LA VETUSTE DES INFRASTRUCTURES AUX ETATS-UNIS L' EFFONDREMENT DU PONT DE BALTIMORE PERCUTE PAR UN CARGO

L’effondrement du pont de Baltimore pourrait coûter plusieurs milliards de dollars aux réassureurs, a déclaré jeudi Bruce Carnegie-Brown, le président du Lloyd’s of London, le marché d’assurance et de réassurance londonien. Le Dali, un porte-conteneurs battant pavillon singapourien, quittait le port de Baltimore dans le Maryland lorsqu’il a heurté la pile d’un pont. L’impact a entraîné la chute de la majeure partie du pont dans le fleuve Patapsco, bloquant les voies de navigation et forçant la fermeture pour une durée indéterminée du port de Baltimore, l’un des plus actifs de la côte est des États-Unis.

La plus grande perte d’assurance maritime

Cette "tragédie a la capacité de devenir la plus grande perte d’assurance maritime jamais enregistrée". Le précédent record revenait à la catastrophe du paquebot de croisière de luxe Costa Concordia en 2012. Selon les analystes de Morningstar DBRS, la tragédie pourrait entraîner jusqu’à 4 milliards de dollars (3,71 milliards d’euros) de réclamations d’assurance

Le Lloyd’s, qui compte plus de 50 sociétés membres, est active sur les marchés de l’assurance maritime et de l’assurance des biens. Elle a enregistré en 2022 des primes brutes de plus de 6 milliards de livres (7,01 milliards d’euros) en assurance et réassurance maritime, aérienne et de transport. L’Amérique du Nord est son plus grand marché. Bruce Carnegie-Brown a également ajouté que l’assureur avait mis de côté 1,6 milliard de livres de réserves au cours des deux dernières années pour les avions bloqués en Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Plus tôt dans la journée, le Lloyd’s a fait état d’un bénéfice avant impôt de 10,7 milliards de livres pour 2023.

La vétusté des infrastructures américaines en question

Baptisé le "Dali", le bateau avait entamé un voyage de 27 jours, interrompu après une demi-heure. Il mesure quelque 300 mètres de long – l’équivalent de trois terrains de football – et 48 mètres de large, avec un tirant d’eau d’environ 14 mètres. Sa charge maximale est de 116 000 tonnes. Or le cargo a percuté une pile de la structure du Francis Scott Key Bridge de Baltimore, situé dans l’État du Maryland aux États-Unis long de 3 km, et a provoqué son effondrement.
Celui-ci a été édifié en 1977 et n’a pas été spécialement conçu pour résister à ce type d’accident, alors que le chenal ne comportait pas de protections. Avec une travée principale de 400 mètres, c’était le deuxième plus long pont à treillis continu des Etats-Unis. 

L’accident, qui a fait six disparus, désormais présumés décédés, relance un débat ancien sur la vétusté des infrastructures américaines, en particulier celle des ponts, même si on voit mal comment n’importe quel ouvrage en acier aurait pu résister à un tel choc.

La collision entre le porte-conteneurs Dali et le plus grand pont de la métropole du Maryland met à l’arrêt un point d’accès majeur du commerce international sur la Côte est, carrefour stratégique pour les automobiles, le charbon et le sucre.




Garett Skyport pour DayNewsWorld


LE SUPER TUESDAY

VERS UN DUEL TRUMP/ BIDEN 

La campagne pour l'élection présidentielle de novembre aux Etats-Unis s'accélère aujourd'hui, à l'occasion du "Super Tuesday". Une journée cruciale lors de laquelle 15 Etats et un territoire américain organisent simultanément des primaires démocrates et républicaines.

Et nul doute que l'on s'achemine vers un duel Trump/Biden.

En effet La Cour suprême a tranché lundi 4 mars en annulant un jugement l'excluant du scrutin dans le Colorado. La décision, rendue publique ce lundi, annule ainsi celle du Colorado qui, en décembre dernier, avait reconnu l’ex-président inéligible à la présidence en raison de sa participation à une « insurrection » le 6 janvier 2021.Les Etats américains ne peuvent empêcher Donald Trump de se présenter à la Maison Blanche.

"GRANDE VICTOIRE POUR L'AMÉRIQUE!!!", a écrit Donald Trump sur son réseau social juste après l'annonce de la décision de la Cour suprême.

Sans statuer sur son implication dans l’assaut du Capitole, les juges ont convenu que seul le Congrès avait le pouvoir de faire appliquer l’article trois du Quatorzième amendement. Selon eux, « il serait incongru de lire cet amendement spécifique comme accordant aux Etats le pouvoir de disqualifier un candidat à un poste fédéral ».

La Cour suprême a également justifié sa décision en alertant sur le risque d’un « patchwork chaotique selon les Etats, en contradiction avec les principes du fédéralisme de notre nation ». Le Maine et l’Illinois avaient, comme le Colorado, déclaré inéligible Donald Trump. Les juges invalident donc également les décisions de ces deux Etats.

Parmi les 15 Etats qui votent aujourd'hui, il y a deux mastodontes démographiques : le Texas et la Californie.




Britney Delsey pour DayNewsWorld


PRESIDENTIELLE AMERICAINE 

NOUVELLE VICTOIRE ECRASANTE DE TRUMP 

EN CAROLINE  DU SUD

Plus rien ne semble pouvoir empêcher l'ancien Plus rien ne semble pouvoir empêcher l'ancien chef d'État d’être candidat à la présidentielle.

La victoire de Donald Trump a été projetée par les médias américains une poignée de secondes seulement après la fermeture des bureaux de vote. Samedi 24 février, le milliardaire septuagénaire a infligé une défaite cinglante à sa dernière rivale républicaine, Nikki Haley, lors de la primaire de Caroline du Sud. 

Avec la quasi-totalité des bulletins dépouillés à 7 H 00 locales (12 H 00 GMT) dimanche, les principaux médias américains donnaient l'ancien magnat de l'immobilier largement en tête, avec environ un peu moins de 60% des voix. Dans ses premières déclarations victorieuses après le scrutin de Caroline du Sud, il a ainsi tout simplement ignorée Nikki Haley, préférant désigner l'actuel locataire de la Maison blanche comme son principal adversaire. «Joe (Biden), tu es viré !» a-t-il lancé depuis Columbia.

Gouverneure de la Caroline du Sud pendant six ans, Nikki Haley jouait pourtant en quelque sorte à domicile pour la primaire républicaine organisée dans cet Etat, ce dimanche 25 février aux Etats-Unis.

Pour autant, Nikki Haley, 52 ans, s'accroche, refusant pour l'instant de quitter la course à l'investiture républicaine. "Le combat continue. Rendez-vous dans le Michigan", a posté la candidate sur X (anciennement Twitter) peu après sa défaite. Nikki Haley, qui incarne une aile plus modérée du parti, est la dernière rivale républicaine de Donald Trump.

Lors d'un meeting à Charleston, elle a promis de continuer à «se battre pour l'Amérique». «Nous ne survivrons pas à quatre ans de plus du chaos de Trump, a-t-elle assuré. Je n'abandonne pas ce combat».

Mardi, les deux rivaux devraient donc s'affronter dans le Michigan. Les républicains de l'Idaho, du Missouri et du Dakota du Nord voteront ensuite chacun leur tour, un ballet bien orchestré qui mènera les candidats jusqu'à l'un des plus grands rendez-vous politique de l'année : le Super Tuesday. Le 5 mars, une quinzaine d'Etats, dont le Texas, la Californie, le Colorado et la Virginie organiseront simultanément leurs scrutins lors de cette grande journée électorale.

Si la quinquagénaire reste dans la course, c'est sans doute parce qu'elle estime que son adversaire pourrait être mis hors jeu par une décision de justice...




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

KANSAS CITY LA PARADE DU SUPER BOWL

FUSILLADE MORTELLE

Une fusillade a éclaté à Kansas City, Missouri, ce mercredi 14 février 2024, lors de la parade célébrant la victoire des Chiefs au Super Bowl.

La fusillade a éclaté à la fin de la parade des Chiefs de Kansas City (vainqueurs du Super Bowl), dans cette ville du Missouri située au centre des États-Unis.

Une personne est décédée à la suite de cette attaque et au moins 21 autres ont été blessées, selon un bilan provisoire communiqué par les services de secours.

Huit patients dont la vie était en danger ont été transportés à l'hôpital dans les 10 minutes suivant les tirs, a indiqué le chef Ross Grundyson lors d'une conférence de presse.

Stacey Graves, la cheffe de la police de Kansas City, a précisé que trois personnes en tout avaient été interpellées en lien avec ces tirs.

L'hôpital pédiatrique Children's Mercy a indiqué qu'il venait de traiter 12 blessés venant du rassemblement, dont 11 enfants.

"Neuf ont des blessures causées par arme à feu", a détaillé une porte-parole de l'établissement.

Des dizaines de milliers de personnes célébraient les Chiefs, qui ont défilé dans les rues de Kansas City pour fêter leur victoire dimanche au Super Bowl, la grand-messe annuelle du football américain.

Le traditionnel convoi d'autobus à impériale a remonté le Grand Boulevard vers la gare de Union Station. Les tirs ont eu lieu près du parking de la gare Union Station alors que la parade touchait à sa fin.

"Je pensais que c'étaient des feux d'artifice", a témoigné John O'Connor auprès de notre confrère du quotidien The Kansas City Star, expliquant avoir entendu "entre 15 et 20 tirs dans un bref laps de temps".

Les forces de l’ordre ont indiqué quelques minutes après sur le réseau social X qu'il était conseillé de quitter les lieux.

La police était parvenue à arrêter deux personnes armées "pour une enquête plus approfondie", ont précisé pour le moment sans plus de détail.

La police a également indiqué que "Toute personne se trouvant à proximité doit quitter la zone aussi rapidement que possible et ce en toute sécurité", afin de faciliter le traitement des victimes par balles, conseillant aussi d’éviter le parking de la gare Union pour permettre aux premiers intervenants de passer.

Dans un communiqué, les Kansas City Chiefs se sont dits "attristés" et ont condamné un "acte de violence insensé", précisant que tous leurs joueurs, entraîneurs et membres du personnel, ainsi que leurs familles étaient en sécurité.

Patrick Mahomes, le quarterback star des Chiefs, a dit "prier pour Kansas City" dans une publication sur X.

Selon le maire de Kansas City, Quinton Lucas, les autorités ont été en contact avec la Maison Blanche, qui a offert l'aide de l'État fédéral.

Cette dernière a précisé que le président Joe Biden avait été informé de la situation.

Le maire de Kansas City, qui était présent avec sa famille lors de la parade, a dit être "en colère".

Une parade pour célébrer une victoire au Super Bowl, "c'est un jour dont beaucoup de gens espèrent se souvenir pour le reste de leur vie; et ce dont ils ne devraient pas avoir à se souvenir, c'est de la menace posée par la violence par arme à feu", a déclaré Quinton Lucas lors d'une conférence de presse.

Environ 49 000 personnes sont mortes par balles en 2021, contre 45 000 en 2020, qui était déjà une année record.

Cela représente plus de 130 décès par jour, dont plus de la moitié sont des suicides. Ce sont toutefois les fusillades à nombreuses victimes qui marquent le plus les esprits.

Pourtant, ne nous arrêtons pas aux seules armes à feu !.

Pour preuve, une simple camionnette qui s'élance dans une voie piétonne lors d'une manifestation festive et cela devient une horreur, un massacre avec de multiples morts, comme par exemple l'affaire de Nice en France le 14 juillet 2016, 86 morts et des centaines de blessés, le tout sans armes à feu !!.

Cependant, tout cela ne doit pas faire oublier que ces actes criminels sont le fait d'une poignée de personnes à la santé mentale et morale défaillante, mais aussi le résultat de la perte de repères, souvent causée par un mal-être qui prend racine au cœur d'une population de plus en plus souffrante.

Il serait donc urgent de mettre en place un plan d'action pour une réelle amélioration, car il ne faut jamais oublier que les crimes, et en particulier les meurtres de masse, sont le fait d'êtres humains ; les armes, quelles qu'en soient la nature, ne sont que les outils pour réaliser un massacre.




Pamela Newton pour DayNewsWorld

LA SANTE MENTALE DU PRESIDENT JOE BIDEN DEVIENT UN SERIEUX HANCICAP 

POUR LA PRESIDENTIELLE

Jeudi, le président américain Joe Biden a assuré disposer d’une « très bonne mémoire ». 

Cette prise de parole est intervenue peu de temps après la sortie d’une synthèse de 388 pages dans laquelle l’avocat spécial Robert Hur a souligné la détérioration de la santé mentale du locataire de la Maison-Blanche, tout en recommandant de ne pas engager de poursuites dans l’affaire des documents classés confidentiels. Pour l’enquêteur Robert Hur, Joe Biden se révèle être « un homme âgé, sympathique, bien intentionné mais doté d’une mauvaise mémoire ».

Le rapport a également rappelé l’oubli de la date du décès de son fils, Beau. 

« Comment diable ose-t-il ? », a fustigé le chef de l’État, avant de s’engluer dans une séquence embarrassante. Interrogé sur le couloir humanitaire séparant la bande de Gaza et l’Égypte, Joe Biden a mentionné le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi comme le « président du Mexique ».

Joe Biden a également confondu récemment Emmanuel Macron avec « Mitterrand d’Allemagne » lors d’un meeting.

Les oublis et gaffes à répétition du plus vieux président américain de l’histoire nourrissent les critiques et porte un coup sérieux à l’image du président, candidat à sa propre réélection.

L’âge de Biden, à 81 ans le plus vieux président américain de l’histoire, est une préoccupation pour plus des trois quarts des électeurs, dont la moitié des démocrates, et un angle d’attaque favori des républicains, qui le présentent comme un vieillard sénile.

Un duel avec Donald Trump en perspective

Le Parti démocrate est dramatiquement inquiet. Joe Biden est le seul véritable candidat démocrate, les deux candidats étant de parfaits inconnus pour les électeurs. Traditionnellement, c'est toujours un avantage d'avoir le président sortant qui se représente parce qu'il n'est pas exposé à de vraies primaires et qu'il fait campagne en même temps qu'il gouverne.

À quelques mois du scrutin présidentiel, il apparaît pourtant comme le seul à pouvoir barrer la route de l’ancien président, Donald Trump.

Largement en tête des primaires des républicains, le magnat de l’immobilier dispose d’une popularité intacte, malgré ses ennuis judiciaires, notamment liés à l’assaut du Capitole, en 2021.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE AMERICAINE 

VERS UN DUEL BIDEN-TRUMP

La longue saison des primaires, où républicains et démocrates choisissent leur champion pour la présidentielle de novembre, vient à peine de débuter aux États-Unis. Cependant, après le scrutin du New Hampshire mardi, elle semble avoir perdu tout son piquant, faute de suspense.
Au lendemain des primaires du New Hampshire, l'écart entre Donald Trump et Joe Biden creuse déjà l'écart. 

Il semble de plus en plus certain qu'ils décrocheront l'investiture de leur parti respectif cet été, se préparant ainsi à s'affronter de nouveau le 5 novembre.

Donald Trump, âgé de 77 ans, a confirmé sa victoire écrasante de la semaine précédente dans les caucus de l'Iowa en reléguant la seule concurrente de poids encore en lice, Nikki Haley, à une distance significative. Dans cet État de la côte atlantique, où les électeurs non affiliés à un parti pouvaient participer à la primaire, il a remporté une victoire écrasante avec 54,6 % des suffrages contre 43,2 % pour Haley.

Le particularisme de cet État a permis à Haley, âgée de 51 ans, que l'extrémisme du milliardaire populiste qualifie de modérée, de réaliser un score respectable. Cependant, cela s'est avéré largement insuffisant pour inquiéter Trump, qui confirme son statut de "patron" du Parti républicain grâce au soutien inébranlable de la faction populiste connue sous le nom de "Maga" (Make America Great Again).

Battue pour la seconde fois en huit jours, la challenger de Donald Trump, Nikki Haley, soutient cependant que "la course à l'investiture du Parti républicain est loin d'être terminée".

"La compétition est loin d'être close", a affirmé avec assurance l'ancienne gouverneure de Caroline du Sud, suite à l'annonce des résultats du New Hampshire. Cependant, dans son propre État, où les élections auront lieu le mois prochain, elle est présumée perdante, les élites politiques locales ayant déjà rallié le camp de Trump.

L'ancien Président a exprimé son agacement face au refus de Haley de se retirer, déclarant devant ses partisans réunis à Nashua : "Quelle honte !" Avant de la qualifier, avec sa grossièreté habituelle, de "cerveau d'oiseau" sur les réseaux sociaux.

Du côté démocrate, Joe Biden, âgé de 81 ans, a remporté une victoire facile face au représentant du Minnesota, Dean Phillips (51,6 % contre 19,7 %), et à l'écrivaine Marianne Williamson (4,7 %), même si son nom ne figurait pas sur les bulletins en raison d'un différend entre le Parti et sa branche locale. Ses partisans ont dû l'inscrire "manuellement". 

Le Président sortant s'apprête seulement à entrer en campagne et a l'intention de "tuer" le semblant de compétition le 3 février lors de la primaire démocrate en Caroline du Sud, où il avait pris une avance significative lors des primaires de 2020.

La conclusion des primaires pourrait-elle signifier que l'affiche du 5 novembre, marquant la réédition du duel Biden-Trump de 2020, est déjà établie ?

Des incertitudes cependant

Dans chaque État, les candidats accumulent des délégués qui exerceront leur influence lors des conventions de chaque parti, prévues cet été. À ce stade, Trump en a acquis 62, tandis que Haley en compte 17. L'ancien Président, s'il réussit à remporter tous les délégués, pourrait réunir les 1215 nécessaires sur les 2429 dès mars, après le Super Tuesday, où des primaires simultanées auront lieu dans 16 États. La même opportunité se présente pour Biden.

Sur le plan politique, l'issue semble prévisible : presque personne ne conteste désormais la victoire des deux favoris. "Nous devons désormais nous concentrer sur Joe Biden, plus sur Nikki Haley", a affirmé Tim Scott, sénateur de Caroline du Sud et ancien candidat brièvement rallié à Trump. 

Réagissant par communiqué aux résultats du New Hampshire, Joe Biden semble lui aussi avoir tourné la page des primaires : "Il est maintenant clair que Donald Trump sera le candidat des républicains. Notre démocratie, nos libertés individuelles, notre économie... Tout est en jeu."

Cependant, d'autres types d' incertitudes extra-politiques persistent. L'hypothèse d'un problème de santé ou de l'incapacité de l'un des candidats semble de plus en plus plausible, compte tenu du fait que Trump et Biden, les deux candidats les plus âgés de l'histoire américaine, ont parfois montré des signes de confusion sans prompteur.

Moins théoriques, les déboires judiciaires de Donald Trump, confronté à quatre affaires distinctes (fraude bancaire, vol de documents secrets, tentative de subversion de la présidentielle de 2020 et incitation à l'émeute du Capitole), pourraient perturber le jeu.

Sa candidature, contestée dans plusieurs États en vertu du 14e amendement à la Constitution, doit encore être validée par la Cour suprême, probablement d'ici mars.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld


QUELS ENJEUX POUR DES ELECTIONS AMERICAINES TRUMP-BIDEN ?

Fin 2024, les citoyens américains se préparent à élire leur "nouveau" président ainsi que l'ensemble de leurs représentants au Congrès. Dans l'histoire électorale des États-Unis, aucun scrutin n'a jusqu'à présent revêtu une importance aussi cruciale.
Ce rendez-vous électoral, par les enjeux internationaux qu'il suscite et la configuration inhabituelle qu'il présente, pourrait bien signaler une transformation fondamentale pour la démocratie américaine elle-même. Un protagoniste central de cette saga politique est Donald Trump.

Un Donald Trump radicalisé ? Joe Biden comme une alternative préférable ?

Après avoir échoué à obtenir un second mandat en 2020, Donald Trump s'engage dans une nouvelle course présidentielle malgré les nombreux litiges judiciaires qui le visent. Sa situation est rendue encore plus délicate par sa récente inéligibilité déclarée dans les États du Colorado et du Maine, suite à son implication dans ce qui a été qualifié de "rébellion" lors de l'invasion du Capitole le 6 janvier 2021.
Actuellement, le sort de Trump demeure en suspens, dépendant d'un recours déposé devant la Cour suprême, laquelle a refusé de traiter l'affaire en urgence. Cette décision contribue à rendre le calendrier judiciaire de l'ancien président encore plus incertain, au moment où la bataille pour l'investiture s'engage avec le caucus de l'Iowa le 15 janvier.

Les propos de Joe Biden sont éloquents : "Si Trump n'était pas candidat, je ne suis pas sûr que je me présenterais." Le président sortant se positionne en garant de la démocratie américaine, présentant son rôle comme une rempart contre la "menace Trump". Face à cette menace, Biden choisit de se décrire comme le "président normal", faisant de cette normalité son argument principal et indiscutable.

En l'absence de Donald Trump, le Parti démocrate se retrouverait dans une position bien plus délicate pour rallier son aile gauche. Face à son prédécesseur, Joe Biden continue simplement de se profiler comme une alternative préférable. Cependant, cette dynamique pourrait-elle perdurer en présence de figures telles que Ron DeSantis, plus jeune, ou Nikki Haley, une femme modérée du camp républicain et issue d'une minorité ethnique ?
Les intentions déclarées de Donald Trump, telles que "Je ne serai pas un dictateur, sauf le premier jour," semble ajouter une menace sérieuse aux institutions américaines. Les publicités pro-Trump dépeignent parfois l'ancien président en train de mettre ses adversaires politiques derrière les barreaux, illustré par une photo capturée à Miami en juin 2023 lors d'une comparution de Trump devant un tribunal fédéral en Floride dans l'affaire des documents de la Maison Blanche qu'il aurait conservés après sa défaite.

Ainsi, le processus électoral se présente comme un choix doublement contraignant. Tant Trump que Biden sont perçus comme des favoris par défaut. Les électeurs américains se trouvent contraints de choisir non pas le meilleur candidat, mais celui considéré comme le moins pire. Une confrontation essentiellement négative qui engendre un niveau d'insatisfaction record parmi les citoyens.

Une nouvelle réalité politique.

Dans ce climat politique particulier, l'usage de "l'épouvantail Trump" se présente comme l'arme dissuasive la plus efficace. Habituellement, lorsqu'un président sortant se représente, l'élection prend la forme d'un référendum pour ou contre lui.

Lors de la précédente élection, Joe Biden avait initialement annoncé son engagement pour un seul mandat. Malgré son âge avancé, il a revu sa position après les résultats positifs des élections de mi-mandat, déclarant en mai 2023 sa candidature à sa propre succession.

La vice-présidente actuelle et colistière pour 2024, Kamala Harris, demeure en retrait. Quant aux prétendants déclarés à l'investiture démocrate, ils stagnent en raison du manque de notoriété ou de soutien du parti. Que ce soit Marianne Williamson, auteure de 71 ans spécialisée dans le développement personnel, Dean Phillips, entrepreneur millionnaire et député du Minnesota, ou encore Robert F. Kennedy Jr, connu principalement pour son nom, ce dernier se présentant en tant qu'indépendant. Aucun de ces rivaux ne semble en mesure de contester la position privilégiée de Joe Biden en tant que candidat démocrate, à moins d'un incident grave de santé. Mais au-delà de l’âge du président – il est né en 1942 – son état de santé pésent les multiples « affaires » qui rattrapent son fils Hunter. Elles concernent sa consommation de drogues, une fraude fiscale de 1,4 million de dollars, et surtout des activités de conseil auprès de sociétés énergétiques ukrainienne et chinoise…
Son seul défi majeur reste donc de traverser la campagne physiquement et médiatiquement, évitant les gaffes et les défaillances lors des déplacements, interviews et débats.

Des électeurs désorientés

Les primaires du Parti républicain s'avèrent plus compétitives. En dehors de Donald Trump, les quatre principaux candidats encore en lice sont Ron DeSantis, gouverneur de Floride, Nikki Haley, ancienne ambassadrice aux Nations unies, Vivek Ramaswamy, jeune entrepreneur pro-Trump, et Chris Christie, ancien gouverneur du New Jersey. Aucun ne semble réellement menacer Donald Trump. Ce constat déjoue les pronostics car les partisans de l’ex-président ont essuyé de sévères défaites aux élections de mi-mandat.
Bien que plusieurs procès soient prévus au premier semestre 2024 (Stormy Daniels, documents classifiés, invasion du Capitole), les répercussions restent incertaines. Une enquête pour destitution a été ouverte à l'encontre du président en exercice avec la tentative de l'équipe Trump d'établir une équivalence entre ses déboires judiciaires et l'inculpation du fils de Joe Biden pour fraude fiscale.

Donald Trump conserve ainsi de fortes chances d'être désigné comme candidat républicain, bénéficiant d'un soutien important aussi bien parmi les électeurs les plus aisés que parmi les moins éduqués. Avec 60 % des électeurs républicains ayant un niveau d'éducation inférieur ou égal au bac, contre 30 % chez les Démocrates, il maintient un avantage au sein de l'état-major du parti, malgré les divisions persistantes sur ses chances de victoire en novembre prochain. La popularité de Trump demeure son principal bouclier.

Du côté du Parti démocrate, la base électorale se montre moins stable. Malgré le soutien traditionnel des catégories urbaines éduquées, leur influence est limitée par un mode de scrutin qui accentue le poids des États ruraux et peu peuplés. Une fracture interne se dessine depuis le 7 octobre dernier, liée au débat sur le soutien militaire à Israël et la montée de l'antisémitisme sur les campus universitaires.
Les Démocrates, cherchant à regagner le terrain perdu, s'interrogent sur leur capacité à capitaliser sur la question de l'avortement, un enjeu manipulé habilement par leurs adversaires pour gagner le soutien décisif de l'électorat féminin.
Contrairement à la dynamique habituelle des primaires visant à mobiliser la base, les Démocrates entament une année différente, axée sur la né
cessité de séduire les Indépendants et de démobiliser les Républicains modérés sans fragmenter leur propre socle électoral. Ils cherchent également à accroître la participation en luttant contre la législation sur l'identification des électeurs, en favorisant le vote anticipé et en attirant les jeunes électeurs, malgré le taux d'approbation de Biden qui avoisine les 35%.
Bien que le président Biden détienne une stratégie fédératrice, un danger se profile avec son déclin relatif chez les minorités, attribué à un bilan économique mitigé. Les classes moyennes et modestes ont subi une baisse du pouvoir d'achat malgré un taux de chômage historiquement bas (3,7% au 19 décembre 2023). La promesse de relever le salaire minimum n'a pas été tenue, et les politiques climatiques, bien qu'applaudies par les jeunes et les progressistes, ne présentent pas d'effets tangibles à court terme.

Dans un contexte international inflammable, la fièvre électorale s'étend au-delà des frontières américaines. Sur quels clivages le scrutin se jouera-t-il ? L’implication des États-Unis en Ukraine ou au Proche-Orient pousse à ouvrir un débat sur l’équilibre budgétaire. Les enjeux liés à l’immigration, notamment la sécurisation de la frontière sud fragilisée par l’expiration des mesures de restriction anti-Covid. ? Le déplacement de Joe Biden au Mexique fin décembre 2023 indique l’importance de cette question pour le candidat démocrate.

La rivalité avec la Chine, tant sur le plan économique que militaire, constitue également une préoccupation majeure, notamment en ce qui concerne l'avenir de Taïwan.

Ce scrutin de 2024 s'annonce ainsi comme une épreuve redoutable pour la plus ancienne démocratie du monde.




Garett Skyport pour DayNewsWorld


SOMMET JOE BIDEN ET XI YINPING 

DES RETROUVAILLES MALGRE DE FORTES RIVALITES

DANS L'INTERDEPENDANCE

Le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping vont se retrouver en tête-à-tête, mercredi 15 novembre 2023, près de San Francisco en marge du sommet de l’Apec.

L’heure est à l’apaisement entre la Chine et les Etats-Unis. C’est le message que vont essayer de faire passer Xi Jinping et Joe Biden, lors de leur rencontre prévue dans la matinée de mercredi à San Francisco, en marge du sommet de l’APEC. Pékin, lundi.

Le président américain doit s'entretenir avec son homologue pendant plusieurs heures, à proximité de San Francisco, en Californie, en marge d'un sommet de l'Apec, la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique.

Selon Voice of America, la rencontre, prévue à 18 h 45 GMT, se déroulera dans un domaine huppé et bucolique, à une quarantaine de kilomètres du fameux pont du Golden Gate.

Les deux hommes souhaitent montrer que la rivalité entre leurs deux pays reste sous contrôle. Dans un contexte international compliqué par les conflits au Proche-Orient et en Ukraine, cette entrevue, qui intervient un an avant l'élection présidentielle américaine, leur permettra de discuter de "la paix et du développement dans le monde", a assuré Joe Biden.

Pas de "découplage"

Malgré les rivalités géopolitiques et les tensions sécuritaires, malgré la guerre commerciale entamée par Donald Trump et poursuivie par Joe Biden, le découplage des deux économies n’est plus du tout d’actualité assurent en chœur Américains et Chinois. Jack Sullivan, le conseiller à la Sécurité de la Maison Blanche l’écrit en toutes lettres «  les États-Unis et la Chine ont des économies interdépendantes ». Janet Yellen, la secrétaire au Trésor, prévient qu'« une rupture totale aurait des répercussions négatives significatives sur l'économie ». À Pékin, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères surenchérit : « Nous nous opposons à une définition des relations sino-américaines en termes de concurrence ». Le très nationaliste quotidien chinois Global Times explique que le grand sujet de San Francisco, c’est la stabilisation des relations économiques entre les deux pays pour relancer la croissance mondiale.

Juste avant ce tête-à-tête, le ton se voulait des plus conciliant. "Nous n'essayons pas de nous découpler de la Chine", a assuré, mardi, Joe Biden, pour qui l'objectif est d' "être capables de prendre le téléphone et de se parler s'il y a une crise".

"Nous nous opposons à une définition des relations sino-américaines en termes de concurrence", a même dit une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères .

Les deux dirigeants, qui se connaissent depuis plusieurs années, avaient discuté pendant trois heures en marge d'un sommet du G20, en Indonésie, il y a un an. La relation a depuis tourné à l'aigre, en particulier avec le survol du territoire américain par un ballon chinois en début d'année. Joe Biden a irrité Pékin en soulignant en février les "énormes problèmes" que rencontre, selon lui, la Chine au plan économique.

Des déclarations antérieures provocatrices

On est bien loin des déclarations provocatrices du mois de mars où Xi Jinping critiquait , avec une virulence rare, une stratégie américaine d'"encerclement" alors que Washington muscle ses alliances en Asie-Pacifique. La Chine dénonce les sanctions que lui imposent les États-Unis dans le domaine technologique, tandis que Washington s'insurge contre les actions "provocatrices" de Pékin en mer de Chine méridionale.

Même la fameuse "diplomatie du panda" avait fait les frais du coup de froid : le 8 novembre, les trois pandas géants du zoo de Washington sont repartis pour la Chine, signant la fin d'une pratique animalo-diplomatique débutée en 1972.

Le ton entre Washington et Pékin s'est toutefois suffisamment radouci à l'été pour permettre l'organisation du face-à-face californien.

Taïwan, Israël, Ukraine

Joe Biden "veut s'assurer que nous gérons cette relation bilatérale tellement importante de la manière la plus responsable possible", a dit, mardi, un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

Côté américain, on attend que la Chine garantisse sa non-ingérence dans la prochaine élection présidentielle de Taïwan en janvier 2024, qu’elle entame une désescalade militaire en mer de Chine du Sud et mette fin à ses opérations d’intimidation autour de l’île

Le statut de l'île, dont Pékin revendique la souveraineté, et à laquelle Washington fournit une conséquente assistance militaire, reste un sujet de friction central. La multiplication des démonstrations de force de l'armée chinoise au large de Taïwan inquiète les Etats-Unis, alors que se profile l'élection présidentielle sur l'île en janvier. Côté chinois, la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine, en août 2022, avait été très mal reçue par Pékin, qui avait suspendu l'essentiel des communications militaires régulières avec les Etats-Unis.

"Xi Jinping défendra une fois de plus la politique de la Chine unique devant le président Biden. Car la ligne rouge infranchissable, comme l'a maintes et maintes fois répété le gouvernement chinois, c'est la question de Taïwan !", avance à RFI Gao Zhikai, vice-président du Centre sur la Chine et la mondialisation à Pékin. Joe Biden, lui, doit réaffirmer à la Chine que Washington ne soutient pas une indépendance de Taïwan, et que la politique américaine en la matière n'a pas changé.

Les deux leaders doivent égalent aborder les deux conflits majeurs du moment : en Ukraine et au Proche-Orient. Avant cette rencontre, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a déclaré que son gouvernement était "préoccupé par le fait que des équipements essentiels à l'effort militaire de la Russie échappent aux sanctions [américaines] et sont livrés à la Russie". Les États-Unis n'escomptent certes pas que la Chine coupe les ponts avec la Russie, mais espèrent qu’elle n’approfondisse pas encore un peu plus son amitié avec Vladimir Poutine en lui livrant directement des armes.Dans le cadre de la tenue annuelle du Xiangshan Security Forum Zhang Youxi, premier vice-président de la Commission militaire centrale a, lui, exprimé le souhait de la Chine d’approfondir la coopération avec la Russie dans le domaine militaire. « La Chine se tient prête à travailler activement avec la Russie afin de répondre à des menaces sécuritaires variées et des défis afin de sauvegarder ensemble l’équilibre et la sécurité stratégiques globales », a-t-il lancé, cité par l’agence officielle Chine Nouvelle.

Les États-Unis demandent aussi à la Chine de ne pas envenimer les grandes crises internationales, et en particulier la guerre entre Israël et le Hamas, que Joe Biden ne veut surtout pas voir s'étendre. "Ils ont dans la région des lignes de communication que nous n'avons pas", a dit John Kirby, en référence à la relation entre Pékin et l'Iran. Forte de sa médiation récente dans la réconciliation entre l’Arabie saoudite et l’Iran, les Etats-Unis espère que la Chine fasse pression sur Téhéran pour que la puissance chiite ne cherche pas à s’engager plus dans la guerre de Gaza.

Cependant, lors des crises internationales, "la Chine adore être perçue comme étant un acteur majeur, mais elle est très peu engagée dans la résolution des problèmes. Elle est d'abord tournée vers ses propres enjeux, notamment économiques et stratégiques, car elle aime aussi accroître le cercle de ceux qui peuvent la soutenir", souligne Valérie Niquet, responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS)

Renouer un dialogue interarmées

La crise à Taïwan a mis à mal la relation militaire entre la Chine et les Etats-Unis. Washington veut une reprise du dialogue. "Le président [Biden] est résolu à voir le rétablissement de liens d'armée à armée, car il estime que c'est dans l'intérêt de la sécurité nationale des Etats-Unis", a déclaré Jake Sullivan, le conseiller américain à la sécurité nationale, à la chaîne américaine CBS. "Il pense qu'une communication entre armées est nécessaire pour s'assurer que cette concurrence ne dégénère pas en conflit."

Si les Etats-Unis veulent maîtriser toute escalade dans le domaine militaire, tout en gardant une concurrence vigoureuse dans les domaines technologique et économique, la Chine ne fait pas de distinction entre ces domaines, car ils sont interconnectés.

Un groupe de travail sur l'action commune pour le climat

Mardi, à la veille de la rencontre entre les deux hommes, la Chine et les États-Unis ont annoncé la prochaine création d'un groupe de travail sur la coopération en matière climatique, à quelques semaines de la conférence internationale sur le climat (COP28).

Ce groupe de travail se concentrera sur "la transition énergétique, le méthane, l'économie circulaire et l'efficacité des ressources, les provinces/États et villes à faible émission de carbone et durables, et la déforestation", ont indiqué dans une déclaration commune les médias d'État chinois et le département d'État américain. Les membres du groupe mèneront "un dialogue et une coopération afin d'accélérer les actions concrètes en faveur du climat", selon le texte.

La rencontre entre les deux pays plus gros émetteurs de CO2 "offre un espoir alléchant en matière d'action climatique", estime, dans une tribune, Kate Logan, de l'Asia Society Policy Institute, à quelques jours de l'ouverture de la COP28 à Dubaï, le 30 novembre. "Un accord de haut niveau entre les Etats-Unis et la Chine pourrait apporter le changement de cap nécessaire pour maintenir les températures mondiales en dessous de 1,5°C" de hausse par rapport à l'ère préindustrielle, assure-t-elle.

Pourquoi ce changement de ton ?

Les deux leaders se trouvent actuellement dans une phase délicate sur le front intérieur, où la nécessité de résultats économiques positifs est plus cruciale que jamais. Aux États-Unis, à seulement un an des élections, les sondages révèlent un scepticisme croissant à l'égard des Bidenomics parmi la population. Afin de préserver la croissance que connaissent les États-Unis, il est impératif d'apaiser les tensions qui pourraient potentiellement entraver l'économie nationale.
A Pékin, Xi Jinping se résigne à la réalité : la Chine ne deviendra pas la première puissance mondiale aussi rapidement qu'initialement escompté. Confronté au ralentissement de la croissance et à l'augmentation du chômage, en particulier parmi les jeunes, Xi reconnaît qu'il n'est pas le moment idéal pour entrer en conflit avec un partenaire commercial aussi crucial. En effet, le marché américain représente un débouché vital nécessaire pour maintenir le fonctionnement des usines et relancer une activité sinistrée par la crise immobilière.

Les récents chiffres de la "fête des célibataires", équivalent chinois du "Black Friday", survenue le 11 novembre, ne sont guère encourageants, selon Reuters. Les exportations ont enregistré une chute de 6,4% en un an en octobre, et la situation du chômage des jeunes dans les zones urbaines atteint un niveau si préoccupant depuis juin (21,3%) que le gouvernement aurait décidé de ne plus rendre publics ces chiffres.

Du côté chinois, les demandes s'articulent autour de la révision des droits de douane, la levée du contrôle des exportations américaines vers la Chine et l'assouplissement des sanctions à l'encontre des entreprises chinoises. Ces aspirations reflètent la volonté de Pékin de renforcer ses liens commerciaux avec les États-Unis dans un contexte économique de plus en plus complexe et incertain.un apaisement des tensions pourrait ramener les entreprises américaines sur le marché chinois.

Une brochette de grands patrons très impliqués sur le plus grand marché du monde comme Elon Musk avec Tesla participeront au dîner organisé en l’honneur de Xi Jinping. Leurs investissements, leurs achats sont plus que jamais les bienvenus pour soutenir la croissance chinoise .

Qu’attendre de ce sommet ?

À l’évidence, les griefs nourris de part et d’autre sont trop nombreux et trop profonds pour en espérer autre chose que l’affirmation à Pékin et Washington de la volonté partagée de renouer un dialogue propice à rebâtir le chemin de la confiance mutuelle.
Pour Masahiro Okoshi , chef du Bureau de Washington du média japonais Nikkei Asia, -que cite Pierre-Antoine Donnet dans l'Asialyst- il serait illusoire pour les États-Unis d’attendre de ce sommet un changement de stratégie du régime chinois à l’égard de l’Amérique. Selon lui, nourrir l'espoir d'un changement de stratégie chinoise envers l'Amérique serait illusoire.

L'aspect crucial de la rencontre entre Biden et Xi réside dans la possibilité pour chacun de véritablement saisir la position de l'autre. Il estime que cette compréhension mutuelle serait potentiellement plus significative que des déclarations retentissantes.

Ainsi, au-delà des annonces spectaculaires, l'enjeu réel serait de favoriser une compréhension profonde des positions respectives. Ces réflexions éclairent la complexité des relations sino-américaines, dans un contexte géopolitique délicat.

"La rencontre de San Francisco aura au moins permis aux présidents américain et chinois de se parler directement. Et donc d’éviter les malentendus qui peuvent mener au pire.", selon un spécialiste.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ETATS-UNIS 22 MORTS ET PLUS DE 50 BLESSES 

DANS UNE FUSILLADE DE MASSE DANS LE MAINE

Alors que les États-Unis sont une nouvelle fois plongés dans le deuil suite à de récentes fusillades tragiques au Maine le mercredi 25 octobre 2023, la National Rifle Association (NRA), un influent lobby américain en faveur des armes à feu, se retrouve sous les feux de la critique.

La scène est un véritable carnage. Un tireur a ouvert le feu mercredi soir, le 25 octobre, dans une salle de bowling et un bar-restaurant d'une ville du nord-est des États-Unis. Les bilans initiaux font état d'au moins 22 personnes tuées et de plus d'une cinquantaine de blessés, d'après les autorités, qui ont publié la photo d'un homme recherché activement.

Un homme "armé et dangereux", toujours en fuite.

Ces terribles fusillades se sont produites à Lewiston, la deuxième plus grande ville de l'État du Maine. Les habitants ont été contraints de se confiner face à la menace posée par cet homme "armé et dangereux", toujours en fuite, selon les forces de l'ordre. "Nous avons 22 morts confirmés et de nombreux, nombreux blessés", a déclaré Robert McCarthy, élu de Lewiston, une ville de plus de 36 000 habitants.

L'infrastructure hospitalière de la région s'est avérée incapable de faire face à ce type de fusillade. Selon les autorités locales, il y aurait entre 50 et 60 blessés.

La police de Lewiston tente actuellement de localiser le tireur présumé, identifié comme Robert Card, âgé de 40 ans. Les motivations derrière ces actes demeurent inconnues. Des photos circulant montrent un homme vêtu d'un haut marron et d'un pantalon bleu foncé, armé d'un fusil semi-automatique qu'il avait pris en main. Les coups de feu ont retenti dans au moins deux endroits différents, une salle de bowling et un bar-restaurant, comme l'ont rapporté les forces de l'ordre locales.

Le FBI de Boston, la police fédérale, participe également à l'enquête."Des centaines de policiers enquêtent à travers l'Etat afin de déterminer le lieu où se trouve M. Card, un suspect potentiel", a déclaré le commissaire à la sécurité publique du Maine, Mike Sauschuck, lors d'une conférence de presse. 

Selon plusieurs médias, les forces de l'ordre du Maine ont indiqué dans un bulletin d'information que Robert R. Card était un instructeur formé au maniement des armes et un réserviste de l'armée américaine, qui avait récemment rapporté qu'il avait souffert de troubles mentaux.

Ce drame s'inscrit malheureusement dans la longue liste des fusillades qui endeuillent régulièrement les États-Unis, un pays où les armes à feu sont abondantes et facilement accessibles. Une autre fusillade a eu lieu au cours de la même soirée dans un centre logistique d'un supermarché Walmart, d'après plusieurs médias américains. Ces tragédies ravivent une fois de plus le débat sur le rôle de la NRA à chaque fusillade de masse.

La NRA, considérée comme le lobby le plus puissant au monde, jouit d'une influence considérable pour défendre le droit de port d'armes aux États-Unis. Alors qu’un tiers des Américains déclarent posséder une arme, les autorités américaines peinent à s’attaquer aux racines du problème. En cause : le droit fondamental américain.

En effet, si la Constitution permet à la population de s’armer, le port d’un fusil a, quant à lui, de sérieux défenseurs. D’un côté, le deuxième amendement, de l’autre, la National Rifle Association (NRA).

La NRA, un fervent défenseur du second amendement

Créée en 1871 dans le but d'unir les chasseurs et les passionnés de tir, l'organisation a évolué à partir de 1975 pour s'impliquer dans l'arène politique, avec pour mission principale de préserver le deuxième amendement du Bill of Rights, un texte rédigé en 1791, au lendemain de la guerre d'indépendance américaine, comprenant les dix premiers amendements de la Constitution américaine, réputés intouchables.

Le deuxième amendement stipule que "compte tenu de la nécessité d'une milice bien organisée pour la sécurité d'un État libre, le droit du peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas enfreint." Face à de multiples menaces contre ce droit, la NRA a créé en 1934 la Division des affaires législatives, même si elle n'a pas exercé directement de pressions à ce moment-là. En 1975, reconnaissant la nécessité d'une défense politique urgente du deuxième amendement, la NRA a créé l'Institut pour l'action législative.

Actuellement, l'association compte plus de cinq millions de membres et dispose d'un budget annuel de 300 millions de dollars (environ 281 millions d'euros). Lors des campagnes électorales, la NRA intervient en diffusant des publicités s'opposant aux candidats qui pourraient remettre en question le deuxième amendement. 

En 2012, la NRA a dépensé 32 millions de dollars (environ 30 millions d'euros) en lobbying politique, dont 700 000 dollars (environ 655 000 euros) en financement direct de candidats, 88 % d'entre eux étant affiliés au Parti républicain.
La NRA finance également de nombreux responsables politiques, une liste récemment publiée par le New York Times ayant révélé les membres du Congrès ayant reçu de l'argent de l'association, suscitant un vif débat sur les réseaux sociaux.

Les États-Unis paient un lourd tribut à la prolifération des armes à feu sur leur territoire, ainsi qu'à la facilité avec laquelle les Américains peuvent s'en procurer.

En excluant les suicides, plus de 15 000 personnes ont perdu la vie dans des actes de violence par arme à feu depuis le début de cette année dans le pays, selon le Gun Violence Archive (GVA).




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LE CONGRES AMERICAIN PARALYSE

LE CHAOS EMPORTE LE PRESIDENT DE LA CHAMBRE DES REPRESENTANTS KEVIN MCCARTHY

Secouée ces dernières années par une succession de bouleversements, la scène politique des États-Unis a connu mardi un nouveau tournant historique, mettant en lumière son caractère de plus en plus chaotique et dysfonctionnel.

Le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a été destitué de ses fonctions mardi, à l'issue d'un vote mené par la frange conservatrice du parti républicain. Lors du scrutin, 210 républicains ont soutenu l'élu californien, mais huit élus dissidents ont fait chuter le "speaker". 

Une première dans l'histoire du Congrès. Kevin McCarthy est ainsi devenu le premier "speaker" à être destitué de ce poste éminent, qui le plaçait au sommet de la hiérarchie du Congrès américain et au deuxième rang dans l'ordre de succession présidentielle après la vice-présidente Kamala Harris.

Après une réunion avec ses collègues républicains, le représentant de Californie a annoncé qu’il ne prolongerait pas son humiliation en se portant candidat à sa propre succession.

"Je n’abandonnerai jamais le peuple américain, mais cela ne signifie pas que je doive être président de la Chambre", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse tenue en soirée.
En parlant des républicains extrémistes qui ont contribué à sa chute, il a ajouté : "Ils n’ont pas le droit de se prétendre conservateurs parce qu’ils sont en colère et chaotiques. Ce n’est pas le parti auquel j’appartiens."

C’est l’élu de Caroline du Nord, Patrick McHenry, principal négociateur avec la Maison Blanche lors de la crise de la dette, qui a été choisi par Kevin McCarthy pour devenir Speaker temporaire, en attendant qu’un vote puisse avoir lieu. Vu la guerre intestinale des républicains à la Chambre, cela pourrait prendre du temps : en janvier, il avait fallu 15 tours de scrutin pour que McCarthy soit élu face à l'opposition du même groupe. Et le compte-à-rebours a déjà commencé : la rallonge pour éviter le "shutdown" ne court que pendant 45 jours, avec des lois de finance toujours dans l'impasse.

Anciennes fractures internes


Cette motion de censure est le dernier acte d'une série de crises au sein de la droite à la Chambre des représentants. Le vote a été initié par une motion de Matt Gaetz, élu républicain de Floride, en réaction à l'accord bipartisan conclu samedi pour éviter une fermeture ("shutdown") des services publics fédéraux.

Le maintien de la position de Kevin McCarthy était toujours précaire. C'était dû à une vague rouge qui n'a pas eu lieu aux élections de mi-mandat en novembre 2022, avec une infime majorité républicaine de cinq voix. C'était dû surtout à une douzaine d'élus ultraconservateurs du Freedom Caucus qui avaient exigé, pour sortir de l’impasse en janvier, qu’un vote de confiance puisse être déclenché à la demande d’un seul représentant. Depuis 2010, le parti républicain est en crise à la Chambre, d'abord avec les membres du Tea Party, puis avec ceux du Freedom Caucus, qui avaient poussé John Boehner à la démission en 2015.

La destitution de Kevin McCarthy a été largement critiquée par les sénateurs républicains, plus centristes qu'à la Chambre. "On a vu la même chose avec (John) Boehner, (Paul) Ryan et maintenant McCarthy. Je suis sûr que le prochain Speaker fera face aux mêmes attaques terroristes", a fustigé le Texan John Cornyn.

D’autres représentants républicains ont exprimé la crainte que le chaos provoqué par Matt Gaetz finisse par aider les démocrates à retrouver la majorité à la Chambre en 2024.
"Je préfère le bon sens au chaos", a déclaré le représentant républicain de New York Anthony D’Esposito sur Fox News. "Je pense que nous devrions nous concentrer sur la gouvernance plutôt que sur les manœuvres politiques, et le fait que nous ayons quelqu'un qui nous empêche d'avancer et qui empêche l’Amérique d’avancer est un vrai problème."

Donald Trump au-dessus de la mêlée

Donald Trump, qui compte Kevin McCarthy et Matt Gaetz parmi ses alliés, s'est étonné de ce conflit fratricide qui secoue le groupe républicain à la Chambre depuis sa conquête de la majorité en 2022.

"Pourquoi les républicains se battent-ils toujours entre eux, pourquoi ne combattent-ils pas les démocrates de la gauche radicale qui détruisent notre pays ?", a écrit l’ancien président dans un message publié sur Truth Social pendant une pause de son procès civil pour fraude à New York et avant le vote sur la motion pour destituer Kevin McCarthy

La sortie de crise n'était pas claire mardi soir, tandis que les tractations débutaient. Les républicains et les démocrates ont tenu des réunions séparées pour aborder la question du prochain président de la Chambre. Les démocrates ont déjà leur candidat : le représentant démocrate de New York Hakeem Jeffries, chef de la minorité

Le choix des républicains ne sera pas aussi simple. Les noms de cinq candidats potentiels ont circulé mardi soir : Patrick McHenry (Caroline du Nord), Steve Scalise (Louisiane), Tom Emmer (Minnesota), Tom Cole (Oklahoma) et Jim Jordan (Ohio).

Parmi ceux-ci, Scalise et Emmer font partie de l’état-major républicain à la Chambre, le premier en tant que chef de la majorité, le second en tant que whip.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

JOE BIDEN SOUS LE COUP

 D'UNE ENQUETE EN DESTITUTION

ET HUNTER BIDEN D'UNE INCULPATION

  DANS LA TOURMENTE

Alors que Joe Biden brigue un second mandat à la tête du pays, son fils cadet a été inculpé jeudi 14 septembre 2023 au niveau fédéral pour détention illégale d'arme à feu. Mais le président américain ne montre aucune préoccupation lors de son déplacement dans le Maryland malgré l'inculpation de son fils, Hunter Biden.

Régulièrement ciblé par la droite conservatrice américaine, le fils cadet revient sans cesse dans le discours de nombreux conservateurs pour discréditer Joe Biden.

Une première dans l'histoire du pays

L'inculpation de Hunter Biden par le procureur spécial David Weis ouvre la voie à un possible procès lors de la prochaine campagne présidentielle de 2024. Accusé d'avoir menti au moment d'acheter un revolver Colt Cobra en octobre 2018, en omettant de mentionner sa consommation de drogues, Hunter Biden, âgé de 53 ans, avait tenté d'éviter d'être traduit en justice en juin, en reconnaissant sa culpabilité. Un accord initial avait été négocié avec le procureur spécial, réduisant ainsi la probabilité d'un procès et lui évitant potentiellement une peine de prison . Cependant, une juge a remis en question la validité de cet accord, le rendant caduc. Il s'agit de la première inculpation au niveau fédéral du fils d'un président américain en exercice .
La question se pose : cette procédure peut-elle perturber la marche du chef d'État démocrate vers un second mandat ?

Certains conservateurs ont célébré l'annonce de cette inculpation, à l'instar de James Comer, représentant républicain du Kentucky, qui a exprimé sa satisfaction sur le réseau social X (ex-Twitter), savourant le "tout petit début" des ennuis judiciaires visant la famille Biden. Certains républicains comptent tirer profit des déboires judiciaires de Hunter Biden à des fins électorales, espérant implicitement que les accusations contre le fils rebondissent sur son père.


Après les précédents d'impeachment de Trump et Clinton

C'est qu' au Congrès aussi, la question des démêlés judiciaires de Hunter Biden a surgi ces dernières semaines.

Kevin McCarthy, le président républicain de la Chambre des représentants, a annoncé la semaine dernière le lancement d'une enquête sur les activités de Joe Biden en lien avec celles de son fils Hunter, marquant ainsi le début d'une éventuelle procédure d'impeachment.

Cette évolution met en lumière l'atmosphère partisane tendue qui continue de régner à Washington, ainsi que la normalisation progressive d'une mesure constitutionnelle autrefois considérée comme exceptionnelle, réservée aux situations désespérées.

Les républicains accusent Joe Biden d'avoir non seulement eu connaissance des activités commerciales controversées de son fils Hunter et de son frère James Biden entre 2009 et 2017., mais également d'y avoir participé directement lorsqu'il était vice-président sous l'administration Obama. Le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, estime que Joe Biden a "menti" aux citoyens américains sur les affaires de son fils. Une enquête pourrait demander l'audition de certains témoins et rendre publics des documents affaiblissant la stature du président.

Médiatisées par les républicains, ces allégations d'enrichissement illégal ont néanmoins eu un impact sur l'opinion publique américaine. D'après un sondage CNN réalisé fin août, 61% des personnes interrogées pensent que Joe Biden a été impliqué dans les affaires de son fils lorsqu'il était vice-président de Barack Obama.

Si Joe Biden fait face à une opposition de plus en plus virulente de la part des élus trumpistes au Congrès,  des interrogations persistent quant à son âge et à son état de santé même au sein de son propre parti.

La question de la condition physique et mentale du président occupe désormais une place centrale dans les préoccupations des démocrates.




Emily Jackson pour DayNewsWorld

ASSAUT DU CAPITOL

 PEINE RECORD DE 22 ANS DE PRISON 

POUR ENRIQUE TARRIO EX-LEADER DES PROUD BOYS

La justice américaine a eu la main lourde. Enrique Tarrio, ex-leader des Proud Boys - mouvement antiféministe mué en milice d'extrême droite - a été condamné mardi 5 septembre à vingt-deux ans de prison. Soit la plus lourde peine prononcée pour l'assaut contre le Capitole, profanation sans précédent du sanctuaire de la démocratie américaine, mais qui reste inférieure à celle requise par les procureurs (trente-trois ans).

Le 6 janvier 2021, environ 200 membres des Proud Boys avaient pris d'assaut le Capitole, siège du Congrès américain, afin de tenter d'y empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden sur le président républicain Donald Trump.

La semaine dernière, les quatre autres membres des Proud Boys, reconnus coupables en mai dernier avec Enrique Tarrio, ont été condamnés à des peines allant de 10 à 18 ans de prison. Contrairement aux quatre autres prévenus, si Enrique Tarrio ne se trouvait pas à Washington lors de cette date fatidique, le juge a estimé qu'il était le "dirigeant ultime du complot".

Président des Proud Boys de 2018 à 2021, organisation d’extrême droite qui promeut la violence pour parvenir à ses fins politiques, Tarrio a été reconnu coupable en mai dernier, comme trois autres dirigeants, de « complot séditieux ». Sa peine restait à prononcer.

Même s'étant vu interdire de se rendre à Washington le 6 janvier en raison d'une injonction judiciaire antérieure, Tarrio a joué un rôle central dans la planification de l'émeute du Capitole, qui visait à empêcher le Congrès de certifier la victoire de Joe Biden à la présidence. Environ 200 membres des Proud Boys ont participé à cette attaque contre le siège du Congrès américain, qui a tragiquement coûté la vie à cinq personnes, dont un policier, et a laissé plus de 140 policiers blessés.

Les procureurs ont décrit Enrique Tarrio, âgé de 39 ans, comme un "leader naturellement charismatique" et un "propagandiste astucieux" qui a utilisé son influence sur des centaines de partisans du groupe d'extrême droite pour coordonner cette attaque. Lors de l'audience de mardi, le procureur adjoint américain Conor Mulroe a déclaré : 

"Cet accusé et ses complices ont ciblé l'ensemble de notre système de gouvernement", car ils voulaient contester le résultat de l'élection présidentielle qui avait donné la victoire à Joe Biden. Il a mis en garde contre le fait que des conséquences claires devaient être établies pour dissuader tout mécontentement à l'égard des résultats des élections futures, qu'il s'agisse de 2024, 2028, 2032 ou au-delà.

Muni d’un plan stratégique contre les bâtiments gouvernementaux

L’enquête a démontré que l’ancien petit délinquant, qui revendait des bandelettes de tests pour diabétiques volées, devenu indicateur de la police puis le directeur de l’association des "Latinos de l’État de Floride pour Trump", avait organisé les rassemblements du groupuscule à Washington avant le 6 janvier dans le but d’arrêter la transition pacifique du pouvoir, qu’il surveillait leurs mouvements et les encourageait pendant l’assaut, se rengorgeant de leurs actions dans les jours qui avaient suivi l’insurrection. Un plan stratégique de neuf pages visant à « prendre d’assaut » les bâtiments gouvernementaux à Washington le 6 janvier avait été trouvé en sa possession après l’émeute.

Les avocats de Enrique Tarrio ont plaidé que son seul objectif était de rassembler ses partisans pour faire face aux manifestants du mouvement d'extrême gauche Antifa. Ils ont insisté sur le fait qu'il se trouvait à Baltimore, dans l'État voisin du Maryland, le 6 janvier 2021, et n'avait aucun moyen de contrôler ses amis devenus violents.

"Mon client n'est pas un terroriste. Mon client est un patriote égaré. Il essayait de protéger ce pays, aussi malavisé soit-il", a plaidé Sabino Jauregui, l'un de ses avocats.

Le magistrat a paru peu sensible aux remords exprimés à la barre à l'accusé, fils d'immigrants cubains de 39 ans, originaire de Floride, la voix par moments étranglée par les sanglots.Enrique Tarrio qualifia le 6 janvier 2021 de "jour horrible", implorant sa "clémence".

Peine perdue.


Alyson Braxton pour DayNewsWorld

JOE BIDEN ELECTION 

DEJA PERDUE ?

Joe Biden, dans un habile jeu de prudence politique, choisit judicieusement de s'abstenir de tout commentaire concernant les démêlés judiciaires de son éminent concurrent, Donald Trump.

Cette réserve stratégique, qui s'intensifie depuis le début de la saison estivale, ne reflète pas uniquement la réticence habituelle de Joe Biden envers les interactions médiatiques, mais traduit également une délibération minutieuse illustrant sa perception aiguë des enjeux à l'approche de l'élection présidentielle imminente.

Restant fidèle à son attitude présidentielle, Joe Biden concentre son attention sur des discours soigneusement élaborés autour de ses initiatives législatives majeures, notamment le très remarqué "Inflation Reduction Act" (IRA), qu'il a signé avec conviction le 16 août 2022.

A l'aube de ses 80 ans, Joe Biden nourrit l'aspiration d'un second mandat, une entreprise qui nécessite une gestion habile compte tenu de l'importance cruciale de chaque déclaration.

Guidée par une conscience aiguë, Joe Biden exerce la prudence quant à toute intervention susceptible d'être interprétée comme une tentative de politisation de la justice à l'encontre de son rival charismatique, Donald Trump.

La stratégie de retenue adoptée par le président démocrate depuis la première des quatre inculpations à l'encontre de son opposant, survenues au printemps à New York dans le contexte d'une affaire impliquant une actrice de films porno illustre à merveille la subtilité de la politique moderne.

Bien que les apparences puissent laisser entrevoir une distance calculée, une analyse approfondie nous invite à nous interroger sur la possibilité que les innombrables litiges entourant Donald Trump ne constituent en réalité qu'un édifice élaboré par les démocrates pour influencer les élections de 2024.

Ces affaires, en apparence indépendantes, pourraient révéler une trame plus vaste visant à altérer les perspectives de succès dans le scrutin à venir, qui semble ne pas être en faveur de Joe Biden.

Joe Biden est confronté à un défi majeur en termes de confiance publique.

Sa cote d'approbation est actuellement singulièrement modeste, reflétant une opinion publique américaine divisée et méfiante.

Les électeurs, en particulier, demeurent peu convaincus par le programme économique de Joe Biden et émettent ouvertement des réserves quant à son âge, sachant qu'il atteindrait l'âge de 86 ans à la fin d'un second mandat hypothétique.

Néanmoins, le président élude avec maestria les turbulences politiques entourant la récente nomination d'un procureur spécial chargé d'enquêter sur son fils cadet, Hunter Biden.

Les critiques émanant des Républicains, qui évoquent des transactions douteuses à l'étranger, ne semblent pas ébranler en apparence, le sang-froid présidentiel.

Dans un contexte où la communication et la perception jouent un rôle prépondérant, Joe Biden a fait face avec résilience à une rencontre avec des donateurs démocrates la semaine dernière.

Bien que certains signes d'incertitude aient été perceptibles, voire une légère tension palpable, il demeure conscient que les enquêtes sur les affaires de son fils ne font que commencer.

En somme, le silence stratégique observé par Joe Biden concernant les démêlés judiciaires de son concurrent, ainsi que sa focalisation continue sur des initiatives clés, révèlent une approche calculée et réfléchie.

Cette démarche, bien qu'exécutée avec prudence, ne manque pas d'attirer l'attention sur les enjeux politiques sous-jacents et soulève des questions intrigantes quant aux véritables intentions de ces enquêtes judiciaires.

Dans l'arène politique où chaque mot et chaque geste sont scrutés, Joe Biden navigue à vue, tandis que les donateurs démocrates semblent faire face à un flottement significatif, voire à un malaise profond. Ceci est d'autant plus prégnant alors qu'il semble que nous n'en soyons qu'aux prémices des multiples affaires impliquant le fils de Joe Biden.


Pamela Newton pour DayNewsWorld

L'AFFAIRE HUNTER BIDEN POURRAIT COUTER

LA REELECTION A LA PRESIDENCE DE JOE BIDEN

Un fils bien encombrant pour le président. Le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, a annoncé la nomination d'un procureur spécial pour mener l'enquête contre Hunter Biden, fils du président américain Joe Biden Le vendredi 11 août 2023, le procureur enquêtant sur Hunter Biden a en effet été élevé au statut de conseiller spécial. L’enquête sera dorénavant menée par une équipe de procureurs expérimentés disposant de plus de ressources et d’indépendance pour poursuivre l’affaire. 

Le Département de la Justice prendrait-il l’enquête au sérieux et croirait-il en une forte possibilité de dépôt d’accusations criminelles ?

«Cette nomination confirme mon engagement à fournir à David Weiss toutes les ressources qu'il requiert. 

Elle réaffirme également qu’il a l'autorité dont il a besoin pour mener une enquête approfondie et continuer de manière indépendante à avancer de la manière qu'il juge adéquate, sur la base seule des faits et de la loi», a annoncé le ministre américain de la Justice, Merrick Garland.

David Weiss, procureur fédéral dans le Delaware, enquêtait depuis plusieurs années déjà sur Hunter Biden.

Le fils du président, âgé de 53 ans, est accusé d'avoir fraudé le fisc et d'avoir acquis une arme à feu alors qu'il était toxicomane.

Avec son nouveau titre, David Weiss disposera de pouvoirs plus larges. Il avait été nommé dans le Delaware par l'ex-président Donald Trump, qui a perdu la présidentielle de 2020 face à Joe Biden et ambitionne de faire son grand retour à la Maison Blanche.

C’est un coup dur majeur pour Hunter Biden mais également pour son père .L'annonce, retentissante et inattendue, intervient alors que Joe Biden est en campagne pour un deuxième mandat.

Le passé peu reluisant du fils Biden

Dans son livre "Les Belles Choses" (2021), Hunter Biden raconte la vodka bue au goulot, les errances nocturnes en quête de crack autour de supérettes miteuses, les tentatives ratées de désintoxication, d'éphémères amours avec la veuve de son frère...

De son père, il écrit: "Il ne m'a jamais abandonné, jamais ignoré, jamais jugé". "Par moments sa persévérance me mettait hors de moi."

L’enquête sur Hunter Biden soulève également de sérieuses questions éthiques. La droite accuse régulièrement Hunter Biden d'avoir utilisé la réputation et l'influence de son père, quand ce dernier était vice-président de Barack Obama (2009-2017), auprès de ses relations d'affaires, notamment en Ukraine."Je n'ai rien fait de contraire à l'éthique", a dit Hunter Biden par la suite, en ajoutant toutefois : 

"Je ne le referais pas."

Hunter Biden a utilisé le nom et les connexions de sa famille pour conclure des accords commerciaux lucratifs en Ukraine et en Chine. Il n’a pas non plus déclaré ces transactions commerciales dans sa déclaration de revenus. Cela soulève des questions sur le fait de savoir si Hunter Biden a utilisé la position de son père pour s’enrichir.

L’objectif de l’Attorney General est d’éviter toute perception d’ingérence politique dans l’enquête, compte tenu des “circonstances exceptionnelles” impliquant le fils du président en exercice. Cependant, la nomination d’un conseiller spécial renforce la perception d’un scandale et de possibles méfaits, même si les aspects légaux de l’affaire n’ont pas changé.

Le quinquagénaire assure être désormais "clean". Remarié et père d'un petit garçon prénommé Beau comme son défunt frère, il s'est reconverti dans la peinture.

D'ailleurs depuis le début de l'année, Joe Biden avait même donné plus de visibilité à son cadet. Hunter Biden était omniprésent lors d'un voyage officiel de son père en Irlande en avril, et on l'a vu, en smoking, se mêler aux invités du dîner d'Etat donné en juin en l'honneur du Premier ministre indien.

Mais son passé le rattrape régulièrement, et Joe Biden avec.

Récemment,le président démocrate a admis qu'il avait non pas six, mais sept petits-enfants, en reconnaissant l'existence d'une fillette née d'une liaison de Hunter Biden. L'opposition républicaine a immédiatement dénoncé le contraste entre le mutisme de Joe Biden face à la petite Navy et son image publique de patriarche affectueux.

De nombreux défis

Jusqu'où le comportement passé de son fils nuira-t-il à l'image de son père président ? 

Les Républicains utilisent l’enquête sur Hunter Biden pour attaquer le président Biden l' accusant d’avoir utilisé sa position de vice-président pour enrichir son fils .

Mais la préoccupation de la Maison Blanche réside dans le fait que les conseillers spéciaux et les procureurs indépendants, des administrations Clinton à Trump, ont souvent élargi leurs enquêtes au-delà de leurs domaines d’origine, et personne ne sait exactement comment ou quand leurs investigations pourraient se terminer.

Joe Biden qui fait déjà face à plusieurs défis, dont la guerre en cours en Ukraine, la hausse du coût de la vie et le retrait chaotique d’Afghanistan, doit maintenant gérer ce nouveau rebondissement dans l’affaire Hunter Biden

Dans une élection probablement serrée, même face à l’ancien président Donald Trump aux nombreuses. inculpations, ce nouveau rebondissement dans l'affaire Hunter Biden pourrait lui coûter sa réélection.

La nomination de David Weiss n'a cependant pas fait taire les détracteurs de Hunter Biden.

"On ne peut pas faire confiance à David Weiss et c'est juste un nouveau moyen d'étouffer la corruption de la famille Biden", a ainsi déclaré Russell Dye, porte-parole du président Républicain de la commission des affaires judiciaires Jim Jordan




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

FETE NATIONALE AMERICAINE

ANNIVERSAIRE DE DAYNEWSWORLD




Une fête nationale pas comme les autres en ce jour de 2023 !

En effet, notre journal célèbre aujourd'hui un événement exceptionnel : 

son 150ème anniversaire depuis sa création le 4 juillet 1873.

Cette date marque un jalon important dans notre histoire, car c'est en ce jour précis que votre journal a vu le jour, distribué dans les rues sous forme de papier afin de marquer son premier pas et de séduire ses futurs lecteurs.

Au fil des décennies, notre journal a su rester vivace et dynamique, embrassant les défis de la modernité tout en conservant son intégrité et son engagement envers la qualité.

Il est plus que jamais plein de vigueur, porté par une équipe passionnée et talentueuse, déterminée à fournir à nos lecteurs des informations de haut niveau.

Depuis ses débuts, notre journal a fait preuve d'un esprit avant-gardiste, s'adaptant aux évolutions technologiques et aux attentes changeantes du lectorat.

Toujours en quête de nouveauté, nous avons su intégrer les avancées numériques pour offrir à nos lecteurs une expérience moderne et interactive.

La version web actuel, a su élargir notre audience et toucher de nouveaux horizons.

Mais au-delà de sa forme, c'est surtout le contenu de notre journal qui en fait un média d'exception.

Depuis 150 ans, nous nous sommes engagés à fournir des informations de haute qualité et de pertinence, en nous appuyant sur une équipe de journalistes chevronnés et passionnés.

Nous avons toujours cherché à présenter une diversité de sujets, allant des actualités nationales et internationales aux domaines de la science, de la culture, de l'économie, et bien d'autres encore.

Chers lecteurs, vous êtes notre raison d'être et nous tenons à vous exprimer notre gratitude.

Nous sommes fiers de cette belle aventure que nous partageons avec vous, et nous vous remercions d'être à nos côtés depuis tant d'années.

Grâce à votre soutien et à votre fidélité, nous avons pu grandir et nous améliorer continuellement.

Ainsi, nous voulons adresser un immense merci aux 250 millions de lecteurs qui, chaque jour, nous font l'honneur de nous lire.

Votre confiance est notre moteur, et nous continuerons à nous investir pleinement pour vous informer, vous divertir et vous éclairer.

Notre engagement envers la qualité et la pertinence restera intact, car nous considérons chaque article, chaque édition comme une opportunité de vous offrir le meilleur.

Alors, aujourd'hui, en cette journée de célébration, nous levons notre verre pour trinquer à ces 150 années d'excellence journalistique.

Que notre journal continue à éclairer vos journées, à susciter votre réflexion et à nourrir votre curiosité pendant de nombreuses années encore.

Merci de faire partie de cette histoire, merci de faire partie de notre journal.

Daynewsworld est votre journal ! 




Toute la Rédaction de DayNewsWorld

ETATS-UNIS LA FIN DE LA DISCRIMINATION POSITIVE DANS LES UNIVERSITES ET LES ENTREPRISES ?

La Cour suprême américaine a décidé de mettre fin aux politiques de discrimination positive instituées par le président John Fitzgerald Kennedy en 1961. Jeudi 29 juin, la plus haute juridiction américaine a tranché.

Elle a mis fin aux programmes de discrimination positive à l’université, après avoir, il y a un an, supprimé la protection fédérale de l’avortement. Ses six magistrats conservateurs ont jugé, contre l’avis des trois progressistes, contraires à la Constitution les procédures d’admission sur les campus prenant en compte l’origine ethnique des candidats.

En 2014, une ONG avait attaqué les universités de Caroline du Nord et de Harvard, les accusant de discriminer les étudiants asiatiques, au profit des minorités. L’association dénonçait entre autres les pratiques "d’affirmative action", visant à promouvoir la diversité dans les admissions. Neuf ans plus tard, la Cour suprême des États-Unis a statué, décidant de bannir cette discrimination positive, rapporte le New York Times.

Instituée en 1961 par le président John Fitzgerald Kennedy, "l’affirmative action" avait amené plusieurs universités sélectives à introduire des critères ethniques dans leur procédure d’admission. Des politiques de "discrimination positive", dont l’objectif avoué était d’augmenter la part d’étudiants noirs, hispaniques ou amérindiens au sein des universités américaines.

Égalité et mérite

Par voie de communiqué, l’organisation de défense des droits des Noirs américains a fustigé cette décision. « Dans une société encore marquée par les blessures des disparités raciales, la Cour suprême a fait preuve d’une ignorance délibérée de notre réalité », a fait savoir NAACP. Le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a quant à lui salué cet arrêt. "Maintenant, les étudiants pourront rivaliser sur la base de critères égaux et du mérite individuel", a-t-il indiqué sur Twitter, ajoutant que cela « confirmera l’égalité devant la loi ».

L’administration Biden avait pourtant plaidé pour maintenant le statu quo, déclarant que "l’avenir [des États-Unis] dépend de [leur] capacité à avoir des leaders aux profils variés, capables de diriger une société de plus en plus diverse".

Une décision qui s’impose à toutes les universités

Cette décision s’imposera à toutes les universités qui pratiquent cette discrimination positive mise en place dans les années 60 en réaction à l’exclusion dont les noirs américains avaient souffert. Ce n’est pas la première fois que la Cour suprême est amenée à se prononcer sur sa légalité. Dans de précédentes décisions, elle avait notamment interdit les quotas ainsi que les systèmes de points supplémentaires automatiques selon la race.

La cour avait expliqué, en 2013 puis en 2016, que les universités devaient chercher d’autres moyens de diversifier leurs promotions, c’est-à-dire neutres du point de vue racial. Mais pour peu que la race ne soit pas le seul critère de choix, la Cour suprême acceptait jusqu’à aujourd’hui la discrimination positive.

L’exemple d’Harvard est à cet égard crucial pour comprendre les limites des politiques mises en œuvre jusqu’alors, comme l'analyseJean-François Amadieu, professeur d'université, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, dans un article.de TheConversation.Harvard n'etant pas un cas isolé.

Les biais des évaluations subjectives de la personnalité

Les préjugés inhérents aux évaluations subjectives de la personnalité
Dans une tentative de se défendre, Harvard s'est vue contrainte de dévoiler des données inédites sur ses processus de recrutement. Jamais auparavant n'avait-on eu autant de détails sur la réalité de la sélection des étudiants. 

Ces informations révèlent que non seulement les étudiants d'origine asiatique pourraient être victimes de discrimination (ce que Harvard réfute), mais surtout que la procédure de recrutement favorise les enfants issus de milieux aisés au détriment des autres.
À côté de la politique de discrimination positive en faveur des Noirs et des Hispaniques, que Harvard reconnaît, persiste une discrimination subtile et généralisée fondée sur l'origine sociale. C'est ce que souligne Peter Arcidiacono, un économiste de l'université de Duke, qui a exploité une quantité considérable d'informations sur les recrutements effectués par Harvard au cours de plusieurs années.

Des quotas de manière officieuse

D'une part, il apparaît que, à Harvard comme dans d'autres universités, les candidats d'origine asiatique sont désavantagés, malgré des résultats académiques nettement supérieurs. Pour expliquer ce phénomène, Harvard mentionne que la sélection des étudiants se base sur d'autres critères, plus personnels ou extrascolaires. Les lettres de recommandation, l'engagement dans des activités associatives, et surtout la "note personnelle" jouent un rôle déterminant. Cette note est attribuée en fonction d'un essai rédigé par le candidat, d'un entretien avec un ancien élève, de l'avis d'un membre du personnel, ainsi que des rapports de leurs enseignants.

Harvard ne fournit pas de définition précise de ce critère. Ce qui est certain, en revanche, c'est que cette "note personnelle" est déterminante pour être admis (80 % des admis obtiennent une note de 1 ou 2 sur une échelle de 5). Curieusement, les étudiants d'origine asiatique sont mal évalués selon ce critère.L hypothèse est que les recruteurs auraient un jugement biaisé envers les candidats asiatiques en raison de stéréotypes.

Comme le souligne le département de la justice, Harvard semble pratiquer des quotas de manière officieuse, notamment en utilisant des évaluations subjectives de la personnalité. Le département de la justice démontre cela en posant une question à laquelle Harvard ne peut répondre facilement : pourquoi le "Personnal Rating" des étudiants d'origine asiatique est-il inférieur chaque année à celui des étudiants blancs, tandis que les pourcentages par groupes ethniques restent stables ?

Des étudiants favorisés par héritage

Ce n'est pas la première fois qu'Harvard est accusée d'utiliser des appréciations relatives à la personnalité supposée pour réduire drastiquement le nombre d'étudiants de qualité, jugés trop nombreux. Dans les années 1920 et 1930, ce sont les candidats juifs qui en ont été victimes ; ils n'avaient alors pas les caractéristiques de "moralité et de conformité" requises.

En 1920, les étudiants juifs représentaient 20 % des effectifs d'Harvard, contre 28 % en 1925. Après la mise en place du processus d'admission prenant en compte le caractère des candidats, leur présence est tombée à 15 %. Plusieurs grandes universités ont adopté ces évaluations de la personnalité pour exclure les candidats juifs, comme l'a décrit un professeur de sociologie de Berkeley dans son livre intitulé "The Chosen: The Hidden History of Admission and Exclusion at Harvard, Yale, and Princeton".

Des enfants "héritiers"

D'autres critères jouent un rôle lors de la sélection des étudiants, tels que le fait d'être enfant d'un diplômé. Cette discrimination positive en faveur des familles d'anciens élèves, parfaitement assumée et officielle, s'explique par le sentiment de communauté qu'elle développerait et les soutiens financiers apportés par les anciens élèves, des aspects bénéfiques pour tous, y compris les moins favorisés. Ces "héritiers" représentent 14 % de l'effectif étudiant et ont près de 6 fois plus de chances d'être admis.

Harvard n'est pas un cas isolé. On estime que, dans les grandes universités, en particulier les plus sélectives et celles qui sont privées, le taux d'enfants d'anciens élèves se situe entre 10 et 25 %.
Ensuite, il y a les étudiants qui ont la chance d'être les enfants de gros donateurs. Ils sont répertoriés sur la "Dean's List" à la discrétion de la direction et représentent 9,5 % des admis en 2019. Enfin, les enfants du personnel de Harvard (enseignants, administratifs) représentent 1,3 % des étudiants.

Par ailleurs, Harvard pratique également une discrimination positive en faveur des athlètes, arguant qu'ils contribuent au développement d'un sens de communauté sur le campus et qu'ils apportent une diversité bénéfique à tous les étudiants.
Ces groupes favorisés représentent 29 % de l'effectif total.

En réalité, 43 % des étudiants blancs présents à Harvard appartiennent à l'un de ces groupes privilégiés (contre seulement 16 % des étudiants noirs, hispaniques ou asiatiques). Pire encore, 75 % de ces étudiants (enfants de donateurs, enfants du personnel, athlètes et enfants d'anciens élèves) n'auraient jamais intégré l'université d'Harvard sans ces larges coups de pouce, compte tenu de leurs compétences.

Un changement important dans les admissions

Si Harvard ne prenait plus en compte la race ou l'origine ethnique pour ses admissions, cela entraînerait un changement important dans les taux d'admission, au détriment des étudiants noirs et hispaniques. Cependant, ce résultat, observé dans d'autres universités ayant renoncé à l'action affirmative, ne tient pas compte des autres modifications qui pourraient être apportées au processus de recrutement. 

D'autres critères de sélection des étudiants pourraient être envisagés, tels que le lieu de résidence, le revenu des parents, leur catégorie sociale ou leur niveau d'instruction.
De plus, si l'université cessait d'accorder une prime aux enfants d'anciens élèves, aux gros donateurs et aux athlètes, la proportion d'étudiants blancs diminuerait et celle d'étudiants issus de familles fortunées baisserait considérablement. 

Corriger les effets de l'origine sociale en abandonnant les privilèges et les réseaux contribuerait à l'égalité d'accès, y compris sur le plan ethnique et racial.

"Cette décision importante impactera aussi les pratiques en usage dans les entreprises. L’enjeu est de tourner la page de politiques de discrimination positive qui ont un impact négatif sur certaines minorités éthno-raciales. Ce qui n’est envisageable qu’en s’attaquant aux discriminations en raison de l’origine sociale avec des politiques neutres du point de vue racial."




Jenny Chase pour DayNewsWorld

UNE DESTITUTION CONTRE JOE BIDEN A L'HORIZON ?

Le président Joe Biden pourrait-il être destitué pour "trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs" ? 

C'est ce qu'affirment certains républicains.

La perspective d'une destitution du président Joe Biden a franchi une étape décisive cette semaine , alors que les républicains au Congrès ont entrepris avec prudence une potentielle enquête en ce sens. Les républicains conservateurs semblent déterminés à mener à bien cette entreprise.

Lors de la séance du Congrès le 22 juin dernier, une résolution "privilégiée" visant à contraindre un vote de destitution a été écartée, par 219 voix favorables contre 208 voix défavorables. Cette résolution, renvoyée aux commissions de la Chambre des représentants, a donc donné lieu à l'ouverture d'une enquête de destitution menée par la commission de la Sécurité Intérieure et celle de la Justice. Selon le règlement de la Chambre, une résolution "privilégiée" doit être soumise à un vote dans un délai de deux jours législatifs. Ce type de résolution permet de contourner les obstacles procéduraux et peut être traité plus rapidement que les résolutions classiques, étant directement inscrit à l'ordre du jour.

Le vote, "inévitable dans les mois à venir"

Si les démocrates espéraient simplement rejeter cette mesure, les républicains ont redirigé la tentative de Lauren Boebert de forcer un vote de destitution contre le président Joe Biden vers les deux commissions mentionnées précédemment.

L'élue Lauren Boebert justifie cette démarche en arguant que le président Biden a mis en danger la sécurité des États-Unis et la santé du peuple américain, une accusation qu'elle défend dans les articles de mise en accusation qu'elle a présentés. En effet, selon elle, Joe Biden aurait "violé" son serment en ne faisant pas respecter les lois sur l'immigration et en n'assurant pas la sécurité de la frontière avec le Mexique pour empêcher l'introduction d'une drogue synthétique, le fentanyl, sur le sol américain. Ces élus accusent le président démocrate d'être responsable d'une "invasion" à la frontière entre les États-Unis et le Mexique en raison de sa politique migratoire.

 Selon la Constitution américaine, le Congrès peut destituer le président en cas de "trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs". La républicaine du Colorado estime donc que le locataire de la Maison-Blanche mérite d'être destitué pour cette raison. Une autre représentante républicaine, Marjorie Taylor Greene, elle aussi considérée comme très conservatrice, a annoncé également son intention de présenter prochainement d'autres résolutions privilégiées pour destituer non seulement le président de la Maison Blanche, mais également deux membres de son cabinet : le directeur du FBI, Christopher Wray, et le procureur américain Merrick Garland, en charge des poursuites contre les participants à l'assaut du Capitole en janvier 2021.

Des réticence chez certains républicains

Cependant, le reste de l'opposition républicaine refuse pour l'instant de s'engager dans cette voie, craignant de transformer la procédure en un exercice purement partisan. Kevin McCarthy, le président républicain de la Chambre des représentants, s'est opposé à ces initiatives, préférant attendre les conclusions des enquêtes actuellement menées par James Comer, président du comité de surveillance, et Jim Jordan, président du comité judiciaire, sur Biden, sa famille et son administration. "Je pense qu'aborder prématurément [une destitution], sans avoir d'expérience dans ce domaine, cela saperait nos efforts", a-t-il déclaré.
L'opposition républicaine ne souhaite donc pas s'aventurer sur ce terrain de peur de transformer la procédure en un exercice purement partisan, étant donné que certains de ses membres veulent inculper le président des États-Unis par pure revanche.

Toutefois, selon certains observateurs, le vote de jeudi dernier ne fait que retarder une destitution inévitable dans les mois à venir. Certains députés du parti ont déjà déposé des articles de destitution contre Biden, mais l'utilisation de ce type de résolutions suscite des inquiétudes.

Front uni.des démocrates contre cette enquête en destitution

Face à cette enquête en destitution, les démocrates ont fait front uni.L'administration Biden a réagi le lundi 26 juin 2023 au lancement de cette enquête, critiquant ses adversaires pour avoir "désespérément dévié" de leur programme économique. Ian Sams, porte-parole de la Maison Blanche pour la surveillance et les enquêtes, a déclaré : "Le président McCarthy et les Républicains de la Chambre prouvent qu'ils n'ont aucun programme positif pour réellement aider le peuple américain sur les questions les plus importantes pour eux et leurs familles." Karine Jean-Pierre a déclaré quant à elle : "Il est regrettable que les républicains du Congrès veuillent continuer à se concentrer sur une question qui n'est pas la priorité des familles américaines."
Si une destitution devait avoir lieu, Joe Biden, dont la candidature pour un second mandat est critiquée en raison de son âge, serait le premier président de l'histoire américaine à faire l'objet d'une telle procédure. Jusqu'à présent, aucun président américain n'a été destitué. Trois présidents ont fait l'objet d'une mise en accusation : Andrew Johnson en 1868, Bill Clinton en 1998 et Donald Trump en 2019 et 2021. Toutefois, tous ont finalement été acquittés.

En 1974, Richard Nixon a préféré démissionner pour éviter une destitution certaine par le Congrès, en raison du scandale du Watergate.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

POURQUOI L'ETAU SE RESSERRE-T-IL AUTOUR DU FILS DE JOE BIDEN MAIS AUSSI DU PERE ?

Hunter, le fils du président américain Joe Biden, va comparaître devant la justice le 26 juillet 2023.

Il a plaidé coupable mardi 20 juin 2023 pour non-paiement volontaire de l'impôt et délits liés à la possession d'armes à feu.

Le fils du président des Etats-Unis est au cœur d’investigations ouvertes en 2018 sur son travail, notamment à l’étranger, laissant supposer l’existence de fraude fiscale. Les agents chargés de l’enquête ont également établi qu’il avait menti lors de l’achat d’une arme à feu en 2018.

Et afin d’éviter la prison, le fils de Joe Biden , 53 ans, plaide coupable pour plusieurs infractions.

Le fils Biden plaide en effet coupable à deux accusations de délits fédéraux et est parvenu à une entente sur l’acquisition illégale d’une arme.  

Mardi 20 juin 2023, le procureur du Delaware a fait savoir qu’Hunter Biden avait conclu un accord avec le bureau, reconnaissant sa culpabilité dans les deux affaires fédérales le concernant.

"D’après ce que je comprends, l’enquête de cinq ans sur Hunter est résolue", a indiqué Chris Clark, avocat de Hunter Biden.

 “Je sais que Hunter estime important d’assumer ses responsabilités pour les erreurs commises lors d’une période de troubles et d’addiction dans sa vie. Il compte poursuivre sa guérison et avancer.” Hunter Biden, qui a longtemps bataillé contre des addictions à l’alcool et à la drogue, a régulièrement défrayé la chronique au cours des dernières années, au point d’être parfois considéré comme un poids potentiel pour la carrière politique de son père.

Hunter Biden comparaîtra donc devant un tribunal fédéral du Delaware le 26 juillet 2023 pour répondre de deux chefs d'accusation de non-paiement volontaire de l'impôt et de délits liés à la possession d'armes à feu. Mais on ne semble plus enquêter sur d’autres dossiers le concernant.

Joe Biden : "Mon fils n’a rien fait de mal"

 Face au déferlement qui s’abat contre son fils, Joe Biden continue de soutenir publiquement ce dernier, tout en rejetant les accusations des Républicains qui reprochent à Hunter Biden d'avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine alors que son père était vice-président. " Mon fils n'a rien fait de mal. J'ai confiance en lui”, avait assuré Joe Biden lors d’une interview sur la chaîne MSNBC en mai dernier.

Chez les Républicains, on dénonce un accord jugé complaisant et privilégié. Donald Trump, qui a fait d’Hunter Biden une de ses cibles de prédilection, a déploré quant à lui un système judiciaire “cassé”.

Cette affaire ne va pas certes arranger la popularité de Joe Biden à 32% dans les sondages malgré un ralentissement de l’inflation. Joe Biden va devoir traîner ce dossier comme un boulet jusqu’à l’élection de 2024.

Les gaffes à répétitions de Joe Biden

Mais pire encore ce sont surtout les gaffes politiques répétées du président qui ne font que ternir un peu plus son image de présidentiable. En début de semaine son secrétaire d’État est en effet parvenu à relancer les discussions avec la Chine, amélioration notée par Xi Xinping lui-même. Mais voilà qu’hier Joe Biden le ridiculise pendant une opération de financement, le qualifiant au passage de dictateur. 

Joe Biden s’exprimait lors d’une réception en Californie avec des donateurs du parti démocrate, en présence de journalistes et il a eu ces délicats propos : « C’est très embarrassant pour les dictateurs quand ils ne savent pas ce qui s’est passé », a-t-il poursuivi, ajoutant : « Lorsque (le ballon) a été abattu (Xi Jinping) s’est trouvé très embarrassé et il a même démenti que (l’aéronef) se trouvait là ». En quelques minutes, les vaillants efforts d’Anthony Blinken partaient en fumée.

Pas étonnant que les méchantes langues surnomment Joe Biden « walkin dead ». Plus sérieusement à lui de tirer sa révérence à la fin de son mandat !




Britney Delsey pour DayNewsWorld

MALGRE UNE NOUVELLE INCULPATION

 DONALD TRUMP RESTE EN TETE 

POUR LES PRIMAIRES REPUBLICAINES

Comme un air de déjà-vu. Visé par 37 chefs d’accusation, notamment pour avoir conservé des secrets défense dans sa résidence personnelle, l’ancien président américain doit comparaître devant un juge de Miami à 15 heures (minuit, heure de Paris) ce mardi 13 juin 2023. Avant de retourner dans sa résidence d’été dans le New Jersey, d’où il devrait s’exprimer dans la nuit, à la veille de son 77e anniversaire.

Après une première inculpation, en mars dernier, par le procureur de Manhattan dans l’affaire Stormy Daniels, Donald Trump vient d’être à nouveau inculpé, cette fois au niveau fédéral, pour des motifs beaucoup plus graves : il est accusé d’avoir violé la loi sur l’espionnage et mis en danger la sécurité des États-Unis en conservant illégalement, après son départ de la Maison Blanche, des documents classés secret défense.

Une audience lors de laquelle il devrait plaider non-coupable

Donald Trump, qui fuit la moiteur de la Floride et a fait de son club de golf de Bedminster, dans le New Jersey, son QG estival, est arrivé dans le " Sunshine state " lundi soir. Son " arraignment " (la lecture de l’acte d’accusation) est prévu à 15 heures au tribunal fédéral de Miami. Il devrait se rendre à la justice juste avant, sans doute via une entrée au niveau du parking souterrain.

Donald Trump sera alors en état d’arrestation, mais comme à New York, il échappera sans doute aux menottes et à une photo, le fameux " mugshot ". L’audience devrait être courte et l’ancien président a annoncé son intention de plaider non-coupable.

La peine pourrait par ailleurs être prononcée à une autre date, et non dans la foulée. Le prédécesseur de Joe Biden pourrait donc revenir au tribunal quelques jours plus tard, ce qui laisserait le temps à ses avocats de négocier un accord avec l’accusation.

L’une des membres de son équipe juridique a déclaré sur Fox News que Trump n’envisageait pas de négocier un accord, "surtout quand il n’a rien fait de mal ", a-t-elle indiqué. " Il n’admettrait jamais sa culpabilité. "

Pour l’ancien ancien ministre de la Justice de l’administration Trump, Bill Barr,  dimanche sur Fox News: "Tout cela s’est produit du fait de la conduite imprudente du président ".

Donald Trump a appelé au soutien de ses partisans et les autorités craignent des débordements. Interrogé sur une radio, l'ancien président a ainsi déclaré : "Notre pays doit protester [...] nous avons tout perdu". Il a ensuite précisé que cela devait se faire de façon pacifique

Est-ce un nouveau coup dur pour sa candidature à la présidentielle 2024 ?

"Une attaque politique des Démocrates "

Sans surprise, face à cette inculpation fédérale, Trump clame son innocence, accusant l’administration Biden d’ " ingérence électorale au plus haut niveau " et d’ " instrumentalisation du Département de la Justice et du FBI ". Cette défense, reprise par Fox News, est aussi celle adoptée par des ténors du Parti républicain, y compris Kevin McCarthy, le président de la Chambre des représentants.

Même ses adversaires aux primaires, à commencer par son principal rival, Ron DeSantis, se trouvent forcés d’adhérer à ce récit : une inculpation qui serait une attaque politique de Joe Biden contre l’un des principaux candidats à l’investiture présidentielle du Parti républicain.

Si les Républicains les plus en vue défendent l’ancien président ou restent silencieux, c’est que Donald Trump reste très populaire chez leurs électeurs. Il est en tête des sondages aux primaires avec plus de 50 % des intentions de vote. Surtout, il distance son adversaire principal DeSantis par 30 points, un écart qui continue de se creuser, y compris dans l’État de Floride où DeSantis a pourtant été réélu gouverneur à une très large majorité en 2022.

L’ex-président bénéficie en effet de la multiplication de candidatures aux primaires et de l’éparpillement des voix qu’elle engendre. Ils sont déjà une petite dizaine à s’être officiellement déclarés, mais aucun ne semble encore émerger. En effet, le scrutin majoritaire à un tour appliqué pour les primaires et le fait que, dans la plupart des États, le candidat qui a obtenu le plus grand nombre de voix remporte l’ensemble des délégués profitent à l’ex-locataire de la Maison Blanche. Fort de son socle électoral solide, ce dernier devrait d’autant plus facilement devancer ses poursuivants que ceux-ci seront nombreux et se déchireront entre eux.

De plus seule une toute petite minorité d’électeurs votent aux primaires . Il y avait moins de 15 % de participation chez les Républicains en 2016, le taux le plus élevé en plus de 30 ans. Il est communément admis que c’est la frange la plus radicalisée qui vote pour ce scrutin.

Cette nouvelle inculpation, comme les affaires et scandales précédents, a donc peu de chances d’entamer le soutien des électeurs républicains à l’ancien président. Elle pourrait même le renforcer, d’autant que, s’il est reconnu coupable, Trump resterait de toute façon éligible. En effet, selon la Constitution et le 14ᵉ amendement, seule une condamnation pour insurrection ou rébellion pourrait le disqualifier...

N'oublions pas non plus, que Joe Biden a lui aussi gardé dans son garage des documents secrets défense !




Garett Skyport pour DayNewsWorld

LE REPUBLICAIN MIKE PENCE SE LANCE

DANS LA PRESIDENTIELLE AMERICAINE

L’ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence, a déposé ce lundi 5 juin 2023 sa candidature à l’élection présidentielle américaine en 2024, d’après des documents publiés par la commission électorale fédérale (FEC).

Ce conservateur évangélique, farouche opposant à l’avortement, défiera donc Donald Trump lors des primaires républicaines de 2024. Il devrait publier mercredi 7 juin, le jour de ses 64 ans, son entrée en lice avec un meeting dans l’Iowa. Le candidat sera sur les plateaux de la chaîne CNN, avaient confié en fin de semaine dernière des proches, sous couvert d’anonymat, à NBC et d’autres médias américains.

« Plus on est fous »

Mike Pence avait aidé Donald Trump à conquérir la droite religieuse en étant son colistier lors de la campagne présidentielle de 2016. Après des années de loyauté indéfectible, il a changé de ton à cause de l’assaut contre le Capitole. La rupture entre les deux hommes compromet les chances de Mike Pence, que les nombreux militants fidèles à Donald Trump continuent de considérer comme un « traître ». A toutes ces candidatures devrait s’ajouter celle du gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum, très peu connu dans le pays. Le tout, pour le plus grand plaisir de Donald Trump.

«  Plus on est fous, plus on rit », lançait-il sur Fox News après l’entrée dans la course de la seule femme candidate chez les républicains, Nikki Haley.

Le lancement de campagne de Mike Pence risque moins de parasiter la candidature de l’ancien président que celle de Ron DeSantis, actuellement deuxième dans les sondages, après Donald Trump. Comme l’ancien vice-président, le gouverneur de 44 ans mise lui aussi sur un discours très conservateur, quoique plus offensif.

Contrairement à 2016, quand Donald Trump avait provoqué la stupeur en remportant l’investiture républicaine, puis l’élection, l’ancien président surfe cette fois-ci en tête des intentions de vote. Mais la logique reste la même : une primaire républicaine avec une dizaine de candidats, tous soucieux de barrer la route au septuagénaire, risque in fine d’entraîner une dispersion des voix, au profit de l’ancienne star de la téléréalité. Un scénario qui prend de plus en plus d’épaisseur, alors que Mike Pence, Chris Christie et Doug Burgum s’apprêtent à se lancer.

Le tribun, dont la chute a été mille fois annoncée, a survécu jusqu’ici à tous les scandales.

 « Les prétendants à la primaire républicaine peuvent faire de leur mieux, mais si des accusations de viol (et l’assaut du Capitole) n’ont pas réussi à faire fléchir la base de Trump, ces candidats n’y parviendront pas non plus », prédit la stratège démocrate Amani Wells-Onyioha.




Paul Emison pour DayNewsWorld

LE GOUVERNEUR RON SANTIS ANNONCE

SA CANDIDATURE A LA PRESIDENTIELLE AMERICAINE EN DIRECT PAR SUR TWITTER

Il pourrait voler la vedette à Donald Trump. Principal rival de l’ancien président des États-Unis pour l’investiture républicaine, le sénateur de Floride Ron DeSantis, 44 ans, doit annoncer sa candidature à l’élection présidentielle américaine 2024, mercredi 24 mai 2023 en direct sur Twitter, lors d’un échange prévu avec le patron du réseau social Elon Musk. Le milliardaire et PDG de Tesla a confirmé au Wall Street Journal qu’une « conversation » entre Ron DeSantis et lui aurait lieu ce mercredi à 18 h, heure de Washington (minuit à Paris).

