MANIFESTATION SOCIALE DES INDIGENES EN EQUATEUR
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En Équateur, le conflit social entre les communautés indigènes et le gouvernement s’intensifie, malgré l’état d’urgence décrété dans trois nouvelles provinces (six au total, y compris la capitale Quito). Le pays est secoué depuis dix jours par une mobilisation des communautés indigènes notamment contre la hausse des prix du carburant. Des milliers d’indigènes équatoriens , venus de tout le pays ont défilé, mercredi 22 juin, dans les rues de Quito. Ce bras de fer a fait deux morts et des dizaines de blessés. La capitale de l’Equateur est en partie paralysée depuis lundi par environ 10 000 manifestants indigènes venus de tout le pays qui descendent quotidiennement dans la rue pour protester contre le coût de la vie et réclamer plus d’aides sociales, dans un contexte de difficultés économiques croissantes.
Quito a par ailleurs dénoncé l’attaque, dans la nuit de mardi à mercredi, d’un poste de police de la ville de Puyo, dans la province de Pastaza. Les assaillants ont incendié le bâtiment alors que les policiers étaient encore à l’intérieur. « Six policiers ont été grièvement blessés, trois sont retenus en otages [par une communauté indigène] et dix-huit sont portés disparus », a énuméré le ministre de l’intérieur, Patricio Carrillo, au cours d’une conférence de presse.
Le gouvernement refuse de lever l’état d’urgence déclaré dans six des vingt-quatre provinces du pays, une exigence du mouvement indigène préalable à l’ouverture de négociations.
« Appel au dialogue »
« Les violences de Puyo montrent qu’ils ne veulent pas le dialogue », a dénoncé M. Carrillo, qui a cependant « lancé une fois de plus un appel public au dialogue au mouvement indigène et à ces groupes radicaux responsables de ces actes insensés ».ajoutant que le président Guillermo Lasso reconnaissait « les justes revendications » et cherchait à créer un « consensus ».
Mardi, le président avait déclaré qu’il acceptait « un processus de dialogue franc et respectueux avec la Conaie [Confédération des nationalités indigènes de l’Equateur] et d’autres organisations civiles ».
La puissante Conaie, qui a participé aux révoltes ayant renversé trois présidents entre 1997 et 2005 et mené de violentes manifestations en 2019 (onze morts), organise depuis le 13 juin des marches et lève des barricades pour exiger une baisse des prix du carburant. Son président, Leonidas Iza, a exigé, mardi soir, en préalable à toute discussion, l’abrogation de l’état d’urgence, ainsi que la « démilitarisation » d’un parc de Quito occupé par la police et servant traditionnellement de point de rassemblement aux indigènes.
« Résolution pacifique »
« Nous ne pouvons pas lever l’état d’urgence car cela laisserait la capitale sans défense », a répondu, mercredi, le ministre des affaires gouvernementales, Francisco Jimenez. « Nous savons déjà ce qui s’est passé en octobre 2019 et nous n’allons pas le permettre », a-t-il déclaré, en référence à l’envahissement du Parlement, à l’incendie d’un bâtiment gouvernemental et au saccage de nombreux biens publics.
L’Alliance des organisations des droits humains fait état d’au moins 90 blessés et de 87 arrestations depuis le début des manifestations. La police avance, pour sa part, un bilan de 101 policiers et militaires blessés et 80 civils arrêtés. Dans la nuit de lundi à mardi, un premier manifestant est mort à la suite d’une chute, mais le parquet a décidé d’ouvrir une enquête pour homicide présumé
Le sous-secrétaire d’Etat américain pour l’hémisphère occidental, Brian Nichols, a appelé mercredi sur Twitter à « une résolution pacifique et négociée des manifestations en Equateur » et a demandé à toutes les parties de s’abstenir de toute violence. L’Organisation des Etats américains (OEA) a exhorté au dialogue pour « répondre aux revendications » des manifestants.
Outre les prix du carburant, les manifestants dénoncent le manque d’emplois, l’octroi de concessions minières dans les territoires autochtones, l’absence de contrôle du coût des produits agricoles, et demandent une renégociation des dettes des paysans auprès des banques.
Les peuples indigènes représentent au moins un million des 17,7 millions d’Equatoriens.
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Andrew Preston pour DayNewsWorld |
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MORT DU PALEONTOLOGUE YVES COPPENS CO-DECOUVREUR DE LUCY
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Le paléontologue français Yves Coppens s'est éteint à l'âge de 87 ans. « Yves Coppens nous a quittés ce matin. Ma tristesse est immense », a écrit ce mercredi sur Twitter son éditrice Odile Jacob, saluant « un très grand savant ». « Je perds l'ami qui m'a confié toute son œuvre. La France perd un de ses grands hommes. »
Né le 9 août 1934 à Vannes, d'un père enseignant au lycée Jules-Simon et d'une mère pianiste, Yves Coppens avait passé son enfance près de Conleau, petite presqu'île bretonne rattachée à l'agglomération morbihannaise dans les années 1930. Il avait fait une partie de ses études à Rennes.
Jeune docteur, il intègre en 1956 le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et se concentre d'abord sur les dents de mammouth. Sa thèse porte sur les éléphants préhistoriques. Il a 22 ans. C'est dans le but d'élucider l'origine des alignements de Carnac qu'il disait s'être s'inscrit en archéologie à la Sorbonne. Il avait poursuivi dans cette voie en se spécialisant, en troisième cycle, en paléontologie.
La découverte de Lucy
Ancien directeur du Muséum national d'histoire naturelle, titulaire de la chaire de paléontologie et préhistoire au Collège de France, il doit surtout sa notoriété à sa découverte du fossile d'australopithèque surnommé Lucy , vieille de 3,2 millions d’années, découverte en 1974 en Ethiopie lors d’une mission internationale qu’il codirigeait avec l’Américain Donald Johanson et le géologue français Maurice Taieb. C’est ce dernier, mort en juillet 2021, qui avait mis l’équipe sur la piste de ce fossile bientôt considéré comme la grand-mère de l’humanité – ou sa grand-tante, selon les interprétations. Ce squelette de femme préhistorique-découvert en 52 fragments-(des études récentes remettent en cause le sexe de cet individu) portait officiellement le nom scientifique d'Autralopithecus afarensis, en référence à cette région de l'Afar, dans le nord-est de l'Éthiopie, où il fut découvert. Mais les membres de la mission franco-américaine l'avaient rebaptisé Lucy en référence à un tube des Beatles (« Lucy in the Sky with Diamonds ») qui passait à la radio au moment de son exhumation.
Lucy a parfois été considérée comme l'ancêtre de l'homme moderne, avant que la recherche sur les origines de l'humanité ne remette en question cette présentation. « Lucy a trois millions deux cents mille ans et le premier homme a trois millions d’années, expliquait Yves Coppens lui-même. Je m’excuse auprès de Lucy mais je ne crois pas qu’elle soit notre grand-mère ! »
Ce squelette a longtemps constitué le fossile hominidé le plus complet jamais retrouvé pour une période aussi ancienne (depuis ont été découverts dans la même zone les squelettes d'Ardi, au début des années 1990, et de Selam, en 2000, vieux respectivement de plus de 4 et de 3,4 millions d'années).
Ambassadeur de la préhistoire
Cinquante ans durant, il sillonna le désert éthiopien à la faveur d'une campagne annuelle de fouilles sur les rives de la rivière asséchée de l'Aouache .
La renommée d'Yves Coppens était mondiale. À la faveur de conférences et de séminaires, le paléontologue avait visité les cinq continents. . Il n'a cessé de sillonner le monde pour faire connaître ses travaux.
Pédagogue hors pair et vulgarisateur né, Yves Coppens adoptait le ton du conteur qui lui a valu la reconnaissance du grand public.
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Jenny Chase pour DayNewsWorld |
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SEISME AUX ELECTIONS LEGISLATIVES LES LECONS A TIRER
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Le second tour des élections législatives du 19 juin a mis un terme au long cycle électoral faisant se succéder deux tours de présidentielle et deux tours de législatives. À la présidentielle, Emmanuel Macron avait été largement réélu, surtout si on se rappelle qu’un président sortant mécontente inévitablement une partie du corps électoral.
Mais les élections législatives du week-end dernier auront marqué un énorme décrochage de l’électorat de la majorité présidentielle. L’enjeu principal pour le second tour était bien sûr de savoir si la majorité présidentielle aurait aussi une majorité absolue de députés ou si, comme le laissaient supposer les sondages, elle n’aurait qu’une majorité relative.
Défiance envers la majorité
Les résultats sont très mauvais pour la majorité. Ensemble obtient 245 sièges, loin de la majorité absolue de 289. La Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES) a 133 députés, dans la fourchette basse de ce qu’annonçaient les sondages. Par contre le Rassemblement national compte 89 élus contre 8 en 2017 et 35 en 1988 avec un mode de scrutin à la proportionnelle départementale. Les Républicains en ont 60, moins de la moitié du groupe parlementaire qu’ils avaient de 2017 à 2022. Il y a 20 divers gauches, 10 régionalistes, 10 divers droite, 4 divers centre, 4 UDI, 1 droite souverainiste.
Ajoutons que les deux principaux blocs sont composites. Dans la majorité relative présidentielle, LREM n’aurait que 162 députés, presque la moitié moins qu’en 2017, le MoDem 45 (à peu près comme en 2017), Horizon, le nouveau parti d’Édouard Philippe, 27.
Du côté de la NUPES, La France insoumise (LFI) a 79 élus (contre 17 aujourd’hui), EELV 25, le PS 25 et le PCF 12 (qui vont avoir une difficulté à constituer un groupe parlementaire). Il est fort possible que cette coalition s’effrite ou se fracture, vu les écarts importants de programme notamment sur l’Europe et sur l’OTAN.
Pour la première fois depuis 2002, où le mandat présidentiel avait été réduit à cinq ans et le calendrier électoral inversé, il n’y a pas d’amplification de la victoire présidentielle aux législatives. Il semble y avoir eu, au contraire, un fort mouvement de défiance à l’égard de la majorité. Le front contre les « extrêmes », que le camp présidentiel avait appelé de ses vœux, n’a pas fonctionné. La peur d’un « chaos » si gauche et droites radicales arrivaient en tête n’a pas non plus mobilisé.
Un futur fait d’alliances ?
La situation pour les cinq ans à venir est donc très ouverte, obligeant le pouvoir à trouver des majorités alternatives au cas par cas, à moins qu’il ne réussisse à convaincre des élus de droite ou divers gauche, de le rejoindre. Ces résultats montrent que les recompositions du système partisan français ne sont pas terminées. Les Républicains pourraient éclater ou s’effriter, certains évoluant vers la macronie, d’autres pouvant rejoindre le Rassemblement national.
Cette situation de très fort affaiblissement de la majorité pouvait déjà se lire dans les résultats du premier tour législatif. La coalition présidentielle n’obtenait qu’environ 25,7 % des suffrages exprimés, au même niveau que la NUPES. Si on compare avec 2017, LREM avait alors recueilli au premier tour 32.3 % des exprimés, soit presque 7 points de plus que le 12 juin 2022. Trois grands blocs partisans émanaient des urnes : Ensemble, la NUPES et la droite radicale à environ 24 % (RN, Reconquête, droite souverainiste), alors que la droite traditionnelle était réduite à 13.6 % (LR, UDI, divers droite).
Le niveau record de l’abstention (52.5 % des inscrits) a empêché beaucoup de candidats de se maintenir puisqu’il faut obtenir au moins 12.5 % des électeurs inscrits (soit plus de 25 % des exprimés dans la plupart des circonscriptions). Le second tour opposait donc partout (à 7 exceptions près) des duels de candidats : 415 Ensemble étaient qualifiés, 380 NUPES, 209 RN et 71 LR.
Une stratégie peu convaincante
Le fort recul d’Ensemble aux législatives par rapport à la présidentielle est probablement lié à l’adoption d’une stratégie peu convaincante. En 2017, le président fraîchement élu avait choisi très vite un premier ministre. Son gouvernement portait des mesures populaires avant le premier tour, notamment en matière de moralisation de la vie politique.
En 2022 en revanche, le chef de l’État a tardé pour annoncer son gouvernement, sans s’engager sur des mesures spécifiques malgré une crise climatique, économique et sanitaire évidente. Ainsi, sur la question phare du pouvoir d’achat, la Première ministre s’est contentée d’annoncer tardivement une revalorisation de 4 % des pensions pendant l’été.
Le programme présidentiel pour les cinq ans à venir demeure ainsi vague, notamment en matière de politique économique, comme si le président voulait se garder des marges d’initiative quant à la politique qu’il mènera, ou comme s’il pensait que sa présence sur la scène internationale suffisait à attirer les électeurs. En témoigne le flou autour de sa dernière proposition avec un Conseil national de la refondation
Dans ce contexte, l’alliance électorale opérée par Jean-Luc Mélenchon a réussi à quasi tripler le nombre de députés de gauche à l’Assemblée nationale.
Cependant, en pourcentage des suffrages exprimés, elle est seulement stable en pourcentage par rapport à 2017 autour de 30 % (avec les divers gauches), alors que la droite radicale a progressé d’environ 10 points.
L’importance de l’abstention
Enfin, le second tour confirme le premier quant à l’importance de l’abstention : 53.8 %, un peu plus qu’au premier tour législatif mais un peu moins qu’au second tour de 2017 (57 %). Les écarts sont encore plus importants qu’avant selon les générations et les catégories sociales : quand chez les plus de 65 ans, deux électeurs inscrits sur trois vont voter, ce n’est le cas que d’une personne de moins de 35 ans. Beaucoup d’ouvriers et d’employés sont aussi devenus très fatalistes, ne voyant pas l’utilité d’aller voter.
Il y a là une question très importante dont les pouvoirs publics devraient se saisir dès le début de la législature pour que des réformes puissent éventuellement être mises en œuvre en 2027. On sait que l’abstention pourrait reculer – sans qu’il y ait de solutions miracles – avec l’introduction d’un mode de scrutin au moins en partie proportionnel, avec la possibilité de voter par correspondance ou par Internet, avec aussi une réforme de l’inscription sur les listes électorales pour éviter qu’il n’y ait beaucoup de « mal-inscrits ».
Nombreux sont aussi ceux qui proposent de mettre en œuvre une vraie politique de renforcement de la citoyenneté chez les jeunes, de développer des programmes incitatifs au vote pendant les campagnes électorales, ou encore d’organiser de grands débats contradictoires entre les partis et que les professions de foi arrivent suffisamment à l’avance chez les électeurs. Une réflexion sur le type de réformes à mettre en œuvre est urgente pour l’avenir de la démocratie représentative en France. D'après Pierre Bréchon, Professeur émérite de science politique, Sciences Po Grenoble, article publié dans The Conversation France |
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Simon Freeman pour DayNewsWorld |
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ETATS-UNIS LES SENATEURS PROPOSENT UNE LOI BIPARTISANE SUR LES ARMES A FEU
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« Un pas de géant » pour l'organisation Moms Demand Action, qui milite pour un encadrement plus strict des ventes d'armes. Des sénateurs démocrates et républicains, ont en effet dévoilé, mardi 21 juin, une proposition de loi visant à restreindre la violence par arme à feu après une série de fusillades meurtrières. L'initiative parlementaire a été lancée après le massacre d'Uvalde, qui a fait 21 morts dont 19 enfants dans une école primaire du Texas fin mai.
Le texte met notamment en avant le soutien à des lois, Etat par Etat, qui permettraient de retirer des mains de personnes jugées dangereuses les armes qu'elles possèdent. Il prévoit aussi de renforcer la vérification des antécédents judiciaires et psychologiques pour les acheteurs d'armes âgés de 18 à 21 ans ainsi qu'un meilleur contrôle de la vente illégale d'armes, et le financement de programmes dédiés à la santé mentale.
La législation « la plus importante en presque 30 ans »
Il s'agit de « la législation contre la violence par arme à feu la plus importante en presque 30 ans », a tweeté le sénateur démocrate Chris Murphy. Ce texte de 80 pages « va sauver des milliers de vies », a-t-il ajouté. Chuck Schumer, le chef des démocrates au Sénat, a lui aussi qualifié le texte d' « avancée ». « Bien qu'il ne s'agisse pas de tout ce que nous voulions, cette législation est nécessaire de toute urgence », a-t-il dit dans un communiqué.
Le républicain John Cornyn, qui a travaillé avec Chris Murphy sur le projet, a affirmé qu'il s'agissait de faire en sorte que les attaques comme celle d'Uvalde soient « moins susceptibles de se produire, tout en protégeant le deuxième amendement » de la Constitution, qui permet de détenir des armes à feu. « Je suis fier que cette proposition de loi sur la santé mentale et la sécurité scolaire n'impose aucune nouvelle restriction aux propriétaires d'armes à feu respectueux des lois », a-t-il ajouté sur Twitter.
La NRA, le lobby des armes, a aussitôt exprimé son opposition au texte, jugeant au contraire qu'il pourrait être utilisé pour « restreindre les achats d'armes légales ». Le projet « laisse trop de latitude aux représentants de l'Etat et contient également des dispositions indéfinies et trop générales, invitant à une ingérence dans nos libertés constitutionnelles », a-t-elle déclaré.
Ce texte reste cependant très en deçà des mesures réclamées par le président Joe Biden qui avait publiquement affiché son soutien aux militants contre la violence par arme à feu en listant les mesures qu'il souhaitait voir adoptées mais qui sont absentes de l'accord entre les sénateurs: interdiction des fusils d'assaut et des chargeurs à grande capacité, vérifications des antécédents pour l'ensemble des acheteurs d'armes - et pas uniquement les moins de 21 ans -, obligation pour les particuliers de garder leurs armes sous clé.
Il constitue constitue malgré tout une première depuis des décennies.
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Jaimie Potts pour DayNewsWorld |
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GUERRE EN UKRAINE
BRAS DE FER AUTOUR DE KALININGRAD , ENCLAVE RUSSE AU COEUR DE L'EUROPE
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La Lituanie a bloqué le transit des produits russes affectés par les sanctions européennes destinés à l’enclave de Kaliningrad, s’attirant des menaces directes de Moscou. Cette crise a un fort potentiel d’escalade.
L'enclave de Kaliningrad
Après la deuxième guerre mondiale, l’URSS a reçu en compensation de l’Allemagne la ville de Königsberg, rebaptisé Kaliningrad, avec un corridor de 70 kilomètres nommé Suwalki pour la relier à la Biélorussie, alors au sein de l’Union soviétique. Ce petit territoire de 15 000 kilomètres et un million d'habitants est un bout de Fédération de Russie, surarmé, coincé entre la Pologne et la Lituanie. Son approvisionnement se fait par le corridor nommé Suwalki à cheval sur les frontières de la Pologne et la Lituanie, tous deux membres de l’Union européenne et de l’Otan.
Or la Lituanie a décidé d’appliquer les sanctions européennes concernant environ la moitié des produits russes à destination de Kaliningrad. Moscou a réclamé la levée immédiate de cette interdiction considérée comme « illégale ». En effet la mise en place de ce transit était l’une des conditions imposées à la Lituanie lors de son adhésion à l’UE en 2024 .
« Un blocus » selon Moscou
Depuis lundi 20 juin 2O22, la Russie a donc réagi avec des mots menaçants : si le transit n’est pas rétabli dans sa totalité, a déclaré Moscou, « alors la Russie se réserve le droit d’agir pour défendre ses intérêts nationaux ». Les autorités russes promettent une réaction adaptée à ce que Moscou considère désormais comme un blocus de l’enclave russe de Kaliningrad, alors que Vilnius a commencé à appliquer des sanctions européennes qui touchent au transit de certaines marchandises transportées en train à travers le territoire lituanien entre la Russie continentale et l’enclave. Les mesures de représailles européennes concernent essentiellement le charbon, les métaux et les matériaux de construction, et seront étendues en juillet au ciment et à l’alcool. Le gouverneur de Kaliningrad, Anton Alikhanov, a alerté Moscou en affirmant que l’application du quatrième paquet de sanctions affecterait entre 40 % et 50 % des importations du territoire peuplé d’environ un million de Russes.
Le chargé d’affaires russe en Lituanie, Sergueï Ryabokon a quant à lui déclaré que l’interdiction du transit n’était plus seulement une affaire d’application de sanctions : « Il s’agit d’un blocus, d’un blocus partiel des cargaisons qu’ils mettent en œuvre de cette manière contre notre région. » . Des mots qui pèsent lourd, car sa mise en place pourrait s’apparenter à un acte de guerre, Moscou pouvant voir dans cette action un engagement de plus de la part de l’Otan.
Si la Russie décide de riposter, voire de rétablir par la force le transit entre Kaliningrad et la Biélorussie, puis vers la Russie, il y a un risque d’escalade considérable. Le risque est d’autant plus élevé que Kaliningrad est l’un des endroits les plus militarisés au monde. Y compris en missiles balistiques Iskander, et en armes nucléaires. C’est aussi le siège de la flotte russe de la Baltique.
La ville natale du philosophe Kant est en train de devenir un abcès de fixation de la confrontation Russie-Occident.
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Joanne Courbet pour DayNewsWorld |
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VAGUE DE CHALEUR PRECOCE SUR LA FRANCE
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 Une vague de chaleur inédite doit toucher la France à partir d'aujourd'hui, et ce, jusqu'à ce week-end. Un épisode qualifié « d'extrêmement précoce » pour le mois de juin par Météo-France. De fortes chaleurs sont déjà observées dans le sud de la France et en Espagne depuis plusieurs jours. Elles devraient gagner l'ensemble de l'Hexagone de mercredi à samedi. « Les trois journées de jeudi, vendredi et samedi seront probablement les plus chaudes à l'échelle de l'Hexagone. Les températures nocturnes deviendront de plus en plus étouffantes avec des minimales atteignant ou dépassant souvent le seuil des 20°C », prévient Météo France. Des températures de 35 °C à 38 °C, particulièrement élevées pour une mi-juin, sont attendues avec des pics à 40°C localement.
Le« coup de chalumeau du Sahara ».
Cet épisode exceptionnel est dû notamment à une configuration météorologique particulière. La canicule qui se met en place cette semaine trouve en effet paradoxalement son origine dans… le froid. Un phénomène appelé goutte froide se situe à l’ouest de la péninsule ibérique. Il s’agit d’une petite masse d’air froid, une dépression de petite taille, isolée au milieu d’une masse d’air nettement plus chaud. En tournant sur elle-même, cette masse d’air frais agit comme une pompe à chaleur qui fait remonter de l’air chaud du Sahara. Cette remontée est d’une largeur relativement étroite et ne dure que quelques jours. Sa brièveté et son intensité lui confèrent l’appellation de « plume de chaleur » ou de « coup de chalumeau du Sahara ».
Entre 33 et 40 °C ce week-end
La chaleur qui remonte d'Espagne sera probablement historique sur les régions de l'ouest, sans surprise au sud-ouest, mais de manière plus étonnante, au nord-ouest également. Voici les dix grandes villes qui pourraient battre des records entre jeudi et samedi, les deux journées les plus chaudes étant vendredi et samedi :
Nantes : 37/38 °C prévus vendredi et samedi. Précédent record de juin :37,1 °C le 30 juin 2015 ;
La Roche-sur-Yon : 38 °C prévus vendredi. Précédent record de juin : 36,9 °C le 30 juin 2015 ;
Rennes : 35/36 °C prévus vendredi. Précédent record de juin : 36,3 °C le 30 juin 1976 ;
Bordeaux : 39/40 °C prévus vendredi et samedi. Précédent record de juin : 39,2 °C le 26 juin 2011 ;
Biarritz : 39/40 °C prévus vendredi. Précédent record de juin : 39,2 °C le 26 juin 2003 ;
Toulouse : 39/40 °C prévus vendredi. Précédent record de juin : 39,8 °C le 29 juin 1950 ;
Lyon : 38/39 °C prévus samedi. Précédent record de juin : 38,4 °C le 22 juin 2003 ;
Dijon : 37 °C prévus samedi et dimanche. Précédent record de juin : 36,4 °C le 22 juin 2017 ;
Paris : 35/36 °C prévus samedi. Précédent record de juin : 37,6 °C le 26 juin 1947 ;
Lille : 33/34 °C prévus samedi. Précédent record de juin : 34,8 °C le 28 juin 1947.
Les valeurs prévues pourront évidemment légèrement changer d'ici là en fonction de l'évolution de la vague de chaleur et des orages du week-end. Précisons que la température la plus élevée jamais enregistrée en juin, 46 °C à Vérargues dans l'Hérault le 28 juin 2019, ne devrait pas être atteinte.
Il va s’agir de la canicule la plus précoce jamais enregistrée. L’avancement de ce type de phénomène dans le calendrier ainsi que son intensité sont accrus par le dérèglement climatique, d’après une majorité des experts climatologiques et météorologiques.
« Il est quasiment certain que l'augmentation de l'intensité et de la fréquence des extrêmes de chaleur tout comme la diminution de l'intensité et de la fréquence des extrêmes de froid se poursuivront tout au long du XXIe siècle et ce, dans le monde entier", rappelait sur Twitter Christophe Cassou, climatologue au CNRS .
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Carl Delsey pour DayNewsWorld |
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RISQUE D'UNE SEPTIEME VAGUE DE COVID-19EN FRANCE
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Y aura-t-il une 7e vague épidémique de Covid-19 cet été ?
Le nouveau variant d’Omicron BA.5, très transmissible, fait planer une incertitude pour les mois à venir. Il pourrait devenir dominant dans l'ensemble de l'UE. Ce variant est notamment à l'origine d'une importante vague épidémique au Portugal . La question est désormais dans tous les esprits avec tout ce qu’elle charrie d’inquiétudes, en raison de la hausse des contaminations au SARS-CoV-2 constatées par Santé publique France. Dimanche 12 juin au soir, les chiffres transmis par Santé Publique France indiquait presque 80 000 nouveaux cas de Covid en 24H, un chiffre en forte augmentation.
Ainsi au 11 juin, le taux d’incidence était en France de 368,2 cas pour 100 000 habitants, en hausse Au 14 juin on comptait 65 425 nouveaux cas confirmés soit +462,7 % en sept jours ! Autant dire que la hausse est significative même si elle ne se traduit pas encore en termes d’hospitalisations : au 10 juin, on comptait 2 589 hospitalisations sur les 7 derniers jours (+3 %) et 301 admissions en soins critiques sur la même période (-3,5 %). Ce sous-variant n’est pas beaucoup plus violent que les autres, mais 93% de la mortalité observée s'est produite chez des personnes âgées de plus de 80 ans.
« La pandémie n’est pas terminée » prévient le directeur général de l'OMS
Si le sous-lignage BA.2 du variant Omicron est majoritaire en France (80 % des séquences au 23 mai), la détection de BA.4 (1,1 %) et BA.5 (18 %), qui ont déjà durement frappé l’Afrique du Sud et le Portugal, sont en augmentation d’après la dernière enquête Flash de Santé Publique France. Vont-elles dès lors se développer en France et ailleurs en Europe ?
C’est toute la question qui inquiète les autorités. « L’avantage de croissance entre BA.4, BA.5 et BA.2 est comparable à celui que nous observions entre BA.2 et BA.1 au mois de mars », précisait auprès de Libération le chercheur Mircea Sofonea, épidémiologiste à Montpellier. De fait chaque nouvelle génération du virus se transmet plus vite que la précédente
« La pandémie n’est pas terminée, et nous continuerons à le dire tant qu’elle ne le sera pas », a martelé la semaine dernière le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. S’il a souligné qu’ « à l’échelle mondiale, le nombre de cas et de décès notifiés dus à la Covid-19 continue de baisser », il a aussi pointé la faiblesse de la vaccination. « Près de 18 mois après l’administration du premier vaccin, 68 pays n’ont toujours pas atteint une couverture de 40 % » a-t-il déploré, alors même que « l’approvisionnement en vaccins est désormais suffisant. »
Ce rebond épidémique, s’il se confirme et s’amplifie comme cela s’est produit au Portugal, mettrait la France sous pression, notamment son système hospitalier. Car si les services de réanimation devraient pouvoir tenir le choc, ceux des urgences, en revanche, sont dans une situation plus compliquée. Confrontés à des pénuries de personnel, ces services se sont récemment mis en grève pour protester contre le manque de moyens et plusieurs d’entre eux prévoient déjà de fermer durant la nuit cet été, alors même qu’ils sont en première ligne pour gérer l’arrivée de personnes contaminées. Un engorgement aux urgences et c’est tout l’hôpital qui se grippe…
Le régime de « sortie de l’état d’urgence sanitaire » doit s’arrêter le 31 juillet
Pour le gouvernement, la survenue d’une nouvelle vague épidémique au cœur d’un été que les Français et les professionnels du tourisme et de l’événementiel espéraient enfin « normal », tomberait au moment même où le régime de « sortie de l’état d’urgence sanitaire » doit s’arrêter, le 31 juillet. « Il n’est pas aujourd’hui question de prolonger le régime d’urgence sanitaire », a affirmé la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, mardi. Un nouveau texte devrait être présenté en Conseil des ministres, le 22 juin, pour « pouvoir rester vigilants à l’endroit de la remontée possible du Covid-19 ».
Outre l’appel répété des autorités sanitaires à renouer avec le respect des gestes barrière, et la question de la généralisation d’une 4e dose de vaccin, un retour des restrictions (port du masque, jauges, pass sanitaire…) est donc envisageable…
Il ne s’agit pas de craindre un phénomène hors de contrôle. En Afrique du Sud comme au Portugal, tout finit par revenir dans l’ordre sans déployer des mesures fortes mais au prix d’une mortalité élevée dont une partie semble évitable .
L’Afrique du Sud qui a été le premier pays à connaître une vague due aux sous-variants BA.4 et BA.5, s’en sort aujourd’hui, après huit semaines d’épidémie, leur plus courte vague depuis le début de la pandémie.
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Carl Delsey pour DayNewsWorld |
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LEGISLATIVES UN AVERTISSEMENT SERIEUX POUR LES MACRONISTES
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Ce n’est pas un coup de tonnerre mais un avertissement sérieux : la coalition présidentielle Ensemble ! (25,82 %) n’est pas assurée d’obtenir une majorité absolue, dimanche 19 juin. Emmanuel Macron avait appelé les Français à lui donner «une majorité forte et claire» afin de décrocher une majorité absolue à l’Assemblée nationale, soit 289 sièges, pour son second mandat.
C’est pourtant d’une courte tête que l’emporte la coalition présidentielle (25,75%), puisque «Ensemble !» devance l’alliance de gauche, la Nupes (25,66%), d’à peine quelque 21.000 voix.
Si l’abstention record (52,49 %) est également à noter, le second tour s’annonce difficile pour le président de la République, qui serait contraint de négocier des alliances pour gouverner librement et faire passer ses réformes.
Ce premier tour, qui aurait pu être une formalité pour Emmanuel Macron après son score à l’élection présidentielle, n’a donc pas été la confirmation attendue. « La majorité absolue n’est à ce stade pas garantie à Ensemble. Le plus probable, sous réserve de la campagne, c’est que la majorité présidentielle soit relative, avec moins de 289 sièges, même si une majorité absolue de quelques sièges est encore possible », avance prudemment Mathieu Gallard, directeur d’études à l’institut Ipsos.
C’est aussi la première fois sous la Ve République que le parti du président de la République n’arrive pas en tête aux élections législatives dans la foulée de l’élection présidentielle, voire recule entre les deux scrutins.
En 2002, 2007 et 2012, l’UMP, puis le PS, avaient en effet dépassé, parfois très largement, la barre des 30 % des voix dans la foulée de l’élection de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou François Hollande. Cette fois, la majorité sortante fait beaucoup moins bien qu’il y a cinq ans (La République en marche et le MoDem avaient obtenu 32,33 % des suffrages en 2017), et enregistre 2 points de moins que le score du président sortant il y a sept semaines seulement.
En face d'Emmanuel Macron, on retrouve un score très élevé pour la Nupes qui devrait devenir le deuxième groupe le plus important à l’Assemblée nationale. Avec une estimation de 275 à 310 députés élus pour Emmanuel Macron, contre 346 députés sortants, c’est un vrai recul.
La question qui obsède depuis hier soir les conseillers du chef de l’Etat c'est alors de savoir s' il obtiendra les 289 députés, c’est-à-dire la majorité absolue.
Une marge de manœuvre diminuée
Si c’est le cas, cette majorité absolue ne sera pas écrasante. Les principaux partenaires d’Emmanuel Macron, François Bayrou et Edouard Philippe, verront leur poids politique mécaniquement renforcé. Et il sera impossible de faire adopter des lois sans eux. La marge de manœuvre d’Emmanuel Macron sera donc diminuée en comparaison avec le précédent quinquennat.
Et, sans majorité absolue, c’est-à-dire dans le cas d’une majorité relative, non seulement Bayrou et Philippe deviendront indispensables au président, qui sera moins libre de ses mouvements. Mais, en plus, Emmanuel Macron n’aura d’autre choix que de tendre la main à d’autres partis concurrents pour tenter d’avoir une majorité. Cette ouverture est presque impossible en direction de la Nupes. C’est donc vers les Républicains, qui pourraient obtenir entre 40 et 60 députés, qu’Emmanuel Macron essaiera de se tourner. En quelque sorte un gouvernement de coalitions à l'allemande...
S’ouvre désormais un ère avec un parlement plus fort, des alliances de circonstances et un pays plus difficile à gouverner.
Dans le cas d'une majorité relative
Pour le cas où la coalition de la majorité présidentielle ne l’emporte pas largement, ou pire, si elle est défaite au second tour des élections législatives, les conséquences seraient multiples pour Emmanuel Macron.
Deux scenarios seront alors envisageables.
Si «Ensemble !» arrive en tête, mais sans atteindre les 289 sièges, Emmanuel Macron disposera d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. Le scénario serait compliqué pour le président de la République qui aurait alors deux options devant lui. La première consisterait à jouer le jeu des alliances et chercher le soutien d’autres formations politiques, afin de disposer d’une majorité absolue pour voter les textes de loi. Certains membres du gouvernement estiment notamment qu’il existe une réserve de voix disponible du côté de la droite.
La seconde option serait de gouverner «en minorité» tout en conservant le Premier ministre de son choix, qui resterait sans doute Elisabeth Borne si elle s’impose dans sa circonscription du Calvados. Emmanuel Macron pourrait choisir de gouverner «en force» en ayant recours au controversé article 49-3 qui permet au gouvernement d’adopter un texte sans le soumettre au vote de l’Assemblée. Le gouvernement s’exposerait néanmoins à une éventuelle motion de censure, qui pourrait le faire tomber à condition de réunir une majorité de députés pour la voter.
Dans le cas d'une cohabitation
Le second scénario pour Emmanuel Macron jugé comme «catastrophique» par l’un de ses soutiens, serait la défaite au second tour des législatives pour sa coalition. Cela entraînerait une cohabitation avec la nomination (traditionnelle mais non-obligatoire) d’un nouveau Premier ministre qui serait naturellement le chef de l’opposition, Jean-Luc Mélenchon.
Ce scénario, le moins favorable pour le président la République, le priverait de la quasi-totalité de ses pouvoirs. Emmanuel Macron conserverait néanmoins la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer de nouvelles élections pour tenter de récupérer sa majorité. Une tactique risquée qui s’est avérée perdante pour Jacques Chirac en 1997, sanctionné par les électeurs et contraint de cohabiter avec Lionel Jospin pendant les cinq dernières années de son septennat.
Selon les projections d’OpinionWay, Emmanuel Macron devrait obtenir entre 260 et 300 députés, ce qui lui laisse environ une chance sur deux d’obtenir une majorité absolue. ..De son côté, Jean-Luc Mélenchon devrait pouvoir obtenir entre 170 et 200 sièges tout en sachant que les candidats de la Nupes disposent de peu de réserves de voix pour le second. Des projections qui seront à confirmer ce dimanche 19 juin à l’occasion du second tour des législatives, qui pourrait marquer un tournant dans la politique d’Emmanuel Macron.
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Jaimie Potts pour DayNewsWorld |
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BTS LE BOYSBAND DE K-POP SUD-COREEN « EPUISES » FAIT UNE PAUSE
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Extrêmement populaires dans le monde entier et même reçus par Joe Biden à la Maison-Blanche, les membres du groupe BTS ont annoncé faire une pause afin de se concentrer sur leur carrière respective. BTS, qui a sorti lundi un album anthologie (« Proof »), avait déjà annoncé des « pauses » en 2019 et 2021. Mais cette fois, le groupe « a besoin de changement » et désire « commencer un nouveau chapitre », martèle J-Hope, un membre du septuor. Cette annonce, lancée lors d’un dîner retransmis sur internet pour marquer le neuvième anniversaire du groupe, n'en a pas moins fait l’effet d’une bombe sur les réseaux sociaux.
Burn-out créatif .
Pour BTS, qui produit de la musique sans interruption depuis neuf ans, le burn-out créatif a dû peser dans leur décision de faire une pause, estime Jeff Benjamin, chroniqueur K-pop chez Billboard.Même si le groupe a déjà annoncé des pauses par le passé, celle-ci semble plus « significative ». Les sept garçons restent sous contrat avec leur label jusqu’en 2026, ce qui est « essentiel pour les maintenir ensemble », a poursuivi Jeff Benjamin.
Interrogés lors d'un dîner, organisé pour célébrer leur neuvième anniversaire, les sept artistes ont notamment pointé du doigt leur rythme de travail chargé et non-stop qui ne leur permet pas de prendre le temps de réfléchir à leur évolution future, en solo mais aussi en tant que groupe.
« J'ai toujours pensé que BTS était différent des autres groupes, mais le problème avec la K-pop et tout le système de starification, c'est qu'on ne vous donne pas le temps de mûrir. Vous devez continuer à produire de la musique sans arrêt », a déclaré RM lors de ce dîner.
Depuis leurs débuts, en 2013, les sept membres de BTS ont, en parallèle de leur carrière en commun, développé des projets individuels. Si J-Hope, Jimin, Jin, Jungkook, RM, Suga et V confient que cette décision de pause a été difficile à prendre, ils révèlent néanmoins que leurs albums et singles en solo vont rapidement voir le jour.
« Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à notre public. Quoi qu'il arrive, nous voulons être le genre d'artistes dont les fans se souviennent. Nous traversons une période difficile en ce moment car nous essayons de trouver notre identité et c'est un processus épuisant et long », a déclaré Jimin.
J-Hope sera le premier du groupe à officialiser ce nouveau départ individuel. L'artiste se produira en tête d'affiche du festival américain Lollapalooza le 31 juillet prochain.
Une raison non dite ? Derrière la décision des Sud-Coréens de BTS de faire une pause se cacherait également une raison non dite, à savoir le service militaire obligatoire selon certains spécialistes. Tout homme sud-coréen de moins de 30 ans doit en effet effectuer deux ans de service militaire, en raison notamment de la menace que fait peser la Corée du Nord. La perspective de la conscription se rapproche pour les membres de BTS, notamment pour Jin, âgé de 29 ans et qui doit s’engager d’ici l’an prochain sous peine d’être mis en prison. Séoul accorde des exemptions de service militaire à certains athlètes de haut niveau, comme les médaillés olympiques, et aux artistes de musique classique, mais pas aux stars de la K-pop .« En tant que jeune Sud-Coréen, je crois que le service militaire est un parcours naturel. Et comme je l’ai toujours dit, je répondrai à l’appel de mon pays quand il arrivera », a dit Jin en 2020 « La question du service militaire était clairement présente dans l’annonce », estime Lee Moon-won, un commentateur de la culture K-pop. Permettre aux membres du groupe de se concentrer sur leur propre carrière solo était « une décision logique », ajoute-t-il, puisque l’appel sous les drapeaux des sept garçons va perturber la composition du groupe dans les années à venir.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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LEGISLATIVES TROIS STRATEGIES INEGALES
POUR UN RESULTAT INCERTAIN
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Alors que les incertitudes sur l’issue du scrutin législatif des 12 et 19 juin n’ont jamais été aussi nombreuses et que l’obtention d’une majorité de députés soutenant le nouveau président élu, Emmanuel Macron, apparaît aujourd’hui incertaine, il semble instructif de revenir sur les stratégies mises en place par les trois principales forces politiques issues du scrutin présidentiel. D'une part pour mieux comprendre et analyser la situation actuelle alors que l’abstention s’annonce historiquement élevée pour des élections législatives. De l'autre car les stratégies mises en place, qui se sont révélées très différentes les unes des autres, devraient avoir un impact majeur sur l’issue du scrutin.
La question de la temporalité
Quelques minutes après l’élection d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon lançait la bataille des législatives en insistant sur l’idée que celles-ci constituaient le 3ᵉ tour de l’élection présidentielle. Il se posait ainsi en premier opposant, sans laisser le temps à Emmanuel Macron et à Marine Le Pen de se réjouir ou de digérer leurs résultats du deuxième tour de l’élection présidentielle.
Les semaines qui ont suivi l’élection d’Emmanuel Macron ont été dominées, dans les médias et dans l’opinion publique, par les négociations entre les partis de gauche et par la mise en place de la Nouvelle union populaire économique et sociale (Nupes) alors que le Rassemblement national rejettait les avances de Reconquête ! et que Marine Le Pen décidait de partir en vacances.
Emmanuel Macron a semblé ouvertement accepter de laisser la main en arguant d’une nécessaire respiration démocratique post-élection présidentielle.
L’idée était sans doute aussi de laisser passer l’engouement médiatique provoqué par cette nouvelle union de la gauche. Et de reprendre l’initiative lors de la nomination de sa ou de son premier ministre alors que le délai entre élection présidentielle et élections législatives est cette année plus long de deux semaines et qu’une réélection provoque généralement moins d’enthousiasme qu’une première accession au pouvoir.
Des positionnements très différents La réélection d’Emmanuel Macron au poste de président l’a, de son propre aveu, positionné comme le président de tous les Français et a inévitablement limité son rôle et son action de chef de clan.
Alors que le discours de Jean-Luc Mélenchon au soir du 1er tour de l’élection présidentielle semblait marquer l’annonce d’un passage de témoin et d’une mise en retrait, on assiste au contraire à une stratégie de forte mise en avant du leader de La France Insoumise (LFI).
Si celle-ci a empêché certaines personnalités de gauche de rejoindre ce mouvement d’union (Carole Delgas, José Bové, Yannick Jadot…), cette personnalisation vise sans doute à mobiliser, lors des élections législatives, des électeurs avant tout séduits par la personnalité et le leadership du chef insoumis lors de l’élection présidentielle.
En revendiquant le poste de premier ministre si la Nupes venait à obtenir la majorité aux élections législatives, Jean-Luc Mélenchon s’est positionné au niveau national. De ce point de vue, sa décision, critiquée par ses adversaires, de ne pas se représenter aux élections législatives lui a finalement permis d’assumer un positionnement au-dessus des partis, qu’une campagne locale de terrain aurait sans doute rendu plus compliquée.
En se présentant aux élections législatives, Marine Le Pen a choisi de son côté une stratégie très différente. Bien que finaliste de l’élection présidentielle, sa candidature la positionne à un niveau plus local et légitime l’idée, qu’elle a elle-même défendue, qu’Emmanuel Macron va forcément obtenir la majorité pour gouverner pendant cinq ans.
Stratégies et dynamiques d’alliances Les différentes stratégies d’alliance expliquent sans doute aussi les incertitudes actuelles. Si la mise en place d’Ensemble a donné lieu à quelques frictions et à quelques inquiétudes de certains de ses membres, elle n’a fait qu’officialiser et organiser, dans l’optique d’une future mandature, des soutiens qui étaient déjà parties prenantes de la candidature d’Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle.
Malgré les critiques et les dissidences, la création de la Nupes a elle donné lieu à une véritable alliance de coopétition, en rassemblant des forces qui s’étaient au contraire opposées et qui se faisaient concurrence. Elle peut donc revendiquer une démarche nouvelle de rassemblement en comparaison avec les dernières élections présidentielles et faire référence aux succès électoraux rencontrés par les unions de la gauche qui l’ont précédée (Front populaire, Programme commun, Gauche plurielle).
