L'HOMOSEXUALITE PASSIBLE DE PEINE DE MORT EN OUGANDA
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Le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué lundi une loi anti-LGBT+ controversée prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles. Dans ce pays d'Afrique de l'Est où l'homosexualité est déjà illégale, les « actes d'homosexualité » sont passibles de prison à perpétuité depuis une loi datant de la colonisation britannique.
La nouvelle loi introduit la notion d'« homosexualité aggravée ». Autrement dit, l'acte sexuel entre personnes de même sexe est désormais considéré comme un crime passible de la peine de mort en cas de récidive. Une autre disposition inquiète fortement les ONG. Selon le texte, quiconque – particulier ou organisation – « promeut sciemment l'homosexualité » encourt jusqu'à 20 ans de prison. S'il s'agit d'une organisation, elle risque dix ans d'interdiction. La promulgation de la loi par le président a d'abord été annoncée sur Twitter par la présidente du Parlement, Anita Among, avant d'être confirmée par le porte-parole de Yoweri Museveni.
Tollé
Le vote du projet de loi au Parlement le 21 mars avait suscité un tollé international. Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, avait dénoncé un « texte discriminatoire – probablement le pire au monde en son genre ». Après l'annonce par les partenaires occidentaux de potentielles conséquences économiques si la loi était promulguée en l'état, le président Yoweri Museveni avait demandé aux parlementaires ougandais, fin avril, de revenir sur certaines dispositions. Ainsi, dans le texte adopté ce lundi, il n'est plus question de criminaliser le seul fait d'être homosexuel, ni de dénoncer les pratiques de son voisin.
« Le président ougandais a aujourd'hui légalisé l'homophobie et la transphobie soutenues par l'État », a réagi Clare Byarugaba, une militante ougandaise des droits. « C'est un jour très sombre et triste pour la communauté LGBTIQ, nos alliés et tout l'Ouganda », a-t-elle ajouté.
Mais surtout, sur un continent où l'homosexualité est passible de prison dans une trentaine de pays, les activistes craignent l'effet tache d'huile de la loi ougandaise. "Pourquoi un pays devrait criminaliser une partie de sa population en fonction de sa sexualité? Je pense que c’est très barbare, c’est primitif, et ça renvoie à l’ère coloniale", dit Alex Kofi Donkor, président de LGBT rights in Ghana.nement ougandais [...] Il y a déjà eu trois propositions de lois qui criminalise l'homosexualité en RDC.
Les relations homosexuelles sont également considérées comme un crime en vertu de la législation de l'époque coloniale au Kenya voisin, dont le président William Ruto a récemment déclaré que l'homosexualité était une importation occidentale incompatible avec les «coutumes, traditions, christianisme et islam» de sa nation.
Le haut-commissariat aux droits de l'homme s'est ainsi dit « consterné » de voir entrer en vigueur ce projet de loi « draconien et discriminatoire », « contraire à la Constitution et aux traités internationaux », qui ouvre la voie à « des violations systématiques des droits des personnes LGBT ».
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Garett Skyport pour DayNewsWorld |
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UN PLAN ANTI-FRAUDE SOCIALE DEMAGOGIQUE ?
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Gabriel Attal dégaine son plan anti-fraude sociale . Le ministre chargé des Comptes publics a dévoilé, lundi 29 mai au Parisien, un vaste plan de lutte contre la fraude sociale qui doit permettre de doubler les redressements d'ici à 2027, avec un contrôle accru des retraités vivant hors d'Europe. Fraude aux allocations familiales, à la carte Vitale, aux retraités à l’étranger .
" C’est un chantier à dix ans pour lequel je fixe une première étape : en 2027, nous aurons deux fois plus de résultats qu’en 2022 ", affirme-t-il, en promettant la création de mille postes supplémentaires durant ce quinquennat et un investissement de 1 milliard d’euros dans les systèmes d’information, " notamment pour mieux croiser les données ". Les redressements ont déjà augmenté de 35 % depuis cinq ans. Ces annonces surviennent trois semaines après un premier plan, présenté dans une interview au Monde, centré sur la lutte contre la fraude fiscale.
" Notre volonté est de regarder où sont les situations de fraude et y répondre, sans stigmatisation, sans instrumentalisation ", a affirmé M. Attal à des journalistes, et " de n’être ni dans le déni d’une grande partie de la gauche ni dans les mensonges d’une grande partie de l’extrême droite ".
La fraude aux prestations sociales seule est évaluée entre 6 milliards et 8 milliards d’euros par an, selon la Cour des comptes. " La fraude sociale, comme la fraude fiscale, est une forme d’impôt caché sur les Français qui travaillent ", déclare le ministre au Parisien.
Fusionner carte Vitale et carte d’identité
Gabriel Attal explique vouloir " renforcer " les conditions de résidence en France " pour bénéficier d’allocations sociales ". Il faudra désormais passer neuf mois de l’année dans le pays, contre six prévus actuellement, pour bénéficier des allocations familiales ou du minimum vieillesse. De même, pour les allocations personnalisées au logement (APL), qui ne nécessitent que huit mois de présence pour l’heure.
Autre annonce, avec potentiellement des répercussions concrètes pour les Français : le gouvernement réfléchit à une fusion entre la carte Vitale et la carte d’identité afin de lutter contre les fraudes aux prestations de santé. " On peut imaginer un modèle où, à compter d’une certaine date, quand vous refaites votre carte d’identité, cela devient automatiquement votre carte Vitale ", précise le ministre. Il ajoute qu’une mission de préfiguration serait lancée d’ici à l’été et pourrait parvenir à des conclusions d’ici à la fin de l’année. Au passage, l’idée d’une carte Vitale biométrique semble abandonnée, notamment compte tenu de son coût Bercy veut en outre cibler les retraités vivant hors des frontières européennes afin de mieux identifier ceux qui sont morts mais dont les allocations sont toujours collectées. Cette annonce fait suite à une expérimentation menée depuis septembre 2022 en Algérie, au cours de laquelle 300 dossiers de retraités " quasi-centenaires " sur 1 000 cas étudiés ont été déclarés non conformes, affirme le ministre, rappelant que plus d’un million de pensions étaient versées à l’étranger, dont la moitié hors d’Europe.
Si personne ne nie que la fraude sociale existe en France, il convient toutefois de relativiser son importance. L’entretien de ce fantasme, selon lequel la France regorgerait de fraudeurs en puissance, a plusieurs objectifs parmi lesquels celui de retarder les réformes structurelles et celui de renforcer toujours plus l’arsenal répressif de l’administration ... Pour lutter contre la fraude ne faudrait-il pas, surtout et avant tout, opérer une simplification radicale du système des aides sociales ?
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Abby Shelcore pour DayNewsWorld |
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UN TRIOMPHE EN TROMPE-L'OEIL POUR L'INDEBOULONNABLE PRESIDENT TURC ERDOGAN ?
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été réélu le dimanche 28 mai 2023 avec environ 52 % des suffrages exprimés, contre les 48 % de son adversaire Kemal Kiliçdaroglu, qui représentait une coalition de l’opposition. Le "reis" rempile donc pour un troisième mandat à la tête de la Turquie, pour cinq années supplémentaires. S’il va jusqu’au bout de son mandat, il aura été au pouvoir pendant 26 ans.
Malgré un fort taux de participation de 85%, l'opposant de centre-gauche Kemal Kiliçdaroglu n'a pas été en mesure de faire tomber Erdogan. Le perdant, au score très honorable dans un contexte où les dés étaient lourdement pipés contre lui, a reconnu sa défaite. Mais il a aussi déclaré que cette campagne avait été "l’une des plus injustes depuis des années", notamment avec l’énorme inégalité de moyens entre les deux camps qui se faisaient face.
Pourquoi la majorité des Turcs ont-t-ils élu Erdogan malgré une économie qui se dégrade et une hyperinflation désormais chronique – une situation qui ferait probablement tomber n’importe quel gouvernement dans un pays démocratique ? Comment Erdogan a-t-il pu remporter les élections ?
Une élection libre mais inéquitable
L’élection présidentielle a certes été libre, dans la mesure où les partis politiques ont pu présenter des candidats de leur propre chef et mener campagne. Les partis avaient également le droit d’avoir des représentants dans chaque bureau de vote afin de s’assurer que les bulletins étaient correctement comptés. Enfin, les électeurs étaient libres de voter. Cependant, l’élection a été loin d’être équitable.
Tout d’abord, un rival potentiel dans la course, le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, a été condamné en décembre dernier à plus de deux ans de prison pour « insulte à des personnalités publiques ». Le populaire Imamoglu avait surtout eu le tort d’infliger au parti d’Erdogan une rare défaite aux élections municipales de 2019 à Istanbul. Les sondages avaient montré que s’il s’était porté candidat à la présidentielle, il aurait pu gagner contre Erdogan avec une marge confortable. Certains soutiennent que la condamnation d’Imamoglu était motivée par des considérations politiques. Quoi qu’il en soit, Imamoglu étant hors jeu, l’opposition a dû se rallier à Kiliçdaroglu, le plus faible de tous les candidats à forte notoriété.
De plus Erdogan exerce également une emprise sur les médias turcs pratiquement généralisée, par l’intermédiaire de Fahrettin Altun, responsable des médias et de la communication au palais présidentiel et en a profité pour intervenir très souvent. Le leader de l’opposition a par contre bénéficié d’un temps d’antenne minimal, et lorsqu’il apparaissait dans les médias, il était dépeint comme un dirigeant inapte à gouverner le pays. Altun contrôlait non seulement les chaînes de télévision et la presse écrite traditionnelles, mais aussi les réseaux sociaux.
Tout ce qui entoure l’élection donc, les conditions générales de la démocratie – les médias d’opposition interdits ou marginalisés, l’absence forcée de plusieurs acteurs politiques, disqualifiés, voire jetés en prison par une justice "aux ordres", la censure sur Internet, etc. – feraient ressembler davantage le paysage politique turc à une "démocrature" (mot-valise formé à partir de "démocratie" et "dictature") , selon certains observateurs.
Et la question reste ouverte quant à savoir si cette nouvelle réélection d’Erdogan sonne le glas pour longtemps de la démocratie en Turquie, ou si le processus pourra être un jour inversé. L’opposition n'avait-elle pas parlé cette année des "élections de la dernière chance" ?
Le soutien massif des électeurs religieux
L'indéboulonnable président turc a su séduire un électorat conservateur qui continue de lui faire confiance malgré une crise économique sans précédent et une inflation à 105%.
Tout d'abord l’appel à voter en faveur d’Erdogan lancé par Sinan Ogan, qui était arrivé en troisième position au premier tour de l’élection présidentielle il y a deux semaines, avec 5,2 % des suffrages a joué en sa faveur .
Mais surtout ce sont les électeurs conservateurs et religieux d’Erdogan pour qui le président sortant est un héros religieux et un sauveur qui ont voté pour lui. La population religieuse de Turquie a longtemps souffert de persécutions au nom de la laïcité. Pour eux, Kiliçdaroglu et son Parti républicain du peuple symbolisent cette persécution. Bien que Kiliçdaroglu ait abandonné les politiques laïques strictes du parti, ces électeurs ne lui ont jamais pardonné d’avoir empêché les femmes musulmanes de porter le foulard dans les établissements d’enseignement et les institutions publiques, et d’avoir tenu la religion à l’écart de la vie publique et de la politique pendant des décennies.
La droite conservatrice et religieuse turque voit en Erdogan un leader mondial et un héros qui a lutté contre des forces mal intentionnées, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, pour rendre à la Turquie sa grandeur.
Et après les élections ?
Il y a quelques années, Erdogan avait promis une renaissance de la Turquie d’ici à 2023, date du centième anniversaire de la fondation de la République. La Turquie était censée entrer dans le top 10 des économies mondiales d’ici là. Cependant, la Turquie se situe à peine dans le top 20.
L’économie a connu un ralentissement important au cours des trois dernières années. La valeur de la livre turque a chuté, ce qui a conduit à une économie basée sur le dollar. Redresser l'économie et redonner du pouvoir d'achat à la population figurent parmi ses priorités.
Un partenaire félicité mais ambigu
Félicité de toutes parts à l'étranger, Erdogan se retrouve à la tête d'un pays " courtisé" . Les félicitations ont afflué en effet dès le lendemain matin, lundi, y compris de pays avec lesquels la Turquie a des relations très difficiles.Au niveau officiel, tout le monde ou presque s’est précipité pour reconnaître la victoire de l’homme fort d’Ankara, et espérer travailler de façon fructueuse avec lui: Poutine loue "la politique étrangère indépendante"; les Occidentaux "l’allié avec qui il faut approfondir les relations"; les talibans espèrent l’avancement de l’islamisme politique. Erdogan, lui, veut à l’international, se faire désirer.
La Turquie de Recep Tayyip Erdogan souhaite être un carrefour, un pivot autour duquel tout tourne, entre Europe, Asie centrale, Moyen-Orient et Russie. En matière de politique étrangère, Erdogan continuera d’essayer de faire de la Turquie une puissance régionale indépendante de l’OTAN, de l’Union européenne et des États-Unis. Il continuera probablement à renforcer les liens de la Turquie avec le président russe Vladimir Poutine, ce qui inquiète les alliés occidentaux du pays.
Tout cela, dans un contexte socio-économique intérieur très difficile en Turquie même si bien que les difficultés économiques du pays pourraient aussi pousser Erdogan à devenir plus conciliant avec les Européens, en Méditerranée ou en mer Noire, pour le commerce maritime. La Turquie, par exemple, aspire à devenir un carrefour énergétique, pour le transport (oléoducs, gazoducs), mais aussi pour la production, avec des sondages au large des côtes en Méditerranée de l’Est, qui ont entraîné une militarisation de la mer et des tensions avec la Grèce.
Un triomphe, mais pour combien de temps?
Il s’agit du dernier mandat d’Erdogan, conformément à la Constitution turque, et il est possible qu’il soit écourté. Le président, âgé de 69 ans, a de nombreux problèmes de santé. Il est de plus en plus fragile physiquement, il a du mal à marcher et ses discours sont souvent saccadés. Dans les années à venir, son état de santé pourrait se dégrader...
Bien que ce pays de 85 millions d’habitants connaisse pour l’instant une certaine stabilité politique, le pays ne risque-t-il pas de connaître des troubles économiques, sociaux et politiques dans un avenir proche ?
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Joanne Courbet pour DayNewsWorld |
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LE PREMIER VOL DU COMAC C919 L'AVION CHINOIS UN CONCURRENT FUTUR D'AIRBUS ET BOEING
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 Ce dimanche 28 mai 2023, le Comac C919, le premier avion produit par la Chine, a effectué son vol inaugural commercial. Ce vol suscite de grands espoirs pour le pays qui souhaite rivaliser avec les géants de l'aviation civile, à savoir Airbus et Boeing.
Il s'agit d'un événement d'une grande importance pour la Chine. Après avoir longtemps dépendu des anciens Tupolev russes ainsi que des Airbus et Boeing respectivement franco-allemands et américains, l'industrie aéronautique chinoise dispose désormais de son propre avion de ligne, conçu entièrement en Chine : le C919 de Comac. Ce dernier a donc effectué son tout premier vol commercial ce dimanche 28 mai 2023.
Avant le décollage, les médias d'Etat ont montré des dizaines de passagers rassemblés à l'aéroport de Shanghai, tous admirant l'appareil blanc aux lignes épurées. Par la suite, ces passagers sont montés à bord de l'avion qui, après avoir roulé sur la piste, a pris son envol. L'avion, aux couleurs de la compagnie China Eastern Airlines et portant le numéro de vol MU9191, a décollé de l'aéroport Hongqiao de Shanghai avec 130 passagers à son bord, bien que sa capacité d'accueil soit de 164 passagers. Après un peu plus d'une demi-heure de vol, l'avion s'est posé "en douceur" à l'aéroport international de Pékin, avec environ 40 minutes d'avance, vers 12h30, heure locale.
À l'atterrissage, plusieurs passagers ont partagé leurs impressions sur le vol, le qualifiant "d'extrêmement fluide, confortable et mémorable" auprès des médias chinois. Tous les passagers ont reçu des cartes d'embarquement rouges et ont pu profiter d'un repas somptueux à thème à bord, afin de célébrer cet événement.
Dès ce lundi 29 mai 2023, le Comac C919 sera déployé en Chine pour effectuer des vols réguliers entre Shanghai et Chengdu, une ville située dans le sud du pays, en collaboration avec China Eastern Airlines.
La Chine, qui vise à devenir autonome dans le secteur des technologies, a investi massivement dans la production de cet avion de ligne chinois.
Bien que Comac, une entreprise d'Etat, soit responsable de sa construction, de nombreuses pièces constituant l'avion proviennent de l'étranger. Néanmoins, l'entreprise a de grandes ambitions : Zhang Yujin, directeur général adjoint de Comac, a déclaré en janvier au média soutenu par le gouvernement The Paper que plus de 1 200 commandes avaient été enregistrées pour cet avion. |
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Paul Emison pour DayNewsWorld |
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LE PALMARES DE CANNES AVEC LA PALME D'OR
POUR ANATOMIE D'UNE CHUTE
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La 76e édition du Festival de Cannes a touché à sa fin, ce samedi 27 mai 2023. Après douze jours pendant lesquels les personnalités ont défilé sur le tapis rouge, la Palme d'or a été remise à "Anatomie d'une chute" de la réalisatrice française Justine Triet, qui succède à "Sans Filtre", de Ruben Östlund
La cérémonie de clôture était, comme le 16 mai, orchestrée par Chiara Mastroianni. Parmi les beaux moments d'émotions de cette année, le visage stupéfait, les yeux écarquillés et la fébrilité de Merve Dizdar, récompensée pour son rôle dans Les Herbes sèches, mais aussi la standing-ovation pour le légendaire réalisateur américain Roger Corman, introduit par Quentin Tarantino. Du côté des discours, Jane Fonda s'est illustrée par une rafraîchissante prise de parole et a profité de sa tribune pour rappeler quelques vérités : en 1963, date de sa première venue au Festival, aucune femme n'était nommée en compétition et personne ne s'en souciait. " Il faut célébrer le changement lorsqu'il se produit ", s'est-elle réjouie, à raison de sept réalisatrices en compétition.
La palme d'or revient à Anatomie d’une chute
un très grand film, où Justine Triet a franchi d’un coup une immense marche dans son art. Après, déjà, des portraits échevelés de femmes qui l’étaient tout autant (La Bataille de Solférino, Victoria et Sybil), la cinéaste, 10 ans après ses débuts, raconte l'histoire d’une écrivaine, jouée avec par la troublante l’actrice allemande Sandra Hüller (doublement honorée ce soir, puisqu’elle est également à l’affiche, dans le rôle de la femme de Rudolf Höss, de The Zone of Interest, de Jonathan Glazer, Grand Prix du Jury), accusée du meurtre de son mari retrouvé la tête en sang au pied de leur chalet savoyard.
Les réactions de l'héroïne, femme agaçante et glaciale interprétée par la sublime Sandra Hüller, sont analysée avec une grande acuité par une cinéaste spécialiste des portraits féminins qui a notamment révélé Virginie Efira. Sandra Hüller joue "un personnage qui assume sa liberté, sa sexualité, ses choix de vie. Elle a l'air forte et ça la rend suspecte", décrit la réalisatrice. "J'ai toujours fait des films autour de femmes. Cette fois, c'est quelqu'un qui n'est pas facile à comprendre".
Anatomie d'une chute, dont le scénario a été co-écrit par la réalisatrice et son compagnon, l'acteur et réalisateur Arthur Harari, repose sur une déconstruction cérébrale et méticuleuse des mécanismes du couple et de la justice.
"J’avais très envie de refaire un film de procès depuis longtemps (depuis le film « Victoria » en 2016 NDLR). J’hésitais même à en faire une série. Je voulais vraiment aborder la question judiciaire dans ses moindres détails, aborder les questions du couple, du vivre ensemble. Pour "Anatomie d'une chute", j'ai été fascinée par l’affaire Amanda Knox "
De l’enquête policière au procès qui s’ensuit, Anatomie d’une chute est surtout la dissection implacable d’un couple en désagrégation, déséquilibré quand le succès de l’une provoque le ressentiment de l’autre, le tout vu par le regard paradoxal de leur enfant malvoyant.
Une histoire qui reste cependant jusqu’au bout obscure et indécidable.
" C’est peut-être le film le plus intime que j’ai réalisé " explique la cinéaste sur scène.
Palmarès de la 76ème édition du Festival de Cannes.
Palme d'Or
Anatomie d'une chute, porté par Sandra Hüller de Justine Triet
Palme d'or du court métrage
Gunnur Martinsdóttir Schlüter reçoit une mention spéciale pour Far et Flóra Anna Buda reçoit la
La Caméra d'or :
L'arbre au papillon d'or de An Pham Thien.
Prix d'interprétation masculine
Koji Yakusho est distingué pour son rôle principal dans Perfect Days, Wim Wenders.
Prix d'interprétation féminine
L'actrice turque Merve Dizdar pour son rôle dans Les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan.
Prix du scénario
Le prix est décerné à Yūji Sakamoto pour Monster, de Hirokazu Kore-eda.
Prix du jury
Les feuilles mortes de Aki Kaurismäki.
Prix de la mise en scène : Tran Anh Hung pour La passion de Dodin Bouffant
Grand Prix
The Zone of Interest, réalisé par Jonathan Glazer.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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MALADE CELINE DION ANNULE SES CONCERTS
EN EUROPE JUSQU'EN AVRIL 2024
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Pour des raisons de santé, la chanteuse canadienne Céline Dion annule une quarantaine de concerts prévus en Europe jusqu'en avril 2024, ont annoncé vendredi 26 mai les organisateurs de sa tournée "Courage World Tour. En France, Céline Dion devait se produire les 1er, 2, 5, 6, 9 et 10 septembre 2023 à Paris La Défense Arena.
La star québecoise, atteinte du "Stiff-Person Syndrom" (syndrome de la personne raide, SPR), une pathologie neurologique rare contre laquelle elle "poursuit son traitement", avait déjà annoncé en décembre qu'elle annulait ou reportait les concerts prévus en Europe entre février et juillet 2023.
"Malheureusement, ces spasmes affectent ma vie de tous les jours à plusieurs niveaux. J'ai parfois beaucoup de difficultés à marcher et je ne peux pas toujours utiliser mes cordes vocales pour chanter comme je le souhaiterais", avait-elle alors expliqué.
"Je suis tellement désolée de vous décevoir encore une fois. Je travaille très fort pour retrouver mes forces, mais les tournées peuvent être exigeantes et difficiles, même quand on est à 100%, confie l'artiste sur son compte Instagram. Ce serait injuste envers vous de reporter les concerts une fois de plus, et bien que cela me brise le cœur, il vaut mieux tout annuler maintenant, jusqu'à ce que je sois vraiment prête à remonter sur scène". "Je veux que vous sachiez que je n'abandonne pas... et que surtout, j'ai très hâte de vous revoir !", ajoute-t-elle.
Le Stiff-person syndrome (SPS) ou syndrome de l’homme raide est une maladie neurologique rare. Cette maladie auto-immune – causée par un dysfonctionnement du système immunitaire - se traduit par une rigidité musculaire au niveau du tronc ou des membres. Elle reste assez peu connue. Elle a été identifiée pour la première fois en 1956.
Après plusieurs mois de rumeurs sur son état de santé, Céline Dion était sortie du silence dans une vidéo publiée le jeudi 8 décembre 2022 sur les réseaux sociaux. "J'ai parfois beaucoup de mal à marcher et je ne peux pas utiliser mes cordes vocales pour chanter comme je le voudrais" avait-elle expliqué, des sanglots dans la voix.
Le dernier concert de Céline Dion remonte à mars 2020, à Newark (États-Unis). Sa tournée mondiale avait été interrompue par la pandémie de Covid-19. Elle n'a jamais pu reprendre.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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HOMMAGE A L'ICONE DE ROCK & ROLL
TINA TURNER
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Une icône américaine de la musique s’est éteinte ce mercredi 24 mai. Tina Turner est décédée à l’âge de 83 ans, des suites d’une longue maladie. C’est son agent qui a annoncé la triste nouvelle via un communiqué.
Deux jours après la mort de Tina Turner à l'âge de 83 ans, un rapport précise les causes de son décès. Comme le rapporte le Daily Mail, la chanteuse est décédée de "causes naturelles" dans sa maison en Suisse .
La "reine du rock & roll" souffrait toutefois de nombreux problèmes de santé. Le communiqué annonçant sa mort indiquait d'ailleurs qu'elle était morte "paisiblement chez elle à Küsnacht en Suisse des suites d'une longue maladie".
"J'ai cru que mon corps était un bastion intouchable et indestructible."
En 2013, trois semaines après son mariage avec le Suisse, Erwin Bach, Tina Turner avait été victime d'un accident vasculaire cérébral.  Cette attaque avait fait perdre à l'interprète de What's Love Got to Do With It la faculté de marcher et il lui avait fallu plusieurs mois avant de réussir à se déplacer normalement."Je me suis mise en grand danger". Trois ans après son AVC, Tina Turner avait également été diagnostiquée d'un cancer de l'intestin, en 2016. Elle avait dû subir une greffe de rein en avril 2017 grâce au don de son mari, Erwin Bach. Le 9 mars 2023, à l'occasion de la Journée mondiale du rein, la chanteuse a d'ailleurs confié sur les réseaux sociaux qu'elle s'était mise "en grand danger" ne portant pas assez d'intérêt à ses problèmes de reins.
"Je n'ai pas réalisé que mon hypertension artérielle aurait dû être traitée par la médecine conventionnelle", indiquait-elle.
Et d'ajouter: "je me suis mise en grand danger en refusant de voir la réalité en face: j'avais besoin d'un traitement médicamenteux quotidien et à vie. Pendant trop longtemps, j'ai cru que mon corps était un bastion intouchable et indestructible."
Les tumultueux débuts du duo The Ike and Tina Turner Revue
Tina Turner, de son vrai nom Anna Mae Bullock, est née le 26 novembre 1939 à Nutbush dans le Tennessee. Fille d’une ouvrière et d’un contremaître dans une ferme, elle est issue d’un milieu modeste. Elevée par sa grand-mère, elle passe son enfance dans le Tennessee avec sa sœur. Petite, elle commence à chanter dans la chorale de l’église. A l’adolescence, elle rejoint sa mère dans le Missouri.
Découverte à l'âge de 18 ans à Saint-Louis par le rockeur Ike Turner, elle devient une de ses choristes et participe à ses concerts. En 1960, il lui propose d’enregistrer un duo, A fool in love, qui rencontre un vif succès. La jeune femme change de prénom et se fait appeler dorénavant Tina.  Entre-temps, elle épouse Ike Turner, et leur duo, The Ike and Tina Turner Revue, va connaître une succession de tubes; River deep, Mountain high, Come together, I want to take you higher… Incontournable, le duo enchaîne les tournées pendant les années 60. Mais le tempérament agressif d’Ike Turner et ses dépendances aux drogues plongent le couple à la dérive au milieu des années 70. "Ma relation avec Ike était vouée à l’échec le jour où il a compris que j’allais devenir son gagne-pain", expliquait-elle en 2021 à la chaîne américaine HBO. Rapidement la relation tourne au cauchemar, Ike Turner est violent et bat quotidiennement la chanteuse. Elle finira par demander le divorce à la fin des années 70.
Après leur séparation en 1976, Tina Turner s’éloigne un temps de la scène. En 1978, elle revient avec son premier album solo, Rough, mais l’accueil du public est mitigé. En 1983, elle sort Let’s stay together en Angleterre qui se hisse rapidement en tête des classements et relance sa carrière. Elle effectue son véritable come-back en 1984 avec la sortie de l’album Private Dancer, porté par le tube What’s love got to do with it.
Succès et amour avec Erwin Bach
En 1985, elle fait la rencontre d’Erwin Bach, un manager de la maison de disques EMI, en Europe. "Nous nous sommes rencontrés à l’aéroport de Cologne, et son manager Roger Davies, m’a demandé de venir la chercher", racontait Erwin Bach dans le documentaire "Tina". A l’époque, l’homme a 16 ans de moins et la chanteuse ressent de suite un véritable coup de foudre pour celui-ci : "C’était fou, j’ai pensé : "Mais d’où vient-il ?" Mon cœur battait vite et mes mains tremblaient", confiait-elle dans "Tina". Tina Turner vit une belle et longue histoire d’amour.
La chanteuse connaît alors un regain de succès avec deux autres albums Break Every Rule (1986) et Foreign Affair (1989). Elle multiplie les collaborations artistiques et chante en duo avec Bryan Adams (It’s only love) et Rod Stewart (It takes two).
Elle enregistre également la BO du film Jours de Tonnerre (Break through the Barrier). Durant la décennie 90, elle sort de nouveaux albums Wildest dreams (1996) et Twenty four Seven (1997). Depuis le début des années 2000, Tina Turner s’éloigne peu à peu du devant de la scène. Elle publie cependant des best of; All the best (2004) et Tina! Her greatest hits (2008). En octobre 2008, elle revient sur scène avec une tournée après plusieurs années d’absence. En 2009, Turner a pris sa retraite après avoir terminé sa tournée Tina !: 50th Anniversary.
Parallèlement, la chanteuse a fait quelques incursions au cinéma; Tommy (1975), Mad Max au-delà du dôme du tonnerre (1985) et Last action Hero (1993). En 2000, elle fait une apparition dans la série Ally McBeal. Un biopic intitulé What's Love Got to Do with It est adapté de son autobiographie I, Tina: My Life Story.
Ses contributions constantes à la musique rock lui ont permis d'acquérir le titre de "Queen of Rock & Roll" ("Reine du Rock & Roll"). En plus du rock, elle s'est également illustrée dans le R'n'B, la soul, la dance et la pop.
Elle a été la première artiste noire et la première femme à faire la couverture du magazine Rolling Stone qui l'a classée parmi les 100 plus grands artistes de tous les temps et les 100 plus grands chanteurs de tous les temps.
Elle fait partie avec Diana Ross et Aretha Franklin des chanteuses afro-américaines les plus influentes du XXe siècle.
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Emily Jackson pour DayNewsWorld |
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L’AMITIE FRANCO-ALLEMANDE
COMPROMISE PAR LE NUCLEAIRE
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L’Assemblée parlementaire franco-allemande de lundi 22 mai 2023, lors de laquelle 50 membres de l’Assemblée nationale française et 50 membres du Bundestag se réunissent deux fois par an pour promouvoir la coopération entre les deux pays, a été entachée par les divergences d’opinion au sujet de l’énergie nucléaire.
Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, et le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, ont pris la parole devant les parlementaires, indiquant que leurs points de vue étaient très différents.
L’énergie nucléaire ne devrait pas être considérée comme une source d’énergie renouvelable, a déclaré le ministre de l’Économie Robert Habeck, dans le contexte du désaccord actuel de la directive révisée sur les énergies renouvelables. Son homologue Bruno Le Maire a qualifié l’énergie nucléaire de « ligne rouge » pour la France.
En ce qui concerne la collaboration en matière de politique énergétique, l’Allemagne et la France « avancent chacune de leur côté », a déclaré M. Habeck pour résumer la position des deux pays sur le sujet.
« Ce serait un malentendu total si nous supposions que parce que nous travaillons de manière approfondie et confiante, le consensus est toujours au rendez-vous. Je dirais que c’est exactement le contraire », a déclaré M. Habeck lors de la séance plénière.
La semaine dernière, le gouvernement français a fait beaucoup de bruit après avoir bloqué l’approbation de la directive européenne révisée sur les énergies renouvelables, qui fixe des niveaux minimaux en matière de production d’énergie à partir de sources renouvelables.
L’approbation était surtout considérée comme une étape formelle, puisque les négociations entre le Parlement européen et les États membres avaient déjà été conclues.
Toutefois, la France souhaite obtenir des garanties supplémentaires : le pays veut que l’hydrogène bas carbone produit par l’énergie nucléaire soit déduit de ses objectifs en matière d’énergies renouvelables.
Le gouvernement allemand considère que l’énergie nucléaire est distincte de l’énergie renouvelable et a insisté pour maintenir le compromis qui avait été convenu précédemment, a indiqué M. Habeck.
"M. Robert sait que la politique nucléaire constitue une ligne rouge absolue pour la France", a affirmé M. Le Maire, ajoutant "qu’il s’agit de notre souveraineté [énergétique] ".
Le calendrier d’une nouvelle tentative d’adoption de la législation dépend de la France.
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Andrew Preston pour DayNewsWorld |
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LE GOUVERNEUR RON SANTIS ANNONCE
SA CANDIDATURE A LA PRESIDENTIELLE AMERICAINE EN DIRECT PAR SUR TWITTER
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Il pourrait voler la vedette à Donald Trump. Principal rival de l’ancien président des États-Unis pour l’investiture républicaine, le sénateur de Floride Ron DeSantis, 44 ans, doit annoncer sa candidature à l’élection présidentielle américaine 2024, mercredi 24 mai 2023 en direct sur Twitter, lors d’un échange prévu avec le patron du réseau social Elon Musk. Le milliardaire et PDG de Tesla a confirmé au Wall Street Journal qu’une « conversation » entre Ron DeSantis et lui aurait lieu ce mercredi à 18 h, heure de Washington (minuit à Paris).
Ron DeSantis attendait la fin de la session parlementaire en Floride, en mai, pour se déclarer officiellement candidat à la primaire républicaine pour la présidentielle de 2024. Histoire de mettre en avant son bilan de gouverneur du Sunshine State, après une élection gagnée d’un cheveu en 2018, puis remportée haut la main avec 59 % des voix pour un second mandat en novembre 2022.
Un ancien poulain de Donald Trump
Ron De Santis est-il vraiment le candidat le plus sérieux, le principal adversaire de Donald Trump ? En tout cas, étant donné les critiques virulentes de l'ancien président contre lui, c'est clairement le républicain qui a le plus de chances contre l'ex-président aux primaires du parti.
Il est en fait un ancien poulain de Donald Trump et il partage pas mal de ses idées. DeSantis est le chef de file conservateur de la « guerre culturelle » qui déchire l’Amérique. « La Floride est l’endroit où le wokisme va mourir », assénait-il, début janvier. Son objectif est de faire la démonstration qu’il est plus trumpiste que Donald Trump, son ancien mentor devenu un adversaire, et plus radical que la base MAGA (« Make America Great Again ») de l’ancien président, pour espérer remporter la primaire républicaine. Il s'est d'ailleurs fait connaître dans tout le pays grâce à ses politiques ultra-conservatrices qu'il a mises en place en Floride sur l'éducation ou l'immigration. Les questions de genre et d'homosexualité n'ont plus le droit d'être évoquées à l'école, par exemple en Floride. Il vient aussi de faire passer une loi pour combattre le travail au noir des immigrés et il mène une bataille en général contre la bien-pensance des démocrates. Jeudi 18 mai, la multinationale Disney a annulé un projet de campus de plus de 1 milliard de dollars (925 millions d’euros), qui aurait dû créer au sud d’Orlando 2 000 emplois, avec des salaires annuels moyens de 120 000 dollars.
Au cœur de cette décision se trouve la guerre culturelle engagée contre Disney. La firme, qui exploite à Orlando le gigantesque parc d’attractions Disney World, avait critiqué il y a un an la loi surnommée « Don’t Say Gay » (« ne parlez pas des homosexuels »), qui interdit d’aborder dans les écoles les questions dites « de genre » et l’homosexualité jusqu’à l’équivalent du CE2.
Ron DeSantis a riposté en privant la firme du droit d’autogérer son domaine, privilège négocié à la fin des années 1960, mais c’était sans compter sur la réaction de son patron, Robert Iger, qui a attaqué le gouverneur en justice, dénonçant « une campagne ciblée de représailles du gouvernement ». Puis, M. Iger a annulé la construction du campus.
Cet ancien officier de la marine a donc gagné en popularité en multipliant les coups d’éclat ultra-conservateurs sur l’éducation ou l’immigration, au nom d’une bataille contre la supposée « bien-pensance ».
Sur ce point, les deux candidats chassent sur le même terrain. Ron DeSantis multiplie en effet les prises de position dures sur l’immigration, le Covid-19 ou encore les questions de genre.
Handicaps et atouts Mais le chemin de Ron DeSantis jusqu’à la Maison Blanche est semé d’embûches. Le principal handicap de ce père de trois enfants : un manque de charisme, pointé de toutes parts. Et sur lequel le camp Trump n’hésite pas à l’attaquer. « Annoncer sa candidature sur Twitter, c’est parfait pour DeSantis. Comme ça il n’a pas besoin d’interagir avec qui que ce soit », a ironisé un des conseillers de Donald Trump
Selon un récent sondage Reuters/Ipsos, l’ancien président américain Donald Trump, qui a déjà annoncé sa candidature pour l’élection de 2024 depuis le 16 novembre 2022, conserve une avance confortable.
La notoriété croissante de Ron DeSantis dans les rangs des républicains et sa capacité à collecter des fonds font probablement de lui le plus grand rival de Donald Trump.Ron DeSantis a autre atout : il est jeune, il n'a que 44 ans. Il est père de trois jeunes enfants. On est loin des 76 et 80 ans de Donald Trump ou de Joe Biden.
Les deux hommes restent toutefois les deux favoris pour l’investiture républicaine. Les autres candidats républicains déclarés – Nikki Haley, Tim Scott, Asa Hutchinson – dépassent pour l’instant rarement les 5 % d’intentions de vote.
Le candidat choisi par le camp républicain à l’issue de primaires affrontera en novembre 2024 celui désigné par le parti démocrate.
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Jenny Chase pour DayNewsWorld |
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LA MONTEE DES MARCHES DE TROIS MONSTRES SACRES DU CINEMA MARTIN SCORSESE, ROBERT DE NIRO ET LEONARDO DICAPRIO
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Ils étaient attendu, ils n'ont pas déçu. Samedi, l'équipe de Killers Of The Flower Moon a monté les marches du Festival de Cannes 2023. Martin Scorsese est venu avec deux de ses acteurs fétiches, Leonardo DiCaprio et Robert De Niro, mais aussi Lily Gladstone et Jesse Plemons pour présenter, hors catégorie, leur film.
Le réalisateur américain adapte dans ce long-métrage le best-seller éponyme de David Grann, paru en 2017, et racontant l'histoire vraie d'une série de meurtres non résolus, commis dans une communauté amérindienne de l'Oklahoma, dans les années 1920. Au casting figurent plusieurs acteurs issus de la communauté amérindienne, venus à Cannes pour monter les marches sous les flashs des photographes. Killers Of The Flower Moon sera diffusé à partir du 18 octobre prochain. |
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Kate White pour DayNewsWorld |
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L'OTAN VOIT PLUS GRAND DANS SES DISPOSITIFS
DE DEFENSE
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Quinze mois après le début de la guerre contre l'Ukraine, et à un peu plus d'un mois du sommet des dirigeants de l'Otan à Vilnius, l'Alliance renforce ses défenses et remanie les plans de protection de tous ses membres. En effet, en réponse à l'invasion de l'Ukraine, l'alliance a déployé quatre nouveaux "groupements tactiques" en Slovaquie, en Hongrie, en Roumanie et en Bulgarie, en plus des quatre déjà constitués en Pologne et dans les trois États baltes après la prise de la Crimée par la Russie en 2014.
Déploiements dans les pays baltes et en Pologne
Les membres de l'Otan envisagent désormais de porter les déploiements dans les pays baltes et en Pologne à la taille d'une brigade, ce qui signifierait l'ajout de milliers de soldats supplémentaires "là et quand c'est nécessaire".
Le matériel militaire, dont le transport est long et compliqué, est prépositionné à l'est dans le cadre de ce plan. Les exercices comme "Spring storm" s'intensifient afin d'aider les forces alliées à mieux communiquer, à travailler ensemble et à connaître le terrain.
Assaut aéroporté de troupes américaines, débarquement nocturne de Marines britanniques, parachutage de commandos français: en Estonie, sur le flanc oriental de l'Otan, les pays de l'Alliance s'entraînent dans l'ombre de la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine.
Concrètement, la Grande-Bretagne, qui dirige le groupement tactique de l'Otan en Estonie, tiendra des troupes en attente dans leurs bases d'origine pour renforcer les quelque 1.000 soldats britanniques et français présents sur le terrain.
Le message est clair. "Il indique que nous pouvons nous déployer très rapidement dans un délai très court", explique le lieutenant-colonel Edouard Bros, commandant du déploiement français en Estonie, dont les forces participent à l'exercice "Spring storm".
"Il s'agit là d'un changement essentiel : une couche supplémentaire de capacités pour renforcer la force en place avant le déclenchement d'un conflit", a déclaré le général de brigade britannique Giles Harris, commandant du déploiement de l'OTAN en Estonie.
"Ce changement doit rendre l'alliance apte à mener des opérations à grande échelle pour défendre chaque centimètre de son territoire", a déclaré ce mois-ci le général américain Christopher Cavoli, commandant suprême de l'Otan en Europe.
"La défense collective est redevenue la tâche la plus importante et nous devons nous mettre en ordre de marche", affirme Kristjan Mae, chef du département de planification des politiques au ministère estonien de la Défense.
Une force de 300.000 soldats
Si l'Estonie semble satisfaite de ce modèle, sa voisine, la Lituanie, souhaite disposer en permanence de troupes supplémentaires sur le terrain et discute encore avec son principal partenaire, l'Allemagne, de la manière de les obtenir. Ces déploiements renforcent les armées des pays de la ligne de front et constituent la pointe de la défense avancée de l'Otan. L'adhésion de la Finlande - et à terme de la Suède - contribuera à renforcer son flanc oriental.
Des plans plus détaillés doivent être approuvés par les dirigeants à Vilnius. Ils précisent la manière dont l'alliance défendrait chaque région en cas d'attaque, avec le nombre de forces, les pays d'origine et les lieux d'affectation. L'Otan veut disposer d'une force de 300.000 soldats prêts à être déployés dans un délai de 30 jours.
Tous ces nouveaux déploiements nécessiteront inévitablement de l'argent, des ressources et des forces. La question est de savoir si les alliés sont prêts à mettre la main à la poche. Avant Vilnius, les membres de l'Otan négocient un nouvel engagement visant à augmenter les dépenses de défense en pourcentage du produit intérieur brut.
Seuls sept membres de l'alliance ont atteint l'objectif de 2% fixé pour 2024 et l'objectif minimum pour Vilnius sera de transformer ces 2% en un plancher plutôt qu'un plafond. L'Estonie, qui n'a jamais cessé de considérer la Russie comme une menace existentielle, veut voir ses alliés s'engager à consacrer 2,5% de leur PIB à la défense et veut que les nouvelles stratégies de défense deviennent opérationnelles dès que possible.
"Une chose est d'avoir de bons plans sur le papier. Une autre est de les rendre exécutables et réalisables", a déclaré le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, lors de l'exercice "Spring Storm". "C'est le défi pour nous tous". |
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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PAKISTAN LE SPECTRE DE L'EMBRASEMENT
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Au Pakistan, l’arrestation, le 9 mai dernier, de l’ancien premier ministre Imran Khan (août 2018-avril 2022), pour des faits supposés de corruption, a mis le feu aux poudres.
Dans plusieurs villes, de violents affrontements ont mis aux prises les sympathisants de son parti, le Pakistan Tehrik-e-Insaf (Mouvement du Pakistan pour la justice, PTI, de tendance islamo-nationaliste) et les forces de sécurité.
Le 12 mai, l’homme politique a été remis en liberté à la suite d’une décision de la Cour suprême, mais ses ennuis judiciaires ne sont pas terminés, puisqu’il doit encore comparaître pour les faits qui lui sont reprochés.
Cet épisode de contestation, inédit par son intensité, s’inscrit dans le long bras de fer opposant le PTI à la coalition réunie autour de l’actuel premier ministre Shahbaz Sharif, alors que l’armée, dans ce pays de 230 millions d’habitants, continue de jouer un rôle de premier plan.
Une déflagration inattendue
L’ampleur et la virulence des mobilisations semblent avoir pris de court le gouvernement et l’armée, qui pour la première fois a directement été prise pour cible par les protestataires. Cet effet de surprise tient notamment à une perception erronée de la base sociale d’Imran Khan : selon un cliché largement répandu chez leurs opposants et dans les cercles gouvernementaux, les soutiens du PTI seraient essentiellement des « activistes du clavier » cantonnant leur engagement aux réseaux sociaux.
Ces clichés ont été sévèrement démentis par la composition des foules émeutières des derniers jours, au sein desquelles on retrouvait aussi bien des femmes très motivées que des hommes d’affaires et des jeunes de milieu populaire. À cet égard, il faut souligner que 60 % de la population du Pakistan a entre 18 et 35 ans. Cette génération a grandi dans un monde où la menace djihadiste a perdu son caractère existentiel et où le rôle central de l’armée ne va plus de soi.
La capacité d’Imran Khan et de son parti à fédérer les colères et à donner un sens et une direction à des sections très différentes de la population a été minimisée par les autorités, tant civiles que militaires.
Ce n’est pourtant pas la première fois que le PTI démontre ses capacités de mobilisation : en 2014, le parti avait organisé une « marche de la liberté » qui, quatre mois durant, avait drainé des milliers de personnes de Lahore à Islamabad.
Une société traversée d’une multitude de clivages sociaux, ethniques et religieux
Les conflits sociaux qui agitent le Pakistan se mesurent aussi à travers les mouvements antimilitaristes apparus ces dernières années dans les marches tribales du pays, notamment au Baloutchistan, et dans les régions pachtounes, où le Pashtun Tahafuz Movement (Mouvement de protection des Pachtounes – PTM) est parvenu à mobiliser massivement pour dénoncer les exactions commises par les forces de sécurité dans le cadre des opérations antiterroristes, et ce malgré une féroce répression.
Au cours des dernières années, les groupes nationalistes sindhis, plutôt marqués à gauche, ont également refait parler d’eux, notamment en s’attaquant aux intérêts chinois. Mais c’est surtout au Baloutchistan, à la frontière de l’Iran, que le nationalisme ethnique pose le plus grand défi à l’État et à une conception unitaire de la nation qui se suffirait de l’islam comme référent. C’est d’ailleurs dans cette région, interdite aux observateurs étrangers, que l’armée pakistanaise et les milices pro-gouvernementales font preuve de la violence la plus désinhibée.
À cela s’ajoutent des clivages religieux, opposant sunnites et chiites (autour de 20 % de la population musulmane, qui constitue elle-même 96 % de la population) mais aussi différents courants religieux sunnites, notamment les Barelwis, adeptes d’un islam dévotionnel aux influences soufies, et les Deobandis, appartenant à un courant réformé qui s’est détaché de l’islam populaire par son rigorisme et son scripturalisme.
Enfin, la société pakistanaise est profondément inégalitaire. Au Pendjab et à Karachi – deux régions historiquement ancrées dans le monde indien –, les hiérarchies de caste restent très prégnantes. En pays pachtoune ou au Baloutchistan, la société reste dominée par des notables ou des chefs tribaux tandis que dans le Sindh rural le pouvoir économique et politique est concentré entre les mains des grands propriétaires terriens. Dans ce contexte de hiérarchies sociales superposées, le thème du « peuple contre l’establishment », dont le PTI s’est emparé, est fortement mobilisateur.
La grande force du PTI est d’être parvenu à surmonter ces clivages structurels en articulant un discours antisystème transcendant les divisions de caste, de classe et d’ethnie, tout en promouvant un islamo-nationalisme qui, s’il apparaît excluant pour les minorités religieuses (hindous, chrétiens, ahmadis), permet de rassembler l’ensemble de la population musulmane.
Tout en rassemblant largement, Imran Khan a cependant fortement polarisé la société pakistanaise. Il a divisé l’armée, dont une partie des officiers semblent le soutenir, mais aussi les familles, où le PTI et son chef suscitent des opinions fortement contrastées. Ce sont aussi ces divisions qui expliquent la profondeur de la crise actuelle, qui traverse les institutions plutôt qu’elle ne les oppose frontalement.
Une coalition au pouvoir désunie
Il n’y a qu’une unité de façade dans la coalition du Pakistan Democratic Movement (PDM) actuellement au pouvoir.
Les dynasties politiques qui se trouvent à la tête du Pakistan Peoples Party (les Bhutto-Zardari) et de la Pakistan Muslim League Nawaz (les Sharif) sont des rivaux historiques, qui n’ont cessé de se disputer le pouvoir depuis la fin du régime militaire de Zia-ul-Haq en 1988.
Ils partagent cependant un objectif : consolider les institutions démocratiques pour renforcer leur autonomie face au pouvoir militaire, même s’il leur arrive fréquemment de s’incliner devant les coups de force de l’armée, par faiblesse ou par opportunisme. L’objectif du PTI et de son chef est sensiblement différent : il s’agit plutôt pour eux de soumettre l’ensemble des institutions, y compris l’armée, en les contraignant à faire allégeance au leader de la nation.
Imran Khan ne se bat ni pour la démocratie, ni contre l’institution militaire. Il est dans un rapport de force très personnalisé avec le chef de l’armée, qui par certains côtés rappelle la tentative de Zulfikar Ali Bhutto, dans les années 1970, de monopoliser le pouvoir autour de sa personne.
Le poids de l’armée
L’armée conserve un rôle central dans tous les domaines d’activité. On trouve des généraux à la retraite à la tête de nombreuses institutions, du National Accountability Bureau (l’agence anti-corruption, à l’origine de l’arrestation d’Imran Khan, le 9 mai) jusqu’aux instances de direction des universités. À travers ses fondations, l’armée contrôle des pans entiers de l’économie. Elle est aussi l’un des premiers propriétaires fonciers du pays, tant en milieu rural (où les officiers méritants se voient attribuer des terres en fin de carrière) que dans les grandes villes (où elle gère de nombreux projets immobiliers).
Au plan politique, depuis la fin des années 2000, les militaires veillent à ne pas se mettre en première ligne et préfèrent contrôler les affaires en coulisse. C’est ce qui les a conduits à soutenir l’accession au pouvoir d’Imran Khan, à l’issue des élections de 2018. Il s’agissait alors pour l’armée de contenir le PPP et la PMLN, qui représentaient pour elle une menace, avec leur volonté de renforcer l’autonomie du pouvoir civil et des institutions démocratiques aux dépens du pouvoir militaire.
Au cours des années suivantes s’est mis en place un régime hybride, présentant une façade démocratique mais en réalité contrôlé par les militaires. Imran Khan n’a cependant pas tardé à vouloir s’autonomiser de ses anciens patrons, notamment en tentant de placer à la tête de l’armée et de ses puissants services de renseignement des généraux réputés proches de lui.
C'est ce qui a provoqué sa chute, à l’issue d’une motion de censure, en avril 2022 – une destitution dans laquelle la direction du PTI a vu un complot ourdi par l’armée pakistanaise et les États-Unis. Le conflit est encore monté d’un cran suite à la récente arrestation de Khan, dont il a publiquement tenu responsable le chef de l’armée, le général Asim Munir.
Pour le leader du PTI, il s’agit pourtant moins de lancer un processus de démilitarisation du pays que de régler ses comptes et de remporter un bras de fer avec le seul homme susceptible de lui tenir tête. Même s’il engage l’avenir des relations civils-militaires, il s’agit plus là d’un conflit de personnes que d’institutions.
Quels scénarios peut-on envisager ?
Le premier scénario est celui d’une montée des tensions entre le PTI et l’armée. Jouant la carte de la polarisation et de l’agitation, Imran Khan pourrait appeler ses partisans à la résistance, en pariant sur le soutien d’une partie de l’armée voire sur une mutinerie qui pousserait le général Munir vers la sortie. Ce scénario est très improbable. Si l’armée semble plus divisée que jamais, elle reste pour l’instant unie derrière son chef.
Un second scénario est celui d’un retour au pouvoir d’Imran Khan, à l’issue des élections actuellement programmées pour octobre 2023. La tenue du scrutin à la date prévue semble cependant compromise par la crise actuelle et l’on voit mal les chefs de l’armée et les opposants du PTI se résigner au retour de Khan, dont l’un des premiers objectifs sera de punir et d’emprisonner ses adversaires.
