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UNE FEMME PREMIER MINISTRE A MATIGNON ?

Président recherche femme idéale pour nouer relation professionnelle de confiance. En 2017 déjà, Emmanuel Macron avait évoqué son ambition d’installer une cheffe du gouvernement à Matignon. Avant d’y envoyer Édouard Philippe.

Profil requis : fibre écologique, dimension sociale, attachement à la « question productive », expérience politique et sens de l’écoute. Seule certitude, croit savoir son entourage: ce sera une femme. Pour le chef du Modem François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron, il faut une personne, homme ou femme, qui ait « du leadership, de l'expérience. Et il faut une empathie assez grande avec le président de la République » car « quand le président de la République déteste le Premier ministre les choses ne peuvent que tourner mal », a-t-il souligné dimanche au Grand Jury, citant le cas de François Mitterrand et de son Premier ministre Michel Rocard (1988-1991).

La carte femme semble bien constituer un atout maître pour Macron. Parce que que 74% des Français sont pour, selon un sondage Ifop publié dans le JDD . Parce qu’installer une « Première ministre », pour la première fois depuis Édith Cresson, seule femme dans toute l’histoire de la Ve République à avoir occupé le poste de cheffe du gouvernement, de mai 1991 à avril 1992, constituerait assurément un signal fort. Et, aussi, parce que le chef de l’État sait qu’il doit corriger l’image qu’a offerte, jusqu’ici, son dispositif politique : celle d’un « boys’ club », ainsi que l’avait bousculé une de ses interlocutrices au cours du débat « Face aux Françaises », organisé début mars par LCI et le magazine Elle.

Le nom de Catherine Vautrin émerge

Après ceux de la ministre du Travail Elisabeth Borne et de l'ex-ministre de la Santé Marisol Touraine, le nom qui revient avec insistance est celui de Catherine Vautrin, ancienne ministre de la Cohésion sociale de Jacques Chirac, qui avait apporté son soutien à Emmanuel Macron avant le 1er tour de la présidentielle. Problème: cette ancienne députée LR, qui avait milité contre le mariage homosexuel en 2012 et 2013, hérisse à gauche.

« C'est une femme de qualité incontestablement » mais « est-ce qu'elle est prête à renier toutes les idées qu'elle a défendues depuis si longtemps », a critiqué l'eurodéputée LR Nadine Morano sur Europe 1.

Pointe aussi le nom de la vice-présidente du Sénat Valérie Létard, estampillée « bébé Borloo » pour avoir débuté en politique à Valenciennes au coté du centriste Jean-Louis Borloo, avant d'être secrétaire d'Etat chargée des technologies vertes dans son ministère de l'Ecologie de 2009 à 2010, au sein du gouvernement Fillon. Elle coche aussi la « case sociale » puisqu'elle a été secrétaire d'Etat à la Solidarité dans le même gouvernement Fillon de 2007 à 2009.

Un casting destiné à confirmer ou non l'orientation qu'entend donner le chef de l'Etat pour ce début de second quinquennat, aussi important que la capacité du futur Premier ministre à piloter l’explosive réforme des retraites, à accompagner la transition écologique et même, avant tout ceci, à conduire la bataille des élections législatives.

 Fin de suspense en fin de journée...




Alyson Braxton pour DayNewsWorld


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LES ENJEUX D'UNE ADHESION A L'OTAN

DE LA FINLANDE ET LA SUEDE

Après des décennies passées à l'écart des alliances militaires, la Finlande a annoncé, dimanche 15 mai, sa candidature à l'Otan, et la Suède pourrait suivre. Les deux pays sont inquiets de ce que pourrait faire leur grand voisin russe, après l'invasion de l'Ukraine débutée en février.

Pendant des décennies, la plupart des Suédois et des Finlandais sont restés attachés à leur longue politique de non-alignement militaire. Mais l'invasion de l'Ukraine le 24 février a marqué un tournant majeur, notamment pour la Finlande qui partage une frontière de près de 1 300 kilomètres avec la Russie.

Alors que le soutien à une intégration à l'Otan tournait autour de 20 à 30 % depuis 20 ans, les derniers sondages suggèrent aujourd'hui que plus de 70 % des Finlandais et 50 % des Suédois soutiennent une adhésion.Dans les deux pays, de nombreux partis ont été ou sont en train de changer de position sur la question. Au Parlement finlandais, une majorité fleuve d'au moins 85 % en faveur de l'adhésion se dessine. En Suède, le parti social-démocrate, historiquement opposé à rejoindre l'Otan, se prononce ce dimanche, avec un feu vert ouvrant la voie à une candidature du pays.

C'en est donc fini de la doctrine de non-alignement. Le retournement de l'opinion est d'autant plus stupéfiant que les crises antérieures n'avaient jamais entamé leur placidité : ni l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014 ni le conflit du Donbass depuis huit ans.

La « finlandisation », neutralité forcée

Un retournement historique pour ce pays de 5,5 millions d'habitants, membre de l'Union européenne depuis 1995 et jusqu'ici arc-bouté sur sa neutralité négociée avec l'URSS au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le basculement finlandais ouvre une perspective désastreuse pour la Russie. Le régime de Vladimir Poutine verra l'Otan se rapprocher, avec 1 340 kilomètres de frontière commune supplémentaire, soit deux fois plus qu'aujourd'hui.

Cédée par la Suède à la Russie en 1809, la Finlande proclame son indépendance de Moscou à l'occasion de la révolution bolchévique de 1917. Envahi par l'Union soviétique en 1939, le pays résiste vaillamment lors des trois mois de la guerre d'Hiver. Après la reprise du conflit en 1941, la Finlande est contrainte à un armistice après trois ans de combats.Au terme d'un traité « d'amitié » signé en 1948 sous la pression de Moscou, les dirigeants finlandais acceptent de rester en dehors de la coopération militaire occidentale dans une forme de neutralité forcée, restée dans l'Histoire sous le nom de « finlandisation ».

Le pays échappe au rang d'État satellite de l'URSS, mais reste sous l'œil de Moscou en ce qui concerne sa politique étrangère et militaire.

Après la chute de l'Union soviétique, la Finlande adhère à l'Union européenne (1995) et au Partenariat pour la paix de l'Otan, mais reste officiellement militairement non alignée.

La Suède, elle, a maintenu pendant près de deux siècles une politique officielle de neutralité héritée de la fin des guerres napoléoniennes, notamment durant les deux guerres mondiales.Si elle a participé à des missions militaires en Afghanistan ou plus récemment au Mali, elle n'a pas été en guerre depuis un conflit en 1814 avec la Norvège.Dans les années 1990, sa politique de neutralité est amendée en un non-alignement militaire « visant à permettre » la neutralité en cas de guerre.

Tout en restant en dehors de l'Otan, les deux pays ont tissé des liens toujours plus étroits avec l'Alliance, qui les considère désormais comme les deux États non-membres les plus proches. Les deux pays ont ainsi participé à des missions menées par l'Otan dans les Balkans, en Afghanistan et en Irak, ainsi qu'à de nombreux exercices conjoints.

D'importants moyens consacrés à l'armée

Durant la Guerre froide, Suède et Finlande consacrent d'importants moyens (4 à 5 % de leur PIB) à leurs armées, conséquence de leur absence d'alliés militaires.

Avec la disparition de la menace soviétique, toutes deux réduisent leurs crédits, mais la Finlande maintient un recours massif au service militaire et aux réservistes.

Avec ses 5,5 millions d'habitants, la Finlande peut ainsi compter sur une armée en temps de guerre de 280 000 soldats aptes au combat, plus 600 000 autres réservistes, une force exceptionnelle pour une nation européenne. L'armée professionnelle ne compte toutefois que 13 000 soldats, même si elle forme 22 000 conscrits chaque année.

La Suède a pour sa part davantage désinvesti, faisant passer son budget militaire de 2,6 % du PIB en 1990 à 1,2 % en 2020. Mais le pays a commencé à inverser la tendance après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Le service militaire obligatoire, supprimé en 2010, a été réintroduit en partie en 2017. Actuellement, l'armée suédoise compte quelque 50 000 soldats, dont la moitié de réservistes. Les deux pays ont annoncé d'importants investissements militaires depuis le début de la guerre en Ukraine.

Perturbation du fragile équilibre en Arctique

Cette région est une mine d'or potentielle – en matière de ressources énergétiques et de routes maritimes – souvent régie par de multiples accords bilatéraux entre les différents États ayant des intérêts sur place : Canada, Finlande, Danemark, États-Unis, Islande, Norvège, Suède et Russie. Ces huit pays parviennent généralement à s’entendre, unis par leur littoral arctique commun, avec des accords sur le droit maritime, l'équilibre environnemental et les besoins sécuritaires.

Mais des signes indiquent que l'invasion russe de l’Ukraine perturbe déjà ces fragiles relations. La Russie partage le littoral arctique avec cinq États membres de l'Otan, la Finlande et la Suède – et tous soutiennent l’Ukraine militairement et financièrement.

« Un cinquième océan au sommet du monde »

En Arctique, les préoccupations politiques et économiques sont conditionnées par le climat unique de cette région et sa rapide évolution. Lors des 30 dernières années, la glace la plus épaisse y a perdu 95 % de sa superficie. Au rythme actuel de l'évolution des émissions de gaz à effet de serre, il pourrait ne plus y avoir de glace en été sur place d'ici 2040. La fonte spectaculaire des glaces modifie le paysage politique et économique de la région. « Nous sommes en train d’assister à l’apparition d’un cinquième océan au sommet du monde », alerte Katarzyna Zysk, professeure à l'Institut norvégien d'études de Défense. « Et quand cet océan sera là, il sera utilisé à des fins économiques et militaires. »

La fonte des glaces modifie également la stratégie militaire de la Russie – qui possède 53 % du littoral arctique. « C’est une zone incroyablement vaste. Les frontières de la Russie étaient protégées par la glace, mais à présent elle est en train de disparaître, ce qui la rend plus vulnérable aux potentielles attaques », explique Katarzyna Zysk.

C’est l’une des raisons pour lesquelles Moscou a renforcé, ces dernières années, sa présence militaire dans le Grand Nord. Le Kremlin a créé une marine arctique (« la flotte du Nord ») basée sur la péninsule de Kola – proche de la Finlande et la Norvège. Selon Katarzyna Zysk, c’est là que la Russie possède sa plus grande part de sous-marins stratégiques et d'autres capacités non-nucléaires importantes.

La guerre actuelle en Ukraine a encore fait monter les enchères. Si la Suède et la Finlande rejoignent l'Otan – ce qu'elles envisagent sérieusement – tous les États qui se partagent l’Arctique, exceptée la Russie, feront partie de l'Alliance atlantique. Ce qui pourrait provoquer des tensions avec la Russie .

« Le souci demeure de ne pas davantage agacer l'ours russe. Dans notre débat sur l'Otan, nous devons être clairs sur la nécessité de ne pas héberger de bases militaires étrangères et de missiles nucléaires », insiste l'ex-ministre finlandais des Affaires étrangères Erkki Tuomioja.

L'après-Poutine le préoccupe également : «  Il ne faudra pas humilier la Russie comme on a humilié l'Allemagne au lendemain de la Première Guerre mondiale. »

La Russie a d'or et déjà fait savoir que si la Suède et la Finlande rejoignaient l'Otan, elle déploierait des armes nucléaires et des missiles hypersoniques dans la région des pays baltes.




Alize Marion pour DayNewsWorld


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ERIC ZEMMOUR CANDIDAT DANS LA BATAILLE DES LEGISLATIVES

Ira ou n'ira pas ? Le suspense est enfin levé. Eric Zemmour a enfin annoncé qu'il sera candidat aux élections législatives dans la 4e circonscription du Var. Il sera ce jeudi soir présent à l'occasion d'un meeting avec des militants à Cogolin dans le Var.

Cela faisait plusieurs semaines que le leader de Reconquête! faisait planer le doute sur sa candidature aux législatives. « Ce sera à Paris ou dans le Var », avait-il dit il y a une dizaine de jours. Et ce sera bien dans le Var, dans la 4e circonscription, la seule où son parti n'avait pas encore dévoilé de candidat.

Eric Zemmour va l'officialiser ce jeudi soir sur le terres de Marc-Etienne Lansade, le maire de Cogolin, ancien du FN, et soutien de la première heure dans le Var de l'ancien journaliste. C'est aussi le fief de la député Renaissance sortante, Sereine Mauborgne, candidate à sa réélection.

Le choix de s'implanter dans le golfe de Saint-Tropez n'est pas anodin, Eric Zemmour, « très attaché à ses racines méditerranéennes » a réalisé ses meilleurs scores à la présidentielle dans le Var. De plus, « c'est une région dans laquelle il vient régulièrement depuis 20 ans » selon son entourage. A Saint-Tropez notamment, où il a dépassé les 22 % mais aussi à Grimaud, Sainte-Maxime et Cogolin.

C'est d'ailleurs à Toulon qu'Eric Zemmour avait commencé la campagne de promotion de son livre avant de se lancer dans la présidentielle.




Andrew Preston pour DayNewsWorld
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LA CRISE DU BLE POURRAIT PROVOQUER 

UNE CRISE ALIMENTAIRE

A New York, devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, le secrétaire général de l'organisation, le portugais Antonio Guterres, avait dès le début de la guerre d'Ukraine poussé un gros « coup de gueule », prédisant « un ouragan de famines et un effondrement du système alimentaire mondial ». Le président ukrainien a exhorté pas plus tard que lundi 10 mai 2022 la communauté internationale à prendre des mesures pour mettre fin au blocage de ses exportations de blé. Odessa, le principal port de la mer Noire, ne connaît plus de mouvements réguliers de flotte marchande.

Le blocus est total de la mer d’Azov au port d’Odessa, qui représente en temps normal 60 % de l’activité portuaire du pays. Le port de Constanta, en Roumanie, est devenu une rare porte de sortie maritime des blés ukrainiens. Des trains chargés de céréales rejoignent aussi des ports lituaniens ou polonais. Bruxelles doit présenter, ce jeudi, un plan d’actions pour faciliter les exportations agricoles et le commerce bilatéral de l’Ukraine avec l’Union européenne, notamment au niveau logistique.

Car le moindre incident géopolitique alimente la spéculation. En raison de la guerre en Ukraine, le prix de la tonne de blé, qui sera moissonnée cet été dans l’hémisphère nord, se négocie aux alentours de 400 € (contre 200 € en mai 2021). Du jamais-vu.

Ukraine le grenier à céréales

La guerre en Ukraine a mis à feu et à sang le grenier céréalier de la planète. « Face aux sanctions occidentales après l'annexion de la Crimée, en 2014, Poutine a décidé d'investir massivement pour tendre vers l'indépendance alimentaire, en particulier dans les cultures céréalières, raconte Sébastien Abis, chercheur à l'Iris et directeur du Club Demeter. Quant à l'Ukraine, le virage a été pris à la fin des années 90, avec des volumes d'exportations de produits agricoles qui ont été multipliés par six en vingt ans ». Résultat, un tiers du blé tendre (servant notamment à la fabrication du pain) exporté sur la planète provient de ces deux pays, qui sont également incontournables sur les marchés du maïs, de l'orge, du tournesol ou encore du colza. Les pays de la mer Noire (Russie, Ukraine, Kazakhstan) exportent 40 % du blé mondial. Près d’une cinquantaine de pays dépendent de la Russie et de l’Ukraine pour plus de 30 % de leur blé importé.

Baisse de la production mondiale

Mais depuis l'entrée en guerre, la donne a changé. Selon FranceAgriMer, dont la commission « céréales » s’est réunie ce mercredi 11mai à Paris, « la production mondiale de blé (2022-2023) pourrait chuter pour la première fois en quatre ans ». La sécheresse printanière menace les rendements de blé dans des pays européens comme la Roumanie, l’Italie ou une partie de la France. D’après le département américain de l’Agriculture, la sécheresse a aussi affecté la récolte de blé d’hiver aux États-Unis. Depuis le début de la guerre, Moscou a pris le relais de Kiev, notamment en Égypte (+ 580 % en mars). 

Mais si la guerre durait jusqu’à la fin de l’année, les exportations russes et ukrainiennes pourraient chuter de 60 %, selon des experts américains. Le ministre de l'Agriculture ukrainien estime que la production agricole locale sera a minima divisée par deux cette année. Les semis de printemps (colza, maïs, et tournesol) et les récoltes risquent d'être entravés vu le nombre d'hommes partis au front pour défendre leur pays L’insuffisance des récoltes maintiendrait des prix élevés, écartant des pays importateurs du marché. Or le blé est un aliment de base pour 35 % de la population mondiale, rappelle la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.

 Risque de pénurie alimentaire

L’invasion russe a provoqué une onde de choc dans le monde émergent : les prix ont flambé à des niveaux qu’ils n’avaient plus atteints de­puis des décennies et les impor­tations de matières premières sont à la peine, ce qui engendre des pénuries (en particulier dans les pays les plus défavo­risés qui avaient déjà du mal à se remettre de la pandémie). Dans certaines régions du Ken­ya, le prix du pain a augmenté de 40 %. En Indonésie, le gou­vernement a plafonné ceux de l’huile. Le Yémen dépend de l’Ukraine et de la Russie pour plus de 40 % de ses importations de blé.

En Turquie, l’explosion du prix de l’huile de tournesol a poussé les clients à se ruer dans les magasins pour en stocker autant que possible. En Irak, des manifestations ont réuni des citoyens mécontents de la hausse des prix de l’alimentation qui ont baptisé leur mouvement « la révolution de la famine ».

Une cinquantaine de pays, essentiellement défavorisés, achètent au moins 30 % de leur blé à la Russie et à l’Ukraine. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à elles deux, elles fournissent un tiers des exportations mondiales de céréales et 52 % du marché de l’huile de tournesol. « Si le conflit se poursuit, les répercussions seront vraisemblablement plus importantes que la crise du coronavirus, estime Indermit Gill, vice-président de la Banque mondiale en charge de la politique économique. »

« La révolution de la famine »

Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont particulièrement dépendants des importations russes et ukrainiennes de blé. L’Egypte, premier importateur au monde, achète près de 70 % de sa consommation à ces deux pays. Idem pour le Liban. Pour la Turquie, c’est plus de 80 %. En 2011, l’envolée du prix du pain a joué un rôle dans le déclenchement du Printemps arabe. Le gouvernement égyptien a déclaré que la crise ukrainienne lui coûterait environ un milliard de dollars en subvention du pain et qu’il se mettait en quête de nouveaux fournisseurs. Il a également introduit un contrôle des prix du pain non subventionné pour enrayer la flambée des tarifs; Une envolée des prix qui accroît le risque d’un soulèvement populaire en Egypte, des années d’austérité ayant déjà fortement érodé le pouvoir d’achat de la population.

En 2008, l’explosion des prix de l’alimentation avait provoqué des émeutes dans 48 pays . La guerre en Ukraine fait dorénavant peser un risque alimentaire en Afrique et au Moyen-Orient, le blé étant un aliment de base pour 35 % de la population mondiale, rappelle la FAO.


Alyson Braxton pour DayNewsWorld
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UN COMMANDANT ASSIEGE A MARIOUPOL DEMANDE L'AIDE D'ELON MUSK

Un commandant ukrainien faisant partie des combattants assiégés par les forces russes dans l’usine Azovstal à Marioupol a lancé mercredi un appel à l’aide adressé directement au milliardaire américain Elon Musk pour qu’il intervienne afin de les sauver.

« Les gens disent que vous venez d’une autre planète pour apprendre aux gens à croire en l’impossible. […] A l’endroit où je vis, il est presque impossible de survivre », a tweeté Sergueï Volyna, commandant de la 36e Brigade des Marines de Marioupol.

« Aidez-nous à quitter Azovstal pour un pays tiers. Si ce n’est pas vous, qui d’autre ? Donnez-moi une piste », a-t-il poursuivi, indiquant avoir créé un compte sur Twitter spécifiquement pour interpeller directement l’homme le plus riche du monde qui essaie d’acheter le réseau social pour 44 milliards de dollars.

Le militaire a demandé « à chaque personne de la planète Terre » d’aider à faire en sorte qu’Elon Musk soit au courant de son appel.

Kiev a indiqué cette semaine que plus d’un millier de soldats, dont beaucoup sont blessés, se trouvaient toujours dans les entrailles du site sidérurgique qui abritent un labyrinthe souterrain très étendu datant de l’ère soviétique.

C’est la seule poche de résistance de la ville portuaire stratégique de Marioupol, désormais contrôlée par les Russes.




Emily Jackson pour DayNewsWorld








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CELINE DION DE RETOUR EN CONCERT EN EUROPE

Céline Dion a annoncé ce mardi 10 mai de nouvelles dates à Paris dans le cadre de sa tournée européenne, qui a déjà été reportée à cause du Covid-19 en 2020 et en 2021, puis une troisième fois en raison de la santé de la chanteuse il y a quelques semaines.

Lors du Courage World Tour, la star canadienne donnera donc une série de six concerts entre le 1er et le 10 septembre 2023 à Paris La Défense Arena. Les billets achetés pour les concerts initiaux restent valables pour les nouveaux shows, comme précise les organisateurs sur le site de réservation.

Céline Dion est également programmée au festival des Vieilles Charrues en Bretagne, le jeudi 13 juillet 2023, après une double-annulation.Une tournée reportée pour raisons de santé

Le vendredi 29 avril dernier, la chanteuse avait publié un message à l’attention de ses fans sur ses réseaux sociaux. Elle y annonce le report de sa tournée européenne, une fois de plus. « La première fois, c’était évidemment à cause de la pandémie et cette fois-ci, c’est ma santé qui m’oblige à reporter les spectacles de la tournée européenne », expliquait-elle dans une vidéo.

Céline Dion confiait alors souffrir de spasmes musculaires persistants. La récupération prenait « beaucoup plus de temps » qu’elle ne le pensait.

« Je suis tellement désolée, attristée d’être obligée de repousser les spectacles », déplorait-elle à la veille d’une tournée qui devait démarrer le 25 mai à Birmingham (Royaume-Uni). « Je me dois d’être en pleine forme, en pleine santé pour que je puisse donner 100 % de moi-même sur la scène, car c’est ce que vous méritez », ajoutait-elle.

C’est finalement à partir du 24 février 2023 que commencera ce tour de l’Europe, avec une première date à Prague. Elle s’étalera jusqu’à la fin de l’année, avec deux dates à Helsinki début octobre 2023.


Britney Delsey pour DayNewsWorld
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POURQUOI LES REMUNERATIONS DES GRANDS PATRONS EXPLOSENT-ELLES ?

Comme chaque printemps, avec la publication des documents de référence des entreprises cotées, la rémunération des grands patrons suscite des réactions indignées. Cette année, une étude de Fintech Scalens, une plate-forme spécialisée dans les services aux sociétés cotées, a notamment montré que les dirigeants du CAC 40, les quarante entreprises les mieux valorisées à la bourse de Paris, ont vu leur rémunération doubler en un an, atteignant une moyenne de 8,7 millions d’euros. Même tendance haussière aux États-Unis : les 100 principaux dirigeants américains ont vu leur rémunération progresser de 31 % en 2021 pour s’établir à environ 20 millions d’euros par personne en moyenne (dont +569 % pour le patron d’Apple, Tim Cook, ou encore +65 % pour celui de Goldman Sachs).

Un nom a retenu en particulier l’attention de la presse française : celui de Carlos Tavares, le directeur général du groupe automobile Stellantis (né de la fusion entre Fiat Chrystler et PSA Peugeot Citroën), censé toucher 66 millions d’euros de rémunération totale en 2021, dont une part fixe de 19 millions d’euros. Ce chiffre, rendu public pendant l’entre-deux-tours de la campagne présidentielle, a été jugé « choquant » aussi bien par la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, que par le président candidat Emmanuel Macron qui a en outre appelé à un plafonnement des rémunérations des dirigeants à l’échelle européenne.

Le cas de Carlos Tavares apparaît en effet d’autant plus polémique que, sous le mandat de François Hollande, une loi a été adoptée pour que la rémunération patronale soit soumise à l’approbation des actionnaires. Le 13 avril dernier, ces derniers se sont d’ailleurs opposés au versement des 66 millions d’euros lors de l’assemblée générale du groupe. Mais le vote a eu lieu au nouveau siège situé aux Pays-Bas, où ce vote n’a qu’une fonction consultative… La déléguée syndicale centrale CFDT, a ainsi amèrement regretté au sujet du déménagement : « on nous assurait pourtant que c’était par neutralité géographique, pas pour des avantages financiers… »

Une décorrélation de la performance

Lors de l’assemblée générale du groupe Stellantis, le président John Elkann avait justifié ce niveau de rémunération en expliquant vouloir « récompenser les performances » du dirigeant qui a mené à bien la fusion entre Fiat Chrystler et PSA Peugeot Citroën.

Pourtant, la question de savoir s’il faut récompenser financièrement la réussite, même si elle est largement débattue en psychologie depuis les travaux fondateurs d’Edward Deci, n’est pas ce qui est principalement en jeu ici. Ce qui choque, c’est le niveau de cette récompense. Comment peut-on l’expliquer ? Est-ce une pratique pertinente en termes de management ?

66 millions d’euros pour Carlos Tavares : le salaire du dirigeant de Stellantis contesté (France 24, 14 avril 2022).

Aux États-Unis, les dirigeants ont en moyenne gagné 254 fois plus que leurs salariés en 2021, contre 238 fois en 2020. Un niveau proche de celui observé en France. Or, si le niveau absolu de cet écart peut légitimement choquer, c’est surtout son évolution au cours des dernières décennies qui constitue le phénomène le plus surprenant.

En effet, cet écart n’était que de 1 à 20 aux États-Unis en 1965. C’était d’ailleurs l’écart maximal de rémunération que recommandait au début du XXe siècle le célèbre banquier J.P. Morgan, peu réputé pour son militantisme égalitaire. Qu’est-ce qui peut expliquer une telle inflation ? Ce n’est certainement pas un accroissement proportionnel du talent et des responsabilités des grands patrons : quel que soit l’indicateur choisi, rien n’indique que la performance des dirigeants (et des entreprises qu’ils dirigent) a été multipliée par 20 depuis les années 1960.

Consanguinité des conseils d’administration

En fait, l’explosion de la rémunération des dirigeants des sociétés cotées s’explique par la conjonction de deux effets pervers. Le premier de ces effets est la consanguinité des conseils d’administration et des conseils de surveillance, connue en France sous le doux nom de « barbichette », en référence à la comptine « je te tiens, tu me tiens par la barbichette », qui devient : « tu es membre de mon conseil, tu votes ma rémunération, je suis membre de ton conseil, je vote ta rémunération ».

Pour légitimer la rémunération des dirigeants, certains affirment qu’il existerait un « marché » des talents, et que les rémunérations, quelque exubérantes qu’elles soient, correspondraient au « prix de marché » des compétences. Or, si un tel marché existe pour les dirigeants des grands groupes, ce n’est certainement pas un marché libre et le prix n’y est certainement pas une mesure objective de la valeur. En effet, les conseils d’administration des groupes cotés sont souvent composés d’individus qui sont eux-mêmes dirigeants, et qui siègent souvent dans plusieurs autres conseils.

Il existe donc une forme de connivence plus ou moins affichée entre les dirigeants et ceux qui évaluent leur action et décident de leur rémunération. Cette situation n’est d’ailleurs pas spécifique au capitalisme français (même si les collusions entre anciens des mêmes grandes écoles et des mêmes grands corps ont tendance à la renforcer), puisqu’on la retrouve par exemple aux États-Unis.

La consanguinité des conseils d’administration et des conseils de surveillance, l’un des facteurs qui entretient les salaires des dirigeants à la hausse.

On peut ainsi expliquer le niveau de rémunération des grands patrons par le fait qu’ils se l’attribuent eux-mêmes, au travers de leurs administrateurs, avec lesquels ils partagent les mêmes intérêts et les mêmes réseaux. Cependant, si ce phénomène peut permettre de comprendre le montant des rémunérations, il n’explique pas leur multiplication depuis les années 1960. En effet, l’endogamie des instances de pouvoir est vieille comme le monde, et rien n’indique qu’elle soit pire aujourd’hui qu’elle ne l’était hier.

« Lake Wobegon effect »

Pour expliquer l’explosion de la rémunération des dirigeants, il faut donc invoquer un deuxième effet pervers, bien plus redoutable car largement contre-intuitif. C’est à partir des années 1990 que la réglementation a peu à peu imposé une révélation des niveaux de rémunération des dirigeants des entreprises cotées. Aux États-Unis, cela a pris la forme d’une nouvelle règle édictée par la Securities and Exchange Commission (SEC) en 1992. En France, c’est la loi NRE du 15 mai 2001, revue par la loi de Sécurité financière du 1er août 2003 qui a fixé ce cadre.

Dans les deux cas, l’objectif était le même : mieux informer les actionnaires sur les rémunérations des dirigeants, avec l’hypothèse sous-jacente que si ces rémunérations devenaient publiques, elles resteraient contenues. Or, paradoxalement, c’est exactement l’inverse qui s’est produit : c’est la publication des rémunérations qui a provoqué leur inflation.

En effet, dès lors que la rémunération est publique, elle devient une mesure de la valeur des dirigeants et donc un enjeu. Tant qu’elle était secrète, elle ne permettait pas de comparer les individus et restait donc une question purement privée. Devenue publique, elle s’impose comme l’étalon de leur talent. Lorsqu’une société cotée nomme un nouveau dirigeant et qu’elle décide de le payer moins que son prédécesseur, tout le monde le sait, et on va en déduire qu’il n’est pas aussi capable que celui qu’il remplace. De même, si le dirigeant d’une entreprise est moins payé que la moyenne de son industrie, tout le monde le sait, et on va en déduire qu’il n’est pas parmi les plus talentueux.

C’est parce que les rémunérations sont publiques que tous les dirigeants cherchent à gagner plus que la moyenne et que tous les conseils d’administration ne cessent de mieux les payer. En effet, un administrateur qui douterait publiquement de la compétence du dirigeant provoquerait un effondrement du prix de l’action. Réciproquement, pour influencer positivement la valeur actionnariale, un conseil d’administration a intérêt à donner tous les signes les plus patents, les plus mesurables et les plus visibles de l’extrême confiance qu’il a dans le talent exceptionnel du dirigeant : c’est ce qu’il fait en décidant de l’augmenter. Par conséquent, une fois publique, la rémunération des dirigeants devient instrumentalisée comme à la fois un outil de mesure et un mécanisme d’influence.

Le phénomène d’instrumentalisation de la moyenne est connu aux États-Unis sous le nom de « Lake Wobegon effect », du nom de la ville fictive de Lake Wobegon, où comme le veut la légende « toutes les femmes sont fortes, tous les hommes sont beaux et tous les enfants sont au-dessus de la moyenne ». S’il est impossible que tout le monde soit meilleur que la moyenne, le fait que chacun cherche à l’être provoque son inflation.

Une solution simple pour une anomalie récente

Que retenir de tout cela ? Au regard de l’histoire, l’explosion des rémunérations des patrons des grandes entreprises reste une anomalie, et c’est une anomalie récente (l’économiste français Thomas Piketty condamne à ce propos un « extrémisme méritocratique »). D’un point de vue managérial, les niveaux actuels de rémunération ne se justifient pas, car pendant longtemps les entreprises ont été très bien dirigées sans que leurs patrons ne soient aussi grassement payés.

De plus, de tels écarts de rémunération provoquent un profond sentiment d’iniquité, au risque d’une démotivation générale, bien plus préjudiciable à la performance des entreprises qu’une très hypothétique érosion du talent des dirigeants. Comme le dit avec malice le milliardaire américain Warren Buffett :

« Quand un dirigeant avec une réputation d’excellence rencontre une industrie avec une réputation de difficulté, c’est généralement l’industrie qui conserve sa réputation ».

Par conséquent, si nous voulons mettre fin à cette anomalie historique qu’est l’explosion des rémunérations des grands patrons (ou celle des stars de cinéma et des champions sportifs), la conclusion qui s’impose est limpide : il faut rendre ces rémunérations secrètes. Dès lors qu’elles seront secrètes, les rémunérations cesseront d’être une mesure de la valeur des individus, et donc d’être un enjeu. Bien entendu, rien ne dit qu’en devenant confidentielles, les rémunérations redescendront à des niveaux plus raisonnables (pour cela, il faudrait que la loi l’impose ou que les actionnaires l’exigent), mais a minima elles auront moins de raisons d’augmenter.

Reste un obstacle de taille : on voit mal comment l’opinion, scandalisée par les niveaux actuels de ces rémunérations, pourrait accepter qu’on décide de les cacher. J’invite nos lecteurs les plus pédagogues à résoudre cet épineux problème.

D'après Frédéric Fréry

Professeur de stratégie, ESCP Business School, CentraleSupélec – Université Paris-Saclay dans TheConversation




Boby Dean pour DayNewsWorld
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AU ROYAUME-UNIS UN DISCOURS DU TRONE

SANS LA REINE ELISABETH II

"Moment historique" au Royaume-Uni: le prince Charles a prononcé à la place de sa mère Elizabeth II le traditionnel discours du trône au Parlement ce mardi 10 mai, la reine ayant renoncé sur le conseil de ses médecins.

Apportant un nouveau signe de la transition en marche pour la monarchie britannique sous l’effet des problèmes de santé de la souveraine nonagénaire, c’est le prince Charles qui est arrivé au Parlement tandis que retentissait l’hymne « God Save the Queen ». L’héritier de la couronne, 73 ans, en uniforme bardé de décorations, a ensuite lu, au nom de la reine, le discours énonçant le programme du gouvernement à l’ouverture de la session parlementaire.

Il était assis sur le trône réservé au consort, autrefois utilisé par son père le prince Philippe, et symboliquement plus petit que celui de la monarque. Sur sa droite, l’emplacement habituellement réservé au trône de la souveraine avait été laissé vide. Aux côtés de Charles se trouvait par ailleurs son épouse Camilla, 74 ans, ainsi que son fils aîné, le prince William, 39 ans, qui était présent pour la première fois. Preuve supplémentaire d’un changement de générations qui s’opère.

Ce n’est que la troisième fois au cours de ses 70 ans de règne que la cheffe d’État de 96 ans a manqué ce rendez-vous solennel de la démocratie britannique. Enceinte, elle en avait été absente en 1959 et 1963.

C’est aussi la première fois que le prince de Galles, qui la représente déjà à l’étranger depuis plusieurs années et prend une place croissante, la remplace. Comme un symbole, la couronne d’Elizabeth II était placée sur un coussin devant le Prince Charles durant l’intégralité de son discours.

La reine a longtemps espéré y assister avant que le palais de Buckingham n’annonce ce lundi soir qu’elle avait « décidé à contrecœur de ne pas participer au discours du trône », en raison de ses « problèmes de mobilité épisodiques ».

Des signes, pour le Daily Mail, que la reine « est toujours vraiment aux commandes »: « Mais ne vous y trompez pas, c’est un moment historique pour la Couronne ».

Son absence relance les interrogations sur sa participation début juin aux célébrations du jubilé de platine, marquant ses 70 ans de règne.


Kate White pour DayNewsWorld



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LA NUPES OU L'ALLIANCE OPPORTUNISTE

DES GAUCHES POUR LES LEGISLATIVES

En vue des élections législatives en juin, la France insoumise, Europe Écologie les Vert, le Parti Communiste et le Parti socialiste font désormais alliance dans une Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).Le score national obtenu par le leader de LFI (21,95 %) a fait de son parti la principale force politique à gauche au premier tour de la présidentielle, loin devant les autres candidats figurant de ce côté de l’échiquier politique, à savoir Yannick Jadot (4,63 %), Fabien Roussel (2,28 %) ou encore Anne Hidalgo (1,74 %). Leurs trois partis respectifs ont rejoint la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, aux côtés de La France Insoumise.

Que change l’union de la gauche dans le rapport de force dans les différentes circonscriptions ? Après la France insoumise, Europe Écologie les Vert et le Parti communiste, le Parti socialiste a finalement rejoint ce jeudi 5 mai la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale. Une alliance formée par des partis qui espèrent s’imposer dans les territoires et former, après l’élection, une majorité à l’Assemblée nationale en juin.

Afin de tenter d’analyser la force potentielle de cette union de la gauche dans chaque circonscription, nous nous sommes replongés dans les scores du premier tour de l’élection présidentielle 2022, en additionnant les résultats des candidats des quatre partis de Nupes, territoire par territoire.

Nupes gagne du terrain dans le Sud

Sur la base de ces résultats, l’alliance de la gauche s’impose dans le sud du pays, et récolte une majorité de voix dans la moitié des circonscriptions de la zone.

Pour comparer, lors du premier tour de la présidentielle 2022, le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête des suffrages dans les circonscriptions de la région Ile-de-France et des territoires d’Outre-mer.

En tête dans presque la moitié des circonscriptions

Au premier tour de la présidentielle, c’est Emmanuel Macron qui arrivait le plus souvent en tête dans les territoires (256 circonscriptions), devant Marine Le Pen (206) et Jean-Luc Mélenchon (104).

Grâce à cette alliance, et si l’on s’en tient strictement aux résultats de l’élection présidentielle, Nupes passe devant les deux candidats du second tour de la présidentielle. L’union arrive en tête dans 260 circonscriptions parmi les 566 de la France métropolitaine et les territoires d’Outre-mer, contre 161 circonscriptions pour Marine Le Pen et 145 pour Emmanuel Macron.

Néanmoins, cela reste un simple aperçu, car de par leur ancrage local historique, le rapport de force des partis sur le terrain est différent. Il faut aussi tenir compte du fait que le mode de scrutin des élections législatives n’est pas comparable à celui de l’élection présidentielle.

Les députés sont élus au suffrage universel direct, au scrutin majoritaire à deux tours et par circonscriptions. Pour être élu au premier tour, un candidat doit obtenir plus de 50 % des suffrages exprimés. Et au second tour, plus de deux candidats peuvent se présenter, contrairement à celui du scrutin présidentiel. Les deux qui sont arrivés en tête, et les candidats suivants, à condition d’avoir obtenu un nombre de voix au moins égal à 12,5 % du nombre des électeurs inscrits.

Toutefois, «on ne peut pas traduire mécaniquement ces suffrages du premier tour de la présidentielle en suffrages législatifs», tempère Olivier Rouquan, politologue, enseignant-chercheur en sciences politiques et chercheur associé au CERSA (Centre d’Études et de Recherches de Sciences Administratives et Politiques). Mais ces projections peuvent tout de même donner un certain éclairage sur le possible poids de cette alliance de la gauche durant les prochaines législatives.

Verdict en juin prochain.


Garett Skyport pour DayNewsWorld
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UN DISCOURS DU 9 MAI DE VLADIMIR POUTINE

 SANS SURPRISE

Dans le conflit en Ukraine, la date du 9 mai était attendue et redoutée. Côté russe, c'est un jour de célébration de la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec défilé militaire et discours du président russe Vladimir Poutine. Mais depuis plusieurs jours, il était craint que le chef du Kremlin fasse des annonces graves, entraînant une escalade de la guerre actuelle en Ukraine.

Le président russe a cependant fait un discours plus court qu'à son habitude, avec la propagande habituelle justifiant l'intervention russe en Ukraine, mais il n'a pas mentionné de potentielle attaque nucléaire, n'a pas parlé de guerre ni d'extension du conflit, et a même appelé à éviter la guerre mondiale.

Un discours « classique » sans réelle surprise

Il a rappelé le fait que la Russie n'avait pas le choix, qu'il fallait défendre la patrie, que les séparatistes pro-russes et les troupes russes se battent sur leurs terres...« Malgré toutes les divergences internationales, la Russie s’est toujours prononcée pour la mise en place d’un système de sécurité indivisible. En décembre dernier, nous avons proposé de signer de nouveaux accords offrant des garanties de sécurité. La Russie a agi de façon honnête mais en vain. On n’a pas voulu nous écouter.

En réalité, nos partenaires avaient des plans très différents. Nous le voyons: ils ont ouvertement préparé une mission dans le Donbass, contre nos terres historiques de Crimée. A Kiev, on a évoqué l’acquisition de l’arme nucléaire.Une menace inacceptable se préparait à proximité immédiate de nos frontières. Le choc avec les néonazis et les bandéristes soutenus par les Occidentaux était inévitable. Nous avons vu des centaines de conseillers militaires leur apporter des armes de pointe de l’OTAN. »

Si la possibilité d'une attaque nucléaire n'a pas été évoquée, Vladimir Poutine a montré vouloir continuer cette guerre, évoquant « une menace absolument inacceptable » qui « se constituait, directement à nos frontières », et renouvelant ses accusations de nazisme à l'encontre de l'Ukraine.

Le 24 février dernier, lors de son discours annonçant l'invasion en Ukraine, il avait cependant été beaucoup plus virulent, menaçant par exemple « ceux qui tenteraient d'interférer avec nous » d'une réponse « immédiate » de la Russie, avec « des conséquences que vous n'avez encore jamais connues ». Cette fois, il s'est surtout adressé au peuple russe, annonçant une aide pour les familles des soldats tués au front, et déclarant qu'il fallait « tout faire pour que cette guerre globale [en référence avec la Seconde Guerre mondiale, NDLR] ne se reproduise pas ».

Les observateurs s'attendant à des déclarations fortes, le Kremlin n'a-t-il pas voulu jouer de cette attente ?

 Vladimir Poutine aime souffler le chaud et le froid : moins offensif ce 9mai 2022 il n'en demeure pas moins déterminé.

« Après l’effondrement de l’URSS, les Etats-Unis ont revendiqué l’exclusivité, humiliant le monde entier. » , a-t-il poursuivi.




Alize Marion pour DayNewsWorld
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ALINA KABAEVA « LA SUPPOSEE COMPAGNE »

 DE VLADIMIR POUTINE TOUCHEE

PAR LES SANCTIONS INTERNATIONALES

Elle fait partie d'une nouvelle liste de personnalités menacées d'une interdiction d'entrée dans l'UE et d'un gel des avoirs, dans le cadre d'un sixième paquet de sanctions européennes actuellement en discussion, en réponse à la guerre en Ukraine. Alina Kabaeva , championne de gymnastique est en effet au cœur de l'actualité géopolitique. Celle qui est surnommée « la femme la plus souple de Russie » entretiendrait une liaison avec le dictateur russe depuis 2006.

 Ils auraient même plusieurs enfants ensemble. Les rumeurs de liaison avaient cependant été publiquement balayées d’un revers de la main par Vladimir Poutine en avril 2008 lors d’une conférence de presse :

«J’ai toujours eu une mauvaise opinion des morveux qui viennent implanter leurs fantasmes érotiques dans la vie privée des autres».

Toujours est-il qu' Alina Kabaeva est devenue soudainement très riche, tout comme sa famille.

 Elle est également devenue députée du parti de Vladimir Poutine, avant de prendre la tête du Conseil d'administration du plus gros groupe de médias russe .Il est donc surprenant de découvrir que, dans ce contexte de sanctions internationales, Alina Kabaeva y échappe.

