VU A EPOQUAUTO 2023

L'EPOPEE DE LA FASTO A2 UN TRESOR RESSUSCITE

Plongeons au cœur du prestigieux salon de Lyon Epoquauto 2023, où une véritable pépite automobile a captivé les passionnés de voitures de collection : la FASTO A2.

Cette voiture ancienne, énigmatique et méconnue du grand public, se distingue en tant qu'unique exemplaire encore existant à notre connaissance, témoignage rare d'une époque révolue.

La FASTO A2, sortie des ateliers de Saint-Éloy-les-Mines et de Saint-Ouen entre 1926 et 1929, incarne l'esprit créatif de l'entre-deux-guerres.

Cette période, marquée par l'émergence éphémère de nombreuses marques automobiles, voit la FASTO briller aussi bien sur les circuits que sur le marché commercial.

L'aventure de la FASTO débute en 1924 à Saint-Éloy-les-Mines, avec la production des premières automobiles dès 1926.

A contre-courant des tendances de l'époque, la décision est prise de construire la voiture dans son intégralité, y compris le moteur.

Les premiers modèles voient le jour sous l'égide des Établissements Odoire et Cie de Sainte-Éloy, avant d'être assemblés à Saint-Ouen à partir de la fin de 1926.

La FASTO A2, prototype succédant à l'A1, se démarque par son design fermé et son moteur 1 600 cc à 4 cylindres, développant 25 chevaux.

Le châssis du modèle C1 est brièvement présenté au Salon de l'Auto de Paris en 1926, mais reste sans lendemain.

L'année suivante, l'A3 fait son entrée avec un nouveau moteur de 1 600 cc à arbre à came en tête, propulsant la puissance à 35 chevaux.

Cette même année, trois modèles A3 S équipés de moteurs 2 litres sont préparés pour les 24 heures du Mans, offrant à la FASTO une vitrine prestigieuse malgré des déboires mécaniques sur la piste.

En 1927, l'A4 rejoint le catalogue, dévoilant une version moins performante de l'A3. Malheureusement, l'aventure de FASTO connaît une fin prématurée en 1928/1929, à l'aube de la Grande Dépression, mettant un terme à une épopée automobile prometteuse mais éphémère.

Près d'un siècle plus tard, le Groupement Associatif des Collectionneurs du Patrimoine Technique (GACPT) prend l'initiative de faire revivre la FASTO A2.

Sous la direction de Lionel Duperray des Éditions Vals d'Allier, une maison d'édition engagée, un ouvrage voit le jour.

Les bénéfices de sa vente sont entièrement dédiés au projet de restauration du dernier exemplaire connu de la FASTO A2, aujourd'hui entre les mains du GACPT.

L'histoire de la FASTO, retracée dans cet ouvrage préfacé par Franck Mesnel, ancien rugbyman de l'équipe de France et co-fondateur de la marque Eden Park, prend une nouvelle dimension. Franck Mesnel, petit-fils de Pierre Mesnel, le pilote de la Fasto numéro 8 lors des 24 heures du Mans 1927, apporte une touche personnelle à cette saga oubliée.

Aujourd'hui, les voitures FASTO sont quasiment introuvables, tombées dans l'obscurité même au sein des rassemblements de véhicules anciens.

Cependant, le destin en a décidé autrement, et c'est dans la banlieue de Lyon qu'un modèle A2 ressurgit, témoignage d'une époque révolue.

Utilisée comme voiture familiale jusqu'au milieu des années 50, elle a ensuite sombré dans l'oubli, passant de nombreuses années dans un garage souterrain humide, laissant son état de conservation en piteux état.

Face à une destinée probable vers la ferraille, le GACPT, basé à Givors, parvient à détourner la FASTO de son ultime voyage, faisant de l'association la gardienne du dernier exemplaire connu parmi les 15 produites.

Ainsi, le GACPT se lance dans un projet ambitieux : la restauration complète de la FASTO A2.

Cette tâche ardue, équivalente à une véritable reconstruction, implique des investigations techniques approfondies en vue de refabriquer les pièces manquantes.

Le coût estimé des travaux s'élève à 180 000 euros.

La collecte des fonds nécessaires devient impérative, et c'est là qu'intervient un éditeur engagé qui propose la réalisation d'un ouvrage dédié à cette voiture exceptionnelle.

Les droits d'auteur générés par la vente de ce livre seront entièrement reversés à l'association.

De plus, pour les généreux donateurs souhaitant contribuer à sauver ce patrimoine automobile unique, la Fondation du Patrimoine ouvre de plein droit au crédit d’impôt.

L'engagement en faveur de la FASTO A2 ne passe pas inaperçu, et la Fondation Motul, célèbre fabricant d'huile, soutient déjà le projet avec une généreuse subvention de 10 000 euros.

Cependant, l'appel à la mobilisation ne s'arrête pas là.

Les passionnés d'histoire automobile, les défenseurs du patrimoine et tous ceux qui souhaitent participer à cette aventure sont invités à se joindre à cette démarche de préservation.

Au cœur de cette épopée, le GACPT, avec son adresse à 2348 route de Mornant, 69700 Givors, incarne l'esprit de préservation du patrimoine technique.

De même, les Éditions Vals d'Allier, situées au 31 rue du Docteur Dumas, 63300 Thiers, se distinguent par leur contribution à la diffusion de connaissances historiques et patrimoniales.

La FASTO A2, témoignage poignant d'une époque révolue, renaît grâce à l'effort collectif et à l'engagement de passionnés.

La restauration de cette pièce unique promet d'être une odyssée captivante, où l'histoire de la FASTO retrouvera son éclat et sa place dans le panorama riche de l'automobile de collection française.

En contribuant à cette noble cause, chaque participant devient le maillon d'une chaîne visant à préserver le patrimoine automobile pour les générations futures.  Elevons nos regards vers la FASTO A2, témoin silencieux d'une époque révolue, et engageons-nous dans cette quête pour lui redonner vie. 




Andrew Preston et Patrick Mourreau pour DayNewsWorld