DES RASSEMBLEMENTS DE GILETS JAUNES

AVEC TRES PEU DE JAUNE FLUO

Pour leur 44e semaine consécutive de mobilisation, plusieurs groupes de Gilets jaunes se sont donnés rendez-vous dans la ville de Nantes pour une manifestation nationale. La cité des ducs n’a pas été choisie au hasard.

Elle est est le fief de l’ancien ministre, François de Rugy, qui a dû démissionner après une série de révélations de Mediapart. C'est également une ville marquée par la mort de Steve Maia Caniço, 24 ans, qui avait disparu le soir de la Fête de la musique après une intervention policière controversée et dont le corps avait été retrouvé cinq semaines plus tard dans la Loire.

Des heurts à Nantes avec les blackblocs

«Contre le pouvoir en place, manifestation», peut-on lire sur les affiches ornées d’un homard en référence aux fastueux dîners organisée par l’ancien minnistre de la Transition écologique.

Dans un communiqué, le collectif citoyen Justice pour Steve a appelé à se joindre à la manifestations des Gilets jaunes, ce 14 septembre 2019, «contre un pouvoir qui utilise la violence policière pour réprimer les mouvements sociaux, les réfugiés ou les rassemblements festifs de jeunes [...]

Face à la violence et au cynisme de l’État... Pour dire non à une police qui ressemble de plus en plus souvent à une milice d’extrême droite».

La situation a rapidement dégénéré. Dans le cortège, des manifestants ont scandé des messages contre la police et plusieurs commerces et abribus ont été vandalisés.

Des poubelles ont été incendiées. Des projectiles ont été tirés contre la police qui a répliqué par du gaz lacrymogène. Au total, 30 interpellations ont eu lieu à Nantes dans la journée.

Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs autres villes.

À Paris, ce sont environ 500 personnes qui ont manifesté dans le calme entre la porte de Choisy et le boulevard de Grenelle, tandis qu'à l'aéroport d'Orly une centaine de «gilets jaunes» ont manifesté contre la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP). A Lyon, 400 manifestants se sont rassemblées malgré l'interdiction de la préfecture.

Les forces de l'ordre ont procédé à 9 interpellations pour « attroupements illégaux en vue de commettre une infraction et au port d'armes illégal », selon la préfecture.

Environ 700 personnes, selon la police, ont défilé à Nancy, plusieurs centaines de personnes à Toulouse, Marseille, Montpellier ou 150 à Bordeaux.

Si peu de manifestants arboraient le gilet jaune, le gouvernement n'en sait pas moins qu'il faut compter désormais avec l'opinion pour mener à bien ses réformes.

Britney Delsey pour DayNewsWorld