Ron DeSantis attendait la fin de la session parlementaire en Floride, en mai, pour se déclarer officiellement candidat à la primaire républicaine pour la présidentielle de 2024. Histoire de mettre en avant son bilan de gouverneur du Sunshine State, après une élection gagnée d’un cheveu en 2018, puis remportée haut la main avec 59 % des voix pour un second mandat en novembre 2022.

Un ancien poulain de Donald Trump

Ron De Santis est-il vraiment le candidat le plus sérieux, le principal adversaire de Donald Trump ? En tout cas, étant donné les critiques virulentes de l'ancien président contre lui, c'est clairement le républicain qui a le plus de chances contre l'ex-président aux primaires du parti.

Il est en fait un ancien poulain de Donald Trump et il partage pas mal de ses idées. DeSantis est le chef de file conservateur de la « guerre culturelle » qui déchire l’Amérique. « La Floride est l’endroit où le wokisme va mourir », assénait-il, début janvier. Son objectif est de faire la démonstration qu’il est plus trumpiste que Donald Trump, son ancien mentor devenu un adversaire, et plus radical que la base MAGA (« Make America Great Again ») de l’ancien président, pour espérer remporter la primaire républicaine. Il s'est d'ailleurs fait connaître dans tout le pays grâce à ses politiques ultra-conservatrices qu'il a mises en place en Floride sur l'éducation ou l'immigration. Les questions de genre et d'homosexualité n'ont plus le droit d'être évoquées à l'école, par exemple en Floride. Il vient aussi de faire passer une loi pour combattre le travail au noir des immigrés et il mène une bataille en général contre la bien-pensance des démocrates.

Jeudi 18 mai, la multinationale Disney a annulé un projet de campus de plus de 1 milliard de dollars (925 millions d’euros), qui aurait dû créer au sud d’Orlando 2 000 emplois, avec des salaires annuels moyens de 120 000 dollars.

Au cœur de cette décision se trouve la guerre culturelle engagée contre Disney. La firme, qui exploite à Orlando le gigantesque parc d’attractions Disney World, avait critiqué il y a un an la loi surnommée « Don’t Say Gay » (« ne parlez pas des homosexuels »), qui interdit d’aborder dans les écoles les questions dites « de genre » et l’homosexualité jusqu’à l’équivalent du CE2.

Ron DeSantis a riposté en privant la firme du droit d’autogérer son domaine, privilège négocié à la fin des années 1960, mais c’était sans compter sur la réaction de son patron, Robert Iger, qui a attaqué le gouverneur en justice, dénonçant « une campagne ciblée de représailles du gouvernement ». Puis, M. Iger a annulé la construction du campus.

Cet ancien officier de la marine a donc gagné en popularité en multipliant les coups d’éclat ultra-conservateurs sur l’éducation ou l’immigration, au nom d’une bataille contre la supposée « bien-pensance ».

Sur ce point, les deux candidats chassent sur le même terrain. Ron DeSantis multiplie en effet les prises de position dures sur l’immigration, le Covid-19 ou encore les questions de genre.

Handicaps et atouts

Mais le chemin de Ron DeSantis jusqu’à la Maison Blanche est semé d’embûches. Le principal handicap de ce père de trois enfants : un manque de charisme, pointé de toutes parts. Et sur lequel le camp Trump n’hésite pas à l’attaquer. « Annoncer sa candidature sur Twitter, c’est parfait pour DeSantis. Comme ça il n’a pas besoin d’interagir avec qui que ce soit », a ironisé un des conseillers de Donald Trump

Selon un récent sondage Reuters/Ipsos, l’ancien président américain Donald Trump, qui a déjà annoncé sa candidature pour l’élection de 2024 depuis le 16 novembre 2022, conserve une avance confortable.

La notoriété croissante de Ron DeSantis dans les rangs des républicains et sa capacité à collecter des fonds font probablement de lui le plus grand rival de Donald Trump.Ron DeSantis a autre atout : il est jeune, il n'a que 44 ans. Il est père de trois jeunes enfants. On est loin des 76 et 80 ans de Donald Trump ou de Joe Biden.

Les deux hommes restent toutefois les deux favoris pour l’investiture républicaine. Les autres candidats républicains déclarés – Nikki Haley, Tim Scott, Asa Hutchinson – dépassent pour l’instant rarement les 5 % d’intentions de vote.

Le candidat choisi par le camp républicain à l’issue de primaires affrontera en novembre 2024 celui désigné par le parti démocrate.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

LE CHAOS A LA FRONTIERE AMERICANO-MEXICAINE AVEC LA FIN DU TITRE 42 ?

La crise n'est pas nouvelle, mais pourrait prendre des proportions inédites. 

Dans les prochaines semaines, les autorités des États-Unis s'attendent à une situation "chaotique", selon l'expression de Joe Biden lui-même, avec des arrivées massives de migrants à la frontière mexicaine. 

Pour tenter d'y répondre, l'État fédéral a mobilisé plus de 24.000 agents et forces de l'ordre à la frontière, en plus de 4000 militaires. La cause ?

L'expiration ce jeudi d'une ordonnance de santé publique connue sous le nom de "Title 42". 

Le désordre en effet règne à la frontière sud des États-Unis, selon des agents frontaliers américains, le Titre 42 ayant pris fin à 23 h 59 (HAE) jeudi 11mai 2023. 

Près de 10 000 migrants ont été interceptés, à quelques heures de la fin de la mesure, alors qu'ils tentaient désespérément de traverser la frontière séparant le Mexique et les États-Unis.

Le Titre 42, qui était en place depuis mars 2020, permettait aux patrouilleurs à la frontière d'expulser les migrants qui arrivaient illégalement en sol américain avant qu'ils ne puissent demander l'asile, dans un contexte pandémique.

Fin du Titre 42

Le "Title 42" fait référence à la clause 42 du code gouvernemental américain, établi le 1er juillet 1944. 

C’est une loi qui confère aux autorités fédérales le pouvoir d'interdire l'entrée de personnes et de produits au pays afin de limiter la propagation d'une maladie transmissible. 

C’est donc cette clause que l'administration Trump a invoquée en mars 2020, au début de la pandémie, pour limiter l’entrée et la réception de demandes d’immigration.Son objectif consistait à interdire aux agences de contrôle des frontières de détenir des migrants dans des "lieux de rassemblement" comme les centres de rétention, où le virus de la COVID-19 pouvait se propager rapidement.

Cette mesure ayant pris fin jeudi soir, plusieurs migrants se sont pressés de se rendre à la frontière, espérant pouvoir profiter de cette transition chaotique aux États-Unis. 

Le secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, avait d'ailleurs affirmé jeudi qu'"un nombre élevé d'arrivées" avait été observé "dans "certains secteurs" avant l'expiration du Titre 42. Le gouvernement fédéral s'attend à recevoir jusqu'à 13 000 migrants par jour immédiatement après l'expiration de la mesure, contre environ 6000 lors d'une journée normale.

Situation "chaotique"

Les autorités locales sont aux prises avec le flux migratoire important des derniers jours, en plus du devoir de traiter les migrants sans document déjà interceptés. L'administration Biden prévoyait relâcher ces immigrants irréguliers sans les expulser pour redonner un peu de souffle aux gardes-frontières. 

Cependant, un juge fédéral en Floride a ordonné jeudi un avis contradictoire obligeant les agents à remettre des avis de convocation pour la cour d'immigration, un processus qui prend du temps et qui est jugé nuisible par les agents frontaliers.

"Il s'agit d'un règlement nuisible qui conduira à un engorgement des frontières, qui freine notre capacité à efficacement effectuer les procédures et les expulsions de migrants et qui risque de créer des conditions dangereuses pour les agents frontaliers et les migrants". Une citation de Patrouille frontalière américaine

Pour aider les autorités locales, 24 000 agents supplémentaires ont été déployés mercredi en plus de 4000 militaires en vue de l'afflux important de migrants.

La situation, bien que chaotique, était cependant attendue. Le président Joe Biden a lui-même récemment affirmé que la situation serait "chaotique pendant un moment", alors qu'il tente de garder une politique équilibrée dans ce dossier.

Face à un risque de crise migratoire, les démocrates affichent donc un discours de fermeté. "Je veux être très clair : notre frontière n’est pas grande ouverte. Les personnes traversant notre frontière illégalement et sans fondement légal pour rester seront immédiatement [...] expulsées", a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas. 

Il reconnaît toutefois être lucide sur les défis auxquels nous allons probablement faire face dans les jours et semaines à venir.

"Nous sommes prêts à y répondre", affirme le ministre, notant "qu’un nombre élevé d’arrivées" avait déjà été observé "dans certains secteurs".

Pour restreindre le passage irrégulier à sa frontière, le gouvernement américain veut instaurer de nouvelles restrictions.

Les migrants sans visa qui ont passé par d'autres pays avant d'atteindre les États-Unis et qui n'ont pas fait de demande dans ces pays ne seront plus admissibles pour une demande d'asile. Toutefois, ceux qui auront pris un rendez-vous sur l'application mobile CBP One pour leur demande seront exemptés des mesures. 

La seule exception à la règle sera les mineurs isolés. 

Les clandestins qui ne remplissent pas les critères seront soumis au "processus accéléré de déportation" qui les empêchera d'entrer en sol américain pour les cinq prochaines années.

Les migrants "qui n'ont pas de raison de rester, nous les écarterons très rapidement avec ce que nous avons désormais à disposition, nos pouvoirs traditionnels de contrôle de l'immigration", a expliqué le secrétaire de la Sécurité intérieure.

Les impacts avec le retour de la clause 8

Depuis le début de la politique de la clause 42, la patrouille frontalière aurait procédé à 2,8 millions d'expulsions de migrants, selon le service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis.

Avant la pandémie, la clause 8 était la principale ressource dont disposaient les autorités responsables en matière d'immigration pour décider de retenir une personne à la frontière ou de la libérer avec un permis pour demander l'asile ou pour invoquer des raisons humanitaires. 

La clause 8 prévoit cependant des sanctions aux lourdes conséquences pour les migrants renvoyés en cas d'entrée illégale, notamment une interdiction de réadmission pendant au moins cinq ans et des poursuites pénales potentielles en cas de tentatives répétées d'entrer illégalement sur le territoire américain.

Le retour de l'application de la clause 8 devrait réduire le nombre de franchissements répétés de la frontière, qui a augmenté de manière considérable pendant l'application de la clause 42. 

Cette clause prévoit toutefois des exceptions pour les personnes qui appartiennent à des populations vulnérables, par exemple celles qui font état d'une crainte crédible de persécution. Elles pourraient comparaître devant un juge, qui décidera alors si elles peuvent rester aux États-Unis ou non.

Contenir le flux de migrants

L'administration Biden a décidé d’envoyer 1500 soldats pendant 90 jours à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

Au total, 4000 militaires sont mandatés pour aider les autorités frontalières à accomplir diverses tâches non liées à l'application de la loi.

Cette mesure ne fait pas l’unanimité au sein des démocrates, certains déplorant que le président Biden ait décidé de militariser la frontière avec le Mexique.

Pendant ce temps, les États-Unis ont ouvert de nouveaux centres de traitement des demandes en Colombie et au Guatemala, ce qui permettra aux migrants d'être présélectionnés par des voies légales, telles que le statut de demandeur d’asile ou de réfugié, avant d'aller grossir les rangs de la population à la frontière.

Alejandro Mayorkas, responsable de la Sécurité intérieure, a déclaré dans un communiqué que son département traiterait les migrants selon la "procédure standard", c'est-à-dire en les soumettant à une procédure d'expulsion.

Dossier politique délicat

Les républicains accusent les démocrates de ne pas assez renforcer la sécurité aux portes du pays, alors que des groupes de défense des droits des migrants estiment que le gouvernement empêche les demandeurs d'asile d'accéder à leurs droits.L'organisation de défense des droits civiques (ACLU) poursuit l'administration Biden pour contrer les nouvelles restrictions l'égard des demandeurs d'asile. 

Les nouvelles politiques du gouvernement veulent encourager les migrants à adopter le processus légal pour entrer au pays. Le problème relevé par l'organisme est que le système requiert une prise de rendez-vous via une application mobile, alors que plusieurs demandeurs n'ont pas accès à Internet ou même à un appareil mobile.

C'est un problème politique pour Joe Biden..Une crise migratoire opportune pour les républicains, alors que Donald Trump fait son grand retour sur la scène politique américaine ? 

Pour l’ancien président, "Joe Biden a officiellement aboli ce qu’il restait des frontières de l’Amérique".

Du côté des démocrates, on veut un traitement humanitaire des migrants. Tout le monde aimerait qu'il y ait de nouvelles lois sur l'immigration, mais le congrès est tellement divisé qu'ils n'arrivent pas à passer de nouvelles lois.

En attendant, les républicains, qui sont majoritaires à la Chambre des représentants, prévoient organiser un vote sur la nouvelle loi "Secure the Border Act of 2023" la semaine prochaine. Le projet de loi rétablirait plusieurs des politiques frontalières les plus controversées de l'ex-président Trump.

Kyrsten Sinema, sénatrice démocrate de l’Arizona, et son collègue républicain de la Caroline du Nord, Thom Tillis, travaillent actuellement sur un projet de loi qui accorderait une autorisation temporaire de deux ans pour continuer à expulser les migrants des États-Unis, donc avec des pouvoirs similaires à ceux conférés par la clause 42.

Cette mesure ne fait pas l’unanimité au sein des démocrates, certains déplorant que le président Biden ait décidé de militariser la frontière avec le Mexique avec l'envoi de 1500 soldats américains en renfort à la frontière mexicano-américaine.

Pendant ce temps, les États-Unis ont ouvert de nouveaux centres de traitement des demandes en Colombie et au Guatemala, ce qui permettra aux migrants d'être présélectionnés par des voies légales, telles que le statut de demandeur d’asile ou de réfugié, avant d'aller grossir les rangs de la population à la frontière.

Par ailleurs, dès jeudi, les républicains ont l'intention de faire adopter un projet de loi, connu sous le nom de HR 2, qui codifierait certains des programmes frontaliers mis en œuvre par l'ex-président Donald Trump, notamment la politique qui exigeait que les migrants restent au Mexique tout en suivant la procédure d'asile.

Il prévoit également consacrer davantage de ressources à la sécurité de la frontière, relancer la construction du mur entre les deux États, accroître le personnel frontalier et moderniser la technologie frontalière.

Jusqu'ici, les États-Unis se sont entendus avec le Mexique pour contenir les migrants refoulés par Washington.

Et le Mexique dans tout ça ?

De son côté, le Mexique a accepté d'accueillir des migrants du Venezuela, du Nicaragua, de Cuba et d'Haïti en vertu de l’ancienne clause dans le cadre des nouvelles procédures de libération conditionnelle mises en œuvre par l'administration Biden au début de l'année.Ces politiques ont entraîné une baisse significative du nombre de franchissements illégaux de la frontière par les ressortissants de ces quatre pays.

Toutefois, malgré les pourparlers en cours avec les États-Unis, il n'est pas certain que le Mexique accepte de continuer à accueillir les non-Mexicains rejetés par les États-Unis sans le mécanisme de la clause 42.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP EN TETE

L'AGE DE JOE BIDEN UN HANDICAP

POUR SA REELECTION A LA PRESIDENTIELLE

Pour son premier meeting de campagne depuis son inculpation à New York, Donald Trump a vivement attaqué le président Joe Biden, qui vient d'annoncer sa candidature à la présidentielle 2024.

«Nous allons écraser Joe Biden». C'est ce qu'a assuré Donald Trump, ce jeudi 27 avril, lors d'un meeting dans le New Hampshire, deux jours après que l'actuel président américain a annoncé qu'il se représentait pour le scrutin de 2024.

Dans son discours, l'ancien président républicain a eu des mots très durs pour résumer le bilan de son successeur. «Mardi, Joe Biden a officiellement déclaré qu'il voulait quatre années désastreuses de plus au pouvoir», a-t-il critiqué. «Nous sommes désormais dans un pays plongé dans la violence et la criminalité, écrasé par l'inflation, où les banques s'effondrent», a-t-il ajouté.

Donald Trump en tête des sondages

Donald Trump surfe pour l'instant largement au-dessus de la mêlée des candidats républicains. Le New Hampshire, où il est en meeting, est parmi les premiers Etats à organiser leurs primaires républicaines début 2024. Une victoire dans cet Etat garantirait au candidat républicain de 76 ans un élan précieux, et nécessaire pour la suite.

Actuellement, le 45e président américain domine ainsi de 4 points le 46e, avec 46% des projections contre 42%. Les 12% restants se partagent entre le choix d'un autre candidat (7%), et ceux qui demeurent indécis, (5%).

"Je suis candidat à ma réélection"

Joe Biden a annoncé mardi 25 avril 2023 briguer un second mandat à la tête des Etats-Unis. "Je suis candidat à ma réélection", a dit le président américain de 80 ans dans un message vidéo publié sur Twitter.

" Lorsque je me suis présenté à la présidence il y a quatre ans, j'ai dit qu'il s'agirait d'une lutte pour l'âme de l'Amérique et nous en sommes encore là », a dit Joe Biden. « L'heure n'est pas à l'autosatisfaction, c'est pour cela que je me présente en vue d'une réélection. [...] Finissons le travail. Je sais que nous en sommes capables. "

La date de mardi était loin d'être anodine. Elle marque le quatrième anniversaire, jour pour jour, de la dernière entrée en campagne de Joe Biden, lorsque le démocrate s'était lancé dans une bataille pour "l'âme de l'Amérique", et avait privé Donald Trump d'un second mandat.

Mais le président devait s'exprimer sur ce qui sera probablement un de ses leitmotivs en tant que candidat : ​​comment ramener les "emplois manufacturiers" aux Etats-Unis et "reconstruire la classe moyenne". Depuis le début de l'année, Joe Biden martelait sa volonté de rendre sa "dignité" à l'Amérique populaire "oubliée", perturbée par la mondialisation, que Donald Trump a su en partie séduire.

L’âge de Joe Biden un sujet de débat

Le locataire de la Maison Blanche peut penser qu'il a les statistiques avec lui : les présidents américains se représentent généralement, et ils sont le plus souvent réélus.

Mais Joe Biden, de par son âge, défie les précédents historiques. S'il est réélu, il achèverait son second mandat à l'âge de ses 86 ans. En novembre 2021 puis en février 2023, le dirigeant s'est soumis à des bilans qui ont conclu qu'il était en "bonne santé".

Mais lui qui est déjà enclin aux gaffes et dont l'allure est incontestablement marquée par les ans, s'expose à une recrudescence d'attaques des républicains sur son acuité mentale. Ses chutes à répétition, ses problèmes de diction et ses lapsus fréquents étaient depuis longtemps mis en avant par les médias républicains pour présenter Joe Biden comme un vieillard sénile devenu un jouet entre les mains de ses conseillers. 

Mais le sujet de l’âge du président américain est désormais abordé ouvertement par les médias démocrates, où il était jusqu’à présent tabou. Son propre camp s’interroge sur un second mandat du plus vieux président américain. 70% des Américains ne souhaitaient pas le voir à nouveau candidat, selon un récent sondage. Même à New York, ville traditionnellement démocrate, sa candidature fait beaucoup parler.

Des échecs de Joe Biden

En outre, le démocrate n'a pas réussi à réunifier le pays. Trois sujets emblématiques à la fois des plus profondes divisions de l’Amérique et des échecs de Joe Biden peuvent être invoqués, s’expliquant en partie par sa marge de manœuvre institutionnelle limitée. Le Président a démarré son premier mandat sans domination parlementaire nette, il le finit avec un Congrès divisé : un Sénat démocrate, une Chambre des représentants républicaine.

Il a par ailleurs contre lui de nombreux États gouvernés par des républicains et une Cour suprême conservatrice.

Joe Biden n’a pas interdit comme promis les fusils d’assaut, malgré plusieurs tueries. Il n’a rien pu ou su faire lorsque la Cour suprême a mis fin au droit constitutionnel à l’avortement. Il n’a pas non plus porté de grande législation pour protéger l’accès au vote des Afro-Américains ou pour répondre aux violences policières.

Le Président américain a mis fin à la construction du mur que voulait Donald Trump à la frontière avec le Mexique, mais les arrivées de migrants se poursuivent sans qu’il ait réussi à réformer le système d’immigration.

Joe Biden n’a pas non plus jugulé une déferlante d’overdoses dues aux opiacés de synthèse.

Un futur duel Trump - Biden ?

Si Donald Trump prend pour cible Joe Biden, c'est notamment parce qu'il anticipe un duel avec le candidat démocrate, qui sera son adversaire principal pour accéder une nouvelle fois à la présidence. En 2024, l'Amérique aura le choix entre «le succès et l'échec», «la sécurité ou l'anarchie», la «prospérité ou la catastrophe», a-t-il estimé, le ton grave.

Donald Trump s'est lancé dans une imitation de Joe Biden laissant entendre que le dirigeant octogénaire était sénile, une affirmation récurrente chez les républicains.

Toutefois, avant d'être officiellement investi par son parti, Donald Trump va devoir affronter le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, son plus gros rival, qui en a également pris pour son grade. «Il est en train de s'écrouler» dans les sondages, a-t-il martelé.

Avec 36 % de satisfaction dans les sondages, Joe Biden est plus impopulaire que Donald Trump ne l’a jamais été. Actuellement, le 45e président américain domine ainsi de 4 points le 46e, avec 46% des projections contre 42%.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LE PRINCIPAL SUSPECT DE FUITES DE DOCUMENTS CONFIDENTIELS SERAIT UNE JEUNE RECRUE MILITAIRE AMERICAINE

Jack Teixeira, 21 ans, a été interpellé jeudi. Il aura fallu une semaine pour identifier le principal suspect. Jeudi 13 avril, peu avant 14 heures, les policiers du FBI sont arrivés à North Dighton, dans le Massachusetts, au domicile de Jack Teixeira. Le jeune homme de 21 ans, short rouge et tee-shirt kaki, a été embarqué, les mains menottées. Il doit être présenté devant un juge de Boston vendredi, en vue de son inculpation dans le cadre de l’Espionage Act. Son arrestation a été retransmise en direct par les chaînes de télévision américaines.

Nouveau venu dans l'armée

La Garde nationale a indiqué que Jack Teixeira s'était engagé en septembre 2019, travaillait en tant que spécialiste informatique et communications et avait atteint le rang d'aviateur de première classe, le troisième le plus bas de la hiérarchie. Issu d'une famille de militaires, son beau-père a pris sa retraite après 34 ans de service dans la base militaire où lui-même travaillait, selon le Cape Cod Times, tandis que son demi-frère y travaille également actuellement.

La mère de Jack Teixeira a travaillé dans des ONG de soutien aux anciens combattants, ainsi qu'au département des services aux anciens combattants du Massachusetts, selon les médias américains. Elle a posté des photos de la famille chaque année à l'occasion de la Journée des anciens combattants.

"Informer et impressionner"

Sous le pseudonyme "OG", le suspect aurait publié pendant des mois des documents issus de la base militaire où il travaille sur un groupe privé en ligne du réseau social Discord.

"OG" avait demandé aux autres membres du groupe Discord de ne pas diffuser les documents, assurant qu'il n'avait pas l'intention d'être un lanceur d'alerte, selon le Washington Post. Il se montrait critique envers l'Etat - dont il dénonçait "l'abus de pouvoir" -, les forces de l'ordre et la communauté du renseignement." Selon l'un de ces amis contacté par un journal, le jeune homme, fervent catholique et libertaire se montrait extrêmement pessimiste quant à l'avenir de son pays.

Le groupe, composé d'environ 24 personnes dont certaines originaires de Russie et d'Ukraine, s'est formé dès 2020 autour de leur passion mutuelle pour les armes à feu, le matériel militaire et la religion.

Selon des témoignages récoltés par le quotidien américain, le jeune homme voulait simplement enseigner aux jeunes membres du groupe "ce qu'était la vraie guerre".

Son objectif, selon les membres du groupe, qui s'est formé en pleine pandémie, "était à la fois d'informer et d'impressionner". Selon un membre mineur du groupe, interrogé par le Wahington Post avec le consentement de sa mère, « OG » aurait commencé par leur diffuser des messages dans lequel il reproduisait le verbatim de notes confidentielles, ce qui lui réclamait des heures de travail, y ajoutant des annotations pour expliquer certains acronymes ou points techniques. Puis, las de cette méthode contraignante, il aurait choisi de façon plus risquée de leur transmettre des copies des documents, soit plusieurs par semaine, à compter de la fin 2022.

C'est ainsi qu'à partir d'octobre au moins, que Jack Teixeira a commencé à partager des descriptions d'informations classifiées "avant de finir par mettre en ligne des centaines de pages de documents, y compris des cartes détaillées du front en Ukraine et des évaluations confidentielles de la machine de guerre russe

"Tout le monde respectait OG", a déclaré Vahki, un membre du groupe cité par le New York Times. "Il était le mec, le mythe. Et il était la légende. Tout le monde le respectait". Et d'ajouter : "Ce type était chrétien, anti-guerre, et voulait simplement informer ses amis de ce qui se passait".

Espionage Act

Dans un article de ce vendredi consacré à la personnalité du suspect, le Washington Post souligne que malgré son inexpérience, Jack Teixeira avait déjà accès à des nombreux documents classifiés hautement sensibles via le réseau Joint Worldwide Intelligence Communications System, qui lui a permis de lire ces fichiers.

À Washington, le procureur général Merrick B. Garland a annoncé que Jack Teixeira, arrêté pour "retrait, conservation et transmission non autorisés d'informations classifiées relatives à la défense nationale", en référence à la loi sur l'espionnage (Espionage Act), sera traduit devant la Cour fédérale de district du Massachusetts.

La justice, à l'instar des autorités américaines, devra notamment éclaircir les circonstances qui ont permis à un jeune aviateur de première classe d'avoir accès à des informations aussi sensibles sur la guerre en Ukraine, et aux rapports quotidiens de renseignement émanant notamment de la CIA et de l'Agence de sécurité nationale.




Alize Marion pour DayNewsWorld

LES CONSEQUENCES DE LA FUITE DE DOCUMENTS CLASSIFIES AUX ETATS-UNIS

Washington tente d'évaluer les risques liés à la fuite de documents classifiés, qui concernent notamment l'invasion russe en Ukraine et qui pourraient s'avérer précieux pour Moscou.

La fuite de documents classifiés américains notamment liés à l’Ukraine pose un risque « très grave » pour la sécurité nationale des États-Unis, a estimé lundi le Pentagone.

Le président Joe Biden a été informé de cette situation, qui semble susciter une inquiétude croissante auprès de son administration, « en fin de semaine dernière », a déclaré son porte-parole John Kirby.

Le secrétaire à la Défense lui-même, Lloyd Austin, n’a été informé du problème que le 6 avril au matin – jour où la fuite a été révélée, plus tard dans la journée, par le New York Times –, a indiqué le porte-parole du Pentagone.

Parmi ces documents, dont la fuite en ligne a été révélée jeudi par le New York Times1, l’un fait le point sur l’état du conflit en Ukraine début mars, d’autres évoquent la situation sur des fronts spécifiques, comme à Bakhmout, ou les cruciales défenses antiaériennes de Kyiv.

Certains semblent aussi indiquer une collecte de renseignements opérée par les États-Unis et ciblant certains de leurs alliés.

S’il n’a pas voulu se prononcer sur l’authenticité de ces documents, John Kirby, porte-parole du conseil de sécurité nationale rattaché à Joe Biden, a évoqué la préoccupation des autorités américaines.

"Nous ne savons pas qui est responsable de cela. Et nous ne savons pas s’ils ont davantage [de documents] à publier" en ligne, a-t-il dit, avant d’ajouter :

"Est-ce que c’est un sujet de préoccupation pour nous ?

Absolument !."

Comment une telle fuite ?

Le média spécialisé Bellingcat explique que ces documents "Top Secret" ont été publiés sur différents réseaux sociaux, d'abord sur Discord, sur un canal initialement créé pour parler du jeu vidéo Minecraft. Ils se sont ensuite répandus sur 4chan, puis Twitter, et Telegram.

L'origine de la fuite n'a pas encore été identifiée. Les posts sur Discord sont des photos des documents "Top Secret" "entourés d'objets", explique le média. Beaucoup d'entre eux ne sont plus disponibles sur les sites où ils sont initialement apparus. Les États-Unis travailleraient à ce qu'ils soient retirés.

Nous continuons d’enquêter sur la façon dont cela est arrivé, ainsi que sur l’ampleur du problème. Des mesures ont été prises pour analyser [...] la manière dont ce type d’information a été distribuée et à qui.

Le département de la Justice a ouvert une enquête pénale distincte.

CNN, qui a pu consulter 53 des documents qui ont fuité, explique que la plupart d'entre eux semblent avoir été produits entre mi-février et mars 2023. Ils contiennent des informations classifiées, de niveaux de confidentialité différents.

Beaucoup concernent aussi la guerre en Ukraine. L'un fait par exemple le point sur l'état du conflit début mars, dont le montant des pertes russes et ukrainiennes, tandis que d'autres évoquent la situation sur des fronts spécifiques, comme à Bakhmout.

Auprès du Guardian, un porte-parole du ministère français de la Défense a démenti la présence de soldats français en Ukraine, alors qu'elle aurait été révélée dans les documents qui ont fuité, explique le média britannique.

Selon CNN, certains documents montrent aussi comment les États-Unis auraient réussi à obtenir des informations au sein du ministère russe de la Défense et de l'organisation Wagner.

Plusieurs documents semblent indiquer que Washington espionne ses propres alliés, dont Israël et la Corée du Sud. Et même directement le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.? 

Dix ans après les révélations sur l'espionnage par la NSA de plusieurs pays européens, dont la France, les États-Unis continuent-ils d'espionner leurs alliés ?

Le porte-parole du département de la Défense, M. Meagher, a affirmé qu’une équipe travaillait à déterminer si les documents étaient authentiques, et a noté qu’en tout état de cause, les photos diffusées semblaient contenir des informations sensibles.

Sont-ils authentiques ?

"Des photos semblent montrer des documents au format semblable à celui qui est utilisé pour fournir des mises à jour quotidiennes à nos hauts responsables des opérations liées à l’Ukraine et la Russie, ainsi que d’autres mises à jour de renseignement », a-t-il dit, mais certaines « semblent avoir été modifiées".

Plusieurs médias, dont CNN, le Washington Post et le New York Times, indiquent que des officiels américains affirment, sous couvert d'anonymat, que la plupart des documents sont authentiques. Ils correspondraient aux rapports de la CIA qui circulent à la Maison Blanche, au Pentagone ou encore au département d'État, avance cette même source.

Toutefois, au moins un des documents semble avoir été altéré pour laisser croire que l'Ukraine aurait subi des pertes plus importantes que la Russie, quand le supposé original disait l'inverse.

Les fuites pourraient mettre en danger des sources du renseignement américain, ainsi que fournir à la Russie de précieuses informations sur l'état des troupes ukrainiennes. Les documents évoquant les pays partenaires des États-Unis pourraient embarrasser Washington, notamment à propos d'un éventuel espionnage de proches alliés.

"La divulgation d’informations classifiées et sensibles peut non seulement avoir d’énormes conséquences pour notre sécurité nationale, mais aussi mener des personnes à la mort", a averti Chris Meagher.




Alize Marion pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP "L'AFFAIRE VA S'ECROULER" !

Les défenseurs de l’ancien président ont attaqué l’acte d’inculpation rendu public mardi lors de sa comparution historique dans un tribunal de Manhattan. « Soulagé » à la lecture du document qui, selon lui, « ne comporte aucun nouvel élément matériel », Me Joe Tacopina a ainsi prédit sur la chaîne NBC que l’affaire allait « s’écrouler » rapidement.

Trump est accusé d’avoir orchestré des paiements pour étouffer des affaires embarrassantes avant la présidentielle de 2016. Un greffier annonce que l’inculpé est sous le coup de « 34 chefs d’accusation pour falsification de documents commerciaux ». Trump est sommé de dire s’il s’apprête à plaider coupable ou pas. « Not guilty » (non coupable), répond-il d’une voix rauque.

Ce qui lui est reproché, c’est d’avoir, entre autres, acheté le silence de trois personnes gênantes juste avant l’élection de 2016 et d’avoir maquillé ces versements d’argent dans les comptes de sa société ou de sociétés amies - une manœuvre que le procureur de Manhattan Alvin Bragg qualifie de criminelle au regard de la loi électorale new yorkaise.

Stormy Daniels, celle qui a fait tomber Trump

Parmi les bénéficiaires de ses versements, il y a tout d’abord Stormy Daniels, l’actrice du porno qui affirme avoir reçu 130 000 dollars pour taire son aventure d’un soir en 2006 avec Trump, que ce dernier dément. Elle, c’est la star du procès, la « tombeuse » de l’ex-président, celle par qui le scandale arrive et qui s’en amuse : trois minutes avant l’audience, elle lançait sur Twitter à l’intention de ses détracteurs : « vous m’accusez tous d’être un ‘sac à foutre’ mais je préfère être dans ma position qu’en état d’arrestation ». Il y a ensuite Karen McDougal : cette ex-playmate assure avoir eu une liaison dix mois durant avec Trump (ce qu’il dément également) entre juin 2006 et avril 2007. Selon le procureur Alvin Bragg, Trump aurait acheté son silence par l’intermédiaire de son ami David Pecker, éditeur du tabloïd National Enquirer, qui lui aurait versé 150 000 dollars pour acheter les droits de son histoire et… L’enterrer à jamais (principe dit du « catch and kill »).

La même méthode aurait été utilisée pour faire taire Dino Sajudin, le troisième bénéficiaire. Cet ancien concierge de la Trump Tower jurait avoir les preuves de l’existence d’un enfant naturel de Trump et il menaçait de vendre l’histoire (qui s’avère totalement inventée) à la presse. Il aurait ainsi touché 30 000 dollars de la part du National Enquirer, et Trump aurait été tellement reconnaissant à l’ami Pecker que selon l’acte d’accusation, il l’aurait invité à son investiture en janvier 2017 puis une seconde fois à la Maison Blanche quelques mois plus tard.

Comme de simples infractions mineures

Dans l’État de New York, les falsifications de documents comptables sont généralement considérées comme de simples infractions mineures, mais deviennent des délits, passibles de quatre ans de prison, si elles ont été commises pour « dissimuler » un autre délit. Lors d’une conférence de presse, le procureur démocrate Alvin Bragg a assuré que c’était le cas, mais s’est contenté d’effleurer quel pourrait être cet autre délit, invoquant pêle-mêle de possibles violations des lois de financement des campagnes électorales ou de fraudes fiscales.

« La justice new-yorkaise, contrairement à la justice fédérale, autorise les actes d’inculpation imprécis, mais ça pousse un peu les limites », relève John Coffee, professeur de droit à l’université Columbia. Le dossier d’accusation est « risqué à plusieurs niveaux », estime aussi son confrère William Banks de l’université Syracuse, en pointant le problème de crédibilité du principal témoin à charge, l’ancien avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen.

Cet homme, qui se vantait autrefois d’être le « pitbull » de son patron, a payé de sa poche l’actrice Stormy Daniels pour qu’elle ne s’épanche pas sur une relation sexuelle qu’elle assure avoir eue en 2006 avec Donald Trump.

Michael Cohen, qui avait été remboursé par la Trump Organization, assure aujourd’hui avoir agi à la demande expresse de Donald Trump. Mais les avocats de l’ancien président l’accusent d’être un « menteur pathologique » et rappellent qu’il a été condamné pour fraudes fiscales par la justice fédérale. Pour fragiliser son témoignage, la défense insiste sur le fait que l'ancien avocat, désormais radié du barreau, avait été condamné pour avoir menti au Congrès dans l'enquête sur l'ingérence russe.

« Fiasco »

De l’avis de nombreux juristes, qui hier soir défilaient sur les plateaux de télévision, ces histoires sont croustillantes mais insuffisantes pour être qualifiées de crimes. Ce ne seraient que des délits. « Ce que je lis dans l’acte d’accusation me semble décevant », regrettait Andrew McCabe, ancien directeur adjoint du FBI limogé en 2018 sur ordre de Trump dans des conditions particulièrement odieuses. Même son de cloche chez John Bolton, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Trump, devenu anti-trumpiste notoire, qui qualifiait l’acte d’accusation « d’affligeant et « d’encore plus fragile » qu’il ne le craignait. Le sénateur républicain Mitt Romney, qui déteste Trump et réciproquement, accusait de son côté le procureur de New York « d’utiliser la justice à des fins politiques ». Avec la raison pour laquelle il s’était porté candidat au poste de procureur de Manhattan.« Je me présente parce que, bien trop souvent, nous avons deux normes de justice : l’une pour les riches, les puissants et ceux qui ont des relations, et l’autre pour tous les autres. »

Les poursuites new-yorkaises « sont une erreur légale et politique », assène également Richard Hasen, professeur de droit à l’université de Californie, sur le site du magazine Slate. Cet expert réputé en droit électoral rappelle que la justice fédérale avait échoué en 2012 à faire condamner John Edwards, candidat à la primaire démocrate de 2008, dont la maîtresse avait reçu près d’un demi-million de dollars pendant la campagne pour taire sa grossesse.

Richard Hasen craint qu’un fiasco du même type « ne donne du crédit aux accusations de ‘chasse aux sorcières’» martelées par Donald Trump. Le risque est de discréditer du même coup les autres enquêtes qui menacent l’ancien magnat de l’immobilier.

Alvin Bragg, le procureur de New York qui l’accuse d’avoir "orchestré" les paiements pour étouffer des affaires extra-conjugales avant l’élection de 2016, a recours à un argument juridique qui n’a jamais été utilisé auparavant pour en faire une affaire criminelle.

Alvin Bragg "a construit l’une des affaires les plus controversées et les plus médiatisées de l'histoire américaine sur la base juridique la plus incertaine possible", déplore le site américain d’analyse de l’actualité Vox.

"Alvin Bragg n’a pas indiqué le fondement de son action dans l’acte d’accusation. Il a bien lancé quelques pistes durant la conférence de presse – la loi électorale de New York, les règles fédérales de financement des campagnes et une question fiscale –, mais c’est comme si lui-même n’avait pas encore choisi", souligne Stephen Dreyfuss.

La piste la plus évidente concerne la loi fédérale sur le financement des campagnes électorales. Les 130 000 dollars payés par Michael Cohen, l’ex-avocat de Donald Trump, à Stormy Daniels n’ont pas été comptés comme des dépenses de campagne "alors qu’on peut soutenir qu’il a voulu étouffer une affaire qui aurait pu réduire les chances de Donald Trump de gagner l’élection", analyse Marc Scholl. Sauf que cette option est aussi la plus risquée juridiquement.

On l'aura compris il y a donc peu de chances que Donald Trump, qui, théoriquement, risque le nombre absurde de 136 années de prison, tombe sur ces affaires dérisoires.

D'ailleurs de retour à Mar a Lago, Trump ne s'y est pas trompé plastronnant pendant son discours, acclamé par ses fans, après deux journées éprouvantes à Manhattan, mais durant lesquelles il a accaparé la lumière.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

AFFAIRE STORMY DANIELS

L'INCULPATION DE DONALD TRUMP AU PENAL

 TREMPLIN OU STIGMATISATION POUR 2024 ?

Donald Trump est inculpé au pénal dans une affaire d'achat du silence d'une actrice de films X en 2016 et devrait comparaître mardi devant la justice de New York. Un fait historique sans précédent pour un ancien président américain, qui a dénoncé jeudi 30 mars une "persécution politique".

L'ancien locataire de la Maison Blanche, qui rêve de la reconquérir en 2024, est officiellement inculpé par le procureur de Manhattan Alvin Bragg, dépendant de la justice de l'État de New York, pour une affaire de versement, juste avant la présidentielle de 2016, de 130 000 dollars à l'actrice de films pornographiques Stormy Daniels.

Un porte-parole du parquet local avait indiqué auparavant avoir organisé avec la défense de Donald Trump "sa reddition devant le procureur du district de Manhattan pour une audience d'inculpation devant une cour suprême", un tribunal, selon un communiqué publié après le vote d'un grand jury – un panel de citoyens aux pouvoirs d'enquête qui travaille de concert avec des procureurs – en faveur de cette inculpation. Cet acte et les poursuites restent pour l'instant "sous scellés".

CNN évoque une trentaine de chefs d'inculpation tournant autour de fraudes pour dissimuler la circulation et la comptabilité fin 2016 des 130 000 dollars.

Selon la procédure pénale de l'État de New York, le procureur Bragg devait se conformer au vote d'inculpation du grand jury dont les débats sont confidentiels. Dans les jours qui viennent, l'ancien président Trump devra donc se "rendre" au tribunal de Manhattan pour se voir signifier son inculpation par un juge, être brièvement et symboliquement placé "en état d'arrestation", photographié et ses empreintes digitales relevées. Il devra alors plaider coupable ou non coupable.

Une affaire juridiquement complexe

L'affaire de l'actrice pornographique Stormy Daniels est juridiquement complexe. La justice new-yorkaise cherche à déterminer si Donald Trump est coupable de fausses déclarations, une infraction, ou de manquement aux lois sur le financement électoral, un délit pénal, en ayant versé de l'argent à cette femme, de son vrai nom Stephanie Clifford, juste avant la présidentielle de 2016, que le républicain avait remportée .

L'homme clé du dossier s'appelle Michael Cohen : ancien avocat et désormais ennemi de Donald Trump, il avait payé Stormy Daniels. Il a témoigné devant le grand jury, et l'actrice a aussi coopéré avec la justice.

Dans le viseur de l'enquête sur les ingérences de la Russie dans la présidentielle de 2016, Michael Cohen a fini par collaborer avec la justice. Il a plaidé coupable en août 2018 pour fraudes fiscales, bancaires et violation des lois sur le financement des campagnes électorales.

Ce faisant, «le pitbull» s'est retourné contre Donald Trump, affirmant avoir toujours agi sur ses ordres. Or, le parquet fédéral a estimé que les paiements réalisés par l'avocat pour acheter le silence de l'actrice visaient à «influencer l'élection présidentielle de 2016». Michael Cohen a été condamné à trois ans de prison en décembre 2018.

L'enquête a montré que la Trump Organization a remboursé à Michael Cohen les sommes versées à Stormy Daniels. C'est là que le bât blesse : la justice américaine considère qu'il s'agit d'un don dissimulé à la campagne du président, en violation des lois de financement électoral.

Le fait d'avoir payé Stormy Daniels pour acheter son silence n'est pas criminel en soi. Mais, comme l'explique John Coffee, professeur de droit à l'université de Columbia et spécialiste de la criminalité financière, «ce qui est illégal, c'est de falsifier les documents commerciaux d'une entreprise».

Les remboursements versés à Michael Cohen par la Trump Organization ont en effet été «déclarés comme étant destinés à couvrir des frais juridiques». Ce que la justice américaine considère comme des fausses déclarations.

Face à la justice locale de l'Etat de New York, cette seule infraction constitue un délit. Mais «si les procureurs peuvent convaincre un jury que la falsification a eu lieu dans le but de cacher un autre crime», comme un don illégal à la campagne du candidat de 2016, «cela devient un crime, qui peut être puni jusqu'à quatre ans de prison», affirme John Coffee.

Même s'il est condamné devant la justice new-yorkaise, Donald Trump ne sera pas légalement empêché de maintenir sa candidature à la présidence des Etats-Unis pour 2024.Le Républicain fera tout pour retarder un procès, afin d'éviter l'effet potentiellement «stigmatisant» d'une condamnation.

La défense de Donald Trump

Mis en examen, Donald Trump risque d'être jugé sous l'égide du parquet du procureur de l'Etat de New York pour Manhattan, Alvin Bragg, un élu démocrate.

Ses avocats le disent victime d'une «extorsion» de la part de Stormy Daniels et mettent en doute la fiabilité de Michael Cohen, devenu le témoin clé de l'accusation et donc l'ennemi juré de Donald Trump. Pour fragiliser son témoignage, la défense insiste sur le fait que l'ancien avocat, désormais radié du barreau, avait été condamné pour avoir menti au Congrès dans l'enquête sur l'ingérence russe.

« Un procureur radical de New York qui essaie de faire tomber Trump avant 2024 ? Il fallait s’y attendre », s’etait moquée Laura Ingraham dans les premières minutes de son émission du lundi 20 mars. La journaliste vedette de Fox News avait ensuite intronisé le procureur en question, Alvin Bragg, au « Panthéon des détracteurs de Trump », estimant que ce dernier considère cette histoire de pots-de-vin comme une priorité plus importante que les « criminels violents ».

 Le 45e président des États-Unis (2017-2021) a brocardé dans un communiqué une "persécution politique et une ingérence dans l'élection" présidentielle de novembre 2024. Il a dénoncé une "chasse aux sorcières" qui "se retournera contre (Joe) Biden", le président démocrate élu en novembre 2020 et que Donald Trump accuse depuis plus de deux ans d'avoir "volé" la victoire

"Contraire aux valeurs de l'Amérique"

L'un de ses fils, Eric Trump, a tonné sur Twitter contre "un acte opportuniste visant un opposant politique en pleine campagne électorale". L'un des rivaux républicains de Trump pour 2024, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, a jugé cette inculpation "contraire aux valeurs de l'Amérique" et assuré que son État, où réside l'ancien président, ne répondrait pas favorablement "à une demande d'extradition" de l'État de New York.

Même soutien sans faille du président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, pour qui "le peuple américain ne tolérera pas cette injustice" et un "abus de pouvoir sans précédent" de la part du procureur Bragg, issu du Parti démocrate. 

L'animateur Jesse Watters avait affirmé dés le 2O mars sur FoxNews qu’Alvin Bragg tentait de « déclencher un nouveau 6 janvier », date de l’assaut du Capitole des États-Unis, en s'en prenant à Donald Trump :

"Ils n'ont pas intérêt à mettre mon président en prison. Il représente 74 millions d'Américains. C’est autant de votes que vous voulez mettre sous les verrous. En tout cas, c'est ainsi que je vois les choses".




Garett Skyport pour DayNewsWorld

LE SPECTRE D'UNE INCULPATION PENALE POUR DONALD TRUMP S'ELOIGNERAIT

Nouveau coup de théâtre à New York : la justice a repoussé, peut-être jusqu'à la semaine prochaine, l'éventuelle inculpation pénale de l'ancien président des États-Unis Donald Trump, rapportent mercredi 22 mars plusieurs médias.

Samedi dernier, l'ancien chef d'Etat et candidat à la présidentielle de 2024 a prédit sa propre arrestation, prévue selon lui ce mardi 21 mars. Il est inquiété pour avoir acheté le silence de Stormy Daniels (de son vrai nom Stephanie Clifford), une actrice de films pornographiques avec laquelle il aurait eu une liaison.

«Le candidat du parti républicain» à la primaire pour la présidentielle de 2024 «et ancien président des Etats-Unis d'Amérique va être arrêté mardi de la semaine prochaine», a écrit Donald Trump samedi, sur la plate-forme Truth Social. Appelant à des manifestations, il a encouragé ses sympathisants à «reprendre [la] nation», alors qu'il est dans le viseur de la justice de l'Etat de New York. S’il n’a pas été arrêté mardi, il pourrait l’être dans les prochains jours.

Peur que "Melania le largue".

Le milliardaire républicain de 76 ans, qui rêve de "regagner" la Maison Blanche en novembre 2024, doit répondre devant la justice de l'État de New York d'une affaire de paiement de 130 000 dollars, juste avant sa victoire à la présidentielle de novembre 2016, à une actrice de films X, Stormy Daniels, avec qui il aurait eu une liaison.

Selon le Daily Mail, Donald Trump a payé Stormy Daniels pour empêcher sa femme de découvrir les détails de ses accusations d'infidélité.

D'ailleurs Melania Trump, furieuse, a passé plusieurs nuits dans un hôtel huppé de Washington pour se tenir à l'écart de la Maison Blanche lorsque la nouvelle a éclaté que le président de l'époque avait payé la star du porno pour qu'elle garde le silence sur leur aventure d'un soir, a été rapporté par le Wall Street Journal en janvier 2018. C'était exactement ce que Donald Trump craignait. Il avait peur que "Melania le largue".

Donald Trump nie donc tout acte répréhensible et toute liaison avec Mme Daniels, 44 ans, et a qualifié l'affaire de politiquement motivée. Il a décrit le paiement à Mme Daniels comme un "paiement de nuisance" que les gens riches paient parfois pour faire disparaître un problème.

Après l'article, un magazine people a publié une interview de Daniels datant de 2011, dans laquelle elle parlait de la relation sexuelle de 2006 avec le futur président dans une chambre d'hôtel d'un casino de Lake Tahoe, au Nevada, à la suite d'un tournoi de golf de bienfaisance organisé par des célébrités. Le magazine avait conservé l'interview pendant sept ans avant de la publier.

L'affaire remonte à la campagne présidentielle de 2016.

A l'époque, les proches de Donald Trump tentaient d'empêcher toute révélation embarrassante sur le candidat républicain, quitte à y mettre le prix. L'un de ses amis, patron du tabloïd The National Enquirer, a par exemple acheté pour 150.000 dollars les droits de l'histoire du mannequin Karen McDougal, qui affirme avoir eu une relation avec le milliardaire.

A la même période, Stephanie Clifford, plus connue sous son pseudonyme d'actrice Stormy Daniels, a elle aussi tenté de monnayer son aventure supposée avec Donald Trump. Affirmant avoir eu une relation avec lui en 2006, alors qu'il était déjà marié à sa femme Melania, elle a été mise en relation avec Michael Cohen, l'avocat personnel du candidat républicain.

Fin octobre 2016, celui que l'on surnomme «le pitbull» a fait signer à l'actrice un accord de confidentialité, en échange de 130.000 dollars. Ce paiement a été révélé en janvier 2018 par le Wall Street Journal mais Michael Cohen et Donald Trump ont nié, ce dernier assurant même n'avoir jamais eu de relation avec Stormy Daniels.

Alvin Bragg sous le feu des projecteurs

Après des années d'enquête par le parquet de Manhattan, son procureur Alvin Bragg, un élu démocrate, semblait le 13 mars dernier tout près d'annoncer une inculpation au pénal – qui serait historique – du 45e président américain (2017-2021).

Mercredi matin, des médias américains, qui font le siège du palais de justice de Manhattan, spéculaient sur l'hypothèse qu'un grand jury – un panel de citoyens aux larges pouvoirs d'enquête qui travaille avec le procureur Bragg – vote une inculpation dans l'après-midi. Michael Cohen, ancien avocat et désormais ennemi de Trump ayant payé Stormy Daniels, avait témoigné devant le grand jury. L'actrice a aussi coopéré avec les procureurs et ce même panel.

Interrogée une porte-parole du procureur a refusé de "confirmer ou de commenter les questions liées au grand jury".

Et même inculpé, Donald Trump ne serait pas "arrêté" dans l'immédiat. Il faudrait attendre plusieurs jours pour qu'il comparaisse à Manhattan. Dans ce cas, après s'être volontairement "rendu" à la justice, il se ferait signifier les poursuites et serait, éventuellement et symboliquement, placé quelques minutes en état d'arrestation.

L'ancien président, qui a bouleversé l'équilibre des pouvoirs aux États-Unis depuis 2016, serait alors photographié, ses empreintes digitales relevées et il pourrait même être brièvement menotté.

Une affaire juridiquement complexe

L'affaire de l'actrice pornographique Stormy Daniels est juridiquement complexe. La justice new-yorkaise cherche à déterminer si Donald Trump est coupable de fausses déclarations, une infraction, ou de manquement aux lois sur le financement électoral, un délit pénal, en ayant versé de l'argent à cette femme, de son vrai nom Stephanie Clifford, juste avant la présidentielle de 2016, que le républicain avait remportée .

Dans le viseur de l'enquête sur les ingérences de la Russie dans la présidentielle de 2016, Michael Cohen a fini par collaborer avec la justice. Il a plaidé coupable en août 2018 pour fraudes fiscales, bancaires et violation des lois sur le financement des campagnes électorales.

Ce faisant, «le pitbull» s'est retourné contre Donald Trump, affirmant avoir toujours agi sur ses ordres. Or, le parquet fédéral a estimé que les paiements réalisés par l'avocat pour acheter le silence de l'actrice visaient à «influencer l'élection présidentielle de 2016». Michael Cohen a été condamné à trois ans de prison en décembre 2018.

L'enquête a montré que la Trump Organization a remboursé à Michael Cohen les sommes versées à Stormy Daniels. C'est là que le bât blesse : la justice américaine considère qu'il s'agit d'un don dissimulé à la campagne du président, en violation des lois de financement électoral.

Le fait d'avoir payé Stormy Daniels pour acheter son silence n'est pas criminel en soi. Mais, comme l'explique John Coffee, professeur de droit à l'université de Columbia et spécialiste de la criminalité financière, «ce qui est illégal, c'est de falsifier les documents commerciaux d'une entreprise».

Les remboursements versés à Michael Cohen par la Trump Organization ont en effet été «déclarés comme étant destinés à couvrir des frais juridiques». Ce que la justice américaine considère comme des fausses déclarations.

Face à la justice locale de l'Etat de New York, cette seule infraction constitue un délit. Mais «si les procureurs peuvent convaincre un jury que la falsification a eu lieu dans le but de cacher un autre crime», comme un don illégal à la campagne du candidat de 2016, «cela devient un crime, qui peut être puni jusqu'à quatre ans de prison», affirme John Coffee.

Même s'il est condamné devant la justice new-yorkaise, Donald Trump ne sera pas légalement empêché de maintenir sa candidature à la présidence des Etats-Unis pour 2024.Le Républicain fera tout pour retarder un procès, afin d'éviter l'effet potentiellement «stigmatisant» d'une condamnation.

La défense de Donald Trump

S'il est mis en examen, Donald Trump risque d'être jugé sous l'égide du parquet du procureur de l'Etat de New York pour Manhattan, Alvin Bragg, un élu démocrate. Or, dans chacune des affaires qui le visent, le Républicain dénonce «une chasse aux sorcières» politique menée par des magistrats démocrates.

Ses avocats le disent victime d'une «extorsion» de la part de Stormy Daniels et mettent en doute la fiabilité de Michael Cohen, devenu le témoin clé de l'accusation et donc l'ennemi juré de Donald Trump. Pour fragiliser son témoignage, la défense insiste sur le fait que l'ancien avocat, désormais radié du barreau, avait été condamné pour avoir menti au Congrès dans l'enquête sur l'ingérence russe.

« Un procureur radical de New York qui essaie de faire tomber Trump avant 2024 ? Il fallait s’y attendre », s’est moquée Laura Ingraham dans les premières minutes de son émission du lundi 20 mars. La journaliste vedette de Fox News a ensuite intronisé le procureur en question, Alvin Bragg, au « Panthéon des détracteurs de Trump », estimant que ce dernier considère cette histoire de pots-de-vin comme une priorité plus importante que les « criminels violents ».

L'animateur Jesse Watters a affirmé qu’Alvin Bragg tentait de « déclencher un nouveau 6 janvier », date de l’assaut du Capitole des États-Unis, en s'en prenant à Donald Trump :

 "Ils n'ont pas intérêt à mettre mon président en prison. Il représente 74 millions d'Américains.

C’est autant de votes que vous voulez mettre sous les verrous. En tout cas, c'est ainsi que je vois les choses".




Garett Skyport pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE

DONALD TRUMP L'INFATIGABLE ATTAQUANT

La présidentielle approche, et Donald Trump attaque. L’ancien président américain, qui a officialisé sa candidature en novembre en vue de l’élection présidentielle l’an prochain, s’est exprimé pendant près d’une heure quarante, n’épargnant personne, y compris son propre camp.

L’ancien président américain a averti samedi qu’il était le seul candidat capable de sauver les Etats-Unis des démocrates

 "bellicistes" ainsi que des "fanatiques et imbéciles" du parti républicain, lors de la grand-messe annuelle des conservateurs américains réunis à Washington.

Il s'est montré non seulement très critique envers son camp :

"Nous avions un parti républicain dirigé par des monstres, des néo-conservateurs, des mondialistes, (...) et des imbéciles".

 "Les électeurs américains, a déclaré Trump, sont fatigués des dynasties politiques enracinées dans les deux partis (républicain et démocrate, NDLR), des intérêts particuliers pourris, des politiciens amoureux de la Chine" et des partisans de "guerres étrangères sans fin."

« J’empêcherai la troisième guerre mondiale »

Mais il a aussi assuré qu'il était le seul candidat crédible pour empêcher "la troisième guerre mondiale". "Nous allons avoir une troisième guerre mondiale si quelque chose ne se passe pas rapidement", a-t-il averti après avoir ouvertement désapprouvé l’aide américaine à l’Ukraine. 

"Je suis le seul candidat qui peut faire cette promesse : j’empêcherai la troisième guerre mondiale", a assuré l’ex-président.

Un sondage réalisé par l'institut associé à l'Université Emerson de Boston, et publié mardi dernier, donne l'ancien président vainqueur en cas de duel avec Joe Biden. Il récolterait 46 % des voix contre 42 % pour l'actuel détenteur du poste. 5 % des personnes interrogées ne savaient pas encore pour qui elles voteraient, et 7 % choisiraient un autre candidat.

L’ancien président est peut-être le favori pour l’investiture républicaine, mais il n’est plus le leader unique de son parti.

Deux étoiles montantes chez les Républicains

Parmi les rivaux de Donald Trump, figure l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, Nikki Haley. Elle est la première à s'être déclarée candidate pour l'investiture républicaine après Trump. 

Depuis la fin du mandat Trump, les attaques de son ancienne porte-parole pendant deux ans sont plus devenues frontales, critiquant ouvertement la croisade post-électorale du président sur une supposée fraude jamais prouvée.

"Il est temps de désigner un républicain capable de gouverner et de remporter une élection nationale", confiait-elle récemment à Fox News.

A son arrivée à l’ONU en janvier 2017, cette responsable politique, alors sans expérience internationale, détonne avec ses formules percutantes sur des sujets explosifs. 

"On ne met pas du rouge à lèvres sur un cochon", dit-elle de l’accord sur le nucléaire iranien, qu’elle combattra fermement, quitte à rudoyer au passage certains des plus proches alliés européens des Etats-Unis. Certains de ses partenaires saluent le "pragmatisme" de cette femme directe et chaleureuse. Mais pour d’autres, elle est trop « idéologue » et « déconnectée de la réalité » dans ses approches.

Mais pour Nikki Haley comme pour Donald Trump , la menace pourrait également venir de Ron DeSantis, le gouverneur de Floride et étoile montante du parti. De façon notable, Ron DeSantis – qui devrait se présenter mais n’a pas encore déclaré ses intentions – n’a pas participé à la CPAC. Il a plutôt entrepris une tournée dans plusieurs États pour promouvoir son nouveau livre sur sa gouvernance de la Floride comme modèle pour la nation. Dimanche, DeSantis a prononcé un discours sur sa vision du parti à la bibliothèque présidentielle Ronald Reagan en Californie.

Les deux hommes ont des voyages prévus à Davenport, dans l’Iowa, au cours des deux prochaines semaines – visitant l’État où commence le processus d’investiture républicaine.

Premières publicités contre DeSantis

D'ailleurs Donald Trump ne s'y est pas trompé en visant certains membres de son propre parti "Nous avions un Parti républicain qui était dirigé par des monstres, des néoconservateurs (...) a déclaré Trump. Mais nous ne retournerons jamais au parti de Paul Ryan, Karl Rove et Jeb Bush". 

Paul Ryan, ancien président de la Chambre des représentants, s’est récemment prononcé contre Trump. 

Il siège au conseil d’administration de Fox News, un réseau dont les choix de couverture récents frustrent l’équipe Trump.

Jeb Bush, ancien gouverneur de Floride et rival de Trump en 2016, a parlé favorablement de Ron DeSantis.

En public et en privé, Trump a déjà commencé à s’en prendre à DeSantis, bien qu’il ne l’ait pas mentionné samedi. La campagne de Trump a dépensé une petite somme cette semaine pour diffuser ses premières publicités sur Facebook visant DeSantis, dont une avec une photo des deux hommes et la légende. Sur la photo un apprenti qui apprend du maître".

Le président Trump est toujours le candidat principal pour l'investiture républicaine. Mais c’est une course beaucoup plus ouverte qu’elle ne l’a été par le passé.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

ETATS-UNIS LES CHUTES DE NEIGE HISTORIQUES

EN CALIFORNIE SORTENT L'ETAT DE LA SECHERESSE

Connue pour son ensoleillement et ses palmiers, la Californie vit depuis vendredi l'une de ses pires tempêtes hivernales depuis des décennies. De fortes chutes de neige se sont abattues dans la région, conséquences d'un rare blizzard. L'état d'urgence a même été décrété dans le comté de San-Bernardino. 118 000 personnes se retrouvent sans électricité.

Les autorités américaines ont décidé de fermer partiellement ou totalement plusieurs parcs nationaux en Californie dont le Yosemite, la Vallée de la Mort, Redwood ainsi que Sequoia and Kings Canyon en raison de la tempête hivernale qui sévit dans l’État américain. La Californie a également dû fermer certains de ses principaux axes routiers à cause du gel, sans perspective immédiate de réouverture.

Les lettres du célèbre panneau de Hollywood se sont retrouvées cachées sous la tempête, mais selon les spécialistes ce qui a d'abord été présenté comme de la "neige" ne seraient que de simples grêlons.

"Vous vous demandez quelles sont ces précipitations gelées qui tombent du ciel dans votre zone (si vous êtes en montagne)?", a tweeté le NWS de Los Angeles, associant à son message un graphique pour différencier la neige roulée de la grêle.

100.00 foyers privés d'électricité

En montagne, où le vent pourrait souffler avec force, les flocons devraient être légion. La neige et le vent ont déjà eu raison de lignes électriques, privant de courant 100.000 foyers californiens. Selon le NWS, même des vallées "qui ne sont pas habituées à recevoir de la neige" pourraient se couvrir d'un manteau blanc.

Si tout le monde ne se retrouvera pas sous la neige, les Californiens vivant en basse altitude pourraient recevoir des trombes d'eau, qui posent un risque d'inondations et de coulées de boue.

Sorti de la sécheresse

Pour la première fois depuis des années, plus de la moitié de l’Etat est sortie de la sécheresse. Seulement 49 % de l’Etat reste en situation de sécheresse. La quantité accumulée représente 177 % de la quantité normale pour cette période de l’année dans la Sierra californienne. A l’échelle de l’Etat, cette accumulation atteint les 190 %.

"Cette accumulation de neige rivalise avec celle de 1982-1983, qui est la plus importante jamais enregistrée", a déclaré Sean de Guzman, responsable de l’étude de la neige pour le département des ressources en eau de l’État, sur CNN.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

LE DISCOURS POPULISTE DE JOE BIDEN 

SUR L'ETAT DE L'UNION

"CE QUE TRUMP A PROMIS, MOI JE LE FAIS" ?

Comme l’a bien résumé un chroniqueur du New York Times, le message de Biden est finalement de dire :

"Ce que Trump a promis, moi, je le fais."


Nous vous reproduisons l' analyse de Jérôme Viala-Gaudefroy, Assistant lecturer, Cergy Paris Université, publié le 16 février 2023 dans un article de TheConversation;

Moment phare de la vie politique américaine, le discours sur l’état de l’Union du président des États-Unis a eu lieu le 7 février dernier : une des rares occasions où les trois branches du gouvernement sont réunies. Le président y fait le bilan de son action et présente son programme à venir en direct, devant des dizaines de millions de téléspectateurs et quelques invités triés sur le volet.

Cet événement, instauré en 1790, est devenu, au fil du temps, un véritable spectacle politique fait de faste et de formalisme cérémoniel, ponctué d’applaudissements et de « standing ovations », plus particulièrement depuis que Ronald Reagan a instauré la tradition d’inviter des personnes à la tribune. Il s’agit souvent de citoyens ordinaires, honorés dans le discours pour leur héroïsme, ou parce qu’ils incarnent les valeurs exceptionnelles de l’Amérique… ou encore, plus pragmatiquement, un aspect de la politique du président. Le jeu consiste à faire applaudir, voire ovationner, par les membres du Congrès, y compris ceux du parti adverse, ces héros et la politique qu’ils illustrent.

La présence particulièrement émouvante de la mère de Tyre Nichols, ce jeune Noir battu à mort par des policiers le 7 janvier dernier, auquel l’ensemble des élus ont rendu hommage, a ainsi été l’occasion pour Joe Biden de demander au Congrès d’adopter sa proposition de loi sur la réforme de la police.

Une Union divisée

À travers ce discours, qui découle d’un devoir constitutionnel du président d’informer le Congrès de « l’état de l’Union » (Article II, Section 3), il s’agit aussi de démontrer au peuple que la nation est unie. Joe Biden conclut son intervention en réaffirmant sa croyance dans l’exceptionnalisme américain, et en proclamant que l’union de la nation est forte « parce que le peuple est fort ». Pourtant, le spectacle qui a été donné ce 7 février a plutôt été celui de la division.

Le président avait bien commencé son discours sur une note unitaire, en félicitant ses adversaires élus au Congrès, y compris le nouveau président républicain de la Chambre, Kevin McCarthy, et en insistant sur le fait que les législateurs démocrates et républicains devaient travailler ensemble à l’élaboration des textes de loi.

Mais la question du relèvement du plafond de la dette fédérale, qui doit être voté par le Congrès d’ici juin afin de pouvoir payer la dette sur les marchés financiers, a déclenché les hostilités. Les Républicains les plus radicaux ont en effet conditionné leur vote à des baisses massives de dépenses publiques, y compris sociales.

Joe Biden a accusé cette frange du parti républicain de procéder à une forme de chantage et même de vouloir signer l’arrêt de mort des très populaires programmes de santé des seniors (Medicare) et d’assurance-retraite (Social Security). Le président était manifestement prêt à une réaction de l’opposition. Celle-ci ne s’est pas fait attendre. Les plus radicaux des élus républicains n’ont pas hésité à invectiver et à huer le chef de l’État, l’élue extrémiste de Géorgie Marjorie Taylor Greene se signalant particulièrement en criant « Vous mentez, vous êtes un menteur ! ».

Improvisant, le président note alors ironiquement que puisque Greene affirme qu’il ment lorsqu’il dit que les Républicains veulent enterrer les programmes sociaux… c’est donc que ces derniers ne souhaitent pas les remettre en cause !

« On a l’air d’accord, on n’y touche pas ?

On a l’unanimité alors ! », dit-il malicieusement, invitant l’assemblée à se lever pour les seniors, forçant ainsi de nombreux élus républicains à se joindre aux applaudissements.

Nationalisme économique et populisme de gauche

Au-delà de cette joute inhabituelle entre un président et le parti adverse, le discours de Joe Biden marque aussi la consécration d’une véritable rupture idéologique avec l’enthousiasme pour le libre-échange et la mondialisation que les deux partis ont eu en commun au cours des quarante dernières années. Prônant un véritable nationalisme économique, le président démocrate reprend le slogan de son administration, « Buy American », qui fait écho au « America First » de Donald Trump en 2016.

Rien de surprenant pour un président qui a maintenu certaines des barrières douanières mises en place par son prédécesseur. Et signé des lois mettant fin à l’externalisation, relancé la fabrication industrielle intérieure et de nouvelles dépenses d’infrastructure et officialisé une concurrence franche avec la Chine, à travers notamment la loi CHIPS sur les semi-conducteurs ou celle sur la réduction de l’inflation, perçues d’ailleurs en Europe comme du protectionnisme.

Autre similitude avec Trump : Biden se veut le défenseur des oubliés qu’il oppose à une élite, non pas culturelle comme le font les Républicains, mais économique.

Il dénonce ainsi les entreprises qui « facturent trop cher » et qui « arnaquent » les petites gens, du « Big Pharma » au « Big Tech » en passant par les sociétés de cartes de crédit et les compagnies aériennes, sans oublier les milliardaires qui ne paient pas leur juste part d’impôts. Il demande alors au Congrès de voter davantage de lois de réglementation (Junk Fee Prevention Act) et de réformer les impôts, autant de mesures que ne votera jamais la majorité républicaine, qui défend la déréglementation et les baisses d’impôts. Comme l’a bien résumé un chroniqueur du New York Times, le message de Biden est finalement de dire : « Ce que Trump a promis, moi, je le fais ».

Un discours de campagne ?

Les dossiers de politique étrangère, comme l’Ukraine ou la Chine, qui occupent pourtant une bonne partie de l’agenda du président, ont été très rapidement survolés, Joe Biden choisissant de se concentrer sur les questions intérieures et économiques du quotidien, qui préoccupent davantage les électeurs. Son objectif semble être la reconquête des classes moyennes populaires blanches et des cols bleus, dont une bonne partie a délaissé les démocrates pour Donald Trump.

Dans un contexte inflationniste peu favorable, le président souligne qu’il est en train de « reconstruire la classe moyenne », qui n’est plus majoritaire dans le pays.

Il met également en avant un taux de chômage au plus bas depuis 50 ans, y compris pour les travailleurs noirs et hispaniques, ainsi que des créations d’emplois dans l’industrie manufacturière « dans tout le pays », « pas seulement sur la côte mais aussi au milieu du pays ». Au-delà des chiffres, il souligne la nécessité de « retrouver la fierté de ce que l’on fait. »

C’est, par exemple, la fierté du travail d’une monteuse de charpentes métalliques, qu’il fait applaudir. Le retour de la fierté résonne comme une réponse au slogan de Trump de redonner sa grandeur à l’Amérique. L’un des leitmotivs du discours est qu’il faut « finir le travail », une expression répétée une douzaine de fois.

Quant aux sujets de société comme l’avortement ou le contrôle des armes, ils sont brièvement mentionnés mais le président ne s’étend pas.

Un avant-goût de 2024 ?

Côté républicain, la réponse officielle a été donnée par l’ancienne porte-parole de Donald Trump à la Maison Blanche, Sarah Sanders. Elle a renchéri sur les thèmes de la guerre culturelle, comme le wokisme ou la trans-identité, que les Démocrates et l’administration Biden voudraient soi-disant imposer. Selon elle, la confrontation n’a plus lieu entre la gauche et la droite, mais entre « la normalité et la folie. »

Cela pourrait faire sourire venant d’un parti dont une majorité d’élus ont fait campagne en relayant la théorie du « Grand Mensonge » et dont le visage le plus médiatisé lors du discours sur l’état de l’Union a été celui de la conspirationniste notoire Marjorie Taylor Greene. C’est un positionnement qui peut plaire à la base la plus radicalisée mais qui aura du mal à convaincre l’ensemble de la population dans une élection générale, car les primaires se jouent aux extrêmes, les élections générales, elles, se décident souvent au centre, comme on l’a vu aux midterms de 2022.

Quant à Joe Biden, qui ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat pour 2024, il a l’une des cotes de popularité les plus basses de l’histoire récente (42 %). Même dans son camp, 75 % des électeurs démocrates ne souhaitent pas qu’il se présente à nouveau, notamment en raison de son âge. Sa chance, c’est que Donald Trump - qui, lui, a déjà officialisé sa candidature - est encore plus impopulaire.

Sa seule voie vers la réélection est d’apparaître comme une figure rassurante face à une radicalité inquiétante, mais c’est une longue route pleine d’embûches.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

AVEC SA CANDIDATURE A LA PRESIDENCE

 NIKKI HALEY DEFIE DONALD TRUMP

La républicaine Nikki Haley a annoncé mardi 14 février sa candidature à l’élection présidentielle américaine 2024. La candidature de l’ancienne ambassadrice des Etats-Unis à l’Organisation des Nations unies (ONU), âgée de 51 ans, était pressentie depuis plusieurs semaines. Mme Haley avait promis une « annonce spéciale » mercredi à ses partisans à Charleston, en Caroline du Sud, Etat dont elle a été gouverneure. Elle devient la première candidate notable à défier Donald Trum

« Je n’ai jamais perdu une élection, et je ne vais pas commencer maintenant »

Elle est la première d’une longue liste de républicains qui devraient, dans les mois à venir, lancer les campagnes de 2024. Parmi eux figurent le gouverneur de Floride Ron DeSantis, l’ancien vice-président Mike Pence, l’ancien secrétaire d’Etat Mike Pompeo et le sénateur Tim Scott de Caroline du Sud. Joe Biden a déclaré, pour sa part, qu’il avait l’intention de se faire réélire en 2024, bloquant toute bousculade pour l’investiture démocrate.

Mme Haley s’est régulièrement vantée de ses antécédents de défi aux attentes politiques, en disant : « Je n’ai jamais perdu une élection, et je ne vais pas commencer maintenant. »

A son arrivée à l’ONU en janvier 2017, cette responsable politique, alors sans expérience internationale, détonne avec ses formules percutantes sur des sujets explosifs. « On ne met pas du rouge à lèvres sur un cochon », dit-elle de l’accord sur le nucléaire iranien, qu’elle combattra fermement, quitte à rudoyer au passage certains des plus proches alliés européens des Etats-Unis. Certains de ses partenaires saluent le « pragmatisme » de cette femme directe et chaleureuse. Mais pour d’autres, elle est trop « idéologue » et « déconnectée de la réalité » dans ses approches.

Un « changement de génération »

A l’étranger, le nom de cette conservatrice, dynamique et ambitieuse, est intimement associé à celui de l’ancien président, dont elle fut durant deux ans le porte-voix. Bien que pressentie, cette annonce n’en reste pas moins une volte-face venant de cette ex-responsable du cabinet de Donald Trump, qui avait déclaré il y a deux ans qu’elle ne défierait pas son ancien patron pour la Maison Blanche en 2024. Changeant d’avis ces derniers mois, la républicaine a cité, entre autres, les difficultés économiques du pays et la nécessité d’un « changement de génération », un clin d’œil à l’âge de Trump, âgé de 76 ans.

Défier Donald Trump

Englué dans une série d'affaires, l'ancien président Donald Trump, candidat depuis le 15 novembre, n'a pas immédiatement réagi à l'annonce de Nikki Haley.

Après avoir fait cavalier seul durant trois mois, Donald Trump voit progressivement les rangs de ses rivaux républicains se garnir. Son ancien vice-président, Mike Pence, son ex-chef de la diplomatie, Mike Pompeo, le gouverneur de Virginie, Glenn Youngkin... De nombreux républicains envisagent de se lancer dans les prochaines semaines.

Porte-voix de la politique étrangère de Donald Trump durant deux ans, Nikki Haley prendra soin de garder malgré tout le dirigeant à bonne distance. Comme lors des débats en 2018 autour de la nomination du juge conservateur Brett Kavanaugh à la Cour suprême, accusé d’agression sexuelle : à rebours d’une grande partie de son camp, elle appelle à écouter ses victimes présumées.

Depuis la fin du mandat Trump, les attaques sont devenues bien plus frontales, Nikki Haley critiquant ouvertement la croisade post-électorale du président sur une supposée fraude jamais prouvée. « Il est temps de désigner un républicain capable de gouverner et de remporter une élection nationale », confiait-elle récemment à Fox News.

Pour Nikki Haley, la menace pourrait également venir directement de son Etat : le sénateur de Caroline du Sud, Tim Scott, flirte lui aussi très ouvertement avec une candidature. Mais les projecteurs sont surtout braqués sur Ron DeSantis, le gouverneur de Floride et étoile montante du parti. Lui non plus ne s'est pas officiellement lancé dans la course. La bataille pour l'investiture républicaine promet donc d'être âpre.

Elue, Mme Haley serait la première femme présidente du pays et la première présidente américaine d’origine indienne.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

BRAS DE FER SINO-AMERICAIN

AUTOUR DU BALLON "ESPION" AU PIRE MOMENT

Il n'en reste plus que des débris, au fond de l'océan. Le ballon stratosphérique chinois qui survolait leA territoire américain depuis près de cinq jours a été abattu par l'armée américaine, samedi 4 février 2023, au large de l'Etat de Caroline du Sud (sud-est du pays). Le ballon se trouvait à environ 18 kilomètres d'altitude et à une distance de 11 kilomètres de la côte, selon des responsables du Pentagone. L’opération menée samedi par un avion de chasse F-22 a eu lieu « au-dessus de l’eau au large de la côte de Caroline du Sud, dans l’espace aérien américain », a déclaré le Pentagone.

Joe Biden a félicité les pilotes ayant mené « avec succès » cette opération délicate. Il a indiqué avoir donné l’ordre dès mercredi d’abattre « dès que possible » le ballon, mais que le Pentagone souhaitait attendre « le lieu le plus sûr pour le faire » afin d’éviter tout dégât au sol lors de la retombée d’éventuels débris.

« La Chine exprime son fort mécontentement et proteste contre l’utilisation de la force par les Etats-Unis », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères, ajoutant qu’il se « réservait le droit » de répliquer. Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a pour sa part qualifié l’opération d' « action délibérée et légale » en réponse à une « violation inacceptable de notre souveraineté » par la Chine.

Un ballon "espion"

Jeudi, des responsables américains avaient d’abord révélé traquer un imposant « ballon de surveillance » chinois au-dessus des Etats-Unis.

Selon des responsables du Pentagone, le ballon a pénétré dans l'espace aérien américain une première fois le 28 janvier au-dessus de l'Alaska, avant d'entrer au Canada le 30 janvier, puis de retourner dans le ciel américain, au niveau de l'Idaho, dans le nord-ouest du pays, mardi 31 janvier.

Il a notamment volé au-dessus de l'Etat du Montana (Ouest), qui abrite des silos de missiles nucléaires, a expliqué jeudi un haut responsable américain auprès de journalistes. Le ballon, relativement imposant, fait la taille « de trois autobus », a précisé l'état-major de l'US Air Force.

Selon le porte-parole du Pentagone, l'aéronef évoluait au-dessus des vols commerciaux.

Cette zone aérienne située en pleine stratosphère, en dessous de l'espace, n'est aujourd'hui régie par aucune règle internationale. Il existe encore un vide juridique autour de cet espace, qui n'est pas régulé.

Après avoir hésité, Pékin a admis que l' « aéronef » était chinois, mais assuré qu’il s’agissait d’un ballon destiné à récolter des données météorologiques. Celui-ci aurait « dévié de sa trajectoire », a ajouté un porte-parole de la diplomatie chinoise, en exprimant les "regrets" de son pays pour cette violation « involontaire » de l'espace aérien américain. Le ministère chinois des Affaires étrangères a en outre affirmé ce dimanche qu’il avait « demandé clairement aux Etats-Unis de gérer la situation correctement, d’une manière calme, professionnelle et avec retenue ». « Pékin va résolument sauvegarder les droits légitimes et les intérêts des entreprises concernées » par l’incident, a ajouté le ministère.

Des opérations de récupération des restes de l'engin, qui pourraient impliquer des plongeurs, sont désormais en cours, afin d'analyser plus précisément la technologie utilisée.

Annulation de la visite d'Anthony Blinken à Pékin

En conséquence le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken a annulé vendredi une rare visite à Pékin, qui devait contribuer à apaiser les relations avec la Chine.

Cette affaire du ballon tombe au plus mal pour les États-Unis et la Chine. Ces dernières semaines, Pékin et Washington avaient exprimé leur volonté d’apaiser leurs relations volcaniques. Le but principal de la visite de Blinken était et reste de mettre en place un mécanisme sino-américain destiné à éviter toute escalade militaire si devait survenir un erreur de jugement ou un incident militaire entre les deux pays dans la zone de Taïwan.

La question de Taiwan

2025 sera-t-elle l’année d'une grande déflagration dans le détroit de Taïwan ? Les Américains s’alarment d’un rapport de force militaire déséquilibré entre Taïwan et la Chine, et de la posture plus offensive de Pékin. Et en assurant en septembre dernier que les États-Unis se porteraient à la rescousse de Taïwan en cas d’attaque chinoise, Joe Biden s’est écarté de l' « ambiguïté stratégique ». Malgré ce changement en forme d’avertissement à Pékin, l’intensité exacte du soutien militaire américain à Taïwan demeure non précisée. L’ambiguïté perdure donc au niveau tactique.Les Américains débattent de la meilleure stratégie à adopter pour contrer le plus efficacement la montée en puissance de l’armée chinoise.

Forte de sa croissance économique, la Chine continue de préparer l’Armée populaire de Libération (APL) à cette mission. Alors que Taipei a annoncé en août 2022 une forte hausse de son budget de défense, celui de Pékin, le deuxième au monde après celui des États-Unis, demeure vingt fois supérieur.La Chine construit également des bâtiments d’assaut amphibies, adapte ses ferries au transport de blindés et aux missions de débarquement, et agrandit sa flotte de transport aérien ainsi que ses bases au Fujian (la province côtière située en face de Taïwan).

De plus Pékin a franchi un palier avec les manœuvres d’août 2022 après la visite à Taipei de Nancy Pelosi, recourant à des tirs de missiles dans six zones autour de Taïwan. L’APL semblait vouloir persuader de sa capacité à se déployer sans être dissuadée au plus proche de Taïwan, encercler l’île et dissuader l’intervention de « forces extérieures » « américaines » lors d’un conflit. Le franchissement d’avions de l’APL de la tacite « ligne médiane » du détroit est devenu routinier.

De fait, la question angoissante d’un conflit armé d’envergure à Taïwan reste plus que jamais d’actualité. Des responsables militaires américains pensent que les Chinois pourraient bientôt saisir l’occasion d’agir en déclenchant une guerre contre l’île, que la Chine considère comme partie intégrante de son territoire. C’est en tout cas ce que prévoit un général américain. Dans une note interne envoyée vendredi 27 janvier à ses troupes, le général Michael Minihan alerte sur le risque élevé d’une guerre entre les États-Unis et la Chine en 2025, très probablement autour de Taïwan.

"J’espère me tromper. Mon instinct me dit que nous combattrons en 2025", écrit le général de l’armée de l’air dans cette note interne publiée par la presse américaine. Une prévision macabre qui s’appuie sur le calendrier politique des États-Unis et de Taïwan. Le président Xi Jinping « dispose à la fois d’une équipe, d’un motif et d’une opportunité pour 2025 », estime ce haut gradé américain, assurant que les élections présidentielles taïwanaises en janvier 2024 donneraient au dirigeant chinois une "raison" pour agir.

La course pour la Maison Blanche, prévue la même année, offrira quant à elle une "Amérique distraite", argue-t-il encore.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

SCANDALE CHEZ LES DEMOCRATES

APRES LA DECOUVERTE DE NOUVEAUX DOCUMENTS CONFIDENTIELS CHEZ JOE BIDEN

Troisième salve de découvertes de dossiers liés à ses anciennes fonctions de sénateur et de vice-président, et qui auraient dû être remis aux Archives nationales. La justice américaine a encore trouvé six documents confidentiels supplémentaires dans la résidence familiale de Joe Biden, un rebondissement de plus dans une affaire déjà très embarrassante pour le président américain. « Le ministère de la Justice a pris possession de documents (...) entrant dans le cadre de son enquête, y compris six éléments constitués de documents » classifiés, lors d'une fouille vendredi dans la maison que possède le président à Wilmington, dans l'Etat du Delaware (est), a fait savoir dans un communiqué publié samedi Bob Bauer, son avocat personnel.

Le conseil de Joe Biden précise que les dossiers en question correspondent à deux phases de la vie politique du démocrate de 80 ans: d'une part sa longue carrière de plus de 30 ans comme sénateur du Delaware, et d'autre part sa fonction de vice-président de Barack Obama, entre 2009 et 2017.

Cette nouvelle découverte s'ajoute à une série de révélations au compte-gouttes ces derniers jours, qui mettent la Maison Blanche dans une position très délicate.

De nouveaux documents confidentiels ont en effet déjà été retrouvés samedi 14 janvier au domicile privé de Joe Biden à Wilmington, quatre jours seulement après qu’une page estampillée « Top Secret » a déjà été repérée.

Cinq pages supplémentaires de documents confidentiels ont en effet été retrouvées dans la maison de famille de Joe Biden, a fait savoir la Maison Blanche samedi, dans la pièce adjacente au garage. Ils concerneraient a priori l’Ukraine (avant la guerre) et l’Iran selon les médias américains.Ces nouvelles découvertes, qui datent de la vice-présidence de Joe Biden sous Barack Obama, ont été faites après la venue sur place, dans la soirée de jeudi, de l’avocat de la présidence Richard Sauber. Les représentants du ministère de la Justice l’accompagnant ont « immédiatement » pris possession de ces trouvailles.

Avant plusieurs autres documents ont été découverts en novembre dans un bureau à Washington, puis fin décembre dans sa résidence privée de Wilmington alors que depuis 45 ans, les présidents et vice-présidents américains sont obligés de transmettre, à l’issue de leur mandat, l’ensemble de leurs emails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales.

Un procureur spécial pour l' enquête

Dans une déclaration solennelle à la presse, l’attorney général (ministre de la justice), Merrick Garland, a annoncé la désignation d’un conseiller spécial pour enquêter sur cette affaire. Il s’agit de Robert Hur, ancien procureur du Maryland et ex-cadre du ministère, également passé par le privé.

La Maison-Blanche a, de son côté, communiqué sans attendre à propos de ces nouveaux documents, rappelant toutefois que l’ex-président Donald Trump, lui aussi, était dans le viseur de la justice pour avoir apporté des papiers confidentiels dans sa résidence en Floride.

L'avocat de la présidence, Richard Sauber, a fait état de cette mise à jour dans un communiqué publié samedi. Il y indique s'être rendu chez le successeur de Donald Trump afin de superviser la transmission à la justice d'un premier ensemble de documents confidentiels, retrouvé sur place mercredi. Sur autorisation, des fouilles supplémentaires ont ainsi été menées dans cette autre pièce de la maison, conduisant à ces nouvelles trouvailles, le jour même où le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, nommait un procureur indépendant pour enquêter sur de précédentes découvertes faites chez le président en exercice.

Un manque de transparence ?

En novembre dernier, d'autres documents avaient été découverts au Penn Biden Center à Washington, dans l'un des anciens bureaux de Joe Biden, et aussitôt confiés à la justice. L'information n'a toutefois été révélée au public que ce lundi 9janvier 2023, ce qui vaut déjà à la Maison-Blanche d'être critiquée pour son manque de transparence.

Outre cette critique, la découvertes de ces documents supplémentaires pourrait bien compromettre l’avenir politique du président américain.

Dans les rangs démocrates, où l’on fait front uni autour du président, cette situation provoque un certain embarras. « Tout manquement aux protocoles de sécurité concernant le stockage et le traitement d’informations classifiées est évidemment une affaire sérieuse », a affirmé l’élu Jamie Raskin, dans un communiqué.

« Irresponsable »

L’affaire fait d’autant plus mal que son prédécesseur est lui aussi dans le viseur de la justice pour avoir emporté des caisses de documents en quittant la Maison Blanche. Une attitude qualifiée d’« irresponsable » par Joe Biden à l’automne.

Et cela pourrait aussi décrédibiliser par ricochet les critiques démocrates contre Donald Trump, qui le visaient pour les centaines de documents secrets emmenés chez lui à Mar-a-Lago.

Du pain béni, pour les Républicains, qui n’hésitent pas à rappeler que Biden avait théâtralement jugé « inacceptable » la rétention de documents classifiés par Donald Trump dans l’émission 60 Minutes.

Un dossier politiquement explosif

L’opposition républicaine s’est empressée de dénoncer les agissements du dirigeant démocrate, rebondissant sur une question lancée à Joe Biden par un journaliste de la chaîne prisée des conservateurs Fox News, suggérant qu’il aurait pu avoir laissé ces documents à côté de sa voiture préférée, une Corvette. « Le président Biden protège mieux sa Corvette que des documents confidentiels », a critiqué vendredi l’élu républicain Buddy Carter, juste avant que ses collègues n’annoncent l’ouverture d’une enquête au Congrès sur ce dossier. Ils dénoncent également une justice à double vitesse.

Fort de leur nouvelle majorité à la Chambre des représentants, les républicains comptent bien exploiter toute potentielle faille démocrate, avec la présidentielle de 2024 en ligne de mire. L’opposition envisage déjà de lancer une enquête à la Chambre des représentants.

Nul doute que cette affaire écorne l’image du président, qui a promis de lever le mystère sur une éventuelle candidature en début d’année.

Même si la Maison-Blanche plaide « l’inadvertance », c’est son silence dans cette affaire qui rend les choses délicates pour Joe Biden qui avait pourtant gagné sept points de popularité en sept mois.




Alize Marion pour DayNewsWorld

SCANDALE AUTOUR DE JOE BIDEN

 DECOUVERTE DE DOCUMENTS CONFIDENTIELS

  A SON DOMICILE

Au tour de Joe Biden d'être éclaboussé par la découverte en début de semaine de documents confidentiels datant de sa vice-présidence sous Barack Obama, de 2009 à 2017, dans un de ses anciens bureaux. Alors qu’il avait annoncé ignorer leur contenu et être « surpris » de cette découverte, d’autres documents refont surface ce mercredi, cette fois depuis sa résidence privée de Wilmington.

A la suite de la découverte d’une dizaine de documents de ce type dans un « petit placard fermé à clé » du Penn Biden Center, les avocats du président américain ont passé en revue tous ses dossiers et ont retrouvé « un petit nombre de documents supplémentaires datant de l’administration Obama-Biden et classés confidentiels », qui étaient dans le garage de sa résidence du Delaware et dans une pièce adjacente, selon un communiqué de la Maison Blanche.

Ce n'est pas à tort que l’opposition dénonce une « justice à deux vitesses », comparée à l’enquête contre Donald Trump. Aux Etats-Unis, une loi de 1978 n'oblige-t-elle pas les présidents et vice-présidents américains à transmettre l’ensemble de leurs e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales ?

Des révélations des plus embarrassantes pour le président démocrate, les autorités enquêtant depuis des mois sur la gestion par son prédécesseur républicain Donald Trump de ses propres archives présidentielles. Le FBI avait en effet saisi des milliers de documents, dont une centaine classés secret défense, dans le club privé de Mar-a-Lago, en Floride, où l' ex-président s'est retiré .

Une affaire fort embarrassante, alors que le président démocrate vante son intégrité face à l’enquête qui vise Donald Trump, également sous le coup d’une enquête pour avoir refusé de restituer des milliers de documents confidentiels.

L’embarras était palpable également jeudi chez les démocrates et cela n’a pas échappé à l’opposition, qui s’est empressée de dénoncer une justice à deux vitesses. « C’est un nouveau faux pas de l’administration Biden qui (…) traite le président Trump d’une façon et le président Biden d’une autre », a lancé le président républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy, pour qui « le Congrès doit enquêter sur cette affaire ».

« Des documents classifiés à côté de votre Corvette, mais qu’aviez-vous donc en tête ? » a demandé, provocateur, un journaliste de la chaîne prisée des conservateurs Fox News à Joe Biden. Le président a répondu qu’il s’exprimerait « bientôt, si Dieu le veut » sur le sujet. « Par ailleurs, ma Corvette est dans un garage fermé. (…) Ce n’est pas comme si elle était dans la rue », a ajouté le démocrate de 80 ans, en référence à sa voiture préférée, une décapotable vert bouteille datant des années 1960.

Le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, a nommé un procureur indépendant pour enquêter sur ces documents. « J'ai signé un document nommant Robert Hur procureur spécial » qui « l'autorise à enquêter sur toute personne ou entité qui pourrait avoir violé la loi » dans cette affaire, a-t-il déclaré lors d'une courte allocution.

Joe Biden a affirmé « coopérer pleinement » avec la justice américaine. De son côté, le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a appelé dans la foulée le Congrès à enquêter.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

RISQUE DE PARALYSIE DU CONGRES

AVEC KEVIN MCCARTHY ENFIN ELU « SPEAKER »

Aux États-Unis, Kevin McCarthy a finalement réussi à se faire élire président de la Chambre des représentants.

Le processus a duré plusieurs jours, il aura fallu quinze tours pour cause de blocage des élus trumpistes .

Kevin McCarthy a été élu par 216 voix contre 212 pour le représentant démocrate de New York Hakeem Jeffries.

« Je suis content que ça soit fini », a déclaré le nouveau président de la Chambre après le 15e vote.

Cet homme à la mèche grise impeccable accède à 57 ans au poste prestigieux de « speaker » qu’il visait depuis des années. Mais la durée interminable de son élection, véritable épopée qui a nécessité 15 tours, le fragilise. au Congrès durant les deux prochaines années

Un «speaker» contesté par les pro-trump

Il aura fallu pas moins de quinze tours de scrutin et quatre jours d'une pagaille inédite pour que le républicain Kevin McCarthy soit élu, samedi, «speaker» de la Chambre des représentants.

La faute à une vingtaine d'élus trumpistes, membres du groupe ultra-conservateur «Freedom Caucus», qui ont profité de la très fine majorité républicaine décrochée aux élections de mi-mandat du 8 novembre pour venir jouer les trouble-fêtes. Jugeant Kevin McCarthy trop modéré et trop proche de l'«establishment» de Washington, ils ont bloqué son élection jusqu'à obtenir d'importantes concessions.

Ces républicains auraient ainsi obtenu une procédure simplifiée pour éjecter le «speaker» de la Chambre et négocié des postes importants dans les différentes commissions parlementaires. Concessions qui risquent de réduire à presque rien son pouvoir en tant que président de la Chambre et de renforcer l’influence des mêmes radicaux qui l’ont humilié.

Alors, que faut-il attendre de cette Chambre, dont la majorité républicaine est divisée, face à un Sénat à majorité, lui, démocrate ?

Un républicain aux positions fluctuantes

Chef du groupe républicain à la Chambre depuis 2014, Kevin McCarthy est parti d'un positionnement républicain classique, axé sur la défense du marché et la réussite individuelle, pour finalement endosser le glissement à droite de sa formation politique sur l'immigration, la criminalité ou contre les droits des personnes LBGT.

Après l'élection de Joe Biden, contestée par le camp Trump, il s'est illustré par son opportunisme. Partisan du milliardaire républicain dans les primaires de 2015, Kevin McCarthy avait initialement épousé la thèse d'une élection «volée». Mais après l'attaque du Capitole le 6 janvier 2021, il avait rapidement déclaré que Donald Trump «portait une responsabilité» dans les violences commises par ses partisans. A peine une semaine plus tard, il se faisait photographier tout sourire au côté de l'ancien président dans les salons dorés de Mar-a-Lago, la résidence de Floride du magnat de l'immobilier, louant les vertus d'un «mouvement conservateur uni».

C'est au nom de cette unité que Kevin McCarthy a opéré un rapprochement avec les fidèles lieutenants de Donald Trump au Congrès. Mais d'autres partisans de l'ancien président n'ont pas été convaincus, persistant à le défier même après que Donald Trump les a appelés à voter pour lui. Il «s'est vendu à tout le monde pendant des décennies», a ainsi justifié le frondeur Matt Gaetz, l'un des six républicains qui sont restés jusqu'au bout opposés à Kevin McCarthy.

Le blocage orchestré par un groupe de trumpistes est « humiliant », juge in fine le politologue Larry Sabatoque M. McCarthy est le speaker le plus faible jamais élu depuis la guerre de Sécession.

Le début de son calvaire ?

Pour nombre d'analystes, son élection n’est peut-être que le début de son calvaire.

« Assumer le poste de président de la Chambre avec la culture actuelle du Parti républicain est presque un suicide politique », a commenté Mark Martinez, politologue à l’Université d’État de Californie à Bakersfield, cette ville agricole et pétrolière qui a vu naître Kevin McCarthy il y a 57 ans.

Le jugement du professeur Martinez à l’égard des rebelles du groupe républicain n’est pas plus sévère que celui de certains alliés de Kevin McCarthy.

« Nous ne pouvons pas laisser les terroristes gagner », avait déclaré plus tôt cette semaine le représentant républicain du Texas Dan Crenshaw, un ex-Navy Seal qui a perdu un œil en Afghanistan.

Son collègue républicain du Nebraska Don Bacon, un autre ancien combattant, avait de son côté qualifié de « talibans » les républicains récalcitrants, dont le nombre s’est élevé à 20 après le deuxième scrutin.

Épée de Damoclès avec des concessions et menace de paralysie

« Il est clair qu’il a offert le soleil, la lune et les étoiles à chacun de ces individus », a déclaré Norm Ornstein, spécialiste du Congrès rattaché à l’American Enterprise Institute, groupe de réflexion conservateur basé à Washington. « Et je soupçonne qu’il a garanti à certains des récalcitrants qu’ils ne feront pas l’objet d’une enquête éthique sérieuse pour avoir tenté de renverser le gouvernement en 2020. »

Sous Kevin McCarthy, Jim Jordan présidera l’importante commission judiciaire de la Chambre. Il entend notamment enquêter sur le FBI et le ministère de la Justice.

Une autre concession importante de Kevin McCarthy assurera au Freedom Caucus un plus grand nombre de sièges au sein de la commission des Règles de la Chambre. Comme son nom l’indique, cette commission dicte les règles selon lesquelles les projets de loi sont présentés à la Chambre.

