LE RAPPORT OPERATION YELLOWHAMMER

LE CHAOS AU ROYAUME-UNI EN CAS DE BREXIT DUR ?

Le gouvernement britannique a publié mercredi 11 septembre 2019 les conclusions du dossier

« Opération Yellowhammer », un rapport qui évalue les conséquences les plus brutales d’un Brexit sans accord.

Si Boris Johnson a essuyé mercredi un nouveau revers, lorsque la justice écossaise a déclaré « illégale » la suspension controversée du Parlement jusqu'au 14 octobre 2019, il doit encore affronter la publication dans la presse de ce rapport peu encourageant en cas de no-deal.

Contraint par un vote du parlement le gouvernement de Boris Johnson s'est vu dans l'obligation de dévoiler au grand public l'ensemble de ce rapport confidentiel.

A quoi doit-on s'attendre en cas de Brexit sans accord ?

Alors que la perspective d'un Brexit dur n'est plus à exclure, les conséquences détaillées dans le rapport « Opération Yellowhammer »ne s’avèrent pas des plus encourageantes.

Douze domaines clés de l'économie britannique risquent d'être impactés négativement à court terme qu'il s'agisse de l'approvisionnement en eau et nourriture, de la santé, des transports ou des frontières, indique le rapport. Jusqu'à 85 % des poids lourds britanniques pourraient ne pas être en mesure de franchir les contrôles douaniers français, en cas de Brexit sans accord. La traversée de la Manche risquerait donc d'être singulièrement perturbée avec un trafic potentiellement réduit de 40% à 60%.

Des perturbations à prévoir au moins trois mois durant et qui auraient « un impact sur l'approvisionnement en médicaments et matériel médical », ainsi qu'en produits frais, met également en garde le document.

D'’importants mouvements de mécontentement dans tout le Royaume-Uni, voire des émeutes pourraient alors éclater dans le Royaume-Uni.

Une « augmentation des tensions communautaires » ?

Gibraltar pourrait être particulièrement affecté en raison de la mise en place de contrôles douaniers à sa frontière avec l’Espagne.

Ne sont pas à exclure non plus des incidents dans les zones de pêche entre pêcheurs britanniques et étrangers ce qui augmenterait « les désordres publics et les tensions communautaires ».

Enfin le projet britannique de suppression des contrôles à la frontière irlandaise « s'avérerait probablement non viable en raison d'importants risques sur les plans économique, juridique et de biosécurité », est-il encore indiqué, évoquant la possibilité de l'émergence d'un marché noir dans les communautés frontalières.

« L’état de préparation du public et du secteur marchand (...) restera faible (...) en raison de l’absence d’une vision claire sur la forme de la sortie de l’Union européenne », selon les documents.

Ces mises en garde ne font qu' accroitre la pression sur le Premier ministre Boris Johnson alors que. celui-ci a a donné  la date butoir du 31 octobre pour sortir de l'U.E., avec ou sans accord.

Garett Skyport pour DayNewsWorld