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LA CHINE DANS UNE NOUVELLE

TOURMENTE BOURSIERE

«QUAND LA CHINE VACILLE, LE MONDE TREMBLE ».

A TORT OU A RAISON ? 

POURQUOI LES MEDIAS OCCIDENTAUX S'ACHARNENT-ILS- SUR LE GEANT ASIATIQUE ?


Le poids croissant du secteur privé confirme l’orientation vers une économie de marché rendant le maintien d’un environnement économique stable impératif notamment en ce qui concerne les prix...En fait la bourse chinoise ne reflète guère l'économie  «  réelle » du pays.

Pourquoi parler de « krach » bousier de Shanghai dans les médias occidentaux ?

L’effondrement des marchés asiatiques des derniers jours d’août 2015 est qualifié par certains analystes de « krach ».
C'est juste techniquement puisqu'il s'agit, effectivement, d'une baisse soudaine et précipitée des actions (plus de 20 % en quelques jours) touchant une ou plusieurs places financières. La Bourse de Shanghai a perdu plus de 40% depuis mi-juin.

Les soubresauts de la bourse de Shanghai sont impressionnants: une chute de 30% en un mois qui n'est pas sans rappeler les krachs de 1929 ou 2008. Pas moins de 3500 milliards de dollars se sont évaporés.

Mais il faut néanmoins la mettre en perspective et se souvenir de la progression fulgurante des mois précédents. En effet, malgré cette correction, sur un an, l’indice de la bourse de Shanghai est quand même en progression de plus de 70% : il était à peine au-delà de 2000 points l'an dernier pour franchir la barre des 5000 points ce printemps. La hausse a donc été de 150% en moins d’un an, avant d’osciller entre 3373 et 4317 points en un mois. Rien d' inquiétant pour les économies occidentales!

Les autres places asiatiques se sont comportées à peu près normalement :Tokyo a rebondi par exemple de plus de 3% après six séances négatives alors que Hong Kong a terminé en baisse de 1,52. La répercussion le lundi sur les marchés européens et américains a été atténuée le lendemain. Le CAC 40 ayant notamment clôturé en hausse de 4,14 % !

Rien d' inquiétant finalement pour les économie occidentales !
Les crises d’angoisse dans bien des médias ne sont hélas pas bien rationnelles. Elles apportent leur nouveau lot de mauvaises nouvelles, de peurs théâtrales censées provoquer un effet de catharsis !

Qui est réellement concerné ?
Faut-il craindre un effet domino sur l’économie réelle ?

Les petits porteurs...chinois principalement le sont.

Les investisseurs institutionnels à la Bourse chinoise ont vocation à conserver leurs portefeuilles et n'ont donc pratiquement rien perdu.

Par contre de nombreux ménages chinois après avoir investi dans l’immobilier, se sont tournés ensuite vers la Bourse. Des petits joueurs ont «  acheté les yeux fermés en levier [un mécanisme permettant de jouer plus gros que la somme misée] et se sont fait liquider en panique à la moindre correction », explique brutalement Nicolas Chéron, stratégiste chez CMC Markets France.

Cette correction a eu lieu « après le plus que doublement de la valeur d’entreprises inscrites dans une conjoncture de moins en moins porteuse ». D’où les soubresauts de la bourse de Shanghai dernièrement puisqu'ils déterminent l’essentiel des mouvements de cours .
Mais ces petits porteurs( 15% de la classe moyenne) ont payé un très lourd tribut...
  Et qu'en est-il des pays occidentaux ?

L’économie française reste somme toute est épargnée

« Il faut rester vigilant pour les entreprises qui sont très exposées à la Chine », prévient Emmanuel Macron. On pense alors aux seuls domaines du luxe et de l’automobile...Mais la France et les autres pays occidentaux y gagnent pour leurs importations devenues moins chères. Alors la France n'a rien à craindre du géant chinois.

Le poids de la Chine est à relativiser pour les économies occidentales, comme le rappellent les économistes de Natixis et les raisons sont multiples :

- « On mesure le poids des économies dans le PIB mondial en parité de pouvoir d’achat (PPA) et, selon ce critère, la Chine est la première économie du monde.

Mais ce classement est un artifice. Il consiste à rapporter le PIB d’un pays au pouvoir d’achat intérieur. Comme le PIB contient des exportations, beaucoup pour un pays comme la Chine, et que le niveau de vie domestique dans les émergents est plus faible que dans la plupart des économies cibles de leurs exportations, le PIB PPA surestime le revenu produit par les émergents.

Mesurées en dollars courants, les richesses produites par les États-Unis (17 000 milliards de dollars) restent ainsi plus grandes que celles produites par la Chine (10 400 milliards de dollars).

Mesurée en PIB par habitant, la Chine reste donc derrière les pays développés. »

La France est peu dépendante de la Chine (6,5 % de ses exportations), l’Allemagne guère plus, à hauteur de 11%.

-Et surtout, nombreux sont les analystes à s'accorder sur le fait que la bourse de Shanghai ne reflète guère l'économie réelle de ce pays! En d'autre termes, de façon voilée, à nous signifier que les médias occidentaux font de la désinformation pour nous faire oublier notre sinistre situation économique...

En réalité, l’impact de la tourmente financière et du ralentissement de l’économie chinoise pour la France et les économies européennes ne devrait pas aller « au-delà de quelques dixièmes de points » de PIB, selon le ministre français de l'économie Emmanuel Macron.

Certes, de l'avis général, les assouplissements monétaires de la PBOC ne suffiront pas à l'activité économique, les investissements et la consommation.

On peut s'attendre à de fortes interventions supplémentaires du gouvernement chinois, notamment en termes de relance budgétaire et de dépenses publiques dans le prochains mois selon Bloomberg News.

Le «  krach » du « lundi noir » ne sonne donc pas le glas de l’économie chinoise non plus.


Si l'on peut craindre pour l'activité mondiale de la Chine, rassurons-nous.

La Chine compte pour plus de 13% de l'activité mondiale et reste à près de 8% de croissance. N'attaquons donc pas systématiquement le géant chinois à tort !

Après des décennies de croissance à deux chiffres, les analystes occidentaux doivent savoir que l'avenir de la Chine se fera par une hausse de l'activité plus modérée mais plus durable... soutenue par la consommation intérieure, plutôt que par les exportations.

La faute à qui ?

Essentiellement aux pays développés qui sont en grande récession , Europe et États-Unis en particulier, qui restreignent leurs importations devenues pourtant moins chères.

Et à quand une France à 8% de croissance alors qu'elle peine déjà à rester à 0% avant le grand plongeon dans l’abîme sans fond ? !




Joanne Courbet pour DayNewsWorld