« Nous aurons le président de la Chambre le plus faible de l’histoire moderne », a soutenu Norm Ornstein. Même sans les concessions de McCarthy, pourtant extrêmement importantes, les plus radicaux de ses membres auraient eu tous les pouvoirs en raison de l’étroitesse de la majorité républicaine. Et ils sont prêts à exercer ces pouvoirs. »

Nous allons avoir une Chambre chaotique et des menaces réelles de paralysie de l’État et de défaut de paiement selon Norm Ornstein, spécialiste du Congrès rattaché à l’American Enterprise Institute

« Sauf si les républicains – non pas les plus modérés, mais les moins radicaux – arrivent à s’entendre avec les démocrates sur un certain nombre de textes de mesures de bon sens, par exemple sur le plafond de la dette.

Et ça, ça peut avoir pour fonction, finalement, toutes proportions gardées, de dépolariser la Chambre », conclut Lauric Henneton.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

LES 80 ANS DE JOE BIDEN EN TOUTE DISCRETION

ET POUR CAUSE

C'est la première fois qu'un président américain en exercice devient octogénaire à la Maison Blanche .

Un Joe Biden, dont l'âge fait débat alors qu'il envisage de briguer sa réélection

Aucun événement public n'a été prévu dimanche alors que.samedi, le président avait en revanche célébré à la Maison Blanche une autre étape familiale importante : les noces de sa petite-fille Naomi, fermées à la presse.Sur Instagram d'ailleurs, le démocrate s'affiche en pleine forme, en postant notamment ses encouragements aux footballeurs américains pour la Coupe du monde Sur Instagram, le démocrate s'affiche en pleine forme, notamment lorsqu'il poste ses encouragements aux footballeurs américains pour la Coupe du monde. « Faites-moi jouer, je suis prêt », s'amuse-t-il ainsi dans une vidéo. Un clin d’œil pour faire oublier qu'il est le président le plus âgé à avoir pris ses fonctions dans l'histoire des États-Unis.

Il a fallu attendre le milieu d'après-midi pour que son épouse Jill Biden publie un message affectueux, avec deux photos du couple dansant en smoking et tenue de gala. « Je ne voudrais danser avec personne d'autre. Joyeux anniversaire Joe ! Je t'aime », a tweeté la Première dame.

Début de changement de génération chez les démocrates

Si Joe Biden n'est pas une exception dans le paysage politique américain, où il n'est pas rare de croiser des personnalités influentes ayant allègrement dépassé 70 voire 75 ans, les élections de mi-mandat ont toutefois amené un début de changement de génération dans son parti. La très influente Nancy Pelosi, 82 ans, a par exemple renoncé jeudi à briguer un nouveau mandat de présidente de la Chambre des représentants. Le président américain , quant à lui, avait subi il y a un an environ un bilan médical détaillé, concluant qu'il était « vigoureux » et « en bonne santé ».

C'est également en famille que le démocrate entend discuter de son éventuelle candidature à la présidentielle de 2024. Jusqu'ici, il répète avoir "l'intention" de se lancer, et a promis de rendre sa décision publique en début d'année prochaine. Selon divers sondages, une majorité d'Américains rejettent l'idée d'une nouvelle candidature.

Et pourtant Joe Biden porte, comme les autres présidents avant lui, les marques d'une fonction épuisante. Il est désormais difficile d'oublier son âge, que trahissent sa démarche plus raide et certains moments de confusion. L'âge de Joe Biden est un sujet de préoccupation pour une grande partie des Américains. La question revient après chacune des gaffes qu'il commet régulièrement, comme ce jour où il avait cherché dans la salle une parlementaire récemment décédée, ou bien le jour où il avait semblé oublier le nom de son homologue australien.

Des points sur lesquels appuient notamment ses détracteurs dans le camp républicain, dont Donald Trump.




Steven Colton pour DayNewsWorld

QUEL AVENIR POUR DONALD TRUMP APRES LES MIDTERMS ?

Les élections de mi-mandat qui se tenaient ce mardi aux Etats-Unis n'ont pas apporté la vague rouge annoncée.

« Ça n'est absolument pas une vague républicaine, c'est vraiment sûr », a concédé le sénateur républicain Lindsey Graham à NBC. « On s’attendait à une vague républicaine et c’est une très légère vaguelette. Aucun des deux camps n’a vraiment gagné.

Ce qui me semble assez clair, c’est que les Etats-Unis sont entrés dans la campagne de 2024. Nous ne savons pas si Joe Biden sera candidat, à priori non, ou si Donald Trump le sera, a priori oui, mais les Républicains le laisseront-ils faire ?», commente ainsi le spécialiste André Kaspi les résultats des midterms.

Les Républicains ont gagné le contrôle de la Chambre des Représentants. C’est extrêmement important car cela leur permet de bloquer l’agenda Biden. Au sénat, il est possible qu’ils perdent un siège -peut-être plus- alors qu’ils espéraient en gagner deux et peut-être plus. Pour eux c’est une déception.

Les victoires du camp républicain sont en effet moins nombreuses que prévu. Donald Trump comptait placer ses poulains MAGA à des postes clés en vue de la prochaine présidentielle, et annoncer triomphalement sa candidature mardi prochain. Au lieu de cela, les républicains ont réalisé une sorte de contre-performance, les « swing states » ayant rejeté les candidats complotistes les plus extrêmes.

Positive attitude

Silencieux toute la matinée, et « en colère » selon les potins, Donald Trump a réagi sur son réseau, Truth Social. Fait rare pour ce jusqu’au-boutiste du « positive thinking » emprunté au pasteur Norman Vincent Peale, l’ancien président a reconnu que les résultats de ce scrutin étaient « quelque peu décevants ». Pour les autres. « D’un point de vue personnel, ça a été une grande victoire », assure-t-il.

Maths à l’appui, il affirme que les candidats à qui il a apporté son soutien ont remporté 219 victoires pour 16 défaites. Un ratio flatteur exagéré . En ne gardant que les scrutins à l’échelle de tout un Etat (gouverneur, sénateur, secrétaire d’Etat), et pas simplement d’un district, le score de Donald Trump est de 21 victoire pour 24 défaites. Et nettement moins si on ne regarde que les « swing states », où il faut séduire un électorat davantage centriste.

Les succès les plus éclatants des républicains viennent surtout des élections locales, qui se tiennent en même temps que les midterms, et d’abord des grands États du Texas et de la Floride qui s’ancrent résolument à droite, champions d’une nouvelle révolution conservatrice qu’on avait détaillée dans une chronique précédente

Ceux qui ont fait campagne sur la négation des résultats de 2020 sont par contre tous battus . C'est que les Américains veulent des perspectives de sortie de crise attendant des gens dynamiques pour cela. 

Aux Etats-Unis, aujourd’hui, tout le monde ne parle que d’un seul homme, Ron DeSantis, qui a fait un très bon score en Floride, non seulement personnellement mais plus largement en faisant élire des gens autour de lui. Le système DeSantis fonctionne en Floride. Il a proposé une autre voie, qui reste malgré tout celle d’un conservatisme fort. Il est jeune, 44 ans, et cela peut être séduisant pour les électeurs Républicains qui se cherchent aujourd’hui un nouveau leader.

D'ailleurs l’été dernier, Mitch McConnell n'avait -il pas critiqué la « qualité » des candidats républicains choisis lors des primaires, le plus souvent des novices en politique ayant prêté allégeance au « Don ». « On ne peut pas nominer des candidats qui sont incapables de séduire l’électorat au-delà d’une base étroite », a attaqué mercredi le sénateur républicain modéré de Pennsylvanie, Pat Toomey. « Plus les candidats étaient MAGA, plus ils ont sous-performé dans leur Etat », continue-t-il, dénonçant une « débâcle dont est responsable Donald Trump ».

Ron DeSantis, un rival potentiel

Pour ne rien arranger Ron DeSantis, que Donald Trump avait beaucoup aidé en 2018, a décroché une victoire éclatante par près de 20 points en Floride. Au point de conquérir Miami-Dade, un comté pourtant majoritairement hispanique que Trump avait perdu de 7 points contre Biden et de 29 contre Clinton.

Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, entouré de sa femme et de leurs trois enfants, a facilement été réélu le 8 novembre 2022. Selon les sondages sortis des urnes, DeSantis a remporté 57 % du vote latino, en parvenant à séduire non seulement les émigrés cubains, traditionnellement conservateurs, mais également l’électorat portoricain. Du jamais vu pour un candidat idéologiquement proche de Donald Trump mais avec la discipline d’un ancien avocat de la Navy passé par Harvard, qui semble moins rebuter les indépendants. Sa réélection triomphale en Floride fait du républicain Ron DeSantis un solide rival à Donald Trump, dont les poulains obtiennent des résultats mitigés.

Plusieurs enseignements se dégagent des résultats de cette élection

Tout d'abord ces résultats mettent en évidence un phénomène de prime au sortant. Un exemple marquant est celui du Wisconsin qui a revoté pour ses gouverneur et sénateur sortants alors même qu’ils sont Démocrates et Républicains. Le fait d'être dans une période de crise conduit les électeurs non plus à faire un choix seulement guidé par la question du positionnement idéologique, mais à favoriser l’expérience des candidats sortants.

Cela nous ramène à une tradition américaine qui est que si les sortants font le job, les électeurs se disent : « pourquoi en prendre un autre ? ».

Certains se retrouvent élus ad vitam eternam ou presque, à l’image de Nancy Pelosi qui vient d’obtenir son 19e mandat et a été réélue avec 82% des voix.

Selon les sondages de CNN, les enjeux déterminants lors de ces élections ont été l'inflation, suivie de l'avortement.

Et il apparaît qu'à partir du 24 juin a émergé dans la bataille des midterms la question du droit à l’avortement suite à la décision de la Cour Suprême de mettre fin au droit constitutionnel à l’avortement en revenant sur l’arrêt Roe v. Wade.

Les Démocrates ont utilisé ce thème de campagne clivant pour mettre les Républicains en minorité dans l’opinion. Durant cette période, une augmentation des inscriptions sur les listes électorales a également pu être enregistrée .Le jour de l’élection afin finalement assisté à une remontée de la question du droit à l’avortement dans les motifs des choix du vote (de 4e à la seconde position

Les démocrates ont donc pu bénéficier du retour d’un sujet favorable pour eux le jour du vote mais aussi pu utiliser la flexibilité du vote par correspondance pour faire voter aux moments où ils avaient le vent en poupe.

En outre Biden a renversé ce qui devait être un référendum contre lui pour en faire un référendum contre Trump faisant une campagne qui parlait de démocratie et de menace contre celle-ci. En plus plus cela lui a permis de ne pas avoir à discuter de son bilan, alors que c’est à ça que servent les midterms normalement.

Les clivages socio-démographiques du pays

Les midterms révèlent des clivages politiques clairs qui reflètent la société américaine d’aujourd’hui. Assez traditionnellement, on retrouve le clivage ville-campagne mais aussi fédéralisme contre pouvoir local. A cela s’ajoute un certain traditionalisme dans le vote, que montre la prime aux sortants. Ce vote s’apparente beaucoup à ce qui se faisait par le passé .

Joe Biden parti pour un second mandat ?

Selon Emeric Guisset et William Thay, "la première conséquence de ce scrutin est que Joe Biden devrait avoir la capacité de se représenter en 2024 malgré son âge et ses défauts s’il le souhaite. En effet, malgré ses raisons qui le conduisent à être à moins de 40 % de popularité dans l’opinion, il a encore fait la démonstration qu’il était dans le camp démocrate le meilleur barrage à Donald Trump. Il parvient en effet à séduire une partie des classes ouvrières blanches et à couper ainsi Donald Trump de ce qui avait fait son succès en 2016 : la Rust Belt."

Cependant les républicains de la Chambre, qui devraient pouvoir choisir comme speaker le représentant californien Kevin McCarthy, ont déjà promis de mener de nombreuses enquêtes parlementaires, sur le modèle de celles subies, selon eux à tort, par Donald Trump. La future Chambre républicaine s’attacherait ainsi à lancer une investigation poussée sur Hunter Biden, le fils du Président, et ses affaires douteuses, ou encore sur le ministère de la Justice qui ose remettre en cause la gestion défaillante des archives présidentielles par Donald Trump.

Le cas de Hunter Biden pourrait en effet sérieusement déstabiliser son père. Outre une rocambolesque affaire d’ordinateur récupéré par un réparateur quasi aveugle et totalement trumpiste où auraient été retrouvés photos salaces et mails compromettants, Hunter Biden, tour à tour avocat, lobbyiste et financier, est régulièrement accusé de corruption en lien avec ses affaires dans le pétrole et le gaz, notamment en Ukraine, sans preuve pour l’instant. Il est en revanche sous le coup d’une enquête fédérale pour évasion fiscale. À chaque fois, on le soupçonne d’avoir profité de la position de son père, en tant que vice-président puis président des États-Unis, pour monter des business douteux...

Une mini-crise chez les Républicains

Les Républicains, de leur côté, risquent de voir s’ouvrir une mini crise. L’absence d’une large victoire des Républicains ne permet pas à Donald Trump de s’imposer comme candidat incontestable pour 2024. Il pourrait se faire concurrencer par le gouverneur de la Floride, Ron DeSentis. Ron DeSantis, encore peu connu du grand public il y a quelques années, est devenu l'un des poids lourds du parti républicain.: peut-il détrôner Donald Trump à la tête du parti républicain ?

Étoile montante de la droite dure, ce quadragénaire s'est imposé sans surprise ni difficulté face à l'ex-gouverneur Charlie Crist, un ancien républicain qui avait changé de parti. « Nous n'avons pas seulement gagné la réélection, nous avons redéfini la carte politique », s'est réjoui Ron DeSantis, après l'annonce des résultats.

« Pour moi, le combat ne fait que commencer », a ajouté celui à qui l'on prête des ambitions présidentielles, qu'il n'a pour l'heure pas confirmées. Le leadership de Donald Trump sur les conservateurs risque donc d’être mis à mal par son rival Ron DeSantis, réélu triomphalement au poste de gouverneur de Floride, et présenté par le Miami Herald comme le possible nouveau « shérif » du Parti républicain.

« Ron DeFuture » ?

Pas étonnant d'ailleurs que Donald Trump l'a récemment surnommé «  Ron-la-Morale ». Ancien militaire à l'image lisse de père de famille, il offre un contraste marqué avec le style tempétueux de l'ancien président Donald Trump. Le magnat de l'immobilier lui avait pourtant donné un important coup de pouce dans la course au siège de gouverneur en 2018, en lui apportant son soutien ; La rivalité entre les deux républicains est récemment montée d'un cran. Le New York Post, qui appartient également à la famille Murdoch, a fait sa une sur « Ron DeFuture ».

Sentant la menace monter comme un ouragan se renforçant dans le Golfe du Mexique, Donald Trump, qui a écarté de repousser son annonce, a fait dans la menace voilée : « Je ne sais pas s’il va être candidat. Mais s’il se lance, je révélerai des choses peu flatteuses sur lui. J’en sais plus sur lui que quiconque, peut-être à l’exception de sa femme.

Si Ron DeSantis choisissait de se lancer dans la course à l'investiture, « je pense qu'il ferait une erreur », a d'ailleurs déclaré lundi Donald Trump. « Je pense que la base ne l'apprécierait pas. Je ne pense pas que ce serait bon pour le parti », a-t-il ajouté.

Car si Ron DeSentis a réalisé un très bon score en Floride, cela en fait-il un bon candidat à la présidentielle ?

Possède-t-il la capacité d’aller chercher les électeurs de la Rust Belt avec son profil de Républicain du sud ?

De son côté, Donald Trump a quant-à-lui déjà démontré sa capacité à gagner l’élection présidentielle et à faire la synthèse entre l’électorat traditionnel des Républicains de la « SunBelt » et l’électorat ouvrier de la « Rust Belt ». Cependant les MAGA sont toujours là avec une envie de gagner et Trump ne paraît pas forcément être celui en mesure d’apporter la victoire. Aux Etats-Unis, traditionnellement, lorsque l’on a perdu, on laisse passer les autres. Et c’est ce qui rattrape aujourd’hui Donald Trump.

 A l’issue de ces midterms, les Républicains doivent donc faire face à davantage de doutes que de certitudes.




Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

MIDTERMS LES REPUBLICAINS EN TETE

Au lendemain des élections de mi-mandat, les républicains mènent à la Chambre. Au Sénat, un nouveau vote aura lieu au mois de décembre dans l’Etat de Géorgie. L’hypothèse d’une « vague rouge » qui assurerait aux républicains une majorité dans les deux chambres ne semble pas totalement acquise . En Géorgie, aucun des deux candidats n’a obtenu 50 % des suffrages et un nouveau vote sera organisé, comme le demande la législation de l’Etat, au mois de décembre.

Après une campagne acharnée centrée sur l’inflation, les républicains étaient confiants dans leurs chances de priver mardi Joe Biden, un président à la cote de popularité anémique, de ses majorités au Congrès. Organisées deux ans après la présidentielle, les élections de mi-mandat font quasiment systématiquement office de vote-sanction pour le pouvoir en place. Signe de l’optimisme qui régnait dans le camp républicain, le « Grand Old Party » visait même des sièges dans des circonscriptions censées être solidement acquises aux démocrates.

« La vague » républicaine n’a cependant pas obtenu les résultats escomptés, tandis que la composition finale du Sénat demeure inconnue.

La Chambre des représentants penche républicain

« Il est clair que nous allons reprendre la Chambre des représentants », s’enthousiasmait le ténor républicain Kevin McCarthy dans la nuit de mardi à mercredi, au moment où les résultats continuaient d’affluer. Selon les derniers résultats, les Démocrates ont conquis 183 sièges, tandis que les Républicains dominent pour l’instant avec 206 représentants.

Les républicains ont cependant remporté une série de victoires importantes : en menant une campagne acharnée sur l’inflation, J. D. Vance, l’un des poulains de Donald Trump, a décroché le poste très convoité de sénateur dans l’Ohio, l’un des bastions industriels et agricoles de l’Amérique. La très trumpienne Marjorie Taylor Greene, qui s’est fait connaître au cours de son premier mandat pour ses propos racistes et antisémites , a été réélue en Géorgie. Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, et le gouverneur du Texas, Greg Abbott, deux futurs prétendants républicains à la présidence, ont battu sans difficulté leur rival démocrate.

Les républicains devraient donc reprendre la majorité à la Chambre des représentants, ce qui leur permettrait de bloquer certains projets de l’administration Biden pendant les deux ans à venir, avant la prochaine présidentielle.

Le parti républicain, à qui l’on prêtait une percée de 25, voire 30 sièges, s’est certes vu obligé de revoir ses ambitions à la baisse. « Ce n’est certainement pas une vague républicaine, ça, c’est sûr », a admis l’influent sénateur Lindsey Graham, un proche de Donald Trump, sur NBC. Donald Trump s'est également exprimé ce soir sur les résultats des élections de mi-mandat « Si, à certains égards, l’élection d’hier a été quelque peu décevante, d’un point de vue personnel, c’est une très grande victoire », a déclaré ce soir l’ancien président Donald Trump sur son réseau social Truth Social. Mais l’ancien président, toujours battant, compte bien lancer sa candidature à l’élection présidentielle 2024, avec une annonce prévue le 15 novembre.

Les succès et les défaites démocrates.

Si les démocrates sont relativement déçus de ne pas avoir créé la surprise en Ohio, avec la victoire du poulain trumpiste J.D. Vance, ils peuvent se consoler en regardant du côté de la Pennsylvanie où le colosse à capuche John Fetterman a battu Mehmet Oz, médecin star de télé adoubée par Donald Trump, pour un siège au Sénat auparavant tenu par un républicain. Le camp Biden a remporté là une victoire symbolique. Les démocrates ont aussi arraché deux postes de gouverneurs aux républicains : dans le Maryland et dans le Massachusetts. Ils se sont aussi épargné une grosse frayeur en conservant le contrôle de l’Etat de New York, où les républicains pensaient être en mesure de déloger la gouverneure Kathy Hochul. En Géorgie par contre, la démocrate Stacey Abrams a échoué à devenir gouverneure face à Brian Kemp.

La Géorgie est de nouveau Etat décisif pour le Sénat

Ni le démocrate Raphael Warnock ni son adversaire républicain Herschel Walker n’a réussi à s’imposer et à recueillir plus de 50 % des votes requis pour l’emporter dans cet Etat. En fin de journée, le candidat démocrate est légèrement en tête avec 49,4 % des voix contre 48,5 % pour son opposant. Le candidat du parti libertarien Chase Olivier recueille, lui, 2,1 % des votes.

Selon les règles électorales de l’Etat, une nouvelle élection doit avoir lieu entre les deux candidats ayant obtenu le plus de voix si aucun n’a atteint les 50 % requis. L’Etat de Géorgie doit au préalable certifier les résultats du vote d’hier et vérifier qu’une nouvelle élection est bien nécessaire.

Un scrutin vers lequel tous les yeux de l’Amérique vont se tourner, car il risque bien de définir la majorité au Sénat, et donc l’agenda politique aux États-Unis pour les deux prochaines années.

Les règles électorales de Géorgie imposent une nouvelle élection, dans quatre semaines.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

MIDTERMS BIDEN ET TRUMP JOUENT LEUR AVENIR

Plus de 40 millions d’Américains ont déjà voté de manière anticipée et, mardi, les électeurs se sont rendus en nombre dans les bureaux de vote, dans un climat de défiance, à des élections décisives pour la présidence de Joe Biden et les ambitions de son rival Donald Trump de reconquérir la Maison-Blanche en 2024.

« Nous avons besoin que tout le monde soit sur le pont pour élire les démocrates », a tweeté Joe Biden à la mi-journée, appelant son camp à se mobiliser dans les États les plus disputés.

Handicapé par une inflation record, le président de 79 ans risque de perdre le contrôle du Congrès lors de ces scrutins de mi-mandat traditionnellement défavorables au parti au pouvoir, et de voir son action paralysée pour les deux prochaines années.

Jusqu’au bout, Joe Biden a cherché à défendre son bilan économique, en se présentant comme « le président de la classe moyenne » qui a annulé la dette étudiante et investi dans les infrastructures. Mais ses efforts ne semblent pas avoir porté leurs fruits.

Son prédécesseur Donald Trump, qui a soutenu avec vigueur un grand nombre de candidats républicains, mise pour sa part sur leur succès pour se lancer sous les meilleurs auspices possibles dans la course à la présidentielle.

Lors de son dernier rassemblement, il a promis de faire « une très grande annonce » le 15 novembre. « Ce sera un jour très enthousiasmant pour beaucoup de gens », a-t-il promis mardi en sortant d’un bureau de vote en Floride.

En attendant, « je pense que nous allons passer une très bonne nuit », a ajouté le milliardaire de 76 ans avec confiance.

Peu après, il rejouait toutefois la partition qui est la sienne depuis sa défaite en 2020, attisant les doutes sur la régularité des opérations de vote. Notant que des machines de vote ont dysfonctionné dans une circonscription très peuplée de l’Arizona, il a publié sur sa plateforme Truth Social : « Nous y revoilà ? Les gens ne vont pas l’accepter ».

« Le vote par procuration à Detroit, ça ne va pas du tout. Les gens se présentent pour voter et s’entendent répondre : “désolé, vous avez déjà voté” », a-t-il encore affirmé sur son réseau.

Les autorités locales ont reconnu le problème, mais assuré que les électeurs avaient d’autres options pour voter dans ce scrutin qui porte sur l’intégralité de la Chambre des représentants, un tiers du Sénat, de nombreux postes d’élus locaux et moult référendums.

Chaque camp a dramatisé les enjeux du scrutin : les démocrates se sont posés en défenseurs de la démocratie et du droit à l’avortement face à des républicains jugés « extrémistes » ; les conservateurs se sont portés garants de l’ordre face à une gauche dite « laxiste et radicale » en matière de sécurité et d’immigration.

Selon les enquêtes d’opinion, l’opposition républicaine devrait s’emparer d’au moins 10 à 25 sièges à la chambre basse – largement assez pour y être majoritaire. Les sondeurs sont plus mitigés quant au sort du Sénat, avec néanmoins un avantage pour les républicains.

Privé de sa majorité, le président aurait surtout un pouvoir de veto, et les républicains ont fait savoir qu’ils ne le ménageraient pas. Ils prévoient notamment de lancer des enquêtes à la Chambre sur les affaires de son fils Hunter et certains de ses ministres.

Duels haletants

Concrètement, les élections de mi-mandat se jouent dans une poignée d’États clés – les mêmes qui étaient déjà au cœur de l’élection présidentielle de 2020.

Tous les projecteurs sont ainsi braqués sur la Pennsylvanie, ancien bastion de la sidérurgie, où le chirurgien multimillionnaire républicain Mehmet Oz, adoubé par Donald Trump, affronte le colosse démocrate John Fetterman pour le poste le plus disputé du Sénat.

La Géorgie est un autre objet de convoitise. Le démocrate Raphael Warnock, premier sénateur noir jamais élu dans cet État du Sud au lourd passé ségrégationniste, tente d’être réélu face à Herschel Walker, ancien sportif afro-américain, lui aussi soutenu par l’ancien président.

L’Arizona, l’Ohio, le Nevada, le Wisconsin et la Caroline du Nord sont également le théâtre de luttes intenses, où les démocrates sont partout opposés aux candidats soutenus par Donald Trump, qui jurent une fidélité absolue à l’ancien président.

Ces duels haletants ont tous été alimentés à coup de centaines de millions de dollars, faisant de ce scrutin les élections de mi-mandat les plus chères de l’histoire des États-Unis.

Les premiers résultats sont attendus à partir de 19 h, mais l’issue des duels les plus serrés pourrait se faire attendre plusieurs jours.




Boby Dean pour DayNewsWorld

MIDTERMS 2022  EN PENNSYLVANIE DONALD TRUMP APPELLE A UNE VAGUE ROUGE

Lors d'une journée marathon de meetings concurrents en Pennsylvanie, État crucial pour les législatives de mi-mandat du 8 novembre, les 46e (Biden) et 44e (Obama) locataires de la Maison-Blanche se sont affrontés à distance avec le 45e (Trump), avant un scrutin qui posera les fondations de la présidentielle de 2024.

A trois jours à peine d' élections «décisives» aux États-Unis, l’ancien président républicain a dressé son habituel tableau apocalyptique des Etats-Unis, samedi, à l’occasion d’un meeting dans un Etat qui pourrait s’avérer décisif pour le contrôle du Sénat. De leur côté, le président Joe Biden et son prédécesseur démocrate Barack Obama ont exhorté samedi à «voter» pour protéger la «démocratie», leur adversaire Donald Trump voulant une «vague géante» républicaine pour «sauver le rêve américain».

Trump contre Biden

Avec une arrivée remarquée en Boeing 757 dit « Trump Force One » sur la piste de l’aéroport de Latrobe (Pennsylvanie), samedi 5 novembre et des milliers de personnes attendant depuis des heures sur le tarmac.Dans la soirée, toujours en Pennsylvanie, dans le bourg de Latrobe, le héros des républicains, l'ex-président Trump (2017-2021), casquette rouge «Make America Great again» enfoncée sur la tête et masquant son regard, a très longuement appelé à une «vague géante» de son parti pour «mettre fin à la destruction du pays et sauver le rêve américain». Après une campagne acharnée centrée sur l'inflation, les républicains affichent leur confiance dans leurs chances de priver le président démocrate de ses majorités le 8 novembre.

Si leurs pronostics se confirment, l'homme d'affaires de 76 ans semble déterminé à en profiter pour officialiser au plus vite sa candidature à la présidentielle de 2024. Avec un air de revanche sur sa défaite de 2020.
« L’élection était truquée et volée, et on ne peut pas laisser cela se reproduire », a-t-il dit, avertissant ainsi que toute nouvelle contre-performance ne pourrait avoir d’autre explication que des manipulations. Donald Trump a d’ailleurs réclamé un changement des règles de vote, alors même que plus de 39 millions de bulletins ont déjà été déposés, dans le cadre des procédures anticipées, en personne ou par courrier.

Par contre dans un discours controversé, le président Joe Biden a accusé les Républicains MAGA (acronyme de « Make America Great Again », le slogan de Donald Trump et de ses partisans) de « détruire la démocratie américaine » et d’être « une menace pour ce pays » et pour « les fondements mêmes de notre république ». Quelques jours auparavant, il avait déclaré que la philosophie de ces Républicains pro-Trump était « presque du semi-fascisme ».Ces mots forts constituent une véritable rupture chez un président qui avait fait de la réconciliation nationale le cœur de sa rhétorique, répétant inlassablement sa volonté d’unifier et non de diviser le peuple dès l’annonce de sa victoire, puis dans son discours d’investiture.

«La démocratie est littéralement sur le bulletin de vote. C'est un moment décisif pour la nation et nous devons tous parler d'une seule voix», a lancé Joe Biden, sous une lumière bleu et rouge, un immense drapeau américain et les ovations d'une salle de Philadelphie, berceau de la Constitution américaine à la fin du XVIIIe siècle. Le dirigeant démocrate tente de convaincre les Américains que cette élection est «un choix» : sur l'avenir de l'avortement ou du mariage entre personnes du même sexe, autant de sujets sur lesquels il a promis de légiférer s'il obtient de solides majorités au Congrès. Mais c'est la hausse des prix - 8,2% d'inflation en moyenne sur un an - qui reste de loin la principale préoccupation des Américains, et les efforts de Joe Biden pour se poser en «président de la classe moyenne» peinent à porter leurs fruits.

Barack Obama, pour qui la nostalgie joue à plein, était d'abord à Pittsburgh, ville industrielle de Pennsylvanie, où il a demandé au «cousin Pookie» et à «oncle Joe», surnom affectueux d'électeurs démobilisés, enfoncés dans leur canapé, de se lever et «d'aller voter!» mardi pour les démocrates.

Il a reconnu que «tout le pays avait traversé des temps difficiles ces dernières années», notamment avec une «pandémie historique». Mais le créateur de l'assurance-santé «Obamacare» s'en est pris aux républicains, qui veulent «démembrer la sécurité sociale, l'assurance-maladie et accorder aux riches et aux grandes entreprises davantage de réductions d'impôts».

Tous les projecteurs sont braqués sur la Pennsylvanie, ancien bastion de la sidérurgie, où le chirurgien multimillionnaire républicain Mehmet Oz, une vedette de télévision adoubée par Donald Trump, affronte le colosse chauve et ancien maire démocrate d'une petite ville, John Fetterman, pour le siège le plus disputé du Sénat.

Car de ce poste de sénateur dépend sans doute l'équilibre des pouvoirs de la chambre haute du Congrès, au pouvoir immense. Mardi 8 novembre, les Américains sont également appelés à renouveler toute la Chambre des représentants. Des postes de gouverneurs et d'élus locaux, qui décident des politiques de leur État pour l'avortement ou l'environnement, sont également en jeu.

Toujours est-il qu’une majorité d’États-Uniens (69 %), Républicains comme Démocrates, considèrent que la démocratie est « en danger d’effondrement », selon un récent sondage de l’université Quinnipiac.

De plus, selon l'analyse fort pertinente de Jérôme Viala-Gaudefroy , assistant lecteur à Cergy Paris Université, parue dans The Conversation, la transformation d’un scrutin intermédiaire en « match retour » de la présidentielle de 2020 rend les pronostics bien incertains.

La démocratie en danger ?

" Alors que les élections de mi-mandat sont traditionnellement un scrutin sur le bilan, notamment économique, de l’administration élue deux ans plus tôt, la campagne de 2022 prend une tournure tout à fait inédite.

Tout d’abord parce que jamais un ancien président n’a dominé les primaires d’une élection de mi-mandat comme l’a fait Donald Trump. Il a ainsi soutenu plus de 200 candidats, non seulement au niveau fédéral mais également au niveau local. Or, il ne faut pas oublier que dans le système fédéral des États-Unis, ce sont les États, et non le pouvoir fédéral, qui sont en charge de l’organisation des élections.

Pour les Républicains, les prochaines élections doivent permettre tout simplement de « sauver l’Amérique » du danger que représentent les Démocrates. Il s’agit non seulement de faire du 8 novembre une revanche de la présidentielle 2020, mais aussi de préparer la présidentielle de 2024. Et, en cas de défaite en 2024, si ce n’est dès 2022, de pouvoir contester, bloquer, voire confisquer l’appareil électoral, ce qui pourrait potentiellement conduire à une crise constitutionnelle.

L’extrémisme, une stratégie risquée qui ne paie pas forcément ...

Historiquement, les candidats les plus extrémistes qui gagnent les primaires réduisent les chances de leur parti de gagner les élections générales.

Ce constat a poussé les Démocrates de certains États à mettre en œuvre une stratégie risquée et quelque peu cynique : financer des campagnes publicitaires visant à mettre en avant les candidates républicains les plus extrêmes dans les primaires, en les liant à Donald Trump par exemple, dans l’espoir de les battre plus facilement dans les élections générales.

Si cette stratégie a fonctionné par le passé, elle pourrait se retourner contre eux dans un environnement hautement polarisé où l’appartenance à un parti se confond de plus en plus avec un sentiment d’identité.

L’ironie de l’histoire est que ce sont, désormais, les Démocrates qui mettent en avant des questions morales et sociétales et livrent aux Républicains, à leur tour, une guerre dite « culturelle ». Ces derniers, de leur côté, et même si l’immigration et la criminalité restent pour eux des sujets de prédilection, cherchent avant tout à maintenir l’attention sur les questions économiques comme l’inflation, actuellement galopante – ce qui, en temps normal, suffirait probablement à leur assurer une victoire écrasante.

Un scrutin essentiel

Ainsi, la transformation d’un scrutin intermédiaire en « match retour » de la présidentielle de 2020 (entre un président relativement impopulaire et un ex-président radicalisé, à l’image des candidats qu’il soutient) rend les pronostics bien incertains."

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Simon Freeman pour DayNewsWorld

FORTE INCERTITUDE SUR LES ELECTIONS

DE MI-MANDAT DEJA EN ROUTE

Deux ans après l’élection mouvementée de Joe Biden à la Maison Blanche, les électeurs américains seront à nouveau appelés aux urnes mardi 8 novembre. Renouvellement complet de la Chambre des représentants, d’un tiers du Sénat, élection de certains gouverneurs et secrétaires d’Etat, référendums locaux… ces élections de mi-mandat promettent d’être riches.

Plus de deux millions d’électeurs ont déjà voté par anticipation dans de nombreux États en prévision des élections de mi-mandat le 8 novembre prochain. Cette donnée laisse présager un taux de participation important lors d’un scrutin normalement moins couru, et pour cause : les enjeux – sociaux, économiques, environnementaux et politiques – sont de taille. L’ensemble des 435 sièges de la Chambre des représentants, le tiers des 100 places au Sénat et 36 postes de gouverneurs sont en jeu.

L’intégralité de la Chambre des représentants, la chambre basse du Parlement américain, va être renouvelée, soit 435 sièges remis en jeu tous les deux ans. Depuis l’élection de Joe Biden, les démocrates y disposent d’une courte majorité, à 220 sièges (contre 212 républicains). Trois sièges étant vacants, il suffirait donc aux républicains de les remporter et de reprendre cinq sièges aux démocrates pour prendre le contrôle de la Chambre.

Le rebrassage politique qui s’annonce sera donc déterminant pour la fin du mandat de Joe Biden, mais aussi pour les élections générales de 2024. Or depuis la seconde guerre mondiale, les élections de mi-mandat ou « midterms » ont toujours marqué – sauf une fois – un vote sanction à l’encontre du parti du président élu.

Les élections de mi-mandat américaines ne touchent pas que les élus fédéraux : des candidats croisent aussi le fer sur la scène municipale, y compris à Washington DC.

C'est pourquoi une crainte importante se dessine de part et d’autre du spectre politique : celle de se faire « voler » une élection.

Un record pour les LGBT+ candidats dans 50 Etats

Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis, des personnes lesbiennes, gays, bi ou transgenres sont candidates aux élections de mi-mandat dans chacun des 50 Etats américains. Il s'agit d'un record qui pourrait avoir une influence de taille sur le paysage politique du pays, selon une analyse publiée le 26 octobre par le LGBTQ Victory Fund (article en anglais), qui aide à financer les campagnes de politiques Environ 90% de ces candidatures émanent du camp démocrate.

Quelque 678 personnes LGBT+ sont candidates aux élections du 8 novembre, scrutin lors duquel les Américains renouvelleront l'ensemble des sièges de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat. Toute une série de postes de gouverneurs et d'élus locaux sont également en jeu. Parmi les candidatures notables, les démocrates Tina Kotek et Maura Healey pourraient devenir les premières gouverneures lesbiennes de leurs Etats respectifs, l'Oregon et le Massachusetts. Et dans l'Etat du Vermont, frontalier du Canada, Becca Balint a de grandes chances de devenir la première lesbienne de cet Etat élue à la Chambre des représentants.

Des scrutins décisifs

Au sein de tous les scrutins de ces élections de mi-mandat, certains revêtent un enjeu des plus stratégiques avant la prochaine élection présidentielle américaine, en 2024. Certaines d’entre elles pourraient, en outre, se révéler déterminantes pour l’élection présidentielle de 2024.

Dans l’Ohio, par exemple, la démocrate Marcy Kaptur, élue de l’Ohio depuis 1983, fait face cette année à la réélection la plus difficile de sa carrière, après que les districts de vote ont été redéfinis en 2020. Elle est opposée au républicain J.R. Majewski, proche de l’ancien président Donald Trump, il était présent au Capitole lors des émeutes du 6 janvier 2021.

En Californie, un républicain qui a voté la destitution de Donald Trump rejoue sa place. Il s'agit de David Valadao, actuellement élu à la Chambre des représentants. Ils ne sont que deux à se soumettre à nouveau aux votes cette année. David Valadao et Rudy Salas s’affrontent dans le district de Central Valley, légèrement plus favorable aux démocrates depuis le redécoupage.

Dans le Michigan, la démocrate Elissa Slotkin pourrait être réélue après l’annulation de Roe vs Wade même si le nouveau district est plus républicain et rural, analyse le Time. Mais la remise en cause du droit fédéral à l’avortement a changé le paysage politique, et offre une nouvelle chance à Mme Slotkin.

Au Sénat, les démocrates ne disposent que d’une courte avance : une voix. Sur cent sièges, trente-cinq sont remis en jeu dans ces élections de mi-mandat. Il s’agit de la promotion élue en 2016, dans le sillage de Donald Trump.

D'autres scrutins sont également importants puisque liés à des référendums pour le droit à l’avortement et la légalisation du cannabis

Après le démantèlement du droit fédéral à l’avortement, laissant les Etats libres de légiférer à leur échelle, cinq d’entre eux profitent en effet des élections de mi-mandat pour organiser des référendums: la Californie, le Michigan, le Vermont, le Kentucky et le Montana. Cinq autres Etats se prononcent, eux, sur le cannabis : l’Arkansas, le Dakota du Sud le Maryland, le Missouri ou le Dakota du Nord .

Un débat politique difficile pour le camp de Joe Biden

Sur le fond du débat politique, le locataire de la Maison Blanche a fort à faire pour défendre son action dans un contexte d’inflation galopante. Le camp des démocrates sait qu'il a beaucoup à perdre ou à gagner selon le coût du carburant affiché dans les stations-service ces prochains jours. Pour mettre toutes les chances de son côté lors des élections des midterms 2022, le 8 novembre prochain, Joe Biden oeuvre depuis plusieurs mois à faire baisser le prix du gallon d'essence qui a explosé lorsque la guerre en Ukraine s'est déclaré. Pour rassembler les progressistes autour de lui, il a enfourché le cheval de bataille de l’avortement, en promettant qu’en cas de victoire aux midterms, la première loi du Congrès garantira le droit à l’IVG.

De leur côté, les conservateurs du Grand Old Party promettent de mener un combat acharné contre l’inflation. Les républicains élus à la Chambre souhaitent aussi consacrer davantage de moyens à la protection des frontières, à la sécurité et à la lutte contre l’addiction aux opiacés, qui touche de nombreux Américains. Ils pourraient en outre encourager les forages miniers et gaziers sur le territoire national.

Ces midterms sont également marquées par l’impact du trumpisme : « Dans bien des primaires républicaines du printemps et de l’été, nier les résultats légitimes des élections de 2020 était le ticket d’entrée » pour une investiture aux élections de mi-mandat, remarque le Washington Post.

Toujours est-il que les sondages sont particulièrement serrés et le résultat incertain à l'approche de ces midterms. Mais Joe Biden et les démocrates ont l'histoire contre eux.

 « Le président a perdu la majorité à la Chambre des représentants 36 fois sur 40 », lors des midterms, a expliqué à Linternaute Marie-Christine Bonzom, ex-journaliste française pour la BBC.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LES PRIORITES STRATEGIQUES A L'INTERNATIONAL

"SUPPLANTER LA CHINE ET CONTRAINDRE LA RUSSIE"

S'imposer à la Chine à long terme, et contrer dans l'immédiat la Russie afin de rester la première puissance mondiale incontestée. " Supplanter la Chine et contraindre la Russie " : 

la Maison Blanche dévoile ses priorités stratégiques à l'international .

En effet Joe Biden a publié, ce mercredi, ses priorités concernant la sécurité nationale et internationale américaine. Joe Biden devait au départ les dévoiler en février, mais, à cause de la guerre en Ukraine, il a fallu attendre mercredi pour que la Maison Blanche dévoile un document de 48 pages, balayant une multitude de thèmes et tous les coins de la planète.

Tenir tête aux régimes autoritaires, Pékin et Moscou en premier lieu.

" Les États-Unis seront guidés par nos valeurs, et nous travaillerons à l'unisson avec nos alliés et partenaires et tous ceux qui partagent nos intérêts. Nous ne laisserons pas l'avenir à la merci des caprices de ceux qui ne partagent pas notre vision d'un monde libre, ouvert, prospère et sûr ".

Dès son introduction, la stratégie de sécurité nationale (" National security strategy "), document publié par la Maison Blanche à chaque nouvelle administration, se veut claire. 

Parmi les priorités stratégiques des États-Unis : " supplanter la Chine et contraindre la Russie ".

La Russie, " une menace immédiate "; la Chine, une menace plus diffuse

Le sujet le " plus pressant ", selon ce document, diffusé par l'exécutif américain, est donc de tenir tête aux régimes autoritaires. Et d'abord à Moscou et à Pékin.

" La Russie présente une menace immédiate pour un ordre international libre et juste, en bafouant sans vergogne les règles internationales fondamentales ", estime la Maison Blanche.

" La Chine, par contraste, est le seul rival qui ait à la fois la volonté de changer l'ordre international et, de plus en plus, les moyens économiques, diplomatiques, militaires et technologiques de poursuivre cet objectif ", constate encore l'administration Biden.

Mais la Chine est aussi, a souligné Jake Sullivan, le plus grand partenaire commercial de l'Amérique... 

La première puissance mondiale entend d'ailleurs " mettre à jour le système actuel du commerce international ", sous l'impulsion d'un Joe Biden qui affiche un patriotisme économique décomplexé.

" En résumé, nous ne pouvons pas revenir aux accords de libre-échange traditionnels d'antan. Nous devons nous adapter ", a affirmé le conseiller de Joe Biden.

Toujours dans l'introduction, Joe Biden signe une déclaration imprégnée de son habituel optimisme :

 " Les États-Unis ont tout pour gagner la compétition du XXIème siècle. Nous sortons plus forts de chaque crise. 

Et il n'y a rien que nous ne puissions faire."

" Une décennie décisive "

Devant la presse, le principal conseiller diplomatique du président américain, Jake Sullivan, a commenté: 

" Nous n'essaierons pas de diviser le monde en blocs rigides. Nous ne cherchons pas à transformer la compétition en confrontation ou en une nouvelle 'Guerre froide' ".

" Et nous ne considérons pas chaque pays simplement comme un terrain de confrontation par procuration ", a-t-il dit, en référence aux nombreuses "proxy wars", guerres à distance, menées par les Américains et les Soviétiques entre 1945 et 1989.

" Deux défis essentiels "

" Je ne crois pas que la guerre en Ukraine ait modifié sur le fond l'approche de Joe Biden en matière de politique étrangère, qui date de bien avant sa présidence, et elle n'a fait que se renforcer et s'amplifier depuis qu'il est en fonction ", a encore dit le conseiller à la sécurité nationale.

Et Jake Sullivan de résumer le message de cette stratégie américaine : 

" nous sommes entrés dans une décennie décisive ". Avec, comme " deux défis essentiels ", " la compétition entre les grandes puissances pour façonner l'ordre international de demain ".

" Le second (...) est que nous devons affronter un ensemble de défis transnationaux qui affectent les gens où qu'ils soient, y compris aux États-Unis : 

le changement climatique, l'insécurité alimentaire, les maladies contagieuses, le terrorisme, la transition énergétique, l'inflation ", a-t-il détaillé.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP ACCUSE

JOE BIDEN ENNEMI DE L'ETAT

Après qu’il a été accusé de mettre en danger la démocratie, l’ancien président américain Donald Trump a renvoyé l’attaque à son successeur Joe Bien.

Entre Joe Biden et Donald Trump, les invectives n’avaient pas cessé avec l’élection du premier contre le second.

Mais plus on s’approche des midterms (les élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre prochain), plus le ton monte entre les deux rivaux. 

Dans la nuit de samedi à dimanche 4 septembre 2022, c’est Donald Trump qui a répondu à son successeur lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie.

 "L’ennemi de l’État, c’est lui, Joe Biden et le groupe qui le contrôle", Joe Biden "qui n'est que haine et colère".

Deux jours plus tôt, Joe Biden s’en est effectivement pris à son prédécesseur, l’accusant lui et les Républicains membres de la frange "Make America Great Again" de "représenter un extrémisme qui menace les fondations mêmes de notre République".

 "Ils ne respectent pas la Constitution. Ils ne croient pas à l’État de droit. Ils ne reconnaissent pas la volonté du peuple",

avait-il dénoncé depuis la capitale de la Pennsylvanie.

Donald Trump s’en est également pris au bilan de l’actuel dirigeant qui se trouve être catastrophique !

"Vous pourriez prendre les cinq pires présidents de l’histoire des États-Unis, et les mettre ensemble, ils ne pourraient pas avoir fait autant de mal que Joe Biden a fait à notre pays en moins de deux ans", a-t-il tranché, évoquant le chômage, l’inflation et la montée de l’insécurité.

Cette démonstration de force était aussi la première apparition publique de Donald Trump depuis que le FBI a mené une perquisition dans sa résidence Floridienne de Mar-a-Lago.

S’il avait déjà réussi sur ses réseaux sociaux, il a profité du meeting pour dire tout le mal qu’il pense de cette procédure.

"Le raid honteux et la descente dans ma maison de Mar-a-Lago sont une parodie de justice, l’exemple le plus frappant des menaces très réelles qui pèsent sur la liberté des Américains", a-t-il tonné !.

Force de constater que Donald Trump avait mis notre pays en plein emploi, avec une inflation très faible, un pouvoir d'achat en hausse, les impôts en baisse, et une sécurité plutôt bonne, tout le contraire de la situation hautement dégradée par Joe Biden en seulement deux ans. 




Boby Dean pour DayNewsWorld

SALMAN RUSHDIE POIGNARDE PAR UN ISLAMISTE

L’auteur britannique Salman Rushdie, sous le coup d’une fatwa lancée par l’ayatollah Khomeyni un an après la parution de son livre « les Versets sataniques », considéré comme impie par le régime des mollahs en Iran, a été poignardé ce vendredi aux États-Unis. L’écrivain a été attaqué alors qu’il s’apprêtait à donner une conférence à l’Institut Chautauqua, un centre culturel situé dans l’ouest de l’État de New York.

Transporté en hélicoptère vers un hôpital, blessé au cou, son état de santé, hier soir, était incertain. « Salman Rushdie est vivant et il reçoit les soins que nécessitent son état », a déclaré la gouverneure de l’État de New York, Kathy Hochul, qui a condamné l’attaque.

L’attaque s’est produite vers 10 h 45 (heure locale) alors que le romancier de 75 ans se trouvait sur la scène de l’institut, juste avant qu’il ne prenne la parole. Un journaliste de l’agence AP, présent sur place, a constaté qu’un homme s’était précipité sur lui pour lui porter entre 10 et 15 coups. La police locale a confirmé qu’il s’agissait de coups portés à l’aide d’une arme blanche. Selon un autre témoin, l’agresseur était vêtu de noir et porteur d’un masque noir. Salman Rushdie est tombé au sol tandis que l’assaillant a pu être maîtrisé et interpellé. Sur une vidéo postée sur les réseaux sociaux, on aperçoit plusieurs personnes se porter au chevet du blessé afin de lui prodiguer les premiers secours..La salle a ensuite été évacuée.

L’auteur des « Versets sataniques » a été placé sous respirateur artificiel. Selon l'agent de l'écrivain britannique de 75 ans, Andrew Wylie, auprès du New York Times, « Salman va probablement perdre un oeil; les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie ». Nous ne savons pas si l’écrivain survivra.

L’assaillant interpellé, un extrémiste chiite

L’assaillant a pu être interpellé : un homme de 24 ans, Hadi Matar , originaire du New Jersey.. Le profil de Hadi Matar, 24 ans se précise déjà. Inculpé pour tentative de meurtre et agression ce samedi 13 août, l'homme d'origine libanaise aurait des accointances avec l'extrémisme chiite, ont indiqué au New York Post des sources policières. Les premiers éléments d'enquête révèlent notamment un soutien aux Gardiens de la révolution islamique d'Iran.Sur son profil Facebook, suspendu depuis par la plateforme, le suspect originaire de Fairview, dans le New Jersey, affichait largement son soutien pour le régime iranien et à l'idéologie des Gardiens de la révolution. Des images de diverses figures du régime, parmi lesquelles le commandant iranien Qassem Solemani, assassiné en 2020 par une frappe américaine, étaient visibles sur son «mur». Quant à sa photo de profil, elle affichait la figure de l'Ayatollah Khomeiny, le «guide suprême de la révolution», qui a pris la tête de l'Iran en 1979 et a lui-même lancé la fatwa contre Salman Rushdie dix ans pus tard.

Glorifié par un journal conservateur iranien

Le principal quotidien ultraconservateur iranien, Kayhan, a félicité ce samedi l'homme ayant poignardé Salman Rushdie. « Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie », écrit le journal, dont le patron est nommé par le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei. « Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau », poursuit le texte.

Salman Rushdie: l'expression de la liberté

Issue d’une famille aisée indienne, il naît à Bombay, alors britannique. Il quitte son pays natal à 13 ans pour aller vivre au Royaume-Uni. Sa notoriété, il l’acquiert en 1981, lorsqu’il publie « les Enfants de minuit », qui décroche le prestigieux Booker Prize, équivalent du Goncourt au pays de la reine Elizabeth II. Il y raconte, sous couvert d’un roman, l’histoire de l’Inde, depuis 1947, jusqu’aux années 1970. Il a publié douze romans, un recueil de nouvelles, quatre essais, et a même écrit deux livres pour enfants.

« Les Versets sataniques » sortent en 1988 déchaînant les foudres du régime iranien et d’une partie du monde musulman. La vie de Salman Rushdie bascule alors , lorsque le guide suprême de la révolution iranienne, l’ayatollah Khomeyni, lance, le 14 février 1989, sa fatwa, c’est-à-dire son décret religieux, dans lequel il appelle tous les musulmans à le tuer. Sa tête est mise à prix pour 2,8 millions de dollars. L’écrivain est dès lors contraint de vivre sous protection policière et de se cacher. S’ensuivent dix ans de vie cachée sous protection policière, où il prend pour pseudonyme Joseph Anton, inspiré par ses deux auteurs préférés, Joseph Conrad et Anton Tchekhov. Après une décennie caché, il tente un retour à une vie quasiment normale, à New York, où il habite depuis 1999.

Il est actuellement entre la vie et la mort.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

FRAUDES AU SEIN DE LA TRUMP ORGANIZATION OU CHASSE AUX SORCIERES ?

 DONALD TRUMP REFUSE DE REPONDRE

A LA PROCUREURE GENERALE

Donald Trump a gardé le silence mercredi durant six heures d’audition sous serment avec la procureure générale de l’État de New York, qui le soupçonne de fraudes financières au sein de son groupe Trump Organization, en pleine tempête politique après une perquisition spectaculaire du FBI chez lui, en Floride. Deux jours après une perquisition spectaculaire du FBI chez lui, en Floride, il a dénoncé une « chasse aux sorcières » justifiant son refus de coopérer.

L’ancien président des États-Unis est en effet visé depuis 2019 avec deux de ses enfants – Ivanka et Donald Jr. – par une enquête au civil de la plus haute magistrate de l’État de New York, Letitia James.

Il a été entendu par Mme James et son équipe à Manhattan de 9 h à 15 h, mais il a annoncé dans un communiqué dès le début de l’audition avoir invoqué le fameux cinquième amendement de la Constitution américaine, qui permet à tout justiciable de ne pas témoigner contre soi-même.

La magistrate, une élue démocrate, l’a confirmé dans un bref communiqué après son face-à-face avec le milliardaire républicain et a assuré qu’elle « poursuivrait les faits [et l’application] de la loi, où que cela conduise ». D'après l'un des avocats de Donald Trump, Ron Fischetti, cité par la télévision NBC, la seule réponse que son client ait faite a été de donner son nom

« Personne n’est au-dessus des lois »

« Nos enquêtes continuent », a promis Mme James, qui martèle depuis trois ans que « personne n’est au-dessus des lois » aux États-Unis.

Au contraire, dans son communiqué, le 45e président américain s’est une nouvelle fois présenté en victime d’une « chasse aux sorcières » et a affirmé avoir « refusé de répondre aux questions » en vertu de la Constitution.

À la fin de l’audition, l’homme d’affaires a parlé sur son réseau social Truth Social d’une « réunion très professionnelle ». « J’ai une entreprise fantastique avec de grands actifs, très peu de dettes et beaucoup d’ARGENT. Ça n’arrive qu’en Amérique ! », a-t-il ajouté.

À peine entré chez Mme James, il s’était moqué de son « bureau somptueux, magnifique et onéreux […], de belles conditions de travail alors que des gens se font tuer à New York et qu’elle consacre son temps et ses efforts à essayer d’“attraper Trump” ».

Et en arrivant à New York mardi soir, il avait même accusé la procureure afro-américaine d’être « raciste », affirmant être, avec sa famille et la Trump Organization, la cible d’« attaques de toutes parts » dans une « République bananière » gouvernée par le démocrate Joe Biden.

Cette audition de Donald Trump – qui a quitté le pouvoir le 20 janvier 2021– était réclamée par Mme James depuis des mois et avait été fixée au 15 juillet. Mais la mort de la première femme de Donald Trump, Ivana, avait encore repoussé l’évènement.

D’après CNN, Ivanka et Donald Jr. avaient discrètement été entendus par les services de la procureure générale fin juillet et début août.

Fraudes

L’enquête au civil contre le groupe familial Trump Organization avait été ouverte après le témoignage explosif au Congrès à Washington d’un des anciens avocats personnels de Donald Trump, Michael Cohen, faisant état d’évaluations frauduleuses, à la hausse ou à la baisse, d’actifs au sein de la Trump Organization, pour décrocher des prêts, obtenir des réductions d’impôts ou de meilleures indemnisations d’assurances.

Des allégations balayées par les avocats de Donald Trump.

Letitia James avait assuré en janvier avoir « mis au jour des preuves importantes qui font penser que Donald Trump et la Trump Organization avaient faussement et frauduleusement valorisé nombre d’actifs », notamment des golfs ou l’appartement personnel sur trois étages du milliardaire américain situé dans la Trump Tower à New York.

La procureure générale n’a pas le pouvoir d’inculper Donald Trump, mais elle peut engager des poursuites civiles et notamment réclamer des réparations financières.

Les faits reprochés à l’ancien président font aussi l’objet d’une enquête, pénale cette fois, menée par le procureur de Manhattan.

Perquisition du FBI

Cette audition survient deux jours après une perquisition sans précédent du domicile de Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride, qui a déclenché une vague d’indignation chez les républicains.

Il a même suggéré sur Truth Social que le FBI pourrait avoir « placé » des preuves contre lui lors de l’opération.

Jamais un ancien locataire de la Maison-Blanche n’avait été inquiété par la justice de cette façon.

La perquisition de la police fédérale a-t-elle à voir avec les nombreux cartons que Donald Trump a emportés avec lui en quittant la Maison-Blanche en janvier 2021 ? Est-elle liée à l’enquête sur sa responsabilité dans l’assaut du Capitole ? Concerne-t-elle plutôt les soupçons de fraude financière dont la Trump Organization fait l’objet à New York ?

Sur la chaîne préférée des conservateurs, Fox News, les bandeaux étaient très critiques concernant la perquisition: « Les tactiques de plus en plus radicales du ministère de la Justice sont un danger pour la république », « Le FBI de Biden saccage le domicile d'un de ses adversaires potentiels pour l'élection de 2024 », titrait la chaîne.

Ni le département de la Justice, ni le FBI, ni la justice de New York n’ont fait de commentaire cette semaine.

Donald Trump clame son innocence dans toutes ces affaires.

Le directeur du FBI dénonce les menaces contre le gouvernement

Le directeur du FBI a qualifié les menaces des partisans de l’ancien président des États-Unis Donald Trump circulant en ligne contre les agents fédéraux et le département de la Justice de « déplorables et dangereuses », mercredi. Celles-ci ont circulé en ligne à la suite de la perquisition par son agence de la maison de M. Trump à Mar-a-Lago, en Floride, lundi. Parmi les réactions des partisans de Donald Trump, on trouve le très répandu « Lock and load », une expression qui veut dire de se mettre en sécurité et de charger son arme, ainsi que des appels à l’assassinat d’agents fédéraux et même du procureur général américain Merrick Garland.

Pour l’instant, aucune inculpation n’est portée contre l’ancien président des États-Unis bien qu’il soit visé par quatre enquêtes. Alors, cabale politique comme le prétend celui qui se voit candidat en 2024 ou infractions à la loi ?

Une « intolérable instrumentalisation à but politique »

Mais, face à sa probable nouvelle candidature à la présidence en 2024, toute action le visant sera perçue comme politique. C’est ainsi qu’elle est interprétées par la frange conservatrice des Républicains.

Dénonçant une « intolérable instrumentalisation à but politique »"du ministère de la Justice, le chef des conservateurs à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a promis une enquête sur son fonctionnement quand les Républicains reviendraient au pouvoir.

Son camp pourrait reprendre le contrôle du Congrès lors des élections législatives de novembre, qui s'annoncent périlleuses pour le camp de Joe Biden.




Emily Jackson pour DayNewsWorld

37 M0RTS DANS LES INONDATIONS DU KENTUCKY

Ces inondations, parmi les plus graves ayant jamais frappé le Kentucky, ont transformé des routes en rivières, emporté des ponts et balayé des maisons dans l’une des régions les plus défavorisées des Etats-Unis.

Le bilan encore provisoire des inondations dévastatrices dans le Kentucky est monté à 37 morts et les intempéries se poursuivent, a déclaré lundi 1er août le gouverneur de cet Etat du Sud-Est américain. « Nous terminons la journée avec de nouvelles déchirantes en provenance de l’est du Kentucky. Nous pouvons confirmer que le nombre de morts s’élève maintenant à 37, et qu’il reste encore beaucoup de disparus », a annoncé sur Twitter Andy Beshear, le gouverneur du Kentucky. « Prions pour ces familles », a-t-il ajouté.

M. Beshear a expliqué que le nombre de morts risque de s’alourdir à mesure que les secours se déploient dans les zones touchées par les inondations et trouvent de nouveaux corps. Leurs recherches ont été entravées par de nouvelles pluies lundi et de nouveaux orages étaient attendus cette nuit. « Comme si la situation n’était pas assez difficile pour les habitants de cette région, ils ont de la pluie en ce moment », a regretté le gouverneur lors d’un point de presse plus tôt dans la journée.

Nouvelles intempéries à venir

Le Centre national de météorologie (National Weather Service) a mis la plupart de l’est du Kentucky sous alerte inondation jusqu’à mardi matin et prévenu sur Twitter d’un risque d’orages ce soir dans la région :

« De fortes précipitations qui pourraient entraîner des crues soudaines ainsi que des orages violents sont possibles. »Les inondations, qui ont commencé la semaine dernière et sont parmi les plus graves ayant jamais frappé le Kentucky. L’Etat, particulièrement défavorisé, a été complètement balayé. Les dégâts causés aux antennes de téléphonie mobile ont compliqué les secours et l’estimation du nombre de morts et de disparus. Dimanche, le gouverneur a affirmé que des corps allaient être retrouvés « pendant des semaines, dont beaucoup auront été emportés sur des centaines de mètres ».

Le président, Joe Biden, a décrété l’état de « catastrophe naturelle » et débloqué des renforts fédéraux.




Boby Dean pour DayNewsWorld

 6 MORTS ET 36 BLESSES DANS UNE FUSILLADE

 LORS D' UN DEFILE POUR LA FETE

DE L'INDEPENDANCE AUX ETATS-UNIS

Au moins six personnes ont été tuées et trente-six blessées dans une fusillade survenue lundi 4 juillet 2022 à Highland Park (Illinois, Etats-Unis), près de Chicago, lors d'un défilé pour la fête de l'indépendance américaine, selon les autorités. 

Cinq personnes sont mortes sur les lieux et une autre après son transfert à l'hôpital. Au moins 36 personnes ont aussi été blessées : 26 personnes âgées de 8 à 85 ans ont été transportées à l'hôpital de Highland Park et au moins dix dans des établissements proches, selon un responsable hospitalier cité par le New York Times.

Le suspect identifié par la police est un homme âgé de 22 ans et « originaire de la région », dont elle a diffusé le nom et une photo. Repéré dans sa voiture au nord de Chicago, il a brièvement tenté de fuir avant d'être interpellé « sans incident » et placé en garde à vue, a déclaré le chef de la police de Highland Park lundi soir. « Les accusations n'ont pas encore été approuvées pour le moment – et nous en sommes loin », affirmait Christopher Covelli cité par CNN lundi soir.

L'homme avait posté plusieurs vidéos sur internet dans lesquelles il faisait référence à des armes et des fusillades, selon le Chicago Tribune. En ligne, où il se présente comme un musicien de Chicago sous le pseudonyme « Awake the Rapper », il avait posté plusieurs mois auparavant une vidéo montrant des personnes abattues par balles, avec en commentaire audio : « J'ai besoin de tout simplement le faire (…) c'est ma destinée. Tout m'a mené à cela. Rien ne peut m'arrêter, pas même moi-même. » Un clip, décrit par CNN, le montre dans un studio ressemblant à une salle de classe avec un casque et un gilet pare-balles. Ses comptes sur YouTube et autres réseaux sociaux n'étaient pas consultables lundi soir.

Les tirs ont éclaté alors que des centaines de personnes s'étaient massées pour assister au traditionnel défilé du 4 juillet, qui célèbre la déclaration d'indépendance des Etats-Unis en 1776.

D'après les premiers éléments de l'enquête, le tireur était positionné sur le toit d'un commerce accessible par un escalier de secours. « Il était très discret et difficile à voir », a décrit Christopher Covelli, un porte-parole de la police. Un fusil « puissant » a été retrouvé par la police là où se trouvait le tireur, qui a pris la fuite peu après l'arrivée des forces de l'ordre sur place.

Les motivations de la fusillade ne sont pas encore clairement établies. Avant d'avoir arrêté le suspect, Christopher Covelli avait affirmé que les cibles étaient « aléatoire » mais l'attaque « intentionnelle ».

Les festivités avaient été suspendues à Highland Park, une ville cossue située au nord de Chicago, où le drame a eu lieu, et dans plusieurs communes alentour.

« Alors que nous étions réunis pour fêter notre liberté, nous devons pleurer la perte tragique de vies et surmonter notre terreur », a déploré la maire de la ville Nancy Rotering lors d'une conférence de presse

Les Etats-Unis sont encore sous le choc d'une série de fusillades, dont l'une dans une école primaire d'Uvalde au Texas, le 24 mai, avait fait 21 morts dont 19 enfants.

Le pays est plus généralement confronté à une hausse de la violence par armes à feu avec plus de 22.000 personnes tuées depuis le début de l'année, selon le site Gun Violence Archive, qui incorpore les suicides dans ses données.




Alize Marion pour DayNewsWorld

FIN DU DROIT DE L'AVORTEMENT AUX ETATS-UNIS

 OU MOINS DE DEMOCRATIE  PLUS DE RELIGION

La Cour suprême des États-Unis vient d’annoncer officiellement ce qui était déjà soupçonné depuis quelques semaines : la fin du droit à l’avortement au niveau fédéral. Confirmant la fuite de documents révélée le 3 mai par le site Politico, la Cour a renversé la jurisprudence des arrêts Roe v. Wade (1973) et Planned Parenthood v. Casey (1992).

Les conséquences à court et à moyen terme restent encore floues. Plusieurs analystes craignent qu’une interdiction sur l’ensemble du territoire soit inévitable si le Parti républicain reprend la majorité au Congrès après les élections de mi-mandat, en novembre prochain, comme s’y attendent les Démocrates eux-mêmes.

Deux phénomènes à la fois distincts et liés permettent de comprendre la tendance politique à l’œuvre aux États-Unis : d’une part, la montée de l’évangélisme blanc en tant qu’identité politique ; de l’autre, une tolérance – voire une préférence – croissante pour les tactiques autoritaires au sein du Parti républicain. Une idéologie et une stratégie qui, ensemble, risquent d’ébranler la démocratie américaine.

« Une nation unie sous l’autorité de Dieu » : politisation de la droite religieuse

Les chrétiens évangéliques blancs représentent aujourd’hui l’un des groupes démographiques les plus unifiés et mobilisés des États-Unis, formant une force politique unique. Cette droite religieuse, pilier du mouvement anti-IVG, constitue donc autant un culte qu’un mouvement social caractérisé par une variété d’opinions. En dépit de ces ces divisions internes, l’accord commun porte sur un projet nationaliste défendant une politique anti-féministe, anti-LGBTQ et pro-armes.

La politisation de l’évangélisme blanc existait bien avant l’ère Trump. Malgré les dires de Jerry Falwell, pasteur évangélique et l’un des chefs de file de la droite relgieuse, elle ne date pas non plus d’un outrage moral provoqué par l’arrêt Roe v. Wade de 1973 qui avait institué le cadre légal de l’accès à l’avortement.

C’est plutôt lors de la déségrégation et de la pénalisation financière des écoles évangéliques qui refusaient d’admettre les élèves noirs que la droite religieuse a commencé à s’organiser à la fin des années 1970. Lors de l’élection présidentielle de 1980, l’avortement remplace la déségrégation comme cause emblématique, mais l’héritage de l’idéologie suprémaciste blanche a subsisté au sein du mouvement évangélique.

Les chefs de la droite religieuse continuent à se mobiliser en faveur des Républicains plutôt que créer leur propre parti, une stratégie davantage susceptible d’aboutir à des victoires électorales dans le système bipartite américain. La fusion de cet évangélisme blanc avec le Parti républicain s’est affirmée avec la réélection de Ronald Reagan en 1984 puis avec celle de George H. W. Bush en 1988, bien qu’ils fussent eux-mêmes assez éloignés des croyances évangéliques.

Manifestants pro et anti-avortement devant la Cour suprême à Washington

Entre les deux conventions nationales du Parti républicain, de 1992 à 1996, le taux d’adhérents à la Christian Coalition a explosé, passant de 14 % à plus de 50 %. En 2000, la conversion à l’évangélisme fut un élément important de la campagne de George W. Bush, et en 2016, 80 % des chrétiens évangéliques blancs ont voté pour Trump.

Un changement idéologique permis par le système institutionnel américain

Parallèlement, le Parti républicain a développé une position antisystème et des stratégies illibérales depuis vingt ans. Selon l’Institut V-Dem, ce mouvement s’est déclenché petit à petit entre 2000 et 2012 ; entre 2014 et 2018, le parti a basculé à la limite de ce que l’Institut considère comme de l’autoritarisme – tandis que le score du parti démocrate est resté stable sur la même période. Les atteintes aux droits civiques et politiques lors de la première année de l’administration Trump ont également poussé Freedom House à diminuer le « score de la liberté » aux États-Unis en 2018.

Depuis le début des années 2000, le Parti républicain a misé sur le redécoupage des circonscriptions électorales – gerrymandering en anglais – pour diminuer le pouvoir électoral des groupes traditionnellement démocrates, notamment des minorités ethniques et des jeunes. La réduction du nombre de bureaux de vote dans certains quartiers et la mise en place de lois d’identification des électeurs aux États-Unis (voter ID laws) ont la même finalité.

Cette évolution s’est poursuivie jusqu’à un accord passé entre les dirigeants du Parti républicain pour s’opposer catégoriquement à la politique de Barack Obama juste avant son investiture en 2009 – un accord dans lequel certains élus républicains ont vu une telle rupture avec la norme qu’ils ont décidé de quitter définitivement la vie politique.

Ces décisions provoquent la situation qu’on connaît aujourd’hui : un parti qui continue de contester les résultats des élections qu’il ne gagne pas ; qui bloque l’enquête sur l’attaque du Capitole du 6 janvier 2021, le plus violent assaut contre le gouvernement américain depuis la guerre de 1812, auquel ont contribué certains de ses membres ; qui continue de modifier le système électoral pour assurer des résultats en sa faveur aux prochaines élections. Ce n’est donc pas étonnant que les Républicains passent outre le fait que la majorité de l’opinion publique américaine soutient le droit à l’accès à l’avortement.

Selon certains politologues, tous ces éléments sont emblématiques d’une rechute démocratique (democratic backsliding) – quand une démocratie cesse (ou risque de cesser) de l’être. Au niveau international, le recul du droit des femmes n’est qu’une des expressions de ce backsliding en cours.

Et la séparation des pouvoirs ?

Si l’influence des groupes religieux est responsable de la droitisation de la société américaine, la politisation de la Cour suprême est un phénomène plus probant encore. Au cours des 80 dernières années, la Cour suprême a joué un rôle essentiel en matière d’attribution des droits civils, en évaluant la constitutionnalité des lois au niveau des États ou en tranchant des affaires judiciaires qui restreignent ces droits. En ce sens, l’autorisation du mariage interracial en 1967 avait été une décision historique. En ce qui concerne la protection des droits civils, la Cour suprême joue un rôle bien plus important que les institutions françaises dont le rôle se rapproche le plus du sien, à savoir la Cour de cassation et le Conseil constitutionnel.

Nombre des droits civils des Américains ne résultent pas d’une législation adoptée par le Congrès, mais ont été décidés par le biais d’un précédent juridique de la Cour suprême. Voilà pourquoi le gouvernement fédéral n’a pas transcrit la jurisprudence Roe v. Wade dans la législation fédérale : jusqu’à maintenant, cela n’était pas considéré nécessaire. Ce manque tient à la fois à une tradition politique américaine et à une mauvaise gestion de la part des Démocrates, qu’ils doivent certainement regretter aujourd’hui.

Quelle riposte de la part du Parti démocrate ?

Vu de l’extérieur, on peut se demander pourquoi le président démocrate Joe Biden – dont le parti dispose toujours d’une majorité au Congrès – n’a pas le pouvoir de mener le pays dans le sens du programme pour lequel il a été élu en 2020.

D’abord, les Démocrates sont nombreux à avoir essayé. Les réseaux sociaux et la presse regorgent de prises de parole demandant aux Américains de protéger leurs droits, expliquant à quel point la décision aurait un fort impact négatif dans l’équilibre du pays. Joe Biden a notamment conseillé à son peuple de voter pour des candidats pro-avortement aux législatives cet automne.

Deuxièmement, le gouvernement n’a pas la main sur cette décision, car les outils qui sont à sa disposition peuvent tous être contournés.

Citons l’obstruction parlementaire que les États-Uniens appellent filibuster, une règle du Sénat par laquelle un groupe minoritaire peut prolonger indéfiniment un débat pour bloquer le vote sur un projet de loi. Cette stratégie nécessite deux tiers des sièges pour la surmonter, la majorité ne suffisant donc plus. Originairement destinée à des cas exceptionnels, elle a commencé à être régulièrement utilisée par les Républicains pour bloquer toute législation lors de la présidence d’Obama. La tentative des Démocrates de codifier l’accès à l’avortement a ainsi échoué à cause d’un filibuster républicain, tout comme leur projet de loi visant à mieux protéger les droits de vote en janvier dernier.

Par ailleurs, la Cour suprême a un pouvoir sur les décrets du président. Dans le cas où Joe Biden publierait un décret exécutif consacrant Roe v. Wade, la Cour suprême pourrait l’annuler. Il existe donc aujourd’hui un déséquilibre de pouvoir inédit en faveur de la Cour suprême.

La droite religieuse pourra donc ensuite s’attaquer aux autres droits qu’elle conteste, actuellement protégés par le même principe juridique (« right to privacy » ou « droit à la vie privée ») que Roe : la contraception, le mariage pour tous, les relations entre personnes du même sexe, et certains disent même que le mariage interracial pourrait être concerné.

Quels que soient les détails du jugement de la Cour suprême, la fin de Roe confirme un tournant moins démocratique et plus théocratique aux États-Unis.

d 'après Kimberly Tower,PhD Candidate in International Relations and Comparative Politics, Sciences Po et Camille Gélix, PhD candidate, Sciences Po, article publié dans The Conversation.



Simon Freeman pour DayNewsWorld

MANIFESTATION SOCIALE DES INDIGENES

 EN EQUATEUR

En Équateur, le conflit social entre les communautés indigènes et le gouvernement s’intensifie, malgré l’état d’urgence décrété dans trois nouvelles provinces (six au total, y compris la capitale Quito). Le pays est secoué depuis dix jours par une mobilisation des communautés indigènes notamment contre la hausse des prix du carburant. Des milliers d’indigènes équatoriens , venus de tout le pays ont défilé, mercredi 22 juin, dans les rues de Quito. Ce bras de fer a fait deux morts et des dizaines de blessés. La capitale de l’Equateur est en partie paralysée depuis lundi par environ 10 000 manifestants indigènes venus de tout le pays qui descendent quotidiennement dans la rue pour protester contre le coût de la vie et réclamer plus d’aides sociales, dans un contexte de difficultés économiques croissantes.

Quito a par ailleurs dénoncé l’attaque, dans la nuit de mardi à mercredi, d’un poste de police de la ville de Puyo, dans la province de Pastaza. Les assaillants ont incendié le bâtiment alors que les policiers étaient encore à l’intérieur. « Six policiers ont été grièvement blessés, trois sont retenus en otages [par une communauté indigène] et dix-huit sont portés disparus », a énuméré le ministre de l’intérieur, Patricio Carrillo, au cours d’une conférence de presse.

Le gouvernement refuse de lever l’état d’urgence déclaré dans six des vingt-quatre provinces du pays, une exigence du mouvement indigène préalable à l’ouverture de négociations.

« Appel au dialogue »

« Les violences de Puyo montrent qu’ils ne veulent pas le dialogue », a dénoncé M. Carrillo, qui a cependant « lancé une fois de plus un appel public au dialogue au mouvement indigène et à ces groupes radicaux responsables de ces actes insensés ».ajoutant que le président Guillermo Lasso reconnaissait « les justes revendications » et cherchait à créer un « consensus ».

Mardi, le président avait déclaré qu’il acceptait « un processus de dialogue franc et respectueux avec la Conaie [Confédération des nationalités indigènes de l’Equateur] et d’autres organisations civiles ».

La puissante Conaie, qui a participé aux révoltes ayant renversé trois présidents entre 1997 et 2005 et mené de violentes manifestations en 2019 (onze morts), organise depuis le 13 juin des marches et lève des barricades pour exiger une baisse des prix du carburant. Son président, Leonidas Iza, a exigé, mardi soir, en préalable à toute discussion, l’abrogation de l’état d’urgence, ainsi que la « démilitarisation » d’un parc de Quito occupé par la police et servant traditionnellement de point de rassemblement aux indigènes.

« Résolution pacifique »

« Nous ne pouvons pas lever l’état d’urgence car cela laisserait la capitale sans défense », a répondu, mercredi, le ministre des affaires gouvernementales, Francisco Jimenez. « Nous savons déjà ce qui s’est passé en octobre 2019 et nous n’allons pas le permettre », a-t-il déclaré, en référence à l’envahissement du Parlement, à l’incendie d’un bâtiment gouvernemental et au saccage de nombreux biens publics.

L’Alliance des organisations des droits humains fait état d’au moins 90 blessés et de 87 arrestations depuis le début des manifestations. La police avance, pour sa part, un bilan de 101 policiers et militaires blessés et 80 civils arrêtés. Dans la nuit de lundi à mardi, un premier manifestant est mort à la suite d’une chute, mais le parquet a décidé d’ouvrir une enquête pour homicide présumé

Le sous-secrétaire d’Etat américain pour l’hémisphère occidental, Brian Nichols, a appelé mercredi sur Twitter à « une résolution pacifique et négociée des manifestations en Equateur » et a demandé à toutes les parties de s’abstenir de toute violence. L’Organisation des Etats américains (OEA) a exhorté au dialogue pour « répondre aux revendications » des manifestants.

Outre les prix du carburant, les manifestants dénoncent le manque d’emplois, l’octroi de concessions minières dans les territoires autochtones, l’absence de contrôle du coût des produits agricoles, et demandent une renégociation des dettes des paysans auprès des banques.

Les peuples indigènes représentent au moins un million des 17,7 millions d’Equatoriens.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

ETATS-UNIS LES SENATEURS PROPOSENT UNE LOI BIPARTISANE SUR LES ARMES A FEU

"Un pas de géant » pour l'organisation Moms Demand Action, qui milite pour un encadrement plus strict des ventes d'armes. Des sénateurs démocrates et républicains, ont en effet dévoilé, mardi 21 juin 2022, une proposition de loi visant à restreindre la violence par arme à feu après une série de fusillades meurtrières.

L'initiative parlementaire a été lancée après le massacre d'Uvalde, qui a fait 21 morts dont 19 enfants dans une école primaire du Texas fin mai.

Le texte met notamment en avant le soutien à des lois, Etat par Etat, qui permettraient de retirer des mains de personnes jugées dangereuses les armes qu'elles possèdent. 

Il prévoit aussi de renforcer la vérification des antécédents judiciaires et psychologiques pour les acheteurs d'armes âgés de 18 à 21 ans ainsi qu'un meilleur contrôle de la vente illégale d'armes, et le financement de programmes dédiés à la santé mentale.

La législation « la plus importante en presque 30 ans »

Il s'agit de « la législation contre la violence par arme à feu la plus importante en presque 30 ans », a tweeté le sénateur démocrate Chris Murphy. Ce texte de 80 pages « va sauver des milliers de vies », a-t-il ajouté. Chuck Schumer, le chef des démocrates au Sénat, a lui aussi qualifié le texte d' « avancée ». « Bien qu'il ne s'agisse pas de tout ce que nous voulions, cette législation est nécessaire de toute urgence », a-t-il dit dans un communiqué.

Le républicain John Cornyn, qui a travaillé avec Chris Murphy sur le projet, a affirmé qu'il s'agissait de faire en sorte que les attaques comme celle d'Uvalde soient « moins susceptibles de se produire, tout en protégeant le deuxième amendement » de la Constitution, qui permet de détenir des armes à feu. « Je suis fier que cette proposition de loi sur la santé mentale et la sécurité scolaire n'impose aucune nouvelle restriction aux propriétaires d'armes à feu respectueux des lois », a-t-il ajouté sur Twitter.

La NRA, le lobby des armes, a aussitôt exprimé son opposition au texte, jugeant au contraire qu'il pourrait être utilisé pour « restreindre les achats d'armes légales ». Le projet « laisse trop de latitude aux représentants de l'Etat et contient également des dispositions indéfinies et trop générales, invitant à une ingérence dans nos libertés constitutionnelles », a-t-elle déclaré.

Ce texte reste cependant très en deçà des mesures réclamées par le président Joe Biden qui avait publiquement affiché son soutien aux militants contre la violence par arme à feu en listant les mesures qu'il souhaitait voir adoptées mais qui sont absentes de l'accord entre les sénateurs: interdiction des fusils d'assaut et des chargeurs à grande capacité, vérifications des antécédents pour l'ensemble des acheteurs d'armes - et pas uniquement les moins de 21 ans -, obligation pour les particuliers de garder leurs armes sous clé.

Il constitue constitue malgré tout une première depuis des décennies.


Jaimie Potts pour DayNewsWorld

ARMES A FEU IMPRIMABLE EN 3D

Les Américains devaient normalement pouvoir, ignorer leur propre système de contrôle des armes, en toute légalité.

Les personnes ayant l'interdiction d'acheter des armes à feu, et celles qui veulent posséder une arme illégale dans leur État auraient pu facilement contourner la loi.

Des armes à feu imprimables en 3D ? 

Pourquoi ?

La petite histoire : 

Un crypto-anarchiste américain avait obtenu l'autorisation de diffuser des plans de fabrications d'armes à feu en 3D.

Après plusieurs années de péripéties judiciaires, le site Defense Distributed avait eu l'autorisation de diffuser - légalement - les fichiers d’impression 3D de plusieurs types d'armes à feu.

Parmi elles, des fusils de style AR-15, utilisés dans plusieurs fusillades de masse comme celle de Las Vegas ou de Parkland.

Et ce mercredi chaque habitant s'était préparé à pouvoir se fabriquer un pistolet "do it yourself" grâce à une simple imprimante 3D, depuis chez lui et sans restriction aucune. Les plans devaient être publiés sur la toile ce mercredi !! 

Ces armes sont entièrement en plastique, mais ont la capacité et la puissance nécessaires pour tirer à balles réelles.

Ces armes fonctionnelles, surnommées «armes fantômes», à partir d’un plan numérisé sont parfaitement anonymes, et sans qu’il soit possible de les tracer contrairement à celles produites par un fabriquant agréé.

La création et la publication de ces plans d'armes avaient été rendues possibles à la suite d'un accord au mois de juin 2018 entre le gouvernement et Cody Wilson. 

Sur la page d'accueil de son site est indiqué: «1er août 2018 : l'ère des armes téléchargeables commence officiellement».

Mais les procureurs de huit États américains ont annoncé qu’ils allaient demander à un juge fédéral de bloquer la mise en ligne de ce programme d’impression en 3D d’armes en plastique.

L'embarras de la Maison-Blanche était tel que Donald Trump avait lui-même dit mardi, avant que la décision de justice ne soit rendue, que la vente de pistolets en plastique n'avait à ses yeux «pas beaucoup de sens».

«La diffusion de ces fichiers est désormais illégale», a insisté le juge Lasnik. Mais Cody Wilson, le fondateur de l'organisation texane Defense Distributed, à l'initiative du Liberator, a anticipé les interdictions et a mis en ligne les plans de sept modèles de pistolets dès vendredi 27 juillet 2018.

Le juge Robert Lasnik a estimé dans son injonction que la diffusion en ligne de ces fichiers porte atteinte à la sécurité des Américains. «Il y a des imprimantes 3D dans les universités et les lieux publics et il y a un risque de dommages irréparables», a souligné le magistrat au terme de l'audience d'une heure.

«Il est simplement fou de donner aux criminels les outils pour imprimer en 3D des armes intraçables et indétectables rien qu'en appuiyant sur un bouton», s'est insurgée Barbara Underwood, procureure de l'État de New York, qui s'est jointe à la procédure devant la justice.

Le bilan en 2022, postérieur à ses déclarations de 2018 est sans appel !  Le nombre de fichiers d'armes s'est tellement multiplié de par le monde qu'il parait illusoire d’arrêter cette prolifération par la loi la diffusion de fichiers d'impression 3d d'armes à feu.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

LES ETATS-UNIS HAUSSE LE TON FACE A LA CHINE

 POUR DEFENDRE TAIWAN

Le président américain Joe Biden a déclaré à Tokyo qu'il serait prêt à utiliser la force pour défendre Taïwan, semblant ainsi vouloir sortir de la politique d’« ambiguïté stratégique » américaine en vertu de laquelle Washington aide Taipei à renforcer sa défense, mais sans promettre explicitement de venir à son aide en cas d'attaque de la Chine.

Joe Biden a fait cette déclaration au terme de ses entretiens avec le Premier ministre japonais, Fumio Kishida. Le président américain veut tonifier la stratégie américaine en Asie alors que le Japon est décidé à renforcer ses capacités militaires dans le cadre de son alliance avec les États-Unis.

La guerre en Ukraine a ravivé les craintes d'une opération chinoise sur l'île peuplée de 24 millions d'habitants. En octobre 2021, Xi Jinping avait promis une « réunification » inéluctable entre la Chine et Taïwan, invoquant le concept de « Chine unique ».


Le président américain a ainsi répondu « oui » lors d’une conférence de presse, « si la Chine envahit Taïwan, nous viendrons à sa défense ». Puis il apporte cette nuance: « Nous étions d’accord avec la politique d’une seule Chine, mais que Taïwan puisse être pris par la force, ce n’est pas approprié. Les Chinois flirtent déjà avec le danger en volant si près de Taïwan. »

Dissuader la Chine d’envahir Taïwan

Cet accès de franchise de Joe Biden soulage le Japon qui serait en première ligne en cas d’attaque de Taïwan par la Chine. La dernière île japonaise, tout au sud, n’est qu’à une centaine de kilomètres de Taïwan.

À propos de la Russie, Joe Biden dit: « Il faut pour faire payer à Poutine le prix fort son invasion de l’Ukraine pour dissuader la Chine d’envahir Taïwan. »

Si la Chine y songe, il faudrait « une décision rationnelle chinoise de lancer une offensive, qui peut difficilement avoir lieu avant le XXe congrès du parti cet automne, à moins de la transformation de la situation ukrainienne en troisième guerre mondiale », prévient cependant Mathieu Duchâtel de l'Institut Montaigne.

Maintenir des relations apaisées avec la Chine sur le plan économique

Le président américain se montre ferme sur le plan diplomatique avec la Chine, mais il recherche l’apaisement sur le plan économique.

Joe Biden est prêt à lever certaines barrières tarifaires vis-à-vis de la Chine. Les grandes entreprises américaines ne veulent ni d’une guerre économique ni d’une guerre militaire avec la Chine.

Biden lance un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique

Joe Biden annonce le coup d’envoi d’un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique avec 13 premiers pays, à l’exclusion de la Chine qui ne le voit pas d’un bon oeil. « C'est un engagement pour travailler avec nos amis proches et partenaires dans la région, sur des défis qui importent le plus pour assurer la compétitivité économique au 21e siècle », a déclaré le président américain à Tokyo lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida.

Ce nouveau partenariat Indo-Pacifique (IPEF), qui n’est pas un accord de libre-échange, s’articule autour de quatre secteurs clé : l'économie numérique, les chaînes d'approvisionnement, les énergies vertes et la lutte contre la corruption. Il est formé de 13 pays, le fameux « Quad » diplomatique : les Etats-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie, ainsi que Brunei, la Corée du Sud, l'Indonésie, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. Ensemble, ils représentent 40 % du PIB mondial, et sont bien vus dans les milieux d’affaires. D'autres pays pourraient être intégrés.

Mais ce partenariat n’inclut par Taïwan pourtant champion mondial des semi-conducteurs.

Avec cette initiative, les Etats-Unis veulent offrir une alternative à la Chine, seconde puissance mondiale, très influente en Asie-Pacifique.

Pékin accuse d'ailleurs Washington, de chercher " à former de petites cliques au nom de la liberté et de l'ouverture " en espérant " contenir la Chine ", d'après le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.




Boby Dean pour DayNewsWorld

LES ETATS-UNIS DE JOE BIDEN VONT LIVRER DES  SYSTEMES ANTIAERIENS DONT DES DRONES « KAMIKASES » A L'UKRAINE

A défaut d'avions de combat, l'Ukraine aura des drones. Alors que les Etats-Unis ont estimé la semaine dernière que l'Ukraine n'avait pas besoin d'avions de chasse pour lutter contre les forces russes, et ce, en dépit des multiples demandes ukrainiennes, Joe Biden annoncé, ce mercredi, le déblocage de 800 millions de dollars supplémentaires pour fournir une aide militaire à l'Ukraine, dont une partie concerne l'envoi de 100 drones pour lutter contre l'artillerie russe qui pilonne les villes. des « Switchblade », des drones dits « kamikazes » qui explosent au contact de la cible et dont le modèle plus petit permet de détruire des blindés légers.

La référence à Pearl Harbor

Cette annonce est intervenue, après un discours du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, prononcé par lien vidéo devant le Congrès des Etats-Unis, dans lequel il a exhorté les Etats-Unis à fournir à l'Ukraine davantage d'armements pour faire face aux bombardements aériens de la Russie, invitant les parlementaires américains à se souvenir de l'attaque de Pearl Harbor en 1941 et des attentats du 11 septembre 2001.

Si Joe Biden s'oppose aux demandes ukrainiennes de créer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine, car elle pourrait déclencher une troisième guerre mondiale selon ses mots, les Etats-Unis vont donc apporter une assistance militaire plus musclée.

Des S-300 russes

Outre les drones, cette enveloppe de 800 millions de dollars « inclut 800 systèmes anti-aériens pour permettre à l'armée ukrainienne de continuer à arrêter les avions et les hélicoptères qui attaquent (l'Ukraine) », a indiqué Joe Biden, précisant que ces systèmes de défense anti-aériens comporteraient des missiles à plus longue portée que les Stingers déjà fournis. Selon la même source militaire américaine, il s'agit de S-300 russes, concurrents de première génération du Patriot américain, qui pourraient venir de certains pays de l'ex-bloc soviétique qui en possèdent encore, notamment la Slovaquie et la Bulgarie. Des armes que l'armée ukrainienne maîtrise bien. Les Etats-Unis en possèdent aussi. En décembre 1994, ils en avaient reçues après l'effondrement de l'URSS, en provenance de Biélorussie. Outre ces S-300, Washington va également envoyer 800 nouveaux lance-missiles sol-air portables Stinger, efficaces contre les hélicoptères et les avions volant à basse altitude, qui s'ajouteront aux plus de 600 Stingers déjà fournis.

Les Etats-Unis fourniront également 9.000 systèmes anti-char (dont 2.000 Javelin) et 7.000 armes légères telles que des mitraillettes, fusils d'assaut, pistolets et lance-grenades.

La crainte des armes chimiques et bactériologiques russes

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a dit craindre ces derniers jours que la Russie puisse avoir recours à des attaques chimiques en Ukraine. Moscou accuse en retour les Eta

Vers un compromis sur le statut de l'Ukraine ?

Kiev et Moscou ont évoqué mercredi certaines pistes susceptibles de déboucher sur un compromis sur le statut de l'Ukraine, esquissant l'espoir d'une possible sortie de crise après trois semaines de guerre. Volodimir Zelensky, a déclaré que les négociations entre les deux camps devenaient plus « réalistes » et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que certaines formulations en discussion pouvaient faire l'objet d'un accord. Moscou et Kiev discutent d'un statut pour l'Ukraine similaire à celui de l'Autriche ou la Suède, deux pays membres de l'Union européenne qui n'appartiennent pas à l'Alliance atlantique. Vladimir Poutine, déclenchement de a dit que Moscou était prêt à discuter d'un statut neutre pour son voisin.

« Un statut de neutralité est désormais sérieusement discuté parallèlement, bien sûr, à des garanties de sécurité », a déclaré Sergueï Lavrov. « Il y a des formulations absolument précises qui de mon point de vue sont proches de faire l'objet d'un accord. » Le principal négociateur russe, Vladimir Medinski, a précisé à la télévision publique: « L'Ukraine propose une version autrichienne ou suédoise d'un Etat démilitarisé neutre mais en même temps un État disposant de sa propre armée et de sa propre marine. »

Dans un signe apparent d'ouverture, Volodimir Zelensky a déclaré mardi que l'Ukraine était prête à accepter des garanties en termes de sécurité de la part des pays occidentaux, quitte à renoncer à son objectif de long terme d'une adhésion à l'Otan.

Le chef du Kremlin a toutefois ajouté que la Russie atteindrait ses objectifs en Ukraine et que l'Occident échouerait dans ce qu'il a qualifié de tentative de domination mondiale et de démembrement de son pays. L'assaut russe, que Moscou présente comme une « opération spéciale », se déroule comme prévu, a-t-il assuré lors d'une intervention devant ses ministres retransmise à la télévision d'Etat.

Le chef de la délégation ukrainienne aux pourparlers, Mykhaïlo Podolyak, a déclaré que Kiev réclamait toujours un cessez-le-feu et le retrait des troupes russes et souhaité des négociations directes entre Volodimir Zelensky et Vladimir Poutine.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

KETANJI BROWN JACKSON  PREMIERE FEMME NOIRE NOMMEE A LA COUR SUPREME DES ETATS-UNIS

La juge Ketanji Brown Jackson, nommée vendredi par Joe Biden à la Cour suprême des Etats-Unis, a été confirmée par le Sénat. Sa nomination qui fait grand bruit, l’a d’ores et déjà propulsée dans la lumière. L’occasion pour elle de rappeler qu’elle a eu « une expérience de la vie un peu différente » de ses collègues. Et pas uniquement parce qu’elle est noire.

Cette brillante juriste de 51 ans deviendra la première magistrate afro-américaine au sein de la haute institution, où n’ont siégé jusqu’ici que deux hommes noirs, si sa candidature est validée. Mais elle sera aussi l’une des rares à avoir une expérience professionnelle et intime du système pénal.

Un de ses oncles a écopé d’une peine de prison à vie

Alors que la plupart des juges de ce niveau se sont distingués comme procureurs, Ketanji Brown Jackson, elle, a travaillé du côté des accusés : pendant deux ans, elle a été avocate dans les services de l’aide juridictionnelle à Washington, où elle a défendu des prévenus sans ressources. Elle a ensuite raconté avoir été « frappée » par leur méconnaissance du droit et avoir, une fois devenue juge, pris « grand soin » d’expliquer ses décisions aux condamnés.

Plus personnel encore : un de ses oncles a écopé en 1989 d’une peine de prison à vie dans le cadre d’une loi très répressive, qui imposait automatiquement la réclusion à perpétuité après trois infractions aux lois sur les stupéfiants. Même si elle n’était pas proche de lui, « cette expérience familiale l’a sensibilisée à l’impact de la loi sur la vie des gens », a raconté au Washington Post un ami, sous couvert d’anonymat.

Une enfance stable et des études brillantes

Ketanji Brown Jackson a, elle, eu une enfance très stable dans une famille d’enseignants installée en Floride. Son père avait ensuite repris des études de droit et est devenu juriste dans un conseil d’école, tandis que sa mère se hissait au rang de directrice. Championne de concours d’éloquence dès le lycée, elle brille et rejoint la prestigieuse université Harvard, dont elle sort diplômée avec mention.

Dans les années qui suivent, elle alterne les expériences dans le privé et le public. Elle travaille notamment comme assistante du juge progressiste de la Cour suprême Stephen Breyer, qu’elle est désormais appelée à remplacer. Elle exerce dans des cabinets d’avocats mais aussi à la Commission des peines, une agence indépendante chargée d’harmoniser la politique pénale aux Etats-Unis.

Barack Obama la nomme juge fédérale à Washington

En 2013, le président démocrate Barack Obama la nomme juge fédérale à Washington. Mariée à un chirurgien, avec qui elle a deux filles, Ketanji Brown Jackson a un lien familial par alliance avec le président républicain de la Chambre des représentants de l’époque, Paul Ryan, qui la présente avec des louanges sur son « intelligence, sa personnalité et son intégrité ».

Au cours des huit ans qui suivent, elle rend des dizaines de décisions. Elle désavoue notamment Donald Trump, qui essaie d’empêcher le Congrès de convoquer un de ses conseillers, en écrivant : « Le principal enseignement des 250 ans d’Histoire américaine, c’est que les présidents ne sont pas des rois ».

Dès son arrivée à la Maison Blanche​, Joe Biden la nomme au sein de l’influente Cour d’appel fédérale de Washington, considérée comme un tremplin pour la Cour suprême. Malgré les profondes divisions politiques au Sénat, elle est confirmée avec le soutien de tous les démocrates et de trois républicains. Interrogée par un élu lors du processus de confirmation, elle jure de mettre à l’écart « ses opinions personnelles et toute autre considération inappropriée », dont sa couleur de peau, dans son examen des dossiers.

Mais « j’ai peut-être une expérience de la vie différente de celle de mes collègues », reconnaît-elle sobrement. « Et j’espère que cela peut avoir un intérêt. »




Andrew Preston pour DayNewsWorld

CANADA ETAT D'URGENCE DECLARE A OTTAWA

 LA CAPITALE

Le maire d'Ottawa a durci le ton contre les manifestants, jugeant la situation « hors de contrôle » dans sa ville paralysée depuis plus d'une semaine par des opposants aux mesures sanitaires.

Etat d'urgence

Les protestations, qui avaient débuté à Ottawa samedi 29 janvier dernier, se sont étendues ce week-end à d’autres grandes villes canadiennes, tandis que des dizaines de poids lourds ainsi que des manifestants continuaient à paralyser le centre-ville de la capitale ce dimanche.