Alors que l''ex-femme de Poutine, ainsi que les filles de Poutine figurent sur la liste des sanctions internationales, la jeune femme n'y était pas. Une façon, selon Paris Match d' éviter dès le début une escalade entre la Russie et les États-Unis. Or toujours selon l'enquête de Paris Match « elle est non seulement très proche de Vladimir Poutine, mais qu'elle est aussi un maillon essentiel dans sa chaîne de pouvoir, puisqu'elle est à la tête du Conseil d'administration du plus gros groupe de propagande russe »

Bruxelles a donc proposé de sanctionner l'ancienne gymnaste russe Alina Kabaeva .




Kate White pour DayNewsWorld


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COMMEMORATION DE LA VICTOIRE DU 8 MAI 1945

La commémoration de la victoire du 8 mai 1945 sur l’Allemagne nazie s’est tenue à Paris, à la veille du traditionnel défilé militaire russe à Moscou, potentielle démonstration de force cette année, dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Le président français, investi la veille pour un nouveau mandat, a célébré, dimanche 8 mai, à Paris, le 77e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945 des Alliés sur l’Allemagne nazie, une cérémonie particulière dans le contexte de la guerre en Ukraine et à la veille du traditionnel défilé militaire russe à Moscou.

Cette commémoration ouvre une séquence internationale pour le chef de l’Etat, qui participera le même jour, à partir de 17 heures, à une visioconférence des membres du G7 « relative à la situation en Ukraine », avant de se rendre lundi à Strasbourg pour la journée de l’Europe et, dans la foulée, à Berlin pour y rencontrer le chancelier Olaf Scholz.mmanuel Macron est arrivé en voiture pour déposer une gerbe devant la statue du général de Gaulle en bas de l’avenue des Champs-Elysées à 11 heures. 

Un bleuet à la boutonnière, le chef de l’Etat a échangé quelques mots avec le petit-fils du général, avant de remonter dans sa voiture pour rejoindre l’Arc de triomphe, accompagné de la grande escorte mixte de la garde républicaine, salué par des passants. C’était la première fois depuis 2019 que le public était autorisé à assister à cette cérémonie, après deux années de restrictions liée à l’épidémie de Covid-19.Place de l’Etoile, M. Macron a retrouvé le premier ministre, Jean Castex, et les ministres des armées et des anciens combattants, Florence Parly et Geneviève Darrieusecq. Il a rendu honneur au drapeau, avant de passer en revue les troupes. Puis il a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu et ravivé la flamme.

Interrogée sur le contexte très particulier de cette cérémonie, la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, a déclaré aux journalistes présents qu’il s’agissait d’un « moment qui prend une signification tout à fait considérable » avec la guerre en Ukraine. « Nous pensions que la guerre avait disparu d’Europe », a-t-elle ajouté.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés En pleine guerre en Ukraine, Emmanuel Macron s’accroche à la « souveraineté européenne »

« Aujourd’hui, nous commémorons la fin de la seconde guerre mondiale en Europe et la victoire des combattants alliés sur l’Allemagne nazie.

Nous n’oublions pas les soldats venus de toute l’ex-URSS, y compris ukrainiens et russes, qui ont contribué à cette victoire », a écrit le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur Twitter.




Alize Marion pour DayNewsWorld
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LES DIRIGEANTS DU G7 S'ENTENDENT

SUR UN EMBARGO PROGRESSIF SUR LE PETROLE RUSSE

Les dirigeants des pays du G7 réunis dimanche en visioconférence à l'initiative du président américain Joe Biden ont annoncé être tombés d'accord pour interdire ou supprimer progressivement leurs importations de pétrole russe.

Dans un communiqué conjoint, les dirigeants du G7 s'engagent également à interdire ou empêcher la fourniture de services clés dont dépend l'économie russe, ainsi qu'à continuer à prendre des mesures contre les banques russes "systémiques" et connectées au système financier mondial.

Ils appellent par ailleurs Moscou à lever le blocus des exportations de la production de céréales de l'Ukraine, qui menace le monde d'une grave crise alimentaire, et promettent de continuer à cibler les élites financières russes qui soutiennent le président Vladimir Poutine.

Les Etats-Unis, qui imposent déjà un embargo pétrolier à la Russie, alors que l'Union européenne continue de discuter du sien, ont dévoilé au même moment une nouvelle série de sanctions visant la banque Gazprombank, les médias publics et l'industrie de l'armement russes ou encore les exportations de matériel nucléaire vers Moscou.




Andrew Preston pour DayNewsWorld
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LEGISLATIVES COMMENT JEAN-LUC MELANCHON INSTALLE SA DOMINATION

SUR LES PARTIS DE GAUCHE

En obtenant 21,95% des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon s'est officiellement illustré comme la figure forte de l'opposition de gauche à Emmanuel Macron. Mais il veut aussi installer sa domination sur les partis de gauche en vue des législatives. Aussi à l’occasion des traditionnels défilés du 1er mai, Jean-Luc Mélenchon a-t-il exhorté les autres formations de gauche et les écologistes à rejoindre sans tarder La France Insoumise (LFI) au sein de son « union Populaire », afin de dégager une majorité opposée à Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale lors des législatives de juin. « Nous avons pris la décision mûrie, réfléchie, de tout sacrifier aux objectifs du combat, [...] de passer par-dessus des divisions qui avaient une raison profonde et que nous n’avons pu surmonter », a-t-il expliqué dimanche. Le seul sujet désormais, « c’est de savoir si on se donne pour objectif la victoire », a ajouté le député des Bouches-du-Rhône qui a serré la main du premier secrétaire du PS, Olivier Faure, du début de cortège parisien. Les négociations avec EELV, le PS et le PCF battaient leur plein ce week-end afin de conclure un éventuel accord avant le 3 mai, anniversaire de la victoire du Front populaire en 1936. Devant l’imminence d’un accord, la question centrale est : oui à une coalition électorale mais laquelle et à quel prix ?

Premier pari réussi pour Jean-Luc Mélenchon: accord LFI-EEVL

La France insoumise et Europe Écologie-Les Verts (EELV) ont conclu un accord historique pour les législatives de juin dans la nuit de dimanche à lundi. Avec EELV, le week-end a permis en effet de faire les derniers compromis, autour du rapport à l'Europe (« désobéissance » mais seulement à certaines règles économiques et budgétaires si besoin), du label commun (« Nouvelle Union populaire écologique et sociale ») ou encore sur le partage des circonscriptions, sujets les plus âprement débattus. Autre question tranchée: en cas de majorité à l'Assemblée nationale, « le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l'Assemblée », soit Jean-Luc Mélenchon.

Forte d'un accord historique pour les législatives conclu avec EELV, La France insoumise a repris hier les négociations avec le PS et le PCF. Le PRG, lui, fera cavalier seul lors de ce scrutin, a-t-il averti.

Au PS, la difficile acceptabilité d’un accord avec LFI

Reste à s'entendre avec le Parti socialiste. Un défi de taille tant la brouille est profonde depuis le départ de Jean-Luc Mélenchon de Solférino en 2008. « Ça avance, soyez certains que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ça avance », a assuré Jean-Luc Mélenchon lors des manifestations du 1er-Mai. Déjà fragilisé par la défaite d’Anne Hidalgo au premier tour de la présidentielle (1,75 % des suffrages) le PS se trouve désormais menacé par l’onde de choc des discussions en cours avec La France insoumise (LFI) pour un accord aux législatives de juin. Plusieurs figures du PS, de François Hollande à Jean-Christophe Cambadélis en passant par Stéphane Le Foll ont accusé le patron du parti Olivier Faure de « soumission » à LFI. « Un premier socle de propositions » reprenant l’essentiel du programme de Jean-Luc Mélenchon a été donné par le parti vendredi : Retraite à 60 ans, Smic à 1 400 euros net, abrogation de la loi El-Khomri, planification écologique, basculement vers une VIe République... Mais le document a rapidement mis le feu aux poudres. « Ce n’est pas une alliance électorale mais une soumission, je reçois des tas de messages de militants qui me disent : “Si c’est ça, je m’en vais” », s’étranglait dans la matinée un parlementaire. La présidente d’Occitanie, Carole Delga, a fait savoir sa réprobation sur les réseaux sociaux en citant Pierre MendèsFrance... et en présentant jeudi les candidats socialistes aux législatives dans le Tarn. Son homologue breton, Loïg Chesnais-Girard, s’est mis en retrait de la séquence quand Anne Hidalgo aurait même proposé une union à gauche à Paris sans LFI, d’après La Lettre A.

Faute de lier tout leur destin au projet de LFI pour la mandature à venir leur faudra-t-ils entendre la voix du cynique ancien Premier ministre Manuel Valls qui, comme une mauvaise danseuse, change sans cesse son pas de valse ?« Le Parti socialiste est mort (...) il faut sortir des vieux clivages et des logiciels dépassés. Je le dis à ces militants et ces élus sincères, attachés à une gauche de gouvernement, sociale, laïque et républicaine qui refusent cette soumission : votre place est aux côtés d'Emmanuel Macron », clame-t-il .

La fin (quelques sièges au Parlement) justifierait-elle tous les moyens (la corruption morale) ?

La stratégie mélanchonnienne

Le bras de fer, aussi rude soit-il, pour Jean-Luc Mélenchon, cette « nouvelle Union populaire », élargie aux autres forces doit toujours rester dans le prolongement de la stratégie qui a construit son succès à la présidentielle

Ce projet d'union populaire pour les législatives représente, en effet pour lui, l'aboutissement d'une stratégie de longue date. Il y a un an, Yannick Jadot essayait de devenir l'homme fort de la gauche en réunissant tous les leaders en vue de la présidentielle. un échec total. À cette réunion, Jean-Luc Mélenchon, lui, avait déjà en tête 2022. Dès le 11 avril, fort de sa troisième place au premier tour de la présidentielle avec 22% des suffrages, le leader des Insoumis s'est donc mis en ordre de bataille pour mettre en exécution sa vision. L'objectif désormais affiché: unir la gauche en vue du « troisième tour », les élections législatives, et briguer le poste de Premier ministre.

Et avec son slogan, « élisez-moi Premier ministre » dégainé entre les deux tours, il a réussi non seulement à mobiliser son camp pour les législatives mais aussi à s'afficher comme l'opposant numéro 1 à Emmanuel Macron.

Pourtant le 24 avril dernier, Jean-Luc Mélenchon a été nettement battu : Emmanuel Macron a obtenu 2 millions de voix de plus que lui et Marine Le Pen 421 000. Il a échoué à rassembler plus d’électeurs sur son nom et son projet. Plus encore, le camp qu’il prétend diriger est très clairement minoritaire : la totalité de la gauche a rassemblé 11,2 millions de voix au 1er tour, soit 32 % des suffrages ; autrement dit, les autres courants politiques ont réuni, eux, 68 % des suffrages et 12,7 millions de voix en plus. La gauche et La France insoumise ont perdu, et de loin, l’élection présidentielle, comptabilise un journaliste.

C'est donc un titre que pourrait bien revendiquer le Rassemblement national de Marine Le Pen, finaliste malheureuse de la présidentielle .




Joanne Courbet pour DayNewsWorld


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LA PANDEMIE A FAIT PRES DE 15 MILLIONS DE MORTS, SELON OMS

La pandémie de COVID-19 était responsable de la mort de 13 à 17 millions de personnes à la fin 2021, soit beaucoup plus que le nombre de morts officiellement recensés dans le monde, selon une nouvelle estimation de l’OMS, qui suscite déjà la polémique.

Ces chiffres très attendus donnent une idée plus réaliste des effets dévastateurs de la pire pandémie depuis un siècle qui, selon ces données, a déjà tué 1 humain sur 500 et continue de faire des milliers de morts chaque semaine.

« Le bilan total associé directement ou indirectement avec la pandémie de COVID-19 entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021 est d’environ 14,9 millions de morts (une fourchette de 13,3 à 16,6 millions) », a révélé l’organisation jeudi.

Depuis le début de la pandémie, les chiffres officiels des pays membres compilés par l’OMS arrivent à un total de 5,4 millions de morts sur la même période, mais l’OMS a averti de longue date que cette statistique sous-estimait la réalité.

L’OMS a déclaré que la plupart des décès excédentaires (84 %) étaient concentrés en Asie du Sud-Est, qui dans le découpage régional de l’OMS comprend l’Inde, en Europe (qui comprend la Russie et d’autres pays de l’ex-URSS) et dans les Amériques.

Quelque 10 pays représentaient à eux seuls 68 % du total de la surmortalité, ce sont dans l’ordre décroissant le Brésil, l’Égypte, l’Inde-qui conteste avec force les chiffres de l’OMS bien plus élevés que ses chiffres officiels-, l’Indonésie, le Mexique, le Pérou, la Russie, l’Afrique du sud, la Turquie et les États-Unis.

« Ces données, qui font réfléchir, soulignent non seulement l’impact de la pandémie, mais aussi la nécessité pour tous les pays d’investir dans des systèmes de santé plus résilients capables de soutenir les services de santé, essentiels pendant les crises, y compris des systèmes d’information sanitaire plus solides », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

De fait, les chiffres publiés jeudi par l’OMS souffrent de trous dans les statistiques, la collecte de données étant parfois parcellaire, voire totalement inexistante, pour certains pays. Les fourchettes données vont parfois du simple au double.

L’Organisation estime ainsi que 6 décès sur 10 ne sont pas enregistrés au niveau mondial.

La surmortalité est calculée en faisant la différence entre le nombre de décès réels et le nombre de décès estimés en l’absence de pandémie, en se basant sur des statistiques existantes.

La surmortalité comporte aussi bien les décès directement provoqués la maladie que ceux qui l’ont été indirectement.

Les causes indirectes peuvent être notamment dues à des structures de santé surchargées et forcées par exemple de retarder des procédures chirurgicales ou des séances de chimiothérapie pour des malades du cancer.

Parfois, les confinements ont aussi évité des morts comme pour les accidents de la circulation.

« Mesurer la surmortalité est un composant essentiel pour comprendre l’impact de la pandémie », a expliqué Samira Asma, en charge du dossier à l’OMS.

Les informations plus fiables permettent aux décideurs de mieux préparer le terrain pour limiter l’impact de futures crises.

« Ces nouvelles estimations sont basées sur les meilleures données disponibles produites à l’aide d’une solide méthodologie et d’une approche complètement transparente », a-t-elle assuré.

C’est cette méthodologie que conteste l’Inde pour qui la COVID-19 a fait 525 000 morts au total. Les chiffres publiés par l’OMS jeudi sont 9 fois plus élevés autour de 4,7 millions. Mi-avril le gouvernement indien avait critiqué « une approche et des modèles indifférenciés qui peuvent fonctionner pour des pays plus petits comme la Tunisie, mais ne sont pas applicables à l’Inde et sa population de 1,3 milliard d’habitants ».

Le sujet est extrêmement sensible en raison des répercussions politiques, ces chiffres étant indicateurs de la qualité de la gestion de la crise par les autorités.




Britney Delsey pour DayNewsWorld
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LA RUSSIE FUSTIGE L'AIDE MILITAIRE APPORTEE

 PAR LES OCCIDENTAUX A L'UKRAINE

L’aide militaire et les renseignements des Occidentaux à l’Ukraine empêche la Russie d’achever « rapidement » son offensive chez son voisin, a indiqué jeudi le Kremlin, assurant néanmoins que tous ses objectifs seront remplis.

Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a en outre assuré à la presse que les couloirs

« Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’OTAN dans son ensemble partagent en permanence des données du renseignement avec les forces armées ukrainiennes. Conjuguées aux approvisionnements en armes […], ces actions ne permettent pas d’achever rapidement l’opération », a déclaré à la presse Dmitri Peskov, en réagissant à une publication parue mercredi dans le New York Times.

Selon ce journal, citant des sources anonymes au sein des services américains, les renseignements fournis par les États-Unis à l’armée ukrainienne ont permis de cibler plusieurs généraux russes près du front.

Ces actions occidentales « ne sont toutefois pas en mesure d’empêcher » que les objectifs de l’offensive russe en Ukraine soient remplis, a souligné le porte-parole du Kremlin.

Il a également assuré que l’armée russe respectait le cessez-le-feu qu’elle avait annoncé la veille pour jeudi afin de permettre l’évacuation de civils réfugiés au site de l’usine Azovstal.

« Les couloirs y fonctionnent aujourd’hui », a affirmé M. Peskov, en démentant les déclarations de Kyiv selon lesquelles des combats entre forces russes et ukrainiennes étaient en cours pour le contrôle de cette aciérie.

« La partie ukrainienne et surtout (les combattants) qui sont réfugiés sur le site de l’usine sont connus pour fabriquer beaucoup de mensonges », a-t-il assuré.

Selon le Kremlin, aucun assaut n’est en cours à Azovstal, Vladimir Poutine ayant ordonné d’assiéger le site pour faire céder les unités ukrainiennes qui s’y trouvent, coupées du monde.

Cette résistance ainsi que des civils se concentrent dans le vaste réseau de galeries souterraines de l’aciérie qui sont difficiles à prendre d’assaut ou à détruire par des bombardements.




Carl Delsey pour DayNewsWorld
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VERS LA FIN DU DROIT A L'AVORTEMENT

AUX ETATS-UNIS ?

Le droit à l’avortement est une nouvelle fois menacé aux États-Unis. Selon le journal Politico , la Cour suprême envisage d’annuler l’arrêt historique Roe v. Wade de 1973 qui reconnaît l’avortement comme un droit protégé par la constitution américaine.

Le quotidien américain dit s’être procuré l’avant-projet d’une décision majoritaire rédigé par le juge conservateur Samuel Alito et daté du 10 février, qui doit encore faire l’objet de négociations jusqu’à sa publication avant le 30 juin.

Un droit « totalement infondé dès le début »

L’arrêt Roe v. Wade qui, il y a près d’un demi-siècle, a estimé que la Constitution américaine protégeait le droit des femmes à avorter, était « totalement infondé dès le début », est-il écrit dans cette proposition de texte.

« Nous estimons que Roe v. Wade doit être annulé », ajoute Samuel Alito, pour qui le droit à l’avortement « n’est protégé par aucune disposition de la Constitution ».

Si cette conclusion est bien retenue par la Haute cour, les États-Unis reviendront à la situation en vigueur avant 1973 quand chaque État était libre d’interdire ou d’autoriser les avortements. Compte-tenu des importantes fractures géographiques et politiques sur le sujet, une moitié des États, surtout dans le sud et le centre conservateurs, devraient rapidement bannir la procédure sur leur sol.

« Soyons clair : c’est un avant-projet. Il est scandaleux, sans précédent mais pas final : l’avortement reste votre droit et est encore légal », a twitté l’organisation Planned Parenthood, qui gère de nombreuses cliniques pratiquant des avortements.

Des manifestations devant la Cour suprême

Sans attendre la décision officielle, la classe politique a vivement réagi à l’article de Politico. Plusieurs élus démocrates ont estimé qu’il confirmait « l’urgence » d’inscrire le droit à l’avortement dans la loi. « Nous devons protéger le droit à choisir et inscrire Roe V. Wade dans la loi », a notamment tweeté la sénatrice Amy Klobuchar.

Une proposition en ce sens a été adoptée à la Chambre des représentants mais est enlisée au Sénat à cause de la féroce opposition des républicains.

Des poignées de défenseurs du droit à l’avortement se sont réunis spontanément dans la soirée devant le temple de marbre blanc qui abrite la Cour suprême à Washington.

Six juges conservateurs sur neuf

La Cour suprême a été profondément remaniée par Donald Trump qui, en cinq ans, y a fait entrer trois magistrats, solidifiant sa majorité conservatrice (six juges sur neuf). Depuis septembre, cette nouvelle Cour a envoyé plusieurs signaux favorables aux opposants à l’avortement.

Elle a d’abord refusé d’empêcher l’entrée en vigueur d’une loi du Texas qui limite le droit à avorter aux six premières semaines de grossesse contre deux trimestres dans le cadre légal actuel. Lors de l’examen en décembre d’une loi du Mississippi, qui questionnait aussi le délai légal pour avorter, une majorité de ses magistrats ont clairement laissé entendre qu’ils étaient prêts à grignoter voire à tout bonnement annuler Roe v. Wade.

Le document présenté par Politico porte sur ce dossier. Sa publication constitue une fuite rarissime pour la Cour suprême, où le secret des délibérations n’a quasiment jamais été violé.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

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LEGISLATIVES UN ENJEU FINANCIER MAJEUR

POUR LES PARTIS

Derrière l’enjeu politique des élections législatives, qui se tiennent les 12 et 19 juin 2022, se cache un enjeu financier majeur.

Ce sont les résultats de cette élection qui conditionnent en effet les aides publiques dont bénéficiera chaque parti pour les cinq années à venir. Dotations qui représentent une partie des financements nécessaires à la vie des partis.

Or certains, comme Les Républicains ou Europe-Écologie Les Verts sont aujourd’hui « à l’os » après leur débâcle à la présidentielle.

Les règles: deux enveloppes et des conditions

Il existe deux enveloppes de financements publics. Quand vous votez pour un candidat aux législatives, votre voix va permettre au parti du candidat de récolter, pendant cinq ans, 1,64 €, même s’il n’est pas élu. Une condition : son parti doit avoir récolté au moins 1 % des suffrages dans cinquante circonscriptions au premier tour.

Pour toucher le plus de financements possible, les partis ont donc intérêt à présenter un maximum de candidats, même sans espoir de les voir élire. Voilà aussi pourquoi chaque parti se bagarre actuellement pour avoir un maximum de candidats investis.

Depuis 2017, La République en marche touche par exemple 10,1 millions d’euros par an, le Rassemblement national 4,9 millions d’euros.

Attention, des pénalités financières peuvent tomber si les partis n’ont pas respecté le principe de la parité femmes-hommes dans la présentation des candidats aux élections.

C’est ce qui est arrivé aux Républicains, qui ont perdu 1,8 million d’euros sur leur première enveloppe de 3,9 millions d’euros. Ou à La France insoumise, qui a perdu 252 000 € sur 3,8 millions d’euros.

Deuxième enveloppe. Après cette élection, le nombre final de parlementaires, députés et sénateurs, va permettre de débloquer, en plus, 37 400 € par élu et par an. Avec ses 291 parlementaires, LREM a par exemple touché 10,9 millions d’euros, soit un total, sur les deux enveloppes, de plus de 21 millions d’euros par an.

En 2020, le montant total versé aux partis s’est élevé à 66 millions d’euros.

Dans le cadre d’une coalition, chacun voulant sa part du gâteau, les règles du jeu des aides publiques conduisent à de drôles de négociations : un candidat peut par exemple être investi sous le nom d’un parti (pour la première enveloppe), et être rattaché au groupe de son parti d’origine (pour la seconde)…

D’autres financements

Les aides publiques ne sont pas les seules sources de financements. Les partis se financent aussi, notamment, grâce aux dons de personnes, aux cotisations d’adhérents et d’élus. Des sommes conséquentes : au total, 60,1 millions d’euros en 2020.

Les aides publiques ne sont versées qu’aux partis ayant présenté des candidats. Ce qui ne favorise pas l’émergence de nouveaux partis. À moins de s’appuyer sur des dons privés




Jaimie Potts pour DayNewsWorld
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HOMMAGE A REGINE « REINE DE LA NUIT »

Longtemps reine des nuits parisiennes, chanteuse populaire et femme d'affaires, Régine, décédée dimanche à l'âge de 92 ans , était connue du public pour des chansons comme « La grande Zoa », « Azzurro », « Les p'tits papiers » ou « Patchouli Chinchilla ». De grands noms de la chanson française, comme Charles Aznavour ou Barbara, ont signé des tubes pour cette battante pragmatique, mélancolique et pleine d'humour, à la voix envoûtante et légèrement éraillée.

D'autres auteurs et compositeurs écrivent pour Régine, dont Emil Stern, Eddy Marnay, Francis Lai, Jean Cau, Jean-Loup Dabadie, Michel Grisolia, Charles Level, Françoise Sagan, Serge Lama, Romano Musumarra, Françoise Dorin, Didier Barbelivien, Michel Leeb et Patrick Modiano.

Elle reçoit en 1967 le prix Pierre-Brive Consécration de l'académie Charles-Cros, en même temps que Jacques Dutronc. Elle perd son père la même année.

Faisant ses débuts au cinéma en 1962, Régine joue ou apparaît dans quelques films, notamment Le Train (1973), Les Ripoux (1984) ou encore Grosse Fatigue (1993).

Régine naît en Belgique au numéro 9 de la rue Bara à Anderlecht, alors dans la province de Brabant . Ses parents, qui ont vécu huit ans en Argentine, sont des juifs ashkénazes polonais. Son frère cadet, ultérieurement connu sous le nom de Maurice Bidermann, futur industriel dans le textile et l'habillement, naît dans la même ville en 1932.

La famille Zylberberg émigre à Paris en 1932 après que son père Joseph a perdu la boulangerie familiale au poker à Anderlecht. Sa mère repartie en Amérique du Sud, elle et son frère Maurice sont alors placés dans différentes pensions, puis trouvent refuge pendant la Seconde Guerre mondiale dans diverses villes comme Lyon et Aix-en-Provence : elle est alors baptisée catholique. C'est à Aix-en-Provence que sa passion pour le chant et sa vocation pour la fête vont naître. 

La petite Régine reste des nuits entières à attendre son père qui joue au Casino d'Aix-en-Provence, songeant à celle qu'elle pourrait devenir. Elle rejoint un refuge pour vieillards à Lyon, où elle tombe amoureuse de Claude, le fils de la famille, neveu du grand rabbin de Lyon, Bernard Schonberg qui, au moment de la demander en mariage, est arrêté par la Gestapo et meurt assassiné en déportation.

À la Libération, son père ouvre un café parisien, La Lumière de Belleville, puis lui demande de s'en occuper. Elle découvre les bals américains, le jazz, le bebop et autres danses qui deviennent sa passion. Un ami lui confie l'animation d'une discothèque dans le centre de Paris, « le Whisky à gogo ». Elle s'amuse parfois à y danser avec un verre plein sur la tête, mais se targue de ne jamais boire d'alcool.

En 1956, elle inaugure sa première discothèque, « Chez Régine », dans le quartier latin. Elle enchaîne avec le « New Jimmy's », à Montparnasse, où l'on danse des twists endiablés. « Le temps passé à dormir est du temps perdu », assurait-elle. 

Puis suivront New York et Monaco, le Brésil, la Malaisie... Régine gérera au total une vingtaine de clubs fréquentés notamment par Andy Warhol, Liza Minelli, les Rothschild ou les Kennedy.

Elle découvre le music-hall dans les années 60. Après être passée par l'Olympia à Paris, elle chante au Carnegie Hall de New York en 1969, devenant --avec notamment Edith Piaf-- une des rares françaises à avoir conquis l'Amérique. Parallèlement, avec son second mari, l'homme d'affaires Roger Choukroun, épousé en 1969, elle continue l'expansion de ses entreprises. Elle crée notamment une carte de membre donnant accès à tous ses clubs dans le monde. Jusqu'à 20.000 personnes paient fort cher pour cette carte dans les années 1980.

Le couple investit dans l'hôtellerie, la restauration, lance des lignes de vêtements, de parfums, parraine des croisières luxueuses... Régine sait mobiliser les « célébrités » pour des causes importantes à ses yeux comme la lutte contre la drogue, lançant l'association « SOS Drogue international ». En 2008, son « ami », le président Nicolas Sarkozy, qu'elle accompagne en déplacement en Israël, l'élève au rang d'officier de la Légion d'honneur. Ironie du sort, une perquisition cause en 1996 la fermeture du « Palace », club mythique qu'elle possédait depuis quatre ans, après la découverte de produits stupéfiants. En 2004, elle se sépare de la plupart de ses clubs. Et divorce de son mari.

Deux ans plus tard, elle perd son fils unique, le journaliste Lionel Rotcajg, né d'un premier mariage. « Je suis exhibitionniste. Mais j'ai toujours été malheureuse avec dignité », lâche-t-elle, soucieuse de ne pas étaler sa peine sur la place publique. En 2009, elle doit vendre sa discothèque « Chez Régine » près des Champs-Élysées, longtemps rendez-vous incontournable de la jeunesse dorée parisienne. Celle qui disait dépenser une fortune chaque jour affirme alors être « ruinée ». Ce qui ne l'empêche pas de multiplier talk-shows et concerts.

A 86 ans, enveloppée de son légendaire boa, elle chantait encore en 2016 aux Folies-Bergères « Je survivrai », reprise du tube de Gloria Gaynor.




Kate White pour DayNewsWorld
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UN FLAN MAISON

Le dessert qui met tout le monde d'accord un FLAN maison avec du cidre doux.

Pour 8 personnes vous avez besoin de 5 minutes de préparation, et 40 minutes de cuisson.

Pour les courses

1 pâte feuilletée =

1 l de lait demi-écrémé

3 œufs

160 g de sucre

100 g de maïzena

2 sachets de sucre vanillé

3 cuillères à café d'extrait de vanille

1/2 cuillère à café de vanille en poudre

En premier avec votre fouet électrique, battez les œufs avec la maïzena, l'extrait de vanille et 125 ml de lait dans un saladier.

Puis versez le lait restant dans une casserole, avec le sucre vanillé, le sucre, la vanille en poudre .

Portez à ébullition. Versez le lait sucré vanillé bouillant sur la préparation aux œufs tout en battant (avec votre fouet électrique).

Reversez tout dans la casserole, mettez sur feu très doux sans cesser de remuer à la spatule en bois. Laissez cuire quelques secondes le temps que cela épaississe un peu.

Puis versez la préparation sur la pâte dans le moule et enfourner pendant 40 minutes à 180°c. 

Mettez au réfrigérateur sur un plat en porcelaine en ayant préalablement démouler. 

Accompagnez d'un petit cidre doux.




Marie-Chantal de Verneuil pour DayNewsWorld

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LEGISLATIVES

LE MODE DE SCRUTIN  CRITIQUE

Le scrutin uninominal à deux tours et le fort risque d’abstention invisibilisent les petites formations. Il les oblige à nouer des alliances pour augmenter leurs chances.

L’élection des 577 députés à l’Assemblée nationale se fait au scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Le vote se fait par circonscription, chacune correspondant à un siège. Le siège est obtenu par le candidat qui décroche le plus de voix. L’objectif est d’obtenir la majorité absolue des sièges, soit 289 députés.

Depuis 2002, les élections législatives suivent les élections présidentielles. Et généralement, les électeurs donnent au président nouvellement élu une majorité à l’Assemblée nationale.

Pour être élu au premier tour, le candidat doit avoir obtenu la majorité absolue (50 % des voix plus une, représentant au moins 25 % des inscrits). Sinon, un second tour est organisé et c’est alors le candidat qui a obtenu le plus de voix (la majorité relative) qui l’emporte. Mais seuls les candidats qui ont obtenu 12,5 % des voix du nombre d’électeurs inscrits peuvent participer au second tour.

Les avantages

Ce mode de scrutin offre le bénéfice de dégager des majorités claires à travers des candidats ayant obtenu une majorité (absolue ou relative) de voix. Quitte à les surreprésenter. ll a généralement la vertu de donner à l’exécutif de solides bases pour gouverner. C’est d’ailleurs pour en finir avec l’instabilité politique de la IVe République que le Général de Gaulle avait rétablie, en 1958, le scrutin majoritaire pour l’élection des députés.

Les inconvénients

Ce scrutin élimine, à l’inverse, les autres candidats, qu’ils aient obtenu 5 % ou 40 % des voix. C’est en cela qu’on lui reproche de pénaliser les plus petites formations, implantées sur le territoire mais bénéficiant d’un nombre insuffisant d’électeurs pour l’emporter. Ces règles du jeu électoral ne permettent donc pas à toutes les sensibilités politiques de se faire entendre.

Il y a cinq ans, le Rassemblement national, peu implanté et sans allié, n’avait obtenu que six députés et deux apparentés malgré ses 13,2 % des voix au premier tour des législatives. L’abstention, qui atteint des records, pèse aussi très lourdement sur le scrutin.

Pour se qualifier au second tour, il faut obtenir 12,5 % des voix du nombre d’inscrits. Mais avec une abstention à 50 %, cela revient à devoir emporter 25 % des suffrages exprimés dès le premier tour. Et avec une abstention à près de 58 % comme en 2017 ? 29 %.

Les conséquences

Le scrutin et le niveau de l’abstention obligent à nouer des alliances dès le premier tour pour augmenter ses chances. C’est ce à quoi s’attellent activement actuellement les différentes formations politiques.

Des réformes avortées

Les plus petits partis réclament de longue date un changement de mode de scrutin aux législatives. Et le débat est réactivé cette année, comme ce fut déjà le cas en 2017.

Emmanuel Macron avait alors promis d’intégrer une dose (15 %) de proportionnelle dans le scrutin législatif, « pour refléter le pluralisme de notre vie politique ». Texte finalement enterré.

L’élection concerne les 577 députés à l’Assemblée nationale.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld
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STOP AU VIEILLISSEMENT : LE RAJEUNISSEMENT

DES CELLULES HUMAINES

La science est-elle en train de nous promettre la jeunesse éternelle ?

Pas tout à fait , reconnaissons-le mais la découverte de chercheurs de l’université d’Exeter (Royaume-Uni) ne peut que nous donner l'espoir de mieux traiter des pathologies liées à l’âge.

Grâce au sulfure d’hydrogène, des chercheurs britanniques ont réussi à enrayer le processus de vieillissement cellulaire…

Les scientifiques ont en effet montré les bienfaits du sulfure d’hydrogène (H2S) en laboratoire. Cette molécule gazeuse aurait un effet bénéfique sur les cellules, dont le fonctionnement est altéré avec l’âge, selon les scientifiques de l’étude publiée en juillet dernier dans la revue Aging.

Le sulfure d'hydrogène est une molécule gazeuse présente naturellement dans l'organisme, qui a un rôle protecteur contre le vieillissement et la sénescence des cellules. Il est connu pour sentir l'œuf pourri.

Du sulfure d’hydrogène pour revigorer les cellules .

Le sulfure d’hydrogène aide l’organisme à lutter contre le vieillissement et la sénescence des cellules :

ces dernières deviennent incapables avec l'âge de se diviser et donc à fonctionner correctement. Elles libèrent autour d'elles des cytokines pro-inflammatoires, ce qui induit la sénescence de leurs voisines.

Or, avec l’âge, le taux d’H2S dans le sang diminue.

En freinant donc l’accumulation de cellules sénescentes, les spécialistes espèrent à terme lutter contre les maladies propres au vieillissement cellulaire. Et notamment dans les tissus cardiaques et vasculaires..

Pour la réintroduction et la restauration d'un bon contrôle génétique cellulaire, il faut donc utiliser le sulfure d’hydrogène en dose limitée et au sein même des mitochondries, les usines génétiques des cellules. Voilà ce dont ont été capables les chercheurs britanniques.

La génétique pourrait  ralentir le vieillissement , voire inverser le vieillissement !




Larry Ricky pour DayNewsWorld
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LE MOIS DE MAI IDEAL

POUR MANGER DES MOULES

Donc nous allons faire des moules à la provençale.
Pour cette recette rien de mieux que d'aller faire un tour sur le marché. Les produits frais ressortent toujours avec des saveurs du Midi.
Nous avons besoin:
1 kg de moules
2 oignons
Une branche de céleri
Un petit pot de basilic frais
400 g de tomates bien mûres
Une gousse d'ail
Un bouquet garni
Puis une demi-cuillère à café de sucre
Une cuillère à soupe d'huile d'olive
Une cuillère à soupe de concentré de tomate
En premier bien nettoyer les moules.
Puis dans une grande casserole chauffer l'huile d'olive avec les oignons hachés le céleri haché aussi ainsi que l'ail le basilic et le bouquet garni. Pendant 5 minutes laisser cuire à feu doux et rajouter le concentré de tomate du sucre un peu de poivre et de sel que l'on laissera mijoter une vingtaine de minutes.
Enfin on y rajoute les moules et là on fait cuire à feu vif seulement et votre plat est prêt à servir.

J'accompagne ce plat toujours de frites avec un bon vin blanc je prends un pinot blanc.




Marie-Chantal de Verneuil pour DayNewsWorld
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MACRON QUELLES STRATEGIES

POUR CE NOUVEAU QUINQUENNAT ?

Alors que les élections législatives sont aujourd’hui largement perçues comme un 3ème tour de la présidentielle pouvant déboucher sur une période de cohabitation, les défis stratégiques apparaissent nombreux pour Emmanuel Macron.

En devenant, à 44 ans, le premier Président à être réélu au suffrage universel direct sans suivre une période de cohabitation, Emmanuel Macron a réussi une performance inédite dans l’histoire de la Ve République.

Ce succès cache pourtant une situation paradoxale puisqu’elle s’accompagne de la plus forte abstention au second tour d’une élection présidentielle après Georges Pompidou en 1969 (31 % contre 28 % cette année) et du score le plus haut jamais obtenu par un candidat d’extrême droite à ce stade de l’élection.

Les célébrations et le discours qui ont suivi les résultats de ce second tour ont reflété cette situation contrastée. La fête fut courte et Emmanuel Macron n’a pas manqué de souligner les choses qu’il allait devoir changer (nécessité de faire évoluer sa méthode, de prendre en compte les oppositions, de plus mettre en avant certains thèmes comme l’écologie…) alors même qu’il venait d’être élu avec le 3e meilleur score en pourcentage de la Ve République (58,54 % après les 82,21 % de Jacques Chirac en 2002 et ses 66,10 % en 2017) et une performance supérieure aux sondages de l’entre-deux tours.

Alors que les élections législatives sont aujourd’hui largement perçues comme un 3ᵉ tour de la présidentielle pouvant déboucher sur une période de cohabitation (qu’aucun président nouvellement élu n’a jamais connue), les défis stratégiques apparaissent nombreux pour Emmanuel Macron.

Le choix crucial du Premier ministre

Les élections législatives de 2017 avaient été marquées par une abstention record (51,3 % au premier tour et 57,4 % au second tour) et par la désunion des opposants au nouveau Président. Portée par la dynamique de la victoire d’Emmanuel Macron, l’alliance entre En Marche et le MoDem avait assez largement remporté cette élection en obtenant 350 députés sur 577 sièges et le choix d’un proche d’Alain Juppé, Édouard Philippe, comme Premier ministre avait sans doute contribué à cette réussite.

La situation pourrait être différente cette année si le Rassemblement national décidait finalement de s’entendre avec le mouvement d’Éric Zemmour Reconquête ! ou si Jean-Luc Mélenchon parvenait à rassembler, sous la bannière d’une nouvelle Union populaire, l’ensemble des formations de gauche.

Le premier défi stratégique du président réélu tient donc certainement dans le choix du nouveau premier ministre et dans l’impact que cette nomination pourrait avoir sur les résultats des élections législatives du 12 et du 19 juin.

Après deux Premiers ministres issus des rangs de la droite (Édouard Philippe et Jean Castex), il semblerait logique, compte tenu des résultats du 1er tour et de l’annonce d’un futur premier ministre en charge de la planification écologique, de privilégier une personnalité plus marquée à gauche et de sensibilité écologique. Après deux hommes, l’idée d’une personnalité féminine est également séduisante et répondrait aux ambitions affichées en matière de parité. La possibilité d’une personne venue de la société civile serait aussi sans doute une option stratégique intéressante et un signe en direction des personnes qui se sont détournées des élections ou qui revendiquent de nouvelles formes d’expression politique.

Après Édouard Philippe et Jean Castex, une femme à Matignon ?

La question du leadership

Deux autres éléments seront aussi à prendre en compte : la capacité de la personne nommée à mener une bataille des élections législatives qui s’annonce particulièrement virulente au regard des déclarations de Jean-Luc Mélenchon et de la progression des votes en faveur de l’extrême droite et l’aptitude à s’entendre avec le président de la République. Ce dernier aspect renvoie à la question du leadership et à l’équilibre des pouvoirs entre le président et le Premier ministre. À ce stade, Emmanuel Macron donne l’impression de vouloir privilégier un leadership plus transformationnel, misant davantage sur la confiance aux autres et la capacité à convaincre, et moins narcissique et jupitérien, comme cela lui a souvent été reproché. Cette volonté apparente pourrait aussi peser dans son choix.

Les choix des personnes qui décideront de travailler avec lui, comme celui des alliances qui vont se forger, seront forcément marqués par les ambitions que fait déjà naître la perspective de l’élection présidentielle de 2027.

Mais si l’entente et la complicité entre les deux têtes de l’exécutif sont des éléments importants, la situation qui débute sera aussi particulière dans la mesure où Emmanuel Macron ne pourra cette fois pas se succéder à lui-même après deux mandats successifs. Les choix des personnes qui décideront de travailler avec lui, comme les projets des alliances qui vont se forger, seront forcément marqués par les ambitions que fait déjà naître la perspective de l’élection présidentielle de 2027. Les stratégies personnelles risquent de s’entrechoquer et sa capacité à contrôler le pouvoir et les rapports de force des uns et des autres sera un élément clef à mesure que la fin de son quinquennat se rapprochera.

La question des alliances

En matière d’alliances, les stratégies de coopétition (terme qui désigne la coopération entre compétiteurs) qu’Emmanuel Macron tentera de mettre en place risquent également d’être affectées par cette échéance et il est vraisemblable que la concurrence prenne rapidement le pas sur la coopération et la collaboration.

Les résultats de cette élection présidentielle ont semblé acter la fin du clivage droite/gauche qui avait structuré, jusqu’en 2017, la Ve République. Cette bipolarisation historique a laissé place à un échiquier politique français composé de trois blocs.

Dans ce nouveau paysage, le mouvement présidentiel représente un centre élargi. La capacité d’Emmanuel Macron à rassembler, pour les législatives et au cours des cinq années qui viennent, les anciens membres du Parti socialiste et de l’UMP tentés par le rassemblement des patriotes de tous bords souhaité par Marine Le Pen, l’Union des Droites défendue par Éric Zemmour ou la nouvelle Union populaire préconisée par La France Insoumise, sera cruciale s’il souhaite mener à bien ses projets.

Le « en même temps » macronien symbole d’un monde paradoxal ?

Finalement, le défi le plus difficile à relever pour Emmanuel Macron dans la période qui s’ouvre concernera peut-être la pérennité de sa doctrine du « en même temps ». Celle-ci revendique la prise en compte de la complexité du monde qui nous entoure pour justifier des actions et des projets en apparence opposés.

Cette approche fait notamment écho à la théorie des paradoxes de plus en plus utilisée aujourd’hui en sciences de gestion pour comprendre et pour résoudre les tensions nées des injonctions contradictoires et des situations paradoxales auxquelles font face les organisations.

À un moment où les principaux opposants d’Emmanuel Macron lui reprochent le manque de radicalité de ses décisions, il s’agit d’abord de savoir si une telle stratégie peut lui permettre de rassembler et d’obtenir une majorité pour gouverner après les législatives de juin prochain. Surtout, cette approche peut-elle répondre efficacement à des problèmes aussi profonds que la force des flux migratoires, les difficultés de pouvoir d’achat ou les enjeux environnementaux ?

Au-delà des actions nécessaires pour réconcilier ruraux et citadins, mondialistes et nationaux, riches et pauvres, la stratégie préconisée par Emmanuel Macron en matière environnementale, et axée à la fois sur une croissance économique forte et sur la préservation de la planète, pourrait bien se heurter aux limites de sa méthode du « en même temps ».

