L'ANCIEN PATRON DE FRONTEX 

AUX COULEURS DU RASSEMBLEMENT NATIONAL 

POUR LES EUROPEENNES

Une véritable prise de guerre pour le RN : Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex  rejoint Jordan Bardella pour les européennes .Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex, l'agence de l'UE chargée du contrôle des frontières, a annoncé samedi 17 février dans un entretien accordé au JDD qu'il rejoignait le Rassemblement national pour les élections européennes de juin. Il figurera en troisième position sur la liste de Jordan Bardella.

"Les élections européennes du 9 juin représentent une opportunité unique de remettre la France et l'Europe sur le droit chemin", a-t-il déclaré. Dans son interview, le haut fonctionnaire français de 55 ans explicite son choix. Selon lui, "le RN possède un plan concret et la capacité de le réaliser. Nous sommes déterminés à combattre la submersion migratoire, que la Commission européenne et les eurocrates ne considèrent pas comme un problème, mais plutôt comme un projet", estime-t-il.

Nommé en 2015 sur proposition de Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur, il a transformé Frontex en profondeur, d’une petite structure humanitaire en une police des frontières. Mais à la suite d'une enquête disciplinaire, ce haut-fonctionnaire a démissionné. Il était visé par l'Office européen de lutte antifraude. L'organisme lui reprochait de "ne pas avoir respecté les procédures, de s'être démontré déloyal vis-à-vis de l'Union européenne" et d'être responsable d'un "mauvais management personnel".

"Concernant ces accusations, il est important de noter que ni le Parlement européen ni le conseil d'administration de Frontex n'ont trouvé de preuves concrètes les étayant", affirme Fabrice Leggeri dans le JDD. Il ajoute lors de l'entretien qu'en : "réalité, pour avoir voulu contrôler l'immigration, j'ai subi des pressions et j'ai ressenti un abandon général. Le gouvernement français m'a pressé de démissionner. L'Allemagne n'était pas encline à me soutenir. La Commission européenne, manifestement hostile à mon égard, souhaitait mon départ

Placé en troisième position sur la liste, cet ancien haut fonctionnaire est un atout de plus pour la crédibilité du mouvement sur l’immigration.

Jordan Bardella, président du RN, caracole en tête des intentions de vote autour des 30% pour ce scrutin européen. Il a pour le moment une dizaine de points d'avance sur la majorité macroniste.  




Britney Delsey pour DayNewsWorld

LEGISLATIVE EN ESPAGNE

 VICTOIRE SERREE DE LA DROITE

Alberto Núñez Feijóo s'est affirmé en tant que vainqueur, revendiquant haut et fort la victoire du Parti Populaire aux élections législatives. Depuis le balcon du siège du parti, il a déclaré que le PP avait "gagné les élections" et exprimé son intention de "former un gouvernement", tout en invitant les socialistes à ne pas "bloquer" cette formation gouvernementale. Effectivement, sur le papier, la droite espagnole a obtenu un résultat positif lors de ces élections du dimanche 23 juillet. Avec 33 % des voix, le Parti Populaire, mené par Alberto Núñez Feijóo, a remporté 136 sièges, soit une progression de 47 députés par rapport à 2019. Cependant, il est encore loin des 150 sièges que les sondages lui prédisaient pour obtenir la majorité aux Cortés (sur un total de 350 députés). Même avec le soutien du parti d'extrême droite Vox (12,5 %), qui a obtenu 33 sièges (en baisse de 19), ainsi que d'un ou deux députés régionalistes de droite, le PP ne pourra pas atteindre cette majorité. Par conséquent, ses chances de former un gouvernement minoritaire à la Chambre sont très minces.

Pour les militants du PP, la déception était palpable dimanche soir. Pourtant, Alberto Núñez Feijóo, âgé de 61 ans, semblait être l'homme de la situation. En avril 2022, il avait sauvé le grand parti de la droite, miné par des luttes internes entre son ancien leader Pablo Casado et l'étoile montante Isabel Díaz Ayuso.

En face, le Parti socialiste de Pedro Sanchez a réalisé une performance inattendue. Avec 32 % des voix et 122 députés (soit deux de plus qu'en 2018), le PSOE a réussi à préserver sa position. Son allié Sumar, une coalition de partis plus à gauche et écologistes, a remplacé Podemos, la formation de gauche radicale. Malgré tout, le socialiste Pedro Sanchez, au pouvoir depuis cinq ans, se trouve dans une position plus avantageuse que son rival conservateur. Il conserve, contre toute attente, une chance de rester au pouvoir grâce aux alliances. Il pourrait obtenir le soutien des partis basques et catalans, pour lesquels Vox est un épouvantail.


Le slogan antifasciste bien connu de la Guerre civile (1936-1939), "No pasarán" (Ils ne passeront pas), a été repris avec enthousiasme par les militants socialistes dimanche soir. En mettant en garde contre la menace de l'extrême droite, mais aussi en soulignant son bilan économique plutôt positif (baisse du chômage, croissance record en Europe), le Premier ministre Pedro Sanchez a réussi à mobiliser bien au-delà des prédictions des instituts de sondage.

Toutefois, tout comme Feijoo, Sanchez semble ne pas disposer des moyens nécessaires pour obtenir une majorité absolue aux Cortés, même avec le soutien des partis régionalistes de gauche, basques et catalans.

 Le scénario le plus probable aujourd'hui est la convocation de nouvelles élections, ce qui représenterait la cinquième fois que l'Espagne connaît des élections législatives entre 2015 et 2019.



Britney Delsey pour DayNewsWorld

LA TURQUIE VA-T-ELLE SORTIR DE L'ERDOGANISME ?

En Turquie, les élections présidentielle et législatives de mai 2023 (premier tour le 14 mai pour les deux, second tour le 28 pour la présidentielle) auront un caractère de référendum. Les électeurs sont, en effet, appelés à choisir entre deux voies politiques opposées.

En votant à la présidentielle pour Recep Tayyip Erdogan et aux législatives pour les partis de l’Alliance populaire constituée autour de lui et de sa formation l’AKP (Parti de la justice et du développement), ils soutiendront la consolidation d’un régime autocratique mettant en œuvre une politique répressive nationale-islamiste.

L’autre option est de voter pour le retour à la démocratie, à l’État de droit et au régime parlementaire. Le chef du Parti républicain du peuple (CHP, républicain, social-démocrate et laïc) Kemal Kiliçdaroglu incarne cette seconde option, qui signifierait la fin de l’erdoganisme, régime taillé sur mesure pour le pouvoir d’un seul homme. Pour la première fois, une très large coalition – la Table des Six, réunie autour du CHP, se présente unie face à Erdogan et son régime. Sera-ce suffisant pour mettre fin à un système dont l’édification a démarré il y a vingt ans ?

Le durcissement d’Erdogan

Le glissement progressif vers l’autocratie a commencé après les élections législatives de 2011. 

Sorti victorieux pour la troisième fois des élections générales, Recep Tayyip Erdogan, premier ministre depuis 2003, commença alors à faire l’éloge d’un système présidentiel qui lui permettrait de "diriger le pays comme une société anonyme" et de "prendre des décisions le plus vite possible". 

En 2014, pour la première fois, le président de la République doit être élu au suffrage universel. Erdogan se fait élire et déclare que désormais « le régime est devenu, de fait, présidentiel ».

La tentative de coup d’État du 15 juillet 2016 et le régime d’état d’exception qui a suivi lui donnèrent l’occasion de transformer cet état de fait en état de droit.

Grâce au soutien du parti d’extrême droite MHP, nouvel et indispensable allié de l’AKP pour conserver la majorité au Parlement, le régime présidentiel a été entériné de justesse (51,4 %) en avril 2017, à l’issue d’un référendum entaché d’irrégularités.

Une autocratie élective et répressive, sans séparation des pouvoirs, fondée sur une idéologie nationaliste-religieuse, une politique économique chaotique et une politique étrangère agressive et opportuniste s’est ainsi mise en place. Les réussites économiques d’antan ont laissé place à une grave crise marquée par une très forte inflation, une croissance chaotique et la dépréciation vertigineuse de la livre turque.

Les tremblements de terre du 6 février 2023, qui ont causé des dizaines de milliers de morts, ont révélé toutes les faiblesses du système mis en place : l’incurie des institutions, les conséquences de l’hypercentralisation et du népotisme dans l’administration, les résultats des autorisations accordées à des fins électorales à des constructions non conformes aux normes antisismiques… C’est dans ce contexte que la Turquie est entrée dans la campagne électorale.

Une opposition enfin unie

Erdogan, en perte de popularité et pour la première fois en position défensive, a dû élargir la coalition formée avec l’extrême droite – l’Alliance populaire – vers des partis très minoritaires se réclamant d’un fondamentalisme islamiste radical. Face à lui, une coalition formée à la veille des élections de juin 2018, l’Alliance de la Nation, s’est élargie à d’autres partis et est devenue, en février 2022, la « Table des Six ».

La première expérience de formation d’un front uni anti-Erdogan avait donné des résultats probants lors des élections municipales de 2019. Prenant appui sur cette réussite, le chef du CHP, Kemal Kiliçdaroglu, a imposé à son parti un aggiornamento pour former des alliances avec les partis conservateurs.

La Table des Six, ou l’Alliance de la Nation, regroupe donc le CHP, le Bon parti (droite nationaliste formée en partie des dissidents de MHP), deux partis libéraux et conservateurs créés par des dissidents de l’AKP, et un parti qui représente l’islamisme historique et très critique à l’égard de la corruption et du népotisme de l’AKP. Ces six partis ont désigné Kiliçdaroglu comme leur candidat pour l’élection présidentielle. 

Le parti pro-kurde de gauche HDP (Parti démocratique des peuples) qui représente au Parlement la majorité des électeurs kurdes (la population kurde est estimée autour de 18 %), ainsi que les différents courants de la gauche, ont aussi appelé à voter pour lui.

Voyant venir ce danger de front uni, Erdogan avait pourtant pris le soin auparavant de faire écarter de la course présidentielle le très populaire maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu (CHP), élu en 2019, en le faisant condamner en décembre 2022 à deux ans et sept mois de prison pour « insultes » à l’encontre de certains hauts fonctionnaires du régime. 

Le chef de l’État espérait voir la Table des Six se déchirer dans la recherche de son candidat à la présidentielle et finalement éclater. Sa stratégie a échoué et le large consensus réalisé autour d’un candidat anti-Erdogan unique a changé le contexte politique traditionnel dans lequel ce dernier avait l’habitude de manœuvrer facilement.

Un scrutin aux faux airs de référendum pour ou contre Erdogan

Depuis le virage vers un nationalisme religieux et autoritaire opéré par Erdogan au début de la décennie 2010, un des axes majeurs de sa stratégie politique a été d’attiser les fractures ethniques (Turcs-Kurdes), confessionnelles (sunnites-alévis) et culturelles (modernistes-conservateurs) qui travaillent la société.

Il se plaçait comme le leader naturel de la majorité sociologique turque, sunnite et conservatrice, accusant les représentants de l’opposition d’être des "diviseurs de l’unité nationale et confessionnelle", "le prolongement d’organisations terroristes" ou des agents de puissances étrangères ayant des visées sur la Turquie.

L’expression "authentique et nationale" devint son leitmotiv pour qualifier les actions de son gouvernement. 

Mais la composition des partis qui forment la Table des Six autour de Kiliçdaroglu, le soutien du mouvement kurde et des mouvements de gauche et la grave crise économique ont brouillé sa stratégie. 

La fracture entre les partisans et les adversaires d’Erdogan semble devoir surdéterminer l’issue des élections de mai 2023.

Avec une personnalité diamétralement opposée à celle d’Erdogan, Kilicdaroglu se positionne comme une "force tranquille" dans cette campagne électorale et a réussi à créer, ces dernières semaines, une vraie dynamique électorale. 

Il répond à l’aspiration d’une large partie de la population d’un retour à la quiétude, à une certaine normalité démocratique et à des politiques économiques plus rationnelles, moins chaotiques et imprévisibles par exemple au sujet des taux d’intérêt qu’Erdogan a fait passer en dessous de 10 % alors que le taux d’inflation s’approche de 100 %.

De son côté, le HDP, malgré la répression et les discriminations quasi quotidiennes qu’il subit, a réussi à former une alliance avec des petits partis de gauche pour les élections législatives. 

Et pour court-circuiter l’épée de Damoclès d’une dissolution par la Cour constitutionnelle à la veille du scrutin qui pèse sur lui depuis deux ans, il a pris la décision de se présenter aux élections sous les couleurs d’un autre parti, le Parti de la gauche verte. Cette alliance qui ne présente pas de candidat pour la présidentielle et appelle à voter Kilicdaroglu dès le premier tour aura aussi un rôle décisif à jouer dans la future assemblée. Le soutien de ses élus sera probablement nécessaire pour former une majorité parlementaire avec l’Alliance de la nation.

Le dénominateur commun de tous ces nouveaux mouvements de rapprochement est leur volonté de mettre fin au règne de vingt ans d’Erdogan, de revenir au régime parlementaire à travers un changement constitutionnel, de rétablir l’État de droit et les droits et libertés fondamentaux, de mettre fin à l’arbitraire, au népotisme, à la corruption et au recours à la religion comme instrument politique actif, et enfin de rétablir la confiance des acteurs économiques internationaux et de relancer les négociations avec l’UE, au point mort depuis plusieurs années.

Et après les élections ?

Si l’opposition gagne ces élections, la tâche pour sortir du système légué par l’erdoganisme sera immense, et en tout état de cause la Turquie ne deviendra pas rapidement une démocratie apaisée. On ne peut qu’espérer que ce grand moment d’effervescence démocratique ne soit pas passager, comme ce fut le cas plusieurs fois dans le passé.

En revanche, en cas de nouvelle victoire d’Erdogan et de l’AKP, la Turquie s’engouffrera pour longtemps dans le camp des autocraties populistes et du national-capitalisme autoritaire. Les espoirs d’une sortie possible de l’autocratie par les élections seront affaiblis.

Et si l’opposition gagne mais Erdogan ne reconnaît pas les résultats des élections ou si le système juridique qu’il a mis en place annonce des résultats contraires ?

Cette question est bien sûr dans la tête de tous les électeurs de l’opposition en Turquie. Mais à part organiser une grande mobilisation civile pour assurer la sécurité du scrutin et réaliser un travail acharné pour convaincre les électeurs hésitants à voter pour le changement, tous les partis d’opposition sont unanimes pour ne pas parler de cette hypothèse sombre avant les élections.

D’abord pour ne pas effrayer les électeurs par un tel scénario du chaos, pour le moment hypothétique, et les dissuader ainsi d’aller voter ; ensuite, parce qu’il est impossible et surtout contreproductif de parler aujourd’hui des moyens et des modalités de lutte contre un tel coup de force qui signifierait qu’Erdogan aura franchi le Rubicon et se sera engagé dans la voie d’une dictature assumée comme telle.

L’opposition aspire d’abord à gagner les élections dans les urnes ; il sera temps, alors, de prendre les mesures nécessaires pour que la volonté populaire soit respectée.

Article d' Ahmet Insel, paru dans The Conversation.

Économiste, politologue, professeur émérite à l'Université Galatasaray, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Ahmet Insel est membre fondateur du Parti de la gauche verte en Turquie crée en 2012.




Steven Colton pour DayNewsWorld

CEREMONIE DU 9 MAI 2023 POUTINE DENONCE

 UNE GUERRE ORCHESTREE PAR L'OCCIDENT

CONTRE LA RUSSIE

Le président russe s’est exprimé lors des cérémonies militaires du 9 mai 2023 pour rendre hommage aux victimes de la "Grande guerre patriotique", le nom donné en Russie à la Seconde Guerre mondiale. La Russie a limité l’ampleur des célébrations de la victoire contre l’Allemagne nazie mardi 9 mai. Si les grandes lignes du discours prononcé par Vladimir Poutine sont une copie conforme de celui de l’année dernière, le ton était plus grave.

Vladimir Poutine estime que son pays est toujours attaqué. "Une guerre a été lancée contre notre patrie" a affirmé le président russe devant des milliers de soldats sur la Place rouge, à Moscou.

Ces commémorations ont été l’occasion pour lui de dresser un parallèle entre la Seconde Guerre mondiale et le conflit ukrainien. Comme lors de la Seconde Guerre mondiale, "la civilisation est de nouveau à un tournant", estime Vladimir Poutine, qui a appelé "à la victoire" de ses troupes dans le conflit en Ukraine. 

Pour lui, le futur de la Russie dépend de cette victoire militaire, qui lui fait actuellement toujours défaut, plus d’un an après l’invasion du pays voisin. 

"Rien n’est plus important actuellement que votre tâche militaire. La sécurité du pays repose aujourd’hui sur vous, l’avenir de notre État et de notre peuple dépend de vous", a-t-il déclaré à l’adresse de ses forces armées. "Vous remplissez vos missions militaires avec honneur, vous combattez pour la Russie", a poursuivi l’ancien officier du KGB, avant de lancer : "Pour la Russie, pour nos valeureuses forces armées, pour la victoire ! Hourra ! "

Cette gravité comme l’apparition du mot « guerre » dans le lexique du président répondent à une certaine logique : Non seulement c’est bien une guerre qui fait rage en Ukraine, mais celle-ci a atteint le territoire national comme l’attaque de drones sur le Kremlin.

En outre ce défilé annuel intervient alors que Evguéni Prigojine, chef du groupe Wagner, continue de critiquer ouvertement la stratégie de l’armée russe et la hiérarchie militaire, à laquelle il reproche de ne pas fournir assez de munitions. Il a notamment accusé mardi des soldats de l’armée régulière russe d’avoir fui leurs positions à Bakhmout, épicentre des combats dans l’est de l’Ukraine, et accusé l’État d’être incapable de défendre la Russie.

Les chefs d’Etat ou de gouvernement de sept pays de la Communauté des Etats indépendants ont fait le déplacement à Moscou : Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Ouzbékistan, Turkménistan, Arménie, Biélorussie. En 2022, il n’y en avait aucun. Parmi les observateurs, certains voyaient dans l’invitation de ces dirigeants à la tribune officielle la meilleure protection possible pour M. Poutine

La Russie menacée "d’effondrement" et de "destruction", selon Poutine

A Moscou, les effectifs engagés (10 000 hommes) approchent ceux mobilisés en 2022, qui étaient en recul d’un tiers par rapport à l’année précédente. En revanche, aucun tank ou équipement lourd n’a été présenté, à l’exception du char historique T-34, et la composante aérienne du défilé a été annulée. Dans la République de Touva, en Sibérie, les chevaux ont remplacé les tanks.

Dans tout le pays, le défilé du régiment immortel, très prisé par les Russes, a été annulé ; il en va de même pour les défilés militaires dans une vingtaine de villes, parfois éloignées de la frontière ukrainienne. La plupart ont mis en avant des questions de sécurité, mais l’approche d’une possible contre-attaque ukrainienne joue aussi.

Une violente charge contre l'Occident

Pour la Russie, il n’y a pas de peuple hostile ni en Orient ni en Occident, nous souhaitons un avenir pacifique, libre et stable, a insisté le président russe.

"Nous avons repoussé le terrorisme international, le monde est à un tournant. Toute idéologie de supériorité est répugnante, criminelle, mortelle. Mais l’élite globaliste occidentale, divise la société, provoque des conflits et sème la haine et la russophobie", a affirmé sans broncher le leader russe, continuant sa rhétorique opposée à l’Occident.

Selon Poutine, ce sont les "élites occidentales mondialisées" qui sont à l’origine des tensions entre l’Occident et la Russie. Le chef d’État accuse ces élites de "monter les peuples les uns contre les autres, diviser les sociétés, provoquer des conflits sanglants". Pour lui, "leur but est de parvenir à l’effondrement et à la destruction de notre pays".




Alize Marion pour DayNewsWorld

TOUCHE PAS A MON POSTE

LES PROPOS DE CYRIL HANOUNA SUR LE MEURTRE

DE LOLA DEPLAISENT A L'ARCOM

Après des propos de Cyril Hanouna sur la mort de Lola, la chaîne C8 mise en demeure par l’autorité de tutelle de l’audiovisuel.

Tout a commencé le 18 octobre dernier sur le plateau de l'émission TPMP. Cyril Hanouna s'exprimait sur l'affaire Lola, cette adolescente de 12 ans tuée sauvagement et retrouvée dans une malle en plastique dans la cour du domicile de ses parents.

« Si on a toutes les preuves, c'est perpétuité direct. Je suis désolé. Il n'y a pas d'altération ni de non-discernement », avait déclaré le 18 octobre Cyril Hanouna sur le plateau de TPMP. « C'est le genre de cas où, fou ou pas fou, elle doit être en prison. Elle ne doit pas être soignée », avait poursuivi l'animateur vedette.

L’Arcom reproche notamment à l’animateur d’avoir appelé à plusieurs reprises à des procès expéditifs et à des condamnations à perpétuité automatiques dans de tels cas.

L’Arcom, autorité de tutelle de l’audiovisuel, a annoncé vendredi 18 novembre la mise en demeure de l’éditeur de la chaîne C8 à la suite de plusieurs séquences de l’émission « Touche pas à mon poste », animée par Cyril Hanouna, concernant le meurtre de Lola, une fillette de 12 ans tuée le 14 octobre à Paris. La principale suspecte est une Algérienne de 24 ans qui était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

« L’animateur, alors que l’instruction judiciaire relative à cette affaire était ouverte, a tenu de façon répétée des propos relatifs tant aux conditions dans lesquelles le procès de la personne mise en examen devait se tenir et à son issue, notamment quant à la peine à lui infliger, qu’à son profil psychologique. Il a en particulier appelé à plusieurs reprises à des procès expéditifs et à des condamnations à perpétuité automatiques dans de tels cas », écrit l’organisme dans un communiqué.

« L’Autorité considère que ces séquences, par leur caractère répétitif, traduisent un manquement de l’éditeur à l’obligation de traiter avec mesure une affaire judiciaire en cours, inscrite dans sa délibération du 18 avril 2018 relative à l’honnêteté et à l’indépendance de l’information et des programmes qui y concourent. L’Arcom constate en outre que l’animateur a pu longuement exprimer son opinion sans qu’une contradiction rapide et efficace lui soit opposée, méconnaissant l’obligation de respecter l’expression des différents points de vue à l’antenne sur un sujet prêtant à controverse », ajoute l’Arcom.

L’Arcom a donc mis en demeure l’éditeur de la chaîne C8.

Les circonstances de la mort de celle-ci et le profil de la suspecte, de nationalité algérienne et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), avaient engendré de vives critiques à droite et à l’extrême droite. Cyril Hanouna : «  C’est le genre de cas où, fou ou pas fou, elle doit être en prison. Elle ne doit pas être soignée. » « Pas consciente de ses actes ? C’est une loi qui doit être révisée aussi. (…) Entendre ce discours en France, j’en peux plus, de ça, c’est insupportable, et les lois doivent changer », avait-il conclu.

Interrogé quant à la prise de position de l’animateur, le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, l’avait qualifiée de « négation de l’Etat de droit ». « L'Etat de droit nous protège (...) et le balayer comme ça pour susciter les bas-instincts, faire de l'audience, de l'audimat, c'est quelque chose qu'à titre personnel, je ne peux accepte », avait-il déclaré dans l'émission « C à vous » sur France 5.

 La petite Lola, l'Etat de droit ne l'a pas Protégée !!!

« Vous n'avez pas à donner votre opinion sur moi », a répliqué sur TPMP Cyril Hanouna, se répétant favorable à la « perpétuité direct ».




Pamela Newton pour DayNewsWorld

AGNES PANNIER-RUNCHER A-T-ELLE A FAIRE

 AVEC LES PARADIS FISCAUX ?

Les enfants de la ministre de la Transition énergétique sont associés d’une société montée par son père et basée sur des fonds domiciliés en partie dans des paradis fiscaux, rapporte le média d’investigation Disclose. Des « allégations fausses et calomnieuses », se défend Agnès Pannier-Runacher

Les enfants de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher sont associés d’une société française montée par son père, un ex-dirigeant de la société pétrolière Perenco, basée sur des fonds domiciliés en partie dans des paradis fiscaux et non mentionnée sur la déclaration d’intérêts de la ministre, rapporte le média d’investigation Disclose mardi.

Interrogée par Disclose, la ministre renvoie vers son père concernant l’origine des fonds, dont elle dit ignorer la stratégie d’investissement, et elle relève qu’elle n’a « pas à déclarer cette structure », puisque la loi n’oblige pas à déclarer les intérêts de ses enfants. Ce mardi, elle a notamment des « allégations fausses et calomnieuses ».

Aucun dividende

Le père de la ministre, Jean-Michel Runacher, a créé en France cette société civile, nommée Arjunem, en 2016 dans le cadre d’une transmission de patrimoine, y apportant pour environ 1,2 million d’euros de parts, selon l’enquête de Disclose. Quatre de ses petits-enfants en sont les associés, dont les enfants d’Agnès Pannier-Runacher qui étaient alors mineurs, et pour lesquels la ministre a signé en tant que représentante légale.

Elle a expliqué dans une réponse détaillée qu’ils étaient nus-propriétaires et ne touchaient donc aujourd’hui aucun dividende, Jean-Michel Runacher restant l’usufruitier, et qu’Arjunem était bien « soumise à la fiscalité française ». Selon Disclose, ce patrimoine provient de fonds spéculatifs, installés dans le Delaware, en Irlande et à Guernesey, et dans lesquels Perenco détenait aussi des investissements. Les produits financiers, eux, sont déposés dans une banque au Luxembourg, a confirmé Agnès Pannier-Runacher.

« Il ne s’agit pas de mon patrimoine »

De la société Arjunem, la ministre ne fait pas état dans ses déclarations à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). La loi l’oblige à déclarer ses participations directes et celles de son conjoint, mais pas celles de ses enfants. « Il ne s’agit pas de mon patrimoine, mais de celui de mes enfants qui, eux-mêmes, n’ont aucun pouvoir de gestion de la société à ce jour », a répondu Agnès Pannier-Runacher à Disclose.

« Le guide de la HATVP ne laisse aucune ambiguïté sur le fait que je n’avais pas à déclarer cette structure », a-t-elle indiqué. Sur l’origine des fonds, Jean-Michel Runacher « a apporté des parts de fonds qui n’ont aucun lien avec Perenco. Il s’agit de placements acquis par le passé dans le cadre de ses placements personnels », a-t-elle dit, renvoyant à son père « pour plus de détails ».

« Quelle que soit la forme juridique de ces fonds, le porteur des parts paye la fiscalité de son pays de résidence », a également dit la ministre, qui ne voit pas non plus de conflit d’intérêts entre ses fonctions ministérielles et les activités de son père, ancien dirigeant de Perenco.

« Je n’ai pas eu à traiter de dossiers en lien avec Perenco », qui « exerce l’essentiel de ses activités hors de France, » assure-t-elle.

Certes mais pour l'exemplarité des politiques dans leur engagement...




Andrew Preston pour DayNewsWorld

NICOLAS SARKOZY IMPITOYABLE SUR LE REGNE D'EMMANUEL MACRON

Voilà six ans que Nicolas Sarkozy n'occupe plus de fonction politique au niveau national. Rare dans les médias, l'ancien chef de l'Etat est sorti du silence pour accorder une longue interview au Journal du Dimanche.

Nicolas Sarkozy a soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle de 2022 et il ne le regrette pas. « Dans l’intérêt de la France, la meilleure décision possible était donc d’aider le président Macron ». « La politique n’est jamais un choix de valeur absolue, toujours un choix de valeur relative. » Lors de cette présidentielle, la candidate des Républicains, Valérie Pécresse, a réalisé un score extrêmement bas au premier tour. « Pour pouvoir choisir un candidat au second tour, encore fallait-il qu’il y soit qualifié. Ou qu’il ait une chance crédible de l’être », assène l'ancien président de la République. Il rappelle que François Fillon a fait 20 % en 2017, Valérie Pécresse 4,7 % en 2022.

« J'aimerais parfois qu'il franchisse le Rubicon »

Il ne donne pas pour autant un blanc-seing à l'actuel président : « Est-ce à dire que je suis d’accord avec tout, ou satisfait de tout ? C’est une autre histoire ». Et il estime qu'Emmanuel Macron peut parfois avoir la tentation de « s'arrêter au milieu du gué. Ce sont les inconvénients du 'en même temps' », tacle Nicolas Sarkozy. Quitte même à donner un conseil à l'actuel chef de l'Etat : « J’aimerais parfois qu’il franchisse le Rubicon de façon plus franche, car la France est aujourd’hui majoritairement du côté du parti de l’autorité, de la fermeté, de la liberté. Appelez cela centre droit, centre, droite républicaine, peu importe : l’axe stratégique du pays se trouve clairement là ».

Le recours à l'article 49.3 un aveu de faiblesse

Nicolas Sarkozy rappelle qu'il n'a jamais eu besoin d'utiliser cet article pour faire adopter un texte sans le vote des députés. Il comprend qu'Emmanuel Macron l'utilise, étant donné qu'il n'a pas de majorité absolue, mais il prévient que le chef de l'Etat ne pourra pas le faire indéfiniment. Il appelle Emmanuel Macron à « faire un accord politique en bonne et due forme avec toutes les bonnes volontés prêtes à constituer une majorité dans l’intérêt supérieur du pays ».

Ainsi de la réforme des retraites

L'ancien président rappelle d'abord que sa réforme des retraites qui a fait reculer l'âge de départ de 60 à 62 ans « rapporte chaque année 20 milliards d'euros bien utiles pour payer les pensions des retraités ». Il estime qu'un nouveau recul de l'âge de départ est la seule solution pour garantir le régime de retraite de la France sinon « le régime vieillesse ira à la faillite ». 63, 64 ou 65 ans, il ne précise pas son choix. Il estime néanmoins qu'il faudrait reculer tout de suite l'âge de départ à 63 ans.

Le meurtre de Lola, « un drame absolu »

« J’ai appris avec effarement ce qui était arrivé à Lola. J’ai, comme tout père d’une petite fille du même âge, pensé que cela aurait pu lui arriver », affirme Nicolas Sarkozy dans le JDD. « Les fous, les barbares, hommes ou femmes, cela a toujours existé. J’aimerais qu’on ne mélange pas tout », continue l'ex-chef de l'État. Il se montre virulent vis-à-vis de la polémique politique autour de cette affaire. « L’exploitation politique est toujours aussi stupide et contre-productive ».

« La non-exécution des décisions de quitter le territoire n’est pas la question. J’aurais été tout autant bouleversé si cet acte ignoble avait été commis par un Français », appuie l'ancien locataire de l'Élysée. Pour lui, « la mort de Lola, quel que soit le criminel, est un drame absolu. Mais je veux ajouter que si Lola était toujours en vie, je serais quand même scandalisé par la non-exécution des reconduites à la frontière », tient-il à ajouter.

« À mon époque, les OQTF n'étaient pas à 6% d'exécution »

Dans l'affaire du meurtre de Lola, la principale suspecte était concernée par une Obligation de quitter le territoire. « Cela fait longtemps qu’on aurait dû se préoccuper de la non-exécution des reconduites à la frontière », expose Nicolas Sarkozy, revenant sur son passage à l'Élysée. « J’avais changé la législation. J’ai été littéralement insulté pendant les cinq années de mon mandat par tous les 'droits de l’hommistes' parce que nous allions jusqu'à organiser des charters de reconduite dans les pays d’origine. »

Avant de pointer du doigt le bilan de « successeur immédiat »" sous-entendu François Hollande. « À mon époque, les OQTF n’étaient pas à 6% d’exécution, même s’il y avait des progrès à faire. Tout l’arsenal législatif pour lutter contre l’immigration irrégulière que nous avions mis en place a été systématiquement démantelé par mon successeur immédiat. Gérald Darmanin a raison de réclamer davantage de fermeté », assure Nicolas Sarkozy.

La crise de l'énergie : le résultat d'un « choix stratégique irresponsable »

Parmi les sujets évoqués avec nos confrères du JDD, Nicolas Sarkozy s'est exprimé sur la crise énergétique que traverse la France. Si le pays est menacé par des coupures d'électricité cet hiver, pour l'ex-locataire de l'Élysée, ce risque « est le résultat d’un choix stratégique irresponsable, en rupture complète avec l’histoire de la Ve République. Tous les présidents, y compris François Mitterrand (...) ont soutenu le nucléaire. Jusqu’à François Hollande qui, pour séduire les écologistes, a pris le risque insensé de suspendre l’avenir de filière nucléaire française », fustige Nicolas Sarkozy.

La guerre en Ukraine : il faut « hélas » s'en inquiéter

L'ancien chef de l'État aborde également la guerre en Ukraine, et pour lui, il faut « hélas ! » s'inquiéter. « J’aimerais qu’un jour, quelqu’un m’explique ce que veut dire 'faire la guerre sans la faire' », lance-t-il. « S’il y a une notion qui devrait exiger de la clarté, c’est celle de la guerre et de la paix. Soit on fait la guerre, soit on fait la paix. Allier les deux n’a pas grand sens. En tout cas, quand on les utilise en même temps », expose Nicolas Sarkozy.

L'ancien chef de l'Etat estime qu'Emmanuel Macron a raison de garder le contact avec Vladimir Poutine et que la France a un rôle primordial à jouer. « L’Europe et la Russie sont condamnés à entretenir des relations de paix et de bon voisinage. Si nous avons réussi la réconciliation franco-allemande, nous serons capables de réconcilier l’Europe et la ­Russie. C’est à la France de prendre le leadership dans cette crise ».

Son procès dans l'affaire des écoutes téléphoniques

Nicolas Sarkozy sera jugé en appel dans l'affaire dite des écoutes téléphoniques à la fin de l'année.

 Il rappelle que tous ses comptes ont été scrutés dans le détail depuis dix ans - y compris la succession de sa mère - mais il entend bien « prouver que je n’ai jamais trahi la confiance des Français ».




Garett Skyport pour DayNewsWorld

QUI EST RISHI SUNAK FAVORI POUR SUCCEDER

A BORIS JOHNSON AU ROYAUME-UNI ?

Depuis la démission du Premier ministre britannique la semaine dernière, de nombreuses personnalités du parti conservateur se sont déclaré candidats pour succéder à « BoJo ».

Parmi eux : l'ex-ministre des Finances, Rishi Sunak , âgé de 42ans. Ce fils d'immigrés indiens passé par Oxford et Stanford figure parmi les favoris aux côtés de l'ancienne ministre de la Défense, Penny Mordaunt, et l'actuelle ministre des Affaires étrangères, Liz Truss .

Méconnu du grand public il y a quelques années, Rishi Sunak est parvenu à s'imposer comme une figure incontournable du parti et fait désormais la course en tête.

Avant d'entamer sa carrière politique, l'ex-chancelier de l'Echiquier a eu une carrière à succès dans la finance. Rentré dans la banque américaine Goldman Sachs au début des années 2000 en tant que stagiaire, il a finalement décroché un poste d'analyste junior au sein de la banque d'investissement.

Il a ensuite rejoint The Children's Investment Fund (TCI), l'un des fonds spéculatifs les plus en vue de la place londonienne, avant de lancer en 2010 un fonds spéculatif, Theleme Fund, avec d'anciens associés de chez TCI. Rishi Sunak a également été le directeur de Catamaran Ventures, un fond de capital-risque appartenant à son beau-père. La fortune de l'ex-ministre s'élèverait, selon le « Sunday Times », à 860 millions d'euros.

Rishi Sunak entame sa carrière politique seulement en 2015 en étant élu du North Yorkshire. En 2016, il n'hésite pas à soutenir, dès la première heure, un camp du Brexit encore balbutiant. Ce choix risqué lui attire les faveurs de Boris Johnson, qui le fera entrer au Trésor dès son entrée au 10 Downing Street en 2019.

Rishi Sunak a été pendant plus de deux ans chancelier de l'Echiquier, c'est-à-dire ministre chargé des Finances et du trésor. Nommé en février 2020 à tout juste 39 ans, « Rish », comme l'appellent ses amis, s'est imposé au fil des mois comme l'un des poids lourds du gouvernement britannique.

Ses relations avec « BoJo » n'ont d'ailleurs pas toujours été très cordiales. Les dissensions entre les deux hommes ont atteint leur paroxysme à l'été 2021, lorsque Boris Johnson avait critiqué son « manque de sens politique ».

Rishi Sunak a été, avec Sajid Javid (ministre de la Santé), le premier poids lourd du gouvernement à donner sa démission du gouvernement le 5 juillet, faisant état « d'approches fondamentalement trop différentes » avec Boris Johnson.

Les ministres démissionnaires reprochaient notamment à « BoJo » son comportement dans l'affaire du « Party Gate », ces fêtes organisées au 10 Downing Street alors que les Britanniques étaient confinés chez eux. Le 8 juillet, soit le lendemain de la démission de Boris Johnson, Rishi Sunak s'est officiellement déclaré candidat à la tête du parti conservateur et donc, au poste de Premier ministre.

Rishi Sunak est marié à une riche héritière indienne. Il a rencontré sa femme, Akshata Murthy, lorsqu'il étudiait à Stanford. Ils se sont mariés en 2009 dans la ville natale de son épouse, Bangalore. Akshata Murthy est la fille d'un très riche homme d'affaires indien, Narayana Murthy. Cofondateur d'Infosys, celui-ci est l'un des hommes les plus riches d'Inde. Sa fortune s'élève, selon le magazine « Forbes », à 3,5 milliards d'euros.

En avril dernier, la popularité de Rishi Sunak a pris un gros coup après les révélations de « The Independent » concernant le statut fiscal de sa femme . Celle-ci bénéficie en effet du statut de « non domiciliée » (« non dom », en anglais). Ce statut aurait permis à Akshata Murthy d'être exonérée d'impôt sur ses revenus étrangers et ainsi de se soustraire au paiement de plusieurs millions de livres d'impôts. Ces révélations avaient choqué les Britanniques, dans un contexte de crise de pouvoir d'achat liée à une inflation galopante.

Rishi Sunak qui vient d' affronter Liz Truss  dans un duel politique décisif, va-t-il réussir à l'emporter sur sa rivale?  Dans les colonnes du Daily Telegraph, qui titrait jeudi « Avantage Truss », Rishi Sunak s’est efforcé de contrer la cheffe de la diplomatie sur le terrain de l’héritage de Margaret Thatcher.

« Mes valeurs sont thatchériennes, je crois au travail, à la famille et à l’intégrité ». « Je suis un thatchérien, je concours en tant que thatchérien, et je gouvernerai en tant que thatchérien ».




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

INTERVIEW DU 14 JUILLET 2022

 EMMANUEL MACRON SE DECENTRERAIT-IL

 VERS LA DROITE ?

Après s'être passé du rituel de l'interview plusieurs années de suite, le président de la République a repris le fil de la tradition répondant ainsi à une exigence d'unité devant la crise. Il a donc renoué jeudi avec la traditionnelle interview présidentielle le jour de la fête nationale, après le défilé du 14-Juillet. Emmanuel Macron a partagé ses perspectives pour ce nouveau quinquennat, et notamment sur la guerre en Ukraine, les problématiques liées à l'énergie et les réformes du travail.

La guerre en Ukraine

En ce 14-Juillet, le Président de la République a tenu à rendre hommage en début d'interview à tous les militaires français, mais également aux soldats tombés au combat et à leur famille. Ce défilé militaire avait une résonance toute particulière dans le contexte de la guerre aux portes de l'Europe. Face à ce conflit de haute intensité, Emmanuel Macron a annoncé que le gouvernement allait proposer une nouvelle loi de programmation militaire, pour planifier les investissements de l'État en matière d'armement et augmenter son budget.

Il a également déclaré aux Français qu'il fallait se préparer «à ce qu'elle dure», et a prédit des mois très difficiles à la fin de l'été et au début de l'automne. Il a rappelé son soutien à l'Ukraine, et a bien réaffirmé la position de la France, à savoir tenter de stopper la guerre sans en prendre parti, et pour cela le seul outil possible est d'imposer des sanctions financières à la Russie.

Énergie

Si la France n'est pas engagée dans la guerre en Ukraine, elle en essuie les conséquences, notamment sur les prix de l'énergie. Emmanuel Macron, qui a accusé Moscou d'utiliser ce gaz comme « arme de guerre », a expliqué que la France était en train de diversifier son approvisionnement et de reconstituer ses stocks. Emmanuel Macron a bien affirmé que Vladimir Poutine comptait «utiliser le gaz comme une arme de guerre», et qu'il fallait se préparer au scénario dans lequel la Russie va complètement couper ses exportations de gaz. Si la France n'en dépend qu'à 20 %, le président de la République appelle toutefois les Français à la sobriété énergétique.

Il a indiqué la préparation, avec les administrations publiques, les collectivités locales, des entreprises, d'un plan sur la sobriété énergétique. Si l'État sécurise des stocks d'énergie auprès d'autres fournisseurs, et qu'il prévoit d'atteindre 100 % de ses stocks d'ici à l'automne, le chef de l'État invite tous les citoyens à réguler leur consommation d'énergie pour éviter tout risque de coupure cet hiver.

Réforme du travail

L’un des grands caps du gouvernement pour ce nouveau quinquennat est «le plein emploi», car, selon le président de la République, «la meilleure réponse au pouvoir d’achat, c’est le travail». De plus « Il n'y a pas de modèle social s'il n'y a pas du travail pour le financer », a déclaré le chef de l'Etat, qui a de nouveau à vanter la valeur travail. « Nous devons aller plus loin » sur la réforme de l'assurance-chômage, annonce Emmanuel Macron, et ce « dès cet été ». Il a également cité la réforme du RSA, promesse de son programme présidentiel :  « Ils doivent s'engager, bien sûr, ceux qui touchent le RSA. Personne ne veut rester au RSA ». Il souhaite donc poursuivre sa politique qui vise à accompagner les chômeurs vers l’emploi sur la formation, en conditionnant certaines aides à une activité professionnelle, comme le RSA.

Emmanuel Macron a également annoncé une série de réformes pour les moins à venir : celle du lycée professionnel, qui devrait permettre aux lycéens de toucher un petit salaire ; poursuivre la réforme de l’assurance chômage, dont les règles entrées en vigueur à l’automne dernier doivent expirer le 31 octobre prochain. Enfin, le président souhaite également poursuivre la réforme de l’apprentissage déjà entamée sous son précédent mandat.

Concernant les salaires, Emmanuel Macron a incité les employeurs à les augmenter, et a annoncé des discussions avec toutes les branches professionnelles dans les prochaines semaines, pour qu’aucun travailleur ne touche moins que le Smic.

Réforme des retraites

Sur les retraites, Emmanuel Macron garde le même cap depuis le début de la campagne présidentielle : «nous devons travailler plus et plus longtemps», « Je sais que nous devons travailler plus longtemps. On doit faire cette réforme.», a-t-il martelé devant les journalistes Anne-Claire Coudray et Caroline Roux.

Emmanuel Macron. « Ce sur quoi je me suis engagé, c'est de dire qu'on doit progressivement décaler l'âge de départ légal jusqu'à 65 ans à l'horizon des années 2030. » Emmanuel Macron a son plan en tête : « Je pense que dès l'été 2023, il faut qu'on ait une première entrée en vigueur ».

Avec la crise du Covid-19, la dette s’est creusée, et le président de la République souhaite «revenir au sérieux budgétaire». Pour cela, il refuse la hausse des impôts et de creuser encore un peu plus la dette, mais souhaite que la France travaille davantage.

Les négociations avec les partenaires sociaux doivent reprendre à la fin de l'été. « La discussion doit commencer à la rentrée. Au sortir de l'été, il y aura une discussion avec toutes les forces vives de la nation sur tous les sujets, a poursuivi Emmanuel Macron. Il y aura ensuite un travail avec les forces syndicales et patronales, puis avec les forces politiques au Parlement. »

« Est-ce que vous avez peur de passer un quinquennat à voir vos projets retoqués ? », lui a demandé Anne-Claire Coudray. « Non », a aussitôt répondu Emmanuel Macron. Car pour lui à l'Assemblée nationale : « Il n'y a de majorité contre le gouvernement qu'avec un attelage baroque » .

Ces deux réformes, de l’assurance-chômage et des retraites, sont de nature à mettre une fois encore en difficulté Les Républicains, qui auront du mal à les combattre. Emmanuel Macron a tenté de souligner leurs contradictions lorsqu’il a été interrogé sur le rejet, dans la nuit de lundi à mardi à l’Assemblée, du projet de loi « de veille et de sécurité sanitaire », portant sur le possible retour d’un pass sanitaire anti-Covid pour les entrées dans l’Hexagone. « Vous avez des députés LFI avec des députés RN et des députés Les Républicains qui ont voté ensemble, a-t-il souligné. Je ne crois pas que les députés Les Républicains se soient engagés devant leurs électeurs à voter avec LFI et le RN pour empêcher qu’on mette en place un pass aux frontières »

Un attelage baroque ?

Se moquant de cet « attelage baroque », Emmanuel Macron estime que les députés LR en question « auront du mal à expliquer devant leurs électeurs ce qu’ils ont fait l’autre soir ». Il veut croire à un « coup de chaud nocturne » et compte sur la « sagesse collective des sénateurs », majoritairement de droite, pour rétablir la mesure anti-Covid.

Le président de la République appelle donc à des « compromis responsables » pour mettre en œuvre une réforme qu'il avait dû avorter lors de son premier quinquennat.

« À  suivre le raisonnement d'Emmanuel Macron dès lors que le RN vote contre un projet de loi, la Nupes devrait voter pour ; et vice versa. Il ne peut ne s'agir que d'une stratégie rhétorique, somme toute peu habile, mais l'indignation et l'étonnement de la majorité ces derniers jours semblent laisser présager une vraie mécompréhension de la nouvelle situation politique. » , analyse dans le Figaro Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l'Université Paris II Panthéon-Assas.

« Avec une majorité divisée, une opposition vent debout, des syndicats mobilisés, et une opinion échaudée, se lancer dans cette bataille, en pleine crise économique, relève d'un drôle de sens politique. Alors qu'en période de crise le pays a besoin d'unité, le président n'hésite pas à mettre en avant les thèmes les plus clivants », toujours selon l'universitaire.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

LEGISLATIVES UN AVERTISSEMENT SERIEUX

 POUR LES MACRONISTES

Ce n’est pas un coup de tonnerre mais un avertissement sérieux : la coalition présidentielle Ensemble ! (25,82 %) n’est pas assurée d’obtenir une majorité absolue, dimanche 19 juin. Emmanuel Macron avait appelé les Français à lui donner «une majorité forte et claire» afin de décrocher une majorité absolue à l’Assemblée nationale, soit 289 sièges, pour son second mandat.

C’est pourtant d’une courte tête que l’emporte la coalition présidentielle (25,75%), puisque «Ensemble !» devance l’alliance de gauche, la Nupes (25,66%), d’à peine quelque 21.000 voix.

Si l’abstention record (52,49 %) est également à noter, le second tour s’annonce difficile pour le président de la République, qui serait contraint de négocier des alliances pour gouverner librement et faire passer ses réformes.

Ce premier tour, qui aurait pu être une formalité pour Emmanuel Macron après son score à l’élection présidentielle, n’a donc pas été la confirmation attendue. « La majorité absolue n’est à ce stade pas garantie à Ensemble. Le plus probable, sous réserve de la campagne, c’est que la majorité présidentielle soit relative, avec moins de 289 sièges, même si une majorité absolue de quelques sièges est encore possible », avance prudemment Mathieu Gallard, directeur d’études à l’institut Ipsos.

C’est aussi la première fois sous la Ve République que le parti du président de la République n’arrive pas en tête aux élections législatives dans la foulée de l’élection présidentielle, voire recule entre les deux scrutins.

En 2002, 2007 et 2012, l’UMP, puis le PS, avaient en effet dépassé, parfois très largement, la barre des 30 % des voix dans la foulée de l’élection de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou François Hollande. Cette fois, la majorité sortante fait beaucoup moins bien qu’il y a cinq ans (La République en marche et le MoDem avaient obtenu 32,33 % des suffrages en 2017), et enregistre 2 points de moins que le score du président sortant il y a sept semaines seulement.

En face d'Emmanuel Macron, on retrouve un score très élevé pour la Nupes qui devrait devenir le deuxième groupe le plus important à l’Assemblée nationale. Avec une estimation de 275 à 310 députés élus pour Emmanuel Macron, contre 346 députés sortants, c’est un vrai recul.

La question qui obsède depuis hier soir les conseillers du chef de l’Etat c'est alors de savoir s' il obtiendra les 289 députés, c’est-à-dire la majorité absolue.

Une marge de manœuvre diminuée

Si c’est le cas, cette majorité absolue ne sera pas écrasante. Les principaux partenaires d’Emmanuel Macron, François Bayrou et Edouard Philippe, verront leur poids politique mécaniquement renforcé. Et il sera impossible de faire adopter des lois sans eux. La marge de manœuvre d’Emmanuel Macron sera donc diminuée en comparaison avec le précédent quinquennat.

Et, sans majorité absolue, c’est-à-dire dans le cas d’une majorité relative, non seulement Bayrou et Philippe deviendront indispensables au président, qui sera moins libre de ses mouvements. Mais, en plus, Emmanuel Macron n’aura d’autre choix que de tendre la main à d’autres partis concurrents pour tenter d’avoir une majorité. Cette ouverture est presque impossible en direction de la Nupes. C’est donc vers les Républicains, qui pourraient obtenir entre 40 et 60 députés, qu’Emmanuel Macron essaiera de se tourner. En quelque sorte un gouvernement de coalitions à l'allemande...

S’ouvre désormais un ère avec un parlement plus fort, des alliances de circonstances et un pays plus difficile à gouverner.

Dans le cas d'une majorité relative

Pour le cas où la coalition de la majorité présidentielle ne l’emporte pas largement, ou pire, si elle est défaite au second tour des élections législatives, les conséquences seraient multiples pour Emmanuel Macron.

Deux scenarios seront alors envisageables.

Si «Ensemble !» arrive en tête, mais sans atteindre les 289 sièges, Emmanuel Macron disposera d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. Le scénario serait compliqué pour le président de la République qui aurait alors deux options devant lui. La première consisterait à jouer le jeu des alliances et chercher le soutien d’autres formations politiques, afin de disposer d’une majorité absolue pour voter les textes de loi. Certains membres du gouvernement estiment notamment qu’il existe une réserve de voix disponible du côté de la droite.

La seconde option serait de gouverner «en minorité» tout en conservant le Premier ministre de son choix, qui resterait sans doute Elisabeth Borne si elle s’impose dans sa circonscription du Calvados. Emmanuel Macron pourrait choisir de gouverner «en force» en ayant recours au controversé article 49-3 qui permet au gouvernement d’adopter un texte sans le soumettre au vote de l’Assemblée. Le gouvernement s’exposerait néanmoins à une éventuelle motion de censure, qui pourrait le faire tomber à condition de réunir une majorité de députés pour la voter.

Dans le cas d'une cohabitation

Le second scénario pour Emmanuel Macron jugé comme «catastrophique» par l’un de ses soutiens, serait la défaite au second tour des législatives pour sa coalition. Cela entraînerait une cohabitation avec la nomination (traditionnelle mais non-obligatoire) d’un nouveau Premier ministre qui serait naturellement le chef de l’opposition, Jean-Luc Mélenchon.

Ce scénario, le moins favorable pour le président la République, le priverait de la quasi-totalité de ses pouvoirs. Emmanuel Macron conserverait néanmoins la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer de nouvelles élections pour tenter de récupérer sa majorité. Une tactique risquée qui s’est avérée perdante pour Jacques Chirac en 1997, sanctionné par les électeurs et contraint de cohabiter avec Lionel Jospin pendant les cinq dernières années de son septennat.

Selon les projections d’OpinionWay, Emmanuel Macron devrait obtenir entre 260 et 300 députés, ce qui lui laisse environ une chance sur deux d’obtenir une majorité absolue. ..De son côté, Jean-Luc Mélenchon devrait pouvoir obtenir entre 170 et 200 sièges tout en sachant que les candidats de la Nupes disposent de peu de réserves de voix pour le second.

Des projections qui seront à confirmer ce dimanche 19 juin à l’occasion du second tour des législatives, qui pourrait marquer un tournant dans la politique d’Emmanuel Macron.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

LEGISLATIVES TROIS STRATEGIES INEGALES

POUR UN RESULTAT INCERTAIN

Alors que les incertitudes sur l’issue du scrutin législatif des 12 et 19 juin n’ont jamais été aussi nombreuses et que l’obtention d’une majorité de députés soutenant le nouveau président élu, Emmanuel Macron, apparaît aujourd’hui incertaine, il semble instructif de revenir sur les stratégies mises en place par les trois principales forces politiques issues du scrutin présidentiel. D'une part pour mieux comprendre et analyser la situation actuelle alors que l’abstention s’annonce historiquement élevée pour des élections législatives. De l'autre car les stratégies mises en place, qui se sont révélées très différentes les unes des autres, devraient avoir un impact majeur sur l’issue du scrutin.

La question de la temporalité

Quelques minutes après l’élection d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon lançait la bataille des législatives en insistant sur l’idée que celles-ci constituaient le 3ᵉ tour de l’élection présidentielle. Il se posait ainsi en premier opposant, sans laisser le temps à Emmanuel Macron et à Marine Le Pen de se réjouir ou de digérer leurs résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle.

Les semaines qui ont suivi l’élection d’Emmanuel Macron ont été dominées, dans les médias et dans l’opinion publique, par les négociations entre les partis de gauche et par la mise en place de la Nouvelle union populaire économique et sociale (Nupes) alors que le Rassemblement national rejettait les avances de Reconquête ! et que Marine Le Pen décidait de partir en vacances.

Emmanuel Macron a semblé ouvertement accepter de laisser la main en arguant d’une nécessaire respiration démocratique post-élection présidentielle.

L’idée était sans doute aussi de laisser passer l’engouement médiatique provoqué par cette nouvelle union de la gauche. Et de reprendre l’initiative lors de la nomination de sa ou de son premier ministre alors que le délai entre élection présidentielle et élections législatives est cette année plus long de deux semaines et qu’une réélection provoque généralement moins d’enthousiasme qu’une première accession au pouvoir.

Des positionnements très différents

La réélection d’Emmanuel Macron au poste de président l’a, de son propre aveu, positionné comme le président de tous les Français et a inévitablement limité son rôle et son action de chef de clan.

Alors que le discours de Jean-Luc Mélenchon au soir du 1er tour de l’élection présidentielle semblait marquer l’annonce d’un passage de témoin et d’une mise en retrait, on assiste au contraire à une stratégie de forte mise en avant du leader de La France Insoumise (LFI).

Si celle-ci a empêché certaines personnalités de gauche de rejoindre ce mouvement d’union (Carole Delgas, José Bové, Yannick Jadot…), cette personnalisation vise sans doute à mobiliser, lors des élections législatives, des électeurs avant tout séduits par la personnalité et le leadership du chef insoumis lors de l’élection présidentielle.

En revendiquant le poste de premier ministre si la Nupes venait à obtenir la majorité aux élections législatives, Jean-Luc Mélenchon s’est positionné au niveau national. De ce point de vue, sa décision, critiquée par ses adversaires, de ne pas se représenter aux élections législatives lui a finalement permis d’assumer un positionnement au-dessus des partis, qu’une campagne locale de terrain aurait sans doute rendu plus compliquée.

En se présentant aux élections législatives, Marine Le Pen a choisi de son côté une stratégie très différente. Bien que finaliste de l’élection présidentielle, sa candidature la positionne à un niveau plus local et légitime l’idée, qu’elle a elle-même défendue, qu’Emmanuel Macron va forcément obtenir la majorité pour gouverner pendant cinq ans.

Stratégies et dynamiques d’alliances

Les différentes stratégies d’alliance expliquent sans doute aussi les incertitudes actuelles. Si la mise en place d’Ensemble a donné lieu à quelques frictions et à quelques inquiétudes de certains de ses membres, elle n’a fait qu’officialiser et organiser, dans l’optique d’une future mandature, des soutiens qui étaient déjà parties prenantes de la candidature d’Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle.

Malgré les critiques et les dissidences, la création de la Nupes a elle donné lieu à une véritable alliance de coopétition, en rassemblant des forces qui s’étaient au contraire opposées et qui se faisaient concurrence. Elle peut donc revendiquer une démarche nouvelle de rassemblement en comparaison avec les dernières élections présidentielles et faire référence aux succès électoraux rencontrés par les unions de la gauche qui l’ont précédée (Front populaire, Programme commun, Gauche plurielle).

En refusant de s’allier avec Reconquête ! le Rassemblement national de Marine Le Pen a pris le contre-pied de la stratégie d’union de LFI et n’a pas réussi à créer, si l’on se fie aux sondages et en dehors d’importants bastions au nord, la dynamique que sa qualification au second tour de l’élection présidentielle aurait pu engendrer dans l’optique des élections législatives.

Stratégies et dynamiques d’alliances

En réalité, les différents sondages dédiés aux élections législatives n’ont pas montré d’évolution notable en matière d’intentions de vote au niveau national depuis que la situation des forces en présence a été officialisée.

Ensemble et la Nupes sont annoncés aux coude à coude autour de 27/28 % au premier tour, quand le Rassemblement national se situe entre 19 % et 21 % et Reconquête ! entre 5 % et 6 %.

Mais les projections en matière de nombre de députés issus du second tour ont par contre évolué et semble montrer une dynamique en faveur de la Nupes alors qu’Ensemble était annoncé largement majoritaire il y a encore quelques semaines. Le projet d’union de la gauche porté par Jean-Luc Mélenchon semble séduire une partie de l’électorat de gauche marquée par les divisions et la nouvelle absence, après 2017, de l’un de ses représentants au second tour de l’élection présidentielle.

Mais au-delà de cette mobilisation, ce sont surtout le choix d’Elisabeth Borne et la constitution du nouveau gouvernement qui interrogent d’un point de vue stratégique.

Le choix crucial du premier ministre et du gouvernement

En 2017, Emmanuel Macron avait choisi de nommer comme premier ministre, Edouard Philippe, un homme politique certes peu connu du grand public mais aguerri aux joutes électorales, pour mener la bataille des législatives. Et son second choix, lors du remaniement en 2020, s’était porté sur un profil de haut fonctionnaire et de technocrate, simplement élu local, avec Jean Castex. Cette décision semblait accréditer l’idée qu’il était nécessaire de nommer un profil politique en début de quinquennat afin de pouvoir s’appuyer sur une personnalité habituée à la dureté d’une campagne électorale nationale.

En choisissant de nommer Elisabeth Borne, dont le CV est plus proche de celui de Jean Castex que d’Edouard Philippe, Emmanuel Macron a procédé autrement et a pris le risque de laisser le champ libre à la stratégie d’omniprésence médiatique de Jean-Luc Mélenchon et de la Nupes.

Elisabeth Borne et le candidat Renaissance de la 3ᵉ circonscription des Côtes-d’Armor Olivier Allier sur un marché de Lamballe dans le cadre de la campagne électorale pour le scrutin législatif.

La nomination du nouveau gouvernement devait permettre de mettre en avant les priorités du nouveau quinquennat (écologie, pouvoir d’achat…) et de reprendre la main d’un point de vue médiatique. Mais le choix d’Elisabeth Borne et la confirmation de plusieurs poids lourds à des postes clefs n’ont pas permis, malgré quelques coups d’éclat notables rapidement ternis par les polémiques (Pap Ndiaye à l’Éducation Nationale ou Damien Abad aux Solidarités), d’enclencher une dynamique nouvelle.

Les récents déplacements d’Emmanuel Macron témoignent certainement d’une volonté de recentrer les élections législatives autour de son projet et de sa personne pour réussir à l’emporter. Cette implication sera-t-elle suffisante pour obtenir la majorité et éviter une cohabitation ?

Si le mode de scrutin majoritaire uninominal à deux tours des élections législatives rend la projection difficile et devrait théoriquement favoriser les candidats placés au centre de l’échiquier politique, elle semble néanmoins accréditer l’idée que les élections législatives sont bien devenues le 3ᵉ tour de l’élection présidentielle française.


Article d' Olivier Guyottot, enseignant-chercheur en stratégie et en sciences politiques, INSEEC Grande École, publié dans TheConversation



Simon Freeman pour DayNewsWorld

LEGISLATIVES EN FRANCE

VERS UN DUEL ENTRE ENSEMBLE ! DE MACRON

ET LA NUPES DE MELANCHON ?

Les 12 et 19 juin 2O22, les Français éliront leurs 577 députés. « Troisième tour » de la présidentielle attendu par les oppositions, il sera déterminant pour l'ensemble des forces politiques. Depuis l’inversion du calendrier électoral en 2001, jamais un président élu n’a perdu les législatives. Mais à l’approche du premier tour, les macronistes et la Nupes de Mélenchon sont au coude à coude

D'après le dernier sondage Elabe pour L'Express et BFMTV, en partenariat avec SFR, LR ne récolterait que 12,5 % des voix au niveau national, contre 25 % et 24,5 % pour l'alliance des partis de gauche et la confédération rassemblant LREM, le MoDem et Horizons. S'oriente-t-on vers un coude-à-coude entre entre les macronistes et le chef de file des Insoumis reléguant dans l’ombre les autres formations, y compris le Rassemblement national ?

Les LR résisteront-ils ?

Après la bérézina des députés PS en 2017, va-t-on assister à la Saint-Barthélemy des députés LR sortants , s'interroge une journaliste.

Les Républicains « devraient en effet être les grand perdants » de ces élections législatives. Le parti a choisi l'indépendance : une ligne périlleuse au regard des 4,8 % obtenus par Valérie Pécresse. Quelques-uns des 101 élus sortants ont rallié le chef de l'État et une quinzaine de candidats bénéficieront d'un traitement particulier en n'ayant pas à affronter de représentant de la majorité. Les autres misent sur leur ancrage territorial. « Une partie des sortants ont été élus dans des circonscriptions semi-rurales et l'ont emporté en 2017 face à la macronie triomphante, il n'y a donc pas de raison d'être pessimiste », indique le député européen Brice Hortefeux. LR ne donnera en tout cas pas de consigne de vote au soir du premier tour des législatives si ses candidats ne sont pas qualifiés, dans le cas d'un duel entre LREM et Nupes, a assuré mardi 7 juin le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau.

Un mode de scrutin défavorable pour le Rassemblement national

Marine Le Pen, quant à elle, elle a jeté en quelque sorte l'éponge malgré sa seconde position au premier tour et ses 13,2 millions de voix du 24 avril, ne réapparaissant que ces derniers jours. C'est que les ambitions du RN, qui a refusé de s'allier à Reconquête, le parti d'Éric Zemmour (finalement candidat à Saint-Tropez), se révèlent raisonnables dans la mesure où le mode de scrutin lui est très défavorable. Autoproclamée « candidate de la vérité », Marine Le Pen répète d'ailleurs que la logique des institutions veut que le président de la République obtienne une majorité. Alors qu'elle a obtenu 41,4 % des voix au second tour et plus de 55 % dans 87 circonscriptions, elle s'est fixé comme objectif d'obtenir au moins quinze élus, ce qui permettrait à son parti de constituer un groupe à l'Assemblée.

En effet depuis l'instauration du quinquennat en 2002 et l'inversion du calendrier électoral - l'élection présidentielle se tient juste avant les élections législatives et non l'inverse, afin de donner au président de la République une majorité cohérente à l'Assemblée nationale - le vainqueur de la course à l'Elysée a pour le moment systématiquement obtenu une majorité pour mener à bien son programme. De quoi faire des législatives une élection ratifiant le résultat de la présidentielle.

Ainsi, en 2002, dans la foulée de sa réélection face à Jean-Marie Le Pen, Jacques Chirac a retrouvé une majorité à l’Assemblée nationale. En 2007, Nicolas Sarkozy, élu face à Ségolène Royal, a, lui aussi, gagné les législatives. En 2012, la victoire de François Hollande s’est doublée d’une vague rose au Palais Bourbon. Quant à Emmanuel Macron en 2017, il a remporté les législatives avec 308 députés élus.

Mais cette mécanique serait-elle sur le point de s’enrayer pour la première fois? C’est ce que veut croire Jean-Luc Mélenchon , faisant habilement de ce rendez-vous le «troisième tour» de la présidentielle lui qui se voit désormais Premier ministre. Dès lors, que disent les sondages? Sur ce point, les sondages donnent la majorité présidentielle et la Nupes au coude à coude. Vendredi dernier, l’institut Cluster 17 plaçait la Nupes en tête (31%) devant Ensemble! (27%), le RN (19%) et LR (10%).Mais Selon une enquête de l’Ifop du 31mai, c’est Ensemble! qui arriverait en tête avec 27% devant la Nupes (25%) et le RN (21%). Selon ce sondage, qui confirme la tendance de celui publié hier par l’Institut Harris (26 % et 24 %), les marcheurs et leurs alliés obtiendraient ainsi entre 275 et 310 sièges, contre 170 à 205 pour la Nupes et 20 à 50 pour le RN. La majorité absolue étant fixée à 289 sièges, Emmanuel Macron pourrait donc ne pas l’avoir.

Vers un duel entre la Nupes de Mélanchon et Ensemble ! de Macron

Dans cette dernière ligne droite, les sondages confirment ce duel entre les macronistes réunis sous la bannière Ensemble! et Jean-Luc Mélenchon, désormais à la tête de la Nupes, la Nouvelle alliance populaire écologiste et sociale qui regroupe LFI, EELV, le PS et le PC.

Car il faut désormais compter avec cette union purement «électoraliste» qu'est la Nupes.

Les députés de la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) pourrait bien se retrouver majoritaires dans l'hémicycle. L'ex-socialiste, qui ne se représente pas, a d'ores et déjà réussi un exploit en réconciliant (plus ou moins) quatre formations politiques : LFI, EELV, PC 4 et PS. « Nous sommes en train d'écrire une histoire politique de la France », a-t-il assuré. Sorti en tête le 10 avril dans 106 circonscriptions et majoritaire dans 43, il estime qu'il s'agit d'« une bonne base de départ ». Les projections donnent ses candidats présents au second tour dans plus de 300 circonscriptions. « Le fait que la gauche se soit unie et qu'elle puisse ainsi prétendre à avoir beaucoup d'élus, voire pourquoi pas, une majorité relative ou absolue à l'Assemblée nationale, est plutôt un facteur de mobilisation voire de surmobilisation de son électorat », relève Jean-Yves Dormagen, professeur de Science politique à l'Université de Montpellier et spécialiste de la question de l'abstention.

Quelle majorité pour Emmanuel Macron ?

En 2017, le chef de l'État avait réussi à se constituer une solide majorité avec 350 élus dont 308 LREM. Il souhaite réitérer l'exploit. Dans l'histoire de la Ve République, les présidents n'ont-il pas toujours gagné les législatives organisées dans la foulée de leur élection ? Après d'interminables négociations, un accord a également été trouvé entre les partenaires qui partiront sous la bannière Ensemble. Le parti majoritaire s'est réservé 400 circonscriptions et en a accordé une centaine à ses alliés du MoDem et 58 à Horizons, le parti d'Édouard Philippe. Alors que plus d'un tiers des candidats de 2017 étaient issus de la société civile et ne disposaient d'aucun mandat, les 505 candidats déjà investis sont de plus pour la plupart rodés, notamment du fait que plus de 90 % des députés sortants ont été reconduits.

Mais face aux sondages et à la campagne offensive de Mélenchon , Emmanuel Macron bat à nouveau le terrain. Après avoir agité le chiffon brun pendant la présidentielle, le chef de l'État agite le chiffon rouge, multipliant les attaques contre Jean-Luc Mélenchon, désigné comme l'adversaire numéro un.  Après deux déplacements la semaine dernière, à Cherbourg sur la santé, puis à Marseille sur l’éducation, il est ce jeudi 9 juin 2022 , demain, dans le Tarn, à Gaillac, pour évoquer la sécurité du quotidien. Une visite qui intervient alors que les forces de l’ordre sont de nouveau montrées honteusement du doigt et dans la ligne de mire de… la Nupes. Samedi, à Paris, la passagère d’un véhicule dont le conducteur en semi-liberté, sans permis et sous l'effet de stupéfiants, a refusé d'obtempérer à un contrôle, a été tuée par les tirs des policiers .« Je ne vois pas comment ce puzzle de circonstances qu'est la Nupes peut l'emporter », estime Richard Ferrand, le patron de l'Assemblée nationale, confiant.

L' arbitre du scrutin : la forte abstention attendue

Après avoir atteint un record en 2017, c'est l'abstention en fait qui sera à nouveau l'arbitre du scrutin, les 12 et 19 juin. En effet pour se maintenir au second tour, les candidats devront réaliser au moins 12,5% des inscrits. Ce qui, dans la perspective d’une forte abstention, rend les projections particulièrement difficiles. Selon la dernière enquête d'Ipsos Sopra-Steria pour le Cevipof, la Fondation Jean Jaurès et Le Monde publiée ce mercredi 8 juin, l'abstention pourrait en effet atteindre dimanche entre 52% et 56%, avec un point moyen à 54%.

Une abstention élevée qui ne sera pas sans conséquence sur le scrutin puisqu'elle éliminera pratiquement toute possibilité de triangulaire et imposera donc probablement des duels dans toutes les circonscriptions... En 2017, déjà, il n'y avait eu qu'une seule triangulaire, contre 34 en 2012.« Avec cette situation, on aura uniquement des duels au second tour », parie également Gérard Grunberg, directeur de recherche émérite au CNRS et directeur du site Telos.

Une faible participation, en favorisant les duels, pourrait avantager la majorité sortante regroupée sous la bannière Ensemble !, davantage susceptible de bénéficier du « vote utile », c'est-à-dire des votes des électeurs souhaitant faire barrage à un autre candidat. « On peut estimer que le candidat de la majorité arrivera dans les deux premiers, sauf quelques exceptions », prédit Jean Petaux, évoquant la mobilisation attendue « assez forte » de l'électorat d'Emmanuel. De plus le programme économique de la Nupes étant radical -Retraite à 60 ans, augmentation du smic à 1 400 euros, blocage des prix des biens de première nécessité et formule à l'emporte-pièce comme « la police tue » , certains pourraient pencher vers les macronistes.

Quoi qu'il en soit rien n'est  joué dans ce duel entre la Nupes et Ensemble...




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

DE GRAVES DYSFONCTIONNEMENTS AU STADE DE FRANCE OU LE DENI DU GOUVERNEMENT MACRON

Comment expliquer la soirée cauchemardesque du stade Saint- Denis samedi 28 mai 2022 ? 

La faute aux supporters britanniques et aux faux billets a maintenu le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin, devant la commission d'audition du Sénat. Dans un rapport au ministre de l'Intérieur, Didier Lallement aboie dans le même sens que son maître  annonçant saisir le procureur de la République pour « fraude massive aux faux billets ». 

Selon lui, entre « 30 000 et 40 000 personnes » se sont présentées au Stade de France sans billet ou avec de faux billets, alors que l'enceinte ne peut accueillir que 80 000 personnes. La préfecture de police de Paris assure que les tentatives d'intrusion ou d'utilisation de faux billets étaient « globalement » le fait de « supporters anglais ».

C 'est le tollé et l'indignation de l'autre côté de la Manche. « Stade de Farce », titre en français le journal britannique The Sun , qui ne décolère pas. Des officiers de police, présents comme observateurs britanniques, étaient les premiers à s'étonner de cette communication de la part des autorités françaises. « L'immense majorité des supporters anglais se sont comportés d'une manière exemplaire, arrivant tôt aux tourniquets et faisant la queue ». Le président du club de Liverpool, Tom Werner, a écrit à la ministre des Sports : « Vos commentaires sont irresponsables, non professionnels et totalement irrespectueux. […] Ces fans étaient traités comme du bétail […] et agressés par des gangs. ». 

Le club de Liverpool a immédiatement réclamé l’ouverture d’une enquête « pour déterminer les causes de ces problèmes inacceptables ». Dimanche, la secrétaire d’État britannique aux Sports, Nadine Dorries, a demandé « à l’UEFA de lancer une enquête officielle pour savoir ce qui s’est mal passé et pourquoi, en coopération avec le personnel du stade, la police française, la Fédération française de football, la police du Merseyside [la région de Liverpool] et le Liverpool FC ». Des excuses sont demandées. Alors que s'est-il réellement passé ?

Des faux billets ? « Il y avait des faux billets et des fausses accréditations, on en a vu, mais de manière très marginale », décrit Pierre Barthélemy, avocat de plusieurs groupes de supporters français, présent à Saint-Denis dans le Parisien. Ronan Evain, directeur général de l'association Football Supporters Europe, ajoute sur France Inter que les fraudeurs étaient « majoritairement des jeunes Parisiens qui sont venus tenter leur chance au tour du Stade de France »

Contrairement à ce qu’a avancé le ministre de l’Intérieur, les supporters anglais aux abords du stade n’étaient pas des hooligans anglo-saxons porteurs de faux billets. Nulle volonté de casser ou de provoquer des affrontements chez les fans anglais venus au stade de France, contrairement aux actions habituelles des hooligans.

Mais c'est une horde de jeunes délinquants des quartiers qui a été en grande partie responsables de la pagaille qui s’est créée au Stade de France. On évoque le nombre de 300 à 400 jeunes qui ont pillé des effets personnels et des billets pour le match. Ces jeunes ont également commis des violences physiques envers les supporters présents pour rentrer dans le stade. «On a des voyous sans-papiers et des voyous de cité qui sont venus opportunément détrousser majoritairement des spectateurs espagnols et anglais en leur volant des effets personnels, téléphones portables et portefeuilles et il y a eu beaucoup de vols dans des véhicules stationnés aux alentours du Stade de France», a rapporté Matthieu Valet, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police à CNEWS.

Par ailleurs, Jérôme Jimenez, porte-parole Ile-de-France UNSA Police, a indiqué la présence majoritaire de «personnes connues des services de police» et beaucoup de «mineurs». Au total, 105 interpellations et 48 gardes à vue ont été opérées à la suite des incidents.2 Britanniques seulement parmi eux !! Motifs de leur interpellation : vol avec arme, vol avec violences, recel, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, violences en réunion, dégradations, tentative d'intrusion dans le stade, vol à la roulotte.

 Les jeunes émeutiers venus pour provoquer, semer le trouble, pour voler, confirment ainsi la « théorie des opportunités ». N’y a-t-il pas fréquemment aux abords des grands événements sportifs des pickpockets et des vols ?

De plus la Seine-Saint-Denis, département, dont de nombreuses villes font partie du dispositif « quartier de reconquête républicaine », présente les taux de criminalité les plus élevés de France, avec près de 145 000 crimes et délits enregistrés en 2017 alors comment s'étonner de cette délinquance ?

À quelques jours des élections législatives, la déclaration du ministre semble donc avant tout très politique. Pas une seule autorité française ne s'avère capable d'assumer l'organisation désastreuse et pas une voix officielle pour blâmer les délinquants que la Seine-Saint-Denis de peur de déplaire à certains...mais au prix d'un mensonge éhonté qui ne fait que décrédibiliser la parole politique.

Mais une meilleure organisation aurait-elle permis d'éviter ce « carnage » ? 

Oui sans aucun doute. Le stade de France, c’est un presque la moitié de la population de la ville de Rennes ou du XIXe arrondissement parisien. C’est une ville et ses habitants qui doivent s’installer en moins d’une heure dans le stade après avoir été partiellement fouillés, palpés, filtrés, répartis.

La première erreur réside déjà dans le fait d'avoir accepter des billets en papier, en partie du moins. C’est déjà accepter que la fraude puisse s’organiser tant les imprimantes et logiciels sont aujourd’hui capables de reproduire et créer n’importe quoi. Ceci n’a pu que retarder l’entrée et créer des situations ubuesques dans lesquelles bousculades, impatiences, vociférations et provocations ont pris forme avant d’être réprimées.

A cela s'ajoute à n’en point douter des choix d’intervention tout à fait contestables, au regard des publics qui s’agglutinaient et s’impatientaient. Nul hooligan, mais des supporters, énervés certes de ne pouvoir entrer dans le stade, mais aussi des femmes, des familles, des gens de tous âges. À ces facteurs viennent s’ajouter les grèves de transports non anticipées par les organisateurs et le gouvernement qui auraient pu prévoir des moyens de substitution.

Ces incidents, à condition d’en reconnaître chacun sa responsabilité, constituent un avertissement de ce qui doit être pensé, réfléchi et mis en œuvre dans un an (Coupe du Monde de rugby) ou deux ans (JO 2024).




Alize Marion pour DayNewsWorld

LE GOUVERNEMENT BORNE OU L'APPEL DU PIED

 A LA GAUCHE MELANCHONNISTE

C’est un gouvernement marqué par la continuité, mais plus cyniquement marqué à gauche, qu’a annoncé, hier après-midi, Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée. Si le premier gouvernement d’Élisabeth Borne accueille 13 nouvelles recrues sur les 27 ministres, ministres délégués et secrétaires d’État nommés hier, la très grande majorité des postes clés a en effet été confié e à des piliers du dernier quinquennat.

Certes, les nominations au Quai d’Orsay de Catherine Colonna et à la Culture de Rima Abdul Malak, pourrait constituer une nouveauté mais en fait elles n'ont rien d’extraordinaire : la première, diplomate chevronnée, a déjà été deux fois ministre sous Jacques Chirac et la seconde était jusque-là la conseillère culture d’Emmanuel Macron.

De plus la très grande majorité des postes les plus importants ont été confiés à des ministres déjà en place ou à des politiques expérimentés. En effet, pour mener à bien la planification écologique, la locataire de Matignon s’est entourée de deux visages connus du gouvernement Castex. Amélie de Montchalin – ex-Fonction publique – qui sera en charge de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Agnès Pannier-Runacher (ex-Industrie) qui pilotera la Transition énergétique.

Quant aux autres ministères régaliens, excepté les Affaires étrangères donc, là encore, Élisabeth Borne a fait confiance aux «anciens» du dernier quinquennat. Ainsi, Bruno Le Maire a été reconduit à la tête de Bercy en tant que ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Celui qui a mis en place «le quoi qu’il en coûte» au plus fort de la pandémie, puis le plan de relance et qui avait l’appui des patrons et le soutien de Bruxelles confirme son rôle clé dans la macronie. Il est désormais le numéro 2 du gouvernement. En numéro3, un autre incontournable du dernier quinquennat l’ancien sarkozyste Gérald Darmanin reste en effet à l’Intérieur. Damien Abad, l’ex-patron des députés LR à l’Assemblée, constitue la dernière prise de guerre. Le député de l’Ain hérite du ministère des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées. Pourtant donné partant, Éric Dupond-Moretti conserve lui aussi ses fonctions à la Justice, malgré sa mise en examen. Enfin, Sébastien Lecornu, l’ex-ministre des Outre-mer, a été promu aux Armées, à la place de Florence Parly.

Par ailleurs, Olivier Véran laisse, lui, la Santé à Brigitte Bourguignon (ex-secrétaire d’État en charge de l’autonomie) et prend le ministère des Relations avec le Parlement. Quant à Gabriel Attal, il a été nommé aux Comptes publics. Et c’est Olivia Grégoire, (ex-secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire), qui le remplace comme porte-parole du gouvernement. Proche d’Emmanuel Macron, Clément Beaune reste à l’Europe.

Vers la gauche de Mélanchon

Ce nouveau gouvernement doit aussi se lire à travers ses équilibres politiques.

Élisabeth Borne, par son parcours, doit marquer une inflexion à gauche. Le Modem Marc Fesneau, l’ex-ministre des Relations avec le Parlement, passe à l’Agriculture. Olivier Dussopt, le patron de Territoires de progrès, l’aile gauche de la Macronie, est nommé ministre du Travail. Il était auparavant en charge du Budget. Quant à Franck Riester, le président d’Agir, il reste au Commerce extérieur. Christophe Béchu, le maire d’Angers et numéro2 d’Horizons – le parti d’Édouard Philippe –, a été nommé ministre délégué en charge des collectivités territoriales.

Des places reviennent également à des marcheurs du premier jour. Le patron du parti Stanislas Guerini a été nommé ministre de la Transformation et de la fonction publiques, la présidente de la Commission des Lois à l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, est promue aux Outre-mers. Amélie Oudéa-Castera, l’ancienne patronne de la Fédération de tennis, accède, elle, au ministère des Sports.

Le plus grand tournant à gauche s'incarne du côté de l’Education Nationale dans le remplacement de Jean-Michel Blanquer, tenant d’une ligne laïque stricte, par l’historien Pap Ndiaye, « « à qui l’on reproche d’appartenir à la pensée «  décoloniale », et d’avoir déclaré il y a quelques années dans une interview au Monde, qu’« il existe bien un racisme structurel en France ».

Pour la droite, cette nomination est avant tout un signal à une frange de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon… », analyse Anita Hausser, journaliste, dans son éditorial Cynisme électoral et déconstruction au gouvernement à Atlantico.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

ELISABETH BORNE PREMIERE MINISTRE

UN CHOIX DE LA RAISON

La nomination d'Elisabeth Borne, au poste de Première ministre n'a pas généré, ce mardi 17 mai, d'enthousiasme dans la presse française, qui salue cependant le choix d'une femme à Matignon.Pour le journal ibérique El Pais, l'ancienne ministre de l'Ecologie est perçue davantage comme un choix pragmatique, « qui remplit presque) toutes les conditions pour être Première ministre de la France. » « C’est le choix de la compétence au service de la France, d’une femme de conviction, d’action et de réalisation » a sobrement annoncé l’Elysée dans son communiqué, lundi après-midi.

Le chef de l'Etat voulait en effet un profil « attaché à la question sociale, à la question environnementale et à la question productive ». Il souhaitait également confier les rênes du gouvernement à une femme, trente ans après Edith Cresson, seule femme à avoir occupé le poste en France jusque-là. Ministre depuis 2017 des gouvernements Philippe et Castex, cette « techno » était citée depuis plusieurs semaines pour entrer à Matignon. Femme, de gauche et ayant la fibre écologiste, l'ancienne patronne de la RATP, âgée de 61 ans, cochait beaucoup de cases voulues par Emmanuel Macron

.« Je pense que c’est un très bon choix, parce que c’est une personne remarquable, pas parce que c’est une femme », a immédiatement réagi sa lointaine prédécesseuse sur BFM. « Elle est suffisamment compétente et expérimentée, et en plus, elle est courageuse, ce qui est une vertu tout à fait nécessaire dans cette fonction ».

Ancienne élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1981), ingénieure diplômée de l'Ecole nationale des ponts et chaussées, Elisabeth Borne n'est pas passée par l'ENA, parcours classique des grands serviteurs de l'Etat.Elle a débuté sa carrière en 1987 au ministère de l'Equipement, avant de rejoindre divers cabinets ministériels et de se voir nommer préfète de la Vienne et de la région Poitou-Charentes en février 2013 – elle est la première femme à occuper ce poste. Son parcours dans la haute fonction publique lui vaut cette image de « bonne technicienne », mêlant la discrétion et la fidélité envers le président

Si Elisabeth Borne a fait ses armes dans les arcanes ministériels, la polytechnicienne se frotte aussi au monde de l'entreprise. En 2002, elle est directrice de la stratégie de la SNCF avant de rejoindre la société Eiffage en 2007. Mais elle est surtout connue pour son passage à la RATP, qu'elle dirige entre 2015 et 2017.

Elle a conduit deux grandes réformes du quinquennat

Elisabeth Borne arrive au gouvernement dès mai 2017 en tant que ministre chargée des Transports sous la houlette de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire. Elle impressionne à ce poste en conduisant l'un des premiers chantiers du quinquennat, l'épineuse réforme de la SNCF.

Avec l'arrivée de Jean Castex à la tête du gouvernement, elle change de portefeuille pour celui du ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion. Elle est notamment chargée de deux grandes réformes majeures, celle des retraites et celle de l'assurance-chômage. Si la première n'aboutit pas, la seconde entre bien en vigueur en décembre 2021.

« Ministre des réformes impossibles rendues possibles », selon le punchline de l'ancien ministre Castaner, la  nouvelle locataire de Matignon va devoir désormais démontrer sa capacité à animer une équipe gouvernementale.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

UNE FEMME PREMIER MINISTRE A MATIGNON ?

Président recherche femme idéale pour nouer relation professionnelle de confiance. En 2017 déjà, Emmanuel Macron avait évoqué son ambition d’installer une cheffe du gouvernement à Matignon. Avant d’y envoyer Édouard Philippe.

Profil requis : fibre écologique, dimension sociale, attachement à la « question productive », expérience politique et sens de l’écoute. Seule certitude, croit savoir son entourage: ce sera une femme. Pour le chef du Modem François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron, il faut une personne, homme ou femme, qui ait « du leadership, de l'expérience.

Et il faut une empathie assez grande avec le président de la République » car « quand le président de la République déteste le Premier ministre les choses ne peuvent que tourner mal », a-t-il souligné dimanche au Grand Jury, citant le cas de François Mitterrand et de son Premier ministre Michel Rocard (1988-1991).

La carte femme semble bien constituer un atout maître pour Macron. Parce que que 74% des Français sont pour, selon un sondage Ifop publié dans le JDD . Parce qu’installer une « Première ministre », pour la première fois depuis Édith Cresson, seule femme dans toute l’histoire de la Ve République à avoir occupé le poste de cheffe du gouvernement, de mai 1991 à avril 1992, constituerait assurément un signal fort.

Et, aussi, parce que le chef de l’État sait qu’il doit corriger l’image qu’a offerte, jusqu’ici, son dispositif politique : celle d’un « boys’ club », ainsi que l’avait bousculé une de ses interlocutrices au cours du débat « Face aux Françaises », organisé début mars par LCI et le magazine Elle.

Le nom de Catherine Vautrin émerge

Après ceux de la ministre du Travail Elisabeth Borne et de l'ex-ministre de la Santé Marisol Touraine, le nom qui revient avec insistance est celui de Catherine Vautrin, ancienne ministre de la Cohésion sociale de Jacques Chirac, qui avait apporté son soutien à Emmanuel Macron avant le 1er tour de la présidentielle. Problème: cette ancienne députée LR, qui avait milité contre le mariage homosexuel en 2012 et 2013, hérisse à gauche.

« C'est une femme de qualité incontestablement » mais « est-ce qu'elle est prête à renier toutes les idées qu'elle a défendues depuis si longtemps », a critiqué l'eurodéputée LR Nadine Morano sur Europe 1.

Pointe aussi le nom de la vice-présidente du Sénat Valérie Létard, estampillée « bébé Borloo » pour avoir débuté en politique à Valenciennes au coté du centriste Jean-Louis Borloo, avant d'être secrétaire d'Etat chargée des technologies vertes dans son ministère de l'Ecologie de 2009 à 2010, au sein du gouvernement Fillon. Elle coche aussi la « case sociale » puisqu'elle a été secrétaire d'Etat à la Solidarité dans le même gouvernement Fillon de 2007 à 2009.

Un casting destiné à confirmer ou non l'orientation qu'entend donner le chef de l'Etat pour ce début de second quinquennat, aussi important que la capacité du futur Premier ministre à piloter l’explosive réforme des retraites, à accompagner la transition écologique et même, avant tout ceci, à conduire la bataille des élections législatives.

 Fin de suspense en fin de journée...




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

ERIC ZEMMOUR CANDIDAT DANS LA BATAILLE DES LEGISLATIVES

Ira ou n'ira pas ? Le suspense est enfin levé. Eric Zemmour a enfin annoncé qu'il sera candidat aux élections législatives dans la 4e circonscription du Var. Il sera ce jeudi soir présent à l'occasion d'un meeting avec des militants à Cogolin dans le Var.

Cela faisait plusieurs semaines que le leader de Reconquête! faisait planer le doute sur sa candidature aux législatives. « Ce sera à Paris ou dans le Var », avait-il dit il y a une dizaine de jours. Et ce sera bien dans le Var, dans la 4e circonscription, la seule où son parti n'avait pas encore dévoilé de candidat.

Eric Zemmour va l'officialiser ce jeudi soir sur le terres de Marc-Etienne Lansade, le maire de Cogolin, ancien du FN, et soutien de la première heure dans le Var de l'ancien journaliste. C'est aussi le fief de la député Renaissance sortante, Sereine Mauborgne, candidate à sa réélection.

Le choix de s'implanter dans le golfe de Saint-Tropez n'est pas anodin, Eric Zemmour, « très attaché à ses racines méditerranéennes » a réalisé ses meilleurs scores à la présidentielle dans le Var. De plus, « c'est une région dans laquelle il vient régulièrement depuis 20 ans » selon son entourage. A Saint-Tropez notamment, où il a dépassé les 22 % mais aussi à Grimaud, Sainte-Maxime et Cogolin.

C'est d'ailleurs à Toulon qu'Eric Zemmour avait commencé la campagne de promotion de son livre avant de se lancer dans la présidentielle.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

LA NUPES OU L'ALLIANCE OPPORTUNISTE

DES GAUCHES POUR LES LEGISLATIVES

En vue des élections législatives en juin, la France insoumise, Europe Écologie les Vert, le Parti Communiste et le Parti socialiste font désormais alliance dans une Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).Le score national obtenu par le leader de LFI (21,95 %) a fait de son parti la principale force politique à gauche au premier tour de la présidentielle, loin devant les autres candidats figurant de ce côté de l’échiquier politique, à savoir Yannick Jadot (4,63 %), Fabien Roussel (2,28 %) ou encore Anne Hidalgo (1,74 %). Leurs trois partis respectifs ont rejoint la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, aux côtés de La France Insoumise.

Que change l’union de la gauche dans le rapport de force dans les différentes circonscriptions ? Après la France insoumise, Europe Écologie les Vert et le Parti communiste, le Parti socialiste a finalement rejoint ce jeudi 5 mai la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. Une alliance formée par des partis qui espèrent s’imposer dans les territoires et former, après l’élection, une majorité à l’Assemblée nationale en juin.

Afin de tenter d’analyser la force potentielle de cette union de la gauche dans chaque circonscription, nous nous sommes replongés dans les scores du premier tour de l’élection présidentielle 2022, en additionnant les résultats des candidats des quatre partis de Nupes, territoire par territoire.

Nupes gagne du terrain dans le Sud

Sur la base de ces résultats, l’alliance de la gauche s’impose dans le sud du pays, et récolte une majorité de voix dans la moitié des circonscriptions de la zone.

Pour comparer, lors du premier tour de la présidentielle 2022, le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête des suffrages dans les circonscriptions de la région Ile-de-France et des territoires d’Outre-mer.

En tête dans presque la moitié des circonscriptions

Au premier tour de la présidentielle, c’est Emmanuel Macron qui arrivait le plus souvent en tête dans les territoires (256 circonscriptions), devant Marine Le Pen (206) et Jean-Luc Mélenchon (104).

Grâce à cette alliance, et si l’on s’en tient strictement aux résultats de l’élection présidentielle, Nupes passe devant les deux candidats du second tour de la présidentielle. L’union arrive en tête dans 260 circonscriptions parmi les 566 de la France métropolitaine et les territoires d’Outre-mer, contre 161 circonscriptions pour Marine Le Pen et 145 pour Emmanuel Macron.

Néanmoins, cela reste un simple aperçu, car de par leur ancrage local historique, le rapport de force des partis sur le terrain est différent. Il faut aussi tenir compte du fait que le mode de scrutin des élections législatives n’est pas comparable à celui de l’élection présidentielle.

Les députés sont élus au suffrage universel direct, au scrutin majoritaire à deux tours et par circonscriptions. Pour être élu au premier tour, un candidat doit obtenir plus de 50 % des suffrages exprimés. Et au second tour, plus de deux candidats peuvent se présenter, contrairement à celui du scrutin présidentiel. Les deux qui sont arrivés en tête, et les candidats suivants, à condition d’avoir obtenu un nombre de voix au moins égal à 12,5 % du nombre des électeurs inscrits.

Toutefois, «on ne peut pas traduire mécaniquement ces suffrages du premier tour de la présidentielle en suffrages législatifs», tempère Olivier Rouquan, politologue, enseignant-chercheur en sciences politiques et chercheur associé au CERSA (Centre d’Études et de Recherches de Sciences Administratives et Politiques). Mais ces projections peuvent tout de même donner un certain éclairage sur le possible poids de cette alliance de la gauche durant les prochaines législatives.

Verdict en juin prochain.


Garett Skyport pour DayNewsWorld

LEGISLATIVES UN ENJEU FINANCIER MAJEUR

POUR LES PARTIS

Derrière l’enjeu politique des élections législatives, qui se tiennent les 12 et 19 juin 2022, se cache un enjeu financier majeur.

Ce sont les résultats de cette élection qui conditionnent en effet les aides publiques dont bénéficiera chaque parti pour les cinq années à venir. Dotations qui représentent une partie des financements nécessaires à la vie des partis.

Or certains, comme Les Républicains ou Europe-Écologie Les Verts sont aujourd’hui « à l’os » après leur débâcle à la présidentielle.

Les règles: deux enveloppes et des conditions

Il existe deux enveloppes de financements publics. Quand vous votez pour un candidat aux législatives, votre voix va permettre au parti du candidat de récolter, pendant cinq ans, 1,64 €, même s’il n’est pas élu. Une condition : son parti doit avoir récolté au moins 1 % des suffrages dans cinquante circonscriptions au premier tour.

Pour toucher le plus de financements possible, les partis ont donc intérêt à présenter un maximum de candidats, même sans espoir de les voir élire. Voilà aussi pourquoi chaque parti se bagarre actuellement pour avoir un maximum de candidats investis.

Depuis 2017, La République en marche touche par exemple 10,1 millions d’euros par an, le Rassemblement national 4,9 millions d’euros.

Attention, des pénalités financières peuvent tomber si les partis n’ont pas respecté le principe de la parité femmes-hommes dans la présentation des candidats aux élections.

C’est ce qui est arrivé aux Républicains, qui ont perdu 1,8 million d’euros sur leur première enveloppe de 3,9 millions d’euros. Ou à La France insoumise, qui a perdu 252 000 € sur 3,8 millions d’euros.

Deuxième enveloppe. Après cette élection, le nombre final de parlementaires, députés et sénateurs, va permettre de débloquer, en plus, 37 400 € par élu et par an. Avec ses 291 parlementaires, LREM a par exemple touché 10,9 millions d’euros, soit un total, sur les deux enveloppes, de plus de 21 millions d’euros par an.

En 2020, le montant total versé aux partis s’est élevé à 66 millions d’euros.

Dans le cadre d’une coalition, chacun voulant sa part du gâteau, les règles du jeu des aides publiques conduisent à de drôles de négociations : un candidat peut par exemple être investi sous le nom d’un parti (pour la première enveloppe), et être rattaché au groupe de son parti d’origine (pour la seconde)…

D’autres financements

Les aides publiques ne sont pas les seules sources de financements. Les partis se financent aussi, notamment, grâce aux dons de personnes, aux cotisations d’adhérents et d’élus. Des sommes conséquentes : au total, 60,1 millions d’euros en 2020.

Les aides publiques ne sont versées qu’aux partis ayant présenté des candidats. Ce qui ne favorise pas l’émergence de nouveaux partis. À moins de s’appuyer sur des dons privés




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

LEGISLATIVES

LE MODE DE SCRUTIN  CRITIQUE

Le scrutin uninominal à deux tours et le fort risque d’abstention invisibilisent les petites formations. Il les oblige à nouer des alliances pour augmenter leurs chances.

L’élection des 577 députés à l’Assemblée nationale se fait au scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Le vote se fait par circonscription, chacune correspondant à un siège. Le siège est obtenu par le candidat qui décroche le plus de voix. L’objectif est d’obtenir la majorité absolue des sièges, soit 289 députés.

Depuis 2002, les élections législatives suivent les élections présidentielles. Et généralement, les électeurs donnent au président nouvellement élu une majorité à l’Assemblée nationale.

Pour être élu au premier tour, le candidat doit avoir obtenu la majorité absolue (50 % des voix plus une, représentant au moins 25 % des inscrits). Sinon, un second tour est organisé et c’est alors le candidat qui a obtenu le plus de voix (la majorité relative) qui l’emporte. Mais seuls les candidats qui ont obtenu 12,5 % des voix du nombre d’électeurs inscrits peuvent participer au second tour.

Les avantages

Ce mode de scrutin offre le bénéfice de dégager des majorités claires à travers des candidats ayant obtenu une majorité (absolue ou relative) de voix. Quitte à les surreprésenter. ll a généralement la vertu de donner à l’exécutif de solides bases pour gouverner. C’est d’ailleurs pour en finir avec l’instabilité politique de la IVe République que le Général de Gaulle avait rétablie, en 1958, le scrutin majoritaire pour l’élection des députés.

Les inconvénients

Ce scrutin élimine, à l’inverse, les autres candidats, qu’ils aient obtenu 5 % ou 40 % des voix. C’est en cela qu’on lui reproche de pénaliser les plus petites formations, implantées sur le territoire mais bénéficiant d’un nombre insuffisant d’électeurs pour l’emporter. Ces règles du jeu électoral ne permettent donc pas à toutes les sensibilités politiques de se faire entendre.

Il y a cinq ans, le Rassemblement national, peu implanté et sans allié, n’avait obtenu que six députés et deux apparentés malgré ses 13,2 % des voix au premier tour des législatives. L’abstention, qui atteint des records, pèse aussi très lourdement sur le scrutin.

Pour se qualifier au second tour, il faut obtenir 12,5 % des voix du nombre d’inscrits. Mais avec une abstention à 50 %, cela revient à devoir emporter 25 % des suffrages exprimés dès le premier tour. Et avec une abstention à près de 58 % comme en 2017 ? 29 %.

Les conséquences

Le scrutin et le niveau de l’abstention obligent à nouer des alliances dès le premier tour pour augmenter ses chances. C’est ce à quoi s’attellent activement actuellement les différentes formations politiques.

Des réformes avortées

Les plus petits partis réclament de longue date un changement de mode de scrutin aux législatives. Et le débat est réactivé cette année, comme ce fut déjà le cas en 2017.

Emmanuel Macron avait alors promis d’intégrer une dose (15 %) de proportionnelle dans le scrutin législatif, « pour refléter le pluralisme de notre vie politique ». Texte finalement enterré.

L’élection concerne les 577 députés à l’Assemblée nationale.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

COMMENT LE PEN ET MACRON SE PREPARENT

AU DEBAT D'ENTRE-DEUX-TOURS

La même affiche, mais pas de remake. Le second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, dimanche prochain, se déroule sous des auspices bien différents. D’abord parce que le rapport des forces se révèle infiniment plus serré qu’en 2017. Certes, le Président compte aujourd’hui, dans les enquêtes d’opinion, une avance qui s’est précisée tout au long de la semaine . Mais cet écart, bien qu’au-dessus de la marge d’erreur, n’est plus suffisant pour lui assurer une réélection sans coup férir.

Cinq ans après le débat spectaculaire du printemps 2017, le président-candidat et la cheffe de file du Rassemblement national fourbissent à nouveau leurs armes. Le débat retour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, mercredi à 21 heures sur TF1 et France 2, n’offrira pas la même physionomie qu’en 2017. À l’époque, la différence de niveau entre les deux finalistes était abyssale.

En cinq ans, l’écart entre les deux finalistes s’est considérablement réduit. La confrontation entre un candidat issu de l’arc républicain et une candidate d’extrême droite se rapproche désormais des scores des traditionnelles oppositions entre droite et gauche, au second tour, sous la Ve République.

Abandonnant la traditionnelle posture de dénonciation morale de l’extrême droite, Macron a assuré cette semaine vouloir livrer un combat « projet contre projet ». Il s’agit, en réalité, d’un autre type de confrontation : rejet contre rejet. Surfant sur les plus hostiles au sortant, dans le sillage des Gilets jaunes et des antivax, et en appelant à tous les déçus du macronisme, Le Pen tente d’organiser un référendum anti-Macron. Jeudi à Avignon (Vaucluse), elle a retourné au chef de l’État le compliment du « barrage », appelant à en ériger un contre sa réélection.

Quant au traditionnel « barrage » contre l’extrême droite, il a du plomb dans l’aile. Certes, hormis Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan, presque tous les candidats battus au premier tour ont appelé, au minimum, à ne pas voter pour elle.


Ironie de l’histoire : pour les deux finalistes, la principale réserve de voix se situe chez ceux qui ont opté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Alors même que, à leurs yeux, Macron et Le Pen constituent deux repoussoirs… Quelle proportion des 21,95 % de l’Insoumis se reportera sur le Président ?

Pour la première fois, une présidentielle se jouera non sur une adhésion minimale, mais sur un refus.


Sur le fond côté Macron: économie, diplomatie, avec bien sûr les relations entre Marine Le Pen et Vladimir Poutine, état de droit. La dénonciation morale de l’extrême droite ne semble pas à l’ordre du jour. Le Macron nouveau serait celui de l’association, de la concertation, du temps long. C’est du moins ce que promet le candidat de La République en marche s’il est réélu dimanche prochain. Remisé, le président pas encore quadragénaire qui, dès les premiers mois de son mandat, bouleversait le code du travail par ordonnances, supplantait l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) par celui sur la fortune immobilière (IFI), ouvrait la SNCF à la concurrence, le tout au pas de charge. « Conférence des parties prenantes » et « convention transpartisane » peuplent désormais le programme 2022 d’Emmanuel Macron. « J’écoute », « j’entends », répète-t-il en référence à ses déplacements de campagne, cherchant à incarner « cet “avec vous” [qui] est une nouvelle manière de faire », assurait-il encore mercredi sur TF1.  En défense, l’équipe du sortant s’attend à des tirs en rafale contre le « président de l’argent », sur l’« appauvrissement » des Français ou encore sur « la France d’en bas contre celle d’en haut ». D’où un impératif : se montrer empathique.

Dans le camp adverse, Marine Le Pen, mettra en scène sa sérénité . Sur le fond, Le Pen espère ouvrir une brèche sur le sujet de la réforme des retraites, afin de séduire l’électorat de Jean-Luc Mélenchon.La candidate RN « veut faire un gouvernement d’union nationale », dit-elle. Elle est censée montrer que Marine Le Pen est capable de « dépasser » son propre camp et de créer « l’ouverture », comme l’avait fait Nicolas Sarkozy en 2007, lorsqu’il avait fait venir Bernard Kouchner ou Frédéric Mitterrand dans le gouvernement de François Fillon. Marine Le Pen présidente suivra à la lettre la Constitution de la Ve République. Elle nommera dans un premier temps un Premier ministre, qui pourra d’ailleurs changer après les législatives. Charge à lui de présenter un gouvernement, que le Président approuve ou pas. »

Dès l’été, la candidate prévoit de faire voter deux collectifs budgétaires pour supprimer la redevance télé, pour instaurer une part fiscale pleine dès le deuxième enfant, pour rétablir la demipart fiscale pour les veuves et les veufs, et pour créer un impôt sur la fortune financière (IFF) dans le but de remplacer l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). L’exonération de l’impôt sur le revenu pour les moins de trente ans et la possibilité pour les entreprises d’augmenter de 10 % les salaires jusqu’à trois fois le smic sans augmentation des charges patronales passeront par un référendum. Son  équipe de campagne sait que l’entre-deux tours ne tourne plus autour de la question du pouvoir d’achat, du prix de l’essence et de la retraite à 65 ans, mais plutôt autour d’une autre : comment entend-elle gouverner, si elle est élue ?

« Je vais diriger le pays en mère de famille », a-t-elle dit en marge d’un déplacement en Eure et Loir, comme l’a rapporté Le Figaro.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LES ENJEUX DE REPORT DE VOIX

POUR SECOND TOUR DE LA PRESIDENTIELLE

Le résultat du premier tour laisse planer une fausse clarté sur l’issue du second.

Engagés dans une rude bataille pour un second tour à suspense, Emmanuel Macron et Marine Le Pen tentent d'élargir leur base électorale, notamment à gauche, du côté des électeurs très courtisés de l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, fort de ses 21,95 % des voix au premier tour. Quelle dynamique va présider pour les reports de voix au second tour ?

Le système majoritaire poussant à rétrécir le débat autour d’une opposition binaire, Emmanuel Macron l'aborde en se présentant comme le candidat de l’ouverture face à une extrême droite xénophobe et anti-libérale. Le président-candidat semble faire le pari qu’il pourra compter sur le rejet toujours majoritaire de leurs positions xénophobes et que ce clivage entre ouverture et fermeture lui sera donc favorable.

Suivant cette même logique, le peu d’accent placé par Marine Le Pen sur les enjeux d’immigration n’a pas empêché Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan d’annoncer qu’ils voteraient pour elle. Leurs électeurs sont nombreux à envisager de faire de même malgré des divergences en matière sociale. Elle peut de surcroît, au vu de l’attitude du numéro 2 de la primaire LR, Éric Ciotti, partisan d’une droite dure, espérer une part des voix recueillies par Valérie Pécresse.

Vers un nouveau Front Républicain ?

Cependant, ce cadrage n’apporte guère de réponses aux demandes de protection sociales exprimées dans les sondages et, sans doute, dans le vote de dimanche.

Le pari pourrait s’avérer risqué si les considérations d’ordre culturelles poussent les électeurs situés à droite vers Marine Le Pen, tandis que les programmes sociaux dissuadent trop d’électeurs de gauche de lui faire barrage.

Et dans le cadre d’une sorte de « tout sauf Macron », elle pourrait bénéficier de certains suffrages de Jean-Luc Mélenchon bien que ce dernier ait appelé à plusieurs reprises dimanche soir à ne « pas donner une seule voix » à l’extrême droite sans pour autant donner une consigne en faveur d’Emmanuel Macron. Selon Manuel Bompard, La France insoumise n'a « rien à négocier » avec Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle. La drague à gauche du président sortant reposerait sur « une logique assez évidente », mais il faudra « davantage que de la communication » pour convaincre les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, selon son ancien directeur de campagne invité sur France Info, qui a appelé le chef de l'État à abandonner sa réforme des retraites.

Une campagne ardue pour Emmanuel Macron

Face à ces deux blocs qu’unit leur commune hostilité au président-candidat, Emmanuel Macron ne dispose pas des mêmes ressources potentielles. Certes, aussi bien Anne Hidalgo que Valérie Pécresse, Yannick Jadot et Fabien Roussel ont fermement et clairement appelé à voter pour lui. Le candidat Macron est sur la posture de celui qui prétend incarner la raison, le combat pour faire barrage aux populismes. Et quand on voit les appels de Yannick Jadot, de Valérie Pécresse, voire de Jean-Luc Mélenchon (toutefois bien plus ambigu), il y a la volonté de recréer une forme de Front Républicain subliminal ou light. Mais les électeurs s’affranchissent de plus en plus des consignes de vote et l’Emmanuel Macron 2022 n’est plus tout à fait celui de 2017. Et pour cause : il est le sortant. Selon le politologue Bruno Cautrès. le président sortant est vu, par ceux qui ne l’aiment pas, « comme le président des riches à cause de son parcours de banquier et de haut fonctionnaire. Il est aussi vu comme quelqu’un qui ne sait pas bien où il va, de beaucoup trop opportuniste, qui pense avoir toujours raison, qui n’écoute pas les Français, qui prend les décisions par le haut… Il est même qualifié de monarque et voire de dictateur » par certains, souligne-t-il. Il lui faudra donc ferrailler dur pour amener à lui les électeurs de gauche qui auront voté Mélenchon afin d’éviter trop de déshonneur à leur camp. Reste à jouer sur la participation et susciter une dynamique parmi les abstentionnistes du premier tour.

Le président sortant va être le porteur de l’étendard du tout sauf Marine Le Pen tandis qu’elle sera la candidate du tout sauf Emmanuel Macron.




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

EMMANUEL MACRON EN CAMPAGNE

POUR LE SECOND TOUR

Emmanuel Macron, cette fois-ci bien décidé à battre la campagne, a multiplié les déplacements et les échanges. Après un déplacement mouvementé dans les Hauts-de-France lundi, le président sortant se rend, ce mardi, dans le Grand-Est et notamment à Mulhouse. Sur place, Emmanuel Macron veut jouer la carte du candidat rassembleur en draguant les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sur la question des retraites et ceux de la droite. Emmanuel Macron continue donc son opération séduction dans tous les camps alors que ,dans le même temps, il a reçu ce mardi 12avril 2022le soutien de Nicolas Sarkozy ou encore celui de Lionel Jospin.

De plus le président-candidat Emmanuel Macron se rend à Strasbourg pour investir le sujet de l'Europe, central dans son programme. Le candidat Macron va mettre l'accent sur son projet européen radicalement différent de celui de sa rivale Marine Le Pen. Le président-candidat est convaincu que ce thème est l’une des principales clés pour aller chercher les voix de droite et de gauche durant cet entre-deux-tours. Il veut défendre une Europe plus forte, développer une Europe de la défense en plaidant pour de plus grandes capacités militaires des États membres et en renforçant la coordination. Le candidat Macron souhaite également travailler à une autonomie énergétique de l’Europe.

Le projet de Marine Le Pen est, lui, diamétralement opposé à celui du président-candidat. Même si Marine Le Pen ne souhaite plus sortir la France de l’UE, ni sortir de l'euro comme elle le projetait il y a cinq ans, la candidate du RN veut consacrer la suprématie du droit français sur le droit européen, via un référendum. Pour elle, la souveraineté nationale est prioritaire. La députée du Pas-de-Calais souhaite aussi réinstaurer des contrôles aléatoires aux frontières, restreindre l’accès des citoyens européens aux droits sociaux et réduire de 25% la contribution française au budget de l’Union européenne.

Le chef de l'Etat se rend en périphérie de Mulhouse, dans un centre de rééducation pour y échanger durant une heure environ avec une quinzaine de soignants. A Châtenois, à quelques kilomètres, Emmanuel Macron rencontre des habitants et des commerçants pour évoquer la thématique chère à l'électorat de droite de la sécurité. Sur sa réforme des retraites, il s'est déjà dit prêt à bouger et évoque maintenant 64 ans au lieu de 65 comme âge de départ.

Une concession aux allures de reculade pour tenter de séduire l'électorat de Jean-Luc Mélenchon...

Il faudra cependant au président ferrailler dur pour amener à lui les électeurs de gauche qui auront voté Mélenchon afin d’éviter trop de déshonneur à leur camp...




Britney Delsey pour DayNewsWorld

LES RESULTATS DU PREMIER TOUR  MARQUE UNE RECOMPOSITION DU PAYSAGE POLITIQUE FRANCAIS

Les résultats du premier tour des élections présidentielles de 2022 confirment, à première vue, les rapports de forces issus du précédent scrutin. Emmanuel Macron (LREM) avec 28,4% des suffrages et Marine Le Pen (RN) avec 23,2% sont, comme en 2017, qualifiés pour le second tour – dans le même ordre qu’il y a cinq ans. L'historien Mathias Bernard fait part de son analyse dans The Conversation

Le même duel aura donc lieu au cours de deux élections présidentielles successives.

Cette stabilité est en grande partie liée à la notoriété des principaux candidats, déjà présents il y a cinq ans. Ces candidats ont su fidéliser un socle électoral auquel se sont agrégés, au cours des dernières semaines, des électeurs qui ont fait prévaloir un vote utile, de préférence à un vote d’adhésion.

Des votes utiles

Emmanuel Macron progresse de près de quatre points par rapport à 2017, alors même qu’il a, au cours de son quinquennat puis lors de sa campagne présidentielle, abandonné la position d’équilibre entre droite et gauche qui avait assuré son succès initial pour adopter un discours qui le situe clairement au centre-droit.

Cette évolution lui a aliéné une fraction de ses électeurs venus de la gauche, mais a permis d’attirer une partie plus importante des électeurs du centre et de la droite – le très faible score de la candidate LR Valérie Pécresse (4,7 %) en témoigne.

Marine Le Pen, quant à elle, enregistre une progression presque comparable et obtient un score jamais atteint par le FN puis le RN à une élection présidentielle. Elle aussi a bénéficié d’un vote utile et a ainsi pu largement surclasser la candidature d’Éric Zemmour qui, après avoir menacé son leadership, a finalement parachevé sa stratégie de dédiabolisation engagée il y a dix ans : en occupant le créneau de la droite identitaire, le candidat de Reconquête a en effet permis à Marine Le Pen de davantage investir les thématiques sociales qui ont favorisé sa progression au sein de l’électorat populaire.

Tout comme Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon obtient, pour sa troisième tentative depuis 2012, son meilleur score à une élection présidentielle, bénéficiant lui aussi du soutien in extremis d’un électorat de la gauche modérée soucieux avant tout d’éviter un second tour opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen.

Une tripolarisation du champ politique français

Cette dynamique de vote utile, qui s’est enclenchée à peine un mois avant le scrutin, semble amplifier la restructuration du champ politique français autour de trois grands pôles

-Un pôle libéral, centriste et européen qui rassemble, à chaque élection nationale, un peu plus d’un quart des électeurs mais qui, grâce à la mécanique du scrutin majoritaire, parvient jusqu’à présent à dominer la vie politique.

- Un pôle populiste et identitaire, aujourd’hui dominé par Marine Le Pen et représenté par deux candidats dont le score cumulé (plus de 30 %) constitue un record historique pour l’extrême droite identitaire et populiste à une élection nationale en France : c’est donc ce pôle qui enregistre la plus forte progression au cours des cinq dernières années.

-Et un pôle de gauche radicale, dominé par La France insoumise, et qui, si l’on intègre les résultats des candidats communistes et trotskistes, rassemble un peu moins de 25 % des voix.

Cette tripolarisation conduit à marginaliser les deux forces politiques qui, depuis les années 1970, structuraient la vie politique française.

Le déclin des partis traditionnels : un air de déjà vu

Avec moins de 2 % des voix, le Parti socialiste confirme un déclin qui, en 2017, pouvait apparaître comme simplement conjoncturel. Son évolution rappelle aujourd’hui celle du Parti radical au début de la Vᵉ République : ce parti qui avait dominé la gauche avait alors été victime de la bipolarisation du paysage politique enclenchée par De Gaulle et n’avait survécu que grâce à un important réseau d’élus, surtout présent (comme celui du PS aujourd’hui) dans le sud-ouest de la France.

Le déclin de la droite traditionnelle est l’un des autres faits marquants de cette élection, puisque la candidate du parti Les Républicains a divisé par quatre le score réalisé il y a cinq ans par son prédécesseur. Ce résultat prolonge l’échec enregistré par LR lors des européennes de 2019 et souligne l’étroitesse de l’espace politique désormais occupé par ce parti, coincé entre le centre-droit macronien et l’extrême droite populiste de Marine Le Pen.

Des évolutions importantes depuis 2017

Il faut donc se garder de voir dans les résultats de ce premier tour une répétition de l’élection de 2017. La stabilité apparente des rapports de forces masquent des évolutions importantes.

1° La droitisation du paysage politique se poursuit. Elle se manifeste par l’irruption de la nouvelle droite identitaire d’Éric Zemmour, le repositionnement de l’offre politique proposée par Emmanuel Macron et la faible progression de Jean-Luc Mélenchon, qui ne compense pas l’affaiblissement du PS.

2°Les populismes continuent également leur progression, autour d’un discours qui, en cinq ans et sous l’effet d’un certain nombre de mouvements sociaux (les gilets jaunes notamment), s’est radicalisé : plus que jamais, la coupure entre peuple et élite se manifeste dans les urnes. Cette progression du populisme fragilise Emmanuel Macron, dont la position est moins favorable que ce qu’elle peut laisser paraître de prime abord.

3°Le président sortant obtient des scores comparables à certains de ses prédécesseurs qui n’ont pas été réélus pour un second mandat : Valéry Giscard d’Estaing en 1981 (28 % des voix), Nicolas Sarkozy en 2012 (27 % des voix). Il ne peut par ailleurs capter la volonté de changement qui avait en grande partie expliqué sa victoire il y a cinq ans.

La campagne de l’entre-deux-tours mettra ainsi en jeu deux projets antagonistes, deux visions de la société mais aussi une tension entre le « dégagisme », hostile au président sortant, et l’appel au barrage contre l’extrême droite, qu’ont lancé une majorité de candidats battus au premier tour.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES DE LA GUERRE EN UKRAINE POURRAIENT BENEFICIER A MARINE LE PEN

L’impact économique de la guerre en Ukraine pèse sur les électeurs français. La flambée des prix de l’énergie s’ajoute à l’inflation qui a accompagné la reprise de l’économie française après les confinements liés à la pandémie de Covid-19.

La stratégie « social-populiste » de Marine Le Pen – à savoir un positionnement à la gauche économique associé à une rhétorique populiste et nationaliste , mise en œuvre depuis dix ans par la présidente du RN, pourrait s’avérer un pari politique gagnant.

Les inquiétudes économiques s’imposent comme le thème dominant de la campagne. Selon les dernières enquêtes électorale du CEVIPOF , 58 % des Français déclarent que les prix et le pouvoir d’achat auront une influence importante sur leur vote en avril, soit une hausse conséquente depuis début mars. Comme ailleurs en Europe, les prix du carburant ont grimpé en flèche en France à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le blé, certaines métaux pourraient également fortement augmenter.

Les questions liées au pouvoir d’achat s’imposent dans la campagne

À la lumière de ces nouvelles données le résultat du premier tour de l’élection présidentielle dépendra en grande partie de la réponse des divers candidats aux questions de pouvoir d’achat, d’augmentation des prix et de protection des Français face à l’impact économique de la guerre.

Anticipant « une crise qui va s’installer », le gouvernement de Jean Castex a d’ores et déjà souligné l’importance de soutenir l’économie française en élaborant un plan d’urgence de « résilience ». Après le « quoi qu’il en coûte » pendant la pandémie de Covid-19, ce nouveau plan de 7 milliards d’euros est destiné à aider les entreprises et les ménages à faire face à la hausse des coûts de l’énergie suite aux sanctions économiques imposées par l’Occident à la Russie.

Si Emmanuel Macron semble encore dominer pour l’heure la bataille du premier tour avec un petit 24 % des intentions de vote , les préoccupations économiques sont devenues une des clés de la bataille pour la deuxième place.

A droite, des stratégies économiques divergentes

À droite, les stratégies économiques des trois principaux prétendants divergent. Pour l’essentiel, les grandes orientations de campagne de Valérie Pécresse, Éric Zemmour et Marine Le Pen ont été définies il y a plusieurs mois, bien avant le déclenchement de la guerre en Ukraine. Mais à l’approche du premier tour, la crise ukrainienne crée des opportunités différentes pour chacun de ces candidats.

Sur le plan économique, Éric Zemmour et Valérie Pécresse défendent un programme à tonalité libérale, marqué par la lutte contre l’« assistanat » chez le premier ou la réduction du nombre de fonctionnaires chez la candidate LR. Tous deux sont également en faveur d’un recul de l’âge légal de départ à la retraite – 64 ans pour E. Zemmour et 65 ans pour V. Pécresse –, une réforme qui continue d’être rejetée par près de 7 Français sur 10.

En pleine tempête sur les prix et le pouvoir d’achat, cette orientation libérale se heurte aux attentes qui existent, notamment au sein de l’électorat populaire, de plus de protection sociale, de santé et de redistribution .

Ces questions sociales sont précisément au cœur de la campagne de Marine Le Pen. Face à ses deux principaux concurrents à droite, la candidate du Rassemblement national a très tôt choisi une voie économique différente, mettant l’accent sur le pouvoir d’achat, la santé, la défense des services publics et la redistribution.

Avant même l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la candidate du Rassemblement national avait promis un « choc de pouvoir d’achat » en s’engageant à « protéger notre peuple » et à « rendre leur argent aux Français ».

Ce discours à forte tonalité sociale a assez rapidement permis à Marine Le Pen de détourner l’attention de ses positions pro-russes et de son soutien à Vladimir Poutine dans le passé, pour recentrer sa campagne sur les conséquences économiques du conflit ukrainien sur la vie quotidienne des Français

Marine Le Pen ou la stratégie « social-populiste »

Plus encore, il permet à la candidate du RN d’asseoir sa crédibilité en tant que candidate du « pouvoir d’achat » auprès des catégories populaires et des classes moyennes les plus inquiètes de l’impact économique de la crise.

Une analyse statistique du projet présidentiel de Marine Le Pen montre que la composante de « redistribution » représente pas moins des deux tiers (66 %) de son programme économique : il s’agit là du pourcentage le plus élevé depuis la percée électorale du FN au milieu des années 1980. Ce premier pilier réunit toutes les mesures sociales ou économiques d’orientation keynésienne, fondées sur la demande, la protection sociale et la redistribution.

Le programme de Marine Le Pen propose, entre autres choses, des baisses de TVA, une hausse des salaires, des exonérations fiscales et la gratuité des transports pour les jeunes travailleurs. Cette offensive de redistribution tous azimuts sur le pouvoir d’achat et la santé a pour cibles prioritaires les catégories populaires et les jeunes actifs, qui constituent le gros des bataillons de l’électorat RN.

Autre cible : les retraités, qui demeurent, eux, moins enclins à soutenir le RN – seuls 13 % d’entre eux voteraient pour sa présidente. Aux séniors, Marine Le Pen promet la revalorisation des retraites et du minimum vieillesse, et la suppression des impôts sur l’héritage direct pour les familles modestes et les classes moyennes.

Parallèlement, le RN s’est éloigné de positions économiques plus libérales sur les fonctionnaires, la dérégulation ou le retrait de l’État providence.

Il a conservé, enfin, son ancrage de nationalisme économique (13 % du programme). Marine Le Pen continue de défendre la souveraineté économique nationale, le protectionnisme, le refus du libre-échange ou la préférence donnée aux entreprises nationales contre la libre concurrence de l’Union européenne.

Ce positionnement à la gauche économique, associé à la rhétorique populiste et nationaliste traditionnelle du RN opposant les élites économiques et politiques « mondialistes » au peuple, dessine les contours d’un « social-populisme » qui distingue aujourd’hui très clairement Marine Le Pen de ses autres compétiteurs à droite, y compris Éric Zemmour.

Le pari gagnant de Marine Le Pen ?

Tout au long du quinquennat d’Emmanuel Macron, Marine Le Pen s’est employée à cultiver son image social-populiste, rejoignant à plusieurs occasions les rangs de la gauche et des syndicats. Fin 2019, elle s’était fortement opposée à la réforme des retraites. En mars 2021, la présidente du RN avait également dénoncé la réforme de l’assurance-chômage par le gouvernement, demandant à Emmanuel Macron de mettre un terme à cette « saignée sociale ».

Les dernières enquêtes électorales confirme qu’il s’agit là d’un pari potentiellement gagnant : Marine Le Pen y recueille 22 % des intentions de vote , loin devant Éric Zemmour (10 %) et Valérie Pécresse (10 %).

En meeting à Saint-Martin-Lacaussade le 25 mars, Marine Le Pen a répété sa vision populiste du duel qu’elle espère livrer face à Emmanuel Macron, opposant les « gros » aux « petits », le « peuple » aux« élus ». « Entre Emmanuel Macron et nous, a-t-elle déclaré, c’est le choix entre le pouvoir de l’argent qui profite à quelques-uns, et le pouvoir d’achat qui profite à tout le monde ».

Défendre un programme social-populiste aux  préoccupations socio-économiques bien avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, un pari gagnant pour Marine Le Pen ?




Andrew Preston pour DayNewsWorld

J-3 AVANT LA PRESIDENTIELLE

POURQUOI EMMANUEL MACRON EST-IL EN DANGER ?

Emmanuel Macron demeure le petit favori du premier tour, dimanche prochain, avec 4 points seulement d’avance sur Marine Le Pen, selon les derniers sondages. En tête avec 26 % des intentions de vote, Macron perd cependant 2,5 points en deux semaines (il pointait alors à 29,5 %), selon un sondage Ifop, et voit Marine Le Pen rattraper de son retard , dans le baromètre quotidien OpinionWay - Kéa Partners. Avec 22 % des intentions de vote contre 18,5 % il y a deux semaines, la candidate du RN a fortement réduit l’écart. Et l’inquiétude,chez les macronistes, sera démultipliée en cas de deuxième tour opposant les deux. Voilà pourquoi nombre de ses soutiens, dans la dernière ligne droite, s’inquiètent et non sans raison. « Il y a de quoi se faire peur, admet un ministre. Dans un contexte où l’idée que la victoire du Président est acquise s’est installée dans l’esprit de tout le monde, et où le deuxième tour se déroule en pleines vacances… Trump, personne ne l’avait vu venir. » .

Le MacKinsygate

Le scandale McKinsey continue de prendre de l’ampleur. Au pavé dans la mare politique s’ajoute désormais une affaire judiciaire. Le Parquet national financier (PNF) indique en effet dans un communiqué avoir ouvert le 31 mars une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale à l’encontre du cabinet de conseil. La justice s’appuie sur le rapport de la commission d’enquête du Sénat, accusant les entités françaises du cabinet McKinsey d’optimisation fiscale, de telle sorte qu’elles n’auraient versé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.

Et la seule réaction du président-candidat Emmanuel Macron a alors été de mettre au défi ses accusateurs : « s’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal », a-t-il ainsi lancé lors d’une émission dimanche 27 mars 2022, sur France 3. Il a donc choisi la solution offensive, une attitude qui rappelle furieusement le « qu'ils viennent me chercher » dans l'affaire Benalla. Est-ce une réponse digne d'un président ? Tout le monde a vu ce qu'il en était de l'affaire Benalla. Aux tribunaux de trancher donc... Ces derniers jours d'ailleurs, le candidat et ses soutiens, dans chacune de leurs interventions, n’ont eu d’autre choix que de s’attarder sur cette affaire McKinsey. Multiplication des argumentaires, dont les comparaisons avec d’autres pays ou avec les pratiques des collectivités territoriales ; conférence de presse de deux ministres… Voilà une affaire qui réactive l’image d’un Président proche des puissants et des fortunés.

Le pouvoir d'achat

« La campagne a trouvé son thème : le pouvoir d’achat, qui écrase tout et structure tout », diagnostique Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. 93 % des sondés estiment ainsi que ce thème aura un impact sur le vote des Français au premier tour de la présidentielle, et 74 % sur leur propre choix. Emmanuel Macron ne semble pas pâtir outre mesure de cette situation : c’est à lui que 21 % des Français font le plus confiance pour améliorer la situation, contre 17 % à Marine Le Pen.

A Dijon (Côte-d’Or), lundi, pour le premier déplacement de campagne du chef de l’État, c’est le pouvoir d’achat qui revenait dans les interpellations des habitants. « Avec 575 euros, on ne vit pas ! » « Est-ce que vous trouvez ça normal que je n’arrive plus à vivre de mes revenus ? » pouvait-on entendre. Et le sort des retraités n'a pas été traité convenablement sous ce quinquennat.

La montée des violences

L'ordre public et la sécurité demeurent des leitmotivs dans l'information. Pas un jour sans son horreur :les récents événements de Sevran (Seine-Saint-Denis), où un policier a fait feu et tué un homme il y a une semaine, et où des heurts ont éclaté dans la ville et les communes voisines, les heurs violents entre jeunes mineurs et police dans un quartier de Rouen, Vénissieux...Sans oublier le drame du jeune homme handicapé Jérémie Cohen écrasé par un tram après avoir fui un tabassage en règle par des jeunes voyous.

La révélation des circonstances de la mort de Jeremie Cohen, ce jeune homme de 31 ans percuté par un tramway après avoir été frappé par des jeunes à Bobigny (Seine-Saint-Denis), le 16 février, suscite l’indignation des candidats à l’élection présidentielle. C’est le candidat d’extrême droite Eric Zemmour qui a été le premier à réagir. Dans l’un de ses messages posté sur Twitter, lundi, il s’interrogeait au sujet de la mort de Jeremie Cohen : « Est-il mort pour fuir les racailles ? Est-il mort parce que juif ? Pourquoi cette affaire est-elle étouffée ? » Le soir, le père du jeune homme a expliqué sur BFM-TV avoir « demandé à Eric Zemmour » de l’aider à relayer l’information sur la mort de son fils. Les autres candidats à l’Elysée, à l’image de Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel, Yannick Jadot ou encore Marine Le Pen, ont aussi réclamé que toute la lumière soit faite sur ce drame, évoquant le possible caractère antisémite des violences qui l’ont ciblé. Valérie Pécresse a notamment évoqué lundi un « lynchage ignoble, qui pourrait être de nature antisémite », et plaidé pour une « impunité zéro face aux barbares ».

Les troubles en Corse

Même problématique après les troubles en Corse consécutifs à la mort en prison d’Ivan Colonna, l’assassin du préfet Érignac, et mêmes attaques sur le déficit d’autorité de l’État sous ce quinquennat. L’attaque sur Yvan Colonna a en effet marqué le début d’une vague de violences sur l’île de beauté qui s’est embrasée progressivement sous le feu des cocktails Molotov. Dans ce contexte, après l’échec du Premier ministre à restaurer la paix par la décision de rapatriement du militant indépendantiste corse, c’est l’autonomie qui est envisagée cette fois par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour répondre à « la gravité des événements » qui secouent l’île. Emmanuel Macron a dénoncé « une faute » après la mise en berne des drapeaux sur l’île par la collectivité territoriale. Mais les violences perdurent ...

L'image ternie du Président

Il se veut pensé en chef de guerre sur la brèche, mais l'image n'a pas imprimé. Personne par contre n'a oublié ses sorties et ses petites phrases, tout au long du quinquennat . Des « Gaulois réfractaires au changement » aux « gens qui ne sont rien », des « fainéants » au « pognon de dingue » en passant par le chef de l’État qui « traverse la rue » pour trouver du travail. Elles ont contribué à façonner l’image d’un Président arrogant, déconnecté et frappé d’hubris. Même s'il avait fait amende honorable.sur TF1, en décembre : « J’ai blessé des gens, je ne le referai pas. »,il n' a pu s'empêcher de récidiver à propos de l’affaire McKinsey. « Que ça aille au pénal », a-t-il lancé, bravache, réactivant le souvenir du fameux « qu’ils viennent me chercher », prononcé en pleine affaire Benalla. Selon la politologue Chloé Morin, qui s’est interrogée sur l’efficacité de l’administration dans Les inamovibles de la République (l’Aube) en 2020, l’affaire McKinsey représente un « point de fragilité qui peut coûter cher au candidat Macron » .

Les macronistes savent que cette polémique a plus de chances que les autres de s’installer dans le paysage.Viennent s'ajouter les rumeurs sur son patrimoine suite au travail du site Off Investigation sur le patrimoine du candidat qui peuvent entacher durablement sa campagne

« Elle entre en résonance avec le procès fait au macronisme : le monde de l’argent, la confusion public-privé, l’ancien banquier de Rothschild, le soutien des grands patrons », énumère un conseiller.

Une quasi- absence de campagne

Imagine-t-on un président sortant ne s’engager pleinement que lors des deux dernières semaines de la campagne ? Emmanuel Macron n’aurait guère eu le choix : l’épidémie de Covid-19, puis l’invasion russe en Ukraine l’ont contraint à conserver jusqu’au bout son costume présidentiel. Il en ressort plutôt que c'était un moyen de ne pas se lancer dans l'arène du débat pour prendre le moins de risques possible et préserver son avantage concurrentiel.

Sa première sortie de campagne, à Poissy (Yvelines) face à des participants triés sur le volet, avait d'ailleurs « donné l’impression d’une campagne Potemkine », soupirait alors un ministre. Pour le sprint final, Macron et son équipe enchaînent émissions télévisées et radiophoniques, conférences de presse, déplacements éclairs. Et un unique meeting d'auto-congratulation.

Et de conclure avec Jean-Michel Apathie qui s'est attardé sur la campagne d'Emmanuel Macron depuis le plateau de Quotidien. Le journaliste politique qualifie la performance du président-candidat de « lunaire ». « Au sens où il a habité sur la lune pendant cinq ans et il a démontré que revenir sur Terre c'était pratiquement impossible. [...] Il n'a pas su revenir nous parler », précise-t-il.

Et encore l'abstention...

L’abstention devrait représenter, une fois encore, le premier parti de France. Selon évaluation elle atteindrait 28 %, soit environ le niveau du premier tour de la présidentielle de 2002, et 13 millions de Français (sur 48 millions d’inscrits). C’est la première fois que la participation à un scrutin présidentiel redescendrait au niveau de ce fameux 21 avril, le plus mauvais cru de l’histoire de la Ve République en matière d’abstention, qui avait vu Lionel Jospin éliminé au profit de Jean-Marie Le Pen.

Sans surprise, les catégories populaires et les non-diplômés devraient davantage s’abstenir que la moyenne (33 %), de même que les moins de 35 ans (35 %). Quant à la proximité politique, on constate une abstention très élevée à gauche (31 %), alors que les partisans de La République en marche (16 %), de Reconquête ! (13 %) et du Rassemblement national (17 %) sont les plus mobilisés. Idem pour ceux qui avaient voté pour Le Pen (17 %) et Macron (20 %) en 2017. En achevant vendredi soir sa campagne de premier tour par une interview sur Brut, média en ligne prisé des jeunes, Emmanuel Macron parie à nouveau sur les réseaux sociaux, qui lui permettent aussi de s'affranchir des règles d'égalité de temps de parole. Avec cette émission, le président candidat échappe à la fois sur l'interdiction d'utiliser son compte personnel Twitter aux 8 millions d'abonnés et sur l'égalité du temps de parole à la télévision et la radio.

Et le programme dans tout ça ?

Si en 2017, il avait été accusé de ne pas avoir de programme, cette fois, son projet a été jugé peu créatif, mais aussi quelque peu répulsif. Ainsi ses propositions de repousser à 65 ans l’âge légal de la retraite ou le conditionnement du versement du RSA à une activité. Et quid des problèmes de sécurité et d'immigration incontrôlée qui polluent la vie des Français ?

Le président-candidat a tout de même ressenti le besoin de donner un petit coup de barre à gauche et de parler de mesures sociétales, dans son discours à la Défense mais aujourd’hui, jeudi 7avril 2022, d'indexer les retraites sur l'inflation...

N'a-t-il pas affirmé qu’il ne souhaitait « pas faire cinq ans de plus pour faire cinq ans de plus (…). Le monde a changé, il n’est pas le même qu’il y a cinq ans. Les engagements que j’ai pris il y a cinq ans, j’ai essayé de les tenir et je les ai tenus »?

Et pourtant les deux tiers des Français, eux, souhaitent changer de Président...




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

L'AFFAIRE MCKINSEY OU LE CAUCHEMAR D'EMMANUEL MACRON

Ce qu'il est désormais commun d'appeler « affaire McKinsey » émeut une partie de l'opinion, consternée par la supposée proximité entre Emmanuel Macron et un cabinet de conseil, soucieuse d'une saine gestion des deniers publics et inquiète de voir une partie des prérogatives stratégiques de l'État potentiellement sous-traitée à une entreprise privée américaine.

En effet mi-mars, un rapport sénatorial a dénoncé la « dépendance » du gouvernement français et des pouvoirs publics aux cabinets de conseil, ainsi que l'optimisation fiscale pratiquée par l'entreprise américaine, sous les yeux de l'administration fiscale. Jeudi 17 mars, un rapport sénatorial alertait sur le poids des cabinets de conseil dans la mandature actuelle.

Les élus du Palais Bourbon estiment à plus d'un milliard d’euros l’enveloppe allouée par le gouvernement à ces conseils en tous genres (pas uniquement McKinsey.) Ce chiffre a plus que doublé en cinq ans. A tel point que les journalistes de l’Obs Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre évoquent un « putsch progressif, presque rampant, sans effusion de sang » mais qui « a changé la France » dans un livre-enquête publié en février dernier. Comment un cabinet de conseil a-t-il pu prendre une telle place au cœur de la gouvernance d'un pays ? C'est la question que pose le « McKinseygate »

Pour ces raisons le sujet du « McKinsey Gate » s’est immiscé dans la campagne présidentielle. Le Président français risque de traîner ce dossier comme un boulet jusqu'à l'élection présidentielle.

La stratégie de défense offensive d'Emmanuel Macron

À deux semaines du premier tour, le président-candidat Emmanuel Macron a ainsi mis au défi les accusateurs : « s’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal », a-t-il ainsi lancé lors d’une émission dimanche 27 mars 2022, sur France 3. Face à la virulence des réactions, le Président, tentant de se justifier pour éteindre la polémique, a donc choisi la solution offensive, en invitant ses accusateurs à régler le problème devant les tribunaux , une attitude qui  rappelle furieusement le « qu'ils viennent me chercher » dans l'affaire Benalla. Autre point commun d'ailleurs avec l'affaire Benalla, le Sénat a saisi la justice pour « suspicion de faux témoignage » dans le cadre de cette commission d'enquête à propos de Karim Tadjeddine, responsable du pôle secteur public de McKinsey. ..

Quid du cabinet international de conseil McKinsey ?

McKinsey est un cabinet international de conseil qui emploie près de 30 000 personnes dans 65 pays. Surnommée « La Firme », cette entreprise américaine a vocation à fournir du conseil et des recommandations à des acteurs privés et publics sur des thématiques très variées, au même titré que des entreprises comme KPMG ou encore Capgemi ; Ce cabinet a été mis en lumière par un rapport de la commission d’enquête du Sénat publié le 17 mars à propos de l’influence des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques.

Les thématiques sur lesquelles le gouvernement a fait appel à McKinsey sont extrêmement variées. Cela va de la réforme du mode de calcul des APL (3,88 millions d'euros) jusqu'à la gestion de la campagne vaccinale contre le Covid (12,33 millions d'euros) en passant par l'organisation d'un colloque international commandé par l'Education nationale (496 800 euros) qui a finalement été annulé à cause du Covid. Un rapport en vue de préparer la réforme des retraites avait également été réalisé, pour 950 000 euros, alors que cette dernière a été reportée.

Une dépendance de l'Etat envers ces cabinets privés

Si le recours à ces cabinets est une réalité internationale systémique, depuis plus d'une décennie, le premier souci qui ressort de ce rapport sénatorial, rendu public le 17 mars et consultable par tous, concerne la place qu'ont pris les cabinets de conseil dans la fabrique des politiques publiques. Ils y décrivent des pans entiers de la puissance publique tombés sous l’influence de consultants, pour beaucoup issus de sociétés anglo-saxonnes. Ainsi, les sénateurs expliquent que « le recours aux consultants constitue aujourd'hui un réflexe », ces cabinets étant pour les sages « au cœur des politiques publiques ». À tel point que les parlementaires évoquent une situation de « dépendance » de l'Etat envers ces cabinets.

Explosion des dépenses...

Dans leur rapport, les sénateurs mettent également en avant l'explosion des dépenses liées au conseil dans les différents ministères. En 2021, ce sont plus d’un milliard d’euros qui ont été versés dont 893,9 millions par les ministères à plusieurs cabinets de conseil, pas seulement McKinsey. Ce chiffre a plus que doublé en quatre ans. En 2018, les dépenses des ministères pour des cabinets de conseil n’atteignaient « que » 379,1 millions d’euros.En 2021, le gouvernement Castex a ainsi dépensé la somme de 893,9 millions d'euros contre 379,1 millions en 2018, plus du double.

Doublée d'optimisation fiscale

Autre élément pointé par le rapport concerne la fiscalité, les parlementaires allant même jusqu'à parler d'un « exemple caricatural d'optimisation fiscale » . D'autant que la maison mère se trouve au Delawere, « considéré par l'OCDE et l'article 238-A de notre Code des impôts comme disposant d'un "régime fiscal privilégié" propre à focaliser l'attention française. « Le constat est clair : le cabinet McKinsey est bien assujetti à l'impôt sur les sociétés en France mais ses versements s'établissent à zéro euro depuis au moins dix ans, alors que son chiffre d'affaires sur le territoire national atteint 329 millions d'euros en 2020, dont environ 5% dans le secteur public, et qu'il y emploie environ 600 salariés ».

Pour des résultats d 'une « valeur ajoutée quasi-nulle, contre-productive parfois »

Une journée de consultant coûte en moyenne 1 528 euros à l'État, a calculé la commission d'enquête. Le rapport du Sénat met le doigt sur des missions payées très cher pour des résultats discutables

496 800 euros à McKinsey pour un colloque sur le métier d'enseignant (colloque finalement annulé)

558 900 euros au BCG et à EY pour une convention des managers de l’État, qui devait réunir 1 821 hauts fonctionnaires en décembre 2018 (annulée à cause des gilets jaunes puis de la crise sanitaire).

