GRAND-MESSES D'EMMANUEL MACRON

«La surreprésentation du gouvernement et de ses soutiens sur les antennes des radios et des télévisions, notamment à l'occasion du grand débat, menace gravement l'équilibre de représentation des diverses expressions politiques qui fait la base de notre système démocratique », a écrit le Parti socialiste dans un communiqué publié le 25 février qui accompagnait l'envoi d'une saisine au CSA.

Tout le monde se demande comment va être comptabilisée la parole prolixe du président Macron au grand débat. Et pour cause : Quand Emmanuel Macron parle dans le cadre du grand débat, son temps doit donc être décompté car il entre dans le cadre de ce que le CSA appelle « le débat de politique national ». Seules ses interventions régaliennes n'entrent pas dans ce champ de ce comptage. Et les chaînes d'info consacrent du temps aux grand-messes, les diffusant parfois dans leur intégralité.

Le Front national, les Républicains, la France insoumise et dernièrement le Parti socialiste ont saisi le CSA dénonçant tous une distorsion du temps de parole avec un temps d'antenne beaucoup trop déséquilibré en faveur du président de la République et de sa majorité.

La règle en vigueur qui s'applique depuis le 1er janvier 2018 hors période électorale puisque c'est le cas- celle concernant les européennes ne s'ouvrant qu'en avril- est la suivante :

Le temps de parole est décomposé en un tiers pour l'exécutif ( président, premier ministre, ministres et leurs collaborateurs) et deux tiers pour les partis politiques selon les résultats aux élections, le nombre d'élus et les sondages.

Et l'équilibre demandé aux médias doit être respecté non pas sur une semaine mais sur un trimestre sur la base d'un comptage mensuel adressé par les chaînes au CSA. Début mars les chiffres de décembre ne sont pas encore communiqués...

A quand les chiffres sur les mois de janvier et février ? Pas avant les Européennes, semble-t-il...

Un dossier épineux pour le président du CSA Roch-Olivier Maistre

Garett Skyport pour DayNewsWorld