COUP DE TONNERRE EN ALLEMAGNE

 LA DAUPHINE D'ANGELA MERKEL JETTE L'EPONGE

Le tremblement de terre politique continue en Allemagne. La dauphine désignée d'Angela Merkel, Annegret Kramp-Karrenbauer, a annoncé lundi 10 février 2020 renoncer à lui succéder et vouloir abandonner la présidence du parti conservateur, tirant les leçons de la crise politique ouverte par une alliance avec l'extrême droite en Thuringe.

En pleine crise politique nationale autour d'une alliance régionale avec l'extrême droite , Annegret Kramp-Karrenbauer a fait savoir dans la matinée lors d'une réunion de la direction du parti démocrate-chrétien CDU qu'elle «n'a pas pour objectif d'être candidate à la chancellerie allemande».

Lors d'une réunion ce matin, elle a notamment justifié sa décision par les événements de Thuringe et la tentation d'une frange du parti de s'allier avec le mouvement d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD).

Elle a expliqué qu'«une partie de la CDU a une relation non clarifiée avec l'AfD» mais aussi avec le parti de gauche radicale Die Linke, alors qu'elle même rejette clairement toute alliance avec l'une ou l'autre de ces formations .

AKK, élue en décembre 2018, n'a jamais réussi à s'imposer à la présidence de la CDU. Elle a été en particulier très critiquée après l'alliance surprise nouée la semaine dernière entre des élus CDU de Thuringe et l'extrême droite pour élire un nouveau dirigeant pour cet Etat régional.

Elle s'est vu reprocher de ne pas tenir son parti, tiraillé entre adversaires et partisans d'une coopération avec l'AfD, surtout dans les Etats de l'ex-RDA, où l'extrême droite est très puissante et complique la formation des majorités régionales.

Dans la mesure où la candidature à la chancellerie doit aller de pair avec la présidence du parti à ses yeux, AKK a en conséquence décidé de renoncer dans les mois qui viennent à cette présidence. Elle doit en revanche conserver son poste de ministre de la Défense.




Britney Delsey pour DayNewsWorld