280 200 euros à Cap Gemini pour une mission visant à « structurer un réseau de professionnels soutenant les parcours de vie des personnes en situation de handicap ». Travaux jugés par la DITP d’une « compréhension limitée du sujet », d’une « absence de rigueur sur le fond comme sur la forme » et d’une « valeur ajoutée quasi-nulle, contre-productive parfois », mais travaux payés.

373 740 euros à Inop's en 2019 pour une prestation d’accompagnement à la transformation de la direction générale des entreprises (DGE). Prestation marquée selon la DITP par un « Manque de rigueur, une absence de pilotage par le manager », favorisant la restitution de « nombreux livrables d’une qualité irrecevable ». Prestation payée.

« Si l’expertise des consultants n’est pas remise en cause, leurs livrables ne donnent pas toujours satisfaction », lit-on dans le rapport. « Les productions des consultants ne donnent que rarement des résultats à la hauteur des prestations attendues. »

Des conclusions sans appel : selon le Sénat, les méthodes « disruptives », proches de celles des start-up, utilisées par les cabinets de conseils ne sont pas toujours adaptées à la fonction publique. Le rapport pointe aussi des travaux « inégaux » qui n’apportent pas toujours satisfaction et estime que les résultats pourraient être meilleurs et moins chers en s’appuyant sur des ressources internes.

 La commission d'enquête conclut  à ce propos : « On peut alors légitimement s’interroger sur l’intérêt que trouve l’État, au-delà des arguments convenus, à recourir à des consultants parfois peu expérimentés, mal encadrés, qui n’ont qu’une connaissance restreinte du secteur public et dont les livrables lui imposent parfois un important travail de correction ».

Et quid du rôle de la haute -fonction publique ?

« Avec le recours aux cabinets de conseil, on a d’abord un sujet de confiance et d’organisation de l’administration. La gouvernance d’Emmanuel Macron repose sur un paradoxe originel. Il s’agit d’un triomphe de la technocratie qui semble s’émanciper de la tutelle des politiques et des partis, du contrôle militant et du personnel politique. Emmanuel Macron, Alexis Kohler et nombre de ministres incarnent cela. », résume un analyste dans Atlantico « Le triomphe du monde d’après est surtout marqué par la victoire de jeunes technocrates brillants sur leurs aînés ayant suivi le cursus honorum politique classique. », poursuit-il.

Quel intérêt alors de recourir à ces cabinets de conseil ?

La « maîtrise de l’incertitude » ou soif de « réassurance »

Les dépenses de conseil dépendent fortement d’une autre dimension culturelle appelée « maîtrise de l’incertitude » (c’est-à-dire la mesure dans laquelle on cherche à réduire l’incertitude dans un pays). Les dépenses de conseil sont ainsi beaucoup plus élevées dans les pays où la volonté de maîtriser l’incertitude est forte, comme l’Allemagne ou l’Autriche, que dans les pays où elle est faible, comme l’Italie ou le Portugal. La France se situe entre ces extrêmes. En bref, les dirigeants font plus appel aux consultants pour se rassurer que pour résoudre des problèmes qui pourraient souvent être réglés sans aucune aide extérieure. Comme l’a bien résumé un consultant dans la revue McKinsey Quarterly :« Pour la plupart des dirigeants, une seule chose est pire que faire une erreur : être le seul à la commettre. » « Cette soif de « réassurance » semblerait également expliquer la popularité des consultants auprès de l’État français...

Opacité du système et des conflits d’intérêt : la campagne de 2017

L'opacité du système s’appuie par ailleurs sur la présence historique de consultants dans les différents écosystèmes de la macronie. Selon le magazine M, une dizaine de salariés de McKinsey ont participé à l’élaboration du programme d’Emmanuel Macron en 2017, et les allers-retours sont nombreux entre la « firme » McKinsey et la macronie. Face au tollé suscité par la publication de ce rapport sénatorial, McKinsey a tenu à rappeler qu'elle respectait « l'ensemble des règles fiscales et sociales françaises applicables ». Mais malgré tout, le Sénat continue de douter sur la véracité de ces déclarations et a annoncé vendredi 25 mars avoir saisi la justice pour « suspicion de faux témoignage ». Karim Tadjeddine est un proche d'Emmanuel Macron, artisan de sa campagne en 2017. Lors de son audition au Sénat, il reconnaît avoir mélangé les genres en utilisant son adresse McKinsey pendant la campagne de 2017 pour ses conseils de campagne. Il admet que c'était une « erreur »...

Pour qui travaille au fond McKinsey sur les deniers de l'État ?

Le rapport du Sénat ne tire aucune conclusion à ce propos, mais c'est une question qui se pose en filigrane à la lecture de ce rapport. Ce n'est qu'un des aspects de ce phénomène « tentaculaire » décrit par le Sénat

Un point de fragilité qui peut coûter cher au candidat Macron, selon Cloé Morin

Pour la politologue Chloé Morin, qui s’est interrogée sur l’efficacité de l’administration dans Les inamovibles de la République (l’Aube) en 2020, l’affaire McKinsey représente un « point de fragilité qui peut coûter cher au candidat Macron ». Les macronistes savent que cette polémique a plus de chances que les autres de s’installer dans le paysage. « Elle entre en résonance avec le procès fait au macronisme : le monde de l’argent, la confusion public-privé, l’ancien banquier de Rothschild, le soutien des grands patrons », énumère un conseiller.

Le candidat de Reconquête ! n’a d'ailleurs pas hésité mardi, sur Europe 1, à parler non seulement de la « soumission aux Etats-Unis » d’Emmanuel Macron mais également de conflit d'intérêt . « Je pense qu’on pourrait aujourd’hui, justement, accuser M. Macron d’avoir renvoyé l’ascenseur et d’avoir donné de l’argent public au groupe McKinsey, parce que les gens de McKinsey ont travaillé pour sa campagne électorale » de 2017, a-t-il accusé.

Une controverse qui arrive donc pour les macronistes au mauvais moment, en période d’égalité de temps de parole et au terme de plusieurs mois d’une politique étatiste et protectrice qui avait gommé l’image du « président des riches » et de seulement une dizaine de jours du premier tour..

La majorité craint que l’affaire ne pousse encore un peu plus haut la candidature de Marine Le Pen, dans un contexte de flambée des prix de l’énergie...

« Avec Emmanuel Macron, McKinsey, qui vous a coûté l’an dernier 1 milliard d’euros pour des missions bien floues, continuera à se gaver d’argent public, à ne pas payer d’impôts et à se permettre de mentir devant le Sénat ! », a-t-elle assuré brutalement à ses militants.


Garett Skyport pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE  APRES LES MEETING-DUELS  

MARINE LE PEN ET ERIC ZEMMOUR 

AU COUDE-A-COUDE DANS LES SONDAGES

Alors que le duel se resserre entre Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour pour décrocher une place pour la deuxième place de la présidentielle, un nouveau sondage Ipsos Sopra-Steria pour franceinfo et Le Parisien Aujourd'hui-en-France montre une remontée des intentions de vote pour Éric Zemmour (+2 points) à 14% par rapport à la précédente étude, le 7 janvier 2022.

Les ralliements successifs à Éric Zemmour de personnalités venues du RN et de LR ont-ils un lien avec ce léger rebond du candidat de Reconquête! ?

Ainsi, à 64 jours du premier tour de l'élection présidentielle, les deux candidats d'extrême droite sont désormais à égalité puisque Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, descend à 14% (−3 points).environ 2 mois du premier tour de l'élection présidentielle, l'écart se resserre entre Marine Le Pen et Éric Zemmour.

Jusque-là, Marine Le Pen conservait une légère avance sur son rival, le candidat de Reconquête. Mais en gagnant 2 points d'intention de vote, Éric Zemmour se hisse aux côtés de la candidate du Rassemblement National pour obtenir un score équivalent : 14%. De fait, il semblerait que l'essayiste puisse bénéficier du vote de près d'un tiers de l'électorat Le Pen en 2017 (32%)

La proximité des deux candidats dans le sondage fait d'ailleurs écho à la temporalité commune de leur agenda : samedi, Marine Le Pen effectuait un grand meeting à Reims quand Éric Zemmour tenait un meeting à Lille. 4000 militants dans le premier, 8000 pour le second venu chasser sur des terres historiquement attachées au parti de Marine Le Pen.

Lutte fratricide à droite de la droite pour la présidentielle française ?

Éric Zemmour loue la « France qui travaille »

Éric Zemmour a consacré son meeting à louer la « France qui travaille » et à parler pouvoir d'achat. C'est sur ce thème cher à la droite et à la gauche, que le candidat de Reconquête! a décidé d'insister.

Sur les terres défavorisées du nord de la France, la promesse d'Éric Zemmour était claire : parler salaire et imposition. « Tous les candidats répètent en boucle qu'ils sont "le" candidat du pouvoir d'achat. Oui, je les écoute depuis des semaines, et en réalité, de la droite jusqu'à la gauche, ils disent tous la même chose : ils ne disent rien. »

Éric Zemmour déroule ses propositions, attaque Valérie Pécresse, et Emmanuel Macron, sur le pouvoir d'achat donc. Mais rapidement, son obsession migratoire revient au galop : « Savez-vous qu'en plus d'un hébergement gratuit, nous donnons à chaque demandeur d'asile pendant près d'un an une carte bancaire créditée de 430 euros par mois afin que celui-ci puisse dépenser tranquillement l'argent de vos impôts ? »

Galvanisé devant plus de 6 000 personnes, Éric Zemmour flatte son auditoire, sans jamais citer Marine le Pen.

« RSA, allocations familiales, aide au logement. Il n'est plus admissible que votre fiche de paie vienne financer l'assistanat des étrangers.»

« Dans le Nord, longtemps le « cœur industriel » du pays avec ses « générations d'ouvriers », « encore plus qu'ailleurs, l'assistanat est une insulte », a martelé le candidat Reconquête! devant ses partisans Il a consacré une bonne partie de son meeting de Lille à fustiger « l'assistanat » des « aides sociales », en promettant aux salariés de « la France qui travaille » une « prime zéro charge » au bon vouloir des employeurs.

Mélanger pouvoir d'achat et immigration, un cocktail savamment dosé par Éric Zemmour pour tenter de séduire de nouveaux électeurs, sur ces terres d'habitude acquises à Marine le Pen.

Dans un duel à distance, Marine Le Pen a tenu à marquer ses différences, à Reims, avec Eric Zemmour, indiquant avoir un « projet travaillé, réfléchi, complet ».

Macron comme adversaire de Le Pen

Son adversaire est clairement Emmanuel Macron, vu le nombre de fois que la candidate du Rassemblement national a prononcé le nom du président de la République. Il est responsable selon elle de la « régression »"d'une France « polytraumatisée », « abandonnée » et « ensauvagée ».

Devant 4000 militants, drapeaux bleu-blanc-rouge à la main et chantant à plusieurs reprises "On va gagner!", la candidate du RN a appelé à « briser le cycle du défaitisme » face à « un appauvrissement des Français » qui « n'est pas une fatalité » à ses yeux.

Marine Le Pen parle d'elle

Changement de ton au bout d'une heure de discours. Marine Le Pen quitte son pupitre, s'avance vers la foule, pour parler d'elle, de l'attentat contre son père quand elle avait 8 ans et de sa famille.

« Vous savez, j'ai connu la violence politique quand j'étais petite fille. À l'école. On m'a fait payer l'engagement de mon père. Et puis je suis devenue maman, vite, d'une famille nombreuse. Vite. Trois enfants en moins d'un an. Je sais la difficulté psychologique que ça représente d'être en même temps le papa et la maman. »

Marine Le Pen joue la carte personnelle comme jamais. Une tentative inédite pour distancer ses adversaires.

Elle a tenu à conclure son discours sur une note plus personnelle, exercice rare pour elle, évoquant son parcours et confessant « avoir parfois échoué », « être tombée » et « s'être toujours relevée ».

« Je vais vous dire quelque chose mes amis, l'argent magique n'existe pas. L'argent public, l'argent théorique, l'argent gratuit, leurs belles promesses, tout cela n'existe pas. Ils sont en train de vous acheter avec votre propre argent. », a martelé Eric Zemmour.

«  Notre adversaire à nous, c'est Emmanuel Macron, ça n'est pas Éric Zemmour, qui, je l'espère appellera à voter pour Marine Le Pen au second tour s'il est un patriote sincère, ce que je crois. », conclut Jordan Bardella.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

PAGAILLE DANS UNE  GAUCHE FRANCAISE

SANS BOUSSOLE

 POUR LA PRESIDENTIELLE 2022

Christiane Taubira a remporté hier la Primaire populaire, organisée pour désigner un candidat unique à gauche.

Elle devance Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, qui avaient demandé à ne pas y être mêlés. Le résultat de cette investiture au jugement majoritaire avait l’allure d’un sévère rendu de copies pour une gauche mauvaise élève. Christiane Taubira, mention bien plus, Yannick Jadot, assez bien plus, Jean-Luc Mélenchon, assez bien moins, Pierre Larrouturou, passable plus, Anne Hidalgo passable plus,  Anne Hidalgo prend une claque de plus en terminant en cinquième position derrière Pierre Larrouturou, bien qu'elle ne participait pas officiellement au scrutin- Charlotte Marchandise, passable moins, Anna Agueb-Porterie, insuffisant.

Mais si ce scrutin, rejeté par les principaux candidats à gauche, a donné l’investiture à l’ancienne ministre de la justice pour l’élection présidentielle 2022, il ne parvient pas à rassembler son camp comme il avait l’ambition de le faire.

Le résultat de la Primaire populaire « change la donne » à gauche, se targue pourtant Christiane Taubira, après l'avoir remportée dimanche 30 janvier. « À gauche, c'est le plus large socle de légitimité en termes de désignation », a souligné la candidate à la présidentielle, en référence aux 392 738 personnes qui ont pris part au vote là où, par exemple, 104 772 personnes se sont prononcées au second tour de la primaire écologiste.

La Primaire populaire, cette initiative citoyenne qui voulait unir la gauche et l’écologie, n' a pourtant seulement débouché que sur une candidature de plus, celle de Christiane Taubira.

« Je suis une candidate de plus pour celles et ceux qui considèrent qu'un processus démocratique ça ne vaut strictement rien du tout, qu'un demi-million de personnes qui votent ça ne vaut rien du tout », s'est défendue Christiane Taubira après les propos, entre autres, d'Anne Hidalgo ou de son concurrent écologiste Yannick Jadot, qui a estimé après l'annonce du résultat que sa candidature en était « une de plus, exactement l'inverse de ce que souhaitait la Primaire populaire ».

L'ancienne ministre de la Justice avait elle-même avait assuré qu'elle ne « serait pas une candidate de plus » dans une vidéo mise en ligne le 17 décembre dernier, où elle annonçait « envisager d'être candidate ». Le perdant Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise à l'Elysée, a jugé qu'en remportant le scrutin, « elle a enfilé la chaussure qui a été préparée pour elle »...

« Soit le peuple de gauche a définitivement abandonné toute velléité démocratique, soit l'aveuglement est devenu tel que les électeurs de gauche sont des zombies qui se mettent en mouvement en entendant le nom 'Taubira' », a taclé fort pertinemment  Abnousse Shalmani dans sa chronique de l'Express.  Préoccupant, non ?




Andrew Preston pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE 2022

MACRON EN FORTE BAISSE AU PREMIER TOUR

Emmanuel Macron perd environ trois points dans les intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle, selon une enquête menée par Elabe pour BFMTV, L'Express et SFR. Emmanuel Macron commence-t-il par pâtir de ses dernières déclarations ?

Après sa sortie de la semaine dernière - où il avait dit vouloir «emmerder les non-vaccinés (...) jusqu'au bout», la popularité du chef de l'État semblait stable dans plusieurs sondages. Mais une enquête d'opinion Elabe publiée ce mercredi par BFMTV, L'Express et SFR le met cette fois-ci en difficulté

Il perd environ trois points et se retrouve, en fonction de la candidature ou non de Christiane Taubira, à 22,5% ou 23% des intentions de vote.

C'est d'ailleurs dans ce dernier cas de figure que l'écart entre le chef de l'État et ses principales rivales se resserre le plus. Dans l'hypothèse d'un premier tour le 10 avril prochain sans l'ancienne Garde des Sceaux, Marine Le Pen et Valérie Pécresse seraient en effet à égalité avec 17% des intentions de vote. Quatrième, Éric Zemmour stagne quant à lui à 13%.

En cas de candidature, Christiane Taubira recueillerait 4% des voix et ferait particulièrement perdre des suffrages à Anne Hidalgo (2,5%), Yannick Jadot (6%), et dans une moindre mesure à Valérie Pécresse (16%).

Au second tour, le pas encore candidat Macron ne parvient pas à creuser un écart significatif, ce dernier se réduisant même.

Dans l'hypothèse où il devrait affronter Valérie Pécresse, les deux prétendants restent au coude-à-coude et sont donnés à 50-50. n cas de duel avec Marine Le Pen, s'il est toujours donné gagnant, Emmanuel Macron perd encore un peu de terrain.

Il l'emporterait avec 54,5% des voix si le second tour avait lieu aujourd'hui, contre 45,5% pour sa rivale.

*Échantillon de 1465 personnes représentatif de la population française et sélectionné selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l'interviewé après stratification par région et catégorie d'agglomération. L'interrogation a été réalisée par internet les 10 et 11 janvier 2022.

Jamais l'écart, n'avait été aussi faible. Pour rappel, en 2017, Emmanuel Macron l'avait emporté avec 66,1% des voix.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

 VALERIE PECRESSE S'EMPARE DE LA LIGNE

 WAUQUIEZ-CIOTTI A DROITE TOUTE

POUR LA PRESIDENTIELLE

Une semaine après avoir remporté la primaire du parti Les Républicains, Valérie Pécresse a tenu samedi 11 décembre 2021 son premier meeting de candidate à l’élection présidentielle.

Au programme l’appel au rassemblement. « J’ai une bonne nouvelle : la droite est de retour »​, a-t-elle annoncé. Prenant soin de remercier ses précédents adversaires au sein de LR, « les quatre mousquetaires de la primaire » , qui ont fait le choix, en se ralliant à elle cette semaine « du panache, de la loyauté et de l’amitié »​ : leurs directeurs de campagne ont ainsi tous rejoint sa campagne.

Valérie Pécresse tient compte en effet des deux courants qui traversent son parti. Et elle ne modère pas ses propos dès lors qu’il sera question d’identité, d’immigration, de sécurité et d’insécurité, de « grandeur » ou de « décadence », ce week-end, lors d’une réunion à Paris des dirigeants et des cadres du parti. « Notre principal défi est de refaire nation. », assure-t-elle. « Nous avons une histoire à défendre, un héritage, un mode de vie. » ou encore « Il faut stopper l’immigration incontrôlée. », de petites saillies qui parsèment son discours. 

Pour séduire les partisans plus orientés à droite d’Éric Ciotti, finaliste malheureux de la primaire LR et proche de Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse a promis de soutenir les forces de l’ordre, donner plus de moyens à la justice, en opposition, notamment à ce qu’elle appelle « l’immigration incontrôlée, l’intégration ratée, la mixité oubliée »​. « En France les femmes sont libres et lois de la République sont respectées. »

Elle avait déjà assuré lors du premier débat de la primaire que « l’immigration a un lien avec la montée de la violence et de la délinquance ». Ses propositions pour encadrer l’immigration sont construites sur base d’une loi constitutionnelle visant à mettre en place des quotas annuels d’immigration par métier et par pays et « votés chaque année au parlement ».

C'est que Laurent Wauquiez, ancien responsable des Républicains, en clamant haut et fort son indéfectible soutien à Valérie Pécresse, n’en a pas moins rappelé les principes auxquels il ne serait pas bon pour la candidate de déroger. Avec des soutiens, tel le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Madame Pécresse est renvoyée direct dans les cordes de la droite radicale. Un positionnement de toute façon nécessaire pour récupérer des voix lui permettant de se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle.

Mais elle ne doute pas non plus qu'un tel positionnement ne doit être exclusif. Alors à elle de cogner, par allusions historiques, sur Éric Zemmouren se référant certes à de Gaulle- bien sûr-, mais encore au Chant des partisans, cette ode à la résistance-, mais surtout avec cette formule « Je ne choisis pas Pétain, mais les marins de l’Ile de Sein », les premiers Français à avoir répondu à l’appel du 18 juin et à avoir rejoint de Gaulle à Londres. Pour réussir, elle table également sur un programme économique « Fillon compatible » au libéralisme assumé.

Mais Valérie Pécresse sait encore que ce sera insuffisant. Et à elle aussi de contourner un autre obstacle, celui des électeurs de droite macron-compatibles.

Après s’en être pris par allusions à Marine Le Pen et à Eric Zemmour, Valérie Pécresse s'en est pris au président, l’homme du « déclin » et de « l’immobilisme », où le tout en même temps se paye par le quoiqu’il en coûte​...




Simon Freeman pour DayNewsWorld

L'ELECTION DE DAVID LISNARD A L'AMF SONNE COMME UN CAMOUFLET POUR EMMANUEL MACRON

Nouveau camouflet « électoral » pour Emmanuel Macron à cinq mois de la présidentielle. Les membres de l’Association des maires de France (AMF) ont en effet porté à leur tête le républicain de 52 ans, David Lisnard, opposant résolu au chef de l’Etat.

Face au vainqueur , le maire UDI de Sceaux conduisait une liste d’élus macron-compatibles avec en prime la volonté d’Edouard Philippe de profiter de ce scrutin pour compter ses soutiens et peser sur l’avenir.

Une élection très politisée à rebours des habitudes au sein de l’AMF puisque jusque-là, les différents courants politiques s’entendaient au nom de l’intérêt supérieur des municipalités à peser sur les décisions nationales.

Cette élection sonne donc comme un référendum pour ou contre la personne d'Emmanuel Macron.« En voulant remettre l’AMF dans le droit chemin de son quinquennat, Emmanuel Macron a transformé l’assemblée œcuménique en contre-pouvoir », selon Maurice Bontinck dans Charente libre.

De plus cette élection ne fait que confirmer l’incompréhension entre l’Elysée et les collectivités locales. Les élections municipales de 2020 n’ont en effet permis de faire basculer aucune grande ville dans l’escarcelle de La République en marche .

Et les dernières régionales furent catastrophiques pour la majorité, avec les scores humiliants de certains ministres partis en campagne...LREM n'a donc pas réussi à s'implanter dans les territoires, témoignage de la conception très verticale et solitaire du pouvoir par le président de la République.

« L’élection de David Lisnard signe le Waterloo du macronisme. Il ne restera que du prétendu nouveau monde le mépris des territoires et des Français », a réagi le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti sur Twitter.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

VIOLENCE DU 1ER MAI

 ALEXANDRE BENALLA CONDAMNE

A TROIS ANS DE PRISON DONT UN FERME

Après trois semaines de procès en septembre dernier, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement concernant Alexandre Benalla, jugé pour les violences du 1er mai 2018 mais aussi pour l’utilisation frauduleuse de ses passeports diplomatiques.

L’ancien chargé de mission de l’Élysée a été condamné à trois ans de prison, dont un ferme sous bracelet électronique et cinq ans d'interdiction d'exercer dans la fonction publique notamment pour « violences volontaires en réunion », « port d'arme prohibé » et « usage de passeports diplomatiques » dans l'affaire des violences du 1er mai 2018.

L'accusation avait requis 18 mois d'emprisonnement avec sursis à l'encontre Alexandre Benalla, aujourd'hui âgé de 30 ans.

Tout au long du procès, il a défendu son innocence sur la quasi-totalité des faits.

« Le tribunal juge que seule une peine mixte est susceptible de marquer la gravité des faits », a expliqué la présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez, qui souligne le « sentiment d’impunité et de toute-puissance » du prévenu.

« Vous avez été investi d’une certain pouvoir, réel au regard de vos fonctions, supposé du fait de votre proximité avec le président de la République », a déclaré la présidente du tribunal Isabelle Prévost-Desprez en prononçant le jugement.

« Vous avez trahi la confiance qui vous a été faite par cette nomination », a-t-elle poursuivi.

Le tribunal a choisi cette peine « au regard de la gravité des multiples faits, des missions que vous exerciez, qui exigeaient de vous rigueur et exemplarité, de votre comportement insupportable au corps social ».

Trois autres procédures en cours

En plus de ce procès, trois autres procédures judiciaires le concernant sont toujours en cours. L'une porte sur des soupçons de « corruption » dans un contrat entre l'entreprise de Vincent Crase, Mars, et un sulfureux oligarque russe. Une deuxième concerne le mystérieux coffre-fort qu'il possédait à son domicile.

Enfin, la troisième vise des soupçons de « faux témoignage » devant la commission d'enquête du Sénat.

Des peines plus légères pour les autres prévenus

Lors du procès en septembre, l’accusation avait requis des peines de deux à douze mois avec sursis à l’encontre de ses coprévenus, l’ex-employé d’En marche ! Vincent Crase et deux policiers.

Vincent Crase, un ancien gendarme réserviste de 48 ans, a été condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis.

Les deux policiers de la préfecture de police de Paris, Maxence Creusat et Laurent Simonin, jugés pour avoir transmis des images de vidéosurveillance à Alexandre Benalla, ont respectivement été condamnés à 500 euros amende et à trois mois de prison avec sursis, sans inscription pour les deux au casier judiciaire.

Prolixe à la barre, Alexandre Benalla avait assuré avoir été « réglo, loyal, honnête » et contesté toute « violence volontaire »...




Alize Marion pour DayNewsWorld

POUR UN TRAVAIL DE MEMOIRE 

MAIS PAS A SENS UNIQUE

 SUR LA GUERRE D'ALGERIE

Emmanuel Macron a ajouté une pierre supplémentaire à son chantier de reconnaissance mémorielle entamé depuis le début de son mandat pour tenter de refermer les cicatrices de la guerre d’Algérie.

Samedi, à l'occasion d'une cérémonie officielle pour les 60 ans du massacre d'Algériens le 17 octobre 1961 à Paris, Emmanuel Macron a dénoncé des «crimes inexcusables pour la République». «La France regarde toute son Histoire avec lucidité et reconnaît les responsabilités clairement établies. Elle le doit d'abord et avant tout à elle-même, à toutes celles et ceux que la guerre d'Algérie et son cortège de crimes commis de tous côtés ont meurtris dans leur chair et dans leur âme», explicite un communiqué de presse de l'Élysée. Alors qu'en 2012, François Hollande avait admis «une sanglante répression», le chef de l'État est donc allé encore plus loin en participant à l'hommage national rendu sur les berges de la Seine, au niveau du pont de Bezons, emprunté il y a 60 ans par les manifestants algériens qui arrivaient du bidonville voisin de Nanterre à l'appel de la branche du FLN installée en France.

L’actuel locataire de l’Elysée a d'ailleurs prévu « trois journées commémoratives et emblématiques ». Et ce, après la sortie, en janvier dernier, du rapport de l’historien Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d’Algérie. Emmanuel Macron avait rendu hommage aux Harkis le 25 septembre dernier. La commémoration de ce samedi est donc la seconde pour le chef de l’Etat, qui participera à une troisième en mars, pour les soixante ans des accords d’Evian.

Mais cette énième repentance appelle quelques remarques que les responsables de la droite n'ont pas manqué de faire.

Marine Le Pen a en effet fustigé des «repentances à répétition» pendant que le président de Debout la France et candidat à la présidentielle de 2022, Nicolas Dupont-Aignan a fait remarqué que «L’Algérie crache sur la France et Emmanuel Macron fait pénitence. Le chef de l’Etat doit inspirer la fierté et non la honte d’être Français. », a-t-il ainsi réagi.

Le travail de mémoire ne doit-il pas se faire dans les deux sens? La France est en droit d'attendre que l' Algérie fasse également son aggiornamento mémoriel au lieu de vivre sur « sa rente mémorielle », propos tenu par le président français lors d'un échange avec des descendants de protagonistes de la guerre d'Algérie - Des propos qui avaient provoqué la colère d'Alger qui avait, en réponse, rappelé le même jour son ambassadeur basé à Paris et fermé le lendemain son espace aérien aux avions militaire français...-

«Criminaliser notre histoire est une faute»

Aussi la députée LR Michèle Tabarot estime-t-elle que «notre pays n'a pas à se soumettre aux injonctions mémorielles du régime algérien qui multiplie les provocations anti-France». «Criminaliser notre histoire est une faute. La repentance à sens unique aussi», tance-t-elle.

Certains ont également insisté sur le fait que certains autres événements ne soient ni commémorés ni même évoqués par le président de la République. Ainsi au député des Alpes Maritimes Éric Ciotti de rappeler : «Nous attendons toujours la commémoration par le président du massacre d’Oran du 5 juillet 1962 où le FLN a massacré plusieurs centaines de pieds-noirs et harkis fidèles à la France», a-t-il ajouté. Même reproche de la sénatrice LR des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer qui invite Emmanuel Macron à «aller plus loin sur les disparus, la reconnaissance des massacres de la rue d'Isly et d'Oran, l'entretien des cimetières français en Algérie...». Et  n'oublions pas non plus de contextualiser les événements ...

«Le devoir de mémoire doit prévaloir mais le mépris de notre Histoire et cette repentance permanente à sens unique sont indignes. (...) Regarder les faits objectifs c'est regarder toute l'Histoire. Y compris, donc, les crimes commis par le FLN contre les Français d'Algérie», conclut-elle, dans une lettre adressée à Emmanuel Macron et publiée sur Twitter.

L'on peut à juste titre se demander si cette «propagande victimaire» dénoncée par la droite ne participe pas aussi d'une stratégie pour se différencier de Marine Le Pen, calcul politique en vue de la présidentielle...

Mais plus largement rappelons que la transmission de la mémoire ne passe pas par le politique mais bel et bien par l'histoire.




Emily Jackson pour DayNewsWorld


FIN DE SUSPENSE POUR XAVIER BERTRAND

QUI PARTICIPE AU CONGRES DES REPUBLICAINS

Après plusieurs jours de réflexion, le patron des Hauts-de-France a décidé de se lancer dans la compétition que vont organiser Les Républicains pour désigner leur champion pour l’Elysée.

Lundi soir, sur le plateau du « 20 Heures » de TF1, Xavier Bertrand a donc officiellement sollicité le soutien des Républicains et accepté de se présenter au congrès du 4 décembre, aux côtés notamment de Michel Barnier et Valérie Pécresse.« Oui je participerai à ce congrès », a indiqué Xavier Bertrand , remerciant les Républicains « d'avoir écarté la primaire ». « Ce congrès, c'est la seule façon d'avoir le plus vite possible un seul candidat de la droite et du centre. J'ai deux certitudes : divisés, on est sûrs de perdre, rassemblés on peut gagner. Et je veux gagner. Je veux gagner pour le peuple de la droite et du centre, mais aussi pour l'ensemble des Français », a développé le président des Hauts-de-France.

Comment pouvait-il en être  autrement pour l'élu des Hauts de France  alors qu'Éric Zemmour continue de progresser dans les sondages et qu'Édouard Philippe, ex-LR , vient de créer son parti Horizons ? D'ailleurs Gérard Larcher, le président du Sénat, ne lui laissait pas le choix « S'il ne décidait pas de participer au congrès, il ne pourrait pas être le candidat de notre formation politique », avait-il clairement prévenu. Ses deux principaux concurrents Valérie Pécresse et Michel Barnier  rappelaient qu'il existait des règles pour porter les valeurs des Républicains. « Celles et ceux qui veulent proposer leur candidature pour porter le projet des Républicains et qui ont besoin de leur soutien doivent respecter la règle », répondait Michel Barnier dans les colonnes du Figaro, le 7 octobre tandis que Valérie Pécresse ajoutait de son côté : «  Je veux l'unité et je joue collectif depuis le début. Les Républicains ont fixé des règles du jeu que je respecte. Nous devons nous y plier. ».

Dans ce contexte, et après deux défaites de la droite à la présidentielle, beaucoup d'élus lui ont rappelé l'importance d'obtenir officiellement le soutien des Républicains à six mois de la présidentielle pour que la droite ne se livre pas un combat fratricide pour les présidentielles qui annihilerait toute victoire de leur camp. « Les adhérents ont dit non à la primaire, car ils ne veulent pas d’affrontement. (...) Je leur présenterai mon projet et ils diront qui peut l’emporter », s’est justifié l'élu des Hauts-de-France.

Xavier Bertrand doit désormais convaincre les adhérents LR, qui lui reprochent toujours son départ du parti en 2017, qu'il est le principal atout pour gagner la présidentielle. Le candidat sait que la tâche s'annonce compliquée. « Si une présidentielle c'était facile, ça se saurait ! », sourit le candidat. Il affrontera donc Michel Barnier, Valérie Pécresse, Eric Ciotti et Philippe Juvin.

Avec à la clé un soutien militant, un réseau d'élus et quelque 10 millions d'euros pour mener la campagne.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

MARINE LE PEN ENTRE EN CAMPAGNE PRESIDENTIELLE SOUS LE SIGNE DES « LIBERTES »

La mise en orbite de Marine Le Pen a eu lieu ce dimanche12 septembre 2021 à Fréjus, devant les cadres du parti rassemblés en conseil national. La patronne du Rassemblement national a laissé officiellement, pour le temps de la présidentielle, les rênes de son mouvement à son dauphin: le jeune vice-président du RN, Jordan Bardella pour souligner le dépassement par la candidate de son propre parti et partir à la conquête des Français qui n'y croient plus.

« Marine Le Pen sera une candidate détachée de la présidence du RN pour rassembler au-delà », fait valoir le futur numéro un du parti, qui aura 26 ans lundi, en plaidant que la présidentielle est « la rencontre entre un homme ou une femme et le peuple français ». Déjà début juillet Marine Le Pen avait exhorté ses militants à « aller chercher la victoire » en continuant à « ouvrir » le parti. Elle a ainsi nommé à cet égard comme directeur de campagne un ancien préfet, Christophe Bay, qui n'est pas issu du sérail partisan, contrairement à David Rachline, maire RN de Fréjus, qui occupait ce poste en 2017.

Aussi la candidate du RN a-elle lancé sa campagne présidentielle sous le signe des « libertés », pour trouver ce nouveau souffle.

« Libertés, libertés chéries! », expression inspirée de La Marseillaise (où elle s'écrit au singulier), sera son slogan de campagne sur des affiches sans le nom Le Pen ni celui du parti.

«La présidente des libertés françaises»

Marine Le Pen s’est présentée comme «la présidente des libertés françaises». «En France, les Français ont le droit de vivre comme des Français. Les délinquants seront mis hors d'état de nuire, les délinquants français en prison, les étrangers dans l'avion», a-t-elle promis. Prenant à partie «le silence assourdissant des prétendues féministes» à propos de certaines pratiques imposées par des communautés, elle a promis de libérer les femmes concernées du «joug obscurantiste (des) talibans de l'intérieur».

«Un choix de civilisation»

La candidate a affirmé que la présidentielle 2022 «ne sera pas seulement un choix de société, comme ont pu l'être les précédents scrutins, ce sera un choix de civilisation». Selon elle, seulement deux alternatives se présentent aux Français : «soit la dilution de la France par déconstruction et submersion (migratoire), soit le sursaut salutaire qui fera entrer la France dans le troisième millénaire autour de l'idée de Nation». Un projet de loi sur l’immigration doit être présenté en octobre, dont elle a promis qu’il serait soumis à un référendum pour être adopté si elle accède à l’Elysée.

Outre les questions de l'immigration et de la sécurité, qui tiennent évidemment une place très importante dans le programme, la candidate y a ajouté l’écologie, sous le thème de la «protection de notre lieu de vie». Marine Le Pen souhaite également relancer la natalité, avec un prêt aux jeunes parents qu’ils n’auraient plus besoin de rembourser après la naissance de leur troisième enfant.

Elle a également détaillé plusieurs volontés marquantes, comme la nationalisation des autoroutes. Selon elle, cette mesure devrait permettre de faire baisser de 10 à 15% les péages et limiter la «spoliation des Français», a-t-elle décrit au Figaro. Un milliard et demi d’euros devraient également revenir dans le budget de l’Etat, pour permettre de financer une politique de réaménagement du territoire. Une autre idée forte est celle de privatiser l’audiovisuel public. De quoi «rendre aux Français» 2,8 milliards de redevance, d’après elle. Les canaux d’outre-mer, l’INA ou Arte en seraient préservés.

Une troisième candidature ternie cependant par les signaux qu'envoie Eric Zemmour sur une possible candidature à la présidentielle...




Andrew Preston pour DayNewsWorld

AGNES BUZYN MISE EN EXAMEN

POUR MISE EN DANGER DE LA VIE D'AUTRUI

Après une audition de plus de neuf heures, vendredi 10 septembre 2021, devant la Cour de justice de la République, l'ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn a été mise en examen pour « mise en danger de la vie d'autrui » par la Cour de justice de la République.

Agnès Buzin a également été placée sous le statut de témoin assisté pour « abstention volontaire de prendre les mesures propres à combattre un sinistre ».

Désormais représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Agnès Buzyn, 58 ans, était ministre des solidarités et de la santé de 2017 à février 2020, date à laquelle  alors que la pandémie inquiétait le monde entier  elle a quitté son poste pour briguer, sans succès, la Mairie de Paris.

Si cette mise en examen pour « mise en danger de la vie d'autrui »créé certes un précédent dangereux pour les pour les prochains ministres et témoigne d'une judiciarisation du politique, elle montre également que « les responsables politiques ne sont pas au-dessus des lois », selon Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l'Université de Lille dans un entretien des Echos.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

LE PROJET DES REPUBLICAINS

POUR LA PRESIDENTIELLE 2022

Les Républicains ont mis l'accent sur leur projet pour la présidentielle 2022 ce samedi 4 septembre 202 avec des universités d’été des jeunes LR au Parc floral à Paris. « Nous sommes de retour », a lancé le président de LR Christian Jacob après dix ans passé dans l'opposition. Plus de 1 500 personnes étaient inscrites pour ces universités d’été, deuxième édition pour le mouvement des jeunes de LR qui revendique plus de 10 000 membres.

Trois candidats Michel Barnier, Éric Ciotti et Philippe Juvin étaient invités aux tables rondes alors que la présidente de l’Île-de-France Valérie Pécresse, qui a quitté LR en 2019, s'est invitée suscitant un attroupement. Et de montrer qu'elle joue « collectif ». « Nous allons gagner car nos idées sont majoritaires et sont attendues par les les Français », a-t-elle insisté.

Contrairement à Xavier Bertrand, grand absent qui compte se lancer dans la course à l’Elysée sans passer par une éventuelle primaire. Il est pour l'instant le mieux placé dans les sondages.

Leur « projet pour la France » en vue de la présidentielle de 2022 présente trente propositions articulées autour des thématiques phares « protéger, libérer, rassembler ».

En matière de police, le projet s’attaque au cas des récidivistes avec la suspension des allocations familiales pour les parents de mineurs délinquants récidivistes et l’instauration de peines minimales pour les récidivistes et/ou quand la victime est force de l’ordre. Il prévoit aussi de lancer un plan de 25 milliards d’euros sur cinq ans pour les forces de l’ordre et la création de 20 000 places de prison. En plus, ce programme porte à 3 milliards d’euros le budget de la justice.

Concernant les retraites, le parti veut notamment porter progressivement l’âge de départ à 65 ans et mettre fin aux régimes spéciaux.

De nombreuses mesures en termes de fiscalité sont abordées dans ce plan : diviser par deux les impôts de production, permettre aux entreprises de fixer le temps de travail, exonérer de charges sociales pendant six mois le premier emploi d’un jeune, exiger le remboursement des aides publiques aux entreprises qui délocalisent…

Sur l’environnement, c’est un retour en arrière avec l’arrêt des fermetures des centrales nucléaires, le prolongement de la durée de vie des réacteurs jusqu’à 60 ans, ainsi que l’arrêt des subventions des secteurs éolien et solaire. LR souhaite lancer un plan hydrogène de 11 milliards d’euros (d’ici 2040) pour faire de la France le leader mondial.

Afin d’« éradiquer l’islamisme », les Républicains veulent fermer les mosquées radicalisées et inscrire dans la Constitution un « état de nécessité antiterroriste ». Un plafond annuel d’immigration serait également inscrit dans la Constitution. En outre, leur programme en matière d’immigration interdit les régularisations en cas d’entrée irrégulière et conditionne les aides sociales à cinq années de cotisations.

Autre investissement majeur annoncé (sur la santé) : le lancement d’un plan Alzheimer de 1,6 milliard d’euros sur 5 ans. Le programme de LR compte aussi mettre fin au collège unique et permettre l’apprentissage dès 14 ans, mais aussi instaurer un service à la nation obligatoire d’au moins quatre mois.

En quête d’un candidat

La droite se cherche toujours un candidat pour la prochaine présidentielle et les deux favoris ont quitté LR (ils ne se sentent donc guère liés par le projet de leur ancienne famille politique). « Chaque candidat a la liberté de présenter son projet. Mais il est bien évident que Les Républicains se tourneront vers celui qui reprendra le plus [le nôtre]», a assuré Christian Jacob. « La préoccupation des Français est de savoir notre capacité à gagner l’élection. ».

Reste à savoir si les LR vont organiser une primaire ...Rendez-vous pour le congrès prévu le 25 septembre 2021.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

AUX REGIONALES LA REPUBLIQUE EN MARCHE

PREND UNE CLAQUE

C’est un premier tour qui ne ressemble pas vraiment à ce que prévoyaient les sondages. Plus de 66 % d’abstention, soit deux Français sur trois qui boudent les urnes ! C’est 17 points de plus qu’à la précédente édition en 2015.

Dans un contexte d’abstention « abyssale », les candidats de la majorité LREM ne vont pas être en mesure de peser sur le second tour.

La République en Marche « KO debout »

Eliminées dans les Hauts-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie, à peine à plus de 10% dans les autres régions: les listes de La République en marche et de ses alliés ont connu une sévère déroute, dimanche soir, ôtant à la macronie toute possibilité d'être faiseur de roi. LREM se voulait modeste, espérant recueillir 15% des voix, peut-être même davantage dans certaines régions, comme certains sondages optimistes le prédisaient. Las: le parti présidentiel n'a convaincu qu'environ 10 des électeurs. . Ses candidats enregistrent des scores tellement décevants, parfois sous les 10 %, qu'ils ne permettent même pas de se maintenir et de jouer un rôle au second tour.

Pire : il est éliminé du second tour en Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et surtout dans les Hauts-de-France, où le ministre Laurent Pietraszewski est annoncé entre 7,3% (Harris Interactive) et 9,1% (Ifop), malgré la présence de quatre autres membres du gouvernement sur sa liste - Agnès Pannier-Runacher, Éric Dupond-Moretti, Gérald Darmanin et Alain Griset.Malgré ses cinq ministres, elle enregistre un échec cuisant. Autre désillusion : le MoDem Marc Fesneau, le meilleur espoir macroniste pour décrocher une région, termine quatrième du premier tour. En Bretagne, la bataille des héritiers de Le Drian tourne au profit du socialiste plutôt que du « marcheur ».

Les présidents de région sortants arrivés en tête

Malgré l’abstention, les présidents sortants peuvent avoir le sourire. Les deux grands partis traditionnels bénéficient à plein de la « prime aux sortants », qui ont été à la manœuvre lors de la crise sanitaire. Cela permet à la droite d'espérer pouvoir conserver ses sept régions et la gauche ses cinq en France métropolitaine.A droite, Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse, Jean Rottner ou encore Hervé Morin sont désormais bien placés pour être réélus. Tout comme à gauche, Carole Delga en Occitanie ou Alain Rousset en Nouvelle Aquitaine. En Bretagne, alors qu’on le donnait au coude à coude avec LREM, le socialiste Loïg Chesnais-Girard vire en tête et pourrait repartir pour un second mandat (surtout en cas d’accordavec EELV). Au sein de la gauche, les écolos tirent leur épingle du jeu quand il n’y avait pas de sortant PS : c’est le cas en Ile-de-France où Julien Bayou gagne la petite primaire avec Audrey Pulvar et Clémentine Autain.

Bertrand bien placé pour 2022 ?

Avec plus de 41 % des voix au premier tour, Xavier Bertrand peut savourer sa victoire et devient incontournable à droite pour la présidentielle de 2022. Il est incontestablement l’un des grands gagnants de la soirée. Xavier Bertrand, rival déclaré pour la présidentielle, sort renforcé, avec en prime la preuve qu’il peut seul, sans le renfort des macronistes, battre le RN.

Gérald Darmanin refuse toutefois de voir un avertissement pour la présidentielle de 2022 dans les résultats médiocres du parti présidentiel aux régionales. « Je considère que les Français répondent à la question qu'on leur pose : 'qui voulez-vous comme président de région ? Ils ont répondu. Ne tirons pas de conclusions hâtives sur l'élection présidentielle. (...) Quand ils voteront pour le président de la République, ils choisiront le président de la République », a commenté Gérald Darmanin.

Le RN en retrait  ?

Les enquêtes d’opinion promettaient au Rassemblement national (RN) d’arriver en tête dans 6 des 13 régions métropolitaines alors qu'il ne parvient que dans une seule, en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). Il était annoncé haut dans les sondages.. Alors qu’il avait viré en tête dans six régions en 2015, il n’a remporté ce premier tour que dans une région : Provence-Alpes-Côte d’Azur. Thierry Mariani, transfuge de la droite, vire bien devant mais n’y creuse pas autant l’écart qu’annoncé ; le second tour s’annonce serré. Dans les Hauts-de-France, où Marine Le Pen avait recueilli 40,6 % aux dernières régionales, Sébastien Chenu tombe aux alentours de 24 %. L’abstention n’a pas du tout réussi au parti de Marine Le Pen qui connaît de nombreuses déconvenues . Reconnaissant que ses électeurs ne s'étaient « pas déplacés », Marine Le Pen a appelé « au sursaut » pour le second tour.

Comment expliquer ces échecs ? Tiennent-ils à l’abstention qui aurait plus touché l’électorat du Rassemblement national (ce qui n’était pas forcément le cas jusqu’ici) ? Au choix des candidats ? A la stratégie de « banalisation » voulue par Marine Le Pen ? Pour celle qui se lance dans sa troisième candidature à la présidentielle, c’est en tout cas une alerte à ne pas négliger .

Renversement de situation

Les candidats de la majorité ne franchissent la barre des 10 % – seuil minimal pour se maintenir ne franchissent la barre des 10 % – que dans 8 régions. Droite et gauche, pendant ce temps-là, maintiennent leurs positions. A part en PACA, l’ensemble des présidents de région sortants sont arrivés en tête.

Le match serré annoncé avec le RN n’a pas eu lieu, le candidat déclaré à la présidentielle Xavier Bertrand peut déjà asseoir son image d’homme capable de battre le RN, « mon seul et unique ennemi », a-t-il déclaré. Il inverse le rapport de force avec le parti de Marine Le Pen par rapport à 2015

C’est un premier tour qui ne ressemble pas vraiment à ce que prévoyaient les sondages.

Les résultats des Régionales 2021 du premier tour bousculent les stratégies présidentielles de Macron et de Le Pen. D'ici là, les négociations d'alliances, fusions ou retraits vont alimenter la chronique jusqu'au dépôt des listes mardi à 18H00, notamment en Paca, région où le RN est le mieux placé.

« L’abstention à 66% des Français confirme désormais une forme de fatigue démocratique, comme si une partie grandissante des citoyens, désabusés par la politique ou les politiques, ne jugeait plus utile de voter. ».

Si la claque se confirmait au second tour pour la majorité, la question d'un remaniement gouvernemental pourrait être posée, alors qu'Emmanuel Macron doit exposer début juillet la feuille de route pour la fin de son quinquennat, qu'il souhaite « utile »

« Râler c’est bien, mais voter c’est mieux », a tenté de mobiliser Jordan Bardella à la télévision, reprenant le mot d’ordre des candidats RN, de Mariani à Odoul en passant par Chenu, pour tenter de mobiliser leurs troupes pour le second tour.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld


PANDEMIE GILETS JAUNES

 « ON REVIT DES TEMPS TRES MOYENAGEUX »

SELON EMMANUEL MACRON

Dans un entretien à la revue Zadig, le chef de l'État s'épanche sur la crise sanitaire vécue par tous depuis un an et demi et comparable, selon lui, à la période du Moyen-Âge. À un an de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron se dit « très confiant » pour l'avenir.

Si un an et demi après son apparition, l'épidémie n'est toujours pas résorbée, la vaccination donne une lueur d'espoir et permet aux responsables politiques de tirer des premières leçons. Dans un entretien accordé à la revue Zadig, le président s'est livré lui aussi sur cette épidémie et ses conséquences sur la société française. « Cette pandémie est la métaphore de notre époque.

On revit des temps au fond très moyenâgeux : les grandes jacqueries, les grandes épidémies, les grandes peurs... », considère ainsi Emmanuel Macron, allant plus loin : « C'est l'époque des grandes peurs, de phénomènes qui forgent un peuple, je dirais même de la réinvention d'une civilisation. C'est aussi un moment de tensions qui travaillent le pays ».

Avec les « gilets jaunes », « on a redécouvert la violence

Parlant de retour à une époque moyenâgeuse, le président fait également allusion à la crise des Gilets jaunes, ayant précédé celle du Covid et ayant donné lieu à des manifestations pendant plusieurs mois sur les ronds-points et dans les grandes villes de France. Selon lui, le mouvement social a marqué « un retour de la violence dans la société », « un des fondamentaux de notre vieux pays, fait de jacqueries ».« On a redécouvert la violence. La violence politique et militante existait depuis plusieurs années dans notre démocratie, avec le retour des black blocks dans les manifestations européennes puis en France en 2016. Avec les 'gilets jaunes', il s’agit d’un retour de la violence dans la société. On retrouve un des fondamentaux de notre d’un retour de la violence dans la société. On retrouve un des fondamentaux de notre vieux pays, fait de jacqueries. » Si aucun politique n'a été capable d'anticiper la formation de ce mouvement protestataire, qui durera près d'un an, Emmanuel Macron explique ne pas avoir « été surpris de ce qui arrivait », voyant dans les Français « un peuple très résistant » mais qui « s'embrase sur le coup de colères ».

La France n'est pas « une addition de minorités ou de ressentiments ».

« La France, c’est une volonté de chaque jour, ce n’est pas une identité figée », affirme Emmanuel Macron à propos des « immigration africaines ». « Il faut dire à ces hommes et à ces femmes : vous qui êtes là par les cruautés de l’histoire, par la volonté de vos grands-parents, de vos parents ou par la vôtre propre, vous êtes une chance pour notre pays ». En Seine-Saint-Denis, « il ne manque que la mer pour faire la Californie ». Et de vanter les mérites du 93 : « Je vais vous décrire, en vous demandant de fermer les yeux, le département le plus jeune de France, avec deux aéroports internationaux, le plus important stade sportif français et le plus grand nombre de créations de start-up par habitant. Il ne manque que la mer pour faire la Californie… », assure le président de la République. D'après lui, la Seine-Saint-Denis est à la fois « un poumon », « un espace unique de transformation économique et sociale » est un département où « toutes les fragilités françaises sont concentrées ». C’est notamment « le seul endroit où l’on a assumé d’être un pays d’immigration, qui intègre, qui élève les enfants nés ici comme ailleurs ».« Notre pays a besoin, pour vivre sereinement, de bâtir un récit commun et de poser des actes reconnaissant toutes ces vies, toutes ces mémoires », assure le président de la République.

La réforme de l'ENA est également évoquée, le chef de l'État la défendant coûte que coûte : « La maladie de la France n'est pas la bureaucratie ni le centralisme mais les corporatismes. C'est-à-dire des intérêts qui protègent l'entre-soi. L'ENA a permis aux corporatismes de se reconstituer ».Il est nécessaire, selon lui, de « sélectionner différemment » pour la haute fonction publique car "quand on vient d'un milieu populaire, et plus encore quand on est issu de l'immigration, il faut cinq à six générations pour accéder ne serait-ce qu'au milieu de l'échelle sociale. C'est énorme et, pour tout dire, décourageant ». Une ordonnance doit venir entériner la réforme ce mercredi 26 mai, remplaçant l'école prestigieuse d'administration par l’Institut du service public (ISP) au 1er janvier 2022 tout en donnant des garanties d'indépendance aux hauts fonctionnaires sortants.

Emmanuel Macron souligne aussi l'urgence de répondre au sentiment de « décrochage » d'une partie de la population qui exprime « la même inquiétude de la désindustrialisation, d'un sentiment d'injustice, d'une impression de trahison démocratique ».

Dans ce long entretien de vingt pages , consacré à « sa vision de la France » et au « rapport charnel » qu'il entretient avec le pays, le chef de l'État assure avoir confiance envers l'avenir et la capacité de se relever après une crise sanitaire et sociale de cette ampleur. « Si on a une énergie collective et une vision, on repartira de l'avant. Je pense que nous en avons la possibilité », estime-t-il, évoquant « la capacité à embrasser le futur, à se projeter (...) alors déterminante pour le rebond que prend le pays ». À un an de la présidentielle, Emmanuel Macron affiche donc un certain optimisme, disant avoir « la prescience que nous avons cette force et cette inspiration en nous » et croire « beaucoup dans l'inspiration du peuple français ».

Il assure que son rôle « est, chaque fois, de tracer le bon chemin, d’y mettre le bon mot, même si je fais des erreurs, pour permettre que cela advienne ».




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

FRANCE

UNE NOUVELLE TRIBUNE DE MILITAIRES

 POUR DENONCER

LA MENACE D'UNE GUERRE CIVILE

Valeurs Actuelles continue de se faire le porte-voix d’une partie de l’ armée. Deux semaines et demie après un premier texte controversé, appelant Emmanuel Macron et l'exécutif à défendre le patriotisme, l'hebdomadaire Valeurs actuelles a publié, dimanche 9 mai 2021dans la soirée, une nouvelle tribune. Cette fois-ci, lancée par des militaires d'active, elle est ouverte aux signatures.

« Nos aînés ont raison sur le fond de leur texte, dans sa totalité. Nous voyons la violence dans nos villes et villages. Nous voyons le communautarisme s’installer dans l’espace public, dans le débat public. Nous voyons la haine de la France et de son histoire devenir la norme. Le premier texte avait fait couler beaucoup d'encre, le second risque d'enfoncer le clou. »

« Agissez, mesdames et messieurs. Il ne s'agit pas, cette fois, d'émotion sur commande, de formules toutes faites ou de médiatisation. Il ne s'agit pas de prolonger vos mandats ou d'en conquérir d'autres. Il s'agit de la survie de notre pays, de votre pays », écrivent les auteurs dans ce texte adressé au président de la République, aux ministres, aux parlementaires et aux officiers généraux.

Une première tribune choc le 21 avril

Valeurs actuelles avait publié, le 21 avril, une première tribune choc dans laquelle « une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d'un millier d'autres militaires »appelaient le président Emmanuel Macron à défendre le patriotisme et se disaient « disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation ». Ce texte avait déclenché une vive controverse dans la classe politique.

Saisi par des parlementaires de la France insoumise, le procureur de Paris Rémy Heitz avait rejeté la demande d’engager des poursuites visant les auteurs et diffuseurs de la tribune car « aucune infraction pénale » n’y figure. Selon le sondage d'Harris Interactive réalisé pour LCI, 64% des personnes interrogées à propos de la première tribune avaient entendu parler de cette tribune dénonçant le « délitement » de la France du fait « d’un certain antiracisme », de « l’islamisme et des hordes de banlieue ». Au total, 58 % des personnes interrogées soutenaient les militaires ayant signé la tribune, selon le sondage, réalisé sur un échantillon de 1613 personnes.

Toujours selon le même sondage , 84% des Français interrogés pensent que la violence augmente de jour en jour et 73% d'entre eux estiment que le pays se délite. Les partisans de la droite et de l'extrême droite semblent davantage en accord avec les idées des signataires. En particulier sur la question de la sécurité : par exemple, 93% des Républicains et 94% des sympathisants du Rassemblement National pensent que les lois de la République ne s'appliquent pas dans certaines villes. Et les deux tiers du panel pensent que les signataires de la tribune ne doivent pas être punis.

« La génération du feu »

Les auteurs de la deuxième tribune disent être « entrés récemment dans la carrière » et précisent qu’ils ne peuvent pas « réglementairement » s’exprimer « à visage découvert ».« Nous sommes de ce que les journaux ont nommé "la génération du feu". Hommes et femmes, militaires en activité, de toutes les armées et de tous les grades, de toutes les sensibilités, nous aimons notre pays. Ce sont nos seuls titres de gloire », écrivent-ils pour se présenter.

« Afghanistan, Mali, Centrafrique ou ailleurs, un certain nombre d’entre nous ont connu le feu ennemi. Certains y ont laissé des camarades. Ils ont offert leur peau pour détruire l’ islamisme auquel vous faites des concessions sur notre sol », disent les auteurs. « Presque tous, nous avons connu l’opération Sentinelle. Nous y avons vu de nos yeux les banlieues abandonnées, les accommodements avec la délinquance. Nous avons subi les tentatives d’instrumentalisation de plusieurs communautés religieuses, pour qui la France ne signifie rien – rien qu’un objet de sarcasmes, de mépris voire de haine ».

Alors qu'Emmanuel Macron s'affichait, en signe d'unité, avec les chefs d'états-majors des armées samedi 8 mai lors des commémorations de la capitulation allemande en 1945, les militaires, confrontés aux réalités du terrain, continuent de dénoncer la « déchéance », le « communautarisme » et « l'islamisme » auxquels l'exécutif ferait « des concessions.

Selon les signataires, qui s'appuient sur leur expérience de l'opération Sentinelle pour justifier leur évaluation de la situation en France, la guerre civile « couve ».




Alize Marion pour DayNewsWorld

LA TRIBUNE DES GENERAUX  « POUR UN RETOUR DE L'HONNEUR DE NOS GOUVERNANTS »

À l'initiative de Jean-Pierre Fabre-Bernadac, une vingtaine de généraux, une centaine de hauts-gradés et plus d'un millier d'autres militaires ont signé un appel pour un retour de l'honneur et du devoir au sein de la classe politique.

« Pour un retour de l’honneur de nos gouvernants » . Cette tribune a été mise en avant mercredi 21 avril dans Valeurs actuelles mais avait été publiée dès le 8 avril. Cette tribune appelle la classe politique à lutter contre « le délitement » de la France. « Il n'est plus temps de tergiverser, sinon, demain, la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers », peut-on lire. La lettre des militaires, non datée, est adressée au « président », au gouvernement et aux parlementaires, c’est-à-dire à tous les représentants de la République.

« L’heure est grave, la France est en péril, plusieurs dangers mortels la menacent, écrivent les généraux. Notre honneur aujourd’hui tient dans la dénonciation du délitement qui frappe notre patrie. » Ce délitement tient en trois points : « un certain antiracisme », qui entend « créer sur notre sol un mal-être, voire une haine entre les communautés », mais « c’est la guerre raciale que veulent ces partisans haineux et fanatiques ». Délitement ensuite « avec l’islamisme et les hordes de banlieue », puis enfin avec ces « manifestations où le pouvoir utilise les forces de l’ordre comme agents supplétifs et boucs émissaires face à des Français en gilets jaunes exprimant leurs désespoirs », « alors que des individus infiltrés et encagoulés saccagent des commerces et menacent ces mêmes forces de l’ordre ».

Le texte a eu de l'écho et provoqué des remous dans l’espace politique.Cette tribune interpellent les dirigeants du pays à un an de l'élection présidentielle. « Ne perdez pas de temps et sachez que nous sommes disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation », disent-ils dans cette tribune du 21 avril .

Marine Le Pen leur a vite répondu qu’elle partageait leurs analyses et les a invités à rejoindre le Rassemblement national (RN).« Je souscris à vos analyses et partage votre affliction », leur a répondu la présidente du Rassemblement national. La gauche s'insurge contre cette tribune de militaires et l'appel de Marine Le Pen. Sur franceinfo lundi 26 avril, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie, a « condamné sans réserve cette tribune d'un quarteron de généraux en charentaises qui appellent au soulèvement ». Une politisation « irresponsable » des armées, rétorque de son côté Florence Parly, la ministre des Armées.Au ministère des Armées, on est en train d'analyser la liste des signataires .. Si des militaires d'active y figurent, ils seront sanctionnés, dit-on.

La pré-campagne a bel et bien commencé. N'oublions pas le succès de librairie qu'a remporté l'année dernière le dernier livre du général de Villiers.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

BRANLE-BAS DE COMBAT SUR

" LA SECURITE AU QUOTIDIEN "

VIOLENCE, DELINQUANCE ET DROGUE EN FRANCE

Tandis que le président Macron se trouve à Montpellier en visite sur le thème de « la sécurité au quotidien », un homme a été blessé par balles lors d'une fusillade ce lundi 19 avril 2021, quartier des Beaux-Arts.

A la veille de sa visite dans un commissariat de Montpellier en compagnie de son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, Emmanuel Macron a accordé un entretien au « Figaro » dimanche 18 avril.

Policiers, drogues, répercussions après le procès du meurtrier de Sarah Halimi :

le chef de l’Etat a lancé une nouvelle offensive sur la sécurité, sujet phare de la présidentielle 2022 et assuré se battre « pour le droit à la vie paisible ».

10 000 recrutements de policiers confirmés d'ici 2022

Emmanuel Macron avait déjà annoncé le recrutement de 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires d'ici la fin de son quinquennat. Il confirme cet objectif. « Chaque circonscription de police aura plus de policiers à la fin du quinquennat qu'au début, sans exception ». 4508 policiers et 1706 gendarmes sont déjà recrutés. Le président de la République a promis vouloir tenir son objectif de 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires. « Chaque Français verra plus de bleu sur le terrain en 2022 qu’en 2017. Ça rassure les gens, ça dissuade les délinquants », a-t-il annoncé.

« Nous aurons en complément, dès cette année, 2 000 policiers et gendarmes de plus » dont « l’essentiel » ira « directement sur la voie publique ». Des chiffres et encore des chiffres

Emmanuel Macron a aussi annoncé la création à Montpellier, où 50 policiers supplémentaires viendront en renfort d’ici fin 2022, d’une « école de guerre avec de la formation continue » pour les policiers ainsi que la modernisation de leur uniforme et le remplacement de la casquette par un calot.

Le président de la République compte  également beaucoup sur le déploiement des caméras piétons, dans le cadre de la loi « sécurité globale » tout juste adoptée au Parlement : « Elles vont tout changer », car elles vont aider à « prévenir les dérapages » et « inhiber les gens violents ».

Pas de « violence systémique de la police »

Il revient aussi sur les « violences policières », et se veut extrêmement clair : « Il n’y a pas de violence systémique de la police, c’est faux ; il n’y a pas de racisme systémique de la police, c’est faux, pas plus qu’il n’y en a dans la gendarmerie ou au sein de l’État. ».

Emmanuel Macron avait employé l'expression « violences policières » en décembre pour la contredire aussitôt.

"« Si dans tous les sondages, toutes les enquêtes de terrain, des jeunes vous disent qu’ils subissent des contrôles au faciès, leur dire : “non, il n’y en a pas, c’est un sentiment que vous avez”, c’est aussi insensé que d’aller expliquer à des gens : “vous avez peut-être un sentiment d’insécurité mais ce n’est pas une réalité”. »"

La drogue comme « matrice économique de la violence dans notre pays »

Concernant la multiplication des règlements de comptes violents entre bandes, Emmanuel Macron constate que les trafics de stupéfiants « explosent » et « forment la matrice économique de la violence dans notre pays »."« Les éradiquer par tous les moyens est devenu la mère des batailles, puisque la drogue innerve certains réseaux séparatistes mais aussi la délinquance du quotidien, y compris dans les petites villes épargnées jusqu’ici. Ne laisser aucun répit aux trafiquants de drogue, c’est faire reculer la délinquance partout », souligne-t-il. ll a déclaré que 70 000 amendes forfaitaires délictuelles ont été dressées depuis septembre. Ces amendes de 200€ sanctionnent l'usage de stupéfiants. Le président Macron reconnaît une « forte augmentation » des violences sur les personnes.

Concernant la drogue, « la France est devenue un pays de consommation et donc, il faut briser ce tabou, lancer un grand débat national sur la consommation de drogue et ses effets délétères ». Mais aussi un pays de production autosuffisant pour le cannabis.

Emmanuel Macron a dit également souhaiter un changement de la loi pour que l’abolition du discernement causé par une prise de stupéfiants n’exonère pas de sa responsabilité pénale, après la décision de la Cour de Cassation dans le meurtre de Sarah Halimi, sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris. « Décider de prendre des stupéfiants et devenir alors “comme fou” ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale. Sur ce sujet, je souhaite que le garde des Sceaux présente au plus vite un changement de la loi », a déclaré le chef de l’Etat.

15 000 places de prison confirmées

Toujours dans son interview, Emmanuel Macron confirmé la création de 15 000 nouvelles places de prison sous son quinquennat. « Nous en avons déjà lancé 7 000 et je tiendrai là aussi les 15 000. Nous ferons les 8 000 restantes dans la foulée. Dès cette semaine, le gouvernement présentera le plan d’action et les sites pour ces places supplémentaires ».

Le verdict hallucinant agression des policiers à Vitry-Châtillon

Mais alors que le président de la République effectue une visite sur le thème de la sécurité ce lundi à Montpellier, les forces de l'ordre sont toujours autant ciblées ces dernières semaines, notamment par des tirs de mortiers d'artifice. Le procès du drame de Viry-Châtillon a également livré son verdict ce week-end, suscitant l'incompréhension chez de nombreux policiers. La cour d'assises des mineurs de Paris a en effet condamné en appel cinq accusés à des peines allant de 6 à 18 ans de réclusion et en a acquitté huit autres. Ils étaient jugés pour l'agression violente de policiers à Viry-Châtillon en 2016 (des jets de cocktails Molotov sur des véhicules de police et l'agression des policiers blessés). Un naufrage judiciaire pour les policiers. Les voyous qui enferment deux policiers pour les brûler seraient-ils « une richesse pour la Nation », comme l' affirmé l'avocat général au procès?!!

Des syndicats de police ont appelé à participer à une action, à une manifestation ce mardi 20 avril aux alentours de midi.

La mise au point du criminologue Alain Bauer sur CNews

Aussi Alain Bauer a-t-il abordé la délicate question de la réponse pénale en France : il faut que la police et la justice se parlent comme des partenaires,rappelle le criminologue.« Les policiers considèrent les magistrats comme laxistes et les magistrats considèrent les policiers comme fascistes. Ces deux postures qui visent à s'insulter plutôt qu'à construire une politique pénale sont importantes. (...) En France on ne sait pas se parler et on se considère comme des adversaires alors qu'on devrait plutôt être des partenaires ». 

Il s'est également exprimé sur la colère des policiers :

« Ils sont extrêmement maltraités. Si l'Etat était un employeur du privé, il serait en prison pour non-respect de la réglementation du travail », selon le criminologue.

Face à l'exaspération des Français face aux multiples insécurités, « déstructuration du modèle de l'Etat »(selon Alain Bauer) , Emmanuel Macron tente de reprendre en main le régalien face à la droite et l'extreme-droite de Marine Le Pen.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

HARO SUR LES REUNIONS « NON MIXTES RACISEES »

Une position qui divise. La candidate des socialistes et des radicaux à la présidence de région Ile-de-France, Audrey Pulvar, s'est attirée les foudres de la droite et de l'extrême droite pour avoir déclaré, lors d'une interview diffusée sur BFMTV samedi 27 mars, que les réunions « non-mixtes » entre personnes touchées par le racisme ne la « choquait pas profondément », et qu'il devait être possible de demander aux personnes blanches qui souhaitaient y assister « de se taire ».

« S'il se trouve que vient à cet atelier [à destination des personnes noires et métisse] une femme blanche, un homme blanc, il n'est pas question de la ou le jeter. En revanche, on peut lui demander de se taire, d'être spectateur ou spectatrice silencieux. »

Audrey Pulvar, candidate PS aux régionales en Ile-de-France

Vives réactions

Son commentaire a suscité l'ire de certains élus, notamment à droite.

« Dans ma région, aucun habitant ne doit être discriminé pour la couleur de sa peau. Il n'y a pas de racisme 'acceptable' », a réagi sur Twitter l'actuelle présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.

« Les blancs doivent se taire. La phrase choc et honteuse d’Audrey #Pulvar. Elle doit s’excuser auprès de la République » a d’abord commenté le vice-président de la région Geoffroy Didier sur le réseau social.

Le député LR, en relayant une vidéo publiée par un autre vice-président de la région, membre de la majorité de Valérie Pécresse, Patrick Karam, a lancé les hostilités. Ce sont ainsi plusieurs figures de la majorité de droite à la région qui sont montées au créneau pour dénoncer les propos de la membre de la majorité d’Anne Hidalgo à Paris.

A l’extrême droite également, la réaction a été quasi immédiate. La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a même appelé à l’intervention de la justice contre l’élue. « Le parquet doit engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar. Il faut mettre fin à cette escalade raciste de la part d’une partie de l’extrême gauche qui s’affranchit de toutes les règles légales, morales et républicaines » a-t-elle commenté sur Twitter.

Soutien à gauche

Autre réaction de la députée LREM, Laetitia Avia. « On peut demander à une femme blanche ou à un homme blanc de se taire ». NON. La lutte contre le racisme ne passe pas par l’exclusion et la discrimination, mais par le dialogue, lequel est la meilleure arme contre les préjugés », a réagi la parlementaire parisienne.

Le patron des députés LREM, Christophe Castaner, s'est voulu plus nuancé : tout en reconnaissant des propos « a minima maladroits », ce macroniste historique et ancien PS a refusé de « contribuer à la chasse contre elle » et a rappelé que « ce type de réunions sont parfois nécessaires pour libérer une parole pour un groupe qui se sent victime ».

Du soutien chez Jean-Luc Mélenchon par contre, qui avait déjà réfuté la polémique sur l’Unef il y a quelques jours.

« Audrey Pulvar n’est pas raciste !

Elle a juste compris ce qu’est un groupe de parole.

Ceux qui se jettent sur elle, par contre, n’arrivent pas à cacher leur pente sexiste et discriminante. Le débat public s’effondre.

Le PS va-t-il défendre sa candidate en Île-de-France ? » a interrogé le dirigeant de la France Insoumise.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

QUID DU VOTE ELECTRONIQUE PAR ANTICIPATION

 A LA PRESIDENTIELLE DE 2022 EN FRANCE

VOULU PAR LE GOUVERNEMENT ?

Un petit amendement, glissé mardi par le gouvernement au projet de loi sur l’organisation de l’élection présidentielle de 2022, a provoqué la surprise au Sénat. Il permettrait, s’il était approuvé par le Parlement, de voter de manière anticipée à l’élection présidentielle de 2022. Des « machines à voter » seraient mises en place pour faciliter l'opération. Seuls certains bureaux, dont le nombre et l'emplacement seront définis par le ministère de l'Intérieur, permettraient aux électeurs de s'exprimer à l'avance. Quant à la date à partir de laquelle il sera possible de voter, elle sera « prévue par décret pris au plus tard le sixième vendredi précédent le scrutin ». par l’intermédiaire d’une machine à voter.

Pourquoi un vote par anticipation ?

Si elle est adoptée par les parlementaires, cette mesure constituera une première en France, alors qu'elle est déjà en place dans plusieurs pays (Allemagne, Suisse, Canada, Etats-Unis). Elle pourrait alors fournir une nouvelle arme contre l'abstention, qui a battu des records lors des dernières élections municipales. Depuis 2007 celle-ci ne cesse de progresser. Lors du dernier scrutin des présidentielles, en 2017, plus d’un Français sur cinq (22 %) inscrits sur les listes électorales ne s’était pas déplacé aux urnes au premier tour. Un Français sur quatre (25 %) ne l’avait pas fait au second tour pour trancher le duel Macron/Le Pen. En cause, en partie seulement, les vacances de printemps.

Comment ça fonctionnerait ?

Avec la mise en place du vote anticipé, tel qu’il est prévu par l’amendement du gouvernement, les électeurs pourraient commencer à voter une semaine avant le scrutin, pour le premier et le second tour. L’amendement le prévoit uniquement pour l’élection présidentielle. Pour se faire, des « machines à voter », électroniques, seraient installées dans les villes préfectures. Il faudrait donc s’y déplacer pour voter.

Logiquement, un électeur ne pourrait pas voter deux fois. Une fois son vote anticipé pris en compte, il ne lui serait plus possible de donner procuration et - évidemment - de voter le jour du scrutin.

L 'opposition contre

Mais l'avenir de cet amendement est très incertain, l'opposition ayant d'ores et déjà fait part de son désaccord. « Nous y sommes fortement opposés. D'abord, c'est un amendement, ce qui permet au gouvernement de passer sous le radar du Conseil d'Etat, et en dehors d'une discussion parlementaire approfondie. Ensuite, pour l'élection présidentielle qui est la clé de voûte de nos institutions, on ne peut pas faire les choses à la va-vite », a déclaré le président des sénateurs Les Républicains, Bruno Retailleau. Même son de cloche du côté du chef de file des Centristes, Hervé Marseille. « La majorité sénatoriale ne va pas déférer à un texte comme celui-là, dans les conditions dans lesquelles ça arrive. Ce n'est même plus du mépris », a-t-il dénoncé, qualifiant l'amendement d' « ovni ». Finlande, la Lettonie, la Norvège, la Suède et la Suisse.

Déjà voté en janvier à l'Assemblée nationale, le texte doit désormais être examiné par la commission des Lois puis être soumis en séance publique, jeudi, au Sénat.




Alize Marion pour DayNewsWorld

50 EME ANNIVERSAIRE

DE LA MORT DU GENERAL DE GAULLE

«Le Général de Gaulle est mort, la France est veuve », déclarait Georges Pompidou, celui qui lui avait succédé.

 Le lundi 9 novembre 1970, disparaissait l’un des hommes les plus illustres du XXème siècle.

Au coin du feu, dans la bibliothèque de sa maison à Colombey-les-deux-Églises, De Gaulle s’est éteint en quelques secondes.

En raison de la crise sanitaire qui frappe le pays, l’hommage aux 50 ans de la mort du général de Gaulle, lundi 9 novembre 2020,a été plus intimiste, mais malgré tout fondamental pour Emmanuel Macron.

Charles de Gaulle s’est éteint, laissant derrière lui l’image d’un grand chef d’État.

 C’est à Colombey-les-Deux-Églises en Haute-Marne qu’Emmanuel Macron était attendu pour rendre hommage à la mémoire du général.

Une cérémonie sans public marquée par de la sobriété.

 Le président de la République a visité la Boisserie, la demeure familiale, et déposé une germe sur la tombe du défunt résistant avant de présider une cérémonie militaire.

 Lors de cette journée, Emmanuel Macron a tenté, à l’image du général de Gaulle en son temps, de réunir les Français autour d’objectifs communs.

La cérémonie d’aujourd’hui a une forte portée symbolique, au moment où le chef de l'État appelle régulièrement les Français à l’unité pour surmonter la triple crise actuelle :

 « Sanitaire, économique et terroriste » de gros défis donc pour le chef d’Etat français Emmanuel Macron.

A suivre.....




Alize Marion pour DayNewsWorld

COVID-19: PERQUISITIONS AUX DOMICILE ET BUREAU DU MINISTRE DE LA SANTE OLIVIER VERAN

Des ministres et ex-ministres perquisitionnés

Prévues de longue date, des perquisitions ont été menées ce jeudi matin aux domiciles et bureaux du ministre de la Santé Olivier Véran. Domiciles et bureaux de plusieurs personnalités politiques ont fait l'objet de perquisitions, jeudi 15 octobre.Cette vaste opération de perquisitions, inédite et spectaculaire, concerne également l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, l'ancienne porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, ainsi que le Directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. D'autres perquisitions ont été menées chez la directrice générale de Santé publique France, Geneviève Chêne.

Des perquisitions ordonnées par la Cour de justice de la République

Les perquisitions interviennent dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par la Cour de justice de la République sur la gestion de la crise du coronavirus, a annoncé le ministère de la Santé dans un communiqué. A l'origine de ces perquisitions se trouve la Cour de justice de la République, dont la commission d'instruction agit comme un juge d'instruction et mène les investigations. Une information judiciaire a en effet été ouverte le 7 juillet pour « abstention de combattre un sinistre ». Elle s'appuie sur l'article 223-7 du Code pénal : « Quiconque s'abstient volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant, sans risque pour lui ou pour les tiers, de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. »

« Abstention de combattre un sinistre »

Dans un premier temps, il y a eu les plaintes de proches de victimes de la Covid-19 ou de médecins. Près de 90 plaintes ont été déposées entre mars et juin auprès de la Cour de justice, seule instance habilitée à poursuivre les ministres.

Neuf de ces plaintes ont donné lieu à l'ouverture d'une information judiciaire début juillet, avec une question centrale : que savaient les ministres au moment de prendre leurs décisions, notamment sur l'efficacité des masques ? Se sont-ils délibérément abstenus de prendre des mesures protectrices ? Gendarmes et policiers se sont immédiatement mis au travail pour répondre à ces interrogations.

Invité sur BFMTV, Maître Arié Allimi, avocat du collectif Inter-Urgences qui avait déposé plainte fin juin auprès du parquet de Paris avec constitution de partie civile, développe la situation. Le collectif avait déjà déposé plainte en mars dernier en compagnie d'un autre, le collectif C19, pour « abstention de combattre un sinistre », mais veut que la justice accélère ses investigations.

« La raison de cette plainte c’est de dire que le gouvernement n’a pas permis aux soignants de se protéger d’une maladie qu’il savait venir et dont il connaissait les moyens de se protéger. Voilà l’objet de cette plainte, il y a des responsabilités administratives, politiques, mais aussi pénales, et la justice est en train d’enquêter pour déterminer qui est responsable »  , développe-t-il.

« Des soignants ont été contaminés »

L'avocat a tenu à rappeler la situation dans laquelle les soignants en France se sont trouvés au printemps, alors que la crise sanitaire était au plus fort sur le territoire français.

« Il y a un certain nombre de soignants qui ont été contaminés, certains ont eu des séquelles très importantes, et d’autres sont décédés des suites de la contamination au Covid. Vous le savez aussi, un grand nombre de soignants ne disposaient pas du matériel nécessaire pour se protéger alors qu’ils étaient au contact de personnes contaminées, notamment des masques, des blouses… »

Trois médecins, membres du collectif C19 et soutenus par plus de 600 membres du personnel de santé, ont également porté plainte contre le ministre de la Santé, en saisissant la Cour de justice de la République. Leur avocat, Fabrice Di Vizio, estimait que « le gouvernement n'a pas présenté jusque-là de preuves de commandes ou de contrats pour les équipements nécessaires » de protection, comme des masques. Ces trois médecins ont également déposé plainte contre Agnès Buzyn et Edouard Philippe. Fabrice Di Vizio les accuse de s'être « abstenus » de prendre à temps des mesures pour endiguer l'épidémie de Covid-19.

Du matériel informatique saisi

Ce sont les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique et de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales qui ont réalisé ces perquisitions.

Les enquêteurs étaient accompagnés de spécialistes en informatique. Il s'agissait de saisir et de mettre sous scellés du matériel informatique, a appris France Télévisions de source proche de l'enquête. Les membres de la commission d'instruction de la CJR recherchent d'éventuelles preuves (rapports non publics, courriels professionnels...) montrant le degré de connaissance dont disposait le gouvernement, par exemple des alertes dont il n'aurait pas tenu compte. Les masques constituent le cas le plus emblématique.

Des perquisitions qui posent question

L'enquête « n'est pas là pour définir des responsabilités politiques ou administratives », avait expliqué à l'époque le procureur Rémy Heitz, « mais pour mettre au jour d'éventuelles infractions pénales » de décideurs nationaux (sauf le chef de l'Etat, non responsable pénalement, et les membres du gouvernement).

Plusieurs personnalités ont réagi concernant la date choisie pour ces perquisitions. Celles-ci viennent brouiller la communication gouvernementale au lendemain de l'intervention du président Emmanuel Macron, et l'annonce choc de couvre-feux nocturnes en Île-de-France et dans huit métropoles.

« Ça n'est pas l'urgence aujourd'hui, on doit lutter contre la deuxième vague et je ne suis pas persuadé qu'on doive perdre du temps avec ça », a réagi sur BFMTV le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, qui ne croit « pas à la responsabilité pénale des ministres dans cette affaire ». Le député de la France insoumise Eric Coquerel s'est montré également sceptique. « Je ne trouve pas que ces perquisitions soient opportunes, il y a une judiciarisation de la vie politique. C'est plus une mise en scène qu'autre chose », a-t-il déploré sur LCI

Une dérive politique de la magistrature française ?




Britney Delsey pour DayNewsWorld

CRISE D'IDENTITE AU LREM

 LE PARTI PAS EN ORDRE DE BATAILLE POUR

 LA PRESIDENTIELLE

Changement de visages à Matignon, au gouvernement, et au groupe LREM à l'Assemblée : la majorité a connu un vaste remaniement ces dernières semaines. Seul le parti avait jusqu'à présent résisté à cette «réinvention» prônée par Emmanuel Macron, pour sortir de la double-crise sanitaire et économique .Mais il s'agit d'affronter les 18 derniers mois de son mandat le cas dans les meilleurs conditions.C'est pourquoi Pierre Person, annonce son départ ce 21 septembre dans un entretien avec le journal Le Monde : il:quitte ses fonctions de délégué général adjoint du mouvement présidentiel, dont il estime qu'il ne produit plus d'«idées nouvelles» .

Pierre Person craint même que LREM ne soit pas en ordre de bataille pour la prochaine course à la présidence. «Le mouvement est resté dans sa logique de 2017, qui était de porter le projet présidentiel. Mais il ne produit plus d'idées nouvelles. Le travail dans ce domaine est insuffisant», assène-t-il .

Issu des rangs de la gauche, le député de Paris digère mal la récente droitisation de l'écosystème macroniste. «Le dépassement, ce n'est pas l'effacement. La promesse originelle était de dépasser les clivages, pas d'effacer nos différences. En ce sens, notre unité ne doit pas se résumer à l'unanimité ou à une synthèse molle», déplore-t-il.Le parti ne permet ni de faire vivre nos différentes sensibilités, ni de mener le rassemblement, ni de produire des idées neuves. Cela doit le redevenir. ».

Le centre de gravité du parti penche essentiellement à droite, pour coller à l’agenda d’un exécutif à la recherche d’une stratégie de réélection visant à siphonner l’électorat LR. « Résultat de cet alignement avec les orientations de l’Élysée : un malaise grandissant au sein de la majorité qui, mois après mois, voit des députés quitter le navire, soit pour renforcer une « aile gauche » émancipée, soit pour rejoindre les troupes du MoDem, dont le président de groupe Patrick Mignola a récemment multiplié les clins d’œil aux députés macroniste », avance un confrère du Huffpost.

« Je me suis heurté à une organisation trop repliée sur elle-même et qui ne tient pas assez compte de ses « marcheurs », de ses élus locaux ou de ses parlementaires », continue-t-il.

Avec sa démission Pierre Person appelle les marcheurs à un sursaut .

Interrogé sur son soutien à Emmanuel Macron pour la présidentielle de 2022, Pierre Person s'exclame : «Evidemment ! La raison de mon engagement dans ce mouvement, c’est la vision qu’il porte depuis 2017. Je serai à ses côtés pour tous ses combats. Mon départ vise justement à susciter une nouvelle dynamique. Le président a besoin d’un parti fort pour 2022.»

La ligne politique de LREM est pour le moins insaisissable sur de nombreux sujets !

Décidément rien ne va plus au parti "Des Marcheurs" !




Garett Skyport pour DayNewsWorld

CORONAVIRUS LE POINT SUR LA PANDEMIE

 DANS LE MONDE

La pandémie de Covid-19 poursuit sa progression dans le monde, avec plus de 925.000 morts depuis l'apparition du virus en Chine, fin 2019.

Plus de 29,3 millions cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l’épidémie, dont au moins 19,5 millions sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Les États-Unis sont le pays le plus touché, tant en nombre de morts que de cas, avec 194.081 décès pour 6.520.235 cas recensés, selon le comptage de l’université Johns Hopkins. Au moins 2.451.406 personnes ont été déclarées guéries.

Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 131.625 morts pour 4.330.455 cas, l’Inde avec 79.722 morts (4.846.427 cas), le Mexique avec 70.821 morts (668.381 cas), et le Royaume-Uni avec 41.628 morts (368.504 cas) .Plus de 29.061.830 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués, depuis le début de l’épidémie, dont au moins 19.334.000 sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Sur la journée de dimanche, 3.844 nouveaux décès et 253.832 nouveaux cas ont été recensés dans le monde. Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont l’Inde avec 1.136 nouveaux morts, les États-Unis (494) et le Brésil (415). Israël, de son côté,a annoncé un nouveau reconfinement national.

Du Royaume-Uni à la France en passant par le Canada, les tours de vis sanitaires se multiplient dans le monde, en raison de la progression galopante de la pandémie de Covid-19, les gouvernements cherchant à tout prix à éviter un reconfinement aux conséquences économiques désastreuses.

Pékin reconfine une ville du Yunnan

Ainsi l'expansion de la pandémie de Covid-19 contraint par exemple la Chine au reconfinement de la ville de Ruili, dans la province du Yunnan, à la frontière avec la Birmanie, et a lancé un dépistage général des habitants après la découverte de trois cas de Covid-19. Les quelque 100 000 habitants de la ville doivent désormais rester chez eux et subiront un test de dépistage, a précisé la mairie, ajoutant qu’aucune entrée ou sortie de la ville n’est autorisée. Par ailleurs, les commerces de la commune sont fermés, à l’exception des supermarchés, des pharmacies et des marchés d’alimentation.

Depuis plusieurs mois, la Chine affirme avoir endigué l’épidémie sur son sol. Seuls quelques nouveaux malades sont recensés chaque jour, la quasi-totalité étant des Chinois revenus de l’étranger et placés en quarantaine dès leur arrivée.

La course au vaccin continue

Les potentiels vaccins contre le coronavirus actuellement en développement en Chine pourraient être disponibles pour le grand public dès début novembre, a déclaré lundi soir une représentante du Centre chinois de prévention et de contrôle des maladies. Quatre vaccins développés en Chine sont entrés dans l’ultime phase des essais cliniques (phase 3).Des doses d’au moins trois vaccins expérimentaux ont été proposées aux travailleurs essentiels dans le cadre d’un programme d’urgence lancé en juillet. La phase 3 des essais cliniques se déroule sans accroc et les vaccins pourraient être prêts pour la population en novembre ou décembre, a déclaré Guizhen Wu lors d’un entretien à la télévision publique. Elle a dit avoir elle-même reçu en avril un vaccin expérimental, sans préciser lequel, et ajouté ne pas avoir connu de symptômes anormaux au cours des derniers mois .

Près de 5 millions de contaminations en Inde

L’Inde a recensé plus de 83 000 nouveaux cas confirmés de contamination au cours des vingt-quatre dernières heures, un plus bas quotidien en une semaine, selon les données communiquées mardi par le ministère fédéral de la santé.

Le bilan dans le pays est désormais de 4,93 millions de cas et plus de 80 000 décès, dont 1 054 morts recensés au cours des dernières vingt-quatre heures .

En Australie, les 5 millions d’habitants de Melbourne reconfinés

Accalmie dans l’Etat australien du Victoria

Pour la première fois depuis deux mois, le Victoria, le deuxième Etat australien le plus peuplé, n’a rapporté aucun décès dû au Covid-19 au cours des vingt-quatre heures précédentes. Si 42 nouveaux cas de contamination ont été confirmés, c’est un nombre infime au regard du pic de plus de 700 infections supplémentaires signalées en août dans cet épicentre national de l’épidémie.

Ces données sont de nature à confirmer l’efficacité du confinement imposé aux près de 5 millions d’habitants de l’Etat pendant près de sept semaines pour endiguer la propagation du virus. Melbourne, la deuxième ville la plus peuplée d’Australie, se trouve en confinement prolongé jusqu’au 28 septembre. Les mesures ont toutefois été assouplies lundi du fait de la chute du nombre de nouveaux cas

Hausse des cas au Canada

La remontée des cas de Covid-19 au Canada ces derniers jours « devrait inquiéter tout le monde », a estimé lundi le premier ministre, Justin Trudeau, en appelant ses compatriotes à rester « extrêmement vigilants ». Le Canada a recensé plus de 1 300 nouveaux cas de Covid-19 au cours du week-end, niveau qui n’avait pas été observé depuis le début de l’été. Lundi, le Québec et l’Ontario, les deux provinces les plus peuplées et les plus touchées par la pandémie, dénombraient près de 600 nouveaux cas.

Le Canada recensait lundi 14 septembre 2020 plus de 137 000 cas depuis la mi-mars (dont 120 000 personnes déclarées rétablies). L’épidémie y a fait plus de 9 200 morts.

L 'Allemagne un exemple?

Contrairement à la France , l'Allemagne beaucoup d'Allemands sont restés chez eux cet été, limitant les risques de contamination. Les plus aventureux ont par ailleurs dû se soumettre à des tests de détection à leur retour en Allemagne, le gouvernement ayant étoffé la liste des pays classés à risque au fil de l'été, à mesure que les cas de coronavirus augmentaient rapidement dans les destinations chères aux touristes allemands.Outre les règles d'hygiène et de distanciation sociale, les autorités sanitaires ont très tôt mis en place un système de détection et de gestion des foyers d'infection pour les isoler plus rapidement. Pensé pour Ebola en Afrique, le logiciel de surveillance open source SORMARS (« Surveillance Outbreak Response Management and Analysis System), édité par le centre Helmholtz de recherche sur les infections à Hanovre, a notamment été adapté et mis à disposition des autorités de santé allemandes.

De plus Berlin mobilisera jusqu'à 750 millions pour accélérer le développement d'un vaccin. L'Allemagne a en effet annoncé mardi son soutien financier à trois entreprises allemandes en course pour développer un vaccin contre le coronavirus. BioNTech et Curevac devront ainsi recevoir respectivement 375 millions d'euros et 230 millions d'euros tout au long du développement de leur antidote, tandis que des discussions sont en cours de finalisation avec IDT Biologika.

La ministre allemande de la recherche, Anja Karliczek, a cependant souligné ne pas s'attendre àun vaccin avant  l'an prochain, la sécurité étant selon elle la priorité absolue.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

LE TEMPS DES TEMPETES DE NICOLAS SARKOSY

 UN LIVRE SUR LE POUVOIR

Il est de retour... en librairie. Un an après son best-seller Passions- il s'est vendu à plus de 200 000 exemplaires -,Nicolas Sarkozy revient sur le devant de la scène ce vendredi 24 juillet avec un nouvel ouvrage, Le Temps des tempêtes. Un grand coup médiatique, à 600 jours de la prochaine élection présidentielle.

Il se dédouane pourtant de toute ambition politique : « Je ne suis pas en campagne. Ça ne me manque pas ! » a-t-il déclaré au Figaro qui publiait les bonnes feuilles de ce nouvel ouvrage.

Dans cet opus de 522 pages, majoritairement écrites pendant le confinement, l'ancien président y retrace ses deux premières années à la tête du pays, mêlant Histoire et son histoire.

Histoire(s) de crises

Fidèle à son tempérament, Nicolas Sarkozy aborde ainsi plusieurs des épisodes forts de sa présidence en évoquant la manière dont lui, l’homme, et pas seulement le président, a vécu les événements. Il revient principalement sur son action à l'international.:

la crise financière sans précédent, la crise entre la Géorgie et la Russie ou la libération des otages - comme Ingrid Bétancourt - À propos de la libération d’Ingrid Betancourt notamment, l’ancien chef d’État se remémore l’admiration qu’il eut pour les voyages dantesques de l’émissaire envoyé dans la jungle colombienne.

L'occasion aussi de brosser de petits portraits ciselés à sa façon des différents leaders internationaux, qu'il a fréquentés dès son entrée à l'Elysée :

Angela Merkel, Georges Bush - dont il fait un portrait plus flatteur qu'on ne l'imagine et qu'il a préféré finalement à Obama -, Vladimir Poutine, le Prince Charles, la reine d'Angleterre.... D’Angela Merkel, Nicolas Sarkozy retient surtout le courage, la détermination, la capacité de travail mais aussi la résilience, « à l’image de sa coiffure qui ne change jamais », s’amuse-t-il. Il dépeint aussi une chancelière gourmande qui préfère se priver des petits-déjeuners en chambre au profit des buffets mieux garnis...

Des règlements de compte avec ses rivaux

Mais pour la chroniqueuse politique Catherine Nay ce qui constitue « un agrément du livre » , ce sont les portraits que l'auteur dresse de certains de ses rivaux politiques, au vitriol. Des politiques français qu'il n'aime pas du tout comme Jean-Louis Debré, François Bayrou, Philippe de Villiers, Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn et Alain Juppé. Premier visé et touché, le chiraquien Jean-Louis Debré. Leur détestation n'est un secret pour personne. « Il m'a toujours voué une haine tenace fondée sur une jalousie irrationnelle, mais assez fréquente chez cet homme. Sentiment au demeurant très étrange pour celui qui connut une carrière inespérée au regard de son peu d'intérêt pour les débats intellectuels ou programmatiques »

A propos de Daniel Cohn-Bendit, il dit « qu'il vivait dans sa bulle et n'était jamais confronté aux réalités du terrain ». De Dominique Strauss-Kahn, dont les ambitions présidentielles ont été emportées par l'affaire du Sofitel, alors qu'il présidait le Fonds monétaire international, Nicolas Sarkozy écrit : « Aujourd'hui, j'avoue ne plus trop savoir qui est ce DSK que j'ai propulsé à la tête du FMI.Si c'était à refaire, je ne le referais pas. »

Mais sa cible préférée reste François Bayrou, sur lequel il écrit deux pages et demie au vitriol : « Son tempérament profond le portait à une détestation de tous ceux qui avaient réussi là où il avait lui-même échoué. Emmanuel Macron en fera à son tour, avant la fin de son quinquennat, l'amère expérience. »Nicolas Sarkozy va jusqu'à comparer le maire de Pau à l'abbé Frollo, le trouble et pervers personnage de Notre-Dame de Paris qui prône la rigueur et la morale tout en pratiquant l'absolu contraire.

Quelques anecdotes personnelles

Au-delà de ces règlements de compte, l'ancien président consacre quelques pages à son divorce avec Cécilia, sa deuxième vie avec Carla Bruni, son mariage et la façon dont il a vécu ces épreuves personnelles. Dans ce livre tiré à 250 000 exemplaires, il amorce des mea-culpa lorsqu'il revient sur son célèbre « Casse toi pauvre c.. ». Il se reproche d'avoir été grossier, d'être tombé dans un « piège de débutant ». Mea culpa aussi lorsqu’il revient sur le discours de Dakar. En déplacement au Sénégal en juillet 2007, Nicolas Sarkozy avait choqué en évoquant un homme africain « pas encore entré dans l’histoire ». « C’était une erreur, comment le contester », écrit-il, treize ans plus tard.

Un livre sur l'exercice du pouvoir avant tout .




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LES ANNONCES D'EMMANUEL MACRON

 CE 14 JUILLET 2020

Le président de la République a précisé, lors d’un entretien, ce « nouveau chemin » qu’il entend désormais suivre, entre épidémie, crise économique et lutte pour le climat.Cent milliards d’euros de plan de relance, masque obligatoire dans les lieux publics clos, volonté d’inscrire la lutte pour le climat dans la Constitution :

Le chef de l’Etat était interrogé par Léa Salamé et Gilles Bouleau, pour son premier entretien en direct depuis sa conférence de presse du 25 avril 2019, après les manifestations des « gilets jaunes ».

Interrogé sur les raisons pour lesquelles il avait décidé de renouer avec l’exercice de la prise de parole présidentielle le 14-Juillet, Emmanuel Macron a expliqué que « le pays a été profondément bouleversé et traumatisé, ajoutant :

« Je crois que ce 14-Juillet avait un tour particulier qui justifie cet échange. »

Une autocritique

Le chef de l'Etat a commencé par une autocritique sur sa manière de gouverner pendant ses trois premières années de pouvoir. « J'ai commis des erreurs », a-t-il déclaré, reconnaissant ne pas être parvenu à réduire les divisions qui fracturent la société. Rappelant avoir été élu « pour mener des réformes tambour battant », il a admis avoir donné l'impression aux Français qu'il réformait « malgré eux, comme pour adapter le pays à quelque chose (...) qui n'était pas juste ».

« Nous avons vécu une crise sociale avec les “gilets jaunes” qui a été la colère d’une partie du peuple français, qui (…) s’est dit : “Ce monde n’est pas fait pour nous. Les réformes qu’ils font, ce qu’ils nous demandent de faire n’est pas fait pour nous.” (…) Nous n’avons pas produit de résultats, on n’a pas été assez vite. »

Il a donc fait valoir sa volonté de passer par « davantage de dialogue social ».

Masque bientôt obligatoire « dans les lieux publics clos »

Questionné sur la reprise de l’épidémie en France, le président a reconnu que « nous avons des signes que ça repart quand même un peu » avant d’ajouter que « nous devons prévenir et nous préparer ». Il a rappelé l’importance de respecter les gestes barrières « J’ai demandé qu’on passe une étape au gouvernement et je souhaite que, dans les prochaines semaines, on rende obligatoire le masque dans tous les lieux publics clos. »

« Nous serons prêts » en cas de nouvelle vague épidémique, a-t-il assuré, précisant qu’il était opposé à un reconfinement généralisé du pays :

Le président a en effet assuré que le pays possédera assez de matériel médical, de tests, ou encore de médicaments en cas de seconde vague : « Nous avons à la fois les stocks et les approvisionnements qui sont sécurisés. »

Emmanuel Macron a dit vouloir permettre à tout Français de se faire tester, même sans prescription médicale. Si un vaccin contre le coronavirus était trouvé, « la France sera servie parmi les premiers pays », a déclaré le chef de l’Etat, alors que le groupe français Sanofi travaille à l’élaboration d’un vaccin contre le virus.

Un plan de relance d’« au moins 100 milliards »

Le plan de relance de l’économie française représentera « au moins 100 milliards d’euros », en plus des 460 milliards déjà engagés en mesures sectorielles et de soutien à l’économie depuis le début de l’épidémie, a annoncé Emmanuel Macron :

« On met avec ce plan de relance, en plus de cet argent déjà mis, au moins 100 milliards pour faire la relance industrielle, écologique, locale, culturelle et éducative. Je suis convaincu qu’on peut bâtir un pays différent d’ici à dix ans. »

Le chef de l’Etat assure qu’il fera tout pour éviter un « maximum de plans sociaux » grâce à « un plan de relance maximum ». Le président a dit avoir un « objectif à six mois » : « Tout faire pour éviter le maximum de plans sociaux, réduire leur importance avec les mesures d’urgence qu’on a pu prendre, (…) protéger. »Au-delà de la crise sanitaire, Emmanuel Macron a évoqué la situation économique et sociale.

Selon lui, il y aura « entre 800 000 et un million de chômeurs de plus à l'horizon du printemps 2021 ». Pour lutter contre cette « augmentation massive », le chef de l'Etat a estimé que la « jeunesse doit être la priorité ». Le chef de l'Etat a annoncé plusieurs mesures pour « ne pas perdre la bataille de l'apprentissage », et fustigé les entreprises « irresponsables » qui « préfèrent prendre des stagiaires plutôt qu'un contrat professionnel ou un alternant ».

Ainsi, un « dispositif exceptionnel d'exonération de charges » va être mis en place pour « un à deux ans » pour les jeunes gagnant jusqu'à 1,6 smic.

Pour accompagner les nouveaux diplômés notamment dont la recherche du premier emploi a été compliquée par la crise provoquée par le confinement, le président a également annoncé la création de 300 000 contrats d'insertion pour les jeunes les plus éloignés de l'emploi, un quasi doublement des effectifs du service civique avec 100 000 bénéficiaires supplémentaires par rapport aux 140 000 actuels, ainsi que 200 000 places dans des « formations qualifiantes supérieures ».

Gérald Darmanin défendu

Concernant la nomination de Gérald Darmanin, visé par une plainte pour viol, au ministère de l’intérieur, qui choque notamment les associations féministes, le chef de l’Etat a indiqué qu’il y a une « relation de confiance d’homme à homme », « d’un président de la République à un ministre nommé sur la réalité de ses faits », et s’est posé comme le garant des « principaux fondamentaux de notre démocratie » Emmanuel Macron a donc réitéré sa confiance envers le ministre, rappelant son droit à la présomption d'innocence.

« Je pense qu'aucune cause n'est défendue justement en bafouant les principes fondamentaux de notre démocratie », a-t-il asséné.

« Je le dis pour un ministre, comme je le dirais pour quelque citoyen que ce soit. Je suis aussi, de là où je me place, le garant de cette présomption d’innocence. »

La réforme des retraites : « Une réforme juste »

M. Macron a confirmé sa volonté de vouloir mettre en place la réforme des retraites :

« Je crois que cette réforme est juste. Il faut peut-être lui donner un peu plus de temps, mieux la concerter. (…) La retraite, c’est le patrimoine de ceux qui n’en ont pas (…). Nous devons regarder notre système de retraite en face. »

La lutte contre le réchauffement dans la Constitution

Emmanuel Macron veut inscrire « le plus vite possible » la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution :

« La seule question sur laquelle il peut y avoir un référendum (…) est une réforme constitutionnelle, celle de l’article premier qui place l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique, et aussi le respect de la biodiversité dans notre texte constitutionnel. (…) Je pense que c’est une avancée majeure. »Il est aussi question de « redévelopper le fret ferroviaire massivement » et de soutenir les trains de nuit et les petites lignes, « parce que tout ça, ça permet de faire des économies et de réduire nos émissions ».

Le président a rappelé son ambition de développer les primes à la conversion vers des véhicules moins polluants, ainsi qu’un plan pour « rénover massivement » les bâtiments. Avant d’évoquer la relocalisation de certaines industries en France, dans cette optique écologique :

« On peut redevenir une grande nation industrielle par l’écologie, parce qu’on ne va pas importer des matériaux de l’autre bout du monde, dont le bilan carbone est absolument abominable. On va re-produire dans nos régions parce que le numérique va nous permettre de produire de plus petites quantités, plus vite, grâce à l’impression 3D. »

Emmanuel Macron s'est dit « convaincu qu'on peut bâtir un pays différent en 10 ans ». « On doit trouver un chemin commun pour bâtir un nouveau modèle écologique, » a-t-il résumé.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LE GOUVERNEMENT CASTEX

DANS LA CONTINUITE

Lundi, le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler a dévoilé la composition du gouvernement Castex, avec une équipe de 16 ministres et 14 ministres délégués, et des secrétaires d’Etat qui suivront dans la semaine. Quasi trois quarts du casting choisi par Jean Castex faisait déjà partie du gouvernement d’Edouard Philippe si bien que l'on peut parler sans conteste de remaniement dans la continuité.

Face à la pandémie du coronavirus, Jean Castex s’appuie en effet sur une colonne vertébrale inchangée sur plusieurs portefeuilles stratégiques que sont la Santé, l' Economie, l'Education, les Affaires étrangères et les Armées. Gérald Darmanin, lui, succède à Christophe Castaner à l’Intérieur, tandis que la fidèle d’Emmanuel Macron Barbara Pompili s’installe à la Transition écologique. Enfin, la surprise du chef, c’est l’arrivée de la star du barreau Eric Dupond-Moretti à la Justice.

Ceux qui conservent leur poste

- Bruno Le Maire (Economie, Finances et désormais Relance)

- Jean-Yves Le Drian (Europe et Affaires étrangères)

- Florence Parly (Armées)

- Olivier Véran (Solidarités et Santé)

- Jean-Michel Blanquer (Education mais aussi Jeunesse et Sports, avec Roxana Maracineanu ministre déléguée aux Sports)

- Frédérique Vidal (Enseignement supérieure, Recherche et Innovation)

- Jean-Baptiste Djebbari (ministre délégué aux Transports, contre secrétaire d’Etat précédemment)

- Jacqueline Gourault (Cohésion des territoires)

Ceux qui changent de ministère

- Gérald Darmanin (Intérieur, en provenance des Comptes publics)

- Elisabeth Borne (Travail, Emploi et Insertion, qui arrive de la Transition écologique)

- Julien Denormandie (Agriculture et Alimentation, qui était en charge de la Ville et du Logement)

- Sébastien Lecornu (Outre-Mer et Territoires, en provenance des Collectivités territoriales)

- Annick Girardin (Mer)

- Marlène Schiappa (ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, après l’Egalité entre les femmes et les hommes)

- Frank Riester (ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité, en provenance de la Culture)

- Amélie de Montchalin (Transformation et Fonction publique, qui était secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)

Les nouveaux

Il y a finalement peu de véritables nouvelles arrivées. La surprise, c’est la nomination d'une star du barreau Eric Dupond-Moretti à la Justice tandis que la fidèle d’Emmanuel Macron Barbara Pompili hérite de la Transition écologique et Roseline Bachelot de la Culture.

Le gouvernement Castex s’appuie sur dix ministres LREM, quatre étiquetés à gauche , une représentante de la droite et une du MoDem; Deux fortes personnalités que sont Roselyne Bachelot à la Culture et Éric Dupond-Moretti à la Justice. font leur entrée dans ce gouvernement qui vont « capter la lumière, pendant un temps », selon le journaliste Arnaud Boutet. Quant au reste du gouvernement, le président de la République a joué à « un jeu de chaises musicales ».Avec Jean Castex, ancien secrétaire de l’Elysée de Nicolas Sarkozy à la barre, Bruno Le Maire confirmé à l’Economie et l’ex-lieutenant sarkozyste Gérald Darmanin promu à l’Intérieur, le gouvernement penche plutôt à droite.

Emmanuel Macron fait ainsi le pari de la continuité avec un gouvernement de défense pour sortir de la crise du coronavirus.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

LA FRANCE DOIT-ELLE S'EXCUSER

POUR SON PASSE COLONIAL EN ALGERIE ?

La France a fait un geste fort d'apaisement en matière de mémoire en restituant vendredi les restes de 24 combattants algériens tués au début de la colonisation française au XIXe siècle.Ces crânes étaient conservés depuis le XIXe siècle dans les collections du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris.

Cette restitution offre une détente dans les relations entre l'Algérie et l'ancienne puissance coloniale, marquées depuis l'indépendance en 1962 par des polémiques récurrentes et des crispations. « Ce geste s'inscrit dans une démarche d'amitié et de lucidité sur toutes les blessures de notre histoire », a commenté vendredi l'Elysée.

Mais le président algérien demande un pas de plus dans l’apaisement. Abdelmadjid Tebboune a déclaré samedi attendre des excuses de la France pour la colonisation de l’Algérie. Il a surtout estimé que son homologue Emmanuel Macron était « quelqu’un de très honnête » susceptible de contribuer à ce climat d’apaisement.

« Des demi-excuses »

« On a déjà reçu des demi-excuses. Il faut faire un autre pas (…) On le souhaite », a-t-il demandé lors d’un entretien à la chaîne internationale France 24. « Cela va permettre d’apaiser le climat et le rendre plus serein pour des relations économiques, pour des relations culturelles, pour des relations de voisinage », a poursuivi le président en rappelant que plus de six millions d’Algériens vivent en France et qu’ils « peuvent emmener quelque chose là-bas et ici ».

Lors d’une visite à Alger en décembre 2017, le président français s’était engagé à restituer les restes humains algériens entreposés au Musée de l’Homme. La même année, mais avant son élection, il avait qualifié à Alger la colonisation de l’Algérie de « crime contre l’humanité ». La question mémorielle reste au cœur des relations volatiles entre la France et l’Algérie, où la perception est que la France ne fait pas assez pour solder son passé colonial.

Si la France peut se retourner sur son passé colonial mais surtout sur les atrocités de la guerre d'indépendance d'Algérie, les jeunes Français issus des anciennes colonies doivent-ils pour autant se considérer comme des victimes de ce passé ?




Jenny Chase pour DayNewsWorld

LE COUT DES ANCIENS PRESIDENTS

A L'ETAT FRANCAIS EN 2019

Des années après leur départ de l’Élysée, les anciens présidents conservent encore nombre d’avantages.

D’après les informations du quotidien La Lettre A, les dépenses de Valéry Giscard d’Estaing, ont atteint 646 000 euros en 2019, en nette baisse depuis un an (-10 %).

866 000 euros ont été consacrés à Nicolas Sarkozy en 2019, soit une hausse de 4 % au regard de l’année précédente.

Cette somme comprend le loyer et l’équipement de ses bureaux du VIIIe arrondissement de Paris ( 295 000 euros par an), ainsi que les rémunérations de ses collaborateurs et agents de service, estimées à 570 000 euros.

François Hollande, quant à lui, est parvenu à réduire son budget de 6 %, en 2019, qui s’élève à 756 000 euros. L’ancien président socialiste a installé ses bureaux rue de Rivoli pour un loyer d'environ 250 000 euros.

Bien que les chiffres révélés par Matignon jeudi 2 juillet 2020 n’incluent ni la retraite, ni le salaire de leur chauffeur et les dépenses de sécurité, la baisse de l’ensemble de ces coûts devrait se poursuivre. En effet; le décret du 4 octobre 2016 correspondant au soutien matériel de l’État.

Il a été modifié, permettant ainsi une limite de trois collaborateurs et d’un agent de service au-delà des cinq années qui suivent la fin de leur mandat.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

JEAN CASTEX

NOUVEAU PREMIER MINISTRE FRANCAIS

Après trois ans en fonction, Édouard Philippe a quitté le gouvernement ce vendredi 3 juillet. Emmanuel Macron a nommé pour le remplacer son « M. Déconfinement », Jean Castex. Haut fonctionnaire, cet énarque de 55 ans, ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée sous Sarkozy, est aussi un élu local, maire LR de Prades (petite bourgade des Pyrénées-Orientales), qui incarne une droite sociale.

Un  élu de terrain

Il est maire depuis2008 de la commune de Prades avec ses 6 000 et quelques habitants .Au premier tour des municipales de 2020, qui se sont déroulées le 15 mars dernier, il a d’ailleurs été réélu avec 75% des voix.

Un véritable plébiscite. Il est également conseiller régional et départemental dans le Languedoc-Roussillon. Il s’était présenté aux législatives de 2012, mais avait été battu par la candidate socialiste.

Un sarkozyste remplace un juppéiste à Matignon.

Profondément ancré à droite, Jean Castex a longtemps soutenu François Fillon, notamment aux dernières primaires en 2016. Sa carrière, il la doit à un autre ponte de l'ancienne UMP : Xavier Bertrand. En 2004, alors qu’il est ministre de la Santé de Jacques Chirac, ce dernier nomme Jean Castex directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins, avant d'en faire son directeur de cabinet.

Un poste qu’il occupera ensuite au ministère du Travail jusqu’en 2008. En 2010, il est appelé par Nicolas Sarkozy à l’Élysée pour remplacer Raymond Soubie au poste de conseiller social. En 2011, Castex est même promu secrétaire général adjoint de l’Élysée.

Une nomination dans l'air du temps

La nomination de l'élu de Prades est dans l'air du temps. La crise sanitaire a révélé les faiblesses d'une France trop jacobine, trop « verticale » et bureaucratique, nommer un homme de terrain s'imposait. Mais en désignant Jean Castex, proche d’Édouard Philippe à bien des égards, Emmanuel Macron mise sur la continuité confirmant qu’il entend mener une politique plus à droite qu'à gauche. Lors de la passation des pouvoirs, vendredi dans la cour de l’Hôtel Matignon, le nouveau premier ministre a d'ailleurs revendiqué une « communauté de valeurs » avec Edouard Philippe, « ces valeurs démocratiques et républicaines ». En esquissant la suite, il a jugé qu’en raison de la crise sanitaire « les priorités devront évoluer, les méthodes devront donc être adaptées ». « Il nous faudra plus que jamais réunir la nation » pour poursuivre les réformes déjà engagées afin « que nous en [sortions] plus forts et plus solidaires ».

Le nouveau chemin pour les deux dernières années du quinquennat n’est pas un changement de cap, mais la redéfinition de grandes priorités dictées par les circonstances. Il s’agira d’investir massivement pour relancer l’économie, accélérer la transition écologique, sauver les emplois en ayant non moins massivement recours à l’endettement.

La composition du nouveau gouvernement pourrait rééquilibrer peut-être la balance vers le centre..




Garett Skyport pour DayNewsWorld

UN REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT FRANCAIS IMMINENT

Le paysage politique français va être modifié prochainement au lendemain d'une « vague verte » dans les grandes villes lors des élections municipales: le remaniement gouvernemental interviendra avant le mercredi 8 juillet. Le dernier Conseil des ministres de l'équipe actuelle aura lieu ce vendredi 3 juillet.

Il s'agit en effet pour Emmanuel Macron d'amorcer la dernière ligne droite de son quinquennat en donnant un nouveau souffle à son gouvernement, plus axé sur l'écologie.

Comme le veut l'usage, l'actuel Premier ministre Édouard Philippe va remettre la démission de son gouvernement, ce qui n'empêche pas Emmanuel Macron de pouvoir renouveler sa confiance au maire du Havre. Si par contre Édouard Philippe n'est pas reconduit, Jean-Yves Le Drian, actuel ministre des Affaires étrangères ou Florence Parly, ministre de la Défense, pourraient faire partie des potentiels candidats au poste.

Édith Cresson, sous François Mitterrand, avait été le première femme à occuper ce poste mais aussi la dernière. Nommer une femme serait un geste symbolique puissant pour le président. En mars 2017, Emmanuel Macron, alors en campagne, avait évoqué cette possibilité : « Je ne vais pas choisir un Premier ministre parce que c’est une femme. Je choisirai le Premier ministre le plus compétent, le plus capable, avec le souhait et la volonté que ce soit une femme. »

Christophe Castaner, fragilisé à son poste de ministre de l'Intérieur, pourrait hériter d'un autre maroquin tandis que .Nicole Belloubet tout comme Franck Riester à la culture ne seraient pas reconduits. L'avenir est aussi incertain pour Muriel Pénicaud au Travail, Christelle Dubos, aux Solidarités, Geneviève Darrieusecq aux Anciens combattants ou Frédérique Vidal à l'Enseignement supérieur, la Recherche et l'Innovation.

Pierre angulaire des deux dernières années du quinquennat, l'écologie pourrait également changer de visage pour s'incarner en Laurence Tubiana, qui gère la Convention citoyenne pour le climat . Les membres du parti écologiste Europe Écologie-Les Verts ont d'ores et déjà annoncé qu'ils refuseraient de participer au nouveau gouvernement.

 Après avoir perdu la majorité absolue à l'Assemblée nationale, le président de la République va en effet devoir récompenser ses alliés du MoDem et d'Agir, qui lui permettent de garder un poids important au Parlement.

Emmanuel Macron se retrouve ainsi face à un casse-tête.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

CONDAMNATION SEVERE DU COUPLE FILLON

 DANS L'AFFAIRE DES EMPLOIS FICTIFS

C'est dans un climat tendu après les révélations de la juge Eliane Houlette- qui a récemment fait état de « pressions » procédurales de sa hiérarchie pendant l’enquête- que le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement le 29 juin 2020. François Fillon, son épouse, Penelope, et son ancien assistant parlementaire Marc Joulaud ont été reconnus coupables, lundi 29 juin, de détournements de fonds publics, complicité et recel.

L’ancien premier ministre a été condamné à une peine de cinq ans d’emprisonnement, dont deux ferme, 375 000 euros d’amende et une peine d’inéligibilité de dix ans. En faisant « prévaloir son intérêt personnel sur l’intérêt commun » dans un but d’« enrichissement personnel », François Fillon, 66 ans, « a contribué à éroder la confiance » des citoyens, a souligné la présidente du tribunal, Nathalie Gavarino.

Penelope Fillon est condamnée à trois ans de prison avec sursis, 375 000 euros et deux ans d’inéligibilité. Entre 1998 et 2013, la discrète Galloise de 64 ans a perçu au total 613.000 euros net au titre de trois contrats d’assistante parlementaire.Pour le tribunal, ses contrats n’avaient « aucune consistance » et ne répondaient à « aucun besoin ».

Marc Joulaud, maire sortant de Sablé-sur-Sarthe, battu dimanche soir aux élections municipales mais élu au conseil municipal, a quant à lui été condamné à trois ans d’emprisonnement avec sursis, 20 000 euros d’amende avec sursis et cinq ans d’inéligibilité.

L’ancien premier ministre et son épouse font appel de cette condamnation.

« Cette décision, qui n’est pas juste, va être frappée d’appel (…), il y aura un nouveau procès », a ainsi annoncé devant la presse Antonin Lévy, conseil de M. Fillon. L’avocat de Penelope Fillon, Pierre Cornut-Gentille, a, lui, dénoncé une peine « sévère ».

« Il y aura un nouveau procès, c’est d’autant plus nécessaire que, depuis quelques jours, on commence enfin à comprendre ce que nous pressentons depuis 2017, les conditions ubuesques dans lesquelles cette enquête s’est déclenchée, les conditions scandaleuses dans lesquelles cette instruction a été ouverte, les conditions surprenantes dans lesquelles les investigations ont ensuite été conduites », a affirmé M. Lévy.

Cette affaire aux multiples rebondissements avait stoppé net la course en tête pour la présidentielle de François Fillon, le candidat de droite, parti favori dans les sondages, faussant l'élection présidentielle.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

VAGUE VERTE ET DEBACLE DE LREM

AU DEUXIÈME TOUR DES MUNICIPALES

Le scrutin a eu lieu dans 4.827 communes où les conseils municipaux n'avaient pas été élus au complet au premier tour, et quelque 16,5 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes, soit environ 39 % du corps électoral. Les résultats avaient été acquis dès le premier tour, le 15 mars, dans 30.143 communes.

Dans cette élection municipales, les écologistes apparaissent comme les grands vainqueurs dans les métropoles françaises alors que le parti présidentiel a subi un lourd revers électoral sous fond d''abstention record.

Une abstention record :

Parmi les 16,5 millions d'électeurs appelés à voter, ils sont nombreux à avoir boudé le scrutin. Le taux de participation s'établit entre 40 % et 41 %, selon les estimations, contre 62,1 % en 2014. Cette abstention historique s'inscrit certes dans le contexte de crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus, qui a freiné les électeurs, mais aussi d'une lassitude des Français face à la politique.

Percée historique des écologistes

Les écologistes ont été les grands gagnants de ce scrutin, engrangeant une série de victoires dimanche, avec notamment la conquête de Lyon, Montpellier, Bordeaux ou Strasbourg.

Si EELV a dû se contenter du rôle du lieutenant à Paris, derrière la socialiste réélue Anne Hidalgo, mais aussi à Nantes ou à Rennes, et que le parti a perdu d'un cheveu à Lille, ce sont bien des majorités écologistes qui s'emparent, ce 28 juin, de deux grandes métropoles, Lyon et Bordeaux, qui viennent s'ajouter à Grenoble, où le maire sortant Eric Piolle a été largement réélu. Les écologistes remportent ainsi une large victoire à Lyon, où Grégory Doucet, à la tête d'une coalition EELV-PS-PCF-LFI, arrive en tête, devant Yann Cucherat, poulain du maire sortant Gérard Collomb.

A Bordeaux, ils mettent fin à 73 ans de domination de la droite avec la victoire de l'écologiste Pierre Hurmic devant le maire sortant LR Nicolas Florian .« J'ai beaucoup de tristesse je n’ai rien à dire sur la stratégie, c’est la démocratie » a réagi Alain Juppé, ému, en sortant du palais Rohan. « Il y a une vague verte », a constaté lui-même l’ancien maire emblématique de Bordeaux.

Ils arrachent aussi Marseille grâce à Michèle Rubirola, à la tête d'une coalition de gauche, devant la candidate LR Martine Vassal et le candidat RN Stéphane Ravier, mettant fin à l'ère Gaudin.D'autres villes, et non des moindres, tombent également dans l'escarcelle des Verts dont. Strasbourg , Tours, Poitiers, Besançon, Annecy.

Débâcle de LREM

Par contre le second tour des municipales a tourné à la déroute pour la macronie.

Les candidats LREM, ou les maires sortants soutenus par la majorité, ont été balayés, comme à Strasbourg ou Bordeaux tandis que Lyon est devenu le tombeau du macronisme.

A Paris  qui avait plébiscité Emmanuel Macron à la présidentielle, Agnès Buzyn, la candidate de La République En Marche, a essuyé un sérieux revers. Comme au premier tour, ses listes sont arrivées loin derrière celles d'Anne Hidalgo et de Rachida Dati (Les Républicains), mais avec un score plus faible que le 15 mars (entre 13,7 et 16 %, selon les estimations). Son résultat dans le XVIIe arrondissement, où elle était tête de liste (13,02 %), ne lui permet pas non plus de devenir conseillère de Paris . Il en est de même pour Cédric Villani, le candidat dissident macroniste, qui ne siégera  pas même au Conseil de Paris n'arrivant que troisième dans le XIVe arrondissement. A Paris toujours, les deux femmes au gouvernement, soutiens de la Marcheuse Agnès Buzyn, ne parviennent pas non plus à devenir conseillères d'arrondissement. Dans le 14e, Marlène Schiappa, ex-conseillère municipale du Mans (Sarthe), deuxième sur la liste, voit sa candidature plonger à la quatrième place. Dans le 16e, Agnès Pannier-Runacher, septième sur la liste des Marcheurs, est battue (23,8%) à plate couture par Francis Szpiner (76,2%). A la défaite des candidats macronistes à Paris s'ajoute celle du secrétaire d'Etat Gabriel Attal à Vanves (Hauts-de-Seine), deuxième sur la liste des Marcheurs,qui voit sa candidature arriver en troisième position (19,9%). 

La victoire d’Europe Ecologie-Les Verts dans plusieurs grandes villes est un sérieux camouflet pour le président Macron dont le parti n'a pas su s'implanter localement après quatre ans au pouvoir.

« C’est à la fois une victoire de la gauche unie, et une victoire de l’écologie, que tout le monde va désormais essayer de s’approprier. C’est maintenant que commence la guerre pour l’appropriation de l’écologie, et pour savoir qui est “le plus écologiste” », analyse la sociologue Vanessa Jérôme, spécialiste de l'écologie politique en France.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

QUAND EMMANUEL MACRON  PORTERAIT ATTEINTE

 A LA SEPARATION DES POUVOIRS

Alors que le débat sur l’indépendance de la justice a été relancé par des « soupçons » de pression dans l’affaire Fillon, l’exécutif a été accusé mardi d’attenter à la séparation des pouvoirs après la mise au jour d’une note d’Emmanuel Macron dédouanant son bras droit Alexis Kohler alors qu’il était visé en 2019 par une enquête pour prise illégale d’intérêt .

L’an dernier, le président Macron a en effet transmis une lettre aux enquêteurs qui s’intéressait à Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, soupçonné de prise illégale d’intérêts. Une atteinte à la séparation des pouvoirs

L’exécutif a été accusé mardi d’attenter à la séparation des pouvoirs après la mise au jour d’une note d’Emmanuel Macron dédouanant son bras droit Alexis Kohler alors qu’il était visé en 2019 par une enquête pour prise illégale d’intérêt.

Dans cette attestation, dont l’association anti-corruption Anticor a récemment fait état et qui a été publiée mardi par Mediapart, le chef de l’Etat assure que M. Kohler n’est jamais intervenu, au moment où il était son directeur de cabinet à Bercy, dans des dossiers liés à l’armateur italo-suisse MSC avec lequel il entretenait d’étroits liens professionnels et familiaux.

La conclusion de Mediapart est sans détour : l’affaire Kohler a été classée sans suite après intervention d’Emmanuel Macron.

C’est parce qu’Alexis Kohler était soupçonné d’avoir dissimulé ces liens devant la commission de déontologie que le parquet national financier (PNF) avait ouvert une enquête le 4 juin 2018 pour prise illégale d’intérêts. Cette enquête avait été finalement classée sans suite en août 2019 peu après que la note du chef de l’Etat, adressée initialement à Alexis Kohler, a été envoyée par l’avocat de ce dernier au PNF.

Pour expliquer l’abandon des poursuites, les magistrats avaient alors assuré ne pas avoir pu « caractériser les infractions initialement suspectées » et l'affaire avait été classée sans suite. Mécontent du classement sans suite, Anticor a récemment tenté de relancer l’enquête visant M. Kohler en déposant une plainte avec constitution de partie civile.

Le président de la République est pourtant censé être garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire ...




Garett Skyport pour DayNewsWorld

L' ECLATEMENT DU PARTI LREM

Coup dur pour le parti d'Emmanuel Macron. Un neuvième groupe politique avec des « marcheurs » et ex « marcheurs » a été « déposé officiellement » à l'Assemblée nationale, mardi 19 mai, ont annoncé des membres fondateurs. La République en marche (LREM) perd ainsi la majorité absolue.

Baptisé « Ecologie démocratie solidarité », ce nouveau groupe est « indépendant », « ni dans la majorité, ni dans l'opposition ", écrivent dans leur déclaration politique les élus. Figurent notamment dans ce groupe Matthieu Orphelin (proche de Nicolas Hulot) ou encore Cédric Villani ou Aurélien Taché. Ce dernier avait indiqué, dimanche, qu'il quittait le parti présidentiel.

Le nouveau groupe entend contribuer à « une ambition forte de transformation sociale et écologique ».

« Répondre à l’urgence écologique, moderniser la démocratie, réduire les inégalités sociales et territoriales : nous pouvons faire plus et mieux à l’Assemblée nationale », estiment ces députés, pour qui « après le Covid-19, plus rien ne doit être comme avant ».

Avec ce neuvième groupe , le groupe La République en marche perd sept de ses membres ou apparentés et compte donc 288 élus, juste sous le seuil de la majorité absolue (289 sièges) qu'il détenait jusqu'alors à lui seul.

Un symbole fort, même si le camp présidentiel peut s'appuyer sur les 46 MoDem et la dizaine d'élus Agir.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

CORONAVIRUS SOIXANTE-TROIS PLAINTES CONTRE DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT

Soixante-trois plaintes contre des membres du gouvernement ont été déposées jusqu'ici auprès de la Cour de justice de la République pour dénoncer leur gestion de la crise du coronavirus, selon un décompte annoncé mardi par le procureur général François Molins sur RTL.

«Il y a exactement ce soir 63 plaintes qui ont été déposées auprès de la CJR», seule instance habilitée à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans leurs fonctions, a déclaré le procureur général près la Cour de cassation.

Ces plaintes sont en cours d'examen par la commission des requêtes de la CJR, «qui fait office de filtre et va devoir apprécier toute seule la suite à donner à ces 63 plaintes». Cette commission, composée de dix hauts-magistrats, peut «décider soit le classement sans aucune suite soit la transmission au procureur général qui serait alors tenu de saisir la commission d'instruction qui agira finalement comme un juge d'instruction», a-t-il expliqué.

Des membres du gouvernement visés

Ces plaintes concernent le plus souvent le premier ministre, Edouard Philippe, les deux ministres de la santé qui se sont succédé, Agnès Buzyn et Olivier Véran, ainsi que leurs homologues de la justice, Nicole Belloubet, du travail, Muriel Pénicaud, et de l’intérieur, Christophe Castaner. «Ces plaintes peuvent émaner d'horizons très différents (...) de simples particuliers, de syndicats, d'associations, de médecins... On trouve un peu tous les cas de figure, avec des plaintes en une page absolument pas motivées et d'autres plus fouillées et plus référencées, d'une vingtaine de pages», a détaillé le procureur général.

Médecins, syndicats, détenus parmi les plaignants

Parmi les plaignants se trouvent notamment un collectif de médecins et des syndicats, tels que la CGT pénitentiaire ou Vigi-Police. Au moins une quinzaine de plaintes ont été déposées par des détenus, selon une source judiciaire.

En parallèle, des dizaines de plaintes de particuliers, de collectifs ou d'élus sont en cours d'examen par le pôle santé publique du parquet de Paris, soit contre X soit contre des responsables de l'administration, notamment le directeur général de Santé Jérôme Salomon.

«Homicide involontaire»

Les plaignants dénoncent, selon les cas, des faits de «mise en danger de la vie d'autrui», «homicide involontaire», «non-assistance à personne en danger» ou abstention de prendre à temps des mesures pour endiguer l'épidémie.

Le parquet de Paris doit se prononcer prochainement sur leur classement sans suite ou sur d'éventuelles ouvertures d'enquêtes judiciaires.

Le chef de l'État, Emmanuel Macron, est lui irresponsable pénalement des actes réalisés dans l'exercice de ses fonctions.




Boby Dean pour DayNewsWorld

ELECTION DES MAIRES PAR LES CONSEILS MUNICIPAUX ELUS AU PREMIER TOUR EN FRANCE

Selon un rapport gouvernemental au Parlement daté de ce mardi 12 mai 2020, l’exécutif donne son feu vert à l’installation des conseils municipaux élus dès le premier tour des élections municipales.

Édouard Philippe a annoncé que ces derniers entreront en fonction le lundi 18 mai.

Après deux mois d'attente, les 431.739 conseillers municipaux élus dès le premier tour le 15 mars 2020 dernier entreront officiellement en fonction lundi , via un décret pris vendredi.

Entre le 23 et le 28 mai 2020, ils pourront ainsi élire le maire et ses adjoints dans 30.139 communes, sur environ 35.000 au total.

Une ordonnance présentée mercredi en Conseil des ministres détaillera les modalités sanitaires strictes préconisées pour la réunion des conseils municipaux par le conseil scientifique, garantissant en particulier le respect de la distanciation physique. Les élus pourront ainsi se réunir hors de la mairie en cas de salle trop petite.

Chaque conseiller municipal pourra être porteur de deux procurations, et le quorum sera fixé à un tiers de l'effectif du conseil.

D’ici le 23 mai, le conseil scientifique doit rendre un autre avis sur l’état de l’épidémie et la possibilité d’organiser le second tour et dans les quelque 5 000 communes restantes.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

LE POLITIQUE A L'EPREUVE DE LA PANDEMIE DE CORONAVIRUS

Dès le début de la crise, le 16 mars, Emmanuel Macron exhorte les politiques à faire bloc dans la lutte contre le coronavirus, conviant « tous les acteurs politiques […] à s’inscrire dans cette unité nationale », loin des querelles intestines. Cet appel à « bâtir un autre projet dans la concorde […] avec toutes les composantes de notre nation », le président de la république le réitère au cours de son allocution du 11 avril.

Absence « d'unité nationale » dans la guerre contre le coronavirus

Pourtant le maintien du premier tour des municipales en plein coronavirus a été a été tout de suite sujet à polémique . En pleine pandémie et alors que le confinement allait être annoncé le lendemain du scrutin , n'aurait-il pas été plus sage de reporter ce dernier ?

« L’unité nationale ne peut se faire sur le dos des Français. C’est pourquoi nous continuons à dénoncer les mensonges du gouvernement », résume ainsi le député RN du Nord Sébastien Chenu. Même si le gouvernement a essayé d'être le plus « transparent » possible dans sa gestion de la crise sanitaire, il n'a pas été à l'abri de quelques mensonges que l'opposition n'a n'a pas manqué de souligner.

Ainsi du port du masque soit-disant inutile au début pour devenir obligatoire aujourd'hui dans les transport en commun. Ce mensonge n'était-il pas censé cacher l'incurie d'un exécutif mal préparé à gérer la crise ? Il en est allé de même pour la pénurie des tests alors que d'autres pays européens comme l'Allemagne avaient pu lancer dès le début de la pandémie un vaste dépistage de sa population.

L’ancienne ministre de la Santé Roselyne Bachelot, accusée d’avoir surréagi à la grippe H1N1 en commandant plus de 90 millions de vaccins, ne s'est d'ailleurs pas privé de prendre sa revanche. Elle a défendu le principe de précaution. « J’ai été moquée mais je suis persuadée, et les éléments le prouvent, que la théorie de la préparation, de la préparation maximum, est la bonne », a-t-elle dit.

Même le texte sur « l’état d’urgence sanitaire » est critiqué par certains opposants. La droite sénatoriale a d’ailleurs annoncé qu’elle saisira le Conseil constitutionnel sur la loi de prolongation de cet état d’exception et prévoit une commission d’enquête sur la crise sanitaire en juin.

Une crise de confiance la plus sévère des pays européens

Alors que l’exécutif multiplie les interventions médiatiques pour tenter d’enrayer la défiance d’une partie des Français, la confiance dans le gouvernement pour faire face à l’épidémie connaît une baisse dans la plupart des sondages. Elle n’est ainsi que de 39 %, selon un sondage Ifop paru dimanche 3 mai, en recul de 16 points par rapport à la mi-mars.

Cette défiance repose sur un « sentiment de tromperie » selon Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, évoquant les hésitations du gouvernement sur les masques ou les dépistages. La France est d’ailleurs le pays européen le plus affecté par cette défiance. Selon un sondage Ipsos/Sopra Steria pour le Cevipof publié le 4 mai, 62 % des personnes interrogées en France se disent ainsi « insatisfaits » de l’action du gouvernement contre 26 % en Allemagne, 39 % au Royaume-Uni, et 45 % en Italie.

Un collectif de soignants a d'ailleurs déposé plainte contre le Premier ministre et l'ancienne ministre de la Santé les accusant de s'être « abstenus » de prendre à temps des mesures pour endiguer l'épidémie de coronavirus.« Agnès Buzyn nous a fait perdre deux mois décisifs » Pour Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat professionnel infirmier SNPI, la pénurie de masques est un « scandale d’Etat » .Des plaintes venant d'associations ont également été déposées contre Édouard Philippe, Olivier Véran ou Agnès Buzyn pour des faits de « mise en danger de la vie d’autrui », ou d' « homicide involontaire » par des associations auprès de la Cour de justice de la République.

Le poids de la médecine dans la prise de décision politique

Dès le début de la pandémie Emmanuel Macron a prôné « la confiance dans la science » prenant ses décisions après consultation des scientifiques. Pour ce faire il met en place dés le 11 mars un conseil scientifique composé de spécialistes des épidémies et le 24 mars un comité de chercheurs cette fois pour plancher sur les traitements et le dépistage.

« On est toujours à l’écoute de ce que nous disent les scientifiques. Finalement ce sont des décisions assez peu politiques, elles ne relèvent pas d’une doctrine ou d’une idéologie », expliquait à propos du port du masque le ministre de la Santé, Olivier Véran, le 30 avril sur LCI. Les grandes décisions comme le maintien des élections municipales, la fermeture des écoles ou encore le confinement se sont appuyées sur l’expertise médicale. Mais la décision politique l'a emporté sur l 'expertise médicale pour la réouverture des écoles annoncée malgré l'avis contraire des médecins.

L'explosion de la dette

Alors que l'exécutif défendait jusqu'ici bec et ongles sa politique économique libérale et prônait une réduction drastique de la dette publique, la pandémie l'a amené à prendre des décisions contraire à sa doctrine. En effet pour soutenir l'économie fortement ralentie le gouvernement a dégainé des aides aux entreprises et un plan de chômage partiel. Le budget 2020 a été rectifié, en hausse de 110 milliards d’euros côté dépenses, dont 24 pour financer le chômage partiel et 20 pour recapitaliser des entreprises stratégiques en difficulté. De quoi faire bondir la dette, qui devrait passer à 115 % du PIB cette année (+ 16 points), mais pas les politiques. Même la droite, traditionnellement attachée à la diminution des dépenses publiques, a, approuvé cette hausse de l’endettement.

Un changement de doctrine économique facilitée par l’abandon des règles de discipline budgétaire par la Commission européenne




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

POURQUOI UN ETAT D'URGENCE SANITAIRE LIMITANT

 LES LIBERTES INDIVIDUELLES

Un certain nombre de Français prennent toujours des libertés avec toutes les interdictions énoncées. On n’a jamais vu ainsi autant de joggeurs dans les rues. Sur les marchés, il y a du monde et les distances de sécurité d’un mètre ne sont pas forcément toujours respectée

Le gouvernement a donc présenté mercredi en Conseil des ministres un projet de loi d'urgence prévoyant des mesures exceptionnelles pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Et notamment un état d'urgence sanitaire, limitant les libertés individuelles.

Le Sénat a commencé, jeudi 19 mars 2020 en fin d’après-midi, l’examen du « projet de loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19 » qui inscrira dans notre droit un nouveau régime juridique d’exception : « l’état d’urgence sanitaire ».

Le gouvernement a en effet présenté mercredi 18 mars en Conseil des ministres un projet de loi, instaurant notamment la possibilité d'un « état d'urgence sanitaire », sur le modèle de l'état d'urgence activé après les attentats de 2015.

« Il nous est apparu nécessaire d’intégrer dans la loi les enseignements de la gestion de la crise depuis trois mois », a expliqué le Premier ministre Edouard Philippe à l'issue du Conseil des ministres. S'il a confirmé que cet état d'urgence sanitaire s'inspirait  « de la loi du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence », selon lui la comparaison s’arrête là. Il ne s’agit pas de prendre des « mesures individuelles restrictives de liberté », mais des « mesures générales pour faire face à l’épidémie qui deviendrait généralisée ». « Pour souligner la nature sanitaire de ce nouveau régime, nous n’avons pas inscrit le nouveau dispositif dans la loi de 1955 mais dans le code de la santé publique », a ajouté Edouard Philippe. Alors en quoi consiste cet état d'urgence ?

L'état d'urgence sanitaire

L'article 5 du projet de loi précise que « l'état d'urgence sanitaire peut être déclaré sur tout ou partie du territoire métropolitain, des départements d'outre-mer, des collectivités d'outre-mer régies par l'article 74 de la Constitution en cas de catastrophe sanitaire, notamment d’épidémie mettant en jeu par sa nature et sa gravité, la santé de la population ». « L'état d'urgence sanitaire est déclaré par décret en Conseil des ministres », indique l'article 6. Le décret « détermine la ou les circonscriptions territoriales à l'intérieur desquelles il entre en vigueur. Dans la limite de ces circonscriptions, les zones où l'état d'urgence sanitaire reçoit application sont fixées par décret pris sur le rapport du même ministre. »

Ces dispositions reprennent en substance celles déjà permises, en d'autres termes, par le code de la santé publique, et plus précisément son article L3131-1. Un article qui précise qu' « en cas de menace sanitaire grave appelant des mesures d'urgence, notamment en cas de menace d'épidémie, le ministre chargé de la santé peut, par arrêté motivé, prescrire dans l'intérêt de la santé publique toute mesure proportionnée aux risques courus et appropriée aux circonstances de temps et de lieu afin de prévenir et de limiter les conséquences des menaces possibles sur la santé de la population ».

Le décret pris en Conseil des ministres instaure l'état d'urgence sanitaire pour une durée de douze jours. Au-delà, la prorogation de l'état d'urgence ne peut être autorisée que par la loi

Les restrictions

Selon l'article 10, « la déclaration de l’état d’urgence sanitaire donne pouvoir au Premier ministre de prendre par décret (...) les mesures générales limitant la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion et permettant de procéder aux réquisitions de tout bien et services nécessaires afin de lutter contre la catastrophe sanitaire ». L'article 11 indique quant à lui les pouvoirs étant donnés au ministre de la Santé, à savoir de « prescrire par arrêté motivé toutes les autres mesures générales et les mesures individuelles visant à lutter contre la catastrophe ».

Les sanctions

L'article 15 du projet de loi précise que « la violation des interdictions ou le manquement aux obligations » seront punis  de « l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe » (135 euros). « Le fait de ne pas respecter les réquisitions mentionnées à l’article 10 (restrictions de liberté, ndlr) est puni de six mois d’emprisonnement et de 10 000 euros d’amende ».

Des garde-fous

L'article 9 indique que «  l'Assemblée nationale et le Sénat sont informés sans délai des mesures prises par le Gouvernement pendant l'état d'urgence sanitaire. L'Assemblée nationale et le Sénat peuvent requérir toute information complémentaire dans le cadre du contrôle et de l'évaluation de ces mesures. »

Un comité scientifique pourra également demander des comptes au gouvernement. Ainsi, selon l'article 13, « en cas de déclaration de l’état d’urgence sanitaire, il est immédiatement réuni un comité de scientifiques. Son Président est nommé par décret du Président de la République. Il comprend deux personnalités qualifiées respectivement nommées par le Président de l’Assemblée nationale et le Président du Sénat et des personnalités qualifiées nommées par décret. Ce comité rend public périodiquement son avis sur les mesures prises en application des articles 9 à 10.