En refusant de s’allier avec Reconquête ! le Rassemblement national de Marine Le Pen a pris le contre-pied de la stratégie d’union de LFI et n’a pas réussi à créer, si l’on se fie aux sondages et en dehors d’importants bastions au nord, la dynamique que sa qualification au second tour de l’élection présidentielle aurait pu engendrer dans l’optique des élections législatives.
Stratégies et dynamiques d’alliances En réalité, les différents sondages dédiés aux élections législatives n’ont pas montré d’évolution notable en matière d’intentions de vote au niveau national depuis que la situation des forces en présence a été officialisée.
Ensemble et la Nupes sont annoncés aux coude à coude autour de 27/28 % au premier tour, quand le Rassemblement national se situe entre 19 % et 21 % et Reconquête ! entre 5 % et 6 %.
Mais les projections en matière de nombre de députés issus du second tour ont par contre évolué et semble montrer une dynamique en faveur de la Nupes alors qu’Ensemble était annoncé largement majoritaire il y a encore quelques semaines. Le projet d’union de la gauche porté par Jean-Luc Mélenchon semble séduire une partie de l’électorat de gauche marquée par les divisions et la nouvelle absence, après 2017, de l’un de ses représentants au second tour de l’élection présidentielle.
Mais au-delà de cette mobilisation, ce sont surtout le choix d’Elisabeth Borne et la constitution du nouveau gouvernement qui interrogent d’un point de vue stratégique.
Le choix crucial du premier ministre et du gouvernement
En 2017, Emmanuel Macron avait choisi de nommer comme premier ministre, Edouard Philippe, un homme politique certes peu connu du grand public mais aguerri aux joutes électorales, pour mener la bataille des législatives. Et son second choix, lors du remaniement en 2020, s’était porté sur un profil de haut fonctionnaire et de technocrate, simplement élu local, avec Jean Castex. Cette décision semblait accréditer l’idée qu’il était nécessaire de nommer un profil politique en début de quinquennat afin de pouvoir s’appuyer sur une personnalité habituée à la dureté d’une campagne électorale nationale.
En choisissant de nommer Elisabeth Borne, dont le CV est plus proche de celui de Jean Castex que d’Edouard Philippe, Emmanuel Macron a procédé autrement et a pris le risque de laisser le champ libre à la stratégie d’omniprésence médiatique de Jean-Luc Mélenchon et de la Nupes.
Elisabeth Borne et le candidat Renaissance de la 3ᵉ circonscription des Côtes-d’Armor Olivier Allier sur un marché de Lamballe dans le cadre de la campagne électorale pour le scrutin législatif.
La nomination du nouveau gouvernement devait permettre de mettre en avant les priorités du nouveau quinquennat (écologie, pouvoir d’achat…) et de reprendre la main d’un point de vue médiatique. Mais le choix d’Elisabeth Borne et la confirmation de plusieurs poids lourds à des postes clefs n’ont pas permis, malgré quelques coups d’éclat notables rapidement ternis par les polémiques (Pap Ndiaye à l’Éducation Nationale ou Damien Abad aux Solidarités), d’enclencher une dynamique nouvelle.
Les récents déplacements d’Emmanuel Macron témoignent certainement d’une volonté de recentrer les élections législatives autour de son projet et de sa personne pour réussir à l’emporter. Cette implication sera-t-elle suffisante pour obtenir la majorité et éviter une cohabitation ? Si le mode de scrutin majoritaire uninominal à deux tours des élections législatives rend la projection difficile et devrait théoriquement favoriser les candidats placés au centre de l’échiquier politique, elle semble néanmoins accréditer l’idée que les élections législatives sont bien devenues le 3ᵉ tour de l’élection présidentielle française. |
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Article d' Olivier Guyottot, enseignant-chercheur en stratégie et en sciences politiques, INSEEC Grande École, publié dans TheConversation
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Simon Freeman pour DayNewsWorld |
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TAIWAN LE TON MONTE ENTRE PEKIN ET WASHINGTON
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Lors d'un sommet réunissant les Etats-Unis et la Chine à Singapour hier, le ministre chinois de la Défense a affirmé que son pays allait se battre « jusqu'au bout » contre l'indépendance de Taïwan, tout en appelant Washington à « cesser de dénigrer et de contenir la Chine ». Cette déclaration du ministre chinois de la Défense sonne comme une réplique à celle, la veille, du ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, qui avait dénoncé l’activité militaire « provocatrice et déstabilisante » de Pékin près de Taïwan. Cette joute verbale entre les deux superpuissances intervient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques au sujet de l’île autonome et démocratique, que Pékin considère comme faisant partie intégrante de son territoire.
C'est que les tensions entre Pékin et Taïwan se sont accrues ces dernières semaines, sur fond de guerre en Ukraine.
La guerre engagée par la Russie pour soumettre ou démembrer l’Ukraine est en effet venue alimenter l’inquiétude d’un prochain recours à la force par la République populaire de Chine à l’encontre de Taiwan afin de réaliser le « rêve chinois de réunification nationale ». Une inquiétude d’autant plus grande que, trois semaines avant l’invasion de l’Ukraine, Vladimir Poutine et Xi Jinping avaient publié une déclaration de totale solidarité lors de la visite du président russe à Pékin.
L’épineux dossier de Taïwan
La Chine estime que cette île de 24 millions d’habitants, démocratique et autonome, est l’une de ses provinces historiques, même si elle ne la contrôle pas, et a accru la pression contre Taipei ces dernières années, menant par exemple des campagnes d’incursions dans la zone de défense aérienne de Taïwan. Ces actions ont accru les tensions avec les Etats-Unis, alors qu’elles sont déjà vives sur de nombreux autres plans (mer de Chine, nucléaire notamment).
« Ceux qui poursuivent l’indépendance de Taïwan dans le but de diviser la Chine n’arriveront certainement pas à leurs fins », a déclaré Wei Fenghe, ajoutant que « personne ne devrait jamais sous-estimer la détermination et la capacité des forces armées chinoises à sauvegarder son intégrité territoriale ».Selon le porte-parole du ministère chinois de la Défense, a affirmé vendredi lors d’une rencontre avec M. Austin en marge de ce forum: « Si quiconque osait séparer Taïwan de la Chine, l’armée chinoise n’hésiterait pas un instant à déclencher une guerre, quel qu’en soit le prix. »
Un enjeu géostratégique pour la Chine
L’autonomie de Taiwan sous protection états-unienne constitue en effet, aux yeux des autorités chinoises, le point d’ancrage d’une barrière fermant les mers de Chine le long de la « première chaîne des îles ». Le manuel sur la géographie militaire du Détroit de Taiwan publié en 2013 par l’Académie de défense de Pékin comporte une présentation très explicite de l’enjeu géostratégique que constitue la possession de Taiwan : le contrôle de l’île est vital pour se prémunir d’un blocus, en même temps qu’il permettrait de menacer les communications du Japon ; et il offrirait à la marine de l’Armée populaire un accès libre à l’océan Pacifique et un moyen de pression décisif sur les États de la région, rapportent les chercheurs William Murray et Ian Easton.
L’argument politique
Aussi réels que soient les enjeux stratégiques et géopolitiques en cause, une dimension supplémentaire interviendrait selon Pierre-Yves Hénin, professeur émérite en économie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, dans la motivation chinoise de mettre fin au statut de Taiwan.
Ce régime autoritaire voient une menace dans les démocraties situées à sa porte montrant aux Chinois qu'il peuvent parfaitement vivre autrement qu’en dictature. « Les universitaires Kelly Brown et Kalley Wu Tzu-Hui soulignent que Taiwan présente désormais un modèle alternatif de modernité et de démocratie dans le monde chinois ;
c’est selon eux la principale raison pour laquelle Pékin a un problème avec Taiwan – « Trouble with Taiwan », expression retenue comme titre de leur ouvrage publié en 2019. », poursuit-il .
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Garett Skyport pour DayNewsWorld |
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LEGISLATIVES EN FRANCEVERS UN DUEL ENTRE ENSEMBLE ! DE MACRON
ET LA NUPES DE MELANCHON ?
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Les 12 et 19 juin 2O22, les Français éliront leurs 577 députés. « Troisième tour » de la présidentielle attendu par les oppositions, il sera déterminant pour l'ensemble des forces politiques. Depuis l’inversion du calendrier électoral en 2001, jamais un président élu n’a perdu les législatives. Mais à l’approche du premier tour, les macronistes et la Nupes de Mélenchon sont au coude à coude
D'après le dernier sondage Elabe pour L'Express et BFMTV, en partenariat avec SFR, LR ne récolterait que 12,5 % des voix au niveau national, contre 25 % et 24,5 % pour l'alliance des partis de gauche et la confédération rassemblant LREM, le MoDem et Horizons. S'oriente-t-on vers un coude-à-coude entre entre les macronistes et le chef de file des Insoumis reléguant dans l’ombre les autres formations, y compris le Rassemblement national ?
Les LR résisteront-ils ?
Après la bérézina des députés PS en 2017, va-t-on assister à la Saint-Barthélemy des députés LR sortants , s'interroge une journaliste.
Les Républicains « devraient en effet être les grand perdants » de ces élections législatives. Le parti a choisi l'indépendance : une ligne périlleuse au regard des 4,8 % obtenus par Valérie Pécresse. Quelques-uns des 101 élus sortants ont rallié le chef de l'État et une quinzaine de candidats bénéficieront d'un traitement particulier en n'ayant pas à affronter de représentant de la majorité. Les autres misent sur leur ancrage territorial. « Une partie des sortants ont été élus dans des circonscriptions semi-rurales et l'ont emporté en 2017 face à la macronie triomphante, il n'y a donc pas de raison d'être pessimiste », indique le député européen Brice Hortefeux. LR ne donnera en tout cas pas de consigne de vote au soir du premier tour des législatives si ses candidats ne sont pas qualifiés, dans le cas d'un duel entre LREM et Nupes, a assuré mardi 7 juin le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau.
Un mode de scrutin défavorable pour le Rassemblement national
Marine Le Pen, quant à elle, elle a jeté en quelque sorte l'éponge malgré sa seconde position au premier tour et ses 13,2 millions de voix du 24 avril, ne réapparaissant que ces derniers jours. C'est que les ambitions du RN, qui a refusé de s'allier à Reconquête, le parti d'Éric Zemmour (finalement candidat à Saint-Tropez), se révèlent raisonnables dans la mesure où le mode de scrutin lui est très défavorable. Autoproclamée « candidate de la vérité », Marine Le Pen répète d'ailleurs que la logique des institutions veut que le président de la République obtienne une majorité. Alors qu'elle a obtenu 41,4 % des voix au second tour et plus de 55 % dans 87 circonscriptions, elle s'est fixé comme objectif d'obtenir au moins quinze élus, ce qui permettrait à son parti de constituer un groupe à l'Assemblée.
En effet depuis l'instauration du quinquennat en 2002 et l'inversion du calendrier électoral - l'élection présidentielle se tient juste avant les élections législatives et non l'inverse, afin de donner au président de la République une majorité cohérente à l'Assemblée nationale - le vainqueur de la course à l'Elysée a pour le moment systématiquement obtenu une majorité pour mener à bien son programme. De quoi faire des législatives une élection ratifiant le résultat de la présidentielle.
Ainsi, en 2002, dans la foulée de sa réélection face à Jean-Marie Le Pen, Jacques Chirac a retrouvé une majorité à l’Assemblée nationale. En 2007, Nicolas Sarkozy, élu face à Ségolène Royal, a, lui aussi, gagné les législatives. En 2012, la victoire de François Hollande s’est doublée d’une vague rose au Palais Bourbon. Quant à Emmanuel Macron en 2017, il a remporté les législatives avec 308 députés élus.
Mais cette mécanique serait-elle sur le point de s’enrayer pour la première fois? C’est ce que veut croire Jean-Luc Mélenchon , faisant habilement de ce rendez-vous le «troisième tour» de la présidentielle lui qui se voit désormais Premier ministre. Dès lors, que disent les sondages? Sur ce point, les sondages donnent la majorité présidentielle et la Nupes au coude à coude. Vendredi dernier, l’institut Cluster 17 plaçait la Nupes en tête (31%) devant Ensemble! (27%), le RN (19%) et LR (10%).Mais Selon une enquête de l’Ifop du 31mai, c’est Ensemble! qui arriverait en tête avec 27% devant la Nupes (25%) et le RN (21%). Selon ce sondage, qui confirme la tendance de celui publié hier par l’Institut Harris (26 % et 24 %), les marcheurs et leurs alliés obtiendraient ainsi entre 275 et 310 sièges, contre 170 à 205 pour la Nupes et 20 à 50 pour le RN. La majorité absolue étant fixée à 289 sièges, Emmanuel Macron pourrait donc ne pas l’avoir.
Vers un duel entre la Nupes de Mélanchon et Ensemble ! de Macron
Dans cette dernière ligne droite, les sondages confirment ce duel entre les macronistes réunis sous la bannière Ensemble! et Jean-Luc Mélenchon, désormais à la tête de la Nupes, la Nouvelle alliance populaire écologiste et sociale qui regroupe LFI, EELV, le PS et le PC.
Car il faut désormais compter avec cette union purement «électoraliste» qu'est la Nupes.
Les députés de la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) pourrait bien se retrouver majoritaires dans l'hémicycle. L'ex-socialiste, qui ne se représente pas, a d'ores et déjà réussi un exploit en réconciliant (plus ou moins) quatre formations politiques : LFI, EELV, PC 4 et PS. « Nous sommes en train d'écrire une histoire politique de la France », a-t-il assuré. Sorti en tête le 10 avril dans 106 circonscriptions et majoritaire dans 43, il estime qu'il s'agit d'« une bonne base de départ ». Les projections donnent ses candidats présents au second tour dans plus de 300 circonscriptions. « Le fait que la gauche se soit unie et qu'elle puisse ainsi prétendre à avoir beaucoup d'élus, voire pourquoi pas, une majorité relative ou absolue à l'Assemblée nationale, est plutôt un facteur de mobilisation voire de surmobilisation de son électorat », relève Jean-Yves Dormagen, professeur de Science politique à l'Université de Montpellier et spécialiste de la question de l'abstention.
Quelle majorité pour Emmanuel Macron ?
En 2017, le chef de l'État avait réussi à se constituer une solide majorité avec 350 élus dont 308 LREM. Il souhaite réitérer l'exploit. Dans l'histoire de la Ve République, les présidents n'ont-il pas toujours gagné les législatives organisées dans la foulée de leur élection ? Après d'interminables négociations, un accord a également été trouvé entre les partenaires qui partiront sous la bannière Ensemble. Le parti majoritaire s'est réservé 400 circonscriptions et en a accordé une centaine à ses alliés du MoDem et 58 à Horizons, le parti d'Édouard Philippe. Alors que plus d'un tiers des candidats de 2017 étaient issus de la société civile et ne disposaient d'aucun mandat, les 505 candidats déjà investis sont de plus pour la plupart rodés, notamment du fait que plus de 90 % des députés sortants ont été reconduits.
Mais face aux sondages et à la campagne offensive de Mélenchon , Emmanuel Macron bat à nouveau le terrain. Après avoir agité le chiffon brun pendant la présidentielle, le chef de l'État agite le chiffon rouge, multipliant les attaques contre Jean-Luc Mélenchon, désigné comme l'adversaire numéro un. Après deux déplacements la semaine dernière, à Cherbourg sur la santé, puis à Marseille sur l’éducation, il est ce jeudi 9 juin 2022 , demain, dans le Tarn, à Gaillac, pour évoquer la sécurité du quotidien. Une visite qui intervient alors que les forces de l’ordre sont de nouveau montrées honteusement du doigt et dans la ligne de mire de… la Nupes. Samedi, à Paris, la passagère d’un véhicule dont le conducteur en semi-liberté, sans permis et sous l'effet de stupéfiants, a refusé d'obtempérer à un contrôle, a été tuée par les tirs des policiers .« Je
ne vois pas comment ce puzzle de circonstances qu'est la Nupes peut
l'emporter », estime Richard Ferrand, le patron de l'Assemblée
nationale, confiant.
L' arbitre du scrutin : la forte abstention attendue
Après avoir atteint un record en 2017, c'est l'abstention en fait qui sera à nouveau l'arbitre du scrutin, les 12 et 19 juin. En effet pour se maintenir au second tour, les candidats devront réaliser au moins 12,5% des inscrits. Ce qui, dans la perspective d’une forte abstention, rend les projections particulièrement difficiles. Selon la dernière enquête d'Ipsos Sopra-Steria pour le Cevipof, la Fondation Jean Jaurès et Le Monde publiée ce mercredi 8 juin, l'abstention pourrait en effet atteindre dimanche entre 52% et 56%, avec un point moyen à 54%.
Une abstention élevée qui ne sera pas sans conséquence sur le scrutin puisqu'elle éliminera pratiquement toute possibilité de triangulaire et imposera donc probablement des duels dans toutes les circonscriptions... En 2017, déjà, il n'y avait eu qu'une seule triangulaire, contre 34 en 2012.« Avec
cette situation, on aura uniquement des duels au second tour », parie
également Gérard Grunberg, directeur de recherche émérite au CNRS et
directeur du site Telos.
Une faible participation, en favorisant les duels, pourrait avantager la majorité sortante regroupée sous la bannière Ensemble !, davantage susceptible de bénéficier du « vote utile », c'est-à-dire des votes des électeurs souhaitant faire barrage à un autre candidat. « On peut estimer que le candidat de la majorité arrivera dans les deux premiers, sauf quelques exceptions », prédit Jean Petaux, évoquant la mobilisation attendue « assez forte » de l'électorat d'Emmanuel. De plus le programme économique de la Nupes étant radical -Retraite à 60 ans, augmentation du smic à 1 400 euros, blocage des prix des biens de première nécessité et formule à l'emporte-pièce comme « la police tue » , certains pourraient pencher vers les macronistes.
Quoi qu'il en soit rien n'est joué dans ce duel entre la Nupes et Ensemble...
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Joanne Courbet pour DayNewsWorld |
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PROCES DU 13 NOVEMBRE PEINE MAXIMALE CONTRE SALAH ABDESLAM ET NEUF AUTRES ACCUSES DEMANDEE PAR LE PARQUET NATIONAL ANTITERRORISTE
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Au bout d’un réquisitoire de trois jours, l’accusation a demandé ce
vendredi des sanctions exemplaires, dont la plus lourde existant dans le
Code pénal pour Salah Abdeslam, le survivant des commandos.Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ainsi demandé la peine maximale contre Salah Abdeslam et neuf autres accusés. Les autres peines requises s’échelonnent de cinq à trente ans de prison ferme.
« Votre verdict ne rendra pas leur tranquillité aux victimes, il ne guérira pas les blessures physiques et psychiques, il ne ramènera pas les morts, prévient Camille Hennetier en concluant le réquisitoire fleuve des trois avocats généraux du Parquet national antiterroriste (PNAT) entamé mercredi. Mais il dira que la justice et le droit ont le dernier mot. »
Les vingt hommes accusés d’avoir aidé et soutenu les tueurs du 13 novembre 2015 connaissent, depuis hier, les sanctions que le Parquet national antiterroriste (Pnat) requiert à leur encontre, au nom du peuple français. Le verdict de la cour d’assises spéciale tombera le 29 juin.
« Leur sang sur les mains »
Sans surprise, le parquet demande la réclusion criminelle à perpétuité « incompressible » contre le Franco-Marocain Salah Abdeslam, 32 ans, « soldat de l’armée islamique, seul co-auteur survivant des 130 morts du 13-Novembre. Il a leur sang sur les mains, comme d’autres l’ont sur la conscience », considèrent Camille Hennetier, Nicolas Braconnay et Nicolas Le Bris, magistrats du parquet. Selon eux, Salah Abdeslam, « qui avait déposé trois bombes humaines » – trois kamikazes – devant le Stade de France, a minutieusement préparé « ces massacres » avec Abdelhamid Abaaoud, tué dans l’assaut de Saint-Denis, le 18 novembre 2015. L’accusation a consacré de longs développements à Salah Abdeslam avec une obsession : démonter le rôle de « prétendu invité surprise » des attentats mis en avant à l’audience. « Son engagement djihadiste est ancien. Rien ne permet de dire qu’il a été la marionnette de son frère », rappelait dès mercredi Nicolas Le Bris. Le PNAT souligne aussi son rôle primordial dans l’acheminement des membres du commando vers la Belgique. « C’est une mission clé : celui qui rapatrie est nécessairement quelqu’un en qui la cellule porte toute sa confiance », relève Camille Hennetier. L’arrivée par vague des futurs assassins entre le 1 er septembre et le 14 octobre acte « la constitution d’une véritable katiba au cœur de l’Europe ».
Pas de circonstances atténuantes non plus, aux yeux de l’accusation, à l’encontre des compagnons de cavale d’Abdeslam entre novembre 2015 et le 22 mars 2016, date des attentats de Bruxelles. La perpétuité est donc requise aussi contre Sofien Ayari, 28 ans, et Osama Krayem, 29 ans, que l’accusation suspecte d’avoir visé un attentat à l’aéroport d’Amsterdam. Quant à Mohamed Abrini, « l’homme au chapeau » des attentats de Bruxelles, « parti comme un voleur » dans la nuit du 12 au 13 novembre en obligeant la cellule à se réorganiser, « son renoncement ne saurait s’analyser comme un désistement volontaire, et il est sans effet sur ses actes de complicité antérieurs. Ce qui va se passer le soir du 13 novembre, il le souhaitait ardemment », cingle Nicolas Le Bris. L’accusation a néanmoins tenu compte de sa fuite en assortissant la perpétuité requise à une période de sûreté de vingt-deux ans.
Les avocats généraux du Pnat requièrent également la perpétuité contre Mohamed Bakkali, 35 ans, qui a déjà écopé de vingt-cinq ans de prison pour l’attentat, en août 2015, du train Thalys. Et contre l’accusé détenu par la Turquie, le parquet demande trente ans. Perpétuité requise, encore, pour les cinq grands absents de ce procès, supposés morts en Syrie et donc jugés par défaut. Parmi eux, Oussama Atar, considéré « comme le cerveau des attentats, le cadre supérieur de la terreur ». Idem pour les frères Fabien et Jean-Michel Clain, Normands à un moment de leur vie « et qui avaient revendiqué au téléphone – en chantant – les carnages de Paris ». Pour neuf autres accusés, âgés de 29 à 41 ans, poursuivis pour « participation à une association de malfaiteurs terroristes », les peines demandées s’échelonnent de cinq, six (trois accusés), huit, neuf, seize et vingt ans de réclusion pour les deux plus impliqués selon le Pnat. Si le parquet admet que les accusés ne partagent pas tous les mêmes convictions djihadistes, l’idéologie est à ses yeux au cœur de ce dossier. « On n’est pas condamné pour ce que l’on pense, souligne Camille Hennetier. Mais on devra l’être pour ce que l’on a fait au nom de ce que l’on pense. »
Et qui pourra oublier ce terrible bilan ? Quatre-vingt-dix morts au Bataclan, trente-neuf sur les terrasses de café, un au Stade de France. Deux blessés, une femme et un homme, se sont donné la mort depuis. 397 rescapés ou proches de victimes sont venus témoigner de leur traumatisme depuis septembre. La défense plaidera à partir de lundi.
« Ce soir d’épouvante du 13 novembre 2015, les djihadistes ont tiré à
l’aveugle, faisant tomber les victimes comme des dominos, les
déshumanisant, les traitant comme des animaux », avait rappelé Nicolas
Le Bris en début d’audience.
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Alyson Braxton pour DayNewsWorld |
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COVID 19 VERS UNE SEPTIEME VAGUE EPIDEMIQUE AVEC LES SOUS-VARIANTS BA.4 ET BA.5 EN FRANCE ?
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Le Covid-19 n’a pas fini de se réinventer pour continuer de circuler. Les sous-variants du coronavirus, BA.4 et BA.5 causent une énième flambée de l’épidémie en Afrique du Sud et une sixième vague au Portugal. Le nombre de contaminations au Covid-19 connaît un léger rebond depuis une semaine en France.Les sous-variants BA.4 et BA.5 entraîneront-ils une nouvelle vague épidémique en France ?
Une progression de BA.4 et BA.5 en France
Après une nette décrue du nombre de cas positifs au mois d’avril et de mai, le début du mois de juin voit cet indicateur significatif repartir à la hausse. Les dernières données de Santé publique France, mises en forme par Covid Tracker, dénombrent 22 952 personnes testées positives au coronavirus le 7 juin, soit une augmentation de 29,3 % en moyenne sur sept jours. « Il semble que l’on reparte sur une nouvelle vague » de coronavirus, avait affirmé vendredi 3 juin sur Franceinfo le professeur Antoine Flahault, épidémiologiste, directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de l’université de Genève. L’arrivée des sous-variants d’Omicron, BA.4 et BA.5, pourrait expliquer cette augmentation des cas.
Certes la majorité des cas en France provient à 94% du sous-variant BA.2 d’Omicron, les deux sous-variants gagnent cependant du terrain. Leur détection est bien en augmentation : 0,8 % pour BA.4 et 5 % pour BA.5 dans la dernière enquête Flash de Santé publique France (semaine 20), contre 0,5 % et 1,5 % pour Flash semaine 19. « La circulation des sous-variants BA.4 et BA.5 est en progression exponentielle », juge l’épidémiologiste Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale (université de Genève). C’est bel et bien cette multiplication de ces souches qui pourrait causer la septième vague.
La progression des sous-variants est donc très surveillée. Déjà, le 13 mai, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) lançait l’alerte, les classant comme « variants préoccupants » et les jugeant susceptibles de s’imposer en Europe et « d’entraîner une augmentation globale significative des cas ».
Ces deux variants qui sont en train de progresser en France ont bien été la cause d’un rebond de l’épidémie au Portugal en mai. Selon les données d’Our World in Data, une plateforme reconnue pour le recensement des données internationales pour la pandémie du Covid-19, le Portugal a en effet connu un pic de près de 3 000 cas pour un million d’habitants au 2 juin, pour cette vague de contaminations portée par les deux sous-variants BA.4 et BA.5.Un niveau dix fois plus élevé que celui d’environ 300 cas positifs pour un million d’habitants en France le même jour. Mais bien inférieur à son pic pour la première vague d’Omicron BA.1 en janvier, qui a provoqué plus de 6 000 cas pour un million d’habitants fin janvier au Portugal.
Le scénario pour les semaines à venir en France
Selon l’épidémiologiste Antoine Flahault, « on devrait voir une augmentation de circulation du virus en France » dans les jours à venir, liée à ces deux sous-variants. Mais pour lui, « les Français triplement vaccinés devraient bien passer cette vague comme ils ont bien passé la vague BA.1 et BA.2. » « Le port du masque doit être cependant largement recommandé aux personnes vulnérables et encouragé pour les personnes en contact avec elles. »
Face à ce scénario « fortement probable » d’une reprise prochaine de la circulation du coronavirus en France, les autorités sanitaires recommandent cependant un nouveau rappel de vaccin à l’automne, efficace face à ces sous-variants.
L’objectif ? « Anticiper » pour « limiter l’impact d’une future vague, en particulier sur les plus fragiles », réduire la mortalité « associée au Covid-19 et la diffusion de l’épidémie et maintenir les capacités du système de soin et les besoins vitaux de fonctionnement du pays », a expliqué fin mai la Haute Autorité de Santé (HAS), |
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Andrew Preston pour DayNewsWorld |
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LA GUERRE EN UKRAINE VA LOURDEMENT PESER SUR LA CROISSANCE ET L'INFLATION DANS LE MONDE SELON L'OCDE
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Dans ses dernières prévisions de mercredi, l'organisation internationale a doublé sa prévision d'inflation pour ses pays membres en 2022 à 8,5%.
Les conséquences de la guerre en Ukraine pourraient engendrer une flambée de l'inflation de 8,5% parmi les pays membres de l'OCDE en 2022, alerte l'organisation internationale dans ses dernières prévisions économiques mercredi, un niveau deux fois plus élevé que celui qu'elle anticipait en décembre.
La hausse des prix devrait ensuite ralentir en 2023, prévient l'OCDE, qui regroupe 38 pays développés à travers la planète, tout en mettant en garde contre une aggravation de ces perspectives en cas de nouveaux chocs économiques.
Une croissance mondiale pour 2022 abaissée à 3%
La croissance mondiale va fortement ressentir les conséquences de la guerre en Ukraine cette année, a également mis en garde l'organisation, faisant passer son anticipation de croissance à 3% contre 4,5% en décembre dernier. Particulièrement affectée, la zone euro devrait enregistrer une hausse de 2,6% de son PIB contre 4,3% prévus précédemment, et la France par exemple une progression de 2,4% contre 4,2% imaginés en décembre par l'organisation internationale basée à Paris.
«Le monde paiera un lourd prix à la guerre russe contre l'Ukraine», a alerté la numéro deux et cheffe économiste de l'OCDE, Laurence Boone, dans un texte introductif à ces prévisions intitulé «le prix de la guerre». «Une crise humanitaire se déroule sous nos yeux, laissant des milliers de personnes décédées, forçant des millions de réfugiés à fuir leur foyer et menaçant une reprise économique qui était en chemin après deux années de pandémie», poursuit-elle.
Une facture qui change entre les zones géographiques
La facture de la guerre varie nettement selon les zones géographique: la zone euro voit sa prévision de croissance nettement réduite à 2,6% contre 4,3% en décembre, avec un plongeon pour l'Allemagne à 1,9% (-2,2 points) et la France à 2,4% (-1,8 point). Le Royaume-Uni s'en sort plutôt bien cette année avec 3,6% anticipés (-1,1%) mais cale complètement à 0% concernant la prévision 2023, contre 2,1 anticipés auparavant.
Les États-Unis devraient quant à eux connaître en 2022 une croissance de 2,5%, contre 3,7% attendus en décembre, et la Chine de 4,4% (contre 5,1%). Jugée encore «temporaire» en septembre 2021 par l'OCDE, l'inflation s'est nettement tendue avec la persistance des problèmes dans les chaînes d'approvisionnement et la flambée des prix sur l'énergie, les aliments et les métaux, à la suite de la guerre.
Si l'OCDE voit ces pressions s'apaiser l'an prochain elle prévient cependant qu'au regard de l'incertitude ambiante, celles-ci pourraient encore s'aggraver.
Or une inflation qui s'emballe pourrait entraîner des hausses brutales de taux d'intérêt par les banques centrales, menaçant d'autant plus une reprise économique déjà chancelante, craint l'organisation. |
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Carl Delsey pour DayNewsWorld |
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LES RAISONS DE LA PENURIE DE MAIN-D’OEUVRE
POUR LES GRANDES VACANCES
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Face à la pénurie de main-d’oeuvre à l’approche de la haute saison, plusieurs secteurs tirent la sonnette d’alarme. Dans quelques semaines, sur les bords de mer ou dans les villes touristiques, les vacanciers trouveront-ils des cafés fermés en pleine journée ?
Des piscines aux portes closes, des aéroports bondés à cause d’un manque de personnel au sol et des colonies de vacances annulées à la dernière minute, faute d’animateurs ? « C’est un scénario noir, tempère Thierry Grégoire, le président de l’Umih-Saisonniers, le principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration. Mais il est très probable que l’on aura cet été une autre organisation du travail. Les restaurants fermeront peut-être le soir, ou un ou deux jours par semaine, ou bien réduiront leur amplitude horaire. Quant aux hôtels, ils proposeront peut-être le ménage un jour sur deux. Tout le monde va s’adapter. » Les premiers ennuis pourraient commencer dès l’aéroport. Aéroports de Paris (ADP) s’inquiète du manque de techniciens de maintenance et d’agents de sécurité. Des files d’attente interminables aux contrôles des bagages et des retards sur les vols sont à craindre. Une fois arrivés au bord de la mer, les vacanciers pourraient aussi voir le drapeau rouge dressé au bord de l’eau. Trois quarts des structures aquatiques ont du mal à recruter pour l’été. Le risque ? Des piscines fermées, des bassins ouverts quelques heures par jour seulement et une offre très faible de cours de natation. Homair, spécialiste de l’hôtellerie de plein air, peine à trouver les 300 saisonniers qui lui manquent dans tous les domaines (réception, activités sportives, maintenance, entretien…). Enfin, certains parents qui prévoyaient d’envoyer leurs rejetons en colonie de vacances pourraient déchanter. Car les directeurs de centres s’arrachent les cheveux pour trouver des animateurs — pas toujours formés — pour encadrer les séjours.
600 000 saisonniers nécessaires
Alors les professionnels sortent le grand jeu pour dénicher des perles rares. Chaque été, 600 000 saisonniers en moyenne doivent être recrutés (dont 300 000 rien que dans l’hôtellerie-restauration). Tous ces postes sont loin d’être pourvus, même si aucun chiffre officiel n’est communiqué. Pour séduire les candidats, les patrons proposent des salaires supérieurs au smic et des avantages (jours de congé, horaires sans coupure, logement, repas…). Les raisons de la désaffection de saisonniers
Les conditions de travail difficiles, le droit du travail pris à la légère, les difficultés de logement et la réforme du chômage s'avèrent pénalisantes
Depuis début décembre 2021 et la réforme du chômage orchestrée par Élisabeth Borne, les conditions d’ouverture des droits se sont largement durcies. Désormais, il faut avoir travaillé six mois sur les vingt-quatre derniers pour bénéficier d’une allocation. Et non plus quatre, le temps d’une saison. Autrement dit, un saisonnier qui ne travaillera que de juin à septembre ne pourra donc plus prétendre au chômage en attendant l’hiver. Par ailleurs, les nouvelles règles de calcul de l’Unédic entraînent une baisse de l’allocation journalière de 17 % en moyenne par rapport à l’ancien système. En surchauffe, les agences d’intérim tentent de trouver du personnel motivé à défaut, parfois, d’être qualifié. Mais les étudiants — ressource essentielle pour les jobs d’été — boudent également cette année les contrats trop physiques, contraignants. Serveurs, maîtres nageurs, animateurs de colonies de vacances, agents de sécurité…
L’été 2022 s’annonce compliqué à gérer pour les professionnels du tourisme, qui peinent à recruter un personnel motivé.
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Jaimie Potts pour DayNewsWorld |
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L'AVENIR DE BORIS JOHNSON MIS EN JEU PAR UNE MOTION DE DEFIANCE DE SON PARTI
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Après le répit des quatre jours fériés du jubilé d'Elisabeth II , les droits de la politique reprennent leur cours.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson, affaibli par des mois de scandales sur les fêtes à Downing Street pendant les confinements, affrontera lundi soir un vote de défiance des députés du Parti conservateur. « Le seuil des 15% des parlementaires demandant un vote de confiance du chef du Parti conservateur a été dépassé », a annoncé dans un communiqué Graham Brady, président du comité 1922 chargé des questions d'organisation interne. Il fallait 54 lettres de députés pour déclencher ce vote. Le scrutin se tiendra entre 18 heures et 20 heures (heures locales) (entre 19 heures et 21 heures) et le résultat annoncé dans la foulée.
« Le Premier ministre se félicite de l'occasion qui lui est donnée de présenter ses arguments aux députés et leur rappellera qu'il n'existe pas de force politique plus redoutable que quand ils sont unis et concentrés sur les questions qui comptent pour les électeurs. » « (Le vote) ce soir offre une occasion de mettre fin à des mois de spéculation et de permettre au gouvernement de tirer un trait et de passer à autre chose en répondant aux priorités de la population », a réagi le porte-parole de Boris Johnson dans un communiqué.
Si le Premier ministre reçoit la confiance de moins de 50% de ses troupes, il perdra la tête de son parti, qui devra choisir un nouveau Premier ministre. S'il l'emporte, aucun autre vote de défiance ne peut être organisé avant un an, même si Graham Brady affirme qu'il serait « techniquement possible » de changer cette règle interne au parti conservateur.
Une chute de popularité avec des conséquences électorales
Loin de mettre un point final au scandale qui plombe le gouvernement conservateur depuis six mois, la publication la semaine dernière d'un rapport administratif détaillant l'ampleur des violations des règles anti-Covid à Downing Street a suscité de nouveaux appels à la démission. Boris Johnson, lui-même visé par une amende (du jamais vu pour un Premier ministre en exercice), avait alors dit assumer « l'entière responsabilité de tout ce qui s'est passé » mais estimé devoir « continuer » son travail.
Le scandale, ainsi que la flambée des prix qui provoque une chute historique du pouvoir d'achat des ménages, a déjà fait chuter sa popularité inoxydable, entraînant de lourds revers pour les conservateurs dans des élections locales début mai. Il s'est maintenu en mettant notamment en avant le contexte de la guerre en Ukraine, mais aussi faute de successeur évident dans les rangs des conservateurs, au pouvoir depuis 12 ans au Royaume-Uni.
Si le Premier ministre est défait par une motion de défiance, une élection interne aura lieu au sein du parti pour désigner un nouveau leader. S'il y survit, il ne pourra plus être délogé pendant un an.
Deux
législatives partielles sont prévues le 23 juin, prochaine date
susceptible de relancer la fronde contre le chef du gouvernement.
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Joanne Courbet pour DayNewsWorld |
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CRISE DE L'HOPITAL NOUVELLE MOBILISATION GENERALE
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Une semaine après l'annonce par Emmanuel Macron d'une « mission flash » pour trouver des solutions à la crise des urgences et à quelques jours seulement des élections législatives, neuf syndicats (dont la CGT, SUD et la CFE-CGC) et collectifs (dont Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences) organisent une journée de mobilisation. Les organisations syndicales et collectifs de soignants ont prévu des rassemblements dans au moins 50 villes. Et ne sont convaincus ni par le Ségur de la Santé qui s'est tenu en 2020, ni par l'annonce d'une « mission flash » qui doit déboucher sur de nouvelles propositions fin juin.
Dans un tract diffusé depuis quelques jours et intitulé « il va y avoir des morts », l'intersyndicale dénonce l'immobilisme du gouvernement malgré des alertes régulières depuis trois ans.
« L'accès aux soins de premiers secours est de plus en plus compliqué et l'hôpital n'assure plus son rôle de service public », peut-on lire dans ce tract. « Les personnels sont en colère et fatigués. (...) Les gouvernements Philippe puis Castex ont géré à la petite semaine, répondant aux urgences par des mesures discriminatoires comme des primes à l'embauche, sans considération pour les personnels déjà en poste, méprisés ! »
La situation des services d'urgences en France est plus que préoccupante. Faute de soignants, au moins 120 services ont été forcés de limiter leur activité ou s'y préparent, selon un décompte fin mai de l'association Samu-Urgences de France.
Les revendications principales
Ce mardi, ces derniers seront donc dans la rue pour faire entendre leurs cinq revendications principales, « les mêmes depuis trois ans » rappellent les syndicats :
1°Recrutement immédiat de soignants supplémentaires
2°Revalorisation générale des salaires, avec prise en compte des contraintes horaires et de la pénibilité
3°Renforcement des moyens financiers des établissements, recrutement de personnels administratifs pour recentrer les soignants sur leurs tâches
4°Arrêt de toutes les fermetures d'établissements et de lits;
5°Mise en place de mesures pour garantir l'accès aux soins à tous les Français, dans tous les territoires.
La revalorisation salariale des personnels soignants dans le secteur public et privé non lucratif à hauteur de 183 euros, obtenue à l'issue du Ségur de la Santé, n’aura donc pas suffi à apaiser les craintes et la colère.
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Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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LES ROLLING STONES FONT UNE TOURNEE EUROPEENNE
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Rien ne semble vouloir arrêter les Rolling Stones, parmi les ultimes légendes du rock encore sur scène…
À 78 ans pour Mick Jagger et Keith Richards, 74 ans pour Ronnie Wood, les papys du rock ont encore en eux le feu sacré, continuant décennie après décennie à rouler leurs bosses sur les routes.Les éternels mauvais garçons du rock anglais ne se sont pas joints aux musiciens de Queen, Elton John et autres qui se produiront en hommage à la souveraine. C’est dans un stade de football, celui de l’Atlético de Madrid qu’ils ont donné le coup d’envoi d’une tournée européenne qui s’achèvera le 31 juillet. Soit soixante ans tout juste après le premier concert officiel de la formation de blues londonienne, dans le cadre du Marquee Club, le 12 juillet 1962.
Accompagnés par Steve Jordan à la batterie, suite au décès de Charlie Watts le 24 août dernier, Mick Jagger, Keith Richards et Ronnie Wood en profiteront pour revenir sur leurs innombrables tubes, à l'instar de « Gimme Shelter », « Paint it Black », « Start Me Up » ou encore « (I Can't Get No) Satisfaction »... L'événement musical promet aussi un beau spectacle visuel avec une scène immense, des lumières et un design vidéo à la pointe de la créativité et de la technologie !
Une tournée de quatorze dates en Europe, dont deux en France, au Groupama Stadium, à Lyon, le 19 juillet, et à l’hippodrome de Longchamp, à Paris, le 23 juillet 2022. Certainement une tournée d'adieux : Les Stones se produiront en effet à Hyde Park le jour anniversaire du décès de Brian Jones, le 3 juillet, le fondateur du groupe...
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Jenny Chase pour DayNewsWorld |
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JUBILE DE PLATINE APPARITION MAJESTUEUSE D'ELISABETH II SUR LE BALCON
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Viendra-t-elle ?
Cette question était sur toutes les lèvres. La reine Elisabeth souffre
depuis quelques temps de problème de mobilité mais son peuple attend
avec ferveur cette souveraine populaire qui a vouée sa vie entière à son
pays. La réponse tombe à 12h20 heure de Londres. Appuyée sur une canne
mais sans aide, Elizabeth II apparaît majestueuse sur le balcon de
Buckingham ce jeudi 2 juin 2022, qui marque le premier jour des festivités de
son jubilé de platine.
La
souveraine de 96 ans, vêtue d’une tenue bleu ciel « flashy » était
accompagnée du duc de Kent, colonel des Scots Guards, un des régiments
d’élite de la garde royale britannique, qui a salué les participants du
défilé militaire annuel du «Salut aux couleurs».
Puis la
souveraine est revenue sur le balcon un peu plus tard, pour un survol
aérien de la Royal Air Force, cette fois accompagnée par les membres de
certains membres seulement de la famille royale : ceux «travaillant»
pour la monarchie pourraient venir y saluer avec leurs enfants, soit 18
personnes. Ainsi en a décidé Elisabeth II .
Autour
d’elle se sont pressés le prince Charles, héritier de la Couronne et son
épouse Camilla, le prince William, deuxième dans l’ordre de succession
et son épouse Kate, la princesse Anne, fille de la reine, et son mari,
ainsi que le plus jeune fils d’Elisabeth II, Edward, et sa femme, ainsi
que trois cousins de la souveraine. Les enfants de William et d’Edward
étaient aussi présents.
Exit
cependant le prince Harry et son épouse Meghan, installés en Californie
et le prince Andrew, fils cadet de la souveraine, privé de toute
fonction officielle depuis des accusations d’agressions sexuellesdans
l'affaire Weinstein.
Jamais
aucun monarque britannique n’a régné aussi longtemps, d’où l’importance
pour le pays de célébrer ce Jubilé de platine d’une reine toujours
extrêmement populaire. Pour nombre de Britanniques qui l’ont toujours
connue, Elizabeth II est symbole de stabilité et d’unité depuis 70 ans.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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L'APPETIT RUSSE IRA-T-IL JUSQU'A LA TRANSNITRIE ?
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La guerre en Ukraine ne manque pas d’inquiéter les pays voisins et, en premier lieu, la petite Moldavie (2,6 millions d’habitants), qui joue aujourd’hui un rôle essentiel dans l’accueil des réfugiés de l’Ukraine du Sud.
La situation de cette ancienne république soviétique, indépendante depuis 1991 et neutre depuis 1994, coincée entre une Roumanie membre de l’OTAN et une Ukraine en guerre, est d’autant plus précaire qu’elle doit composer quasiment, depuis son indépendance, avec un territoire séparatiste pro-russe situé dans sa partie orientale, la Transnistrie.
