QUAND EMMANUEL MACRON  PORTERAIT ATTEINTE

 A LA SEPARATION DES POUVOIRS

Alors que le débat sur l’indépendance de la justice a été relancé par des « soupçons » de pression dans l’affaire Fillon, l’exécutif a été accusé mardi d’attenter à la séparation des pouvoirs après la mise au jour d’une note d’Emmanuel Macron dédouanant son bras droit Alexis Kohler alors qu’il était visé en 2019 par une enquête pour prise illégale d’intérêt .

L’an dernier, le président Macron a en effet transmis une lettre aux enquêteurs qui s’intéressait à Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, soupçonné de prise illégale d’intérêts. Une atteinte à la séparation des pouvoirs

L’exécutif a été accusé mardi d’attenter à la séparation des pouvoirs après la mise au jour d’une note d’Emmanuel Macron dédouanant son bras droit Alexis Kohler alors qu’il était visé en 2019 par une enquête pour prise illégale d’intérêt.

Dans cette attestation, dont l’association anti-corruption Anticor a récemment fait état et qui a été publiée mardi par Mediapart, le chef de l’Etat assure que M. Kohler n’est jamais intervenu, au moment où il était son directeur de cabinet à Bercy, dans des dossiers liés à l’armateur italo-suisse MSC avec lequel il entretenait d’étroits liens professionnels et familiaux.

La conclusion de Mediapart est sans détour : l’affaire Kohler a été classée sans suite après intervention d’Emmanuel Macron.

C’est parce qu’Alexis Kohler était soupçonné d’avoir dissimulé ces liens devant la commission de déontologie que le parquet national financier (PNF) avait ouvert une enquête le 4 juin 2018 pour prise illégale d’intérêts. Cette enquête avait été finalement classée sans suite en août 2019 peu après que la note du chef de l’Etat, adressée initialement à Alexis Kohler, a été envoyée par l’avocat de ce dernier au PNF.

Pour expliquer l’abandon des poursuites, les magistrats avaient alors assuré ne pas avoir pu « caractériser les infractions initialement suspectées » et l'affaire avait été classée sans suite. Mécontent du classement sans suite, Anticor a récemment tenté de relancer l’enquête visant M. Kohler en déposant une plainte avec constitution de partie civile.

Le président de la République est pourtant censé être garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire ...




Garett Skyport pour DayNewsWorld