LA PANDEMIE DU CORONAVIRUS PROVOQUE-ELLE

 UN ETAT DE GUERRE ?

Voilà que le grand corps malade de la mondialisation est maintenant miné par la pandémie du Coronavirus. À ce jour, la seule parade connue passe par le confinement des hommes et des échanges… commerciaux.

Comme dans un scénario de science-fiction, le réel glisse dans un univers aux logiques radicalement différentes.

Psychose ?

En Italie, Bergame compte ses morts submergée par une forte hausse des décès liés à l'épidémie du Covid-19, qui frappe très durement le pays. De partout dans le monde, impacté par le Covid619, les magasins sont dévalisés, rayons de pâtes et de papier toilettes en premier, les rues se vident, les stades se ferment, les événements culturels sont déprogrammés, on observe des scènes de  psychose face aux mesures de confinement. Les bourses dévissent, le brent est au plus mal...

La crise provoquée par le coronavirus Covid-19  est la plus importante de ces 20 dernières années, elle est plus importante que la crise de 2008-2009 tant dans son ampleur que surtout dans son imprévisibilité.

Comment affronter cette nouvelle pandémie ?

En Allemagne comme aux États-Unis, on a parlé d'un « bazooka » pour faire face à la crise.

Le monde aurait-il basculé dans un état de guerre ?

Un état de guerre ?

Mario Centeno, président de l'Eurogroupe, a livrée son côté un sombre diagnostic sur l'impact économique du coronavirus sur l'économie de l'Union européenne. « Le confinement forcé met nos économies dans une situation semblable à celle d'une guerre », a jugé lundi Mario Centeno, président de l'Eurogroupe, juste avant une vidéoconférence des 27 ministres des Finances de l'UE, consacrée au coronavirus.

« Nous savons que le virus n'a pas atteint son pic. Nous ne devons pas nous voiler la face », a prévenu M. Centeno, qui préside le groupe des 19 pays ayant adopté la monnaie unique.

Selon l’OCDE «l’économie mondiale est en danger» et s'apprête à affronter «le plus grave danger depuis la crise financière», alors que la maladie a «déjà engendré des souffrances humaines considérables.

Il a fallu en effet moins d'un mois pour que le commerce mondial déraille. Au plus fort de la crise en Chine, 80 % du PIB du pays était impacté. Une onde de choc pour le commerce mondial. La Chine compte pour un quart de la production mondiale. Elle concentre 27% de la production d’ordinateurs mondiale et 60% de la production de paracétamol…mais est aussi un donneur d’ordre de poids en Asie ainsi qu’un gros marché mondial pour des secteurs comme le luxe (35% des ventes), l’automobile (40% des ventes de Volkswagen) ou l’électronique (20% des ventes d’Apple), souligne un rapport de KYU associés. Aujourd’hui, 50 à 70 % de l’économie chinoise a redémarré mais, désormais, ce sont désormais les entreprises européennes qui sont à l’arrêt. Selon Euler Hermes, la baisse des exportations mondiales se chiffrerait à 320 milliards de dollars de biens et de services pour ce seul trimestre.

Gita Gopinath, économiste en chef du Fonds monétaire international, résume l'enjeu: « empêcher qu'une crise temporaire ne nuise de façon irrémédiable à des personnes et des entreprises en raison de pertes d'emplois et de faillites », grâce à une réponse vigoureuse et coordonnée des gouvernements et des banques centrales.

Face aux difficultés économiques, les autorités et institutions publiques mettent la main à la poche pour assurer l'urgence et tenter de maintenir l'économie.

Des réponses à l'échelle de chaque pays.

La Chine a débloqué 43 milliards de dollars pour aider ses entreprises, le Japon quatre milliards de dollars, l'Angleterre 35 milliards d'euros. Et l' Italie avec une enveloppe d'un montant total de 25 milliards d'euros, toujours pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, qui a déjà fait plus de 600 morts dans le pays. Le Canada avec la création d'un fonds d'un milliard de dollars canadiens M. Trudeau, prévoyant de nouvelles annonces dans les prochains jours.L'Allemagne outre une artillerie lourde de mesures avec le blocage d'une enveloppe supplémentaire de 12,8 milliards d'euros sur quatre ans pour des investissements d'infrastructure.

Donald Trump , de son côté, a proposé un vaste plan de relance de 700 milliards de dollars et une des propositions phares du locataire de la Maison Blanche est de supprimer les charges sociales jusqu'à la fin de l'année, afin de gonfler le pouvoir d'achat des ménages. Chaque pays a ainsi répondu, individuellement et de son côté, débloquant des fonds pour aide à surmonter les conséquences économiques de l'épidémie.

"Mais en 2008-2009, c'est le G20 lui-même qui avait pris les rênes d'une telle réponse, au point d'être qualifié de « gouvernement économique mondial ».

Onze ans plus tard, la guerre commerciale, le Brexit, la montée du populisme sont passés par là. Rien ne dit que le groupe des vingt premières économies mondiales voudra endosser à nouveau ce rôle."

Et la première des solidarités ne consiste-elle pas pour les Etats  à anticiper et pour les citoyens d'être éduqués au moment où l'on vit une guerre sanitaire?




Joanne Courbet pour DayNewsWorld