Voilà sans doute le plus gros défi stratégique auquel fait face Emmanuel Macron s’il veut faire de son second quinquennat une réussite reconnue et incontestable.

D'après Olivier Guyottot dans TheConversation , enseignant-chercheur en stratégie et en sciences politiques, INSEEC Grande École



 Simon Freeman pour DayNewsWorld
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DES RISQUES DE CRISE SOCIALE

FACE A LA LA BAISSE DU POUVOIR D'ACHAT

C’est le premier sujet de préoccupation des Français, celui qui a occupé une majeure partie de la campagne et restera au cœur de l’attention du président: le pouvoir d’achat. En la matière, Emmanuel Macron n’entame pas son second quinquennat doté d’un grand crédit. Fin mars, 74 % des Français estimaient que leur pouvoir d’achat s’était dégradé depuis son élection en 2017…C'est que l'inflation en France a bondi de 4,8 % sur un an en avril après 4,5 % un mois plus tôt selon l'estimation provisoire publiée ce vendredi matin par l'Insee.

La progression des prix en France continue d'être tirée par l'envolée des cours des hydrocarbures exacerbée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Sur douze mois, les prix de l'énergie augmentent encore de 26,6 %. Mais la hausse se nourrit aussi d'une « accélération des prix des services, de l'alimentation et des produits manufacturés », précise l'Insee.

Un impact évalué entre 168 euros et 421 euros

L'Hexagone redécouvre donc une valse des étiquettes sans précédent depuis le début des années 1980 et qui risque de durer. Après l'entrée en vigueur des accords commerciaux entre les producteurs et la grande distribution - qui font d'ailleurs l'objet d'une renégociation -, les prix des produits alimentaires s'envolent de 3,8 %, contre 2,9 % en mars. Les produits frais flambent de 6,6 %.

A elle seule, la hausse des prix alimentaires « pourrait amputer le pouvoir d'achat des ménages de 0,4 % à 1,1 % cette année, soit entre 168 euros et 421 euros avec « un impact trois fois plus important pour les 10 % les plus modestes par rapport aux 10 % les plus aisés », ont calculé les économistes d'Asterès. Mais les prix des services augmentent également, de 2,9 %.

«Les chocs de prix se propagent sur l'ensemble de l'économie, ce qui n'est pas de bon augure», résume Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Ostrum Asset Management.

Baisse de la croissance

L'inflation risque d'entraîner des pertes de pouvoir d'achat même si l'exécutif a multiplié les dispositifs sous forme de « plan de résilience » pour aider des Français à passer cette période difficile. Chèque énergie, puis bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l'électricité.. .

En conséquence, la consommation des ménages est en baisse, et la croissance du PIB est nulle au premier trimestre 2022 en France, toujours selon l’Insee. En mars, la consommation a chuté de 1,3 % mettant à l'arrêt la croissance française au premier trimestre, a annoncé ce vendredi l'Insee.

Après avoir culminé à 7% en 2021, la croissance économique risque de marquer le pas dans les prochains mois. La plupart des instituts de prévision ont dégradé récemment leurs chiffres de croissance du PIB pour 2022.

« Pour le prochain gouvernement, l'équation va être très compliquée. Il devra gérer les effets de cette inflation sur le pouvoir d'achat des ménages », souligne l'économiste de Ostrum Asset Management Philippe Waechter. « Comme aucun gouvernement ne veut rentrer dans des procédures d'indexation, il y a forcement des pertes de pouvoir d'achat et donc des inégalités qui vont augmenter », rappelle-t-il.

Sur ce point, la hausse des prix des carburants ces dernières semaines a accentué les disparités territoriales en France. Tous les ménages vivant dans des zones rurales et dépendant de la voiture se retrouvent de fait pénalisés par la hausse des prix des carburants. Même si le gouvernement a mis en œuvre plusieurs mesures comme la remise de 18 centimes sur les prix du carburant ou encore le chèque inflation, ces dispositifs non ciblés profitent à un grand nombre de ménages sans distinction.

Plusieurs travaux récents d'économistes ont montré que ces mesures pouvaient creuser le fossé entre les catégories de population alors que ceux en bas de l'échelle sont les plus exposés.

Un risque accru de tensions sociales

Le prochain gouvernement aura également la lourde tâche de juguler les fortes tensions sociales si l'inflation se poursuit dans les prochains mois. Déjà au cours de la campagne présidentielle, de nombreuses opérations escargots et blocages de dépôts de carburants ont eu lieu sur tout le territoire. La grogne pourrait s'amplifier à mesure que l'activité économique marque le pas.La crise des gilets jaunes en 2018 et les multiples manifestations à l'encontre de la réforme des retraites ont montré que les tensions sociales étaient loin d'être apaisées sous la Macronie.

« L'inflation a généré des crises politiques tout au long du 20ème siècle. L'inflation a débouché sur des crises sociales dans beaucoup de pays », rappelle Anne-Sophie Alsif.




Abby Shelcore pour DayNewsWorld
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LA LIVRAISON D'ARMES OFFENSIVES A L'UKRAINE ENTRAINE-T-ELLE UN RISQUE DE « COBELLIGERANCE » POUR LES OCCIDENTAUX ?

Washington a réuni mardi 26 avril 2022, en Allemagne , 40 pays pour accélérer les livraisons d'équipements militaires à l'Ukraine. Les Etats-Unis se disent prêts à « remuer ciel et terre » pour faire gagner l'Ukraine contre la Russie. Au risque de basculer dans la cobelligérance ?

Mardi, 40 pays alliés de l'Ukraine ont été réunis sur la base américaine de Ramstein, en Allemagne, à l'initiative de Washington pour accélérer les livraisons d'équipements militaires. Du jamais vu en Europe. Pour faire face à l'invasion Russe lancée le 24 février, plus d'une vingtaine de pays viennent en aide à l'Ukraine en envoyant de l'aide humanitaire, mais aussi des équipements militaires, qu'ils soient défensifs (casques, gilets pare-balles) ou offensifs. Affaiblir la Russie est désormais un objectif. L'objectif de Biden ne fait plus aucun doute: l'Ukraine doit gagner la guerre mais est-ce au risque de cobelligérance ?

L'appui militaire se voulait discret au départ pour ne pas être considéré comme un pays cobelligérant face à la Russie, mais aussi pour ne pas se déposséder de l'armement nécessaire si le conflit s'entend. Désormais, de nombreux pays, dont la France, l'Allemagne ou les Pays Bas, ont annoncé l'envoi d'armes lourdes comme des chars ou des obusiers.

Selon Mike Jacobson, un spécialiste civil de l'artillerie, les Occidentaux veulent permettre aux Ukrainiens de répliquer aux bombardements russes de longue portée, qui visent à faire reculer le gros des forces ukrainiennes pour ensuite envoyer chars et soldats occuper le terrain. L'Ukraine a aussi reçu des avions de chasse et des pièces détachées pour renforcer son armée de l'air, avait indiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby avant de se rétracter.

Petit inventaire non exhaustif

Des annonces similaires sont tombées en cascade ces derniers jours.Sans passer par un inventaire à la Prévert, détaillons cependant quelques aides militaires rendues publiques -d'autres peuvent rester secrètes -.

Le président américain Joe Biden a ainsi annoncé ce jeudi une nouvelle aide militaire de 800 millions de dollars, comprenant 72 obusiers et leurs véhicules, 144.000 obus et 121 drones tueurs Phoenix Ghost, portant à plus de 4 mds USD l'aide à l'Ukraine depuis le début de son mandat. Le 13 avril, il avait déjà annoncé une aide incluant des véhicules blindés, de l'artillerie (18 obusiers) et des hélicoptères. Précédemment Washington avait fourni ou promis 1400 systèmes anti-aériens Stinger, 5000 missiles antichars Javelin, 7000 armes antichars d'un autre modèle, plusieurs centaines de drones kamikazes Switchblade, 7000 fusils d'assaut, 50 millions de balles et munitions diverses, des roquettes à guidage laser, des drones Puma, des radars anti-artillerie et anti-drones, des blindés légers et des systèmes de communication sécurisée. 


 La Slovaquie, qui a contribué avec du matériel militaire d'une valeur d'environ 62,5 million euros (carburant, munitions, missiles sol-air, missiles anti-char) et a fourni un système de défense aérienne S-300, négocie actuellement avec l'Ukraine la possibilité d'envoyer des obusiers Zuzana Howitzer.

Les Pays-Bas, eux, ont promis fin février la livraison de 200 missiles Stinger. Lors de la rencontre de Ramstein, ils ont annoncé l'envoi d'un « nombre limité » d'obusiers blindés de type Panzerhaubitze 2000 à Kiev. Ils ont la capacité d'éliminer des cibles ennemies à 50 kilomètres dans toutes les conditions météorologiques. Mi-avril, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, annonçait que les capacités d'approvisionnement en matériel tiré des réserves de la Bundeswehr ont atteint leur limite. La filière va désormais passer directement par les industriels. Le groupe Rheinmetall, constructeur entre autre du char Leopard, a fait savoir à Handelsblatt qu'il s'apprête à livrer une cinquantaine de blindés à l'armée ukrainienne. Selon son dirigeant, Armin Papperger, le premier d'une série de Leopard 1 pourra partir en Ukraine dans seulement 6 semaines.

Si la France reste discrète sur le type d'armes, elle a cependant livré plus de 100 millions d'euros d'équipements militaires.« Nous livrons quand même des équipements conséquents, des Milan aux Caesar en passant par plusieurs types d’armements  », a dévoilé Emmanuel Macron en ajoutant « je pense qu’il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge, qui est de ne pas entrer dans la cobelligérance ».

Un changement de braquet dans l'aide militaire occidentale à l'Ukraine

Selon Elie Tenenbaum, directeur du Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales, on assiste à un véritable « tournant dans la guerre ». Il s’agit en effet d’une deuxième phase de livraison d’armes, et cette fois offensives. La première, juste après le 24 février, concernait des armes dites «défensives» c’est-à-dire qu’elles servent à contrer une attaque adverse, et ce même si leurs effets peuvent être létaux. Depuis, on a atteint un certain plateau avec les demandes formulées par l’Ukraine en vue de moyens plus offensifs ou polyvalents (avions de combat par exemple).

Au risque de basculer dans la cobelligérance ?

Un nouveau mot a fait son apparition. C’est celui de «cobelligérant». Les Etats occidentaux, les Européens et les Américains, sont-ils déjà, de facto, entrés en guerre aux côtés de l’Ukraine? La reculade des Etats-Unis à l’heure d’envoyer vers la zone de conflit des avions de chasse polonais Mig-29 montre assez l’embarras du camp occidental. «Nous ne voulons pas de guerre ouverte entre la Russie et l’OTAN», a répété Jens Stoltenberg, un secrétaire général de l’Alliance placé entre le marteau et l’enclume: des appels à l’aide ukrainiens de plus en plus désespérés, d’un côté, et des constantes menaces russes, de l’autre.

D'autant que Joe Biden a également annoncé hier, jeudi 27 avril, qu'il allait demander au Congrès américain d'octroyer une aide de 33 milliards de dollars à l'Ukraine, dont 20 milliards d'équipements militaires, tout précisant que les Etats-Unis « n'attaquent pas » la Russie mais « aident l'Ukraine à se défendre contre l'agression russe ».

Le risque d’escalade réelle est en effet toujours présent, le risque d’élargissement du conflit aussi, avec une potentielle déstabilisation de la Moldavie.

 Déjà présente cette escalade a lieu dans la guerre des mots. Pour sidérer les opinions publiques occidentales Vladimir Poutine a, dès le 27 février, agité la peur nucléaire. Hier Sergueï Lavrov évoque explicitement le risque d’une Troisième Guerre mondiale. Et mercredi 28 avril 2022 c'est le président de la Russie en personne qui a demandé aux Etats-Unis de cesser d'envoyer des armes à l'Ukraine, déclarant que les livraisons d'armes occidentales attisaient le conflit. S'adressant aux parlementaires russes, Vladimir Poutine a déclaré que l'Occident voulait découper la Russie en plusieurs morceaux, et a accusé les pays occidentaux de pousser l'Ukraine dans un conflit avec la Russie. « Si quelqu'un a l'intention d'intervenir dans les événements en cours et de créer des menaces stratégiques contre la Russie, cela sera inacceptable pour nous. Ils devraient savoir que les frappes que nous mènerons en représailles seront fulgurantes », a dit Vladimir Poutine, selon une vidéo de son allocution diffusée par les médias russes.

Une implication militaire directe contre la Russie est certes exclue, mais le débat sur l’ampleur des livraisons d’armes à Kiev fait rage. Mais jusqu’où les alliés peuvent-ils aller sans être considérés comme partie prenante au conflit ?

L' « équilibrisme des Occidentaux, ni neutres ni cobelligérants »

Une implication militaire directe en Ukraine, contre la Russie, est certes exclue. Les risques d’un conflit de vaste envergure, débordant sur le territoire de pays de l’OTAN, sont trop sérieux. Il s’agit donc de contenir les combats sur le sol ukrainien, sans pour autant abandonner sa population à son sort. Interviewé par BFMTV, l'amiral Hervé Bléjean, directeur général de l'état-major de l'Union européenne, a ainsi déclaré : «Le droit international et le droit des conflits armés ne font pas des pays qui fournissent à un autre pays [pour] son autodéfense des belligérants. Donc les pays de l'Union européenne et les autres pays qui aident à cet effort de guerre ne peuvent pas être caractérisés comme des belligérants malgré la désinformation et malgré le discours qui peut être fait par Vladimir Poutine à ce sujet».

L' « équilibrisme des Occidentaux, ni neutres ni cobelligérants », selon la formule de journalistes du Monde, ne peut cependant pas cacher une réalité : l'isolement croissant de la Russie et l'instabilité politique que Vladimir Poutine représente désormais dans le concert des nations font particulièrement redouter d'imprévisibles réactions à ses interlocuteurs.

« On ne sait pas ce qu’il y a dans la tête de Vladimir Poutine », a ainsi observé le journaliste spécialiste de l'Europe de l'est, Bernard Lecomte sur BFM: « On a un immense pays de 11.000 km de long qui est en train d’avoir le statut de la Corée du Nord, c’est vertigineux. »




Joanne Courbet pour DayNewsWorld
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JOHNNY DEPP CONTRE AMBER HEARD VIOLENCES CONJUGALES ET TROUBLES DE LA PERSONNALITE

Voilà maintenant deux semaines que Johnny Depp et Amber Heard se livrent un nouveau bras de fer judiciaire en Virginie. Six ans après sa rupture, l'ex-couple continue de se déchirer autour d'accusations de violences conjugales.

Le procès en diffamation qui oppose Amber Heard et son ex-mari Johnny Depp se poursuit aux Etats-Unis, dans l'Etat de Virginie. Mardi 26 avril, c'est cette fois-ci le témoignage d'une psychologue, embauchée par les avocats de l'acteur, qui a attiré l'attention. Shannon Curry, psychologue clinicienne et médico-légale, a présenté un diagnostic pour le moins surprenant à la barre : selon elle, Amber Heard a souffert de troubles de la personnalité.

L'experte a indiqué que les personnes atteintes des troubles observés chez l'actrice « peuvent réagir violemment », ajoutant qu'elles « ont souvent des comportements abusifs envers leurs partenaires ». La clinicienne a signalé que, lors d'un test qu'elle a réalisé au cours de son analyse, Amber Heard avait « grossièrement exagéré » les symptômes de stress post-traumatique dont elle aurait pu souffrir à la suite de violences conjugales présumées.

Les avocats de l'actrice ont cherché à discréditer ce témoignage, arguant que la psychologue avait été embauchée par la partie adverse. Ce à quoi cette dernière a répondu : «Je rapporte des faits scientifiques indépendamment de ce qu'ils nous disent.»

Un acteur qui a tout perdu

Lors de son témoignage au tribunal la semaine dernière, Johnny Depp a nié avoir jamais frappé Amber Heard ou tout autre femme au cours de sa vie. La star des films « Pirates des Caraïbes »" a plusieurs fois indiqué qu'Amber Heard était à l'inverse celle qui, dans leur couple, donnait les coups Mariés de 2016 à 2018, les anciens conjoints s'accusent mutuellement de diffamation lors de ce procès, très suivi et en partie retransmis sur les chaînes d'information américaines.

Dans une tribune publié en 2018 dans le «Washington Post», Amber Heard ne citait pas nommément Johnny Depp, mais elle évoquait les accusations de violences conjugales qu'elle avait portées contre son mari en 2016. La semaine dernière l'ex-compagnon de Vanessa Paradis, père de Lily-Rose et Jack (22 et 20 ans), avait assuré avoir "tout" perdu à cause de ces accusations de violence, à commencer par son rôle dans la saga «Les Animaux fantastiques» . Il réclame 50 millions de dollars de dommages, face à quoi Amber Heard a également porté plainte en exigeant 100 millions de dollars d'indemnités, affirmant que Johnny Depp lui avait fait subir « en permanence des violences physiques et des abus ».

Johnny Depp a déjà perdu son procès en diffamation - ultra médiatisé - contre le tabloïd anglais «The Sun» , qui l'accusait de violences conjugales, en novembre 2020.




Kate White pour DayNewsWorld
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AVEC ELON MUSK TWITTER PEUT-IL DEVENIR

 LE RESEAU SOCIAL DE LA LIBERTE D'EXPRESSION ?

Elon Musk devient le propriétaire de la plateforme Twitter qu'il considère comme «la place publique numérique où les sujets vitaux pour le futur de l'humanité sont débattus», d'après une citation dans le communiqué. L’homme le plus riche du monde – 250 milliards d’euros au dernier pointage — avait annoncé début avril sa participation de 9,1 % dans Twitter. Elon Musk , qui a décidé de ne pas rejoindre le conseil d’administration de la société de microblogging, en est devenu le premier actionnaire devant le fondateur Jack Dorsey.

Outre-Atlantique, personne ne semble indifférent aux efforts visant à redonner de la voix à ce qui fut le « mégalophone » préféré de Donald Trump. A six mois d'élections législatives clés pour la Maison-Blanche, l'acquisition de Twitter par Elon Musk est redoutée par une partie de la classe politique américaine, approuvée par l'autre partie. Selon un récent sondage YouGov, plus de trois électeurs de Donald Trump sur quatre (77 %) approuvaient ces derniers jours le projet d'Elon Musk, contre seulement 20 % des électeurs de Joe Biden.

De fait, les réactions recoupent très largement les clivages politiques. À droite, les pourfendeurs du « politiquement correct » se réjouissent. Ils jugent l’arrivée du milliardaire libertarien très prometteuse dans leur combat contre « la censure de Bigh Tech », surnom onné aux grandes entreprises de la Silicon Valley. Sur Twitter, l’organisation qui rassemble les députés républicains a ainsi appelé Elon Musk à « libérer » le compte de Donald Trump, banni depuis l’assaut du Capitole. À gauche, en revanche, on s’inquiète de l’arrivée à la tête de Twitter d’un homme qui, comme l’écrit le New York Times dans un éditorial, « utilise la plateforme pour traîner ses critiques dans la boue, ironiser sur le physique de certaines personnes et faire la promotion des cryptomonnaies ». Robert Reich, ancien ministre de Bill Clinton, parle d’« un cauchemar ».

C'est que l’homme d’affaires de Tesla et SpaceX a indiqué qu’il apporterait des améliorations à la plateforme et en premier lieu qu'il adhérait au principe de la liberté d’expression.Le patron de Tesla en a profité pour réitérer sa volonté d’assouplir la modération des contenus diffusés sur la plateforme : « la liberté d’expression est la pierre angulaire d’une démocratie qui fonctionne, a-t-il souligné dans le communiqué de presse annonçant l’opération. Twitter est l’agora virtuelle dans laquelle on débat des enjeux qui décideront de l’avenir de l’humanité. ». Et Twitter compte 217 millions d’utilisateurs actifs et monétisables dans le monde dont 38 millions aux États-Unis. Une sacrée caisse de résonance !

Elon Musk, qui se décrit comme « un jusqu’au-boutiste de la liberté d’expression », a déclaré lors de l’entretien TED du 14 avril 2022 que Twitter était « une agora » et qu’il était « très important que cette agora soit un espace inclusif de liberté d’expression ».

Liberté d'expression, censure, voire désinformation?

Or les Républicains dénoncent régulièrement la censure des réseaux sociaux, et notamment de Twitter. Pendant la campagne présidentielle de 2020, le fondateur du réseau social à l'oiseau bleu, Jack Dorsey, avait été le moins réticent, parmi les grandes plateformes, à modérer davantage les contenus, d'abord en refusant les publicités politiques puis en contextualisant davantage les prises de parole. Mais Twitter avait finalement censuré de manière « permanente » l'ensemble des comptes de Donald Trump, après l'attaque du Capitole par ses partisans, le 6 janvier 2021.

Elon Musk a déjà déclaré, lors d'une interview avec le patron des conférences TED, qu'il était opposé à ce type de sanctions à durée illimitée. Il n'est pas donc pas exclu que le compte de Donald Trump puisse être rétabli même si ce dernier a déclaré lundi sur Fox News qu'il ne reviendrait pas sur ce réseau social à la suite du rachat de la plateforme. Il a précisé qu'il rejoindra officiellement sa propre plateforme baptisée « Truth Social » au cours des sept prochains jours, comme prévu.

Elon Musk , souvent proche des idées des libertariens, connaît bien les usages de Twitter pour l'utiliser fréquemment... et provoquer tout aussi régulièrement jouissant pleinement de sa liberté d'expression. Le 14 mars dernier, il avait ainsi défié le président russe Vladimir Poutine «dans un combat d'homme à homme. L'enjeu est l'Ukraine», avait-il écrit sur Twitter, en s'adressant au compte Twitter officiel du Kremlin. Et face à l'incompréhension d'une internaute, Elon Musk avait assuré qu'il était «tout à fait sérieux».

Mais cette volonté de liberté d'expression à tout prix  peut-il se passer pour tout réseau social d'être réguler ?

Modération ou pas ?

Elon Musk a pour projet de générer les revenus de Twitter à partir des abonnements plutôt qu’à partir de la publicité. Or en s’épargnant le souci d’attirer et de retenir les annonceurs, Twitter aurait moins besoin de se concentrer sur la modération du contenu. Twitter deviendrait ainsi une sorte de site d’opinion, pour des abonnés payants, dénué de contrôle. La description faite par Elon Musk d’une plateforme qui ne se préoccupe plus de modérer le contenu est inquiétante en considération des préjudices causés par les algorithmes des médias sociaux.

Le témoignage de la lanceuse d’alerte Frances Haugen, ancienne employée de Facebook, et les récents efforts de réglementation, tels que le projet de loi sur la sécurité en ligne dévoilé au Royaume-Uni ou les futures législations de l’Union européenne, montrent que le public est largement préoccupé par le rôle joué par les plates-formes technologiques dans la formation des idées de société et de l’opinion publique. L’acquisition de Twitter par Elon Musk met en lumière toute une série de préoccupations réglementaires.

En raison des autres activités d’Elon Musk, la capacité de Twitter à influencer l’opinion publique dans les secteurs sensibles de l’aviation et de l’automobile provoque d'ailleurs automatiquement un conflit d’intérêts, sans compter les implications quant à la divulgation des informations importantes nécessaires aux actionnaires. En ce sens, Elon Musk a déjà été accusé de retarder la divulgation de sa participation dans Twitter.

C'est pourquoi depuis 2016, la gauche américaine rêve d’une régulation efficace des réseaux sociaux, mais l’élection de Joe Biden n’a pas permis de faire avancer le dossier. L’un des militants les plus ardents de cette cause n’est autre que Barack Obama. Ces derniers jours, l’ancien président se trouvait dans la Silicon Valley pour évoquer à nouveau cette question.Devant les étudiants de Stanford, il a insisté sur les dangers que les réseaux sociaux faisaient courir à la démocratie. Parmi les pistes qu’il a suggérées figure la supervision des algorithmes par une autorité de régulation, au même titre que les voitures ou l’agroalimentaire. Barack Obama est la personnalité la plus suivie sur Twitter.

« Rien n’empêche Elon Musk de racheter Twitter, c’est son droit, c’est la loi du marché, il n’y a aucune raison de s’y opposer. Mais d’ici quelques mois, il devra se soumettre au Digital Services Act lorsqu’il opérera sur le territoire européen », met en garde de son côté l’eurodéputé Geoffroy Didier (Les Républicains), qui a participé aux négociations de ce nouveau règlement, le désormais célèbre « DSA », ou « législation sur les services numériques » en français, qui a fait l’objet d’un accord entre le Parlement européen et les États membres le samedi 23 avril.

« J'espère que même mes pires critiques resteront sur Twitter, parce que c'est ce que la liberté d'expression veut dire », a renchéri Elon Musk lundi. Une façon de répondre à ses critiques, qui considèrent qu'il y a un risque que le milliardaire cherche à censurer les comptes qui sont en désaccord avec lui sur la plateforme et à faire, à son tour, de la désinformation...




Alize Marion pour DayNewsWorld
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LA REELECTION D'EMMANUEL MACRON

OU UNE VICTOIRE PAR DEFAUT

La réélection d’Emmanuel Macron contre Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, le 24 avril 2022, ne constitue pas une grande surprise lorsque l'on sait que le front républicain s'est mis en place à l'entre-deux-tour.

Ce succès s’inscrit en outre dans le prolongement des résultats du premier tour, qui avaient interrompu une dynamique semblant profiter, au début du mois d’avril, aux principaux opposants à Emmanuel Macron (Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon) : avec 4,5 points et 1,6 million d’électeurs d’avance sur sa poursuivante, le président sortant abordait ce second tour en situation de ballotage favorable, d’autant qu’il pouvait compter sur le soutien d’un nombre plus important de candidats du premier tour (Pécresse, Jadot, Roussel, Hidalgo – contre Zemmour et Dupont-Aignan) ainsi que sur l’appel répété de Jean-Luc Mélenchon à ne pas « donner une seule voix à Mme Le Pen ».

La victoire d’Emmanuel Macron ne doit cependant pas masquer les enseignements du scrutin .

Les trois enseignements

Premièrement : Seuls 33 % de ses électeurs déclarent avoir voté pour lui pour ses propositions politiques. Une victoire oui mais une victoire par défaut, même si un de ses électeurs sur deux a aussi voté pour sa stature présidentielle.

Deuxièmement : Jamais un candidat d’extrême droite n’a été aussi haut sous la V e République, jamais les Français n’ont paru aussi divisés. Ni aussi défiants envers la politique, à voir le taux record — excepté le second tour Pompidou-Poher de la présidentielle de 1969 — de l’abstention : 28,01 % (chiffre définitif). Près d’un électeur sur trois.

Troisièmement : les électeurs mélanchonniste du second tour ne se sont pas comportés de façon mécanique et uniforme. 38 % d’entre eux se sont abstenus et 8 % ont voté blanc ou nul. En revanche, les reports de voix se sont faits plus en faveur d’Emmanuel Macron (36 %) que de Marine Le Pen (18 %) mais avec toutefois une augmentation de 10% par rapport à 2017.Une proportion non négligeable a voté pour Marine Le Pen, notamment dans les campagnes, où Le Pen est désormais majoritaire, dans cette « France périphérique » décrite par Christophe Guilluy ainsi que dans les outre-mers.

Un pays fracturé

L'enquête Ipsos-Sopra Steria ne souligne-t-elle pas d'ailleurs que 77 % des Français pensent, après cette élection, qu’« il y aura des troubles et des tensions dans le pays au cours des prochains mois » ? Tout aussi inquiétant, 20 % des sondés confient que leur ressenti après cette réélection est « la déception » (20 % se disant soulagés) et 18 % affirment être en colère. Après un premier quinquennat marqué par la crise des Gilets jaunes, un tel sentiment n’est évidemment pas à négliger.

Bien conscient de cette fracture profonde, Emmanuel Macron s’est efforcé de rassurer cette autre France, s’adressant aussi à ces électeurs dans son discours de victoire au pied de la tour Eiffel, tard dans la soirée. « Je ne suis plus le candidat d’un camp mais le président de toutes et tous », lance-t-il. Réduire la fracture, apaiser le pays sera sa première tâche. « Il nous faudra être bienveillants et respectueux, car notre pays est pétri de tant de doutes et tant de divisions », avertit-il, grave, en contraste avec la joie des supporteurs.

Mais réduire la fracture, apaiser le pays ne sera pas simple, surtout dans un contexte aussi tendu, avec la guerre en Ukraine,  dont les effets économiques et sociaux s’ajoutent à ceux de la pandémie. Les battus du 2 nd tour comme du 1 er ne s’y trompent pas, qui ont lancé, à peine proclamés les résultats de la présidentielle, la bataille du 3 e tour, les législatives des 12 et 19 juin.

« Une éclatante victoire » pour Le Pen

Sans même laisser à Emmanuel Macron le temps de rejoindre ses partisans au Champ-de-Mars pour sabler le champagne, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour ont déclenché les hostilités. « Le résultat représente en lui-même une éclatante victoire », clame-t-elle depuis le pavillon d’Armenonville, dans le bois de Boulogne. Pour la bataille des législative, elle ne laisse aucun doute sur sa détermination .« Je mènerai cette bataille aux côtés de Jordan Bardella […], je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français », promet Marine Le Pen à ses partisans. Elle affiche même sa stratégie appelant au rassemblement large à droite, afin de « présenter ou soutenir des candidats partout ». Visés, l’aile droite de LR, les souverainistes de Nicolas Dupont-Aignan et bien sûr surtout le nouveau parti Reconquête de son rival Zemmour…

De son côté, intervenant peu de temps après la proclamation des résultats, Jean-Luc Mélenchon a taclé « le plus mal élu des présidents de la V e République » selon lui. Et veut être « élu » Premier ministre.

Au troisième homme donc — de peu derrière la candidate RN — du 1 er tour, Jean-Luc Mélenchon, de clamer : « Le 3 e tour commence ce soir ».


Garett Skyport pour DayNewsWorld
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ELECTION FRANCAISE EMMANUEL MACRON 

ELU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

"Ce vote m'oblige pour les années à venir ", déclare Emmanuel Macron au Champ-de-Mars.

Emmanuel Macron a été réélu président pour un second mandat face à Marine Le Pen avec 58,5% des voix, selon l'Ifop. 

L'abstention, en hausse par rapport à 2017, est estimée à 28,3%.

Cependant une majorité de Français ne souhaitent pas qu'Emmanuel Macron, tout juste réélu président de la République, remporte les élections législatives de juin, selon deux sondages publiés dimanche soir. 

Selon un sondage Opinionway pour Cnews et Europe 1, 63% des personnes interrogées souhaitent qu'Emmanuel Macron «ne dispose pas d'une majorité et soit contraint à une cohabitation», contre 35% qui veulent qu'il «dispose d'une majorité à l'Assemblée nationale et puisse mener sa politique» (et 2% qui ne se prononcent pas).

Tout juste élu Emmanuel Macron dîne avec ses proches à la Lanterne.

Dans le même temps, place de la République à Paris, les quelques centaines de manifestants rassemblés promettent de «refaire Nuit Debout» et tentent laborieusement de lancer l’acte 1 du nouveau quinquennat.

Emmanuel Macron a déclaré :

«Il nous faudra être exigeant et ambitieux. La guerre en Ukraine est là, pour nous rappeler (que) la France doit porter sa voix pour montrer la clarté de ses choix et montrer sa force dans tous les domaines», a expliqué Emmanuel Macron au Champ-de-Mars.

«Il faudra être bienveillant et respectueux car notre pays est pétri de tant de doutes, de tant de divisions. Nul ne sera laissé au bord du chemin. Il nous reviendra ensemble d’œuvrer à cette unité par laquelle nous pourrons vivre plus heureux en France. Les années à venir à coup sûr ne seront pas tranquilles, mais seront historiques, et nous saurons les écrire pour notre génération!», a-t-il clamé. 

Et de conclure : 

«Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s'achève», promettant une «méthode refondée».

«Chacun d’entre nous aura à s’y engager. C’est ce qui fait du peuple français cette force singulière que j’aime si profondément, si intensément, et que je suis si fier de servir à nouveau. Vive la République et vive la France!».

En conclusion :

Emmanuel Macron a été réélu dimanche 24 avril 2022 Président de la République Française.

Bonne Chance à la France et il va lui en falloir !!


Jenny Chase pour DayNewsWorld
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QUE SIGNIFIE LE NAUFRAGE DU CROISEUR MOSKVA DANS LE CONFLIT RUSSIE /UKRAINE

Le naufrage du navire amiral de la Flotte de la mer Noire entraînera-t-il toute la Russie par le fond , se demande Cyrille Bret, géopoliticien, dans TheConversation.

Il est tentant de voir dans la perte du croiseur russe Moskva le symbole d’un naufrage plus large : celui de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

D’abord, cet événement a une portée opérationnelle, d’autant plus que la Flotte russe de la mer Noire ne peut être renforcée par la Flotte du Nord via les détroits des Dardanelles et du Bosphore, que la Turquie a fermés depuis le début de l’« opération militaire spéciale » lancée par le Kremlin. Mais il a, surtout, une signification politique : la perte du principal navire russe à proximité des côtes ukrainiennes paraît illustrer le renversement progressif du rapport de force militaire, médiatique et stratégique entre l’Ukraine et la Russie.

Sur le plan militaire, un rapport du faible au fort

Qu’elle résulte d’une attaque ukrainienne (comme l’affirme Kiev) ou d’un incendie accidentel (comme le prétend Moscou), la disparition du croiseur Moskva, navire amiral de la Flotte de la mer Noire, met en évidence plusieurs aspects essentiels de la confrontation militaire en cours.

Admis au service actif en 1983, ce navire de plus de 12 000 tonnes, initialement baptisé Slava (Gloire), est un héritage de l’URSS, conçu dans les années 1970 par les ingénieurs soviétiques pour mener la deuxième guerre froide, celle de l’ère Brejnev, à une époque où les forces armées soviétiques étaient déployées sur tous les continents. Retiré du service pendant une décennie, de 1990 à 2000, il a contribué au renouveau des armées russes consacré par le grand plan de modernisation lancé en 2009 par Vladimir Poutine.

Son naufrage constitue le symbole des limites de cette modernisation des forces armées conduite pendant plus d’une décennie dans toutes les dimensions (air, terre, mer, cyber) pour affirmer la puissance de la Russie au loin (en Syrie depuis 2015) mais aussi à proximité de ses frontières (Caucase, Baltique, mer Noire, Atlantique Nord). En d’autres termes, la combinaison de l’héritage militaire soviétique et de la modernisation poutinienne des forces ne suffit pas à emporter une victoire militaire, décisive, nette et incontestable.

Depuis le début de l’invasion, en février, malgré les importantes pertes civiles et militaires subies par l’Ukraine, malgré la destruction de plusieurs villes et de nombreuses infrastructures, et malgré la supposée supériorité des forces armées russes, Moscou n’a pas atteint ses objectifs avoués : changer le gouvernement ukrainien et imposer au pays un statut de stricte neutralité.

Pour l’Ukraine, qui revendique d’avoir coulé le navire comme une action d’éclat – cet épisode constitue tout un symbole d’espoir sur le plan militaire : longtemps critiquée, très récemment réformée et ne bénéficiant jusqu’à récemment que d’un soutien limité de la part des Occidentaux, l’armée ukrainienne prend ainsi sa revanche sur la supposée invincibilité de l’armée russe et sur un bâtiment qui a paralysé son action en mer [...]

En outre, la disparition du Moskva a un effet direct sur la dimension maritime de l’invasion russe. Si Marioupol à l’est et Odessa à l’ouest sont des objectifs stratégiques de la Russie, c’est parce que la conquête de ces villes constituerait pour Moscou le parachèvement stratégique de l’annexion de la Crimée. En effet, elle lui permettrait de refaire de la mer Noire le « lac russe » qu’il était durant l’ère soviétique et de priver l’Ukraine de façade maritime. Mais une telle conquête repose largement sur la capacité des navires russes à appuyer depuis la mer l’assaut mené sur la terre ferme…

Du naufrage d’un croiseur de 40 ans à la victoire sur la Russie, il y a un saut important, mais cet épisode souligne l’évidence : sur le plan militaire, l’Ukraine parvient à établir un rapport du faible au fort qui prive la Russie de la victoire qu’elle cherche depuis près de deux mois.

Dans l’espace médiatique, un conflit de générations

Le sort du Moskva est rapidement devenu l’enjeu d’un conflit bien éloigné de la mer Noire et des opérations navales. Depuis plusieurs heures, il incarne l’affrontement des récits.

D’un côté, la Russie minimise l’événement comme elle essaie d’atténuer l’impression de son isolement international, de minimiser le nombre de ses soldats tués en Ukraine et de récuser les accusations de crime de guerre.

La communication de guerre de Moscou est rodée par l’expérience : elle avait déjà donné sa mesure dès le début de l’opération russe en Syrie. Elle est également appuyée sur la maîtrise d’« usines à trolls » omniprésents sur les réseaux sociaux, et relayée par des médias traditionnels de plus en plus contrôlés par le gouvernement au nom de l’Union sacrée, de l’effort de guerre et de la fidélité à la patrie.

[...]Tout entière structurée par la « verticale du pouvoir » qui, comme à l’ère soviétique, fait apparaître le chef seul au sommet du pouvoir et de la maîtrise, la communication officielle russe martèle à l’envi que la Russie fait l’objet d’un complot médiatique occidental qui déforme à dessein la réalité, comme dans le « simple » incendie accidentel sur le Moskva. En somme, une communication issue du XXe siècle équipée des technologies du XXIe siècle… exactement comme le Moskva, modernisé avec des équipements des années 2000.

La stratégie médiatique de l’Ukraine, elle, rompt avec le XXe siècle. Ce constat vaut en général pour la communication du président Zelensky et, en particulier, concernant l’épisode de la perte du Moskva – un navire qui avait déjà été moqué par l’Ukraine au début de la guerre, quand les marins ukrainiens de l’ïle aux Serpents, menacés par cet immense croiseur et sommés de se rendre, lui avaient répondu en des termes peu amènes.

S’adressant directement aux opinions publiques et aux leaders politiques du monde entier, souvent dans leur propre langue, mettant en évidence des particuliers, résistants ou victimes de l’invasion russe, et pointant toutes les fissures du dispositif militaire russe, le président ukrainien et les agences de communication publiques ukrainiennes maîtrisent la grammaire des médias contemporains.

Renonçant à monopoliser le récit, donnant à la communication officielle les apparences de la téléréalité presque spontanée, la communication ukrainienne actuelle est évidemment influencée par la précédente carrière de Zelensky, mais également par l’expérience acquise depuis la crise de 2014. Les agences publiques et privées mènent des contre-attaques virales face à la propagande russe grâce aux médias sociaux. En somme, dans la sphère médiatique comme dans les villes ukrainiennes, le gouvernement ukrainien mène une guerre de partisans qui privilégie le mouvement, l’esquive et les équipements légers, à l’instar des missiles anti-navires et anti-chars… et des vidéos auto-réalisées du président ukrainien.

Dans le conflit entre Ukraine et Russie pour la conduite du récit, l’asymétrie des moyens et l’hétérogénéité des stratégies sont frappantes dans le cas du Moskva. D’un côté, une propagande d’État guindée, basée sur le déni systématique. De l’autre, une nouvelle génération de communicants, réactifs et agiles.

Victoire improbable, négociations impossibles

La perte du croiseur Moskva souligne également l’état du rapport de force politique et diplomatique entre une Russie qui peine à remporter la victoire et une Ukraine durablement affaiblie. Ce navire avait en effet permis à la Flotte de la mer Noire de la Russie de faire jouer sa supériorité militaire. Grâce à sa puissance de feu, la Russie avait établi un blocus des côtes ukrainiennes, entravant et la vie économique des régions du sud du pays et l’affirmation de la souveraineté ukrainienne dans ses propres eaux territoriales.

Aujourd’hui, la perte de ce navire n’est pas un « game changer » : elle ne consacre ni la défaite de la Russie, ni la victoire de l’Ukraine. Il ne précipite pas non plus des pourparlers de cessez-le-feu et prépare encore moins des négociations de paix. À l’instar de bien des épisodes de la guerre, cet événement ne laisse pas entrevoir d’issue.

C’est tout le tragique de cette guerre : des succès symboliques sont possibles mais des victoires définitives semblent exclues. De sorte que les hostilités semblent devoir s’éterniser, au prix de multiples vies humaines, en particulier parmi les civils ukrainiens.


Alize Marion pour DayNewsWorld
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LES CRIMES EN UKRAINE TRADUITS

DEVANT LA COUR PENALE INTERNATIONALE ?

Le professeur d'université, agrégé de droit public, compétences en Droit international, anthropologie du droit, d' Aix-Marseille Université (AMU), Laurent Sermet répond à cette question dans la revue en ligne TheConversation

La Cour pénale internationale ne peut conduire un procès sur les crimes commis en Ukraine depuis le début de l’invasion russe, le le 24 février dernier, que sous réserve de l’accomplissement d’un certain nombre de conditions.

La première d’entre elles concerne les incriminations en cause. Le Statut de la Cour en reconnaît quatre : crimes de guerre, crime de génocide (ou crime d’extermination), crimes contre l’humanité crime d’agression (crimes politiques).

La deuxième repose sur la réunion des preuves : Iryna Venediktova, procureure générale d’Ukraine, entre autres, s’y emploie à l’aide des forces de police nationale – une situation remarquable sur la permanence de la justice en temps de guerre.

La troisième exige que la compétence de la Cour soit admise par les parties concernées, sachant que ni l’Ukraine, ni la Fédération de Russie, ne sont Parties au Statut de la Cour. Ces deux États ont validé le texte, en le signant, mais ils n’ont pas souhaité être engagés par lui. En 2016, la Russie a officiellement annoncé qu’elle n’envisageait pas d’être liée par le Statut. Comment, dans ces conditions, la Cour serait-elle compétente ? Ce point est central et, tout regrettable qu’il soit, contraint la Cour dans l’exercice de sa compétence.

Un tribunal spécial est-il possible ?

Une récente tribune signée par l’ancien premier ministre britannique Gordon Brown et d’éminents juristes appelle, faisant ouvertement référence au précédent du tribunal de Nuremberg, à créer par traité un tribunal ad hoc dont la Russie serait exclue, afin de juger Vladimir Poutine. Or une telle procédure serait immanquablement perçue comme l’instauration d’une justice internationale aux mains de l’Occident.

L’idée d’un tribunal pénal spécial, hors les clous de la CPI, paraît en l’état des relations internationales inadéquate politiquement et délicate juridiquement à mettre en œuvre. Il reste que, en 2014, à la suite de l’annexion de la Crimée par la Russie et du soutien accordé par Moscou aux séparatistes du Donbass, l’Ukraine avait fait deux déclarations consécutives pour reconnaître, sans être partie au Statut, la compétence de la Cour pour les crimes commis sur l’ensemble de son territoire.