Cette dernière entité, où résident quelque 470 000 personnes, accueille environ 1 500 militaires russes, présents dans le cadre d’une mission de maintien de la paix, ainsi que d’importants stocks d’armement hérités de l’URSS.
Si les affrontements entre Transnistriens et Moldaves n’ont pas repris depuis juillet 1992, et si les deux parties cohabitent d’une façon relativement sereine, entretenant notamment des échanges commerciaux assez fournis, la situation en Ukraine, et d’éventuels appétits russes pour la Transnistrie pourraient à brève échéance venir fragiliser cet équilibre.
Du conflit de 1992 à aujourd’hui
Sans entrer dans une chronologie trop détaillée, rappelons brièvement que, au lendemain de la Première Guerre mondiale, la Bessarabie, dont le territoire correspond peu ou prou à l’actuelle Moldavie (moins la Transnistrie), et qui appartenait depuis un siècle à l’empire des tsars, est intégrée à la Roumanie. Le territoire de la Transnistrie actuelle, lui, demeure alors aux mains de l’URSS. En 1924, celle-ci y instaure une entité administrative nommée République autonome soviétique socialiste moldave (RASSM), qui est incorporée à la République socialiste soviétique d’Ukraine.
En 1940, l’URSS occupe et annexe la Bessarabie, qu’elle s’empresse de fusionner avec la RASSM pour créer une « République socialiste soviétique de Moldavie ».
La RSS de Moldavie subsistera pendant cinquante ans au sein de l’URSS, en tant qu’égale des quatorze autres Républiques (Russie, Ukraine, Biélorussie, les trois républiques baltes, les trois républiques du Caucase et les cinq républiques d’Asie centrale) et deviendra donc indépendante en 1991, quand l’URSS s’effondre.
À ce moment-là, l’union de la Transnistrie et de la Bessarabie est déjà fissurée. Depuis quelques années, sentant l’URSS vaciller, la Bessarabie envisage très sérieusement un rattachement à la Roumanie. La Transnistrie, aux liens étroits avec Moscou, décide de faire sécession dès 1990, mais le centre soviétique rejette cette option. C’est donc ensemble, en tant qu’État de Moldavie, que la Bessarabie et la Transnistrie accèdent en 1991 à l’indépendance. La Transnistrie proclame aussitôt son indépendance vis-à-vis de la Moldavie, ce qui entraîne un conflit violent peu après. De mars 1992 jusqu’au cessez-le-feu du 21 juillet 1992, la 14e Armée russe, venue soutenir les séparatistes transistriens, et les forces moldaves se livrent à des affrontements violents, qui font plus de 2 000 morts.
Un conflit gelé Depuis, le conflit n’a pas connu de nouveaux épisodes et est dit « gelé », expression pouvant d’ailleurs être avantageusement remplacé par l’épithète « non-résolu », la Transnistrie étant de facto indépendante, mais reconnue par aucun État, pas même la Russie, qui la soutient pourtant largement. C’est pour trouver une solution diplomatique et politique à ce statu quo que la Moldavie a adopté le statut de pays neutre lors de l’adoption de sa Constitution en 1994.
Au cours des 28 dernières années, les différentes tendances politiques du pays qui se sont succédé au pouvoir, qu’elles aient été classées pro-russes (comme Igor Dodon, président de 2016 à 2020) ou pro-européennes, comme l’actuelle présidente Maïa Sandu, ont toutes souhaité conserver ce statut. Il implique la non-adhésion de la Moldavie à une alliance militaire comme l’OTAN, mais exige aussi le départ de Transnistrie des troupes russes présentes depuis 1992. Ce départ est régulièrement réclamé par les autorités moldaves dans les enceintes internationales. Récemment encore, Maïa Sandu a rappelé cette exigence, recevant une fin de non-recevoir de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Depuis la fin des hostilités en 1992, un format de négociation a pris place, incluant la Russie, l’Ukraine, l’OSCE, ainsi que la Moldavie et la Transnistrie, afin de trouver la voie d’un règlement politique passant par une forme d’autonomie de la Transnistrie au sein d’une Moldavie réintégrée.
Hélas, la Russie, si elle n’a jamais reconnu l’indépendance de la Transnistrie, n’a pas non plus aidé de manière déterminante à régler le conflit. Elle avait proposé en 2003 sa propre solution par le biais du mémorandum Kozak (du nom du négociateur russe Dmitri Kozak, né en Ukraine et aujourd’hui chef adjoint de l’administration présidentielle russe en charge des relations avec l’Ukraine), mais cette tentative n’a pas été couronnée de succès. Si les discussions ont continué depuis lors, il n’y a plus eu de rencontre de haut niveau depuis l’automne 2019.
Il n’en reste pas moins que – en tout cas jusqu’à l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier – ce conflit apparaissait probablement comme celui qui avait le plus de chances d’être réglé de tous les conflits gelés post-soviétiques. Après trois décennies sans affrontement, un modus vivendi s’est dégagé entre les deux parties, les tensions étant limitées et exprimées en termes interpersonnels, tandis que le pragmatisme économique poussait à entretenir des relations relativement étroites. Ainsi, le club de football du Sheriff Tiraspol (Tiraspol est la « capitale » de la Transnistrie), qui s’est illustré lors de sa participation cette année à la Ligue des Champions, joue dans le championnat moldave. Preuve qu’un espace de coexistence entre Moldaves et Transnistriens est possible, au moins sur les terrains de sport !
En premier lieu, la Moldavie se rapproche-t-elle d’un conflit ouvert avec la Russie ? Pour l’heure, les autorités de Chisinau sont surtout concentrées sur l’accueil des réfugiés ukrainiens et sur la question énergétique, considérant que l’extension de la guerre à leur territoire est peu probable. Plusieurs observateurs, comme le Roumain Mircea Geoana, secrétaire général adjoint de l’OTAN, ou l’ambassadeur américain en Moldavie, Kent Logsdon, partagent cet avis. Il est vrai que la Moldavie revêt moins d’importance pour Moscou que l’Ukraine.
Sur un plan militaire, l’évolution de la région dépend directement du sort réservé au port d’Odessa, ville du sud de l’Ukraine située à quelque 60 kilomètres seulement de la Moldavie. En effet, si Marioupol permet de boucler la mer d’Azov, le port d’Odessa permet à la Russie de contrôler l’ensemble du littoral ukrainien, coupant le territoire ukrainien d’un accès à la mer. Dans ce cas, on peut estimer que le nombre de réfugiés grandirait encore en Moldavie, alors qu’elle a déjà vu passer 360 000 personnes depuis le début de la guerre.
Cet objectif de contrôle du littoral explique certainement l’ampleur des attaques contre Mykolaev, ville âprement disputée entre Russes et Ukrainiens. Ce n’est qu’après les éventuelles chutes de Mykolaev et d’Odessa que la Russie peut s’offrir un couloir vers la Transnistrie ; il n’est pas sûr, parallèlement, que la Transnistrie puisse jouer un rôle déterminant dans l’offensive russe dans la région, au vu du faible nombre d’hommes disponible.
La guerre en Ukraine a également incité plusieurs pays à s’orienter vers l’Union européenne. Ainsi, comme l’Ukraine avant elle, et en même temps que la Géorgie, la Moldavie a demandé son adhésion à l’Union européenne. Si la « voie accélérée » réclamée par ces trois pays n’existe pas dans les faits, ces demandes ont au moins eu pour mérite d’attirer l’attention des capitales européennes sur le sort de ces pays, ainsi que sur leur demande d’adhésion.
Si la Géorgie et la Moldavie ont pris position pour le respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine, ces deux pays n’ont en revanche pas repris à leur compte la politique de sanctions prises par l’UE. Le ministre moldave des Affaires étrangères, Nicu Popescu, a en effet concédé qu’il serait difficile d’adopter les sanctions sans subir de représailles insurmontables. Il faut noter qu’en 2014, la Moldavie ne soutenait pas davantage les sanctions imposées à la Russie après l’annexion de la Crimée.
Tensions encore ravivées par une résolution du Conseil de l’Europe
Enfin, sur le plan diplomatique, le départ de la Russie du Conseil de l’Europe a eu une incidence directe pour la Moldavie. En effet, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a voté une résolution dans laquelle la Transnistrie a été qualifiée de zone d’occupation russe.
Cette interprétation a naturellement suscité des contestations à Tiraspol. Les autorités transnistriennes ont qualifié le document de « détaché de la réalité » et « extrêmement dangereux », ainsi qu’à Moscou où l’on considère que cette résolution ne tient pas compte des réalités du terrain. Le ministre moldave des Affaires étrangères Nicu Popescu, s’est contenté de rappeler que cette résolution reflétait « l’opinion politique des parlementaires des pays membres du Conseil de l’Europe ». Dans le même temps, Popescu a souligné que Chisinau continuerait à chercher des solutions pour la réintégration du pays et insisterait sur le retrait des troupes russes du territoire de la Moldavie.
En conclusion, si les inquiétudes sur une reprise du conflit sont au plus haut depuis trois décennies, la Moldavie s’appuie en ce moment sur son statut d’État neutre pour éviter d’être à son tour enrôlée dans la guerre.
Mais la prudence des autorités de Chisinau ne pèsera sans doute pas lourd si Vladimir Poutine parvient à s’emparer d’Odessa et de décider que la Transnistrie sera la prochaine étape de sa guerre… Florent Parmentier
Secrétaire général du CEVIPOF. Enseignant à Sciences Po. Chercheur-associé au Centre HEC Paris de Géopolitique, Sciences Po. Article publié dans TheConversation.
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Simon Freeman pour DayNewsWorld |
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DE GRAVES DYSFONCTIONNEMENTS AU STADE DE FRANCE OU LE DENI DU GOUVERNEMENT MACRON
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Comment expliquer la soirée cauchemardesque du stade Saint- Denis samedi 28 mai 2022 ?
La faute aux supporters britanniques et aux faux billets a maintenu le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin, devant la commission d'audition du Sénat. Dans un rapport au ministre de l'Intérieur, Didier Lallement aboie dans le même sens que son maître annonçant saisir le procureur de la République pour « fraude massive aux faux billets ». Selon lui, entre « 30 000 et 40 000 personnes » se sont présentées au Stade de France sans billet ou avec de faux billets, alors que l'enceinte ne peut accueillir que 80 000 personnes. La préfecture de police de Paris assure que les tentatives d'intrusion ou d'utilisation de faux billets étaient « globalement » le fait de « supporters anglais ».
C 'est le tollé et l'indignation de l'autre côté de la Manche. « Stade de Farce », titre en français le journal britannique The Sun , qui ne décolère pas. Des officiers de police, présents comme observateurs britanniques, étaient les premiers à s'étonner de cette communication de la part des autorités françaises. « L'immense majorité des supporters anglais se sont comportés d'une manière exemplaire, arrivant tôt aux tourniquets et faisant la queue ». Le président du club de Liverpool, Tom Werner, a écrit à la ministre des Sports : « Vos commentaires sont irresponsables, non professionnels et totalement irrespectueux. […] Ces fans étaient traités comme du bétail […] et agressés par des gangs. ». Le club de Liverpool a immédiatement réclamé l’ouverture d’une enquête « pour déterminer les causes de ces problèmes inacceptables ». Dimanche, la secrétaire d’État britannique aux Sports, Nadine Dorries, a demandé « à l’UEFA de lancer une enquête officielle pour savoir ce qui s’est mal passé et pourquoi, en coopération avec le personnel du stade, la police française, la Fédération française de football, la police du Merseyside [la région de Liverpool] et le Liverpool FC ». Des excuses sont demandées. Alors que s'est-il réellement passé ?
Des faux billets ? « Il y avait des faux billets et des fausses accréditations, on en a vu, mais de manière très marginale », décrit Pierre Barthélemy, avocat de plusieurs groupes de supporters français, présent à Saint-Denis dans le Parisien. Ronan Evain, directeur général de l'association Football Supporters Europe, ajoute sur France Inter que les fraudeurs étaient « majoritairement des jeunes Parisiens qui sont venus tenter leur chance au tour du Stade de France »
Contrairement à ce qu’a avancé le ministre de l’Intérieur, les supporters anglais aux abords du stade n’étaient pas des hooligans anglo-saxons porteurs de faux billets. Nulle volonté de casser ou de provoquer des affrontements chez les fans anglais venus au stade de France, contrairement aux actions habituelles des hooligans.
Mais c'est une horde de jeunes délinquants des quartiers qui a été en grande partie responsables de la pagaille qui s’est créée au Stade de France. On évoque le nombre de 300 à 400 jeunes qui ont pillé des effets personnels et des billets pour le match. Ces jeunes ont également commis des violences physiques envers les supporters présents pour rentrer dans le stade. «On a des voyous sans-papiers et des voyous de cité qui sont venus opportunément détrousser majoritairement des spectateurs espagnols et anglais en leur volant des effets personnels, téléphones portables et portefeuilles et il y a eu beaucoup de vols dans des véhicules stationnés aux alentours du Stade de France», a rapporté Matthieu Valet, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police à CNEWS. Par ailleurs, Jérôme Jimenez, porte-parole Ile-de-France UNSA Police, a indiqué la présence majoritaire de «personnes connues des services de police» et beaucoup de «mineurs». Au total, 105 interpellations et 48 gardes à vue ont été opérées à la suite des incidents.2 Britanniques seulement parmi eux !! Motifs de leur interpellation : vol avec arme, vol avec violences, recel, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, violences en réunion, dégradations, tentative d'intrusion dans le stade, vol à la roulotte. Les jeunes émeutiers venus pour provoquer, semer le trouble, pour voler, confirment ainsi la « théorie des opportunités ». N’y a-t-il pas fréquemment aux abords des grands événements sportifs des pickpockets et des vols ? De plus la Seine-Saint-Denis, département, dont de nombreuses villes font partie du dispositif « quartier de reconquête républicaine », présente les taux de criminalité les plus élevés de France, avec près de 145 000 crimes et délits enregistrés en 2017 alors comment s'étonner de cette délinquance ?
À quelques jours des élections législatives, la déclaration du ministre semble donc avant tout très politique. Pas une seule autorité française ne s'avère capable d'assumer l'organisation désastreuse et pas une voix officielle pour blâmer les délinquants que la Seine-Saint-Denis de peur de déplaire à certains...mais au prix d'un mensonge éhonté qui ne fait que décrédibiliser la parole politique.
Mais une meilleure organisation aurait-elle permis d'éviter ce « carnage » ? Oui sans aucun doute. Le stade de France, c’est un presque la moitié de la population de la ville de Rennes ou du XIXe arrondissement parisien. C’est une ville et ses habitants qui doivent s’installer en moins d’une heure dans le stade après avoir été partiellement fouillés, palpés, filtrés, répartis.
La première erreur réside déjà dans le fait d'avoir accepter des billets en papier, en partie du moins. C’est déjà accepter que la fraude puisse s’organiser tant les imprimantes et logiciels sont aujourd’hui capables de reproduire et créer n’importe quoi. Ceci n’a pu que retarder l’entrée et créer des situations ubuesques dans lesquelles bousculades, impatiences, vociférations et provocations ont pris forme avant d’être réprimées.
A cela s'ajoute à n’en point douter des choix d’intervention tout à fait contestables, au regard des publics qui s’agglutinaient et s’impatientaient. Nul hooligan, mais des supporters, énervés certes de ne pouvoir entrer dans le stade, mais aussi des femmes, des familles, des gens de tous âges. À ces
facteurs viennent s’ajouter les grèves de transports non anticipées par
les organisateurs et le gouvernement qui auraient pu prévoir des moyens
de substitution.
Ces incidents, à condition d’en reconnaître chacun sa responsabilité, constituent un avertissement de ce qui doit être pensé, réfléchi et mis en œuvre dans un an (Coupe du Monde de rugby) ou deux ans (JO 2024).
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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VERITE OU DESINFORMATION VLADIMIR POUTINE MALADE ?
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L’état de santé du président russe alimente les rumeurs depuis de nombreuses semaines.
Selon l'hebdomadaire Newsweek, un rapport qui a été établi par Washington fin mai affirme que le président russe a été traité pour un cancer « à un stade avancé » avant de réapparaître dans les médias en avril. Le magazine américain cite sous couvert d'anonymat trois hauts responsables au sein du renseignement américain, « dans trois agences différentes » : un travaillant au sein du bureau de la Direction du renseignement national (DNI), un au sein de l'Agence du renseignement de la défense (DIA) et un ancien officier de l'Air Force.
Jusqu’à présent, les fuites venaient surtout de tabloïds britanniques et d’ex-espions pas forcément très fiables. Mais cette dernière, quand bien même elle émanerait du renseignement américain, ne participerait-elle pas de la désinformation américaine ? La qualité de ces informations est donc à prendre avec des pincettes.
Fin mai, Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie à Moscou, avait assuré que Vladimir Poutine se portait bien. « Je ne crois pas que quelqu'un qui ait toute sa tête puisse voir chez cette personne (Poutine) des signes d'une maladie ou d'une affection quelconque », disait alors le ministre russe des Affaires étrangères, soulignant les apparitions « quotidiennes » de son leader.
« Tout le monde sent que sa fin est proche », estime l’un des responsables, mais un autre avertit qu’il ne faut pas tomber dans le « wishful thinking » (prendre ses rêves pour la réalité), comme les Etats-Unis ont pu le faire avec Saddam Hussein ou Oussama Ben Laden.
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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VICTOIRE JUDICIAIRE DE JOHNNY DEPP CONTRE AMBER HEARD COUPABLE DE DIFFAMATION
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Après six semaines d’un procès durant lequel aucun détail scabreux sur leur relation toxique n'ont été épargnés, ni aux jurés ni aux millions de spectateurs qui ont suivi les audiences, retransmises chaque jour en direct, comme les épisodes d'une série, les avocats de Johnny Depp sont parvenus, à convaincre le jury. Les sept jurés – cinq hommes et deux femmes – ont en effet répondu à l’affirmative à la question de savoir si le titre et deux passages de la tribune, publiée par le Washington Post en 2018 et signée d’Amber Heard, contenaient des propos diffamatoires à l’égard de Johnny Depp, selon la lecture de leur décision.
Une tribune publiée en 2018 en cause
La vedette de la saga Pirates des Caraïbes poursuivait son ex-femme pour une tribune dans laquelle elle disait être « une personnalité publique représentant les violences conjugales ». Même s’il n’est pas nommé, Johnny Depp estimait que cette sortie médiatique avait détruit sa carrière et sa réputation et réclamait 50 millions de dollars.
Et pour attribuer des dommages-intérêts, ils ont également jugé que l’auteur des déclarations avait agi par « réelle malveillance ». L’actrice a donc été condamnée à verser 15 millions de dollars de dommages et intérêts à l'acteur de Pirates des Caraïbes .
Par contre le jury a également accordé à Amber Heard 2 millions de dollars en dommages et intérêts dans le cadre de sa propre demande reconventionnelle, dans laquelle elle affirmait que les déclarations d'un avocat controversé de Johnny Depp - qui avait qualifié les accusations de violences qu’elle portait à l’encontre de son ex-mari de «canular» - lui avaient portées préjudice.
«Déception inexprimable»
«Dévastée», la star d'Aquaman a confié sa «déception inexprimable» juste après le verdict. Elle a dit qu'elle avait le cœur brisé, et que c'était un retour en arrière pour les femmes. «La déception que je ressens aujourd'hui est au-delà des mots. J'ai le cœur brisé que la montagne de preuves ne soit toujours pas suffisante pour résister au pouvoir, à l'influence et à l'emprise disproportionnés de mon ex-mari, a déclaré Amber Heard. Je suis encore plus déçue de ce que ce verdict signifie pour les autres femmes. C'est un revers. Cela ramène à une époque où une femme qui parlait et s'exprimait pouvait être publiquement honteuse et humiliée. Cela fait reculer l'idée que la violence à l'égard des femmes doit être prise au sérieux», a-t-elle estimé .
La volonté de faire appel
Amber Head veut faire appel du verdict prononcé ce mercredi 31 mai 2022. Les cours d'appel ne peuvent cependant interférer dans un verdict que si les décisions du juge ont miné sérieusement le verdict, or il sera difficile de trouver une faille de ce côté-là, estiment des spécialistes relayés par la presse américaine. L'autre problème est qu’il n’est pas possible de faire appel d'une conclusion factuelle, comme la conclusion des jurés qui ont estimé qu'Amber Heard avait agi de manière malveillante, qu'elle avait menti, qu'elle avait diffamé.
Pour se voir accorder un appel, Heard devra donc démontrer qu'il y a eu des erreurs dans le procès ou dans la lecture de la loi par la juge.
"Rendu sa vie".
Johnny Depp était absent pour l’énoncé du verdict « en raison d’engagements professionnels pris avant le procès », selon la chaîne de télévision ABC, citant des sources proches de l’acteur. Dans une déclaration à la presse, Johnny Depp a remercié les jurés de lui avoir «rendu sa vie».
«Dès le début, l'objectif de porter cette affaire était de révéler la vérité, quelle que soit l'issue. Dire la vérité était quelque chose que je devais à mes enfants et à tous ceux qui m'ont soutenu sans faiblir. Je me sens en paix en sachant que j'ai enfin accompli cela».
Après tout ce déballage sordide sur leur ex-couple Johnny Depp sera-t-il de nouveau capable de séduire les spectateurs et particulièrement le public féminin ? Certains de ses propos contenus dans des SMS cités durant le procès, dans lesquels Johnny Depp qualifiait notamment son ex-épouse de «cadavre en putréfaction» et avait juré qu'elle subirait «une humiliation totale», ont sans aucun doute choqué.
D'autres pointures d'Hollywood, comme Robert Downey Jr par exemple, ont cependant réussi leur comeback après des polémiques dévastatrices pour leur carrière... |
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Kate White pour DayNewsWorld |
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LE PROGRAMME DU JUBILE D'ELIZABETH II
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 Le Royaume-Uni va célébrer sa reine en grande pompe à partir de ce jeudi 2 juin 2022 pour ses 70 ans de règne. Pour l'occasion, tout le pays va se parer des couleurs britanniques. De nombreux habitants ont décoré leurs maisons. Les rues et les boutiques sont également prêtes à fêter la Reine. Quatre jours de festivités pour ce jubilé avec un grand défilé, des milliers de signaux lumineux allumés dans tous les pays du Commonwealth et des dizaines de repas festifs.
Pour l'occasion, ces jeudi 2 et vendredi 3 juin ont été décrétés fériés dans tout le royaume. Les sujets de la reine pourront ainsi assister à toutes les célébrations au programme de ces quatre jours, qui s'apparentent à un marathon.
Jeudi 2 juin : anniversaire et parade militaire
Pour lancer les festivités, plus de 1.500 soldats et musiciens de l'armée britannique vont défiler dans la rue pour la cérémonie du « Salut aux couleurs » qui se déroulera à partir de midi, heure de Paris. Il s'agit de fêter une deuxième fois l'anniversaire « officiel » de la Reine, pourtant née un 21 avril.Ils rallieront Trafalgar Square au Palais de Buckingham. La Royal Air Force se livrera, elle, à un ballet aérien. Cette parade militaire est une tradition qui remonte à plus de deux siècles. Le 2 juin marque également le couronnement d'Elisabeth II, le 2 juin 1953. Comme tous ces prédécesseurs depuis Édouard VII, la reine Elisabeth II, née pourtant le 26 avril 1926, a droit à un second anniversaire célébré en juin.
C'est l'occasion pour la reine et toute la famille royale active, ce qui exclut Harry, Meghan et le prince Andrew, qui a signé un accord financier pour mettre fin à des accusations d'agression sexuelle, d'assister à une parade militaire : le « Trooping colours ». Un événement que la reine ne peut en aucun cas manquer.
Le soir, plus de 2 800 signaux lumineux en l’honneur de la reine seront allumés au palais et dans tout le Royaume-Uni. Cette tradition a pour nom le « Platinum Jubilee Beacons ».
Neuf ponts enjambant la Tamise à Londres seront aussi illuminés, tout comme l'emblématique BT Tower (onzième plus haut gratte-ciel londonien) dans la capitale, et plusieurs cathédrales anglaises. Des signaux allumés également dans les îles anglo-normandes, l'île de Man et les territoires britanniques d'outre-mer. Même chose dans les 54 capitales du Commonwealth sur les cinq continents, du royaume des Tonga dans le Pacifique Sud au Belize dans les Caraïbes.
Vendredi 3 juin : grand messe
Un service religieux, pour rendre grâce à la reine Elizabeth II, se tiendra à la cathédrale Saint-Paul ce vendredi matin. Ce sera l'occasion d'entendre la plus grosse cloche du pays sonner, pour seulement la neuvième fois depuis 1970, son mécanisme cassé ayant été réparé en 2021.
Samedi 4 juin : courses hippique et concert
Samedi sera l'une des journées les plus chargées de la semaine Outre-Manche. La reine est une passionnée de courses hippiques et elle devrait assister à la course du prestigieux derby d'Epsom. La famille royale est attendue à l'hippodrome d’Epsom, dans le Surrey, à partir de 17 h 30.
Le soir, c'est un grand concert qui animera le palais de Buckingham. 22.000 spectateurs – dont 5.000 travailleurs clés durant la pandémie de Covid-19 – sont attendus dans la cour du Palais pour assister au spectacle BBC Platinum Party, diffusé en direct sur la BBC.
Au menu, un concert de 2 h 30 avec des têtes d'affiche prestigieuses parmi lesquelles Elton John, Diana Ross, Alicia Keys, Nile Rodgers, Craig David ou encore le ténor italien Andrea Bocelli. Le représentant britannique à l'Eurovision, Sam Ryder, sera également de la partie.
Dimanche 5 juin : repas en plein air et parade à Londres
Ce dimanche sera marqué dans un premier temps par la fête dans la rue. Celle-ci commencera par un « déjeuner du jubilé » géant dans les rues de Londres. Des repas en plein air seront organisés dans tout le royaume et des millions de Britanniques sont attendus.
Plus de 600 déjeuners sont également prévus dans les pays du Commonwealth et le reste du monde, du Canada au Brésil, de la Nouvelle-Zélande au Japon et de l’Afrique du Sud à la Suisse.
Ce jubilé de platine s'achèvera avec une grande parade festive dans les rues de Londres jusqu'au palais de Buckingham. Environ 10.000 danseurs, comédiens et musiciens participeront à ce spectacle censé représenter la longévité du règne d'Elisabeth II au travers des bouleversements que le pays a traversé durant ces 70 dernières années.
Puis, ce sera la star britannique Ed Sheeran qui va clôturer ces quatre jours de festivités. Il dirigera l'interprétation a cappella de l'hymne « God save the Queen », dans la cour du palais royal.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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L'APRES CANNES A CANNES
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Cannes commence par l'arrivée de notre équipe avec notre " CEO " qui nous conduit aux commandes de son jet (et oui il adore piloter) à Cannes-Mandelieu.
Ensuite après une attente interminable, les voitures arrivent pour Cannes.
Une fois installés, c'est la folie !
 Plus de travail que l'on peut même imaginer !!
Après tout cela voilà le bilan de ce Cannes 2022 !!!
Le 75eme Festival de Cannes a redonné son panache à un événement qui avait beaucoup souffert ces dernières années !
Mais après les paillettes, le strass, un « Cannes » continue plus discret, plus confidentiel même, où les compagnies, les agents, et tout un petit monde finissent de s'organiser pour les affaires.
Ne pas oublier l'objectif de Cannes, c'est de présenter des films mais il faut bien avant cela les financer, les tourner …. !
Certains disent même que Cannes 2023 est en train de se construire en ce moment, ici dans des alcôves discrètes sans bling-bling, ni projecteurs.
Dommage plus de robes sexy, de beaux gosses qui font craquer ( Eh ! Tom, tu me manques déjà ), mais un ballet de complets cravates sobres et austères, bon je suis là avec l’équipe et comme on dit le « travail c'est le travail ».
Dossiers, documents, rapports, entretiens, rien de très glamour mais.... !!
Je brûle d'envie de vous raconter quelques secrets sur ce qui va se passer dans les mois à venir mais je ne suis pas sûr que cela me soit autorisé par.... !
    Pour vous faire patienter j’illustre tout cela par quelques belles photos pour vous faire attendre avant de vous en dire plus.
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Mia Kennedy pour DayNewsWorld |
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LEVEE DU CONFINEMENT STRICT DE SHANGAI
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Le 2e plus long confinement en Chine, celui de Shanghai a enfin été levé ce mercredi 1er juin 2022. Durant deux mois entiers 25 millions d’habitants exaspérés vivaient cloîtrés chez eux avec des restrictions anti-covid très sévères. Plusieurs mesures avaient déjà été assouplies ces derniers jours à la faveur d'une forte diminution du nombre de cas positifs. Mais la population ne pouvait généralement pas sortir, au mieux, que pour quelques heures par jour, et à condition d'être dans un quartier sans aucun cas.
Mercredi matin donc, des Shanghaïens ont repris le chemin du travail, tandis que certains magasins ont rouvert. Le métro et les transports en commun fonctionnaient de nouveau. « C'est le moment que nous attendions depuis longtemps », s'est félicitée la mairie de Shanghai sur les réseaux sociaux.
Les autorités ont toutefois averti que le retour à la normale n'était pas pour tout de suite
Des restrictions toujours en vigueur
Centres commerciaux, supérettes, pharmacies et salon de beauté ne peuvent fonctionner qu’à 75 % de leur capacité.Les salles de sport et cinémas resteront pour leur part fermés et la réouverture des établissements scolaires se fera au cas par cas.
La mise sous cloche de la plus grande ville de Chine a été un coup de massue pour les Shanghaïens.
En dépit d’une hausse vertigineuse de cas positifs en mars, la municipalité avait d’abord écarté l’idée d’un confinement, arguant de l’importance de Shanghai pour l’économie.
Mais les autorités sont revenues sur leur décision début avril pour confiner à la hâte toute la métropole. Certains habitants l’étaient déjà bien avant cette date.Beaucoup ont été exaspérés par les problèmes d’approvisionnement en produits frais et d’accès aux soins médicaux hors-Covid.
Un confinement qui a fragilisé l’économie, pénalisé la production, limité la consommation et perturbé lourdement les chaînes d’approvisionnement.
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Carl Delsey pour DayNewsWorld |
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UN TRAIN DE NOUVELLES SANCTIONS DE L'UE
CONTRE LA RUSSIE
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A l’issue d’un sommet européen à Bruxelles, Emmanuel Macron a détaillé, mardi 31 mai 2O22, les sanctions prises par l’Union européenne à l’encontre de Moscou après son offensive en Ukraine.
1° Réduire de 9O % les importations par l’UE de pétrole russe d’ici à la fin de l’année. L'accord prévoit une exemption temporaire pour acheminer le pétrole russe par oléoduc afin de lever le véto de la Hongrie.
2° Elargir la liste noire à quatre-vingts oligarques russes.
3° Interdire trois chaînes de télévision.
4° Exclure les banques russes du système international Swift, dont Sberbank
Pour le chef de l’Etat « ce sixième paquet [de sanctions contre la Russie] est historique. Les mesures d’exemption ont été décidées pour les Etats très dépendants (…) et qui n’ont pas d’accès à la mer, dans un cadre très spécifique avec une limite de temps de dix-huit à vingt-quatre mois ». « Nous sanctionnons la Russie et nous aidons l’Ukraine parce qu’il y a sur notre continent une guerre décidée par la Russie contre un peuple, contre la démocratie. Notre objectif est toujours le même : stopper la guerre sans participer. »
Emmanuel Macron a également annoncé avoir proposé à Vladimir Poutine le vote d’une résolution à l’ONU pour lever le blocus russe du port d’Odessa afin de permettre l’exportation des céréales ukrainiennes qui y sont bloquées. « J’ai proposé, dans la discussion que nous avons eue avec Olaf Scholz [le chancelier allemand] samedi dernier, au président Poutine que nous prenions l’initiative d’une résolution aux Nations unies pour donner un cadre très clair à cette opération », a-t-il déclaré à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles.
Emmanuel Macron a aussi réagi à la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste français tué par un éclat d’obus dans le Donbass, alors qu’il se trouvait dans un convoi humanitaire. Il a « condamné avec la plus grande fermeté » les propos « inacceptables » d’officiels russes remettant en cause le statut de journaliste du jeune homme.
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Boby Dean pour DayNewsWorld |
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POURQUOI LES PRIX DE L'ELECTRICITE FLAMBENT ?
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Les taxes et les coûts de transport mais aussi le financement de la transition énergétique expliquent notamment pourquoi la libéralisation n’a pas, comme attendu, conduit à une baisse des prix.
Entre 2007, date symbolique en France puisqu’elle marque l’éligibilité de l’ensemble des consommateurs aux tarifs de marché, et 2020, le prix moyen du mégawatt-heure (MWh) de l’électricité pour les ménages est passé de 124 euros à 181 euros, soit 57 euros par MWh d’augmentation. À première vue, le constat est donc sans appel : avec près de 50 % d’augmentation depuis 2007 , l’ouverture à la concurrence ne semble pas avoir rempli son objectif de baisse des tarifs pour le consommateur.
Les deux finalistes de la dernière élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, en ont d’ailleurs ouvertement débattu durant l’entre-deux-tours et, si les remèdes proposés différaient, tous deux s’accordaient sur le fait que le marché européen de l’énergie était inefficient et concourrait, sous sa forme actuelle, à l’augmentation des prix. C’est également la conclusion du comité social et économique central d’Électricité de France (EDF) qui vient de lancer une pétition pour la sortie du marché européen de l’électricité et le retour à un service public de l’énergie. De son côté, le chef de fil de la gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui ambitionne de devenir Premier ministre à l’issue des élections législatives, appelle au retour à un marché national de l’énergie.
Mais cette envolée des prix est-elle réellement liée à la libéralisation du secteur, qui était justement supposée stimuler la concurrence et donc l’innovation, notamment dans le déploiement des énergies renouvelables (EnR), et la baisse des prix ? En réalité, le constat apparaît plus nuancé.
Tout d’abord, une partie de cette augmentation s’explique par les taxes (notamment la CSPE) qui pesaient pour 25 % sur la facture du consommateur en 2007 (soit 31 euros/MWh), et pour 34 % en 2020 (soit 61,5 euros/MWh). Autrement dit, sur le relèvement des taxes explique à lui seul 31,5 euros/MWh sur les 57 euros/MWh d’augmentation des prix moyens constatée (soit 55,3 % du total).
Les tarifs s’envoleraient si la France s’isolait
Une autre partie de l’augmentation repose sur les coûts inhérents aux réseaux de transport qu’il a fallu à plusieurs reprises réévaluer pour tenir compte des nécessaires investissements dans la maintenance, mais aussi la modernisation de ces infrastructures essentielles. Cette modernisation apparaît d’autant plus nécessaire que la production d’électricité se décentralise (notamment avec le déploiement des EnR), et que les nouveaux usages se développent. Ces tarifs d’acheminement de l’électricité (Turpe) sont ainsi passés de 41 euros/MWh en 2007 à 53,5 euros/MWh en 2020 , soit 21,9 % de l’augmentation totale constatée.
Un rapide calcul nous permet donc de déduire que les coûts de fourniture, ou dit autrement, les facteurs de marché, n’expliquent en moyenne que 22,8 % (100 %-55,3 %-21,9 %) de l’augmentation des prix constatée sur la période, soit environ 13 euros/MWh. Pour les opposants au marché européen de l’énergie, ces 22,8 % résiduels résonneraient donc comme un constat d’échec et justifieraient un retour à des marchés de nationaux.
Cependant, selon les projections de RTE (gestionnaire du réseau national de transport d’électricité haute tension), une France isolée à horizon 2050-2060 coûterait plusieurs milliards supplémentaires par an aux contribuables. En effet, pour réduire nos émissions de CO2 et notre dépendance aux fossiles, nous avons déjà fermé et planifié la fermeture de l’équivalent de près de 10 gigawatts (GW) de centrales thermiques. De plus, nos centrales nucléaires vieillissantes connaissent des périodes d’arrêts et de surveillance prolongées qui ne permettent pas leur pleine exploitation.
Tout cela fait de la France un importateur d’électricité, notamment pour couvrir ses pics de consommation. En 2021 , RTE nous rappelle que la France aura importé 44 térawatts-heures (TWH, un million de MWh) d’électricité (dont 22,2 TWh depuis l’Allemagne et le Benelux). Ce chiffre n’était « que » de 27,5 TWh en 2007 !
Cela ne peut signifier que deux choses : la France a de plus en plus de difficultés à couvrir ses besoins énergétiques intérieurs et/ou il lui est parfois profitable d’importer de l’énergie, notamment quand les prix de marché sont bas.
Le paradoxe EDF
Au milieu de cette dynamique de marché, EDF est l’objet d’un curieux paradoxe. Il faut comprendre que le principal acteur du marché de la production d’électricité en France reste tenu de céder à ses concurrents un plafond de 100 TWh/an d’énergie nucléaire à un tarif « Arenh » (accès régulé à l’énergie nucléaire historique) fixé depuis 2012 à 42 euros/MWh. Cette disposition, qui engage à peu près le quart de la capacité de production nucléaire d’EDF, a permis l’instauration d’une concurrence sur le marché de la fourniture, l’électricité d’origine nucléaire étant fortement compétitive, notamment pour couvrir les besoins « de base ». Elle est d’ailleurs très fortement demandée actuellement du fait de l’envolée des prix de marché.
L’Arenh, qui n’a pas été révisé depuis 2012, est supposé couvrir les coûts de production en électricité d’origine nucléaire d’EDF. Or, ce n’est plus le cas si l’on en croit la Commission de régulation de l’énergie (CRE) et l’opérateur historique, qui estiment respectivement ces coûts de production à 48,36 euros/MWh et 53 euros/MWh. Autrement dit, EDF cède une partie de sa production nucléaire à perte… ce qui, du point de vue du contribuable français qui a participé à la constitution du parc d’EDF et figure à son actionnariat, s’apparente à une double peine puisque, dans le même temps, il est également percuté par l’augmentation des prix.
Cependant, il ne faut pas occulter qu’EDF est à la fois un leader de la fourniture d’électricité, mais aussi un très important exportateur . Et s’il perd de l’argent sur les 100 TWh concédés au tarif Arenh, il en gagne sur le reste de sa production, à plus forte raison quand les prix de marché s’envolent ! Par ailleurs, son coût de revient reste très compétitif, du fait notamment de sa rente de nucléaire et hydraulique.
Au bilan, malgré le paradoxe de l’Arenh, cette situation lui permet de générer des gains importants qui bénéficient à l’État actionnaire… et, d’une manière ou d’une autre, au contribuable. Les mesures de type « bouclier énergétique », par exemple, ne sont-ils pas indirectement prélevés sur les bénéfices d’EDF ?
Le lourd financement du renouvelable
Enfin, il faut garder à l’esprit que l’ouverture à la concurrence répondait à d’autres objectifs que la seule baisse des prix. Il s’agissait aussi de réagir face à une série de problématiques identifiées dès le milieu des années 1990 . À cette époque, déjà, l’Union européenne avait anticipé une forte augmentation de la demande mondiale en énergie, et les tensions subséquentes sur l’accès aux ressources fossiles dont l’Europe reste fortement dépendante. La souveraineté énergétique européenne ne peut, dans ce contexte, faire l’économie d’une réelle politique de l’énergie unifiée qui permette à la fois de peser sur les marchés, mais aussi de planifier la sortie progressive des énergies fossiles. Le mode de financement des énergies renouvelables (EnR) et de leurs coûts associés à leur intégration au réseau explique ainsi en partie les hausses de prix.
En effet, les financements privés se réalisent à un taux de marché généralement compris entre 4 % et 7 % quand l’État pourrait bénéficier de conditions de financement nettement plus avantageuses. Dit autrement, la transition énergétique revient plus cher – toutes choses égales par ailleurs – quand elle fait l’objet d’investissements privés plutôt que publics. Certes, mais ce serait oublier un peu vite que les États européens, déjà lestés de dettes souveraines très importantes pour certains, ont de multiples arbitrages budgétaires à effectuer (sous contraintes de se conformer, en temps normaux, au Pacte de stabilité et de croissance). Or, ils subventionnent directement et indirectement déjà beaucoup les EnR, par le biais d’obligations d’achat à un tarif régulé ou de complément de rémunération au bénéfice exclusif des producteurs d’EnR. Ces dispositifs de soutien aux EnR auraient permis de subventionner, pour la France et sur seule année 2020, la production de 79 TWh d’énergies renouvelables, à hauteur de 6,2 milliards d’euros (selon le ministère de la Transition écologique ).
Les EnR ont de surcroît le désavantage d’être intermittentes, mais surtout décentralisées et générées par de multiples producteurs hétérogènes. Cette dispersion rend le réseau plus délicat à piloter et équilibrer et nécessite des investissements massifs pour adapter les lignes à cette nouvelle donne. Par exemple, Réseau de transport d’électricité (RTE), qui assure le transport de l’électricité en France, prévoit quelque 33 milliards d’euros d’investissements à horizon 2035 (dont 13 milliards pour la seule absorption des EnR ), et une progression exponentielle au-delà en fonction de la part des renouvelables dans le mix énergétique français.
En contrepartie, ces investissements ouvrent la voie à un pilotage plus intelligent de l’énergie, et le développement des usages qui vont de pair, qu’il s’agisse de l’électrification massive des flottes de véhicules, les réseaux électriques « intelligents » (smart grids) permettant une production/injection d’énergie ajustable en temps réel, le pilotage distant de la demande… En bref, une optimisation qui permettra, à terme, une meilleure efficience énergétique. Et de continuer à réduire, par la densification de notre parc EnR, nos émissions de CO2. L’évolution des tarifs à l’avenir reflétera donc en partie nos choix politiques concernant l’environnement.
On comprend à la lecture de ce bref panorama que, certes, on reste loin des promesses d’une concurrence modératrice en prix, mais que l’ensemble des hausses de prix ne découlent pas des imperfections du marché libéralisé, et que les nombreux bénéfices liés à la construction du marché européen de l’énergie ne peuvent être totalement occultés. Reste que les marges de manœuvre pour protéger le portefeuille des consommateurs et assurer la transition énergétique demeurent limitées.
Sauf à miser sur la sobriété énergétique, voir émerger des innovations radicales dans la génération d’énergie, ou à espérer des conditions macro plus favorables, la hausse des prix ne semble pas pouvoir être endiguée sur le court terme. Et ce, même s’il était décidé de plafonner les dépenses marketing des fournisseurs, EDF et ses rivaux apparus depuis 2007…
Julien Pillot , Enseignant-Chercheur en Economie (Inseec) / Pr. associé (U. Paris Saclay) / Chercheur associé (CNRS), INSEEC Grande École Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons.
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Simon Freeman pour DayNewsWorld |
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PRESIDENTIELLE EN COLOMBIE BIENTOT UN PRESIDENT DE GAUCHE ?
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Le candidat de la coalition Pacte historique, Gustavo Petro, a récolté 40 % des voix au premier tour, contre 28 % pour Rodolfo Hernandez. M. Petro pourrait devenir le premier président de gauche du pays à l’issue du scrutin, le 19 juin.uche
Gustavo Petro est arrivé largement en tête, dimanche 29 mai, du premier tour de l’élection présidentielle en Colombie. Il affrontera, au second tour, un candidat indépendant, Rodolfo Hernandez, selon les résultats officiels provisoires publiés dans la soirée. M. Petro cumule 40,32 % des voix, devant M. Hernandez (28,20 %). Le candidat conservateur Federico Gutierrez est en troisième position avec 23,87 %, un résultat surprise qui marque une défaite inédite de la droite traditionnelle colombienne.Pour la première fois de son histoire, la Colombie pourrait élire un président de gauche lors de l’élection présidentielle, dont le second tour aura lieu le 19 juin.
De l’avis de tous les observateurs, le sénateur Petro, un ex-guérillero converti à la social-démocratie, économiste et ancien maire de Bogota, a su exploiter la soif de changement manifesté par les Colombiens devant les inégalités et la corruption, un besoin dont il a fait son emblème avec son slogan « Pour la vie ».
