OUI !! AUX PARADIS FISCAUX

CONTRE

LES ETATS GLOUTONS


Jamais les paradis fiscaux ne se sont aussi bien portés malgré la croisade lancée en 2009 par les dirigeants des pays développés.

Si l'on regarde l'origine géographique des investissements directs en France ou dans d'autres pays avancés, le rôle de plaque tournante des paradis saute aux yeux :

49 % des investissements en France sont détenus par des entités localisées au Pays-Bas, au Luxembourg, au Royaume-Uni, et en Suisse. Et 47% du stock des investissements étrangers en France sont détenus par des investisseurs situés dans des paradis fiscaux, les Pays-Bas, toujours eux, représentant un tiers du total, suivis par le Royaume-Uni, le Luxembourg et la Suisse.

L'Union européenne est son propre paradis fiscal.Les paradis fiscaux constituent aujourd'hui un rouage essentiel de notre économie. L'avocat fiscaliste Edouard Chambost, spécialiste du sujet donne des chiffres éloquents :

« 55 % du commerce international ou 35 % des flux financiers transitent par ces derniers ».

Pourquoi suscitent-ils un tel attrait ?

Il faut déjà connaître les quelques caractéristiques des paradis fiscaux même si l'OCDE indique qu'il est malaisé de les définir.et que le Code général des impôts français emploie pour ce faire un doux euphémisme,celui de « pays à régime fiscal privilégié »:. Ces derniers offrent sans conteste une stabilité économique et surtout fiscale avec un très faible niveau d'imposition et une liberté des changes.dans un secteur financier très développé et performant. L'île de Man emploie presque un tiers des salariés dans la finance. Le secret bancaire et commercial est inébranlable . Et dans une concurrence mondialisée les paradis fiscaux rivalisent entre eux au moins-fiscal . Exemple :

La région de centres offshore comme l’île Maurice, offre un niveau d’imposition de 1,5 % La course vers le zéro impôt est lancée – Jersey en offre déjà la possibilité. Certains pays pratiquent même comme un «  impôt négatif » pour attirer les investisseurs étrangers.

Comment la France peut-elle rivaliser ?

Elle a perdu d'avance et est devenue la risée du monde entier. Souvenons-nous du tapis rouge déroulé par le premier ministre du Royaume Uni , de la sortie fracassante de Gérard Depardieu. Pas à tort .

La France est désormais le pays où la fiscalité et les prélèvements sociaux des entreprises sont les plus lourds . Pour ne citer que l'impôt sur les sociétés

sur les bénéfices mis en réserve de 33,33% et les charges sur les salaires avec 1/3 à la charge des salariés et 2/3 pour les employeurs. Il n 'y a pas de retenues à la source pour l' impôt sur le revenu.! Un enfer fiscal pour un État glouton et mauvais gestionnaire .

L’État confiscatoire préfère retourner les poches de ses citoyens et laisser filer les grandes fortunes . Il préfère laisser les entreprises du CAC40 bénéficier de ces places off-shore avec un manque à gagner de 10 Milliards d'Euros et tuer nos P.M.E.. Tout cela au nom d'une hypocrite idéologie, la lutte des pauvres contre les riches.

L'aveuglement idéologique conduit nos dirigeants à ignorer même ce qui se passe à nos portes en Europe même. Nul besoin de rejoindre les dix territoires d’outre-mer ou dépendances de la Couronne britannique, qui constituent un cinquième des paradis fiscaux dans le monde comme les Bermudes, les îles Vierges britanniques, les îles Caïmans, Gibraltar, Anguilla, Montserrat, les îles Turques-et-Caïques, Jersey, Guernesey et l’île de Man . Dans l'union européenne nombre d'Etats ont adopté des fiscalités très douces, à base de Flat Tax,et parfois avec des législations très strictes sur le secret bancaire. Ainsi de l'Estonie et de ses voisins baltes, la république tchèque, la Slovaquie et la Slovénie.

Les paradis fiscaux servent actuellement d'aiguillon dans l'économie mondiale.

En effet les fonds déposés dans les paradis fiscaux , pays n'ayant pas assez d'actifs pour placer ces derniers, reviennent s'investir dans l'économie réelle des pays fiscalement gloutons par des jeux d'écritures électroniques savamment orchestrés dans des montages financiers. Les travaux du chercheur Desai de Haward montre que la présence de paradis fiscaux faciles d'accès à proximité des États gloutons, favorisent les décisions d'investissement dans ces pays en augmentant la rentabilité du capital investi pour les investisseurs .

Si les pays de la vieille Europe et particulièrement la France ne s’arque-boutaient pas sur ces principes dépassés d’État Providence gaspilleur, les investisseurs ne s’enfuiraient plus les jambes à leur cou .

Que la France adopte à son tour une fiscalité douce proche de la Flat Tax et nos fleurons, nos banques resteraient fiscalement en France dans l'intérêt bien compris de tous .Gageons alors que BNP Paribas -dont l’État est le 1er actionnaire, avec 17% - du capital n'aurait plus 189 filiales offshore dans des paradis fiscaux, les Banques Populaires 90, le Crédit Agricole 115, LVMH 140 (dont 33 à Guernesey), groupe Schneider 131...

L'impact économique d'une telle réforme serait très positif. Allons même plus loin : pourquoi ne pas trouver une harmonisation dans ce sens au sein de l'Union européenne au lieu de vouloir adopter des mesures de rétorsion contre ces paradis fiscaux ?

L'Irlande n'a-t-elle pas déjà en partie basée son développement sur cette concurrence fiscale en baissant son taux d’imposition sur les sociétés à 12,5% pour attirer les grandes entreprises ?

Allons un peu de courage Messieurs et Mesdames les politiques !!!












Joanne Courbet pour DayNewsWorld