Pour instaurer cet état d’urgence sanitaire, le gouvernement s’est inspiré de la loi du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence. « Mais les seules mesures que nous prendrons ici permettront de faire face à l’épidémie…… Toutes pourront être soumises au contrôle du juge et des parlementaires « » , a affirmé le Premier ministre, Édouard Philippe, à l’issue du Conseil des ministres.

L’état d’urgence sanitaire est en quelque sorte un « tour de vis supplémentaire » après les mesures de confinement annoncées lundi soir par le président de la République.

Certes mais comment ne pas mettre en question un gouvernement qui n'a pas su anticiper et contraint d'envoyer au front le personnel soignant sans masques ni tests ?

Gouverner c'est aussi prévoir !!!




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

LE CORONAVIRUS UNE MENACE

POUR LES ELECTIONS MUNICIPALES ?

Face à la menace du coronavirus, la France se prépare au passage au stade 3 de l’état d’alerte, « inexorable », selon le président Emmanuel Macron. Contrairement au stade 2, le stade 3, celui de l’épidémie, ne vise plus enrayer la propagation mais à en atténuer les conséquences. S'il prévoit la suspension de certains transports en commun, la fermeture d’écoles sur tout ou partie du territoire, la restriction des rassemblements et la mobilisation de tous les secteurs de soin, des exceptions seront prévues et les préfets et ministères devront faire « remonter une liste d’événements considérés comme utiles à la vie de la nation ». Quid des les municipales ?

Le ministre de la santé a annoncé dimanche soir l'interdiction sur l’ensemble du territoire de tous rassemblements de plus d’un millier de personnes.

Les municipales « un moment de respiration démocratique »

Le scrutin ne sera pas annulé. Le 5 mars dernier, après une entrevue avec François Baroin, le président de l'Association des maires de France, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a confirmé que les élections municipales seraient maintenues malgré la progression de l'épidémie.

« Il n'appartient pas aux maires d'annuler les scrutins. La situation actuelle me permet d'affirmer que les élections auront bien lieu le 15 et 22 mars », a-t-il déclaré.

Et à Edouard Philippe d'écrire dimanche 8 mars aux élus locaux. « Les élections constituent, dans la vie de nos territoires, un moment de respiration démocratique essentiel. Il n’est donc aucunement question de les reporter », leur a fait savoir le premier ministre .

Des mesures mises en place

Des mesures seront donc mises en place pour assurer la bonne tenue du scrutin. Les « mesures barrières » (ne pas se faire la bise, ne pas se serrer la main, éternuer dans son coude…) seront rappelées par de petites affichettes dans les bureaux de vote. Les files d’attente devront être « gérées » afin de « limiter les situations de promiscuité prolongée ».« D’autres questions, relatives aux surfaces de contact que constituent les bulletins de vote, les stylos utilisés pour l’émargement, le nettoyage régulier, le cas échéant, des machines à voter, et le nettoyage des bureaux de vote, pourront faire l’objet de recommandations complémentaires », poursuit le premier ministre.

Enfin, « une attention particulière sera apportée aux procurations », pour les personnes dans l’incapacité de se déplacer « en particulier pour des raisons liées à la situation sanitaire », comme les personnes âgées vivant en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ou des personnes rendues vulnérables par des maladies du système immunitaire.

Une campagne électorale impactée

Cependant face à la menace du coronavirus, les candidats et les communes s’organisent pour le bon déroulement de la campagne électorale qui s'en trouve bouleversée. Et en premier la tenue de meeting.

C'est ainsi que Rachida Dati revoit ses ambitions à la baisse. Coronavirus oblige. Pour son dernier meeting avant le premier tour des élections municipales les rassemblements de plus de 1000 personnes étant désormais interdits, la candidate de la droite à la Mairie de Paris a certes choisi de maintenir son meeting mais en limitant le nombre de personnes. Difficile de l’annuler en effet, puisque c’est Nicolas Sarkozy qui est annoncé comme la star de la soirée.

L'ancienne Garde des Sceaux ne devrait pas être la seule impactée par cette nouvelle réglementation décidée par le gouvernement. D’autres candidats aux municipales, à Paris et dans plusieurs grandes villes, devront certainement réduire le nombre de places dans leurs prochains meetings.

David Belliard, candidat EELV dans la capitale, a même préféré annuler celui qu'il devait tenir le jeudi 12 mars au Bataclan.

Anne Hidalgo, quant à elle, annule son meeting pour en faire un « virtuel ». La maire PS sortante, candidate à sa réélection, a annoncé à BFM Paris l’annulation de son meeting prévu jeudi 12 mars au gymnase Japy, salle du 11ème arrondissement d’une capacité de 1 500 places.

Vers une abstention record ?

Plus de quatre électeurs sur dix envisageraient de ne pas aller voter par risque de contamination. En particulier les personnes âgées. Alors, à qui profitera cette abstention ? Autre problème : les assesseurs bénévoles devraient se faire rares dans les bureaux de vote, menaçant ainsi la bonne organisation du scrutin.

Pour contrer ses problèmes à chacun son remède. Dans les Hauts-de-Seine, un tiers des communes ont mis en place des machines électroniques pour voter. Cela devrait ainsi limiter la promiscuité lors du vote et du dépouillement. À Mulhouse, devenu l’un des plus importants foyers du virus en France, en plus de machines électroniques, on conseillera aux électeurs d’aller se savonner les mains avant et après le vote.Dans d’autres municipalités, on s’organise également pour plus de sécurité, mais les moyens sont souvent moindres. Gants chirurgicaux, machines désinfectées après chaque vote, davantage de stylos d'émargement…

Quid du vote par Internet autorisé seulement pour les Français de l'étranger lors des élections législatives, depuis 2012, et consulaires, depuis 2014. ? Il pourrait être la solution à plus long terme.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

RETRAITE LE RECOURS AU 49-3 UN PASSAGE EN FORCE

Le gouvernement a pris la décision samedi midi d'utiliser l'article 49-3 sur la réforme des retraites. Le Premier ministre, Edouard Philippe, s'est rendu à l'Assemblée nationale pour l'annoncer aux députés. La décision a été entérinée samedi en milieu de journée lors d'un Conseil des ministres, juste après un Conseil de défense consacré à l'épidémie de coronavirus.

Le Premier ministre est monté à la tribune pour faire cette annonce, afin de « mettre fin à cet épisode de non-débat » avec les oppositions et « permettre à la suite du processus législatif de s'engager », a-t-il déclaré sous les applaudissements de la majorité et sous les hués de certaines membres de l'opposition, dont François Ruffin et Ugo Bernalicis (LFI).

Droite et gauche vent debout

Droite, gauche et syndicats sont vent debout contre le recours au 49-3 annoncé samedi . À droite comme à gauche, personne n’a ménagé ses mots pour dénoncer l’annonce surprise d’Édouard Philippe samedi soir dans l’hémicycle. «Coup de force du gouvernement» pour le Communiste Fabien Roussel, «pulsions totalitaires» d’Emmanuel Macron pour le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, «pire des solutions», pour l’écologiste Yannick Jadot, «cynisme le plus total» pour le patron des députés LR Damien Abad…

Même nombre de députés de la majorité critiquent le fait de ne pas avoir été prévenus avant l’annonce du Premier ministre.

Malaise chez les LREM

Une fois passé la stupeur, la majorité a été sommée de faire bloc derrière l’exécutif. C’est peu dire que l’annonce du recours au 49-3, «appris par la presse», en a agacé plus d’un au sein des députés LREM. On sent un vrai malaise à la République en marche. Depuis 2017, une vingtaine de députés ont quitté le groupe avec une accélération ces derniers mois (Le groupe compte 300 membres et apparentés aujourd’hui contre 314 après les législatives). Existe un malaise sur le contenu de la réforme et surtout la façon dont elle a été gérée. Et pour les municipales puis, dans les villes de plus de 50.000 habitants, il y a des candidats dissidents dans un tiers d’entre elles environ.

Le recours à l’article 49-3 de la Constitution va permettre de faire adopter la réforme des retraites sans débat, ni vote à l’Assemblée nationale.

Sans débat ni vote à l' Assemblée

Contesté depuis plus d’un an, le projet de réforme des retraites faisait en effet l’objet d’une bataille d’amendements à l’Assemblée nationale depuis une semaine.

Depuis l'arrivée du texte - et de ses plus de 41.000 amendements - en séance publique le lundi 17 février, les débats étaient tendus entre majorité et opposition. Vendredi, le cap des 100 heures avait été franchi et les députés siégeaient ce week-end. Le calendrier prévoyait d'aller jusqu'au 6 mars et la trêve liée aux élections municipales. Ce ne sera finalement pas le cas. Comme attendu, le 49-3 va donc être utilisé pour faire adopter le projet de loi sans vote.

L'Assemblée nationale avait voté samedi matin l'article 7 du projet de réforme qui prévoit d'intégrer les régimes spéciaux (SNCF, RATP, Opéra de Paris...) dans le système « universel » de retraite par points. Les débats vont donc s'arrêter avec l'annonce du Premier ministre et le recours au 49.3.

Motions de censure

Mais l’effet de surprise n'a cependant pas empêché l’opposition de déposer deux motions de censures dès samedi soir, la première par LR, la seconde par le PS, le PCF et La France insoumise. Pour être étudiée, une motion doit être signée par au moins un dixième des membres de l'Assemblée, c'est-à-dire 58 députés. Elles devraient être débattues mardi prochain mais n’ont aucune chance d’aboutir puisque LREM détient à elle seule une très large majorité au sein de l’Assemblée nationale et peut compter sur l’appui du Modem.

Le gouvernement ne prend donc aucun risque en dégainant l’article 49-3 pour faire passer sa réforme des retraites !

Un passage en force

Mais habituellement, on utilise l’article 49-3 afin de discipliner une majorité récalcitrante. Ici le recours à cet article permet juste de faire passer cette réforme des retraites en force après un an de concertation sociale infructueuse et alors que l’opinion publique est toujours majoritairement défavorable au projet.

La séquence de la réforme des retraites n’est pas terminée pour autant. Côté rue, les syndicats envisagent déjà de nouvelles mobilisations face à un recours au 49-3 jugé «profondément scandaleux» par la CGT et «inacceptable» par FO. Côté Sénat où la droite est majoritaire, l’exécutif se prépare à une autre bataille parlementaire.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

UN VIRAGE ECOLOGIQUE DEMAGOGIQUE

 CHEZ EMMANUEL MACRON

Emmanuel Macron s'est rendu jeudi dans le massif du Mont-Blanc pour «toucher du doigt» les effets dévastateurs du changement climatique.

Une visite symbolique censée amorcer le virage écologique de son quinquennat mais dépourvue d'annonce nouvelle.

Au petit matin, le président de la République a longuement parcouru la Mer de Glace. En tenue de ski bleu foncé, il a écouté le terrible inventaire climatique :

la glace recule de huit à dix mètres par an, environ deux kilomètres depuis 1850.

Le glacier a perdu 120 mètres d'épaisseur en un siècle. L'illustration la plus spectaculaire de l'impact du réchauffement en France.

Devant l'alternance de roches grises et de glace vive bleutée, Emmanuel Macron lâche :

« je n'imaginais pas une fonte aussi rapide, c'est impressionnant.

On se rend compte comment les non-décisions ont fait en arriver là». «Le glacier rend visible l'invisible», relève le glaciologue Luc Moreau.

«Urgence climatique»

En fin de matinée, Emmanuel Macron a prononcé à Chamonix un discours ardent sur «l'urgence» climatique, «le combat du siècle» selon lui. Il a confié avoir ici ressenti «notre propre vulnérabilité, la fragilité de ce paysage qu'on pensait inamovible».

«Il faut démontrer que cette stratégie est compatible avec les progrès économique parce que c'est la stratégie à laquelle je crois», a-t-il ajouté.

Sans annonce nouvelle, il a dressé le tableau d'actions qu'il a liées aux objectifs écologiques, citant la revitalisation des centres-villes pour lutter contre l'étalement urbain, la loi sur le recyclage ou encore la création, annoncée la veille, de nouveaux parcs naturels, y compris pour protéger le Mont-Blanc.

Biodiversité

Dans son discours jeudi, il a estimé que le «combat pour la biodiversité est indissociable de la lutte contre le réchauffement».

Quelque 60 % des animaux sauvages ont disparu ces 50 dernières années, les espèces disparaissent à un rythme 1000 fois supérieur au taux d'extinction naturelle, a rappelé Emmanuel Macron qui lançait aussi pour l'occasion l'Office français de la biodiversité (OFB).

Avec ce déplacement, Emmanuel Macron souhaite faire de l'écologie une des deux priorités de sa fin de quinquennat, engluée dans la réforme des retraites. Pour ouvrir ce chapitre, il avait présidé mercredi à l'Elysée un Conseil de défense écologique. Le sujet est incontournable, y compris dans les urnes à un mois des municipales.

Limiter le trafic

Emmanuel Macron devait déjeuner à Saint-Gervais-les-Bains avec des élus locaux qui entendaient l'interpeller sur la pollution dans la vallée de l'Arve, entraînée par le passage de trop nombreux poids lourds et le chauffage au bois.

Sur place, une manifestation contre cette pollution et la réforme des retraites a réuni 250 personnes, mais elle a été dispersée avant l'arrivée d'Emmanuel Macron.

«Venir pleurer devant la Mer de Glace alors que les accords des conférences climat ne sont pas respectés et que les émissions de gaz à effet de serre augmentent, c'est de la parade, c'est de la com'», tançait dans le cortège Pierre Delpy, conseiller en énergie dans une association.

Un virage écologique plus que démagogique......  pour le libéral convaincu qu'il est !!!




Alyson  Braxton pour DayNewsWorld

EMMANUEL MACRON AU PLUS BAS DANS L'OPINION

Les études d'opinion inquiètent l’Élysée. Alors que la majorité et le gouvernement s'attachent à défendre le bilan présidentiel, Emmanuel Macron reste bas dans les études d'opinion.

Près de deux Français sur trois (64%) jugent qu' Emmanuel Macron est un « mauvais président »,  selon un sondage Odoxa* pour Le Figaro et franceinfo publié jeudi 6 février à l'occasion des « 1 000 jours » de son entrée en fonction. 32% des personnes interrogées le considèrent même comme « un très mauvais président ».

Ceux qui ont une mauvaise opinion de lui le considèrent à 62% mauvais en raison « de ses actions et de la politique qu'il a menée ». Et pour 37% à cause « de son attitude, son ton et sa communication », selon cette enquête avec Dentsu Consulting.

La communication du chef de l'Etat est jugée particulièrement sévèrement : 69% la trouvent mauvaise.

A propos de l'actualité récente, 73% des Français interrogés jugent « assez grave » le rejet par les députés LREM d'un amendement permettant de donner 12 jours de congés aux parents ayant perdu un enfant.

Le rejet par le Conseil d'Etat de la première mouture du projet de réforme des retraite est également jugé « assez grave » par 57%, contre 27% d'un avis contraire, les autres n'en ayant pas entendu parler.

Ce recul se partage également dans l’électorat de droite qui émet des critiques sur la façon dont l’exécutif gère le conflit autour des retraites ou des Gilets jaunes notamment.

Au sommet de l'État, on cherche donc à mieux communiquer. Son entourage réfléchit à la meilleure manière de se débarrasser enfin de l'étiquette de « président des riches » en communiquant autour des bons résultats. Une des pistes consiste donc à multiplier les déplacements sur le terrain, en développant un agenda présidentiel uniquement autour des bons résultats.

Mais cette communication n'est pas toujours bien maîtrisée, parfois à cause du président lui-même. Jeudi dernier, Emmanuel Macron était à Angoulême pour annoncer 5 milliards d’investissement et des centaines d’emplois, mais l’opinion n’aura retenu que sa photo polémique avec un t-shirt caricaturant les violences policières.

Enquête réalisée en ligne les 5 et 6 février auprès de 1 002 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.


Boby Dean pour DayNewsWorld

RETRAITES , GREVE ET COLERE DE MACRON

Le 51e jour de grève contre la réforme des retraites coïncide avec l’examen, en conseil des ministres, des deux projets de loi qui seront ensuite soumis aux députés. Les projets de loi relatifs à la mise en place d’un système universel de retraites ont en effet été présentés en conseil des ministres.

Les syndicats, mobilisés pour la 51e journée consécutive, ont manifesté et fait grève dans toute la France. Les manifestants étaient 1,3 million selon la CGT, dont 350 000 à Paris alors que les autorités ont annoncé que plus de 127 000 personnes ont défilé dans une soixantaine de villes hors Paris d’après la police et les préfectures.

La prochaine journée de mobilisation est fixée au mercredi 29 janvier, sans la participation de la CFE-CGC.

Réagissant à la situation sociale en France marquée par le conflit sur la réforme des retraites, le chef de l’Etat a dénoncé dans l’avion de retour d’Israël avec véhémence « les discours politiques extraordinairement coupables » affirmant que la France est devenue une dictature, et justifiant de ce fait la violence politique et sociale :« Aujourd’hui s’est installé dans notre société, et de manière séditieuse, par des discours politiques extraordinairement coupables, l’idée que nous ne serions plus dans une démocratie. Qu’il y a une forme de dictature qui s’est installée. ».

« Allez en dictature, et vous verrez », a continué le président au micro de Radio J .

« Mais allez en dictature ! La dictature c’est un régime où une personne ou un clan décide des lois. Une dictature c’est un régime où l’on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c’est ça, essayez la dictature et vous verrez ! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental : le respect de l’autre, l’interdiction de la violence, la haine à combattre. »

Après plusieurs actions coups de poing dans les jours précédents, Emmanuel Macron a dénoncé « les actes de violence et la radicalité de certains blocages », appelant « à la plus grande fermeté à l'égard de leurs auteurs » selon des propos rapportés par Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, à l'issue du Conseil des ministres. Selon M. Macron, « tous ceux qui aujourd’hui dans notre démocratie, se taisent sur ce sujet, sont les complices, aujourd’hui et pour demain, de l’affaiblissement de notre démocratie et de notre République ».

Interrogé au retour d’Israël, où il a participé jeudi aux commémorations de la libération du camp nazi d’Auschwitz, le président français a par ailleurs précisé à un confrère son analyse de l’antisémitisme, qu’il relie à la crise économique et sociale.

« Toutes les démocraties occidentales vivent une crise, et c’est une crise qui s’exacerbe devant les grandes peurs contemporaines », a-t-il estimé, citant la transformation numérique et la transformation climatique.

Or d’après lui, « l’antisémitisme est la forme la plus avancée, à chaque fois la plus radicale de la peur de l’autre ».




Garett Skyport pour DayNewsWorld

DOSSIER EXPLOSIF SUR JEAN-PAUL DELEVOYE

LE MONSIEUR RETRAITE DEMISSIONNE

Mis sous pression après la révélation de nouvelles omissions dans sa déclaration d’intérêts, le haut-commissaire chargé de la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a finalement décidé de démissionner.

Au plus fort du conflit social autour de la réforme des retraites, sujet explosif dont Jean-Paul Delevoye a la charge, le Monsieur Retraite se trouve épinglé dans plusieurs affaires de conflit d’intérêt. Qualifiés du terme pudique d' « oublis » , ils sont plus que fâcheux.

D'autant que le Monde a révélé samedi 14 décembre la deuxième version de la déclaration d'intérêts signée par Jean-Paul Delevoye, le Haut commissaire aux retraites. L'homme politique a finalement déclaré treize mandats, dont onze toujours actifs, au lieu des trois initialement indiqués.

Tout n'était pas bénévole, ainsi le mandat de conseiller pour IGS, un groupe d'enseignement supérieur, lui a rapporté 78 000 euros en 2017. C'est presque deux fois plus que dans la première version de sa déclaration de conflits d'intérêt !

Après sa fonction d'administrateur dans l'assurance - avec l’institut de formation des assureurs Ifpass- c'est  un poste à la fondation SNCF qui a été pointé du doigt. Le haut-commissaire aux retraites siège depuis 2016 au sein du conseil d'administration de la Fondation SNCF, chargée des actions de mécénat du groupe.Puis d'autres mandats...

Soupçons de conflit d'intérêts avec les assurances, cumul de fonctions interdit par la Constitution et désormais un nouveau manquement à ses obligations de déclaration d'intérêt !

Face à ces graves défauts de déclaration d’activités et d’irrégularités dans sa déclaration d’intérêts, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) devrait se prononcer mercredi 18 décembre sur la transmission à la justice du dossier du haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye.

Jean-Paul Delevoye a-t-il pensé qu’il pouvait être au-dessus des lois : à savoir au-dessus de l’article 23 de la Constitution, qui interdit à un ministre d’exercer en même temps une activité professionnelle ?

Avec un statut équivalent à un ministre délégué dans le gouvernement d’Edouard Philippe M. Delevoye aurait dû remettre en effet à l’instance garante de la probité des décideurs publics une déclaration complète !

Jean-Paul Delevoye, 72 ans, fut député du Pas-de-Calais dès 1986, sénateur, maire, médiateur de la République etc. Il a également été ministre sous Chirac. En 1999, il avait brigué la présidence du RPR, mais avait perdu face à Michèle Alliot-Marie. « Pourtant, Jacques Chirac avait tout misé sur celui qu’il surnommait – certainement affectueusement – le « grand con ».

"Parce qu’il est grand et parce qu’il est con ", s’en serait-il expliqué tout simplement. , peut-on lire chez un confrère.

« Une réflexion que s’est peut-être également fait Emmanuel Macron en lisant les révélations  » sur les fâcheux « oublis » de Delevoye...

Garett Skyport pour DayNewsWorld

LA STRATEGIE RISQUEE D' EMMANUEL MACRON POUR « FRANCHIR LE MUR DU 5 DECEMBRE »

Malgré le mouvement à peine éteint des « gilets jaunes », le chef de l’Etat est décidé , bille en tête, de continuer à réformer en s’opposant frontalement aux adversaires de la réforme des retraites. Au risque de réveiller à nouveau la colère de la rue. Emmanuel Macron le sait mais ,comme il l'a affirmé lors de son déplacement à Rouen, il n'a « même pas peur  ». Il peaufine sa stratégie pour « ne pas se prendre de face le mur du 5 décembre ».

Pour ce faire il bat le rappel de ses troupes.

Dix jours avant les grèves de la SNCF et de la RATP, le Premier ministre Edouard Philippe, infatigable marathonien, reçoit sur deux jours les syndicats et le patronat pour un dernier tour de piste. Bis repetita. Édouard Philippe les avait déjà reçus en septembre. Pour le même motif. Dans le même format.

Dimanche, il a convoqué l’ensemble du gouvernement à Matignon, pour détailler la ligne officielle et éviter la polyphonie au sommet. Mardi soir, le chef du gouvernement doit animer une réunion des parlementaires LREM et MoDem, en compagnie de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et du haut-commissaire Jean-Paul Delevoye.

En outre le parti En Marche est sommé de réactiver ses adhérents comme il l'avait fait au début de la crise des « gilets jaunes ». La République en Marche demande à ses responsables, à ses militants sur le terrain partout en France de lui remonter leurs impressions.

Une communication pour vanter la réforme

Il s'agit de convaincre l'opinion que la fusion des 42 régimes de retraite existants en un système unique (à points et basé sur l'ensemble de la carrière) relève de « l'équité ». Le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye a reconnu qu'il y avait fort à faire. Et d'ajouter : « y a un certain nombre de contre-vérités. Notre combat, c'est de pouvoir retricoter à l'envers ces fausses vérités et de montrer à quel point ce projet est porteur de solidarité, de générosité et de solidité ».

Stigmatiser les privilégiés des régimes spéciaux

Dans cette guerre pour éviter que l’opinion publique ne soutienne les grévistes comme lors des grandes grèves de 1995, le chef de l’État a dû, lui aussi, monter aux avant-postes qualifiant les revendications des salariés bénéficiant des régimes spéciaux de demandes «d’une autre époque ».Il exploite la seule idée qui met presque tous les Français d'accord : il n'est pas normal que des cheminots partent à la retraite avant tout le monde. En ciblant ces régimes, ceux que Richard Ferrand désigne comme des pleurnichards, le gouvernement veut aussi les isoler et éviter les grèves par procuration ou par opportunité. Richard Ferrand, a éreinté «une mobilisation pour conserver des inégalités». «Attention à l’image qu’ils peuvent donner, on pourrait avoir l’impression qu’ils font un peu de corporatisme», a renchéri, de son côté, Élisabeth Borne.

Mais il n'est pas sûr que cette stratégie audacieuse de la part du gouvernement réussisse à désamorcer la méfiance envers la réforme des retraites.

Une stratégie risquée

Chaque jour qui passe renforce en effet la mobilisation des opposants à la réforme des retraites. L’appel à « la grève illimitée » à la RATP et à « la grève reconductible » à la SNCF se double d’une journée de grève interprofessionnelle décidée par la CGT, Force ouvrière, la FSU, Solidaires et quatre organisations de jeunesse. Les partis de gauche s’invitent dans les cortèges, l’extrême droite aussi. Selon un sondage pour La Tribune, Orange et RTL, six Français sur dix approuvent la grève du 5 décembre.

«Le président de la République, qui devrait être le président de tous les Français, essaye de diviser les Français», a tonné, dimanche, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Si Emmanuel Macron semble ne rien vouloir céder sur le projet de réforme, les Français ne connaissent toujours pas les termes exacts de la réforme et se montrent lassés .

Parce que le flou et les hésitations ont fini par faire douter tout le monde de la pertinence de ce régime universel.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

FRANCOIS BAROIN PRESIDENTIABLE

Ira ? Ira pas ? La question promet d'être retournée dans tous les sens d'ici 2022. François Baroin, qui préside la puissante Association des maires de France (AMF), est considéré comme une « valeur refuge » par plusieurs responsables des Républicains pour porter les espoirs d’une droite décimée lors des prochaines échéances électorales, notamment la présidentielle 2022. Mais le principal intéressé, ce mardi matin chez Jean-Jacques Bourdin, n'a pas fait montre d' un enthousiasme débordant lorsque la question a été évoquée.

« Le poste n’est pas ouvert, Emmanuel Macron est président de la République. Il sera ouvert en 2022, puis il sera peut-être ouvert en 2027, après il sera ouvert en 2032 », a-t-il d’abord balayé.

Le maire (Les Républicains) de Troyes, François Baroin, n'a pas dit non à une candidature à l'élection présidentielle, mais « dans des circonstances tout à fait exceptionnelles ».

Pressé de se dévoiler, exercice auquel il aime à se dérober, le maire de Troyes a finalement répondu qu'il songerait à se présenter « dans des circonstances tout à fait exceptionnelles »

François Baroin s'inquiète en effet du « piège » d'un duel annoncé entre Emmanuel Macron et la dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen en 2022, scénario que le président de la République s'emploie à installer dans les esprits.

« La dualité entre Macron et Le Pen, entre le Front national et En Marche, l'accepter sans rien dire, les bras ballants, dans un silence assourdissant (...) c'est accepter l'alternance », a réaffirmé l'ancien ministre.

« On a perdu deux présidentielles. Tout est à recommencer. Comment imaginer parler de l'incarnation si on ne parle pas du fond? », a mis en garde François Baroin, alors que Valérie Pécresse et Xavier Bertrand ne masquent pas leurs ambitions pour 2022.

« Il faut d'abord se rassembler, il faut ensuite travailler sur l'évolution du pays et essayer d'apporter des réponses, l'incarnation viendra (...) le moment venu. »

Britney Delsey pour DayNewsWorld

QUI EST DAMIEN ABAD

NOUVEAU PRESIDENT DU GROUPE LES REPUBLICAINS A L'ASSEMBLEE NATIONALE ?

Le député de l’Ain Damien Abad vient d’être élu nouveau président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, succédant ainsi à Christian Jacob,  devenu patron du parti de droite. Il veut incarner une droite « sociale, populaire, de progrès » qui reste « déterminée sur les questions de laïcité, d'immigration, de sécurité ».

A 39 ans, l'élu de l'Ain devient le plus jeune président de groupe du palais Bourbon, à la tête de la plus importante escouade de députés de l'opposition.

Damien Abad est député de l’AIN depuis 2012 et 3ème Vice Président de LR depuis l’élection de Laurent Wauquiez à la tête du Parti de la droite sociale et libérale. (Les Républicains)

A ce titre il est depuis longtemps présent sur les plateaux de TV ou dans les rédactions des groupes de Presse où il est invité régulièrement pour commenter l’actualité politique et donner son point de vue sur tel ou tel sujet du moment. Sa notoriété grimpe.

L’homme est jeune, souriant et habile ; il maîtrise tout à la fois, une fine rhétorique et une dialectique redoutable tout en entretenant d’excellentes relations avec les journalistes.

Le public a déjà commencé à découvrir cette nouvelle figure politique, atypique.

Damien Abad est en effet ce jeune député facilement reconnaissable, qui intervient souvent à l’assemblée nationale où il occupe physiquement un siège à droite et tout en bas des travées, siège qui a été aménagé spécialement dès le lendemain de son élection pour tenir compte de son handicap.

Damien Abad est en effet atteint d’une maladie rare, l’arthrogrypose, une maladie congénitale difficile à détecter in utero.

Les séquelles de la maladie lui donnent cette démarche dandinante qui lui a valu le capital de sympathie qu’il attire très régulièrement et qui en a déjà fait le héros du handicap. Les handicapés ont trouvé en sa personne, leur porte- voix.

Damien Abad est né le 5 avril 1980 à Nîmes (Gard) où il fit ses études secondaires au lycée Alphonse Daudet . Après son baccalauréat, il intègre Sciences Po Bordeaux dont il sort major, puis Sciences Po Paris en 2004.

Il échoue par deux fois au grand oral de l’ENA, qu’il abandonne pour se tourner rapidement vers la politique de terrain qui le passionne.

Il a une sensibilité centriste et c’est donc tout naturellement qu’il se tourne vers L’UDF et son Président de l’époque François Bayrou, lequel à l’occasion du Congrès de Lyon de janvier 2006, s’était proclamé dans une motion unique, votée largement ( !), « libre et indépendant » mais néanmoins partisan d’une alliance pré-électorale avec l’UMP.

Vite repéré par les patrons du Centrisme, il est, à partir de mars 2006 embauché comme collaborateur de groupe à l’Assemblée Nationale. Au sein des services du groupe UDF, Damien Abad se voit confier un poste de chargé d’études sur les questions budgétaires et fiscales, un domaine et une spécialisation qui lui serviront grandement par la suite dans ses fonctions électives locales.

Mais le Centre éclate en 2008 suite à la décision de François Bayrou de créer le Modem. Cependant, tous les centristes ne font pas le choix de suivre le « béarnais » et les députés (les ¾ des députés centristes de l’époque ne l’ont pas suivi) qui avaient décidé de soutenir Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2007, conviennent de créer le Nouveau Centre qui verra le jour en mai 2008 à l’occasion du Congrès de Nîmes (la ville de naissance de Damien Abad).

Et c’est à Nîmes qu’est élu à la Présidence du Nouveau Centre, Herve Morin, ancien lieutenant de François Bayrou (il fut son porte parole pour les élections présidentielles de 2002).

Mais Herve Morin avait dès 2007 anticipé et fait dissidence, l’occasion des élections législatives de juin, où il a présenté, sous les couleurs du Parti Social et Liberal Européen « des membres de sa famille et certains de ses employés ».

Pour avoir soutenu Nicolas Sarkozy, il fut dès lendemain des élections remercié et nommé en sa qualité de nouveau chef de file des Centristes/compatibles UMP, Ministre de la Défense dans le premier gouvernement Fillon. (Herve Morin fut confirmé à ce poste dans le second gouvernement Fillon).

Et c’est à partir de là, que va démarrer la carrière politique de Damien Abad, qui bien que candidat malheureux dans la 5ème circonscription des Yvelines (3,17%) en 2007 se vit désigner par le Nouveau Centre, en récompense de son sacrifice et de sa fidélité, à Hervé Morin, candidat en seconde position sur la liste conduite par Françoise Grossetete (UMP) pour la grande circonscription du Sud Est (laquelle regroupait les Régions Rhône Alpes et PACA) à l’occasion des élections européennes de 2009.

La voie était tracée, sous les augures d’un Hervé Morin qui amicalement l’interpellait alors comme ceci dans les réunions publiques Damien, si les petits cochons ne te mangent pas et si les gros te laissent, je présage que tu feras une belle carrière politique ».

Et jusqu’ici, les petits cochons ne l’ont pas mangé et les gros se sont écartés !

Depuis qu’il a été nommé vice président des LR, Damien Abad a entrepris une tournée des fédérations LR. Il laboure le terrain, rencontrant inlassablement les militants qu’il faudra mobiliser dès la rentrée de septembre pour animer la campagne.

Il a acquis également une solide expérience de terrain en occupant la fonction de Président du Conseil Départemental de l’AIN entre avril 2015 et juillet 2017. Il n’occupe plus cette fonction depuis l’interdiction du cumul des mandats avec une fonction exécutive, mais il continue à siéger en qualité de conseiller départemental.

A l’occasion d’un récent sondage, les Français ont désigné la droite républicaine comme le second opposant à Emmanuel Macron, derrière le Rassemblant National (RN) de Marine Le Pen (ex FN), ceci alors même que LREM peine à rassembler !

Damien Abad est probablement un choix avisé pour sortir la droite de l’ornière dans laquelle elle était encalminée depuis les élections présidentielles de 2017 et qui selon les propos de Damien Abad lui même « aurait compris … enfin…qu’elle devait sortir du sang et des larmes » et assurer tout son rôle d’opposant, clairement et humainement.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld
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FRANCE : CHRISTIAN JACOB PRESIDENT DE L'UMP

Chef de file des députés LR depuis neuf ans, Christian Jacob a été élu dimanche soir nouveau président du parti Les Républicains avec 62,58 % des suffrages des adhérents du parti, devant Julien Aubert et Guillaume Larrivé.

Les militants ont préféré faire confiance à un fidèle à l’histoire du parti, plutôt qu’aux deux jeunes députés quadras qui se proposaient d’incarner la rupture  avec le retour à une ligne plus droitière pour Julien Aubert, nostalgique du RPR et une droite libérale et nationale pour Guillaume Larrivé.

Cet ancien syndicaliste agricole repéré par Jacques Chirac en 1988 et au parcours atypique- il n'a que le BEPC en poche- va devoir s'atteler à la difficile tâche de reconstruire une famille politique aujourd'hui en lambeaux.

Et de la conduire jusqu'aux prochaine présidentielles de 2022. La tâche s'annonce titanesque et compliquée, et il le sait.

« Chacun sait la difficulté de remettre sur les rails notre mouvement qui depuis sept ans a vécu tant de périodes critiques. Nous n’y parviendrons que si tous acceptent clairement de mettre leurs ambitions personnelles et leurs egos de côté pour se consacrer exclusivement à la préparation de notre projet d’alternance au macronisme. », a prévenu l'ancien maire de Provins qui s'est engagé à ne pas se présenter à la présidentielle. Un appel du pied aux brebis égarées que sont Xavier Bertrand et Valérie Pécresse ?

Mais le prochain test sera celui des municipales, ce rendez-vous que ne doit pas manquer la droite qui a un important maillage territorial d' élus locaux issus de la vague bleue de 2014. « Ce sera un moment de vérité entre le macronisme et le lepénisme d’un côté, et nous de l’autre ».

Pour ce faire Christian Jacob compte remettre au cœur du débat les priorités rassembleuses que sont la restauration de l’autorité de l’Etat, la lutte contre « le poison du communautarisme et de l’immigration incontrôlée », mais aussi la lutte contre « la paupérisation des classes moyennes et des retraités ».

Après la débâcle de 2017 et la déroute des européennes de mai, LR a plus que jamais besoin d'un médiateur efficace pour réconcilier les différentes droites. Les Républicains semblent l'avoir trouvé .

Garett Skyport pour DayNewsWorld

MAUVAIS CASTING ET CAMOUFLET POUR

EMMANUEL MACRON  POURQUOI LA CANDIDATURE DE SYLVIE GOULARD

NE POUVAIT-ELLE QU'ETRE REJETEE ?

La candidature de la Française Sylvie Goulard au poste de Commissaire européen au Marché intérieur a été sèchement rejetée, jeudi 10 octobre, lors d'une seconde audition. Parmi les eurodéputés, 82 ont voté contre sa nomination, 29 pour, et un s'est abstenu. Seuls les libéraux de Renew, dont la liste Renaissance de la majorité d’Emmanuel Macron est la principale formation, lui ont tous apporté leurs voix

Si l'ancienne ministre française (Enarque, polyglotte, experte des institutions européennes), avait, à première vue, le CV idéal pour le poste de commissaire, elle traînait cependant des casseroles derrière elle.

En effet l'ancienne députée européenne (2009-2017) est sous le coup de deux enquêtes, une de la justice française et une de l'Office européen de lutte anti-fraude (Olaf). Elles concernent l'affaire des emplois présumés fictifs des eurodéputés du MoDem, qui avait entraîné sa démission du gouvernement d'Edouard Philippe le 21 juin 2017, après un mois d'exercice.Or elle a refusé de s’engager à démissionner si elle devait être mise en examen dans le cadre de l’affaire des emplois fictifs du MoDem. Un poids, deux mesures ?

Les eurodéputés avaient également des réserves sur un possible conflit d'intérêts, concernant son travail de « consultante », entre 2013 et janvier 2016, pour l'Institut Berggruen, alors qu'elle était députée européenne. Pour ces activités au sein du think tank fondé par le milliardaire américano-allemand Nicolas Berggruen, elle a reçu « plus de 10 000 euros » brut par mois, a indiqué l'Olaf.

Emmanuel Macron a vécu ce refus comme un camouflet. Mais proposer une candidature entachée par deux affaires n'était-il pas en soi risqué ?

De plus Emmanuel Macron a voulu imposer pour son commissaire un portefeuille aux compétences ultra-larges, allant du Marché intérieur à la Défense, en passant par l'Espace ou le Numérique, doté de budgets de plusieurs dizaines de milliards d'euros . Un tel portefeuille aurait donné à la France un pouvoir démesuré au sein de la Commission. C'est également ce que les eurodéputés ont rejeté ce jeudi. Les groupes politiques, plaident d’ailleurs pour une redistribution des compétences.

Le refus cinglant des eurodéputés de nommer Sylvie Goulard à la Commission européenne sonne donc comme un affront personnel pour Emmanuel Macron et ses trop grandes prétentions européennes.

Le New York Times explique que par ce rejet de Sylvie Goulard, le Parlement européen a voulu « montrer les muscles », et réaffirmer son intransigeance en matière d'éthique en politique face à une France qui n'avait trouvé rien de mieux à lui proposer « qu'une technocrate visée par pas moins de deux enquêtes sur des malversations financières présumées ».

« Dans un climat de défiance croissant à l'égard du monde politique, il n'est finalement pas si mal que les futurs commissaires, sans aucune autre légitimité que celle des chefs d' Etat qui les nomment- aient à rendre des comptes aux députés élus. », conclut fort justement dans les Echos la journaliste Lucie Robequain.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

    LES PUNCHLINES DE L'ANCIEN PRESIDENT

    JACQUES CHIRAC

En quarante-deux ans de carrière politique, l'ancien président français Jacques Chirac a laissé dans les mémoires plusieurs déclarations marquantes, entre discours historiques, provocations, gaffes et dérapages.

En voici un florilège:

Notre maison brûle

«Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l'admettre. [...] La Terre et l'humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables» (Sommet de la Terre à Johannesburg, 2 septembre 2002)

Rafle du Vél' d'Hiv'«Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français. [...] Patrie des Lumière et des droits de l'homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux» (Reconnaissant la collaboration de la France avec l'Allemagne nazie lors de la Rafle du vélodrome d'hiver, 16 juillet 1995)

What do you want ?

«What do you want? Me to go back to my plane and go back to France? Is that what you want ? Let them go, let them do.» («Que voulez-vous? Que je retourne à mon avion et que je rentre en France ? C'est ce que vous voulez ? Laissez-les aller, laissez-les faire») (Altercation avec les services de sécurité israéliens qui s'interposent entre lui et la population arabe dans la vieille ville de Jérusalem, 22 octobre 1996)

Ménagère

«Qu'est-ce qu'elle veut de plus, cette ménagère? Mes couilles sur un plateau?» (Lors d'un sommet européen, Jacques Chirac, alors premier ministre, ignore que son micro est resté ouvert et s'emporte contre son homologue britannique Margaret Thatcher, février 1988)

Immigration

«Notre problème, ce n'est pas les étrangers, c'est qu'il y a overdose. [...] Comment voulez-vous que le travailleur français qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15'000 francs, et qui voit sur le palier à côté une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50'000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler! Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, eh bien le travailleur français devient fou! [...] Et ce n'est pas être raciste que de dire cela» (Dîner-débat avec des militants de son parti, 19 juin 1991)

Le roquet

« Ce n'est certainement pas vous monsieur Fabius qui allez me déstabiliser. Soyez gentil de me laisser parler et de cesser d'intervenir incessamment, un peu comme le roquet ! » (En octobre 1985, Jacques Chirac inflige à Laurent Fabius, alors Premier ministre, un recadrage osé sur le plateau de TF1)

Les pommes

« C’est d’abord parce que j’aime beaucoup les pommes, je suis un mangeur de pommes. » (En 1995, il sort un livre, La France pour tous, dont la couverture représente un pommier. Interrogé sur ce choix par Alain Duhamel, Jacques Chirac explique tout simplement de cette manière.Une phrase qui deviendra le slogan « Mangez des pommes » sous la plume des Guignols de l’info, et qui, selon certains observateurs, contribuera à sa victoire à l’élection présidentielle de 1995.)

Extrême droite

«Je ne peux pas accepter la banalisation de l'intolérance et de la haine» (Justifiant son refus de débattre avec le président du Front national (FN, extrême droite) Jean-Marie Le Pen, son adversaire au deuxième tour de l'élection présidentielle, 23 avril 2002)

Voyages payés en liquide

«Ce n'est pas qu'elles se dégonflent, c'est qu'elles (ndlr: les sommes) font pschitt , si vous me permettez cette expression.» (Interview télévisée au palais présidentiel, 14 juillet 2001)

Une histoire abracadabrantesque

« Je suis indigné par le procédé, indigné par le mensonge, indigné par l'outrance... Il doit y avoir des limites à la calomnie... Aujourd'hui on rapporte une histoire abracadabrantesque ».(En septembre 2000, au cours d'un entretien sur France 3, Jacques Chirac questionné sur le financement occulte de son parti, le RPR, révélé par Jean-Claude Méry, un membre du comité central du parti.)

Sarkozy

«Je décide et il exécute» (Recadrant Nicolas Sarkozy, alors son ministre des Finances, 14 juillet 2004)

« Sarkozy, faut lui marcher dessus. Et du pied gauche, ça porte bonheur. »

Hollande

«Je peux dire que je voterai Hollande!» (11 juin 2011 en Corrèze, à propos de François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle française de 2012 et alors que Nicolas Sarkozy est aussi candidat. L'entourage de l'ancien président parlera «d'humour corrézien»)

Après deux mandats, soit douze années passées à la tête du pays, Jacques Chirac donne son dernier discours officiel de président de la République. Dans cette dernière allocution chargée d'émotion, le chef de l'Etat déclare aux Français:

« Pas un instant, vous n'avez cessé d'habiter mon cœur et mon esprit. Pas une minute, je n'ai cessé d'agir pour servir cette France magnifique. Cette France que j'aime autant que je vous aime ».

Carl Delsey pour DayNewsWorld

LE PROCES DE L'INSOUMIS JEAN-LUC MELENCHON

Le procès de Jean-Luc Mélenchon et de cinq de ses proches s'est ouvert jeudi au tribunal correctionnel de Bobigny avec la diffusion des vidéos de la perquisition mouvementée au siège de LFI en octobre.

La perquisition au coeur du procès

La perquisition au cœur du procès avait été menée au siège parisien de LFI dans le cadre de deux enquêtes du parquet de Paris sur les comptes de la campagne présidentielle de 2017 et sur les conditions d'emploi d'assistants d'eurodéputés de LFI, confiées depuis à des juges d'instruction.

Filmant en direct sur Facebook la perquisition de son domicile, Jean-Luc Mélenchon avait d'abord dénoncé une «énorme opération de police politique» avant de se rendre avec des proches au siège du mouvement.

Devant des caméras, il avait appelé ses proches à «enfoncer la porte» pour entrer dans les locaux.

On le voyait également bousculer un représentant du parquet, ainsi qu'un policier qui tentait de s'interposer.

Jusqu'à dix ans de prison

«Accuser un insoumis de délit de rébellion, c'est une forme de pléonasme», a lancé jeudi à la barre Jean-Luc Mélenchon, jugé avec cinq de ses proches à Bobigny pour rébellion et actes d'intimidation, lors de la perquisition au siège de LFI en octobre.

Le procès, prévu sur deux jours, s'est ouvert dans un climat électrique, alimenté par les attaques répétées du leader Insoumis contre la justice. Au juge qui lui demandait s'il acceptait de comparaître, Jean-Luc Mélenchon a répondu: «Je crois pas que j'aie le choix, mais oui».

Jean-Luc Mélenchon est poursuivi pour «actes d'intimidation envers un magistrat et un dépositaire de l'autorité publique, rébellion et provocation».

Il encourt jusqu'à 10 ans de prison, une amende de 150 000 euros et 5 ans d'inéligibilité. Comparaissent aussi les députés Bastien Lachaud et Alexis Corbière, le député européen Manuel Bompard, le président de l'association «L'ère du peuple» Bernard Pignerol et l'attachée de presse de LFI.

Une joute oratoire entre deux tribuns

Le leader de LFI, le premier à être  interrogé, a dit avoir ressenti "un sentiment d'humiliation". Le jour de la perquisition, le 16 octobre 2018, «la journée a commencé dans une ambiance de confusion, de sidération», avec la perquisition chez plusieurs militants insoumis, s'est justifié Jean-Luc Mélenchon, quand le président du tribunal Benoît Descoubes a souligné que la matérialité de ce que lui est reproché était établie.

Jean-Luc Mélenchon a souligné qu'il avait également  eu peur que le fichier des 500 000 inscrits sur la plateforme LFI soit saisi alors qu'il avait une « responsabilité morale vis-à-vis de ceux qui ont donné leur nom et adresse pour soutenir (sa) campagne présidentielle».

Et il s'est dit à nouveau victime d'un «procès politique»: «Je ne parle pas de complot, mais d'effet de système».

Aux questions de Me Eric Dupond-Moretti, l'un des avocats des parties civiles, le leader de la France Insoumise n'a pu s'empêcher de rétorquer: «C'est une technique classique, de couper petit morceau par petit morceau les questions. Allez droit au but, soyez offensif !», lui a enjoint Jean-Luc Mélenchon.

Visiblement agacé, Eric Dupond-Moretti a ironisé: «Ici, on est dans une enceinte judiciaire, pas devant le tribunal, avec des pancartes!» Une allusion aux dizaines de militants insoumis qui attendaient devant le tribunal pour soutenir les accusés.

Un duel entre deux personnages haut-en-couleurs, lavocat médiatique et le tribun qui avaient commencé une guerre sourde sur les réseaux sociaux, à la veille du procès.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

UN DURCISSEMENT DE LA POLITIQUE MIGRATOIRE VOULU PAR EMMANUEL MACRON

Le débat sur l'immigration a été lancé, lundi soir, par Emmanuel Macron lors de son pot de rentrée avec les parlementaires de la majorité « Nous sommes une terre d'immigration. Cela crée des tensions, mais il faut le regarder en face », a argumenté le chef de l'Etat.

« Nous n’avons pas le droit de ne pas regarder ce sujet en face. (…) La gauche n’a pas voulu regarder ce problème pendant des décennies.

Les classes populaires ont donc migré vers l’extrême droite. »

Le président n'entend pas laisser le sujet sur l’immigration à la droite et à l’extrême droite dans l’optique des prochaines élections, les municipales en 2020 suivie de la présidentielle de 2022.

L ’une des priorités de cette deuxième partie du quinquennat est de renouer avec les classes populaires après la crise des « gilets jaunes » qui a ébranlé le pouvoir. Aussi le président a-t-il appelé lundi sa majorité et son gouvernement à la fermeté sur l’immigration, pour éviter d’être « un parti bourgeois » qui ignore l’opinion de classes populaires séduites par l’extrême droite.

Car l’immigration préoccupe bel et bien les Français. Selon une étude Ipsos Sopra-Steria pour Le Monde publiée lundi 16 septembre, 64% des sondés ont l’impression « qu’on ne se sent plus chez soi comme avant » (+4 points depuis 2017), et 63% pensent qu’il y a « trop d’étrangers en France. Comment répondre à ces préoccupations ?

Le droit d'asile

Emmanuel Macron entend agir essentiellement sur le droit d’asile, un principe qu’il a réaffirmé mais qu’il estime « détourné de sa finalité par des réseaux, des gens qui manipulent ». La France a enregistré une hausse de 23% des dossiers de demandes d'asile l’an dernier, après des augmentations déjà de 7,1 % en 2016 et de 17,5 % en 2017.

Avec des demandes venant d'Albanie et de Géorgie, en forte progression, que les pouvoirs publics estiment largement non fondée. 27% des demandes ont été acceptées, un chiffre stable par rapport à l'année précédente.

Cependant il y a très peu de reconduite à la frontière si bien que les déboutés viennent grossir le nombre d'immigrés clandestins.

La restriction de l'AME

Les débats au parlement porteront aussi sur l’Aide médicale d’État (AME) afin « d’en maîtriser les coûts et de s’assurer qu’elle va bien aux personnes en détresse », selon le porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

L’AME, qui représente un budget en hausse de quelque 943 millions d’euros et concerne plus de 300.000 personnes, permet aux étrangers en situation irrégulière et résidant en France depuis plus de trois mois de bénéficier de l’accès aux soins.

Un rapport parlementaire de 2015 estimait que 70 % de l'AME concernait des frais hospitaliers liés à des maladies graves, comme la tuberculose ou le VIH, et certains accouchements. Le gouvernement réfléchit à restreindre l'accès à l'AME.

Deux pistes semblent se dégager : soit via les critères pour en être bénéficiaire, soit via le nombre de soins qui peuvent être remboursés.

Mais s'emparer du sujet de l'immigration c'est aussi s'intéresser au problème de l'intégration.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

LE REVIREMENT DE M. MACRON SUR LES RETRAITES POSE DE NOUVEAUX DEFIS

Le chef de l’État a annoncé qu’il préférait un accord avec les partenaires sociaux sur la durée de cotisation plutôt que sur un âge pivot de départ en retraite. Il s'agirait de demander aux salariés de travailler plus longtemps pour bénéficier de la retraite à taux plein. On augmenterait le nombre de trimestres nécessaires pour avoir sa pension, quel que soit l'âge.

Age d’équilibre ou âge pivot

Jusqu’alors les porteurs de la réforme penchaient plutôt pour un départ à la retraite à un âge d’équilibre à 64 ans avec surcote et décote en cas de départ retardé ou anticipé. Aujourd’hui, l’âge légal de départ en retraite est fixé à 62 ans.

Pour l’heure, « rien n’est décidé », a affirmé Emmanuel Macron. « Il y a certaines professions qui - si on fait les choses mécaniquement - seraient lésées : infirmières, aides-soignants, enseignants », a souligné le chef de l’État, selon qui « il n’y aura pas de réforme des retraites tant qu’on n’aura pas bâti une vraie transformation de ces professions. »

Une accélération du calendrier de la réforme Touraine

Aujourd’hui, les Français doivent cotiser 166 trimestres, soit 41,5 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Mais cette durée doit augmenter dans les années qui viennent : c'est la conséquence de la réforme de Marisol Touraine. La durée de cotisation doit atteindre 43 ans, c'est-à-dire 172 trimestres, pour les Français nés après 1973.

L'idée serait d'accélérer le calendrier de la réforme Touraine, pour demander de cotiser plus longtemps aussi aux salariés nés dans les années 1960. Une recette déjà utilisée par les gouvernements précédents.

Cela avantagerait deux catégories de personnes, par rapport au système envisagé jusqu'ici. D'abord ceux qui ont commencé à travailler tôt. Et ensuite ceux qui bénéficient de trimestres de bonification, comme les parents de famille nombreuse, qui n'auraient pas besoin d'attendre 64 ans.

Ce choix avantagerait les salariés qui ne font pas beaucoup d'études, et pénaliserait ceux qui ont une longue formation et qui commencent à travailler plus tard.

Des problèmes pour déterminer la durée de cotisation

Si le calcul des retraites se fait uniquement sur la durée cela peut poser deux problèmes, d’après une économiste féru sur la question.

Le premier concernera les personnes avec des carrières en pointillé. Ceux qui cumulent des petits boulots ou qui font une pause dans leur vie professionnelle pour élever des enfants devront, avec cette option, travailler plus longtemps pour percevoir une pension de retraite décente.

L’autre problème posé par un système basé uniquement sur une durée de cotisation concernera la pension de retraite minimum. A partir de quel moment estimera-t-on qu’une personne doit la toucher s’il n’y a pas d’âge d’équilibre ? Seul un âge d' « équilibre » pourrait déterminer le déclenchement de la pension minimum.

Beaucoup de questions auquel le gouvernement va devoir répondre dans les prochaines semaines. Emmanuel Macron a promis de « construire tous ensemble cette réforme », évoquant, « plus qu’une concertation », « une grande négociation », « un grand débat ».

Mais quid du déséquilibre financier ?

Si l'allongement de la durée de cotisation a été utilisée par bon nombre de gouvernements, le candidat Macron avait critiqué ces réformes techniques, en expliquant que lui, il allait faire beaucoup mieux. Car leur inconvénient, nous disait-il, c'est qu'elles ne règlent les problèmes financiers que pour un moment.

Macron tiendrait à cette réforme qui se voudrait inventive, juste, anticipatrice.

« Il veut persuader les jeunes qu'ils bénéficieront d'une retraite, sinon arrivera le moment où ils ne voudront plus cotiser ( ...)

Le système actuel est en outre défavorable aux carrières hachées, alors que les gens vont être de plus en plus mobiles. », explique Richard Ferrand !!! ???

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

UN VIRAGE STRATEGIQUE

DANS LA REFORME DES RETRAITES

« Je veux que cette réforme incarne un changement de méthode », a martelé Emmanuel Macron.

Il est certain que la réforme des retraites fait partie des dossiers brûlants de la rentrée.

Mais pour éviter une rentrée houleuse alors que se préparent des mobilisations pour le 21 septembre à l’appel de FO et le 24 à l'appel de la CGT, le gouvernement fait montre de souplesse ne comptant pas souffler sur les braises laissées par le mouvement des Gilets Jaunes.

Si l'exécutif compte toujours avancer dans ses réformes, c'est donc avec une nécessaire concertation et en y associant l'ensemble de la société.

« On va la construire tous ensemble cette réforme », a-t-il assuré, évoquant, « plus qu'une concertation », « une grande négociation » car «rien n'est décidé » à ce stade, a-t-il affirmé.

Lundi soir, Emmanuel Macron a cependant indiqué sur France 2 sa préférence, dans le projet de refonte du système des retraites, pour un calcul des droits à la retraite lié à la durée de cotisation plutôt qu'à l'âge de départ .

Le président de la République a également reconnu que le système des retraites était en déséquilibre financier et qu’il faudrait remettre les finances d’aplomb pour 2025.

Ce à quoi a répondu le ministre de l'Économie, « l'important, c'est de réformer. ». « Nous devons tous travailler plus », estime Bruno Le Maire.

Pour le ministre, l'objectif doit aussi être de parvenir à l'équilibre du système en 2025.

« L'ambition doit être la même, le système doit être à l'équilibre en 2025, a-t-il déclaré. Il doit être plus juste. (...) Ce qui compte, c'est de refonder le système de répartition. »

« Nous devons tous, collectivement, travailler plus, a-t-il encore souligné. D'abord en baissant le chômage, ensuite en permettant aux jeunes de rentrer plus facilement sur le marché du travail », mais aussi en permettant aux plus de cinquante ans de retrouver du travail.

Le ministre a également insisté sur la nécessité d'une grande concertation avant toute réforme. « Il faut une réforme juste et acceptée par les Français, a avancé M. Le Maire. Vous ne passerez en force sur rien. C'est la réalité de notre démocratie, et c'est une bonne réalité. »

L'âge de départ à la retraite concentre une grande partie des débats autour du futur « système universel » des retraites prévu pour 2025.

Le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye, qui a rendu ses préconisations mi-juillet, a recommandé, quant à lui, un « taux plein » à l'âge « pivot » de 64 ans, assorti d'un système de décote/surcote.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

DES INSULTES EN GUISE DE DIPLOMATIE

DU BRESIL A LA FRANCE ?


Le président brésilien Jair Bolsonaro aurait approuvé dimanche sur Facebook un commentaire offensant pour la première Dame Brigitte Macron, tandis qu'un de ses ministres traitait le chef de l'Etat français Emmanuel Macron de « crétin opportuniste ».

Jair Bolsonaro aurait réagi à un post se moquant du physique de la première Dame française en le comparant à celui de Michelle Bolsonaro (37 ans), rayonnante le jour de l'investiture de son mari. « Vous comprenez maintenant pourquoi Macron persécute Bolsonaro? », peut- on lire à côté de photos des deux couples présidentiels. « C'est la jalousie (...) de Macron, je parie », écrit l'internaute, Rodrigo Andreaça.

« N'humilie pas le type - MDR », aurait répondu en commentaire le président Bolsonaro en référence à son homologue français.

Ce post a-t-il été publié par le chef de l'Etat lui-même ? A un porte-parole du palais présidentiel de Planalto de répondre « Nous ne faisons pas de commentaire ».

Le président français Emmanuel Macron a déploré les « propos extraordinairement irrespectueux » du président brésilien.

Insultes

Dimanche également, Emmanuel Macron a été copieusement insulté sur Twitter par le ministre brésilien de l'Education, Abraham Weintraub. « Macron n'est pas à la hauteur de ce débat (sur l'Amazonie, ndlr). C'est juste un crétin opportuniste qui cherche le soutien du lobby agricole français », a écrit le ministre de l'éducation, en référence à l'opposition du président français à l'accord de libre-échange UE-Mercosur.

Le terme utilisé en portugais (« calhorda »), très loin des usages diplomatiques, n'a pas d'exact équivalent en français mais se trouve à la croisée de « tricheur », « crétin » et « connard ».

Olavo de Carvalho, écrivain et "gourou" de Jair Bolsonaro, exilé aux Etats-Unis, a de son côté forgé sur Twitter le nom de "Macrocon", au moment où la sphère bolsonariste se déchaîne contre le président français.

Ces attaques inédites marquent une très nette escalade dans les tensions entre Brasilia et Paris.

L'Amazonie a jeté de l'huile sur le feu d'une relation franco-brésilienne qui s'est tendue après l'arrivée au pouvoir à Brasilia du président d'extrême droite.

Jair Bolsonaro avait infligé un affront diplomatique fin juillet au ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, en visite à Brasilia, en annulant leur rencontre.

Il avait posté sur Facebook un direct dans lequel on le voyait se faire couper les cheveux à l'heure prévue du rendez-vous, qui avait été annulé "pour des questions d'agenda".

M. Le Drian, qui avait rencontré des ONG brésiliennes souvent hostiles à Jair Bolsonaro, avait ironisé sur cette « urgence capillaire ».

Ces derniers jours, à propos de l'Amazonie, Jair Bolsonaro a accusé M. Macron d'avoir une « mentalité colonialiste » tandis que celui-ci l'accusait d'avoir « menti » sur ses engagements climatiques.

Des méthodes dignes des plus mauvais soaps politiques.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

SAUVER LE G7 A TOUT PRIX 

PAR UN COUP D'ECLAT LA VISITE IMPROMPTUE DU

MINISTRE IRANIEN JAVAD ZARIF

A quoi sert le G7 ?

La légitimité du G7 reste à prouver après ces deux jours de raout des grandes puissances industrialisées qui ont mis au ban la Russie et préféré inviter des chefs d' Etats d'autres continents.

D'ailleurs de nombreuses rencontres se font bilatéralement au détriment du multilatéralisme.

Or le président français Emmanuel Macron, hôte de ce G7, veut à tout prix faire montre de son emprise sur le G7 de Biarritz.

Après avoir incendié le président brésilien Bolsonaro -grand admirateur de Trump- pour sa gestion des feux ravageant la forêt amazonienne quoi de mieux alors que d' inviter à Biarritz le ministre iranien des affaires étrangères, réformateur, Javad Zarif à Biarritz?

Mais une invitation en marge du sommet pour un entretien exclusif avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, rejoint à la fin par Emmanuel Macron, ne risque-elle pas de dénoter, d'incommoder ?!

Pas sûr que le président Donald Trump encaisse le coup d'épée dans le dos sans coup férir !

Il a certes fait bonne figure devant les caméras du monde entier assurant que rien ne pouvait remplacer les approches bilatérales avec sa propre administration.

Mais en pleine escalade verbale et militaire contre l’Iran, Donald Trump a tout de même nié a priori tout droit au président français de négocier « au nom des Etats-Unis ».

Une mise en scène qui aurait ennuyé l'entourage de la présidence américaine...

Mais au- delà de ce vaudeville franchouillard,  faut-il  y voir la volonté de souligner la possible crise internationale face au déclenchement d’une possible guerre avec l'Iran ?

Le chemin de la négociation pour l'éviter ne serait-il pas alors des plus urgents ?

Un coup de projecteur capable peut-être d'initier un processus de désescalade salutaire de cette crise déclenchée par le retrait des Etats-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien signé par Barack Obama.

Mais attendons-nous à ce que Donald Trump active sa machine numérique à invectives dès son vol retour vers Washington face à un pari audacieux quelque peu prétentieux du Président français.

Un coup d'épée dans l'eau pour les Iraniens conservateurs dont ne fait pas partie Javad Zarif, le "côté souriant de l'Iran" !

Garett Skyport pour DayNewsWorld

SCANDALE DE RUGY LE FEUILLETON MEUTRIER

DE LA MACRONIE

Nous voilà cet été à nouveau plongés dans un scandale de la Macronie ! Que rêver de mieux pour les vacanciers friands de scandales politico-financiers !

Mercredi 10 juillet 2019 au matin, Mediapart révélait que François de Rugy, alors président de l’Assemblée nationale, organisait des dîners privés fastueux aux frais du contribuable. Avec son épouse, Séverine Servat de Rugy, il aurait donc reçu plusieurs de leurs amis sous les lambris de l’hôtel de Lassay pour des soirées où les grands crus (500 euros la bouteille) coulaient à flots et les homards recouvraient les tables.

François François de Rugy assume et se justifie. Le même jour, mercredi 10 au soir, une autre annonce tombe. Le journaliste Fabrice Arfi de Mediapart dévoile en effet dans la foulée que la directrice de cabinet du ministre, Nicole Klein, occupe toujours un logement social dans le XIVe arrondissement depuis 2001, alors qu’elle n’a pas travaillé à Paris entre 2006 et 2018.

Une situation qui a « privé de logement l'un des quelque 200 000 demandeurs de logements sociaux à Paris, qui patientent de très nombreuses années avant d'obtenir un appartement », assure Mediapart. La réaction de son patron François de Rugy ne s'est pas fait attendre: elle a été limogée sans autre forme de procès, le jeudi 11 juillet.

Et une nouvelle révélation viendrait ternir on ne peut plus la réputation du ministre. Jeudi 13 juillet au matin les époux De Rugy auraient fait réaliser, selon Mediapart, plus de 63 000 euros de travaux, toujours payés par le contribuable, dans leurs appartements privés du ministère. Bien entendu le numéro 2 du gouvernement s’est une nouvelle fois rapidement justifié.

Mais désireux d'éteindre au plus vite l 'incendie, deux enquêtes ont été diligentées par le gouvernement.

Emmanuel Macron a encore en mémoire l’affaire dite « Benalla » qui avait commencé en juillet 2018 pour être alimentée jusqu'au printemps 2019. Chaque jour apportait son lot de rebondissements, aussi bien dans les colonnes du Monde que dans les autres titres quotidiens et hebdomadaires qui , comme au XIXe siècle à la Eugène Sue avec Les Mystères de Paris publiés dans le Journal des débats, ont tenu en haleine les Français.

Deux enquêtes ouvertes qui dédouaneraient François de Rugy

L'une est menée par les services de l'Assemblée nationale et porte sur les dîners prétendument privés qu'il organisait à l'hôtel de Lassay quand il en était le président. L'autre est dirigée par le Secrétariat général du gouvernement (SGG) et concerne les travaux réalisés dans son ancien logement de fonction de l'hôtel de Roquelaure (VIIe), pour un montant de 63 000 euros.

Le résultat de ces instructions devrait être dévoilé mardi matin.

Une partie du résultat des investigations a cependant transpiré dans la presse selon laquelle les fameux dîners seraient tous d'ordre « professionnel », dédouanant ainsi l'ancien ministre.

Et quid du résultat de l'enquête organisée par les services du Premier ministre sur son logement de fonction ? Il serait du même acabit. La facture totale de 63.000 euros s'expliquerait par les spécificités du bâtiment construit au XVIIIe siècle et nécessitant des prestataires spécialisés.Telles seraient les conclusions de l’inspection lancée par Matignon et confiée au secrétariat général du gouvernement. Le rapport complet sera connu mardi.

Des enquêtes menées par des services liés au pouvoir en place

« Une blague », a réagi, sur Twitter, Fabrice Arfi. « Si l’Assemblée nationale a enquêté sur De Rugy comme elle a enquêté sur Benalla, on sait à quoi s’en tenir », a ironisé le journaliste de Mediapart.

Surtout lorsque l'on s'attarde sur la nature même de ces deux enquêtes, menées par des services liés peu ou prou au pouvoir en place...

« Du reste, il y a aussi la volonté de ne pas plus l'accabler. Il a déjà payé au prix fort », estime un conseiller ministériel selon Franceinfo. D'autant qu'un autre dossier, bien plus sensible , pourrait potentiellement fragiliser Rugy : celui du paiement en 2013 et 2014 d'une partie de ses cotisations à EELV avec son indemnité de représentation de frais de mandat (IRFM).

Le début d'un deuxième « été meurtrier » pour Emmanuel Macron ou fin de partie ?

Garett Skyport pour DayNewsWorld

A PROPOS DE VIOLENCES POLICIERES EN FRANCE

Ils étaient près de 300 à se rassembler, vendredi 29 juin, pour une opération de blocage du pont de Sully, à Paris après un appel à la désobéissance civile non violente contre « l'inaction climatique ».

Les manifestants écologistes d'Extinction Rebellion, qui participaient à un rassemblement pacifique (mais non déclaré) afin de bloquer un pont, à Paris, vendredi, ont été dispersés manu militari par les policiers. Les images où l'on voit des gaz lacrymogènes et des militants traînés de force ont provoqué de nombreuses réactions indignées.


« Policiers, doucement, on fait ça pour vos enfants ! ».

Environ 300 militants du groupe Extinction Rebellion ont organisé, vendredi 28 juin, une opération de blocage du pont de Sully, à Paris. Ce collectif, né fin 2018 au Royaume-Uni, appelle à la désobéissance civile non violente contre « l'inaction climatique ». Ils ont été rapidement et violemment délogés par les forces de l'ordre

Des manifestants pacifistes délogés par des gaz lacrymogènes

Vers midi, après avoir bloqué quelques rues du 4e arrondissement, les militants ont rejoint le pont de Sully pour une manifestation « festive ». La manifestation n'avait pas été déclarée officiellement, mais la préfecture avait été prévenue la veille de la mobilisation.

L'intervention des forces de l'ordre s'est montrée musclée : les policiers ont aspergé abondamment de gaz lacrymogènes les militants.

Un rapport a été demandé au préfet de police

A la suite de cette évacuation, Christophe Castaner a demandé un rapport au préfet de police de Paris sur « les modalités » de l'évacuation. « A la demande du ministre, une inspection technique a été déclenchée et un rapport a été demandé au préfet de police sur les modalités de gestion de cette opération de maintien de l'ordre rendue nécessaire pour rétablir la circulation au cœur de Paris », a déclaré le ministère de l'Intérieur.

Le blocage du pont de Sully qui relie les 4e et 5e arrondissements entravait les axes de circulation, alors que la France traversait une période de canicule et que la circulation alternée était imposée dans la capitale ce jour-là.

Selon la préfecture de police, les forces de l'ordre sont intervenues pour faire « cesser l'entrave à la circulation générée par cette action ». Après avoir demandé aux responsables « à plusieurs reprises de se disperser » et « devant leur refus de quitter les lieux », des sommations ont été effectuées sans plus de succès, a expliqué la préfecture. « Ce rassemblement a ensuite été dissipé par la force publique », relate l'administration qui précise que deux personnes ont été placées en garde à vue pour délit d'entrave à la circulation.

Critique des forces de l'ordre par le gouvernement ?

« Quand j'ai vu ça , je me suis posé des questions et j'ai regardé la vidéo dans son entier », a répondu le ministre de l'Ecologie, François de Rugy, interrogé sur cet épisode, dimanche, sur BFMTV.

La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, s’est montrée plus ferme sur LCI : « Je crois que les militants en question participaient à un rassemblement qui n’était ni déclaré ni autorisé. » Mais « ça ne justifie pas le gazage en plein visage et avec une telle proximité, évidemment », a-t-elle ajouté.

Pour rappel, les bombes lacrymogènes ne doivent pas être utilisées à moins d'un mètre et seulement pour disperser des manifestations violentes et non des manifestations pacifistes. La réponse policière a été disproportionnée, semble-t-il.

L'utilisation de la violence légitime contre les fauteurs de troubles ?

Comme elle l'a été dans certaines manifestations des « Gilets jaunes » si bien que l'acte XII des « Gilets jaunes » avait été prévu comme une « marche blanche » à Paris pour les manifestants blessés.

«Aujourd'hui, on en dénombre 2000 dont une centaine grièvement touchée», avait dénoncé Maxime Nicolle, l'une des figures de la contestation. Ce qu' avait confirmé le collectif militant « Désarmons-les » .Ils ont perdu un œil après un tir de LBD, une main après l'explosion de grenades lacrymogènes GLI-F4, ou ont été blessés par des projectiles de grenade de désencerclement DMP. Parmi eux, Jérôme Rodrigues blessé à l’œil par un tir de LBD ou des éclats de grenade DMP, lui qui filmait le rassemblement place de la Bastille.

Tous autant qu'ils sont à défiler, ils dénonçaient l'utilisation de ces armes par les forces de l'ordre en même temps qu'ils dénonçaient « les violences policières ».

Le gouvernement français, de son côté, défendait la nécessité de ces armes pour éviter des contacts directs violents et davantage de blessures entre manifestants et forces de l’ordre.

« Ce que je sais, c’est que si on les retire à nos policiers, il leur reste quoi ? Il leur reste le corps-à-corps ou leur arme de service. Je ne souhaite pas qu’ils utilisent leur arme de service, et je souhaite éviter le corps-à-corps. ». Le discours du Ministère de l’intérieur est que si on les supprime, les forces de l’ordre n’auront d’autre choix que de recourir à leurs armes à feu et qu’il va y avoir des morts. Et au Conseil d'Etat, saisi en urgence, de rejeter les demandes de suspension de l'usage du lanceur de balles de défense (LBD), estimant que le risque de violences rendait « nécessaire de permettre aux forces de l'ordre de recourir à ces armes ». Mais ce discours sonnent faux en comparaison de ce qui se passe dans les autres démocraties.

En 2016, l’Association catholique contre la torture et la peine de mort (ACAT), a publié un rapport d’enquête sur les violences policières en France, intitulé « L’ordre et la force » : le bilan humain est déjà lourd. Le dossier de 112 pages, se basant entre autre sur le travail réalisé par Ivan Du Roy et Ludo Symbille, souligne déjà entre 10 et 15 morts par an et met en question l’utilisation des armes sub-létales (LBD, Taser) et des techniques d’interpellation policières (pliage, placage ventral) dans celui-ci.

Les condamnations d'instances internationales de l'usage des LBD

Le 14 février, un groupe d'experts du Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait publié un communiqué sans appel sur le sujet, estimant que «le droit de manifester en France a été restreint de manière disproportionnée» tout en donnant le chiffre de 1700 blessés.

Le 25 février, au Conseil de l'Europe d'appeler la France à suspendre l'usage des LBD.

«Les blessures occasionnées par des tirs de LBD révèlent un usage disproportionné de la force, ainsi que l'inadaptation de ce type d'arme au contexte d'opérations de maintien de l'ordre», a noté la commissaire aux droits de l'homme de la CEDH, Dunja Mijatovic, dans un mémorandum de dix pages.

Et enfin Michelle Bachelet, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, n' a pas manqué non plus de demander que la France mène une enquête sur les violences policières qui se seraient produites pendant les manifestations des Gilets jaunes depuis la mi-novembre dans un discours prononcé devant le Conseil des droits de l’Homme à Genève.« Nous encourageons le gouvernement (français) à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force », a poursuivi Michelle Bachelet mettant France sur la même liste que le Venezuela ou Haïti.

L'utilisation de la violence légitime contre les fauteurs de troubles ? Pourtant une même blessure peut être le résultat d’une violence légitime comme illégitime

Si bien que le parquet de Paris a ouvert plusieurs enquêtes préliminaires

Lundi 1er juillet, il a également annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire pour « violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique », afin de faire toute la lumière sur les conditions de cette évacuation musclée. Etre «dépositaire de l’autorité publique» peut également constituer une «circonstance aggravante» au titre des articles 222-12 et 222-24 du Code Pénal.

L’objet violence policière ne doit plus être traité sous le mode de la bavure, de l’exception, de l’accident, du dérapage mais pas comme élément d’un système économique, politique, social, selon le chercheur Mathieu Rigouste.

« Quelle police , pour quelles missions? Quelle connexions entre la police et le gouvernement, quel contrôle des citoyens sur la police ? », ainsi se pose  la question.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

AFFAIRE DES ECOUTES NICOLAS SARKOSY SERA

JUGE POUR CORRUPTION

Pour la première fois sous la Ve république, un ancien président sera jugé pour corruption.

La Cour de cassation a rejeté mardi 18 juin les derniers recours formés par Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et l'ex-haut magistrat de la Cour de cassation Gilbert Azibert pour éviter un procès pour « corruption » et « trafic d'influence ».

La justice a définitivement validé le renvoi devant le tribunal correctionnel de l’ex-président Nicolas Sarkozy, poursuivi notamment pour la « corruption » d’un haut magistrat de la Cour de cassation dans cette affaire révélée par des écoutes téléphoniques . MM.Herzog et Azibert seront également jugés pour « violation du secret professionnel ».

Le téléphone secret de « Paul Bismuth ».

Dans un document , les magistrats du Parquet national financier PNF assuraient que l’enquête des juges avait

« mis en évidence des charges lourdes et concordantes à l’encontre de MM. Azibert, Herzog et Sarkozy », allant jusqu’à comparer les méthodes utilisées par l’ex-président et son avocat à celles de « délinquants chevronnés » avec notamment le recours, pour communiquer confidentiellement, à la fausse identité de «Paul Bismuth »…

En effet les enquêteurs s'étaient aperçus que l'ancien président, placé sur écoutes diligentées dans une autre enquête, et son avocat communiquaient via des téléphones portables acquis sous une fausse identité, notamment celle de Paul Bismuth pour M. Sarkozy. L'ancien chef de l'État est soupçonné d'avoir tenté d'obtenir début 2014, via son avocat Thierry Herzog, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert dans une procédure concernant la saisie de ses agendas dans l'affaire Bettencourt en échange d'un coup de pouce pour un poste prestigieux à Monaco.

Mais selon Me Jacqueline Laffont, la Cour de cassation n’aurait toutefois « pas écarté les moyens de droit » soulevés par la défense et laissé au tribunal « le soin de les trancher » (Le Monde).

Selon elle, « ces questions de droit restent donc d’actualité, notamment celle relative à l’interdiction faite par la Cour européenne des droits de l’homme d’utiliser contre un justiciable des retranscriptions d’écoutes téléphoniques avec son avocat ».

Garett Skyport pour DayNewsWorld

DISCOURS DE POLITIQUE GENERALE UN REFORMISME DOUX PROMIS PAR EDOUARD PHILIPPE

Face à l’Assemblée nationale, le premier ministre a présenté le calendrier et la méthode des mois à venir, jusqu’aux élections municipales de mars 2020. Il a ensuite obtenu la confiance des députés par 363 voix contre 163.

La situation d' « urgence », qui a conduit à l'élection d'Emmanuel Macron, perdure après deux ans de mandat, a affirmé le Premier ministre en attaquant son discours de politique générale à l'Assemblée nationale. Et de lister les urgences « économique », « sociale », « écologique », enfin « politique » qui déterminent la nécessité de « tenir le cap fixé (...) pour libérer les forces de notre pays et protéger ses citoyens ».

« Nous voulons rebâtir la confiance, en renouant avec l'idée de puissance, gage de notre grandeur et de notre mode de vie, une France fidèle à elle-même, une France travailleuse, solidaire et écologique qui puise dans ce qu'elle produit la source de la justice sociale », a conclu Édouard Philippe.

1) Edouard Philippe promet la fin progressive des régimes spéciaux et affirme qu'il faudra travailler plus longtemps. Les salariés auront toujours la possibilité de partir en retraire à 62 ans, mais un âge d'équilibre sera proposé avec des avantages pour quiconque choisirait cet âge d'équilibre. Le Premier ministre assure également que les règles seront les mêmes pour tous. Le nouveau système "définira un âge d'équilibre et des incitations à travailler plus longtemps".

2) Baisse des impôts

Les impôts des ménages baisseront de 27 milliards d'euros sur le quinquennat. Édouard Philippe annonce une baisse de 350 euros en moyenne par foyer pour la première tranche.

Les niches fiscales seront réétudiées, les ministres de Bercy Bruno Le Maire et Gérald Darmanin révéleront leurs pistes au début du mois de juillet.

Édouard Philippe a également confirmé que « la taxe d'habitation sur la résidence principale sera intégralement supprimée pour tous les Français. »

3) Loi sur la bioéthique

Le projet de loi bioéthique, comprenant la PMA pour toutes, sera adopté en conseil des ministres en juillet puis examiné fin septembre à l'Assemblée. "Je suis persuadé que nous pouvons atteindre une forme de débat serein, profond, sérieux, à la hauteur des exigences de notre pays. C'est mon ambition en tout cas", a lancé le Premier ministre.

4) Accès aux services publics

« Maisons France services ». Édouard Philippe espère en voir 300 ouvertes d'ici le 1er janvier 2020 et au moins une par canton d'ici la fin du quinquennat. Objectif : permettre à chaque Français d'avoir accès aux services publics.

5) Financer la dépendance

Des « mesures favorisant le maintien à domicile » des personnes âgées et des « investissements » dans les maisons de retraite seront incluses dans le budget 2020 de la Sécurité sociale, a promis Édouard Philippe. Il a confirmé la présentation "en fin d'année" d'un projet de loi sur la dépendance.

La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, présentera « un projet de loi qui définira une stratégie et la programmation des moyens nécessaires pour prendre en charge la dépendance », a-t-il ajouté. Cette réforme « sera un autre grand marqueur social de ce quinquennat, peut-être un des plus importants ».

6) Soutien aux familles monoparentales

30.000 places en crèche seront créées pour ces familles.

Dès juin 2020, le gouvernement mettra en place un nouveau système pour protéger les personnes seules contre le risque d’impayé des pensions alimentaires", a déclaré le Premier ministre. "Sur décision d'un juge, ou sur demande en cas d'incidents de paiement, les pensions seront automatiquement prélevées par la CAF pour être versées à leurs bénéficiaires et c'est la CAF qui déclenchera une procédure de recouvrement en cas d'impayé", a-t-il précisé.

7) Réforme de l'État

Concernant l'administration, l'accent est mis sur le renforcement des collectivités locales : "les services locaux seront renforcés, et les administrations centrales allégées".

8) Réforme des institutions

Édouard Philippe ouvre la porte à un report après les sénatoriales de septembre 2020 si un accord avec la chambre s'avère impossible. « Nous attendrons le moment propice et la manifestation de volonté du Sénat, qui peut être ne viendra qu'après le renouvellement de la Haute Chambre en 2020 », a indiqué le Premier ministre.

9) Migrants : lutter contre les abus et tenir un débat annuel

Édouard Philippe plaide pour une harmonisation européenne. « Le nombre de demandeurs d'asile a baissé de 10 % en Europe mais qui continue d'augmenter en France de l'ordre de 22 %. Si nous voulons bien accueillir nous devons maîtriser ces flux migratoires. La France portera dans les prochains mois un projet de refondation complète de Schengen.  Le droit d'asile est un trésor, nous y consacrons des moyens en forte hausse ».

Chaque année sera organisé un débat au Parlement sur la politique migratoire du pays. Le premier sera organisé en septembre.

10) Réformer l'islam de France

Le chef du gouvernement réaffirme la volonté de l'État de lutter contre l'islamisme et plaide pour une refonte de l'islam de France. "L'Islam de France doit former des imams en France qui parlent le Français et mettre un terme au système où beaucoup d'imams ou psalmodieurs sont rémunérés par des Etats étrangers".

11) « Un nouvel acte de décentralisation »

Le Premier ministre veut notamment prendre des mesures pour favoriser l'engagement des maires, qui seront présentées au mois de juillet. Le projet pourrait passer devant le Sénat dès le mois de septembre. Le chef du gouvernement veut "clarifier le mille-feuilles territorial".

12) Lutte contre l'insécurité

Édouard Philippe entend « lutter contre la violence gratuite ». Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner rendra un livre blanc sur la sécurité intérieur cet été, une loi doit être votée dans la foulée.

L'accent est donné sur la lutte contre les stupéfiants : « durant les douze prochains mois, notre priorité sera de combattre le trafic de stupéfiants. (...) Cela implique de harceler les points de vente, de neutraliser les échelons de distribution, de faire tomber les têtes de réseaux »

13) « Accélération écologique »

« Les douze prochains mois seront ceux de l'accélération écologique », promet Édouard Philippe, qui veut en matière de logement social en finir avec les « passoires énergétiques ».

Le chef du gouvernement a souhaité que les projets de loi sur la mobilité et l'énergie-climat soient adoptés avant l'été.

14) Réforme des institutions : vers un report

Edouard Philippe a ouvert la porte un report de l’examen de la réforme des institutions après les sénatoriales de septembre 2020, appelant toutefois à ne pas « résister au désir de changement exprimé par les Français ».

« Nous attendrons le moment propice et la manifestation de volonté du Sénat, qui peut être ne viendra qu’après le renouvellement de la haute chambre en 2020 », a indiqué le premier ministre.


M. Philippe a également rappelé que « le président de la République a la faculté d’interroger directement les Français [par référendum] sur la réduction du nombre de parlementaires ».
Britney Delsey pour DayNewsWorld

LES CARICATURES POLITIQUES SONT INDISPENSABLES A LA LIBERTE D'EXPRESSION

A la suite de la publication d'une caricature controversée, le quotidien américain le New York Times a pris une mesure radicale : il a banni les caricatures politiques. Le caricaturiste Plantu y voit une menace pour « l'avenir de nos démocraties ». « « L'humour et les images dérangeantes font partie de nos démocraties, estime le dessinateur français Plantu. Fondateur de l'association Cartooning for peace qui a critiqué mardi la décision du New York Times de bannir les caricatures politiques de ses éditions internationales. « C'est aussi crétin que si on demandait aux enfants le jour de la fête des mères de ne plus faire de dessins pour leurs mamans », a estimé le caricaturiste historique du journal Le Monde.

Le quotidien a indiqué qu'il réfléchissait depuis un an à « aligner » l'édition internationale sur celle publiée aux Etats-Unis, qui ne comprend plus de dessins politiques depuis de nombreuses années. Il compte mettre ce projet à exécution à compter du 1er juillet prochain.

Polémique sur les caricatures

A l'origine de cette décision controversée une caricature de l'humoriste Antonio Moreira Antunes. Fin avril en effet la publication d'un dessin représentant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Donald Trump avait déclenché un tollé au sein de la communauté juive mais aussi au-delà. Le chef du gouvernement israélien était dessiné sous la forme d'un chien guide, portant un collier avec une étoile de David, et tenu en laisse par le président américain, aveugle, avec une kippa sur la tête. Cette caricature

Le New York Times a en effet annoncé lundi qu'il ne publierait plus de dessins politiques dans son édition internationale, après une récente polémique liée à une caricature jugée antisémite. Ces dessins sont déjà bannis de son édition américaine depuis plusieurs années.

Pour M . Plantu le journal américain s'est « aplati devant les réseaux sociaux en s'excusant plusieurs fois d'avoir publié un dessin », et il devrait « se ressaisir » et dire qu'il a eu  « tort de se séparer des dessinateurs, car on ne peut pas imaginer des journaux sans les images d'opinion ».

Le dessin de presse est un  « droit humain fondamental » pour Plantu

A travers l'association Cartooning for peace (créée en 2006 avec Kofi Annan), et avec l'ONG Reporters sans frontières (RSF), Plantu mène justement une campagne pour que le dessin de presse soit reconnu par l'Unesco comme un droit humain fondamental. Il a donc exprimé sa solidarité à l'égard de ses confrères travaillant pour le New York Times parmi lesquels Antonio Moreira Antunes, dont la caricature est à l'origine de cette décision controversée.

La mobilisation des dessinateurs

C’est sur Twitter, et à coups de crayons, que les dessinateurs de presse ont réagi à la polémique. Des auteurs comme Ménégol, caricaturiste qui collabore notamment au Figaro, ont riposté sur le réseau social. Sur son dessin, les lettres emblématiques du titre new-yorkais sont devenues des dents de scie, découpant un crayon à papier. Le dessinateur Glon s’est quant à lui amusé à caricaturer Donald Trump avec son conseiller. «Mais pourquoi le New York Times ne parle-t-il plus jamais de moi??», s’étonne le président américain. «Ils ont arrêté la caricature politique, Monsieur le Président», lui répond son voisin.

« Comme nous avons soutenu le dessinateur Antonio qui avait été censuré par le New York Times (...), l'association Cartooning for peace soutient le dessinateur Patrick Chappatte », l'un des dessinateurs vedettes du journal américain depuis une vingtaine d'années, a souligné le dessinateur. « Nous sommes inquiets pour l'avenir de nos démocraties et de la liberté d'opinion », a-t-il ajouté.

Les dessinateurs inquiets pour la démocratie

« Peut-être devrions-nous commencer à nous inquiéter », a déploré Patrick Chappatte « Et nous rebeller. Les dessinateurs de presse sont nés avec la démocratie et lorsque les libertés sont menacées, ils le sont aussi. »

Pour sa part le responsable de la rubrique éditoriale du New York Times James Bennet a indiqué sur Twitter que le quotidien souhaitait continuer à travailler à l'avenir avec Patrick Chappatte et avec Heng Kim Song, son autre dessinateur vedette, sur d'autres formats...

Alize Marion pour DayNewsWorld

 

CLIMAT OBJECTIF NEUTRALITE CARBONNE D'ICI 2020

Dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat, les pays signataires s'étaient engagés à annoncer d'ici 2020 de nouveaux efforts pour muscler leur plan national de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, afin de contenir la hausse mondiale des températures.

« Il y a 80 pays qui nous ont déjà indiqué être prêts » à revoir à la hausse leurs ambitions, a déclaré aux journalistes Luis Alfonso de Alba.

« Mais cela ne signifie pas qu'ils veuillent le faire à l'échelle dont nous avons besoin », a-t-il tempéré.

Objectif affiché: la neutralité carbone d'ici 2050

Les Nations unies poussent en effet les gouvernements dans l'objectif de réduire de 45% les gaz à effet de serre sur les dix ans à venir et d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

« Nous devons accroître notre ambition de façon radicale », a assuré l'émissaire de l'ONU pour le climat. « Nous ne parlons pas d'une approche progressive, mais d'une augmentation draconienne. ».

Au total, 197 parties ont signé l'accord de Paris en 2015 à l'issue de la COP21, et 186 l'ont depuis ratifié.

Les États-Unis de Donald Trump ont décidé de se retirer de l'accord, mais ce retrait ne sera effectif qu'en 2020.

Luis Alfonso de Alba organise en septembre prochain un ambitieux sommet sur l’environnement à New York.

Il setrouvait à Washington la semaine dernière pour rencontrer des responsables américains. Des réunions "très positives", selon l'émissaire onusien.

Les États-Unis est le deuxième plus gros pollueur au monde après la Chine.

Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

LA TENUE DU CONSEIL DE DEFENSE ECOLOGIQUE

UNE MOBILISATION OPPORTUNISTE DU GOUVERNEMENT A TROIS JOURS DES EUROPEENNES

A trois jours des élections européennes Emmanuel Macron réunit le premier Conseil de défense écologique. Ce conseil, dont la création, sur le mode du Conseil de défense , a été annoncée le 25 avril en conclusion du grand débat national, est composée du premier ministre et de douze ministres. Il a pour objectif de coordonner l'action écologique du gouvernement et de s'assurer de leur «priorité» dans les politiques publiques, affirme la présidence.

"C’est une forme de conseil des ministres, mais dédié entièrement à la transition écologique. La priorité indiquée par le président de la République à la question climatique ne peut être l’affaire d’un seul ministre, elle réunit tous les ministres les plus concernés ", fait-on savoir dans l’entourage du chef de l’Etat. Le Premier ministre et les ministres de la Transition écologique, de l'Economie, du Budget, des Affaires étrangères, de l'Agriculture, des Collectivités territoriales, de la Santé, du Logement et des Outre-mer sont des membres permanents de ce Conseil, énumère le décret du Journal officiel.

Quelques annonces sont attendues comme le probable abandon du projet « Montagne d’or », cette mine d’or à ciel ouvert en Guyane « incompatible avec les exigences environnementales », selon Emmanuel Macron. Le ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, doit d'ailleurs se rendre en Guyane à la mi-juin.

Une série d'autres sujets seront abordés, comme le renforcement des aires naturelles protégées, piste évoquée par le chef de l'Etat après sa rencontre avec les experts biodiversité de l'ONU, début mai. Le Conseil pourrait aussi proposer de freiner l'artificialisation des sols, pour enrayer la diminution des terres agricoles au profit de lotissements, fixer de nouveaux objectifs de recyclage du plastique ou préciser la future loi sur l'économie circulaire, attendue début juillet en Conseil des ministres.

Ce Conseil devra aussi faire le bilan du plan climat adopté en juillet 2017 et du plan biodiversité adopté en juillet 2018 et, plus globalement, assurer le suivi des programmes «verts» déjà annoncés, comme le plan vélo.

Cette mise en scène du volontarisme affiché du chef de l'Etat sur les questions environnementales n'a pas manqué de susciter des réactions de la part de ses détracteurs dénonçant un «opportunisme électoral» à trois jours du vote en France pour les élections européennes.

Son parti, LREM, n' a-t-il pas fait de la transition écologique une priorité de son programme pour les Européennes avec le ralliement de quelques têtes d'affiche piquées au camp écologiste, comme Pascal Canfin et Pascal Durand ?

LREM sait que la liste d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) représente une menace susceptible de faire perdre à la majorité quelques précieux points...

De plus une journée de mobilisation internationale de la jeunesse et de nombreuses marches sont annoncées, vendredi et samedi, en France et à l’étranger.

Pas question pour Emmanuel Macron de laisser les écologistes reprendre du terrain.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

 

FUITES SUR LES MESURES D'EMMANUEL MACRON

Il a fâché une partie des retraités avec la hausse de la CSG. C'est pourquoi le Président doit annoncer la réindexation des «retraites de moins de 2 000 euros» sur l'inflation à brève échéance, c'est-à-dire à partir du 1er janvier 2020. « Les retraites de moins de 2 000 euros seront réindexées sur l'inflation dès le 1er janvier prochain», selon ce projet de discours.

Par mesure d'économie, le Premier ministre Edouard Philippe avait annoncé fin août que la hausse des pensions de retraite serait plafonnée à 0,3 % en 2019 et 2020, une mesure impopulaire qui s'ajoutait à l'effet de la hausse de la CSG pour certains retraités.

Le 10 décembre, lors d'une allocution télévisée, M. Macron avait déjà annoncé l'annulation, pour 2019, de la hausse prévue de la CSG pour les retraités touchant moins de 2 000 euros par mois.

Une baisse «des impôts des classes moyennes» sera financée notamment par «la suppression de certaines niches fiscales».Le Premier ministre Édouard Philippe avait évoqué l'«exaspération fiscale» comme le principal enseignement du grand débat national lancé début janvier.

Parmi les mesures en faveur du pouvoir d'achat, le texte mentionne également que la prime exceptionnelle de 1 000 € défiscalisée et sans cotisations sociales, décidée fin décembre 2018, va être «pérennisée» et ouverte aux employeurs «chaque année».

S'agissant de l'impôt sur la fortune, le président de la République refuse comme prévu de le rétablir immédiatement mais annonce une «évaluation objective» de la réforme controversée de 2017, s'engageant sur cette base à «apporter toutes les modifications et corrections nécessaires».

Est prévue aussi la suppression de certaines niches fiscales. Tout cela sera une réalité dès le début de l'année prochaine.

Emmanuel Macron explique ne plus vouloir «aucune fermeture d'école et d'hôpital jusqu'à la fin du quinquennat», «sauf demande des maires».

Prenant acte que «beaucoup de nos concitoyens ont le sentiment que leur territoire est abandonné», le chef de l'État souhaite «assurer la présence des services publics» et «ouvrir un nouvel acte de notre décentralisation», notamment avec «plus de fonctionnaires sur le terrain, avec davantage de responsabilités», «et moins de fonctionnaires à Paris pour écrire des normes ou créer des règles». Emmanuel Macron fixe le nouveau plafond à 24 élèves par classe, de la grande section de maternelle au CE1, y compris hors REP.

Pour répondre aux demandes pressantes des Gilets jaunes et de certaines oppositions comme La France insoumise (LFI), Emmanuel Macron se montre donc «favorable» à ce que des référendums d'initiative citoyenne (RIC) «puissent être organisés sur certains sujets d'intérêts locaux».

Il est en outre «favorable à ce qu'on puisse rendre plus accessible, en simplifiant les règles», le référendum d'initiative partagée (RIP), prévu par la Constitution mais extrêmement compliqué à mettre en œuvre. Le RIP a été introduit dans la loi en 2008 par Nicolas Sarkozy mais le décret d'application n'a été promulgué qu'en décembre 2014.

Le texte de l'allocution d'Emmanuel Macron prévoit aussi qu'«une convention de 300 citoyens tirés au sort» sera installée «dès le mois prochain», en mai. Elle sera chargée de «travailler à la transition écologique et aux réformes concrètes à prendre». Depuis deux ans, la constitution d'une assemblée citoyenne s'occupant des questions écologiques a été maintes fois proposée.

Enfin, le Président veut un nouvel acte de décentralisation conçu avec les élus et les forces vives pour simplifier le «millefeuille».

Le président de la République se dit favorable, selon son projet d'allocution, à la suppression de l'ENA (Ecole nationale d'Administraton), dont il est lui-même sorti diplômé en 2004. Le chef de l'Etat est favorable à un changement de «la formation, la sélection, les carrières en supprimant l'ENA et plusieurs autres structures», selon le discours de son allocution. «Nous avons besoin d'une élite, de décideurs», estime Emmanuel Macron, qui souhaite qu'on donne «à tous nos jeunes leurs chances en fonction uniquement de leur mérite et pas de leur origine sociale ou familiale», selon le document

L’incendie de Notre-Dame de Paris a certes bousculé l’agenda du président de la République, contraint de remettre ses annonces de sortie du « grand débat » à plus tard. Mais les Français attendent avec impatience cependant du président des éclaircissements sur les mesures envisagées et sur le mode de gouvernance.

 

Garett Skyport pour DayNewsWorld

EMMANUEL MACRON A LA MANOEUVRE

POUR LE GRAND SOIR DE LUNDI

" C’est un président de fulgurances qui souvent arbitre au dernier moment" , selon un proche du président.

Son premier ministre Edouard Philippe s'est époumoné un semaine durant pour juguler l'impatience des Français après la clôture du grand débat. Place ce soir aux réponses concrètes du Président Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron va dévoiler, ce lundi soir à 20 heures à la télévision, « les chantiers d’action prioritaires et les premières mesures concrètes » pour répondre au grand débat national et à la crise des « gilets jaunes », a annoncé l’Elysée, ce dimanche soir.

Mercredi, il « fera de nouvelles annonces », « expliquera et détaillera » ses grands chantiers, lors d’une conférence de presse à l’Elysée. Sa première en France depuis le début de son quinquennat en mai 2017, lui qui s'était drapé dans une attitude olympienne. Objectif de cette allocution : provoquer un effet « blast » en parlant au plus grand nombre.

« C’est un président de fulgurances qui souvent arbitre au dernier moment », a confié un proche.

Mais le suspense que le président entretient depuis des semaines sur cette intervention doit répondre aux attentes des Français.

Des « changements en profondeur vont être lancés » pour marquer « un nouvel acte », prédisent certains. D' autres promettent même « des surprises » pour lundi pour relancer un quinquennat en perte de vitesse.

Mais Edouard Philippe n'avait-il pas freiné les ardeurs de certains? La sortie du grand débat « va durer longtemps » et « ne se fera pas en trois annonces », avait-il d’ailleurs prévenu fin mars. Avant d’avertir aussi que toutes les attentes, parfois contradictoires, des Français ne pourraient être satisfaites. « Additionner 66 millions de voix individuelles ne construit pas un projet commun », a-t-il souligné à Saint-Brieuc.

Les pistes ne manquent pas pour sortir par le haut de cette impasse inédite du pouvoir.

Certaines d’avance semblent exclues, comme le retour de l’ISF dont la suppression lui a valu d’être taxé de « président des riches ». Une piste qu'évoquent d'autres fait rêver certains : celle de la création d'une allocation universelle...

Selon le sondage Ifop, 88 % des Français veulent avant tout réindexer les petites retraites sur l’inflation, 87 % veulent obliger les médecins à s’installer dans les déserts médicaux, 82 % veulent une baisse générale de l’impôt sur le revenu et 80 % supprimer la redevance télévisuelle.

On l'aura compris des mesures pour améliorer leur pouvoir d'achat, pour la fiscalité et les retraite. Car ne nous trompons pas : le déclencheur de la crise des « gilets jaunes », c'est avant tout l'augmentation de l'essence à la pompe. « Une jacquerie du XXIe siècle » ?

Garett Skyport pour DayNewsWorld

QUE PROMET LE GRAND SOIR D'EMMANUEL MACRON ?

Edouard Philippe, qui joue le paratonnerre du Président, est à la manœuvre :

il a passé sa semaine à meubler le temps avant les grandes annonces d'Emmanuel Macron.

À l'Assemblée, Philippe a promis mercredi 9 avril 2019 des décisions « puissantes et concrètes » pour répondre au grand débat.
Des solutions « dont beaucoup devront être du sur-mesure », a-t-il jugé bon de préciser.

À la fin de son discours, le chef du gouvernement a annoncé que « sur les sujets qui devront faire l'objet d'une concertation, le président de la République fixera le cap ».

« Il nous appartient de passer du consensus sur le diagnostic au compromis et aux choix démocratiques qui font les grandes solutions », a-t-il renchéri, évoquant une phase à venir à laquelle participeraient syndicats, patronat et associations.

Mais il en faudra plus que pour le dialogue social se rétablisse avec les élus et tout particulièrement avec le Chef de l'Etat, sur qui colle toujours l'étiquette de Président des riches.

Car comment sortir du « grand débat » sans couac et avec succès ?

« Le président a conscience qu'il joue son va-tout », comme l'a indiqué un ministre, ajoutant que « si ça ne marche pas, on retombe dans des semaines de violences », abonde un ministre.

A Emmanuel Macron de jouer serré

Le chef de l'État devrait répondre en deux temps, d'abord à travers une allocution solennelle, puis avec des interventions médiatiques soigneusement calibrées. Et ce dans les jours qui suivent, mais pas plus tard que mercredi pour que les les annonces ne se télescopent pas avec la mobilisation des gilets jaunes du samedi qui suit.

Des bruits courent et des pistes se dessinent.

Au menu :

1° La potentielle création d' « service public de la pension alimentaire ». Nombreuses sont celles à ne pas toucher pour leurs enfants la pension de l'ex-conjoint. Grâce à ce nouveau service en cas de non-versement de la pension, l'État s'en porterait garant et se réserverait le droit de s'attaquer au conjoint fautif.

2° La création d'une Loi d'initiative citoyenne (LIC). À partir d'une pétition, une « conférence de consensus » serait organisée et en cas d'aboutissement, la proposition serait alors envoyée au Parlement, qui la soumettrait au vote.

3° Un impôt plus progressif

A l'étude, une plus grande progressivité de l'impôt sur le revenu semble actée.

4° Parmi les mesures plus symboliques, une « réforme » de l'ENA-et non sa suppression- est toujours sur la table.

Ce ne sera certainement pas le Grand soir. !!

Garett Skyport pour DayNewsWorld

LES PROBLEMES DE RECRUTEMENT

D' EMMANUEL MACRON

On ne compte plus les départs des conseillers d'Emmanuel Macron qui quittent le navire avant qu'il ne prenne l'eau.

Ils sont au nombre d'une douzaine à partir.  D'autres changent de poste: Stéphane Séjourné, ex-conseiller politique, devient candidat et directeur de campagne pour les européennes pour La République en marche.

Sibeth Ndiaye, conseillère presse, occupe désormais le poste de porte-parole du gouvernement.

Avec des assistants ou chargés de mission, ils étaient d'ailleurs une petite vingtaine à faire leur pot de départ lundi soir à l'Élysée. Et le Président aurait des problèmes de recrutement pour des postes restés vacants !

Certains sont aussi sous pression judiciaire.

Et voici que les trois plus proches collaborateurs d'Emmanuel Macron sont convoqués mercredi 10 avril par les juges chargés de l'affaire des passeports diplomatiques d'Alexandre Benalla.

A l'agenda des juges figurent Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Élysée, Patrick Strzoda, le directeur de cabinet, et François-Xavier Lauch, le chef de cabinet du président, figurent.

La question est de savoir pourquoi Alexandre Benalla détenait encore ses passeports diplomatiques depuis son licenciement

Ces affaires peu glorieuses se multiplient dans l'entourage du chef de l'État qui avait pourtant juré de faire de la politique autrement ! De quitter l'ancien monde ! En ce moment, c'est plutôt le nouveau monde de ces presque quadragénaires peu exemplaires qui est mouillé dans les affaires.

Alexis Kohler est visé par trois plaintes de l'association Anticor, notamment pour conflit d'intérêt présumé. Il lui est reproché des liens familiaux avec l'armateur MSC, principal client des chantiers navals STX, où il représentait l'État au conseil d'administration.

Il avait déjà demandé à rejoindre MSC après le départ de Pierre Moscovici du ministère de l'Économie en avril 2014, mais s'était vu opposer un avis défavorable de la commission de déontologie de la fonction publique !.

Celle-ci arguait alors qu'Alexis Kohler était intervenu en 2010 auprès de STX France en donnant son avis sur un contrat conclu avec MSC, alors qu'il travaillait pour l'Agence des participations de l'État, un service à compétence nationale.Libération indique que Pierre Moscovici avait été « averti de ses liens familiaux » et avait « [pris] soin de l’écarter de tout dossier relatif à MSC » .

L'Express indique qu'après ce refus, comme directeur de cabinet d'Emmanuel Macron,« Kohler décide de ne pas traiter des sujets concernant STX, puisqu'il a été en pourparlers avec MSC et qu'il ne perd pas de vue une future embauche » .

Et l'affaire continue : on le retrouve fin mars 2017 participant à une réunion à Bercy en tant que représentant de MSC au sujet du rachat de STX France, MSC étant opposé à une reprise par le groupe public italien Fincantieri...

Gardons-nous bien de faire une liste à la Prévert, nous verserions dans l'ennuyeux. On achève bien les chevaux.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

GRAND DEBAT SYNTHESE ET  DECEPTION

Que faut-il attendre de la synthèse du grand débat ?

Après deux mois de consultations, lundi 8 avril 2019, sous la verrière du Grand Palais à Paris, Edouard Philippe présente le compte-rendu des contributions.

1,5 millions de contributions à peine ont été postées sur le site internet du grand débat national. Le sondeur Opinion Way les a traitées pour en livrer un compte-rendu chiffré. Le sondeur n'a traité que les questions fermées, c'est-à-dire celles auxquelles on ne peut répondre que par « oui » ou par « non »

La baisse des impôts

C'est tout d'abord le désir d'une plus grande justice et efficacité face à l’impôt qui s'est manifesté. Plusieurs pistes sont citées : que tout le monde paye l'impôt sur le revenu (34,7%), que la fiscalité soit réformée et simplifiée (28,2%), que les plus riches contribuent davantage (27,8%), que les niches fiscales soient supprimées (11,8%) et que l'ISF soit rétabli (10,3%). Parmi les répondants, 12,9% proposent de réduire la TVA sur les produits de première nécessité.

La réduction des dépenses publiques

52% sondés appellent à des services publics plus proches de leur domicile et plus humains dans la mesure où 49% d'entre eux auraient déjà renoncé à une allocation à cause de démarches administratives trop compliquées.

Pour financer les dépenses sociales, 52% sont pour l'instauration de contreparties aux différentes allocations de solidarité, l'augmentation du temps de travail (24%) ainsi que le recul de l'âge de départ à la retraite (22%).

Pour la réduction du déficit, il faudrait réduire la dépense publique, estiment 75% d'entre eux, et notamment les dépenses de l'Etat.

Une immigration moindre

En ce qui concerne l'immigration, 10% sont pour un durcissement des conditions d'accueil, avec des quotas (9,3%) alors que5,5% préconisent la suppression du regroupement familial et du droit du sol, en ayant une politique européenne commune.

Les propositions qui s'opposent à l'immigration sont au total plus nombreuses que la volonté d'améliorer les conditions d'accueil (10%). L'éducation et l'apprentissage du français est considérée comme le levier d'intégration le plus efficace et le plus juste (20%).

Une réduction des parlementaires et des référendums au niveau local

Concernant la démocratie 69% demandent la prise en compte du vote blanc aux élections tandis que 57% souhaitent que le vote devienne obligatoire. Les référendums au niveau local sont réclamés à 80%. Et 42% souhaitent faciliter le recours au référendum d'initiative partagée (RIP), notamment en abaissant le seuil de déclenchement (14,4%) et en y associant un référendum d'initiative citoyenne (5,8%).

Les contributeurs se prononcent massivement (86%) pour une réduction du nombre de parlementaires et l'introduction du scrutin à la proportionnelle (42,2%) afin que les différentes sensibilités politiques soient mieux représentées.

64% estiment que le non-cumul des mandats est une bonne chose alors que 53% souhaite une transformation des assemblées. Si 86% des sondés se prononcent contre le mille-feuilles administratif , étant attachés avant tout à la commune (68%).

Les Français se disent très concernés par l'écologie.

Une grande majorité d'entre eux (86%) estime qu' ils peuvent contribuer à protéger l'environnement.

Par contre ils sont 55% à penser que les taxes sur le diesel et l'essence ne permettront pas de modifier les comportements. Pour financer la transition écologique, le budget général de l'Etat et la fiscalité écologique devraient le faire. Et ce financement devrait être réparti selon 69% de sondés entre les entreprises, les administrations et les particuliers;

La synthèse ne réglera pas tout et risque de décevoir. Pourquoi ?

La synthèse va servir de base de travail pour éclairer ceux qui décident en leur fournissant des pistes pour les meilleures décisions possibles. Aux représentants du peuple, les élus, de prendre ces décisions.

Si le Grand débat national a été un exercice de démocratie participative c'est en effet à la démocratie représentative de prendre le relais.Et les annonces seront faites par le chef de l’État dans prochains jours qui viennent.

Des annonces « ni 'dans le' reniement ni 'dans l' entêtement » qui ont peu de chances de satisfaire les Gilets jaunes les plus radicaux.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LA DESCENTE AUX ENFERS D' EMMANUEL MACRON ?

On le sait, la parole d'Emmanuel Macron a perdu beaucoup de crédit et pour cause. En quelques jours la semaine dernière seulement.

Des camouflets.

Qu'il s'agisse de son commentaire plein d'empathie à l'adresse de la septuagénaire blessée à la tête lors d’une manifestation de Gilets jaunes le samedi 23 mars 2019 :

Au dépôt de plainte pour « violence en réunion avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique contre personne vulnérable », Emmanuel Macron s’empresse alors de disculper les forces de l’ordre chargées de disperser quelques manifestants rassemblés dans un secteur non autorisé.

« Cette dame n’a pas été en contact avec les forces de l’ordre », assène le chef de l’État dans les colonnes de Nice Matin ce lundi 25 mars. Pourtant le procureur de la ville finit par admettres ce vendredi 29 mars 2019 «qu’un fonctionnaire de police a écarté du bras vers sa droite madame Legay » lors de la dispersion « provoquant ainsi sa chute ».

Qu'il s'agisse de son conseiller le plus proche Ismaël Emelien jusqu’à ce lundi 25 mars. C'est lui qui a fait diffuser mi-juillet 2018 via des comptes Twitter anonymes un montage faussé pour défendre Alexandre Benalla, mélangeant images de vidéosurveillance obtenues illégalement et images d’une autre scène de violence !

Ou qu'il s'agisse encore du fait du prince démonté par le Conseil d'Etat.

« Je continuerai à ouvrir l’ensemble des postes, en particulier de l’administration de la haute fonction publique, à des gens de talent et de mérite venant d’autres horizons parce que c’est une bonne chose », assurait Emmanuel Macron après la nomination en août 2018 de Philippe Besson, un proche du couple présidentiel, comme consul général à Los Angeles grâce un décret modifiant les règles de recrutement.

Eh bien non le Conseil d’État en a décidé autrement ! Annulation du décret puisque seuls les diplomates de carrière peuvent occuper ce type de poste comme depuis toujours. Ainsi en a décidé l'institution contre l'exécutif qui se voulait tout-puissant.

Pas étonnant que le chef de l'Etat apparaisse physiquement éprouvé. Après autant de camouflets la parole présidentielle se voit décrédibilisée.

Départs en série du cabinet présidentiel.

Et à cela viennent s'ajouter les départs successifs de plusieurs de ses plus proches conseillers : le cabinet élyséen s’est réduit comme peau de chagrin. Ismaël Emalien a quitté le navire pour la sortie de son livre. Rien à voir avec l’affaire Benalla, jure-t-il. Après les départs de Benjamin Griveaux, Mounir Mahjoubi - l'un pour les municipales, l'autre pour Amazon - et Nathalie Loiseau, nommée tête de liste LREM pour les européennes, l’Elysée a dû puiser dans ses dernières réserves pour les remplacer.

Il serait proche du burn-out , dit-on dans les sphères bien informées. Il soupire, des soupirs qui détonnent avec l’image publique d’un chef de l’Etat fringant et sûr de lui. Et à un confrère de relater les petites phrases lancées par son entourage. « Il a perdu la queue du Mickey, il n’arrive plus à l’accrocher », constate l'un « On n’est pas loin du burn-out », répond l'autre. Une « petite main » renchérit : « Heureusement qu’il est maquillé, sinon on verrait à quel point il est crevé… » .

Le chef de l’Etat apparaît bien seul alors qu’approche l’issue du grand débat national qui finit par lasser l'opinion. C'est un homme épuisé par un exercice très solitaire du pouvoir bien loin du récit officiel, le « storytelling » qu’entonnent ses fidèles soldats sur l'intelligence « hors norme » de leur héros. Et le chef de l’Etat a sa part de responsabilité dans cet infernal chaos cette descente tout droit au enfers. «S’il déçoit, il est mort. Et il va décevoir…», s'avance un de ses proches.

« Je lui donne des conseils, mais il n'en retient aucun. », s'indigne Nicolas Sarkosy.

Si Nicolas Sarkozy appréciait l'actuel président en début de mandat, les relations semblent depuis s'être passablement refroidies. L’ancien président critique la longueur du grand débat, ou encore du dernier remaniement opéré par l’exécutif. Il critique également face à la recrudescence des actes antisémites le manque d'actes forts de la part du pouvoir en place.

« L’État doit répondre. Je suis sûr qu’il le fera. Mais il faut le faire maintenant et avec une fermeté extrême », a-t-il estimé, selon Le Figaro. Et de glisser à un ami sur le même Macron : « Je lui donne des conseils, mais il n'en retient aucun. Cela commence à me gaver. »

Le verdict de Nicolas Sarkozy est par ailleurs sans appel sur l’avenir de la macronie. « Ça finira mal. ». Et de conclure avec Rachida Dati, la flingueuse : « C'est Usain Bolt sur la ligne de départ. Il attend le coup de pistolet ».

Garett Skyport pour DayNewsWorld

NOUVEAU CASTING A L'ELYSEE

Après les départs de Benjamin Griveaux, Mounir Mahjoubi - l'un pour les municipales, l'autre pour Amazon - et Nathalie Loiseau, nommée tête de liste LREM pour les européennes, l’Elysée a annoncé la nomination de proches de la première heure.

Sibeth Ndiaye, 39 ans, actuelle conseillère presse et communication du chef de l’Etat, a été désignée secrétaire d’Etat auprès du premier ministre et porte-parole du gouvernement.

Chargée des relations de presse d’Emmanuel Macron durant sa campagne, elle a suivi le président après son investiture.

Cédric O, 36 ans, conseiller économique à la présidence de la République, obtient le secrétariat d’Etat au numérique.

Soutien du chef d’Etat depuis 2017, il avait été trésorier de sa campagne présidentielle, puis membre de la commission d’investiture d’En Marche pour les législatives.

Le poste de secrétaire d’Etat aux affaires européennes revient à Amélie de Montchalin, 33 ans, députée (LRM) de l’Essonne et figure de la majorité.

Elle est députée de la 6e circonscription de l’Essonne depuis juin 2017.

Économiste et autrefois proche des Républicains, elle rejoint En marche en 2016.

De 2018 à 2019, elle est première vice-présidente du groupe LREM .

Deux très proches et une ex-juppéiste sur le départ, deux très proches et une ex-juppéiste à l'arrivée.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

AFFAIRE BENALLA

HARO SUR LES FAUX MONTAGES VIDEOS

DE L'ELYSEE

Le 18 juillet, le journal Le Monde dévoilait des vidéos d’Alexandre Benalla, à l’époque chargé de mission d’Emmanuel Macron, en train de violemment frapper un couple lors d'une manifestation.

Il fallait à tout prix et à n'importe quel prix contextualiser l'intervention musclée d'Alexandre Benalla s'en prenant à un couple place de la Contrescarpe. A Ismaël Emelien, chargé de la communication de crise de l’Élysée, de riposter pour innocenter le protégé du Président.

Pour ce faire, il recommande d’utiliser des images du drame et les faire publier sur des comptes militants et un compte anonyme, @frenchpolitic tenu par un responsable LREM Pierre Le Texier . Les vidéos, qu’Alexandre Benalla a récupéré dans les archives de la Préfecture de police de Paris, sont donc postées sur ces comptes.

Le montage contient deux vidéos. Sur la première, on voit le couple molesté qui lancent des bouteilles sur la police. Sur la deuxième, on voit un homme très agité qui poursuit un membre des forces de l’ordre avec une chaise. La première date a bien été tournée place de la Contrescarpe – le jour de la manifestation –, mais la deuxième aurait été filmée à un autre endroit, dans la soirée...

Ismaël Emelien, qui a démissionné de l’Élysée le 11 février, avait été entendu sous serment devant la Commission d'enquête du Sénat. Ismaël Emelien invité sur France 5 le 28 mars pour faire la promotion de Le procès ne tombe pas du ciel (éditions Fayard)a déclare au journaliste le questionnant qu'il ne savait pas que l’homme à la chaise n’avait aucun lien avec l’étudiant de l’autre vidéo. « J’en sais rien, je ne sais pas qui est ce monsieur, je ne sais pas si c’est celui-là ou pas », a-t-il confié.

Comme le mentionne Le Monde, Emmanuel Macron, en donneur de leçon au peuple, avait dénoncé les comptes anonymes sur les réseaux sociaux :

« Ce que je peux faire dans le réseau social, maintenant je le fais dans la rue. L’anonymat devient un casque, une cagoule, un masque », avait-il expliqué.Pour ses plus proches conseillers aussi !

Garett Skyport pour DayNewsWorld

AFFAIRE BENALLA OU SAUVER LE PRESIDENT MACRON A L 'ELYSEE

Ismaël Emelien est le conseiller spécial du Président Macron. Il a été auditionné par l’Inspection générale de la police nationale( IGPN )le 16 janvier.

Ce dernier a reconnu avoir demandé à un salarié de LREM de diffuser une vidéo pour « défendre » l’Élysée et le président de la République dans l'affaire Benalla.

La contre-offensive de l’affaire Benalla est venue de l’Élysée, depuis le bureau de l’un des plus proches collaborateurs d’Emmanuel Macron : Ismaël Emelien.

Ce témoignage, désormais couché sur procès-verbal, précise les conditions dans lesquelles des images de vidéosurveillance, provenant de la préfecture de police de Paris, ont été diffusées, le 19 juillet dernier, via un compte Twitter pro Macron, utilisé par LREM mais de manière non officielle.

Cette séquence était censée atténuer la responsabilité d’Alexandre Benalla accusé d’avoir molesté un couple, en marge des violences du 1er mai 2018. On y voit, en effet, les deux jeunes gens jeter des projectiles contre des CRS.

Emelien confirme bien avoir organisé cette riposte médiatique mais il assure avoir ignoré à l’époque la provenance de ces images obtenues par Benalla, et déposées à son bureau de l’Elysée, le 19 au matin.

Elles pouvaient provenir, selon lui, d’une vidéo trouvée sur Internet, d’images de webcams touristiques ou de vidéoprotection privée.

Il s'agissait avant tout d'«assurer la défense du président de la République ».

La seule idée qu'ait eu en tête le conseiller c’était de dédouaner Emmanuel Macron.

« Il ne s’agissait pas, dit-il, d’assurer la défense personnelle de M. Benalla, mais celle de l’Élysée et du président de la République qui étaient pris à partie dans cette crise. ».

Toujours selon son témoignage, le conseiller adresse la séquence à Pierre Le Texier, chargé de la riposte numérique pour LREM, l’un de ses relais au sein du parti qui poste la vidéo sur le compte @Frenchpolitic.

Toujours selon les propos du conseiller spécial. « En fin d’après-midi, je suis alerté par le service de presse de l’Élysée sur le fait que des journalistes nous interrogent au sujet d’une vidéo qui aurait été volée en lien avec Benalla. Je suis pris d’un doute et je demande à M. Le Texier de retirer la publication », témoigne Emelien lors de son audition.

Selon son récit, ce n’est qu’à ce moment-là qu’il prend conscience de l’origine de ces images et du caractère illégal de leur diffusion. La vidéo est alors transmise par l’Élysée au procureur de la République. Et une procédure de licenciement engagée contre Alexandre Benalla.

Mais Ismaël Emelien est le spécialiste de la stratégie numérique. Alors pouvait-il ignorer que ces images avaient été filmées par la police ?

C'est la réponse à cette question qui déterminera si on peut lui reprocher l’infraction de « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéoprotection et recel de ’images issues d’un système de vidéoprotection et recel de violation du secret professionnel » .

Un jeu de dupes.


Garett Skyport pour DayNewsWorld

AFFAIRE BENALLA  ACTE II SCENE 2

LE BAL DES MENTEURS

On vient d’apprendre qu’à la suite d’une seconde demande de mise en liberté, Alexandre Benalla et Vincent Crase ont été libérés le 26 février, une semaine jour pour jour après leur placement le 19 février 2019 en détention provisoire.

Alexandre Benalla dormait depuis le 19/02 à la prison de la Santé à Paris, alors que Vincent Crase avait été placé dans celle de Bois d’Arcy (Yvelines) sur décisions des juges d’instruction et d’un juge des Libertés et de la Détention, confirmées par la Chambre d’Instruction de la Cour d’Appel de Paris.

Opposés à ces décisions, leurs avocats respectifs avaient déposés, devant la même Chambre d’Instruction, sous la forme d’un référé liberté, de nouvelles demandes de mise en liberté qui ont donc été examinées le 26 février, séparément, lesdits avocats estimant que leur incarcération étaient injustifiées et infondées sur le plan du droit.

Même si, on en convient, la privation de liberté doit être l’exception, on a été pris d’un sérieux malaise à la suite de ces rebondissements successifs.

* Humorous illustration image

L’affaire Benalla, qui aurait depuis plusieurs semaines provoqué une panique générale à l’Elysée, rend en effet de plus en plus mal à l’aise, notamment depuis la publication le 20 février 2019 du rapport de la Commission d’Enquête du Sénat que ceux que cela intéresse peuvent lire en ligne (le rapport a été publié sur le site du Sénat) .Il faudra attendre le 21 mars pour savoir si Gérard Larcher déposera plainte pour les faits exposés.

L’affaire est en train de devenir surréaliste.

Rappel !

Alexandre Benalla , l’ange gardien d’Emmanuel Macron (et souvent de Brigitte) qui n’avait eu qu’à traverser la rue au lendemain des élections présidentielles de mai 2017 pour trouver un emploi de chargé de missions doublé des fonctions de garde du corps et de bonne à tout faire ( ?) est à l’origine de ce qui aujourd’hui apparait comme étant une affaire Macron et donc une affaire d’Etat (voir nos précédentes éditions).

Tout commence le 1er mai 2018. Déguisé en policier, Alexandre Benalla s’acharne en actes physiques, violemment, sur des opposants à Emmanuel Macron venus manifester, place de la Contre Escarpe à Paris. Une vidéo immortalise l’incident  et cette vidéo circule suffisamment largement pour devenir publique et créer l’attention des deux assemblées parlementaires qui décident alors, l’une et l’autre, de mettre en place des Commissions d’Enquêtes.

La Commission d’Enquête de l’Assemblée Nationale « coule » très vite.Ses travaux sont un fiasco dont sa Présidente, Yaël Braun Pivet, Députée LREM, Présidente de la Commissions des lois Constitutionnelles (avocate de profession dans la vie civile) en porte l’entière responsabilité. Yaël Braun Pivet est devenue à la suite de ses événements la figure emblématique du parlementarisme godillot qui lui a valu le Prix des Casseroles Politiques décerné le 10 janvier 2019 par l’Association Anticor.

Parallèlement, la Commission d’Enquête du Sénat résiste aux pressions, poursuit son bonhomme de chemin, enquête et interroge à tour de bras. Ses travaux sont diffusés publiquement sur le chaines TV et les Français (ou des étrangers intéressés par la politique française) deviennent « scotchés » à l’écoute des révélations qui surgissent audience après audience.

A la suite de ces révélations Alexandre Benalla et Vincent Crase sont mis en examen le 21 juillet 2018 et placé sous un contrôle judiciaire qui leur fait l’interdiction absolue de se rencontrer et d’échanger.

Quelques mois plus tard, notre confrère Médiapart publie, le 30 janvier 2019, l’enregistrement audio d’une conversation étrange entre les deux hommes portant sur des rendez vous secrets, des effacements de données sur leurs portables respectifs etc.

Médiapart affirme que ces conversations ont été enregistrées le 26 juillet 2018 soit quelques jours seulement après la mise en examen des deux hommes ; ces enregistrements démontrent qu’Alexandre Benalla et Vincent Crase ont violé leur contrôle judicaire.

Dès lors, il était inévitable que la mécanique d’une affaire d’Etat s’enclenche  et que les réunions de crises se  succèdent à l’Elysée.

C’est donc à cause de la violation de leur contrôle judiciaire, dont Médiapart déclare détenir les preuves certaines que les deux hommes, convoqués au tout neuf Palais de Justice de Paris le 19 février, ont été placés en détention.

Les deux hommes ont « croupis » en prison depuis cette date, laissant à leurs avocats respectifs le soin d’organiser leur défense et donc de solliciter, en référé liberté, à nouveau  devant la Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Paris leur remise en liberté.

On dit que depuis, Alexandre Benalla serait près à « balancer » Emmanuel Macron ? Dans cet antagonisme de « garnements » il serait intéressant de composer un nouveau livret littéraire titré « La revanche de Scapin ».

Mais cette voie n’est cependant pas certaine ? L’Elysée pourrait continuer à protéger son cher « Benallou » en accentuant la pression sur le procureur de la République, Rémi Heitz, nommé le 8 novembre 2018 dans des conditions rocambolesques grâce à l’entêtement d’Emmanuel Macron, lequel Rémi Heitz reconnaitrait qu’il se trouve aujourd’hui dans une situation particulièrement inconfortable. C’est pourtant lui, qui sur injonction de la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet a décidé de perquisitionner Médiapart…

Cette dernière issue n’est en effet pas impossible  surtout lorsqu’on apprend qu’Alexandre Benalla et Vincent Crase « avaient été placés le 19 février 2019, le jour même ou ils ont été placés en détention provisoire pour violation de leur contrôle judiciaire, dans le même box et laissés 1h30 en tête à tête…. le temps qu’ils accordent leurs violons ».

Cet énorme cafouillage a été mis sur le compte « d’une mauvaise transmission  des consignes des magistrats aux escortes policières » (dans les faits le @mail n’aurait pas été envoyé ?). Le TGI de Paris s’est refusé à tout commentaire, mais une source proche du dossier a qualifié la situation d’ubuesque !

Comme d’habitude, pour Christophe Castaner, le Ministre de l’Intérieur, l’affaire Benalla n’est pas une affaire d’Etat. Le Ministre affirme avoir interrogé sur la possibilité que les enregistrements de Médiapart aient été réalisés par un service de police, qu’elles aient été judicaires ou administratives. Il dit avoir fait vérifier !

De son coté, notre confrère Médiapart a rappelé  qu’il n’était pas une officine de renseignements, mais un journal d’informations, qui lutte contre les entraves à la vérité dans cette affaire ou dans d’autres.

Pour protéger ses sources, Médiapart s’est opposé, comme on vient de l’indiquer,  à une perquisition programmée dans le cadre d’une enquête préalable suite à une plainte déposée par Alexandre Benalla et Vincent Crase, « pour atteinte à l’intimité de leur vie privée ( ?) ».

A la suite de cet incident, Médiapart a remis officiellement copie des 7 enregistrements inédits que la Justice souhaitait se procurer par la force.

L’affaire Benalla n’est pas finie.

Les médias, le parlement et les bruissements de la toile vont pouvoir commenter encore longtemps de ce qui apparait aujourd’hui comme une affaire sordide, symptomatique de ce que l’on peut qualifier comme les écuries d’Augias de la Présidence de la République.

Et il faut en convenir, ces écuries là, « elles puent », tant le système s’est avéré vermoulu et pervers. Les remugles de la République macroniste  vont donc emplir l’atmosphère encore longtemps.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

LA LISTE AUX EUROPEENNES PERD SON DIRECTEUR

DE CAMPAGNE HAYK SHAHINYAN

Alors que la liste constituée par certains gilets en vue des européennes est contestée par de nombreux manifestants, celui qui devait en être le directeur de campagne, Hayk Shahinyan, a annoncé ce lundi sur Facebook qu'il prenait du champ.

Le Lyonnais de 29 ans, qui devait épauler Ingrid Levavasseur à la tête de la liste Rassemblement d'initiative citoyenne , est lui-même personnellement contesté en raison de son appartenance passée au Mouvement des jeunes socialistes

« J'ai pris la décision de me retirer de toutes mes activités, revenir à Lyon, et prendre une semaine pour analyser, réfléchir, préparer des propositions, et prendre du recul. » , écrit-il dans son post.

Il écrit être saisi par le «doute», et évoque «la précipitation avec laquelle (il s'est) laissé emporter dans une configuration différente de ce qu'(il prônait) depuis des semaines».

Cette décision intervient après la blessure à l'œil de Jérôme Rodrigues pendant la manifestation de samedi à Paris.

Hayk Shahinyan parle ainsi de « la blessure grave de Jérôme que je connais et pour qui j'ai beaucoup de respect ».

Il énumère aussi « l'accumulation des blessés graves », « l'approche d'une grève générale » (mardi 5 février) et « bien d'autres paramètres encore » qui « créent le doute ».

Pour autant, il assure ne pas renoncer à son combat auprès des gilets jaunes. «J'ai toujours été et je serai toujours un homme libre, que cela plaise ou non. Je ne lâcherai pas le combat. Jamais.»

Carl Delsey pour DayNewsWorld

GILETS JAUNES OU UNE LISTE AUX EUROPEENNES

Beaucoup l'appelait de leurs vœux mais sans vraiment y croire.

Une première liste «gilets jaunes» conduite par Ingrid Levavasseur a été annoncée dans un communiqué mercredi 23 février. Intitulée

« Ralliement d'initiative citoyenne » (RIC) - reprenant l'acronyme du referendum d'initiative citoyenne, l'une des premières revendications des « gilets jaunes »-, la liste est composée de dix noms, en vue de constituer une liste complète de 79 candidats d'ici « mi-février » précise le communiqué.

Pour figurer aux prochaines européennes, la liste «Ralliement d'initiative citoyenne» doit obtenir les fonds nécessaires d'un minimum de 700 000 à 800 000 euros. Un appel aux dons a été lancé.

Des profils variés

Si l'appel à candidature sur la liste est ouvert « à tous les citoyens » comme l'assure le directeur de campagne Hayk Shahinyan, autre figure connue du mouvement, il n'en demeure pas moins qu'elle est réservée aux «  gens qui ont fait cette mobilisation depuis le début sur les ronds-points, pas aux technocrates », renchérit ce leader. Des personnalités se seraient vus refusés sur la liste.

Le premier nom connu de cette liste n'est autre qu'Ingrid Levavasseur, une aide-soignante de 31 ans résidant dans l'Eure, qui a récemment renoncé à devenir chroniqueuse « gilets jaunes » sur BFM TV, ayant reçu des menaces.

Les dix premiers candidats ont entre 29 et 53 ans, et des professions variées (cariste, juriste, chef de petite entreprise, mère au foyer, fonctionnaire).

Pour une troisième place aux européennes

Selon un sondage Elabe publié mercredi, une liste « gilets jaunes » se placerait à la troisième place, avec 13% des voix , derrière La République en Marche et le Rassemblement national, mais devant Les Républicains et la France Insoumise.

Une irruption des gilets jaunes » qui ferait le jeu du LREM tout en nuisant au RN  selon le sondage

Loin de vouloir faire la politique de la chaise vide, « les gilets jaunes » entendent s'affirmer comme une force indépendante et peser sur le long terme...

Garett Skyport pour DayNewsWorld

SYRIE : LE BON SENS DE DONALD TRUMP OU

L’AUTRE ANALYSE GEOPOLITQUE

Le 21 novembre 2018, la Présidence Afghane, qui faisait savoir que « le retrait de quelques milliers de militaires n’aurait pas d’impact sur la sécurité du pays » avait donné corps à l’hypothèse selon laquelle Donald Trump s’apprêtait à annoncer le retour des militaires américains basés en Afghanistan. Rappelons à cet instant que la présence américaine en Afghanistan avait été prolongée de 2016 à fin 2018, délai nécessaire pour vérifier que le pays allait demeurer sécurisé et libre de talibans. Le retrait officiel des troupes US d’Afghanistan a été annoncé le 20 décembre, au lendemain de celui concernant la Syrie.

Pour autant, ce qu’il faut retenir, c’est que c’est de la Syrie que Donald Trump, a, en premier lieu, décidé de se retirer n’annonçant que le lendemain le retrait d’Afghanistan.

Mais alors pourquoi établir un lien entre la présence américaine en Afghanistan et en Syrie ?

Donald Trump a signé le 23 décembre le décret de retrait de la Syrie des troupes américaines, tout en se donnant 100 jours pour préparer ce départ. Tard dimanche soir (23/12/2018) le Président américain a en effet tweeté : « nos troupes rentrent à la maison ! » ajoutant que « ce retrait serait lent et coordonné »… et pour cause, on verra plus loin…

Toute la communauté internationale est restée sans voix face à cette décision, qui a jeté le trouble chez les alliés des US. Mais la décision du Président américain a provoqué aussi un choc, en interne, aux Etats-Unis même, un choc tel que cela, a entrainé la démission anticipée du Secrétaire de la Défense, le Général Jim Mattis et de l’émissaire pour la coalition internationale antidhjiadiste, Brett McGurk, opposés tous deux à ce retrait.

Au moment de ces décisions capitales en cette fin d’année 2018, chacun s’est immédiatement posé la question de savoir à qui elles allaient profiter, et qui serait , à contrario, lésé, car certains dominos vont tombés les uns après les autres.

Elles vont profiter tout d’abord, selon nous, aux Américains eux-mêmes, à l’Américain de base déçu et mécontent des politiques menées antérieurement depuis la fin de la guerre froide, ces politiques qui n’ont pas été couronnées de succès malgré le déploiement de forces (militaires en particulier) et de moyens financiers considérables. Parmi les citoyens américains, cette décision va aussi et surtout satisfaire l’électorat de Donald Trump qui attendait la réalisation de ses promesses de campagne.

Elles vont profiter peut-être aussi, à l’ensemble des citoyens du Monde , le conflit syrien étant susceptible depuis de nombreux mois, au moindre accrochage, plus risqué que les autres, de déboucher sur une guerre mondialisée (écartée jusqu’ici grâce au sang froid de Vladimir Poutine et à la bonne entente qui règne entre Washington et le Kremlin en ce moment?) .

Les pays gagnants :

La Russie (et son état satellite, le Kazakhstan), la Chine qui depuis 2010 opposent de plus en plus souvent leurs vetos à l’ONU, mais l’Iran aussi.

La Chine et la Russie opposaient depuis plusieurs années leurs vétos à l’ONU, parce que mécontentes de ce qui se passait en Asie Centrale.

Explication ! La guerre en Afghanistan avait pour raison fondamentale d’exclure la Chine d’une équation politique pouvant la relier à L’Iran, son allié depuis longtemps, dont elle est séparée par le Tajikistan. La guerre en Afghanistan et son corolaire, l’occupation américaine, avait au surplus pour objectif de contrôler le robinet du pétrole et du gaz qui venaient du Kazakhstan (riche en hydrocarbures). Les pipelines partent du Kazakhstan vers l’Inde via le Pakistan et jusqu’en Chine ensuite .Ces pipelines pouvaient être une alternative pour fournir la Chine et l’Inde empêchés de s’approvisionner en Iran en cas de guerre et de fermeture du détroit d’Ormuz (placé sous le contrôle de l’Iran).

Depuis le Kazakhstan, un autre pipeline traverse la Mer Caspienne via l’Azerbaïdjan pour se diriger,via la Syrie, vers le port pétrolier de Ceyhan situé à l’extrême sud de la Turquie, à quelques kilomètres de la frontière syro-turque et au delà en Europe.

Que va- t- il donc arriver concrètement désormais après ces décisions : la Résistance au Liban, la Syrie (libérée) l’Irak, (pour partie libéré même s’il reste encore une présence américaine), l’Iran, l’Afghanistan, le Tadjikistan et la Chine vont constituer ensemble une ligne directe sur la Méditerranée. La Chine est une grande gagnante.

La Russie avait déjà, via la Mer Noire, depuis l’affaire Géorgienne de 2006 et l’annexion de la Crimée , un accès sur la Méditerranée. Elle renforcera néanmoins celui-ci, sans être obligée de traverser toute la Turquie systématiquement. Les relations de Vladimir Poutine avec le Président Erdogan n’étant pas au beau fixe, ce sera tout bénéfice pour la Russie…

Après les décisions de Donald Trump, la Chine et la Russie vont donc désormais avoir un accès sur la mer « otanienne » de la Méditerranée, qui reste surveillée par l’OTAN, depuis la Libye.

L’Iran de son coté, qui a amélioré ses relations avec l’Arménie, n’est plus encerclé et isolé car le verrou de la Syrie vient de sauter ce pays n’étant plus un obstacle. L’Iran devra néanmoins gérer seul l’embargo initié par les US.

Mais l’Iran n’a pas de frontière avec la Syrie me direz-vous ? Peu importe ! Les échanges commerciaux avec l’Iran passeront par la Turquie. D’ailleurs, Donald Trump a longuement échangé par téléphone avec le Président turc, Recep Tayyip Erdogan , quelques heures avant le fameux tweet du 23 décembre. C’est à ce moment là que les deux dirigeants se sont mis d’accord pour  « convenir d’assurer la coordination entre militaires, diplomates et autres responsables de leurs pays pour éviter un vide du pouvoir qui pourrait résulter de l’exploitation du retrait (2000 soldats américains) et de la phase de transition en Syrie ». Depuis la Turquie a acheminé des unités militaires (canons, batteries d’artillerie) à la frontière, le Président Erdogan ayant assuré Donald Trump « en des termes très forts, qu’il allait éradiquer ce qui reste de l’EI (l’état djhiadiste) déjà en grande partie vaincu ».

Depuis (le jour de Noel-25/12) Erdogan a même invité Donald Tromp à Ankara (en 2019) « pour resserrer leurs relations et coordonner le retrait ». La Turquie n’avait élevé auparavant il faut le noter, aucune protestation par rapport à la décision de Donald Trump, ce qui pouvait laisser présager des moments difficiles pour la minorité Kurde, qui a toujours combattu loyalement au coté de la coalition. Pour eux et par souci humanitaire il faudra que la communauté internationale veille au grain ! Très sérieusement !

Mais on vient au demeurant juste d’apprendre que les combattants kurdes ont fait un appel à l’aide au régime syrien, révélant ainsi un renversement d’alliance inattendu après des années de relations ambigües avec Damas. Bachar el Assad vient d’accepter cette main tendue en renforçant ses troupes aux alentours de la ville de Manbij située au Nord Est d’Alep, près de la frontière turque.

Mais il y a ceux qui ne sortent pas gagnant du virage de l’Empire américain, et qui viennent de perdre leur situation hégémonique au Moyen Orient, à l’exemple d’Israël et de son Premier Ministre, « Bibi » (Benjamin) Netanyahou, qui pourtant, dans un contexte politique exacerbé, avait néanmoins obtenu il y a quelques mois que l’Ambassade des Etats-Unis soit fermée à Tel Aviv et transferée à Jérusalem.

Il fallait bien tout çà, de toute évidence, pour que Benjamin Netanyahou sauve sa tête au bout de longues années de pouvoir autoritaire alors qu’il n’a pas fait bouger d’un pouce le processus de paix avec les Palestiniens (« Gaza est une prison à ciel ouvert » disait autrefois Nicolas Sarkozy, peu susceptible de sympathie anti-israélienne), et qui parallèlement a laissé les religieux prospérer et les colonies se déployer , toutes ces options allant contre les intérêts généraux et nationaux du pays (Israël a le plus haut taux de pauvreté parmi les pays développés).

Pourtant, si le pipeline venant du Kazakhstan devait être prolongé jusqu’à Ashdod, un port israélien situé sur la cote méditerranéenne, Israël pourrait devenir moins dépendant des Pays du Golfe et de l’Arabie Saoudite dont il s’est curieusement rapproché dernièrement ? Le Premier Ministre israélien devait y réfléchir ?

Donald Trump vient donc de révéler la nouvelle géostratégie des US. On a la confirmation que le président américain ne veut plus que les US soit encore et toujours le gendarme du monde. « America first » commande ! Les mots prennent aujourd’hui tout leur sens .Donald Trump semble avoir également démontré qu’il est un homme de paix ?

On a vu sous nos yeux un coup de billard à 4 ou 5 bandes, magistral !

Mais à ce stade me direz-vous où sont les intérêts de Donald Trump et de l’Amérique ?

Concurremment, cette décision inattendue de Donald Trump a mis en évidence plus que jamais les défaillances du complexe américano-sioniste, qui s’est avéré impuissant pendant des décennies, mais qui a pourtant été soutenu si ardemment par Hillary Clinton lors de la campagne présidentielle.

La guerre qui justifiait toutes les guerres vient d’être expliquée, subitement et limpidement, et cela ne milite pas en faveur de Barack Obama et de son camp. Le camp des démocrates qui vient d’imposer « le shut down » pendant la discussion budgétaire ne sort pas grandi à la fin de cet exposé. La Paix au Moyen Orient, c’est Donald Trump qui pourrait l’imposer !

Mais après le retrait américain de Syrie, il va falloir quand même que beaucoup de choses changent et qu’émergent de nouveaux principes.