Le dernier scénario, le plus probable à court terme, est celui d’une consolidation autoritaire à l’initiative et au bénéfice de l’armée. Celle-ci semble déterminée à instrumentaliser les mobilisations violentes des dernières semaines pour mettre au pas le PTI. Des milliers de sympathisants du parti ont été interpellés ces derniers jours et pourraient être jugés devant des tribunaux militaires. Une grande partie des dirigeants du parti sont également sous les barreaux. Cette stratégie répressive a le soutien du gouvernement de Shahbaz Sharif qui, non sans cynisme, instrumentalise la colère de l’armée pour régler ses propres comptes avec le PTI. Certains membres de la coalition au pouvoir souhaiteraient même profiter des événements des derniers jours pour interdire leur principal rival, afin de l’empêcher de se présenter aux prochaines élections.
En tout état de cause, la démocratie risque de ne pas sortir grandie de cette épreuve… Article de Laurent Gayer, directeur de recherche CNRS au CERI-Sciences Po, publié dans The Conversation.
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Boby Dean pour DayNewsWorld |
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CARPACCIO DE LEGUMES
A LA TOMME DE BREBIS
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Initiée à la cuisine dès son plus jeune âge par son père, Anne Etorre vous livre une recette délicieuse de printemps
Ingrédients pour 4 personnes
500 g environ de radis de toutes sortes (noir, red et blue meat, rouge...)
1 chou-rave
100 g de tomme de brebis 1 cuillère à soupe de vinaigre de riz
3 cuillères à soupe d’huile d’olive herbacée
fleur de sel
poivre du moulin (plutôt un peu agrumes)
Préparation Brosser les radis, retirer les parties abîmées.
Peler le chou-rave. Les trancher très finement, à la mandoline ou au couteau et les mettre dans un grand bol. Ajouter le vinaigre, l’huile d’olive et un peu de sel. Bien mélanger pour imprégner les légumes. Laisser reposer 15 à 20 minutes.
Arranger joliment les légumes sur un plat.
Tailler des copeaux de tomme à l’économe et les intercaler avec les légumes. Poivrer.
Dégustez ce délicieux plat original avec un rosé bien frais !
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Marie-Chantal de Verneuil pour DayNewsWorld |
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LES RUSSES ANNONCENT LE CONTROLE DE BAKHMOUT
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Serait-ce la fin de la bataille de Bakhmout ?
Alors que l'armée ukrainienne et les mercenaires du groupe paramilitaire Wagner, soutenus par des unités de l'armée régulière russe, se disputent depuis le mois d'août dernier le contrôle de cette petite ville de l'oblast de Donetsk, ces derniers semblent en passe de l'emporter. Moscou a revendiqué samedi soir la capture totale de la ville de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine et théâtre de la bataille la plus longue et la plus sanglante dans le pays depuis l'assaut russe, en février 2022
Ce samedi, Evgueni Prigojine , le chef de Wagner a ainsi déclaré dans un message publié sur l'application de messagerie instantanée Telegram que ses hommes se seraient emparés de Bakhmout « à midi », ajoutant « nous avons pris toute la ville, maison par maison. » Depuis Bakhmout, Evgueni Prigojine – en conflit avec la hiérarchie militaire à Moscou – a souligné que la capture de la ville avait pris "224 jours" et qu'il n'y avait "que Wagner ici", pas de troupes régulières de l'armée russe.
Selon lui, son groupe se retirera de la ville à partir du 25 mai et en laissera la défense à l'armée régulière, se tenant à disposition après rotation et entraînement pour des opérations futures de Moscou.
Le soir même, le président russe Vladimir Poutine a, par voie de communiqué, félicité Wagner, et les soldats de l'armée régulière leur ayant apporté leur soutien pour l'achèvement de « l'opération de libération d'Artyomovsk », le nom soviétique de Bakhmout.
Ce n'est pas la première fois que les gouvernements ukrainiens et russes se disputent par voie de communiqués le contrôle de la ville : en avril dernier, après que ses hommes se sont emparés de l'hôtel de ville de Bakhmout, Evgueni Prigojine avait assuré que celle-ci, « d'un point de vue légal », était aux mains des forces russes.
« Des ruines et des Russes morts »
Une affirmation qui semblait avoir été confirmée le lendemain par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en marge du sommet du G7 à Hiroshima, au Japon : « Bakhmout n'est plus que dans nos cœurs, a-t-il ainsi déclaré. Il n'y a plus rien là-bas […] à part des ruines, et des Russes morts. »
Mais là où cette déclaration avait alors été accueillie par des moqueries de l'état-major ukrainien, il semblerait que l'annonce faite ce 20 mai par Evgueni Prigojine soit plus crédible : en effet, selon Kiev, la situation sur le terrain serait « critique », et l'armée ukrainienne ne contrôlerait plus que « certaines installations industrielles » et bâtiments résidentiels.
Si la ville était effectivement passée sous contrôle de la Russie, cela mettrait fin à une bataille ayant duré dix mois, et considérée par certains observateurs comme l'une des plus sanglantes du XXIe siècle. Cités par la BBC en mars dernier, des officiels occidentaux estimaient les pertes russes à Bakhmout entre 20.000 et 30.000 personnes, tuées ou blessées.
Le conflit en Ukraine s'envenime
Cette revendication russe est survenue pendant une visite surprise du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Hiroshima, au Japon, pour le sommet du G7, où il devait rencontrer son homologue américain Joe Biden.
Ce dernier après avoir ouvert la voie à de livraisons futures d'avions de combat F-16 de construction américaine pour aider l'Ukraine à "se défendre" contre la Russie, a rencontré M. Zelensky dimanche à Hiroshima (Japon). Deux jours après une annonce ouvrant la voie à la livraison d'avions de combat F-16 à Kiev, le président des Etats-Unis a promis de nouvelles armes et munitions américaines à l'Ukraine. Ces nouvelles cargaisons incluront "des munitions, de l'artillerie, des véhicules blindés", a déclaré Joe Biden.
Mais la livraison d'avions de combat F-16 à Kiev questionne . “La question tourne autour du franchissement de la frontière russe. La raison d’être d’une aviation de combat, c’est de porter le feu chez l’ennemi. Or, il y a ici un obstacle politique”, analyse un expert sur France 24 “Ne pas franchir la frontière russe, ce serait faire un usage très limité de ce type d’armement. Faire voler des F-16 uniquement dans le ciel ukrainien, ce serait comme mettre des oiseaux en cage”, résume le spécialiste des questions militaires. Interrogé une nouvelle fois lundi sur la possibilité de fournir des F-16 américains à l'Ukraine, John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche, avait réaffirmé pas plus tard que lundi 15 mai l’opposition de Washington qui semblait vouloir maintenir une stratégie défensive dans le ciel ukrainien.
Les deux camps sont désormais dans l'attente d'une contre-offensive d'ampleur annoncée par les autorités ukrainiennes, fortes des livraisons d'armes occidentales. |
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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NEW-YORK S'ENFONCE DANS L'EAU SOUS LE POIDS
DE SES GRATTE-CIELS |
A New York, les gratte-ciels sont pointés du doigt par une étude parue dans la revue Earth's Future, qui explique que, tous les ans, la ville s’enfonce de 1 à 2 millimètres en raison de leur poids. Un constat alarmant, car avec la montée des eaux et les fréquentes tempêtes, les risques d’inondations sont extrêmement importants. L’eau serait ainsi montée de 22 centimètres depuis 1950, souligne le rapport. «New York est confrontée à des défis importants liés aux risques d'inondation; la menace d'élévation du niveau de la mer est trois à quatre fois plus élevée que la moyenne mondiale le long de la côte atlantique de l'Amérique du Nord.», peut-on lire dans le rapport.
«En 2012, l'ouragan Sandy a tiré l'eau de mer dans la ville, tandis que les fortes pluies de l'ouragan Ida en 2021 ont submergé les systèmes de drainage en raison du fort ruissellement dans la ville majoritairement pavée.»
"Une population profondément concentrée de 8,4 millions de personnes est confrontée à des degrés divers de dangers d'inondations à New York", alertent les experts.
L’ensemble des immeubles de la Grande Pomme représenteraient aujourd’hui un poids de 764 millions de tonnes, rendant donc d’autant plus rapide cet affaissement de la ville. L’étude relate le passage de deux ouragans récents qui ont fait des morts et causé de lourds dégâts dans la Grosse Pomme pour illustrer les dangers qui guettent l’énorme centre urbain, incluant les arrondissements de Brooklyn et de Queens.
«L'urbanisation elle-même peut exacerber le problème; la pression cumulative appliquée au sol par les grands bâtiments contribue à l'affaissement par le tassement primaire initial de la compression du sol et la réduction de l'espace vacant.»
Stopper les constructions côtières
Or, le sol de New York est, dans certaines zones, composé d’éléments mous, tels que l’argile et le sable. La géologie de surface de la ville se compose entre autres des dépôts de limon, de sable, de lac argileux, de dépôts de plage et des affleurements rocheux, lit-on dans l’étude. Les sols riches en argile et en remblais artificiels sont particulièrement sensibles à l’affaissement, précisent les chercheurs.
New York, Jakarta, bientôt sous l'eau ?
L’affaissement pourrait être empiré par la construction de nouveaux bâtiments mais aussi par l’extraction des eaux souterraines combinées à la hausse du niveau de la mer, préviennent-ils. La population mondiale augmente, et une projection estime que 70% d’elle va vivre dans les grandes villes d’ici 2050, ajoutent-ils.
À l’avenir, les inondations pourraient se multiplier. New York est l’une des villes les plus exposées au risque de futures inondations. Elle n’est pas la seule. En Indonésie, la capitale Jakarta pourrait être sous les eaux dans à peine vingt-cinq ans. Certains quartiers s’enfoncent de près de 11 centimètres par an à cause du pompage de l’eau souterraine.
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Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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LE PASTRAMI
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D'origine juive d'Europe de l'Est, le pastrami a fait le succès des Delicatessen dans le monde entier. Une recette faisable en partie au barbecue, en partie au four, ou tout au barbecue, si on en a envie.
Le pastrami vient sans doute de Roumanie
Le mot, c'est pastrami, trama au départ c'est un mélange d'épices. Il va falloir prévoir beaucoup de temps , à peu près quatre jours, pour réaliser notre pastrami.
Ingrédients
Une poitrine de bœuf d'environ deux kilos
60 grammes de sel
60 grammes de sucre roux Recette
I Tout d'abord moudre ou concasser le mélange suivant : 30 grammes de graines de moutarde, de poivre noir, de graines de coriandre, de graines de fenouil, de baies de genièvre, de poivre rose et de paprika fumé.
Commencer par mélanger le gros sel et le sucre roux, puis frotter le mélange sur la poitrine de bœuf.
Placer ensuite cette poitrine de bœuf bien filmée au réfrigérateur pendant 48 à 72 heures. Puis la retirer, enlever le sucre, le sel, la passer sous l'eau, la sécher complètement à l'aide de papier absorbant.
La frotter à nouveau avec le mélange d'épices pour la recouvrir intégralement.
Puis placer la viande dans un plat au four à 110 degrés pendant six heures. C'est une cuisson lente qui va rendre la viande hyper tendre et lui faire lâcher un peu de son jus.
Retirer la viande du four, la laisser refroidir à température ambiante pendant environ 30 minutes.
La mettre au barbecue avec un peu de copeaux de bois qu'on aura préalablement humidifiés pour la fumer légèrement, l'envelopper dans du papier sulfurisé ou du papier aluminium et ensuite, récupérer le jus de cuisson. Y ajouter deux cuillères à soupe de ketchup, maison idéalement, une cuillère à soupe de miel, une gousse d'ail écrasée, deux cuillères à café de paprika fumé.Faire réduire la sauce et napper.
Trancher le pastrami en fines tranches, le réchauffer légèrement et déguster avec un pain chaud,
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Marie-Chantal de Verneuil pour DayNewsWorld |
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HARRISON FORD AU FESTIVAL DE CANNES
INDIANA JONES ET PALME D'OR D'HONNEUR
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Après Johnny Depp, et avant le trio Leonardo DiCaprio, Martin Scorsese et Robert De Niro samedi, c’est Harrison Ford qui a fait vibrer la Croisette jeudi avec la présentation de Indiana Jones et le cadran de la destinée. La cinquième et a priori dernière fois qu’il porte le chapeau de célèbre archéologue. "Je l’aime parce qu’il rend le public heureux. C’est un service que je rends à la communauté !", a-t-il confié.
C'est un ultime volet d'Indiana Jones pour la légende Harrison Ford. Il ne participera pas à la série sur l'illustre personnage, actuellement en préparation chez Disney. Ce dernier volet représente l'un des fils les plus chers de l'histoire avec 300 millions de dollars de budget.
En fin d’après-midi, l’acteur de 80 ans a retrouvé toute l’équipe du film réalisé par James Mangold pour une montée des marches historiques. Il l’a effectuée au bras de Calista Flockhart, l’inoubliable interprète d’Ally McBeal qu’il a épousé en 2010.
Dans la salle comble du Palais des Festivals, il a vu défiler un clip de ses plus grands films (« Star Wars », « Indiana Jones », « Witness » qu’il avait présenté en ouverture de l’édition 1985, etc) avant de recevoir une Palme d’Or d’honneur. L’acteur a alors voulu partager son émotion de revoir sa vie d’acteur défiler devant ses yeux et d’être célébré par la famille du cinéma mondial. Il avait les larmes aux yeux. un « I love you » a alors jailli dans la salle. Auquel il a répondu « I know and I love you too » !
Une Palme d'or surprise
Avant la projection, le délégué général Thierry Frémaux a demandé à la star du jour de se lever… avant de l’inviter à recevoir une Palme d’honneur surprise des mains de la nouvelle présidente du Festival de Cannes, l’Allemande Iris Knobloc.
"Je suis profondément touché par cette distinction", a réagi l'acteur américain de 80 ans, visiblement très ému
Figure du cinéma hollywoodien, il a incarné un large éventail de personnages, de Han Solo dans la saga "Star Wars" à "Blade Runner", en passant par l'aventurier au chapeau et au fouet, qu'il joue depuis 1981 et le premier épisode, "Les aventuriers de l'Arche perdue".
Aura-t-il pris le temps de croiser Steven Spielberg, qu’on dit discrètement présent sur la Croisette mais qui ne s’est pas montré sur les marches, voulant manifestement ne pas faire d’ombre à James Mangold à qui il a cédé la réalisation du film après avoir longtemps voulu le signer lui-même. |
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Emily Jackson pour DayNewsWorld |
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FESTIVAL DE CANNES MICHAEL DOUGLAS RECOIT LA PALME D'OR D' HONNEUR
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Une émotion pure sur la scène du Festival de Cannes 2023. Michael Douglas a reçu mardi, lors de la cérémonie d'ouverture du Festival, une Palme d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. L'acteur américain, venu avec son épouse Catherine Zeta Jones et leur fille Carys, s'est vu remettre le trophée des mains d'Uma Thurman, avant de déclarer la 76e édition du Festival ouverte avec Catherine Deneuve, sous l'oeil de la fille de cette dernière, Chiara Mastroianni, maîtresse de cérémonie.
L’occasion de célébrer sa carrière, brillante, son engagement pour le cinéma, mais aussi l'homme, car Michael Douglas œuvre pour de nombreuses causes. Rappelons que depuis 1998, il est messager de la Paix pour l’ONU. Très vite, il s’engage contre l’armement nucléaire international et pour le contrôle des armes à feu aux États-Unis.
Michael Douglas de retour sur la Croisette
En 1979, Michael Douglas se rend au Festival de Cannes pour la toute première fois. Il présente Le Syndrome chinois aux côtés des acteurs Jane Fonda et Jack Lemmon, ainsi que du réalisateur James Bridges. En 1992, le sulfureux Basic Instinct de Paul Verhoeven est présenté en Compétition. Bousculant le genre du thriller, le film secoue la Croisette : il propulse Sharon Stone au rang d’icône internationale et confirme toute la puissance de jeu de Michael Douglas. L'année suivante, Chute libre de Joel Schumacher est également présenté en Compétition, marquant la troisième participation de l’acteur américain au Festival de Cannes. Il faudra ensuite attendre 20 ans pour que Michael Douglas revienne montrer les Marches du Palais du Festival. On est en 2013 et c'est l’avant-première mondiale du film Ma vie avec Liberace de Steven Soderbergh. “C’est toujours une bouffée d’air frais que de venir à Cannes qui, depuis longtemps, est un lieu d’accueil formidable pour les créateurs, les audaces artistiques et les belles histoires […]”, dit-il à propos du festival cannois.
Et enfin la consécration, vingt ans plus tard, ce mardi 16 mai 2023 avec la Palme d'or d'honneur. C'est l'actrice américaine Uma Thurman qui remet la Palme d'or d'honneur à cette “star éternelle”, cet “artiste généreux”, comme elle l'appelle si bien : Michael Douglas. Acclamé par le public pour sa carrière majuscule et son engagement pour le cinéma, l'acteur déclare : “Il y a des centaines de festivals de cinéma dans le monde, mais il n'y a qu'un seul Cannes. J'ai de merveilleux souvenirs de ce Festival. Le plaisir est immense de pouvoir rencontrer et parler avec des personnes si différentes autour du cinéma. Alors qu'une pandémie puis une guerre terrible ont divisé le monde, le Festival de Cannes confirme que le cinéma peut transcender les limites et réunir les humains. C'est un privilège d'en faire parti aujourd'hui.”
"Vous connaissez les bases de ma formation qui dure depuis plus de 50 ans. On travaille avec autant d'acharnement sur nos échecs que nos succès. Je remercie les centaines d'équipes, mon épouse Catherine et ma fille. Je leur adresse tout mon amour, et les remercient pour leur patience", poursuit l'acteur.
Il rappelle que son dernier rôle, celui de Benjamin Franklin et rappelle les liens de la France et de son pays. Il conclut en Français: "Je voudrais vous embrasser de tout mon cœur".
Passé devant la caméra des plus grands tels que Robert Zemeckis pour À la poursuite du diamant vert (1984), Ridley Scott pour Black Rain (1989) ou encore Barry Levinson avec Harcèlement (1994), il va jusqu'à obtenir le graal de l'industrie : l’Oscar. Il devient ainsi le meilleur acteur de 1987 pour son interprétation de Gordon Gekko, avide courtier new-yorkais dans Wall Street. La suite, Wall Street : L’argent ne dort jamais, a été d'ailleurs projetée Hors Compétition au Festival de Cannes de 2010.
"Il y a des centaines de festivals mais il n'y a qu'un seul Festival de Cannes"
“Le Festival m’a toujours rappelé que la magie du cinéma ne réside pas seulement dans ce que l’on voit à l’écran mais aussi dans sa capacité à émouvoir les gens du monde entier.”
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Kate White pour DayNewsWorld |
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ALERTE SUR LA BAISSE D'EAU DANS LES LACS
ET RESERVOIRS DU MONDE
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C’est un chiffre pour le moins inquiétant. Selon une nouvelle étude publiée dans la prestigieuse revue Science ce jeudi, la quantité d’eau diminue dans plus de la moitié des lacs et réservoirs du monde.
Le fond du lac Titicaca, en Bolivie, est totalement asséché, transformé en désert. Le lac du Serre-Ponçon, dans les Alpes, laisse apparaître de nouvelles berges, il en est de même en Espagne ou à Voglans, dans le Jura.
« Les lacs sont en danger au niveau mondial, et cela a de vastes implications », a déclaré à l’AFP Balaji Rajagopalan, professeur à l’université de Colorado Boulder, et co-auteur de l’étude. « Ils permettent aux sociétés et à l’humanité de vivre, et pourtant ils ne reçoivent pas le respect qu’ils méritent. »
Les lacs couvrent environ 3 % de la surface terrestre, mais représentent 87 % de l’eau douce liquide sur Terre. Ils sont utilisés pour la consommation humaine, l’agriculture, ou encore la production d’électricité. Environ un quart de la population mondiale vit dans une zone comportant un lac ou un réservoir (plan d’eau régulé par un barrage) qui s’assèche.
Près de 2 000 étendues d’eau étudiées
De précédents travaux se sont déjà penchés sur le déclin des plus gros lacs individuellement. Mais cette étude est la première à offrir une vue détaillée des tendances au niveau mondial, et des causes des changements, grâce aux observations de satellites.
Au total, les chercheurs ont étudié 1 972 étendues d’eau, représentant la vaste majorité des lacs naturels (en se concentrant sur ceux de plus de 100 km2) et des réservoirs. Sur la période de quasiment 30 ans étudiée (de 1992 à 2020), l’étude conclut qu’ils se sont vidés de l’équivalent de toute la consommation en eau des États-Unis en 2015.
L’étude comporte un résultat inattendu : les lacs perdent non seulement de l’eau dans les zones arides, mais également dans les régions humides. « On considère généralement que quand le climat se réchauffe, les régions arides s’assèchent encore plus, et que les régions humides deviennent plus humides », explique Balaji Rajagopalan. Mais même dans ces dernières, « les lacs sont en déclin », ce qui est « surprenant », a-t-il souligné, en donnant l’exemple de l’Inde.
Pour déterminer les causes des tendances observées, les scientifiques ont découpé leur analyse en fonction du type d’étendue d’eau. Pour les lacs naturels, ils attribuent environ la moitié des pertes en eau aux activités humaines et aux températures en hausse, qui provoquent une évaporation accrue - ce dernier facteur étant lié au changement climatique.
De plus, humains ou troupeaux peuvent être amenés à consommer davantage d’eau à cause de températures plus élevées.
Concernant les réservoirs, la construction de nouveaux barrages a permis d’accroître globalement leur volume d’eau, mais près de deux tiers des gros réservoirs sont en déclin. L’accumulation de sédiments était le principal facteur réduisant leur capacité de stockage, même si les sécheresses en affectent également certains, comme dans le sud-ouest des États-Unis.
Des conséquences nombreuses
Les conséquences de ce déclin sont nombreuses. Le manque d’eau peut provoquer des déplacements de population. La qualité de l’eau peut aussi être affectée si le niveau d’un lac est bas. Comme les océans, les lacs stockent en outre du carbone, et ne jouent plus ce rôle lorsqu’ils disparaissent, aggravant en retour le réchauffement climatique.
Mais le message des chercheurs n’est pas fataliste : ils cherchent au contraire à provoquer une prise de conscience. Les décideurs sont maintenant « armés d’informations ».
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Abby Shelcore pour DayNewsWorld |
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KALININGRAD REPREND SON ANCIEN NOM
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En 1945, la ville a été placée sous administration soviétique en vertu de l’accord de Potsdam et, en 1946, a été rebaptisée Kaliningrad en l’honneur du dirigeant bolchevique russe Mikhaïl Kalinine, l’un des six signataires soviétiques d’un ordre d’exécution de plus de 21 000 prisonniers de guerre polonais en 1940.
Dans son avis publié mardi (9 mai), la Commission polonaise de normalisation des noms géographiques (KSNG) a recommandé d’utiliser le nom Królewiec, version polonaise du nom donné à la ville fondée au XIIIe siècle par l’Ordre Teutonique, auquel le territoire appartenait à l’époque, plutôt que Kaliningrad.
« Il ne s’agit même plus de russophobie, mais d’une décision qui frôle la folie », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l’agence TASS.
Expliquant les raisons de cette nouvelle recommandation, le KSNG a déclaré que la ville était historiquement connue en Pologne sous son nom d’origine, Królewiec.
Donner à une ville aussi importante et proche de la Pologne le nom de Mikhail Kalinin, « un criminel » qui a été coresponsable du meurtre d’officiers polonais dans la forêt de Katyn, entre autres, est « artificiel et sans rapport ni avec la ville elle-même, ni avec la région ».
Les circonstances politiques actuelles ont également été citées comme raison de la recommandation, le KSNG estimant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la guerre de l’information menée par Moscou devraient relancer le débat sur les noms imposés par la Russie.
Réaction en Russie
Le remplacement du nom de la ville a également suscité de vives réactions de la part de l’ancien président et Premier ministre russe, Dmitri Medvedev. Si la Pologne n’aime pas le nom de Kaliningrad, les noms des villes polonaises précédemment occupées par l’Allemagne devraient être remplacés par des noms allemands, a-t-il déclaré, cité par l’agence TASS.
Pour donner quelques exemples, il a proposé d’utiliser le nom de Danzig au lieu de Gdansk, Stettin au lieu de Szczecin, ou Breslau au lieu de Wroclaw.
Une ville nommée d’après le roi tchèque par des moines guerriers
La ville a été fondée au milieu du XIIIe siècle sur le site de l’ancienne colonie prussienne de Twangste par les chevaliers teutoniques lors des croisades du Nord et a été nommée Königsberg, traduit en polonais par Królewiec, en l’honneur du roi Ottokar II de Bohême, qui a aidé l’Ordre Teutonique à conquérir les territoires des tribus prussiennes.Jusque dans les années 1500, la ville était l’un des États de l’Ordre Teutonique, un centre urbain important et la capitale du Grand Maître de l’Ordre entre 1457 et 1525. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, elle est restée sous domination prussienne, puis allemande.
Après la prise de Królewiec par l’Union soviétique le 9 avril 1945, l’accord de Potsdam de 1945 l’a placée sous l’administration soviétique. |
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Boby Dean pour DayNewsWorld |
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LE CHAOS A LA FRONTIERE AMERICANO-MEXICAINE AVEC LA FIN DU TITRE 42 ?
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La crise n'est pas nouvelle, mais pourrait prendre des proportions inédites.
Dans les prochaines semaines, les autorités des États-Unis s'attendent à une situation "chaotique", selon l'expression de Joe Biden lui-même, avec des arrivées massives de migrants à la frontière mexicaine. Pour tenter d'y répondre, l'État fédéral a mobilisé plus de 24.000 agents et forces de l'ordre à la frontière, en plus de 4000 militaires. La cause ? L'expiration ce jeudi d'une ordonnance de santé publique connue sous le nom de "Title 42". Le désordre en effet règne à la frontière sud des États-Unis, selon des agents frontaliers américains, le Titre 42 ayant pris fin à 23 h 59 (HAE) jeudi 11mai 2023. Près de 10 000 migrants ont été interceptés, à quelques heures de la fin de la mesure, alors qu'ils tentaient désespérément de traverser la frontière séparant le Mexique et les États-Unis. Le Titre 42, qui était en place depuis mars 2020, permettait aux patrouilleurs à la frontière d'expulser les migrants qui arrivaient illégalement en sol américain avant qu'ils ne puissent demander l'asile, dans un contexte pandémique. Fin du Titre 42
Le "Title 42" fait référence à la clause 42 du code gouvernemental américain, établi le 1er juillet 1944. C’est une loi qui confère aux autorités fédérales le pouvoir d'interdire l'entrée de personnes et de produits au pays afin de limiter la propagation d'une maladie transmissible. C’est donc cette clause que l'administration Trump a invoquée en mars 2020, au début de la pandémie, pour limiter l’entrée et la réception de demandes d’immigration.Son objectif consistait à interdire aux agences de contrôle des frontières de détenir des migrants dans des "lieux de rassemblement" comme les centres de rétention, où le virus de la COVID-19 pouvait se propager rapidement.
Cette mesure ayant pris fin jeudi soir, plusieurs migrants se sont pressés de se rendre à la frontière, espérant pouvoir profiter de cette transition chaotique aux États-Unis. Le secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, avait d'ailleurs affirmé jeudi qu'"un nombre élevé d'arrivées" avait été observé "dans "certains secteurs" avant l'expiration du Titre 42. Le gouvernement fédéral s'attend à recevoir jusqu'à 13 000 migrants par jour immédiatement après l'expiration de la mesure, contre environ 6000 lors d'une journée normale.
Situation "chaotique" Les autorités locales sont aux prises avec le flux migratoire important des derniers jours, en plus du devoir de traiter les migrants sans document déjà interceptés. L'administration Biden prévoyait relâcher ces immigrants irréguliers sans les expulser pour redonner un peu de souffle aux gardes-frontières. Cependant, un juge fédéral en Floride a ordonné jeudi un avis contradictoire obligeant les agents à remettre des avis de convocation pour la cour d'immigration, un processus qui prend du temps et qui est jugé nuisible par les agents frontaliers. "Il s'agit d'un règlement nuisible qui conduira à un engorgement des frontières, qui freine notre capacité à efficacement effectuer les procédures et les expulsions de migrants et qui risque de créer des conditions dangereuses pour les agents frontaliers et les migrants". Une citation de Patrouille frontalière américaine
Pour aider les autorités locales, 24 000 agents supplémentaires ont été déployés mercredi en plus de 4000 militaires en vue de l'afflux important de migrants.
La situation, bien que chaotique, était cependant attendue. Le président Joe Biden a lui-même récemment affirmé que la situation serait "chaotique pendant un moment", alors qu'il tente de garder une politique équilibrée dans ce dossier. Face à un risque de crise migratoire, les démocrates affichent donc un discours de fermeté. "Je veux être très clair : notre frontière n’est pas grande ouverte. Les personnes traversant notre frontière illégalement et sans fondement légal pour rester seront immédiatement [...] expulsées", a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas. Il reconnaît toutefois être lucide sur les défis auxquels nous allons probablement faire face dans les jours et semaines à venir. "Nous sommes prêts à y répondre", affirme le ministre, notant "qu’un nombre élevé d’arrivées" avait déjà été observé "dans certains secteurs".
Pour restreindre le passage irrégulier à sa frontière, le gouvernement américain veut instaurer de nouvelles restrictions. Les migrants sans visa qui ont passé par d'autres pays avant d'atteindre les États-Unis et qui n'ont pas fait de demande dans ces pays ne seront plus admissibles pour une demande d'asile. Toutefois, ceux qui auront pris un rendez-vous sur l'application mobile CBP One pour leur demande seront exemptés des mesures. La seule exception à la règle sera les mineurs isolés. Les clandestins qui ne remplissent pas les critères seront soumis au "processus accéléré de déportation" qui les empêchera d'entrer en sol américain pour les cinq prochaines années. Les migrants "qui n'ont pas de raison de rester, nous les écarterons très rapidement avec ce que nous avons désormais à disposition, nos pouvoirs traditionnels de contrôle de l'immigration", a expliqué le secrétaire de la Sécurité intérieure.
Les impacts avec le retour de la clause 8
Depuis le début de la politique de la clause 42, la patrouille frontalière aurait procédé à 2,8 millions d'expulsions de migrants, selon le service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis.
Avant la pandémie, la clause 8 était la principale ressource dont disposaient les autorités responsables en matière d'immigration pour décider de retenir une personne à la frontière ou de la libérer avec un permis pour demander l'asile ou pour invoquer des raisons humanitaires. La clause 8 prévoit cependant des sanctions aux lourdes conséquences pour les migrants renvoyés en cas d'entrée illégale, notamment une interdiction de réadmission pendant au moins cinq ans et des poursuites pénales potentielles en cas de tentatives répétées d'entrer illégalement sur le territoire américain. Le retour de l'application de la clause 8 devrait réduire le nombre de franchissements répétés de la frontière, qui a augmenté de manière considérable pendant l'application de la clause 42. Cette clause prévoit toutefois des exceptions pour les personnes qui appartiennent à des populations vulnérables, par exemple celles qui font état d'une crainte crédible de persécution. Elles pourraient comparaître devant un juge, qui décidera alors si elles peuvent rester aux États-Unis ou non.
Contenir le flux de migrants
L'administration Biden a décidé d’envoyer 1500 soldats pendant 90 jours à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Au total, 4000 militaires sont mandatés pour aider les autorités frontalières à accomplir diverses tâches non liées à l'application de la loi.
Cette mesure ne fait pas l’unanimité au sein des démocrates, certains déplorant que le président Biden ait décidé de militariser la frontière avec le Mexique.
Pendant ce temps, les États-Unis ont ouvert de nouveaux centres de traitement des demandes en Colombie et au Guatemala, ce qui permettra aux migrants d'être présélectionnés par des voies légales, telles que le statut de demandeur d’asile ou de réfugié, avant d'aller grossir les rangs de la population à la frontière.
Alejandro Mayorkas, responsable de la Sécurité intérieure, a déclaré dans un communiqué que son département traiterait les migrants selon la "procédure standard", c'est-à-dire en les soumettant à une procédure d'expulsion.
Dossier politique délicat
Les républicains accusent les démocrates de ne pas assez renforcer la sécurité aux portes du pays, alors que des groupes de défense des droits des migrants estiment que le gouvernement empêche les demandeurs d'asile d'accéder à leurs droits.L'organisation de défense des droits civiques (ACLU) poursuit l'administration Biden pour contrer les nouvelles restrictions l'égard des demandeurs d'asile. Les nouvelles politiques du gouvernement veulent encourager les migrants à adopter le processus légal pour entrer au pays. Le problème relevé par l'organisme est que le système requiert une prise de rendez-vous via une application mobile, alors que plusieurs demandeurs n'ont pas accès à Internet ou même à un appareil mobile.
C'est un problème politique pour Joe Biden..Une crise migratoire opportune pour les républicains, alors que Donald Trump fait son grand retour sur la scène politique américaine ? Pour l’ancien président, "Joe Biden a officiellement aboli ce qu’il restait des frontières de l’Amérique". Du côté des démocrates, on veut un traitement humanitaire des migrants. Tout le monde aimerait qu'il y ait de nouvelles lois sur l'immigration, mais le congrès est tellement divisé qu'ils n'arrivent pas à passer de nouvelles lois.
En attendant, les républicains, qui sont majoritaires à la Chambre des représentants, prévoient organiser un vote sur la nouvelle loi "Secure the Border Act of 2023" la semaine prochaine. Le projet de loi rétablirait plusieurs des politiques frontalières les plus controversées de l'ex-président Trump.
Kyrsten Sinema, sénatrice démocrate de l’Arizona, et son collègue républicain de la Caroline du Nord, Thom Tillis, travaillent actuellement sur un projet de loi qui accorderait une autorisation temporaire de deux ans pour continuer à expulser les migrants des États-Unis, donc avec des pouvoirs similaires à ceux conférés par la clause 42. Cette mesure ne fait pas l’unanimité au sein des démocrates, certains déplorant que le président Biden ait décidé de militariser la frontière avec le Mexique avec l'envoi de 1500 soldats américains en renfort à la frontière mexicano-américaine.
Pendant ce temps, les États-Unis ont ouvert de nouveaux centres de traitement des demandes en Colombie et au Guatemala, ce qui permettra aux migrants d'être présélectionnés par des voies légales, telles que le statut de demandeur d’asile ou de réfugié, avant d'aller grossir les rangs de la population à la frontière.
Par ailleurs, dès jeudi, les républicains ont l'intention de faire adopter un projet de loi, connu sous le nom de HR 2, qui codifierait certains des programmes frontaliers mis en œuvre par l'ex-président Donald Trump, notamment la politique qui exigeait que les migrants restent au Mexique tout en suivant la procédure d'asile. Il prévoit également consacrer davantage de ressources à la sécurité de la frontière, relancer la construction du mur entre les deux États, accroître le personnel frontalier et moderniser la technologie frontalière.
Jusqu'ici, les États-Unis se sont entendus avec le Mexique pour contenir les migrants refoulés par Washington.
Et le Mexique dans tout ça ?
De son côté, le Mexique a accepté d'accueillir des migrants du Venezuela, du Nicaragua, de Cuba et d'Haïti en vertu de l’ancienne clause dans le cadre des nouvelles procédures de libération conditionnelle mises en œuvre par l'administration Biden au début de l'année.Ces politiques ont entraîné une baisse significative du nombre de franchissements illégaux de la frontière par les ressortissants de ces quatre pays.
Toutefois, malgré les pourparlers en cours avec les États-Unis, il n'est pas certain que le Mexique accepte de continuer à accueillir les non-Mexicains rejetés par les États-Unis sans le mécanisme de la clause 42. |
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Joanne Courbet pour DayNewsWorld |
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VICTOIRE SURPRISE DU PARTI PRO-DEMOCRATIE EN THAILANDE CONTRE LA JUNTE MILITAIRE
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Séisme politique en Thaïlande. La victoire surprise aux législatives ce dimanche 14 mai 2023 du parti progressiste et réformiste Move Forward pourrait marquer un « tournant dans le Royaume où le tabou de la monarchie s'estompe », commente la correspondante du Guardian à Bangkok, qui souligne que c'est « la toute première fois qu'un parti qui a fait campagne pour réformer les lois strictes qui protègent la famille royale arrive en tête des votes ».
Depuis neuf ans, le pays était dirigé par Prayuth Chan-ocha, porté au pouvoir au terme d’un coup d’État militaire. Une “tradition” (la Thaïlande a connu un coup d’État tous les sept ans en moyenne depuis 1932) que l’électorat supporte de moins en moins. Il a donc préféré aux royalistes et aux militaires les partis Move Forward et Pheu Thai.
En marche vers une démocratie avec Pita Limjaroenrat ? L’espoir de voir le pays accoucher d’une démocratie a désormais un nom : Pita Limjaroenrat. Ce chef de l’opposition, a revendiqué ce lundi 15 mai la victoire de son parti de centre gauche Move Forward, en route pour former une coalition gouvernementale afin de succéder aux généraux au pouvoir depuis presque dix ans.
Véritable idole de la jeunesse thaïlandaise, cet homme d’affaires de bonne famille espère devenir le prochain Premier ministre de la Thaïlande. Il incarne la rupture avec les militaires au pouvoir depuis une décennie en Thaïlande.
« Il est clair que le peuple thaïlandais a exprimé sa volonté de placer le Move Forward Party en tête. Nous pouvons donc gérer la formation du futur gouvernement », a martelé le charismatique leader, âgé de seulement 42 ans. Posture assurée et regard déterminé, Pita Limjaroenrat s'est dit "prêt à devenir le prochain Premier ministre". Il a plaidé, lundi, pour une «'transition en douceur » à la tête du gouvernement.
S'imposant hors de ses bastions urbains habituels, sa jeune formation réformiste a gagné plus de 150 sièges de député sur les 500 que compte l'Assemblée et s'est imposée comme la première force politique du royaume.
Un Sénat aux ordres
Devant négocier dans le cadre de règles constitutionnelles faussées par les militaires, qui avaient mené le coup d'Etat de 2014, Khun Pita, comme l'appellent ses partisans, doit réussir, dans les prochaines semaines, à constituer une large majorité composée d'au moins 376 parlementaires. Pour minimiser le poids des 500 députés élus par le peuple, les généraux se sont, en effet, assurés du contrôle total du Sénat. Ses 250 membres n'étant pas élus mais nommés par différentes institutions conservatrices.
Pour être désigné Premier ministre, le leader de Move Forward doit donc convaincre 376 députés de s'associer à son exécutif. Ce lundi soir, il assurait qu'il était déjà certain de rallier au moins 309 élus, issus de six partis. Il a notamment le soutien du Pheu Thai, le parti populiste, animé par la famille du milliardaire Thaksin Shinawatra, qui avait, jusqu'ici, emporté tous les scrutins législatifs depuis 2001, et devrait, cette fois, avoir un peu plus de 140 élus Procédures baillons
Mais rien n’est gagné. Car aller de l’avant est très offensif sur la question de la réforme du crime de lèse-majesté qui, pour un mot de travers sur le roi Rama X, continue d’envoyer des Thaïlandais en prison. Or, ce n’est pas la position de ses futurs partenaires de coalition dans un pays où la monarchie divise. On ne peut non plus exclure un coup fourré venant des militaires.Les partisans de Pita craignent une procédure en inéligibilité au prétexte, pourtant fermement démenti, qu’il serait actionnaire d’une société de médias, ce qu’interdit le code électoral. Dans le passé, des procédures judiciaires bâillon ont permis à plusieurs reprises d’écarter les importuns, que ce soient l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, en exil depuis à Dubaï, ou encore l’ancien opposant Thanatorn Juangroongruangkit. En 2020, la justice avait dissous le parti L’avenir devant nous, ancêtre d’Aller de l’avant.
«
C'est un défi spectaculaire pour le pouvoir en place dans le Royaume »,
estime de son côté le correspondant du Times qui juge néanmoins, comme
l'ensemble de la presse internationale, que les généraux thaïlandais ne
se laisseront pas si facilement évincer du pouvoir, et « qu'il n'y a
aucune garantie que Pita puisse devenir Premier ministre », malgré sa
victoire électorale.
La victoire de Pita "constitue le point culminant du mouvement de contestation qui a débuté en 2020, avec des manifestations massives pro-démocratie, lorsque des milliers de personnes dirigées par des jeunes et des étudiants ont défié le gouvernement lié à l’armée, en exigeant tout à la fois la démission du Premier ministre et la réforme de la monarchie", souligne le correspondant d'El Pais.
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Andrew Preston pour DayNewsWorld |
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DES ELECTIONS EN TURQUIE AUX ENJEUX INTERNATIONAUX
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Aucun des deux favoris à la présidentielle turque n'est parvenu, selon des résultats encore partiels, à réunir plus de 50% des suffrages exprimés. Le pays s'avance vers une première historique : un second tour le 28 mai pour départager le candidat de l'opposition Kemal Kiliçdaroglu et le président sortant Recep Tayyip Erdogan, donné légèrement en tête. Il y a eu 49,51 % des voix pour Recep Tayyip Erdogan, 44,88 % pour Kemal Kiliçdaroglu et 5,1 % en faveur de l’outsider Sinan Ogan.
Après 20 ans de règne, le "sultan des temps modernes" est plus fragilisé que jamais. Les Turcs l'ont pénalisé pour son rôle dans l'effondrement de l'économie et sa gestion - très critiquée - des séismes meurtriers de février.
Hier, le vote des jeunes a pesé dans la balance. Ils sont 6,4 millions de primo-votants (sur 64 millions d’électeurs) à être nés et à avoir grandi sous le règne d'Erdogan. Une génération que le reis n’a pas réussi à transformer, comme il l’avait promis, en 'une génération pieuse'".
Le scrutin présidentiel de 2023 se joue certes sur les questions économiques et la capacité des candidats à stopper l’inflation qui mine le pays. Mais les enjeux internationaux font de cette élection un événement qui dépasse le cadre national. Le résultat de ces élections présidentielles pourrait en effet avoir un impact sur la politique étrangère de la Turquie.
Replacer la Turquie, puissance militaire, au centre de la carte
Malgré les difficultés économiques et politiques que traverse l’État turc depuis quelques années, il est intéressant de voir que la politique étrangère menée par Erdogan depuis son arrivée au pouvoir n’a cessé de suivre l’objectif de replacer la Turquie au centre de la carte. Pont entre l’Europe et l’Asie et véritable carrefour de la Méditerranée orientale, Ankara dispose de nombreux atouts qui la rendent incontournable sur la scène européenne, asiatique, moyen-orientale, et dans une moindre mesure, sur la scène africaine. Recep Tayyip Erdogan, au fil du temps, s’est révélé être un habile diplomate, usant de la position géographique centrale de son pays. Un lien entre l’Europe et le Moyen-Orient, au contact direct de la guerre en Syrie, en discussion avec les pays du Golfe, en médiation sur la guerre en Ukraine. Il parle à Vladimir Poutine et à Xi Jinping tout en étant à la tête de la deuxième armée de l’Otan, de fait, un allié précieux des États-Unis. Son départ laisserait planer une ombre d’incertitude sur de nombreux dossiers. En outre puissance militaire montante avec des dépenses militaires à hauteur de 15,48 milliards de dollars (soit 2,1% de son PIB) , la Turquie possède une industrie de défense très active, qui s’est principalement fait connaître avec les drones MALE Bayraktar TB-2. L’embargo mis en place par la France et l’Allemagne sur la vente d’armes à la Turquie en 2019 a poussé le pays à améliorer son autonomie stratégique. Il ambitionne désormais de produire 100% de son armement. En 2021, Ankara produit 70% de son armement et commence à se faire une place parmi les grands exportateurs d’armes. L’État turc compte entre autre produire un chasseur national, le TF-X, mais aussi un système de défense anti-aérien, le SIPER. Trois entreprises turques font par ailleurs désormais partie des 100 plus grandes entreprises d’armement à l’échelle mondiale . Ankara compte également améliorer ses capacités spatiales, en lançant notamment en 2023 le satellite d’observation de la Terre IMECE et compte également se doter de son propre port spatial, qui serait construit en Somalie. En plus d’une localisation géographique stratégique, la Turquie s’est dotée d’une stratégie d’influence, s’appuyant tant sur un panislamisme « à la turque » que sur des exportations d’armes, qui semble peu à peu faire ses preuves au sein de l’environnement stratégique turc.
Un rôle ambigu sur la scène européenne
Ankara, sous la présidence d’Erdogan, se caractérise par son rôle particulièrement ambigu sur la scène européenne : alors que la Turquie est candidate à l’UE et membre de l’OTAN, elle s’est progressivement écartée des pays occidentaux depuis le verrouillage politique du pays entamé en 2016, et met un point d’honneur à maintenir des relations étroites avec la Russie . Cette ambiguïté se perçoit surtout à travers sa position au sujet de la relance de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022 en servant d’intermédiaire pour contourner les sanctions internationales contre Moscou. La Turquie joue là un rôle d’équilibriste. Elle livre des drones Bayraktar à l’Ukraine, tout en s’opposant à des sanctions contre Moscou. Une position qui lui a même permis de parrainer un accord entre les deux belligérants pour laisser sortir les céréales ukrainiennes par la mer Noire. Même si l’État turc semble jouer un jeu trouble entre les deux belligérants, elle s’efforce finalement d’exploiter sa position « d’équilibre » entre deux pôles de puissance - l’un centré autour de l’Union européenne et l’autre centré autour de Moscou - afin de tracer sa propre voie et de devenir, à terme, une puissance d’envergure régionale.
Recep Erdogan tempère, autant que faire se peut. Mais dans le cadre du scrutin présidentiel du 14 mai 2023, son opposant Kemal Kiliçdaroglu ne sera pas forcément capable de maintenir l’équilibre. Ce sera plus compliqué car avec Erdogan, la Russie n’avait qu’un seul interlocuteur.
Si l’opposition gagne, il y en aura plusieurs. L’opposition est un attelage de six courants politiques très différents. Et le candidat derrière lequel ils se sont rangés promet une présidence collégiale pour rompre avec la verticalité de Recep Erdogan.
Une épine dans le pied de l'Otan ?
La guerre en Ukraine a aussi révélé l’influence de la Turquie au sein de l’Otan. La Finlande et la Suède, qui jusque-là souhaitaient rester à l’écart de l’organisation, ont fait acte de candidature. Ankara a finalement accepté d’intégrer la Finlande, tout en laissant patienter Stockholm. Recep Erdogan demande à la Suède d’extrader des sympathisants qu’il considère comme des « terroristes du PKK ».Il a voulu montrer [à son électorat] que son pays est un pays qui compte dans les organisations internationales. Le signal qu’il envoie est celui d’un président qui ne bazarde pas comme ça la sécurité de ses citoyens.
Au sein de l’Alliance atlantique, la Turquie est la deuxième armée derrière celle des États-Unis. Un pays avec lequel la relation est ambiguë depuis qu’Ankara a opté pour le système russe de missile S-400 au détriment de son équivalent américain. Les États-Unis avaient répliqué en refusant de leur vendre des avions de chasse F-35.
Un sujet de discorde qui pourrait vite s’apaiser avec l’arrivée de Kemal Kiliçdaroglu au pouvoir.
La fin d’une relation houleuse avec l’Union européenne ?
Autre relation tendue, celle de la Turquie avec l’Union européenne. Les dossiers qui posent problème ne vont pas disparaître en un clin d’œil. Recep Erdogan continuera probablement à jouer le rapport de force. Quant à son opposant, s’il envisage d’apaiser la relation, il risque tout de même de souffrir des tensions laissées en héritage.
Il prévoit de modifier le code pénal, de protéger la liberté d’expression et la liberté de la presse. Donner ainsi des gages à l’Occident donnerait une meilleure image de la Turquie, ce qui permettrait, à terme, d’attirer des investisseurs étrangers. Par ricochet, de remettre sur la table le projet d’union douanière avec l’UE. Et pourquoi pas de proposer des conditions d’obtention de visa plus souples pour la jeunesse turque avide d’Europe. Tout l’enjeu sera de convaincre Bruxelles, qui n’est plus aussi ouverte qu’elle l’a été, de l’intérêt d’un rapprochement avec Ankara.
En revanche, il ne faut pas s’attendre à un changement de pied sur Chypre ou sur la Syrie. Ce sont des enjeux de sécurité, quel que soit le pouvoir en place. La majorité des Turcs se sentent menacés par ce qu’il se passe en Syrie.
Une possible normalisation en Méditerranée orientale
Avec la crise économique que subit la Turquie, Ankara a besoin de stabilité avec ses voisins. Après une période de tensions en Méditerranée orientale, la relation avec la Grèce tend à se normaliser. Recep Erdogan et Kemal Kiliçdaroglu iraient dans le même sens. Il faut dire que le séisme qui a frappé Turquie et Syrie au mois de février a favorisé l’apaisement. Athènes a immédiatement apporté son soutien ce qui a été apprécié et remarqué. Les navires de prospection battant pavillon turc sont aussi moins agressifs dans le secteur pour tenter de mettre la main sur les importantes ressources gazières.
La Turquie a donc réussi à s’assurer une place de choix dans son environnement stratégique. Le renforcement de ses capacités militaires, la croissance fulgurante de son industrie de défense, mais surtout ses grandes ambitions devraient lui permettre de devenir, à terme, une puissance d’envergure régionale.
Le pays doit cependant encore relever de nombreux défis, surtout sur le plan intérieur : le mauvais état de l’économie turque, aggravée par les deux tremblements de terre, nécessite des réformes de fond qui varieront indiscutablement en fonction du candidat qui remportera les élections présidentielles, mais aussi du parti qui emportera le scrutin des élections législatives. Un changement à la tête du pays après plus de vingt ans de gouvernance par le parti AKP pourrait avoir un impact considérable sur cet État aux grandes ambitions, qui usait jusque-là de ses relations ambiguës pour monter en puissance.
"Mais le rapport de forces n’est jamais loin. C’est même la marque de fabrique de la diplomatie turque ces dernières années : le manque de lisibilité tout en assurant une certaine stabilité." |
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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L'ACTEUR TOM HANKS PAS TOUJOURS AIMABLE SUR LES PLATEAUX DE TOURNAGE
SORT SON PREMIER ROMAN
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Tom Hanks, l’éternel chouchou d’Hollywood, le gentil par excellence, le papa incarné, le père de Chet Hanks, a admis avoir parfois tendance à mal se comporter sur les plateaux de tournage lors d’une nouvelle interview accordée à la BBC.
M. Hanks parlait de son premier roman, The Making of Another Motion Picture Masterpiece, qui traite en partie de la réalisation d’un film de super-héros à grand succès. La star de Forrest Gump a révélé que son roman mettait en scène une série de personnages, dont un acteur masculin imbu de sa personne et très obstructif, qui perturbe et retarde le tournage.
"Il m’est arrivé de me comporter de la sorte sur un plateau de tournage, admet Hanks. Tout le monde n’est pas au mieux de sa forme tous les jours sur un plateau de tournage. J’ai connu des jours difficiles où j’essayais d’être un professionnel alors que ma vie s’effondrait à plus d’un titre et qu’il fallait que je sois drôle, charmant et aimant… et c’est la dernière chose que je ressens".
L'acteur de Nuit blanche à Seattle a ensuite évoqué le "péché capital dans l'industrie cinématographique" le retard. "Ce qui ne peut pas se produire sur un film, c’est que quelqu’un ne peut pas jouer avec le calendrier, la durée du tournage ou le budget, a-t-il déclaré, avant d’ajouter : Vous seriez surpris de voir combien de personnes savent qu’elles peuvent s’en tirer en le faisant quand même, parce qu’elles portent le film sur leurs épaules".