Le maire Jim Watson a donc annoncé dans l’après-midi avoir déclaré l’état d’urgence à Ottawa « en raison de la manifestation en cours ». Une déclaration qui « reflète le grave danger ainsi que la menace à la sûreté et la sécurité des résidents posés par les manifestations continues et souligne le besoin de soutien de la part d’autres administrations et ordres de gouvernement », indique la mairie dans un communiqué.

Plus tôt dans la journée, le maire avait jugé « la situation complètement hors de contrôle, (à Ottawa) car ce sont les protestataires qui font la loi ». « Nous sommes en train de perdre la bataille, (…) nous devons reprendre notre ville », avait martelé le maire, jugeant « inacceptable » le comportement des protestataires qui obstruent les rues du centre-ville et actionnent sans relâche les klaxons de leurs poids lourds.

La police durcit le ton

La police d’Ottawa, critiquée pour n’avoir pas su prévenir la paralysie du centre de la capitale, a de son côté annoncé son intention d’empêcher le ravitaillement des protestataires, en carburant notamment. « Toute personne qui tenterait d’apporter un soutien matériel (carburant etc.) aux manifestants risque d’être arrêtée. Cette mesure est désormais en vigueur », a-t-elle averti dans un tweet.

 La police d’Ottawa doit recevoir sous peu le renfort de quelque 250 membres de la gendarmerie royale du Canada (GRC) un corps de police fédéral.

« Convoi de la liberté »

Le mouvement, baptisé «convoi de la liberté», visait à l’origine à protester contre la décision d’obliger, depuis la mi-janvier, les camionneurs à être vaccinés pour franchir la frontière entre le Canada et les Etats-Unis, mais il s’est rapidement transformé en mouvement contre les mesures sanitaires dans leur ensemble et aussi, pour certains, contre le gouvernement de Justin Trudeau.

 L'exécutif canadien se montre particulièrement offensif à l'égard du public le plus rétif à la piqûre anti-Covid et a notamment décidé de ne plus verser les allocations chômage aux non-vaccinés.




Boby Dean pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP EN CAMPAGNE

 POUR LES ELECTIONS DE MI-MANDAT 2022

Depuis un podium portant l'inscription «Sauvons l'Amérique», l'ancien président a tenu le premier rassemblement de l'année 2022, promettant une année de reconquête de «la Chambre et du Sénat», avant «de reprendre la Maison-Blanche en 2024».

Trump est de nouveau en campagne. L'ancien président américain livrait son premier meeting de l’année à Florence en Arizona, samedi 16 janvier, au cours duquel il a lancé la campagne pour les élections de mi-mandat de novembre 2022. Il a promis que ce serait l'année ou «nous allons reconquérir la Chambre et le Sénat», avant «en 2024, de reprendre la Maison-Blanche».

Dans le vent désertique flottaient, sur un vaste champ, les drapeaux « Trump 2020 » et « Trump 2024 », pour encourager le milliardaire défait dans les urnes après quatre années à la Maison Blanche à se représenter à la prochaine présidentielle. Avant le début de la réunion publique, la foule scandait « Let's go Brandon », une formule codée insultante pour Joe Biden devenue cri de ralliement de la base trumpiste.

« C'est presque comme un Woodstock MAGA », un mélange entre le festival hippie des années 1960 et les meetings « Make America Great Again » de l'ex-magnat de l'immobilier, s'enthousiasme un trumpiste de la première heure.

L’ex-président américain entendait en effet répondre au discours très offensif lancé contre lui par Joe Biden lors des commémorations de l’attaque du Capitole le 6 janvier.

Un an après l’attaque, son discours est inchangé. À peine arrivé sur scène, casquette rouge sur la tête, Donald Trump commence son meeting de Florence en Arizona en contestant sa défaite à la présidentielle 2020. « L’année dernière, l’élection était truquée. Les preuves sont partout ! ». l'ancien président a d'emblée expliqué avoir les «preuves» que l'élection de 2020 avait été «truquée». «Les fausses nouvelles et les médias classiques refusent d'en parler», a dit Trump, «ils disent que c'est sans fondement et que c'est un gros mensonge. Le gros mensonge, c'est un tas de conneries, voilà ce que c'est». «Si une élection avait lieu aujourd'hui, nous les aurions battus à plates coutures, comme nous l'avons fait le 3 novembre. Nous les avons battus. Si nous avions une presse honnête, l'élection aurait été bien différente», a lancé Trump.

Et les militants exultent

Donald Trump utilise maintenant le thème de l’élection volée pour mobiliser ses supporters pour les prochaines élections de mi-mandat. Une stratégie du déni gagnante, selon Ali Alexander, l’organisateur de la fameuse manifestation du 6 janvier à Washington, présent dans le public. « Avec Trump pour nous guider, on se dirige vers une vague républicaine », affirme-t-il.

Croisé aussi dans le public, Ron Watkins, une figure soupçonnée d’être à l’origine du mouvement QAnon bénéficie d’une invitation VIP au meeting de Trump. « Je suis venu soutenir Trump parce que l’élection lui a été volée, c’est un fait », considère Ron Watkins.

Et sur scène, Donald Trump avait invité plusieurs candidats qui tous utilisent son « élections volée » pour faire campagne et gagner les prochaines élections. Parmi les invités figurait Kari Lake, candidate au poste de gouverneure de l'Arizona, à laquelle Donald Trump a apporté son soutien et qui a affirmé par le passé qu'elle n'aurait pas certifié la victoire de Joe Biden dans cet Etat-clé si elle avait été en fonctions à ce moment-là. C'est que Donald Trump conserve une grande influence sur le parti républicain, dont beaucoup d'élus désirant conserver leur siège aux prochains scrutins souhaitent bénéficier de son adoubement. Il a d'ailleurs pas manqué de critiquer le gouverneur actuel, Doug Ducey, coupable selon lui d'avoir reconnu la victoire de Joe Biden aux élections de 2020...

Trump a donc retrouvé l'accent de ses campagnes électorales. Il a attaqué les médias, faisant huer par la foule les équipes de télévision, il a critiqué Biden, l'accusant de transformer l'Amérique «en un nouveau Venezuela». Trump a dénoncé «les frontières ouvertes» et l'entrée «de millions d'immigrants illégaux», l'inflation galopante, l'augmentation du prix du carburant, les pénuries dans les magasins, et les taux de criminalités élevés «dans les villes démocrates».

Donald Trump a également critiqué les « politiciens de Washington » qui veulent « contrôler » les vies des Américains.« On en a marre que les politiciens de Washington contrôlent nos vies. On en a marre des obligations », a-t-il tonné

« Les démocrates extrémistes veulent faire des Etats-Unis un pays communiste », a-t-il aussi lancé.

Ce rassemblement était le premier d'une campagne qui devrait en compter environ deux par mois jusqu'au scrutin de novembre, le prochain étant prévu au Texas à la fin du mois de janvier.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ETATS-UNIS PLUS D'UN MILLION DE CAS QUOTIDIENS

 DE COVID -19 UN RECORD MONDIAL

Les États-Unis, confrontés à une inquiétante cinquième vague de Covid-19 alimentée par le variant Omicron, ont enregistré un record mondial de plus d'un million de cas quotidiens lundi, selon le bilan de l'Université Johns Hopkins. Le pays a enregistré 3,4 millions de cas ces sept derniers jours, soit une moyenne de 486.000 par jour avec un pic le 3 janvier, qui dépasse le précédent pic enregistré sur la semaine entre le 5 et le 11 janvier 2021, en pleine troisième vague (258.000 cas).

Une courbe « presque verticale »

Le Dr Anthony Fauci, principal conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire, avait déclaré dimanche que la hausse du nombre de cas de Covid-19 aux États-Unis suit une courbe "presque verticale".

Les taux de décès et d'hospitalisation aux États-Unis ont toutefois été beaucoup plus faibles ces dernières semaines que lors des précédentes poussées de Covid. Le nombre de décès enregistrés a diminué de 10% d'une semaine sur l'autre avec 9.382 morts ces sept derniers jours. Omicron est désormais le variant dominant aux États-Unis et représentait environ 59% des nouveaux cas sur la semaine qui s'est achevée au 25 décembre, selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Anthony Fauci a dit espérer que la vague actuelle atteindrait son pic « après quelques semaines » avant de s'inverser, comme cela s'est passé en Afrique du Sud.

Les autorités sanitaires américaines ont autorisé lundi l'injection de doses de rappel du vaccin Pfizer pour les 12-15 ans, et réduit de six à cinq mois le délai avant l'injection de cette troisième dose, pour toutes tranches d'âge.

Ces décisions interviennent en pleine flambée de l'épidémie dans le pays, liée au variant Omicron, et au moment où les écoliers s'apprêtent à retourner en classe après les fêtes de fin d'année.




Boby Dean pour DayNewsWorld

CORONAVIRUS AUX ETATS-UNIS

 DUREE D'ISOLEMENT REDUITE DE MOITIE

 EN CAS D'INFECTION

Les cas contacts et les personnes positives au coronavirus, mais asymptomatiques, peuvent désormais réduire de dix à cinq jours leur durée d’isolation, ont annoncé les autorités sanitaires américaines, ce lundi 28 décembre 2021.

Cette modification est « justifiée par la science », selon laquelle la majorité des infections ont lieu dans les deux jours précédant et les trois jours suivant l’apparition des symptômes, ont expliqué les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence sanitaire des Etats-Unis, dans un communiqué. « Ces mises à jour permettent à chacun de poursuivre sa vie quotidienne en sécurité, » a expliqué dans un communiqué Rochelle Walensky, la directrice des CDC.

Inquiétudes autour d’une paralysie de certains secteurs

Le variant Omicron, bien plus transmissible, est désormais majoritaire aux Etats-Unis, et le nombre de cas est en très forte hausse dans le pays, à plus de 200.000 cas quotidiens sur les deux derniers jours, s’approchant du record de janvier dernier. Les responsables s’inquiètent d’une paralysie de certains secteurs économiques par carence de main-d’œuvre. Tout en réduisant de moitié l’isolation pour les personnes asymptomatiques, les autorités sanitaires leur conseillent de porter le masque dans les cinq jours qui suivent.

La durée de quarantaine pour les cas contacts non vaccinés est également réduite de 14 à 5 jours, avec également le conseil de porter rigoureusement un masque dans les cinq jours qui suivent. Selon ces recommandations, les cas contacts pleinement vaccinés n’ont pas besoin de s’isoler. Le 23 décembre, ces autorités avaient déjà réduit la durée d’isolement pour les soignants.

Une recommandation mais pas une obligation

Les recommandations des CDC ont valeur de référence et sont largement suivies aux Etats-Unis, mais elles ne constituent pas une obligation fédérale.

La hausse brutale du nombre de cas dans le pays, et les périodes d’isolation qui vont avec, ont conduit ces derniers jours les compagnies aériennes à annuler des vols par centaines.

Lundi matin, le président Joe Biden a reconnu que les hôpitaux du pays certains hôpitaux du pays étaient « dépassés, en termes d’équipements et de personnel », mais a demandé aux Américains de ne pas céder à la « panique ».




Emily Jackson pour DayNewsWorld

UN BILAN CATASTROPHIQUE POUR JOE BIDEN

EN CETTE FIN D'ANNEE 2O21

Echec par-ci, revers par-là... Décidément, Joe Biden boucle sa première année au pouvoir en multipliant les ratés et déconvenues. Le président démocrate ne parvient pas à faire avancer son programme à cause de nombreux bâtons dans les roues.

« Je sais que vous êtes fatigués. […] Et je sais que vous êtes frustrés. Nous voulons tous que ce soit fini mais nous sommes toujours en plein dedans », a-t-il conclu dans son discours du mardi 21décembre 2021.

Une situation qui commence à plomber le moral du parti démocrate et des Américains. Alors que Joe Biden s’était installé dans le Bureau ovale avec 57% des citoyens satisfaits de son action, depuis le mois de septembre, ce chiffre est passé à 42% et 43%.

L’ombre du variant Omicron

Le président américain s’est fait élire sur la promesse de mettre fin à la pandémie alors que son prédécesseur Donald Trump avait longtemps minimisé la crise sanitaire puis avait délaissé sa gestion aux différents États. Près d’un an après sa prise de fonction,force est de constater que les États-Unis n’ont pourtant absolument pas tourné la page coronavirus.

Depuis le mois de septembre, le pays souffre à nouveau alors que la vaccination fait quasiment du sur place: en cette fin décembre, à peine 60% des Américains sont vaccinés avec au mois deux doses, soit seulement 10% de plus que trois mois auparavant.

L’arrivée du très contagieux variant Omicron dans ce contexte est venu doucher les espoirs de beaucoup d’en voir la fin. Selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), Omicron représente désormais 73 % des contaminations aux États-Unis, sur la base des données hebdomadaires arrêtées au 18 décembre. La semaine précédente, le chiffre n'était que de 12,6 %. La proportion d'Omicron tourne autour de 95 % des cas dans un groupe d'États du nord-ouest (Oregon, Washington et Idaho) et dans un autre du sud-est, comprenant la Floride, selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).

Le contexte est venu doucher les espoirs de beaucoup d’en voir la fin. Le pays enregistre actuellement une nouvelle flambée de contaminations, en moyenne près de 150.000 par jour, dont les trois quarts sont dues à cette mutation. Plusieurs États remettent même en place des restrictions: à New York, le télétravail redevient obligatoire dans certaines entreprises, des musées reviennent aux capacités d’accueil limitées, plusieurs comédies musicales de Broadway ferment... À Boston, la mairie a décidé de ne pas rouvrir les écoles immédiatement après les vacances de Noël. La lassitude et l’anxiété autour de cette impression de ne pas avancer jouent ainsi fortement contre l’administration.

Ce mardi 21 décembre, Joe Biden a donc pris la parole pour rassurer les citoyens: 2020 ne se reproduira pas. Il n’y aura tout d’abord pas de restrictions nationales ou de confinement d’ici Noël. « Nous devons tous nous préoccuper d’Omicron » mais « nous ne devons pas paniquer », a affirmé Joe Biden, ajoutant : « Nous ne sommes plus en mars 2020. Nous sommes prêts. »

Mais le président a aussi promis une riposte pour faire face à cette nouvelle vague.

Les non-vaccinés dans le viseur

Il a ainsi cité « trois grandes différences » avec le début de la pandémie dont tout d’abord les vaccins, mais aussi l’abondance d’équipements de protection individuelle pour les soignants devant faire face à l’afflux de non-vaccinés dans les hôpitaux, ou encore le savoir accumulé sur ce virus.

Joe Biden a cependant tenu à mettre en garde ceux qui ne sont pas entièrement vaccinés, déclarant qu’ils avaient « de bonnes raisons d’être inquiets » et qu’il était de leur « devoir patriotique » de se faire vacciner.

Les autorités vont distribuer gratuitement 500 millions de tests et mobiliser un millier de médecins, infirmiers et membres du personnel médical de l’armée.

Bloc républicain

Joe Biden irait bien volontiers plus loin dans sa gestion du coronavirus. Le démocrate, élu en grande partie sur la promesse de mettre fin à l'épidémie, ne dispose cependant pas, au niveau fédéral, de beaucoup de leviers. Et les quelques mesures contraignantes qu'il a prises, notamment la vaccination dans les grandes entreprises, butent sur des procédures judiciaires et alimentent les discours de l'opposition républicaine sur une atteinte aux libertés individuelles. Pas question donc pour le démocrate en ce moment de serrer davantage la vis.

Mesure phare entravée par le démocrate Joe Manchin

Autre revers : l’un des coups les plus durs pour le président qui vient de fêter ses 79 ans est également tombé dimanche 19 décembre. Le pharaonique plan de réformes sociales que promettait Joe Biden a reçu un coup de poignard après que le sénateur démocrate Joe Manchin a annoncé qu’il n’approuverait pas ce programme.

« C’est non », a annoncé ce dernier sur Fox News, chaîne du câble habituellement révérée des républicains et ultra-conservateurs. « Je ne peux pas voter pour ça », a expliqué Joe Manchin face à ses « collègues démocrates à Washington, déterminés à remanier profondément [la] société (...) avec une dette publique faramineuse de 29.000 milliards de dollars et une inflation qui est réelle et qui nuit à tous les Américains ».

Le Sénat étant divisé (50 élus pour chaque camp), n’importe quel démocrate a dans les faits ce qui s’apparente à un droit de veto sur tout projet de loi face aux républicains qui serrent généralement les rangs. Faire passer ce plan de 1750 milliards de dollars baptisé « Build Back Better » (“Reconstruire en mieux”) est pourtant primordial pour l’administration Biden qui a promis notamment de faire baisser le coût de la garde d’enfants et des médicaments, tout en investissant en masse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Les contre-attaques des républicains qui font bloc, face à un parti démocrate tiraillé entre sa gauche et son centre, nourrissent elles aussi le sentiment d’être face à un mur alors que le président avait promis un véritable bon en avant en ayant la majorité au Congrès.

L’avortement mis en danger.

L’un des dossiers emblématiques qui revient de façon quasi hebdomadaire dans les informations depuis fin août: le droit de l’avortement mis en danger. Dès que le Texas a mis en place une loi interdisant depuis le 1er septembre d’avorter après six semaines de grossesse, Joe Biden a juré de combattre la mesure. Mais les appels n’y ont rien fait. L’affaire a terminé devant la Cour suprême -à majorité conservatrice avec l’aide de Donald Trump- qui a décidé de ne pas interdire la mesure draconienne et simplement laisser les tribunaux fédéraux intervenir s’y le souhaitaient.

Même la couverture médiatique des derniers mois de la présidence Biden outre-Atlantique décrit depuis l’été ses actionsavec la même « négativité » que celle de Donald Trump à la même époque l’année précédente.C'est dire la déception des Américains pro-Biden !!!




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LES SOMBRES PREDICTIONS DE JOE BIDEN

« UN HIVER DE MALADIE GRAVE ET DE MORT »

La nervosité gagne les États-Unis, alors que le variant Omicron se propage, perturbant notamment les championnats de basket et de football américain

Le président américain a averti que ce nouveau variant très contagieux était « là » et allait « se mettre à circuler beaucoup plus rapidement ». Le 1er décembre, le nombre de nouveaux cas quotidiens aux États-Unis était de 86 000 en moyenne ; le 14 décembre, il était de 117 000, soit une augmentation d’environ 35 % en deux semaines.

À New York, les annulations de représentations se multiplient à Broadway à cause d’une augmentation des cas positifs. De prestigieuses universités américaines ont d’ores et déjà adapté leur fonctionnement, en organisant des cours et des examens en ligne. La NFL, ligue de football américain, a mis en place des mesures sanitaires renforcées après avoir enregistré une centaine de cas positifs parmi les joueurs depuis le début de la semaine. La NBA, la ligue de basket, est également touchée - deux matchs des Chicago Bulls ont été reportés. Jeudi soir, deux joueurs des Los Angeles Lakers, dont la star Russell Westbrook, ont dû déclarer forfait pour leur match de vendredi pour cause de protocole Covid.

À la Maison Blanche, le changement de ton est évident.

Joe Biden, qui il y a quelques semaines demandait de ne « pas paniquer » face au nouveau variant, a fait venir jeudi les journalistes à la fin d’une réunion consacrée à la pandémie de Covid-19 pour, a-t-il dit, faire « passer directement un message aux Américains ». La mine grave, il a rappelé qu’il était « de la plus haute importance » de recevoir une dose de rappel pour les personnes vaccinées, et de « recevoir la première dose » pour les autres. Le président des Etats-Unis a mis en garde contre « un hiver de maladie grave et de mort » pour les personnes non vaccinées, avec l'explosion du variant Omicron du coronavirus, et appelé les Américains à se faire vacciner, jeudi 16 décembre. « La seule vraie protection est de recevoir votre injection », a dit le président américain, insistant sur le fait que le variant Omicron est  « là » et va « se mettre à circuler beaucoup plus rapidement aux Etats-Unis ».

Le variant Omicron semble se propager plus vite que le variant Delta, provoquer des symptômes moins sévères et rendre les vaccins moins efficaces, indique l’OMS, qui souligne que les données restent très parcellaires.

Peu auparavant, la porte-parole adjointe de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre avait elle laissé entendre que l’administration ne prendrait pas pour l’instant de mesures restrictives particulières, pour se concentrer plutôt sur la vaccination. « Les outils que nous avons fonctionnent », a-t-elle assuré, ajoutant : « Nous allons continuer à travailler pour que les Américains se fassent vacciner et fassent leurs rappels ».

Joe Biden, élu en grande partie sur la promesse de mettre fin à la pandémie, avait dévoilé le 2 décembre un plan censé protéger les États-Unis contre une déferlante de cas, d’hospitalisations et de décès. Mais il s’était bien gardé de prendre des décisions très contraignantes, sachant le sujet hautement sensible.

Les Américains sont las de la pandémie, et des ténors de l’opposition républicaine s’insurgent régulièrement contre toutes les tentatives d’imposer les vaccins ou le port du masque.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ETATS-UNIS TORNADES MEURTRIERES

 AVEC PLUS DE QUATRE-VINGTS MORTS

Plus de soixante-dix morts dans le Kentucky, où une ville a été au moins en partie rasée, d’autres victimes dénombrées dans l’Illinois, l’Arkansas, le Missouri et le Tennessee . Des tornades destructrices ont frappé une partie des Etats-Unis, vendredi 10 décembre, causant la mort d’au moins 83 personnes. L’une de ces tornades a parcouru plus de 400 km, selon le service météorologique national (NWS), alors qu’en moyenne celles-ci ne dépassent pas plus de 6 km de distance.

La ville de Mayfield réduite à « un tas d’allumettes »

Des bâtiments éventrés, du métal tordu, des arbres et des briques éparpillés dans les rues.

Mayfield, une ville de 10 000 habitants, semble avoir été à l'épicentre de la catastrophe. « La ville a subi les coups les plus durs. La dévastation y est massive », a souligné Michael Dossett, un responsable local des secours, interrogé sur CNN. Il y a évoqué un « ground zero », une expression employée pour décrire les ruines du World Trade Center après les attentats du 11 septembre 2001 à New York.

« Nous étions assez sûrs du fait que nous allions perdre plus de 50 Kentuckiens. Je suis à présent certain que ce nombre est supérieur à 70, et il pourrait bien dépasser la centaine d'ici à la fin de la journée », a déclaré le gouverneur de l'État Andy Beshear lors d'une conférence de presse.Plusieurs comtés ont été dévastés, a-t-il ajouté.

L’effondrement du toit d’une usine de fabrication de bougies « a fait d’innombrables victimes » dans la ville de Mayfield, a expliqué le gouverneur. « Avant minuit, j’ai déclaré l’état d’urgence », a ajouté M. Beshear, en précisant que des équipes de recherche et de secours avaient été déployées dans ce chaos, aggravé par les coupures de courant. Dans la soirée, la maire de la ville, Kathy O’Nan, a précisé sur CNN qu’aucune personne n’avait pu être sortie vivante des décombres de l’usine, laissant craindre une aggravation du bilan. Le centre de Mayfield ressemblait samedi « à un tas d’allumettes », a-t-elle déploré.

Dégâts dans plusieurs États

Au total, 30 tornades ont été enregistrées dans la nuit dans six États du Midwest jusque dans le sud des États-Unis : outre le Kentucky, l’Illinois, l’Arkansas, le Missouri et le Tennessee .

A Edwardsville dans l’Illinois, la force des vents a en partie arraché le toit d’un entrepôt d’Amazon, causant la mort d’au moins six personnes, le 11 décembre 2021 , la partie secours des opérations étant désormais terminée, laisse place à la récupération des victimes.

« Nous avons le cœur brisé par la perte de nos collègues là-bas, et nos pensées et prières vont à leurs familles et à leurs proches », a réagi sur Twitter le patron d’Amazon, Jeff Bezos.

Jusqu’à une centaine d’employés du géant de la distribution travaillaient de nuit pour traiter les commandes avant les fêtes de fin d’année.

« Tragédie inimaginable », a réagi le président américain..

Le Kentucky a demandé que la Maison Blanche déclare aussi l’état d’urgence, ce qui permettra de recevoir l’aide du gouvernement fédéral. La garde nationale devrait notamment être envoyée en renfort ainsi que les équipes de la FEMA, l’Agence fédérale de gestion des urgences. La Maison Blanche dit suivre la situation de près, car les alertes de tempêtes sont toujours en vigueur sur une majeure partie de l’est des États-Unis.

Alors que les secours étaient encore à pied d’œuvre samedi matin, le président américain, Joe Biden, a évoqué une « tragédie inimaginable ». « Nous travaillons avec les gouverneurs [des Etats touchés] pour nous assurer que nous avons ce qui est nécessaire pour la recherche des survivants », a-t-il ajouté.

«C’est probablement la série de tornades la plus violente de notre histoire».

« Tout est plus intense lorsque le climat se réchauffe », a poursuivi le président américain, sans établir toutefois de lien de causalité directe entre le dérèglement climatique et cette catastrophe.




Emily Jackson pour DayNewsWorld

VACCINATION OBLIGATOIRE POUR TOUT LE SECTEUR PRIVE A NEW-YORK

New York serre la vis. Le maire Bill de Blasio a annoncé lundi 6 décembre 2021 que tous les employés du secteur privé seraient soumis à une obligation vaccinale contre le coronavirus à compter du 27 décembre 2021.

L'édile est allé plus loin que le président Joe Biden dont l'obligation vaccinale, qui devait entrer en vigueur le 4 janvier 2022 mais est actuellement suspendue par une décision de justice, ne concernait que les salariés de sociétés de plus de 100 personnes.

« Ici, à New York, nous avons décidé de lancer une attaque préventive (contre le coronavirus) pour vraiment faire quelque chose d'audacieux pour arrêter la progression du Covid et les dangers qu'il nous pose à tous », a indiqué M. de Blasio sur la chaîne MSNBC.

Il a précisé que tous les « employeurs du secteur privé à New York seraient concernés par l'obligation vaccinale à compter du 27 décembre », soit quelque 184.000 entreprises, sociétés et commerces.

Par ailleurs, à partir de la même date, les « New-Yorkais âgés de 12 ans et plus devront montrer la preuve qu'ils ont reçu trois doses de vaccin », selon le maire, qui quittera son poste le 31 décembre pour être remplacé par Eric Adams, élu le 2 novembre.

Le variant du coranavirus Omicron est désormais confirmé dans au moins 15 Etats américains - avec quelques cas à New York, la plus grande ville des Etats-Unis particulièrement meurtrie par l'épidémie en 2020 avec au moins 34 000 décès.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

L'IMPOPULAIRE JOE BIDEN PUISE DANS LES RESERVES STRATEGIQUES DE PETROLE POUR REDORER SON BLASON A LA VEILLE DE THANSGIVING

Avant que ses compatriotes ne prennent la route pour la fête très familiale de Thanksgiving, qui tombe jeudi, le démocrate a lancé une initiative assez inédite: mettre en circulation 50 millions de barils prélevés sur les réserves stratégiques de pétrole de la première puissance mondiale, la plus importante quantité jamais puisée.

« Nous lançons une initiative majeure », a dit le président américain dans un discours, sur fond de photographies de station-service et de citernes. L'initiative « ne va pas faire baisser les prix du jour au lendemain » mais elle « fera une différence », a-t-il promis depuis la Maison Blanche.

Habituellement, les Etats-Unis ne touchent qu'avec parcimonie à leurs réserves - actuellement 609 millions de barils, ce qui en fait les plus importantes au monde - enterrées en Louisiane et au Texas, en cas de catastrophes naturelles ou de crises internationales.

En coordination avec d'autres gros consommateurs d'or noir

Joe Biden dit lancer cette initiative de puiser dans les réserves américaines en coordination avec d'autres gros consommateurs d'or noir, ce qui est inédit. Pour l'occasion, Washington et Pékin ont mis leur rivalité de côté: les Etats-Unis ont fait savoir que la Chine se joignait à cette initiative, tout comme l'Inde, le Japon, la Corée du Sud ou encore le Royaume-Uni, mais sans guère donner de détails.

Dans le viseur les grandes entreprises du secteur...

Le président américain a bien évidemment dans son viseur les grandes entreprises du secteur, accusées de ne répercuter à la pompe que les hausses de prix, tout en engrangeant des profits pharaoniques. La Maison Blanche a demandé il y a quelques jours à l’Autorité américaine de la concurrence de se pencher « immédiatement » sur le comportement « éventuellement illégal » des compagnies pétrolières, et n’exclut pas des actions en justice.

Mais surtout les pays de l’OPEP

En augmentant l’offre, les Etats-Unis et les autres Etats espèrent faire mécaniquement baisser les cours, tout en faisant la pression sur les pays producteurs. La Maison Blanche a exhorté à plusieurs reprises l’OPEP à accélérer la hausse de sa production. Le cartel, allié à la Russie et neuf autres pays producteurs dans le cadre d’un accord de limitation volontaire de sa production d’or noir, laisse toujours sous terre plus de 4 millions de barils chaque jour.

Toutefois, alors qu’une réunion de l’OPEP est prévue le 2 décembre, les Etats-Unis n’ont pas réussi à convaincre l’organisation et ses alliés. Ces derniers mettent en avant l’absence de pénurie de pétrole et ont confirmé qu’ils relèveraient leur production de 400 000 barils par jour, pas plus. Le recours aux réserves stratégiques pourrait cependant provoquer une réaction des membres de l’OPEP +, qui pourraient ralentir en conséquence la hausse graduelle de leur production, selon certains analystes.

Avant tout une visée politique à la veille de Thanksgiving

Mais en fait le principal objectif de Joe Biden est ailleurs . Joe Biden est impopulaire. Selon le site FiveThirtyEight, qui agrège des sondages, sa cote de popularité était inférieure à 43% mardi.

L'inflation, qui atteint des sommets, y est sans doute pour quelque chose. Et en particulier la hausse des prix à la pompe, dans un pays où prendre la voiture est autant une nécessité, faute de transports publics développés, qu'un mode de vie. La Maison Blanche espère ainsi apaiser la tension sur les prix de l’essence, alors que le prix du gallon (3,78 litres) a grimpé de 60 % en un an aux Etats-Unis, pour atteindre 3,41 dollars (3 euros), selon l’Association automobile AAA.

Avec cette annonce symbolique il espère faciliter la vie de la classe moyenne, découragée face à la mondialisation et à la pandémie de Covid-19. Elle survient surtout à la veille de la fête de Thanksgiving, pendant laquelle les Américains prennent la route pour rejoindre leurs familles. « Pour cette fête de Thanksgiving nous avons tant de raisons d'être reconnaissants », a-t-il lancé mardi.

L'un des ténors du camp républicain, le sénateur Lindsey Graham, a dénoncé par communiqué un « abus » de l'utilisation de ces réserves, destinées selon lui aux « urgences. ».

Cette initiative du démocrate n'est qu'une opération de communication pour convaincre les Américains qu'il est bien le président de la classe moyenne.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

UNE VOITURE-BELIER FONCE DANS UNE PARADE

 DE NOEL AUX ETATS-UNIS

Après une interruption d’une année en raison de la pandémie de coronavirus, le traditionnel défilé de Noël était de retour dimanche 21novembre 2021 à Waukesha, petite ville du Wisconsin.

Mais vers 16h30 heure locale, une voiture bélier a brutalement fait irruption, fauchant sur son passage certains participants et causant la mort d'au moins cinq personnes. La voiture en question, une SUV rouge, s'est engagée à vive allure au beau milieu du cortège après avoir détruit les barricades de sécurité installées pour l'occasion.

Elle a commencé sa course folle derrière un groupe de musiciens scolaires.· Au moins cinq morts, d'après un premier bilan qui pourrait s'alourdir

Le premier bilan fait état de cinq morts et 40 blessés. La ville de Waukesha, sur son compte Twitter, a néanmoins fait savoir que le bilan pouvait être appelé à s’alourdir.

« Aujourd’hui, notre communauté a été confrontée à l’horreur et à la tragédie dans ce qui aurait dû être une fête communautaire », a déclaré le maire de Waukesha, Shawn Reilly, lors d’une conférence de presse en soirée, déplorant un « acte horrible et insensé ».

Des danseurs, des groupes de musiques lycéens ou encore des personnalités politiques étaient invités à investir les rues de cette ville de 70.000 habitants.

Du fait de la nature de l’événement pris pour cible - une parade de Noël - de nombreux blessés se trouvent être des enfants. L'archidiocèse de Milwaukee, ville située à une trentaine de kilomètres, a fait savoir qu'un prêtre et des élèves de l'école catholique de Waukesha avaient été touchés.

Un groupe de danseuses invitées à se produire durant la parade, les Milwaukee Dancing Grannies (les grands-mères danseuses du Milwaukee) ont fait savoir sur leur page Facebook que plusieurs de leurs membres faisaient partie des victimes. Une nouvelle conférence de presse devrait avoir lieu lundi dans l'après-midi.

Le chef de police de Waukesha, Dan Thompson, a annoncé qu’une personne d’intérêt avait été arrêtée, sans en dévoiler plus sur son identité ni son implication, et que le véhicule avait été récupéré. Il a indiqué qu’un policier avait ouvert le feu en direction du véhicule dans le but d’arrêter sa course.

Suspect déjà accusé d’actes de violence

Deux responsables des forces de l’ordre, s’exprimant sous couvert d’anonymat parce qu’ils n’étaient pas autorisés à discuter de l’affaire publiquement, auraient identifié la personne : elle serait déjà accusé d’actes de violence, deux affaires pénales étant ouvertes dans le comté de Milwaukee.

Le Wisconsin se retrouve ainsi sous les projecteurs pour la deuxième fois en quelques jours seulement. Vendredi dernier, un jury de Kenosha a créé l’émoi en acquittant Kyle Rittenhouse, ce jeune Blanc qui avait tué deux personnes avec un AR-15 en marge de manifestations contre le racisme et la brutalité policière le 25 août 2020 dans cette ville située dans le sud de l’État.




Boby Dean pour DayNewsWorld

ASSAUT DU CAPITOLE VICTOIRE DE DONALD TRUMP QUI OBTIENT UN SURSIS DANS LA PUBLICATION DE DOCUMENTS DE LA MAISON-BLANCHE

Un tribunal américain a accédé jeudi 11 novembre 2021 à la requête de l’ancien président américain de suspendre temporairement la publication de documents de la Maison Blanche qui pourraient l’impliquer dans l’attaque contre le Capitole. Le tribunal n'a fait que valider la requête de l'ancien président des États-Unis.

Ces documents sont réclamés par la commission spéciale de la Chambre des représentants qui enquête sur l’assaut, et leur publication avait été ordonnée mardi par un juge fédéral au nom de « l’intérêt du public » à comprendre « les événements qui ont mené au 6 janvier ».

Saisie par les avocats de Donald Trump, une cour d'appel a déclaré jeudi avoir accordé une « injonction administrative » et fixé les débats au 30 novembre. La cour a précisé que cette décision « ne doit en aucun cas être interprétée comme une décision sur le fond » de l’affaire.

Le 6 janvier, des milliers de partisans de Donald Trump s’étaient réunis à Washington au moment où le Congrès certifiait la victoire démocrate de Joe Biden à la présidentielle de novembre 2020. L’ancien magnat de l’immobilier s’était adressé à la foule, martelant que l’élection lui avait été « volée ». Plusieurs centaines de manifestants s’étaient alors lancés à l’assaut du temple de la démocratie américaine, semant le chaos et la violence.

Joe Biden a déjà donné son accord à la publication des quelque 770 pages de documents qui sont conservés aux Archives nationales et dont une partie devait être transmise vendredi au Congrès. Ils comprennent notamment les dossiers d’anciens proches conseillers de Donald Trump ainsi que le journal quotidien de la Maison Blanche - un compte rendu de ses activités, voyages, briefings et appels téléphoniques.

Donald Trump, qui nie toute responsabilité dans le coup de force, invoque le droit de l'exécutif à garder certaines informations secrètes.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

JOE BIDEN PEINE A FAIRE ADOPTER SES REFORMES SOCIALES ET ECOLOGIQUES

Après une guerre des nerfs et des tensions extrêmes, un premier déblocage: le Congrès américain a définitivement adopté, vendredi 5 novembre, le vaste plan d'investissements dans les infrastructures voulu par Joe Biden, une victoire obtenue de haute lutte par le président démocrate qui n'a cependant pas convaincu les parlementaires de voter aussi le titanesque volet social et écologique de ses ambitieux projets de réformes.

Il fallait 218 voix aux démocrates pour faire adopter ce plan de 1 200 milliards de dollars destiné à moderniser les routes, les ponts, l'Internet à haut débit, et considéré comme l'un des plus ambitieux de l'histoire moderne américaine. Ils en ont obtenu 228 contre 206. Le texte qu’il recevra pour signature à la Maison Blanche est passé avec le soutien de 13 voix républicaines. Indice des fractures démocrates, six élues ont manqué à l’appel : les membres du « squad », le groupe très à gauche réuni autour d’Alexandria Ocasio-Cortez.

Le deuxième projet législatif est cependant ajourné de dix jours : le Build Back Better Act (BBB, « reconstruire mieux »), réformes sociales et écologiques à hauteur de 1 750 milliards.

Or Joe Biden a un besoin urgent de relancer sa présidence: les signaux contraires semblent en effet s’accumuler ces dernières semaines avec le retrait chaotique d’Afghanistan, la défaite d’un gouverneur démocrate en Virginie, Donald Trump en embuscade ou encore les sondages en baisse. C'est pourquoi le locataire de la Maison Blanche espérait vendredi 5 novembre faire avancer deux textes majeurs à la Chambre des représentants : ce plan d'investissements mais également le vaste programme de refonte du système de protection sociale et de lutte contre le réchauffement climatique évalué à 1 750 milliards de dollars. Le texte prévoit notamment l'école maternelle pour tous, une profonde amélioration de la couverture maladie et des investissements significatifs pour réduire les émissions de gaz à effet de serre – une réelle redéfinition de l'État providence aux États-Unis.

Mais les dirigeants démocrates ont dû renoncer à un vote d'approbation du deuxième texte, l'aile centriste du parti réclamant des précisions de chiffrage.

Divisions au sein du parti démocrate

Ce volet social et environnemental fait en effet l'objet de tractations très difficiles au sein du Parti démocrate, entre l'aile gauche et le camp modéré.Toute la journée, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a tenté de mettre ses troupes en ordre de marche, et de susciter de l'adhésion pour les projets du président.« Le programme que nous mettons en avant est novateur, historique, et c'est ce qui en fait un défi », avait-elle déclaré dans une lettre aux démocrates, comme pour expliquer ces querelles intestines entre élus du parti.

C'est que le débat porte sur la philosophie même du projet Biden, censé faire de l’Amérique du XXIe siècle un modèle de prospérité et de stabilité face à la Chine.

Pour ces démocrates centristes, et pour tout le camp républicain, l’État ne doit pas trop se mêler, même avec les meilleures intentions, de la vie privée des Américains.

Pour les élus les plus à gauche, emmenés par le sénateur Bernie Sanders, il y a au contraire urgence à corriger des inégalités béantes. Et au milieu, il y a Joe Biden qui tente la synthèse, en répétant à l’envi « je suis un capitaliste », mais aussi qu’il faut soutenir la classe moyenne laborieuse. « Elu comme l’anti-Trump, Joe Biden aspire à être la deuxième incarnation de FDR [Franklin Delano Roosevelt (1933-1945), le père du New Deal qui transforma l’Amérique après la crise de 1929] », accusait, en avril, le quotidien des affaires Wall Street Journal.

Les réformes de Joe Biden sont donc soumises au test éprouvant de la cohésion démocrate...Or, si les démocrates contrôlent le Congrès, leur majorité au Sénat est si courte que toute défection est impossible.

L'obstacle Joe Manchin

Aussi Joe Biden -t-il sur les querelles intestines de son propre parti. S'il obtient après la mi-novembre le feu vert des élus à la Chambre, son grand volet social devra encore être approuvé au Sénat, où il risque d'être significativement retouché. Son sort est plus particulièrement entre les mains d'un élu de Virginie-Occidentale, le sénateur Joe Manchin, qui dit craindre que le plan ne creuse davantage la dette publique et n'alimente l'inflation. Or au vu de la très fine majorité démocrate au Sénat, il possède virtuellement un droit de veto sur les projets présidentiels.

Joe Manchin est, en effet, « l'homme qui contrôle le Sénat », comme l'écrivait The New Yorker dans une longue enquête consacrée à cet homme politique en juin 2021. Son vote est devenu central dans une chambre divisée en deux, avec 50 sénateurs démocrates ou apparentés et 50 républicains.

Et Joe Manchin, incarnant l'aile centriste, semble décidé à faire barrage à tout ce qui, dans le programme du président américain, pourrait aller dans le sens d'un Etat-Providence... voulu seulement par l'aile progressiste du parti démocrate.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

ERIC ADAMS EX-POLICIER NOIR ANTIRACISTE

 VA-T-IL DEVENIR LE MAIRE DE NEW-YORK ?

L’Afro-Américain Eric Adams devrait être élu ce mardi 2 novembre 2021 maire de New York, une consécration pour cet enfant des quartiers pauvres sorti de la délinquance et ancien policier antiraciste.

S’il bat bien dans les urnes mardi, comme c’est quasiment certain dans une ville classée à gauche, son rival républicain Curtis Sliwa, Eric Adams, 61 ans, sera le deuxième maire afro-américain de l’histoire de New York, après David Dinkins (1990-1993).

A la fois discret et charismatique, le candidat de 61 ans se préparait depuis bien longtemps au poste de maire.

Après avoir pris sa retraite, Éric Adams a été élu sénateur de New York en 2006 puis réélu trois fois avant de devenir le premier président noir de Brooklyn en 2013.

« La personnalité qui convient aux New-Yorkais »

Démocrate « modéré », moins à gauche que la médiatique représentante du parti au Congrès de New York Alexandria Ocasio-Cortez, le profil de l’ancien policier séduit jusqu’au New York Post, journal classé à droite, selon le New York Times.

Il plaît aussi aux quartiers populaires, rassure les milieux d’affaires. Il est vegan et claironne qu’il serait capable de porter une arme de poing à l’église. Il jongle en permanence entre glorification de sa personne et autocritique.

Et manie l’art d’adapter le récit de sa vie à son audience comme personne. Bref, c’est « un pragmatique plutôt qu’un idéologue de gauche », résume le politologue de l’université Columbia Robert Shapiro.

Lors des primaires démocrates en juin, il s’est affiché en dirigeant à poigne, défenseur des classes moyennes et populaires, en pointe contre les discriminations raciales. L’ex-policier a aussi promis d’être intraitable contre la criminalité dont les indicateurs sont passés au rouge en 2020.

Dans son programme figure la promesse de freiner la hausse des fusillades (+ 32 % au premier semestre 2021 par rapport à la même période de 2020), thème sur lequel sa carrière lui apporte une certaine crédibilité. Rattaché plutôt à l’aile droite du Parti démocrate, Eric Adams est réputé proche des milieux d’affaires de « Big Apple » («Grosse Pomme »), le poumon financier de la planète.

La plus importante force de police du pays

Le maire de New York gère le plus gros budget municipal des États-Unis, 98,7 milliards de dollars pour l’exercice 2021-2022, consacré en partie à la sortie de la crise sanitaire.

Il a la main sur la plus importante force de police du pays (NYPD, 36 000 employés). Le prochain maire devra poursuivre la réforme de la police accusée d’avoir dans ses rangs des agents violents, racistes et corrompus. La violente répression de manifestations après le meurtre de l’Afro-américain George Floyd par un policier blanc a marqué les esprits.« Je ne déteste pas les services de police, je déteste les policiers abusifs, et c’est ce que les gens confondent, affirma l'ancien policier dans le New York Times.

Quand vous aimez quelque chose, vous le critiquez pour en faire ce qu’il devrait être, vous ne laissez pas faire ».

Il prévoit ainsi de réformer la police, d’augmenter le nombre d’officiers de couleur et de nommer une femme au poste de commissaire.

Mais l’ancien policier ne revendique pas non plus le mouvement Black Lives Matter, et rejette le slogan « Defund the police » (« Coupez les fonds de la police ») que la gauche américaine scandait en 2020. De nombreux autres chantiers l'attendent aussi après une crise sanitaire qui a fait plus de 36 000 morts newyorkais.

Le candidat , homme de terrain, a toutes les chances d'être élu maire de la métropole de huit millions d'habitants ce mardi. « Être progressiste, ce n’est pas ce que vous tweetez, mais ce que vous faites dans la rue tous les jours pour aider les gens », lançait-il pendant sa campagne.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

LES ETATS-UNIS DELIVRENT LEUR PREMIER PASSEPORT AVEC LE GENRE "X"

Lors de sa campagne présidentielle, Joe Biden avait promis de mieux prendre en compte les droits des minorités sexuelles, relançant ainsi une initiative prise par Barack Obama en 2011 .

C'est chose faite . Les Etats-Unis ont en effet annoncé, mercredi 27 octobre, avoir délivré le premier passeport avec le genre « X » à une personne qui ne se reconnaît pas dans les choix traditionnels « masculin » ou « féminin ».

Le nom du détenteur de ce document n’a pas été révélé par les officiels américains.

Le département d’Etat américain a « ajouté une case X pour les personnes non binaires, intersexes » et plus largement celles qui ne se reconnaissent pas dans les critères de genre proposés jusque-là, a annoncé son porte-parole, Ned Price.

Cette option sera proposée à tous les demandeurs de passeport dès le début de 2022, a-t-il précisé, réaffirmant l’engagement de la diplomatie américaine à

« promouvoir la liberté, la dignité et l’égalité de toutes les personnes ».

Les États-Unis viennent ainsi compléter la liste des pays, dont le Canada, l’Argentine, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Allemagne, l’Inde et le Pakistan qui proposent le choix « X » ou « autre » dans leurs passeports, selon l’organisation Employers Network for Equality and Inclusion, dont le siège est situé à Londres.

Le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Antony Blinken, avait déjà assoupli les règles en juin en permettant aux citoyens américains de choisir eux-mêmes leur genre sur leur passeport. Auparavant, les personnes qui voulaient inscrire un genre différent de celui de leur acte de naissance devaient fournir un certificat médical.M. Biden a érigé en priorité la défense des droits des minorités sexuelles dans le monde, plus que tout autre président des Etats-Unis avant lui et en rupture avec son prédécesseur, Donald Trump.

Cette reconnaissance d'un " troisième genre" marque une avancée de plus vers le transhumanisme voulu par la Silicon Valley qui guette notre société ...




Garett Skyport pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP VA LANCER SON RESEAU SOCIAL « TRUTH SOCIAL »

Donald Trump a annoncé jeudi 21 octobre 2021 le lancement de son propre réseau social baptisé Truth Social (« La Vérité Sociale »), après avoir été banni scandaleusement en janvier de Twitter, Facebook et YouTube, qui l’accusent d’avoir incité ses partisans à la violence sur leurs plateformes avant l’assaut contre le Capitole.

Truth Social vient de rentrer dans sa version bêta, destinée à être testée par un nombre réduit d'utilisateurs afin d'identifier des failles et de potentielles améliorations. Cette phase doit durer jusqu'à début 2022, avant le lancement auprès du grand public. Les premières invitations seront envoyées en novembre.

« J’ai créé Truth Social et le groupe Trump Media and Technologie ( TMTG ) pour résister face à la tyrannie des géants des technologies », a affirmé l’ancien président dans un communiqué, précisant que sa plateforme devrait être lancée au premier trimestre 2022.

« Nous vivons dans un monde où les talibans sont très présents sur Twitter, mais où votre président américain préféré a été réduit au silence », a-t-il affirmé.

Les grandes entreprises de la Silicon Valley ont « utilisé leur pouvoir unilatéral pour réduire au silence les voix dissidentes en Amérique », a ajouté Donald Trump. L'ancien président a ajouté que Trump Media & Technology Group, la société mère derrière TRUTH Social, a été « fondée avec la mission de donner une voix à tous. ».

Des conditions d'utilisation

Avant d’être banni, Donald Trump comptait près de 89 millions d’abonnés sur Twitter – où il avait annoncé nombre de grandes décisions présidentielles et des limogeages tonitruants ainsi que 35 millions sur Facebook et 24 millions sur Instagram.

Selon les conditions d'utilisation les internautes désirant utiliser la plateforme de Donald Trump auront cependant interdiction de « dénigrer » ou « ternir » le camp de l'ex-président ainsi que le réseau social lui-même.

Les autres comportements interdits comprennent l'usurpation de l'identité d'un autre utilisateur, la copie du logiciel du site ou l'utilisation du site d'une manière contraire à la loi.

2024 en vue

Truth Social se rapproche visuellement et techniquement de Twitter. La plateforme dispose également d'un fil d'actualité, d'un système de recherches et également d'une création de profil pour les utilisateurs.

Le nouveau groupe médiatique du milliardaire, TMTG, comprendra aussi un service de vidéo à la demande avec des programmes de divertissement et des podcasts « non-woke ».

Alors qu’il entretient le suspense sur une possible candidature en 2024, Donald Trump aura besoin d’une présence en ligne.




Paul Emison pour DayNewsWorld

LES REFORMES DU PRESIDENT DEMOCRATE

JOE BIDEN CONFRONTEES AUX DIVISIONS

DANS SON PROPRE PARTI

Les revers se multiplient pour Joe Biden qui peine à faire voter son grand plan de reconstruction de l’Amérique, Build Back Better (« Reconstruire mieux », BBB) aux deux volets, un plan d’infrastructures doté de 1 200 milliards de dollars (1 030 milliards d’euros) et le paquet social de 3500 milliards, «une refondation de l’Etat-providence à l’américaine ». En cause : des oppositions au sein même du parti démocrate. Deux très importants projets de loi sont donc toujours bloqués au Congrès, faute de consensus entre l’aile gauche du parti et les centristes.

C'est pourquoi le président américain s’est même rendu au Capitole, vendredi 1er octobre, un déplacement rare dans l’enceinte du pouvoir législatif, pour tenter de ressouder son camp. « Nous y arriverons », a-t-il promis à la tribune, assurant que ses réformes économiques et sociales finiraient par être acceptées par le Congrès.

En effet si les démocrates soutiennent unanimement le premier volet, ils se déchirent cependant sur l’envergure du second et la nécessité de passer les deux textes en même temps.

Aucun problème donc pour les investissements dans les routes, les ponts, les réseaux électriques, qui sont plutôt consensuels, soutenus par plusieurs élus républicains, et par l' ensemble des démocrates. Mais pour le gigantesque programme de dépenses sociales (éducation, santé, garde des jeunes enfants) et environnementales à 3 500 milliards de dollars, les avis divergent selon que l'on soit démocrate centriste ou démocratesde l'aile gauche.

Pour certains démocrates centristes – les plus en vue étant le sénateur Joe Manchin et la sénatrice Kyrsten Sinema –, la question est celle du montant, qu’ils voudraient baisser, et du financement, qu’ils contestent, par des hausses d’impôt sur les riches et les multinationales. L’aile gauche démocrate refuse, quand à elle, de voter définitivement le plan infrastructures à la Chambre des représentants, tant que les deux sénateurs démocrates centristes Joe Manchin (Virginie-Occidentale) et Kyrsten Sinema (Arizona) n’apportent pas au Sénat leur voix indispensable au vote du plan social. Son argument : les démocrates du centre, une fois financés les ponts et les routes, seraient trop heureux de renvoyer aux calendes grecques un vote sur cet autre volet.

Mais au-delà de ces marchandages, le débat porte sur la philosophie même du projet Biden, censé faire de l’Amérique du XXIe siècle un modèle de prospérité et de stabilité face à la Chine. Pour ces démocrates centristes, et pour tout le camp républicain, l’État ne doit pas trop se mêler, même avec les meilleures intentions, de la vie privée des Américains.

Pour les élus les plus à gauche, emmenés par le sénateur Bernie Sanders, il y a au contraire urgence à corriger des inégalités béantes. Et au milieu, il y a Joe Biden qui tente la synthèse, en répétant à l’envi « je suis un capitaliste », mais aussi qu’il faut soutenir la classe moyenne laborieuse. « Elu comme l’anti-Trump, Joe Biden aspire à être la deuxième incarnation de FDR [Franklin Delano Roosevelt (1933-1945), le père du New Deal qui transforma l’Amérique après la crise de 1929] », accusait, en avril, le quotidien des affaires Wall Street Journal.

Les réformes de Joe Biden sont soumises au test éprouvant de la cohésion démocrate...Or, si les démocrates contrôlent le Congrès, leur majorité au Sénat est si courte que toute défection est impossible.

Sans compter qu’ils risquent fort de la perdre dans un peu plus d’un an, lors des élections de mi-mandat.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

LE RETRAIT DE L'AFGHANISTAN EST

UN « ECHEC STRATEGIQUE »

 SELON L'ARMEE AMERICAINE

Moins d’un mois après le départ définitif des troupes américaines d’Afghanistan au terme de vingt ans de guerre, des hauts gradés, ainsi que le ministre de la Défense, ont répondu mardi 28 septembre aux questions d’une commission du Sénat, à Washington. C’est « un échec stratégique », ont-ils répondu aux sénateurs qui les interrogeaient. Joe Biden contredit par ses hauts gradés

Joe Biden mis en cause

Ils ont contredit Joe Biden, en affirmant qu’ils lui avaient conseillé de maintenir 2.500 soldats sur place pour éviter un effondrement. « Et plus tôt, à l’automne 2020, j’avais aussi recommandé le maintien de 4 500 hommes, a poursuivi le général Kenneth McKenzie. C’était mon point de vue, et je pensais aussi que le retrait de ces troupes conduiraient à coup sûr à l’effondrement de l’armée afghane ». Le chef d’état-major, le général Mark Milley, et le chef du commandement central américain (Centcom), le général Kenneth McKenzie, se sont justifiés devant le Sénat. Selon eux, Joe Biden a choisi de ne pas suivre leur conseil, que le locataire de la Maison Blanche affirmait ne pas avoir reçu, le 19 août sur ABC.

« Pris par surprise »

Pour autant, les militaires n’accablent pas l’administration actuelle. Ils incluent dans cet « échec stratégique » global, l’armée afghane dont le niveau de décrépitude avait été sous-évalué selon Lloyd Austin, le ministre de la Défense.

« Le fait que l’armée afghane, que nous avons formée avec nos partenaires, se soit effondrée -- souvent sans tirer une balle – nous a tous pris par surprise », a admis le ministre américain de la Défense Lloyd Austin. « Nous n’avons pas réalisé le niveau de corruption et l’incompétence de leurs officiers de haut rang, nous n’avons pas mesuré les dommages causés par les changements fréquents et inexpliqués décidés par le président Ashraf Ghani au sein du commandement, nous n’avons pas prévu l’effet boule de neige des accords passés par les talibans avec quatre commandants locaux après l’accord de Doha, ni le fait que l’accord de Doha avait démoralisé l’armée afghane », a-t-il énuméré.

« C’est un échec stratégique », a commenté le général Mark Milley. « L’ennemi est au pouvoir à Kaboul. Il n’y a pas d’autre façon de décrire les choses ».

Il a aussi prévenu que le risque d’une reconstitution en Afghanistan d’Al-Qaïda ou du groupe Etat islamique était « une possibilité très réelle ».




Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

REFERENDUM DE REVOCATION EN CALIFORNIE

VICTOIRE DU GOUVERNEUR DEMOCRATE

GAVIN NEWSOM

Le maintien du gouverneur démocrate Gavin Newsom s'est joué mardi, lors d’un référendum de révocation déclenché par des militants opposés à ses mesures de lutte contre le Covid-19.

Une situation inhabituellement risquée pour les Démocrates, dans un Etat qui leur est d'ordinaire acquis.

Et la victoire revient au camp démocrate de Joe Biden. Les électeurs de Californie, l’État le plus peuplé de l’Union , ont en effet décidé de maintenir en fonction leur gouverneur, Gavin Newsom, en votant très majoritairement « non » au référendum organisé par ses détracteurs pour obtenir sa révocation, selon les premières estimations diffusées mardi 14 septembre par les médias américains.

Après dépouillement de 59 % des bulletins de vote, le non au recall affichait 67 % des suffrages (contre 33 %), selon CNN et NBC.

Avec une telle avance, les deux chaînes ont estimé que le démocrate Gavin Newsom va rester gouverneur de l'Etat le plus peuplé des Etats-Unis et terminer son mandat .

Ce vote « dit 'oui' » à ce qui nous est cher à nous, Californiens », a lancé d'une voix nouée par l'émotion Gavin Newsom à l'annonce de ces premiers résultats.

« En tant qu'Etat, nous avons dit oui à la science, oui aux vaccins, oui à la fin de la pandémie (...) oui au droit de vote sans craindre de fausses accusations de fraude », a déclaré le gouverneur.

Politicien expérimenté, le démocrate Gavin Newsom, 53 ans, ancien maire de San Francisco, aété élu haut la main en 2018. Son mandat s’achève l’an prochain.

Impôts élevés et gestion stricte de la crise sanitaire critiqués

Utilisant une disposition de la Constitution californienne, des citoyens mécontents, très vite ralliés par le Parti républicain, ont obtenu ce « scrutin de rappel » permettant de révoquer un gouverneur en dehors de tout calendrier électoral, après avoir recueilli plus de 1,5 million de signatures.

Les Californiens partisans du référendum dénonçaient des impôts excessifs, une « élite » démocrate perçue comme méprisante et des libertés individuelles bafouées par Gavin Newsom pour endiguer la pandémie.

Il y a dix-huit ans, un vote similaire avait permis à Arnold Schwarzenegger de conquérir la Californie en faisant chuter le gouverneur démocrate de l’époque.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

ANNIVERSAIRE DES ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE

VINGT ANS APRES

Un anniversaire douloureux : deux décennies plus tard, les Etats-Unis commémorent à nouveau les attentats du 11-septembre, ce samedi 11 septembre 2021.

Les Etats-Unis ont rendu hommage, samedi 11 septembre, aux quelque 3 000 morts des attentats d'Al-Qaïda, vingt ans après le 11 septembre 2001, dans une ambiance alourdie par le retrait chaotique de l'armée américaine d'Afghanistan, une guerre qui avait été déclenchée en 2001 en représailles à ces attaques terroristes..

• Joe Biden s'est rendu sur chacun des sites où des avions détournés se sont écrasés en 2001, pour rendre hommage aux victimes. Le président américain avait prononcé un discours à la nation avant ces commémorations, vendredi soir, où il déclarait que « l'unité est ce qui fait de nous ce que nous sommes, et nous ne pouvons pas l'oublier. »

• Six moments de silence ont été observés à 8 h 46, 9 h 03, 9 h 37, 9 h 59, 10 h 03 et 10 h 28. Ils symbolisent successivement le moment où les avions ont frappé les tours du World Trade Center, puis le Pentagone, l'effondrement de la tour Sud, le crash en Pennsylvanie et l'effondrement de la tour Nord. Des minutes de silence et des hommages musicaux se sont succédé jusqu'à 12h30 pour marquer les tragédies de ce funeste matin du mardi 11 septembre 2001.

• Les membres des familles des victimes des attentats du 11-Septembre se sont rassemblés sur l'esplanade du Mémorial, près de Ground Zero, pour lire à haute voix les noms des victimes, accompagnés par des artistes comme Bruce Springsteen ou Chris Jackson.

• A 9h45 , au mémorial national du vol 93 à Shanksville Georges W. Bush ,qui dirigeait le pays au moment des attentats, a prononcé un discours rendant hommage aux passagers et aux membres de l'équipage qui se sont révoltés contre les terroristes. « Je viens sans explications ni solutions. Je peux seulement vous dire ce que j'ai vu. En ce jour d'épreuve et de deuil de l'Amérique, j'ai vu des millions de personnes saisir instinctivement la main de leur voisin et se rallier à la cause des uns et des autres. Voilà l'Amérique que je connais », a-t-il notamment déclaré.L'ancien président était en exercice lors des attentats de 2001.

• La vice-présidente Kamala Harris a applaudi la bravoure des passagers du vol 93, qui ont tous perdu la vie lorsque l'avion détourné s'est écrasé près de Shanksville. « En quelques minutes, dans les circonstances les plus terribles, les 40 ont réagi comme un seul homme », a-t-elle déclaré.

Un souvenir de lumière

D'immenses faisceaux de lumières verticaux se dressent déjà depuis les deux immenses bassins noirs qui ont remplacé la base des tours. Il s'agit du « Tribute in lights », un hommage en lumière au World Trade Center.




Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

ETATS-UNIS

LE JOUR DES ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE 2001

Voilà 20 ans qu’a eu lieu l’un des événements les plus marquants du terrorisme islamiste :

les attentats du 11 Septembre 2001.

En quelques heures, les attaques coordonnées menées par Al-Qaïda sur le sol américain ont fait 2977 morts.

Dix-neuf terroristes ont détourné quatre avions de ligne : deux se sont écrasés dans les tours jumelles du World Trade Center, un sur le Pentagone et le dernier dans une zone boisée grâce à la résistance des passagers.

Retour sur ces événements

7h59. Le vol 11 d’American Airlines, un Boeing 767, part de Boston à destination de Los Angeles. A son bord, 76 passagers, 11 membres d’équipage et cinq pirates de l’air.

8h15. Le vol 175 de United Airlines, également un Boeing 767 reliant Boston à Los Angeles, décolle avec 65 personnes à bord, dont cinq pirates.

8h19. Les membres de l’équipage du vol 11 d’American Airlines alerte que l’avion est en train d’être détourné. L’un des pirates de l’air a poignardé un passager, rappelle ABC7, probablement parce qu’il a tenté de s’opposer au terroriste.

8h20. Le vol 77, un Boeing 757, décolle de Dulles près de Washington pour San Francisco, avec 64 personnes à bord dont cinq pirates.

8h42. Le vol 93 de United Airlines part de Newark (New Jersey) à destination de San Francisco. A son bord, 33 passagers, sept membres d’équipage et quatre terroristes.

Premiers impacts

8h46. Le vol 11 frappe la tour nord du World Trade Center. Il ouvre une gigantesque brèche dans les étages supérieurs, qui s’enflamment.

8h50. Le président américain, George W. Bush, est prévenu. L’hypothèse de l’accident est la première envisagée.

Une quinzaine de minutes après le premier impact, un avion a touché la tour sud du World Trade Center.

9h03. Le vol 175 de United Airlines se fracasse à son tour contre les étages supérieurs de la tour sud.

9h05. En déplacement en Floride, le président George W. Bush commence à lire une histoire à des enfants d’une école primaire. « Un deuxième avion a frappé la deuxième tour. L’Amérique est attaquée », lui glisse à l’oreille son chef de cabinet.

Au même moment, une passagère du vol 77 alerte son mari du détournement de l’avion dans lequel elle se trouve. Il prévient les autorités fédérales.

9h25. Les autorités de l’aviation civile, la FAA, annoncent la fermeture de l’espace aérien américain et interdisent tout décollage.

« Apparente attaque terroriste »

9h30. George W. Bush annonce aux écoliers qu’il rentre à Washington en raison d’une « apparente attaque terroriste ».

9h36. Les services secrets évacuent le vice-président, Dick Cheney, dans le Centre présidentiel des opérations d’urgence, sous la Maison Blanche.

9h37. Le vol 77 d’American Airlines, parti de l’aéroport Dulles près de Washington pour San Francisco s’écrase sur la façade ouest du Pentagone. L’impact tue tous les passagers et 125 personnes au sol.

L'avion qui s'est écrasé sur le Pentagone a tué 125 militaires et civils en plus des passagers et membres d'équipage présents dans l'appareil détourné.

L'avion qui s'est écrasé sur le Pentagone a tué 125 militaires et civils en plus des passagers et membres d'équipage présents dans l'appareil détourné.

9h42. La Federal Aviation Administration (l’agence nationale chargée des contrôles aériens) ordonne à tous les avions en vol d’atterrir au plus vite.

9h45. La Maison Blanche et le Capitole sont évacués.

9h59. Après avoir brûlé pendant près d’une heure, la tour sud s’effondre en quelques secondes dans un déluge de feu, d’acier et de poussière. La violence est telle qu’aucune trace d’ADN n’a jamais été retrouvée pour des centaines de victimes.

10h03. Le vol 93 parti de Newark (New Jersey) s’écrase à Shanksville, une zone boisée de l’ouest de la Pennsylvanie. Certains passagers, informés par téléphone portable de ce qui se passait à New York, ont résisté aux terroristes.

10h15. Une partie du Pentagone s’effondre.

Bush promet de traquer les responsables

10h28. La tour nord s’écroule, 102 minutes après avoir été touchée par l’avion. La pointe sud de Manhattan est couverte d’un nuage de cendres et de débris.

11h02. Le maire de New York, Rudy Giuliani, ordonne l’évacuation de la partie sud de Manhattan.

13h04. George W. Bush, qui a été évacué sur la base aérienne de Barksdale (Louisiane), place les forces armées en « état d’alerte maximum » et promet de « traquer et punir les lâches responsables » des attentats. Le président sera ensuite transféré sur la base aérienne d’Offutt, dans le Nebraska (centre) avant de rentrer à la Maison Blanche dans la soirée.

13h27. Le maire de Washington, Anthony Williams, décrète l’état d’urgence dans la capitale fédérale.

17h20. Après avoir brûlé pendant sept heures, le bâtiment 7 du World Trade Center s’effondre à son tour, sans faire de victimes.

20h30. George W. Bush s’adresse aux Américains, dénonce des « actes terroristes délibérés ». Il promet d’en traquer les responsables et avertit que Washington ne fera « aucune distinction » entre les terroristes et ceux qui les abritent. S’en suivent des jours de recherches, pour tenter de retrouver des survivants ou les restes des victimes. 40 % des disparus n’ont toujours pas pu être identifiés.

11h02. Le maire de New York, Rudy Giuliani, ordonne l’évacuation de la partie sud de Manhattan.

13h04. George W. Bush, qui a été évacué sur la base aérienne de Barksdale (Louisiane), place les forces armées en « état d’alerte maximum » et promet de « traquer et punir les lâches responsables » des attentats. Le président sera ensuite transféré sur la base aérienne d’Offutt, dans le Nebraska (centre) avant de rentrer à la Maison Blanche dans la soirée.

13h27. Le maire de Washington, Anthony Williams, décrète l’état d’urgence dans la capitale fédérale.

17h20. Après avoir brûlé pendant sept heures, le bâtiment 7 du World Trade Center s’effondre à son tour, sans faire de victimes.

20h30. George W. Bush s’adresse aux Américains, dénonce des « actes terroristes délibérés ». Il promet d’en traquer les responsables et avertit que Washington ne fera « aucune distinction » entre les terroristes et ceux qui les abritent.




Boby Dean pour DayNewsWorld

COVID-19 JOE BIDEN REND LA VACCINATION OBLIGATOIRE

Devant la montée en puissance du variant Delta et la pandémie qui repart chez les non-vaccinés, le président américain, Joe Biden, a annoncé, jeudi 9 septembre, une accélération dans la lutte contre le Covid-19 aux Etats-Unis en prenant une mesures impérative :

La vaccination devient ainsi obligatoire pour les deux tiers des salariés des secteurs publics et privés.

Cette fois, Joe Biden veut se donner les moyens de faire monter un taux de vaccination qui plafonne aux États-Unis :

obligation vaccinale pour les soignants, pour les fonctionnaires et les contractuels de l’État fédéral, et pour la première fois, obligation pour les entreprises de plus de cent salariés de vérifier que leurs employés sont doublement vaccinés ou présentent un test négatif au moins une fois par semaine, sous peine d'une amende 14.000 dollars par violation.

À ce jour, près de la moitié des grandes entreprises ont déjà annoncé des règles de vaccinations obligatoires pour tout ou une partie de leur personnel. Parmi elles, on compte Walmart, le premier employeur privé américain, mais aussi United Airlines, Kraft Heinz, BlackRock, Citigroup, Comcast, Google et Microsoft.« Les plus grandes entreprises le demandent déjà, United Airlines, Disney et même Fox New », a plaidé jeudi 9 septembre le président américain

Le président a aussi prévu d’appeler les organisateurs de grands événements sportifs ou culturels à conditionner l’entrée du public à une preuve de vaccination ou à un test négatif. L’objectif est « de réduire le nombre d’Américains non vaccinés (…), de faire baisser les hospitalisations et les décès, de permettre à nos enfants d’aller à l’école en sécurité et de garder notre économie forte », a expliqué la porte-parole de la présidence.

La Maison Blanche veut également faciliter les tests de dépistage et prolonger le port du masque (voyages, bâtiments fédéraux) pour freiner l’épidémie. Une campagne nationale de rappel pour les vaccins contre le Covid-19 doit également débuter à partir du 20 septembre.

Une nouvelle vague de contamination

Le variant Delta inflige en effet aux Etats-Unis une nouvelle vague de contaminations, qui encombre les hôpitaux et entrave la reprise économique, alors qu’un quart de la population n’a reçu aucune injection vaccinale. Le bilan quotidien est monté à 1 500 morts, en hausse de 30 % depuis quinze jours, et 100 000 personnes sont hospitalisées à cause du Covid-19. L’inquiétude grandit pour les enfants : une vingtaine d’entre eux meurent chaque semaine du Covid-19.

En terme de vaccination , l’Amérique est coupée en deux, avec des taux allant de seulement 40 % dans le Mississippi, l’Alabama et le Wyoming à plus de 70 % à Washington DC, dans le Rhode Island ou dans le Vermont. Mais seule 53,3 % de la population est entièrement vaccinée, selon les autorités sanitaires, et encore 80 millions d'Américains ne sont pas vaccinés, soit 25% de la population, dans ce pays ayant enregistré le plus de décès liés au nouveau coronavirus au monde, avec plus de 653 000 morts.

« Votre refus a un coût pour nous tous »

Aussi Joe Biden a-t-il dénoncé la « minorité identifiée » d’Américains qui « empêche le pays de tourner la page » de l’épidémie.« Mon message aux Américains non-vaccinés est ceci: qu'est-ce que vous attendez de plus ? Vous attendez de voir quoi de plus ? Nous avons rendu la vaccination gratuite, sûre et pratique. Le vaccin a eu l’approbation complète des autorités sanitaires. Plus de 200 millions d’Américains ont eu au moins une dose. Nous avons été patients, mais notre patience est en train de s’épuiser. Votre refus a un coût pour nous tous. Alors s’il vous plaît, faites ce qui est bien », a-t-il exhorté.

Ce changement de méthode intervient alors que Joe Biden a subi cet été plusieurs revers sur les fronts sanitaire, économique et politique, ponctués par une avalanche de critiques sur sa gestion des évacuations de civils d’Afghanistan fin août, en plein chaos après le retour au pouvoir des talibans.




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

    INONDATIONS MEURTRIERE A NEW-YORK

La ville de New York a subi des inondations impressionnantes. L'ouragan Ida, rétrogradé en cyclone post-tropical, a amené dans son sillage des pluies torrentielles qui ont provoqué d'importantes inondations sur la côte est des États-Unis. Au moins sept personnes ont été retrouvées mortes à New York, jeudi 2 septembre, dans les importantes inondations qui ont frappé la ville au passage des restes de l'ouragan Ida, a annoncé la police locale. Un mort est également à déplorer dans la ville de Passaic, dans le New Jersey, rapporte notre confère du New York Times.

Etat d'urgence.

Kathy Hochul, la gouverneure de l'Etat de New York, et Bill de Blasio, le maire sortant de la capitale économique et culturelle américaine, ont décrété l' « état d'urgence », suite à ces inondations massives qui concernent potentiellement quelque 20 millions d'habitants.

 « Nous subissons un événement climatique historique, avec des records de pluie, des inondations brutales et des conditions dangereuses sur la route", a annoncé le brutales et des conditions dangereuses sur la route », a annoncé le maire de New York Bill de Blasio, avant de décréter l'état d'urgence dans la ville.


Toutes les lignes du métro new-yorkais sont suspendues, inondées. Plusieurs routes sont bloqués sous plusieurs mètres d'eau notamment dans les quartiers de Brooklyn et du Queens, très touchés.
Les habitants sont appelés à ne pas sortir de chez eux.
Face aux fortes inondations, le Notify NYC, un programme de communications d'urgence de la ville de New York a demandé aux résidents de ne pas prendre la voiture jusqu'à 5 heures du matin pour faciliter l'intervention des secours.
 
« En raison des conditions météorologiques extrêmes, une interdiction de voyager est en vigueur à partir de maintenant jusqu'à 5h du matin. Tous les véhicules non urgents doivent être éloignés des rues et des autoroutes de New York." » Quelques heures plus tôt, sur Twitter, il avait été demandé aux habitants de rester chez eux en raison des débris qui volent dans les rues de la ville.


Dans le New Jersey, accablé par des pluies torrentielles, l’état d’urgence a aussi été déclaré par son gouverneur, Phil Murphy. Plusieurs villes, dont Philadelphie, ont été placées sous alerte pour risque de tornade par le NWS.

 « C’est une situation particulièrement dangereuse.  S’il vous plaît, mettez-vous à l’abri si vous êtes dans la zone d’une alerte tornade », a tweeté mercredi le NWS Mount Holly. D’impressionnantes tornades ont aussi été observées en Pennsylvanie, dans le New Jersey et dans le Maryland. A Annapolis, ville située à une cinquantaine de kilomètres de Washington, ce phénomène météorologique a déraciné des arbres et fait choir des poteaux électriques.


 Ida devrait ensuite continuer sa route vers le nord, et se diriger vers la Nouvelle-Angleterre, jeudi.



Alyson Braxton pour DayNewsWorld

ETAT D'URGENCE EN  LOUISIANE

AVEC L'ARRIVEE DE L'OURAGAN IDA

Il n'était « qu'une » tempête tropicale lorsqu'il a frappé Cuba avant hier. L'ouragan Ida est en effet passé vendredi soir sur la côte sud-ouest de Cuba, n'y faisant que des dégâts mineurs alors que des milliers de personnes avaient été évacuées et l'électricité coupée de manière préventive.

Il a ensuite poursuivi sa route, se renforçant samedi en milieu de journée en ouragan de catégorie 2 sur 5, avec des rafales de vent atteignant déjà 160 km/h. Il est désormais un ouragan de catégorie 4 sur une échelle de 1 à 5 et s'apprête à frapper la Louisiane ce dimanche . « Il est prévu qu'il continue de se renforcer rapidement durant les 12 prochaines heures environ et on s'attend à ce qu'Ida devienne un ouragan majeur extrêmement dangereux lorsqu'il touchera terre le long des côtes de la Louisiane cet après-midi », précise le NHC, le centre de surveillance des ouragans, ce dimanche..

Les rafales attendues devraient atteindre 250 km/h. Les cumuls de pluie pourraient atteindre 500 mm, soit presque le cumul annuel moyen des pluies à Paris. Le président américain Joe Biden a approuvé une déclaration d'état d'urgence pour la Louisiane afin d'apporter une « assistance fédérale ». La Maison-Blanche a promis qu'elle suivrait « avec attention cette situation et sera tenu informé des développements pendant le week-end », selon son porte-parole.

« Un défi extrême pour notre Etat »

« Si vous faites l'objet d'un ordre d'évacuation ou si vous pouvez partir, PARTEZ S'IL VOUS PLAIT. Des conditions DEVASTATRICES VONT se produire » martelait le service météo américain sur Twitter. « Le temps joue contre nous », a souligné LaToya Cantrell, la maire de La Nouvelle-Orléans, ville qui pourrait être gravement affectée par l'ouragan. « Nous sommes du côté est, sur la trajectoire de la tempête, nous prévoyons des répercussions importantes », avait-elle tweeté un peu plus tôt.

Le gouverneur de la Louisiane, John Bel Edwards, a estimé que l'ouragan Ida était « un défi extrême pour notre État ». Un défi de plus pour les 4,6 millions d'habitants de cet État du sud-est des États-Unis confronté en plus à une nouvelle flambée de Covid-19 mettant ses hôpitaux en difficulté. Le gouverneur de Louisiane a demandé à chaque habitant de se trouver dans un abri sûr d'ici ce samedi soir et de se tenir prêts à faire face « à toute éventualité ».

La Nouvelle-Orléans n'a pas encore totalement pansé les plaies infligées par le traumatisme de 2005 lorsque l'ouragan Katrina avait ravagé la Louisiane, faisait plus de 1800 morts et inondant 80% de la ville après que ses digues ont cédé. « Je sais que c'est très douloureux de penser qu'une nouvelle grosse tempête comme l'ouragan Ida puisse toucher terre lors de cette date-anniversaire », a dit le gouverneur John Bel Edwards. « Mais nous ne sommes pas le même Etat qu'il y a 16 ans, nous avons un système de réduction des risques liés aux ouragans », a-t-il noté, soulignant que ce système allait être « mis à rude épreuve ».

L'ouragan et le Covid

Et l'ouragan menace une région déjà sur le qui-vive sanitaire: le variant Delta a frappé de plein fouet la Louisiane, peu vaccinée, mettant son système hospitalier à genoux avec près de 2700 patients hospitalisés et autant de morts quotidiennes qu'au pic de la pandémie.

 « Si vous devez vous rendre dans un abri, assurez-vous de porter un masque et essayez de garder vos distances », a d'ailleurs rappelé Joe Biden, qui a déclaré l'état d'urgence en Louisiane.




Emily Jackson pour DayNewsWorld

TUERIE DE CHARLESTON AUX ETATS-UNIS

 PEINE DE MORT CONFIRMEE POUR LE SUPREMACISTE  DYLAAN ROOF

Une cour d’appel fédérale a confirmé, mercredi 25 août, la condamnation à mort de l’Américain Dylann Roof, qui avait froidement abattu neuf paroissiens noirs d’une église de Caroline du Sud en 2015. . Il avait été condamné en première instance début 2017 à la peine de mort.

« Aucun résumé clinique ni analyse juridique fouillée ne peut totalement rendre compte de l’atrocité de l’acte de Roof. Ses crimes le placent sous le coup de la sentence la plus sévère qu’une société juste puisse rendre », ont conclu les juges du tribunal de Richmond, dans leur arrêt rendu à l’unanimité.

Convaincu d’une suprématie des hommes blancs sur les autres races qu’il considère inférieures, Dylan Roof avait ouvert le feu 77 fois dans une église méthodiste de Charleston, le 17 juin 2015, criblant de balles neuf fidèles noirs qui venaient de l’accueillir à bras ouverts pour une séance d’étude de la Bible. Le jeune homme était alors âgé de 21 ans.

Moratoire sur les exécutions fédérales

Cette fusillade avait d’autant plus marqué l’opinion publique américaine et internationale qu’elle avait ensanglanté un lieu symbole de la lutte contre l’esclavage :

l’église épiscopale méthodiste africaine Emanuel, qui rassemble la plus ancienne communauté noire de cette ville historique de l’époque des plantations, située dans le sud-est des Etats-Unis.

Le condamné, aujourd’hui âgé de 27 ans et détenu dans un pénitencier , pourrait échapper à la peine de mort, l’administration du président Bien ayant imposé le mois dernier un moratoire sur les exécutions fédérales.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

BIDEN BIEN SEUL APRES LE RETRAIT DES TROUPES AMERICAINES D'AFGHANISTAN

Des élus de son propre camp déçus, une opinion publique refroidie et des alliés internationaux amers: le président Joe Biden semblait bien seul mardi, alors que la Maison Blanche s’évertue à défendre sa gestion du retrait d’Afghanistan.

Sa posture est simple: «Je suis le président des Etats-Unis et à la fin, c’est moi qui assume», avait déclaré Joe Biden lundi, dans une courte allocution à la Maison Blanche, avant de reprendre ses vacances interrompues à la résidence de camp David.

En attendant que le président américain s’exprime à nouveau mercredi dans un entretien télévisé, son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan a défendu mardi son patron. «Lorsque vous mettez fin à vingt années d’intervention militaire (...) il faut prendre une série de décisions difficiles, et aucune de ces décisions n’a de résultat sans bavure», a-t-il dit lors d’une conférence de presse.

Jusqu’ici la décision de retirer les troupes américaines, prise au départ par Donald Trump, et confirmée par Joe Biden en fixant la date butoir du 31 août, était populaire auprès de l’opinion publique américaine. Mais les Américains ont été choqués par la vitesse à laquelle les talibans ont pris le contrôle du pays, par les images sidérantes de l’aéroport de Kaboul lundi, par l’évacuation en catastrophe de l’ambassade américaine.

Sondage

Seuls 49% des 1999 électeurs interrogés par Politico et Morning Consult du 13 au 16 août soutenaient la décision du président démocrate de quitter le pays, contre 69% en avril.

L’administration Biden, qui à défaut d’être flamboyante se veut efficace, bien organisée, soucieuse de concertations à l’échelle nationale comme internationale, est attaquée sur tous ces points, jusque dans les rangs des élus démocrates.

Le démocrate Bob Menendez, chef de la commission des Affaires étrangères du Sénat, s’est dit «déçu que l’administration Biden n’ait clairement pas pris la mesure des conséquences d’un retrait rapide». «L’appel que je lance à l’administration depuis plusieurs mois déjà, c’est qu’il faut évacuer nos alliés et s’occuper de la paperasserie après avoir mis les héros en sécurité. Et ils n’ont pas entendu cet appel», a dénoncé Seth Moulton, vétéran de l’armée américaine, et élu démocrate à la . La Maison Blanche reproche aux militaires afghans, équipés et entraînés par les Etats-Unis, d’avoir renoncé à se battre contre les talibans.

«Pagaille»

Enfin Joe Biden, qui se flatte régulièrement d’une longue expérience en matière de politique étrangère, et qui affirme régulièrement que «l’Amérique est de retour» dans le jeu international, parait pour l’heure isolé. «Il n’a pas encore échangé avec des dirigeants internationaux» depuis la chute de Kaboul, a indiqué mardi Jake Sullivan, alors que les alliés des Etats-Unis ne cachent pas leur amertume.

«Les images de désespoir à l’aéroport de Kaboul sont une honte pour l’Occident politique», a fustigé mardi le président allemand, Frank-Walter Steinmeier. Le gouvernement britannique a lui critiqué ouvertement les décisions américaines.

Si Joe Biden fait valoir que les Etats-Unis se retirent d’Afghanistan pour se consacrer à des défis plus grands, en particulier leur face-à-face avec Pékin, dans l’immédiat le régime chinois s’en donne à cœur joie.

Les Américains «ont laissé une terrible pagaille» en Afghanistan, a asséné mardi Hua Chunying, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.




Simon Freeman pour DayNewsWorld

LA CHUTE VERTIGINEUSE D'ANDREW CUEMO GOUVERNEUR DE NEW-YORK

Quelle chute vertigineuse pour ce gouverneur de 63 ans que sa gestion de la crise sanitaire avait transformé en héros capable de faire de l'ombre à Donald Trump, alors président. Andrew Cuomo a annoncé mardi 10 août 2021, dans une allocution vidéo, sa démission de son poste de gouverneur de New-York .

Elle sera effective sous quatorze jours. En cause les accusations de harcèlement de onze femmes pour la plupart de jeunes assistantes.
« Gaspiller de l’énergie en distractions est la dernière chose que le gouvernement de l’Etat devrait faire, a déclaré M. Cuomo. Compte tenu des circonstances, la meilleure façon pour moi d’aider maintenant est de me retirer et de laisser le gouvernement se remettre à gouverner.

D'autant que les médias, le parti démocrate, y compris le Président JoeBiden, l'avait lâché. Les élus du Parlement de l’Etat de New York semblaient de plus en plus décidés à ordonner un procès en destitution, et la plainte d’une ancienne assistante, déposée la semaine dernière, avait ouvert la voie à de possibles poursuites judiciaires.

Cette ancienne collaboratrice est sortie de l’anonymat lundi en témoignant sur la chaîne CBS pour raconter comment son « poste de rêve » avait « tourné au cauchemar. Selon un rapport judiciaire publié le 3 , le gouverneur a durant ses trois mandats multiplié les accolades, baisers volés et gestes déplacés, répété blagues et provocations salaces, caressé la poitrine d’une femme sous sa chemise et proposé à une collaboratrice un strip-poker dans l’avion.

Au cours des semaines passées, le scandale, relaté par le menu dans le rapport d'enquête demandé par la procureur de New York, Letitia James, a pris une telle ampleur qu'il est devenu impossible au gouverneur démocrate de justifier sa conduite envers ses onze accusatrices.
Le gouverneur de 63 ans, n' a pas hésité cependant, comme tant d'hommes politiques avant lui accusés de harcèlement sexuel à mettre en avant des excuses générationnelles ou culturelles pour expliquer son attitude déplacée à l’égard des femmes.

 « Dans mon esprit, je n’ai jamais dépassé les bornes avec qui que ce soit », a déclaré le gouverneur, Mais je ne m’étais pas rendu compte à quel point les limites avaient été redéfinies.

 Il y a des changements générationnels et culturels que je n’ai pas pleinement compris. Le président américain Joe Biden a lui aussi été accusé de contacts trop rapprochés, que ses partisans attribuent simplement à un style tactile.

« J’ai envahi votre espace. Je suis désolé », avait-il reconnu, se défendant toutefois d’avoir fait « quelque chose de mal intentionnellement
Mais à l’ère de #MeToo,déclenchée après l'affaire Weinstein, cette défense est de plus en plus dépassée. Andrew Cuomo a violé les lois fédérales et de l'État », a en tout cas souligné Letitia James.



Garett Skyport pour DayNewsWorld

LE GIGANTESQUE INCENDIE « DIXIE FIRE »

 RAVAGE LA CALIFORNIE

La Californie est toujours en proie aux flammes !!

Le gigantesque incendie, nommé « Dixie Fire »,qui ravage la région depuis trois semaines, a complètement détruit la localité de Greenville (Californie du Nord) dans la nuit de mercredi 4 à jeudi 5 août 2021. Le feu continue de se propager dangereusement.

Les autorités locales ont intimé les 800 habitants à quitter la ville avant que les flammes ne l'engloutissent.

« Si vous êtes restés, vous devriez évacuer vers l’EST, IMMÉDIATEMENT ! », a tweeté le bureau du shérif du comté de Plumas, en s’adressant aux habitants des localités de Greenville et Chester.

« Si vous êtes toujours sur le secteur de Greenville, vous êtes en danger imminent et vous DEVEZ partir maintenant ! », a-t-il ajouté dans un second message d’alerte, en précisant : « Si vous restez, les secours pourraient ne pas réussir à vous venir en aide. ».

Jeudi 5 août, le photographe Stuart Palley, constatait les dégâts, photos à l'appui. « La majorité du centre-ville de Greenville a été complètement détruite. Mon cœur est brisé pour cette belle petite ville ».

L'incendie dévaste la Californie septentrionale depuis plus de 3 semaines, attisé par de fortes chaleurs, accompagné d'une sécheresse alarmante et de vents continus. « Dixie Fire » a ravagé plus de 110.000 hectares. Fin juillet, le nombre d'hectares ayant brûlé en Californie était en hausse de 250% par rapport à 2020, qui était déjà la pire année en matière d'incendies dans l'histoire récente de l'Etat.

Le Dixie Fire rappelle douloureusement le Paradise Fire de 2018, l’incendie le plus mortel pour la Californie ces dernières années. Des lignes électriques défectueuses, qui parcouraient la ville septentrionale de Paradise, avaient entraîné ce brasier, tuant 86 personnes. Le fournisseur d’énergie Pacific Gas and Electric (PG & E), plus grande compagnie d’énergie de Californie, avait plaidé coupable.

Les équipements de PG & E sont à nouveau mis en cause pour le Dixie Fire, après qu’un arbre est tombé sur un câble d’alimentation le jour où l’incendie a débuté.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

COVID-19 AUX-ETATS-UNIS LA FETE D'ANNIVERSAIRE DE BARACK OBAMA DECHAINE LES PASSIONS

La fête de Barack Obama, né le 4 août, doit avoir lieu en fin de semaine dans sa maison familiale sur l’île huppée de Martha’s Vineyard, dans le respect des directives des centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence de santé publique des États-Unis, selon des sources anonymes citées par la presse américaine.

Tous les invités devront être vaccinés et avoir été testés négatifs, affirment ces sources.

L’événement doit se dérouler en extérieur et un  « coordinateur Covid », dont le rôle exact n’a pas été précisé, sera présent sur les lieux.

En outre, Martha’s Vineyard, dans l’État du Massachusetts, ne présentait lundi selon les données des CDC qu’un niveau modéré de transmission du virus, qui ne déclenche pas l’activation des nouvelles recommandations des autorités sanitaires, à savoir le port du masque en intérieur même pour les personnes vaccinées. Mais, dans un contexte de résurgence des cas dus au variant Delta, de nombreuses critiques ont fusé, principalement du camp républicain.

Critiques des Républicains

L’élu républicain Jim Jordan, un fidèle de Donald Trump, a ainsi ironisé sur Twitter en affirmant que les démocrates, « si c’était la fête d’anniversaire du président Trump », dénonceraient un « dangereux événement super-propagateur » et concluraient que les organisateurs d’un tel rassemblement « tuent des gens ».« Y a-t-il une exception pour les fêtes auxquelles participent les riches célébrités libérales ? » s’est interrogée la cheffe du parti républicain, Ronna McDaniel. « Les démocrates exigeront-ils qu’il (Obama) demande à tous ses invités de porter le masque ? » a renchéri Lance Gooden, un autre élu républicain.

Joe Biden ne devrait pas y participer

« L’ancien président, qui soutient la vaccination et le respect des conseils des experts de santé publique, se les applique aussi certainement à lui-même », a affirmé la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki lundi, rappelant les précautions prises. Il n’est pas prévu que l’actuel président Joe Biden y participe.

L’administration de Donald Trump avait plusieurs fois fait les gros titres après l’organisation d’événements non masqués à la Maison-Blanche ou dans les ministères, ou la tenue de meetings de campagne, parfois au plus fort de la pandémie et avant l’autorisation des vaccins contre le Covid-19.

Une cérémonie en l’honneur de la juge Amy Coney Barrett, nommée par le président républicain pour siéger à la Cour suprême, avait notamment été suspectée d’avoir conduit à la contamination d’une douzaine de personnes, dont Donald Trump lui-même.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

L'ECONOMIE AMERICAINE DEPASSE SON NIVEAU D'AVANT-CRISE

La réouverture de l'économie grâce à la vaccination et les milliards de dollars distribués aux ménages depuis le début de l'année, ont stimulé la consommation des Américains. Cette croissance «reflète la poursuite de la reprise économique, la réouverture des établissements et la réponse continue du gouvernement à la pandémie», a commenté le département du Commerce dans son communiqué. «L'Amérique est de nouveau en marche, et les nouveaux chiffres du PIB ramènent notre économie aux niveaux d'avant la pandémie», a réagi, sur Twitter, le président américain Joe Biden.

Avec une hausse de 6,5% au deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis est plus élevé qu'il ne l'était au quatrième trimestre 2019, le dernier à ne pas avoir été touché par la crise du Covid.. Les prévisions tablent sur une croissance de 6,7% en 2021 et de 5% en 2022 , selon les services du budget du Congrès (CBO). Le Fonds monétaire international (FMI) a également relevé cette semaine sa prévision de croissance pour les États-Unis, et table désormais sur +7,0% en 2021, comme la Fed. Cette dernière avait, mercredi à l'issue de sa réunion, salué les progrès accomplis . À titre de comparaison, la croissance française au deuxième trimestre sera publiée vendredi, elle est attendue entre 0,7 et 1,0%; celle de la Chine, grand rival des États-Unis, a été de 1,3% au deuxième trimestre.

«Ne vous y trompez pas: cette croissance n'est pas accidentelle, elle est le résultat direct de nos efforts pour apporter une aide économique aux familles, aux petites entreprises et aux communautés à travers le pays», a également twitté Joe Biden

Pour assurer une forte croissance pour les années futures, Joe Biden compte ainsi sur son plan d'investissement gigantesque, lequel fait des avancées au Sénat.

Plan de relance gigantesque

Avec pour ambition d'assurer à l'Amérique des décennies de prospérité, Joe Biden compte en effet sur un programme de dépenses sociales et environnementales, de 3.500 milliards de dollars.Ce mercredi 28 juillet 2021, après de longues tractations politiques, un grand plan de rénovation et de développement des infrastructures cher au président américain a été mis sur les rails. Ce grand plan prévoit 550 milliards de dollars d'argent fédéral frais et atteint les 1.200 milliards de dollars - l'équivalent du Produit intérieur brut 2020 de l'Espagne - si l'on prend en compte la réorientation d'autres financements publics existants. L'administration annonce ainsi des investissements « historiques » dans les transports en commun, les routes, les ponts, l'eau potable, l'internet à haut débit...

« Cet accord montre au monde que notre démocratie fonctionne, produit des résultats et fait de grandes choses », a déclaré Joe Biden dans un communiqué, faisant l'article d'un programme qui peut « transformer l'Amérique et nous propulser dans l'avenir ». Le président voudrait également faire passer un gigantesque programme de 3.500 milliards de dollars de dépenses sociales.

Des bémols toutefois

Pour autant certains analystes pensent que la croissance va nettement ralentir  soulignant que les quatre trimestres consécutifs de croissance économique forte seraient dus à la réouverture de l'économie et aux aides massives du gouvernement .

Autre ombre au tableau, l'inflation qui a progressé de 6,4% au deuxième trimestre en raison de la forte demande et des difficultés mondiales d'approvisionnement. Sur un an, la hausse des prix s'élève à 3,8%. Selon la banque centrale américaine (Fed) et le FMI, l'inflation devrait ralentir en 2022, mais des risques existent qu'elle soit non seulement plus forte qu'annoncé mais aussi moins « temporaire » que prévu... Pour l'heure, la banque centrale américaine (Fed) maintient ses taux directeurs. Portée par les bons résultats financiers de nombreuses entreprises, la Bourse progresse.

Une autre menace de taille, le variant Delta notamment, qui a fait repartir les cas de Covid-19 dans de nombreuses régions du monde, menace désormais cette belle reprise économique.




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

FACE AU VARIANT DELTA

LES ETATS-UNIS SERRE LA VIS

«Nous avons vu une augmentation de la vaccination ces derniers jours mais nous devons faire mieux. Jeudi, je présenterai de nouvelles étapes dans notre effort pour que plus d'Américains se fassent vacciner  », a fait savoir Joe Biden dans un communiqué. Le président, qui le 4 juillet dernier, jour de la fête nationale américaine, voulait encore croire à l' « indépendance » des Etats-Unis face au virus, a dû changer de ton face à la propagation rapide du variant Delta.

La vaccination obligatoire ?

Le président démocrate a en effet indiqué qu'une vaccination anti-Covid obligatoire pour les employés de l'Etat fédéral était « à l'étude », s'exprimant en marge d'un déplacement mardi.

Selon les autorités américaines, 2,1 millions de personnes seraient potentiellement concernées, si l'on s'en tient au personnel civil. La ville de New York exigera de ses fonctionnaires la vaccination ou le dépistage hebdomadaire

Ce serait aussi une étape majeure pour la Maison Blanche, qui s'est jusqu'ici montrée très réticente à introduire toute notion de contrainte dans son approche de la vaccination contre le coronavirus. »Ce dont je suis sûr, c'est que si 100 millions de personnes de plus s'étaient faites vacciner, la situation serait très différente. Faites-vous vacciner », a martelé Joe Biden.

Le port du masque pour les personnes vaccinées.

Les autorités sanitaires ont, elles, revu mardi leurs recommandations sur le port du masque.

« Dans les zones où la transmission (du Covid-19) est importante, les CDC recommandent aux personnes entièrement vaccinées de porter des masques dans les lieux publics en intérieur », a déclaré Rochelle Walensky, directrice des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Si la vaccination reste efficace face au variant Delta, de nouvelles données « indiquent qu'en de rares occasions, des personnes vaccinées (...) pourraient être contagieuses et transmettre le virus à d'autres », a-t-elle ajouté.« Ces nouvelles découvertes sont inquiétantes et justifient malheureusement une mise à jour de notre recommandation. »

Les CDC ont estimé la semaine dernière que les personnes non vaccinées représentent environ 97 % des cas d'hospitalisation pour infection à coronavirus aux États-Unis. Les vaccins divisent par sept le risque d'une infection symptomatique par le variant Delta, a noté Rochelle Walensky. Et le risque d'hospitalisation et de décès dû au variant est divisé par vingt après la vaccination, a-t-elle ajouté.Toutefois, dans les zones de forte transmission, environ un contact sur vingt, voire un sur dix, peut entraîner une infection primaire (un cas diagnostiqué après une vaccination complète). Et ce, en supposant que les vaccins sont efficaces à 90 ou 95 %.

Selon les chiffres des CDC, le nombre de contaminations est en forte hausse dans une grande partie du Sud des Etats-Unis, mais moins dans le Nord-Est, mieux vacciné.

Une mesure prise face à la propagation du variant Delta.

Le vaccin ne doit donc plus offrir la possibilité de sortir sans masque – y compris pour les personnes vaccinées – dans les zones jugées à haut risque de contamination. C'est ce qu'ont fait savoir les autorités sanitaires américaines dans un avis rendu le 27 juillet.