Le projet sino-russe conforté par les récentes décisions de Donald Trump ne devra pas briser Israël. C’est un point important, validé par la Chine et la Russie, qui , en laissant le maillon syrien se détendre vont permettre aux US de mettre en place une autre politique régionale.

Car il va falloir impérativement chercher à rééquilibrer les relations commerciales dans ce secteur, et au-delà avec l’Extrême Orient.

La dernière pièce du puzzle que Donald Trump détient pour cela dans ses mains sera très certainement posée sur le Détroit d’Ormuz, que possède l’Iran mais aux alentours duquel patrouillent en permanence les navires de guerre américains qui sont encore des otages iraniens. L’Iran détient au nord du détroit d’Ormuz une fenêtre (frontière) sur le Golfe Persique (ou Mer Arabique). Cette mer relie l’Iran aux pays du Golfe où comme le disaient les Anglais, seul le triangle Irak/Iran/Yémen est capable d’assurer la protection du pétrole.

Or, depuis septembre 2014, sous couvert de guerre de religion (sunnites contre chiites soutenus par l’Iran) qui n’est dans les faits qu’une guerre régionale à caractère économique, le Yémen est engagé dans un conflit sans merci contre l’Arabie Saoudite qui l’a sauvagement attaqué et qui souhaite le rattachement de ce petit état situé tout au sud de la péninsule arabique. On comprend bien pourquoi !

L’Arabie Saoudite mais aussi l’Iran voulaient jusqu’à présent tous deux contrôler cette zone et finançaient pour cela les différents belligérants engagés dans une guerre civile où toutes les horreurs ont été permises. Ayant obtenu l’un et l’autre satisfaction quant au respect de leurs intêrets propres, ils vont devoir mettre fin aux bruits de bottes et aux vacarmes des canons.

On comprend mieux au surplus, aux travers de cette description géopolitique, le pourquoi de la leçon sévère administrée par Donald Trump au jeune Prince Mohamed Ben Salman suite à l’affaire Khashoggi Cette affaire a fait désordre;  toute la communauté internationale a dénoncé les comportements violents et inhumains commis par l’Arabie Saoudite au Yémen . Elle risquait d’entraver la mise en place du projet politique du Président des Etats-Unis. L’Arabie Saoudite va désormais être contrainte de rentrer très vite les armes !

En allant visiter les soldats américains encore stationnés en Irak , Donald Trump a eu raison de faire de la politique dans son discours , ne serait-ce que pour faire comprendre son projet géostratégique et souligner que « la mission (la sienne ) avait été accomplie » Le Président américain a confirmé ainsi qu’il ne veut plus, mais vraiment plus que les US soit encore et toujours le gendarme du monde. « America first » commande ! Les mots viennent de prendre tout leur sens . En revanche, on comprend parallèlement que l’Europe a été laissée à son sort (triste), toutes frontières ouvertes, et ce ne sont pas les critiques « sur la déloyauté des US vis-à-vis de ses alliés » qu’a tenu Emmanuel Macron du Tchad où il se trouvait au même moment qui changeront quoi que ce soit. L’Europe va se trouver dès demain seule face à son destin.

La guerre est finie en Syrie mais elle va peut être commencer dans le Golfe où Donald Trump va devoir sécuriser les approvisionnements pétroliers de l’Amérique et de l’Occident, sans pouvoir compter sur les « cheikats » mais tout en s’appuyant sur l’Irak où des troupes américaines stationnent encore. Les nouveaux enjeux géostratégiques des US vont être dans « cette plus petite partie » du monde désormais. Gageons que le sens de la négociation dont semble faire preuve Donald Trump l’aidera à éviter que l’on reprenne les armes dans cette partie du monde.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

LA FUSILLADE TERRORISTE DE STRASBOURG DEVIENT POUR DONALD TRUMP

UN MOTIF DE PLUS POUR LE MUR

« Encore une terrible attaque terroriste en France. Nous allons encore plus renforcer nos frontières », a tweeté mercredi matin le président Trump.

Donald Trump a décidément l’œil rivé sur l'actualité française et quand il ne s'amuse pas à la commenter comme pour les « gilets jaunes », il en tire des leçons . Aussi s'est-il fendu mercredi matin d'un tweet pour le moins saugrenu. « Encore une terrible attaque terroriste en France. Nous allons encore plus renforcer nos frontières »

.« Chuck et Nancy doivent nous donner les votes pour que nous ayons davantage de Sécurité à la Frontière! », a-t-il poursuivi. Chuck Schumer est le chef des démocrates au Sénat américain tandis que et Nancy Pelosi est pressentie à la présidence de la Chambre des représentants en janvier.

Pourquoi? C'est que le président américain se trouve en pleine discussion sur le « mur » qu'il veut ériger à la frontière mexicaine pour endiguer l'immigration.

Et une réunion houleuse entre le président américain et les leaders démocrates du Congrès a eu lieu mardi dans le Bureau Ovale en présence de journalistes. Et ce à propos du mur à la frontière du Mexique promis par ce dernier en campagne. « Il n'y a pas de sécurité aux frontières sans le mur! » a lancé Donald Trump en s'échauffant.

Les démocrates refusent de donner les voix nécessaires au Congrès pour le financer.

Donald Trump dénonce alors le danger que représentent selon lui les « caravanes » de migrants qui tentent de pénétrer aux États-Unis.

Nancy Pelosi rappelle, elle, la position des démocrates. Les démocrates sont prêts à débloquer une enveloppe de 1,6 milliard de dollars pour la sécurité aux frontières mais pas un dollar pour le mur.

A Donald Trump de menacer d’aller jusqu’au « shutdown » (paralysie de certaines administrations ) si les démocrates refusent de voter le financement de son emblématique promesse de campagne.

« Je serai fier de ''fermer le gouvernement'' au nom de la sécurité aux frontières, j’en prendrai la responsabilité. Le peuple ne veut pas que les criminels et la drogue se déversent dans notre pays », a martelé le président américain.

Devant la tournure que prenait la discussion Nancy Pelosi a suggéré que le débat ne se poursuive pas devant les caméras.

Le président a répondu du tact au tact. « Ce n'est pas une mauvaise chose, Nancy, cela s'appelle la transparence... » a  répliqué avec ironie.

Abby Shelcore pour DayNewsWorld

VERS UNE NOUVELLE GUERRE

ENTRE LA RUSSIE ET L'UKRAINE ?

La mer d’Azov, bordée à la fois par l’Ukraine et la Russie et fermée par le détroit de Kertch  est le théâtre de vives tensions depuis cinq jours entre l'Ukraine et la Russie. Dimanche 25 novembre la Russie a ouvert le feu et intercepté trois navires ukrainiens, faisant prisonniers leurs équipages, près de la péninsule de Crimée.

Pour Moscou ces navires sont entrés de manière illégale dans les eaux russes, ce que Kiev réfute invoquant un traité de 2003 russo-ukrainien sur la navigation dans la région.

Deux ports ukrainiens sur la mer d'Azov, Berdiansk et Marioupol, sont sous blocus russe, les navires ne pouvant ni en sortir ni y entrer, a déclaré le ministre ukrainien des Infrastructures, Volodimir Omelian, quatre jours après l'incident naval de dimanche dans le détroit de Kertch.

Il est interdit à pas moins de trente cinq navires d'opérer selon leurs souhaits. Seuls les bateaux à destination des ports russes de la mer d'Azov sont autorisés à passer le détroit de Kertch, selon le ministre sur Facebook.

« L'objectif est simple - en imposant un blocus aux ports ukrainiens de la mer d'Azov, la Russie espère que les Ukrainiens quitteront leur propre territoire - un territoire qui est nôtre en vertu de tout le droit international afférent », a-t-il dit.

Le détroit de Kertch reliant la mer d'Azov et la mer Noire se trouve de fait actuellement sous contrôle de la Russie qui en mai dernier a inauguré un pont de 18 km de long reliant son territoire à la péninsule de Crimée, annexée en mars 2014 par Moscou.

On assiste donc à une escalade de la tension entre les deux pays. La loi martiale a été instaurée pour trente jours par le président ukrainien, Petro Porochenko,qui, craignant une invasion terrestre, a demandé à l'Otan, notamment à l'Allemagne, de dépêcher des navires en mer d'Azov pour soutenir Kiev dans son bras de fer avec Moscou. Moscou, de son côté, accuse son voisin de mettre de l'huile sur le feu.

Les Européens, peu enclins à une intervention, tentent de faire retomber la pression. Angela Merkel a ainsi exhorté jeudi les Ukrainiens à rester « avisés » et « raisonnables » et balayé toute confrontation militaire. « Il ne peut y avoir de solution militaire à ces confrontations », a insisté la chancelière allemande.

« La France et l’Allemagne sont prêts à œuvrer à une solution dans le cadre du format Normandie avec la Russie et l’Ukraine même si les résultats sont restés jusqu’à présents très, très modestes », a ajouté la chancelière allemande.

Pas question non plus d'un renforcement des sanctions économiques contre la Russie. Enfin l'Otan signalant que la présence de ses navires en mer Noire a été conséquente cette année, à savoir 120 jours en mer Noire contre 80 l'an passé, n'envisage aucune autre action pour le moment.

Au G20 qui a ouvert ce vendredi à Buenos Aires, en Argentine, le sujet devait être abordé même si aucune rencontre officielle entre Poutine et Donald Trump n'est prévue , ce dernier l'ayant annulée pour des raisons de politique intérieure.

La crise en Ukraine se joue comme un test de la solidarité des Européens.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

ET SI DONALD TRUMP AVAIT RAISON

LES TWEETS ANTI-MACRON

Quelques jours après la commémoration du centenaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale à Paris, Donald Trump a envoyé plusieurs tweets peu élogieux à l'encontre d'Emmanuel Macron.

N'y voir qu'un coup de tête de la part du locataire de la Maison Blanche serait une grave erreur.

Car ne nous y trompons pas le président américain a la dent dure.

Et il n'a sûrement pas apprécié le tweet de l'Elysée à propos de la création d'une armée européenne afin de se défendre contre les grandes puissances comme les Etats-Unis ou la Chine.

Propos que M. Trump pas encore sur le tarmac parisien, avait déjà jugé très « insultants » . De retour à Washington : nouveau tweet et nouvelle attaque :

« Emmanuel Macron a suggéré la création de leur propre armée pour protéger l’Europe contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie.

Mais c’était l’Allemagne dans la première et la seconde guerre mondiale », a-t-il écrit sur Twitter. « Quelle conséquence pour la France ?

Ils étaient en train d’apprendre l’allemand à Paris avant que les États-Unis n’interviennent. » Pour Donald Trump, il est indispensable que la France finance l'OTAN.

« Payez pour l’OTAN ou pas ! ».Pourquoi e les Européens ne consacrent-ils pas plus d’argent à leurs dépenses militaires alors qu'ils se sont engagés auprès de Washington à atteindre 2% du PIB en 2024 ?

Seuls quelques pays comme la Grèce respectent cet engagement, la France est à 1,8%, l’Allemagne à 1,2%. la Guerre Froide est finie, les Européens doivent financer davantage leur défense et ne pas s’appuyer seulement sur l’Amérique.

Un position qui était déjà celle de son prédécesseur Barack Obama.

Alors que sans l’aide financière et militaire américaine les Alliés n'auraient pas gagné la Première Guerre mondiale, Emmanuel Macron fait asseoir, à l’Arc de Triomphe, Angela Merkel entre lui et Donald Trump. Maladresse protocolaire.

Et de persévérer dans la désinvolture à l'égard de Donald Trump lorsque dans son discours Emmanuel Macron martèle la différence entre patriotes et nationalistes, une pierre jetée dans le jardin de la Maison Blanche.

Dans les tweets suivants le 45e président américain fait une analyse de la situation française avec « Emmanuel » en ligne de mire. « Le problème est qu’Emmanuel souffre d’une très faible cote de popularité en France, 26 %, et un taux de chômage de près de 10 %. ».

Une réalité qui fait piètre figure comparée à l'Amérique de Trump qui affiche le plein emploi garantissant une côte de popularité à son Président.

Alors que doit faire le président français pour regagner la confiance de ses concitoyens ?

Le président américain lui donne en quelque sorte une leçon politique

« A propos ! il n’y a pas de pays plus plus nationaliste que la France, les Français sont des gens très fiers de ce qu’ils sont – et c’est bien ! ».

Ces gens qu' Emmanuel Macron oppose aux bien-pensants de la « mondialisation heureuse  , Donald Trump, lui, les félicite. Ceux que le président français désigne comme les nationalistes, les populistes, la lèpre doivent être pris en compte pour redonner de l'espoir aux Français.

Trump suggère à Macron de faire comme lui, de s’adresser à la France qui souffre et de la remobiliser autour du sentiment national.

« MAKE FRANCE GREAT AGAIN », a rédigé Donald Trump dans un dernier tweet  en écho à son propre slogan de campagne.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

LA LEPRE DU NATIONALISME EN EUROPE

SELON EMMANUEL MACRON

C 'est à la veille de célébrer le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale dans le nord et l'est de la France durant une semaine à partir de dimanche avant une grande cérémonie commémorant l’armistice du 11 novembre 1918 à l'Arc de Triomphe à Paris qu' Emmanuel Macron met en garde contre un risque de ressemblance avec les années trente. Emmanuel Macron . Le président se dit «frappé», dans un entretien au quotidien Ouest-France, par la ressemblance entre la situation actuelle en Europe et celle des années 1930, et appelle à «être lucide» et à «résister».

«Je suis frappé par la ressemblance entre le moment que nous vivons et celui de l'entre-deux-guerres», indique le chef de l'Etat dans des propos tenus en marge d'une visite d'une exposition consacrée à Georges Clemenceau, chef du gouvernement français au début du XXème siècle. «Dans une Europe qui est divisée par les peurs, le repli nationaliste, les conséquences de la crise économique, on voit presque méthodiquement se réarticuler tout ce qui a rythmé la vie de l'Europe de l'après Première Guerre mondiale à la crise de 1929», énonce Emmanuel Macron.

Aujourd'hui, «l'Europe est face à un risque: celui de se démembrer par la lèpre nationaliste et d'être bousculée par des puissances extérieures.

Et donc de perdre sa souveraineté.

C'est-à-dire d'avoir sa sécurité qui dépende des choix américains et de ses changements, d'avoir une Chine de plus en plus présente sur les infrastructures essentielles, une Russie qui parfois est tentée par la manipulation, des grands intérêts financiers et des marchés qui dépassent parfois la place que les États peuvent prendre», conclut le chef de l'État.

Si le locataire de l'Elysée veut comprendre les leçons de l'Histoire en agitant le chiffon rouge, ne doit-on pas également rappeler que l'analogie a ses limites. En effet si la montée des populismes en Europe est palpable, si la Hongrie de Viktor Orban et l'Italie de Salvini dérapent vers l'extrême-droite, l'Europe a été construite pour ne plus revivre de guerres entre pays européens , les nationalismes européens ne sont en rien comparables au nazisme ou au fascisme.

Dans les années 1930, ce sont des Etats constitués, des puissances qui ne reconnaissent pas les règles du jeu international et qui souhaitent la guerre. C'est le cas de l'Allemagne nazie ou de l'Italie fasciste.

De plus les pays qui basculent aujourd'hui dans l'extrême droite n'ont aucune visée expansionniste comme c'était le cas...Des points de différence fondamentaux, s'il en est.

Mais ne sommes-nous pas aussi en campagne électorale pour les Européennes ?

Garett Skyport pour DayNewsWorld

 

MATRAQUAGE FISCAL A LA POMPE

EDOUARD PHILIPPE

DROIT DANS SES BOTTES

"Nous assumons l’augmentation de la taxe carbone et le fait que progressivement le recours au pétrole soit de plus en plus cher, pour lutter contre le réchauffement climatique.

Il faut se donner les moyens de la transition écologique, irréversible, tout en accompagnant les plus modestes. Cette transition a un cout...

D’où, il est vrai, l’augmentation des prix !..

La taxe carbone, ce n’est pas nous qui l’avons créée. La hausse avait été annoncée.

Ce n’est pas une surprise, elle va se poursuivre." (Extrait de l’Interview donnée par Ed. Philippe à un confrère.

Climato sceptiques, passez votre chemin !

Droit dans ses bottes, à l’image de son mentor Alain Juppé, le Premier Ministre assume en matière écologique, sa politique menée sous la houlette d’Emmanuel Macron depuis les dernières élections présidentielles.

Certes, il existait avant 2017 un malus CO2 sur les véhicules à moteur thermique, malus étayé sur le principe du « pollueur-payeur », une idée lancée en 1968 par le canadien John Dales, repris par la déclaration de Rio de 1975 et ses transpositions tant sur le droit européen que sur le droit national.

Ce principe, repris par les accords de Tokyo (1997) est louable : les activités humaines qui ne font que croitre et qui augmentent donc, de  fait, les rejets polluants, doivent être taxées de façon dissuasive.

Par suite, c’est dans ce cadre que les pays de l’UE ont mis en place des mesures fiscales, joliment appelées droits d’accise (taxes indirectes).

Dans un premier temps, la mise en place de la taxe carbone a donné lieu à une fraude massive (sur les droits à polluer) connue sous le nom de « carrousel de la TVA » (ou système communautaire d’échange de quotas/ETS). Les fraudeurs ont été sévèrement condamnés en 2016 et des mesures ont été prises pour mettre un terme à ces dérives.

Mais, en ce qui concerne les automobiles, la contribution climat énergie est passée par la création d’un certificat d’immatriculation conduisant à la mise en place d’un dispositif de bonus malus (sur les voiture neuves seulement dans un premier temps) calculé en fonction du taux d’émission de dioxyde de carbone proportionnellement  à la puissance fiscale de celles-ci.

Mais ensuite, le bonus carbone (qui au 1er janvier 2015 pouvait atteindre 10 000 €) n’a pas cessé de baisser sous Emmanuel Macron, lequel selon ses bonnes habitudes et pour justifier ses décisions, a constamment appelé les automobiliste gaulois, à modifier leurs comportements : utilisation d’autres moyens de transport non polluants, bouger moins ( ?) travailler plus sous la forme du télétravail, pratiquer l’éco-conduite etc…

Recommandations souvent vaines car l’utilisation de la voiture est très souvent indispensable !

Mais, qu’on se le dise, il faut encore et toujours diminuer les émissions de CO2. Le consommateur a été par suite, depuis quelques mois invité à faire attention à la consommation de son futur véhicule en choisissant de préférence un véhicule hybride ou électrique..

Pour autant, le processus n’allant pas assez vite, l’Etat s’est donc tourné vers des mesures écologiques punitives. Par suite les aides fiscales de transition n’ont pas cessé de baisser quand parallèlement les sanctions malussées ont progressé rapidement.

Dès 2018, sous l’influence de Nicolas Hulot, le malus a été durci avec un seuil d’application toujours plus bas. Depuis le 1er septembre 2018, les constructeurs sont obligés d’afficher les valeurs d’émission en CO2 de leurs véhicules, valeur estimée suivant la norme WLTP. Toujours au nom de la transition écologique même les véhicules d’occasion seront désormais taxés.

Et, pour améliorer le rendement de ces taxes le gouvernement vient d’inventer la taxe additionnelle sur les véhicules !! Un vrai jackpot fiscal ! Notre confrère « le journal de l’Argus » vient en effet de nous apprendre que c’est 27,6% du marché automobile qui au cours du 1er semestre 2018 s’est trouvé redevable de cette surtaxe, soit une hausse de 11,1% par rapport au 1er semestre 2017. Il est facile d’imaginer que désormais, le nouvel abaissement de 3% du seuil de taxation produira de nouvelles recettes budgétaires, l’abaissement du seuil intervenant en outre opportunément, en période de cycle d’homologation.

L’inquiétude et l’indécision des automobilistes n’a par suite, pas cessé de d’augmenter. Car, à la hausse de la taxe additionnelle sur les véhicules s’est ajoutée une augmentation exponentielle du prix  des carburants. En un an le prix du gazole a augmenté de 20% et le super de 14%. Les deux prix sont aujourd'hui supérieur à 1,50 € le litre ; et le mécontentement des consommateurs a progressé à du la proportion.

Au 1er janvier 2018, le poids de la fiscalité, pointée du doigt avait été relativement absorbée par le prix modéré du baril de pétrole. Mais celui-ci est passé en octobre à 85 dollars. Et c’est ainsi que le cocktail TICPE, contribution carbone et TVA ont considérablement renchéri le prix à la pompe. Le budget 2019 prévoit de surcroit, qu’au lendemain du Réveillon du 31 décembre 2018 le gazole augmentera de 6,5 cts d’€ le super de 2,9 cts d’€.

Résultat : les véhicules qui traversent la France font le plein avant de passer la frontière, les frontaliers accélèrent les va et vient, les vols de carburant se multiplient.

En conséquence, cette « accentuation de la trajectoire haussière » a suscité une grogne qui elle aussi est en train de s’envoler. Chaque jour, la pétition en ligne change.org recueille de  nouvelles signatures. Une page de Facebook appelle même à un blocage national le 17 novembre, contre la hausse des carburants ; et cette page fait flores..

L’opposition au gouvernent d’Edouard Philippe s’est par voie de conséquence  durcit. Son attitude cinglante et désinvolte  a suscité, par ailleurs, à l’exemple de ce qui s’est passé pour Emmanuel Macron, censeur des gaulois présumés inciviques ou fainéants, une fronde qui enfle quotidiennement. Le RN (ex FN) et Debout la France (Nicolas Dupont Aignan) ont déjà annoncé qu’ils se joindraient au mouvement.

Même Ségolène Royale vient de s’en mêler. Elle vient d’accuser le gouvernement de pratiquer « une écologie punitive » pour « faire de l’impôt ». Rien que çà !

Constat : Entre le 80 km/h, la surtaxe additionnelle sur les véhicules polluants et la hausse du prix des carburants, la pression sur la route est en train de devenir insupportable et le peuple gronde…jusqu’ou cela ira ?

Malgré cette situation, par la voix d’Edouard Philippe, le gouvernement vient de déclarer qu’il n’a pas l’intention de changer de cap  au risque de provoquer une vaste révolte qu’il sera difficile de contenir…

A ce moment là, le gouvernement sera très certainement obligé de revoir sa copie, quand bien même aujourd’hui Benoit Simian, député LREM, vient d’assurer « qu’il est difficile d’arrêter la mécanique budgétaire ».

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

ET SI C’EST JEAN LUC MELENCHON

QUI AVAIT RAISON ?

Chacun est libre de penser ce qu’il veut sur les cris et les fureurs de Jean Luc Mélenchon pendant les perquisitions menées dès 7 h du matin au siège de la France Insoumise (emplois d’assistants parlementaires européens) ou à son domicile (examen de ses comptes de campagne).

Il n’en demeure pas moins que nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, dans un contexte global de dérive autoritaire d’Emmanuel Macron, se posent la question de savoir si c’est la dérive théâtrale de Jean Luc Mélenchon ou celle d’Emmanuel Macron qui portent le plus atteinte aux institutions ou aux libertés fondamentales.

Pour démontrer comment un technocrate désigné par l’oligarchie mondialiste foule aux pieds le principe du respect absolu des libertés fondamentales, nous allons, pèle mêle, citer toutes les affaires qui font (ou on fait) débat dans des dossiers ou la liberté d’expression ou (et)  les libertés dans leur ensemble ont été purement et simplement bafouées :

- Michel Onfray, Laurent Gerra ou encore Patrick Sébastian interdits de parole et d’antennes

- Fréderic Taddeï, journaliste, obligé de trouver refuge chez Russia Today

- TV Libertés censurée, avec la caution du pouvoir, par facebook, twitter et You Tube

-  Riposte Laïque et ses dirigeants traqués brutalement

-  la loi sur les Fake News dont l’objectif de fond est de museler l’opinion

- la nomination d’un procureur général dans des conditions qui ont créées un sérieux malaise

-  le cas Fillon ou la justice a opéré en toute urgence, dès le lendemain de la parution du Canard Enchainé

-  le blocage des subventions du RN (ex Front National) ordonné par deux magistrats de Nanterre dont personne, décision dont on ne peut s’imaginer que cela a pu se faire sans l’accord du pouvoir politique et dont le but est de détruire un parti d’opposition

- les identitaires en voie de gagner.. peut être.. leur pari,  et pris pour cible..pour cette seule raison.

- l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy encore et toujours traqué

Et tout cela alors que parallèlement..

-      L’enquête sur le financement de la campagne d’Emmanuel Macron  a été soigneusement enterrée par les juges

-      Le Modem de Bayrou, allié de LREM et du pouvoir, impliqué au même titre que Marine Le Pen et Jean Luc Mélenchon dans une affaire d’assistants parlementaires européens et qui n’ont pas été malmenés comme les premiers.

-      L’affaire Benalla qui a choqué la plupart des Français, notamment en ce qui concerne ses mensonges (ou contre vérités) et les disparitions mystérieuses du  coffre fort dans la nuit précédant la perquisition

-      Emmanuel Macron, tout émoustillé qui à saint Martin, enlace devant les caméras de jeunes antillais délinquants, torses nus luisants….

Cette longue liste, qui n’est pas exhaustive démontre, s’il en était encore nécessaire, le deux poids et deux mesures. On comprend que l’indignation ait pris de l’ampleur et que la rigueur des perquisitions chez Jean Luc Mélenchon et des Insoumis ait conduit beaucoup d’entre nous à se questionner voire à s’insurger.

Au demeurant et au-delà des principes, ces perquisitions posent de nombreux problèmes techniques et même éthiques:

  1. Le nombre de députés LFI au Parlement Européen est de 3 ; le préjudice éventuel est, s’il existe, minime
  2. Une perquisition, qui doit rester une mesure exceptionnelle, est traumatisante. Elle ne doit donc être que strictement nécessaire, car au plan du droit elle s’apparente plus à une peine (humiliante) qu’à un acte de procédure. Quelle était l’intérêt des fouilles chez Jean Luc Mélenchon, dès potron-minet ? Chercher des photos compromettantes ? Inventorier les petites culottes de Madame ?

Est que cela méritait un tel déploiement de moyens : policiers équipés de gilets pare balles et présence du Procureur de la République.

  1. Le compte de campagne de Jean Luc Mélenchon a déjà été examiné dans tous les sens depuis 18 mois ! Que cherchaient donc les enquêteurs et les magistrats
  2. Rien n’obligeait le Parquet et la police à opérer dès 7h du matin et personne ne pourra faire croire que le parquet et la police ne savaient pas où trouver Jean Luc Mélenchon ce matin là
  3. S’agissant d’un enquête « orientée » à l’encontre du Président de la France Insoumise on ne peut que critiquer le fait que le parquet et les policiers lui aient interdit d’assister en personne à la perquisition au Siège de la France Insoumise et ce d’autant plus qu’aucun député européen n’était présent ce matin là !

La procédure régissant les perquisitions est apparue, à la lueur de ces incidents, désormais inadaptée. En effet, quand il s’agit de saisie de téléphone, d’iphone, smartphone,ordinateur et autres disques durs, il faut convenir que cette liste n’a pas pu être établie et contresignée par l’intéressé… ce qui pose un sérieux problème de droit

Comme vient de le déclarer Sophia Chikirou, l’ex-directrice de la communication du candidat Mélenchon, Jean Luc Mélenchon pourrait bien avoir eu une réaction « géniale » en ce matin du 16 octobre 2018. Il faut souligner effectivement, que ses cris et ses protestations auront  très certainement eu pour effet de rendre désormais incontournable une réforme des conditions d’une perquisition, aussi bien pour des suspects de droit commun que pour des politiques, le respect des droits de la défense étant apparu à cette occasion inadapté aux moyens de communication moderne.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

RECHERCHE MINISTRES EN CDD

Emmanuel Macron a-t-il fait appel à Pôle emploi ?

La macronie ne semble plus faire rêver !

Va-t-il falloir radier tous ces fainéants qui ne se bousculent pas au portillon de l' Elysée ?

Triste constat quinze mois seulement après l'élection du président.

Alors que le remaniement se fait de plus en plus attendre, l'hypothèse selon laquelle la liste des membres du gouvernement ne serait pas encore complète, devient de plus en plus plausible. Instabilité gouvernementale de la IVe République ?

Emmanuel Macron et Édouard Philippe auraient déjà essuyé cinq refus d'entrée au gouvernement...

Emmanuel Macron qui se voulait à la tête d'une entreprise … et pourtant les ressources manquent au sein de la macronie et il ne faut pas d'erreur de casting car même les plus fidèles vous lâchent, Gérard Collomb l'a montré.

C'est là, justement toute la difficulté pour le couple de l'exécutif

Le poste de ministre au sein du gouvernement d'Édouard Philippe ne fait donc plus rêver. Le socialiste Mathieu Klein a annoncé avoir refusé un poste de ministre au sein du gouvernement d'Édouard Philippe.Sur Twitter, Mathieu Klein a écrit : « Je ne ferai donc pas partie du prochain gouvernement. Je souhaite qu’il réussisse à faire reculer la pauvreté et continuerai à y contribuer dans les fonctions qui sont les miennes, avec un état d’esprit aussi exigeant que constructif ».

Quant au « successeur » au Ministère de l'Intérieur, on cherche le bon «  profil », politique ou technicien ou les deux "en même temps" ? Mais les candidats qui correspondraient au poste ne sont pas légion chez les Marcheurs. Et ceux qui dans l'opposition ou au Centre passaient pour « macron-compatibles », deviennent soudain très prudents

Pour remplacer Gérard Collomb place Beauvau, les noms des ministres Christophe Castaner (Relations avec le Parlement), Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères) ou Gérald Darmanin (Comptes publics) sont évoqués. L'exécutif pourrait aussi être tenté de faire confiance à un expert, sur le modèle de Jean-Michel Blanquer à l'Éducation. Le procureur de Paris François Molins ,la directrice de la PJ Mireille Ballestrazzi, Jean Castex, un haut fonctionnaire qui a servi Nicolas Sarkozy à l'Élysée, ou de l'ancien patron de la police nationale Frédéric Péchenard ?

L’attente va durer encore plusieurs jours puisque Emmanuel Macron doit quitter le territoire pour se rendre à Erevan (Arménie), pour le sommet de la Francophonie, jeudi et vendredi.

Pour un remaniement a minima , le remaniement se faisant « sans que le Premier ministre ne donne sa démission et celle de son gouvernement », a fait savoir la présidence de la République, mardi soir.

Le signe d’un remaniement a minima ou seulement un moyen d’éviter à Édouard Philippe une nouvelle déclaration de politique générale ?

La démission de Gérard Collomb du ministère de l’intérieur est intervenue une semaine plus tôt. « C’est une attente qui est longue : on est plus dans la République en surplace que dans La République en marche », a moqué ,de son côté, le vice-président de LR, Damien Abad.

« Le président de la République démontre son total isolement, sa solitude, il est obligé de puiser en permanence au-delà de ses amis, parce qu’ils sont très peu nombreux, a remarqué Brice Hortefeux. Au rythme où vont les choses, l’ancien monde va devenir l’avenir. »

Une manière de rappeler que Edouard Philippe, transfuge de LR, aimerait puiser dans le réservoir de ses ex- amis républicains.

« D’une manière générale, on a toujours intérêt à élargir », a pour sa part estimé l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, sur RTL.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

 

DISPARITION OU LIQUIDATION DU JOURNALISTE SAOUDIEN JAMAL KHASHOGGI EN TURQUIE?

Jamal Khashoggi redoutait lui-même une arrestation après avoir critiqué certaines décisions de MBS et l'intervention militaire de Ryad au Yémen. Ce journaliste saoudien, désormais installé aux États-Unis et qui écrivait notamment pour le Washington Post, a disparu mardi 2 octobre à Istanbul alors qu'il se rendait au consulat saoudien d'Istanbul pour des démarches administratives en vue de son mariage avec sa compagne turque. C'est la dernière fois qu'il a été aperçu, même si l'Arabie Saoudite répète qu'il en est ensuite reparti.

Lundi, la Turquie a haussé davantage le ton, en exigeant du Royaume de Ryad qu'il prouve que le journaliste a bien quitté le consulat alors que des responsables turcs avaient affirmé quelques jours plus tôt que, selon les premiers éléments de l'enquête, Jamal Khashoggi y a été assassiné.

Plusieurs responsables turcs affirment qu'il a été tué sur place.

« Nous pensons que le meurtre était prémédité et que le corps a ensuite été déplacé du consulat », a déclaré un représentant turc, sous couvert d'anonymat. D'autres membres de la police turque et de l'AKP, le parti au pouvoir, ont réitéré ces accusations.

Selon ces sources, il aurait été assassiné peu de temps après son arrivée au consulat. Un groupe de 15 hommes, venus d'Arabie saoudite le jour-même de la disparition de Jamal Khashoggi et repartis dans la foulée, était alors présent dans les locaux.

Lundi 8 octobre, les autorités turques ont demandé à fouiller le consulat saoudien d'Istanbul. Ce mardi, l'Arabie saoudite a finalement donné son feu vert pour une fouille de son consulat à Istanbul par les services de sécurité turcs. «Les autorités saoudiennes ont fait savoir qu'elles étaient prêtes à coopérer et qu'une fouille pourrait avoir lieu au consulat», a indiqué le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

De son côté, Riyad a assuré ne rien avoir à cacher. « D’après ce que j’ai compris, il est entré au consulat puis en est ressorti après quelques minutes ou une heure. Je ne suis pas sûr », a déclaré Mohamed Ben Salmane, le prince héritier saoudien, à l’agence Bloomberg.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui-même pris la parole lundi, lors d'une visite en Hongrie. « Les responsables du consulat ne peuvent pas s'en tirer en disant qu'il a quitté le consulat, les autorités compétentes doivent le prouver », a-t-il déclaré. « S'il est en parti, vous devez le prouver avec des images », a-t-il ajouté, semblant accréditer la thèse de la liquidation du journaliste Jamal Khashoggi par ce commando de 15 personnes.« Les allers et venues à l'aéroport sont en train d'être examinés. Il y a des gens qui sont venus d'Arabie saoudite », a encore précisé Recep Tayyip Erdogan lundi .

Les Etats-Unis inquiets

Dans un éditorial dimanche, le Washington Post avait appelé les Etats-Unis à « exiger des réponses fortes et claires » de l'Arabie saoudite. « Si le prince héritier ne répond pas en coopérant pleinement, le Congrès doit, dans un premier temps, suspendre toute coopération militaire avec le royaume », estime le quotidien.

Le jour suivant, Donald Trump s'est dit «préoccupé» par la disparition du journaliste. «J'espère que ça s'arrangera. À l'heure actuelle, personne ne sait rien là-dessus. De mauvaises histoires circulent. Je n'aime pas ça», a déclaré le président américain à des journalistes à la Maison-Blanche. «Nous appelons le gouvernement d'Arabie saoudite à soutenir une enquête approfondie sur la disparition de M. Khashoggi et à être transparent quant aux résultats de cette enquête», a indiqué dans un communiqué son secrétaire d'État, Mike Pompeo.

Des premiers résultats de l'enquête en cours sur cette disparation sont attendus mardi.

Cette affaire Jamal Khashoggi pourrait en tout cas gravement affecter l'image du Royaume et de son prince héritier, qui promeut une campagne de modernisation.

Mohammed ben Salmane dit "MBS", 33 ans, à l'ascension fulgurante,avait déjà fait l'objet de critiques en novembre 2017 quand le Premier ministre libanais Saad Hariri s'était retrouvé bloqué deux semaines à Ryad...

Alize Marion pour DayNewsWorld

 

VRAI FAUX DEPART DE GERARD COLLOMB

COUP DE COM' OU EXECUTIF AUX ABOIS ?

Gérard Collomb a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a refusée.

Alors que la tension couve entre Emmanuel Macron et Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur a proposé au président de quitter le gouvernement, lundi 1er octobre. Une demande qu'a refusée Emmanuel Macron.

Ces derniers temps, Gérard Collomb n'avait pas manqué en effet d'être particulièrement critique envers le président de la République . Il s'en était même ouvert aux journalistes le 6 septembre, lors d'un déjeuner, estimant qu'ils n'étaient « pas nombreux à pouvoir encore lui parler », stigmatisant le « manque d'humilité » du président.

Décidément les ennuis politiques d'Emmanuel Macron ne font que continuer depuis la fin du mois de juillet. L'affaire Benalla , ses propres saillies médiatiques mal perçues par l'opinion, ou encore cette photo prise avec deux jeunes faisant le doigt d’honneur, tout concourt à affaiblir la fonction présidentielle. L'attitude jupitérienne ne nous avait pas habitués à tant d'arrogance ou de maladresses désastreuses.

Et à Gérard Collomb d'ajouter sa pierre. Le ministre de l'Intérieur a annoncé auprès du Figaro qu'il avait remis sa démission au président, démission refusée par ce dernier. Le patron de Beauvau avait fait part, dès le 18 septembre dernier, de sa prochaine candidature aux municipales de Lyon et, donc, de son intention de quitter le ministère de l'Intérieur après les élections européennes Mais l'opposition s'était emparée de cette annonce pour déstabiliser un ministre qui ne serait déjà plus entièrement mobilisé place Beauvau. «Penser qu'on puisse avoir un ministre de l'Intérieur à mi-temps montre bien la déconnexion du pouvoir sur l'insécurité subie par les Français», avait réagi Laurent Wauquiez.

Or le président lui a ainsi « renouvelé sa confiance et lui a demandé de rester pleinement mobilisé sur sa mission pour la sécurité des Français ». Et l'on sait que, selon l’article 8 de la Constitution, un ministre peut quitter le gouvernement quand il veut...

Pour preuve : Nicolas Hulot a démissionné de son ministère de la Transition écologique et solidaire à la surprise générale, en l'annonçant à la radio. Emmanuel Macron n’a pu que ce rendre à l'évidence : «C’est un homme libre, je respecte sa liberté» a-t-il déclaré.

De toute évidence l'Elysée peine aujourd'hui à diriger son gouvernement hétérogène.

De toute évidence un vrai faux départ orchestré comme un coup de com' ou un exécutif aux abois ?

Garett Skyport pour DayNewsWorld

 

UNE BOUFFEE D'OXYGENE

POUR LE RASSEMBLEMENT NATIONAL

Poursuivi dans l'affaire des assistants parlementaires présumés fictifs au Parlement européen, le parti de Marine Le Pen a été contraint de se passer de sa première tranche de subventions publiques, soit deux millions d'euros.

De quoi s'agit-il ?

Y aurait-il un préjudice de sept millions d'euros pour le Parlement européen. Dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs, les juges d'instruction enquêtent sur un possible « système » organisé par le parti et Marine Le Pen pour faire rémunérer des permanents avec les fonds européens réservés à l'embauche d'assistants parlementaires. Une quarantaine d'assistants européens sont concernés et le préjudice total estimé par le Parlement européen est de sept millions d'euros sur la période 2009 à 2017.

Les deux juges d'instruction en charge du dossier ont donc décidé au mois de juillet, sur réquisition du parquet, de saisir deux millions d'euros «à titre conservatoire», et ce, avant toute condamnation du parti au fond.

Dans leur décision, les magistrats avançaient le risque que le parti, « très endetté », s'en serve pour rembourser ses emprunts et ne soit plus en mesure de payer les amendes ainsi que les dommages et intérêts en cas de condamnation à un procès.

Marine Le Pen avait tout de suite fait connaître sa désapprobation outrée d'autant qu'il s'agit d'une procédure jusque-là inédite dans le domaine politique.

« La volonté d’assassiner le 1er parti d’opposition est un coup de force inédit contre la démocratie ! », avait tweeté Marine Le Pen dès l'annonce de cette retenue de dotation publique.

Depuis lors, Marine Le Pen avait agité la menace d'une disparition du parti dont elle est la présidente.

Pour pallier le manque de trésorerie, le parti avait dû faire appel à un appel aux dons lui permettant d'obtenir plus de 650 000 euros. Ces dons avaient permis de payer en partie les frais de fonctionnement mais un tiers des permanences avait été fermé.

Le Rassemblement national va-t-il retrouver les deux millions d'euros de dotation retenus depuis juillet, dans le cadre de l'affaire des assistants parlementaires européens ?

Le délibéré de la chambre de l'instruction, ce mercredi 26 septembre, donne une réponse.S 'il confirme la saisie judiciaire, il rend cependant au parti la moitié de ses subventions, soit un million d'euros.

«C'est une première victoire, je pense cependant que nous allons inscrire un pourvoi sur le principe même de la saisie qui me semble être un vrai problème», a déclaré Maître Rodolphe Bosselut, avocat du parti. Dans un communiqué, le parti de Marine Le Pen a confirmé former un pourvoi en cassation contre cette saisie.

Le parti, qui se trouve en grande difficulté financière, se félicite de cette demi-victoire en appel, qui lui permet de récupérer un million d'euros sur les deux saisis par la justice au mois de juillet. La seconde tranche de subventions publiques, qui devrait atteindre cette fois-ci 2,5 millions d'euros, est attendue au mois de novembre.

Dans ce dossier, Marine Le Pen, et plusieurs de ses proches, sont mis en examen notamment pour abus de confiance.

A huit mois des Européennes, une petite bouffée d'oxygène.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

 

MANUEL VALLS DOIT-IL DEMISSIONNER DE

L'ASSEMBLEE ?

Les appels à la démission de Valls à l'Assemblée se multiplient.

L'ancien Premier ministre pourrait annoncer mardi sa candidature à la mairie de Barcelone. Pour ses collègues de l'Assemblée, il devrait alors démissionner de son mandat de député de l'Essonne.

D'autant que Manuel Valls déserte de plus en plus l'Assemblée pour se tourner vers la mairie de Barcelone.

Depuis la fin du mois de mai, le député LREM de l'Essonne n'a été présent que quatre jours au Palais Bourbon.

Cette situation ne manque pas de susciter les critiques chez ses collègues à mesure que s'aiguise l’intérêt de l'ancien Premier ministre pour la mairie de Barcelone.

S'il venait à candidater pour Barcelone il se trouverait dans une situation inédite en tant que député français.

Mais aucune loi n'oblige les députés à un temps de présence minimale à l'Assemblée. Ils ne peuvent donc pas être démis de leurs fonctions pour absentéisme.

Bien sûr le règlement de l'Assemblée nationale prévoit des sanctions financières qui pourraient affecter Manuel Valls en cas d'absences trop fréquentes. Mais même si François de Rugy avait affirmé, alors au perchoir, que cette sanction serait appliquée...elle ne l'a jamais été depuis la date de son institution en 1994. Il n'existe donc pas d'obstacle juridique à ce que le député de l'Essonne s'absente pour conquérir la mairie de Barcelone. D'autant moins qu' aucune disposition législative ou réglementaire ne contraint un député à une présence minimale en France ou dans sa circonscription d'élection.

Pourrait-il alors aller jusqu'à cumuler les fonctions ?

En France la loi interdit le cumul des mandats. Depuis 2017, date de l'application de la loi de 2014, les parlementaires français ne peuvent plus cumuler leur mandat national avec une fonction exécutive locale, dont celle de maire . Manuel Valls cependant n' entre pas dans ce cas de figure puisqu'il ambitionne de devenir maire d'une ville d'un autre Etat européen. Le cumul avec un mandat municipal étranger n'est tout simplement pas prévu par la loi.

Aucune disposition n'interdit donc la candidature à de telles fonctions pour des parlementaires français.

Et pourtant de nombreuses voix se sont élevées contre cette situation. C'est que la politique va au-delà du droit. La question qui se pose notamment est de savoir si un député rémunéré par la République française peut se consacrer principalement à une activité à l'extérieur du territoire.

Les réponses de ses collègues sont claires.

« Cela fait depuis avril qu'il réfléchit à sa candidature à Barcelone. Cette situation n'a que trop duré. C'est une situation intenable! », a déclaré l'ex-rivale de Manuel Valls aux élections législatives, Farida Amrani (LFI). « Il est plus correct vis-à-vis des électeurs qu'il démissionne dès sa déclaration de candidature », a affirmé la députée PS Cécile Untermaier, dans le sillage de la présidente des élus socialistes à l'Assemblée nationale, Valérie Rabault.

« Il sait qu'il faudrait qu'il démissionne ». constate Marie Lebec, députée de la majorité LREM que Manuel Valls avait rejointe en juin 2017 après avoir quitté le PS.

Si Manuel Valls était élu à la mairie de Barcelone tout en gardant son siège de député, le Conseil constitutionnel  trancherait probablement.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

 

MARINE LE PEN ET LES PHOTOS DE DAECH

DEVANT LA JUSTICE

«Je croyais avoir eu droit à tout: eh bien non! Pour avoir dénoncé les horreurs de Daech par tweets, la justice me soumet à une expertise psychiatrique ! Jusqu'où vont-ils aller ? »

Scandalisée la présidente du Rassemblement national sur Twitter ce jeudi matin, révélant en même temps l'ordonnance émanant du tribunal de grande instance de Nanterre.

Mais Marine Le Pen ne s'y rendra pas.

«Je n'irai pas, bien entendu, me soumettre à cette expertise psychiatrique», a-t-elle affirmé devant des journalistes, à l'Assemblée nationale.

«J'attends de voir comment les magistrats comptent m'y contraindre», a-t-elle ajouté. La décision de soumettre l'ancienne candidate à la présidentielle à expertise a été prise par les magistrats dans le cadre d'une affaire remontant à 2015, dans laquelle Marine Le Pen a été mise en examen au mois de mars pour «diffusion d'images violentes».

On lui fait le reproche d'avoir posté sur les réseaux sociaux des photos d'exécutions d'otages par le groupe État islamique, notamment celle de l'Américain James Foley.

Si ses soutiens dénoncent en rafale sur les réseaux sociaux, une décision rappelant «la psychiatrie punitive en URSS», un acte «digne de Brejnev», assurant ne pas oublier le nom de la juge «rouge» qui «pourrait officier en Corée du Nord», ce type d'expertise est tout à fait commun, et même automatique, dans ce type de procédure.

Le code de procédure pénale énonce ainsi en son article 706-47-1 que «les personnes poursuivies pour l'une des infractions mentionnées à l'article 706-47 doivent être soumises, avant tout jugement au fond, à une expertise médicale.»

La notification précise que l'avocat a « un délai de 10 jours pour demander à ce que soient modifiées les questions posées ou à ce que soit adjoint à l'expert ou aux experts déjà désignés un expert de (son) choix ». L'expertise peut être aussi refusée par le mis en cause, sans qu'il soit sanctionné.

Si Marine Le Pen décide de ne pas se soumettre à l'ordonnance du tribunal, elle ne risque pas grand chose.

L'expert devra alors rédiger «un certificat de carence», dont les conséquences seront appréciées par les juges du fond.

En cas de condamnation pour diffusion d'images violentes, la députée risque trois ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende, notamment car des mineurs sont susceptibles d'avoir vu les images.

Ces derniers tiendront-ils rigueur à la députée du Pas-de-Calais de s'être ainsi soustraite à l'expertise?

Andrew Preston pour DayNewsWorld

 

BIENTOT UNE FEMME AU PERCHOIR !

UN REVE UNE FOIS DE PLUS ECARTE

Le perchoir de l’Assemblée Nationale peut-il cette fois ci être féminisé ? C’est la question que se posaient avec passion, conviction ou dédain le monde politique, élus, non élus ou citoyens de tous horizons, avant ce lundi 10 septembre 2018.

La réponse est tombée en début d’après midi.

Sans surprise, mais avec regret, Richard Ferrand a été  le choix n°1 des députés de la République en Marche. Il sera donc le candidat étiqueté LREM, demain mercredi 12 septembre candidat à l’élection générale au perchoir et élu, le groupe LREM comptant 312 députés, donc une majorité absolue.

Sur la ligne de départ, ils étaient en fait quatre candidats, deux hommes et deux femmes issus du groupe LREM à se présenter pour cette « primaire » très politique.

Barbara Pompili, l’ex-secrétaire d’Etat à la Diversité était la plus sérieuse rivale de Richard Ferrand, le « chouchou » d’Emmanuel Macron, marcheur de la première heure, qui a devancé largement ses 3 autres adversaires avec 64,20% des voix.

Barbara Pompili a néanmoins rassemblé près de 30% des voix (29,21% plus précisément). Elle n’a pas été élue mais son résultat n’est pas neutre.

Car depuis le début de l’été tous les baromètres de confiance vis-à-vis d’Emmanuel Macron/Jupiter démontrent qu’il est en sérieuse perte de vitesse. Il a dévissé de -24% entre juillet et aout. Des Instituts de sondages étrangers, que le Presse Nationale se garde bien de publier sous peine de recevoir les foudres de l’Olympe la donne même à 14% de confiance.

La Maison Macron est en train de décliner sérieusement. Les premiers ferments d’un doute véritablement sérieux sont apparus dans une opinion publique jusqu’ici bienveillante.

La confiance s’est perdue, face à la frénésie réformiste du Chef de l’Etat, tout à la fois impressionnante et déconcertante.

Au demeurant, l’asphyxie guette le gouvernement et Macron/Jupiter n’a, contrairement à ce qu’il affirme, ni les moyens financiers ni la capacité à mener de front tous ces chantiers, surtout avec une telle concentration des pouvoirs. Emmanuel Macron se comporte en effet en monarque, qui à l’aube de la tempête qui se prépare a besoin de tous ses affidés et de tous ses courtisans, conscient qu’aujourd’hui, au moindre faux pas, le régime pourrait être sérieusement secoué, voire disparaitre dans un épais nuage de scandales et de mécontentements, disparaitre à l’image des deux tours jumelles un certain 11 septembre 2003.

Il fallait absolument resserrer ou faire resserrer les rangs.

Aussi, qui mieux que Richard Ferrand peut aujourd’hui assurer cette mission.

« Richard Ferrand est la voix et le bras armé du Président » (Michel Onfray). Peu soucieux des règles démocratiques, c’est un proche pour ne pas dire le plus proche du Président de la République qui n’oublie pas qu’il a été le premier à lui apporter son soutien lorsqu’il est entré en campagne. Des le début de la législature, il a été « nommé » Président du groupe LREM à l’assemblée Nationale.

La démission surprise de Nicolas Hulot vient de faire le reste !

Le remplacement de Nicolas Hulot par François de Rugy qui n’a jamais caché ses intérêts pour devenir Ministre (cela manquait à son tableau de chasse) n’a pas été une surprise.

Etant donné le profil de François de Rugy, chacun sait qu’Emmanuel Macron a été très satisfait de cette récente nomination.

Avec de Rugy, il n’y aura moins de risques d’éclats de voix et d’instabilité qu’avec Nicolas Hulot. Cette nomination règle en outre le problème de la rivalité qui devenait de plus en plus visible entre lui et  Richard Ferrand à l’Assemblée Nationale. Macron a donc fait coup double !

Richard Ferrand sera désormais dès demain, mercredi 12 septembre 2018, seul aux manettes. Président de l’Assemblée Nationale, ce n’est quand même pas rien. Cela rend tout de suite plus facile la direction d’un groupe politique pléthorique ou commence à émerger quelques frondeurs qu’il faudra remettre impitoyablement dans les rangs.

Selon Emmanuelle Ménard, députée non inscrite de la 6ème circonscription de l’Héraut, « avec Richard Ferrand, ca va être le sectarisme en marche » car la piétaille n’est pas faite pour penser mais pour suivre le guide suprême.

Dans un tel contexte, la candidature de Barbara Pompili, si elle avait réussi, n’aurait été, pour l’exécutif que source de difficultés supplémentaires et ….inutiles.

Fini donc le rêve de la féminisation de la vie politique, de l’égalité Hommes-femmes qui devait pourtant être la grande cause du mandat d’Emmanuel Macron, celle qui devait inspirer et conforter la modernisation des institutions françaises.

Pour cette révolution égalité hommes-femmes au perchoir de l’Assemblée nationale, il va donc falloir encore attendre !

Les ennuis judiciaires de Richard Ferrand avec les Mutuelles de Bretagne n’ont pas non plus constitués un obstacle, bien qu’ils représentent une véritable Epée de Damoclès sur l’avenir politique de celui qui dès demain, très certainement, sera élu Président de l’Assemblée Nationale.

Petit rappel : l’affaire des Mutuelles de Bretagne avait fait l’objet d’un classement sans suite par la Justice en octobre 2017. Elle a rebondi en janvier 2018 et c’est la Parquet National Financier (PNP) qui devait se pencher sur le dossier après le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile déposée par l’Association Anticor, pour « prise illégale d’intérêts réel et complicité pour ce délit ».

Depuis le mois de juillet 2018, le pôle financier du Tribunal de Paris a été dessaisi du dossier et c’est un juge de Lille qui désormais tient dans ses mains l’avenir du Ministre qui risque jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 200 000 € d’amende. Ce manège judiciaire est troublant mais significatif.

L’élection de Richard Ferrand sera donc un mauvais signal pour la moralisation de la vie politique, un thème qui sous l’influence de François Bayrou avait fait l’objet d’une loi spécifique dans les premières semaines de la législature.

De son coté, Barbara Pompili qui n’a pas démérité avec un score de 30 % a déclaré, malgré sa défaite, il y a 24 heures, qu’elle continuerait son combat pour la transformation et la modernisation démocratique du pays.

Depuis lundi, elle a reçu un nombre incalculables de messages de soutien, venant de droite ou de gauche ; elle se dit très fière de ce résultat assez inattendu, lequel confirme le déclin de la Maison Macron.

Elle pourra lors des ses prochaines interventions rappeler les propos d’Olympe de Gouge, 1791 : « La femme a le droit de monter à l’échafaud ; elle doit aussi avoir le droit de monter à la Tribune »…

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

DEMISSION SUBITE DE LAURA FLESSEL

MINISTRE DES SPORTS

L’ancienne escrimeuse, nommée ministre en mai 2017, évoque des « raisons personnelles » pour expliquer son départ.

La ministre des sports, Laura Flessel, a annoncé son départ du gouvernement, mardi 4 septembre.

Elle a dit avoir « poser les bases d’une refonte profonde du modèle sportif français, notamment de sa gouvernance » et avoir vécu « une année sportive exceptionnelle, avec l’attribution des Jeux de 2024, de la Coupe du monde de rugby 2023, des victoires nombreuses dont celle emblématique de notre équipe de France de football ».

Elle dit maintenant souhaiter « retrouver des engagements passés, tournés vers l’humain, la solidarité et la coopération internationale ».

Cette décision survient alors qu’un remaniement du gouvernement est attendu dans la journée, notamment après la démission de Nicolas Hulot, le ministre de la transition écologique et solidaire, la semaine dernière.

Il s’agit d’une nouvelle démission d’une personnalité issue de la « société civile »

C'est donc l'autre démission du gouvernement. Mais celle ci était totalement inattendue.

L'ancienne championne d'escrime est pourtant la plus populaire des ministres du gouvernement.

Si l'intéressée a évoquée « des raisons personnelles » pour justifier ce départ subit, selon plusieurs sources, d'autres raisons seraient responsables de cette démission : un problème fiscal.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

 

JEUX DE CHAISES MUSICALES

POUR LES MINISTRES

« Il est à craindre que le nouveau ministre appliquera la politique d’Emmanuel Macron sans état d’âme, et suivra la voix de son maître. Il incombe donc à Emmanuel Macron de prendre enfin la mesure de son immense responsabilité. Les prochaines semaines montreront s’il a tiré les leçons de la démission de Nicolas Hulot ou s’il continue sa politique du faux semblant», a réagi à la nomination de François de Rugy au gouvernement Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.

François de Rugy succède à Nicolas Hulot au poste de ministre de la Transition écologique .

Il lui faudra rapidement se mettre au travail. La Programmation pluriannuelle de l’énergie et la Stratégie nationale bas carbone, la loi mobilité (autre très gros dossier), le projet de loi agriculture et alimentation, la loi de finances 2019, le débat public sur les déchets nucléaires ...

Une nomination pour laquelle il est difficile de parler d’« heureux élu », tant la tâche est ardue.

Nicolas Hulot et Elisabeth Borne, ministre des Transports, ont dévoilé certaines mesures de LOM et de promettre d’y inclure un plan vélo ambitieux. Mais sera-t-il doté des 200 millions d’euros par an comme le réclame la FUB (Fédération des usagers de la bicyclette). « Faisable », répondait Nicolas Hulot début juin. « Mais il n’y a aucune officialisation à ce jour », s’impatiente Morgane Créach.

D'ailleurs ne nous leurrons pas: le projet de loi de finances 2019, présenté fin septembre, concerne peu l’écologie. Sauf que les perspectives de croissance pour 2019 sont moins fortes que prévues, ce qui mécaniquement fera entrer moins d’argent dans les caisses de l’État et poussera le gouvernement à faire des économies. « Le remplaçant de Nicolas Hulot devra veiller à ce que les rabotages ne nuisent pas trop aux dispositifs censés encourager la transition écologique », estime Guillaume Garot. Il suffit de penser aux aides financières pour la rénovation énergétique des bâtiments, le logement pesant très lourd dans l’empreinte carbone des Français.

Des craintes dans tous les dossiers écologiques.

Jean-David Abel a encore en tête une longue liste de dossiers cruciaux à arriver rapidement sur le bureau de François de Rugy. L’élaboration de la nouvelle Politique agricole commune (PAC) par exemple qui couvrira la période 2021-2027. Les négociations sont en cours et doivent aboutir à l’adoption d’un accord politique par le conseil et le Parlement européen au printemps 2019. « Ces aides financières très importantes ont surtout bénéficié jusque-là au modèle agricole industriel et intensif, explique le vice-président de la FNE. Cette réforme est l’occasion de changer de paradigme et de conditionner à l’avenir ces aides à la mise en place de pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement. »

C'est le « ministère de l'impossible », avait expliqué Robert Poujade, le premier à occuper le poste en 1974. Pourtant, François de Rugy, devenu mardi le successeur de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique, devra bien faire son possible.

Daniel Cohn-Bendit, Pascal Canfin, quant à eux, ont refusé le poste sachant qu'ils n'auraient pas toute latitude pour agir. A François de Rugy , plus malléable et plus pragmatique, de reprendre les chantiers laissés par Nicolas Hulot, écologiste convaincu et utopiste, derrière lui.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

LA RENTREE 2018 DE

LAURENT WAUQUIEZ

Physiquement et selon une tradition déjà bien établie, Le Président des LR, Laurent Wauquiez a fait sa rentrée politique en grimpant « à la vitesse d’un TGV » (l’homme est sportif)  le Mont Mézenc, accompagné d’élus, de militants et de sympathisants….parfois exténués en arrivant au sommet.

En dehors de «  l‘opération Mont Mézenc, » Laurent Wauquiez a mis fin ce jour là , à son été de repos, pendant lequel  il s’est imposé une cure de silence, pour mieux profiter principalement des joies de la famille, un silence qui avaient conduit certains s’interroger : " Mais où donc est passé Laurent Wauquiez ?"

Silencieux, même  pendant l’affaire  Benalla !

Officiellement, Laurent Wauquiez avait fait savoir qu’il avait lui aussi droit à des vacances, la politique l’éloignant trop souvent de sa famille à laquelle il est très attaché.

Pendant ce temps, ses lieutenants n’ont pas quitté le terrain, à l’exemple de Damien  Abab, montant au créneau, chaque fois que  nécessaire, surtout au moment de l’affaire Benalla dont les aspects douteux et sulfureux n’ont pas fini de faire parler.

De notre point de vue, et tout en mélangeant l’utile à l’agréable, Laurent Wauquiez a dû travailler quand même à n’en pas douter, mettant à profit ses vacances pour réfléchir à l’avenir des LR et des prochaines élections européennes.

Le discours du Mont Mézenc, intelligent, habile et affectueux pour les Français, fortement applaudi sous certains de ses angles (« les Français ont le sentiment ne plus vivre chez eux !") n’a cependant apporté aucune information sur les prochaines élections européennes.

Or, incontestablement elles auront une importance politique essentielle, tant pour les LR que pour les autres formations politiques françaises, de droite comme de gauche.

Pour le courant pro-européen que LREM représente et qu’Emmanuel Macron a déjà tenté d’amplifier, avec la recomposition politique déjà entamée au sein du gouvernement avec l’arrivée de Bruno Le Maire ou de Gérard Darmandin, l’enjeu pourtant important semblait aisé .Mais les choses se sont compliquées avec l’affaire Benalla, affaire qui a écorné significativement l’image du Président de la République.

Du côté des LR et de Laurent Wauquiez la bataille est tout aussi vitale et le parti ne doit plus désormais céder une once de terrain à LREM en termes de ralliement de Macron compatibles.

Car concomitamment, les hypothèses fleurissent.

Pour certains, figer le jeu avec un Michel Barnier, déjà sollicité, Commissaire Européen sortant, négociateur du Brexit « technicien chevronné » des mécanismes européens,  serait une solution idéale ; elle est soutenue par la vielle garde Juppé et Raffarin…..macro-compatibles

L’hypothèse est cependant loin de  créer l’enthousiasme et  les critiques commencent déjà à fuser chez les LR. Laurent Wauquiez n’a pas dit un mot sur le sujet des Européennes lors de son discours du Mont Mézenc, s’obligeant à rester dans le jeu politique présent, avant d’aborder le futur, mais très embarrassé pour autant Certes le choix de Michel Barnier permettrait à Laurent Wauquiez de changer dans un sens plus « mainstream » pour la droite LR, son discours européen. Mais … ???

Mais ce choix comporte des risques non négligeables, car des experts moins européistes veillent et ceux-ci ne vont pas s’abstenir de rendre audible « très fort » leur voix, pour éveiller le peuple restés jusqu’ici sur le bord de la touche, alors que la mondialisation, annoncée à l’origine comme une chance, n’a fait que créer, plus de chômage et d’inégalités. Et, ces même critiques sont aussi partagées, mutatis mutandis par La France Insoumise, Le RFN de Marine Le Pen ou encore la France Debout de Nicolas Dupon Aignan. Autant dire, beaucoup de monde !

Michel Barnier serait un mauvais choix pour Laurent Wauquiez, qui se tirerait tout seul une balle dans le pied, en relançant de nombreuses questions sur le passé anti-français de Michel Barnier (un européen membre de la nomenclature européiste) loin d’être innocent dans les expériences désastreuses menées contre la Grèce et Chypre par exemple. Pour les plus hostiles à Michel Barnier celui-ci ferait parti des « crapules européistes » responsables de la situation de la Grèce à qui les énormes prêts qui lui ont été consentis avaient pour seul but de faire payer des intérêts insupportables, lesquels ont déséquilibré les budgets mais…on en rêvait …  devaient éviter la bulle financière ! On a vu la suite !  Après une décennie d’austérité (comme celle qu’Emmanuel Macron prépare pour la France, la Grèce ne s’est pas relevée malgré le cocorico des financiers : la population grecque s’est considérablement appauvrie, le chômage atteint les 43 %, le même niveau que celui des banlieues françaises. La dette est toujours aussi élevée et le risque est grand qu’elle ne soit jamais remboursés ; pour certains c’est même évidence !

Une campagne rondement menée contre Michel Barnier, tenu pour un fonctionnaire froid, inhumain et hautain assurerait un échec retentissant pour LR, à cause du mauvais choix de la tête de liste .

Si Laurent Wauquiez veut servir la France, et il le peut, et il le veut  en accompagnant un véritable projet politique de vérité et de transparence, il faut qu’il évite ce genre d’erreur.

Simultanément, Emmanuel Macron fait les yeux doux à Michel Barnier …présumé macro-compatible ; laissons donc Barnier aux socialauds-macronistes, faute de quoi Marine Le Pen et ses sympathisants ont toutes les chances de l’emporter.
Laurent Wauquiez n’est pas de ce niveau intellectuel ridicule ; il a au contraire de la hauteur (au sens intellectuel du terme) et il peut sans défaillir résister aux pressions de ces coteries tordues qui ne représentent plus qu’elles-mêmes

Bien évidemment, le récent discours du Mont Mézenc est resté muet sur ce point !

A juste titre certainement …….dans la cadre d’une bonne stratégie.

Que Laurent Wauquiez se donne encore un temps de réflexion (ou en donne l’impression si sa décision est déjà prise) pour éviter d’aller à un casse pipe magistral sous la pression d’amis de 30 ans qui comme chacun sait ne lui veulent pas que du bien.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

MACRON BESOIN DE PERSONNE  !

OU

SON NOUVEAU MONDE EST MORT ?

«Les Français veulent qu'on continue à réformer. Nous allons travailler dans notre couloir, sans prendre en compte les piques de nos détracteurs.», insiste un conseiller de Matignon.

«Ne croyez pas une seconde que je compte ralentir ou dévier», a lâché, vendredi, le président lors de l'un de ses derniers bains de foule, près du fort de Brégançon.

Exit les retombées positives de la victoire de l'Equipe de France au Mondial: le chef de l'État est parti en congés quelques jours après les débuts de l'affaire Alexandre Benalla.

Et après deux semaines de vacances, le gouvernement se retrouve mercredi 22 août pour un conseil des ministres.

Et Emmanuel Macron toujours aussi sûr de lui et impétueux a lancé lors de l'un de ses derniers bains de foule, près du fort de Bréganço : «Ne croyez pas une seconde que je compte ralentir ou dévier»

Comment tourner la page? C’était tout l'enjeu du premier Conseil des ministres postvacances ce mercredi. Faire oublier l' affaire Benalla ? « Cette tempête dans un verre d'eau. »?

Les enjeux de cette rentrée : faire oublier

Mais mission impossible !

Le premier Conseil des ministre postvacances se tient ce mercredi matin. Pour tourner la page de l'affaire Benalla, le président de la République entend maintenir le rythme des réformes. Mais question : Par quelle réforme commencer pour relancer la machine grippée?

Le projet de loi sur les entreprises pour lever les blocages de l'économie française, l'examen de la réforme institutionnelle enlisée au Palais Bourbon, au moment de l'affaire Benalla,le plan pauvreté abandonné en juin, la réforme du système de santé. Des dossiers sensibles...

O rl'affaire Benalla a mis en lumière"des fragilités déjà connues au sein de l'Élysée, avec des équipes qui ne s'aiment pas et ne se parlent pas" a avoué un proche de l'Elysée. Et le président doit recadrer l'organisation de son administration de 800 personnes. «Le chef de l'État va resserrer les boulons», avance un membre de son premier cercle.

Des épines dans le pied de la majorité, car la reprise des débats offrira une tribune à une opposition revigorée par les affaires. Jean-Luc Mélenchon et Laurent Wauquiez vont profiter de leur rentrée politique, cette semaine, pour tourner le couteau dans la plaie. Aucune raison de s'en priver tant ils ont à dire et tant pourtant ils ont été muselés.

Macron a en ligne de mire le scrutin des européennes, en mai prochain, la première élection depuis sa victoire.D'où ses visites au Danemark, au Luxembourg et Allemagne, dans l'espoir de fédérer les «progressistes» européens contre les «populistes».

Le président va devoir cependant affronter des vents contraires !

Emmanuel Macron doit faire face à une polarisation plus forte de l'opinion: 33 % des Français ne lui font pas du tout confiance alors qu'à droite on trouve de nombreux déçus et qu'une érosion dans son propre électorat de premier tour s'opère.

Près de 60% des Français trouvent que la politique de l'exécutif « dégrade leur situation personnelle ». Six personnes sur dix qualifient le président d' «inquiétant ». Rien de très rassurant.

De plus de nombreux obstacles vont l'entraver. Pour n'en citer que quelques uns :

1° Le chef de file des députés Les Républicains Christian Jacob pourrait demander « une seconde commission d'enquête » sur le dossier Alexis Kohler, du nom du secrétaire général de l'Elysée ciblé par une plainte de l'association Anticor pour « prise illégale d'intérêt

Mediapart a révélé qu'Alexis Kohler avait approuvé, en tant que haut-fonctionnaire, des contrats concernant l'armateur MSC, fondé et dirigé par des cousins de sa mère. La justice avait d'ailleurs ouvert une enquête dès la fin mai. Des accusations des plus graves qui pourraient ébranler la présidence de la République. En effet le numéro deux de l'Élysée a affirmé s'être toujours écarté des débats quand il a eu à connaître le dossier du fait de sa fonction. Seulement, Mediapart prouve le contraire avec la publication de deux procès-verbaux du conseil de surveillance du "Grand Port maritime du Havre" qui affirment le contraire. Décidément le mensonge est encore au rendez-vous. Or on est à l'ère de la transparence mais aussi du « soupçon »

2° De nouvelles révélations sorties par Le Monde pourraient également refaire parler de l'affaire Benalla à la rentrée. Selon le quotidien, les deux manifestants frappés par Alexandre Benalla place de la Contrescarpe le 1er mai 2018 n'ont pas cherché à dissimuler leur identité contrairement aux indications du préfet de police sous serment devant la commission d'enquête parlementaire de l'Assemblée. Michel Delpuech, a également été visé par le Canard enchaîné pour avoir envoyé un mot de remerciement chaleureux à Alexandre Benalla, alors qu'il affirmait ne pas connaître personnellement ce dernier devant les députés !

Paroles, paroles ...

Même si la majorité devait miser sur le fond des réformes pour espérer reprendre la main, la macronie s'est à tel point banalisé...

Garett Skyport pour DayNewsWorld

 

THIERRY SOLERE LE DEPUTE

LA REPUBLIQUE EN MARCHE EN GARDE A VUE


Thierry Solère est soupçonné d’avoir favorisé des anciens employeurs, mais aussi il doit être entendu sur l’embauche de l’épouse de l’un de ses anciens patrons et des prêts non déclarés.

Thierry Solère député La République en marche (LREM) des Hauts-de-Seine a été placé en garde à vue mardi 17 juillet 2018 au matin dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Il est visé également et ce depuis septembre 2016 par une enquête judiciaire ouverte a son encontre pour des soupçons graves de fraude fiscale.

Les soupçons contre Thierry Solère ont depuis été élargie aux chefs de trafic d’influence, de corruption, d’abus de bien sociaux, de financement illicite de dépenses électorales et de manquements aux obligations déclaratives auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

La levée de son immunité parlementaire avait demandé par le parquet de Nanterre, pour conduire son enquête, et afin de pouvoir l’entendre dans le cadre d’une garde à vue.

Finalement son immunité parlementaire à été levée le 11 juillet 2018 par le bureau de l’Assemblée Nationale après bien des résistances.

Le parquet de Nanterre avait pour motiver sa demande, expliqué aux membres du bureau que la garde à vue était « bien en l’espèce l’unique moyen de parvenir à l’exécution des investigations ».

Thierry Solère le député La Republique en Marche est notamment soupçonné de s’être servi de sa position d’élu pour favoriser des entreprises pour lesquelles il travaillait par ailleurs.

La justice souhaitait par ailleurs l’entendre sur l’embauche en tant qu’assistante parlementaire de l’épouse de l’un de ses anciens employeurs.

Un emploi que la justice présume bien entendu fictif, et d’autre part Thierry Solère devrait aussi être interrogé sur des prêts octroyés par un de ses proches, promoteur immobilier, pour plus d’un million d’euros, qui n’auraient pas été déclarés.

Bien entendu Thierry Solère nie en bloc les faits qui lui sont reprochés

Autre conséquences inattendues dans ce dossier, l’ex-garde des Sceaux socialiste Jean-Jacques Urvoas a été mis en examen par la Cour de justice de la République pour « violation du secret professionnel ».pour avoir transmis à Thierry Solère  les éléments sur cette enquête.

Voila encore une affaire qui éclabousse et met a mal une fois de plus La république en Marche et ses membres du soit disant nouveau monde qui ressemble de plus en plus à l’ancien !!!

Simon Freeman pour DayNewsWorld

 

LES CERCUEILS DE SIMONE ET ANTOINE VEIL

AU MEMORIAL DE LA SHOAH AVANT D'ENTRER AU PANTHEON

« J'ai le sentiment que je jour où je mourrai, c'est à la Shoah que je penserai.» avait confié Simone Veil en 2009.

Vendredi et samedi, les cercueils de Simone et Antoine Veil, recouverts de drapeaux français, sont exposés face à l'étoile de David en marbre noir dans la crypte, lieu de mémoire du génocide des juifs, à Paris dans le IVe arrondissement. Sur le cercueil de Simone Veil, membre de l'Académie française, repose sa grand-croix de la Légion d'honneur, remise par François Hollande en 2012.

Le public peut venir se recueillir devant le cercueil de l’ancienne ministre et celui de son époux dont elle ne voulait pas être séparée après la mort.

Un an, presque jour pour jour, après son trépas, Simone Veil deviendra, dimanche 1er juillet, la cinquième femme à faire son entrée au Panthéon, aux côtés de son mari, Antoine. Mais, avant cette cérémonie , un dernier hommage lui est rendu, vendredi 29 et samedi 30 juin, au Mémorial de la Shoah, dans le 4e arrondissement de Paris.

Elle continue ainsi comme durant sa vie à être accessible jusqu’à la veille de sa « panthéonisation » dimanche. Cette survivante de la Shoah et défenseure des droits des femmes, va être inhumée avec son mari, Antoine Veil, au Panthéon dimanche.

Les deux cercueils seront enfin acheminés dimanche jusque dans la nef du Panthéon, accompagnés de la famille Veil et du couple Macron. Le public pourra venir rendre un dernier hommage au couple Veil à partir de 16 heures.

Simone et Antoine Veil seront descendus lundi matin, en présence uniquement de la famille, dans le caveau VI, où reposent déjà Jean Moulin et André Malraux, deux grands résistants, Jean Monnet, l’un des fondateurs de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), et René Cassin, prix Nobel de la paix en 1968.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

 

UNE PISCINE AU FORT DE BREGANCON

OU LE FAIT DU PRINCE

Le couple présidentiel envisage d'installer une piscine dans l'enceinte du fort varois, villégiature du chef de l'Etat .Il a décidé de passer ses vacances cet été au fort de Brégançon, villégiature des présidents de la République, situé sur la commune varoise de Bormes-les-Mimosas.

Le général De Gaulle avait été le premier président de la République à y séjourner en août 1964. Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing ou Jacques Chirac étaient amoureux du site. Et François Hollande y passa son premier été de président avec Valérie Trierweiler. Et ils s'y sont rendus en villégiature , heureux de jouir d'une imposante bâtisse construite entre le XIIIe et le XVIIe siècle avec une plage privée en contrebas. Le fort de Brégançon, édifié sur un îlot de la commune varoise de Bormes-les-Mimosas, ceinturé de jardins-terrasses arborés et fleuris a « cadre enchanteur » doté d'un « panorama exceptionnel » selon les tablettes du Centre des monuments nationaux. Située en contrebas du fort, une superbe plage privée.

Mais au goût des Macron, elle ne serait pas assez isolée! En contrebas du fort . « A 300 mètres du bord, les bateaux peuvent mouiller. D’ailleurs les paparazzis font des photos de tous les présidents qui y séjournent. Et Emmanuel Macron et son épouse ont des petits-enfants, dont ils souhaitent préserver l’intimité. »

Brigitte et Emmanuel Macron veulent se prélasser au soleil du Lavandou au bord d’une piscine cet été au fort de Brégançon.

L'Elysée a confirmé que le projet était bel et bien « à l'étude » dans la villégiature varoise : « Cette étude concerne aussi bien les règles relevant des architectes des bâtiments de France, que les questions techniques et financières, explique L’Elysée dans un communiqué relayé par L’Express. Elle devrait remonter au président dans les semaines qui viennent (...) Ce sera probablement une piscine hors sol, car il est impossible de creuser un bassin. Classé monument historique, le fort de Brégançon ne peut pas être soumis à des travaux trop lourds. D'où le choix probable d'une piscine hors sol. En revanche, L'Elysée n'a pas souhaité s’exprimer sur le coût de ces travaux : « Nous ne connaissons pas le coût à ce stade, mais il faut qu'il soit raisonnable » . Le coût total de cet aménagement serait intégré aux 150.000 euros que l'Élysée met au pot chaque année pour l'entretien du fort de Brégançon. Théoriquement, le coût d'achat d'une piscine hors sol serait inférieur à celui des moyens déployés en mer pour garantir la sécurité et la tranquillité du couple présidentiel...

Les Macron jugeant cette bâtisse un peu austère ont déjà  engagé des travaux dans la demeure d’été des chefs de l’Etat en rafraîchissant certaines pièces, la cuisine notamment. Et un nouveau coup de peinture est également prévu avant cet été. Alors pourquoi pas maintenant une piscine ?

Une piscine hors-sol bien entendu : le site étant classé monument historique, il est impossible d’y creuser un bassin. Une étude est en cours concernant aussi bien les règles relevant des architectes des bâtiments de France que les questions techniques et financières.

La raison invoquée : la préservation de l'intimité. Les prédécesseurs de ce couple s'étaient contentés de la beauté de ce lieu, mais ce couple  avide de belles choses (la vaisselle de Sèvres pour un coût estimé à 500000 euros réellement, pour faire rayonner les arts nous a -t-on dit) a d'autres exigences!!

Egalement pour leur confort et leur intimité le couple Macron referment les portes du fort de Brégançon au public...Le fait du prince.

Kate White pour DayNewsWorld

 

DECRET PUBLIE POUR LES 80KM/ HEURES

MALGRE LA FORTE OPPOSITION DES SENATEURS

Le décret d'application abaissant de 90 km/h à 80 km/h la vitesse maximale autorisée sur 400.000 kilomètres de routes secondaires à partir du 1er juillet a été publié dans la nuit de samedi à dimanche au Journal officiel, après des mois de controverses !

Cette limitation de vitesse s'appliquera sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central (muret, glissière), soit 40% du réseau routier français.

Source de sempiternelles querelles, cette mesure viserait à réduire la mortalité routière...

Face à l'ire de leurs administrés, des sénateurs avaient créé un groupe de travail pour évaluer "l'utilité et l'efficacité" de la mesure.

Ils préconisaient une application "décentralisée et ciblée", avec des routes limitées à 80 km/h choisies au niveau des départements en fonction de leur dangerosité.

L'option, quoique des plus judicieuse, n'a pas été retenue par le gouvernement.

Une « clause de rendez-vous » est fixée au 1er juillet 2020. « Si les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances, (…) le gouvernement prendra ses responsabilités », a assuré Edouard Philippe.

Raison sécuritaire ? ! Pas seulemennt, semblerait-il... !!!!!!!

Sandra Stac pour DayNewsWorld

 

LA DISPUTE ENTRE MARLENE SCHIAPPA ET SON PERE COMMUNISTE A TRAVERS LES RESAUX SOCIAUX

La secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes a cru bon de citer Karl Marx pour appuyer la vision du gouvernement concernant le RSA.

« Toucher 550€ de RSA par mois ne permet pas de sortir de la pauvreté s’il n’y a pas d’accompagnement efficace vers le travail. Un vrai travail, un vrai salaire : voilà le projet du gouvernement ! », s’est-elle enthousiasmée, avant de citer Marx : « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».

Mais il semblerait qu'elle méconnaisse selon son père, ex-enseignant trotskiste, la pensée de Marx. En effet Jean-Marc Schiappa, a publié un texte sur Facebook visant sa fille et ses références à l’auteur du Capital .

Non seulement il rectifie une erreur de sa fille qui commet une première erreur attribue la phrase au philosophe allemand .C’est « la 1re Internationale [qui] écrit, sur proposition de Karl Marx (donc il est inexact de citer cette phrase comme venant du seul Marx), “l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes” », rectifie l’ancien délégué syndical Force ouvrière.

Mais il lui donne une leçon de philosophie politique visant à la fois la secrétaire d’Etat (sans jamais la nommer néanmoins), le gouvernement auquel elle appartient et la politique menée.

Pour Schiappa père, sa fille est totalement hors sujet. « Il s’agit d’une œuvre collective (“les travailleurs”) et non individuelle (chaque travailleur devant se débrouiller tout seul) ; le but est l’émancipation collective (et non une réussite personnelle — laquelle, au demeurant ?), celle des travailleurs, du prolétariat, rappelle-t-il sur le réseau social. On ne peut attendre de salut de personne sauf de l’action organisée, donc consciente. ». On est bien loin de l'individualisme des start-up...

Marlène Schiappa, « humble valet » des « intérêts conservateurs »

Le Parti communiste français lui aussi s'est montré ulcéré après l'intervention pour appuyer la politique gouvernementale de la secrétaire chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes

Le PCF a pris à son tour sa plume réplique, citant Le Capital, ouvrage fondateur du communisme: « Quand Marx parle de l’émancipation des travailleurs, c’est justement pour se débarrasser des gens comme vous qui défendez ‘les intérêts conservateurs dont [vous êtes] l’humble valet’ ».

Toujours sur Twitter, Marlène Schiappa a réagi au message de son père, expliquant que son "désaccord politique" avec lui n'avait "rien de neuf", tout en critiquant le titre choisi par Le Monde, qui parle de "leçon" donnée par son père, une façon sexiste de présenter les choses à ses yeux .

« Le patriarcat a de beaux jours devant lui », écrit-elle.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

 

LE PRESIDENT DES TRES RICHES CHANGE

LA VAISSELLE DE L'ELYSEE

C’est le JDD du 10 juin 2018 qui le premier a soulevé le lièvre, l’information ayant été reprise rapidement par Valeurs Actuelles… puis aujourd’hui par le Canard Enchaîné qui a ajouté des commentaires encore plus grinçants.

Et nous allons en faire autant, tant l’information devient inconvenante par les temps qui courent !

Donc, le couple Macron va dépenser 50 000 € pour remplacer la vaisselle de l’Elysée !!!…

« Fantaisies Royales » ou soutien au « rayonnement des arts »! On peine à choisir entre l’un et l’autre ?

Ce que l’on sait concrètement néanmoins, c’est que ces 50 000 € sont destinés à rémunérer les 30 artistes qui ont participé au concours organisé par la Manufacture de Sèvre, étant précisé qu’un seul a été retenu pour le dessin.

C’est le Ministère de la Culture qui devrait assumer cette dépense de 50 000 € !

Et, c’est l’artiste Evariste Richer qui a été retenu à l’issue du concours.

Evariste Richer est né en 1968 à Montpellier. Il est diplômé de l’Ecole des Beaux Arts de Grenoble et de l’Ecole Supérieure des Arts de Cergy Pontoise, ville ou pour la première fois, en 2001, il a présenté ses œuvres à la « Rétine » une Galerie/ Centre d’Art Contemporain.

Le nouveau service de l’Elysée (230 à 270 couverts) qui devrait s’appeler « Bleu – la couleur royale – Elysée » utilisera le « Bleu de Sèvres » tant pour les listels des assiettes que pour leur centre, lequel sur fond blanc, verra s’inscrire  le dessin « des traits du bâti des bâtiments de l’Elysée  présenté graphiquement, en plan ».

Ce choix, fait selon toute probabilité par la Première Dame, a pour objectif déclaré de « donner un coup de jeune » à l’allure des grands banquets de la Présidence de la République ???

Don't acte !

Mais cette décision aurait aussi été prise parce que la vaisselle actuelle présente quelques traces d’usure ; (la vaisselle est pourtant faite à la main à l’Elysée pour éviter cette usure !) ; et elle aurait, également été prise, parce qu’il y aurait eu un peu de casse  depuis la livraison sous la présidence Chirac du service actuel « Bleu Constellation » ?

Au demeurant, l’information a tourné « à la farce » sur fond d’indignation, sur les réseaux sociaux : « quelle honte, peut on y lire, le roi Macron a besoin d’une nouvelle vaisselle payée 50 000 € ( ?), ceci alors même qu’il oblige les contribuables, les retraités ou les pauvres  à se serrer la ceinture » … car " il faut bien financer les « Fantaisies Royales » ? Waouh ! L’échafaud ne semble pas loin !"

Mais à l’inverse, serait –il possible que cette décision ait surtout été prise par l’Elysée pour soutenir l’Art et le Savoir Faire français ?

Pourquoi pas ?

Mais de ce point de vue, étant donné que le projet d’Evariste Richer n’est encore pas visible, on a envie de poser quelques questions complémentaires.

Evariste Richer aurait une pratique artistique inspirée par « la régénération de l’Univers et de ses phénomènes naturels ou encore des mécanismes  de l’univers » (on ne sait pas si à ce propos Nicolas Hulot a été consulté ?) ou encore une pratique inspirée par « l’impermanence des choses et du relativisme lié à des notions de vérités ».

Par suite une question ? Sur ce dernier point, le mandat présidentiel d’Emmanuel Macron relèverait-il de ces caractéristiques compte- tenu de sa pensée complexe - et relative - qui d’ores et déjà semble marquer par les incertitudes  -impermanence des choses - quant à sa durée. ?

Nous ne répondrons pas et nous resterons pour notre part, encore et toujours  dans le concret, les pieds dans la glaise, en  rappelant que le Canard Enchainé vient de révéler , ce matin même,  le vrai coût du service de vaisselle, lequel voisinerait les 1,2 M €, le coût moyen d’une assiette de porcelaine de Sèvre étant d’environ 400 €. (Et 1300 à 1400 pièces doivent être fabriquées).

Mais ce coût ne serait pas assumé par le budget de l’Elysée, la Manufacture de Sèvre ayant décidé de prendre à sa charge le coût de fabrication ?

Là ! Cette information nous a heurtés profondément et en a heurté plus d’un !

En effet, les reformes engagées par Nicolas Sarkozy sous sa présidence, pour rendre plus transparent le budget de fonctionnement de l’Elysée impose désormais que celui-ci ne fasse plus supporter certaines de ses dépenses propres par un autre service de l’Etat ou des structures financées par l’Etat.

Or le budget de la prestigieuse Manufacture  de Sèvre est financé à 60% par le budget de l’Etat…et donc par le contribuable…

« Passez il n’y a rien à voir ! » C’est le message que semble faire passer depuis peu, le mutisme de l’Elysée sachant que ces dernières révélations, qui ont renforcé l’indignation des internautes ou des lecteurs, ont  été jugées par le Palais présidentiel, mesquines, car insensibles au rayonnement des Arts Français via la célèbre Manufacture ?

Au demeurant, les commentaires acerbes sur le sujet ne disent pas si pour compenser, des Français les plus en colère, seront invités à la dînette à l’Elysée, ni si, en « punition » Emmanuel Macron serait personnellement obligé de prendre à sa charge le prix du liquide vaisselle de l’Elysée..

Et de nouveaux commentaires de tomber à nouveau, dès ce matin, lesquels reprennent à leur compte sur le sujet, les propos d’Emmanuel Macron d’hier.

« Mais qu’est qu’on dépense comme pognon, pour rien et pour aucune efficacité  en achetant  un nouveau service de vaisselle pour l’Elysée !! ».

Tweet de ce matin du service communication de l’Elysée, tweet diffusant une vidéo dans laquelle on entend Emmanuel Macron dire, très énervé: «  mais qu’est qu’on dépense comme pognon dans les minima sociaux, et ceci pour aucune efficacité … »

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

RUSSIE LE PROJET CORRIDOR

Le projet « Corridor » est un projet lancé en 2000 par le Ministre Russe des Transports.

La Russie a en effet décidé à l’époque de construire son propre projet de « canal de Suez » pour contourner le contrôle des Etats-Unis et de l’Europe sur le Canal de Suez existant.

Jusqu’à présent, les cargaisons en provenance de l’Inde et de l’Asie du Sud Est étaient transportées vers l’Europe, via le canal de Suez construit par la compagnie de Ferdinand de Lesseps entre 1859 et 1869, élargi et doublé en 2015, pour servir de tremplin au développement des échanges mondiaux.

Avec ce nouvel itinéraire, l’INSTC (International North South Transport Corridor) pourra mener les cargaisons de Saint Petersbourg à la métropole Indienne de Mumbai via l’Iran et l’Azerbaïdjan en passant par Astrakhan.

Outre l’objectif de contournement du contrôle par l’Europe et les Etats-Unis des voies maritimes, ce nouvel itinéraire, qui a quitté sa phase d’études, devrait permettre de réduire de 30% le coût des échanges commerciaux entre l’Inde, le Sud Est Asiatique et la mer Baltique. Ce nouvel axe de circulation est en effet nettement plus court que l’itinéraire standard du canal de Suez actuel, avec seulement 7200 km de longueur. Au lieu de mettre 35 à 40 jours, le fret transporté dans l’avenir ne devrait plus mettre que 20 à 23 jours, un gain de temps et d’argent.

La feuille de route du projet devrait être présentée prochainement à tous les Etats participants.

Mais curieusement la presse française n’a pas ou peu évoqué cette affaire, dont l’importance tant sur le plan commercial que géopolitique, n’est pas à démontrer, et ceci alors même qu’elle a relaté la récente rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine à Saint- Petersbourg.

Pourtant Emmanuel Macron a passé 2 jours en Russie pour assister au forum économique international, où il était invité d’honneur, forum qui s’est tenu du 24 au 26 mai 2018 avec en prime donc, une rencontre en tête à tête Vladimir Poutine.

Pitoyable ! Lamentable ! Mais il faut dire que depuis de nombreux mois l’Elysée a fermé ses portes à la Presse russe !

Globalement la rencontre entre les deux chefs d’Etat a été néanmoins été jugée « positive »

Mais quelques esprits chagrins, au demeurant lucides, ont malgré cela dépeint la position et le comportement du Président de la République française comme « une danse politique », hésitant, en pas de deux, entre ses relations voulues indiscutables, avec Vladimir Poutine et les signes de « cordiale amitié » échangés entre lui et Donald Trump à l’occasion du voyage officiel du couple présidentiel à Washington en avril 2018…

Et cette situation n’a pas manqué naturellement de nous donner envie de plagier le dicton « Souvent Macron varie, bien fol qui s’y fie »

Les relations de la France avec la Russie sont pourtant aujourd’hui, il faut le rappeler, particulièrement difficiles, ceci sous fond de sanctions économiques décidées par l’UE après l’affaire Ukrainienne.

Une « Histoire » qui a permis à Vladimir Poutine, qui est aujourd’hui un homme politique expérimenté (18 ans de pouvoir) de rappeler au « jeune » président de la République Française « représentant du nouveau monde » et se voulant, sans mandat officiel, représentant de l’Europe… que les choses avaient changé.

Vladimir Poutine pas manqué en effet de rappeler à l'occasion la description gaullienne du vieux monde russe faite par Emmanuel Macron que celle-ci n’était plus de mise présentement. La Russie ne s’étend plus de l’Oural à l’Atlantique mais désormais de « Lisbonne à Vladivostok ». Dont acte !

Il faut cependant remarquer le télescopage inouï entre ces informations et l’entretien téléphonique violent qui a eu lieu entre Donald Trump et Emmanuel Macron, il y a quelques heures, ce dernier ayant donné au Président des Etats-Unis, une leçon sur la légalité sur la liberté des échanges commerciaux internationaux ! Autant dire que la leçon n’a pas été appréciée …

Aussi, entre ces deux maitres du monde, on ne peut manquer de se poser la question de savoir sur quel strapontin le Président ambitieux de la République Française va-t-il s’asseoir ?

Car la Russie est devenue un partenaire économique et politique redoutable sur plan mondial, constat qui conduit obligatoirement à admettre que les sanctions économiques pratiquées par la France et l’UE dans la dernière décennie , ont poussé, contre toute attente, celle-ci à se tourner davantage vers la Chine et l’Asie, tout en l’aidant simultanément à développer son agriculture et ses industries de pointes, pétrolières notamment.

Le projet lourd financièrement et ambitieux politiquement du canal dit « le  Corridor » en sont le témoignage.

La Russie défie depuis quelques années, sur tous les fronts, les Etats-Unis et l’Europe, et ce faisant, ses orientations et ses appétits féroces donnent corps à la création d’une zone hors dollar (et pétrodollars), tant redoutée par l’Amérique, mais seule garantie efficace pour beaucoup au développement d’un monde multipolaire dont l’objectif est de purger les tendances impérialistes américaines.

Dans ce combat de titans on doit donc s’interroger sur la place que la France occupera sur l’échiquier mondial, la caution d’un jeune président, prétendant représenter le monde moderne et son avenir , n’étant pas, d’évidence assurée.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

LA POLITIQUE D'INTEGRATION DES REFUGIES EN FRANCE

Près de trois mois après l'adoption de la loi asile et immigration, le premier ministre a annoncé mardi 5 juin différentes mesures susceptibles d'améliorer l’intégration des étrangers notamment des réfugiés, en France sans toutefois les chiffrer. Il s'agit de rattraper «les retards de la promesse octroyée par la République» et le «manque d'ambition» en matière d'intégration, a déclaré le premier ministre. Ces mesures sont largement inspirées des «72 propositions pour une politique ambitieuse d'intégration des étrangers arrivant en France», consignées dans le rapport du député LREM du Val-d'Oise, Aurélien Taché.

Le doublement du volume d'heures de langue

Dès 2019, les étrangers s'installant légalement en France bénéficieront du doublement des heures de cours de langue soit 400 heures afin de se rapprocher des standards européens allemands ou norvégiens. 600 heures seront consacrées pour les personnes «ne sachant, ni lire, ni écrire», ce environ concernerait environ 3500 personnes, selon l'Ofii (Office français de l'immigration et de l'intégration). Des classes «plus petites, plus homogènes» seront formées et des gardes d'enfant seront développées pour que les jeunes parents puissent assister au cours.

Le renforcement de l'insertion professionnelle

Aujourd'hui, seul 35% des immigrés arrivés il y a moins de cinq ans ont un emploi, selon l'OCDE. Dans le souci de lever les «freins» à l'accès à l'emploi pour les immigrés plusieurs pistes ont été évoquées comme le développement des formations linguistiques à visée professionnelle, une meilleure reconnaissance des formations et des expériences antérieures, ainsi qu'une meilleure «mobilisation des réseaux d'entreprise» telles que la Fondation agir contre l'exclusion (FACE). Chaque primo-arrivant en recherche d'emploi bénéficiera d'un entretien professionnel et de parcours d'accompagnement. Le programme Hope (Hébergement, orientation, parcours vers l'emploi) proposant huit mois de formation linguistique et d'apprentissage dans des secteurs en tension comme le BTP, sera étendu à 3000 réfugiés, contre 1000 actuellement.

Une meilleure insertion dans la société

L’insertion dans la société passera par une réforme du Contrat d'intégration républicaine (CIR), un programme pour les primo-arrivants obtenant un titre de séjour. Ainsi la formation civique s'étalera sur 24 heures, au lieu des 12 heures actuellement. Pour les jeunes, le développement de parcours spécifiques est annoncé: ainsi un « sas linguistique et socio-professionnel », d'une durée de 3 à 6 mois, sera mis en place pour 3000 jeunes étrangers récemment arrivés en France dès 2018 (et 5 000 en 2019). Les jeunes se verront également attribuer le «pass culture» de 500 euros, tout comme les autres jeunes Français.Des projets spécifiques destinés aux réfugiés seront développés avec la plateforme «sport facteur d'inclusion sociale». Une campagne nationale de service civique pour les réfugiés sera également lancée .Pour améliorer l’accès aux comptes bancaires, un groupe de travail va être mis en place avec le Groupe La Poste.

Edouard Philippe a aussi rappelé la difficulté d'accéder au logement pour les réfugiés. Les mesures d'accompagnement, telles que l'hébergement citoyen chez des particuliers seront reconduites, dans le cadre de la circulaire de décembre dernier demandant aux préfets de mobiliser 20.000 logements pour les réfugiés.

« Cette politique d’intégration, c’est un sujet essentiel, d’intérêt, de dignité pour l’ensemble de la nation française », a  déclaré Edouard Philippe à l’issue d’un comité interministériel à Matignon.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

MACRON AURAIT-IL TRICHE SUR

SA DECLARATION DE PATRIMOINE ?

Anticor estime que "le caractère exhaustif, exact et sincère" de la déclaration de patrimoine du candidat d'En Marche à la présidentielle manque de clarté et doit être soumis pour vérification à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). En effet la fortune personnelle d'Emmanuel Macron suscite bien des questions.

L'association anticorruption Anticor pointe un "manque de cohérence entre les revenus et le patrimoine déclarés" du candidat.

Comme gérant, puis associé-gérant chez Rotschild & Cie entre 2008 et 2012, il n'est soumis pas soumis à l'impôt sur la fortune (ISF) .Lors de son entrée au gouvernement sa déclaration de patrimoine paraît étrangement modeste pour un ancien banquier d'affaires.

Anticor s'interroge donc avec raison.

Difficile de jongler avec les chiffres et de retomber sur ses pieds avec les déclarations d'un ancien banquier.

Dans sa déclaration d'intérêts signée le 24 octobre 2014, Emmanuel Macron indique qu'il a perçu, en tant que banquier à la banque Rothschild puis comme secrétaire général adjoint à la présidence de la République, "3,3 millions d'euros de revenus avant impôts"sur la période de 2009 jusqu'à son entrée au gouvernement comme ministre de l'Economie en août 2014, selon un communiqué d'Anticor.

Ses activités dans la banque d'affaires lui ont permis de toucher "2,8 millions d'euros" entre 2009 et sa nomination en mai 2012 au secrétariat général de la présidence sous François Hollande.

Mais dans sa déclaration de patrimoine, signée également en octobre 2014, M. Macron a fait état d’un patrimoine de « 1,2 million d’euros et d’un endettement de 1 million d’euros », « soit un patrimoine net de seulement 200 000 euros »

L’association Anticor a annoncé lundi 13 mars qu'elle a saisi la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) pour lui demander de « vérifier le caractère exhaustif, exact et sincère » de la déclaration de patrimoine d’Emmanuel Macron.

Dans son communiqué, Anticor dénonce un « manque de cohérence entre les revenus et le patrimoine déclarés ».

A SUIVRE !

Steven Colton pour DayNewsWorld

 

L'AN- I POLITIQUE DE HULOT

ET SON BILAN DESASTREUX

Le ministre de la Transition écologique vient chez Jean-Jacques Bourdin, la mine défaite, montrant ses doutes sur son bilan.

Il est vrai que ses dossiers n'avancent qu' à pas de tortue.« Je vois surtout ce qu'il reste à faire... Jusqu'à l'été, j'ai la tête sous l'eau. Cette évaluation-là, je la ferai cet été. J'aurai suffisamment d'éléments pour voir si je participe à cette transformation sociétale », dit-il.

Emmanuel Macron avait promis d'évaluer ses ministres ; c'est lui-même que Nicolas Hulot s'apprête à évaluer . « Cet été, on aura avec le président et le Premier ministre un moment de vérité.... Si je sens qu'on n'avance pas [...] j'en tirerai les leçons. » . C'est lui qui décidera.

Hulot agace ses confrères. « Il habille son manque de travail par un manque d'ambition des autres !de travail par un manque d'ambition des autres ! », grince-t-on . « Il fait la preuve qu'il n'a pas le mental d'un ministre. »

Il arrive même à déchaîner les réseaux sociaux qui testent un nouveau hashtag #unjobpourhulot. Et à Edouard Philippe de lui prodiguer une séance de « câlinothérapie » à son tour.

Mais ceci ne met qu'en lumière la vacuité du personnage qui jusqu'ici n'a fait qu'avaler des couleuvres...

Nucléaire, huile de palme, pesticides sont trois dossiers des plus encombrants pour Nicolas Hulot

Le candidat d'En Marche avait promis de réduire la part de nucléaire dans l'énergie française à 50%, alors qu'elle est actuellement de 75%, à l'horizon 2025. Mais force fut de reconnaître, en novembre dernier, pour Nicolas Hulot que l'engagement serait difficile à tenir dans les délais, inscrits dans la loi énergétique de 2015.

Passons à l'huile de palme et à la déforestation

Voilà Total qui a reconverti la raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) dans la production de biodiesel en utilisant des matières végétales. Et pour ce faire le ministère de l'Écologie a tout simplement donner l'autorisation au groupe d' importer 300.000 tonnes par an d'huile de palme d'Indonésie ou de Malaisie. « Je leur demande, j'ai eu (le PDG de Total, Patrick) Pouyanné, de réduire au maximum l'utilisation d'huile de palme (...) et d'essayer d'année en année de réduire la part d'huile de palme et d'augmenter la part d'huiles usagées », a martelé Nicolas Hulot alors que l'huile de palme contribue à la déforestation. Mais contrairement à ce que dit Total, que son huile viendrait de forêts certifiées durables, un rapport d'une fondation hollandaise a montré que ces certifications, en Indonésie notamment, n'étaient pas très sérieuse...

Et ne parlons pas de l'épisode pesticides !

Alors que le gouvernement demande aux agriculteurs français de se diversifier !








Alyson Braxton pour DayNewsWorld

AFFAIRE JEROME CAHUZAC LE PARADOXE !

Jérôme Cahuzac ne souhaitait pas aller en prison !

Quatre ans de prison dont deux avec sursis c’est le prix fixé par la Cour d’Appel de Paris pour le paradoxe de Jérôme Cahuzac

L’ancien ministre avait fait appel de sa condamnation de première instance du 8 décembre 2016 pour cette raison essentiellement, n’arrivant pas à se résoudre à subir cette peine infamante et insupportable, assimilée par lui à une petite mort sociale, au travers de la condamnation que le Tribunal Correctionnel de Paris lui avait infligé avec 3 ans de prison ferme.

Tout en augmentant le quantum de la peine principale en fixant la condamnation de Jérôme Cahuzac à 4 ans de prison, la Cour d’Appel de Paris  a assorti cette condamnation de 2 ans de prison avec sursis.

Les deux ans de prison ferme résiduels pourront donc être aménagés par le port d’un bracelet électronique ou des Travaux d’intérêt général (TIG) ou encore …etc.

Le panel des peines de substitution offert par le Code de Procédure pénale est large sur ce point.

Les conditions précises de cet aménagement de peine seront définis par un juge d’application des peines, que Jérôme Cahuzac va rencontrer  prochainement, très probablement, accompagné de son avocat

Jérôme Cahuzac a été aussi condamné à 300 000 € d’amende et 5 ans d’éligibilité.

Pour obtenir ce résultat, Jérôme Cahuzac a  non seulement dû faire appel de la décision de première instance, mais également s’allouer les services du célèbre ténor du barreau, Maître Dupont Moretti.

La décision de la Cour d’Appel de Paris d’aujourd’hui qui a certes donné satisfaction à l’ancien ministre et à son conseil, a corrélativement et inversement voulu maintenir une sanction exemplaire, ceci à raison des mensonges dans lesquels Jérôme Cahuzac s’était enfermé et mais aussi qu’il avait aussi outrageusement  médiatisé, par bravade.

L’affaire Cahuzac avait, rappelons-le, fait trembler le gouvernement de François Hollande pendant de nombreux mois, le Ministre des Finances en ayant été le pilier.

Pendant plusieurs semaines, « les yeux dans les yeux », le Ministre avait assurer qu’il n’avait pas de compte caché à l’étranger, avant de se résoudre , devant les faits accablants révélés par l’enquête, à avouer qu’il avait un compte en Suisse et un autre à Singapour. Des comptes ouverts sous le pseudo de « Birdie » et alimentés à hauteur de 3 millions d’euros, trois millions d’euros qui avaient échappés à l’impôt.

Triste fin politique d’un homme qui avait été un super chirurgien, un super maire, un super député et un super ministre….

L’avenir de toute une gauche conquérante alors…

A l’issue du verdict, Jérôme Cahuzac s’est jeté dans les bras d’un ami qui l’attendait, probablement soulagé.

Depuis que  l’affaire  a éclaté, Jérôme Cahuzac a sombré dans le remord et la solitude, abandonnant volontairement ou non toute vie sociale, se calfeutrant à l’abri des regards dans la maison familiale de Corse. Même retrouver une activité dans un ONG est devenu pour lui un problème et une difficulté !

L’affaire Cahuzac est pour certains la plus grave de la Vème République. Elle a tellement marqué les esprits que depuis qu’elle a éclaté de nombreuses réformes sont intervenues pour sanctionner encore plus sévèrement le blanchiment d’argent ou la corruption.

L’affaire a également et pour partie conduit à la création du Parquet Financier de Paris qui depuis s’est vu chargé d’affaires de toutes sortes et parmi elles certaines très médiatiques à l’instar de l’affaire Bygmalion, des affaires Libyennes de Nicolas Sarkozy ou encore plus récemment l’affaire Fillon.

Nul doute que dans l’avenir, le Parquet financier se verra à nouveau confier des affaires tout aussi retentissantes, peut être même  un jour, celle relative au financement de la campagne des présidentielles d’Emmanuel Macron.




Clara Mitchell pour DayNewsWorld

MARION MARECHAL LE PEN FUTURE

CHEF DE FILE DE LA DROITE SUR LYON ?

Dans une édition précédente, nous avons évoqué la prestation de Marion Marechal Le Pen devant les conservateurs américains Républicains, emballés !

Simultanément, nous avons évoqué l’intention de cette dernière d’ouvrir une académie politique à Lyon

Depuis, le projet d’Académie de MMLP s’est concrétisé et finalisé. C’est à Lyon et plus précisément dans le quartier de la Confluence, à deux pas de l’Hôtel de la Région Auvergne Rhône Alpes qu’il est en train de s’installer.

L’adresse exacte est désormais connue: à l’angle de la rue Smith et de la rue Casimir Perrier à Lyon, sur une surface de 400 m2.

C’est la société « Idée O’ » (basée à Montretout, au sein du domaine familial de Saint Cloud) qui a été désigné comme structure porteuse du projet.

MMLP a déjà effectué le dépôt de son projet original à l’INPI (Institut National de Protection de la Propriété Industrielle).

Les domaines d’activités de la société qui ont été déclarés sont les suivants : travaux de bureau, conseils en organisation et direction des affaires, conseils en communication, relations publiques, conduite de conférences.

Le projet de MMLP à Lyon

L’intention globale de MMLP est «de donner des armes intellectuelles, culturelles, juridiques, techniques et médiatiques aux futures générations afin qu’elles soient en mesure, le mieux possible, dans l’entreprise comme dans l’arène politique, de convaincre."

Concrètement, l’objectif de l’académie demeurera de proposer aux étudiants des formations débouchant sur des diplômes reconnus.

L’aménagement des locaux devrait être achevé dans les prochaines semaines. Une opération portes ouvertes et une campagne de communication sont d’ores et déjà programmées.

Parmi les proches de Marion Marechal Le Pen, plusieurs personnalités sont susceptibles de l’aider. C’est le cas de l’industriel Charles Beigbeder (ancien membre de l’UMP) et proche de Charles Million, ancien Ministre de la Défense , ancien Député et ancien Président de la Région Rhone Alpes. Charles Beigbeider a soutenu le lancement de l’association « l’Avant-Garde » promu par Charles Millon.

On sait également que  Christophe Boudot, chef de file des 30 conseillers régionaux Auvergne Rhône Alpes est venu l’épauler, appuyé par ses troupes. C’est très probablement cette démarche qui a valu à celui-ci son éviction du bureau politique du FN.

Au demeurant le choix de Lyon pour l’implantation de l’Académie Politique de MMLP n’a certainement pas été innocent !

Lyon a toujours été une ville ou pullulent des mouvements de droite et d’extrême droite divers et variés, à l’exemple de Génération Identitaire mais aussi de la « Manif pour tous » et son émanation politique « Sens Commun ».

S’il a été bien accueilli par certains, le projet de MMLP sur Lyon est apparu incontestablement pour d’autres comme une concurrence directe ; exemple celle de Laurent Wauquiez, le patron de LR mais aussi président de la Région Auvergne Rhône Alpes.

Pour couper court à toutes les critiques MMLP a rappelé une fois de plus qu’elle s’était mise en retrait de la politique, la politique opérationnelle n’étant plus d’actualité pour elle ; il faut reconnaitre que ce positionnement politique lui rend service pour l’instant. Il n’empêche que d’aucuns estiment très sérieusement que même dans cette configuration et grâce à sa personnalité elle participe …encore et toujours à la déstabilisation de sa tante Marine Le Pen.

Car, en effet, rien ne dit qu’elle n’aura pas un jour le goût du « reviens-y » ?

Et dans ce cas de figure ce sera peut être sans le FN, version historique, qu’elle fera son « come back », mais plutôt avec d’autres personnalités politiques comme … Laurent Wauquiez ?

Il faudra auparavant néanmoins lever quelques hypothèques, dont par exemple … son éventuelle participation aux élections municipales 2020 sur Lyon.

Sur Lyon, on sait que Gérard Collomb envisage de ne pas se représenter. Mais on sait également qu’il caresse l’idée de propulser son épouse  Caroline Collomb, de 30 ans sa cadette qui occupe depuis plusieurs mois la place de référent pour LREM, un calcul qui a déjà suscité de nombreuses critiques ... au sein même de la gauche lyonnaise.

Caroline Collomb partage actuellement son temps entre le Secrétariat d’Etat au numérique et le Ministre de l’Intérieur, son mari, « Gégé » pour les intimes. Une Caroline Collomb hyperactive depuis quelques temps, qui crie victoire pour avoir mis en place pas moins de « 24 commissions thématiques pour enrichir l’action du gouvernement » et qui envisage la création d’une « campus En Marche » pour former ceux qui veulent être élus. A bon entendeur salut !

Mais Caroline Collomb qui prépare déjà sa campagne va devoir sérieusement batailler en raison de l’hostilité que lui ont déjà manifestée plusieurs élus « En marche » comme Guy Corazzal qui a déjà déposé son logo à l’INPI.

Le nom de Nathalie Perrin Gilbert, maire du 1er arrondissement, qui pourrait représenter La France Insoumise circule aussi. Nathalie Perrin Gilbert qui est connue pour son franc parlé a déjà sorti ses boules puantes en balançant son premier adjoint à propos d’une affaire concernant le déroulement de son mariage. Bonjour l’ambiance !

Une, deux, trois ! What else !

Les municipales de Lyon pourrait donner lieur à une guerre de dames, car on parle aussi de Laurence Balas ou de la députée Anne Bugnera ou encore de l’insatiable centriste Fuziya Bouzerba.

Marion Maréchal Le Pen pourrait déjà avoir décidé de ne pas seulement décider de découvrir les charmes de LYON, la ville Lumière, l’ancienne capitale es Gaules, la ville que le Prince Charles accompagné de Camilla son épouse viennent d’honorer à l’occasion de leur récente visite.

Elle pourrait bien en effet, avoir l’ambition de participer à cette guerre de dames !

A moins que, fermez le ban, certains hommes politiques locaux ne décident de se lancer à leur tour, à l’exemple de Charles Millon qui voudrait retrouver « l’esprit d’Uriage » ou encore d’Etienne Blanc, Premier Vice Président de la Région Auvergne Rhône Alpes qui aurait selon quelques confidences savamment distillées déjà commencé une campagne discrète.

Etienne Blanc pourrait alors avoir à affronter Pascal Blache, LREM lui aussi. Pascal Blache est Maire du 6eme arrondissement, Président du micro-parti qu’il a crée, Cap Lyon Métropole. Pascal Blache qui ne cache pas ses ambitions pour Lyon aura néanmoins une tâche peu aisée.

En effet, la gauche et les macronistes sont nombreux sur Lyon ; ils sont cependant divisés ce qui fait dire à certains que l’on pourrait bien se retrouver dans la configuration d’un 2001 à l’envers. Face à la division de la droite, c’est Gérard Colomb qui l’avait alors emporté ! Cette fois- ci la solution pourrait être inversée.

Il faudra donc suivre cette histoire de salades lyonnaises …




Clara Mitchell pour DayNewsWorld

« SHOPPING DE L'ASILE » SELON LA MINISTRE NATHALIE LOISEAU

 

La ministre Nathalie Loiseau crée la polémique mais assume en dénonçant au Sénat, mercredi 9 mai le « shopping de l’asile » de certains migrants, qui choisiraient entre « la Suède et l’Italie » pour s’installer.

Interrogée sur les réfugiés en Europe, la ministre des Affaires européennes a provoqué un tollé dans les rangs de la gauche en utilisant cette expression comme si certains migrants en choisissant un pays d'acceuil faisaient leurs courses au supermarché.

« Lorsque l’on arrive du Sud-Soudan, on peut faire du shopping de l’asile et trouver qu’on est mieux en Suède qu’en Italie mais enfin tout de même », s’est emportée Nathalie Loiseau, avant d’essayer de se justifier expliquant qu’elle était allée elle-même au Sud-Soudan.

Ses propos ont fait bondir la sénatrice écologiste Esther Benbassa. « Comment osez-vous utiliser ce mot de « shopping » pour parler de gens qui sont dans la misère, dans la souffrance, dans le dénuement ? », a-t-elle répliqué vertement.

D’autres sénateurs ont également fait part de leur indignation sur Twitter.

Si la ministre s'est ensuite expliquée sur Twitter. « L'expression n’est pas heureuse en effet », selon Nathalie Loiseau, elle n'a pas pour autant retiré ses propos.

Elle a constaté que l'expression « shopping de l'asile » désigne « une réalité constatée et elle est couramment utilisée par les spécialistes du régime européen de l'asile ».

"Ce terme figure dans plusieurs textes. La lutte contre le 'shopping de l'asile' est un objectif de la révision du régime européen d'asile. La France est favorable à l'harmonisation des procédures et à la précision des responsabilités de chacun et de la solidarité entre États", a-t-elle ajouté

Carl Delsey pour DayNewsWorld

POURQUOI PARLER DE DETTE ECOLOGIQUE

EN FRANCE A PARTIR DU 5 MAI

 

L'ONG WWF tire la sonnette d’alarme : chaque année cette date fatidique arrive de plus en plus tôt depuis 2014 et la France se révèle être l’un des premiers prédateurs de la planète.

Si le monde entier vivait comme la France, dès le 5 mai, la planète aurait consommé l’ensemble des ressources naturelles que la Terre peut renouveler en un an, a annoncé l’ONG WWF France.

Et elle aurait "besoin de l'équivalent de 2,9 planètes Terre pour subvenir à ses besoins", selon WWF France. Selon ce rapport, la France fait partie des 10 premiers pays à vivre à crédit cette année sur le dos de la nature, derrière le Qatar, les États-Unis ou la Russie, mais bien avant l'Espagne ou le Maroc par exemple.

Si toute l'humanité consommait comme les Français, il faudrait près de trois planètes pour subvenir aux besoins !!!

La moyenne mondiale se situe autour de 1,7 Terre.

Pêche, agriculture, élevage, empreinte carbone, chaque année l’ONG WWF en partenariat avec Global Footprint Network calcule le « jour du dépassement » de chaque pays à à travers le monde.

L'humanité vit donc de plus en plus « à crédit » d'un point de vue écologique.

« Nous interpellons le gouvernement pour savoir s'il est prêt à mettre en place une vraie stratégie de désendettement écologique», souligne le directeur de WWF France.

Cette situation préoccupante s'aggrave d'année en année. « Tous les scientifiques nous alertent sur le fait que la crise écologique, ce n'est pas seulement pour dans 20, 30 ou 40 ans, c'est maintenant que les impacts commencent à se faire sentir », pointe du doigt Pascal Canfin, directeur général de la WWF France « Aucun pays au monde n'a à la fois un niveau de développement économique et social satisfaisant et un respect pour les limites des ressources naturelles de la planète, « expose-t-il.

La baisse du prix du pétrole a une influence non négligeable. .

"Dix Africains ont une empreinte écologique moindre qu'un Américain", souligne l'ancien ministre délégué au développement dans le quinquennat de François Hollande. Et la France n'est donc pas exemplaire en la matière. Un paradoxe pour Pascal Canfin, alors que l'Hexagone a été l'hôte de l'accord de Paris sur le climat.

"L'empreinte écologique des Français s'est dégradée ces trois dernières années, notamment à cause de la baisse du prix du pétrole", souligne Pascal Canfin. « Les principaux responsables sont les moyens que nous utilisons pour se chauffer, se transporter et pour manger », poursuit-il

Pourtant les solutions pour sauver la planète existe.

Pascal Canfin souligne que la tendance peut être inversée..

«Nous sommes capables de diminuer drastiquement l'impact que nous exerçons sur notre planète. Nous avons toutes les solutions. Nous savons construire des maisons qui sont moins émettrices, nous savons nous passer des voitures. On sait faire, mais nous n'y sommes pas encore », martèle-t-il.

Quand on se targue d'être leader de la COP 21 !
Britney Delsey pour DayNewsWorld

VIOLENCES URBAINES LORS DU 1 ER MAI A PARIS

ET OPERATION DEMINAGE DU GOUVERNEMENT

Au lendemain des manifestations du 1er mai l'on fait les comptes : de violents débordements et des actes de violences en marge des cortèges ont eu lieu dans la capitale française. Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a fait état de 109 personnes en garde à vue .

Les manifestations du 1er mai ont été marquées par des débordements. Le préfet de police de la capitale a annoncé mercredi 2 mai que 109 personnes étaient en garde à vue au .

Manifestement les autorités avaient été prévenues de possibles actes de violence de la part des "Black blocs" mais pour le préfet de police il n'y a pas eu de sous-estimation de la situation avec la mobilisation de 1 500 forces de l’ordre.

Un aveu de faiblesse cependant de la part du ministre de l’Intérieur qui a promis d’augmenter la présence policière lors des prochaines manifestations. « Pour les prochaines manifestations, il y aura encore plus de forces de l'ordre avec la volonté cette fois-ci de séparer totalement les manifestants de ceux qui veulent casser », a déclaré Gérard Collomb.

Que s'est-il passé ?

1 200 personnes encagoulées de la mouvance radicale d’extrême gauche des black blocs sont arrivés en groupe, bien équipés et organisés, selon la préfecture de police. La police a fait usage de tirs de gaz lacrymogènes et de deux lanceurs d’eau.

Gérard Collomb regrette la polémique naissante sur la réaction des forces de sécurité et l'étendue des dégâts, le principal pour lui étant l'absence de blessés graves ( 4 blessés de trop cependant). Même discours du côté du premier ministre Édouard Philippe .

« Soit on bouge trop vite, soit on bouge pas assez vite, soit il y a trop de monde, soit il n’y a pas assez de monde », a-t-il déclaré à propos du dispositif policier . Mais le premier ministre a surtout « constaté qu’il n’y avait pas de blessés ».

De toute façon la responsabilité du gouvernement reste en cause et les Français ne peuvent pas se contenter d'un communiqué d’Emmanuel Macron depuis l'Australie

« Le 1er mai est la journée des travailleurs, pas la journée des casseurs », a déclaré de son côté Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse ce matin à Sydney pour marteler la « fermeté », son sésame miracle, contre les auteurs de violences « Tout sera fait pour que leurs auteurs soient identifiés et tenus responsables de leurs actes », a tweeté le président français, en déplacement en Australie.

L'opposition a donné de la voix.

Laurent Wauquiez, président des Républicains (LR), a regretté de « terribles images pour notre pays », dans un tweet. « Faillite de l’État régalien. Il est urgent de rétablir l’autorité : soutien total à nos forces de l’ordre qui font face à ces voyous », a-t-il ajouté.

L’une des porte-parole des Républicains, Lydia Guirous, a raillé Emmanuel Macron, qui « continue son road show de banquier d’affaires en Australie en oubliant les Français et leur sécurité qui. est pourtant sa mission première », déplorant que « l’État se délite dans Paris ».

Les manifestations ont rassemblé plus de 210 000 personnes en France selon la CGT. Il étaient 143 500 manifestants pour le ministère de l'Intérieur, contre près de 142 000 l’an passé.

Un premier Mai en fait confisqué aux manifestants...

Britney Delsey pour DayNewsWorld

NOTE D'HUMOUR

BRIGITTE ET EMMANUEL EN AMERIQUE

Il est difficile pour l’instant, à chaud, de tirer des enseignements sérieux  et construits sur la visite d’Emmanuel Macron à Donald Trump.

Nous nous en tiendrons donc pour l’instant aux seuls commentaires d’images dont certaines, de chaque coté de l’Atlantique ont suscité sourires, sarcasmes voire admiration eu égard à leur coté surprenant.

Un photographe malicieux a photographié de dos les deux couples présidentiels, le deuxième jour de la visite d’Emmanuel Macron à Washington.

Les deux First Ladies étaient en blanc ; Mélania Trump arborait un immense chapeau. Blanc lui aussi.

De cette photo peu protocolaire prise à la Maison Blanche, on a pu voir le fessier rebondi de Mélania Trump, voisinant avec les fesses tristes de Brigitte Macron. L’image a affolé le web ! Pour nous ce sera : No more comment !

Les embrassades étranges, sur les deux joues et les poignées de mains interminables des deux chefs d’Etat ont fait les délices des humoristes et de nous aussi.

Ces images ont interloqué de chaque coté de l’Atlantique. Elles ont même choqué aux Etats Unis où ces comportements en public sont par principe réprouvés

Du coté français, les images de Papa Donald tirant par la main Emmanuel ...

pour l’emmener à l’école ont plus surpris coté français que coté Amérique. Au delà des plaisanteries politiques, ces images sont apparues lourdes de sens.

Quand le singe « alfa » épouille son vassal lors de leur rencontre dans le  bureau ovale.

Le geste ou Donald Trump époussette les pellicules sur la veste sombre d’Emmanuel Macron, qui se voulait comme une marque de sympathie et un signe de complicité…

pourrait du coté français être considéré comme un geste destiné à humilier

Le voyage d’Emmanuel Macron à Washington a marqué les esprits. Beaucoup de questions restent pendantes avec en premier lieu celle concernant le degré d’influence de la France sur les USA. Emmanuel Macron est- il parvenu à faire changer d’avis Donald Trump sur des sujets sensibles comme ceux des Accords de Paris ou l’arme nucléaire à Téhéran?

Affaire à suivre.

Clara Maybac pour DayNewsWorld

LES AFFINITES ELECTIVES

ENTRE DONALD TRUMP ET EMMANUEL MACRON

 

Les deux chefs d'Etat auraient « une relation très spéciale », une « relation personnelle très forte ». Emmanuel Macron nous le « bassine » .

Et l’interminable poignée de mains devant les caméras on s'en souvient bien sûr.

Depuis un an, ils affichent leur amitié et se mettent en scène.

Des résultats on ne s'en souvient quasiment plus puisque Emmanuel Macron a fait chou blanc.

Mais qu'ont-ils en commun se demande-t-on Outre-Atlantique ?

Curieux cette façon de s'afficher en duo alors que tout pourrait les séparer. L'un est un homme d'affaires haut en couleur tandis que l'autre un pur produit de l'ENA passé par la banque Rotchild.

L'un s'affiche protectionniste avec son slogan « America first », l'autre ne parle que mondialisation. Donald Trump aime en Mélania le mannequin plus jeune que lui, Emmanuel Macron avec ses deux bagues aux doigts aime en Brigitte une femme plus âgée de vingt-cinq ans que lui.

Mais c’est un fait : en Europe, c’est à Emmanuel Macron que Donald Trump s’adresse.

En tant qu'ami ?

Ne soyons pas naïf ! En politique à ce niveau on a pas d'amis mais des interlocuteurs !

La France, hors période gaullienne, a toujours entretenu des liens d'amitié avec les Etats d'Amérique . La coopération?

Elle a toujours existé entre les deux puissances et il n'a pas fallu attendre le bombardement sur la Syrie-avec des morts bien évidemment- pour que les Alliés agissent ensemble.

La coopération anti-terroriste est active depuis longtemps...

Et puis ne nous voilons pas la face :

Donald Trump n'écoute pas son homologue français. Il est sorti de l'accord de Paris .

Il a mis son ambassade à Jérusalem. Il a imposé des tarifs douaniers à l'acier et l'aluminium...

Il n'a pas manqué de démentir dans la nuit même les propos selon lesquels Emmanuel Macron en personne avait persuadé le Président Américain de rester en Syrie. Faux, les soldats américains vont rentrer at home !

Pas étonnant que nombre de médias américains se montrent sceptiques, doutant que la « bonne relation » entre les deux chefs d'Etat se concrétise par de réelles avancées politiques.

C'est le scepticisme qui prévaut.

Pour le New Yorker, Bloomberg, le New York Times ou encore CNN, les efforts d'Emmanuel Macron pour séduire Donald Trump font partie de la stratégie macronienne.

« La séduction de Trump par Macron est un exercice déterminé. La question n'est pas de savoir si Trump et Macron sont amis; c'est de savoir pourquoi, et dans quel but », écrit le New Yorker.

Et au célèbre hebdomadaire de dérouler la théorie de la « bromance » entre les deux chefs d'Etats. Ce mot-valise, "bro" (frangin) et "romance" (idylle), désigne une relation amicale forte mais platonique entre deux hommes.

La théorie de la bromance de Trump et Macron repose sur le fait que leur alliance est personnelle et spéciale.

Du point de vue de Trump, elle peut l'être par la flatterie selon le journal pour qui Macron « a construit sa carrière » en flattant

Et de comparer la relation d'Emmanuel Macron et de Donald Trump à celle qu'a entretenu l'ancien ministre français avec le président, François Hollande.

Le New York Times fait la même comparaison, et va plus loin:

« Monsieur Macron a construit une carrière en offrant une attention respectueuse et flatteuse à des figures de pouvoir plus âgées que lui. Monsieur Trump n'est que le dernier dans la succession de ces hommes », écrit le quotidien américain tout en nommant François Hollande et Jacques Attali en exemple.

Pire le mot de la fin.

Jeremy Shapiro, directeur de recherche au Conseil européen des relations internationales, un think tank basé à Londres, résume la visite d'Emmanuel Macron en une phrase lapidaire :

« Cette visite diffusera le récit selon lequel que les deux hommes ont une bonne relation, mais elle ne fera peut-être pas de vraie différence.

Une relation personnelle c'est très bien, mais Trump ne s'en souvient plus une fois que vous avez quitté la pièce", lance-t-il, interrogé par Bloomberg.

Il en est fini des affinités électives !!!

Garett Skyport pour DayNewsWorld

REFORME DE LA JUSTICE

LA REFORME TOUT- EN- UN CONTESTEE

Le texte est présenté comme une réforme «globale» de toute la machine juridique : Nicole Belloubet ambitionne de s'attaquer au mal endémique de la lenteur de la machine judiciaire et désengorger l'institution.. .

Les principales dispositions d’un gigantesque projet de loi présenté par Nicole Belloubet vendredi 20 avril a été élaboré par la chancellerie à l’issue des cinq chantiers de la justice ouverts le 5 octobre. Hausse du budget de la justice, enregistrement des plaintes en ligne, généralisation des écoutes à tous les délits , les procédures, population carcérale, …, le texte balaye très large et contrairement à ce qu'annonce Nicole Belloubet le justiciable sera directement impacté.

La justice, pas toujours bien rendue semble-t-il, est un domaine ultra sensible. Le budget de la justice devra croître de 24 % entre 2017 et 2022, à 8,3 milliards d’euros.

Les emplois vacants seront comblés, et 6 500 créations nettes de poste sont programmées. 7 000 places de prison seront construites ainsi que 20 centres éducatifs fermés pour les mineurs.

La principale surprise après le passage du texte au Conseil d’Etat est l’abandon du projet de parquet national antiterroriste. Alors que le Conseil d’Etat y a vu un « risque d’isolement des magistrats » doublé d’une « rigidité inutile pour adapter les effectifs » au gré de l’évolution du terrorisme, « une réflexion complémentaire » s'avère nécessaire c'est pourquoi le procureur de Paris conserve cette compétence nationale.

Un aperçu des mesures dans ce texte de 57 articles et quelque 80 pages.

Elle s'articule autour de cinq grands chantiers définis par le gouvernement: la simplification des procédures pénale et civile, l'organisation territoriale, la numérisation, le sens et l'efficacité des peines.

Son champ d'application est large. Le texte concerne la justice civile, pénale mais aussi la procédure judiciaire. Son entrée en vigueur aurait des conséquences concrètes sur les justiciables et les acteurs du monde judiciaire.

L'objectif, pour le Premier ministre, est de « simplifier » les démarches: dans une même ville, le justiciable ira au TGI où il sera orienté vers le bon service qu'il s'agisse d'un litige sur une pension ou d'une plainte pour violences. Mais ne nous voilons pas la face la fusion est aussi un moyen de réaliser des économies.

La fusion des tribunaux d'instance (TI) et de grande instance (TGI) ne va pas sans commentaire.

Les TI sont des lieux de justice de proximité, où sont jugées les affaires civiles (surendettement, loyers impayés, tutelles, etc.) pour lesquelles la demande porte sur des sommes inférieures à 10 000 euros. Si le projet prévoit de fusionner TI et TGI quand ils sont dans une même ville , il n'en est pas de même en ce qui concerne les TI isolés seront des « chambres détachées ». Une expérimentation sera lancée dans deux régions comprenant plusieurs cours d’appel, permettant le regroupement des certains contentieux civils dans une même cour. La fusion de ces tribunaux avec les TGI est le projet le plus contesté de la réforme de la justice. Elle aboutira, selon l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) et le Syndicat de la magistrature (SM), à la suppression des tribunaux d'instance et de la fonction du juge d'instance. "Le juge d’instance est reconnu comme étant le juge de proximité, c’est le juge de celui qui n’a pas les moyens, ni intellectuel, ni numérique, ni financier de saisir une juridiction", avance Jérôme Gavaudan, qui met en garde une "volonté profonde de modifier ce qu’est l’institution judiciaire dans sa nature humaine".

Vient s'ajouter l'expérimentation d'un tribunal criminel départemental.

A mi-chemin entre cour d'assises et tribunal correctionnel, il jugera des crimes allant jusqu'à 20 ans de réclusion. Composé de magistrats uniquement et non plus de jurés populaires environ 57% des affaires actuellement jugées aux assises seraient concernées.

Sur un plan pénal, le projet vise à développer l'amende forfaitaire pour certains délits, dont l'usage de stupéfiants et favorisera aussi la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

Les modes alternatifs de règlement des différends comme la conciliation de justice, la médiation et la procédure participative par exemple vont devenir un passage obligé pour ensuite seulement saisir un juge. Les plates-formes de médiation en ligne feront l’objet d’une certification. La volonté affichée est de favoriser le règlement amiable des litiges pour éviter le recours au juge le plus possible. Au juge d'enjoindre aux parties de rencontrer un médiateur par exemple. Avec la réforme, un médiateur pourra désormais être saisi en ligne, avec des sociétés de droit privé, donc payante. "Elles n’ont ni la déontologie ni la formation", souligne Jérôme Gavauda

Les divorces contentieux ne connaîtra plus l’audience préalable de conciliation devant le juge des affaires familiales. Le consentement à une procréation médicalement assistée avec donneur sera recueilli par le notaire et non par le juge, tout comme le changement de régime matrimonial.

Les procédures d’injonction à payer seront dématérialisées et centralisées auprès d’un seul tribunal.

La simplification de la procédure pénale

Les victimes pourront porter plainte en ligne etles officiers de police judiciaire n’auront plus besoin de renouveler leur habilitation en changeant de département. La garde à vue de vingt-quatre heures pourra être renouvelée une fois sans présentation de la personne au procureur. Mais les techniques spéciales d’enquête, comme la sonorisation et la captation de données informatiques, autorisées en matière de terrorisme et de criminalité organisée, pourront l’être pour tous les crimes ! Le procureur pourra demander au juge des libertés et de la détention son accord pour des écoutes téléphoniques , aujourd’hui circonscrites à la délinquance organisée, pour tous les délits passibles d’une peine de trois ans ou plus.... La visioconférence pour une audience de renouvellement de détention provisoire sera obligatoire pour le détenu.

La composition pénale, qui permet au parquet de proposer une sanction en échange de l’extinction des poursuites, pourra être étendue à tous les délits.

Une nouvelle échelle des peines est instaurée de l’amende à la prison en passant par le stage obligatoire, le travail d’intérêt général ou la détention à domicile sous bracelet électronique. Les peines de prison de moins d’un mois sont bannies. De un à six mois, les peines s’effectueront en milieu ouvert ou sous bracelet électronique. De six mois à un an, elles pourront être aménagées par le juge d’application des peines, mais plus au-delà (elles sont aujourd’hui aménageables jusqu’à deux ans).

Le sursis avec mise à l’épreuve est renforcé en sursis probatoire avec un suivi socio-éducatif individualisé. La libération sous contrainte deviendra la règle sauf décision contraire du juge, permettant à la personne condamnée de purger le dernier tiers de sa peine en dehors de la prison.

Ce projet porté par la ministre peut n' être que très contesté.

Certes il vise à simplifier les procédures pénale et civile tout en améliorant l'efficacité des peines mais il est accusé aussi de porter atteinte aux droits de la défense et de limiter l'accès au juge, ce qui ne peut être acceptable...

Réforme de la justice : "Dans une démocratie, c’est au juge de trancher un différend" martèle Jérôme Gavaudan,

Selon lui, elle va éloigner le "justiciable de son juge".

"Beaucoup de choses ne vont pas dans cette réforme." Jérôme Gavaudan, président de la conférence des bâtonniers et avocat au barreau de Marseille, est très critique sur la réforme de la justice,

Mettre les moyens dans la justice. Pour Jérôme Gavaudan, l’urgence n’était pas à légiférer mais à mettre des moyens dans la justice. "Il n’y a pas péril dans l’institution judiciaire, mais il y a péril dans la mise des moyens", souligne-t-il. "Veut-on maintenir dans une démocratie comme la France l’accès au juge ou souhaite-t-on par des motifs d’économie, éloigner le justiciable du juge ?", s'interroge-t-il.

Une réforme contestée par de nombreux professionnels du droit, qui dénoncent un texte «attentatoires aux droits de la défense», selon la bâtonnière de Paris, Marie-Aimée Peyron.

 

Andrew Preston pour DayNewsWorld

VERS UNE CONVERGENCE DES LUTTES ?

SNCF, Air France, fonctionnaires, Ehpad, universités…

Alors que les journées d'actions sectorielles se sont multipliés, la CGT et Solidaires ont organisé jeudi une mobilisation nationale interprofessionnelle .

Le but affiché :la formation d'un front unique contre la politique du gouvernement .

Plusieurs manifestations France et rassemblement de salariés du public et du privé, ainsi que des étudiants .

Cette fois la colère se fait sentir dans de nombreux secteurs et le fameux "printemps social" espéré par les syndicats pourrait bien avoir lieu à bien regarder les chiffres.

La grève de deux jours sur cinq à la SNCF contre la réforme ferroviaire continue alors que jeudi 19 avril

dans le secteur des transports, les salariés de la RATP débrayent à partir de mercredi 22h jusqu’à samedi 7h et que la CGT et l’Unsa ont déposé un préavis pour participer à la journée de mobilisation .

Ces appels à la grève par la totalité des syndicats de fonctionnaires sont inédits depuis dix ans.

Avec cet appel à la mobilisation, les syndicats CGT et Solidaires veulent capitaliser sur les multiples mouvements de contestation pour les agréger.

De plus la colère dépasse le cadre stricte du monde du travail : universités (Tolbiac, Nanterre, Montpellier, Strasbourg) et Sciences Po connaissent également des blocages.

Les uns dans le cadre d'une mobilisation contre la réforme "Parcoursup", instaurant la "sélection" à l'entrée à l'université.

Les autres en dénonçant le manque de démocratie dans la manière de gouverner de Macron.

Emmanuel Macron a réfuté dimanche toute "coagulation" des "mécontentements", mais les grévistes du 19 avril entende en découdre et souhaitent un mouvement unitaire"première le 1er mai .

Mais les syndicats ne s'entendent pas à ce propos pour l'instant. "La convergence des luttes, ce n'est pas la tasse de thé de la CFDT.

Pour une raison simple : c'est qu'elle ne permet jamais d'avoir des résultats concrets pour les travailleurs", déclarait fin mars Laurent Berger, numéro un de la CFDT. L'arrivée de Pascal Pavageau à la tête de FO pourrait changer la donne.

Juste 50 ans après mai 68 !

Britney Delsey pour DayNewsWorld

LA CORDE DU PREMIER DE CORDEE

OFFERTE A MACRON QUI N'APPRECIE DECIDEMMENT PAS L'HUMOUR

 

L'eurodéputé belge Philippe Lamberts a offert une corde à Emmanuel Macron, ce mardi 17 au Parlement européen, à Strasbourg.

Un "cadeau" pour conclure une intervention sur la précarité des travailleurs qui n'a pas vraiment plu au Président de la République.

"Ce qui définit la cordée, c'est la corde.

Elle permet aux premiers d'avancer et aux derniers de ne pas tomber.

Mais dans nos sociétés, cette corde n'existe plus.

Les riches s'enrichissent, les classes moyennes stagnent et se précarisent tandis que les plus fragiles sont abandonnés à leur sort", a avancé l'eurodéputé. Philippe Lamberts, écologiste, a ensuite conclu son intervention en offrant une corde verte à Emmanuel Macron.

"Vous avez pris coutume d’offrir à vos hôtes un cadeau symbolique, permettez-moi de faire de même."

Paul Emison pour DayNewsWorld

LE JUPITERIEN PRESIDENT

FACE A JEAN-PIERRE PERNAUD

 

Face à un Jean-Pierre Pernaut qui a des qualités humaines reconnues, une gentillesse et une compétence appréciées se tenait jeudi sur TF1 à un Emmanuel Macron assis dans une salle de classe de Berd'huis, petit village de l'Orne pour expliquer qu'il ne démordra pas de son programme .

Ce dernier qui voulait tomber de sa sphère jupitérienne ne pouvait pas trouver mieux pour assener aux téléspectateurs du JT de treize heures à l'audience spécifique, notamment des seniors et des ruraux, qu'il entendait « les inquiétudes », mais entendait aussi poursuivre « avec la même force » les réformes malgré les contestations.

Sur tous les dossiers sensibles il a défendu les décisions prises avec des arguments d'une simplicité à vous couper le souffle dont le principal se résume en une devise :

« je vous demande de me faire confiance » !

« Je ne vais pas trop vite dans mes réformes. C'est le monde qui va à toute allure.

La France doit s'adapter à ce monde en mouvement », a souligné Emmanuel Macron, lui qui veut se débarrasser de l'étiquette de « président des riches » que lui accolent ses opposants de droite comme de gauche puisque les riches n'ont pas besoin de Président. Les riches tout comme lui sont les premiers de cordée.

Le chef de l'Etat a promis un coup de pouce sur l'intéressement, toutes les entreprises jusqu'à 250 salariés pouvant désormais en distribuer sans charge ni impôt.

Un exercice de style des plus fades, empreint de froideur, malgré les remerciements que le locataire de l'Elysée a distribués aux retraités qu'il ne considèrent pas comme « des portefeuilles ».

Le premier volet d'une offensive médiatique suivi d'une seconde interview dimanche soir de deux heures avec Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel, sur BFMTV, RMC et le site Mediapart.

Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

GARDE A VUE DE JEAN-VINCENT PLACE PROLONGEE

 

Sa garde à vue a été prolongée jeudi soir. Une plainte pour "outrage" a été déposée par l'un des policiers. Le videur et la jeune femme pourraient également porter plainte.

Jean-Vincent Placé avait été arrêté en état d'ivresse dans la nuit de mercredi à jeudi: l'ex-secrétaire d'Etat en garde à vue.est soupçonné d'avoir importuné, en état d'ivresse, des femmes dans un bar de la rue Princesse, vers 2 heures du matin et d'avoir insulté des policiers.

Il s'en est pris verbalement à une femme de 20 ans qui refusait de danser . Après son refus, il l'aurait traité de "sale pute qui ne mérite que ça".

Puis il a insulté le videur de l'établissement intervenant pour calmer la situation. "On n'est pas au Maghreb ici", ou "je vais te renvoyer en Afrique moi, tu vas voir", aurait-il notamment asséné au vigile.

Ce dernier a fait signe à des policiers de la BAC, qui passaient par là. Vincent Placé les a également insultés, les qualifiant notamment de "tocards".

"Tu ne sais pas qui je suis", aurait-il répété à plusieurs reprises, devant de nombreux témoins.

Un taux d'alcoolémie à 2,32 g

La garde à vue a été retenue pour "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique, insulte à caractère racial et violence sans incapacité commise sous l'empire de l'ivresse".

Au moment des faits, Jean-Vincent Placé était accompagné de Loïc Hervé, sénateur de la Haute-Savoie.

Boby Dean pour DayNewsWorld

COMMENT EN EST-ON ARRIVE A UNE TELLE GANGRENE ISLAMISTE EN EUROPE ?

Remettons le problème de l’immigration dans son contexte historique et politique, afin de  mieux comprendre le dessous des cartes.

Information nécessaire plus approfondie ! Oui ! Car le pire est peut être encore à venir !! Et il faudra comprendre ce qui se passe et pourquoi ?

Ce sujet ultra conflictuel, risque en effet de faire voler, à termes, en éclat l’UE... si les choses ne sont pas reprises en mains ... dans la transparence..

