LE CALENDRIER PIRELLI 2024 INTITULE "TIMELESS"

 UNE OEUVRE D'ART DE L'ARTISTE GHANEEN

 PRINCE GYASI

Le Calendrier Pirelli 2024 de Prince Gyasi est sorti. Cette nouvelle édition prestigieuse du « Cal » s’intitule "Timeless" et célèbre des personnes qui, selon l’artiste ghanéen, ont marqué leur temps et sont destinées à inspirer les générations futures.

"Nous ne naissons pas ‘intemporels’, mais nous le devenons", évoque Prince Gyasi en expliquant que ses sujets, photographiés dans les couleurs vives et les contrastes tranchants qui l’ont rendu célèbre, sont pour lui "comme des super-héros".

Prince Gyasi est le dernier des 39 artistes à avoir créé un Calendrier Pirelli. Son œuvre constitue la 50e édition des 60 ans d’histoire du Calendrier, de 1964 à 2024. Le site web du Calendrier a fait l'objet d'une attention toute particulière. Il propose, dans plus de 90 pays et en 68 langues, les photos, l’audio, les vidéos et les textes du Calendrier Pirelli 2024. 

Les visiteurs du site, après la séquence initiale d’une montre qui explose, peuvent faire un voyage dans "Timeless", photo par photo, et explorer le projet grâce à un "guide" interactif avec des photos des coulisses, du contenu détaillé et des renseignements sur le sujet. 

Il s'agit d'une approche épurée destinée à mettre en valeur les images - qui sont au nombre de 24, soit deux par mois - et sur lesquelles figure Gyasi lui-même. Ce n'est pas la première fois que les créateurs du Calendrier apparaissent dans la publication (la star du rock Bryan Adams a photographié son Calendrier 2022 et y est apparu), mais c'est la première fois qu'ils ont leur propre mois dédié.

Le Calendrier Pirelli selon Prince Gyasi

Lorsque Prince Gyasi a été sollicité pour le Calendrier Pirelli 2024, il a commencé par réfléchir aux personnes qu’il souhaitait y voir figurer et à ce qu’elles représentaient pour lui, en s’appuyant sur son propre sens de la communauté ouest-africaine. Comme il est l’un des plus jeunes artistes à qui l’on ait jamais demandé d’assumer le rôle du Cal, il a dû remonter à son enfance et penser aux personnes qui l’ont inspiré au cours de ses 28 années d’existence.

Le Calendrier sous le titre " Time Stopper "

"Je me suis rendu compte qu'il ne s'agit pas d'être jeune ou vieux, novateur ou sage. Ce qui fait de ces icônes ce qu'elles sont est ailleurs. C'est leur concentration, leur dévouement, leur passion. Ils ne s'arrêtent jamais. Ils n'abandonnent jamais", écrit-il.

Dans le regard aiguisé de l'artiste Gyasi, la véritable essence de l'intemporalité réside dans la persévérance et l'intégrité. Dans son exploration de cette notion, il se penche sur des figures telles que Naomi Campbell, qui, bien que ne faisant pas partie de sa génération, demeure une icône. 

A propos du mannequin Naomi Campbell, qui apparaît dans le Calendrier sous le titre "Time Stopper", il déclare :

"Quand vous regardez des personnalités comme Naomi, elle n’est pas de ma génération, mais elle reste une icône. Cela n’est possible que si l’on s’engage dans son travail et dans ses convictions".

Pour le Calendrier, l’artiste ghanéen a transposé ces idées dans un manifeste dédié à " ceux qui veulent être intemporels ". Son objectif ultime est de susciter l'émulation, particulièrement chez les jeunes, en les encourageant à apprendre, à créer, et à puiser leur inspiration dans ce processus. Il exprime avec espoir : 

"Je souhaite leur faire comprendre qu'ils peuvent atteindre tout ce qu'ils désirent s'ils s'y engagent avec persévérance et constance".

Les talents qu'il a choisis pour ce projet sont empreints d'une signification profonde pour Gyasi, soulignant : 

"Certains d'entre eux sont des amis, et j'ai ressenti une connexion familiale avec eux sur le plateau à cause des liens que nous avons partagés". Certains sont des compagnons de longue date, à l'instar du top model Naomi Campbell, qu'il a capturé à Lagos, au Nigeria, en 2021, pour la couverture de Madame Figaro. 

Lorsqu'il a partagé ces clichés sur les réseaux sociaux, il a qualifié Campbell de "chef de file iconique de la mode", marquant ainsi sa cinquième apparition dans un Calendrier Pirelli.

D'autres, en revanche, sont de nouveaux amis, tels que Margot Lee Shetterly, auteure de "Figures de l'ombre", et l'écrivaine Amanda Gorman, dont le poème "The Hill We Climb" a résonné lors de l'investiture du président américain Joe Biden en 2021. Ce mélange harmonieux d'anciennes et de nouvelles connexions souligne la diversité des sources d'inspiration qui contribuent à forger la notion d'intemporalité dans l'œuvre de Gyasi.

Une atmosphère créative à Londres et au Ghana

De multiples mannequins du Calendrier se sont réunis lors d'une séance photo épique de trois jours à Londres, rythmée par les talents des DJs Juls, JAE5, Tiffany Calver, et Mercedes Benson. Cette convergence a créé une atmosphère festive sur le plateau, atteignant son apogée lors du dernier shooting mettant en vedette la chanteuse, compositrice et actrice nigériane, Tiwa Savage, également connue comme la reine de l'Afrobeats.