Pour freiner la propagation du variant Delta, les CDC recommanderont également aux écoles de demander aux professeurs, étudiants ou visiteurs de porter le masque, qu'ils soient vaccinés ou non.

Les CDC défendaient encore la semaine dernière leur recommandation de mai, selon laquelle les personnes vaccinées n'avaient pas besoin de porter le masque en intérieur dans la plupart des circonstances, avec certaines exceptions notamment dans les transports publics et les hôpitaux. Mais le variant Delta, qui compte désormais pour environ 90% des nouveaux cas de Covid-19 aux Etats-Unis, a changé la donne.

Quantité de virus similaire

Selon Rochelle Walensky, les enquêtes des CDC ont révélé que la quantité de virus présent chez les personnes vaccinées infectées par le variant est similaire aux niveaux trouvés chez les personnes non vaccinées atteintes par la même souche. Cela indique que les personnes vaccinées peuvent facilement transmettre le virus, même si elles sont moins susceptibles de tomber malades, dans l'ensemble.

Selon une étude publiée récemment dans la revue scientifique Virological, la charge virale dans les premiers tests des patients touchés par le variant Delta était 1.000 fois plus grande que celle des patients de la première vague du virus en 2020.

Non seulement le variant Delta se reproduit plus rapidement au sein de son hôte que les souches précédentes mais les personnes infectées répandent bien plus le virus dans l'air, augmentant de manière importante la probabilité de transmission.

Près de la moitié (49%) de la population américaine est vaccinée mais les différences sont grandes entre les régions.La dernière moyenne quotidienne pondérée sur sept jours est supérieure à 56.000 cas, ce qui est proche des niveaux d'avril.

Le mois dernier, Israël a réinstitué certaines obligations de port du masque, seulement 10 jours après les avoir levées. Certaines collectivités locales américaines, comme le comté de Los Angeles, ont fait de même.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

TEMPERATURES EXTREMES ET MEURTRIERES

AU CANADA ET AUX ETATS-UNIS

Plusieurs centaines de morts subites, des hospitalisations en hausse et la multiplication de feux de forêts : l’ouest du Canada et des Etats-Unis suffoque sous l’effet de températures insoutenables.

La vague de chaleur, qui a déclenché des alertes à la canicule dans des zones où habitent des millions de personnes, a fait près de 500 morts au Canada et au moins 16 aux Etats-Unis, mettant sous pression les services d’urgence, alors que la fraîcheur n’est pas attendue avant la semaine prochaine.

Lytton rayée de la carte

Plusieurs incendies étaient en cours au Canada mercredi, dont un à proximité du village de Lytton, en Colombie britannique, à quelque 250 km au nord-est de Vancouver : c’est là qu’a été enregistré mardi un nouveau record absolu de chaleur pour tout le pays, à 49,6 degrés Celsius.

Lytton,  cette petite commune de Colombie-Britannique, au Canada, fait la une de l'actualité ce vendredi 2 juillet 2021. Son maire, Jan Polderman, l'a confié à la presse locale : il aurait aimé qu'elle fasse les grands titres pour sa qualité de vie. Mais après avoir battu le record de chaleur pour le Canada, ainsi que le record de chaleur pour une commune située au-delà du 45° de latitude nord, en flirtant avec les 50 °C, Lytton a peut-être été, jeudi 1er juillet, rayée de la carte.


Les 250 habitants ont dû évacuer car « tout le village est en feu. Il a fallu environ 15 minutes entre l’apparition de la première fumée et le moment où le feu avait pris partout », a décrit le maire de Lytton, Jan Polderman, à la télévision CBC News. Des images vidéo montraient le feu ravageant les collines entourant le village, que les habitants quittaient sous des nuages de fumée. Les habitants de 241 autres habitations de la région ont également fui les flammes.

« La canicule historique continue de pulvériser des records » et devrait durer jusqu’à la fin de la semaine, écrivaient les services météorologiques canadiens, dressant une longue liste de températures jamais vues au Canada, qui battent parfois des records établis au XIXe siècle.

 L'ouest du Canada et des États-Unis battait déjà mardi 29 juin de nouveaux records « historiques » de températures provoqués par un « dôme de chaleur » à l'intensité rarissime.

À Portland (Oregon) et Seattle (État de Washington), deux grandes villes du nord-ouest des États-Unis souvent raillées pour leur climat froid et humide, la température a atteint son plus haut niveau jamais enregistré depuis le début des archives, en 1940. Il a fait 46,1 degrés Celsius sur l'aéroport de Portland lundi après-midi (après un record à 44,4 degrés la veille) et 41,6 degrés sur celui de Seattle, selon les relevés effectués par le service météorologique américain, le National Weather Service (NWS).

Quelque 49,6 degrés au Canada

Mais c'est l'ouest du Canada qui détient encore la palme. La province canadienne de Colombie-Britannique a connu pour une quatrième journée consécutive une « canicule extrême » ce mardi, avec une température ayant atteint un pic record de 49,6°C à Lyttona après 46,6° dimanche ont indiqué les autorités, sur fond de multiplication des décès qui seraient liés à cette vague de chaleur. À Lytton, village au nord-est de Vancouver, le mercure a grimpé lundi jusqu'à 47,5 degrés. La température la plus élevée jamais enregistrée au Canada était auparavant de 45 degrés, en 1937. Plus chaud qu'à Dubaï.

Pus de cinq cent morts subites

Depuis lundi, les morts subites se multiplient dans la région de Vancouver, principale ville de la province canadienne de Colombie-Britannique. La gendarmerie royale du Canada (GRC, police fédérale) et la police de la ville ont annoncé, mardi 29 juin, qu’au moins 134 personnes étaient mortes subitement dans les localités de Burnaby et Surrey. « Nous pensons que la chaleur a contribué à la majorité des décès », précise le communiqué de la police, ajoutant que la plupart des victimes sont des personnes âgées.

Un message aussitôt repris par le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan : « Nous vivons la semaine la plus chaude que les Britanno-Colombiens aient jamais connue, a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Et il y a des conséquences à cela, des conséquences désastreuses pour les familles et les communautés, mais, encore une fois, la meilleure façon de traverser cette période extraordinaire est de se serrer les coudes, de vérifier [l’état de santé] des personnes que nous savons à risque, de nous assurer que nous avons des compresses froides dans le réfrigérateur. »

« Ce temps peut être fatal aux membres vulnérables de notre communauté, en particulier les personnes âgées et celles qui ont des problèmes de santé sous-jacents », a déclaré un porte-parole de la GRC de Burnaby, Mike Kalanj, en enjoignant à la population de « vérifier si les proches et les voisins vont bien ».

Dans la région, les climatiseurs et ventilateurs sont en rupture de stock, tandis que les villes ont ouvert des centres de rafraîchissement. Des campagnes de vaccination contre le Covid-19 ont été annulées, et des écoles fermées

.« Extrêmement dangereux »

« Une vague de chaleur prolongée, dangereuse et historique persistera tout au long de cette semaine », a mis en garde Environnement Canada, émettant des alertes pour la Colombie-Britannique, l'Alberta et certaines parties de la Saskatchewan, des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon, frontalier de l'Alaska.

De l'autre côté de la frontière aussi, les Américains souffrent des températures étouffantes dans les États du Nord-Ouest. « Ce niveau de chaleur est extrêmement dangereux », mettait en garde le NWS lundi.

Lundi, le groupe Amazon a annoncé qu'il ouvrait une partie de son siège de Seattle au public pour en faire un point de rafraîchissement d'une capacité de mille places. De nombreux logements sont dépourvus de climatiseurs dans cette ville généralement très tempérée.

À Portland aussi, de nombreux habitants trouvent refuge au frais sur des matelas et des chaises pliantes dans des lieux climatisés improvisés par les autorités locales.

Non loin de là, dans la ville d'Eugene, les dernières épreuves des sélections olympiques américaines d'athlétisme ont dû être décalées dimanche en raison de la canicule.

Incendies

La chaleur extrême, combinée à une sécheresse intense dans l'ouest américain, a favorisé plusieurs incendies qui se sont déclarés durant le week-end. Le « Lava Fire », à la lisière de l'Oregon et de la Californie, avait déjà brûlé quelque 600 hectares lundi matin, contraignant les autorités à évacuer certains habitants et à fermer une route nationale.

Cette vague de chaleur s'explique par un phénomène appelé « dôme de chaleur » : de hautes pressions emprisonnent l'air chaud dans la région. Dans le cas présent, de l’air chaud est remonté progressivement du Mexique la semaine dernière. Cet air subtropical s’est ensuite retrouvé piégé au-dessus de l’ouest du continent américain par de hautes pressions atmosphériques, qui l’ont compressé, ce qui a contribué à le réchauffer encore plus. De quoi susciter de graves inquiétudes pour la santé, selon les spécialistes.

L'intensité de ce « dôme de chaleur » est « tellement rare statistiquement qu'on pourrait ne s'y attendre qu'une fois tous les quelques milliers d'années en moyenne », ont écrit les spécialistes météo du Washington Post.

Le changement climatique en question ?

Selon Nick Bond, climatologue à l'Université de Washington, le changement climatique est ici un facteur, certes, mais « secondaire ». « L'élément principal est ce modèle météorologique très inhabituel » du dôme de chaleur, explique-t-il ; ceci « étant dit, le changement climatique est réel, nos températures se sont réchauffées ici », ce qui a « rendu cet épisode de chaleur encore plus sévère ».

Une ampleur rarissime

«Le changement climatique provoqué par les humains a rendu ce type d'événements exceptionnels plus probables. »

Et cette vague de chaleur est d’autant plus dangereuse, qu’elle devrait perdurer toute la semaine.




Simon Freeman pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP EN ROUTE POUR LES ELECTIONS

DE MI-MANDAT 2022 ET ... 2024

Donald Trump a officiellement lancé samedi 26 juin la campagne des élections américaines de mi-mandat, en retrouvant dans l'Ohio l'ambiance électrique des meetings qu'il affectionne, avec un œil déjà fixé sur la prochaine présidentielle dans trois ans.

Il s'agissait du « tout premier meeting de l'élection de 2022 », a-t-il souligné en introduction, l'événement ayant été organisé en soutien d'un candidat républicain au Congrès, par ailleurs ancien conseiller du milliardaire, Max Miller

« Nous allons reprendre la Chambre [des représentants], nous allons reprendre le Sénat », a martelé l'ancien président.

« Nous avons gagné l'élection deux fois »

Donald Trump participait à son premier grand meeting depuis qu'il a quitté la Maison Blanche il y a cinq mois. Lors d'un discours énergique d'une heure et demie, il a ressorti ses thèmes habituels, notamment celui d'une Amérique courant « à sa perte » à cause de son successeur. « Joe Biden est en train de détruire notre nation, juste sous nos yeux. Qui diable sait ce qu'il va se passer en 2024, on n'aura même plus de pays ! », a-t-il affirmé.

Il a réitéré ses allégations d'élection «volée» par les démocrates en 2020. «Nous avons gagné l'élection deux fois, et il est possible que nous devions la regagner une troisième fois», a-t-il déclaré, déclenchant les acclamations des milliers de partisans réunis pour sa venue à Wellington, près de la ville industrielle de Cleveland.

« Faux républicain »

Donald Trump soutient Max Miller, qui se présente contre un républicain siégeant à la Chambre des représentants, Anthony Gonzalez. Ce dernier, qui représente l'Ohio, fut l'un des dix républicains de la chambre basse, sur 211, à voter en faveur de la mise en accusation de Donald Trump lors de son procès en destitution pour « incitation à l'insurrection » après les événements du Capitole le 6 janvier dernier. « Anthony Gonzales est un faux républicain et une honte pour votre Etat », a lancé Donald Trump, en louant au contraire les talents de Max Miller. « Max sera dur sur l'immigration (...) il protégera les emplois de l'Ohio tout comme je l'ai fait. »

«Trump 2024»

Certains supporteurs avaient campé depuis plusieurs jours sur place pour être certains de voir le milliardaire.

Et l'on pouvait apercevoir dans la foule des T-shirts «Trump 2024», destinés à motiver l'ancien président, qui laisse planer la perspective d'une nouvelle candidature présidentielle.




Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

ELECTIONS REGIONALES  FRANCAISES

L'ABSTENTION RECORD

UN DANGER POUR LA DEMOCRATIE ?

A quelques jours du second tour des élections régionales, l'indicateur de participation Ifop pour le JDD vient confirmer le cycle abstentionniste que connaît la France.Seulement 36% des Français disent avoir l'intention d'aller voter dimanche 27 juin pour le second tour des élections régionales . 64% des électeurs n'envisagent pas de voter dimanche prochain, soit 30,5 millions de Français inscrits sur les listes électorales. Comparée à l'abstention historique mesurée dimanche 20 juin au premier tour, on observe un léger regain d'à peine trois points, bien inférieur à la progression de la participation de l'ordre de huit points enregistrée entre les deux tours du précédent scrutin régional.

Pas « d'électrochoc » dans l'opinion

L'abstention abyssale constatée dimanche dernier, et les commentaires politiques comme médiatiques lui étant associée, ne semble pas avoir produit un « électrochoc » dans l'opinion. Dans le détail des réponses, on retrouve d'ailleurs les mêmes clivages observés au premier tour : 13% seulement des moins de 25 ans envisagent de voter contre 50% des plus de 65 ans. S'agissant des électorats présidentiels, l’électorat de François Fillon (61% de votants) semble, comme le 20 juin, nettement plus mobilisé que celui de Marine Le Pen (39%).

Parmi les sympathisants de gauche, 38% disent avoir l'intention d'aller voter (50% pour les sympathisants du PS, 40% pour ceux de EELV, 23% pour ceux de LFI). Par ailleurs 39% des proches de la majorité présidentielle ont l'intention d'aller voter, tout comme 59% des sympathisants des Républicains et 43% de ceux du Rassemblement national.

La démocratie française en danger ?

L'abstention record du premier tour des régionales (66,72%) met « la démocratie française plus que jamais en péril », selon un étude publiée vendredi par l'Institut Jean Jaurès, qui propose des pistes pour y faire face, comme le vote par correspondance ou une réforme du calendrier électoral.

Le débat sur un éventuel vote obligatoire en France revient donc dans l'actualité. La question, épineuse, divise l'opinion et la classe politique.

Si les Français sont à 80% favorables à l'idée de comptabiliser le vote blanc, 59% des personnes interrogées se disent contre le vote obligatoire avec amende à la clé. En 2017, lors de la campagne présidentielle, la proposition figurait au programme du chef de file de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui voulait l'instaurer dès l'âge de 16 ans. Plus récemment, le président de la République Emmanuel Macron s'y était opposé, en avril 2019, à l'issue du grand débat national pendant lequel il avait rencontré les Français. « Je ne crois pas qu'on réponde à la crise démocratique par la contrainte. Je ne crois pas que lorsqu'il y a de la désaffection et du désintérêt pour une élection, on y réponde en rendant la chose obligatoire », avait alors expliqué le chef de l'État.

«  Cela devrait être obligatoire »

Face à la vague d'abstention des régionales, le Rassemblement national, notamment, ébranlé par des scores décevants malgré des sondages favorables, en fait partie « Les gens se plaignent de tout et en permanence. Et souvent ils ont raison. Mais il n'y a qu'une solution pour changer les choses -à part la Révolution- c'est les urnes. Et je pense que cela devrait être obligatoire. S'il n'y a pas de vote, il n'y a pas de démocratie », a ainsi déclaré Louis Aliot, maire RN de Perpignan, tandis que Marine Le Pen appelle ses électeurs à un « sursaut » pour le second tour.Si les partisans du vote obligatoire s'appuient justement sur le recul de l'abstention comme argument principal, d'autres craignent une potentielle montée des extrêmes comme conséquence de la mesure.

Des exemples européens très contrastés dans les résultats

En Europe, cinq pays ont instauré le vote obligatoire, plus un canton suisse, avec des résultats très contrastés. L'exemple le plus cité est celui de la Belgique, qui a instauré la mesure en 1893, et où, à chaque élection le taux de participation avoisine les 90%. Les contrevenants, sans excuse valable, risquent une amende de 5 à 10 euros, voire 10 à 25 euros en cas de récidive. Si l'électeur s'abstient quatre fois sur une période de 15 ans, il est rayé des listes électorales pendant 10 ans.

À l'instar de leurs voisins belges, le taux de participation à chaque élection au Luxembourg est proche des 90%. En cas d'abstention, les Luxembourgeois risquent jusqu'à 250 euros d'amende pour la première fois, jusqu'à 1000 euros s'ils récidivent. Autre pays où le vote obligatoire fait reculer l'abstention : le Liechtenstein, avec environ 80% de votants à chaque scrutin.

Difficile d'imposer le vote obligatoire

En Grèce et en Bulgarie, où la même mesure est en vigueur, depuis 1975 et 2016 respectivement, les taux de participation sont beaucoup plus faibles. Dans la république hellénique, la part de votants ne cesse de chuter. Aux élections régionales de 2019, seuls 40% des électeurs se sont déplacés dans les urnes.

En Bulgarie, où la cour constitutionnelle a retiré les sanctions liées à l'abstention en 2017, le taux de participation n'atteint pas les 50%.

Sur le long terme, l'abstention est « une gangrène qui mine directement la légitimité des représentants » politiques, affirment les deux auteurs de l'étude, Antoine Bristielle et Tristan Guerra, directeur et membre de l'Observatoire de l'opinion de cette fondation proche du PS.Ils suggèrent des « pistes pour que les citoyens renouent avec les urnes ». « Il peut s'agir de prévoir des mécanismes de vote supplémentaires » comme le vote par correspondance.

Repenser le système

Les représentants politiques devraient « prendre conscience des limites du système politique actuel » et s'atteler à une réforme du calendrier électoral (par exemple, jumeler les législatives et la présidentielle), du mode de scrutin, ou « décentraliser encore davantage », avec « l'organisation régulière de référendums »

« Toutefois, il faut être conscient que ces mécanismes ne sont absolument pas un remède miracle à l'abstentionnisme de masse ».

« Les citoyens souhaitent exercer plus directement le pouvoir politique, et cela passe avant tout par une surveillance plus étroite des activités de leurs élus. Plus fondamentalement, ce n'est pas aux citoyens de s'adapter aux institutions politiques telles qu'elles existent », « mais c'est bien à ces institutions de s'adapter aux aspirations et à l'expression des citoyens d'aujourd'hui », affirment les auteurs.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LA REDNECK RAVE VIRE AU CHAOS AU KENTUCKY

Dans le Kentucky, un rassemblement a dégénéré le week-end dernier, avec 14 personnes arrêtées et 48 inculpées.

Mais tout le monde a heureusement survécu, et l'organisateur minimise les débordements

Des milliers de personnes, certaines brandissant des drapeaux « Fuck Biden » et d'autres juste la peau brûlée par le soleil, sont descendues sur Blue Holler Offroad Park dans le comté d'Edmonson, Kentucky, la semaine dernière pour le festival qui promettait cinq jours de « MUD, MUSIC & MAYHEM ».

Ce qui s'est apparemment passé. Une publication sur Facebook des organisateurs d'événements a même reconnu que des « choses aléatoires » sont apparues de manière inattendue et qu'elles pourraient « certainement améliorer beaucoup de choses ».

« Musique, boue et chaos ».

Du chaos, il y en a eu : les autorités ont annoncé mardi que 14 personnes avaient été arrêtées et 48 inculpées. Un homme a notamment étranglé une femme, un festivalier a eu la gorge en partie tranchée et un autre s’est empalé sur un poteau. « Il n’a pas eu de mort cette année », philosophe le bureau du shérif du comté d’Edmonton alors qu’un homme était décédé l’an dernier dans un accident de quad.

Le festival, organisé par le rappeur country Justin Time, a débuté mercredi dernier. Depuis lors, 48 ​​personnes ont été inculpées et 14 personnes ont été arrêtées pour tout, allant de l'agression criminelle au trafic de drogue.

Le premier contrôle à un check-point a donné le ton « Le premier véhicule qui est passé, nous avons trouvé de la méthamphétamine, de la marijuana et un bidon d'alcool ouvert. » a déclaré Shane Doyle, le shérif du comté d'Edmonson, au Lexington Herald Leader. « Et puis l'un des occupants avait deux mandats d'arrêt actifs … Nous nous sommes dit" eh bien, cela ne présage rien de bon pour le week-end. »

Doyle a déclaré au média qu'il souhaitait une couverture de l'événement 24h/24 et 7j/7, car il savait à quel point cela allait devenir insensé et il semble qu'il avait raison.

Si la plupart des inculpations sont liées à des possessions de drogue, le festival a été marqué par de sérieux incidents. Un homme a été inculpé pour avoir « étranglé une femme jusqu’à ce qu’elle perde connaissance », apparemment pour une dispute liée à une couverture. Une altercation entre deux amis s’est terminée par une gorge en partie tranchée et un suspect toujours en fuite.

À un moment donné, un participant conduisant un véhicule tout-terrain a heurté une bûche qui est passée sous le véhicule à quatre roues et l'a empalé dans l'abdomen, selon le Lexington Herald Leader. La bûche était toujours dans l'intestin de l'homme alors qu'il était transporté par avion vers un hôpital voisin.

Dans son communiqué de presse, le bureau du shérif liste, en plus de la « strangulation et de l’empalement de l’abdomen » de multiples « doigts coupés ou disloqués ». Les organisateurs n’avaient pas eu à demander un permis, mais cela changera « sans doute » l’an prochain.

« Disneyworld pour les rednecks »

Au téléphone, l’organisateur de cette Redneck Rave, le « rappeur country » qui se fait appeler Justin Time, n’en demandait pas tant : « Il n’y a pas de mauvaise publicité, on parle du festival dans le monde entier ! », sourit-il. Selon lui, les « gros titres des journaux sont un peu exagérés ».

Il assure que les deux amis dont l’altercation s’est finie avec une « gorge entaillé » ne sont pas partis fâchés, et qu’au final, il n’y a eu qu'une arrestation dans l’enceinte-même du rassemblement. Ce que confirment les autorités : toutes les autres personnes ont été arrêtées aux multiples points de contrôle mis en place. « Mais c’était le seul événement de la région, la plupart ont indiqué qu’ils se rendaient au festival », précise le bureau du shérif.

Qu’est-ce donc que cette « Redneck rave » ?

« C’est un peu le Disneyworld des rednecks », répond l’organisateur, revendiquant avec fierté ce qualificatif péjoratif qui désigne en général les « bouseux » du sud américain, tendance conservateurs borderline racistes, immortalisés par l’émission de téléréalité Duck Dynasty. Justin Time jure que malgré les nombreux drapeaux confédérés, cette rave est apolitique :

« Il y a des républicains et des démocrates, des gays et des hétéros, c’est une grande fiesta avec de la musique, de la boue, un concours de t-shirt mouillé et un démolition derby », une course où les voitures finissent en miettes.

« C'était le plus grand événement que nous ayons jamais organisé et avec autant de personnes et de choses aléatoires qui sont apparues de manière inattendue, j'ai l'impression que nous l'avons tous très bien géré », a déclaré le message.

« Nous avons quelque chose de génial en cours et j'ai hâte de voir où ce train mène !

REDNECK RAVE SHXT ! »

Une certaine idée de l’Amérique !




Jenny Chase pour DayNewsWorld

LE FAUCIGATE AUX ETATS-UNIS

QUE SAVAIT VRAIMENT LE DOCTEUR FAUCI ?

Le docteur Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses et principal conseiller de Joe Biden pour les questions de santé publique, se retrouve au centre d’une polémique concernant sa gestion de la situation sanitaire face au coronavirus.

Aussi des élus républicains du Congrès américain ont-ils appelé mardi à renvoyer le conseiller médical de la Maison-Blanche Anthony Fauci, bête noire de Donald Trump, pour sa gestion de la pandémie de la COVID-19.

«Le Dr Fauci n’a pas été élu par les Américains. Il n’a pas été choisi pour diriger notre économie.

Il n’a pas été choisi pour décider de l’éducation des enfants en passant outre les parents et pourtant, le Dr Fauci contrôle pratiquement notre vie depuis un an», a accusé la parlementaire trumpiste Marjorie Taylor Green, en présentant un projet de loi réclamant son limogeage.

«Fauci a menti. Des gens sont morts», proclamait une pancarte décorée d’une photo de cet immunologue respecté, qui a servi sous sept présidents des deux partis, mais était devenu la bête noire de Donald Trump à la fin de son mandat.

Ce texte n’a aucune chance d’être approuvé dans un Congrès contrôlé par les démocrates, mais une demi-douzaine d’élus républicains de la Chambre des représentants ont profité de leur présentation pour marteler que le scientifique avait trompé le pays, en s’appuyant sur des courriels publiés récemment.

«Le Dr Fauci a menti pendant des mois sur les origines du virus de Wuhan», a accusé Paul Gosar, en parlant de la gigantesque ville de Wuhan, en Chine, où le virus est apparu pour la première fois fin 2019.

Il a «donné des conseils contradictoires sur la source du virus, la transmission du virus, la virulence du virus, l’efficacité des masques et des vaccins, l’efficacité de la distanciation sociale», a poursuivi le républicain.

Le groupe de conservateurs a aussi répété ses accusations contre l’Institut de virologie de Wuhan, en visant particulièrement des recherches dites de «gain de fonction», qui consistent à modifier délibérément le code génétique d’une molécule.

La directrice d’un des laboratoires de cet Institut, Shi Zhengli, a rejeté ces accusations de manipulations génétiques dangereuses, dans un entretien publié lundi par le New York Times.

«Il y a un mot pour cela: une arme biologique», a lancé Marjorie Taylor Greene.

«Avons-nous tous été victimes d’une arme biologique ? Nous exigeons des réponses et le Dr Fauci doit en donner».




Garett Skyport pour DayNewsWorld

UNE RENCONTRE ENTRE BIDEN ET POUTINE

POUR REMETTRE LES PENDULES A L'HEURE

La rencontre à Genève entre le président des Etats-Unis, Joe Biden, et son homologue russe, Vladimir Poutine a duré prés de quatre heures.

Les deux leader devaient évoquer rien de moins que l’Ukraine, la Biélorussie, la désinformation, les attaques informatiques, sans oublier l’opposant russe Alexeï Navalny.

A l’issue de leur entretien, ils ont chacun rejoint leur délégation, pour deux conférences de presse séparées, à l’inverse de la conférence de presse commune qui avait suivi la rencontre entre le président russe et l’ancien président américain Donald Trump en 2018, à Helsinki, en Finlande.

« C'était important de se rencontrer en personne », a plaidé Joe Biden.

Le dirigeant de 78 ans a souligné que la politique étrangère était pour lui « le prolongement logique des relations personnelles ».

« Il a parlé de sa famille, de ce que lui disait sa maman (...), cela en dit beaucoup sur ses valeurs morales, c'est assez séduisant », a d'ailleurs glissé le Russe au sujet de l'Américain. La rencontre, qui a duré plus de trois heures, était « informelle », a reconnu ce dernier en s'en amusant presque.

Et des deux côtés, un même satisfecit sur des entretiens à la tonalité « positive » (Biden), « constructive » et sans « aucune animosité » (Poutine).

On est loin des piques des derniers mois, lorsque le nouveau président américain avait estimé, en réponse à un journaliste, que Vladimir Poutine était « un tueur », suscitant un début de crise diplomatique entre deux puissances rivales dont les relations étaient déjà au plus bas depuis la fin de la Guerre froide., en disant que son interlocuteur est « un adversaire qui doit être reconnu à sa juste valeur, et que la Russie est une grande puissance », voulait « dire des choses dont Poutine peut ensuite se saisir pour redorer le statut de la Russie ».

Cela va-t-il se traduire par une réelle embellie ?

Mise au point de Vladimir Poutine

M. Poutine, qui a été le premier à s’exprimer, a soufflé le chaud et le froid. Le président russe a décrit l’ambiance de la réunion : « Il n’y avait aucune animosité », ajoutant que, « sur beaucoup de questions, [leurs] évaluations divergent, mais les deux parties ont démontré un désir de se comprendre l’une l’autre et de chercher les moyens de rapprocher les positions ».

Le président russe a annoncé que les deux pays s’étaient entendus pour un retour de leurs ambassadeurs respectifs, rappelés par Moscou puis Washington en mars et en avril. Ils sont convenus d’entamer des négociations sur le nucléaire afin de remplacer le traité New Start, qui limite les armes nucléaires après son expiration, en 2026. Il a aussi assuré que les Etats-Unis ne devaient pas s’inquiéter d’une militarisation russe dans l’Arctique, région stratégique où la Russie ne cache pas ses ambitions.

Il a ajouté que les deux pays s’étaient entendus sur un dialogue en matière de « cybersécurité », ajoutant toutefois que « le plus grand nombre de cyberattaques dans le monde provient de l’espace américain » et critiquant l’absence de coopération sur le sujet de la part de Washington.

Interrogé à propos d’Alexeï Navalny, M. Poutine s’est aussitôt lancé dans une longue diatribe contre les Etats-Unis sur ce thème, évoquantl’attaque du Congrès le 6 janvier, le bombardement de civils en Afghanistan ou les violences policières contre la minorité afro-américaine, avant de déclarer que l’opposant russe « savait qu’il violait la loi » en ne respectant pas les conditions d’une condamnation avec sursis alors qu’il était soigné en Allemagne.

Les mises au point de Joe Biden

De son côté, M. Biden a confirmé que la rencontre s’était déroulée dans une atmosphère « positive », reconnaissant qu’il y avait beaucoup d’attentes. « Rien ne remplace un tête-à-tête », a-t-il déclaré, pragmatique, rappelant que les deux pays ont des intérêts communs

M. Biden a mis en garde contre toute interférence dans les élections américaines. . Interrogé sur les attaques informatiques, le 46e président des Etats-Unis a rappelé à son homologue que « certaines infrastructures critiques devraient être intouchables, que cela soit par des moyens cybernétiques ou autres ». « Je lui ai donné une liste » de seize entités spécifiques, « allant du secteur de l’énergie à nos systèmes de distribution d’eau », a-t-il précisé. La Russie, en raison de sa frontière commune avec la Chine, puissance économique et militaire majeure, « ne cherche pas une guerre froide » avec les Etats-Unis, a encore assuré M. Biden. Enfin, il a prévenu que les conséquences pour la Russie seraient « dévastatrices » si M. Navalny, emprisonné, venait à mourir.

Nombreux sujets de divergence

En amont de leur rencontre, les deux dirigeants ont exprimé leur espoir de relations plus stables et plus prévisibles, cependant que leurs divergences sont nombreuses et concernent un éventail de questions. Lundi, à la fin du sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), à Bruxelles, M. Biden avait promis de dire à M. Poutine quelles étaient « ses lignes rouges » : « Nous ne cherchons pas un conflit avec la Russie, mais nous répondrons si la Russie continue ses activités », avait-il déclaré. A Bruxelles, M. Biden avait lancé un avertissement très clair au sujet de M. Navalny, affirmant que sa mort « serait une tragédie » qui « ne ferait que détériorer les relations avec le reste du monde. Et avec [lui] ».

De son côté, le président russe, qui a déjà côtoyé quatre autres présidents américains depuis son arrivée au pouvoir, à la fin de 1999, a obtenu ce qu’il désirait : la tenue du sommet comme illustration de l’importance de la Russie sur la scène mondiale. Dans un entretien à la chaîne américaine NBC, il a dit espérer que le président démocrate se montre moins impulsif que son prédécesseur républicain. Mais il a aussi saisi l’occasion pour souligner combien M. Trump était, selon lui, un homme « talentueux »

Malgré une poignée de mains pour les caméra et une attitude courtoise entre les deux présidents, les résultats concrets sont quasiment inexistants..

« Occasion manquée »

Joe Biden a certes évoqué « une perspective sincère d'améliorer de manière significative les relations ». Mais il a aussi assuré à plusieurs reprises qu'il n'avait nullement décidé de faire « confiance » à Vladimir Poutine, et que seul l'avenir dirait si cette amélioration se concrétiserait. Pour les Républicains il s'agit  d'"une occasion manquée".




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

SOMMET BIDEN-POUTINE

UNE RENCONTRE SANS ILLUSION

Après une semaine d’entretiens avec ses alliés du G7, de l’UE et de l’Otan, Joe Biden conclura sa première grande tournée à l’étranger par une rencontre à Genève avec l’un de ses grands adversaires géopolitiques, Vladimir Poutine.

Des accusations d'attaques informatiques et de violations des droits humains aux tensions militaires entre les deux pays,

les présidents russe et américain auront beaucoup à discuter lors de leur rencontre ce mercredi 16 juin 2021, à Genève, en Suisse, pour la première fois depuis l'arrivée de l'ancien vice-président de Barack Obama à la Maison Blanche.

Preuve que les tensions sont vives, depuis le printemps, Moscou et Washington ont rappelé leurs ambassadeurs respectifs.

Mais sur le fond que faut-il attendre du sommet de Genève ?  Pas grand-chose, sinon rien.

Qu’espérer en effet d’une rencontre entre deux hommes qui se sont respectivement traités de « tueur » et de « gâteux »​ ?

De fait les deux hommes se connaissent et ne s’apprécient guère. Ils se sont rencontrés pour la première fois en 2011 alors que Biden était le vice-président d’Obama et Poutine le Premier ministre de Medvedev. Aujourd’hui ils sont tous les deux officiellement des numéros un.

Tout comme Moscou, Washington n’attend rien de tangible de cette rencontre, sauf peut-être sur la question certes centrale du contrôle des armements nucléaires.

Ce sera une rencontre sans illusion, au regard de l’ampleur des tensions et de la liste des griefs américains à l’égard de Moscou (cyberattaques, ingérence électorale, emprisonnement de l’opposant Alexeï Navalny, élimination de l’opposition du jeu politique), les officiels des deux camps ont d'ailleurs minimisé les attentes à avoir.

Dans la cour des grands

Le président russe a déjà eu ce qu’il voulait avec la tenue du sommet comme illustration de l’importance de la Russie, de la reconnaissance de la puissance de son pays, leitmotiv de cet autocrate russe depuis deux décennies au pouvoir :

« L’un des moteurs absolument cruciaux de sa politique étrangère est le sentiment de devoir redonner à la Russie la place qui lui revient dans le monde et ce genre d’événements joue absolument en ce sens », assure Mark Galeotti, professeur d’études russes à l’University College de Londres.

Et c’est le président américain qui a pris l’initiative de la rencontre, alors que la Russie jouait des muscles en plaçant des dizaines de milliers de soldats aux frontières de l’Ukraine.

« Le sommet montre que la Russie joue dans la cour des grands », renchérit Alexandre Choumiline, de l’Académie russe des sciences, « Le Kremlin le voit ainsi, et l’Ouest aussi ».

Moscou ne se fait pas d’illusion, Washington veut mettre de côté le dossier russe. « Nous ne cherchons pas le conflit » avec la Russie, a en tout cas assuré, dimanche, Joe Biden à la presse à Newquay (Angleterre) à l’issue du sommet du G7.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé lui que Moscou n’avait « aucune illusion » sur la rencontre et espérait, au mieux, des avancées sur les questions de « stabilité stratégique ». Si Biden a accepté de faire à Poutine le cadeau d’une rencontre bilatérale, c’est qu’il entend lui communiquer en direct un message de fermeté.

Le renforcement militaire russe inquiète

Il s'agit vraisemblablement du sujet le plus brûlant entre les membres de l'Otan. La Russie de Vladimir Poutine ne cesse de montrer les muscles tant à l'extérieur, envers l'Ukraine (candidate à un rattachement à l'Otan) et d'autres anciens satellites de l'Union soviétique, qu'à l'intérieur, où la répression à l'égard des opposants, dont Alexeï Navalny, a défrayé la chronique, valant à Moscou plusieurs avertissements de la part de l'Europe.

« Le renforcement militaire croissant de la Russie, sa posture plus affirmée, ses nouvelles capacités militaires innovantes et ses activités provocatrices, notamment à proximité des frontières de l'Otan (...) constituent une menace grandissante pour la sécurité de la zone euro-atlantique et contribuent à l'instabilité le long des frontières de l'Otan et au-delà », ont également écrit les alliés à propos de la Russie, s'inquiétant par ailleurs de son « son programme complet de modernisation, de diversification et d'expansion de ses systèmes d'armes nucléaires ».

Terrorisme et nouvelles menaces sur le cyberespace

La question de la cybersécurité, évoquée pour la Russie, constitue enfin une sérieuse menace pour l'Otan.

« Nous sommes de plus en plus confrontés à des menaces cybernétiques, hybrides et autres menaces asymétriques, y compris des campagnes de désinformation, et à l'utilisation malveillante de technologies émergentes et perturbatrices de plus en plus sophistiquées. Les avancées rapides dans le domaine spatial affectent notre sécurité », dit l'Alliance, qui pense à répliquer plus fermement en invoquant « l'article 5 du Traité » qui leur impose de venir en aide au pays attaqué.

Mais lundi 14 juin 2021 Vladimir Poutine a jugé « grotesque »de considérer que Moscou menait une guerre informatique contre les Etats-Unis, dans une interview à la chaîne NBC (en anglais).

« Nous avons été accusés de toute sorte de choses », notamment « d'ingérence dans des élections » ou « les cyberattaques », a déclaré le président russe, à deux jours du sommet, affirmant que « pas une seule fois, ils n'ont pris la peine de produire la moindre preuve »...

Cette rencontre sera donc l'occasion pour eux d'évoquer la pile de contentieux entre leurs deux pays, le président des Etats-Unis s’apprêtant ce mercredi à Genève, à dire ses «lignes rouges» à Vladimir Poutine, « ce chef d’Etat russe résolu à repousser de toutes ses forces, pour son immense pays, la démocratie à l’occidentale ».




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

COVID LA THEORIE DE L'ACCIDENT DE LABORATOIRE CHINOIS RESURGIT AUX ETATS-UNIS

Alors que les recherches pour déterminer l'origine du Covid-19 se poursuivent, la théorie de l'accident de laboratoire revient en force dans le débat américain. Disant se baser sur un rapport du renseignement américain, le Wall Street Journal a affirmé que trois chercheurs de Wuhan avaient été atteints dès novembre 2019 de « symptômes compatibles avec ceux du Covid-19 ».

Longtemps balayée d'un revers de main par la plupart des experts, jugée hautement improbable si ce n'est farfelue, la théorie de l'accident de laboratoire pour expliquer l'origine du Covid-19 est revenue en force ces dernières semaines dans le débat américain.

L'animal « hôte intermédiaire » n'a pas encore été découvert

« La liste des personnes soutenant la thèse d'une origine animale n'a pas bougé. Et celle des personnes suggérant que (le virus) a pu sortir d'un laboratoire a continué de s'allonger », a résumé lundi 24 mai 2021 sur CNBC Scott Gottlieb, ancien patron respecté de l'Agence américaine des médicaments (FDA). « Il y a un an », soutenir la thèse d'une origine naturelle « faisait grand sens car c'était le scénario le plus probable », a-t-il expliqué. Mais ce qui est appelé « l'hôte intermédiaire », c'est-à-dire l'animal depuis lequel le virus a été transmis à l'homme, n'a toujours pas été découvert. « Et ce n'est pas faute d'avoir cherché. »"

Des chercheurs de Wuhan malades dès novembre 2019 ?

Dimanche, le Wall Street Journal a affirmé avoir eu accès à des informations inédites du renseignement américain, rapportant que trois chercheurs de l'Institut de virologie de Wuhan, en Chine, avaient été atteints dès novembre 2019 de « symptômes compatibles à la fois avec ceux du Covid-19 et une infection saisonnière », ayant nécessité des soins hospitaliers. Pékin a démenti les informations du Wall Street Journal, les qualifiant de « totalement fausses ».

« Nous devons aller au fond des choses, quelle que soit la réponse, et c'est une priorité pour nous », a martelé lundi Andy Slavitt, conseiller de la Maison Blanche pour la lutte contre le Covid-19. « Nous avons besoin d'un processus complètement transparent de la part de la Chine, et que l'OMS apporte son aide sur le sujet. »

Le manque de transparence de la Chine critiqué

Après un séjour de quatre semaines à Wuhan en début d'année, une étude conjointe d'experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et chinois a jugé en mars « extrêmement improbable » un accident de laboratoire. Mais le patron de l'OMS lui-même, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait réclamé une nouvelle enquête sur l'hypothèse de la fuite de laboratoire.

Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, avaient exprimé leurs « préoccupations » et réclamé à la Chine de donner « pleinement accès » à ses données. Une demande renouvelée lundi à l'occasion de la 74e Assemblée mondiale de la santé.

« Besoin de davantage de recherches »

Et les appels en faveur d'une enquête plus approfondie se multiplient, y compris au sein de la communauté scientifique. Mi-mai, une quinzaine d'experts ont publié une tribune dans la prestigieuse revue Science: « Nous avons besoin de davantage de recherches pour déterminer l'origine de la pandémie », ont-ils réclamé. Les théories d'une origine animale ou accidentelle en laboratoire « restent toutes les deux viables », ont-ils écrit, mais « il ne leur a pas été donné une considération équitable ».

Les deux hypothèses « doivent être considérées sérieusement jusqu'à ce que nous ayons suffisamment de données », ont-ils estimé, en demandant que « les agences de santé publiques et les laboratoires de recherches ouvrent leurs données au public ».

Aux Etats-Unis, l'hypothèse d'une fuite du virus du laboratoire chinois avait jusqu'ici surtout été alimentée par l'administration de Donald Trump. « Maintenant, tout le monde reconnaît que j'avais raison quand j'ai très tôt déclaré Wuhan comme la source du Covid-19 », a triomphé l'ex-président américain dans un communiqué lundi. « Pour moi c'était évident depuis le début. »

Les experts restent prudents

Beaucoup d'experts restent toutefois plus prudents. « Beaucoup d'entre nous pensent qu'il est plus probable qu'il s'agisse d'un événement naturel (...) mais nous n'avons pas de réponse à 100% à cette question », a déclaré mardi Anthony Fauci, éminent immunologue et conseiller de la Maison Blanche. « Nous sommes convaincus, tous, que nous devrions continuer l'enquête », a-t-il ajouté.

Mais pour Scott Gottlieb, il est probable que la réponse n'apparaisse jamais clairement :

« Dans l'hypothèse où (le virus) est effectivement sorti d'un laboratoire chinois --et je ne dis pas que c'est le cas-- on ne le saura jamais sans un lanceur d'alerte ou un changement de régime en Chine », a-t-il jugé. Joe Biden a appelé mercredi les services de renseignement américains à « redoubler d'efforts » pour expliquer l'origine du Covid-19 et exigé un rapport d'ici à 90 jours.

Joe Biden veut remonter aux origines du Covid-19

C'est par un communiqué que le président américain a dévoilé sa requête. L'occasion de rappeler que les travaux du renseignement américain, qui se concentrent sur deux hypothèses - originale animale ou fuite d'un laboratoire - n'ont pas permis à ce jour d'aboutir à « une conclusion définitive ».

La Chine, elle, a toujours farouchement combattu la théorie selon laquelle le Covid-19 aurait pu s'échapper d'un de ses laboratoires, en particulier de l'Institut de virologie de Wuhan, pointé du doigt par l'ex-administration Trump.

 « Les États-Unis continueront à travailler avec leurs partenaires à travers le monde pour faire pression sur la Chine afin qu'elle participe à une enquête internationale complète, transparente et basée sur des preuves », a ajouté le président américain, déplorant l'attitude de Pékin sur ce dossier.

Quelques heures avant la diffusion du communiqué de Joe Biden, Pékin avait accusé Washington de diffuser des théories « complotistes » sur les origines de la pandémie.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

" NE VENEZ-PAS ! " LA VICE-PRESIDENTE

 KAMALA HARRIS EXHORTE LES MIGRANTS ILLEGAUX

A RENONCER AUX ETATS-UNIS

Kamala Harris, qui a entamé une tournée en Amérique centrale, mardi 8 juin 2021, a tenté un exercice d’équilibriste au Guatemala, en présentant une rhétorique plus humaine que celle de l’administration Trump sur l’immigration clandestine tout en portant un message de fermeté.

« Ne venez pas. Ne venez pas. Les Etats-Unis continueront à appliquer leurs lois et à sécuriser leurs frontières… »

« Si vous venez à notre frontière, vous serez renvoyés », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse au côté du président guatémaltèque Alejandro Giammattei.

La vice-présidente américaine Kamala Harris a déclaré lundi avoir eu des discussions « robustes » avec guatémaltèque Alejandro Giammattei sur la lutte contre la corruption afin de dissuader l’immigration depuis l’Amérique centrale et a prévenu sans détour les migrants de ne pas se rendre aux États-Unis.

Depuis que Joe Biden est entré en fonction à la Maison blanche en janvier, le nombre de migrants illégaux arrêtés chaque mois à la frontière entre les États-Unis et le Mexique a atteint un pic en 20 ans.

Des flux qui entraînent une multiplication des accidents tragiques.

Lutter contre la pauvreté… et la corruption

Aux yeux de l’administration Biden, la corruption est la cause sous-jacente de la pauvreté et de la violence qui poussent un grand nombre d’habitants d’Amérique centrale à faire route vers les États-Unis.

« La plupart des gens ne veulent pas quitter leur maison », mais le font parce qu'« ils ne peuvent pas satisfaire leurs besoins fondamentaux », a assuré la vice-présidente américaine appelant le Guatemala à collaborer pour s’attaquer aux causes de l’émigration clandestine vers les Etats-Unis.

« Il est dans notre intérêt collectif que nous travaillions ensemble là où nous pouvons trouver la possibilité de résoudre des problèmes de longue date », a déclaré Harris lors d’une table ronde, soulignant le besoin de donner « un sentiment d’espoir, que l’aide est en route » dans une région durement touchée par la Covid-19, la violence et la pauvreté exacerbées en 2020 par le passage de deux ouragans.

Elle a également annoncé la création d’un groupe de travail conjoint sur la contrebande et la traite des êtres humains, la mise en place d’un programme visant à augmenter les opportunités économiques pour les femmes, ainsi qu’un groupe de travail anti-corruption destiné à former les procureurs guatémaltèques à retracer l’itinéraire de l’argent de la corruption transnationale.

« Nous avons parlé de l’importance de lutter contre la corruption et d’avoir un système judiciaire indépendant », a souligné Mme Harris, annonçant par ailleurs l’envoi par les Etats-Unis de 500.000 doses de vaccins contre le Covid-19 au Guatemala.

Attendue au Mexique mercredi

Dans un pays où près de 60 % des 17 millions d’habitants vivent dans la pauvreté, Giammattei a souligné la « nécessité de construire des murs de prospérité, en particulier dans les départements proches de la frontière avec le Mexique », en créant des emplois.

Le nombre de migrants sans papiers arrêtés à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis a atteint en avril son plus haut niveau depuis 15 ans. Parmi ces plus de 178.600 migrants dont des mineurs arrivés seuls, 82 % venaient du Mexique et du « triangle nord » de l’Amérique centrale – Guatemala, Honduras et Salvador.

La vice-présidente se rend ensuite au Mexique pour rencontrer le président Andres Manuel Lopez Obrador.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

7° RAPPORT DE LA CIA SUR L'AVENIR DU MONDE

Pour la 7e fois, la CIA publie son rapport sur l'avenir du monde, rapport établi à destination de Joe Biden, le nouveau président américain.C'est le septième rapport de ce genre.

Il est publié tous les quatre ans, au moment généralement où le président américain entre en fonction à la Maison-Blanche.

L'ouvrage pointe les défis à venir dans un monde qui s'annonce « extrêmement complexe ».

On assiste vraiment à une sorte d'accélération du temps, à une compression du temps avec des progrès technologiques foudroyants, mais aussi des nuages noirs qui s'accumulent .

Les objets connectés et l'intelligence artificielle vont être absolument partout autour de nous. En 2018, il y avait 10 milliards d'objets connectés, ce qui est déjà pas mal, mais on va vers des milliers de milliards d'objets connectés. une espèce d'immense réseau qui va être constitué avec tous ces appareils.

Celui qui contrôlera cette technologie peut être celui qui contrôlera la planète.Les deux des mots clés dans ce rapport, c'est adaptation et innovation.

La CIA a aussi estimé le coût des maladies mentales sur la planète. 16 000 milliards de dollars dans les 20 ans qui viennent. Il y a d'abord, dans un premier temps, les conséquences de l'épidémie actuelle à ne pas du tout minorer.

Mais il va y avoir aussi une sorte de nouvelle révolution industrielle, avec l'automatisation d'un certain nombre d'emplois, qui va laisser beaucoup de monde sur le carreau... à relier avec la démographie.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

ENFIN LA PROPRE PLATEFORME

DE DONALD TRUMP A L'IMAGE DE TWITTER

Donald Trump est de retour, du moins en partie. L’ancien dirigeant américain vient de dévoiler un nouveau site baptisé

« Depuis le bureau de Donald J. Trump ». Le portail est hébergé sur un site baptisé "Save America", dédié à Donald Trump,

qui propose notamment des produits dérivés à son effigie. Malgré la ressemblance de la nouvelle plateforme avec un fil

Twitter, aucune interaction n’est possible entre Donald Trump et les internautes. Fin mars, les proches de Donald Trump

avaient évoqué son « retour sur les réseaux sociaux » avec sa propre plateforme. Dans les faits, le site est un simple blog où

l’ancien président s’exprime en quelques lignes, comme il le faisait sur Twitter.

Si les publications peuvent, comme sur de nombreux sites, être partagées sur les réseaux sociaux (Twitter et Facebook),

personne ne peut y répondre.

Un bouton affichant un logo de cœur identique au bouton « j'aime » de Twitter encadre les messages, bien qu’il ne semble lié à aucune action spécifique. Les intéressés peuvent toutefois s’inscrire pour recevoir une alerte à chaque publication de Donald Trump.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

ICONE TRANSGENRE CAITLYN JENNER CANDIDATE AU POSTE DE GOUVERNEUR DE CALIFORNIE

Caitlyn Jenner, ancienne championne olympique et membre du clan Kardashian, a annoncé ce vendredi 23 avril sa candidature au poste de gouverneure de Californie, avec pour objectif de devenir la première personne transgenre à accéder à ce poste aux États-Unis.

« J’en suis », a affirmé dans un communiqué et sur un site Internet dédié l’ancienne athlète sacrée à Montréal en 1976, qui lancera officiellement sa campagne « dans les prochaines semaines.

« Je suis une authentique gagnante et la seule ‘outsider’ qui peut mettre un terme au mandat désastreux » du gouverneur démocrate Gavin Newsom, a ajouté la célébrité transgenre, militante républicaine de longue date et électrice de Donald Trump. » J’ai été une agitatrice pleine de compassion tout au long de ma vie, depuis que j’ai représenté les États-Unis et gagné une médaille d’or olympique jusqu’à aider à faire avancer le mouvement pour l’égalité », a assuré Caitlyn Jenner, âgée de 71 ans.

Les mesures contre le covid-19 pourraient coûter son poste au gouverneur actuel

La militante transgenre est installée en Californie « depuis presque 50 ans ». « Je suis venue ici parce que je savais que chacun, peu importe leur histoire ou leur situation sociale, pouvait faire de leurs rêves une réalité  », explique-t-elle.

Elle dénonce « les petits commerces dévastés » par la fermeture de l’économie pour lutter contre le coronavirus, « une génération entière d’enfants » privés d’école pendant un an, et « des impôts trop élevés, qui détruisent les emplois, font souffrir les familles et font peser un fardeau particulièrement lourd sur les plus vulnérables ».

Un referendum sur la révocation de son gouverneur

L’Etat pourrait organiser prochainement un référendum sur la révocation de son gouverneur, jadis très populaire, mais dont l’étoile a pâli avec sa décision d’imposer des restrictions sanitaires strictes pour endiguer l’épidémie. Les autorités doivent confirmer d’ici à la fin avril que le nombre de signatures requis − environ 1,5 million − pour organiser ce « scrutin de rappel » a bien été atteint.

Si tel est le cas, un référendum devra être organisé pour demander aux électeurs californiens s’ils veulent remplacer Gavin Newsom, au pouvoir depuis 2019, et si oui, par qui.

Caitlyn Jenner avait soutenu Donald Trump lors de l’élection présidentielle de 2016 mais avait dit regretter sa décision deux ans plus tard, estimant que la communauté transgenre était « continuellement attaquée » par le président républicain.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

UN SOMMET MONDIAL SUR LE CLIMAT

ORGANISE PAR LES ETATS-UNIS DE BIDEN

Restés plusieurs années en retrait, les États-Unis organisent, jeudi et vendredi, un sommet mondial sur le climat. Autour des États-Unis, 40 dirigeants mondiaux se rassemblent virtuellement, jeudi 22 et vendredi 23 avril, à l'occasion d'un sommet visant à prendre des engagements plus fermes pour protéger la planète. Une réunion qui marque le grand retour des États-Unis dans les négociations climatiques, alors que l'ex-président Donald Trump avait retiré le pays de l'accord de Paris sur le climat. Le sommet de Joe Biden devrait ainsi relancer le débat pour l'ensemble des pays et accélérer les objectifs climatiques à un moment critique. En effet, selon une étude de l'Organisation météorologique mondiale de l'ONU sur l'état du climat publiée lundi, l'année 2020 s'est classée comme la plus chaude jamais

Un objectif « très ambitieux, mais toujours réalisable »

Au premier jour du sommet, mettant en garde contre « le coût de l'inaction » et insistant sur l' « impératif moral et économique » de la lutte pour le climat, le président américain, Joe Biden, a annoncé qu'il s'engagerait à réduire les émissions de gaz à effet de serre des États-Unis de 50 % à 52 % d'ici 2030 par rapport à 2005. Un objectif « très ambitieux, mais toujours réalisable », estiment les défenseurs du changement climatique. Cet engagement double quasiment l'ancien objectif de Washington d'une diminution comprise entre 26 % et 28 % à l'horizon 2025 .enregistrée, à égalité avec 2016 et 2019.

Union européenne en avance

La veille, les 27 États membres de l’Union européenne (UE) ont devancé les États-Unis en prenant eux-mêmes des engagements permettant au continent de devenir le premier du monde à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Les objectifs fixés dans le cadre de cet accord européen amélioreraient l'objectif de Paris de 40 % d'ici 2030 en réduisant les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 55 % d'ici la fin de la décennie par rapport aux niveaux de 1990.

Les Etat-Unis vers la neutralité carbone d'ici 2050

Le nouvel engagement de Joe Biden doit permettre à l’économie américaine d’atteindre la neutralité carbone – c’est-à-dire d’absorber autant de CO2 qu’elle en émet – d’ici à 2050.

La contribution américaine, qui se veut ambitieuse, vise à participer au maintien du réchauffement mondial sous les + 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, comme le prévoit l’accord de Paris. Un objectif hors de portée en l’état actuel des engagements nationaux. Le nouvel engagement de Joe Biden doit permettre à l’économie américaine d’atteindre la neutralité carbone – c’est-à-dire d’absorber autant de CO2 qu’elle en émet – d’ici à 2050.

Coopération de la Chine

La Chine, premier émetteur de gaz à effet de serre, s’est également engagée à « coopérer » contre le réchauffement avec le deuxième, les Etats-Unis – les superpuissances adversaires mettant de côté leurs autres divergences à cette occasion.

La Russie ne donne pas de chiffres

Egalement en froid avec les Américains, Vladimir Poutine a rappelé, sans toutefois donner de chiffres, son ambition de « limiter considérablement les émissions » de la Russie d’ici à 2050. « C’est avec responsabilité que la Russie met en œuvre ses obligations internationales dans ce domaine », a-t-il dit, citant le protocole de Kyoto et l’accord de Paris. Il a aussi souligné que les émissions actuelles de son pays étaient de 1,6 milliard de tonnes de CO2, contre 3,1 milliards de tonnes de CO2 en 1990, soit moitié moins.

En vue de la COP2 à Glasgow en novembre 2021

La contribution américaine, qui se veut ambitieuse, vise à participer au maintien du réchauffement mondial sous les + 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, comme le prévoit l’accord de Paris. Un objectif hors de portée en l’état actuel des engagements nationaux.

Par ailleurs, le sommet de Joe Biden intervient avant le prochain grand sommet de l'ONU sur le climat (COP26) à Glasgow, en Écosse, en novembre, où les pays signataires de l'accord de Paris devraient mettre à jour leurs objectifs d'émissions pour la prochaine décennie. Les grandes puissances invitées, qui représentent ensemble 80 % des émissions mondiales, ont annoncé leurs mesures en vue de la grande conférence de l’ONU, la COP26.

Le monde attend certainement des plans plus concrets sur la manière d’atteindre des objectifs de ‘zéro émission nette’.




Andrew Preston pour DayNewsWorld

MORT DE GEORGE FLOYD L'EX-POLICIER DERECK CHAUVIN RECONNU COUPABLE DE MEURTRE

L’ancien policier blanc de 45 ans était jugé pour la mort de l’Afro-Américain, qu’il avait interpellé avec trois autres agents pour une infraction mineure, le 25 mai 2020, à Minneapolis.

Pendant plus de neuf minutes, il avait maintenu son genou sur le cou du quadragénaire, qui était allongé sur le ventre, les mains menottées dans le dos. Accusé d’avoir asphyxié George Floyd, l’ancien policier Derek Chauvin a été déclaré coupable, mardi 20 avril, de meurtre au deuxième et troisième degré et d’homicide involontaire, par le jury, au terme de deux jours de délibération à huis clos.

Les douze jurés – sept femmes et cinq hommes – d’origines ethniques diverses, qui délibéraient depuis lundi au tribunal de Minneapolis (Minnesota), ont déclaré Derek Chauvin coupable des trois chefs d’accusation pour lesquels il comparaissait. L’ancien agent de 45 ans, menotté, a été immédiatement écroué. L’annonce du verdict a suscité une explosion de joie devant le tribunal.« Coupable ! Une justice obtenue dans la douleur a finalement été rendue à la famille de George Floyd. Ce verdict est un tournant dans l’Histoire », a réagi Ben Crump, l’avocat de la famille de l’Afro-Américain, décédé le 25 mai 2020. L'ancien président Barack Obama a réagi dans un communiqué, se réjouissant que « justice » ait été « faite ». « Mais si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, nous savons que la vraie justice nécessite bien plus qu'un seul verdict dans une seule affaire », a-t-il ajouté.

Les célébrités aussi ont réagi à l’annonce du verdict. Si Madonna a commenté : « La justice pour l’Amérique noire est la justice pour toute l’Amérique », Lebron James lui a simplement publié « Responsabilité « sur Twitter. Le patron de la NBA, Adam Silver a annoncé : « Justice a été rendue ».

Il faudra attendre encore huit semaines avant que le juge Peter Cahill prononce sa sentence, a précisé l'intéressé ce mardi. L’incrimination la plus grave, meurtre au deuxième degré, peut entraîner jusqu’à quarante ans de prison. Après l'énoncé du verdict, ce dernier a révoqué la caution de Derek Chauvin qui avait été remis en liberté en octobre dernier après s'être acquitté d'une caution d'un million de dollars. C'est donc en prison que celui qui incarne aujourd'hui le visage des violences policières aux États-Unis va attendre sa condamnation.

Les trois autres policiers accusés de la mort de Floyd devraient être jugés ensemble en août.

Le juge devra prononcer la peine, un ou deux mois après ce verdict.

L’agonie de George Floyd, filmée en direct par des passants, a choqué le monde et suscité des manifestations d’une ampleur historique contre le racisme et les violences policières. « Cette affaire est exactement ce à quoi vous avez pensé au départ, en regardant cette vidéo », a dit, lundi, le procureur Steve Schleicher dans son réquisitoire. « C’était un meurtre, l’accusé est coupable des trois chefs d’accusation et il n’y a aucune excuse, a-t-il assené. Il a appelé à l’aide dans son dernier souffle, mais l’agent n’a pas aidé, [Derek Chauvin] est resté sur lui. »

L’accusation, qui a fait défiler à la barre plusieurs témoins issus de la police, avait souligné que ce procès n’était pas celui de l’institution, mais d’un individu qui a « trahi » son serment de policier.

C’est donc la fin d’un procès hors normes que l’Amérique et le monde entier suivaient avec attention. L’avocat de la famille de George Floyd a lui aussi salué « un tournant de l’histoire » en sortant du tribunal de Minneapolis.




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

POURQUOI ANNONCER LE RETRAIT

DES TROUPES AMERICAINES DE L'AFGHANISTAN ?

« Je pense que notre présence en Afghanistan doit être centrée sur la raison pour laquelle nous y sommes allés en premier lieu : s’assurer que l’Afghanistan ne serve pas de base pour attaquer à nouveau notre pays. C’est ce que nous avons fait. Nous avons rempli cet objectif », a affirmé le président démocrate Joe Biden.


Le président des Etats-Unis a confirmé, mercredi 14 avril, son intention de retirer sans conditions les troupes américaines déployées en Afghanistan d’ici au 11 septembre. Joe Biden est parti d’un constat pour justifier sa décision.

« Nous sommes allés en Afghanistan à cause d’une effroyable attaque qui a eu lieu il y a vingt ans », les attentats du 11-Septembre perpétrés par la nébuleuse terroriste Al-Qaida alors installée dans ce pays, a-t-il dit. Vingt ans après les attentats du 11 septembre 2001 fomentés dans les montagnes de Tora Bora, le démocrate tranche.

« Il est temps de mettre fin à la plus longue guerre des Etats-Unis. Il est temps que les troupes américaines rentrent chez elles », a-t-il jugé, rappelant qu’il avait hérité en arrivant à la Maison Blanche d’un accord négocié par son prédécesseur, Donald Trump, fixant le retrait au 1er mai 2021.

Il a justifié le report en septembre pour assurer un départ en bon ordre, tout en respectant la signature d’un président des Etats-Unis.

« L’objectif était clair et la cause était juste »

« L’objectif était clair et la cause était juste », a poursuivi le président, jugeant que cet objectif avait été atteint, notamment avec l’élimination du fondateur de la nébuleuse, Oussama Ben Laden, dix ans plus tard. « Cela ne peut expliquer pourquoi nous devrions y rester en 2021 », a estimé Joe Biden.

Affirmant avoir « rempli l’objectif » en Afghanistan, le président Joe Biden a promis que le départ des troupes américaines d’ici le 11 septembre ne serait pas « précipité », et exhorté les talibans à tenir « leur engagement » à ne pas menacer les Etats-Unis.

« Je pense que notre présence en Afghanistan doit être centrée sur la raison pour laquelle nous y sommes allés en premier lieu : s’assurer que l’Afghanistan ne serve pas de base pour attaquer à nouveau notre pays. C’est ce que nous avons fait. Nous avons rempli cet objectif », a affirmé le président démocrate.

Début du retrait le 1er mai 2021annocé par Donald Trump

« Les Etats-Unis vont entamer leur retraionDt définitif le 1er mai », mais « ne partiront pas de manière précipitée », a poursuivi Joe Biden, dont la décision avait été annoncée la veille par son équipe. « Les troupes américaines ainsi que les forces déployées par nos alliés de l’Otan » auront « quitté l’Afghanistan avant le 20e anniversaire de ces attentats odieux du 11-Septembre », a-t-il ajouté.«

L'accord historique de Doha avec les talibans

Pour mettre fin à la plus longue guerre des Etats-Unis, dans laquelle plus de 2.000 Américains et des dizaines de milliers d’Afghans ont été tués, l’administration Trump avait conclu en février 2020 à Doha, au Qatar, un accord historique avec les talibans. Il prévoyait le retrait de toutes les forces américaines et étrangères avant le 1er mai prochain, à condition que les insurgés empêchent à l’avenir à tout groupe terroriste d’opérer depuis les territoires afghans qu’ils contrôlent.

« Nous tiendrons les talibans responsables de leur engagement à ne permettre à aucun terroriste de menacer les Etats-Unis ou leurs alliés depuis le sol afghan », a dit le 46e président des Etats-Unis, en demandant au Pakistan, à la Chine, à la Russie, à l’Inde et à la Turquie de « soutenir » l’Afghanistan.

Retrait des alliés de l’Otan

Comme les Etats-Unis, les alliés de l’Otan ont annoncé leur décision de commencer le retrait de leurs forces engagées en Afghanistan d’ici au 1er mai. Les alliés de l’Otan ont Een effet annoncé mercredi leur décision de commencer le retrait de leurs forces engagées dans la mission en Afghanistan d’ici le 1er mai pour le terminer « en quelques mois », dans un communiqué de l’Alliance. « Les Alliés ont décidé que nous commencerons le retrait des forces de la mission "Resolute Support" d’ici le 1er mai. Ce retrait sera ordonné, coordonné et délibéré. Nous prévoyons que le retrait de toutes les forces américaines et de celles de la mission sera terminé en quelques mois », précise le communiqué publié après les annonces du président américain.

« Nous ne pensons pas que le maintien d’une présence militaire indéfinie en Afghanistan soit dans notre intérêt, ni dans celui des Etats-Unis, ni dans celui de l’Otan et de nos alliés », a expliqué le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken au cours d’une conférence de presse au siège de l’Alliance avec le secrétaire à la Défense Lloyd Austin et le patron de l’Otan Jens Stoltenberg.

Les alliés ont donné leur soutien à la décision américaine au cours d’une visioconférence qui a réuni les ministres des Affaires étrangères et les ministres de la Défense des pays membres de l’Otan. Leur communiqué ne mentionne pas la date du 11 septembre pour la fin du retrait annoncée par Joe Biden.

Un décision dénoncée

Le président s’est efforcé de répondre aux critiques, démocrates comme républicains, qui jugent dangereux ce retrait annoncé. « Nous ne pouvons pas poursuivre le cycle d’extension ou d’élargissement de notre présence militaire en Afghanistan dans l’espoir de créer les conditions idéales pour notre retrait, en espérant un résultat différent », a-t-il affirmé, rappelant être le premier président depuis quarante ans à avoir eu un fils déployé sur un théâtre d’opérations.

« Nous avons donné dix ans à ceux qui pensent que la diplomatie ne peut produire de résultats sans une solide présence militaire », a-t-il dit plus tard, estimant que la preuve n’avait pas été faite de l’efficacité de cette stratégie. Le démocrate fait un constat: l’accord de Doha, conclu en 2020 entre les Etats-Unis et les talibans, ne mène nulle part.

Déclenchée au lendemain du 11 septembre 2001, la guerre d’Afghanistan est la plus longue que l’Amérique ait menée. Face à l’impasse, le président américain a tranché.

Mais la décision de Joe Biden est à double tranchant

Car ce pays d’Asie centrale de 38 millions d’habitants est dans l’impasse politique et économique.

Le risque d’un départ précipité des Américains ne reste-t-il pas néanmoins présent ?

Un retrait similaire d’Irak décidé par Obama en 2011 créa un vide dont profita le groupe Etat islamique. En raison de la faiblesse extrême du gouvernement afghan et d’une montée en puissance des talibans une nouvelle plongée du pays dans la guerre civile n'est pas une hypothèse à balayer.

Vers de nouveaux rapports de force géopolitiques

La raison du départ des Américains est aussi stratégique. Dans un XXIe siècle où les rapports de force géopolitiques changent, le président démocrate ne voit plus le terrorisme comme la menace principale. Il est déterminé à recourir à toutes les ressources à sa disposition pour poursuivre des objectifs plus prioritaires: le changement climatique, la Chine, les infrastructures.

« Nous serons plus efficaces face à nos compétiteurs si nous menons les batailles des vingt ans à venir, pas celles des vingt années passées », a déclaré le président américain, en confirmant un retrait des troupes d’ici au 11 septembre.




Alize Marion pour DayNewsWorld

L'EUROPE SANITAIRE ET ECONOMIQUE

 LOIN DERRIERE LES ETATS-UNIS

"Le retour de l’Amérique est un défi pour l’Europe qui risque le décrochage ", affirme une chroniqueuse du Monde.

Des vaccins à volonté

Sur le plan de la pandémie les USA, avec Donald Trump aux commandes, surpassent de loin le Vieux Continent :

Joe Biden a annoncé que d’ici au 19 avril, 90 % des adultes américains qui le souhaitent doivent pouvoir être vaccinés.

Les Etats-Unis sont inondés de vaccins, qu’ils gardent jalousement, alors qu’eux, alors que l'Europe gèrent la pénurie.

Donald Trump n'a pas hésité à mettre

14 milliards de  financement fédéral sur l'opération Ward Speed pour les laboratoires

Et Emmanuel Macron dépité de constater :

« Les Américains ont eu le mérite dès l’été 2020, de dire, on met le paquet et on y va.

Et le “quoi qu’il en coûte” qu’on a appliqué pour les mesures d’accompagnement, eux l’ont appliqué pour les vaccins et la recherche. », a-t-il reconnu.

Des milliards de dollars

Les Etats-Unis dépensent davantage et plus rapidement que les Européens pour soutenir également leur économie. Joe Biden est en passe d’accomplir une révolution économique aux Etats-Unis.

Après avoir fait voter un plan de relance pharaonique de 1 900 milliards de dollars, il va proposer, mercredi 31 mars à Pittsburgh (Pennsylvanie), un plan de grands travaux tout aussi pharaoniques : en investissant quelque 2.000 milliards de dollars dans les infrastructures, avec l'objectif affiché de créer des millions d'emplois, de tenir tête à la Chine et de lutter contre le changement climatique.

Le plan de relance de 1 900 milliards de dollars voulu par Joe Biden et adopté par le Congrès au début du mois de mars pourrait bien faciliter la reprise du géant américain. Au programme : des aides pour les familles, l’extension des conditions plus favorables de l’assurance chômage instaurées par Donald Trump jusque l’été 2021 au moins, un soutien financier aux Etats qui sont en première ligne face à la pandémie et l’envoi de chèques aux ménages.

Alors qu’il y a un an, le taux de chômage américain grimpait à des niveaux jamais atteints et passait de 4,4 % à 14,8 % en l’espace d’un mois, l’économie américaine se redresse aujourd’hui plus rapidement que la zone euro. L’OCDE prévoit ainsi une croissance de 6,5 % outre-Atlantique pour l’année 2021, contre seulement 3,9 % en zone euro.

Surchauffe ou crise économique ?

De quoi faire surchauffer l’économie américaine ?

Pour certains économistes ce plan serait en effet tellement massif qu’il risque de provoquer une remontée de l’inflation, et donc à terme des taux d’intérêt si la Fed, la banque centrale américaine, est obligée d’agir en conséquence pour ralentir l’économie et contenir la hausse des prix. Cette analyse peut toutefois être questionnée, aux vues de la faiblesse de l’inflation observée dans les économies avancées depuis plusieurs années.

« Entre un risque limité de surchauffe de l’économie provoqué par le sur-calibrage du plan de relance et un risque assuré de crise économique en cas de manque d’ambition, Joe Biden a fait son choix. », conclut un journaliste.

Le retard de l’Europe

En Europe la campagne de vaccination s’enlise sur le front sanitaire et le soutien financier manque d’ambition et tarde à se concrétiser sur le front économique.

« Que dire du plan de relance européen, présenté comme une avancée majeure ?

interroge Olivier Passet, directeur de la recherche de Xerfi. 750 milliards d’euros sur trois ans, dont 390 milliards de subventions, le reste étant des prêts. Moins de 1 % de dépenses nouvelles par an, quand les Etats-Unis ou la Chine organisent leur relance à des échelles 5 à 10 fois plus élevées et bien plus concentrées dans le temps. »

Et même si le plan Biden va se traduire par une hausse des importations, ce n’est pas la zone euro qui en bénéficiera le plus. Mais aux vues de la structure des échanges commerciaux américains, ce seront avant tout la Chine, le Mexique et le Canada qui bénéficieront de cet effet de relance. Au sein de l’Union européenne, c’est l’Allemagne, 4e fournisseur des Etats-Unis en 2021, qui pourrait tirer son épingle du jeu.

« En clair, l’Europe ne pourra compter que sur ses propres mesures de soutien pour espérer se sortir rapidement de la crise liée à la pandémie. Et il y a urgence, à la fois sur le front sanitaire et sur le front économique. »




Garett Skyport pour DayNewsWorld

COVID 90% DES ADULTES AMERICAINS ELIGIBLES

AU VACCIN D'ICI MI-AVRIL

Malgré une campagne de vaccination spectaculaire, les Etats-Unis font face à une résurgence de l'épidémie, qui fait toujours près de 1 000 morts par jour dans le pays.

Une promesse et de la prudence. Le président américain Joe Biden a annoncé, lundi 29 mars 2021, que 90% des adultes américains seraient éligibles à la vaccination contre le Covid-19 d'ici le 19 avril.

« Les progrès que nous avons accomplis sur la vaccination sont une belle histoire américaine », s'est-il félicité, avant de mettre en garde :

« La guerre contre le Covid-19 est loin d'être gagnée. »

La pandémie de Covid-19 fait toujours près de 1 000 morts par jour aux Etats-Unis.

« L'heure n'est pas aux célébrations. N'abandonnez pas maintenant ! » a lancé Joe Biden, appelant les gouverneurs et les maires ayant levé l'obligation du port du masque à faire machine arrière.

« Portez des masques ! C'est un devoir patriotique ! », a renchéri Joe Biden, président des Etats-Unis

Après être resté stable pendant plusieurs semaines aux Etats-Unis, le taux d'infection repart désormais à la hausse, les chiffres les plus récents montrant une moyenne, sur sept jours, autour de 60 000 nouveaux cas quotidiens.

Cela représente une augmentation de 10% comparé à la semaine précédente.




Boby Dean pour DayNewsWorld
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DES RELATIONS RUSSO-AMERICAINES DEVENUES GLACIALES AVEC JOE BIDEN

Qualifié de « tueur » par Joe Bidendans une interview, mercredi 17 mars 2021, Vladimir Poutine a finalement répliqué ce jeudi, d’un laconique : « C’est celui qui le dit qui l’est ».

Mercredi 17 mars en effet, à la question « pensez-vous que Vladimir Poutine est un tueur ? » posée par un journaliste de la chaîne américaine ABC, Joe Biden avait répondu « oui, je le pense ». Le président américain avait aussi dit vouloir faire « payer » au maître du Kremlin son ingérence dans les élections américaines de 2016 et 2020. Ces déclarations intervenaient alors qu’un nouveau rapport des services du renseignement américain, publié mardi, accuse Moscou d’avoir tenté d’intervenir sur l’issue du scrutin présidentiel de 2020. Vladimir Poutine « en paiera les conséquences », avait prévenu Joe Biden,

Le Kremlin a souligné que président américain « ne veut clairement pas améliorer les relations » entre Moscou et Washington. D'ailleurs ces propos ont immédiatement été qualifié par le président de la chambre basse du Parlement russe Viatcheslav Volodine d’« insulte » aux Russes et d’« attaque » contre son pays. Un vice-président de la chambre haute, Konstantin Kossatchev, a lui demandé « des explications et des excuses ».

Moscou, qui a toujours démenti les accusations d’ingérence dans les deux dernières présidentielles américaines, a dès mercredi annoncé rappeler son ambassadeur, Anatoly Antonov, de Washington.

Si des événements tels l'annexion de la Crimée, la guerre en Ukraine, le conflit en Syrie ou encore l’empoisonnement et l’emprisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny, ont crispés les relations russo-américaines , il existe cependant des dossiers d’intérêt commun, comme les arsenaux nucléaires, le dossier iranien ou encore la crise climatique.

Mais au président russe lors d’une visioconférence retransmise par la télévision russe de lâcher.

« Nous défendrons nos propres intérêts et nous travaillerons avec [les Américains] aux conditions qui nous seront avantageuses », a déclaré sans ambages Vladimir Poutine qui propose de continuer « leur discussion en direct »




Garett Skyport pour DayNewsWorld

KIMBERLY REYNOLDS LA GOUVERNEUR

 RECOIT LE VACCIN JOHNSON & JOHNSON

La gouverneur de l'Iowa, Kimberly Reynolds, a reçu mercredi 4 mars 2021 le vaccin Johnson & Johnson nouvellement approuvé, également connu sous le nom de vaccin Janssen, lors d'une conférence de presse sur le COVID-19 et la distribution du vaccin dans l'Iowa.

«Aujourd'hui à la fin de ma présentation, je vais me faire vacciner avec le vaccin J&J.

 Et je ne demanderais pas aux Iowans de faire quoi que ce soit que je ne veux pas faire.

Je suis convaincu que ce vaccin est à la fois sûr et efficace, et j'apprécie la commodité de le faire avec une seule dose.

Donc, aujourd'hui, je choisis le vaccin J&J pour moi-même », a déclaré Reynolds et a défendu le nouveau vaccin car certains critiques suggèrent qu'il pourrait être inférieur à ceux de Pfizer et Moderna parce que son taux d'efficacité est plus faible.

 «Ces informations sont trompeuses et, franchement, il est irresponsable de positionner un vaccin comme une option moins souhaitable lorsqu'il a subi les mêmes essais cliniques rigoureux pour tester l'innocuité et l'efficacité et a reçu l'approbation de la FDA et du CDC.

Dans un moment où la vaccination est primordiale pour notre rétablissement et notre approvisionnement continu il est impensable de se voir limiter à deux vaccin ».

«Lorsque vous évaluez vos options de vaccination, il est important que vous obteniez vos informations auprès de sources crédibles.»

 Concernant les retards de deuxième dose, Kimberly Reynolds a déclaré que le département de la santé publique de l'Iowa avait déterminé que plus de 32 000 ou 77% des doses de rappel en retard provenaient de pharmacies. Elle a déclaré que l'IDPH avait contacté le pharmacien participant pour identifier ce qui pouvait causer le problème.

 «Un fichier important des secondes doses administrées par les partenaires de la pharmacie de soins de longue durée n'a pas pu être transféré, et par conséquent, les doses ne sont pas encore comptabilisées dans le système de déclaration».

 La gouverneur Kimberly Reynolds a déclaré que le problème devrait être résolu très prochainement.

 La gouverneur a déclaré que près de 23% de tous les Iowans éligibles âgés de 18 ans et plus, et 69,5% des Iowans plus âgés, âgés de 65 ans et plus, ont reçu au moins leur première dose du vaccin.

Au cours des sept derniers jours, plus de 121 000 doses ont été administrées, dont près de 85 000 sont des premières doses.

 «Alors que l'offre continue d'augmenter, nos taux d'administration de vaccins suivent le rythme et des dizaines de milliers de personnes de l'Iowa reçoivent maintenant leur première dose critique chaque semaine».

 La gouverneur Kimberly Reynolds a également noté que dimanche marquera le premier anniversaire de la première proclamation d'urgence sanitaire du COVID-19 dans l'État.

 «Il est difficile de croire que nous marquerons le premier an après qu'une pandémie mondiale est devenue une dure réalité ici même chez nous. Dans la soirée du dimanche 8 mars, je vous ai parlé du Capitole pour vous annoncer que nous avons confirmé les trois premiers cas de COVID-19, Iowa .

Mais alors que nous réfléchissons à cet anniversaire d'un an, nous ne pouvons ni ne devons oublier ceux qui ont perdu la vie à cause du COVID-19. Lundi, je vous demanderai de vous joindre à moi pour vous en souvenir et prier pour la paix et le réconfort de ceux qui les ont aimés.

En attendant, nous continuerons d'avancer comme je le ferais avec la ténacité et l'espoir de la résilience.»




Paul Emison pour DayNewsWorld

LA COUR SUPREME INFLIGE UN REVERS

 A DONALD TRUMP SUR SES DECLARTIONS D'IMPOTS

L’ancien président vient de perdre son dernier recours pour empêcher l’accès à ses déclarations d’impôts, dans le cadre d’une enquête à New York. Il essaie de bloquer l’accès à ses déclarations d’impôts depuis des années.

Recours après recours, plainte après plainte. Donald Trump n’a désormais plus d’excuse.

C’est ce qu’a décidé la Cour Suprême lundi 22 février 2021 en rejetant l’ultime recours de l’ancien président.

La société qui gère ses finances a aussitôt fait savoir que le bureau du procureur de Manhattan recevrait très bientôt tous les documents fiscaux. Cyrus Vance Jr mène depuis près de 3 ans une vaste enquête sur les finances de Donald Trump soupçonné notamment de fraudes fiscales et bancaires.

Trump dénonce une chasse aux sorcières. Il est l’un des seuls présidents à avoir refusé de rendre ses déclarations d’impôts publiques. Après la décision de la Cour suprême qui compte trois juges nommés par Donald Trump, l’ancien président américain a dénoncé une nouvelle fois une chasse aux sorcières.

« La Cour suprême n’aurait jamais dû permettre cette partie de pêche », a écrit Donald Trump dans un communiqué.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

COVID-19 DONALD TRUMP PLUS MALADE QUE LES DIRES OFFICIELS

Testé positif au Covid-19 en même temps que son épouse Melania dans la nuit du 1er octobre au 2 octobre 2020, l’ancien président américain Donald Trump avait dû être hospitalisé pendant trois jours. À l’époque, la communication officielle sur l’état de santé du milliardaire avait prêté le flanc à la critique, notamment pour son manque de transparence.Trois mois plus tard, le New York Times avance que le prédécesseur de Joe Biden à la Maison Blanche aurait été plus malade que ce qui avait été rendu public à l’époque.

Selon les informations récoltées, l'ancien président des États-Unis a contracté une forme du virus bien plus grave que ce qu'il avait déclaré à l'époqueCovid-19. A rebours des communications officielles, le milliardaire aurait présenté un taux d'oxygène extrêmement bas dans le sang, cumulé à un problème pulmonaire associé à une pneumonie due au coronavirus. Âgé de 74 ans et en surpoids, le magnat de l’immobilier était à risque de développer une forme grave de Covid-19.

Des sources bien placées rapportent ainsi au New York Times que le taux de saturation en oxygène de Donald Trump aurait chuté à 80 %. Or, « la maladie est considérée comme grave lorsque le taux d’oxygène dans le sang tombe à 90 % », écrivent les auteurs de l’article. Le pronostic du président serait devenu si préoccupant avant son transfert dans un hôpital militaire qu’il aurait été envisagé de le placer sous respirateur artificiel.

Avant l’hospitalisation du septuagénaire au soir du vendredi 2 octobre, il lui avait été administré un traitement expérimental à base d’anticorps de synthèse développé par le laboratoire Regeneron.Ce traitement a ensuite été autorisé en urgence à la fin du mois de novembre aux Etats-Unis. « Le type de traitement que [Donald Trump] avait reçu indiquait que son état était grave », note le New York Times.

À ce moment-là, l’entourage du président américain assurait pourtant que celui-ci présentait des « symptômes légers » de la maladie, proches de ceux d’un rhume, qu’il avait « beaucoup d’énergie » et « gardait le moral ». Par la suite, il avait été communiqué que Donald Trump éprouvait des difficultés à respirer et de la fièvre.


Il avait fallu attendre le dimanche 4 octobre 2020 pour que le médecin présidentiel, Sean Conley, admette que l’état initial de son patient avait été plus grave que ce qui avait été officiellement déclaré dans un premier temps.Il avait alors confirmé que Donald Trump avait bien eu besoin d’une mise sous oxyg
ène le vendredi, pendant environ une heure, à la Maison Blanche. Un épisode jugé suffisamment inquiétant pour décider de l’hospitaliser le soir même.

Pourtant, même après avoir été hospitalisé à cause de sa contamination au Covid-19, le désormais ancien président américain avait continué de vouloir rassurer sur son état de santé. Il avait été jusqu'à se déplacer devant le bâtiment, à l'intérieur d'une voiture, pour se montrer devant des militants inquiets pour lui.

Donald Donald Trump était sorti de l’hôpital le lundi 5 octobre, trois jours après son admission et avait repris tambour battant la campagne présidentielle .




Alize Marion pour DayNewsWorld

QUEL AVENIR POUR DONALD TRUMP

APRES SON ACQUITTEMENT ?

Le Congrès américain a acquitté samedi13 fevrier 2021 Donald Trump à l'issue de son deuxième procès en destitution.

Un peu de plus de trois semaines après la passation de pouvoir avec Joe Biden, une autre page se tourne. . Jugé devant le Sénat pour « incitation à l’insurrection » dans le cadre de l’attaque du Capitole, Donald Trump a, sans véritable surprise, été acquitté. Au final, 57 sénateurs, 50 démocrates et sept républicains, ont, l’un après l’autre, solennellement prononcé un verdict « guilty » («coupable ») dans l’enceinte du Sénat. Pas suffisant pour être destitué (il fallait une majorité des deux tiers, soit 67 élus).

Ce deuxième procès en destitution de Donald Trump s'achève donc par un second acquittement. Entamé mardi, il aura duré cinq jours.Donald Trump était jugé pour avoir incité ses partisans à envahir le Capitole, le 6 janvier dernier. Les mots très forts du procureur démocrate, Jamie Raskin, n'ont pas suffi. Il avait pourtant conclu son réquisitoire par : « Il est désormais évident, sans l'ombre d'un doute, que Trump a soutenu les actes de la foule hargneuse et il doit donc être condamné. C'est aussi simple que cela ». Les démocrates voulaient voir Donald Trump reconnu coupable d' »incitation à l'insurrection », puis qu'il soit ensuite rendu inéligible.

Réagissant au verdict, l'ancien président républicain a immédiatement salué la fin d'une « chasse aux sorcières » et semblé prendre date pour l'avenir. « Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer », a-t-il affirmé marquant ainsi sa volonté de continuer à jouer un rôle politique.

Parti républicain, le grand chantier

Mais après d'être rangé derrière Donald Trump pendant quatre ans, le Grand Old Party traverse une période d'immenses secousses.

Une poignée d'élus crient certes haut et fort que la place de Donald Trump ne peut être remise en cause et qu'il est le candidat naturel pour 2024. « Ce parti est le sien. Il n'appartient à personne d'autre », lançait il y a quelques jours l'élue républicaine Marjorie Taylor Greene, qui a tant soutenu les thèses de la mouvance d'extrême droite complotiste QAnon.

Cependant depuis la sombre journée du 6 janvier et les violences perpétrées par ses partisans, nombre de responsables républicains ont pris leurs distances avec Donald Trump, ce qui constitue un handicap de taille en vue d'une éventuelle reconquête du pouvoir. Le leader républicain au Sénat Mitch McConnell a certes voté l'acquittement, s'abritant derrière des questions de droit. Mais pour immédiatement déclarer que Donald Trump est « dans les faits » et « moralement » responsable des violences du 6 janvier. « Les émeutiers croyaient agir selon le désir et les instructions de leur président » qui a multiplié « les fausses déclarations et les théories du complot (…) avec le plus gros mégaphone du monde. » , a-t-il déclaré. Lisa Murkowski, la sénatrice républicaine de l’Alaska, s’est montrée catégorique : elle ne « voit pas comment » Donald Trump pourrait se représenter après cela. L'une des prétendantes possibles à l'investiture républicaine, Nikki Haley, a déjà coupé les ponts et estimé qu'il était hors-jeu pour les échéances à venir. « Il a pris un chemin qu'il n'aurait pas dû prendre, et nous n'aurions pas dû le suivre et nous n'aurions pas dû l'écouter. Et nous ne devons jamais laisser cela recommencer ».

Une centaine d'anciens responsables américains ont même fait circuler l'idée ces derniers jours de la création d'un nouveau parti de centre-droit qui rassemblerait les républicains souhaitant couper net avec le trumpisme...

De nombreux challengers en 2024

De plus la prochaine échéance présidentielle de 2024 aiguise déjà les appétits.Mike Pence se pose en successeur naturel. Les sénateurs Ted Cruz et Josh Hawley et le gouverneur de Floride Ron DeSantis rêvent de reprendre le flambeau trumpiste, Nikki Haley a pris ses distances avec l’ex-président et les « Never Trumper » Mitt Romney et Ben Sasse chercheront sans doute à se placer.

Donald Trump reste cependant ultra-populaire au sein du parti républicain même si sa cote de popularité est passée de plus de 90 % début novembre à 80 % aujourd’hui.

Pour sortir en tête d’une primaire, Donald Trump n’aurait toutefois besoin que du soutien d’environ 40 % des électeurs républicains.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

DESTITUTION DE DONALD TRUMP

L'ACCUSATION JOUE L'EMOTION

Des policiers hurlant de douleur, des élus terrifiés, des assaillants menaçants : les procureurs démocrates ont diffusé mercredi des images parfois à la limite du soutenable pour souligner la violence inouïe de l’assaut sur le Capitole, qui vaut à Donald Trump d’être jugé au Sénat pour « incitation à l’insurrection ».

Mêlant des extraits de caméra de surveillance, parfois inédits, aux vidéos mises en ligne par les émeutiers, ils ont rappelé aux cent sénateurs, à la fois juges, jurés et témoins de ce procès historique, qu’ils avaient eux-mêmes échappé de peu « au pire ».

Les élus démocrates de la Chambre des représentants, chargés de porter l’accusation contre l’ancien président, ont aussi replacé l’assaut dans le contexte de la croisade post-électorale de Donald Trump qui a toujours refusé de concéder sa défaite face à Joe Biden.

« Le président Trump n’a pas été le témoin innocent d’un accident », comme ses avocats le suggèrent, mais il « a abandonné son rôle de commandant-en-chef pour devenir l’incitateur-en-chef d’une dangereuse insurrection », a lancé Jamie Raskin, qui supervisecette équipe.

Le coup de force sanglant de ses partisans, au moment où le Congrès certifiait la victoire de son rival, n’est pas survenu « dans le vide » : « la hargne de la foule a été attisée pendant des mois par Donald Trump », a renchéri Joaquin Castro.

Installé en Floride, l’ancien président a refusé de témoigner. Mais sa voix n’a cessé de retentir dans l’hémicycle de la chambre haute du Congrès, où ses accusateurs ont projeté de nombreux extraits de ses discours enflammés, reproduit ses tweets incendiaires, cité ses propos les plus polémiques.

Même s’ils ont peu de chances de convaincre deux tiers des sénateurs de le déclarer coupable — le seuil fixé par la Constitution —, les démocrates entendent marquer l’opinion lors de ces audiences retransmises en direct dans tous les États-Unis.

« Le grand mensonge »: c'est ainsi qu'ils ont décrit la longue campagne de désinformation sur l'élection présidentielle entretenue par le 45e président américain qui a répété pendant des semaines qu'il avait été victime de fraudes électorales massives.

Après l'échec de ses plaintes en justice et de ses multiples pressions sur les agents électoraux des Etats-clés, « le président Trump s'est retrouvé à court d'options non violentes pour se maintenir au pouvoir », a estimé l'élu Ted Lieu. Il s'est alors tourné vers "des groupes qu'il a cultivés pendant des mois", comme le groupuscule d'extrême droite Proud Boys, dont plusieurs membres se trouvaient parmi les assaillants du Capitole, a ajouté sa consoeur Stacey Plaskett, en rappelant que le président les avait appelés, en octobre, à "se tenir prêts".

Et le 6 janvier, il a appelé ses partisans à manifester à Washington. « Battez-vous comme des diables », a-t-il lancé à la foule, juste avant l'intrusion dans le temple de la démocratie américaine.

Affirmer que l'ex-président pourrait être responsable des violences d'un « petit groupe de criminels » qui l'ont « absolument mal compris » est « tout simplement absurde », avaient insisté ses avocats par écrit lundi. En soulignant qu'il les avait « exhortés à rester pacifiques ».

Donald Trump reste très populaire dans une partie de l'électorat et exerce encore une forte influence sur le parti républicain.

Si une poignée de sénateurs du « Grand Old Party » se sont dits prêts à le condamner, et que certains lui ont imputé une responsabilité dans l'attaque, il semble peu probable que 17 joignent leur voix aux démocrates pour le déclarer coupable, et in fine le rendre inéligible.

L'audience a été ajournée en début de soirée. L’audience continue ce jeudi, puis les avocats de Donald Trump auront deux jours pour le défendre.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

PROCES EN DESTITUTION DE DONALD TRUMP

A compter de ce mardi 9 février 2021 , les sénateurs américains vont juger pour la seconde fois le désormais ancien Président des Etats-Unis, Donald Trump, en destitution.

« Incitation à l'insurrection »

En cause, son implication éventuelle dans l'assaut du Capitole, qui avait entraîné la mort de cinq personnes. Le 6 janvier 2021, en effet, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle, des partisans du Président Donald Trump ont pris d'assaut le Capitole, à Washington, après un discours du milliardaire américain. Ce dernier s’était adressé à une foule de manifestants réunis à Washington pour contester sa défaite. « Vous ne reprendrez jamais notre pays en étant faibles. Vous devez montrer de la force ! », leur avait-il lancé. Après sa défaite face à Joe Biden lors de l’élection présidentielle du 3 novembre, Donald Trump n’avait cessé de dénoncer une vaste fraude électorale à son détriment.

La Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, a alors mis en accusation le mois dernier Donald Trump pour « incitation à l’insurrection » suite à l’assaut sur le Capitole mené par ses partisans. Mais Donald Trump nie toute implication dans leurs actions, toute responsabilité dans le déclenchement des événements du Capitole.

Les deux avocats de Donald Trump

L'ancien président des États-Unis a récemment fait appel à deux avocats controversés, Bruce Castor et David Schoen, pour tenter d'échapper à la destitution. Bruce Castor et David Schoen, récemment mis en place, sont certes peu connus du grand public, mais ont déjà fait parler d'eux dans la presse américaine. Bruce Castor, 59 ans, est un ancien procureur de Pennsylvanie, qui n'a pas souhaité poursuivre l'acteur Bill Cosby, alors accusé d'agressions sexuelles. Ce dernier avait ensuite été jugé et reconnu coupable. David Schoen, 62 ans, a conseillé Roger Stone, un proche de Donald Trump, poursuivi et condamné dans l'affaire liée aux ingérences russes et devait plaider dans l'affaire Epstein.

L'inconstitutionnalité des poursuites

Pour défendre leur client,les deux avocats misent tout d'abord sur l'inconstitutionnalité de la procédure lancée par les détracteurs de l'ancien président des États-Unis, accusé d'avoir incité à l'insurrection après l'assaut du Capitole le 6 janvier dernier. Donald Trump n'étant plus président des Etats-Unis depuis le 20 janvier., il ne peut pas être jugé.. En effet, si la Constitution prévoit que le Congrès peut destituer le président (ou le vice-président, ou des juges fédéraux...) en cas de « trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs », elle ne précise pas comment opérer une fois que l'accusé a quitté ses fonctions . La Constitution « ne prévoit pas de procès en destitution pour un simple citoyen qui n'est plus en fonction », ont dit ses avocats, qui espèrent que le procès s'arrêtera à ce débat initial sur sa constitutionnalité.

La liberté d'expression

Surtout, les avocats nient sa responsabilité dans l'attaque du Capitole, expliquant que la phrase la plus controversée qui lui est reprochée, dans laquelle il invitait ses partisans à se battre, «n'avait rien à voir avec ce qui s'est passé au Capitole» et ne visait que «le besoin de se battre pour la sécurité des élections en général». M. Trump n'aurait eu aucun désir par ses propos d'interférer avec le comptage des voix des grands électeurs remontées par chaque Etat au Congrès. La défense de l'ancien président juge également qu'«il n'existe pas suffisamment de preuves permettant à un juriste raisonnable de conclure que les déclarations (sur les fraudes) du 45e président étaient exactes ou non». Il ne peut donc être conclu «qu'elles étaient fausses». Les avocats plaideront donc pour le droit de l’ex-président « d’exprimer librement sa conviction que le résultat de l’élection était suspect »

Le verdict

Quoi qu’il arrive, même si les démocrates ont repris le contrôle du Sénat, il leur sera difficile de rallier suffisamment de républicains pour atteindre le seuil de 67 sénateurs sur 100 nécessaire pour un verdict de culpabilité.

Donald Trump devrait donc échapper à une destitution, et surtout à un possible second vote pour le rendre inéligible.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

POUR SON PROCES EN DESTITUTION

DONALD TRUMP REFUSE DE TEMOIGNER

Les démocrates mettent un coup de pression sur Donald Trump. L’élu Jamie Raskin, procureur en chef de la Chambre au procès de l’ex-président américain qui doit s’ouvrir au Sénat mardi, a demandé jeudi à l’ancien locataire de la Maison Blanche de « témoigner sous serment ».

Donald Trump est invité à s’expliquer sur « sa conduite le 6 janvier », jour de l’attaque du Capitole par ses partisans qui lui vaut d’être renvoyé en procès devant le Sénat après un impeachment (mise en accusation) voté à la Chambre pour « incitation à l’insurrection ».

« Nous proposons que votre témoignage, qui comprendra bien sûr un contre-interrogatoire, ait lieu entre le lundi 8 et le jeudi 11 février », lui a écrit le membre de la Chambre des représentants. « Nous serons ravis de l’organiser à un horaire et dans un lieu qui conviennent à tous ». Avant de le prévenir que « si vous déclinez cette invitation, nous nous réservons tous les droits, y compris celui d’arguer lors du procès que votre refus de témoigner pèse lourdement contre vous », précise Raskin dans sa lettre.

Un témoignage peu probable

Les avocats de Donald Trump ont rejeté jeudi 4 février cette demande des démocrates , décrivant cette invitation comme une « opération de communication ».