La situation ainsi brièvement résumée et le décor planté, nous allons faire quelques rappels historiques indispensables.

C’est en 1973/1974 qu’a été esquissée, pour la première fois, au lendemain de la Guerre 39/45, la politique migratoire de l’Europe.

Il faut en effet remonter à 1974, année de la fondation de l’Association des Parlementaires pour la Coopération Euro-Arabe (APCEA) pour  toucher les prémices de cette histoire qui dure depuis près de 50 ans.

A cette époque l’Europe qui ne s’appelait pas encore UE, ne comptait que 9 pays, Grande Bretagne incluse. Souvenez-vous, c’était l’Europe des 9 !!!

L’objectif initial de cette association (de niveau européen) a été défini les 7 et 8 juin 1975, à l’unanimité à STRASBOURG, dans une résolution politique qui « demandait aux gouvernements européens de prendre l’initiative de démarches qui aiderait à assurer le retrait d’ISRAEL DE TOUS LES TERRITOIRES OCCUPES EN 1967."

L’arrière- plan de cette résolution politique était accompagné d' une demande d’aide pour le développement et la compréhension de la cause arabe, dans un contexte décrit comme n’ayant jamais été aussi favorable, à la cause (sic)...

En résumé, le conflit israélo-palestinien a été d’emblée impliqué dans le règlement d’un conflit qui dure depuis 1945, dans ce Moyen- Orient agité.

S’en suit un volet économique à ladite résolution de Strasbourg, qui appelle à la nécessite (et l’utilité – ) de la mise en place d’une étroite coopération économique entre l’Europe et le Monde Arabe.

Le premier acte de cette coopération économique avait pour objectif concret d’apporter une aide au recyclage des pétrodollars, après que l’OPEP a décidé de multiplier par 4 les prix du Pétrole (Souvenez-vous ! c’est le début de la crise du pétrole)....

Pour compléter le tout, la même résolution a ajouté un volet culturel appelant à la reconnaissance de la contribution historique de la Culture Arabe au développement européen (?) tout en  parachevant le texte par une critique de la situation de l’époque qui aux yeux des signataires n’accordait qu’un espace restreint  à l’enseignement de la langue arabe et de la culture arabe. (On a vu quelques années plus tard comment Najat Vallaud BelKacem a cherché à mettre en application définitivement  ce principe !)

Dans sa conclusion, la Résolution de Strasbourg exprimait le souhait que les gouvernements européens facilitent la demande des pays arabes, en créant de larges moyens pour l’accueil de travailleurs migrants et leur famille....ainsi qu’au développement de leur vie culturelle et religieuse inspirées par les textes arabes et  l’architecture arabe..

D’années en années,  les bases de cette Résolution de Strasbourg (ignorée par un très grand  nombre de citoyens européens) ont été approfondies régulièrement, jusqu’aux Protocoles de Barcelone, signés en 1975 et où l’Europe a définitivement basculée dans le camp arabe permettant à certains de dire que :«  l’Europe venait d’être cédée au Monde Arabe..". Mais ce n’était que le début...

  1. Car, sous la pression  de l’ISECO (Organisation Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture), un avatar de plus des frères musulmans, dont le siège est à Rabat, installé dans un hôtel luxueux et autrement dénommé en Français : Organisation Islamique pour l’éducation, les sciences et la culture, le phénomène de « colonisation » de l’Europe (setlment en anglais) n’a cessé de s’approfondir, au détriment des Européens de souche.
  2. Car, sous la pression de l’OCI (Organisation de la Coopération Islamique créée en mars 1972 à Djeddah) qui est la plus grande des organisations intergouvernementales auprès des Nations Unies (ONU) et qui regroupe 57 pays, tous ayant pour but affichés la consolidation de la solidarité islamique, la sauvegarde des Lieux Saints et un soutien indéfectible au peuple palestinien, l’arrivée de migrants du Nord de l’Afrique ou du Moyen Orient, «  l’islamisation » n’a cessé de croitre.
  3. Car la résolution de DOHA (Qatar) prise à l’issue de la 9 ème conférence islamique au Sommet qui s'est tenue entre le 12 et le 14 novembre 2000, à Doha précisément, n’a fait que confirmer tout une fois de plus cela.

L’ensemble des ces protocoles et résolutions ont donc progressivement permis l’installation de communautés islamiques bien préparées, choisies pour migrer vers un pays européen et à s’y installer comme en pays conquis, en refusant de se soumettre aux  principes d’intégration exigés auparavant. Le  phénomène n’a fait que monter en puissance..... Provoquant en réaction un rejet de la part des populations autochtones.

Depuis près de 40 ans, avec le soutien actif des différents gouvernements français (de droite comme de gauche)  ou de personnalités européennes tel Stefaan de Clerkc, fils de Albert de Clerkc, tous deux membres du parti Chrétiens-démocrate et flamands, CD&V, bien introduits et très influents  au sein des institutions européennes, toutes les facilités ont été données à cette démarche migratoire préparée de longue date et dans le détail.

On vient de démontrer que l’entente et la compromission ont été tellement fortes que toute l’immigration soit-disant sauvage que nous avons constatées depuis plus de 20 ans n’est en fait que le fruit d’une collaboration particulièrement efficace avec les organisations islamiques énoncées plus haut.

« L’UE doit accepter un million de demandeurs d’asiles (et de migrants par AN. »

« L’UE doit donner 15 000 € à chaque migrants pendant les deux premières années de leur séjour »

"L’UE doit financer le Liban, La Jordanie et la Turquie à hauteur de 5000 € par refugié ».

« L’UE doit financer des routes sécurisées et des corridors bien dessinés pour mener sans encombre les migrants de Grèce et d’Italie jusqu’à leur destination finale »

Les consciences et les yeux commencent à s’ouvrir. Mais n’oubliez pas, et c’est ce que j‘ai voulu vous démontrer, que ce processus a été engagé dans les années 70, en toute discrétion, sans que les citoyens soient consultés.

Ce processus a été ouvert par la Déclaration de Strasbourg de 1974, ceci à la demande de 200 personnes au- dessous de tout soupçon...mais hyperpuissantes...

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

AFFAIRE SARKOZY ET L'APPEL DU CONTROLE JUDICIAIRE

L'avocat de Nicolas Sarkozy va faire appel du contrôle judiciaire imposé à l'ancien président, mis en examen mercredi dans l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne victorieuse de 2007, a annoncé vendredi Me Thierry Herzog sur RTL

L'ex-président de la République, mis en examen pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « recel de fonds publics libyens » n'a pas apprécié ni sa garde à vue inacceptable, ni sa mise en examen assorti d'un contrôle judiciaire, mercredi.

Sa mise sous contrôle judiciaire comporte plusieurs interdictions :

interdiction non seulement de se rendre dans quatre pays (Libye, Tunisie, Afrique du Sud et Egypte) mais également de contacter neuf personnes du dossier dont ses amis Brice Hortefeux, Claude Guéant et Bernard Squarcini.

Pour une "question de principe", l'ex-président de la République va contester ce contrôle judiciaire.

Il a promis de «faire triompher (son) honneur » victime qu'il est de «l 'ignominie » de la "bande de Kadhafi "et de Mediapart, qui avait publié en 2012 un document libyen accréditant un financement d'environ 50 millions d'euros.

Paul Emison pour DayNewsWorld

GARDE A VUE DE NICOLAS SARKOZY

 

Placé mardi matin en garde à vue dans les locaux de l'OCLCIFF, l'office anti-corruption, à Nanterre, Nicolas Sarkozy a passé la nuit chez lui.

Son audition a repris mercredi matin à 8 heures.

L'ancien président est interrogé dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007.

La justice ne pouvait-elle pas entendre l'ancien Président de la République en auditeur libre comme elle l'a fait pour Brice Hortefeux.

On ne compte plus les enquêtes ouvertes par la justice à l'encontre de Nicolas Sarkozy qui ont abouti à des non-lieux....

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

UNE FOIS ENCORE NICOLAS SARKOZY

EN GARDE A VUE

Ce matin, Nicolas Sarkozy a été placé en garde-à-vue à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans le cadre de l'affaire des supposés financements libyens de sa campagne présidentielle de 2007. L'acharnement est complètement évident. On cherche coûte que coûte des cadavres dans le placard!!! L'évidence ,certains craignent qu'il soit réélu en tant que Président de la République.

C'est la première fois que l'ancien chef d'Etat est entendu dans cette enquête.

Une garde à vue dans les locaux de l'Office anticorruption de la police judiciaire qui peut durer jusqu'à 48 heures. L'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux est également entendu, mais sous le statut d'audition libre.

Les juges enquêtent depuis avril 2013 sur des flux financiers impliquant des protagonistes liés au régime de Kadhafi, considéré comme le pivot du terrorisme, par l'intermédiaire de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine.

Le placement en garde à vue de Nicolas Sarkozy ce mardi fait suite aux dernières auditions par la justice française de plusieurs dignitaires libyens, dont Abdallah Senoussi (beau-frère de Kadhafi).

Abdallah Senoussi avait déclaré, au cours d'une audition dans le cadre de poursuites de la Cour pénale internationale, avoir « personnellement supervisé » le transfert de cinq millions d'euros « pour la campagne du président Nicolas Sarkozy en 2006-2007 », par l'intermédiaire de Takieddine.

« Pour ce qui est du soutien apporté à des personnalités occidentales pour leur permettre d'accéder au pouvoir, la somme de 5 millions d'euros a été versée pour la campagne du Président français Nicolas Sarkozy en 2006-2007. J'ai personnellement supervisé le transfert de cette somme via un intermédiaire français, en la personne du directeur de cabinet du ministre de l'intérieur. Sarkozy était alors ministre de l'intérieur. (...) Je confirme que cette somme a bien été réceptionnée par Sarkozy » avait-il déclaré le 20 septembre 2012.

Ziad Takieddine avait été mis en examen le 7 décembre 2016 pour « complicité de corruption et de trafic d'influence actifs et passifs ». Il avait confirmé des remises d'espèces en provenance de Libye, effectuées selon lui à la demande d'Abdallah Senoussi, l'ex-patron du renseignement libyen, pour « régler des frais de formations [...] d'agents libyens ». D'après lui, il aurait remis plusieurs valises contenant des espèces pour un montant global de 5 millions d'euros. Lors d'un voyage en 2006 il a expliqué avoir remis une valise de 1,5 millions d'euros à Claude Guéant au ministère de l'Interieur. Une dizaine de jours plus tard, il lui aurait remis une valise contenant 2 millions d'euros. Un troisième voyage aurait été organisé en janvier 2007.

Les carnets de l’ancien ministre libyen du pétrole Choukri Ghanem, mort en 2012 ont été récupérés par la justice française et font état également de l’existence de versements d’argent à destination de Nicolas Sarkozy.

Bechir Saleh, l’ancien grand argentier de Kadhafi et homme des relations avec la France, récemment blessé par balle lors d’une agression à Johannesburg, avait en outre confié au Monde : « Kadhafi a dit qu’il avait financé Sarkozy. Sarkozy a dit qu’il n’avait pas été financé. Je crois davantage Kadhafi que Sarkozy. »

Autre personnage clé du dossier, l'homme d’affaires franco-algérien Alexandre Djouhri, ami de Dominique de Villepin et Claude Guéant, a été de nouveau placé en détention, lundi 26 février. Les juges d’instruction du pôle financier de Paris s’interrogent en particulier sur la revente au prix fort d’une villa lui appartenant à Mougins (Alpes-Maritimes) au fonds libyen dirigé par Béchir Saleh.

Une perquisition menée en Suisse au domicile d’Alexandre Djouhri, a permis aux enquêteurs la saisie de documents. Certains d'entre eux montrent les liens « d'affaires » existant entre Djouhri et Claude Guéant, mis en examen dans le dossier pour « blanchiment de fraude fiscale »..

L'ex-chef de l'Etat français (2007-2012), candidat à un nouveau mandat présidentiel en 2017, a toujours fermement démenti ces accusations. La droite appelle au respect de la présomption d'innocence.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

QUAND LA METEO ET LES VACANCES DE FEVRIER METTENT AU JOUR LES "BOBARDS" D'ANNE HIDALGO EN MATIERE DE POLLUTION AUTOMOBILE

 

Il y a eu un pic de pollution détecté sur Paris et le Région Parisienne le 7 février 2018. Détection scientifiquement faite !

Anne Hidalgo aurait pu comme à son habitude, convoquer la Presse et développer une fois de plus ses certitudes sur l’origine de celle-ci :

la voiture et le diesel, les fautifs habituels !

Et bien non !

On ne l’a pas entendu !

Et pour cause !

Le 6 février 2018, Paris et ses alentours étaient noyés dans la neige, une neige qui a bloqué tous les transports et les automobilistes en particulier, obligeant ceux-ci à laisser leurs voitures au garage ou dans les stationnements quitte à regagner leur domicile à pieds s’ils n’étaient pas trop éloignés.

Dans certains cas, des salles des fêtes, des gymnases ou des salles de réunions publiques ont été ouverts pour assurer leur hébergement, au chaud avec collation à l’appui.

Il y a eu un second pic de pollution sur Paris et sa région les 21 et 22 février 2018, période ou nombre de franciliens avaient quitté la Capitale pour partir en vacances et rejoindre les sites montagneux enneigés.

Résultats de cette migration des parisiens :

trafic routier moins important intra et extra muros, nombres de livraisons à la baisse, fermeture des écoles et suppression des bus scolaires ou des déplacements parentaux pour accompagner les enfants à l’école.







Cherchez l’erreur !

C’est ce qu’ont fait un certains nombres d’observateurs, d’ingénieurs  voire de militants lesquels ont cherché à expliquer ces pics de pollutions surprenants.

Etude attentive faite, sur ces deux événements la pollution provenait d’un énorme nuage toxique provenant des Pays de l’Est (Allemagne, Pologne,Hongrie,.. etc........) ou les centrales thermiques fonctionnaient à plein régime pour assurer la production d’électricité nécessaire au bon fonctionnement de l’économie et au chauffage !!

Et en matière  de pollution Paris et sa région ont été servie, car celle-ci était issue de la combustion de charbon, de houille et pire encore de lignite…

Ce sont les cartes européennes et leurs études météorologiques qui ont révélé le problème !

Les raconteurs de sornettes du clan Hidalgo sont restés très discrets sur ces incidents. Ils vont devoir néanmoins revoir leur copie et faire en sorte que la désinformation qu’ils font régner sur les causes réelles et exactes de la pollution sur Paris cesse le plus vite possible. Les Parisiens attendent plus de transparence sur le sujet de la pollution.

La ré-information faite de preuves et de vérités est l’apanage d’une presse et de journalistes sérieux et consciencieux.

Clara Mitchell for DayNewsWorld

DOUG FORD CHEF DU PARTI CONSERVATEUR EN TETE DANS LA PROVINCE DE L’ONTARIO AU CANADA

Chef du parti conservateur, Doug Ford est en tète et serais  le meilleur premier ministre pour 24 % des électeurs.

Ce dernier serait suivi de loin par le leader néo-démocrate Andrea Horwath à seulement 15 %, quant à la première ministre libérale Kathleen Wynne, elle ne serait que troisième  à 13 %.

Les progressistes-conservateurs dominent en Ontario et Doug Ford est vu comme celui qui ferait le meilleur premier ministre pour province.

Le Parti progressiste-conservateur obtient 42 % des intentions de vote, contre 26 % pour le Parti libéral et 24 % pour le Nouveau parti démocratique.

Gageons que les élections du mois de juin devraient confirmer ces chiffres dans l’urne, l’Ontario mais aussi tout le Canada qui a les yeux rivés sur la situation.

Steven Colton pour DayNewsWorld

LE SEIZIEME CONGRES DU FRONT NATIONAL A LILLE .

Lille, la capitale des Hauts-de-France accueille le seizième Congrès du Front national, le dernier sous ce nom puisque Marine Le Pen vient de lui donner un nouveau nom, pour symboliser le caractère «parti de gouvernement» qu’elle veut imprimer à sa formation.

Steve Bannon a été accueilli samedi 10 mars en vedette américaine.

Invité-surprise de ce XVIe Congrès, l’ancien conseiller stratégique de Donald Trump  a fait son show pendant une quarantaine de minutes applaudi par les congressistes .

L’ancien animateur du site d’extrême-droite américain Breibart, n'a pas manqué de décliner son credo complotiste : les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) s'interpénétrant avec les banques centrales et les gouvernements détruiraient le pouvoir d'achat des travailleurs et de la classe moyenne.

Il a retracé également la campagne électorale de Trump, victime selon lui de campagnes de dénigrement systématique : «Vous vous battez pour votre pays et on vous traite de raciste. Ce genre de propos dégueulasses, c’est terminé!», s’est-il exclamé après avoir salué Marine Le Pen et le Front national, de même que la Ligue italienne, les partis nationalistes de Pologne et de Hongrie.

Marine Le Pen, seule candidate à sa succession, a été réélue sans surprise présidente du Front national

, avec 100% des suffrages exprimés, à l'issue d'un vote par correspondance . Les résultats ont été proclamés dimanche lors du congrès du parti à Lille.

La députée du Pas-de-Calais entame un troisième mandat à la tête du parti qu'elle dirige depuis qu'elle a succédé à son père en 2011.

Le parti s'est doté de nouveaux statuts supprimant la fonction de président d'honneur, occupée depuis 2011 par le cofondateur du parti Jean-Marie Le Pen.

Mais les querelles internes, les affrontements au sommet du Front et la décevante prestation de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron entre les deux tours de la présidentielle l’an passé ont mis à mal un parti qui avait le vent en poupe.

Dans ce face-à-face Marine Le Pen semble avoir perdu sa légitimité en tant que présidentiable et avoir atteint le plafond de verre.

Elle peine à relever son parti après son échec à la présidentielle et à propos duquel elle admet « un trou d'air ». D'ailleurs pour preuve les effectifs de son parti qui ont fondu passant de 100 000 en octobre 2017 (selon Marine Le Pen), à 81 000 en novembre (d’après la direction du FN), puis à 51.487 en décembre (même source). De plus, depuis 2014, 25% des conseillers municipaux élus sur une liste FN ont démissionné de cette formation.

L'espoir des frontistes: Marion-Maréchal Le Pen

La nièce de Marine Le Pen est la grande absente. L'ex-députée du Vaucluse s'est officiellement retirée de la vie politique pour se consacrer davantage à sa fille et passer dans le monde de l'entreprise. Mais ô combien présente dans les conversations. Jamais absente n'aura été aussi présente. Au congrès du Front national, ce week-end, à Lille, Marion Maréchal-Le Pen était dans toutes les têtes. Retirée provisoirement de la vie politique depuis le printemps dernier, la benjamine du clan Le Pen a nourri bien des échanges entre militants.Le 22 février dernier, Marion Maréchal-Le Pen fait sensation en participant au grand congrès des conservateurs américains, le CPAC, et en lançant, façon Trump son slogan «France d’abord».

D'ailleurs à y bien regarder c'est la ligne politique défendue par la benjamine Le Pen qui a été validée ce week-end à Lille: les questions économiques ayant été repoussées au second plan, l'heure est au retour aux fondamentaux que sont la lutte contre l'immigration, l'islamisme, les «frontières passoires » ou le « mondiaslisme ».

Toute la stratégie de Marion Maréchal-Le Pen démontre qu’elle prépare intelligemment son retour dans l’arène politique mais pour plus tard en tissant sa toile. La nièce Marine Le Pen vient de lancer une «académie de sciences-politiques» destinée à détecter et à former les futurs dirigeants des droites française .

De plus Marion Maréchal-Le Pen intervient dans des « tribunes libres », notamment à Valeurs Actuelles, a à sa disposition des réseaux discrets influents au sein de la droite radicale française comme ceux du groupe Audace réunissant des entrepreneurs proches du Front national ainsi que par le mensuel L’Incorrect, passerelle entre Les Républicains et le Front national.

La ligne politique de la nièce de Marine Le Pen est partagée par un grand nombre de dirigeants locaux et nationaux du FN : libéralisme sur le plan économique et conservatisme sur le plan des mœurs. Marion Maréchal Le Pen défend d'ailleurs les droites ne cachant pas sa volonté de s’unir avec les autres formations de la droite radicale, même avec le parti Les Républicains dirigé par Laurent Wauquiez .

Et 83% des électeurs du FN disent souhaiter son retour, selon un récent sondage IFOP. Ce que le député Gilbert Collard avait résumé  de façon abrupte avant le congrès: « Si Marine, pour une raison qui est à ce jour totalement inconnue, décidait de ne pas continuer, nous avons en réserve Marion ».

Lors de la prochaine élection présidentielle, elle n’aura que 32 ans. Peut-être la relève de sa tante...

Alize Marion pour DayNewsWorld

LA REFONDATION PENALE

ANNONCE PAR EMMANUEL MACRON

Surpopulation, débordements, usure des gardiens... Le système carcéral français est en proie à de nombreuses avaries. L'année 2018 a commencé par un ras-le-bol généralisé des surveillants pénitentiaires qui a confirmé la nécessité d'intervenir rapidement.

Près d'un mois et demi après la vaste grève des surveillants, le président a donc annoncé ce mardi une « refondation pénale » afin de renforcer l'efficacité de la prison en favorisant les mesures alternatives aux détentions courtes et en durcissant les conditions d'aménagement des peines plus longues.

Le chef de l'État souhaite donc une justice pénale qui abandonne la préférence carcérale pour d'autres « options » comme le bracelet électronique ou le travail d’intérêt général, en partie inspirée des pays du nord de l'Europe et destinée également à lutter contre la surpopulation carcérale. Avec un taux d'occupation de 200% en région parisienne et de 120% au niveau national, la France figure parmi les pires élèves d'Europe. Au 1er janvier 2018, 68.974 détenus s'entassaient dans 59.765 places.

Les mesures évoquées par Emmanuel Macron sont les suivantes :

1°La fin de«l'automaticité» de l'incarcération pour les peines de prison inférieures à un an.

Aussi les « peines de moins d’un mois seront proscrites », a déclaré le chef de l’État. Il ne sera plus possible pour les juges d’incarcérer un condamné à des peines de moins d’un mois. « Ce sont les petites peines qui sont les moins efficaces », s’est justifié le Président.

Certains délits (routiers, usage de drogue) seront forfaitisés par des amendes ou autres sanctions . Le bracelet électronique sera plus souvent utilisé à domicile et les travaux d'intérêt général seront remis à l'honneur en collaborant avec les entreprises, les collectivités et l'État.

2°Les peines courtes exécutées hors de prison.

Emmanuel Macron a indiqué que les peines entre un et six mois pourraient s'exécuter hors des établissements pénitentiaires.Un moyen de lutter contre la surpopulation carcérale...Pour ce faire 1500 postes de conseillers d'insertion et probation seront créés. Actuellement le nombre de ces conseillers s’élève à 4 000 pour 250 000 personnes suivies en détention ou en milieu ouvert.

3°La fin des aménagements de peines au-delà d’un an .

Pour toutes les peines de plus de six mois « il n’y aura plus d’aménagement automatique », a déclaré le Chef de l’État. « Au-delà d’une peine de plus d’un an, il n’y aura plus d’aménagement de la peine ». Aujourd’hui les aménagements de peines peuvent être discutés avec le juge d’application des peines quelle que soit la durée de la condamnation.

4° L'instauration du dossier unique de personnalité

« Je souhaite [l’instauration] du dossier unique de personnalité », a annoncé le président. Un document qui existe déjà pour les mineurs. Il permet de déterminer avec précisions les éléments de personnalité des prévenus avant leur jugement. « Cela permettra une meilleure décision pour éviter les peines de prison inutiles », a noté le président.

5°Le droit de vote accordé aux détenus.

« On a essayé de m’expliquer pourquoi les détenus n’avaient pas le droit de voter, je ne l’ai toujours pas compris », a confié le président qui a annoncé sa volonté d’accorder le droit de vote pour les prisonniers.« Un détenu est un individu simplement privé de sa liberté, mais pas de ses autres droits » a expliqué Emmanuel Macron..

6° La création de 7000 nouvelles places de prison.

Durant son quinquennat 7000 nouvelles places de prison seront créées au lieu de 15.000 annoncées précédemment et les établissements existants connaîtront des rénovations

Des mesures qui, pour Emmanuel Macron, devraient permettre la lutte contre la surpopulation carcérale, tout en respectant la "dignité " des détenus et en permettant leur "réinsertion".

Alize Marion pour DayNewsWorld

CONSENTEMENT SEXUEL FIXE A 15 ANS PAR LE GOUVERNEMENT

Sujet des plus sensibles depuis de récentes décisions de justice qui ont fait débat, la fixation d'un âge en-deçà duquel un mineur ne pourrait être considéré comme consentant est une des mesures du projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles, qui sera présenté le 21 mars en conseil des ministres

Depuis plusieurs semaines, les débats portaient sur un seuil fixé à 13 ou 15 ans. Le gouvernement a tranché.

Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, a déclaré ce lundi en début de soirée que le gouvernement avait décidé de retenir l'âge de 15 ans comme seuil en-dessous duquel on ne peut consentir à une relation sexuelle .

« Après les consultations citoyennes dans le cadre du Tour de France de l'Egalité et les conclusions du rapport d'experts remis à Matignon, le gouvernement a décidé de retenir l'âge de 15 ans », a déclaré la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes.

Sept experts, mandatés en février par le gouvernement, se sont pencher sur le sujet et ont remis lundi leur avis à Matignon en optant de fixer à 15 ans l'âge minimal de consentement à une relation sexuelle.

Ils préconisent d'introduire dans la loi deux nouvelles infractions de viol et d'agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans.

Selon ces juristes, praticiens du droit, médecins ou professionnels de l'enfance, cet âge "ne paraît pas excessif au regard du double impératif de renforcer la protection des mineurs des infractions à caractère sexuel et de poser clairement l'interdit de toute atteinte sexuelle sur un mineur de 15 ans par un majeur", écrivent-ils dans leur avis remis au Premier ministre Edouard Philippe.

Les modalités d'introduction de cet âge limite dans le code pénal n'ont pas encore été précisées. Marlène Schiappa s'est « réjouie » lundi que l'âge de 15 ans, demandé de longue date par les associations qui luttent contre les violences faites aux enfants, l'ait emporté.

Jenny Chase pour DayNewsWorld

FIN DE REGNE  POUR ANNE HIDALGO

On vient d’apprendre que certains auraient donné le surnom de « Torquemadette » à Anne Hidalgo !

Pas bien méchant ou signe qu’un hallali se prépare ?

A regarder de plus près ce qui s’est passé, vendredi soir,

2 mars 2018 à la Salle Pleyel lors de la cérémonie des Césars, on est obligé de faire le constat que rien ne va plus pour l’édile de Paris, élue maire en 2014.  La Maire de Paris n’a pas reçue un accueil chaleureux lors de la 43ème cérémonie des Césars, diffusée sur Canal+.

Les images le montrent en effet à deux reprises : elle a tout d’abord été sifflée et huée par une partie du public, à l’instant où  Manu Payet prononçait son discours d’ouverture, puis taclée un peu plus tard dans la soirée lorsque ce dernier a rappelé qu’à Paris « les jambes lourdes et les fourmis dans le pieds relevait forcément à Paris d’un problème de circulation ».

Un problème de circulation ?

Oui !

Mais celle des voies sur berges qu’Anne Hidalgo, elle l’a déclaré, n’entend pas rendre aux automobilistes  malgré l’annulation de la délibération du 26 septembre 2016 (et de l’arrêté du 18 octobre pris sur son fondement) par le Tribunal Administratif de Paris (décision publiée le 28 février 2018). La décision  du Tribunal Administratif de Paris a été un camouflet pour Anne Hidalgo.

Le Tribunal Administratif a en effet considéré « que le public n’avait pas pu apprécier la piétonisation des voies sur berges au regard de son importance et de ses enjeux », jugeant par voie de conséquence, que la procédure engagée par la Mairie de Paris était irrégulière.

A partir de cette décision défavorable, inespérée encore pour certains, les censeurs de la Maire de Paris se sont de nouveau manifestés. Et les sujets de mécontentement sont nombreux !

Sur la fermeture de la circulation de la voie George Pompidou, de l’entrée du Tunnel des Tuileries et la création d’une promenade publique à leur emplacement : les critiques sont reparties de plus bel, à l’exemple de celle émise par ce parisien qui estime que la décision d’Anne Hidalgo est une énorme erreur car les couloirs de fleuve (la Seine dans le cas d’espèce) sont des drains thermiques qui évacuent la pollution (à l’exemple du couloir rhodanien) presque instantanément, alors que le fait de rabattre la circulation sur le centre de Paris, confine celle-ci à l’intérieur de la capitale à cause de la verticalité des immeubles !

Sur le même sujet, d’autres ragent contre le militantisme primaire de l’élue, « son carburant » favori qui la conduit selon eux,  à trafiquer les chiffres ou à les interpréter en sa faveur. En mettant en miroir les chiffres de la baisse de trafic de 5% avec la baisse de la pollution de 30% annoncé par les services de la capitale , il semble en effet possible de penser que la pollution parisienne ne serait pas uniquement due à l’automobile et au diesel détesté , en particulier.

Et tous les sujets qui fâchent ou exaspèrent y passent :

La gestion municipale hasardeuse et couteuse à l’exemple du Velib, un ratage  qui a donné des sueurs froides à la mairie, à cause du vandalisme qui a battu un record (des milliers de biclous gris ont été volés ou cassés depuis leur mise en service).

Mais aussi l’endettement colossale de la capitale : la dette qui continue à déraper devrait atteindre 18 milliards d’euros fin 2018. La Chambre Régionale des Comptes a fustigé récemment la gestion de la ville, une gestion qui l’appauvrit.

Mais aussi le projet annoncé récemment d’augmentation de 250% de la Taxe d’Habitation sur les résidences secondaires, pour boucher les trous naturellement, décision succédera  à la création de taxes nouvelles tout azimut.

Mais aussi la présence de migrants de plus en plus nombreux (entre 300 et 500) et qui squattent les trottoirs où les associations caritatives viennent assurer la distribution de repas (dont les reliefs attirent les rats)  au grand dam des riverains qui commencent à s’organiser en comité de défense. Les opposants à la Maire de Paris font observer que ces migrants donnent une image déplorable de la ville des Lumières aux touristes.

Mais aussi les rats qui ont proliféré en raison de la saleté flagrante qui règne dans les rues et que les récentes inondations ont fait sortir de leurs trous.

Mais aussi le sectarisme et le clientélisme qui règne d’une façon quasi générale et qui ont impacté les relations de la ville avec certains de leurs usagers ou partenaires, comme la Grande Roue ou  l’affaire de la sépulture de Michel Déon

Anne Hidalgo a perdu, depuis les dernières élections municipales, de nombreux partisans. Ceux qui sont encore présents semblent se diviser à la faveur de tel ou tel dossier.

Un sondage récent vient de démontrer qu’elle s’était effondrée dans les derniers classements d’opinions : Elle ne compte plus que 32% de partisans à gauche sur Paris et 18 % seulement sur l’ensemble de la France (Baromètre Elabe /Les Echos)

Pire elle est devenu depuis peu de temps la cible de l’humoriste Nicolas Canteloup qui dans un enregistrement ravageur a résumé ses principaux déboires en la faisant répondre comme suit, aux critiques les plus significatives qui la concernent : «  j’ai pris la décision de verbaliser les rats qui stationnent trop longtemps dans la ville de Paris ».

En une phrase tout est dit ou presque !

La bataille de Paris semble à l’évidence, déjà engagée.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

L'AFFAIRE GERALD DARMANIN "LE RETOUR"

On a appris le 1er mars 2018, à l’occasion de l’entretien matinal qu’il a eu avec Jean Pierre Elkabbach, que Gérald Darmanin, le Ministre de l’Action et des Comptes Publics allait déposer une plainte pénale pour dénonciation calomnieuse ce vendredi 2 mars, contre une seconde plaignante dont le nom n’a pas été révélé, qui accuse elle aussi le ministre d’abus de faiblesse, abus de pouvoir et viol « par surprise ».

Le Ministre « droit dans ses bottes » se sent visiblement autorisé à entreprendre ces poursuites, le parquet de Paris  ayant classé la première plainte, déposée par Sophie Patz, le 16 février 2018,  pour des faits identiques.

Sur le conseil de son avocate, qui a fait savoir que sa cliente irait jusqu’au bout, Sophie Patz a redéposé le 22 janvier 2018 une seconde plainte avec constitution de partie civile.

Petit rappel sur infos, lesquels agitent depuis quelque temps tout le microcosme parisien qui vient de découvrir ou de redécouvrir les pratiques  « fâcheuses » du ministre  d’Emmanuel Macron !

En effet, le samedi 3 février 2018, alors qu’il accueillait Gérard Junot et Isabelle Margot dans son émission « Salut les Terriens » Thierry Ardisson  s’est fendu d’une tirade allusive évoquant le penchant de Gérald Darmanin pour l’échangisme qu’il aurait pour habitude de pratiquer dans le célèbre Club « Les Chandelles », le club le plus huppé de la capitale que fréquentait autrefois Dominique Strauss Khann .

Ce serait en effet dans ce club que la mésaventure de Sophie Patz aurait commencé en 2009.

Gérald Darmanin était à cette époque chargé de mission de l’UMP, après avoir été l’assistant parlementaire de Jacques Toubon, puis un proche collaborateur de Christian Vaneste dont il devient le Directeur de Campagne à l’occasion des élections législatives de 2007, puis des élections municipales de 2008. Au plan national, il est à partir de cette époque conseiller aux affaires juridiques au sein de l’UMP, Xavier Bertrand étant  alors secrétaire général du parti.

Son rapprochement avec Christian Vaneste (condamné pour propos homosexuels) l’aurait, selon l’universitaire Anne Sophie Petitfils, rapproché  « de la zone grise située à la lisière de la Droite et de l’Extrême Droite, le conduisant « à adopter des positions  catholiques traditionalistes  teintées d’intégrisme » et à collaborer avec le mensuel « Politique Magazine », un organe de Presse inspiré par Charles Maurras lié à l’Action Française et aux mouvements de Restauration Nationale. Gérald Darmanin aurait même un temps, à cette époque, été très proche des Mouvements Royalistes.

Parallèlement, et toujours au coté de Christian Vanesse qui l’a fait élire conseiller municipal de Tourcoing en 2008, Gérald Darmanin « aurait mis en œuvre une forme de néo-clientélisme consistant à offrir des biens divisibles ( ?) et à proposer des interventions personnelles aux électeurs de la 10éme circonscription du Nord."

Rien d’étonnant donc à ce que Sophie Paz, qui a aujourd’hui 46 ans, ait sollicité l’appui du futur ministre, pour obtenir sa réhabilitation, suite à une condamnation pénale  datant du 15 octobre 2003, condamnation prononcée pour avoir harcelé son ex-compagnon auprès de qui elle voulait  récupérer l’argent qu’il lui aurait dérobé. Une sombre affaire, que l’ex-profession de call Girl de Sophie Patz (alors dénommée  Olga Patterson avant d’être mariée) n’avait pas permis de tempérer, malgré ses protestations ; une condamnation dont elle souhaitait en tout cas être innocentée dès 2009, grâce aux services du spécialiste de l’intervention politique, qu’était déjà, Gérald Darmanin.

Les faits dénoncés par Sophie Patz relèvent semble- t- il de la qualification « de viol, par consentement acquis par surprise » et en échange de services. En fait de services, il n’y en a pas eus, à tel point que la jeune femme s’est vue dans l’obligation, fin novembre 2009 de dénoncer les pratiques de l’élu nordique à Jean François Copé, lequel en réponse l’a invité à intenter une action en justice contre l’élu du Nord.

On comprend au demeurant mieux pourquoi au sein des UMP/Républicains, beaucoup semblent bien connaitre l’histoire de Sophie Patz et les pratiques dérangeantes de Gérald Darmanin !

On comprend mieux aussi, pourquoi la contre attaque anti Wauquiez de Gérald Darmanin qui semble seulement pouvoir s’expliquer par la proximité politique de Laurence Saillet, avec Xavier Bertrand, député de la 2ème circonscription de l’Aisne depuis 2002, puis membre des gouvernement Raffarin III et Villepin et ses nouvelles fonctions de port parole des Républicains. En fait , tout le monde se connait ! et tout le monde connait les petits secrets (ou scandales) des autres !

Sophie Patz se bat depuis longtemps, seule, très certainement. Et Gérald Darmanin , qui tente d’étouffer cette sale affaire depuis tout aussi longtemps a probablement cru pouvoir arriver à ses fins en rejoignant les rangs des Macronistes (et leurs appuis) lesquels disposent depuis mai 2017 de tous les pouvoirs. Peu importe donc  les trahisons et les  écarts idéologiques !

On comprend mieux pourquoi aussi, trop content du ralliement inespéré de celui qui appelait la ministre des Sports, Valérie Fourneyron à interdire le port du voile, et qui fut aussi chef de cabinet de David Douillet, le Premier Ministre Edouard Philippe ait renouvelé « toute sa confiance » à Gérald Darmanin, récemment.

Mais, c’était sans compter sans cette nouvelle plainte pour abus de faiblesse, le 13 février 2018, contre le ministre d’une habitante de Tourcoing, ville dont Gérald Darmanin a été le maire. On a appelé, cette seconde plaignante, Sarah, car elle a souhaité pour l’instant rester anonyme. Ayant vu qu’une femme avait déposé plainte contre Gérald Darmanin  pour faits de viol et d’abus de faiblesse, Sarah a décidé de porter plainte à son tour contre le Ministre dont elle craignait jusqu’ici  l’entregent et la puissance. Sarah a raconté depuis sa peur vis-à-vis d’un puissant, qui lui a néanmoins laissé de très mauvais souvenir en septembre 2015. Comme pour les tueurs en série, le mode opératoire de Gérald Darmanin a été le même : en échange d’un logement et d’un travail, Sarah a été contrainte d’accorder des faveurs sexuelles au ministre.

Gérald Darmanin a déclaré au micro de Jean Jacques Bourdin récemment qu’il était tranquille comme baptiste, sur ces deux histoires ??? A voir !

Certes Gérald Darmanin bénéficie de la présomption d’innocence. Mais ces manques d’exemplarité à répétions font désordre dans le tableau gouvernemental et ministériel qui se voulait à l’origine débarrasser des oripeaux du passé, différent et moderne.

Mais le ministre Darmanin est qu’on le veuille ou pas placé au pied de ses responsabilités, face à la question de l’abus de pouvoir et du respect du aux femmes, que ce soit dans l’ancien régime comme dans le nouveau. Reste que la question de l’abus de pouvoir gêne la classe politique c’est évident, suite à tous ces rebondissements. Néanmoins, certains élus n’ont probablement pas envie d’être emportés par des sandales de ce type qui font tâche et rejaillissent sur toute la classe politique. Car au-delà de celle-ci des experts ont déjà tenter de décrypter « les affaires » qui collent à la peau de Gérald Darmanin. Et là on risque d’aller de surprise en surprise.

En effet, si selon ces experts les viols risquent d’être difficiles à caractériser juridiquement, en raison de la difficulté à prouver l’absence de consentement, les faits rapportés par les deux plaignantes pourraient entrer dans la définition prétorienne de la .. Prostitution puisque les besoins sexuels du ministre auraient été satisfaits contre rémunération : une intervention, un logement, ou un emploi…

On se souvient du scandale de Dominique Strauss Khann. Voilà qu’un scandale du même type pourrait venir entacher l’activité du gouvernement d’Edouard Philippe et les choix d’Emmanuel Macron. ?

On comprend donc bien pourquoi, plusieurs élus à droite et  Laurent Wauquiez en particulier ont demandé courant janvier la démission de Gérald Darmanin, ceci sans avoir recours à une quelconque manipulation des plaignantes, manipulation  parfaitement inutile, le ministre s’étant lui-même placé dans la situation inconfortable dans laquelle il se trouve aujourd’hui.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

POPULARITE D'EMMANUEL MACRON

EN CHUTE LIBRE

 

La popularité d'Emmanuel Macron chute de six points en un mois selon un sondage BVA diffusé mercredi 28 février et réalisé les 26 et 27 février auprès d’un échantillon de 1 019 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus (méthode des quotas) .

Le chef de l'Etat accuse une baisse pour le deuxième mois consécutif.

Le locataire de l’Élysée, avec seulement 43% d'opinions favorables, a reculé de neuf points depuis décembre et se rapproche de son plus mauvais score, atteint en octobre dernier (42%). Il perd des points aussi bien à gauche qu'à droite et à l'extrême droite . Il reste heureusement pour lui soutenu par son camp à 96%.

Ce déclin de popularité se note non seulement chez les retraités que la réforme sur la CSG appauvrit, mais également dans toutes les strates de la population.

Il est perçu comme le Président des villes malgré sa tentative d'amadouer le monde rural en ayant reçu les jeunes agriculteurs à l'Élysée avant son passage au Salon de l'agriculture.

De plus il est vu comme l'homme de la « casse sociale » et des ordonnances perçu comme un déni de démocratie.

Le Premier ministre, lui, est vu comme « l'homme de la mise en œuvre des réformes » qui « assume son rôle de bouclier » ...

Britney Delsey pour DayNewsWorld

ASILE ET IMMIGRATION OU UN PROJET DE LOI INSUFFISANT POUR REPONDRE AU DEFI MIGRATOIRE

Le « projet de loi pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif » est présenté mercredi 21 février en conseil des ministres. « Équilibré » pour Gérard Collomb, le texte est jugé trop répressif par les associations et « laxiste » par la droite et le Front national . Le texte devrait ensuite être examiné en mars en commission des lois à l’Assemblée nationale, avant d’être débattu en séance en avril.

Ce texte ambitionne de « de sortir de la situation actuelle où on accueille mal ceux à qui on doit l’accueil, et on n’éloigne pas ceux qui n’ont aucun titre à rester en France », a résumé lundi 19 février Édouard Philippe. Pas moins de 130.000 étrangers s’installent chaque année en France et il s'agit de mieux les intégrer.

Des droits nouveaux sont accordés aux immigrés comme le passage d’un à quatre ans de la durée du titre de séjour des étrangers qui n’ont pas le statut de réfugiés lesquels peuvent obtenir une carte de dix ans. Le texte propose également d'apporter une meilleure protection aux jeunes filles menacées d’excision et aux victimes de violences conjugales. Les mesures de regroupement familial sont élargies aux frères et aux sœurs.

La demande d'asile dans le projet de loi subit quelques changements pour s'adapter à la législation européenne moins permissive que l'actuelle loi française. Ainsi la durée moyenne d’instruction de la demande d’asile s'étalera sur six mois contre quatorze mois actuellement, le délai maximum pour la demande d’asile, à compter de l’entrée sur le territoire, passera de 120 jours à 90 jours ainsi que le délai de recours devant la CNDA- la cour d’appel que le demandeur d’asile peut saisir s’il est débouté-sera réduit à 15 jours au lieu de 30.

Les ressortissants de pays considérés comme sûrs ainsi que ceux qui présentent une menace à l’ordre public, devront se soumettre à une décision d’éloignement même en cas de recours devant la CNDA.

« Un schéma national » déterminera « la part de chaque région dans l’accueil des demandeurs d’asile » lesquels seront tenus d’y « résider pour bénéficier des conditions matérielles de l’accueil » c-à-d également du droit à l’allocation pour demandeur d’asile (ADA). Les services intégrés d’accueil et d’orientation (SIAO) gérant le 115 seront tenus de communiquer chaque mois à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) « la liste des personnes hébergées (…) ayant présenté une demande d’asile » ou obtenu une protection pour permettre le recensement des migrants.

La lutte contre l’immigration irrégulière passera par l'interdiction du droit au maintien sur le sol « dès la lecture en audience publique de la décision de la CNDA » . De plus un débouté de l’asile n'aura plus la possibilité de solliciter le séjour pour une autre raison, par exemple médicale, sauf « circonstances nouvelles ». A ces mesures s'ajoute la création d'un « délit de franchissement non autorisé des frontières extérieures de l’espace Schengen » puni d’un an de prison dans le but de décourager les arrivées via les Comores ou la Guyane. La même mesure est préconisée pour ceux qui entrent en France sans passer « pendant des horaires d’ouverture » par un des quelque 285 points de passage frontaliers mis en place depuis l’état d’urgence.

Pour Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, ce projet de loi « est faussement ferme » ne changeant rien  sur le plan de l'immigration . « On est dans une situation, la France et l'Europe, où dans les années à venir on aura un choc migratoire, un choc démographique (...) On est en train d'exploser les compteurs sur l'immigration », a-t-il mis en garde sur Sud Radio.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

VITE ! UNE SEPULTURE POUR MICHEL DEON

C’est notre vœu, car  Alice sa fille, attend toujours et encore, pour cela, une réponse de la mairie de Paris !

« J’aimais beaucoup Michel Déon, un romancier que j’estimais et que je rencontrais souvent. Il se montrait toujours attentif aux autres, spécialement aux jeunes écrivains.»

Il m’a laissé un souvenir chaleureux » .Ainsi parlait Milan Kundera de Michel Déon, l’auteur du Déjeuner de Soleil, mort le 28 décembre 2016 à Galway en Irlande, sa seconde patrie (qui l’a beaucoup inspirée) après la France. Attentif ! Chaleureux ! C’est ainsi que le décrivent les amis de Michel Déon qui n’a pas mérité les derniers avatars  relatifs à la mise en terre de ses cendres.  Selon ses vœux, Michel Déon a été incinéré sur place, à Galway et ses cendres ont été rapatriées par sa fille qui réside  à Paris, ceci dans l’attente d’être définitivement inhumé. Les cendres de Michel Déon sont entreposées depuis, dans l’appartement de cette dernière, fermées dans une urne cinéraire.

Rappelons que depuis 2008, il est interdit de conserver les cendres des défunts chez soi…et que chaque maire est en charge de par la loi de cet aspect de la police funéraire, agissant ainsi en sa qualité d’officier d’Etat Civil. Le maire est assisté en cela d’un agent de police ou du garde champêtre selon le cas. (Petite ou grande commune)

Suivant en cela la règlementation et les paroles de son père, Alice Déon (Directrice des Editions de la Table Ronde) a donc souhaité que son père ait une pierre tombale pour que, de plus,  son souvenir reste visible des promeneurs.

Elle a ainsi sollicité la Mairie de Paris pour obtenir une place au Cimetière de Montparnasse, le cimetière qui abrite déjà  de très grandes personnalités (près de 300) des spectacles , des sciences, ou de la littérature à l’exemple de Gainsbourg, Proust, Stendhal, Baudelaire, Sartre…. Son idée étant qu’il puisse converser de près, en voisin,  avec ses illustres compères.

A sa grande surprise, Alice Déon s’est vue refusée une place de  sépulture parisienne pour son père.

Tout a commencé par un @mail de la Directrice Adjointe du Cabinet de la Maire de Paris, envoyé le 2 janvier 2018, qui invoquait pour justifier ce refus l’article L.2223-3 du Code Général des Collectivités locales. Un comportement bureaucratique, comme l’a dénoncé récemment  Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire Perpétuel de L’Académie Française dans laquelle Michel Déon fut admis le 5 mars 1987. Un constat accablant lorsqu’il s’agit de sépulture et de mort, d’un écrivain talentueux  et connu de surcroit.

Règlementation pour règlementation, on rappellera que toute commune est tenue d’accueillir dans son cimetière, une personne résidente, décédée sur son territoire ou possédant un caveau. Mais Michel Déon qui résidait chez sa fille à Paris lorsqu’il n’était pas en Irlande, ne possédait pas de caveau.

Alors ! Bureaucratie quand tu nous tiens ?

Bureaucratie ! mais pas que, peut être, car on  va se perdre en conjectures et examiner d’autres points. Car c’est connu, tout maire a le pouvoir de faire des exceptions, en fonction des places disponibles.

La première demande d’Alice Déon date du début de l’année 2017 une demande pour laquelle elle n’a reçu un refus qu’un an après ! , puisque le @mail d’Ivoa Alavoine (la directrice adjointe de cabinet) date, comme on l’a déjà précisé, du 2 janvier 2018.

La presse et les amis de Michel Déon se sont tout de suite emparés de la question immédiatement.

Malgré leur indignation et celle, surtout, de ses confrères (Michel Déon a été journaliste à Paris Match) la Mairie a confirmé le 15 février dernier, son refus.

Dans un style ampoulé, Anne Hidalgo elle-même (maire de Paris) a protesté de sa bonne foi et de son indépendance politique en écrivant aux héritiers « que l’exigence incontestable de nos règlements de la ville se heurtait à la légitimité tout aussi incontestable de la demande » avouant simultanément « ce que le règlement des cimetières de la Ville de Paris pouvait avoir d’insatisfaisant »

Du coup, une centaine d’écrivains et d’éditeurs se sont mobilisés pour demander collectivement, signature de pétition à l‘appui, à Anne Hidalgo, de trouver une solution rapide et digne. Depuis un an, Michel Déon est en effet un « résident  quasi clandestin » dans la capitale, ceci alors même que Paris est sa ville natale. Michel Déon a en effet vu le jour rue de la Roquette le 4 août 1919. L’écrivain a fait ses études dans le célèbre lycée Janson de Sailly avant de rejoindre la faculté de droit de Paris. Michel Déon a été engagé volontaire de 1940 à 1942 et inscrit dans le 152ème Régiment d’Infanterie. Démobilisé à Lyon en 1942, il devint,  pour la zone sud, secrétaire de la Rédaction à l’Action Française de Charles Maurras.

Michel Déon qui était aussi Royaliste, a toute sa vie été clairement ancré à droite. Michel Déon na jamais mis ses convictions dans sa poche pendant sa vie. Michel Déon a aussi été Immortel. De fait et pour beaucoup, et pas seulement pour les esprits chagrins, la question se trouve posée aujourd’hui : Michel Déon est-il un mort trop de droite pour Anne Hidalgo, la maire de Paris ?

Ces événements ont mis une fois de plus en lumière le caractère sectaire d’Anne Hidalgo, qui sous prétexte de règlementation  Républicaine,  a refusé la demande  d’Alice Déon, pourtant résidente parisienne. Et d’aucuns de rappeler qu’Anne Hidalgo a déjà été dans le passé, prompte à se hasarder dans un combat de même type, qualifié de hasardeux : exemple : la pose d’une plaque à la mémoire du Compositeur Henri Dutilleux, refusée par Madame le Maire dans un premier temps au motif d’une prétendue collaboration avec le régime de Vichy puis saluée ensuite, cérémonie participative à l’appui, peu de temps après.

Certains proches de la Maire de Paris, agacés par les mauvaises manières d’Anne Hidalgo, comme Bruno Julliard son 1er adjoint ou encore l’écrivain Alexandre Jardin, lui auraient conseillé d’être moins rigide, Alexandre Jardin allant même jusqu’à lui souffler d’être « moins vache » et de cesser cette corrida. Pour ne pas perdre complètement face, Anne Hidalgo a décidé de ne rien décider, en créant une commission … pour réfléchir au problème. Une usine à gaz qui pourrait dans quelques mois (combien ?) accoucher d’un rapport épais ( !) à soumettre au Conseil Municipal de la Ville de Paris.

Ceci à moins que l’affaire et le comité Théodule correspondant n’aient été enterrés d’ici là !

Car les Hautes Affaires Républicaines, inspirées par le principe d’égalité qui ne laisse pas place à l’appréciation humaine ou contingente, laquelle est de suite qualifiée de passe droit ou de précédent, nécessite, pour faire émerger des solutions de longues palabres ou galimatias.

Notre humour est peut être une peu noir ?

Mais nous aurions aimé comme beaucoup d’autres que Michel Déon quitte rapidement le dessus de cheminée pour aller reposer en paix , définitivement , et sans considération de ses opinions politiques, dans ce cimetière de Montparnasse où Stendhal avait fait graver en son temps sur sa tombe , « qu’ici gisait un Milanais de cœur .. » et nous souhaitions le dire car  personne n’a regretté à ce jours que Henri Beyle / Stendhal, un des plus grands écrivains français du XIX siècle,  repose dans le cimetière de Montparnasse , qu’orne en sa place centrale, le « Génie du Sommeil » sculpté par Horace Daillon.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

UNE PLACE A TROUVER

POUR LES PATRIOTES DE FLORIAN PHILLIPOT

 

Le jeune parti Les Patriotes tient son congrès fondateur ce dimanche à Arras, dans le Pas-de-Calais .

Florian Philippot, ex-numéro deux du FN, a été élu président du parti à l'unanimité par les militants.

Même s'il sait qu'il a fait « un choix audacieux » avec la création, en septembre, de cette nouvelle formation politique, il n'en demeure pas moins convaincu qu'il y a « une place énorme » à prendre.

« Il y a une majorité de Français qui sont amoureux de leur pays, qui sont pour une France libre, indépendante, sortie de l'Union européenne », a-t-il professé devant plus de 500 personnes.

L'homme politique de 36 ans porte toujours le même discours :

il est « là pour convaincre » de la nécessité de sortir la France de l'Union européenne.

Il souhaite un Brexit à la française : un Frexit.

Mais existe-t-il réellement une place pour Les Patriotes dans le paysage politique français ?

A côté du parti nationaliste de Marie Le Pen , il va devoir se faire une place parmi d'autres souverainistes, comme Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et ancien allié de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, et par François Asselineau.  Aux élections européennes les Patriotes vont jouer leur va-tout avec leur trois sièges, ceux de Florian Philippot, Mireille d'Ornano et Sophie Montel.

Le parcours de Floriant Philippot n'est pas sans rappeler celui de Bruno Mégret qui en 1998 avait fait scission avec le Front national...  On connaît la suite.........

Carl Delsey pour DayNewsWorld

POUR LAURENT WAUQUIEZ LE PRINTEMPS

POLITIQUE SEMBLE ETRE POUR BIENTOT

Après les deux victoires aux élections partielles du Val d’Oise et du Territoire de Belfort, plus une émission réussie sur France 2, le Président de la Région Auvergne Rhône Alpes devenu récemment Président de « Les Républicains » vient d’entamer une bonne séquence.

C’est en tout état de cause ce que vient de révéler le dernier sondage IFOP-FIDUCIAL commandé par de nombreux confrères.

Laurent Wauquiez qui avait reculé de 8 points en janvier vient de faire un bond de 7 points en février, s’installant ainsi, visiblement dans le rôle de leader de la Droite et de principal opposant à Emmanuel Macron qui traverse une passe difficile en ce moment.

Laurent Wauquiez réalise, sur l’échantillon étudié, 41% de bonnes opinions dans ce dernier sondage.

Au sein même des Républicains, Laurent Wauquiez gagne 20 points (83% de bonnes opinions) distançant ainsi pour la première fois Alain Juppé qui perd 10 points (69%) et sa rivale Valérie Pecresse (58%).

Testé en duel avec Valérie Pécresse , Laurent Wauquiez reste encore un peu distancé par celle-ci , avec néanmoins un écart faible de 2% (44% contre 42%) .

En revanche il écrase Marine Le Pen (62% contre 25%) dans un  test similaire. Le calme n’est pas encore revenu totalement à droite, mais force est de constater qu’une nouvelle page vient de s’ouvrir pour Laurent Wauquiez qui vient de perdre une bonne part de son ancienne image de « Bad Boy ».

Cette évidence va être confirmé par le résultat à la une de nombreux sondages à paraitre dans une grande partie de la presse...




Clara Mitchell pour DayNewsWorld

NOUVELLE AFFAIRE

POUR BENJAMIN NETANYAHU EN ISRAEL

La police israélienne a recommandé mardi à la justice d'inculper pour "corruption, fraude et abus de confiance" le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a de nouveau clamé son innocence et exclut de démissionner . «Je peux vous rassurer: la coalition est stable et ni moi ni personne n'avons de projet d'élections (anticipées). Nous allons continuer à travailler ensemble pour le bien de nos citoyens israéliens jusqu'à la fin du mandat», prévue en 2019, a dit M. Netanyahu dans un discours à Tel-Aviv.

De toute façon la décision de mettre officiellement en examen M. Netanyahu, 68 ans, revient maintenant au procureur général Avishaï Mandelblit. Il pourrait mettre plusieurs semaines ou mois avant de trancher.

Mais quelles sont les affaires menaçant Benyamin Nétanyahou ?

1°M. Netanyahu est soupçonné d'avoir reçu des pots-de-vin de la part de riches personnalités comme James Packer, milliardaire australien, ou Arnon Milchan, producteur israélien à Hollywood.

Ces hommes d'affaires auraient fourni à Benjamin Netanyahu et aux membres de sa famille, sous forme de cigares, bouteilles de champagne et bijoux d'un montant de un million de shekels (environ 230 000 euros) entre 2007 et 2016. Benjamin Nétanyahou assure que ces présents ne sont pas autre chose que des cadeaux. En échange, selon la police, M. Netanyahu a fait voter une loi fiscale ayant profité à Arnon Milchan, et a accordé un traitement de faveur à certaines de ses entreprises.James Packer, milliardaire qui doit sa fortune aux casinos, est quant à lui accusé d'avoir fourni de luxueux voyages (hôtels et avions) au fils du premier ministre.

2° Le premier ministre aurait passé un pacte avec Arnon Mozes, patron du quotidien Yedioth Aharonot. La police dispose d'un enregistrement des deux hommes, dans lequel le premier ministre évoque la possibilité de réduire l'influence d'un quotidien gratuit, Israel Hayom, rival du Yedioth Aharonot, par «la législation et d'autres moyens». En échange, le quotidien dont la ligne est plutôt critique à égard de Benyamin Netanyahou, aurait traité plus favorablement le premier ministre dans ses colonnes.

3° Certains de ses très proches sont touchés par un sujet particulièrement sensible en Israël: la sécurité du pays. Il s'agit de rétrocommissions versées sur un contrat d'armement passé en 2016 avec l'entreprise de chantiers naval allemande ThyssenKrupp pour la commande de près de 2 milliards d'euros contre la construction de trois sous-marins à propulsion nucléaire. David Shimron, cousin et avocat personnel de Benyamin Nétanyahou, serait soupçonné d'avoir touché des pots-de-vin pour aider l'entreprise à contourner l'appel d'offre puisqu'il travaillait également pour le groupe allemand en Israël.

Les conclusions de la police mettent en question le maintien au gouvernement de M. Netanyahu, au pouvoir depuis bientôt 12 ans au total et notamment l'attitude de ses partenaires de coalition. Ces derniers n'ont cependant aucunement l'intention de se désolidariser. Le rapport de la police est «aussi plein de trous qu'un fromage suisse», a dit M. Netanyahu.

 

L'homme à la tête du gouvernement depuis 2009 a visé son ancien ministre des Finances Yaïr Lapid, témoin clé dans l'une des affaires, «alors qu'il a promis de me faire tomber à n'importe quel prix». M. Lapid apparaît dans les sondages comme un des principaux concurrents de M. Netanyahu en cas d'élections...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

QU'EN EST-IL DU SERVICE NATIONAL UNIVERSEL ?

Le candidat Macron avait promis en mars 2017 de rétablir un « service national obligatoire et universel » d'un mois et pour l'ensemble d'une même classe d'âge, soit entre 600.000 et 800.000 jeunes par an. Mais cette annonce a été plus d'une fois contredite et le porte-parole du gouvernement a voulu mettre fin au couac de ce week-end .

C'est pourquoi Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a définitivement coupé court aux interrogations, déclarant mardi 13 février, que le dispositif serait « national », « universel » et  « obligatoire ».

Ce dernier concernera entre 600.000 et 800.000 filles et garçons, qui ne sont pas encore sur le marché du travail mais pour des raisons juridiques, il ne pourra pas être imposé aux majeurs.

En effet le service ne peut pas être rendu «obligatoire pour des adultes» alors que Macron visait la classe d'âge des 18-21 ans.

«Même si c'est adopté par le Parlement, même si on change la Constitution, il pourrait y avoir un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme», a argué Jean-Jacques Bridey, député LREM du Val-de-Marne.

Ce service, qui pourrait être mis en application dès 2019, ne durera pas plus d'un mois avec des enseignements variés. Il a pour vocation non seulement de créer « un brassage social » mais également d'apprendre le partage des valeurs républicaines.

Au programme, inculquer «de la discipline, de l'autorité, des priorités stratégies de la France», mais aussi «des activités physiques et sportives pour permettre la cohésion» des appelés voilà ce que pensait le conseiller d'Emmanuel Macron sur les questions militaires, l'ancien maire UDI Serge Lepeltier.

Cependant aujourd'hui le projet reste encore flou et un rapport viendra détailler les propositions de ce service national, selon B . Griveaux. Mais au-delà de ces grandes lignes, le projet de l'Elysée, suscite des doutes en raison de son coût ( estimé entre deux et trois milliards d'euros par an) et des capacités d'accueil des armées, réduites depuis la suppression en 1997 du service militaire. Rien que pour le logement des appelés, des investissements de 17 milliards d'euros seraient d'abord nécessaires puis le SNU coûterait 2 à 3 milliards par an.

Or quoi qu'il en soit, le fondateur d'En Marche! a promis que son financement ne pèserait pas sur le budget de la Défense. «Il entrera à bon port, il sera conditionné par l'ensemble des ministères concernés, et pas simplement par le ministère des Armées, il aura un financement ad hoc, qui ne viendra en rien impacter la loi de programmation militaire 2019-2025 qui doit être prochainement présentée», avait-t-il développé lors de ses vœux aux armées le 19 janvier 2017.

Quoi qu'il en soit une écrasante majorité de Français se dit favorable au retour d'un service national.

Alize Marion pour DayNewsWorld

RETOUR SUR LA VICTOIRE DE LA DROITE

AUX ELECTIONS LEGISLATIVES PARTIELLES

DU 4 FEVRIER 2018 

La question se posait dès avant le second tour des élections législatives partielles du 4 février 2018 : Emmanuel Macron et le groupe LREM de l’Assemblée nationale vont ils perdre des députés ?

La réponse est tombée dimanche soir : les deux candidats présents au second tour, soutenus par une coalition de droite, tous courants confondus, ont été élus, enlevant ainsi deux sièges à la majorité qui soutient Emmanuel Macron.

Ces élections partielles ont concerné la 1ère circonscription du Territoire de Belfort et la 1ère circonscription du Val D’Oise.

Les élections législatives de juin 2017 avaient été annulées le 8 décembre 2017 par le Conseil Constitutionnel saisi de recours en annulation au motif que pour le Territoire de Belfort des tracts faussement attribués aux adversaires du candidat LR avaient été distribués la veille du jour du scrutin et pour celle de l’Oise en raison de l’incompatibilité élective du suppléant de la candidate LREM.

Les électeurs ont donc été convoqués pour retourner aux urnes.

Pour la plupart des observateurs politiques ces résultats étaient sans surprise, tant En Marche et le Premier Ministre Edouard Philippe étaient au plus bas niveau dans les sondages.

La double défaite des candidats LREM a réjoui, bien naturellement, Laurent Wauquiez qui a qualifié dès dimanche soir, les scores obtenus de « désaveux» pour le Chef de l’Etat, le plaçant ainsi en position de revendiquer la position de 1er opposant d’Emmanuel Macron.

Pour Laurent Wauquiez, « la France réelle s’est exprimée dimanche, malgré la communication mensongère du gouvernement ».

La stratégie adoptée par Laurent Wauquiez, dès lors qu’il a été élu à la Présidence des LR , a semble t il,  été payante !Tout comme son analyse et son discours, en faveur d’une immigration sérieusement contrôlée et réduite, ou encore celui vis à vis d’une reconstruction Européenne moins libérale et moins mondialiste.

L’exécutif et le parti présidentiel ont tenté de leur coté d’atténuer les conséquences politiques de ces résultats, impactés il est vrai par une très faible participation, en « déclarant que les élections partielles sont toujours des élections difficiles pour la majorité en place ». Christophe Castaner a néanmoins été obligé de concéder « qu’il ne fallait pas sur interpréter ces résultats, les français n’ayant pas encore pu constater les effets positifs des choix politiques sociaux et économiques faits par Emmanuel Macron ». En clair, la majorité présidentielle a demandé du temps au temps...

On verra donc dans quelque temps, car il va y avoir d’autres élections partielles dans les semaines à venir..

Même si des résultats identiques à ceux constatés ce weekend  venaient à sortir à nouveau des urnes, il faut néanmoins admettre que ces résultats ne modifieront pas le poids politique de LREM qui conservera encore pour longtemps une majorité écrasante.

Mais, ces résultats doivent néanmoins être interpréter comme la manifestation d’une réelle impatience  des électeurs, quand ce n’est pas celle d’une forte exaspération à 9 mois (la durée d’une gestation ?) de l’élection présidentielle d’Emmanuel Macron.

Ont donc été élus députés :

Ian Boucard , LR avec 59,18% des voix, dans le Territoire de Belfort

Antoine Savignat , LR avec 51,45% des voix, dans le Val d’Oise.

Pour Laurent Wauquiez , LR est aujourd’hui la seule force d’opposition capable de gagner une élection, constatant qu’entre les deux tours LR avait été la seule force politique capable de gagner des voix alors qu’en face LREM en a perdu, la gauche ne les suivant plus ».

Mardi matin, à 11 h Laurent Wauquiez, accompagné des Christian Jacob, Président du Groupe LR à l’assemblée Nationale est venu accueillir les deux députés nouvellement élus

Sur le plateau matinal des 4 Vérités sur France 2 le Président des Républicains, a déclaré qu’il pensait « qu’un message avait été envoyé »  ajoutant « qu’il fallait qu’Emmanuel Macron écoute ce que disent les français et comprenne ce qu’est leur vie quotidienne ».

« Tout a augmenté » a insisté l’élu de droite, soulignant que même les petites retraites sont touchés par la CSG », évoquant « des chiffres renvoyant à une critique récurrente du chef de l’Etat, qui sur le budget 2018 a fait 42% de cadeau fiscaux à 5% des français les plus riches ». Pour Laurent Wauquiez , « le doute s’est instillé chez En Marche, Emmanuel Macron ne séduisant plus que dans ... les rédactions ou dans le microcosme »..

Le navire présidentiel risque de prendre encore plus de gite dans les jours prochains, au vu du krach monétaire et financier (et boursier) qui est en train de se profiler ou encore de certains problèmes plus politiques comme celui qui pointe son nez en Corse à la faveur de la visite de deux jours d’Emmanuel Macron.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

QUI VEUX ASSASSINER MATHIEU GALLET ?

 

Pour de nombreux observateurs, quelques personnalités souhaitent (ou souhaitaient depuis longtemps) obtenir « le scalp » de Mathieu Gallet...

Pour preuve, les SMS échangés en mai 2016, entre Aurélie Filipetti, (ancienne ministre de la culture et ancienne compagne d’Arnaud Montebourg dont elle a eu une fille) et Agnès Saal.

C’est Challenge qui a raconté le premier cet inénarrable événement.

Dans son SMS, Aurélie Filipetti se félicitait de la parution d’un rapport accablant sur Mathieu Gallet dont Médiapart avait fait ses choux gras.

Elle ajoutait avec perversité « on continue, il ne faut pas lâcher ! ». Quelles étaient les raisons de ce complot entre les deux femmes, visiblement très complices.

En avril 2014, la Ministre de la Culture, Aurélie Filipetti annonçait la nomination d’Agnès Saal au poste de présidente de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) après avoir failli la  nommer comme Directeur de Cabinet. Agnès Saal avait précédemment travaillé dans divers cabinets ministériels du gouvernement Jospin !

Agnès Saal , qui aurait laissé près de 400 000 € de factures au Centre Pompidou de frais professionnels quelques années plus tôt, venait (2016) d’être épinglée pour une facture de 40 000 € pour 10 mois de frais de taxi dont certaines concernaient des déplacements de son fils qui disposait de son code confidentiel de réservation auprès de la compagnie G7.

L’affaire avait été révélée par l’association Anticor, qui avait publié quelques détails croustillants sur les notes de Taxi d’Agnès Saal, pour le seul mois d’août 2014 (6161 €) alors même qu’elle était en congé en ce mois d’aout ?

Renvoyée devant le Tribunal Correctionnel de Paris pour détournements de fonds, Agnès Saal avait déclaré pour sa défense que son prédécesseur, Mathieu Gallet, dont les salaires avaient été augmentés de 55 % entre 2010 et 2013 aurait dépensé quelques 1,3 millions d’euros en Conseil de Communication et Stratégie, le dossier qui a conduit à sa récente condamnation.

Pour Mathieu Gallet, tout avait commencé par un rapport au vitriol de la CGEFI (un service de Bercy) et une instruction de la Cour des Comptes qui avait donné lieu à une enquête ouverte par le Parquet de Créteil sur la gestion de Mathieu Gallet pour délits de favoritisme « sur des contrats passés entre 2010 et 2014 », contrats relevant tous de la compétence de sa Présidence.

L’affaire d’Agnes Saal s’était poursuivie devant la justice qui l’a condamnée à 3 mois de prison avec sursis et 3000 € d’amende entrainant de droit son exclusion temporaire de la fonction publique pendant 6 mois, ceci en toute méconnaissance selon elle de ses protestations aux termes desquelles elle avait fait valoir que ses frais personnels n’avaient pas atteint 10% de ceux de son prédécesseur, Mathieu Gallet... Forte de ses soutiens, la « Taximan » était revenue au Ministère de la Culture le 4 juillet 2014. Les réseaux sociaux s’étaient enflammés à cette occasion. La toile en est encore toute secouée !

Luc Besson s’est inspiré de l’histoire d’Agnès Saal dans son film « Opus Taxi ».

Mais l’antagonisme qui avait perduré entre les deux histrions était un secret de polichinelle, ceci d’autant plus que les turpitudes d’Agnès Saal avaient été révélées par Mathieu Gallet lui même au cours d’un de ses interrogatoires d’enquête.

Chez ces gens là !  M’sieu, quand on cause... ce n’est pas pour rien !

Il n’en demeure pas moins que pour l’un comme pour l’autre le constat est accablant laissant apparaitre que les Très Hauts Fonctionnaires se croient intouchables ...et budgétivores... C’est donc dans ce contexte que Mathieu Gallet vient d’être condamné le 15 janvier 2018, à un an de prison avec sursis et 20 000 € d’amende. C’est l’agence Reuters qui a la première publié l’information, laquelle a soulevé immédiatement de multiples spéculations.

Mathieu Gallet ! Restera ou ne restera pas à la tête de Radio France dont il est le Président depuis le 27 février 2014. ?

D’emblée, Mathieu Gallet a déclaré qu’il ne démissionnerait pas, arguant à juste titre, qu’ayant fait appel, la décision de première instance n’était ni définitive ni exécutoire. C’était sans compter sur l’intervention féroce de Françoise Nyssen qui devant le micro d’Europe n° 1 a appelé tout de suite Mathieu Gallet  « à tirer toutes les conséquences de la décision de justice du 15 janvier, au nom de l’exemplarité (on se pince !) de l’Etat actionnaire, laquelle exemplarité doit être une condition absolue » ?

Exit les soupçons de harcèlement sexuels de Gérald Darmanin, exit les comportements peu scrupuleux et peu légaux parfois de certains députés LREM, exit l’absentéisme de certains députés, exit l’affaire  Bayrou et Marielle de Sarnez, Exit la dépense de près de 350 000 € du Premier Ministre, Edouard Philippe, pour un vol Tokyo-Paris  qui devait lui faire gagner une heure seulement ... sur son emploi du temps, dépense que l’intéressé assume ...

En tout état de cause et visiblement, Françoise Nyssen, qui n’a pas en sa qualité de Ministre de la Culture, autorité directe sur la carrière de Mathieu Gallet n’en a eu cure ! Elle aussi assume ... de façon tapageuse (dans une récente déclaration au Monde) un ordre venu très certainement d’en Haut.

Jupiter a du exiger la tête de Mathieu Gallet, même s’il s’en défend... Son entourage confirme néanmoins, comme son silence pesant sur le sujet !

Certains sont néanmoins gênés et l’ont dit, à l’exemple de Fréderic Mitterrand qui a exhumé « une rumeur qui donnait Emmanuel Macron et Mathieu Gallet en couple, rumeur qui selon lui n’aurait pas joué en sa faveur ».

L’élite parisienne s’est néanmoins inclinée. Le prononcé de la révocation de Mathieu Gallet a eu lieu mardi 30 janvier 2018. Elle devrait prendre effet le 1er mars. Mathieu Gallet donnera ce lundi 5 février  une conférence de Presse qu’il faudra suivre. Dans les colonnes du JDD de ce dimanche 4 février, Françoise Nyssen, répète à l’envi que le CSA a pris sa décision en toute indépendance, rappelant à nouveau de façon péremptoire, qu’elle même considérait « que les conditions n’étaient plus remplies pour que Mathieu Gallet reste à la tête d’une entreprise publique ».

Statutairement la présidence par intérim devrait être assurée par Jean Luc Vergne, 69 ans,  pendant plusieurs semaines,  laissant ainsi au pouvoir le temps de mettre en place un certain nombre de réformes et de changements dans l’audiovisuel voulus par Jupiter comme l’attribution du temps d’antenne aux différents courants qui présenteront des listes pour les élections européennes. Jean Luc Vergne est un socialiste « light » devenu  macroniste qui s’est engagé au début du mois d’avril 2017 en signant un texte collectif en faveur d’Emmanuel Macron, texte publié dans le HuffPost. Cet ex- patron des ressources Humaines de Sanofi, Elf/Total, PSA/Peugeot ou de la BPCE est un acteur du sérail.

Au demeurant, même si la révocation de Mathieu Gallet semble s’inscrire dans une certaine rationalité, déclarée par l’actuelle équipe Macronnienne, on se plaira à faire deux observations :

1°Emmanuel qui n’a cessé de plaider et plaide toujours la bienveillance, semble avoir donné des ordres extrêmement durs, absents de toute bienveillance.

2° L’attitude de la Ministre est elle aussi contraire aux principes « libres et pluriels » qu’elle défend publiquement depuis la mort de son fils, un enfant dit précoce.

L’événement  l’a conduit à créer, une école s’inscrivant dans la lignée de Rudolph Steiner philosophe allemand qui a développé une doctrine s’inspirant de l’anthroposophie d’Helena Blavastky (XIX siècle), un courant philosophique qui a fait fureur en Allemagne entre les deux guerres.

Ce courant s’appuie sur « un syncrétisme religieux, l’irrationalisme, l’élitisme antidémocratique et  pro capitaliste » (lire Actes Sud/Commentaire Le Monde Diplomatique). Actes Sud est une maison d’Edition créée par son père, maison d’Edition qu’elle dirige depuis la disparition de ce dernier.

On s’interroge ? Quelles seront les bases  de la réforme de l’audiovisuel ?

La Ministre a déjà mis en opposition « son possible syncrétisme personnel » avec la tradition catholique française  lorsqu’elle a fait mettre ces derniers jours au pilon les 3 pages rédigées par Olivier Dard à l’occasion de 150ème anniversaire de la naissance de Charles Maurras et de la Commémoration du 100eme anniversaire de la fin de la guerre de 1914-1918. De ce point de vue, l’affaire Mathieu Gallet ne pourrait être qu’un épiphénomène. Telle que « driver » par la Ministre de la Culture, cette affaire ne pourrait- elle pas masquer des influences intellectuelles plus profondes et peut être très dangereuses compte tenu du profil de cette dernière, profil déjà dénoncé par Jean Luc Mélenchon, qui a déjà qualifié l’école crée par la ministre d’école sectaire au sens propre du terme.

Affaire à suivre très attentivement !!

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

AUTONOMIE OU INDEPENDANCE DE LA CORSE

LES NATIONALISTES ONT DEFILE DANS LE CALME

La manifestation organisée ce samedi à Ajaccio a rassemblé plusieurs milliers de personnes, un succès pour les élus nationalistes : des milliers de manifestants, 5000 à 6000 selon la police, plus de 20.000 selon les organisateurs. Chiffre très honorable pour cette île de 330 000 habitants. «La mauvaise météo nous a sans doute privés de plusieurs milliers de participants », a jugé Gilles Simeoni .

Ces derniers qui ont reçu une fin de non-recevoir la semaine dernière du président du Sénat Gérard Larcher et du Premier Ministre avaient lancé cet appel. Le rassemblement faisait donc suite à l’appel lancé par les présidents de l’exécutif corse et de l’Assemblée territoriale, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni.

Les sympathisants ont l'espoir que cette mobilisation citoyenne pèsera dans le dialogue avec Emmanuel Macron qui débarque mardi sur l'île, à Ajaccio pour les commémorations de l'assassinat du préfet Erignac. Meurtre commis il y a vingt ans par un commando nationaliste .

Paris demandait l'arrêt des violences pour entamer tout dialogue avec les nationalistes. C'est chose faite avec ce défilé bon enfant sur le cours Napoléon. D'ailleurs deux figures du nationalisme, Edmond Simeoni, père du premier, l’un des pionniers de la mouvance et Charles Pieri, ancien cacique du FLN, se sont tenus à l'écart et n'ont pas répondu aux sollicitations de la presse.Une manière de ne pas s'afficher car estampillés par le FLNC.

La bandera, le drapeau corse, à la main, des milliers de manifestants arboraient des panneaux sur lesquels étaient inscrits le mot Demucrazia (démocratie) et des jeunes entonnaient «Sò elli», un chant nationaliste très connu et le Dio vi salvi Regina , l'hymne corse.

Fini le temps des bombes et des guerres fratricides du FNLC.

Au milieu de l'après-midi, tout le monde s'est dispersé dans le calme si bien que Gilles Simeoni savourait ce moment: «C'est une mobilisation sans précédent, sans agressivité ni tensions. Il faut maintenant que Paris comprenne qu'il n'y a pas de stratégie de rechange pour eux, qu'il faut nous aider à réussir.» s'est réjoui le président de l'exécutif corse.

Le Président de la République,est attendu de pied ferme par les nationalistes pour un débat sur le statut de l'île et ses relations avec le continent. «Maintenant au président de la République de dire, de parler et, je l’espère, de montrer qu’il a entendu ce que nous avons dit aujourd’hui» conclut Gilles Simeoni

Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

SEISME GENERAL SUR LA REPRESSION ROUTIERE

ET LA « SECURITE RENTIERE »

L' abaissement de 90 à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires à partir du 1er juillet a déclenché une fronde chez les motards et automobilistes.

Des manifestations sont organisées ce samedi un peu partout en France.

A Paris,rendez-vous a été fixé à 14 heures au Château de Vincennes.

Près de 60% des personnes interrogées se disent opposées à cette réduction de vitesse.

Si dans beaucoup de pays européens, les statistiques de sécurité routière sont largement meilleures qu’en France, ce n'est pas dû au seul facteur de la vitesse comme veut bien nous le faire le gouvernement .

« Un consensus européen admet une limitation de vitesse à 90 km/h sur le réseau secondaire », explique l’association 40 millions d’automobilistes.

"Avec des limitations à 90 ou 100 km/h, certains pays font mieux que nous (sur la mortalité routière), ça montre bien que ce n'est pas une question de vitesse mais de comportement", martèle le directeur général de 40 millions d'automobilistes, Pierre Chasseray.

En effet la Fédération française de motards (FFMC) comme l'association 40 millions d'automobilistes pointent d'autres facteurs aggravants comme

La prise d’alcool ou de stupéfiants

2° L’inexpérience du conducteur.

3°Le mauvais état des routes comme un nid-de-poule déstabilisant un motard, les glissières de sécurité …

« Avec cette mesure, on ne cherche pas à éviter que les accidents surviennent, ce qui relève du comportement des automobilistes et de l'état des infrastructures, mais on essaie de limiter l'impact. C'est un pansement sur une jambe de bois », conclut Didier Renoux, porte-parole de la FFMC.

Les associations dénoncent cette nouvelle mesure qu'ils taxent avec justesse de « sécurité rentière ».

« Le seul résultat concret de l'expérimentation, c'est la multiplication par trois ou quatre des flashes de radars », ironise Didier qui n'hésite pas à parler de « politique tournée vers plus de répression ».

Cette mesure, qui est loin de faire l'unanimité même chez les macronnistes ( deux ministres ont ouvertement marqué leur opposition comme Jacques Mézard, le ministre de la Cohésion des territoires ou Gérard Collomb)

, a poussé le Sénat à la demande d'une cinquantaine de sénateurs, à la création d' un groupe de travail sur la sécurité routière.

La Chambre haute veut « évaluer l'utilité de cette mesure », explique le sénateur (LR) de Haute-Saône, Michel Raison.

La politique de radar avec 24,44 millions de flashes par an ne s'apparente pas à de la sécurité routière mais bien plutôt à un nouveau racket. Il serait plus judicieux de procéder à une modulation intelligente de la limitation en fonction de la dangerosité des routes ...

Britney Delsey  pour DayNewsWorld

AGRESSION VIOLENTE SEXUELLE OU

FAKE-NEWS POUR UN ODIEUX CHANTAGE

L'AFFAIRE DARMANIN  EN QUESTION !! ??

Ce week-end, la justice a confirmé la réouverture d’une enquête concernant Gérard Darmanin pour une accusation de viol. C’est une femme de 46 ans, Sophie Spatz née Olga Patterson, une ancienne call-girl qui met en cause le ministre de l’Action et des Comptes publics.

Sophie Spatz a porté plainte pour viol contre le ministre . Ce dernier conteste les faits, qui dateraient de 2009, et a déposé une plainte pour dénonciation calomnieuse.

Sophie Spatz a été entendue pendant plus de huit heures par la police judiciaire et elle estime avoir été violée le 17 mars 2009 dans un hôtel parisien. alors qu'en 2009 elle aurait changé de vie, serait mariée avec un ingénieur dans la finance . Elle aurait donc mis fin à son activité.

Les faits

Elle avait 37 ans, alors sympathisante de l’UMP , elle voulait faire effacer dans son dossier judiciaire une condamnation pour des faits de chantage à l'égard d'un de ses anciens compagnons prononcée à son encontre en 2004.(10 mois de prison avec sursis et 15 000 € de dommages et intérêts pour « chantage », « appels malveillants » et « menace de crime » à l’encontre de son ex-compagnon).

Cette femme de 46 ans s'était adressée en 2009 à Gérald Darmanin, alors jeune chargé de mission de 26 ans au service des affaires juridiques de l'UMP .

Gérald Darmanin aurait obtenu des faveurs sexuelles de la plaignante dans un club libertin un soir en échange de la promesse d'une intervention auprès de la chancellerie qui a bien été effectuée.

Gérald Darmanin, dénonce les « supposées intentions » de nuire qui lui sont prêtées dans ce dossier .

« Mme Spatz et moi-même nous élevons avec la plus grande véhémence contre les supposées intentions qui lui sont prêtées a posteriori. Ces allégations sont dénuées de fondement matériel et elles violent également la logique chronologique du dossier », a dénoncé l'avocate de la plaignante, Me Élodie Tuaillon-Hibon dans un bref courriel. « Mme Spatz souhaite que les services enquêteurs puissent faire leur travail sereinement, que tous les témoins présents en 2009 soient entendus, et ce, afin que justice soit rendue », a-t-elle ajouté.

Tout ne s'avère pas très clean du côté de l'ex-call-girl.

Cette dernière avait formellement déposé une plainte contre Gérald Darmanin en juin 2017 sans vouloir répondre à quatre reprises aux convocations des enquêteurs...S'ensuit logiquement un classement sans suite. Mais elle a changé d'avocate et Me Élodie Tuaillon-Hibon pense que l’accusation de viol « par surprise » peut s’appliquer à sa cliente puisqu’elle « aurait manifesté clairement et sans ambiguïté, même si c'était de manière courtoise et avec tact, qu’elle ne souhaitait pas se plier aux sollicitations sexuelles » de Gérald Darmanin. Et la plaignante a été entendue jeudi.

Tout laisserait à penser que l'actuel ministre aux Comptes publics ait eu des relations sexuelles avec cette dame...« Il va falloir m’aider vous aussi », lui aurait-il dit ...

Gérald Darmanin doit-il démissionner?

Le ministre a reçu samedi le soutien du Premier ministre Édouard Philippe, qui lui apporté « toute [sa] confiance ».

Toujours en poste, le ministre a reçu le soutien de membres du gouvernement et d'hommes politiques de droite comme de gauche : Manuel Valls, Nicolas Sarkozy ou encore Xavier Bertrand.

Pour Eric Woerth, Gérald Darmanin ne doit pas démissionner, le député LR de l'Oise, estimant que « c'est à la justice de dire ce qu'il s'est passé »

Et d'ajouter: « Toute personne tant qu'elle n'est pas jugée a droit à la fameuse présomption d'innocence. On verra ce que donnera l'enquête, mais Gérald Darmanin n'est pas empêché d'exercer ses fonctions. D'ailleurs le gouvernement lui a réitéré à plusieurs reprises sa confiance »

Une voix dissonante de son parti puisque les porte-paroles du parti Les Républicains ont estimé lundi que Gérald Darmanin « n'a pas d'autre choix que de démissionner ».

Visé par une plainte pour viol, Gérald Darmanin doit-il démissionner?

Et à Eric Woerth d'affirmer encore: "Quand la tyrannie du bruit médiatique et de la rumeur l'emporte sur la présomption d'innocence, c'est la démocratie qui est abîmée"

Britney Delsey pour DayNewsWorld

RIEN NE VA PLUS POUR ALAIN JUPPE A BORDEAUX

C’est Michèle Aillot Marie (MAM) qui a ouvert le bal des critiques virulentes et surtout publiques contre Alain Juppé, en déclarant dans les colonnes du Parisien, le 21 janvier 2018 et après que l’ancien Premier Ministre a assuré qu’il se mettait en retrait de « Les Républicains » : « c’est le retour de l’Ecole Maternelle ; puisque ce n’est pas moi le chef, je m’en vais »...La déclaration était faite sous la forme d’un plagia mimant le caractère de l’intéressé!

La phrase fait mouche, car comme chacun sait, Michèle Aillot Marie connait très bien et depuis très longtemps, Alain Juppé. La phrase est en or massif ! Elle est révélatrice de toutes les rancœurs que cultive celui qui a imposé les primaires des Républicains avant les élections présidentielles, faute de quoi son nom n’aurait pas pu figurer dans le débat...et aurait été définitivement oublié...

Et l’ancienne  Ministre de Jacques Chirac (ancienne ministre de la Défense) de tacler encore un peut plus Alain Juppé qui ose selon elle annoncer qu’il ne paiera pas sa cotisation 2018, alors même qu’il  n’a pas payé celle de 2017, année de la Primaire.

On n’en revient pas !

Et les militants «LR » n’en croient pas leurs oreilles !!

Michèle Aillot Marie ayant ajouté, par comparaison « qu’il y a aux LR des gens qui sont payés au SMIC ou qui perçoivent une toute petite retraite et qui malgré tout s’acquittent de leur cotisation annuelle ».

Mais « le meilleur d’entre nous » comme le qualifiait Chirac n’en a pas fini avec les frappes plus ou moins vigoureuses alors même qu’il est de plus en plus isolé sur la scène politique nationale.

Le 24 janvier 2018, on apprenait en effet qu’Alain Juppé et son  équipe venaient d’être rudement mis en cause par la Chambre Régionale des Comptes de Nouvelle Aquitaine aux termes d’un rapport qui n’avait pas encore été rendu public, mais dont l’Agence Reuters avait pu obtenir une copie.

Le diagnostic de la CRC est saisissant. Il s’appuie sur l’analyse des comptes allant de 2010 à 2016 de la ville de Bordeaux.

Les magistrats ont découvert au fil de leur enquête, que la ville a énormément dépensé pendant cette période pour financer les chantiers du nouveau stade, de la Cité Municipale et de la Cité du Vin, entrainant ainsi un doublement de la dette de la ville qui est passé de 185 à 377 millions d’€. Ces dépassements de dépenses très inquiétantes auraient dû inévitablement apparaitre sous forme de déficit, en fin d’année à la clôture des comptes. Or, ce n’a pas été le cas !

Pourquoi ? Et comment ?

Au moyen d’une astuce controuvée ! Indigne d’un ancien énarque et d’un ancien premier ministre, père et parangon de la rigueur. Alain Juppé a tout simplement inscrit en recette, année après année, des emprunts  adossés sur une offre virtuelle de prêts, abandonnés après la clôture des comptes.La fuite en avant... Il fallait y penser ..

Les magistrats de la CRC sont inquiets, car ils estiment que la capacité de désendettement de la ville est actuellement insuffisante pour rembourser des emprunts supplémentaires pour équilibrer les comptes et la trésorerie de la ville.

Et voilà « le meilleur d’entre nous » comme le qualifiait Jacques Chirac, pourfendeur de la mauvaise gestion et laudateur parallèlement de la bonne, sérieuse, celle- là même que nous a promis Emmanuel Macron, qu’il a soutenu, vient d’être pris la main dans le sac d’une sombre magouille budgétaire.

Sur ce, la colère des Bordelais n’a fait que monté ! Jusqu’à atteindre un pic le 27 janvier 2018, à l’occasion de la 8ème cérémonie des vœux. L’agitation a atteint son paroxysme ; elle a été tonitruante, émaillée de cris, de sifflets et pour finir de bousculades.

Ce sont les manifestants contre le cout du stationnement mis en place récemment qui ont mis la pagaille à la Mairie du quartier Saint Augustin et qui on perturbé la cérémonie des vœux. Tout a commencé lors du discours de Jean Louis David, Adjoint en Charge de la Vie Urbaine, qui accompagnait le Maire, Alain JUPPE. L’effervescence n’a fait qu’empirer lorsqu’ Alain Juppé a pris la parole. Ce dernier s’est très vite emporté, criant que c’était la 8eme cérémonie de vœux qu’il prononçait et que nul part ailleurs il n’avait constaté de tels comportements ! Rien n’y fit ... Le pugilat verbal a continué par une reprise des manifestants rétorquant « que c’était la dernière » (cérémonie des voeux !) Bonjour l’ambiance !

Considérant que « la concertation ne consistait pas  à gueuler, car cela ne sert à rien ..et que la décision est prise et ne sera pas modifiée » Alain Juppé,  droit dans ses bottes a fermé le ban.

Une bousculade généralisée a mis fin définitivement à la cérémonie, qui fut donc bâclée... vu que l’on était bien, selon la formule assassine récente de Michèle Alliot Marie, à propos d’Alain Juppé à « l’époque des soldes ».

Nombreux sont ceux qui n’ont pas toujours « avalé » la trahison d’Alain Juppé et de son poulain Edouard Philippe ! Nombreux sont donc aussi ceux que cet incident ne va pas contrarier...

Et encore plus nombreux sont ceux qui pensent depuis longtemps, « Alain Juppé a toujours été le plus grand ennemi de la droite », comme l’énonce Eric Zemmour.

En attendant, force est de constater que cela sent le vinaigre dans la capitale du Duc d’Aquitaine !

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

GOUVERNEMENT ET SYNDICATS

PENTENTIARES DANS L'IMPASSE

Après plus de dix jours de mobilisation des gardiens de prison, le mouvement se durcit ce lundi.

Plus d'une centaine d'établissements pénitentiaires sont totalement ou partiellement bloqués ce lundi matin.

Nicole Belloubet recevra à 14 heures lundi les organisations syndicales pour reprendre le dialogue.

Elles ont rejeté un projet d’accord négocié avec le gouvernement, ne le trouvant pas suffisant.

Le rendez-vous de lundi aura lieu deux jours après que les surveillants ont rejeté un projet d’accord négocié avec le gouvernement. L’UFAP-UNSA, syndicat majoritaire (40 %), a fait savoir tard qu’après avoir interrogé ses militants, il ne signerait pas le texte.

La CGT-Pénitentiaire (environ 15 %) avait déjà annoncé qu’elle en ferait de même, évoquant des propositions « bien en deçà des attentes des collègues mobilisés, notamment en termes de reconnaissance et d’attractivité de [ses] missions de service public [indemnité et statut] et de l’insuffisance de création de postes proposés ».

Ce projet d’accord prévoyait la création de 1 100 emplois de surveillant sur quatre ans, « dont une première tranche de 100 emplois dès 2018 » ; des mesures pour améliorer la sécurité des gardiens ; un régime de détention spécifique pour les « détenus terroristes et radicalisés ».

Les surveillants des 188 établissements pénitentiaires français sont donc appelés au « blocage total » des prisons, dès 6 heures, lundi 22 janvier.

Lundi , le SNP-FO et l’UFAP-UNSA avançaient le chiffre de 130 à 145 établissements touchés en milieu de matinée tandis que l’administration pénitentiaire annonçait, à 9 h 30, 50 prisons concernées

Toujours est-il qu' à Fleury-Mérogis (Essonne), plus grande prison d’Europe avec plus de 4 300 détenus, environ 150 surveillants étaient rassemblés peu après 7 heures et bloquaient avec des barricades faites de pneus et de palettes l’accès à la prison.

FO-Pénitentiaire (environ 30 %), qui fait cavalier seul depuis le début du mouvement, a appelé à durcir le ton et à des débrayages et à des « dépôts de clés ».

Des agressions répétés n'ont fait qu'attiser la colère des gardiens jugeant leur profession dangereuse, mal payée et mal considérée. C’est l’attaque de surveillants par un détenu djihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), le 11 janvier, qui a mis le feu aux poudres. Depuis, une série d’agressions dans plusieurs établissements ont eu lieu à la prison de Longuenesse, dans le Pas-de-Calais, et à Châteauroux, des conflits dans les prisons de Maubeuge (Nord) et de Sequedin (Nord)

La ministre réaffirme également « son soutien et sa solidarité aux surveillants victimes d’agressions graves et intolérables » et dit mesurer « les difficultés et les risques auxquels ils sont confrontés à chaque déplacement qu’elle effectue, depuis son entrée en fonction, dans les centres pénitentiaires ».

Carl Delsey pour DayNewsWorld

LE RECENT IMBROGLIO SUR LA TAXE D'HABITATION

Souvenez-vous !

Emmanuel Macron l’avait inscrit dans son programme. La Taxe d’Habitation, jugée injuste par le candidat-président, sera supprimée.

Et comme toujours, ce que dit Emmanuel Macron, il le fait !

Le budget 2018 a commencé à prendre en compte la suppression de la Taxe d’Habitation.

A l’issue de ce premier acte de la réforme, l’Elysée et le Gouvernement ont poussé un ouf de soulagement, après que le Conseil Constitutionnel a validé, le 28 décembre 2017, l’essentiel du budget y compris pour le volet concernant  la suppression de la TH pour 80% des contribuables.

Pour autant, le Conseil Constitutionnel n’a pas donné un blanc seing à la réforme, menaçant même de ré-examiner cette question en fonction de la façon dont sera traitée la situation des contribuables restant assujettis, tout en rappelant que l’autonomie des collectivités locales, inscrite à l’article 72 de la Constitution, doit rester la règle.

C'est dire que le débat est loin d’être clos et que tout le monde attend l’exécutif au virage.

Le dossier de la suppression de la TH, estimé à 20 milliards d’euros reste donc sensible !

C’est pour toutes ces raisons et par curiosité légitime, que Jacqueline Gourault, Secrétaire d’Etat auprès de Gérard Collomb, a été interrogée sur le sujet, au matin du 12 janvier 2018 sur le plateau de LCP-Assemblée Nationale. L’ex-sénatrice du Loir et Cher a été obligée de répondre à une question, que le gouvernement voulait éviter, suivant en cela les recommandations d’Edouard Philippe, le Premier Ministre qui avait déclaré la semaine précédente : « je veux que chacun des membres du gouvernement....travaillent en équipe, sans couac, de façon cohérente, compréhensible et efficace ». Et patatras ! Voilà que le premier couac sur le sujet de la Taxe d’Habitation est survenu !

Et pourtant,  la suppression de la TH avait fait l’objet d’un si beau « story telling » pendant la campagne des présidentielles, pour vendre l’idée aux français qu’avec Emmanuel Macron, Président de la République, ils paieraient moins d’impôts !

Jacqueline Gourault a terni ce matin là, quelques belles pages de l’histoire.

La Secrétaire d’Etat, surnommée la Madame Corse du Gouvernement, en charge plus globalement des collectivités territoriales, a en effet indiqué très précisément ce matin là « que la suppression de la TH se fera dans le cadre d’une réforme globale, conduisant à instaurer un impôt plus juste, s’emboitant à la fin avec ladite taxe, pour assurer les besoins de financement des collectivités territoriales ».

Les mots ont été lâchés, même si la secrétaire d’Etat n’a pas donné de calendrier précis sur les intentions réelles du Gouvernement.

Jacqueline Gourault a simultanément ajouté qu’elle penchait pour que le bloc communal conserve un impôt en lien avec le territoire et en lien avec les citoyens.

Jacqueline Gourault a-t-elle été trop loin ? A-t-elle commis une impardonnable bévue, alors même qu’elle porte une image d’élue compétente, franche, directe mais néanmoins subtile et conviviale. A-t-elle lâché une information capitale sur les études, les simulations et les tractations qui sont discrètement en cours en ce moment sur le sujet ?

Très certainement recadrée dans la journée, Jacqueline Gourault a publié, le soir même, à 20h15 un tweet dans lequel elle disait « que la TH est définitivement abolie et ne sera pas remplacée par un autre impôt. La fiscalité locale sera entièrement repensée »...

Mais le doute s’est installé !

Alors en dépit de cette situation, Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des  Finances s’est fendu le lendemain matin, vendredi 12 janvier 2018, à l’antenne de BFMTV d’un rappel au discours macronnien : « la suppression de la Taxe d’Habitation coutera au total 20 milliards d’euros, dont 8,5 milliards restent encore aujourd’hui à financer" ; mais a-t-il ajouté" on ne supprime pas un impôt pour le rétablir par un autre ; on ne prend pas dans la poche des Français ce que l’on vient de leur donner de l’autre main ».

Le rétropédalage de Jacqueline Gourault et recadrage de Bruno Le Maire dans la foulée  ont laissé subsister un malaise et l’inévitable impression que la promesse d’Emmanuel Macron de supprimer la TH était peut être un « fake news » ?

L’opinion publique devra suivre avec la plus grande attention cette affaire, comme le Conseil Constitutionnel a de son coté promis de le faire, avec de solides arguments.

Il reste néanmoins quelques esprits probablement mal tournés ( ?) qui ont déjà fait remarquer que la suppression de la TH en 2020, va tomber dans l’année des élections municipales (2020)  dans l’année qui précédera les élections départementales et régionales (2021), 2 ans avant les élections présidentielles de 2022.

« Des élections à gagner, cela vaut peut être bien une petite dizaine de milliards d’euros », a conclu sur le sujet, dans son édition du 3 janvier 2018,  le Canard Enchainé, toujours aussi malicieux.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

POURQUOI DEFENDRE

LE PROJET DE LOI D'IMMIGRATION

« C'est un projet de loi totalement équilibré. Il reprend deux grands principes : la France doit accueillir les réfugiés, mais elle ne peut pas accueillir tous les migrants économiques », a estimé le ministre de l'intérieur Gérard Collomb.

Le projet de loi asile-immigration n'a pas encore été présenté au Conseil des ministres, mais son contenu enflamme déjà les nombreuses associations d'aide aux migrants.

C'est pourquoi dans un entretien au « Parisien », le ministre de l'Intérieur défend bec et ongles son projet de loi sur l'asile et l'immigration largement décrié par les associations. Pas question de céder aux pressions. Il prône un « accueil inconditionnel, mais pas indifférencié » .Il se défend de passer pour « le facho de service », mais Gérard Collomb évoque auprès du quotidien « un projet de loi totalement équilibré ».

Alors que la France a enregistré plus de 100.000 demandes d'asile, selon l'Ofpra, et que 85.000 personnes ont été refusées aux frontières, Gérard Collomb tente de quantifier le phénomène. « Il est impossible d'accueillir dignement 185.000 personnes par an. C'est une ville comme Rennes ! », martèle-t-il.

En réponse au doublement de la durée de rétention administrative prévue par le texte, Gérard Collomb annonce la création de « 200 places d'ici à la fin du mois de janvier et 200 autres en 2018 ». Au sujet de la circulaire organisant le recensement des migrants dans les centres d'hébergement d'urgence le ministre de l'Intérieur assure qu'elle serait maintenue. « Cette circulaire a été extrêmement caricaturée, mais elle est assez nuancée », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Gérard Collomb a confirmé dans un communiqué « La création de 200 places en centre d'accueil et d'examen des situations (CAES) dans chaque région, soit plus de 2 600 places sur l'ensemble du territoire » annoncée dans un communiqué devrait rassurer les esprits surtout avec déjà 1 300 places opérationnelles d'ici au 31 janvier !

Ces centres , structures couplant accueil et contrôle administratif, permettent l'orientation des migrants vers des centres d'hébergement en fonction de leur droit au séjour.

Les CAES existent déjà en Île-de-France et dans le Nord. Après celui de Cergy (Val-d'Oise), un deuxième CAES ouvre cette semaine en Île-de-France, à Ris-Orangis (Essonne).

« Je fais ce que je crois devoir être fait » d'autant que le ministre a pris connaissance des résultats d'une enquête réalisée par l'Ifop qui révèle le rapport très sensible des Français à l'immigration. 72 % sont inquiets devant celle-ci pensant que « l'immigration est un processus inquiétant, qui cause des problèmes de coexistence entre des cultures très différentes et menace à terme [leur] mode de vie ».

Même les électeurs de Macron le pensent dans une large majorité.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

ENFIN UN GOUVERNEMENT

DE COALITION EN ALLEMAGNE

Angela Merkel a arraché de haute lutte un accord avec le SPD pour la formation de son gouvernement conservateur.

Un accord était attendu depuis le 24 septembre, date des dernières élections fédérales en Allemagne. Après sa faible victoire avec seulement 32% des voix, la chancelière n'avait pas réussi à former une coalition «Jamaïque» avec les libéraux du FDP et les Verts.

Le SPD entendait devenir à nouveau une force d'opposition après son faible score 20,5% aux législatives .

Après trois mois et demi d'impasse politique pour le pays la CDU, parti de la chancelière, a trouvé, vendredi 12 janvier, un accord pour un gouvernement avec ses alliés conservateurs de la CSU et les sociaux-démocrates du SPD.

L'accord gouvernemental de principe conclu vendredi entre conservateurs et sociaux-démocrates propose de réformer la zone euro "en étroite collaboration avec la France" pour la rendre plus résistante aux crises mais aussi de limiter l'immigration en Allemagne.

Reste aux délégués du parti de donner leur feu vert lors du congrès extraordinaire du 21 janvier, à la décision du SPD d'entrer dans un nouveau gouvernement de coalition avec les conservateurs ...

Puis viendra l'heure des négociations dans le détail avant la mise en place du nouvel exécutif.

Vendredi, le président français Emmanuel Macron a dit être "heureux et satisfait" du compromis trouvé en Allemagne.

Toutefois " l'Examen " des propositions d'Emmanuel Macron (la création d'un budget de la zone euro, d'un ministre des Finances pour les pays de l'Union monétaire, d'un parlement propre à la zone euro...) ne seront examinées que plus tard par la nouvelle coalition gouvernementale.

Alize Marion pour DayNewsWorld

UNE LOI DE PLUS

POUR MUSELER LA PRESSE

Autant dire que les premiers vœux à la presse d'Emmanuel Macron à la presse étaient très attendus ! Les relations qu'il entretient avec la sphère médiatique depuis le début de son mandat ne laissent pas de poser des questions

Presse muselée dès les vœux puisque que les journalistes ont dû écouter courtoisement sans droit de réponse. Une pensée présidentielle "trop complexe" pour se prêter à un jeu de questions-réponses avec les médias ?! Le mutisme imposé aux journalistes lors du rendez-vous de ce mercredi laisse songeur...

« Le maître des horloges » est reparti une fois son discours terminé. Après une mise en scène en majesté à l'Élysée.

Pas moins de deux lois ont été annoncées:

Une loi sur les fake news en période électorale et une sur l'audiovisuel public.

« En cas de propagation d’une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge à travers une nouvelle action en référé permettant le cas échéant de supprimer le contenu mis en cause, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l’accès au site internet », a-t-il indiqué.

Mais qu'est-ce qu'une fake news? Une fausse information?

Les fake news, ces fausses nouvelles en français, rumeurs ou propagande qui se répandent via les réseaux sociaux et des milliers de comptes comme une trainée de poudre. Mais les fake news, il y en a tout le temps...

Le nuage radioactif de Tchernobyl s'est arrêté à la frontière française ? L'eau de la Seine est devenue buvable ? Le patron de Bercy n'a aucun compte en Suisse, jure-t-il devant les représentants du peuple ? Allons donc relayer les propos mensongers de Jérôme Cahusac ? Et les mensonges d'Etat ? Le journaliste français est-il obligé de les relayer ?

« Nous allons faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles », a déclaré Emmanuel Macron lors de son discours.

Traduction: museler la presse française !

« Se posant en surplomb de la profession, Emmanuel Macron a parfois donné l'impression de vouloir jouer le rôle de super régulateur du système médiatique. » conclut sobrement un journaliste..

Mais par contre les ministres sont désormais sommés de porter la bonne parole -l'inversion de la courbe du chômage fake d'Etat?- pédagogie du lourd programme de réformes engagé au premier semestre de l'année...

La presse n' est-elle pas assez grande pour respecter sa propre déontologie et ne doit-elle pas rester libre? Sinon gare aux bruits des bottes. La liberté de la presse fait partie du 1er et 4ème amendements...

Paul Emison pour DayNewsWorld

DES VOEUX DU PRESIDENT MACRON

EN MAITRE D'ECOLE

C'était un passage quasi-obligé. Comme l'ensemble de ses prédécesseurs, Emmanuel Macron s'est plié au traditionnel exercice des «vœux aux Français» ce dimanche soir. Le chef de l'État s'est exprimé durant près de vingt minutes ce dimanche soir à 20 heures, depuis le bureau d'angle de l'Élysée.

Une « Marseillaise » en introduction. Le chef de l'Etat, assis derrière une table, à l'Elysée. Quelques notes sur lesquelles le président de la République.

- «2017 s'achève et je ne veux pas passer trop de temps à revenir sur celle-ci» - «Par vos choix durant cette année, vous avez profondément renouvelé notre vie politique et permis une transformation en profondeur de notre pays», s'est-il ensuite félicité.

«Je veux miser sur la fraternité: c'est ce qui nous unit, ce qui nous a fait, ce qui nous tient ensemble. Je crois dans la réussite, dans le succès... Mais que valent-ils s'ils nourrissent les égoïsmes et le cynisme de quelques-uns? Rien de bien durable. .. «Nous avons besoin d'entreprendre un grand projet social»

Il doit inspirer notre politique de santé, notre politique vis-à-vis de ceux qui vivent en situation de handicap, notre politique d'hébergement des sans-abris, notre politique social pour aider les plus démunis...

1° «Vous appartenez à un collectif plus fort et plus grand que vous: la Nation française»

«La cohésion nationale ne dépend pas seulement du président de la République, du premier ministre, ou du gouvernement. Elle dépend de chacun d'entre vous. Demandez-vous chaque matin ce que vous pouvez faire pour votre pays. Au-delà des difficultés du quotidien et de la vie, dites-vous toujours que vous appartenez à un collectif plus fort et plus grand que vous: la Nation française. C'est ce collectif qui vous a éduqués ; qui vous soigne ; qui, quand vous tombez, vous aide à vous relever ; et qui vous aidera dans vos vieux jours. Dites-vous à chaque instant que vous avez quelque chose à faire pour votre pays.

Seul clin d’œil à l'Américain John Fitzgerald Kennedy. « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays », avait déclaré l'ancien président des Etats-Unis en 1961, le jour de sa prestation de serment.

2° «Le travail est le cœur de notre projet commun»

«Je veux miser sur le travail. Il est au cœur de notre société parce qu'il permet de trouver une place, de progresser dans la vie, de s'émanciper de son milieu d'origine quand on le souhaite. Mais c'est aussi par le travail que notre Nation sera plus forte parce qu'elle produira et qu'elle s'enrichira. »

« L'année 2018 sera à mes yeux celle de la cohésion de la Nation. Nous nous sommes trop longtemps et trop souvent divisés. Les débats sont nécessaires, les désaccords sont légitimes, mais les divisions irréconciliables minent le pays. Je veux plus de concorde pour la France en 2018. Pour cela, je veux avant toute chose miser sur l'intelligence française, car nous avons cela en nous».

4° «Je crois profondément que l'Europe est bonne pour la France»

«Sur le plan européen, l'année 2018 sera décisive. Vous le savez, je me suis pleinement engagé dans cette bataille car je crois profondément que l'Europe est bonne pour la France. La France ne peut pas réussir sans l'Europe car elle la rend plus forte. Chers concitoyens européens, 2018 sera une année toute particulière, et j'ai besoin de vous: je souhaite que, par la consultation citoyenne, vous puissiez exprimer et dire ce que vous voulez pour l'Europe - quelques mois avant les élections européennes - et que vous permettiez à vos gouvernement de dessiner un grand projet. (...) Je crois profondément que l'Europe peut devenir une puissance économique, sociale, écologique et scientifique, qui pourra faire face à la Chine et aux États-Unis, en portant les valeurs qui nous ont fait et qui font notre histoire commune. J'ai besoin de votre détermination pour ce sursaut européen et pour que, ensemble, nous ne cédions rien ni aux nationalistes ni aux sceptiques. (...) Que nous retrouvions le goût commun d'un avenir où nous décidons pour nous-mêmes».

Emmanuel Macron a aussi réitéré sa volonté d'apporter un toit à tous les sans-abri, en écho à sa promesse formulée en juillet. Une promesse non tenue pour le moment. Premier vœu pieux du début de son quinquennat.

Une Marseillaise en guise de conclusion. Rien que du très classique dans cette mise en scène extrêmement sobre.

Alize Marion pour DayNewsWorld

DURCISSEMENT DE LOI IMMIGRATION-ASILE

OU

LA FRACTURE CHEZ LES MARCHEURS

Pierre angulaire de la future politique d'immigration, le projet de loi "Immigration et asile", que prépare le gouvernement, est scruté attentivement. L'exécutif prend son temps : le projet a déjà pris un mois de retard .

La future loi "asile - immigration", préparée par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb s'annonce plutôt comme un dossier politiquement explosif.

"C’est un énorme texte, très volumineux, explique un proche du président. Il faut prendre le temps, et on fait preuve de prudence."

Lors de la dernière réunion interministérielle (RIM) sur ce dossier, vendredi soir à Matignon, nombre d’arbitrages ont été repoussés. C'est que l’exécutif avance sur ce texte comme sur des œufs.

On se souvient du discours d'Orléans, le 28 juillet : "Je ne veux plus, d'ici la fin de l'année, avoir des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois", avait martelé le chef de l'État, qui avait aussi préconisé une "vraie politique de reconduite aux frontières". Mais la volonté affichée ne semble pas suffire, même présidentielle...

Il entendait distinguer clairement demandeurs d'asile et migrants économiques. Pour le ministre de l'Intérieur, si les réfugiés doivent être accueillis, les migrants dits "économiques" n'ont pas leur place.

Or 91.000 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés en 2016.

Pour ce qui concerne l'asile, les mesures visent à réduire les délais de traitement des demandes, le Président ayant préconisé de les réduire à six mois maximum, contre quatorze jusqu'ici.

Mais pour ce qui a trait aux procédures d'éloignement des déboutés du droit d'asile ou, plus généralement, des personnes faisant l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), les mesures à mettre en places s'avèrent plus délicates.

Selon le ministère de l'Intérieur, sur 91.000 étrangers en situation irrégulière interpellés en 2016, seuls 31.000 se sont vu délivrer une OQTF et moins de 25.000 ont quitté le territoire français.

La solution envisagée par le ministère de l'Intérieur serait un allongement de la durée légale de rétention dans les centres de rétention administrative (CRA). Cette dernière passerait de quarante-cinq jours actuellement à quatre-vingt-dix jours, soit le double.

Un plan d'ensemble va également être mis en œuvre via des circulaires ou des réaffectations de moyens en augmentant ainsi de 400 le nombre de places en CRA, mais aussi les effectifs de la police de l'air et des frontières (PAF). A l'étude également la réorganisation des renvois par voie aérienne avec pour les préfets des objectifs d'expulsion des demandeurs d'asile qui sont astreints au règlement de Dublin .

L'enjeu pour le gouvernement est aussi de pouvoir identifier les migrants. Une autre mesure prise le 12 décembre permet ainsi à des personnels des préfectures et de l'Office français de l'immigration et de l'intégration de venir dans les centres d'hébergement d'urgence afin de recenser les personnes qui s'y trouvent. Une décision dénoncée par Jacques Toubon, le Défenseur des droits .

Ce durcissement se trouve étroitement lié aux évolutions de l'opinion publique traumatisée par l'actualité récente.

Après l'attentat de Marseille, le 1er octobre, le gouvernement a durci son discours. Deux jeunes femmes avaient été poignardées à la gare Saint-Charles par un individu en situation irrégulière qui avait été relâché par la préfecture du Rhône. L'homme n'avait pas été placé en rétention par la préfecture du Rhône la veille en dépit d'une interpellation en situation irrégulière. Aucune procédure d'éloignement n'avait été engagée à son encontre.

Mais des dents commencent à grincer chez certains LREM si bien que le ­Président a demandé à son Premier ministre, Édouard Philippe, d'entamer en janvier des "consultations" au côté de Gérard Collomb afin d'aboutir à "une position plus consensuelle". En Marche se divise déjà. Avec le futur projet de loi "immigration-asile", le groupe macroniste à l'Assemblée nationale risque ainsi de se fracturer si bien que le ministre de l'Intérieur reçoit depuis plusieurs semaines, par petits groupes, pour des petits déjeuners ou des dîners, les élus de la majorité.

Si bien que les Marcheurs espèrent que le nouveau patron de la droite, Laurent Wauquiez, se prêtera à la surenchère...Un signe de courage politique non négligeable chez les macronistes...

Alizé Marion pour DayNewsWorld

LR LES REPUBLICAINS

OU « J'AI FAIT LE CHOIX DE RESTER »

 

Valérie Pécresse a indiqué ce vendredi matin 15 décembre, son choix de rester au sein de LR, insistant sur sa "différence" avec Laurent Wauquiez

"J'ai fait le choix de rester",a annoncé Valérie Pécresse.

La présidente de la région Île-de-France a rencontré Laurent Wauquiez jeudi 14 décembre tout en refusant la proposition de ce dernier de présider le conseil national de leur parti pour défendre un courant alternatif à la ligne Wauquiez au sein des Républicains.

Et ce contrairement à Xavier Bertrand, qui a annoncé lundi son départ du parti.

Elle entend ainsi peser sur la ligne politique qui sera celle de la droite. . "Je fais le choix de la liberté dans ma famille politique. Je fais le choix - avec tous ceux qui partagent ma sensibilité politique - d'être dedans mais d'être différents".

"L'unité n'est pas l'uniformité", justifie-t-elle ainsi. "Je dis à tous les militants, à tous les élus qui sont tentés aujourd'hui de quitter la droite parce qu'ils ne se reconnaissent pas dans la ligne politique de Laurent Wauquiez, je leur dis 'restez avec moi, ne renonçons pas à peser sur l'avenir de la droite'", lance Valérie Pécresse.

En septembre, celle-ci avait lancé "Libres !", un mouvement politique par lequel elle souhaite rapatrier les déçus de la droite et ceux qui ne se reconnaissent pas dans la ligne Wauquiez. Valérie Pécresse semble vouloir donner de l'ampleur à son mouvement.

"Aujourd'hui la droite est convalescente, elle a besoin de renouveler puissamment son logiciel", déclare-t-elle, cinq jours après l'élection du président de son parti.

"Une famille politique meurt du caporalisme et aussi de l'uniformité", a également dit Mme Pécresse, qui "attend de voir les gestes de rassemblement (que Laurent Wauquiez) fera" énonçant trois principes:

la"non-porosité avec le Front national" et de ses "affidés", le "respect des sensibilités et de leur place" au sein du parti et la "ligne eurolucide et pas eurosceptique".

La présidente LR d'Ile-de-France se pose déjà comme l'une des adversaires du nouveau patron de la droite en vue de la présidentielle alors qu'elle avait elle-même refusé à se présenter, ce qui lui avait valu plusieurs remarques de Laurent Wauquiez.

En effet dimanche soir, juste après sa victoire, il avait notamment félicité ses deux concurrents, Maël de Calan et Florence Portelli, qui "ont eu le courage de se présenter", et appelé les "personnalités qui n'ont pas voulu s'engager dans cette campagne" à mettre leur "talent au service de la famille".

Valérie Pécresse dit attendre de voir les gestes de rassemblement que fera Laurent Wauquiez et juge inéluctable la tenue d'une primaire avant la présidentielle de 2022...

Britney Delsey pour DayNewsWorld

AEROPORT DE NOTRE DAME DES LANDES

UN AEROPORT DE PLUS POUR RIEN 

 

La gestion catastrophique du dossier du nouvel aéroport du grand ouest, de Notre Dame des Landes pourrait déboucher, enfin, sur une décision de principe définitive, avant les Fêtes de fin d’année ou dans les tous premiers jours de l’année 2018. C’est ce que vient de déclarer Nicolas Hulot, Ministre de la Transition Ecologique.

Pour achever les dernières pages du Roman Noir de cette affaire, le gouvernement actuel, devrait en effet , enfin s’armer du courage le plus élémentaire et décider, soit de se conformer aux décisions (dont un referendum local) et jugements pour  construire le nouvel aéroport de Notre Dame des Landes, soit  renoncer à ce projet, une fois pour toute.

C’est sur France Inter, vendredi dernier, 8 décembre 2017, que Nicolas Hulot a annoncé, que la décision sur ce projet très controversé serait prise bientôt, en suite au dépôt du rapport des médiateurs prévu pour le mercredi 12 décembre.

Gare à la tempête politique ! Ca va tanguer et chacun retient son souffle !

Ce rapport, c’est Emmanuel Macron qui l’a voulu, « pour apaiser les tensions »( ?) mais aussi plus probablement pour l’aider à trancher pour l’avenir, sur ce projet quinquagénaire qui a

« collé à la godasse de plusieurs générations d’hommes et de femmes politiques comme un chewing-gum ».

Des fuites ont déjà permis de savoir quelles sont les différentes options qui vont être présentées.

C’est le Télégramme (de Brest) qui a diffusé les premières informations.

Petit retour en arrière : Le 1er juin 2017, le nouvel exécutif nommait 3 experts pour une mise à plat de l’ensemble du dossier et construire à son intention une aide à la décision.

Une pluie de critiques s’était abattue sur cette nouvelle étape, jugée par beaucoup comme une ultime mascarade, et ceci   à part égale, car l’un des experts s’était déjà prononcé publiquement en faveur du nouvel aéroport, quand un second est un proche avéré de Nicolas Hulot.

Après plusieurs semaines de travail, les experts ont fait un point d’étape le 26 septembre à Nantes, devant un auditoire de 200 à 300 personnes. Les deux études demandées par le gouvernement ont été esquissées ce jour là.

Suivant les fuites récentes voici les grandes lignes des options qui auraient été étudiées plus avant et leurs premières critiques

1-  l’optimisation de l’aéroport de Nantes Atlantique : cette option comporte outre la rénovation de l’aéroport, la création d’une nouvelle piste. Mais alors que les opposants de l’aéroport de Notre Dame des Landes avaient estimé son coût  à 175 millions d’euros, les auteurs du rapport ont chiffré cette optimisation dans une fourchette de 415 à 545 millions d’euros, soit un écart de près de 130 millions d’euros, soit entre 1/3 ou 1/4 du coût de l’estimation de base. Cela fait beaucoup quand même!

Les experts ont précisé que leur estimation a inclus, outre le  coût des travaux, le manque à gagner pendant la fermeture de l’aéroport... Mais pourquoi donc prévoir une fermeture temporaire de l’aéroport ?

De mémoire, l’aéroport Saint Exupéry de Lyon qui a fait au cours de la dernière décennie l’objet de travaux d’extension et de modernisation importants, a continué de fonctionner pendant ceux-ci ?

l faudra que les experts s’expliquent sur ce point étrange !

Il faudra aussi qu’ils répondent sur le point de savoir s’il est vrai que le cap des 9 millions de passagers prévus initialement pour 2065 pourrait être franchi dès 2040 ?

Il leur sera également demandé si l’allongement des pistes, dont le tracé devra éviter le survol des immeubles de Nantes, détruira comme certains le prétendent plusieurs zones humides ?

Ils pourront également confirmer si la solution de l’optimisation est celle qui s’en sort le mieux sur le plan de l’empreinte carbone ?

2-  la construction d’un nouvel aéroport :

Prévu en 2010 pour accueillir 4 millions de passagers par an, la construction de Notre  Dame les Landes  aurait été estimée à 561 millions d’euros par les experts.

Les opposants prétendent que le coût final devrait être plus proche du milliard d’euros.

Les opposants indiquent déjà que le coût des nouvelles infrastructures pour accéder à l’aéroport n’a pas été chiffré sérieusement et que l’on ne sait toujours pas qui va les payer ?

La décision du gouvernement va donc être difficile à prendre, face à un rapport qui semble ne pas avoir beaucoup éclairé les problèmes de coût, ni par voie de conséquence, par qui leur charge sera assurée.

Dans sa réflexion, il devra de surcroît  tenir compte de facteurs extrinsèques au strict cout des travaux de bases, mais tout aussi puissants:

-      comme ceux de l’évolution des volumes de fréquentations  prévisibles, sachant qu’aujourd’hui le nombre de passagers de l’aéroport de Nantes Atlantique peine à atteindre les 3,5 millions de passagers par an, et qu’un objectif de 9 millions supplémentaires d’ici 40 ans ne serait qu’une fable.

-      Comme ceux de savoir ce que l’on fait des aéroports de l’Ouest, notamment Rennes Brest. Si l’option retenue est celle de l’aéroport de Notre Dame des Landes, que se passera t il pour celui de Rennes distant de quelques 80 km de ce dernier ?

-      Comme ceux de savoir, si le choix du gouvernement se porte sur l’aéroport de Notre Dame des Landes, ce qui va se passer dans le cadre de la libération du site.

Il faudra définitivement expulser « les zadistes » et les évacuer, au risque de provoquer une nouvelle fois des incidents graves.

Ces « zadistes » seraient aujourd’hui entre 200 et 300, prêts à devenir des martyrs et leur évacuation va être une affaire épineuse.

Ces opposants se sont organisés de façon quasi militaire et sont prêts à mourir pour la cause !

-      Restera le problème de VINCI, l'entreprise avec laquelle le gouvernement précédent a signé de façon très imprudente un marché qui prévoit une clause de résolution. Si le projet est abandonné, cette clause résolutoire coûtera 280 millions d’euros à l’Etat ?

Il se pourrait alors que resurgisse une vieille affaire, révélée en son temps par Médiapart ; celle du préfet Bernard Hagelsteen, qui après avoir été en charge pour l’Etat de la concession de l’aéroport travaille aujourd’hui pour le groupe Vinci.

Le successeur de ce préfet  a été Jean Daubigny, un proche de Manuel Valls, celui là même qui a envoyé les CRS déloger les opposants.

Pas très joli tout cela !

Voici 50 ans que Kafka règne sur ce dossier. Il y a 50 ans le développement urbanistique de Nantes n’était certainement pas celui constaté aujourd’hui et pour éviter tout ce saccage, il aurait probablement été possible de mieux prévoir.... et éviter que l’on fasse joujou avec l’argent des contribuables.

Mais ainsi va la vie publique en France !

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

G5 SAHEL : LA COURSE DU PRESIDENT MACRON

"Il nous faut gagner la guerre contre le terrorisme dans la zone sahélo-saharienne. Or elle bat son plein. Il y a des attaques chaque jour, il y a des Etats qui sont aujourd'hui menacés", a déclaré le président français Emmanuel Macron."Il faut donc intensifier l'effort (..) Nous avons un objectif simple qui est d'avoir des victoires au premier semestre 2018".

La réunion internationale sur la Force commune du G5 Sahel a porté ses fruits .

A Paris, le G5 Sahel trouve les moyens de ses ambitions. Dirigeants européens et africains se sont retrouvés mercredi à la Celle Saint-Cloud pour accélérer la mise en œuvre de la force régionale du G5 Sahel face aux djihadistes qui gagnent du terrain dans cette zone.

Le lancement effectif de cette force, baptisée FC-5GS par les militaires, achoppait encore sur le manque de fonds.

Les besoins de la force G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie) ont été évalués à 250 millions d'euros pour sa mise en place et à 400 millions pour la rendre pleinement opérationnelle.

L'Union européenne a confirmé mettre 50 millions d'euros sur la table pour financer cette force composée de troupes de cinq pays de la région, l'Arabie saoudite cent millions de dollars, les Emirats arabes unis, trente millions et les Etats-Unis 60 millions de dollars

La force antiterroriste du G5 Sahel a donc reçu mercredi de nouveaux soutiens financiers internationaux.. Le tour de table pourrait être bouclé lors d’une prochaine conférence prévue le 23 février à Bruxelles

La force du G5 Sahel, composée de soldats de cinq pays de la région (Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger, Mauritanie) a effectué une première opération "exploratoire" en novembre mais doit monter en puissance pour atteindre au moins 5.000 hommes d'ici au printemps 2018. Le Niger a par ailleurs annoncé son intention d'ajouter deux bataillons, soit 1.600 hommes, aux effectifs du G5 Sahel.

Sur le plan opérationnel, les pays du G5 Sahel vont aussi "renforcer leurs efforts en priorité sur la zone centre (Mali, Burkina et Niger)", a expliqué Emmanuel Macron. Cela consistera en une "augmentation des effectifs engagés, un renforcement des postes de commandement, une planification accélérée des opérations, avec des objectifs au premier semestre 2018".

Les partenaires vont leur "donner les moyens et fournir les capacités", a ajouté la chancelière Angela Merkel en apportant équipements et infrastructures.La future force dispose déjà d'un quartier général à Sévaré, dans le centre du Mali, et de deux PC à Niamey et en Mauritanie.

Même si les jihadistes ne sont que quelques centaines - entre 500 et 800, selon les estimations - ils conservent cependant une forte capacité de nuisance

Surtout contre des Etats extrêmement fragiles tel le Mali dont le processus de paix tarde à se mettre en place. En effet le G5 devrait concentrer ses efforts sur le centre le Mali, où une rébellion à dominante peule, dirigée par Amadoune Koufa, gagne du terrain depuis près de deux ans. Ce combat ne pourra cependant être gagné sans qu'une ligne politique ne soit clairement définie. Or, c'est sur ce point que la lutte contre le djihadisme au Mali est la plus mal en point. Les accords d'Alger, signés en 2015, restent largement théoriques. Les négociations piétinent depuis des mois et rien ne laisse espérer une amélioration rapide.

Les jihadistes multiplient donc les attaques meurtrières contre l'armée malienne, ils étendent leurs actions dans le centre et dans le sud du Mali, au-delà des frontières avec le Niger et le Burkina Faso. Ces groupes jihadistes, certes dispersés lors de l'intervention française Serval en 2013, ont retrouvé un second souffle malgré la présence de 12.000 Casques bleus (Minusma) et de la force française Barkhane de 4.000 hommes dans la région.

"Nous sommes conscients que le temps nous est compté, qu'avec ce qui s'est passé au Moyen-Orient, avec la fin de la guerre en Syrie, il y aura un reflux (de jihadistes) vers nous", a dit Ibrahim Boubakar Keïta, président du Mali et du G5 Sahel.

D'où "l'urgence aujourd'hui à faire en sorte que les forces du G5 Sahel aboutissent rapidement à des résultats concrets", a-t-il indiqué avant d'insister. "Pour cela il nous faut tenir les engagements financiers que les uns et les autres ont faits".

Déclaration entendue. Mais au Mali de reconstruire une paix solide...pour des résultats concrets.

On notera cependant l'absence mercredi de l'Algérie, acteur majeur de la région.

La force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) a pour objectif premier «d’éradiquer» selon le chef de l'Etat les groupes jihadistes qui continuent de frapper la région, mais a également pour mission de lutter contre le trafic de drogue, d’armes et de migrants à travers le Sahara. ..

Vaste mission qui pourrait à terme prendre le relais de l'opération «Barkhane»...

Mais ce mercredi, à La-Celle-Saint-Cloud, il aura été peu question de développement alors qu' Emmanuel Macron avait pourtant insisté sur la complémentarité «indispensable» des deux «volets».

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE ONE PLANET SUMMIT

LE VERDISSEMENT DE LA FINANCE OU

LE COUP DE COM DU PRESIDENT MACRON

 

Plusieurs dizaines de dirigeants sont réunis ce mardi à Paris pour donner un coup d’accélérateur au financement de la lutte contre le changement climatique.

Près de 4 000 invités sont conviés au « One Planet Summit » à La Seine musicale, le nouvel écrin culturel inauguré en avril sur l’île Seguin (Hauts-de-Seine).

Voilà deux ans que l’Accord de Paris visant à contenir la hausse de la température sous le seuil critique de 2°C a été signé.

Mais malgré les engagements pris par les Etats, rien ne change vraiment et Donald Trump a annoncé le retrait américain du pacte contre le réchauffement terrestre.

Triste nouvelle lorsque l'on sait que les Etats-Unis sont le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre, derrière la Chine !

Concrètement pourquoi un tel sommet ?

Pour atteindre les objectifs déjà fixés par la COP 21 , il faut, on le sait déjà, de gros investissements financiers . Ce serait l’objectif du "One Planet Summit" :

"Une COP, c’est le consensus multilatéral, ce sommet, c’est la mobilisation de ceux qui veulent aller plus vite", explique Laurence Tubiana, économiste active de la COP21.

Or jusqu'ici pas plus de 50 grandes entreprises (Adidas, Allianz, Diageo, H&M, Philips, Unilever, Kering etc), ont publié une déclarationcommune pour "une action climat ambitieuse".

Comment inciter la finance privée et publique à aller dans la bonne direction ? En clair à ne plus investir dans les énergies fossiles

"BNP Paribas est le 41e plus gros financeur mondial du charbon, Société Générale le 45e et Crédit Agricole le 52e." rapporte un bilan des altermondialistes. Peut concluant !

Vers un "verdissement" de la finance ?

Les banques de développement et institutions publiques liées au G20 n'en prennent pas vraiment le chemin : elles dépensent annuellement 72 milliards de dollars dans des projets liés aux fossiles. Le Alors faut -il réorienter les capitaux vers les énergies vertes ?.

Selon Christian de Perthuis cela passerait par "le processus de labellisation de certains produits" dits verts : une labellisation modifiant le couple rendements/risques des produits. Ces derniers deviendraient ainsi moins coûteux et les financements plus nombreux.

Les besoins en financement d’infrastructures durables sont estimés à 90 000 milliards de dollars d’ici à 2030 par l’initiative New Climate Economy...

Le but de ce sommet est donc de convaincre les banques de développement, Etats, assurances, banques, fonds etc. à réorienter leurs capitaux en ce sens.

Mais ce sommet n’est pas une conférence des donateurs, insiste la présidence française !!!

Donc pour trouver d’autres sources de financement, l’idée brillante d’une taxe européenne sur les transactions financières, est revenue sur le tapis ...projet au point mort après des années de discussions. Le serpent de mer de la taxe sur les transactions financières européennes, que le président Macron assure vouloir relancer, ne figurera pas dans les déclarations.

Parmi les annonces nouvelles, une coalition de fonds souverains, avec la Norvège en chef de file, associe le Qatar, le Koweït, les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Nouvelle-Zélande s’engageant à travailler ensemble pour verdir leurs portefeuilles.Mais aucun objectif chiffré.

Un « groupe de philanthropes », réunissant une dizaine de fondations, dont celles de Michael Bloomberg, Bill Gates ou encore Richard Branson, ont pris l'engagement d' augmenter la part de leurs actions en faveur du climat.

Du côté des investisseurs, une centaine de fonds d’investissement et de fonds de pensions, les américains CalPERS et BlackRock,et la banque britannique HSBC, « s’engagent à la transparence de leurs investissements climatiques vis-à-vis de l’ensemble de leurs actionnaires », explique-t-on à l’Elysée.

Mais en dépit des déclarations volontaristes du gouvernement aucun engagement ferme nouveaux.

Cet ensemble de mesures « comprend quelques initiatives intéressantes, beaucoup de choses recyclées et dénote une absence de volonté politique forte », déplore Armelle Le Comte, d’Oxfam France.

Une « douzaine d’annonces plutôt collectives », selon l’Elysée, devraient être rendues publiques mardi 12 décembre à la Seine musicale.

Constat amer du Président et joli coup de com: «On est en train de perdre la bataille», a-t-il martelé. Pour le président français, le compte n'y est pas. Les engagements pris il y a deux ans, lors de la Cop 21 à Paris, ne sont pas tenus !

Andrew Preston pour DayNewsWorld

SANS SUSPENS VICTOIRE SALUEE DE

LAURENT WAUQUIEZ A LA PRESIDENCE

DU PARTI LES REPUBLICAINS  (L.R.)

Ces élections à la Présidence du parti « Les Républicains » ont eu lieu, hier dimanche, 10 décembre 2017.

La première incertitude du scrutin, résidait dans la participation des électeurs, tous obligatoirement militants de LR et à jour de leur cotisation.

A priori, ces élections ont eu lieu sans couac, tant sur le plan de son organisation que de son déroulement, suivies comme d’habitude par la Haute Autorité.

Si aucun des candidats n’avait obtenu 50%+1 voix, c’est à dire la majorité absolue, dès le premier tour, un second tour aurait du être organisé.

Or, au vu des résultats, cela ne sera pas nécessaire.

La « messe » a été dite dès le premier tour, et ceci quand bien même que Florence Portelli ait déclaré, au soir du scrutin « qu’elle entendait rester vigilante, parce qu’un tiers des militants ne s’étaient pas déplacés ».

Certes les militants sont, quelque soit le parti, considérés comme des individus plus engagés qu’un citoyen ordinaire, ce qui les inclinent plus à participer ; mais la remarque parait spécieuse, quand on se remémore le niveau de participation aux élections présidentielles de mai 2017 ou encore aux législatives de juin 2017.

L’équipe Wauquiez ambitionnait une participation aux alentours de 60 à 70 000 votants. Le pari a non seulement été tenu, mais les résultats ont été au delà de toutes les espérances : 99597 militants ont voté, soient en se déplaçant dans les bureaux de vote ouverts pour la circonstance, soient en votant par des moyens électroniques. Ce résultat a donné une légitimité immédiate à Laurent Wauquiez et ceux qui n’étaient pas, ou ne seront pas avec lui, en interne du parti devront très certainement en tirer les conséquences, d’eux-mêmes. On pense à Valérie Pécresse ou encore à Xavier Bertrand !

Les résultats définitifs sont les suivants :

Nombre de votants : 99 597

Laurent Wauquiez , élu : 74,64%

Florence Portelli : 16,11 %

Mael de Calan : 9,25%

Laurent Wauquiez était en droit de dire sa satisfaction dimanche soir  et de constater que la Droite était de retour, bien vivante et mobilisée.

Dans sa déclaration, il a affirmé que non seulement elle était de retour, mais qu’elle était aussi «sereine et sûre de ses valeurs ». Il n’en demeure pas moins que Laurent Wauquiez va avoir tout à faire, tout à reprendre....probablement à abandonner le principe de l’organisation de primaires aussi stupides que celles qui ont eu lieu en décembre  2016, ceci tout en maintenant un vrai débat démocratique en interne. Pour cela, il faudra en passer par une réforme du statut.  Maël de Calan, qui s’est aussi exprimé hier au soir comme Florence Portelli, a indiqué « qu’il fallait ouvrir le débat et qu’il jouerait tout son rôle dans ce cadre ».

Mais ce résultat  d’élection, sans bavure ni contestation possible, à la présidence de LR, va pouvoir être entendue « comme un message d’espoir pour le futur » pour défendre selon Bernard Accoyer, Président par intérim sortant, « un vrai projet pour la France ».

Si Laurent Wauquiez n’était pas tout à fait un inconnu pour les Français, sa notoriété restait à faire vis a vis d’eux, selon ses détracteurs. Cette notoriété va désormais pouvoir évoluer.... à la hausse, espérons- le et peut être plus rapidement que prévu.

En revanche, dans les milieux politiques, plus restreints, Laurent Wauquiez est bien connu et ses gestes sont depuis longtemps suivis à la loupe. C’est le cas pour Emmanuel Macron et ses équipes qui ont déjà compris que Laurent Wauquiez allait être un concurrent sérieux pour l’avenir. Une vraie menace !

Cette hypothèse reste bien sûr à confirmer, mais il faut rappeler qu’Emmanuel Macron  a été élu par défaut, face à Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.

A noter, dans le droit fil de cette remarque qu’Emmanuel Macron, a été sifflé samedi, lors du discours qu’il a prononcé à l’occasion des obsèques de Johnny Halliday. Sa notoriété ne semble donc pas aussi sûre que certains le prétendent..

Des sympathisants de Marine Le Pen comme d’Emmanuel Macron pourraient rapidement se rétracter, face à une nouvelle offre politique, jeune et énergique en la personne de Laurent Wauquiez. A 42 ans (alors qu’Emmanuel Macron en à 39 ans) Laurent Wauquiez va pouvoir jouer dans la cour des grands, à égalité de moyens par rapport au Président de la République.

L’avenir est donc plein d’espérance pour « Les Républicains » et leurs sympathisants, conduits désormais par leur nouveau champion.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

POUTINE IV

A

LA PRESIDENTIELLE 2018

Le chef du Kremlin a officiellement annoncé son intention de briguer un quatrième mandat à la tête de la Russie

.Voici dix-sept ans qu'il dirige le pays. « La Russie continue d’aller vers l’avenir et personne, jamais, ne l’arrêtera. Oui, je vais présenter ma candidature » à l’élection présidentielle, a annoncé, mercredi 6 décembre, Vladimir Poutine devant les employés de l’usine automobile GAZ de Nijni-Novgorodune , rencontre retransmise en direct à la télévision. «C'est toujours une décision très importante pour n'importe quelle personne, car la motivation doit venir uniquement de la volonté de rendre la vie meilleure dans ce pays, de le rendre plus puissant, mieux protégé», a-t-il poursuivi.

D’une durée de six ans (depuis 2012), son nouveau mandat s’achèvera en 2024. Car personne ne doute de sa victoire. Au pouvoir depuis dix-sept ans, il a déjà dépassé Brejnev en devenant le dirigeant à la plus longue longévité au Kremlin après Staline.

Peu de concurrence périlleuse pour le scrutin prévu le 18 mars 2018 : son principal opposant, Alexeï Navalnya été condamné pour des malversations financières. La candidate Ksenia Sobtchak, fille de l’ancien mentor en politique de Vladimir Poutine, journaliste, figure de l’opposition libérale, candidate "Contre tous" à l’élection présidentielle inaugurait au même moment son local de campagne. Le second d’Alexeï Navalny est condamné à vingt jours de prison pour appel à un rassemblement illicite.

A Vladimir Jirinovski, président du parti nationaliste LDPR, candidat à l’élection présidentielle d'ajouter: « Aujourd’hui, Poutine et moi-même sommes les deux seuls candidats sérieux »

Viatcheslav Volodine, porte-parole du parlement russe, Russie Unie : "Cette décision de se présenter à un nouveau mandat inspire l’espoir et la certitude que nous continuerons de nous développer à l’avenir."

Natalia Poklonskaïa, députée de Crimée, égérie du mouvement conservateur religieux en Russie : "Je suis POUR Vladimir Poutine, et je tiens à dire que je ne fais confiance qu’à notre président qui nous a rendu notre patrie, restaure la Russie et aime son peuple."

Poutine IV n’est cependant plus tout à fait le même que Poutine I, que tant d'années passées au pouvoir ont transformé. Il n'est plus l’ancien officier du KGB prenant les rênes du pays en 2000.

Poutine, 65 ans, avait été élu président pour la première fois en 2000, réélu en 2004. Il était ensuite devenu Premier ministre sous la présidence de Dimitri Medvedev en 2008, avant de reprendre son fauteuil au Kremlin en 2012.

Vladimir Poutine incarne avec autorité l'ambition d'une grande Russie à la puissance retrouvée.

Arrivé au pouvoir en 2000 dans un pays au pouvoir instable et à l'économie chancelante, M. Poutine représente pour beaucoup l'homme de la stabilité et d'une nouvelle prospérité, grâce à une manne pétrolière conséquente pendant des années.