Il doit être relevé que cette ouverture de compétence, exceptionnelle et dérogatoire, n’avait reçu depuis huit ans aucune suite. Pour Karim Khan, Procureur de la Cour depuis juin 2021, et pour ses prédécesseurs, la situation en Ukraine ne paraissait pas, pour le moins, prioritaire. Sa décision « tonitruante » d’ouvrir une enquête, annoncée le 28 février 2022, est bien tardive. Sur cette base, toutefois, le Procureur pourra conduire des investigations et contraindre la Cour à apprécier les éléments de preuve qu’il lui présentera sur les crimes de guerre commis sur le territoire de l’Ukraine.

Encore faut-il que les auteurs des faits allégués lui soient présentés car il n’y a pas, devant la Cour, de procès in abstentia. Cette hypothèse de jugement international est de surcroît réduite par le fait que l’Ukraine, en tant qu’État souverain, reste en priorité compétente pour juger des crimes commis sur son propre territoire. Les investigations actuelles conduites par la Procureure générale vont en ce sens.

En outre, la déclaration de compétence de la CPI par l’Ukraine doit s’interpréter au regard des termes utilisés par l’État déclarant. Ceux-ci visent les « hauts fonctionnaires » de la Fédération de Russie (senior officials selon les termes anglais) et les leaders des « organisations terroristes » DNR et LNR. L’actuelle reconnaissance de compétence, si elle n’est pas renouvelée, est restrictive et place la Cour devant certaines difficultés. Celle-ci se gardera de ne juger que les crimes des uns et pas ceux des autres afin d’éviter un reproche de la partialité. Pour le dire autrement, dès lors qu’il n’y a pas de guerre sans crime de guerre, les crimes des troupes ukrainiennes ne pourront pas être lavés par les crimes des troupes russes.

Poutine peut-il être jugé pour crimes de guerre ?

« He’s a butcher » a dit de lui Joe Biden. Vladimir Poutine pourrait-il être poursuivi pour crimes de guerre ?

Ressortissent de cette qualification les atteintes graves au droit de Genève (le droit des victimes de la guerre, dont la première Convention remonte à 1864) et au droit de La Haye (le droit des méthodes et moyens de combat).

Le premier texte international sur les armes de guerre interdites, en raison des souffrances excessives et des morts inévitables qu’elles causaient, fut initié par… la Russie, avec la déclaration de Saint-Pétersbourg en 1868. Avec le recul, la préoccupation d’une guerre « plus humaine » semble s’être perdue dans les dédales de l’histoire et du pouvoir. Sur ces bases, le droit international humanitaire suppose de ne pas prendre pour cibles les non-combattants, civils ou ex-combattants, malades, blessés ou prisonniers de guerre. Le principe de proportionnalité implique de recourir au moindre mal pour obtenir la victoire. Le principe de précaution exige de ne porter atteinte aux civils que de façon non intentionnelle et en tant que dommage collatéral.

Dans les rapports de guerre entre belligérants, aussi, les règles de guerre limitent la façon d’opérer. La Russie affirme qu’elle mène en Ukraine une « opération militaire spéciale ». D’après Moscou, il n’y a pas de guerre, et il ne peut donc y avoir de crimes de guerre. Cet argument ne résistera pas à l’examen de la situation factuelle et au droit humanitaire, qui a substitué à la notion classique de « guerre déclarée » la qualification de « conflit armé international » fondée sur des actes d’hostilités armées entre États. La logique sous-jacente au droit des méthodes et moyens de combat est louable mais, aussi, détestable car elle légalise l’inacceptable : le droit de tuer et l’interdiction de distinguer entre les causes, justes ou mauvaises. Les soldats russes et ukrainiens sont placés à égalité sur l’autel de la justice humanitaire. Encore faudrait-il qu’ils soient ou jugés en Ukraine (compétence territoriale) ou transférés par celle-ci à la Cour (compétence internationale). Voire jugés par un État tiers, sur la base de sa compétence universelle et de leur présence sur le territoire de celui-ci.

Sur ces bases, le chef de l’État russe pourrait être poursuivi pour crimes de guerre, mais de façon indirecte. Non pas en raison de sa qualité politique, qui n’entre dans aucune des exceptions recevables dans le Statut de Rome, mais parce qu’il faudrait établir que le président est, dans la chaîne de commandement, à l’origine directe des violations des lois et coutumes de guerre codifiées à l’article 8 du Statut de la Cour. Mais comment serait-il jugé en Ukraine ou livré à la Cour ?

… et pour crimes contre l’humanité ?

Un deuxième terrain de réflexion doit être envisagé : les crimes contre l’humanité commis en Ukraine. Ceux-ci se définissent comme un plan généralisé et systémique d’atteinte à la population civile, ici ukrainienne. Cette hypothèse nous semble particulièrement significative, même si les preuves doivent être rassemblées pour en valider l’existence. Les crimes contre l’humanité apparaissent comme étant le but ultime de cette guerre et les crimes de guerre comme son instrumentum. Vladimir Poutine ne s’en est jamais caché : il suffit pour s’en convaincre de relire son essai sur l’unité historique des Russes et Ukrainiens.

Quelle que soit la réalité historique de cette analyse, il est essentiel d’établir si elle a, ou non, présidé à l’attaque. Cette situation rappelle l’hypothèse de la guerre du Péloponnèse où Sparte, l’« autoritaire », avait déclenché préventivement une guerre contre Athènes, la « démocratique », pour des motifs idéologiques. Il apparaît que, de même, la Russie mène une guerre idéologique en Ukraine et que le président russe se comporte en chef d’Empire non en chef d’État respectant les frontières, la souveraineté et l’indépendance politique de son voisin.

Les crimes contre l’humanité semblent, a priori, davantage correspondre à la situation actuelle que le crime de génocide, invoqué dernièrement par Joe Biden. En effet, ce dernier crime prévoit une volonté d’extermination, ce qui ne semble pas pour l’instant être le cas. Quoi qu’il en soit, pour que Vladimir Poutine et les auteurs de ce plan systématique soient inquiétés, il faudrait qu’ils quittent la Russie et se rendent dans des pays qui ont reconnu la compétence de la Cour et/ou la compétence universelle. À l’intérieur des frontières russes, dans des pays non liés par le Statut de la Cour ou dans des pays où la compétence universelle n’est pas admise, ils ne craignent rien.

L’option de l’imputation du crime d’agression

Un dernier axe de réflexion s’impose : le crime d’agression.

Il convient parfaitement à la situation pour désigner les agissements du président russe, agresseur au regard de la définition donnée par l’article 8 bis du Statut. La rhétorique chiche selon laquelle la Russie serait agressée et agirait au titre de sa légitime défense, inversant la cause et la conséquence, ne résistera pas. Le droit international fait obligation aux États de régler pacifiquement leurs différends (article 2 § 4 de la Charte). Mais la compétence de la Cour dépend de conditions spéciales qui exigent l’accord préalable de la Russie ou du Conseil de Sécurité (art. 15 bis et 15 ter du Statut), outre la coopération de ses autorités, pour livrer le président. Ces conditions ne sont – à ce stade, en tout cas – pas remplies.

Au-delà de l’analyse juridique, ces crimes et leur méthodologie retracent à la fois l’histoire de cette guerre et une résilience ukrainienne remarquable en raison de l’instantanéité de leur instruction.


Andrew Preston pour DayNewsWorld
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GERER SON STRESS ET SES ANGOISSES

EN PERIODE DE MENACES

L’actualité ukrainienne est venue ajouter de l’incertitude à un quotidien déjà compliqué par deux ans de pandémie et de crise sanitaire.

Le niveau d’anxiété général reste encore aujourd’hui élevé.

Si la majorité d’entre nous est capable de faire face à ce type de contexte, développant une forme d’habituation voire de résilience10 à 15 % des individus présentent cependant une forte sensibilité initiale au stress, du fait de pathologies préexistantes, et 25 à 30 % d’autres finissent par être fragilisés par ces situations lorsqu’elles durent. Cela se traduit par des crises d’angoisse, des troubles du sommeil, de l’épuisement.

Environ une personne sur cinq peut développer un état dépressif réel, du fait de prédispositions et/ou de facteurs de stress de ce type. Et en particulier les jeunes de 15 à 30 ans, une tranche d’âge où l’on a plus de fragilités psychologiques et les Jeunes 18 ans qui ont tout à construire.

Ces dernières ont pu être aggravées par la perte des repères sociaux dus aux confinements, aux couvre-feux, à la fermeture des lieux de sociabilisation (théâtres, cinémas, salles de sport…), à l’éloignement d’avec ses proches… Ces situations compliquées se sont ajoutées à des questionnements générationnels sur le devenir du monde, l’état de la planète, l’avenir professionnel…Le conflit en Ukraine pourrait qu’aggraver la situation, être à l’origine de décompensations.

Comment se protéger ?

Le professeur en psychiatrie Antoine Pelissolo donne quelques pistes dans Conversation.

1° Le premier conseil est de ne pas s’exposer en permanence aux sources d’angoisse que constituent, par exemple, les chaînes d’actualités en continu ou les réseaux sociaux. Le risque est en effet d’amplifier la perception de la menace et le sentiment d’impuissance.

Il est important de mettre en place une forme de rationalité face à des peurs qui sont souvent débordantes et essayer de relativiser en termes de risque et de gravité pour contrer l'incertitude face à l 'avenir.

D’une manière générale, l’idée est plutôt de gérer au jour le jour, de s’ancrer dans le moment présent. Il ne s’agit pas de déni, mais plutôt d’avancer par petits pas, au fur et à mesure : garder à l’esprit qu’il faudra peut-être affronter des problèmes plus complexes le jour venu, mais en restant concentré sur les éléments du présent, sur lesquels on peut agir.

2° Pratiquer des activités qui permettent de mieux gérer son stress comme la relaxation, les exercices de respiration, le sport, le yoga, la marche, la méditation, les activités artistiques… Des approches, si possible en contact avec la nature , générant des émotions positives .

3°Mettre en place un rythme de vie que l’on maîtrise, au moins en partie en s’accordant des temps de pause ou de distraction qui ne sont pas seulement dictés par l’actualité et la nécessité.

4° Enfin ne pas négliger la socialisation : échanger avec les autres, partager son ressenti .S’investir dans des actions d’entraide, de solidarité, permet aussi de lutter contre son sentiment d’impuissance.

Chacun selon ses possibilités...




Jaimie Potts pour DayNewsWorld
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UN ETRANGE OBJET DANS LA VOIE LACTEE

Une découverte « un peu effrayante », selon l’astrophysicienne Natasha Hurley-Walker ?

Des astronomes australiens ont observé un étrange objet tournant dans la Voie lactée qui, selon eux, ne ressemble à rien de déjà vu, selon une publication scientifique publiée dans la revue Nature. Un objet mystérieux qui illumine le ciel de ses ondes radio comme aucun autre.

L’objet, repéré pour la première fois par un étudiant, produit un important rayonnement électromagnétique trois fois par heure. Les ondes sont émises toutes les 18,18 minutes, explique Natasha Hurley-Walker, qui a observé le phénomène dans l’Outback australien. « Il n’y a rien de connu dans le ciel qui fasse cela ». Une source d'ondes radio comme il n'en avait jamais observé auparavant.

A seulement 4.000 années-lumière de la Terre.

« C'est presque effrayant, commente Natasha Hurley-Walker, chercheur à l'université Curtin (Australie) dans un communiqué de l’Icrar. Parce qu'il n'y a rien de connu dans le ciel qui fasse ça ». Rien de connu qui libère autant d'ondes radio régulièrement, toutes les 20 minutes.

Cette source, les chercheurs l'ont débusqué grâce d'une part au large champ « de vision » du Murchison Widefield Array (MWA, Australie) et à son extrême sensibilité. Une combinaison qui permet de « sonder l'ensemble du ciel et de détecter l'inattendu ». Mais ne nous y trompons pas. Les astronomes ont l'habitude d'observer des objets qu'ils appellent transitoires. Des objets qui semblent clignoter dans le ciel.

Ce qui rend ce nouvel objet vraiment particulier c'est qu'il s'allume pendant une minute trois fois par heure. Les autres transitoires connus, eux, peuvent émettre pendant quelques jours -- c'est le cas des supernovae -- ou pendant seulement quelques millisecondes ou peut-être quelques secondes -- lorsqu'il s'agit de pulsars.

Les astronomes avancent aussi que l'objet est incroyablement brillant -- dans le domaine des ondes radio, s'entend -- et pourtant, plus petit que notre Soleil. Et qu'il émet des ondes radio hautement polarisées. De quoi suggérer non seulement qu'il s'accompagne d'un champ magnétique particulièrement puissant, mais aussi qu'il est capable de convertir cette énergie magnétique en ondes radio d'une manière bien plus efficace que tout ce que nous connaissons par ailleurs.

L’équipe a donc établi que l’objet se trouve à environ 4 000 années-lumière de la Terre, qu’il est incroyablement brillant et doté d’un champ magnétique extrêmement puissant.

Les hypothèses ?

« Si vous faites tous les calculs, vous trouvez qu’il ne devrait pas avoir assez de puissance pour produire ce genre d’ondes radio toutes les 20 minutes. Cela ne devrait tout simplement pas être possible », a déclaré Natacha Hurley-Walker.

Il pourrait s'agir là du tout premier «  magnétar » -- une étoile à neutrons, issue de l'effondrement d'une étoile massive en fin de vie, entourée d'un champ magnétique intense -- à ultra longue période jamais observé. L'objet a bien déjà été imaginé par les théoriciens. Ou encore d’une « naine blanche », une étoile vieillissante d’une température en surface deux fois plus élevée que celle du soleil.

Un type d'objet nouveau ?

« Bien sûr, il pourrait s'agir de quelque chose auquel nous n'avons jamais pensé. Il pourrait s'agir d'un type d'objet entièrement nouveau », affirme Natacha Hurley-Walker.

L'équipe de recherche a pu observer le signal sur une large gamme de fréquences.

 « Cela signifie qu'il doit s'agir d'un processus naturel, ce n'est pas un signal artificiel », a assuré la scientifique à la question de savoir si ce signal radio puissant et cohérent provenant de l'espace pourrait avoir été envoyé par une autre forme de vie.




Simon Freeman pour DayNewsWorld
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EXPLIQUER LES MISSILES HYPERSONIQUES RUSSES

 EN UKRAINE

«Invincibles », « hypersoniques » ou « invisibles » : la Russie ne manque pas de superlatifs pour qualifier les armes qu'elle utilise dans le cadre de son invasion de l'Ukraine . Moscou a déclaré avoir déployé à deux reprises ce week-end son tout nouveau missile hypersonique Kinjal sur le territoire ukrainien.

La Russie a affirmé ce dimanche 20 mars, pour le deuxième jour consécutif, avoir utilisé des missiles hypersoniques en Ukraine, cette fois pour détruire une réserve de carburant de l'armée ukrainienne dans le Sud du pays. « Une importante réserve de carburant a été détruite par des missiles de croisière +Kalibr+ tirés depuis la mer Caspienne, ainsi que par des missiles balistiques hypersoniques tirés par le système aéronautique +Kinjal+ depuis l'espace aérien de la Crimée », a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué. .

Ce type de missiles est potentiellement indétectables et beaucoup plus rapide que les missiles de croisière classiques, capable de voler à plus de cinq fois la vitesse du son (Mach 5, soit plus de 6000 km/h), défie tous les système de défense anti-aérienne, selon Moscou.

Il existe deux catégories de système hypersonique. Il y a d'abord les HCM, des missiles de croisière capables de voler bien plus vite que la version classique. Il y a ensuite les HGV, planeurs largués en orbite basse par missile balistique. Ils sont capables de surfer sur les hautes couches de l'atmosphère, à plusieurs dizaines de kilomètres d'altitude, de changer de cap et d'effectuer des manoeuvres d'évitement. Ils sont donc moins susceptibles d'être détectées qu'un missile intercontinental, dont la trajectoire en cloche, parfois au-delà du millier de kilomètres d'altitude, est plus prévisible.

Trois décennies après la chute de l'URSS, les grandes puissances entament une nouvelle course aux armements, à l'aune des technologies hypersoniques. Dans cette course, forte de l'héritage soviétique, la Russie compte une légère longueur d'avance. Elle a annoncé le 4 octobre le succès de deux tirs d'essai, depuis un sous-marin, de missiles de croisière hypersoniques (HCM) Zircon. Son président, Vladimir Poutine, se vante de détenir « l'arme absolue » pour percer les boucliers antimissiles américains et européens avec son HGV, le planeur Avanguard, mis en service fin 2019, et susceptible de faire Moscou-New York en moins d'un quart d'heure, grâce à une vitesse de pointe à plus 33 000 km/h (Mach 27).

Les missiles « Kinjal » et ceux de croisière « Zircon », tirés depuis des navires de surface et des sous-marins, appartiennent à une famille de nouvelles armes développées par la Russie et que Vladimir Poutine qualifie « d'invincibles ». Le joyau de l'armée est le planeur hypersonique Avangard, pouvant emporter une charge nucléaire. Il vole jusqu'à 33.000 km/h et change de façon imprévisible de cap ou d'altitude, le rendant quasiment impossible à intercepter.

L' intérêt d'un point de vue militaire

Selon Benjamin Hautecouverture, maître de recherches à la Fondation pour la recherche stratégique cela permet tout d'abord « aux Russes d'envoyer le missile d'une distance qui est très lointaine et puis ça leur permet, si le missile est effectivement plus précis, de toucher une cible qu'ils n'auraient pas pu toucher avec d'autres systèmes plus conventionnels. » Ce vendredi en Ukraine, c'est donc un entrepôt souterrain qui a été visé par le missile hypersonique Kinjal, « poignard » en russe. « De telles infrastructures sont difficiles à détruire avec des missiles classiques » précise Vassili Kachine, analyste militaire et directeur d'un centre de recherche de la Haute école d'économie de Moscou. « Le missile hypersonique a lui une capacité de pénétration et une puissance destructrice plus importantes du fait de sa très haute vitesse », note-t-il.

Mais ce n'est pas tout. Benjamin Hautecouverture insiste sur le fait que "leur vitesse est telle qu'ils échappent aux défenses aérienne et en plus, parce qu'ils sont capables d'effectuer des manœuvres en vol, ils sont à peu près inatteignables par les défenses anti-missiles (...) On ne les voit pas venir."

Les messages envoyés par la Russie

Tout d'abord, il s'agit selon Benjamin Hautecouverture, d'une « illustration de la modernisation de l'outil militaire conventionnel russe, qui est capable justement de frapper dans la profondeur. » C'est d'ailleurs l'occasion de tester ces missiles Kinjal, rentré dans l'arsenal en décembre 2017.

D'après le maître de recherches à la Fondation pour la recherche stratégique, « c'est un déploiement qui peut être aussi analysé comme un signalement russe politico-stratégique, cette fois à destination de l'OTAN, qui consisterait à chercher à dissuader l'Alliance atlantique de se comporter d'une manière ou d'une autre. » Le moment choisi n'est pas anodin analyse Benjamin Hautecouverture, dans une période « où sont envisagées des augmentations de fourniture d'armements à l'Ukraine." « Donc, on est à la fois dans une utilité tactique évidente (...) mais on est aussi dans une utilité politico-stratégique. » De plus l'impact psychologique est certain.

Le développement des missiles hypersoniques

La Russie est le premier pays au monde à avoir développé des armements hypersoniques. Ceux-ci font la fierté du président russe, qui vante régulièrement leur existence comme la preuve d'une supériorité militaire de son pays. Leur mise en service a conduit d'autres pays à accélérer leurs programmes hypersoniques, entraînant une course aux armements dans ce domaine.

La Corée du Nord a ainsi dit en développer et en avoir testé, tout comme la Chine. Le pays de Xi Jinping a d'ailleurs pris de court les Occidentaux avec l'essai d'un planeur hypersonique, capable de se déplacer à plus de 6.000 km/h, qui a fait le tour de la Terre en orbite avant de descendre vers sa cible.

« C'est une technologie qui également est en train de s'imposer aux Etats-Unis » précise Benjamin Hautecouverture. Cependant, « le problème américain, c'est que leurs nouvelles armes ont jusqu'à présent échoué constamment aux tests, donc, de ce point de vue là, ils sont plutôt en retard par rapport aux Russes et par rapport aux Chinois. »

« Nous ne savons pas nous défendre contre cette technologie et la Chine et la Russie ne le savent pas non plus », a prévenu Robert Wood.




Alize Marion pour DayNewsWorld
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REVIVRE LA DEMANDE EN MARIAGE DE JENNIFER LOPEZ PAR BEN AFFLECK

Jennifer Lopez aime à se confier sur son histoire d’amour avec Ben Affleck. La star, désormais fiancée pour la deuxième fois avec l’acteur, a raconté dans la dernière newsletter envoyée par son site officiel, comment la demande en mariage de son compagnon s’était déroulée . La chanteuse, qui qualifie leur couple de «deuxième chance donnée à l’amour», après leur rupture au début des années 2000 , explique que «son plus grand rêve est devenu réalité».

«Samedi soir, à l’endroit que je préfère au monde (un bon bain moussant), mon magnifique amour a mis un genou à terre et m’a demandée en mariage. J’étais totalement prise au dépourvu et je l’ai juste regardé dans les yeux en souriant et en pleurant, essayant tant bien que mal de réaliser qu’après 20 ans, cela se produit à nouveau, j’étais réellement sans voix», écrit-t-elle. «Est-ce que c’est un oui ?», lui a demandé Ben Affleck. «J’ai dit OUI, bien sûr que c’est un OUI», a-t-elle répondu.

« Incroyablement heureuse»

L’interprète de «Jenny from the block» continue son récit en expliquant avoir eu le plus grand des sourires et «des larmes coulant sur (son) visage». «Je me sentais incroyablement heureuse». Et alors que la diva de 52 ans est parfois réputée pour ses goûts extravagants, elle reconnaît ici que «ce n'était rien d'extraordinaire, mais c'était la chose la plus romantique que j'aurais pu imaginer... juste un moment de calme un samedi soir à la maison, deux personnes se promettant d'être toujours là l'une pour l'autre». J-Lo estime que son couple est formé par «deux personnes très chanceuses qui ont une deuxième chance pour vivre le véritable amour». Quant à sa bague de fiançailles de couleur verte, elle indique «que cette couleur (lui) a toujours porté chance et continuera à jamais».

Ben Affleck avait demandé sa belle en mariage une première fois en 2002 pour annoncer deux ans plus tard leur rupture. Tous deux ont ensuite respectivement fondé leur famille auprès de Jennifer Garner et de Marc Anthony, avant de se retrouver en 2021.

 Ben Affleck et Jennifer Lopez viennent par ailleurs de s’offrir un nid d'amour à Los Angeles pour 55 millions de dollars.




Kate White  pour DayNewsWorld


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COVID-19 LA REVOLTE DES HABITANTS DE SHANGAI FACE AU CONFINEMENT STRICT

Alors que le reste du monde apprend à vivre avec le Covid-19, la Chine continue de prendre des mesures exceptionnelles contre la pandémie. À Shanghai, toute une partie de la mégalopole a été placée en confinement strict: 25 millions de personnes ne peuvent plus sortir de leur domicile.

Sur une vidéo diffusée sur Twitter, les résidents d'un quartier de Shanghai crient leur détresse et leur mécontentement. 

Les cris et les sifflets résonnent au milieu des barres d'immeubles d'un quartier de Shanghai. Les habitants sont sortis aux fenêtres de leurs appartements pour dénoncer le confinement très strict qui leur est imposé par les autorités. La tension monte, notamment à cause du manque de nourriture.

Une scène inédite en Chine, où ce genre de contestation est extrêmement rare. La censure sur les réseaux sociaux chinois empêche généralement ce type d’expression. Mais le confinement très strict, imposé en raison de la flambée épidémique, ne passe plus.

Car depuis fin mars, la plupart des habitants de la mégalopole ne peuvent plus sortir de chez eux. Le confinement a causé d'importantes pénuries alimentaires, et plusieurs résidents n'ont pas hésité à se rebeller, demandant à être ravitaillés. Dans un quartier de la ville, des scènes de pillage ont été filmées.

Tout cas positif ou cas contact devant être isolé, plusieurs milliers de personnes ont ainsi été placées, de gré ou de force, dans des centres spécialisés.

Allégement du dispositif ce lundi

Face au mécontentement croissant de la population, les autorités de la plus grande ville de Chine ont annoncé qu'elles autoriseraient progressivement les habitants des zones comptant le moins de contaminations à se déplacer en dehors de leur quartier.

Les responsables de Shanghai détermineront trois catégories de quartiers en fonction du taux d'incidence. Des mesures « différenciées de prévention et de contrôle » refléteront la situation « réelle » sur le terrain, a déclaré un responsable municipal.

Les habitants des zones « sous contrôle strict » et des « zones contrôlées » resteront confinés chez eux. Les habitants des quartiers où aucun cas n'a été enregistré au cours des deux dernières semaines seront autorisés à sortir de chez eux.

Mais la bataille contre le virus n'est pas terminée: ce lundi, 27.509 nouveaux cas de Covid-19 ont été signalés dans le pays, dont l'immense majorité à Shanghai.




Boby Dean pour DayNewsWorld
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LISTERIA, SALMONELLE, E.COLI ... OU

 LA MULTIPLICATION DES CONTAMINATIONS

 AUX BACTERIES

Des pizzas surgelées de la marque Buitoni sont suspectées par les autorités sanitaires d’être à l’origine de contaminations gravissimes d’enfants à la bactérie Escherichia coli.

Une campagne nationale de rappel concernant six fromages issus d’une fromagerie du groupe Lactalis a été lancée mardi et, lundi, plusieurs tonnes de chocolats Kinder, fabriqués en Belgique, ont été rappelés en France pour des suspicions de salmonelle.

Les rappels sanitaires s’enchaînent ces dernières semaines et commencent à ressembler à une série noire. Mercredi dernier, les autorités sanitaires ont confirmé que la hausse subite des contaminations à la bactérie E.coli était liée à un lot contaminé de pizza Buitoni de la marque Nestlé. Gabrielle Jones, épidémiologiste à Santé publique France, a estimé sur FranceInfo que cette épidémie d’E.coli a « la plus grande ampleur jamais décrite en France ».

Meilleur système de surveillance...

Maria Pardos de la Gandara, responsable adjointe du Centre National de Référence (CNR) Escherichia coli, Shigella et Salmonella à l’Institut Pasteur l’assure, « on ne peut pas parler de recrudescence des contaminations » aux Salmonelles. En revanche, « nous avons amélioré notre capacité de détection des cas groupés. Nous sommes passés de 10 cas groupés détectés par notre CNR en 2017 à plus de 90 en 2020 », illustre la chercheuse.

« De manière générale, les infections à ces pathogènes sont dues à des contaminations des matières premières (viande, lait cru et produits dérivés, œufs…) qui n’ont pas été détectées lors des autocontrôles aux différentes étapes de la chaîne alimentaire », explique-t-elle. Pour ce qui est de la bactérie E. coli, l’institut Pasteur a toutefois noté une légère augmentation annuelle depuis 1996, le début de sa surveillance.

Ou un « système défaillant »?

Pourtant, la directrice de l’information de l'ONG Foodwatch n’est pas de cet avis. Il ne s’agit « ni d’une série noire, ni d’une coïncidence, ni du fait qu’on communique mieux » mais plutôt « la conséquence d’un système défaillant », estime Ingris Kragl.

Les entreprises « ont des processus stricts et doivent faire énormément de prélèvements et d’autocontrôle », confirme-t-elle mais elle juge le contrôle de ces autocontrôles insuffisant. Dans le cas de Buitoni, alors que les autorités sanitaires soupçonnaient les pizzas Fraich’Up, Nestlé a affirmé « avoir fait 75 tests négatifs [à la bactérie E. coli] dans l’usine ». Le lien a depuis été confirmé et des images dénonçant les conditions d'hygiène de l'usine de Coudry ont été publiées. La production de ces pizzas a même été interdite dans cette usine du Nord par le préfet après des inspections d’hygiènes menées les 22 et 29 mars derniers. A propos de cette bactérie, plus rare mais plus meurtrière, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête notamment pour blessures et homicides involontaires. Deux enfants sont décédés et des dizaines d’autres ont été hospitalisés suite à une infection à la bactérie E. coli. Toutefois, pour le moment, il est impossible d'attribuer la responsabilité aux pizzas Buitoni, et encore moins de spéculer sur un dysfonctionnement global.

D’autant que les trois rappels dont il est question concernent chacun des entreprises différentes voire des lieux de production différents. Pour les pizzas Buitoni, il s’agit de la marque Nestlé et de l’usine de Caudry dans le Nord. Les fromages contaminés viennent de la Fromagerie de Livarot (Normandie), qui appartient à Lactalys. Quant aux chocolats, l’usine de production de Kinder (Ferrero) est située en Belgique.

« Aucun enseignement n’a été tiré »

Ingrid Kragl réclame un système plus préventif et pointe du doigt les suppressions de postes au sein de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). L’Association pour la santé des enfants s’insurge, elle aussi, de « l’insuffisance de la sécurité sanitaire dans l’industrie agroalimentaire en Europe » dans un communiqué mercredi.

Les « rappels de produits dangereux arrivent à chaque fois après des hospitalisations, voire même après plusieurs décès », regrette le président de l’association Quentin Guillemain. Il estime qu'« aucun enseignement n’a été tiré » du scandale du lait infantile Lactalys contaminé.




Paul Emison pour DayNewsWorld
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LA FAMILLE DE SAMUEL PATY PORTE PLAINTE CONTRE DEUX MINISTERES

Les ministères de l'Intérieur et de l'Éducation nationale ont fait ce mercredi l'objet d'une plainte de la famille de Samuel Paty, cet enseignant assassiné par un jihadiste en novembre 2020.

Elle estime l'État responsable de plusieurs dysfonctionnements, notamment de ne pas avoir pris suffisamment de mesures de protection. Les proches du professeur tué et décapité le 16 octobre 2020 portent plainte pour « non-assistance à personnel en péril » et « non-empêchement de crime ».

Un an et demi après l'attentat à motivation islamiste qui avait coûté la vie à Samuel Paty, sa famille a déposé une plainte à l'encontre des ministères de l'Intérieur et de l'Education nationale, a indiqué franceinfo mercredi 6 avril, citant l'avocate de la famille Virginie Leroy, et confirmant une information révélée par Libération.Les proches de l'enseignant, assassiné près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), reprochent notamment aux services de renseignement d'avoir sous-estimé le risque d'attentat, et au rectorat de Versailles de ne pas avoir pris les mesures de protection suffisantes à l'égard de Samuel Paty, qui avait fait l'objet de menaces après avoir montré des caricatures de Mahomet.

« Cet attentat aurait pu être évité »

« J’ai toujours été intimement convaincue que cet attentat aurait pu être évité. Aujourd’hui des éléments concrets confortent cette conviction : des fautes ont été commises tant du côté de l’Education nationale que du côté du ministère de l’Intérieur, sans lesquelles il aurait pu être sauvé », assure Virginie Le Roy, l'avocate de la famille à Libération.

« Il est indispensable que toute la lumière soit faite et que la famille de Samuel Paty obtienne la vérité. Cela passe nécessairement par un examen attentif et indépendant des moyens préventifs mis en œuvre par les agents de l’Etat. Je demande également qu’une enquête parlementaire soit diligentée », ajoute-t-elle.

Pour la famille, « dès le 8 octobre et jusqu'au 16, Samuel Paty, la principale et les enseignants ont identifié une menace grave pour leur intégrité physique et la sécurité du collège », résultant notamment de la médiatisation de l'affaire via les réseaux sociaux par Brahim Chnina, père d'une collégienne qui prétendait avoir assisté au cours, et par le sulfureux militant islamiste Abdelhakim Sefrioui.

Fin mars, l'un des fils du militant islamiste Abdelhakim Sefrioui a été placé en garde à vue, dans l'enquête sur l'assassinat du professeur Samuel Paty.

Le 16 octobre 2020, le professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, 47 ans, a été poignardé puis décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), par Abdoullakh Anzorov, réfugié russe d'origine tchétchène, tué peu de temps après par la police.

L'homme de 18 ans, radicalisé, lui reprochait d'avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Dans un message audio en russe, il a revendiqué son geste en se félicitant d'avoir « vengé le prophète » insulté à ses yeux par Samuel Paty.

Il avait pris connaissance de la polémique autour des caricatures via une vidéo sur internet réalisée par Brahim Chnina, père d'une collégienne visée par une exclusion pour indiscipline. L'adolescente avait menti à son père: elle avait assuré avoir été sanctionnée pour s'être élevée contre la demande de M. Paty faite aux élèves musulmans, selon elle, de se signaler lors de ce cours sur les caricatures, auquel elle n'avait pas assisté.

Au moins quinze personnes sont mises en examen dans ce dossier, dont six collégiens, le père de l'adolescente et Abdelhakim. Sefrioui.




Boby Dean pour DayNewsWorld


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LES RUSSES FACE A LA GUERRE EN UKRAINE

ENTRE SOUTIEN, PEUR ET RESIGNATION...

Les dernières semaines semblent avoir démontré que les sanctions internationales ne suffiront pas, à elles seules, à forcer Moscou à mettre fin à l’invasion de l’Ukraine. Dès lors, qui peut arrêter Vladimir Poutine dans cette guerre ? La spécialiste Vera Ageeva nous livre son analyse dans The Conversation.

Il est évident que le peuple russe ne pourra pas le faire demain matin. Et aucune force extérieure ne pourra le pousser à s’opposer en masse au régime du Kremlin dans un futur immédiat. Mais de quelle façon les Russes réagissent à l’assaut lancé par Vladimir Poutine contre l’Ukraine.

Le contrôle du pouvoir sur la société

En vingt-deux ans de présence au pouvoir, Poutine est parvenu à créer un système répressif résilient. La verticale du pouvoir contrôle étroitement la vie politique et l’expression publique dans tout le pays, si bien que, depuis des années, une grande majorité de Russes préfèrent s’affirmer « en dehors de la politique » afin de ne pas prendre de risque de perdre leur emploi, leur intégrité physique, leur liberté voire leur vie – et, en même temps, pour ne pas admettre que, face au pouvoir, ils se sentent impuissants et faibles.

À ce sentiment de crainte et d’impuissance s’ajoute une propagande incessamment martelée, qui se déploie dans un paysage médiatique que le pouvoir a fini de nettoyer au cours de ces dernières semaines. Cette propagande a convaincu une bonne partie de la population que le président n’avait pas d’autre choix que de lancer une « opération militaire spéciale » en Ukraine pour sauver la Russie de la destruction.

Pourtant, l’invasion de l’Ukraine n’a pas suscité en Russie une euphorie comparable à celle observée au printemps 2014 suite à l’annexion de la Crimée. Malgré des enquêtes qui annoncent 70 % de soutien populaire à l’« opération spéciale » – mais qui ne peuvent être prises au sérieux compte tenu du contrôle total du gouvernement russe sur les sondages –, on constate une absence d’enthousiasme au sujet de la guerre dans la population russe.

Les actions de soutien sont essentiellement organisées par les administrations et les personnes qui y prennent part sont, le plus souvent, des fonctionnaires.

Par exemple, dans les universités, les administrations ont mis en scène des vidéos ou des étudiants exprimaient leur soutien à Poutine ; dans plusieurs écoles primaires publiques, des enseignants ont disposé des groupes d’enfants de façon à ce qu’ils forment la lettre Z (devenue le symbole de l’invasion de l’Ukraine) ; à Saint-Pétersbourg, sur la célèbre perspective Nevski, une fanfare de policiers jouait à tue-tête des chansons patriotiques pour perturber les manifestants contre la guerre ; dans certaines villes, les chauffeurs des bus municipaux ont été contraints d’apposer un signe Z sur leur véhicule.

Le 18 mars 2022, le Kremlin a organisé un grand concert au stade Loujniki, à l’occasion du huitième anniversaire de l’annexion de la Crimée, pour montrer le soutien de la population à la guerre en Ukraine : selon les données officielles, près de 200 000 personnes y ont assisté. Les témoignages des participants ont révélé plus tard que bon nombre d’entre eux avaient été contraints de venir (sous la menace d’être licenciés) et que beaucoup ont été payés.

En réalité, toutes ces actions ne nous disent rien de l’opinion publique en Russie. Pour le moment, on ne peut que constater la mosaïque des différentes tendances dans la société russe.

La peur et le déni

La première tendance est la peur et le déni qui règnent dans la société russe. Illustration de la peur causée par la répression tous azimuts déclenchée par le pouvoir à l’encontre de tous ceux qui contestent la guerre : à la mi-mars, une tentative de sondage réaliste sur la perception de la guerre par la population a eu des résultats édifiants. Sur les 31 000 personnes que l’agence a pu joindre par téléphone, presque 29 000 ont raccroché dès qu’elles ont compris qu’on allait les interroger sur l’« opération spéciale » en Ukraine (habituellement, la proportion de personnes refusant de répondre aux sondages téléphoniques est de trois à cinq fois plus basse).

Le déni s’explique en bonne partie par le succès de la propagande évoquée plus haut. Après la fermeture des derniers médias – déjà très peu nombreux – ouverts à des points de vue alternatifs à celui du gouvernement, la plupart des Russes se sont retrouvés dans une bulle informationnelle. Les médias contrôlés par l’État diffusent une interprétation extrêmement partiale, cachent les vraies informations sur l’offensive russe sur les villes et villages ukrainiens, présentent les Ukrainiens comme un peuple otage d’une clique de nazis et prétendent que ce sont l’armée et les bataillons de volontaires ukrainiens qui tirent eux-mêmes des missiles sur les immeubles d’habitation de leur pays pour attribuer ces destructions aux Russes – lesquels, pour leur part, se montreraient extrêmement attentifs à épargner les civils.

Une certaine partie des Russes, notamment ceux qui, ayant installé des VPN sur leurs ordinateurs et smartphones, ont accès aux sources d’informations inaccessibles à leurs compatriotes, savent que la réalité est différente de l’image présentée à la télévision. Mais même ceux-là ont rarement le courage d’en discuter avec leurs proches, leurs amis, leurs collègues.

Les dénonciations anonymes, répandues sous l’URSS, sont redevenues monnaie courante. La peur d’une arrestation a commencé à détruire les liens sociaux horizontaux et a atomisé la société, rendant impossible une résistance collective.

Les réflexes soviétiques

La deuxième tendance est précisément l’émergence de réflexes soviétiques dans la population russe. On croyait l’« homo sovieticus » disparu avec la chute de l’URSS, mais il semble que son enterrement était prématuré.

Au-delà des rapports anonymes déjà mentionnés, les idées de nationalisation des entreprises étrangères ayant décidé de suspendre leurs activités en Russie, d’instauration d’un contrôle strict des prix par l’État, ou encore d’expropriation des biens possédés par les « ennemis du peuple » ayant quitté le territoire national après le début de l’« opération militaire spéciale », sont souvent brandies par ceux qui soutiennent la guerre en Ukraine.

Plus directement, on constate que les références directes à l’URSS fleurissent. Des chars en partance pour l’Ukraine arborent des drapeaux soviétiques. Pendant le concert que le Kremlin a organisé le 18 mars 2022 à Moscou pour afficher le soutien populaire au président, la chanson principale a été « Fabriqué en Union soviétique » (qui démarre par « L’Ukraine et la Crimée, la Biélorussie et la Moldavie… C’est mon pays ! » avant d’ajouter un peu plus loin « Le Kazakhstan et le Caucase, et la Baltique aussi ! »).

Le système russe d’aujourd’hui, profondément corrompu et kleptocrate, géré par une élite qui utilise généralement les sommes détournées pour s’offrir un mode de vie luxueux n’a pas grand-chose à voir avec un quelconque idéal communiste. Il n’en demeure pas moins que les dirigeants actuels du pays, pour la plupart suffisamment âgés pour avoir été formés et éduqués en URSS, ont volontiers recours à une propagande typiquement soviétique.

Ainsi, en septembre 2021, sur la page Facebook du ministère russe des Affaires étrangères, pour justifier l’idée que la Russie n’a jamais attaqué un autre pays (élément fondamental de la propagande du Kremlin), le partage de la Pologne par l’Allemagne et l’URSS en 1939 a été tout simplement présenté comme « une expédition libératrice » de l’Armée rouge – une vision dans le droit fil de celle propagée en URSS et reprise à son compte à plusieurs reprises par Vladimir Poutine, qui n’a pas hésité à réhabiliter le pacte Molotov-Ribbentrop.

La justification de l’invasion en Ukraine en 2022, fondée sur l’invocation de la nécessité de « dénazifier » ce pays, ressemble énormément à celle de 1968, quand les chars soviétiques sont entrés à Prague pour, selon la propagande soviétique, « arrêter les nazis qui s’étaient relevés en Allemagne et menaçaient la Tchécoslovaquie ». Vladimir Poutine avait à l’époque 16 ans et il a forcément entendu ses enseignants à l’école avancer ces explications et conter l’histoire glorieuse de l’opération de sauvetage de la liberté conduite par les chars soviétiques dans un pays frère.

La lettre Z, symbole de l’assaut russe sur l’Ukraine, est affichée à de nombreux endroits dans le pays, ici à Saint-Pétersbourg, le 25 mars. Elle est ici aux couleurs du ruban de Saint-Georges, devenu l’emblème de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale, manière de rattacher l’opération actuelle en Ukraine à la lutte contre le IIIᵉ Reich. Le hashtag qui l’accompagne annonce : « Nous ne laissons pas tomber les nôtres », le but officiel de l’invasion étant de sauver les russophones du Donbass et du reste de l’Ukraine.

Si le recours aux slogans soviétiques par le gouvernement russe paraît relever de l’opportunisme ou du réflexe, la promotion continue de l’époque de l’URSS incite certaines couches de la société à se montrer de plus en plus enclines à soutenir une sorte d’idéologie soviétique – ce qui, à son tour, pourrait influencer la politique russe à l’avenir.

Les jeunes contre les vieux

La troisième tendance à l’œuvre est l’accroissement du fossé entre les générations en Russie.

Les jeunes Russes sont nombreux à s’opposer à cette guerre. Ce sont eux qui sortent le plus dans les rues, ce sont eux qui sont le plus souvent arrêtés par la police lors des manifestations. Les étudiants confient sur les réseaux sociaux et, parfois, à leurs professeurs que le plus dur pour eux aujourd’hui est de parler avec leurs propres parents, qui sont soit endoctrinés par la télévision soit paralysés par la peur des répressions, et par conséquent font pression sur leurs enfants pour les faire taire.

La jeunesse russe moderne est en large partie mondialisée et ouverte au dialogue avec les autres cultures. Elle vit comme la jeunesse occidentale : elle écoute la même musique, regarde les mêmes séries, adore les mêmes marques et emploie les mêmes formules (lol, crush, chill, etc.). Cette tendance peut contribuer à faire évoluer la société russe dans le futur – mais pas dans un futur immédiat.

Et l’intelligentsia est en exil

On ne peut pas comprendre la société russe sans évoquer l’intelligentsia. Le philosophe Nikolaï Berdiaaev disait que les écrivains et les poètes sont la conscience de la nation et représentent le mieux la vraie Russie. Aujourd’hui, on constate qu’une large majorité de l’intelligentsia russe s’oppose radicalement à la guerre que Poutine a déclenchée.