Les quatre années de mandat du président conservateur sortant Ivan Duque, qui ne pouvait se représenter, n’ont vu aucune réforme de fond. Elles ont été marquées par la pandémie, une forte récession, des manifestations antigouvernementales massives dans les villes et l’aggravation de la violence des groupes armés dans les campagnes. Le « paro » (grève) du printemps 2021, sévèrement réprimé par la police, a révélé l'ampleur des frustrations, en particulier chez les jeunes, face à la pauvreté, aux inégalités et à la corruption, mal endémique du pays.Dans les zones rurales, guérillas et groupes armés liés au narcotrafic ont accru leurs violences et leur emprise au sein des communautés, mettant à mal les quelques acquis de l'accord de paix signé en 2016 avec les Farc marxistes.
« Il n’y a que deux options : laisser les choses telles qu’elles sont (…), ce qui signifie plus de corruption, de violence, de faim. Ou changer la Colombie et la conduire vers la paix, la prospérité et la démocratie », a déclaré M. Petro, dimanche, après avoir voté à Bogota.
C’est la troisième fois que M. Petro participe à une présidentielle. Cette fois-ci, il a comme colistière pour la vice-présidence une Afro-Colombienne, Francia Marquez. L’ascension au sommet de l’Etat de cette charismatique activiste au discours féministe et antiraciste marquerait également un tournant dans la politique colombienne, traditionnellement dominée par les mêmes élites.
Face au « Trump colombien »
Comme le laissaient percevoir certains sondages en fin de campagne, le millionnaire Rodolfo Hernandez, 77 ans, est, lui, arrivé en deuxième position. L’ex-maire de la ville de Bucaramanga (nord), homme d’affaires aux déclarations souvent outrancières ou excentriques, est surnommé par la presse locale le « Trump colombien ».
Alors que M. Gutierrez a été considéré tout le long de la campagne comme le challenger de Petro, ces résultats surprises marquent la déroute historique de la vieille droite colombienne, à l’image de son mentor, l’ex-président Alvaro Uribe, aujourd’hui englué dans les démêlés judiciaires.
Après le Chili, la Colombie en passe d’élire à son tour un président de gauche. Le pays pourrait tourner la page d’un demi-siècle de gouvernement par la droite et voir une femme noire et activiste écologique accéder à sa vice-présidence .
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Alyson Braxton pour DayNewsWorld |
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PALMARES DU 75E FESTIVAL DE CANNES
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La 75e édition du Festival de Cannes s'est achevée ce samedi 28 mai 2022 au soir après douze jours de compétition. Le jury du Festival de Cannes 2022 présidé par Vincent Lindon a remis ses prix lors d’une cérémonie de clôture animée par Virginie Efira.
Palme d'or - Sans filtre
Prix le plus prestigieux de la manifestation, la palme d'or de la 75e édition du Festival de Cannes a été décernée à Sans filtre (Triangle of Sadness, dans sa version originale), le sixième long métrage du réalisateur suédois de 48 ans Ruben Östlund. Le film est une satire jouissive qui fait voler en éclats les codes de la société moderne en suivant un couple d’influenceurs et mannequins dans une croisière de luxe où rien ne se passe comme prévu. Il s’agit pour ce cinéaste de sa deuxième Palme d’or la première lui ayant été décernée en 2017 pour The Square.
L’actrice iranienne Zar Amir Ebrahimi a obtenu le prix d’interprétation féminine pour son rôle dans le thriller Holy Spider (Les Nuits de Mashhad) d’Ali Abbasi .
L'amour du Festival de Cannes pour le cinéma sud-coréen se confirme une fois de plus avec la distinction du comédien Song Kang Ho (déjà en tête d'affiche de Parasite, palme d'or 2019). L'acteur a été récompensé pour son rôle dans Les Bonnes Étoiles (Broker), le long métrage de du Japonais Kore-Eda Hirokazu . Le jury du festival a également récompensé le réalisateur sud-coréen Park Chan-Wook (Mademoiselle , Thirst , Old Boy) pour Decision to Leave.
Les réalisateurs Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen (pour Les Huit Montagnes) et Jerzy Skolimowski (pour EO) se partagent un prix du jury ex aequo. Tandis qu’un prix spécial du 75e anniversaire a été remis aux frères Jean-Pierre et Luc Dardenne pour Tori et Lokita. Le palmarès complet
Palme d’or : Sans filtre de Ruben Östlund
Grand prix ex aequo : Close de Lukas Dhont et Des étoiles à midi de Claire Denis Prix d’interprétation féminine : Zar Amir Ebrahimi dans Holy Spider
Prix d’interprétation masculine : Song Kang-ho dans Les Bonnes étoiles
Prix du jury ex aequo : Les Huit Montagnes de Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen et EO de Jerzy Skolimowski
Prix de la mise en scène : Decision to leave de Park Chan-wook
Prix du scénario : Boy from Heaven de Tarik Saleh
Prix du 75e anniversaire : Tori et Lokita de Jean-Pierre et Luc Dardenne pour
Caméra d’or : War Pony de Gina Gammell et Riley Keough
Mention spéciale de la Caméra d’or :Plan 75 de Hayakawa Chie
Palme d’or du court-métrage : The Water Murmurs de Jianying Chen
Mention spéciale du court-métrage : Lori d’Abinash Bikram Shah
Grand prix - Close et Stars at Noon Un bon cru pour le 75eme Festival de Cannes !
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Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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EMILY RATAJKOWSKI AFFOLE LES MARCHES DU FESTIVAL DE CANNES 2022
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   Coutumière de cela Emily Ratajkowski affole les marches du Festival de Cannes 2022.
Heureusement que le tapis rouge est ignifugée sinon il aurait pris feu sous ses pas.
  Avec classe et beauté elle ravit tous ses fans comme à chacune de ses apparitions.
Son maquillage parfait et si léger donne l'impression que l'on se trouve face à une princesse de comte de fée, chic, glamour et sensuelle avec sa robe longue fendue transparente, ornée de dentelle noire sans oublier de parler de sa nouvelle coupe de cheveux géniale, avec une frange qui lui va comme un gant et qui va assurément inspirer nombres de ses fans.
Même si Emily était seule sur les marches. Pas de chance pour Messieurs car notre Emily est mariée (Eh Oui!), ses fans ne peuvent donc que rêver !.
Sûr que dans les semaines à venir Emily va nous en dire plus sur son Festival de Cannes 2022 qui retrouve son splendide (fin de la pandémie de Covid-19 ).
Gageons que Emily Ratajkowski ne va pas repartir tout de suite de la Croisette, et va encore nous gratifier de ses plus beaux atouts dans les jours qui viennent. Rappelons que le 75eme Festival de Cannes 2022 court jusqu'au samedi 28 mai, sans compter sur l’après Cannes ou de nombreuses négociations, dialogues, réunions (artistes, agents, producteurs, chaînes Tv , et Grands Réseaux, Vod,... ) ont lieux pour établir les projets (plan de bataille ) à venir concernant le 7eme art.
Avec ses belles images on peut se dire comme dans la chanson :
L’été sera chaud, l'été sera chaud … !!
Emily continue pour notre plus grand plaisir, très affectueusement pleins de bisous !!!
Post-scriptum (j'ai dans ma hotte en préparation une nouvelle égérie de plus dont vous allez devenir fou et qui va mettre le feu Oui ! : Allumez le feu, allumez le feu.... hi hi !! ) |
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Mia Kennedy depuis Cannes pour DayNewsWorld |
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FIASCO SECURITAIRE AU STADE DE FRANCE
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 La finale de Ligue des champions a été longuement reportée, samedi 28 mai 2022, en raison d'incidents aux abords du Stade de France (Seine-Saint-Denis). Le match
de gala a en effet viré à la débâcle vers 19 heures 30.Un coup d’envoi reporté de
plus de trente-cinq minutes. Des images de supporteurs congestionnés
puis arrosés de gaz lacrymogène autour du Stade de France. Des intrus
qui enjambent les grilles de l’enceinte. Des supporters dépouillés. 27OO
supporters britanniques munis d'un billet n'ayant pas pu entrer. Le
fiasco est retentissant pour l’organisation, et s’invite dans le champ
politique alors que le premier tour des élections législatives se tient
dans une dizaine de jours. Entre scènes de violence et dispositif de
sécurité débordé, l'organisation de l'événement a été un lourd échec.
Un afflux de supporteurs de Liverpool munis de faux billets
C’est la version officielle sur laquelle se rejoignent les ministères de l’Intérieur, des Sports et l’UEFA. Selon eux, « des milliers » de supporteurs britanniques ont eu recours à des faux billets pour tenter d’assister à la finale du club de la Mersey. Pour l’heure, difficile de connaître l’ampleur du phénomène, même si une source au sein de l’organisation nous assure qu’un nombre important de ces tickets a été recensé. L’association FSE évoque un sujet « marginal ». Un point a pu favoriser la multiplication de ces contrefaçons. Le club de Liverpool, dont 20 000 supporteurs avaient des tickets valables, a demandé à avoir des billets sous format papier pour l’événement. Un support plus facile à détourner que son équivalent électronique. Entre 25.000 et 30.000 faux billets ont été recensés samedi soir. Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a effectué ce dimanche soir un signalement auprès du parquet concernant les suspicions de fraude.
300 à 400 délinquants
Mais une horde de jeunes délinquants des quartiers a été aussi en grande partie responsables de la pagaille qui s’est créée au Stade de France. On évoque le nombre de 300 à 400 jeunes qui ont pillé des effets personnels et des billets pour le match. Ces jeunes ont également commis des violences physiques envers les supporters présents pour rentrer dans le stade. «On a des voyous sans-papiers et des voyous de cité qui sont venus opportunément détrousser majoritairement des spectateurs espagnols et anglais en leur volant des effets personnels, téléphones portables et portefeuilles et il y a eu beaucoup de vols dans des véhicules stationnés aux alentours du Stade de France», a rapporté Matthieu Valet, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police à CNEWS. Par ailleurs, Jérôme Jimenez, porte-parole Ile-de-France UNSA Police, a indiqué la présence majoritaire de «personnes connues des services de police» et beaucoup de «mineurs».Au total, 105 interpellations et 39 gardes à vue ont été opérées à la suite des incidents.
Supporteurs de Liverpool et responsables britanniques ne décoléraient pas, dimanche. Le club de Liverpool a immédiatement réclamé l’ouverture d’une enquête « pour déterminer les causes de ces problèmes inacceptables ». Dimanche, la secrétaire d’État britannique aux Sports, Nadine Dorries, a demandé « à l’UEFA de lancer une enquête officielle pour savoir ce qui s’est mal passé et pourquoi, en coopération avec le personnel du stade, la police française, la Fédération française de football, la police du Merseyside [la région de Liverpool] et le Liverpool FC ».
Après ce fiasco samedi, l’aptitude de la France à gérer les foules de supporteurs est mise en cause par la presse étrangère. Une image de la France une fois encore ternie deux ans avant les Jeux Olympiques à Paris.
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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CETTE TRADITION QU'EST LA FETE DES MERES
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Ce dimanche de fin mai les familles célèbrent leurs mères. Une longue tradition qui remonte à la Grèce antique : déjà les grecs avaient pour habitude de profiter du printemps pour célébrer Rhéa, la mère des dieux de l'Olympe. Les Romains se sont ensuite approprié la célébration en l'honneur de Mater Matuta, déesse de l'aube et de l'enfantement au solstice d'été et l'ont étendue à toutes les mères de famille.
À partir du XVIᵉ siècle, en Angleterre, les grandes familles fêtaient le « Mothering Sunday » (le dimanche des mères), auquel ils conviaient leurs domestiques.
Outre-Atlantique , Anna Jarvis, une militante américaine, décide en 1907 de lancer une campagne pour dédier un jour à celles qui élèvent des enfants. Son idée naît d'une envie de célébrer sa propre mère, qu'elle avait perdu trois années auparavant. En 1914, le texte est finalement approuvé par le gouvernement. Depuis, les États-Unis célèbrent le « Mother's Day » chaque second dimanche de mai.
C'est seulement au XIXe siècle en France que Napoléon fait naître l'idée d'une fête qui célèbrerait toutes les mamans au printemps. A l'origine, cette journée avait pour but de démontrer l'importance des valeurs familiales et donc de stimuler la natalité. En 1906, l’Union fraternelle des pères de famille méritants d’Artas, en Isère, instaure une « Fête des Mères » pour récompenser les mères les plus méritantes. Celle-ci sera démocratisée lors de la Première Guerre mondiale avec le Colonel La Croix-Laval qui créa une « Journée des Mères »à Lyon pour rendre hommage à toutes les femmes ayant perdu leur fils ou leur mari pendant la guerre.
En 1920, une première « Fête des mères de familles nombreuses » est apparue à l’échelle nationale. Le gouvernement a officialisé la « Journée des Mères » en 1929 pour soutenir la politique nataliste qui suit la Grande Guerre. La première cérémonie officielle en faveur des femmes n'aura lieu que le 20 avril 1926.
C'est le Maréchal Pétain qui institue définitivement la «Journée nationale des mères», dès le 25 mai 1941. Mais il faudra attendre le 24 mai 1950 pour que le Président de la République, Vincent Auriol signe une loi qui légitime enfin la fête des mères.
La Fête des mères est désormais fixée au dernier dimanche de mai ou premier week-end de juin si cela coïncide avec la date de la Pentecôte.
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Emily Jackson pour DayNewsWorld |
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UNE ORQUE EN DANGER DANS LA SEINE VA ETRE GUIDEE VERS LA MANCHE
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Une orque se trouve en perdition dans la Seine depuis une dizaine de jours. Repérée pour la première fois le 16 mai près du pont de Normandie, elle se trouve désormais en grande difficulté entre Le Havre et Rouen. Vraisemblablement malade ou blessée, son pronostic vital est engagé.
« Elle est très affaiblie et amaigrie. Son corps est couvert de mycoses. Mais depuis quelques jours, son état reste stable », indique Sophie Poncet, spécialiste des mammifères marins pour l’Office français de la biodiversité (OFB).Cette « orque mâle, espèce protégée et sauvage », est « très affaiblie », a confirmé la préfecture de Seine-Maritime dans un communiqué.
L’orque, un jeune mâle d’environ quatre mètres, proviendrait d’une population qui se trouve « du côté de l’Irlande », a expliqué Sébastien Jacquot, chargé de mission au Groupe d’étude des cétacés du Cotentin (GECC). Habituellement, cette espèce vit en groupe, mais plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer cet isolement. Elle se serait échappé du groupe « par curiosité », ou pour « chasser, des phoques probablement », assure Sébastien Jacquot. Delphine Eloi, du GECC explique qu’une maladie aurait pu être la cause de cet éloignement. « Il serait ainsi venu dans des eaux plus calmes pour se nourrir plus facilement. » « Son état de santé fait que c’est plus confortable pour elle d’être dans un fleuve parce que c’est moins agité. Elle dépense moins d’énergie, mais c’est plus compliqué pour se nourrir : il y a moins de proies qu’en mer. Et elle est toute seule alors que ce sont des animaux qui chassent en meute. » , poursuit-t-elle. Cet animal « n’a naturellement pas vocation à évoluer séparé de son groupe, ni dans des cours d’eau douce. Privé des minéraux apportés par l’eau de mer, le système immunitaire de l’orque s’affaiblit dans l’eau douce.
Selon plusieurs spécialistes, les autorités compétentes doivent intervenir pour lui sauver la vie.
Ce vendredi 27 mai 2022, la préfecture de Seine-Maritime a annoncé qu’un dispositif allait être mis en place pour attirer l’orque vers la mer. « Compte tenu de l’état de santé dégradé de l’orque, la décision a été prise de privilégier une méthode d’intervention douce, visant à assurer un monitoring à distance de l’animal par le recours à un drone, coordonné avec une intervention visant à assurer une diffusion de stimuli sonores (sons émis par une population d’orques) pour attirer et guider l’animal vers la mer », écrit-elle dans un communiqué. Cette première tentative moins invasive qu’un drive avec des manœuvres de bateaux augmente ses chances de survie, en réduisant le stress induit .Dotée d’une intelligence particulière, l’orque en difficulté pourrait aussi comprendre le subterfuge et ne pas se laisser attirer vers les signaux sonores.
L’expérience est une première en France, mais a déjà été couronnée de succès sur un groupe d’orques en Norvège.
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Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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ARMES A FEU IMPRIMABLE EN 3D
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Les Américains devaient normalement pouvoir, ignorer leur propre système de contrôle des armes, en toute légalité.
Les personnes ayant l'interdiction d'acheter des armes à feu, et celles qui veulent posséder une arme illégale dans leur État auraient pu facilement contourner la loi.
Des armes à feu imprimables en 3D ? Pourquoi ?
La petite histoire : Un crypto-anarchiste américain avait obtenu l'autorisation de diffuser des plans de fabrications d'armes à feu en 3D.
Après plusieurs années de péripéties judiciaires, le site Defense Distributed avait eu l'autorisation de diffuser - légalement - les fichiers d’impression 3D de plusieurs types d'armes à feu.
Parmi elles, des fusils de style AR-15, utilisés dans plusieurs fusillades de masse comme celle de Las Vegas ou de Parkland.
Et ce mercredi chaque habitant s'était préparé à pouvoir se fabriquer un pistolet "do it yourself" grâce à une simple imprimante 3D, depuis chez lui et sans restriction aucune. Les plans devaient être publiés sur la toile ce mercredi !! Ces armes sont entièrement en plastique, mais ont la capacité et la puissance nécessaires pour tirer à balles réelles.
Ces armes fonctionnelles, surnommées «armes fantômes», à partir d’un plan numérisé sont parfaitement anonymes, et sans qu’il soit possible de les tracer contrairement à celles produites par un fabriquant agréé.
La création et la publication de ces plans d'armes avaient été rendues possibles à la suite d'un accord au mois de juin 2018 entre le gouvernement et Cody Wilson. Sur la page d'accueil de son site est indiqué: «1er août 2018 : l'ère des armes téléchargeables commence officiellement».
Mais les procureurs de huit États américains ont annoncé qu’ils allaient demander à un juge fédéral de bloquer la mise en ligne de ce programme d’impression en 3D d’armes en plastique.
L'embarras de la Maison-Blanche était tel que Donald Trump avait lui-même dit mardi, avant que la décision de justice ne soit rendue, que la vente de pistolets en plastique n'avait à ses yeux «pas beaucoup de sens».
«La diffusion de ces fichiers est désormais illégale», a insisté le juge Lasnik. Mais Cody Wilson, le fondateur de l'organisation texane Defense Distributed, à l'initiative du Liberator, a anticipé les interdictions et a mis en ligne les plans de sept modèles de pistolets dès vendredi 27 juillet 2018.
Le juge Robert Lasnik a estimé dans son injonction que la diffusion en ligne de ces fichiers porte atteinte à la sécurité des Américains. «Il y a des imprimantes 3D dans les universités et les lieux publics et il y a un risque de dommages irréparables», a souligné le magistrat au terme de l'audience d'une heure. «Il
est simplement fou de donner aux criminels les outils pour imprimer en
3D des armes intraçables et indétectables rien qu'en appuiyant sur un
bouton», s'est insurgée Barbara Underwood, procureure de l'État de New
York, qui s'est jointe à la procédure devant la justice. Le bilan en 2022, postérieur à ses déclarations de 2018 est sans appel ! Le nombre de fichiers d'armes s'est tellement multiplié de par le monde qu'il parait illusoire d’arrêter cette prolifération par la loi la diffusion de fichiers d'impression 3d d'armes à feu.
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| Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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ALERTE AUX ALLERGIES AUX POLLENS
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Il n'y a qu'à lire la carte du risque d’allergie aux pollens actualisées au 25 mai 2022 par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) : seuls deux départements de France métropolitaine, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques présentent actuellement un risque « moyen » d’allergie aux pollens.
Ailleurs, « le risque d’allergie est élevé sur l’ensemble du pays et le restera encore plusieurs semaines avec des conditions météorologiques très favorables à l’émission et la dispersion des fortes concentrations de pollens de graminées dans l’air. »
C'est pourquoi le RNSA recommande quatre applications à télécharger sur son smartphone : « Alertes pollens », « Ma vie d’allergik », « Pollen » et « MASK-AIR » susceptible d'aide les personnes souffrantes du pollen.
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Abby Shelcore pour DayNewsWorld |
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UNE FUSILLADE DANS UNE ECOLE AU TEXAS
A CAUSE 21 MORTS
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 Un Américain de 18 ans a ouvert le feu dans une école primaire d'Uvalde au Texas mardi 24 mai 2022, faisant 21 morts, dont 19 enfants de moins de 10 ans et 2 institutrices. L'adolescent, qui possédait deux fusils d'assaut (sans que l'on sache si ce sont ces armes qu'il a utilisées pour perpétrer ce massacre), a été abattu par les forces de l'ordre après s'être barricadé dans l'établissement, ont rapporté plusieurs médias américains, dont CNN et le New York Times.
Le tireur a rapidement été identifié comme étant Salvador Ramos, un jeune Américain de 18 ans qui avait récemment partagé des photos d'armes et de munition sur ses réseaux sociaux. Un ancien camarade de classe, avec qui il jouait encore aux jeux vidéo en ligne de temps en temps, a aussi confié à CNN qu'il avait échangé des messages avec lui quatre jours avant la fusillade. « Il m'a envoyé une photo de l'arme qu'il utilisait… et un sac à dos plein de munitions », a-t-il expliqué à la chaîne américaine. "Je lui ai demandé : Frérot, pourquoi tu as ça ? Et il m'a répondu : Ne t'en fais pas. Puis : Je suis très différent maintenant. Tu ne me reconnaîtrais pas. "
Chronologie des faits
Les premiers éléments indiquent que l'assaillant a tiré sur sa grand-mère avant de se rendre dans l'école primaire. Cette dernière est toujours hospitalisée en état d'urgence. Lors d'une prise de parole, le gouverneur du Texas a expliqué qu'il ignorait le lien entre les faits.
Équipé d'un gilet pare-balles et d'un fusil, il aurait ensuite pris sa voiture et eu un « accident spectaculaire ». Puis, pris en chasse par la police, il serait entré dans l'établissement scolaire où il a ouvert le feu.
Harcelé quand il était plus jeune
Selon plusieurs sources américaines, Salvador Ramos a été victime de harcèlement durant sa scolarité. Ce que son ancien camarade de classe, qui a souhaité garder l'anonymat, a confirmé auprès de CNN. Il a expliqué que la famille du tireur avait de graves difficultés financières et que les autres élèves se moquaient quotidiennement de lui à cause de ses tenues vestimentaires. Raison pour laquelle il aurait « lentement abandonné l'école », selon ce témoin.
Le lobby des armes « Quand, pour l'amour de Dieu, allons-nous affronter le lobby des armes? », a réagi Joe Biden, alors que les États-Unis sont malheureusement régulièrement à ce genre de fusillade en milieu scolaire. Il y a quelques jours, un homme ouvrait le feu dans une supérette de Buffalo avec des motivations racistes, faisant une dizaine de morts.
Alors que Joe Biden et Barack Obama ont appelé à « se dresser contre le lobby des armes à feu », certains hommes politiques du Parti républicain estiment qu'au contraire la solution passe par l'armement massif dans les écoles. Le sénateur texan Ted Cruz a proposé de placer davantage de policiers armés dans les écoles, affirmant que cela serait plus efficace que de restreindre les lois sur le contrôle des armes à feu. « Nous savons par expérience que l'outil le plus efficace pour assurer la sécurité des enfants est l'application de la loi armée sur le campus », a-t-il déclaré aux journalistes, comme le rapporte Newsweek.
Armer les enseignants
Le procureur général de l'État du Texas, Ken Paxton a quant à lui suggéré que donner des armes aux enseignants aurait pu empêcher la tragédie. Paxton a déclaré qu'un moyen d'empêcher les fusillades de masse serait de rendre « plus difficile pour les gens même d'accéder à ce point d'entrée », en ayant « des enseignants et d'autres administrateurs qui ont suivi une formation et qui sont armés »,l a ajouté : « Les premiers intervenants ne peuvent généralement pas arriver à temps pour empêcher une fusillade, ce n'est tout simplement pas possible à moins qu'ils aient un policier devant la caméra sur chaque campus, ce qui pour beaucoup de ces écoles est presque impossible. Je pense que vous allez devoir faire plus à l'école, car cela implique généralement de très courtes périodes de temps, et vous devez avoir des personnes formées sur le campus pour réagir. » Une piste pour s'en sortir
« Si seulement 30% des Américains possèdent des armes à feu, il y a un soutien assez important en faveur du deuxième amendement », selon Marie-Christine Bonzom, journaliste spécialiste des États-Unis. « Mais il y a aussi un soutien important autour de la restriction des armes à feu », constate-t-elle également.
« La réforme fondamentale aux Etats-Unis, qu'est-ce que ce serait ? Ce serait une réforme qui s'inspirerait de ce qui a été fait en Australie, c'est-à-dire la création d'un registre national des armes à feu », avance-t-elle.
Les Australiens ont en effet durci la législation autour des armes en 1996. D'après une étude publiée en 2017 par deux chercheurs, ce nouvel encadrement a permis une baisse de 61% du nombre de morts par armes à feu dans le pays par rapport aux standards régnant avant sa mise en place.
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Alyson Braxton pour DayNewsWorld |
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CONDAMNATION A LA PRISON A VIE DU SOLDAT RUSSE JUGE POUR CRIME DE GUERRE OU UNE JUSTICE EXPEDITIVE ?
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Le verdict dans le premier procès pour crimes de guerre est tombé ce lundi 23 mai 2022 à Kiev. Un soldat russe de 21 ans qui a reconnu avoir tué, au début de l’offensive russe, un civil de 62 ans qui poussait son vélo tout en téléphonant, a été reconnu coupable par un tribunal de la capitale.
Le soldat au visage juvénile et au crâne rasé, vêtu d’un chandail gris et bleu, a écouté le verdict, seul dans un box de verre. « Le meurtre a été commis avec une intention directe », a déclaré le juge. « Chichimarine a violé les lois et coutumes de la guerre », a-t-il poursuivi.
Lors du procès la semaine dernière, Vadim Chichimarine avait reconnu avoir abattu le sexagénaire mais s’était dit « sincèrement désolé » et avait « demandé pardon » à la veuve de la victime, justifiant son acte par les « ordres » reçus à ce moment-là.
Des arguments balayés par l’accusation qui avait réclamé la réclusion à perpétuité. « Il exécutait un ordre criminel et en était bien conscient », a lancé un des procureurs.
Le soldat fera appel de sa condamnation, selon son avocat. Vers une justice expéditive?
Le procès n'a duré que six jours.
Outre ce premier procès, plus de 12 000 enquêtes pour crimes de guerre ont été ouvertes depuis le début de l'invasion russe le 24 février dernier, selon les autorités ukrainiennes. Une quarantaine d'enquêteurs de la Cour pénale internationale (CPI) se trouvent actuellement dans le pays. « Si dans le déroulement des procès à venir, la perception qui s'impose est que les juridictions ont rendu une justice expéditive, alors l'Ukraine perdra beaucoup de sa crédibilité, tant au regard des organisations internationales que dans la guerre de communication qui l'oppose à Moscou », s'interroge cependant Emmanuel Daoud, avocat à la CPI. |
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Carl Delsey pour DayNewsWorld |
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FESTIVAL DE CANNES TOP GUN MAVERICK AVEC TOM CRUISE |
Voir Top Gun : Maverick, c’est être instantanément pris d’un sentiment de déjà-vu. Le film de Joseph Kosinski, diffusé hors compétition lors du festival de Cannes ce mercredi 18 mai, ne fait pas que reprendre les codes du Top Gun originel.
La mouture 2022 fait tout bonnement office de remake : les scènes identiques se succèdent, jouant sur les mêmes codes et les mêmes axes narratifs, reprenant les mêmes petites phrases qui tuent. Le Maverick que l’on quitte en 1986 après 1h50 de film semble contraint de revivre la même séquence à l’identique, façon Age of Tomorrow. Et pourtant,Top Gun et Top Gun : Maverick sont de faux jumeaux.
ll manque déjà un petit soupçon de nostalgie à la réunion Top Gun promise par le deuxième volet, qui sort en France le 25 mai. Si Maverick et Iceman seront bien réunis, on ne reverra pas Charlie. Il n'a pas été question de re-caster Kelly McGillis pour la simple raison que son personnage ne figure pas au scénario de Tom Gun : Maverick. Exit son rôle d'instructrice et sa romance avec le héros incarné par Tom Cruise, donc,trente ans après les événements de l'histoire sortie en 1986, tout l'enjeu pour le réalisateur Joseph Kosinski était de ne pas « toujours regarder en l'arrière » : « [les histoires du premier volet] ne sont pas des histoires que nous lancions » pour la suite, a-il déclaré à Insider.
Pour le réalisateur, il était « important d'introduire de nouveaux personnages […] C'était une opportunité incroyable d'intégrer le personnage de Jennifer Connelly. » L'actrice, âgée de 51 ans, interprète Penny Benjamin, la protagoniste romantique de cette nouvelle ère pour Top Gun.
Top Gun n’était pas le film le plus chaud des années 1980. Mais tout de même, le jeune Tom Cruise, avec ses dents de travers et son sourire de beatnik, les cheveux ondulés de Charlie (Kelly McGillis) et son regard pénétrant, avaient quelque chose de torride. On revoit avec excitation cette scène où, invité à dîner chez sa professeure, Pete Mitchell lui demande s’il peut « prendre une douche », avant de discuter de tout et de rien sur le patio. La douche, c’est Top Gun : Maverick qui la prend. Jamais une scène de sexe n’aura été aussi austère que celle qui réunit Tom Cruise et Penny (Jennifer Connely) dans le grenier de la mère célibataire. Il ne se passe tellement rien à l’écran qu’on en vient à douter qu’ils aient réellement couché ensemble.
Top Gun était un sommet d’homoérotisme, mais Maverick ne semble pas décidé à reprendre cette part de l’héritage du blockbuster de Tony Scott. L’amour pudique entre Pete Mitchell et celui qui partageait son cockpit, Goose (Anthony Edwards), est mort avec le copilote. Cet amour, qui se déployait à grands coups de mecs baraqués et torses nus dans les vestiaires de l’école d’aviation, est remplacé par une bonne vieille relation père fils conflictuelle entre Tom Cruise et le fils de Goose.
Goose, copilote originel de Pete Mitchell, est mort dans le crash de son avion, après s'être éjecté en vol. L'experience, traumatisante pour Pete Mitchell, l'est d'autant plus pour la veuve de Goose et leur nourrisson, Bradley. Trente-cinq années ont passé mais le fiston n'a rien pardonné au copilote de son père, d'autant qu'il a pourri son dossier à l'école de pilotage, pour des raisons qu'il ignore.
Miles Teller s'est vu confier la lourde tâche d'interpréter le rôle de Bradley Bradshaw : un personnage tiraillé entre son ressentiment envers Pete Mitchell et son sens du devoir militaire. Teller livre une prestation juste et sensible de ce personnage. Et l'axe narratif qu'il porte est crucial, mais n'en disons pas plus. Et pour les mordus d'aviation : Dans Maverick, les élèves de Top Gun ne pilotent plus des Grumman F-14 Tomcat comme en 1986, mais des Boeing F-18 Super Hornet. Les Mig ennemis ont disparu, comme l’étoile rouge sur leur carrosserie...
La voix de Val Kilmer (Iceman) est un sujet qui, aujourd’hui, n’a rien de drôle. L’acteur, immense star déchue d’Hollywood, a subi une trachéotomie en 2017, à la suite d'un cancer de la gorge. Incapable de parler, il est doublé par une intelligence artificielle dans Top Gun : Maverick. Ce qui permet à son personnage de s’exprimer pour narguer ce diable de Pete Mitchell : « De toi ou moi, Pete, qui est le meilleur pilote ? », sourit Iceman. Réponse de Tom Cruise : « On passait un si bon moment jusqu’à présent. » |
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Andrew Preston depuis Cannes pour DayNewsWorld |
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LES ETATS-UNIS HAUSSE LE TON FACE A LA CHINE
POUR DEFENDRE TAIWAN
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Le président américain Joe Biden a déclaré à Tokyo qu'il serait prêt à utiliser la force pour défendre Taïwan, semblant ainsi vouloir sortir de la politique d’« ambiguïté stratégique » américaine en vertu de laquelle Washington aide Taipei à renforcer sa défense, mais sans promettre explicitement de venir à son aide en cas d'attaque de la Chine.
Joe Biden a fait cette déclaration au terme de ses entretiens avec le Premier ministre japonais, Fumio Kishida. Le président américain veut tonifier la stratégie américaine en Asie alors que le Japon est décidé à renforcer ses capacités militaires dans le cadre de son alliance avec les États-Unis. La guerre en Ukraine a ravivé les craintes d'une opération chinoise sur l'île peuplée de 24 millions d'habitants. En octobre 2021, Xi Jinping avait promis une « réunification » inéluctable entre la Chine et Taïwan, invoquant le concept de « Chine unique ».
Le président américain a ainsi répondu « oui » lors d’une conférence de presse, « si la Chine envahit Taïwan, nous viendrons à sa défense ». Puis il apporte cette nuance: « Nous étions d’accord avec la politique d’une seule Chine, mais que Taïwan puisse être pris par la force, ce n’est pas approprié. Les Chinois flirtent déjà avec le danger en volant si près de Taïwan. »
Dissuader la Chine d’envahir Taïwan
Cet accès de franchise de Joe Biden soulage le Japon qui serait en première ligne en cas d’attaque de Taïwan par la Chine. La dernière île japonaise, tout au sud, n’est qu’à une centaine de kilomètres de Taïwan.
À propos de la Russie, Joe Biden dit: « Il faut pour faire payer à Poutine le prix fort son invasion de l’Ukraine pour dissuader la Chine d’envahir Taïwan. »
Si la Chine y songe, il faudrait « une décision rationnelle chinoise de
lancer une offensive, qui peut difficilement avoir lieu avant le XXe
congrès du parti cet automne, à moins de la transformation de la
situation ukrainienne en troisième guerre mondiale », prévient cependant Mathieu
Duchâtel de l'Institut Montaigne.
Maintenir des relations apaisées avec la Chine sur le plan économique
Le président américain se montre ferme sur le plan diplomatique avec la Chine, mais il recherche l’apaisement sur le plan économique.
Joe Biden est prêt à lever certaines barrières tarifaires vis-à-vis de la Chine. Les grandes entreprises américaines ne veulent ni d’une guerre économique ni d’une guerre militaire avec la Chine.
Biden lance un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique
Joe Biden annonce le coup d’envoi d’un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique avec 13 premiers pays, à l’exclusion de la Chine qui ne le voit pas d’un bon oeil. « C'est un engagement pour travailler avec nos amis proches et partenaires dans la région, sur des défis qui importent le plus pour assurer la compétitivité économique au 21e siècle », a déclaré le président américain à Tokyo lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida.
Ce nouveau partenariat Indo-Pacifique (IPEF), qui n’est pas un accord de libre-échange, s’articule autour de quatre secteurs clé : l'économie numérique, les chaînes d'approvisionnement, les énergies vertes et la lutte contre la corruption. Il est formé de 13 pays, le fameux « Quad » diplomatique : les Etats-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie, ainsi que Brunei, la Corée du Sud, l'Indonésie, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. Ensemble, ils représentent 40 % du PIB mondial, et sont bien vus dans les milieux d’affaires. D'autres pays pourraient être intégrés.
Mais ce partenariat n’inclut par Taïwan pourtant champion mondial des semi-conducteurs.
Avec cette initiative, les Etats-Unis veulent offrir une alternative à la Chine, seconde puissance mondiale, très influente en Asie-Pacifique.
Pékin accuse d'ailleurs Washington, de chercher " à former de petites cliques au nom de la liberté et de l'ouverture " en espérant " contenir la Chine ", d'après le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.
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Boby Dean pour DayNewsWorld |
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UN MEMBRE DE LA FAMILLE MARCOS REVIENT AU POUVOIR VOICI CE QUE CELA SIGNIFIE POUR LA DEMOCRATIE AUX PHILIPPINES
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Sous le règne de Duterte depuis 2016, le président s'est forgé la réputation d'avoir utilisé la désinformation sur les réseaux sociaux - en particulier via Facebook - pour cultiver le soutien à sa brutale "guerre contre la drogue". En même temps, il a fréquemment attaqué le travail des journalistes et des détracteurs de son régime.
Duterte a fait une tentative délibérée de saper la presse libre. En décembre 2020, après des mois de ciblage systématique par le président Duterte, le Congrès philippin a voté la fermeture d'ABS-CBN - le plus grand réseau de diffusion du pays.
Les Philippines restent l'un des endroits les plus dangereux pour les journalistes. Pas plus tard qu'en décembre 2021, le journaliste Jesus Malabanan a été abattu par des hommes armés dans sa propre maison. Malabanan, un journaliste très respecté qui a travaillé sur la couverture par Reuters de la guerre contre la drogue aux Philippines, a été le 22e journaliste assassiné sous le régime de Duterte.
L'affaiblissement et l'intimidation du journalisme et des médias indépendants ont ouvert la voie au développement de la désinformation.
La course présidentielle de Bongbong Marcos a été largement critiquée pour la manipulation des médias. Et la désinformation a été au cœur de l'évolution de l'opinion publique envers la famille.
En 2019, Rappler, le site d'information indépendant fondé par la lauréate du prix Nobel de la paix Maria Ressa, a mené une enquête en trois parties qui a révélé dans quelle mesure Marcos avait déployé de la propagande numérique pour se propulser dans la faveur du public grâce à l'utilisation de la désinformation diffusée sur d'autres réseaux sociaux. plates-formes, et à travers diverses pages de fans et autres contenus viraux. Le premier régime de Marcos a été refondu dans une propagande trompeuse qui décrivait l'époque comme une période de progrès tout en niant ses violations des droits de l'homme.
Et en 2020, la lanceuse d'alerte de Cambridge Analytica, Barbara Kaiser, a allégué que Marcos avait contacté l'entreprise – connue pour sa collecte de données d'utilisateurs de Facebook pour des campagnes politiques – dans le but de renforcer davantage l'image de sa famille. La campagne Marcos nie ce lien.
Plus jamais ?
L'élection de Bongbong Marcos intervient près de 50 ans après que son père a déclaré la loi martiale, le 23 septembre 1972.
Cette ère originale de Marcos - avec ses exécutions extrajudiciaires et sa corruption endémique - a été soumise au révisionnisme, de nombreux Philippins considérant les années Marcos comme une période de stabilité et de croissance tout en ignorant les abus. Les 10 milliards de dollars pillés par les Marcos - qui faisaient autrefois la une des journaux - font moins parler d'eux. Imelda Marcos, elle-même kleptocrate notoire, s'est transformée en objet de fascination.
Les manifestants se rassemblent en tenant des pancartes disant "Plus jamais la loi martiale".
Pendant ce temps, les voix des survivants de l'ère de la loi martiale et des militants qui s'opposent au régime autoritaire sont devenues moins efficaces face à la popularité du président Duterte. Leur message de « plus jamais ça » n'a pas réussi à perturber le retour au pouvoir de la famille Marcos.
En 2018, à l'occasion du 35e anniversaire de l'assassinat de Ninoy Aquino, Imee Marcos - la sœur de Bongbong - a déclaré que "la génération Y a évolué [de l'histoire de Ferdinand Marcos], et je pense que les gens de mon âge devraient également avancer". D'après Adrian De Leon, publié dans TheConversation professeur
adjoint d'études américaines et d'ethnicité, USC Dornsife College of
Letters, Arts and Sciences Université de Californie du Sud
La victoire électorale de son frère semble avoir donné raison à Imee Marcos.
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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LE GOUVERNEMENT BORNE OU L'APPEL DU PIED A LA GAUCHE MELANCHONNISTE
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C’est un gouvernement marqué par la continuité, mais plus cyniquement marqué à gauche, qu’a annoncé, hier après-midi, Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée. Si le premier gouvernement d’Élisabeth Borne accueille 13 nouvelles recrues sur les 27 ministres, ministres délégués et secrétaires d’État nommés hier, la très grande majorité des postes clés a en effet été confié e à des piliers du dernier quinquennat.
Certes, les nominations au Quai d’Orsay de Catherine Colonna et à la Culture de Rima Abdul Malak, pourrait constituer une nouveauté mais en fait elles n'ont rien d’extraordinaire : la première, diplomate chevronnée, a déjà été deux fois ministre sous Jacques Chirac et la seconde était jusque-là la conseillère culture d’Emmanuel Macron.
De plus la très grande majorité des postes les plus importants ont été confiés à des ministres déjà en place ou à des politiques expérimentés. En effet, pour mener à bien la planification écologique, la locataire de Matignon s’est entourée de deux visages connus du gouvernement Castex. Amélie de Montchalin – ex-Fonction publique – qui sera en charge de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Agnès Pannier-Runacher (ex-Industrie) qui pilotera la Transition énergétique.
Quant aux autres ministères régaliens, excepté les Affaires étrangères donc, là encore, Élisabeth Borne a fait confiance aux «anciens» du dernier quinquennat. Ainsi, Bruno Le Maire a été reconduit à la tête de Bercy en tant que ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Celui qui a mis en place «le quoi qu’il en coûte» au plus fort de la pandémie, puis le plan de relance et qui avait l’appui des patrons et le soutien de Bruxelles confirme son rôle clé dans la macronie. Il est désormais le numéro 2 du gouvernement. En numéro3, un autre incontournable du dernier quinquennat l’ancien sarkozyste Gérald Darmanin reste en effet à l’Intérieur. Damien Abad, l’ex-patron des députés LR à l’Assemblée, constitue la dernière prise de guerre. Le député de l’Ain hérite du ministère des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées. Pourtant donné partant, Éric Dupond-Moretti conserve lui aussi ses fonctions à la Justice, malgré sa mise en examen. Enfin, Sébastien Lecornu, l’ex-ministre des Outre-mer, a été promu aux Armées, à la place de Florence Parly.
Par ailleurs, Olivier Véran laisse, lui, la Santé à Brigitte Bourguignon (ex-secrétaire d’État en charge de l’autonomie) et prend le ministère des Relations avec le Parlement. Quant à Gabriel Attal, il a été nommé aux Comptes publics. Et c’est Olivia Grégoire, (ex-secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire), qui le remplace comme porte-parole du gouvernement. Proche d’Emmanuel Macron, Clément Beaune reste à l’Europe.
Vers la gauche de Mélanchon
Ce nouveau gouvernement doit aussi se lire à travers ses équilibres politiques. Élisabeth Borne, par son parcours, doit marquer une inflexion à gauche. Le Modem Marc Fesneau, l’ex-ministre des Relations avec le Parlement, passe à l’Agriculture. Olivier Dussopt, le patron de Territoires de progrès, l’aile gauche de la Macronie, est nommé ministre du Travail. Il était auparavant en charge du Budget. Quant à Franck Riester, le président d’Agir, il reste au Commerce extérieur. Christophe Béchu, le maire d’Angers et numéro2 d’Horizons – le parti d’Édouard Philippe –, a été nommé ministre délégué en charge des collectivités territoriales.
Des places reviennent également à des marcheurs du premier jour. Le patron du parti Stanislas Guerini a été nommé ministre de la Transformation et de la fonction publiques, la présidente de la Commission des Lois à l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, est promue aux Outre-mers. Amélie Oudéa-Castera, l’ancienne patronne de la Fédération de tennis, accède, elle, au ministère des Sports. Le plus grand tournant à gauche s'incarne du côté de l’Education Nationale dans le remplacement de Jean-Michel Blanquer, tenant d’une ligne laïque stricte, par l’historien Pap Ndiaye, « « à qui l’on reproche d’appartenir à la pensée « décoloniale », et d’avoir déclaré il y a quelques années dans une interview au Monde, qu’« il existe bien un racisme structurel en France ».
Pour la droite, cette nomination est avant tout un signal à une frange de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon… », analyse Anita Hausser, journaliste, dans son éditorial Cynisme électoral et déconstruction au gouvernement à Atlantico.