Sur la scène internationale, celui qui avait qualifié la disparition de l'Union soviétique de "plus grande catastrophe géopolitique du XXème siècle" s'est employé à restaurer l'influence de la Russie dans le monde, mise à mal après la chute de l'URSS et les années de Boris Eltsine.

Vladimir Poutine a redoré le blason de la "grande Russie" en annexant la péninsule ukrainienne de Crimée, après son occupation par des troupes russes et un référendum même s'il est jugé illégal par la communauté internationale.

La Russie est redevenue un acteur de premier plan sur la scène internationale en passe de gagner sa guerre en Syrie en soutien à son allié Bachar Al-Assad. L'intervention militaire de la Russie depuis 2015 en soutien au régime de Damas a changé le cours de la guerre et permis à Bachar al-Assad de rester au pouvoir.

Le président russe a aussi cherché à imposer son pays comme puissance sportive en organisant en 2014 les jeux Olympiques les plus chers de l'histoire dans la station balnéaire de Sotchi et en se se préparant à l'accueil en 2018 du Mondial de football.

Mais les rêves du Kremlin sont assombris par Malgré les accusations de dopage institutionnalisé depuis la sortie du rapport McLaren en 2016 et au lendemain de la décision du Comité international olympique d’exclure la délégation russe des JO d’hiver de Pyeongchang (Corée du Sud) en février, Vladimir Poutine reprend l'offensive : « La Russie continue d’aller vers l’avenir et personne, jamais, ne l’arrêtera.  Oui, je vais présenter ma candidature ».

Une façon de faire passer un message clair : peu importent les critiques étrangères, du CIO ou de la presse occidentale, le Kremlin reste en charge et la Russie suit son chemin.

S'ajoute une exposition à la gloire de Poutine l'exposition «SuperPutin» qui a ouvert ses portes au sein du musée d'art contemporain de Moscou, l'UMAM. Elle met à l'honneur le président russe rendant un hommage appuyé à Vladimir Poutine par 30 œuvres mettant en avant un trait marquant dans la personnalité de celui qui est à la tête du pays depuis 2000.

Il ne manque certes pas d'organisations dénonçant un recul des droits de l'Homme et des libertés en Russie.

Les relations avec l’Occident, et en particulier les Etats-Unis, n’ont jamais été aussi tendues depuis la fin de la guerre froide...

A cause des sanctions occidentales et de la chute des cours du pétrole, le revenu par tête a baissé et le PIB a dégringolé pour retrouver son niveau de 2009 mais la réélection l’an prochain, garantie grâce à une popularité supérieure à 60 % selon les sondages, lui permettra de rester à la tête du pays jusqu’en… 2024..

,"Je viens d'une famille modeste, j'ai vécu très longtemps cette vie" raconte-t-il sur un site internet dédié à sa biographie. De cette jeunesse dans les rues de Léningrad, il déclara en 2015 avoir appris une chose: "Si le combat est inévitable, il faut frapper le premier". C'est la méthode de cet homme à poigne qui n'a pas peur des décisions difficiles!

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

BRAS DE FER ENTRE LAURENT WAUQUIEZ ET L' ETAT LE DUEL ENTRE EMMANUEL MACRON ET LAURENT WAUQUIEZ SERAIT- IL EN TRAIN DE COMMENCER

De la capitale des Gaules, sur laquelle règne depuis 2001 Gérard Colomb, actuel Ministre de l’Intérieur, Laurent Wauquiez a défié l’Etat Français.

L’épisode s’est déroulé à l’occasion de la dernière séance publique du Conseil Régional qui s’est tenu les 29 et 30 novembre 2017, au siège du tout neuf l’Hôtel de Région implanté dans le quartier de la Confluence, ceci avec conférence de presse simultanée.

Il est vrai que Laurent Wauquiez avait des raisons solides pour entrer en résistance publiquement. Le conflit avec l’Etat a des origines multiples :

1°  Sur le sujet des « Crèches de Noël ». Le Président de la Région a qualifié cette péripétie de « caprice », en ajoutant que l’affaire « est une provocation à la laïcité ».

Ces déclarations suivaient la récente décision du Tribunal Administratif de LYON (en date du 6 octobre) qui avait  annulée celle du Conseil Régional décidant d’installer une crèche dans le Hall d’entrée de l’Hôtel de Région. C’est au nom d’une laïcité radicale que la décision a été prise par les magistrats de la juridiction administrative lyonnaise, les motivations du jugement indiquant que la décision de la Région "méconnaissait le principe de neutralité (.....) et que le caractère culturel, artistique et festif  invoqué par celle-ci n’étant  pas  démontré".

La Région Auvergne-Rhône Alpes a évidemment fait appel de cette décision judiciaire, rappelant à nouveau que les départements de la Drôme et de l’Ardèche accueillent des entreprises qui fabriquent des santons de toutes les formes et de toutes les couleurs. Rappelons que la Justice administrative, qui doit être la même pour tous, avait légalisé précédemment  la décision du Conseil Départemental de la Vendée ...

Mais ont est en Vendée , un département certes très catholique mais aussi LE département qu’a présidé pendant de longues années Philippe de Villiers ...Effectivement, en son temps , alors qu’il n’était encore que Ministre de l’Economie et des Finances , Emmanuel Macron avait fait un « pieux pèlerinage » au Puy du Fou, après avoir évoqué de façon « très émouvante » Jeanne d’Arc et rappelé qu’autrefois la France avait un roi ...

Ces rappels, qui auraient pu indigner tous les « laicards » de France, n’avaient , de fait et secrètement , qu’un but : laisser entrevoir qu’il (Emmanuel Macron)  pourrait comme Jeanne d’Arc sauver la France, et s’installer sur un trône ... présidentiel... Et comme prévu par Philippe de Villiers dans ses prédictions pour l’élection présidentielle de mai 2017, Emmanuel Macron fut élu Président de la République ; chez les de Villiers, Philippe adore Emmanuel Macron, alors que son frère, Pierre, « ne peut pas le saquer »...D'où l'épisode du 14 juillet 2017 !

2°  Laurent Wauquiez a raison parce que le Tribunal Administratif de Lyon, toujours lui, risque d’annuler dans les prochains jours « la clause Molière » introduite par le Conseil Régional, sur proposition de son Président, dans les Cahiers des Charges des contrats signés entre la Région et les entreprises qui travaillent pour elle. Cette clause a été écrite, en Français, par le nouveau Conseil Régional issu des urnes en décembre 2015, « pour que soit assuré la bonne compréhension des consignes de sécurité par les travailleurs étrangers et aussi pour rendre plus difficile les recours à des travailleurs étrangers ». Bref ! pour dissuader le recours aux travailleurs détachés ! Emmanuel Macron ne professe pas autre chose !

Laurent Wauquiez défend  toujours sa mesure, mais à l’audience publique qui s’est tenue récemment, le rapporteur public, qui est la voix de l’Etat et du gouvernement en place a conclu dans son rapport à l’annulation de la délibération critiquée.

Cette clause Molière est d’ailleurs déjà appliquée dans la Région Ile de France, présidée par Valérie Pécresse ... mais peut être pas pour longtemps, car le Conseil d’Etat a été saisi du problème. La Haute Assemblée a déjà déclaré que la décision « Pécresse » était illégale, et l’illégalité constatée devrait être appliquée sur tout le territoire français. En toute hypothèse les juges, « indépendants », du Tribunal Administratif, qui devraient se prononcer prochainement devrait tirer de l’avis du Conseil d’Etat leur propre décision. Attendons de voir le jugement qui sera proclamé. !..

3°  Laurent Wauquiez a, une troisième fois, défié l’Etat et ceci juste avant le vote du budget 2018 (session des 29 et 30 novembre). Accompagné d’Etienne Blanc, Premier Vice Président de la Région, en charge des finances, Laurent Wauquiez, visiblement très contrarié, voire en colère, a protesté contre la baisse des dotations de l’Etat, allant jusqu’à mettre en cause le fonctionnement du Fonds de Soutien au Développement Economique dont les crédits sont destinés aux Régions ...

La critique est grave !

La perte totale de recettes à constater par la Région serait, pour 2018 de 91 millions d’euros !!

A ce propos, Laurent Wauquiez a rappelé que la « fameuse compensation à l’euro près » de la réforme de la taxe d’habitation n’était que billevisées puisque les compensions de l’Etat baisseront cette année encore de 10 millions d’euros. Le contrat de confiance (quelle ironie !) proposée par l’Etat aux collectivités territoriales est déjà rompu ! De contrat de confiance, il n’en est point , puisque sur le papier, les régions sont déjà obligées de réduire leurs dépenses de fonctionnement !

La baisse de 91 millions de recettes provoquée par le désengagement de l’Etat, pour la Région Auvergne Rhône Alpes, représente tout de même, le coût moyen de ... deux lycées...

Ces baisses de dotations ont même été déplorées par l’opposition régionale.

Laurent Wauquiez avait de toute évidence le beau rôle, lorsqu’il a rappelé que simultanément l’Etat ne s’impose pas les mêmes règles, les budgets des ministères ayant augmenté de 2%... et d’ajouter qu’en 2 ans, depuis qu’il dirige la Région, d’importantes économies ont été faites, ce que confirme le rapport publié le 17 octobre 2017 par la Cour des Comptes sur les finances des collectivités locales.

Dans son rapport la Cour a confirmé que la Région Auvergne Rhône Alpes était celle qui avait réalisé le plus d’économies sur son budget de fonctionnement et le plus d’efforts financiers pour l’investissement. « Quelle hypocrisie » conclut Laurent Wauquiez, qui ajoute que « le gouvernement voudrait nous mettre à la diète sans s’imposer les mêmes règles ».
Dans cette affaire, c’est bien évidemment le contribuable et les électeurs qui arbitreront dans les années à venir le match et qui choisiront le plus vertueux des deux : Laurent Wauquiez  ou Emmanuel Macron ?

Le prochain rendez vous électoral aura lieu à l’occasion du renouvellement des députés européens. Les élections européennes vont avoir lieu en même temps dans tous les pays de l’UE, le 25 mai 2019. Elles précéderont les élections municipales qui auront lieu l’année suivant, en 2020.

Les élections européennes ont commencé à faire débat, le gouvernement ayant fait part de son intention de modifier le mode de scrutin, en abandonnant le principe des listes régionales pour revenir à des listes nationales.

Gageons que dans cette hypothese Laurent Wauquiez pourrait prendre la tête d’une liste nationale surtout s’il venait à être élu à la Présidence des Républicains courant décembre 2017.

Ces hypothèses ont très certainement été celles retenues par le Figaro Magazine, du 1er décembre qui titrait, sur fond d’une photo en noir et blanc, de Laurent Wauquiez : « Et si c’était lui ? »

Cette hypothèse semble tétaniser Emmanuel Macron qui, comme cela vient d’être démontré, n’est pas près de lui faciliter la tâche. Selon les experts, Emmanuel Macron « s’adapte au danger permanent que représente Laurent Wauquiez » (Didier Geoffroy, son directeur de campagne pour les élections des Républicains). Les deux sont de la même génération.

En tout état de cause, et pour l’immédiat, ce sont les élections internes chez les Républicains qui sont scrutées. Le tribun Wauquiez s’exprime régulièrement devant les militants. Les salles sont pleines à craquer. Un bon signe, puisque ce sont les militants qui vont voter.

PS : Privé de crèche par la Justice, Laurent Wauquiez vient de présenter une exposition de santons de Provence dans l’Hôtel de la Région, ces derniers jours....

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

L'AUDIOVISUEL PUBLIC

"LA HONTE DE LA REPUBLIQUE"

SELON EMMANUEL MACRON

Pour Emmanuel Macron, l'audiovisuel public est "la honte de la République" alors qu'il a été adulé par certaines chaînes pendant sa campagne présidentielle n'hésitant pas au passage à avoir quelques intérêts avec une chaine..

Mais le chef de l'Etat a parfois la mémoire courte et assuremment un sacré culot !.

Donc le chef de l'Etat aurait prononcé cette phrase en marge d'une rencontre avec les députés de la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale...

Si Emmanuel Macron ne porte pas l'audiovisuel public dans son cœur , il en a égrainé les motifs :

il dénonce leur mauvaise gestion, la médiocrité des contenus qu'elles proposent mais aussi les relations pernicieuses qu'elles entretiennent avec leurs partenaires extérieurs (animateurs, producteurs...). Questionné par un député sur la question des fake news, il a répondu que les journalistes n'ont pas fait le travail d'éthique nécessaire sur le sujet. Il a condamné le mode de nomination des présidents de ces entreprises par le CSA. Une fois nommés, les intéressés n'ont de compte à rendre à personne.

Le gouvernement d'Edouard Philippe planche actuellement sur un véritable big bang concernant l'audiovisuel public composé de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, Arte et l'INA.

Le président a déjà imposé 80 millions d'économies dès 2018 à l'audiovisuel public pour une réforme en profondeur : des suppressions de chaînes, des fermetures de bureaux en région, un regroupement des entreprises au sein d'un seul et unique holding une révision de gouvernance et du mode de nomination des patrons.

Mais pourquoi réduire par exemple la fréquence de diffusion des magazines d'information "Envoyé spécial" et "Complément d'enquête" sur France 2 ? Les journalistes de France Télévisions étaient montés au créneau pour protester contre cette perspective. Le mot-dièse #TouchePasAMonInfo a émergé sur les réseaux sociaux en soutien aux journalistes enquêteurs...

Le programme d'En marche ! affichait sa volonté de rapprocher "les sociétés audiovisuelles publiques pour une plus grande efficacité et une meilleure adéquation entre le périmètre des chaînes et leurs missions de service public". . "Leurs conseils d'administration seront plus indépendants et plus ouverts dans sa composition. Ils seront chargés de designer les dirigeants, après appel public à candidatures", annonçait ainsi la plateforme.

Le futur président de la République avait aussi fait savoir sa volonté d'accélérer la "transformation

numérique" de l'audiovisuel public "en concentrant les moyens sur des chaînes moins nombreuses mais pleinement dédiées à leur mission de service public".

Cette violente diatribe contre l'audiovisuel intervient alors qu’un document de travail du ministère de la Culture a fuité qui prévoie des réductions drastiques d’effectifs.

La présidente Delphine Ernotte présentera le 21 décembre au conseil d'administration du groupe un vaste plan de réduction des dépenses, passant notamment par la suppression de 180 postes à la faveur de départs à la retraite.

Ce plan suscite l'inquiétude chez les salariés et Delphine Ernotte est sous la menace d'une motion de défiance des journalistes.

Emmanuel Macron aurait enfin souligné que la situation de l'audiovisuel public ne pouvait se résumer ni à une question de personnes, ni à une question d'économies.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

BRIGITTE MACRON A BAPTISE LE BEBE PANDA

Brigitte Macron a baptisé le bébé panda de Beauval.

Le premier bébé panda né en France a désormais un nom. Il est né le 4 août et s'appelle Yuan Meng qui signifie «réalisation d'un rêve».

Etaient présents le vice-ministre des Affaires étrangères chinois Zhang Yesui et l'ambassadeur de Chine en France Zhai Ju, l’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, grand amoureux de la Chine, tout comme Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.

Brigitte Macron a prononcé son premier discours en tant que Première dame. «Il est dans la vie des bonheurs simples dont la profondeur vous étonne, c’est précisément ce que je viens de vivre en rencontrant Yuan Meng», a-t-elle introduit à la tribune. «Yuan Meng est né ici tout en étant d’ailleurs. Il est le fruit énergique et vigoureux de l’amitié franco-chinoise, de cette amitié solide où il est possible de confier ce qu’on a de plus cher à quelqu’un dont on sait qu’il en prendra soin comme de lui-même. C’est cela qui a été fait ici à Beauval», a poursuivi la marraine du bébé panda remerciant la famille Delord, propriétaire du zoo.

Brigitte Macron a adressé un message à la Première dame chinoise, Peng Liyuan, absente de la cérémonie : « Je suis heureuse de vous transmettre toute mon amitié et de vous dire, madame, merci et à bientôt», a déclaré Brigitte Macron avant de tenter quelques mots en chinois - elle a dit «Je vous remercie» - pour «saluer la pérennité de l’amitié entre la France et la Chine». Brigitte Macron accompagnera son mari pour un voyage officiel en Chine début 2018

À première vue, l'événement peut sembler anecdotique. Mais il est en réalité éminemment politique et diplomatique.

«Cette naissance exceptionnelle, nous l'attendions depuis longtemps, après plusieurs tentatives», s'est ainsi félicité Rodolphe Delord, le directeur du parc zoologique.

La première dame a dit de cet événement qu'il était «l'illustration du dialogue toujours fécond entre nos deux peuples qui se regardent, s'écoutent et se comprennent depuis deux siècles».

Carl Delsey pour DayNewsWorld

DE L'OPTIMISME AVEC BARACK OBAMA

Avec cette tournée internationale - justement, en Chine, en Inde et en France- Barack Obama est porteur d'un message essentiel : rappeler au monde que l'Amérique est toujours là porteuse d'un message d'optimisme.

C'était d'ailleurs le thème ambitieux «ne pas avoir peur et innover» de la soirée à l'auditorium de Radio France pour une conférence devant le «réseau social» des Napoléons, une «communauté» de 3000 Français passionnés d'innovation.

Un sujet, celui de sa campagne de 2008 : «l'audace de l'espoir».

«Le rythme de la globalisation et du changement technologique ont ébranlé le monde, les défis de notre temps ont créé des tensions et des inégalités énormes», selon l'ancien président démocrate. «Les gens veulent être rassurés, il était donc inévitable que nos politiques et nos modèles sociaux soient bousculés», poursuit Barack Obama

Il a en tête sans doute son successeur dont il ne prononcera jamais le nom mais aussi les nationalismes en Europe et dans le monde.

«Certains contre-récits ont gagné en puissance ces derniers temps, des gens qui disent que la force fait la loi, que les normes et les règles peuvent être ignorées… La question est de savoir si nous pourrons rebâtir nos arrangements institutionnels de manière à ce que le changement serve tout le monde afin que nous puissions rejeter le nationalisme et la xénophobie, et réaffirmer nos valeurs de pluralisme et de démocratie…», poursuit-il.

Il faut remplacer «la peur par l'espoir», dit Obama lucide de cette époque « la meilleure et la pire des époques» . «Je dis à mes filles que malgré tous ses tourments, le monde n'a jamais été aussi prospère», ajoute-t-il appelant aussi à la méfiance envers la désinformation et le rôle des réseaux sociaux.

Il loue «le projet européen» » tout en critiquant sa volonté de « micromanagement » .*

« L'Union européenne doit être préservée. Mais elle doit comprendre qu'essayer de micro-gérer chaque détail de la vie des citoyens énerve les gens. Il y a du nettoyage à faire. Les leaders européens sont un peu timides dans la défense du projet européen et dans la défense de leur démocratie. ». Il insiste sur la nécessité de collaborer entre nations, et notamment entre les États-Unis et ses alliés européens. Paris lui a déroulé le tapis rouge... Il évoque l'accord climat, signé l'an dernier à Paris. «Je vous concède qu'il y a une absence temporaire de leadership sur cette question» .

Le discours en faveur de l'Europe frappe chez un président américain étant, à ses débuts, plutôt indifférent au continent européen, et regardant du côté du Pacifique favorable qu'il était alors à un pivot vers l'Asie.

Le discours a martelé le même thème: l'espoir, la coopération internationale, la lutte pour les cause justes.

L'ancienne «rock star» de la politique américaine, après son discours, se prête à l'interview avec Stéphane Richard, le patron d'Orange et "parrain" des Napoléons.

Il dit sa peur de GAFA trop puissants…quoique américains, sa peur du changement climatique, de la prolifération nucléaire et des pandémies.

Mais il dit aussi sa confiance que «tout cela peut être géré, qu'on trouvera des solutions».

Rien de décisif en revanche sur les défis du terrorisme islamique ou les grandes migrations.

«La démocratie est difficile, les gains que nous faisons sont fragiles, mais je suis persuadé que l'avenir n'appartient pas aux hommes forts», affirme l'ancien président

« Cette histoire ensemble, ces efforts ensemble, démontrent le pouvoir de nos valeurs. Cela nous donne une confiance, mais cette confiance ne doit pas nous faire nous reposer sur nos lauriers. L'autosatisfaction n'est pas ce qui marque les grandes nations. Nous devons maintenir nos idéaux. Si nous commençons à douter de nous-mêmes, si nous remettons en question ce que nous avons obtenus dans l'ordre international depuis plusieurs décennies, nous allons ouvrir la porte à ceux qui disent que les démocraties ne fonctionnent pas, que l'organisation sur des bases ethniques et le tribalisme sont les réponses aux défis d'aujourd'hui."

Les Etats-Unis doivent montrer l'exemple et la puissance américaine ne sera que renforcée par la sécurité et la prospérité des autres. « Les Etats-Unis ne peuvent pas fonctionner isolés ; ils ont besoin d'un partenaire puissant comme l'Europe. J'ai eu la chance de travailler avec Angela Merkel, David Cameron, les présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande. »

Voilà pourquoi il s’était fixé des objectifs ambitieux comme le Traité Trans-Pacifique, l'Accord de Paris sur le Climat ou encore l'Accord avec l'Iran sur le nucléaire.

Il s'agit de la défense d'une vision de l'ordre international : libéral, ouvert, équitable, avec des normes à respecter par chacun.

"La démocratie est difficile à maintenir. Je suis convaincu que le futur est de notre côté si nous faisons passer les valeurs que nous chérissons."poursuit-il.

"Seriez-vous un meilleur président aujourd'hui?", demande Richard. "Probablement, oui. J'étais meilleur à la fin. Mais ma femme me quitterait. Non, je n'y tiens pas. J'adore mon épouse." .

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE LOTO UNE SOLUTION POUR SAUVER

LE PATRIMOINE HISTORIQUE FRANCAIS

Comment financer les opérations de sauvetage du patrimoine français ?

Le débat a été mis sur la place publique, à l’occasion de la nomination de Stéphane Bern au poste de « Monsieur Patrimoine », crée pour lui et à sa mesure, par Le Président de la République, Emmanuel Macron.

A cette occasion, Stéphane Bern a demandé que soit mis en place un plan d’urgence pour la Défense du Patrimoine, qui, selon lui, doit devenir rapidement une cause nationale.

Cette nomination n’a pas fait l’unanimité, c’est le moins que l’on puisse dire !

Néanmoins, la Défense du Patrimoine est une cause à laquelle de nombreux français se sont déjà dévoués depuis longtemps, à titre individuel ou collectif (associations, Fondations etc.) alors que parallèlement, depuis la loi Malraux du 4 aout 1962, et malgré quelques rustines, rien d’important en matière de protection du Patrimoine n’a été ajouté aux politiques publiques mises en place dans les années 60.

Il apparait donc nécessaire aujourd’hui  de reprendre le dossier et d’y ajouter des solutions neuves et  supplémentaires  pour dégager les enveloppes de financements qui, avec les nouvelles avancées technologiques et l’exceptionnelle qualité de la main d’œuvre, sont de plus en plus importantes

Malgré ce constat, cela fait donc 54 ans que bon gré, mal gré, ici ou là, ont été rénovés des centres villes historiques, des châteaux anciens, des abbayes etc..(Sans oublier le petit patrimoine : ponts, lavoirs, halles etc.)  et ceci soit à l’initiative d’investisseurs privés soit à celle d’investisseurs publics.

Mais la France est un vieux pays, aux racines historiques très diverses. Au fil des ans et des siècles, les constructions religieuses ou civiles se sont accumulées, strates par strates, styles après styles, déployant ainsi sur l’ensemble du territoire des constructions d’une extrême richesse architecturale, une richesse à laquelle les français sont attachés. C‘est leur patrimoine ! celui de la Nation France.

Le recensement de ces joyaux architecturaux a révélé qu’à ce jour c’est quelques 44 000 monuments historiques qui ont été protégés d’une façon ou d’une autre.

Dans ce chiffre 9000 sites classés, inscrits ou à inscrire sont dans un état de délabrement avancé et c’est dans le patrimoine rural que leur nombre est le plus élevé ; 25% de ces joyaux nécessitent des restaurations plus ou moins rapides.

Or chacun sait que les petites communes rurales n’ont pas les moyens pour entretenir leur patrimoine historique, pas plus d’ailleurs qu’un grand nombre de propriétaires privés qui sont obligés de trouver des trésors d’idées et de trouvailles pour , chaque année, récolter l’argent nécessaire à leur entretien.

Et bien souvent cela ne suffit pas !

Le développement du tourisme a accéléré ces tendances. Chaque année, quelques 83 millions de touristes étrangers découvrent avec enthousiasme les richesses patrimoniales de la France et c’est en milliards d’euros que se calcule le chiffre d’affaire dégagé par l’accueil  des touristes sur le sol français.

Ne pas suivre et accompagner cette tendance seraient une faute !

Jusqu’à présent, en dehors des billetteries ou des spectacles d’animations, c’est dans la poche du contribuable que l’argent a été trouvé. Le système a démontré néanmoins ses limites, compte tenu du niveau d’endettement du pays.

Les enveloppes financières sont en effet considérables. A titre d’exemple la refonte d’un musée de Reims a coûté près de 45 millions d’euros ; simultanément la ville a du trouver 5 millions d’euros pour restaurer, la seule, mais  somptueuse Rosace de la Cathédrale, celle où les rois de France se faisaient couronnés et « oindre ».

Parmi les piste explorées ont trouve le Mécénat. Le mécénat s’est développé sur le principe de la carotte fiscale bien calculée pour que tout le monde y trouve son compte.

Cette  piste intéressante à permis « aux Riches » voire à ceux qui sont devenus, par l’accumulation des richesses, années après années « très Riches » de s’engager dans des programmes de sauvetage du Patrimoine auxquels ils ont associés leur noms.

C’est l’exemple américain qui a ouvert cette voie, entretenue par une réflexion sur  l’inanité de la quête du toujours plus...L’encouragement fiscal associé à la générosité prend dans ce cas la forme d’un acte civique ou moral... rassurant et revalorisant. De plus, mieux vaut investir dans le mécénat plutôt que payer des impôts !

Sauf que dans cette voie Emmanuel Macron n’a pas lancé « aux riches », dans ses premiers mois de mandat et ses premières réformes, un appel, qui aurait pu être associé à la Réforme de l’ISF ! Un acte manqué malheureusement !

Une autre solution a été dernièrement suggérée par Stéphane Bern : faire financer l’entretien des églises ou des cathédrales, propriétés de l’Etat ou des collectivités publiques depuis la loi de Séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905, au moyen de recettes de trésorerie procurées par une billetterie.

La plupart des églises en France étant consacrées, et donc lieu de culte, l’idée a suscité des remarques sévères et un rejet presque généralisé de part d’un grand nombre de pratiquants.

Les églises sont au demeurant accessibles à tous, gratuitement depuis toujours, dans le respect du bon déroulement des cérémonies religieuses !

La Ministre de la Culture, Françoise Nyssen, vient de lancer une autre idée : elle songe au Loto, un jeu à succès, accessible à tous, mais plus spécifiquement aux acharnés du grattage. Ironie de l’Histoire, qui bégaie :

le Loto, qui vient du mot italien Lotto (dont la racine est « lot/lotir ») était autrefois un impôt extraordinaire  perçu au travers d’un jeu de hasard .

On en revient indirectement à une solution fiscalisée... volontaire ou non....pour sauver un patrimoine qui prend « l’eau » (et non lot) de plus en plus souvent. Ce loto patrimoine devrait être mis en place dès 2018. Affaire à suivre...

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

LA SURVIE POLITIQUE D'ANGELA MERKEL

 

Dimanche soir les négociations pour la formation d'un gouvernement patinent toujours. Angela Merkel joue sa survie politique.

L’issue était encore incertaine dimanche soir. Nouveau report de cette «table ronde», échec total.

Après un mois de négociations, les différents partis de la possible coalition d’Angela Merkel – sans précédent au niveau fédéral – restaient toujours en désaccord sur les grandes lignes de la ligne gouvernementale de la prochaine législature.

La pomme de discorde entre le FDP, les Verts et la CDU-CSU porte sur la politique migratoire pour l'essentiel.

Pour éviter le désastre, les écologistes ont fait des concessions en acceptant la limite du nombre de réfugiés à 200 000, un douloureux compromis qui doit être avalisé par les militants le 25 novembre.

Mais le chef des Verts, Cem Özdemir, a exigé que les conservateurs cèdent en contrepartie sur le regroupement familial suspendu lors de la «crise es réfugiés».

Les écologistes (Die Grünen), qui ne sont jamais arrivés à s’accorder sur la réintroduction, en mars 2018, du droit au regroupement familial .

Entre 100 000 et 200 000 personnes pourraient en bénéficier en 2018.

Pour les ultraconservateurs de la CSU, la branche bavaroise du parti de Merkel, ce serait un suicide électoral, alors que l’extrême droite a battu des records en Bavière, terre conservatrice, aux élections de septembre.

Viennent s'ajoutait les luttes de pouvoir internes à la difficulté des négociations.

En effet le président de la CSU, Horst Seehofer, est très contesté tout comme la chancelière Angela Merkel à la CDU.

Un échec signifierait de nouvelles élections et sans doute la fin de la carrière politique de la chancelière et du patron de la CSU.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

AVEC UN TICKET DE TYPE COREE DU NORD

LA DEMOCRATIE SEMBLE

NE PAS BIEN MARCHER CHEZ LREM

Lannonce de la démission de  100 membres (dont des députés) de LREM (La République en Marche) a fait l’objet d’une bombe.

Certes, on avait déjà entendu quelques protestations, contestations, divergences d’analyses, mais il avait été convenu que ces incidents, jugés isolés et particuliers, ne méritaient pas que l’on s’y attarde.

En fait, ces 100 membres démissionnaires ne sont pas contents, mais pas contents du tout !

Ils ont exprimé leur mécontentement dans une tribune diffusée mardi 14 novembre 2017. Leurs noms n’ont toujours pas été révélés ; mais en démissionnant ainsi  ils entendent protester publiquement contre « le manque de démocratie interne chez LREM. ».

Dans cette tribune ils ont même été jusqu’à dénoncer « les violences qui règnent à l’intérieur du parti », des violences souvent suivies « de menaces ». De plus, les démissionnaires anonymes craignaient « des représailles ».

Au travers de leur déclaration, ces marcheurs ont expliqué que contrairement à la Chartre du Mouvement publiée en octobre  2017, laquelle  stipule que le mouvement s’engage à respecter les règles de la République, à respecter les règles élémentaires de la courtoisie, à s’engager à ne commettre aucune discrimination ou abus de pouvoir( ?) à se dresser contre les corporatismes, à transcender les intérêts particuliers et à croire à l’intérêt général, LREM était tout sauf bienveillant et empathique. Et pourtant la Chartre a été conçue comme le socle des valeurs défendues par le mouvement.

Avant de s’engager dans l’acte extrême qu’est une démission, ces marcheurs en colère ont rappelé qu’ils ont tout tenté pour « instaurer le dialogue » et sollicité (mais en vain) une médiation. Ils dénoncent le manque d’écoute, une des valeurs primordiales pourtant affiché par le mouvement crée par Emmanuel Macron.

La « désignation » avant l’élection, selon les bonnes vieilles méthodes du passé, de Christophe Castaner comme Chef du Mouvement, n’augure rien de bien, selon les démissionnaires et laisse peu d’espoir pour un futur fonctionnement démocratique du parti.

Christophe Castaner réfute bien sûr ces attaques, revendiquant l’adhésion de quelques 170 000 adhérents supplémentaires depuis l’élection à la Présidence de la République d’Emmanuel Macron, lesquels ayant voulu se débarrasser des oripeaux de l’ancien régime, on eut envie d’une organisation « démocratique dynamique ».

Les ténors majoritaires du parti, sont simultanément montés au créneau, pour relativiser l’événement qu’a constitué cette démission de 100 adhérents et dénoncer une tentative de déstabilisation.

Le parti est néanmoins en pleine crise de nerfs dans une ambiance générale morose et c’est dans cet état que va se dérouler le Congres de Lyon. Lyon la capitale de la macronie ! Lyon a été en effet avant l’heure, grâce à son sénateur-maire, Gérard Collomb qui a beaucoup soutenu Emmanuel Macron, une ville macroniste.

Le Conseil National de LREM (et non le Congrès, c’est ainsi que le désigne le nouveau parti qui veut marquer sa différence) va parait-il adopter, ce weekend, « les nouvelles valeurs du mouvement », désigner son délégué général, Christophe Castaner, (le toujours actuel Secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement et porte parole du Gouvernement) et le bureau exécutif du mouvement?

Edouard Philippe, le Premier Ministre devrait prendre la parole. On attend aussi François Bayrou, qui a été invité.

Reste à savoir devant combien de participants ? (l’élection de Christophe Castaner s’est passée ce matin à huis clos, il a été difficile d’obtenir des informations précises).

Car, plusieurs parlementaires trainent les pieds depuis plusieurs semaines. Certains se sont même étranglés en recevant « leur convocation ».

La vitalité militante des premiers jours s’est peu à peu affaissée, et même si en Aout 2017, le député macroniste, Arnault Leroy et membre du triumvirat qui a assumé provisoirement la gestion de En Marche, comptait près de 400 000 militants, le chiffre est impossible à vérifier et le doute a commencé à s’installer. Il se dit qu’ont été  comptabilisés comme adhérents, toutes les personnes ayant communiqué, pour une raison ou une autre, leur adresse @mail. L’astuce est grossière !

En fait, le parti comptait 72 066 personnes, le 17 aout 2017. Le chiffre est issu de la comptabilisation des personnes ayant votées les statuts. LREM ne serait donc au final que l’un des partis présidentiels les plus riquiqui de la Vème République.

Il y aurait dans les faits, une véritable désaffection depuis quelques semaines, au fur et à mesure de l’apparition des dissensions. Les comités locaux se sont vidés et certains animateurs ont été jusqu’à se trouver seuls lors de certaines réunions locales. L’activité militante est au point mort ; une adhérente de Marseille aurait confié récemment qu’elle avait réalisé, trop tard, « qu’elle (ils) avait(ent) été des marionnettes, le temps de l’élection, car une fois terminée, ils n’ont plus eu besoins de nous ». Un autre adhérent dénonce les problèmes « autour de l’argent : même le pognon est virtuel ; grâce à ses parlementaires, la formation va percevoir 100 millions d’euros pour le quinquennat ; mais le trésor reste à Paris ; il sert à payer les 80 permanents qui ont été recrutés, en revanche les bénévoles sont taillables et corvéables à merci » dit-il. Une animatrice locale d’un département francilien, furibarde, a écrit dans un long @mail interne que : " l’audace et la bienveillance qui ont caractérisé la démarche de notre candidat (Macron) ont laissé place à l’arrivisme, la pusillanimité, à la servitude et à la défiance ».

Un propos qui pourrait être compris comme voulant épargner le responsable en tête, Emmanuel Macron, dans les dérapages constatés ; sauf que sachant aujourd’hui que c’est lui qui a choisi Christophe Castaner comme délégué général du mouvement (et que le vote d’aujourd’hui n’a été qu’une ratification), c’est bien lui qui est visé.

Toutes ces critiques se sont confirmées à l’occasion du débat entre les 4 listes de  candidats à l’exécutif du mouvement, diffusé sur BFMTV. Selon RTL, le nombre de spectateurs qu’ont réuni sur Internet les débats qui s’est déroulé il y a deux jours, (deux jours avant le congrès) n’a pas dépassé les 270.

En toute hypothèse, ce débat avait déjà été compris comme un simulacre, cherchant à démontrer que les décisions internes étaient prises de façon horizontale alors qu’en fait, le Blabla et ses décisions induites n’étaient que verticales. Jupiter était déjà passé par là !

Dernière minute : Nous confirmons que Christophe Castaner a bien été « élu » ce matin à la délégation générale du parti. Le vote a eu lieu à main levée. Seuls deux participants se sont abstenus... !

Avec un parti baudruche, les flottements vont, malgré les apparences continuer à se manifester au risque de faire perdre encore plus de poids à la valeur confiance qu’avait récoltée Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle.

Malgré une majorité pléthorique à l’Assemblée Nationale, Emmanuel Macron risque d’avoir mangé son pain blanc.. La suite risque d’être laborieuse voire dans certains cas, très conflictuelle.

Une question se pose, dès lors ? Combien de temps va-t-il tenir ?

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

EMMANUEL MACRON QUI  A ACCEPTE LE TITRE DE CHANOINE DU LATRAN CONFONDRAIT

SELON CERTAINS LAICITE ET OECUMENISME

La tradition remonte à Louis XI, 1482 très exactement. Elle a été renouvelée en 1604 par Henri IV, huguenot de naissance et devenu catholique, car « Paris valait bien une messe ».

En 1604, pour témoigner de son engagement religieux réel, Henri IV décida de faire don au Latran, la Cathédrale du Pape, de l’Abbaye Bénédictine de Clairac (Lot et Garonne). Pour le remercier, le Latran lui accorda le titre canonique de Chanoine et s’engagea à célébrer une messe pour le Royaume de France à chaque 13 décembre, jour anniversaire de la naissance d’Henri IV.

Malgré les épisodes de la révolution française et le vote de la loi de 1905, la tradition s’est poursuivie. Les Présidents de la République sont ainsi de droit, Chanoines du Latran. Néanmoins l’usage diplomatique veut que le Vatican attende que le nouveau Président soit installé pour lui confirmer l’attribution du titre.

Traditionnellement, les présidents de la République acceptent celui-ci ; tous ne se sont pas cependant déplacés à Rome pour en prendre possession.

C’est donc dans le cadre de cette tradition, qu’Emmanuel Macron , ancien élève du Collège des Jésuites d’Amiens a dans un premier temps accepté le titre.

Mais, il faut savoir, qu’Emmanuel Macron , qui a reçu le sacrement du baptême à l’âge de 12 ans ... se dit aujourd’hui agnostique. Est-ce, la raison pour laquelle, aucun voyage à Rome n’est pour l’instant programmé, dans l’agenda du Président, pour aller prendre possession du titre ? Ou est ce en raison des premières critiques de la gauche laïciste qui lui a apporté son soutien pour l’élection présidentielle?

Pourtant, l’idée d’une visite officielle d’Emmanuel Macron à Rome semble faire son chemin selon certaines informations. Nathalie Loiseau, Ministre des Affaires Européennes a transmis le 15 octobre dernier un message au Pape François, faisant état du souhait du Président de la République de le rencontrer. Le souhait est parait-il partagé des deux cotés !

L’acceptation du titre par le Président de la République a déjà provoqué l’ire des laïcistes de tout poil, « qui crient au détournement de la laïcité au bénéfice d’une lecture régressive qui y substitue l’œcuménisme » (voir Marianne du 3/11/2017) et qui accuse Emmanuel Macron de pervertir la République ! Rien que ça ! Que diront ces derniers, si Emmanuel Macron décide de se rendre au Vatican pour prendre possession du titre ?

Tout cela n’aurait été qu’un épiphénomène, si une fois de plus se pose la question de savoir qui est réellement Emmanuel Macron. Cette question, le Pape François se la posait déjà le 29 avril 2017, dans l’avion qui le ramenait d ’Egypte : « Emmanuel Macron ! Je ne sais pas qui il est, je ne peux pas donner une opinion claire ».

Alors que va faire Emmanuel Macron in fine, lui qui est ni de gauche ni de droite, mais de gauche et de droite, parait- il ?

Même si cette affaire n’a pas de conséquences économiques importantes directes, elle en a au demeurant au regard des principes et de la tradition, lesquels ont une influence certaine sur le plan médiatique et diplomatique mondial

Emmanuel Macron va être obligé de sortir son jeu, de cesser de jouer à cache-cache ou de tordre les règles. Décidera-t-il  clairement que Paris vaut bien une messe ?

Ou bien le contraire ?

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

LE LIBAN VEUT RECUPERER

A TOUT PRIX

SON PREMIER MINISTRE SAAD HARIRI

La démission surprise de Saad Hariri fait planer le spectre pour les Libanais d' une nouvelle guerre entre sunnites et chiites .Pas  moins de quarante mille personnes ont participé au marathon de Beyrouth dimanche !

Un marathon qui s'est transformé en manifestation pour Saad Hariri avec des t-shirts, des pancartes, des déclarations d’amour, gage de stabilité et d'équilibre politique dans un petit Etat fragilisé.

Que réclamaient ces dizaines de milliers de manifestants si ce n'est le retour du Premier ministre démissionnaire et actuellement en Arabie Saoudite.

Une mobilisation interconfessionnelle et intercommunautaire pour demander le retour de Saad Hariri, pour le fonctionnement du gouvernement et celui du système politique. Il était Premier ministre depuis onze mois et cela fonctionnait plutôt bien au regard de ce qu'avait déjà vécu le Liban.

Et l'intéressé a finalement rompu le silence écrasant dans la soirée, à Ryad, pour une interview télévisée, assurant qu’il était libre et qu’il allait bientôt rentrer.

En Arabie Saoudite de son plein gré et « libre » !?

Plus d' un Libanais pense qu’il est retenu contre son gré. Tous voient dans sa démission le signal de la catastrophe : la guerre qui recommence entre sunnites et chiites, comme en Syrie. Saad Hariri ne représente-t-il pas depuis un an la clef de voûte d’un système fragile ? Dans l' interview diffusée dimanche 12 novembre sur la chaîne libanaise Future TV, qui appartient à son parti politique, M. Hariri, les traits tirés, a réfuté la thèse dominante qui le présente comme l’otage des autorités saoudiennes. Il a affirmé à plusieurs reprises que ses hôtes ne l’ont pas forcé à démissionner, et qu’il rentrera « bientôt » à Beyrouth, répétant que son absence est due aux dangers qui pèsent sur sa vie.

Les Libanais expliquent certes sa démission par la psychologie, en rappelant le sort de son père, assassiné sur la Corniche de Beyrouth malgré son cortège blindé. Rafic Hariri était président du Conseil. Son fils a repris l’affaire. Il a hérité du leadership des sunnites, du poste de Premier ministre et surtout, de la fortune des Hariri qui vient d’Arabie Saoudite.

Un rôle dans le scandale saoudien de corruption ? Saad Hariri est Saoudien, avant d’être Libanais. Il est né à Ryad. Avec sa démission, qu'il avait imputée à l’Iran, la bête noire de l’Arabie saoudite, accusée de « vouloir détruire la nation arabe », il n’a plus d’immunité diplomatique. .. Et il a annoncé sa démission le jour même de la purge anticorruption par l'héritier saoudien, Mohamed Ben Salman alias « MBS ». Un coup de filet sans précédent, qui, dans l’esprit des Libanais et de nombreux observateurs étrangers, a pu servir à Riyad pour faire pression sur M. Hariri, propriétaire dans le royaume d’une entreprise de construction, Saudi Oger...

Dans son interview le chef de file de la communauté sunnite libanaise s’est efforcé d’apaiser la situation entre sunnite et chiite. Il a usé, à l’encontre de l’Iran et du Hezbollah, le mouvement chiite libanais pro-Téhéran, de formules plus mesurées que dans sa précédente intervention, et a laissé entendre qu’il pourrait revenir sur sa démission. « Je ne suis pas contre le Hezbollah en tant que parti politique, mais je suis contre le fait que le Hezbollah joue un rôle externe et mette le Liban en danger », a martelé Saad Hariri. Il a évoqué la possibilité de revenir sur sa décision mais en posant une condition: que le Liban applique une politique de "dissociation" et de neutralité dans les conflits régionaux.

« Sur le fond, c’est une désescalade, a déclaré Karim Emile Bitar, professeur de relations internationales à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. On a retrouvé le tempérament conciliateur de Saad Hariri. »

L’interview du premier ministre démissionnaire a certes été diffusée en direct mais cinq autres chaînes libanaises ont refusé de retransmettre l’émission, conformément aux consignes du président Michel Aoun, qui avait estimé que les déclarations de M. Hariri seraient automatiquement sujettes à caution, compte tenu des « conditions mystérieuses entourant sa situation en Arabie saoudite ». Le président libanais demande à Riyad d’« éclaircir » la situation de son premier ministre et a refusé la démission de ce dernier.

L’entretien, conduit par Paula Yacoubian, une célèbre animatrice de talk-shows, a été réalisé dans la villa que M. Hariri, détenteur de la nationalité saoudienne, possède à Riyad. « Je suis libre ici, si je veux voyager demain, je voyage », a déclaré d’entrée le dirigeant libanais.

« J’ai écrit ma démission de ma main, et j’ai voulu provoquer un choc positif », a ajouté le chef du gouvernement.

Pour un choc, aucun doute. Positif ? L'avenir seul le dira. Mais il ne fait aucun doute que l’ouverture consentie par M. Hariri et son tuteur saoudien est aussi le résultat des inquiétudes manifestées ces derniers jours par les capitales occidentales. Outre Emmanuel Macron, qui a fait comprendre au prince héritier saoudien, durant son escale de jeudi soir à Riyad, que la stabilité du Liban était une ligne rouge, la Maison Blanche a qualifié samedi M. Hariri de « partenaire fiable » des Etats-Unis.

« Pour qu’il y ait une solution politique au Liban, il faut que (…) la non-ingérence soit un principe de base », a ajouté lundi le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, visant, sans le dire, la couronne saoudienne...

Et n'oublions pas non plus l’échec de la tentative de MBS de remplacer Saad Hariri par son frère aîné, Baha qui a la réputation d’être plus anti-Hezbollah que son cadet.. Mais en vain puisque les figures tutélaires de la famille, comme la veuve de Rafik Hariri, Nazik, et sa sœur, Bahia, contactées par Riyad dans cette perspective, ont toutes deux, refusé de se prêter à la manœuvre saoudienne, de même que les cadres du Courant du futur. « Le jeu du royaume n’a pas porté ses fruits, estime Walid Charara, membre du centre de recherche du Hezbollah. MBS doit maintenant trouver une porte de sortie. »

Des enjeux cruciaux pour le paix dans le monde arabe autour de cette mystérieuse démission !

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

REMANIEMENT MINISTERIEL EN VUE

CAR LE TORCHON BRULE ENTRE

EMMANUEL MACRON ET BRUNO LE MAIRE

Le feu couvait peut être depuis longtemps? Mais tout semble avoir démarré vers la fin du mois d’octobre.

Dans son édition du 1er novembre, le Canard Enchainé, toujours bien informé relatait que « le chef de l’Etat ne décolérait pas depuis une dizaine de jours » contre son Ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

L’origine de la colère jupitérienne : l’ordre donné par Bruno Le Maire à l’Inspection Générale des Finances (IGF) de faire une enquête sur le processus de la désormais très célèbre depuis quelques semaines, décision de création de la Taxe de 3% sur les dividendes des entreprises, ladite décision ayant été sanctionnée par le Conseil Constitutionnel le 6 octobre 2017. (Voir nos pages précédentes).

Bruno Le Maire a fait l’annonce du lancement de cette enquête le 24 octobre au micro d’Europe 1.

Mais crime de lèse majesté ! Bruno Le Maire n’en avait pas référé préalablement au Président de la République !

Petite explication de texte sur cette affaire qui enfle :

Lorsque le principe de cette taxe de 3% a été voté, Emmanuel Macron était Secrétaire Général Adjoint à l’Elysée (sous François Hollande), en charge des questions fiscales. Emmanuel Macron est en outre un ancien membre de l’Inspection Générale des Finances.

De son coté, Bruno Le Maire est un ancien Haut Fonctionnaire, énarque lui aussi. Du point de vue d’un actuel conseiller de l’Elysée, Bruno Le Maire, en cette qualité, ne pouvait pas ignorer la situation particulière dans laquelle il allait placer le Chef de l’Etat, étant donné que l’IGF va devoir déposer un rapport mettant en cause leur ex-collègue, devenu aujourd’hui Président de la République !

Les chiens sont lâchés visiblement de part et d’autre.

Bruno Le Maire semble au vu de ces dernières informations faire cavalier seul. Pire, il ne serait « pas assez actif » aux yeux d’Emmanuel Macron, avec la brosse à reluire, pour faire les louanges du Président de la République, ce qui est interprété comme un signe de défiance voire d’hypocrisie.

Mais est-ce qu’Emmanuel Macron est plus franc vis- à- vis de son ministre ? On sait qu’en matière de loyauté et de franchise, François Hollande pourrait nous apporter des éclairages intéressants sur celui dont il avait fait son conseiller puis son ministre et qui l’a publiquement trahi.

De surcroît, on a déjà compris qu’Emmanuel Macron n’aime pas ceux qui se mettent sur son chemin et entravent son action, tous comportements qui pourraient nuire à sa crédibilité politique et pourquoi pas à son avenir politique.

Ces informations qui ont « fuité » n’ont pas empêché Bruno Le Maire de faire voter, sous forme d’amendement, un texte de correction fiscale et budgétaire (à introduire dans prochaine loi modificative budgétaire - PLFR) au moyen d’une taxe supplémentaire à acquitter par les 300 plus grandes entreprises françaises. Il en a même fait accepter le principe par le Conseil des Ministres le 2 novembre ; le texte a été déjà débattu en Commission des Finances de l’Assemblée Nationale le 6 novembre.

Depuis cet incident, il ne semble pas que les relations se soient apaisées entre les deux hommes politiques.

Bruno Le Maire, qui a encaissé, sait très bien qu’en privé, Emmanuel Macron l’a  traité de « serpent », en raison de de son coté sournois ?

Alors, que peut-il donc se passer lorsque deux sournois se rencontrent et s’affrontent? En reprenant le vocabulaire reptilien d’Emmanuel Macron, nous rappellerons le dicton qui énonce « qu’il ne peut pas y avoir deux crocodiles dans un même marigot », car autrement  il y en a toujours un qui « bouffe » l’autre.

Bruno Le Maire semble bien connaitre l’adage.

Le Ministre de l’Economie et des Finances, qui manie brillamment la langue allemande et qui est très germanophile, a décidé de rencontrer hier, 8 novembre, son homologue allemand, Peter Altmaier.... officiellement pour évoquer l’avenir de la zone euro, officieusement ...

Selon certaines informations, des négociations auraient eu lieu s’agissant de la Présidence de l’Eurogroupe, négociations qui auraient été mises officieusement à l’ordre du jour de la réunion. Un job prestigieux est en effet à prendre à ce niveau, puisque le président sortant de l’Eurogroupe, le néerlandais Jeroen Dijsselbloeur devrait se retirer, le Parti Travailliste Néerlandais, dont il est membre, ayant perdu les élections. Son mandat expire en janvier 2018.  Bruno Le Maire pourrait donc briguer le poste .... Avec le soutien de l’Allemagne. Une bonne façon pour sortir, sans blessure, du marigot français !

Selon Reuters, les discussions à Berlin pourraient avoir été décisives pour l’avenir de Bruno Le Maire. Un article publié par le journal allemand, Frankfurter Allgemeine Zeitung place Bruno Le Maire parmi les favoris pour le poste. D’autres candidats sont en effet sur les rangs, le portugais Mario Centeno, le luxembourgeois Pierre Gramegno, la lettone Dana Reizniere-Orola, le slovaque Peter Kazimir.

La visite de Bruno Le Maire à Peter Altmaier, un allié proche d’Angela Merkel, ne serait donc qu’un prétexte .

Le poste de Monsieur Euro au sein de l’Eurogroupe est un excellent marche- pied. Jean Claude Junker qui l’a occupé de janvier 2005 à janvier 2013, l’a bien compris. Jean Claude Junker plaide en ce moment pour un regroupement (pour des raisons d’efficacité, mais probablement pas seulement ?) des poste de Commissaire chargé de l’Economie et des Finances (poste occupé en ce moment par Pierre Moscovici) avec celle de Président de l’Eurogoupe. La personne en charge de ces deux fonctions fusionnées, serait en outre, de droit, vice-président de la Commission Européenne.

La fonction issue de cette fusion, devrait donc comporter des prérogatives extrêmement importantes, très élargies, en charge de faire respecter par les Etats de l’UE les règles concernant la limite de 3% du déficit budgétaire  et  les  règles  sur la réduction de l’endettement des pays. Un poste idéal pour contrôler la politique d’Emmanuel Macron sur le plan fiscal, budgétaire et financier à partir de Bruxelles...Gare !

Les couloirs parisiens bruissent de spéculations sur le sujet ..

Dans ce contexte, pouvons-nous nous attendre à un remaniement ministeriel dans les prochaines semaines, avant Noël peut-être ?

Si ce jeu de chaises musicales venait à se produire, de toute évidence ce ne serait pas à l’avantage d’Emmanuel Macron, qui aura un censeur potentiel au dessus de sa tête. Une situation de tous les dangers pour l’européiste convaincu qu’il n’a pas cessé d’affirmer depuis son élection.

Pour ce qui concerne Bruno Le Maire, on est en droit de se poser la question de savoir ce qu’il fera de sa toute nouvelle carte de LREM, un retour au bercail chez Les Républicains n’étant pas du tout envisageable.

Le succès de la démarche de Bruno Le Maire dans les semaines à venir devrait faire perdre le caractère hypothétique qu’il a encore, d’un remaniement ministériel à venir.

Dans ces circonstances, il faudra  bien sûr nommer quelqu’un au poste de Ministre de l’Economie et des Finances, pour remplacer Bruno Le Maire.

On sait aussi que Christophe Castaner est attendu à la tête de « En Marche ». Il pourrait être « élu » le 18 novembre. Même si traditionnellement, il n’est pas imposé au président d’un parti politique d’abandonner son fauteuil ministériel, certains ont déjà commencé à rappeler que la Présidence du premier parti politique de la Majorité Présidentielle ne semble pas être compatible avec le cumul d’un poste ministériel ?

S’il devait en être ainsi, Emmanuel devra trouver un nouveau porte-parole ?

Mais Christophe Castaner occupe également le porte-feuille des Relations avec le Parlement.. Il faudra donc, là aussi lui trouver un remplaçant. Le nom de Jacques Mézard, Ministre de la Cohésion des Territoires, se murmure, mais rien n’est certain ? Jacques Mézard serait parfaitement satisfait du poste qui lui a été dévolu jusqu’à présent. Le nom de Jacqueline Gourault , proche de François Bayrou  est aussi évoqué pour ce poste ministériel sensible. On évoque aussi l’arrivée de petits nouveaux qui se sont déjà faits remarquer depuis les élections législatives, tel que : Hugues Renson, député de Paris, Amélie de Montchalin , députée de l’Essonne et rapporteur du budget. D’autres noms circulent, celui de Gabriel Attal et de Sacha Houlié.

Plus croquinolesque, il se murmura qu’Emmanuel Macron souhaiterait à l’occasion de ce remaniement ministériel, exfiltrer Muriel Pénicaud , la Ministre du Travail, en charge des réformes du Code du Travail, mais qui est citée dans l’affaire Business France et qui pourrait être mise en examen prochainement.

Il se murmure aussi que Julien Denormandie, 37 ans, actuellement Secrétaire d’Etat à la Réforme des Territoires pourrait prendre du galon ?

A l’inverse, il pourrait y avoir des sorties fracassantes comme celle du « senelissime » (adjectif qui lui est donné par certains hauts fonctionnaires) Gérard Collomb, fatigué, de Jean Yves Le Drian, de Jacques Mézard , s’il n’obtient pas le fauteuil des Relations avec le Parlement ou encore Brune Poirson.

Il faudra donc suivre cette affaire de remaniement ministériel qui pourrait nous en apprendre beaucoup sur l’autorité réelle d’Emmanuel Macron, lequel remaniement  serait le second en 6 mois de présidence d’ Emmanuel Macron.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

LAURENT WAUQUIEZ

LARGEMENT FAVORI

DES ELECTIONS A LA PRESIDENCE DU PARTI

LES REPUBLICAINS

Laurent Wauquiez a des racines lyonnaises. Il est en effet né à Lyon le 12 avril 1975. Issu d’une famille d’Industriels du Nord, il a toujours figuré parmi les premiers de classe.

Arès des études au Lycée Louis- Le- Grand, il fait des études d’histoire et obtient un Master à l’Université de Panthéon-Sorbonne en rédigeant un mémoire de maitrise portant sur le thème : " Le flambeau des Milles et une Nuits et l’Orient des Lumières de 1704 à 1798." Il est reçu à l’agrégation d’histoire après un passage à l’Ecole Normale Supérieure et obtient peu après un DEA de Droit Public. Il entre à l’ENA dont il sort en 2001.

C’est après avoir obtenu son agrégation, qu’il fait la rencontre de Jacques Barrot, Maire d’Yssingeaux en Haute Loire, figure tutélaire de la Démocratie Chrétienne.

Il occupe un poste de  stagiaire pendant quelques mois à la mairie. Avant ce premier poste à la mairie d’Yssingeaux, il avait effectué deux séjours de plusieurs mois en Egypte où il a travaillé à l’Ambassade de France tout en aidant parallèlement l’association caritative de Sœur Emmanuelle en donnant des cours de français.

Laurent Wauquiez devient le suppléant de Jacques Barrot  à l’occasion des élections législatives de 2002.

Lorsque Jacques Barrot devient Commissaire Européen, (et doit démissionner de son siège de député qui dès lors est vacant) Laurent Wauquiez se présente et se fait élire brillamment à la députation.

Tout de suite il se met au travail. En sa qualité de député il rédige coup sur coup (ou participe à leur rédaction) plusieurs rapports sur des thèmes à caractère social proches des problèmes quotidiens rencontrés souvent par les citoyens français comme :

-      Réflexion sur les problèmes de l’emploi et la pauvreté (en coopération avec les équipes d’Emmaüs)

-      Rapport sur les conditions de vie des étudiants à la demande de François Fillon, alors Premier Ministre

-      Réforme de l’attribution des tutelles

-      Réflexion sur la protection juridique des majeurs

-      Eradication de la pauvreté des enfants

-      Etc...

Il devient Secrétaire d’Etat  chargé de l’emploi en 2008, après avoir été élu, au premier tour au fauteuil de Maire de la Commune du Puy en Velay.

En sa qualité de Secrétaire d’Etat auprès de Christine Lagarde, il étudie comment reformer en profondeur le marché du travail, comment effectuer la fusion entre l’ANPE avec les ASSEDIC, comment réformer la Formation Professionnelle, comment améliorer l’emploi des seniors.

Difficile selon nous, au vu des investissements intellectuels et sociaux de l’homme et de l’homme politique de voir en lui un « Bad Boy », un traitre voire selon les plus persifleurs  un homme violent, indifférent à la détresse d’autrui, éloigné des difficultés quotidiennes de ses concitoyens et seulement habité par une ambition incommensurable.

Certes l’homme est ambitieux mais l’ambition n’est pas en générale un défaut mais plutôt une qualité qu’il a su développée en raison de son parcours personnel et de ses expériences politiques diverses. Plus simplement, il a dû tout simplement et très certainement dérangé un establishment ronronnant et monopolisateur !

Dans le droit fil de son expérience acquise en tant que Ministre des Affaires Européennes de 2010 à 2011 (avant de devenir Ministre de l’Enseignement Supérieur), il semble fondé aujourd’hui à plaider pour une Europe qui assume son identité culturelle et qui soit plus offensive pour protéger les emplois de la concurrence déloyale née d’une mondialisation dévoyée.

Tout son parcours est inspiré par une philosophie personnelle et une réflexion ancrée sur les réalités de terrain et la défense des valeurs culturelles de la France.

Il est donc logique que ses qualités naturelles soulèvent aujourd’hui tant de critiques que ce soit de la part de ses adversaires ou des « amis » de son propre camp, alors qu’il s’est porté candidat à l’élection de la Président du parti « Les Républicains ».

En arrachant la Présidence de la Région Auvergne Rhône Alpes en décembre 2015, il est en effet devenu un homme politique incontournable, jalousé et envié (des études récentes viennent de démontrer que la jalousie était le sentiment le plus partagé des Français, une vraie spécificité française).

En vrac , on l’accuse, malgré sa carrière fulgurante et son âge (il a aujourd’hui 42 ans, soit 3 ans, pas plus, qu’Emmanuel Macron) de n’être qu’un « vieux briscard de la politique » une critique évoquant selon ses détracteurs, coups tordus et absence de loyauté ?

A cela Laurent Wauquiez répond que les élites parisiennes ou européennes (à l’exemple de Michel Barnier, l’ancien Commissaire Européen, avec lequel il y a eu quelques frictions) se sont démonétisées en perdant leur exemplarité vis à vis de l’électorat en général dont ils sont restés distants.

Laurent Wauquiez regarde les gens droit dans les yeux, écoute, cherche à comprendre, gribouille sur son calepin « des petits mots » et finalement séduit inévitablement.

Après être passé par la Droite Sociale, il serait devenu aujourd’hui, selon ses adversaires le représentant de la Droite Dure, « voire extrême », tissant ( ?) des liens avec le FN. A voir ? Dans ses récents discours, il affirme qu’il n’y aura pas d’alliance avec le Front National, espérant bien, comme l’avait fait Nicolas Sarkozy siphonné les voix de Marine Le Pen. Ces critiques semblent mal fondées, une fois de plus, compte tenu de son parcours personnel. Laurent Wauquiez aurait tout simplement mieux senti les sentiments des Français effrayés par une Europe passoire, aux frontières grandes ouvertes, exposée à une immigration de masse et à une mondialisation féroce, voire inhumaine, faisant litière des aspirations des Hommes.

Laurent Wauquiez assume. Et mène une campagne active pour l’élection à la Présidence des LR, élection qui aura lieu les 10 et 17 décembre 2017. Il ne voulait pas être le seul candidat dans la compétition, pour que le parti ne soit pas vu comme un parti qui bétonne et donne l’impression d’être verrouillé, ce qui aurait fait le jeu d’Emmanuel Macron. Il a été entendu puisque, lui y compris il y aura 3 candidats dans la ligne de départ. Ses deux concurrents sont une femme, Florence Portelli , ancienne Filloniste et Maël de Calaen, juppéiste. Il aurait obtenu pour faire valider sa candidature près de 25 000 parrainages, venant de tous horizons : élus et militants.

Personne au vu de ces chiffres ne cherche sérieusement à lui contester son élection, même si beaucoup ont l’intention de le supplanter lors d’élections présidentielles de 2022. A voir là aussi ?

La droite est sonnée  depuis la débâcle du printemps 2017. Elle doit être entièrement reconstruite : "Notre famille politique est dans un état lamentable, tout est à rebâtir " dit-il.
Il prône le retour du respect et de l’autorité en se comparant au héros  de cinéma d’action, Will Smith, affirmant qu’il n’hésitera à franchir certaines lignes rouges, si c’est pour le bien. Il veut que les Républicains soient au centre du jeu. Il promet « une droite de retour », « une droite qui soit une vrai droite », ne jetant pas un voile pudique sus ses idées  D’ailleurs  il dit « qu’il ne sait pas ce que c‘est la droite molle, la droite humaniste, la droite centriste ».

Heurté par ceux qu’il considère comme ayant trahi le mouvement (Les Constructifs) qui se sont vendus pour un plat de lentilles (du Puy bien sûr !) pour un poste ministériel, il a annoncé qu’il était dans ses intentions de choisir ses adversaires.

Au passage, il ajoute  souhaiter être le premier opposant à Emmanuel Macron , qu’il vient de qualifier « de petit président arrogant et capricieux, qui fait preuve de beaucoup de froideur et d’un vrai manque d’empathie ». Régalien, il estime qu’Emmanuel Macron est un petit président « inconsistant idéologiquement, dépourvu d’amour charnel pour la France », expression de « son désert de l’âme ». Il estime qu’Emmanuel Macron qui penche vers le communautarisme n’a pas pris la juste mesure des menaces faites au pays, en particulier en matière d’attentats.

Certains prétendent qu’il appartient à la tradition bonapartiste de la droite, gaulliste, chiraquienne etsarkoziste ; cornaqué dès ses début en politique par Jacques Barrot , UDF, il serait plutôt un jacobin, régionaliste complètement investi dans sa fonction de Président du Conseil Régionale Auvergne Rhône Alpes... et donc un baron local, proche du terrain, du terrain , toujours du terrain ! Qu’il arpente sans cesse  pour « sentir » les aspirations desFrançais au regard de leur racines et de leur mode de vie.

Laurent Wauquiez est un bourreau du travail, méthodique. Il a déjà sa stratégie dans sa tête , mais reconnait qu’il a besoin de l’aide de tous car pour « faire ensemble ce qu’il s’est fixé il a besoin d’être porté »

Laurent Wauquiez , du haut de son 1,91m à l’intention de porter un message fort pendant sa campagne pour la présidence des LR sans oublier les plus faibles et les plus fragiles.

Il sera aidé dans sa démarche par son épouse, Charlotte, dont il est très amoureux (il ne le cache pas). Il s’affiche d’ailleurs ostensiblement avec celle qui partage sa vie et dont il dit qu’elle est la meilleure du couple, en raison de sa « belle âme ». Il porte d’ailleurs traditionnellement la fameuse parka rouge que Charlotte lui aurait offert, dont il dit qu’elle lui aurait porté chance dès sa première élection. Charlotte, qui est administratrice au Sénat lui a donné deux enfants : Baptiste né en 2003 et Louise en 2006. Il porte une grande attention a sa famille (et à la famille en général) et dit qu’il a besoin de la stabilité de celle-ci, dans laquelle Charlotte assure « une fonction  régulatrice au niveau de son couple ».

A l‘évidence, aucune critique ne lui sera épargnée, c’est cela le sort des premiers de classe. Il reste au demeurant le grand favori.... et l’amoureux de l’Orient qui pourrait reprendre à son compte le dicton : « les chiens aboient mais la caravane passe ».

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

VOUS ETES REDEVENU BAVARD

MONSIEUR HOLLANDE

AUSSI SVP DONNEZ VOTRE AVIS SUR CE QUI SUIT

L’événement a été tenu très secret par l’Elysée de l’époque, mais voici ce qu’écrivait en octobre 2016 le WSJ (Wall Street Journal), dans une publication (reprise par Pierre Jovanovic).

« French President, Francois Hollande, in late October and asked how France could lure finance jobs away from London after Brexit. Mr. Dimon’s message was blunt : The chances that banks would move more employees to France were slim unless the country softens its labor laws. Mr. Hollande reassured Mr.  Dimon that change would come. But it would happen under his succesor, he said”

Mr. Dimon est Jamie Dimon (démon, il porte peut être bien son nom ?) qui est toujours le PDG de la JP Morgan and Chase.

Jamie Dimon a été  reçu à l’Elysée dans le plus grand secret en octobre 2016 par François Hollande qui voulait et souhaitait transformer Paris en City (à l’identique de celle de Londres) après que les anglais ont voté pour le Brexit.

Traduction rapide :" quand tu auras enlevé tous les droits qui protègent les salariés de ton pays, nous viendrons en France nous installer....Ce à quoi François Hollande a répondu que ce serait fait par le Président suivant, lui même ou un autre..."

On connait la suite. En Décembre 2016, François Hollande a annoncé qu’il ne se représenterait pas à la Présidence de la République. Son successeur élu en mai 2017 a été Emmanuel Macron, au pouvoir maintenant depuis 6 mois environ.

Mercredi 25 octobre 2017, une réunion discrète s’est tenue à l’Elysée, le soir au cours d’un diner, en journée à Matignon avec la participation ... c’est le plus étonnant.....de la Ministre du Travail, Muriel Penicaud.

Pour ce jour là, l’agenda de l’Elysée indiquait sobrement : 20h30 : Diners avec des investisseurs internationaux !.

En anglais ce soir là, devant un auditoire sous le charme, Emmanuel Macron a développé ses arguments : La France était en train de devenir un territoire réunissant les conditions indispensables pour une reprise économique, accompagnée si possible par une montée en gamme des produits français.

Les 5 ordonnances modifiant le Code du Travail venaient d’être publiées (le samedi 23 septembre 2017).

Tous les puissants de la finance, nationale et mondiale étaient là.

Si la Présence du Premier Ministre Edouard Philippe, semblait naturelle, on ne peut que se demander en quoi celle de la Ministre du travail était indispensable. Pour parler des futures et nouvelles réformes du Code du travail et de leur contenu, qui devront prendre en compte la demande de cet aréopage de financiers de haut rang ?

Les réunions qui se sont déroulées toutes la journée du 25 octobre, n’ont pas fait l’objet d’informations détaillées, ressemblant ainsi, sur ce point, à la réunion secrète tenue par François Hollande en octobre 2016. Rien ou presque rien n’a transpiré et très peu de médias se sont fait l’écho de cette réunion et si cela a été fait, cela a été très succinct.

On sait donc peu de chose sur la liste des participants à cette journée.

On sait quand même qu’étaient présentes, la plupart des entreprises du CAC 40 : Michelin, Renault, Airbus, PSA, Bouygues, L’Oreal, Vivendi, Orange, Total etc... Toutes ces entreprises sont françaises ou implantées déjà en France et on ne voit pas très bien l’intérêt de cette réunion pour celle-ci, alors qu’elles fréquentent régulièrement les allées du pouvoir.

En revanche, on sait qu’Emmanuel Macron avait invité des représentants de la haute finance internationale voire de grands fonds de pension : ex : Blackstone (qui gère 5900 milliards de dollars, soit l’équivalent de deux fois le PIB français, Carlyle, ou encore le Fonds souverain de Norvège qui pèse 1000 milliards de dollars.

On ne sait pas de façon sûre au plan français, si AXA Private-Equity était présent ? On peut néanmoins le supposer, Henri de Castries, ancien patron d’Axa Assurances et Banque, qui avait dans un premier temps soutenu le programme de François Fillon, (lequel avait soulevé un tollé en ce qui concerne sa proposition de supprimer la Sécurité Sociale ... pour les petits risques après modification) est devenu le soutien actif d’Emmanuel Macron, allant jusqu’à déclarer dans le Figaro du 25 septembre 2017 « que les réformes allaient dans le bon sens »...

Que des reformes soient nécessaires au pays, on ne peut le nier ! Qu’il faille le moderniser en passant par un accroissant du recours au numérique, on ne peut qu’approuver !

Que la France soit à vendre à l’encan et que ses salariés, généralement reconnus comme bien formés en général et de bonne qualité (la main d’œuvre française est appréciée de part le monde) avec certainement pas. On ne peut donc que se montrer suspect vis-à-vis de cette réunion que l’on a cherché une fois de plus à tenir secrète.

François Hollande qui depuis quelque temps est redevenu bavard, ne pourrait- il pas nous donner ses appréciations (au regard de sa propre expérience) sur cette réunion d’octobre 2017.

Il est très possible que certaines révélations sur ces réunions occultes déclencheraient au travers du pays un torrent d’injures par le bais des réseaux sociaux.

Emmanuel Macron a tout fait pour convaincre les participants à investir en France ... mais il faut que ce soit au profit de la France  et non dans la perspective de son dépouillement, Hommes et biens matériels tout à la fois.

Mais si ses propositions n’ont portées que sur la fiscalité et le droit du travail, comme cela a filtré, on ne peut qu’être quelque peu inquiet.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

LE CHOIX DE MACRON

CASTENER

A LA DIRECTION DE LREM

Macron a choisi le porte-parole du gouvernement et secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, 51 ans, pour prendre la direction de La République en marche! (REM), ont déclaré mardi 24 octobre plusieurs sources gouvernementales et parlementaires.

«En Macronie, on n'est pas demandeur, on a une mission », résumait récemment un proche du chef de l'Etat au sujet de la direction d'un parti de 380.000 adhérents revendiqués.

Depuis l'élection présidentielle, le parti LREM peine à exister sur la scène politique et à retrouver une voix qui porte, Macron a donc pris les choses en mains : il désigne quasiment celui qui va prendre la direction de LREM

"C'est passionnant comme enjeu, vous imaginez? Il faut construire un nouveau mouvement politique, qui va rassembler le plus grand nombre d'acteurs qui sont engagés dans le mouvement en France. Je trouve ça absolument passionnant, bien sûr ça m'intéresse", a déclaré Christophe Castaner .

Bien sûr l’Elysée se refuse à confirmer l'information ne voulant pas admettre officiellement que c’est le président qui décide de la personne à placer à la tête du mouvement qu'il a créé.

Dans les faits, il reste quelques formalités à accomplir. : réunir ses parrainages (60 adhérents membres du Conseil, dont 30 députés, 3 sénateurs, 10 référents territoriaux et 5 élus non parlementaires) déposer son dossier avant le 2 novembre. Puis c'est le conseil national de LREM - le parlement du parti - qui l'élira au poste de "délégué général" lors d'une convention le 18 novembre à Lyon.

À ce titre, l’élection à main levée du 18 novembre par le conseil national de La République en Marche apparaît comme une simple formalité...

Un exemple de fonctionnement démocratique en Macronie !!

Britney Delsey pour DayNewsWorld

LA FRANCE ET SES DESERTS MEDICAUX

Dinnombrables français ont fait ces dernières années, directement ou involontairement, le constat qu’ils se trouvaient dans un désert médical : absence ou insuffisance de généralistes, durée interminable pour obtenir un rendez vous avec un ophtalmologue, un gynécologue, un dermatologue etc.. Il faut parfois faire plusieurs kilomètres , pour se rendre dans un de ces cabinets médicaux. Cette problématique est d’ailleurs souvent le sujet favori des conversations en famille, avec des voisins, entre amis, toutes générations confondues.

Pour pallier ces difficultés, nombreux sont ceux qui se rendent directement au service des urgences des hôpitaux, engorgeant souvent et inutilement ces services (la bobologie ne relève pas, il faut le rappeler du service des urgences hospitalières) et augmentant la durée d’intervention (sauf urgence absolue) des médecins urgentistes présents.

Et pourtant la France n’a jamais compté autant de médecins : au 1er janvier 2017, la France comptait 291 000 praticiens inscrits au tableau de l’ordre. Parmi ceux ci, le nombre de  professionnels en activité régulière a reculé de 10% depuis 2007, ramenant le nombre de professionnels actifs à 198 000.

Ces chiffres sont donnés par le Conseil de l’Ordre lui même, qui dans ses missions a pour objectif, d’accompagner les médecins, de veiller au maintien des compétences et de la probité du corps médical, et de conseiller les pouvoirs publics.

Depuis de nombreuses années, le Conseil de l’Ordre des médecins a attiré l’attention des pouvoirs publics, sur les bases préoccupantes de la baisse du nombre de généralistes en premier lieu et sur la disparité territoriale en second lieu.

Comment en est on arrivé là ?

Depuis 10 ans, ce n’est pourtant pas moins de 10 plans de relance en matière de santé qui ont été mis en place et qui n’ont pas empêche une aggravation à la baisse de l’offre médicale, toutes spécialités confondues.

Faute d’information fiables, il a en effet été difficile, de toute évidence, de trouver des solutions rapides et efficaces ! Ceci d’autant plus que la notion de désert médical est vaste...

Pour la plupart des Français, un désert médical est un territoire rural, peu peuplé, qui s’est vidé de ses médecins, généralistes en particulier, ceci sous l’effet du vieillissement des praticiens et du désintérêt des jeunes générations de médecins, très féminisées, pour ces territoires d’installation. Mais ce n’est pas que cela ...

La ville de Paris est depuis peu, entrée elle aussi dans le classement, les médecins ayant renoncé à s’installer dans la capitale, eu égard au coût de plus en plus inaccessible de l’immobilier.

Les grandes banlieues et les zones périurbaines, sont elles aussi devenues progressivement des déserts médicaux, ceci sous la pression d’un autre phénomène, celui de l’insécurité à laquelle ils sont confrontés quotidiennement.

C’est donc à ce dossier, délicat et sensible qu’Emmanuel Macron a du s’attaquer, moins de 6 mois après son élection à la présidence, le dossier figurant en haut (très haut) dans la pile des dossiers qui l’attendaient..

Le 13 octobre, c’est donc Edouard Philippe, accompagne de son ministre de la santé, Agnès Buzyn, qui s’y colle, annonçant un plan, qualifié d’inédit, contre les déserts médicaux.

Comme pour d’autres sujets, le maitre mot de la reforme a été selon les deux membres éminents du gouvernement, « le pragmatisme ».. Une reforme baptisée : «  renforcer l’accès territorial aux soins »..

Edouard Philippe a martelé, à l’occasion de la présentation du plan, à Châlus en Haute Vienne, que le projet gouvernemental privilégiait la persuasion, l’incitation et que toute coercition, laquelle avait été un échec auparavant, était totalement exclue dans ce plan.

Applaudissement des tous les syndicats libéraux de médecins naturellement ! Ce qui n’a pas empêché Agnès Buzyn de déclarer que malgré la confiance qu’elle plaçait dans les médecins (elle est elle même médecin) elle allait mettre en place un plan rigoureux d’indicateurs destinés à évaluer les dynamiques de terrain au regard des mesures contenues dans le plan.

Mais une fois de plus, il a été décidé d’encourager la coopération entre médecins et de favoriser la construction, en concertation avec les élus locaux, de 1000 maisons de santé supplémentaires. Un budget de 400 millions d’euros a d’ailleurs été prévu pour atteindre cet objectif. Les rémunérations des personnels de santé, seront revues à la hausse ! Les infirmières (iers), jusqu’à présent cantonnées dans des missions spécifiques réduites seront désormais autorisées à assurer certains soins et le suivi de certaines maladies chroniques. Le plan prévoit aussi, un décloisonnement entre ville et hôpital, chaque médecin devant être, s’il le souhaite encouragé à partager ses activités entre médecine de ville et médecine hospitalière. Une nouvelle tarification des actes a aussi été prévue dans le plan et des crédits seront affectés au développement de la télémédecine. Tous les EHPAD seront équipés de ce matériel avant  2020.

Reste néanmoins et encore les problèmes de la mobilisation des élus locaux et de la reforme du numerus clausus.

Sous la pression de leurs électeurs également patients ou malades, les élus territoriaux chercheront autant que possible  à atteindre, les objectifs du plan, si leur secteur est concerné. Mais comme chacun sait les ressources des collectivités locales, avec notamment la suppression de la taxe d’habitation sont en train de fondre comme neige au soleil, provoquant l’ire des responsables territoriaux...et peut être leur opposition.

Le numerus clausus. ! Depuis que Jacques Chirac l’a décidé et quantifié, le numerus clausus fait débat. Le sujet est même à vif ! La première année d’études de médecine est un immense gâchis. La sélection est rude : 12% seulement des bacheliers, non issus de la filière S, sont inscrits en PACE (première année commune des études de santé), la sélection est tout sauf démocratique (2500 candidats pour 350 places), le redoublement n’est possible qu’une fois.

Pour contourner le système, certains étudiants n’hésitent pas à aller faire leurs études ailleurs en Europe, en Belgique, en Roumanie, pour revenir en France passer leur 6eme année  en vue des épreuves du classement national. Le système broie ! Des vocations ont été brisées nettes, provoquant parfois des drames familiaux. A coup de fiches ingurgitées, de QCM par milliers, la fameuse 1ere année ne développe cependant pas les qualités humaines de la plupart des candidats (ou ne permette pas de s’en assurer !)

Le système est à bout de souffle, même si certaines expérimentations comme celle développée au Collège Stanislas (« Stan ») un établissement privé catholique sous contrat, qui a lancé, de façon artisanale tout d’abord, une formation, cherchent à permettre aux étudiants de passer ce cap difficile de la première année de médecine. A « Stan » on a optimisé un accompagnement sur 3 ans, comparable sur la forme, à l’enseignement proposé depuis 150 ans par les Jésuites. Depuis, d’autres organismes privés se sont aussi développés pour soutenir la préparation au concours.

La Ministre a assuré qu’elle reconsidérerait le problème du numérus clausus. Mais en attendant, il faut 8 à 10 ans pour former un médecin, qualifié, compétent et opérationnel.

Aussi, réorientation progressive et diversification des profils, ont été aujourd’hui proposés comme des solutions temporaires, offertes aux étudiants.

En clair, et globalement même si les intentions sont là, selon certains spécialistes, les déserts médicaux ne sont pas près de disparaitre.Les plus catégoriques, qui rappellent sans cesse le rôle négatif des gouvernements qui se sont succédé, des médias et des syndicats médicaux, continuent en effet à penser que toutes ces mesures incitatives risquent d’être une fois de plus , vaines, ceci tant que l’Etat sera omniprésent et omnipotent dans ce dossier des déserts médicaux.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

LA MONTEE DES PARTIS POPULISTES EN EUROPE

Des élections législatives viennent de se tenir en Tchéquie les 20 et 21 octobre 2017, pour élire les 200 députes de la 8ème législature. Ces députes ont été élus pour 4 ans.

La formation « populiste » ANO (Akace Nespokojenych Obcanu/action des citoyens mécontents et « oui » en tchèque) dirigée par le milliardaire Andrej Babis (parfois qualifié de Trump Tchèque) a largement remporté ces élections, en assurant 78 sièges et en faisant campagne contre la corruption, mais aussi contre l’accueil des migrants et contre la zone euro, sans pour autant prôner la sortie de l’Union européenne (UE). Rappelons que la République Tchèque a conservé sa monnaie nationale, la couronne !

On ne peut pas éviter de rapprocher ces résultats électoraux de ceux qui viennent de se dérouler en Autriche. Ces élections autrichiennes, qui ont eu lieu le 15 octobre dernier, ont vu, sans surprise, pour certains observateurs, la large victoire du parti conservateur autrichien (30% des voix) mené par le très jeune Ministre des Affaires Etrangères, Sébastian Kurtz, qui depuis longtemps, lui aussi se bat pour fermer les frontières de l’Europe aux réfugiés. Une thématique proche de la droite extrême qui,  il y a quelques mois était aux portes du pouvoir. Les partisans de l’extrême droite ont eux aussi manifesté leur joie, car, ayant fait leur meilleur score historique, ils peuvent former une coalition avec Sebastian Kurz. Sebastian Kurz , qui a tout juste 31 ans est devenu le plus jeune dirigeant européen.

On est aussi dans l’obligation de rapprocher ces derniers résultats électoraux, d’autres résultats électoraux récents qui sont en train de recomposer le paysage politique de l’Europe.

L’Allemagne : la formation « populiste » anti migrants a raflé 12,6% des suffrages au cours des dernières élections législatives, faisant ainsi entrer pour la première fois, au Bundestag, depuis 1945, 90 députes de la droite dure.

La France : après une campagne axée sur le rétablissement des frontières, la lutte contre l’immigration mais aussi la sortie de l’euro, Marine Le Pen s’est qualifiée pour le second tour avec un score de 21,3% des voix (7,6 millions de voix). Depuis, droite et extrême droite se cherchent. C’est ainsi que Jean Fréderic Poisson, ancien candidat de la droite à la primaire des présidentielles et Nicolas Dupont- Aignan qui avait fait alliance au second tour avec Marine Le Pen, rêvent d’une grande coalition de Droite.

« Amoureux de la France » ils préparent ensemble le lancement d’une « plateforme participative » qui sera lancée le 25 octobre à Paris, ceci dans le but de constituer une offre politique, sans tabou, « ouverte aux Français sortis rincés du quinquennat Hollande » et déjà déçus par l’illusion Macron, dont le pouvoir est selon eux déjà menacé.

Les Pays Bas : le parti pour la Liberté (PVV) de Geert Wilder est devenu, en mars dernier, la seconde force politique du Parlement néerlandais, après avoir, pourtant, été longuement ostracisé.

La Bulgarie : les nationalistes bulgares ont fait leur entrée au gouvernement où ils ont obtenu deux postes de vice premiers ministres et deux ministères. Ces nationalistes sont entrés ensuite, dans la coalition « Patriotes Unis », elle aussi anti migrants.

L’Italie : La Ligue du Nord qui a soutenu le « NON » au referendum sur la reforme de la constitution, faisant chuté Mattéo Renzi, détient 18 sièges à la Chambre des Députés.

Elle s’est transformée progressivement en parti anti-euro et anti immigrés, après avoir été un parti sécessionniste. Mais comment ne pas se rapprocher là aussi, cette situation de « l’autre referendum » (informel, sur Internet), celui qui s’est organisé ce dimanche à l’initiative des présidents « Ligue du Nord » de la Vénétie et de la Lombardie. (15 millions d’habitants, deux fois plus que la Catalogne candidate elle- aussi à l’indépendance), lesquels revendiquent, moins de migrants et  plus d’autonomie, financière et fiscale au pouvoir central. Ces initiatives pourraient elles avoir un effet domino en Italie ?

La Grèce : « Aube Dorée » a conforté ses positions, à la faveur de la crise migratoire et à cause ou en raison de la crise financière organisée comme une purge par les dirigeants européens.

La Suède : Les Démocrates de Suède (SD) ont réalisé une percée historique. Le parti compte 48 sièges au Parlement sur 349.

En Belgique : Le Vlaams Belang (VB/Intérêt flamand) qui prône l’indépendance de la Flandre, a vu son électorat siphonné récemment par le parti Nationaliste Nouvelle Alliance Flamande (N-VA) très à droite.

La Hongrie  ou Viktor Orban développe une ligne dure, anti-immigrationniste.

Et la Pologne , et ... etc...

Très curieusement, l’Europe (UE) et les dirigeants européens ne semblent toujours pas perturbés par la montée des populistes et des Eurosceptiques. L’Europe Monétaire est de son côté en train de glisser lentement sous les coups de boutoirs de ces mouvements nationalistes, tous inspirés par le déficit démocratique imposé, il faut en convenir, depuis longtemps  par les institutions européennes jugées trop distantes et trop technocratiques.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

L'AUTONOMIE DE LA CATALOGNE SUSPENDUE


«Le gouvernement a dû appliquer l'article 155 de la Constitution. Ce n'était ni notre souhait, ni notre intention», a affirmé le premier ministre conservateur, Mariano Rajoy, à l'issue du conseil des ministres. «Nous appliquons l'article 155 parce qu'aucun gouvernement d'aucun pays démocratique ne peut accepter que la loi soit ignorée.»

Le couperet est tombé ce samedi matin. Lors d'un conseil des ministres extraordinaire, Mariano Rajoy et les membres de son gouvernement ont enclenché à contre-coeur l'article 155 de la Constitution permettant la suspension de l'autonomie de la région. Reste au Sénat la validation des mesures prévues. Voilà le dernier épisode d'une crise sans précédent pour l'Espagne.

Quelques heures plus tôt, le roi d'Espagne , sortant de sa réserve habituelle, est intervenu dans cette crise, la pire qu'ait traversée le pays depuis la fin de la dictature de Francisco Franco en 1975, pour affirmer que l'État saurait faire face à cette "tentative inacceptable de sécession (...) avec ses institutions démocratiques légitimes". "Nous ne voulons pas renoncer à ce que nous avons construit ensemble", a ajouté Felipe VI à la veille du Conseil des ministres. L'UE répète qu'elle ne reconnaîtrait pas l'indépendance de la Catalogne, qui quitterait automatiquement l'Union. Antonio Tajani a rappelé que, « trop souvent par le passé, la perspective de changer les frontières a été présentée comme une panacée divine et s'est transformée en un chaos infernal ». Emmenées par les deux plus grandes banques catalanes, Caixabank et Sabadell, près de 1 200 entreprises ont transféré leur siège social hors de Catalogne.

Au refus de renoncer officiellement à l'indépendance de la Catalogne, Madrid a usé de ses prérogatives. Objectifs affichés : "rétablir la légalité", "revenir à la normalité et la coexistence", "continuer avec la reprise économique" et "organiser des élections". Les mesures seront soumises à l'approbation du Sénat, attendue pour la fin octobre

Le chef du gouvernement a négocié avec l'opposition l'enclenchement de la suspension de l'autonomie.

Les mesures concrètes vont se négocier avec le Parti socialiste (PSOE), principale force d'opposition, et ses alliés centristes de Ciudadanos.

Madrid devrait prendre le contrôle de la police régionale, les Mossos d'Esquadra, dont le chef a été inculpé de sédition pour ne pas avoir empêché le référendum d'autodétermination. La mesure vise aussi à organiser des élections en janvier dans la région. «L'issue logique de ce processus serait la tenue d'élections, organisées conformément à la loi», selon le porte-parole du gouvernement, Inigo Mendez de Vigo.

Dans le but d'éviter toute escalade des tensions, Madrid a insisté sur le fait que ces mesures sont prises pour un temps limité, transitoire, devant déboucher sur de nouvelles élections régionales.

Sommé de revenir à la légalité, le chef du gouvernement catalan, Carles Puigdemont, a au contraire menacé de faire proclamer formellement l'indépendance de cette région de 7,5 millions d'habitants si son autonomie était suspendue.

Une grande manifestation est d'ailleurs prévue à 17 heures à Barcelone pour la libération de deux leaders indépendantistes arrêtés au cours de la semaine et la suspension des prérogatives d'une région très jalouse de son autonomie risque de susciter une forte mobilisation, même si la population est divisée sur la question de l'indépendandance.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

L'EPREUVE DE FORCE

CONTINUE

ENTRE BARCELONE ET MADRID

Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, avait donné jusqu'à ce jeudi matin 10h00 aux autorités catalanes pour renoncer clairement à une proclamation unilatérale d'indépendance. Passé ce délai, Madrid pourrait suspendre l'autonomie de la région en application de l'article 155 de la Constitution de 1978

Jeudi 19 octobre, Carles Puigdemont, le président indépendantiste catalan, a finalement décidé de ne pas déclarer l'indépendance, tout en indiquant que ce serait le cas si Madrid devait retirer son autonomie à la Catalogne.Le président du gouvernement autonome de Catalogne, Carles Puigdemont, à l'expiration jeudi matin de l'ultimatum lancé par Madrid, a renvoyé tout simplement la balle à Madrid.l

Le gouvernement espagnol pourrait renoncer à suspendre l'autonomie de la Catalogne si le président indépendantiste de la région acceptait de convoquer des élections régionales pour repartir à zéro et mettre fin au conflit qui l'oppose à Madrid, a-t-on appris de source gouvernementale.

Suite à cette déclaration, les services du Premier ministre Mariano Rajoy ont annoncé, à la sortie d'une réunion spéciale du conseil des ministres, que l'article 155 de la Constitution, permettant de suspendre l'autonomie politique de la Catalogne, sera activé samedi. Cet article permet à l'Etat central de prendre le contrôle de la Catalogne, c'est-à-dire le contrôle sur la police catalane, ou encore les finances de la région. Madrid pourrait aussi envoyer des technocrates pour remplacer certains membres du gouvernement catalan.

Cette option était soutenue, depuis Bruxelles, par le chef de l'opposition espagnole, le socialiste Pedro Sanchez, en contact permanent avec le chef du gouvernement sur ce sujet . "La seule voie possible pour M. Puigdemont est de restaurer la légalité et, d'un point de vue politique, convoquer des élections anticipées", a-t-il déclaré. Il a ajouté que cette voie mettrait fin "sans aucun doute" à la menace de suspension d'une autonomie.

Cette offre peut être interprétée comme une ouverture pour désamorcer la crise ouverte depuis des semaines entre Barcelone et Madrid.

Des élections permettrait sans aucun doute d'éviter que ne soit prise cette mesure drastique qui n'a jamais été appliquée depuis que l'Espagne est redevenue démocratique en 1977; Mesure qui risquerait également de déclencher des manifestations ingérables dans cette région de 7,5 millions d'habitants.

Une façon également pour les indépendantistes de renoncer à une déclaration unilatérale d'indépendance en pouvant par ailleurs se renforcer électoralement ...

Si camp pro-indépendantiste pousse Carles Puigdemont à déclarer l'indépendance, les milieux économiques,eux, observent avec une inquiétude non masquée la fuite de centaines d'entreprises de Catalogne.

Une joute verbale continue entre les deux pouvoirs quelque peu sans issue..Reste peu de temps de réflexion...


Joanne Courbet pour DayNewsWorld

MACRON OU L'EXERCICE DE RATTRAPAGE

Emmanuel Macron n'a pas réussi à convaincre la majorité des Français malgré ses déclarations appuyées d'un chef d'Etat qui dit qu'il « aime et estime l’ensemble de (ses ) concitoyens ».

Que retient-on de cette interview qu'il semblait lui-même diriger malgré les trois journalistes venus l'interroger ? Qu 'il ne changerait ni de cap ni de style et que les Français devraient s'habituer à sa façon de parler, loin du « politiquement correct », « aseptisé » de ses prédécesseurs .

Pour lui le peuple l'a investi d'une mission. « Le peuple français ne m'a pas demandé de gérer, mais de transformer » a clarifié le Président.

Cette « transformation en profondeur » nécessite donc une politique demandant des efforts aux Français qui lui ont donné par le truchement des urnes la légitimité pour le faire .

Un vaste chantier qui ne portera ses fruits que dans un an et demi, deux ans, selon le Président inflexible dans sa détermination de mener à bout son programme annoncé durant la campagne.

Pour lui l'essentiel reste la bataille pour l'emploi dans un monde en profonde mutation. Il s'est voulu pédagogique pour expliquer l'action menée en cinq mois : après la réforme du Code du travail qui donne une plus grande souplesse aux chefs d'entreprises, il faut impérativement passer par le deuxième train de réformes portant sur la formation et l'assurance chômage. En dégageant 15 milliards d'euros pour la formation professionnelle il compte « offrir de vraies formations qualifiantes aux chômeurs ». « Si nous ne faisons pas cet investissement nous ne gagnerons pas la bataille contre le chômage » assène-t-il.

La suppression de l’ISF pour la transformer en IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) fait partie intégrale de sa bataille pour l'emploi et il l'assume pleinement en pointant l'erreur de son prédécesseur (la taxe à 75 % sur les hauts revenus) qui a fait partir les grandes fortunes de la France.

« Je ne crois pas à la jalousie envers les riches. ». Ces derniers sont les « premiers de cordée » métaphore lourde de sens : aux autres de s'y accrocher pour gravir la montagne. La suppression de l'ISF, il l'assume également. L’allègement de l’impôt sur le capital va permettre l'investissement et l'innovation. La fortune immobilière est par contre comparée à de la rente facile qui n'est pas réinvestie : cela revient à « jouir de sa richesse plutôt que d’aider l’économie en réinvestissant ».D'où la création de l'IFI .

Qu'on se le tienne pour dit Emmanuel Macron  reste droit dans ses bottes, et ne changera pas de cap malgré les résistances.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LA FRANCE EN PLEINE REVOLTE

DES ELUS LOCAUX

La colère gronde depuis plusieurs semaines chez les élus locaux ; qu’ils soient Maires, Présidents de Conseils départementaux, Présidents de Régions ou simples élus de base, tous sont aujourd’hui remontés comme des pendules contre l’Etat et ses symboles, Bercy et  le Président Emmanuel Macron (dont il est lui même issu).

Ici, ou là, à moins qu’ils ne soient très officiellement étiquetés LREM, et considérés comme des élus « godillots », la grogne s’est installée progressivement chez les élus locaux au fur et à mesure des annonces du gouvernement et du Président lui même, annonces très souvent contraires aux promesses de campagne longuement clamées pendant toute l’année qui a précédé l’élection présidentielle 2017.

Et pourtant, tout était bien parti ... Les élections législatives du mois de juin 2017, avaient porté au pouvoir 350 députés, donnant ainsi à Emmanuel Macron , élu président de la République quelques semaines plus tôt, une majorité plus que  confortable pour porter son projet. Parallèlement, ces victoires électorales écrasantes avaient autorisé le Président à envisager l’élection d’un nombre significatif de sénateurs à l’occasion du renouvellement de la moitié des sièges de la Haute Assemblée, en septembre. Pari perdu !

Les résultats des élections sénatoriales n’ont pas « été bonnes pour LREM » ... c’est un euphémisme...

Mais rappelons nous, les sénateurs sont élus par des grands électeurs, tous élus locaux. La confiance n’était visiblement plus au rendez vous !

La grogne couvait comme chacun sait depuis le mois de juillet, lorsqu ’après la Conférence Nationale des Territoires et le vote de la suppression de la réserve parlementaire, Edouard Philippe avait annoncé le fameux coup de rabot, entrainant pour les collectivités locales un gel de 300 millions d’euros de recettes.

La grogne couvait ! Mais comme chacun sait, en juillet et en août la France est en vacances, élus compris.

Mais rebelote ! Une seconde passe d’arme a eu lieu, le 27 septembre, à l’occasion de la réunion du Comite des Finances locales consacrée à la préparation du budget 2018.

Les Présidents de Région ont ce jour là claqué la porte. Jacqueline Gouraud (MODEM/ralliée à Emmanuel Macron), Ministre auprès du Ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a du faire face, héroïquement, a une levée de bouclier mémorable lorsqu’elle a été amenée présenter le projet budgétaire de baisse de 450 millions d’euros sur les ressources traditionnellement versées aux régions par l’Etat.

Après 4 années de baisse constante de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) la stabilisation récente du volume de cette DGF  avait néanmoins suscité, notamment de la part de élus de petites villes de France des réactions saluant « quelques mesures rassurantes », et « allant dans le bon sens » ??

Mais une quinzaine de jours plus tard, le ton est à nouveau monté de plusieurs crans supplémentaires, et quasiment unanimement, tous élus confondus (élus ruraux, élus de villes de toutes tailles).

Des élus ont même démissionné, fatigué comme Philippe Richert, Président de la Région du Grand Est, ou écœurés , en protestation se sentant une fois de plus trompés, et effrayés pour beaucoup par les conséquences juridiques et politiques de telles mesures : conséquences sur leur budget d’investissement mettant les entreprises du bâtiment et des travaux publics à la diète, avec tous les risques à la clef de suppression d’emplois ... locaux, non délocalisables.. ; conséquence sur leur budget de fonctionnement, risque de déficit budgétaire ou d'augmentation des impôts locaux (ou ce qu'il en restera comme la taxe Foncière)

Tout s’entrechoque en effet au travers de ces réformes multisectorielles: suppression de la taxe d’habitation soit disant compensée, mais on sait ce que valent les promesses de l’Etat sur ce point, fins des emplois aidés, suppression du nombre de fonctionnaires (en grève demain10 octobre), obligation de réaliser 13  Milliards d’euros d’économie etc..

Quelques 70 maires de la Creuse, furieux de ne pas avoir pu rencontrer le Président à Egletons ont  appelé leurs pairs à décrocher le  portrait d’Emmanuel Macron des murs de leurs mairies.

L’un d’entre eux a même décidé de faire réduire la taille de la photo du Président : 1/3 de dotation en moins, 1/3 de ...surface de photo en moins.

Les Régions ont refusé de signer l’engagement de réduction de dépenses prévues pour les 319 plus importantes collectivités !!.

L’incendie « politique » menace à tous les étages  à 6 semaines du 100 éme   Congrès des Maires, l’AMF présidée par François Baroin, qui vient de déclarer fermement que le débat n’était pas aujourd’hui entre droite et gauche, mais entre L’Etat et les Territoires, avec remise en cause de la décentralisation initiée en 1982.

Comparé à Jupiter, puis à Napoléon, c’est  à Louis XIV qu’il est aujourd’hui associé, car le Roi Soleil, dès son installation au pouvoir (très jeune) s’était lancé lui aussi avec ardeur dans une vague réformatrice, se mettant à dos les Grands du Royaume.

On dit qu ’Edouard Philippe, qui navigue à vue et cherche désespérément à éteindre les incendies (lui qui a été maire du Havre, alors qu’Emmanuel Macron n’a jamais été un élu local) aurait confié qu’il était en train de subir un vrai supplice chinois !! . Ses futures rencontres avec des élus locaux investis de responsabilités diverses s’annoncent agitées, ceux-ci étant chauffés à blanc.

Mais, jusqu’ou le système tiendra t il ?

Emmanuel Macron pourra-t-il-encore tenir longtemps sur cette ligne réformatrice, face à la bronca des élus qui n’en finit pas ?

Se souviendra-t-il à temps de cette phrase célèbre du Duc de Liancourt-de La Rochefoucauld, au moment de la prise de la Bastille, et alors qu’il venait d’informer Louis XVI des événements: « Sire, ce n’est pas une révolte, mais une Révolution » !!

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

LES FRANCAIS MAJORITAIREMENT CHOQUES

PAR LES PROPOS DE MACRON

DRAPPE EN JUPITER !

Selon un sondage Harris Interactive pour RMC et Atlantico publié ce vendredi en effet, près de six Français sur dix (57% exactement) se disent choqués par les mots utilisés par le chef de l'Etat.

Lors d'une visite mercredi de l'Ecole d'application aux métiers des travaux publics à Egletons et au cours d'un aparté avec le président de la région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset (PS) évoquant les difficultés de recrutement dans une fonderie d'Ussel (Corrèze), M. Macron s'est fendu de son habituel langage fleuri :

"certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu'il y en a qui ont les qualifications pour le faire et ce n'est pas loin de chez eux"

La dernière saillie d'Emmanuel Macron accusant certains salariés "de foutre le bordel" au lieu d'accepter la mobilité a provoqué une telle polémique ce jeudi 5 octobre 2017 que voulant eteindre l'incendie l'entourage de ce denier s'est vu contraint de s'expliquer :

Macron a déclaré "assumer" ses propos, il ne les aurait pas tenus dans "un cadre officiel" !!!

Pourtant, il était bel et bien entouré de caméras ce jour-là lors de sa visite très médiatique en Corrèze …

Le chef de l'Etat "ne retire rien sur le fond" de ses déclarations faites, a-t-il fait savoir, via le nouveau porte-parole l'Elysée, Bruno Roger-Petit.

Mais il "n'emploierait pas, dans un cadre officiel, le mot 'bordel', qu'il a utilisé dans une discussion officieuse", a ajouté son entourage. "Ces mots, on les utilise tous. Les Français les utilisent", a de son côté tenté de déminer le porte-parole du gouvernement d'alors Christophe Castaner.. Mais ce dernier a tout de même dû reconnaître que ces mots étaient "surprenants dans la bouche d'un président de la République" .

Mais plus préoccupant encore :Emmanuel Macron n'en est pas à sa première saillie. «  les illettrées », « les fainéants » «  les riens », « les pauvres en autocar » sont une simple piqûre de rappel d'autres expressions controversées d'Emmanuel Macron.

"C'est de l'arrogance", a fustigé le patron des députés LR Christian Jacob dénonçant "un président qui ne supporte pas la moindre contestation". Et au patrons des députés LR d'enfoncer le clou. Macron, qui n'a "jamais été élu local", "devrait arrêter ce genre de provocation d'enfant gâté »ajoute-t-il d'un ton cinglant

.Le secrétaire général des Républicains Bernard Accoyer n'a pas été plus tendre à l'égard de l'attitude d'Emmanuel Macron :

"Il est le président de tous les Français et la première exigence, c'est un respect à l'égard de tous nos compatriotes quels qu'ils soient et en particulier ceux qui sont en difficulté."

« Ce mépris de répétition » d'Emmanuel Macron fait montre non seulement de l'immense fracture entre une élite sortie tout droit d'une école mais aussi la nécessite impérative d'avoir une bonne connaissance du terrain en tant qu'élu local.

Reste que les Français se disent choqués par ce manque de considération de la part d'un Président qui ne sait pas même employer un langage policé. Jupiter est descendu très vite de son piédestal. Il ne sait que s'attirer les foudres.

Kelly Donalson pour DayNewsWorld

 

LE TERRAIN MINE DE

LA REFORME DE L'ISF

La réforme de l'ISF agite les parlementaires de tous bords, y compris au sein de la majorité.

Voici le dossier empoisonné par excellence. À droite comme à gauche il soulevé des crispations. En optant pour la quasi-suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le gouvernement vient d’ouvrir une nouvelle séquence politique.

C'est pourquoi Edouard Philippe revient sur la réforme de l’impôt sur la fortune (ISF) qui, selon lui, « ne marche pas », qui a fait « fuir le capital » et qui va se transformer en un « impôt sur la fortune immobilière ».

« En quinze ans d’ISF, on a fait partir 10 000 contribuables représentant globalement 35 milliards de capital. Et quand ils sont partis, ils ne payent pas non plus l’impôt sur le revenu. », affirme le Premier Ministre dans une interview.

Cette option s'avère défendable sur le plan économique : en effet Emmanuel Macron fait le choix de la relance économique et de la création d’emplois en s’appuyant sur ceux qui investissent. Et la fortune immobilière, considérée comme une rente, reste taxée.

Au sein même de la majorité, ce choix met mal à l'aise des députés d' En Marche. A François Bayrou lui-même de parler d'un budget « déséquilibré ». Les socialistes et les syndicats s’engouffrent dans la brèche. Le chef du gouvernement,quant à lui, estime que cette critique « ne correspond pas à la réalité ». « Beaucoup de mesures redistribuent du pouvoir d’achat vers les plus faibles et les classes moyennes », rappelle-t-il.

Mais cette réforme suscite de nombreuses polémiques sur la question de la taxation des « signes extérieurs de richesse », comme les yachts qui sont exclus du champ du nouvel ISF.

C'est la raison pour laquelle Edouard Philippe se dit ainsi « ouvert » à une hausse des « taxes spécifiques » sur certains biens de luxe emboîtant le pas à ses ministres de l’économie et des comptes publics, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin.

Pour corriger le tir, le gouvernement prépare un alourdissement des taxes spécifiques sur toute une série de biens considérés comme signes extérieurs de richesse. Finalement, les yachts et les voitures de luxe pourraient être taxés davantage.

En réalité, le débat est surtout symbolique, car la rentabilité de cet impôt est mince. En 2016, il représentait quatre milliards d'euros, soit moins de 0,4% des prélèvements obligatoires.

C'est que l’ISF n’est pas qu’une question fiscale , il relève avant tout du symbole.

Depuis son rétablissement sous la forme de l’ISF par Michel Rocard en 1988 pour financer le RMI (Revenu minimum d’insertion), la droite se méfie de cet impôt auquel elle a préféré ne plus s’attaquer comme l'avait fait à ses dépens Jacques Chirac. Nicolas Sarkozy n’y a pas touché.

Emmanuel Macron décide de le supprimer en gardant la taxation sur l'immobilier considéré comme une rente.

Ce choix fait de lui le Président des riches au yeux de l'opinion publique à un moment où les inégalités se creusent. Le fossé ne cesse de se creuser, souligne l’observatoire des inégalités. 10 % des Français les plus riches possèdent la moitié du patrimoine. Leur contribution à l’effort de redressement, et pas seulement en voyant leurs impôts baisser, peut se défendre.

C’est en effet un choix discutable sur le plan politique tout simplement pour des raisons de calendrier. Cette réforme intervient au moment où le gouvernement baisse les APL, taille dans les contrats aidés et flexibilise les relations du travail au profit des chefs d’entreprise.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

 

LIBERTICIDE LE  PROJET DE LOI ANTITERRORISTE

Lundi  25 septembre 2017 le projet de loi antiterroriste a commencé son passage devant l'Assemblée en «  session extraordinaire ». Il vise à la transposition dans le droit commun de certaines mesures de l'état d'urgence prises au soir des attentats du 13 novembre 2015. Cette loi doit prendre le relais, le 1er novembre prochain, de l'état d'urgence prorogé à six reprises. Il s'agit de mesures comme les perquisitions rebaptisées "visites", les assignations à résidence en élargissant également le périmètre , et les fermetures administratives de lieux de culte.

D'autant que la menace terroriste , à son plus haut niveau, devient permanente et endogène. Contre cette menace , l'exécutif entend donc inscrire dans la loi ordinaire les "mesures les plus efficaces" de l'état d'urgence, selon les termes de Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur.

Le Sénat a déjà procédé à l'adoption du texte en première lecture, en juillet dernier. Il y a apporté quelques modifications lesquelles ont été désapprouvées par le gouvernement. Plusieurs d'entre elles se sont vues annulées en commission à l'Assemblée nationale.

Mais de nombreuses mesures sont critiquées par les associations de défense des libertés individuelles comme étant liberticides. Ces dernières craignent que les opérations des services de police et de renseignement ne détournent ces lois à son profit

Pourtant le gouvernement assure que toutes les dispositions de la loi constitue un ciblage des plus précis sur les personnes soupçonnées d'être en lien avec la mouvance terroriste.

 

1°Une plus grande souplesse pour les perquisitions

Le préfet, représentant de l'Etat pourra demander dans le cadre d'investigations concernant le terrorisme des perquisitions, baptisées "visites et saisies". La personne concernée pourra être retenue pendant une quatre heures. Le lieu ciblé exclura le domicile ou le lieu de travail des avocats, magistrats et journalistes.Ces "visites et saisies" seront autorisées par le juge des libertés et de la détention (JLD) du tribunal de grande instance de Paris, après avis du procureur de Paris.

 

2° Les assignations à résidence

Les assignations d'une durée de trois mois et renouvelables dans la limite d'un an maximum, ne bénéficierait que d'un contrôle a posteriori par un juge administratif. Amnesty International, considère que ce type de décision puisse être pris "sur la foi de simples soupçons peu ou pas étayés des services de renseignement".

 

3° L'élargissement du périmètre des contrôles d'identité

Le gouvernement , s'appuyant sur l'article 25 du code Schengen, demande non seulement que soient élargies les possibilités de contrôles d'identité aux frontières mais également le périmètre. Ainsi la durée maximale des vérifications passerait de six à douze heures alors que les contrôles pourraient avoir lieu également aux abords des gares internationales (et non plus seulement à l'intérieur) et ce dans un rayon de 20 kilomètres autour des aéroports et des ports. Des associations craignent le détournement de ces mesures à de fins de contrôle de l'immigration irrégulière...

Gérard Collomb a assené que « ne pas maintenir un certain nombre de contrôles aux frontières, c'est sous-estimer la menace. Nous avons vu dans les derniers dossiers terroristes qu'il y avait des allées et venues entre la France et la Belgique, entre la France et l'Espagne » . La porosité des frontières s'avère un danger terroriste.

4° L'ajout de critères pour la fermeture des lieux de culte

Des critères supplémentaires pourrait faciliter la fermeture d'un lieu de culte : si les activités qui s'y déroulent "provoquent à la violence, provoquent à la commission d’actes de terrorisme ou font l’apologie de tels actes". Une fermeture consécutive du lieu de culte portée jusqu'à six mois avec une sanction de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amendes en cas de violation de cette interdiction.

Les sénateurs avaient prévu que la découverte "d'écrits" véhiculant de telles provocations puissent constituer des preuves. L'exécutif a obtenu le fait que les "idées et théories" représentent aussi une menace. Le gouvernement fait la liste des "pratiques" qui sont "désormais beaucoup plus insidieuses", "plus indirectes" faisant clairement allusion à Internet : "La référence à tel ou tel théologien prônant ces idées, la présence de ses ouvrages dans la bibliothèque du lieu de culte, la présence de sa biographie sur le site internet du lieu de culte, ou encore la simple présence sur ce site, d’un lien Internet vers un site organisant une conférence ou vers un ouvrage relayant ces idées".

Serait-ce une atteinte à la liberté de conscience et au libre exercice des cultes garantis tant en droit interne qu’en droit européen et international ?

5° Les possibilités de surveillance renforcées

La mesure censurée en octobre 2016 par le Conseil constitutionnel sur les écoutes hertziennes revient dans l'hémicycle avec un cadre juridique pour y recourir. En fait il s'agit des communications quotidiennes empruntant les réseaux hertziens( GSM, Bluetooth, wifi...). Le texte Les boîtes noires du renseignement offre des algorithmes qui permettent de détecter des connexions suspectes sur Internet et seraient utilisables.Pour tous les citoyens?.

Au nom du terrorisme il faut être très circonspect et ne pas priver le citoyen de toute liberté, par contre il s’avère nécessaire d'opposer une plus grande fermeté, à  l'égard d'individus fichés S, des lieux de culte, clubs de sport,prônant la violence par exemple, des opération plus musclées dans des zones repaires ...

Paul Emison pour DayNewsWorld

 

LES SENATORIALES

UN SERIEUX REVERS POUR LES LREM

 

Comme tous les trois ans, pas moins de 76 000 "grands électeurs" (députés, sénateurs, élus locaux...) sont appelés aux urnes, dimanche 24 septembre 2017, pour renouveler, comme tous les trois ans, la moitié des sièges de la Haute Assemblée .

Ce scrutin indirect a valeur de test pour Emmanuel Macron et sa majorité.

Trois mois après le raz-de-marée macroniste à l'Assemblée nationale, il n'y a pas de vague LREM .

La victoire revient à la droite qui devrait même élargir son assise, toujours majoritaire et les LREM obtiennent moins de voix qu'ils ne le pensaient au Sénat:

une petite trentaine et siègeront en quatrième position.

Une soirée un peu compliquée pour Macron dont l'objectif était de passer à 45, voire 50 membres.

A défaut d'un avertissement, c'est l'expression d'un profond malaise de la société française

.A suivre

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

MELANCHON OPPOSANT NUMERO UN DE MACRON MAIS DERAPAGE VERBAL AVEC "LES NAZI"

 

Jean-Luc Mélenchon a mobilisé contre la réforme du Code du travail. Ils sont venus « contre le coup d'Etat social ». Au total, 150 000, selon les organisateurs. 30 000, d'après les chiffres de la police.

Et d’autres combats ont été annoncés contre les autres réformes à venir comme sur la formation professionnelle, l’assurance chômage, le logement…

"la bataille ne fait que commencer" lancé le tribun. Ces sujet ne relèvent plus des ordonnances comme celles du code du travail.

Et le licencié de philosophie compte encore faire descendre dans la rue l'opposition et l'incarnait à l'heure où les partis politiques de droite comme de gauche sont laminés.

Macron et Mélanchon ont en commun de ne plus croire à la pertinence du clivage gauche-droite . Que veut-t-t-il montrer ?

Que le pouvoir peut se prendre dans la rue ?

Répliquer à la formule du Président expliquant sur CNM que la démocratie ne se fait pas dans la rue  ?

« Personne n'avait parlé au peuple de cette façon ! Ni les rois ni les gouvernements ! » a-il lancé et de poursuivre « Il vous reste à consulter l'histoire de France, le tance Mélenchon. C'est la rue qui a abattu les rois. C'est la rue qui a abattu les nazis. C'est la rue qui a abattu le plan Juppé. C'est la rue qui a obtenu le retrait du CPE. »

Le député a appelé les organisations syndicales à «déferler à un million sur les Champs-Elysées.

Nous sommes prêts à nous ranger derrière elles. La bataille n'est pas finie. Elle commence. ».

Le chef de file des Insoumis se positionne en unique opposant contre le libéralisme de Macron.

Mais ces outrances langagières provoquent de vives réactions d'indignation et déplaisent fortement.

Samedi, le leader de La France insoumise a évoqué «la rue qui a abattu les nazis» en réponse au président Emmanuel Macron, qui avait dit plus tôt dans le semaine que «la démocratie, ce n'est pas la rue»..

Mais beaucoup pointe du doigt un amalgame «insupportable»». Ces propos du chef de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon a provoqué l'indignation de la classe politique française dimanche, l'exécutif dénonçant «une faute politique» et «morale

Face aux critiques, le chef de file de La France insoumise a tenté de se justifier en assurant n'avoir «jamais comparé le gouvernement actuel aux nazis».

Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a dénoncé dimanche «une faute politique» et «morale» et jugé que «cet amalgame avec les nazis est totalement insupportable».

«Indigne de porter ces couleurs quand on mêle démocrates «Indigne de porter ces couleurs quand on mêle démocrates et républicains à la fange nazie», avait tweeté dès samedi M. Castaner en partageant une photo sur laquelle on voit M. Mélenchon s'adresser à la foule, drapé dans son écharpe tricolore de député.

La droite aussi a critiqué la sortie de M. Mélenchon. «Les nazis; c'était autre chose» et «quand on est un tribun, il faut être à la hauteur de la tribune», a martelé l'ancien ministre Les Républicains Eric Woerth.

Alize Marion pour DayNewsWorld

 

NUMERO DEUX AU FRONT NATIONAL

OU UNE PLACE MAUDITE

"Le destin des dauphins, parfois, c'est de s'échouer", avait déclaré Jean-Marine Le Pen, à propos de Bruno Gollnisch...

Entre Florian Philippot et le Front national, c'est le divorce.

Florian Philippot, le vice-président du FN, a annoncé ce mercredi 21 septembre qu'il « quittait » le parti . Ce haut responsable du parti d'extrême- droite français Front national, était considéré comme le bras droit de Marine Le Pen. Ce départ, après celui de Marion Maréchal , fait montre des tensions que traverse cette formation depuis l'échec à la présidentielle de mai.

Florian Philippot avait été rétrogradé mercredi soir au rang de vice-président sans attribution du Front national pour avoir refusé de quitter la présidence de son association "Les Patriotes".

"On m'a dit que j'étais vice-président à rien... Ecoutez, je n'ai pas le goût du ridicule, je n'ai jamais eu le goût de rien faire, donc bien sûr je quitte le Front national", a déclaré l'ancien numéro deux signant la fin d'une relation privilégiée avec Marine Le Pen,des années durant ce qui avait permis au parti d'augmenter fortement ces scores . N'oublions pas que Marine Le Pen avait recueilli lors de la dernière présidentielle plus de 10 millions de voix.

Les internautes ont rapidement fait le lien avec le fameux #Couscousgate, cette fameuse photo qui a circulé sur la toile où l'on pouvait voir Florian Philippot et la conseillère régionale Sophie Montel manger un couscous dans un restaurant. Les militants du FN s'étaient affrontés sur les réseaux sociaux à ce propos.. .

Mais au-delà de cette anecdote les raisons de ce départ mérite d'être plus profondément analysées vue la virulence des réactions politiques au sein même du FN , à l'image de celle du député FN des Pyrénées Orientales Louis Aliot, pour qui Floriant Phillipot n'avait pas sa légitimité au sein de la famille Le Pen.

L’extrême droite en France n’est jamais parvenue à unir ses différentes chapelles.

Le numéro deux du FN incarnait surtout le courant social et souverainiste de Chevènement .

Pendant ses années au Front National , Florian Philippot a travaillé au sein du parti à travers son image médiatique qui donnait une assise de haut-fonctionnaire (énarque) capable d'être aux manettes de la France. Il connaissait non seulement bien ses dossiers mais également les rouages du pouvoir.

En outre il  continuait l’œuvre de « dédiabolisation » du parti commencée par Marine Le Pen en 2007 qui avait provoqué le départ de plusieurs figures historiques du parti ( comme le catholique traditionnaliste Bernard Antony, l’ancien de l’OAS Roger Holeindre, le nationaliste Carl Lang, Jérôme Bourbon le maurrassien) en désaccord avec ce qu’ils appellent la normalisation.

Surtout en régions Rhône-Alpes et Paca, des mouvements identitaires se forme alors autour d’ex-proches de Bruno Gollsnich.

D’anciens militants et élus du FN en désaccord avec le fonctionnement de la famille Le Pen créent des mouvements régionaux ou locaux. Exemple : Jacques Bompard est réélu maire d’Orange depuis 1995 et député sous les couleurs de la Ligue du Sud.


Un départ d'une extrême violence. Il était à cet égard le Bruno Mégret de Marine Le Pen.

Mais à la différence de ce dernier Florian Philippot n'avait pas de réel enracinement dans ce parti. Son comportement hautain ne plaisait d'ailleurs pas du tout à la "base".

Bruno Mégret était l'homme d'appareil, l'intellectuel du parti de Jean-Marie Le Pen . Il avait claqué la porte en disant que « le parti n'appartenait à personne » et il avait emporté une bonne partie de l'appareil du parti, à la différence de Philippot , assez isolé.

Départ également d'une extrême violence, J-M Le Pen traitant son ancien numéro deux de « félon » mais il n' empêcha pas Jean-Marie Le Pen d’accéder au second tour de la présidentielle en 2002 avec 16,8%.

Aujourd'hui le départ du numéro deux est tout aussi violent. Le compagnon de Marine Le Pen l'a traité de « sectaire, de traître ».

D'autres d' énarque « arrogant »,« extrémiste », plein de « haine » et de « morgue », « une montgolfière gonflée à l'hélium médiatique ».

En fait l'ex- numéro deux du FN paie l'échec de la Présidentielle. Il sert de bouc émissaire.


Victoire momentanée de la fabrique Le Pen ?

Le départ de Florian Philippot va permettre un réalignement de la stratégie du parti sur ce que souhaitent vraiment sa base militante et électorale. D'ailleurs dans son premier discours après deux mois de silence, elle ne s'est adressée qu'à ses militants..


On ne peut que constater l'explosion des différents partis le PS , les LR et maintenant le FN avec une Marion Maréchal-Le Pen, actuellement partie du FN, qui prône un rapprochement avec Wauquiez, futur Président des LR ? Une stratégie d'union des droites ?

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ELECTIONS SENATORIALES

TOUT SAVOIR

Les élections sénatoriales vont avoir lieu ce dimanche 24 septembre 2017.

L’assemblée sénatoriale (Senat) compte 348 sénateurs.

Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect par un collège électoral comptant des grands électeurs, tous élus dans la circonscription unique qu’est un département, métropolitain ou d’Outremer. Il faut néanmoins, comme pour l’assemblée nationale, compter quelques sièges pour la représentation des Français de l’étranger (12). Les grands électeurs sont donc : des députes, des sénateurs, des conseillers départementaux, des conseillers régionaux et des conseillers municipaux.

La durée du mandat d’un sénateur est de 6 ans (contre 5 pour les députés).

Le renouvellement de l’assemblée sénatoriale a lieu par moitié, tous les 3 ans depuis la loi 2011-410 du 14 avril 2011.

Selon ces principes, c’est donc 178 sièges qui sont à renouveler ce dimanche 24 septembre 2017, tous appartenant à la série 1, comprenant les départements numérotes de 37 à 66 ,plus des départements d’Outremer, plus 6 sénateurs (sur 12) représentant les Français de l’étranger.

En plus du suffrage universel indirect, les sénateurs sont élus au scrutin uninominal à deux tours dans les départements comptant un ou deux sénateurs ; dans les autres départements comptant plus de 2 sénateurs, le scrutin est un scrutin de liste.

Le Sénat est actuellement présidé par Gérard LARCHER, qui par ailleurs est le second personnage de l’Etat, puisque constitutionnellement, c’est le président du Sénat qui remplace le Président de la République en cas de décès par exemple. C’est ce qui s’est passé en 1973 par exemple, après la mort de Georges Pompidou ; Alain Poher, Président du Sénat au moment de la mort du Président de la République a assuré la présidence de la République jusqu’au 10 mai 1974, date à laquelle a été élu le nouveau Président Valery Giscard d’Estaing.

Gérard LARCHER, est un élu de droite (ex-RPR), représentant à ce titre la majorité de droite issue des urnes suite au renouvellement de 2014. (La gauche était majoritaire au Sénat avant 2014).

Le Sénat et les sénateurs sont essentiellement des représentants des collectivités territoriales, fins connaisseurs par principe des problèmes de terrain, au plus près des élus locaux.

Dans le régime bicamériste qui est constitutionnellement celui de la France, le Sénat vote les lois et naturellement les amende selon sa conviction et ses tendances politiques, ceci dans le cadre de ce que l’on a l’habitude de qualifier de navette parlementaire.

En cas de divergence avec l‘assemblée nationale, une tentative de conciliation est organisée dans le cadre d’une commission mixte. C’est néanmoins l'Assemblée nationale qui a toujours le dernier mot et c’est donc le texte issu du dernier vote de celle-ci qui devient exécutoire.

Les élections sénatoriales sont des élections politiques, comme la plupart des élections et chaque parti ou chaque camp politique (droite ou gauche) cherche à emporter la majorité.

Dans cette optique, la droite espère bien conserver sa domination, objectif qu’il semble possible d’atteindre, les élections locales (municipales, départementales, régionales qui ont eu lieu de 2014 à 2015) ayant majoritairement été emportées par la droite.

Mais le nouveau venu qu’est La République en Marche (LREM) espère de son côté devenir la seconde force du Sénat, pour soutenir le Président de la République Emmanuel Macron et parvenir à constituer une majorité des 3/5 du Parlement (Sénat + Assemblée nationale) pour parvenir à mettre en œuvre les reformes constitutionnelles promises par le candidat Macron.

Tout cela parait simple sur le papier, mais comme toute élection politique les résultats des scrutins peuvent apporter leurs lots de surprises et modifier ici ou là les équilibres politiques présents. Ces surprises peuvent avoir diverses origines. En général elles sont le résultat de changement d’alliances de dernière minute, de tractations entre les deux tours ou de la notoriété très forte localement de certains candidats...

De ce point de vue, un certain nombre de points chauds ont été recensés :

Paris : La droite est divisée, mais la gauche qui était unie en 2011, part elle aussi dispersée. Elles sont toutes deux concurrencée par une liste LREM, conduite par Julien Bargeton, Adjoint aux Finances de la ville de Paris. Malgré tout, Pierre Laurent, N° 1 du PCF semble assuré de conserver son mandat, comme l’écologiste Esther Benbassa.

Seine et Marne : La tète de liste LREM avait été promise à Nicole Bricq qui vient de décéder récemment accidentellement. Elle a finalement été attribuée à un élu LR « constructif », Arnaud de Belenet. Anne Chain-Larché et Vincent Eblé, respectivement tête de liste LR et PS devraient néanmoins être réélus.

Yvelines : Gérard Larcher, le président actuel du Sénat se voit défier sur son terrain par l’ancien député Jacques Myard. Gérard Larcher compte sur sa popularité auprès des élus locaux pour être reconduit dans un nouveau mandat. Mais à gauche Philippe Esnol (RDSE) qui a soutenu Emmanuel Macron va tenter de garder son poste lui aussi.

Essonne : La droite semble en position de foncer. A noter, que sur la liste LR figure Laure Darcos, épouse de l’ancien ministre de l’Education, Xavier Darcos. Mais le PS fait front uni derrière l’ancien bras droit de Manuel Valls, Carlos da Silva. Le PS sera néanmoins en concurrence avec une liste communiste.

Seine Saint Denis : Le président du Groupe communiste au Sénat défend son siège, dans cet ancien fief du PCF. Mais sa liste doit affronter 3 autres listes de gauche. A droite, les deux sortants, Philippe Dallier et Vincent Capo-Canellas, ne devraient pas avoir de problème. Mais il n’en est pas de même pour Eric Raoult , ancien ministre qui se présente pour la première fois.

Isère : Rappelons que la ville de Grenoble, est tenue par une majorité écologiste (EELV) et PCF. Cinq sièges sont à pourvoir et les écologistes soutenus par leurs alliés de gauche pourraient tirer leur épingle du jeu. Néanmoins André Vallini, ancien ministre PS, candidat à sa réélection" estime que la colère montent chez les élus locaux, même chez ceux qui ont parrainé Emmanuel Macron et avoue ne pas savoir à qui profitera de cette situation", à la droite ou à la gauche ?.

Morbihan : La gauche avait raflé les 3 sièges en 2011, mais cette fois ci la droite et le centre pourraient réaliser une percée ?

Nord : 5 listes de droite sont en compétition, une LR, dirigée par Philippe Daubresse, une UDI présidée par Valérie Letard, ancienne secrétaire d’Etat. Les 3 autres sont tirées par Jean Pierre Decool, Jean Pierre Bataille, Dany Wattebled. Malgré les défaites accumulées par les socialistes à l’occasion des élections locales, l’ancien ministre des sports, Patrick Kanner, tête de liste du PS devrait être réélu.

Pas de Calais : très affaiblie aussi dans ce département, la gauche qui détient actuellement 4 sièges sur 7 part en ordre dispersé. Malgré cela, le Président du Conseil Départemental PS, Michel Dagobert , largement soutenu , part en dissident. Le FN pourrait profiter de la situation pour enlever un siège dans ce département dont Marine Le Pen est l’une des députées.Il y a néanmoins en face du FN, deux listes dissidentes d’extrême droite.

Pyrénées Atlantiques : LREM ne présente pas de liste dans le bastion de François Bayrou, mais les deux sénateurs de gauche sortants font liste séparée.

Guadeloupe : L’ancien ministre, Victorin Lurel, que l’on a beaucoup entendu sur les antennes ces derniers jours à l’occasion du passage de l’ouragan Maria... se présente pour la première fois. Il a des adversaires divers gauche (5 listes DVG) . Mais 3 sénateurs sortants sont passés à LREM dont la liste est dirigée par un conseiller Dominique Théophile.

Ces élections sénatoriales qui ne concerne pas le grand public et sont dans la plupart des cas ignorées par lui, ont pour l’instant pas ou peu été commentées ou expliquées.

Que sortira t il néanmoins des urnes qui pourrait changer les équilibres politiques actuels ? Les résultats auront leur importance.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

UNE MOBILISATION EN DEMI-TEINTE

CONTRE LA LOI TRAVAIL

La CGT, organisatrice de la mobilisation, a simplement réussi à sauver les apparences revendiquant 400.000 manifestants à peine dans toute la France (223.000 seulement selon le ministère de l’Intérieur).

A Paris, où la méthode de comptage de la police a été validée par des experts, la préfecture a dénombré 24.000 personnes ce mardi, soit 4.000 de moins qu'il y a 18 mois. Elles étaient entre 8.000 et 16.000 à Toulouse (contre 10.000 à 20.000).

Pour Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, ce n'est que le début de la contestation dont les chiffres s'avèrent comparables à ceux observés en avril 2016, au début du mouvement contre la loi El Khomri.

"Cette première journée fait déjà la démonstration du niveau de mécontentement, confirmé par les sondages puisque 57% de l’opinion soutient cette mobilisation contre la réforme du droit du travail."a-t-il affirmé. Mai

Philippe Martinez a appelé à manifester à nouveau le 21 septembre, seulement 2 jours avant la manifestation de la France insoumise. Et la CGT mobilise avant tout ses bataillons issus du secteur public et seuls quelques dissidents de Force Ouvrière et même de la CFDT ont été à l'encontre des consignes de leurs directions...

Force est de constater que les syndicats se montrent très divisés sur la loi du Code du Travail et que même les deux leaders de la contestation n'arrivent pas à s'entendre pour une marche commune puisque Jean-Luc Mélanchon appelle la France Insoumise à manifester de son côté le 23 septembre. C'est que le candidat malheureux à la présidentielle a sa propre stratégie : il désire surtout frapper un grand coup dans dix jours et confirmer ainsi son statut d’opposant en chef au macronisme.

Les fractures de la gauche apparaissent au grand jour et on ne constate aucune jonction des luttes même si Jean -Luc Mélanchon s'est invité à la manifestation de la CGT et a commenté plus tard la réussite de ce premier défilé contestataire ."Ne lâchons rien le 21 et le 23 septembre", a tweeté l’insoumis... Mais entre les anciens trotskystes de La France insoumise et les ex-communistes de la CGT la controverse est historique à tel point que ces deux extrêmes gauches-là paraissent irréconciliables...

Jean-Claude Mailly se trouve certes contesté par son aile gauchiste perdant 52 unions départementales et huit fédérations de Force Ouvrière mais le néo-réformiste qu'il est reste largement majoritaire à la commission exécutive. Il veut avant tout peser sur les prochaines réformes de la formation professionnelle et de l’assurance chômage. "Pour éviter le pire", dit-il.

De son côté Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT exclut de battre le pavé. Pour lui c'est un mode d’expression devenu inapproprié. Alors que la centrale réformiste progresse à chaque élection professionnelle il veut consolider la voie du pragmatisme que plébiscitent les salariés du secteur privé.

Conscient de ces zizanies l'exécutif campe sur ses positions. « Nous tiendrons », a confirmé ce mardi le ministre de l'Economie, Bruno Lemaire

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

 

UNE POMME ET DES BISCUITS

EN GUISE DE REPAS

POUR DES POLICIERS CHARGES

DE LA PROTECTION DE MACRON !!!

 

Comment ne pas être indigné du maigre repas qu'on a bien daigné offrir aux policiers de Nancy chargés d'assurer la protection du président de "3h30 à 17h" lors de sa visite à Forbach ?

Le syndicat Unité-SGP-Police FO de Meurthe-et-Moselle.a fait circuler sur Facebook la photo du repas montrant les largesses de l'Etat :

en guise de repas on leur a servi une pomme, une briquette de jus d'orange, une bouteille d'eau et des biscuits. Scandaleux !!!

Rien d'étonnant que le syndicat Unité-SGP-Police FO se plaigne du peu de considération de l'administration envers leur profession !

"La photo illustre une fois de plus la considération de l'administration car le repas tant attendu s'est avéré être un simple goûter", s'est indigné le syndicat.

"Sachant que ceux-ci ont passé la journée entière sur un service d'ordre épuisant physiquement et psychologiquement", a-t-il martelé tout en omettant pas de signaler que la mobilisation avait duré de 3h30 à 17h.

Cette visite d'une école primaire le jour de la rentrée scolaire encadrée par des policiers de la Section d'intervention de Nancy (Meurthe-et-Moselle) se situait hors du lieu de résidence. En cas de déplacement, les fonctionnaires ont droit à un forfait repas de 15,25 euros...

Le secrétaire départemental d'Unité-SGP-Police FO 54 compte "alerter le préfet délégué et saisir le CHSCT".

Les policiers ,à ce régime là, peuvent garder la ligne !

Mia Kennedy pour DayNewsWorld

 

QUI EST BRUNO ROGER-PETIT

LE PORTE-PAROLE DE L'ELYSEE ?

La relation entre Emmanuel Macron et les journalistes continue de faire jaser.

Alors que le nouveau président de la République a voulu « bunkériser » sa communication, c'est pourtant bien un journaliste qui rejoint le palais présidentiel. Le journaliste Bruno Roger-Petit vient d'être nommé porte-parole de l'Élysée.

Dans un communiqué, le palais présidentiel a précisé que l'ancien journaliste de France Télévisions et collaborateur sur L'Obs et Challanges "aura pour mission de relayer la parole publique de l'Élysée, et utilisera pour ce faire tous les moyens à sa disposition, notamment le compte Twitter de la Présidence". Le sien, en revanche, a été supprimé il y a quelques heures…

A l'heure où les réseaux sociaux parasitent l'image du fondateur d'En Marche! ce qui, pour le moins, est gênant pour le Président à un moment où sa côte de popularité est en chute libre ce dernier choisit un journaliste rompu à la communication numérique avec son compte twitter abondamment alimenté !

D'où le choix de nommer un homme de médias de confiance, l’un des rares journalistes conviés par le futur chef de l’Etat à la soirée organisée à la Rotonde, au soir du premier tour, ce qui en dit déjà long. Ces derniers mois, Bruno Roger-Petit avait couvert la campagne présidentielle pour le site Challenges.fr. Au printemps dernier, la SDJ de la rédaction papier du magazine dans un article dénonce d'ailleurs la profusion de ces articles pro-Macron dans sa version digitale.

Cette fonction n'avait plus été attribué depuis le départ de David Martinon sous Nicolas Sarkozy en 2008, François Hollande ne l'ayant pas remise à l'honneur.

Le porte-parolat de l'Elysée n'a toutefois rien d'un exercice facile dans un univers médiatique bouleversé par la multiplication des canaux d'information et les réseaux sociaux. D'ailleurs non sans ironie David Martinon ne s'est pas privé d'aller de son petit commentaire.

"Bravo pour cette belle mission. Je vous souhaite le meilleur. Passionnant et amusant. Vous verrez", a tweeté non sans ironie David Martinon après l'annonce de la nomination de "BRP"

Cette nomination signifie-elle que l'Elysée veut muscler sa parole pour contrer les critiques qui tombent de toutes parts ?

Carl Delsey pour DayNewsWorld

 

PREMIERE INTERVIEW DE BRIGITTE MACRON

 

Pour la première fois depuis l'accession de son époux à l'Élysée, Brigitte Macron se confie au magazine Elle.

Cette première interview de Brigitte Macron tombe à point nommé pour l'Élysée à un moment où la popularité du Président est en baisse et où la plainte  pour «harcèlement et atteinte à la vie privée»

du Président Macron contre un photographe et la garde à vue du de ce dernier a mis le feu aux poudres dans la stratégie de communication du Président.

Si une partie de la presse française muselée se tait, les médias étrangers s'offusquent d'une telle plainte.

L'épouse du chef de l'État clarifie le rôle qu'elle va jouer à l'Elysée.

Brigitte Macron

«tellement habituée à ce qu'il [lui] arrive des choses  extraordinaires avec Emmanuel »

confirme la publication prochaine d'une charte de transparence et non une loi.

«Ce qui est important, c'est que tout soit très clair: comme toutes celles qui m'ont précédée, j'assumerai mon rôle public, mais les Français sauront désormais quels moyens sont mis à ma disposition»,

indique-t-elle.

Et d'ajouter :

«Sur le site de l'Élysée, seront mis en ligne mes rendez-vous, mes engagements, afin que les Français sachent exactement ce que je fais.»

Le président de la République a dû renoncer à une promesse celle de donner un statut à l'épouse du chef de l'État s'inspirant du modèle de la First lady américaine dont les prérogatives sont aussi larges que strictement encadrées par une loi de 1978.

Premièrement ce statut aurait demandé a minima un débat parlementaire voire une modification de la Constitution.

Deuxièmement suite à la loi de moralisation de la vie publique qui interdit désormais aux députés et sénateurs l'embauche des membres de leurs familles comme assistants parlementaires, octroyer un statut à l'épouse du chef de l'État serait passé comme d'un emploi familial.

Et enfin la pétition en ligne initiée par l'artiste Thierry-Paul Valette contre l'officialisation d'un statut pour Mme Macron a obtenu en quatre semaines plus de 313 000 signatures.

On n'élit pas un couple mais un Président dans la Véme République !

 

Boby Dean pour DayNewsWorld

 

UN CHANGEMENT DE PIED

SUR LE STATUT

DE LA PREMIERE DAME

 

Le candidat, Emmanuel Macron avait déclaré vouloir "clarifier" le statut de l'épouse du chef de l'Etat en lui donnant un rôle officiel, avec pour objectif de "sortir d'une hypocrisie française", avait-il expliqué.

Mais à l'heure où la loi de moralisation de la vie pue la défense blique doit interdire aux parlementaires d'employer des membres de leur famille, à l'heure de la restriction des budgets des ministères- comme celui du ministère de la Défense la volonté de l'Elysée passe mal auprès de l'opinion publique lassée des scandales à répétition

Thierry Paul Valette, fondateur d'Egalité nationale, un mouvement de lutte contre la corruption est à l'origine de la pétition.

L'activiste craint qu'un statut officiel de la Première dame lui fasse bénéficier d'un budget, d'un rôle important, de nombreux collaborateurs, chauffeurs, protection renforcée et autres avantages..."

C 'est pourquoi à l’Elysée , face à la polémique , on préfère aujourd'hui parler de Charte plutôt que de statut. Joue-t-on sur les mots ?

L'on sait déjà que l’épouse du Macron ne sera donc pas rémunérée.

Son agenda sera publié sur le site de l'Elysée, et elle devrait continuer d'effectuer au moins un déplacement par semaine, principalement autour de la thématique du handicap.

Paul Emison pour DayNewsWorld

 

LA POPULARITE D'EMMANUEL MACRON

EN CHUTE LIBRE

Quelque deux mois après son élection, Emmanuel Macron connaît une chute spectaculaire de sa popularité comme en témoigne le sondage YouGov pour le Huffington Post et CNews diffusé jeudi 3 août.

Sa côte de popularité accuse une baisse de 7 points d'un coup depuis le dernier sondage de juillet.

Seul 36% des sondés garde une opinion favorable sur le Président :

une baisse inégalée sous toute la Ve République. La chute est notamment très sensible chez les sympathisants de droite et du centre auprès de qui Emmanuel Macron perd respectivement 8 et 14 points .mais également chez son électorat de gauche.

L'état de grâce s'avère bel et bien terminé !!!

Ce mécontentement touche différentes catégorie de la population. Il est le plus marqué chez les fonctionnaires qui vivent la restitution du jour de carence , le gel de l'indice salarial, et les coupes budgétaires comme une trahison.

Les retraités quant à eux s'inquiètent de la hausse annoncée de la CSG qui va amputer leur niveau de vie. La baisse de l'APL de cinq euros par mois tout comme l'étalement progressif de la suppression de la taxe d'habitation sont très mal vécus par les plus modestes.

Cinq euros par mois équivaut selon J-L Mélanchon aux un repas d'une journée. Quant aux catégories les plus aisées, elles craignent de payer pour les autres.

Mais au-delà des promesses non tenues , des nombreux couacs à l'Assemblée c'est l'autoritarisme d'Emmanuel Macron à l'égard du général d'Etat-major de Villiers qui a démissionné. D'ailleurs 15 hauts gradés de l'armée ayant quitté le service - dont cinq généraux – ont écrit une lettre ouverte pour soutenir le chef d’Etat-major.

L'opinion a de plus en plus l’impression d'avoir affaire à un communicant hors pair au service d'une politique d'austérité.