« Le président ne témoignera pas lors de cette procédure anticonstitutionnelle », a déclaré un conseiller de Donald Trump, Jason Miller, faisant écho à l’argumentaire des avocats de Trump selon lesquels le discours que leur client a tenu le 6 janvier à Washington relevait du droit à la liberté d’expression inscrit dans la Constitution.

Plusieurs sénateurs ont également estimé qu’un témoignage de Donald Trump au procès serait une mauvaise idée. Le sénateur républicain Lindsey Graham, fervent soutien de Trump, a déclaré aux journalistes : « Je ne pense pas que cela serait dans l’intérêt de quiconque

Donald Trump n’avait déjà pas témoigné lors de son premier procès sur conseil de ses avocats et avait été rapidement acquitté par un Sénat à majorité républicaine. Il avait été renvoyé en procès à la fin de 2019 pour avoir demandé à l’Ukraine d’enquêter sur le fils de Joe Biden.

Un vote des élus sur une assignation à comparaître (subpoena) pourrait certes en théorie forcer la main de l’ancien président, mais il pourrait la contester en justice. Face à ce risque, les démocrates y avaient renoncé l’an dernier. Même s’il acceptait de témoigner, Donald Trump pourrait invoquer le 5e amendement et refuser de répondre à une question pour éviter de s’incriminer.

Une condamnation peu probable

La Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, a mis en accusation le mois dernier Donald Trump pour « incitation à l’insurrection » suite à l’assaut sur le Capitole mené par des partisans, au moment où les élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

Juste avant l’attaque, il s’était adressé à une foule de manifestants réunis à Washington pour contester sa défaite. « Vous ne reprendrez jamais notre pays en étant faibles. Vous devez montrer de la force ! », leur avait-il lancé.

Après sa défaite face à Joe Biden lors de l’élection présidentielle du 3 novembre, Donald Trump n’a cessé en effet de dénoncer une vaste fraude électorale à son détriment. Ces accusations ont été rejetées par des représentants électoraux et les multiples recours en justice engagés par la campagne Trump n’ont pas abouti.

Quoi qu’il arrive, même si les démocrates ont repris le contrôle du Sénat, il leur sera difficile de rallier suffisamment de républicains pour atteindre le seuil de 67 sénateurs sur 100 nécessaire pour un verdict de culpabilité.

Donald Trump devrait donc échapper à une destitution, et surtout à un possible second vote pour le rendre inéligible.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

DEPUIS SON ARRIVEE AU POUVOIR  JOE BIDEN  DETRICOTE SYSTEMATIQUEMENT

L'HERITAGE DE TRUMP

«Il n’y a pas de temps à perdre lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux crises auxquelles nous sommes confrontés », a tweeté Joe Biden juste après son investiture. Et effectivement le 46e président des États-Unis n’a pas perdu de temps. Une semaine après son arrivée à la Maison Blanche, Joe Biden a déjà signé 34 décrets, un record, affichant clairement sa volonté de détricoter au plus vite l’héritage politique de Donald Trump.

Joe Biden a signé mardi 26 janvier 2021 quatre décrets consacrés à la lutte contre les inégalités raciales. Le premier met un terme à l’usage de prisons privées pour l’incarcération de détenus fédéraux, une mesure pour tenter de lutter contre les injustices pénales qui frappent essentiellement les minorités.

Les trois autres renforcent le combat contre les discriminations dans le domaine du logement, contre le racisme envers les Américains d'origine asiatique – qui a explosé pendant la pandémie – et enfin, vise à renouer le dialogue entre l’administration et les tribus amérindiennes.« Les 8 minutes et 46 secondes de martyre de Georges Floyd ont ouvert les yeux de millions d’Américains et de personnes à travers le monde », entame Joe Biden. « Cela a marqué un tournant dans la lutte contre les injustices raciales ».

Mais les quatre décrets signés par le président ne suffiront pas à régler le problème du racisme dans la société américaine même s'ils fourniront des outils à ceux qui luttent contre les discriminations. « On ne peut pas éliminer le racisme en une nuit », a reconnu Joe Biden.

De plus le nouveau locataire de la Maison-Blanche révise complètement la politique migratoire de son prédécesseur. Joe Biden a mis immédiatement fin à la déclaration d’urgence nationale dont l’administration Trump se servait pour la construction du mur frontalier entre les États-Unis et le Mexique.

Le nouveau président réclame une pause dans la construction du mur pendant que la nouvelle administration examine les financements et les contrats. Il a également révoqué un décret de Donald Trump qui a massivement étendu le travail de contrôle des services d’immigration à l’intérieur du pays et a élargi les catégories de personnes qu’ils doivent tenter d’arrêter et expulser. Le secrétaire intérimaire du Département de la Sécurité Intérieur a publié une note mettant en pause les expulsions pendant 100 jours à partir du 22 janvier. Avec ce décret, il sera désormais impossible de priver de fonds fédéraux les villes qui n’appliquaient pas la politique migratoire mise en place par l’ancien président américain.
Par l’intermédiaire d'un autre décret, Joe Biden renforce la protection juridique des « Dreamers ».

Il rétablit, pour une période de quatre ans l’autorisation de rester sur le sol des États-Unis pour les mineurs arrivés avant l’âge de 16 ans, en attendant que le Congrès vote une loi leur permettant d’obtenir la naturalisation. De plus Biden a abrogé l’interdiction d’entrée aux États-Unis de personnes originaires de plusieurs pays à majorité musulmane, une politique que la nouvelle administration a qualifiée de « racine de l’animosité religieuse et de la xénophobie ». Le décret ordonne également au Département d’État de reprendre le traitement des visas pour les pays touchés par l’interdiction. Le président démocrate met ainsi un frein à la politique anti-immigration de Donald Trump.

Le président Joe Biden a également de nouveau autorisé les personnes transgenres à servir dans l'armée américaine, revenant sur une décision controversée de Donald Trump, jugée discriminatoire par les associations de défense des droits humains. En présence du ministre de la Défense Lloyd Austin et du chef d'état-major, le général Mark Milley, le président américain a signé un décret selon lequel « tous les Américains aptes à servir dans les forces armées des États-Unis devraient pouvoir le faire », a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

Il donne également des gages aux écologiques avec le retour du pays dans l’Accord de Paris Le démocrate, qui a fait de la lutte contre le réchauffement climatique une priorité de son mandat, a signé un décret marquant la réintégration des États-Unis aux accords de Paris, dont le président Trump s’était retiré officiellement le 4 novembre 2020. Il a annulé le permis de construire de l’oléoduc Keystone XL qui aurait transporté des combustibles fossiles du Canada à travers les États-Unis Le décret abroge aussi l’autorisation de forage, décidée par l’administration Trump, dans plusieurs parcs nationaux notamment dans les terres arctiques protégées.

Sur le plan des traités Joe Biden a également annulé la décision de Donald Trump de retirer le pays de l’Organisation Mondiale de la Santé. Il a tout de suite envoyé, le lendemain de l’investiture, l’immunologue Anthony Fauci s’exprimer lors de la réunion virtuelle du conseil d’administration de l’OMS. Joe Biden continuant de détricoter les mesures prises par son prédécesseur, a, comme chaque jour depuis le début de la semaine, signé, jeudi 28 janvier, plusieurs décrets concernant la santé.

Il s’agissait cette fois de remettre en place le dispositif de couverture maladie voté sous le mandat de Barack Obama, et en partie démantelé par Donald Trump et de révoquer les règles limitant l’accès à l’avortement. Baptisée « la politique de Mexico City », elle interdit aux États-Unis de financer toute ONG dès qu'elle offre, ne serait-ce que des conseils sur l'avortement, même si elle finance cette partie de ses activités avec d'autres fonds. L'avortement est légal aux États-Unis depuis une décision historique de la Cour suprême en 1973 (l'arrêt Roe V. Wade), mais divise encore fortement la population américaine, avec une opposition toujours très vive notamment dans les milieux religieux.

Un nombre record de décrets abrogés- en une semaine à peine - qui marque une volonté affichée de prendre à tout prix le contre-pied de la politique trumpienne alors que près de la moitié des Américains ont voté pour le président sortant...




Garett Skyport pour DayNewsWorld

UN REVERS POUR JOE BIDEN

AVEC LA SUSPENSION DU GEL DES EXPULSIONS

DES IMMIGRES PAR UN TRIBUNAL

Un tribunal fédéral américain a bloqué mardi la décision de l'administration de Joe Biden de geler pendant cent jours les expulsions d'immigrés en situation irrégulière.

Saisi en urgence par les autorités républicaines du Texas, le juge Drew Tipton a décidé de suspendre temporairement cette mesure jusqu'à un examen de fond du dossier. «Le Texas a démontré qu'il avait une chance de succès», a-t-il justifié.

Conformément à une de ses promesses de campagne, le démocrate Joe Biden avait signé dès son premier jour à la Maison Blanche un moratoire sur l'expulsion des sans-papiers arrivés aux Etats-Unis avant le 1er novembre 2020.

Le ministre de la Justice du Texas Ken Paxton avait immédiatement saisi les tribunaux. Mardi, il s'est réjoui d'une décision de justice «qui place en priorité le respect de la loi et de la sécurité des citoyens».

Mais la puissante organisation de défense des droits civiques ACLU l'a accusé de «vouloir empêcher l'administration Biden de tourner la page» des «politiques migratoires désastreuses» menées, selon elle, par son prédécesseur Donald Trump.

Une bataille judiciaire qui semble préfigurer les âpres combats à venir autour des questions migratoires. Joe Biden a en effet pris dès le 20 janvier le contre-pied de l'administration républicaine, annulant les mesures les plus controversées adoptées par Donald Trump, y compris son projet de mur à la frontière avec le Mexique.

Il a aussi transmis un projet de loi au Congrès qui pourrait entraîner la régularisation de millions de sans-papiers.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

LES AVANTAGES D'UN EX-PRESIDENT

AUX ETATS-UNIS

En quittant la Maison Blanche, Donald Trump comme ses prédécesseurs gardera quelques avantages à vie comme le stipule le Former Presidents Act voté en 1958 et plusieurs fois amendée.

Une retraite imposable

Les anciens présidents ont droit à une pension imposable égale à la rémunération d’un ministre soit en 2020, 219 200 dollars par an.

Le conjoint d’un ancien président peut également recevoir une retraite annuelle à vie de 20 000 dollars s’il renonce à toute autre pension légale.

Mais les anciens présidents comme Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama -devenus des « machines à cash »-,au moyen de conférences,des livre ou de documentaires pour Netflix ont bien d'autres ressources …

Une protection à vie par le Secret Service

Depuis 2012 tous les anciens présidents et leurs conjoints ont en effet le droit de bénéficier de la protection à vie des services secrets.

Leurs enfants ont droit à une protection jusqu’à l’âge de 16 ans.

Cette protection représente un budget de 1 million de dollars par an pour le président et 500 000 dollars pour son épouse.Richard Nixon, mort en 1994, est le seul président à avoir renoncé à la protection du Secret Servi en 1985. Selon ses services, c’était pour faire économiser des dollars aux contribuables américains.

Un bureau et du personnel

Chaque ancien président peut recruter du personnel .Les rémunérations de ces derniers ne doivent pas dépasser un total annualisé de 150 000 dollars pour les trente premiers mois et 96 000 dollars par la suite.

Une prise en charge des frais de santé

Les anciens présidents ont droit à une prise en charge médicale par les hôpitaux militaires. Ils paient cette prise en charge au taux fixé par le Bureau de la gestion et du budget, service dont la mission est d’assister le président dans la préparation du budget. Les présidents ayant effectué deux mandats peuvent souscrire une assurance-maladie dans le cadre du programme de prestations de santé des employés fédéraux.

Un immeuble à Washington

LePresidential Townhouse, situé au 716 Jackson Place, à proximité de la Maison Blanche est réservé à l’usage exclusif des anciens présidents des Etats-Unis. Cet immeuble de cinq étages comprend deux salles à manger, plusieurs chambres et un espace pour l’escorte du Secret Service. Mais il est peu probable que Donald Trump Donald Trump ayant décidé de quitter Washington et disposant d’un Trump Hotel sur Pennsylvania Avenue, se rende un jour dans ce bâtiment.

Une bibliothèque présidentielle

Comme ses prédécesseurs, Donald Trump va devoir se pencher sur la création de sa bibliothèque présidentielle (Presidential Library). Dans ce lieu sont préservés et rendus accessibles les documents, enregistrements et objets historiques reçus pendant leur mandat.

Donald Trump aurait déjà discuté des plans d’une bibliothèque et d’un musée commémoratifs au budget pharaonique de 2 milliards de dollars, selon le Washington Post. .




Britney Delsey pour DayNewsWorld

DISCOURS D'INVESTITURE DE JOE BIDEN

UNITE ET DEMOCRATIE

Joe Biden, 46e président américain, s'est adressé aux Américains mercredi en lançant dans son discours d'investiture un message d'espoir et un appel à l'unité, tout en évoquant les immenses défis qui attendent le pays: pandémie, changement climatique, inégalités croissantes ou racisme systémique.

Unité

Plus que tout autre candidat,Joe Biden a fait de la réunification du pays son tout premier engagement de campagne.

Et plus que tous ses adversaires, il était bien placé pour faire cette promesse, puisqu’il compte des décennies de réalisations et d’amitiés avec les élus des deux partis à Washington.

C'est pourquoi le thème central du discours de Joe Biden était sans nulle doute l'unité de la nation. « Je sais que parler d'unité peut sembler comme un rêve ridicule aux yeux de certains », a-t-il dit, au terme du mandat de son prédécesseur, accusé d'avoir particulièrement divisé les Américains.

« Aujourd'hui, en ce jour de janvier, toute mon âme est investie dans cette tâche, rassembler l'Amérique, unir notre peuple, unir notre nation », a déclaré le démocrate.

« Car sans unité, il n'y a pas de paix, seulement du ressentiment et de la colère (...). Il s'agit d'un moment historique de crise et de défis, et l'unité est le chemin à suivre ».

« Je serai le président de tous les Américains. Tous les Américains », a-t-il assuré.

Démocratie

Le discours de Joe Biden était prononcé sur les marches du Capitole, là même où des partisans de Donald Trump, qui contestait sa défaite, s'étaient rassemblés avant de violemment s'introduire dans le bâtiment deux semaines plus tôt, interrompant la certification de la victoire du démocrate.

« Nous nous tenons ici, quelques jours après qu'une foule déchaînée a cru pouvoir utiliser la violence pour faire taire la volonté du peuple », a souligné Joe Biden. « Cela n'est pas arrivé. Cela n'arrivera jamais. Pas aujourd'hui. Pas demain. Jamais », a-t-il martelé.

« On voit surgir aujourd'hui l'extrémisme politique, le suprémacisme blanc et le terrorisme intérieur », a-t-il noté. « Nous devons les affronter et nous allons les vaincre. » « La démocratie est précieuse, la démocratie est fragile, et aujourd'hui mes amis, la démocratie l'a emporté », s'est-il félicité.

Coronavirus

Le 46e président s'exprimait non devant une vaste foule, comme c'est normalement le cas, mais devant quelques invités et une esplanade largement vide, avec seulement des milliers drapeaux pour représenter ceux n'ayant pas pu s'y réunir du fait de la pandémie de coronavirus.

« Nous avons besoin de toutes nos forces pour avancer durant ce sombre hiver , a prévenu Joe Biden, qui a fait de la lutte contre le Covid-19 l'une de ses priorités de début de mandat.Nous entrons dans ce qui pourrait être la phase la plus dure et la plus mortelle » de l'épidémie, a-t-il averti, au lendemain du franchissement du triste seuil de 400.000 morts du virus aux Etats-Unis.

« Nous devons mettre la politique de côté et enfin affronter la pandémie comme une nation », a-t-il estimé, alors que les différentes mesures et restrictions contre le virus sont largement prises au niveau local.

Mais les problèmes de vaccination aux États-Unis sont, jusqu’à présent, souvent moins une affaire d’offre que de demande. En effet, la grande majorité des doses distribuées n’ont pas encore été administrées. Il y a aussi la très nette question du refus de se faire vacciner.

On rapportait ainsi à la fin du mois dernier qu’à Los Angeles, épicentre actuel de l’épidémie aux États-Unis, de 20 % à 40 % des employés du domaine de la santé refusaient le vaccin. Dans d’autres États comme l’Ohio, c’est la majorité des employés des résidences pour personnes âgées qui les imitaient.

À New York, on a annoncé avoir carrément jeté des doses à la poubelle puisqu’on peinait à trouver des patients qui à la fois remplissaient les critères d’admissibilité prioritaire et voulaient s’en prévaloir. De plus de nombreux États — incluant certains des plus populeux, comme la Floride et le Texas — ont mis de côté la grande majorité de leurs restrictions sanitaires dans les derniers mois et ne démontrent aucune volonté d’y revenir. Et plus l’année avancera, plus il deviendra difficile pour bon nombre de territoires de maintenir celles déjà en place.

De nombreux défis à relever pour le nouveau locataire de la Maison-Blanche !




Carl Delsey pour DayNewsWorld

LE PROGRAMME

DE L'INVESTITURE DE JOE BIDEN

En raison de la pandémie de Covid-19 la cérémonie d'entrée en fonction du président élu Joe Biden et de sa numéro deux Kamala Harris va se dérouler dans une configuration totalement inédite.

Premièrement, Donald Trump a choisi de ne pas y participer et quittera Washington à l'aube en hélicoptère.

Un scénario qui ne s'était pas produit depuis 1869. Par ailleurs, quinze jours après l'irruption de militants pro-Trump au Capitole, près de 25 000 soldats de la Garde nationale vont être déployés pour quadriller Washington.

D'abord, un temps de recueillement pour les morts du Covid-19

Un hommage national aux 400 000 victimes américaines du Covid-19 est organisé dès mardi soir à 23h30 en France.

Joe Biden et Kamala Harris ont prévu de se rendre devant le Lincoln Memorial Reflecting Pool. De nombreux bâtiments publics seront mis en lumière dans tout le pays. Joe Biden invite tous les Américains à participer à ce moment de recueillement en déposant une bougie devant leurs fenêtres.

La cérémonie démarrera mercredi midi à Washington sous l’œil d'une poignée d'invités officiels. Pas de Donald ni de Melanie Trump donc, mais le vice-président Mike Pence sera lui présent

Comme le veut la tradition, le duo Biden-Harris prêtera serment sur une bible depuis la façade ouest du Capitole. Le symbole sera particulièrement fort pour la vice-présidente, qui jurera devant la juge de la cour Suprême Sonia Sotomayor, nommée à ce poste par Barack Obama en 2009 et première femme hispanique dans l'histoire de l'institution.

Le discours du nouveau président sera ensuite consacré à la lutte contre le Covid-19, à la reconstruction du pays et à sa vision pour « unifier et guérir la nation ».




Jenny Chase pour DayNewsWorld

DERNIER JOUR DE DONALD TRUMP

A LA MAISON-BLANCHE

Mercredi 20 janvier 2021, Donald Trump et sa femme quitteront définitivement la Maison Blanche. Celui qui pendant plus de deux mois a refusé le verdict des urnes en dénonçant des fraudes deviendra le premier président à ne pas assister à la prestation de serment de son successeur depuis 150 ans.

Melania Trump a, quant à elle, adressé un message d’adieu sur Twitter au peuple américain dans lequel elle fait allusion à son époux «Alors que Donald et moi terminons notre séjour à la Maison Blanche, je pense à toutes les personnes que j'ai gardées dans mon cœur et à leurs histoires incroyables d'amour, de patriotisme et de détermination», a-t-elle dit.

Restée silencieuse juste après les violences du Capitole perpétrées par des partisans de son mari, elle a appelé dans ce message les Américains à se passionner pour les causes qui leur sont chères.

« Soyez patients dans tout ce que vous faites. Mais rappelez vous toujours que la violence n’est pas une réponse et n’est jamais justifiée ».

Grâce présidentielle

Avant son départ pour la Floride, prévu mercredi matin, le milliardaire républicain pourrait gracier plusieurs dizaines de personnes après avoir, ces derniers mois, déjà utilisé ce pouvoir présidentiel en faveur de plusieurs de ses proches.100 personnalités devraient donc être graciées par Donald Trump qui, en vertu de la Constitution, a

« le pouvoir d’accorder des sursis et des grâces pour crimes contre les Etats-Unis, sauf dans les cas de destitution ». D'après la presse américaine, il s’agirait de membres de la famille Trump, de plusieurs hauts fonctionnaires, mais aussi de rappeurs.

Selon CNN, l’avocat Albert Pirro, ancien collaborateur de Trump reconnu coupable de fraude fiscale, et le Dr Salomon Melgen, ophtalmologiste de Palm Beach condamné à 17 ans de prison pour fraude médicale, devraient faire partie des graciés de dernière minute.

Des rappeurs devraient aussi en bénéficier, comme le rappeur Lil Wayne, qui a plaidé coupable en décembre pour possession d’arme, ou Kodac Black, actuellement en détention pour falsification de documents en vue d'obtenir une arme à feu. Peut-être le lanceur d'alerte Julian Assange ?

Mercredi matin, le couple présidentiel s’envolera en direction de sa résidence de Floride.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

ARRESTATION DE L'OPPOSANT RUSSE NAVALNY

DES SON RETOUR A MOSCOU

Cinq mois après avoir été victime d’une tentative présumée d’empoisonnement, Alexeï Navalny, 44 ans, farouche opposant au président Vladimir Poutine, a été interpellé dimanche à Moscou, dès sa descente d’avion. Le militant anti-corruption était accompagné de sa femme Ioulia, lorsque les policiers sont intervenus. L’intéressé a ensuite été conduit vers une destination inconnue.

Arrêté par les services pénitentiaires

Alexeï Navalny est recherché depuis fin décembre par le FSIN, le service en charge des prisons en Russie, qui estime que l’opposant a violé les conditions d’une peine avec sursis dont il a écopé en 2014.Les services pénitentiaires avaient menacé dès jeudi de l’arrêter s’il rentrait en Russie. Ils lui reprochent de ne pas s’être présenté auprès d’eux deux fois par mois, comme l’exigent les conditions d’une peine de cinq ans de prison avec sursis pour détournements de fonds le visant, que l’opposant dénonce comme politiquement motivée.

Il est aussi visé depuis fin décembre par une nouvelle enquête pour fraude, soupçonné d’avoir dépensé pour son usage personnel 356 millions de roubles (3,9 millions d’euros) de dons.

L'avion dérouté

Devant à l’origine atterrir à l’aéroport Vnoukovo de Moscou, l’avion transportant l’opposant a été dérouté à la dernière minute vers celui de Cheremetievo.

En montant à bord, Alexeï Navalny s’était dit « très heureux » de rentrer et avait assuré « n’avoir rien à craindre en Russie ». « Je suis certain que tout va bien se passer. On va m’arrêter ? Ce n’est pas possible, je suis innocent », avait-il lancé.« En Allemagne, c'était bien, mais rentrer à la maison c'est toujours mieux. »

Mais alors qu’il s’apprêtait à donner son passeport pour le contrôle à la frontière, aux côtés de son épouse Ioulia, le militant a été approché par plusieurs policiers en uniforme qui l’ont emmené. « Il restera en détention jusqu’à la décision du tribunal » sur son cas, a indiqué le FSIN, sans préciser à quelle date elle pourrait avoir lieu.

« Ici, c’est chez moi. Je n’ai pas peur […] car je sais que j’ai raison et que les affaires criminelles lancées contre moi sont montées de toutes pièces. Je n’ai peur de rien et je vous appelle à n’avoir peur de rien », a déclaré M. Navalny peu avant son arrestation.

Ses partisans interpellés à l'aéroport.

A l'aéroport Vnoukovo, où l'opposant était à l'origine attendu, la police a interpellé la plupart de ses alliés venus l'accueillir, dont Lioubov Sobol, figure montante de l'opposition russe déjà arrêtée il y a quelques semaines. La police antiémeute y était présente en force et délogeait progressivement de l'aéroport la plupart des quelques 200 partisans d'Alexeï Navalny qui s'y trouvaient, selon des journalistes sur place. Ils sont accusés de « désobéissance » envers la police, a précisé sur Twitter un proche collaborateur, Ivan Jdanov.

Condamnations internationales

L’ONG Amnesty International s’est immédiatement élevée contre cette arrestation, estimant que celle-ci faisait d’Alexeï Navalny un « prisonnier de conscience » victime d’une « campagne implacable » des autorités russes visant à « le faire taire ».« Les États-Unis condamnent fermement la décision de la Russie d’arrêter Alexeï Navalny », a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué, estimant « que sa détention est la dernière d’une série de tentatives pour faire taire Navalny et d’autres personnalités de l’opposition et voix indépendantes qui critiquent les autorités russes ».

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a rétorqué via Facebook, demandant aux responsables étrangers de « respecter le droit international » et de « se mêler de leurs propres problèmes ».




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP REDUIT AU SILENCE PAR LES GEANTS D'INTERNET OU LA FIN DE LA LIBERTE D'EXPRESSION ?

«Trop, c'est trop ! » La phrase a été lâchée par le sénateur républicain Lindsey Graham devant ses pairs, jeudi 7 janvier, au lendemain de l'envahissement du Capitole à Washington par des partisans de Donald Trump. Ces scènes d'émeutes dans le temple de la démocratie américaine ont eu raison de ce soutien indéfectible du président américain.

Les principaux réseaux sociaux que sont Facebook, Instagram, Snapchat ou Twitch, ont, quant à eux, comme mesures de rétorsion, réagi en suspendant, restreignant ou plaçant sous surveillance certains comptes du président américain. Même Twitter, la plateforme de prédilection du locataire de la Maison-Blanche, a suspendu pour une durée indéterminée son compte pour un temps indéfini.

« Après examen approfondi des tweets récents de @realDonaldTrump et du contexte actuel – notamment comment ils sont interprétés (...) – nous avons suspendu le compte indéfiniment à cause du risque de nouvelles incitations à la violence » de la part du président sortant, a expliqué l'entreprise dans un communiqué. Twitter a également supprimé vendredi des tweets publiés par le président américain sur son compte gouvernemental aux 33,4 millions d'abonnés, @POTUS (pour « président des Etats-Unis »). Donald Trump avait écrit à ses « millions de patriotes » : « Nous ne serons pas RÉDUITS AU SILENCE ! » et « Twitter n'a rien à voir avec LA LIBERTÉ D'EXPRESSION ». Jusqu'à présent, Twitter signalait tout au plus d'un avertissement ou masquait les messages trompeurs ou outranciers de Donald Trump sur son compte personnel suivi par 88 millions d'abonnés.

Mise en cause de la liberté d'expression

Le principe de liberté d’expression aux États-Unis est consacré par le premier amendement de la Constitution ; ce dernier dispose que « le Congrès ne pourra faire aucune loi ayant pour objet (…) de limiter la liberté de parole ou de presse ». Est-ce que les réseaux sociaux qui ont fermé les comptes de Donald Trump tombent dans son champ d’application ? Non, car ce sont des entreprises privées – non le Congrès ou une administration – qui souhaitent réguler et trier les informations qui transitent par leur canal. C’est donc le droit privé qui s'applique.

Malgré tout le pouvoir de censure des réseaux sociaux interroge et inquiète.

Le directeur général de Parler a réagi. John Matze a certes déclaré que « la coordination d'émeutes, de violences et de rébellions n'a pas sa place sur les réseaux sociaux » mais ce libertarien a aussi défendu dans une publication la politique plus permissive de son entreprise : « Apparemment, ils pensent que Parler est responsable de TOUT le contenu généré par ses utilisateurs. ». « Si on suit la même logique, Apple doit être tenu pour responsable de TOUTES les actions générées avec leurs téléphones. Chaque bombe placée dans une voiture, chaque conversation illicite, chaque crime commis avec un iPhone, Apple doit en être tenu pour responsable. »

Des propos à méditer.

Quoiqu'il en soit, Donald Trump, privé de sa tribune favorite, a déclaré qu'il songeait à créer son propre réseau social dans un futur proche.




Larry Ricky pour DayNewsWorld

MIKE PENCE REFUSE D'UTILISER

LE 25 EME AMENDEMENT CONTRE DONALD TRUMP

Le vice-président américain Mike Pence a refusé mardi d’invoquer le 25e amendement de la Constitution pour démettre Donald Trump. Le 25e amendement de la Constitution autorise le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président « inapte » à exercer ses fonctions.Il est plutôt destiné à des raisons de santé.

« J’estime qu’un tel acte n’est pas dans le meilleur intérêt de notre nation ni ne correspond à la Constitution », a écrit Mike Pence à la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, juste avant un vote à la chambre basse sur une résolution exigeant de lui qu’il emploie ce levier inédit dans l’histoire américaine.

Cela ouvre la voie au lancement d’une historique deuxième procédure de destitution contre le président sortant. Les démocrates soumettront en effet dès mercredi à l’examen de la Chambre l’acte accusant Donald Trump d’avoir « incité à l’insurrection » lors des violences contre le Capitole le 6 janvier, dans une procédure d'« impeachment ».

D’après notre Constitution, le 25e amendement n’est pas un moyen de punition ou d’usurpation », affirme Mike Pence. « L’appliquer ainsi créerait une terrible jurisprudence. » « Chaque américain a été choqué et attristé par l’attaque contre le Capitole la semaine dernière », souligne-t-il.

Réunis le 6 janvier 2021 à Washington par Donald Trump pour manifester contre la certification par le Congrès de la victoire de Joe Biden à la présidentielle, les partisans pro-Trump avaient ensuite fait irruption au Capitole pendant la séance parlementaire.

Des événements sans précédent à Washington et au cours desquels cinq personnes sont mortes. Mike Pence, qui présidait la séance, rappelle dans sa missive qu’il avait refusé de bloquer la certification des résultats malgré la pression directe, et publique, de Donald Trump. Dans la foule, certains avaient d’ailleurs hurlé « Pendez Mike Pence ». « La semaine dernière, je n’ai pas cédé à la pression pour exercer mon pouvoir au-delà de mon autorité constitutionnelle afin de déterminer le résultat de l’élection, et je ne céderai pas maintenant à la tentative de la Chambre des représentants de jouer à des jeux politiques à un moment si grave », écrit-il à Nancy Pelosi.« Je vous exhorte, ainsi que tous les membres du Congrès, à éviter toute action qui diviserait plus profondément », poursuit-il.

« Œuvrez avec nous pour calmer les esprits et rassembler notre pays tandis que nous nous préparons à investir » Joe Biden comme le « prochain président des Etats-Unis », le 20 janvier.




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

UNE DEUXIEME PROCEDURE DE DESTITUTION

 CONTRE DONALD TRUMP

Décidément l'acharnement contre le président Donald Trump continue.

Après les réseaux sociaux, c'est au tour des démocrates de la Chambre des représentants de tenter de lui nuire :

ces derniers en appellent en effet au vice-président, Mike Pence, afin de démettre de ses fonctions celui qui est encore président des Etats-Unis jusqu'au 20 janvier 2021.

L'article 4 du 25e amendement de la Constitution américaine permet au vice-président et à ses principaux ministres de constater l'inaptitude du président à exercer sa fonction.

Cette procédure permettrait « de priver rapidement Donald Trump des pouvoirs de la présidence «, selon le média américain Vox . Le vice-président Mike Pence aurait toutefois déjà écarté ce recours, selon le New York Times .

En cas de refus, aux démocrates, de mettre en oeuvre  la deuxième procédure d'impeachment (« procédure de destitution ») du mandat de Donald Trump.

« Les démocrates de la Chambre procéderont à une procédure d'impeachment » a déjà prévenu la présidente de la chambre, Nancy Pelosi.

Elle a promis d'agir si le président républicain ne démissionnait pas immédiatement.

"Il est fou, déséquilibré et dangereux. Il doit partir", a-t-elle insisté, allant jusqu'à s'entretenir avec le chef d'état-major de l'armée américaine pour s'assurer que Donald Trump ne puisse pas utiliser les codes nucléaires.

Les démocrates estiment que le milliardaire républicain doit être écarté du pouvoir considérant notamment qu'il a encouragé ses partisans à marcher sur le Capitole.

Concrètement, l'intention des démocrates est d'empêcher Donald Trump de préparer son avenir politique.

L'objectif : empêcher Donald Trump d'occuper une fonction fédérale à l'avenir à la Maison Blanche ou ailleurs.




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

DES DEMISSIONS EN CHAINE  DANS L'ENTOURAGE

 DE DONALD TRUMP APRES L'ASSAUT DU CAPITOL

Malgré la volte-face de Donald Trump condamnant « une attaque odieuse », après avoir chauffé à blanc ses partisans, les démissions se multiplient dans l'entourage de Donald et Melania Trump dans la foulée des incidents au Capitole, jeudi.

Des démissions en chaîne

Matt Pottinger, l'un des architectes de la politique de Donald Trump vis-à-vis de la Chine, a présenté sa démission mercredi à la suite des violence au Capitole. Rickie Niceta et Sarah Matthews, membres de l'équipe de communication de la Maison blanche, ont aussi démissionné, ont déclaré deux sources à CNN. Jeudi c'est au tour de la ministre des Transports Elaine Chao de rendre sa démission, mentionnant son « trouble » face à l'invasion du Capitole par des partisans du président Donald Trump la veille. « Notre pays a vécu un événement traumatisant, totalement évitable (...) qui m'a tellement troublée que je ne peux pas l'ignorer », a justifié dans un communiqué celle qui est à la ville, l'épouse du chef des sénateurs républicains Mitch McConnell. Elle a été rejointe quelques heures plus tard par Betsy Devos, la ministre de l'Education. «Il est indéniable que votre rhétorique a eu un impact sur la situation, et c'est un point de bascule pour moi», accuse la ministre dans une lettre adressée à Donald Trump, dont plusieurs médias américains ont obtenu copie. Jeudi également, l'émissaire des Etats-Unis en Irlande du Nord, Mick Mulvaney, a démissionné en citant l'intrusion violente au siège du Congrès américain. « Je ne peux pas rester, pas après hier », a déclaré sur CNBC celui qui fut le chef de cabinet de Donald Trump.

Du côté du cabinet de la « First Lady » Melania Trump aussi, on constate des démissions: Stephanie Grisham, cheffe de cabinet. Auparavant directrice de la communication de la Maison Blanche et attachée de presse, elle était l'une des fonctionnaires employés le plus longtemps dans l'administration Trump, ayant commencé à travailler pour le candidat républicain Donald Trump en 2015 durant sa campagne.

Rester pour protéger la démocratie

Face à l' hémorragie, Lindsey Graham, sénateur et proche allié de Donald Trump, a exhorté jeudi les membres du cabinet de Donald Trump et les responsables de la Maison-Blanche à rester à leurs postes jusqu'à la fin pour permettre une fin de mandat stable. «À ceux d'entre vous qui pensent que vous devez quitter votre poste pour lancer un message, je vous appelle à ne pas le faire», a déclaré le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche allié de Donald Trump, en suggérant qu'ils offraient un gage de stabilité aux côtés du président dans les derniers jours de son mandat. Le républicain doit céder le pouvoir à Joe Biden le 20 janvier. Ceux qui choisissent de rester, et j'ai parlé à certains d'entre eux, le font parce qu'ils craignent que le président nomme quelqu'un de pire. »

Plusieurs autres parlementaires ont encouragé les membres de l'administration à ne pas partir, par crainte qu'ils laissent les mains libres au tempétueux président. « J'exhorte les hommes et femmes de qualité qui servent à tous les niveaux du gouvernement fédéral à rester à leur poste pour protéger notre démocratie », a déclaré le sénateur démocrate Joe Manchin, qui avait eu, un temps, l'oreille du président. Il a cité plusieurs responsables de la Maison Blanche, dont des médias américains affirment qu'ils envisageraient de quitter leur poste : le chef de cabinet Mark Meadows, le conseiller présidentiel à la sécurité nationale, Robert O'Brien et l'avocat de la Maison Blanche, Pat Cipollone.


La démission de Donald Trump demandé.

Ces démissions ont toutefois été fraîchement accueillie par les élus démocrates, qui réclament la mise à l'écart du pouvoir de Donald Trump après les violences commises par ses partisans. Ainsi l'élue démocrate de la Chambre des représentants, Alexandria Ocasio-Cortez, estime que démissionner treize jours avant la fin du mandat de Donald Trump n'était «pas grand-chose de plus que des tentatives de se protéger». «Ces démissions ne veulent rien dire désormais. Des rats qui quittent le navire en train de couler, a tonné une autre élue de la Chambre, Jackie Speier. Ils devraient invoquer le 25e amendement.»

De plus en plus isolé Donald Trump a assuré qu'il allait «  désormais me concentrer sur une transition de pouvoir ordonnée et sans accrocs ».




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

QUI SONT LES MANIFESTANTS

QUI ONT ENVAHI LE CAPITOL ?

Mercredi 6 janvier 2021, à l’issue d’un meeting de Donald Trump visant à dénoncer une «élection volée», plusieurs centaines de ses partisans ont envahi le Capitole, engendrant des scènes de grande violence. Mais qui sont ces manifestants pro-Trump qui ont envahi le Capitole ?

Le FBI procède actuellement à leur identification grâce aux nombreuses images diffusées sur les réseaux sociaux. Il a créé une page dédiée pour que les internautes puissent lui transmettre les images de ces «personnes qui incitent activement à la violence à Washington DC», afin qu’elles soient poursuivies.

Tanguy Struye , professeur de relations internationales à l’UCLouvain et spécialiste des Etats-Unis, a, pour sa part, identifié trois groupes dans les personnes qui se sont introduites dans le temple de la démocratie ce 6 janvier 2021 : les groupuscules extrémistes, une population rurale en difficulté socio-économique et des élus républicains.

Il y a tout d'abord la  base dure de Trump, un groupe hétéroclite avec notamment des milices d’extrême droite qui ont forcé les barrages de policiers dont les proud boys (ndlr : milice des suprémacistes blancs) qui sont aujourd’hui les plus connus et que l'on reconnaît notamment grâce au drapeau confédéré. Dans le même groupe, on retrouve aussi les conspirationnistes de QAnon. Ils sont reconnaissables par les pancartes avec la lettre Q. Selon les adeptes de cette théorie, le monde serait dirigé par « a deep State », un Etat profond au service des démocrates. Cette théorie du complot qui se répand depuis 2017 sur les réseaux sociaux défend l'idée que Donald Trump mène une guerre secrète contre cette secte mondiale composée de pédophiles satanistes.L'homme au casque à cornes apparu à plusieurs reprises à l'intérieur du Congrès en ferait partie. Son nom serait Jake Angeli, 32 ans. Originaire de l'Arizona, l'intéressé est un complotiste de la mouvance QAnon, où il se fait d'ailleurs appeler «Q Shaman» ou «Q Guy». Ce mouvement est totalement dévoué à Donald Trump. Un autre familier des manifestations de l’extrême droite et de la campagne de Donald Trump : Richard Barnett, 60 ans, casquette de base-ball vissée sur le crâne, vu en train de prendre ses aises dans le bureau de Nancy Pelosi,a fondé l'association 2A NWA STAND, qui défend localement le droit au port d'armes.

Sur les images montrant les manifestants pro-Trump, on voit aussi des personnes plus âgées, des couples voire des familles.Parmi eux Ashli Babbitt, une Californienne, mortellement blessée par un tir de la police et originaire du sud de l'État. Son époux l'aurait décrite comme «une partisane déterminée du président Trump». Sur son compte Twitter, cette dernière se présentait comme «ancienne combattante» et «libertarienne», affichant son amour pour son pays. Mais « ce sont des gens issus du monde rural, analyse Tanguy Struye. Ils sont dans une situation sociale et économique problématique.».Là aussi, le racisme a sa place. « Ce sont des gens qui ont peur de l’étranger, de la multiculturalité, explique Tanguy Struye. Ils se sentent menacés en tant que blancs dans un milieu rural où l’ouverture est moins importante. » Mais ces derniers ne font pas partie de groupuscules d’extrême droite et n'avaient pas la volonté de rentrer dans le capitole « Ils ont davantage été emportés par le groupe. », analyse le spécialiste. Un phénomène récurrent dans l’analyse des psychologies des foules .

Enfin on trouvait les républicains élus qui n’ont pas eux-mêmes forcé les portes du Capitole mais qui n’ont rien fait pour contrer la foule. Parmi eux, un élu de la Virginie Occidentale selon une information du New York Times. Derrick Evans a prêté serment le mois dernier après avoir été élu pour la première fois à la chambre basse de Virginie-Occidentale. Il est connu dans son comté pour son opposition farouche au droit à l'avortement. Plusieurs élus démocrates de son État ont d'ailleurs demandé sa mise en examen après les faits survenus à Washington.

Donald Trump a laissé la porte-parole de la Maison Blanche condamner en son nom « des violences effroyables ».




Andrew Preston pour DayNewsWorld

ETATS-UNIS: LES DEMOCRATES

POURRAIENT GAGNER EN GEORGIE

Les élections sénatoriales de Géorgie sont en passe d'être remportées par le Parti démocrate, qui aurait donc la majorité dans les deux chambres. Une aubaine pour Joe Biden, qui pourrait mettre en œuvre son programme sans trop de difficulté.

Bastion républicain, la Géorgie a surpris en votant Joe Biden lors de l’élection présidentielle du 3 novembre. Cet Etat-clé n’avait pas été remporté par un démocrate depuis près de trois décennies. Cela a renforcé les espoirs des candidats démocrates Raphael Warnock et Jon Ossoff à cette sénatoriale.

Avec plus de 99 % des bulletins comptabilisés, ABC et NBC News ont projeté à 8 heures (heure de Paris) la victoire du démocrate Raphael Warnock face à la républicaine Kelly Loeffler avec plus de 40.000 voix d’avance. Le révérend démocrate, qui prêchait dans l’ancienne paroisse de Martin Luther King, à Atlanta, a remercié les électeurs, et promis qu’il se « battrait chaque jour au Sénat » pour les Géorgiens.Dans l’autre scrutin, le jeune démocrate Jon Ossoff a viré en tête avec un peu plus de 9.000 voix, et l’écart devrait se creuser en sa faveur. Il reste plusieurs dizaines de milliers de bulletins pro-démocrates à comptabiliser (banlieues d’Atlanta, votes par correspondance du jour et de l’étranger). Un candidat peut demander un recomptage si l’écart est inférieur à 0,5 % (23.000 voix environ). Selon un responsable des élections, on devrait être fixé mercredi soir.

Majorité en vue pour les démocrates

La surperformance des candidats démocrates s’explique notamment par une participation en nette hausse de l’électorat afro-américain, une forte mobilisation dans les banlieues d’Atlanta mais en légère baisse dans de nombreux comtés ruraux conservateurs. Il faudra patienter pour savoir si les attaques de Donald Trump contre le scrutin de novembre ont pesé.

Si la tendance se confirme et que, les démocrates viennent à remporter ces deux sièges, le Sénat aurait une égalité entre démocrates et républicains. Et en cas d'égalité, le vice-président est la 101ème voix appelée pour trancher : en l'occurence, Kamala Harris, qui prêtera serment le 20 janvier prochain. Cela permettrait aux démocrates d'avoir une majorité à la Chambre des représentants et de faire voter leurs réformes et validations de nominations au Sénat.

Le Congrès , dans le même temps, devrait certifier la victoire du Démocrate Joe Biden en confirmant les résultats du 3 novembre.




Andrew Preston pour DayNewsWorld


ETATS-UNIS: DES MANIFESTANTS PRO-TRUMP ASSIEGENT LE CAPITOLE

Venus de tout le pays, des partisans de Donald Trump se sont retrouvés, mercredi 6 janvier,dans le centre de la capitale fédérale pour une démonstration de force, au moment où le Congrès a commencé à certifier les résultats de la présidentielle.

Malgré la police, des supporters de Donald Trump ont pénétré ensuite dans l'enceinte du Congrès américain où se déroulait la cérémonie de certification de la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle.

Le Congrès des Etats-Unis a suspendu en urgence la session après l’irruption de manifestants pro-Trump dans le Capitole. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des affrontements avec la police. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés et des armes dégainés pour tenter de disperser les intrus.

Le président sortant refuse de concéder sa défaite et a appelé ses partisans à défiler à Washington en marge de cette séance protocolaire. « Nous n’abandonnerons jamais. Nous ne concéderons jamais [la défaite] », avait lancé le président américain devant eux à deux semaines de la prise de fonction du démocrate Joe Biden. « Nous avons remporté cette élection, et nous l’avons remportée largement », a-t-il martelé.Après l’avoir écouté, certains manifestants se sont mis en marche vers le Congrès. Le maire de Washington a annoncé qu’un couvre-feu sera effectif dès 18 heures dans la capitale fédérale – 3 heures du matin en France.

De son côté, le vice-président, Mike Pence, a fait savoir en début de séance qu’il ne s’opposerait pas à la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle, s’abritant derrière les « contraintes » de la Constitution. Un camouflet pour le président sortant, qui n'a eu de cesse de presser son allié de rejeter les résultats de l'élection. Il a par la suite été évacué de la salle par sécurité quand les partisans de Trump ont voulu pénétrer à l’intérieur du Capitole.Au-delà de la base, des dizaines d’élus républicains de la Chambre et du Sénat restent fidèles à Donald Trump

Le Congrès doit officiellement enregistrer, mercredi, le vote des grands électeurs : 306 pour Joe Biden, 232 pour Donald Trump.




Andrew Preston pour DayNewsWorld


LE LANCEUR D'ALERTE JULIAN ASSANGE

NE SERA PAS EXTRADE AUX ETATS-UNIS

La justice britannique a considéré, lundi 4 janvier 2021, que Julian Assange ne pouvait pas être extradé vers les Etats-Unis pour s’être procuré et avoir publié en 2010 des documents gouvernementaux américains secrets, ainsi que pour piratage informatique.

La juge Vanessa Baraitser a en effet estimé que l’état psychologique du lanceur d’alerte, actuellement incarcéré à Londres, était incompatible avec une extradition

Lors d’une lecture des principaux éléments de son jugement, la juge a pourtant écarté un à un la plupart des arguments présentés par la défense du fondateur de WikiLeaks. Elle avait ainsi conclu que la liberté d’expression ne s’opposait pas à l’extradition de l’Australien.

Elle s’est cependant montrée beaucoup plus réceptive aux arguments liés à son état de santé. Lors de l’audience, plusieurs professionnels ayant examiné Julian Assange avaient décelé de grandes fragilités psychologiques et conclu qu’il souffrait notamment de dépression sévère en ayant notamment planifié son suicide en prison.

La juge a estimé qu’une extradition vers les Etats-Unis, probablement vers une prison de haute sécurité en attendant son procès, faisait courir un trop grand danger à M. Assange pour qu’elle accède à la demande américaine d’extradition.

« Les procédures décrites par les Etats-Unis ne vont pas l'empêcher de se suicider (..) pour des raisons de santé mentale », conformément aux conclusions d'un psychiatre qui l'a examiné récemment.

175 ans de prison encourus aux Etats-Unis

L'Australien de 49 ans, arrêté en avril 2019 après sept ans derrière les murs de l'ambassade d'Equateur à Londres, et devenu pour ses soutiens un symbole du combat pour la liberté d'informer, risque aux Etats-Unis 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan. L’accusation américaine reproche également à Julian Assange d’avoir mis en danger certains informateurs de l’armée américaine en révélant leur identité, ce que l’Australien et son équipe ont démenti avec véhémence.

Cette décision est une victoire pour le fondateur de WikiLeaks et ses avocats, ayant souligné qu’une extradition vers les Etats-Unis, pour des faits quasi exclusivement journalistiques, représentait une grave menace pour la liberté de la presse. La bataille judiciaire ne s'arrêtera sans doute pas là au Royaume-Uni : cette décision est susceptible d'appel.

Le Mexique, terre d’asile

Le Mexique a offert ce lundi l’asile politique au fondateur de WikiLeaks, l’Australien Julian Assange, après que la justice britannique a refusé son extradition vers les Etats-Unis qui veulent le juger pour espionnage.

« Je vais demander au ministre des Affaires étrangères de prendre les dispositions nécessaires afin de solliciter auprès du gouvernement britannique la libération de Julian Assange pour que le Mexique lui offre l’asile politique », a déclaré le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador lors de sa conférence de presse quotidienne.« Nous sommes prêts à offrir l’asile et nous félicitons la justice britannique pour sa décision », a ajouté le chef de l’Etat.

Le Mexique a une longue tradition d’asile politique. L’ex-président bolivien Evo Morales en avait ainsi temporairement bénéficié en novembre 2019 à la suite de sa démission après son élection contestée pour un quatrième mandat.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

UNE CYBERATTAQUE D'ENVERGURE DU PENTAGONE MONTRE

"UNE VULNERABILITE ALARMANTE DES ETATS-UNIS"

De nombreuses administrations américaines sont visées depuis le mois de mars par une attaque informatique d’une ampleur et d’une durée inédite. Des spécialistes et responsables politiques américains pointent du doigt la Russie.

Une cyberattaque d'envergure a frappé plusieurs ministères et entreprises américains. Une intrusion qui représente un « risque grave », a prévenu jeudi l'agence américaine en charge de la cybersécurité et de la sécurité des infrastructures (Cisa). Elle estime que les mesures pour la contrecarrer seront « extrêmement complexes et difficiles ». Les plus importants ministères figurent dans la longue liste des cibles touchées : le département du Trésor, le ministère de la Santé et même une partie du Pentagone.

L'attaque a débuté en mars, les pirates profitant d'une mise à jour d'un logiciel de surveillance développé par une entreprise du Texas, SolarWinds, utilisé par des dizaines de milliers d'entreprises et d'administrations dans le monde. Elle s'est poursuivie durant des mois avant d'être découverte par le groupe de sécurité informatique FireEye, lui-même victime de cyberattaques la semaine dernière.

« Risque grave »

Selon les médias américains, l’attaque a visé de nombreuses administrations clés des Etats-Unis, parmi lesquelles le département du Commerce, le département du Trésor, mais également le Pentagone et l'administration de sûreté nucléaire, comme l’a révélé le média américain Politico.

La Cisa a indiqué dans un communiqué avoir « déterminé que cette menace représentait un risque grave pour le gouvernement fédéral et les administrations locales (...) ainsi que pour les infrastructures essentielles et le secteur privé »

Selon FireEye, des gouvernements et des entreprises du domaine du conseil, de la technologie et de l'énergie ont été ciblés en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et au Moyen-Orient.

SolarWinds a indiqué que jusqu'à 18.000 clients, dont de grosses entreprises et des agences gouvernementales américaines, avaient téléchargé les mises à jour du logiciel, permettant aux pirates d'avoir accès aux échanges de courriels.L'attaque pourrait avoir touché des entreprises du CAC 40 qui ont installé le logiciel de surveillance Orion.

Les auteurs de l'attaque n'ont pas été identifiés.

La Cisa ne désigne pas les auteurs de cette attaque mais elle précise qu'il s'agit d'un « adversaire patient, concentré et aux ressources financières importantes qui a mené des activités pendant une longue période sur les réseaux victimes ». Les méthodes employées portent la marque d'un acteur étatique, selon Microsoft qui n'a pas désigné de pays.

Dans un tweet, Mitt Romney a noté que cette cyberattaque était le signe d'une « vulnérabilité alarmante des Etats-Unis".

« C'est comme si des bombardiers russes avaient survolé notre pays tout entier de façon répétée sans être repérés », a-t-il noté. Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo avait rappelé lundi que le gouvernement russe avait effectué des tentatives répétées pour pénétrer dans les réseaux du gouvernement américain.« La Russie ne mène pas d'opérations offensives dans le cyberespace », a assuré son ambassade aux Etats-Unis.

Encore beaucoup d'inconnues

A un mois de sa prise de fonctions, Joe Biden a indiqué que son équipe de transition avait été informée des développements par le gouvernement. « Il y a encore beaucoup de choses que nous ne savons pas, mais ce que nous savons est très préoccupant », a indiqué le président élu démocrate dans un communiqué.

Les experts de la Cisa estiment « qu'extraire les pirates des environnements compromis sera extrêmement complexe et difficile pour les organisations » concernées, précise le communiqué, notant que « SolarWinds n'est pas le seul vecteur » utilisé par les auteurs de cette intrusion.

Dans un premier temps, la Cisa a ordonné à l'ensemble des agences fédérales américaines de se déconnecter immédiatement de la plateforme de SolarWinds.

Réponses aux attaques

Le FBI (police fédérale), le directeur du Renseignement et la Cisa, qui dépend du ministère de la Sécurité intérieure (DHS), ont formé une unité de coordination et des réunions se tiennent quotidiennement à la Maison Blanche pour élaborer la riposte du gouvernement américain.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Robert O'Brien, a coupé court à un voyage au Proche-Orient et en Europe pour revenir mardi à Washington s'occuper des retombées de cette attaque d'envergure.

«  Mon administration fera de la cybersécurité une priorité à tous les niveaux du gouvernement et nous ferons de la réponse à cette cyberattaque une priorité dès notre prise de fonctions », a-t-il assuré, prévenant que les Etats-Unis imposeraient « des coûts conséquents aux responsables de ces attaques malveillantes ».




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

COVID-19 AUX ETATS-UNIS

LE SALAIRE DES INFIRMIERES S'ENVOLENT

Les États-Unis continuent de se débattre avec le coronavirus. Près de 200 000 nouveaux cas ont été recensés mercredi 2 décembre 2020, avec 2 731 décès supplémentaires dus au Covid-19, un niveau inédit depuis avril.

Au début de la pandémie, les hôpitaux américains se battaient pour des respirateurs ou des masques, ils rivalisent désormais pour le personnel infirmier, rapporte le site Quartz .

Jusqu’à 10 000 dollars hebdomadaires

La concurrence est rude pour attirer du personnel dans les services de réanimation si bien que. certains hôpitaux sont prêts à offrir des salaires mirobolants aux infirmières

Une soignante du Colorado a vu passer son salaire de 800 dollars par semaine à 5 200 dollars par semaine en acceptant un contrat de deux mois dans le New Jersey.

Certains centres hospitaliers offrent des revenus pouvait atteindre 8 000 à 10 000 dollars par semaine !

Les hôpitaux ruraux en danger

Cette explosion des salaires masque une réalité moins reluisante : les hôpitaux les plus riches, souvent situés en ville, déshabillent les cliniques de zones rurales.

« C’est une menace énorme, les hôpitaux ruraux ne peuvent pas se permettre de payer ce genre de salaire », selon Angelina Salazar, PDG de la Western Healthcare Alliance, qui regroupe 29 petits hôpitaux du Colorado et de l’Utah.




Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP GRACIE MICHAEL FLYNN

SON EX-CONSEILLER

 SOUPCONNE DANS L'AFFAIRE RUSSE

Donald Trump profite pleinement de ses derniers moments à la Maison Blanche.

Le président américain sortant a annoncé, mercredi 25 novembre, avoir accordé une grâce à son ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, le premier de ses proches mis en cause dans le cadre de l’enquête russe.

L’ancien général de 61 ans avait plaidé coupable en 2017 d’avoir menti à la police fédérale (FBI) au sujet de ses contacts avec un diplomate russe.

Sa peine n’avait jamais été prononcée en raison de nombreux rebondissements dans cette affaire extrêmement politisée.

Le président a finalement décidé d’y mettre un terme définitif, en usant de son droit de grâce avant son départ de la Maison Blanche, prévu le 20 janvier 2020.

« C’est mon grand honneur d’annoncer que le général Michael Flynn a bénéficié d’une grâce complète », a-t-il tweeté, alors que la presse spéculait depuis quelques jours à ce sujet .

La clémence de Donald Trump

« met un terme à des poursuites politiques et sans relâche d’un homme innocent », a justifié la porte-parole de la Maison Blanche, Kayleigh McEnany, en présentant Michael Flynn comme « victime » d’une tentative « coordonnée de renverser l’élection de 2016 ».

Alors que les démocrates dénoncent un « abus de pouvoir », Donald Trump a toujours accusé les démocrates d’avoir orchestré l’enquête sur les soupçons d’entente entre Moscou et son équipe de campagne.

Cette enquête tentaculaire a empoisonné les deux premières années de son mandat avant de se conclure sur une absence de preuves de collusion.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

POUR UN TROISIEME MANDAT OBAMA

 AVEC JOE BIDEN ?

Dans sa première interview depuis son élection, Biden assure qu'il n'y aura pas de  « 3e mandat Obama ». Après avoir annoncé la première salve de nominations de sa future équipe, dont plusieurs personnalités de l'ancienne équipe Obama, le président élu des États-Unis Joe Biden a assuré que son administration représente « le paysage politique » du pays.

Depuis son fief de Wilmington ce mardi, le démocrate de 78 ans a officiellement présenté les premiers membres de son équipe. Si le cabinet que M. Biden est en train de forger sous le sceau de la diversité et de la parité est en absolu contraste avec celui qui aura sévi sous Trump, Joe Biden s'est toutefois défendu ce mardi sur la chaîne NBC News de vouloir rejouer « un troisième mandat Obama », après avoir nommé les premiers membres de son administration, dont certains étaient en poste pendant la présidence de Barack Obama.

Des « serviteurs de l’Etat »

Parmi les six personnes déjà nommées au sein du futur gouvernement Biden figure notamment Antony Blinken, ancien numéro deux de département du secrétariat d'Etat quand Hillary Clinton occupait le poste, sous le premier mandat de la présidence Obama. John Kerry, ex-secrétaire d'Etat de 2013 à 2017, fera également partie de l'équipe Biden, en tant qu'envoyé spécial du président sur le climat. Autre figure clé: Linda Thomas-Greenfield, nommée au poste d'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, et directrice générale du bureau des affaires étrangères au cours des deux mandats de Barack Obama.

La compétence tenant d’abord à l’expérience, des revenants de l’ère Obama font partie des nominations . Mais ce sont avant tout des « serviteurs de l’Etat », certes tous démocrates, mais avec suffisamment de bagages pour comprendre que les questions de sécurité nationale doivent être, dans la mesure du possible, des questions qui fassent consensus. A la fois à l’intérieur du parti démocrate mais également au Congrès vis-à-vis des Républicains, si tant est qu’ils gardent le Sénat après les élections du 5 janvier en Géorgie.

« C'est une équipe qui reflète le fait que l'Amérique est de retour, prête à guider le monde », a déclaré Joe Biden, accompagné de sa future vice-présidente Kamala Harris. Une équipe qui signale le retour du multilatéralisme et de la coopération internationale, après quatre ans d' « Amérique d'abord » de Donald Trump.

« Nos alliances ont souffert, c'est pour ça que j'ai trouvé des gens qui représentent le paysage politique des États-Unis et du parti démocrate », a-t-il ajouté sur NBC, assurant qu'il pourrait nommer au sein de son équipe un républicain ayant voté pour Donald Trump.

Ouverture du processus de transition d'administration

Deux semaines après l'élection, le président sortant Donald Trump a par ailleurs finalement donné lundi soir son feu vert vers une administration Biden. Après le Michigan lundi, la Pennsylvanie et le Nevada ont en effet à leur tour certifié mardi la victoire de Joe Biden.

La procédure permet donc à l’équipe de M. Biden de se préparer à investir l’appareil gouvernemental — ses ministères et ses agences — et de bénéficier des budgets afférents à son installation. Mardi après-midi, la Maison-Blanche a fait un pas de plus en acceptant que M. Biden puisse avoir accès au crucial President’s Daily Brief, qui contient les informations et les analyses les plus sensibles en matière de renseignements.

« L'Amérique est de retour, prête à guider le monde »

De nombreux dossiers explosifs attendent Joe Biden dans le domaine de la diplomatie et de la sécurité

En effet l’annonce de Donald Trump, dans la foulée du limogeage du secrétaire à la Défense, du retrait de troupes - un sixième des soldats en Irak, un nombre indéterminé en Somalie et, surtout, la moitié des effectifs en Afghanistan-, n'est pas sans conséquences dramatiques. Le dernier retrait. laissera notamment le gouvernement afghan et sa population aux prises avec un retour prévisible et violent des talibans.

En ce qui concerne la politique du Moyen-Orient la posture prise par l'administration Trump avec le déplacement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, la visite de Pompeo dans une colonie israélienne qui s’inscrit dans une démarche de légitimation des colonies israéliennes,pourra difficilement être invalidée.Selon Oded Eran, chercheur au sein de l’Institut d’études de sécurité nationale (IRSS): «Le retrait américain du Moyen-Orient se poursuivra sous Biden ».

À cela s’ajoute la tournée du secrétaire d’État en Arabie saoudite, avec l’inscription des insurgés houthis sur la liste des groupes terroristes condamnant les Yéménites à plus de violence. S’y joint enfin la menace réitérée par le président américain d’une attaque contre l’Iran, alors que les indicateurs régionaux montrent une activité accrue de Téhéran dans la région.

Dans un monde géopolitiquement des plus instables le retrait du Compromis de Vienne sur le nucléaire iranien en 2018, celui du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire en 2019, du traité Ciel ouvert cette année, et la fin annoncée du traité américano-russe New Start sur la limitation des armes nucléaires) mettent à mal l’architecture du contrôle des armements.Aussi la Russie a amorcé un ambitieux programme de modernisation militaire ; la Grande-Bretagne a annoncé son plus gros investissement en défense (16,5 milliards de livres) depuis la fin de la guerre froide et la Suède prévoit une augmentation de 40 % de son budget militaire pour les quatre prochaines années.

L’ère Trump a profondément fracturé les alliances et détricoté l’architecture du système international. Elle laisse ainsi dans un monde moins stable un président américain affaibli aux prises avec des tensions exacerbées…Le nouveau président démocrate Joe Biden l' a bien compris comme il l'a assuré lors de sa première interview depuis son élection. « Ce ne sera pas un troisième mandat Obama, car nous faisons face à un monde totalement différent que celui qu'a connu l'administration Obama-Biden. ».Le retour de l'Amérique sur le devant de la scène internationale ne pourra  pas revenir sur les impulsions données par l'ère Trump.

La pandémie et ses conséquences prioritaires

D'autant que le vieux routier de la politique a repris son image de rassembleur: « Je veux que ce pays soit uni » et ne veut oublier les 74 millions d'électeurs qui ont voté Trump. Si les sénatoriales de Géorgie donnent la victoire aux Républicains, le Sénat sera à majorité républicaine et aucune des réformes souhaitées ne sera validée en l’état au Congrès.

En outre Joe Biden a une toute autre priorité : il veut s’attaquer d’abord à la pandémie et ses conséquences économiques et sociales. Ce feu vert à l'ouverture du processus de transition donné lundi au soir débloque en effet des fonds pour l'équipe Biden et lui ouvre la porte de l'administration Trump afin de se coordonner sur les sujets brûlants, comme la campagne de vaccination contre le Covid-19 à venir.

A l'évidence, tant que cette crise majeure ne sera pas réglée et que l’économie ne s’en relèvera pas, il n’est pas certain que Joe Biden se lance à corps perdu d'une part dans les questions internationales et  d'autre part dans les réformes qu' attend son aile gauche.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE FUTUR GOUVERNEMENT

DE JOE BIDEN

Joe Biden doit dévoiler mardi ses premiers choix pour le futur gouvernement américain, poursuivant la mise en place de son équipe à deux mois de son investiture.

« Vous verrez les premières nominations du gouvernement du président élu mardi », a affirmé sur la chaîne ABC Ron Klain, le futur chef de cabinet de Joe Biden, sans vouloir préciser les portefeuilles concernés ni des noms.

« Il faudra attendre que le président élu le fasse lui-même mard i», avant le long week-end de la fête de Thanksgiving, a-t-il dit.

D'ici à son investiture et dans les premiers mois de son mandat, Joe Biden va devoir attribuer quelque 4000 postes.

Joe Biden a fait de Ron Klain son futur bras droit.

L'avocat de formation est appelé à devenir le futur chef de cabinet à la Maison-Blanche.

Homme clé de la présidence américaine, il est le coordonnateur de l'action de l'administration.

Ron Klain a déjà travaillé plusieurs fois avec Joe Biden :

lorsque ce dernier était président du Comité judiciaire du Sénat, comme chef de cabinet du vice-président et plus récemment comme conseiller du candidat à la Maison-Blanche.

Autre atout de taille :

en 2014, Ron Klain a coordonné la réponse de l'Administration Obama à la crise Ebola.

Le président lui a associé Jen O'Malley Dillon comme cheffe de cabinet adjoint.

La quadragénaire dirigeait depuis la mi-mars son équipe de campagne après avoir travaillé auprès du Texan Beto O'Rourke.

Si Joe Biden a déjà nommé plusieurs proches conseillers qui l’entoureront à la Maison Blanche, le suspense persiste cependant sur son gouvernement qui devrait «représenter l’Amérique», diversifié et féminisé.

La composition du gouvernement est en effet plus délicate car les noms devront être validés par le Sénat, où une majorité républicaine se dessine en attendant le résultat d'un second tour pour les deux sièges de Géorgie début janvier.

Selon plusieurs médias dont le «New York Times» et l’agence de presse «Bloomberg», Joe Biden compte nommer au poste de secrétaire d’Etat Antony Blinken, un diplomate chevronné qui a longtemps été l’un de ses collaborateurs.

Francophone, il était le numéro deux du département d'État sous le président Barack Obama.

Ce diplomate chevronné a longtemps été l'un de ses conseillers à la vice-présidence puis pendant la campagne.

C'est un fervent partisan du multilatéralisme qui prendrait la succession de Mike Pompeo.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP DISPOSERAIT-IL D'UNE

" BOTTE SECRETE DISSIMULEE " EN MATIERE

 DE CONTROLE DE LA SECURITE DES ELECTIONS ?

Emoussés, volontairement ou non, par le débat sur la COVID-19  en France et en Europe Occidentale, les rebondissements successifs du style « histoires à tiroirs » des élections américaines, ne semblent pas concerner la population et surtout la Presse occidentale « mainstream ».

Et pourtant, de notre point de vue les résultats des élections auront les mêmes conséquences et sont par voie de conséquence aussi importants que pour un simple citoyen américain, à plus forte raison si ils ont fait l’objet d’un trucage quasi institutionnel.

D’ailleurs Joe Biden, le président autoproclamé l‘avait bien annoncé par avance :

« Ces élections seront les plus truquées de l’histoire américaine ».

On avait eu peine à le croire !

On n’en doute plus aujourd’hui tant les résultats paraissent surprenants et contradictoires.

On l’a tellement cru que fébrilement, comté après comté, en commençant par les plus discutés, une armée de scrutateurs s’est mis à recompter. Un travail de fourmis qui a néanmoins permis un certains nombre de redressements mais qui n’a toujours pas autorisé le départage légitime entre les deux challengers, alors que la contestation du côté du clan républicain notamment ne cesse pas d’enfler.

Les déplacements de voix constatés aussi massifs qu’expéditifs ou encore injustifiables  avaient d’évidence d’autres sources :

selon les Etats où la fraude au travers du vote par correspondance a posé' problème suite à la déficience voire l’opacité des systèmes logiciels.

Ces critiques ne sont pas nouvelles mais cette fois- ci l’ampleur de la controverse est issue de la plongée profonde vers les principales technologies de votes et des sociétés, sous- traitantes ou non, qui les ont mises en œuvre.

C’est ainsi que l’on apprend que le Président de Smartmatic ,une filiale de Dominion Voting System,  entreprise fondée en 2003 à Denver au Canada (Colorado), est un membre de la Chambre des Lords Britanniques, Mark Malloch Brown , ancien vice-président des fonds et d’investissements de Georges Soros, ancien vice-président de la Banque mondiale et ancien vice- président du Forum Economique Mondial de Davos…

Le mari de Kamala Harris, la suppléante de Joe Biden, Douglas Emhoff aurait des « connexions » avec les deux systèmes de vote, celui de Smartmatic et celui de Dominion.

Certain du calme olympien de Donald TRUMP !

 Que prépare-t-il ?

Quel est le but exact de la tournée européenne de Mike Pompeo un ancien de la CIA et Secrétaire d’Etat de Donald Trump?

Le suspens est tombé le samedi 14 novembre 2020. Des informateurs basés en Allemagne rapportent qu’une entreprise Scylt hébergerait les données électorales américaines de manière inattendue et illégale.

En Espagne.

L’entreprise a été perquisitionnée  par l’armée américaine et les serveurs installes à Frankfort ont été saisis. Ce serait d’ailleurs ce serveur qui aurait été utilisé pour les opérations de manipulations par l’entreprise Scylt.

Mais qui est cette société Scytl ?

Scytl  a été  créée en 2001, deux ans avant Smartmatic, en Espagne. Elle est elle aussi spécialisée dans les solutions de votes et d’élections en ligne.

Malgré un carnet de commandes fourni, Scytl a été mise en faillite en juin 2020. Scytl a aussi des liens avec Georges  Soros, le Parti Démocrate américain et feu Paul  Allen, co-fondateur de Microsoft et Bill Gates.

Il investit  via son entreprise Vulcan . Pour la fabrication des machines à voter et des tableurs Scytl faisait appel à Dominion Voting System Corporation, la société citée plus haut.

La première question qui vient à l’esprit est de savoir comment une société espagnole, déclarée en faillite a pu être chargée (et par qui) de la gestion du vote numérique  pour l’élection présidentielle américaine 2020.

Naïveté ou certitude absolue qu’à nouveau « cela passerait » et que les démocrates écarteraient facilement, avec la fraude, Trump en 2020 !

Mais TRUMP avait anticipé. Et  les démocrates ne le chasseraient pas aussi facilement...

En 2020, toute l’oligarchie américaine avait oublié l’Exécutive Order, un décret pris en application de l’article 16 de la Constitution adossé sur « l’urgence nationale » pour le cas où la sécurité serait inhabituellement menacée..

Ce décret prévoit que toute personne, morale ou physique, nationale ou étrangère qui menacerait l’intégrité nationale en perturbant, fraudant, influençant le bon déroulement des élections seraient poursuivie et sévèrement condamnée. En priorité, ses biens seraient saisis………

Ces dispositions concernent également toutes les personnes compromises par la Chine (Joe et Hunter Biden par exemple)

Une descente sur le  site de Scytl de Barcelone est en cours …

Cette information est une bombe qui à elle seule justifie probablement la visite européenne de  Mike Pompeo et l’audition par le Sénat américain des responsables de Facebook et de Twitter.

On voudrait être mouche pour savoir ce qui s’est dit hier à Paris entre Emmanuel Macron et Mike Pompeo, comme on voudrait  avoir été souris pour percevoir la réaction d’Angela MERKEL qui ne pouvait ignorer l’activité d’un cartel de la CIA prêt a entraver le bon déroulement de l’élection présidentielle américaine 2020.

Cette affaire est une bombe à retardement !

A suivre.....




Clara Mitchell pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP  ENCORE PRESIDENT

 DES ETATS-UNIS

Depuis le scrutin du 3 novembre 2020, le président Donald Trump reste silencieusement à la Maison Blanche, s'autorisant une partie de golf en Virginie et répétant ses accusations de fraudes sur Twitter.

Mais le président américain a annoncé ce lundi 9 novembre 2020 le limogeage de son ministre de la Défense Mark Esper, qui sera remplacé par le directeur du centre national de contre-terrorisme, Christopher Miller.

« Chris va faire un SUPER travail ! Mark Esper est limogé. Je le remercie pour son travail », a tweeté le président américain Donald Trump, deux jours après l'annonce par les médias de sa défaite face à Joe Biden lors de la présidentielle américaine.

C'est que le président conserve toutes ses prérogatives.

Le président conserve toutes ses prérogatives

Jusqu'à l' investiture de Joe Biden le 20 janvier prochain, Donald Trump reste en effet aux commandes de la première puissance mondiale.

Durant cette période dite du « lame duck » ( canard boîteux, en français ) Donald Trump garde le contrôle de l’exécutif tandis que Joe Biden, lui, prendra connaissance des dossiers, suivra les briefings des services de renseignements, consultera et nommera son équipe : ministres, conseillers, responsables clés.

Traditionnellement, cette période post-électorale est l’occasion pour les présidents perdants, qui ne sont plus contraints par la crainte de ne pas être réélu, de prendre certaines décisions qu’ils n’auraient pas prises auparavant par peur de rompre avec leur électorat.

Décrets, grâces et limogeages…

Le président sortant pourrait profiter de cette période durant laquelle il est libéré des contraintes électorales pour signer des décrets présidentiels et mettre une dernière fois en œuvre son programme.

Avoir recours aux grâces présidentielles est aussi devenue une habitude pour les présidents en période de transition. Respectivement, les deux derniers présidents ont gracié 140 et 330 personnes avant de quitter la Maison Blanche.Trump pourrait gracier des proches empêtrés dans des affaires judiciaires.

Dans plusieurs médias américains, les noms de Michael Flynn, son ancien conseiller à la Sécurité nationale mis en cause dans l’enquête sur les soupçons d’ingérence russe, Paul Manafort, ou encore Steve Bannon sont évoqués.

La période de transition peut également être l’occasion pour un président sortant d’en quelque sorte « régler ses comptes ».Le limogeage de personnalités de premier plan peut donc intervenir lors du « lame duck ».

Après le limogeage de son ministre de la Défense Mark Esper le 9 novembre, Donald Trump pourrait limoger le docteur Anthony Fauci, l’immunologue chargé de la gestion de la pandémie de Covid-19, ou encore l’actuel directeur du FBI, Christopher A. Wray, qui a refusé d’enquêter sur la famille Biden.

Et si Donald Trump ne reconnaissait pas la défaite...

A part quelques pontes, dont l'ex-président George W. Bush, qui l'ont appelé à reconnaître sa défaite, la plupart des républicains sont restés silencieux. Au sein de la Maison-Blanche, il y aurait apparemment deux clans qui s'opposent.

L'un le poussant à admettre le résultat de l'élection, conscient qu'il y a peu de chance de le changer. L'autre, mené notamment par ses deux fils et Rudolph Giuliani, son avocat, l'encourageant à tout mettre en œuvre pour contester le scrutin. De son côté, Melania a publié un tweet qui soutient son mari.

Et ces derniers jours, Donald Trump aurait discuté de la possibilité de nouveaux meetings électoraux pour mobiliser ses troupes. Son équipe envoie dix textos et e-mails par jour à ses supporteurs pour solliciter des dons pour son « Fonds de défense des élections ». Il a aussi annoncé de nouveaux recours en justice.

Des recours en justice

Des recours en justice ont été introduits dans au moins cinq États clés, arguant de fraudes ou irrégularités dans le processus électoral. Un recomptage s’annonce en Géorgie où le scrutin est particulièrement serré et n’est pas exclu dans le Wisconsin.

Mais chaque État a une date limite à laquelle les responsables des élections doivent avoir certifié les résultats et validé le comptage des voix obtenues par chaque candidat: la Géorgie a jusqu’au 20 novembre 2020, la Pennsylvanie jusqu’au 23, l’Arizona jusqu’au 30.

Le 14 décembre 2020 est la véritable date butoir, soulignent les experts: les grands électeurs de chaque État doivent alors se réunir pour voter formellement pour l’un ou l’autre des candidats, vote en principe dicté par la majorité du vote populaire dans cet État.

Même lors de la présidentielle de 2000 opposant George W. Bush à Al Gore, où le gagnant de l’État clé de Floride fut contesté pendant plus de trente jours, cette date limite avait été tenue.

Des listes rivales de grands électeurs dans les États contestés?

C’est un scénario extrêmement improbable mais certains en parlent…Dans ce scénario le parlement à majorité républicaine d’un ou plusieurs États dans lesquels une victoire démocrate est contestée pourrait désigner des grands électeurs républicains – au lieu de valider une liste démocrate reflétant les résultats du vote populaire.

La dispute se poursuivrait alors devant le Congrès, qui se réunirait le 6 janvier 2021 pour procéder au comptage des voix des grands électeurs et désigner formellement le vainqueur de l’élection. Mais il faudrait que plusieurs États clés soumettent des listes rivales pour remettre en cause la victoire de Joe Biden, ce que les experts considèrent impossible.

Investiture de Joe Biden

Si Donald Trump ne reconnaissait pas la défaite, Joe Biden n’en serait pas moins investi le 20 janvier 2021, mais cela alimenterait le doute dans le camp républicain et pourrait « délégitimer » la victoire de Joe Biden, selon nombre d'experts.

Joe Biden comptabilise en effet désormais 290 grands électeurs, soit 20 de plus que le seuil nécessaire pour être élu à la Maison-Blanche, depuis le basculement en sa faveur de l'Arizona, Etat dans lequel il devance le républicain de 11.000 voix.

« Ces recours sont conçus pour permettre à Trump de sauver la face et pour qu'il puisse ainsi dire au final qu'il a perdu, car les élections ne se sont pas jouées à la loyale », résume un de ses conseillers, au Washington Post.

Signe que le président n'est quand même pas tout à fait sûr d'avoir gagné, il aurait, selon le site Axios, déjà dit qu'il pensait se représenter en 2024.

Et pour la petite histoire : sachez que même le matériel de la Maison Blanche est aussi victime de cette période de transition et que des objets disparaissent régulièrement entre deux mandatures.

Les équipes de Clinton n'avaient-elles pas emporté avec elles les lettres « W » des claviers des ordinateurs de la Maison Blanche ?

Bienvenue à la « White House ». !!




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ELECTIONS USA  FRAUDE MASSIVE ?

Vu d’Europe et de France plus particulièrement on a l’impression que les USA sont en train de revenir à la période du FAR WEST illustrée par tant de films hollywoodiens.

Vu d’Afrique, dont les Etats ont souvent reçu des leçons de démocratie de la part de la mère de toutes les démocraties, l’Amérique, on ne se prive pas d’utiliser des mots grinçants évoluant entre moquerie, goguenardise, dérision  voire ferme  sévérité.

L’Amérique en serait-elle venue à ressembler à l’Afrique en matière d’élections étant donné qu’il faut dorénavant autant de temps pour dépouiller tous les bulletins de votes de l’Amérique tout entière que pour dépouiller, additionnés, les bulletins de votes de Côte d'ivoire, de  Guinée, de Guinée Bisseay etc....

La CDAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest) s’est indignée tandis que  le journal nigérien satyrique « le Lynx » s’en est donné à cœur joie en caricatures.

De son coté, Saddam Hussein a dû se retourner dans sa tombe.

Ironiquement grinçants et allant même plus loin, certains se sont déjà posé la question de savoir si dorénavant il ne faudrait pas nommer des observateurs africains ou chinois pour contrôler le bon processus démocratique des élections dans cette Amérique ?

Démocratie, école de liberté, liberté d’expression……… j’écrivais autrefois ton nom !!!

Plus concrètement, les premiers fautifs et grands perdants, ce sont les sondeurs. Les mêmes s’étaient déjà trompés en 2016 ; par idéologie, ils se seraient à nouveau trompés en 2020 à moins que la mystification  ne soit qu’une volonté avérée d’influencer l’électorat, surtout celui des indécis, ceux du marais.

Plus prosaïquement, nous avons la conviction que ces sondages extravagants n’avaient pour seul objectif que de masquer la fraude électorale à venir et programmée.

Le principe en a été énoncé par Joe Biden lui-même pendant la campagne électorale :

" Comme vous l’avez fait pour l‘administration OBAMA (sic), nous avons mis en place une organisation de fraude électorale la plus étendue et la plus inclusive de l’histoire de la politique américaine ".

En face, les généraux de l’intelligence militaire indispensables dans ce contexte ont tout observé, discrètement. Ils savaient tout des arcanes de la fraude programmée par les démocrates et répondaient à qui les interrogeaient :

«  STEEDY ! STEEDY ! STEEDY ! »  LAISSEZ LES CHARGER ET FRAUDER….

Sans surprise ce sont les votes par correspondance sur lesquels porte l’angle d’attaque principal. C’est eux qui auraient permis que Joe Biden emporte l’état de Pennsylvanie :

Les bulletins de vote par correspondance qui devaient arriver avant 20 h ont été acceptés pendant 3 jours après la clôture des bureaux.

Dans le MICHIGAN, TRUMP était confortablement en avance, jusqu’à ce que 140 000 bulletins arrivent par la poste, tous pro BIDEN, sans exception...

La même chose dans le WISCONSIN où l’on aurait retrouvé  100 000 bulletins « Biden » une quantité suffisante pour qu’il gagne l’Etat.

Mais ce ne seraient pas les seuls Etats où la fraude auraient été massivement organisée :

    Au NEVADA  le nombre de votants a été 25% supérieur aux nombre des inscrits

    PENNSYLVANNIE…………………………..9%...................................des inscrits

    MINNESOTA ………………………………..7%...................................des inscrits

    CAROLINE DU NORD ……………..………6%...................................des inscrits

    MICHIGAN……………………………..…..5%...................................des inscrits

    WISCONSIN ……………………………..…5%...................................des inscrits

    ARIZONA …………………………………...1%…………………….….des inscrits

En violation de la loi, des observateurs républicains ont été expulsés des bureaux de votes

Pour qu’ils ne puissent pas regarder de l’extérieur à la jumelle (+400 m) les scrutateurs ont collé des cartons ou des feuilles de papier sombres sur les vitres des salles de dépouillement.

 On a même fait voter les morts et des migrants.

A DETROIT par exemple :

   4788 votants auraient été enregistrés en double sur la liste électorale

   32519  non inscrits mais en âge de voter auraient été autorisés à voter

   2503 personnes mortes enregistrées auraient été « autorisées » à voter

   Une personne née en 1838 aurait été autorisée à voter

Des bus pro-Biden auraient transporté des gens pour aller de sites en sites, ce qui aurait permis à certains de voter 2 voire 3 fois, sachant qu’aucune pièce d’identité n’aurait été exigée.

Certains postiers auraient témoigné qu’ils avaient été obligés par leurs supérieurs de livrer des sacs postaux contenant des bulletins de votes … tous pro-Biden.

Donald Trump et son armée d’avocats ont déjà commencé à dénoncer ces fraudes. Des arrestations ont déjà eu lieu (AuX US  la fraude électorale est punie par de la prison à vie)

Ce que les démocrates et Joe Biden ne savent encore pas mais vont bientôt savoir c’est que les bulletins de votes officiels auraient tous été cryptés (comme les billets de banque/filigrane), même doublement cryptés sur le mode de cryptage appelé QFS et enregistré sous forme de bouchain.

C’est Steve Piecznik un des meilleurs expert ultra crédible qui viendrait de faire ces révélations. Avec cet outil, les bulletins recomptés  et reconnus comme frauduleux pourraient être mis à l’écart et leurs auteurs arrêtés immédiatement.

Donald Trump  est hyper-intelligent. Utilisant les principes du TSUN TSU  (l’art de la guerre) il a laissé l’ennemi faire toutes les erreurs possibles : STEEDY !

Et va les prendre le doigt dans le pot de confiture !!!

Même si Joe Biden, s’est autoproclamé président, il semblerait que les Démocrates aillent droit dans le mur. Les lumières de la Fête devant la Maison Blanche risquent de s’éteindre rapidement.

Calmement, Donald Trump a rejoint la Floride pour faire un golf, sachant que les Républicains n’ont jamais été aussi soudés derrière lui. Il préparerait son retour à la maison Blanche.

L'administration des services généraux n’a pas lancé le processus de transition ni fixé de calendrier. C'est l'administration des services généraux (GSA) qui est en premier lieu chargée de reconnaître officiellement M. Biden en tant que président élu, afin d'entamer la transition.

Jusqu'ici ce sont les médias qui ont déclaré Joe Biden vainqueur, le résultat n'a pas encore été proclamé officiellement, et beaucoup de républicains soutiennent toujours Trump.

«Il n’appartient pas aux médias de déterminer qui est le président. Le peuple le fait. Quand tous les votes légaux auront été comptés, et les allégations de fraudes examinées, nous saurons qui est le gagnant», remarque Josh Hawley, sénateur du Missouri.




Clara Mitchell pour DayNewsWorld

JOE BIDEN VU DE FRANCE

Vu de France:

Joe Biden nouvellement élu 46 ème président des États-Unis, beaucoup de commentaires sont déjà arrivés de la part de la classe politique française ainsi que de la presse.

De façon unanime il est souhaité bonne chance aux Américains avec le nouveau président.

Pour beaucoup Joe Biden c'est François Hollande version Usa !

Pour une part des Français que les Etats-Unis s'appauvrissent ce n'est pas un problème, ils ont toujours été considérés comme beaucoup trop riches, avec beaucoup trop d'emplois, alors un peu de récession aux États-Unis ne peut pas leur faire du mal !

Pour les Français et une partie de la classe politique, Joe Biden est une opportunité pour les Européens avec une Amérique qui va s'appauvrir, et où le chômage ne va pas tarder à régner en maître !

Avec l’élection de Joe Biden, c'est l'Amérique qui est le grand perdant, mais en toute logique le peuple américain n'en a pour l'heure conscience.

L'Amérique de demain sera très sûrement bien différente de ce qu' elle est en cet instant !

Nombreux sont aussi les commentaires venant de toutes parts pour lesquels parler de la fraude n'est pas tolérable dans un grand pays démocratique.

Les Français ont noté la très grande faiblesse du système de vote par correspondance américain, rappelons que l'élection présidentielle française se fait au suffrage universel direct.

En toute vraisemblance les USA devront réfléchir sur leur mode de scrutin, qui devrait se moderniser !

Effectivement si ce dernier est issu d'une longue et vieille tradition dans une période où les États-Unis n'avaient pas de moyens de communication rapide, dans un Etat moderne il va être urgent de le reformer !

On entend également en France que les Américains ont élu un président vieux (Emmanuel Macron 42 ans), fragile, et plus ou moins malade, mais heureusement Joe Biden a choisi une vice-présidente belle, et bien jeune, prête à prendre sa place dans le cas où.... !!!

Le dernier point et non des moindres qui soulève la stupeur des Français, ce sont les images de foules massées en pleine pandémie Covid-19 qui fait des ravages et des morts sur Terre, stupeur d'autant plus incompréhensible que les électeurs de Joe Biden qui auraient massivement votés par correspondance à cause et par peur du Covid,  seraient d'un coup devenus sans crainte du Covid-19 !!!




Alize Marion pour DayNewsWorld

JOE BIDEN  46 e PRESIDENT DES ETATS-UNIS

Pour Joe Biden la vie commence à 78 ans...

Depuis 17 h 45 Joe Biden, 78 ans, est proclamé devenir le 46e président des Etats-Unis d’Amérique, le 20 janvier.

«Je suis honoré et touché par la confiance que le peuple américain a placée en moi et en la vice-présidente élue Kamala Harris.

Confrontés à des obstacles sans précédent, un nombre record d’Américains ont voté.

Prouvant, une fois encore, que la démocratie bat intensément dans le cœur de l’Amérique», a déclaré Joe Biden dans un communiqué publié quelques minutes après l’annonce de sa victoire.

L’ancien vice-président de Barack Obama devrait s’adresser à la nation samedi soir depuis son fief du Delaware.

A deux reprises,Joe Biden a envisagé des candidatures à l’élection présidentielle comme des points culminants d’une carrière d’un parfait classicisme, engagée au Sénat des Etats-Unis en 1972.

Pour sa première tentative, en 1987, il avait 45 ans .

Joseph Robinette Biden Jr., dit Joe Biden, né le 20 novembre 1942 à Scranton (Pennsylvanie), est un homme d'État américain.

Sénateur fédéral pour le Delaware de 1973 à 2009, il est considéré comme appartenant à l’aile droite du Parti démocrate et préside le comité judiciaire et criminel de la chambre haute du Congrès de 1987 à 1995. Il est également à la tête à deux reprises, entre 2001 et 2009, du comité des affaires étrangères du Sénat.

Candidat sans succès aux primaires démocrates en vue des élections présidentielles de 1988 et à nouveau en 2008, il est choisi par Barack Obama pour être son colistier comme candidat à la vice-présidence des États-Unis pour l'élection de 2008. Élu avec celui-ci, puis réélu en 2012, il est le premier vice-président catholique dans l'histoire américaine.

En 2020, à 77 ans, il remporte les primaires démocrates et devient le candidat de son parti pour affronter le président sortant, Donald Trump, lors de l'élection présidentielle. Il choisit Kamala Harris comme candidate à la vice-présidence.

« Joe Biden n’était certainement pas le président rêvé… Jugé trop vieux et trop dépassé par beaucoup. Il n’a d’ailleurs jamais vraiment réussi à créer une véritable adhésion autour de sa figure. Comme s’il lui manquait quelque chose pour véritablement séduire. »

Son seul atout était sa colistière, et future vice-présidente, Kamala Harris, véritable révélation de sa campagne.

Qui est Kamala Harris, la future vice-présidente de Joe Biden ?

« Ma mère me disait souvent : Kamala, tu seras peut-être la première à accomplir de nombreuses choses. Assure-toi de ne pas être la dernière. ». Cette anecdote, que Kamala Harris aime à répéter, sied à nouveau à ce vers quoi se destine désormais la colisitère de Joe Biden, donné gagnant ce samedi de l'élection présidentielle américaine.

Âgée de 56 ans, la sénatrice de Californie a rapidement réagi à cette victoire, acquise en Pennsylvanie, promettant de se « mettre au travail » sans tarder pour restaurer « l'âme de l'Amérique ».

« Dans cette élection, il s'agit de beaucoup plus que de Joe Biden ou moi-même. Il s'agit de l'âme de l'Amérique et de notre détermination à nous battre pour elle. Nous avons beaucoup de travail devant nous. Mettons-nous au travail », a-t-elle écrit sur Twitter, avant de relayer une vidéo d'elle au téléphone avec le futur président.

« Nous l'avons fait, Joe », s'exclame-t-elle dans cette courte séquence. Elle devient ainsi la seconde sénatrice noire de l'histoire américaine et même la première à ce poste à avoir aussi, des origines indiennes.


Paul Emison pour DayNewsWorld

UN NOUVEAU PRESIDENT AUX ETATS-UNIS ?

LES ETATS CLES DE LA PRESIDENTIELLE

CE SAMEDI 7 NOVEMBRE 2020

Samedi 7 novembre 2020 17h30

Plusieurs médias et agences américains (AP, NBC, CNN), ont déclaré que Joe Biden avait remporté la présidentielle en obtenant 270 grands électeurs.

17h18 «J’ai gagné cette élection, de beaucoup», a tweeté ce 7 novembre le président sortant des Etats-Unis Donald Trump, bien que le décompte des voix n'est pas officiellement terminé. Twitter prévient, en bas de ce message, que «les sources officielles» peuvent ne pas avoir annoncé le terme de cette élection au moment où a été publié ce tweet.

Incertitudes...

On ne connaît toujours pas le nom du prochain président des États-Unis. Joe Biden a cependant pris un net avantage sur Trump depuis le dépouillement des votes par correspondance qui ont fait basculer les résultats pour le démocrates Biden. Notamment dans certains Etats clés : la Pennsylvanie (20 grands électeurs) et la Géorgie (16 grands) .Joe Biden, 77 ans, est désormais en tête en Pennsylvanie, Etat-clé qui avec ses 20 grands électeurs pourrait lui permettre de franchir en vainqueur la ligne d'arrivée. Il y compte près de 29.000 voix d'avance.

S'il l'emporte dans cet Etat industriel, il deviendra le 46e président américain, quelle que soit l'issue du dépouillement ailleurs .Ailleurs, c'est plus précisément le Nevada (49.8% contre 48%). En Georgie, le camp Biden est aussi devant (49.4% contre 49.3%). Mais l'écart entre les deux hommes étant très serré, un recompte des voix est en cours .Biden se serait imposé en Arizona, un État historiquement républicain, mais aussi dans le Wisconsin sur le fil, un État qui avait voté Trump en 2016, tout comme le Michigan.

Donald Trump a remporté la Floride, un État-clé mais aussi le Texas, historiquement républicain mais que les démocrates avaient l’espoir de décrocher. Il a de l' avance en Caroline du Nord (15 grands électeurs).

Si Joe Biden lors d'un bref et sobre discours s'est montré confiant pour la fin de la course à la Maison Blanche, « nous sommes en bonne voie de décrocher 300 grands électeurs », a-t-il déclaré avant d'appeler les Américains à « se rassembler » pour « surmonter la colère », Donald Trump a d’ores et déjà déclaré qu’il comptait saisir la Cour suprême pour arrêter le décompte des voix.

Dans un discours prononcé à la Maison Blanche jeudi à 18h45 (locales), le président sortant a répété qu'il allait gagner l'élection présidentielle américaine, que les démocrates essaient de lui « voler ». Ce discours, certaines chaînes d'informations américaines ont décidé de l'interrompre.

En attendant, les esprits s'échauffent dans les deux camps.

A Phoenix, les pro-Trump donnent de la voix. Certains affichent même leurs armes à feu en bandoulière. A Philadelphie, en Pennsylvanie, les votes par correspondance sont toujours au cœur de la guerre des nerfs entre républicains et démocrates. En effet, près de quatre Américains sur dix ont choisi cette option. Dans un bureau de Pittsburgh, les vérifications pourraient durer plusieurs jours.

Vendredi soir devant ses supporters, le candidat démocrate a assuré qu'il allait gagner cette élection. Face à son adversaire, il joue l'apaisement. De son côté, le candidat républicain juge que « Joe Biden ne devrait pas revendiquer la présidence de façon illégitime ».

Vendredi 6 novembre

Les résultats de l'élection américaine s'affinent, et plus le dépouillement des votes par correspondance avance, plus le scénario d'une victoire de Joe Biden se précise. Le démocrate s'est finalement imposé dans le Michigan et dans le Wisconsin. L'ancien vice président de Barack Obama en est à 253 grands électeurs si on reste prudent en retirant les grands électeurs de l'Arizona sur en attendant des résultats beaucoup plus clairs. Deux Etats sont intéressants à suivre. En effet, si Joe Biden remporte le Nevada, tout proche de livrer son verdict, et surtout la Géorgie, il deviendra potentiellement le futur président des Etats-Unis.

Géorgie, Caroline du Nord, et Pennsylvanie. 

Selon les projections de ABCNews, dans l'État de Géorgie Joe Biden vient de passer devant Donald Trump. Le candidat démocrate a désormais 1096 voix d'avance sur le président. Joe Biden a 2.449.580 voix contre 2.448.484 pour le président. Le dépouillement continue.

C'est dans ces États-clés que l'élection américaine se joue actuellement. Sans compter l'Arizona et le Nevada, à l'issue toujours incertaine, ni l'Alaska, aux résultats pas encore officialisés mais acquis à Donald Trump.

En 2016, le milliardaire l'avait emporté dans six swing states et avait été investi malgré sa défaite pour le vote populaire - Hillary Clinton le surpassant de 2,8 millions de voix. Pour l'emporter, les candidats doivent en effet décrocher le vote de 270 des 538 grands électeurs, attribués aux États selon leur poids démographique. En l'Etat, les projections sont encore trop incertaines pour assurer d'une victoire l'un ou l'autre candidat.

Les deux candidats se sont partagés jusqu'à présent six swing states, ces États qui peuvent basculer dans un camp comme dans l'autre. L'Ohio, la Floride, le Texas et l'Iowa ont tous été remportés par Donald Trump. Joe Biden a, lui, gagné le Michigan et le Wisconsin.

Joe Biden demande que tous les votes soient dépouillés et dit qu'il remportera la présidence à la fin des comptages. Le démocrate a repris deux État à Donald Trump par rapport à l’élection de 2016, l’Arizona (annoncé par de nombreux médias, mais à confirmer) et le Wisconsin.

Donald Trump a de son côté annoncé saisir la Cour suprême pour faire « arrêter » les décomptes des votes par correspondance. Sa campagne demande le recompte des votes ou l'arrêt du dépouillement dans plusieurs États

Les résultats de cinq États, dont la Pennsylvanie, la Géorgie et la Caroline du Nord, ne sont pas encore connus et le décompte pourrait prendre plusieurs jours

La Géorgie: Biden devant Trump de quelques voix
Joe Biden vient de passer devant Donald Trump. Le candidat démocrate a désormais 1096 voix d'avance sur le président. Joe Biden a 2.449.580 voix contre 2.448.484 pour le président vendredi novembre.

C'est l'un des premiers États-clés où les bureaux de vote ont fermé leurs portes, à 19h, heure locale. La Géorgie offre au candidat victorieux 16 grands électeurs. En 2016, elle avait sacré Donald Trump. Selon les résultats partiels, basés sur 96% des bulletins dépouillés, et donnés par ABC News, l'avance de Donald Trump fond comme neige au soleil.


Lors de sa dernière prise de parole depuis la Maison Blanche, le président Trump a déjà revendiqué sa victoire en Géorgie. Une annonce un peu prématurée, puisque, parmi les derniers counties (« comtés ») où l’on attend encore le plus de voix, plusieurs sont connus pour être de forts bastions démocrates.. Son équipe de campagne a annoncé qu’elle engageait un procès dans le but de suspendre le décomptage des voix.

Pour l'emporter, Joe Biden compte notamment sur les votes de la communauté afro-américaine (32% de la population de l'État), électorat dont Donald Trump assurait défendre aussi les intérêts dans son programme. Des dizaines de milliers de bulletins de la ville d'Atlanta, bastion démocrate, doivent encore être décomptés.

