PRESIDENTIELLE EN ARGENTINEQUI DES DEUX CANDIDATS DIAMETRALEMENT OPPOSES DEVIENDRA PRESIDENT ?
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Les Argentins votent ce dimanche 19 novembre pour désigner leur président de la République. Ils ont le choix entre Sergio Massa, l’actuel ministre de l’Économie soutenu par les péronistes, et Javier Milei, un nouveau venu dans la vie politique argentine, qui a surpris en s’imposant pour ce second tour qui désignera l’homme qui sera à la tête de l’État pour les quatre ans à venir. Milei a obtenu le soutien de la droite traditionnelle représentée par Patricia Bullrich, arrivée en troisième position lors du premier tour. Le 22 octobre 2023, les Argentins se sont déplacés aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle. Le candidat du bloc gouvernemental et actuel ministre de l’Économie, Sergio Massa, est arrivé en tête avec 36,6 % des voix, devançant le libertaire Javier Milei, à 30 %. Ils disputeront tous deux le second tour le 19 novembre prochain, en vue d’une investiture le 10 décembre. Javier Milei en tant qu'outsider "le Trump argentin" Dans la campagne présidentielle actuelle, Javier Milei se démarque en tant qu'outsider. Cet économiste de formation s'est fait connaître grâce à ses chroniques à la télévision argentine. Il y a deux ans, il a réalisé une percée électorale lors des législatives partielles à Buenos Aires, obtenant 17 % des voix. Surnommé "El Loco" ("le fou"), Javier Milei est un personnage public atypique. Il a baptisé ses chiens du nom d'économistes libéraux et aurait recours à une voyante pour prendre des décisions politiques. Réformer profondément l'État. Ce « plan tronçonneuse », comme il l’appelle, doit en finir avec la justice sociale, qu’il estime « synonyme de déficit budgétaire ». Un discours radical, alors même que l’Argentine peine à sortir la tête de l’eau, l’inflation se situant autour de 140 % en 2023. S’il est élu, Javier Milei a ainsi promis de « dollariser » l’économie argentine, assurant que cela casserait la hausse des prix. Autoproclamé "anarcho-capitaliste", il se décrit comme libertarien, avec une touche libertaire. Il se dit ainsi opposé à l'avortement, mais envisage un marché de la vente d'organes. Javier Milei est également un showman. Lors de ses meetings, il se décrit comme "le lion" qui sauvera l'Argentine, en référence à sa coiffure ébouriffée, et scandant son slogan provocateur : "Vive la liberté, bordel !" Il promet de redonner à l'Argentine son statut de "puissance mondiale" et de faire du pays une "terre promise" d'émigration, à l'instar du début du XXe siècle. Cette quête d'une "grandeur retrouvée" rappelle l'admiration qu'il a exprimée à plusieurs reprises pour Donald Trump. Par le passé, Javier Milei a également été footballeur et chanteur de rock, des éléments qu'il met en avant sur les réseaux sociaux pour renforcer sa popularité. D'un autre côté, son adversaire Sergio Massa place l'économie au centre de son programme, cherchant à renforcer les entreprises publiques. Ayant précédemment accordé de nombreuses dépenses budgétaires pour atténuer l'impact de l'inflation, le candidat centriste doit désormais défendre son bilan. Il s'engage à augmenter l'excédent de la balance commerciale, à rembourser la dette contractée auprès du Fonds monétaire international, et à rétablir l'ordre fiscal. L'issue de l'élection reste incertaine, et le second tour est prévu pour le 19 novembre. Il reste à voir comment les électeurs qui n'ont pas voté pour les deux principaux candidats influenceront le résultat, avec Sergio Massa ayant une réserve de voix à gauche, mais potentiellement besoin de gagner des voix du côté de la droite traditionnelle plutôt alliée à son rival. |
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Jaimie Potts pour DayNewsWorld | |