Alize Marion pour DayNewsWorld

 

DECRASSAGE POUR UNE MORALISATION

DE LA VIE PUBLIQUE

CLEAN BREAKING FOR MORALIZATION OF PUBLIC LIFESPRAY BREAKING FOR MORALIZATION OF PUBLIC LIFEAprès avoir été examiné par le Sénat début juillet, le projet de loi sur la moralisation de la vie publique est débattu cette semaine à l’Assemblée lors  de séances houleuses, présidées par des députés En marche.

L’introduction d’une «peine complémentaire obligatoire d’inéligibilité» en cas de manquement à la probité a déjà été adoptée alors que la promesse du candidat Macron consistait à l'exigence d'un casier judiciaire vierge abandonnée pour risque d'inconstitutionnalité  .

Autre projet débattu ce mercredi et jeudi celui de l’interdiction d'emplois familiaux par les ministres et les parlementaires et les élus locaux..

Les députés ont fini par voter l'interdiction du travail familial pour les ministres et pour les parlementaires.

Pars contre la question des hauts fonctionnaires a été laissée hors champ par le texte.

La socialiste Delphine Batho regrette que «la question de la corruption dans la haute fonction publique [soit] à ce stade reportée».

Julien Aubert ancien écologique devenu ne s'est pas privé d'une remarque cinglante soulignant que comme "la fièvre porcine : un cochon est malade, alors on abat tout le troupeau". Il est de ceux qui comptait sa femme dans ses collaborateurs Mais, malgré quelque réticence la loi a été voté mercredi et ce jeudi par l'Assemblée.

L'affaire Fillon des emplois présumés fictifs de Penelope Fillon et de deux des enfants du couple, très mal perçue par les citoyens, a été un déclencheur pour une moralisation de la vie publique exigée d'ailleurs par François Bayrou... pour son ralliement au mouvement D'En Marche lors des Présidentielles.

"Il ne s'agit pas de réagir automatiquement à des polémiques ou affaires mais de répondre aux attentes des électeurs", a plaidé Laëtitia Avia (LREM). En Allemagne ou en Italie", et depuis 2009 au Parlement européen c'est déjà le cas.

Mais qu'entend-on vraiment par « emplois familiaux » ?

La commission des Lois s'est appuyé sur le modèle québécois comportant un dispositif à deux niveaux : les emplois familiaux "pour la famille proche" (conjoint, partenaire de Pacs, concubin, parents et enfants ainsi que ceux du conjoint, partenaire de Pacs ou concubin) ne sont plus possibles sous peine de trois ans de prison et 45 000 euros d'amende. Et l'emploi de toute autre personne du second cercle (ancienne famille ou hors famille), sera soumis à une déclaration obligatoire comme le cas d'emploi croisé (embauche d'un collaborateur de la famille d'un autre élu ou ministre).=

Suppression de l'indemnité représentative de frais de mandat représentative  forfaitaire

L'Assemblée nationale a également voté ce jeudi 27 juillet la suppression de la très décriée indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), enveloppe forfaitaire (5 373 euros net mensuels des parlementaires et 6110 euros pour les sénateurs) non soumise à l'impôt sur le revenu. Elle a voté pour le remboursement des frais parlementaires uniquement sur justificatifs.

Aujourd'hui le débat va se polariser autour de fin de la réserve parlementaire qui publique sous la conserve des relents de clientélisme. La suppression de cette manne annuelle de 147 millions d’euros, dont disposent députés et sénateurs servant à subventionner les communes ou les associations risque de poser quelques passe-d'armes belliqueuse. Le groupe en C'est un casus belli pour les Républicain, le chef de file LR, Christian Jacob y dénonçant une manière de «s’en prendre à l’ancrage local du député».

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

PENDANT QUE LES PROBLEMES S'ACCUMULENT

EMMANUEL MACRON RECOIT RIHANNA

C’est Brigitte Macron qui a accueilli sur le perron de l’Elysée Rihanna, pour l’accompagner ensuite vers le bureau présidentiel où Emmanuel Macron attendait la star.

C’est Rihanna elle-même qui avait demandé à être reçue par l’Elysée.

Née le 20 févier 1988 à Saint Michael aux Barbade, elle a  aujourd’hui 29 ans. Elle est jeune et belle !

Rihanna est une chanteuse, auteur-compositeur-interprète, actrice et réalisatrice !

Toute jeune elle voulait ressembler à Britney Speer. Il semblerait qu’elle y soit parvenue, offrant à son public outre le timbre particulier de sa voix, des décolletés généreux émergeant (selon son dernier style) de robes empire ébouriffantes et froufroutantes.

Emmanuel Macron aura certainement eu la vue chavirée et le visage empourpré l’espace de quelques instants..de rencontre… enfin… on peut l’espérer. !! ??

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La star, à ses débuts n’est qu’une illustre inconnue à la peau dorée qui arbore une frêle silhouette. Mais elle a une voix hors norme et cherche son style.

Petit à petit la fleur s’est épanouie. Elle passe successivement d’un style baggy XXL et brassière dorée, à la chevelure lisse et l'œil de biche !! Elle se déhanche sur scène dans un style bling bling et devient petit à petit  l’icône d’une génération ….

D’album en album elle fera évoluer son style passant de coiffures stylées, parfois très courtes à une chevelure de feu ou noir de geai

Elle se fait remarquer sur les tapis rouges où elle ose des robes bouffantes et démesurées ; elle en porte  une fois une, signée par la créatrice chinoise Guo Pei que certains ont qualifié de « robe omelette ». !!! tout un programme !

Rihanna, qui se définit comme une VIP de luxe milite pour l’éducation, raison pour laquelle, c’est très probable, elle a été accueillie par Brigitte Macron, elle même professeur de français.

Rihanna a reçu le prix de la prestigieuse université de Harvard la désignant comme la personnalité humanitaire de l’année.

Elle était à Paris ces derniers jours pour soutenir le lancement du dernier film de Luc Besson « Valerian et la Cites des Milles planètes » en salle à partir du 27 juillet. On voit que Rihanna n’oublie pas le business !!

La visite de Rihanna à Emmanuel Macron a fait écrouler de rires les aficionados des réseaux sociaux . Allez savoir pourquoi ?

Valerian et la Cites des Milles Planètes est un film aux nombreux effets spéciaux. Luc Besson a déclaré s’être battu pour avoir Rihanna dans son film, contre des producteurs sceptiques. Mais il y est arrive !

Rihanna incarne Bubble dans le film, une artiste qui change de forme et qui est supposée venir en aide au personnage principal Dan Dettaan.

Ce rôle va peut être lui permette peut être d’obtenir l’Oscar qui l’a fait tant rêver. On le lui souhaite de tout cœur en tout cas !

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

MAX GALLO EST MORT !

Un peu plus de 15 jours après la disparition de Simone Veil, un autre académicien vient de nous quitter

Atteint depuis 2015 de la maladie de Parkinson, Max Gallo s’est éteint le 18 juillet 2017.

C’est un historien, un journaliste, un écrivain et un homme politique qui vient de nous quitter. C’est un homme atypique qui vient de disparaitre.

Max Gallo est né le 7 janvier 1932 à Nice. Il est le fils d’un immigré italien : son père était originaire de la région du Piémont, sa mère de la région de Parme.

Max Gallo a passé toute son enfance et son adolescence à Nice, au côté d’un père qui fut  résistant pendant la seconde guerre mondiale mais n’a jamais mis sa famille dans la confidence.

Il commença ses études par un parcours technique aux termes duquel il obtint un CAP d’ajusteur.

Avec en main un baccalauréat de mathématiques, il s’oriente finalement vers les lettres et fait propédeutique.

La guerre d’Algérie arrive. Il n’est pas envoyé dans le « bled » mais fait son service militaire au Bourget où il rencontre Jean Pierre Coffe, tous deux fondent un journal antimilitariste qui ne sortira qu’à 3 exemplaires. !!???

La guerre d’Algérie terminée, il reprend ses études et obtient son agrégation d’histoire. Il devient professeur d’histoire au Lycée Masséna en 1960. Il poursuit encore des études pour obtenir un doctorat en 1968, grâce à sa soutenance de thèse de 3ème cycle consacrée à la propagande de l’Italie fasciste. Il finira professeur à l’Institut d’Etude Politique de Paris.

Parallèlement, Max Gallo fut journaliste : éditorialiste à l’Express tout d’abord, puis rédacteur en chef au Matin, puis animateur dans l’excellente émission « Esprit Public » (tous les dimanches de 11H à 12H sur France Culture).

Politiquement il s’engagea très jeune au Parti Communiste où il restera jusqu’en 1954. Il adhère au Parti Socialiste niçois en 1981. Le PS niçois cherchait à l’époque une personnalité pour le représenter.

Il rencontrera François Mitterrand en 1976  l’occasion de l'émission de Bernard Pivot, Apostrophe.

En 1983, il est nommé secrétaire d’Etat, flanqué d’un directeur de cabinet qui ne fut autre que ……….

François Hollande. Il quitte le gouvernement un an plus tard pour se consacrer entièrement à l’écriture, ce qui ne l’empêcha pas de soutenir Jean Pierre Chevènement pour l’élection présidentielle de 2002.

Il milita contre le referendum sur le traité constitutionnel européen dit de Maastricht.

Déçu par la gauche, enthousiasmé par l’épopée gaulliste et le personnage de Napoléon, il apporta son soutien à Nicolas Sarkozy en 2007.

Max Gallo a écrit de nombreux ouvrages. (environ 200).

Il a écrit sur toutes les époques dans lesquelles il plongeait avec ravissement, mais surtout pour dévoiler les grandes passions humaines qui mettent les hommes en mouvement.

Ses réflexions sur les Grands Hommes ou les Grandes Femmes ont tranché sur l’esprit du Déterminisme (Hegel-Marx) ambiant de l’époque.

Selon lui, sans de tels Hommes ou Femmes le cours de l’histoire aurait été différent. Et selon lui toujours, c’est à travers l’action des grands Hommes ou des grandes Femmes que la Liberté Humaine s’est le mieux révélée ;

Amoureux de la France, il en a chanté les plus belles pages de son histoire, dans un style accessible à tous.

Max Gallo a été le chantre d’une histoire nationale, simple, fière, patriotique, le contraire de celle que certains ont transformé en instrument de déconstruction nationale, allant jusqu’à la haine de la patrie.

Selon lui, cette autre histoire « qui croyait engendrer des Hommes libres a fabriqués des individus déculturés ».

Max Gallo n’a pas cédé à cette fâcheuse tendance. Pour Max Gallo  la fierté nationale n’a rien d’un patriotisme cocorico  comme on le voit  à l’occasion de grandes compétitions sportives sur les stades. Pour lui la fierté nationale est le résultat d’un récit national, au travers duquel  il est possible d’admirer les grands Hommes, le grandes Femmes le tout concourant à la construction d’une identité nationale.

Ce qui intéressait Max Gallo, c’était l’âme de la France. Au fil du temps il était passé d’une conception un peu aride de la République à une passion charnelle pour son pays.

Sur ses dernières années il a développé l’idée d‘une crise nationale qui a commencé à la fin de la première guerre mondiale et qui se poursuit encore, écrivant notamment un livre résumant parfaitement sa pensée : « je n’appartiens pas à la France de la Repentance ».

En 2005, il avait rejoint un groupe d’historiens qui refusait la réécriture du passé à l’aulne des lois mémorielles. Pour lui, la loi doit être séparée de l’histoire..

C’est dans cet état d’esprit qu’il a contesté la position de Jacques Chirac  à propos de la responsabilité de l’Etat Français dans la Shoah, ainsi que la loi Taubira qui reconnaissait la traite et l’esclavage comme un crime contre l’Humanité, visant en premier la France.

Nul doute que s’il n’avait pas été très malade, proche de la mort, il aurait aussi critiqué le discours d’Emmanuel Macron prononce  à l’occasion de la venue de Benjamin Netanyahu le 16 juillet lors de la commémoration de la rafle du Vel  d’Hiv.

Max Gallo est mort le 19 juillet 2017

Un grand Homme vient de partir !

Un grand académicien aussi : il a été élu le 31 mai 2007 académicien, fauteuil 24, fauteuil occupé précédemment par Jean François Revel, mais aussi par Jean Baptiste Colbert, Jean de la Fontaine, Sully Prudhomme, Louis Pasteur .. Et beaucoup d’autres.

Nul doute qu’il est allé au Paradis des Académiciens rejoindre Simone Veil, académicienne elle aussi et elle aussi née à Nice.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

APRES LA DEMISSION INEDITE DU CHEF-D'ETAT-MAJOR LE GENERAL DE VILLIERS

NOMINATION DU GENERAL FRANCOIS LECOINTRE

La démission de Pierre de Villiers a sonné comme un coup de tonnerre. Démission inédite, fait sans précédent sous la Ve République.

En désaccord avec Emmanuel Macron sur les ressources allouées à la Défense, le chef d'état-major des armées françaises, Pierre de Villiers, a quitté son poste mercredi sous les applaudissements de la haie des militaires

"Dans les circonstances actuelles, je considère ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français"a écrit mercredi le général de Villiers .

"Ce n'est pas le rôle du chef d'état-major" de défendre le budget des armées "mais celui de la ministre", selon le président de la République, interrogé France 2 sur la démission du général de Villiers qui avait critiqué les coupes financières imposées à la Défense

Cette démission signe la première crise du quinquennat.

Le chef du groupe Nouvelle gauche (ex-Parti socialiste et apparentés) à l'Assemblée, Olivier Faure, a déploré "une crise de confiance entre les armées et le chef de l'État".

C'est la première fois qu’un Cema est nommé de la sorte, en Conseil des ministres, quelques heures à peine après l'annonce de la démission de son prédécesseur.

Le général François Lecointre, jusqu'à présent chef du cabinet militaire du Premier ministre, va lui succéder.

Il s'agit, selon Emmanuel Macron, d'"un héros militaire comme il y en a peu", d'un "grand général de l'armée de terre".

Cet homme athlétique de 55 ans est issue de l'infanterie de marine et a derrière lui une longue expérience du terrain (Irak, Somalie, Rwanda, ex-Yougoslavie, la première guerre du Golfe (1991) Djibouti ...) ainsi qu'un parcours dans différents états-majors et en ministère.

"C'est un officier exceptionnel et expérimenté", a salué la ministre des Armées, Florence Parly, tout en rendant dans la foulée "hommage à l'action du général de Villiers".

François Lecointre, nouveau poste de chef d’état-major des armées (Cema), va devoir faire montre de courage! L’ancien chef du cabinet militaire à Matignon arrive en plein désaccord entre le gouvernement et l’armée.


Les expériences de terrain l'ont profondément marqué .

comme le raconte Michel Goya dans une partie de son livre Sous le feu-La mort comme hypothèse de travail.

"L’opération Turquoise" et le génocide rwandais, qui a vu mourir plus de 800.000 personnes en une centaine de jours l'ont marqué à jamais.

"J'ai appris sur ma propre violence. La mort appelle la mort […] Ceux qui assistent au massacre sont tentés de mort […] Ceux qui assistent au massacre sont tentés de se faire justiciers. On se dit dans ces moments que, si on respecte les règles, on ne peut rien empêcher. Il faut lutter contre cette idée." selon le nouveau chef d'etat-major.

Le général Lecointre, marié et père de quatre filles, est également membre de l’équipe fondatrice de la revue "Inflexions", dont il est aujourd’hui directeur de la publication.

Cette revue donne la parole à de nombreux experts civils et militaires - Jean-Yves Le Drian ou Pierre de Villiers, l’ancien Cema, y ont écrit des articles - et jouit d’une reconnaissance certaine dans le milieu de l’armée. Sous-titrée "Civils et militaires : pouvoir dire", la revue "ambitionne de participer au débat intellectuel autour de problématiques actuelles centrées sur l’action militaire."

Ce nouveau Cema semble surtout avoir "le sens de l’Etat". "Sa lucidité fait parfois un peu peur [...] il n'est pas vendeur de rêves", confie un conseiller qui l’a côtoyé . Ce qui risque de poser problème, alors que l’armée se plaint déjà de l’usure de certains équipements...

Et désormais François Lecointre va devoir apprendre à faire autant, voire plus, avec moins 850 millions d’euros de baisse du budget des Armées !

Et en 2012, François Lecointre avait évoqué dans la revue Inflexions « les contraintes budgétaires croissantes pesant sur les militaires » et souhaité que la nation manifeste à chaque soldat « la reconnaissance que son engagement extraordinaire doit lui valoir ». Des propos d'une d’actualité brûlante...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ETAT D'URGENCE ET LOI ANTITERRORISTE

Devant le Congres, réuni à Versailles, Emmanuel  MACRON a annoncé, lundi 3 juillet qu’il rendrait aux Français leurs libertés en levant l’état d’urgence, à l’automne dans les faits le 1er novembre 2017.

L’état d’urgence aurait¨dû prendre fin le 21 juillet, si Emmanuel Macron n’avait pas fait cette annonce le 3 juillet.

Et pourtant, Emmanuel Macron, qui avait fortement critiqué l’état d’urgence prolongé à 5 reprises par son prédécesseur, n’avait-il pas promis pendant la campagne électorale qu’il souhaitait sortir au plus vite de cet état d’exception ???

C’est en tout état de cause ce qu’il avait assuré dans son livre « Révolution », publié en Novembre 2016.

Et c’est donc quelques semaines après son élection et la nomination d'’Edouard Philippe, selon la volonté en ce sens de nouveau Président, que deux textes ont été déposés en Conseil des Ministres. : un  premier prolongeant l’état d’urgence, un second pour transposer dans le droit commun les principes en vigueur en situation d’état d’urgence.

Le projet de loi (second texte) qui sera examiné pour la première fois par le Sénat a donc pour objet de transposer dans en droit commun les dispositions renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. Les mesures inscrites autrefois dans une loi d’exception vont donc devenir pérennes à partir de novembre 2017.

Certains ont applaudi, jugeant indispensable, dans un contexte de menace terroriste le renforcement du dispositif ; d’autres et pas des moindres ont déjà vu dans la volonté d’Emmanuel Macron, un virage clairement sécuritaire….

Aussi en a-t-il été du Défenseur des droits, Jacques Toubon qui a déclaré récemment que « permettre que la loi française fasse courir le risque d’une dérive sécuritaire, c’était aller sur le terrain des barbares » !!!!

Christine Lazerges, Présidente de la Commission Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) s’est quant à elle carrément prononcée en faveur de l’abandon du projet de loi, pas moins !

L ’Eglise Catholique a de son côté manifesté ses craintes sur la fermeture des lieux de cultes …

Sous la pression de l’opinion publique et du Conseil d’Etat, le texte rédigé initialement et en toute discrétion, en tenant l’autorité judiciaire à l’écart,  a donc dû déjà être modifié, avant son adoption le 22 juin en Conseil des Ministres …

Le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme comporte principalement 8 mesures :

- 1° Possibilité pour le préfet d‘établir des périmètres de protection pour assurer la sécurité d’événements ou de lieux particulièrement exposés à la menace terroriste

- 2° Création d’une procédure de fermeture administrative de certains lieux de culte, qui par les propos qui y sont tenus et les idées qui y sont diffusées, incitent à la haine et à la commission d’actes de terrorisme. Cette décision est prise par le Préfet pour une durée maximum de 6 mois.

-3° Création d’un régime de surveillance individuelle pour toute personne dont le comportement constitue une menace grave et qui entretient des relations avec des organisations aux visées terroristes.

- 4° Création d’un nouveau régime de visites et saisies à domicile ; plus encadrées qu’en période d’état d’urgence, visites et saisies seront soumises à l’autorisation préalable de l’autorité judiciaire.

-5° Transposition de la directive européen « Passager Name Record » (PNR) en adaptant le système français au Droit de l’Union Européenne.

- 6° Création d’un système national de centralisation des données issues des dossiers des passagers du transport maritime à destination ou au départ de France.

-7° Etablissement d’un cadre juridique pour les opérations de surveillance des réseaux hertziens.

-8° Renforcement des possibilités de contrôle aux frontières aux abords des ports, aéroports et gares ferroviaires ou routières ouverts au trafic international

C’est Michel Mercier, sénateur centriste UDI, professeur universitaire de droit et ancien garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy qui a été nommé rapporteur du texte.

Dès le mercredi 12 juillet la commission des Lois du Sénat a passé au crible le texte.

Les sénateurs ont décidé de limiter dans le temps (jusqu’au 31 décembre 2021/soit 4 mois avant les présidentielles de 2022 ??) les mesures contenues dans le projet de loi du Ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb dont l’assignation dans la commune, le bracelet électronique et les perquisitions administratives, préférant donner un statut expérimental au texte et aux desiderata d’Emmanuel Macron, afin d’éviter ainsi la mise en place d’un état d’urgence permanent !!

Les dispositions obligeant une personne à déclarer tous ses n° d’abonnement et identifiants de communication électronique ont été purement  supprimées, les sénateurs ayant estimé que « cette mesure porte une atteinte aux libertés constitutionnelles qui relèvent du respect de la vie privée, du secret des correspondances et des droits de la défense ». Les mesures de pointage au commissariat, prévues à raison d’une par jour dans le projet Collomb ont été limités à 3 par semaine.

Les sénateurs ont introduit le juge judiciaire dans les mesures de surveillance individuelle. Ils ont par ailleurs davantage encadré les perquisitions administratives, mesures selon eux constitutionnellement le plus attentatoires aux libertés individuelles, faisant au passage le juge judiciaire compétent en matière de contestation desdites perquisitions administratives (cela relevait auparavant de la compétence des juridictions administratives).

Le texte remanié par les sénateurs doit être examiné en première lecture à partir du 19 juillet, en séance publique au Sénat.

Nul doute que la vigilance sénatoriale légendaire va continuer à s’exercer légitimement.

Toutes ces modifications ont autorisé certains à dire que le Sénat était en train de s’attribuer le beau rôle en matière  libertés individuelles et de garanties constitutionnelles.

Beau rôle ou pas LREM n’est pas majoritaire au Sénat (un groupe LREM vient seulement de tenter de s’organiser).

Les sénateurs ont toujours fait preuve d’indépendance vis-à-vis du pouvoir dominant. Espérons qu’il en sera encore longtemps ainsi et que la vague macronienne qui vient de bouleverser le paysage politique français n’atteindra pas la Haute Assemblée à la faveur du renouvellement des sénatoriales du mois de septembre prochain.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

LES NOMBREUSES BEVUES DU PRESIDENT MACRON

Emmanuel Macron n'en est pas à son premier écart de langage. Un nouveau qui n'a pas fini d'étonner pour un jeune Président.

En marge du G20 qui venait de s’achever en Allemagne, Emmanuel Macron, le président français, a donné une conférence de presse samedi 8 juillet. Au cours de celle-ci, un journaliste ivoirien, faisant référence au « partenariat [du G20] avec l’Afrique » et au « Plan Marshall », lui a posé la question suivante :

« Concrètement, combien les pays du G20 sont prêts à mettre dans l’enveloppe pour sauver l’Afrique ? Et quelle sera la contribution de la France ? »

Après avoir dit d’emblée qu’il ne « croyait pas une seconde à ces raisonnements »,

le leader français a expliqué que le

« Plan Marshall était un plan de reconstruction, dans des pays qui avaient leurs équilibres, leurs frontières, leur stabilité ».

Or, a-t-il enchaîné, le « défi de l’Afrique est différent, il est beaucoup plus profond, il est civilisationnel », avant de lister la myriade de problèmes auxquels est confronté le continent –

« Les Etats faillis, les transitions démocratiques complexes, la transition démographique »

Certes l'analyse a du vrai et reste très superficielle Mais le langage diplomatique est de rigueur dans de tels sommets !

Si bien que de tels propos n’ont pas manqué de susciter de vives réactions au sein des communautés africaines, en France ou sur le continent.

 

Certains ont vu dans cette référence à la « civilisation » le dernier avatar d’une série de réflexions racistes émises par les dirigeants français depuis le Général de Gaulle.

D’autres ont fustigé le cynisme de dirigeants hexagonaux pourtant responsables aux yeux de beaucoup des fameux « Etats faillis » dénoncés par le locataire de l’Elysée.

« Quand des pays ont encore aujourd'hui 7 à 8 enfants par femme, vous pouvez décider d'y dépenser des milliards d'euros, vous ne stabiliserez rien », a-t-il ajouté!!!. Point de doute, la controverse était lancée.

Alize Marion pour DayNewsWorld

 

DES LARMES ET DU SANG

SUR LE RING

Jean Luc Mélenchon suspecte Emmanuel Macron de préparer un coup d’Etat social.

C’est ce que vient de déclarer notre tribun national, mercredi dernier (05/07/2017) à Jean Jacques Bourdin qui l’interrogeait sur BFMTV.

Pas moins que cela ! !

En tout cas, le Président de la France Insoumise prépare en riposte à cette menace, un rassemblement de résistance pour le 12 juillet et promet simultanément une rentrée de septembre « agitée » si le gouvernement persiste dans sa reforme du droit du travail.

Depuis quelques semaines, le leader de la France Insoumise, entretient, à raison, ou non, des polémiques médiatiques et fait le buzz en permanence.

Cette stratégie du coup de gueule semble porter ses fruits d’une part en raison du comportement despotique des députés LRMR à l’assemblée nationale, d’autre part en raison du fait que la droite républicaine , qui vient d’annoncer sa scission , peine à organiser une opposition claire, déterminée et efficace.

L’utilisation de la théorie du populisme de gauche qui avait fait l’objet de vifs débats intellectuels pendant la campagne présidentielle , notamment lorsqu’il s’agissait de dénoncer l’inefficacité d’une stratégie organisée sur cette base idéologique , semble aujourd’hui au contraire s’imposer à la faveur du contexte politique actuel et de l’inexpérience et des couacs divers de la majorités LREM . Même Emmanuel Macron le Président de la République vient d’offrir à Jean Luc Mélenchon, sur un plateau d’argent, une nouvelle occasion de promouvoir le recours à cette philosophie du populisme de gauche, qui a failli lui permettre d’accéder au second tour de l’élection présidentielle.

Emmanuel Macron vient en effet de tenir des propos désastreux pour son image, le 29 juin 2017, à l’occasion de l’inauguration de l’incubateur (d’entreprises) situé dans l’ancienne halle Freyssinet. La phrase va faire date : « une gare est un lieu ou l’on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien » a-t-il dit à la stupeur de beaucoup ..

Cette déclaration pour le moins maladroite et au plus méprisante a provoqué la colère de personnalités de divers bords, mais surtout celle de Jean Luc Mélenchon.

A la suite du discours du Premier Ministre, Edouard Philippe, précédent le vote de confiance, Jean Luc Mélenchon a déclaré tout net, bien sûr qu’il ne voterait pas la confiance, mais que « les riens (qu’il considère représenter) lui disent (..) que nous sommes peut être aujourd’hui des riens, mais que demain nous seront tout »…

La menace est à peine voilée ! Contre celui ( Emmanuel Macron) que beaucoup commence à considérer comme un joueur de flûte, fripon, qui a trompé les citoyens par des manipulations déloyales.

Méritons-nous en effet, nous Français, un tel mépris de la part de celui qui fut l’assistant du philosophe Paul Ricœur, mais qui semble avoir dissimulé une personnalité de Janus.

Jean Luc Mélenchon n’a pas manqué de dénoncer cette situation, tout en jubilant très certainement dans son for intérieur. Macron vient en effet de redonner très imprudemment du sens à l’Internationale : « Debout les damnés de la terre, nous ne sommes rien, mais nous sommes tout » /.

Mais aussi il vient de permettre à d’autres de rappeler les propos de notre Simone Veil disparue ces derniers jours qui disait : « un peuple que l’on n’encourage pas à retrouver son unité et un jour son harmonie, se condamne à un destin tragique » emporté par les populismes de tout poil …

De son côté, Albert Camus pensait que « toute forme de mépris si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme ».

Par ses méthodes et de tels propos, Macron préparerait donc peut être un coup d’Etat social, justifiant ou entrainant l’installation d’une dictature ? Et il se pourrait donc que Jean Luc Mélenchon ait raison ?

Dans tous les cas de figure, dérapages involontaires ou convictions profondes, l’attitude d’Emmanuel Macaron, vient de redonner corps à une opposition de gauche, conduite pour l’essentiel par Jean Luc Mélenchon.

Les sondages sur la popularité du Président et de son premier ministre ont vertigineusement baissé en quelques jours. Le président d’Odoxa vient en effet d’administrer la preuve à l’occasion de son dernier sondage, que « les Français sont de plus en plus circonspects et ne sont pas convaincus par les choix de l‘exécutif » :% d’entre eux, selon ce sondage n’ont déjà plus confiance en Emmanuel Macron.

Les premiers accrocs de l’executif qui sont déjà apparus, sont donc lourds de conséquences. Nul doute qu’il y en aura encore !

Par un effet domino, ma Macron ou le syndrome de l’Autruche que l’on a connu au moment des présidentielles , tels que vient de les décrire Yvan Rioufol du Figaro, semble en train de se guérir rapidement , par réaction à l’emphase et au pédantisme, face à la technocratie encore toute puissante, face à une mondialisation qui baigne dans les anglicismes, face à la menace du terrorisme islamique et la mise en cause concomitante de notre modèle culturel et social qui subit chaque jour les coups de butoirs d’un islam conquérant et politique , face enfin à une immigration de masse que rien ne semble freiner ….ensemble de faits qu’ Emmanuel Macron rejetait d’un revers de manche et négligeait , convaincu qu’il ne s’agissait que de l’expression « des gens de rien »…adeptes d’un populisme de pacotille.

Alors ! C’est peut être la fin de l’épidémie de Macronisme. Et du syndrome de l’autruche qui est en train de s’esquisser Il se peut néanmoins que la maladie persiste encore dans quelques foyers, qui gravitent autour de l’exécutif et qui eux semblent avoir encore garde la tête dans le sable.. Pour ne pas voir que tout ce qui a trait à des bouleversements identitaire fragilise la nation..

Sous la conduite de Jean Luc Mélenchon, le passage entre ceux qui « ont » et ceux qui « sont » risque de s’avérer agité voire déterminant pour notre avenir. Emmanuel Macaron serait bien inspirer de réfléchir vite, très vite.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

HOMMAGE A SIMONE VEIL

Simone Veil, qui est morte le 30 juin 2017, va être enterrée aujourd'hui en présence de plusieurs chefs d’État , au cimetière Montparnasse, après une cérémonie dans la Cour des Invalides , dont elle vit le Dôme toute sa vie des fenêtres de l'appartement qu'elle occupait . Elle a été longtemps la personnalité préférée des français ...

Depuis l'annonce de sa disparition, éloges et dépôts de fleurs devant son domicile, Rue Vauban, n'ont pas cessé de s'accumuler .

Simone Jacob (mariée à Antoine Veil) est née à Nice .

Son père qui était architecte assura à la famille un niveau de vie aisée , jusqu'à ce que la crise de 1929 frappe de plein fouet ses activités .

Toute la famille dut déménager et quitter un magnifique immeuble bourgeois pour s'installer dans un appartement plus modeste.

Malgré ce revers de fortune, Simone Veil a toujours déclaré qu'elle avait malgré tout gardé un excellent souvenir de son enfance et de son adolescence au milieu d'un fratrie de 4 enfants entourée par une mère cultivée et attentive dont le souvenir ne la quittera pas..

Très bonne élève , elle passa son bac en 1944... elle avait 16 ans .

Mais depuis 3 ans, sur l'insistance de son père , elle vivait dans une semi clandestinité. Depuis l'occupation allemande la famille Jacob se sentait en effet menacée . Elle dut même quitter le lycée ou elle étudiait pour se cacher tout en continuant à bûcher a domicile , grâce aux cours que lui apportaient ses copines de lycées.

Comme toute adolescence , elle eut envie de fêter l’événement et pour la première fois depuis de nombreux mois s'accorda une sortie entre amies ..

Mais cette escapade joyeuse la conduit … imprudemment.. devant l’Hôtel Excelsior ou était installée la Gestapo …

C'est là qu'elle fut arrêtée, puis interrogée pendant 6 jours pour être convoyée ensuite sur Drancy .

On connaît la suite de l'histoire : le camp d' Auschwitz-Birkenau, puis Bergen-Belsen. ..

Le drame de la famille commença puisqu'elle y perdit sa mère , morte du typhus , son père et son frère..

Discrète, elle parla peu de cette sinistre période (dans la France communiste et Stalinienne du lendemain de la guerre , il était impossible de parler de la Shoah de toute façon) ... sauf sur la fin de sa vie où elle eu l'occasion de retourner « en pèlerinage » à Auschwitz ….

Tout autre femme serait restée prostrée suite à un tel malheur et à des expériences aussi douloureuses . Mais Simone Veil  était déjà une femme forte et volontaire, qui embrassa la vie avec courage, au dessus des querelles françaises.

La guerre terminée , elle termina ses études, fit son droit et devint magistrate, haut fonctionnaire chargée de dossiers importants au Ministère de la Justice . C'est là qu'elle fut remarquée par Valéry Giscard d'Estaing , qui devenu Président de la République en 1974, la nomma ministre de la santé avec l'objectif de préparer une loi dépénalisant l'avortement .

Son destin public s'est joué à ce moment là .

Chacun (chacune) se souvient du combat dur qu'elle dut affronter à l'assemblée nationale , une assemblée constituée alors exclusivement d'hommes (il y aujourd'hui 224 femmes députées!) , hostiles pour la plupart à la reforme. Pendant toutes les journées de discussions et de débats, elle du batailler , sous les anathèmes et les insultes de toute nature.. certaines assez ignobles, mettant en cause sa judéité allant jusqu'à la traiter de nazi, exterminatrice d'enfant, favorable à l'euthanasie

Essorée par des débats compliqués, malveillants et longs elle confia : « il y avait dans cette assemblée d'hommes une haine de la femme osez faire faire une IVG.. »

Un comble !

On la vit alors, essuyer discrètement des larmes ..

La loi Veil , qui effaça la loi de 1920 qui interdisait la contraception et l'avortement, a marqué les esprits ; marqué aussi un nouveau départ dans l'évolution de notre société. Le combat elle le gagna non seulement pour elle, mais aussi pour toutes les femmes ; pour la cause des femmes confrontées depuis des siècles , seules le plus souvent, aux situations de grossesse non désirée et aux difficultés qui en découlent .

Car se sont les femmes qui depuis l'aube des temps ont du assumer seules ce type de situation … Un fois l’embryon bien planté , elles devaient se débrouiller et assumer ; assurer les conséquences d'une naissance mais ensuite très souvent nourrir et éduquer les enfants. Jusqu'à une période récente, l'éducation des enfants étaient l’affaire de femmes, centrées au détriment de leur vie personnelle sur le foyer et les responsabilités familiales... les hommes étant … ailleurs... au dehors … tout occupés par leur carrière et leur plaisirs égoïstes.

Toutes les femmes lui doivent beaucoup ; mais elle même a du beaucoup a des hommes politiques de valeur comme Valery Giscard d'Estaing ou encore Lucien Neuwirth , qui quelques mois auparavant avait fait voter la loi sur la contraception .

Dans ces débats , bien que non militante féministe, elle exprima des positions féministes en volant non seulement au secours de la détresse des femmes mais aussi en dénonçant le pouvoir des homme sur celles-ci qui en voulant enfin maîtriser leur fécondité leur faisait perdre quasi automatiquement leur autorité masculine et patriarcale séculaire. Elle resta néanmoins convaincue toute sa vie que l'avortement n'était pas une méthode de contraception..

Tout a changé grâce à elle , à partir des années 1970.

Auréolée par cette victoire politique et cette victoire décisive sur l'évolution de la société , elle se vit confié la tête de liste UDF des élections européennes qui suivirent .

Estimée pour sa compétence et son courage, elle obtint la confiance des élus du parlement européen qui en firent la première présidente .

Mais à côté de la femme politique , il y a eu la femme tout court . Épouse d'Antoine Veil , fondateur du Club Vauban, elle n'eut de cesse de chercher dans son couple un équilibre et faire en sorte que son mari brillant lui aussi ne porte pas ombrage de sa fulgurante ascension politique .

Passée la porte du ministère, elle fut une mère et grand mère attentive , sachant cloisonner vie familiale et professionnelle.. un exploit pour l'époque tant les vies professionnelles réussies écartaient souvent les femmes d'une vie familiale épanouie .. Réussite obligeait !!

Sa carrière ne pouvait pas s’arrêter là . Remarquée pour son intelligence , sa culture et son charisme elle fut proposée pour entrer à l’académie française . Le fauteuil ou elle s'installa fut celui qu'avait occupé Racine, illustre auteur du XVII ayant si bien décrit les déchirures psychologiques et morales d’héroïnes féminines, écartelées entre amour et devoir !!

Un emblème que ne manqua pas de souligner Jean d'Ormesson, un ami cher, qui fit son éloge d'introduction sous la coupole le 18 mars 2010 . Toujours aussi digne, elle portait ce jour là le costume féminisé des académiciens, dessiné et fabriqué par son ami Karl Lagerfeld.

Jean d'Ormesson ! Un ami  académicien lui aussi ! Un grand ami qui en apprenant sa disparition criera le chagrin incommensurable que cette perte lui causait .

Des les premiers jours de sa disparition , nombreux furent ceux qui demandèrent sa panthéonisation . … laquelle vient, après accord de la famille , d'être acceptée par le Président de la République . Elle sera la cinquième femme a obtenir l'honneur d'entrer dans ce temple républicain qu'est le Panthéon

Restée juive de culture , elle avait quand même émis le souhait dans ses dernières volontés que le Kaddish soit récité sur son cercueil … ses vœux ont été exaucés.

Simone Veil restera dans la mémoire de tous , comme une femme d'exception,comme une icône .. une grande dame empreinte d'une dignité remarquable . Partout où elle a été , elle a fait avancer les choses , en profondeur, la politicaillerie ne l’intéressant pas …. une des raisons probablement pour laquelle elle n'a jamais exercé de mandat local ou national …

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

CONTOURNEMENT DES REGLES DE PASSATIONS MARCHES PUBLICS DANS L'AFFAIRE PENICAUD

D’après le quotidien Libération, la ministre du travail et ex-dirigeante de l’organisme public avait transmis aux organes de contrôle une synthèse biaisée,où étaient gommés les risques judiciaires.

Le dossier embarrassant du ministre Muriel Penicaut lié à l’organisation, sans appel d’offre d’une soirée à grands frais autour d’Emmanuel Macron à Las Vegas le 6 janvier 2016 connaît de nouveaux rebondissements

.En effet Business France serait passé outre les règles en vigueur lorsque le groupe confie à Havas les prestations relatives à cet événement, sans passer par la procédure d’appel d’offres, pour un coût total de 381 000 euros – un coût ramené in fine à 290 000 euros, hors frais d’hôtels.

Une enquête préliminaire est en cours au parquet de Paris pour « favoritisme, complicité et recel de favoritisme ». Muriel Pénicaud avait déclaré avoir diligenté un audit indépendant, en mars 2016, sitôt « alertée » d’« une erreur de procédure ».

Un courriel a été retrouvé sur ce que savait vraiment l’ex-patronne de Business France des dysfonctionnements de procédure liés à la tenue de cet événement. N'oublions pas que cet événement était en réalité commandé par le cabinet du ministre de l’économie de l’époque, Emmanuel Macron !

Les principaux arguments de défense de Mme Pénicaud reposent sur le fait qu’elle aurait « immédiatement déclenché un audit interne et externe » et « alerté le conseil d’administration ». Or Libération affirme qu’elle n’a en fait informé son conseil d’administration qu’en décembre 2016, presque un an après la réunion de Las Vegas.

L’audit commandé par Pénicaud, resta dans le bureau de Pénicaud de longs mois avant d’atterrir sur le bureau de Michel Sapin en décembre 2016. Les enquêteurs de l’IGF estiment qu’entre trois et cinq cadres de Business France pourraient être incriminés pour « favoritisme ».

Quant à Emmanuel Macron, Michel Sapin a estimé que l’ex-ministre de l’économie n’avait pas de responsabilité dans cette affaire. « Il n’est fait à aucun moment la moindre référence à Emmanuel Macron ou à son cabinet dans le rapport de l’IGF, Emmanuel Macron n’y est jamais cité ou mis en cause. C’est un dysfonctionnement de Business France », a t-il déclaré au Monde le 15 mars. Mais à Libération de nuancer en indiquant que que Macron le cabinet d’Emmanuel Macron a interféré à plusieurs reprises dans l’organisation de la soirée, notamment dans le choix de l’hôtel. Une ingérence mentionnée brièvement par la pilote de l’organisation de la soirée, Fabienne Bothy-Chesneau, dans un email retranscrit dans l’audit d’E & Y agacée par l’attitude du cabinet de: « C’est Business France qui décide et nous sommes aimables et associons la mission French Tech ainsi que le cab. Pas l’inverse. »

 

« Mais surtout, elle y présente une synthèse tronquée, qui minore les dysfonctionnements pointés par un audit alarmant du cabinet EY (ex-Ernst & Young), qu’elle avait elle-même commandé en mars 2016 », selon le le quotidien. Muriel Pernicault n'aurait en fait non pas communiquer la totalité du rapport d’une soixantaine de pages mais aurait communiqué qu'une synthèse de quelques lignes, dans un document général rédigé par ses services.

Ce document minore les irrégularités, et on peut notamment lire que « Business France a immédiatement lancé une mise en concurrence »

La synthèse se contente seulement d'évoquer un « risque d’irrégularité des prestations contractuelles » au regard « des règles applicables en droit de la commande publique » et propose donc que cette situation soit réglé en adoptant un protocole transactionnel, déjà signé par Havas.

D'autres dysfonctionnements ignorés

« La mise en concurrence n’a pas eu lieu concomitamment entre les trois prestataires contactés. »

La situation est susceptible « d’engager la responsabilité pénale [délit de favoritisme] des auteurs ». Des éléments qui ne figurent pas dans la synthèse présentée par Mme Pénicaud.

Le cabinet de la ministre refuse de toute façon de répondre aux questions relatives à ce dossier.

Mme Pénicaud était au courant du problème de contournement des règles de passation des marchés publics, le fond de l’affaire. Elle avait au moins été avertie, en amont, des difficultés financières soulevées par cette soirée.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

 

DE NOMBREUX APPELS

A LA PANTHEONISATION

DE SIMONE VEIL

Une pétition a été lancée pour réclamer que Simone Veil, décédée vendredi à l'âge de 89 ans, fasse son entrée au Panthéon.

Les signataires s'adressent à Emmanuel Macron et Marlène Schiapa, secrétaire d'Etat chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes.

Il s'agit de saluer le combat de l'ex-ministre de la Santé pour légaliser l'IVG et son parcours de survivant de la Shoah.

"Ce qui justifie à mon sens la Panthéonisation de Simone Veil c’est avant tout l’héritage qu’elle a et qu’elle amène aux Français en terme d’idéal européen et d’universalisme, et en terme d’idéal féministe.


Beaacoup de Français se retrouvent dans cet héritage", insiste Fatima El Ouasdi, la présidente du collectif à l'origine de la pétition.

Alyston Braxton pour DayNewsWorld

OUVERTURE DE LA LEGISLATURE

DE LA  VEME REPUBLIQUE DE LA PRESIDENCE D'EMMANUEL MACRON

27, 17, XVIIème ,que des terminaisons en 7 , de quoi donner des maux de têtes et ouvrir des réflexions spéculatives ou divinatoires aux numérologues de tout poil, adeptes de prospectives en tout genre …

Les 577 députes élus les 11 et 18 juin , ont fait sous ces auspices leur entrée à l'assemblée nationale.

Rappelons que cette cuvée a vu arriver 432 députés fraîchement élus , dont beaucoup n'ont jamais été élus et n'ont jamais siégés dans une assemblée publique.

Assis par ordre alphabétique,les nouveaux députes ont pris place dans l’hémicycle. La réunion a commencé sous la présidence de Bernard Brochant , députe cacochyme le plus âgé , élu des Alpes Maritime (qui a échappé au degagisme),et qui ….rions un peu , lança un vibrant appel à l'audace , de l'audace, toujours de l'audace ... dans son discours introductif.

C'est François de Rugy qui a été élu président de cette toute nouvelle assemblée nationale , soutenu par les 313 députes En Marche. Ce ne fut pas une surprise, son nom circulait depuis plusieurs jours .

Avec son image d'écolo sérieux , François de Rudy avait séduit Emmanuel Macron depuis le début de l'aventure En Marche! et cette nomination n'était qu'une juste rétribution d'un ralliement de la première heure .

Après l'installation du Président , sont venus les annonces des groupes parlementaires et leurs installations.

Il n'y en a 7 , (encore le chiffre 7) un chiffre inédit depuis le début de la Veme République , qui n'en a jamais comporté autant.  !!

Viennent en première position bien sûr, le groupe LREM auquel s'est rattaché Manuel Valls : 42 députes qui ne manqueront pas de faire entendre leur voix , dans une ambiance qui risque d'être parfois cacophonique et dissipée en raison de leur inexpérience .

Viennent ensuite les Républicains , qui se sont divisés entre les députés «dits constructifs » et ceux de la droite historique et décomplexée.

C'est Frank Riester qui a pris la présidence des constructifs dont le groupe compte 35 députes LR et UDI confondus.

De son côté Christian Jacob a gardé la présidence du groupe historique réduit à 100 … ???

Sur la gauche de l’hémicycle se sont installés les 28 membres de la nouvelle Gauche (ex PS), 28 députés qui ont échappé au degagisme ambiant .

Le groupe de la gauche radicale , s'est quant à lui divisé en 2 groupes : le groupe de la France Insoumise,cornaqué par Jean Luc Mélanchon (17 membres) et celui de la gauche démocratique et républicaine (16 députés) .

Pour finir , il faut ajouter les 18 députés sans rattachement à un groupe , ceux que l'on nomme traditionnellement les non inscrits , mais qui comptent des voix connues comme celle de Jean Lassalle, Gilbert Collard, Marine Le Pen , Nicolas Dupont Aignan et que l'on n'a pas fini d'entendre .

15 est le nombre qui permet de constituer un groupe doté de moyen financier et d'un droit légal de peser dans le débat parlementaire.

Pour marquer leur différence et commencer à faire sauter les codes de la vénérable assemblée nationale les députes de la France Insoumise se sont présentés sans cravates (Oh ! My God) portant néanmoins costume de ville de bon aloi. (exit les culottes courtes.... le règne des sans culottes n'est pas encore arrivé)

Selon les chiffres définitifs et malgré les efforts pour assurer la parité totale , seules 224 femmes ont été élues et sont donc entrées à l'Assemblée Nationale. C'est 27 % de plus que précédente législature.

Mais l’avancée des femme s'est arrêtée là : aucune n'a été élue à la présidence d'un groupe ???

Curieusement , ce constat est resté très discret …

Depuis le 28 Frimaire an XII (20 décembre 1803) il y a 3 questeurs à l'assemblée nationale . Les questeurs sont placés sous la direction du Président de l’Assemblée Nationale et du Bureau . Ils sont chargés des services administratifs et financiers . Aucune dépense ne peut être engagée sans leur avis favorable. Les questeurs sont élus pour 3 ans . Ils disposent chacun d'un logement de fonction luxueux (une des raisons pour laquelle le poste est très envié) et d’une prime complémentaire de 5000 € .

Ils jouent un rôle important dan la préparation du budget,son exécution et son contrôle .

Ils participent à l’administration générale et nationale.

Autant dire que la désignation des questeurs fait l'objet d’âpres discussions, de belles querelles et de rancœurs larvées.

Deux questeurs reviennent de droit au groupe majoritaire .

Florian Bachelier et Laurence Rossi qui ont recuelli chacun 378 et 306 voix respectivement ont été élus questeurs . Pour 3 ans ….

Thierry Solène a été désigné questeur , or il ne représente  pas le groupe le plus important après celui LREM

Eric Ciotti était candidat , pour la groupe LR comptant 100 députés .Si la règle avait été respectée ,il aurait dû être élu à la place de Thierry Solère .. Il s'est fait damné le pion … par la méthode macroniste déjà en action .

Cela a provoqué une grosse colère de Christian Jacob qui a vu bien sûr dans cette bataille la main du gouvernement et de … JUPITER …

" Nous venons de rompre avec près de 50 ans de pratique parlementaire" , s'est emporté Jacob qui a ajouté que les droits de l'opposition venaient d’être bafoués.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld .


DECES DE SIMONE VEIL A 89 ANS

COURAGE ET HUMANITE

 

 

SIMONE VEIL 1927- 2017 Courage et humanité

Simone Veil est décédée vendredi 30 juin 2017 à 89 ans.

Née le 13 juillet 1927 à Nice et fille d'un architecte, Simone Veil est une rescapée des camps de la mort, où elle avait été déportée à 16 ans. Elle avait rencontré à l'Institut d'études politiques de Paris son futur mari Antoine Veil, décédé en 2013.

Grande figure de la vie politique  française, survivante de la Shoah, européenne et féministe convaincue, c’est Simone Veil, qui avait porté en 1974 la loi légalisant l'avortement en France.

L'avocat Jean Veil son fils à indiqué ce matin : « Ma mère est morte ce matin à son domicile. Elle allait avoir 90 ans le 13 juillet ».

Simone Veil s'était notamment illustrée en faisant voter en 1974 la loi portant son nom sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Elle était alors ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing

Femme de conviction, cette centriste historique attachée aux valeurs morales et républicaines, est l’une des personnalités politique les plus populaires de France.

Elle  fut également  la présidente du premier Parlement européen élu au suffrage universel, et membre du Conseil constitutionnel de 1998 à 2007.

L'ex-président Valéry Giscard d'Estaing, 91 ans s'est dit « bouleversé ». « C'était une femme exceptionnelle qui avait connu les plus grands bonheurs et les plus grands malheurs de la vie », a-t-il estimé.

Autre réaction « Simone Veil reste immortelle », a estimé un autre ancien président, Nicolas Sarkozy, confiant son admiration et son amour pour la défunte.

Le président Emmanuel Macron à déclaré « Puisse son exemple inspirer nos compatriotes, qui y trouveront le meilleur de la France ».

François Hollande a salué une femme qui « a incarné la dignité, le courage et la droiture ».

Tous les partis politiques français, depuis l'extrême-droite de Marine Le Pen dont le père avait pourtant violemment combattu Mme Veil, jusqu'à la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon, ont rendu hommage à celle qui « appartient au meilleur de notre Histoire », selon les mots de ce dernier.

Le maire de Paris, la socialiste Anne Hidalgo, a annoncé vouloir donner son nom « à un lieu marquant » de la capitale.

Antonio Tajani, le président du Parlement européen, a quant à lui estimé que le message de Simone Veil sur « le droit des femmes en Europe » et sur l'antisémitisme restait « vivant ».

Son décès a suscité une pluie de réactions unanimes en France, dans la classe politique comme dans la société civile.

Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a salué une femme « déterminée et toujours digne », qui avait choisi, à la fin de sa vie, de consacrer son énergie à la Fondation pour la mémoire de la Shoah créée en 2000.

Dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron, Jean-Claude Juncker Président de la Commission européenne a de son côté dit « Elle avait vécu dans sa chair les déchirements tragiques de l'Europe et avait su, par son engagement politique, contribuer à bâtir une paix durable en Europe ».

Le Planning familial français lui rend hommage pour sa « bagarre » pour le droit à l'avortement, un combat qui « demeure d'une brûlante actualité ».

Après un début de carrière au ministère de la Justice, Simone  Veil est la première femme à devenir Secrétaire Général du Conseil supérieur de la magistrature (1970-1974).

Elle est nommée ministre de la Santé en 1974. Tête de liste du parti centriste français UDF lors des premières élections au Parlement européen au suffrage universel en 1979, elle renonce à siéger au gouvernement pour devenir présidente du Parlement européen (1979-1982). Elle y siégera jusqu'en 1993.

De 1993 à 1995, Simone Veil est ministre d'État, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville, dans le gouvernement de droite d'Édouard Balladur, sous la présidence de François Mitterrand.

En 2008, Simone Veil est élue à l'Académie française et, en 2012, élevée à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur, la plus haute distinction honorifique française.

Nous retiendrons d’elle « Courage et humanité » !!!

Toutes nos pensées émues vont envers sa famille et ses proches dont nous partageons la peine. !!!

Paul Emison pour DayNewsWorld

LA PAGAILLE A L'ASSEMBLEE

Président jupitérien majorité pour partie de néophytes de La République en marche.

Premier épisode de cette série politique française ubuesque à rebondissements.

Le rapt du poste de questeur revenant à l'opposition grâce à l'appui d'En marche !par les «constructifs» ont achevé leur rupture avec LR. Un Palais Bourbon en champ de bataille.

Ce premier test de la domination de La République en marche dans une Assemblée recomposée, sur la répartition des postes clés, a donné lieu mercredi 28 juin à une bataille entre "groupes d'opposition" virant à un psychodrame "digne de la IVème République" selon certains. Un beau bazar  du début 15h à la fin 0h35.

Voilà que les primo-députés ont connu leur baptême du feu mercredi avec la poursuite de la séance d'installation du bureau de l'Assemblée.

Une journée certainement mémorable pour eux puisqu'elle a vite viré à la plus grande des pagailles ! comme le Palais Bourbon en a peu connu. le président François de Rugya ouvert en début d'après-midi la séance laquelle commençait par l'élection des trois questeurs qui ont la haute main sur l'administration et les finances de l'institution.

Une formalité en principe dans la mesure où les tractations se font en coulisses et dans le secret des groupes.

Deux des postes doivent revenir à la majorité et le troisième à un membre de l'opposition. Florian Bachelier (Ille-et-Vilaine) et Laurianne Rossi (Hauts-de-Seine) avaient été désignés par En marche!, Eric Ciotti, lui, était le candidat de LR. Traditionnellement, un des trois postes de questeurs – ceux qui tiennent les cordons de la bourse de l’Assemblée – revient à l’opposition.

Mais coup de théâtre. Rugy annonce qu'il y a un quatrième prétendant : Thierry Solère, député LR mais «constructifs».

Une candidature recevable sur le papier. En effet le groupe «constructifs», composé pour moitié de LR en rupture et pour l'autre d'UDI, est dûment inscrit dans les groupes d'opposition, bien que ses élus soient de leur propre aveu «Macron compatibles». Résultat du vote: Solère recueille 306 suffrages, grâce au soutien d'élus d'En marche! et du MoDem, Ciotti 146. Il pique l'unique poste à l'opposition grâce aux voix de LREM. !

La veille, le groupe Constructifs s'était donné deux co-présidents (Franck Riester pour les LR et Stéphane Demilly pour les UDI). Pourquoi ce choix ? «Je ne peux pas être par monts et par vaux et en même temps président du groupe», avait-il confié . Insinuait-il qu'il courait plusieurs lièvres à la fois ? Un parachutage à la présidence de la commission des Finances dévolue, elle aussi, à l'opposition? La questure alors? «Franchement, ce n'est pas sérieux», avait-il encore assuré. Il est bien connu que la nuit de mardi à mercredi porte conseil et l'a fait revenir sur son choix.

On ne peut qu'imaginer l'agitation et «  l'atmosphère « » du palais Bourbon!

Christian Jacob, patron des députés républicains a lâché que «les droits de l'opposition (étaient) bafoués»

L'élection de Thierry Solère au poste de questeur, avec l'appui d'élus de la majorité, a mis ses «amis» de LR en ébullition. «M. Solère, et c'est son plus grand droit, a fait campagne pour que M. Macron ait une majorité. Qu'on ne nous explique pas maintenant qu'il peut représenter l'opposition!», s'emporte-t-il. «C'est inadmissible que la majorité choisisse les représentants de l'opposition au sein du bureau de l'Assemblée», s'insurge Daniel Fasquelle. «Les droits de l'opposition piétinés à l'Assemblée nationale, l'hégémonie en marche», explique encore Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR.

Fin de séance ! 30 minutes qui deviendront presque trois heures. Le tenant du perchoir a disparu. Macron ne l'aurait-il pas par le plus pur des hasard convoqué à l'Elysée ?

Emmanuel Macron a annoncé à qui de droit que le Congrès est convoqué lundi à Versailles. Le président de la République doit y présenter son projet de réforme des institutions avec notamment une réduction du nombre de parlementaires d'un tiers, l'introduction d'une dose de proportionnelle aux législatives, la limitation du nombre de mandats successifs… cette annonce sidère à l'Assemblée

Plusieurs députés annoncent qu'ils boycotteront le Congrès qui est convoqué la veille de la déclaration de politique générale d'Édouard Philippe et du vote de confiance. «La volonté de concentrer tous les pouvoirs à l'Élysée»,selon l'ancien président du groupe UDI, Philippe Vigier .

Reprise de la séance à l'Assemblée après 19 heures : Christian Jacob n'a pas décoléré

sur le «coup de force» de la questure et dénonce «un déni de démocratie». Son groupe, annonce-t-il, refuse de siéger au bureau de l'Assemblée, «tant que les droits de l'opposition ne sont pas rétablis».

Un chaos sans nom !

Coup de pression par la majorité LREM-MoDem

À la reprise de l’interminable suspension de séance, François de Rugy lance le vote pour les six VP le LR poursuivant son boycott et ne présentant aucun candidat. La majorité LREM-Modem ne perd pas le nord et présente donc six candidats. Ils raflent l’intégralité de la mise, tout en assurant qu’ils ne font que garder la place au chaud pour quand le boycott de LR sera fini. "Dès que Les Républicains voudront reprendre leurs responsabilités, les candidats élus céderont la place", assure Richard Ferrand, patron des députés LREM, évoquant "une bouderie".Du jamais vu !

Pour les forces minoritaires de gauche, voilà l'occasion rêvée de planter quelques piques sur En marche!

«Vous prenez toutes les places après avoir dit exactement le contraire», lance Jean-Luc Mélenchon (FI) en dénonçant une «pantalonnade».

«Votre mot d'ordre à l'élection présidentielle et aux élections législatives, c'était d'entrer dans un nouveau monde. Dans quel nouveau monde sommes-nous désormais?», lance à son tour Olivier Faure, patron des socialistes. Nous demandons que vous respectiez les droits de toutes les minorités.»

André Chassaigne (PCF) s'insurge: «Quelle image vous donnez de notre Assemblée, quelle image vous donnez à la France! Vous êtes en train de faire la démonstration que sous des mots qui apparaissent novateurs, vous êtes sur des calculs, sur des comportements qui ne méritent qu'un seul adjectif: petits».

A Jean Lassalle de faire son petit onemanshow ...

Candidat à la présidentielle, rescapé des législatives, le voici à noveau en selle , toujours partant pour assurer le show : au député béarnais de jouer les casques bleus et de… proposer sa candidature à la vice-présidence de l’Assemblée. Rires rires de ses pairs.

Impossible de revenir sur l'élection des questeurs. Le scrutin pour les vice-présidences est finalement organisé.Après une dernière interruption de séance, le résultat est sans surprise: les cinq candidats d'En marche! et celui du MoDem sont élus. Une heure du matin. Séance levée. Dix candidats pour six postes.

Le résultat est annoncé à 0h30 : 5 LREM et 1 MoDem sont désignés vice-présidents. Soit toutes les vice-présidences pour la majorité.

Dans l'attente du prochain épisode, ce jeudi.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

VERROUILLAGE DU POUVOIR PAR MACRON?

Le président de la République pourrait s'exprimer, dès début juillet, devant l'ensemble des parlementaires, à Versailles.Et ce la veille du discours de politique générale de son Premier ministre.

C'est pour le moins surprenant !

Cette procédure exceptionnelle autorise le président de la République à s'exprimer directement devant l'ensemble des parlementaires - députés et sénateurs - sans que la contradiction lui soit portée.

Ce congrès devrait se tenir dès le 3 juillet.

.Les motivations possibles du président consisteraient bien sûr à respecter une de Ses promesses de campagne comme l'a fort justement rappelé Christophe Castaner

"Emmanuel Macron avait pris l'engagement devant les Français de réunir chaque année le Parlement, c’est-à-dire l’Assemblée nationale et le Sénat, en Congrès à Versailles", a indiqué ce dernier.

Prônant le "renouveau démocratique", assurant s'engager "à aller rendre compte chaque année des avancées de son programme devant le Parlement, réuni en Congrès" il désirait alors amorcer une révision constitutionnelle.

La tenue de ce congrès pourrait ouvrir la voie à une révision constitutionnelle.

L'occasion, par exemple d'entériner la réduction à trois du nombre maximum de mandats électoraux.

Mais ne soyons pas dupe pour autant !

Emmanuel Macron ne veut-il pas également de part le choix du calendrier un moyen contourner son Premier ministre ?

Olivier Faure, le président du groupe PS à l'Assemblée ne fait pas dans la dentelle en parlant carrément d' une "humiliation" pour le Premier ministre. Si Emmanuel Macron parle "avant lui", Edouard Philippe ne serait plus alors qu'un simple "répétiteur" juge-t-il.

Pour Thierry Solère, président des Républicains-constructifs et UDI-indépendants, son approche semble différer : "Que le président de la République nous donne les grandes lignes et qu'ensuite le Premier ministre vienne expliquer, avec un vote de confiance derrière, sa méthode, ses priorités, son calendrier ».

Point de doute cependant : Emmanuel Macron a toujours su comment s’y prendre pour voler aux autres la vedette. Cette fois-ci, c’est à son premier ministre, Edouard Philippe, que le chef de l’Etat pourrait courtcircuiter.

Comme il l’avait promis pendant la campagne, M. Macron envisage de réunir chaque année les députés et les sénateurs en Congrès à Versailles, se calquant ainsi sur le président des Etats-Unis qui, une fois par an, délivre son « discours sur l’état de l’Union », prononcé devant le Congrès américain.

Une communication calquée sur celle d’Obama qui l'a ouvertement soutenu.

« Après avoir théorisé le contournement des corps intermédiaires, prévu celui du Parlement avec les ordonnances, un discours du président la veille de celui du premier ministre [si la date du 3 juillet était confirmée] serait une humiliation pour ce dernier, renvoyé au statut non plus de collaborateur mais de simple répétiteur », met en garde le patron des députés socialistes, Olivier Faure.

« Il n’y a pas d’expression du président de la République sur les grandes orientations qui ne soit travaillée avec le premier ministre et inversement », a tenté de relativiser, le porte-parole...

Chacun restera juge!!!

Jenny Chase pour DayNewsWorld

 

DANS UN CONTEXTE POLITIQUE CHARGE ...

LE NOUVEAU GOUVERNEMENT PHILIPPE II

ET DESIGNE PAR LES DEPUTES LREM

FRANCOIS DE RUGY PEUT ETRE AU PERCHOIR

La semaine qui a commencé au lendemain du deuxième tour des élections législatives et qui se termine a été marquée par une suite d’événements et de rebondissements inattendus pour beaucoup .

Tout d'abord s'agissant de la nomination du gouvernement Philippe II....

Il a fallu retarder d'un jour son annonce tant de choses inattendues se sont produites .Un jour supplémentaire de réflexion et de tractations a en effet été nécessaire, obligeant à renvoyer à jeudi la réunion du premier conseil des ministres qui en temps ordinaire a lieu le mercredi ...

Les discussions se sont d'abord ouvertes sur le cas de Richard Ferrand. Premier macroniste, fidèle parmi les fidèles, Richard Ferrand avait été nommé ministre de la Cohésion des territoires dans le gouvernement Philippe I .

Mais comme chacun sait, Richard Fernand fait l'objet d'une enquête préliminaire , suite aux révélations faites par le Canard Enchaîné (mais de mauvaises langues /ou des langues bien informées,prétendent que l’ADP le savait bien avant et qu'à la demande du pouvoir Macron elle a dissimulé l'information avant les consultations électorales) concernant les affaires immobilières pour le moins pas claires du ministre lorsqu’il dirigeait les Mutuelles de Bretagne. Pour beaucoup, ces affaires qui remontent à 2011 ont un caractère douteux, tant elles semblent avoir favorisé les intérêts personnels du ministre et par népotisme, ceux de certains membres de sa famille ou de proches.

La situation était embarrassante pour le président de la République qui a mené tout sa campagne sous signe de la moralisation de la vie publique .

Le ton ne cessait d'enfler sur cette affaire devenue de plus en plus épineuse, tant et si bien que l’intéressé a finalement fait part de sa démission, tout en indiquant son intention de briguer le poste stratégique de Président du groupe parlementaire LREM . Démission ou exfiltration habile du gouvernement ? La question du maintien de Richard Ferrand dans le gouvernement était devenue au fil des jours de plus en plus délicate , un vrai boulet au pied pour Emmanuel MACRON qui ne voulait cependant pas sacrifier un de ses premiers fidèles .

Déchu du gouvernement , Édouard Ferrand a finalement été élu le 24 juin Président du groupe LREM de l'Assemblée Nationale …ceci à main levée...une nouvelle méthode politique qui en a surpris plus d'un, le vote à bulletin secret étant traditionnellement d'usage . Aurait-on voulu un groupe de députés godillots, qui marcheront le petit doigt sur le couture du pantalon au coup de sifflet d'Emmanuel Macron .. ???

La seconde surprise vient de la démission inattendue de Sylvie Goulard , Ministre des Armées, un poste régalien. Sylvie Goulard a annoncé mardi sa décision «de ne plus faire partie du gouvernement »pour pouvoir «  démontrer librement sa bonne foi » dans l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs présumés au MODEM dont l'enquête préliminaire a débuté le 9 juin . Sylvie Goulard, ex membre du MODEM ancienne députée européenne était citée dans l'enquête préliminaire.

Cette démission , de la part d'une femme réputée pour sa droiture et son éthique personnelles a cependant donné le clap de départ de la démission de François Bayrou et de Marielle de Sarnez, tous deux visés par ladite enquête sur les attachés parlementaires du MODEM . La décision de Sylvie Goulard, a entraîné de facto et quasiment automatiquement la démission du couple politique mythique du MODEM ; les Français n'auraient pas compris s'il n'en avait pas et ainsi .

Mais la vérité semble plus complexe pour beaucoup d'autres : Sylvie Goulard aurait-elle été poussée par l’Élysée vers la sortie dans le but de provoquer la chute de Bayrou ?

Mais elle aussi avec son profil de première de classe a crée des interrogations en raison du fait qu'elle a été conseiller spécial de l'Institut Berggruen où elle émargeait à 10000 € /mois, voire plus. Cette situation a duré d'octobre 2013 à janvier 2016.Cette information figure sur sa déclaration d’intérêt au Parlement de STRASBOURG . Ce Think tank , crée et financé par Nicolas Breggruen, fils du richissime marchand d'art californien, est chargé de réfléchir aux systèmes de gouvernance.. !!!!!. Malgré ses protestations dénonçant « un non sujet » et l'absence de liens des uns envers les autres , l'information a un petit rien de gênant . !!.

François Bayrou , qui ne cache pas sa déception, a cependant renouvelé son admiration pour Emmanuel Macron qu'il a choisi de ne pas exposer au climat des affaires , dans la conférence de Presse qu'il a donné le 21 juin 2017 .

Il en a profité néanmoins pour dénoncer les sycophantes , nom donné dans l’Athènes antique aux délateurs professionnels, reconnaissant qu'il n'est pas une vie humaine qui résiste à l'inquisition mais assurant qu'on ne lui imposera pas un bâillon pour l'avenir .

Ferrand, Bayrou, Sarnez, Goulard … c'est à une véritable purge que l'on vient d'assister au sein de gouvernement et pour ces 4 anciens ministres , dont la durée de fonction n'aura été que de 35 jours …!!!

Selon certains , les démissions Bayrou, Sarnez, Goulard procéderaient d'une volonté d'Emmanuel Macron de faire le grand ménage , dès lors qu'avec 308 députe LREM, il détient la majorité absolue à l'assemblée nationale; le MODEM qui ne compte que 42 élus, n'est donc plus une force d'appoint …. enfin … pour l'instant ???? .

Le reste du gouvernement Philippe II est composé d’après les experts de techniciens compétents . Mais force est de constater que les voix politiques fortes qui portaient ont toutes disparus Et François de Rugy désigné candidat de LREM pour la présidence de l’Assemblée nationale.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

HUIT PERSONNES ARRETES

ATTENTAT DE BOGOTA

Lors de l'attentat à la bombe du 17 juin dans un centre commercial de Bogota avait tué trois personnes.

Huit personnes ont été arrêtées pour être soupçonnées d'être impliquées dans l'attentat à la bombe du 17 juin à Bogota qui avait tué trois personnes, dont une Française, dans les toilettes d'un centre commercial, a annoncé le ministère colombien de la Défense.

«Félicitations pour la capture de 8 responsables présumés des actes de terrorisme de Bogota», a indiqué le ministère sur son compte Twitter, en accusant les personnes interpellées d'appartenir au Mouvement révolutionnaire du Peuple (MRP), un groupuscule connu par les autorités colombiennes pour divers petits attentats dans la capitale.

 

Les huit personnes ont été arrêtées simultanément à Bogota et à Espinal, dans le département de Tolima, par des enquêteurs de la Direction des enquêtes criminelles et Interpol. grâce aux images des caméras de surveillance dans le centre commercial, a précisé le ministère.

Julie Huynh, 23 ans, la Française décédée dans l'attentat, était bénévole pour l'ONG «Projeter sans frontières» aidant des jeunes déplacés à cause de la violence.

La mère de Julie Huynh qui venait voir sa fille avait été blessée dans l'explosion.

Cette attaque n'a pas été non revendiquée et est inhabituelle.Le choc en Colombie a été retentissant.

En effet la Colombie a connu des années durant deux guérillas : les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxiste), avec lesquelles un accord a été signé en novembre, et l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste), avec laquelle des négociations sont en cours.

Alors que ces guérillas sont sur le point de cesser, cet attentat a été ressentie par les Colombiens comme une onde de choc.

Les deux guérillas avaient condamné immédiatement cet acte .

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

POUVOIR DES AGENTS

DE RENSEIGNEMENT CLANDESTINS

Le président Poutine a félicité les agents de renseignement clandestins faisant l'éloge samedi des agents de renseignement clandestins, des « personnes pas comme les autres » dont le dévouement à la patrie est exemplaire.

« Renoncer à sa vie, à ses proches et quitter son pays pour beaucoup d'années, en consacrant sa vie à la patrie, tout le monde n'est pas capable de faire cela », a déclaré l'ex-agent du KGB, âgéé de 64 ans.

« Ce sont des personnes pas comme les autres, qui ont des qualités pas comme les autres, des convictions pas comme les autres, un caractère pas comme les autres »,

 

 

a-t-il estimé, précisant que son travail pour le service de renseignement extérieur à l'époque soviétique avait été lié « notamment au renseignement clandestin ».

« Ce sont des personnes uniques. Je leur souhaite du bonheur et de la prospérité », a ajouté le président russe.

Lui-même ancien membre du Service de renseignement extérieur (SVR) du KGB, Vladimir Poutine a été en poste à Dresde, en Allemagne de l'Est, alors au sein du bloc socialiste, entre 1985 et 1990, selon sa biographie officielle publiée sur le site du Kremlin.

« Même avant de terminer ma scolarité, j'avais déjà envie de devenir agent de renseignement », avait confié M. Poutine dans cette biographie .

Même avant de terminer ma scolarité, j'avais déjà envie de devenir agent de renseignement », avait confié M. Poutine dans cette biographie, précisant avoir fondé son opinion sur le KGB sur la base des récits romantiques sur le travail des agents de renseignement ».

Carl Delsey pour DayNewsWorld

L'HABILITE D'UN EMMANUEL MACRON

 

Le politologue Jean Garrigues pense que le remaniement du gouvernement suite aux affaires montre à quel point le président a pris la mesure de la demande de moralisation de la politique française. L'opération mains propres heureusement arrive bien tardivement.

Jean Garrigues auteur de «Scandales de la république: de Panama à l’affaire Cahuzac» (Nouveau monde éditions, 2013).

Remaniement, affaires… Ce début de quinquennat de Macron commence-t-il par un faux départ ?

On ne peut que noter la réactivité de Macron dans un climat d’intransigeance éthique de la France bousculé par des scandales à en vomir

Le remaniement du gouvernement tombe à pic, possant vers la porte les trois ministres Modem, soupçonnés par la justice de financement douteux de leur parti .

Par contre le cas de Richard Ferrand exfiltré vers le parlement est des plus contestable dans la mesure où il est promu en quelque sorte à un poste clé de l’assemblée, celui de chef du groupe La République en marche au parlement. Un tour-de- passe peu élégant.

Il faut redonner la priorité de la légitimité à la classe politique française.

«la démission surprise de Sylvie Goulard oblige (Emmanuel Macron) à agir sous la contrainte. Et à se poser la question globale de la présence du MoDem au gouvernement»

selon un de nos confrère. D'autant que le garde des Sceaux est celui qui doit aussi doit défendre défendre un projet de loi sur la moralisation de la vie publique qu'il a lui-même conditionnait à son alliance avec la candidat Macron de l'époque.

Le règne de l'hypocrisie fait penser à la redoutable statue de Glaucus...

Le remaniement annoncé pour mercredi devait être initialement purement «technique» après les élections législatives ;

Le voilà qu'il revêt dès lors une dimension très politique. Le premier ministre n'a plus droit à l'erreur !

Joanne Courbet  pour DayNewsWorld

REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT

L'essentiel du remaniement ministériel:

Le gouvernement Macron a été remanié suite aux élections législatives, selon la tradition républicaine. La liste officielle des nouveaux ministres et secrétaires d'Etat a été dévoilée:

Les ministres qui composent le gouvernement Philippe II sont :

Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur

Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique l'Environnement

Nicole Belloubet, ministre de la Justice

Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères

Florence Parly, ministre des Armées

Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie

Françoise Nyssen, ministre de la Culture

Murielle Pénicaud, ministre du Travail

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale

Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture

Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publics (Budget)

Laura Flessel, ministre des Sports

Elisabeth Borne, ministre des Transports

Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur

Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes

Annick Girardin, ministre des Outre-es Armées

Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie

Françoise Nyssen, ministre de la Culture

Murielle Pénicaud, ministre du Travail

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale

Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture(Budget)

Les secrétaires d'Etat composent le gouvernement Philippe II sont :

Christophe Castaner, secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement

Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes

Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées

Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat chargé du numérique

Sébastien Lecornu et Brune Poirson, secrétaires d'Etat auprès du ministre chargé de la Transition écologique

Jean Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe

Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées

Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires

Benjamin Griveaux, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des finance.

Les sortants au nombre de 4:

l'ex-ministre de la Justice François Bayrou

l'ex-ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand

l'ex-ministre des Armées Sylvie Goulard

l'ex-ministre des Affaires européennes Marielle De Sarnez,

qui avaient tous pris les devants en quittant le gouvernement Philippe

Britney Delsey pour DayNewsWorld

 

LES ONZE NOUVEAUX MEMBRES

DU GOUVERNEMENT

Cinq ministres et six secrétaires d'Etat ont fait leur entrée au gouvernement Phillippe II, mercredi 21 juin, lors du remaniement consécutif aux élections législatives et aux démissions de François Bayrou, Sylvie Goulard, Marielle de Sarnez et Richard Ferrand.

Nicole Belloubet, ministre de la Justice

Nicole Belloubet est une agrégée de droit public et membre du Conseil constitutionnel depuis 2013. Elle succède à François Bayrou comme garde des Sceaux. Cette docteure en droit de 62 ans a été, après avoir enseigné, rectrice de l'académie de Limoges (1997-2000), puis de celle de Toulouse (2000-2005).

La nouvelle ministre de la Justice a également fait une carrière politique locale. Première adjointe au maire socialiste de Toulouse, Pierre Cohen, et vice-présidente du conseil régional de Midi-Pyrénées elle a été nommée au Conseil constitutionnel le 12 février 2013 par le président socialiste du Sénat, Jean-Pierre Bel.

Florence Parly, ministre des Armées

La ministre de la défense Florence Parly prend la place de Sylvie Goulard

Florence Parly,à 54 ans, a une solide expérience en politique. Elle a été conseillère budgétaire de Lionel Jospin jusqu'en 1997, puis elle a été nommée secrétaire d'Etat au Budget en 2000. Candidate aux élections législatives dans la première circonscription de l'Yonne, en 2002, elle a battu l'ancien ministre UMP Jean-Pierre Soisson.

Vice-présidente du conseil régional de Bourgogne entre 2004 et 2006, Florence Parly a ensuite quitté la politique pour travailler au sein d'entreprises publiques comme Air France et la SNCF.

Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et de l’alimentation

Stéphane Travert, 47 ans, est un des soutiens de la première heure d'Emmanuel Macron. Il avait rencontré le chef de l'Etatau moment de l'examen à l'Assemblée du projet de loi sur la croissance. Il est par la suite devenu un des relais d'Emmanuel Macron à l'Assemblée, et un des neuf délégués nationaux de son mouvement.

Diplômé d'une école de commerce, Stéphane Travert a travaillé dans l'industrie avant de se lancer en politique. Il a été conseiller régional de Basse-Normandie puis élu député de la 3e circonscription de la Manche en 2012. Il a été réélu sous l'étiquette République en marche.

Jacqueline Gourault, âgée de 66 ans, est une proche de Bayrou. Professeure d'histoire-géographie, elle a effectué son premier mandat en tant que conseillère municipale de La Chaussée-Saint-Victor (Loir-et-Cher), en 1983. Elle est ensuite devenue maire de la commune (1989-2014).

En 2001, Jacqueline Gourault est élue au Sénat . Elle est spécialisée dans les collectivités locales et rentre au MoDem, créé en 2007. Elle est devenue vice-présidente du Sénat en 2014.

Nathalie Loiseau, ministre chargée des Affaires européennes

Diplomée de Sciences Po et de l'Institut national des langues et civilisations orientales, Nathalie Loiseau a 53 ans. Elle a fait une longue partie de sa carrière aux Affaires étrangères. D'abord à la direction de l'information et de la presse (1986-1988), elle a aussi été conseillère du ministre Alain Juppé (1993-1995), secrétaire d'ambassade en Indonésie, au Sénégal et au Maroc, puis porte-parole de l'ambassade de France aux Etats-Unis (2002-2007).

Nathalie Loiseau a été nommée en 2012 à la tête de l'ENA avec la volonté de diversifier le recrutement de l'école .

Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique

Brune Poirson , jeune femme de 34 ans, "née aux Etats-Unis", a été élue au second tour des élections législatives dans la 3e circonscription du Vaucluse. Elle affrontait le candidat du FN Hervé de Lépinau, candidat à la succession de Marion Maréchal-Le Pen.

Cette diplômée de l'IEP d'Aix-en-Provence a travaillé avec une députée travailliste britannique . Elle a poursuivi sa carrière dans la recherche sur "l'innovation sociale et la responsabilité sociale des entreprises" à Boston, aux Etats-Unis. Elle a exercé dans le secteur public, pour l'Agence française de développement, dans le privé (Veolia) et pour des associations.

Sébastien Lecornu a été nommé également secrétaire d'Etat auprès de Nicolas Hulot. Ce membre des Républicains, âgé de 31 ans, est devenu en 2005 le plus jeune assistant parlementaire de France du député UMP Franck Gilard.

Il poursuit des études de droit à l'université d'Assas à Paris. Conseiller auprès de Bruno Le Maire, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes dans le premier gouvernement Fillon , maire de Vernon (Eure) en 2014. Il est également devenu le plus jeune président de département de France, un an plus tard, à 27 ans

Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères

Jean-Baptiste Lemoyne a été élu au Sénat dans l'Yonne en 2014. Apparenté au groupe Les Républicains, cet homme de 39 ans a soutenu Emmanuel Macron avant le premier tour de la présidentielle.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

 

OPERATION MAIN PROPRE

POUR EMMANUEL MACRON ?

Du travail dissimulé à la prise prise illégale d'intérêts en passant par « de faux témoignage »...tout y passe. Malgré les promesses de présenter aux législatives sous son étiquette que des hommes et femmes " propres", Plusieurs députés de La République en marche, élus dimanche 18 juin, sont sous la menace d'une procédure judiciaire ou ont été condamnés par le passé. Où est la promesse de probité du président de la République et l'exigence d'un casier judiciaire vierge pour ses candidats élus ? Certainement à l'image de son leader !

Oh quelle cruelle déception ! Et attendez que les novices soient dans le secret des combines ...Ce n'est que le début.

On en connaissait déjà dans les potentiels comme le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand, dans le Finistère comme la ministre des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, à Paris, dans la11e circonscription de Paris nullement inquiétés.

Mais une autre petite liste à la Prévert qui nous prévient que ces députes ne feront guère mieux que leurs prédécesseurs vilipendés à juste titre d'ailleurs.

Puis accumulation des révélations: sur les pratiques du parti centriste. L'un des anciens collaborateurs de Jean-Luc Bennahmias, député européen, a dénoncé un emploi fictif à la justice. Une dizaine d'employés du parti avaient été rémunérés comme assistants parlementaires, bulletins de salaires "pour le moins troublants" à l'appui. Le cas de la secrétaire particulière du président du MoDem, François Bayrou, elle aussi rémunérée par l'Europe. Une enquête préliminaire pour "abus de confiance et recel de ce délit" ouverte le 9 juin par le parquet de Paris.

*Le député Bruno Bonnell, 6e circonscription du Rhône.

Pendant la campagne, l'ancien patron d'Infogrames a vu remonter à la surface des pratiques de gestion pas toujours reluisantes de chef d'entreprise puique condamné à verser 40 000 euros à l'Autorité des marchés financiers.

*La députée Emilie Guerel, 7e circonscription du Var

La députée est visée par une plainte contre X pour "escroquerie à l'assurance maladie", une plainte déposée par l'un de ses adversaires,Jean-Pierre Colin (UDI).

*Corinne Vignon, en Haute-Garonne, 3e circonscription de Haute-Garonne

Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête préliminaire contre Corinne Vignon après un signalement de l'administration fiscale. Cette dernière a relevé une possible dissimulation de revenus liée à son activité... de voyance astrologique facturée 90 euros la prestataire!

*Le député Romain Grau , 1ère circonscription des Pyrénées-Orientales

est visé par une enquête pour "harcèlement moral" après une dénonciation anonymeBleu Ce camarade de promotion d'Emmanuel Macron à l'ENA est directeur général d'EAS Industries, entreprise spécialisée dans la maintenance aéronautique à l'aéroport de Perpignan. Sur plus de 250 employés, au moins 10% sont en arrêt maladie, notamment pour surmenage. Le candidat s'est dit étonné.

*Le député Didier Martin, 1re circonscription de Côte-d'Or

Le parquet de Dijon a ouvert une enquête préliminaire contre l'élu de Côte-d'Or. Comme le raconte France 3 Bourgogne-Franche-Comté, cet ancien président de l'office du tourisme de Dijon est soupçonné de "faux témoignages" dans une histoire de licenciement.

 

IRREPROCHABLES CES NOUVEAUX DEPUTES !!!
ET LA MINISTRE DE LA DEFENSE SE VOIT DANS L'OBLIGATION DE DEMISSIONNER!!!
Alyson Braxton pour DayNewsWorld

 

RESULTATS LEGISLATIVES

FRANCE 2017

UN RENOUVELLEMENT COMPLET DE L'ASSEMBLEE!
A Suivre .....
Paul Emison pour DayNewsWorld

TOUS INQUIETS FACE AU

« TSUNAMI POLITIQUE » DE LREM

François Baroin, sénateur-maire de Troyes et chef de file du parti Les Républicains pour les législatives, a été ce jeudi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin.

François Baroin s'est dit inquiet face au risque qu'"une majorité écrasante écrase le débat" de LRM. Il s'est montré très clairvoyant à ce sujet et n'a pas mâché ses mots.Dommage qu'il ne l'est pas été auparavant.

Avec 400 députés du même parti à l'Assemblée, sur 577 sièges. "Quand vous êtes 400, vous dominez", s'explique François Baroin. "Vous écrasez les autres, si quelqu'un s'oppose de manière intelligente, républicaine, sur un sujet, tout de suite c'est les brouhahas, le volume sonore (...). Si on veut faire entendre un point de désaccord, ce sera très difficile".

A moins d' « un sursaut de l'électorat » en faveur de la droite et du centre pour le second tour des législatives -et il est fort à parier que les couches populaires ont déjà jeté l'éponge et resteront pour une deuxième fois abstentionnistes- Emmanuel Macron pourrait disposer "des pleins pouvoirs".

"Les Français le lui donnent, c'est ce qu'il voulait, mais il se met dans une situation où il va être seul face au reste du monde, sa responsabilité est immense", estime-t-il. "C'est lui que les Français ont élu une deuxième fois avec les législatives. Ce ne sont pas les candidats. Il est hyper-présidentiel".

Il est vrai que ce pouvoir de la verticalité que voudrait s'arroger Emmanuel Macron va mettre en avant les décisions d'une technocratie plutôt de centre droit libéral validé par le Président. Les chefs de cabinets déjà nommés sont d'obédience juppéiste . Et quid de l'Assemblée nationale composée d'une grandes majorité de novices ? " Dans les poulaillers acajou les belles basses-cours à bijoux..."

L'Assemblée ne pourra être qu'aux ordres de la présidence et de l'administration...puisque la présidentielle et les législatives sont liées.Et à un vieux routiers de la politique,l'ancien président LR de la commission des Finances, Gilles Carrez de conclure amèrement que l'issue des élections législatives ne déboucherait sur la constitution d'une Assemblée au service d'Emmanuel Macron, devenant « sa créature ». Selon lui, la vague LREM est un véritable « tsunami politique ».

Mais comment réagira « cette créature » face aux potentielles difficultés qu'elle va indubitablement rencontrer sur le terrain ? « Dans un deuxième temps, face aux difficultés dans la rue, cette créature va commencer à se rebeller, à se morceler », pronostique cet élu de 68 ans candidat à sa réélection dans la 5e circonscription du Val-de-Marne, en ballotage défavorable face à une candidate La République en marche (REM). « Rendez-vous dans un ou deux ans ! », lance M. Carrez.Et nous revoilà dans le scénario catastrophe de la Hollandie!

Des jours à venir qui promettent bien des soubresauts...

A moins que selon le très optimiste sondage Elabe pour BFMTV publié jeudi, 61 % des électeurs français pourraient revoir leur vote à l’occasion du second tour, dimanche 18 juin, afin de ne pas donner à l'homme providentiel une majorité trop importante. ..Sauf qu'aucun débat n'a eu lieu entre les deux tours.

ALLEZ CITOYENS AUX URNES !

A suivre.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

Réforme du Code du travail

Que contiennent très exactement

les textes sur la Réforme du Travail ??

C'est la question que se posent depuis le 7 mai 2017, date de l’élection d'Emmanuel MACRON à la Présidence de la République , de plus en plus d’électeurs.

Certes, le candidat a développé à plusieurs reprises dans les différentes séquences de la période pré-électorale /présidentielle ,ses intentions sur le sujet , allant faire dire aux plus gauchistes que la philosophie macronienne sur le sujet était d'inspiration « Thathcherienne ». Mais convenons que le débat n'a jamais été approfondi , tant la question a été enveloppée d'un flou artistique dans un langage énarchique pur sucre .

Mais , pour beaucoup, le sujet est resté angoissant ;

Car de fait,et en tout état de cause , il a été impossible pour les plus pragmatiques fatalistes ou délibérément optimistes , d'y voir clair pendant plusieurs semaines …

La seule information disponible était celle concernant le recours aux ordonnances pour aller vite en besogne dans la réforme !!

Depuis qu'Emmanuel Macron est installé à l’Élysée , commentaires et supputations sont donc allés bon train pour savoir … au bout du bout … ce que le nouveau le sphinx jupitérien préparait dans le détail , car chacun sait que c'est dans le détail que le diable se cache ..

Si au début , le besoin d'information détaillée ne concernait que les décideurs publics ou privés ou une certaine élite républicaine engagée, depuis peu, à quelques jours du premier tour des élections législatives du 11 juin, les citoyens français sont de plus en plus impatients de savoir ce que contient réellement la Réforme projetée.

Normal ! Son contenu pourrait faire changer certains de points de vue, ce qui pourrait perturber le bel ordonnancement électoral patiemment construit depuis le 7 mai 2017 et modifier quelque peu les résultats des élections législatives (1% de plus ou de moins , pèse 25 députes selon les spécialistes) .

Emmanuel Macron et ses conseillers ont bien compris cette problématique et ses dangers . Ils ont tout fait pour éviter des fuites ou des révélations , renvoyant à l'après législative les débats de fond sur le sujet qui devait garder pour quelques semaines encore un parfum de secret … Ceci sauf si ..le secret était éventé !!!

Patatras !!!

C'est , après Médiapart, le journal « Le Parisien » qui vient d'éventer le secret en révélant le texte … de la Réforme du Code du Travail …

Médiapart avait dans un premier temps publié un calendrier prévisible de la mise en place de la réforme." Le Parisien" a ensuite complété l'information , ce qui tout naturellement a rendu nerveux le gouvernement (provisoire) Macron I et ses ministres (temporaires) et .. et … les différents partenaires sociaux qui craignent « un bis repetita de la Réforme El Khomeri » qui s'est achevée dans le désordre que l'on sait avec un parfum d'inachevé... ou de brutalité selon le cas .

La situation née des fuites enregistrées au lendemain du long week- end de Pentecôte a obligé la Ministre du Travail Muriel Penicaud et le Premier Ministre Edouard Philippe a présenter  globalement le projet et les textes envisagés ceci dans le cadre d'une conférence de presse qui s'est tenue hier , mardi 6 juin . Il fallait en effet, après un épisode de communication mal maîtrisé reprendre la main et essayer de calmer le jeu … Il le fallait absolument à quelques jours du premier tour des élections législatives du juin . !!! Il fallait de suite éteindre l'incendie provoqué par les fuites publiées par les deux organes de presse cités plus haut !!!

"Avec les syndicats, cela s'est bien passé parce que je ne leur ai rien dit!" avait annoncé notre président à quelques confidents," avec le sourire d'un gamin qui a fait un coup pendable couplé au regard entendu d'un vieux renard"

 

Sur la base de quel scenario ?

Tout d'abord, croix de bois croix de fer …qu'on se le dise , selon les ministres, les documents publiés par Le Parisien ne sont pas le résultat des travaux menés en secret depuis le 7 mai par les conseillers ministériels … C'est ce qu'a soutenu en tout cas, le lundi le 5 juin , Christophe Castaner , porte parole du gouvernement .

Le document qui a circulé n'est selon lui « que le résultat d'une contribution rédigée durant la campagne électorale des présidentielles par un obscur juriste pour le compte du comité travail d’en Marche ??? .Cette contribution n'avait en outre été rédigée qu'à titre informatif … » .

On aurait bien voulu le croire ? Mais ? ???

Malgré ces déclarations rassurantes du 5 juin, Édouard Philippe et Muriel Penicaud ont jugé nécessaire de « s'y coller » et de se lancer dès le lendemain, dans une présentation du vrai projet gouvernemental .

Selon eux, un projet de loi sera annoncé le 28 juin en conseil des ministres . Ce projet autorisera le gouvernement à légiférer par ordonnance pendant l'été pour une ratification à l'automne, l’exécutif devant avoir le feu vert du législatif pour lancer sa Réforme , dans le respect d'un cadre légal strict.

L'objectif est de rénover le modèle social français, tout en luttant contre le chômage de masse (dont celui des jeunes en particulier ) en assurant les besoins des entreprises, tout en respectant les partenaires sociaux … Globalement , le projet de loi contient une baremmisation des dommages et intérêts attribués aux Prud'hommes en cas de licenciement abusif, la mise en place du principe du referendum d'entreprise, la fusion des CE, CHSCT, délégués du personnel et des délégués syndicaux, une reforme des assurances chômage, une reforme de la formation professionnelle et de l'apprentissage... etc..

Les ministres ont assuré que tout se passera dans le cadre de « la concertation et du renforcement du dialogue économique et social entre les différents acteurs » …

Mais alors ! Diantre ! pourquoi entretenir autant de secret autour d'une reforme qui ne veut que du bien aux Français ???

Si l'état d'esprit des premiers rounds des rencontres a été salué par les syndicats, il n'en reste pas moins que cette reforme reste dans un flou total quant à ses détails .

Une certaine méfiance semble par ailleurs être née depuis quelques jours chez les citoyens français … Cette méfiance pourrait enfler d'ici le 11 juin et contrarier le plan de bataille voulu et annoncé par les équipes Macron .

Gageons en effet que d'ici là les candidats aux élections législatives d'En Marche , qui sont en campagne sur le terrain jusqu'à dimanche , risquent d'être interrogée parfois sévèrement ou souvent pied à pied sur les détails de la réforme . … que l'on ne connaît toujours pas à la veille d'un scrutin important … Triste démocratie que la nôtre en ce moment !!!

Un texte vient en tout cas d'être enfin posé sur la table … et les vrais problèmes viennent peut-être de commencer pour Emmanuel Macron et ses soutiens … A suivre …

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

UBUESQUE « MACRONMANIA »

Hier le couple présidentiel recevait son homologue guatémaltèque, une rencontre au sommet sur le perron de l'Élysée. Et la Première Dame élégante en robe blanche.

Le chef d'État du Guatemala de passage pour trois jours dans la capitale française s'est rendu au Sénat avant de rendre visite à la maire de Paris Anne Hidalgo, à qui il a remis le titre de Grand Croix de l'Ordre d'Antonio José de Irisarri, pour son soutien à la cause des femmes guatémaltèques.

Cet ancien enseignant de la faculté des Sciences Jimmy Morales du a aussi produit sept films dans lesquels il a joué avant d'accéder à la tête de l'État! Le Guatemala a promis de de plus rester dans la black liste des paradis fiscaux . ..

La discussion de Macron sur Facebook pendant 20 minutes avec des internautes anonymes ne passe pas non plus inaperçue et ce coup de com' semblent charmer les électeurs .Tout semble sourire pour l'instant au jeune Président de 39 ans.

Même les législatives !

Un mois après avoir élu président le jeune centriste Emmanuel Macron, les Français doivent choisir dimanche leurs députés à l'Assemblée nationale .Le parti présidentiel pourrait 'obtenir la majorité nécessaire pour réaliser les réformes promises pendant la campagne électorale.

À l'avant-veille du premier tour du scrutin, les sondages donnent avance au camp Macron, avec autour de 30 % des intentions de vote .Selon plusieurs projections, il pourrait avoir près de 400 députés, bien au-delà du seuil de 289 sièges requis la majorité absolue.

Mais la perspective d'une concentration des pouvoirs inquiète les autres forces politiques françaises.

« Une stratégie de domination hégémonique [...] je ne pense pas que ce soit sain pour le débat démocratique pour les cinq années à venir », a ainsi déploré vendredi François Baroin, le chef de file du parti de droite Les Républicains (LR) pour les législatives

« Un vent nouveau se lève », selon le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

 

Reste les grands défis de la France à relever! L'encensement du couple atypique Macron ne suffira vraiment plus...
"De Gaulle avait raison:  tous des veaux, mais qui avec Macron iront sûrement tous à l'abattoir".
Britney Delsey pour DayNewsWorld

DELICATE SITUATION POUR

BAYROU

DEFENSEUR DE LA MORALISATION

DE LA VIE PUBLIQUE

L'affaire Richard Ferrand EST au cœur d'une enquête préliminaire sur un montage immobilier à l'époque où l'actuel ministre dirigeait les Mutuelles de Bretagne,voilà un nouveau dossier judiciaire juste avant les législatives !!

Le MoDem se retrouve à son tour pris dans la tourmente des assistants parlementaires européens.

Le parquet de Paris a annoncé vendredi avoir ouvert une enquête préliminaire pour abus de confiance afin de faire la lumière sur les soupçons d'emplois fictifs du MoDem au Parlement européen à deux jours du premier tour des législatives.

À la suite d'un courrier envoyé par un ancien salarié de l'UDF, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour abus de confiance et recel d'abus de confiance, à l'encontre du Modem soupçonné d'emplois fictifs.

L'ouverture de cette enquête fait suite à "un courrier -avec documents à l'appui- déposé par un ancien salarié du Modem dans lequel il expose avoir, signé un contrat de travail à temps plein avec l'UDF (...) et également un avenant de détachement à ce contrat 'afin d'exercer des fonctions de collaborateur auprès de Monsieur Bennahmias'". L'ancien salarié du Modem a précisé avoir été rémunéré pendant près d'un an par le parti (à l'époque l'UDF) ainsi que par l'Association pour une Europe citoyenne présidée par Jean-Luc Bennahmias, alors qu'il n'aurait jamais travaillé pour le candidat à la primaire PS. Le parquet a alors ouvert une première enquête préliminaire portant sur une vingtaine d'eurodéputés, dont Marielle de Sarnez et un autre parlementaire du MoDem.

Les soupçons touchent une formation alliée à Emmanuel Macron représentée, qui plus est, au gouvernement par François Bayrou, ministre de la Justice, et Marielle de Sarnez, chargée des Affaires européennes

Une dizaine de salariés du siège, sur la période 2009-2014, pourraient être concernés par les soupçons d'emplois fictifs."Les cas des deux députés du MoDem objet de l'enquête préliminaire du 22 mars sont joints à l'enquête ouverte ce jour", précise le parquet dans son communiqué.

«Sur la période 2009-2014, une dizaine de salariés du siège du parti étaient parallèlement collaborateurs des députés européens du Modem», surenchérit France Info qui a également pu recueillir le témoignage de l'ex-collaborateur de Jean-Luc Bennahmias. La députée du Grand Est, Nathalie Griesbeck, aurait employé à mi-temps la standardiste du parti. Le député Robert Rochefort aurait, lui, recruté deux salariés du service communication du parti comme assistant. L'eurodéputée Sylvie Goulard, devenue ministre des Armées, aurait quant à elle embauché le responsable de la formation des élus au sein du MoDem. Enfin, Marielle de Sarnez aurait salarié sa secrétaire particulière et une attachée de presse.

A la lumière de l'ensemble de ces éléments, le parquet a ouvert une enquête pour abus de confiance et recel d'abus de confiance, confiée l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financière et fiscales (OCLCIFF).

Bien entendu loyauté et solidarité obligent :"Je ne crois pas que sa position soit fragilisée", a déclaré vendredi le Premier ministre, Edouard Philippe, à propos de son gardes des Sceaux érigé en défenseur de la moralisation de la vie politique. .En revanche "Un problème institutionnel" pour Corinne Lepage,avocate de formation.

Le MoDem s'est pour sa part défendu en affirmant dans un communiqué publié jeudi avoir "respecté toutes les règles et toutes les obligations d'un employeur".

Le député George Fenech, secrétaire national à la Justice des Républicains (LR), a estimé vendredi dans un communiqué que ces soupçons plaçaient François Bayrou "dans une situation flagrante de conflit d'intérêts".

Le ministre "se retrouve destinataire de tous les éléments synthétiques d'enquête qui le visent personnellement et par voie de conséquence en mesure d'allumer des contre-feux pour échapper à sa responsabilité personnelle et politique", a-t-il jugé.

Beaucoup de Français doivent se scandaliser à la suite de telles révélations toujours plus éhontées de cette caste politique. Toucher des doubles rémunérations pour des emplois fictifs: une spécialité française!

«L'an passé, le département en charge des dossiers internes a été inondé.»

Le patron de l'Office anti-fraude européen, Giovanni Kessle

Corinne Lepage, l' invitée d'Olivier Truchot sur BFMTV n'a pas été surprise.. L'auteure de Les Mains propres - plaidoyer pour la société civile au pouvoir", paru en 2014 aux éditions, Autrement dénonçait déjà certaines pratiques qu'elle avait constatées au Modem.

"Il y avait déjà une enquête qui concerne 19 eurodéputés dont Marielle de Sarnez. La nouveauté, aujourd'hui, c'est une enquête préliminaire qui concerne spécifiquement le Modem. Ce qui concernait Marielle de Sarnez dans l'autre enquête a été rapatrié dans celle-là", a-t-elle souligné.

François Bayrou est "dans une position extrêmement difficile"étant à la fois ministre de la Justice et patron du Modem. "Là, on est dans un problème institutionnel. Le garde des Sceaux est le patron du parquet et l'enquête a été ouverte par le parquet de Paris, le procureur de la République de Paris est sous la dépendance du garde des Sceaux. Il y a donc une difficulté pour éviter les interférences de la part du garde des Sceaux sur une enquête qui le concerne".

Selon l'avocate, il y a là un "problème institutionnel et politique".

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

 

PETITE AFFAIRE ENTRE AMIS

Le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand qui garde le soutien du premier ministre Édouard Philippe, exclut de démissionner car il a sa «conscience pour lui» et n'est «pas mis en cause par la justice».

Une affaire de plus qui entache gravement la crédibilité du nouveau gouvernement : l'affaire Ferrand, ce soutien de la première heure d'Emmanuel Macron.

Comble de bonheur l'exécutif prépare une loi sur la moralisation de la vie politique !! A se demander jusqu'où les politiques iront dans l'abjection en prenant les Français pour des « veaux ». Le Général de Gaulle (dont la tombe a été profanée récemment,petit aparté) n'avait-il pas raison avec sa lucidité clairvoyante ? Ces derniers jours, les voix à droite comme à gauche, se multiplient pour demander la démission du ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, épinglé pour une affaire immobilière impliquant sa compagne.

Une semaine après les premières révélations du Canard enchaîné, voilà celle du Monde qui l'accuse tout bonnement de «mélange des genres». Il était à la tête des Mutuelles de Bretagne puis chargé de mission après en avoir quitté la direction des mutuelles et dans ses fonctions de député. Au même moment, relève Le Monde, il déposait à l'Assemblée un projet de loi avec d'autres socialistes sur les activités des mutuelles...et ne creusons pas dans les recrutements . Trop, c'est trop.

Richard Ferrand aurait simplement été remplacé à la tête du mutualiste par une proche collaboratrice, dont il a recruté le compagnon comme assistant parlementaire. On taira les noms par pudeur.

Quelle est vraiment cette affaire ?

Plusieurs sociétés et personnes sont concernées par les informations sur le ministre de la cohésion des territoires. Une SCI, un assistant parlementaire, une compagne, une ex-femme ,un fils ...

Les faits remontent à 2011, quand Richard Ferrand était directeur général des Mutuelles de Bretagne. L'organisme à but non lucratif recherchait des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un centre de soins. Trois propositions: l'établissement choisit une société civile immobilière, la Saca pour un loyer annuel de 42.000 euros annuel.

Mais petit problème : Saca, qui propose un "petit" loyer appartient à la compagne de Richard Ferrand, Sandrine Doucen, avocate. Ce serait Richard Ferrand lui-même qui aurait quelque mois plus tôt acheté les locaux concernés. Il aurait notamment signé en décembre 2010 une promesse de vente conditionnée à la conclusion d'un bail commercial entre une SCI, devant se substituer à lui, et les Mutuelles de Bretagne. De plus la promesse de location aurait permis à sa compagne d'obtenir un prêt bancaire.

Offre de Sandrine Doucen la mieux-disante ? La proposition de Mme Doucen était certes la moins chère MAIS sans prendre en compte le coût important des travaux pris en charge par les Mutuelles par la suite soit la bagatelle de 184 000 euros.

On a l’impression de nager en eaux troubles dans le rôle joué par Richard Ferrand autour des Mutuelles de Bretagne.

Précisons qu'il a été directeur général des Mutuelles de Bretagne de 1998 à 2012, avant d’y conserver un poste de chargé de mission de 2012 à 2017. ..

Toujours aucun conflit d'intérêts ?

Réponse du ministre : «Je ne suis ni marié, ni pacsé avec Sandrine Doucen. Avec ma compagne, nous ne vivons pas sous le régime matrimonial. Nous n'avons pas de patrimoine commun. On peut se séparer demain, chacun gardera ses biens.» , a-t-il cru bon de déclarer ; Charmante réponse pour la concernée.

La SCI Saca appartient aujourd’hui à Sandrine Doucen (99 % des parts) et à la fille qu’elle a eue avec Richard Ferrand (1 %). Les loyers de ces locaux brestois ont permis à la SCI d’acquérir en 2013 un appartement de 353 000 euros à Paris. Belle opération immobilière !

On campe toujours sur la même position : pas de conflit d’intérêt.

Dans la foulée Le Canard enchaîné révélait également que l'ancien député socialiste du Finistère, actuellement en campagne pour sa réélection, avait embauché son fils pendant plusieurs mois, en 2014, comme collaborateur parlementaire pour un salaire 8704 euros brut sur l'ensemble de la période.

Pour le moment, Richard Ferrand exclut clairement de démissionner. «Je ne le ferai pas pour deux raisons: d'abord j'ai ma conscience pour moi, je ne suis pas mis en cause par la justice de la République que je respecte profondément, et (...) je veux me consacrer aux priorités de mon ministère», a-t-il réaffirmé sur France Inter mercredi matin. Mais la pression s'accentue.

Toujours est-il que Richard Ferrand garde le soutien de son premier ministre, invité mardi soir du 20 Heures de France à 2 . À la question de savoir si le ministre de la Cohésion des territoires peut rester au gouvernement, Édouard Philippe a répondu que oui. On se serre les coudes .On est entre soit. Certains responsables demandent désormais à Emmanuel Macron et à son ministre de la Justice, François Bayrou, de s'exprimer sur la question.

Seulement, les Français ne sont pas tout à fait du même avis et expriment à juste titre un ras-le-bol optimal. Selon un sondage de l'institut Harris Interactive publié mercredi, 73% des personnes interrogées jugent que les faits reprochés à Richard Ferrand sont graves. Pour 70%, le ministre doit quitter ses fonctions au sein du gouvernement.

A la suite de ces révélations, le parquet national financier (PNF) a précisé que ces faits n’entraient pas dans son « champ de compétence ». Le parquet de Brest d'ouvrir à ce stade une enquête préliminaire. Vendredi, le procureur de la République de Brest, Éric Mathais, a annoncé que les faits relatés ne constituaient pas une infraction «Le parquet national financier a fait connaître qu'il n'entendait pas se saisir de ces faits», rappelle le magistrat dans son communiqué.

Paul Emison pour DayNewsWorld

 

L'ARROSEUR ARROSE !!

Jusque vers la mi-février 2017, François BAYROU ambitionnait encore une 4ème candidature pour les élections présidentielles 2017, espérant cette fois-ci accéder au sommet du pouvoir .

Las ! A la date fatidique du dépôt des candidatures, il n'avait pas réussi a rassembler les 500 signatures exigées par la loi et vérifiées par le Conseil Constitutionnel.

Alors qu'Emmanuel MACRON peinait dans les sondages à la même époque, le fondateur du Modem s'est précipité devant les caméras , en évoquant « la gravité de la situation » , «  la décomposition de a démocratie » et les « risques de dissidence des Français » pour justifier son ralliement au candidat En Marche .

La décision inattendue du représentant du Modem qui a surpris toute la classe politique a été accueillie avec bonheur par Emmanuel Macron qui traversait une mauvaise passe sondagière.

L'effet Bayrou fut immédiatement constaté dans les sondages:

Macron gagnait 3 points dès le premier sondage réalisé après cet événement.

Le ralliement de Bayrou avait des contreparties , la première d'entre elles, le vote rapide , quasiment immédiat , d'une loi de moralisation de la vie publique et de lutte contre les conflits d’intérêts.

S'en est suivie une longue campagne , émaillée d’incidents de toutes natures au cours de laquelle le candidat Macron n'a pas cessé de marteler que s'il était élu , il présenterait des candidats dans les 577 circonscriptions rappelant que les quelques 10 000 candidatures spontanées déposées auprès de la Commission des Investitures , Présidée par Jean Paul Delevoye serait examinées à l'aulne de ces nouvelles exigences éthiques.

Emmanuel Macron a de son coté fait la même chose avec les candidats à son gouvernement.

Dès son installation il s'est attelé à examiner les différentes candidatures qui lui étaient soumises, scrupuleusement et conformément aux exigences renforcées de transparence et d’éthique .

Ce tout nouveau gouvernement a été présenté a la Presse le 11 mai 2017 … avec quelques jours de retard par rapport à l'agenda initial … « un délai supplémentaire ayant été jugé nécessaire pour approfondir et faire approfondir par la Haute Autorité le profil (éthique) de chacun des futurs ministres. »

Et Patatras !!!

Le vendredi 19 mai on apprenait que le nouveau Garde des Sceaux , qui n'est autre que François Bayrou, était convoqué le même jour, à 14 h devant le 17ème chambre Correctionnelle de Paris … pour une audience de fixation entre avocats de la date du jugement de l'affaire.

François Bayrou n'était pas présent .

Cette convocation fait suite à une mise en examen de François Bayrou qui est intervenue en Novembre 2016.

Tient!Tient !

Francois Bayrou était donc mis en examen à la date de sa nomination comme Garde des Sceaux!!! Ministre de la Justice !!!

Que s'est il passe ? Emmanuel Macron ignorait il que son compère était mis en examen ? Avait il voulu minorer cet événement ? A-t-il utilisé la classique formule de raisonnement « dite à géométrie variable » Emmanuel Macron serait il fort avec les faibles et faible avec les forts .. ?

Cette information a beaucoup surpris .

Alors, de quoi s'agit il ?

François Bayou aurait émis publiquement des doutes sur l’honnêteté et le fonctionnement de l'association EL SISTEMO France, qui aide les enfants défavorisés en leur apprenant la musique classique et qui comme toute association de cette nature recherche auprès des structures publiques des aides financières .

François Bayrou aurait brutalement déclare que l'association « voulait se faire de l'argent sur une expérience artistique », des propos inadmissibles selon l'avocate de l'association  et relevant

selon-t- elle de la diffamation.

L'audience de fixation a fixé au 18 janvier 2019 l'audience de jugement.

La date est lointaine … mais…

L'association a déposé ces jours-ci une nouvelle plainte en diffamation contre François Bayrou,- dont la raideur qui n'est un secret pour personne- , ce dernier ayant réitéré ses accusations, se lançant une fois de plus dans une diatribe contre l'association, diatribe qui a été diffusée sur le Web TV Pau Pyrénées et est accessible sur Dailymotion.

Cette fois ci, il accuse El SISTEMO « d'extorquer des contributions financières auprès des maires » . !!!

Fondée ou infondée, cette mise en examen démontre qu'Emmanuel Macron est prêt à s'extraire des contraintes qu'il a fixés vigoureusement aux membres de son mouvement .. Tout cela n'est pas dénué d'intentions politiciennes...

Alors , Monsieur Propre est il aussi propre que cela ??? Est il malléable à la demande , en fonction de la nature de l 'événement ?

Selon l'évolution de ce dossier cette affaire pourrait se retourner contre Emmanuel Macron lui même ,alors qu'il est aujourd’hui président de la République ..

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

AUCUN ETAT DE GRACE

ACCORDE PAR LES FRANCAIS

A MACRON PRESIDENT.

Au lendemain de sa victoire les Français ne déroulent pas le tapis rouge au Nouveau Président.

Inutile même de leur parler d'un éventuel état de grâce de 100 jours. Ils ne veulent pas le lui accorder.

Et pour cause.

Le couple exécutif n'obtient déjà pas la confiance de la majorité des Français selon un sondage Elabe pour Les Echos.

Le président de la République bénéficie à peine de 45% de cote de confiance et 46% des Français ne lui font pas confiance. Au même stade de son mandat, François Hollande obtenait, en 2012, un 58%tout comme Nicolas Sarkozy en 2007 59%

«On sent un certain attentisme des Français et face à eux, un président de la République et un premier ministre qui vont avant tout devoir faire leurs preuves», commente Yves-Marie Cann, le directeur des études politiques d'Elabe cité par Les Echos.

C'est que beaucoup ont voté par défaut, un certain abstentionnisme l'a d'ailleurs démontré.Les Français ,dépités d'une telle classe politique à jamais sans foi ni loi, ne se contentent plus de promesses. Pire, ils ne s'attendent pas à ce que la situation s'améliore sous le seul effet de l'élection

Le premier ministre Edouard Philippe obtient seulement 36% de confiance pâtissant de son manque de notoriété. Et puis comment pourrait-il engranger la confiance de tous les électeurs de François Fillon ? Issu des rangs de la droite ? C'est paradoxalement chez les électeurs d'Emmanuel Macron qu'il obtient le meilleur score (73%)...

De quoi être déboussolé. Car Emmanuel Macron veut faire exploser les partis de droite et le PS ,mais encore faut-il propose une voie alternative ...Et la petite stratégie politicienne des vils calculs ne suffit pas à cerner un programme viable et plus que vitale pour le redressement de la France.

Et si les électeurs ont encore un soupçon de mémoire, le gouvernement ne ressemble pas tout à fait aux promesses du candidat Macron qui avait dressé à plusieurs reprises le portrait-robot de son futur gouvernement."Ce sera une équipe gouvernementale resserée, d'une douzaine de ministres, paritaire, et qui refletera le renouvellement et le pluralisme d'En marche. Ca veut dire qu'il y aura entre un tiers et la moitié des ministres qui viendront de la société civile, et pour les autres, reflétant ce pluralisme politique qui va de la social-démocratie jusqu’au gaullisme social." répondit-il à un confrère sur Radio Classique .

Les jeux sont faits : les promesses sont passés aux oubliettes. L'équipe d'Edouard Philippe compte 22 membres si on inclut les quatre secrétaires d'Etat annoncés mardi au lieux des douze promis..

Même la promesse de renouvellement n'est pas là. Emmanuel Macron : "Vous avez bien compris que je prônais le renouveau des visages. Donc il s’applique pour l’équipe gouvernementale, de manière très claire." . On compte pourtant deux anciens ministres de François Hollande dans la nouvelle équipe : Jean-Yves Le Drian qui passe de la Défense aux Affaires étrangères et Annick Girardin, ancienne ministre de la Fonction publique et désormais ministre des Outre-mer. Bruno Le Maire a été ministre de l'Agriculture entre 2009 et 2012 et secrétaire d'Etat aux Affaires européennes . Et loin de nous de passer au crible les promesses non tenues, ces dernières ne sont qu'en demi-teintes comme la fameuse parité où sur les 11 femmes seulement Sylvie Goulard, nommée "ministre des armées" obtient un ministère régalien...

Et que penser de la méthode Macron ?

Emmanuel Macron a livré jeudi, lors du conseil des ministres, son discours de la méthode de l'action gouvernementale avec comme valeurs cardinales, la « solidarité », la « collégialité » et la « confidentialité », a rapporté le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. Parmi les « règles de bon fonctionnement », a souligné le nouveau chef de l'État, figure « d'abord la solidarité nécessaire entre tous les membres du gouvernement » ainsi qu'un « travail collégial ». Histoire de ne pas récidiver les erreur du prédécesseur. Certes.

Le rôle du président de la République est de « fixer la stratégie », de « donner un cap, un sens » et de préserver « les équilibres de nos institutions ». Le rôle du Premier ministre est d'« arbitrer ». Certes, on est loin du" bateau ivre" de son prédécesseur, mais de là à museler ses ministres à la sortie du premier conseil des ministres..

.D'ailleurs la presse frondeuse est rapidement montée au créneau devant ce qui est perçu comme une volonté de fermeture de l'Elysée vis-à-vis de médias qui n'ont fait pour beaucoup que de hisser le Président sur un pied-d'estale. Le retour d'ascenseur a été brutal pour certains! !"Monsieur le Président, il n'appartient pas à l'Élysée de choisir les journalistes" . D'où opération de déminage : L'Elysée tente de calmer la fronde des médias qui digèrent mal la méthode de communication du Président .

Selon le courrier cité par RSF, l'Elysée affirme que sa démarche "est le contraire d'une démarche de fermeture: elle est une démarche d'ouverture" . Le chef de l'Etat "est très attaché au traitement de fond des sujets et souhaite ouvrir l'Elysée aux journalistes sectoriels [rubricards] qui portent sur l'action présidentielle un autre regard. C'est dans cet esprit qu'il a été proposé aux rédactions d'élargir aux journalistes spécialisés Défense ou Diplomatie le voyage officiel auprès des forces armées". On peut en juger par nous-mêmes.

Mais le déminage en direction de la presse doit être d'une efficacité redoutable car un autre défi de taille, celui des législatives du 11 et 18 juin arrive. Et l'Elysée aura plus que besoin des bonnes grâces des médias !

A SUIVRE...
Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE GOUVERNEMENT

D'EDOUARD PHILIPPE

 

Le nouveau président français Emmanuel Macron a dévoilé mercredi son premier gouvernement :

Une équipe de rupture marquée par une stricte parité hommes-femmes .

Un melting-pot politique intégrant des personnalités de gauche, de droite, du centre et de la société civile.

Un «renouvellement» politique et une équipe resserrée qui soit à la fois «et de droite et de gauche» en vue de la bataille des législatives, les 11 et 18 juin

Un premier ministre issu de la droite modérée, Édouard Philippe, 46 ans.

Cinq ministres venant du centre et de la droite: trois centristes du Modem - François Bayrou (Justice), Sylvie Goulard (Armées) et Marielle de Sarnez (Affaires européennes) - et deux du parti de droite Les Républicains (LR): Bruno Le Maire (Économie) et Gérald Darmanin (Action et comptes publics).

Cinq personnalités venant de la gauche: l'ex-ministre socialiste de la Défense de François Hollande, le poids-lourd politique Jean-Yves Le Drian, 69 ans au ministère des Affaires étrangères, Annick Girardin, du Parti radical de gauche (PRG) obtient la Fonction publique aux Outremers.

L'Agriculture :au sénateur PRG Jacques Mézard

Un dosage subtil qui va rendre la tâches des adversaires compliquée !

Le gouvernement d'Édouard Philippe

- Ministre d'État, ministre de l'Intérieur: Gérard Collomb

- Ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire: Nicolas Hulot

- Ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice: François Bayrou

- Ministre des Armées: Sylvie Goulard

- Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères: Jean-Yves Le Drian

- Ministre de la Cohésion des Territoires: Richard Ferrand

- Ministre des Solidarités et de la Santé: Agnès Buzyn

- Ministre de la Culture: Françoise Nyssen

- Ministre de l'Economie: Bruno Le Maire

- Ministre du Travail: Muriel Pénicaud

- Ministre de l'Éducation nationale: Jean-Michel Blanquer

- Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation: Jacques Mézard

- Ministre de l'Action et des comptes publiques: Gérald Darmanin

- Ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation: Frédérique Vidal

- Ministre des Outre-mer: Annick Girardin

- Ministre des Sports: Laura Flessel

- Ministre auprès du ministre d'État, ministre de la Transition écologique, chargée des Transports: Elisabeth Borne

- Ministre auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée des Affaires européennes: Marielle de Sarnez

Secrétaires d'État auprès du premier ministre:

- Chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement: Christophe Castaner

- Chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes: Marlène Schiappa

- Chargée des personnes handicapées: Sophie Cluzel

- Chargé du numérique: Mounir Mahjoubi

Paul Emison pour DayNewsWorld

LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE

DU PRESIDENT MACRON

« Il ne faut pas raisonner en termes de gauche ou de droite », a insisté sur Europe 1 Benjamin Griveaux, porte-parole de La République en marche (LREM). « Il faut un passé parlementaire mais surtout être dans une démarche de rupture avec les codes du monde ancien ».

 

On connait le Premier ministre du gouvernement :

Edouard Philippe

 

Au lendemain de la passation de pouvoir entre François Hollande et Emmanuel Macron, on attend le nom du Premier ministre nommé par le nouveau président de la République.

Un choix révélateur crucial dans sa stratégie de rassemblement pour les mois à venir.

En effet le jeune président doit convaincre de sa capacité à rassembler autour de son projet

"ni de droite, ni de gauche"

tout en se trouvant une majorité avant les législatives des 11 et 18 juin.

 

On souhaite bonne chance à  Edouard Philippe premier ministre intérimaire jusqu'aux législatives.
Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

Je vois dans ma boule de cristal...

 

 

Alors on y va.

Dimanche Notre chouchou notre nouveau Président de la République va nous annoncer qui est notre Premier Ministre.

Mais j'ai envie de me la jouer à Mme Irma.

Je vois dans ma boule de cristal.

«Le Maire Du Havre Edouard Philippe»

Et vous donnez votre pronostic du loto gagnant Sylvie Goulard, François Bayrou ?

A vous de jouer par contre à la clef vous gagnerez des éclairs au café!

Mia Kennedy pour DayNewsWorld

 

LEGISLATIVES

« Nous continuons à approfondir un certain nombre d’échanges et de travaux », a précisé Richard Ferrand.

Législatives : 428 candidats investis par La République en marche, dont 52 % issus de la société civile.

Plusieurs circonscriptions n’ont pas encore de candidats. C'est normal dans le mesure où le mouvement prend le temps de la réflexion jusqu’à mercredi .

La liste présentée par Richard Ferrand, secrétaire général de La République en marche (LRM) reste donc incomplète pour les candidats du mouvement d’Emmanuel Macron. 428 investitures sur 577 ont été annoncées. Le mouvement souhaite que « d’ici mercredi puisse être maintenu vivant un espace permettant à la recomposition du paysage politique français de se poursuivre encore », a-t-il ajouté.

Pour les investitures actées, Richard Ferrand estime que leur liste « signe le retour définitif des citoyens au cœur de notre vie politique », en prenant le soin de souligner que « 52 % des candidats n’ont jamais exercé de mandat électif et n’exercent aujourd’hui aucun mandat politique ». 214 des candidats sont des hommes et 214 sont des femmes.

« 24 parlementaires » sortants sont investis. « Des députés socialistes », a précisé M. Ferrand. Manuel Valls ne sera cependant pas investi aux législatives par La République en Marche mais le parti d’Emmanuel Macron ne présentera pas de candidat contre lui dans sa circonscription de l’Essonne.

Tous remplissent les "critères de renouvellement voulus par Emmanuel Macron: la parité réelle, la probité, le pluralisme politique et la cohérence", a ajouté le secrétaire général du mouvement.

LRM quant à lui prend quelques jours pour savoir dans quelles circonscriptions il pourrait ne pas présenter de candidats. « Un certain nombre de candidats Les Républicains ont déclaré vouloir aider le nouveau président de la République et participer à la dynamique de rassemblement » selon Richard Ferrand. Mais des personnalités de droite posent comme préalable à leur collaboration avec le mouvement d’Emmanuel Macron le choix d’un premier ministre de leur camp.Les Républicains et l’UDI ont présenté leur projet, qui sera porté par leurs candidats sous l’étiquette « Majorité pour la France, Union de la droite et du centre ».

La rupture voulue par ­François Fillon s’efface au profit de propositions plus classiques.

Ce projet LR-UDI pour les législatives s'avère un peu moins libéral économiquement par rapport à celui porté par François Fillon. La suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune ainsi que la revalorisation des petites retraites et pensions de réversion seraient à l'ordre du jour. Quant à la hausse de deux points du taux normal de TVA elle serait abandonnée pour permettre à la droite d’orienter sa campagne contre la hausse de la CSG prévue par E . Macron.

La plateforme prévoit également de « supprimer les 35 heures » et de « laisser pendant dix-huit mois à chaque entreprise (ou à chaque branche pour les petites entreprises) la liberté de négociation du temps de travail » sans préciser pas par quoi les 35 heures seraient remplacées ensuite

Les 428 candidats investis jusqu'alors seront réunis samedi au musée du quai Branly « pour un séminaire de présentation et de travail » (Ferrand.)

Paul Emison pour DayNewsWorld

DERNIERS BRUITS DE COULOIR

EDOUARD PHILLIPE PREMIER MINISTRE ?

Edouard Philippe, actuel député-maire LR du Havre, figurerait parmi les favoris pour entrer à Matignon appartenant la short-list des premiers ministrables pour succéder à Bernard Cazeneuve à Matignon. Maire Les Républicains du Havre, Edouard Philippe sera-t-il le chef du premier gouvernement d'Emmanuel Macron le 15 mai?

A côté de Richard Ferrand, de Jean-Yves Le Drian, de Sylvie Goulard : Edouard Philippe. Maire Les Républicains du Havre, ce quadragénaire très proche d'Alain Juppé pourrrait incarner le rôle de Premier Ministre de Macron. Diplômé de Science Po en 1992, puis de l’ENA (promotion Marc-Bloch, 1995-1997), il a commencé sa carrière au Conseil d’Etat en 1997. Alors militant du Parti socialiste, il soutient Michel Rocard avant de basculer vers le centre-droit puis décide d’accompagner Alain Juppé lors de la création de l’UMP . Il y occupe les fonctions de directeur général des services jusqu’en 2004. Membre du cabinet d'Alain Juppé en 2007, il sera par la suite directeur des Affaires Publiques d'Areva.

Il a été élu maire du Havre en octobre 2010 après la démission d’Antoine Rufenacht puis réélu en mars 2014 puis député de la 7eme circonscription de la Seine-Maritime en 2012.

Bref cet inconnu du grand public, député-maire du Havre, proche d’Alain Juppé puisque porte-parole d'Alain Juppé lors de la primaire des Républicains pour cette présidentielle 2017 , a pris ses distances avec Les Républicains après le déclenchement du Penelopegate.

Il pourrait devenir le prochain locataire de Matignon, symbole du renouvellement voulu par Emmanuel Macron : « il est "jeune", relativement "nouveau" en politique, avec une expérience de parlementaire et d'élu local, plutôt classé centriste. »

Peut-être également une manière de déstabiliser « Les Républicains »

Dans la mesure où, selon Le Canard enchaîné, Édouard Philippe s'apprêterait à la création d'un nouveau parti avec le maire de Valenciennes, Laurent Degallaix. Ces derniers ne se retrouveraient plus dans l'orientation de "LR "jugée trop droitière et ce avec la bénédiction du maire de Bordeaux, Alain Juppé.

La dynamique "LR" pour les législatives serait alors entravée au plus grand profit du nouveau Président.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

MENACE TERRORISTE

AUX PHILIPPINES SUR

LES SITES TOURISTIQUES .

«J'ai donné l'ordre aux forces de sécurité de tirer à vue. Tuez-les», a déclaré à Manille Rodrigo Duterte.

 

Des «groupes terroristes» préparent des enlèvements d'étrangers dans des sites touristiques des Philippines, ont averti mercredi des gouvernements occidentaux, un mois après une opération ratée du groupe islamiste Abou Sayyaf.

Le président Rodrigo Duterte a déclaré que la sécurité avait été fortement renforcée sur l'île occidentale de Palawan, l'une des destinations les plus touristiques de l'archipel.

«L'ambassade des États-Unis a reçu des informations crédibles selon lesquelles des groupes terroristes pourraient être en train de planifier des opérations visant les étrangers dans des zones de Palawan», peut-on lire dans cet avertissement aux voyageurs.

Deux endroits potentiels seraient visés: la capitale Puerto Princesa et le Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa, patrimoine mondial de l'Unesco.

Puerto Princesa ne se trouve qu' à 400 kilomètres au nord-ouest des îles du sud de l'archipel qui sont les bastions du groupe Abou Sayyaf. Ce groupe est connu pour être une organisation spécialisée dans les enlèvements crapuleux . Il a prêté allégeance au groupe djihadiste État islamique. Des combattants d'Abou Sayyaf le mois dernier avaient tenté des enlèvements sur l'île touristique de Bohol, en arrivant sur les lieux à bord de vedettes rapides. Heureusement les forces de sécurité avait réussi à déjouer le raid des islamistes.

Mais il n'en demeure pas moins qu'Abou Sayyaf a kidnappé depuis la création de son groupe dans les années 1990 des dizaines d'étrangers et encore bien plus de Philippins. Le groupe n'hésite pas à décapiter faute d'obtenir des rançons.

Les sites touristiques comme Palawan, ainsi que les sites du centre de l'archipel proches de Bohol, comme Dumaguete, Siquijor et Cebu sont fortement déconseillés aux touristes.

Paul Emison pour DayNewsWorld

 

Nouveau Président de la République


Emmanuel Macron vient d'être élu président de la République. Son programme se veut ambitieux après un quinquennat désastreux. Mais l'état de grâce va-t-il résister cent jours vu l'état de la France? Des résultats sont attendus par une France plus que à jamais sortie meurtrie d'une campagne électorale qui a montré ses fractures béantes.

Son leitmotiv: tirer le meilleur parti de l'économie de marché tout en libérant les forces entrepreneuriales, et en garantissant aux plus fragiles un bon niveau de protection sociale et un meilleur niveau de vie en supprimant la taxe d'habitation pour 80 % des ménages, une mesure pour 18 millions de foyer fiscaux et pour un coût de 10 milliards d'euros par an. ..Avec quelle majorité compte-t-il gouverner ? Le parti socialiste moribond, les Républicains proches de l'implosion et le Front national en grande forme . Le chantier qui l'attend s'annonce semé d'embûches.

Prochain combat: les législatives où chaque parti compte reprendre la main !?

Depuis que les législatives suivent d’aussi près la présidentielle, le président à peine élu a toujours obtenu une majorité parlementaire. Mais cette année, les élections législatives des 11 et 18 juin prochains s’annoncent en effet indécises ...

Paul Emison pour DayNewsWorld

BRIGITTE MACRON

UNE HISTOIRE HORS-NORME

«Cela fait 20 ans que je suis prête à tout avec lui!»

Brigitte Auzière a commencé son idylle avec le nouveau Président Emmanuel Macron à Amiens en 1993. La voilà depuis aujourd'hui la Première Dame. En vingt ans une ascension fulgurante. Se doutait-elle de ce destin ?

Petit flash-back :

Amiens : Elle a bientôt 40 ans, lui à peine 15. Brigitte Auzière est alors mariée à un banquier, mère de trois ados et enseigne au lycée la Providence. Emmanuel Macron est un élève brillant qui fréquentait avec assiduité les cours de théâtre de son professeur de lettres Brigitte. Et ils se sont aimés « J’ai senti que je glissais, lui aussi », confie-t-elle à Paris Match en avril 2016

Des années durant ils ont du subir les regards désapprobateurs de la bourgeoisie conformiste et à cheval sur les principes. D'autant plus que la famille de Brigitte est connue pour ses macarons : la chocolaterie Trogneux est une institution depuis 1872. « Brigitte, c’est elle, la vraie transgressive », dit Emmanuel Macron.

Un couple « fusionnel »,selon Jacques Attali. Brigitte ? Sa « part non négociable », répète Emmanuel.

Quelle femme de Président sera Brigitte Macron ?" Elle aura une existence, une voix, un regard ", a dit Emmanuel Macron, un « rôle public », non rémunéré. Il avait prévenu en s'adressant à un autre journaliste : "Si demain je suis élu, (...) elle ne sera pas dissimulée, pas derrière un tweet, une cachette ou autre. Elle sera à mes côtés, parce qu'elle a toujours été à mes côtés." Fallait-il y voir un petit tacle adressé à Valérie Trierweiler. Sa femme Brigitte de plus n'a jamais caché son admiration pour une certaine ex-First Lady, Carla Bruni...

Mais le statut de la « Première dame » n'existe pas dans la Constitution et Madame Macron devra se cantonner dans son rôle de représentation comme celles qui l'ont précédée.

D'ailleurs déjà en campagne, elle ne participait pas aux comités politiques, mais se contentait d' accompagner son mari alors candidat, et de gérer son agenda.

Par contre dans l'intimité, ou avec les lieutenants du candidat, elle relisait les discours, les améliorant s'il fallait d'un œil critique. Elle était incontournable pour ceux qui désiraient approcher son époux .La future première dame a joué un rôle essentiel lors de cette campagne présidentielle, et cette réussite est la leur.

Gageons que le nouveau couple présidentiel trouvera ses marques sous les ors de l’Ely­sée.

Mia Kennedy pour DayNewsWorld

MAIS MONSIEUR MACRON !

QUI ETES-VOUS VRAIMENT ??

 

Mr le futur? Président Emmanuel Macron expliquez- nous qui vous êtes,car je ne sais pas quoi penser de vous?

­Pour commencer point de vue politique vous n' êtes ni de droite ni de gauche.

Mais si je ne me trompe pas en travaillant à la banque Rothschild vous n'étiez pas un peu capitaliste d’où de droite puis vous avez retourné votre veste en allant rejoindre votre mentor Mr Le Président de La République Hollande.

Votre rôle de Ministre nous a montré que vous étiez de gauche dure et pure ?!

Maintenant vous soutenez tout le monde les voiles en université, vous soutenez Israël, les PME artisans les grandes entreprises bref vous êtes l'ami de tout le monde.

Chez l’être humain c'est drôle on a toujours des catégories que l'on n'aime pas notre Président actuel c'est « les sans dent »..

Pendant le débat vous étiez mignon dans votre costume votre chemise blanche une classe folle vos yeux bleu nous faisiez presque fantasmer. Impeccable jusqu'au bout des ongles mais mais.

Alors cela est étrange vous aviez deux bagues à chaque main.Là encore je ne sais plus où vous situer.

Une est l'alliance à l'autre main ne dit on pas que c'est le symbole du passé ou de l'appartenance au monde gay?

C'est vrai que vous êtes marié avec Brigitte qui est classe mais on vous soupçonnait d'avoir une liaison avec la muse de Frédéric Mitterrand , Mr Gallet Mathieu, qui est beau on dirait une égérie de L’Oréal puisque vous le valez bien.

Pour le premier ministre vous avez évoqué la présence d'une femme pour ma part je mets des paris sur Sylvie Goulard mais peut-être allez- vous encore retourner votre pantalon pour le maire de Lyon.

39 ans vous n’êtes ni jeune ni vieux. Car vous êtes pour les jeunes et vu l'age de votre épouse que j'adore vous devez avoir un esprit plus réfléchi pour pouvoir discuter avec elle.

Par contre après votre débat avec Marine Le Pen qui était un peu une cour de récréation certes pas toujours de votre faute.

En partant vous avez salué, embrassé des personnes avant de monter dans votre voiture mais moi qui idolâtre votre épouse vous ne l'avez ni regardé ni embrassé vous l'avez planté là toute seule, ce n'est pas très sympa.

Mia Kennedy pour DayNewsWorld

PUNCH-BALL

LE PREMIER FACE-A-FACE

LE PEN   /  MACRON.

 

C'est la première fois qu'ils se retrouvent seuls, face- à- face, pour un débat. Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'opposent, mercredi 3 mai, sur TF1 et France 2.

Etre au top face à leur rival c'est d'abord expliquer pour convaincre.

Or si Macron est pédago, Le Pen l'est moins.

Un n'a pas de métier et se montre vite arrogant et cassant, l'autre a du métier, connaît les ficelles et reste sereine.

Ce face à face ne peut être qu'offensif, musclé mais attention à ne pas trop travailler sur la virilité de l'exercice oppose un homme et une femme qui a trois enfants et le revendique souvent.

Donc on est loin d'être dans le débat traditionnel. Et l'arrogance d'un quadra face à une femme peut vite apparaître comme misogyne.

Le mieux pour les deux protagonistes de ce soir c'est de s'opposer sur le fond.

L’intérêt des Français.Et être concret.

Car en la matière, ils ne sont d'accord sur rien...

D'un coté la continuité du hollandisme avec tous les ralliements du gouvernement jusqu'au soutien officiel de François Hollande ou Ségolène Royal !

La nouveauté de l'autre coté et de la jeunesse avec Marion Maréchal-Le Pen.

Les questions économiques et sociales pour Macron. Les questions régaliennes, immigration, insécurité, "terrorisme islamiste".. .pour Le Pen

Ce débat n'est pas du tout « plié » d'avance .

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

RALLIEMENT A MARINE LE PEN

NICOLAS DUPONT-AIGNAN

LEADER DE DEBOUT LA FRANCE

Après des hésitations, Nicolas Dupont-Aignan a annoncé, vendredi soir sur France 2, son ralliement à Marine Le Pen. «Ce soir, j'annonce officiellement que je soutiendrai Marine Le Pen, que je ferai même campagne avec elle sur un projet de gouvernement élargi», a lancé le souverainiste .

«Nous avons signé un accord de gouvernement avec une évolution de son programme, avec des éclaircissements, des infléchissements et même des ajouts de mon programme présidentielle», a précisé Nicolas Dupont-Aignan . Et en direction d' Emmanuel Macron: «Je ne veux pas donner la France à la Bourse de Paris.»Notre pays (...) a vécu cinq ans terribles avec François Hollande, et je pense que Macron est un François Hollande puissance dix, fabriqué par des intérêts financiers, médiatiques..." a-t-il martelé inquiet d'une telle situation.. « J'aurais pu faire comme beaucoup de personnalités politiques, me laver les mains au second tour, l'intérêt personnel c'est de faire ça, l'intérêt de mon parti aussi, qui n'a jamais donné de consigne de vote. Mais je pense que la France est à la croisée des chemins »

Le député-maire de Yerres a toutefois insisté sur le fait qu'aucun accord électoral n'avait été conclu pour les élections législatives de juin: «Mon parti, Debout la France, aura des candidats partout. Les Français auront le choix. Il y aura des candidats DLF face à des candidats FN. Les Français conserveront le choix entre deux patriotismes, comme ils l'ont eu au premier tour de la présidentielle .»

Lors du conseil national de son parti qui a obtenu 4,7% de voix, , des proches du député l'ont mis en garde contre le risque de voir DLF «être satellisé et marginalisé».

C 'est une surprise stupéfaite pour certains.

Dominique Jamet, le vice-président de DLF quitte le parti et le responsable du projet, Eric Anceau. «Je renonce ce jour à toutes mes fonctions au sein de DLF», a annoncé ce dernier sur Twitter.

Une déclaration commune est annoncée samedi matin à Paris.

 

Joannes Courbet pour DayNewsWorld

 

UN des IMPOTS MACRON ?

Taxer les propriétaires sur des loyers fictifs ..

C'est Marc LE FUR , député LR des Cotes d’Armor , qui le premier est parti en guerre contre, ce qui n'est pas totalement une rumeur , comme le journal Le Monde le prétend, l’idée farfelue (et confiscatoire) de taxer les propriétaires de leur logement sur la base d'un loyer fictif (ou virtuel) de leur résidence . Voilà pour le plan fiscal !

Sur le plan politique « l'objectif est de ramener l’électorat néo-populaire (traduisez populiste /Le Pen / JL Melanchon) vers un centre gauche (et aussi centre droit??) tendance sociale libérale(on reconnaît le projet Macron) .

L’équipe Macron s'est aussitôt empressé de démentir cette information . Mais Olivier Marleix , députe LR d'Eure et Loire, rapportait dans la foulée que le promoteur de cette funeste idée avait rejoint début janvier 2017 l’équipe Macron ??

C'est en janvier 2017 que cette information a commencer à circuler au travers d'un document rédigé par France Stratégie datant de décembre 2016.

France Stratégie est un organisme gouvernemental public. C'est un laboratoire d'idées dont le rôle est de proposer une vision stratégique pour la France ; pour cela, auparavant, il doit évaluer les politiques publiques, anticiper les évolutions de la société, débattre avec différents partenaires et proposer des politiques nouvelles , des reformes et des orientions .

France Stratégie a été créée par décret le 22 avril 2013 (soit 1 an après l’élection de François Hollande qui a donc donné son aval) . Terra Nova est la structure qui a été le plus écoutée par France Stratégie . Terra Nova est un Think Tank classe à gauche, qui a aidé François Hollande à se faire élire en 2012.

De quoi s'agit il concernant cette taxe ?

Ce projet de taxe est conçu comme une part de l’intégralité d'une nouvelle super taxe qui remplacerait la taxe foncière existante a la faveur de la transformation de ISF (Impôt sur les grandes fortunes) . Par cette taxe nouvelle, il s'agirait de fournir aux finances publiques une rentrée fiscale supplémentaire , ceci alors même que , constatent les membres de France Stratégie l'efficience fiscale de l'économie est aujourd'hui négative en cette fin du mandat présidentiel de François Hollande !!!!!!

Le Journal Le Monde a démenti par deux fois . Mais... Rappelons qui sont les patrons de Presse propriétaires du Monde : ex Pierre Bergé fervent soutien d'Emmanuel Macron …

Rappelons également que le Président de France Stratégie est Jean Pisani-Ferry, qui lui aussi a rejoint l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron. Pour la petite (ou la grande histoire) Jean Pisani Ferry a participer à la réunion des Bilderberg qui s'est tenue à Vougliament, en Grèce, les 14 et 15 mai 2009 (source Courrier International). Il siégeait alors en qualité de Directeur de Bruegel sous le classement d'invite international (INT)

Autre information et de taille , le 7 novembre 2014, les ministres de l'économie et des finances , français et allemand, soit Emmanuel Macron et Sigmar Gabriel ont commandé un rapport sur les mesures à prendre dans un cadre d’austérité.

