LA DESCENTE AUX ENFERS D' EMMANUEL MACRON ?

On le sait, la parole d'Emmanuel Macron a perdu beaucoup de crédit et pour cause. En quelques jours la semaine dernière seulement.

Des camouflets.

Qu'il s'agisse de son commentaire plein d'empathie à l'adresse de la septuagénaire blessée à la tête lors d’une manifestation de Gilets jaunes le samedi 23 mars 2019 :

Au dépôt de plainte pour « violence en réunion avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique contre personne vulnérable », Emmanuel Macron s’empresse alors de disculper les forces de l’ordre chargées de disperser quelques manifestants rassemblés dans un secteur non autorisé.

« Cette dame n’a pas été en contact avec les forces de l’ordre », assène le chef de l’État dans les colonnes de Nice Matin ce lundi 25 mars. Pourtant le procureur de la ville finit par admettres ce vendredi 29 mars 2019 «qu’un fonctionnaire de police a écarté du bras vers sa droite madame Legay » lors de la dispersion « provoquant ainsi sa chute ».

Qu'il s'agisse de son conseiller le plus proche Ismaël Emelien jusqu’à ce lundi 25 mars. C'est lui qui a fait diffuser mi-juillet 2018 via des comptes Twitter anonymes un montage faussé pour défendre Alexandre Benalla, mélangeant images de vidéosurveillance obtenues illégalement et images d’une autre scène de violence !

Ou qu'il s'agisse encore du fait du prince démonté par le Conseil d'Etat.

« Je continuerai à ouvrir l’ensemble des postes, en particulier de l’administration de la haute fonction publique, à des gens de talent et de mérite venant d’autres horizons parce que c’est une bonne chose », assurait Emmanuel Macron après la nomination en août 2018 de Philippe Besson, un proche du couple présidentiel, comme consul général à Los Angeles grâce un décret modifiant les règles de recrutement.

Eh bien non le Conseil d’État en a décidé autrement ! Annulation du décret puisque seuls les diplomates de carrière peuvent occuper ce type de poste comme depuis toujours. Ainsi en a décidé l'institution contre l'exécutif qui se voulait tout-puissant.

Pas étonnant que le chef de l'Etat apparaisse physiquement éprouvé. Après autant de camouflets la parole présidentielle se voit décrédibilisée.

Départs en série du cabinet présidentiel.

Et à cela viennent s'ajouter les départs successifs de plusieurs de ses plus proches conseillers : le cabinet élyséen s’est réduit comme peau de chagrin. Ismaël Emalien a quitté le navire pour la sortie de son livre. Rien à voir avec l’affaire Benalla, jure-t-il. Après les départs de Benjamin Griveaux, Mounir Mahjoubi - l'un pour les municipales, l'autre pour Amazon - et Nathalie Loiseau, nommée tête de liste LREM pour les européennes, l’Elysée a dû puiser dans ses dernières réserves pour les remplacer.

Il serait proche du burn-out , dit-on dans les sphères bien informées. Il soupire, des soupirs qui détonnent avec l’image publique d’un chef de l’Etat fringant et sûr de lui. Et à un confrère de relater les petites phrases lancées par son entourage. « Il a perdu la queue du Mickey, il n’arrive plus à l’accrocher », constate l'un « On n’est pas loin du burn-out », répond l'autre. Une « petite main » renchérit : « Heureusement qu’il est maquillé, sinon on verrait à quel point il est crevé… » .

Le chef de l’Etat apparaît bien seul alors qu’approche l’issue du grand débat national qui finit par lasser l'opinion. C'est un homme épuisé par un exercice très solitaire du pouvoir bien loin du récit officiel, le « storytelling » qu’entonnent ses fidèles soldats sur l'intelligence « hors norme » de leur héros. Et le chef de l’Etat a sa part de responsabilité dans cet infernal chaos cette descente tout droit au enfers. «S’il déçoit, il est mort. Et il va décevoir…», s'avance un de ses proches.

« Je lui donne des conseils, mais il n'en retient aucun. », s'indigne Nicolas Sarkosy.

Si Nicolas Sarkozy appréciait l'actuel président en début de mandat, les relations semblent depuis s'être passablement refroidies. L’ancien président critique la longueur du grand débat, ou encore du dernier remaniement opéré par l’exécutif. Il critique également face à la recrudescence des actes antisémites le manque d'actes forts de la part du pouvoir en place.

« L’État doit répondre. Je suis sûr qu’il le fera. Mais il faut le faire maintenant et avec une fermeté extrême », a-t-il estimé, selon Le Figaro. Et de glisser à un ami sur le même Macron : « Je lui donne des conseils, mais il n'en retient aucun. Cela commence à me gaver. »

Le verdict de Nicolas Sarkozy est par ailleurs sans appel sur l’avenir de la macronie. « Ça finira mal. ». Et de conclure avec Rachida Dati, la flingueuse : « C'est Usain Bolt sur la ligne de départ. Il attend le coup de pistolet ».

Garett Skyport pour DayNewsWorld