JOURNEE NOIRE DANS LES HOPITAUX PUBLICS

EN FRANCE

Journée noire dans les hôpitaux publics. L'ensemble des personnels hospitaliers, des médecins aux aides-soignantes, des doyens aux étudiants, est appelé ce jeudi 14 novembre à manifester dans toute la France, pour réclamer davantage de moyens et d'effectifs.

Il s'agit  en effet de mettre la pression sur le gouvernement qui devrait annoncer prochainement un « plan de soutien » très attendu.

Une contestation généralisée

Fait rare, tous les syndicats de la fonction publique hospitalière s'y sont ralliés, en particulier la CGT, FO et la CFDT, qui peinent tant à s'accorder sur d'autres sujets au niveau national.

Chez les praticiens, les anesthésistes du Snphare tablent sur « une mobilisation historique », tandis que les gynécologues du Syngof ont « préparé la grève en évitant toute programmation de soins non urgents ». À l'AP-HP, qui compte 37 hôpitaux en Île-de-France, 80 % des personnels paramédicaux (infirmières, aides-soignantes) devraient se déclarer grévistes, même réquisitionnés..

Même les discrets médecins chefs de service ont entamé une « grève du codage ». C'est le cas à Marseille et à l'AP-HP, où 380 services sont touchés par cette pratique qui pénalise les finances des 39 hôpitaux du groupe.

Les revendications n'ont pas changé depuis le début de la crise des urgences, il y a huit mois : la reprise de la dette hospitalière évaluée à près de 30 milliards d'euros augmentation des salaires de 300 euros, hausse des effectifs et réouverture des lits supprimés.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a déjà échoué avec son plan de refondation en septembre et la prime de 100 € à sortir de ce conflit qui dure depuis huit mois, si bien que les manifestants entendent bien être reçus à Matignon.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld