DES PROFITS RECORDS POUR GOOGLE

 AVEC LA PUBLICITE

À l’heure où une partie du monde est en partie figée par la pandémie de Covid-19, la publicité, véritable moteur de Google, a tourné à plein régime, avec un « trimestre titanesque » de janvier à mars 2021, selon les experts.

Google enregistre donc des profits records grâce à la publicité.

Grâce également à sa capacité à capitaliser sur les nouvelles habitudes de ses utilisateurs, le moteur de recherche semble s’assurer une sortie de la crise sanitaire tout aussi favorable.

Le géant de la recherche en ligne a ainsi réalisé 55,31 milliards de chiffre d'affaires de janvier à mars, soit 34 % de plus qu'il y a un an, quand l'émergence de la pandémie de Covid-19 avait fait chuter les dépenses de certains annonceurs, notamment dans le secteur des voyages, à la fin du premier trimestre.

Sur le moteur de recherche, les recettes publicitaires sont passées de 25 à 32 milliards de dollars en un an, bien au-delà des attentes, et elles ont progressé de 50 % sur YouTube, à 6 milliards.

En 2020, alors que les consommateurs désertaient les magasins physiques, Google et Facebook ont accéléré le développement de formats publicitaires qui facilitent les achats, avec des boutons directement dans les publicités ou les vidéos pour rediriger les utilisateurs vers les marques.

« Google fabrique de l'argent »

« La frontière entre numérique et physique est en train de se brouiller et nous innovons sur tous les canaux » de distribution, a détaillé M. Schindler. « Ce n'est pas juste en ligne, ce n'est pas juste hors ligne. C'est un mélange. Et ça, c'est notre point fort, à la conjonction de Search (le moteur de recherche), Maps et YouTube. »

Le groupe californien réussit en tout cas à surfer sur la vague de la reprise. Il est « bien parti pour générer 130,15 milliards de revenus publicitaires nets en 2021, soit une augmentation de 25 % sur un an », estime le cabinet E-Marketer, qui lui attribue 28,6 % des parts de marché, juste devant Facebook.

"Fondamentalement, Google fabrique de l’argent, la société se résume quasiment à des pubs", a commenté l'analyste Rob Enderle. "Il n'y a pas de risque de baisse des revenus, à moins d'une intervention des régulateurs."

Abus de position dominante

C'est semble-t-il le seul nuage à l'horizon pour Alphabet, la maison-mère .

L'année en cours pourrait en effet être marquée par des développements du côté de la lutte contre certaines pratiques des leaders technologiques, jugées anti-concurrentielles par de plus en plus de gouvernements, y compris celui de Joe Biden aux États-Unis.

Facebook et Google font déjà face à des poursuites de la part des autorités sur le front du droit de la concurrence. Plusieurs plateformes numériques, comme Amazon, TripAdvisor ou Yelp, se plaignent que Google favorise ses propres offres dans les résultats de recherche.

Et la commission judiciaire de la Chambre des représentants a récemment approuvé un rapport qui prône des scissions au sein des Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon), accusées d'abus de position dominante.




Britney Delsey pour DayNewsWorld