Après un premier shooting à Londres, Prince Gyasi a délibérément opté pour un second dans s terre natale ghanéenne afin de représenter la richesse culturelle et les ressources naturelles de son pays.

 "Le Ghana est une terre d'exception ", explique-t-il. "C'est la porte d'entrée de l'Afrique, où l'on trouve une abondance de cacao, d'or, de bauxite, de pétrole...

J'ai voulu y amener Pirelli et dévoiler un nouveau monde à travers un Calendrier qui perdurera dans le temps".

C'est en ce lieu que Sa Majesté Otumfuo Osei Tutu II a honoré le décor avec sa délégation royale, ajoutant une touche de grandeur à cet ensemble artistique.

Au terme de cette expérience photographique, Gyasi ressentait avoir achevé un chapitre significatif de son parcours personnel. La collaboration dynamique avec des collègues de longue date et de nouveaux visages a abouti à la création d'un art aussi dynamique que stimulant.

Durant le shooting au Ghana, l'objectif s'est également posé sur l'artiste contemporain d'origine ghanéenne Amoako Boafo, la chanteuse américaine polyvalente Teyana Taylor, qui a également exercé en tant qu'actrice, danseuse, mannequin et chorégraphe, collaborant notamment avec Kanye West, ainsi que l'ancien footballeur professionnel Marcel Desailly. 

Né au Ghana et ayant grandi en France, Desailly a marqué son empreinte en jouant pour des clubs tels que l'AC Milan et Chelsea, couronnant sa carrière d'une victoire à la Coupe du monde en 1998 avec l'équipe nationale française.

Du cœur dans l’objectif

Gyasi élabore minutieusement chaque prise de vue, façonnant des images qui transcendent la simple photographie pour atteindre le statut d'œuvre picturale. Choisissant chaque individu avec une attention méticuleuse, il élabore l'idée de sa mise en scène, la dessine, puis supervise la concrétisation des rendus et la construction du décor..Chaque décor a été conçu par Gyasi pour représenter ce qui rend chaque individu intemporel à ses yeux. "Je sais comment je vais mettre le talent dans ma toile", explique-t-il.

Tout est fait à l’avance, explique-t-il.

Equipé d'un appareil photo statique monté sur trépied, il fige une scène, une composition qui évoque autant une pièce artistique qu'une photographie, le tout orchestré par une équipe créative comprenant la styliste Ola-Oluwa Ebiti, le coiffeur Issac Poleon, ainsi que les maquilleuses Mata Marielle et Elizabeth Boateng.

C'est plus une question de message et d'art. Il faut réfléchir à l'image que l'on veut obtenir et au message que l'on veut transmettre. C'est une œuvre d'Art.

"Lorsque je regarde les peintures du XIVe siècle, celles des artistes de la Renaissance, je trouve qu'ils ont surtout peint comme s'ils s'étaient faufilés dans des lieux ou des espaces et avaient photographié les sujets. À l'inverse, je photographie comme un peintre. J'y mets tout mon énergie."

Des compositions mémorables

Interrogée après la séance photo, Mme Shetterly a déclaré qu'elle avait apprécié de faire partie de la vision d'un artiste. 

"Ce que j'aime vraiment chez Prince en tant que photographe de ce Calendrier, c'est qu'il fusionne deux choses", a-t-elle déclaré. 

"Il a cette vision très spécifique de la noirceur, de ses origines africaines et afro-américaines, qu'il essaie de communiquer, et pourtant son art et ses images sont très profonds. 

Elles sont universelles, accessibles, viscérales et esthétiquement très attrayantes. Vous les regardez et vous vous sentez attiré par ces couleurs, ces images et ces personnes".

La remarquable sélection de talents pour le Calendrier Pirelli 2024, allant de Sa Majesté Otumfuo Osei Tutu II, roi de l'empire Asante historique d'Afrique de l'Ouest, à la légende hollywoodienne Angela Bassett, témoigne de la vision de l'artiste visuel ghanéen Prince Gyasi, âgé de 28 ans.

Il est l'un des plus jeunes photographes à avoir photographié l'emblématique Cal, qui en est à sa 50e édition, mais il est déjà acclamé dans le monde entier pour son travail audacieux et éclatant.

Voici le casting prestigieux sélectionné avec soin par Prince Gyasi pour cette 50e édition du « Cal » :

Amoako Boafo – The Chosen One/L’élu

Angela Bassett – Altruistic/L’altruiste

Margot Lee Shetterly & Amanda Gorman – The Blueprint/Le Plan d’Action

Young Prince – Studious/Le Studieux

His Majesty Otumfuo Osei Tutu II – Royalty/La Royauté

Idris Elba – Man of Honour/L’Homme d’Honneur

Jeymes Samuel – Visionary/Le Visionnaire

Marcel Desailly – Focus/Le Concentré

Naomi Campbell – Time Stopper/Le Stoppeur de temps

Prince Gyasi – Details/Les Détails

Tiwa Savage – Resilience/La Résilience

Teyana Taylor – Future Forward/L’Avenir

Une oeuvre d'art visuelle à découvrir de toute urgence !




Joanne Courbet pour DayNewsWorld