C’est le cas, notamment, de l’écrivain Boris Akounine, du réalisateur Andreï Zviaguintsev, de l’écrivaine Lioudmila Oulitskaïa, de l’actrice Chulpan Khamatova, de l’écrivain Dmitri Gloukhovsky ainsi que des idoles de la jeunesse russe comme les chanteurs Oxxxymiron, Monetotchka, Face, Noize MC et le blogger le plus populaire du pays, Iouri Doud. La plupart d’entre eux ont déjà quitté la Russie.

Tous reprennent à leur compte des idées positives intrinsèques à la culture russe : la valeur de la liberté individuelle chantée par Alexandre Pouchkine, l’absurdité d’une harmonie qui serait construite sur ne serait-ce qu’une seule larme d’un enfant, comme l’exprimait Fiodor Dostoïevski, et le rejet de la violence que Léon Tolstoï a placé au cœur de sa philosophie.

Le peuple russe a toujours été en léger décalage avec son intelligentsia.

Néanmoins, il est toujours parvenu à se réunir avec elle. Il faudra encore du temps pour que l’ensemble de la population prenne conscience de la tragédie qui se passe actuellement.




Carl Delsey pour DayNewsWorld
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TRIOMPHE DE VIKTOR ORBAN

AUX LEGISLATIVES EN HONGRIE

Le miracle, pour l'opposition, ne s'est pas produit.Cette quatrième victoire d’affilée est la plus éclatante de toutes pour Viktor Orban.Viktor Orbán, le dirigeant nationaliste et populiste hongrois au pouvoir depuis douze ans a remporté largement les élections législatives de dimanche , une majorité de Hongrois lui offrant un quatrième mandat consécutif. Après le dépouillement d'environ 98 % des suffrages exprimés sur les listes nationales, son parti, le Fidesz, recueillait 53,1 % des voix, contre 35 % pour la coalition des six partis de l'opposition, selon le Bureau national électoral (NVI). Viktor Orbán a revendiqué dimanche soir « une victoire exceptionnelle » après la publication de ces résultats partiels.

« Le monde entier a pu voir qu’à Budapest le patriotisme a gagné. C’est notre message à l’Europe : nous ne sommes pas le passé, nous sommes l’avenir ! », a fièrement lancé M. Orban à ses partisans réunis pour célébrer sa victoire devant un centre de conférence de Budapest, au bord du Danube.

« Chers amis, nous avons remporté une victoire exceptionnelle - une victoire si grande qu'on peut sans doute la voir depuis la lune, et en tout cas certainement depuis Bruxelles » , a-t-il lancé, heureux sans doute de pouvoir montrer aux Européens qu'en dépit de ses nombreux différends avec l'Union, son opinion publique continue de le soutenir.

Au prix d'une certaine abnégation politique, les partis d'opposition s'étaient unis et avaient désigné en octobre dernier un candidat unique pour les représenter, au niveau national et dans chaque circonscription du pays. L'homme qui avait été désigné au terme d'un long processus de primaires, Peter Marki -Zay , un maire conservateur de 49 ans, catholique et père de sept enfants, ne s'est pas ménagé durant la campagne pour promettre une Hongrie débarrassée de la corruption et pro- européenne mais ses arguments n'ont pas fait mouche dans une Hongrie qui reste majoritairement ultra-conservatrice.

Eternellement au pouvoir

Peter Marki-Zay a dénoncé dimanche « des conditions injustes et impossibles » visant à permettre à son rival de « rester éternellement au pouvoir ». Il faisait allusion aux médias publics à la solde du gouvernement, lui-même n'ayant eu droit en tout et pour tout qu'à cinq minutes d'antenne à la télévision publique durant la campagne. Il ne croyait pas si bien dire.

Sur la base des résultats partiels, selon Reuters, le Fidesz pourrait rassembler 135 sièges - 133 dans le Parlement sortant- sur les 199 que compte le Parlement, donc conserver son actuelle majorité qualifiée des deux tiers, contre 57 pour l'alliance d'opposition. Peter Marki-Zay lui-même serait largement devancé dans sa propre circonscription par le candidat du Fidesz. Il s'est

Le nouveau parti d'extrême droite Notre Patrie devrait faire son entrée au Parlement, étant crédité de plus de 5 % des voix. L'affluence a été forte puisque le taux de participation a atteint 68,7 % , un score très proche du record de 2018.

Un référendum sur la « protection de l'enfance »

Outre l'élection de leurs députés, les Hongrois étaient appelés à répondre à quatre questions en lien avec la récente loi interdisant d'évoquer auprès des moins de 18 ans "le changement de sexe et l'homosexualité".

Pour renvoyer l'Union européenne à son « libéralisme occidental » qu'il juge décadent et montrer que son opinion publique le soutient, Viktor Orbán a organisé dimanche un référendum sur le thème de la protection de l'enfance, parallèlement aux législatives. Les quatre questions étaient rédigées ainsi :

 « Soutenez-vous la tenue de séances d'orientation sexuelle pour les enfants mineurs dans l'enseignement public sans accord parental ? » ; « Soutenez-vous la promotion des traitements de changement de sexe pour les mineurs ? » ; « Soutenez-vous l'introduction sans restriction de contenus à caractère sexuel dans les médias en direction de mineurs et qui affectent leur développement ? » ; « Soutenez-vous l'affichage de contenu médiatique sensible au genre pour les mineurs ? »

Les résultats devaient être connus dans la soirée. 

Pour être validées, les propositions doivent obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés, cumulée à un total de votes valides représentant au moins 50 % des inscrits.




Alize Marion pour DayNewsWorld
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GIFLE DE WILL SMITH ARRET DES PROJETS PAR SONY ET NETFLIX AVEC L'ACTEUR AMERICAIN

La gifle de Will Smith n’en finit pas d'avoir des conséquences pour l’acteur. Après que celui-ci a annoncé sa démission de l'Académie des Oscars samedi, ce dernier voit sa collaboration avec Netflix et Sony interrompue.

Du côté de Netflix, c’est le film « Fast and Loose » qui est concerné. Alors que la plateforme cherchait déjà un nouveau directeur, suite au départ de David Leitch avant les Oscars, c’est désormais Will Smith qui est éjecté du projet. Dans Fast & Loose, l’acteur devait prêter ses traits à John Riley, un homme qui se réveille à Tijuana, laissé pour mort et amnésique. Il découvre qu’il a vécu deux vies différentes : il était à la fois un baron du crime au train de vie luxueux et un agent secret infiltré de la CIA, véritable loup solitaire. Alors qu’il tente de reconstituer le puzzle de son propre passé, le héros va devoir choisir son camp. Pour ce film d’action, Will Smith devait jouer sous la direction de David Leitch, le cascadeur de John Wick et réalisateur de Deadpool 2, Atomic Blonde et prochainement de Bullet Train avec Brad Pitt. Après l’incident de la gifle, Fast & Loose est définitivement mis sur pause. Selon les sources rapportées par The Hollywood Reporter, la plateforme n’a pas encore décidé si le projet allait avancer avec un autre acteur et un autre metteur en scène.

Cette information compromet également le développement de Bright 2, suite du long métrage de David Ayer, véritable succès lors de sa sortie sur Netflix en 2017.

Sony a de son côté choisi de ne pas reconduire l’acteur pour le quatrième épisode de la saga Bad Boys entamée en 1995 dont le tournage avait pourtant commencé il y a quelques semaines. Will Smith avait déjà reçu les 40 premières pages du scénario. Néanmoins, la star oscarisée Will Smith sera bien à l’affiche du long-métrage « Emancipation », d’Antoine Fuqua, puisque le tournage est déjà terminé.

Adapté d’une histoire vraie, ce film Apple TV+ raconte l’histoire d’un esclave en Louisiane qui s’échappe de sa plantation pour rejoindre l'armée.




Emily Jackson pour DayNewsWorld

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GRAMMY AWARDS 2022

LE TRIOMPHE DE JON BATISTE ET OLIVIA RODRIGO

Le jazzman Jon Batiste et la jeune sensation pop Olivia Rodrigo ont confirmé, dimanche 3 avril, leur statut de favoris lors de la 64e édition des Grammy Awards, équivalent des Oscars pour la musique américaine.

Cinq prix pour le jazzman Jon Batiste

Jon Batiste, pianiste afro-américain de 35 ans, nommé dans onze catégories, a remporté celle considérée comme la récompense suprême de l’industrie musicale américaine, « l’album de l’année pour We Are.« J’en suis profondément convaincu, il n’y a pas de meilleur artiste, de meilleur musicien, de meilleur danseur, de meilleur acteur. Les arts créatifs sont subjectifs et ils touchent les gens à un moment de leur vie où ils en ont le plus besoin », a lancé le musicien virtuose et touche à tout en recevant son prix sur scène, le cinquième de la journée.

Il avait déjà créé la surprise en novembre 2021 en se classant en tête du nombre de nominations aux Grammys (onze au total), devançant largement des stars mondiales comme Justin Bieber (huit nominations), Lady Gaga ou Taylor Swift.

A seulement 35 ans, le jazzman a enregistré avec les plus grandes stars de la chanson américaine, de Stevie Wonder à Prince en passant par la légende country Willie Nelson. Pour de nombreux Américains, il est peut-être encore plus connu en tant que chef d'orchestre et directeur musical de la très populaire émission de télévision "The Late Show with Stephen Colbert". Il est aussi le directeur de la création du musée national du jazz de Harlem et a reçu en 2021 un Oscar, un Golden Globe et un Bafta pour la bande originale du film d'animation Soul (Pixar), coécrite avec Trent Reznor et Atticus Ross.

Olivia Rodrigo sacrée « révélation de l'année »

.La nouvelle sensation pop Olivia Rodrigo, 19 ans, a, elle, remporté le Grammy Award de la « révélation de l’année », catégorie très en vue dans laquelle la jeune femme s’est imposée face aux rappeurs Saweetie and The Kid Laroi. Et elle a été sacrée lors d’une cérémonie précédant la soirée de gala « meilleure performance pop solo » pour son titre Drivers Licence.

D'abord connue pour ses performances d'actrice sur Disney Channel, la chanteuse de 19 ans a sorti son premier titre Drivers Licence en 2021. Le titre, salué par la critique, a fait d'elle la plus jeune artiste classée en tête des charts aux Etats-Unis. Elle était restée au sommet du classement durant huit semaines d'affilée

Chanson de l’année et look rétro pour le duo Silk Sonic

L'autre grand vainqueur de la soirée est Silk Sonic, le projet de R&B rétro porté par Bruno Mars et Anderson .Paak. Ils sont repartis avec quatre statuettes, dont les prestigieux prix de l'enregistrement de l'année et de la chanson de l'année pour Leave The Door Open.. Le Grammy décerné au titre Leave the Door Open était leur troisième de la journée après deux victoires dans la catégorie R’n’B. Ils ont coiffé sur le poteau Olivia Rodrigo, privée ainsi de sa chance de rééditer l’exploit de Billie Eilish, enfant chérie des Grammy Awards, qui avait raflé en 2020 les prix dans les quatre catégories majeures. Le groupe a également obtenu deux récompenses dans les catégories R&B.

Les cousins Baby Keem et Kendrick Lamar ont, eux, remporté le prix de la meilleure performance de rap pour leur chanson Family Ties.

Le fantasque Kanye West, absent, était aussi en lice avec son album Donda, dont deux titres ont été primés dimanche après-midi dans la catégorie rap, « Hurricane » et « Jail ».

Côté rockeurs, les Foo Fighters ont remporté les trois prix pour lesquels ils étaient en lice, une semaine après la mort soudaine de leur batteur, Taylor Hawkins, en Colombie, peu avant un concert. Le groupe de Dave Grohl, l’ex-batteur de Nirvana, a reçu les Grammy Awards du meilleur album de rock, de la meilleure chanson rock et de la meilleure performance rock.

« Remplissez ce silence avec votre musique », déclare Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a marqué les esprits en intervenant aux Grammy Awards, via une allocution vidéo enregistrée. « La guerre. Qu’est-ce qui est l’exact opposé de la musique ? Le silence des villes en ruines et des gens tués », a-t-il lancé, vêtu de son habituel tee-shirt kaki. « Remplissez ce silence avec votre musique », a-t-il ajouté, avant une performance de John Legend, rejoint sur scène par des artistes ukrainiens, Mika Newton et Lyuba Yakimchuk.

« Dites la vérité sur la guerre, sur vos réseaux sociaux, à la télé. Soutenez-nous de toutes les manières possibles, toutes sauf le silence, a-t-il lancé. Et après viendra la paix. »




Kate White pour DayNewsWorld
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GUERRE EN UKRAINE BOUTCHA

 UNE BOUCHERIE A CIEL OUVERT

En visite à Boutcha ce lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé ce lundi que des « crimes de guerre » qui seront « reconnus comme un génocide » ont été commis dans cette ville au nord-ouest de la capitale ukrainienne

Le retrait de l’armée russe de la région de Kiev révèle une Ukraine dévastée et des scènes de désolation. A Boutcha, notamment, les corps d’une vingtaine d’hommes ont été découverts gisant dans une rue, éparpillés sur plusieurs centaines de mètres. Au total, les corps de 410 civils ont, pour l’instant, été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev.

La nouvelle a provoqué l’indignation des Occidentaux et de l’Organisation des Nations unies, les accusations de crimes de guerre envers la Russie se multipliant. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accusé directement les dirigeants russes de « tortures » et de « meurtres ». De son côté, Moscou nie et demande un débat au Conseil de sécurité des Nations unies.

Les Etats-Unis vont tenter d'obtenir la « suspension » de la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, en réponse notamment « aux images de Boutcha », où ont été retrouvés les cadavres de nombreux civils, a annoncé ce lundi l'ambassadrice américaine aux Nations unies.

L'UE veut aider au recueil de preuves sur les crimes de guerre. « Les auteurs de ces crimes odieux ne doivent pas rester impunis.

 L'UE a mis en place une équipe d'enquête conjointe avec l'Ukraine pour recueillir des preuves et enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité », a déclaré la présidente de la Commission européenne après un entretien avec le président ukrainien.




Alize Marion pour DayNewsWorld
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COVID-19 PIC ET EMERGENCE D'UN NOUVEAU

SOUS-VARIANT D'OMICRON EN CHINE

Un total de 13 146 cas de Covid-19 A été recensé ce dimanche en Chine. Soit le chiffre le plus élevé depuis le pic de la première vague mi-février 2020.

Les autorités sanitaires ont également annoncé la découverte d’un possible nouveau sous-variant d’Omicron dans la région de Shanghai.

Shanghai quasi entièrement confinée

La stratégie « zéro Covid », que la Chine est un des derniers pays à pratiquer, a permis au pays de n’enregistrer qu’un très faible nombre de cas jusqu’en mars dernier.

Mais cette politique draconienne, qui vise à empêcher l’apparition de nouveaux cas au moyen de confinements et de tests massifs, d’isolement systématique des malades et de quasi-fermeture des frontières, se retrouve sous pression alors qu’Omicron se répand dans le pays.

La quasi-totalité des 25 millions d’habitants de Shanghai, capitale économique de la Chine, sont confinés depuis samedi. La ville est devenue ces derniers jours l’épicentre d’une nouvelle vague de contaminations liée à Omicron.

Nouveau variant d’Omicron

Les autorités de Suzhou, à l’ouest de Shanghai, ont découvert une mutation du variant Omicron qui n’est répertoriée dans aucune base de données locale ou internationale, a rapporté dimanche la presse d’Etat.

« Cela signifie qu’un nouveau variant d’Omicron a été découvert localement », a indiqué l’agence Chine nouvelle, citant le directeur adjoint du Centre de contrôle et de prévention des maladies de Suzhou, Zhang Jun.

Plusieurs dizaines de millions de Chinois sont par ailleurs confinés dans le nord-est du pays, berceau de l’industrie automobile. Dimanche, une nouvelle grande ville de la région, Baicheng (1,5 million d’habitants) a été à son tour placée sous cloche.

Record de cas depuis février 2020

Un total de 13 146 cas de Covid-19 ont été recensés dimanche en Chine, le chiffre le plus élevé depuis le pic de la première vague mi-février 2020.

Il s’agit de « 1 455 patients avec des symptômes« et de »11 691 asymptomatiques« , et »aucun nouveau décès n’a été signalé », a déclaré la Commission nationale de santé dans un communiqué, alors que le variant Omicron, très contagieux, s’est étendu à plus d’une douzaine de provinces.

Près de 70% des nouveaux cas ont été détectés à Shanghai, a précisé la Commission, après les tests réalisés sur l’ensemble des habitants. Face au rebond épidémique, plusieurs halls d’exposition de la métropole ont été transformés ces derniers jours en centres de quarantaine de fortune.

Des parents ont exprimé leur crainte d’y être confinés s’ils sont testés positifs, et leurs inquiétudes pour leurs enfants, dont ils pourraient être séparés en vertu de strictes mesures d’isolement.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

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ROMAN ABRAMOVITCH EMPOISONE EN UKRAINE

EST-CE QU'ON VA MOURIR ?

Roman Abramovitch  a eu très peur !.

Le Daily Mail révèle que l'homme d'affaire russe a demandé « Est-on en train de mourir ? » à son équipe, au moment où les premiers symptômes d'empoisonnement sont apparus, le 3 mars dernier. 

Les experts interrogés par le journal britannique estiment que l'oligarque a été empoisonné à la chloropicrine ou à de très petites doses de l'arme chimique Novitchok, développée par les Russes.

« Le but n'était pas de le tuer ». C'est ce qu'affirme Christo Grozev, journaliste d'investigation chez Bellingcat, à propos du récent empoisonnement de Roman Abramovitch.

L'oligarque russe, président du Chelsea FC visé par les sanctions européennes, prend part depuis plusieurs semaines aux pourparlers sur la paix entre l'Ukraine et la Russie. Son rôle : servir de médiateur entre l'envahisseur russe et Kiev, et ainsi se défaire de son statut de paria sur la scène internationale.

Le 3 mars 2022, l'oligarque participe à des pourparlers à Kiev. Dans les heures qui suivent la rencontre, l'homme d'affaire ressent des symptômes étranges, également repérés chez d'autres membres de la délégation ukrainienne. Ses yeux sont rouges, ses mains perlent et Roman Abramovitch finit par devenir aveugle, pour quelques heures. « Il s'agissait d'un avertissement », affirme Christo Grozev. 

« Les doses administrées n'étaient pas létales. Il s'agissait pour le pouvoir russe d'avertir Roman Abramovitch de ne pas prendre parti pour l'Ukraine. » Le lendemain de la rencontre, Abramovitch passe la frontière polonaise, et présente encore des symptômes. Le 5 mars, le Russe est hospitalisé à Istanbul, en Turquie.

Sur des clichés pris à la mi-mars à l'aéroport de Tel Aviv, en Israël, Roman Abramovitch apparaît très affaiblit. Il a les cheveux complètement blancs et parait très amaigri.

Un représentant de l'oligarque affirme au Daily Mail que Roman Abramovitch a présenté les symptômes après avoir mangé du chocolat et bu de l'eau, sans donner plus de détails.

Les autorités ukrainiennes ne confirment pas l'hypothèse d'une tentative russe d'empoisonnement.

« Il y a plusieurs théories qui font l'objet d'un examen », a-t-on affirmé du côté de Kiev. Le choix a été fait, au moment de l'empoisonnement, de ne pas rendre publique la situation dans le but de protéger les victimes.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld
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POUTINE SERAIT-IL MAL INFORME PAR

 SON ETAT-MAJOR ?

Le président russe Vladimir Poutine est mal informé du déroulement de la guerre en Ukraine, et ses relations avec son propre état-major se sont dégradées, a assuré mercredi la Maison-Blanche, sur la foi de renseignements américains déclassifiés.

« Nous avons des informations selon lesquelles Poutine estime que l’armée russe l’a induit en erreur, ce qui a causé une tension persistante entre lui et son état-major », a dit mercredi la directrice de la communication de l’exécutif américain, Kate Bedingfield, lors d’un breffage de routine.

« L’un des talons d’Achille des autocraties est que dans ces systèmes, il n’y a plus personne qui dise la vérité au pouvoir en place, ou qui ait la possibilité de le faire. Et je pense que c’est un phénomène que nous voyons maintenant en Russie », a commenté pour sa part le secrétaire d’État américain Antony Blinken, en voyage en Algérie.

« Nous pensons que Poutine est mal informé […] sur les mauvaises performances de l’armée russe et sur la sévérité de l’impact des sanctions sur l’économie russe parce que ses hauts conseillers ont peur de lui dire la vérité », a encore déclaré Kate Bedingfield, confirmant des informations données plus tôt par un haut responsable américain sous couvert d’anonymat.

« Poutine ne savait même pas que son armée recrutait et perdait des conscrits en Ukraine, ce qui démontre une rupture claire dans le flux d’informations fiables parvenant au président russe », avait indiqué ce responsable.

La Maison-Blanche diffuse ces informations sur fond d’interrogations sur la relation entre le président russe et son ministre de la Défense Sergueï Choïgou.

Ce dernier a fait une apparition publique samedi après deux semaines d’absence, qui avaient donné lieu à toutes sortes de spéculations, y compris sur la santé du ministre.

Une absence médiatique qui avait d’autant plus surpris que Sergueï Choïgou est d’ordinaire un visage familier des écrans de télévision.

Il est par ailleurs considéré comme un proche du président russe,Vladimir Poutine et lui se mettant régulièrement en scène dans des séjours dans la taïga sibérienne, au volant de véhicules tout-terrain, buvant le thé ou cueillant des champignons.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld
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 SUR LA GIFLE AUX OSCARS 

CHRIS ROCK SORT DU SILENCE

La gifle que Will Smith a donnée à Chris Rock le soir de la cérémonie des Oscars 2022 n'est pas près d'arrêter de faire du bruit. Après l'incident sur la scène du Dolby Theater de Los Angeles, l'Académie des Oscars a demandé à l'acteur, oscarisé quelques minutes après, de quitter les lieux. Mais il a refusé, a annoncé mercredi 30 mars l'Académie dans un communiqué.

C'est une plaisanterie de Chris Rock sur le crâne rasé de Jada Pinkett Smith, atteinte d'alopécie – une maladie provoquant une importante chute de cheveux, dont elle a révélé souffrir voici quelques années – qui avait déclenché l'esclandre. 

Will Smith était soudainement monté sur scène et avait giflé Chris Rock sous l'œil médusé des célébrités et des téléspectateurs.

« Si nous souhaitons préciser qu'il a été demandé à Will Smith de quitter la cérémonie et qu'il a refusé, nous reconnaissons également que nous aurions pu gérer la situation différemment », a écrit Le conseil d'administration de l'Académie des arts et sciences du cinéma, qui remet les Oscars, a, mercredi, « ouvert la procédure disciplinaire à l'encontre de Will Smith en raison de violations du règlement de l'Académie, ce qui inclut les contacts physiques inappropriés, les conduites abusives ou dangereuses et la compromission de l'intégrité de l'Académie », selon le communiqué.

Will Smith risque jusqu'à l'exclusion des Oscars

Une éventuelle « action disciplinaire » à son encontre sera discutée lors d'une réunion prévue le 18 avril, ajoute-t-elle. Elle pourrait inclure la suspension ou l'exclusion de Will Smith de l'Académie, qui compte des milliers de membres. L'institution reine du cinéma américain donne à l'acteur 15 jours avant que l'Académie ne tranche, lui offrant ainsi « l'opportunité d'être entendu au moyen d'une réponse écrite », poursuit le texte.

Will Smith, récompensé peu après l'incident par l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans La Méthode Williams, a depuis lors présenté des excuses publiques à Chris Rock et à l'Académie. Plus tôt mercredi, les deux dirigeants de l'Académie avaient assuré qu'elle prendrait les « mesures appropriées » vis-à-vis de cet épisode qui les a « scandalisés ».

« Je suis encore en train de digérer ce qui s'est passé »

Chris Rock, qui n'a pas souhaité porter plainte après son agression, ne s'était quant à lui pas exprimé publiquement sur le sujet jusqu'à mercredi soir. 

« Je n'ai pas grand-chose à dire sur ce qui s'est passé, donc si vous êtes venus pour entendre ça… j'ai un spectacle entier que j'ai écrit avant le week-end dernier », a lancé l'humoriste peu après son arrivée sur scène pour un spectacle à Boston, selon un court extrait sonore diffusé par le magazine Variety. « Je suis encore en train de digérer ce qui s'est passé. Donc, à un moment donné, je vais parler de ce truc. Et ce sera sérieux et drôle », a ajouté Chris Rock.

Will Smith rattrapé par son passé

En giflant Chris Rock aux Oscars, suite à une blague au sujet de Jada Pinkett Smith, atteinte d'alopécie, l'acteur tout juste oscarisé ne pensait être rattrapé par son passé. La perte de cheveux, Will Smith s'en est lui-même moqué il y a une trentaine d'années. À croire que l'humoriste s'en est inspiré pour son monologue.

Depuis peu, une vidéo captée de l'émission américaine The Arsenio Hall Show refait en effet surface sur Twitter. L'extrait, datant de 1991, met en scène Will Smith, invité de l'émission, alors en pleine ascension pour son rôle dans Le Prince de Bel Air.

En pleine discussion avec le comédien Arsenio Hall, l'acteur pointe du doigt John B. Williams, bassiste de l'émission.

Et ne peut s'empêcher de mentionner son absence de cheveux. «Le bassiste, il a une règle : il doit s'épiler la tête tous les jours. C'est la règle», s'amuse-t-il. Si l'intéressé esquisse un sourire, le public désapprouve.

 «Allez, c'est une blague !», hurle l'acteur, hué. La suite ne dit pas si Will Smith a présenté ses excuses auprès du bassiste.

Cette vidéo refait surface alors qu'une éventuelle «action disciplinaire» à l'encontre de l'acteur sera discutée lors d'une réunion le 18 avril.

«Nous sommes bouleversés et indignés que ces moments aient été éclipsés par le comportement inacceptable et nuisible d'un candidat sur scène» est-il mentionné dans une lettre envoyée à ses quelques 10.000 membres.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

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L'ACTEUR BRUCE WILLIS MET FIN A SA CARRIERE

L’acteur américain Bruce Willis, qui a incarné pendant des années le héros à la peau dure de la saga Die Hard, doit mettre fin à sa carrière en raison de problèmes de santé, notamment des troubles du langage, a annoncé mercredi sa famille.

« Notre bien-aimé Bruce a connu certains problèmes de santé et a récemment été diagnostiqué comme souffrant d’aphasie, ce qui impacte ses capacités cognitives. Par conséquent, et après mûre réflexion, Bruce abandonne cette carrière qui a tant compté pour lui », écrit sa famille sur Instagram.

Bruce Willis vient de fêter ses 67 ans.

Le message est signé par l’épouse de l’acteur, Emma Heming Willis, ainsi que son ex-femme Demi Moore et ses filles Rumer, Scout, Tallulah, Mabel et Evelyn.

D’après des spécialistes américains, l’aphasie survient souvent après une attaque cérébrale ou un traumatisme crânien et empêche le patient de communiquer normalement. 

« Cela peut affecter votre capacité à parler, écrire et à comprendre un langage, à la fois sous sa forme orale et écrite », expliquent-ils.

Il existe différentes formes d’aphasie, plus ou moins sévères, mais qui toutes sont handicapantes. La famille de l’artiste n’a pas donné de détails sur celle dont il souffre.

Son étoile avait pâli dernièrement, mais Bruce Willis était l’un des acteurs de film d’action les plus en vogue dans les années 1990 et 2000. Selon le magazine spécialisé Variety, ses films ont généré plus de 5 milliards de dollars de recettes dans le monde entier.

Début 2019, Bruce Willis était resté plusieurs semaines d’affilée au sommet du box-office nord-américain avec Glass, dernier volet de la trilogie de superhéros réalisée par M. Night Shyamalan où il tenait l’un des rôles principaux.

Crâne rasé et sourire narquois

Bruce Willis s’était d’abord illustré dans les années 1980 avec un rôle récurrent dans la série Clair de lune aux côtés de Cybill Shepherd, mais c’est le film d’action Die Hard (Piège de cristal) en 1988 qui en a fait une vedette internationale dans le rôle de l’invincible John McClane.

Le crâne rasé et le sourire narquois étaient devenus la marque de fabrique de l’acteur, qui avait repris ce rôle pour deux suites dans les années 1990 (58 minutes pour vivre et Une journée en enfer), confirmant sa notoriété et devenant l’une des références du genre.

Très recherché à Hollywood, il enchaîne les grosses productions, qu’il s’agisse de films d’action classiques (Le dernier Samaritain, Le chacal) ou mâtinés de science-fiction comme L’armée des douze singes, qui avait séduit la critique, ou Le cinquième élément de Luc Besson.

Il tournera aussi avec des réalisateurs aussi réputés que Brian De Palma, Robert Zemeckis, mais surtout Quentin Tarantino, qui lui fait jouer un boxeur sur le retour dans Pulp Fiction en 1994, alors qu’il est au sommet de sa gloire.

Bruce Willis fera aussi des prestations remarquées, pour leur tonalité plus sombre et dramatique, sous la direction de M. Night Shyamalan avec ses thrillers fantastiques Sixième sens et Incassable.

Sa notoriété s’érode petit à petit, malgré des incursions vers d’autres genres, telle la comédie (Mon voisin le tueur en 2000).

Durant la précédente décennie, Bruce Willis n’avait pas hésité à se moquer de lui-même et des clichés qui lui collaient à la peau, comme dans Top Cops ou le deuxième volet d’Expendables.




Abby Shelcore pour DayNewsWorld
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GUERRE EN UKRAINE DES AVANCEES

 DANS LES POURPARLERS

Moscou et Kiev annoncent des avancées dans les discussions. « Nous pouvons dire que les deux parties se sont rapprochées. Elles ont fait des progrès significatifs aujourd’hui. Maintenant, les ministres des Affaires étrangères des deux pays vont se réunir et après, il est prévu une rencontre entre chefs d’Etat », s’est félicité Mevlüt Çavuoglu, le chef de la diplomatie turque dont le pays jouait le rôle de facilitateur dans l’affaire .

La Russie promet en effet un retrait de ses troupes autour de la capitale ukrainienne, en signe de bonne volonté. La Russie a décidé de réduire de manière drastique ses activités militaires autour de Kyiv et Tchernihiv, a déclaré mardi le vice-ministre russe de la Défense à l’issue d’une nouvelle session de pourparlers de paix entre l’Ukraine et la Russie, à Istanbul. L’état-major de l’armée russe devait fournir plus de détails à ce sujet après le retour à Moscou de la délégation de négociateurs. Vendredi, le ministère russe de la Défense avait déjà indiqué que ses forces allaient désormais se concentrer sur une « libération » complète du Donbass, région de l’est de l’Ukraine, précisant qu’il s’agissait d’une des options de départ de leur « opération spéciale », l’autre qui serait donc abandonné étant la conquête de l’ensemble de l’Ukraine. Le Donbass est la région de l’est de l’Ukraine constituée des régions administratives de Louhansk et Donetsk, peuplées en partie de russophones, où Moscou a reconnu l’indépendance des deux républiques séparatistes autoproclamées du même nom juste avant le début de son intervention le 24 février. L’armée russe contrôlerait à l’heure actuelle 93 % du territoire de l’oblast de Louhansk et 54 % du territoire de l’oblast de Donetsk, selon le ministère russe de la Défense. « Les principaux objectifs de la première phase de l’opération ont été globalement atteints », a déclaré dans un discours le général Sergueï Roudskoï, chef d’état-major adjoint.

Alexandre Fomine a présenté cette initiative comme un moyen d’établir la confiance entre les deux camps et d’aller plus loin dans les négociations, alors que l’Ukraine a proposé mardi sa neutralité en échange de garanties de sécurité et de futures discussions sur le statut de la Crimée, annexée par Moscou en 2014.

Selon Vladimir Medinsky, le chef négociateur russe, son pays ne serait pas opposé à une entrée de son voisin dans l’Union européenne....

L’Ukraine demande à l’avenir que des pays – on parle des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Chine, de la France, de la Turquie, de l’Allemagne, du Canada, de l’Italie, de la Pologne et d’Israël – se portent réellement garants de sa sécurité. En cas d’attaque et après consultation, les capitales concernées s’engageraient à envoyer, au bout de trois jours, des troupes, des armes et à assurer une zone d’exclusion aérienne. Kiev conditionne un tel accord à la tenue d’un référendum sur le sujet. Ce qui implique aussi le retrait total des troupes russes du territoire.

Pour ce qui est de la Crimée, Kiev proposerait un délai de quinze ans pour arriver à s’entendre sur un statut, Volodymyr Zelensky se proposant de négocier en direct avec Vladimir Poutine le sort des régions de Luhansk et Donetsk dans le Donbass.

Une fois ceci approuvé au niveau ministériel, un sommet pourrait être organisé entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.




Alize Marion pour DayNewsWorld
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GUERRE EN UKRAINE ET RISQUE DE CRISE ALIMENTAIRE MONDIALE

Alors que l'Europe craint de grelotter l'hiver prochain une autre calamité est en train de naître dans les vastes plaines céréalières ukrainiennes. Une crise alimentaire mondiale comme la planète n'en a jamais connue. A New York, devant le Conseil de Sécurité de l'ONU, le secrétaire général de l'organisation, le portugais Antonio Guterres, a poussé récemment un gros « coup de gueule », prédisant « un ouragan de famines et un effondrement du système alimentaire mondial ». Notamment au Maghreb et dans une bonne partie de l'Afrique avec les effets en cascade de déstabilisations sociales et politiques de ces pays, déjà très fragilisés par deux ans de pandémie.

Ukraine le grenier à céréales

La guerre en Ukraine a mis à feu et à sang le grenier céréalier de la planète. « Face aux sanctions occidentales après l'annexion de la Crimée, en 2014, Poutine a décidé d'investir massivement pour tendre vers l'indépendance alimentaire, en particulier dans les cultures céréalières, raconte Sébastien Abis, chercheur à l'Iris et directeur du Club Demeter. Quant à l'Ukraine, le virage a été pris à la fin des années 90, avec des volumes d'exportations de produits agricoles qui ont été multipliés par six en vingt ans ». Résultat, un tiers du blé tendre (servant notamment à la fabrication du pain) exporté sur la planète provient de ces deux pays, qui sont également incontournables sur les marchés du maïs, de l'orge, du tournesol ou encore du colza.

Mais depuis l'entrée en guerre, la donne risque de changer : Le ministre de l'Agriculture ukrainien estime que la production agricole locale sera a minima divisée par deux cette année.Les semis de printemps (colza, maïs, et tournesol) et les récoltes risquent d'être entravés vu le nombre d'hommes partis au front pour défendre leur pays .

« La révolution de la famine »

L’invasion russe a provoqué une onde de choc dans le monde émergent : les prix ont flambé à des niveaux qu’ils n’avaient plus atteints de­puis des décennies et les impor­tations de matières premières sont à la peine, ce qui engendre des pénuries (en particulier dans les pays les plus défavo­risés qui avaient déjà du mal à se remettre de la pandémie). Dans certaines régions du Ken­ya, le prix du pain a augmenté de 40 %. En Indonésie, le gou­vernement a plafonné ceux de l’huile. Le Yémen dépend de l’Ukraine et de la Russie pour plus de 40 % de ses importations de blé.

En Turquie, l’explosion du prix de l’huile de tournesol a poussé les clients à se ruer dans les magasins pour en stocker autant que possible. En Irak, des manifestations ont réuni des citoyens mécontents de la hausse des prix de l’alimentation qui ont baptisé leur mouvement « la révolution de la famine ».

Une cinquantaine de pays, essentiellement défavorisés, achètent au moins 30 % de leur blé à la Russie et à l’Ukraine. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à elles deux, elles fournissent un tiers des exportations mondiales de céréales et 52 % du marché de l’huile de tournesol. « Si le conflit se poursuit, les répercussions seront vraisemblablement plus importantes que la crise du coronavirus, estime Indermit Gill, vice-président de la Banque mondiale en charge de la politique économique. »

Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont particulièrement dépendants des importations russes et ukrainiennes de blé. L’Egypte, premier importateur au monde, achète près de 70 % de sa consommation à ces deux pays. Idem pour le Liban. Pour la Turquie, c’est plus de 80 %. En 2011, l’envolée du prix du pain a joué un rôle dans le déclenchement du Printemps arabe. Le gouvernement égyptien a déclaré que la crise ukrainienne lui coûterait environ un milliard de dollars en subvention du pain et qu’il se mettait en quête de nouveaux fournisseurs. Il a également introduit un contrôle des prix du pain non subventionné pour enrayer la flambée des tarifs; Une envolée des prix qui accroît le risque d’un soulèvement populaire en Egypte, des années d’austérité ayant déjà fortement érodé le pouvoir d’achat de la population. Le Liban, lui, n’a plus qu’un mois de stock de blé, a indiqué Amin Salam, son ministre de l’Economie. En raison de la crise économique qui frappe le pays, un quart des ménages ne sont pas certains de pouvoir manger à leur faim. « Nous nous sommes rapprochés des pays amis pour voir comment trouver du blé à des conditions raisonnables », a-t-il déclaré. 

En 2008, l’explosion des prix de l’alimentation avait provoqué des émeutes dans 48 pays.

Explosion du prix du pétrole et du gaz

Goldman Sachs affirme que l’attaque russe contre l’Ukraine a provoqué la plus forte déflagration sur le marché mondial des céréales depuis la crise soviétique de 1973 et pourrait avoir, sur les marchés pétroliers, un impact comparable à l’invasion du Koweït par l’Irak en 1990. La banque estime que le baril de pétrole devrait osciller autour de 130 dollars en moyenne d’ici à la fin de l’année, soit près du double de son cours moyen de 2021, à 71 dollars. Deuxième exportateur mondial de brut après l’Arabie saoudite, la Russie représente 12 % de l’offre mondiale, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). C’est aussi le premier exportateur mondial de gaz naturel et le plus gros producteur d’engrais. Si les prix des engrais augmentent, les agriculteurs en utiliseront moins, donc le rendement des récoltes va baisser et les prix vont augmenter, et ce sont les pays qui ont le moins de moyens qui seront les plus touchés. Certaines régions du monde, notamment en Afrique, étaient confrontées au problème de l’inflation avant même le déclenchement du conflit en Ukraine.

Les économies qui sont très dépendantes des importations d’énergie sont particulièrement menacées, estime S& P, qui évoque notamment l’Inde, la Thaïlande, la Turquie, le Chili et les Philippines. L’Inde importe par exemple près de 85 % du pétrole qu’elle consomme, tandis que la Thaïlande affiche la facture énergétique la plus élevée des grands pays émergents (6 % du PIB). Selon S& P, le choc sur les prix pourrait amputer les prévisions de croissance de nombreux pays en développement. Au Pakistan, où l’inflation est endémique, le gouvernement a annoncé fin février le déblocage de 1,5 milliard de dollars de subventions pour tenter d’empêcher le prix du carburant d’augmenter en raison de la crise ukrainienne. Or le Ramadan, période qui entraîne souvent un regain d’inflation, commencera d’ici peu. Devant les critiques qui accusent le gouvernement d’être incapable d’enrayer la hausse des prix, les partis d’opposition tentent de renverser le Premier ministre, Imran Khan.

Le programme alimentaire d'urgence en difficulté

L’augmentation des coûts pèse aussi sur la capacité du Programme alimentaire mondial (PAM) à aider les populations menacées par la famine, dont plus de trois millions de personnes en Ukraine. En effet la guerre a fait augmenter de 29 millions de dollars par mois une facture mensuelle de denrées et de carburant qui a déjà bondi de 44 % depuis 2019, portant le surcoût annuel à 852 millions de dollars. Dans ce contexte d’augmentation des prix et de budget limité, le PAM a dû réduire les rations qu’il distribue en Afrique de l’Est et au Moyen-Orient, notamment aux réfugiés. Confrontée à la sécheresse, aux violences et aux difficultés politiques, la Somalie frôlait la famine avant même que Moscou ne s’en prenne à Kiev. « Les pays comme la Somalie sont extrêmement vulnérables parce qu’ils sont touchés par des conflits armés prolongés et des chocs climatiques de plus en plus forts, donc la moindre fluctuation des prix alimentaires peut avoir un impact colossal, déplore Alyona Synenko, porte-parole pour l’Afrique du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Les gens ne vont plus y arriver. »

Famine et instabilité vont souvent de pair...




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

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L'IMMIGRATION UKRAINIENNE EN FRANCE

Depuis le 24 février et le début de l’invasion russe, les Ukrainiens de France se mobilisent largement. Ils organisent des manifestations, récoltent de l’aide à destination des villes assiégées et des forces de défense territoriale – dans lesquelles certains retournent même s’engager – et accueillent des réfugiés.

Si le grand public a découvert l’immigration ukrainienne dans le contexte de l’invasion russe, sa présence en France, tout comme les activités politiques et humanitaires qu’elle y mène, ne sont pas nouvelles. Elles s’inscrivent dans une histoire de plus d’un siècle, au cours de laquelle les événements de l’année 2014 en Ukraine ont joué un rôle majeur.

Des divisions au sein de l'immigration ukrainienne

L’immigration économique postérieure à 1991 (fin de l'URSS) peut être divisée schématiquement en deux groupes, qui forment les deux dernières fractions de l’immigration ukrainienne en France.

Le premier est composé par les « travailleurs migrants » (zarobitchanny). Ils quittent l’Ukraine pour venir gagner un revenu dans des emplois peu qualifiés, essentiellement le bâtiment pour les hommes et les services à la personne pour les femmes (ménage, garde d’enfants, aide à domicile). Cette immigration est initialement conçue comme temporaire, visant à soutenir financièrement la famille restée en Ukraine, payer les études de ses enfants ou y acheter un bien.

Cependant, il arrive que ces travailleurs migrants prolongent leur séjour et parviennent à faire venir leurs proches, installant la migration sur le long terme. Il est difficile d’estimer l’ampleur de cette immigration, une partie d’entre elle possédant un caractère illégal ou semi-légal. Depuis 2017 notamment, les Ukrainiens peuvent voyager 90 jours dans l’Union européenne sans visa : certains utilisent ces séjours pour travailler au noir, et ne sont pas comptabilisés parmi les détenteurs de permis de séjour.

La seconde fraction de l’immigration ukrainienne contemporaine est composée de cadres et de représentants de professions intermédiaires, recrutés pour exercer un métier dans leur domaine de compétence (recherche scientifique, hautes technologies…), ou – plus fréquemment – arrivés en France pour étudier, avant de trouver un emploi de cadre. Contrairement aux « zarobitchanny », ces étudiants et travailleurs qualifiés sont insérés dans des cercles de sociabilité français, auxquels appartient souvent leur conjoint. Ils maîtrisent parfaitement la langue du pays d’accueil, acquièrent la nationalité française et envisagent rarement un retour en Ukraine.