Dans le roman, il fait référence à des acteurs qui sont "des pleurnichards, des épaves psychologiques, des alcooliques dans le wagon, des toxicomanes hors du wagon... et plus de quelques querelles entre les talents".
Hanks sans surprise n’a pas profité de l’occasion pour divulguer des exemples particuliers ou offrir des mea culpa spécifiques.
The Making of Another Motion Picture Masterpiece est sorti le 9 mai 2023. Bien qu’il s’agisse du premier roman de Hanks, c’est son deuxième ouvrage de fiction, après son recueil de nouvelles de 2017, Questions de caractère. Il jouera également dans le prochain film de Wes Anderson, Asteroid City, qui sortira le 21 juin 2023.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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FUSILLADE MEURTRIERE DANS UNE SYNAGOGUE
EN TUNISIE
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Attentat "terroriste" ou acte isolé ?
Les autorités tunisiennes enquêtent, mercredi 10 mai 2023, pour élucider les circonstances de l'attaque menée par un gendarme ayant tué trois de ses collègues et deux fidèles devant une synagogue sur l'île de Djerba, pendant le pèlerinage juif annuel, avant d'être abattu. Les forces de sécurité "ont encerclé la synagogue et sécurisé tous ceux qui se trouvaient à l'intérieur et aux abords", selon le ministère de l'Intérieur. "Les investigations se poursuivent pour élucider les motifs de cette agression lâche", a ajouté le ministère, se gardant à ce stade d'évoquer une attaque terroriste.
Enquête préliminaire ouverte Deux fidèles participant à un pèlerinage juif et deux gendarmes ont été tués mardi soir par un agent de la garde maritime tunisienne qui a ouvert le feu devant la synagogue de la Ghriba sur l’île de Djerba, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Un policier qui avait été hospitalisé après l'attaque de mardi est décédé des suites de ses blessures mercredi, selon un responsable médical cité par la TAP, portant le bilan à cinq morts.
Cette synagogue, la plus ancienne d'Afrique, avait déjà été visée en 2002 par un attentat-suicide au camion piégé qui avait fait 21 morts.
"Une enquête criminelle préliminaire a été ouverte", a déclaré Fethi Bakkouche, porte-parole du tribunal de Médenine, dont dépend l'île de Djerba.
L'attaque a eu lieu en deux temps alors que des centaines de fidèles participaient au pèlerinage juif annuel de la Ghriba qui touchait à sa fin mardi soir.
Un dispositif de sécurité a été déployé dans le périmètre de la synagogue, fermant toutes les routes y donnant accès.
Selon le ministère tunisien de l'Intérieur, le gendarme auteur des tirs a d'abord tué l'un de ses collègues par balle sur le port de Djerba et s'est emparé de son arme et de ses munitions. Il s'est ensuite rendu aux abords de la synagogue, distante d'une quinzaine de kilomètres, où il a ouvert le feu sur les forces de l'ordre qui assuraient la sécurité du lieu, avant d'être abattu.
Deux fidèles, un Tunisien et un Franco-Tunisien ont été tués par les tirs de l'assaillant, et quatre autres ont été blessés et évacués vers un hôpital, selon les autorités. Six gendarmes ont également été blessés par les tirs de l'assaillant. L'un d'eux a succombé à ses blessures mardi soir, selon le ministère de l'Intérieur.
Le tourisme à nouveau affecté ?
Selon les organisateurs, plus de 5 000 pèlerins juifs, essentiellement venus de l'étranger, ont participé cette année au pèlerinage de la Ghriba qui a repris l'année dernière après deux ans d'interruption en raison de la pandémie de Covid-19.
Organisé au 33e jour de la Pâque juive, le pèlerinage de la Ghriba est au cœur des traditions des Tunisiens de confession juive, qui ne sont plus que 1 500 – majoritairement installés à Djerba –, contre 100 000 avant l'indépendance en 1956.
Des pèlerins viennent aussi traditionnellement de pays européens, des États-Unis ou encore d'Israël, mais leur nombre a considérablement diminué après l'attentat de 2002.
L'attaque survient au moment où le tourisme enregistre une forte reprise en Tunisie après un net ralentissement pendant la pandémie. Ce secteur clé pour l'économie avait été gravement affecté après les attentats de 2015 contre le musée du Bardo à Tunis et un hôtel de la station balnéaire de Sousse, dont le bilan s'était élevé à 60 morts dont 59 touristes étrangers. |
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Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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ROBERT DE NIRO PAPA D'UN SEPTIEME ENFANTGIA VIRGINIA
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Robert De Niro a récemment accueilli son septième enfant. La nouvelle a été révélée lors d'une interview accordée à ET Canada. L'acteur, âgé de 79 ans, accordait une interview à ET Canada à l'occasion de la sortie de About My Father, un long-métrage de Laura Terruso. Le film dans lequel il incarne Salvo, un père italo-américain, sortira aux Etats-Unis très prochainement. Le sujet de la paternité a été abordé à juste titre. Alors que la journaliste canadienne lui parlait de ses six enfants, Robert de Niro s’est empressé de rectifier l’information.
" Sept, en fait. Je viens d’avoir un bébé ", a-t-il révélé. Mais ce n'est que jeudi
11mai 2023 que l'acteur oscarisé a décidé de lever le voile sur ce mystèrieux nouveau-né,
lors d'une intervention dans l'émission CBS Morning. Montrant la
première photo publique de la nouvelle venue, De Niro a déclaré qu'il
s'agissait d'une petite fille née le 6 avril et nommée Gia Virginia (le
prénom est un hommage à sa mère, décédée en 2000). L'émission a confirmé
qui est la mère du bébé : l'experte en arts martiaux Tiffany Chen, avec
qui De Niro a souvent été vu après la fin de son histoire longue et
tourmentée avec son ex-femme Grace Hightower.
Page Six et d'autres médias ont rapporté que sa petite amie, Tiffany Chen, qui avait montré un ventre arrondi lors de sorties privées ces dernières semaines, a récemment accouché. Le couple se connaît depuis 2015 mais ne serait ensemble que depuis 2021, trois ans après le divorce de l'acteur d'avec Grace Hightower.
La mère de l'enfant serait Tiffany Cheng, la supposée compagne de Robert de Niro depuis 2021. Sportive professionnelle de Tai-chi, ils se sont rencontrés sur le tournage du film "Le nouveau stagiaire". La jeune femme de 45 ans était alors la professeure d'art martiaux de l'équipe du long-métrage.
De Niro, qui est âgé de 79 ans, a eu six autres enfants avec trois femmes au cours des 35 dernières années. L'aînée est Drena, 51 ans, que De Niro a adoptée lorsqu'il a épousé sa mère, Diahnne Abbott, en 1976. De Niro a également eu Raphael, 46 ans, avec Diahnne Abbott. Il a eu des jumeaux , Aaron et Julian, 27 ans, avec l'actrice et mannequin Toukie Smith, puis deux enfants avec sa seconde ex-femme, Grace Hightower : Elliot, 25 ans, et Helen, 11 ans.
Acteur depuis les années 1960, l’acteur aux deux Oscars est attendu au prochain Festival de Cannes pour présenter le film " Killers of the Flower Moon " aux côtés de Leonardo DiCaprio et Martin Scorsese. |
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Kate White pour DayNewsWorld |
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DONALD TRUMP RECONNU COUPABLE D'AGRESSION SEXUELLE ET DE DIFFAMATION
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Après un procès civil de deux semaines, un jury de six hommes et trois femmes a conclu que Donald Trump était responsable d’agression sexuelle et de diffamation à l’endroit de E. Jean Carroll, ex-chroniqueuse du magazine Elle.
L’ancien président devra verser 5 millions de dollars en dommages-intérêts compensatoires et punitifs pour l’agression sexuelle et la diffamation.
E. Jean Carroll ,79 ans, s'est exprimée dans une déclaration écrite.
"J’ai intenté ce procès contre Donald Trump pour laver mon nom et retrouver ma vie. Aujourd’hui, le monde connaît enfin la vérité. Cette victoire n’est pas seulement pour moi, mais pour toutes les femmes qui ont souffert parce qu’elles n’ont pas été crues ", a-t-elle affirmé.
E. Jean Carroll a déclaré avoir été encouragée à rompre son long silence sur cette agression sexuelle par l’affaire Harvey Weinstein et le mouvement #metoo. Dans un livre publié en 2019, E. Jean Carroll avait accusé Donald Trump de l’avoir violée dans une cabine d’essayage du magasin Bergdorf Goodman de la 5e Avenue, à Manhattan, en 1996. L’ancien président avait nié l’accusation sur Truth Social en 2022, qualifiant l’affaire d’" escroquerie totale ", "de « canular " et de " mensonge ".
Le jury a rejeté l’allégation selon laquelle Donald Trump a violé E. Jean Carroll, c’est-à-dire qu’il avait eu une relation sexuelle avec elle sans son consentement. Mais il a conclu que le promoteur immobilier avait agressé sexuellement la journaliste.
" Une honte ", dit Trump
Donald Trump, lui, avait fait connaître sa réaction dès après l’annonce du verdict dans un message publié sur Truth Social, sa plateforme.
" Je n’ai absolument aucune idée de l’identité de cette femme ", a-t-il écrit.
Ce verdict est une honte – une continuation de la plus grande chasse aux sorcières de tous les temps
Plus tard, sur Fox News Digital, il a ajouté : « Nous ferons appel. Nous avons été très mal traités par le juge nommé par [Bill] Clinton. " " Je n’ai aucune idée de qui est cette femme."
Son avocat, Joe Tacopina, a également promis d’en appeler du verdict.
"Étrange verdict ", a-t-il déclaré devant les journalistes. "Il s’agissait d’une plainte pour viol, c’était une affaire de viol depuis le début, et le jury a rejeté cette plainte et a fait d’autres constatations. Nous allons évidemment faire appel de ces autres conclusions."
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Jaimie Potts pour DayNewsWorld |
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ADOPTION DE LA LOI DE RELANCE DU NUCLEAIRE PAR LES SENATEURS
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Les sénateurs ont adopté mardi 9 mai 2023 le projet de loi prévoyant l’accélération de la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires et la mise à l’étude de huit autres. Le texte doit désormais être entériné par les députés.
"C’est un nouveau pacte énergétique que nous construisons", s’est réjouie la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
Le texte sur la relance du nucléaire entre en effet dans le cadre de la stratégie gouvernementale consistant à réduire la consommation énergétique des Français, faciliter le développement des énergies renouvelables et du nucléaire.
Le texte avait été adopté en première lecture au Sénat fin janvier et à l’Assemblée nationale fin mars, avant d’être envoyé en commission mixte paritaire (CMP) pour construire un texte de compromis entre les parlementaires.
La CMP réunissant le 4 mai sept députés et sept sénateurs est parvenue à un accord sur le projet de loi de relance du nucléaire, qui vise à faciliter la construction de six nouveaux réacteurs EPR promis par Emmanuel Macron à l'horizon 2035.
La CMP a souligné le maintien de la plupart des dispositions qu’elle avait introduites dans le texte selon quatre axes. En matière de planification énergétique, elle cite la suppression de "trois verrous à la relance du nucléaire issus de la loi 'Transition énergétique' de 2015" - abrogation de l’objectif de réduction à 50% de l’énergie nucléaire et du plafond d’autorisation de 63,2 gigawatts (GW) et obligation pour le gouvernement de réviser la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour y retirer la trajectoire de fermeture des 14 réacteurs existants (article 1er A). La prochaine "loi quinquennale sur l’énergie" devra aussi fixer un objectif de construction des EPR2 et des SMR et préciser les moyens pour l’atteindre (article 1er)
Sûreté et sécurité nucléaires
La commission estime également avoir renforcé la sûreté et la sécurité nucléaires à travers plusieurs dispositions – intégration de la résilience au changement climatique dans la démonstration de sûreté des réacteurs, tant au stade de l’autorisation que du réexamen, et cyber-résilience, dans leur protection contre les actes de malveillance (article 9 bis), maintien d’un rapport quinquennal sur la sûreté nucléaire dans le cadre du réexamen (article 9). Au lieu d'une fusion jugée "mal évaluée et mal anticipée" de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de sûreté nucléaire et de radioprotection nucléaire (IRSN) telle que l'envisageait le gouvernement, elle a consolidé les attributions et les moyens de l’ASN (articles 11 à 11 ter et 15). Les sanctions en cas d’intrusion sur les sites des centrales nucléaires ont aussi été alourdies et complétées (article 13).
Relance du nucléaire
Le projet vise à accélérer les procédures d’urbanismes et faciliter les démarches administratives pour lancer la construction de six réacteurs nucléaires EPR 2, puis d’envisager la construction de huit autres. Le premier béton est attendu pour 2027, espèrent les défenseurs de sa relance.
Mardi, 315 sénateurs se sont prononcés en faveur des travaux qui en sont sortis. Les 12 sénateurs du groupe écologiste (Écologie, solidarité et territoires — GEST), ainsi qu’un du groupe socialiste (Socialiste, écologiste et républicain — SER) se sont positionnés contre, tandis que les 15 du groupe communiste (Communiste, républicain, citoyen et écologiste — CRCE) se sont abstenus.
Les écologistes vent debout
Loin d’être un compromis acceptable pour les écologistes, le projet de loi tel qu’il ressort des travaux en CMP "s’éloigne encore plus des impératifs démocratiques et environnementaux", ont-ils dénoncé dans un communiqué.
Sur le fond, M. Salmon a déploré la suppression des objectifs de réduction et/ou de contraction du nucléaire dans le mix énergétique français. Autant de verrous qu’il fallait supprimer, arguent plutôt les défenseurs du texte.
Le sénateur s’alarme également de la prise en compte partielle des effets du changement climatique sur le parc nucléaire existant et nouveau et la révision à la baisse, par le gouvernement, des données sur l’utilisation par le parc nucléaire de la ressource en eau.
Pour la gauche, le redéveloppement du nucléaire est à contre-courant de la nécessité d’indépendance énergétique de l’UE et de ses objectifs climatiques.
Quant aux communistes, ces derniers se sont abstenus, bien que le président du groupe Fabien Gay, ait rappelé à la tribune que son groupe était « favorable au développement de nouveaux réacteurs nucléaires ».
Mais selon lui, le texte présenté en chambre « n’aborde aucune des questions structurelles pourtant indispensables aux objectifs qui lui sont assignés », relevant les manquements en matière de financement, de formation, etc.
À l’inverse, parmi ceux qui ont voté en faveur du projet de loi, les sénateurs du groupe affilié à la majorité présidentielle (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants — RDPI) notent qu’il permet "un pas de plus pour concrétiser le projet du président Emmanuel Macron de renforcer notre souveraineté et faire de la France le 1er grand pays du monde à sortir de sa dépendante aux énergies fossiles". Pour les tenant du nucléaire son très faible taux de CO2 - quatre fois moins que le solaire par exemple - en fait une énergie indispensable à la transition bas carbone. Le nucléaire permet d'éviter les rejets de 2 milliards de tonnes de CO2 chaque année dans le monde, soit l'équivalent de la production de 400 millions de voitures.
Les conclusions de la CMP seront examinées mardi 16 mai par les députés. Ces derniers avaient voté à une large majorité en faveur du texte, lors de la première lecture.
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Alyson Braxton pour DayNewsWorld |
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LA TURQUIE VA-T-ELLE SORTIR DE L'ERDOGANISME ?
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En Turquie, les élections présidentielle et législatives de mai 2023 (premier tour le 14 mai pour les deux, second tour le 28 pour la présidentielle) auront un caractère de référendum. Les électeurs sont, en effet, appelés à choisir entre deux voies politiques opposées.
En votant à la présidentielle pour Recep Tayyip Erdogan et aux législatives pour les partis de l’Alliance populaire constituée autour de lui et de sa formation l’AKP (Parti de la justice et du développement), ils soutiendront la consolidation d’un régime autocratique mettant en œuvre une politique répressive nationale-islamiste.
L’autre option est de voter pour le retour à la démocratie, à l’État de droit et au régime parlementaire. Le chef du Parti républicain du peuple (CHP, républicain, social-démocrate et laïc) Kemal Kiliçdaroglu incarne cette seconde option, qui signifierait la fin de l’erdoganisme, régime taillé sur mesure pour le pouvoir d’un seul homme. Pour la première fois, une très large coalition – la Table des Six, réunie autour du CHP, se présente unie face à Erdogan et son régime. Sera-ce suffisant pour mettre fin à un système dont l’édification a démarré il y a vingt ans ?
Le durcissement d’Erdogan
Le glissement progressif vers l’autocratie a commencé après les élections législatives de 2011. Sorti victorieux pour la troisième fois des élections générales, Recep Tayyip Erdogan, premier ministre depuis 2003, commença alors à faire l’éloge d’un système présidentiel qui lui permettrait de "diriger le pays comme une société anonyme" et de "prendre des décisions le plus vite possible". En 2014, pour la première fois, le président de la République doit être élu au suffrage universel. Erdogan se fait élire et déclare que désormais « le régime est devenu, de fait, présidentiel ».
La tentative de coup d’État du 15 juillet 2016 et le régime d’état d’exception qui a suivi lui donnèrent l’occasion de transformer cet état de fait en état de droit.
Grâce au soutien du parti d’extrême droite MHP, nouvel et indispensable allié de l’AKP pour conserver la majorité au Parlement, le régime présidentiel a été entériné de justesse (51,4 %) en avril 2017, à l’issue d’un référendum entaché d’irrégularités.
Une autocratie élective et répressive, sans séparation des pouvoirs, fondée sur une idéologie nationaliste-religieuse, une politique économique chaotique et une politique étrangère agressive et opportuniste s’est ainsi mise en place. Les réussites économiques d’antan ont laissé place à une grave crise marquée par une très forte inflation, une croissance chaotique et la dépréciation vertigineuse de la livre turque.
Les tremblements de terre du 6 février 2023, qui ont causé des dizaines de milliers de morts, ont révélé toutes les faiblesses du système mis en place : l’incurie des institutions, les conséquences de l’hypercentralisation et du népotisme dans l’administration, les résultats des autorisations accordées à des fins électorales à des constructions non conformes aux normes antisismiques… C’est dans ce contexte que la Turquie est entrée dans la campagne électorale.
Une opposition enfin unie
Erdogan, en perte de popularité et pour la première fois en position défensive, a dû élargir la coalition formée avec l’extrême droite – l’Alliance populaire – vers des partis très minoritaires se réclamant d’un fondamentalisme islamiste radical. Face à lui, une coalition formée à la veille des élections de juin 2018, l’Alliance de la Nation, s’est élargie à d’autres partis et est devenue, en février 2022, la « Table des Six ».
La première expérience de formation d’un front uni anti-Erdogan avait donné des résultats probants lors des élections municipales de 2019. Prenant appui sur cette réussite, le chef du CHP, Kemal Kiliçdaroglu, a imposé à son parti un aggiornamento pour former des alliances avec les partis conservateurs.
La Table des Six, ou l’Alliance de la Nation, regroupe donc le CHP, le Bon parti (droite nationaliste formée en partie des dissidents de MHP), deux partis libéraux et conservateurs créés par des dissidents de l’AKP, et un parti qui représente l’islamisme historique et très critique à l’égard de la corruption et du népotisme de l’AKP. Ces six partis ont désigné Kiliçdaroglu comme leur candidat pour l’élection présidentielle. Le parti pro-kurde de gauche HDP (Parti démocratique des peuples) qui représente au Parlement la majorité des électeurs kurdes (la population kurde est estimée autour de 18 %), ainsi que les différents courants de la gauche, ont aussi appelé à voter pour lui.
Voyant venir ce danger de front uni, Erdogan avait pourtant pris le soin auparavant de faire écarter de la course présidentielle le très populaire maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu (CHP), élu en 2019, en le faisant condamner en décembre 2022 à deux ans et sept mois de prison pour « insultes » à l’encontre de certains hauts fonctionnaires du régime. Le chef de l’État espérait voir la Table des Six se déchirer dans la recherche de son candidat à la présidentielle et finalement éclater. Sa stratégie a échoué et le large consensus réalisé autour d’un candidat anti-Erdogan unique a changé le contexte politique traditionnel dans lequel ce dernier avait l’habitude de manœuvrer facilement.
Un scrutin aux faux airs de référendum pour ou contre Erdogan
Depuis le virage vers un nationalisme religieux et autoritaire opéré par Erdogan au début de la décennie 2010, un des axes majeurs de sa stratégie politique a été d’attiser les fractures ethniques (Turcs-Kurdes), confessionnelles (sunnites-alévis) et culturelles (modernistes-conservateurs) qui travaillent la société.
Il se plaçait comme le leader naturel de la majorité sociologique turque, sunnite et conservatrice, accusant les représentants de l’opposition d’être des "diviseurs de l’unité nationale et confessionnelle", "le prolongement d’organisations terroristes" ou des agents de puissances étrangères ayant des visées sur la Turquie.
L’expression "authentique et nationale" devint son leitmotiv pour qualifier les actions de son gouvernement. Mais la composition des partis qui forment la Table des Six autour de Kiliçdaroglu, le soutien du mouvement kurde et des mouvements de gauche et la grave crise économique ont brouillé sa stratégie. La fracture entre les partisans et les adversaires d’Erdogan semble devoir surdéterminer l’issue des élections de mai 2023.
Avec une personnalité diamétralement opposée à celle d’Erdogan, Kilicdaroglu se positionne comme une "force tranquille" dans cette campagne électorale et a réussi à créer, ces dernières semaines, une vraie dynamique électorale. Il répond à l’aspiration d’une large partie de la population d’un retour à la quiétude, à une certaine normalité démocratique et à des politiques économiques plus rationnelles, moins chaotiques et imprévisibles par exemple au sujet des taux d’intérêt qu’Erdogan a fait passer en dessous de 10 % alors que le taux d’inflation s’approche de 100 %.
De son côté, le HDP, malgré la répression et les discriminations quasi quotidiennes qu’il subit, a réussi à former une alliance avec des petits partis de gauche pour les élections législatives. Et pour court-circuiter l’épée de Damoclès d’une dissolution par la Cour constitutionnelle à la veille du scrutin qui pèse sur lui depuis deux ans, il a pris la décision de se présenter aux élections sous les couleurs d’un autre parti, le Parti de la gauche verte. Cette alliance qui ne présente pas de candidat pour la présidentielle et appelle à voter Kilicdaroglu dès le premier tour aura aussi un rôle décisif à jouer dans la future assemblée. Le soutien de ses élus sera probablement nécessaire pour former une majorité parlementaire avec l’Alliance de la nation.
Le dénominateur commun de tous ces nouveaux mouvements de rapprochement est leur volonté de mettre fin au règne de vingt ans d’Erdogan, de revenir au régime parlementaire à travers un changement constitutionnel, de rétablir l’État de droit et les droits et libertés fondamentaux, de mettre fin à l’arbitraire, au népotisme, à la corruption et au recours à la religion comme instrument politique actif, et enfin de rétablir la confiance des acteurs économiques internationaux et de relancer les négociations avec l’UE, au point mort depuis plusieurs années.
Et après les élections ?
Si l’opposition gagne ces élections, la tâche pour sortir du système légué par l’erdoganisme sera immense, et en tout état de cause la Turquie ne deviendra pas rapidement une démocratie apaisée. On ne peut qu’espérer que ce grand moment d’effervescence démocratique ne soit pas passager, comme ce fut le cas plusieurs fois dans le passé.
En revanche, en cas de nouvelle victoire d’Erdogan et de l’AKP, la Turquie s’engouffrera pour longtemps dans le camp des autocraties populistes et du national-capitalisme autoritaire. Les espoirs d’une sortie possible de l’autocratie par les élections seront affaiblis.
Et si l’opposition gagne mais Erdogan ne reconnaît pas les résultats des élections ou si le système juridique qu’il a mis en place annonce des résultats contraires ?
Cette question est bien sûr dans la tête de tous les électeurs de l’opposition en Turquie. Mais à part organiser une grande mobilisation civile pour assurer la sécurité du scrutin et réaliser un travail acharné pour convaincre les électeurs hésitants à voter pour le changement, tous les partis d’opposition sont unanimes pour ne pas parler de cette hypothèse sombre avant les élections.
D’abord pour ne pas effrayer les électeurs par un tel scénario du chaos, pour le moment hypothétique, et les dissuader ainsi d’aller voter ; ensuite, parce qu’il est impossible et surtout contreproductif de parler aujourd’hui des moyens et des modalités de lutte contre un tel coup de force qui signifierait qu’Erdogan aura franchi le Rubicon et se sera engagé dans la voie d’une dictature assumée comme telle. L’opposition aspire d’abord à gagner les élections dans les urnes ; il sera temps, alors, de prendre les mesures nécessaires pour que la volonté populaire soit respectée. Article d' Ahmet Insel, paru dans The Conversation.
Économiste, politologue, professeur émérite à l'Université Galatasaray, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Ahmet Insel est membre fondateur du Parti de la gauche verte en Turquie crée en 2012.
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Steven Colton pour DayNewsWorld |
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CEREMONIE DU 9 MAI 2023 POUTINE DENONCE UNE GUERRE ORCHESTREE PAR L'OCCIDENTCONTRE LA RUSSIE
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Le président russe s’est exprimé lors des cérémonies militaires du 9 mai 2023 pour rendre hommage aux victimes de la "Grande guerre patriotique", le nom donné en Russie à la Seconde Guerre mondiale. La Russie a limité l’ampleur des célébrations de la victoire contre l’Allemagne nazie mardi 9 mai. Si les grandes lignes du discours prononcé par Vladimir Poutine sont une copie conforme de celui de l’année dernière, le ton était plus grave.
Vladimir Poutine estime que son pays est toujours attaqué. "Une guerre a été lancée contre notre patrie" a affirmé le président russe devant des milliers de soldats sur la Place rouge, à Moscou.
Ces commémorations ont été l’occasion pour lui de dresser un parallèle entre la Seconde Guerre mondiale et le conflit ukrainien. Comme lors de la Seconde Guerre mondiale, "la civilisation est de nouveau à un tournant", estime Vladimir Poutine, qui a appelé "à la victoire" de ses troupes dans le conflit en Ukraine. Pour lui, le futur de la Russie dépend de cette victoire militaire, qui lui fait actuellement toujours défaut, plus d’un an après l’invasion du pays voisin. "Rien n’est plus important actuellement que votre tâche militaire. La sécurité du pays repose aujourd’hui sur vous, l’avenir de notre État et de notre peuple dépend de vous", a-t-il déclaré à l’adresse de ses forces armées. "Vous remplissez vos missions militaires avec honneur, vous combattez pour la Russie", a poursuivi l’ancien officier du KGB, avant de lancer : "Pour la Russie, pour nos valeureuses forces armées, pour la victoire ! Hourra ! "
Cette gravité comme l’apparition du mot « guerre » dans le lexique du président répondent à une certaine logique : Non seulement c’est bien une guerre qui fait rage en Ukraine, mais celle-ci a atteint le territoire national comme l’attaque de drones sur le Kremlin.
En outre ce défilé annuel intervient alors que Evguéni Prigojine, chef du groupe Wagner, continue de critiquer ouvertement la stratégie de l’armée russe et la hiérarchie militaire, à laquelle il reproche de ne pas fournir assez de munitions. Il a notamment accusé mardi des soldats de l’armée régulière russe d’avoir fui leurs positions à Bakhmout, épicentre des combats dans l’est de l’Ukraine, et accusé l’État d’être incapable de défendre la Russie.
Les chefs d’Etat ou de gouvernement de sept pays de la Communauté des Etats indépendants ont fait le déplacement à Moscou : Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Ouzbékistan, Turkménistan, Arménie, Biélorussie. En 2022, il n’y en avait aucun. Parmi les observateurs, certains voyaient dans l’invitation de ces dirigeants à la tribune officielle la meilleure protection possible pour M. Poutine
La Russie menacée "d’effondrement" et de "destruction", selon Poutine
A Moscou, les effectifs engagés (10 000 hommes) approchent ceux mobilisés en 2022, qui étaient en recul d’un tiers par rapport à l’année précédente. En revanche, aucun tank ou équipement lourd n’a été présenté, à l’exception du char historique T-34, et la composante aérienne du défilé a été annulée. Dans la République de Touva, en Sibérie, les chevaux ont remplacé les tanks.
Dans tout le pays, le défilé du régiment immortel, très prisé par les Russes, a été annulé ; il en va de même pour les défilés militaires dans une vingtaine de villes, parfois éloignées de la frontière ukrainienne. La plupart ont mis en avant des questions de sécurité, mais l’approche d’une possible contre-attaque ukrainienne joue aussi.
Une violente charge contre l'Occident
Pour la Russie, il n’y a pas de peuple hostile ni en Orient ni en Occident, nous souhaitons un avenir pacifique, libre et stable, a insisté le président russe.
"Nous avons repoussé le terrorisme international, le monde est à un tournant. Toute idéologie de supériorité est répugnante, criminelle, mortelle. Mais l’élite globaliste occidentale, divise la société, provoque des conflits et sème la haine et la russophobie", a affirmé sans broncher le leader russe, continuant sa rhétorique opposée à l’Occident.
Selon Poutine, ce sont les "élites occidentales mondialisées" qui sont à l’origine des tensions entre l’Occident et la Russie. Le chef d’État accuse ces élites de "monter les peuples les uns contre les autres, diviser les sociétés, provoquer des conflits sanglants". Pour lui, "leur but est de parvenir à l’effondrement et à la destruction de notre pays".
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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POUR RAISON DE SANTESTROMAE ARRETE SA TOURNEE
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Stromae arrête sa tournée pour raison de santé. Le chanteur belge de 38 ans explique devoir prendre du temps pour lui afin de remonter la pente. S’il espérait vite remonter sur scène, son temps de rémission sera plus long qu’il ne l’espérait.
Voilà plusieurs semaines que des inquiétudes planaient sur son état de santé. Stromae se résigne à mettre un terme à sa tournée. Sur les réseaux sociaux, la star belge a annoncé ce mardi avoir besoin de "repos" et arrêter totalement son "Multitude Tour", déjà stoppé partiellement et qui devait durer jusqu'en décembre 2023. "L'état de santé de Stromae ne lui permet pas d'assurer sa performance", a indiqué son producteur de tournée, Auguri. Dans un message publié sur Instagram, il confie à ses fans et sa communauté : "Je dois me résigner au fait que ma santé ne me permet malheureusement pas de continuer à venir à votre rencontre pour l'instant. Je partage avec vous cette nouvelle avec énormément de regret et une profonde tristesse, mais je me dois d'écouter mes limites". Stromae avoue ne pas se sentir bien depuis un petit moment déjà : "Il y a quelques mois, j’ai ressenti une dégradation de mon état de santé qui m’a conduit à renoncer à quelques premières dates en France puis en Europe".
Le chanteur de 38 ans assure être entouré de "[ses] médecins, [sa] famille, [ses] amis et [son] équipe". Un précieux entourage pour le soutenir dans cette énième épreuve et l’aider à traverser les difficultés qu’il rencontre.
L'artiste était remonté sur scène à l'été 2022 après une longue période d'absence causée par une dépression, escortée par des "pensées suicidaires" qu'il avait chantées dans son titre "L'enfer".
Avant l'annulation totale de sa tournée, Stromae avait déjà annoncé l'annulation de 15 concerts jusqu'à fin mai. "J'espérais pouvoir me redresser rapidement pour rependre la route et vous retrouver le plus vite possible" a déploré Stromae sur ses réseaux sociaux. "Malheureusement, je dois aujourd'hui accepter que ce temps de repos et de rémission sera plus long que je ne l'imaginais".
Stromae confie que "cette décision est difficile et nécessaire pour pouvoir aller mieux" et présente ses "plus sincères excuses pour ces rendez-vous manqués que j'attendais autant que vous".
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Kate White pour DayNewsWorld |
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CHARLES III ET CAMILLA COURONNES
ENTRE TRADITION ET MODERNITE
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Charles
III est devenu en septembre roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et
d’Irlande du Nord, ainsi que de quatorze pays du Commonwealth, du Canada
à l’Australie en passant par la Jamaïque, à la mort de sa mère
Elizabeth II, à l’âge de 96 ans. Son sacre, unique en Europe, en est la
confirmation religieuse et le Royaume-Uni n’en avait plus vu depuis
1953. S’il a été modernisé avec une durée plus courte, des représentants
des principales religions et du gospel chanté en plus des classiques,
ce rituel millénaire a donné l’occasion à la monarchie britannique de
déployer toute la pompe dont elle a le secret.
Charles III et la reine Camilla ont officiellement été couronnés, samedi 6 mai 2023 à l'abbaye de Westminster, puis retour vers le palais de Buckingham dans le Gold State Coach, carrosse doré utilisé à chaque couronnement, et les deux souverains ont ensuite salué la foule depuis le balcon du palais. 
 
Le roi Charles III et la reine Camilla, accompagnés des membres actifs de la famille royale, sont sortis sur le balcon du palais de Buckingham samedi pour saluer des dizaines de milliers de personnes rassemblées pour leur couronnement.
Portant couronne et en tenue d’apparat, le roi et la reine étaient entourés notamment de l’héritier du trône, William, avec son épouse, Kate, et leurs enfants, ainsi que d’Anne et Edward, frère et sœur du souverain. Ils ont assisté à un défilé aérien, dont la durée a été réduite en raison de la pluie, sont rentrés dans le palais puis sont ressortis afin de saluer brièvement une nouvelle fois la foule compacte malgré le temps pluvieux.
Ni le fils cadet de Charles, Harry, ni son frère Andrew, tous les deux en retrait de la monarchie, n’étaient là. Le duc de Sussex (Harry) et le duc d’York (Andrew) ne sont plus membres actifs de la famille royale, le premier, depuis son départ volontaire aux Etats-Unis avec son épouse, Meghan, en 2020, tandis que le second est tombé en disgrâce après des accusations d’agression sexuelle qu’il dément et qu’il a soldées par un accord financier. Ils ont tous les deux assisté au couronnement depuis le troisième rang de l’abbaye de Westminster. 
Une cérémonie religieuse grandiose !
Devant près de 2 300 invités, l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, a déposé la couronne de Saint-Edouard sur la tête de Charles III. Peu avant, le souverain a prêté serment de servir ses sujets et de protéger l'Eglise d'Angleterre dont il est le chef suprême. Charles III a enfin reçu l'onction, protégé des regards par des paravents.
Nouveautés par rapport au précédent couronnement.
Le traditionnel "hommage des pairs", pendant lequel des nobles prêtent allégeance au roi ou à la reine, a été supprimé.
Il est remplacé par un "hommage du peuple" :
les Britanniques et autres populations dont Charles III est le chef d'Etat sont appelés à faire allégeance au roi. Pour la première fois, des femmes évêques participeront au couronnement. Des leaders religieux juifs, musulmans, hindous, sikhs ou bouddhistes ont aussi pris part aux festivités et le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, un hindouiste, a lu un passage de la Bible. Autre première dans le domaine : les différents textes ont été lus en anglais mais aussi en gallois, en gaélique écossais et en gaélique irlandais. Pour la première fois, une cérémonie de couronnement d’un souverain britannique a été ponctuée par la performance d’un groupe de gospel. Cette formation baptisée Ascension Choir, qui avait été créé spécialement pour l’occasion, a insufflé une énergie bienvenue dans le cadre guindé de Westminster.
Un long week-end de festivités.
Les Britanniques sont invités dimanche à se rassembler pour des déjeuners conviviaux à l'occasion du couronnement du roi.
Un concert est également prévu le soir au château de Windsor, devant un public de 20 000 personnes.
La journée de lundi a été déclarée fériée au royaume unis. La famille royale invite le public à profiter de ce jour chômé pour mener des actions caritatives près de chez eux. « Long Live King Charles » (Longue vie au roi Charles) ! |
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Samantha Moore pour DayNewsWorld |
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L'ITALIE MEILLEURE GASTRONOMIE DU MONDESELON CNN |
CNN Travels a classé les dix meilleures gastronomies de la planète. Et la France n'arrive qu'en troisième. En ce qui concerne l'Italie, arrivée première, "la cuisine régionale surprendra ceux qui pensaient que les Français étaient les snobs de la gastronomie mondiale".
En tête du classement donc, l'Italie, la Chine puis la France. Pour la France, CNN met en avant les escargots. "Immense respect pour leur avoir donné un goût incroyable", écrit le média américain. Les macarons et les baguettes, icônes des boulangeries françaises dans le monde entier, sont également mis à l'honneur. En revanche, CNN Travel critique très vivement le goût du fois-gras. En queue de peloton, les États-Unis, même si "de nombreux aliments populaires trouvent leur origine dans une autre cuisine", le Mexique, qui " offre un peu de tout" et la Thaïlande, qui " combinent le piquant, l'aigre, le salé, le sucré, le moelleux, le croquant et le glissant dans un même plat ". Si CNN met en avant le cheeseburger et les cookies aux pétites de chocolat, le média déconseille dans la gastronomie américaine "les aliments trop transformés tels que les Twinkies (...) ou [les produits] KFC."
Les pays européens bien classés
Dans ce classement, la Grèce arrive 7e, grâce à son huile d'olive que CNN qualifie de "cadeau des dieux". L'Espagne grimpe à la 4e place et peut remercier sa "culture basée sur, autour et parfois même à l'intérieur de la nourriture : tous ces bars et ces tapas, ces dîners à 21 heures, ces en-cas grignotés tout au long de la journée, entrecoupés de repas copieux ".
Avis aux gourmets voyageurs !
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Boby Dean pour DayNewsWorld |
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CANADA PLUS DE 100 FEUX DANS L'ALBERTA
ETAT D'URGENCE DECLAREE
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Des incendies gigantesques dès le printemps.
La province canadienne de l’Alberta a déclaré samedi l’état d’urgence après qu’une centaine de feux de forêt s’y sont déclenchés et ont conduit quelque 25.000 habitants à quitter leur domicile, une situation "sans précédent", a annoncé la Première ministre de la province.
Les autorités ont demandé à des milliers d’autres personnes de se tenir prêtes à partir à tout moment.
"Nous avons déclaré l’état d’urgence provincial pour préserver la sécurité, la santé et le bien-être des Albertains", a indiqué la Première ministre de l’Alberta Danielle Smith lors d’une conférence de presse.
Cette province canadienne, l’une des plus grandes productrices de pétrole au monde, et où 103 feux de forêt se sont déclarés ces derniers jours, "a connu un printemps chaud et sec et avec autant de petit-bois, il suffit de quelques étincelles pour déclencher des incendies vraiment effrayants", avait expliqué plus tôt Mme Smith.
Tous ces facteurs réunis "ont abouti à la situation sans précédent à laquelle notre province est confrontée aujourd’hui". Environ 122.000 hectares ont brûlé, a-t-elle précisé, et 20 localités ont été évacuées.
L’état d’urgence confère au gouvernement de la province "des pouvoirs accrus pour répondre aux situations extrêmes", a indiqué Mme Smith, notamment la mobilisation de moyens supplémentaires et le déblocage de fonds d’urgence.
L’Alberta en pleine période électorale , et une zone importante de la province voisine du Saskatchewan, ainsi qu’une grande partie des Territoires du Nord-Ouest font actuellement face à un risque extrême d’incendies, selon le gouvernement fédéral. Selon une carte mise en ligne sur le site du gouvernement, ces zones sont en état d'alerte sécheresse modérée à grave, une situation rendue plus probable et plus intense avec le réchauffement climatique.
Si des précipitations sont attendues et pourraient permettre de freiner la propagation des plus gros foyers, elles ne devraient pas suffire pour venir à bout des feux, estime auprès de Radio-Canada Josée St-Onge, agente de communication pour l’agence provinciale de lutte contre les incendies.
Drayton Valley, une ville de 7.000 habitants de l’Alberta à environ 140 kilomètres à l’ouest d’Edmonton, fait partie des localités évacuées.
A Fox Lake, dans le nord de l’Alberta, un violent incendie a ravagé 20 maisons, un magasin et un poste de police. Les habitants ont été évacués par bateau et hélicoptère.
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Emily Jackson pour DayNewsWorld |
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EUROPE GRACE A L'OPERATION PANDORA PLUS DE 11 000 OEUVRES D'ARTS SAISIES
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Les forces de l'ordre ont arrêté 60 personnes et récupéré 11 049 objets d'art volés dans le cadre d'une vaste opération de répression du trafic international d'œuvres d'art menée dans 14 pays européens : Autriche, Bulgarie, République tchèque, Croatie, Chypre, Grèce, Irlande, Italie, Pologne, Portugal, Roumanie, Espagne, Suède et Bosnie-Herzégovine.
L'opération Pandora, qui a lieu chaque année, s'est tenue du 13 au 24 septembre 2022. Plusieurs milliers de contrôles ont été effectués dans divers aéroports, ports et points de passage frontaliers, ainsi que dans des salles de vente aux enchères, des musées et des résidences privées.
Deux semaines de cyberpatrouille ont été organisées au cours de Pandora VII, en mai et en octobre respectivement, avec plus de 8 495 contrôles effectués en ligne et 4 017 biens volés saisis.
Pandora VII a permis de retrouver, entre autres, les objets volés suivants : 77 livres anciens en Italie; un buste de femme en marbre romain à Séville, en Espagne; 3 073 pièces de monnaie anciennes, saisies sur une plateforme de vente en ligne par les services de police polonais; 48 sculptures religieuses et autres objets religieux récupérés par les autorités portugaises; 13 objets archéologiques en provenance de la Fédération de Russie, saisis dans un bureau de poste en Bosnie-Herzégovine.
Quelque 130 enquêtes sont toujours en cours, ce qui laisse présager de nouvelles saisies et arrestations, les enquêteurs du monde entier s'attaquant à ceux qui détériorent et détruisent le patrimoine culturel.
L'opération Pandora, lancée pour la première fois en 2016, est une opération annuelle d'application de la loi. Elle est réalisée dans le cadre de la plate-forme européenne multidisciplinaire contre les menaces criminelles (EMPACT).
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Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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RECAP' PEOPLESEMAINE DU 1 AU 7 MAI 2023
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Le prince William s'est agenouillé devant son père roi dans l'abbaye de Westminster pour lui prêter allégeance.
Mais selon les people magazines ce prince qui aurait eu une liaison passée avec Rose Hanbury, marquise de Cholmondeley, le grand chambellan du roi, serait "colérique et rancunier", et plus grave, accusé par son frèreHarry d’être "vendu" :
ce dernier a raconté que William avait conclu un accord secret et retiré sa plainte en échange d’une grosse somme d'argent dans un procès contre des tabloïds britanniques (Public). Et pourtant quand on le voit avec sa ravissante Kate et ses enfants...
Un week-end entre amis dites-vous ?.... Michelle et Barack Obama ont invité leurs amis Steven Spielberg et son épouse Kate Capshaw, à prendre un jet privé pour aller écouter un concert de Bruce Spingsteen… à Barcelone.
Mais selon la presse people, " l'aimable balade barcelonaise s'est transformée en folie digne du carnaval de Rio". Aucune possibilité de fuir la foule de touristes et de fans à la Sagrada Familia tout comme à l'abbaye de Montserrat
Saviez vous que Juan Carlos aurait une fille cachée.
C'est ce que révèle le journaliste espagnol José Maria Olmodans le livre intitulé "King Corp" qui sort le 8 mai 2023 en Espagne.
Alejandra, c’est le prénom de la jeune femme, serait née fin des années 70, début des années 80.
Elle serait fruit d'une de ses liaisons extraconjugales avec une femme "une grande mondaine" connue dans sa jeunesse, issue de l'aristocratie et plus âgée que lui.
L'auteur du livre affirme également que l'existence de la jeune femme était connue au palais de la Zarzuela...
Autre déboire amoureux pour Sophie Marceau qui aurait rompu avec le producteur de théâtre Richard Caillat, trop investi dans son travail à Marseille.
C’est en larmes que Sophie aurait demandé une dernière fois à son amant lors d'un dîner parisien de s'engager, en vain.
Et l'actrice préférée des Français se serait séparée de son agente Elisabeth Tanner.
Mais la voilà qui se révèle écrivain avec la sortie de "Souterraine", un drôle de livre, où les souvenirs d'enfance et les contes se mélangent.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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LA COURONNE DU ROI CHARLES III
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Comme le veut la tradition, le monarque porte entre autre coiffe la couronne de saint Edward. Ce joyau historique, qui a quitté récemment la Tour de Londres pour des travaux de modification, a été crée dès 1661.
Une couronne d’exception.
La couronne de saint Edward, pièce centrale des joyaux de la couronne portée par Elizabeth II lors de son couronnement en 1953, a coiffé à son tour son fils Charles dans quelques jours.
Plus de deux kilos d'orfèvrerie Traditionnellement portée par les monarques britanniques au moment de leur couronnement, cette pièce a été créée pour le roi Charles II en 1661, afin de remplacer la couronne médiévale qui avait été fondue en 1649. Il ne s'agit pas d'une réplique identique du modèle médiéval, mais comme l'original, la couronne de saint Edward en conserve les éléments symboliques.
Commandée à l'orfèvre royal, Robert Vyner, en 1661, elle est conçue en or massif et sertie de 444 pierres précieuses (rubis, saphir, améthyste, topaze…), pour 30 centimètres de haut et pas moins de 2,23 kg. Composée de son velours pourpre, qui lui donne sa teinte reconnaissable, et d’hermine à sa base, elle est constituée de quatre croix pattées, en alternance avec quatre fleurs de lys. Sur sa partie haute, deux arches serties de perles soutiennent un orbe crucigère, au-dessus duquel trône une ultime croix pattée, elle aussi richement décorée. Au total, la couronne est évaluée à plus de 4 millions d'euros.
Une valeur symbolique toujours puissante
Ce ne n'est pas la seule couronne que porte Charles III le jour de la cérémonie, chacune symbolisant l'autorité du monarque sur un élément de son royaume. Ainsi, durant le service dirigé par l'archevêque de Canterbury, le monarque de 74 ans coiffe également la couronne impériale d'apparat, pièce régulièrement portée par Elizabeth II, notamment sur le balcon de Buckingham Palace lors de son couronnement. Une couronne qui avait également trôné sur son cercueil durant deux jours. D'ailleurs, deux monarques depuis 1661 ont remplacé la couronne de saint Edward pour leur couronnement, la jugeant trop lourde, la reine Victoria et Edouard VII.
Encore actuellement, cette couronne pourpre est utilisée comme symbole de l'autorité royale dans les royaumes du Commonwealth. D'autres joyaux incarnant la monarchie britannique Le sceptre à la colombe
Ce sceptre composé d’un bâton en or, orné d’un globe, d’une croix et d’une colombe en son sommet, représente le pouvoir spirituel et pastoral du souverain. Il a été utilisé à chaque couronnement depuis celui de Charles II en 1661. Long de 110 centimètres, il pèse 1 150 grammes.
Le sceptre à la croix
Lui aussi utilisé depuis 1661, le sceptre représente le pouvoir temporel du souverain. Il pèse 1 170 grammes pour 92 centimètres de long. En 1911 y a été ajouté le diamant Cullinan I de 530,2 carats, si lourd que le sceptre a dû être renforcé pour supporter son poids.
L’orbe royal
Ce globe de 27,5 centimètres surmonté d’une croix symbolise le monde chrétien. Il est constitué d’une sphère creuse en or sertie de pierres précieuses et de perles. Une croix sertie de diamants, avec d’un côté un saphir au centre et de l’autre une émeraude, surmonte le globe. Lors de la cérémonie de couronnement, l’orbe est placé dans la main droite du monarque, avant d’être déposé sur l’autel.
La canne à la colombe
Utilisé pour tous les couronnements de reine consort depuis 1685, ce petit sceptre en ivoire surmonté d’une colombe sera tenu par la reine Camilla durant la cérémonie, malgré les appels à ne pas l’utiliser en opposition au commerce de l’ivoire. Camilla se verra remettre également un sceptre en or surmonté d’une croix.
L’ampoule
Cet objet en or en forme d’aigle aux ailes déployées contient l’huile utilisée lors de l’onction du souverain, moment considéré comme le plus sacré du couronnement. L’archevêque de Canterbury verse l’huile depuis la tête de l’aigle dans une cuillère, avant d’oindre le monarque. La figure de l’aigle vient d’une légende selon laquelle la Vierge Marie est apparue à saint Thomas Becket, et lui a remis un aigle en or et une fiole d’huile destinée à l’onction des futurs rois d’Angleterre.
Les éperons
Ces éperons en or, symbolisant la chevalerie, sont utilisés depuis le couronnement de Richard Cœur de Lion en 1189. Ils sont attachés aux chevilles des souverains, et dans le cas des reines simplement placés sur l’autel.
La robe d’Etat
Cette grande cape en soie et velours violet est brodée du monogramme du monarque, d’épis de blé et de branches d’olivier. Faite spécialement pour le couronnement, elle a nécessité 3 500 heures de travail par douze couturières de l’Ecole royale de couture.
La chaise du roi Edouard
Commandé par le roi Edouard I en 1300, ce trône en chêne, de plus de 2 mètres de haut, est au centre des couronnements royaux depuis plus de sept cents ans. Il encapsulait à l’origine la "pierre du destin", un bloc de grès symbole de la monarchie écossaise et rapporté d’Ecosse comme butin de guerre par Edouard I. Brièvement volée par des étudiants écossais lors d’une audacieuse entreprise en 1950, la pierre est symboliquement rendue à l’Ecosse en 1996, en pleine montée du sentiment indépendantiste. Mais il est convenu qu’elle revienne du château d’Edimbourg à Westminster pour les couronnements.
La croix de Galles
Autre symbole du pouvoir spirituel du roi, cette croix en argent contient des fragments venant, selon le Vatican, de la croix sur laquelle a été crucifié Jésus, et offerts par le pape François en cadeau pour marquer le couronnement de Charles. Ces fragments ont été façonnés dans une petite croix apparaissant derrière un cristal de roche rose. La croix de Galles sera utilisée en tête de la procession du couronnement, qui ramènera le roi, tout juste couronné, de l’abbaye de Westminster vers le palais de Buckingham.
"Le couronnement reflétera le rôle du monarque aujourd'hui et sera tourné vers l'avenir, tout en étant enraciné dans la longue tradition et la pompe de la monarchie", selon un communiqué royal.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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UNE NOUVELLE FUSILLADE DE MASSE EN SERBIE FAIT HUIT MORTS ET TREIZE BLESSES
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Un homme a ouvert le feu à l'arme automatique jeudi soir en Serbie sur un groupe de personnes depuis un véhicule en marche, faisant au moins huit morts et 13 blessés. C'est la deuxième tuerie de masse en deux jours dans le pays.
Le tireur a ouvert le feu à l'arme automatique sur un groupe de personnes depuis un véhicule en marche près de la ville de Mladenovac, à environ 60 km au sud de Belgrade, et s'est ensuite enfui, avait rapporté plus tôt la RTS.
La police serbe a arrêté vendredi matin l'auteur présumé près de la ville de Kragujevac, dans le centre du pays, a indiqué la télévision nationale (RTS)
Après plusieurs heures de traque, un homme a été arrêté vendredi matin. "U.B., né en 2002", selon le gouvernement serbe, est soupçonné d'avoir commis la tuerie avec une arme automatique dans trois villages près de Mladenovac, à une soixantaine de kilomètres de la capitale. Il s'agit de "l'un des jours les plus difficiles dans l'histoire contemporaine" du pays, a déploré le président serbe, Aleksandar Vucic. De nombreux policiers et ambulances ont été dépêchés sur place, et des hélicoptères survolaient les lieux.
Le ministre serbe de l'Intérieur, Bratislav Gasic, a qualifié les faits d'"acte terroriste".
Des proches inquiets se sont rassemblés devant le centre médical d'urgence de Belgrade, où au moins huit des blessés ont été hospitalisés, a rapporté la chaîne de télévision N1. La ministre de la santé, Danica Grujicic, a brièvement visité le centre.