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Garett Skyport pour DayNewsWorld |
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UNE FEMME PREMIER MINISTRE A MATIGNON ?
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Président recherche femme idéale pour nouer relation professionnelle de confiance. En 2017 déjà, Emmanuel Macron avait évoqué son ambition d’installer une cheffe du gouvernement à Matignon. Avant d’y envoyer Édouard Philippe.
Profil requis : fibre écologique, dimension sociale, attachement à la « question productive », expérience politique et sens de l’écoute. Seule certitude, croit savoir son entourage: ce sera une femme. Pour le chef du Modem François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron, il faut une personne, homme ou femme, qui ait « du leadership, de l'expérience. Et il faut une empathie assez grande avec le président de la République » car « quand le président de la République déteste le Premier ministre les choses ne peuvent que tourner mal », a-t-il souligné dimanche au Grand Jury, citant le cas de François Mitterrand et de son Premier ministre Michel Rocard (1988-1991).
La carte femme semble bien constituer un atout maître pour Macron. Parce que que 74% des Français sont pour, selon un sondage Ifop publié dans le JDD . Parce qu’installer une « Première ministre », pour la première fois depuis Édith Cresson, seule femme dans toute l’histoire de la Ve République à avoir occupé le poste de cheffe du gouvernement, de mai 1991 à avril 1992, constituerait assurément un signal fort. Et, aussi, parce que le chef de l’État sait qu’il doit corriger l’image qu’a offerte, jusqu’ici, son dispositif politique : celle d’un « boys’ club », ainsi que l’avait bousculé une de ses interlocutrices au cours du débat « Face aux Françaises », organisé début mars par LCI et le magazine Elle.
Le nom de Catherine Vautrin émerge
Après ceux de la ministre du Travail Elisabeth Borne et de l'ex-ministre de la Santé Marisol Touraine, le nom qui revient avec insistance est celui de Catherine Vautrin, ancienne ministre de la Cohésion sociale de Jacques Chirac, qui avait apporté son soutien à Emmanuel Macron avant le 1er tour de la présidentielle. Problème: cette ancienne députée LR, qui avait milité contre le mariage homosexuel en 2012 et 2013, hérisse à gauche.
« C'est une femme de qualité incontestablement » mais « est-ce qu'elle est prête à renier toutes les idées qu'elle a défendues depuis si longtemps », a critiqué l'eurodéputée LR Nadine Morano sur Europe 1.
Pointe aussi le nom de la vice-présidente du Sénat Valérie Létard, estampillée « bébé Borloo » pour avoir débuté en politique à Valenciennes au coté du centriste Jean-Louis Borloo, avant d'être secrétaire d'Etat chargée des technologies vertes dans son ministère de l'Ecologie de 2009 à 2010, au sein du gouvernement Fillon. Elle coche aussi la « case sociale » puisqu'elle a été secrétaire d'Etat à la Solidarité dans le même gouvernement Fillon de 2007 à 2009. Un casting destiné à confirmer ou non l'orientation qu'entend donner le chef de l'Etat pour ce début de second quinquennat, aussi important que la capacité du futur Premier ministre à piloter l’explosive réforme des retraites, à accompagner la transition écologique et même, avant tout ceci, à conduire la bataille des élections législatives. Fin de suspense en fin de journée...
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Alyson Braxton pour DayNewsWorld |
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LA COREE DU NORD FACE A 1,2 MILLIONS DE CAS COVID-19 EN TROIS JOURS
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Après avoir
nié la présence du virus SARS-CoV-2 sur son territoire pendant près de
deux ans, Pyongyang a fait état d'une explosion des contaminations.
Alors que
la quasi-totalité des pays ont été touchés à divers degrés par des
vagues successives de Covid-19 depuis plus de deux ans, la Corée du Nord
a toujours clamé faire partie des trois territoires, avec le
Turkménistan et les îles Tuvalu, à n'avoir jamais été exposés au virus,
observe Vice.
Si des
doutes subsistent encore quant à cette absence du SARS-CoV-2 sur le
territoire nord-coréen depuis le début de la pandémie, la situation a en
tout cas changé depuis le jeudi 12 mai. Ce jour-là, les médias d'État
ont rapporté –certes à demi-mot– le tout premier cas de Covid-19 dans le
pays. Depuis, on compte près de 1,2 million de personnes infectées et
cinquante décès des suites d'une infection au virus. Une évolution
impressionnante en si peu de temps qui, selon Vice, pourrait être
largement sous-estimée.Une question est désormais sur toutes les lèvres:
comment le virus est-il rentré dans le pays? Surtout compte tenu du
fait que «la Corée du Nord a été l'une des premières à sceller ses
frontières étrangères en janvier 2020 et à paralyser le commerce
international –y compris avec la Chine», rappelle Vice.
Selon Ethan
Jewell, correspondant basé à Séoul pour NK News, l'une des pistes
principales pour expliquer la propagation du virus sur le territoire
nord-coréen serait pourtant bien à chercher du côté de la Chine, un pays
également durement touché par le Covid-19 depuis plusieurs mois.
Toujours d'après Vice, «il y a eu de nombreux rapports sur des personnes
faisant des allers-retours illégaux [...] dans le but de fournir des
ressources essentielles aux communautés nord-coréennes appauvries et
affamées». Un système médical sous tension
Selon Vice,
des soldats nord-coréens auraient alors pu se trouver en contact avec
certains de ces contrebandiers chinois. Ils se seraient ensuite rendus à
une parade militaire organisée à Pyongyang le 25 avril dernier,
transformant l'événement en cluster géant. Pour Hong Min, un chercheur
de l'Institut coréen pour l'unification nationale, il n'y a aucun doute:
«l'épidémie actuelle de Covid [en Corée du Nord] est étroitement liée
au défilé du 25 avril».
D'autre
part, face au nombre de cas qui ne cesse d'augmenter, le système de
santé nord-coréen est à la peine. «En ville, vous avez un très grand
hôpital général... mais si vous allez dans les villages, ils ont à peine
des cliniques, explique Hong Lim. Le système médical est sous tension
et la pénurie de médicaments est évidente.» En raison du peu de personnes
vaccinées et du manque de traitements disponibles, les experts estiment
que la Corée du Nord pourrait instaurer des mesures draconiennes de
confinement afin de limiter la propagation du virus, à l'instar de son
voisin chinois.
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Andrew Preston pour DayNewsWorld |
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PROCES DEPP-HEARD QUI DES DEUX MENT?
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Impossible d’échapper à la nouvelle série judiciaire des deux enfants terribles de Hollywood – un procès les avait déjà opposés à Londres en 2018 –, intégralement retransmise, en direct, par la chaîne américaine Court TV, comme l’autorise la loi américaine. Le best of est repris en boucle par les réseaux sociaux jusqu’à l’overdose.
Depuis le 11 avril, le conflit qui oppose Johnny Depp à son ex-femme Amber Heard déchaîne les passions. Alors que le premier a déposé une plainte de 50 millions de dollars contre la seconde à propos d'un article paru dans le Washington Post où elle disait avoir été victime de violence domestique, Amber Heard a fait une contre-poursuite de 100 millions de dollars, le tout débouchant sur un procès hors norme du fait du statut des protagonistes, de leurs excès, et de sa résonance . Les ex-époux se livrent une guerre sans merci à coups de révélations sordides.
Amber Heard était encore à la barre mardi devant le tribunal de Fairfax. Et après avoir livré un nouveau témoignage à charge contre Johnny Depp, les avocats de ce dernier ont procédé au contre-interrogatoire. Et c’est peu dire qu’elle a été malmenée… mais elle n’a pas flanché.
Au cours de cette journée, Amber Heard a été questionnée sur ses blessures présumées. Car si elle a maintes fois affirmé que Johnny Depp l’avait frappée, au visage notamment, elle ne s’est jamais rendue chez un médecin pour faire constater ses blessures (mais elle dit avoir des problèmes respiratoires à cause de cicatrices dans le nez). Personne ne semble non plus l’avoir jamais vu de traces de coups. En vrai, ou en photo… « Vous devriez voir à quoi ça ressemble sous le maquillage« , a-t-elle répondu. Si Amber Heard avait déjà reconnu avoir porté au moins une fois des coups à son ex-mari, ça n’a jamais été que pour répondre à des violences, se défendre, a-t-elle continué à soutenir.
Camille Vasquez, l’une des avocates de l’acteur, a lu un message laissé par Amber et adressé à Johnny dans un « journal d’amour » : « Je suis désolée, je peux devenir folle, je suis désolée de t’avoir blessée, comme toi je peux devenir méchante quand on me provoque ».
Et quand Camille Vasquez a affirmé qu’il « n’est pas le premier partenaire que vous avez agressé, n’est-ce pas ? », Ambert Heard a démenti. De quoi est-il question ? En 2009, Amber Heard avait été soupçonnée d’avoir frappé au bras sa petite amie de l’époque, Tasya van Ree, à l’aéroport de Seattle. La police était intervenue et Amber avait été convoquée devant le tribunal le lendemain. Mais aucune poursuite n’avait été retenue. L’artiste avait défendu la comédienne, évoquant un incident « mineur » et « mal interprété ».
Et aujourd’hui encore, Amber Heard l’assure, « je n’ai jamais agressé M. Depp ni quiconque avec qui j’ai eu une relation amoureuse, jamais. J’ai de nombreuses fois dû utiliser mon corps pour me défendre, et cela incluait de frapper où je pouvais si ça me permettait de m’échapper. Ça voulait dire un visage gonflé plutôt qu’un nez cassé. »
Les deux camps fourbissent leurs armes sans se soucier que leurs passes de plus en plus alambiquées affaiblissent la parole des victimes en général et, au-delà, le mouvement MeToo. « On demande à une victime de violences conjugales d’être parfaite, on scrute les moindres recoins de son existence, ses failles, ses addictions, sa sexualité, et on la juge inapte au statut de victime, nuance Yael Mellul, avocate et spécialiste de ce sujet. Or, une victime de violences est une personne qui va mal, très mal, souvent en grave dépression, avec des conduites à risque, qui a pu sombrer dans l’alcoolisme ou la toxicomanie, sous psychotropes. » Une définition qui, au final, semble coller aussi bien à Amber Heard qu’à Johnny Depp. Inquiète, l'interprète de Divinidylle a cependant des raisons de l'être, tant cette affaire aux multiples rebondissements a eu des conséquences catastrophiques sur la vie personnelle et professionnelle de son ex.
D’ici à la fin du procès, à la mi-juin, le suspense reste à son comble. |
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Kate White pour DayNewsWorld |
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Oui vous allez pas nous dire que vous n'avez pas aussi des fantasmes.
Refoulés ou non vous en avez.Des jeux coquins que l'on adore. Après enquête auprès de vous et de la pratique perso.....
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Tu affiches un plantureux 75A !
.Avoir une petite poitrine est-il complexant ? Non: fais-en une force et assume ! Les points positifs et négatifs :Pour les premiers, tu ne souffres pas de .......
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Un rendez-vous incontournable de la littérature que le Salon du livre de Paris :
Trois mille auteurs pendant quatre jours avec d'immenses auteurs, de grands poètes ........
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C'est Lady Gaga qui animera avec Bruno Mars et The Weeknd le grand show de Victoria's Secret et ses anges dans la Ville lumière.
L'événement se tient demain, au Grand Palais, pour être retransmis à la télévision américaine ..........
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Le calendrier existe lui depuis 1964. Non commercialisé mais offert comme cadeau d'entreprise pour des clients importants ou les célébrités l'édition 2016 a été publiée par Pirelli le 30 novembre. Avec le photographe Peter Lindbergh le calendrier Pirelli 2017 met en valeur des corps......... |
Jamais les paradis fiscaux ne se sont aussi bien portés malgré la croisade lancée en 2009 par les dirigeants des pays développés.
Si l'on regarde l'origine géographique des investissements directs .....
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ELISABETH BORNE PREMIERE MINISTRE
UN CHOIX DE LA RAISON
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La nomination d'Elisabeth Borne, au poste de Première ministre n'a pas généré, ce mardi 17 mai, d'enthousiasme dans la presse française, qui salue cependant le choix d'une femme à Matignon.Pour le journal ibérique El Pais, l'ancienne ministre de l'Ecologie est perçue davantage comme un choix pragmatique, « qui remplit presque) toutes les conditions pour être Première ministre de la France. » « C’est le choix de la compétence au service de la France, d’une femme de conviction, d’action et de réalisation » a sobrement annoncé l’Elysée dans son communiqué, lundi après-midi.
Le chef de l'Etat voulait en effet un profil « attaché à la question sociale, à la question environnementale et à la question productive ». Il souhaitait également confier les rênes du gouvernement à une femme, trente ans après Edith Cresson, seule femme à avoir occupé le poste en France jusque-là. Ministre depuis 2017 des gouvernements Philippe et Castex, cette « techno » était citée depuis plusieurs semaines pour entrer à Matignon. Femme, de gauche et ayant la fibre écologiste, l'ancienne patronne de la RATP, âgée de 61 ans, cochait beaucoup de cases voulues par Emmanuel Macron .« Je pense que c’est un très bon choix, parce que c’est une personne remarquable, pas parce que c’est une femme », a immédiatement réagi sa lointaine prédécesseuse sur BFM. « Elle est suffisamment compétente et expérimentée, et en plus, elle est courageuse, ce qui est une vertu tout à fait nécessaire dans cette fonction ».
Ancienne élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1981), ingénieure diplômée de l'Ecole nationale des ponts et chaussées, Elisabeth Borne n'est pas passée par l'ENA, parcours classique des grands serviteurs de l'Etat.Elle a débuté sa carrière en 1987 au ministère de l'Equipement, avant de rejoindre divers cabinets ministériels et de se voir nommer préfète de la Vienne et de la région Poitou-Charentes en février 2013 – elle est la première femme à occuper ce poste. Son parcours dans la haute fonction publique lui vaut cette image de « bonne technicienne », mêlant la discrétion et la fidélité envers le président
Si Elisabeth Borne a fait ses armes dans les arcanes ministériels, la polytechnicienne se frotte aussi au monde de l'entreprise. En 2002, elle est directrice de la stratégie de la SNCF avant de rejoindre la société Eiffage en 2007. Mais elle est surtout connue pour son passage à la RATP, qu'elle dirige entre 2015 et 2017.
Elle a conduit deux grandes réformes du quinquennat
Elisabeth Borne arrive au gouvernement dès mai 2017 en tant que ministre chargée des Transports sous la houlette de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire. Elle impressionne à ce poste en conduisant l'un des premiers chantiers du quinquennat, l'épineuse réforme de la SNCF.
Avec l'arrivée de Jean Castex à la tête du gouvernement, elle change de portefeuille pour celui du ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion. Elle est notamment chargée de deux grandes réformes majeures, celle des retraites et celle de l'assurance-chômage. Si la première n'aboutit pas, la seconde entre bien en vigueur en décembre 2021.
« Ministre des réformes impossibles rendues possibles », selon le punchline de l'ancien ministre Castaner, la
nouvelle locataire de Matignon va devoir désormais démontrer sa capacité
à animer une équipe gouvernementale.
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Alyson Braxton pour DayNewsWorld |
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LES ENJEUX D'UNE ADHESION A L'OTAN
DE LA FINLANDE ET LA SUEDE
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Après des décennies passées à l'écart des alliances militaires, la Finlande a annoncé, dimanche 15 mai, sa candidature à l'Otan, et la Suède pourrait suivre. Les deux pays sont inquiets de ce que pourrait faire leur grand voisin russe, après l'invasion de l'Ukraine débutée en février.
Pendant des décennies, la plupart des Suédois et des Finlandais sont restés attachés à leur longue politique de non-alignement militaire. Mais l'invasion de l'Ukraine le 24 février a marqué un tournant majeur, notamment pour la Finlande qui partage une frontière de près de 1 300 kilomètres avec la Russie.
Alors que le soutien à une intégration à l'Otan tournait autour de 20 à 30 % depuis 20 ans, les derniers sondages suggèrent aujourd'hui que plus de 70 % des Finlandais et 50 % des Suédois soutiennent une adhésion.Dans les deux pays, de nombreux partis ont été ou sont en train de changer de position sur la question. Au Parlement finlandais, une majorité fleuve d'au moins 85 % en faveur de l'adhésion se dessine. En Suède, le parti social-démocrate, historiquement opposé à rejoindre l'Otan, se prononce ce dimanche, avec un feu vert ouvrant la voie à une candidature du pays. C'en est donc fini de la doctrine de non-alignement. Le retournement de l'opinion est d'autant plus stupéfiant que les crises antérieures n'avaient jamais entamé leur placidité : ni l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014 ni le conflit du Donbass depuis huit ans.
La « finlandisation », neutralité forcée Un retournement historique pour ce pays de 5,5 millions d'habitants, membre de l'Union européenne depuis 1995 et jusqu'ici arc-bouté sur sa neutralité négociée avec l'URSS au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le basculement finlandais ouvre une perspective désastreuse pour la Russie. Le régime de Vladimir Poutine verra l'Otan se rapprocher, avec 1 340 kilomètres de frontière commune supplémentaire, soit deux fois plus qu'aujourd'hui.
Cédée par la Suède à la Russie en 1809, la Finlande proclame son indépendance de Moscou à l'occasion de la révolution bolchévique de 1917. Envahi par l'Union soviétique en 1939, le pays résiste vaillamment lors des trois mois de la guerre d'Hiver. Après la reprise du conflit en 1941, la Finlande est contrainte à un armistice après trois ans de combats.Au terme d'un traité « d'amitié » signé en 1948 sous la pression de Moscou, les dirigeants finlandais acceptent de rester en dehors de la coopération militaire occidentale dans une forme de neutralité forcée, restée dans l'Histoire sous le nom de « finlandisation ».
Le pays échappe au rang d'État satellite de l'URSS, mais reste sous l'œil de Moscou en ce qui concerne sa politique étrangère et militaire.
Après la chute de l'Union soviétique, la Finlande adhère à l'Union européenne (1995) et au Partenariat pour la paix de l'Otan, mais reste officiellement militairement non alignée.
La Suède, elle, a maintenu pendant près de deux siècles une politique officielle de neutralité héritée de la fin des guerres napoléoniennes, notamment durant les deux guerres mondiales.Si elle a participé à des missions militaires en Afghanistan ou plus récemment au Mali, elle n'a pas été en guerre depuis un conflit en 1814 avec la Norvège.Dans les années 1990, sa politique de neutralité est amendée en un non-alignement militaire « visant à permettre » la neutralité en cas de guerre.
Tout en restant en dehors de l'Otan, les deux pays ont tissé des liens toujours plus étroits avec l'Alliance, qui les considère désormais comme les deux États non-membres les plus proches. Les deux
pays ont ainsi participé à des missions menées par l'Otan dans les
Balkans, en Afghanistan et en Irak, ainsi qu'à de nombreux exercices
conjoints.
D'importants moyens consacrés à l'armée
Durant la Guerre froide, Suède et Finlande consacrent d'importants moyens (4 à 5 % de leur PIB) à leurs armées, conséquence de leur absence d'alliés militaires.
Avec la disparition de la menace soviétique, toutes deux réduisent leurs crédits, mais la Finlande maintient un recours massif au service militaire et aux réservistes.
Avec ses 5,5 millions d'habitants, la Finlande peut ainsi compter sur une armée en temps de guerre de 280 000 soldats aptes au combat, plus 600 000 autres réservistes, une force exceptionnelle pour une nation européenne. L'armée professionnelle ne compte toutefois que 13 000 soldats, même si elle forme 22 000 conscrits chaque année.
La Suède a pour sa part davantage désinvesti, faisant passer son budget militaire de 2,6 % du PIB en 1990 à 1,2 % en 2020. Mais le pays a commencé à inverser la tendance après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Le service militaire obligatoire, supprimé en 2010, a été réintroduit en partie en 2017. Actuellement, l'armée suédoise compte quelque 50 000 soldats, dont la moitié de réservistes. Les deux pays ont annoncé d'importants investissements militaires depuis le début de la guerre en Ukraine.
Perturbation du fragile équilibre en Arctique
Cette région est une mine d'or potentielle – en matière de ressources énergétiques et de routes maritimes – souvent régie par de multiples accords bilatéraux entre les différents États ayant des intérêts sur place : Canada, Finlande, Danemark, États-Unis, Islande, Norvège, Suède et Russie. Ces huit pays parviennent généralement à s’entendre, unis par leur littoral arctique commun, avec des accords sur le droit maritime, l'équilibre environnemental et les besoins sécuritaires.
Mais des signes indiquent que l'invasion russe de l’Ukraine perturbe déjà ces fragiles relations. La Russie partage le littoral arctique avec cinq États membres de l'Otan, la Finlande et la Suède – et tous soutiennent l’Ukraine militairement et financièrement.
« Un cinquième océan au sommet du monde »
En Arctique, les préoccupations politiques et économiques sont conditionnées par le climat unique de cette région et sa rapide évolution. Lors des 30 dernières années, la glace la plus épaisse y a perdu 95 % de sa superficie. Au rythme actuel de l'évolution des émissions de gaz à effet de serre, il pourrait ne plus y avoir de glace en été sur place d'ici 2040. La fonte spectaculaire des glaces modifie le paysage politique et économique de la région. « Nous sommes en train d’assister à l’apparition d’un cinquième océan au sommet du monde », alerte Katarzyna Zysk, professeure à l'Institut norvégien d'études de Défense. « Et quand cet océan sera là, il sera utilisé à des fins économiques et militaires. »
La fonte des glaces modifie également la stratégie militaire de la Russie – qui possède 53 % du littoral arctique. « C’est une zone incroyablement vaste. Les frontières de la Russie étaient protégées par la glace, mais à présent elle est en train de disparaître, ce qui la rend plus vulnérable aux potentielles attaques », explique Katarzyna Zysk.
C’est l’une des raisons pour lesquelles Moscou a renforcé, ces dernières années, sa présence militaire dans le Grand Nord. Le Kremlin a créé une marine arctique (« la flotte du Nord ») basée sur la péninsule de Kola – proche de la Finlande et la Norvège. Selon Katarzyna Zysk, c’est là que la Russie possède sa plus grande part de sous-marins stratégiques et d'autres capacités non-nucléaires importantes.
La guerre actuelle en Ukraine a encore fait monter les enchères. Si la Suède et la Finlande rejoignent l'Otan – ce qu'elles envisagent sérieusement – tous les États qui se partagent l’Arctique, exceptée la Russie, feront partie de l'Alliance atlantique. Ce qui pourrait provoquer des tensions avec la Russie . « Le souci demeure de ne pas davantage agacer l'ours russe. Dans notre débat sur l'Otan, nous devons être clairs sur la nécessité de ne pas héberger de bases militaires étrangères et de missiles nucléaires », insiste l'ex-ministre finlandais des Affaires étrangères Erkki Tuomioja. L'après-Poutine le préoccupe également : « Il ne faudra pas humilier la Russie comme on a humilié l'Allemagne au lendemain de la Première Guerre mondiale. »
La Russie a d'or et déjà fait savoir que si la Suède et la Finlande rejoignaient l'Otan, elle déploierait des armes nucléaires et des missiles hypersoniques dans la région des pays baltes.
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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ERIC ZEMMOUR CANDIDAT DANS LA BATAILLE DES LEGISLATIVES |
Ira ou n'ira pas ? Le suspense est enfin levé. Eric Zemmour a enfin annoncé qu'il sera candidat aux élections législatives dans la 4e circonscription du Var. Il sera ce jeudi soir présent à l'occasion d'un meeting avec des militants à Cogolin dans le Var.
Cela faisait plusieurs semaines que le leader de Reconquête! faisait planer le doute sur sa candidature aux législatives. « Ce sera à Paris ou dans le Var », avait-il dit il y a une dizaine de jours. Et ce sera bien dans le Var, dans la 4e circonscription, la seule où son parti n'avait pas encore dévoilé de candidat.
Eric Zemmour va l'officialiser ce jeudi soir sur le terres de Marc-Etienne Lansade, le maire de Cogolin, ancien du FN, et soutien de la première heure dans le Var de l'ancien journaliste. C'est aussi le fief de la député Renaissance sortante, Sereine Mauborgne, candidate à sa réélection.
Le choix de s'implanter dans le golfe de Saint-Tropez n'est pas anodin, Eric Zemmour, « très attaché à ses racines méditerranéennes » a réalisé ses meilleurs scores à la présidentielle dans le Var. De plus, « c'est une région dans laquelle il vient régulièrement depuis 20 ans » selon son entourage. A Saint-Tropez notamment, où il a dépassé les 22 % mais aussi à Grimaud, Sainte-Maxime et Cogolin.
C'est d'ailleurs à Toulon qu'Eric Zemmour avait commencé la campagne de promotion de son livre avant de se lancer dans la présidentielle. |
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Andrew Preston pour DayNewsWorld |
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LA CRISE DU BLE POURRAIT PROVOQUER
UNE CRISE ALIMENTAIRE
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A New York, devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, le secrétaire général de l'organisation, le portugais Antonio Guterres, avait dès le début de la guerre d'Ukraine poussé un gros « coup de gueule », prédisant « un ouragan de famines et un effondrement du système alimentaire mondial ». Le président ukrainien a exhorté pas plus tard que lundi 10 mai 2022 la communauté internationale à prendre des mesures pour mettre fin au blocage de ses exportations de blé. Odessa, le principal port de la mer Noire, ne connaît plus de mouvements réguliers de flotte marchande.
Le blocus est total de la mer d’Azov au port d’Odessa, qui représente en temps normal 60 % de l’activité portuaire du pays. Le port de Constanta, en Roumanie, est devenu une rare porte de sortie maritime des blés ukrainiens. Des trains chargés de céréales rejoignent aussi des ports lituaniens ou polonais. Bruxelles doit présenter, ce jeudi, un plan d’actions pour faciliter les exportations agricoles et le commerce bilatéral de l’Ukraine avec l’Union européenne, notamment au niveau logistique.
Car le moindre incident géopolitique alimente la spéculation. En raison de la guerre en Ukraine, le prix de la tonne de blé, qui sera moissonnée cet été dans l’hémisphère nord, se négocie aux alentours de 400 € (contre 200 € en mai 2021). Du jamais-vu.
Ukraine le grenier à céréales
La guerre en Ukraine a mis à feu et à sang le grenier céréalier de la planète. « Face aux sanctions occidentales après l'annexion de la Crimée, en 2014, Poutine a décidé d'investir massivement pour tendre vers l'indépendance alimentaire, en particulier dans les cultures céréalières, raconte Sébastien Abis, chercheur à l'Iris et directeur du Club Demeter. Quant à l'Ukraine, le virage a été pris à la fin des années 90, avec des volumes d'exportations de produits agricoles qui ont été multipliés par six en vingt ans ». Résultat, un tiers du blé tendre (servant notamment à la fabrication du pain) exporté sur la planète provient de ces deux pays, qui sont également incontournables sur les marchés du maïs, de l'orge, du tournesol ou encore du colza. Les pays
de la mer Noire (Russie, Ukraine, Kazakhstan) exportent 40 % du blé
mondial. Près d’une cinquantaine de pays dépendent de la Russie et de
l’Ukraine pour plus de 30 % de leur blé importé. Baisse de la production mondiale
Mais depuis l'entrée en guerre, la donne a changé. Selon FranceAgriMer, dont la commission « céréales » s’est réunie ce mercredi 11mai à Paris, « la production mondiale de blé (2022-2023) pourrait chuter pour la première fois en quatre ans ». La sécheresse printanière menace les rendements de blé dans des pays européens comme la Roumanie, l’Italie ou une partie de la France. D’après le département américain de l’Agriculture, la sécheresse a aussi affecté la récolte de blé d’hiver aux États-Unis. Depuis le début de la guerre, Moscou a pris le relais de Kiev, notamment en Égypte (+ 580 % en mars). Mais si la guerre durait jusqu’à la fin de l’année, les exportations russes et ukrainiennes pourraient chuter de 60 %, selon des experts américains. Le ministre de l'Agriculture ukrainien estime que la production agricole locale sera a minima divisée par deux cette année. Les semis de printemps (colza, maïs, et tournesol) et les récoltes risquent d'être entravés vu le nombre d'hommes partis au front pour défendre leur pays L’insuffisance des récoltes maintiendrait des prix élevés, écartant des pays importateurs du marché. Or le blé est un aliment de base pour 35 % de la population mondiale, rappelle la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Risque de pénurie alimentaire
L’invasion russe a provoqué une onde de choc dans le monde émergent : les prix ont flambé à des niveaux qu’ils n’avaient plus atteints depuis des décennies et les importations de matières premières sont à la peine, ce qui engendre des pénuries (en particulier dans les pays les plus défavorisés qui avaient déjà du mal à se remettre de la pandémie). Dans certaines régions du Kenya, le prix du pain a augmenté de 40 %. En Indonésie, le gouvernement a plafonné ceux de l’huile. Le Yémen dépend de l’Ukraine et de la Russie pour plus de 40 % de ses importations de blé.
En Turquie, l’explosion du prix de l’huile de tournesol a poussé les clients à se ruer dans les magasins pour en stocker autant que possible. En Irak, des manifestations ont réuni des citoyens mécontents de la hausse des prix de l’alimentation qui ont baptisé leur mouvement « la révolution de la famine ».
Une cinquantaine de pays, essentiellement défavorisés, achètent au moins 30 % de leur blé à la Russie et à l’Ukraine. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à elles deux, elles fournissent un tiers des exportations mondiales de céréales et 52 % du marché de l’huile de tournesol. « Si le conflit se poursuit, les répercussions seront vraisemblablement plus importantes que la crise du coronavirus, estime Indermit Gill, vice-président de la Banque mondiale en charge de la politique économique. » « La révolution de la famine »
Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont particulièrement dépendants des importations russes et ukrainiennes de blé. L’Egypte, premier importateur au monde, achète près de 70 % de sa consommation à ces deux pays. Idem pour le Liban. Pour la Turquie, c’est plus de 80 %. En 2011, l’envolée du prix du pain a joué un rôle dans le déclenchement du Printemps arabe. Le gouvernement égyptien a déclaré que la crise ukrainienne lui coûterait environ un milliard de dollars en subvention du pain et qu’il se mettait en quête de nouveaux fournisseurs. Il a également introduit un contrôle des prix du pain non subventionné pour enrayer la flambée des tarifs; Une envolée des prix qui accroît le risque d’un soulèvement populaire en Egypte, des années d’austérité ayant déjà fortement érodé le pouvoir d’achat de la population.
En 2008, l’explosion des prix de l’alimentation avait provoqué des émeutes dans 48 pays . La guerre en Ukraine fait dorénavant peser un risque alimentaire en Afrique et au Moyen-Orient, le blé étant un aliment de base pour 35 % de la population mondiale, rappelle la FAO.
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Alyson Braxton pour DayNewsWorld |
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UN COMMANDANT ASSIEGE A MARIOUPOL DEMANDE L'AIDE D'ELON MUSK
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Un commandant ukrainien faisant partie des combattants assiégés par les forces russes dans l’usine Azovstal à Marioupol a lancé mercredi un appel à l’aide adressé directement au milliardaire américain Elon Musk pour qu’il intervienne afin de les sauver.
« Les gens disent que vous venez d’une autre planète pour apprendre aux gens à croire en l’impossible. […] A l’endroit où je vis, il est presque impossible de survivre », a tweeté Sergueï Volyna, commandant de la 36e Brigade des Marines de Marioupol.
« Aidez-nous à quitter Azovstal pour un pays tiers. Si ce n’est pas vous, qui d’autre ? Donnez-moi une piste », a-t-il poursuivi, indiquant avoir créé un compte sur Twitter spécifiquement pour interpeller directement l’homme le plus riche du monde qui essaie d’acheter le réseau social pour 44 milliards de dollars.
Le militaire a demandé « à chaque personne de la planète Terre » d’aider à faire en sorte qu’Elon Musk soit au courant de son appel.
Kiev a indiqué cette semaine que plus d’un millier de soldats, dont beaucoup sont blessés, se trouvaient toujours dans les entrailles du site sidérurgique qui abritent un labyrinthe souterrain très étendu datant de l’ère soviétique.
C’est la seule poche de résistance de la ville portuaire stratégique de Marioupol, désormais contrôlée par les Russes.
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Emily Jackson pour DayNewsWorld |
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CELINE DION DE RETOUR EN CONCERT EN EUROPE
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Céline Dion a annoncé ce mardi 10 mai de nouvelles dates à Paris dans le cadre de sa tournée européenne, qui a déjà été reportée à cause du Covid-19 en 2020 et en 2021, puis une troisième fois en raison de la santé de la chanteuse il y a quelques semaines.
Lors du Courage World Tour, la star canadienne donnera donc une série de six concerts entre le 1er et le 10 septembre 2023 à Paris La Défense Arena. Les billets achetés pour les concerts initiaux restent valables pour les nouveaux shows, comme précise les organisateurs sur le site de réservation.
Céline Dion est également programmée au festival des Vieilles Charrues en Bretagne, le jeudi 13 juillet 2023, après une double-annulation.Une tournée reportée pour raisons de santé
Le vendredi 29 avril dernier, la chanteuse avait publié un message à l’attention de ses fans sur ses réseaux sociaux. Elle y annonce le report de sa tournée européenne, une fois de plus. « La première fois, c’était évidemment à cause de la pandémie et cette fois-ci, c’est ma santé qui m’oblige à reporter les spectacles de la tournée européenne », expliquait-elle dans une vidéo.
Céline Dion confiait alors souffrir de spasmes musculaires persistants. La récupération prenait « beaucoup plus de temps » qu’elle ne le pensait.
« Je suis tellement désolée, attristée d’être obligée de repousser les spectacles », déplorait-elle à la veille d’une tournée qui devait démarrer le 25 mai à Birmingham (Royaume-Uni). « Je me dois d’être en pleine forme, en pleine santé pour que je puisse donner 100 % de moi-même sur la scène, car c’est ce que vous méritez », ajoutait-elle.
C’est finalement à partir du 24 février 2023 que commencera ce tour de l’Europe, avec une première date à Prague. Elle s’étalera jusqu’à la fin de l’année, avec deux dates à Helsinki début octobre 2023.
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Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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POURQUOI LES REMUNERATIONS DES GRANDS PATRONS EXPLOSENT-ELLES ?
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Comme chaque printemps, avec la publication des documents de référence des entreprises cotées, la rémunération des grands patrons suscite des réactions indignées. Cette année, une étude de Fintech Scalens, une plate-forme spécialisée dans les services aux sociétés cotées, a notamment montré que les dirigeants du CAC 40, les quarante entreprises les mieux valorisées à la bourse de Paris, ont vu leur rémunération doubler en un an, atteignant une moyenne de 8,7 millions d’euros. Même tendance haussière aux États-Unis : les 100 principaux dirigeants américains ont vu leur rémunération progresser de 31 % en 2021 pour s’établir à environ 20 millions d’euros par personne en moyenne (dont +569 % pour le patron d’Apple, Tim Cook, ou encore +65 % pour celui de Goldman Sachs).
Un nom a retenu en particulier l’attention de la presse française : celui de Carlos Tavares, le directeur général du groupe automobile Stellantis (né de la fusion entre Fiat Chrystler et PSA Peugeot Citroën), censé toucher 66 millions d’euros de rémunération totale en 2021, dont une part fixe de 19 millions d’euros. Ce chiffre, rendu public pendant l’entre-deux-tours de la campagne présidentielle, a été jugé « choquant » aussi bien par la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, que par le président candidat Emmanuel Macron qui a en outre appelé à un plafonnement des rémunérations des dirigeants à l’échelle européenne.
Le cas de Carlos Tavares apparaît en effet d’autant plus polémique que, sous le mandat de François Hollande, une loi a été adoptée pour que la rémunération patronale soit soumise à l’approbation des actionnaires. Le 13 avril dernier, ces derniers se sont d’ailleurs opposés au versement des 66 millions d’euros lors de l’assemblée générale du groupe. Mais le vote a eu lieu au nouveau siège situé aux Pays-Bas, où ce vote n’a qu’une fonction consultative… La déléguée syndicale centrale CFDT, a ainsi amèrement regretté au sujet du déménagement : « on nous assurait pourtant que c’était par neutralité géographique, pas pour des avantages financiers… »
Une décorrélation de la performance
Lors de l’assemblée générale du groupe Stellantis, le président John Elkann avait justifié ce niveau de rémunération en expliquant vouloir « récompenser les performances » du dirigeant qui a mené à bien la fusion entre Fiat Chrystler et PSA Peugeot Citroën.
Pourtant, la question de savoir s’il faut récompenser financièrement la réussite, même si elle est largement débattue en psychologie depuis les travaux fondateurs d’Edward Deci, n’est pas ce qui est principalement en jeu ici. Ce qui choque, c’est le niveau de cette récompense. Comment peut-on l’expliquer ? Est-ce une pratique pertinente en termes de management ?
66 millions d’euros pour Carlos Tavares : le salaire du dirigeant de Stellantis contesté (France 24, 14 avril 2022).
Aux États-Unis, les dirigeants ont en moyenne gagné 254 fois plus que leurs salariés en 2021, contre 238 fois en 2020. Un niveau proche de celui observé en France. Or, si le niveau absolu de cet écart peut légitimement choquer, c’est surtout son évolution au cours des dernières décennies qui constitue le phénomène le plus surprenant.
En effet, cet écart n’était que de 1 à 20 aux États-Unis en 1965. C’était d’ailleurs l’écart maximal de rémunération que recommandait au début du XXe siècle le célèbre banquier J.P. Morgan, peu réputé pour son militantisme égalitaire. Qu’est-ce qui peut expliquer une telle inflation ? Ce n’est certainement pas un accroissement proportionnel du talent et des responsabilités des grands patrons : quel que soit l’indicateur choisi, rien n’indique que la performance des dirigeants (et des entreprises qu’ils dirigent) a été multipliée par 20 depuis les années 1960.
Consanguinité des conseils d’administration
En fait, l’explosion de la rémunération des dirigeants des sociétés cotées s’explique par la conjonction de deux effets pervers. Le premier de ces effets est la consanguinité des conseils d’administration et des conseils de surveillance, connue en France sous le doux nom de « barbichette », en référence à la comptine « je te tiens, tu me tiens par la barbichette », qui devient : « tu es membre de mon conseil, tu votes ma rémunération, je suis membre de ton conseil, je vote ta rémunération ».
Pour légitimer la rémunération des dirigeants, certains affirment qu’il existerait un « marché » des talents, et que les rémunérations, quelque exubérantes qu’elles soient, correspondraient au « prix de marché » des compétences. Or, si un tel marché existe pour les dirigeants des grands groupes, ce n’est certainement pas un marché libre et le prix n’y est certainement pas une mesure objective de la valeur. En effet, les conseils d’administration des groupes cotés sont souvent composés d’individus qui sont eux-mêmes dirigeants, et qui siègent souvent dans plusieurs autres conseils.
Il existe donc une forme de connivence plus ou moins affichée entre les dirigeants et ceux qui évaluent leur action et décident de leur rémunération. Cette situation n’est d’ailleurs pas spécifique au capitalisme français (même si les collusions entre anciens des mêmes grandes écoles et des mêmes grands corps ont tendance à la renforcer), puisqu’on la retrouve par exemple aux États-Unis.
La consanguinité des conseils d’administration et des conseils de surveillance, l’un des facteurs qui entretient les salaires des dirigeants à la hausse.
On peut ainsi expliquer le niveau de rémunération des grands patrons par le fait qu’ils se l’attribuent eux-mêmes, au travers de leurs administrateurs, avec lesquels ils partagent les mêmes intérêts et les mêmes réseaux. Cependant, si ce phénomène peut permettre de comprendre le montant des rémunérations, il n’explique pas leur multiplication depuis les années 1960. En effet, l’endogamie des instances de pouvoir est vieille comme le monde, et rien n’indique qu’elle soit pire aujourd’hui qu’elle ne l’était hier.
« Lake Wobegon effect »
Pour expliquer l’explosion de la rémunération des dirigeants, il faut donc invoquer un deuxième effet pervers, bien plus redoutable car largement contre-intuitif. C’est à partir des années 1990 que la réglementation a peu à peu imposé une révélation des niveaux de rémunération des dirigeants des entreprises cotées. Aux États-Unis, cela a pris la forme d’une nouvelle règle édictée par la Securities and Exchange Commission (SEC) en 1992. En France, c’est la loi NRE du 15 mai 2001, revue par la loi de Sécurité financière du 1er août 2003 qui a fixé ce cadre.
Dans les deux cas, l’objectif était le même : mieux informer les actionnaires sur les rémunérations des dirigeants, avec l’hypothèse sous-jacente que si ces rémunérations devenaient publiques, elles resteraient contenues. Or, paradoxalement, c’est exactement l’inverse qui s’est produit : c’est la publication des rémunérations qui a provoqué leur inflation.
En effet, dès lors que la rémunération est publique, elle devient une mesure de la valeur des dirigeants et donc un enjeu. Tant qu’elle était secrète, elle ne permettait pas de comparer les individus et restait donc une question purement privée. Devenue publique, elle s’impose comme l’étalon de leur talent. Lorsqu’une société cotée nomme un nouveau dirigeant et qu’elle décide de le payer moins que son prédécesseur, tout le monde le sait, et on va en déduire qu’il n’est pas aussi capable que celui qu’il remplace. De même, si le dirigeant d’une entreprise est moins payé que la moyenne de son industrie, tout le monde le sait, et on va en déduire qu’il n’est pas parmi les plus talentueux.
C’est parce que les rémunérations sont publiques que tous les dirigeants cherchent à gagner plus que la moyenne et que tous les conseils d’administration ne cessent de mieux les payer. En effet, un administrateur qui douterait publiquement de la compétence du dirigeant provoquerait un effondrement du prix de l’action. Réciproquement, pour influencer positivement la valeur actionnariale, un conseil d’administration a intérêt à donner tous les signes les plus patents, les plus mesurables et les plus visibles de l’extrême confiance qu’il a dans le talent exceptionnel du dirigeant : c’est ce qu’il fait en décidant de l’augmenter. Par conséquent, une fois publique, la rémunération des dirigeants devient instrumentalisée comme à la fois un outil de mesure et un mécanisme d’influence.
Le phénomène d’instrumentalisation de la moyenne est connu aux États-Unis sous le nom de « Lake Wobegon effect », du nom de la ville fictive de Lake Wobegon, où comme le veut la légende « toutes les femmes sont fortes, tous les hommes sont beaux et tous les enfants sont au-dessus de la moyenne ». S’il est impossible que tout le monde soit meilleur que la moyenne, le fait que chacun cherche à l’être provoque son inflation.
Une solution simple pour une anomalie récente
Que retenir de tout cela ? Au regard de l’histoire, l’explosion des rémunérations des patrons des grandes entreprises reste une anomalie, et c’est une anomalie récente (l’économiste français Thomas Piketty condamne à ce propos un « extrémisme méritocratique »). D’un point de vue managérial, les niveaux actuels de rémunération ne se justifient pas, car pendant longtemps les entreprises ont été très bien dirigées sans que leurs patrons ne soient aussi grassement payés.
De plus, de tels écarts de rémunération provoquent un profond sentiment d’iniquité, au risque d’une démotivation générale, bien plus préjudiciable à la performance des entreprises qu’une très hypothétique érosion du talent des dirigeants. Comme le dit avec malice le milliardaire américain Warren Buffett :
« Quand un dirigeant avec une réputation d’excellence rencontre une industrie avec une réputation de difficulté, c’est généralement l’industrie qui conserve sa réputation ».
Par conséquent, si nous voulons mettre fin à cette anomalie historique qu’est l’explosion des rémunérations des grands patrons (ou celle des stars de cinéma et des champions sportifs), la conclusion qui s’impose est limpide : il faut rendre ces rémunérations secrètes. Dès lors qu’elles seront secrètes, les rémunérations cesseront d’être une mesure de la valeur des individus, et donc d’être un enjeu. Bien entendu, rien ne dit qu’en devenant confidentielles, les rémunérations redescendront à des niveaux plus raisonnables (pour cela, il faudrait que la loi l’impose ou que les actionnaires l’exigent), mais a minima elles auront moins de raisons d’augmenter.