La Caroline du Nord : plutôt Trump

Dans cet État qui compte 15 grands électeurs, les derniers sondages annonçaient une lutte serrée entre les deux candidats : 48,9% pour Joe Biden, 47,1% pour Donald Trump. Cet Etat-pivot de l’est du pays, divisé entre une population diplômée et traditionnellement démocrate dans les grandes villes et des électeurs conservateurs en zone rurale, donne l’avantage au président sortant. De plus part, la communauté évangélique et une population blanche et rurale pourraient peser dans le camp républicain. En 2016, Donald Trump avait remporté cet Etat avec une avance de plus de 170 000 voix.

Le dépouillement pourrait durer, car l’Etat accepte de dépouiller les bulletins reçus par correspondance jusqu’au 12 novembre s’ils ont été postés au plus tard le jour de l’élection.

La Pennsylvanie : l'État le plus incertain

L'État, traditionnellement démocrate, compte 20 grands électeurs à la clé. En faisant basculer d'une courte tête le territoire dans le camp républicain, Donald Trump signait là l'un des tournants de l'élection de 2016.

Le décompte actuel (89 % des bureaux ont été comptés) donne Donald Trump gagnant, mais l’écart se resserre à mesure que le dépouillement progresse. Les bulletins anticipés reçus par courrier, plus utilisés par les électeurs démocrates que par les républicains, n’ont commencé à être comptés qu’à partir de la fermeture des bureaux de vote, mardi soir (heure de la côte est américaine). Donald Trump a annoncé un recours devant la Cour suprême. « Nous voulons interrompre le vote, nous ne voulons pas qu'ils trouvent des scrutins à 4 heures du matin pour essayer de les rajouter. »

L'Arizona :plutôt pour Biden

L'Arizona représentait un défi pour le camp démocrate, qui n'est plus parvenu à l'emporter après 1996. L'enjeu : 11 grands électeurs. Selon les résultats à 86% du dépouillement, Joe Biden y arrive en tête avec 69.000 voix d'avance sur son adversaire républicain, soient trois points d'avance.Si Joe Biden disposait jeudi matin d’une avance de l’ordre de 70 000 voix, plus de 400 000 bulletins doivent encore être dépouillés.

Le Nevada : plutôt Biden

Mercredi en fin de soirée, 86% des votes avaient été comptabilisés dans cet État désertique de l'Ouest - 6 grands électeurs en jeu - qui avait choisi Hillary Clinton en 2016. Joe Biden y pointe pour l'instant en tête, avec 49,3%, contre 48,7% pour Donald Trump, avec 7000 voix d'avance. Le résultat final ne devrait cependant pas être connu avant vendredi matin. Si près de 86 % des bureaux de vote ont été pris en compte, les bulletins envoyés par correspondance sont acceptés jusqu’au 10 novembre s’ils ont été envoyés à la date de l’élection ou avant celle-ci. On attend notamment la fin des bulletins de Las Vegas, un autre bastion démocrate.

L'Ohio pour Donald Trump

Selon les résultats disponibles, l'Ohio est conservé par Donald Trump avec plus de 53% des voix (contre 45 pour Joe Biden), lui qui l'avait déjà largement emporté en 2016. Il remporte ainsi 18 grands électeurs supplémentaires. L'élection en Ohio fait généralement office de prémisse du résultat final, tant la composition démographique de cet État est diverse. En 2016, c'est l'abstention des démocrates, notamment, qui avait permis à Donald Trump de triompher avec huit points d'avance. C'est ici également que les sondages donnaient, à la veille de l'élection 2020, l'un des écarts les plus réduits entre les deux candidats : 47,5% pour Trump, 46,8% pour Biden. Un faible écart très largement démenti par les résultats.

Le Michigan pour Joe Biden

État historiquement démocrate passé républicain en 2016, le Michigan présente 16 grands électeurs. L'ancien bassin industriel, durement touché par la crise de 2008, espérait un renouveau économique. Ses habitants ont-ils été déçus par Donald Trump ? Toujours est-il qu'ils ont choisi d'accorder leur confiance à Joe Biden, qui l'emporte avec un peu plus de 60.000 voix d'avance sur son adversaire.

La Floride pour Donald Trump

Avec 29 grands électeurs, le "Sunshine State" représentait l'un des principaux enjeux de la nuit électorale. Donald Trump remporte la Floride avec 51% des voix, contre 48% pour Joe Biden.

Le scénario de 2016 se répète, lorsque le candidat républicain l'avait emporté de peu grâce au vote des seniors. Communauté dont le vote a sans doute beaucoup compté : les électeurs d'origine cubaine, traditionnellement attachés au parti républicain, et encore plus après la sévérité affichée par l'administration Trump vis-à-vis du régime castriste.

Le Texas pour Donald Trump

Il s'agissait de l'État à ne pas perdre pour Donald Trump. Le bastion républicain - à chaque présidentielle depuis 1980 - ne compte pas moins de 38 grands électeurs. Et le président sortant n'a pas failli. Donald Trump remporte le Texas, avec 52% pour des voix, contre 46% pour Joe Biden, distancé de près de 700.000 votes.

L'Iowa pour Donald Trump

Le président sortant, Donald Trump, a remporté l'Iowa avec 53% des voix (45 pour Biden). État agricole faiblement peuplé, ce territoire dispose de 6 grands électeurs. Après deux votes en faveur de Barack Obama en 2008 et 2012, l'État avait offert une large victoire à Donald Trump en 2016.

Une fois les résultats de chaque État connus - attente qui, en raison de l'importance cette année du vote anticipé, pourrait se prolonger -, il restera aux grands électeurs à voter pour désigner le futur président américain. Ce sera le 14 décembre, deux mois avant l'investiture officielle.




Paul Emison pour DayNewsWorld

ELECTIONS AMERICAINES

FRAUDES ET RECOMPTAGE DES VOIX ?

Alors que les Etats-Unis tout comme le reste du monde attendent encore le nom du nouveau président américain, les suspicions de fraude ou les proclamations hâtives de résultats se sont multipliées. Et l' équipe de Donald Trump a annoncé entamer plusieurs poursuites judiciaires. Plusieurs incidents ou simples rumeurs émaillent en effet le décompte de l'élection présidentielle, et la question du vote à distance reste éminemment délicate.

L'équipe de Donald Trump le martèle : elle ne laissera pas l'élection «volée» par ce qu'elle décrit comme une «fraude électorale massive». Donald Trump,quant à lui, s'est lancée dans la dénonciation d'une élection truquée. « Si vous comptez les votes légaux, je gagne facilement. Si vous comptez les votes illégaux, ils peuvent essayer de nous voler l'élection », a-t-il lancé lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche. Et de conclure

: « Malgré l'interférence, jamais vue dans une élection, des grands médias, du monde des affaires et des géants de la tech, nous avons gagné avec des scores historiques et les sondeurs se sont délibérément trompés. »

De son côté, Joe Biden a répliqué en demandant «à tout le monde de rester calme. Le processus fonctionne, le décompte s'achève et nous saurons très bientôt», a déclaré le candidat démocrate.

Si le vote par correspondance est supprimé en France notamment depuis 1975, c'est en raison justement des risques de «fraude électorale». Il a été remplacé par le vote par procuration.

«On estime qu’environ 80% des bulletins de vote par correspondance sont ceux des Démocrates. Ces derniers font donc le maximum pour que leurs voix soient prises en compte lors des élections, même après la clôture des bureaux de vote», relève Randy Yaloz, président des Republicans Overseas France, au micro de Sputnik.

Interrogé par Sputnik, Randy Yaloz installés en France, regrette les délais accordés pour le vote par correspondance dans certains États, une donnée qui «crée un risque important de fraude», d’après lui.

Pour le président des Republicans Overseas France, les gouverneurs démocrates eux-mêmes feraient barrage pour empêcher d’annoncer le résultat définitif de leur État.Et pourquoi ?

«En Pennsylvanie et en Caroline du Nord, les gouverneurs démocrates jouent la montre et attendent de donner le vainqueur dans leur État alors qu’ils en sont à 95% de bulletins dépouillés ! C’est une stratégie de la part des Démocrates pour empêcher Donald Trump de contester le résultat des votes», dénonce Randy Yaloz.

Parce que « si dans ce laps de temps, Joe Biden l’emportait dans le Nevada et l’Arizona où il est en avance, le résultat des votes en Pennsylvanie, en Caroline du Nord ou encore en Géorgie n’aurait plus d’importance. Et Donald Trump ne pourrait plus contester le vote car son rival aurait pile les 270 grands électeurs nécessaires pour être élu », explique le journaliste de Sputnik.

Mais Trump continuera de combattre !

La chef de la commission électorale de Philadelphie, en Pennsylvanie, a déclaré que le décompte final des suffrages pourrait prendre encore plusieurs jours.

Lisa Marie Deeley, chef de la commission électorale de la ville de Philadelphie, en Pennsylvanie, a fait savoir qu’il leur restait à dépouiller quelque 40.000 bulletins.«Selon les évaluations, il reste près de 40.000 bulletins à compter. Nous pouvons dire que cela peut prendre plusieurs jours». Il s’agit principalement des bulletins des personnes qui ne figuraient pas sur les listes et ceux de militaires.

Des recomptages de voix ont déjà lieu..

La Géorgie recomptera les voix

Les votes seront recomptés en Géorgie, a déclaré le secrétaire de l'État américain. Selon lui, l’issue de la présidentielle n’y est pas encore certaine.«Actuellement, en Géorgie, [les candidats, ndlr] sont trop au coude-à-coude pour pouvoir donner des résultats. [...] L'écart étant infime, les votes seront recomptés», a déclaré Brad Raffensperger. En Géorgie, les deux candidats luttent pour les voix des 16 grands électeurs. Selon les données des chaînes de la télévision américaine, l’écart entre Trump et Biden ne dépasse pas 2.000 voix.

Mais qui manipule au mieux l'information ?

Certains médias américains notamment seraient ainsi que des membres du Parti Démocrate très engagés..... ?? !!




Garett Skyport pour DayNewsWorld

ELECTION AMERICAINE







Duel entre Joe Biden et Donald Trump est serré et tendu et pas de "vague bleue"

«Too close to call», répètent les médias américains au lendemain de l’élection présidentielle alors que les deux candidats à la Maison-Blanche sont au coude à coude.

Des dizaines de millions d’Américains se sont rendus aux urnes, mardi 3 novembre, pour choisir qui du président sortant, Donald Trump, ou du candidat démocrate, Joe Biden, passera les quatre prochaines années à la Maison Blanche. Près de 100 millions de personnes ont déjà voté par anticipation. C’est trois fois plus qu’en 2016. serré et tendu

« Nous sommes en bonne voie pour gagner l’élection », a affirmé Joe Biden, tôt mercredi matin, avant d’appeler ses électeurs à la patience : « Le résultat sera peut-être demain matin, il faudra peut-être plus longtemps. Mais on a bon espoir. »

Quelques minutes après, depuis la Maison Blanche, Donald Trump, a affirmé avoir « gagné cette élection », alors que de nombreux décomptes sont encore en cours. Il a également menacé de saisir la Cour suprême en dénonçant Des dizaines de millions d’Américains se sont rendus aux urnes, mardi 3 novembre, pour choisir qui du président sortant, Donald Trump, ou du candidat démocrate, Joe Biden, passera les quatre prochaines années à la Maison Blanche. Près de 100 millions de personnes ont déjà voté par anticipation. C’est trois fois plus qu’en 2016.

En réaction, la directrice de campagne de Joe Biden, Jen O’Malley Dillon, a répondu à M. Trump en qualifiant sa prise de parole de « scandaleuse, sans précédent et fausse » et a considéré qu’il s’agissait d’un « effort non dissimulé de priver les citoyens américains de leurs droits ».

Les bureaux de vote ont fermé dans la plupart des Etats. Mais comme chaque Etat dispose d’un calendrier spécifique concernant le dépouillement des votes par correspondance, le dépouillement complet pourrait prendre un certain temps. Il y a eu un flux continu de fermetures, toutes les heures et parfois toutes les trente minutes, à travers le pays.

Les cinq Etats où l’élection se joue désormais

Ces cinq Etats-clés sont décisifs autant pour Joe Biden que pour Donald Trump, qui gardent tous deux toutes leurs chances de l’emporter pour le moment

Pennsylvanie (20 grands électeurs) : indécis

C’est probablement l’Etat-pivot le plus important de l’élection et l’un des plus indécis. Le décompte actuel (74 % des bulletins) donne Donald Trump gagnant. Etat traditionnellement démocrate, la Pennsylvanie a été remportée de justesse par Donald Trump en 2016 avec moins de 45 000 voix d’écart.

Michigan (16 grands électeurs) : indécis

Etat industriel de la « ceinture de la rouille » (Rust Belt), le Michigan a été remporté par Donald Trump en 2016 (à moins de 11 000 voix d’écart). Les intentions de vote sondées ces derniers mois ont donné un avantage net et constant à Joe Biden (+ 8 points). Le décompte actuel des bulletins fait apparaître M. Trump en tête (après dépouillement de 76 % des bulletins de vote), mais le dépouillement des bulletins anticipés reçus par voie postale pourrait retourner cet état provisoire. Les résultats complets devraient être connus au plus tard vendredi 6 novembre.

Wisconsin (10 grands électeurs) : plutôt pour Biden

Voisin du Michigan, dernier Etat de la « ceinture de la rouille », le Wisconsin a aussi basculé côté républicain en 2016 d’une très courte tête (moins de 23 000 voix). Mercredi matin, après dépouillement de près de 90 % des bulletins, le décompte était très légèrement en faveur de Joe Biden après avoir longtemps donné une avance pour Donald Trump.

Nevada (6 grands électeurs) : plutôt pour Biden

Cet Etat démocrate, qui avait donné une victoire assez serrée à Hillary Clinton en 2016, penche pour l’instant pour Joe Biden.

Caroline du Nord (15 grands électeurs) : plutôt pour Trump

Cet Etat-pivot de l’est du pays, divisé entre une population diplômée et traditionnellement démocrate dans les grandes villes et des électeurs conservateurs en zone rurale, donne l’avantage au président sortant. Le dépouillement pourrait durer, car l’Etat accepte de dépouiller les bulletins reçus par correspondance jusqu’au 12 novembre tant qu’ils ont été postés avant ou le jour de l’élection.

Il n’y a pas de « vague bleue ».

Malgré des sondages très favorables, M. Biden n’a pas bénéficié d’un vote massif des Américains en sa faveur.

Donald Trump n’a pas perdu. Il a réussi à remporter la Floride et le Texas, deux Etats indispensables à sa victoire.

Les grandes inconnues pour la présidence sont à chercher du côté des principaux États du Midwest (Michigan, Wisconsin et Pennsylvanie) où le dépouillement des votes par correspondance se poursuivra dans les prochains jours.Le décompte des votes pourrait subir des délais et le risque de voir les élections contestées est très élevé.

Le scrutin est bien plus serré que ne le laissaient penser les sondages.




Paul Emison pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE AMERICAINE

DIXVILLE NOTCH « FIRST IN THE NATION »

C’est une tradition qui perdure depuis 1960. Mardi à minuit heure locale, les cinq électeurs de Dixville Notch, un village du nord-est des Etats-Unis, ont lancé symboliquement les élections américaines en votant à l’unanimité pour le démocrate Joe Biden.

Le hameau se trouve au cœur des forêts du New Hampshire, près de la frontière canadienne. Avec ses douze habitants, il détient le titre de « First in the Nation », c'est à dire « Premier du pays , en perpétuant cette tradition.

Le village voisin de Millsfiled a voté également dans la nuit, mais la plupart des bureaux de vote de la côte ouvrent à 6h00 (12h00 CET) ou 7h00 (13h00 CET) ce mardi.

Cette année, un troisième village de la région aurait souhaité suivre la tradition, mais le vote nocturne a été annulé à cause de la pandémie de coronavirus.

Le suspens n'a été que de courte durée. Il n'a fallu que quelques minutes pour les électeurs de déposer leurs bulletins de vote dans l'urne, puis pour le dépouillement et l'annonce des résultats : 5 votes pour le candidat démocrate Joe Biden, aucun pour le président sortant Donal trump.

Même si le village est le premier à voter, il n'a pas la prétention d'indiquer le résultat définitif du scrutin.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE J-2

L'AMERIQUE RETIENT SON SOUFFLE

A deux jours du scrutin, les sondages semblent donner une avance au candidat démocrate Joe Biden face à Donald Trump.

Une enquête d'opinion du New York Times et du Sienna College publiée ce dimanche montre le démocrate en avance sur Donald Trump dans quatre Etats décisifs, tous remportés par le républicain en 2016 : Pennsylvanie, Arizona, Floride et Wisconsin.Selon le site Real clear politics, Joe Biden serait largement en tête des intentions de vote des électeurs américains avec 51,1 % contre 43,9 % pour son adversaire. Une tendance qui est observée sur plusieurs mois.

Mais les observateurs répètent régulièrement leurs appels à la prudence, pointant pour exemple le scrutin de 2016, où Donald Trump avait créé l'une des plus grandes surprises de l'histoire politique américaine, en battant Hillary Clinton. Le milliardaire pourrait-il réitérer son exploit et devancer Joe Biden mardi soir ?

Un sondage encourageant pour Trump à 48 heures du vote.

Par ailleurs, le très respecté sondage du «Des Moines Register» donne un très net avantage au président sortant dans les intentions de vote pour l'Iowa. Dans cet Etat rural du midwest, Donald Trump est crédité de 48% des intentions de vote contre 41% pour Joe Biden. C'était 47% contre 47% lors de la vague de septembre, signe d'une amélioration pour le républicain.Un institut qui avait anticipé en 2016 le basculement de cet Etat longtemps démocrate, finalement remporté par le candidat républicain aux dernières élections, alors que la majorité des sondages accordaient une longueur d'avance à son adversaire, Hillary Clinton.

J. Ann Selzer, qui a conduit le sondage, explique dans le quotidien que «le président conserve les faveurs des groupes démographiques qu'il avait remportés dans l'Iowa il y a quatre ans, ce qui a de quoi le rassurer». «Ce qui se passe en 2020 est cohérent avec ce qui s'est passé en 2016», affirme-t-elle. Au delà des six grands électeurs de l'Iowa, l'enjeu du sondage est aussi symbolique. En 2016, le sondage de J. Ann Selzer pour le «Des Moines Register» avait auguré la vague trumpiste, en donnant au républicain 7 points d'avance sur Clinton.

Un marathon pour Donald Trump ce dimanche

Donald Trump va connaître une journée dantesque dimanche avec cinq meetings dans autant d'Etats clefs, tandis que son adversaire Joe Biden concentre sa toute fin de campagne sur la Pennsylvanie, également cruciale, à deux jours de l'élection américaine du 3 novembre.

A 74 ans et après des centaines de réunions de campagne, le président républicain ne montre en effet aucun signe de fatigue, bien au contraire, et se prépare à plus de 3.500 km de voyage au total ce dimanche (Michigan, Iowa, Caroline du Nord, Géorgie, Floride).

Des élections sous tension

Signe de la tension qui règne dans tout le pays à l'approche du scrutin, des commerces de plusieurs villes américaines, dont New York et la capitale Washington, se barricadaient par crainte de manifestations qui dégénéreraient.

En cas de course serrée et de résultats retardés, certains craignent que des partisans des deux candidats ne sortent dans la rue pour réclamer l'abandon de l'adversaire.

La crainte des violences

« Il va y avoir de la pagaille dans notre pays », a prédit Donald Trump samedi. L'équipe de campagne de Joe Biden a en tout cas annoncé qu'il s'adresserait « à la nation » le soir de l'élection, ce qu'Hillary Clinton n'avait pas fait lors de sa défaite, il y a 4 ans.

Ainsi selon un sondage YouGov publié le mois dernier, 56% des électeurs américains redoutent que l’incertitude électorale bascule dans la violence dès le 4 novembre. Une enquête rendue publique cette semaine par des chercheurs de la Brookings Institution signale même qu’un Américain sur trois, démocrate ou républicain, justifierait des actes violents.

Le "That's what I do !" de Barack Obama

Joe Biden a bénéficié samedi du soutien de Barack Obama, venu partager avec lui les estrades de campagne . En campagne avec le candidat démocrate Joe Biden, Barack Obama a amusé la galerie samedi dans une vidéo devenue virale. L'ex-Président a rappelé qu'à 59 ans, il avait encore de beaux gestes !

« That's what I do ! » Barack Obama a fait parler de lui samedi en claquant un panier à trois points, habillé en tenue de ville, sur la route de la campagne dans le Michigan. Dans cette vidéo de quelques secondes postée par Olivia Raisner, une des membres de l'équipe de Joe Biden, on voit le 44ème président des États-Unis réclamer le ballon alors qu'il se prépare à quitter un gymnase de la ville de Flint.

Il le reçoit à l'extérieur du terrain, prend un dribble, se cale derrière la ligne à trois points et shoote. La balle traverse le filet, tandis que retentissent plusieurs cris d'enthousiasme, dont celui de Joe Biden. L'ancien président quitte le terrain, sourire aux lèvres, en criant « C'est comme ça pour moi !

C'est comme ça pour moi ! », sous les félicitations des personnes présentes, dont le candidat démocrate Joe Biden. La vidéo avait été vue ce dimanche à la mi-journée plus de quinze millions de fois. Barack Obama a reposté la vidéo sur son compte Instagram avec le message :

« Allez voter et amenez avec vous deux autres personnes. C'est comme mettre un tir à trois points pour la démocratie. »

Quid des Etats-clés ?

Le système des grands électeurs a joué puissamment en faveur de Donald Trump en 2016. Les votants désignent non pas le président mais un collège d'électeurs qui, ensuite, vote pour le président.

Dans la plupart des Etats, le candidat qui arrive en tête remporte la totalité des grands électeurs de l'Etat... même s'il n'a devancé son rival que de quelques centaines de voix. C'est ce qui s'était passé en Floride en 2000, lorsque George W. Bush, surclassant Al Gore de 537 voix, avait emporté les 25 grands électeurs de l'Etat et la présidentielle.

Les élections américaines se jouent donc avant tout dans une poignée d'Etats clés, où le nombre d'électeurs indécis est le plus important.

En 2016, Donald Trump avait réussi à faire basculer le Wisconsin, le Michigan, la Pennsylvanie et la Floride -parfois à quelques milliers de votes près- garantissant sa victoire en dépit de son déficit de voix au niveau national. Cette année, le milliardaire espère réitérer l'exploit.

Au moins 90 millions d’Américains ont déjà voté, physiquement ou par correspondance, un record dans les annales électorales.

Un taux de participation « précoce historique » qui devrait profiter au camp du démocrate Joe Biden, face au président sortant et candidat républicain Donald Trump.

Pourtant, l'issue du scrutin reste incertaine car les électeurs républicains envisagent de voter plus massivement le jour du scrutin, le 3 novembre. Ils leur restent encore deux jours pour faire basculer les Etats clefs en leur faveur.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLES AMERICAINES 2020 J-8

La juge Amy Comey Barrett a été confirmée hier au soir 26/10/2020 par le Sénat à la Cour Suprême des États Unis.

 C'est le chef de file des Républicains du Sénat, Mitch McConnel qui l'a annoncé en rappelant en premier lieu l'attachement au principe de la séparation des pouvoirs auquel les conservateurs , tout comme Amy Comey Barrett sont attachés . Les uns et les autres sont donc sur la même ligne.

 « La juge est exceptionnelle » a-t-il affirmé

Selon lui, les compétences de cette mère de 47 ans et de 7 enfants ne sont pas à démontrer: Amy Comey Barrett est une grande chance pour le service judiciaire .

 Cette décision a été sans surprise , même si les enjeux étaient considérables et susceptibles de rendre celle-ci compliquée.

 A l'issue de cette nomination, les Républicains disposeront d'une large majorité de 6 juges sur les 9 que la Cour comprend, étant précisé que les juges de la cour sont nommés définitivement.... Les Républicains disposeront pour longtemps surtout si Donald TRUMP était réélu...

Bien entendu cette nomination n'a pas été du goût des Démocrates qui continuent a prétendre que celle-ci bafoue les souhaits du peuple « afin d'usurper ce poste »...

Des arguments excessifs , car Donald Trump ne pouvait pas anticiper le décès de Ruth Bader Ginsburg (juge démocrate) . En revanche, il faut convenir que le Président sortant a mis tout son poids dans la balance pour faire nommer dans un temps record la juge Ami Comey BARRETT, bousculant ainsi les usages mais ne trahissant pas les principes fondamentaux de la Constitution américaine.

 A l'heure où nous publions , les écarts de sondage entre Donald TRUMP et Joe BIDEN se sont resserrés.

 Alors que Donald TRUMP était seul contre tous jusqu'à présent il faut convenir que la situation a commencé à s'inverser.

 A moins de 8 jours du 3 novembre 2020 les démocrates sont visiblement entrés en panique .

Malgré le soutien des grand réseaux sociaux (les GAFAM) et la censure que ces derniers se sont acharnés à pratiquer , TRUMP semble bien s'en sortir.

La censure n'a fait qu'attiser la curiosité sur les casseroles de Joe BIDEN et surtout de son fils Hunter Biden. Tweeter n'est- il pas allé jusqu'à fermer, au dam de tous, le compte de l'attachée de Presse de la Maison Blanche ? Un scandale pour la plupart des Américains épris de démocratie...

Alors que près de 60 millions d’Américains ont déjà voté, et en attendant les résultats finaux, Donald TRUMP sait désormais que la Cour Suprême pourra s’emparer de tous les sujets de fraudes qu'il a déjà anticipés.

En attendant le 3 novembre 2020 la campagne bat son plein que ce soit sur le terrain ou dans les médias qui publient des anecdotes croustillantes. C'est ainsi que NBC vient de publier une interview de Joe Biden dans laquelle ce dernier est moqué pour avoir confondu Donald TRUMP et « un certain Georges » (Georges , Euh ! Georges , Euh ! ) une bourde qui n'est pas passée inaperçu au Président car selon lui, elle apporte la preuve une fois de plus que son adversaire est sénile ….

La raison pour laquelle les démocrates « le sortent peu »...

Les plus malicieux sont même allés jusqu'à faire observer que ces derniers « incidents » se sont produits le jour ou la veille de l’anniversaire d'Hillary Clinton (26/11) …

Les coups bas ne sont pas près de s'interrompre, surtout dans cette période où  les délais se raccourcissent , car le jour des élections arrive à grand pas

Les Américains qui vivent à PARIS et qui sont pro-TRUMP misent à fond sur leur candidat, allant jusqu'à revendiquer le non port du masque pour afficher leur soutien.

Les paris peuvent donc être ouverts désormais car il semble que voter TRUMP n'est plus aussi irréaliste...

Donald TRUMP pourrait donc bien avoir prochainement sa vengeance …. celle non assouvie contre Barack OBAMA suite au dîner des correspondants de PRESSE 2011 où ce dernier avait publier son acte de naissance en humiliant le Président. A suivre …....... !!!




Clara Mitchell pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP TRIOMPHE DANS LE DERNIER ROUND DE L'ULTIME DEBAT

Enjeux énormes: à seulement 12 jours du scrutin (11 en France ce vendredi), Donald Trump et Joe Biden se sont affrontés sur la scène de Nashville, jeudi soir, pour leur ultime débat.Les six sujets choisis sont le combat contre le Covid, les familles américaines, les relations raciales en Amérique, le changement climatique, la sécurité nationale et le leadership.

Le débat a été bien meilleur que le précédent, sans interruption intempestive. Côté ambiance, rien à voir avec la cacophonie du premier round, fin septembre, lorsque les deux hommes n'avaient pas arrêté de se couper la parole. Cette fois, les échanges menés par la journaliste de NBC, Kristen Welker, ont été bien plus audibles. La technique du micro coupé entre les temps de parole de chacun a porté ses fruits.

Donald Trump a terminé fort en poussant Joe Biden à dire, dans ses derniers retranchements, qu’il était favorable à une transition pour sortir du pétrole. Une déclaration risquée que le président américain compte exploiter en Pennsylvanie, un Etat industriel qui pourrait faire basculer l’élection.

« Le médicament ne doit pas être pire que la maladie »

Si Joe Biden dès le début du débat sort de sa poche un masque noir, et le brandit en s'adressant directement aux téléspectateurs. « Portez ces masques », insiste l'ancien vice-président, en rappelant que l'épidémie de coronavirus a déjà tué « 220 000 Américains », qu'elle cause « 1 000 décès par jour », et que les services de santé recensent « plus de 70 000 nouveaux cas » quotidiens, si le candidat démocrate tacle son adversaire en expliquant calmement qu'un président « responsable » de tant de morts ne peut pas rester au pouvoir, Donald Trump défend bec et ongles sa stratégie : il veut « rouvrir le pays » malgré le coronavirus.

Donald Trump entend relancer l'économie à tout prix. Alors que la pandémie demeure active aux Etats-Unis, le président élu en 2016 propose de « rouvrir le pays » et critique vivement les gouverneurs démocrates qui ont imposé un confinement dans leur Etat. « On ne peut pas laisser notre pays fermé indéfiniment, explique le candidat républicain. Il y a des personnes qui perdent leur emploi, qui se suicident. Il y a de la dépression, de l’alcoolisme »

« Le médicament ne doit pas être pire que la maladie », conclut le président américain avant de viser son adversaire : « Lui, il veut refermer le pays, il veut le confiner ».

Prépayé « des dizaines de millions de dollars » en impôts

Depuis plusieurs semaines, le président républicain n'a de cesse de dénoncer les affaires du fils de son adversaire, Hunter Biden, en Ukraine et en Chine, au moment où son père était vice-président de Barack Obama (de 2009 à 2017). Donald Trump a attendu le milieu du débat pour dégainer.

Donald Trump a évidemment évoqué le « laptop from hell », ce PC portable « des enfers » qui appartiendrait à Hunter Biden, et qui aurait été abandonné chez un réparateur, avec des emails publiés au compte-gouttes par le New York Post. « Joe, je pense que vous devez une explication aux Américains », a insisté Trump, accusant le démocrate d’être un « politicien corrompu » et de s’être « enrichi en Chine et en Ukraine avec son fils ».Sans surprise, la polémique sur les impôts payés par Donald Trump ces dernières années est également abordée.

Donald Trump a assuré qu’il les publierait une fois son audit terminé.Donald Trump affirme avoir prépayé « des dizaines de millions de dollars » en impôts Donald Trump cite également de récents échanges avec ses comptables qui lui ont assuré qu'il avait « prépayé ces dernières années des dizaines de millions de dollars » en impôts

La couverture maladie

C’est l’un des sujets brûlants de la campagne : la couverture maladie américaine. Joe Biden veut, élargir le système de l'Obamacare alors que. le président américain promet de remplacer Obamacare « par plan magnifique qui protégèra » les conditions préexistantes.Il accuse Joe Biden de vouloir « un système de santé socialiste ».

« Tu as eu 8 ans avec Barack Obama et tu n’as rien fait »

Invité à s'exprimer sur les discriminations qui minent le pays, Donald Trump répond que « personne n'a fait plus pour les communautés noires » que lui-même. A part « peut-être Abraham Lincoln », qui a aboli l'esclavage aux Etats-Unis en 1865. « La justice pénale a été réformée. Obama et Joe ne l'ont pas réformée », affirme le républicain, qui vante à plusieurs reprises les avancées en faveur de la communauté noire durant son mandat. Trump défend également ses attaques contre le mouvement Black Lives Matter expliquant que la première fois qu’il a entendu parler de BLM, c’était avec des chants comparant les policiers à des porcs et appelant à les faire « griller comme du bacon ». Donald Trump assure qu’il est « la personne la moins raciste dans toute la salle ». Et attaque Biden sur sa réforme criminelle de 1994 très critiquée depuis « Tu as eu 8 ans avec Barack Obama et tu n’as rien fait. Car tu es all talk, no action ». Selon lui, Joe Biden qui « est au gouvernement depuis 47 ans [en tant que sénateur, puis vice-président] n'a jamais rien fait ».


« Je n’allais pas sacrifier l’économie américaine ».

Le candidat démocrate Joe Biden alerte sur la « menace existentielle » du changement climatique, sûrement le sujet qui divise le plus les deux candidats : le changement climatique. Joe Biden affirme que « le changement climatique est une menace existentielle qui pèse sur l’humanité ». Trump défend sa sortie de l’accord de Paris, « je n’allais pas sacrifier l’économie américaine », assurant que les Etats-Unis ont « l’air et l’eau les plus purs » de la planète.


Joe Biden prend un gros risque sur le pétrole

Lors d’une passe d’armes sur le changement climatique, Donald Trump n’a pas lâché le morceau et a poussé Joe Biden à clarifier sa position sur les hydrocarbures. Le démocrate s’est alors dit favorable « à une transition pour (sortir) du pétrole » et privilégier les « énergies renouvelables. Le président américain n’a pas laissé passer l’occasion : « C’est une sacrée déclaration. Il détruit l’industrie pétrolière. Est-ce que vous vous en souviendrez au Texas ? Est-ce que vous en souviendrez en Pennsylvanie, en Oklahoma, en Ohio ? » Le président américain a fait admettre à Joe Biden qu’il considérait « une transition » pour sortir du pétrole et aller vers l’énergie renouvelable. Un discours qui pourrait faire mal dans les Etats industriels.

Donald Trump s'est présenté « à cause de Biden et d'Obama »

La modératrice s'apprête à conclure lorsque Donald Trump se retourne une dernière fois vers Joe Biden et lui porte un coup de grâce : « Vous n'arrêtez pas de parler de tout ce que vous allez faire. Mais vous étiez au pouvoir il n'y a pas si longtemps, et vous n'avez rien fait,  attaque-t-il. Avant de répéter à trois reprises :

« Je me suis présenté à cause de vous, à cause d'Obama. Si vous aviez fait du très bon travail, je ne me serais jamais présenté ».

Si pour Joe Biden « le caractère et l’âme de l’Amérique » sont en jeu , pour Donald Trump et la majorité des Américains, c’est surtout la « reconstruction après la peste venue de Chine ».




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE AMERICAINE DERNIER DEBAT TELEVISE JEUDI 22 OCTOBRE 2020

A moins de deux semaines de la présidentielle Donald Trump et Joe Biden s’affrontent une dernière fois lors d’un débat télévisé jeudi 22 octobre 2020 alors que les deux hommes ne sont pas retrouvés face-à-face depuis le 29 septembre 2020.

Le débat devrait être beaucoup plus cadré

Une nouveauté de taille fait son apparition : la commission des débats a fait savoir lundi que les micros de Donald Trump et de Joe Biden seront coupés lorsqu'ils n'auront pas la parole. Objectif : éviter la cacophonie et le chaos du premier face-à-face. Fini donc la foire d'empoigne et les interruptions à répétition de l'ex-star de téléréalité, qui selon Axios, avait coupé la parole 71 fois à son rival démocrate, ce dernier l'ayant fait 22 fois.Les deux septuagénaires auront chacun deux minutes pour répondre aux questions de la modératrice du débat, la correspondante de NBC à la Maison Blanche Kristen Welker. Une fois ce laps de temps passé, une discussion ouverte sera alors possible, avec cette fois les deux micros ouverts.

À part cette nouveauté notable, la durée reste la même : 90 minutes. Six thèmes seront abordés, par séquences de 15 minutes : la lutte contre le Covid-19, les familles américaines, la question raciale, le changement climatique, la sécurité nationale et le leadership.

Le dernier face-à-face avant le scrutin

Cette campagne aura, de très loin, été la plus perturbée de toutes les campagnes. Covid-19 oblige, rien ne s’est passé comme prévu. Des conventions démocrate et républicaine majoritairement virtuelles, des meetings sans public pour Joe Biden, des déplacements de campagne limités mais, surtout, la mise à l’arrêt de Donald Trump pendant plus d’une semaine en raison de sa contamination.

Donald Trump enchaîne les meetings

Ce jeudi, pour la dernière ligne droite, l’ambiance devrait donc être particulièrement électrique alors que Donald Trump attaque depuis plusieurs jours la modératrice, Kristen Welker, et multiplie les critiques contre la commission indépendante chargée de son organisation. « Il n'y a rien d'équitable dans ce débat », a-t-il dénoncé lors d’une interview sur Fox News.

Depuis quatre ans, Donald Trump occupe l’espace médiatique et public comme rarement un chef de l'État l’a fait avant lui.

En difficulté dans les sondages avec un retard allant de 9 à 13 points au niveau national, il se montre en tout cas toujours plus agressif à l'égard de son adversaires, mettant en cause sa probité et l’accusant d’être à la tête d’une famille « corrompue ». Son angle d'attaque favori ? Les affaires du fils de Joe Biden, Hunter, en Ukraine et en Chine, au moment où son père était vice-président de Barack Obama. Dans ce contexte, le duel s'annonce épique.

Joe Biden, le candidat démocrate, caracole en tête des sondages, alors que Donald Trump, en difficulté, multiplie les meetings. Joe Biden est en moyenne huit points devant dans les sondages nationaux.

De grands électeurs clefs

Ce ne sont que des sondages nationaux et aux États-Unis, ce qui compte, ce n’est pas le vote populaire, c’est le vote par États pour les grands électeurs. Même dans ces États clefs, qui peuvent basculer d’un côté ou de l’autre, Joe Biden, en moyenne, est en avance. Donald Trump a eu la pandémie contre lui, mais aussi il n’a jamais voulu changer de stratégie en élargissant sa base.

En meeting en Floride, un Etat qu’il doit absolument remporter le 3 novembre pour espérer obtenir un second mandat, Donald Trump a affiché son assurance, vendredi 16 octobre. « Nous allons gagner l’Etat de Floride, nous allons gagner la Maison Blanche », a-t-il assuré avant de prédire une « vague rouge » de votes républicains « comme [les démocrates] n’en ont jamais vu auparavant ». Cet optimisme n’est pas partout partagé dans le camp républicain.

Vote anticipé scruté avec attention

Or c'est aujourd'hui mercredi 21 octobre 2020 le début du vote anticipé en Floride, État crucial dans le duel Trump-Biden En Floride, le plus grand des États clés de l'élection présidentielle, le président sortant et le candidat démocrate sont au coude-à-coude dans les sondages.

Près de 30 millions d'Américains ont déjà déposé leur bulletin de vote pour l'élection présidentielle du 3 novembre, alors que les électeurs de Floride se sont amassés lundi devant les bureaux de vote, au premier jour du vote anticipé dans cet État considéré comme crucial pour l'issue du scrutin.

À quinze jours du scrutin, le locataire de la Maison Blanche s'est rendu également dimanche en Arizona, un autre État très convoité, pour poursuivre son marathon de meetings entamé il y a une semaine après avoir assuré être « guéri » du Covid-19.

« Les gens en ont marre d'entendre parler de la pandémie », a martelé Donald Trump, préférant ne pas s'attarder sur cette crise sanitaire qui est, selon lui, sur le point de s'achever.

Le candidat démocrate n'avait lui aucun rendez-vous public à son agenda, consacrant la journée, selon des médias américains, à la préparation du dernier débat télévisé, prévu jeudi.

C'est la colistière de Joe Biden, Kamala Harris, qui a fait le déplacement en Floride, renouant avec la campagne de terrain quatre jours après l'avoir suspendue en raison de cas de coronavirus dans son entourage. Elle s'est rendue à Orlando et Jacksonville pour appeler à participer à ce vote en personne à l'avance.

Le vote anticipé est scruté avec une attention particulière cette année, tant il continue de battre des records, donnant parfois lieu à de longues files d'attente dans les États où il a démarré.

Un net avantage financier sur le président républicain

Joe Biden, le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine du 3 novembre, est entré dans l’ultime ligne droite de la campagne avec un net avantage financier sur le président républicain sortant Donald Trump, selon des documents transmis mardi à la commission électorale fédérale.

L’ancien vice-président a récolté et dépensé davantage que l’actuel locataire de la Maison blanche en septembre, et les publicités politiques de la campagne Biden sont désormais nettement plus fréquentes sur les chaînes de télévision américaines. La campagne Biden disposait fin septembre d’environ 177 millions de dollars de fonds, soit près du triple des 63 millions de dollars à disposition de la campagne Trump.

Disposer de financements plus importants n’est toutefois pas un gage de victoire: Donald Trump a battu Hillary Clinton en 2016 malgré des dépenses inférieures à celles de la candidate démocrate.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ETATS-UNIS SIX AGENTS MILITAIRES RUSSES INCULPES POUR DES CYBERATTAQUES MONDIALES

Six agents du renseignement militaire russe ont été inculpés aux Etats-Unis pour des cyberattaques mondiales. Ils « sont accusés d'avoir mené la série d'attaques informatiques la plus destructrice et perturbante jamais attribuée à un seul groupe », a révélé, lors d'une conférence de presse lundi 19 octobre, le ministre adjoint de la Justice américain, John Demers .

Ces pirates informatiques, âgés de 27 à 35 ans, sont accusés d'avoir mené leurs opérations entre 2015 et 2019 depuis un bâtiment de l'Armée surnommée «La Tour», à Moscou, «pour le bénéfice stratégique de la Russie», selon l'acte d'inculpation adopté jeudi.D'après la justice américaine, leur premier fait d'armes a été une attaque contre le réseau électrique d'Ukraine, qui avait privé la population de chauffage en plein hiver.

Campagnes d'hameçonnage visant les Jeux olympiques de 2018

Ils sont ensuite soupçonnés d'avoir mené l'attaque au logiciel malveillant NotPetya qui, en juin 2017, avait contaminé des milliers d'ordinateurs dans le monde, perturbant des infrastructures critiques, comme les contrôles sur le site de l'accident nucléaire de Tchernobyl et les ports de Bombay et d'Amsterdam.

En 2018, des campagnes d'hameçonnage ont également pris pour cible les Jeux olympiques d'hiver en Corée du Sud, auxquels la délégation russe, accusée de dopage, n'avait pas pu participer. Ils auraient notamment visé les élections présidentielle et législatives françaises de 2017 ou encore les Jeux olympiques de 2018 de Corée du Sud.

Ensuite, « les accusés ont soutenu une opération de piratage et de fuites dans les jours précédant les élections françaises de 2017 », a ajouté John Demers. Entre avril et mai, ils ont mené sept attaques qui ont visé plus de 100 personnes, pour la plupart membres du parti d'Emmanuel Macron, En marche !, précise l'acte d'accusation.

Pour ce faire, ils avaient notamment introduit un logiciel malveillant dans des pièces jointes intitulées « Qui peut parler aux journalistes ? », adressées à des membres de l'équipe de campagne en provenance d'une adresse ressemblant à celle de la porte-parole du candidat, selon ce document. Des milliers de documents internes de l'équipe du futur président, mélangés à des faux, avaient ensuite été diffusés sur Internet. À l'époque, la justice française avait ouvert une enquête pour « atteinte au secret des correspondances ».

« Des dommages sans précédent »

Les six Russes, qui sont recherchés par les autorités américaines, sont également soupçonnés d'avoir mené l'attaque mondiale au logiciel malveillant NotPetya. En juin 2017, ce « ransomware » avait contaminé des milliers d'ordinateurs de par le monde, perturbant des infrastructures critiques, comme les contrôles sur le site de l'accident nucléaire de Tchernobyl et les ports de Bombay et d'Amsterdam. Parmi ses victimes se trouvaient de nombreuses entités américaines – dont un réseau d'hôpitaux de Pennsylvanie – qui ont perdu près d'un milliard de dollars, selon l'acte d'accusation.

En 2018, ils sont soupçonnés d'avoir pris part à des campagnes d'hameçonnage contre les Jeux olympiques d'hiver en Corée du Sud, auxquels la délégation russe, accusée de dopage, n'avait pas pu participer. Se faisant passer pour des hackeurs nord-coréens, ils ont notamment perturbé la cérémonie d'ouverture des Jeux. Les ordinateurs de deux organismes qui enquêtaient sur l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal au Royaume-Uni en 2018 ont également été victimes de ces pirates.

Ils ne sont pas mis en cause pour les ingérences russes dans les élections américaines de 2016, a précisé John Demers, même si l'un d'eux, Anatoli Kovalev, a déjà été inculpé par un autre tribunal américain pour des intrusions dans les ordinateurs de responsables de l'organisation du scrutin. « Aucun pays n'utilise ses armes informatiques de manière aussi nuisible et irresponsable que la Russie, causant des dommages sans précédent pour poursuivre de petites avancées tactiques et satisfaire des accès de colère », a déclaré le haut responsable. Au même moment, le gouvernement britannique a accusé les services de renseignements militaires russes de continuer ces attaques.

Selon le chef de la diplomatie Dominic Raab, ils ont mené des missions de reconnaissance sur Internet contre des cibles liées aux Jeux olympiques de Tokyo, reportés à 2021 par la pandémie.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP VAINQUEUR DU COVID-19

 ET DE LA PRESIDENTIELLE ?

Pour la première fois depuis qu’il a été testé positif au coronavirus, le président des États-Unis Donald Trump est apparu face caméra en interview ce vendredi 9 octobre. Et pour ses amis de Fox News, il s’est prêté au jeu de la consultation médicale, en répondant en visioconférence aux questions du docteur Marc Siegel.

Une téléconsultation présidentielle.

« Je me sens très bien, très fort », lui explique-t-il d’emblée, sans savoir s’il est encore positif au covid-19 et en assurant que contrairement à nombre d’autres malades il s’est remis très rapidement.

Dans sa “téléconsultation” avec Fox News, il reconnaît tout juste avoir ressenti une forme de « faiblesse généralisée », loin de l’état de santé « dans lequel devrait se trouver le président américain ». À cet égard, Donald Trump reconnaît avoir beaucoup de chance d’occuper une telle position au vu de l’attention à laquelle il a eu droit, du nombre de médecins mobilisés pour lui et de leur expertise. « Je pense que j’ai été chanceux avec certains traitements. »

Donald Trump vainqueur du Covid-19 vaincu

« Et en ce moment, je ne prends plus aucun médicament », continue-t-il, se disant ravi de ne plus être traité, lui qui « n’aime pas du tout prendre des médicaments ».

Un entretien d’environ cinq minutes au cours duquel le président des États-Unis aura également fait l’article du « Regeneron », l’un des traitements auxquels il a été soumis, et dont il a d’ores et déjà promis qu’il le rendrait accessible gratuitement à tous les Américains.En clair, une interview qui permet au chef de l’État sortant de se remettre en campagne, de continuer à affirmer que le coronavirus n’est pas si dangereux que ce que les médecins veulent bien dire et d’assurer qu’il a recouvré toutes ses facultés à trois semaines du scrutin et à deux jours d’un meeting en Floride.

Car s'il a survécu au Covid-19, à l’enquête sur la Russie, à Stormy Daniels et à l’impeachment sur l’Ukraine, dans la dernière ligne droite de la campagne, Donald Trump affronte toujours deux ennemis redoutables : la pandémie et lui-même.

Trou d’air dans les sondages

Pour Donald Trump, la cacophonie du premier débat télévisé semble avoir constitué un tournant. En dix jours, l’écart est en effet passé de 6 à 10 points d’avance pour Joe Biden, selon la moyenne de Real Clear Politics. Même des études pour Fox News ou l’institut conservateur Rasmussen donnent une marge de 10 et 12 points au démocrate.Pour le président américain, le tableau se noircit un peu partout dans les « swing states ». Joe Biden creuse l’écart en Pennsylvanie et au Midwest (Wisconsin, Michigan, Minnesota). En chute libre auprès des seniors, des femmes et dans les banlieues aisées, le président américain a, semble-t-il redirigé son budget publicitaire pour défendre la « sun belt » (Floride, Géorgie et Caroline du Nord, notamment). Joe Biden fait même la course en tête en Arizona, un Etat que les démocrates n’ont remporté qu’une fois en cinquante ans, avec Bill Clinton en 1996.

Les républicains s’inquiètent pour le Sénat

A l’heure actuelle, les démocrates sont donc favoris pour remporter la Maison Blanche, mais également conserver le contrôle de la Chambre des représentants. Et si cela va être plus serré au Sénat (avec seulement un tiers renouvelé), les républicains commencent à s’inquiéter pour leur majorité de 3 sièges. Selon le New York Times, le sénateur John Cornyn, en ballottage favorable au Texas, s’est plaint en privé que Donald Trump, qui plafonne à 42 % d’intentions de vote, tire son camp vers le bas. Dans l’Arizona, notamment, l’ex-astronaute Mark Kelly semble notamment bien parti pour déloger la républicaine Martha McSally

Donald Trump poursuit néanmoins sa campagne

Le deuxième débat entre Donald Trump et Joe Biden pour la présidentielle américaine, initialement prévu jeudi prochain, a été annulé par la commission indépendante chargée de les organiser, a-t-elle déclaré vendredi. Après l'annonce de l'infection au Covid-19 du président américain, la commission avait pour des raisons sanitaires transformé ce débat, qui devait se tenir à Miami, en rencontre virtuelle.

Donald Trump poursuit néanmoins sa campagne. Il organise ce samedi à la Maison Blanche son premier événement en public depuis son hospitalisation, a déclaré vendredi un haut responsable. Cette source a confirmé, sous couvert d'anonymat, une information de médias américains, qui rapportent que le président s'exprimera sur le thème de la sécurité lors d'un rassemblement en extérieur. Donald Trump parlera depuis le balcon de la Maison Blanche pour respecter les règles de distanciation physique.

Après cela, Donald Trump tiendra lundi en Floride son premier meeting électoral depuis son test positif. Le meeting, qui aura lieu dans la ville de Sanford, se tiendra 12 jours après l'annonce de son test positif. Puis Donald Trump s'exprimera lors de meetings à Johnstown, en Pennsylvanie, mardi, et à Des Moines, dans l'Iowa, mercredi, a indiqué son équipe de campagne dans un communiqué.

En retard dans les sondages, le président sortant se comporte comme s’il voulait faire du virus le gage de son succès. Vendredi, sur la chaîne CNBC, Ted Cruz s’est dit « inquiet » à cause du Covid : « Si les gens retournent au travail, s’ils sont optimistes, nous pourrions avoir une élection fantastique.

Mais si au jour de l’élection les gens sont en colère, nous pourrions perdre la Maison Blanche, et les deux chambres du Congrès, cela pourrait être un bain de sang à l’échelle de celui du Watergate ».




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

CORONAVIRUS UN DEBAT PRESIDENTIEL VIRTUEL ENTRE TRUMP ET BIDEN  ?

Le coronavirus va-t-il avoir raison de la campagne électorale américaine ?

Ce jeudi, la Commission sur les débats présidentiels a annoncé que, coronavirus oblige, le prochain débat entre l'actuel président des États-Unis Donald Trump, et son concurrent démocrate Joe Biden, se fera de manière virtuelle le 15 octobre 2020 prochain.

« Les deux candidats participeront (au débat) depuis des lieux séparés et à distance », tandis que le modérateur et un panel d'Américains sélectionnés pour interroger les candidats seront à Miami en Floride, a indiqué la commission organisatrice dans un communiqué.

Les deux candidats se trouveront à deux endroits différents.

Le modérateur du rendez-vous, Steve Scully, se trouvera quant à lui à Miami, en Floride. a indiqué la commission organisatrice dans un communiqué.

Quelques minutes seulement après cette annonce, l'actuel locataire de la Maison-Blanche a assuré qu'il ne « participera pas » à ce débat virtuel.

Joe Biden a assuré que le rendez-vous devait être annulé si le président était toujours malade.

Testé positif au Covid-19 la semaine dernière et récemment sorti de l’hôpital, Donald Trump, par contre, a dit avoir hâte de se frotter à ce second débat.




Carl Delsey pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP REMONTE SUR LE RING

 A SA SORTIE DE L'HOPITAL

Nous les Américains venons d'avoir deux semaines à faire tourner la tête.

En seulement deux semaines, le décès d'une juge de la Cour Suprême, un débat désastreux, le Président tombé malade, la Maison Blanche devenue un cluster, et la campagne présidentielle chamboulée.

Une communication cacophonique

En quatre jours, les Américains ont appris la maladie de leur Président testé positif au Covid-19, son hospitalisation, sa mise sous respirateur, ses nombreux traitements, sa promenade en voiture pour saluer ses fans puis sa sortie de l'hôpital.

Mais la confusion a émergé dans les médias traditionnels Samedi matin, le médecin de la Maison blanche a donné un briefing médical se félicitant de voir combien le Président allait bien. Presque au même moment, le chef de Cabinet Mark Meadows annonçait à plusieurs journalistes qu'il se trouvait dans un état « très inquiétant ». Et donc on a eu ces deux messages si opposés venant de personnes qui devraient savoir. Une communication également cacophonique sur les traitements administrés. Les médecins lui auraient administré un troisième traitement, la dexaméthasone, un corticoïde efficace contre les formes graves du Covid-19, en plus de l'antiviral remdesivir et du cocktail expérimental de la société Regeneron, qu'il a reçus dès vendredi.

Les gens ne savaient plus quoi croire.

Un retour surréaliste à la Maison-Blanche en fanfare

Et maintenant sur tous les sites d’information américains, en photo ou en vidéo, on retrouve les mêmes images de ce retour surréaliste du 45e président américain, qui sera resté trois nuits seulement à l’hôpital. «Un geste risqué, égoïste, s’énerve le Washington Post. Il est encore en convalescence d’une maladie imprévisible et mortelle, et ses médecins ont noté qu’il pouvait ne pas être complètement tiré d’affaire ».

«Un président multi-médicamenté (sous stéroïdes), sorti de sa bulle hospitalière VIP pour mettre en scène un retour bizarre et trompeur à la Maison-Blanche, qui enlève son masque dans un geste irresponsable et qui déclare qu’il n’y a rien à craindre du Covid-19, quand 210 000 Américains en sont déjà morts.», continue à s'insurger CNN à propos de la sortie hier soir de Donald Trump et de son retour à la Maison-Blanche. Il a l’image qu’il voulait, un président fort, qui ne se laisse pas dominer par le coronavirus», continue la chaîne.

Le symbole d'une Amérique forte et combative

Oui, cette mise en scène méticuleusement préparée donne à voir tout un symbole de l'Amérique forte et combative de Donald Trump.

Dans une mise en scène savamment orchestrée, le président des Etats-Unis est descendu de l'hélicoptère qui l'a amené du Centre médical militaire Walter Reed, a traversé la pelouse en saluant les caméras qui l'attendaient avant de grimper les marches vers le balcon de sa résidence.à, l'air malgré tout crispé, il a ajusté sa veste, retiré son masque et levé les pouces. Un geste de défi pour un dirigeant qui pendant des mois a affiché son dédain pour ceux qui se couvrent le visage pour se protéger du Covid-19 ?!

Ou plutôt l'image d’un homme fort, volontariste et qui ne se laisse pas abattre, prêt à repartir en campagne alors que les sondages le donnent perdant face à Joe Biden ? «N’ayez pas peur du covid, ne le laissez pas dominer votre vie!»

Encore malade du coronavirus, Donald Trump a quitté lundi l'hôpital et a dès son retour à la Maison Blanche retiré son masque et appelé les Américains à « sortir » avec prudence, après avoir promis de reprendre bientôt sa campagne électorale.

Signe de l'importance que Donald Trump a voulu donner à ce moment alors que la campagne électorale a été bouleversée par sa maladie, son compte Twitter a publié deux vidéos, dont l'une, quasi-hollywoodienne, montre son arrivée à la Maison Blanche sur fond de musique pompeuse.

Le président-candidat, de nouveau très actif sur Twitter, se montre de plus en plus impatient de donner au moins l'image d'un candidat mobilisé par sa campagne à moins d'un mois du scrutin du 3 novembre, face au démocrate Joe Biden.

« Il est de retour», a acquiescé son médecin Sean Conley, « prudemment optimiste », comme pour confirmer l'idée véhiculée par son entourage d'un « battant » prêt à vaincre le virus et remonter sur le ring.

Pour autant, l'équipe médicale a bien souligné qu'une sortie de l'hôpital n'était pas synonyme d'un retour à la normale et que Donald Trump ne pourrait pas retourner sur le terrain avant de ne plus être contagieux

Cela semble donc le priver encore pour un temps de déplacements dans les Etats-clés pour tenter de refaire son retard.




Garett Skyport pour DayNewsWorld


SORTIE DE DONALD TRUMP MALADE DU COVD-19

 UN COUP DE COM' A RISQUES

 MAIS UN SHOW-MAN EN CAMPAGNE

A la surprise générale, un convoi de véhicules noirs est apparu devant les grilles de l'hôpital militaire de Walter Reed près de Washington en début de soirée, et Donald Trump, masqué, a salué à travers la vitre ses nombreux sympathisants, qui y étaient installés tout le week-end.

Le président américain avait annoncé cette « surprise » quelques instants plus tôt dans une vidéo diffusée sur Twitter. « Je pense que nous allons faire une petite surprise aux supers patriotes qui sont là dehors dans la rue. Ils sont là depuis un moment, avec des drapeaux Trump, ils aiment notre pays donc, je suis sur le point de leur faire une petite visite surprise », avait indiqué Donald Trump.

Le président, show-man, n’est bien sûr pas descendu de son véhicule, mais il a salué la foule, sous les hourras. Il est ensuite retourné dans l’enceinte du centre médical.

Il s'agit de la première apparition publique de Donald Trump, 74 ans, depuis son hospitalisation vendredi après avoir testé positif au Covid-19. Mais l'initiative a surpris et suscité de vives critiques, en particulier liées au risque pour les agents du Secret Service l'accompagnant.

James Phillips, expert médical Zeke Emanuel, expert à la télévision et président du département d'éthique médicale et de politique de la santé de l'université de Pennsylvanie, a également tweeté sa désapprobation. « Faire conduire ses agents des services secrets avec un patient Covid-19, qui plus est avec des fenêtres fermées, les expose inutilement à un risque d'infection. Et pour quoi ? Un coup de pub. ». Surtout de la mauvaise foi de la part de cet intervenant...
Le porte-parole de la présidence a assuré que les précautions « appropriées » avaient été prises pour protéger Donald Trump et son entourage, notamment des équipements de protection. «  sortie a été validée par l'équipe médicale comme sûre », a ajouté Judd Deere. Peu après cette sortie, la Maison Blanche a fait savoir que le président était revenu à l'hôpital.

Un président qui travaille

« J'ai beaucoup appris sur le Covid-19, je l'ai appris en faisant l'expérience moi-même, c'est l'école de la vie », a déclaré le président républicain dans un message vidéo posté sur Twitter, remerciant ses médecins et les « grands patriotes » qui veillent sur lui dehors.

Après deux nuits à l'hôpital, un optimisme prudent dominait dimanche dans son entourage,  bien que le médecin de la Maison Blanche ait finalement admis que l'état initial de son patient avait été plus grave que ce qui avait été officiellement déclaré. Les médecins du président américain espèrent cependant une sortie définitive de l'hôpital dès lundi.

Donald Trump s'est ainsi appliqué dimanche à donner l'image d'un président certes hospitalisé, mais au travail. Il a recommencé à tweeter et à téléphoner, comme en ont témoigné son fils Eric, son conseiller Jason Miller, et la présentatrice de Fox News Jeanine Pirro.

Le septuagénaire a fait diffuser des photographies de lui travaillant depuis l'hôpital, et a publié deux vidéos.




Garett Skyport pour DayNewsWorld
 

LES PROUD BOYS GROUPUSCULE NEO-FASCISTE

 ENFIN CONDAMNE PAR DONALD TRUMP

Il a tenu des propos ambigus sur les milices d’extrême droite lors de son débat face à Joe Biden. Donald Trump a dû se raviser son propre camp ayant immédiatement pris ses distances avec lui. Mercredi, Donald Trump a en effet tenté de désamorcer la polémique, après ses propos flous sur les suprémacistes. 


24h après un débat télévisé plus qu'abrasif entre les deux candidats à la présidentielle américaine du 3 novembre, il n'était plus question de dire au groupe paramilitaire des « Proud Boys » de « reculer, mais de se tenir prêts" », et de suggérer ensuite que « quelqu un doit faire quelque chose à propos des Antifa et de la gauche .Taxé de « honte nationale » par son adversaire Joe Biden, critiqué dans son propre camp, Donald Trump a dû, rectifier le tir :

« Je ne sais pas qui sont les Proud Boys », a affirmé le président américain. « La seule chose que je peux dire est qu'ils doivent se retirer et laisser la police faire son travail », a-t-il ajouté, faisant marche arrière par rapport à ses déclarations de la veille.

« Proud Boys » est le nom d'un groupe néo-fasciste fondé en 2016 qui est connu pour son incitation aux violences de rue, notamment lors des manifestations Black Lives Matter.Ils sont décrits notamment comme un « groupe de haine » par le Southern Poverty Law Center, une association qui observe les groupes d'extrême droite.

Mercredi 29 septembre, lors du premier débat qui l’opposait à Joe Biden, Donald Trump les a cités alors qu’il esquivait une question du journaliste Chris Wallace, qui l’appelait à condamner explicitement les suprémacistes blancs. « Ok Proud Boys, reculez et tenez-vous prêts », a simplement répondu le milliardaire.

Plusieurs républicains ont réagi. Tim Scott en particulier, seul sénateur républicain noir, a demandé au président de revenir sur ses propos.

Le sénateur du Kentucky Mitch McConnell a quant à lui jugé « inacceptable de ne pas condamner les suprémacistes blancs », quand le sénateur de Caroline du Sud Lindsey Graham a estimé que Donald Trump devrait dire clairement que « les Proud Boys sont une organisation raciste à l’opposé des valeurs américaines ».




Garett Skyport pour DayNewsWorld

SHOW MUSCLE MAIS PEU CONSTRUCTIF

 ENTRE TRUMP ET BIDEN

A cinq semaines de la présidentielle américaine du 3 novembre, Donald Trump et Joe Biden se sont affrontés mardi soir lors d'un débat télévisé qui a donné lieu à un duel plus que musclé. Le premier débat présidentiel entre Joe Biden et Donald Trump s’annonçait tendu, et il l’a été. Depuis Cleveland ce 29 septembre 2020, les deux candidats en lice n’ont pas cessé d’échanger les coups, le démocrate se montrant particulièrement virulent face à son adversaire.

Prises de becs et chaos

Mâchoires serrées, le locataire de la Maison Blanche, qui briguera le 3 novembre 2020 un second mandat de quatre ans, était tourné durant tout le débat vers Joe Biden. Ce dernier, à l’inverse, avait le plus souvent les yeux plantés dans la caméra, prenant les Américains à partie.

Cacophonie, foire d'empoigne, chaos... Les mots ne manquent pas pour qualifier le premier débat qui a opposé, mardi 29 septembre 2020, Donald Trump à Joe Biden, les deux candidats à la présidentielle américaine de novembre.

Si le président républicain, distancé dans les sondages par son rival démocrate, a passé les 90 minutes du débat à tenter de discréditer Joe Biden l' accusant d'être manipulé par la gauche radicale et de ne pas oser prononcer les mots « la loi et l'ordre »,Joe Biden ne s'est pas non plus privé de traiter de noms d'oiseaux son rival.

Joe Biden, surnommé « l’Endormi » par Donald Trump, a fait mentir son surnom, traitant successivement le président de de « menteur », de « chiot » du président russe Vladimir Poutine et lui demandant de « la fermer » à plusieurs reprises. « C'est difficile d'en placer une avec ce clown », a-t-il soufflé.

Même en évoquant des sujets graves comme la pandémie de Covid-19, les attaques se sont résumées à des sarcasmes : « Vous devriez sortir de votre bunker et de votre parcours de golf » pour vous occuper de cette crise, a ainsi conseillé le démocrate au chef de l'État. Bien sûr Donald Trump a été questionné sur ses impôts après la sortie d'un article dans le New-York

Peu de profondeur

Ces attaques personnelles et ces échanges étaient si acrimonieux que les téléspectateurs en ont presque oublié le fond des thèmes évoqués. Questionnés tour à tour sur la Cour suprême, la crise sanitaire et économique, les violences policières et le racisme systémique, ou encore l'intégrité des élections, chaque candidat a tenté de marquer des points sans vraiment réussir à parler de son programme.

Les deux candidats interrogés sur plusieurs sujets particulièrement sensibles aux États-Unis comme la nomination du nouveau juge à la Cour Suprême ont continué à s'écharper :

« Pourriez-vous la fermer? », a notamment lancé l’ancien vice-président excédé par les interruptions de Donald Trump qui justifiait sa volonté de remplacer la juge Ruth Bader Ginsburg avant l’élection de novembre.

Rebelote quelques minutes plus tard, lorsque Joe Biden étrillait la stratégie de réouverture de l’économie prônée par son adversaire face au coronavirus. « Pourriez-vous la fermer? »« Va-t-il se taire une minute? », a-t-il lâché, sans même accorder un regard au républicain. .Et sans aucune surprise, chacun a campé sur ses positions.

Le présentateur Chris Wallace a eu du mal à jouer le modérateur, ces prises de becs éclipsant les propositions concrètes de chacun.

Chacun campant sur sa position

Défendant son bilan, Donald Trump a affirmé une nouvelle fois avoir fait « plus en 47 mois que Biden en 47 ans ».

De son côté, le démocrate a multiplié les attaques sur la gestion de la pandémie par Donald Trump. « Beaucoup de gens sont morts », a souligné Joe Biden, rappelant que le bilan américain a franchi le seuil des 200.000 victimes. « Et ils seront encore beaucoup à mourir à moins qu’il (Trump, NDLR) ne devienne beaucoup plus intelligent, très rapidement ».

Les deux candidats auront l'occasion de s'affronter à nouveau, jeudi 15 octobre, lors d'un deuxième débat organisé à Miami.

En espérant que les noms d'oiseaux laissent la place à des échanges plus constructifs capables de convaincre les Américains de se mobiliser pour une élection décisive. .




Garett Skyport pour DayNewsWorld

LES IMPOTS DE TRUMP OU LA CHASSE AUX SORCIERES CONTINUE ?

A la veille de son premier débat face à Joe Biden, Donald Trump se voit infliger un camouflet par le New York Times : selon le quotidien, il n'a payé que 750 dollars d'impôts fédéraux en 2016, l'année de son élection à la Maison Blanche, puis autant en 2017, et n'a payé aucun impôt durant 10 des 15 années précédentes.

Optimisation fiscale

Comment cela s'explique-t-il ? Selon le quotidien new-yorkais, Donald Trump a échappé à l'impôt « en grande partie car il a déclaré plus de pertes d'argent que de gains ».Au sein de la nébuleuse de sociétés dirigées par le magnat des affaires, de nombreuses d'entre elles ont en effet déclaré des pertes importantes, dont ses clubs de golf. Le président américain a balayé ces révélations du New York Times consacrées au secret le mieux gardé de sa présidence : l’état financier de son empire immobilier. : des « informations bidon, totalement inventées », a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.

Le tableau dressé par cette enquête est partiel compte tenu de la complexité du sujet. L’image qui s’en dégage est celle d’un empire fragilisé par ses pertes, où l’optimisation fiscale est pratiquée à haut degré.

Depuis sa prise du pouvoir, Donald Trump s'est toujours refusé à dévoiler ses déclarations fiscales.

Pas d'obligation

Quelques mois après l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, des milliers de personnes se rassemblent dans plusieurs villes américaines pour l'appeler à rendre publiques ses déclarations de revenus et d'impôts. Et pour cause : tous les présidents et candidats à la Maison Blanche récents ont publié une ou plusieurs années de déclarations fiscales, une tradition qui vise à identifier d'éventuels conflits d'intérêts. Mias la loi n'oblige que la publication d'une déclaration financière qui donne une approximation du patrimoine, des dettes et des revenus, mais ne permet pas par exemple de vérifier le montant des impôts réglés…

« Quand je publierai ma déclaration financière (…), elle ne prouvera qu'une chose : que je suis beaucoup plus riche que ce que les gens pensaient. » En novembre 2019, Donald Trump claironnait haut et fort qu'il était en règle vis-à-vis de l'IRS.

Et d'ajouter : « J'ai payé beaucoup, et j'ai payé beaucoup d'impôts sur le revenu au niveau de l'Etat aussi, l'Etat de New York taxe beaucoup ». Le milliardaire ne s 'en est jamais caché : en 2013 déjà, Donald Trump s'était déjà vanté d'être celui « qui va payer plus d’impôts en un an que vous pendant toute votre vie ». En 2016 alors que le magazine Forbes estimait la fortune du conservateur à 4 milliards de dollars, lui déclarait un patrimoine  pèsant «entre huit et dix milliards de dollars». Un montant qui lui permet alors de s'avancer comme le candidat le plus riche des États-Unis.

Lors du premier débat présidentiel, Donald Trump n'avait-il pas d'ailleurs déclaré que payer moins d'impôts était une preuve d'intelligence ?

Pendant la campagne de 2016, il avait cependant promis de taxer les créateurs de fonds spéculatifs accusés « de payer pratiquement rien », se présentant en justicier, porte-parole des « oubliés ».




Garett Skyport pour DayNewsWorld

AMY CONEY BARRETT UN PARI STRATEGIQUE

 POUR LA PRESIDENTIELLE TRUMPIENNE

Le président américain se prépare pour son premier débat mardi 29 septembre 2020 face à Joe Biden. Après avoir désigné la juge conservatrice Amy Coney Barrett pour siéger à la Cour suprême, Donald Trump espère que cela mobilisera ses partisans et relancera sa campagne.

Face aux journalistes à la Maison Blanche dimanche 27 septembre au soir, Donald Trump affichait d'ailleurs une confiance des grands jours. « Je suis sûr qu’on va gagner en novembre et je suis sûr qu’on regagnera aussi la majorité à la Chambre des représentants », a déclaré le président américain.

Il faut dire qu’il sort d’un week-end durant lequel il a été applaudi, salué, par ses partisans contents de la nomination de la juge conservatrice Amy Coney Barrett à la Cour suprême.

La nomination d'Amy Coney Barrett pour remplacer Ruth Bader Ginsburg à la Cour suprême moins d'une semaine après la mort de la doyenne de la Cour, icône progressiste et féministe aux Etats-Unis peut en effet définitivement ancrer dans le conservatisme la plus haute juridiction des Etats-Unis.

Si la nomination d'Amy Coney Barrett est confirmée, la Cour suprême comptera alors six juges conservateurs et seulement trois juges progressistes. Une institution capable de trancher des débats fondamentaux de société, comme le droit à l'avortement ou le port des armes.

Des convictions aux antipodes de celles de Ruth Bader Ginsburg

Amy Coney Barrett a grandi à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, avant de partir pour le Tennessee, où elle a étudié la littérature anglaise. Diplômée de droit à l'université Notre-Dame, à South Bend dans l'Indiana, elle l'a rejointe dès l'âge de 30 ans en tant que professeure pour une durée de quinze ans.

Avant cela, Amy Coney Barrett a travaillé pour plusieurs avocats et pour un juge conservateur de la Cour suprême, Antonin Scalia.

A 48 ans, Amy Coney Barrett est mère de sept enfants, tous âgés de moins de 20 ans .Deux d'entre eux ont été adoptés et sont originaires d'Haïti. L'enfant le plus jeune du couple Barrett souffre de handicap, il est atteint de trisomie 21. « Fidèle catholique », selon ses propres mots, Amy Coney Barrett et son mari, un ancien procureur, sont aussi membres d'un groupe chrétien nommé The People of Praise (Le Peuple de louange, en français) fondé en 1971. Amy Coney Barrett expose depuis longtemps des positions anti-avortement. Elle s'est ainsi opposée à certaines décisions visant à invalider des restrictions au droit à l'avortement si bien que le camp progressiste craint qu'elle ne vienne menacer l'arrêt historique Roe v. Wade de 1973, qui a légalisé le droit à l'avortement aux Etats-Unis. Mais lors d'un débat en 2016, l'universitaire estimait que le droit à l'avortement ne serait pas modifié dans un avenir proche.

Forte de quinze ans d'expérience universitaire, Amy Coney Barrett n'est cependant juge fédérale que depuis le mois d'octobre 2017, après avoir été nommée directement par Donald Trump. Lors de son audition de confirmation au Sénat, plusieurs élus démocrates lui avaient reproché certaines de ses déclarations, dans lesquelles elle parlait ouvertement de ses convictions catholiques. Devant le Sénat, elle avait assuré que ses croyances ne pèseraient en rien sur ses missions de juge.

Une nomination à double tranchant

Donald Trump compte notamment sur cette nomination pour mobiliser ses partisans et convaincre les éventuels électeurs conservateurs indécis. « Nous allons annoncer quelqu'un de fantastique ! Je pense que demain [samedi] va être une grande journée. », avait-il annoncé la nomination de sa protégée à la foule acquise d'un meeting à Newport News, en Virginie. C'est une décision hautement politique et un pari stratégique pour la campagne du président qui a un peu de mal dans les sondages comme en Floride.

Pourtant certains experts estiment que cette nomination pourrait être à double-tranchant. Un sondage publié aujourd’hui par le New York Times dévoile qu’une majorité d’électeurs estiment que ce devrait être au président élu en novembre de nommer un nouveau juge à la Cour suprême.

Donald Trump, lui, estime être en position de force à la veille de son premier débat face à Joe Biden.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LES HOSTILITES CONTINUENT POUR REMPLACER RUTH BADER GINSBURG

VERS UNE COUR SUPREME A DROITE POUR TRUMP

Donald Trump devrait annoncer ce week-end le nom de la ou du remplaçant de Ruth Bader Ginsbug.

Une décision éminemment politique mais aussi électorale :

Donald Trump veut une Cour suprême à droite avant le scrutin présidentiel pour garantir le bon déroulement de cette élection à hauts risques, car nul doute pour le président des Etats-Unis que l’élection présidentielle représentera « une fraude massive », qu’il s’agit de « l’élection la plus truquée de l’histoire », et tout cela à cause du vote par correspondance.qui devrait être largement utilisé face à la pandémie.

« On a besoin de neuf juges, on a besoin de ça. Avec les millions de bulletins indésirables qu’ils envoient...

C’est une arnaque, c’est un hoax, tout le monde le sait. Et les démocrates le savent mieux que quiconque... Il faudra bien neuf juges là-bas, ça sera très important.

Parce que ce qu’ils font avec les bulletins, c’est un hoax (...) Le faire avant l’élection [ndlr: remplacer Ruth Bader Ginsburg] est une très bonne chose », a tonné Donald Trump.

Alors vite, il faut rapidement remplacer Ruth Bader Ginsburg, décédée à l’âge de 87 ans ce week-end, pour faire profondément basculer la Cour suprême dans une droite conservatrice.

Elle serait alors, veut croire Trump,un précieux allié, ainsi qu’il l’a expliqué ce mardi 22 septembre 2020 à des journalistes si une fraude massive venait à exister avec le vote par correspondance.

Sait-on jamais ?

À tel point que la Cour suprême pourrait en être saisie.

A tel point que les démocrates sont vent debout contre la décision de Donald Trump de remplacer si rapidement RBG ! 




Garett Skyport pour DayNewsWorld

LA PRESIDENTIELLE AMERICAINE BOUSCULEE PAR

 LA MORT DE LA JUGE RUTH BADER GINSBURG

Ce vendredi 18 septembre 2020, à 45 jours du scrutin, la juge démocrate à la Cour suprême Ruth Bader Ginsburg est morte à 87 ans, vaincue par un cancer contre lequel elle s’était longuement battue.

Cela signifie qu’un siège est désormais vacant au sein de la plus haute juridiction américaine, et que les républicains -majoritaires par cinq voix contre trois aux démocrates depuis le décès de « RBG » ont l’occasion d’y conforter leur mainmise.

Une guerre de succession épique

Combat épique en vue : voilà que la succession à la juge Ruth Bader Ginsburg devient un dossier brûlant d’ici au 3 novembre, date à laquelle seront départagés Joe Biden et Donald Trump. Quelques jours avant sa mort, la juge progressiste n'avait-elle pas d'ailleurs confié à sa petite-fille : « Mon souhait le plus fervent est que je ne sois pas remplacée avant que le nouveau président ne soit investi. », prévoyant, si elle venait à partir, la guerre de succession qui promet de jeter front contre front deux Amérique irréconciliables, déjà touchée par une catastrophe sanitaire, un marasme économique et des tensions raciales .

Hostilités lancées sitôt la nouvelle connue

D’ailleurs le chef de la majorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell (Kentucky), maître de l’ordre du jour, a lancé les hostilités sitôt la nouvelle connue. « Nous avons promis de travailler avec le président [Donald] Trump et de soutenir son programme, notamment ses choix remarquables pour les postes de juges fédéraux. Une nouvelle fois, nous tiendrons notre promesse. Le candidat du président Trump aura droit à un vote dans l’enceinte du Sénat des Etats-Unis », a-t-il assuré dans un communiqué.

La mort de la juge Ruth Bader Ginsburg à l’âge de 87 ans était redoutée depuis des mois par le camp démocrate qui retenait son souffle à chaque hospitalisation de la doyenne progressiste de la plus haute instance juridique du pays. Nommée en 1993 à la haute cour par le président Bill Clinton, après s'être distinguée en faisant avancer les droits des femmes dans les années 1970, Ruth Bader Ginsburg était devenue extrêmement populaire malgré le sérieux de sa fonction. Grâce à son positionnement en phase avec les aspirations des plus jeunes, elle les avait conquis, au point de gagner le surnom de « Notorious RBG » en référence au rappeur Notorious BIG.

Le candidat démocrate Joe Biden, a rendu un hommage appuyé à la magistrate la plus connue des Etats-Unis. « Ruth Bader Ginsburg s'est battue pour nous tous, et elle était très aimée », a-t-il souligné, en appelant à ne pas se précipiter pour la remplacer. « Les électeurs doivent choisir le président, et le président doit proposer un juge au Sénat », a-t-il déclaré à la presse, saluant « une héroïne américaine » et « une voix infatigable dans la quête de l'idéal américain suprême : l'égalité de tous devant la loi ».

Un troisième juge nommé par Trump ? Un enjeu considérable...

Mais les républicains ont la liberté de précipiter le processus pour choisir très rapidement un nouveau juge. Et puisque ceux-ci sont nommés à vie, s’assurer une majorité durable et confortable à la Cour suprême.

L'enjeu est donc considérable pour la vie politique américaine. Depuis son installation à la Maison-Blanche, Donald Trump a déjà nommé deux juges conservateurs. S'il parvient à en imposer un troisième, il y aurait six juges de droite contre trois de gauche dans l'instance judiciaire suprême.

Or, tôt ou tard, toutes les décisions importantes aux États-Unis finissent par être tranchées par la Cour. Les questions d'avortement, d'immigration, d'accès à la santé, de droit de vote, risquent d'en être influencées pour plusieurs décennies. Ainsi, même si Joe Biden gagnait, il serait coincé avec six juges conservateurs face à lui. En effet, aux États-Unis, le président sortant n’est pas remplacé avant le mois de janvier suivant l’élection, ce qui laisserait largement le temps aux troupes de Donald Trump pour valider son choix, même en cas de défaite.

Donald Trump a un deuxième intérêt à mener ce combat sans faiblir : la nomination d'un nouveau juge est un moyen de motiver sa base dans les dernières semaines de campagne et de doper ainsi ses chances de réélection le 3 novembre. Pour les électeurs évangéliques notamment, la revendication d'une suppression du droit à l'IVG est essentielle. Donald Trump peut ainsi choisir de faire de ce remplacement un enjeu du scrutin du 3 novembre. S’il assure à ses supporters qu’ils peuvent garantir à leur pays 20 ou 30 ans d’une Cour suprême à majorité républicaine et du même avis qu’eux sur certaines questions clés, il y a fort à parier qu’il saura mobiliser les foules. Et celle qui semble se détacher dans le camp républicain pour succéder à « RBG », une certaine Amy Barrett, a exactement le même profil. Extrêmement religieuse, au point qu’elle a déjà concédé que sa foi catholique biaiserait forcément ses choix si elle était nommée à la Cour suprême, elle pourrait mettre en danger certains acquis au niveau des droits des femmes. Une nomination qui pourrait réorienter les grands thèmes du débat présidentiel...

Le Sénat peut-il s’opposer à une nomination ?

Selon la Constitution, une fois que le président aura arrêté son choix, il reviendra au Sénat de l'avaliser. Son chef, le républicain Mitch McConnell, a déjà fait savoir qu'il organiserait un vote, alors qu'il avait refusé d'auditionner un juge choisi pour ce poste par Barack Obama en 2016, au prétexte qu'il s'agissait d'une année électorale. Dans le cas de Brett Kavanaugh, candidat proposé par Donald Trump et accusé d’agression sexuelle, ce processus avait été extrêmement long et pénible. Les démocrates avaient d’ailleurs failli réussir à invalider le choix présidentiel.

Et si la présidentielle était contestée?

L’un des rôles de la Cour suprême, en tant que plus haute juridiction du système américaine, est d’être le juge des élections. Or avec un scrutin du 3 novembre qui se déroulera en partie par correspondance du fait de la pandémie de coronavirus, et avec un Donald Trump qui pourrait l’emporter dans les urnes avant d’être vaincu une fois les bulletins par courrier comptabilisés, il est envisageable que l’élection présidentielle soit contestée en justice.

Y aura-t-il alors un blocage institutionnel si Ruth Bader Ginsburg n’a pas été remplacée? Huit juges au lieu de neuf auront-ils la légitimité pour trancher et donner raison à un camp ou à l’autre? Et qu’arrivera-t-il s’ils votent à 4 voix pour l’un et autant pour l’autre?

« La bataille politique va être énorme » parce que si Donald Trump obtient gain de cause, « la Cour suprême deviendra la plus conservatrice depuis un siècle », selon le professeur de droit Carl Tobias.

« Une élection historiquement incertaine est devenue encore un peu plus instable », résument nos confrères du HuffPost américain.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

TRUMP PEUT ENCORE GAGNER

AVEC LES SWING STATES

C'est une étude publiée dans le New York Times qui vient inquiéter le candidat démocrate Joe Biden.

Celle-ci montre en effet que Donald Trump peut prendre l'avantage dans certains États-clés, notamment grâce aux thèmes de la sécurité et de l'économie Ce sondage du Siena College, publié lundi 14 septembre 2020 par le New York Times, a été réalisé entre les 8 et 11 septembre dans quatre États-clés :

Minnesota, Nevada, New Hampshire et Wisconsin.Certes si dans ces quatre « swing states », le candidat démocrate est encore en avance sur son adversaire républicain, il y a cependant quelques motifs d'inquiétude pour l'équipe Biden.

En effet Trump ressort grandi sur le thème de la sécurité et de l'économie . Sur l'économie, les Américains sondés font plus confiance à Donald Trump qu'à Joe Biden : 50 contre 45.De plus apparaît nettement comme le candidat des campagnes.

C'est dans ces swing states, ces États-clés, que tout va se jouer le 3 novembre.Mais Trump ne le sait-il pas déjà, lui qui joue finement politiquement dans ces Etats ?

Dans le Wisconsin, Etat du Midwest que le milliardaire républicain avait remporté d’un cheveu en 2016, qu’a de son côté choisi la candidate démocrate à la vice-présidence, Kamala Harris, pour sa première visite dans un Etat-clé et où elle a rencontré dès son arrivée, en privé, la famille de Jacob Blake, un homme noir de 29 ans grièvement blessé par balles par un policier., Donald Trump a joué une carte habile.

Trump n'a-t-il pas en effet déjà envoyé un message significatif au Wisconsin ?

On aurait pu imaginer un appel aux policiers de l'État pour qu'ils fassent preuve de plus de discernement. Et même un avertissement sévère aux mouvements d'extrême droite, dont l'un des membres, un jeune homme de 17 ans, a tué deux hommes qui manifestaient contre les violences policières.

« Mais non, ce qui compte pour Trump, ce n'est pas d'afficher de l'empathie pour des populations traumatisées par le drame de Jacob Blake, mais de câliner son électorat de fermiers qui lui avait fait gagner, avec 1 % d'avance, les grands électeurs du Wisconsin en 2016. », avait conclu amèrement un confrère dans son article.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

UN ENFER APOCALYPTIQUE

LES FEUX RAVAGENT LA COTE OUEST DES ETATS-UNIS

Une impression d' « enfer » et un ciel d'apocalypse: alimentés par la sécheresse et des vents violents, des incendies-de la frontière canadienne à la frontière mexicaine-d'une ampleur historique continuaient de ravager la côte ouest des Etats-Unis, où ils ont causé la mort de huit personnes dont un enfant d'un an.

L'enfant, retrouvé par des équipes de secours auprès de ses parents gravement brûlés, a péri dans l'Etat de Washington, a annoncé mercredi le bureau du shérif du comté de Okanogan. Tous trois tentaient d'échapper aux flammes.

Les foyers d'incendies qui frappent depuis plusieurs semaines toute la côte ouest des États-Unis, s'étendant de l'Etat de Washington au nord, frontalier du Canada, jusqu'à San Diego, dans le sud de la Californie, sont absolument sans précédent avec déjà huit morts et 10 000 kilomètres carrés partis en fumée rien qu'en Californie, un record absolu. Trois personnes ont été retrouvées mortes dans le nord de l'État.

Dans la région de Fresno (centre de la Californie), près d'un milliers de pompiers combattent le feu, le Creek Fire, qui a ravagé 65 000 hectares près de Los Angeles, le Bobcat Fire a dévasté plus de 4 500 hectares.

À San Diego, plus de 7 000 hectares ont brûlé, selon les autorités.

Le gouverneur de l'État de Washington, Jay Inslee, a indiqué mardi que neuf incendies

« importants » y avaient brûlé plus de 133 000 hectares en 24 heures, plus du double de la superficie brûlée pour toute l'année 2019.

L'Oregon a vu partir en fumée 120 000 hectares et au moins cinq localités ont été en grande partie détruites par des incendies « sans précédent dans l'histoire » de l'Etat, a indiqué sa gouverneure, Kate Brown. Deux personnes ont été retrouvées mortes.

Les habitants de San Francisco, en Californie, qui n’arrivaient déjà plus à respirer depuis trois semaines, sont plongés dans une obscurité orange inédite depuis mercredi. « La brume due aux feux de forêt assombrit le ciel dans toute la baie de San Francisco », ont ainsi indiqué les autorités de San Francisco.

Sur Twitter, les internautes hallucinent devant ce spectacle dramatique digne d'un décor de cinéma type Blade Runner......!!!




Carl Delsey pour DayNewsWorld

DUEL EXPLOSIF ENTRE DONALD TRUMP ET JOE BIDEN DANS UNE AMERIQUE A VIF

A moins de deux mois de la présidentielle américaine du 3 novembre, l’Amérique est à vif. Frappé par la pandémie qui y a fait plus de 185 000 morts et mis l’économie à genoux, le pays est aussi secoué par un mouvement historique de protestation contre le racisme et les violences policières, qui dégénère parfois en émeutes. Et par des manifestations pro-Trump, comme celle organisée lundi à Portland, dans l’Oregon, où plus de 300 véhicules étaient rassemblés pour un défilé.

Joe Biden stupide

Un cocktail potentiellement explosif, comme lors de récents rassemblements endeuillés par des tirs et des morts, à Portland et Kenosha dans le Wisconsin. Dans ce contexte, Donald Trump a fait du rétablissement de « la loi et l’ordre » le cœur de son message :« Biden veut livrer notre pays au virus, il veut livrer nos familles aux violents d’extrême gauche, et il veut livrer nos emplois à la Chine », a-t-il encore accusé lundi.

Le président sortant a déjà insisté lourdement, pour les chaînes de télévision, sur les scènes d'émeutes du Wisconsin pour réaffirmer « qu'il était le seul rempart entre le rêve américain et l'anarchie, la folie et le chaos ». Mais cette outrance destinée à sa base électorale pure et dure, ne doit pas faire oublier autre chose. La mobilisation de ceux, noirs, démocrates, ou citoyens attachés aux droits de l'homme, même lorsqu'elle célèbre pacifiquement Martin Luther King, n'amènera jamais autant d'électeurs à Joe Biden que le rejet des désordres et des pillages ne pourvoira de suffrages à Donald Trump.Les rodomontades sur le thème « moi ou le chaos démocrate » vont permettre au président de marquer des points dans les États clés pour sa réélection

En faisant miroiter l’arrivée d’un vaccin contre le nouveau coronavirus et un rebond « fantastique » de l’économie juste avant l’élection, le président des Etats-Unis a aussi mis en garde contre Joe Biden et « les démocrates radicaux », qui feraient « immédiatement s’effondrer l’économie ». « La Chine profite des gens stupides, et Biden est quelqu’un de stupide », a-t-il lancé. Il a aussi accusé son rival et sa colistière Kamala Harris de politiser la recherche d’un vaccin contre le Covid-19, après que cette dernière a affirmé qu’elle ne « croirait pas » la seule parole du républicain.


Trump trop lâche pour s'attaquer au Covid

Soignant ses liens avec les syndicats, rappelant ses origines modestes, Joe Biden, de son côté, s’est rendu lundi en Pennsylvanie pour rencontrer des dirigeants syndicaux, dont le président de la plus grande fédération américaine AFL-CIO, Richard Trumka. Donald Trump « a été trop lâche pour s’attaquer au Covid » car il craignait une chute de la Bourse, a accusé l’ancien bras droit de Barack Obama.

Le démocrate dénonce également sans détour les violences et les pillages, tout en martelant que le pays doit en finir avec le « racisme sous-jacent » qui ronge les Etats-Unis.

A moins de deux mois du scrutin, la campagne s’intensifie mais reste loin du rythme frénétique qu’elle connaît traditionnellement à cette période. Après des mois de confinement puis de déplacements très limités, l’ancien vice-président de Barack Obama, 77 ans, vient de reprendre un rythme plus soutenu, mais encore largement en deçà de celui de Donald Trump, qui, à 74 ans organise des discours en plein air devant des centaines de partisans et répond bien plus souvent, comme lundi, aux questions des journalistes.

Campagne en sourdine et habileté politique

Cette campagne en sourdine a toutefois profité à Joe Biden, qui devance le milliardaire républicain dans les sondages nationaux, entre six et huit points de pourcentage depuis un mois. Mais l’écart est plus serré, parfois dans la marge d’erreur, dans la demi-douzaine des principaux Etats-clés, qui font les élections en basculant d’un parti à l’autre tous les quatre ans.

Pour retourner à la Maison-Blanche, Trump doit gagner notamment la Floride, avec 29 voix de grands électeurs, comme en 2016. Et pour cela, il lui faut impérativement mobiliser le million d'électeurs d'origine cubaine, ces immigrés de la première génération:  rien de mieux que des discours tournant le dos aux approches faites par Obama à Cuba et de longues tirades sur les avanies subies du fait de Fidel Castro.Les Cubains de Floride, qui restent majoritairement et viscéralement opposés au régime de La Havane, c'est 6 % de l'électorat de l'État.

Donald Trump avait créé la surprise en remportant plusieurs d’entre eux d’une très courte avance en 2016. Les prochaines semaines seront cruciales si les démocrates veulent les regagner. Et le temps presse : l’un de ces Etats, la Caroline du Nord, a lancé dès vendredi les opérations de vote par correspondance.

C’est le Wisconsin, Etat du Midwest que le milliardaire républicain avait remporté d’un cheveu en 2016, qu’a de son côté choisi la candidate démocrate à la vice-présidence, Kamala Harris, pour sa première visite dans un Etat-clé depuis sa nomination. Comme Joe Biden la semaine dernière, elle a rencontré dès son arrivée à l’aéroport de Milwaukee, en privé, la famille de Jacob Blake, un homme noir de 29 ans grièvement blessé par balles par un policier.

Mais Trump n'a-t-il pas déjà envoyé un message significatif au Wisconsin ? On aurait pu imaginer un appel aux policiers de l'État pour qu'ils fassent preuve de plus de discernement. Et même un avertissement sévère aux mouvements d'extrême droite, dont l'un des membres, un jeune homme de 17 ans, a tué deux hommes qui manifestaient contre les violences policières.

« Mais non, ce qui compte pour Trump, ce n'est pas d'afficher de l'empathie pour des populations traumatisées par le drame de Jacob Blake, mais de câliner son électorat de fermiers qui lui avait fait gagner, avec 1 % d'avance, les grands électeurs du Wisconsin en 2016. », a conclu amèrement un confrère.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

TRUMP 2020 CONTRE BIDEN

DEUX AMERIQUES QUI S'AFFRONTENT

Démocrates et républicains ont été privés par l'épidémie de leur convention présidentielle où, traditionnellement à quelques semaines de l'élection, ils acclament leur candidat, voire le désignent si les primaires n'ont pas été concluantes. Voilà l'Amérique réduite à suivre sur les écrans les deux conventions sous la forme d'une longue suite de discours d'où étaient absentes la chaleur humaine et l'émotion.

Mais Trump jubile. « La loi et l’ordre » : c’était l’un des leitmotivs de la campagne de Trump en 2016. Quatre ans après, les Etats-Unis vivent des troubles civils importants et pourtant Donald Trump ressort son vieux slogan.« Je suis votre président de la loi et de l’ordre » : tel est le leitmotiv de Donald Trump. Il le scande dans ses discours, le répète sur Twitter. Depuis la mort de George Floyd le 25 mai dernier, les Etats-Unis vivent pourtant au rythme des manifestations contre le racisme et les violences policières et la tension ne faiblit pas, régulièrement ravivée par de nouveaux drames, comme la récente affaire Jacob Blake. Samedi, à Portland, une personne a été tuée par balles, dans des circonstances confuses, en marge des heurts entre manifestants antiracistes et pro-Trump.

La violence des émeutiers contre celle des policiers blancs

Donald Trump et Joe Biden s’accusent maintenant mutuellement d’être responsables de la violence qui éclate en Amérique.

"« Il pense peut-être que déblatérer les mots “loi et ordre” le rend fort, mais son échec à appeler ses propres partisans à arrêter d’agir comme une milice armée dans le pays vous montre à quel point il est faible », estime Joe Biden."

Un gigantesque feu d’artifice illumine le ciel de Washington. En lettres de feu, « Trump 2020 » éclaire la nuit. Vu depuis la Maison-Blanche, ce spectacle pyrotechnique qui met fin à la convention des Républicain est grandiose.

Mais de l’autre côté du jardin, dans les rues de la capitale, au même moment, c’est un tout autre spectacle qui se joue, donné par une autre Amérique, radicalement opposée à Donald Trump.

Durant toute la soirée, deux Amériques que tout oppose se sont données en spectacle, sans se voir, sans s’entendre. «  Trump a échoué : 180 000 morts » : les manifestants déploient une banderole lumineuse au moment du feu d’artifice des Républicains. Aux Etats-Unis, le coronavirus a tué plus de 180 000 personnes et les opposants à l’actuel président dénoncent sa gestion de la pandémie.Ils sont rejoints par des militants antiracistes dont la colère a été ravivée par les tirs d’un policier blanc dans le dos de Jacob Blake, un Noir non armé qui s'est fait tirer dans le dos par la police, ce qui a déclenché de nouvelles manifestations à Kenosha, dans le Wisconsin.


Deux Amériques irréconciliables

« Il n'y a jamais eu une telle différence entre deux partis, ou deux individus, en termes d'idéologie, de philosophie ou de vision », a déclaré Donald Trump. Une fois de plus, il a assuré qu'il avait tout fait pour limiter la contagion du covid-19 et a semblé minimiser sa gravité. « Nous relevons le défi », assure-t-il. Il a vanté un nouveau traitement et a annoncé que le vaccin allait arriver d'ici à la fin de l'année ou même avant.

Joe Biden le fossoyeur de la grandeur de l'Amérique ?

Le véritable danger, selon lui, qui menace l'Amérique, c'est Joe Biden. Il a cité plus de 40 fois le nom de son adversaire Trump le dépeint sous un jour terrifiant. « Joe Biden va être le destructeur de la grandeur de l'Amérique. » Il est « faible », va devenir le « cheval de Troie du socialisme » et n'aura pas « la force de tenir tête aux marxistes illuminés ». S'il est élu, il va « démolir les banlieues résidentielles, confisquer vos armes, nommer des juges qui vont supprimer le second amendement et d'autres libertés constitutionnelles », mais aussi augmenter les impôts, faire entrer en masse les immigrés, délocaliser… Donald Trump s'est présenté comme le dernier rempart contre ces forces extrémistes gauchistes qui vont saccager le pays.


«  Biden sera le fossoyeur de la grandeur de l'Amérique ». Ainsi le président américain Donald Trump a-t-il présenté son rival démocrate Joe Biden .

Depuis Richard Nixon en 1968, en pleine éruption populaire contre la guerre du Vietnam, « la loi et l'ordre » ont toujours prévalu aux États-Unis...




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

APRES MOI LE DELUGE SELON DONALD TRUMP

A un peu plus de deux mois de l’élection présidentielle, Donald Trump mise sur la convention d’investiture républicaine, qui s’est ouverte lundi 24 août, pour tenter de reprendre le contrôle d’une campagne dominée par la crise sanitaire provoquée par l’épidémie de Covid-19. Donald Trump doit accepter, jeudi 27 août, l’investiture de son parti et lancer la dernière ligne droite d’une campagne qui a mal démarré.