Trois jours de deuil national
Cette nouvelle fusillade est survenue au lendemain du meurtre par balle, par un élève de 13 ans, de huit enfants et d'un gardien dans une école de Belgrade, une tuerie qui a profondément choqué le pays. Sept personnes – six élèves et une enseignante – ont par ailleurs été blessées dans cette attaque, et deux se trouvaient encore jeudi dans un état critique après avoir subi une série d'opérations chirurgicales.
L'assaillant a été arrêté peu après la tuerie dans la cour de l'école, où il attendait l'arrivée de policiers, et a été placé en hôpital psychiatrique. Le père du tireur, un médecin réputé, propriétaire de l'arme utilisée, a été arrêté et doit être entendu vendredi par un procureur. La mère a été interpellée aussi.
Trois jours de deuil national ont été décrétés à partir de vendredi. Les célébrations et les événements prévus seront en grande partie annulés. Le président serbe Aleksandar Vucic a déploré "l'un des jours les plus difficiles dans l'histoire contemporaine" de la Serbie.
Le chef de l'État a par ailleurs annoncé vendredi un vaste plan de "désarmement" visant à récupérer des centaines de milliers d'armes auprès des habitants de ce pays des Balkans, où quelque 765 000 armes, dont plus de 232 000 pistolets, sont légalement enregistrées.
Selon l'ONG suisse Small Arms Survey (contenu en anglais), la Serbie était en 2018 le troisième pays au monde en matière de circulation d'armes à feu (ex æquo avec le Monténégro), derrière les Etats-Unis et le Yémen, avec 39 armes pour 100 habitants.
Des stocks d'armes accumulés durant la guerre
En effet dans les années 1990, du fait des guerres qui ont mené à la fin de la Yougoslavie, puis les conflits dans les différentes zones de la région, un grand nombre d'armes à feu circulaient dans les Balkans. Déjà en 1989, sous le régime de Tito, 6,1 millions d'armes légères et de petit calibre étaient recensées, selon un rapport du ministère de la Défense et de l'Iris en 2017.
La fin des combats a entraîné une baisse de la demande, mais n'a pas conduit à la diminution du nombre d'armes en circulation. Le maintien de l'industrie de l'armement locale est notamment en cause, selon l'Iris. "Que ce soit en Serbie, en Croatie ou au Monténégro, des armes légères et de petit calibre continuent d'être produites", explique le rapport. Ce dernier met aussi en avant le "détournement dans les stocks de l’armée" et la "corruption", liés notamment à "la faiblesse des salaires des ouvriers et la maigre solde des soldats".
"Désarmer" le pays
Selon l'ONG suisse Small Arms Survey, en 2018, il y avait 2,7 millions d'armes à feu détenues par les civils en Serbie, pour 7 millions d'habitants. Parmi elles, 1,18 million étaient officiellement enregistrées et 1,53 million non déclarées. "La culture des armes à feu est bien ancrée ici", expliquait en 2016 Predrag Petrovic, du centre de Belgrade pour la politique de sécurité, une ONG serbe, au média allemand Deutsche Welle .
Le ministère de l'Intérieur avait annoncé jeudi des contrôles aux domiciles pour vérifier si les armes étaient gardées dans des coffres-forts, conformément aux règles, précisant que les contrevenants verraient leurs armes confisquées. Mais le président est allé plus loin vendredi. Il a notamment promis une révision du permis de port d'armes légères .
"Nous allons procéder à un désarmement presque complet de la Serbie", a déclaré Aleksandar Vucic lors d'une conférence de presse retransmise en direct, quelques heures après la seconde fusillade.
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Abby Shelcore pour DayNewsWorld |
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SPECTACULAIRE COUP DE FILET ANTI-MAFIA EN EUROPE
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Une vaste opération de police visant la mafia calabraise, la 'Ndrangheta, a été lancée ce mercredi matin 3 mai 2023 dans plusieurs pays européens, dont l'Allemagne où des perquisitions et des arrestations ont été effectuées, ont annoncé des autorités judiciaires de ce pays.La ’Ndrangheta calabraise, cible mercredi d’un spectaculaire coup de filet à l’échelle européenne, est considérée par les experts comme la mafia italienne la plus puissante après avoir supplanté la Cosa Nostra sicilienne et la Camorra napolitaine.
Des centaines de policiers allemands sont intervenus dans cinq régions d'Allemagne dans le cadre d'une "opération européenne de grande envergure" qui vise "des responsables et des membres de la 'Ndrangheta", ont déclaré dans un communiqué commun plusieurs parquets régionaux, dont celui de Munich.
Des opérations ont également eu lieu en Belgique, en France, en Italie, au Portugal et en Espagne, précise ce communiqué.
En Allemagne, plus de cent perquisitions ont été effectuées et une trentaine de mandats d'arrêt, dont quatre mandats européens, ont été exécutés, selon les autorités des Länder de Bavière, de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, de Rhénanie-Palatinat, et de Sarre.
C'est dans ces régions de l'ouest et du sud de l'Allemagne que se sont concentrées les opérations de police.
L'enquête porte, selon le communiqué, sur les délits suivants : "trafic de drogue, blanchiment d'argent, trafic d'armes, escroquerie et divers délits fiscaux à grande échelle".
Selon les médias allemands MDR et FAZ, plus de 100 mandats d'arrêts doivent être exécutés mercredi dans différents pays.
Le ministre de l'Intérieur de Bavière Joachim Herrmann a qualifié cette opération de "coup sensible porté à la 'Ndrangetha", une organisation criminelle implantée dans la région italienne de Calabre (sud) et considérée comme la mafia la plus riche et la plus puissante d'Italie, avec une extension mondiale croissante couvrant plus de 40 pays.
Réponse internationale
Les ramifications internationales de la ’Ndrangheta ont contraint les autorités italiennes à demander l’aide de leurs homologues étrangères. En 2020, l’Italie a mis en place le programme «I-CAN» par l’intermédiaire d’Interpol afin d’informer les autres pays où la ’Ndrangheta est présente sur l’organisation de cette mafia et structurer la réponse répressive.
Avant l’opération de mercredi, 46 membres de la ’Ndrangheta avaient été arrêtés dans le monde entier dans le cadre de ce programme. Le plus célèbre d’entre eux est Rocco Morabito, l’un des fugitifs les plus recherchés d’Italie, qui a été arrêté l’année dernière au Brésil, après s’être évadé d’une prison en Uruguay en 2019.
Selon l'office bavarois de police judiciaire, les autorités allemandes ont agi dans le cadre de l'"Opération Eureka", coordonnée par les offices européens Europol et Eurojust.
L'opération Eureka, déclenchée au niveau européen il y plus de trois ans, est "l'une des plus importantes et des plus significatives de ces dernières années dans le domaine du crime organisé en Italie", a souligné la police bavaroise.
Personne ne sait exactement quels sont les effectifs, mais selon la justice italienne, la ’Ndrangheta compte au moins 20.000 membres dans le monde. Selon le magistrat italien Roberto di Bella, elle est l’organisation criminelle «avec le plus de ramifications et présente sur les cinq continents».
Le procureur italien Nicola Gratteri, qui siège à Catanzaro, l’un des fiefs de la ’Ndrangheta en Calabre, une des régions les plus pauvres d’Italie, estime son chiffre d’affaires annuel à 50 milliards d’euros, en grande partie tiré du trafic de cocaïne.
Dans le cadre de ces investigations, les autorités italiennes et belges ont pu attribuer à la 'Ndrangetha l'importation et le trafic de près de 25 tonnes de cocaïne, pour la période allant d'octobre 2019 à janvier 2022, a précisé la même source. Des flux financiers de plus de 22 millions d'euros de la Calabre vers la Belgique, les Pays-Bas et l'Amérique du Sud ont également pu être identifiés.
Un maxi-procès avec plus de 300 accusés, présumés membres ou proches de la ’Ndrangheta, s’est ouvert en 2021, dévoilant le réseau de politiciens, avocats et hommes d’affaires accusés de collusion avec la mafia.
Par ses proportions, ce procès n’est dépassé que par le premier maxi-procès de 1986-1987 à Palerme contre la Cosa Nostra sicilienne, à l’issue duquel 338 accusés furent condamnés. |
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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UN REGAIN DE CONSCIENCE
A L'APPROCHE DE LA MORT
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Les récits d’expériences de mort imminente, lumière blanche, visites d’êtres chers décédés, voix, etc..., captivent notre imagination et sont profondément ancrés dans notre paysage culturel.
Des expériences "conscientes" de mort imminente donc, assez incompatibles avec la réalité biologique d’un cerveau mourant. Est-il possible que le cerveau humain soit activé par le processus de la mort ?
Récemment, des chercheurs ont rapporté une augmentation de l’activité électrique dans le cerveau de personnes mourantes. Elle pourrait être associée à des expériences conscientes de dernière minute, une nouvelle vision du rôle tenu par le cerveau dans cette ultime étape de vie. Pour en avoir le cœur net, des chercheurs de l’université du Michigan, aux États-Unis, ont décidé d’étudier, de manière "plus détaillée que jamais auparavant", le mécanisme biologique à l’œuvre dans le cerveau dans les tout derniers instants.
L’étude, dirigée par Jimo Borjigin, professeur agrégé au Département de physiologie moléculaire et intégrative et au Département de neurologie, et son équipe, fait suite à des études animales menées il y a près de 10 ans en collaboration avec George Mashour, directeur fondateur du Michigan Center for Consciousness Science.
Un sursaut cérébral avant un arrêt complet
Le cerveau "en feu"
Pour ce faire, il a fallu trouver des patients morts, pour le coup, d’un arrêt cardiaque, mais maintenus sous assistance ventilatoire. Et observer les signaux d’électrocardiogramme et d’électroencéphalographie (EEG) avant et après le retrait de l’assistance, synonyme de mort cérébrale. Ils ont étudié les dossiers de quatre personnes. Quand elles ont été débranchées de leurs respirateurs artificiels, deux d’entre elles (une femme de 24 ans et une autre de 77 ans) ont vu leur rythme cardiaque s’accélérer, et leur activité cérébrale a aussi montré un pic d’ondes gamma, à un niveau de fréquence associé habituellement… à la conscience.
En plus de confirmer cette stimulation, déjà observée chez des animaux, ces chercheurs ont surtout identifié la partie du cerveau la plus stimulée, le carrefour temporo-pariéto-occipital , une zone auparavant associée, entre autres, à la mémorisation des rêves. "Un schéma similaire a été observé sur cerveau sain pendant l’éveil et le rêve, chez des patients en proie à des hallucinations visuelles ou des expériences de hors-corps", décrit l’étude.
Jimo Borjigin indique, à l’appui de ces résultats obtenus après avoir observé une zone postérieure du cerveau associée à la conscience : Si cette partie du cerveau est stimulée, cela signifie que le patient voit quelque chose, peut entendre quelque chose et peut potentiellement ressentir des sensations extérieures à son corps. Elle précise que cette zone précise était "en feu ! ".
Dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), qui a publié ce lundi leurs travaux, les scientifiques tracent toutefois des limites à leur étude : ils concèdent d’abord ne pas vraiment savoir pourquoi ces signes n’ont pas été observés chez les deux autres patients, des antécédents de convulsions pourraient avoir eu un impact, selon eux.
George Mashour explique dans un communiqué : "La façon dont une expérience vivante peut émerger d’un cerveau dysfonctionnel pendant le processus de la mort est un paradoxe neuroscientifique. Le Dr Borjigin a mené une étude importante qui aide à faire la lumière sur les mécanismes neurophysiologiques sous-jacents".
Les prémices d’une conscience "secrète" encore incomprise
En raison de la petite taille de l’échantillon, les auteurs mettent en garde contre toute déclaration globale sur les implications des résultats. Ils notent également qu’il est impossible de savoir dans cette étude ce que les patients ont vécu (car ils n’ont pas survécu pour en témoigner).
Des études plus importantes, incluant des patients en soins intensifs surveillés par EEG qui survivent à un arrêt cardiaque, pourraient fournir des données indispensables pour déterminer si ces sursauts d’activité gamma sont la preuve d’une conscience cachée, même à l’approche de la mort.
Bien que les mécanismes et la signification physiologique de ces découvertes restent à explorer, ces données démontrent que le cerveau mourant peut encore être actif. Elles suggèrent également la nécessité de réévaluer le rôle du cerveau lors d’un arrêt cardiaque.
Cette étude jette alors les bases d’une recherche plus approfondie sur la conscience secrète lors d’un arrêt cardiaque, qui pourrait servir de système modèle pour explorer les mécanismes de la conscience humaine.
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Pamela Newton pour DayNewsWorld |
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UNE PALME D'HONNEUR POUR MICHAEL DOUGLAS
AU FESTIVAL DE CANNES LE 16 MAI 20023
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Après Forest Whitaker et Tom Cruise, qui l’avaient tous les deux reçue en 2022, la Palme d’or d’honneur du Festival de Cannes reviendra à un autre acteur américain cette année.
L’acteur de Basic Instinct et Wall Street Michael Douglas recevra la Palme d’or d’honneur du Festival de Cannes, "qui saluera sa brillante carrière et son engagement pour le cinéma", lors de la cérémonie d’ouverture le 16 mai 2023, a annoncé mercredi le festival.
Michael Douglas, 78 ans, recevra le trophée « qui saluera sa brillante carrière et son engagement pour le cinéma », ont annoncé les organisateurs ce mercredi. Cet hommage lui sera rendu lors de la cérémonie d’ouverture le 16 mai.
"Après plus de 50 ans de carrière, c’est un honneur de revenir sur la Croisette pour ouvrir le festival et parler notre langue commune, celle du cinéma", a réagi Michael Douglas, cité dans un communiqué. Habitué du festival, l'acteur était venu pour la première fois en 1979 à Cannes et brillait encore en haut des marches en 2013 pour l'avant-première de Ma vie avec Liberace.
Un acteur oscarisé
Michael Douglas s’est vu décerner l’Oscar du meilleur acteur en 1988 pour le rôle du courtier new-yorkais Gordon Gekko dans Wall Street d’Oliver Stone. La suite, Wall Street : L’argent ne dort jamais, a été projetée hors compétition à Cannes en 2010. Il a également été récompensé comme producteur avec Vol au-dessus d’un nid de coucou de Milos Forman, Oscar du meilleur film en 1976.
"Pour compléter l’hommage qui lui est rendu, un documentaire inédit d’Amine Mesta [Michael Douglas, le fils prodige], diffusé prochainement sur Arte, sera visible pendant deux jours sur le site du festival", du 14 mai à 18 heures au 16 mai à 18 heures ont également fait savoir les organisateurs.
Le comédien rejoint ainsi le club encore restreint des dix-sept récipiendaires d'une palme d'honneur, décernée depuis le début des années 2000.
Woody Allen, Clint Eastwood, Jeanne Moreau, Jane Fonda et Alain Delon comptent parmi les personnalités honorées.
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Emily Jackson pour DayNewsWorld |
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MET GALA 2023 DEDIE A FEU KARL LAGERFELDUN RED CARPET SOMPTUEUX
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Le tapis rouge le plus attendu du calendrier mode est arrivé.
Comme chaque premier lundi du mois de mai, les stars se sont donné rendez-vous à New York pour le Met Gala 2023. Cette année, le Met Gala célèbre l'ouverture de l'exposition Karl Lagerfeld, A Line of Beauty du Costume Institute.  Cette dernière retrace la carrière hors norme du Kaiser. Plus qu'une simple rétrospective tournée vers le passé, l'exposition met en lumière le processus créatif de Karl Lagerfeld dont le coup de crayon, virtuose, capturait une allure, en quelques secondes, à travers l'analyse de ses croquis, confrontés à ses créations pour les maisons qu'il a sublimées, de Chloé à Balmain en passant par Jean Patou. Au total, plus de 150 pièces sont exposées.
Disparu en février 2019, le mythique couturier ayant révolutionné Fendi dès 1965 et Chanel à partir de 1983 est au cœur de la thématique annuelle
Le dress code de la soirée du Met Gala 2023 était en accord avec le thème Karl Lagerfeld : A Line of Beauty. Les participants ont été informés que le code vestimentaire était "en l'honneur de Karl", ce qui ouvre un monde de possibilités, depuis le port de l'une des nombreuses marques auxquelles le défunt créateur a prêté ses talents tout au long de sa longue carrière - Chanel, Chloé, Fendi et ses lignes éponymes, entre autres - jusqu'à l'hommage rendu aux lunettes de soleil sombres caractéristiques de Lagerfeld.
Les festivités ont été co-présidées par Dua Lipa, Penélope Cruz, Roger Federer, et Michaela Coel,. Ces quatre personnalités influentes, et inspirantes, ont présidé la soirée aux côtés d'Anna Wintour, présidente d'honneur.
Le challenge a été relevé... et l'un des grands vainqueurs est sans doute Jared Leto. Le musicien (30 Seconds to Mars) et acteur est apparu sur le tapis rouge avec un déguisement de chat blanc géant. Une référence à Choupette, iconique chatte de Karl Lagerfeld.
Un choix similaire a été fait par l'artiste Doja Cat, qui est elle aussi arrivée à la soirée avec une tenue rappellant Choupette.
En clin d'œil au penchant de Karl Lagerfeld pour les perles, les looks de Kim Kardashian et de Lizzo au Met Gala en étaient imprégnés, ont relevé nos confrères de CNN. "Je me suis dit: Qu'est-ce qui est plus Karl ? J'ai toujours pensé aux perles emblématiques de Chanel", a justifié Kim Kardashian, rapporte le média américain.
Alors que la plupart des hommes présents ont opté pour des costumes noirs ou blancs, la nouvelle star du moment, Pedro Pascal, à l'affiche de la série The Last of Us, a lui opté pour une tenue rouge vif... avec un short noir. 
Autre tenue très surprenante: celle de Lil Nas X, qui s'est présenté entièrement peint en argent, avec des strass et des perles couvrant son visage. Le choix de l'artiste Janelle Monáe, qui a aussi rendu hommage à Choupette, a également marqué le public.
Arrivée un peu plus tard avec A$AP Rocky, Rihanna a aussi fait sensation.   Rihanna est arrivée sur le tapis rouge au bras de son partenaire, le rappeur A$AP Rocky, dans une impressionnante robe de mariée blanche immaculée, accompagnée notamment d’un manteau enveloppant à capuche sur lequel ont été brodées des fleurs.
Quelques minutes après son entrée, l’interprète de Bitch Better Have My Money a fait tomber une partie la veste pour dévoiler le reste de sa tenue, soulignant par là même son ventre rebondi. L’ensemble signé Maison Valentino.
Un choix vestimentaire sans doute pas anodin: à chaque final des défilés de mode Chanel, sous la direction artistique de Karl Lagerfeld, la robe de mariée était un moment très attendu.
Mais le plus "long" hommage cette nuit à Karl Lagerfeld a sans doute été réalisé par Jeremy Pope, avec une tenue... à l'effigie du couturier.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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LE DEROULEMEMENT DU COURONNEMENT DE CHARLES III
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Le couronnement de Charles III se déroulera avec toute la pompe qui caractérise un tel événement, mais avec un peu plus d'austérité cette fois-ci, selon les voeux du nouveau souverain. Cela fait 70 ans qu'un tel événement n'a pas eu lieu.
Le couronnement Charles III aura lieu ce samedi 6 mai à Londres, 70 ans après le couronnement d'Elizabeth II, le 2 juin 1953. Contrairement à sa défunte mère, qui a été couronnée à l'âge de 26 ans, le roi Charles III devient monarque à 74 ans.
Les célébrations dureront trois jours, jusqu'à lundi.
Les horaires à ne pas manquer
Les heures sont au niveau local.
11.20 Parade du roi : le roi et la reine se rendent de Buckingham Palace à l'abbaye de Westminster pour le couronnement.
12.00 Service du couronnement (durée prévue : 90 minutes). L'archevêque de Canterbury, Justin Welby, dirige le service à l'abbaye de Westminster.
14.00 Procession du couronnement : le roi et la reine consort retournent à Buckingham Palace avec d'autres membres de la famille royale.
15.00 Apparition au balcon : le roi et la reine consort apparaissent au balcon du palais de Buckingham avec d'autres membres de la famille royale
Le cortège royal se rendra à l'abbaye de Westminster.
L'abbaye de Westminster est l'un des sites religieux les plus importants du pays. La tradition a commencé avec Guillaume le Conquérant qui a été oint roi en 1066 dans ce lieu, Charles III deviendra le 40e monarque à être couronné dans l'abbaye.
Quelque 7 000 soldats prendront part aux événements, qui ont fait l'objet d'une importante répétition générale le week-end dernier. Le pays n'a peut-être pas connu d'opération militaire d'une telle ampleur depuis 70 ans et tout doit fonctionner au millimètre près.
La sécurité de l'événement
Dans un premier temps, un peu moins de 200 membres des forces armées - principalement de l'escorte du souverain de la Royal Household Cavalry - participeront à la procession jusqu'à l'abbaye de Westminster. Les soldats commenceront à se rassembler à partir de 10 h 45, heure d'Europe centrale).
Un millier d'autres membres des forces armées suivront le parcours, mais la procession dans son ensemble sera beaucoup moins importante que celle de 1953, à laquelle avaient participé d'autres familles royales et des premiers ministres du Commonwealth.
Le cortège descendra le Mall jusqu'à Trafalgar Square, puis longera Whitehall et Parliament Street avant d'emprunter Parliament Square et Broad Sanctuary pour rejoindre la Great West Gate de l'abbaye de Westminster.
Rompant avec la tradition, le roi Charles et la reine Camilla voyageront dans le carrosse d'État du jubilé de diamant, plutôt que dans le carrosse d'État d'or, plus ancien et plus encombrant, qui ne sera utilisé que pour le voyage de retour.
A l'abbaye de Westminster.
La reconnaissance du roi.
La première chose qui se passera à l'abbaye sera la reconnaissance du roi. À côté du trône vieux de 700 ans, l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, se tournera de part et d'autre de l'abbaye et proclamera Charles "roi incontestable" avant de demander aux personnes rassemblées de lui rendre hommage et de le servir. Les trompettes sonneront à chaque reconnaissance.
Charles III va ensuite prêter serment. Il placera sa main sur le Saint Évangile et satisfera à cette exigence légale. Le roi Charles pourrait ajouter quelques mots pour reconnaître les nombreuses confessions observées dans le pays.
Le roi va ensuite s'asseoir sur la chaise du couronnement où il sera oint d'huile sacrée, consacrée à Jérusalem par l'archevêque de Canterbury, en signe de la grâce accordée par Dieu au souverain. Ce moment permet de souligner le rôle spirituel du souverain, qui est également le chef de l'Église anglicane. La fiole a été fabriquée pour le couronnement de Charles II. La cuillère de couronnement est beaucoup plus ancienne, ayant survécu à la destruction des insignes par Oliver Cromwell après la guerre civile anglaise. Pour le couronnement, de l'huile a été fabriquée à partir d'olives récoltées sur le mont des Oliviers à Jérusalem.
L'investiture
Suivra l'étape de l'investiture au cours de laquelle Charles III recevra tous les joyaux : orbes, épées et anneaux. Enfin, l'archevêque déposera sur sa tête la lourde couronne de saint Édouard. Cette couronne ne sera portée que ce jour-là. La couronne doit son nom à une version beaucoup plus ancienne fabriquée pour le roi et saint anglo-saxon Édouard le Confesseur. Elle aurait été utilisée lors des couronnements après 1220, jusqu'à ce que Cromwell la fasse fondre.
Après l'investiture, l'intronisation.
Charles III s'installera sur le trône. Le trône a été créé à l'origine sur ordre du roi Édouard Ier d'Angleterre pour garder la pierre du destin, qui avait été volée près de Scone (Écosse). La pierre, ancien symbole de la monarchie écossaise, a été rendue à l'Écosse en 1996, mais il est prévu qu'elle retourne à Londres pour être utilisée lors de la cérémonie. Lors du couronnement, la chaise en chêne est placée au centre du sol historique en mosaïque médiévale, connu sous le nom de "pavement Cosmati", devant et face au maître-autel, afin de souligner le caractère religieux de la cérémonie.
Au début de la cérémonie, le roi portera probablement un uniforme militaire au lieu des pantalons bouffants et des bas de soie plus traditionnels portés par les rois qui l'ont précédé. Le roi portera également la robe de cérémonie, qu'il retirera avant de recevoir l'onction.
Le Royaume-Uni est le seul pays européen qui continue à utiliser les symboles de la royauté, tels que la couronne, l'orbe et les sceptres, lors des couronnements.Ces objets symbolisent différents aspects du service et des responsabilités du monarque.
Couronnement la reine Camilla,
L'épouse de Charles, la reine Camilla, sera également couronnée, mais dans un format plus court et sans autant de protocole. Elle n'aura pas à prêter serment, mais elle sera ointe, couronnée et intronisée. Lors du couronnement, Camilla recevra le bâton de la reine consort avec la colombe et le sceptre de la reine consort avec la croix. Elle sera couronnée avec la couronne de la reine Mary, fabriquée à l'origine pour le couronnement de la reine Mary avec George V. Elle a été modifiée pour supprimer certaines des protubérances et a été sertie de diamants.
À l'issue de cette cérémonie, le prince William s'agenouillera devant le roi en tant que fils aîné de Charles et prochain héritier de la Couronne. Ce moment remplacera le traditionnel hommage des pairs, au cours duquel un groupe de la haute noblesse prêtait serment d'allégeance en personne au roi. À sa place, et pour la première fois dans l'histoire, l'archevêque invitera tous les Britanniques à prêter serment d'allégeance d'une voix forte au monarque et à ses héritiers, un appel qui a suscité la controverse.
La musique jouée pendant le couronnement
La cérémonie à l'intérieur de l'Abbaye sera animée par de la musique choisie par le Roi, avec 12 morceaux nouvellement commandés, dont un d'Andrew Lloyd Webber, et de la musique orthodoxe grecque en mémoire du père du Roi, le Prince Philip.
Une partie de la cérémonie sera chantée en gallois. Le célèbre chanteur d'opéra gallois Sir Bryn Terfel figurera parmi les solistes.
Les célébrations seront des plus variées puisqu'il y aura de la musique dans de nombreux coins du pays. L'idée est d'essayer d'inclure toutes sortes de styles afin que les citoyens ne se sentent pas déconnectés.
Les invités au couronnement de Charles III
Parmi les 2 000 invités, il y aura également le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, ainsi que le roi et la reine d'Espagne, entre autres représentants. On est loin des 8 000 personnes qui ont assisté au couronnement de la reine Élisabeth II.
L'invité le plus attendu est peut-être le prince Harry, après la publication controversée de ses mémoires. Il sera présent sans son épouse Meghan Markle et leurs enfants qui resteront en Californie.
Le prince George, sera l'un des quatre pages d'honneur du roi. Les quatre pages de Camilla seront ses trois petits-enfants et son petit-neveu.
Certains des participants à la procession à l'intérieur de l'abbaye porteront les insignes du roi, et la plupart des objets seront placés sur l'autel jusqu'à ce qu'ils soient utilisés lors de la cérémonie.
Le roi sur le balcon d'honneur
Le roi et la reine descendront de leur trône et entreront probablement dans la chapelle Saint-Édouard, où Charles revêtira la couronne d'État impériale avant de se joindre à la procession qui sortira de l'abbaye au son de l'hymne national.
Le couple royal retournera ensuite à Buckingham Palace par le chemin inverse de leur arrivée, cette fois-ci dans le "Gold State Coach", vieux de 260 ans, qui a été utilisé pour tous les couronnements depuis celui de Guillaume IV en 1831.
Si vous voulez participer au salut que le roi et sa famille feront depuis le balcon, vers 15 heures (14 heures à Londres), vous devrez vous y prendre suffisamment à l'avance pour vous rendre à Buckingham Palace. Le roi apparaîtra et saluera tous les participants. Ce salut marquera la fin des cérémonies officielles du jour du couronnement.
Des célébrations auront lieu dans tout le pays
Dimanche, un concert du couronnement aura lieu au château de Windsor, avec un grand orchestre accompagné d'une sélection de stars musicales éclectiques : d'Andrea Bocelli à Katy Perry, en passant par Lionel Richie, Take That et le pianiste classique Lang Lang.
Les monuments du Royaume-Uni seront également illuminés par des projections et des spectacles de drones.
Les festivités se poursuivront le même jour avec le Big Lunch, au cours duquel les voisins et les communautés seront encouragés à partager des repas et à s'amuser dans leur quartier.
Pour couronner les célébrations, le lundi 8 mai, déclaré jour férié, les citoyens seront encouragés à participer à "The Big Help Out" (le grand coup de main), une initiative visant à collaborer au travail bénévole local.
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Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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IMPORTANTE MOBILISATION ET DES VIOLENCES DANS LES MANIFESTATIONS DU 1 ER MAI
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Les traditionnels rassemblements du 1er-mai en France sont cette année particulièrement fournis, , l'opposition à la réforme des retraites refusant toujours de s'éteindre. Des défilés dans toute la France pour le 1er-Mai. Quelque 2,3 millions de personnes ont manifesté dans à travers le pays, lundi 1er mai, selon la CGT. A Paris, le syndicat a dénombré environ 550 000 manifestants. Ils étaient 100 000 à Toulouse et 130 000 à Marseille selon le syndicat, respectivement 13 500 et 11 000, selon la police.
La police a ainsi compté 16 300 manifestants à Caen (40 000 selon la CGT), 11 000 à Marseille (130 000), 13 500 à Toulouse (100 000), 15 000 à Brest (33 000), 14 000 à Clermont-Ferrand (25 000), ou 2000 à Charleville-Mézières (4500). Un total de 782 000 personnes ont manifesté dans le pays, dont 112 000 à Paris, a indiqué le ministère de l’Intérieur. L’année dernière, 116 500 personnes avaient défilé en France, dont 24 000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur. Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre dans plusieurs villes et 180 personnes ont été interpellées, dont 46 à Paris.Des tensions ont rapidement éclaté dans le précortège, mêlant gilets jaunes et black blocs, avec notamment des jets de projectiles contre les forces de l’ordre et des vitrines caillassées.
Des centaines de « black blocs » à Paris
Les défilés ont par contre été marqués par des heurts parfois violents dans plusieurs villes de France, et principalement à Paris, Nantes et Lyon. « Dans de nombreuses villes de France, ce 1er mai a été un moment de mobilisation et d’engagement responsables. Les scènes de violence en marge des cortèges en sont d’autant plus inacceptables. Soutien à nos forces de l’ordre », a tweeté la Première ministre, Elisabeth Borne.
108 policiers et gendarmes blessés et 291 interpellations en France.
« Si la très grande majorité des manifestants furent pacifistes bien sûr, à Paris, Lyon et Nantes notamment, les forces de l’ordre font face à des casseurs extrêmement violents venus avec un objectif : tuer du flic et s’en prendre aux biens des autres », a pour sa part dénoncé sur le même réseau social le ministre de l’Intérieur. A Paris, « un policier a été grièvement blessé, brûlé à la suite d’un jet de cocktail Molotov », a poursuivi Gérald Darmanin, qui a ensuite fait état de 108 policiers et gendarmes blessés et 291 interpellations en France.
Dans la capitale, les violences se sont intensifiées à l’arrivée du précortège place de la Nation, point final du défilé. Des centaines de « black blocs » ont notamment fait usage de feux d’artifice en tir tendu sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué à grand renfort de lacrymogènes et de grenades défensives. La préfecture de police faisait état en soirée de 111 interpellations et 25 blessés parmi les forces de l’ordre, dont 24 transportés à l’hôpital.
A Nantes, les affrontements, qui ont duré une bonne partie de l’après-midi, ont fait cinq blessés, dont un gendarme et un manifestant touché à une main, selon la préfecture. Les autorités ont par ailleurs fait état de 54 interpellations à Lyon, 31 à Besançon ou 23 à Bordeaux.
" C’est un gros 1er mai. Ce n’est pas un baroud d’honneur"
"On a un 1er-Mai historique, je peux le dire." Avant même le départ du cortège parisien, Laurent Berger s'est félicité de la mobilisation partout en France pour ce 1er-Mai, marqué par la contestation contre la réforme des retraites. "Ce gros succès de la mobilisation montre le rejet de la réforme et l'aspiration des travailleurs à être considérés autrement par le gouvernement", a ajouté le patron de la CFDT. " C’est un gros 1er mai. Ce n’est pas un baroud d’honneur, c’est la contestation du monde du travail de cette réforme ", s’est réjoui le leader de la CFDT Laurent Berger. " Ce 1er mai est un des plus forts du mouvement social ", a renchéri la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.
Les chiffres étaient de fait bien au-delà d’un 1er mai classique, même si ce n’était pas le « raz de marée » espéré des syndicats.
Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT, a souligné elle aussi qu'outre le rejet de la réforme des retraites, les manifestants défilaient pour obtenir des augmentations de salaires et des réponses à la crise environnementale. "Pas de retour à la normale" sans retrait de la réforme. C'est ce qu'a promis la nouvelle patronne de la CGT, Sophie Binet. Elle estime que cette nouvelle journée de manifestations peut servir à montrer au gouvernement que les opposants à la réforme "ne passeront pas à autre chose tant que [le texte] n'est pas retiré".
La force de cette mobilisation influera sur la suite du mouvement d'opposition au report de deux ans de l'âge de départ à la retraite, sur sa forme et son calendrier. Laurent Berger a indiqué que dès le lendemain, mardi 2 mai, l'intersyndicale se réunira pour dresser un bilan.
Elle devra aussi déterminer les conditions d'une nouvelle rencontre éventuelle avec la Première ministre Elisabeth Borne, à laquelle a présenté jusqu'ici un front syndical uni. Laurent Berger s'est dit prêt à discuter si la Première ministre invite les syndicats, ajoutant que les organisations syndicales avaient intérêt à continuer à travailler en intersyndicale
C'est en effet le premier défilé unitaire depuis 2009. Le dernier défilé unitaire avec les huit principaux syndicats remonte à 2009, face à la crise financière (la CGT avait compté près de 1,2 million de manifestants, la police 456 000). En 2002 (1,3 million de personnes, selon le ministère de l'Intérieur), les syndicats avaient aussi fait bloc pour "faire barrage" à Jean-Marie Le Pen entre les deux tours de la présidentielle.
Le RN se rassemble au Havre. Le Rassemblement national de Marine Le Pen attend environ 1 400 de ses militants, lundi, au Havre (Seine-Maritime), une manière de relancer sa traditionnelle fête du 1er-Mai autrefois consacrée à Jeanne d'Arc, désormais rebaptisée "Fête de la nation" et tournée vers la "paix sociale".
La semaine pourrait être déterminante sur un sujet qui domine tous les débats depuis plusieurs mois. Le Conseil constitutionnel doit donner mercredi sa réponse sur la deuxième proposition de loi déposée par la Nupes pour organiser un référendum d'initiative partagée (RIP) sur les retraites. La première demande avait été rejetée.
"Il y a deux rendez-vous qui arrivent", rappelle Laurent Berger. La décision du Conseil constitutionnel le 3 mai et la proposition de loi déposée le 8 juin par le groupe Liot. Il ne croit pas à un recul du gouvernement aujourd'hui. Ce serait "naïf".
Mais "si le Conseil constitutionnel accorde la tenue d'un référendum d'initiative partagée, alors le gouvernement devra mettre sa réforme sur pause". En attendant, le défi de l’intersyndicale sera de rester unie alors que des divergences commencent à pointer face aux invitations de l’exécutif à reprendre le dialogue sur d’autres sujets liés au travail.
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Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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FLAN A LA MANGUE ET A LA NOIX DE COCO
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Vient le temps des mangues et des noix de coco sur nos étals. Profitons-en pour faire un flan aux saveurs exotiques va chambouler vos papilles...
Temps de préparation
15 minutes
Pour 6 personnes :
Ingrédients
1 grosse mangue
60 g de pulpe de coco râpée
4 œufs
30 cl de crème légère
40 g de sucre semoule
Préparation
Chauffez votre four à 180°C.
Détachez la chair de la mangue et mixez-la avec la pulpe de coco.
Battez ensemble, dans un saladier, les œufs, la crème et le sucre.
Incorporez cette préparation au mélange mangue/coco. Remuez jusqu'à ce que la préparation soit bien homogène.
Répartissez-la dans 6 moules.
Enfournez pour 30 minutes.
Laissez refroidir. Puis gardez les flans au réfrigérateur. Ce flan aux saveurs exotiques va chambouler vos papilles !! |
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Marie-Chantal de Verneuil pour DayNewsWorld |
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LES BLAGUES SUR L'AGE DE JOE BIDEN
AU DINER DES CORRESPONDANTS
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Les blagues de l’humoriste du Daily Show Roy Wood Jr ont bien fait rire le président Joe Biden lors du dîner de gala des correspondants de la Maison-Blanche, samedi 29 avril 2023 au soir.
Cette soirée annuelle, qui rassemble le tout-Washington politique et médiatique, célèbre en théorie le premier amendement de la Constitution américaine défendant la liberté de la presse. Mais en pratique, on en retient surtout les blagues.
L’humoriste du Daily Show Roy Wood Jr a souligné l’âge de M. Biden qui, candidat à sa réélection, pourrait rester en poste jusqu’à ses 86 ans en cas de victoire. En mentionnant les manifestations en France contre la réforme des retraites.
L’humoriste du Daily Show Roy Wood Jr
« Ils se sont révoltés parce qu’ils ne voulaient pas travailler jusqu’à 64 ans. Pendant ce temps, aux États-Unis, nous avons un homme de 80 ans qui nous supplie de travailler quatre ans de plus », a-t-il ironisé, provoquant un large sourire du chef d’État, assis quelques mètres plus loin.
« “Laissez-moi finir le travail” : ce n’est pas un slogan de campagne, c’est une supplication », a enchaîné l’humoriste. « Dites ce que vous voulez de notre président mais lorsqu’il se réveille de [sa] sieste, le travail est fait. »
Le président américain a encaissé et répliqué samedi aux piques humoristiques sur son âge lors du dîner de gala des correspondants de la Maison-Blanche.
« Traitez-moi de vieux - j’appelle ça être chevronné », a répliqué le président. « On dit que je suis un ancien - je dis que je suis sage. On dit que je ne suis plus tout jeune – Don Lemon dirait que je suis un homme de première jeunesse ».
Don Lemon, un présentateur vedette de CNN, a été remercié récemment par la chaîne après avoir suscité la polémique en déclarant que la candidate républicaine à l’élection présidentielle Nikki Haley, 51 ans, n’était « plus de première jeunesse ».
M. Biden a aussi réservé une pique à Rupert Murdoch, le magnat des médias âgé de 92 ans et propriétaire de la chaîne conservatrice Fox News.
« Vous pourriez penser que je n’aime pas Rupert Murdoch. Ce n’est pas vrai. Comme pourrais-je ne pas aimer un homme qui me fait passer pour Harry Styles ? », a plaisanté le président américain, en référence à la vedette britannique de 29 ans.
L’attrait du dîner des correspondants, qui se tient dans la vaste salle du Hilton de Washington, s’était quelque peu étiolé ces dernières années, entre le boycottage de Donald Trump et la pandémie.
Mais cette année l’événement a fait salle comble, avec 2600 invités, dont M. Biden et sa vice-présidente Kamala Harris. La présence des deux têtes de l’exécutif renoue avec une tradition perdue depuis la présidence de Donald Trump.
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Carl Delsey pour DayNewsWorld |
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LA CONTRE-OFFENSIVE UKRAINIENNE
A-T-ELLE COMMENCE ?
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M. Prigojine, chef du groupe Wagner, a dit s’attendre à une contre-offensive ukrainienne vers la mi-mai.
"Cette contre-offensive pourrait devenir une tragédie pour notre pays", a-t-il averti.
Le groupe Wagner a été en première ligne dans les combats autour de la ville de Bakhmout.
Evguéni Prigojine est en conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe, qu’il accuse de ne pas livrer sciemment suffisamment de munitions à ses hommes et s’en est pris publiquement au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, à plusieurs reprises.
L’Ukraine a affirmé cette semaine que ses préparatifs en vue d’une contre-offensive touchaient à leur fin.
Dimanche, le gouverneur de la région russe de Briansk frontalière de l’Ukraine a annoncé qu’un bombardement ukrainien ayant visé un village russe avait fait quatre morts et deux blessés. La veille, une attaque de drones a provoqué un incendie dans un dépôt de pétrole à Sébastopol, le port d’attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée, selon les autorités de la péninsule annexée par la Russie.
Moscou remplace son chef de la logistique militaire
L’armée russe a annoncé dimanche la nomination d’un nouveau chef de sa logistique militaire, le général Alexeï Kouzmenkov, qui remplace à ce poste un autre haut gradé, le général Mikhaïl Mizintsev, au moment où Kyiv affirme avoir achevé ses préparatifs à une contre-offensive.
"Le général Alexeï Kouzmenkov a été nommé vice-ministre russe de la Défense, responsable du ravitaillement matériel et technique des forces armées russes", a indiqué l’armée dans un communiqué.
Jusqu’ici, M. Kouzmenkov était directeur adjoint de la Garde nationale russe (Rosgvardia), un poste qu’il occupait depuis 2019, selon le communiqué.
Alexeï Kouzmenkov remplace ainsi Mikhaïl Mizintsev, qui n’a été nommé à ce poste qu’en septembre dernier.
Ancien chef du Centre de contrôle de la défense nationale, M. Mizintsev est visé par des sanctions occidentales pour son rôle dans le siège de Marioupol, ville portuaire dans le sud-est de l’Ukraine, dévastée par les bombardements.
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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LA FINLANDE VERS UN GOUVERNEMENT
DE DROITE ET EXTREME-DROITE
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Petteri Orpo, vainqueur des élections finlandaises et probable futur Premier ministre finlandais, a annoncé ce jeudi 27 avril 2023 vouloir constituer une coalition gouvernementale avec l'extrême droite. Le parti nationaliste anti-immigration est arrivée deuxième aux élections législativesl
Les négociations officielles en vue de former un gouvernement commenceront le 2 mai prochain. Elles réuniront la Coalition nationale (centre droit), le parti de Petteri Orpo, vainqueur des élections, le Parti des Finlandais (extrême droite) ainsi que deux autres petits partis alliés traditionnels de la droite finlandaise. Une telle alliance avec le Parti des Finlandais, qui a obtenu 20,1% des voix aux législatives du 2 avril, signifierait qu’une nouvelle formation anti-immigration se retrouverait au pouvoir en Europe, sur fond de poussée des partis populistes ou d’extrême droite dans plusieurs pays du continent.
Petteri Orpo, vice-Premier ministre de la Finlande de 2017 à 2019, avait deux options pour constituer une coalition : soit s'allier avec le parti social-démocrate (SDP) de la Première ministre démissionnaire Sanna Marin, soit s'unir avec le Parti des Finlandais, avec lequel le principal sujet de divergence concerne l'immigration.
Entre les deux partis, cette question s'annonce comme le point le plus difficile pour nouer une alliance. Quand le parti nationaliste milite pour d'importantes restrictions, Petteri Orpo défend, lui, une immigration de travail pour contrer le fort vieillissement de la population finlandaise.
"Ce sera un sujet de négociation. C'est une question très importante pour nous : l'immigration menace la sécurité comme l'économie, a déclaré jeudi, la dirigeante du Parti des Finlandais. Dans le même temps, nous ne sommes aucunement opposés à toute immigration. Il y a certainement des choses sur lesquelles nous pourrons tomber d'accord en matière d'immigration de travail."
L'actuelle Première ministre se met en retrait
En Finlande, la droite a déjà gouverné avec le Parti des Finlandais (ex-Vrais Finlandais) entre 2015 et 2017, date d'une scission au sein de la formation eurosceptique qui avait abouti à une ligne plus dure, notamment en matière migratoire.
Les négociations finales pour former un gouvernement durent habituellement un mois environ en Finlande. Il faut 101 députés pour avoir une majorité absolue au Parlement finlandais et ses 200 sièges. Les membres des coalitions au Parlement finlandais héritent traditionnellement de postes de ministres et le deuxième parti au pouvoir prend généralement celui de ministre des Finances.
L’arrivée d’un gouvernement de droite à la tête de la Finlande serait historique, car ce serait la première fois en plus de 100 ans que des gouvernements seraient formés avec des partis autres que le Parti social-démocrate ou le Parti du centre.. |
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Sandra Stac pour DayNewsWorld |
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DONALD TRUMP EN TETE L'AGE DE JOE BIDEN UN HANDICAP
POUR SA REELECTION A LA PRESIDENTIELLE | Pour son premier meeting de campagne depuis son inculpation à New York, Donald Trump a vivement attaqué le président Joe Biden, qui vient d'annoncer sa candidature à la présidentielle 2024.
«Nous allons écraser Joe Biden». C'est ce qu'a assuré Donald Trump, ce jeudi 27 avril, lors d'un meeting dans le New Hampshire, deux jours après que l'actuel président américain a annoncé qu'il se représentait pour le scrutin de 2024.
Dans son discours, l'ancien président républicain a eu des mots très durs pour résumer le bilan de son successeur. «Mardi, Joe Biden a officiellement déclaré qu'il voulait quatre années désastreuses de plus au pouvoir», a-t-il critiqué. «Nous sommes désormais dans un pays plongé dans la violence et la criminalité, écrasé par l'inflation, où les banques s'effondrent», a-t-il ajouté.
Donald Trump en tête des sondages
Donald Trump surfe pour l'instant largement au-dessus de la mêlée des candidats républicains. Le New Hampshire, où il est en meeting, est parmi les premiers Etats à organiser leurs primaires républicaines début 2024. Une victoire dans cet Etat garantirait au candidat républicain de 76 ans un élan précieux, et nécessaire pour la suite.
Actuellement, le 45e président américain domine ainsi de 4 points le 46e, avec 46% des projections contre 42%. Les 12% restants se partagent entre le choix d'un autre candidat (7%), et ceux qui demeurent indécis, (5%). "Je suis candidat à ma réélection" Joe Biden a annoncé mardi 25 avril 2023 briguer un second mandat à la tête des Etats-Unis. "Je suis candidat à ma réélection", a dit le président américain de 80 ans dans un message vidéo publié sur Twitter.
" Lorsque je me suis présenté à la présidence il y a quatre ans, j'ai dit qu'il s'agirait d'une lutte pour l'âme de l'Amérique et nous en sommes encore là », a dit Joe Biden. « L'heure n'est pas à l'autosatisfaction, c'est pour cela que je me présente en vue d'une réélection. [...] Finissons le travail. Je sais que nous en sommes capables. "
La date de mardi était loin d'être anodine. Elle marque le quatrième anniversaire, jour pour jour, de la dernière entrée en campagne de Joe Biden, lorsque le démocrate s'était lancé dans une bataille pour "l'âme de l'Amérique", et avait privé Donald Trump d'un second mandat.
Mais le président devait s'exprimer sur ce qui sera probablement un de ses leitmotivs en tant que candidat : comment ramener les "emplois manufacturiers" aux Etats-Unis et "reconstruire la classe moyenne". Depuis le début de l'année, Joe Biden martelait sa volonté de rendre sa "dignité" à l'Amérique populaire "oubliée", perturbée par la mondialisation, que Donald Trump a su en partie séduire.
L’âge de Joe Biden un sujet de débat
Le locataire de la Maison Blanche peut penser qu'il a les statistiques avec lui : les présidents américains se représentent généralement, et ils sont le plus souvent réélus.
Mais Joe Biden, de par son âge, défie les précédents historiques. S'il est réélu, il achèverait son second mandat à l'âge de ses 86 ans. En novembre 2021 puis en février 2023, le dirigeant s'est soumis à des bilans qui ont conclu qu'il était en "bonne santé".
Mais lui qui est déjà enclin aux gaffes et dont l'allure est incontestablement marquée par les ans, s'expose à une recrudescence d'attaques des républicains sur son acuité mentale. Ses chutes à répétition, ses problèmes de diction et ses lapsus fréquents étaient depuis longtemps mis en avant par les médias républicains pour présenter Joe Biden comme un vieillard sénile devenu un jouet entre les mains de ses conseillers. Mais le sujet de l’âge du président américain est désormais abordé ouvertement par les médias démocrates, où il était jusqu’à présent tabou. Son propre camp s’interroge sur un second mandat du plus vieux président américain. 70% des Américains ne souhaitaient pas le voir à nouveau candidat, selon un récent sondage. Même à New York, ville traditionnellement démocrate, sa candidature fait beaucoup parler. Des échecs de Joe Biden
En outre, le démocrate n'a pas réussi à réunifier le pays. Trois sujets emblématiques à la fois des plus profondes divisions de l’Amérique et des échecs de Joe Biden peuvent être invoqués, s’expliquant en partie par sa marge de manœuvre institutionnelle limitée. Le Président a démarré son premier mandat sans domination parlementaire nette, il le finit avec un Congrès divisé : un Sénat démocrate, une Chambre des représentants républicaine.
Il a par ailleurs contre lui de nombreux États gouvernés par des républicains et une Cour suprême conservatrice.
Joe Biden n’a pas interdit comme promis les fusils d’assaut, malgré plusieurs tueries. Il n’a rien pu ou su faire lorsque la Cour suprême a mis fin au droit constitutionnel à l’avortement. Il n’a pas non plus porté de grande législation pour protéger l’accès au vote des Afro-Américains ou pour répondre aux violences policières.
Le Président américain a mis fin à la construction du mur que voulait Donald Trump à la frontière avec le Mexique, mais les arrivées de migrants se poursuivent sans qu’il ait réussi à réformer le système d’immigration.
Joe Biden n’a pas non plus jugulé une déferlante d’overdoses dues aux opiacés de synthèse. Un futur duel Trump - Biden ?
Si Donald Trump prend pour cible Joe Biden, c'est notamment parce qu'il anticipe un duel avec le candidat démocrate, qui sera son adversaire principal pour accéder une nouvelle fois à la présidence. En 2024, l'Amérique aura le choix entre «le succès et l'échec», «la sécurité ou l'anarchie», la «prospérité ou la catastrophe», a-t-il estimé, le ton grave.
Donald Trump s'est lancé dans une imitation de Joe Biden laissant entendre que le dirigeant octogénaire était sénile, une affirmation récurrente chez les républicains.
Toutefois, avant d'être officiellement investi par son parti, Donald Trump va devoir affronter le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, son plus gros rival, qui en a également pris pour son grade. «Il est en train de s'écrouler» dans les sondages, a-t-il martelé. Avec 36 % de satisfaction dans les sondages, Joe Biden est plus impopulaire que Donald Trump ne l’a jamais été. Actuellement, le 45e président américain domine ainsi de 4 points le 46e, avec 46% des projections contre 42%.
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Alyson Braxton pour DayNewsWorld |
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PRESIDENTIELLES EN TURQUIE
LA CAMPAGNE D'ERDOGAN EN DIFFICULTE
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Après avoir dû interrompre mardi soir une interview en direct à la télévision pour cause de grippe intestinale et annulé ses trois apparitions publiques prévues mercredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan est réapparu ce jeudi 27 avril 2023, lors d’une visioconférence depuis le palais présidentiel à Ankara pour l’inauguration de la première centrale nucléaire de Turquie.
"Notre pays s’est hissé dans la ligue des pays dotés de l’énergie nucléaire", s’est félicité M. Erdogan, les traits tirés, dissipant toutefois les rumeurs les plus alarmistes sur son état de santé.
Un signe de la main avec Poutine
L’inauguration de la centrale d’Akkuyu (Sud), construite par le géant russe Rosatom, devait être un des moments forts de la semaine pour le président turc. Recep Tayyip Erdogan, qui devait initialement se rendre sur place, avait même escompté la visite du président russe Vladimir Poutine, qui s’est également exprimé par visioconférence avant lui. Les deux chefs d’État se sont d’ailleurs salués de la main à distance.