Reste un obstacle de taille : on voit mal comment l’opinion, scandalisée par les niveaux actuels de ces rémunérations, pourrait accepter qu’on décide de les cacher. J’invite nos lecteurs les plus pédagogues à résoudre cet épineux problème. D'après Frédéric Fréry
Professeur de stratégie, ESCP Business School, CentraleSupélec – Université Paris-Saclay dans TheConversation
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Boby Dean pour DayNewsWorld |
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AU ROYAUME-UNIS UN DISCOURS DU TRONE
SANS LA REINE ELISABETH II
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"Moment historique" au Royaume-Uni: le prince Charles a prononcé à la place de sa mère Elizabeth II le traditionnel discours du trône au Parlement ce mardi 10 mai, la reine ayant renoncé sur le conseil de ses médecins.
Apportant un nouveau signe de la transition en marche pour la monarchie britannique sous l’effet des problèmes de santé de la souveraine nonagénaire, c’est le prince Charles qui est arrivé au Parlement tandis que retentissait l’hymne « God Save the Queen ». L’héritier de la couronne, 73 ans, en uniforme bardé de décorations, a ensuite lu, au nom de la reine, le discours énonçant le programme du gouvernement à l’ouverture de la session parlementaire.
Il était assis sur le trône réservé au consort, autrefois utilisé par son père le prince Philippe, et symboliquement plus petit que celui de la monarque. Sur sa droite, l’emplacement habituellement réservé au trône de la souveraine avait été laissé vide. Aux côtés de Charles se trouvait par ailleurs son épouse Camilla, 74 ans, ainsi que son fils aîné, le prince William, 39 ans, qui était présent pour la première fois. Preuve supplémentaire d’un changement de générations qui s’opère.
Ce n’est que la troisième fois au cours de ses 70 ans de règne que la cheffe d’État de 96 ans a manqué ce rendez-vous solennel de la démocratie britannique. Enceinte, elle en avait été absente en 1959 et 1963.
C’est aussi la première fois que le prince de Galles, qui la représente déjà à l’étranger depuis plusieurs années et prend une place croissante, la remplace. Comme un symbole, la couronne d’Elizabeth II était placée sur un coussin devant le Prince Charles durant l’intégralité de son discours.
La reine a longtemps espéré y assister avant que le palais de Buckingham n’annonce ce lundi soir qu’elle avait « décidé à contrecœur de ne pas participer au discours du trône », en raison de ses « problèmes de mobilité épisodiques ».
Des signes, pour le Daily Mail, que la reine « est toujours vraiment aux commandes »: « Mais ne vous y trompez pas, c’est un moment historique pour la Couronne ».
Son absence relance les interrogations sur sa participation début juin aux célébrations du jubilé de platine, marquant ses 70 ans de règne.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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LA NUPES OU L'ALLIANCE OPPORTUNISTE
DES GAUCHES POUR LES LEGISLATIVES
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En vue des élections législatives en juin, la France insoumise, Europe Écologie les Vert, le Parti Communiste et le Parti socialiste font désormais alliance dans une Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).Le score national obtenu par le leader de LFI (21,95 %) a fait de son parti la principale force politique à gauche au premier tour de la présidentielle, loin devant les autres candidats figurant de ce côté de l’échiquier politique, à savoir Yannick Jadot (4,63 %), Fabien Roussel (2,28 %) ou encore Anne Hidalgo (1,74 %). Leurs trois partis respectifs ont rejoint la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, aux côtés de La France Insoumise.
Que change l’union de la gauche dans le rapport de force dans les différentes circonscriptions ? Après la France insoumise, Europe Écologie les Vert et le Parti communiste, le Parti socialiste a finalement rejoint ce jeudi 5 mai la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. Une alliance formée par des partis qui espèrent s’imposer dans les territoires et former, après l’élection, une majorité à l’Assemblée nationale en juin.
Afin de tenter d’analyser la force potentielle de cette union de la gauche dans chaque circonscription, nous nous sommes replongés dans les scores du premier tour de l’élection présidentielle 2022, en additionnant les résultats des candidats des quatre partis de Nupes, territoire par territoire.
Nupes gagne du terrain dans le Sud
Sur la base de ces résultats, l’alliance de la gauche s’impose dans le sud du pays, et récolte une majorité de voix dans la moitié des circonscriptions de la zone.
Pour comparer, lors du premier tour de la présidentielle 2022, le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête des suffrages dans les circonscriptions de la région Ile-de-France et des territoires d’Outre-mer.
En tête dans presque la moitié des circonscriptions
Au premier tour de la présidentielle, c’est Emmanuel Macron qui arrivait le plus souvent en tête dans les territoires (256 circonscriptions), devant Marine Le Pen (206) et Jean-Luc Mélenchon (104).
Grâce à cette alliance, et si l’on s’en tient strictement aux résultats de l’élection présidentielle, Nupes passe devant les deux candidats du second tour de la présidentielle. L’union arrive en tête dans 260 circonscriptions parmi les 566 de la France métropolitaine et les territoires d’Outre-mer, contre 161 circonscriptions pour Marine Le Pen et 145 pour Emmanuel Macron.
Néanmoins, cela reste un simple aperçu, car de par leur ancrage local historique, le rapport de force des partis sur le terrain est différent. Il faut aussi tenir compte du fait que le mode de scrutin des élections législatives n’est pas comparable à celui de l’élection présidentielle.
Les députés sont élus au suffrage universel direct, au scrutin majoritaire à deux tours et par circonscriptions. Pour être élu au premier tour, un candidat doit obtenir plus de 50 % des suffrages exprimés. Et au second tour, plus de deux candidats peuvent se présenter, contrairement à celui du scrutin présidentiel. Les deux qui sont arrivés en tête, et les candidats suivants, à condition d’avoir obtenu un nombre de voix au moins égal à 12,5 % du nombre des électeurs inscrits.
Toutefois, «on ne peut pas traduire mécaniquement ces suffrages du premier tour de la présidentielle en suffrages législatifs», tempère Olivier Rouquan, politologue, enseignant-chercheur en sciences politiques et chercheur associé au CERSA (Centre d’Études et de Recherches de Sciences Administratives et Politiques). Mais ces projections peuvent tout de même donner un certain éclairage sur le possible poids de cette alliance de la gauche durant les prochaines législatives. Verdict en juin prochain.
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Garett Skyport pour DayNewsWorld |
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UN DISCOURS DU 9 MAI DE VLADIMIR POUTINE SANS SURPRISE
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Dans le conflit en Ukraine, la date du 9 mai était attendue et redoutée. Côté russe, c'est un jour de célébration de la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec défilé militaire et discours du président russe Vladimir Poutine. Mais depuis plusieurs jours, il était craint que le chef du Kremlin fasse des annonces graves, entraînant une escalade de la guerre actuelle en Ukraine.
Le président russe a cependant fait un discours plus court qu'à son habitude, avec la propagande habituelle justifiant l'intervention russe en Ukraine, mais il n'a pas mentionné de potentielle attaque nucléaire, n'a pas parlé de guerre ni d'extension du conflit, et a même appelé à éviter la guerre mondiale.
Un discours « classique » sans réelle surprise
Il a rappelé le fait que la Russie n'avait pas le choix, qu'il fallait défendre la patrie, que les séparatistes pro-russes et les troupes russes se battent sur leurs terres...« Malgré toutes les divergences internationales, la Russie s’est toujours prononcée pour la mise en place d’un système de sécurité indivisible. En décembre dernier, nous avons proposé de signer de nouveaux accords offrant des garanties de sécurité. La Russie a agi de façon honnête mais en vain. On n’a pas voulu nous écouter. En réalité, nos partenaires avaient des plans très différents. Nous le voyons: ils ont ouvertement préparé une mission dans le Donbass, contre nos terres historiques de Crimée. A Kiev, on a évoqué l’acquisition de l’arme nucléaire.Une menace inacceptable se préparait à proximité immédiate de nos frontières. Le choc avec les néonazis et les bandéristes soutenus par les Occidentaux était inévitable. Nous avons vu des centaines de conseillers militaires leur apporter des armes de pointe de l’OTAN. »
Si la possibilité d'une attaque nucléaire n'a pas été évoquée, Vladimir Poutine a montré vouloir continuer cette guerre, évoquant « une menace absolument inacceptable » qui « se constituait, directement à nos frontières », et renouvelant ses accusations de nazisme à l'encontre de l'Ukraine.
Le 24 février dernier, lors de son discours annonçant l'invasion en Ukraine, il avait cependant été beaucoup plus virulent, menaçant par exemple « ceux qui tenteraient d'interférer avec nous » d'une réponse « immédiate » de la Russie, avec « des conséquences que vous n'avez encore jamais connues ». Cette fois, il s'est surtout adressé au peuple russe, annonçant une aide pour les familles des soldats tués au front, et déclarant qu'il fallait « tout faire pour que cette guerre globale [en référence avec la Seconde Guerre mondiale, NDLR] ne se reproduise pas ».
Les observateurs s'attendant à des déclarations fortes, le Kremlin n'a-t-il pas voulu jouer de cette attente ? Vladimir Poutine aime souffler le chaud et le froid : moins offensif ce 9mai 2022 il n'en demeure pas moins déterminé.
« Après l’effondrement de l’URSS, les Etats-Unis ont revendiqué l’exclusivité, humiliant le monde entier. » , a-t-il poursuivi.
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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ALINA KABAEVA « LA SUPPOSEE COMPAGNE » DE VLADIMIR POUTINE TOUCHEE
PAR LES SANCTIONS INTERNATIONALES
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Elle fait partie d'une nouvelle liste de personnalités menacées d'une interdiction d'entrée dans l'UE et d'un gel des avoirs, dans le cadre d'un sixième paquet de sanctions européennes actuellement en discussion, en réponse à la guerre en Ukraine. Alina Kabaeva , championne de gymnastique est en effet au cœur de l'actualité géopolitique. Celle qui est surnommée « la femme la plus souple de Russie » entretiendrait une liaison avec le dictateur russe depuis 2006.
Ils auraient même plusieurs enfants ensemble. Les rumeurs de liaison avaient cependant été publiquement balayées d’un revers de la main par Vladimir Poutine en avril 2008 lors d’une conférence de presse : «J’ai toujours eu une mauvaise opinion des morveux qui viennent implanter leurs fantasmes érotiques dans la vie privée des autres».
Toujours est-il qu' Alina Kabaeva est devenue soudainement très riche, tout comme sa famille. Elle est également devenue députée du parti de Vladimir Poutine, avant de prendre la tête du Conseil d'administration du plus gros groupe de médias russe .Il est donc surprenant de découvrir que, dans ce contexte de sanctions internationales, Alina Kabaeva y échappe.
Alors que l''ex-femme de Poutine, ainsi que les filles de Poutine figurent sur la liste des sanctions internationales, la jeune femme n'y était pas. Une façon, selon Paris Match d' éviter dès le début une escalade entre la Russie et les États-Unis. Or toujours selon l'enquête de Paris Match « elle
est non seulement très proche de Vladimir Poutine, mais qu'elle est
aussi un maillon essentiel dans sa chaîne de pouvoir, puisqu'elle est à
la tête du Conseil d'administration du plus gros groupe de propagande
russe »
Bruxelles a donc proposé de sanctionner l'ancienne gymnaste russe Alina Kabaeva .
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Kate White pour DayNewsWorld |
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COMMEMORATION DE LA VICTOIRE DU 8 MAI 1945
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La commémoration de la victoire du 8 mai 1945 sur l’Allemagne nazie s’est tenue à Paris, à la veille du traditionnel défilé militaire russe à Moscou, potentielle démonstration de force cette année, dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le président français, investi la veille pour un nouveau mandat, a célébré, dimanche 8 mai, à Paris, le 77e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945 des Alliés sur l’Allemagne nazie, une cérémonie particulière dans le contexte de la guerre en Ukraine et à la veille du traditionnel défilé militaire russe à Moscou.
Cette commémoration ouvre une séquence internationale pour le chef de l’Etat, qui participera le même jour, à partir de 17 heures, à une visioconférence des membres du G7 « relative à la situation en Ukraine », avant de se rendre lundi à Strasbourg pour la journée de l’Europe et, dans la foulée, à Berlin pour y rencontrer le chancelier Olaf Scholz.mmanuel Macron est arrivé en voiture pour déposer une gerbe devant la statue du général de Gaulle en bas de l’avenue des Champs-Elysées à 11 heures. Un bleuet à la boutonnière, le chef de l’Etat a échangé quelques mots avec le petit-fils du général, avant de remonter dans sa voiture pour rejoindre l’Arc de triomphe, accompagné de la grande escorte mixte de la garde républicaine, salué par des passants. C’était la première fois depuis 2019 que le public était autorisé à assister à cette cérémonie, après deux années de restrictions liée à l’épidémie de Covid-19.Place de l’Etoile, M. Macron a retrouvé le premier ministre, Jean Castex, et les ministres des armées et des anciens combattants, Florence Parly et Geneviève Darrieusecq. Il a rendu honneur au drapeau, avant de passer en revue les troupes. Puis il a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu et ravivé la flamme.
Interrogée sur le contexte très particulier de cette cérémonie, la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, a déclaré aux journalistes présents qu’il s’agissait d’un « moment qui prend une signification tout à fait considérable » avec la guerre en Ukraine. « Nous pensions que la guerre avait disparu d’Europe », a-t-elle ajouté.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés En pleine guerre en Ukraine, Emmanuel Macron s’accroche à la « souveraineté européenne »
« Aujourd’hui, nous commémorons la fin de la seconde guerre mondiale en Europe et la victoire des combattants alliés sur l’Allemagne nazie.
Nous n’oublions pas les soldats venus de toute l’ex-URSS, y compris ukrainiens et russes, qui ont contribué à cette victoire », a écrit le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur Twitter.
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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LES DIRIGEANTS DU G7 S'ENTENDENT
SUR UN EMBARGO PROGRESSIF SUR LE PETROLE RUSSE |
Les dirigeants des pays du G7 réunis dimanche en visioconférence à l'initiative du président américain Joe Biden ont annoncé être tombés d'accord pour interdire ou supprimer progressivement leurs importations de pétrole russe.
Dans un communiqué conjoint, les dirigeants du G7 s'engagent également à interdire ou empêcher la fourniture de services clés dont dépend l'économie russe, ainsi qu'à continuer à prendre des mesures contre les banques russes "systémiques" et connectées au système financier mondial.
Ils appellent par ailleurs Moscou à lever le blocus des exportations de la production de céréales de l'Ukraine, qui menace le monde d'une grave crise alimentaire, et promettent de continuer à cibler les élites financières russes qui soutiennent le président Vladimir Poutine.
Les Etats-Unis, qui imposent déjà un embargo pétrolier à la Russie, alors que l'Union européenne continue de discuter du sien, ont dévoilé au même moment une nouvelle série de sanctions visant la banque Gazprombank, les médias publics et l'industrie de l'armement russes ou encore les exportations de matériel nucléaire vers Moscou.
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Andrew Preston pour DayNewsWorld |
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LEGISLATIVES COMMENT JEAN-LUC MELANCHON INSTALLE SA DOMINATION
SUR LES PARTIS DE GAUCHE
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En obtenant 21,95% des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon s'est officiellement illustré comme la figure forte de l'opposition de gauche à Emmanuel Macron. Mais il veut aussi installer sa domination sur les partis de gauche en vue des législatives. Aussi à l’occasion des traditionnels défilés du 1er mai, Jean-Luc Mélenchon a-t-il exhorté les autres formations de gauche et les écologistes à rejoindre sans tarder La France Insoumise (LFI) au sein de son « union Populaire », afin de dégager une majorité opposée à Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale lors des législatives de juin. « Nous avons pris la décision mûrie, réfléchie, de tout sacrifier aux objectifs du combat, [...] de passer par-dessus des divisions qui avaient une raison profonde et que nous n’avons pu surmonter », a-t-il expliqué dimanche. Le seul sujet désormais, « c’est de savoir si on se donne pour objectif la victoire », a ajouté le député des Bouches-du-Rhône qui a serré la main du premier secrétaire du PS, Olivier Faure, du début de cortège parisien. Les négociations avec EELV, le PS et le PCF battaient leur plein ce week-end afin de conclure un éventuel accord avant le 3 mai, anniversaire de la victoire du Front populaire en 1936. Devant l’imminence d’un accord, la question centrale est : oui à une coalition électorale mais laquelle et à quel prix ?
Premier pari réussi pour Jean-Luc Mélenchon: accord LFI-EEVL
La France insoumise et Europe Écologie-Les Verts (EELV) ont conclu un accord historique pour les législatives de juin dans la nuit de dimanche à lundi. Avec EELV, le week-end a permis en effet de faire les derniers compromis, autour du rapport à l'Europe (« désobéissance » mais seulement à certaines règles économiques et budgétaires si besoin), du label commun (« Nouvelle Union populaire écologique et sociale ») ou encore sur le partage des circonscriptions, sujets les plus âprement débattus. Autre question tranchée: en cas de majorité à l'Assemblée nationale, « le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l'Assemblée », soit Jean-Luc Mélenchon.
Forte d'un accord historique pour les législatives conclu avec EELV, La France insoumise a repris hier les négociations avec le PS et le PCF. Le PRG, lui, fera cavalier seul lors de ce scrutin, a-t-il averti.
Au PS, la difficile acceptabilité d’un accord avec LFI
Reste à s'entendre avec le Parti socialiste. Un défi de taille tant la brouille est profonde depuis le départ de Jean-Luc Mélenchon de Solférino en 2008. « Ça avance, soyez certains que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ça avance », a assuré Jean-Luc Mélenchon lors des manifestations du 1er-Mai. Déjà fragilisé par la défaite d’Anne Hidalgo au premier tour de la présidentielle (1,75 % des suffrages) le PS se trouve désormais menacé par l’onde de choc des discussions en cours avec La France insoumise (LFI) pour un accord aux législatives de juin. Plusieurs figures du PS, de François Hollande à Jean-Christophe Cambadélis en passant par Stéphane Le Foll ont accusé le patron du parti Olivier Faure de « soumission » à LFI. « Un premier socle de propositions » reprenant l’essentiel du programme de Jean-Luc Mélenchon a été donné par le parti vendredi : Retraite à 60 ans, Smic à 1 400 euros net, abrogation de la loi El-Khomri, planification écologique, basculement vers une VIe République... Mais le document a rapidement mis le feu aux poudres. « Ce n’est pas une alliance électorale mais une soumission, je reçois des tas de messages de militants qui me disent : “Si c’est ça, je m’en vais” », s’étranglait dans la matinée un parlementaire. La présidente d’Occitanie, Carole Delga, a fait savoir sa réprobation sur les réseaux sociaux en citant Pierre MendèsFrance... et en présentant jeudi les candidats socialistes aux législatives dans le Tarn. Son homologue breton, Loïg Chesnais-Girard, s’est mis en retrait de la séquence quand Anne Hidalgo aurait même proposé une union à gauche à Paris sans LFI, d’après La Lettre A.
Faute de lier tout leur destin au projet de LFI pour la mandature à venir leur
faudra-t-ils entendre la voix du cynique ancien Premier ministre Manuel
Valls qui, comme une mauvaise danseuse, change sans cesse son pas de
valse ?« Le Parti socialiste est mort (...) il faut sortir des vieux
clivages et des logiciels dépassés. Je le dis à ces militants et ces
élus sincères, attachés à une gauche de gouvernement, sociale, laïque et
républicaine qui refusent cette soumission : votre place est aux côtés
d'Emmanuel Macron », clame-t-il .
La fin (quelques sièges au Parlement) justifierait-elle tous les moyens (la corruption morale) ?
La stratégie mélanchonnienne
Le bras de fer, aussi rude soit-il, pour Jean-Luc Mélenchon, cette « nouvelle Union populaire », élargie aux autres forces doit toujours rester dans le prolongement de la stratégie qui a construit son succès à la présidentielle
Ce projet d'union populaire pour les législatives représente, en effet pour lui, l'aboutissement d'une stratégie de longue date. Il y a un an, Yannick Jadot essayait de devenir l'homme fort de la gauche en réunissant tous les leaders en vue de la présidentielle. un échec total. À cette réunion, Jean-Luc Mélenchon, lui, avait déjà en tête 2022. Dès le 11 avril, fort de sa troisième place au premier tour de la présidentielle avec 22% des suffrages, le leader des Insoumis s'est donc mis en ordre de bataille pour mettre en exécution sa vision. L'objectif désormais affiché: unir la gauche en vue du « troisième tour », les élections législatives, et briguer le poste de Premier ministre.
Et avec son slogan, « élisez-moi Premier ministre » dégainé entre les deux tours, il a réussi non seulement à mobiliser son camp pour les législatives mais aussi à s'afficher comme l'opposant numéro 1 à Emmanuel Macron.
Pourtant le 24 avril dernier, Jean-Luc Mélenchon a été nettement battu : Emmanuel Macron a obtenu 2 millions de voix de plus que lui et Marine Le Pen 421 000. Il a échoué à rassembler plus d’électeurs sur son nom et son projet. Plus encore, le camp qu’il prétend diriger est très clairement minoritaire : la totalité de la gauche a rassemblé 11,2 millions de voix au 1er tour, soit 32 % des suffrages ; autrement dit, les autres courants politiques ont réuni, eux, 68 % des suffrages et 12,7 millions de voix en plus. La gauche et La France insoumise ont perdu, et de loin, l’élection présidentielle, comptabilise un journaliste.
C'est donc un titre que pourrait bien revendiquer le Rassemblement national de Marine Le Pen, finaliste malheureuse de la présidentielle .
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Joanne Courbet pour DayNewsWorld |
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LA PANDEMIE A FAIT PRES DE 15 MILLIONS DE MORTS, SELON OMS
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La pandémie de COVID-19 était responsable de la mort de 13 à 17 millions de personnes à la fin 2021, soit beaucoup plus que le nombre de morts officiellement recensés dans le monde, selon une nouvelle estimation de l’OMS, qui suscite déjà la polémique.
Ces chiffres très attendus donnent une idée plus réaliste des effets dévastateurs de la pire pandémie depuis un siècle qui, selon ces données, a déjà tué 1 humain sur 500 et continue de faire des milliers de morts chaque semaine.
« Le bilan total associé directement ou indirectement avec la pandémie de COVID-19 entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021 est d’environ 14,9 millions de morts (une fourchette de 13,3 à 16,6 millions) », a révélé l’organisation jeudi.
Depuis le début de la pandémie, les chiffres officiels des pays membres compilés par l’OMS arrivent à un total de 5,4 millions de morts sur la même période, mais l’OMS a averti de longue date que cette statistique sous-estimait la réalité.
L’OMS a déclaré que la plupart des décès excédentaires (84 %) étaient concentrés en Asie du Sud-Est, qui dans le découpage régional de l’OMS comprend l’Inde, en Europe (qui comprend la Russie et d’autres pays de l’ex-URSS) et dans les Amériques.
Quelque 10 pays représentaient à eux seuls 68 % du total de la surmortalité, ce sont dans l’ordre décroissant le Brésil, l’Égypte, l’Inde-qui conteste avec force les chiffres de l’OMS bien plus élevés que ses chiffres officiels-, l’Indonésie, le Mexique, le Pérou, la Russie, l’Afrique du sud, la Turquie et les États-Unis.
« Ces données, qui font réfléchir, soulignent non seulement l’impact de la pandémie, mais aussi la nécessité pour tous les pays d’investir dans des systèmes de santé plus résilients capables de soutenir les services de santé, essentiels pendant les crises, y compris des systèmes d’information sanitaire plus solides », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
De fait, les chiffres publiés jeudi par l’OMS souffrent de trous dans les statistiques, la collecte de données étant parfois parcellaire, voire totalement inexistante, pour certains pays. Les fourchettes données vont parfois du simple au double.
L’Organisation estime ainsi que 6 décès sur 10 ne sont pas enregistrés au niveau mondial.
La surmortalité est calculée en faisant la différence entre le nombre de décès réels et le nombre de décès estimés en l’absence de pandémie, en se basant sur des statistiques existantes.
La surmortalité comporte aussi bien les décès directement provoqués la maladie que ceux qui l’ont été indirectement.
Les causes indirectes peuvent être notamment dues à des structures de santé surchargées et forcées par exemple de retarder des procédures chirurgicales ou des séances de chimiothérapie pour des malades du cancer.
Parfois, les confinements ont aussi évité des morts comme pour les accidents de la circulation.
« Mesurer la surmortalité est un composant essentiel pour comprendre l’impact de la pandémie », a expliqué Samira Asma, en charge du dossier à l’OMS.
Les informations plus fiables permettent aux décideurs de mieux préparer le terrain pour limiter l’impact de futures crises.
« Ces nouvelles estimations sont basées sur les meilleures données disponibles produites à l’aide d’une solide méthodologie et d’une approche complètement transparente », a-t-elle assuré.
C’est cette méthodologie que conteste l’Inde pour qui la COVID-19 a fait 525 000 morts au total. Les chiffres publiés par l’OMS jeudi sont 9 fois plus élevés autour de 4,7 millions. Mi-avril le gouvernement indien avait critiqué « une approche et des modèles indifférenciés qui peuvent fonctionner pour des pays plus petits comme la Tunisie, mais ne sont pas applicables à l’Inde et sa population de 1,3 milliard d’habitants ».
Le sujet est extrêmement sensible en raison des répercussions politiques, ces chiffres étant indicateurs de la qualité de la gestion de la crise par les autorités.
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Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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LA RUSSIE FUSTIGE L'AIDE MILITAIRE APPORTEE PAR LES OCCIDENTAUX A L'UKRAINE
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L’aide militaire et les renseignements des Occidentaux à l’Ukraine empêche la Russie d’achever « rapidement » son offensive chez son voisin, a indiqué jeudi le Kremlin, assurant néanmoins que tous ses objectifs seront remplis.
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a en outre assuré à la presse que les couloirs
« Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’OTAN dans son ensemble partagent en permanence des données du renseignement avec les forces armées ukrainiennes. Conjuguées aux approvisionnements en armes […], ces actions ne permettent pas d’achever rapidement l’opération », a déclaré à la presse Dmitri Peskov, en réagissant à une publication parue mercredi dans le New York Times.
Selon ce journal, citant des sources anonymes au sein des services américains, les renseignements fournis par les États-Unis à l’armée ukrainienne ont permis de cibler plusieurs généraux russes près du front.
Ces actions occidentales « ne sont toutefois pas en mesure d’empêcher » que les objectifs de l’offensive russe en Ukraine soient remplis, a souligné le porte-parole du Kremlin.
Il a également assuré que l’armée russe respectait le cessez-le-feu qu’elle avait annoncé la veille pour jeudi afin de permettre l’évacuation de civils réfugiés au site de l’usine Azovstal.
« Les couloirs y fonctionnent aujourd’hui », a affirmé M. Peskov, en démentant les déclarations de Kyiv selon lesquelles des combats entre forces russes et ukrainiennes étaient en cours pour le contrôle de cette aciérie.
« La partie ukrainienne et surtout (les combattants) qui sont réfugiés sur le site de l’usine sont connus pour fabriquer beaucoup de mensonges », a-t-il assuré.
Selon le Kremlin, aucun assaut n’est en cours à Azovstal, Vladimir Poutine ayant ordonné d’assiéger le site pour faire céder les unités ukrainiennes qui s’y trouvent, coupées du monde.
Cette résistance ainsi que des civils se concentrent dans le vaste réseau de galeries souterraines de l’aciérie qui sont difficiles à prendre d’assaut ou à détruire par des bombardements.
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Carl Delsey pour DayNewsWorld |
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VERS LA FIN DU DROIT A L'AVORTEMENT
AUX ETATS-UNIS ?
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Le droit à l’avortement est une nouvelle fois menacé aux États-Unis. Selon le journal Politico , la Cour suprême envisage d’annuler l’arrêt historique Roe v. Wade de 1973 qui reconnaît l’avortement comme un droit protégé par la constitution américaine.
Le quotidien américain dit s’être procuré l’avant-projet d’une décision majoritaire rédigé par le juge conservateur Samuel Alito et daté du 10 février, qui doit encore faire l’objet de négociations jusqu’à sa publication avant le 30 juin.
Un droit « totalement infondé dès le début »
L’arrêt Roe v. Wade qui, il y a près d’un demi-siècle, a estimé que la Constitution américaine protégeait le droit des femmes à avorter, était « totalement infondé dès le début », est-il écrit dans cette proposition de texte.
« Nous estimons que Roe v. Wade doit être annulé », ajoute Samuel Alito, pour qui le droit à l’avortement « n’est protégé par aucune disposition de la Constitution ».
Si cette conclusion est bien retenue par la Haute cour, les États-Unis reviendront à la situation en vigueur avant 1973 quand chaque État était libre d’interdire ou d’autoriser les avortements. Compte-tenu des importantes fractures géographiques et politiques sur le sujet, une moitié des États, surtout dans le sud et le centre conservateurs, devraient rapidement bannir la procédure sur leur sol.
« Soyons clair : c’est un avant-projet. Il est scandaleux, sans précédent mais pas final : l’avortement reste votre droit et est encore légal », a twitté l’organisation Planned Parenthood, qui gère de nombreuses cliniques pratiquant des avortements.
Des manifestations devant la Cour suprême
Sans attendre la décision officielle, la classe politique a vivement réagi à l’article de Politico. Plusieurs élus démocrates ont estimé qu’il confirmait « l’urgence » d’inscrire le droit à l’avortement dans la loi. « Nous devons protéger le droit à choisir et inscrire Roe V. Wade dans la loi », a notamment tweeté la sénatrice Amy Klobuchar.
Une proposition en ce sens a été adoptée à la Chambre des représentants mais est enlisée au Sénat à cause de la féroce opposition des républicains.
Des poignées de défenseurs du droit à l’avortement se sont réunis spontanément dans la soirée devant le temple de marbre blanc qui abrite la Cour suprême à Washington.
Six juges conservateurs sur neuf
La Cour suprême a été profondément remaniée par Donald Trump qui, en cinq ans, y a fait entrer trois magistrats, solidifiant sa majorité conservatrice (six juges sur neuf). Depuis septembre, cette nouvelle Cour a envoyé plusieurs signaux favorables aux opposants à l’avortement.
Elle a d’abord refusé d’empêcher l’entrée en vigueur d’une loi du Texas qui limite le droit à avorter aux six premières semaines de grossesse contre deux trimestres dans le cadre légal actuel. Lors de l’examen en décembre d’une loi du Mississippi, qui questionnait aussi le délai légal pour avorter, une majorité de ses magistrats ont clairement laissé entendre qu’ils étaient prêts à grignoter voire à tout bonnement annuler Roe v. Wade.
Le document présenté par Politico porte sur ce dossier. Sa publication constitue une fuite rarissime pour la Cour suprême, où le secret des délibérations n’a quasiment jamais été violé. |
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Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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LEGISLATIVES UN ENJEU FINANCIER MAJEUR
POUR LES PARTIS
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Derrière l’enjeu politique des élections législatives, qui se tiennent les 12 et 19 juin 2022, se cache un enjeu financier majeur.
Ce sont les résultats de cette élection qui conditionnent en effet les aides publiques dont bénéficiera chaque parti pour les cinq années à venir. Dotations qui représentent une partie des financements nécessaires à la vie des partis.
Or certains, comme Les Républicains ou Europe-Écologie Les Verts sont aujourd’hui « à l’os » après leur débâcle à la présidentielle.
Les règles: deux enveloppes et des conditions
Il existe deux enveloppes de financements publics. Quand vous votez pour un candidat aux législatives, votre voix va permettre au parti du candidat de récolter, pendant cinq ans, 1,64 €, même s’il n’est pas élu. Une condition : son parti doit avoir récolté au moins 1 % des suffrages dans cinquante circonscriptions au premier tour.
Pour toucher le plus de financements possible, les partis ont donc intérêt à présenter un maximum de candidats, même sans espoir de les voir élire. Voilà aussi pourquoi chaque parti se bagarre actuellement pour avoir un maximum de candidats investis.
Depuis 2017, La République en marche touche par exemple 10,1 millions d’euros par an, le Rassemblement national 4,9 millions d’euros.
Attention, des pénalités financières peuvent tomber si les partis n’ont pas respecté le principe de la parité femmes-hommes dans la présentation des candidats aux élections.
C’est ce qui est arrivé aux Républicains, qui ont perdu 1,8 million d’euros sur leur première enveloppe de 3,9 millions d’euros. Ou à La France insoumise, qui a perdu 252 000 € sur 3,8 millions d’euros.
Deuxième enveloppe. Après cette élection, le nombre final de parlementaires, députés et sénateurs, va permettre de débloquer, en plus, 37 400 € par élu et par an. Avec ses 291 parlementaires, LREM a par exemple touché 10,9 millions d’euros, soit un total, sur les deux enveloppes, de plus de 21 millions d’euros par an.
En 2020, le montant total versé aux partis s’est élevé à 66 millions d’euros.
Dans le cadre d’une coalition, chacun voulant sa part du gâteau, les règles du jeu des aides publiques conduisent à de drôles de négociations : un candidat peut par exemple être investi sous le nom d’un parti (pour la première enveloppe), et être rattaché au groupe de son parti d’origine (pour la seconde)…
D’autres financements
Les aides publiques ne sont pas les seules sources de financements. Les partis se financent aussi, notamment, grâce aux dons de personnes, aux cotisations d’adhérents et d’élus. Des sommes conséquentes : au total, 60,1 millions d’euros en 2020. Les aides publiques ne sont versées qu’aux partis ayant présenté des candidats. Ce qui ne favorise pas l’émergence de nouveaux partis. À moins de s’appuyer sur des dons privés
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Jaimie Potts pour DayNewsWorld |
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HOMMAGE A REGINE « REINE DE LA NUIT »
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Longtemps reine des nuits parisiennes, chanteuse populaire et femme d'affaires, Régine, décédée dimanche à l'âge de 92 ans , était connue du public pour des chansons comme « La grande Zoa », « Azzurro », « Les p'tits papiers » ou « Patchouli Chinchilla ». De grands noms de la chanson française, comme Charles Aznavour ou Barbara, ont signé des tubes pour cette battante pragmatique, mélancolique et pleine d'humour, à la voix envoûtante et légèrement éraillée.
D'autres auteurs et compositeurs écrivent pour Régine, dont Emil Stern, Eddy Marnay, Francis Lai, Jean Cau, Jean-Loup Dabadie, Michel Grisolia, Charles Level, Françoise Sagan, Serge Lama, Romano Musumarra, Françoise Dorin, Didier Barbelivien, Michel Leeb et Patrick Modiano.
Elle reçoit en 1967 le prix Pierre-Brive Consécration de l'académie Charles-Cros, en même temps que Jacques Dutronc. Elle perd son père la même année.
Faisant ses débuts au cinéma en 1962, Régine joue ou apparaît dans quelques films, notamment Le Train (1973), Les Ripoux (1984) ou encore Grosse Fatigue (1993).
Régine naît en Belgique au numéro 9 de la rue Bara à Anderlecht, alors dans la province de Brabant . Ses parents, qui ont vécu huit ans en Argentine, sont des juifs ashkénazes polonais. Son frère cadet, ultérieurement connu sous le nom de Maurice Bidermann, futur industriel dans le textile et l'habillement, naît dans la même ville en 1932.
La famille Zylberberg émigre à Paris en 1932 après que son père Joseph a perdu la boulangerie familiale au poker à Anderlecht. Sa mère repartie en Amérique du Sud, elle et son frère Maurice sont alors placés dans différentes pensions, puis trouvent refuge pendant la Seconde Guerre mondiale dans diverses villes comme Lyon et Aix-en-Provence : elle est alors baptisée catholique. C'est à Aix-en-Provence que sa passion pour le chant et sa vocation pour la fête vont naître.
La petite Régine reste des nuits entières à attendre son père qui joue au Casino d'Aix-en-Provence, songeant à celle qu'elle pourrait devenir. Elle rejoint un refuge pour vieillards à Lyon, où elle tombe amoureuse de Claude, le fils de la famille, neveu du grand rabbin de Lyon, Bernard Schonberg qui, au moment de la demander en mariage, est arrêté par la Gestapo et meurt assassiné en déportation.
À la Libération, son père ouvre un café parisien, La Lumière de Belleville, puis lui demande de s'en occuper. Elle découvre les bals américains, le jazz, le bebop et autres danses qui deviennent sa passion. Un ami lui confie l'animation d'une discothèque dans le centre de Paris, « le Whisky à gogo ». Elle s'amuse parfois à y danser avec un verre plein sur la tête, mais se targue de ne jamais boire d'alcool.
En 1956, elle inaugure sa première discothèque, « Chez Régine », dans le quartier latin. Elle enchaîne avec le « New Jimmy's », à Montparnasse, où l'on danse des twists endiablés. « Le temps passé à dormir est du temps perdu », assurait-elle. Puis suivront New York et Monaco, le Brésil, la Malaisie... Régine gérera au total une vingtaine de clubs fréquentés notamment par Andy Warhol, Liza Minelli, les Rothschild ou les Kennedy.
Elle découvre le music-hall dans les années 60. Après être passée par l'Olympia à Paris, elle chante au Carnegie Hall de New York en 1969, devenant --avec notamment Edith Piaf-- une des rares françaises à avoir conquis l'Amérique. Parallèlement, avec son second mari, l'homme d'affaires Roger Choukroun, épousé en 1969, elle continue l'expansion de ses entreprises. Elle crée notamment une carte de membre donnant accès à tous ses clubs dans le monde. Jusqu'à 20.000 personnes paient fort cher pour cette carte dans les années 1980.
Le couple investit dans l'hôtellerie, la restauration, lance des lignes de vêtements, de parfums, parraine des croisières luxueuses... Régine sait mobiliser les « célébrités » pour des causes importantes à ses yeux comme la lutte contre la drogue, lançant l'association « SOS Drogue international ». En 2008, son « ami », le président Nicolas Sarkozy, qu'elle accompagne en déplacement en Israël, l'élève au rang d'officier de la Légion d'honneur. Ironie du sort, une perquisition cause en 1996 la fermeture du « Palace », club mythique qu'elle possédait depuis quatre ans, après la découverte de produits stupéfiants. En 2004, elle se sépare de la plupart de ses clubs. Et divorce de son mari.
Deux ans plus tard, elle perd son fils unique, le journaliste Lionel Rotcajg, né d'un premier mariage. « Je suis exhibitionniste. Mais j'ai toujours été malheureuse avec dignité », lâche-t-elle, soucieuse de ne pas étaler sa peine sur la place publique. En 2009, elle doit vendre sa discothèque « Chez Régine » près des Champs-Élysées, longtemps rendez-vous incontournable de la jeunesse dorée parisienne. Celle qui disait dépenser une fortune chaque jour affirme alors être « ruinée ». Ce qui ne l'empêche pas de multiplier talk-shows et concerts.
A 86 ans, enveloppée de son légendaire boa, elle chantait encore en 2016 aux Folies-Bergères « Je survivrai », reprise du tube de Gloria Gaynor.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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UN FLAN MAISON
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Le dessert qui met tout le monde d'accord un FLAN maison avec du cidre doux.
Pour 8 personnes vous avez besoin de 5 minutes de préparation, et 40 minutes de cuisson.
Pour les courses
1 pâte feuilletée =
1 l de lait demi-écrémé
3 œufs
160 g de sucre
100 g de maïzena
2 sachets de sucre vanillé
3 cuillères à café d'extrait de vanille
1/2 cuillère à café de vanille en poudre
En premier avec votre fouet électrique, battez les œufs avec la maïzena, l'extrait de vanille et 125 ml de lait dans un saladier.
Puis versez le lait restant dans une casserole, avec le sucre vanillé, le sucre, la vanille en poudre .
Portez à ébullition. Versez le lait sucré vanillé bouillant sur la préparation aux œufs tout en battant (avec votre fouet électrique).
Reversez tout dans la casserole, mettez sur feu très doux sans cesser de remuer à la spatule en bois. Laissez cuire quelques secondes le temps que cela épaississe un peu.
Puis versez la préparation sur la pâte dans le moule et enfourner pendant 40 minutes à 180°c. Mettez au réfrigérateur sur un plat en porcelaine en ayant préalablement démouler. Accompagnez d'un petit cidre doux.
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Marie-Chantal de Verneuil pour DayNewsWorld |
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LEGISLATIVESLE MODE DE SCRUTIN CRITIQUE
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Le scrutin uninominal à deux tours et le fort risque d’abstention invisibilisent les petites formations. Il les oblige à nouer des alliances pour augmenter leurs chances.
L’élection des 577 députés à l’Assemblée nationale se fait au scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Le vote se fait par circonscription, chacune correspondant à un siège. Le siège est obtenu par le candidat qui décroche le plus de voix. L’objectif est d’obtenir la majorité absolue des sièges, soit 289 députés.
Depuis 2002, les élections législatives suivent les élections présidentielles. Et généralement, les électeurs donnent au président nouvellement élu une majorité à l’Assemblée nationale.
Pour être élu au premier tour, le candidat doit avoir obtenu la majorité absolue (50 % des voix plus une, représentant au moins 25 % des inscrits). Sinon, un second tour est organisé et c’est alors le candidat qui a obtenu le plus de voix (la majorité relative) qui l’emporte. Mais seuls les candidats qui ont obtenu 12,5 % des voix du nombre d’électeurs inscrits peuvent participer au second tour.
Les avantages
Ce mode de scrutin offre le bénéfice de dégager des majorités claires à travers des candidats ayant obtenu une majorité (absolue ou relative) de voix. Quitte à les surreprésenter. ll a généralement la vertu de donner à l’exécutif de solides bases pour gouverner. C’est d’ailleurs pour en finir avec l’instabilité politique de la IVe République que le Général de Gaulle avait rétablie, en 1958, le scrutin majoritaire pour l’élection des députés.
Les inconvénients
Ce scrutin élimine, à l’inverse, les autres candidats, qu’ils aient obtenu 5 % ou 40 % des voix. C’est en cela qu’on lui reproche de pénaliser les plus petites formations, implantées sur le territoire mais bénéficiant d’un nombre insuffisant d’électeurs pour l’emporter. Ces règles du jeu électoral ne permettent donc pas à toutes les sensibilités politiques de se faire entendre.
Il y a cinq ans, le Rassemblement national, peu implanté et sans allié, n’avait obtenu que six députés et deux apparentés malgré ses 13,2 % des voix au premier tour des législatives. L’abstention, qui atteint des records, pèse aussi très lourdement sur le scrutin.
Pour se qualifier au second tour, il faut obtenir 12,5 % des voix du nombre d’inscrits. Mais avec une abstention à 50 %, cela revient à devoir emporter 25 % des suffrages exprimés dès le premier tour. Et avec une abstention à près de 58 % comme en 2017 ? 29 %.
Les conséquences
Le scrutin et le niveau de l’abstention obligent à nouer des alliances dès le premier tour pour augmenter ses chances. C’est ce à quoi s’attellent activement actuellement les différentes formations politiques.
Des réformes avortées
Les plus petits partis réclament de longue date un changement de mode de scrutin aux législatives. Et le débat est réactivé cette année, comme ce fut déjà le cas en 2017.
Emmanuel Macron avait alors promis d’intégrer une dose (15 %) de proportionnelle dans le scrutin législatif, « pour refléter le pluralisme de notre vie politique ». Texte finalement enterré.
L’élection concerne les 577 députés à l’Assemblée nationale.
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Jaimie Potts pour DayNewsWorld |
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STOP AU VIEILLISSEMENT LE RAJEUNISSEMENT
DES CELLULES HUMAINES
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La science est-elle en train de nous promettre la jeunesse éternelle ?
Pas tout à fait , reconnaissons-le mais la découverte de chercheurs de l’université d’Exeter (Royaume-Uni) ne peut que nous donner l'espoir de mieux traiter des pathologies liées à l’âge.