Pour la France , c'est Jean Pisani-Ferry qui a été chargé de rédiger le rapport . La loi El Komeri est directement issue de ce rapport par exemple … lequel préconise par ailleurs pour la France plus d’austérité ( Macron n'a t il pas déclare il y a quelques semaines que les Français étaient trop payés!!!) et plus d'immigration

Le lien entre le rapport franco-allemand qui dénonce le « manque d'audace »des Français (lisez manque de progressisme en opposition au conservatisme représenté par Marine Le Pen ) et France Stratégie, est Jean Pisani Ferry dont on vient de démontrer les accointances .. mondialistes

L’idée d'imposer sur des loyers fictifs les propriétaires a suscite une levée de bouclier, chez tous les propriétaires français ou qui rêvent de l'être et se sentant concernés par la menace de cette mesure. De nombreuses personnes ont demandé au candidat , Emmanuel Macron d’éclaircir cette proposition, puisque jusque-là ,seules les médias avaient évoquées le problème .. A ce jour, il est resté silencieux (candidat menteur, imposteur,dissimulateur ?? ) .

Macron et ses conseils ont été déclares dingues .. Mais en l’état , un grand nombre d'électeurs ont compris qu'après avoir remboursé sur leur salaires les mensualités d'un prêt immobilier, en se privant beaucoup par ailleurs, pour acquérir une maison ou un appartement , l’État, présidé par Emmanuel Macron , à l’échéance final de ce prêt allaient leur faire payer une taxe sur un loyer fictif ..cqfd....

Tout cela remet en cause l de mon point de vue le droit, constitutionnel de la propriété... Tout cela comporte en germe une menace sérieuse pour les activités du Bâtiment, qui comme chacun sait « quand il va , tout va » ..

Ces gens sont dingues ! Mais ils arrivent en principe toujours à leur fins …si on leur en donne les moyens . C'est ce genre de folie qui nous attend si Emmanuel Macon était élu le 7 mai 2017 ….Le racket des citoyens français et européens continuera de plus bel …

Alors ! Vous avez compris ???…

A bon entendeurs salut !!!!

Clara Mitchell pour DayNewsWorld.

QUELQUES PROPOS DE

MONSIEUR CAMBADELIS A MEDITER .

 

Quand on se dit homme d'Etat, on prend ses responsabilités en appelant à faire barrage au FN".

annonce Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS .

"Je crois que quand on veut être président de la République, il faut avoir de la détermination, mais il faut aussi avoir de l'écoute parce que on peut très facilement ne plus entendre ce que dit le peuple, ou les autres",

a mis en garde M. Cambadélis sur France 2.

"Quand vous n'êtes pas capable d'écouter, il est clair que vous n'écouterez pas les Français",

continue-t-il dans la même veine.

« Je crois qu'il a pensé qu'il était déjà élu »

A qui pense donc Monsieur Cambadélis ?
Larry Ricky pour DayNewsWorld

 

BRIGITTE MACRON NOTRE FUTURE PREMIERE DAME?!

Dans deux semaines peut- être notre future première dame sera-elle Brigitte Macron?
Son nom de jeune fille est Trogneux, elle est issue d'une famille de chocolatiers réputée pour ses macarons de la région d'Amiens.

Histoire d'amour un peu cocasse entre Emmanuel Macron et sa femme car celle-ci est son aînée, lui a 39 ans tandis qu'elle en a 63. Emmanuel Macron en est tombé amoureux alors que celle-ci était son professeur de français.

Âgé de 17 ans il lui dit: quoique vous fassiez je vous épouserai!

Sur ce après quelques péripéties ils se sont mariés en 2007 au Touquet.

C'est sûr que Brigitte Macron en intimité surnommée bibi porte bien la toilette: nos  couturiers de mode française vont pouvoir montrer leur savoir- faire même si ce n'est pas la jolie première dame qu' était Carla Sarkosy.

Il faut lui souhaiter beaucoup de courage car un mariage est très dur à maintenir lorsque son mari est président.

Comme par exemple Mr Macron avant le premier tour a dû faire face à une rumeur calomnieuse. Emmanuel Macron a démenti sa double vie avec un homme, on lui avait inventé comme amant Mathieu Gallet PDG de Radio France, lors de son meeting le 6 février dans la salle de Bobino à Paris.

Donc nous pouvons imaginer facilement ce que va devoir subir Brigitte face au futur Ragot. Nous la savons forte d'où..... Mme Macron n'oubliez pas si vous arrivez sur le perron de l'Élysée un de vos macarons pour Mr François Hollande!

Mia Kennedy pour DayNewsWorld

DERNIER ROUND TELEVISE

POUR LES CANDIDATS A LA PRESIDENTIELLE CE SOIR !

A trois jours du premier tour, les onze candidats aux présidentielles se retrouvent ce jeudi soir sur France 2. Cette émission sera diffusée également sur France Inter, TV5Monde et franceinfo .Pour chacun un quart d’heure de parole en direct et séparément.

Dans une campagne mouvementée par les affaires l'émission de ce jeudi soir sera la dernière grande avant l’échéance de dimanche. Quatre candidats sont en position de se retrouver au second tour : Marine Le Pen, Emmanuel Macron, et, très peu derrière, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon.,

Durant l’émission, les candidats auront un quart d’heure de parole chacun, séparément. A la fin, les candidats se retrouveront tous ensemble vers 22h45 pour une conclusion de 2 minutes 30 chacun, toujours en direct.

Ce choix est motivé par la volonté d éclaircir le programme des candidats avec sérieux devant les quelques 20% d'indécis à J-3! Car il faut bien l'avouer la campagne a été polluée par un flots de révélations plus ou moins dérangeantes et nauséabondes au point de biffer les thématiques les plus importantes pour l'avenir des Français.

«On ne va pas aller vers la politique spectacle» mais «une forme sérieuse, cadrée, statutaire», a affirmé le directeur de l’information de France Télévisions, Michel Field.

Il était plus que temps et les médias ont eu toute leur part de responsabilité dans cette campagne spectacle, ne leur en déplaise.

«Le débat, c’est formidable, c’est les "punchlines", les petites phrases, les postures», mais «trois jours avant le scrutin, ce n’est pas de ça dont les citoyens ont besoin»,

Les thèmes abordés concerneront le pouvoir d’achat, le chômage,les questions internationales, le sort de Europe et «une ou deux questions de précision du programme». A chaque candidat également «une carte blanche» sur la thématique de son choix.

Le passage a été choisi par le tirage au sort .Les candidats seront interviewés par les journalistes David Pujadas et Léa Salamé. A la « barre » Jean-Luc Mélenchon (20h), Nathalie Arthaud (20h15), Marine Le Pen (20h30), François Asselineau (20h45), Benoît Hamon (21h), Nicolas Dupont-Aignan (21h15), Philippe Poutou (21h30), Emmanuel Macron (21h45), Jacques Cheminade (22h00), Jean Lassalle (22h15) et François Fillon (22h30).

Pour la conclusion un autre tirage au sort a prévalu: Mélenchon, Hamon, Fillon, Poutou, Lassalle, Cheminade, Asselineau, Dupont-Aignan, Arthaud, Macron, Le Pen.

Puis silence radio à partir de vendredi soir.

Un deuxième round d'entre les deux tours est prévu pour le le 4 avril sur BFMTV et Cnews.

Un grand débat le 3 mai.

De l' inédit dans l’histoire électorale française.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

 

Emmanuel Macron

L'Union Européen

la mondialisation et Georges Soros …

La présidentielle 2017 en France

le Candidat Macron

Je vais essayer de démontrer les liens entre la Très Haute Finance Internationale et les élections présidentielles 2017 en France , démonstration à laquelle la plupart d'entre vous ne s'attendent probablement pas !

Qui ne connaît pas Georges SOROS ?

Georges SOROS, qui vient de faire parler de lui à la faveur de l’élection de Donald TRUMP est un financier américain riche de 20 milliards de $ en 2012 (combien aujourd'hui , je ne sais pas, mais cela ne peut qu'avoir augmenté ???) .

Georges SOROS a utilisé sa fortune personnelle pour développer des activités philanthropiques (??) dont le but affiché est le développement de sociétés démocratiques … ouvertes...,... la légalisation de la marijuana et du cannabis et autres théories libertaires.

Il est à l'origine des Hedges Funds qui depuis des années font trembler la planète. Il a « fait sauter » la Banque d'Angleterre en 1992 (mercredi noir) en pariant sur la baisse de la livre. Il a été condamné pour délit d'initié dans l'affaire de la Société Générale qui avait vu le gouvernement socialiste de la fin des années 1980 fermer les yeux sur une tentative d'OPA avec Georges Pebereau et Robert Lyon , président de la Caisse des Dépôts et Consignations

(et précédemment patron des HLM de France) …tous deux , socialistes convaincus

Ses accusateurs d'aujourd'hui , l'accusent de spéculer contre l'euro...

Bref ! Georges SOROS est un milliardaire qui du haut de sa tour de milliardaire (comme Trump, il est propriétaire d'un building à New York, qu'il habite dans les étages supérieurs) est un agitateur politique et économique qui joue avec la vie des gens.. Comment concrètement ?

Récemment l'agence Frontex a été obligée de reconnaître que SOROS et ses ONG , favoriseraient le trafic de migrants , en cofinançant les équipages des bateaux …

De ce fait, Soros se comporterait comme un trafiquant d'êtres humains !! .

Il est au demeurant , l'homme de Rothschild , qui encourage ladite immigration , « l'un des  7 piliers de la sagesse mondialiste »... Parallèlement , en ce moment, il conseille à l’UE. d'emprunter 30 milliards d'€ pour financer l'immigration de masse, une immigration saluée comme chacun sait , par Angela Merkel et par ….Emmanuel Macron, qui la jugent necessaire Il est évident que pour Soros, le Brexit est une catastrophe. !!.

Le Frexit , la sortie de l'euro, la reforme de la BCE ou la renégociation des traites européens dans un sens plus respectueux des peuples et des nations qui les representent , l'inquietent au plus haut point  !! Or, pourtant , c'est ce que 9 candidats sur 11 ont développé le 4 avril 2017, lors du débat électoral sur BFM/TV ..

C'est dire que l'issue des élections présidentielles en France le préoccupe beaucoup, au point de s'en être mêlé, depuis plusieurs mois …

Macron serait un homme de SOROS .. ???

Un nombre de plus en plus important d'entre nous pensent en effet que c'est de plus en plus vraisemblable et les soupçons sont de plus en plus étayés.

De fait, Macron qui est passé chez Rothschild , est aujourd'hui la vedette de la présidentielle, favorable à la mondialisation et à la société ouverte si chère à Georges Soros.

Cette même société ouverte est défendue par les associations philanthropiques soutenues par Georges Soros , elles mêmes rassemblées dans une OPEN SOCIETY , appelée « in march » …ce n'est pas un hasard. Or, « En marche » est le nom du parti politique crée l'année dernière par Emmanuel MACRON , candidat annoncé aux elections presidentielles 2017. .

C'est en tout cas ce que démontre François ASSELINEAU, une des révélations de cette présidentielle (un des petits ?? candidats )…. suite au débat du 4 avril 2017. Emmanuel Macron est soutenu par Georges Soros selon lui …

François ASSELINEAU n'a eu de cesse en effet ce soir là de dénoncer les violations récurrentes des traités depuis 2003 pour favoriser l'adaptation de l'Europe aux règles du mondialisme voulu par Georges SOROS et ses amis , et ceci en contradiction avec la volonté des peuples (exprimée par le Non au referendum de 2005 en France par exemple  …)

Dans ce contexte, il ne faut pas s'étonner de la montée des théories souverainistes!

En Europe, Viktor Orban, premier ministre hongrois , qui persiste à résister à la vague de migrants qui s'est présentée aux frontières de la Hongrie, l'année dernière, s'oppose lui aussi aux visées de SOROS .

Les ONG humanitaires , en partie financées par Georges Soros , sont dans le collimateur du premier ministre hongrois. Sourd au protestation de la rue, la majorité du parlement hongrois qui le soutient vient en effet de voter il y a quelques jours la fermeture de l'Université d'Europe Centrale financée.... par Georges SOROS et installée il y a 25 ans pour accueillir ...les étrangers.

Le personnage d'Emmanuel Macron inquiète de plus en plus de Français … il est possible, au vu de cette de cette démonstration que ce soit justifié. A vous de juger, chers lecteurs !

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

UN FRANCOIS FILLON PLUS QUE JAMAIS

COMBATIF DANS UNE DEMONSTRATION DE FORCE

Avec Macron, « c’est le hollandisme qui se continuera dans son jeune héritier, rallié chaque jour par ceux qui espèrent se survivre à l’abri des combinaisons nouvelles", a-t-il affirmé»

"J’ai vu qu’Emmanuel Macron se présentait comme le candidat de l’alternance profonde. Voilà bien une pensée de sous-marin", a ajouté M. Fillon,

"Je ne vous demande pas de m'aimer, je vous demande de me soutenir, parce qu'il y va de l'intérêt de la France. Il ne s’agit pas de choisir un copain. Il s’agit de choisir un président, et, à travers lui, le destin que nous voulons ouvrir à la France", a fait valoir M. Fillon.

Devant la plupart des ténors de la droite, plus de 25.000 personnes selon les organisateurs, Francois Fillon a montré qu'il n'avait en rien perdu sa détermination à conduire les Français à "l'alternance", pour "faire de la France la première puissance européenne en dix ans".

Auparavant une bonne dizaine de parlementaires et de soutiens ont chauffé la salle défilant à la tribune. Bien sûr ils ont vanter les mérites de leur candidat mais à cœur joie ont étrillé l'ennemi Macron. Et chacun y est allé de son petit tacle.

"C'est Macron, l'héritier de François Hollande", a par exemple lancé François Baroin, devant 25.000 personnes en liesse. Selon ce dernier, Emmanuel Macron "doit tout' au président de la République.

A la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, de donner de la voix. "Désormais, les masques sont tombés: le candidat du 'ni droite ni gauche', le candidat de l'extrême flou, a montré son vrai visage: Emmanuel Macron, c'est Hollande saison 2", s'est-elle exclamée.

« Vous avez aimé la synthèse molle de Hollande? vous adorerez l'eau tiède de Macron », a surenchéri Luc Chatel.

Aucun doute Emmanuel Macron est un catalyseur mobilisateur très efficace chez François Fillon.

François Fillon, a promis de "tout donner" pour faire mentir les sondages qui le donnent tous éliminé au premier tour, dimanche lors d'un grand rassemblement à Paris.A son tour lui aussi de se déchaîner contre Emmanuel Macron, "jeune héritier" du hollandisme.

François Fillon fragilisé par une mise en examen et les derniers sondages qui l’empêcheraient d’être au second tour ? Il est là plus combatif que jamais dans la stature d'un président. Dansson discours le candidat de droite a dit sentir monter une « force » qui va « stupéfier les prétendus faiseurs d’opinion ». Ces sondages truqués le placent pour la première fois ce dimanche au coude à coude Jean-Luc Mélenchon – Celui de La France insoumise « se rêve en capitaine du cuirassé Potemkine mais négociera la ferraille du Titanic » a-t-il ironisé.

D'ailleurs les électeurs ne sont-ils pas de vraies girouettes changeant de candidat selon leur prestation télévisuelle avec leur hotte remplie de cadeaux illusoires. Voilà d'un seul coup Melenchon propulsé à 19% par la magie d'un débat et de sondages. Allons un peu de sérieux ! Que les indécis vote pour redresser le pays et non pour le saigner un peu plus « Cinq ans de marche arrière, la France de Macron, c’est la France de maintenant. » L’ancien ministre de François Hollande, qualifié de « jeune politicien » et d’« imposteur », a été critiqué sur la culture. « Je ne ferai pas comme Emmanuel Macron. Je ne porterai pas en terre le cercueil de la culture française », a lancé François Fillon à ses fidèles.

C'est que l'heure est grave et . le monde de plus en plus incertain.

François Fillon a déclaré voir « avec effroi poindre les nuages noirs de la guerre ». Après une attaque chimique sur une ville rebelle syrienne le 4 avril, puis le bombardement décidé par le président américain Donald Trump, François Fillon a prévenu : « la responsabilité de la France, c’est d’abord de faire respecter le droit international et de défendre par tous les moyens la paix mondiale dont nous sentons qu’elle est chaque jour un peu plus fragile. Je ne me résoudrai jamais au retour d’une guerre froide entre les deux plus grands arsenaux nucléaires du monde ». « Président de la République, je ne ménagerai pas mes efforts pour la paix car je vois avec effroi poindre les nuages noirs de la guerre », a-t-il martelé. « Il est plus que temps d’avoir à la tête de la France un gaulliste », a-t-il encore souligné;

La culture française n'existerait pas à écouter le jeun loup Macron. « Je ne ferai pas comme Emmanuel Macron. Je ne porterai pas en terre le cercueil de la culture française », a lancé en réponse François Fillon ;

"Mon projet est fondé sur le bon sens, il est là pour propulser la France en tête!", s'est-il exclamé, devant une marée de drapeaux tricolores.

Paul Emison pour DayNewsWorld

UN MACRON PRET A TOUT POUR GAGNER LES SUFFRAGES DE LA COMMUNAUTE ASIATIQUE?

Emmanuel Macron a reçu vendredi à son QG de campagne,la famille de Shaoyao Liu, le Chinois tué par la police il y a une semaine.

Mais petit souci : lors de cette rencontre y figurait un homme présenté par la DGSI comme un agent de Pékin, d'après les informations du Parisien.

Les journalistes ont eu connaissance de cet entretien à huis-clos grâce à un cliché de la rencontre de journalistes chinois présents dans la délégation.

Dans l'entourage du candidat d'En Marche on aurait indiqué être "au courant" tout en assumant la démarche. .

Jacques Sun dément les soupçons de la DGSI qui pense que Pékin ne serait pas pour rien dans les manifestations parisiennes de la communauté asiatique après la mort de Shaoyao Liu.

De bonne guerre Jacques Sun présidant le CRAAF (Conseil représentatif des associations asiatiques de France) dément fermement les allégations de la DGSI, assurant n'être là que "pour venir en aide à une famille très choquée".

Macron prêt à tout pour gagner les suffrages de cette communauté ?

Larry Ricky pour DayNewsWorld

 

Emmanuel MACRON

Billet d'Humeur / Billet D'Humour !!!

Tout d'abord, un peu d'Histoire (réduite à peau de chagrin dans les derniers programmes scolaires imposés par Najat Vallaud Belkacem !! et soutien pour la Présidentielle 2017 de Benoit Hamon)

Un certain MACRON (de son vrai nom Quintus Naevius Cordus Sutorius Macro), choisi par l'Empereur TIBERE pour être nommé préfet du Prétoire  au Ier siècle après Jésus Christ, tyrannisa le Sénat après être devenu empereur et transforma Rome en écuries d'Augias ...

Il serait par ailleurs.... l'assassin de l'empereur qui lui avait fait confiance ... Les preuves de cet assassinat ne sont, néanmoins,  pas formelles ....mais !!??

Comparaison n'est pas raison comme chacun sait ...

La comparaison est au demeurant tentante...entre ces deux visages de l'histoire, d'une part le visage de MACRON Préfet à Rome et d'autre part  Emmanuel MACRON ,hologramme de François Hollande, poupée marionnette/faux nez de ce dernier mais qui tel  Pinocchio pourrait avoir envie de vivre sa vie ... autrement que par procuration au bout de quelques ficelles de marionnettiste (rappelez- vous quand même à ce stade, que dans la série de noms du vrai Macron Romain figure Neavius (nerf de boeuf) Cordus (corde)..

Emmanuel MACRON, candidat 2017.... Rapatout.. à la présidence de la République: pour certains, sa candidature apparait en effet comme un acte de libérations par rapport aux anciens dogmes  et aux anciens clivages politiques

.Avec son air angélique, les mêmes voient en lui le visage de l'Emmanuel Biblique et Christique , celui qui paré des vertus de l'Esprit Saint serait le sauveur de son peuple !!

Tel un pasteur évangélique..il nous annoncerait des jours meilleurs pour son prochain (??) quinquennat, dont il assure avoir préparer sereinement, doctement  et patiemment tous les ingrédients grâces à ses analyses multiformes et multi-cibles...y compris l'inévitable numérique..

Mais s'il n'était pas l'Emmanuel annonciateur des jours heureux ??

S'il n'était que le M.A.C.R.O.N (grrr !!!) romain dissimulateur, manipulateur, menteur, hypocrite, ambitieux, traitre, malfaisant, insuffisant, sans expérience, joueur, acteur ... et pour finir assassin , prêt à mettre notre pays, la France dans une situation  inextricable (un grand bordel ) qui lui fera perdre la voix de référence internationale qu'elle est encore.

Après avoir tiré lui même toutes  les ficelles ... et opposé pour finir les uns autres.... après avoir fait semblant au début de les rassembler, il pourrait  mettre  brutalement ... voire sanguinairement..

Fin à un épisode qui au départ avait fait rêver...

Le rêve se terminera alors en cauchemar, la France ayant été livrée, tels les bourgeois de Calais, la corde au cou, aux spéculateurs et à la tyrannie de la Haute Finance Internationale, dont il connait tous les codes, grâce a son passage, éphémère certes, chez Rothschild.

Mais, l'Histoire devrait nous servir de leçon à tous, car comme chacun sait, on ne peut bien préparer  son avenir qu'en connaissant bien son passé

Restons optimiste en effet, car  "At the End",  Macron, préfet romain, fut éliminé, comme beaucoup d'autres, par ceux là même qui l'avait fait empereur, vizir à la place du vizir..

En attendant, ne nous laissons pas séduire par les envolées lyriques et creuses du candidat Emmanuel Macron, aujourd'hui à Marseille demain...je l'espère, ailleurs, qu’à l'Elysée.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

SCANDALE  !!!!

CABINET NOIR !!

Le Scandale Cabinet Noir remonte à Richelieu, il s’agit des services chargés d'espionner voire de nuire et même d’éliminer par tous les moyens les adversaires du pouvoir en place.

Ce type d'organisation  a toujours existé jusqu’ à nos jours sous des formes diverses.

Pour exemple : le cabinet occulte de Georges Pompidou, de François Mitterrand, pour protéger sa maîtresse et sa fille, logées aux frais du contribuable !

«Cabinet noir», assassinat politique voire physique ?

Tout est possible et tout à déjà été vu !

Ne soyons pas angéliques tous les présidents de la république ont leur cabinet noir, certains en ont plus abusé que d'autres et François Hollande ne déroge pas à la règle !

 

 

Pourtant dans l'affaire François Fillon on est dans le jamais vu !

En effet il est d’évidence que les questions d'emplois fictifs etc... auraient pu se déclencher de nombreux mois avant le début de la campagne !

Il est donc clair qu'il s'agit bien d'un vilain coup bas pour « pourrir la campagne électorale » ce qui pousse légitimement à penser que cette affaire est creuse et n'a d'autre but que de nuire à la campagne du candidat de la droite et du centre.

 

Toute personne honnête intellectuellement ne peut que reconnaître le courage de François Fillon qui fait une campagne dans des conditions infernales !

Si les Français sont raisonnables ils choisiront le courage d'un homme et son programme de qualité  et François Fillon a les deux !

Quand au « cabinet noir » pour que cela s’arrête de nombreuses réformes et mesures seront à prendre pour que l'on puisse mettre fin à de telles pratiques qui sont de plus renforcées grâce aux nouvelles technologies.

En effet le « Big Data », les écoutes numériques d'un monde de plus en plus numérique, construisent autour des E-mails, Sites Web, Téléphones portables GSM, des Téléphones fixes qui sont intégrés dans des réseaux numériques, des Réseaux sociaux qui sont en fait des égouts numériques ( soit- disant gratuits et qui rapportent des milliards de dollars à leurs propriétaires )qui sont tellement faciles à espionner qu'il y a de tout évidence un terrain propice au Cabinet Noir et à l'espionnage de tous !!!

Paul Emison pour DayNewsWorld

LE SOUTIEN OFFICIEL DE VALS A EMMANUEL MACRON.

C'était attendu depuis plusieurs jours !!

Et ce matin sur BFMTV-RMC, l'ancien Premier ministre a officialisé son soutien. «Non», a-t-il répondu, il ne votera pas pour Benoît Hamon. «Je voterai pour Emmanuel Macron», a-t-il assuré.

Ce n'est une surprise pour personne : Valls vient d'annoncer sur BFM qu'il soutenait Emmanuel Macron malgré son engagement lors de la primaire socialiste à soutenir le vainqueur. Un traître de plus selon les soutiens de Benoît Hamon. Décidément cette campagne présidentielle bien offre des rebondissements .

Traître Manuel Valls ? Non :«Je ne veux prendre aucun risque pour la République»,s'est justifié Manuel Valls . Il prendrait simplement ses responsabilités face au « danger du populisme, de l'extrême droite, du Front national». « Je suis convaincu que le FN est beaucoup plus haut que ce que nous en disent les sondages. » a ensuite affirmé Manuel Valls .

Loin d'être un «  un ralliement», cette prise de position souligne tout simplement qu'il vote utile.L'intérêt du pays va au delà des règles» et c’est la raison qu'il invoque admettant tout de même qu'il ne se reconnaît pas dans le programme de Benoît Hamon. L'ancien Premier ministre a par ailleurs reconnu « beaucoup de points communs » avec Emmanuel Macron.

Invité sur d'Europe 1, Emmanuel Macron n'a pas manqué de «remercier ».Valls. «Je pense que ça traduit ce que j'avais indiqué il y a plusieurs mois, c'est-à-dire que les primaires n'étaient pas en situation de regrouper l'ensemble de la gauche, et cela traduit le fait que les sociaux-démocrates et les femmes et les hommes de gauche responsables sont prêts à s'inscrire dans une démarche qui est la mienne», a-t-il ainsi justifié le « choix de raison » de l'ancien Premier Ministre.

.Mais pour un candidat qui ne parle que de « renouvellement »ne trouve-t-il pas encombrant ces ralliements de vieux caciques du PS ?

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

Drôle de débat politique!!!

 

 

Tout le monde en parle:

Guillaume Durand se fait traiter de con en direct dans son émission matinale sur Radio Classique.

En effet le célèbre avocat Gilbert Collard lui rétorque par deux fois je vous prends pour un con.

Guillaume Durand lui a répondu cela ne me dérange pas du tout et avec son professionnalisme il a continué l'interview.

On se demande bien où vont nous conduire ces présidentielles!

Mia Kennedy pour DayNewsWorld

 

BREXIT: DE RUDES NEGOCIATIONS S'ANNONCENT ENTRE LA GRANDE-BRETAGNE ET L'UNION EUROPEENNE .

Ce mercredi 29 mars, le Royaume-Uni a déclenché officiellement l’article 50 du traité de Lisbonne, notifiant sa volonté de sortir de l’UE. C'est parti pour deux ans de négociations au couteau. Un délai très court pour de telles négociations.

La Première ministre britannique s’est adressée au Parlement de Westminster pour préciser l’orientation qu’elle souhaite donner au Brexit. "C'est un moment historique, sans retour en arrière", a-t-elle déclaré. "Regardons vers l'avenir avec optimisme et espoir."

"Je veux que le Royaume-Uni profite de cette opportunité pour devenir plus fort, plus juste et plus uni", a-t-elle annoncé en promettant d'avoir comme priorité le sort des citoyens.

De leur coté les 27 dirigeants des Etats membres de l'Union européenne ont rédigé un communiqué précisant que cette dernière «agira de manière unie et préservera ses intérêts» dans la procédure de négociations tout en regrettant que le Royaume-Uni quitte l'UE.

Mais «Nous ne devons pas oublier que le Royaume-Uni reste un partenaire dans l'Otan et en Europe. Il s'agira toujours de surmonter des défis ensemble», a déclaré,lucide, un porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Ulrike Demmer seulement quelques minutes après que Londres a enclenché le processus de divorce.

Mais les discussions s’annoncent très difficiles.

Comment détricoter quarante-quatre ans de législations imbriquées les unes dans les autres depuis que le Royaume-Uni a rejoint la Communauté économique européenne, en 1973 ?

Les dossiers ne vont pas manquer (liaisons aériennes, transport des déchets nucléaires, finance, entre autre) et les Britanniques ,fin négociateurs, vont savoir jouer sur les désaccords entre les 27 pays.

Theresa May ne veut certes plus de la libre circulation, dont certaines dispositions figurent dans les accords avec la Suisse et la Norvège... mais ne veut pas non plus devenir une sorte d’Etat américain offshore.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

LES GAFFES D'EMMANUEL MACRON :

UNE GEOGRAPHIE RIEN MOINS

QU'APPROXIMATIVE DE LA FRANCE !

A quelques heures du début d'une grève générale en Guyane, lundi 27 mars, Emmanuel Macron a commenté la situation. Une seule chose a été retenue : son erreur.

En effet, le candidat d'En marche ! a parlé d'une "île' pour le département français.

Ce n'est pas la première fois que l'ancien ministre de l'économie s'illustre avec une géographie plus qu'approximative.

Or la Guyane, n'est que la deuxième plus grande région de France avec une superficie de plus de 80 000 km2, partageant plus de 1 20O km de frontières avec le Brésil et le Surinam en Amérique latine.

En décembre, Emmanuel Macron partageant sur Twitter un selfie posant avec un lycéen.

« Avec Mathias, lycéen à Bourg-en-Bresse. Il rejoint sa mère expatriée en Guadeloupe pour Noël », est-il écrit.

Depuis quand les Antilles ne font-elles plus partie de la France ?

Autre erreur de géographie :

dans Révolution, le livre du candidat d'En marche !

On apprend que Villeurbanne se trouve en région lilloise...

Il est temps pour le jeune loup de revoir sa géographie de la France.

Un des fondamentaux de l'école primaire, Monsieur l'ex-ministre de l'Economie !

Britney Delsay pour DayNewsWorld

LA GUYANE S'INVITE DANS LA PRESIDENTIELLE

Les 37 syndicats réunis au sein de l'Union des travailleurs guyanais (UTG) - une organisation syndicale proche de la CGT défendant plutôt les thèses indépendantistes de la Guyane - ont voté samedi à la quasi-unanimité « la grève générale illimitée » à compter de lundi sur ce territoire ultramarin d’Amérique du sud ;

Des groupes très disparates nés en quelques jours réunissent également leurs forces sous la bannière du « collectif pou la Gwiyann Dekolé » (« pour que la Guyane décolle », en créole guyanais).

Outre les syndicats, des collectifs citoyens tels que les “500 frères”, sont en tête de la contestation soutenue par la classe politique .

Ce mouvement de grogne sociale d'une grande ampleur a de lourdes conséquences.

Cela fait plusieurs jours que tous les secteurs de l'économie de la Guyane sont paralysés par un vaste mouvement social : établissements publics et nombreux commerces fermés, trafic aérien perturbé.

La fusée Ariane , vitrine économique du territoire, a dû retarder son lancement lundi dernier : en cause un barrage à l'entrée du Centre spatial guyanais à Kourou et une grève au sein de la société Endel .Depuis jeudi, des barrages routiers filtrants sont installés et ont gravement ralenti toute activité économique, sur ce territoire de plus de 250 000 habitants.

Malgré la venue d'une mission interministérielle dès ce week-end à Cayenne la tension n’est pas pour autant retombée. 13 des 22 maires de Guyane réclament « la venue des ministres et refusent de rencontrer la mission interministérielle » à laquelle ils ne donnent aucune légitimité. La ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, leur a remis leur lettre de mission demandant « un cahier des charges ».

«Je suis aussi très attaché à ce qu'en Guyane, comme partout ailleurs sur le territoire national, ce soit le respect et la concertation qui prévalent sur toutes les formes de violences», a déclaré Bernard Cazeneuve pour soutenir sa ministre.

Syndicats et mécontents, soutenus par la population et les élus locaux, ont donc appelé à la grève générale ce lundi pour réclamer un plan d'investissement massif.

Les raisons de cette contestation sont multiples .

Tous en appellent à « un plan Marshall » , en d'autre termes au Pacte pour l'Avenir de la Guyane, promis par François Hollande en 2013.

Ils réclament de l’État des mesures énergiques contre l’immigration clandestine et la délinquance, l’insécurité endémique dans le territoire français comptant le plus d’homicides dans le département

Viennent s'ajouter les questions de développement économique et d’emploi, de santé et d’éducation, l’insuffisance d’offres de soins également.De plus des catégories professionnelles sont inquiets à propos de leur avenir : les agriculteurs reprochent les lenteurs administratives et des refus d'aide, les transporteurs s'inquiètent de la répartition des marchés du chantier du futur pas de tir d'Ariane 6, les Amérindiens se mobilisent contre le «vol» de leur terre et un projet d'extraction aurifère, ainsi que les associations de lutte contre l'orpaillage...

Car le constat est unanime.

Ce département français, de 200.000 habitants, souffre depuis de nombreuses années. En 2015, le taux de chômage était évalué à 22%, soit 18.000 personnes «au sens du Bureau international du travail (BIT)» touchant surtout les 15-24 ans, qui représentent 46% des chômeurs. La Guyane est également l'un des territoires français les plus touchés par la criminalité.

En 2015, 38 personnes ont été assassinées, pas moins de 42 en 2016. En 2016 3 vols pour 1000 habitants étaient recensés par le Ministère de l'Intérieur, «soit 13 fois plus que dans l'Hexagone».

Il apparaît clairement qu'une telle situation ne peut perdurer.

Certes le maintien du centre médical de Kourou, l'expérimentation d'un scanner à l'aéroport «pour le contrôle du trafic de drogue», l'envoi de troupes supplémentaires pour le renforcement de la sécurité ont été proposés par la Métropole Mais ce saupoudrage de mesurettes s'avère bien insuffisant pour les Guyanais .

À moins d’un mois du premier tour de la présidentielle, les candidats s'emparent du conflit.

Pour François Baroin, soutien de François Fillon et ancien ministre de l’Outre-Mer, qui considère que le gouvernement les traite « par le mépris »en envoyant une mission .

Marine Le Pen (FN) fustige le « service cruellement minimum » des gouvernements successifs vis-à-vis de la Guyane, Nicolas Dupont-Aignan (Debout La France) s’interroge sur« la démission de l’État »

Face à ces attaques, le gouvernement a dénoncé « l’instrumentalisation à des fins électoralistes » de la « crise sociale » en Guyane par « certains candidats à l’élection présidentielle ou leur porte-parole »

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

QUAND FRANCOIS FILLON SE DECLARE

" PROBABLEMENT SUR ECOUTE "

e candidat est prêt à en découdre avec ses détracteurs après son annonce jeudi soir d'un «cabinet noir ».

Le calendrier de sa mise en examen, à la veille de la présidentielle, ne peut pas être selon lui le fruit du hasard.

Et maintenant il estime même qu'il pourrait être surveillé par l'Elysée.

«On est dans une situation où il est probable que compte tenu des procédures judiciaires je sois sur écoute quand j'apprends que le Président se fait remonter les résultats des écoutes judiciaires à l'Elysée. (...)

Cela veut dire que le président de la République peut potentiellement écouter un candidat à l'élection présidentielle. Mais attendez, on est dans quelle démocratie là?»,a-t-il glissé à des journalistes.

Sa mise en examen pour détournement de fonds publics, recel et complicité d'abus de biens sociaux, pourrait bien lui servir pour étayer ses propos. Être sur écoute n' avait-il pas déjà été pratiqué par la justice pour le Président actuel des Républicains dans une mise en examen classée sans suite ?

François Fillon contre-attaque en allant donc plus loin. Le chef de l’Etat serait, selon lui, à l’origine des fuites dans la presse sur ses affaires judiciaires puisque nous sommes en pleine campagne électorale.

"Quand j'apprends que le président de la République se fait remonter les résultats des écoutes judiciaires, ça veut dire qu'il peut potentiellement écouter un candidat à la présidentielle, qu'on est dans une situation où il est probable que je sois sur écoute", a accusé François Fillon.

Le candidat se sent boosté dans l'adversité:. "Plus on m'attaque, plus je suis en forme"

"Nous sommes en train d'identifier toutes les infractions qui sont mentionnées dans le livre Bienvenue Place Beauvau et, dans les jours qui viennent, nous rendrons publiques la liste de ces infractions et on demandera qu'une enquête soit ouverte", a-t-il prévenu en pensant à l'altercation avec Christine Angot sur France 2. "Madame Angot, elle m'a fait du bien. Je savais avant qu'elle arrivait. Je ne devrais pas le dire. J'ai mes services de renseignement", dit-il en souriant.

L'ancien Premier Ministre rend coup pour coup.   Le candidat voyant un reporter essayer de faire un peu plus propre la table non débarrassée après le repas lance :. «Ce n'est pas la peine, je suis un homme du peuple», taclant ainsi David Pujadas qui lui avait demandé s'il était « un homme d'argent?»

Car le candidat même pendant le repas avec les agriculteurs du Pays-Basque n'a visiblement pas oublié l'émission de France 2

«C'est du jamais vu! Du début à la fin, ce sont des interlocuteurs à charge. On a atteint un sommet de la caricature», indique-t-il. «Ça me profite. Ça provoque chez les Français un réflexe démocratique. », surenchérit-il. Pour le candidat aucun doute qu'il devancera Emmanuel Macron au premier tour.

«Je vais gagner cette élection en partie grâce à vous. Une partie de la presse a décidé d'une scénarisation et ne veut pas en sortir. Mais une grande partie des Français veut l'alternance, qui ne peut pas être Emmanuel Macron.» . Pas tendre avec la presse qu'il juge trop clémente avec le leader D'En Marche, il ne ménage pas non plus son rival du premier tour :

«Vous avez un candidat à la présidentielle qui a gagné 3,5 millions et qui a déclaré 350.000 euros de patrimoine. Et ça ne vous pose aucun problème», interroge-t-il.

Il ne nie pas qu'est né «un mouvement de fond pour Emmanuel Macron comme il y avait un mouvement de fond pour Alain Juppé » mais juge qu'avec tous ces ralliements venant du gouvernement son « programme se socialise »,qu' «il va finir par être le candidat des socialistes» et ironise même :« Sur tous les sujets c'est une stratégie qui consiste à faire plaisir à tout le monde».

François Fillon reconnaît par contre que «l'avalanche de polémiques et d'affaires» le déstabilise au profit du FN mais il ne croit pas Marine Le Pen «en mesure de gagner l'élection présidentielle» .

Pour lui le pays aspire à l'alternance .Et «Personne n'a envie de continuer avec François Hollande et ses amis», continue-t-il de marteler.

A trente jours du premier tour, François Fillon se veut plus «en forme» que jamais. «Je ne redoute rien du tout»,assène François Fillon.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

 

TENSION ENTRE LA MALAISIE ET LA COREE DU NORD DEPUIS L'ASSASSINAT DE KIM JONG-NAM , DEMI-FRERE DU DIRIGEANT NORD-COREEN.

"La Corée du Nord a adressé une demande pour la restitution du corps, mais avant de le remettre, nous avons besoin d'identifier le corps"ont déclaré les autorités malaisiennes.

Des policiers continuent de monter la garde devant l'entrée du bâtiment de médecine légale de l'hôpital de Kuala Lumpur en Malaisie où se trouve a la morgue le corps du défunt Kim Jong-Nam assassiné à l'aéroport.

Kim Jong-Nam, 45 ans, avait été attaqué en début de semaine par deux femmes qui lui auraient jeté un liquide au visage à l'aéroport alors qu'il devait embarquer pour Macao.

L'homme s'était ensuite plaint de maux de tête hurlant de douleur avant de succomber pendant son transfert à l'hôpital.

Les investigations continuent en Malaisie et la police malaisienne a annoncé samedi l'arrestation d'un Nord-Coréen dans le cadre de l'enquête sur le meurtre du demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un.

L'homme arrêté possédait des documents fournis aux travailleurs étrangers qui ont permis de l'identifier comme étant Ri Jong Chol, un Nord-Coréen de 46 ans, a précisé la police dans un communiqué.

Quatre personnes sont maintenant détenues dans le cadre de l'assassinat spectaculaire de Kim Jong-Nam, imputé par Séoul à des agents œuvrant pour la Corée du Nord. La police interrogeait déjà deux suspectes, l'une détentrice d'un passeport vietnamien, l'autre d'un passeport indonésien, ainsi que le petit ami de cette dernière, un Malaisien.

Les relations entre Pyongyang et Kuala Lumpur étaient jusqu'à maintenant cordiales puisque les visiteurs des deux pays sont exemptés de visa, ce qui est rare pour les ressortissants nord-coréens. Mais depuis l'assassinat du demi-frère du Président de la Corée du Nord et la volonté des autorités malaisiennes de pratiquer l'autopsie eux-mêmes les relations se tendent. Le corps du défunt est au centre d'une bataille entre Pyongyang et Kuala Lumpur.

En effet des experts malaisiens viennent d'effectuer des analyses d'échantillons du défunt, afin de déterminer la substance toxique qui a apparemment été aspergée sur son visage alors qu'il se trouvait à l'aéroport de Kuala Lumpur.

Et le ministre de la Santé a prévenu que cette analyse pourrait prendre jusqu'à deux semaines, et qu'aucune information ne serait communiquée "tant que nous n'aurons pas trouvé quelque chose de sûr". Kuala Lumpur a affirmé que le corps ne serait pas remis à Pyongyang tant que les procédures ne seraient pas achevées.

"Jusqu'ici, aucun membre de la famille ou proche n'est venu identifier ou réclamer le corps. Nous avons besoin d'échantillons ADN d'un membre de la famille pour établir le profil de la personne décédée", a déclaré à l'AFP Abdul Samah Mat, chef de la police de l'Etat de Selangor, où est situé l'aéroport.

La première réaction officielle nord-coréenne depuis l'assassinat vient de l'ambassadeur nord-coréen en poste en Malaisie qui a affirmé que son pays rejetterait de toute façon les résultats de l'autopsie dans la mesure où son pays n'y participait pas. Il n'a pas manqué d'annoncer qu'il avait "fermement" demandé la restitution du corps au chef de la police malaisienne mais que ce dernier avait refusé.

"Ils sont de mèche avec des forces qui nous sont hostiles",selon l'ambassade nord-coréenne. Cette dernière insinue ainsi qu'il s'agirait d'une tentative de la Corée du Sud pour porter atteinte à son voisin du nord.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

FRANK-WALTER STEINMEIER : LE 12 EME PRESIDENT ELU DE L'ALLEMAGNE.

L’ancien ministre social-démocrate des affaires étrangères a été élu dès le premier tour Président de l'Allemagne, succédant à L Joachim Gauck officiellement le 18 mars. Ce résultat était attendu. En effet M. Steinmeier était non seulement le candidat de son parti, le SPD, mais aussi celui des conservateurs de la CDU/CSU. Il avait également le soutien des Verts et des libéraux-démocrates du FDP. Les seuls deux grands principaux partis politiques avait présenté leur candidat : Die Linke (gauche radicale) avec l’ancien professeur de science politique Christoph Butterwegge et Alternative pour l’Allemagne (extrême droite) avec le juriste Albrecht Glaser . C'est une victoire haut la main qu'il a remporté avec 931 voix parmi les 1260 grands électeurs chargés de désigner le président allemand. A l'âge de 61 ans, il accède donc à un poste surtout honorifique, qui lui donne une autorité morale sur le pays.

Mais ce nouveau président entend bien user de son autorité morale.

En effet en tant qu'ancien ministre des Affaires étrangères social-démocrate au sein de la grande coalition dirigée depuis 2005 par Angela Merkel , il se donnait déjà comme mission de se battre contre la montée des populismes en Europe et avant tout en Allemagne où le mouvement nationaliste allemand AfD obtient des scores importants dans certains Lander.   Ce fut également le cas jeudi 26 janvier 2016 à Paris quand le futur chef de l’Etat allemand fit son dernier déplacement en tant que ministre et reçut la Légion d’honneur par son homologue Jean-Marc Ayrault : « S’il vous plaît, ne cédez pas aux sirènes du populisme. » déclara M. Steinmeier devant son auditoire.

Un peu plus tard devant les élus de Bavière :

« Je voudrais être, en tant que président, comme un contrepoids aux simplificateurs sans limites. »

M. Steinmeier s' était permis également de qualifier Donald Trump, en août 2016, de « prêcheur de haine ».

Fils de charpentier, ancien homme de confiance du chancelier Gerhard Schröder, Frank-Walter Steinmeier est longtemps resté dans l'ombre . C'est lorsque Schröder, ministre-président de Basse-Saxe, succède à Helmut Kohl à la tête du gouvernement fédéral que le nouveau président devient numéro deux de la chancellerie.

Il œuvre pour le vaste programme de réformes entre 2003 et 2005 appelé l'Agenda 2000 qui a permis à l’Allemagne, considérée alors comme « l’homme malade de l’Europe », de devenir la première puissance économique du continent. Il occupa à deux reprises le poste de Ministre des Affaires étrangères. Cet homme posé n'est venu que tardivement sur le devant de la scène des Allemands. Grâce à ses deux mandats successifs à la tête de la diplomatie allemande, où il a montré son sens du dialogue, notamment avec la Russie au cours de la crise ukrainienne et dans la crise syrienne, il est devenu une figure très populaire en Allemagne.

Pendant cinq années M. Steinmeier va occuper le château Bellevue, siège de la présidence de la République, situé dans le parc de Tiergarten, au cœur de Berlin. Et du haut de sa fonction honorifique il ne manquera pas de délivrer quelques messages très politiques.

 

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ACCIDENT OU VIOLENCE DELIBEREE DE LA PART

D'UN POLICIER DANS L'AFFAIRE THEO.

Une semaine après l'interpellation musclée d'un jeune homme de 22 ans en Seine-Saint-Denis, devenue l"affaire Théo" les émeutes dans le quartier des 3000 et dans quelques villes comme Lille, Nantes , Bordeaux, Rennes se sont pratiquement calmées malgré encore quelques incidents épars dans d'autres villes de Seine-Saint-Denis . Il était temps

L’IGPN, l’Inspection générale de la police nationale, a transmis ses premières observations et comptes-rendus d’enquête à la juge d’instruction en charge de l’affaire .

Les enquêteurs ont visionné les images de vidéosurveillance et sont parvenus à la conclusion que Théo n'ayant pas accepté d'être menotté une bagarre a éclaté avec trois des quatre policiers et que l’un d’entre eux a fait usage de sa matraque pour neutraliser ce dernier. Lors de l'interpellation, le policier donne «des coups au niveau des jambes et des cuisses pour le faire tomber», selon Me Frédéric Gabet. Les enquêteurs affirment que le policier ne lui ne lui aurait pas baissé son pantalon pour lui introduire la matraque.

L'IGPN déplore donc un « accident grave et réel »tout en écartant l' « l'idée de viol délibéré » en raison d'absence d'élément intentionnel.

Viol ou violences, les parties s'opposent sur cette question juridique.

Le policier plaide pour un geste "involontaire" tandis que le jeune homme dit que le policier lui aurait "enfoncé volontairement" sa matraque "dans les fesses". Toujours hospitalisé une semaine après son arrestation , le jeune homme a eu 60 jours d'incapacité totale de travail (ITT) un médecin ayant diagnostiqué "une plaie longitudinale du canal anal" de 10 centimètres.

Le parquet de Bobigny a rappelé dans un communiqué que « les investigations se poursuivent »pour être en mesure de retenir « la qualification pénale susceptible d'être appliquée. »

Il faut tout d'abord que la juge puisse visionner la vidéo qui lui permettra de qualifier à bon escient les poursuites.

C'est dans ce contexte de polémique que le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux s'est vu obligé d' annoncer que policiers et gendarmes seront prochainement dotés de 2.600 caméras mobiles, pour "apaiser les interventions et faire en sorte de rassurer les forces de sécurité". Ce qui se fait déjà dans d'autres pays.

Toutefois il s'avère totalement irresponsable de la part des politiques de s’exprimer sans connaître parfaitement le déroulement des faits. Dans un communiqué commun, les avocats des quatre policiers ont du rappeler qu'il fallait respecter «  la présomption d'innocence», se révoltant contre les «pressions politiques et les propos irresponsables tenus dans l'ignorance du contenu du dossier pénal».

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

MACRON : EPISODE II DE HOLLANDE

« Je suis le candidat des classes moyennes et des classes populaires », a-t-il assuré, pour répliquer à Marine Le Pen qui l'accuse d'être le candidat des élites et du « mondialisme ».

 

C'est un document d'une trentaine de pages que le désormais favori des sondages pour emporter la présidentielle, le candidat d'En marche !, a présenté un document d'une trentaine de pages à la presse.'Emmanuel Macron a dévoilé lors d'une conférence de presse jeudi dernier pour donner les grandes ligne de son programme .

Il reprend tout simplement le programme que n'a pas réussi à mettre en œuvre l'actuel Président ! A quelques variantes près.

Un programme tout simplement d'inspiration sociale-libérale bâti entre « liberté » et « protection » ;

Tout comme Hollande il veut faire plaisir à tout le monde : une part de gâteau aux retraités qui ne verront pas leur situation changer, aux salariés qui ne verront pas l'âge de la retraite augmenter, aux

propriétaires dont 80% ne s'acquitteront plus de taxes d'habitation, aux chômeurs avec son projet d'universalisation de l'indemnisation chômage (étendue aux indépendants) aux enseignants avec la création « entre 4 000 et 5 000 » postes, aux handicapés avec 100 euros de plus par mois la richesse à portée de main !

Certes il s'attaquera au vaste chantier de la réforme du chômage avec la fin des régimes spéciaux de retraite, et en copiant le modèle suédois mais il n'oublie pas d'ajouter :« Nous rechercherons un consensus sur les modalités de fonctionnement du nouveau système. À l'issue de cette concertation, le gouvernement prendra ses responsabilités et présentera un projet de loi au Parlement. La réforme ne commencera à s'appliquer qu'au cours de la législature suivante ». Des mots, de la réflexion mais pas d'action durant la première législature ? Alors à quand cette fameuse réforme urgente pour notre système de retraite Monsieur le candidat d'En marche  ?

L'opportuniste Macron surfe de plus sur du velours avec sa « grande loi » de moralisation de la vie  publique. Eh oui le voilà en habit de Chevalier Blanc face aux affaires de la droite sorties bien sûr par pure coïncidence par une justice de gauche. C'est que Fillon et Marine Le Pen semblent déranger plus d'un petits juges!! ! En pleine affaire Fillon, le candidat veut interdire « aux parlementaires l'emploi de proches ou de membres de leur famille, pour mettre fin au népotisme », ou empêcher ces mêmes parlementaires d'exercer des activités de conseil... deux éléments qui ont jeté dans la tourmente le candidat de la droite. M. Macron a d'ailleurs commencé sa présentation par une charge en règle contre François Fillon et Marine Le Pen. M. Macron n'a pas eu de peine à accuser ses deux rivaux, visés par des affaires d'emplois fictifs, de « s'attaquer délibérément à l'État de droit » en s'en prenant à la justice. Alors que la justice suive son cours même avec un petit coup d'accélérateur zélé, rien ne semble plus normal d'ailleurs. Mais il est vrai que les frais de bouche pris sur l'argent du Ministère des Finances de l'ancien protégé de Hollande ne sont qu'une broutille...pour l'ex-banquier de Rotchild et pour les petit juges .

Dans cette « grande loi » de moralisation de la vie publique, imposée par son alliance avec Bayrou, mais surtout opportuniste, il prévoit également de réduire d'un tiers le nombre de parlementaires.

Sa réforme ne doit de toute façon en aucun cas servir, à court terme, à redresser les finances publiques. Et cela tombe bien, le candidat ne prévoyant pas que sa réforme entre en application au cours des cinq prochaines années ! Et à Macron de balayer d'un revers de main la critique récurrente de n'être un « élément de continuité » du quinquennat de François Hollande, en voulant pour preuves son départ du gouvernement et sa candidature. Bien voyons où se trouve la rupture par rapport au président actuel si ce n'est dans sa jeunesse et sa com' ?

Paul Emison pour DayNewsWorld

AFFAIRE FILLON et LES PETITS JUGES ! ! !

"Je ne céderai pas, je ne me retirerai pas". "J'irai jusqu'au bout", a déclaré le candidat des Républicains devant la presse à son siège de campagne, dénonçant un "assassinat politique".

"Au-delà de la procédure judiciaire, c'est au peuple français et à lui seul que j'en appelle désormais (...) parce que seul le suffrage universel et non pas une procédure menée à charge peut décider qui sera le prochain président de la République", a expliqué M. Fillon.

 

juges pourri justice expeditive dredd vendu juge assasinLe monde agricole la presse son équipe de campagne l'attendait de pied ferme . Pourtant mars le candidat de la droite à l'élection présidentielle fait faux bond.

Un passage pourtant obligatoire pour tout candidat à l'élection présidentielle.

Que se passe-t-il ?

Il se rend finalement dans l'après-midi au salon de l'Agriculture au son de ses partisans ("Fillon, président") et de ses adversaires ("Voleur! Rends l'argent").

Il s'est expliqué dans l' improvisation: "Mon avocat a été informé que je serai convoqué le 15 mars par les juges d'instruction afin d'être mis en examen". Il a assuré qu'il se rendrait bien à cette convocation

Sa épouse Penelope, visée par des accusations d'emplois fictifs comme collaboratrice parlementaire ainsi qu'à La Revue des Deux Mondes, est également convoquée chez les juges d'instruction à des fins de mise en examen

Depuis le 24 février, le parquet financier a ouvert une information judiciaire pour « détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, complicité et recel de ces délits, trafic d'influence et manquement aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique ».

. Gérard Longuet défend un « homme courageux attaqué injustement. C'est un homme solide qui se trouve dans une épreuve dont le fondement est dérisoire à l'égard de l'enjeu pour le pays ».

Avant lui Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, et maintenant François Fillon .

Arrêtons de prendre les Français pour des imbéciles : la justice accélère les dossiers des candidats de la droite. Il est vrai qu'à gauche ils sont blancs comme neige...Peu importe que Macron aurait détourné de l'argent public pour des frais de bouche ...Et oui c'est normal, il est ni de gauche,ni de droite.Il a juste la bonne idée,lui, de manger à tous les rateliers. Et là le "gouvernement des juges" ne sais pas encore sur quel pied danser!

Paul Emison pour DayNewsWorld

 

MEETING DE MARINE LE PEN OFFENSIF.

« Notre projet est en phase avec le monde, il entre en résonance avec le grand mouvement planétaire qui voit le réveil des peuples, le retour des frontières nationales et des fiertés nationales », a-t-elle lancé, référence au Brexit ou à l’élection de Donald Trump.

A deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, la présidente du Front national, Marine Le Pen, a tenu dimanche 26 février un discours à Nantes (Loire-Atlantique), un meeting de campagne où l attendait un public nombreux, plus de 3500 militants.

marine le pen presidente de la republique elue au 1ere tourDes violences et heurt contre les cars de militants FN « avec la complicité plus ou moins évidente du gouvernement » selon Marine Le PEN

Marine Le Pen n'a pas manqué de mentionner les incidents survenus hier dans la ville, en marge d'une manifestation contre la venue de la candidate du Front national.

« Nous ne nous soumettrons jamais à voir des milices d'extrême gauche attenter à l'intégrité physique des policiers comme hier à Nantes" a-t-elle déclaré.

En effet des heurts ont éclaté samedi 25 février au centre de Nantes pour protester contre la venue dimanche 26 février de cette dernière au Zénith de la ville.

Des dégradations ont eu lieu :mobilier urbain endommagé, notamment de nombreux abris de tramway, devantures de magasins saccagées...

Dimanche plusieurs autocars transportant des militants frontistes ont été pris pour cible , caillassés  par une cinquantaine de militants anti-FN.

Le ministre de l’intérieur Bruno Le Roux s'est contenté de « condamner avec la plus grande fermeté les violences commises ». Huit personnes ont été interpellées dont quatre  placées en garde à vue.Onze policiers et gendarmes ont été blessés.

N'est-il pas possible de mettre un dispositif policier plus efficient alors que les intentions des anti Lepenistes étaient connues ?

Cependant plus d'une heure durant, la candidate de la France apaisée a fait son premier meeting de campagne dans un climat explosif sans se laisser démonter.

Un règlement de compte acerbe avec les médias :

À 55 jours de la présidentielle, la candidate est toujours annoncée en tête des intentions de vote au premier tour . La présidente du FN arriverait en tête avec 27%, devant le fondateur du mouvement En Marche! (25%), qui bénéficie notamment de son alliance avec François Bayrou. Ce qui paraît interessant pour le FN dans ces sondages c'est que 83% des sondés qui comptent voter pour Marine Le Pen se disent sûrs de leur choix, 75% des électeurs de François Fillon sont eux aussi sûrs de leur vote, alors que seulement 58% pour ceux de Emmanuel Macron et de ceux de Benoît Hamon.Tout n'est donc pas joué d'avance comme semble porter à croire les médias en éliminant Marine Le Pen au second tour au profit d'un Emmanuel Macron. Au second tour, l'ancien ministre de l 'Economie récolterait 61% des suffrages, contre 39% pour la présidente du FN selon un dernier sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour France 2 publié ce dimanche 26 février

Pas étonnant que la candidate d’extrême droite a attaqué violemment les médias : « Dans cette élection, (ils) ont choisi leur camp, ils font campagne de manière hystérique pour leur poulain », Emmanuel Macron d’après elle.« Ils se parent de morale, prétendent en rester à l’analyse des faits, hurlent à la liberté de la presse quand on les critique --c’est un droit fondamental pour la démocratie-- et puis ils pleurnichent d’avoir perdu la confiance du peuple qui se tourne --et c’est légitime-- vers internet pour s’informer », a encore lancé Marine Le Pen. Elle a notamment fustigé Pierre Berger et Patrick Drahi pour avoir fait le choix de soutenir Macron par le biais de leurs titres de presse.. Le Monde faisait ce week-end sa Une sur les affaires de financement du Front national et ses ennuis judiciaires et les médias détenus par Patrick Drahi (propriétaire de L'Express et de Libération) seraient "entièrement au service de M. Macron".

 

Une attaque en règle contre les magistrats :« Les magistrats sont là pour appliquer la loi, pas pour l'inventer »

La candidate du Front national s'en est pris à la justice française qui soupçonne une éventuelle fraude impliquant la création d'emplois fictifs au Parlement européen organisée au détriment de l'Union européenne. Le Monde a notamment évoqué un « document très compromettant » lors d'une perquisition en début de semaine. Marine Le Pen a annoncé cette semaine qu'elle refusait de répondre aux questions de la justice qui enquête sur cette affaire.En outre l'un de ses proches, Frédéric Chatillon, déjà renvoyé en correctionnelle pour le financement des campagnes électorales de 2012, vient d'être mis en examen pour celles de 2014 et 2015. Le temps de la justice s’est accéléré cette semaine avec la mise en examen de sa cheffe de cabinet, Catherine Griset. Elle ne pouvait que fustiger ce qu'elle appelle le « gouvernement des juges »

Elle a aussi mis en garde contre «une dérive antidémocratique, oligarchique (...) Les magistrats sont là pour appliquer la loi, pas pour l'inventer, pas pour contrecarrer la volonté du peuple, pas pour se substituer au législateur » a tancé la présidente du FN . « Si un magistrat souhaite changer la loi parce qu'elle ne lui convient pas, c'est simple, il se met en congé et se présente aux élections », prévient l'ancienne avocate.

Consciente cependant du manque de moyens de la justice elle propose « d'augmenter les moyens » de cette dernière, mais pas sans contrepartie : « La formation des magistrats sera revue, parce qu'on ne peut plus supporter le laxisme qui prévaut dans la magistrature aujourd'hui », a-t-elle simplement précisé, formulant presque une invitation à désobéir aux fonctionnaires qui seraient mêlés à ces "cabales d'Etat".

 

Ses principaux adversaires Fillon et Macron dans le rétroviseur :

Marine Le Pen a aussi ciblé ses « deux opposants principaux » d’après les sondages, Emmanuel Macron et François Fillon. La patronne du FN (27 %) et l’ancien ministre de l’Economie (25 %) creusent l’écart au premier tour sur l’ancien Premier ministre (19 %)

Marine Le Pen ne s'est pas privé de viser ses adversaires, Emmanuel Macron et François Fillon, accusés d'être aux mains des "puissances de l'argent.

«Les puissances d'argent prennent parti pour Macron» François Fillon, mais surtout Emmanuel Macron. "L'un est le candidat des assurances" a-t-elle dit en référence au premier, "l'autre des banques et des médias".

"Regardez avec quel zèle les puissances d'argent se mettent au service" d'Emmanuel Macron a-t-elle déclamé. "Des puissances d'argent tentent de lancer une OPA hostile sur l'Etat". Puis d'enchaîner sur les conférences données à l'étranger par François Fillon "grassement payé" et sur les accointances professionnelles d'Emmanuel Macron avec la banque Rothschild.

Une détermination inébranlable : «La victoire idéologique est largement acquise»

La candidate  a renié gauche et droite confondues. «Notre pays est en train de succomber de ses rois fainéants», a-t-elle lancé. «Je ne me soumets pas» «Je porte une résolution que rien n'intimide, une énergie que rien ne brise», a martelé Marine Le Pen pour qui son «projet est majoritaire». Pour elle «La victoire idéologique est largement acquise»

Pour un Etat fort :

Devant plusieurs milliers de partisans, Marine Le Pen a mis au centre le rôle de l'Etat: « Je rendrai à l'Etat ses prérogatives en rendant à notre nation son indépendance. » . Elle a l'ambition de « remettre la France en ordre en cinq ans, et pour cela, nous allons commencer par remettre l’Etat en ordre ». Un Etat fort, mais également "neutre et impartial". Elle a égrainé également sa vision de la fonction présidentielle. Le Président selon ses propos ne doit pas se contenter d'être « le simple chef politique d'une majorité présidentielle ». Elle a fustigé ces « rois fainéants », « ces présidents normaux, c'est à dire incompétents ». Une attaque en règle contre François Hollande donc. Elle n'a pas oublié son crédo d' un monde dans lequel l'État est menacé par « le mondialisme financier » . Un discours auquel le public a réagi par les traditionnels slogans : « On est chez nous ! ». Marine Le Pen a voulu rappeler sa volonté d'avoir 'un État souverain et stratège. « En France, sans l'Etat, ça merdoie », a-t-elle déclaré, paraphrasant le général De Gaulle. Pour se donner les moyens d'agir, elle désire le retour au « septennat non renouvelable » par un référendum constitutionnel.

Contre une « immigration massive » :

Comme à l'accoutumée, la candidature du Front national a dénoncé l'immigration voulant "reconduire les clandestins derrière une frontière qui existe vraiment" et "rétablir les frontières nationales". La députée européenne a critiqué la politique migratoire de la France. «Les Français n'en peuvent plus de l'immigration massive, légale et illégale», a-t-elle lancé. A ses partisans de hurler «on est chez nous, on est chez nous».

Elle en a profité pour revenir aux propos en Algérie du candidat Macron qui ont déjà fait couler beaucoup d'encre, sur la colonisation crime contre l'humanité : «C'est probablement pour justifier l'autoroute migratoire qu'il veut instaurer entre Paris et Alger» tout comme elle a reproché à Emmanuel Macron d'avoir dit «toute l'admiration» qu'il avait de la politique migratoire de l'Allemagne. Et d'évoquer le ralliement au candidat d'En Marche du président de France Terre d'Asile, « association qui milite pour encore plus d'immigration» selon ses dires.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

Royaume-Uni : Déclenchement du Brexit le 29 mars

Le gouvernement de Thérésa May activera l'article 50 du traité de Lisbonne le 29 mars, lançant officiellement le Brexit du Royaume-Uni avec l'Union européenne.

«Le permanent du Royaume-Uni à Bruxelles a informé l'Union européenne ce matin que la Grande-Bretagne activerait l'article 50 le 29 mars», information confirmé lundi par le porte-parole de Downing Street

En effet le 23 juin 2016, "les Britanniques ont pris la décision par referendum de sortir l’Union Européen".

Mercredi le gouvernement va mettre en application cette décision et lancer le processus de l'article 50.

 

Le ministre en charge du Brexit David Davis, annonce que c'est

"la négociation la plus importante pour ce pays depuis une génération», et que « le gouvernement était clair sur ses objectifs: un accord qui fonctionne pour toutes les nations et régions du Royaume-Uni et bien sûr pour l'ensemble de l'Europe, un nouveau partenariat positif entre le Royaume-Uni et nos amis et alliés au sein de l'Union européenne».

Le Brexit ouvre la période de négociations de sortie de l'Union Européenne qui doit durer deux ans maximum.

Le porte-parole de l'Union européenne à Bruxelles indique que «tout était prêt pour cette activation de l'article 50 ».

 

Le Parlement écossais devrais se prononcer ce mercredi sur un nouveau référendum

Le déclenchement du Brexit intervient seulement une semaine après que le Parlement britannique et que l'assentiment royal donné par Elizabeth II ont été donnés !

Thérésa May est confrontée au risque de devoir organiser un nouveau référendum sur l'indépendance de l' Écosse.

Le risque étant l’éclatement du Royaume-Uni, Nicola Sturgeon la Première ministre d’Écosse, vient de demander au Parlement régional l'autorisation de réclamer un nouveau referendum.

 

 

Nicola Sturgeon justifie sa demande par

«le mur d'intransigeance» opposé par le gouvernement britannique aux demandes des Écossais concernant le Brexit,

les Écossais eux voulant rester dans le marché unique européen.

Thérésa May souhaite un Brexit clair et net impliquant la sortie du marché unique afin de pouvoir reprendre le contrôle.

 

L’Écosse avait en effet voté à 62% pour le maintien dans l’Union Européenne lors du référendum du 23 juin 2016

Paul Emison pour DayNewsWorld

Le Débat Télévisé de TF1

Très gros succès pour le débat télévisé de TF1 lundi soir : 9,8 millions de téléspectateurs en moyenne, soit 48% de part d'audience, selon Médiamétrie . À trente-cinq jours du premier tour de l’élection présidentielle de nombreux électeurs restent indécis malgré les incessants sondages des médias voulant influencer le vote ! Ce premier débat télévisé entre les cinq principaux candidats était donc attendus des Français.

Quoique parfois trop formaté par le temps de parole il a malgré tout permis aux candidat de montrer leur capacité à gouverner en abordant les questions de fond.

Il est apparu clairement que François Fillon avait une stature présidentielle même s'il est peu intervenu au début, laissant aux candidats de gauche qui semblent être trois s'écharper avec Marine Le Pen. D'ailleurs François Hollande n' a-il-pas lui- même reconnu que son ancien ministre de l'économie avait un programme semblable à celui qu'il aurait voulu mettre en œuvre !!!

Car comment saisir le programme d'Emmanuel Macron voulant ratisser le plus largement possible ? Il se montrait tantôt en accord avec l'un puis l'autre jouant au yoyo si bien que que le leader de la droite et du centre a constaté que cet électron libre piochait une fois à droite, une fois à gauche. Et de souligner qu'il se prenait les pieds dans le tapis sur la question des 35 heures allant jusqu'à se contredire. A Marine Le Pen de résumer à son tour le programme inexistant du leader D'En Marche en une phrase cinglante : "Vous avez un talent fou. Vous arrivez à parler sept minutes, je suis incapable de résumer votre pensée, vous n'avez rien dit. C'est le vide absolu, sidéral!" à propos de sa longue tirade sur la politique étrangère.

Les affaires ont été reléguées au second plan malgré quelques allusions entre les candidats mais Benoît Hamon s’est interrogé clairement et à juste titre, semble-t-il, sur le financement de la campagne d’Emmanuel Macron qui s'est senti directement visé. A Marine le Pen enfonçant le clou, il s'en sort par une pirouette « Vous vous ennuieriez, si je n’étais pas là ! » et branditt la traditionnelle arme de la diffamation.

Les problèmes qui occupent les Français comme la laïcité, l’immigration, la sécurité et le chômage ont fait l'objet d' échanges vifs et tendus.

Sur les questions de sécurité, d’immigration ou de laïcité, la présidente du Front national a ainsi été prise à partie par le trio Benoît Hamon Jean-Luc Mélenchon, et Emmanuel Macron, le premier* avec le reproche de « diviser la société française » le second lui reprochant sa volonté d’« instrumentaliser ces questions à des fins électoralistes » avec une conclusion brillantissime du candidat D'En Marche prônant une« laïcité forte » .

François Fillon , posé, a affirmé que la montée de l’intégrisme « pose un problème de laïcité » et a proposé d'instaurer des « quotas » pour l'immigration variant selon les capacités économiques de la France pour accueillir ces derniers.

Sur le plan économique, le candidat officiel du PS,utopiste, a parlé du «revenu universel » pensant sortir les milliards de son chapeau. Les candidats de la droite et du FN ont deux projets différents mais ce sont les deux seuls candidats crédibles et cohérents pour les Présidentielles.

Jean-Luc Mélanchon, le clown triste , aurait pu nous faire rire si la situation de la France n'était pas aussi préoccupante.

L'ensemble des candidats de gauche, Macron inclus, n'ont rien de sérieux à proposer aux Français, ils sont dans la continuité de la faillite de la Hollandie.

Que François Hollande se rassure il a de dignes héritiers !

Paul Emison pour DayNewsWorld

BRUTAL,  CONFUS, EPROUVANT

 

"Échanges d’insultes", "combat verbal", "duel à couteaux tirés",

 

 

"Il a dit qu'elle racontait des mensonges. Elle l'a traité d'arrogant. Il l'a accusée de répéter des 'bêtises'.

Elle l'a coupé et lui a dit de ne pas lui donner de leçons. Il secoua tristement la tête, et elle rit de façon sarcastique".NEW-YORK TIMES.

QU'EN PENSEZ-VOUS CHERES LECTRICES , CHERS LECTEURS A UNE HEURE AUSSI GRAVE?

CONTACTEZ NOS ADRESSES MAILS POUR NOUS REPONDRE: NOUS PUBLIERONS CERTAINS DE VOS COMMENTAIRES HUMORISTIQUES!

PAUL Emison pour DayNewsWorld

LA COURBE DESCENDANTE DE MACRON ?

 

Macron est trop imprécis, trop flou dans son programme Une nébuleuse.

Ce soir sur France 2, il doit absolument dégainer.

Récupérer les derniers socio-libéraux encore attachés à Benoit Hamon.

Les deux finalistes de l'élection présidentielle s'affrontent ce soir

Marine Le Pen va frapper fort de coups Emmanuel Macron, mais le match de ce soir est aussi Macron contre Macron.Président et non pas favori.

Or le dernier duel télévisé est la clé de voûte de la présidentielle.

Et jusqu'à maintenant à part faire de la com', reprise de partie de discours de Hollande- pourquoi lui en vouloir puisqu'il n'est que la continuité avortée du hollandisme- le reprise de la gestuelle sarkosiste -et oui ne vous en déplaise!- la synthèse est bien décevante.

Son épouse Brigitte Macron, professeur de théâtre et sa conseillère de téléréalité mimi Marchand ne suffisent plus au fond...

apte pendant cinq ans à diriger la France exige bien d'autres qualité d'esprit et de profonde connaissance de dossiers.

Allez à vos marques ! Prêt !

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

A MEDITER

OU EST PASSE LE FRONT REPULICAIN ?

PLUTOT LA DICTATURE DU VOTE ?

Vote FN: Estrosi, Lagarde et Pécresse demandent l'exclusion de Christine Boutin et de tous ceux qui n’ont pas appelé à voter pour Emmanuel Macron.

Valérie Pécresse:

“C'est une ligne rouge que l'on ne peut pas franchir. Sens commun a eu la sagesse de ne pas suivre Christine Boutin dans cette voie. Je leur demande d'aller plus loin et de voter contre Marine Le Pen. Rien ne serait pire que de la faire élire”

a-t-elle demandé dans une interview au Figaro.

La présidente d’honneur du Parti Chrétien Démocrate avait appelé lundi au “vote révolutionnaire” pour la candidate du Front national dans une série de tweets.

"L'exclusion est le témoin de l'échec (comme la fessée sur un enfant)", a-t-elle ajouté dans un autre tweet.

Et le candidat d'En Marche qui exclue toute alliance PS-En Marche-LR?

Ou sont passés les gourous de l'évangéliste Macron sortis tout droit de la télérealité comme son coach Mimi MARCHAND pour nous éclairer?

,
Joanne Courbet pour DayNewsWorld

CABINET NOIR : DES MENACES A L'ENCONTRE DE COLLABORATEURS DE L'ELYSEE .

 

Les « affaires » qui ont touché François Fillon durant cette campagne, n'en finissent pas de faire des remous. Combatif plus que jamais sur ce terrain également, le candidat de la droite affirme une fois de plus avoir des preuves tangibles contre François Hollande à l'origine de ses ennuis judiciaires.

Plusieurs proches collaborateurs du Président auraient reçu selon l'Elysée des menaces de mort.

"Thomas CAZENAVE Gaspard GANTZLER  Vous êtes morts !... dans 1 semaine ?... dans 2 ans ? et qui de vos proches ?", menacerait ce courrier, révélé la semaine dernière par le site du Point

De quoi donner des sueurs froides à ces derniers...

Toujours selon Le Point Thomas Cazenave, secrétaire général adjoint de L'Elysée, aurait même déposé plainte le 27 mars dernier pour menaces de mort.

Jouer aux apprentis sorciers n'est pas toujours sans conséquence.

 

Paul Emison pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE: LES DECLARATIONS DEVOILENT

LE PATRIMOINE DES CANDIDATS

La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a publié mercredi soir à 18h les déclarations de patrimoine des onze candidats à la présidentielle.

C'est une première pour les onze prétendants à la succession de François Hollande.

Tous les candidats ont dû faire une nouvelle déclaration même ceux qui étaient déjà dans l'obligation d'en produire une en raison de leur mandat électif.

Ces informations resteront consultables jusqu'à la proclamation des résultats du premier tour du scrutin et laisseront ensuite place aux déclarations des deux finalistes.

Une fois le vainqueur connu, seule la sienne restera sur le site de la HATVP jusqu'à la fin du quinquennat. La déclaration du vainqueur ne sera pas contrôlée durant le quinquennat.

Nos lecteurs vont trouver que de nombreuses zones d'ombre subsistent. C'est qu'il faut avoir clairement à l'esprit ce qui doit être obligatoirement déclaré par les candidats sélectionnés à la Présidentielle.

En effet seuls les biens immobiliers et mobiliers (d'une valeur supérieure à 10.000 euros, NDLR) détenus par le candidat, le montant sur ses comptes en banque, ses véhicules et les prêts en cours doivent figurer sur la déclaration. 2017. Le candidat est tenu de préciser s'il s'agit de biens propres, de biens de la communauté ou de biens indivis.

Les revenus par contre ne sont pas concernés.

La déclaration de patrimoine de François Fillon diffère légèrement de celle qu'il avait effectué en tant que député.

Sa société de conseil, 2F Conseil, est estimée au 1er janvier 2017 à 97.888 euros.

Le candidat de la droite et du centre a contracté deux nouveaux prêts , l'un, de 50.000 euros, effectué "entre particuliers" pour faire des travaux, l'autre, de 30.000 euros, pour "paiement de dettes fiscales".

François Fillon, amateur de montres, en possède deux, d'une valeur de 15.000 et 12.000 euros.

Nicolas Dupont-Aignan, lui préfère la pierre.

Le candidat de Debout La France possède six appartements à Paris, dont un qui est en réalité "une boutique en mauvais état". Il faut ajouter à cela une maison dans l'Essonne.

François Asselineau, président de l'UPR, lui aussi a investi dans la pierre puisqu'il possède une maison achetée à 56000 francs et son appartement principal à 3 millions de francs. La valeur actuelle est donnée en euros ! A vos calculettes ! Il est en plus propriétaire de deux appartements en Polynésie française.

La présidente du Front national ne possède ni voiture, ni objet de valeur. La valeur de ses parts du manoir de Montretout, demeure familiale des Le Pen est actuellement estimé à 312.500 euros. Elle a contracté deux prêts pour financer sa campagne. Un premier, à hauteur de 2 millions d'euros, en août 2016puis un deuxième de 4 millions d'euros en décembre dernier auprès de Cotelec, le micro-parti de son père, Jean-Marie Le Pen.

Emmanuel Macron, l'ex-banquier rejoint par de nombreux socialistes, le dernier en date étant l'actuel ministre de la défense Jean-Yves Le Drian, ne déclare ni maison, ni appartement ni voiture.Il ne posséderait que 274.000 euros, avance sur les droits d'auteur de son livre Révolution .Cette déclaration aussi modeste suscite nombre de commentaires dubitatifs. Emmanuel Macron aurait-il triché sur sa déclaration ?(cf article suivant)

La déclaration de Philippe Poutou est rapide à éplucher: à part une Peugeot 3008 et 22.600 euros sur ses comptes bancaires.

La candidate de Lutte ouvrière possède moins de 9.000 euros en cumulant son compte courant, son livre A, un CEL, son compte joint et un appartement acheté à crédit qu'elle continue de rembourser ; Comme voiture une Citroën C3 .

Benoît Hamon, un compte à l'étranger mais celui du fonds de retraite volontaire des députés européens, localisé à Bruxelles. Benoît Hamon a été eurodéputé entre 2004 et 2009. Le candidat socialiste déclare deux emprunts immobiliers, deux appartements et plusieurs comptes bancaires.

Jacques Cheminade déclare « une collection » d'art pré-colombien

Quant au leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon son patrimoine s 'élève à près d'un million d'euros.

Jean Lassalle posséde une terre agricole , a contracté deux prêts l'année dernière, en août et en septembre à des fins de "consolidation de trésorerie" et possède une Citroën C6 et une Fiat Doblo cargo.

Mais à quoi sert donc ce petit inventaire à la Prévert ?

Cette déclaration est censée révéler les liens d'intérêts financiers du candidat compte tenu des actions qu'il pourrait détenir et du nom des particuliers qui pourraient lui avoir prêté de l'argent.

Le formulaire, fourni par la HAPTVP, a été remis par les équipes de campagne vendredi 17 mars au Conseil constitutionnel . Mais ce dernier ne peut pas contrôler ces déclarations, contrairement à toutes celles qui sont délivrées à la HATVP dont celles des parlementaires et ministres. Le Conseil constitutionnel s'y est opposé en estimant que la HAPTVP aurait eu dès lors un trop fort impact sur le déroulement du scrutin. Il s'agit donc simplement d'une déclaration où les candidats sont tenus sur l'honneur à l'honnêteté...

Nous reste donc à compter sur l'honnêteté de nos candidats !!!

Paul Emison pour DayNewsWorld

PORT DU VOILE: L'UE DEFEND UNE CONCEPTION

PLUS FRANCAISE DE LA LAICITE.

Mardi 14 mars, la Cour de justice européenne (CJUE) a tranché.Elle a donné le droit aux entreprises d'interdire tout signe ostentatoire religieux ou politique, à condition que ce soit mentionner dans le règlement interne.Une règle interne d'une entreprise interdisant le port visible de tout signe politique, philosophique ou religieux ne constitue pas une discrimination directe".

Elle se prononçait sur deux dossiers, en Belgique et en France, de femmes musulmanes qui estimaient avoir été discriminées au travail,car licenciées en raison du port du voile dans l'entreprise.

François Asselin, président de la CGPME, précise que cette décision vient renforcer le droit français et contribuer à l'apaisement des tensions qui peuvent voir le jour parfois autour de ce sujet délicat . Pour Michel Miné, professeur et chercheur en droit du travail au Conservatoire national des arts et métiers les deux arrêts de la CJUE «ne vont toutefois pas terriblement bousculer le régime juridique français» : En effet en France, la loi encadre déjà l’expression religieuse dans les entreprises privées. Elle stipule qu’un employeur ne peut pas interdire aux salariés d’exprimer leur religion, mais peut limiter ce droit d’expression, s’il entrave le bon fonctionnement de l’entreprise. En juillet la loi travail avait été plus loin : "si demain un employeur se sert de son règlement intérieur pour éviter tout signe ostentatoire, il a un moyen tout à fait factuel pour être sûr que les choses se passent bien et qu'il reste, avec ses représentants du personnel, le patron chez lui".

Si cette interdiction "ne constitue pas une discrimination directe", explique la Cour, elle doit cependant se justifier par la poursuite d'"un objectif légitime", par exemple une politique affichée de neutralité vis-à-vis des clients.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

MACRON AURAIT-IL TRICHE

SUR SA DECLARATION DE PATRIMOINE ?

Anticor estime que "le caractère exhaustif, exact et sincère" de la déclaration de patrimoine du candidat d 'En Marche à la présidentielle manque de clarté et doit être soumis pour vérification à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). En effet la fortune personnelle d'Emmanuel Macron suscite bien des questions.

L'association anticorruption Anticor pointe un "manque de cohérence entre les revenus et le patrimoine déclarés" du candidat.

Comme gérant, puis associé-gérant chez Rotschild & Cie entre 2008 et 2012, il n'est soumis pas soumis à l'impôt sur la fortune (ISF) .Lors de son entrée au gouvernement sa déclaration de patrimoine paraît étrangement modeste pour un ancien banquier d'affaires.

Anticor s'interroge, semble-il, avec raison.

Difficile de jongler avec les chiffres et de retomber sur ses pieds avec les déclarations d'un ancien banquier.

Dans sa déclaration d'intérêts signée le 24 octobre 2014, Emmanuel Macron indique qu'il a perçu, en tant que banquier à la banque Rothschild puis comme secrétaire général adjoint à la présidence de la République, "3,3 millions d'euros de revenus avant impôts"sur la période de 2009 jusqu'à son entrée au gouvernement comme ministre de l'Economie en août 2014, selon un communiqué d'Anticor.

Ses activités dans la banque d'affaires lui ont permis de toucher "2,8 millions d'euros" entre 2009 et sa nomination en mai 2012 au secrétariat général de la présidence sous François Hollande.

Mais dans sa déclaration de patrimoine, signée également en octobre 2014, M. Macron a fait état d’un patrimoine de « 1,2 million d’euros et d’un endettement de 1 million d’euros », « soit un patrimoine net de seulement 200 000 euros »

L’association Anticor a annoncé lundi 13 mars qu'elle a saisi la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) pour lui demander de « vérifier le caractère exhaustif, exact et sincère » de la déclaration de patrimoine d’Emmanuel Macron.

A SUIVRE..... !!!
Paul Emison pour DayNewsWorld

 

AFFAIRE DES COSTUMES DE FRANCOIS FILLON

CONTRE TENUES

AUX PRIX EXORBITANTS DE BRIGITTE MACRON ?

L’imbroglio politico-judiciaire voudrait-il enfin cesser en pleine campagne présidentielle?

Un mois de révélations qui ont écorché à la fois le candidat de la droite, François Fillon, la candidate du Front national, Marine Le Pen ?

Soyons sérieux !

A à peine un mois de la campagne on s'acharne sur celui qui était le favori de la droite François Fillon. Mercredi il sera auditionné par la justice pour des présumés emplois fictifs d’attachés parlementaires.

Et voilà que maintenant une certaine presse monte en mayonnaise « l'affaire des costumes Fillon» !

Faudrait -il qu'un candidat à la Présidentielle s'habille avec des costards de 100 euros achetés au marché aux puces ?

N'a-t-il pas le droit non plus de recevoir des cadeaux ?

Et depuis quand les cadeaux d'amis feraient-il partie de la sphère publique ?

Que cesse l'acharnement contre ce candidat !

Et pourquoi ne s'en prend -on pas à Emmanuel Macron et surtout à sa femme Brigitte Macron ?

 

Quel est le prix des costumes de l'ancien banquier de Rothschild ?


Et les tenues très fashion et luxueuses de son épouse Brigitte Macron ?


D'ailleurs l'entourage d'Emmanuel Macron commence à s'inquiéter des frais vestimentaires de Madame Macron toujours vêtue de marque de grands couturiers.

Face à l'acharnement de la presse contre Fillon, les prix des vête­ments et acces­soires de luxe de Brigitte Macron pourraient également à leur tour être pointés du doigt par une la presse.. .

Et cela pourrait réellement ternir l'image du candidat ni de droite ni de gauche.

Caro­line Derrien et Candice Nede­lec dans Les Macron publié le 8 mars chez Fayard le font remarquer et Brigitte Macron a pour seule réponse :

« Diffé­rentes maisons me proposent des vête­ments chaque semaine. Et pour les soirées de gala, je trouve cela sympa de montrer ce qu’est la créa­tion française ».

Et qu'en pensent les Français à l'heure de la grave crise que connaît la France ?

Kate White pour DayNewsWorld

 

FILLON CONTINUE A SE DEFENDRE APREMENT CONTRE CE QU'IL APPELLE"UN COUP D'ETAT INSTITUONNEL"

Comme par hasard le vilaines affaires sortent au moment où le candidats de la droite se trouve au en passe de gagner les présidentielle. Une enquête est ouverte pour détournement de fonds publics depuis que Le Canard Enchaîné a révélé que la femme de l'ancien premier ministre a été son assistante parlementaire pendant plusieurs années. Le candidat de droite à la présidentielle avait réclamé d'être rapidement entendu pour s'expliquer. C'est pourquoi hier François et Penelope Fillon ont été entendus séparément à Versailles par les policiers de l'office central de lutte contre la corruption et les infractions financières (OCLCIFF).

Mais cette affaire de la rémunération de son épouse n'en finit plus d'embarrasser la droite qui avait triomphalement désigné M. Fillon lors de la primaire de la droite.

En effet au terme de leur intrusion à l'Assemblée nationale, les policiers n' ont rien découvert pour conforter la version du couple Fillon

L'enquête avance vite et devrait se poursuivre avec l'audition ce mercredi de Marc Joulaud, l'ancien suppléant de François Fillon. Marc Joulaud avait récupéré la place de François Fillon dans l'hémicycle et avait continué d'embaucher son épouse Penelope entre 2002 et 2007. Elle aurait perçu en 2007, 10.167 euros brut par mois, selon Le Canard Enchaîné. Soit plus que l'enveloppe allouée à tous les députés pour rémunérer leurs collaborateurs

Actuellement la défense s'appuient sur des éléments immatériels comme les déclarations du couple Fillon. La semaine dernière, François Fillon détaillait les tâches accomplies par son attachée: sa femme corrigeait ses discours, lui prodiguait des conseils, réalisait des synthèses de presse.Mais aucun badge, aucune boîte mail à son nom et aucune permanence dans la Sarthe non plus Seuls quelques bulletins de paie ont été fournis à la justice, notamment ceux de la période 2012-2013 mais aucun sous le mandat de Marc Joulaud. .De plus « son salaire dépasse même de plus de 1.200 euros par mois les crédits accordés alors par l'Assemblée pour payer l'ensemble des collaborateurs de ce dernier.Et la fin de contrat coïncide avec la loi Cahuzac qui oblige les élus à mentionner le salaire de leurs conjoints dans leur déclaration de patrimoine à la Haute autorité.

Le Canard Enchainé vient de révéler aujourd'hui la rémunération de deux des enfants de François Fillon lorsqu'il était sénateur : 84.000 euros brut en qualité d'assistants parlementaires.Sa fille Marie âgée alors de 23 ans et pas encore avocate a été embauchée comme "assistante de sénateur" du 1er octobre 2015 au 31 décembre 2016 avec une rémunération de 57.084 euros brut au total et son frère Charles pour un salaire total de 26.651 euros brut.

Pour sa femme: 831.440 euros brut au total davantage que ce qu'annoncé précédemment. Le Canard Enchaîné révèle également l'existence d' "une quinzaine de comptes au Crédit Agricole de Sablé-sur-Sarthe", et non d' un seul compte commun. comme l'avait affirmé François Fillon, dimanche lors de son meeting.

Certes les Républicains font bloc derrière leur champion triomphalement élu en novembre au terme d'une primaire ayant rassemblé plus de 4 millions d'électeurs. " Penelope Fillon a toujours secondé François Fillon", rapportait mardi sur BFMTV Bruno Retailleau . « Dans des circonstances qui nous échappent, parfois, des étudiants se tournent vers leur père pour lui demander de les aider à travailler » surenchérissait Gérard Longuet, sénateur de la Meuse. M. Accoyer accrédite l'idée selon laquelle cette affaire n'a qu'un seul objectif, celui d'  "empêcher un candidat de se présenter". Il désire que la conclusion de l'enquête soit très rapide, faute de quoi "nous serions devant (...) une très grave intrusion de l'autorité judiciaire dans la vie démocratique française"

L'enquête sur d'éventuels emplois fictifs de l'épouse de François Fillon se poursuit avec l'audition de son ancien suppléant, tandis que le candidat de la droite a rencontré les élus de son camp les exhortant à « tenir quinze jours ». M. Fillon a taxé ces révélation d "une opération professionnelle de déstabilisation" sans précédent dans l'histoire de la Ve République, "à moins de trois mois d'une élection présidentielle",allant jusqu'à évoquer "un coup d'Etat institutionnel" venant "de la gauche .L'Elysée s'est empressé de démentir.

Au sortir du QG de candidat de droite son conseiller Bruno Le Maire a admis que "les sommes mises en jeu" dans l'affaire Penelope Fillon "choquent beaucoup de Français" d'autant que le candidat a utilisé comme un argument politique dans la primaire son honnêteté et sa la rigueur notamment des deniers publics

En effet selon un sondage Elabe pour BFMTV les Français sont 76% à ne pas croire aux arguments du couple Fillon. et selon un sondage réalisé pour les Echos et Radio Classique, François Fillon serait éliminé dès le premier tour de la présidentielle, devancé par Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

A SUIVRE...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ATTENTAT DANS UNE MOSQUEE DE QUEBEC.

«Nous condamnons cet attentat terroriste dirigé contre des musulmans se trouvant dans un lieu de culte et de refuge», a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau dans un communiqué affirmant que «La diversité est notre force et, en tant que Canadiens, la tolérance religieuse est une valeur qui nous est chère »

Alors que le chef du gouvernement avait lancé la veille un message de rassemblement et d'unité en promettant d'accueillir les réfugiés «indépendamment de leur foi» après la décision du président Donald Trump d'interdire l'entrée des États-Unis aux ressortissants de sept pays musulmans, deux personnes armées et cagoulées ont ouvert le feu sur des fidèles rassemblés pour les prières du soir.

On déplore déjà la mort de six personnes et huit blessées dans une fusillade survenue dimanche soir dans une mosquée de la ville de Québec. Une cinquantaine de personnes étaient rassemblées dans ce lieu de culte.

Le premier ministre canadien a condamné un «attentat terroriste dirigé contre des musulmans».

Deux personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue.

La port-parole de la police de Québec, Christine Coulombe, a dit ne pas pouvoir donner davantage de précisions sur l'identité et les motifs des suspects. «La situation est sous contrôle», a annoncé la police sur son compte Twitter, précisant que les occupants de la mosquée avaient été évacués.

Un des suspects aurait été interpellé après une courte-poursuite avec la police locale. Le deuxième homme pour sa part arrêté sur l'île d'Orléans aurait appelé les services d'urgence pour avouer son crime. «La structure de gestion policière contre le terrorisme est déployée», a-t-elle ajoutée.

Les agressions visant la communauté musulmane se sont multipliées dans la province de Québec ces dernières années. En juin, une tête de porc pendant le ramadan avait été déposée devant la porte de ce centre culturel islamique de Québec à Sainte-Foy, également connu sous le nom de grande mosquée de Québec.

Ce n' est pas la première fois que de tels actes haineux, qui jusqu'alors était qualifiés d'actes isolés, ont eu lieu : Dans la province voisine de l'Ontario, une mosquée en 2015 avait été incendiée, au lendemain des attentats de Paris, le 13 novembre 2015. D’autres mosquées au Canada ont également été la cible de graffitis à caractère raciste ces derniers mois.

Kate  White pour DayNewsWorld.

HAMON LE GRAND VAINQUEUR DE CETTE PRIMAIRE DE GAUCHE

« Notre pays a besoin de la gauche, mais une gauche moderne, innovante, tournée vers l’avenir » a-t-il affirmé avant de poursuivre « demain je veux commencer à rassembler les socialistes, tous les socialistes, parce que c’est ma famille politique ». Benoît Hamon

Le second tour de la primaire socialiste s’est déroulé dimanche 29 janvier.

Benoît Hamon est arrivé en tête avec 58,88 % des voix contre 41,12 % pour Manuel Valls.

Le miracle espéré par les vallsistes n'a donc pas eu lieu.

Une surprise?.

Arrivé en tête au soir du premier tour, Benoît Hamon disposait du plus large réservoir de voix, ayant obtenu dès la semaine dernière le ralliement d'Arnaud Montebourg alors que  Manuel Valls a eu du mal à  rassembler le Parti socialiste.

Avec sa victoire à la primaire, c'est  la revanche des « frondeurs » sur l’exécutif !

Très rapidement, les premiers ralliements se sont exprimés.

Jean-Luc Bennahmias, soutien de Manuel Valls mais lui aussi défenseur du revenu universel, s'est empressé de soutenir le vainqueur de la soirée.Peillon, Montebourg et Manuel Vals ont également rejoint le député des Yvelines de 49 ans.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LA FAMINE AUX PORTES DU YEMEN.

"Le conflit au Yémen constitue à présent la plus grande urgence pour la sécurité alimentaire dans le monde."

L’Organisation des Nations Unies alerte le monde du risque de famine qui frappe ce pays déchiré par un conflit depuis deux ans.

Près de 14 millions de personnes, soit 80% de la population du pays, souffre de malnutrition. Deux millions de Yéménites n’ont plus accès à l’eau. 2,2 millions d'enfants connaissent la famine. Si le CICR n’utilise pas encore le terme de famine, «il est certain que l’insécurité alimentaire est très grave. Le prix du blé a doublé et seulement la moitié des importations de nourriture peuvent être effectuée La mortalité infantile a augmenté de 150% depuis le début du conflit. Toutes les dix minutes un enfant de moins de dix ans meurent de causes qui auraient pu être évitées selon l’ONU.Le conflit yéménite a fait déjà fait selon les Nation-Unis plus de 10.000 morts et 40.000 blessés. Et cela dans l'indifférence générale.

Plus de la moitié des structures de santé du Yémen ont été détruites.

La fermeture de l’aéroport de Sanaa pèse lourd sur le sort des civils. Les médicaments ne pouvant plus être acheminés par avion «Les personnes souffrant de maladies chroniques, comme le diabète, ne peuvent plus être soignées.».

Cette guerre opposant les rebelles Houthis soutenus par l'Iran aux forces pro -gouvernementales appuyées par la coalition sous commandement saoudien fait de nombreuses victimes.

L'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition de neuf pays arabes, pour affronter la rébellion houthi contrôlant 'une partie du Yémen. Dans le même temps, la menace djihadiste s'étend, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) étant désormais concurrencé par Daech. En mars 2015, l’Arabie saoudite, soutenue par une coalition a lancé une campagne de bombardements pour soutenir les forces loyalistes et combattre les Houthis. En octobre, les frappes font 140 victimes civiles lors d’une cérémonie funéraire à Sanaa, conduisant les États-Unis à prendre leurs distances avec leur allié saoudien. En plus de l’embourbement de l’Arabie Saoudite dans ce conflit, le pays est devenu le terrain de jeu des groupes djihadistes qui profitent du chaos régnant.

De plus la campagne aérienne et terrestre de bombardements contre le groupe armé Houthi et ses alliés menée depuis un an par l'Arabie Saoudite font des civils les premières victimes de ce conflit.

L’ONU a notamment dénoncé l’utilisation par la coalition de bombes à sous-munitions américaines, britanniques et des lance-roquettes brésiliens pour utiliser de telles munitions.Particulièrement dangereux pour les civils, ces missiles répandent de nombreux éclats et n’explosent pas toujours en vol, représentant un danger supplémentaire au sol. ..La majorité des civils a été tuée par des frappes aériennes de la coalition Elle a régulièrement bombardé marchés, écoles et hôpitaux, au mépris total du droit international humanitaire.

Le CICR appelle les parties au combat à faciliter l’accès aux ressources humanitaires. Un appel partagé par l’ONU, qui demande un cessez-le-feu. «Les combattants ne semblent pas du tout enclins à collaborer», déplore Iolanda Jaquemet.

Qu'attend-on ?

Paul Emison pour DayNewsWorld

FRANCOIS FILLON RIPOSTE FERMEMENT

A LA VEILLE DE SON DISCOURS FONDATEUR ET DEFEND

SON EPOUSE PENELOPPE AVEC DETERMINATION .

"Mon épouse est remarquable, elle est exceptionnelle. Vous n’imaginez pas à quel point elle souffre qu’on puisse penser qu’elle n’a pas respecté les règles. Je la défendrai, je l’aime, je la protégerai. Et je dis ce soir à tous ceux qui voudront s’en prendre à elle qu’ils me trouveront en face."

Après la bombe lancée.le 25 janvier par un article du Canard Enchaîné soupçonnant l'épouse de François Fillon d’emploi fictif à l’Assemblée nationale, le Parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire pour « détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits ».

Riposte avant le discours fondateur de dimanche.

Pas question de voir feuilletonner l'affaire.François Fillon se devait de riposter avant son « discours fondateur » dimanche 29 janvier 2017, véritable lancement de sa campagne présidentielle à à Paris, Porte de La Villette.

Le candidat a voulu éteindre très vite le début d'incendie. Jeudi, Antonin Lévy, un de ses avocats, a ainsi remis au parquet financier des éléments pour prouver que Penelope Fillon avait bien travaillé pour le compte du député François Fillon.et le soir même le candidatà la présidentielle se rendait sur le plateau de TF1

Visiblement affecté par cette polémique il a dénoncé «les calomnies» lancées contre lui et son épouse. Il n'aurait eu qu'un seul sentiment celui de «dégoût» face au «caractère abject de cette accusation, qui consiste à atteindre (sa) femme pour (l') atteindre», à trois mois de la présidentielle. François Fillon a montré sa ferme détermination à se défendre et à défendre son épouse : « Mon épouse est remarquable, elle est exceptionnelle. Vous n’imaginez pas à quel point elle souffre qu’on puisse penser qu’elle n’a pas respecté les règles. Je la défendrai, je l’aime, je la protégerai. Et je dis ce soir à tous ceux qui voudront s’en prendre à elle qu’ils me trouveront en face. »Le message est d'autant plus clair que la calomnie est punissable comme délit au pénal.

Un emploi «légal, réel et transparent»

Aucun doute» pour lui sur l'emploi «légal», «réel», et «parfaitement transparent» de son épouse comme collaboratrice parlementaire. Il n'a pas manqué de souligner que «tout le monde savait. Il y a des déclarations au fisc, tout cela est parfaitement transparent» D’ailleurs depuis son premier mandat électif en 1981 elle aurait toujours été à ses côtés et faisait notamment remonter les information de son fief de la Sarthe

François Fillon affirme également que son épouse a bien été « conseillère » de Marc Ladreit de Lacharrière un an et demi durant lorsque celui-ci était directeur de la publication de La Revue des Deux Mondes. L’intéressé « montrera à la justice » les travaux justifiant un salaire de 100 000 € brut

François Fillon a aussi dévoilé que deux de ses fils, avocats avaient reçu des rémunérations lorsqu'il était sénateur de la Sarthe dans le cadre de missions bien précises relevant de leur compétences Mais que depuis 2013, il avait lui-même décidé de ne plus employer aucun membre de sa famille comme collaborateur parlementaire, une pratique légale.

Il a rappelé que les parlementaires disposent d’une « enveloppe fixe » affectée à la rémunération de collaborateurs. Celle-ci est de 9 561 € au profit d’une à cinq personnes. « À l’intérieur de cette enveloppe, ils font ce qu’ils veulent : ils choisissent les collaborateurs qu’ils souhaitent et ils fixent les missions qu’ils souhaitent », a-t-il insisté.

L'ancien premier ministre a annoncé qu'il porterait «plainte contre les journaux affirmant que sa femme avait un emploi fictif».

François Fillon qui a, selon ses propres termes  « le cuir dur » se présentera à la Présidence : «Ça me renforce, ça me renforce dans l'idée qu'il y a quelque chose de pourri de notre démocratie. (...) Oui je serai candidat.» Seule une mise en examen le ferait renoncer «Cette histoire fera “pschitt”. Il n'est pas question de laisser prendre en otage la campagne, les choses sont trop graves.» ll se tient à la disposition de la justice.

" En réalité ma femme travaille pour moi depuis toujours, depuis 1981, depuis ma première élection, a rétorqué François Fillon. Elle m’a toujours accompagné dans ma vie publique. Et d'ailleurs je pense que je n'aurais pas fait ce parcours que j'ai fait sans son soutien et son aide"

Joane Courbet pour DayNewsWorld

UNE DECLARATION ETONNANTE DE LA PART DE L'ACTRICE AUSTRALO-AMERICAINE NICOLE KIDMAN .


On a tous en mémoire le discours anti-Trump de Meryl Streep aux Golden Globes et nombreuses sont les célebrités à avoir vilipender l'ex homme d'affaires comme président.

 

Alors que la journaliste de la BBC Two demandait à Nicole Kidman ce qu'elle pensait de l’élection de Donald Trump,,

Elle qui ne parle jamais politique en public, a tout simplement eu cette réponse :

'il fallait accepter le président puisqu'il avait été élu par les Américains.

 


Pour l'actrice il s'agit avant tout de respecter les valeurs américaines.

 

Mia Kennedy pour DayNewsWorld.

Les 7 Nains de la Gauche Où est passée Blanche Neige ?

LES SEPT CANDIDATS DE LA PRIMAIRE DE GAUCHE .

LA PETITE PHRASE QUI TUE:

"Je ne le respecte pas et je ne le supporte plus". 

La Hollandie se repasse le film.

Vals a propos de Hollande.

La Haute autorité a validé ce samedi sept candidatures à la primaire à gauche. Les 22 et 29 janvier prochains, les socialistes Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, et Manuel Valls affronteront la radicale de gauche Syvia Pinel et les écologistes Jean-Luc Bennahmias et François de Rugy. Qui sont-ils, quels sont leurs atouts et faiblesses ? Petit tour d'horizon.

Benoît Hamon,

L'ancien ministre de 49 ans s'est lancé dans la course au coeur du mois d'août. Mais sa campagne est restée dans l'ombre jusqu'à son passage à l'émission de France 2 où il a pu exposer son projet.

Le revenu universel est au cœur du débat ainsi que sur la réduction du temps de travail. Lors de cette primaire,une partie du MJS (Mouvement des jeunes socialistes) qu'il a un temps présidé le soutiendra.

 Mais il manque de crédibilité après n'être resté que cinq mois au ministère de l’Éducation nationale .



Manuel Valls : Le favori ?


Manuel Valls s'est finalement lancé dans la course après le renoncement de François Hollande. . A 54 ans, il a quitté Matignon après deux ans et demi à la tête

Dans cette primaire, il devra assumer le bilan de François Hollande.

Et contrairement à 2011, où il avait assumé une ligne à droite du PS, il doit cette fois rassembler ...





Sylvia Pinel, la seule femme

A 39 ans, l'ancienne ministre du Logement est la seule femme de la primaire à gauche. Elle est candidate au nom du Parti radical de gauche.

Très peu connue du grand public,son passage au gouvernement où elle a succédé à Cécile Duflot, elle reprend la place qu'avait tenue Jean-Michel Baylet lors de la primaire de 2011. La députée du Tarn-et-Garonne portera les mêmes valeurs : défense de la laïcité et dépénalisation du cannabis notamment.




Jean-Luc Bennahmias,l'inconnu.

Ancien Verts, ancien MoDem, Jean-Luc Bennahmias est conscient qu'il ne devrait pas être sur le podium à l'arrivée.

Il est aujourd'hui à la tête d'un mini-parti, le Front démocrate, créé pour soutenir François Hollande.A 62 ans, l'ancien eurodéputé se définit comme progressiste. 

Lui aussi plaide pour la légalisation du cannabis. La défense d'un budget européen et d'un revenu minimum universel couplé à une sécurité sociale professionnelle font également partie de ses propositions.






Arnaud Montebourg, le frondeur en chef .

L'ancien ministre le plus critique vis-à-vis du quinquennat de François Hollande a le soutien du chef de file des députés frondeurs, Christian Paul.

Le «made in France» et le soutien aux PME françaises est l'une de ses marques de fabrique. IL insiste sur la nécessité de réorienter l'Europe et de mettre fin aux politiques d'austérité. 

Il veut également une réforme institutionnelle et une nouvelle République.Arnaud Montebourg, 54 ans, a l'expérience de la primaire puisqu'en 2011, il avait été candidat et avec un score de17%.


Vincent Peillon, l'inattendu.

A 56 ans, l'ancien lieutenant de Ségolène Royal avait choisi de devenir professeur de philosophie à l'université après que Manuel Valls ne l'avait pas retenu dans son gouvernement en avril 2014.

Il se revendique dans la filiation de François Hollande tout en critiquant plusieurs points du quinquennat ;Il a le soutien d' Anne Hidalgo et de certains socialistes qui ne pardonnent pas à Manuel Valls d'avoir mis la pression sur François Hollande.






François de Rugy, l'anti-Duflot

Le député de Loire-Atlantique a quitté EELV l'été 2014 en désaccord avec la ligne anti-gouvernement de Cécile Duflot et des siens.

A 43 ans, le patron du Parti écologiste veut porter ce thème dans cette primaire.

A côté de l'atteinte des 100% d'énergie renouvelable d'ici à 2050, François de Rugy porte également une mesure forte, celle de rendre obligatoire le droit de vote.



Autant de candidats dissemblables que rien de l'héritage

de Hollande ne rapproche!

Des électrons libres d'une Gauche en déliquescence .

Les 7 mains de la Gauche oui !!  Mais il y a 7 Simplets !!!

Joanne Courbet pour DayNewsWorld.


LE MALAISE DE FILLON SUR LA REFORME ASSURANCE MALADIE.

Malade, assuré…Un étude sérieuse montre l'attachement des Français à leur système d'assurance maladie, jugé "bon" par 84% des personnes interrogées. La même proportion l'estime "meilleur que celui des autres pays". Pourtant la hausse de 3,7% des dépenses d'assurance maladie en août pousse

La Cour des comptes à demander à corps et à cris plus d'efforts pour l'assurance maladie

Certes les Français sont presque autant à le penser "en danger" (79%) et à craindre pour sa "pérennité" (74%). Pour près de six Français sur dix (58%), il n'est pas "viable à long terme".

"Il serait urgent de le réformer en profondeur", estiment une large majorité de sondés(69%).

MAIS le plan drastique de Fillon ne CONVAINC PAS .

Les deux solutions phares proposées par François Fillon, le candidat de la droite à la présidentielle ne convainc pas: 58% s'opposent à une augmentation de la prise en charge des frais de santé par les mutuelles et 89% sont hostiles au fait de ne rembourser que les médicaments pour les maladies les plus graves.

Plusieurs autres mesures sont, en revanche, plébiscitées par les Français : "favoriser les soins ambulatoires pour réduire les dépenses d'hospitalisation" (82% d'approbation), "développer l'usage des médicaments génériques" (77%), "inciter les médecins à limiter les arrêts maladie" (72%).

Mais les Français sont pessimistes quant à la situation de l'assurance maladie. La quasi totalité des sondés (91%) "craint d'avoir à payer plus cher pour sa santé à l'avenir »(enquête Odexa)

Le candidat de la droite à la présidentielle souhaite réserver la Sécurité sociale aux maladies graves et de longue durée : "l'assurance publique universelle sur des affections graves ou de longue durée, et l'assurance privée sur le reste" .

Ce programme est, en tout cas, déjà contesté aussi au sein même des Républicains .

En effet le volet santé de son programme bouleverse le modèle de la Sécurité sociale, créée en 1945 à de la Libération et inquiète la majorité des Français.

Les trois quarts des Français s'inquiètent pour le devenir de l'assurance maladie et souhaitent une réforme "en profondeur" du système, selon un sondage Odoxa, publié par Le Parisien dimanche.

 

Qu'entendre par "panier de soins solidaire"? Cancer, diabète ou maladie d'Alzheimer resteraient à charge de l'assurance publique. Mais qu'en sera-t-il des maladies qui, mal soignées, risquent d'avoir des conséquences graves ?

La professeure de génétique à l'Université Paris-Descartes de Paris s'est montrée plus prudente. Elle a précisé que le champ des maladies couvertes dans "le panier de soins solidaire" de Fillon "restait à définir". On est pas malade pour le plaisir de l'être...

Une certitude néanmoins: le périmètre de soins remboursé à 100% par la Sécurité sociale se rétrécirait encore davantage sous son mandat.

Ce traitement de choc qui considère "le désordre digestif temporaire, la grippe - encore qu'une grippe peut être dramatique" à mettre hors du panier de soins est fortement inquiétant.

Comment financer l'Assurance maladie  ?

En payant une TVA plus salée

Le député de Paris veut faire évoluer le financement, en faisant "basculer les cotisations maladies dites patronales vers un mix CSG-TVA".En augmentant 2 points cette dernière taxe, avec cet argument décliné dans Le Monde : "Il faut que ce soit la consommation qui finance notre système social, pas le travail."

 

Les conséquences ?

Hors alimentation et énergie (taxées à 5,5%), la plupart des biens et services aujourd'hui aux taux normal TVA de 20%, passerait à 22%. Le taux intermédiaire de 10%, lui, passerait à 12%. Gain attendu de cette augmentation : 16 milliards d'euros. Cette somme financerait l'assurance-maladie. Certains économistes, remarque Le Figaro, « craignent que cela entame la consommation des ménages. ».

Pour éviter l'explosion des coûts l'ancien Premier ministre prévoit la création d'une "Agence de contrôle et de régulation de l'assurance privée". Une agence de plus !!! Bien, voyons.

 

Faut-il envisager un marché de la santé où chacun paie en fonction de son risque (âge, charge de famille...). Un système profondément "inégalitaire" ?.Et comment les mutuelles vont_elles réagir ?

Ce que propose François Fillon.

-"Introduire une franchise médicale universelle en fonction des revenus dans les limites d'un seuil et d'un plafond (...). Ce dispositif remplacera le ticket modérateur et la franchise de 1 euro actuelle.

-laisser le financement du « risque léger » aux complémentaires santé.

 

De nombreuses critiques.

C'est pourquoi le candidat et son équipe n’excluent pas que le programme en matière de santé évolue. ..

Le candidat entend mettre en place « un régime spécial de couverture accrue » pour les personnes les moins favorisées, peut-être sur le modèle de l'actuelle couverture maladie universelle. D'autre part, il créerait une « Agence de contrôle et de régulation de l'assurance-santé privée », bénéficiant d'une délégation de service public, pour définir un contrat-type « parfaitement lisible pour les assurances privées avec une variable : le prix ».Ce qui éviterait de donner un blanc-seing.. On peut toujours espérer...

Cette nouvelle répartition des rôles entre assureurs privés et publics semblerait dans l'esprit de ces concepteurs ne pas changer le taux actuel de 75 % de prise en charge publique des dépenses de santé, mais elle pourrait par contre permettre de faire face à l'augmentation des dépenses directement liées à l'innovation..

A VOIR.

.AU DEPUTE FILLON D'AMENDER SA REFORME TRES VITE POUR NE PAS ETRE LA MACHINE A PERDRE.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld.

MACRON SUR SON PETIT NUAGE .

Emmanuel Macron va-t-il se retrouver de plus en plus isolé comme l'affirme nombre de commentateur ?

Attaqué à gauche comme à droite, le candidat à la présidentielle va devoir convaincre des élus ne pouvant compter sur le soutien du parti socialiste.

Or les militant se prononcent dans les fédérations internes avant la convention du parti le 17 décembre.

Comment remettre ses troupes en ordre avec des électrons libres qui ne se disent ni de droite ni de gauche ?

Emmanuel Macron serait toujours en position de force à gauche devançant l'ex-Premier ministre Manuel Valls, qui réalise une percée après l'annonce de sa candidature.

De plus son espace politique, s’est largement ouvert avec la défaite d’Alain Juppé à la primaire de la droite.

Ses atouts sont réels: jeunesse, charme (plutôt que charisme) et surtout le courage d’une démission …

Le fondateur du mouvement En Marche! a organisé samedi 10 décembre 2016 à partir de 14h30 un grand meeting parisien au parc des expositions, porte de Versailles.

Face à l'insistance de l'appareil il ironise :

« Et maintenant qu'en effet ce rassemblement de progressistes que nous avons construit commence à leur faire peur, il faudrait qu'on aille se perdre dans les chicayas (les querelles) de la primaire » .

Mais attention :

"trop de com'" pourrait compromettre une réelle opportunité politique, pour exemple son style exalté à la fin du meeting...

Décidé à continuer sa course en solitaire il a égrené quelques unes de ses mesures.

A suivre...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

CONDAMNATION D'UN FIEFFE MENTEUR

FRAUDEUR MINISTRE DU BUDGET EN FRANCE

JEROME CAHUSAC

"La condamnation est à la hauteur du scandale.le plus retentissant et le plus ahurissant de ce quinquennat entamé sous le signe de la République exemplaire" dans La Voix du Nord.
"Une sanction exemplaire à l'encontre d'un ministre qui aurait dû donner l'exemple"

L’ancien ministre du budget, Jérôme Cahuzac, qui avait des comptes cachés à l’étranger, a été condamné jeudi 8 décembre, à Paris, à trois ans de prison ferme, sans aménagement de peine, pour fraude fiscale et blanchiment. Toutefois, Jérôme Cahuzac va faire appel .

La faute était d'autant plus lourde qu'il était ministre du Budget à l’époque. Il est vrai que ce ministre aurait dû donner l'exemple vu ce qu'il demandait aux Français et la lutte contre l'évasion fiscale.

 

" Un tournant " ou une exception,à cause de l'ampleur médiatique de l'affaire ?

 

Il fallait que la sanction fasse sens : elle semble sonner l'arrêt de l'impunité pour les cols blancs et permettre d'armer l'État contre ces tricheurs

La sanction des trois ans de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité sonne l'arrêt de l'impunité pour . Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet national financier

Certes en théorie, la fraude fiscale est passible de 7 ans de prison. Mais les fraudeurs ne se

retrouvent généralement pas derrière les barreaux

En effet il existe un "verrou de Bercy" qui permet au ministère de l’Économie de régler à l'amiable .Et seul ce même ministère est habilité à lancer des poursuites en la matière.

Et dans ce cas les tribunaux prononcent peu de peines de prison ferme.

La justice a décidé de condamner plus durement les fraudeurs. Deux ans de prison, dont un avec sursis, contre l'ancien entraîneur de football, Franck Dumas. L'ancien joueur de Valenciennes, Jeovânio Rocha Do Nascimento, a été condamné à 10 mois de prison ferme.En 2015, Arlette Ricci à un an de prison ferme et un million d'euros d'amende pour fraude fiscale, blanchiment et faillite frauduleuse...

Toutes ces condamnations, celle de Jérôme Cahuzac comprise, doivent être confirmées en appel et restent encore loin des peines maximales prévues. "

Les réquisitions de la procureure Eliane Houlette ont été suivies par le tribunal. Cette dernière avait mis en garde les juges contre les différences de traitement entre délinquance de droit commun et délinquance en « col blanc ». Ses arguments dans une époque difficile ont eu une portée indéniable sur les juges. La procureur signifiat très clairement que les différence de traitement favorisent « le sentiment d’exclusion ressenti par certains »,« les comportements de rupture » tout en « propageant l’idée qu’il existe une impunité des puissants ».

 

La fraude fiscale n'est-il pas « l’acte antisocial par excellence » ?

Le tribunal précise, dans son jugement, la « rare et exceptionnelle gravité » des faits reprochés à Jérôme Cahuzac, compte tenu de la durée de la fraude et surtout des fonctions qu’il a exercées : député du Lot-et-Garonne, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale et ministre du budget.Alors ministre du budget Jérôme Cahuzac « incarnait la politique fiscale de la France » et « était le garant de l’application des trois principes constitutionnels d’égalité devant l’impôt, qui fonde le consentement à l’impôt, de lutte contre la fraude fiscale et de lutte contre l’évasion fiscale ».

De surcroît le tribunal retient qu’« aucune de ses fonctions, aucun événement extérieur, aucune alerte n’ont conduit Jérôme Cahuzac à cesser ses agissements » tout en précisant que son « souhait de dissimulation et d’opacité est allé croissant avec l’importance de ses fonctions politiques ».

De plus les « mensonges » réitérés de l’ancien ministre sans parler du démenti contre les révélations de Mediapart face à l’Assemblée nationale !

Mais le feuilleton Cahusac n'est pas fini...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

FRANCOIS DIT ADOLPHE H... ET SON ADJOINT MANUEL DIT HEINRICH M...CHEF DE LA GESTAPO VIENNENT ENCORE DE FRAPPER FORT...

Que la France s'inspire du modèle allemand, oui, mais celui d' Angela Merkel!!!

60 millions de Français fichés dans une même base de données dans un mega-fichier des titres d'identité: la CNIL réclame « une évaluation complémentaire du dispositif »!

Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme. « Il n’y a aucune garantie pour le futur. Le gouvernement s’est engagé dans une démarche identique au Patriot Act (une loi antiterroriste adoptée par les Etats-Unis sous George W. Bush, ndlr) », critique l’avocat, interrogé par Europe 1.

La recherche dans le fichier ne serait-elle pas possible?

« Ce que la technique a fait, la technique peut le défaire », estime un détracteur bien informé. Ce « fichier énorme, monstrueux sur le plan pratique » peut être une mine d'informations pour un nouveau gouvernement. C'est tout simplement« une ingérence dans l'exercice du droit de toute personne au respect de sa vie privée » ,la CNIL ne mâche pas ses mots. Surtout dans un contexte où la menace terroriste exige de la police un travail d'enquête et de prévision de plus en plus intensif.

Un pouvoir d’accès, des échanges avec Interpol et Schengen.

Il faut déjà savoir que les services spécialisés du renseignement, dès lors qu’il s’agira de prévenir ou réprimer les « atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation et les actes de terrorisme » (L222-1 du Code de la sécurité intérieure) pourront consulter le fichier.

La direction centrale de la police judiciaire, en lien avec Interpol ou le système d’information Schengen également.

Les policiers, gendarmes et douaniers, lorsqu’ils contrôleront l’identité d’une personne pourront accéder aux données inscrites sur la puce injectée dans le passeport.

Bravo ! Un nouveau fichier général de la population établi comme sous le régime de Vichy ?

Retour du fichier des « gens honnêtes » ?

Par un décret publié le 30 novembre au Journal officiel, le ministère de l'intérieur met en place un fichier commun aux passeports et aux cartes d'identité, qui accumule des informations sur la quasi-totalité de la population.

Ce fichier connaît tous ses citoyens par leur sexe, la couleur de leurs yeux, leur taille, le nom de leurs parents, leurs empreintes digitales, leur photo numérisée ou encore leur adresse email. Seuls les enfants très jeunes, ne disposant pas de titre d'identité, y échapperont.

La République a-t-elle besoin d'une telle base de données ? Avec le fichier dit "TES" pour « titres électroniques sécurisés » le gouvernement met en route, malgré les lourdes réserves de la CNIL , un ensemble des données personnelles qui, pour les défenseurs des droits de l'homme, sont contraires aux valeurs d'une démocratie. Grave pour notre liberté ?

Retour d'un projet censuré en 2012 ?

D'ailleurs la CNIL aurait,elle, opté pour un système de puce électronique dans la carte d'identité pour permettre de « conserver les données biométriques sur un support individuel exclusivement détenu par la personne concernée. »


En publiant cet arrêté au J.O., le gouvernement le faisait en connaissance de cause. Il évite les députés et sénateurs. Et il le sait très bien. En utilisant la procédure de l'article 27-l-2° de la loi du 6 janvier 1978, les traitements pour le compte de l’État portant sur des données biométriques sont autorisés par décret en Conseil d'Etat pris après avis motivé et publié de la Commission...De quoi en inquiéter plus d'un ! Merci la Gauche ! Le Parti du Soviet Suprême!
Article envoyé par les Anonymus à notre journal. DayNewsWorld

 

LE GRAND MERCATO DE L'AUDIOVISUEL (MÉDIAS)

Le PAF connaît une journée éprouvante lundi 9 mai 2016 .Pour la rentrée de septembre.. Après l'annonce du départ de Yann Barthès de Canal Plus pour TF1, c'est l'arrivée prochaine d'Yves Calvi à LCI, transfuge de France 5 devenue officielle.

L' ambition pour LCI"qui a fait son arrivée en gratuit sur la TNT le 5 avril se donne pour objectif la concurrence avec BFMTV, iTélé et la future chaîne publique France Info.

Le départ de Yann Barthès du "Petit Journal" : "L'infotainment n'est plus vraiment au goût du jour"

François Jost, professeur en sciences de l'information et de la communication à l'université de Paris III Sorbonne Nouvelle, analyse le départ de l'animateur de la chaîne cryptée douze ans après sa première chronique sur Canal Plus.

«  La formule de "l'infotainment", ce mélange d'information et de divertissement, n'est plus vraiment au goût du jour. Surtout, elle s'est banalisée. Yann Barthès passe sans arrêt d'une séquence légère à une séquence sérieuse : cela brouille le message. Or les téléspectateurs sont sensibles à la catégorisation, ils ont besoin de savoir quel genre d'émission ils regardent. »

De plus cette émission offre une vision de la politique par le petit bout de la lorgnette. Alain Juppé n' avait-il pas pointé du doigt dans le "Supplément" de Canal+ à la séquence du "Petit Journal" l'idiotie mis en exergue de sa chemise à carreaux toute neuve avec l'étiquette encore dessus pour mieux se moquer des méthodes de l'émission …

Les limites de l'infotainment.

La curiosité pour les coulisses, le "off", . les détails, les petites choses, tout cela donne un côté dérisoire à la politique.. François Hollande ne serait plus que le président sur qui il pleut toujours durant ses déplacements et cérémonies....

dont il est par ailleurs friand.

Et le divertissement ne s'avère pas un sésame pour que les jeunes qui ne s'intéressent pas au débat politique...

En fait Yann Barthès s'inscrit dans la lignée de Karl Zéro et de son "Vrai Journal", mais aussi d'"Arrêt sur images".

Et d'autres sont nés. Mais Karim Rissouli a été incendié par un Manuel Valls- goûtant peu au jeu des tweets- qui l'a tancé: "La politique, ce n'est pas du spectacle."Et que penser de Hannouna sur D8 alors.

La une de "Charlie Hebdo" : "Pire que Zika, Hanouna, le virus qui rend con" :

Nouilles dans le slip, plaintes pour menaces : Hanouna et "Touche pas à mon poste" sur le grill des critiques

L'émission de D8 et son présentateur sont sur le grill depuis quelques semaines.

Dans l'émission du 25 janvier, Cyril Hanouna verse un bol de nouilles dans le slip du chroniqueur Mathieu Delormeau. Un acte qui indigne à juste titre le journaliste Bruno Donnet de France Inter. Dans "Après-coup", sa chronique médias hebdomadaire, il estime que Mathieu Delomeau "ne cesse de se faire sadiser" à grand renfort d’humiliations

Cyril Hanouna a traité ledit journaliste scandalisé de "coincé du cul [...] qui ne comprend pas les jeunes". Sic.

L'enquête à charge de "Society"

Un chroniqueur anonyme s'y plaint de l'ambiance en coulisses. :"Chaqu

e soir, on y va en traînant les pieds". Ou encore : "Il [Cyril Hanouna] me disait 'T’as rien compris, t’es qu’une merde, si t’es pas content je te vire demain, c’est moi le vrai roi du groupe Canal !'"

La plainte contre Hanouna pour menaces :

Le Canard enchaîné affirme, dans son édition du 17 février, que le présentateur fait l'objet d'une plainte pour "menaces de violences physiques". Elle a été déposée le 8 février dernier par l'humoriste Julien Cazarre. Selon l'hebdomadaire, le chroniqueur de Canal+ Sport a reçu des appels malveillants de "Cyril Hanouna et compagnie" après avoir refusé de travailler dans "Touche pas à mon sport", l Julien Cazarre a fini par retirer sa plainte.

Cyril Hanouna a également menacé Arnaud Ramsay, journaliste à France Football et chroniqueur à i-Télé,qui a twitter : "En ce temps de dictature médiatique, Julien Cazarre a osé dire 'non' à Hanouna." "On va s’expliquer, je vais venir te défoncer, tu ne sais pas qui je suis, tu vas avoir de gros problèmes", lui aurait alors dit le présentateur au téléphone.

Quel détestable modèle pour notre jeunesse que ce pitre vulgaire !Et il ose se vanter de gagner 15 000 euros par mois pour cette lamentable émission.

Qui a dit que la « connerie » ne payait pas ?





Joanne Courbet pour DayNewsWorld

BAS-LES-PATTES DSK-BAUPIN ET COMPAGNIE

OU L'OMERTA SUR LE HARCELEMENT SEXUEL

DANS LE MILIEU POLITIQUE .

Sandrine Rousseau, porte-parole d'EELV, a raconté des faits remontant à octobre 2011. Lors d'une réunion, Denis Baupin « m'a plaquée contre le mur en me tenant par la poitrine, et a cherché à m'embrasser. Je l'ai repoussé violemment. » Elle précise en avoir immédiatement parlé à un membre du parti qui lui a répondu : « Ah ? Il a recommencé. »

L'omerta concertée des ecolo-bobo du parti.

Beaucoup se serait tues pour ne pas blesser sa compagne ! la ministre du Logement Emmanuelle Cosse .

Pourtant Yves Contassot assure que la question avait été posée à la tribune d'un conseil fédéral du parti et son épouse Emmanuelle Cosse, à l'époque secrétaire nationale d'EELV, avait interrompu la discussion : « Stop, j'ai interdit qu'on poursuive ce débat. »

Beaucoup se seraient tues pour ne pas passer pour des « pisse-froides » car il faut se montrer fortes dans ce milieu machiste !

Tiens donc Cécile Dufflot quel propos de faible femmes! Et l'on se dit féministe avant tout dans ce parti ?

Mais de quel droit si vous acceptez toutes aussi facilement l'omerta sur de tels faits délictueux ? Qui plus est sous couvert de prétextes fallacieux .

Pour les Verts, il serait difficile d'admettre que ça puisse arriver dans leur parti, paritaire et ouvert aux questions du féminisme. C'est ce que l'on appelle le déni et c'est grave comme aveuglement et inacceptable.

Yves Contassot . Il assure que la question avait été posée à la tribune d'un conseil fédéral du parti et son épouse Emmanuelle Cosse, à l'époque secrétaire nationale d'EELV, avait interrompu la discussion : « Stop, j'ai interdit qu'on poursuive ce débat. »

La parole se libère...

La parole se libère sur les actes d'agressions et de harcèlement sexuels qui auraient été commis par désormais l'ex-vice-président de l'Assemblée nationale, Denis Baupin. Huit femmes -rien que huit ?- auraient enfin parler après être tombées sur la photo de plusieurs députés, dont Denis Baupin, les lèvres maquillées de rouge pour protester « contre les violences faites aux femmes » le 8 mars. Députée du Calvados, Isabelle Attard évoque pour sa part du « harcèlement quasi quotidien de SMS provocateurs, salaces ». « Il y avait des moments où on n'en avait plus » ; L'élue fait remonter ces faits de juin 2012 à son départ d'EELV, fin 2013, et affirme qu'elles étaient « plusieurs députées à recevoir le même SMS ».

Il étaient grand temps, surtout que les médias sont gourmands de cette nourriture .

Les femmes anonymes et leur courage a braver l'omerta.

Alors que dire des femmes anonymes osant porter plainte pour plus grave comme les violences conjugales ? Elles seraient encore plus féministes ? Non, elles sont tout simplement courageuses bravant les interdits et tabous de notre société.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

LE CAS DE L'EX- MINISTRE CAHUSAC

 LA REPRESENTATION DES "SANS-DENTS" 

AU PAYS DE LA HOLLANDIE

Le procès de l'affaire Cahuzac, le plus important scandale du quinquennat Hollande, s'est ouvert ce lundi devant le tribunal de Paris. Mais sa tenue est d'ores et déjà compromise par plusieurs questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) évoquées par les avocats de l'ancien ministre fraudeur. C'est que notre fraudeur national a plus d'un tour dans sa besace.

Les mensonges du couple sont multiples. Chien d’aveugle, montre en or ,chèque douteux. ..

« Ma seule erreur, c’est d’avoir accepté d’être ministre… » ; 

Il fallait y penser avant! Mais l'attrait du pouvoir et et de l'argent ne font pas toujours bon ménage. 

C’est en effet, à partir de ce moment-là que les ennuis ont commencé pour Jérôme Cahuzac.

Ancien détenteur d’un compte bancaire frauduleux en Suisse, l’ancien ministre du Budget est jugé, à Paris , pour 

"fraude fiscale".

Lors de la révélation de Médiapart , fin 2012, de l’existence du compte suisse de Jérôme Cahuzac, les deux époux se déchiraient dans une procédure de divorce très compliquée. Au fil de leurs auditions, les enquêteurs se sont aperçus que l’existence des comptes à l’étranger n’était pas le seul mensonge du couple.

L'ancien champion de la rigueur budgétaire, 63 ans, doit comparaître jusqu'au 18 février non seulement pour fraude fiscale et blanchiment mais également pour minoration de sa déclaration de patrimoine en entrant au gouvernement en 2012.

A cela s'ajoute l'utilisation de l'enveloppe parlementaire pas très parlementaire de l'ancien parlementaire.

L'indemnité représentative des frais de mandat (IRFM) d'environ 6000 euros permet aux élus de «faire face aux diverses dépenses liées à l'exercice de leur mandat «pas directement prises en charge ou remboursées par l'Assemblée » .Cette somme versée chaque mois sur un compte spécifique doit servir à payer le loyer d'une permanence, des déplacements, des fournitures, etc. 

Sauf que Jérôme Cahuzac en avait un usage un peu différent. Tenez-vous bien :«Certaines dépenses effectuées sur ce compte (celui de Jérôme Cahuzac,) relevaient plutôt de la sphère personnelle que professionnelle selon les enquêteurs de Tracfin dans leur rapport.

Le journaliste Mathieu Delahousse cite un exemple: 8300 euros payés le 11 décembre 2010 à l'ordre de… «Piscines et décor du Sud», une entreprise d'installation et d'entretien du bassin de Villeneuve-sur-Lot. À cela s'ajoutent d'autres dépenses. «Il a été constaté des dépenses en carte bancaire pour des abonnements à Canalsatellite ou Canal Plus, des dépenses en lien avec la pratique du golf à Versailles ou encore auprès de magasins d'habillements de luxe».

Et après ces mêmes personnages voudraient imposer aux autres non initiés de cette petite cour du « roi » la rigueur voire la spoliation . Allons donc. Nous voilà dans le registre des « sans-dents » de la Hollandie.

Bienvenue au pays des « Sans-Dents »de la Hollandie et de leurs Représentants !

Leurs représentants eux n'ont pas de problème pour se faire mettre un dentier dernier cri pour débiter leurs mensonges devant les représentants d'un peuple spolié sciemment et consciencieusement.

« Moi Président » j'ai choisi des ministres à mon image ...

Canal Plus, des dépenses en lien avec la pratique du golf à Versailles ou encore auprès de magasins d'habillements de luxe».

Et après ces mêmes personnages voudraient imposer aux autres non initiés de cette petite cour du « roi » la rigueur voire la spoliation . Allons donc. Nous voilà dans le registre des « sans-dents » de la Hollandie.

Bienvenue au pays des "Sans-Dents" de la Hollandie et de leurs Représentants !

Leurs représentants eux n'ont pas de problème pour se faire mettre un dentier dernier cri pour débiter leurs mensonges devant les représentants d'un peuple spolié sciemment et consciencieusement.

"Moi Président" j'ai choisi des ministres à mon image ...


Joanne Courbet pour DayNewsWorld

REFUGIES  LA NUIT DE LA HONTE DE

LA SAINT-SYLVESTRE A COLOGNE !!


Agressions sexuelles à Cologne: « Ils ont commencé à nous toucher les fesses »

Les faits

« Le monde arabe hait les femmes », expliquait déjà l’écrivaine égyptienne Mona Eltahawy en 2012

gré la dramatique nuit de la Saint Sylvestre à Cologne et dans d’autres villes d’Allemagne, les réfugiés continuent d’arriver au rythme d’environ 3000 par jour. Le nombre de demandeurs d’asile accueillis en Allemagne en 2015 (officiellement 1,1 million) sera sans conteste dépassé .

Et l'on a appris par la suite que des agressions sexuelles survenues par centaines à Cologne (plus de 500 plaintes déposées) avaient déjà été constatées lors de manifestations en Suède, en Finlande et en France également ... mais volontairement cachées par les autorités concernées à la population.

La police allemande avait annoncé le lendemain une nuit « globalement calme » sur le parvis de la plus grande église gothique de Cologne.

La faute à qui ?

Que dire face à l'inconcevable barbarie de cette nuit ?

Face à l'inconcevable faute de la police allemande ?

Face à l'inconcevable mensonge des autorités gouvernementales ?

Cette attitude scandaleuse est inconcevable dans nos démocratie occidentales.

Et pourtant le mensonge d’État a eu lieu. Il a été démasqué par les réseaux sociaux et les premières plaintes.

Des réactions vives

La population a vite réagi. La panique s'est emparée du gouvernement.

L’État a failli à son premier rôle, la sécurité et la liberté de ses citoyens .

La population, hier favorable majoritairement, à l'accueil des demandeurs d'asile des pays en guerre, ne les accepte plus maintenant.

Car ce n'est plus désormais seulement aux dépenses publiques que l'on touche mais aussi à la sécurité des Allemandes.Et là les Allemands ne peuvent transiger.

D'où les mesures immédiates prises par la chancelière, l'expulsion hors du pays des malfaiteurs.

Le parti populiste Alternative pour l’Allemagne (AfD) a monté en flèche et a dénoncé clairement de tels dérapages. Et les manifestations de Pegida, parti d'extrême-droite.

En effet la police a admis -grâce aux statistiques ethniques usuelles en Allemagne- que le millier de jeunes sur le parvis étaient dans leur grande majorité d’origine « nord-africaine ou arabe ». Sur les 19 suspects depuis identifiés par la police, dix sont des demandeurs d’asile, dont neuf arrivés en 2015 ,d’origine marocaine ou algérienne en général.

Apparaissent alors clairement les failles du système européen dans l'accueil des réfugiés .

Les failles du système européen.

C'est que les demandeurs d'asile ne doivent pas être confondus avec les émigrés économiques .

Certes l’Allemagne à besoin d'émigration pour redresser sa courbe démographique vieillissante.Mais pas à n'importe quel prix.

Il faut mettre en place une gestion intelligente de l'émigration en distinguant les réfugiés demandeurs d'asile parce persécutés chez eux des simples émigrés économiques. C'est d'ailleurs le raisonnement qui s'impose après ces odieuse agressions de la nuit du 31 décembre. Les agresseurs avaient plutôt le profil de jeunes émigrés économiques du Maghreb. La politique d'émigration souffre depuis longtemps de ce manque de discernement .

Comment relever ces défis majeurs ?

C'est que les demandeurs d'asile ne doivent pas être confondus avec les émigrés économiques .

Certes l’Allemagne à besoin d'émigration pour redresser sa courbe démographique vieillissante.Mais pas à n'importe quel prix.

Il faut mettre en place une gestion intelligente de l'émigration en distinguant les réfugiés demandeurs d'asile parce persécutés chez eux des simples émigrés économiques. C'est d'ailleurs le raisonnement qui s'impose après ces odieuse agressions de la nuit du 31 décembre. Les agresseurs avaient plutôt le profil de jeunes émigrés économiques du Maghreb. La politique d'émigration souffre depuis longtemps de ce manque de discernement .

Comment relever ces défis majeurs ?


Joanne Courbet pour DayNewsWorld

JEUNES DIPLOMES ENVOLEZ-VOUS VERS LES ELDORADOS ETRANGERS !

Il n'y a pas que les capitaux qui s'exilent hors de nos frontières.

Les jeunes français sont de plus en plus nombreux à partir à l'étranger pour trouver un emploi. Dégradation des conditions de travail et manque de reconnaissance, temps de recherche d'emploi trop long , stages à rallonge, notre jeunesse n'est pas choyée dans l'Hexagone. Certains observateurs ajoutent d'autres facteurs liés tant à la morosité actuelle qu'à la perte de repères de notre société .

Déjà près de 2,5 millions de Français travaillent en dehors de nos frontières.

Pourquoi rester dans un pays sinistrosé où l'action du gouvernement se limite à une gestion à court terme de la crise sociale ,de la pénurie alors que d'autres pays leur déroulent le tapis rouge ?:

L’industrie d’outre-Rhin se montre accueillante pour les ingénieurs tricolores.L' Australie est: le pays préféré des expatriés, le Canada l’un des pays les plus ouverts aux Français, surtout s’ils ont moins de 35 ans

Après la crise de 2008 et 2009, la croissance est de retour à Dubaï, les expatriés aussi

Le micro-Etat de Singapour apprécie les cadres de haut niveau expérimentés alors que les États-Unis 
(Californie) apprécie la French Touch .

L'Inde, la Chine, le Brésil offrent également des possibilités.

Aveuglés par leur idéologie nos dirigeants refusent de voir les dégâts irréparables causés par l'expatriation des « riches » qui n'auraient pour seule ambition que de protéger leur argent d'une fiscalité confiscatoire et par l'exil des jeunes cerveaux avides de liberté.

« Les entrepreneurs sont des battants qui se fichent de la sécurité et du risque minimum, juge Francis Bécard, directeur de l'ESC Troyes.

La France leur apparaît comme une grande prison, où l'on ne parle que de ce qui est interdit, où l'on oppose les pauvres et les riches, où l'aventure n'est plus autorisée »

Rien de plus normal que les jeunes créateurs tout comme les cadres dirigeants soient captivés par le dynamisme des économies émergentes, nouveau Far West de l'entrepreneuriat. Qui pourrait leur en tenir grief ?

Mais la conséquence est dramatique pour la France : la croissance meurt là où il est interdit de s'enrichir. Avec cette interdiction meurt aussi l'envie d'entreprendre. A nos politiques de réagir sans s'abriter derrière leur dogme égalitariste et leur carcan idéologique!

Alors ne jetons pas l’opprobre sur cette jeunesse avide de conquête et de nouveaux horizons.Ils fuient pour chercher dans un ailleurs ce qu'ils ne trouvent plus dans un pays en déclin, replié sur lui-même ,où règne une instabilité juridique et fiscale incroyables.

Quitte à s'expatrier autant vivre dans un pays enchanteur où les entrepreneurs et créateurs sont vus non comme des «  bandits » exploitant les salariés mais comme des aventuriers créateurs d'emplois. !

Bienvenue dans le nouveau Far-West de la jeunesse conquérante .

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ALLEMAGNE : LA MONTEE DE L' EXTREME- DROITE ?

Les résultats de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) lors des trois élections régionales de dimanche montrent que la montée de l'extrême droite n'est plus un phénomène cantonné à l'ex-Allemagne de l'Est.

La montée de l'AfD réside -elle seulement en sa sa capacité de mobilisation et d'attraction de nouveaux électeurs qui s'étaient détournés de la politique ?

Le scrutin régional du 13 mars 2016 ne permet pas cependant l'éviction des Ministres-présidents des Länder concernés. Les régions du Bade-Wurtemberg ( 10 millions d'habitants), de la Rhénanie-Palatinat(4 millions) et de la Saxe-Anhalt (2 millions) gardent malgré tout leur Ministres-présidents.

Cette réussite interpelle cependant l'ensemble des autres formations.

Force est de constater que l'AfD s'implante à l'Ouest de l'Allemagne alors que ce vote de droite radicale concernait surtout l'Est moins développé. Désormais, l'AfD est présent dans presque la moitié des parlements régionaux .

Comment comprendre cette percée à l'Ouest et surtout dans deux États relativement riches ?

Ce vote interpelle car ce parti ne présente aucun programme. Né en 2012 ce dernier qui se voulait au début avant tout anti-européen, a gagné des électeurs sur la contestation de la politique d'accueil des migrants d' Angela Merkel . Ce parti populiste de Frauke Petry codirigeante de AfD,rejoint sur les thèmes xénophobes le mouvement Pegida ((Les Européens patriotes contre l'islamisation de l'Occident).

Joanne Courbet pour DayNewsWorld