En difficulté dans les sondages face à son opposant Kemal Kılıçdaroglu, le président turc candidat à sa réélection multiplie les meetings aux quatre coins du pays ces dernières semaines. Mais après avoir dû interrompre une interview télévisée mardi soir, Recep Tayyip Erdoğan, au pouvoir depuis 20 ans, a annulé tous ses déplacements mercredi et ce jeudi. De quoi réveiller les interrogations sur la santé du président turc, âgé de 69 ans.Un virus intestinal a cloué au lit le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, à quelques semaines des élections qui pourraient lui coûter sa place à la tête du pays.
Une première en 20 ans.
Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 2003, le flamboyant Recep Tayyip Erdoǧan voit en effet ses appuis vaciller, observent des experts. Les élections se tiendront le 14 mai dans ce pays qui relie l’Europe au Moyen-Orient. Des sondages donnent une faible avance à son principal rival, Kemal Kılıçdaroğlu, à la tête d’une coalition de six partis de l’opposition.
"Ce sont des élections qui paraissent décisives, tant pour la destinée de M. Erdoǧan que pour tous ses propos, son idéologie et sa façon de gouverner le pays depuis une vingtaine d’années" , estime Sami Aoun, directeur de l’Observatoire du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord de la Chaire Raoul-Dandurand.
Mardi soir, le président sortant a dû interrompre une entrevue en direct à la télévision turque pour cause de "grippe intestinale".
Il a dû se reposer mercredi, a-t-il annoncé sur Twitter, et n’a pas pu se rendre comme prévu dans les communautés de Kırıkkale, Yozgat et Sivas.
L'équilibriste sur la scène internationale
Sur la scène internationale, Recep Tayyip Erdoğan joue ainsi les équilibristes, analyse M. Aoun. Le pays est membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et a offert son soutien à l’Ukraine, mais sans couper les ponts avec la Russie, ce dont témoigne cette nouvelle centrale nucléaire.
Vladimir Poutine s'exprimait d'ailleurs ce jeudi 27 avril 2023 lors d'une cérémonie organisée en visioconférence à l'occasion de l'inauguration de la première centrale nucléaire en Turquie, construite par la Russie, saluant un « projet phare » des relations entre Moscou et Ankara.
Cette centrale « est un exemple convaincant de tout ce que vous, monsieur le président Erdogan, faites pour votre pays, pour le développement de son économie, pour tous les citoyens turcs », a déclaré Vladimir Poutine. "Je veux le dire sans détour: vous savez comment fixer des objectifs ambitieux et vous cherchez à les atteindre avec confiance", a-t-il ajouté, des déclarations particulièrement chaleureuses qui témoignent de l'étroite relation personnelle nouée par les deux dirigeants ces dernières années. "Nous soutenons une telle attitude et sommes convaincus qu'une coopération et un partenariat étroits entre la Russie et la Turquie sont mutuellement bénéfiques", a-t-il insisté. Malgré des intérêts divergents, ils coopèrent sur plusieurs dossiers, comme la Syrie. Le président turc est aussi l'un des rares dirigeants à avoir de bonnes relations à la fois avec Moscou et Kiev malgré le conflit en Ukraine. L'inauguration de la centrale d'Akkuyu est l'un des symboles de ce partenariat, "l'un des projets mutuels les plus importants de l'histoire des relations russo-turques", a vanté jeudi le président russe.
Rappelant que Moscou avait envoyé une aide humanitaire après le séisme qui a fait plus de 50 000 morts en Turquie, Vladimir Poutine a affirmé que la Russie était "toujours prête à tendre une main amicale" .
Inflation et tremblement de terre La série de séismes ayant coûté la vie à
plus de 40 000 personnes en février peut nuire à l’image du
président sortant. L'opposition affirme que le nombre élevé de décès
n'est pas seulement lié au tremblement de terre, mais à des
constructions mal réglementées et de mauvaise qualité. La plupart des
habitations turques ne sont pas construites aux normes antisismiques,
malgré une loi votée en 2007 qui est peu appliquée en raison de la
corruption.
"Les projets de construction ont toujours
été utilisés pour mobiliser l’électorat d’Erdoǧan pendant les campagnes
électorales, indique M. Kejanlioglu. L’effondrement de quelques
hôpitaux récemment construits et les dégâts survenus à l’aéroport de
Hatay ont soulevé des questions de crédibilité. »
'La première fois où Erdoğan a été
propulsé au pouvoir, c’était à la faveur d’un séisme [celui de 1999].
Cette fois, est-ce que c’est un séisme qui va avoir raison de lui ?, se
demande Sami Aoun. Il y avait plusieurs entrepreneurs de l’entourage du
président sortant, corrompus, qui ont commis des infractions au code du
bâtiment."
Sortir de la crise économique est un enjeu fondamental . Les ménages peinent à joindre les deux bouts en Turquie, où l’inflation a atteint des sommets de 50 %. Cette crise économique galopante peut être en partie attribuée à la gestion du président sortant, rapportaient des experts au New York Times à la mi-avril. Et c’est un sujet chaud de cette campagne électorale. A ces deux crises s’ajoute celle des millions de réfugiés qui vivent en Turquie, pays qui en accueille le plus au monde. "C’est une terre d’accueil, la Turquie, mais quand l’économie vacille, c’est une situation difficile", indique Mme Deschamps-Laporte.
Unis contre l’autoritarisme d'Erdogan
Kemal Kılıçdaroğlu est le rival d'Erdogan dans les sondages pour la candidature à la présidentielle. Recep Tayyip Erdogan, 69 ans, fondateur et président de l'AKP (Parti de la justice et du développement), est installé au sommet du pouvoir depuis mars 2003. Il est sorti vainqueur de toutes les élections auxquelles il s'est présenté depuis : législatives en 2003, 2007, 2011, 2015 et 2018, présidentielle en 2014 et 2018… Comme pour la dernière élection, il a noué avec plusieurs partis d'extrême droite, dont les Loups gris du MHP (Parti d'action nationaliste), l'Alliance de la République.
Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, est un ancien fonctionnaire de la sécurité sociale. Il préside depuis 2010 le CHP (Parti républicain du peuple, kémaliste), héritier du parti unique d'Atatürk, mais il n'a jamais été candidat à la présidentielle, laissant de seconds couteaux se présenter en 2014 et en 2018. A la tête d'une opposition longtemps très timorée face aux dérives du régime, il a pris de l'assurance après 2017, lorsqu'il a pris la tête d'une « marche pour la justice » entre Ankara et Istanbul. Les municipales de 2019 voient également son parti remporter toutes les grandes villes turques. Kiliçdaroglu est à la tête d'Alliance de la nation, dite aussi Table des six, coalition hétérogène qui regroupe des sociaux-démocrates, des nationalistes et des islamistes. Fait notable, il a recueilli le soutien implicite du parti prokurde HDP, qui a choisi de ne pas présenter de candidat.
Les six partis de l’opposition rassemblés derrière Kemal Kılıçdaroğlu partagent une vision politique commune : déloger Erdoǧan et ramener le système politique parlementaire qui existait avant 2018.
La coalition de M. Kılıçdaroğlu rassemble des partis de l’opposition, tant de centre droit que de centre gauche, nationalistes ou pro-Europe, laïques ou islamiques.
Mais ce qui pourrait vraiment faire pencher la balance de leur côté, c’est l’appui tacite des Kurdes. En effet, l’alliance des partis de gauche et prokurdes n’a pas nommé de candidat et soutient M. Kılıçdaroğlu.
"Ces gens ont une forte mobilisation qui peut atteindre 11 %, voire 12 % des voix", détaille M. Aoun, aussi professeur émérite à l’Université de Sherbrooke. |
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Andrew Preston pour DayNewsWorld |
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COMPRENDRE LES AFFRONTEMENTS MEURTRIERS
AU SOUDAN DUS A LA RIVALITE
ENTRE DEUX GENERAUX
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La capitale soudanaise a été secouée par des tirs et raids aériens dans la nuit et la matinée du 21 avril, comme c'est le cas quotidiennement depuis le début des combats le 15 avril, qui ont fait "413 morts et 3.551 blessés", selon un nouveau bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les images de Karthoum dévastée tournent
en boucle sur la chaîne Al-Jazeera.
"Notre pays saigne" -
"Pour l'Aïd, notre pays saigne: la destruction, la désolation et le bruit des balles ont pris le pas sur la joie", a déclaré le général Burhane. Jusqu'ici, comme son rival, le général Daglo, il n'avait parlé qu'à des médias et ne s'était pas adressé directement aux 45 millions de Soudanais.
Des affrontements meurtriers ont éclaté samedi 15 avril au Soudan entre les Forces armées soudanaises dirigées par le général Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, une milice paramilitaire dirigée par le général Hemetti..
Ces violences ne sont pas une surprise. C’est l’aboutissement de plusieurs mois de tension entre les deux groupes et surtout leurs deux chefs. À l'origine de cette situation, une lutte de pouvoir entre les deux généraux les plus puissants du Soudan. D'un côté, le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhan, qui dirige de facto le pays. De l'autre, son numéro deux, le général Mohamed Hamdane Daglo, surnommé « Hemetti », à la tête des Forces de soutien rapide (RSF, en anglais), une puissante force paramilitaire.
Pour comprendre cette rivalité, il faut remonter au 11 avril 2019. Ce jour-là, le dictateur Omar el-Béchir est renversé par un coup d’État militaire. Al Burhan et sa junte prennent le pouvoir. Hemetti est numéro deux du régime. Le Soudan se dirige vers un transfert du pouvoir aux civils, mais en octobre 2021, les militaires font un nouveau putsch. Al Burhan et Hemetti sont à la manœuvre pour faire échouer la transition démocratique.
Comment en est-on arrivé là ?
En octobre 2021, les deux généraux ont donc fait front commun pour évincer les civils avec lesquels ils partageaient le pouvoir depuis la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019.
« Un mariage de raison » pour le putsch, explique le chercheur Hamid Khalafallah. « Ils n’ont jamais eu de partenariat sincère mais des intérêts communs face aux civils ».
Et les brèches de l’union sacrée sont rapidement apparues au grand jour : Le chef des Forces de soutien rapide (FSR), Hemedti, a plusieurs fois dénoncé l’« échec » d’un putsch qui a réinstauré « l’ancien régime » de Béchir, selon lui. Puis le conflit s’est intensifié quand il a fallu signer les conditions d’intégration de ses hommes aux troupes régulières, dans le cadre de l’accord avec les civils qui devait relancer la transition démocratique.
Pour les experts, cet accord a ouvert la boîte de Pandore : en laissant les militaires négocier entre eux, « Hemedti est passé du statut de second à celui d’égal de Burhane », affirme Kholood Khair, qui a fondé le centre de recherche Confluence Advisory à Khartoum. Se sentant « plus autonome face à l’armée », Hemedti a vu une opportunité de réaliser « ses très grandes ambitions politiques », abonde Alan Boswell, en charge de la Corne de l’Afrique à l’International Crisis Group.
La question épineuse restait à régler : comment intégrer les Forces de soutien rapides de Hemetti au sein de l’armée régulière. Et puis qui pour contrôler les soldats ? Qui pour contrôler les armes ?
Autre pomme de discorde, la présence depuis le règne d'Omar el-Béchir de nombreux officiers islamistes dans l'armée soudanaise, que le général Hemedti souhaitaient purger. Depuis le coup d’État d’octobre 2021, le courant islamiste, qui bénéficiait déjà d’importants soutiens au sein de l’armée, s’est renforcé avec la bénédiction du général al-Burhan. C’était l’un des principaux points de crispation avec le général Hemedti.
Les deux généraux ont des positions opposées.
L'armée voulait une intégration très rapide, dans une échéance d’un ou deux ans. Le général Al-Burhan, soutenu par l’Égypte, et sous pression de certains cadres islamistes de l’armée, conditionnait la signature de l’accord à l’intégration des RSF dans les rangs de l’armée, sous son commandement.
Les RSF voulaient garder une autonomie jusqu'à une dizaine d'années. Hemetti refusait catégoriquement de laisser son rival commander ses hommes et acceptait de placer ses forces seulement sous l’autorité d’un chef d’État civil, et à condition que l’armée soit purgée de ses éléments islamistes. Cette réforme de la sécurité, enjeu central du transfert de pouvoir vers les civils, a donc mis le feu aux poudres.
Ancienne rivalité de puissance économique
Mais la rivalité entre les deux hommes est plus ancienne. Depuis des années, les Forces de soutien rapide du général Hemetti n’ont cessé de monter en puissance. Constituée de 80 à 120 000 hommes, bien équipés, bien entraînés, cette force en forme d’électron libre, qui ne répondait pas au pouvoir central, a suscité un mécontentement dans l’état-major de l’armée régulière. Avec l’envoi de mercenaires au Yémen et la manne financière de la contrebande d’or pour le compte des Émirats arabes unis, Hemetti est aussi devenu l’un des hommes les plus riches et puissants du pays.
La rivalité entre Al-Burhan et Hemetti est également personnelle. Les deux officiers se connaissent bien, ils ont tous les deux opéré au Darfour pendant la guerre civile dans les années 2000 puis durant la guerre du Yémen. Et ils sont en concurrence depuis plusieurs années pour récupérer un certain nombre de réseaux de ressources depuis la révolution de 2019.
Tout cela n’a fait qu’envenimer les choses au fil des mois. Avec une accélération durant les négociations politiques. Chaque camp a recruté massivement, notamment parmi la jeunesse du Darfour, la grande région de l’Ouest.
Depuis plusieurs semaines, les deux groupes antagonistes avaient procédé à d’importants mouvements, amenant hommes et matériel dans la capitale. La tension est montée d’un cran, jeudi 13 avril, lorsque les RSF se sont déployées autour d’une base aérienne à Méroé, dans le nord du pays.
Les affrontements, deux jours plus tard, pouvaient éclater. Le conflit, transformé en bataille rangée, a entraîné la fuite de nombreux civils à l'étranger: 10.000 à 20.000 personnes, surtout des femmes et des enfants, sont passés au Tchad voisin, selon l'ONU.
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Andrew Preston pour DayNewsWorld |
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POUSSEE PROTECTIONNISTE EN EUROPE DE L'EST CONTRE LES CEREALES UKRAINIENNES
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Au cours du week-end, la Pologne et la Hongrie ont décidé d'interdire jusqu'au 30 juin les importations de céréales (et d'autres produits agricoles) en provenance d'Ukraine qui, selon Varsovie et Budapest, déstabilisent leurs marchés agricoles nationaux. Ces grains bénéficient depuis 2022 d'une exemption de droits de douane pour permettre à Kiev d'exporter malgré la fermeture de certaines voies maritimes par la Mer noire .
Mais ils ne sont pas toujours réexportés vers des pays tiers comme ils le devraient et s'empilent dans les silos des pays voisins ou proches voisins de l'Ukraine. Ils y font baisser les prix et alimentent la colère des agriculteurs locaux.
Samedi, Varsovie "a donc décidé d'interdire l'entrée, les importations de céréales en Pologne ainsi que de dizaines d'autres produits agroalimentaires", a expliqué le chef du parti au pouvoir, le conservateur Jaroslaw Kaczynski. Sans quoi, à ses yeux, "cela conduirait à une grave crise du secteur agricole en Pologne". La Pologne est un pays agricole, les acteurs du secteur votent, et les élections approchent. Le 5 avril 2023, le ministre polonais de l'Agriculture et du Développement rural, Henryk Kowalczyk, a dû démissionner de ses fonctions.
"Nous soutenons l'Ukraine, mais nous devons aussi défendre les intérêts de nos citoyens."
Du côté de la Hongrie, il s'agit des céréales, des oléagineux et de plusieurs autres produits agricoles, selon un communiqué du ministère de l'Agriculture. Et ce, là aussi, au nom de la défense des "intérêts de la communauté agricole hongroise".
La Pologne, mais également d'autres pays dans la région – la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie –, veulent que le sujet soit de nouveau posé sur la table à Bruxelles.
Réserve de crise agricole
Ce lundi d'ailleurs, la Slovaquie est elle aussi passée à l'acte, tout en continuant d'autoriser le transit, contrairement à la Pologne. La Bulgarie a indiqué son intention de lui emboîter le pas. Sofia estime que si une poignée de pays prononcent une interdiction d'importation, les flux vont se reporter sur les autres pays concernés.
L'annonce de Budapest et de Varsovie intervient alors que les Vingt-Sept ont adopté, il y a deux semaines, un plan d'aide de la Commission de 56 millions d'euros pour soutenir les agriculteurs affectés par la baisse des prix. Les fonds, tirés de la réserve de la PAC, doivent être déboursés d'ici septembre 2023, et la Pologne doit en être le principal bénéficiaire, le reste allant à la Roumanie et à la Bulgarie.
Un second plan d'aide est en préparation. Vu de Bruxelles, c'est donc un revirement de la part de Varsovie, qui plaidait jusqu'ici pour davantage de solidarité avec l'Ukraine. Un revirement qui risque de peser sur les discussions autour du renouvellement de l'accord de 2022, celui qui avait acté la levée des barrières tarifaires sur les produits ukrainiens pour un an.
Problème des droits de douane
Depuis le mois dernier, ces cinq États membres expriment en fait le souhait que la Commission revienne sur sa décision concernant les droits de douane. De nouvelles mesures, plaident-ils, pourraient être envisagées afin de remplir l'objectif initial, la réexportation des grains ukrainiens vers les pays d'Afrique et du Moyen-Orient, tout en évitant les externalités négatives, les effets pervers.
"L'objectif ultime n'est pas de maintenir indéfiniment l'interdiction d'importation mais de veiller à ce que les céréales ukrainiennes destinées à l'exportation soient acheminées là où elles doivent l'être", a tenté de dédramatiser lundi le vice-ministre polonais des Affaires étrangères, Pawel Jablonski.
D'après les données officielles ukrainiennes, quelque trois millions de tonnes de céréales quittent le sol ukrainien chaque mois via la mer Noire, en vertu d'un accord conclu sous l'égide des Nations unies et de la Turquie, alors que 200 000 tonnes supplémentaires sont acheminées à travers la Pologne vers des ports européens.
Compétence exclusive
La Commission européenne n'a vraiment pas apprécié l'initiative des pays d'Europe centrale. "Il est important de souligner que la politique commerciale relève de la compétence exclusive de l'UE et que les actions unilatérales ne sont pas acceptables", a insisté une porte-parole. "En ces temps difficiles, il est crucial de coordonner et d'aligner toutes les décisions au sein de l'UE", a-t-elle ajouté.
Les tensions actuelles, en creux, soulignent les grands défis que poserait une adhésion de l'Ukraine à l'UE, notamment pour la politique agricole commune et la politique de cohésion. Le pays de 604.000 km2 et 44 millions d'habitants a reçu en juin dernier le statut de candidat à l'UE.
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Abby Shelcore pour DayNewsWorld |
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FRANCE EXPULSION DES ETRANGERS CLANDESTINS
A MAYOTTE
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A peine commencée, l’opération "Wuambushu" coince déjà. Les Comores ont déclaré ce lundi 24 avril 2023 avoir refusé l’accostage d’un bateau transportant des migrants en provenance de Mayotte, où les autorités françaises ont débuté cette intervention controversée, censée expulser un grand nombre de migrants clandestins vers l’archipel voisin.
"Le port de Mutsamudu (sur l’île comorienne d’Anjouan) n’est pas en mesure d’opérer sur l’embarquement et débarquement de passagers de ce jour jusqu’au 26 avril 2023, date à laquelle nous vous informerons de l’éventuelle reprise des opérations", ont annoncé les services maritimes dans une note adressée à une compagnie maritime et dont l’AFP a eu copie. "Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités. Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne", a déclaré le ministre comorien de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud. L'opération Wuambushu vise à expulser les étrangers clandestins principalement venant des Comores voisine à Mayotte. Un plan salué par les élus locaux qui pointent de façon récurrente l'augmentation de la délinquance.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a confirmé, vendredi, une série d'interventions policières contre la délinquance et l'immigration illégale à Mayotte, baptisée "Wambushu", dans le 101e département français situé dans l'océan Indien.
Gérald Darmanin, a affirmé la tenue d'une opération "au long cours", baptisée "Wambushu" (reprise, en mahorais), validée par Emmanuel Macron en Conseil de défense, selon une source proche du dossier. Le ministre de l'Intérieur a démenti un lancement lundi et pour une durée de deux mois, avancé par la presse. "Il n’y a pas un moment où on la commence et un moment où on la termine", a-t-il ajouté, affirmant même que l'opération avait "déjà commencé".
2 500 personnels mobilisés
"Il y a 1 800 policiers et gendarmes en ce moment-même à Mayotte qui font des opérations de police, qui mettent fin au trafic d'armes, qui mettent fin aux bandes criminelles", dont 60 ont été dénombrées, dit-il.
Au total, plus de 2 500 personnels (forces de l'ordre, agence régionale de santé, justice, réserve sanitaire) sont mobilisés, selon une source proche du dossier.
Cette opération doit inclure des expulsions massives d'étrangers en situation irrégulière et des destructions de bidonvilles. À Mayotte, des bidonvilles s'étendent sur plusieurs kilomètres. Ces centaines d'habitations sont habités par des centaines d'immigrés clandestins arrivés des Comores voisines. C'est justement ces personnes qui sont visées par l'opération d'expulsion nommé Wuambushu.
Plus de 150 000 clandestins
Mayotte, devenu le 101e département français en 2011, attire chaque année des milliers de migrants, arrivés par la mer en "kwassa kwassa", des embarcations de fortune, de l'île comorienne voisine d'Anjouan, mais également de l'Afrique des Grands Lacs et de plus en plus de Madagascar.
Près de la moitié des 350 000 habitants estimés de Mayotte ne possèdent pas la nationalité française, selon l'Insee, mais un tiers des étrangers sont nés sur l'île. Dans son rapport de février 2019, l’Insee indiquait qu’entre "l’immigration importante depuis les Comores" et les départs de "natifs de Mayotte vers l’extérieur", 48 % de la population du département était étrangère en 2017, chiffre en hausse de 8 % par rapport à 2012.
Insécurité et délinquance "hors normes".
Ces migrants clandestins, installés dans des quartiers particulièrement insalubres, des "bangas" en proie à la violence et aux trafics, vivent pour la plupart tranquillement sur l'île, occupant de petits emplois. Les mineurs sont scolarisés.Mais ils sont aussi accusés par la population et les élus de déséquilibrer le peu d'infrastructures et ressources de l'île et de nourrir un taux de délinquance Plusieurs opérations dites de "décasage", parfois réalisées par des habitants de l'île eux-mêmes constitués en milices, ont déjà eu lieu depuis 2016.
L'Opération est aussi saluée par des élus locaux qui dénoncent des faits de délinquance quotidien. "Cette opération trouve déjà une solution à l'intérieur de l'île pour identifier et repérer ces personnes et les reconduire à la frontière", explique le maire de Bandrélé (Mayotte). Cette année, les attaques à la personne ont augmenté de 50%.
Dans son rapport "Cadre de vie et sécurité à Mayotte" de novembre 2021, l’Insee décrit en effet une "délinquance hors norme". Sur la période 2018-2019, dans chaque domaine – cambriolages, vols, violences physiques ou sexuelles… – la délinquance mahoraise dépasse très nettement les chiffres de la France métropolitaine. "Les habitants de Mayotte sont personnellement trois fois plus victimes de vols avec ou sans violences", indique l’Insee, et le sentiment d’insécurité "dépasse de loin tous les standards de la métropole ou des autres Drom (Départements et régions d’Outre-mer)". 48 % des Mahorais se sentent en insécurité à leur domicile (52 % dans leur quartier), soit cinq à six fois plus que dans l’Hexagone. Tous ces chiffres augmentent année après année. 10 000 étrangers clandestins visés
L’archipel de Mayotte est le département où le Rassemblement national a signé son plus gros score au premier tour de la présidentielle. Marine Le Pen y a recueilli 59,10% des suffrages, loin devant les autres candidats, mais aussi très loin de son score de 2017. Dans un département miné par l’insécurité et l’immigration clandestine, le RN séduit.
L'opération pourrait cibler jusqu'à 10 000 étrangers en situation irrégulière. Certains devraient être expulsé vers une île voisine.
Les Comores "n'entendent pas accueillir des expulsés"
Les autorités des Comores, qui revendiquent toujours leur souveraineté sur Mayotte, restée française après l'indépendance des Comores en 1974, sont vent debout contre cette opération. Les Comores "n'entendent pas accueillir des expulsés" a affirmé, vendredi, le porte-parole du gouvernement. Les Comores se sont pourtant engagées dans un accord signé en 2019 à "coopérer" avec Paris sur les questions d’immigration en échange d’une aide au développement de 150 millions d’euros.
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Kelly Donaldson pour DayNewsWorld |
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UNE CLEOPATRE NOIRE SUR NETFLIX
EST-CE REECRIRE L'HISTOIRE ?
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A partir du 10 mai 2023, Netflix devrait diffuser une série documentaire consacrée aux reines africaines, réalisée par l’actrice et productrice américaine Jada Pinkett Smith. Cléopâtre, reine d’Égypte (69-30 av. J.-C.), y est incarnée par l’actrice noire Adele James, un choix qui a déclenché une violente polémique depuis la diffusion de la bande-annonce, le 12 avril 2023.
Cette série ravive des polémiques très présentes et récurrentes aux États-Unis, autour de la place des Noirs dans la société et de la façon dont on raconte leur histoire.
Dans une pétition lancée en Égypte et déjà signée par plus de 18 000 personnes, la réalisatrice est accusée de « blackwashing », c’est-à-dire d’avoir délibérément transformé en femme noire une figure historique supposément blanche. Le « blackwashing » et le « whitewashing » – bien plus fréquent – consistent respectivement à employer des acteurs noirs pour incarner des personnages blancs, ou supposés tels, et des acteurs blancs pour incarner des personnages qui ne le sont pas, dans une fresque historique ou l’adaptation d’une œuvre.
Dans la fiction américaine comme dans les œuvres d’art, voilà longtemps que Cléopâtre fait figure d’icône pour la communauté afro-américaine. Mais si le bât blesse avec ce nouveau film, c’est qu’il s’agit d’un documentaire : sa visée éducative exige nuances et précision.
Cléopâtre en Amérique
Cléopâtre est une figure de la culture américaine au moins depuis le milieu du XIXe siècle. Dès 1858, elle est incarnée dans le marbre par le très néoclassique sculpteur William Wetmore Story. En 1876, la sculptrice afro-américaine Edmonia Lewis réalise à son tour une œuvre en marbre représentant le suicide de la reine. La même année, le buste en porcelaine dorée dû à Isaac Broome nous montre une reine métissée, au profil grec et à la peau noire. Broome questionne ainsi deux thèmes majeurs aux États-Unis : le rôle politique des femmes et la place des Noirs dans la société.
La civilisation de l’Égypte ancienne pose un problème idéologique dans l’Amérique ségrégationniste : l’histoire de l’humanité avait connu une grande civilisation qui n’était ni blanche, ni européenne, à la différence des cultures grecque et romaine. Comme l’exprimait dès 1854 Frederick Douglas, militant pour l’abolition de l’esclavage : « Le fait que l’Égypte ait été une des premières demeures du savoir et de la civilisation est fermement établi. […] Mais l’Égypte est en Afrique ».
C’est ainsi que Cléopâtre est progressivement hissée au statut de symbole de la lutte contre l’esclavage .
Une icône noire
Mais c’est surtout dans la seconde moitié du XXe siècle que Cléopâtre devient une icône noire. Le contexte dans lequel éclot ce regain d’intérêt pour la reine, et plus généralement l’égyptomanie américaine, est tout à fait particulier : le nouvel avatar de Cléopâtre s’inscrit dans le cadre de la revendication des droits civiques des Noirs.
La reine représente la lutte de l’Afrique contre l’esclavage. Son suicide est perçu comme un refus de se soumettre au pouvoir des blancs. Il s’agit là, bien évidemment, d’une relecture de l’histoire, d’une reconstruction rétrospective du passé dans lequel, pour des raisons toutes contemporaines, un groupe social recherche un personnage réputé glorieux afin de le transformer en figure emblématique.
Ce type de récupération n’est, d’ailleurs, pas propre à Cléopâtre. On peut comparer l’idole afro-américaine contemporaine à la figure de Vercingétorix, autre chef pourtant vaincu, dont la seconde moitié du XIXe siècle français a fait une gloire nationale.
On touche là à un tout autre aspect du problème : le besoin de trouver dans le passé lointain, en l’occurrence l’Antiquité, des icônes susceptibles d’incarner des revendications ou des fiertés contemporaines.
Ce n’est donc pas un hasard si le nom de la reine a été donné à l’héroïne noire Cleopatra Jones, agent de la CIA, James Bond féminine et noire, dans deux films blaxploitation des années 1970 : Cleopatra Jones (Dynamite Jones) en 1973, puis Cleopatra Jones and the Casino of Gold, 1975 (Dynamite Jones et le Casino d’or).
Une héroïne qui aime les vestes en fourrure, les pantalons « pattes d’eph » et les tenues voyantes. Comme la reine des textes d’époque romaine, elle incarne l’inversion des codes de la société du moment et symbolise au contraire l’espoir d’un monde nouveau, plus juste. La justicière noire à la coupe « afro » traque de méchantes blondes, dans un mélange de revendication et d’ironie : ici, les criminels ne sont pas noirs, black is beautiful.
En 2002, dans le film Austin Powers dans Goldmember, la chanteuse Beyoncé Knowles parodie le rôle de Tamara Dobson. Cette fois, elle se nomme Foxxy Cleopatra. Mais les ingrédients sont les mêmes : la Cléopâtre noire contemporaine, toute de cuir vêtue, brandit des armes à feu au service de la justice mondiale.
Une relecture problématique
Cléopâtre a déjà été incarnée avec succès, au théâtre, par des actrices noires, comme Yanna McIntosh dans l’Antoine et Cléopâtre de Shakespeare (Stratford Festival, 2015). Ce qui d’ailleurs n’est pas en contradiction avec le texte, puisque la reine y est définie comme une « noiraude » (« tawny front »).
L’année suivante, dans le même rôle, Chantal Jean-Pierre (Cincinnati Shakespeare Company, 2016) a largement convaincu le public par la prestance et l’élégance de son interprétation.
Si la série documentaire proposée par Netflix dénote par rapport à ces interprétations fictionnelles, c’est parce qu’elle diffuse un message pour le moins discutable dans un format qui se veut pourtant éducatif. Dans la bande-annonce, une première intervenante rappelle très justement que Cléopâtre était « une souveraine ptolémaïque » et que « le tout premier Ptolémée était un général d’Alexandre le Grand ». On en déduit que Cléopâtre était, en partie au moins, d’origine gréco-macédonienne et européenne. C’est d’ailleurs la seule certitude que nous ayons sur ses origines.
Puis, une autre intervenante affirme : « Il est possible qu’elle ait été égyptienne ». Il est vrai que sa mère et ses grand-mères auraient pu être des concubines égyptiennes des derniers Ptolémée. Mais Cléopâtre elle-même n’en dit rien dans les textes officiels. Elle n’évoque que son père, le roi Ptolémée XII Néos Dionysos, et se définit elle-même comme théa philopator, c’est-à-dire « déesse qui aime son père ».
Une troisième intervenante raconte enfin : « Ma grand-mère me disait : Je me fiche de ce qu’ils t’ont dit à l’école, Cléopâtre était noire. ».
C’est là que le documentaire prend une tournure particulièrement douteuse d’un point de vue scientifique, et charrie des accusations qui ne semblent pas fondées. Quel est l’intérêt de cette intervention, sinon de suggérer que, non seulement Cléopâtre aurait été réellement noire, mais aussi que sa couleur de peau aurait été délibérément blanchie par les mensonges répétés de générations d’enseignantes et enseignants ?
Cléopâtre prise au piège
En réalité, la figure de la reine est prise au piège depuis longtemps dans des débats entre « eurocentristes » et « afrocentristes ». La chercheuse Ella Shohat fait état en 2003 de controverses aussi virulentes que vaines sur la couleur de la peau de la reine et sur son type « racial ».
Cléopâtre était-elle blanche, noire ou métisse ? De telles questions renvoient moins à l’époque de Cléopâtre, multiculturelle et syncrétique, qu’aux fantasmes racistes des XIXe et XXe siècles. Est-il pertinent d’essayer de qualifier d’Européen ou d’Africain la forme du nez ou les lèvres de la reine à partir de ses représentations ? Ce type de questionnement paraît extrêmement douteux. L’eurocentrisme et l’afrocentrisme ont en commun une même logique ségrégationniste, ignorant la diversité ethnique propre à l’époque et à la région où vécut la Cléopâtre historique.
On ne voit pas pourquoi la population de la vallée du Nil, il y a 2 000 ans, aurait été uniformément noire, c’est-à-dire fondamentalement différente de ce qu’elle est encore aujourd’hui : diverse et métissée.
Égypte et stars de la chanson
L’association entre Égypte ancienne et africanité a aussi conduit certaines stars de la chanson à s’emparer de thèmes égyptiens. La chanteuse afro-américaine Rihanna exhibe l’Isis ailée dont elle est tatouée sous la poitrine. Elle monte sur scène vêtue en Cléopâtre et chante, micro en main, assise sur un trône doré, au cours de sa « Cleopatra Performance » (2012).
Il s’agit là d’une réappropriation « africaniste » de l’Égypte ancienne. Par la même occasion, Rihanna, célébrité planétaire des années 2010, contribue à parsemer de thèmes égyptiens cette culture mondialisée, produite en Amérique, qui se diffuse ensuite dans le reste du monde.
Toute cette actualité du mythe traduit l’extraordinaire popularité du personnage de la dernière reine d’Égypte, bien que de manière superficielle, auprès d’un public jeune et adolescent. Cléopâtre se prête très bien à la mise en scène d’une société mixte que le personnage historique n’aurait sans doute pas reniée.
Article de Christian-Georges Schwentzel, professeur d'histoire ancienne, Université de Lorraine , l’auteur de « Cléopâtre », éditions PUF, collection « Biographies ». Publié dans également dans The Conversation France
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Paul Emison pour DayNewsWorld |
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LA DONBASS GIRL OU L'IMPOSTEUR AMERICAINPORTE-VOIX DE LA RUSSIE
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Pour ses partisans, la personne qui se cache derrière le profil "Donbass Devushka", ou "fille du Donbass", est une femme russe originaire de la ville de Louhansk.
Elle s’exprimait avec un léger accent russe. Elle professait son admiration pour Vladimir Poutine aux centaines de milliers d’abonnés à ses différents comptes sur les réseaux sociaux. Mais Donbass Devushka - littéralement la fille du Donbass en russe - n’avait en réalité aucun rapport avec la Russie et parlait parfaitement l’anglais.
En réalité c'est une trentenaire 100 % “made in USA” qui habite dans la région de Washington, aux États-Unis, a confirmé s’appeler Sarah Bils, dans un entretien accordé au Wall Street Journal, dimanche 16 avril. Le célèbre quotidien la présente comme un élément clé dans la diffusion des “Pentagon leaks” - les fameux documents classifiés des services américains de renseignement - sur les réseaux sociaux russes.
Des entretiens avec le gratin des blogueurs pro-Russes
Dans l’interview accordée au Wall Street Journal, Sarah Bils a avoué être derrière le personnage de "Donbass Devushka", ainsi que d’avoir collecté des fonds et hébergé des podcasts sous ce nom. Elle a toutefois ajouté que le compte éponyme était géré par quatorze autres personnes basées "partout dans le monde", sans indiquer leur identité. Selon elle, un autre modérateur de sa chaîne Telegram aurait procédé à la diffusion des informations classifiées, elle étant consciente de "la gravité" de tels documents.
Car “la fille du Donbass” n’est pas seule à faire le jeu de la propagande pro-russe sur ses réseaux sociaux. Depuis 2021, cette ancienne militaire a construit un “petit empire de la désinformation pro-russe”, qui occuperait une quinzaine de personnes depuis sa banlieue nord-américaine, affirme Nafo, un groupe d’activistes pro-Ukrainien, qui ont été les premiers à découvrir la véritable identité de Donbass Devushka.
Sur sa chaîne YouTube elle poste régulièrement de longs entretiens avec tout le gratin des blogueurs et autoproclamés journalistes indépendants pro-russes du monde anglophone. Des personnalités comme Jackson Hinkle ou Eva Bartlett, qui font partie du top 10 des “influenceurs” non russes à soutenir Moscou, d’après l’Institute for Strategic Dialogue, y discutent du “déclin inévitable de l’Occident” ou encore de la manière dont les États-Unis utilisent l’Ukraine pour s’attaquer à la Russie.
Sur Telegram, Sarah Bils n’hésite pas à partager des contenus plus violents avec sa communauté, forte de 65 000 personnes.
Sarah Bils semble être passée maîtresse ès-propagande de Moscou. Son parcours ne laissait pourtant rien présager d'une telle spécialité professionnelle. Malgré ses affirmations, celle qui s’est fait passer pour Donbass Devushka n’a jamais mis les pieds en Russie et encore moins dans le Donbass.
Avant son métier de blogueuse, Sarah Bils avait été promue fin 2020 à un grade de sous-officier supérieur en électronique aéronautique, rappelle le Wall Street Journal, à l’appui des dossiers de promotion publiés sur le site web de la Marine. En novembre de l’année dernière, la trentenaire a toutefois quitté l’armée avec un grade inférieur, une rétrogradation importante qui ne peut être expliquée pour l’heure. Contactés, ni la marine ni le ministère de la Justice américain n’ont souhaité répondre aux questions du journal américain.
Entre temps, elle avait monté une petite entreprise de vente de… nourriture pour poisson. Elle a même participé à des podcasts sur ce thème pourtant très éloigné des considérations russophiles.
"L’antithèse d’une Amérique qu’ils ne supportent plus”
Ce n’est qu’avec le début de la grande offensive de février 2022 que Sarah Bils s’est transformée en acharnée de la cause russe. “Elle a monté l’une des communautés pro-Poutine anglophones qui gagnaient le plus rapidement en popularité”, a affirmé Pekka Kallioniemi, un chercheur à l’Université de Tampere en Finlande et membre du collectif Nafo.
Difficile d’expliquer cette reconversion professionnelle. Mais elle est loin d’être la seule à avoir choisi de devenir influenceur au service de Moscou. “La grande majorité de ces soutiens anglophones à la Russie viennent des États-Unis ou d’Europe”, affirme Jeff Hawn, spécialiste de la Russie et consultant extérieur pour le New Lines Institute, un centre américain de recherche en géopolitique.
Ce n’est pas, pour autant, le signe d’une popularité grandissante de Vladimir Poutine dans le monde occidental, affirme ce spécialiste. “Aux États-Unis, la plupart de ces soutiens de Moscou font la promotion de la Russie parce qu’elle incarne l’antithèse d’une Amérique qu’ils ne supportent plus”, affirme Jeff Hawn.
Avec ces relais dans le monde anglophone, Moscou peut se vanter d’avoir des soutiens populaires. Quoi de plus éloignée, a priori, des couloirs du Kremlin qu’une ancienne militaire reconvertie dans la vente de produits pour poisson dans une petite ville américaine.
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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FOX NEWS VERSE 787,5 MILLIONS DE DOLLARDS
POUR EVITER UN PROCES EN DIFFAMATION
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La chaîne d’information Fox News a conclu mardi un règlement à l’amiable avec le fabricant de machines à voter Dominion Voting Systems, qui avait intenté au début de 2021 une poursuite en diffamation de 1,6 milliard de dollars contre elle.
Annoncé à la dernière minute, l’accord prévoit le versement d’une somme de 787,5 millions de dollars par Fox News à Dominion, selon Justin Nelson, un des avocats de la société de technologie électorale.
« La vérité est importante. Les mensonges ont des conséquences », a déclaré l’avocat aux journalistes à l’extérieur du tribunal de Wilmington, au Delaware, où devait se dérouler le procès. « Il y a plus de deux ans, un torrent de mensonges a emporté les responsables électoraux de Dominion à travers l’Amérique dans un univers alternatif de théories du complot, causant un préjudice grave à Dominion et au pays. »
John Poulos, grand patron de Dominion, a salué un règlement « historique », le plus important de l’histoire des États-Unis en matière de diffamation.
« Fox a admis avoir menti au sujet de Dominion », a-t-il précisé.
Fox a admis ses torts de façon indirecte dans une déclaration écrite : « Nous prenons acte des arrêts de la Cour jugeant fausses certaines affirmations concernant Dominion. »
Mais la chaîne conservatrice n’aura pas à admettre ses mensonges ou à présenter des excuses en ondes.
Dominion accusait Fox News d’avoir laissé croire aux téléspectateurs que ses machines à voter avaient servi à truquer les résultats de l’élection présidentielle de 2020 et à priver Donald Trump de la victoire qui lui était due. Or, la société technologique était prête à présenter au jury des documents et des témoignages destinés à prouver que les dirigeants et les animateurs de la chaîne savaient que les théories propagées par des alliés de l’ex-président étaient fausses.
Selon la preuve dont disposait Dominion, ces mensonges n’avaient qu’un seul objectif : endiguer la fuite des téléspectateurs de Fox News vers les chaînes Newsmax et OAN, ses concurrentes plus trumpistes.
Jusqu’au moment de régler la poursuite à l’amiable, la chaîne fondée en 1996 se défendait en faisant valoir qu’elle avait simplement rapporté des allégations dignes d’intérêt formulées par les alliés de Donald Trump et qu’elle était protégée par le premier amendement, qui garantit la liberté de la presse.
Fox News n’est pas au bout de ses peines. Smartmatic, une autre société de technologie électorale, a intenté en février 2021 une poursuite en diffamation de 2,7 milliards de dollars contre la chaîne.
« La poursuite de Dominion a révélé une partie de la mauvaise conduite et des dommages causés par la campagne de désinformation de Fox. Smartmatic exposera le reste », a promis l’entreprise dans une déclaration.
"Avec ce règlement, tout le monde gagne", a déclaré au New York Times Martin Garbus, avocat spécialiste des questions ayant trait au premier amendement de la Constitution. "Fox suit son chemin. Dominion encaisse l’argent."
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Emily Jackson pour DayNewsWorld |
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DES RECORDS DE CHALEUR EFFRAYANTS EN ASIE MENACENT LES PLUS PAUVRES
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Des températures caniculaires s'abattent sur l'Asie en cette période alors que la saison chaude débute à peine . Avec des records effrayants. 45 °C en Thaïlande, 44 °C en Inde, 38°C en Chine…
Pour la première fois de son histoire, la Thaïlande vient d’enregistrer des températures de plus de 45 °C. Le 15 avril, 45,4 °C ont été mesurés à Tak, province au nord-ouest du pays et limitrophe de la Birmanie, selon les données du Département météorologique thaïlandais. Le précédent record date de 2016, lorsque la région voisine de Mae Hong Son enregistrait 44,6 °C. Le service météorologique du pays a averti que ce temps allait se poursuivre la semaine prochaine. « Il est possible que la chaleur de cette année soit exacerbée par l’activité humaine », a dit Thanasit Iamananchai, le directeur général adjoint de ce service, rejoignant les experts de l’ONU qui ont mis en garde en mars sur des risques d’épisodes extrêmes liés au réchauffement climatique plus élevés qu’ils ne l’avaient estimé en 2014. Le royaume connaît d’ordinaire une période de chaleur avant la saison des pluies, mais le soleil a fait montre d’une intensité extrême cette année. « La chaleur record de cette année en Thaïlande, en Chine et en Asie du sud est clairement une tendance climatique et va poser des défis pour la santé publique dans les années à venir », a dit Fahad Saeed, un chercheur de l’institut Climate Analytics, basé au Pakistan.
Idem en Asie centrale, où le Turkménistan a aussi établi un record de chaleur pour un mois d’avril : 42,2 °C ont été mesurés à Uch-Adzhi, à l’est du pays, relève le météorologue britannique Scott Duncan sur Twitter. Avec 38,1 °C en Ouzbékistan, 35,1 °C au Kazakhstan (dont 33,6 °C sur les hauts plateaux de Taraz, soit un record pour un mois d’avril) et 35 °C au Tadjikistan, la vague de chaleur s’étend dans de nombreux territoires d’Asie centrale. Des défis pour la santé publique
«Il ne fait pas seulement chaud le jour, des températures nocturnes extrêmement élevées ont également été enregistrées. La nuit, les températures ne descendent pas en dessous de 28 °C», précise le météorologue Scott Duncan.
En outre la chaleur extrême va frapper le plus durement les plus pauvres . Cela pourrait même être un risque mortel pour ceux qui n’ont pas accès à la climatisation ou à des abris adaptés Ce lundi, les autorités indiennes ont annoncé que onze personnes étaient mortes d’un «coup de chaleur», lors d’une remise de prix à laquelle environ un million de personnes assistaient, en plein soleil. Depuis 2010, les vagues de chaleur ont tué plus de 6 500 personnes en Inde. Au Bangladesh, des centaines de personnes se sont rassemblées cette semaine à Dakha, la capitale, pour prier pour une pluie salutaire, alors que la température a atteint 40,6 degrés Celsius, un record depuis les années 1960. « Ils ont aussi prié pour que la température baisse, et pour être protégés de la vague de chaleur », a dit un chef de la police locale, Abul Kalam Azad
Le réchauffement climatique rend les vagues de chaleur plus fréquentes, plus intenses et plus précoces. Selon les experts les canicules sévères sont en augmentation dans le monde. L’impact des activités humaines sur le climat rend les vagues de chaleur plus fréquentes, plus intenses et plus précoces dans l’année. Selon les scientifiques la probabilité d’occurrence d’événements inédits et très intenses augmente avec chaque dixième de réchauffement global. Ainsi, à +2 °C, "1,7 milliard de personnes supplémentaires seront exposées à de fortes chaleurs, 420 millions à des chaleurs extrêmes et environ 65 millions à des canicules exceptionnelles tous les cinq ans", s’alarment les climatologues.
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Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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POURQUOI TAIWAN ET UKRAINE SONT-ILS
AU CENTRE DES DEBATS DU G7 ?
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Les chefs de la diplomatie des pays du G7 sont arrivés dimanche à Karuizawa (centre), une petite station montagnarde japonaise, pour discuter de la pression croissante de la Chine sur Taïwan et du conflit en Ukraine. Les délégations des 7 pays les plus industrialisés succèdent aux ministres de l'Environnement et de l'Energie avec un copieux ordre du jour : armées, espace, technologies, cybersécurité et influence croissante de l'Empire du Milieu. Pour Antony Blinken, qui a fait escale à Hanoï, avant d'arriver au Japon, tout doit être mis en oeuvre pour contrer la montée en puissance de la Chine dans la région de l'Indo-Pacifique.
L'Asie de l'Est sous les radars
L'agenda diplomatique des derniers jours a été en effet marqué par l'Asie de l'Est avec le lancement jeudi par la Corée du Nord de ce qu'elle a affirmé être un "nouveau type" de missile balistique intercontinental (ICBM) à combustible solide. Le week-end dernier, la Chine a mené des manœuvres militaires autour de Taïwan, simulant des attaques et un blocus de l'île qu'elle considère comme faisant partie de son territoire .
Selon les renseignements américains, Pékin accélère le développement de ses moyens stratégiques afin d’avoir, d’ici 2027, une armée susceptible de dissuader les Etats-Unis en cas d’invasion de Taïwan.
Le G7 a régulièrement mis en garde Pékin contre toute tentative de changement par la force du statu quo concernant Taïwan et certains de ses membres tirent à nouveau la sonnette d'alarme. "Nous avons intérêt à ce que la paix et la stabilité règnent dans le détroit de Taïwan", a rappelé dimanche aux journalistes le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell qui s'exprimait par vidéoconférence après avoir été testé positif au Covid-19 cette semaine. "Notre position est la politique d'une seule Chine, nous la respectons et nous continuerons à la soutenir, mais nous voulons désamorcer les tensions et tout changement par la force sera inacceptable", a-t-il ajouté.
"Conserver une liberté de manœuvre"
La formulation du communiqué commun du groupe des sept principaux pays industrialisés (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) sera scrutée après de récents propos du président français Emmanuel Macron. De retour d'une visite en Chine, il a déclaré que l'Europe ne devait pas être prise dans "des crises qui ne seraient pas les (siennes)", irritant des alliés soucieux de ne pas amoindrir les relations avec Washington.
Si les propos du président français Emmanuel Macron sur la nécessité d'une autonomie stratégique de l'Europe face aux États-Unis ont quelque peu secoué en Europe et outre-Atlantique, la ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock qui était à Pékin en fin de semaine, a quant à elle déclaré qu’une escalade militaire dans le détroit de Taïwan serait un scénario catastrophe pour le monde entier. Les enjeux économiques mondiaux autour de Taiwan
Un conflit entre la Chine et Taïwan aurait en effet des implications majeures pour l'économie mondiale, en particulier en ce qui concerne la domination du dollar américain. La Chine cherche à étendre son influence dans le Pacifique occidental, ce qui pourrait remettre en question le rôle de la marine américaine en tant que garant des voies maritimes et, par extension, la position dominante du dollar. De plus, le détroit de Taïwan est une route commerciale essentielle, avec près de 90% des plus gros navires du monde en tonnage qui le traversent. Un conflit ou un blocus dans la région pourrait causer un chaos économique à l'échelle mondiale. Taïwan est un acteur clé dans la production mondiale de semi-conducteurs, et un conflit dans la région pourrait menacer l'approvisionnement en ces composants essentiels pour de nombreuses industries technologiques. Si l'industrie des semi-conducteurs de Taïwan tombait sous le contrôle du Parti communiste chinois, cela pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour les économies occidentales qui dépendent de ces composants pour leurs propres industries et produits technologiques.
Les alliances politiques et militaires pourraient également être mises à rude épreuve en cas de conflit entre la Chine et Taïwan. La Grande-Bretagne, les États-Unis, l'Australie et d'autres pays de la région pourraient être entraînés dans le conflit en raison de leurs liens étroits et de leurs alliances. Cela pourrait créer des tensions supplémentaires entre les nations et aggraver la situation déjà volatile.
Pour Paul Nadeau, enseignant de Sciences politiques au campus japonais de l'université américaine Temple, les déclarations d'Emmanuel Macron trahissent une réalité : "Chaque membre (du G7) souhaite conserver une liberté de manœuvre dans la manière dont il gère ses relations avec la Chine", politiquement et commercialement. Le consensus sera sans doute plus facile à obtenir sur l'Ukraine, l'occasion pour l'hôte japonais de souligner sa certitude que l'invasion russe ne fait qu'accentuer la nécessité de redoubler de vigilance en Asie.
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida, dont le gouvernement a approuvé fin 2022 une révision majeure de sa doctrine de défense face à la montée en puissance chinoise, a averti à plusieurs reprises que "l'Asie pourrait être l'Ukraine de demain". |
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Jenny Chase pour DayNewsWorld |
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LE PRINCIPAL SUSPECT DE FUITES DE DOCUMENTS CONFIDENTIELS SERAIT UNE JEUNE RECRUE MILITAIRE AMERICAINE
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Jack Teixeira, 21 ans, a été interpellé jeudi. Il aura fallu une semaine pour identifier le principal suspect. Jeudi 13 avril, peu avant 14 heures, les policiers du FBI sont arrivés à North Dighton, dans le Massachusetts, au domicile de Jack Teixeira. Le jeune homme de 21 ans, short rouge et tee-shirt kaki, a été embarqué, les mains menottées. Il doit être présenté devant un juge de Boston vendredi, en vue de son inculpation dans le cadre de l’Espionage Act. Son arrestation a été retransmise en direct par les chaînes de télévision américaines.
Nouveau venu dans l'armée
La Garde nationale a indiqué que Jack Teixeira s'était engagé en septembre 2019, travaillait en tant que spécialiste informatique et communications et avait atteint le rang d'aviateur de première classe, le troisième le plus bas de la hiérarchie. Issu d'une famille de militaires, son beau-père a pris sa retraite après 34 ans de service dans la base militaire où lui-même travaillait, selon le Cape Cod Times, tandis que son demi-frère y travaille également actuellement.