Grâce au sulfure d’hydrogène, des chercheurs britanniques ont réussi à enrayer le processus de vieillissement cellulaire…
Les scientifiques ont en effet montré les bienfaits du sulfure d’hydrogène (H2S) en laboratoire. Cette molécule gazeuse aurait un effet bénéfique sur les cellules, dont le fonctionnement est altéré avec l’âge, selon les scientifiques de l’étude publiée en juillet dernier dans la revue Aging.
Le sulfure d'hydrogène est une molécule gazeuse présente naturellement dans l'organisme, qui a un rôle protecteur contre le vieillissement et la sénescence des cellules. Il est connu pour sentir l'œuf pourri.
Du sulfure d’hydrogène pour revigorer les cellules .
Le sulfure d’hydrogène aide l’organisme à lutter contre le vieillissement et la sénescence des cellules :
ces dernières deviennent incapables avec l'âge de se diviser et donc à fonctionner correctement. Elles libèrent autour d'elles des cytokines pro-inflammatoires, ce qui induit la sénescence de leurs voisines.
Or, avec l’âge, le taux d’H2S dans le sang diminue.
En freinant donc l’accumulation de cellules sénescentes, les spécialistes espèrent à terme lutter contre les maladies propres au vieillissement cellulaire. Et notamment dans les tissus cardiaques et vasculaires..
Pour la réintroduction et la restauration d'un bon contrôle génétique cellulaire, il faut donc utiliser le sulfure d’hydrogène en dose limitée et au sein même des mitochondries, les usines génétiques des cellules. Voilà ce dont ont été capables les chercheurs britanniques.
La génétique pourrait ralentir le vieillissement , voire inverser le vieillissement !
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Larry Ricky pour DayNewsWorld |
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LE MOIS DE MAI IDEAL
POUR MANGER DES MOULES
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Donc nous allons faire des moules à la provençale. Pour cette recette rien de mieux que d'aller faire un tour sur le marché. Les produits frais ressortent toujours avec des saveurs du Midi. Nous avons besoin: 1 kg de moules 2 oignons Une branche de céleri Un petit pot de basilic frais 400 g de tomates bien mûres Une gousse d'ail Un bouquet garni Puis une demi-cuillère à café de sucre Une cuillère à soupe d'huile d'olive Une cuillère à soupe de concentré de tomate En premier bien nettoyer les moules. Puis dans une grande casserole chauffer l'huile d'olive avec les oignons hachés le céleri haché aussi ainsi que l'ail le basilic et le bouquet garni. Pendant 5 minutes laisser cuire à feu doux et rajouter le concentré de tomate du sucre un peu de poivre et de sel que l'on laissera mijoter une vingtaine de minutes. Enfin on y rajoute les moules et là on fait cuire à feu vif seulement et votre plat est prêt à servir.
J'accompagne ce plat toujours de frites avec un bon vin blanc je prends un pinot blanc.
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Marie-Chantal de Verneuil pour DayNewsWorld |
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MACRON QUELLES STRATEGIES
POUR CE NOUVEAU QUINQUENNAT ?
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Alors que les élections législatives sont aujourd’hui largement perçues comme un 3ème tour de la présidentielle pouvant déboucher sur une période de cohabitation, les défis stratégiques apparaissent nombreux pour Emmanuel Macron.
En devenant, à 44 ans, le premier Président à être réélu au suffrage universel direct sans suivre une période de cohabitation, Emmanuel Macron a réussi une performance inédite dans l’histoire de la Ve République.
Ce succès cache pourtant une situation paradoxale puisqu’elle s’accompagne de la plus forte abstention au second tour d’une élection présidentielle après Georges Pompidou en 1969 (31 % contre 28 % cette année) et du score le plus haut jamais obtenu par un candidat d’extrême droite à ce stade de l’élection.
Les célébrations et le discours qui ont suivi les résultats de ce second tour ont reflété cette situation contrastée. La fête fut courte et Emmanuel Macron n’a pas manqué de souligner les choses qu’il allait devoir changer (nécessité de faire évoluer sa méthode, de prendre en compte les oppositions, de plus mettre en avant certains thèmes comme l’écologie…) alors même qu’il venait d’être élu avec le 3e meilleur score en pourcentage de la Ve République (58,54 % après les 82,21 % de Jacques Chirac en 2002 et ses 66,10 % en 2017) et une performance supérieure aux sondages de l’entre-deux tours.
Alors que les élections législatives sont aujourd’hui largement perçues comme un 3ᵉ tour de la présidentielle pouvant déboucher sur une période de cohabitation (qu’aucun président nouvellement élu n’a jamais connue), les défis stratégiques apparaissent nombreux pour Emmanuel Macron.
Le choix crucial du Premier ministre
Les élections législatives de 2017 avaient été marquées par une abstention record (51,3 % au premier tour et 57,4 % au second tour) et par la désunion des opposants au nouveau Président. Portée par la dynamique de la victoire d’Emmanuel Macron, l’alliance entre En Marche et le MoDem avait assez largement remporté cette élection en obtenant 350 députés sur 577 sièges et le choix d’un proche d’Alain Juppé, Édouard Philippe, comme Premier ministre avait sans doute contribué à cette réussite.
La situation pourrait être différente cette année si le Rassemblement national décidait finalement de s’entendre avec le mouvement d’Éric Zemmour Reconquête ! ou si Jean-Luc Mélenchon parvenait à rassembler, sous la bannière d’une nouvelle Union populaire, l’ensemble des formations de gauche.
Le premier défi stratégique du président réélu tient donc certainement dans le choix du nouveau premier ministre et dans l’impact que cette nomination pourrait avoir sur les résultats des élections législatives du 12 et du 19 juin.
Après deux Premiers ministres issus des rangs de la droite (Édouard Philippe et Jean Castex), il semblerait logique, compte tenu des résultats du 1er tour et de l’annonce d’un futur premier ministre en charge de la planification écologique, de privilégier une personnalité plus marquée à gauche et de sensibilité écologique. Après deux hommes, l’idée d’une personnalité féminine est également séduisante et répondrait aux ambitions affichées en matière de parité. La possibilité d’une personne venue de la société civile serait aussi sans doute une option stratégique intéressante et un signe en direction des personnes qui se sont détournées des élections ou qui revendiquent de nouvelles formes d’expression politique.
Après Édouard Philippe et Jean Castex, une femme à Matignon ?
La question du leadership
Deux autres éléments seront aussi à prendre en compte : la capacité de la personne nommée à mener une bataille des élections législatives qui s’annonce particulièrement virulente au regard des déclarations de Jean-Luc Mélenchon et de la progression des votes en faveur de l’extrême droite et l’aptitude à s’entendre avec le président de la République. Ce dernier aspect renvoie à la question du leadership et à l’équilibre des pouvoirs entre le président et le Premier ministre. À ce stade, Emmanuel Macron donne l’impression de vouloir privilégier un leadership plus transformationnel, misant davantage sur la confiance aux autres et la capacité à convaincre, et moins narcissique et jupitérien, comme cela lui a souvent été reproché. Cette volonté apparente pourrait aussi peser dans son choix.
Les choix des personnes qui décideront de travailler avec lui, comme celui des alliances qui vont se forger, seront forcément marqués par les ambitions que fait déjà naître la perspective de l’élection présidentielle de 2027.
Mais si l’entente et la complicité entre les deux têtes de l’exécutif sont des éléments importants, la situation qui débute sera aussi particulière dans la mesure où Emmanuel Macron ne pourra cette fois pas se succéder à lui-même après deux mandats successifs. Les choix des personnes qui décideront de travailler avec lui, comme les projets des alliances qui vont se forger, seront forcément marqués par les ambitions que fait déjà naître la perspective de l’élection présidentielle de 2027. Les stratégies personnelles risquent de s’entrechoquer et sa capacité à contrôler le pouvoir et les rapports de force des uns et des autres sera un élément clef à mesure que la fin de son quinquennat se rapprochera.
La question des alliances
En matière d’alliances, les stratégies de coopétition (terme qui désigne la coopération entre compétiteurs) qu’Emmanuel Macron tentera de mettre en place risquent également d’être affectées par cette échéance et il est vraisemblable que la concurrence prenne rapidement le pas sur la coopération et la collaboration.
Les résultats de cette élection présidentielle ont semblé acter la fin du clivage droite/gauche qui avait structuré, jusqu’en 2017, la Ve République. Cette bipolarisation historique a laissé place à un échiquier politique français composé de trois blocs.
Dans ce nouveau paysage, le mouvement présidentiel représente un centre élargi. La capacité d’Emmanuel Macron à rassembler, pour les législatives et au cours des cinq années qui viennent, les anciens membres du Parti socialiste et de l’UMP tentés par le rassemblement des patriotes de tous bords souhaité par Marine Le Pen, l’Union des Droites défendue par Éric Zemmour ou la nouvelle Union populaire préconisée par La France Insoumise, sera cruciale s’il souhaite mener à bien ses projets.
Le « en même temps » macronien symbole d’un monde paradoxal ?
Finalement, le défi le plus difficile à relever pour Emmanuel Macron dans la période qui s’ouvre concernera peut-être la pérennité de sa doctrine du « en même temps ». Celle-ci revendique la prise en compte de la complexité du monde qui nous entoure pour justifier des actions et des projets en apparence opposés.
Cette approche fait notamment écho à la théorie des paradoxes de plus en plus utilisée aujourd’hui en sciences de gestion pour comprendre et pour résoudre les tensions nées des injonctions contradictoires et des situations paradoxales auxquelles font face les organisations.
À un moment où les principaux opposants d’Emmanuel Macron lui reprochent le manque de radicalité de ses décisions, il s’agit d’abord de savoir si une telle stratégie peut lui permettre de rassembler et d’obtenir une majorité pour gouverner après les législatives de juin prochain. Surtout, cette approche peut-elle répondre efficacement à des problèmes aussi profonds que la force des flux migratoires, les difficultés de pouvoir d’achat ou les enjeux environnementaux ?
Au-delà des actions nécessaires pour réconcilier ruraux et citadins, mondialistes et nationaux, riches et pauvres, la stratégie préconisée par Emmanuel Macron en matière environnementale, et axée à la fois sur une croissance économique forte et sur la préservation de la planète, pourrait bien se heurter aux limites de sa méthode du « en même temps ».
Voilà sans doute le plus gros défi stratégique auquel fait face Emmanuel Macron s’il veut faire de son second quinquennat une réussite reconnue et incontestable. D'après Olivier Guyottot dans TheConversation , enseignant-chercheur en stratégie et en sciences politiques, INSEEC Grande École
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Simon Freeman pour DayNewsWorld |
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DES RISQUES DE CRISE SOCIALE
FACE A LA LA BAISSE DU POUVOIR D'ACHAT
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C’est le premier sujet de préoccupation des Français, celui qui a occupé une majeure partie de la campagne et restera au cœur de l’attention du président: le pouvoir d’achat. En la matière, Emmanuel Macron n’entame pas son second quinquennat doté d’un grand crédit. Fin mars, 74 % des Français estimaient que leur pouvoir d’achat s’était dégradé depuis son élection en 2017…C'est que l'inflation en France a bondi de 4,8 % sur un an en avril après 4,5 % un mois plus tôt selon l'estimation provisoire publiée ce vendredi matin par l'Insee.
La progression des prix en France continue d'être tirée par l'envolée des cours des hydrocarbures exacerbée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Sur douze mois, les prix de l'énergie augmentent encore de 26,6 %. Mais la hausse se nourrit aussi d'une « accélération des prix des services, de l'alimentation et des produits manufacturés », précise l'Insee.
Un impact évalué entre 168 euros et 421 euros
L'Hexagone redécouvre donc une valse des étiquettes sans précédent depuis le début des années 1980 et qui risque de durer. Après l'entrée en vigueur des accords commerciaux entre les producteurs et la grande distribution - qui font d'ailleurs l'objet d'une renégociation -, les prix des produits alimentaires s'envolent de 3,8 %, contre 2,9 % en mars. Les produits frais flambent de 6,6 %.
A elle seule, la hausse des prix alimentaires « pourrait amputer le pouvoir d'achat des ménages de 0,4 % à 1,1 % cette année, soit entre 168 euros et 421 euros avec « un impact trois fois plus important pour les 10 % les plus modestes par rapport aux 10 % les plus aisés », ont calculé les économistes d'Asterès. Mais les prix des services augmentent également, de 2,9 %.
«Les chocs de prix se propagent sur l'ensemble de l'économie, ce qui n'est pas de bon augure», résume Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Ostrum Asset Management.
Baisse de la croissance
L'inflation risque d'entraîner des pertes de pouvoir d'achat même si l'exécutif a multiplié les dispositifs sous forme de « plan de résilience » pour aider des Français à passer cette période difficile. Chèque énergie, puis bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité.. .
En conséquence, la consommation des ménages est en baisse, et la croissance du PIB est nulle au premier trimestre 2022 en France, toujours selon l’Insee. En mars, la consommation a chuté de 1,3 % mettant à l'arrêt la croissance française au premier trimestre, a annoncé ce vendredi l'Insee.
Après avoir culminé à 7% en 2021, la croissance économique risque de marquer le pas dans les prochains mois. La plupart des instituts de prévision ont dégradé récemment leurs chiffres de croissance du PIB pour 2022.
« Pour le prochain gouvernement, l'équation va être très compliquée. Il devra gérer les effets de cette inflation sur le pouvoir d'achat des ménages », souligne l'économiste de Ostrum Asset Management Philippe Waechter. « Comme aucun gouvernement ne veut rentrer dans des procédures d'indexation, il y a forcement des pertes de pouvoir d'achat et donc des inégalités qui vont augmenter », rappelle-t-il.
Sur ce point, la hausse des prix des carburants ces dernières semaines a accentué les disparités territoriales en France. Tous les ménages vivant dans des zones rurales et dépendant de la voiture se retrouvent de fait pénalisés par la hausse des prix des carburants. Même si le gouvernement a mis en œuvre plusieurs mesures comme la remise de 18 centimes sur les prix du carburant ou encore le chèque inflation, ces dispositifs non ciblés profitent à un grand nombre de ménages sans distinction.
Plusieurs travaux récents d'économistes ont montré que ces mesures pouvaient creuser le fossé entre les catégories de population alors que ceux en bas de l'échelle sont les plus exposés.
Un risque accru de tensions sociales
Le prochain gouvernement aura également la lourde tâche de juguler les fortes tensions sociales si l'inflation se poursuit dans les prochains mois. Déjà au cours de la campagne présidentielle, de nombreuses opérations escargots et blocages de dépôts de carburants ont eu lieu sur tout le territoire. La grogne pourrait s'amplifier à mesure que l'activité économique marque le pas.La crise des gilets jaunes en 2018 et les multiples manifestations à l'encontre de la réforme des retraites ont montré que les tensions sociales étaient loin d'être apaisées sous la Macronie.
« L'inflation a généré des crises politiques tout au long du 20ème siècle. L'inflation a débouché sur des crises sociales dans beaucoup de pays », rappelle Anne-Sophie Alsif.
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Abby Shelcore pour DayNewsWorld |
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LA LIVRAISON D'ARMES OFFENSIVES A L'UKRAINE ENTRAINE-T-ELLE UN RISQUE DE « COBELLIGERANCE » POUR LES OCCIDENTAUX ?
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Washington a réuni mardi 26 avril 2022, en Allemagne , 40 pays pour accélérer les livraisons d'équipements militaires à l'Ukraine. Les Etats-Unis se disent prêts à « remuer ciel et terre » pour faire gagner l'Ukraine contre la Russie. Au risque de basculer dans la cobelligérance ?
Mardi, 40 pays alliés de l'Ukraine ont été réunis sur la base américaine de Ramstein, en Allemagne, à l'initiative de Washington pour accélérer les livraisons d'équipements militaires. Du jamais vu en Europe. Pour faire face à l'invasion Russe lancée le 24 février, plus d'une vingtaine de pays viennent en aide à l'Ukraine en envoyant de l'aide humanitaire, mais aussi des équipements militaires, qu'ils soient défensifs (casques, gilets pare-balles) ou offensifs. Affaiblir la Russie est désormais un objectif. L'objectif de Biden ne fait plus aucun doute: l'Ukraine doit gagner la guerre mais est-ce au risque de cobelligérance ?
L'appui militaire se voulait discret au départ pour ne pas être considéré comme un pays cobelligérant face à la Russie, mais aussi pour ne pas se déposséder de l'armement nécessaire si le conflit s'entend. Désormais, de nombreux pays, dont la France, l'Allemagne ou les Pays Bas, ont annoncé l'envoi d'armes lourdes comme des chars ou des obusiers.
Selon Mike Jacobson, un spécialiste civil de l'artillerie, les Occidentaux veulent permettre aux Ukrainiens de répliquer aux bombardements russes de longue portée, qui visent à faire reculer le gros des forces ukrainiennes pour ensuite envoyer chars et soldats occuper le terrain. L'Ukraine a aussi reçu des avions de chasse et des pièces détachées pour renforcer son armée de l'air, avait indiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby avant de se rétracter.
Petit inventaire non exhaustif
Des annonces similaires sont tombées en cascade ces derniers jours.Sans
passer par un inventaire à la Prévert, détaillons cependant quelques aides
militaires rendues publiques -d'autres peuvent rester secrètes -.
Le président américain Joe Biden a ainsi annoncé ce jeudi une nouvelle aide militaire de 800 millions de dollars, comprenant 72 obusiers et leurs véhicules, 144.000 obus et 121 drones tueurs Phoenix Ghost, portant à plus de 4 mds USD l'aide à l'Ukraine depuis le début de son mandat. Le 13 avril, il avait déjà annoncé une aide incluant des véhicules blindés, de l'artillerie (18 obusiers) et des hélicoptères. Précédemment Washington avait fourni ou promis 1400 systèmes anti-aériens Stinger, 5000 missiles antichars Javelin, 7000 armes antichars d'un autre modèle, plusieurs centaines de drones kamikazes Switchblade, 7000 fusils d'assaut, 50 millions de balles et munitions diverses, des roquettes à guidage laser, des drones Puma, des radars anti-artillerie et anti-drones, des blindés légers et des systèmes de communication sécurisée.
La Slovaquie, qui a contribué avec du matériel militaire d'une valeur d'environ 62,5 million euros (carburant, munitions, missiles sol-air, missiles anti-char) et a fourni un système de défense aérienne S-300, négocie actuellement avec l'Ukraine la possibilité d'envoyer des obusiers Zuzana Howitzer.
Les Pays-Bas, eux, ont promis fin février la livraison de 200 missiles Stinger. Lors de la rencontre de Ramstein, ils ont annoncé l'envoi d'un « nombre limité » d'obusiers blindés de type Panzerhaubitze 2000 à Kiev. Ils ont la capacité d'éliminer des cibles ennemies à 50 kilomètres dans toutes les conditions météorologiques. Mi-avril, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, annonçait que les capacités d'approvisionnement en matériel tiré des réserves de la Bundeswehr ont atteint leur limite. La filière va désormais passer directement par les industriels. Le groupe Rheinmetall, constructeur entre autre du char Leopard, a fait savoir à Handelsblatt qu'il s'apprête à livrer une cinquantaine de blindés à l'armée ukrainienne. Selon son dirigeant, Armin Papperger, le premier d'une série de Leopard 1 pourra partir en Ukraine dans seulement 6 semaines.
Si la France reste discrète sur le type d'armes, elle a cependant livré plus de 100 millions d'euros d'équipements militaires.« Nous livrons quand même des équipements conséquents, des Milan aux Caesar en passant par plusieurs types d’armements », a dévoilé Emmanuel Macron en ajoutant « je pense qu’il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge, qui est de ne pas entrer dans la cobelligérance ».
Un changement de braquet dans l'aide militaire occidentale à l'Ukraine
Selon Elie Tenenbaum, directeur du Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales, on assiste à un véritable « tournant dans la guerre ». Il s’agit en effet d’une deuxième phase de livraison d’armes, et cette fois offensives. La première, juste après le 24 février, concernait des armes dites «défensives» c’est-à-dire qu’elles servent à contrer une attaque adverse, et ce même si leurs effets peuvent être létaux. Depuis, on a atteint un certain plateau avec les demandes formulées par l’Ukraine en vue de moyens plus offensifs ou polyvalents (avions de combat par exemple).
Au risque de basculer dans la cobelligérance ?
Un nouveau mot a fait son apparition. C’est celui de «cobelligérant». Les Etats occidentaux, les Européens et les Américains, sont-ils déjà, de facto, entrés en guerre aux côtés de l’Ukraine? La reculade des Etats-Unis à l’heure d’envoyer vers la zone de conflit des avions de chasse polonais Mig-29 montre assez l’embarras du camp occidental. «Nous ne voulons pas de guerre ouverte entre la Russie et l’OTAN», a répété Jens Stoltenberg, un secrétaire général de l’Alliance placé entre le marteau et l’enclume: des appels à l’aide ukrainiens de plus en plus désespérés, d’un côté, et des constantes menaces russes, de l’autre.
D'autant que Joe
Biden a également annoncé hier, jeudi 27 avril, qu'il allait demander au Congrès
américain d'octroyer une aide de 33 milliards de dollars à l'Ukraine,
dont 20 milliards d'équipements militaires, tout précisant que les Etats-Unis
« n'attaquent pas » la Russie mais « aident l'Ukraine à se défendre
contre l'agression russe ».
Le risque d’escalade réelle est en effet toujours présent, le risque d’élargissement du conflit aussi, avec une potentielle déstabilisation de la Moldavie. Déjà présente cette escalade a lieu dans la guerre des mots. Pour sidérer les opinions publiques occidentales Vladimir Poutine a, dès le 27 février, agité la peur nucléaire. Hier Sergueï Lavrov évoque explicitement le risque d’une Troisième Guerre mondiale. Et mercredi 28 avril 2022 c'est le président de la Russie en personne qui a demandé aux Etats-Unis de cesser d'envoyer des armes à l'Ukraine, déclarant que les livraisons d'armes occidentales attisaient le conflit. S'adressant aux parlementaires russes, Vladimir Poutine a déclaré que l'Occident voulait découper la Russie en plusieurs morceaux, et a accusé les pays occidentaux de pousser l'Ukraine dans un conflit avec la Russie. « Si quelqu'un a l'intention d'intervenir dans les événements en cours et de créer des menaces stratégiques contre la Russie, cela sera inacceptable pour nous. Ils devraient savoir que les frappes que nous mènerons en représailles seront fulgurantes », a dit Vladimir Poutine, selon une vidéo de son allocution diffusée par les médias russes.
Une implication militaire directe contre la Russie est certes exclue, mais le débat sur l’ampleur des livraisons d’armes à Kiev fait rage. Mais jusqu’où les alliés peuvent-ils aller sans être considérés comme partie prenante au conflit ?
L' « équilibrisme des Occidentaux, ni neutres ni cobelligérants » Une implication militaire directe en Ukraine, contre la Russie, est certes exclue. Les risques d’un conflit de vaste envergure, débordant sur le territoire de pays de l’OTAN, sont trop sérieux. Il s’agit donc de contenir les combats sur le sol ukrainien, sans pour autant abandonner sa population à son sort. Interviewé par BFMTV, l'amiral Hervé Bléjean, directeur général de l'état-major de l'Union européenne, a ainsi déclaré : «Le droit international et le droit des conflits armés ne font pas des pays qui fournissent à un autre pays [pour] son autodéfense des belligérants. Donc les pays de l'Union européenne et les autres pays qui aident à cet effort de guerre ne peuvent pas être caractérisés comme des belligérants malgré la désinformation et malgré le discours qui peut être fait par Vladimir Poutine à ce sujet».
L' « équilibrisme des Occidentaux, ni neutres ni cobelligérants », selon la formule de journalistes du Monde, ne peut cependant pas cacher une réalité : l'isolement croissant de la Russie et l'instabilité politique que Vladimir Poutine représente désormais dans le concert des nations font particulièrement redouter d'imprévisibles réactions à ses interlocuteurs.
« On ne sait pas ce qu’il y a dans la tête de Vladimir Poutine », a ainsi observé le journaliste spécialiste de l'Europe de l'est, Bernard Lecomte sur BFM: « On a un immense pays de 11.000 km de long qui est en train d’avoir le statut de la Corée du Nord, c’est vertigineux. »
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Joanne Courbet pour DayNewsWorld |
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JOHNNY DEPP CONTRE AMBER HEARD VIOLENCES CONJUGALES ET TROUBLES DE LA PERSONNALITE
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Voilà maintenant deux semaines que Johnny Depp et Amber Heard se livrent un nouveau bras de fer judiciaire en Virginie. Six ans après sa rupture, l'ex-couple continue de se déchirer autour d'accusations de violences conjugales.
Le procès en diffamation qui oppose Amber Heard et son ex-mari Johnny Depp se poursuit aux Etats-Unis, dans l'Etat de Virginie. Mardi 26 avril, c'est cette fois-ci le témoignage d'une psychologue, embauchée par les avocats de l'acteur, qui a attiré l'attention. Shannon Curry, psychologue clinicienne et médico-légale, a présenté un diagnostic pour le moins surprenant à la barre : selon elle, Amber Heard a souffert de troubles de la personnalité.
L'experte a indiqué que les personnes atteintes des troubles observés chez l'actrice « peuvent réagir violemment », ajoutant qu'elles « ont souvent des comportements abusifs envers leurs partenaires ». La clinicienne a signalé que, lors d'un test qu'elle a réalisé au cours de son analyse, Amber Heard avait « grossièrement exagéré » les symptômes de stress post-traumatique dont elle aurait pu souffrir à la suite de violences conjugales présumées.
Les avocats de l'actrice ont cherché à discréditer ce témoignage, arguant que la psychologue avait été embauchée par la partie adverse. Ce à quoi cette dernière a répondu : «Je rapporte des faits scientifiques indépendamment de ce qu'ils nous disent.»
Un acteur qui a tout perdu
Lors de son témoignage au tribunal la semaine dernière, Johnny Depp a nié avoir jamais frappé Amber Heard ou tout autre femme au cours de sa vie. La star des films « Pirates des Caraïbes »" a plusieurs fois indiqué qu'Amber Heard était à l'inverse celle qui, dans leur couple, donnait les coups Mariés de 2016 à 2018, les anciens conjoints s'accusent mutuellement de diffamation lors de ce procès, très suivi et en partie retransmis sur les chaînes d'information américaines.
Dans une tribune publié en 2018 dans le «Washington Post», Amber Heard ne citait pas nommément Johnny Depp, mais elle évoquait les accusations de violences conjugales qu'elle avait portées contre son mari en 2016. La semaine dernière l'ex-compagnon de Vanessa Paradis, père de Lily-Rose et Jack (22 et 20 ans), avait assuré avoir "tout" perdu à cause de ces accusations de violence, à commencer par son rôle dans la saga «Les Animaux fantastiques» . Il réclame 50 millions de dollars de dommages, face à quoi Amber Heard a également porté plainte en exigeant 100 millions de dollars d'indemnités, affirmant que Johnny Depp lui avait fait subir « en permanence des violences physiques et des abus ».
Johnny Depp a déjà perdu son procès en diffamation - ultra médiatisé - contre le tabloïd anglais «The Sun» , qui l'accusait de violences conjugales, en novembre 2020. |
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Kate White pour DayNewsWorld |
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AVEC ELON MUSK TWITTER PEUT-IL DEVENIR
LE RESEAU SOCIAL DE LA LIBERTE D'EXPRESSION ?
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Elon Musk devient le propriétaire de la plateforme Twitter qu'il considère comme «la place publique numérique où les sujets vitaux pour le futur de l'humanité sont débattus», d'après une citation dans le communiqué. L’homme le plus riche du monde – 250 milliards d’euros au dernier pointage — avait annoncé début avril sa participation de 9,1 % dans Twitter. Elon Musk , qui a décidé de ne pas rejoindre le conseil d’administration de la société de microblogging, en est devenu le premier actionnaire devant le fondateur Jack Dorsey.
Outre-Atlantique, personne ne semble indifférent aux efforts visant à
redonner de la voix à ce qui fut le « mégalophone » préféré de Donald
Trump. A six mois d'élections législatives clés pour la Maison-Blanche, l'acquisition de Twitter par Elon Musk est redoutée par une partie de la classe politique américaine, approuvée par l'autre partie. Selon un
récent sondage YouGov, plus de trois électeurs de Donald Trump sur
quatre (77 %) approuvaient ces derniers jours le projet d'Elon Musk,
contre seulement 20 % des électeurs de Joe Biden.
De fait, les réactions recoupent très largement les clivages politiques. À droite, les pourfendeurs du « politiquement correct » se réjouissent. Ils jugent l’arrivée du milliardaire libertarien très prometteuse dans leur combat contre « la censure de Bigh Tech », surnom onné aux grandes entreprises de la Silicon Valley. Sur Twitter, l’organisation qui rassemble les députés républicains a ainsi appelé Elon Musk à « libérer » le compte de Donald Trump, banni depuis l’assaut du Capitole. À gauche, en revanche, on s’inquiète de l’arrivée à la tête de Twitter d’un homme qui, comme l’écrit le New York Times dans un éditorial, « utilise la plateforme pour traîner ses critiques dans la boue, ironiser sur le physique de certaines personnes et faire la promotion des cryptomonnaies ». Robert Reich, ancien ministre de Bill Clinton, parle d’« un cauchemar ».
C'est que l’homme d’affaires de Tesla et SpaceX a indiqué qu’il apporterait des améliorations à la plateforme et en premier lieu qu'il adhérait au principe de la liberté d’expression.Le patron de Tesla en a profité pour réitérer sa volonté d’assouplir la modération des contenus diffusés sur la plateforme : « la liberté d’expression est la pierre angulaire d’une démocratie qui fonctionne, a-t-il souligné dans le communiqué de presse annonçant l’opération. Twitter est l’agora virtuelle dans laquelle on débat des enjeux qui décideront de l’avenir de l’humanité. ». Et Twitter compte 217 millions d’utilisateurs actifs et monétisables dans le monde dont 38 millions aux États-Unis. Une sacrée caisse de résonance !
Elon Musk, qui se décrit comme « un jusqu’au-boutiste de la liberté d’expression », a déclaré lors de l’entretien TED du 14 avril 2022 que Twitter était « une agora » et qu’il était « très important que cette agora soit un espace inclusif de liberté d’expression ».
Liberté d'expression, censure, voire désinformation?
Or les Républicains dénoncent régulièrement la censure des réseaux sociaux, et notamment de Twitter. Pendant la campagne présidentielle de 2020, le fondateur du réseau social à l'oiseau bleu, Jack Dorsey, avait été le moins réticent, parmi les grandes plateformes, à modérer davantage les contenus, d'abord en refusant les publicités politiques puis en contextualisant davantage les prises de parole. Mais Twitter avait finalement censuré de manière « permanente » l'ensemble des comptes de Donald Trump, après l'attaque du Capitole par ses partisans, le 6 janvier 2021.
Elon Musk a déjà déclaré, lors d'une interview avec le patron des conférences TED, qu'il était opposé à ce type de sanctions à durée illimitée. Il n'est pas donc pas exclu que le compte de Donald Trump puisse être rétabli même si ce dernier a déclaré lundi sur Fox News qu'il ne reviendrait pas sur ce réseau social à la suite du rachat de la plateforme. Il a précisé qu'il rejoindra officiellement sa propre plateforme baptisée « Truth Social » au cours des sept prochains jours, comme prévu.
Elon Musk , souvent proche des idées des libertariens, connaît
bien les usages de Twitter pour l'utiliser fréquemment... et provoquer
tout aussi régulièrement jouissant pleinement de sa liberté
d'expression. Le 14 mars dernier, il avait ainsi défié le président
russe Vladimir Poutine «dans un combat d'homme à homme. L'enjeu est
l'Ukraine», avait-il écrit sur Twitter, en s'adressant au compte Twitter
officiel du Kremlin. Et face à l'incompréhension d'une internaute, Elon
Musk avait assuré qu'il était «tout à fait sérieux». Mais cette volonté de liberté d'expression à tout prix peut-il se passer pour tout réseau social d'être réguler ? Modération ou pas ? Elon Musk a pour projet de générer les revenus de Twitter à partir des abonnements plutôt qu’à partir de la publicité. Or en s’épargnant le souci d’attirer et de retenir les annonceurs, Twitter aurait moins besoin de se concentrer sur la modération du contenu. Twitter deviendrait ainsi une sorte de site d’opinion, pour des abonnés payants, dénué de contrôle. La description faite par Elon Musk d’une plateforme qui ne se préoccupe plus de modérer le contenu est inquiétante en considération des préjudices causés par les algorithmes des médias sociaux. Le témoignage de la lanceuse d’alerte Frances Haugen, ancienne employée de Facebook, et les récents efforts de réglementation, tels que le projet de loi sur la sécurité en ligne dévoilé au Royaume-Uni ou les futures législations de l’Union européenne, montrent que le public est largement préoccupé par le rôle joué par les plates-formes technologiques dans la formation des idées de société et de l’opinion publique. L’acquisition de Twitter par Elon Musk met en lumière toute une série de préoccupations réglementaires. En raison des autres activités d’Elon Musk, la capacité de Twitter à influencer l’opinion publique dans les secteurs sensibles de l’aviation et de l’automobile provoque d'ailleurs automatiquement un conflit d’intérêts, sans compter les implications quant à la divulgation des informations importantes nécessaires aux actionnaires. En ce sens, Elon Musk a déjà été accusé de retarder la divulgation de sa participation dans Twitter. C'est pourquoi depuis 2016, la gauche américaine rêve d’une régulation efficace des réseaux sociaux, mais l’élection de Joe Biden n’a pas permis de faire avancer le dossier. L’un des militants les plus ardents de cette cause n’est autre que Barack Obama. Ces derniers jours, l’ancien président se trouvait dans la Silicon Valley pour évoquer à nouveau cette question.Devant les étudiants de Stanford, il a insisté sur les dangers que les
réseaux sociaux faisaient courir à la démocratie. Parmi les pistes qu’il
a suggérées figure la supervision des algorithmes par une autorité de
régulation, au même titre que les voitures ou l’agroalimentaire. Barack
Obama est la personnalité la plus suivie sur Twitter. « Rien n’empêche Elon Musk de racheter Twitter, c’est son droit, c’est la loi du marché, il n’y a aucune raison de s’y opposer. Mais d’ici quelques mois, il devra se soumettre au Digital Services Act lorsqu’il opérera sur le territoire européen », met en garde de son côté l’eurodéputé Geoffroy Didier (Les Républicains), qui a participé aux négociations de ce nouveau règlement, le désormais célèbre « DSA », ou « législation sur les services numériques » en français, qui a fait l’objet d’un accord entre le Parlement européen et les États membres le samedi 23 avril.
« J'espère que même mes pires critiques resteront sur Twitter, parce que c'est ce que la liberté d'expression veut dire », a renchéri Elon Musk lundi. Une façon de répondre à ses critiques, qui considèrent qu'il y a un risque que le milliardaire cherche à censurer les comptes qui sont en désaccord avec lui sur la plateforme et à faire, à son tour, de la désinformation...
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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LA REELECTION D'EMMANUEL MACRON
OU UNE VICTOIRE PAR DEFAUT
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La réélection d’Emmanuel Macron contre Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, le 24 avril 2022, ne constitue pas une grande surprise lorsque l'on sait que le front républicain s'est mis en place à l'entre-deux-tour.
Ce succès s’inscrit en outre dans le prolongement des résultats du premier tour, qui avaient interrompu une dynamique semblant profiter, au début du mois d’avril, aux principaux opposants à Emmanuel Macron (Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon) : avec 4,5 points et 1,6 million d’électeurs d’avance sur sa poursuivante, le président sortant abordait ce second tour en situation de ballotage favorable, d’autant qu’il pouvait compter sur le soutien d’un nombre plus important de candidats du premier tour (Pécresse, Jadot, Roussel, Hidalgo – contre Zemmour et Dupont-Aignan) ainsi que sur l’appel répété de Jean-Luc Mélenchon à ne pas « donner une seule voix à Mme Le Pen ».
La victoire d’Emmanuel Macron ne doit cependant pas masquer les enseignements du scrutin . Les trois enseignements
Premièrement : Seuls 33 % de ses électeurs déclarent avoir voté pour lui pour ses propositions politiques. Une victoire oui mais une victoire par défaut, même si un de ses électeurs sur deux a aussi voté pour sa stature présidentielle.
Deuxièmement : Jamais un candidat d’extrême droite n’a été aussi haut sous la V e République, jamais les Français n’ont paru aussi divisés. Ni aussi défiants envers la politique, à voir le taux record — excepté le second tour Pompidou-Poher de la présidentielle de 1969 — de l’abstention : 28,01 % (chiffre définitif). Près d’un électeur sur trois.
Troisièmement : les électeurs mélanchonniste du second tour ne se sont pas comportés de façon mécanique et uniforme. 38 % d’entre eux se sont abstenus et 8 % ont voté blanc ou nul. En revanche, les reports de voix se sont faits plus en faveur d’Emmanuel Macron (36 %) que de Marine Le Pen (18 %) mais avec toutefois une augmentation de 10% par rapport à 2017.Une proportion non négligeable a voté pour Marine Le Pen, notamment dans les campagnes, où Le Pen est désormais majoritaire, dans cette « France périphérique » décrite par Christophe Guilluy ainsi que dans les outre-mers.
Un pays fracturé L'enquête Ipsos-Sopra Steria ne souligne-t-elle pas d'ailleurs que 77 % des Français pensent, après cette élection, qu’« il y aura des troubles et des tensions dans le pays au cours des prochains mois » ? Tout aussi inquiétant, 20 % des sondés confient que leur ressenti après cette réélection est « la déception » (20 % se disant soulagés) et 18 % affirment être en colère. Après un premier quinquennat marqué par la crise des Gilets jaunes, un tel sentiment n’est évidemment pas à négliger.
Bien conscient de cette fracture profonde, Emmanuel Macron s’est efforcé de rassurer cette autre France, s’adressant aussi à ces électeurs dans son discours de victoire au pied de la tour Eiffel, tard dans la soirée. « Je ne suis plus le candidat d’un camp mais le président de toutes et tous », lance-t-il. Réduire la fracture, apaiser le pays sera sa première tâche. « Il nous faudra être bienveillants et respectueux, car notre pays est pétri de tant de doutes et tant de divisions », avertit-il, grave, en contraste avec la joie des supporteurs.
Mais réduire la fracture, apaiser le pays ne sera pas simple, surtout dans un contexte aussi tendu, avec la guerre en Ukraine, dont les effets économiques et sociaux s’ajoutent à ceux de la pandémie. Les battus du 2 nd tour comme du 1 er ne s’y trompent pas, qui ont lancé, à peine proclamés les résultats de la présidentielle, la bataille du 3 e tour, les législatives des 12 et 19 juin.
« Une éclatante victoire » pour Le Pen
Sans même laisser à Emmanuel Macron le temps de rejoindre ses partisans au Champ-de-Mars pour sabler le champagne, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour ont déclenché les hostilités. « Le résultat représente en lui-même une éclatante victoire », clame-t-elle depuis le pavillon d’Armenonville, dans le bois de Boulogne. Pour la bataille des législative, elle ne laisse aucun doute sur sa détermination .« Je mènerai cette bataille aux côtés de Jordan Bardella […], je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français », promet Marine Le Pen à ses partisans. Elle affiche même sa stratégie appelant au rassemblement large à droite, afin de « présenter ou soutenir des candidats partout ». Visés, l’aile droite de LR, les souverainistes de Nicolas Dupont-Aignan et bien sûr surtout le nouveau parti Reconquête de son rival Zemmour…
De son côté, intervenant peu de temps après la proclamation des résultats, Jean-Luc Mélenchon a taclé « le plus mal élu des présidents de la V e République » selon lui. Et veut être « élu » Premier ministre.
Au troisième homme donc — de peu derrière la candidate RN — du 1 er tour, Jean-Luc Mélenchon, de clamer : « Le 3 e tour commence ce soir ». |
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Garett Skyport pour DayNewsWorld |
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ELECTION FRANCAISE EMMANUEL MACRON ELU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
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"Ce vote m'oblige pour les années à venir ", déclare Emmanuel Macron au Champ-de-Mars.
Emmanuel Macron a été réélu président pour un second mandat face à Marine Le Pen avec 58,5% des voix, selon l'Ifop. L'abstention, en hausse par rapport à 2017, est estimée à 28,3%. Cependant une majorité de Français ne souhaitent pas qu'Emmanuel Macron, tout juste réélu président de la République, remporte les élections législatives de juin, selon deux sondages publiés dimanche soir. Selon un sondage Opinionway pour Cnews et Europe 1, 63% des personnes interrogées souhaitent qu'Emmanuel Macron «ne dispose pas d'une majorité et soit contraint à une cohabitation», contre 35% qui veulent qu'il «dispose d'une majorité à l'Assemblée nationale et puisse mener sa politique» (et 2% qui ne se prononcent pas). Tout juste élu Emmanuel Macron dîne avec ses proches à la Lanterne. Dans le même temps, place de la République à Paris, les quelques centaines de manifestants rassemblés promettent de «refaire Nuit Debout» et tentent laborieusement de lancer l’acte 1 du nouveau quinquennat. Emmanuel Macron a déclaré : «Il nous faudra être exigeant et ambitieux. La guerre en Ukraine est là, pour nous rappeler (que) la France doit porter sa voix pour montrer la clarté de ses choix et montrer sa force dans tous les domaines», a expliqué Emmanuel Macron au Champ-de-Mars.
«Il faudra être bienveillant et respectueux car notre pays est pétri de tant de doutes, de tant de divisions. Nul ne sera laissé au bord du chemin. Il nous reviendra ensemble d’œuvrer à cette unité par laquelle nous pourrons vivre plus heureux en France. Les années à venir à coup sûr ne seront pas tranquilles, mais seront historiques, et nous saurons les écrire pour notre génération!», a-t-il clamé.
Et de conclure : «Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s'achève», promettant une «méthode refondée». «Chacun d’entre nous aura à s’y engager. C’est ce qui fait du peuple français cette force singulière que j’aime si profondément, si intensément, et que je suis si fier de servir à nouveau. Vive la République et vive la France!». En conclusion : Emmanuel Macron a été réélu dimanche 24 avril 2022 Président de la République Française. Bonne Chance à la France et il va lui en falloir !! |
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Jenny Chase pour DayNewsWorld |
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QUE SIGNIFIE LE NAUFRAGE DU CROISEUR MOSKVA DANS LE CONFLIT RUSSIE /UKRAINE
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Le naufrage du navire amiral de la Flotte de la mer Noire entraînera-t-il toute la Russie par le fond , se demande Cyrille Bret, géopoliticien, dans TheConversation.
Il est tentant de voir dans la perte du croiseur russe Moskva le symbole d’un naufrage plus large : celui de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
D’abord, cet événement a une portée opérationnelle, d’autant plus que la Flotte russe de la mer Noire ne peut être renforcée par la Flotte du Nord via les détroits des Dardanelles et du Bosphore, que la Turquie a fermés depuis le début de l’« opération militaire spéciale » lancée par le Kremlin. Mais il a, surtout, une signification politique : la perte du principal navire russe à proximité des côtes ukrainiennes paraît illustrer le renversement progressif du rapport de force militaire, médiatique et stratégique entre l’Ukraine et la Russie.
Sur le plan militaire, un rapport du faible au fort
Qu’elle résulte d’une attaque ukrainienne (comme l’affirme Kiev) ou d’un incendie accidentel (comme le prétend Moscou), la disparition du croiseur Moskva, navire amiral de la Flotte de la mer Noire, met en évidence plusieurs aspects essentiels de la confrontation militaire en cours.
Admis au service actif en 1983, ce navire de plus de 12 000 tonnes, initialement baptisé Slava (Gloire), est un héritage de l’URSS, conçu dans les années 1970 par les ingénieurs soviétiques pour mener la deuxième guerre froide, celle de l’ère Brejnev, à une époque où les forces armées soviétiques étaient déployées sur tous les continents. Retiré du service pendant une décennie, de 1990 à 2000, il a contribué au renouveau des armées russes consacré par le grand plan de modernisation lancé en 2009 par Vladimir Poutine.
