CENSURE SUR LA MUSIQUE EN TCHECHENIE

Une nouvelle forme de censure : le régime autoritaire de Ramzan Kadyrov, en Tchétchénie, va interdire la musique qu’elle juge trop rapide ou trop lente, afin de coller à « la mentalité et le rythme musical » de cette république de Russie, a annoncé le ministre de la Culture Musa Dadayev. 

Le ministre de la Culture a déclaré la limitation de "toutes les compositions musicales, vocales et chorégraphiques à un tempo allant de 80 à 116 battements par minute (BPM)", rapporte l’agence de presse russe TASS. 

L’objectif ? 

Protéger la musique nationale et éliminer une "pollution" de l’Ouest pour sa population majoritairement musulmane :

"il est inadmissible d’emprunter la culture musicale à d’autres peuples", a ajouté le ministre de la Culture.

Les nouvelles créations musicales tchétchènes doivent ainsi correspondre à " la mentalité et le rythme musical tchétchènes ", pour transmettre " au peuple et à nos enfants l’avenir de l’héritage culturel du peuple tchétchène ", a expliqué Musa Dadayev, cité par CNN. 

Les artistes ont jusqu’au 1er juin pour modifier les musiques qui ne correspondraient pas à ces nouveaux critères.

Retirer la décadence de l'Occident

Avec cette interdiction, la Tchétchénie vise entre autres, de nombreux styles de musique occidentaux allant de la pop à la techno.

Une grande partie des communautés homosexuelles de Tchétchénie s'identifie aux styles des musiques électroniques, house, trance ou encore techno. Or, elles sont victimes de la pire des répressions depuis 2017. Une plainte pour "génocide" a même été déposée par des associations devant la Cour pénale internationale.

Ramzan Kadyrov, à la tête du parti depuis 2007, a utilisé son mandat pour étouffer toute forme de dissidence.




Emily Jackson pour DayNewsWorld