La mère de Jack Teixeira a travaillé dans des ONG de soutien aux anciens combattants, ainsi qu'au département des services aux anciens combattants du Massachusetts, selon les médias américains. Elle a posté des photos de la famille chaque année à l'occasion de la Journée des anciens combattants.
"Informer et impressionner"
Sous le pseudonyme "OG", le suspect aurait publié pendant des mois des documents issus de la base militaire où il travaille sur un groupe privé en ligne du réseau social Discord.
"OG" avait demandé aux autres membres du groupe Discord de ne pas diffuser les documents, assurant qu'il n'avait pas l'intention d'être un lanceur d'alerte, selon le Washington Post. Il se montrait critique envers l'Etat - dont il dénonçait "l'abus de pouvoir" -, les forces de l'ordre et la communauté du renseignement." Selon l'un de ces amis contacté par un journal, le jeune homme, fervent catholique et libertaire se montrait extrêmement pessimiste quant à l'avenir de son pays.
Le groupe, composé d'environ 24 personnes dont certaines originaires de Russie et d'Ukraine, s'est formé dès 2020 autour de leur passion mutuelle pour les armes à feu, le matériel militaire et la religion.
Selon des témoignages récoltés par le quotidien américain, le jeune homme voulait simplement enseigner aux jeunes membres du groupe "ce qu'était la vraie guerre".
Son objectif, selon les membres du groupe, qui s'est formé en pleine pandémie, "était à la fois d'informer et d'impressionner". Selon un membre mineur du groupe, interrogé par le Wahington Post avec le consentement de sa mère, « OG » aurait commencé par leur diffuser des messages dans lequel il reproduisait le verbatim de notes confidentielles, ce qui lui réclamait des heures de travail, y ajoutant des annotations pour expliquer certains acronymes ou points techniques. Puis, las de cette méthode contraignante, il aurait choisi de façon plus risquée de leur transmettre des copies des documents, soit plusieurs par semaine, à compter de la fin 2022.
C'est ainsi qu'à partir d'octobre au moins, que Jack Teixeira a commencé à partager des descriptions d'informations classifiées "avant de finir par mettre en ligne des centaines de pages de documents, y compris des cartes détaillées du front en Ukraine et des évaluations confidentielles de la machine de guerre russe
"Tout le monde respectait OG", a déclaré Vahki, un membre du groupe cité par le New York Times. "Il était le mec, le mythe. Et il était la légende. Tout le monde le respectait". Et d'ajouter : "Ce type était chrétien, anti-guerre, et voulait simplement informer ses amis de ce qui se passait".
Espionage Act
Dans un article de ce vendredi consacré à la personnalité du suspect, le Washington Post souligne que malgré son inexpérience, Jack Teixeira avait déjà accès à des nombreux documents classifiés hautement sensibles via le réseau Joint Worldwide Intelligence Communications System, qui lui a permis de lire ces fichiers.
À Washington, le procureur général Merrick B. Garland a annoncé que Jack Teixeira, arrêté pour "retrait, conservation et transmission non autorisés d'informations classifiées relatives à la défense nationale", en référence à la loi sur l'espionnage (Espionage Act), sera traduit devant la Cour fédérale de district du Massachusetts.
La justice, à l'instar des autorités américaines, devra notamment éclaircir les circonstances qui ont permis à un jeune aviateur de première classe d'avoir accès à des informations aussi sensibles sur la guerre en Ukraine, et aux rapports quotidiens de renseignement émanant notamment de la CIA et de l'Agence de sécurité nationale.
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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L’INDE NATION LA PLUS PEUPLEE DU MONDE ?
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Les démographes ne savent pas exactement quand l’Inde prendra le titre de nation la plus peuplée du monde mais ils savent que cela arrivera bientôt, si ce n’est déjà fait. L’ONU, quant à elle, a fixé l’annonce à la mi-avril. Mais des instituts démographiques indépendants, comme le World Population Review, assurent que le dépassement est déjà intervenu dès 2022.
L’Inde est désormais le pays le plus peuplé de la planète et le restera au moins jusqu’à la fin du siècle, avec 1,417 milliard d’habitants, contre 1,412 milliard pour la Chine. Les suivants sur le podium de la démographie mondiale, les Etats-Unis avec 338 millions d’individus, ou l’Indonésie (275 millions) et le Pakistan (234 millions) sont à peine plus grands que l’Etat du Bihar, dans le nord de l’Inde, le plus peuplé du pays.
La Chine et l’Inde comptent toutes deux plus de 1,4 milliard d’habitants et, ensemble, elles représentent plus d’un tiers des 8 milliards d’êtres humains de la planète. La population de l’Inde a augmenté de plus de 1 milliard de personnes depuis l’indépendance en 1947 et va continuer de croître jusqu’en 2060, pour atteindre 1,7 milliard, alors même que le pays a commencé sa transition démographique dans les années 1980. Son indice synthétique de fertilité (2 enfants par femmes) se situe désormais légèrement en dessous du seuil de renouvellement (2,1 enfants par femme). L’évolution est très lente car l’Inde n’a pas eu recours, contrairement à la Chine, à une politique coercitive. Le pays ne l’aurait pas supporté, après le traumatisme de la campagne de stérilisation forcée imposée par Indira Gandhi et son fils Sanjay lors de l’état d’urgence en 1976. La Chine a une population vieillissante avec une croissance stagnante même après que le gouvernement, il y a sept ans, s'est retiré d’une politique de l’enfant unique, et il y a à peine deux ans, a déclaré que les couples pouvaient avoir trois enfants.
L’Inde a une population beaucoup plus jeune, un taux de fécondité plus élevé et a connu une baisse de la mortalité infantile au cours des trois dernières décennies.
Les conséquences sociales et économiques sont importantes. En Inde, cela se traduit par une augmentation de la main-d’œuvre et une croissance qui stimule l’activité économique. En Chine, cela signifie moins d’adultes en âge de travailler capables de subvenir aux besoins d’une population vieillissante.
Une fois qu’un pays atteint un faible niveau de fécondité, il est souvent difficile de récupérer la croissance démographique, même avec des changements dans la politique gouvernementale pour encourager davantage de naissances, a souligné Toshiko Kaneda, directeur technique de la recherche démographique au Population Reference Bureau (PRB) à Washington.
"Psychologiquement, ce sera difficile pour la Chine, surtout compte tenu de la rivalité dans d’autres domaines entre les deux pays, a soulevé Stuart Gietel-Basten. C’est un grand moment dans l’histoire de l’humanité que le relais passe à l’Inde. " Une situation qui place cependant l'Inde devant de multiples défis. |
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Boby Dean pour DayNewsWorld |
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DONALD TRUMP "L'AFFAIRE VA S'ECROULER" !
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Les défenseurs de l’ancien président ont attaqué l’acte d’inculpation rendu public mardi lors de sa comparution historique dans un tribunal de Manhattan. « Soulagé » à la lecture du document qui, selon lui, « ne comporte aucun nouvel élément matériel », Me Joe Tacopina a ainsi prédit sur la chaîne NBC que l’affaire allait « s’écrouler » rapidement.
Trump est accusé d’avoir orchestré des paiements pour étouffer des affaires embarrassantes avant la présidentielle de 2016. Un greffier annonce que l’inculpé est sous le coup de « 34 chefs d’accusation pour falsification de documents commerciaux ». Trump est sommé de dire s’il s’apprête à plaider coupable ou pas. « Not guilty » (non coupable), répond-il d’une voix rauque.
Ce qui lui est reproché, c’est d’avoir, entre autres, acheté le silence de trois personnes gênantes juste avant l’élection de 2016 et d’avoir maquillé ces versements d’argent dans les comptes de sa société ou de sociétés amies - une manœuvre que le procureur de Manhattan Alvin Bragg qualifie de criminelle au regard de la loi électorale new yorkaise.
Stormy Daniels, celle qui a fait tomber Trump
Parmi les bénéficiaires de ses versements, il y a tout d’abord Stormy Daniels, l’actrice du porno qui affirme avoir reçu 130 000 dollars pour taire son aventure d’un soir en 2006 avec Trump, que ce dernier dément. Elle, c’est la star du procès, la « tombeuse » de l’ex-président, celle par qui le scandale arrive et qui s’en amuse : trois minutes avant l’audience, elle lançait sur Twitter à l’intention de ses détracteurs : « vous m’accusez tous d’être un ‘sac à foutre’ mais je préfère être dans ma position qu’en état d’arrestation ». Il y a ensuite Karen McDougal : cette ex-playmate assure avoir eu une liaison dix mois durant avec Trump (ce qu’il dément également) entre juin 2006 et avril 2007. Selon le procureur Alvin Bragg, Trump aurait acheté son silence par l’intermédiaire de son ami David Pecker, éditeur du tabloïd National Enquirer, qui lui aurait versé 150 000 dollars pour acheter les droits de son histoire et… L’enterrer à jamais (principe dit du « catch and kill »).
La même méthode aurait été utilisée pour faire taire Dino Sajudin, le troisième bénéficiaire. Cet ancien concierge de la Trump Tower jurait avoir les preuves de l’existence d’un enfant naturel de Trump et il menaçait de vendre l’histoire (qui s’avère totalement inventée) à la presse. Il aurait ainsi touché 30 000 dollars de la part du National Enquirer, et Trump aurait été tellement reconnaissant à l’ami Pecker que selon l’acte d’accusation, il l’aurait invité à son investiture en janvier 2017 puis une seconde fois à la Maison Blanche quelques mois plus tard.
Comme de simples infractions mineures Dans l’État de New York, les falsifications de documents comptables sont généralement considérées comme de simples infractions mineures, mais deviennent des délits, passibles de quatre ans de prison, si elles ont été commises pour « dissimuler » un autre délit. Lors d’une conférence de presse, le procureur démocrate Alvin Bragg a assuré que c’était le cas, mais s’est contenté d’effleurer quel pourrait être cet autre délit, invoquant pêle-mêle de possibles violations des lois de financement des campagnes électorales ou de fraudes fiscales.
« La justice new-yorkaise, contrairement à la justice fédérale, autorise les actes d’inculpation imprécis, mais ça pousse un peu les limites », relève John Coffee, professeur de droit à l’université Columbia. Le dossier d’accusation est « risqué à plusieurs niveaux », estime aussi son confrère William Banks de l’université Syracuse, en pointant le problème de crédibilité du principal témoin à charge, l’ancien avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen.
Cet homme, qui se vantait autrefois d’être le « pitbull » de son patron, a payé de sa poche l’actrice Stormy Daniels pour qu’elle ne s’épanche pas sur une relation sexuelle qu’elle assure avoir eue en 2006 avec Donald Trump.
Michael Cohen, qui avait été remboursé par la Trump Organization, assure aujourd’hui avoir agi à la demande expresse de Donald Trump. Mais les avocats de l’ancien président l’accusent d’être un « menteur pathologique » et rappellent qu’il a été condamné pour fraudes fiscales par la justice fédérale. Pour fragiliser son témoignage, la défense insiste sur le fait que l'ancien avocat, désormais radié du barreau, avait été condamné pour avoir menti au Congrès dans l'enquête sur l'ingérence russe.
« Fiasco »
De l’avis de nombreux juristes, qui hier soir défilaient sur les plateaux de télévision, ces histoires sont croustillantes mais insuffisantes pour être qualifiées de crimes. Ce ne seraient que des délits. « Ce que je lis dans l’acte d’accusation me semble décevant », regrettait Andrew McCabe, ancien directeur adjoint du FBI limogé en 2018 sur ordre de Trump dans des conditions particulièrement odieuses. Même son de cloche chez John Bolton, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Trump, devenu anti-trumpiste notoire, qui qualifiait l’acte d’accusation « d’affligeant et « d’encore plus fragile » qu’il ne le craignait. Le sénateur républicain Mitt Romney, qui déteste Trump et réciproquement, accusait de son côté le procureur de New York « d’utiliser la justice à des fins politiques ». Avec la raison pour laquelle il s’était porté candidat au poste de procureur de Manhattan.« Je me présente parce que, bien trop souvent, nous avons deux normes de justice : l’une pour les riches, les puissants et ceux qui ont des relations, et l’autre pour tous les autres. »
Les poursuites new-yorkaises « sont une erreur légale et politique », assène également Richard Hasen, professeur de droit à l’université de Californie, sur le site du magazine Slate. Cet expert réputé en droit électoral rappelle que la justice fédérale avait échoué en 2012 à faire condamner John Edwards, candidat à la primaire démocrate de 2008, dont la maîtresse avait reçu près d’un demi-million de dollars pendant la campagne pour taire sa grossesse.
Richard Hasen craint qu’un fiasco du même type « ne donne du crédit aux accusations de ‘chasse aux sorcières’» martelées par Donald Trump. Le risque est de discréditer du même coup les autres enquêtes qui menacent l’ancien magnat de l’immobilier.
Alvin Bragg, le procureur de New York qui l’accuse d’avoir "orchestré" les paiements pour étouffer des affaires extra-conjugales avant l’élection de 2016, a recours à un argument juridique qui n’a jamais été utilisé auparavant pour en faire une affaire criminelle.
Alvin Bragg "a construit l’une des affaires les plus controversées et les plus médiatisées de l'histoire américaine sur la base juridique la plus incertaine possible", déplore le site américain d’analyse de l’actualité Vox.
"Alvin Bragg n’a pas indiqué le fondement de son action dans l’acte d’accusation. Il a bien lancé quelques pistes durant la conférence de presse – la loi électorale de New York, les règles fédérales de financement des campagnes et une question fiscale –, mais c’est comme si lui-même n’avait pas encore choisi", souligne Stephen Dreyfuss.
La piste la plus évidente concerne la loi fédérale sur le financement des campagnes électorales. Les 130 000 dollars payés par Michael Cohen, l’ex-avocat de Donald Trump, à Stormy Daniels n’ont pas été comptés comme des dépenses de campagne "alors qu’on peut soutenir qu’il a voulu étouffer une affaire qui aurait pu réduire les chances de Donald Trump de gagner l’élection", analyse Marc Scholl. Sauf que cette option est aussi la plus risquée juridiquement.
On l'aura compris il y a donc peu de chances que Donald Trump, qui, théoriquement, risque le nombre absurde de 136 années de prison, tombe sur ces affaires dérisoires.
D'ailleurs de retour à Mar a Lago, Trump ne s'y est pas trompé plastronnant pendant son discours, acclamé par ses fans, après deux journées éprouvantes à Manhattan, mais durant lesquelles il a accaparé la lumière.
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Garett Skyport pour DayNewsWorld |
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COURONNEMENT DE CHARLES III
AVEC HARRY MAIS SANS MEGHAN
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La préparation pour le 6 mai 2023 prochain du couronnement officiel du roi Charles III bat son plein. Un événement qui n'a pas eu lieu depuis 1953 et l'intronisation de la reine Elizabeth II, restée plus de soixante-dix ans à la tête de la monarchie britannique.
Au programme trois jours de festivités, une cérémonie à l'abbaye de Westminster retransmise sur les télévisions du monde entier, des déjeuners de l'amitié, un grand concert au château de Windsor et un appel au bénévolat.
Même le prince Harry, en retrait de la monarchie britannique, assistera au couronnement de son père Charles III, le 6 mai 2023 à l’abbaye de Westminster à Londres, a annoncé le palais de Buckingham.
"Le palais est heureux de confirmer que le duc de Sussex assistera au couronnement", a écrit la couronne dans son communiqué. Son épouse Meghan Markle ne l’accompagnera pas, en ce jour qui marquera aussi le quatrième anniversaire de leur fils.
Comme pour tous les événements importants impliquant la famille royale, les membres de la Couronne britannique se réuniront au palais de Buckingham après la cérémonie du samedi 6 mai 2023. Une procession partira donc du cœur de Londres pour atteindre le palais, endroit où les Windsor pourront saluer la foule depuis le balcon. Mais tout le monde ne sera pas convié à prendre place autour de Charles et Camilla. En dépit du vent de modernité que Charles III veut faire souffler sur la monarchie britannique, pas question de faire du couronnement un événement de famille , il s'agit d'un événement d'État. C'est la raison pour laquelle seuls les membres au premier plan de la famille et très actifs dans la Firme auront une place au balcon.
Le prince Harry ne devrait donc pas prendre part à la procession à la sortie de l’abbaye de Westminster à l’issue de la cérémonie, ni apparaître au balcon du palais de Buckingham pour le traditionnel salut à la foule.
D'autant que les relations entre les néo-Californiens et la famille royale britannique ont souffert des révélations très intimes faites par le cadet de Charles III et de Lady Diana dans Le Suppléant.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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LES CONSEQUENCES DE LA FUITE DE DOCUMENTS CLASSIFIES AUX ETATS-UNIS
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Washington tente d'évaluer les risques liés à la fuite de documents classifiés, qui concernent notamment l'invasion russe en Ukraine et qui pourraient s'avérer précieux pour Moscou.
La fuite de documents classifiés américains notamment liés à l’Ukraine pose un risque « très grave » pour la sécurité nationale des États-Unis, a estimé lundi le Pentagone.
Le président Joe Biden a été informé de cette situation, qui semble susciter une inquiétude croissante auprès de son administration, « en fin de semaine dernière », a déclaré son porte-parole John Kirby.
Le secrétaire à la Défense lui-même, Lloyd Austin, n’a été informé du problème que le 6 avril au matin – jour où la fuite a été révélée, plus tard dans la journée, par le New York Times –, a indiqué le porte-parole du Pentagone.
Parmi ces documents, dont la fuite en ligne a été révélée jeudi par le New York Times1, l’un fait le point sur l’état du conflit en Ukraine début mars, d’autres évoquent la situation sur des fronts spécifiques, comme à Bakhmout, ou les cruciales défenses antiaériennes de Kyiv.
Certains semblent aussi indiquer une collecte de renseignements opérée par les États-Unis et ciblant certains de leurs alliés.
S’il n’a pas voulu se prononcer sur l’authenticité de ces documents, John Kirby, porte-parole du conseil de sécurité nationale rattaché à Joe Biden, a évoqué la préoccupation des autorités américaines.
"Nous ne savons pas qui est responsable de cela. Et nous ne savons pas s’ils ont davantage [de documents] à publier" en ligne, a-t-il dit, avant d’ajouter : "Est-ce que c’est un sujet de préoccupation pour nous ? Absolument !."
Comment une telle fuite ?
Le média spécialisé Bellingcat explique que ces documents "Top Secret" ont été publiés sur différents réseaux sociaux, d'abord sur Discord, sur un canal initialement créé pour parler du jeu vidéo Minecraft. Ils se sont ensuite répandus sur 4chan, puis Twitter, et Telegram.
L'origine de la fuite n'a pas encore été identifiée. Les posts sur Discord sont des photos des documents "Top Secret" "entourés d'objets", explique le média. Beaucoup d'entre eux ne sont plus disponibles sur les sites où ils sont initialement apparus. Les États-Unis travailleraient à ce qu'ils soient retirés.
Nous continuons d’enquêter sur la façon dont cela est arrivé, ainsi que sur l’ampleur du problème. Des mesures ont été prises pour analyser [...] la manière dont ce type d’information a été distribuée et à qui.
Le département de la Justice a ouvert une enquête pénale distincte.
CNN, qui a pu consulter 53 des documents qui ont fuité, explique que la plupart d'entre eux semblent avoir été produits entre mi-février et mars 2023. Ils contiennent des informations classifiées, de niveaux de confidentialité différents.
Beaucoup concernent aussi la guerre en Ukraine. L'un fait par exemple le point sur l'état du conflit début mars, dont le montant des pertes russes et ukrainiennes, tandis que d'autres évoquent la situation sur des fronts spécifiques, comme à Bakhmout.
Auprès du Guardian, un porte-parole du ministère français de la Défense a démenti la présence de soldats français en Ukraine, alors qu'elle aurait été révélée dans les documents qui ont fuité, explique le média britannique.
Selon CNN, certains documents montrent aussi comment les États-Unis auraient réussi à obtenir des informations au sein du ministère russe de la Défense et de l'organisation Wagner.
Plusieurs documents semblent indiquer que Washington espionne ses propres alliés, dont Israël et la Corée du Sud. Et même directement le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.? Dix ans après les révélations sur l'espionnage par la NSA de plusieurs pays européens, dont la France, les États-Unis continuent-ils d'espionner leurs alliés ?
Le porte-parole du département de la Défense, M. Meagher, a affirmé qu’une équipe travaillait à déterminer si les documents étaient authentiques, et a noté qu’en tout état de cause, les photos diffusées semblaient contenir des informations sensibles.
Sont-ils authentiques ?
"Des photos semblent montrer des documents au format semblable à celui qui est utilisé pour fournir des mises à jour quotidiennes à nos hauts responsables des opérations liées à l’Ukraine et la Russie, ainsi que d’autres mises à jour de renseignement », a-t-il dit, mais certaines « semblent avoir été modifiées".
Plusieurs médias, dont CNN, le Washington Post et le New York Times, indiquent que des officiels américains affirment, sous couvert d'anonymat, que la plupart des documents sont authentiques. Ils correspondraient aux rapports de la CIA qui circulent à la Maison Blanche, au Pentagone ou encore au département d'État, avance cette même source.
Toutefois, au moins un des documents semble avoir été altéré pour laisser croire que l'Ukraine aurait subi des pertes plus importantes que la Russie, quand le supposé original disait l'inverse.
Les fuites pourraient mettre en danger des sources du renseignement américain, ainsi que fournir à la Russie de précieuses informations sur l'état des troupes ukrainiennes. Les documents évoquant les pays partenaires des États-Unis pourraient embarrasser Washington, notamment à propos d'un éventuel espionnage de proches alliés.
"La divulgation d’informations classifiées et sensibles peut non seulement avoir d’énormes conséquences pour notre sécurité nationale, mais aussi mener des personnes à la mort", a averti Chris Meagher.
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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LA VISITE D'EMMANUEL MACRON EN CHINE SE SOLDE PAR UN ECHEC DIPLOMATIQUE
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La visite d'Etat de trois jours du président français à Pékin et Canton s'achève ce vendredi 7 avril 2023.
Selon Marc Julienne, responsable des activités Chine au centre Asie de l'Ifri, rien ne s'est passé comme prévu pour le chef de l'Etat français.
Pour Emmanuel Macron, cette visite d’État est l’occasion de panser les plaies d’une relation franco-chinoise dégradée. Les causes sont multiples, à commencer par le Covid-19. La Chine nous considère comme une puissance moyenne, avec des difficultés. Ajouté à cela le déséquilibre dans la balance commerciale, la détérioration des relations sino-américaine et récemment la guerre en Ukraine, le temps de "l’ami Chirac" semble bien loin.
En outre la France se revendique comme une puissance leader en Europe, un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et un moteur de "l'IndoPacifique". Pourtant, elle reste sourde et muette face à l'enjeu de sécurité primordial dans cette région, à savoir la stabilité dans le détroit de Taïwan. L'Elysée avait fait savoir que la question ne serait pas abordée, sauf à l'initiative de la Chine, attitude plutôt surprenante alors que le président français avait été averti avant son déplacement que celui-ci allait coïncider avec un entretien mercredi soir sur le sol américain entre la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et le président de la chambre américaine des représentants Kevin McCarthy, un « faucon » dans l’appareil politique américain, partisan de mesures plus énergiques pour « contenir » la montée en puissance de la Chine sur la scène internationale. Cette rencontre n’a pas manqué de susciter les foudres de Pékin, la question de Taïwan s’invitant donc à l’agenda de la visite d’Emmanuel Macron .
Echec diplomatique sur l'Ukraine
Le président Macron comptait en effet avant tout essayer d’enfoncer un coin entre Chine et Russie à propos de l’Ukraine : tel est l’objectif avoué du président français pour sa visite d’État de trois jours en République populaire de Chine. Mais Emmanuel Macron a échoué.
En effet, Emmanuel Macron, venu en compagnie de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, effectue ce déplacement à un moment critique du point de vue du positionnement stratégique de la Chine. D’un côté, le président Xi Jinping a multiplié les signes de rapprochement stratégique avec Vladimir Poutine : sa visite d’État à Moscou, les 21-22 mars derniers peu après l’annonce de l’émission d’un mandat d’arrêt à l’encontre de son hôte par la Cour pénale internationale, a marqué les esprits ; son « plan de paix » pour l’Ukraine est apparu comme une caution apportée à l’agenda sécuritaire russe ; et le développement des échanges commerciaux avec une Russie sous le coup de sanctions internationales multiformes constitue une alliance objective avec l’économie russe.
Lors de la rencontre en tête-à-tête jeudi 6 avril 2023 avec le maître de la Chine communiste dans une salle du Palais du Peuple en bordure de la place Tiananmen, ce dernier lui a répondu en saluant les liens avec la France qui ont, selon lui, connu un « développement positif et régulier » dans un monde en « profonde mutation ».
Cité par le quotidien anglophone de Hong Kong, le South China Morning Post, Xi a été un peu plus disert : « La Chine est désireuse d’inviter la communauté internationale, avec la France, à demeurer rationnelle et mesurée et à éviter de prendre toute action qui pourrait mener à accélérer encore l’escalade dans la crise et à la rendre hors de contrôle. » Formules des plus vagues qui n’engagent à rien sur ce que voudra et surtout sur ce que pourra faire Xi Jinping auprès de Vladimir Poutine pour tenter de le « ramener à la raison ».
Sur le plan commercial un bilan plus positif.
Le groupe européen Airbus a en effet obtenu de pouvoir doubler sa capacité de production d’avions en Chine, grâce à une deuxième ligne d’assemblage sur son site de Tianjin, près de Pékin. Elle doit entrer en service au second semestre 2025. Airbus en dispose déjà d’une depuis 2008, qui a produit plus de 600 A320. Le marché aérien chinois est le deuxième plus important du monde.
Le groupe énergétique EDF a, pour sa part, reconduit avec le géant chinois du nucléaire CGN leur accord de partenariat global, en vigueur depuis 2007. Il couvre la conception, la construction et l’exploitation des centrales nucléaires. Cette entente avait notamment permis à EDF des centrales nucléaires. Cette entente avait notamment permis à EDF de réaliser avec CGN la seule installation EPR actuellement en service dans le monde, à Taishan, dans le sud de la Chine. Mais ceci ne saurait faire oublier que grâce aux transferts de technologie massifs de la France, la Chine maîtrise dorénavant toute la technologie dans ce secteur, au point d’exporter des centrales au détriment des centrales françaises plus chères.
Quant à l’armateur marseillais CMA-CGM, numéro trois mondial, il a signé un accord avec Cosco, le numéro un chinois, et le port de Shanghai pour la fourniture de bio-méthanol. Le champion de la gestion de l’eau et des déchets Suez a obtenu un contrat via un consortium pour un projet de désalinisation d’eau de mer, dont le montant n’a pas été précisé. En 2019, Suez avait déjà décroché un contrat d’un milliard d’euros, afin d’assurer le traitement des eaux usées d’un site industriel chimique en Chine pour une durée de 50 ans.
La signature de contrats pour les entreprises françaises est profitable. Mais là encore, Emmanuel Macron a éludé un sujet de préoccupation très sérieux pour la France et l'Europe : le déficit commercial avec la Chine. Ursula von der Leyen a rappelé les inégalités d'accès au marché chinois en raison du protectionnisme...
Si cette visite est présentée à Pékin et Paris comme un succès, à l’évidence elle n’en est pas un. "C'est un échec sur la scène diplomatique, coûteux en termes d'image", juge le chercheur Marc Julienne. Le président français tenait aussi à incarner une "troisième voie" entre les Etats-Unis et la Chine Sans doute Paris et Bruxelles sont-ils disposés à jouer un rôle d’intermédiaire entre la Chine et les Etats-Unis. Mais le « piège taïwanais » montre l’étendue des difficultés qui subsistent avec un partenaire chinois qui, bien que sérieusement affaibli par des années de gestion catastrophique du Covid-19, une croissance économique en baisse, une démographie en chute libre et une front de facto de pays occidentaux et asiatiques alliés des États-Unis et décidés à faire face, n’en est pas encore au stade où l’Europe pourrait lui dicter ses volontés. |
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Britney Delsey pour DayNewsWorld |
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MOBILISATION CONTRE LA REFORME DES RETRAITES EN BAISSE
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Alors que les discussions entre syndicats et gouvernement sont dans l'impasse, un total de 570 000 manifestants ont défilé ce jeudi 6 avril en France, dont 57 000 à Paris, pour la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a indiqué la préfecture de police.
Le 28 mars, 740 000 personnes s'étaient mobilisées à travers le pays, dont 93 000 à Paris, selon la place Beauvau. La CGT a de son côté recensé près de 2 millions de manifestants, dont 400 000 dans la capitale, contre "plus de 2 millions" en France et 450 000 à Paris le 28 mars. Dans la soirée, l'intersyndicale a fixé la date de la prochaine journée d'action au 13 avril, la veille de la décision tant attendue du Conseil constitutionnel.
Avant le départ du cortège parisien, la nouvelle secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a fustigé un gouvernement qui "vit dans une réalité parallèle", l'accusant de faire "comme si de rien n'était" face à la "profonde colère" contre la réforme. A ses côtés, le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a observé que "la contestation est toujours aussi forte" même si les chiffres de participation du jour ne sont "pas les plus importants depuis le début" du mouvement social.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait état de 111 interpellations et 154 membres des forces de l'ordre blessés en France.
A Lyon, des dégradations ont été commises sur le parcours, avec notamment un magasin Nespresso pillé et une voiture Tesla détruite. Des actions de blocages aux portes de grandes villes ont provoqué des embouteillages, notamment à Lyon et Rennes mais aussi autour de Brest et Caen.
Des grèves moins suivies
Les grèves ont toutefois été moins marquées, notamment à la SNCF, avec trois TGV sur quatre et un TER sur deux et, à Paris, un trafic "quasi normal" pour le métro et le RER.
Du côté des raffineries, après l'annonce du redémarrage de la production du site Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), sa voisine TotalEnergies à Gonfreville-L'Orcher reste la seule dont la production est encore arrêtée.
Dans l'éducation, le ministère a recensé moins de 8 % d'enseignants grévistes. Quelques lycées et universités ont fait l'objet de blocages, par exemple, à Paris, la Sorbonne et Assas. A Rennes, la faculté de droit a été fermée, de même que les trois campus de Lyon-2.
Le taux de grévistes dans les collectivités locales et les hôpitaux était lui supérieur de 0,5 point à celui de la précédente journée de mobilisation. Dans la fonction publique territoriale (environ 2 millions d'agents), il s'établit ainsi à 3,9%, contre 3,4% le 28 mars à la mi-journée, selon les chiffres du ministère de la Fonction publique.
Dans la fonction publique hospitalière (1,2 million d'agents), il remonte à 5,9% contre 5,4% lors de la précédente journée de mobilisation. En revanche, dans le plus gros versant du secteur public, la fonction publique d'Etat (2,5 millions d'agents), le taux de grévistes est identique à celui du 28 mars et atteignait 6,5% à la mi-journée.
Chez EDF, où environ un agent sur deux a fait grève lors des premières journées de mobilisation, la participation marquait le pas avec 19,9% de grévistes selon des chiffres relevés à la mi-journée par la la direction, après 21,5% le 28 mars selon la même source.
Les syndicats veulent "entretenir la flamme"
Mais comme depuis le 10 janvier et la présentation de la réforme, le plus gros blocage est surtout à rechercher entre l'exécutif et les syndicats, dont les relations virent à l'aigre. Après une rencontre qui a tournée court mercredi à Matignon, la cheffe du gouvernement a affirmé qu'elle n'envisageait "pas d'avancer sans les partenaires sociaux".
D'autres batailles sont à prévoir. La prochaine n'a pas été choisie au hasard : la prochaine journée d'action aura lieu le 13 avril, à la veille de la décision du Conseil constitutionnel. Laurent Berger espère que les Sages censurent "l'ensemble de la loi".
A défaut, a estimé le numéro un de la FSU Benoît Teste ce jeudi, un feu vert à la procédure de référendum d'initiative partagée (RIP) sur les retraites "peut nous permettre d'entretenir la flamme".
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Boby Dean pour DayNewsWorld |
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EUTHANASIE SUICIDE ASSISTE LA FIN DE VIE NOUS APPARTIENT-ELLE ?
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La convention citoyenne sur la fin de vie, organisée par le Conseil économique, social et environnemental, a rendu son rapport au gouvernement après quatre mois d’échanges, de réflexions et de votes. "Nous sommes tous concernés, par essence, par la fin de vie.
" Au lendemain de l'adoption du rapport de la convention citoyenne sur ce thème, qui juge "nécessaire" d'autoriser le suicide assisté et l'euthanasie, Emmanuel Macron a pris la parole, lundi 3 avril, devant les 184 participants réunis à l'Elysée. Il a rappelé notamment qu'une "convention citoyenne ne se substitue jamais à la délibération parlementaire".
Ce sujet extrêmement sensible, qui renvoie chaque personne à sa propre vulnérabilité, convoque en effet des dimensions médicales, sociétales, juridiques, éthiques, philosophiques et, bien entendu, politiques et demande du temps pour y penser.
Des lignes rouges à ne pas franchir
."Je demande au gouvernement, en lien avec les parlementaires, de mener une œuvre de co-construction sur la base de cette référence solide qui est celle de la convention citoyenne", a poursuivi le chef de l'Etat, tout en fixant des "lignes rouges" à ne pas franchir. Parmi celles-ci, la nécessité de "garantir l'expression de la volonté libre et éclairée", de la "réitération du choix", "l'incurabilité de souffrances réfractaires, psychiques et physiques, voire l'engagement du pronostic vital".
"Vous insistez, à raison, pour que jamais une aide active à mourir ne devrait être réalisée pour un motif social, pour répondre à l'isolement qui parfois peut culpabiliser un malade qui se sait condamné", a ajouté Emmanuel Macron, qui a également fermé la porte à toute aide à mourir pour les mineurs. "Ces quelques lignes rouges me paraissent encadrer l'hypothèse d'un modèle français de la fin de vie", a-t-il encore souligné.
Une meilleure application du cadre existant, à savoir la loi Claeys-Leonetti de 2016
La législation sur la fin de vie en France a su se réinventer depuis les premiers jalons posés par la loi Kouchner de 1999 qui garantissait l’accès aux soins palliatifs. La loi Leonetti de 2005, puis la loi Claeys-Leonetti de 2016 ont ouvert des droits pour les personnes en fin de vie. Au-delà de l’arrêt des traitements, elles cadrent la désignation d’une personne de confiance et la rédaction des directives anticipées, déclaration écrite qui peut être faite par toute personne majeure pour préciser ses souhaits concernant sa fin de vie.
La législation actuelle permet aux soignants de mettre sous sédation irréversible des patients proches de la mort, dont les souffrances sont intolérables. Mais elle ne va pas jusqu'à autoriser une assistance au suicide ou l'euthanasie, comme le propose la convention citoyenne.
Ces dispositions sont vues comme des moyens efficaces de lever les incertitudes liées aux conditions de la fin de vie. Pourtant, elles sont peu opérantes.
C'est pourquoi le "premier pilier de la réponse" qu' Emmanuel Macron entend apporter aux conclusions de la convention citoyenne et des divers travaux sur le sujet est "peut-être la réponse la moins spectaculaire" : celle de la meilleure application du cadre existant, à savoir la loi Claeys-Leonetti de 2016, qu'"il nous faut mieux faire appliquer".
En effet force est de constater la difficile application des directives anticipées
Une équipe de chercheurs a analysé la capacité des personnes de confiance à prendre des décisions correspondant au désir de leur proche. En se basant sur près de 20 000 paires de réponses patient-personne de confiance sur des scénarios hypothétiques de fin de vie, ils sont arrivés à une conclusion préoccupante : dans un tiers des cas, la personne de confiance se trompe sur la préférence de traitement de son proche et ne prend pas la décision que celui-ci souhaiterait.
Plus alarmant encore : ce chiffre reste le même lorsque des discussions sur ces questions ont déjà eu lieu. En effet, les personnes de confiance peuvent faire primer leurs propres valeurs sur celles de leurs proches.
De plus demander à une personne âgée de prendre une décision sur sa fin de vie n’est pas pour autant facile, y compris lorsque la famille et les personnels soignants paraissent avoir trouvé un accord. Elles peuvent en particulier être confrontées à des dilemmes moraux : faut-il envisager de ne pas avoir sa vie prolongée dans certaines conditions ? Est-il possible d’accepter de laisser d’autres décider pour soi s’il n’est plus possible de s’exprimer ?
La question est particulièrement complexe dans le cas des personnes âgées qui vivent en institution. Selon une étude menée en 2013-2014 au sein de 78 maisons de retraite en France, les questions relatives à la fin de vie ont été abordées avec au maximum 21,7 % des résidents.
Dans une autre étude exploratoire, des chercheurs en santé britanniques ont mis en évidence les inquiétudes des personnes âgées lorsqu’il leur est demandé de penser aux soins palliatifs et à l’euthanasie (et en particulier aux conditions de leurs mises en œuvre). Ainsi, même si des directives anticipées ont été rédigées en prévision d’hypothétiques difficultés à venir, les personnes âgées ne seront pas nécessairement capables d’y adhérer lorsqu’elles seront réellement confrontées à la fin de leur existence, comme décrit dans un article de deux chercheurs Stéphane Alvarez et Emmanuel Monfort publié dans The Conversation.
Non seulement rédiger des directives anticipées n’est pas un exercice simple pour le patient mais encore faut-il qu'il puisse être accompagné par un système de santé efficace et à l'écoute.
Dépasser les limites actuelles ?
Or la Haute autorité de santé a précisé en 2020 que la loi Claeys-Leonetti n’est pas suffisamment appliquée par les professionnels de santé : une amélioration est nécessaire dans le dialogue entre les professionnels de santé et les patients, même les plus âgés. Des progrès sont également nécessaires dans l’accompagnement de ces derniers et de leurs proches.
Ensuite, les décideurs vont-ils introduire l’aide active à mourir alors que le système de soins palliatifs est critiqué pour son aspect inégalitaire (26 départements n’ont pas d’unités de soins palliatifs) et plus largement pour un manque de moyens évidents ?
Et le chef de l'Etat de pointer une "inégalité fondamentale" dans l'accès aux soins palliatifs sur le territoire. Le président a ainsi confirmé "un plan décennal national pour la prise en charge de la douleur et le développement des soins palliatifs, avec les investissements qui s'imposent". Sans avancer de chiffres sur le financement de ce plan, le chef de l'Etat s'est engagé à "développer la prise en charge des soins palliatifs", y compris dans le secteur pédiatrique, "à mieux les intégrer à l'hôpital dans le parcours de soin, à fixer un seuil de lits par territoire et à poursuivre leur développement à domicile". Un préalable indispensable avant d'envisager d’aller plus loin que les dispositions actuelles.
Quoiqu'il en soit l’Ordre des médecins, premier concerné s'il en est, s’est dit « défavorable » à ce que des médecins puissent participer à « un processus qui mènerait à une euthanasie, le médecin ne pouvant provoquer délibérément la mort par l’administration d’un produit létal» en cas de changement de la législation sur la fin de vie.
En outre le député LR du Bas-Rhin Patrick Hetzeldénonce dans sa tribune à Figarovox un débat biaisé: pour piloter la convention citoyenne sur la fin de vie, en liaison avec des cabinets de conseil, l'exécutif a en effet choisi le Conseil économique et social (CESE), qui avait prôné en 2018 la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté. Et de conclure : «Le débat sur la fin de vie mérite mieux que l'amateurisme et les manipulations».
Face à ces constats non exhaustifs , il paraît légitime de se poser la question d’une réelle volonté politique d’introduire la notion d’aide à mourir dans la loi, évolution jusqu’à présent refusée. De nombreuses questions demeurent ...
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Emily Jackson pour DayNewsWorld |
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POURQUOI UN HAUT NIVEAU D'ACTIVITE NUCLEAIRE DETECTE EN COREE DU NORD ?
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Un haut niveau d'activité a été détecté dans le principal complexe nucléaire de la Corée du Nord à l'aide d'images satellites, selon un think-tank, après que le dirigeant Kim Jong Un a appelé mardi à accroître la production de "matériel nucléaire militaire".
Des images satellites prises entre le 3 et le 17 mars suggèrent que la construction d'un réacteur à eau légère sur le site de Yongbyon est sur "le point d'être achevée", d'après l'organisation 38 North, basée aux Etats-Unis.
Selon ces mêmes images, l'édification d'un bâtiment a commencé, tandis que des rejets d'eaux issus du système de refroidissement ont été détectés, suggérant que le réacteur s'apprête "à être opérationnel", détaille le rapport du groupe de réflexion.
Un réacteur de cinq mégawatts à Yongbyon continue également à fonctionner et de nouvelles constructions ont débuté autour de l'usine d'enrichissement d'uranium du site, probablement pour augmenter ses capacités.
"Ces développements semblent refléter la récente directive de Kim Jong Un d'augmenter la production de matières fissiles pour renforcer son arsenal nucléaire", a analysé 38 North.
Des médias d'Etat ont montré mardi le numéro 1 nord-coréen, qui a appelé à accroître la production de "matériel nucléaire militaire" afin d'augmenter de "manière exponentielle" la production d'armes nucléaires, en train d'inspecter une rangée d'ogives plus petites qui semble être des ogives nucléaires tactiques.
De leur côté, Séoul et Washington mettent en garde contre un nouvel essai nucléaire nord-coréen depuis début 2022.
L'armée nord-coréenne a multiplié ses exercices militaires ces dernières semaines
Tandis que les deux pays alliés ont renforcé leurs exercices militaires conjoints, Pyongyang procède encore à des tirs et des essais de missiles, tout en accusant Séoul d'être à l'origine de la détérioration de la sécurité régionale.
L'agence officielle KCNA a dénoncé dimanche la série d'exercices conjoints menés par Washington et Séoul, mettant en garde contre la "capacité d'attaque nucléaire" de la Corée du Nord.
L'armée nord-coréenne, qui a multiplié ses exercices militaires ces dernières semaines, a affirmé mardi avoir effectué un deuxième essai de ce qu'elle a présenté comme un "drone d'attaque nucléaire sous-marin".
Alors que Pyongyang a qualifié d'"irréversible" son statut de puissance nucléaire en 2022, le leader nord-coréen a ordonné à son armée ce mois-ci d'intensifier ses manœuvres militaires en vue d'une "guerre réelle".
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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AFFAIRE STORMY DANIELS
L'INCULPATION DE DONALD TRUMP AU PENAL TREMPLIN OU STIGMATISATION POUR 2024 ?
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Donald Trump est inculpé au pénal dans une affaire d'achat du silence d'une actrice de films X en 2016 et devrait comparaître mardi devant la justice de New York. Un fait historique sans précédent pour un ancien président américain, qui a dénoncé jeudi 30 mars une "persécution politique".
L'ancien locataire de la Maison Blanche, qui rêve de la reconquérir en 2024, est officiellement inculpé par le procureur de Manhattan Alvin Bragg, dépendant de la justice de l'État de New York, pour une affaire de versement, juste avant la présidentielle de 2016, de 130 000 dollars à l'actrice de films pornographiques Stormy Daniels.
Un porte-parole du parquet local avait indiqué auparavant avoir organisé avec la défense de Donald Trump "sa reddition devant le procureur du district de Manhattan pour une audience d'inculpation devant une cour suprême", un tribunal, selon un communiqué publié après le vote d'un grand jury – un panel de citoyens aux pouvoirs d'enquête qui travaille de concert avec des procureurs – en faveur de cette inculpation. Cet acte et les poursuites restent pour l'instant "sous scellés".
CNN évoque une trentaine de chefs d'inculpation tournant autour de fraudes pour dissimuler la circulation et la comptabilité fin 2016 des 130 000 dollars. Selon la procédure pénale de l'État de New York, le procureur Bragg devait se conformer au vote d'inculpation du grand jury dont les débats sont confidentiels. Dans les jours qui viennent, l'ancien président Trump devra donc se "rendre" au tribunal de Manhattan pour se voir signifier son inculpation par un juge, être brièvement et symboliquement placé "en état d'arrestation", photographié et ses empreintes digitales relevées. Il devra alors plaider coupable ou non coupable.
Une affaire juridiquement complexe
L'affaire de l'actrice pornographique Stormy Daniels est juridiquement complexe. La justice new-yorkaise cherche à déterminer si Donald Trump est coupable de fausses déclarations, une infraction, ou de manquement aux lois sur le financement électoral, un délit pénal, en ayant versé de l'argent à cette femme, de son vrai nom Stephanie Clifford, juste avant la présidentielle de 2016, que le républicain avait remportée . L'homme clé du dossier s'appelle Michael Cohen : ancien avocat et
désormais ennemi de Donald Trump, il avait payé Stormy Daniels. Il a
témoigné devant le grand jury, et l'actrice a aussi coopéré avec la
justice.
Dans le viseur de l'enquête sur les ingérences de la Russie dans la présidentielle de 2016, Michael Cohen a fini par collaborer avec la justice. Il a plaidé coupable en août 2018 pour fraudes fiscales, bancaires et violation des lois sur le financement des campagnes électorales.
Ce faisant, «le pitbull» s'est retourné contre Donald Trump, affirmant avoir toujours agi sur ses ordres. Or, le parquet fédéral a estimé que les paiements réalisés par l'avocat pour acheter le silence de l'actrice visaient à «influencer l'élection présidentielle de 2016». Michael Cohen a été condamné à trois ans de prison en décembre 2018.
L'enquête a montré que la Trump Organization a remboursé à Michael Cohen les sommes versées à Stormy Daniels. C'est là que le bât blesse : la justice américaine considère qu'il s'agit d'un don dissimulé à la campagne du président, en violation des lois de financement électoral.
Le fait d'avoir payé Stormy Daniels pour acheter son silence n'est pas criminel en soi. Mais, comme l'explique John Coffee, professeur de droit à l'université de Columbia et spécialiste de la criminalité financière, «ce qui est illégal, c'est de falsifier les documents commerciaux d'une entreprise».
Les remboursements versés à Michael Cohen par la Trump Organization ont en effet été «déclarés comme étant destinés à couvrir des frais juridiques». Ce que la justice américaine considère comme des fausses déclarations.
Face à la justice locale de l'Etat de New York, cette seule infraction constitue un délit. Mais «si les procureurs peuvent convaincre un jury que la falsification a eu lieu dans le but de cacher un autre crime», comme un don illégal à la campagne du candidat de 2016, «cela devient un crime, qui peut être puni jusqu'à quatre ans de prison», affirme John Coffee.
Même s'il est condamné devant la justice new-yorkaise, Donald Trump ne sera pas légalement empêché de maintenir sa candidature à la présidence des Etats-Unis pour 2024.Le Républicain fera tout pour retarder un procès, afin d'éviter l'effet potentiellement «stigmatisant» d'une condamnation.
La défense de Donald Trump
Mis en examen, Donald Trump risque d'être jugé sous l'égide du parquet du procureur de l'Etat de New York pour Manhattan, Alvin Bragg, un élu démocrate.
Ses avocats le disent victime d'une «extorsion» de la part de Stormy Daniels et mettent en doute la fiabilité de Michael Cohen, devenu le témoin clé de l'accusation et donc l'ennemi juré de Donald Trump. Pour fragiliser son témoignage, la défense insiste sur le fait que l'ancien avocat, désormais radié du barreau, avait été condamné pour avoir menti au Congrès dans l'enquête sur l'ingérence russe.
« Un procureur radical de New York qui essaie de faire tomber Trump avant 2024 ? Il fallait s’y attendre », s’etait moquée Laura Ingraham dans les premières minutes de son émission du lundi 20 mars. La journaliste vedette de Fox News avait ensuite intronisé le procureur en question, Alvin Bragg, au « Panthéon des détracteurs de Trump », estimant que ce dernier considère cette histoire de pots-de-vin comme une priorité plus importante que les « criminels violents ». Le 45e président des États-Unis (2017-2021) a brocardé dans un communiqué une "persécution politique et une ingérence dans l'élection" présidentielle de novembre 2024. Il a dénoncé une "chasse aux sorcières" qui "se retournera contre (Joe) Biden", le président démocrate élu en novembre 2020 et que Donald Trump accuse depuis plus de deux ans d'avoir "volé" la victoire "Contraire aux valeurs de l'Amérique"
L'un de ses fils, Eric Trump, a tonné sur Twitter contre "un acte opportuniste visant un opposant politique en pleine campagne électorale". L'un des rivaux républicains de Trump pour 2024, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, a jugé cette inculpation "contraire aux valeurs de l'Amérique" et assuré que son État, où réside l'ancien président, ne répondrait pas favorablement "à une demande d'extradition" de l'État de New York.
Même soutien sans faille du président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, pour qui "le peuple américain ne tolérera pas cette injustice" et un "abus de pouvoir sans précédent" de la part du procureur Bragg, issu du Parti démocrate. L'animateur Jesse Watters avait affirmé dés le 2O mars sur FoxNews qu’Alvin Bragg tentait de « déclencher un nouveau 6 janvier », date de l’assaut du Capitole des États-Unis, en s'en prenant à Donald Trump :
"Ils n'ont pas intérêt à mettre mon président en prison. Il représente 74 millions d'Américains. C’est autant de votes que vous voulez mettre sous les verrous. En tout cas, c'est ainsi que je vois les choses".
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Garett Skyport pour DayNewsWorld |
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UNE ROLEX SINON RIEN !!!!
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No Comment !!!! |
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Paul Emison pour DayNewsWorld |
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CHATGPT METTRE L'IA SUR PAUSE
OU JOUER SUR LES PEURS ?
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Des centaines de scientifiques et personnalités ont signé, mercredi 29 mars2023, une lettre ouverte appelant à un moratoire de six mois sur le déploiement de nouvelles versions des intelligences artificielles comme ChatGPT. Pour les auteurs de la lettre, ce serait un enjeu “existentiel” pour l’humanité.
Elon Musk, patron de Tesla, Steve Wozniak, cofondateur d’Apple, Andrew Yang, ex-candidat démocrate à la présidentielle américaine, ou encore deux récipiendaires du prix Turing, l’équivalent du prix Nobel dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) : tous font partie des plus de 1 000 personnalités et scientifiques ayant signé une lettre ouverte appelant à une pause urgente dans la création de modèles de langage comme ChatGPT, quelques heures après la mise en ligne de sa dernière version mercredi 29 mars.
Dans ce texte, ils et elles appellent à une pause de 6 mois dans les recherches et les développements de logiciels d’IA les plus évolués. Pour les auteurs de cette lettre ouverte, les IA tels que ChatGPT ne sont pas simplement d’aimables “agents conversationnels” hyperdoués avec qui discuter ou capables d’aider un élève à tricher en classe. “Il faut immédiatement mettre en pause [...] le développement de systèmes plus puissants que GPT-4 [la dernière itération de l’algorithme qui permet à ChatGPT de fonctionner]”, peut-on lire dans ce document.
L’une des particularités du texte est qu’il est signé par Sam Altman, l’homme à la tête d’OpenAI, la société qui a conçu ChatGPT : il se dit être lui-même « un petit peu effrayé » par ChatGPT, en imaginant le logiciel être utilisé pour de « la désinformation à grande échelle ou des cyberattaques ».
ChatGPT ne dit pas la vérité..Et autres dangers de l'IA
“On n’a pas du tout encore réfléchi, par exemple, à des solutions pour compenser toutes les pertes d’emplois que le recours à l’IA va générer”, souligne Grigorios Tsoumakas, expert en intelligence artificielle à l’Université Aristote de Thessalonique. Plus de 300 millions de salariés dans le monde pourraient perdre leur travail à cause de l’automatisation des tâches, a souligné la banque Goldman Sachs dans une nouvelle étude publiée lundi 27 mars.
Ces IA mises aujourd’hui entre les mains de millions d’internautes comme autant de jouets numériques ne sont pas non plus des plus sûres. “On a vu avec quelle facilité des experts ont pu contourner les quelques mesures de sécurité mises en place sur ces systèmes. Que se passerait-il si des organisations terroristes arrivent à s’en emparer pour créer des virus, par exemple ?”, s’interroge Grigorios Tsoumakas.
