CALLIPHORA DE  YSEL FOURNET

La Galerie Vrais Rêves présente en ce moment

”CALLIPHORA” de Ysel FOURNET

Expo du 12 Janvier > 3 mars 2019

• Vernissage : samedi 12 janvier à partir de 17h

• Ouverture : du mercredi au samedi de 15 à 19 h ou sur RDV sauf Jours fériés

• Visite commentée, le samedi 09 février à 17h

Né dans les Pyrénées, au sein d’une communauté hippie, il a tout de suite baigné, dans le partage, le «dénuement» choisi ou plutôt la relation vraie avec la nature et ses semblables. Rapidement Ysel FOURNET se penche sur les limites de l’existence.

Vieillesse, maladie, handicap, pauvreté... deviennent ses terrains de jeu. Allant au plus simple, dans un premier temps,

Il  prend pour modèle son Grand père et allie avec malice son interrogation sur la vieillesse et son envie de mieux connaître son aïeul.

Sa quête des limites le pousse vers l’AP-HP (Assistance publique Hôpitaux de Paris) où il découvre à travers ses photos la chaleur des corps

et la froideur des actes techniques des blocs opératoires. Le monde du handicap frappe bientôt à sa porte grâce à une Commande des Papillons

blancs. Ses photographies s’enrichissent alors avec la douleur, la joie, les références scientifiques et l’écriture qui se  superposent.

Si le dénuement qu’il a vécu lors de son enfance est resté comme un ADN dans sa façon de vivre, la rencontre avec la pauvreté au cours de ses voyages en Afrique a été, pour lui, la découverte d’une autre limite de la vie et de la société.

Depuis Ysel vagabonde entre le témoignage, le reportage, le portrait et la mise en scène, mariant avec subtilité le beau et

le prégnant.

Deux années d’étude à l’école des GOBELINS lui seront des plus utiles pour dompter la lumière et mettre en pratique les techniques numériques les plus modernes.

Aujourd’hui, nourri de ses travaux antérieurs, Ysel franchit une nouvelle étape en alliant l’art photographique à l’art plastique. En effet loin du reportage, de l‘aspect documentaire Ysel enrichit son travail avec des surimpressions et des matières en liaison avec le support choisi.

Le papier disparaît le métal arrive dans sa série nommée « CALLIPHORA ». (.../...) Mais d’où vient ce mot “CALLIPHORA” ? voilà la première

question qui nous brûle les lèvres. Ysel précise qu’il s’agit d’une mouche, cette mouche bleue qui a pour vocation de décomposer les matières organiques, CALLIPHORA «qui porte la beauté».

Et comme un boomerang, tout l’univers de cette collection nous rappelle la vie, la mort et plus encore le passage.

Chaque photo nous dit  que nous ne sommes que des vagabonds sur cette terre.

De l’enfance à la vieillesse on ne ferait que survivre à soi même pour qu’en toute fin, dans un mouvement éternel, ce qui est mort est irrémédiablement transformé en vivant. «Calliphora» tout est dit.

Chaque instant de notre existence est ainsi balayé par le photographe.

De la procréation, à la fin de vie les oeuvres nous bousculent jusque dans leurs titres. Nidicus, Passage, Homo ergaster, Démentia, Sinus ou encore Chronos, Acide Aminé » nous raconte le long chemin de la vie qui va vers la vie.

La science est au coeur de cette production rappelant, le message soigneusement martelé que l’être humain est, comme toute matière organique, bien au delà du spirituel, éternel par sa constitution et grâce à cette fameuse mouche bleue.

D’après entretien avec Xavier Beaufils 12/2018

La technique

Ysel nous invite dans son atelier. Pas de chambre noire, ni de gants blancs, rien d’étonnant nous sommes quasiment chez un carrossier. En effet le matériau de base est ici la tôle ondulée. Il faut donc l’aplanir, la frapper pour obtenir une plaque utilisable.

Pour les grands modèles les plaques sont rivetées afin de les rendre solidaires. Ensuite «il suffit» d’enlever la rouille, brosser, mettre de l’antirouille, peindre en blanc, sublimer le tout.

Trois cuissons à 160° seront nécessaires. On pourra enfin passer au transfert de la photo sur une presse à chaud puis ajouter au final un vernis anti UV, anti choc.

Chaque oeuvre est unique par son rendu et par les aléas (aberrations) de ces nombreuses manipulations. Bien sûr tout le travail de création du photographe s’est fait en amont.

Ses deux années d’étude à l’école des GOBELINS lui sont des plus utiles pour dompter la lumière et mettre en pratique les techniques numériques les plus modernes.

Quelques repères

Ysel, né en 1977 dans une communauté hippie du sud de la France, étudie la  photographie à l’école des Gobelins à  Paris.

Après avoir sillonné la France dans son camion, il travaille actuellement à Louisfert, sa terre d’adoption qu’est la Bretagne.

Photographe de reportage puis photographe plasticien, il pratique aussi la peinture, la sculpture et le théâtre.

Son univers: surréaliste, bouleversant, perturbant, peut-être même dérangeant, ce qui est sûr c’est qu’il ne laisse pas  indifférent.

[repères bibliographiques]

«C’est plus fort que moi, dans ma tête c’est un enfant», 2009, édition A.P.E.I.

Les Papillons Blancs Ouest 44.

[repères artistiques]

- «Les enfants du Mali», Festival des trois continents, passage Pommeray,

Nantes, 2005.

- «Reportage sur l’Express, le train entre Dakar et Bamako», regards croisés en

gares de Nantes, 2015.

Une bien belle exposition comme d'habitude à la Galerie Vrais Rêves alors foncez la voir !!
Joanne Courbet pour DayNewsWorld