QUE PROMET LE GRAND SOIR D'EMMANUEL MACRON ?

Edouard Philippe, qui joue le paratonnerre du Président, est à la manœuvre :

il a passé sa semaine à meubler le temps avant les grandes annonces d'Emmanuel Macron.

À l'Assemblée, Philippe a promis mercredi 9 avril 2019 des décisions « puissantes et concrètes » pour répondre au grand débat.
Des solutions « dont beaucoup devront être du sur-mesure », a-t-il jugé bon de préciser.

À la fin de son discours, le chef du gouvernement a annoncé que « sur les sujets qui devront faire l'objet d'une concertation, le président de la République fixera le cap ».

« Il nous appartient de passer du consensus sur le diagnostic au compromis et aux choix démocratiques qui font les grandes solutions », a-t-il renchéri, évoquant une phase à venir à laquelle participeraient syndicats, patronat et associations.

Mais il en faudra plus que pour le dialogue social se rétablisse avec les élus et tout particulièrement avec le Chef de l'Etat, sur qui colle toujours l'étiquette de Président des riches.

Car comment sortir du « grand débat » sans couac et avec succès ?

« Le président a conscience qu'il joue son va-tout », comme l'a indiqué un ministre, ajoutant que « si ça ne marche pas, on retombe dans des semaines de violences », abonde un ministre.

A Emmanuel Macron de jouer serré

Le chef de l'État devrait répondre en deux temps, d'abord à travers une allocution solennelle, puis avec des interventions médiatiques soigneusement calibrées. Et ce dans les jours qui suivent, mais pas plus tard que mercredi pour que les les annonces ne se télescopent pas avec la mobilisation des gilets jaunes du samedi qui suit.

Des bruits courent et des pistes se dessinent.

Au menu :

1° La potentielle création d' « service public de la pension alimentaire ». Nombreuses sont celles à ne pas toucher pour leurs enfants la pension de l'ex-conjoint. Grâce à ce nouveau service en cas de non-versement de la pension, l'État s'en porterait garant et se réserverait le droit de s'attaquer au conjoint fautif.

2° La création d'une Loi d'initiative citoyenne (LIC). À partir d'une pétition, une « conférence de consensus » serait organisée et en cas d'aboutissement, la proposition serait alors envoyée au Parlement, qui la soumettrait au vote.

3° Un impôt plus progressif

A l'étude, une plus grande progressivité de l'impôt sur le revenu semble actée.

4° Parmi les mesures plus symboliques, une « réforme » de l'ENA-et non sa suppression- est toujours sur la table.

Ce ne sera certainement pas le Grand soir. !!

Garett Skyport pour DayNewsWorld