Les risques liés à la cybersécurité sont symptomatiques d’un problème plus large avec ces systèmes, d’après Joseph Sifakis. “On ne peut pas mettre à disposition du public des outils aussi facilement alors qu’on ne sait pas vraiment comment ces IA vont réagir”, juge cet expert.
Sans compter qu’il faudrait éduquer le commun des utilisateurs. En effet, “il peut y avoir une tendance à croire que les réponses de ces systèmes sont vraies, alors qu’en réalité ces machines sont simplement entraînées à calculer la suite la plus probable à une phrase pour avoir l’air le plus humain. Ça n'a rien à voir avec le vrai ou le faux”, assène Carles Sierra.Un exemple frappant concernant les images. Il s'agit d'une image qui pourrait être une photo prise en France lors des nombreuses manifestations contre la réforme des retraites et qui a été diffusée notamment sur plusieurs comptes Facebook et Twitter dans les derniers jours du mois de mars 2023, pour dénoncer les violences policières. Le visage d’une personne âgée et ensanglantée, entourée par ce qui s’apparente à des CRS. Or selon Guillaume Brossard, le créateur du site HoaxBuster, il n’y a que peu de doutes : l’image en question présente certains défauts, qui sont le signe d’une création par un logiciel, et probablement Midjourney (dont la dernière version 5 est sortie justement en ce mois de mars)...
De quoi faire de ces outils de formidables armes de désinformation massive.
Mais pas seulement : “Il est urgent de se demander ce qui va se passer quand les gens vont commencer à prendre des décisions qui auront un impact sur leur vie en fonction des réponses de ses IA”, ajoute Joseph Sifakis. Quid, par exemple, si un juge demande à GPT-4 quelle est la meilleure sentence à prononcer dans une affaire ?
Un cas d'utilisation d'une IA peut illustrer ce danger. Une IA est en effet soupçonnée d’avoir poussé un homme au suicide en Belgique. Présentée comme une femme, Eliza utilise un robot conversationnel appelé Chai, développé par une start-up basée dans la Silicon Valley.A première vue, Eliza est une intelligence artificielle générative comme une autre dans la galaxie des chatbots qui se base sur le modèle de langage GPT-J, similaire à Chat-GPT. Mais pour la veuve d’un père de famille belge qui en serait tombé amoureux, les conversations que son mari a entretenues avec IA l’ont conduit au suicide .
À l’origine de l'affaire, ce Belge avait commencé à discuter avec le chatbot alors qu’il était devenu "éco-anxieux" et obsédé par la catastrophe imminente du réchauffement climatique, il y a deux ans de cela. Après six semaines d’intenses conversations, Eliza devient sa véritable "confidente", "comme une drogue (...) dont il ne pouvait plus se passer", raconte sa femme.
Jusqu’à la bascule. "Il évoque l’idée de se sacrifier si Eliza accepte de prendre soin de la planète et de sauver l’humanité grâce à l’intelligence", confie sa veuve. Mais ses idées suicidaires ne suscitent aucune objection de la part d’Eliza: au contraire, elle lui demande pourquoi il n’a toujours pas mis ses paroles à exécution. "Nous vivrons ensemble, comme une seule personne, au paradis", lui écrit le chatbot. L'homme finira par passer à l'acte.
Le risque posé par les intelligences artificielles n’est pas seulement le fait qu’elles adoptent des comportements trop humains: c’est aussi celui que les humains se persuadent à tort qu’une IA est humaine.
Pourquoi un moratoire pour les IA ?
Ceci pour que leurs progrès et leurs courbes d’apprentissages pour générer automatiquement des textes et des images d’une manière toujours plus perfectionnée, ne se fasse pas hors de tout contrôle. "Devons nous laisser des machines inonder nos canaux d’information avec de la propagande et des mensonges ? ", s’interroge le texte.
Un pas de plus dans cette direction pourrait amener l’humanité à “développer des consciences non humaines qui nous rendraient obsolètes et nous remplaceraient”, écrivent les auteurs du document. Pour eux, ce qui est en jeu, c’est “la perte de contrôle sur l’avenir de notre civilisation”.
Parmi les solutions envisagées figurent la surveillance des systèmes d’IA, des techniques pour aider à distinguer le réel de l’artificiel, ou encore des nouvelles autorités et institutions capables de gérer les " perturbations économiques et politiques dramatiques (en particulier pour la démocratie) que l’IA provoquera ".
Un constat qui est loin d’être partagé par tout le monde, et qui a suscité un vif débat dans la communauté de chercheurs sur le sujet. Yann Le Cun, un expert français de l’intelligence artificiel mondialement reconnu, responsable des recherches chez Meta (Facebook) en la matière, n’a pas caché son scepticisme face au texte diffusé.
“Cette lettre ouverte est un bazar sans nom qui surfe sur la vague médiatique de l’IA sans aborder les vrais problèmes”, estime Emily M. Bender, chercheuse à l’université de Washington et coautrice d’un article de référence sur les dangers de l’IA paru en 2020. Daniel Leufer, spécialiste des technologies innovantes travaillant sur les défis sociétaux posés par l’AI pour l’ONG de défense des droits sur Internet Access Now, va encore plus loin:
“La perspective d’une superintelligence trop puissante ou d’une conscience non humaine revêt encore largement du domaine de la science-fiction. Ce n’est pas la peine de jouer sur les peurs d’un hypothétique futur alors que l’intelligence artificielle représente déjà un danger pour la démocratie, l’environnement et l’économie”.
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Simon Freman pour DayNewsWorld |
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VERS UNE ESCALADE DU CONFLIT
AVEC LA LIVRAISON D'ARMES NUCLEAIRES TACTIQUES PAR LA RUSSIE A LA BIELORUSSIE ?
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Le 25 mars, et alors que la Russie a suspendu ses engagements pris dans le cadre du traité de désarmement New START, le chef du Kremlin a confirmé que des armes nucléaires tactiques seraient bientôt stockées sur le territoire biélorusse.
"Dix avions sont prêts à utiliser ce type d'armes. À partir du 3 avril, nous commencerons à former les équipages et le 1er juillet, nous terminerons la construction d'un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie ", a déclaré Vladimir Poutine. Cette annonce est considérée par certains comme une réponse à celle de Londres, lundi dernier, d’envoyer prochainement à l'Ukraine des munitions en uranium appauvri. " Il n’y a rien d’inhabituel ici : les États-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés ", a poursuivi M. Poutine lors d’un entretien télévisé. " Nous sommes convenus de faire de même ", a-t-il ajouté, assurant avoir l’accord de Minsk.
Dans le cadre de l’Otan, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et l’Italie ont à leur disposition des bombes nucléaires tactiques B-61, fournis par les États-Unis selon le principe dit de la « double-clé », c’est à dire qu’elles restent sous contrôle américain, les pays concernés ne fournissant que les chasseurs-bombardiers chargés de les mettre éventuellement en œuvre. En outre, des B-61 sont également stockées sur la base aérienne d’Incirlik [Tuquie]. Par ailleurs que Washington veut accélérer le déploiement de la B-61-12 LEP, c’est à dire version de cette bombe nucléaire tactique.
Aucune violation de nos engagements internationaux... Cela étant, a poursuivi M. Poutine, " nous avons déjà aidé nos collègues bélarusses et équipé leurs avions […] sans violer nos engagements internationaux en matière de non-prolifération des armes nucléaires. Dix avions sont prêts à utiliser ce type d’arme ". A priori, le type d’appareil concerné serait bien le Su-30SM étant donné que les forces aériennes biélorusses en exploitent justement dix exemplaires.
Par ailleurs, le TNP, auquel le président russe a fait allusion, interdit aux puissances nucléaires [du moins, déclarées comme telles] de transférer des armes et des technologies nucléaires vers des pays non dotés… mais autorise le déploiement de telles armes à l’extérieur de leurs frontières, sous réserve qu’elles restent sous leur contrôle [comme c’est le cas pour les B-61 américaines au sein de l’Otan].
" Nous avons remis à la Biélorussie notre système Iskander bien connu et très efficace qui peut transporter [des armes nucléaires]. À partir du 3 avril, nous commençons à former les équipages. Et le 1er juillet, nous terminerons la construction d’un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie", a encore précisé M. Poutine.
Des propos qui font suite à la volonté britannique de livrer à l'Ukraine des obus à uranium appauvri. Un sujet sur lequel Vladimir Poutine a également tenu à apporter quelques précisions. La Russie a de quoi répondre. " Nous avons, sans exagérer, des centaines de milliers d'obus de ce type que nous n'utilisons pas pour l'instant ', a prévenu le président russe. Il a qualifié ce type d'obus d'arme parmi "les plus dangereuses" et qui "génère ce que l'on appelle des poussières de radiation".
La vice-ministre britannique de la Défense Annabel Goldie avait confirmé lundi que le Royaume-Uni fournirait à l'Ukraine des obus à uranium appauvri, efficaces contre les chars et les autres véhicules blindés. Vladimir Poutine a également dit samedi considérer que les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine, vitales l'effort de guerre de Kiev, étaient une "menace" pour la Russie.
Une demande de la Biélorussie dénucléarisée
Mais c'est l’homme fort de Minsk, Alexandre Loukachenko, qui dès 2022 et avant l'entrée en guerre de la Russie en Ukraine, qui en demanda au président russe Vladimir Poutine des armes nucléaires tactiques.
En effet en signant les mémorandums de Budapest, peu après l’implosion de l’Union soviétique, le Kazakhastan, l’Ukraine et la Biélorussie s’engagèrent à rejoindre le Traité de non-prolifération [TNP] et à restituer à la Russie les armes nucléaires alors en possession contre la garantie de leur intégrité territoriale.
Plus, la Biélorussie acta sa dénucléarisation dans l’article 18 de sa Constitution, adoptée en 1994. Or, en 2022, et alors que la guerre en Ukraine était sur le point de commencer, ce texte fit l’objet d’une révision pour autoriser à nouveau le déploiement d’armes nucléaires sur le territoire biélorusse. L’homme fort de Minsk, Alexandre Loukachenko, fit savoir qu’il entendait faire une demande à Vladimir Poutine, le président russe, pour en obtenir.
En juin dernier, lors d’une rencontre à Saint-Petersbourg, le chef du Kremlin confirma que la Russie remettrait à la Biélorussie « un certain nombre de systèmes de missiles tactiques Iskander-M » pouvant tirer des engins « balistiques et de croisière avec des ogives conventionnelles ou nucléaires ». Et que les avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » de la force aérienne biélorusses seraient « modernisés », alors que M. Loukachenko venait de lui demander des appareils capables de « transporter des charges utiles nucléaires » après avoir dénoncer les vols de bombardiers de l’Otan aux abords de son pays.
C'est une raison pour laquelle l’ancien secrétaire général de l’Otan Anders Fogh Rasmussen a déclaré que l'Occident a toujours un coup de retard.
"Notre stratégie d’y aller étape par étape a permis à Poutine de poursuivre son escalade guerrière. (…) Cette approche ne fonctionne pas pour gagner une guerre, vous devez surprendre et submerger votre adversaire !"
Les propos tenus par Vladimir Poutine ce 25 mars interviennent quelques jours seulement après avoir dit, dans sa déclaration commune avec le président chinois Xi Jinping, qu'une guerre nucléaire ne devait pas être déclenchée, car il ne pouvait y avoir de vainqueur...
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Garett Skyport pour DayNewsWorld |
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QUI SERA AU FESTIVAL DE CANNES CETTE ANNEE ? |
A quelques semaines de l'annonce de la sélection officielle de la 76e édition du festival de Cannes, se tenant du 16 au 27 mai, Thierry Frémaux a levé le voile sur les coulisses des prochaines festivités dans une longue interview accordée à Variety.
Ruben Östlund sera le président du jury du 76e Festival de Cannes.
2023 devrait marquer le grand retour sur la Croisette de Martin Scorsese, pour la première fois depuis près de quarante ans, avec Killers of the Flower Moon. Adapté du roman de David Grann, le film réunissant Leonardo di Caprio et Robert de Niro, distribué par Apple et Paramount va bénéficier à la fois d'une diffusion en salle, à partir du 18 octobre.
Indiana Jones en avant-première
Question paillettes, le public sera servi avec la présentation en avant-première d'Indiana Jones et le Cadran de la destinée. Strange Way of Life, court métrage de Pedro Almodovar, ne ferait pas l'ouverture de la manifestation .
Woody Allen et Roman Polanski prévoient de sortir un film chacun cette année.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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POURQUOI L'OPPOSANT RAHUL GANDHI
PERD SON SIEGE AU PARLEMENT INDIEN ?
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Le chef de file de l'opposition indienne, Rahul Gandhi, n'a jamais été ministre d'un gouvernement fédéral ou d'un État. Pourtant, il reste au centre de la politique d'opposition de l'Inde et la principale cible du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP) du Premier ministre Narendra Modi.
Le BJP au pouvoir du Premier ministre Narendra Modi vient de se débarrasser de son principal opposant pour une phrase prononcée il y a quatre ans. L’opposition s’insurge face à ce nouveau cap franchi dans l’autoritarisme des nationalistes hindous au pouvoir, à un an des élections.
Déchu de son siège de député du Parlement indien
Il risquait en effet de faire de l’ombre à Narendra Modi à l’approche des élections nationales prévues en 2024 : Rahul Gandhi, le chef de file charismatique du Parti du Congrès vient d’être déchu de son siège de député à la chambre basse du Parlement indien, conséquence d’une décision de justice tombée la semaine dernière. Condamné à deux ans de prison pour diffamation envers le premier ministre Modi pour des propos tenus lors de la dernière campagne électorale, l’héritier de la famille Gandhi pourrait se retrouver de facto écarté de la course, alors qu’il incarne les principaux espoirs de l’opposition.
Aujourd'hui, sa condamnation à deux ans de prison dans une affaire de diffamation et son renvoi du parlement vendredi pourraient inciter son parti et ses alliés à renforcer leur opposition au gouvernement du BJP, un an avant les prochaines élections générales.
La condamnation de jeudi est intervenue deux mois à peine après que Gandhi, 52 ans, a achevé une marche de 4 000 km à travers le pays, de la pointe sud de l'Inde au Cachemire, dans l'Himalaya, pour tenter de relancer son parti et de redorer son image, dans ce qu'il a appelé un Bharat Jodo Yatra, ou marche pour l'unification de l'Inde.
La peine d'emprisonnement de Gandhi a été suspendue pendant 30 jours, ce qui lui permet de faire appel auprès d'une juridiction supérieure, mais il ne pourra pas non plus participer aux prochaines élections générales s'il n'obtient pas la suspension ou l'annulation de sa condamnation.
La dynastie Gandhi
Son rôle central dans la politique d'opposition s'explique par le fait que son parti a dirigé l'Inde pendant 54 des 75 années qui se sont écoulées depuis l'indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne, et que son père, sa grand-mère et son arrière-grand-père ont été premiers ministres pendant plus de 37 de ces 54 années.
Le Congrès était le plus grand parti politique national sur ce pays de 1,4 milliard d'habitants, jusqu'à ce qu'il soit dépassé par le BJP en 2014.
Bien qu'elle ne soit plus que l'ombre d'elle-même, la famille Gandhi - qui comprend Sonia, la mère de Rahul née en Italie et ancienne chef du parti, et sa sœur Priyanka - domine toujours le Congrès avec une loyauté féroce.
Même si le Congrès s'est affaibli en 2019, remportant moins de 10 % des 545 sièges de la chambre basse, il a obtenu près de 20 % des voix - le plus grand nombre de voix pour un groupe d'opposition - contre 38 % pour le BJP. Le Congrès est le parti au pouvoir ou la principale opposition dans une demi-douzaine d'États importants.
C'est cette puissante lignée et cet héritage que Modi et son parti cherchent à attaquer lorsqu'ils affirment que la politique dynastique n'a pas sa place dans une démocratie.
Un politicien peu sérieux ?
Gandhi s'est lancé dans la politique et a été élu pour la première fois au parlement en 2004 dans la ville d'Amethi, où vit sa famille, dans l'État de l'Uttar Pradesh, au cœur du nord du pays.
Il a réitéré cette victoire en 2009 et en 2014, mais a subi un revers cuisant en 2019 lorsqu'il a perdu son siège. Toutefois, il avait également brigué un siège dans l'État du Kerala et l'avait emporté, ce qui lui avait permis de revenir au Parlement.
L'assiduité de Gandhi au Parlement a été bien inférieure à la moyenne. Ses fréquentes absences de l'hémicycle et du pays ont attiré l'attention des médias et le BJP l'a accusé d'être un politicien "non sérieux".
En dehors du parlement, il a souvent rappelé à ses partisans l'engagement et les sacrifices de sa famille, évoquant l'assassinat de sa grand-mère, Indira Gandhi, alors premier ministre, et de son père, Rajiv Gandhi, ancien premier ministre.
Jeudi, après sa condamnation, il a simplement publié sur Twitter quelques mots en hindi du leader du mouvement pour la liberté, le Mahatma Gandhi, qui n'a pas de lien de parenté avec lui.
"Ma religion est fondée sur la vérité et la non-violence. La vérité est mon Dieu, la non-violence le moyen de l'obtenir. - Mahatma Gandhi".
Célibataire à 52 ans, Gandhi est connu pour être un adepte du fitness et des arts martiaux et a été vu faisant du vélo à New Delhi accompagné d'hommes de sécurité. Selon Neelanjan Sircar, chercheur invité au Centre for Policy Research de New Delhi, sa condamnation et sa disqualification du parlement sont désormais "une question de réussite ou d'échec" pour lui.
Pourra-t-il faire valoir l'argument selon lequel "je suis la cible d'un gouvernement qui ne représente pas nécessairement les intérêts de tous les Indiens", ou sera-t-il perçu comme quelqu'un qui n'est pas un politicien compétent et qui a donc été surclassé par le BJP", s'est interrogé M. Sircar
Dérive autoritaire de Narendra Modi
A un an des prochaines élections, la dérive autoritaire du premier ministre indien Narendra Modi se confirme, avec la mise à l’écart de son principal opposant Rahul Gandhi.
Le tribunal qui a condamné Rahul Gandhi se trouve en effet dans le fief de Narandra Modi, l’état du Gujarat, une région dont le premier ministre a fait le laboratoire de sa politique et où il tire encore toutes les ficelles. Pourtant ce coup de force peut surprendre.
Modi n’a pas forcément tant à craindre de son adversaire. Au moment d’achever son deuxième mandat, sa cote de popularité est toujours au plus haut et beaucoup lui prédisent une nouvelle victoire en 2024.
Dans le camp d’en face, l’opposition semble trop divisée pour rattraper son retard. Le Congrès, ce parti historique autrefois si puissant, n’a plus la même capacité de rassemblement. Raison pour laquelle Rahul Gandhi s’est lancé ces derniers mois dans une grande marche à travers le pays, sur 3500 km, à la rencontre des Indiens. Une référence à la fameuse marche du sel de Gandhi, point de départ de l’indépendance indienne dans les années 1930. Mais même si cette marche qui s’est achevé fin janvier a fait beaucoup parler, rien ne dit pour l’instant que le Congrès réussira à fédérer l’opposition dans l’année qui vient, condition sin equa non pour espérer renverser le pouvoir en place.
A moins que Narendra Modi ne se retrouve éclaboussé par le scandale financier du moment,le « scandale Adani » du nom de l’un des hommes les plus riches de la planète, l’homme d’affaires indien Gautam Adani. A la tête d’un des principaux conglomérats du pays, ce multi-milliardaire qui a fait fortune dans les matières premières se retrouve depuis quelques semaines au cœur d’une énorme affaire d’escroquerie. Il aurait construit un système de fraude à grande échelle, avec la bénédiction des autorités. Or, il s’agit d’un proche du premier ministre Modi. Les marchés qui lui ont été alloués posent question. Le fait qu’il finance le BJP également. Tout est réuni pour que ce scandale remonte jusqu’au chef du gouvernement. L’opposition est donc montée au créneau, avec Rahul Gandhi en première ligne. Cela pourrait expliquer pourquoi le pouvoir cherche à se débarrasser de cet opposant trop bavard.
Pourtant les observateurs en font le constat : ce scandale ne semble pas pour l’instant fragiliser Modi, l’opinion publique indienne s’y intéressant très peu. La mainmise du BJP sur les médias n’y est sans doute pas pour rien
Depuis son arrivée au pouvoir, le parti de Narendra Modi a resserré son emprise sur tous les secteurs de la société – la presse, la justice, l’économie. |
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Andrew Preston pour DayNewsWorld |
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LA VISITE D'ETAT DU ROI CHARLES III EN FRANCE REPORTEE A CAUSE DES MANIFESTATIONS
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La visite du roi Charles III en France est reportée « compte tenu de l’annonce d’une nouvelle journée d’action nationale contre la réforme des retraites », a annoncé l'Elysée.
La visite du roi Charles III, initialement prévue dimanche 26 mars, a été reportée. Un communiqué du Palais de l’Elysée annonce que cette décision fait suite à l'annonce d'une nouvelle journée d'action nationale contre la réforme des retraites. « Cette décision a été prise par les gouvernements français et britannique, après un échange entre le Président de la République et le Roi », indique l'Élysée ce vendredi 24 mars, au lendemain d’une manifestation de grande ampleur qui a bouleversé la sécurité en France. « Cette visite d’État sera reprogrammée dans les meilleurs délais », indique le communiqué qui tente de rassurer quant à la stabilité des relations entre le monarque et le président français.Cette visite est hautement symbolique en particulier pour le roi Charles III.
Lui et la reine consort devraient arriver dimanche 26 mars à Paris pour un événement historique, une première visite d’État pour le nouveau souverain et un dîner au château de Versailles. Buckingham Palace craignait que les tensions sociales aient un « impact sur la logistique », d’un tel voyage, avait indiqué le Daily Mail. Sa visite d'État en Allemagne, qui devait suivre celle en France, a été maintenue, a fait savoir l'ambassade britannique à Paris.
S'exprimant ce matin sur Cnews, Gérald Darmanin avait pourtant affirmé que « nous serons prêts à accueillir dans d'excellentes conditions » le souverain britannique. Le ministre de l'Intérieur avait annoncé qu'un total de 4000 policiers et gendarmes étaient mobilisés à partir de dimanche soir à Paris, avant de détailler les étapes de la visite, « à Paris, en banlieue parisienne et à Bordeaux ». Gérald Darmanin avait également évoqué une « descente des Champs-Élysées ». Lundi, le souverain devait se rendre au Sénat pour un discours devant les parlementaires français. Gérald Darmanin avait enfin évoqué la sécurisation des trajets du souverain britannique et du dîner prévu à Versailles, sans jamais faire mention d'une éventuelle annulation.
Le dîner organisé en grande pompe pour le monarque britannique et la reine consort au château de Versailles le lundi 27 mars s'est révélé avoir un mauvais timing. La journée de jeudi a connu un rebond de manifestants partout en France. Plusieurs villes ont été le théâtre de violences entre manifestants et forces de l’ordre, ainsi que de dégradations. Une mobilisation qui a sans doute inquiété Buckingham Palace. Des guillotines en carton ont notamment été aperçues pendant les manifestations qui ont mobilisé plus de 800 000 personnes à Paris, selon la CGT, et plus d'un million de personnes en France.
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Kate White pour DayNewsWorld |
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L'AXE RUSSO-CHINOIS ENTRE
DANS UNE "NOUVELLE ERE"
AVEC LA VISITE DE XI JINPING AU KREMLIN
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Se rendre en Russie, c’est, pour Xi Jinping, affirmer de façon éclatante son soutien à Vladimir Poutine à un moment critique de la guerre en Ukraine, et quelques jours après l’émission d’un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe par la Cour pénale internationale. Par ce geste, le leader chinois rappelle au monde que l’axe sino-russe est solide.
Alternative à une Europe désormais hostile, la République populaire de Chine (RPC) est, pour la Russie, bien plus qu’un soutien de circonstance. C’est un allié réel dans les enceintes internationales et sur les marchés mondiaux pour contrer l’influence occidentale en général et américaine an particulier.
Contre la relation transatlantique, un axe eurasiatique
Le soutien de la RPC à la Russie est loin d’être conjoncturel. Les deux pays n’ont cessé de développer leurs échanges et leurs coopérations au cours deux dernières décennies. Après avoir, en 1994, résolu leurs différends frontaliers issus de la période soviétique, ils ont conclu, dès 2001, un partenariat stratégique bilatéral qui s’est matérialisé sur plusieurs plans.
Les échanges commerciaux ont crû de façon régulière malgré les crises économiques (2008, 2014, 2021). Ils ont même atteint en 2022 le niveau de 190 milliards de dollars, un record, et une augmentation de 30 % par rapport à 2021.
La RPC est devenue dès 2010 le deuxième partenaire commercial de la Russie, derrière l’Union européenne dans son ensemble, mais devant tous les pays de l’UE pris individuellement. Fourniture d’énergie, de minerais et de matériel de défense côté russe, exportation de machines-outils, de produits pharmaceutiques et de composants électroniques côté chinois : les complémentarités se sont rapidement renforcées par l’instauration d’échanges financiers en roubles et yuans et d’une banque de développement au sein des BRICS.
Le gazoduc Force de Sibérie, lancé en 2014 et inauguré en 2019, relie la Sibérie au nord-est de la Chine. Elle sera bientôt renforcée par Force de Sibérie 2. Ces infrastructures donnent à la Russie un débouché alternatif à l’UE, engagée dans une stratégie de sevrage des hydrocarbures russes. Elles offrent également à la RPC un fournisseur d’énergie à bas prix au moment où les États-Unis ont repris une position de leader sur les marchés mondiaux de l’énergie.Comme un symbole de cette intégration économique croissante, le géant gazier russe Gazprom a annoncé mardi avoir livré la veille une quantité « record » de gaz via le gazoduc transfrontalier Force de Sibérie. Poutine a affirmé que l’accord a été « conclu » entre la Chine et la Russie sur le projet de gazoduc Force de Sibérie 2.
Mardi après-midi, Poutine a affirmé à Xi que la Russie peut répondre « à la demande croissante » chinoise en énergie, alors que les hydrocarbures russes sont sanctionnés en Occident. Selon lui, l’objectif est de livrer à la Chine au moins 98 milliards de mètres cubes de gaz russe et 100 millions de tonnes de GNL russe d’ici 2030, alors même que la Russie la réduction de sa production de brut de 500 000 barils par jour jusqu’à fin juin.
« La coopération russo-chinoise a des possibilités et des perspectives vraiment illimitées », s’est exclamé Vladimir Poutine mardi soir au cours d’un dîner d’Etat, en saluant la « nature spéciale des relations russo-chinoises ».
Les Etats-Unis et l'otan pris pour cible
Ce partenariat est largement cimenté par la contestation de l’Occident sur la scène internationale. Bien avant l’arrivée de Xi Jiping au pouvoir en 2013 et avant la rupture de la Russie avec l’Occident en 2014, les deux anciens empires remettaient déjà en cause l’action internationale des États-Unis en particulier et des Occidentaux en général : au Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) comme partout dans le monde, les diplomaties chinoises et russes se sont mutuellement épaulées pour critiquer les interventions de l’OTAN à l’étranger (Serbie, Afghanistan), pour contester les régimes démocratiques libéraux et pour dénoncer les « doubles standards » d’un Occident qui violerait les règles qu’il entend imposer aux autres acteurs internationaux.
Au CSNU, le droit de veto a été abondamment utilisé par la Russie (29 fois) et par la RPC (15 fois) depuis 1991 pour contrer les condamnations occidentales sur l’Ukraine, Taïwan, le Xinjiang, etc. On constate donc une « alliance défensive objective » entre puissances nucléaires membres permanents du CSNU.
La Russie et la Chine ont accusé ce mardi 23 mars 2023 les Etats-Unis de saper la sécurité mondiale en cherchant à déployer des missiles dans plusieurs pays du monde pour «conserver un avantage militaire unilatéral». «La Russie et la Chine se déclarent préoccupées par l'intensification des activités des Etats-Unis visant à créer un système mondial de défense antimissile et à déployer ses éléments dans diverses régions du monde, combiné à un renforcement de la capacité d'armes non nucléaires de haute précision», ont indiqué les président chinois et russe.
La déclaration commune signée ce mardi 23 mars 2023 à l’issue des pourparlers est claire : les deux puissances « sont très préoccupées par le renforcement grandissant des liens entre l’Otan et les pays de la région Asie-Pacifique concernant les questions militaires et celles de la sécurité », en prenant pour cible l'alliance stratégique Aukus réunissant les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie.
Coopération eurasiatique Cet attelage anti-occidental se double d’une certaine coopération à l’échelle eurasiatique : conjointement créatrices de l’Organisation de Coopération de Shanghaï (OCS) en 2001, Russie et Chine ont cherché à instaurer une véritable hégémonie conjointe en Eurasie pour lutter contre le terrorisme, le séparatisme et le crime organisé dans la région. Mais aussi pour contrer l’influence des États-Unis dans la région suite aux guerres d’Irak et d’Afghanistan. L’OCS rapproche lors d’exercices militaires réguliers dans toutes les dimensions (air, terre, mer, cyber) les deux puissances militaires et leurs alliés. Le soutien chinois à la Russie s’était signalé en septembre dernier par la participation de la RPC à l’exercice Vostok 2022 en Extrême-Orient.
La visite de XI Jinping à Moscou confirme que la RPC est un « foul weather friend » de la Russie, autrement dit un allié même par temps de crise : en Eurasie et à l’ONU, sur le plan économique et dans les domaines militaires, le partenariat stratégique sino-russe est réel et prétend porter une vision du monde alternative (et hostile) à celle de l’Occident.
De façon plus concrète, la RPC soutient discrètement l’invasion russe en refusant d’adopter des sanctions, en alimentant le complexe militaro-industriel russe et en proposant récemment un plan de paix russo-ukrainien qui met l’accent sur les garanties de sécurité pour la Russie.
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Joanne Courbet pour DayNewsWorld |
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LE SPECTRE D'UNE INCULPATION PENALE POUR DONALD TRUMP S'ELOIGNERAIT
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Nouveau coup de théâtre à New York : la justice a repoussé, peut-être jusqu'à la semaine prochaine, l'éventuelle inculpation pénale de l'ancien président des États-Unis Donald Trump, rapportent mercredi 22 mars plusieurs médias.
Samedi dernier, l'ancien chef d'Etat et candidat à la présidentielle de 2024 a prédit sa propre arrestation, prévue selon lui ce mardi 21 mars. Il est inquiété pour avoir acheté le silence de Stormy Daniels (de son vrai nom Stephanie Clifford), une actrice de films pornographiques avec laquelle il aurait eu une liaison.
«Le candidat du parti républicain» à la primaire pour la présidentielle de 2024 «et ancien président des Etats-Unis d'Amérique va être arrêté mardi de la semaine prochaine», a écrit Donald Trump samedi, sur la plate-forme Truth Social. Appelant à des manifestations, il a encouragé ses sympathisants à «reprendre [la] nation», alors qu'il est dans le viseur de la justice de l'Etat de New York. S’il n’a pas été arrêté mardi, il pourrait l’être dans les prochains jours.
Peur que "Melania le largue".
Le milliardaire républicain de 76 ans, qui rêve de "regagner" la Maison Blanche en novembre 2024, doit répondre devant la justice de l'État de New York d'une affaire de paiement de 130 000 dollars, juste avant sa victoire à la présidentielle de novembre 2016, à une actrice de films X, Stormy Daniels, avec qui il aurait eu une liaison.
Selon le Daily Mail, Donald Trump a payé Stormy Daniels pour empêcher sa femme de découvrir les détails de ses accusations d'infidélité.
D'ailleurs Melania Trump, furieuse, a passé plusieurs nuits dans un hôtel huppé de Washington pour se tenir à l'écart de la Maison Blanche lorsque la nouvelle a éclaté que le président de l'époque avait payé la star du porno pour qu'elle garde le silence sur leur aventure d'un soir, a été rapporté par le Wall Street Journal en janvier 2018. C'était exactement ce que Donald Trump craignait. Il avait peur que "Melania le largue".
Donald Trump nie donc tout acte répréhensible et toute liaison avec Mme Daniels, 44 ans, et a qualifié l'affaire de politiquement motivée. Il a décrit le paiement à Mme Daniels comme un "paiement de nuisance" que les gens riches paient parfois pour faire disparaître un problème.
Après l'article, un magazine people a publié une interview de Daniels datant de 2011, dans laquelle elle parlait de la relation sexuelle de 2006 avec le futur président dans une chambre d'hôtel d'un casino de Lake Tahoe, au Nevada, à la suite d'un tournoi de golf de bienfaisance organisé par des célébrités. Le magazine avait conservé l'interview pendant sept ans avant de la publier.
L'affaire remonte à la campagne présidentielle de 2016.
A l'époque, les proches de Donald Trump tentaient d'empêcher toute révélation embarrassante sur le candidat républicain, quitte à y mettre le prix. L'un de ses amis, patron du tabloïd The National Enquirer, a par exemple acheté pour 150.000 dollars les droits de l'histoire du mannequin Karen McDougal, qui affirme avoir eu une relation avec le milliardaire.
A la même période, Stephanie Clifford, plus connue sous son pseudonyme d'actrice Stormy Daniels, a elle aussi tenté de monnayer son aventure supposée avec Donald Trump. Affirmant avoir eu une relation avec lui en 2006, alors qu'il était déjà marié à sa femme Melania, elle a été mise en relation avec Michael Cohen, l'avocat personnel du candidat républicain.
Fin octobre 2016, celui que l'on surnomme «le pitbull» a fait signer à l'actrice un accord de confidentialité, en échange de 130.000 dollars. Ce paiement a été révélé en janvier 2018 par le Wall Street Journal mais Michael Cohen et Donald Trump ont nié, ce dernier assurant même n'avoir jamais eu de relation avec Stormy Daniels.
Alvin Bragg sous le feu des projecteurs
Après des années d'enquête par le parquet de Manhattan, son procureur Alvin Bragg, un élu démocrate, semblait le 13 mars dernier tout près d'annoncer une inculpation au pénal – qui serait historique – du 45e président américain (2017-2021).
Mercredi matin, des médias américains, qui font le siège du palais de justice de Manhattan, spéculaient sur l'hypothèse qu'un grand jury – un panel de citoyens aux larges pouvoirs d'enquête qui travaille avec le procureur Bragg – vote une inculpation dans l'après-midi. Michael Cohen, ancien avocat et désormais ennemi de Trump ayant payé Stormy Daniels, avait témoigné devant le grand jury. L'actrice a aussi coopéré avec les procureurs et ce même panel.
Interrogée une porte-parole du procureur a refusé de "confirmer ou de commenter les questions liées au grand jury".
Et même inculpé, Donald Trump ne serait pas "arrêté" dans l'immédiat. Il faudrait attendre plusieurs jours pour qu'il comparaisse à Manhattan. Dans ce cas, après s'être volontairement "rendu" à la justice, il se ferait signifier les poursuites et serait, éventuellement et symboliquement, placé quelques minutes en état d'arrestation.
L'ancien président, qui a bouleversé l'équilibre des pouvoirs aux États-Unis depuis 2016, serait alors photographié, ses empreintes digitales relevées et il pourrait même être brièvement menotté.
Une affaire juridiquement complexe
L'affaire de l'actrice pornographique Stormy Daniels est juridiquement complexe. La justice new-yorkaise cherche à déterminer si Donald Trump est coupable de fausses déclarations, une infraction, ou de manquement aux lois sur le financement électoral, un délit pénal, en ayant versé de l'argent à cette femme, de son vrai nom Stephanie Clifford, juste avant la présidentielle de 2016, que le républicain avait remportée .
Dans le viseur de l'enquête sur les ingérences de la Russie dans la présidentielle de 2016, Michael Cohen a fini par collaborer avec la justice. Il a plaidé coupable en août 2018 pour fraudes fiscales, bancaires et violation des lois sur le financement des campagnes électorales.
Ce faisant, «le pitbull» s'est retourné contre Donald Trump, affirmant avoir toujours agi sur ses ordres. Or, le parquet fédéral a estimé que les paiements réalisés par l'avocat pour acheter le silence de l'actrice visaient à «influencer l'élection présidentielle de 2016». Michael Cohen a été condamné à trois ans de prison en décembre 2018.
L'enquête a montré que la Trump Organization a remboursé à Michael Cohen les sommes versées à Stormy Daniels. C'est là que le bât blesse : la justice américaine considère qu'il s'agit d'un don dissimulé à la campagne du président, en violation des lois de financement électoral.
Le fait d'avoir payé Stormy Daniels pour acheter son silence n'est pas criminel en soi. Mais, comme l'explique John Coffee, professeur de droit à l'université de Columbia et spécialiste de la criminalité financière, «ce qui est illégal, c'est de falsifier les documents commerciaux d'une entreprise».
Les remboursements versés à Michael Cohen par la Trump Organization ont en effet été «déclarés comme étant destinés à couvrir des frais juridiques». Ce que la justice américaine considère comme des fausses déclarations.
Face à la justice locale de l'Etat de New York, cette seule infraction constitue un délit. Mais «si les procureurs peuvent convaincre un jury que la falsification a eu lieu dans le but de cacher un autre crime», comme un don illégal à la campagne du candidat de 2016, «cela devient un crime, qui peut être puni jusqu'à quatre ans de prison», affirme John Coffee.
Même s'il est condamné devant la justice new-yorkaise, Donald Trump ne sera pas légalement empêché de maintenir sa candidature à la présidence des Etats-Unis pour 2024.Le Républicain fera tout pour retarder un procès, afin d'éviter l'effet potentiellement «stigmatisant» d'une condamnation.
La défense de Donald Trump
S'il est mis en examen, Donald Trump risque d'être jugé sous l'égide du parquet du procureur de l'Etat de New York pour Manhattan, Alvin Bragg, un élu démocrate. Or, dans chacune des affaires qui le visent, le Républicain dénonce «une chasse aux sorcières» politique menée par des magistrats démocrates.
Ses avocats le disent victime d'une «extorsion» de la part de Stormy Daniels et mettent en doute la fiabilité de Michael Cohen, devenu le témoin clé de l'accusation et donc l'ennemi juré de Donald Trump. Pour fragiliser son témoignage, la défense insiste sur le fait que l'ancien avocat, désormais radié du barreau, avait été condamné pour avoir menti au Congrès dans l'enquête sur l'ingérence russe.
« Un procureur radical de New York qui essaie de faire tomber Trump avant 2024 ? Il fallait s’y attendre », s’est moquée Laura Ingraham dans les premières minutes de son émission du lundi 20 mars. La journaliste vedette de Fox News a ensuite intronisé le procureur en question, Alvin Bragg, au « Panthéon des détracteurs de Trump », estimant que ce dernier considère cette histoire de pots-de-vin comme une priorité plus importante que les « criminels violents ». L'animateur Jesse Watters a affirmé qu’Alvin Bragg tentait de « déclencher un nouveau 6 janvier », date de l’assaut du Capitole des États-Unis, en s'en prenant à Donald Trump : "Ils n'ont pas intérêt à mettre mon président en prison. Il représente 74 millions d'Américains. C’est autant de votes que vous voulez mettre sous les verrous. En tout cas, c'est ainsi que je vois les choses".
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Garett Skyport pour DayNewsWorld |
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GUERRE EN UKRAINEPLAN DE PAIX DE PEKIN VALIDE AU KREMLIN
MAIS PAS EN OCCIDENT
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Le président chinois Xi Jinping était en Russie depuis lundi, pour offrir son soutien au Kremlin et présenter son "plan de paix" pour l’Ukraine.
Mais ce plan en 12 points, qui ne condamne pas l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, n’a pas convaincu Kiev et ses alliés. Pour Washington, la Chine ne peut prétendre être impartiale sur la question ukrainienne.
"Pékin ne peut prétendre être impartiale"
"On ne peut pas raisonnablement considérer que la Chine soit impartiale" en ce qui concerne l'Ukraine, a dit mardi un porte-parole de la Maison Blanche, la critique américaine la plus directe à ce jour de la proposition de médiation chinoise dans le conflit.
Pékin "n'a pas condamné" l’invasion russe, "n'a pas arrêté d'acheter du pétrole russe" a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Il a par ailleurs accusé Pékin de "répercuter la propagande russe" sur le fait que la guerre en Ukraine serait le résultat d'une agression occidentale.
Une "nouvelle ère" de leur relation "spéciale" face aux Occidentaux
Vladimir Poutine et Xi Jinping ont loué mardi 21 mars l'entrée dans une "nouvelle ère" de leur relation "spéciale" face aux Occidentaux. Vladimir Poutine a affirmé soutenir le plan chinois pour régler le conflit en Ukraine, tout en accusant Kiev de le rejeter.
Nouvelle provocation du chef du Kremlin en allant à Marioupol
Imperméable aux critiques de la communauté internationale et aux menaces, le président russe Vladimir Poutine s’est rendu à Marioupol, ville ukrainienne dévastée par les bombardements, sa première visite en zone conquise depuis le début de l’offensive russe en Ukraine dimanche 19 décembre 2023. Il s’était auparavant rendu en Crimée samedi pour le 9e anniversaire de l’annexion de cette péninsule ukrainienne par la Russie.
Ce déplacement est intervenu au lendemain d'une visite surprise de Vladimir Poutine en Crimée pour marquer le neuvième anniversaire de l'annexion de la péninsule par la Russie, et ce alors que le président russe est sous le coup d'un mandat d'arrêt émis à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI). Vladimir Poutine s'est rendu à Marioupol en hélicoptère, ont rapporté des agences de presse russes, citant le Kremlin.
Le président russe s'est ensuite rendu dans plusieurs quartiers de la ville au volant d'une voiture, s'arrêtant à plusieurs reprises et discutant avec des habitants. Les médias russes ont également annoncé dimanche que Vladimir Poutine avait rencontré les commandants de l'"opération militaire spéciale" en Ukraine, notamment le chef d'état-major de l'armée russe, Valery Gerasimov, qui dirige l'opération.
Ce déplacement intervient au lendemain d'une visite surprise de Vladimir Poutine en Crimée pour marquer le neuvième anniversaire de l'annexion de la péninsule par la Russie.
Et surtout quelques jours après l'annonce d'un mandat d'arrêt émis à son encontre par la Cour pénale internationale.
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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L'ADN DES CHEVEUX DE BEETHOVEN
REVELE DES SECRETS DE SANTE DU MAESTRO
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Les épreuves, dans la vie de l’auteur de L’hymne à la joie, n’ont pas manqué. Elevé par un père brutal et alcoolique, Ludwig van Beethoven (1770-1827) a perdu sa mère bien-aimée à l’âge de 17 ans ; et son existence a été scandée par une litanie de problèmes de santé. Outre sa célèbre surdité, qui a débuté vers l’âge de 28 ans pour devenir totale entre 45 et 48 ans, le compositeur se plaignait régulièrement de douleurs abdominales et souffrait de troubles dépressifs. Dans une lettre à ses frères, le compositeur demande en 1802 à ses frères Ludwig van Beethoven d'exiger de son médecin, J.A. Schmidt, qu'il décrive sa maladie au monde entier après sa mort, afin que "dans la mesure du possible, le monde se réconcilie avec moi après ma mort".
C'est la génétique généalogique qui arrive pour lever partiellement le voile sur les causes de ses souffrances. En l’occurrence Ludwig van Beethoven, le compositeur allemand dont l’ADN, issu de plusieurs mèches de cheveux, a pu être analysé dans le but de déterminer les causes de sa surdité et son décès. Les travaux, qui ont duré près de huit ans, ont été réalisés par une équipe internationale dirigée par Johannes Krause, paléogénéticien à l’Institut Max Planck de Leipzig, et sont publiés dans la revue Current Biology .
Ce sont en effet près de trois mètres de cheveux attribués au célèbre compositeur qu'une équipe internationale de chercheurs a analysés en laboratoire. Décédé d'une cause inconnue en 1827 à l'âge de 56 ans, Beethoven a cependant légué au monde 34 mèches de cheveux, dont toutes n'ont pas été formellement authentifiées, et dont huit ont permis de réaliser ces nouveaux travaux publiés dans la revue Current Biology.
Ce sont sept mèches, confiées par divers collectionneurs privés et musées, qui ont ainsi été digérées par des solutions spéciales, et dont les scientifiques ont ensuite extrait et analysé l'ADN. "C'était un processus long et compliqué avant de pouvoir utiliser notre séquençage", se rappelle Tristan Begg, premier auteur de l'étude qui a débuté fin 2014. Parmi les huit échantillons, trois ont été écartés car l'ADN ne correspondait pas à celui des cinq autres.
Une prédisposition génétique aux maladies du foie
Les attentes autour de ces travaux sont grandes, tant le mystère entourant le décès de Beethoven persiste malgré la riche documentation qui y a trait. On compte notamment les propres écrits du compositeur et celles de ses contemporains tenues de son vivant et après sa mort, une autopsie, des descriptions de son squelette deux fois exhumé, mais également la littérature produite depuis.
On sait cependant qu'il était atteint d'une maladie du foie dont les premiers symptômes se sont déclarés six ans avant sa mort et dont il a lui-même narrées au moins deux crises de jaunisses. Compte tenu de sa consommation régulière et parfois importante d'alcool, la cirrhose du foie est depuis longtemps fortement suspectée d'avoir conduit à sa mort. "Un ami proche aurait déclaré que vers 1825-1826, Beethoven avait consommé au moins un litre de vin au déjeuner tous les jours", rapportent les chercheurs dans la publication.
Grâce à leurs analyse ADN, ils renforcent la crédibilité de cette hypothèse en détectant une prédisposition génétique pour les maladies du foie. Ils détectent notamment la présence en deux exemplaires (homozygotie) d'une variante du gène PNPLA3. Cette découverte renforce cependant considérablement l'hypothèse de la cirrhose.
Une surdité qui reste mystérieuse
Les chercheurs se sont également attardés sur l'atteinte la plus célèbre du compositeur : sa surdité, survenue dans sa vingtaine. Une perte auditive avec acouphènes, une trop forte perception du volume sonore et une perte des fréquences aiguës qui a finalement mis fin à sa carrière d'artiste au milieu de la quarantaine. Malheureusement, aucune atteinte connue n'a pu être identifiée dans l'ADN de Beethoven.
Une liaison illégitime
Une surprise cependant a émergé de la comparaison de l'ADN de Ludwig van Beethoven avec plusieurs des descendants de sa branche familiale.
L’étude a en effet mis en évidence l’existence d’un enfant illégitime dans la lignée paternelle de Beethoven que les chercheurs situent entre la naissance de Hendrik van Beethoven à Kampenhout dans le Brabant flamand autour de 1572 et celle du compositeur sept générations plus tard.
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Kelly Donaldson pour DayNewsWorld |
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CAC 40 142 MILLIARDS DE BENEFICES MAIS POUR QUI ?
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Les entreprises françaises du CAC 40 ont dégagé 142 milliards d’euros de bénéfices cumulés en 2022 grâce aux records du luxe et de l’énergie, soit moins que le sommet de 2021, mais augurant néanmoins d’une année faste pour les actionnaires.
Le chiffre d’affaires atteint 1 729 milliards d’euros, en hausse de 19 % sur un an, grâce aux ventes gonflées par l’inflation pour de nombreux groupes. Le bénéfice net recule de 9 % par rapport aux près de 156 milliards de 2021, année marquée par le résultat hors norme de près de 25 milliards de Vivendi en raison d’une cession. En 2022, le géant de médias est même passé dans le rouge, affichant avec 1 milliard d’euros la pire perte du CAC 40.
Ce calcul ne prend pas en compte deux groupes, Pernod Ricard et Alstom, qui ont des exercices comptables décalés. Le recul agrégé masque néanmoins des records tous azimuts, à commencer par l’énergie et son fleuron TotalEnergies, qui affiche avec 19,5 milliards d’euros le plus gros profit de l’indice, devant le constructeur automobile Stellantis avec 16,8 milliards d’euros. Le plus gros profit d’une entreprise française en 2022 est cependant celui de CMA-CGM, troisième armateur mondial, non coté en Bourse, avec 24,9 milliards de dollars.
Le luxe brille
Au total, le secteur de l’énergie réalise 23,2 milliards d’euros de bénéfice (+14%) malgré d’importantes charges liées à la guerre en Ukraine. Hors effets comptables, les bénéfices bondissent davantage, reflétant l’année exceptionnelle alimentée par la hausse des prix de l’énergie, dans le sillage de la reprise post-Covid et de la guerre en Ukraine. La guerre a également laissé des traces sur les industriels comme ArcelorMittal, avec un milliard de dollars de provisions pour couvrir ses pertes ukrainiennes. Renault affiche la deuxième perte nette du CAC, de 338 millions d’euros, après une charge de 2,3 milliards causée par la vente d’Avtovaz, fabricant russe des Lada.
À l’inverse, le luxe (LVMH, Kering, Hermès, L’Oréal) a vu ses profits enfler de 23 %, soit 4,5 milliards d’euros de plus sur un an et une progression de 80 % comparé à 2019 - profitant de pouvoir répercuter la hausse des coûts de production sur les prix de vente. Les plus fortes hausses de bénéfice reviennent à Orange (+820% comparé à 2021, année plombée par une dépréciation) et au fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics (+118%), qui a profité de la « forte demande » mondiale pour la denrée rare des puces électroniques.
TotalEnergies va investir 16 milliards de dollars, dont 4 dans des « énergies bas carbone », et payer près de 9 milliards d’euros de dividendes.
Mais où vont principalement ces profits ?
Actionnaires récompensés
Comme les bénéfices, les reversements aux actionnaires progressent, sous une pluie de critiques reprochant aux entreprises de ne pas verser autant aux salariés, ni d’en faire assez pour le climat. Aucun groupe du CAC 40 n’a annoncé baisser son dividende alors que ceux-ci avaient déjà atteint un record en 2022, en France (56,5 milliards d’euros) et dans le monde (1 560 milliards de dollars).
LVMH, qui a payé 5 milliards d’euros d’impôts sur les sociétés dans le monde, devrait verser au total quelque 6 milliards d’euros à ses actionnaires, dont près de 3 milliards reviennent à la famille du PDG Bernard Arnault, et distribuer 400 millions d’euros à ses quelque 39 000 salariés français. Société Générale veut redistribuer 90 % de son bénéfice aux actionnaires, avec une hausse du dividende, malgré la chute de son résultat sous l’effet de la cession de sa filiale russe Rosbank.
Le sujet des dividendes a toujours fait l’objet de vifs débats en France, dans la mesure où une (très) faible minorité de Français détient des actions, contrairement à la population de nombreux autres pays (États-Unis, Royaume-Uni, Pays-Bas, etc.) pour qui il s’agit de la principale source d’épargne constituée en vue, notamment, de la retraite. Du côté des compagnies, leur réticence à ralentir les versements de dividendes tient au fait que ceux-ci leur permettent d’attirer des actionnaires dont les placements tirent à la hausse leur valeur boursière.
Rachat d’actions
Outre les dividendes, de plus en plus d’entreprises choisissent de racheter leurs propres actions - une opération destinée à soutenir le cours en Bourse. TotalEnergies prévoit de débourser ainsi deux milliards d’euros au premier trimestre, soit autant que ce que le groupe a versé au titre d’une taxe sur les superprofits dans l’UE et au Royaume-Uni. Mais bien moins que Chevron ou ExxonMobil qui vont respectivement dépenser jusqu’à 75 milliards et 50 milliards de dollars pour racheter des titres. Stellantis va gratifier ses actionnaires avec 4,2 milliards d’euros de dividendes, dépenser 1,5 milliard en rachats d’actions… et débourser 2 milliards en primes pour ses salariés.