Son naufrage constitue le symbole des limites de cette modernisation des forces armées conduite pendant plus d’une décennie dans toutes les dimensions (air, terre, mer, cyber) pour affirmer la puissance de la Russie au loin (en Syrie depuis 2015) mais aussi à proximité de ses frontières (Caucase, Baltique, mer Noire, Atlantique Nord). En d’autres termes, la combinaison de l’héritage militaire soviétique et de la modernisation poutinienne des forces ne suffit pas à emporter une victoire militaire, décisive, nette et incontestable.
Depuis le début de l’invasion, en février, malgré les importantes pertes civiles et militaires subies par l’Ukraine, malgré la destruction de plusieurs villes et de nombreuses infrastructures, et malgré la supposée supériorité des forces armées russes, Moscou n’a pas atteint ses objectifs avoués : changer le gouvernement ukrainien et imposer au pays un statut de stricte neutralité.
Pour l’Ukraine, qui revendique d’avoir coulé le navire comme une action d’éclat – cet épisode constitue tout un symbole d’espoir sur le plan militaire : longtemps critiquée, très récemment réformée et ne bénéficiant jusqu’à récemment que d’un soutien limité de la part des Occidentaux, l’armée ukrainienne prend ainsi sa revanche sur la supposée invincibilité de l’armée russe et sur un bâtiment qui a paralysé son action en mer [...]
En outre, la disparition du Moskva a un effet direct sur la dimension maritime de l’invasion russe. Si Marioupol à l’est et Odessa à l’ouest sont des objectifs stratégiques de la Russie, c’est parce que la conquête de ces villes constituerait pour Moscou le parachèvement stratégique de l’annexion de la Crimée. En effet, elle lui permettrait de refaire de la mer Noire le « lac russe » qu’il était durant l’ère soviétique et de priver l’Ukraine de façade maritime. Mais une telle conquête repose largement sur la capacité des navires russes à appuyer depuis la mer l’assaut mené sur la terre ferme…
Du naufrage d’un croiseur de 40 ans à la victoire sur la Russie, il y a un saut important, mais cet épisode souligne l’évidence : sur le plan militaire, l’Ukraine parvient à établir un rapport du faible au fort qui prive la Russie de la victoire qu’elle cherche depuis près de deux mois.
Dans l’espace médiatique, un conflit de générations
Le sort du Moskva est rapidement devenu l’enjeu d’un conflit bien éloigné de la mer Noire et des opérations navales. Depuis plusieurs heures, il incarne l’affrontement des récits.
D’un côté, la Russie minimise l’événement comme elle essaie d’atténuer l’impression de son isolement international, de minimiser le nombre de ses soldats tués en Ukraine et de récuser les accusations de crime de guerre.
La communication de guerre de Moscou est rodée par l’expérience : elle avait déjà donné sa mesure dès le début de l’opération russe en Syrie. Elle est également appuyée sur la maîtrise d’« usines à trolls » omniprésents sur les réseaux sociaux, et relayée par des médias traditionnels de plus en plus contrôlés par le gouvernement au nom de l’Union sacrée, de l’effort de guerre et de la fidélité à la patrie.
[...]Tout entière structurée par la « verticale du pouvoir » qui, comme à l’ère soviétique, fait apparaître le chef seul au sommet du pouvoir et de la maîtrise, la communication officielle russe martèle à l’envi que la Russie fait l’objet d’un complot médiatique occidental qui déforme à dessein la réalité, comme dans le « simple » incendie accidentel sur le Moskva. En somme, une communication issue du XXe siècle équipée des technologies du XXIe siècle… exactement comme le Moskva, modernisé avec des équipements des années 2000.
La stratégie médiatique de l’Ukraine, elle, rompt avec le XXe siècle. Ce constat vaut en général pour la communication du président Zelensky et, en particulier, concernant l’épisode de la perte du Moskva – un navire qui avait déjà été moqué par l’Ukraine au début de la guerre, quand les marins ukrainiens de l’ïle aux Serpents, menacés par cet immense croiseur et sommés de se rendre, lui avaient répondu en des termes peu amènes.
S’adressant directement aux opinions publiques et aux leaders politiques du monde entier, souvent dans leur propre langue, mettant en évidence des particuliers, résistants ou victimes de l’invasion russe, et pointant toutes les fissures du dispositif militaire russe, le président ukrainien et les agences de communication publiques ukrainiennes maîtrisent la grammaire des médias contemporains.
Renonçant à monopoliser le récit, donnant à la communication officielle les apparences de la téléréalité presque spontanée, la communication ukrainienne actuelle est évidemment influencée par la précédente carrière de Zelensky, mais également par l’expérience acquise depuis la crise de 2014. Les agences publiques et privées mènent des contre-attaques virales face à la propagande russe grâce aux médias sociaux. En somme, dans la sphère médiatique comme dans les villes ukrainiennes, le gouvernement ukrainien mène une guerre de partisans qui privilégie le mouvement, l’esquive et les équipements légers, à l’instar des missiles anti-navires et anti-chars… et des vidéos auto-réalisées du président ukrainien.
Dans le conflit entre Ukraine et Russie pour la conduite du récit, l’asymétrie des moyens et l’hétérogénéité des stratégies sont frappantes dans le cas du Moskva. D’un côté, une propagande d’État guindée, basée sur le déni systématique. De l’autre, une nouvelle génération de communicants, réactifs et agiles.
Victoire improbable, négociations impossibles
La perte du croiseur Moskva souligne également l’état du rapport de force politique et diplomatique entre une Russie qui peine à remporter la victoire et une Ukraine durablement affaiblie. Ce navire avait en effet permis à la Flotte de la mer Noire de la Russie de faire jouer sa supériorité militaire. Grâce à sa puissance de feu, la Russie avait établi un blocus des côtes ukrainiennes, entravant et la vie économique des régions du sud du pays et l’affirmation de la souveraineté ukrainienne dans ses propres eaux territoriales.
Aujourd’hui, la perte de ce navire n’est pas un « game changer » : elle ne consacre ni la défaite de la Russie, ni la victoire de l’Ukraine. Il ne précipite pas non plus des pourparlers de cessez-le-feu et prépare encore moins des négociations de paix. À l’instar de bien des épisodes de la guerre, cet événement ne laisse pas entrevoir d’issue. C’est tout le tragique de cette guerre : des succès symboliques sont possibles mais des victoires définitives semblent exclues. De sorte que les hostilités semblent devoir s’éterniser, au prix de multiples vies humaines, en particulier parmi les civils ukrainiens. |
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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LES CRIMES EN UKRAINE TRADUITS
DEVANT LA COUR PENALE INTERNATIONALE ?
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Le professeur d'université, agrégé de droit public, compétences en Droit international, anthropologie du droit, d' Aix-Marseille Université (AMU), Laurent Sermet répond à cette question dans la revue en ligne TheConversation
La Cour pénale internationale ne peut conduire un procès sur les crimes commis en Ukraine depuis le début de l’invasion russe, le le 24 février dernier, que sous réserve de l’accomplissement d’un certain nombre de conditions.
La première d’entre elles concerne les incriminations en cause. Le Statut de la Cour en reconnaît quatre : crimes de guerre, crime de génocide (ou crime d’extermination), crimes contre l’humanité crime d’agression (crimes politiques).
La deuxième repose sur la réunion des preuves : Iryna Venediktova, procureure générale d’Ukraine, entre autres, s’y emploie à l’aide des forces de police nationale – une situation remarquable sur la permanence de la justice en temps de guerre.
La troisième exige que la compétence de la Cour soit admise par les parties concernées, sachant que ni l’Ukraine, ni la Fédération de Russie, ne sont Parties au Statut de la Cour. Ces deux États ont validé le texte, en le signant, mais ils n’ont pas souhaité être engagés par lui. En 2016, la Russie a officiellement annoncé qu’elle n’envisageait pas d’être liée par le Statut. Comment, dans ces conditions, la Cour serait-elle compétente ? Ce point est central et, tout regrettable qu’il soit, contraint la Cour dans l’exercice de sa compétence.
Un tribunal spécial est-il possible ?
Une récente tribune signée par l’ancien premier ministre britannique Gordon Brown et d’éminents juristes appelle, faisant ouvertement référence au précédent du tribunal de Nuremberg, à créer par traité un tribunal ad hoc dont la Russie serait exclue, afin de juger Vladimir Poutine. Or une telle procédure serait immanquablement perçue comme l’instauration d’une justice internationale aux mains de l’Occident.
L’idée d’un tribunal pénal spécial, hors les clous de la CPI, paraît en l’état des relations internationales inadéquate politiquement et délicate juridiquement à mettre en œuvre. Il reste que, en 2014, à la suite de l’annexion de la Crimée par la Russie et du soutien accordé par Moscou aux séparatistes du Donbass, l’Ukraine avait fait deux déclarations consécutives pour reconnaître, sans être partie au Statut, la compétence de la Cour pour les crimes commis sur l’ensemble de son territoire.
Il doit être relevé que cette ouverture de compétence, exceptionnelle et dérogatoire, n’avait reçu depuis huit ans aucune suite. Pour Karim Khan, Procureur de la Cour depuis juin 2021, et pour ses prédécesseurs, la situation en Ukraine ne paraissait pas, pour le moins, prioritaire. Sa décision « tonitruante » d’ouvrir une enquête, annoncée le 28 février 2022, est bien tardive. Sur cette base, toutefois, le Procureur pourra conduire des investigations et contraindre la Cour à apprécier les éléments de preuve qu’il lui présentera sur les crimes de guerre commis sur le territoire de l’Ukraine.
Encore faut-il que les auteurs des faits allégués lui soient présentés car il n’y a pas, devant la Cour, de procès in abstentia. Cette hypothèse de jugement international est de surcroît réduite par le fait que l’Ukraine, en tant qu’État souverain, reste en priorité compétente pour juger des crimes commis sur son propre territoire. Les investigations actuelles conduites par la Procureure générale vont en ce sens.
En outre, la déclaration de compétence de la CPI par l’Ukraine doit s’interpréter au regard des termes utilisés par l’État déclarant. Ceux-ci visent les « hauts fonctionnaires » de la Fédération de Russie (senior officials selon les termes anglais) et les leaders des « organisations terroristes » DNR et LNR. L’actuelle reconnaissance de compétence, si elle n’est pas renouvelée, est restrictive et place la Cour devant certaines difficultés. Celle-ci se gardera de ne juger que les crimes des uns et pas ceux des autres afin d’éviter un reproche de la partialité. Pour le dire autrement, dès lors qu’il n’y a pas de guerre sans crime de guerre, les crimes des troupes ukrainiennes ne pourront pas être lavés par les crimes des troupes russes.
Poutine peut-il être jugé pour crimes de guerre ?
« He’s a butcher » a dit de lui Joe Biden. Vladimir Poutine pourrait-il être poursuivi pour crimes de guerre ?
Ressortissent de cette qualification les atteintes graves au droit de Genève (le droit des victimes de la guerre, dont la première Convention remonte à 1864) et au droit de La Haye (le droit des méthodes et moyens de combat).
Le premier texte international sur les armes de guerre interdites, en raison des souffrances excessives et des morts inévitables qu’elles causaient, fut initié par… la Russie, avec la déclaration de Saint-Pétersbourg en 1868. Avec le recul, la préoccupation d’une guerre « plus humaine » semble s’être perdue dans les dédales de l’histoire et du pouvoir. Sur ces bases, le droit international humanitaire suppose de ne pas prendre pour cibles les non-combattants, civils ou ex-combattants, malades, blessés ou prisonniers de guerre. Le principe de proportionnalité implique de recourir au moindre mal pour obtenir la victoire. Le principe de précaution exige de ne porter atteinte aux civils que de façon non intentionnelle et en tant que dommage collatéral.
Dans les rapports de guerre entre belligérants, aussi, les règles de guerre limitent la façon d’opérer. La Russie affirme qu’elle mène en Ukraine une « opération militaire spéciale ». D’après Moscou, il n’y a pas de guerre, et il ne peut donc y avoir de crimes de guerre. Cet argument ne résistera pas à l’examen de la situation factuelle et au droit humanitaire, qui a substitué à la notion classique de « guerre déclarée » la qualification de « conflit armé international » fondée sur des actes d’hostilités armées entre États. La logique sous-jacente au droit des méthodes et moyens de combat est louable mais, aussi, détestable car elle légalise l’inacceptable : le droit de tuer et l’interdiction de distinguer entre les causes, justes ou mauvaises. Les soldats russes et ukrainiens sont placés à égalité sur l’autel de la justice humanitaire. Encore faudrait-il qu’ils soient ou jugés en Ukraine (compétence territoriale) ou transférés par celle-ci à la Cour (compétence internationale). Voire jugés par un État tiers, sur la base de sa compétence universelle et de leur présence sur le territoire de celui-ci.
Sur ces bases, le chef de l’État russe pourrait être poursuivi pour crimes de guerre, mais de façon indirecte. Non pas en raison de sa qualité politique, qui n’entre dans aucune des exceptions recevables dans le Statut de Rome, mais parce qu’il faudrait établir que le président est, dans la chaîne de commandement, à l’origine directe des violations des lois et coutumes de guerre codifiées à l’article 8 du Statut de la Cour. Mais comment serait-il jugé en Ukraine ou livré à la Cour ?
… et pour crimes contre l’humanité ?
Un deuxième terrain de réflexion doit être envisagé : les crimes contre l’humanité commis en Ukraine. Ceux-ci se définissent comme un plan généralisé et systémique d’atteinte à la population civile, ici ukrainienne. Cette hypothèse nous semble particulièrement significative, même si les preuves doivent être rassemblées pour en valider l’existence. Les crimes contre l’humanité apparaissent comme étant le but ultime de cette guerre et les crimes de guerre comme son instrumentum. Vladimir Poutine ne s’en est jamais caché : il suffit pour s’en convaincre de relire son essai sur l’unité historique des Russes et Ukrainiens.
Quelle que soit la réalité historique de cette analyse, il est essentiel d’établir si elle a, ou non, présidé à l’attaque. Cette situation rappelle l’hypothèse de la guerre du Péloponnèse où Sparte, l’« autoritaire », avait déclenché préventivement une guerre contre Athènes, la « démocratique », pour des motifs idéologiques. Il apparaît que, de même, la Russie mène une guerre idéologique en Ukraine et que le président russe se comporte en chef d’Empire non en chef d’État respectant les frontières, la souveraineté et l’indépendance politique de son voisin.
Les crimes contre l’humanité semblent, a priori, davantage correspondre à la situation actuelle que le crime de génocide, invoqué dernièrement par Joe Biden. En effet, ce dernier crime prévoit une volonté d’extermination, ce qui ne semble pas pour l’instant être le cas. Quoi qu’il en soit, pour que Vladimir Poutine et les auteurs de ce plan systématique soient inquiétés, il faudrait qu’ils quittent la Russie et se rendent dans des pays qui ont reconnu la compétence de la Cour et/ou la compétence universelle. À l’intérieur des frontières russes, dans des pays non liés par le Statut de la Cour ou dans des pays où la compétence universelle n’est pas admise, ils ne craignent rien.
L’option de l’imputation du crime d’agression
Un dernier axe de réflexion s’impose : le crime d’agression.
Il convient parfaitement à la situation pour désigner les agissements du président russe, agresseur au regard de la définition donnée par l’article 8 bis du Statut. La rhétorique chiche selon laquelle la Russie serait agressée et agirait au titre de sa légitime défense, inversant la cause et la conséquence, ne résistera pas. Le droit international fait obligation aux États de régler pacifiquement leurs différends (article 2 § 4 de la Charte). Mais la compétence de la Cour dépend de conditions spéciales qui exigent l’accord préalable de la Russie ou du Conseil de Sécurité (art. 15 bis et 15 ter du Statut), outre la coopération de ses autorités, pour livrer le président. Ces conditions ne sont – à ce stade, en tout cas – pas remplies.
Au-delà de l’analyse juridique, ces crimes et leur méthodologie retracent à la fois l’histoire de cette guerre et une résilience ukrainienne remarquable en raison de l’instantanéité de leur instruction.
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Andrew Preston pour DayNewsWorld |
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GERER SON STRESS ET SES ANGOISSES
EN PERIODE DE MENACES |
L’actualité ukrainienne est venue ajouter de l’incertitude à un quotidien déjà compliqué par deux ans de pandémie et de crise sanitaire.
Le niveau d’anxiété général reste encore aujourd’hui élevé.
Si la majorité d’entre nous est capable de faire face à ce type de contexte, développant une forme d’habituation voire de résilience10 à 15 % des individus présentent cependant une forte sensibilité initiale au stress, du fait de pathologies préexistantes, et 25 à 30 % d’autres finissent par être fragilisés par ces situations lorsqu’elles durent. Cela se traduit par des crises d’angoisse, des troubles du sommeil, de l’épuisement.
Environ une personne sur cinq peut développer un état dépressif réel, du fait de prédispositions et/ou de facteurs de stress de ce type. Et en
particulier les jeunes de 15 à 30 ans, une tranche d’âge où l’on a plus
de fragilités psychologiques et les Jeunes 18 ans qui ont tout à construire.
Ces dernières ont pu être aggravées par la perte des repères sociaux dus aux confinements, aux couvre-feux, à la fermeture des lieux de sociabilisation (théâtres, cinémas, salles de sport…), à l’éloignement d’avec ses proches… Ces situations compliquées se sont ajoutées à des questionnements générationnels sur le devenir du monde, l’état de la planète, l’avenir professionnel…Le conflit en Ukraine pourrait qu’aggraver la situation, être à l’origine de décompensations.
Comment se protéger ? Le professeur en psychiatrie Antoine Pelissolo donne quelques pistes dans Conversation.
1° Le premier conseil est de ne pas s’exposer en permanence aux sources d’angoisse que constituent, par exemple, les chaînes d’actualités en continu ou les réseaux sociaux. Le risque est en effet d’amplifier la perception de la menace et le sentiment d’impuissance.
Il est important de mettre en place une forme de rationalité face à des peurs qui sont souvent débordantes et essayer de relativiser en termes de risque et de gravité pour contrer l'incertitude face à l 'avenir.
D’une manière générale, l’idée est plutôt de gérer au jour le jour, de s’ancrer dans le moment présent. Il ne s’agit pas de déni, mais plutôt d’avancer par petits pas, au fur et à mesure : garder à l’esprit qu’il faudra peut-être affronter des problèmes plus complexes le jour venu, mais en restant concentré sur les éléments du présent, sur lesquels on peut agir.
2° Pratiquer des activités qui permettent de mieux gérer son stress comme la relaxation, les exercices de respiration, le sport, le yoga, la marche, la méditation, les activités artistiques… Des approches, si possible en contact avec la nature , générant des émotions positives .
3°Mettre en place un rythme de vie que l’on maîtrise, au moins en partie en s’accordant des temps de pause ou de distraction qui ne sont pas seulement dictés par l’actualité et la nécessité.
4° Enfin ne pas négliger la socialisation : échanger avec les autres, partager son ressenti .S’investir dans des actions d’entraide, de solidarité, permet aussi de lutter contre son sentiment d’impuissance.
Chacun selon ses possibilités... |
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Jaimie Potts pour DayNewsWorld |
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LES RUSSES FACE A LA GUERRE EN UKRAINE
ENTRE SOUTIEN, PEUR ET RESIGNATION...
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Les dernières semaines semblent avoir démontré que les sanctions internationales ne suffiront pas, à elles seules, à forcer Moscou à mettre fin à l’invasion de l’Ukraine. Dès lors, qui peut arrêter Vladimir Poutine dans cette guerre ? La spécialiste Vera Ageeva nous livre son analyse dans The Conversation.
Il est évident que le peuple russe ne pourra pas le faire demain matin. Et aucune force extérieure ne pourra le pousser à s’opposer en masse au régime du Kremlin dans un futur immédiat. Mais de quelle façon les Russes réagissent à l’assaut lancé par Vladimir Poutine contre l’Ukraine.
Le contrôle du pouvoir sur la société
En vingt-deux ans de présence au pouvoir, Poutine est parvenu à créer un système répressif résilient. La verticale du pouvoir contrôle étroitement la vie politique et l’expression publique dans tout le pays, si bien que, depuis des années, une grande majorité de Russes préfèrent s’affirmer « en dehors de la politique » afin de ne pas prendre de risque de perdre leur emploi, leur intégrité physique, leur liberté voire leur vie – et, en même temps, pour ne pas admettre que, face au pouvoir, ils se sentent impuissants et faibles.
À ce sentiment de crainte et d’impuissance s’ajoute une propagande incessamment martelée, qui se déploie dans un paysage médiatique que le pouvoir a fini de nettoyer au cours de ces dernières semaines. Cette propagande a convaincu une bonne partie de la population que le président n’avait pas d’autre choix que de lancer une « opération militaire spéciale » en Ukraine pour sauver la Russie de la destruction.
Pourtant, l’invasion de l’Ukraine n’a pas suscité en Russie une euphorie comparable à celle observée au printemps 2014 suite à l’annexion de la Crimée. Malgré des enquêtes qui annoncent 70 % de soutien populaire à l’« opération spéciale » – mais qui ne peuvent être prises au sérieux compte tenu du contrôle total du gouvernement russe sur les sondages –, on constate une absence d’enthousiasme au sujet de la guerre dans la population russe.
Les actions de soutien sont essentiellement organisées par les administrations et les personnes qui y prennent part sont, le plus souvent, des fonctionnaires.
Par exemple, dans les universités, les administrations ont mis en scène des vidéos ou des étudiants exprimaient leur soutien à Poutine ; dans plusieurs écoles primaires publiques, des enseignants ont disposé des groupes d’enfants de façon à ce qu’ils forment la lettre Z (devenue le symbole de l’invasion de l’Ukraine) ; à Saint-Pétersbourg, sur la célèbre perspective Nevski, une fanfare de policiers jouait à tue-tête des chansons patriotiques pour perturber les manifestants contre la guerre ; dans certaines villes, les chauffeurs des bus municipaux ont été contraints d’apposer un signe Z sur leur véhicule.
Le 18 mars 2022, le Kremlin a organisé un grand concert au stade Loujniki, à l’occasion du huitième anniversaire de l’annexion de la Crimée, pour montrer le soutien de la population à la guerre en Ukraine : selon les données officielles, près de 200 000 personnes y ont assisté. Les témoignages des participants ont révélé plus tard que bon nombre d’entre eux avaient été contraints de venir (sous la menace d’être licenciés) et que beaucoup ont été payés.
En réalité, toutes ces actions ne nous disent rien de l’opinion publique en Russie. Pour le moment, on ne peut que constater la mosaïque des différentes tendances dans la société russe.
La peur et le déni
La première tendance est la peur et le déni qui règnent dans la société russe. Illustration de la peur causée par la répression tous azimuts déclenchée par le pouvoir à l’encontre de tous ceux qui contestent la guerre : à la mi-mars, une tentative de sondage réaliste sur la perception de la guerre par la population a eu des résultats édifiants. Sur les 31 000 personnes que l’agence a pu joindre par téléphone, presque 29 000 ont raccroché dès qu’elles ont compris qu’on allait les interroger sur l’« opération spéciale » en Ukraine (habituellement, la proportion de personnes refusant de répondre aux sondages téléphoniques est de trois à cinq fois plus basse).
Le déni s’explique en bonne partie par le succès de la propagande évoquée plus haut. Après la fermeture des derniers médias – déjà très peu nombreux – ouverts à des points de vue alternatifs à celui du gouvernement, la plupart des Russes se sont retrouvés dans une bulle informationnelle. Les médias contrôlés par l’État diffusent une interprétation extrêmement partiale, cachent les vraies informations sur l’offensive russe sur les villes et villages ukrainiens, présentent les Ukrainiens comme un peuple otage d’une clique de nazis et prétendent que ce sont l’armée et les bataillons de volontaires ukrainiens qui tirent eux-mêmes des missiles sur les immeubles d’habitation de leur pays pour attribuer ces destructions aux Russes – lesquels, pour leur part, se montreraient extrêmement attentifs à épargner les civils.
Une certaine partie des Russes, notamment ceux qui, ayant installé des VPN sur leurs ordinateurs et smartphones, ont accès aux sources d’informations inaccessibles à leurs compatriotes, savent que la réalité est différente de l’image présentée à la télévision. Mais même ceux-là ont rarement le courage d’en discuter avec leurs proches, leurs amis, leurs collègues.
Les dénonciations anonymes, répandues sous l’URSS, sont redevenues monnaie courante. La peur d’une arrestation a commencé à détruire les liens sociaux horizontaux et a atomisé la société, rendant impossible une résistance collective.
Les réflexes soviétiques
La deuxième tendance est précisément l’émergence de réflexes soviétiques dans la population russe. On croyait l’« homo sovieticus » disparu avec la chute de l’URSS, mais il semble que son enterrement était prématuré.
Au-delà des rapports anonymes déjà mentionnés, les idées de nationalisation des entreprises étrangères ayant décidé de suspendre leurs activités en Russie, d’instauration d’un contrôle strict des prix par l’État, ou encore d’expropriation des biens possédés par les « ennemis du peuple » ayant quitté le territoire national après le début de l’« opération militaire spéciale », sont souvent brandies par ceux qui soutiennent la guerre en Ukraine.
Plus directement, on constate que les références directes à l’URSS fleurissent. Des chars en partance pour l’Ukraine arborent des drapeaux soviétiques. Pendant le concert que le Kremlin a organisé le 18 mars 2022 à Moscou pour afficher le soutien populaire au président, la chanson principale a été « Fabriqué en Union soviétique » (qui démarre par « L’Ukraine et la Crimée, la Biélorussie et la Moldavie… C’est mon pays ! » avant d’ajouter un peu plus loin « Le Kazakhstan et le Caucase, et la Baltique aussi ! »).
Le système russe d’aujourd’hui, profondément corrompu et kleptocrate, géré par une élite qui utilise généralement les sommes détournées pour s’offrir un mode de vie luxueux n’a pas grand-chose à voir avec un quelconque idéal communiste. Il n’en demeure pas moins que les dirigeants actuels du pays, pour la plupart suffisamment âgés pour avoir été formés et éduqués en URSS, ont volontiers recours à une propagande typiquement soviétique.
Ainsi, en septembre 2021, sur la page Facebook du ministère russe des Affaires étrangères, pour justifier l’idée que la Russie n’a jamais attaqué un autre pays (élément fondamental de la propagande du Kremlin), le partage de la Pologne par l’Allemagne et l’URSS en 1939 a été tout simplement présenté comme « une expédition libératrice » de l’Armée rouge – une vision dans le droit fil de celle propagée en URSS et reprise à son compte à plusieurs reprises par Vladimir Poutine, qui n’a pas hésité à réhabiliter le pacte Molotov-Ribbentrop.
La justification de l’invasion en Ukraine en 2022, fondée sur l’invocation de la nécessité de « dénazifier » ce pays, ressemble énormément à celle de 1968, quand les chars soviétiques sont entrés à Prague pour, selon la propagande soviétique, « arrêter les nazis qui s’étaient relevés en Allemagne et menaçaient la Tchécoslovaquie ». Vladimir Poutine avait à l’époque 16 ans et il a forcément entendu ses enseignants à l’école avancer ces explications et conter l’histoire glorieuse de l’opération de sauvetage de la liberté conduite par les chars soviétiques dans un pays frère.
La lettre Z, symbole de l’assaut russe sur l’Ukraine, est affichée à de nombreux endroits dans le pays, ici à Saint-Pétersbourg, le 25 mars. Elle est ici aux couleurs du ruban de Saint-Georges, devenu l’emblème de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale, manière de rattacher l’opération actuelle en Ukraine à la lutte contre le IIIᵉ Reich. Le hashtag qui l’accompagne annonce : « Nous ne laissons pas tomber les nôtres », le but officiel de l’invasion étant de sauver les russophones du Donbass et du reste de l’Ukraine.
Si le recours aux slogans soviétiques par le gouvernement russe paraît relever de l’opportunisme ou du réflexe, la promotion continue de l’époque de l’URSS incite certaines couches de la société à se montrer de plus en plus enclines à soutenir une sorte d’idéologie soviétique – ce qui, à son tour, pourrait influencer la politique russe à l’avenir.
Les jeunes contre les vieux
La troisième tendance à l’œuvre est l’accroissement du fossé entre les générations en Russie.
Les jeunes Russes sont nombreux à s’opposer à cette guerre. Ce sont eux qui sortent le plus dans les rues, ce sont eux qui sont le plus souvent arrêtés par la police lors des manifestations. Les étudiants confient sur les réseaux sociaux et, parfois, à leurs professeurs que le plus dur pour eux aujourd’hui est de parler avec leurs propres parents, qui sont soit endoctrinés par la télévision soit paralysés par la peur des répressions, et par conséquent font pression sur leurs enfants pour les faire taire.
La jeunesse russe moderne est en large partie mondialisée et ouverte au dialogue avec les autres cultures. Elle vit comme la jeunesse occidentale : elle écoute la même musique, regarde les mêmes séries, adore les mêmes marques et emploie les mêmes formules (lol, crush, chill, etc.). Cette tendance peut contribuer à faire évoluer la société russe dans le futur – mais pas dans un futur immédiat.
Et l’intelligentsia est en exil
On ne peut pas comprendre la société russe sans évoquer l’intelligentsia. Le philosophe Nikolaï Berdiaaev disait que les écrivains et les poètes sont la conscience de la nation et représentent le mieux la vraie Russie. Aujourd’hui, on constate qu’une large majorité de l’intelligentsia russe s’oppose radicalement à la guerre que Poutine a déclenchée.
C’est le cas, notamment, de l’écrivain Boris Akounine, du réalisateur Andreï Zviaguintsev, de l’écrivaine Lioudmila Oulitskaïa, de l’actrice Chulpan Khamatova, de l’écrivain Dmitri Gloukhovsky ainsi que des idoles de la jeunesse russe comme les chanteurs Oxxxymiron, Monetotchka, Face, Noize MC et le blogger le plus populaire du pays, Iouri Doud. La plupart d’entre eux ont déjà quitté la Russie.
Tous reprennent à leur compte des idées positives intrinsèques à la culture russe : la valeur de la liberté individuelle chantée par Alexandre Pouchkine, l’absurdité d’une harmonie qui serait construite sur ne serait-ce qu’une seule larme d’un enfant, comme l’exprimait Fiodor Dostoïevski, et le rejet de la violence que Léon Tolstoï a placé au cœur de sa philosophie.
Le peuple russe a toujours été en léger décalage avec son intelligentsia.
Néanmoins, il est toujours parvenu à se réunir avec elle. Il faudra encore du temps pour que l’ensemble de la population prenne conscience de la tragédie qui se passe actuellement. |
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Carl Delsey pour DayNewsWorld |
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ROMAN ABRAMOVITCH EMPOISONE EN UKRAINE
EST-CE QU'ON VA MOURIR ?
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Roman Abramovitch a eu très peur !.
Le Daily Mail révèle que l'homme d'affaire russe a demandé « Est-on en train de mourir ? » à son équipe, au moment où les premiers symptômes d'empoisonnement sont apparus, le 3 mars dernier. Les experts interrogés par le journal britannique estiment que l'oligarque a été empoisonné à la chloropicrine ou à de très petites doses de l'arme chimique Novitchok, développée par les Russes.
« Le but n'était pas de le tuer ». C'est ce qu'affirme Christo Grozev, journaliste d'investigation chez Bellingcat, à propos du récent empoisonnement de Roman Abramovitch. L'oligarque russe, président du Chelsea FC visé par les sanctions européennes, prend part depuis plusieurs semaines aux pourparlers sur la paix entre l'Ukraine et la Russie. Son rôle : servir de médiateur entre l'envahisseur russe et Kiev, et ainsi se défaire de son statut de paria sur la scène internationale.
Le 3 mars 2022, l'oligarque participe à des pourparlers à Kiev. Dans les heures qui suivent la rencontre, l'homme d'affaire ressent des symptômes étranges, également repérés chez d'autres membres de la délégation ukrainienne. Ses yeux sont rouges, ses mains perlent et Roman Abramovitch finit par devenir aveugle, pour quelques heures. « Il s'agissait d'un avertissement », affirme Christo Grozev. « Les doses administrées n'étaient pas létales. Il s'agissait pour le pouvoir russe d'avertir Roman Abramovitch de ne pas prendre parti pour l'Ukraine. » Le lendemain de la rencontre, Abramovitch passe la frontière polonaise, et présente encore des symptômes. Le 5 mars, le Russe est hospitalisé à Istanbul, en Turquie.
Sur des clichés pris à la mi-mars à l'aéroport de Tel Aviv, en Israël, Roman Abramovitch apparaît très affaiblit. Il a les cheveux complètement blancs et parait très amaigri.
Un représentant de l'oligarque affirme au Daily Mail que Roman Abramovitch a présenté les symptômes après avoir mangé du chocolat et bu de l'eau, sans donner plus de détails.
Les autorités ukrainiennes ne confirment pas l'hypothèse d'une tentative russe d'empoisonnement.
« Il y a plusieurs théories qui font l'objet d'un examen », a-t-on affirmé du côté de Kiev. Le choix a été fait, au moment de l'empoisonnement, de ne pas rendre publique la situation dans le but de protéger les victimes.
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Jaimie Potts pour DayNewsWorld |
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BUDDHA BOWL PRINTANNIER AU KIWI
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Préparation pour 4 personnes Ingrédients : 4 Kiwis • 480 g de filet de saumon • 4 tranches d’ananas Victoria • 2 oranges • 1 poignée de roquette • 240 g de riz basmati • 8 tiges de menthe effeuillées • 4 c. à c. de sauce soja • 2 c. à c. de graines de chia.
Pour la sauce : 6 c. à s. d’huile d’olive • 2 tranches de Kiwi • 2 c. à s. de jus de citron vert • 2 c. à c. de sauce soja.
1. Faire cuire le riz, puis bien l’égoutter.
2. Mixer tous les ingrédients de la sauce au mixeur plongeant.
3. Peler les kiwis et les couper en demi tranches.
4. Détailler les oranges en suprêmes, puis les couper en deux.
5. Couper les tranches d’ananas en petits morceaux.
6. Couper le saumon en petits cubes. Dans une poêle antiadhésive, le faire sauter à feu vif pour le dorer de tous côtés.
7. Ajouter la sauce soja et mélanger une dernière fois.
8. Répartir le riz dans des bols.
Puis vous disposerez par-dessus les fruits, la roquette et le saumon. Arroserez avec la sauce, avant de parsemer les feuilles de menthe et les graines de chia.
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Marie-Chantal de Verneuil pour DayNewsWorld |
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JUSQU'OU IRA POUTINE ?
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Au lendemain d'une première journée de négociations, plusieurs villes d'Ukraine ont été bombardées mardi 1er mars 2022.
Kiev, Kharkiv, Odessa, Kherson et Marioupol sont encerclées par les forces russes, d'après la présidence ukrainienne. Un convoi militaire de 60 km de long s'approche de Kiev. La ville de Volvonakha, dans le Donetsk, a également été lourdement bombardée. Le centre ville de Kharkiv, deuxième ville du pays, a été bombardé. Les forces russes « se sont regroupées, accumulant véhicules blindées, missiles et artillerie pour encercler et capturer Kiev, Kharkiv, Odessa, Kherson et Marioupol », affirme la présidence ukrainienne dans un communiqué.
La Russie bombarde intentionnellement les villes en Ukraine, notamment les quartiers résidentiels et les infrastructures civiles, afin de provoquer la panique au sein de la population, a accusé Mikhaïlo Podoliak, un conseiller du président ukrainien Volodimir Zelenski.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou a, de son côté, déclaré mardi 1er mars que la Russie continuerait « jusqu'à ce que tous les objectifs » soient atteints.
Vladimir Poutine avait annoncé dimanche mettre « les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte au combat », ce qui concerne les forces nucléaires. L'annonce a suscité un haro mondial.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a également été largement boycotté au Conseil des droits de l'Homme. Comme à la Conférence du Désarmement, les diplomates ont quitté en très grand nombre le Conseil quelques secondes avant la diffusion du discours du chef de la diplomatie russe.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie inquiète beaucoup dans les ex-républiques soviétiques.
Le bilan provisoire de l'ONU évoque 102 civils tués et 304 blessés, mais les chiffres réels sont plus élevés, a déclaré Michelle Bachelet. Dimanche 27 février, le ministre ukrainien de la Santé faisait état de 352 civils tués, dont 14 enfants et de 1 684 civils blessés, dont 116 enfants. Pluss de 660 000 réfugiés ont déjà fui les combats, selon les Nations unies. Moscou semble avoir décidé de ne parler que le langage de la force tant vis-à-vis d'éventuelles sanctions occidentales que du changement de statut de la Finlande en annonçant des mesures de rétorsion comme l'Occident « n'en a jamais connues » : menace ou risque majeur de guerre et d' emploi du nucléaire ?
Non sans raison, le chef de l'Otan accuse Poutine d'avoir « brisé » la paix en Europe.
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Alyson Braxton pour DayNewsWorld |
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L'INDEPENDANCE DE DONETZ ET DE LOUHANSK PARTICIPE DU BRAS DE FER CONTRE L'EXTENSION DE L'OTAN VERS L'EST
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Ce lundi 21 février 2022, au Kremlin, une réunion du Conseil de sécurité, présidée par Vladimir Poutine est diffusée en direct à la télévision : un show entièrement consacré à la question de savoir si, oui ou non, la Russie doit reconnaître les deux républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk dans le Donbass. La décision du président russe est tombée dans la soirée de lundi.
Fin des accords de Minsk
La reconnaissance de l’indépendance de ces deux territoires a été actée par Moscou.
Elle met donc à terre les efforts diplomatiques autour du protocole de Minsk ou du format Normandie, impliquant la France et l’Allemagne.
Mais retrancher le Donbass et ne pas toucher, pour l'instant, au reste de l'Ukraine, serait un scénario que d'aucuns pourraient considérer comme une «incursion mineure», ne méritant pas d'infliger la totalité des sanctions économiques qui, en plus de porter préjudice à la Russie, poseraient également des risques politiques et des difficultés économiques à de nombreux pays européens, en premier lieu à l'Allemagne.
Le discours prononcé ce 21 février par Vladimir Poutine, dans lequel le numéro un russe a annoncé la reconnaissance par Moscou de l’indépendance des deux républiques séparatistes de l’Est ukrainien, a cependant accordé une large place à ce que Moscou présente sans relâche, depuis des années, comme sa préoccupation sécuritaire première : l’extension de l’OTAN vers l’Est.
En effet dans le bras de fer qui met actuellement aux prises Moscou d’un côté, Kiev et les Occidentaux de l’autre, la partie russe exige notamment que l’OTAN s’engage à ne jamais accepter l’Ukraine en son sein.
Les propositions russes
Afin de rassurer les Occidentaux, la Russie a proposé aux États-Unis et à l’OTAN des traités prévoyant un renoncement à l’élargissement à l’Est et un retour à la situation sécuritaire issue de la fin de la guerre froide. Moscou souligne que, en contrepartie de la dissolution du Pacte de Varsovie, les Occidentaux avaient verbalement promis à Mikhaïl Gorbatchev de ne pas élargir l’OTAN aux pays anciennement appelés « pays de l’Est », sauf à l’Allemagne réunifiée.
Des documents déclassifiés, américains, soviétiques, allemands, britanniques et français, publiés par les Archives de la sécurité nationale de l’Université George Washington témoignent de l’assurance donnée par le secrétaire d’État américain de l’époque James Baker au numéro 1 soviétique, lors de leur rencontre le 9 février 1990 : sur l’expansion de l’OTAN, Baker avait annoncé que l’Alliance n’avancerait « pas d’un pouce vers l’est ». Or, cette promesse n’a pas été tenue.
Le cauchemar de Vladimir Poutine est de voir sa frontière occidentale complètement verrouillée par une OTAN qui se serait élargie à l’Ukraine. De son point de vue, dans un tel scénario, c’est l’existence même de la Russie qui serait menacée. Lors de la conférence de presse du 7 février 2022 consécutive à son entrevue avec Emmanuel Macron, le président russe a développé sa vision des choses :
« L’OTAN est loin d’être une organisation pacifique ; ce n’est pas une organisation politique, mais militaire, regardez ce qu’elle a fait, depuis la chute de l’URSS en 1991, en Yougoslavie, en Irak, en Syrie, en Libye… sans respecter le droit international, sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU ! »Avant d’ajouter :
« Si l’Ukraine intègre l’OTAN, elle attaquera la Crimée qui fait partie de la Fédération de Russie. […] Vous voulez que je fasse la guerre à l’OTAN ? Bien sûr que non ! […] C’est pour cette raison qu’on a annoncé nos propositions pour un processus de négociation. »
Moscou pose clairement l’exigence de l’arrêt de l’élargissement de cette structure à proximité des frontières russes, et l’abandon de la politique dite « de la porte ouverte ».
Vu de Moscou, l’OTAN a avancé de 500 km vers l’Est ; et cela fait donc trente ans que les Russes considèrent qu’ils ont été trahis et méprisés. La Russie considère que les pays ayant rejoint l’OTAN après la fin de la guerre froide ont renforcé leur sécurité au détriment de la sienne, et argumente ainsi ses requêtes : « Vous avez installé les lanceurs de missiles Tomahawk jusqu’à nos frontières. Nous ne tolérerons plus cette situation, car le temps de vol de ces missiles vers la Russie, en provenance de l’Ukraine ou des Pays baltes est estimé à 7-10 minutes, voire 5 minutes pour les systèmes hypersoniques ! »
D'où ce rapport de force politique et militaire. Aux yeux des Russes, les Occidentaux ne respecteront les Russes que si ceux-ci affichent leur force.
Les exigences de Moscou
Outre le déploiement militaire, Moscou maintient ses principales exigences : la fin de la politique d'élargissement de l'Otan, l'engagement de ne pas déployer d'armes offensives à proximité du territoire russe et le retrait des infrastructures de l'Alliance transatlantique sur les frontières de 1997, soit avant l'intégration des pays de l'ex-bloc soviétique.
Pour cela la Russie exige un engagement écrit.
S'il semble peu probable que le président Poutine n’obtienne un document où Washington et l’Otan s’engagent à ne jamais accueillir l’Ukraine comme membre, les Américains ont toutefois ouvert la voie à un nouvel accord de réduction des armes stratégiques qui succéderait à New Start (expiré en 2021). Ils ont proposé que soient abordées les différentes vues relatives au traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, dont Trump est sorti en 2019. Ils ont suggéré que les Russes puissent inspecter des sites de défense antimissile de l’Otan en Pologne et en Roumanie, afin d’apaiser leurs craintes que des missiles Tomahawk puissent y être installés.
Pour Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors, « le rôle des Européens doit être de dire 'ni Otan, ni agression'. (...) L'Ukraine ne peut pas entrer dans l'Otan parce qu'elle ne se trouve pas à l'ouest du Portugal, mais à l'ouest de Moscou. Ni agression : la Russie doit (...) reconnaître à la fois la souveraineté et l'intégrité de l'Ukraine. »
L' emballement américain, lié aussi à des enjeux de politique intérieure, ne doit pas être occulté.
« Il y aura un compromis avec la Russie, et Biden sera dépeint ici par les partisans de la ligne dure - soit une large part du Parti républicain - comme une sorte de Neville Chamberlain [le Premier ministre britannique qui signa les accords de Munich en 1938, ndlr] des temps modernes. », argue Rajan Menon, chercheur au sein du think tank américain Defense Priorities et à l’université de Columbia.
« Les Russes et les Américains s’entendront sur certains sujets ; chacune des deux parties s’efforcera de sauver la face. C’est certainement pour cette raison que les Américains ont demandé aux Russes que leur réponse ne soit pas rendue publique, de la même façon qu’ils n’avaient pas rendu publics leurs échanges avec Moscou lors de la crise des missiles de Cuba en 1962. » , conclut une spécialiste des pays slaves. |
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Joanne Courbet pour DayNewsWorld |
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