FRANCE L'EXPULSION DE L'IMAM

 HASSAN IQUIOUSSEN VALIDEE PAR LE CONSEIL D'ETAT

" UNE VICTOIRE POUR LA REPUBLIQUE  "

Hassan Iquioussen va devoir quitter la France. Le Conseil d'Etat a validé, mardi 30 août 2022, l'expulsion de cet imam. Dans son communiqué, il estime « que ses propos antisémites, tenus depuis plusieurs années lors de nombreuses conférences largement diffusées, ainsi que son discours sur l'infériorité de la femme et sa soumission à l'homme constituent des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine justifiant la décision d'expulsion ». Pour la plus haute juridiction administrative française, « cette décision ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale à la vie privée et familiale de M. Iquioussen ».

Le 28 juillet, l’Intérieur avait annoncé l’expulsion à venir de Hassan Iquioussen, basé près de Valenciennes (Nord) et opérant via des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. Le ministère lui reprochait sa proximité avec les Frères musulmans et «un discours prosélyte incitant à la haine et la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République».

Dans les faits, des propos jugés antisémites, favorables à la soumission des femmes aux hommes, ou encore pro-charia, ont été prononcés par Hassan Iquioussen. Il milite également pour que les musulmans se structurent politiquement ou via des associations, pour parvenir à imposer petit à petit leurs idées dans la société.

L’homme, né en France il y a 58 ans mais de nationalité marocaine, est également fiché S depuis dix-huit mois, a révélé Gérald Darmanin.

Après l’annonce de son expulsion, son avocate avait déposé un recours contre l’arrêté d’expulsion. Le tribunal administratif avait annulé la décision le 5 août, pointant une «atteinte disproportionnée (à la) vie privée et familiale» de l’ imam, père de cinq enfants et grand-père que quinze petits-enfants ayant la nationalité française.

Le tribunal avait reconnu les «propos litigieux» à propos des femmes mais avait noté qu’il n’avait plus proféré de paroles antisémites depuis 2014.

Gérald Darmanin s’était dit «surpris» par la décision d’annulation d’expulsion. En portant sa requête au Conseil d’Etat, il avait estimé que l’institution «appliquera le droit. Soit la loi permet à la France de se protéger, soit elle ne permet pas de l'expulser et, dans ce cas, il faudra changer la loi pour défendre davantage les Français». Il a également accusé Hassan Iquioussen d'être de «ceux qui sèment un jihadisme d'atmosphère», concept selon lequel les discours islamistes ambiants ou ceux flirtant avec la doctrine favorisent les passages à l’acte d’individus isolés.

Dans un tweet publié juste avant le communiqué du Conseil d'État, le ministre de l'Intérieur a estimé que cette décision était «une grande victoire pour la République». «Il sera expulsé du territoire national», a ajouté Gérald Darmanin.

Imam Iquioussen, burkini à Grenoble mais aussi, dissolutions du Collectif contre l’islamophobie en France et de l’association BarakaCity : la jurisprudence du Conseil d’Etat, certes dans des dossiers différents, affiche une constance dans la défense des valeurs républicaines...




Alize Marion pour DayNewsWorld