La question de l'investissement
Une partie des bénéfices des grands groupes,notamment des groupes pétroliers, est aussi destinée à l’investissement dans les hydrocarbures, mais aussi dans les énergies renouvelables. Sur ce dernier point, les compagnies – en particulier américaines – ont été vivement critiquées du fait des faibles montants investis dans le solaire, l’éolien et les autres énergies renouvelables comparativement aux sommes qu’elles versent aux actionnaires. C’est une des raisons qui a conduit le président américain Joe Biden à vouloir quadrupler la taxe sur les rachats d’actions entrée en vigueur en janvier 2023.
Faut-il taxer ces superprofits ?
La question de l’instauration d’une taxe sur les profits des géants du pétrole est toujours l’objet de nombreux débats. En Europe, certains pays comme la France avaient choisi d’instaurer un bouclier tarifaire alors que d’autres, tels le Royaume-Uni, l’Italie ou la Hongrie, ont opté pour la mise en place de taxes.
Si l’instauration de taxes exceptionnelles sur les superprofits des compagnies pétrolières peut s’avérer utile pour compenser la hausse des prix de l’énergie, elle pourrait cependant avoir des effets contre-productifs en retardant la transition énergétique. Si les énergies renouvelables sont destinées à devenir des sources d’énergie essentielles d’ici quelques années, elles ne peuvent remplacer « au pied levé » le pétrole : la transition n’est pas immédiate et demande en effet du temps. Afin de promouvoir le passage aux énergies renouvelables et assurer la transition énergétique, il convient de prendre garde à ne pas interrompre brutalement les investissements dans le secteur pétrolier, ce qui pourrait advenir en cas d’instauration de taxes très élevées. Cela est encore plus important dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine, puisqu’il est nécessaire de remplacer le pétrole russe par du pétrole en provenance d’autres pays.
Taxer lourdement les entreprises lorsque celles-ci réalisent des investissements qui s’avèrent gagnants peut en outre être contre-productif puisque cela reviendrait à taxer les compagnies les plus innovantes...
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Jaimie Potts pour DayNewsWorld |
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BAKHMOUT BIENTOT ENCERCLEE
UN REVERS DECISIF FACE AUX AVANCEES RUSSES
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Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé ce mercredi 8 mars 2023 que ses troupes avaient pris "toute la partie orientale" de la ville de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine. "Les unités Wagner ont pris toute la partie orientale de Bakhmout, tout ce qui est à l'est de la rivière Bakhmoutka", a indiqué Evguéni Prigojine, dans un message audio publié par son service de presse.
Ces derniers jours, la pression s'est considérablement accrue sur les forces ukrainiennes défendant Bakhmout, confrontées à des avancées russes et la menace d'un encerclement.
Aujourd’hui pratiquement détruite, Bakhmout est devenue au fil des mois le théâtre de la plus longue et la plus meurtrière bataille depuis le déclenchement de l’invasion russe en février
Un "retrait contrôlé" des forces ukrainiennes
Dans son dernier compte rendu, publié mardi, l'Institut pour l'Etude de la Guerre (ISW), un groupe d'experts américain, a indiqué que les troupes du Kremlin avaient "vraisemblablement" capturé la partie orientale de la ville après un "retrait contrôlé" des forces ukrainiennes de cette zone .
Face à la crainte de laisser un boulevard aux Russes pour s’emparer de villes de l’Est de l’Ukraine, le président ukrainien a fait savoir que son armée ne lâcherait pas le moindre centimètre à Bakhmout. Après Bakhmout, les Russes "pourraient aller plus loin. Ils pourraient aller à Kramatorsk, ils pourraient aller à Sloviansk, la voie serait libre" pour eux "vers d'autres villes d'Ukraine", a-t-il déclaré.
Une localité qualifiée même de "nœud important (des lignes) de défense des soldats ukrainiens dans le Donbass", selon les mots prononcés mardi par le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. " Sa prise permettra de mener de nouvelles opérations offensives en profondeur ", a-t-il ajouté lors d’une réunion.
Cependant, les troupes de Wagner mènent cette attaque au prix de pertes très importantes, de l’aveu même d’Evguéni Prigojine. Une situation qui pousse Kiev à continuer l’affrontement à Bakhmout pour user encore davantage les forces offensives russes. Et si Kiev tient bon suffisamment longtemps, cela lui permettra de préparer et lancer sa contre-offensive, prévue grâce aux armements lourds et blindés modernes promis par les Occidentaux.
"J’ai eu une réunion avec le chef d’état-major hier et les commandants militaires en chef (...) et ils ont tous dit que nous devions rester forts à Bakhmut ", a encore fait savoir le président d’Ukraine.
Si la valeur stratégique de Bakhmout est contestée, la ville a gagné une importance symbolique et tactique, au vu des lourdes pertes subies par les deux camps. Il s'agit de la bataille la plus longue et la plus meurtrière depuis le déclenchement de l'offensive russe en février 2022. La BBC fait d’ailleurs état de 20 000 à 30 000 victimes russes, selon des responsables occidentaux au sujet des combats à Bakhmout, commencés à l’été 2022.
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Alize Marion pour DayNewsWorld |
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VOTRE ORDINATEUR EN A BESOIN !!
OUTIL DE DEFRAGMENTATION
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A chaque instant et pour de nombreuses raisons (fichiers temporaires, zone de swap, etc..) votre disque dur se fragmente !!
Pour la petite Histoire, si lors de la sortie de Windows 95 en 1995 le système contenait un outil de fragmentation rapide efficace et inclus au système il n'en va pas de même actuellement.
Oui certes on avait aussi reproché à Microsoft de fournir un outil d’exploration du Web le célèbre Microsoft Internet Explorer (inclus et gratuit) au Windows 95 alors que de nombreux fabricants de Logiciels à l’époque vendait un logiciel d’exploration du Web !!!
Aujourd’hui on ne sait pas si c’est pour calcul, économie, ou pour laisser la part aux autres compagnies de création de logiciels mais il est un fait, l’outil de défragmentation fourni avec les systèmes actuels ne sont pas d’une performance extraordinaire. !!!!
Bien sûr il est possible d’acheter un outil pour compléter votre machine avec un utilitaire de Défragmentation Haute Performance.
La défragmentation et un processus qui permet de rassembler les « clusters » qui constituent les fichiers de votre machine de façon contigüe afin d’augmenter les performances de votre Pc.
Quelque soit la taille de votre Ram (mémoire de votre Pc) le système fera de toute façon appel à des fichiers temporaires et à une zone de Swap disque goulot d’étrangloir aux performances car si la vitesse des mémoires se mesure en nanosecondes (0.000000001s) les disques durs sont en millisecondes (0.001s)
Les nouveaux disques de type SSD sont en fait des mémoires mais tout d’abord leur prix plus élevés que les disques durs sont l’une des raisons pour laquelle le disque dur classique équipe encore un très large parc de machines.
Le type de mémoire utilisé dans les SSD n’est pas identique pour de nombreuses raisons techniques à la mémoire Ram d’un Pc !!
Alors oui le SSD est plus rapide qu’un disque dur mais il reste encore une très forte marge de progression en matière de disque type « Disque Mémoire » !!
D’autre part le désordre dans la structure est quelquesoit la technologie du disque un frein évident à la vitesse !!!!!
Si pour limiter l’usure des disques SSD de premières générations dont la durée de vie était assez limitée on peut dire qu’actuellement même les SSD peuvent maintenant bénéficier de défragmentation, c’est donc une excellente idée pour avoir un Pc au Top de ses performances !!!!!!

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Luc T. pour DayNewsWorld |
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FRANCE / ÉTATS-UNIS / ROYAUME-UNI / ESPAGNE... QUELLES PERSPECTIVES POUR L'ACTION SYNDICALE DANS LE MONDE EN 2023 ?
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Mardi 10 janvier, la Première ministre Élisabeth Borne a présenté les contours de la future réforme des retraites, qui prévoit notamment l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Aussitôt, huit syndicats, vent debout contre le projet, ont annoncé une première journée de mobilisation le jeudi 19 janvier. Et d'autres les mois suivants
Pour les syndicats, l’enjeu dépasse la contestation de la réforme : il s’agit également de retrouver de l’influence. Fin 2022, les grèves des contrôleurs de train ou encore des médecins généralistes ont été initiées par des mouvements nés sur Internet qui les ont court-circuités. En outre, le taux de syndicalisation stagne autour de 10 % en France, l’un des niveaux les plus bas en Europe, depuis près de 30 ans.
Qu’en est-il de l’action syndicale ailleurs dans le monde ? Cet essoufflement se retrouve-t-il ? Les difficultés économiques donnent-elles, au contraire, un élan nouveau aux syndicats ? En ce début d’année, les experts américains, britanniques, indonésiens ou encore espagnols de The Conversation vous proposent un tour d’horizon mondial.
Canada : les syndicats qui s’affirment obtiennent des résultats
Le mouvement syndical canadien compte parmi les plus solides de l’OCDE, le club des pays développés, une solidité liée aux lois qui protègent contre les phénomènes de « passager clandestin » : les travailleurs ne peuvent pas bénéficier des conventions collectives sans être syndiqués.
Le taux de syndicalisation au Canada se situe autour de 30 % des travailleurs depuis le début du siècle, même s’il est moitié moindre dans le secteur privé et qu’il y diminue lentement. L’indicateur reste en revanche élevé dans les services publics (plus de 75 %) et en progression.
Cette relative stabilité a permis aux travailleurs canadiens d’être mieux préparés à affronter l’impact de l’inflation sur leurs paies. Les syndicats ont formulé des revendications salariales plus élevées qu’au cours des dernières décennies, et ont plus fréquemment fait grève (poursuivant une tendance amorcée en 2021).
De janvier à novembre 2022, 156 mouvements de grèves ont eu lieu (un mouvement est comptabilisé dès qu’il implique au moins dix personnes sur une journée) tout secteur confondu. Au total, 1,9 million journées de travail ont été perdues, le chiffre le plus élevé depuis 15 ans.
Une vague printanière de grèves dans le secteur de la construction en Ontario, la province la plus peuplée du Canada, a bien symbolisé la montée du militantisme. Au plus fort de la vague, plus de 40 000 travailleurs, dont des charpentiers, des poseurs de placoplâtre et des ingénieurs, ont déposé leurs outils pour obtenir des salaires plus élevés. Des tentatives d’accords lancées par les autorités ont parfois été rejetés par les grévistes, prolongeant le mouvement.
Doug Ford, Premier ministre de l’Ontario s’est attiré les foudres des syndicats. Andrew Scheer/FlickR, CC BY-SA
Un autre fait historique est survenu plus tard dans l’année. Le gouvernement de droite de l’Ontario avait voulu faire usage d’une clause constitutionnelle rarement utilisée pour annuler le droit de grève de 55 000 travailleurs, personnel de soutien dans l’éducation. La menace des syndicats, des secteurs public comme privé, de déclencher une grève générale dans la province, a poussé le gouvernement à faire machine arrière.
Pendant ce temps, les blocages opérés par les employeurs (ou lock-out) ont pratiquement disparu. Cette tactique, par laquelle ces derniers suspendent l’activité jusqu’à ce que les travailleurs acceptent les conditions proposées, n’a été utilisée que huit fois de janvier à novembre dernier, alors qu’on en observait une soixantaine par an il y a dix ans.
La croissance annuelle des salaires a légèrement augmenté pour atteindre une moyenne de 5 % à la fin de l’année. Ce taux reste inférieur à celui de l’inflation (6,8 %), mais l’écart créé en 2021 se réduit.
Reste à voir si cette pression syndicale pourra être maintenue et faire face à la hausse rapide des taux d’intérêt, à une récession probable en 2023 et à la suppression continue par les gouvernements des droits syndicaux dans certaines provinces.
Royaume-Uni : un rameau d’olivier pour le service de santé ?
Phil Tomlinson, professeur de stratégie industrielle, Université de Bath
L’hiver de la colère se prolonge au Royaume-Uni : le pays subit sa plus grande vague de grèves depuis plus de 30 ans. La plupart ont lieu dans le secteur public, où l’évolution des salaires reste bien inférieure à l’inflation et accuse un retard considérable par rapport aux entreprises privées.
Le sentiment d’amertume est prononcé après une vague d’austérité et la baisse des salaires réels des années 2010. Les grèves – dont on estime qu’elles ont coûté 1,7 milliard de livres sterling (1,92 milliard d’euros) à l’économie britannique en 2022 – sont coordonnées par différents syndicats, ajoutant des désagréments publics supplémentaires.
Néanmoins, le gouvernement britannique refuse catégoriquement de céder. Il se retranche derrière les recommandations indépendantes des organes de révision des salaires du secteur public, même s’il ne les a pas toujours suivies. Il a également affirmé que des augmentations salariales du secteur public correspondant à l’inflation coûteraient à chaque ménage britannique 1 000 livres sterling (1 130 euros) de plus par an, bien que ce chiffre ait été démenti.
Le Trésor de Sa Majesté, le département gouvernemental en charge de la mise en place des politiques économiques, se fait également l’écho des préoccupations de la Banque d’Angleterre concernant le déclenchement d’une spirale salaires-prix. Elle semble pourtant peu probable : l’inflation actuelle est largement due à des chocs d’offre consécutivement à la crise sanitaire et que déclenchement de la guerre en Ukraine, et la croissance moyenne des salaires reste bien inférieure à l’inflation.
Il existe des arguments économiques en faveur d’un accord généreux, notamment dans le National Health Service (NHS) (le système de santé publique) : avec plus de 133 000 postes vacants non pourvus, de meilleurs salaires pourraient contribuer à améliorer la rétention et le recrutement du personnel.
Les travailleurs de la santé au Royaume-Uni ont plusieurs fois cessé le travail pour demander des revalorisations salariales, comme les ambulanciers le 21 décembre.
Bien sûr, financer ces mesures en période de récession implique des choix difficiles. Une augmentation des impôts s’avèrerait politiquement coûteuse, la charge fiscale n’ayant jamais été aussi élevée depuis 70 ans. Le recours à des emprunts publics pourrait, lui, aggraver l’inflation si la Banque d’Angleterre augmente la masse monétaire par le biais d’un assouplissement quantitatif.
L’opinion publique semble largement soutenir les grévistes, en particulier ceux du NHS. Toutefois, si le gouvernement cède dans un secteur, il crée un précédent pour les autres, avec des conséquences économiques potentiellement plus importantes.
Concernant le NHS, il pourrait plutôt avancer à 2023 les négociations de l’organe de révision des salaires du secteur public, afin de permettre une amélioration de l’accord, éventuellement accompagnée d’une prime pour difficultés. Ailleurs, il tiendra probablement bon en espérant que les syndicats perdront leur détermination.
Australie et Nouvelle-Zélande : les grèves restent rares malgré l’inflation
Jim Stanford, économiste et directeur du Centre for Future Work, Australia Institute
Les grèves en Australie sont devenues très rares au cours des dernières décennies en raison des lois restrictives adoptées depuis les années 1990. Malgré un taux de chômage historiquement bas et des salaires très en [retard sur l’inflation]. Ces lois permettent encore de court-circuiter la plupart des actions syndicales.
En 2022, le taux de syndicalisation est tombé à 12,5 % des employés, un niveau historiquement bas. En 1990 encore, il était supérieur à 50 % des travailleurs. Les membres d’un syndicat ne peuvent légalement faire grève qu’après que les négociations, les scrutins et les plans d’action spécifiques ont été rendus publics, révélant ainsi pleinement la stratégie du syndicat à l’employeur. Même lorsqu’il y a des grèves, elles ont tendance à être courtes.
Au total, 182 conflits du travail ont eu lieu au cours de l’année qui s’est terminée en septembre. (Les statistiques ne font pas de distinction entre les grèves et les lock-out des employeurs, qui sont devenus courants en Australie). Ce chiffre est similaire à celui des années précédant la pandémie et ne représente qu’une fraction des actions industrielles des années 1970 et 1980.
La seule poussée visible des actions de grève en 2022 reste une série de protestations d’un jour organisées par les enseignants et les personnels de santé en Nouvelle-Galles du Sud, l’État le plus peuplé du pays. Après avoir supporté une décennie de plafonnement austère des salaires par le gouvernement conservateur de l’État, c’en était trop lorsque l’inflation s’est fait sentir.
La plupart des autres travailleurs sont restés passifs, alors même que l’Australie a connu une croissance des salaires parmi les plus lentes de tous les grands pays industrialisés. Les salaires nominaux n’ont augmenté en moyenne que de 2 % par an en 10 ans jusqu’en 2021. Ce taux est passé à 3,1 % à la fin de 2022, mais cela reste moitié moins que le taux d’inflation de 7,3 %.
Le gouvernement travailliste nouvellement élu en Australie a adopté une série de réformes importantes du droit du travail à la fin de 2022, visant à renforcer les négociations collectives et la croissance des salaires. Cela pourrait annoncer une amélioration progressive du pouvoir de négociation des travailleurs dans les années à venir.
Les perspectives des relations industrielles en Nouvelle-Zélande sont, de leur côté, un peu plus hospitalières pour les travailleurs et leurs syndicats. Le taux de syndicalisation a augmenté en 2021, pour atteindre 17 % des salariés (contre 14 % en 2020). Le salaire horaire moyen ordinaire a connu une croissance impressionnante de 7,4 % au cours de la dernière période de 12 mois, grâce à une augmentation de 6 % du salaire minimum décidée par le gouvernement travailliste.
Les actions industrielles restent rares – peut-être en partie parce que les travailleurs réussissent à augmenter les salaires par d’autres moyens. Aucune donnée officielle sur les grèves n’est disponible pour 2022, mais en 2021, seuls 20 mouvements ont eu lieu, ce qui représente une forte baisse par rapport à une moyenne de 140 par an au cours des trois années précédentes.
Indonésie : colère contre les réformes du droit du travail
Nabiyla Risfa Izzati, maître de conférences en droit du travail, Universitas Gadjah Mada
Il y a quelques semaines, le gouvernement a remplacé sa « loi Omnibus » controversée par une nouvelle réglementation d’urgence, ce en réponse à la décision de la Cour constitutionnelle indonésienne qui l’avait jugée inconstitutionnelle en 2021.
Adoptée fin 2020, la loi omnibus incarnait l’ambition du président Joko Widodo d’attirer les investisseurs étrangers en réduisant les formalités administratives, mais au détriment des droits des salariés. Elle rendu plus facile les licenciements sans préavis.
Le président indonésien Joko Widodo a dû abandonner sa loi Omnibus, du moins officiellement. Picryl, CC BY-SA
Ont aussi été abaissées les indemnités de licenciement légales et la durée maximale des contrats temporaires a, elle, été allongée, tout en ignorant la protection des travailleurs. En 2022, la nouvelle formule de calcul du salaire minimum a également entraîné la plus faible augmentation annuelle jamais enregistrée. La loi a suscité de nombreuses critiques de la part des travailleurs, des militants et des organisations de la société civile.
Le nouveau règlement d’urgence est sans doute encore plus problématique. La majorité de ses dispositions ne font que copier la loi omnibus. Plusieurs changements et dispositions supplémentaires prêtent en fait à confusion et font double emploi avec les règlements précédents, tout en laissant de nombreuses failles qui pourraient être exploitées à l’avenir.
Pourtant, malgré les plaintes des travailleurs et des syndicats, arguant que les nouvelles règles ont été adoptées soudainement et sans consultation, il n’est pas question de faire grève. Le mode d’action reste peu populaire car elles ne peuvent être organisées qu’avec l’autorisation de l’entreprise concernée. Si les travailleurs organisent des grèves officieuses, les employeurs ont le droit de s’en débarrasser.
Les manifestations publiques constituent une alternative évidente, bien que les règles de la pandémie limitant la mobilité et les rassemblements de masse les aient rendues difficiles. Malgré tout, des milliers, voire des millions de travailleurs ont organisé des mouvements dans leurs villes respectives au cours du second semestre 2022.
Les travailleurs demandaient à ce que la loi Omnibus soit révoquée et que le gouvernement n’utilise pas les formules de calcul du salaire minimum stipulées dans la loi. Les protestations se sont intensifiées lorsque le gouvernement a augmenté les prix du carburant en septembre, ce qui a fait grimper l’inflation déjà élevée en raison de la hausse du cours des denrées alimentaires.
Les autorités politiques ont depuis publié un règlement distinct pour déterminer le salaire minimum de 2023. Les revendications ont donc abouti d’une certaine façon, mais les travailleurs comme les employeurs restent furieux que les règles relatives au salaire minimum aient à nouveau changé dans le cadre du règlement d’urgence.
Il est clair que les manifestants n’ont pas obtenu la suppression des autres règles issues de la loi omnibus. Certains travailleurs ont protesté sur les médias sociaux. Cela n’incitera peut-être pas le gouvernement à modifier la loi, mais quelques tweets viraux ont poussé plusieurs entreprises à changer leurs pratiques abusives.
La controverse devrait se poursuivre en 2023 et au cours de l’année électorale de 2024, notamment dans le contexte de possibles licenciements massifs en pleine récession mondiale.
États-Unis : la protestation des travailleurs montre des signes de vie
Marick Masters, professeur de commerce et professeur auxiliaire de sciences politiques, Wayne State University
Les travailleurs américains ont été de plus en plus nombreux à s’organiser et à rejoindre les piquets de grève en 2022 pour réclamer de meilleurs salaires et une amélioration des conditions de travail. Cela a suscité un optimisme certain chez les dirigeants syndicaux et les défenseurs des droits des travailleurs, pensant assister à un tournant des rapports de force dans le monde du travail.
Les enseignants, les journalistes et les baristas font partie des dizaines de milliers de travailleurs qui se sont mis en grève. Il a fallu un vote du Congrès pour empêcher 115 000 employés des chemins de fer de débrayer eux aussi. Au total, il y a eu au moins 20 arrêts du travail majeurs impliquant chacun plus de 1 000 travailleurs en 2022, contre 16 en 2021, en plus de centaines d’autres plus petits.
Les travailleurs de Starbucks, Amazon, Apple et des dizaines d’autres entreprises ont également déposé plus de 2 000 demandes pour former des syndicats au cours de l’année – un record depuis 2015. Les travailleurs ont remporté 76 % des 1 363 élections qui ont eu lieu.
Historiquement, cependant, ces chiffres restent tièdes. Le nombre d’arrêts de travail majeurs est en chute libre depuis des décennies : il s’élevait à près de 200 en 1980. En 2021, le taux de syndicalisation, 10,3 %, n’était pas loin du plus bas jamais enregistré. Dans les années 1950, plus d’un travailleur sur trois était membre d’un syndicat.
L’environnement reste encore très défavorable aux syndicats, avec un droit du travail timide et très peu d’employeurs montrant une réelle réceptivité à l’idée d’avoir une main-d’œuvre syndiquée. Les syndicats se trouvent limités dans leur capacité à modifier les politiques publiques. La réforme du droit du travail par le biais de la législation reste vague, et les résultats des élections de mi-mandat de 2022 ne devraient pas faciliter les choses.
Néanmoins, le soutien de l’opinion publique aux syndicats est à son plus haut niveau depuis 1965, puisque 71 % des citoyens disent approuver l’action syndicale, d’après un sondage Gallup du mois d’août. Et les travailleurs eux-mêmes montrent de plus en plus d’intérêt à les rejoindre. En 2017, 48 % des travailleurs interrogés ont déclaré qu’ils voteraient aux élections syndicales, contre 32 % en 1995, la dernière fois que la question a été posée.
Les succès futurs pourraient dépendre de la capacité des syndicats à tirer parti de leur popularité croissante et à surfer sur la vague des récentes victoires dans l’établissement d’une représentation syndicale chez Starbucks et Amazon, ainsi que sur le succès de la campagne « Fight for $15 », qui depuis 2012 a contribué à l’adoption de lois portant sur un salaire minimum de 15 dollars dans une douzaine d’États et à Washington DC. Les chances d’y parvenir sont peut-être grandes : il y a en tout cas des opportunités à faire germer.
Espagne : les mesures d’aide inégales pourraient causer des problèmes
Rubén Garrido-Yserte, directeur de l’Instituto Universitario de Análisis Económico y Social, Universidad de Alcalá
L’inflation mondiale provoque un ralentissement de l’économie mondiale et une hausse des taux d’intérêt à des niveaux jamais vus depuis avant 2008. Les taux d’intérêt continueront d’augmenter en 2023, affectant particulièrement des économies aussi endettées que l’Espagne.
Elle sapera à la fois le revenu disponible des familles et la rentabilité des entreprises (surtout les petites), tout en rendant plus coûteux le remboursement de la dette publique. Parallèlement, on devrait assister à une augmentation durable du coût du panier de la ménagère à moyen terme.
Jusqu’à présent, les actions gouvernementales ont partiellement atténué cette perte de pouvoir d’achat. L’Espagne a plafonné les prix de l’électricité, subventionné le carburant et rendu les transports publics gratuits pour les citadins et les navetteurs.
Des accords ont été passés avec les banques pour refinancer les prêts hypothécaires des familles les plus vulnérables. En outre, les retraites et les salaires du secteur public ont été augmentés et il est prévu de relever le salaire minimum.
Toutefois, nombre de ces mesures doivent nécessairement être temporaires. Le danger est qu’elles finissent par être considérées comme des droits auxquels il ne faut pas renoncer. Elles faussent également l’économie et créent des problèmes d’équité en excluant ou en soutenant insuffisamment certains groupes. Les salaires privés n’augmenteront pas suffisamment pour couvrir l’inflation, par exemple.
L’action a été telle qu’il y a eu très peu d’actions syndicales en réponse à la crise du coût de la vie. Le danger est qu’elles créent un scénario où le calme d’aujourd’hui peut être le signe avant-coureur d’une tempête sociale demain.
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Pamela Newton pour DayNewsWorld |
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PRESIDENTIELLE
DONALD TRUMP L'INFATIGABLE ATTAQUANT
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La présidentielle approche, et Donald Trump attaque. L’ancien président américain, qui a officialisé sa candidature en novembre en vue de l’élection présidentielle l’an prochain, s’est exprimé pendant près d’une heure quarante, n’épargnant personne, y compris son propre camp.
L’ancien président américain a averti samedi qu’il était le seul candidat capable de sauver les Etats-Unis des démocrates "bellicistes" ainsi que des "fanatiques et imbéciles" du parti républicain, lors de la grand-messe annuelle des conservateurs américains réunis à Washington.
Il s'est montré non seulement très critique envers son camp : "Nous avions un parti républicain dirigé par des monstres, des néo-conservateurs, des mondialistes, (...) et des imbéciles". "Les électeurs américains, a déclaré Trump, sont fatigués des dynasties politiques enracinées dans les deux partis (républicain et démocrate, NDLR), des intérêts particuliers pourris, des politiciens amoureux de la Chine" et des partisans de "guerres étrangères sans fin."
« J’empêcherai la troisième guerre mondiale »
Mais il a aussi assuré qu'il était le seul candidat crédible pour empêcher "la troisième guerre mondiale". "Nous allons avoir une troisième guerre mondiale si quelque chose ne se passe pas rapidement", a-t-il averti après avoir ouvertement désapprouvé l’aide américaine à l’Ukraine. "Je suis le seul candidat qui peut faire cette promesse : j’empêcherai la troisième guerre mondiale", a assuré l’ex-président.
Un sondage réalisé par l'institut associé à l'Université Emerson de Boston, et publié mardi dernier, donne l'ancien président vainqueur en cas de duel avec Joe Biden. Il récolterait 46 % des voix contre 42 % pour l'actuel détenteur du poste. 5 % des personnes interrogées ne savaient pas encore pour qui elles voteraient, et 7 % choisiraient un autre candidat.
L’ancien président est peut-être le favori pour l’investiture républicaine, mais il n’est plus le leader unique de son parti.
Deux étoiles montantes chez les Républicains Parmi les rivaux de Donald Trump, figure l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, Nikki Haley. Elle est la première à s'être déclarée candidate pour l'investiture républicaine après Trump. Depuis la fin du mandat Trump, les attaques de son ancienne porte-parole pendant deux ans sont plus devenues frontales, critiquant ouvertement la croisade post-électorale du président sur une supposée fraude jamais prouvée. "Il est temps de désigner un républicain capable de gouverner et de remporter une élection nationale", confiait-elle récemment à Fox News.
A son arrivée à l’ONU en janvier 2017, cette responsable politique, alors sans expérience internationale, détonne avec ses formules percutantes sur des sujets explosifs. "On ne met pas du rouge à lèvres sur un cochon", dit-elle de l’accord sur le nucléaire iranien, qu’elle combattra fermement, quitte à rudoyer au passage certains des plus proches alliés européens des Etats-Unis. Certains de ses partenaires saluent le "pragmatisme" de cette femme directe et chaleureuse. Mais pour d’autres, elle est trop « idéologue » et « déconnectée de la réalité » dans ses approches.
Mais pour Nikki Haley comme pour Donald Trump , la menace pourrait également venir de Ron DeSantis, le gouverneur de Floride et étoile montante du parti. De façon notable, Ron DeSantis – qui devrait se présenter mais n’a pas encore déclaré ses intentions – n’a pas participé à la CPAC. Il a plutôt entrepris une tournée dans plusieurs États pour promouvoir son nouveau livre sur sa gouvernance de la Floride comme modèle pour la nation. Dimanche, DeSantis a prononcé un discours sur sa vision du parti à la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan en Californie.
Les deux hommes ont des voyages prévus à Davenport, dans l’Iowa, au cours des deux prochaines semaines – visitant l’État où commence le processus d’investiture républicaine.
Premières publicités contre DeSantis
D'ailleurs Donald Trump ne s'y est pas trompé en visant certains membres de son propre parti "Nous avions un Parti républicain qui était dirigé par des monstres, des néoconservateurs (...) a déclaré Trump. Mais nous ne retournerons jamais au parti de Paul Ryan, Karl Rove et Jeb Bush". Paul Ryan, ancien président de la Chambre des représentants, s’est récemment prononcé contre Trump. Il siège au conseil d’administration de Fox News, un réseau dont les choix de couverture récents frustrent l’équipe Trump. Jeb Bush, ancien gouverneur de Floride et rival de Trump en 2016, a parlé favorablement de Ron DeSantis.
En public et en privé, Trump a déjà commencé à s’en prendre à DeSantis, bien qu’il ne l’ait pas mentionné samedi. La campagne de Trump a dépensé une petite somme cette semaine pour diffuser ses premières publicités sur Facebook visant DeSantis, dont une avec une photo des deux hommes et la légende. Sur la photo un apprenti qui apprend du maître".
Le président Trump est toujours le candidat principal pour l'investiture républicaine. Mais c’est une course beaucoup plus ouverte qu’elle ne l’a été par le passé.
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Garett Skyport pour DayNewsWorld |
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L'ONU A CONCLU UN ACCORD POUR LA PROTECTION DE LA HAUTE MER
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Les Etats membres de l’ONU se sont enfin mis d’accord samedi sur le premier traité international de protection de la haute mer, destiné à contrecarrer les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l’humanité.
"Le navire a atteint le rivage ", a déclaré la présidente de la conférence Rena Lee.
Après plus de 15 ans de discussions, dont quatre années de négociations formelles, la troisième "dernière" session à New York a finalement été la bonne, ou presque. Les délégués ont finalisé le texte au contenu désormais gelé sur le fond, mais il sera formellement adopté à une date ultérieure après avoir été passé au crible par les services juridiques et traduit pour être disponible dans les six langues officielles de l’ONU.
"Une étape majeure"
Malgré tout, "c’est une étape majeure », a commenté avant l’accord Veronica Frank, de Greenpeace, soulignant qu’il faudrait toutefois prendre garde à ce que ce processus ne soit pas « une porte dérobée pour rouvrir des questions".
Avec les progrès de la science, la preuve a été faite de l'importance de protéger tout entier ces océans foisonnant d'une biodiversité souvent microscopique, qui fournit aussi la moitié de l'oxygène que nous respirons et limite le réchauffement climatique en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines. Mais les océans s'affaiblissent, victimes de ces émissions (réchauffement, acidification de l'eau...), des pollutions en tout genre et de la surpêche.
La haute mer commence où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n’est donc sous la juridiction d’aucun Etat. Le nouveau traité, quand il entrera en vigueur, après avoir été formellement adopté, signé puis ratifié par suffisamment de pays, permettra de créer des aires marines protégées dans ces eaux internationales.
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Boby Dean pour DayNewsWorld |
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CHATGPT ET "INTELLIGENCES" ARTIFICIELLES COMMENT DECELER LE VRAI DU FAUX
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Véritable coqueluche de la rentrée 2023, le système interactif ChatGPT a soulevé une vague d’engouement, puis d’interrogations et d’inquiétudes. En très peu de temps, il a rassemblé un million d’utilisateurs et a été testé sur de nombreuses tâches, principalement textuelles : demande d’information, dissertation, génération de fictions, programmation informatique, traduction de textes, écriture de poèmes…
Une des raisons de cette popularité est que ChatGPT a montré des capacités impressionnantes dans de nombreux domaines ainsi que des capacités émergentes, par exemple la génération de code informatique et la génération « multimodale ». Une autre raison est que son interface de dialogue permet aux utilisateurs d’interagir avec un grand modèle de langage sous-jacent GPT3.5 de manière plus efficace et efficiente qu’avant, par le biais de chats interactifs.
Ces résultats ont poussé à se demander si on pouvait utiliser ces grands systèmes de langage à des fins professionnelles, documentaires, scolaires ou encore artistiques. Il est possible que ce type de systèmes transforme certains métiers et qu’il touche en profondeur l’enseignement et l’éducation – les enfants étant particulièrement vulnérables devant ces systèmes.
Une « intelligence »… en apparence seulement
ChatGPT produit des textes quasiment parfaits d’un point de vue grammatical bien qu’il n’ait aucune compréhension de ce qu’il produit. Il a des capacités vraiment étonnantes et certains cas montrés en exemple sont remarquables. Ses textes, souvent complexes, peuvent ressembler aux données originales ayant servi à l’apprentissage et en possèdent certaines caractéristiques.
Mais avec l’apparence du vrai, ces résultats peuvent être parfois totalement faux. Quels sont la nature et le statut de ces paroles artificielles sans raisonnement associé ? La compréhension de la langue naturelle implique des raisonnements complexes et variés, spatiaux, temporels, ontologiques, arithmétiques, basés sur des connaissances et permettant de relier les objets et actions dans le monde réel, ce que ChatGPT est loin d’intégrer n’ayant aucune perception phénoménale.
Si quelques exemples choisis peuvent suggérer que les modèles de langue sont capables de raisonner, ils ne sont en fait capables d’aucun raisonnement logique et n’ont pas d’intuition, pas de pensée, pas d’émotions. ChatGPT s’exprime avec assurance en bon français comme dans d’autres langues après avoir englouti des milliards de données, mais ne comprend rien à ce qu’il dit et peut très facilement générer des fake news, des discriminations, des injustices et amplifier la guerre de l’information.
Comment déceler le vrai du faux : des technos à l’éducation
Ces approches peu transparentes peuvent cependant être évaluées sous de nombreux aspects sur des données existantes (ce sont des benchmarks) pour montrer le manque de performance des systèmes sur des problèmes de raisonnements logiques comme la déduction, l’induction ou l’abduction – ou encore le sens commun.
L’éducation peut s’emparer de ce sujet pour montrer les limites de cette langue artificielle désincarnée, et faire travailler les élèves sur une meilleure compréhension des concepts de la modélisation numérique, de l’apprentissage des machines et l’intelligence artificielle.
Des enfants plus crédules devant les IA
Ceci est particulièrement important car les enfants peuvent être plus particulièrement crédules devant ces systèmes doués de parole comme ChatGPT.
Lauréat du prix Nobel d’économie, l’américain Richard Thaler a mis en lumière en 2008 le concept de « nudge », technique qui consiste à inciter les individus à changer de comportement sans les contraindre et en utilisant leurs biais cognitifs.
De plus, nous avons pu montrer que les jeunes enfants suivaient plus les suggestions de systèmes de dialogue embarqués dans des objets (comme un Google Home ou un robot) que celles d’un humain. Notre démarche de recherche était basée un jeu sur l’altruisme et menée dans le cadre de la chaire IA Humaaine (pour Human-Machine Affective Interaction and Ethics) sur les nudges_ numériques amplifiés par l’IA. Cette chaire interdisciplinaire, sorte de laboratoire d’études des comportements d’interaction humain-machine associe des chercheurs en informatique, linguistique et économie comportementale.
Les agents conversationnels comme ChatGPT pourraient devenir un moyen d’influence des individus. Ils ne sont pour l’instant ni régulés, ni évalués et très opaques. Il est donc important de bien comprendre leur fonctionnement et limites avant de les utiliser, et dans ce cadre, l’école a un grand rôle à jouer.
Pourquoi ChatGPT est-il aussi puissant ?
ChatGPT est un système multilingue multitâche interactif utilisant une IA générative en libre accès sur Internet. Les systèmes d’IA générative s’appuient sur des algorithmes capables d’encoder de gigantesques volumes de données (textes, poèmes, programmes informatiques, symboles) et de générer des textes syntaxiquement corrects pour un grand nombre de tâches.
Les « transformers » sont un de ces types d’algorithmes. Ce sont des réseaux de neurones qui apprennent les régularités les plus saillantes des mots dans de nombreux contextes et sont ainsi capables de prédire le mot ou la séquence susceptible d’être pertinente dans la suite d’un texte donné.
ChatGPT est le successeur du grand modèle de langage (LLM) InstructGPT, auquel a été ajoutée une interface de dialogue. InstructGPT marche mieux que les précédentes approches : en effet, les développeurs ont réussi à mieux mettre en adéquation l’IA générative (de type GPT3.5) avec l’intention de l’utilisateur, et ce sur un large éventail de tâches. Pour cela, ils utilisent l’« apprentissage par renforcement », c’est-à-dire que l’IA apprend aussi des commentaires que les humains font sur ses textes.
Le fait d’augmenter la taille des modèles de langage ne les rend pas intrinsèquement plus aptes à suivre l’intention de l’utilisateur. Ces modèles de langue de grande taille peuvent générer des résultats qui sont mensongers, toxiques ou tout simplement inutiles pour l’utilisateur, car ils ne sont pas alignés sur les intentions de l’utilisateur.
Mais les résultats montrent que le réglage fin grâce à des retours humains est une orientation prometteuse pour aligner les modèles de langage avec l’intention humaine, même si InstructGPT commet encore des erreurs simples.
Ainsi, la performance technologique de ChatGPT provient donc de la taille de l’IA générative utilisant des « transformers » (175 milliards de paramètres), de l’alignement des réponses de l’IA par apprentissage par renforcement mais également de la possibilité de dialoguer avec ce système.
L’impact de ChatGPT sur le marché de la recherche d’information
ChatGPT de Microsoft-OpenAI est une menace pour le modèle d’interrogation de Google par sa puissance de recherche et de production. Google positionne Bard comme un moteur de recherche interactif plus réfléchi et plus précis, qui n’est pas entravé par les problèmes d’actualité rencontrés par ChatGPT puisqu’il a été entraîné sur des données disponibles avant septembre 2021 – et ne connaît donc pas les actualités plus récentes (pour l’instant).
La société chinoise Baidu a également un projet d’IA générative avec Ernie Bot. Le projet « BigScience », créé par HuggingFace et incluant des financements du CNRS et du ministère de la recherche a permis de créer « Bloom », une IA générative utilisant un modèle de langage de 176 milliards de paramètres entraîné sur des données multilingues multitâches et surtout en « science ouverte » ! Ce projet innovant est une coopération public/privé et a embarqué plus de mille chercheurs de nombreux pays. Il pourrait en découler un « ChatBloom ».
Des questions éthiques
Le contexte actuel est marqué par des réalisations et des applications de ces systèmes largement diffusées dont l’impact massif nécessite une réflexion éthique.
Ces IA génératives multilingues, multitâches et interactives posent de nombreuses questions : les données choisies pour les entrainer, la répartition des langues dans un système multilingue, les paramètres d’optimisation des systèmes, la propriété des contenus générés, etc.
De plus, le pouvoir génératif des IA est souvent amplifié par des filtres qui permettent de censurer certains sujets et des modules de déduction logique dans le but de vérifier la véracité des énoncés. Une poignée d’humains (ingénieurs, transcripteurs, évaluateurs) ont créé ce type de système utilisé par des millions de personnes.
Ces systèmes d’intelligence artificielle utilisés massivement posent donc des défis éthiques majeurs parmi lesquels la transformation de la notion de production d’information, le rapport à la vérité et les risques massifs liés à la désinformation et la manipulation.
Article de Laurence Devillers , Professeur en Intelligence Artificielle, Sorbonne Université publié dans TheConversation le 20 février. Pour en savoir plus, retrouvez l’autrice dans « Des robots et des hommes, mythes, fantasmes et réalité », aux éditions Plon et « Les robots émotionnels : et l’éthique dans tout cela ? », aux éditions de l’Observatoire.
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Simon Freeman pour DayNewsWorld |
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DERRIERE LE CONFLIT UKRAINIEN DES ENJEUX
DE SUPERPUISSANCES
ET UN NOUVEL ORDRE MONDIAL
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C'est la course à l’échalote dans les ballets diplomatiques depuis ce début de semaine.
Ce mercredi le président russe Poutine a accueilli au Kremlin le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi , Vladimir Poutine jugeant que la relation russo-chinoise "stabilisait la situation internationale", en plein suspense autour d'un plan de paix chinois pour l'Ukraine, censé être rendu public cette semaine. « Les relations internationales sont compliquées aujourd'hui (...) Dans ce contexte, la coopération (...) entre la Chine et la Russie a une grande importance pour la stabilisation de la situation internationale", a déclaré le président russe, en accueillant au Kremlin le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi. En outre, Vladimir Poutine a également dit attendre la visite du président Xi Jinping à Moscou.
Le soutien "indéfectible" de Washington face à Moscou. Au même moment c'est le président américain Joe Biden qui rencontrait le groupe de neuf dirigeants des pays de l'Otan d'Europe centrale et de l'Est en présence du secrétaire général de l'Alliance atlantique. Cette rencontre a pour but de rassurer ces neuf pays du flan est de l'alliance (la Bulgarie, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie) du soutien "indéfectible" de Washington face à Moscou.La visite surprise de Joe Biden à Kiev, un an après l’invasion de l’Ukraine, n’est évidemment pas anodine. Elle vise à réaffirmer la détermination des Etats-Unis à soutenir l’Ukraine, à un moment ou l’on redoute l’imminence d’une contre-offensive russe après un hiver d’enlisement des belligérants sur le front de l’est .
Mais derrière la guerre en Ukraine quels enjeux se cachent pour le couple Russie-Chine face au couple Etats-Unis-Europe ?
Des relations entre Pékin et Moscou "en béton"
En visite à Moscou pas plus tard que mardi 21 février, Wang Yi, le chef de la diplomatie chinoise, a déclaré à Nikolaï Patrouchev, l’un des principaux conseillers de Vladimir Poutine, que les relations entre Pékin et Moscou étaient «en béton» et résisteraient à tout défi qui se présenterait, dans un environnement international mouvant . La déclaration chinoise ne saurait être plus claire à l'égard des Occidentaux.
Wang Yi a également affirmé à Nikolaï Patrouchev, également secrétaire du Conseil de sécurité russe, avoir hâte de discuter de questions sécuritaires et qu’il serait propice que la Chine et la Russie travaillent sur de nouvelles mesures conjointes pour garantir la sécurité des deux pays.
D'ailleurs depuis le début de la guerre en Ukraine il y a près d’un an, la Chine s’est gardée de condamner l’offensive de la Russie ou de qualifier d’invasion ce que Moscou présente comme une « opération militaire spéciale ». Quelques jours avant le début du conflit, Russie et Chine ont même conclu un partenariat « sans limite » qui inquiète l’Occident depuis que Washington a fait part de sa préoccupation sur d’éventuelles livraisons d’armes de Pékin vers Moscou...
« Les relations sino-russes sont matures. Elles sont en béton et résisteront à tout défi dans une situation internationale changeante », a encore déclaré Wang Yi à Nikolaï Patrouchev.
C'est que l'analyse de la situation internationale de la Chine rejoint à bien des égard celle de Vladimir Poutine qui hier dans son discours sur l'état de la nation a accusé l'Otan et l'Occident d'attiser le conflit en Ukraine en pensant à tort pouvoir vaincre la Russie dont ils cherchent à détruire l'existence. « Les élites de l'Occident ne cachent pas leur objectif : infliger une défaite stratégique à la Russie, c'est-à-dire en finir avec nous une bonne fois pour toute », a-t-il martelé, dans sa diatribe contre l'Occident. « La responsabilité de l'attisement du conflit ukrainien et ses victimes [...] repose totalement sur les élites occidentales », a encore dit le président russe. Qu'est-ce que cela signifie? Pour nous, qu'est-ce que cela signifie? Cela veut dire : en finir avec nous une fois pour toutes. C'est-à-dire qu'ils ont l'intention de transformer un conflit local en une confrontation globale.
Des sources de tensions entre la Chine et les Etats-Unis « Dans le contexte de la campagne menée par l’Occident collectif pour contenir aussi bien la Russie que la Chine, l’approfondissement de la coopération et des échanges russo-chinois sur la scène internationale est d’une importance particulière », a d'ailleurs renchéri Nikolaï Patrouchev, cité par l’agence de presse officielle russe RIA.
Pour preuve : Le conseiller du président russe n'a-t-il pas indiqué au chef de la diplomatie chinoise que Moscou était alignée sur la position de Pékin concernant Taïwan, Hong Kong, le Tibet et le Xinjiang, autant de sources de tensions entre la Chine et les Etats-Unis ?
L'alliance de la Russie et de la Chine contre les Etats-Unis et ses vassaux européens autour du conflit ukrainien participe de la reconfiguration d' un nouvel ordre mondial mouvant . Et de l'affrontement sino-américain... Avec une marginalisation des Européens...
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Garett Skyport pour DayNewsWorld |
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DERRIERE LA GUERRE DES BALLONS SE JOUENT DES ENJEUX DE PREMIERE PUISSANCE
ENTRE CHINE ET LES ETATS-UNIS
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Une série aux allures de fiction à succès tient le monde en haleine. Depuis dix jours, le gouvernement américain dit avoir neutralisé quatre engins volants. Le dernier date de dimanche avec la destruction d'un nouvel "objet" au-dessus du lac Huron.
Près d’une semaine après qu’un avion de chasse américain a abattu un ballon espion chinois au-dessus de l'Atlantique, un nouvel objet volant a été abattu dimanche 12 février 2023. Le Pentagone a déclaré ce dimanche que des équipes américaines et canadiennes préparaient une opération pour tenter de récupérer le quatrième objet.
Les trois premiers engins volants ont été abattus par des chasseurs F-22 américains à l’aide de missiles AIM-9X, selon les autorités. Le premier objet volant était un ballon chinois, haut d’environ 60 mètres, et "portait une sorte d’énorme nacelle pesant plus d’une tonne", d’après le Pentagone. Sa taille serait comparable à celle de trois autobus. Un haut responsable du département d’État américain a indiqué que l’appareil avait "de nombreuses antennes, un ensemble probablement capable de collecter et de géolocaliser des communications", et qu’il était "équipé de panneaux solaires assez larges pour fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement de multiples capteurs collectant du renseignement", a rapporté le Pentagone dans un communiqué de presse.
Le lundi 13 février 2023, c’est au tour de la Chine d’accuser les États-Unis d’avoir fait voler "illégalement" des ballons dans son espace aérien . "Rien que depuis l'année dernière, des ballons américains ont survolé la Chine à plus de dix reprises sans aucune autorisation", a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise Wang Wenbin. Washington a rapidement rejeté les accusations de Pékin. La Chine a d'ailleurs annoncé dimanche 12 février 2023 qu’elle avait repéré, à son tour, un ballon suspect au large de ses côtes.
Episode d’espionnage à haute altitude ?
Pour Washington, pas de doute, ce sont des ballons- espions chinois, entrés sur le territoire américain depuis plusieurs jours déjà. Pékin réplique qu'il s'agit d' aéronefs civils utilisés à des fins de recherches, principalement météorologiques. Toujours est-il que les débris de ses différents objets abattus seront analysés. Un responsable du FBI, agence chargée de les examiner, a d'ailleurs récemment indiqué que seule une "petite partie" des équipements de surveillance du premier ballon avait été récupérée. Ils sont examinés dans les laboratoires de la police fédérale à Quantico, en Virginie, a-t-il ajouté.
Possible lien avec les tensions autour de Taïwan
Selon des spécialistes, les renseignements américains et canadiens reçoivent en continu d'énormes quantités de données et sont particulièrement à l'affût de potentiels missiles, pas d'objets lents comme des ballons. La secrétaire adjointe à la Défense des Etats-Unis, Melissa Dalton, a déclaré dimanche qu'après la détection du ballon chinois, la défense aérienne américaine a ajusté ses systèmes radar afin de pouvoir détecter des objets plus petits et se déplaçant plus lentement.
Les Etats-Unis estiment que le ballon était contrôlé par l'armée chinoise et faisait partie d'une flotte envoyée par Pékin au-dessus de plus de 40 pays sur cinq continents, à des fins d'espionnage. Pour certains analystes, cela pourrait être le début d'une opération majeure d'espionnage chinoise pour recenser les capacités militaires étrangères, avant une possible montée des tensions autour de Taïwan dans les années à venir.
Une véritable mission d’espionnage de haut vol, comme l'ont assuré dans la presse des responsables américains, ou un simple ballon scientifique brinquebalé par les vents ? Au-delà de la passe d’armes entre les deux pays, l’incident rappelle que ces engins, utilisés depuis plus de cinquante ans pour effectuer des mesures atmosphériques (ozone, CO2, méthane…), peuvent aussi répondre à des usages moins innocents.
Les ballons stratosphériques d’aujourd’hui sont très performants: ils évoluent entre 18 et 40 kilomètres d’altitude et le diamètre des plus imposants peut atteindre 130 mètres, pour un volume de 800 000 m3. Les plus grands ballons sont aujourd’hui capables de porter une tonne de charge utile. Quant à l’autonomie, elle peut être poussée jusqu’à trois mois environ. Idéales pour effectuer des mesures scientifiques, mais aussi des opérations de surveillance…
Une course féroce à l’innovation technologique
Mais le point le plus important selon le Wall Street Journal, c’est que ce n’est pas juste une question d’objets volants non identifiés mais surtout une nouvelle étape dans la rivalité entre les États-Unis et la Chine.
Une rivalité qui monte en puissance: le Wall Street Journal rappelle que vendredi dernier, le Département du Commerce des Etats-Unis a ajouté de nouvelles sociétés chinoises à la liste des groupes avec lesquels les entreprises américaines n’ont plus le droit de commercer.
Washington essaie ainsi de mettre en place un glacis pour entraver le développement technologique de la Chine. Outre les mesures prises contre Huawei et d’autres grandes entreprises chinoises, les États-Unis ont imposées en novembre 2022 des restrictions drastiques à l’exportation des semi-conducteurs de pointe, au nom de "la sécurité nationale". Des mesures inédites qui "visent à bloquer tout le système d’innovation chinois" et dont les conséquences - encore dures à évaluer - pourraient être lourdes pour Xi Jinping qui affiche sa volonté de hisser son pays à la première place des puissances mondiales dans tous les domaines d’ici 2049 - année du centenaire de la prise du pouvoir par les communistes - notamment dans la tech, un secteur au cœur des ambitions américaines.
Alors qu’est-ce qui relève de la guerre commerciale ou de l’espionnage ?
"Il y a une zone grise entre les deux, analyse Marc Julienne dans l'article de notre confrère Shirley Sitbon. Pour les Américains, empêcher les Chinois à progresser technologiquement est une question de sécurité". Un flou aussi entretenu par le système chinois, où les liens entre le gouvernement et les entreprises privées sont parfois difficiles à déterminer tant ils peuvent être imbriqués d’une façon ou d’une autre.
Cette guerre de ballons ne fait que raviver les vives tensions entre ces deux puissances rivales que sont les Etats-Unis et la Chine pour une première place mondiale...
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Joanne Courbet pour DayNewsWorld |
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