Les travailleurs migrants entretiennent principalement des liens avec leurs compatriotes, au sein de la famille, à l’église ou dans les associations culturelles (chorale, école pour enfants). Ainsi, ils rejoignent fréquemment les communautés ukrainiennes historiques formées par les vagues précédentes et leurs descendants. Bien qu’il existe des différences importantes entre « zarobitchanny » et Français d’origine ukrainienne, en matière de statut socio-économique par exemple, leur origine géographique commune (Ouest de l’Ukraine) fait qu’ils se retrouvent régulièrement autour de la pratique de la langue ukrainienne, du culte gréco-catholique et des mêmes référentiels historiques.

Français de la diaspora ukrainienne « historique » et Ukrainiens de l’Ouest perçoivent ainsi plus fréquemment l’époque soviétique comme une période d’occupation de l’Ukraine et célèbrent volontiers le mouvement de « libération nationale » mené par l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) et l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) pendant la Seconde Guerre mondiale. Porteuses d’un nationalisme intégral, visant à obtenir la création d’un État-nation ukrainien indépendant, ces organisations ont d’abord collaboré avec les Allemands dans la lutte anti-soviétique, avant de les combattre également.

Les migrants qualifiés sont, quant à eux, principalement originaires des grandes villes l’Ouest (Lviv), mais surtout du Centre-Est de l’Ukraine (Kiev, Odessa, Dnipro, Zaporijia, Kharkiv, Donetsk…). En plus de leur insertion dans des cercles de sociabilité français, ils fréquentent volontiers des milieux russophones, constitués d’immigrés de l’espace postsoviétique, sans distinction de nationalité, que ce soit par le travail, les associations ou les activités religieuses (églises orthodoxes russes). Si certains entretenaient des contacts avec les communautés ukrainiennes dans les années 2000, beaucoup ne les fréquentent pas. Ils sont par ailleurs moins familiers du récit nationaliste répandu dans l’Ouest de l’Ukraine et au sein de l’élite nationale-libérale représentée par le président Viktor Iouchtchenko (2005-2010).

Reconfigurations des identités politiques au sein de l’immigration ukrainienne

Ces lignes de division au sein de l’immigration ukrainienne sont reconfigurées au moment de l’Euromaïdan (novembre 2013 – février 2014). Les Français d’origine ukrainienne, sensibilisés par leurs parents à l’anticommunisme et à la méfiance vis-à-vis de la Russie, sont rejoints par les travailleurs migrants, mais aussi par les migrants qualifiés, qui s’étaient jusqu’alors tenus à l’écart des communautés ukrainiennes. Ces différents groupes se retrouvent sur les mêmes lieux de manifestation, autour d’une volonté de rapprochement avec l’Union européenne, et plus encore dans le désir de démocratisation et de retour de l’État de droit, qu’ils jugent bafoué par le président Ianoukovitch.

Plus encore que le Maïdan, ce sont l’annexion de la Crimée par la Russie (mars 2014) et le début de la guerre du Donbass entre séparatistes pro-russes et armée ukrainienne (avril 2014) qui redéfinissent les allégeances au sein de l’immigration ukrainienne, et notamment au sein des migrants russophones du Centre et de l’Est. Une partie d’entre eux, déjà sceptiques envers le Maïdan, se réfugient dans des positions pro-russes, dénonçant la répression conduite par le nouveau pouvoir de Kiev, qu’ils jugent illégitime, à l’encontre des populations civiles du Donbass. Mais la majorité prend clairement position contre le séparatisme et pour la défense de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

De nouvelles associations se constituent actuellement , regroupant les différentes fractions de l’immigration ukrainienne autour de positions pro-ukrainiennes .

La communauté ukrainienne de France plus soudée que jamais

Au rythme des rassemblements et des collectes de dons, la communauté ukrainienne de France a resserré les liens. « Il y a eu un regain patriotique énorme. Ici, la communauté s’est mise en ordre de bataille, tout le monde remplit une fonction : manifester, contrer la propagande en ligne, accueillir les réfugiés, collecter les dons… », énumère Anastasia Loskot, ancienne danseuse du ballet national Virsky, ruban jaune et bleu noué au sac à dos. La mobilisation rassemble les membres d’une diaspora éparse, y compris des russophones de l’est, comme Evgenia Besançon, partie en 1991 en pleine « "ukrainisation" des régions russophones », des Ukrainiens occidentaux.

Quel avenir pour l’immigration ukrainienne en France ?

L’invasion russe actuelle, en plus de renforcer numériquement la communauté ukrainienne avec un exode sans précédent, mènera probablement à son terme le processus, entamé en 2014, de consolidation de l’immigration autour de référentiels nationaux communs.




Britney Delsey pour DayNewsWorld
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JOE BIDEN SUR VLADIMIR POUTINE

 « POUR L'AMOUR DE DIEU CET HOMME 

NE PEUT PAS RESTER AU POUVOIR »

Joe Biden persiste et signe. Lors d'un long discours ce samedi 26 février 2022 à Varsovie, le président des États-Unis a affirmé que son homologue russe Vladimir Poutine ne devait pas rester au pouvoir après avoir lancé l'invasion en Ukraine.

« Pour l'amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir », a-t-il lancé lors de cette prise de parole au château royal de Varsovie.

Quelques minutes plus tard, la Maison Blanche a nuancé ce propos. Un haut responsable de la Maison-Blanche, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a précisé peu après que le président américain n’avait pas appelé à un « changement de régime » à Moscou.

« Ce que le président voulait dire, c’est que Poutine ne peut être autorisé à exercer un pouvoir sur ses voisins ou sur la région. Il ne parlait pas du pouvoir de Poutine en Russie, ni d’un changement de régime », a dit le responsable.

Le peuple russe « pas notre ennemi »

S'adressant directement aux Russes, il a insisté sur le fait que ce n'est pas le peuple russe qu'il considère comme ennemi. « Permettez-moi de dire ceci si vous êtes capable de m'entendre - vous, le peuple russe, n'êtes pas notre ennemi », a-t-il déclaré.

« Je refuse de croire que vous accueillez favorablement le meurtre d'enfants et de grands-parents innocents ou que vous acceptez que des hôpitaux, des écoles, des maternités soient pilonnés par des missiles et des bombes russes. » « Cette guerre n'est pas digne de vous, peuple russe. Poutine peut et doit mettre fin à cette guerre », a encore martelé le président américain.

Mais en même temps, il a estimé que le conflit n'allait pas s'arrêter rapidement.

La bataille « entre la démocratie et l'autocratie » ne sera « pas gagnée en quelques jours ou mois. Nous devons nous armer pour un long combat devant nous », a -t-il prévenu.

Une bataille idéologique... la guerre en Ukraine semble préciser les contours d'une nouvelle guerre froide, opposant les Etats-Unis et leurs alliés démocratiques au tandem sinorusse.


Carl Delsey pour DayNewsWorld
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POURQUOI POUTINE EXIGE DES PAIEMENTS EN ROUBLES POUR LE GAZ ?

Les européens réfléchissent à des sanctions plus fortes contre Moscou. Mais, hier, mercredi 23 mars, Vladimir Poutine a surpris tout le monde en demandant que le pétrole et le gaz russes soient payés en roubles de la part des pays « non-amicaux » qui souhaitent acheter son gaz naturel.

Le président russe a par ailleurs déclaré que « le gel des avoirs russes par les pays étrangers a détruit la confiance ». Il a également précisé que les changements n'affecteront que la monnaie de paiement, et que l'approvisionnement en gaz se poursuivra conformément aux contrats.

Cette décision obligerait donc les pays qui souhaitent acheter le gaz russe à acheter également sa monnaie, ce qui pourrait permettre de soutenir son cours, après que le Rouble

a perdu environ la moitié de sa valeur face au Dollar en moins de deux semaines.

Depuis, la monnaie russe a rebondi, un rebond qui a été largement accentué suite aux annonces de Poutine le Rouble ayant donc effacé plus des deux tiers de l’impact baissier de la guerre face à l’Ukraine.

Un coup de bluff et de communication pour certains, une stratégie pour emmener les Européens dans l'impasse pour d'autres.

Des contre-sanctions de la part de la Russie

Cette annonce n’est, en tout cas, pas surprenante selon le spécialiste en énergie Nicolas Mazzucchi . « C’est un peu les contre-sanctions russes auxquelles on s’attendait, puisqu’il faut se rappeler que lorsqu’en 2014, il y avait eu un volet de sanctions contre la Russie, celle-ci avait imposé des contre-sanctions, notamment sur les questions d’importations de produits transformés agricoles européens, donc quelque part, la Russie met en place ses contre-sanctions et tape là où ça fait mal », explique le chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), groupe de réflexion français.

Le 7 mars dernier, Valdimir Poutine n'avait-il pas déjà tenté de renverser à son avantage les sanctions internationales en annonçant que les entreprises russes seraient autorisées à rembourser en roubles ses créanciers originaires des pays « hostiles » ?

Paiement du gaz russe en Roubles : une demande irréaliste et illégale ?

Liam Peach, économiste pour l'Europe émergente chez Capital Economics, a déclaré dans une note que « cela semble être un effort des autorités russes pour faire pression sur les pays occidentaux en forçant les acheteurs étrangers de gaz russe à utiliser des roubles, avec l'avantage supplémentaire de soutenir la valeur de la monnaie ».

Du point de vue des réactions politiques, le ministre allemand de l'économie, Robert Habeck, a qualifié la demande de M. Poutine de « rupture de contrat » et d'autres acheteurs de gaz russe ont fait écho à cette remarque.« Cela constituerait une violation des règles de paiement incluses dans les contrats actuels », a déclaré une source gouvernementale polonaise de haut niveau, ajoutant que la Pologne n'a pas l'intention de signer de nouveaux contrats avec Gazprom après l'expiration de leur accord actuel à la fin de cette année.

Une demande pour déstabiliser les européens

Poutine fait là un dernier coup de bluff pour obliger les européens à prendre conscience de leurs décisions. Le maître du Kremlin a compris que les européens allaient alourdir les sanctions et qu'on finirait tôt ou tard par mettre un embargo sur le gaz et le pétrole russe. Il agite l'épouvantail du rouble mais il sait qu'il va bientôt perdre sa rente énergétique.

La demande de Poutine de payer le pétrole et le gaz russes en roubles est faite pour déstabiliser les européens. C'est une façon de les humilier.

C'est également un moyen de contourner le « droit extra-territorial américain ». C'est un principe qui autorise la loi américaine à condamner un groupe ou un individu d'un autre pays s'il fait du commerce en dollars avec un pays sous embargo. Et les sanctions financières peuvent être très lourdes. C'est ce qui avait obligé Total et Peugeot à quitter l'Iran, il y a quelques années, puisque tout le commerce international de matières premières est en dollars. Avec des Pétro-roubles, Poutine dit à Washington que la Russie n'est pas l'Iran.

« Anti oligarques »

Plus important, il contrôle ainsi l'argent des géants du gaz et du pétrole russe. Gazprom, Novatek, Rosnef... toutes ces multinationales des matières premières n'aiment pas trop cette guerre qui déstabilise leur business. Avec le paiement en roubles, Vladimir Poutine s'assure que ces grands groupes, qui pourraient se retourner un jour contre lui, ne sont pas en train de constituer un trésor en dollars. Sur Twitter, Antoine Levy, professeur au MIT Economics, tempère les effets de cette annonce : « Beaucoup d’émotion à tort sur cette règle, comme s’il s’agissait d’un coup de génie de Poutine qui mettrait les Européens dans une impasse. C’est complètement absurde. » Il explique que les Européens vont utiliser leurs dollars pour acheter des roubles qui serviront à acheter du gaz à Gazprom, et que Moscou veut surtout « s’assurer que les entreprises russes comme Gazprom ne trichent pas en gardant des dollars pour elles.

C’est une règle anti- oligarques bien plus qu’une règle anti-européenne. »




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

FANTASMES DES HOMMES

A VOUS MONSIEUR !

QU'EST-CE QU'ELLE A MA PETITE POITRINE ?

NABILLA CREE

L'EMEUTE AU SALON DU LIVRE !


Oui vous allez pas nous dire que vous n'avez pas aussi des fantasmes.

Refoulés ou non vous en avez.Des jeux coquins que l'on adore. Après enquête auprès de vous et de la pratique perso.....

Tu affiches un plantureux 75A !

.Avoir une petite poitrine est-il complexant ? Non: fais-en une force et assume ! Les points positifs et négatifs :Pour les premiers, tu ne souffres pas de .......

Un rendez-vous incontournable de la littérature que le Salon du livre de Paris :

Trois mille auteurs pendant quatre jours avec d'immenses auteurs, de grands poètes ........


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VICTORIA'S SECRET OU LE DEFILE LE PLUS HOT DE LA

LE CALENDRIER PIRELLI OU L'HOMMAGE AUX FEMMES

PARADIS  FISCAUX contre

ÉTATS GLOUTONS


C'est Lady Gaga qui animera avec Bruno Mars et The Weeknd le grand show de Victoria's Secret et ses anges dans la Ville lumière.

L'événement se tient demain, au Grand Palais, pour être retransmis à la télévision américaine ..........

Le calendrier existe lui depuis 1964. Non commercialisé mais offert comme cadeau d'entreprise pour des clients importants ou les célébrités l'édition 2016 a été publiée par Pirelli le 30 novembre. Avec le photographe Peter Lindbergh le calendrier Pirelli 2017 met en valeur des corps.........

Jamais les paradis fiscaux ne se sont aussi bien portés malgré la croisade lancée en 2009 par les dirigeants des pays développés.

Si l'on regarde l'origine géographique des investissements directs .....


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SANS INSTAGRAM LES INFLUENCEUSES EN RUSSIE PLEURENT

Après Facebook et Twitter, c’est au tour d'Instagram d’être banni en Russie. 

Dans la nuit du dimanche 13 mars au lundi 14 mars, 80 millions d’utilisateurs ont vu leur compte personnel se désactiver.

Ils disposaient de deux jours pour sauvegarder l’ensemble de leurs données. 

Une terrible nouvelle pour les influenceuses et influenceurs, dont la majorité des revenus provient de cette plateforme. 

Cette décision serait une réponse à l’annonce faite par Méta le jeudi 10 mars 2022.

La maison-mère de Facebook et d’Instagram avait déclaré faire des exceptions à son règlement, en ne supprimant pas les contenus violents et haineux à l’égard de la Russie.

Depuis, les téléchargements d’applications de VPN (réseau virtuel privé) et de messageries cryptées, permettant de contourner la censure, ont augmenté de 1200%. 

Certaines influenceuses comme Olga Buzova, qui s’était filmée en larmes début de semaine, ont opté pour d’autres solutions voyager, afin de publier depuis l’étranger.

Karina Nigay, une blogueuse mode suivie par trois millions de personnes, a fait part de son désarroi dans une vidéo devenue virale. 

Diffusée sur la plateforme NEXTA, le post montre la jeune femme effondrée, en larmes: 

« Je suis en colère, je n’arrive pas à réaliser ce qu'il se passe. Instagram, c’est toute ma vie. 

Je me réveille avec Instagram, je me couche avec Instagram. Il va me falloir du temps pour faire mon deuil. » 

Comme d'autres personnalités publiques, elle a ensuite pris soin de rediriger ses abonnés vers ses comptes VKontakte (L’équivalent de Facebook en Russie) et Telegram.

Une attitude que le média considère indécente au regard de la situation en Ukraine, alors même que la ville de Marioupol entrait dans son treizième jour de siège: 

« Elle est complètement déconnectée du réel. Elle n’en a rien à faire que ses compatriotes meurent sous les bombes. 

Elle ne pourra plus publier de photos de ses plats au restaurant, et c'est cela qui l'inquiète le plus », a déploré NEXTA.

De son côté, Roskomnadzor, le régulateur russe des médias, a encouragé les internautes à se diriger vers d’autres réseaux sociaux: 

« Étant donné que la Russie est un pays doté de ses propres plateformes Internet compétitives, notamment VK et Odnoklassniki, nous espérons que votre transition vers ces environnements Internet se fera rapidement et qu’à l’avenir, vous découvrirez de nouvelles opportunités de communication ».

Le lancement de Rossgram, l’équivalent russe d’Instagram, est prévu pour le 28 mars. Alexander Zobov et Kiril Filimonov, deux développeurs russes, ont annoncé qu’ils travaillaient sur le projet depuis un certains temps, en prévision de tels événements. Le logo de l’application sera similaire à celui de la Silicon Valley : mêmes couleurs, même composition. Et surprise, le clone russe d’Instagram offrira même de nouvelles possibilités, notamment en termes de monétisation. De quoi sécher les larmes des stars des réseaux… ou pas.

Si Instagram permettait aux influenceuses de gagner leur vie, le réseau social se voulait également un vecteur d'informations privilégié afin de suivre au plus près le conflit, loin de la propagande active des médias russes.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld
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FAUT-IL S 'INQUIETER D'UN RETOUR DE LA PANDEMIE AVEC LE PRINTEMPS

Deux ans après le début de la pandémie la menace ne semble pas vouloir disparaître comme chacun, las du masque et des gestes barrière, l'espérait happé par la guerre en Ukraine.

Mais les signes avant-coureurs d’un rebond sont là avec un nombre quotidien de nouveaux cas en forte hausse (86 022 en moyenne sur sept jours hier), certaines régions notamment connaissant une forte hausse de l’incidence (+ 40 % dans les Hauts-de-France, + 34 % en Bretagne) . De plus le nombre de nouvelles entrées dans les services de soins conventionnels augmente dans le nord du pays. L’exemple du Royaume-Uni, où la résurgence de l’épidémie – en avance de phase sur la France – se nourrit de la propagation du sous-variant d’Omicron BA. 2, incite également à la prudence. Même l’Écosse, région dans laquelle toutes les restrictions n’ont pas été levées comme en Angleterre, enregistre un niveau d’incidence record.

« Le virus est en voie de domestication, mais ça ne peut être que graduel, philosophe l’infectiologue et épidémiologiste suisse Didier Pittet interrogé par Le Parisien. Et, comme les quatre autres familles de coronavirus du passé, responsables de rhumes hivernaux, qui nous avaient hélas peu intéressés jusqu’à l’apparition du Sars-CoV-2, il est avec nous pour toujours. »

Il existe trois causes principales à cette cinquième vague qui n’en finit pas. Premièrement, le remplacement du sous-variant d’Omicron BA. 1 par BA. 2, autre rejeton assez semblable mais environ 30 % plus transmissible Deuxième raison de ce rebond : la multiplication des interactions sociales. Troisièmement, la baisse, au fil du temps, de la protection immunitaire conférée par la vaccination. « La mauvaise nouvelle de l’année 2021 a été la décroissance rapide de l’efficacité des vaccins pour prévenir les infections, décode la professeure Crémieux. Mais ce qui nous inquiète le plus, c’est le déclin de la protection contre les formes sévères, à partir de quatre mois après le rappel. »

Pour cette raison l’exécutif propose une quatrième dose aux plus de 80 ans et les vigies de l’épidémie conseillent aux plus de 60 ans et aux personnes fragiles de garder le masque à l’intérieur et d’éviter les situations à risque. Cependant, aucun expert ne sait dire à quoi ressembleront les prochaines semaines.

.« On ne peut pas dire si les beaux jours vont décapiter Omicron ou pas », ajoute Didier Pittet. Celui-ci souligne que ce variant très contagieux responsable d’infections passant souvent inaperçues complique le travail des modélisateurs. L’épidémiologiste suisse nous livre néanmoins une raison d’espérer : « Il faut imaginer l’immunité comme des couches de peinture successives. Grâce aux doses régulières de vaccin, la majorité d’entre nous est désormais protégée contre les infections sévères, voire la mort.

La bonne nouvelle avec Omicron, c’est qu’une infection banale par ce variant moins agressif génère un autre type d’immunité que l’immunité vaccinale. Cette forme d’immunité pourrait nous protéger contre de futures infections, à la manière du vaccin nasal qu’on attend tous. »




Boby Dean pour DayNewsWorld


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LES TALIBANS REFERMENT LES ECOLES DES FILLES

A PEINE REOUVERTES


Quelques heures seulement après avoir annoncé la réouverture des collèges et lycées pour les filles, les Taliban ont finalement prié le même jour les élèves de rentrer chez elles.

Vêtues d’abayas noires ou colorées – un large vêtement couvrant tout le corps – ou de longs manteaux, avec un foulard souvent blanc enveloppant leur tête, le bas du visage caché par un masque sanitaire, les adolescentes franchissaient ce mercredi 23 mars 2O23 la grande porte bleue du lycée. Des écoles dans d’autres provinces avaient aussi ouvert dans la matinée, comme dans le Panchir (nord-est), à Kunduz (nord) ou Herat (sud-ouest), avant de refermer leurs portes.

Les Taliban sont en effet revenus sur leur décision. Les filles qui avaient repris mercredi 23 mars le chemin du lycée à Kaboul, la capitale de l'Afghanistan, après la décision des Taliban de rouvrir l'école secondaire aux filles dans le pays, plus de sept mois après l'arrivée au pouvoir des islamistes, ont dû rebrousser chemin. Les Taliban ont ordonné dans la même journée la fermeture des collèges et lycées pour les filles en Afghanistan, quelques heures seulement après leur réouverture, a confirmé un responsable taliban.

Inamullah Samangani, porte-parole des Taliban, a confirmé les informations selon lesquelles les filles avaient été priées de retourner chez elles.

Ces dernières, qui se réjouissaient de leur retour à l'école pour la première fois depuis la prise de pouvoir en août dernier des fondamentalistes islamistes, ont fermé leurs livres, emballé leurs affaires et quitté en larmes la classe.

Le droit à l'éducation au cœur des négociations

La communauté internationale a fait du droit à l'éducation pour tous une pierre d'achoppement dans les négociations sur l'aide et la reconnaissance du régime des islamistes fondamentalistes. Plusieurs pays et des organisations ont proposé de rémunérer les enseignants .

Les dirigeants ne sont pas sur la même longueur d'onde.

Le ministère de l'Éducation avait pourtant annoncé la reprise des cours mercredi pour les filles dans plusieurs provinces, sauf celles de Kandahar, ville du sud et berceau des Taliban, qui devait rouvrir le mois prochain. « Nous ne rouvrons pas les écoles pour faire plaisir à la communauté internationale, ni pour gagner la reconnaissance du monde », avait assuré le porte-parole du ministère, Aziz Ahmad Rayan. « Nous le faisons dans le cadre de notre responsabilité de fournir une éducation et des structures éducatives à nos élèves », a-t-il ajouté.

Les Taliban avaient insisté sur le fait qu'ils voulaient prendre le temps afin de s'assurer que les filles âgées de 12 à 19 ans seraient bien séparées des garçons et que les établissements fonctionneraient selon les principes islamiques.




Jenny Chase pour DayNewsWorld
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OCTROYER L'AUTONOMIE A LA CORSE POUR METTRE FIN AUX VIOLENCES ?

Le militant indépendantiste corse est mort lundi 21 mars à Marseille où il avait été hospitalisé. Il avait été condamné pour l’assassinat du préfet Erignac en 1998. Il avait été attaqué dans sa prison à Arles par un co-détenu djihadiste, début mars.

L’attaque sur Yvan Colonna a marqué le début d’une vague de violences sur l’île de beauté qui s’embrase progressivement sous le feu des cocktails Molotov. Dans ce contexte, après l’échec du Premier ministre à restaurer la paix par la décision de rapatriement du militant indépendantiste corse, c’est l’autonomie qui est envisagée cette fois par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour répondre à « la gravité des événements » qui secouent l’île. L’autonomie offrirait davantage de prérogatives et de libertés à la Corse.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors d’un entretien à Corse-Matin début mars, laisse ainsi entrevoir la diversité identitaire à travers la possibilité d’une autonomie corse. En effet, c’est la reconnaissance d’une identité spécifique qui motive la mise en œuvre d’un statut juridique

Mais l’autonomie de la Corse impliquerait une révision de la constitution, et elle serait cantonnée à la sphère législative. Il pourrait s’agir à côté des compétences administratives déjà exercées par la collectivité de Corse, comme les autres collectivités territoriales françaises, de lui conférer un véritable pouvoir législatif qui dépasserait les attributions actuelles de l’Assemblée de Corse.

Elle disposerait d’un Parlement qui adopterait ses propres décisions dans des domaines matériellement importants qui reviennent actuellement au Parlement national, telles que la fiscalité ou certaines politiques de développement économique.

Cette configuration accentuerait l’autonomie différenciée qui régit déjà les territoires de la République. La plupart des collectivités ne bénéficient que d’une autonomie administrative, alors que d’autres jouissent déjà à titre exceptionnel d’une autonomie législative, telle que la Nouvelle-Calédonie dont le Congrès peut adopter des lois pays.

Une annonce éloignée de la Constitution

ll y a trente ans cependant le Conseil constitutionnel déniait l’existence d’un peuple corse avec l’idée sous-jacente que la consécration de la diversité favoriserait les contestations.

Dans sa décision du 9 mai 1991, relative à la loi portant statut de la collectivité territoriale de Corse, le Conseil constitutionnel affirmait que « la mention faite par le législateur du « peuple corse, composante du peuple français » est contraire à la Constitution, laquelle ne connaît que « le peuple français, composé de tous les citoyens français sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Un nouveau statut juridique de la Corse contribuerait en effet à rapprocher la France de la stratégie de l’autonomie « à la carte » pratiquée par l’État espagnol.

Cet éloignement progressif du modèle de l’État unitaire classique à travers l’octroi d’une autonomie différenciée n'ouvrirait-il pas la dangereuse boite de Pandore pour que d'autres régions françaises(Bretagne, Alsace...) demandent à leur tour ce statut démembrant alors l'Etat français?




Emily Jackson pour DayNewsWorld
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MOSCOU ET KIEV VERS UN STATUT DE NEUTRALITE POUR L'UKRAINE ?

Kiev et Moscou ont évoqué mercredi certaines pistes susceptibles de déboucher sur un compromis sur le statut de l'Ukraine, esquissant l'espoir d'une possible sortie de crise après trois semaines de guerre. Volodimir Zelensky, a déclaré que les négociations entre les deux camps devenaient plus « réalistes » et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que certaines formulations en discussion pouvaient faire l'objet d'un accord. Moscou et Kiev discutent d'un statut pour l'Ukraine similaire à celui de l'Autriche ou la Suède, deux pays membres de l'Union européenne qui n'appartiennent pas à l'Alliance atlantique. Vladimir Poutine, déclenchement de a dit que Moscou était prêt à discuter d'un statut neutre pour son voisin.

« Un statut de neutralité est désormais sérieusement discuté parallèlement, bien sûr, à des garanties de sécurité », a déclaré Sergueï Lavrov. « Il y a des formulations absolument précises qui de mon point de vue sont proches de faire l'objet d'un accord. » Le principal négociateur russe, Vladimir Medinski, a précisé à la télévision publique: « L'Ukraine propose une version autrichienne ou suédoise d'un Etat démilitarisé neutre mais en même temps un État disposant de sa propre armée et de sa propre marine. »

Dans un signe apparent d'ouverture, Volodimir Zelensky a déclaré mardi que l'Ukraine était prête à accepter des garanties en termes de sécurité de la part des pays occidentaux, quitte à renoncer à son objectif de long terme d'une adhésion à l'Otan.

Le chef du Kremlin a toutefois ajouté que la Russie atteindrait ses objectifs en Ukraine et que l'Occident échouerait dans ce qu'il a qualifié de tentative de domination mondiale et de démembrement de son pays. L'assaut russe, que Moscou présente comme une « opération spéciale », se déroule comme prévu, a-t-il assuré lors d'une intervention devant ses ministres retransmise à la télévision d'Etat.

Le chef de la délégation ukrainienne aux pourparlers, Mykhaïlo Podolyak, a déclaré que Kiev réclamait toujours un cessez-le-feu et le retrait des troupes russes et souhaité des négociations directes entre Volodimir Zelensky et Vladimir Poutine.




Alize Marion pour DayNewsWorld
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SALADE D’ASPERGES

À L’AVOCAT, AUX ORANGES ET NOIX DE PÉCAN

Ingrédients :

Une vingtaine d’Asperges • 1orange • 1 avocat et demi • 2 c. à s. d’huile de tournesol • 1 c. à s. de jus de citron vert • 1 c. à c. de zeste de citron vert finement râpé • 1 c. à c. de moutarde • 2 tiges de basilic effeuillées • 45 g de noix de pécan • vinaigre balsamique • sel et poivre.

  1. Peler les asperges et les faire cuire 5minutes dans une grande casserole d’eau frémissante légèrement salée. Les égoutter puis les poser sur du papier absorbant.

    2. Lever les suprêmes d’oranges.

    3. Hacher grossièrement les noix de pécan.

    4. Mixer ensemble la chair d’un avocat, l’huile, le jus de citron, la moutarde, du sel et du poivre.

    5. Couper en tranches la chair du demi-avocat restant et citronner les tranches.

    6. Répartir la crème d’avocat dans les assiettes, déposer les asperges, les suprêmes d’oranges, les tranches d’avocat, les noix de pécan et les feuilles de basilic.

    Puis vous parsèmerez le zeste de citron vert et verserez un filet de vinaigre balsamique avant de déguster.




Marie-Chantal de Verneuil pour DayNewsWorld
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BUDDHA BOWL PRINTANNIER AU KIWI

Préparation pour 4 personnes

Ingrédients : 4 Kiwis • 480 g de filet de saumon • 4 tranches d’ananas Victoria • 2 oranges • 1 poignée de roquette • 240 g de riz basmati • 8 tiges de menthe effeuillées • 4 c. à c. de sauce soja • 2 c. à c. de graines de chia.

Pour la sauce : 6 c. à s. d’huile d’olive • 2 tranches de Kiwi • 2 c. à s. de jus de citron vert • 2 c. à c. de sauce soja.

      1. Faire cuire le riz, puis bien l’égoutter.

    2. Mixer tous les ingrédients de la sauce au mixeur plongeant.

    3. Peler les kiwis et les couper en demi tranches.

    4. Détailler les oranges en suprêmes, puis les couper en deux.

    5. Couper les tranches d’ananas en petits morceaux.

    6. Couper le saumon en petits cubes. Dans une poêle antiadhésive, le faire sauter à feu vif pour le dorer de tous côtés.

    7. Ajouter la sauce soja et mélanger une dernière fois.

    8. Répartir le riz dans des bols.

Puis vous disposerez par-dessus les fruits, la roquette et le saumon. Arroserez avec la sauce, avant de parsemer les feuilles de menthe et les graines de chia.



Marie-Chantal de Verneuil pour DayNewsWorld
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LES ETATS-UNIS DE JOE BIDEN VONT LIVRER DES  SYSTEMES ANTIAERIENS DONT DES DRONES « KAMIKASES » A L'UKRAINE

A défaut d'avions de combat, l'Ukraine aura des drones. Alors que les Etats-Unis ont estimé la semaine dernière que l'Ukraine n'avait pas besoin d'avions de chasse pour lutter contre les forces russes, et ce, en dépit des multiples demandes ukrainiennes, Joe Biden annoncé, ce mercredi, le déblocage de 800 millions de dollars supplémentaires pour fournir une aide militaire à l'Ukraine, dont une partie concerne l'envoi de 100 drones pour lutter contre l'artillerie russe qui pilonne les villes. des « Switchblade », des drones dits « kamikazes » qui explosent au contact de la cible et dont le modèle plus petit permet de détruire des blindés légers.

La référence à Pearl Harbor

Cette annonce est intervenue, après un discours du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, prononcé par lien vidéo devant le Congrès des Etats-Unis, dans lequel il a exhorté les Etats-Unis à fournir à l'Ukraine davantage d'armements pour faire face aux bombardements aériens de la Russie, invitant les parlementaires américains à se souvenir de l'attaque de Pearl Harbor en 1941 et des attentats du 11 septembre 2001.

Si Joe Biden s'oppose aux demandes ukrainiennes de créer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine, car elle pourrait déclencher une troisième guerre mondiale selon ses mots, les Etats-Unis vont donc apporter une assistance militaire plus musclée.

Des S-300 russes

Outre les drones, cette enveloppe de 800 millions de dollars « inclut 800 systèmes anti-aériens pour permettre à l'armée ukrainienne de continuer à arrêter les avions et les hélicoptères qui attaquent (l'Ukraine) », a indiqué Joe Biden, précisant que ces systèmes de défense anti-aériens comporteraient des missiles à plus longue portée que les Stingers déjà fournis. Selon la même source militaire américaine, il s'agit de S-300 russes, concurrents de première génération du Patriot américain, qui pourraient venir de certains pays de l'ex-bloc soviétique qui en possèdent encore, notamment la Slovaquie et la Bulgarie. Des armes que l'armée ukrainienne maîtrise bien. Les Etats-Unis en possèdent aussi. En décembre 1994, ils en avaient reçues après l'effondrement de l'URSS, en provenance de Biélorussie. Outre ces S-300, Washington va également envoyer 800 nouveaux lance-missiles sol-air portables Stinger, efficaces contre les hélicoptères et les avions volant à basse altitude, qui s'ajouteront aux plus de 600 Stingers déjà fournis.

Les Etats-Unis fourniront également 9.000 systèmes anti-char (dont 2.000 Javelin) et 7.000 armes légères telles que des mitraillettes, fusils d'assaut, pistolets et lance-grenades.

La crainte des armes chimiques et bactériologiques russes

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a dit craindre ces derniers jours que la Russie puisse avoir recours à des attaques chimiques en Ukraine. Moscou accuse en retour les Eta

Vers un compromis sur le statut de l'Ukraine ?

Kiev et Moscou ont évoqué mercredi certaines pistes susceptibles de déboucher sur un compromis sur le statut de l'Ukraine, esquissant l'espoir d'une possible sortie de crise après trois semaines de guerre. Volodimir Zelensky, a déclaré que les négociations entre les deux camps devenaient plus « réalistes » et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que certaines formulations en discussion pouvaient faire l'objet d'un accord. Moscou et Kiev discutent d'un statut pour l'Ukraine similaire à celui de l'Autriche ou la Suède, deux pays membres de l'Union européenne qui n'appartiennent pas à l'Alliance atlantique. Vladimir Poutine, déclenchement de a dit que Moscou était prêt à discuter d'un statut neutre pour son voisin.

« Un statut de neutralité est désormais sérieusement discuté parallèlement, bien sûr, à des garanties de sécurité », a déclaré Sergueï Lavrov. « Il y a des formulations absolument précises qui de mon point de vue sont proches de faire l'objet d'un accord. » Le principal négociateur russe, Vladimir Medinski, a précisé à la télévision publique: « L'Ukraine propose une version autrichienne ou suédoise d'un Etat démilitarisé neutre mais en même temps un État disposant de sa propre armée et de sa propre marine. »

Dans un signe apparent d'ouverture, Volodimir Zelensky a déclaré mardi que l'Ukraine était prête à accepter des garanties en termes de sécurité de la part des pays occidentaux, quitte à renoncer à son objectif de long terme d'une adhésion à l'Otan.

Le chef du Kremlin a toutefois ajouté que la Russie atteindrait ses objectifs en Ukraine et que l'Occident échouerait dans ce qu'il a qualifié de tentative de domination mondiale et de démembrement de son pays. L'assaut russe, que Moscou présente comme une « opération spéciale », se déroule comme prévu, a-t-il assuré lors d'une intervention devant ses ministres retransmise à la télévision d'Etat.

Le chef de la délégation ukrainienne aux pourparlers, Mykhaïlo Podolyak, a déclaré que Kiev réclamait toujours un cessez-le-feu et le retrait des troupes russes et souhaité des négociations directes entre Volodimir Zelensky et Vladimir Poutine.




Andrew Preston pour DayNewsWorld
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GUERRE EN UKRAINE OU LA CHINE

 A L'HEURE DES CHOIX ?

C’est le nouveau spectre brandi par les États-Unis : un axe militaire Russie-Chine pour en finir au plus vite avec l’Ukraine.

Selon le New York Times du 13 mars. le quotidien américain, qui cite des responsables anonymes, la Russie a demandé à Pékin de lui fournir des équipements militaires et une aide économique pour l'aider à surmonter les sanctions internationales. Une accusation balayée par le géant asiatique. « Ces derniers temps, les Etats-Unis propagent constamment des fausses nouvelles à l'encontre de la Chine », a répondu devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise.

Un renfort militaire venu de Chine aurait de quoi inquiéter les alliés de Kiev.

Pékin et Moscou ont en effet, au fil des ans, renforcé leur coopération militaire au point qu’une « alliance » entre les deux pays avait été évoquée à l’automne 2021, après des exercices militaires communs dans le nord de la Chine.

Des allégations américaines surprenantes

Mais au-delà des démentis chinois, les allégations américaines ont « de quoi surprendre », affirme Zeno Leoni, spécialiste des relations internationales de la Chine au King's College de Londres, sur France 24. D’abord, parce que le type de soutien que la Chine pourrait fournir à la Russie interroge.

En outre, c’est la Russie qui livre traditionnellement des armes et fournit du savoir-faire militaire à la Chine, « et non pas l’inverse », rappelle Zeno Leoni. Moscou a même considérablement augmenté ses ventes d’armes à Pékin ces dernières années.Mais cela ne veut pas dire que la Chine n’aurait absolument rien à fournir à Moscou pour l’aider.

D’abord, « la Russie commence à manquer de missiles de croisière et de munitions pour ses chasseurs », affirme Gustav Gressel, spécialiste des questions militaires russes au Conseil européen des relations internationales, contacté par France 24. Deux domaines dans lesquels la Chine pourrait, en théorie, renflouer la machine de guerre russe.

Une position officielle de neutralité ?

La Chine, alliée historique de la Russie, maintient une position officielle de neutralité dans le conflit armé qui oppose la Russie à l'Ukraine. Pékin assure respecter la souveraineté de tous les Etats et la Charte des Nations unies, mais elle a repris mot pour mot le discours de Vladimir Poutine en parlant « d'opération militaire spéciale », en refusant d'utiliser le terme d'invasion et en se gardant d'attribuer toute responsabilité du conflit à l'un ou l'autre des belligérants et en reconnaissant également les « préoccupations de sécurité légitimes » de la Russie.

« Une nouvelle ère dans les relations internationales »

Juste avant le début de la guerre en Ukraine, la Chine avait soutenu l’idée d’un « partenariat sans limites » dans un document signé avec la Russie, perçu comme un signal indiquant qu’un front anti-Occident était en train de se former autour de ces deux puissances..

Ce manifeste signé entre Pékin et Moscou appelait à « une nouvelle ère dans les relations internationales » mettant fin à la domination occidentale sur l'ordre international. Leur intérêt géostratégiques ont des similitudes.

La Chine soutiendrait donc implicitement la Russie dans cette guerre avant tout pour des raisons politiques à savoir leur opposition viscérale aux démocraties libérales occidentales. Il s'agit d'une opposition aux Etats-Unis, à l'Otan et, pour ce qui concerne particulièrement la Chine, une opposition au nouveau partenariat de l'Aukus (Australie, Royaume-Uni, Etats-Unis) , comme le rappelle Marc Julienne, responsable des activités Chine au Centre Asie de l'Institut français des relations internationales (Ifri). De plus Pékin observe attentivement ce qui se passe en Ukraine, en pensant à Taïwan ayant des velléités très explicites sur une « unification », selon ses termes.

Certes la Chine apporte son aide financière à la Russie depuis le début du conflit. Par des canaux de financements en yuans depuis que l'économie russe est exclue du système Swift, mais aussi en augmentant les importations de pétrole et de gaz, ou encore celles de produits agricoles, comme le blé.

La position ambiguë de la Chine

Mais « la Chine n'est pas partie prenante à la crise (ukrainienne) et veut encore moins être affectée par les sanctions», a encore déclaré Wang Yi, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue espagnol José Manuel Albares. Selon lui, le géant asiatique «s'oppose toujours au recours à des sanctions pour résoudre des problèmes, surtout des sanctions unilatérales sans fondement en droit international». «La Chine a le droit de sauvegarder ses droits et ses intérêts légitimes», a-t-il estimé.

Si la Chine soutenait trop ouvertement la Russie, elle pourrait elle-même être visée par des sanctions ayant de fortes répercussions sur son économie.

Dans l'immédiat : en octobre 2022 lors du 20e congrès du Parti communiste chinois le président Xi Jinping devrait être reconduit pour un troisième mandat. Il lui faut donc absolument préserver l'économie, pour la pérennité du président au pouvoir c'est pourquoi la Chine, dans un monde interconnecté, ne prendra pas le risque de fragiliser sa propre économie déjà affaibli par la Covid-19, estime Marc Julienne.

A plus long terme, la Chine a tout de même des visées de partenariat et de développement avec la Russie avec les projets militaires, l'approvisionnement énergétique et les terres arables notamment...

Le régime de Pékin se retrouve dans une position délicate, tiraillé entre la fidélité à son partenaire russe et sa volonté de ne pas trop détériorer ses relations avec les Occidentaux. Mais nul doute qu' un axe sino-russe se dessine dans le nouvel ordre international à naître...




Joanne Courbet pour DayNewsWorld
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MANIFESTATIONS ET VIOLENCES EN CORSE



Lors de la manifestation de dimanche 13mars à Bastia, de nombreux affrontements ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre, durant plusieurs heures.

Devant La Poste, un « engin explosif » a soufflé la devanture du bâtiment, ce qui a fait explosé les vitres et endommagé une partie des locaux. Les manifestants ont également réussi à pénétrer dans l'immeuble des finances publiques et à y déclencher un début d'incendie qui a endommagé deux étages. Des manifestants ont crié « Etat français assassin », lors d’un défilé qui a dégénéré en émeutes.

Scènes de guérillas urbaines

Les comptes-rendus des CRS engagés dimanche soir en Haute-Corse et transmis à leur hiérarchie font état de scènes de guérillas urbaines autour de la préfecture. Bombes artisanales, cocktail molotov, tirs de mortiers d’artifice, tirs de boules de pétanque. jet de bouteilles d’acide … Ce sont 39 CRS, 27 gendarmes mobiles et 3 policiers locaux qui ont été blessés.

Enquête ouverte

Une enquête a été ouverte lundi 14 mars 2022 pour « destruction par engin explosif en bande organisée » après l'explosion dimanche soir de la devanture d'un bureau de poste à Bastia lors de la manifestation en soutien à Yvan Colonna. L'enquête a été confiée à la police judiciaire.

La manifestation a rassemblé 7 000 personnes d'après la préfecture. 300 individus cagoulés ont jeté des coktails molotov, pavés ou bombes agricoles en direction du bâtiment, des forces de l'ordre ou de la collectivité de Corse.

« Ouvrir un véritable dialogue »

Cela alors même que les autonomistes, branche modérée des nationalistes, ont conquis, sous la houlette de Gilles Simeoni, non seulement la présidence du conseil exécutif de Corse mais la majorité absolue à l’Assemblée de Corse. Gilles Simeoni appelle urgemment le gouvernement à « ouvrir un véritable dialogue ». La réforme constitutionnelle lancée en 2018 mais bloquée par le Sénat ouvrait la voie à un statut plus différencié pour l’île, conférant de nouveaux pouvoirs réglementaires à la Collectivité de Corse, y compris en matière fiscale.

Mais la flambée de colère déclenchée par l’agression contre Yvan Colonna ne va pas aider M. Simeoni à défendre la stratégie non violente à laquelle il se tient. Vendredi 11 mars , le Premier ministre Jean Castex avait annoncé la levée du statut de DPS , de détenu particulièrement signalé, pour les deux derniers membres du « commando Erignac », Alain Ferrandi et Pierre Alessandri. Cette décision ouvre la voie à leur potentiel rapatriement dans une prison Corse mais elle n'a pas réussi à calmer la colère des manifestants sur l'île de Beauté.


Gilles Siméoni espère l’ouverture d’un dialogue durable avec le gouvernement. Le ministre Darmanin se rendra sur l'île mercredi 16 mars. Il en va du processus même de désescalade sur l’île de Beauté bien mis à mal ce dimanche.

Ces derniers événements soulignent  aussi l’occasion manquée avec la Corse pendant le quinquennat d’Emmanuel Macron.




Boby Dean pour DayNewsWorld
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EN ARABIE SAOUDITE 81 EXECUTIONS PAR DECAPITATION EN UN SEUL JOUR

Soixante-treize Saoudiens, sept Yéménites et un Syrien avaient été «reconnus coupables d'avoir commis de multiples crimes odieux» dans le pays, a rapporté l'agence de presse officielle SPA. Parmi eux, des hommes liés à l'organisation jihadiste Daesh, au réseau al-Qaida, aux rebelles Houthis du Yémen et à «d'autres organisations terroristes», a précisé l'agence.

Les 81 personnes avaient été condamnées à mort par l'Arabie saoudite, pour avoir «attaqué des lieux de culte, des bâtiments gouvernementaux et des installations vitales pour l'économie du pays», et pour des «crimes d'enlèvement, de torture, de viol et de contrebande d'armes», toujours selon SPA. «Ces crimes ont fait un grand nombre de morts parmi les civils et les forces de l'ordre», a-t-elle ajouté sans autres précisions.

Lutte contre le terrorisme

Pendant plusieurs années après 2014, le royaume a été visé par une série d'attaques meurtrières perpétrées par Daesh. Il est par ailleurs la cible d'attaques des Houthis depuis le Yémen voisin en guerre. D’après SPA, «le royaume continuera d'adopter une position (...) inébranlable contre le terrorisme et les idéologies extrémistes qui menacent la stabilité du monde entier».

Cette exécution de masse a fait réagir de nombreuses ONG, parmi lesquelles l’ONG britannique Reprieve, qui estime que «le monde doit déjà savoir que quand Mohammed Ben Salmane promet des réformes, l'effusion de sang suit». Ajoutant : «le prince héritier vient tout juste de dire la semaine dernière à des journalistes qu'il voulait moderniser le système judiciaire pénal, seulement pour ordonner la plus importante exécution en masse de l'histoire du pays.»

Le plus haut taux d'exécution au monde

Monarchie absolue, l'Arabie saoudite est dotée depuis 1992 d'une Loi fondamentale assimilée à une Constitution, reposant sur la charia, la loi islamique. L'homicide, le viol, les attaques à main armée, la sorcellerie, l'adultère, la sodomie, l'homosexualité et l'apostasie y sont passibles de la peine capitale.

En 2021, le royaume avait procédé à 69 exécutions. Et depuis le début 2022 et avant les exécutions de samedi, 11 personnes avaient été exécutées, selon un décompte basé sur des déclarations officielles.

L'Arabie saoudite, qui a l'un des taux d'exécutions les plus élevés au monde, a généralement recours à la décapitation pour mettre à exécution les peines capitales. Le royaume fait partie des 54 pays appliquant encore la peine de mort.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld
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LA CHINE RECONFINE

Confrontée à sa pire flambée épidémique depuis deux ans, la Chine a dû se résoudre vendredi 11 mars 2022 à confiner la grande ville de Changchun, dans le nord-est du pays.

Dans cette ville de neuf millions d'habitants, seule une personne par foyer est désormais autorisée à sortir, une fois tous les deux jours, pour assurer le ravitaillement, a fait savoir la mairie qui se prépare à dépister toute la population.

Ce confinement est le plus important annoncé en Chine depuis celui de la métropole de Xi'an (nord) et de ses 13 millions d'habitants à la fin de l'année dernière.

s. Si bien que le gouvernement chinois a décidé vendredi de confiner les neuf millions d’habitants de la ville de dans le nord-est du pays. Il s’agit du plus important confinement annoncé en Chine depuis celui de la métropole de Xi’an (Nord) et de ses 13 millions d’habitants à la fin de l’année dernière et pour un mois.

La mairie a ordonné la fermeture des écoles et des commerces ainsi que des transports publics. Il est défendu de quitter la ville, qui a enregistré plusieurs centaines de cas au cours des derniers jours.

La souche Omicron est à l’origine de flambées localisées qui concernaient vendredi 1.369 personnes exactement au cours des dernières 24 heures, selon les chiffres du ministère de la Santé.

Un chiffre qui reste faible par comparaison avec le reste du monde, mais qui n’en est pas moins le plus élevé pour la Chine depuis la première phase de l’épidémie, début 2020.




Britney Delsey pour DayNewsWorld
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DES POURPARLERS ENTRE LA RUSSIE ET L'UKRAINE PAR LA MEDIATION D'ISRAEL ?

A l’issue d’une troisième séance de pourparlers avec l’Ukraine, la Russie a annoncé des cessez-le-feu dans certaines villes pour permettre l’évacuation de civils. Toute la journée, les combats se sont poursuivis. L’étau se resserre sur la capitale, Kiev. L’Union européenne a lancé l’examen des demandes d’adhésion de l’Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie. Retrouvez l’actualité de ce lundi 7 mars sur la guerre en Ukraine.

L’armée russe poursuit son offensive en Ukraine. Les forces militaires russes continuent de bombarder l’Ukraine, touchant notamment la deuxième ville du pays, Kharkiv. Ce lundi 7 mars, l’armée de Vladimir Poutine a concentré aussi ses efforts sur Tcherniguiv (nord), Soumy (nord-est) et Mykolaïev (sud). Elle « accumule ses ressources pour lancer un assaut » sur Kiev, selon l’état-major ukrainien.

La Russie accepte des cessez-le-feu locaux. Une troisième séance de pourparlers s’est déroulée ce lundi en fin de journée entre les délégations russe et ukrainienne. Moscou a consenti des cessez-le-feu locaux pour permettre dès mardi matin l’évacuation de civils.

Les pourparlers de cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine sont actuellement à une phase critique, ont déclaré mardi des responsables israéliens, selon le site d'information Axios.

Selon cette source, il y aurait eu un assouplissement des positions des deux côtés au cours des dernières 24 heures lors de la médiation israélienne, les Russes affirmant vouloir démilitariser seulement la région du Donbass et Volodymyr Zelensky révélant à ABC News ne plus insister sur une adhésion de l'Ukraine à l'Otan.

Les responsables israéliens ont par ailleurs dit espérer davantage de progrès vers une solution diplomatique. Ces révélations interviennent tandis que le Premier ministre israélien Naftali Bennett s'est à nouveau entretenu mardi par téléphone avec le président russe Vladimir Poutine au sujet du conflit en Ukraine.

Selon un communiqué du Kremlin, M. Poutine a informé M. Bennett des propos tenus lundi lors du troisième cycle de pourparlers entre responsables russes et ukrainiens au Bélarus.

Il s'agit du second appel téléphonique entre les deux leaders depuis le déplacement de M. Bennett à Moscou samedi pour une réunion de trois heures avec M. Poutine, dans l'espoir de trouver un moyen de mettre fin à l'effusion de sang en Ukraine.

Peu avant cette deuxième conversation, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également indiqué mardi s'être entretenu avec le Premier ministre israélien le remerciant pour ses efforts de médiation entre Moscou et Kiev.

Les deux responsables israéliens ont affirmé que M. Bennett ne présentait à Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky aucun plan de trêve et ne faisait que transmettre des messages entre les dirigeants.

La Turquie va accueillir jeudi les ministres russe et ukrainien des affaires étrangères pour leur premier face-à-face depuis le début de l’offensive russe en Ukraine. Serguei Lavrov et Dmytro Kuleba seront reçus par le ministre turc Mevlut Cavusoglu à Antalya (sud), station balnéaire prisée des touristes russes.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld
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LE HEROS VOLODYMYR ZELENSKY

PRESIDENT UKRAINIEN

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a suscité l’admiration du monde entier  en alignant sa rhétorique sur ses actions pendant l’invasion russe de son pays.

Son engagement envers l’Ukraine et son peuple contraste avec de nombreux exemples récents, où des élites politiques prétendent se comporter en « leaders serviteurs » tout en affichant des comportements en totale contradiction.

Prenez par exemple la décision du gouverneur de la Californie Gavin Newsom d’assister à un dîner de groupe au restaurant chic French Laundry, dans la vallée de Napa, au plus fort de la pandémie de Covid-19, alors qu’il conseillait aux habitants de son État de rester chez eux afin des respecter les mesures sanitaires. Ou encore le premier ministre britannique Boris Johnson qui participe à une fête alors que le pays est sous le coup d’un ordre de rester à la maison.

Ces exemples suggèrent que, même s’ils prétendent le contraire, les dirigeants politiques se considèrent comme faisant partie d’une élite distincte à laquelle les règles qui régissent les citoyens ordinaires ne s’appliquent pas.

Ce n’est pas le cas de Zelensky,

La comparaison entre les paroles de Zelensky et sa conduite ces dernières années montre qu’il est la quintessence du « leader serviteur », même dans les circonstances les plus précaires.

Le courage de ses engagements

Lorsque Vladimir Poutine a ordonné l’invasion de l’Ukraine, son intention était claire : renverser le gouvernement démocratiquement élu de Zelensky et établir un régime fantoche en faveur du Kremlin. Avec cet objectif en tête, l’armée russe a mis le cap sur Kiev, et Zelensky est immédiatement devenu « la cible n° 1 ».

Faisant preuve d’une force morale et d’un courage inébranlable, Zelensky a refusé de fuir Kiev. Alors que la violence se rapprochait de la capitale dans les jours qui ont suivi, et que la vie de Zelensky était menacée, le président américain Joe Biden a proposé de l’évacuer d’Ukraine. Rejetant l’offre, le président ukrainien a répondu par sa désormais célèbre phrase : « J’ai besoin de munitions, pas d’un taxi ».“

Un homme portant un T-shirt est vu en train de parler sur un écran dans une grande salle de réunion; Volodymyr Zelensky s’adresse au Parlement européen à Bruxelles le 1ᵉʳ mars 2022, depuis Kiev, où il est resté tout au long de l’invasion russe.

Se mettre en danger

La décision de Zelensky de rester à Kiev est à la fois exceptionnelle et profonde de sens. Il existe peu d’exemples récents d’élites politiques prêtes à se mettre personnellement en danger pour le bien collectif – Abraham Lincoln, Nelson Mandela et Mère Teresa sont quelques exemples de « leaders serviteurs » du passé. Sa décision en illustre l’esprit.

Zelensky a demandé aux Ukrainiens et aux Ukrainiennes d’affronter les envahisseurs et de défendre leur pays. Dans une ultime tentative de dissuader Poutine à la veille de l’invasion, il a déclaré : « Quand vous nous attaquerez, vous verrez nos visages, pas nos dos. »

À l’instar des « leaders serviteurs » qui mettent de côté leur propre intérêt afin de protéger les intérêts des personnes qu’ils servent, Zelensky est resté sur place pour participer à la résistance du pays. Il n’a rien demandé aux citoyens qu’il n’était pas déterminé à faire lui-même. Pendant les heures les plus sombres du pays, Zelensky s’est montré un homme du peuple, pour le peuple – pas seulement dans la rhétorique, mais surtout, dans l’action.

L’invasion russe de l’Ukraine se poursuit.

Si le sort du président ukrainien reste incertain, une issue est claire : il vivra en héros ou mourra en martyr.

Il a montré au monde entier ce que signifie être un leader dont l’engagement premier est envers les citoyens qu’il sert.

« Étourdissant destin que celui de Volodymyr Zelensky, humoriste devenu chef de guerre, et, au-delà, source d’inspiration pour l’Europe, ainsi que, peut-être un jour, pour une Russie qui regarderait à nouveau vers l’Ouest – et à laquelle il faudra alors tendre la main. En ukrainien, comme en russe, on dit guéroï. En français, « héros » », selon un confrère du Point




Garett Skyport pour DayNewsWorld
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QUID DES LOURDES SANCTIONS ECONOMIQUES ET FINANCIERES POUR ETOUFFER L'ECONOMIE RUSSE

Réunis mardi 1 mars 2022, les membres du G7 Finance ont réitéré leur volonté de mettre en place des sanctions « efficaces, rapides et massives pour porter un préjudice important à l’économie russe », commentait-on à Bercy. Plus tôt dans la matinée, le ministre des Finances, Bruno Le Maire avait été encore plus véhément.

« Nous voulons viser le cœur du système russe, nous visons Vladimir Poutine, nous visons les oligarques, mais nous visons aussi toute l’économie russe, et le peuple russe en paiera aussi les conséquences », avait-il asséné. Le capitaine de Bercy se félicite que les sanctions déjà prises soient « efficaces, et même d’une efficacité redoutable ». Mardi, l’Europe travaillait sur un quatrième train de sanctions. Le premier date du 23 février 2022, c’est dire le zèle déployé par les puissances occidentales pour assommer le pays des tsars.

Mercredi 2 mars 2022 après-midi, l’Europe a évalué, lors d’une nouvelle réunion extraordinaire de l’Ecofin, les premiers impacts de cette bataille économique rangée.

Reste la question de l'embargo sur le gaz, le pétrole et le charbon russes, une mesure qui pourrait se révéler plus efficace, selon Carole Grimaud Potter. « C'est une arme réelle mais à double tranchant et qui se paierait très chère », nuance-t-elle.

Les États-Unis « discutent très activement » de la possibilité d'interdire ces importations.Et viennent le 6mars annoncer l'arrêt des importations. Mais le sujet divise: l'Allemagne, qui importe 55% de son gaz et 42% de son pétrole de Russie, s'y est opposée.

Les importations d'énergie fossile en provenance de Russie sont « essentielles » pour la « vie quotidienne des citoyens » en Europe et l'approvisionnement du continent ne peut pas être assuré autrement à ce stade, a d'ailleurs affirmé ce lundi 7 mars 2022 le chancelier allemand Olaf Scholz.

Trois vagues successives de sanctions

« Les sanctions qui ont été adoptées par trois vagues successives ces dix derniers jours [contre la Russie] sont d'une ampleur et d'une nature inédite », déclare mardi 1er mars dans l'après-midi Olivier Dorgans, avocat spécialiste des sanctions économiques.

Ces sanctions, « c'est du jamais vu à l'encontre d'une puissance économique comme la Russie », assure Olivier Dorgans, qui rappelle qu' « on a eu des sanctions aussi fortes, voire par certains aspects plus fortes, par exemple contre la Corée du Nord ou l'Iran, mais jamais à l'encontre d'un pays qui a la puissance économique de la Russie ». L’Occident vise l’asymétrie, autrement dit, il espère être moins touché que la partie adverse.

Etouffer économiquement la Russie

Interrogé sur la force de ces sanctions, Olivier Dorgans cite celles qui touchent la Banque centrale de Russie. Il estime que ce sont les plus fortes du « package ». « La Banque centrale de Russie avait capitalisé et préparé ces sanctions en mobilisant et en stockant un certain nombre de réserves de devises et d'or, et ce que viennent de faire les Européens, c'est d'empêcher la Banque centrale de Russie d'utiliser ses réserves à l'international, sur les marchés occidentaux ».

En empêchant la pourtant riche Banque centrale russe (640 milliards de dollars de réserves de change) de défendre sa monnaie, l’Europe, les Etats-Unis, rejoints par le Japon et la Suisse, ont mis un pied dans la porte de la forteresse moscovite. La Banque de Russie ne peut plus utiliser ses avoirs en devises – soit environ 200 milliards de dollars via des swaps de change, et 120 milliards de dépôts dans les banques européennes, hors Suisse et Monaco – pour acheter des roubles afin de soutenir le taux de change. Le dollar approche des 120 roubles, soit 60 % de plus qu’avant l’invasion – ce qui annonce une forte inflation. En revanche, la flambée des taux d’intérêt pourrait rapidement étouffer l’activité du pays…

Au cœur des discussions qui se poursuivent à Bruxelles, la définition exacte du périmètre des banques russes bientôt exclues du réseau de messagerie Swift, support des échanges internationaux. C’est une autre décision majeure qui vise à mettre l’économie genoux. Cette procédure, complètement inédite à cette échelle – la Russie est le deuxième pays le plus représenté sur Swift – va perturber les circuits financiers du monde entier. Imaginer d’éventuels concurrents asiatiques faire main basse sur les actifs industriels russes complètement dépréciés par l’effondrement du rouble crispe les industriels occidentaux présents sur place.

 Le système alternatif mis en place par la Russie avec quelques grandes banques en Chine et une poignée d’autres pays d’Asie ne devrait que très partiellement compenser la mise à l’index du réseau mondial, espère-t-on .« Si le conflit s’aggrave ou s’enlise, la pression pour ne pas collaborer va devenir de plus en plus forte, souligne un observateur. On ne peut pas non plus exclure que Poutine nationalise toutes les entreprises présentes sur son territoire.

La même unanimité règne concernant, notamment, le gel des avoirs des oligarques, des proches du Kremlin, et du pouvoir russe lui-même.« le gel des avoirs ne permet pas de disposer des biens, il permet de venir saisir des bateaux, des propriétés immobilières, mais ces actifs, l'Etat français ou les pays membres de l'UE ne peuvent pas les vendre : c'est davantage quelque chose qui va venir nuire à la capacité de ces oligarques de venir profiter de leur vie » , explique l'avocat . L'objectif final, conclut Oliver Dorgans, c'est que, par leur mécontentement, ces oligarques viennent faire pression sur Vladimir Poutine.

Moscou semble subir de plein fouet les sanctions prises à son encontre. La Bourse de Moscou est ainsi restée fermée mercredi 2 mars pour le troisième jour d'affilée, alors que les autorités multiplient les mesures pour limiter l'impact dévastateur des sanctions sur l'économie russe.

Derrière cette stratégie, le but des Occidentaux est d'empêcher la Russie d'amortir le choc des sanctions en rachetant du rouble via ses devises étrangères. Condamnant ainsi le pays à une explosion de l'inflation. Et pour enfoncer le clou, Américains et Européens ont interdit à ses banques de se recapitaliser sur leurs marchés. « Le système financier russe est attaqué de toutes parts. L'asphyxie se met en place », observe Stephen Le Vesconte, associé à Linklaters et spécialiste des infrastructures. Pour l'instant, seul un filet d'air a été préservé pour Gazprombank, troisième banque russe, qui sert exclusivement aux transferts financiers liés aux hydrocarbures. Elle sera visée si l'escalade continue.

Industrie asphyxiée

L'arsenal occidental a également pour ambition de terrasser « l'industrie critique » . Les secteurs de l'aviation, de l'énergie et du raffinage sont particulièrement ciblés. Gazprom ne peut par exemple plus lever d'argent sur les marchés internationaux. Les exportations de technologies fondamentales (semi-conducteurs, lasers, électronique…) et de biens à double usage (civil et militaire) sont aussi strictement contrôlées. « Là est le nerf de la guerre, juge Arnaud Kalika, responsable du séminaire sur la Russie au Conservatoire national des arts et métiers et ancien de la Direction du renseignement militaire. Malgré les stocks dont elles disposent, si les entreprises russes sont privées des logiciels ou composants adéquats, elles vont terriblement souffrir. » Si l'escalade se poursuit, le secteur énergétique, première chaîne de dépendance européenne à la Russie, deviendra la prochaine cible. Le gouvernement français fait ainsi pression sur TotalEnergies pour qu'il coupe les liens, comme l'ont fait ses concurrents BP et Shel.

Comme souvent, le premier signal est venu des marchés financiers, avec une chute du rouble de 30 % le 28 février. La filiale européenne de Sberbank a également fait faillite après le retrait en masse des dépôts par ses clients. « Le meilleur moyen pour faire bouger Poutine est que la population russe perde confiance en lui, ce qui sera inévitablement le cas si l'inflation est forte », fait-on valoir au Quai d'Orsay. Pour parer à ce scénario, la banque centrale russe a annoncé relever très fortement son taux directeur de 10,5 points, à 20 %. Alors que les Russes ont commencé à retirer leur épargne des banques, Moscou a interdit à ses résidents de transférer des devises à l'étranger. Les exportateurs locaux sont aussi contraints de convertir en roubles 80 % des revenus engrangés en monnaie étrangère.

Certes une très forte récession est à prévoir en Russie. Mais les Russes prendront des mesures pour atténuer cette récession, par exemple en augmentant les dépenses budgétaires, en créant de la monnaie, comme on l’a fait pendant la pandémie.

Le financement de l'effort de guerre toujours possible

 Si les Occidentaux arrivent à se passer du pétrole et du gaz russe- ces jours-ci, il est question de mettre en place un embargo- le financement extérieur de la Russie pourrait être menacé. Les impôts étant relativement faibles, une part très importante des revenus du gouvernement russe provient de la rente pétrolière. Si la Russie venait à être coupée de cette source de devises, elle sera très pénalisée .Mais cela ne compromettra pas le financement de l’effort de guerre . L’histoire a montré en effet que dans des économies de guerre, on peut rediriger la production civile vers la production militaire.Les Russes ont beaucoup de ressources naturelles, et ils peuvent entrer dans une logique d’économie de guerre qui leur donnerait de quoi financer les équipements dont ils ont besoin. Et la Russie produit déjà elle-même la quasi-totalité de ses armes.

Des accords notamment avec la Chine

Marc Touati, économiste et président du cabinet Aux commandes de l’économie et de la finance, résume l’issue de secours russe en un pays : la Chine. « Aussi forte soit les sanctions européennes et américaines, la Russie pourra toujours se reporter sur la Chine, pour faire du commerce direct ou pour y transférer ses produits et les vendre à l’international après », plaide l’économiste.

Dans le bal des condamnations et des critiques du monde sur l’invasion russe, Pékin a brillé par son silence. Preuve supplémentaire s’il le fallait de la neutralité – voire du soutien tacite à la Russie - de la Chine dans ce conflit. «La Chine a toujours respecté la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les pays», a déclaré Wang Yi ce 24 février 2022, selon un compte-rendu de l'entretien téléphonique diffusé par son ministère.

«En même temps, nous avons aussi constaté que la question ukrainienne relevait d'une histoire particulière et compliquée. Nous comprenons les préoccupations raisonnables de la Russie en matière de sécurité», a-t-il dit. Et avec plus de 4.000 kilomètres de frontière entre les deux pays, il y a de quoi réaliser des exportations facilement, « ce qui rendrait caduques les effets d’un blocus de l’Occident », note Mac Touati.

Les Chinois, eux, ont  une pensée stratégique. Les Chinois sont susceptibles de fournir des technologies de substitution aux Russes, mais pas dans tous les domaines. Concernant la monnaie, les Chinois ont développé l’usage international du yuan depuis 10 ans. La banque centrale russe a toujours accès aux réserves constituées dans la monnaie chinoise. Ils peuvent donc les utiliser pour acheter en Chine, ou pour convertir ces yuans en toute autre devise de façon plus ou moins opaque pour détourner les sanctions occidentales. S’il n’y a pas de sanctions chinoises contre la Russie, on peut anticiper une augmentation des flux...

La Russie mieux armée que l'Europe ?

La Russie est peut-être même plus armée et prête que l’Occident pour une guerre économique. La dette publique du pays ne dépasse pas les 20 % de son PIB, contre 120 % pour la France et 98,3 % pour la zone Euro. Autre élément en faveur de Moscou, sa population. Sylvie Matelly résume simplement : « Si le prix de l’essence augmente en France, le pays sera dans la rue. Ce ne sera probablement pas le cas en Russie. ». Dernier point sur la solidité des reins de l’économie russe, sa quasi-indépendance : « En termes d’énergie, le pays a ce qu’il faut. Pour les produits manufacturés que lui fournit d’habitude l’Occident, il peut demander à la Chine ».

« L'économie russe subit un sérieux coup dur » , a admis le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, tout en affirmant qu'il y a « un degré de résistance, du potentiel, des plans, un travail énergique en cours ». « Nous resterons debout », a-t-il ajouté.




Garett Skyport pour DayNewsWorld
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COMMENT ARRETER LE PRESIDENT POUTINE ?

Au douzième jour de l'invasion russe, les combats se poursuivent en Ukraine: l'armée russe a bombardé Kharkiv - la deuxième ville du pays -, poursuit son siège du port stratégique de Marioupol et resserre son étau sur la capitale Kiev. Dans ce contexte, y a-t-il encore une chance pour que Vladimir Poutine cesse la guerre?

Vers un durcissement des sanctions

Bien que d'une ampleur inégalée, les conséquentes sanctions économiques ont peu de chance de faire émerger la paix, estime Samantha de Bendern, ancienne officier politique de l'Otan et chercheuse au département Russie-Eurasie à la Royal Institute of International Affairs, un institut de réflexion basé à Londres. Par le passé, cette stratégie a en effet rarement porté ses fruits, que ce soit en Iran, en Libye ou à Cuba.

Suspension de la mise en service du gazoduc Nord Stream 2, fermeture de l'espace aérien européen aux compagnies aériennes russes, exclusion de certaines banques du réseau financier Swift... Ce train de sanctions qui commence à asphyxier la Russie engendrerait également un sentiment d' incompréhension, voire de colère chez certains Russes pourtant pro-occidentaux, nourrissant ainsi une certaine amertume et légitimant le discours belliqueux de Vladimir Poutine.

D'autant qu'un durcissement de ces mêmes sanctions a peu de chances de faire capituler Vladimir Poutine, analyse Carole Grimaud Potter, professeure à l'Université de Montpellier « Même si les oligarques sont touchés, que la situation économique de la Russie devient catastrophique dans les prochains jours, les prochaines semaines, les prochains mois, le gouvernement russe serrera les dents », anticipe cette spécialiste .

« Le pays a déjà vécu le chaos et s'est sorti du marasme économique des années 1990. Et puis la population russe et ses difficultés n'entrent pas dans les calculs de Vladimir Poutine. »

Vers un embargo sur le gaz russe

Reste la question de l'embargo sur le gaz, le pétrole et le charbon russes, une mesure qui pourrait se révéler plus efficace, selon Carole Grimaud Potter. « C'est une arme réelle mais à double tranchant et qui se paierait très chère », nuance-t-elle.

Les États-Unis « discutent très activement » de la possibilité d'interdire ces importations. Mais le sujet divise: l'Allemagne, qui importe 55% de son gaz et 42% de son pétrole de Russie, s'y est opposée. Les importations d'énergie fossile en provenance de Russie sont « essentielles » pour la « vie quotidienne des citoyens » en Europe et l'approvisionnement du continent ne peut pas être assuré autrement à ce stade, a d'ailleurs affirmé ce lundi le chancelier allemand Olaf Scholz.

Vers une autre voie diplomatique

Quant à la voie diplomatique, a-t-elle encore une chance de mettre un terme à la guerre?

« Quand l'Otan a rejeté la demande de Kiev de créer une zone d'exclusion aérienne en Ukraine, Poutine aurait pu s'en féliciter. Au contraire, il a agité encore une fois la menace nucléaire. On ne peut pas négocier avec lui. »

La Russie a en effet annoncé considérer comme « cobelligérant » tout pays tentant d'imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine. Cependant, si la diplomatie occidentale n'a jusqu'à présent pas porté ses fruits, une autre voix pourrait en revanche peser. Celle de la Chine, avec son poids économique et militaire.

Pékin s'est d'ailleurs dit prêt à participer « en cas de besoin » à une médiation internationale pour résoudre le conflit en Ukraine. Et si la Chine a assuré que l'amitié avec Moscou était « solide comme un roc », elle n'a pour l'heure affiché aucune volonté d'aider la Russie à contourner les sanctions occidentales, notamment pour préserver ses liens avec ses partenaires commerciaux européens et américains.

Vers une prise de position plus forte de l'Otan

Reste que pour le moment, rien ne semble pouvoir faire vaciller le dirigeant russe. Pas même l'Otan qui a jugé « irresponsables » les bombardements des forces russes de la centrale nucléaire de Zaporijjia mais a exclu d'intervenir militairement dans les airs et sur terre.

« L'Otan se garde bien de prendre toute décision qui pourrait être perçue par Moscou comme une déclaration de guerre », explique Carole Grimaud Potter.

Car cela serait mettre le doigt dans un engrenage et risquer un affrontement entre puissances nucléaires. Ce que Vladimir Poutine perçoit comme une faiblesse: Il sait que l'Otan n'interviendra pas et c'est pour lui un blanc-seing.




Britney Delsey pour DayNewsWorld
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GUERRE EN UKRAINE UN CONFLIT QUI

 RISQUE DE S'ENLISER

Au neuvième jour de l'invasion russe en Ukraine, le principe de l'organisation de couloirs humanitaires a été décidé suite à des négociations entre russes et ukrainiens. La centrale de la région de Zaporijjia a été prise par les forces russes et des bombardements ont été recensés dans plusieurs villes du pays. Une nouvelle réunion d'urgence du Conseil de Sécurité de l'ONU a lieu ce vendredi.

La plus grande centrale nucléaire européenne, celle de Zaporijjia, est occupée par les russes. Un incendie s'y est déclaré, selon un porte-parole de la centrale, suite à l'attaque russe. Selon Kiev, dans la nuit de vendredi, des tirs de chars russes sur la centrale provoquent un incendie dans un bâtiment consacré aux formations et dans un laboratoire. Peu après, les services de secours indiquent ne pas pouvoir accéder au site pour intervenir, empêchés par les soldats russes.

« L'envahisseur n'autorise pas les unités des secours publics ukrainiens à entamer l'extinction de l'incendie », déplorent les secours ukrainiens dans un communiqué, précisant qu'un seul des six réacteurs de le centrale fonctionnait. « Si ça explose, ce sera 10 fois pire que Tchernobyl! Les Russes doivent IMMEDIATEMENT cesser le feu, laisser passer les pompiers et permettre un périmètre de sécurité », a ainsi écrit sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba.

Les secours ukrainiens ont finalement pu accéder au site de la centrale nucléaire pour stopper la propagation de l'incendie, puis l'éteindre à 6h20 locales (4h20 GMT). « La sécurité nucléaire est maintenant garantie », a affirmé sur Facebook Oleksandre Staroukh, chef de l'administration militaire de la région de Zaporijjia. L'attaque n'a fait aucune victime, ont indiqué les secours ukrainiens sur Facebook.

Les équipements « essentiels » n'ont pas été touchés, a tenu à rassurer l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dans un tweet.

L'Otan a condamné vendredi les bombardements « irresponsables » des forces russes contre une centrale nucléaire dans le sud de l'Ukraine. « L'attaque contre une centrale nucléaire démontre le caractère irresponsable de cette guerre et la nécessité d'y mettre fin », a insisté le secrétaire général Jens Stoltenberg, qui précise que les Alliés envisagent de nouvelles sanctions contre Moscou pour mettre fin à la guerre.

Plus de 1,2 million de réfugiés ont déjà fui les combats, selon un nouveau bilan des Nations unies. Aux frontières de l'Ukraine, ils sont des milliers à attendre de pouvoir traverser vers les pays voisins.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU vote massivement pour une enquête en Ukraine

Le texte que Kiev avait mis sur la table condamne les violations des droits de l'homme consécutives à l'agression russe. Et demande l'envoi d'une mission d'enquête. Décision pour le moment très symbolique, mais qui montre l'isolement croissant de Moscou au fur et à mesure que la guerre s'intensifie.

Plus d'une semaine s’est écoulée depuis le début de l’offensive russe en Ukraine et, à ce jour, une seule ville importante est tombée, celle de Kherson, au bord de la mer Noire. Les images de blindés russes immobilisés ou détruits ont fait le tour du monde et la Russie reconnaît plus de 400 soldats tués, chiffre sans doute sous-estimé. Il y aurait trois fois plus de morts côté russe en une semaine qu’en sept ans en Syrie.

« La question a été évoquée et les Alliés sont convenus que nous ne devrions pas avoir d'avions de l'Otan opérant dans l'espace aérien ukrainien ou des troupes de l'Otan au sol, car nous pourrions nous retrouver avec une guerre totale en Europe », a expliqué Jens Stoltenberg au terme d'une réunion d'urgence des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance à Bruxelles.

Mykhaïlo Podoliak, conseiller du chef de l’administration présidentielle et l’un des négociateurs qui s’est rendu à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, s’est montré favorable à de nouvelles négociations avec la Russie lors d’une conférence de presse à Lviv.

« La troisième étape peut avoir lieu demain ou après-demain, nous sommes en contact permanent », a-t-il indiqué, précisant que les Ukrainiens n’attendaient que l’accord des Russes pour retourner à la table des négociations.




Alize Marion pour DayNewsWorld
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L'INVASION PAR VLADIMIR POUTINE DE L'UKRAINE

 NE SE DEROULE PAS COMME IL L'AVAIT PREVU

Vladimir Poutine serait en colère et suivrait la guerre depuis un bunker lourdement gardé selon Riho Terras ex-commandant en chef des forces armées estoniennes, qui brosse un portrait lamentable du chef des armées russes.

Poutine s'attendait à une victoire éclair en Ukraine, cependant le chef du Kremlin suivrait les opérations depuis un bunker lourdement gardé dans l'Oural.

 Riho Terras, 54 ans, est l’ancien commandant en chef de l’armée estonienne et depuis deux ans,député européen explique en détail que Vladimir Poutine se terrait dans sa «tanière» comme un rat, quelque part dans l’Oural, un bunker dans la montagne lourdement gardé, où des oligarques se seraient également réunis.

 Vladimir Poutine depuis sont bunker serait là pour guider les opérations de l'armée russe en Ukraine.

 Vladimir Poutine attaque les moyens de communication (presse, tv, internet) car ce qu'il craint le plus c'est la vérité, sont but étant de continuer la propagande.

 Même si les informations suivantes ne sont pas avérées, elles proviennent d’une personnalité ayant une grande expérience et un excellent carnet d’adresses en Russie.

Poutine s’attendait à une reddition rapide de Kiev, c'est pourquoi « Riho Terras craint que de terribles attaques russes ne soient bientôt lancées contre la population civile afin de semer la panique parmi les Ukrainiens ».

 « Riho Terras demande à la population ukrainienne de «tenir bon», Objectif: tenir dix jours !

Pour Riho Terras « Poutine n'a pas de plan tactique réel ».

Cette guerre coûte environ 20 milliards de dollars par jour.

Selon Riho Terras, « Poutine possède des missiles pour trois ou quatre jours, tout au plus, utilisés avec parcimonie. Il y a un manque d’armes, les usines d’armement ne sont pas en mesure de remplir les commandes. Les fusils et les munitions sont ce qu’ils peuvent fournir de mieux».

 « La Russie ne pourrait produire à nouveau des armes de grande taille que dans trois ou quatre mois, si tant est qu’elle en produise. »

«Ils n’ont pas de matières premières. Ce qui était auparavant principalement fourni par la Slovénie, la Finlande et l’Allemagne est désormais bloqué.»

Pour Riho Terras « Si l’Ukraine parvient à retenir les Russes pendant dix jours, alors les Russes devront entamer des négociations. Car ils n’ont pas assez d’argent, d’armes ou de matières premières. Et cela même s'ils restent indifférents aux sanctions économiques.»

 Ironie de l'histoire mais retranché dans « un bunker » pour suivre et diriger sa guerre cela rappellerait  certaines mauvaises heures de l'histoire...




Simon Freeman pour DayNewsWorld
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DES MERCENAIRES DU GROUPE WAGNER EN UKRAINE POUR ASSASSINER LE PRESIDENT ZELZNSKY

Le quotidien britannique The Times révèle que le groupe Wagner, une armée privée russe proche du Kremlin, aurait déployé des troupes à Kiev afin d’assassiner Volodymyr Zelensky.La vie du président ukrainien serait en grand danger. Selon les informations du Times, révélées ce lundi 28 février, le groupe de mercenaires Wagner serait mobilisé en Ukraine avec pour ordre de mission d’assassiner Volodymyr Zelensky. L’armée privée proche du Kremlin aurait déployé plus de 400 hommes à Kiev bien avant le début des hostilités officielles, puisqu’ils seraient sur place depuis déjà cinq semaines.

Les mercenaires sont partis d’Afrique où le groupe Wagner opère en soutien de l’armée russe. Financée par l’oligarque russe Evgueni Prigojine, la milice a pour mission de défendre les intérêts extérieurs de la Russie. Les 10 000 mercenaires qu’il emploie sont déployés sur les théâtres d'opérations russes, notamment en Syrie, en Libye mais aussi au Venezuela. 

Ces mercenaires nationalistes avaient déjà été mobilisés en Crimée et dans le Donbass en 2013.

Le gouvernement ukrainien a appris la présence des miliciens via une note de ses services secrets. Dans la foulée, Kiev ordonnait un couvre feu stricte de 36 heures, levé ce lundi 28 février à 8h, au moment où les bombardements russes reprenaient.

Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, ne s'est pas rendu en personne dans la région biélorusse du Gomel, à la frontière avec l’Ukraine, afin de mener des pourparlers avec le Kremlin, préférant se faire représenter par son ministre de la Défense, Oleksii Reznikov. Samedi, le gouvernement américain a proposé au président de l’exfiltrer du pays, ses jours étant en danger.

 « J’ai besoin de munitions, pas d’un chauffeur », a répondu le chef d’État ukrainien. Vendredi matin, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a lui aussi proposé l’aide de la France à Volodymyr Zelensky : « Nous sommes en situation de pouvoir l’aider si nécessaire (...) Nous prendrons les dispositions qu’il convient de prendre », a déclaré le ministre sur France Inter.

Les mercenaires sont partis d’Afrique où le groupe Wagner opère en soutien de l’armée russe. Financée par l’oligarque russe Evgueni Prigojine, la milice a pour mission de défendre les intérêts extérieurs de la Russie.

Les 10 000 mercenaires qu’il emploie sont déployés sur les théâtres d'opérations russes, notamment en Syrie, en Libye mais aussi au Venezuela. Ces mercenaires nationalistes avaient déjà été mobilisés en Crimée et dans le Donbass en 2013.


Boby Dean pour DayNewsWorld
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JUSQU'OU IRA POUTINE ?

Au lendemain d'une première journée de négociations, plusieurs villes d'Ukraine ont été bombardées mardi 1er mars 2022.

 Kiev, Kharkiv, Odessa, Kherson et Marioupol sont encerclées par les forces russes, d'après la présidence ukrainienne. Un convoi militaire de 60 km de long s'approche de Kiev. La ville de Volvonakha, dans le Donetsk, a également été lourdement bombardée.

 Le centre ville de Kharkiv, deuxième ville du pays, a été bombardé. Les forces russes « se sont regroupées, accumulant véhicules blindées, missiles et artillerie pour encercler et capturer Kiev, Kharkiv, Odessa, Kherson et Marioupol », affirme la présidence ukrainienne dans un communiqué.

La Russie bombarde intentionnellement les villes en Ukraine, notamment les quartiers résidentiels et les infrastructures civiles, afin de provoquer la panique au sein de la population, a accusé Mikhaïlo Podoliak, un conseiller du président ukrainien Volodimir Zelenski.

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou a, de son côté, déclaré mardi 1er mars que la Russie continuerait « jusqu'à ce que tous les objectifs » soient atteints.

Vladimir Poutine avait annoncé dimanche mettre « les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte au combat », ce qui concerne les forces nucléaires. L'annonce a suscité un haro mondial.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a également été largement boycotté au Conseil des droits de l'Homme. Comme à la Conférence du Désarmement, les diplomates ont quitté en très grand nombre le Conseil quelques secondes avant la diffusion du discours du chef de la diplomatie russe.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie inquiète beaucoup dans les ex-républiques soviétiques.

Le bilan provisoire de l'ONU évoque 102 civils tués et 304 blessés, mais les chiffres réels sont plus élevés, a déclaré Michelle Bachelet. Dimanche 27 février, le ministre ukrainien de la Santé faisait état de 352 civils tués, dont 14 enfants et de 1 684 civils blessés, dont 116 enfants. Pluss de 660 000 réfugiés ont déjà fui les combats, selon les Nations unies.

Moscou semble avoir décidé de ne parler que le langage de la force tant vis-à-vis d'éventuelles sanctions occidentales que du changement de statut de la Finlande en annonçant des mesures de rétorsion comme l'Occident « n'en a jamais connues » :

menace ou risque majeur de guerre et d' emploi du nucléaire ?

Non sans raison, le chef de l'Otan accuse Poutine d'avoir « brisé » la paix en Europe.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld
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UNE FORTE RESISTANCE DE L'UKRAINE

FACE L'INVASION RUSSE

En direct à la télévision, le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, multiplie depuis trois jours les messages.

« Nous sommes seuls pour défendre notre pays. Qui va se battre à nos côtés désormais ?

Pour être honnête, je ne vois personne. »

Et d’ajouter amèrement, hier : « C’est peut-être la dernière fois que vous me voyez. »

Au quatrième jour de l’offensive lancée par Vladimir Poutine, les sirènes d’alarme antiaérienne ont retenti à Kiev dans la nuit de samedi à dimanche, appelant les habitants à se réfugier dans les abris de la capitale. Des « unités de sabotage » de Moscou se trouvent dans la ville, mais pas encore des formations régulières de l’armée russe, selon le maire de la capitale, Vitali Klitschko.

Des frappes ont touché un dépôt pétrolier à Vassylkiv, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kiev, provoquant un immense incendie, ainsi qu’un gazoduc à Kharkiv, dans l’est du pays.

L’armée russe était entrée dans la deuxième plus grande ville du pays dans la nuit de samedi à dimanche.

D’autres Etats, comme l’Allemagne et le Royaume-Uni, ont également fermé leur espace aérien aux avions russes. Les pays occidentaux durcissent les sanctions contre la Russie et multiplient l’envoi d’aide humanitaire et militaire en

Le maire de Kiev et ancien champion du monde de boxe, Vitali Klitschko, a déclaré dimanche qu’il n’y avait pas de troupes russes dans la capitale ukrainienne. « Nos militaires, nos forces de l’ordre et notre défense territoriale continuent de repérer et neutraliser des saboteurs », a-t-il précisé sur la messagerie Telegram.

De lourdes pertes coté russe

Depuis le début de l’offensive militaire russe, jeudi matin, 31 personnes dont neuf civils ont été tuées, a ajouté le maire de la capitale ukrainienne. 106 autres ont été blessées, dont 47 civils.

La capitale ukrainienne était hier encore davantage menacée par des forces terrestres russes approchant du nord et de l’est. Ils auraient contourné la ville de Chernihiv (nord-est de Kiev) que tiennent solidement les forces ukrainiennes, pour avancer vers Kiev. Dans la matinée, des blindés ont été signalés dans le district d’Obolonskyi, une banlieue urbanisée à une dizaine de kilomètres au nordouest de Kiev.

Des combats sporadiques se sont poursuivis tout au long de la journée avec ces avant-gardes russes. D’autres combats se sont déroulés un peu plus à l’ouest, autour de l’aéroport de fret deGostomel, théâtre de violents affrontements jeudi. Selon Igor Konashenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, une opération de débarquement de troupes aéroportées a réussi hier, permettant de bloquer la capitale ukrainienne depuis l’ouest. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a reconnu que « la ville est entrée dans une phase de défense […]. La situation est difficile ».

Au sud, c’est surtout dans le secteur de Kherson que l’activité militaire a été la plus intense. Des colonnes de blindés s’y sont déployées hier matin. Kherson est un port, un noeud ferroviaire et un point de franchissement du fleuve Dniepr.

Mais « l’ennemi a vaincu les défenses de la ville avec une force considérable et de lourdes pertes », a reconnu l’administration régionale vers 17 h hier. « Par conséquent, la traversée du Dniepr dans cette région est sous le contrôle des troupes russes. »

Hier soir, des raids aériens russes étaient signalés à Odessa et Marioupol.

À l’est, forces russes et milices des républiques sécessionnistes ont lancé de nouvelles attaques contre les positions des forces ukrainiennes. Kharkiv a de nouveau été bombardée, en particulier hier soir.

Forte résistance ukrainienne

Si l’effondrement militaire ukrainien et la capture rapide de Kiev constituaient bien des ambitions russes, la ténacité gouvernementale et populaire ukrainienne a dû surprendre les responsables du Kremlin.« Le signe d’une forte résistance de l’armée ukrainienne », selon un analyste de Janes, site britannique spécialisé dans les questions de défense.

D’où l’appel étonnant de Vladimir Poutine aux soldats ukrainiens. Le président russe les a exhortés à « prendre le pouvoir » à Kiev en renversant le président Volodymyr Zelensky et son entourage, que Poutine a qualifiés de « néonazis » et de « drogués ».

En outre, les pertes russes pourraient être plus lourdes qu’escomptées : 450 tués selon les Britanniques, près de 2 800 tués, selon la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Hanna Malya, qui affirme que la Russie a aussi perdu quatre-vingts chars, 516 véhicules blindés, dix avions et sept hélicoptères depuis jeudi. Les soldats russes pourraient aussi avoir à rendre des comptes à la justice internationale.

En effet, Amnesty International a annoncé avoir lancé des enquêtes pour des « crimes de guerre » qui auraient été commis en particulier jeudi dans les régions de Donetsk, Kharkiv et Cherkasy. Autre motif de plaintes : quatre attaques contre des navires de pays neutres (turc, japonais, moldave) en mer Noire.

Vers des pourpalers

Enfin, signe que le vent martial a tourné, la Russie a proposé à l’Ukraine d’organiser des discussions à Minsk, la capitale de la Biélorussie, après les déclarations du président ukrainien se disant prêt à envisager un statut neutre pour son pays. Hier soir, le porte-parole du président ukrainien annonçait que Kiev et Moscou discutaient du lieu et du calendrier des pourparlers.

Volodymyr Zelenskya  cependant rejeté la proposition russe de pourparlers à Gomel au Bélarus, car ce pays sert de base arrière à l'invasion de l'Ukraine, affirmant que « n'importe quelle autre ville » conviendrait.

« Varsovie, Bratislava, Budapest, Istanbul, Bakou. Nous les avons toutes proposées. Et n'importe quelle autre ville nous conviendrait », a-t-il déclaré dans une vidéo en ligne.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld
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DES POURPALERS RUSSO-UKRAINIENS

 AVEC UN PROCHAIN SECOND ROUND BIENTOT


Au cinquième jour de l'invasion russe en Ukraine, l'étau se resserre autour d'une Kiev qui réussit pour l'instant à repousser les attaques russes.. Les premiers pourparlers ont lieu lundi entre délégations russe et ukrainienne.

Des délégations russe et ukrainienne ont entamé lundi des pourparlers pour tenter de stopper la guerre en Ukraine, au cinquième jour d'une invasion russe qui a déjà poussé plus de 500.000 Ukrainiens à fuir leur pays. Ces premières négociations interviennent alors que les forces de Vladimir Poutine rencontrent une vive résistance de l'armée ukrainienne, et que les sanctions d'une ampleur inédite adoptées par les Occidentaux ébranlent l'économie russe.

Un premier jour de pourparlers

Après des pourparlers entre les deux parties, les délégations russe et ukrainienne ont quitté la table des négociations au Bélarus et rentrent pour « consultations dans leurs capitales » respectives. Un « deuxième round » de pourparlers est d'ores et déjà convenu. Selon l'un des négociateurs russes, Vladimir Medinski, cette nouvelle rencontre aurait lieu « bientôt » à la frontière polono-bélarusse. Kiev a notamment demandé « un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes (russes) du territoire ukrainien ». Le président Zelensky, qui ne participe pas aux négociations et dont la délégation est conduite par le ministre de la Défense Oleksiï Reznikov, a appelé depuis Kiev les soldats russes à « déposer les armes ».

Il a également demandé à l'UE une intégration « sans délai » de l'Ukraine. « Je suis sûr que c'est juste. Je suis sûr que c'est possible », a-t-il lancé. Le processus d'intégration d'un nouveau pays à l'UE prend habituellement des années. Le président du Conseil européen Charles Michel a souligné qu'il y avait « différentes opinions » sur ce sujet qui nécessite l'unanimité.

De son côté, le chef de la délégation russe, le conseiller du Kremlin Vladimir Medinski, a lui indiqué vouloir « trouver un accord » avec Kiev qui soit « dans l'intérêt des deux parties ». Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a refusé d'énoncer les exigences russes, soulignant que les négociations devaient se faire « dans le silence ».

Mais une situation tendue sur le terrain...

Si les deux parties sont à la table des négociations, la situation sur le terrain reste très tendue.

Sur le terrain, Kiev a indiqué lundi que l'armée russe avait tenté dans la nuit de prendre d'assaut la capitale - où un couvre-feu était en place une grande partie du weekend - mais que les attaques avaient été repoussées. Dès la levée du couvre-feu lundi matin, les habitants faisaient la queue, dans le calme, devant les rares magasins d'alimentation encore ouverts.

Le bilan du conflit jusqu'ici reste incertain. L'Ukraine a fait état de quelque 200 civils et des dizaines de militaires tués depuis jeudi. Parmi les victimes, 16 enfants. L'ONU a indiqué lundi avoir enregistré 102 civils tués, dont 7 enfants, et 304 blessés, mais a averti que les chiffres réels « sont considérablement » plus élevés.

L'armée russe a reconnu pour la première fois dimanche avoir recensé des « morts » et des « blessés » dans son invasion de l'Ukraine, sans donner de chiffres.

Plus de 500.000 réfugiés ukrainiens, selon le HCR




Alize Marion pour DayNewsWorld
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GUERRE EN UKRAINE DECLAREE PAR LA RUSSIE

Après des semaines de poker menteur et une escalade des tensions ces derniers jours, la Russie a donc annoncé entrer en guerre avec l’Ukraine, jeudi 24 février 2022. Dans un discours télévisé publié tôt dans la journée de jeudi, Vladimir Poutine a annoncé une « opération militaire spéciale » pour « protéger les personnes qui ont été victimes d'intimidation pendant huit ans par le régime de Kiev. Et à cette fin, nous nous efforcerons de démilitariser et de dénazifier l'Ukraine ».

La décision du président russe intervient après la reconnaissance par ce dernier de l’indépendance des Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk, territoires établis en Ukraine dirigés par des séparatistes pro-russes depuis 2014. Des « traités d'amitié et d'entraide » avaient été signés le 22 février entre la Russie et ces territoires, ouvrant la voie à une intervention militaire de la Russie, sur laquelle s’est donc engagé Vladimir Poutine.

Bombardements en Ukraine

Depuis, des positions de grandes villes d'Ukraine sont la cible de nombreux bombardements, parmi lesquelles Kiev, Odessa, Kharkiv, Marioupol ou encore Dnipro et de nombreuses communes, plus petites. Plusieurs aéroports ont fait l'objet d'attaques et d'intenses combats ont lieu près de Kiev, la capitale. Les forces russes auraient déjà percé la région alentour.

L'armée de Vladimir Poutine a détruit 74 infrastructures militaires en Ukraine, parmi lesquelles 11 aérodromes, trois postes de commandements, ainsi qu'une base navale, a indiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konashenkov, cité par Interfax, agence de presse russe. Il précise par ailleurs qu'un hélicoptère de combat et quatre drones ukrainiens ont été abattus.

Selon l'armée ukrainienne, quatre missiles balistiques ont été tirés depuis la Biélorussie « en direction du sud-ouest », soit l'Ukraine. C'est en Biélorussie, pays ami, que la Russie a en partie mené des exercices militaires ces derniers jours. Elle a également pénétré en Ukraine via les frontières de la Biélorussie avec l'Ukraine. La capitale ukrainienne Kiev n'est distante que d'environ 150 kilomètres par la route de la frontière biélorusse.

« Pas de panique, nous allons vaincre », a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

A L'origine de la guerre

A l'origine, principalement, de la menace d'une attaque de la Russie en Ukraine : la volonté de cette dernière d'intégrer l'Otan, ce que n'accepte pas Vladimir Poutine. Il a à nouveau redit son opposition à cette volonté, condition sine qua none pour un apaisement des tensions.

C'est à l'est de l'Ukraine que les tensions se concentrent, dans les oblasts (l'équivalent des régions en France) de Donestk et Lougansk (en rouge sur la carte). Si ces territoires appartiennent à l'Ukraine, la situation y est complexe depuis 2014. Historiquement, ce sont des territoires dans lesquels la langue et la culture russe sont imprégnées. Lors de la crise ukrainienne, qui a abouti au renversement du pouvoir en place (Viktor Ianoukovytch était un président proche de la Russie), des séparatistes pro-russes ont pris le contrôle d'une partie de ces deux régions, avec l'aide de la Russie..

Les provinces de Donetsk et de Lougansk forment, avec d'autres territoires russes, le bassin houiller du Donbass, territoire où, depuis 2014, les tensions ne sont jamais véritablement retombées mais se sont surtout exacerbées ces derniers temps, concentrant la majorité des attaques.

Le 12 juillet 2021, Vladimir Poutine publie d'ailleurs un long texte sur le site du Kremlin dans lequel il revient sur l’histoire qui lie la Russie et l’Ukraine depuis des siècles. Dans ses écrits, le président russe rappelle que « les Russes et les Ukrainiens ne formaient qu’un seul peuple » au regard de l’histoire entre les deux nations. Pour lui, l’indépendance prise par le pays voisin en 1991 « est notre grand malheur et notre grande tragédie commune ». Un sentiment renforcé avec la volonté réitérée, en août 2021, du président ukrainien Volodymyr Zelenski d’intégrer l’Otan, et donc de s’éloigner un peu plus de la Russie.

Et la Chine...

«La Chine a toujours respecté la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les pays», a déclaré Wang Yi, selon un compte-rendu de l'entretien téléphonique diffusé par son ministère. «En même temps, nous avons aussi constaté que la question ukrainienne relevait d'une histoire particulière et compliquée. Nous comprenons les préoccupations raisonnables de la Russie en matière de sécurité», a-t-il dit.

« La volonté partagée par les Russes et les Chinois de réviser l’ordre existant s’est muée en une convergence idéologique », annonce Laurent Malvezin, Président de Montsalvy Consulting dans une tribune au « Monde ».


Joanne Courbet pour DayNewsWorld
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QUELLE EST L' EFFICACITE DE L'ASPHYXIE ECONOMIQUE DE LA RUSSIE PAR LES SANCTIONS

EUROPEENNES ET AMERICAINES ?

En attaquant militairement l’Ukraine dans la nuit de ce jeudi 24 février 2022, la Russie sait qu’elle s’expose à de lourdes sanctions financières de la part des Etats-Unis et de l’Union européenne. Jusque-là, l’Occident n’a pas activé toutes ses représailles économiques, ultime levier afin de dissuader Moscou d’une invasion. Une menace qui n'a pas calmé les ardeurs russes.

Hier, lundi 21 février, la Bourse russe a perdu 12%. Le rouble s’est aussi tassé sous la pression des événements. Les investisseurs russes sont nerveux, mais le Kremlin, lui, reste imperturbable. Le 18 février, Vladimir Poutine a salué les performances de l’économie russe. Avec une hausse du PIB de 4,5% en 2021, les pertes de 2020 ont été effacées et la richesse nationale dépasse maintenant le niveau d’avant la pandémie, s’est réjoui le chef du Kremlin.

Une économie russe plus diversifiée

Le pays a, depuis l'annexion de la Crimée, cherché à émanciper au maximum son économie de l’Occident :Vladimir Poutine pense que les efforts menés depuis 2014 vont porter leurs fruits.

Depuis le début du conflit avec l'Ukraine avec l'annexion de la Crimée, l’économie russe s’est diversifiée, elle est moins dépendante du pétrole et du gaz, et elle a dopé ses points forts. Ses exportations de minerais, d'aluminium, de nickel, d'or, de diamants, et de blé dont elle est devenue le premier acteur mondial lui donnent un avantage commercial sur le reste du monde. «

L’agriculture russe s’est développée, un gazoduc a été créé avec la Chine, Moscou a échangé un nombre important de ses dollars contre de l’or ou des yuans et a développé des échanges commerciaux avec le Brésil, l’Inde et d’autres nations montantes », liste Sylvie Matelly, directrice adjointe de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), économiste et spécialiste des sanctions internationales.


Des accords notamment avec la Chine

Marc Touati, économiste et président du cabinet Aux commandes de l’économie et de la finance, résume l’issue de secours russe en un pays : la Chine. « Aussi forte soit les sanctions européennes et américaines, la Russie pourra toujours se reporter sur la Chine, pour faire du commerce direct ou pour y transférer ses produits et les vendre à l’international après », plaide l’économiste.

Dans le bal des condamnations et des critiques du monde sur l’invasion russe, Pékin a brillé par son silence. Preuve supplémentaire s’il le fallait de la neutralité – voire du soutien tacite à la Russie - de la Chine dans ce conflit. «La Chine a toujours respecté la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les pays», a déclaré Wang Yi ce 24 février 2022, selon un compte-rendu de l'entretien téléphonique diffusé par son ministère.

«En même temps, nous avons aussi constaté que la question ukrainienne relevait d'une histoire particulière et compliquée. Nous comprenons les préoccupations raisonnables de la Russie en matière de sécurité», a-t-il dit. Et avec plus de 4.000 kilomètres de frontière entre les deux pays, il y a de quoi réaliser des exportations facilement, « ce qui rendrait caduques les effets d’un blocus de l’Occident », note Mac Touati.

Les deux pays cherchent en effet à régler leurs échanges bilatéraux dans leur monnaie nationale. C’est surtout la Russie qui a intensifié ses efforts. Seulement 20% de ses exportations vers la Chine sont libellées en billet vert. En revanche, 60% des exportations chinoises vers la Russie sont encore en dollar.

Des mesures russes en matière de finance

Le chef du Kremlin a veillé par ailleurs à consolider les comptes publics. L’endettement de l'État est maîtrise. Il ne représente que 13% du PIB, alors que c’est plutôt 80% en Europe. Le budget est construit sur un baril de brut à 44 dollars, il en vaut aujourd'hui près du double. Cette gestion prudente des deniers publics a même dégagé un excédent budgétaire l’an dernier. La dette des entreprises libellée en dollar a été restructurée en rouble.

Cela fait partie du vaste plan de dédollarisation entamé il y a huit ans, suite aux sanctions décidées après l’annexion de la Crimée. Pour se prémunir d’une nouvelle salve de sanctions, Moscou a cherché à s’affranchir du dollar.

De plus la Banque centrale russe a totalement renouvelé son portefeuille de réserves de change. Délaissant le dollar au profit du yuan, de l’euro et de l’or. Elle a par ailleurs considérablement augmenté ses réserves en les portant à un niveau record, dépassant les 630 milliards de dollars à la fin du mois de janvier. C’est presque deux fois plus que les réserves de 2014. Ce sont les quatrièmes au monde, équivalentes à celle d’une pétro-monarchie. La Russie dispose également d’un fonds souverain de 180 milliards de dollars Bref, le pays pourrait puiser dans ses fonds et à s’endetter pour une guerre, une marge de manœuvre que l’Europe n’a pas forcément.

En ce qui concerne l’exclusion du pays du réseau Swift, messagerie interbancaire mondiale qui relie les banques entre elles notamment pour les transactions, la Russie a cherché à contourner le problème : la Banque nationale du pays a développé son propre réseau, le Système de transfert de messages financiers, relié à 23 banques étrangères. Le pays songe également à rejoindre les réseaux bancaires chinois et indien, afin de compenser les pertes. Même logique pour les avoirs des oligarques russe, menacés d’être bloqués : ces milliardaires ont placé une partie de leur argent ailleurs qu’en Occident.

Toutes ses mesures vont permettre à la Russie de soutenir le rouble et les banques si elles sont ciblées par des sanctions, de régler les importations.

La Russie mieux armée que l'Europe ?

La Russie est peut-être même plus armée et prête que l’Occident pour une guerre économique. La dette publique du pays ne dépasse pas les 20 % de son PIB, contre 120 % pour la France et 98,3 % pour la zone Euro. Autre élément en faveur de Moscou, sa population. Sylvie Matelly résume simplement : « Si le prix de l’essence augmente en France, le pays sera dans la rue. Ce ne sera probablement pas le cas en Russie. ». Dernier point sur la solidité des reins de l’économie russe, sa quasi-indépendance : « En termes d’énergie, le pays a ce qu’il faut. Pour les produits manufacturés que lui fournit d’habitude l’Occident, il peut demander à la Chine ».

La Commission européenne travaille d'ailleurs depuis des semaines à l'élaboration des sanctions, en calculant l'impact économique prévisible pour chaque Etat membre. Les débats, ce soir, ne doivent pas encore porter sur d'éventuelles compensations à certains pays. Les plus touchés devraient être la Finlande, les trois Etats baltes et la Pologne. Les Vingt-Sept ne devraient pas encore discuter d'un plan de répartition, mais la question pourrait se poser rapidement.

Pékin  devient le pivot indispensable dans la guerre économique à venir. La Chine, en cas d’alliance avec la Russie, rend anodine la plupart des sanctions occidentales.




Garett Skyport pour DayNewsWorld
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PERCEE FULGURANTE DU RESEAU US.TRUTH SOCIAL DE DONALD TRUMP

"Le temps de la Vérité est venu » a tweeté, mardi 22 février 2022, Donald Trump Junior, le fils de l'ex-président, avec une capture d'écran d'un message de son père sur le réseau : « Soyez prêts! Votre président favori va bientôt vous recevoir ".

US.Truth Social, dont Donald Trump est à l'initiative, a entamé, dimanche 20 février au soir, sa mise en ligne progressive aux États-Unis et devrait être « complètement opérationnel » d'ici fin mars. Disponible uniquement sur le magasin d'applications mobiles d'Apple aux États-Unis, la plateforme a connu un démarrage en trombe, accédant lundi au rang d'application gratuite la plus téléchargée du moment sur l'App Store

Contre la « cancel culture »

Truth Social a été présenté par Donald Trump comme une alternative à Facebook, Twitter et YouTube, dont il a été banni après l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021.

Twitter, qui fut, en campagne et au pouvoir, un outil de communication privilégié de l'homme d'affaires new-yorkais, avait en effet supprimé en mai dernier le compte «@realDonaldTrump» qui comptait 88 millions d'abonnés après l'intrusion de ses partisans le 6 janvier dans le Capitole. Donald Trump a aussi été banni de manière temporaire ou définitive de la plupart des autres grands réseaux sociaux ou plateformes internet, dont Facebook, Instagram, YouTube ou encore Snapchat. En mai dernier, l'ancien président américain Donald Trump avait fait son retour en ligne avec un site prenant la forme d'un blog intitulé From the desk of Donald J. Trump («Depuis le bureau de Donald J. Trump»).

« C'est touchant pour moi de voir des personnes qui ont vu leur voix muselée utiliser la plateforme », a déclaré Devin Nunes, en faisant référence à la « cancel culture », cette idée selon laquelle des personnalités se retrouvent effacées de la place publique par l'opinion populaire qualifiée de « bien-pensante » par la droite.

Le Trump Media & Technology Group (TMTG), la maison mère du réseau, s'est passée des grandes entreprises technologiques traditionnelles pour ses besoins en infrastructure. Il a notamment noué un partenariat exclusif avec la plateforme Rumble.

« LA VÉRITÉ arrive... »

« Nous voulons qu'ils nous disent quels contenus ils veulent sur la plateforme », a-t-il ajouté. "Contrairement aux oligarques fous de la Silicon Valley qui disent aux gens ce qu'ils veulent qu'ils pensent et décident qui peut ou ne peut pas être sur les réseaux".

Le 21 février est un jour férié aux États-Unis en l'honneur des présidents américains. Donald Trump et son épouse Melania ont aussi prévu de vendre à cette date 10 000 NFT (objets numériques authentifiés) illustrant des moments-clés du mandat de l'ancien chef d'État républicain.

« LA VÉRITÉ arrive... », a tweeté, vendredi, Elise Stefanik, la numéro trois des élus républicains à la Chambre des représentants, en référence à la formule menaçante de la série télé "Game of Thrones" ("L'hiver arrive...").

Elle a posté une capture d'écran de son message sur Truth Beta, la version en test du réseau social : « Je suis tellement contente d'être sur TRUTH! Merci au président @realDonaldTrump pour ses qualités de leader. Ensemble, les premiers patriotes américains vont SAUVER L'AMÉRIQUE, casser les géants de la tech et protéger la LIBERTÉ D'EXPRESSION! »

Suspense sur une nouvelle candidature de Donald Trump

D'après différents communiqués, le groupe dispose d'environ 1,25 milliard de dollars pour partir à l'assaut de ses concurrents sur le marché, déjà très encombré, des réseaux sociaux prisés des ultra-conservateurs, comme Gettr, lancé début juillet par l'ancien conseiller de Donald Trump, Jason Miller, mais aussi Parler et Gab.

À 75 ans, Donald Trump laisse courir les doutes sur son intention de briguer à nouveau, ou non, l'investiture républicaine dans la course à la Maison Blanche, alors qu'il fait l'objet d'enquêtes.




Britney Delsey pour DayNewsWorld
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 L'INDEPENDANCE DE DONETZ ET DE LOUHANSK PARTICIPE DU BRAS DE FER CONTRE L'EXTENSION DE L'OTAN VERS L'EST

Ce lundi 21 février 2022, au Kremlin, une réunion du Conseil de sécurité, présidée par Vladimir Poutine est diffusée en direct à la télévision : un show entièrement consacré à la question de savoir si, oui ou non, la Russie doit reconnaître les deux républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk dans le Donbass. La décision du président russe est tombée dans la soirée de lundi.

Fin des accords de Minsk

La reconnaissance de l’indépendance de ces deux territoires a été actée par Moscou.

Elle met donc à terre les efforts diplomatiques autour du protocole de Minsk ou du format Normandie, impliquant la France et l’Allemagne.

Mais retrancher le Donbass et ne pas toucher, pour l'instant, au reste de l'Ukraine, serait un scénario que d'aucuns pourraient considérer comme une «incursion mineure», ne méritant pas d'infliger la totalité des sanctions économiques qui, en plus de porter préjudice à la Russie, poseraient également des risques politiques et des difficultés économiques à de nombreux pays européens, en premier lieu à l'Allemagne.

Le discours prononcé ce 21 février par Vladimir Poutine, dans lequel le numéro un russe a annoncé la reconnaissance par Moscou de l’indépendance des deux républiques séparatistes de l’Est ukrainien, a cependant accordé une large place à ce que Moscou présente sans relâche, depuis des années, comme sa préoccupation sécuritaire première : l’extension de l’OTAN vers l’Est.

En effet dans le bras de fer qui met actuellement aux prises Moscou d’un côté, Kiev et les Occidentaux de l’autre, la partie russe exige notamment que l’OTAN s’engage à ne jamais accepter l’Ukraine en son sein.

Les propositions russes

Afin de rassurer les Occidentaux, la Russie a proposé aux États-Unis et à l’OTAN des traités prévoyant un renoncement à l’élargissement à l’Est et un retour à la situation sécuritaire issue de la fin de la guerre froide. Moscou souligne que, en contrepartie de la dissolution du Pacte de Varsovie, les Occidentaux avaient verbalement promis à Mikhaïl Gorbatchev de ne pas élargir l’OTAN aux pays anciennement appelés « pays de l’Est », sauf à l’Allemagne réunifiée.

Des documents déclassifiés, américains, soviétiques, allemands, britanniques et français, publiés par les Archives de la sécurité nationale de l’Université George Washington témoignent de l’assurance donnée par le secrétaire d’État américain de l’époque James Baker au numéro 1 soviétique, lors de leur rencontre le 9 février 1990 : sur l’expansion de l’OTAN, Baker avait annoncé que l’Alliance n’avancerait « pas d’un pouce vers l’est ». Or, cette promesse n’a pas été tenue.

Le cauchemar de Vladimir Poutine est de voir sa frontière occidentale complètement verrouillée par une OTAN qui se serait élargie à l’Ukraine. De son point de vue, dans un tel scénario, c’est l’existence même de la Russie qui serait menacée. Lors de la conférence de presse du 7 février 2022 consécutive à son entrevue avec Emmanuel Macron, le président russe a développé sa vision des choses :

« L’OTAN est loin d’être une organisation pacifique ; ce n’est pas une organisation politique, mais militaire, regardez ce qu’elle a fait, depuis la chute de l’URSS en 1991, en Yougoslavie, en Irak, en Syrie, en Libye… sans respecter le droit international, sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU ! »Avant d’ajouter :

« Si l’Ukraine intègre l’OTAN, elle attaquera la Crimée qui fait partie de la Fédération de Russie. […] Vous voulez que je fasse la guerre à l’OTAN ? Bien sûr que non ! […] C’est pour cette raison qu’on a annoncé nos propositions pour un processus de négociation. »

Moscou pose clairement l’exigence de l’arrêt de l’élargissement de cette structure à proximité des frontières russes, et l’abandon de la politique dite « de la porte ouverte ».

Vu de Moscou, l’OTAN a avancé de 500 km vers l’Est ; et cela fait donc trente ans que les Russes considèrent qu’ils ont été trahis et méprisés. La Russie considère que les pays ayant rejoint l’OTAN après la fin de la guerre froide ont renforcé leur sécurité au détriment de la sienne, et argumente ainsi ses requêtes : « Vous avez installé les lanceurs de missiles Tomahawk jusqu’à nos frontières. Nous ne tolérerons plus cette situation, car le temps de vol de ces missiles vers la Russie, en provenance de l’Ukraine ou des Pays baltes est estimé à 7-10 minutes, voire 5 minutes pour les systèmes hypersoniques ! »

D'où ce rapport de force politique et militaire. Aux yeux des Russes, les Occidentaux ne respecteront les Russes que si ceux-ci affichent leur force.

Les exigences de Moscou

Outre le déploiement militaire, Moscou maintient ses principales exigences : la fin de la politique d'élargissement de l'Otan, l'engagement de ne pas déployer d'armes offensives à proximité du territoire russe et le retrait des infrastructures de l'Alliance transatlantique sur les frontières de 1997, soit avant l'intégration des pays de l'ex-bloc soviétique.

Pour cela la Russie exige un engagement écrit.

S'il semble peu probable que le président Poutine n’obtienne un document où Washington et l’Otan s’engagent à ne jamais accueillir l’Ukraine comme membre, les Américains ont toutefois ouvert la voie à un nouvel accord de réduction des armes stratégiques qui succéderait à New Start (expiré en 2021). Ils ont proposé que soient abordées les différentes vues relatives au traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, dont Trump est sorti en 2019. Ils ont suggéré que les Russes puissent inspecter des sites de défense antimissile de l’Otan en Pologne et en Roumanie, afin d’apaiser leurs craintes que des missiles Tomahawk puissent y être installés.

Pour Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors, « le rôle des Européens doit être de dire 'ni Otan, ni agression'. (...) L'Ukraine ne peut pas entrer dans l'Otan parce qu'elle ne se trouve pas à l'ouest du Portugal, mais à l'ouest de Moscou. Ni agression : la Russie doit (...) reconnaître à la fois la souveraineté et l'intégrité de l'Ukraine. »

L' emballement américain, lié aussi à des enjeux de politique intérieure, ne doit pas être occulté.

« Il y aura un compromis avec la Russie, et Biden sera dépeint ici par les partisans de la ligne dure - soit une large part du Parti républicain - comme une sorte de Neville Chamberlain [le Premier ministre britannique qui signa les accords de Munich en 1938, ndlr] des temps modernes. », argue Rajan Menon, chercheur au sein du think tank américain Defense Priorities et à l’université de Columbia.

« Les Russes et les Américains s’entendront sur certains sujets ; chacune des deux parties s’efforcera de sauver la face. C’est certainement pour cette raison que les Américains ont demandé aux Russes que leur réponse ne soit pas rendue publique, de la même façon qu’ils n’avaient pas rendu publics leurs échanges avec Moscou lors de la crise des missiles de Cuba en 1962. » , conclut une spécialiste des pays slaves.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld
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POURPARLERS SUR L'UKRAINE ET LA SECURITE RUSSE

LES RAISONS DE LA RUSSIE DE SE SENTIR MENACEE PAR L'OTAN

Sur fond de tensions aiguës autour de l’Ukraine, Russes et Américains ont entamé lundi 10 janvier 2022 des pourparlers tendus à l'issue très incertaine, abordant aussi bien le risque d'une invasion russe de l'Ukraine que l'architecture sécuritaire européenne que Moscou veut redessiner en faisant reculer l'Otan.

Cette réunion a débuté à 08H55 (07H55 GMT) à la représentation diplomatique américaine de Genève, en Suisse, en présence des vice-ministres des Affaires étrangères des deux pays, Wendy Sherman et Sergueï Riabkov, avant des discussions le 12 janvier entre l'état-major de l’Otan, réuni à Bruxelles, et celui des forces militaires russes. Le lendemain, Russes et Occidentaux se reverront dans le cadre de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) tandis que les ministres de la Défense de l’UE seront en séminaire à Brest.

La Russie de Vladimir Poutine exige publiquement des Occidentaux qu’ils renoncent à leur expansionnisme militaire en Europe de l’Est. Plusieurs rencontres au sommet sont prévues cette semaine entre les deux camps. L’enjeu n'étant, rien de moins, que de redessiner les rapports de forces entre Russes, Européens et Américains en Europe.

En massant 100 000 hommes à sa frontière avec l’Ukraine, la Russie de Vladimir Poutine a en effet décidé de frapper un grand coup pour stopper l’avancée inexorable de l’Otan vers ses frontières depuis 30 ans.

La Russie attend des Occidentaux des réponses aux exigences formulées le 17 décembre. Ces propositions de traité interdiraient aux États-Unis d'établir des bases militaires dans tous les pays d'ex-URSS non-membres de l'Otan et même de « développer une coopération militaire bilatérale » avec ces États. Une remise en cause l'ordre international né de la fin de la guerre froide...

Stopper l'élargissement de l'Otan

Encore plus important aux yeux de Moscou, tous les membres de l'Alliance atlantique s'engageraient à ne jamais plus élargir l'Otan et à ne mener aucune « activité militaire sur le territoire de l'Ukraine et dans d'autres pays d'Europe de l'Est, du Caucase du Sud et d'Asie centrale ».

Avec ces demandes faites publiquement, ce qui est inhabituel dans le monde feutré de la diplomatie, la Russie dit haut et fort que sa sécurité est menacée par 30 ans d’élargissements successifs de l’Otan, la puissante alliance militaire entre américains et européens née de la guerre froide et de la confrontation avec l’URSS. Moscou fait de l’adhésion éventuelle de l’Ukraine une ligne rouge à ne pas franchir et exige des Occidentaux qu’ils renoncent à soutenir militairement les forces ukrainiennes qui, depuis 2014, affrontent les séparatistes pro-russes du Donbass, dans l’est du pays

En effet, après la chute de l’URSS en 1991, les Occidentaux n’ont pas tardé à élargir leur influence militaire au-delà du rideau de fer. En 1999, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque rejoignent l’Otan. Suivies en 2004 par la Bulgarie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Depuis, l'Albanie, la Croatie, le Monténégro, et enfin la République de Macédoine du Nord, en 2020, sont également devenues membres de l’Alliance et bénéficient de sa protection en cas de conflit avec un pays tiers.


L'élargissement de l'Otan vers l'Est de l'Europe, 1991-2020

En un peu plus de 20 ans, la Russie a assisté à l’entrée dans l’Otan de 14 pays qui, à divers degrés, ont été dans sa sphère d’influence pendant des décennies. Pendant ces années, Moscou a également assisté, impuissante, à l’intervention militaire décidée par les Occidentaux au Kosovo en 1999. Pour les Russes, ce fut une rupture stratégique majeure.

Dans les années qui suivirent ce conflit, la Russie est progressivement sortie de l’état de faiblesse économique et militaire dans lequel la chute de l’URSS l’avait plongée et a entrepris de stopper ce qu’elle perçoit comme un expansionnisme insupportable. En 2008 d’abord, avec son intervention militaire en Géorgie pour soutenir les séparatistes pro-russes d’Ossétie du Sud et d'Abkhazie, après l’offensive militaire du gouvernement pro-occidental de Tbilissi qui tenta, par la force, de reprendre le contrôle de territoires qui échappaient à son contrôle.

La Russie n’accepte pas d’être rejetée aux marges du continent

Puis, de façon beaucoup plus spectaculaire en Ukraine, avec l'annexion, en 2014, de la péninsule de Crimée, qui fait suite à la victoire de la Révolution de Maïdan, pro-UE, à Kiev et la destitution du président pro-russe Viktor Ianoukovitch. Depuis ce coup de force, très populaire auprès des Russes, le Kremlin a montré sa puissance de frappe diplomatique et militaire bien au-delà des pays voisins en intervenant en Syrie, en Libye, en Centrafrique et plus récemment au Mali.

« La crise de 2014 en Ukraine est bien un tournant dans les relations russo-occidentales. Beaucoup pensaient, en Occident comme en Russie, qu’à long terme, une convergence était inévitable entre l’Union européenne en cours d’élargissement et la Russie. Cela est révolu. Aujourd’hui, la Russie se voit comme un pôle indépendant sur la scène internationale, qui n’a pas vocation à rejoindre un ensemble occidental élargi », note Arnaud Dubien, directeur de l’observatoire franco-russe à Moscou.

Animée par cette ambition, la Russie veut ainsi obtenir, lors des rencontres qui vont se succéder cette semaine, un engagement net des Occidentaux concernant les demandes d’adhésion à l’Otan formulées par l’Ukraine, la Géorgie, et dans une moindre mesure par la Bosnie-Herzégovine. « Les Russes exigent aujourd’hui que l’on referme la porte » conclut le chercheur.

Une position qu’ils vont marteler obstinément alors que deux pays neutres depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Suède et la Finlande, ont affirmé, en décembre, qu'ils solliciteraient une adhésion à l’Otan si les soldats russes envahissaient l’Ukraine.

Le sort de l’Ukraine en jeu

Au-delà des élargissements successifs de l’Otan qui contrarient Moscou, c’est surtout le sort de l’Ukraine qui sera en jeu lors des rendez-vous diplomatiques de ces prochains jours.

Les Ukrainiens ont majoritairement un désir d’Occident. La démocratie et une certaine prospérité n’y apparaissent pas utopiques. Mais la géopolitique et le droit d’aînesse de l’ancien maître s’y opposeraient, selon François Brousseau, chroniqueur d’affaires internationales à Ici Radio-Canada.

En effet, la France et l’Allemagne ne sont pas favorables à l’entrée de l’Ukraine au sein de l’Otan qui pourrait entraîner un conflit ouvert avec Moscou. Washington, malgré ses assurances répétées qu’il « répondra énergiquement » à une invasion russe, ne souhaite sans doute pas plus que les Européens être entraîné dans une guerre en Ukraine.

« Si les Russes obtiennent des garanties sur une modération de la coopération militaire bilatérale entre Washington et Kiev, les choses peuvent se calmer. Je ne pense pas que les Russes attendent réellement des garanties écrites sur le non-élargissement de l’Otan, c'est impossible mais plutôt un stop à l'Otan en Ukraine », estime le directeur de l’observatoire franco-russe à Moscou.




Alize Marion pour DayNewsWorld
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RUSSIE / KAZAKSTAN

L'OTSC CONTREPOIDS DE L'OTAN

Pour faire face aux émeutes et aux manifestations qui secouent le Kazakhstan depuis le début de la semaine, un contingent de troupes russes (notamment des parachutistes) et de cinq anciennes républiques soviétiques demeurées dans son « pré-carré »

La Biélorussie, l’Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizstan et le Tadjikistan- est arrivé jeudi 6 janvier 2022 dans le pays comme « une force collective de maintien de la paix » pour « une durée de temps limitée afin de stabiliser et normaliser la situation dans ce pays », qui a été provoquée par « une ingérence extérieure ».

Une version minimaliste du défunt pacte de Varsovie

Fondée en 2002, quelques mois après le début de l'intervention internationale en Afghanistan, cette alliance militaire s’est dotée en 2019 d'une force d'intervention rapide de 20 000 hommes et d’une force de maintien de la paix de 3 600 membres reconnue par l’ONU.

L'organisation eurasiatique dispose de troupes basées au Tadjikistan et au Kirghizstan.

Pensée comme « une forme de contrepoids de la Russie face à l'Alliance atlantique », où Moscou et son armée moderne disposent d'un fort ascendant militaire sur leurs alliés, l’OTSC se veut la « garante de la stabilité en Asie centrale » observe David Teurtrie.




Alize Marion pour DayNewsWorld
 
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UKRAINE LES EXIGENCES DE LA RUSSIE

FACE A L'OTAN

Les chefs d’État et de gouvernement des 27 pays membres de l’Union européenne réunis à Bruxelles, le 16 décembre, ont prévenu la Russie que « tout agression supplémentaire contre l’Ukraine aurait en réponse de lourdes conséquences et un coût important, dons des mesures restrictives coordonnés avec des partenaires » [à savoir le Royaume-Uni et les États-Unis, ndlr]. Cependant, aucun détail n’a été donné sur les sanctions susceptibles d’être décidées le cas échéant.

Tensions aux frontières de l'Ukraine

Pour le moment, il a été décidé de reconduire, pour six mois de plus, les sanctions économiques imposées à la Russie en 2014 pour l’annexion de la Crimée. Cela étant, les membres de l’UE auront sans doute des difficultés à se mettre d’accord sur de nouvelles sanctions à l’égard de la Russie. Par exemple, si le gazoduc Nord Stream 2, qui doit acheminer du gaz russe en Europe et dont la mise en service est imminente, peut être une « pièce du grand puzzle » pour Mateusz Morawiecki, le Premier ministre polonais, le chancelier Scholz se montre plus « ambigu » à son sujet. « C’est un projet privé », a-t-il dit.

En attendant, la tension reste vive près des frontières de l’Ukraine, où d’importants mouvements de troupes russes ont été observés ces dernières semaines. La Russie mobilise 100.000 hommes à la frontière ukrainienne.D’où la crainte d’une éventuelle action militaire de Moscou contre Kiev… et les menaces de nouvelles sanctions brandies par l’UE, l’Otan et les États-Unis.

Les exigence du Kremlin

À Moscou, on explique ces mouvements de troupes par le renforcement des forces ukrainiennes aux abords du Donbass, région du sud-ouest de l’Ukraine en partie contrôlée par des séparatistes pro-russes, ainsi que par l’activité militaire de l’Otan près des frontières de la Russie.

Pour le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan serait un casus belli. De même que celle de la Géorgie. Aussi, la Russie veut obtenir de l’Alliance atlantique des « garanties juridiques » sur sa sécurité. Tel est, en tous cas, le message que font passer les autorités russes avec plus d’insistance qu’à l’accoutumé depuis quelques semaines.

Et, ce 17 décembre, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a présenté deux projets d’accord concernant l’Otan et les États-Unis.

Ainsi, ces deux textes, respectivement appelés « traité entre les Etats-Unis et la Fédération de Russie sur les garanties de sécurité » et « accord sur les mesures pour assurer la sécurité de la Fédération de Russie et des Etats membres » de l’OTAN, prévoient notamment d’interdire tout nouvel élargissement de l’Alliance atlantique ainsi que l’établissement de bases militaires américaines dans les pays de l’ancien espace soviétique.

Dans le détail, Moscou demande à Washington de pas établir d’emprises militaires dans les pays ayant appartenu à l’Union soviétique et de ne « pas utiliser leurs infrastructures pour toute activité militaire ou de développer une coopération militaire bilatérale », comme c’est par exemple actuellement le cas avec l’Ukraine et la Géorgie.

S’agissant des membres de l’Otan, la Russie leur demande de prendre l’engagement de ne plus mener d’activité militaire « sur le territoire de l’Ukraine et dans d’autres pays d’Europe de l’Est, du Caucase du Sud et d’Asie centrale »…

En outre, elle souhaite aussi qu’aucun renforcement militaire ne soit effectué en dehors des pays qui formaient l’Alliance en mai 1997 , avant donc l’élargissement de l’Alliance à la Pologne et aux pays Baltes. L’Otan s’engagerait à ne se livrer «à aucune activité militaire sur le territoire de l’Ukraine, de l’Europe de l’Est, du Caucase, ou de l’Asie centrale». Sauf cas exceptionnel et avec son accord. Une telle mesure concernerait donc la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie, l’Albanie, la Croatie, le Montenegro et la Macédoine du Nord.

Et Moscou propose de « ne pas déployer de missiles intermédiaires et à courte portée là où ils peuvent toucher le territoire de l’autre camp ».

« Absence totale de confiance » mutuelle

« Il est essentiel que les garanties de sécurité pour la Russie soient couchées sur le papier et aient force de droit », a déclaré le vice-ministre des affaires étrangères, Sergueï Riabkov, présentant à la presse les documents, qui avaient été remis cette semaine à une haute responsable de la diplomatie américaine. Il a également proposé l’ouverture des négociations « dès demain, au sens propre du terme, samedi 18 décembre » afin d’éviter une escalade des tensions en Europe et a dit que Moscou avait proposé aux Américains qu’elles aient lieu à Genève

Selon M. Riabkov, ces propositions sont le moyen de rétablir une coopération russo-occidentale en l’« absence totale de confiance » mutuelle et compte tenu de la politique « agressive » de l’OTAN « dans le voisinage de la Russie ». Le responsable a jugé qu’il s’agissait de « relancer la relation à partir d’une page blanche ».

Seulement, les États-Unis ne semblent pas disposés à discuter sur de telles bases…

Ainsi, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a d’ores et déjà écarté tout « compromis » sur « le fait que tous les pays ont le droit de décider de leur propre avenir et de leur politique étrangère sans être soumis à une influence extérieure ».

En outre, elle a expliqué qu’il n’y aurait « pas de discussions sur la sécurité européenne sans [les] alliés et partenaires européens » de Washington.




Alize Marion pour DayNewsWorld


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