En effet le jugement porté par les Américains sur sa gestion du virus est sévère. En lançant une offensive contre le vote par correspondance et la poste américaine, le président s’est par ailleurs attaqué à une institution qui jouit de l’image la plus favorable (91 %) parmi les agences fédérales, selon le baromètre du Pew Research Center, publié en avril.

Mais Donald Trump entend bien rebondir. Omniprésent depuis qu’il a repris, en juillet, ses points de presse théoriquement consacrés à l’épidémie, le président sortant ne laisse à personne d’autre que lui le soin de plaider sa cause, alors qu’il est distancé pour l’instant dans les intentions de vote par son adversaire démocrate, Joe Biden.

Un show médiatique

Contrairement à l’usage, il envisage en effet de s’exprimer tous les soirs jusqu’au discours dans lequel il acceptera officiellement l’investiture de son parti .Pour la première fois, durant la convention de Charlotte, Donald Trump va ainsi intervenir tous les jours, en direct de la Maison Blanche. D’ordinaire le candidat fait un discours très attendu. Saturer l’espace médiatique est non seulement une technique, mais c’est par ce biais que Donald Trump a défié tous les pronostics en 2016, en barrant la route à tous les candidats républicains.

En position de faiblesse dans les sondages, mais de force à la Maison Blanche, il tente donc de rejouer la même partie.

La « trumpisation » du parti républicain

Cette campagne est une affaire très personnelle. La moitié des douze intervenants vedettes sont de la famille Trump ou du clan très rapproché. De nombreux membres de sa famille sont présents à ses côtés, dont la First Lady Melania Trump, comme le veut la coutume, quatre de ses enfants, ainsi que l’épouse et la compagne de ses deux premiers fils, qui travaillent dans son équipe de campagne. S’exprimeront également des membres de son cercle rapproché à la Maison Blanche, et des fidèles qui ont lutté à la Chambre des représentants contre sa mise en accusation, en 2019.

L'objectif de ces quatre jours est de mettre en avant les succès de Donald Trump, malgré les multiples crises actuelles, et de convaincre les Américains de lui accorder un nouveau mandat. Et d'offrir un grand show télé orchestré par deux organisateurs de la téléréalité.

« Rien de très surprenant, au fond. Comme tous les populismes le trumpisme repose sur une personnalisation à outrance de la figure du chef et de sa famille. Comme si c’était un clan qui assumait le pouvoir, plus qu’un parti politique. » Tous les anciens ténors du Parti républicain seront d'ailleurs absents.

« Trump n’a pas changé le parti républicain, il l’a conquis »

Mais peut-on réduire le trumpisme à cette seule personnalisation du pouvoir ? « Le socle électoral qui a fait sa victoire et qui n’a pas vraiment été érodé durant quatre ans, n’est-il pas en fait le vrai visage du parti républicain ? En 2016, Trump n’a pas changé le parti républicain : il l’a conquis là où il se trouvait ».

C’est-à-dire, très à droite, selon l'analyse de William Kristol, un des critiques du parti républicain .Une tendance inscrite dans la durée. Et pour l’instant nul ne sait comment remettre le parti républicain sur les rails de sa tradition historique. Et les tendances démographiques de la société américaine, où les minorités diverses occupent chaque année un peu plus de poids, ne laissent guère présager d’un revirement vers le centre du socle électoral qui a porté Trump à la Maison Blanche.

Donald Trump se concentre donc sur un message très simple : après moi, le déluge. « Je suis le seul rempart entre le rêve américain et l’anarchie, la folie et le chaos complets », a-t-il encore lancé. vendredi.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE AMERICAINE KAMALA HARRIS COLISTIERE DE JOE BIDEN

Avec la désignation de la sénatrice de Californie comme colistière du candidat démocrate Joe Biden, c’est la première fois qu’une femme noire figure sur un ticket présidentiel et est de mesure de devenir vice-présidente des Etats-Unis. On l'a qualifiée d'« Obama féminin ». Comme l'ancien président, elle est métisse, télégénique, a passé une partie de son enfance à l'étranger, au Canada, est avocate et s'est fait élire au Sénat.

Si Joe Biden, qui devance nettement Donald Trump dans les sondages, l’emporte le 3 novembre, Kamala Harris, 55 ans, fille d’un professeur d’économie jamaïcain et d’une oncologiste indienne, deviendra la première femme vice-présidente des Etats-Unis. Joe Biden ayant 77 ans, il est peu probable qu’un éventuel président Biden se représente à 81 ans: en cas de victoire en novembre, Kamala Harris serait une prétendante incontournable en 2024.

En choisissant Kamala Harris comme colistière, Joe Biden protège également son avance dans les sondages avec une partenaire consensuelle offrant peu d’opportunités d’attaques au candidat de « la loi et l’ordre » qu’entend être Donald Trump. En temps qu'ancienne procureure elle défend en effet aussi une approche musclée contre les criminels. « Ce n'est pas être progressiste que d'être indulgent vis-à-vis de la criminalité », dit-elle. Elle n'a pas soutenu un référendum pour changer le système des peines très dur en Californie. Elle s'est opposée aussi à l'abolition de la peine de mort, n'a pas milité en faveur d'une loi qui aurait créé des commissions pour examiner les bavures policières…

La sénatrice, qui a dix-sept ans de moins qu’Hillary Clinton, quinze ans de moins qu’Elizabeth Warren, offre aussi une perspective de mobilisation des jeunes électeurs, peu enthousiasmés par la candidature d’un septuagénaire.

Sur le plan de la carte électorale, Kamala Harris apporte enfin un espoir de mobilisation renforcée en Géorgie ou en Caroline du Nord, deux Etats où la participation des Afro-Américains peut faire la différence. Surtout, face aux vastes manifestations antiracistes qui ont suivi la mort de George Floyd, Joe Biden était contraint d’écouter la voix d’influents élus afro-américains comme Jim Clyburn (qui a sauvé Biden lors des primaires en Caroline du Sud), qui ont mis tout leur poids derrière Harris.

Tous les cadors du parti démocrate ont d’ailleurs applaudi à l’unisson la décision de Joe Biden.

Kamala Harris est un « choix historique » pour Hillary Clinton, une « championne des classes populaires », selon Nancy Pelosi, tandis que pour Bernie Sanders elle se « battra pour réformer la santé »  et que Barack Obama la voit « plus que prête pour le job »




Garett Skyport pour DayNewsWorld

LE REPORT DE LA PRESIDENTIELLE EVOQUE

 PAR DONALD TRUMP EST-IL POSSIBLE ?

Depuis le début de la pandémie, les États-Unis ont recensé plus de 4,4 millions de cas pour plus de 150.000 morts, souligne l'université Johns Hopkins dans son dernier relevé. La persistance de la Covid-19 aux États-Unis oblige les autorités à envisager le vote par correspondance à grande échelle pour les prochaines élections présidentielles du pays, prévues pour le 3 novembre 2020. Donald Trump avait à plusieurs reprises évoqué son scepticisme face au procédé de vote à distance, utilisé ponctuellement lors des élections de plusieurs États américains, sans problèmes majeurs. Les doutes du président lui avaient même occasionné un signalement inédit pour dissémination d'informations non vérifiées de la part de la plateforme Twitter.

Le chef d'État a réitéré sa critique ce jeudi 30 juillet en évoquant clairement sa volonté de reporter les élections, auxquelles il est candidat.

Vers le report des élections ?

Il estime que le vote par correspondance est trop vulnérable face à la fraude, sans montrer de preuves avérées. « Avec le vote par correspondance, 2020 sera l’élection la plus FAUSSE ET FRAUDULEUSE de l’Histoire. Ce sera une honte pour les Etats-Unis. Repousser l’élection, jusqu’à ce que les gens puissent voter convenablement, en toute sécurité ? » a-t-il écrit dans un tweet du 30 juillet.

Pour lui, la fraude serait plus facile. « Imaginez, des milliers d’enveloppes mélangées, déversées dans un endroit on ne sait où et tout d’un coup, vous perdez l’élection alors que vous auriez dû la gagner. Je ne suis pas d’accord avec ça », avait déclaré le président américain lors d’une conférence de presse

Obstacle constitutionnel

Seul problème pour Donald Trump, la décision d'un éventuel report ne lui revient  pas. Dans un premier temps, la Constitution des États-Unis donne au Congrès, et à lui seul, le pouvoir de fixer la date de l'élection présidentielle. Or après la publication du tweet, les législateurs des deux partis ont immédiatement assuré qu'un report n'était pas envisagé. De même, en vertu du 20e amendement de cette même Constitution, les élections présidentielles sont régies par un calendrier extrêmement strict, qui ne peut pas être modifié. « Les mandats du président et du vice-président prendront fin à midi le 20 janvier », peut-on lire.

En plus du texte fondateur, une loi de 1948 renforce ces contraintes de temps et rappelle que les élections doivent avoir lieu « le mardi suivant le premier lundi de novembre, tous les quatre ans suivant chaque élection d'un président et d'un vice-président. »

Le président de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Mitch McConnell, a  d'ailleurs rejeté en bloc l'éventualité évoquée par Donald Trump dans une interview donnée auprès de la chaîne de télévision WNKY. Il a déclaré : « Jamais dans l’histoire du pays, que ce soit à travers les guerres, les crises et la guerre civile, n’avons nous pas tenu à temps une élection fédérale, et nous trouverons un moyen pour le faire à nouveau le 3 novembre ». D’anciens soutiens de Donald Trump, tels que les sénateurs républicains Marco Rubio et Ted Cruz, ont églement repoussé l’idée du président.

Si le président n’a donc pas d'autorité sur le calendrier des élections, réservée au Congrès, ses propos peuvent cependant avoir un impact sur la confiance que les citoyens accordent à la procédure. Donald Trump ne prépare-t-il pas ainsi ses plus proches collaborateurs, ainsi que ses soutiens, à douter de la légitimité du vote en cas de défaite en novembre prochain ?

Une levée de boucliers chez les démocrates

Dans le camp démocrate, c'est la levée de boucliers. Le prédécesseur de Donald Trump à la Maison-Blanche, Barack Obama a, sans le nommer, dénoncé les attaques récentes constatées contre le droit de vote des Américains. « Alors que nous sommes assis ici, ceux au pouvoir font leur maximum pour décourager les gens d’aller voter en fermant les bureaux de vote et en ciblant les minorités et les étudiants avec des lois d’identification restrictives, et attaquant nos droits de vote avec une précision chirurgicale », a-t-il affirmé lors de son discours aux obsèques de l’ancien élu et militant des droits civiques John Lewis.

Pour autant, le tweet de Donald Trump ouvre la porte à la possibilité que l'actuel leader américain n'accepte pas son éventuelle défaite. Fin avril déjà, son adversaire démocrate Joe Biden avait prédit que le milliardaire ferait son possible pour reporter l'élection.« Souvenez-vous de ce que je vous dis, je pense qu'il va essayer de faire reporter les élections d'une manière ou d'une autre, trouver des raisons pour lesquelles elles ne peuvent pas avoir lieu », avait-il lancé.

Des sondages défavorables pour Donald Trump

C'est que  les pronostics actuels, à l' heure de la pandémie et de l'économie en berne, donnent Donald Trump grand perdant face à son adversaire démocrate, Joe Biden, âgé de 77 ans. Selon la moyenne des sondages nationaux établie par le site RealClearPolitics, Joe Biden a, depuis plus de six semaines, une avance sur Donald Trump de 8 à 10 points de pourcentage.

Certains Etats pèseront lourds dans cette élection.Au Texas par exemple, Etat dans lequel aucun démocrate ne s'est imposé depuis Jimmy Carter en 1976 et où Donald Trump l'a largement emporté en 2016, les deux candidats sont au coude-à-coude. Or, avec ses 38 grands électeurs, cet Etat du sud pèsera très lourd à l'heure du décompte.

Une élection présidentielle qui promet  donc d'être sous haute tension.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld


CORONAVIRUS LE REVIREMENT DE DONALD TRUMP SUR LE PORT DU MASQUE

Après des semaines de dénégations, Donald Trump s’est résigné à un revirement face à la pandémie de Covid-19. Lors de son premier briefing consacré à ce sujet depuis la fin du mois d’avril, mardi 21 juillet, le président des Etats-Unis a reconnu que la crise sanitaire « va sûrement, malheureusement, empirer avant de s’améliorer ». « Je n’aime pas dire ça mais c’est comme ça », a-t-il ajouté avec fatalisme.

« Ces dernières semaines, nous avons observé une hausse inquiétante des cas dans de nombreuses régions de notre Sud », a-t-il ajouté, évoquant de « gros incendies » et même une « situation très difficile » en Floride, un Etat gouverné par un de ses proches alliés où il a prévu de tenir dans un mois la convention censée lancer la dernière ligne droite de sa campagne.

Un nombre de décès en hausse

Après une amélioration vers la fin du printemps, l'épidémie a repris de plus belle dans le pays, déjà le plus endeuillé au monde avec 141 800 morts. Le nombre de cas explose — plus de 60 000 par jour depuis une semaine, pour un total de 3,88 millions depuis le début de la pandémie — et les décès quotidiens sont aussi repartis à la hausse — plus de 700 par jour en moyenne.

La situation est particulièrement inquiétante dans des Etats du Sud comme la Californie, la Floride ou le Texas, souvent contraints d'imposer des restrictions à rebours du déconfinement.

Jusqu'ici, Donald Trump avait tenté coûte que coûte de tourner la page du Covid-19. Pressé de relancer l'économie ainsi que sa campagne pour la présidentielle du 3 novembre, il avait été accusé d'être dans le déni face à la flambée du coronavirus. Mais après un meeting raté à Tulsa, dans l'Oklahoma, en juin, devant un auditoire clairsemé, la progression de l'épidémie ne lui a pas permis de continuer avec les grandes réunions publiques qu'il affectionne.

Changement de stratégie pour le président face au favori  Biden

Pendant ce temps-là, son adversaire démocrate Joe Biden, qui ne se déplace pourtant que précautionneusement sur le terrain, est considéré comme plus compétent pour faire face aux multiples crises que traversent les Etats-Unis. Il creuse l'écart dans les sondages : si l'élection avait lieu aujourd'hui, il l'emporterait haut la main, à en croire les intentions de vote.

Changement de stratégie donc pour le président. Si Donald Trump a vanté sa gestion du virus, maintenu qu'il allait finir par « disparaître », et salué avec enthousiasme les avancées vers un vaccin, il a aussi pour la première fois clairement recommandé le port du masque, alors qu'il etait accusé  jusqu'ici d'avoir lui-même attisé les braises de la résistance en défendant jusqu'ici la « liberté » individuelle en la matière.

« Nous demandons à tout le monde de porter un masque quand la distanciation physique n'est pas possible », a-t-il lancé, sortant de sa poche sa propre protection, qu'il n'a pourtant endossée en public qu'une fois, le 11 juillet, soit plusieurs mois après le début de la pandémie.

« Adoptez le masque, que vous l'aimiez ou non, il a un impact, il fait effet. Nous en avons besoin », a-t-il déclaré, quelques heures seulement après un message diffusé sur Twitter où ce dernier assurait que le port de cette protection était un geste « patriotique » afin de se débarrasser du « virus chinois ».




Abby Shelcore pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE AMERICAINE

DONALD TRUMP PERD DU TERRAIN

Donald Trump a perdu de nombreux soutiens qui lui reprochent sa gestion de la pandémie de Covid-19, la crise économique et sa réponse sécuritaire face aux manifestations contre le racisme et les violences policières qui secouent le pays depuis la mort de George Floyd. Dos au mur, le président américain a remplacé son directeur de campagne, mercredi, pour tenter de se relancer.

Remplacement du directeur de campagne

Le milliardaire a donc annoncé mercredi 15 juillet qu’il remplaçait Brad Parscale par Bill Stepien à moins de 4 mois de la présidentielle du 3 novembre 2020.

« Je suis ravi d’annoncer que Bill Stepien a été promu au poste de directeur de la campagne Trump », a écrit le président sur ses comptes Facebook et Twitter. Brad Parscale, lui, est rétrogradé à son ancien poste de directeur de la campagne numérique.

A la peine dans les sondages face à Joe Biden

Cette réorganisation intervient alors que Donald Trump est à la peine dans les sondages face à Joe Biden. Selon la moyenne des sondages de RealClearPolitics, Donald Trump compte actuellement 9 points de retard sur Biden. Deux tiers des Américains désapprouvent sa gestion de la crise du Covid, et sa cote de popularité est revenue sur ses plus bas, à 38 % de satisfaits, selon le baromètre Gallup.

Cette réorganisation intervient alors que le 45e président américain est critiqué de toutes parts pour ses atermoiements face à la crise sanitaire, au moment où les nouvelles contaminations au Covid-19 explosent dans le pays.

Mauvaise gestion du Covid-19

Alors qu’il a refusé d’instaurer un confinement national et a poussé les gouverneurs à rouvrir leur Etat le plus tôt possible, les cas de Covid explosent avec près de 60.000 nouveaux cas et 800 décès quotidiens. Le bilan, qui approche des 140.000 morts, devrait fatalement s’alourdir dans les prochaines semaines. Et même si l’économie américaine a montré des signes encourageants en mai, près de 25 % de la population touche actuellement des allocations-chômage, et la crise économique prive le président américain de son meilleur argument.

Joe Biden en pool position

Le candidat démocrate et ancien vice-président Joe Biden profite lui de la situation : il devance le président républicain de neuf points de pourcentage dans la moyenne des sondages nationaux effectuée par le site RealClearPolitics. L'ancien vice-président de Barack Obama mène largement les intentions de vote chez les femmes, les jeunes entre 18 et 34 ans et les minorités, notamment les Américains noirs et hispaniques.Il a profité notamment du mouvement d'ampleur mondial de Blacklivematter. Joe Biden a également rattrapé son retard face à Donald Trump chez les électeurs masculins, blancs et les seniors, qui avaient permis au candidat républicain de remporter la présidentielle en 2016.

Dans les Etats clés qui feront basculer le scrutin, le président américain est aussi mal en point : Joe Biden le devance en Floride, en Pennsylvanie, dans le Michigan et le Wisconsin notamment. La course est serrée dans certains bastions républicains, comme le Texas ou l'Arizona, ce qui va forcer le milliardaire à y faire campagne, et donc à y perdre un temps précieux et beaucoup d'argent. Selon le modèle prédictif de The Economist, Biden a aujourd'hui 93% de chances d'être élu président

Mais l’élue démocrate du Michigan Elissa Slotkin, tirant de leçons des sondages de l'élection précédente, n'a-t-elle pas lancé un avertissement à ses propres collègues cette semaine  ?

« Les électeurs de Trump sont sous-comptés. Il ne faut surtout pas croire que l’élection est jouée. Si 2020 nous a appris une chose, c’est qu’on ne peut rien prévoir. »

Le président américain, lui, tente de mobiliser sa base et assure régulièrement sur Twitter que la « majorité silencieuse » – une référence à Richard Nixon – va l’emporter.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

CORONAVIRUS INQUIETANT REBOND DE L'EPIDEMIE AUX ETATS-UNIS

L'épidémie s'est propagée de manière exponentielle, jeudi 25 juin, avec un nombre de nouvelles infections au plus haut aux Etats-Unis Plus de 37.000 cas ont été diagnostiqués en 24 heures. De quoi alourdir encore le pire bilan mondial : plus de 120.000 décès et près de 2,4 millions de cas détectés.

Cette poussée est « préoccupante », a jugé mardi Anthony Fauci. L'immunologue qui dirige le groupe d'experts chargé de conseiller la Maison Blanche face à la crise du Sars-CoV-2 estime même que « les deux prochaines semaines seront critiques ».

Près de la moitié des cinquante Etats américains ont connu une augmentation du nombre d'infections au coronavirus au cours des quinze derniers jours.

En Floride, les jeunes touchés

Certains États sont plus frappés que d'autres, notamment dans le sud du pays, comme la Floride, la Californie ou le Texas, qui affichent des records quotidiens dans le nombre de cas recensés.En Floride, les images de baigneurs retournant sur les vastes plages de Miami, fermées pendant près de trois mois à cause de la pandémie, avaient fait le tour du monde à leur réouverture le 10 juin, marquant l'espoir d'un retour à la « normalité ».

Mais mercredi, cet Etat très touristique a enregistré un nouveau pic de nouvelles infections (5 508). Le gouverneur de Floride a par ailleurs déploré la « véritable explosion de nouveaux cas chez les plus jeunes »: l’âge moyen des personnes infectées est de 33 ans, contre 65 il y a deux mois.« Les gens ne comprennent pas le sens d’exponentiel, cela signifie que si on part de 7 000 cas aujourd’hui au Texas, on pourrait en avoir 14 000 dans quatre jours. On est très en retard », déplore Barry Bloom, professeur de santé publique à Harvard.

La Californie a également franchi mercredi un nouveau seuil, pour le troisième jour consécutif, avec plus de 7 100 nouveaux cas recensés sur près de 200 000 au total. Son voisin, l'Arizona, a également atteint un nouveau record mardi. Plus de huit lits sur dix en soins intensifs étaient occupés en début de semaine (84%) et le nombre de cas a été multiplié par quatre depuis la levée du confinement le 15 mai. Les Etats, majoritairement républicains, qui ont levé les mesures de confinement le plus tôt sont les plus touchés par ce rebond de l'épidémie.

Certains Etats ont réagi rapidement pour endiguer la propagation. Ainsi le gouverneur du Texas a annoncé mettre en pause le déconfinement. De leur côté, New York, le New Jersey et le Connecticut ont décrété mercredi la mise en quarantaine des personnes en provenance des États où la pandémie s'accélère.La ville de Miami, ainsi qu'une dizaine d'autres villes de Floride, ont rendu le port du masque obligatoire depuis mardi. Orlando, Tampa et les îles des Keys (au sud de Miami) avaient déjà pris cette mesure la semaine dernière. En Californie, le port du masque est désormais devenu obligatoire en public dans tout l'Etat. La réouverture de Disneyland, à Anaheim, envisagée le 17 juillet, a été repoussée.

Alors que tous les experts sonnent l’alarme, Donald Trump, lui, reste persuadé que les chiffres actuels sont dus à la hausse des dépistages...




Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

 GEL DES CARTES VERTES ET DES VISAS DE TRAVAIL

 AUX ETATS-UNIS JUSQU'EN 2020

Donald Trump vient de prendre une énième décision au nom de la lutte contre le chômage. En campagne pour sa réélection le 3 novembre, le président américain a décidé, lundi 22 juin, de donner un nouveau tour de vis migratoire avec le gel des cartes vertes et de certains visas de travail jusqu’en 2021.

Confronté à la destruction brutale de millions d’emplois en raison des mesures de confinement, le président républicain avait décidé il y a deux mois de suspendre pour soixante jours la délivrance des Green Cards, qui offrent un statut de résident permanent aux Etats-Unis, sans toucher aux visas de travail temporaires.

Au moins 525.000 étrangers bloqués

Un nouveau décret, qu’il a signé lundi 22 juin après-midi, prolonge cette « pause » jusqu’au 31 décembre et inclura cette fois plusieurs types de visas de travail, dont les H1B, très utilisés dans le secteur des hautes technologies, les visas H2B, réservés aux travailleurs peu qualifiés (avec une exception pour les employés de l’industrie alimentaire), les visas J, utilisés pour les étudiants-chercheurs, ou les visas de transfert inter-compagnies, qui servent pour certains contrats expatriés.

Selon un haut responsable, cette « pause » devrait empêcher au moins 525 000 étrangers d’entrer aux Etats-Unis et réserver leurs emplois à des Américains. « La priorité du président, c’est de remettre les Américains au travail », a-t-il justifié. Aux Etats-Unis, le taux de chômage a bondi en mai et concerne 13,3 % de la population active, alors qu’il n’en concernait que 3,5 % en février, en raison des mesures de confinement prises pour lutter contre la pandémie due au nouveau coronavirus.

Cette dégradation du marché de l’emploi, la crise sanitaire, ainsi que des manifestations monstres contre les violences policières compliquent la campagne de Donald Trump, à la peine dans les sondages face à son rival démocrate, Joe Biden.

Après un meeting décevant dans l’Oklahoma ce week-end, il espère rebondir en utilisant les ressorts de sa campagne victorieuse de 2016 : la lutte contre l’immigration illégale. Il se rendra mardi à Yuma, dans l’Arizona, pour marquer l’achèvement de « 200 miles » (320 kilomètres) du mur qu’il avait promis d’ériger à la frontière avec le Mexique.

La fin de la loterie ?

En parallèle, il entend réformer le système d’immigration légale, pour attirer les étrangers les plus qualifiés. Au-delà du gel des visas annoncés ce lundi, il a ordonné à son administration de réfléchir à une réforme des visas H1B pour qu’en 2021 ils soient attribués aux étrangers à qui les plus hauts salaires ont été promis, et non plus par loterie.

Une décision fustigée par l’ACLU

Ces annonces ont immédiatement suscité des réactions . Le sénateur républicain Ted Cruz, un proche du président, a salué un « acte important ». « Alors que nous travaillons pour vaincre le coronavirus et remettre notre économie sur pied, nous devons nous concentrer sur les vies et les emplois des Américains », a-t-il tweeté.

« Ce n’est ni une réponse à la pandémie, ni une réponse économique », a au contraire jugé Andrea Flores, de la puissante association de défense des droits civiques ACLU, pour qui « il s’agit d’une instrumentalisation de la pandémie (…) pour remodeler nos lois migratoires sans passer par le Congrès ».

Fait inhabituel, le sénateur républicain de Caroline du Sud, Lindsay Graham, d’ordinaire un fervent soutien de Donald Trump, a lui aussi critiqué cette décision en estimant qu’elle constituera « un frein pour notre reprise économique ».

« Ceux qui pensent que l’immigration légale, et particulièrement les visas de travail, nuit au travailleur américain ne comprennent pas l’économie américaine. »




Emily Jackson pour DayNewsWorld

LE BRULOT DE JOHN BOLTON

CONTRE DONALD TRUMP

C'est ce mardi 23 juin 2020 que les mémoires de John Bolton doivent être publiées. Intitulé « The Room Where it Happened » (« La pièce où cela s’est passé »), le livre de John Bolton raconte les 17 mois qu’il a passés comme conseiller à la sécurité nationale auprès de Donald Trump à la Maison blanche en 2018-2019. John Bolton règle ses comptes.

Ce faucon républicain, partisan de l’usage de la force contre l’Iran et hostile aux organisations multilatérales, y dresse le portrait d'un président ignorant et prêt à tout tant que cela sert ses intérêts.

Et aussi d’un candidat prêt à tout pour se faire réélire en novembre prochain, quitte à demander un coup de pouce de la Chine, adversaire stratégique des Etats-Unis, et mettre donc en danger la sacro-sainte sécurité nationale. « Je ne pense pas qu'il soit apte à la fonction », a résumé l'auteur dans une interview à ABC.

C'est sans succès que la Maison Blanche a tenté de faire bloquer la sortie du livre par voie de justice, le juge Lamberth ayant rejeté la requête et souligné que le livre avait déjà largement circulé et qu’il était désormais « un secret de Polichinelle ».

Un président ignorant en géopolitique

Dans les bonnes feuilles publiées par la presse américaine, l’ex-diplomate,  brocarde un président « erratique », « impulsif » et « incroyablement mal informé » qui demande si la Finlande « est une sorte de satellite de la Russie » et ignore que le Royaume-Uni est une puissance nucléaire. Alors que les Etats-Unis négociaient pour obtenir la paix entre le gouvernement afghan et les talibans, de manière à retirer leurs troupes militaires, Donald Trump aurait eu également beaucoup de mal à ne pas confondre le président actuel des anciens dirigeants du pays. Tout au long de ce brûlot le président des Etats-Unis est ainsi décrit comme faisant preuve d’ignorance sur les questions de géopolitique qu’il devait traiter.

Utilisation du meurtre de Jamal Khashoggi pour détourner l'attention

Le 20 novembre 2018, la presse commençait à révéler des informations selon lesquelles Ivanka Trump aurait utilisé son mail personnel pour des affaires gouvernementales. Un dossier qui n'est pas sans rappeler les e-mails d'Hillary Clinton, qui avait été accusée de faits semblables en 2016, ce qui avait pesé dans sa défaite. Le même jour, le président américain a défendu le prince Mohammed Ben Salmane, qui était inquiété dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, en disant que «le monde est un endroit dangereux». Une déclaration qui avait fait les gros titres, ce qui était tout sauf un hasard selon John Bolton. Il accuse Donald Trump d'avoir agi de la sorte pour détourner l'attention sur l'affaire embarrassante autour de sa fille, ce qui a plutôt fonctionné à l'époque.

Une admiration pour les autocrates

Donald Trump est dépeint comme un homme admirant  les autocrates. Ce qui se serait directement traduit dans la réalité par certaines faveurs accordées sortant de son rôle de président des Etats-Unis, comme lorsqu'il aurait levé les sanctions contre ZTE, groupe de télécoms chinois, afin de négocier un accord commercial avec Pékin. John Bolton accuse également Donald Trump d'avoir remplacé le procureur de Manhattan, nommé par Barack Obama, afin que son successeur annule les charges contre une banque turque, Halkbank, sur demande de Recep Tayyip Erdogan.

Sa relation avec le leader nord-coréen serait également empreinte de la même admiration. Le président Trump ne tarit pas de louanges sur les lettres que Kim lui a envoyées. Pour l'ex-conseiller, « ces lettres sont écrites par un fonctionnaire du bureau d’agitation du Parti du Travail de Corée du Nord. Et pourtant, le président les a regardées comme une preuve de cette profonde amitié. Même s’il s’agissait d’une relation personnelle profonde. Cela ne change rien au fait que Kim Jong Un n’abandonnera jamais son programme d’armes nucléaires. », s'agace John Bolton.

Pas une décision sans arrière-pensée électorale

John Bolton a également déclaré que l’utilisation des négociations avec les nations étrangères pour son propre bénéfice faisait partie d’un schéma des relations de Trump avec les nations étrangères.

Selon John Bolton, le président Trump voulait que l’Ukraine enquête sur le candidat démocrate à la présidence Joe Biden en échange de la fourniture d’une aide à la sécurité qui avait été approuvée par le Congrès. « « Il voulait une enquête sur Joe Biden en échange de la fourniture de l’assistance à la sécurité qui faisait partie de la législation du Congrès adoptée plusieurs années auparavant. » . Une enquête propre à salir son rival de la présidentielle de 2020.

Donald Trump aurait également demander à son homologue chinois Xi Jinping, en marge du sommet du G20 à Osaka, de peser sur sa campagne électorale en augmentant les achats chinois de blé et de soja aux agriculteurs du Midwest, un électorat clé pour le milliardaire républicain. « Faites en sorte que je gagne » aurait-il lancé. Il faut dire que la Chine avait boycotté un temps les produits agricoles américains pendant la guerre commerciale, ce qui a nui tant à l'économie qu'à Donald Trump. Outre cette demande, le milliardaire aurait également profité de l'occasion pour féliciter le président chinois pour les camps de concentration des Ouïghours, minorité musulmane persécutée dans le pays. «Trump a dit que Xi devrait continuer à construire les camps, car il pensait que c'était exactement ce qu'il fallait faire», a écrit John Bolton.»

Drôle de contraste avec l’équipe de campagne du président qui a déjà dépensé des millions de dollars en publicité télévisée, sur le thème de la fermeté du locataire de la Maison-Blanche face à la Chine. « Tout au long de mon passage à la Maison-Blanche, Trump a voulu faire ce qu’il voulait faire, sur la base de ce qu’il considérait comme son intérêt personnel » conclut John Bolton « J’ai du mal à identifier une décision importante qui ait été motivée par autre chose que sa réélection ».

Pour M. Bolton, M. Trump n’est pas qualifié pour l’emploi de président. « J’espère que (l’histoire) se souviendra de lui comme un président d’un seul mandat qui n’a pas irrémédiablement plongé le pays dans une spirale descendante sans précédent. Nous pouvons nous remettre d’un seul mandat », a-t-il dit.

La question est de savoir si ces révélations, émanant d’un Républicain pur et dur, peuvent avoir un impact sur les électeurs. Sans doute pas, parmi le noyau dur des inconditionnels supporteurs de Donald Trump.

En revanche, le livre de Bolton pourrait bien accélérer la « fatigue de Trump », chez les électeurs indépendants et républicains modérés qui ont voté pour lui en 2016, dans des États clés comme le Michigan, le Wisconsin, la Pennsylvanie, la Caroline du Nord et l’Arizona.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

DES FANS DE K-POP SABOTENT LE MEETING ELECTORAL DE DONALD TRUMP

Donald Trump a renoué samedi 20 juin 2020 au soir avec les meetings électoraux à Tulsa, bastion républicain de l’Oklahoma. Mais le locataire de la Maison Blanche a eu la désagréable surprise de découvrir un stade même pas à moitié plein. Un responsable des pompiers de la ville a indiqué magazine Forbes que seuls 6200 des 19 000 places étaient occupées. L’esplanade sur laquelle avait été installé un écran géant, à deux pas de la salle, était, elle, complètement déserte.

Une déconvenue pour Donald Trump alors que le 15 juin dernier, sur Twitter, le chef de l'Etat déclarait qu'«un million de personnes» avaient effectué une demande de ticket pour son meeting.

Donald Trump, a mis ce revers sur le compte de « personnes mauvaises » faisant « de mauvaises choses » qui s’étaient rassemblées à proximité pour protester contre les violences policières, passant sous silence l’effet dissuasif qu’a pu jouer l’épidémie de Covid-1.

Ce dimanche, les raisons de ce fiasco commencent à s'éclaircir. Des fans de K-Pop et des utilisateurs du réseau social TikTok revendiquent une attaque numérique coordonnée et couronnée de succès.Après que l'équipe de campagne de Donald Trump a mis en ligne les billets pour le meeting de Tulsa, des comptes de fans de K-pop ont commencé à encourager leurs abonnés à s'inscrire au meeting et à ne pas s'y présenter.

Il semblerait donc que le candidat républicain se soit fait en partie piéger par des milliers d'internautes.

« En réalité, des adolescents sur le réseau TikTok se sont joués de vous en inondant la campagne de Trump de fausses réservations de tickets pour vous faire croire qu'un million de gens voulait voir votre suprémaciste blanc et vous forcer à réserver un stade pendant le COVID », s'est gaussée la célèbre députée démocrate Alexandria Ocasio-Cortez.

Les militants antiracistes furent sans surprise particulièrement actifs dans cette campagne.

Que Trump organise un meeting pendant les commémorations de la fin de l'esclavage, et dans une ville encore marquée par un des pires massacres raciaux de l'histoire américaine, a suscité de nombreuses critiques.

« Le Twitter des fans de K-pop et Alt TikTok [une frange de TikTok se revendiquant plus artistique que le commun des utilisateurs, NDLR] ont ​​une bonne alliance et les informations circulent très rapidement entre eux. Ils connaissent tous les algorithmes et comment ils peuvent booster les vidéos pour arriver à leur fins », explique au New York Times le YouTubeur Elijah Daniels, qui a lui-même participé à la campagne anti-Trump.

Ce ne serait pas la première fois que ces communautés, très engagées aux côtés de Black Lives Matter, s'en prennent au président Donald Trump.

Durant le mois de juin, ils ont contribué à rendre invisibles des hashtags se présentant comme des alternatives à #BlackLivesMatter (la vie des Noirs compte) comme #WhiteLivesMatters (la vie des Blancs compte) ou #MAGA (Make America great again, le slogan de Trump). Pour ce faire, ils ont partagé en masse des mèmes et autres images qui n’avaient absolument rien à voir avec ces hashtags, afin de noyer les publications.

Comme le note Michelle Cho, enseignante-chercheuse à l’université de Toronto, au Canada, cette audience semble particulièrement sensible à ce type de thématique.

« Les groupes de fans de K-pop sont principalement composés de personnes non blanches, considérablement queer, et très présentes sur les réseaux sociaux », écrit-elle sur Twitter.

A la peine dans les sondages derrière Joe Biden, le candidat démocrate va devoir trouver une autre solution pour donner un nouveau souffle à sa campagne.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

LES FUNERAILLES DE GEORGE FLOYD

 A HOUSTON

Les funérailles de cet Afro-Américain tué par un policier blanc à Minneapolis, ont lieu à Houston au Texas. La victime incarne désormais les victimes du racisme et des violences policières aux Etats-Unis.La ville de Houston, au Texas, enterrait mardi George Floyd. La cérémonie fait suite à une pluie d'hommages pour celui qui incarne désormais dans le monde entier les victimes du racisme et des violences policières aux Etats-Unis.

«C'est l'heure de célébrer sa vie», a lancé la pasteure Mia Wright dans l'église bondée Fountain of Praise en ouvrant la cérémonie funèbre. «Nous allons peut-être pleurer, faire notre deuil, mais nous allons trouver du réconfort et de l'espoir».

Les proches de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans tué par un policier blanc il y a quinze jours à Minneapolis (nord), se sont étreints devant son cercueil ouvert, tandis qu'un groupe de gospel entamait des chants enlevés. Le silence s'était en revanche imposé à l'arrivée du cercueil, pour lequel des policiers ont formé une haie d'honneur.«Brutalités policières»

Les forces de l'ordre sont au banc des accusés depuis sa mort, le 25 mai, dans des circonstances qui continuent de glacer l'Amérique: plaqué au sol, menotté, George Floyd a été asphyxié par un agent blanc qui est resté agenouillé sur son cou pendant près de neuf minutes.

Une vidéo de la scène, devenue virale, a poussé les Américains à descendre par milliers dans les rues pour exiger la fin des «brutalités policières» et des discriminations raciales, lors de manifestations d'une ampleur inédite depuis le mouvement des droits civiques des années 1960.

Un problème mondial

De l'Europe à l'Australie, le mouvement de colère a gagné plusieurs continents. «Le racisme n'est pas qu'un problème américain, mais mondial», a souligné l'avocat de sa famille Benjamin Crump. «C'est tous ensemble que nous le vaincrons», a-t-il lancé lundi à l'issue du dernier hommage public à George Floyd.Plus de 6000 personnes avaient défilé toute la journée devant son cercueil exposé dans l'église, pour une prière ou lui dire un dernier mot, le poing levé.

La cérémonie de mardi était réservée à 500 invités, des proches, quelques personnalités comme l'acteur Jamie Foxx ou le boxeur Floyd Mayweather, ainsi que des élus, tous priés de porter un masque en raison du nouveau coronavirus.

«Nous voulons que la famille sache qu'elle n'est pas seule», a déclaré le parlementaire démocrate Al Green à son arrivée, en espérant que le mouvement de colère ait «un impact» durable. George Floyd doit ensuite être enterré au côté de sa mère Larcenia décédée en 2018.Caution d'un million

Devenu le visage des brutalités policières, l'agent de 44 ans a comparu lundi pour la première fois devant la justice par vidéo depuis la prison de haute sécurité dans laquelle il est détenu. Lors de l'audience, la juge a fixé à un million de dollars le montant de sa caution libératoire, assortie de certaines conditions.

Il avait fallu attendre quatre jours pour qu'il soit arrêté et inculpé, dans un premier temps d'homicide involontaire. Ses trois collègues impliqués dans le drame n'avaient alors pas été inquiétés.

Cette clémence apparente de la justice avait attisé la colère et, le dernier week-end de mai, les manifestations avaient dégénéré en violences, avec des affrontements et des pillages nocturnes dans plusieurs villes du pays.

Depuis, le chef d'inculpation retenu contre le policier a été requalifié de «meurtre», un crime passible de 40 ans de prison. Ses trois collègues ont été arrêtés et inculpés pour complicité.Leurs appels ont été entendus par le conseil municipal de Minneapolis, qui a l'intention de démanteler la police municipale pour tout remettre à plat. Au Congrès, près de 200 élus, en majorité démocrate, ont présenté un texte de loi pour mettre un terme à la large immunité dont bénéficient les agents de police.

Réformes

Mais les manifestations pacifiques se poursuivent: des dizaines de milliers de personnes, noires et blanches, ont encore défilé ce week-end en brandissant des pancartes «Black Lives Matter» (Les vies noires comptent) et en réclamant des réformes de fond des forces de l'ordre.

Leurs appels ont été entendus par le conseil municipal de Minneapolis, qui a l'intention de démanteler la police municipale pour tout remettre à plat. Au Congrès, près de 200 élus, en majorité démocrate, ont présenté un texte de loi pour mettre un terme à la large immunité dont bénéficient les agents de police.

Le président Donald Trump continue lui de vouloir afficher aux yeux de sa base électorale la même fermeté que depuis le début du mouvement. «Nous n'allons pas couper les fonds de la police, nous n'allons pas démanteler la police», a-t-il déclaré.




Boby Dean pour DayNewsWorld

VERS LE DEMANTELEMENT DE LA POLICE

DE MINNEAPOLIS ?

Les autorités de la ville américaine où un homme noir a été tué par un policier entendent réorganiser de fond en comble le corps de la police.La police de Minneapolis «démantelée»: les autorités de cette ville américaine ont annoncé une mesure choc deux semaines après la mort d'un homme noir lors de son interpellation par un policier blanc, qui doit comparaître lundi pour la première fois devant la justice, inculpé de meurtre.

Des milliers de personnes ont manifesté ce week-end aux Etats-Unis ainsi qu'à travers la planète contre le racisme. Sans que ces rassemblements historiques ne dégénèrent en émeutes et en pillages comme cela a été le cas dans les jours ayant suivi le drame dans plusieurs villes américaines, qui ont dû mettre en oeuvre des couvre-feux.La police belge a néanmoins arrêté 150 personnes impliquées dans des actes de vandalisme dimanche soir à Bruxelles à la fin d'un rassemblement auquel ont participé près de 10’000 personnes.

De Bristol à Budapest en passant par Madrid et Rome, des dizaines de milliers d'Européens ont rejoint dimanche les manifestations suscitées par la mort le 25 mai de George Floyd, un homme noir de 46 ans.

Une vidéo filmée par un passant montre un policier blanc, Derek Chauvin, garder son genou pendant près de neuf minutes sur le cou de la victime plaquée au sol qui se plaint de ne pouvoir respirer.

A Rome, une manifestation imprévue a réuni sur la vaste Piazza del Popolo des milliers de jeunes qui se sont agenouillés en silence, le poing levé, pendant neuf minutes.

Les manifestants madrilènes ont eux aussi mis genou à terre en levant le poing, un geste de protestation contre les violences policières envers les Noirs initié en 2016 par le joueur de football américain Colin Kaerpernick.

Policier devant le juge

Derek Chauvin a dans un premier temps été inculpé d'homicide involontaire mais ce chef a été requalifié le 4 juin en meurtre, passible de quarante ans de prison. Il doit comparaître devant la justice pour la première fois lundi.Les trois policiers qui l'accompagnaient, qui n'avaient pas été poursuivis dans l'immédiat, ont finalement été inculpés pour complicité, et placés en détention.

Ces poursuites étaient au coeur des demandes des manifestants mais elles n'ont pas mis fin à la mobilisation qui s'est même depuis mondialisée.

Dernière conséquence en date: la police de Minneapolis, dans le Minnesota, va disparaître dans sa forme actuelle. Ainsi en a décidé dimanche son conseil municipal.

«Nous nous sommes engagés à démanteler les services de police tels que nous les connaissons dans la ville de Minneapolis et à reconstruire avec notre population un nouveau modèle de sécurité publique qui assure vraiment la sûreté de notre population», a déclaré Lisa Bender, présidente du conseil municipal, sur CNN.

Elle a précisé avoir l'intention de transférer les fonds alloués au budget de la police vers des projets s'appuyant sur la population. Le conseil municipal compte également examiner la façon de remplacer la policeactuelle, a-t-elle ajouté.

«L'idée de ne pas avoir de police n'est certainement pas un projet à court terme», a-t-elle précisé.

Selon la conseillère municipale Alondra Cano, le conseil a conclu que la police de la ville n'était «pas réformable et que nous allions mettre fin au système de maintien de l'ordre actuel».

Mais le maire de la ville Jacob Frey avait fait savoir avant le vote du conseil qu'il n'était pas favorable à ce démantèlement, disant qu'il préférait une «réforme structurelle d'ampleur pour la refonte de ce système structurellement raciste».

Par conséquent, la promesse du conseil municipal pourrait prendre du temps à se concrétiser.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

JOE BIDEN ASSURE D'ETRE LE CANDIDAT DEMOCRATE FACE A DONALD TRUMP

Ce n'est pas une surprise, mais Joe Biden a annoncé qu'il avait suffisamment de délégués pour confirmer sa nomination comme candidat des démocrates, en vue du duel avec le président républicain Donald Trump lors de l'élection présidentielle de novembre aux Etats-Unis.

« Ce soir, nous sommes assurés des 1 991 délégués nécessaires pour remporter la nomination démocrate », a tweeté l'ancien vice-président, samedi 6 juin.

Folks, tonight we secured the 1,991 delegates needed to win the Democratic nomination. I'm going to spend every day fighting to earn your vote so that, together, we can win the battle for the soul of this nation. https://t.co/sl3wFGabpg

— Joe Biden (@JoeBiden) June 6, 2020

« Je vais consacrer chaque jour à me battre pour obtenir vos voix afin que, ensemble, nous puissions gagner la bataille pour l'âme de notre pays », écrit-il encore. Cette annonce intervient alors que la parti démocrate poursuit le décompte d'une série de primaires démocrates organisées mardi. Joe Biden était d'ores et déjà considéré comme le candidat présumé après le ralliement en avril à sa candidature du champion de la gauche du parti, Bernie Sanders.

Biden dénonce « un racisme institutionnel »

Vice-président pendant huit ans de Barack Obama, Joe Biden est très populaire chez les noirs américains, un électorat clé pour tout démocrate espérant remporter la présidentielle américaine, particulièrement dans cette période marquée par la mort de George Floyd, un Américain noir de 46 ans, après son interpellation par un policier, qui a déclenché des manifestations antiracistes dans tout le pays.

« Le pays réclame du leadership à cor et à cri. Un leadership capable de nous réunir. Un leadership qui puisse nous rassembler », a-t-il écrit sur la plateforme Medium . Joe Biden a multiplié les déclarations, dénonçant à plusieurs reprises le « racisme institutionnel » et promettant de s’y attaquer dès ses 100 premiers jours de pouvoir s’il battait le président républicain Trump sortant le 3 novembre.

Lors d’une rencontre avec des responsables religieux et politiques noirs organisée dimanche dernier, l'ancien vice-président d'Obama  avait dénoncé la présidence de Donald Trump et les problèmes de racisme et d’inégalités qui rongent les Etats-Unis. « Le pansement a été arraché par cette pandémie et ce président », avait-il dit. Plusieurs participants à la rencontre l’ont exhorté à choisir une colistière qui deviendrait la première vice-présidente noire s’il gagnait en novembre. Il leur a répété que « plusieurs candidates afro-américaines » figuraient dans sa liste.

Joe Biden n'échappe pas pour autant aux critiques de la communauté noire. Comme lorsqu'il avait déclaré, en mai, à un animateur de radio qu'il n'était « pas noir » s'il songeait à voter pour Donald Trump. Joe Biden s'était rapidement excusé.

Une large avance dans les sondages

La course à l'investiture démocrate s'était mal engagée pour Joe Biden face à Bernie Sanders mais il avait repris l'avantage fin février à la faveur d'une primaire en Caroline du Sud.

Une moyenne des sondages nationaux établie par le site RealClearPolitics (en anglais) attribue actuellement à Joe Biden une avance de 7,1 points sur Donald Trump pour l'élection.




Jenny Chase pour DayNewsWorld

LES MILITAIRES PRENNENT LEUR DISTANCE

 AVEC DONALD TRUMP

Donald Trump qui a suggéré, en « président de la loi et de l’ordre » , de recourir à l’armée face aux nombreuses manifestations antiracistes après le décès de George Floyd , a été publiquement désapprouvé par les militaires. Son propre ministre de la Défense Mark Esper s'est en effet publiquement déclaré mercredi opposé au déploiement de l'armée américaine sur le territoire .« Je ne suis pas favorable à décréter l'état d'insurrection » qui permettrait au président américain Donald Trump de déployer des soldats d'active face à des citoyens américains, et non plus des réservistes de la Garde nationale, a déclaré M. Esper au cours d'une conférence de presse.

« L'option d'utiliser les soldats d'active ne devrait être employée qu'en dernier ressort et dans les situations les plus urgentes et les plus dramatiques. Nous ne sommes pas dans ce genre de situations aujourd'hui », a ajouté M. Esper.Le même jour, le prédécesseur d'Esper au Pentagone, le général James Mattis, a livré dans une tribune publiée par le magazine The Atlantic, l'une des critiques les plus cinglantes du président par un ancien membre important de son administration. «Donald Trump est le premier président de mon existence qui n'essaie pas d'unir le peuple américain ; il ne prétend même pas essayer. Au lieu de cela, il essaie de nous diviser», a écrit Mattis.

«Nous assistons aux conséquences de trois ans de ces efforts délibérés. . Nous assistons aux conséquences de trois ans sans un gouvernement responsable», a-t-il continué. « Lorsque j'ai rejoint l'armée, il y a une cinquantaine d'années, j'ai fait serment de défendre la Constitution.

Je n'aurais jamais imaginé que des soldats ayant prêté le même serment aient un jour à recevoir l'ordre de violer les droits constitutionnels de leurs concitoyens » – «Nous ne devons utiliser nos forces armées sur notre territoire qu'en de très rares occasions, et à la requête des gouverneurs, a aussi dit Mattis.

La militarisation de notre réaction, comme nous l'avons vu à Washington, D.C., entraîne un conflit - un faux conflit - entre la société civile et militaire. Le maintien de l'ordre public incombe aux autorités civiles, gouverneurs et élus locaux qui comprennent le mieux leurs communautés et leur rendent des comptes»

La fronde de l'armée est un développement imprévu pour Donald Trump. Celle d'Esper indique que mêmes les membres les plus fidèles de son gouvernement ne sont pas prêts à le suivre aveuglément.




Alize Marion pour DayNewsWorld

MANIFESTATIONS AUX ETATS-UNIS

 UN TOURNANT DANS LA PRESIDENTIELLE

La colère s'étend aux États-Unis de Minneapolis à Los Angeles en passant par Washington, une semaine après la mort de George Floyd, un homme noir, nouvelle victime de violence policière. Au lendemain d'une sixième nuit de troubles marquée par des scènes de chaos devant la Maison Blanche, Donald Trump a, d'un tweet laconique, « 3 NOVEMBRE », affiché sa préoccupation centrale: l'élection présidentielle. A travers cette crise chaque camp politique sait qu' un tournant dans la présidentielle peut se jouer.

Donald Trump se revendique « président de la loi et l’ordre »

Sur les réseaux sociaux, Donald Trump appelle les démocrates à s'endurcir face aux « anarchistes » et aux « gauchistes radicaux ». Dans un échange téléphonique avec les gouverneurs, dont des extraits ont été publiés par les médias américains, il a lancé un appel à la plus grande fermeté.« Si vous ne dominez pas, vous perdez votre temps. Ils vont vous dépasser, vous allez passer pour une bande de crétins », a-t-il lancé.

Et il a attaqué son adversaire démocrate Joe Biden, assurant que ses proches étaient des membres de la « gauche radicale » qui essayent « de faire sortir les anarchistes de prison, et probablement plus ».

Lundi soir lors d'une brève intervention dans les jardins de la Maison Blanche, l'ancien magnat de l'immobilier a endossé clairement le rôle de l'homme fort en annonçant le déploiement de « milliers de soldats lourdement armés » et policiers à Washington, en jugeant que les troubles de la veille dans la capitale fédérale étaient « une honte ».

La foule pacifique rassemblée face à la Maison Blanche, lundi 1er juin, a été dispersée sans ménagement quelques minutes plus tôt par des forces de police usant de gaz lacrymogènes. L'objectif était de libérer le champ vers l'église Saint-John, bâtiment emblématique tout proche qui a été endommagé dimanche soir. Le président s'y est rendu à pied, entouré de membres de son cabinet, traversant à pied Lafayette Square, puis la rue attenante, pour s’arrêter devant l’église épiscopalienne Saint-John. « L’église des présidents » . Il s'y est fait photographier, une bible en main. Donald Trump souhaitait ainsi mettre en scène « le président de la loi et de l’ordre » (« law and order »), ainsi qu’il s’était défini quelques instants plus tôt , s’inspirant de la formule du candidat républicain, Richard Nixon, lors des troubles de 1968.

Joe Biden dans une position délicate

De son côté, le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden a accusé ce lundi 1er juin le président américain Donald Trump d'utiliser l'armée «contre les Américains» et du gaz lacrymogène contre des «manifestants pacifiques» pour une opération de communication.

Joe Biden a également rencontré des représentants de la communauté noire et promis la création d'une commission de supervision de la police dans les 100 premiers jours de son mandat, s'il est élu président en novembre prochain. 

Si Joe Biden, s’est démarqué méthodiquement de Donald Trump, lundi 1er juin, le candidat démocrate se trouve cependant dans une position délicate. S'il a montré une grande empathie envers la communauté noire en dénonçant la mort de George Floyd et le « racisme institutionnel » qui ronge selon lui les États-Unis, il ne doit pas non plus être trop identifié aux émeutiers noirs par son électorat blanc. C'est pourquoi il a aussi appelé au calme et condamné les violences.

« La haine ne fait que se cacher. Elle ne disparaît pas. Et quand quelqu’un au pouvoir souffle sur la haine sous les rochers, elle en sort. Les mots d’un président sont importants », a déclaré le démocrate, visant directement Donald Trump. Par ailleurs, Joe Biden pourrait très bientôt envoyer un signal fort en désignant une colistière noire, qui deviendrait, en cas de victoire, la première vice-présidente afro-américaine des États-Unis. Le démocrate sait aussi que la question des inégalités raciales sera primordiale pour son élection. Il doit en effet s’assurer de transformer la colère actuelle en véritable mouvement civique dont il pourrait être l’une des voix.

Barack Obama, soutien de son ancien vice- président, a publié un texte dans lequel il dénonce certes les actes violents « qui mettent des innocents en danger », mais appelle aussi à éviter les raccourcis. « L'écrasante majorité des participants aux manifestations ont été pacifiques, courageux, responsables et une source d'inspiration », a-t-il écrit.

« Ils méritent notre respect et notre soutien, pas notre condamnation », a-t-il ajouté dans une allusion claire à son successeur républicain qu'il s'est cependant gardé de nommer.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LES ETATS-UNIS S'EMBRASENT APRES LA MORT

 DE GEORGE FLOYD TUE PAR UN POLICIER

Quelques jours après la mort, lundi, d'un Noir américain étouffé sous le genou d'un policier blanc, les États-Unis s'embrasent de nouveau, protestant contre les violences policières à caractère raciste.

Pour la quatrième nuit consécutive des milliers d' Américains manifestent, incendiant des voitures et des magasins et affrontant la police à coups de pierres.

Le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, a mobilisé jeudi après-midi la garde nationale et décrété l'état d'urgence .Cinq cents soldats de la Garde nationale étaient à pied d’œuvre vendredi pour rétablir le calme. Ces hommes «offriront un soutien aux autorités civiles, aussi longtemps qu'on le leur demandera, afin d'assurer la sécurité des personnes et des biens», selon un communiqué militaire.

Jeudi soir, les manifestations se sont propagées à travers d'autres villes des États-Unis, notamment à New York, Denver, Albuquerque et Portland, dans l'Oregon, après que des rassemblements ont eu lieu la veille à Los Angeles et Memphis.

L'arrestation a été filmée

George Floyd, 46 ans, avait été arrêté lundi soir vers 20 heures dans une rue passante du centre de Minneapolis. La police, alertée par un commerçant qui rend compte d'un recel de fausse monnaie, interpelle Floyd alors qu'il se trouve dans sa voiture, garée le long du trottoir. Les caméras de surveillance le montrent se laissant menotter sans résister. Un petit attroupement se forme. Une passante filme une vidéo , où l'on voit Floyd, les mains attachées dans le dos, plaqué au sol contre la roue de son véhicule. Un des policiers maintient son genou sur son cou pesant de tout son poids. George Floyd, le visage pressé contre le bitume, gémit, et répète : «Je ne peux pas respirer, je vais mourir». Les spectateurs demandent aux policiers de le laisser respirer. Quand le policier enlève son genou, Floyd gît inanimé. Il est transporté en ambulance jusqu'à l'hôpital, où il est déclaré mort.

Les policiers, blancs, déclarent que Floyd a résisté à l'arrestation et ne mentionnent pas qu'ils l'ont maintenu au sol pendant de longues minutes.Mais de nouvelles images, captées par les caméras du restaurant devant lequel il a été arrêté, semblent écarter cette thèse. Elles montrent George Floyd les mains menottées dans le dos, n'opposant aucune résistance.

La vidéo, diffusée par les réseaux sociaux, est depuis devenue virale, et a déclenché une vague de manifestations à travers tous les États-Unis.

Les quatre agents de police impliqués dans l'arrestation violente de George Floyd ont été limogés mardi, mais laissés en liberté alors qu'une enquête a été ouverte par le FBI, la police fédérale aux Etats-Unis. Derek Chauvin, celui qui a pressé son genou contre le cou de George Floyd, avait fait l'objet de dix-huit plaintes, dont deux seulement ont abouti à des sanctions, en l'occurrence, des lettres de réprimande. Un autre policier avait aussi fait l'objet de plaintes, notamment pour usage excessif de la force.« Nous coopérerons totalement à l'enquête », a assuré Medaria Arradondo, le chef de la police de Minneapolis.

Le mouvement Black Lives Matter

Le décès de George Floyd rappellent également celles de la mort d'Eric Garner, un homme noir asphyxié lors de son arrestation par des policiers blancs à New York, en 2014. 

L'affaire avait notamment contribué à l'émergence du mouvement Black Lives Matter. D'autres morts similaires ( Michael Brown à Ferguson , Tamir Rice à Cleveland Ohio, ou encore Stephon Clarke à Sacramento) avaient provoqué des émeutes dans le pays et poussé la police de New York et de Los Angeles à interdire des méthodes d'immobilisation controversées, comme le plaquage ventral.

Sur les réseaux sociaux, des milliers d'internautes ont évoqué la mort de George Floyd en utilisant le hashtag #BlackLivesMatter. Certains ont relayé des messages marquants issus de ce mouvement, à l'image d'une vidéo, originellement publiée en 2016, où plusieurs célébrités, comme Beyoncé ou Rihanna, énumèrent « 23 façons dont vous pourriez être tué si vous êtes noir aux Etats-Unis ».

Une onde de choc mondiale

Plusieurs figures médiatiques ont également réagi à cette affaire, notamment dans le monde du sport. L'ancienne star du football américain Colin Kaepernick, qui avait mis un genou au sol pendant l'hymne américain en 2016 pour protester contre le racisme et les violences policières, a apporté son soutien aux manifestants. "Lorsque la civilité mène à la mort, la révolte est la seule réaction logique", a-t-il estimé sur son compte Twitter. "Voilà pourquoi", écrivait à son tour la star du basket LeBron James, sous un montage photo juxtaposant le policier blanc le genou posé sur le cou de George Floyd et Colin Kaepernick.

Au sein de la classe politique, l'ancien vice-président américain et candidat démocrate à la présidentielle Joe Biden a fustigé « un rappel tragique (...) qui fait partie d'un cycle d'injustice systématique qui existe encore dans notre pays ». Donald Trump, qui « a été indigné quand il a vu la vidéo », selon sa porte-parole, souhaite quant à lui « que justice soit rendue ».

L'onde de choc provoquée par la mort de George Floyd s'étend désormais au sein de la communauté internationale.

« C'est le dernier d'une longue série de meurtres d'Afro-Américains non armés commis par des policiers américains et des auto-justiciers », a condamné, mercredi, la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, qui appelle à stopper les « meurtres » d'Afro-américains par la police.




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

"L'OBAMAGATE"  OU LA CONTRE-ATTAQUE

  DE DONALD TRUMP

Depuis plusieurs jours, l’épidémie de Covid-19 est passée à l’arrière-plan des préoccupations de Donald Trump. Le président des États-Unis se déchaîne en effet sur Twitter depuis une semaine contre son prédécesseur Barack Obama en l’accusant d'avoir tenté de mettre à bas son mandat présidentiel.

Le terme « Obamagate » est apparu pour la première fois le dimanche 10 mai 2020 sur le compte Twitter de Donald Trump.

Un gigantesque « Obamagate » qui ne serait rien de moins que « le plus grand crime politique de l'histoire des Etats-Unis ».

S'il ne cesse d'évoquer l'Obamagate dans ses tweets, Donald Trump n'a pourtant jamais jugé bon de préciser à quoi il faisait référence.

Interrogé lundi 11 mai par Philip Rucker, journaliste du Washington Post, sur la signification précise du « Obamagate », le président s'est montré énigmatique:

« Ça a commencé avant que je sois élu. C’est une honte que ça soit arrivé. Si vous regardez ce qu’il se passe, et toutes les informations qui ont été révélées, de ce que je comprends, ce n’est que le début. Des trucs horribles se sont passés, et on ne devrait pas accepter que ça se reproduise.

Vous verrez dans les prochaines semaines » .Et de poursuivre sur sa lancée. « L'Obamagate va faire passer le Watergate (scandale qui avait poussé le président de l'époque, Richard Nixon, à démissionner, NdlR.) pour quelque chose de rien du tout ».

Selon The Independent, l'Obamagate est en réalité un terme fourre-tout qui regroupe plusieurs théories du complot selon lesquelles Barack Obama et son administration, dont Joe Biden, candidat à la présidentielle de 2020, auraient tenté de déstabiliser la présidence de Donald Trump.

Michael Flynn et l'ambassadeur russe

L'Obamagate, brandi par Donald Trump ces derniers jours, est en réalité lié à Michael Flynn, l'ancien conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump. Celui-ci avait dû quitter son poste au bout de trois semaines d'exercice accusé d’avoir dissimulé des contacts avec l’ambassadeur russe Serge Kislyak, fin 2016.

Or le ministère américain de la Justice a décidé d'abandonner toutes les charges contre Michael Flynn. « Il était innocent. Il a été ciblé juste pour me faire tomber », déclarait dans la foulée Donald Trump, évoquant un « complot ». Donald Trump accuse ainsi Barack Obama et son administration, dont Joe Biden, d'avoir consacré les dernières semaines de son mandat pour enquêter sur Michael Flynn et d'avoir « utilisé illégalement les services gouvernementaux » pour lui nuire.

L' Obamagate est en somme une réponse à Barack Obama qui avait, sans citer son successeur, qualifié sa réponse à la pandémie de « désastre chaotique absolu », et averti que « l’état de droit » était en jeu dans la tentative d’annuler la condamnation de Michael Flynn.

Un thème de campagne.

Relayée initialement par des sites ultraconservateurs, l’« Obamagate » est en passe de devenir un thème central de la campagne du président à six mois de la présidentielle.

Avec plusieurs objectifs.

D’abord, faire diversion en détournant l’attention médiatique de la gestion d’une crise sanitaire qui a fait jusque-là plus de 85 000 morts, doublée d’une crise économique avec plus de 36 millions de chômeurs dans les dernières huit semaines

.Ensuite, mettre sur la défensive le candidat démocrate présumé, Joe Biden, et le très populaire Barack Obama, appelé à jouer le rôle de supporteur numéro un.

Enfin, réécrire l’histoire de l’enquête russe, en transformant en martyr Michael Flynn, l’éphémère conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump.

Face à ces accusations Barack Obama a réagi sur Twitter d'un simple « vote ».




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LES MANIFESTATIONS ANTI-CONFINEMENT

 AUX ETATS-UNIS UNE ARME DE CAMPAGNE

 PRO-TRUMP ?

Les protestations contre le confinement se multiplient aux Etats-Unis. Depuis la première manifestation anti- confinement, le 15 avril dans le Michigan, treize Etats américains – démocrates comme républicains – ont connu des mouvements similaires. Les anti-confinement étaient plus de 2 500 à Olympia, capitale de l’État de Washington, et des centaines à Denver, dans le Colorado, dimanche 19 avril à braver les interdictions de se rassembler au mépris de l’ordonnance de leur gouverneur de l’Etat imposant de maintenir une distance sociale d’au moins 1,80 m pour éviter la propagation du virus.

La défense des libertés individuelles ou l’avant-garde d’un nouveau Tea-party ?

Au nom de la défense de la liberté individuelle – « la liberté d’attraper le coronavirus », comme l’a résumé le chroniqueur du New York Times Charlie Warzel –, plus d’un millier de manifestants se sont rassemblés lundi 20 avril à Harrisburg, la capitale de Pennsylvanie. Plusieurs centaines d’entre eux étaient massés sur les marches du Capitole. Parmi les banderoles : « Le communisme tue plus que le Covid-19 ». Ou « Jésus est mon vaccin ».

Ces activistes manifestaient contre ce qu’ils percevaient comme des entraves gouvernementales à leurs libertés fondamentales.

« C’est fondamentalement une question constitutionnelle : ces manifestations renvoient au rapport des Américains au confinement et illustrent la réticence de certains à abandonner leur liberté d’aller et venir pour protéger les plus fragiles, ceux qui sont les plus menacés par la propagation du virus », assure Jean-Éric Branaa, spécialiste des États-Unis à l’université Paris 2. D’après lui, ces rassemblements sont une manifestation de l’individualisme forcenée d’une partie des Américains.

Aussi , un tribunal Kansas a-t-il jugé illégale la décision du gouverneur de l’État d’interdire les rassemblements de plus de dix personnes dans les lieux de culte au motif que cette restriction contrevenait à la liberté religieuse de chacun.

Les manifestations contre les mesures de confinement dans plusieurs États américains rappellent donc les débuts du mouvement libertarien et de droite radicale Tea-Party des années 2010. Les partisans du Tea Party avaient ainsi érigé l’Obamacare comme le symbole de l’État empiétant sur leurs libertés individuelles, en cherchant à leur imposer un mode d’assurance santé.

Des raisons avant tout économiques

Si ces rassemblements semblent réunir beaucoup de partisans de s libertés fondamentales , c'est aussi que leurs motivations pour certain sont avant tout économiques. Pour ces derniers « la liberté de retourner travailler » est essentielle.

A Annapolis, capitale du Maryland, les slogans des manifestants , restés dans leur voiture devant le Parlement, dénonçaient notamment « l’effondrement économique » précipité par l’arrêt de toutes les activités non « essentielles ». « La pauvreté tue aussi » pouvait-on lire sur des pancartes. De telles manifestations ont aussi eu lieu à Columbus (Ohio), à San Diego (Californie) ou encore dans l’Indiana, le Nevada et le Wisconsin, selon des médias locaux. Partout, les manifestants brandissaient de tels slogans. Le confinement a en effet fait exploser le nombre de chômeurs à travers le pays et privé beaucoup de gens de tout revenu.  En un mois à peine, 22 millions d’Américains se sont inscrits au chômage.

Que ce soit pour des raisons de libertés individuelles et/ ou de besoin économiques, ces manifestations n'étaient donc pas initialement marquées politiquement.

Aussi comme l'a noté Jean-Éric Branaa « au début, les manifestations n’étaient-elles pas pro-Trump, il se trouve simplement que la plupart des personnes qui y participent appartiennent aussi à l’électorat de base du président », a-t-il assuré.

Les anti-confinement, la nouvelle arme de campagne de Donald Trump

Si le mouvement anti-confinement n'a pas été lancé pour défendre la politique trumpienne, Donald Trump entend bien surfer sur la vague de ce mécontentement naissant. Le président américain s’est, en effet, empressé de soutenir ces manifestations par une série de tweets appelant à « libérer » notamment le Michigan, la Virginie et le Minnesota du joug supposé de leurs gouverneurs qui s’opposeraient à un retour à la vie normale.

Dans la manifestation géante du Michigan ou celle en Idaho, des alliés de Donald Trump étaient carrément à la manœuvre , des pancartes proTrump étaient omniprésentes.

Bien que les Etats-Unis soient devenus le premier foyer mondial de l'épidémie avec 42.094 décès dus au coronavirus, Donald Trump ne cache pas sa hâte de rouvrir le pays marqué par 22 millions de chômeurs en plus en moins d'un mois .

« Il se présente comme celui qui veut libérer le pays en le remettant au travail, tandis que les gouverneurs l’en empêchent », résume le politologue Jean-Éric Branaa . Avec l’élection de novembre 2020 en ligne de mire.

Pas sûr que cette stratégie paie : selon un sondage du Pew Research Center en date du 16 avril, 66 % des Américains sont plutôt inquiets de voir le confinement être levé « trop tôt », en dépit des conséquences économiques.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

PRIMAIRE DEMOCRATE

 LE SENATEUR JOE BIDEN JETTE L'EPONGE

Le sénateur indépendant du Vermont, largement distancé par Joe Biden dans la course à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle, a annoncé son retrait, mercredi 8 avril.

« Le sénateur Bernie Sanders a annoncé mercredi, lors d'un appel avec toute son équipe, qu'il suspendait sa campagne pour devenir président », a écrit son équipe de campagne dans ce communiqué.

« La campagne se termine, la lutte continue », ajoute celui-ci. Bernie Sanders a parlé d’une décision pénible et difficile, mais il a reconnu qu’avec 300 délégués de retard sur son concurrent, il n’avait aucune chance de remporter la course.

« Je ne peux pas, en toute bonne conscience, continuer à mener une campagne qui ne peut pas gagner et qui interférerait avec le travail important qui nous est demandé en cette heure difficile », a-t-il ajouté dans une allusion à la crise sanitaire provoquée par le Covid-19.

Il y a quatre ans, le sénateur du Vermont avait choisi de rester dans la course jusqu’au bout face à la favorite Hillary Clinton, pourtant rapidement assurée d’être la candidate. Cette obstination avait alimenté des frictions et contrarié le rassemblement du Parti démocrate face à Donald Trump.

En jetant l'éponge, le sénateur indépendant laisse donc la victoire à la primaire démocrate à son rival direct Joe Biden, qui devrait affronter Donald Trump lors de la présidentielle américaine de novembre prochain s'il est désigné officiellement candidat par le parti lors de la convention reportée au mois d'août à cause de la pandémie de coronavirus.

Biden seul face à Trump

Le renoncement de mercredi a certainement un goût amer pour l’indépendant du Vermont, réélu pour un nouveau mandat de six ans au Sénat en 2018. Mais Bernie Sanders a promis de « travailler avec » Joe Biden, un « homme très respectable », afin de faire avancer son programme résolument ancré à gauche dans la course à la Maison Blanche. « Aujourd'hui, je félicite Joe Biden, un homme très respectable, avec qui je vais travailler pour faire avancer nos idées progressistes ».

Le sénateur du Vermont entend cependant peser de tout son poids dans la rédaction de la plateforme démocrate, sa défaite dans la course à l’investiture s’accompagnant paradoxalement d’une victoire idéologique. Bernie Sanders a en effet influencé en profondeur un Parti démocrate qu’il est parvenu à tirer sur sa gauche sur de nombreux sujets, qu’il s’agisse du salaire minimum ou de la couverture maladie universelle, plus que jamais d’actualité avec la pandémie qui ravage les Etats-Unis. « Nous gagnons également la bataille des générations », a ajouté le sénateur, en référence à sa popularité dans les classes d’âge les plus jeunes. Le sénateur du Vermont a affirmé avoir remporté la bataille idéologique.

Une victoire idéologique avec des idées progressistes

C'est pourquoi Bernie Sanders a annoncé qu'il resterait en lice dans les primaires restantes, afin d'accumuler plus de délégués qui lui permettront « d'exercer une influence significative sur le programme du parti » , dont il n'a jamais voulu être membre, alimentant les interrogations de nombreux démocrates . « Comme vous le savez tous, nous n’avons jamais été qu’une simple campagne. Nous sommes un mouvement populaire multiracial et multigénérationnel qui a toujours cru qu’un véritable changement ne venait jamais de haut en bas, mais toujours de bas en haut. Nous nous sommes attaqués à Wall Street, aux compagnies d’assurance, aux compagnies pharmaceutiques, à l’industrie de l’énergie fossile, au complexe militaro-industriel, au complexe de l’industrie carcérale et à la cupidité de toute l’élite des entreprises. Cette lutte continue. Alors que cette campagne touche à sa fin, ce n’est pas le cas de notre mouvement », a-t-il dit. Et l'ancien vice-président d'Obama, Joe Biden , qui l'a reconnu, va devoir en tenir compte : le Parti est beaucoup plus centriste que sa jeune base militante. Il va falloir que les responsables démocrates affrontent cette réalité.

Donné favori jusqu’à la fin février, M. Sanders « n’est pas parvenu à élargir sa base : il n’a pas rallié le vote afro-américain et n’a pas non plus attiré suffisamment de jeunes », base dynamique de son électorat, selon Politico Il a en revanche imposé ses thèmes de campagne dans le débat démocrate, ainsi que l’a reconnu M. Biden mercredi : inégalités socio-économiques, assurance santé universelle, climat, gratuité des études universitaires…

Mais« il achève sa campagne comme en 2016 : battu par un candidat plus modéré, dans un parti qui n’est pas encore aussi à gauche que lui » Il peut en revanche « endosser le rôle auquel il s’est soustrait il y a quatre ans: unifier le parti », poursuit le site.




Joanne Coubet pour DayNewsWorld

LE PORTE-AVION THEODORE ROOSEVELT

ABATTU PAR LE CORONAVIRUS

Le Covid-19 a embarqué comme passager clandestin sur le porte-avions nucléaire USS Theodore Roosevelt, un des dix porte-avions qui constituent l'épine dorsale de la marine américaine.Et il sème la zizanie à bord en se faufilant facilement et rapidement.

Le 28 mars dernier, trois cas de contamination ont été détectés au sein de l'équipage, mais au dernier comptage officiel ce 2 avril, ils sont au nombre de 93 infectés sur les 1 200 militaires qui ont été testés pour le moment.

Le dilemme

Ordres, contre-ordres, le gouvernement des Etats-Unis et l'état-major de l'US Navy ont du mal à se mettre d'accord sur le sort à réserver au porte-avions nucléaire, qui se trouve « en rade » - au double sens du terme ! - près de Guam, un territoire non incorporé des États-Unis qui abrite depuis juillet 1944 deux bases majeures, l'une aérienne et l'autre navale.

Le virus s'est propagée rapidement à bord du Theodore Roosevelt . Un équipage de 4.865 personnes partage un espace limité, avec des dortoirs pour les marins et des chambrées de trois couchettes pour les officiers. Seuls les plus hauts gradés bénéficient d'une cabine individuelle et peuvent éventuellement se confiner.

Comprenant que cela commençait à dégénérer, le commandant de l'USS Roosevelt, le capitaine de vaisseau Brett Crozier , n'avait pas hésité à lancer un SOS dès mardi dernier :

« Nous ne sommes pas en guerre. Il n'y a aucune raison que des marins meurent. »

Mais l'honneur de la marine nationale étant en jeu, le ministre américain de la Défense, Mark Esper, refusant toute évacuation, avait aussitôt rétorqué :

« Nous avons une mission : notre mission est de protéger les Etats-Unis et notre peuple (...) Nous vivons dans des quartiers étroits, que ce soit à bord d'un porte-avions, d'un sous-marin, d'un char ou d'un bombardier, c'est comme ça ! »

L'évacuation finalement autorisée

Après plusieurs jours de refus, l'US Navy a enfin commencé à évacuer les trois quarts de l'équipage du navire géant (88.000 tonnes à pleine charge). Près d'un millier de membres d'équipage a déjà pu débarquer. En tout, 2 700 marins vont mettre pied à terre sur l'île de Guam. L'opération consiste à soigner les hommes ou femmes malades, et à placer en quarantaine ceux qui ont été testés positifs, dans la grande base navale du Pacifique. En revanche, les militaires non contaminés sont hébergés dans des hôtels.

Maintenir la sécurité

Thomas Modly a toutefois prévenu :« Nous ne pouvons pas retirer tous les marins du navire et nous ne le ferons pas (...) Ce navire a des armes à son bord, il a des munitions, il a des avions très chers et il a une centrale nucléaire. Il faut un certain nombre de gens pour maintenir sa sécurité ».

Et puis, les Etats-Unis doivent absolument tout faire pour que cet imposant porte-avions à propulsion nucléaire reste opérationnel sur zone, en cas de crise grave dans la région.

Il s'agit également pour les Américains de montrer leur puissance, leur force de frappe dans le Pacifique, où la Chine ne cesse d'accroître son influence.




Alize Marion pour DayNewsWorld

LES SOLUTIONS DE BILL GATES CONTRE LE CORONAVIRUS

Ce mardi 31 mars 2020, Bill Gates a rédigé un article pour le Washington Post, dans lequel il fait des recommandations basées sur les consultations d'experts qu'il a eues dans le cadre de son travail avec la Fondation Gates.

« Les choix que nous et nos dirigeants faisons maintenant auront un impact énorme sur la rapidité avec laquelle le nombre de cas commencera à baisser, sur la durée pendant laquelle l'économie restera en berne et sur le nombre d'Américains qui devront enterrer un être cher à cause du Covid-19 », a souligné Billes Gate.

Au 31 mars, le coronavirus avait infecté près de 190 000 personnes aux États-Unis, et le nombre de décès dans le pays a dépassé le nombre de 4 000.

Voici la solution à trois étapes qu'il propose pour le pays :

Une approche nationale cohérente

Selon Bill Gates, en premier lieu, il s'agit d'appeler à une « approche nationale cohérente » des mesures de confinement qui sont imposées pour contenir la propagation de la maladie dans le pays. Il a qualifié le fait que certains États ne soient pas complètement en quarantaine de « recette pour un désastre ».

« Parce que les gens peuvent voyager librement à travers les frontières des États, le virus le peut aussi », a-t-il écrit. « Les dirigeants du pays doivent être clairs : le confinement a un endroit donné signifie le confinement partout. Tant que le nombre de cas ne commencera pas à baisser dans toute l'Amérique — ce qui pourrait prendre 10 semaines ou plus — personne ne pourra continuer ses activités comme d'habitude ou assouplir le confinement ». « Toute confusion sur ce point ne fera qu'étendre la douleur et augmenter les chances que le virus revienne et causer plus de morts », a-t-il ajouté.

Une intensification des tests

Le co-fondateur de Microsoft a également demandé au gouvernement fédéral d'intensifier les tests et d'établir un ordre de priorité clair quant aux personnes qui seront testées en premier, la priorité absolue allant aux travailleurs dans le secteur de la santé et aux premiers intervenants

En second lieu, il s'agirait des « personnes très symptomatiques qui risquent le plus de tomber gravement malades et de celles qui sont susceptibles d'avoir été exposées », détaille Bill Gates.

La recherche scientifique comme moteur

La dernière étape, selon lui, serait d'adopter « une approche basée sur les données pour développer des traitements et un vaccin », en exhortant les dirigeants à apporter leur aide en « n'alimentant pas les rumeurs ou faire des achats de panique ».

« Comme nous l'avons vu cette année, nous avons encore un long chemin à parcourir », a-t-il conclu dans son article.

« Mais je continue à croire que si nous prenons les bonnes décisions maintenant, en nous appuyant sur la science, les données et l'expérience des professionnels de la médecine, nous pourrons sauver des vies et remettre le pays au travail ».




Alyson Braxton pour DayNewsWorld

UN PLAN DE SAUVETAGE DE 2000 MILLIARDS

 DE DOLLARS POUR L'ECONOMIE AMERICAINE

« C'est un investissement digne d'une époque de guerre  » , a déclaré le sénateur républicain Mitch McConnell.


La Maison Blanche et le Sénat américain sont parvenus dans la nuit de mardi à mercredi 25 mars à un accord « historique » sur un plan de relance de 2 000 milliards de dollars (1 800 milliards d'euros) de la première économie mondiale, durement frappée par la pandémie de coronavirus, a annoncé le chef de la majorité républicaine. « Il enverra rapidement de nouveaux moyens sur les lignes de front de la bataille sanitaire menée par notre pays.

Et il injectera des trillions de dollars de liquidités dans l'économie aussi vite que possible, pour aider les familles des travailleurs américains, les petites entreprises et les industries à traverser les turbulences et à refaire surface de l'autre côté, prêtes à décoller », a ajouté le sénateur républicain Mitch McConnell.

Le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a lui aussi salué l'accord obtenu entre les deux partis « sur le plus vaste plan de sauvetage de l'Histoire américaine »

Ce plan de sauvetage historique viendra au secours des entreprises en difficulté et des ménages frappés par la récession due au coronavirus

« Il enverra rapidement de nouveaux moyens sur les lignes de front de la bataille sanitaire menée par notre pays.

Et il injectera des trillions de dollars de liquidités dans l’économie aussi vite que possible, pour aider les familles des travailleurs américains, les petites entreprises et les industries à traverser les turbulences », a détaillé le sénateur républicain Mitch McConnell dans l’hémicycle, qualifiant ce plan d’un « investissement digne d’une époque de guerre ».

Le plan de sauvetage prévoit des garanties de prêt aux entreprises en difficulté, une aide directe aux ménages les plus modestes, une hausse des indemnités d’assurance chômage et une couverture étendue pour éviter des licenciements massifs. Le Trésor américain versera ainsi 1 200 dollars à chaque adulte et 500 dollars à chaque enfant. Les salariés et les travailleurs indépendants mis au chômage recevront « en moyenne leur salaire entier pendant quatre mois », a détaillé Chuck Schumer, le chef de la minorité démocrate au Sénat.

Le plan fournira également « une aide majeure aux hôpitaux et centres médicaux, investira dans de nouveaux traitements et vaccins pour que nous puissions vaincre ce virus plus vite et envoyer plus d'équipements et de masques aux héros sur le front, qui se mettent en danger pour prendre soin de leurs patients », a poursuivi Mitch McConnell.

Dans la foulée de cet accord, la Bourse de Tokyo a terminé mercredi sur un nouveau gain spectaculaire de plus de 8%, confirmant le regain d’optimisme des investisseurs après plusieurs semaines de baisse. L’indice Dow Jones de la Bourse de Wall Street a enregistré, mardi, sa plus forte hausse depuis quatre-vingt-dix ans.

Le Pentagone table sur «plusieurs mois» de crise, avec un retour à la normale vers juin-juillet seulement aux Etats-Unis.

« C'est un investissement digne d'une époque de guerre », avec lequel « les hommes et femmes du plus grand pays du monde vont vaincre le coronavirus », a martelé le sénateur américain.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

LA CLOROQUINE UN DON DU CIEL

 POUR DONALD TRUMP

Le président des Etats-Unis détonne par son optimisme dans le climat ambiant morose crée par la pandémie mondiale du coronavirus. Même s'il a reconnu devoir mener une guerre contre cette calamité il a refusé de céder à l'appel au confinement des Etats-Unis pour ralentir la propagation du virus.

Et pas plus tard que le 24 mars 2020 , le président américain a vanté les mérites de la chloroquine. Cet antipaludéen serait un « don du ciel ». Ce médicament, dont les effets sur le Covid-19 n'ont pas encore été approuvés par la communauté scientifique internationale, pourrait selon Donald Trump « vraiment changer la donne ».

La chloroquine est un traitement recommandé dans les zones infestées par le parasite du paludisme, transmis par les moustiques. La molécule de cet antipaludéen peu onéreux - utilisé depuis plusieurs décennies et commercialisé notamment sous le nom de Nivaquine - aurait été administrée avec succès à certaines personnes atteintes de formes graves du Covid-19.

Si l'Organisation mondiale de la santé appelle à la prudence en raison du faible nombre de patients ayant eu recours à ce traitement pour l'instant, Donald Trump est déjà conquis. « Il y a de bonnes chances que cela puisse avoir un énorme impact. Ce serait un don du ciel si ça marchait. Cela changerait vraiment la donne », a-t-il déclaré lors de son point presse quotidien.

Et si derrière ce traitement contre le paludisme se cachait peut-être celui contre le coronavirus ?

Trois chercheurs chinois ont dévoilé les résultats prometteurs d'un essai : un traitement de 500 mg de chloroquine par jour pendant dix jours serait suffisant pour traiter le Covid-19. Cette étude clinique de trois scientifiques, publiée le 19 février dernier dans la revue BioScience Trends, tire ses résultats d'un essai réalisé dans plus de dix hôpitaux du pays, et notamment à Wuhan, épicentre de l'épidémie. Les conclusions sont sans appel :

« Les résultats obtenus jusqu'à présent sur plus de 100 patients ont démontré que le phosphate de chloroquine était plus efficace que le traitement reçu par le groupe comparatif pour contenir l'évolution de la pneumonie, pour améliorer l'état des poumons, pour que le patient redevienne négatif au virus et pour raccourcir la durée de la maladie », écrivent ainsi les chercheurs.

Cest le18 février dernier qu'on entend parler pour la première fois de la chloroquine. En France c'est au tour de Didier Raoult, d'avancer les mêmes résultats le 25 février. « Nous savions déjà que la chloroquine était efficace in vitro contre ce nouveau coronavirus et l'évaluation clinique faite en Chine l'a confirmé », lance ce spécialiste renommé de l'Institut Méditerranée Infection à Marseille. Réjoui, il décrit ces conclusions comme une « extraordinaire nouvelle », étant donné que « ce traitement ne coûte rien ». « Finalement, cette infection est peut-être la plus simple et la moins chère à soigner de toutes les infections virales ! »

Mais Didier Raoult d'être la cible de nombreuses critiques de scientifiques. En effet administrée sans aucun encadrement, sans idée du dosage, la chloroquine peut s 'avérée fatale.

La Food and Drug Administration (FDA), organisme fédéral, qui supervise la commercialisation des médicaments aux Etats-Unis, a également souligné que le traitement n'avait pas été approuvé contre la pandémie.

Toujours est-il qu'elle va mettre en place « un essai clinique étendu », a expliqué Stephen Hahn, son dirigeant. En Europe la chloroquine fait désormais partie d'un vaste essai clinique transfrontalier.




Boby Dean pour DayNewsWorld

LE CORONAVIRUS ENJEU DE LA PRESIDENTIELLE AMERICAINE

Avec l'arrivée du coronavirus aucun des deux candidats démocrates Joe Biden et Bernie Sanders n’ont prévu d’organiser des rassemblements. En quelques jours, la course à l’investiture présidentielle démocrate a en effet été rattrapée par la pandémie. Depuis l’annulation des meetings qui devaient accompagner la proclamation des résultats des votes de mardi 10 mars, aucun des deux candidats restants n’a prévu d’organiser des rassemblements.

Le premier à annuler une réunion publique est Joe Biden : celle du jeudi 12 mars en Floride, l’un des quatre Etats qui se prononcera le 17. Une étape cruciale.

Il a remplacé vendredi un déplacement à Chicago, dans l’Illinois, par une téléconférence au cours de laquelle le public pourra lui poser des questions à distance. Coutumier de ce genre de démonstration de force, Bernie Sanders avait prévu d’organiser un grand rassemblement dans l’Illinois, avant le débat fixé initialement à Phoenix, dans l’Arizona, mais il y a également renoncé.

L'équipe de campagne de Bernie Sanders a également exhorté jeudi tous ses bénévoles « à travailler de chez eux » et a annoncé qu'elle n'organiserait plus de « grands rassemblements et de porte-à-porte » préférant les « formats numériques et à distance ». Un débat entre les deux rivaux des primaires démocrates, prévu dimanche dans l'Arizona, se tiendra par ailleurs finalement à Washington, sans public, a annoncé le parti.

Critiques de la gestion du coronavirus

Mais si la pandémie freine les meeting, les candidats démocrates à la Maison Blanche Joe Biden et Bernie Sanders en ont profité pour éreinter jeudi la gestion par Donald Trump du coronavirus, dénonçant son « incompétence » et son « recours à la xénophobie ». Les Etats-Unis ont en effet dépassé jeudi la barre des 1.300 cas d'infection au nouveau coronavirus, et 38 personnes en sont mortes, selon les statistiques de l'université américaine Johns Hopkins. S'exprimant chacun devant des drapeaux américains , les deux septuagénaires en lice ont voulu donner à leurs allocutions un air présidentiel dans leur volonté de défier Donald Trump.

« L'échec de l'administration vis-à-vis des tests est colossal. C'est un échec dans la préparation, la direction et la mise en œuvre », a réagi Joe Biden depuis sa ville de Wilmington, dans l'Etat du Delaware.

L'ancien vice-président de Barack Obama, favori des primaires démocrates, a également appelé à ne pas « avoir recours à la xénophobie », en réaction aux mots du président américain, mercredi soir.

« Appeler le Covid-19 un +virus étranger+ n'écarte pas la responsabilité des mauvaises décisions prises jusqu'ici par l'administration Trump ».

Le sénateur Bernie Sanders a aussi également critiqué la gestion de la crise de la pandémie.

« En terme de décès potentiels et d'impact sur notre économie, la crise à laquelle nous faisons face à cause du coronavirus est à l'échelle d'une grande guerre, et nous devons agir en conséquence », a-t-il déclaré dans sa ville de Burlington, dans l'Etat du Vermont. « Malheureusement, en ces temps de crise internationale, notre administration est largement incompétente, et son incompétence et son imprudence ont mis en danger la vie de beaucoup, beaucoup de gens dans ce pays. »

Des propositions démocrates

Tous deux ont proposé des mesures qui incluraient la gratuité du dépistage et la garantie de congés maladie payés, dans un pays qui ne dispose pas d'une couverture universelle et où des millions d'Américains ne sont pas, ou mal assurés.

L'équipe de campagne pour la réélection de Donald Trump a balayé leurs critiques. Bernie Sanders « tente de marquer des points politiques en alimentant la peur », a écrit son directeur de communication, Tim Murtaugh.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

PRIMAIRE DEMOCRATE VERS UN DUEL SERRE

 ENTRE BIDEN ET SANDERS

Les Américains ont voté dans 14 Etats, mardi 3 mars, pour désigner l'adversaire de Donald Trump à la présidentielle. Le « Super Tuesday » a transformé le marathon des primaires démocrates en un duel entre Joe Biden et Bernie Sanders, qui ont largement devancé les trois autres candidats lors de ce premier test d'envergure nationale.

Remontée spectaculaire de Joe Biden

L'ancien vice-président, donné politiquement mort il y a encore deux semaines , a remporté mardi les primaires de neuf États, arrachant à Bernie Sanders l'État du Texas, un important vivier de délégués. . Joe Biden a réussi ce mardi 3 mars une spectaculaire remontée dans la course à l'investiture démocrate.

Il devance son grand rival, Bernie Sanders, d’un an son aîné, dans neuf États: Texas, Virginie, Caroline du Nord, Alabama, Oklahoma, Tennessee, Arkansas, Minnesota, Massachusetts. « Nous sommes bel et bien vivants », s’est enthousiasmé Joe Biden devant des partisans en liesse réunis à Los Angeles.

Le modéré de 77 ans a notamment bénéficié d'une forte participation des Afro-Américains, qui représentent une part importante de l'électorat dans les Etats du Sud qui lui est acquise.

Il a aussi réussi à s'imposer sur les terres de la progressiste Elizabeth Warren, sénatrice du Massachusetts, ainsi que dans le Minnesota. Le Washington Post* attribue cette dernière victoire, inattendue, au ralliement de dernière minute de la sénatrice de l'Etat, Amy Klobuchar. Porté par une dynamique, il peut ainsi se poser en rassembleur après avoir enregistré lundi les ralliements de Pete Buttigieg et d’Amy Klobuchar ainsi qu'une cascade d'élus.

Alors que « Bernie » abordait le Super Tuesday en position de favori, il risque d'être devancé au décompte des délégués malgré sa victoire en Californie, le plus gros enjeu de ce «Super Tuesday»

Vers un duel avec Bernie Sanders.

Si Bernie Sanders a remporté l'adhésion de l'électorat hispanique et des jeunes, son incapacité à mobiliser les Afro-Américains lui a coûté tous les Etats du Sud. Le progressiste souffre par ailleurs de « l'unification de l'aile modérée derrière un seul candidat », Joe Biden. Mais il en faudra beaucoup plus pour ébranler Bernie Sanders. « Je vous le dis avec une confiance absolue: nous allons emporter la primaire démocrate et nous allons battre le président le plus dangereux de l'histoire de ce pays », a lancé ce dernier depuis son fief du Vermont devant une foule enthousiaste.

Le duel entre Joe Biden et Bernie Sanders semble désormais bien installé, laissant augurer d'un âpre et long combat. À ce stade, l'ancien vice-président peut compter sur les voix de 320 délégués, alors que le sénateur du Vermont en a engrangé 252. Pour l'emporter, il en faut 1991.

Le premier se présente comme l'homme de la « garantie de résultats » face à « la promesse de révolution » de son grand rival qui se revendique « socialiste ».

Choix ente un candidat centriste et un candidat progressiste

Désormais, les démocrates devront choisir entre un candidat centriste, modéré, traditionnel incarné par Joe Biden, et un candidat progressiste, qui se décrit lui-même comme « socialiste démocratique ».

Ce sont deux visions de l'économie qui s'affrontent. Le programme de Bernie Sanders, qui se décrit lui-même comme « socialiste », propose un programme assez révolutionnaire : nationalisation de l'assurance maladie, gratuité des écoles de la petite enfance ainsi que des premières années de cycle universitaire dans le public, un plan climat ambitieux, baptisé « Green new deal », et surtout une taxation des produits financiers ainsi que des fortunes des plus riches avec notamment la mise en place d'un impôt sur les très grandes fortunes.

Face à lui, Joe Biden incarne l'aile traditionnelle du parti, beaucoup plus modérée et centriste. L'ancien vice-président de Barack Obama propose essentiellement un retour aux règles fiscales d'il y a quatre ans et de renforcer l'Obamacare, tout en veillant à préserver la liberté de choix de recourir à une assurance privée. Il s'est posé en défenseur des classes moyennes, et en rassembleur de tous les Américains « quelque soit leurs origines » pour « battre » Donald Trump et ramener de la « décence » aux Etats-Unis.

Deux visions économiques très différentes s'affronteront donc d'ici la convention démocrate du mois de juillet, qui aura lieu à Milwaukee.Deux visions que les démocrates devront réconcilier avant l'élection présidentielle du mois de novembre, face à Donald Trump, qui depuis la Maison Blanche, où il suivait la soirée électorale, n'a pas manqué de décocher quelques tweets assassins les deux grands perdants de ce Tuesday.

Michael Bloomberg avec 700 millions de dollars dilapidés «  n'a rien récolté si ce n'est un surnom, Mini Mike, et la destruction complète de sa réputation. » Elizabeth Warren ? « Elle n'était même pas proche de l'emporter dans son État du Massachusetts. Elle peut désormais se reposer tranquillement avec son mari et prendre une bonne bière fraîche »

Candidat à l'investiture démocrate, Micheal Bloomberg, a annoncé mercredi son retrait de la compétition. Il a également annoncé son soutien à Joe Biden.




Garett Skyport pour DayNewsWorld

PRIMAIRE DEMOCRATE LES ENJEUX DU

 SUPER TUESDAY

Quatorze Etats américains, outre le territoire américain des Samoa et le vote des Américains résidant à l’étranger, votent ce mardi et vont attribuer près d’un tiers des délégués en jeu dans la primaire démocrate. C’est le « Super Tuesday », une étape cruciale pour les derniers favoris , d'autant que la course s'est resserrée de manière spectaculaire ce week-end après la victoire de Joe Biden en Caroline du Sud. L’ancien vice-président bénéficie en effet du retrait d’Amy Klobuchar et de Pete Buttiegieg qui lui ont apporté physiquement leur soutien, lundi au Texas.

Le duel entre Bernie Sanders et Joe Biden va donc bien avoir lieu, et sera arbitré par Mike Bloomberg, qui fait son entrée après avoir dépensé un demi-milliard de dollars.

Bernie Sanders le favori

Après deux victoires et deux secondes places, le sénateur du Vermont a en effet10 points d’avance sur ses adversaires dans les sondages (30 %) et peut compter sur l’enthousiasme d’une large coalition portée par les jeunes et les latinos. Bernie Sanders domine les sondages dans les deux Etats les plus riches en délégués :

la Californie (415 délégués) et le Texas (228). Il conforterait son avance en remportant ces Etats majeurs. S’il s’impose avec un écart conséquent, il pourrait même terminer la soirée avec plus de 600 voire 700 délégués au compteur, soit environ un tiers de la majorité absolue (1.991) nécessaire pour être couronné à la convention de Milwaukee mi-juillet.

Mais la popularité de ce militant des droits civiques qui se dit socialiste, de cet homme qui finance sa campagne sans accepter le moindre dollar des grands lobbys, inquiète dans son propre parti.C'est pourquoi Joe Biden apparaitrait comme un rassembleur des autres démocrates face à un démocrate qui fait peur.

Joe Biden en rassembleur du Parti démocrate

Le vice-président que l'on considérait comme moribond après ses mauvais résultats dans l'Iowa et le New Hampshire et sa lointaine deuxième place dans le Nevada, a en effet rebondi en Caroline du Sud grâce au soutien des Afro-américains avec 29 points d'avance sur son rival. Comme il le répète, « ce qui compte dans la vie, c’est de se relever » . Joe Biden espère surfer sur sa victoire en Caroline du Sud, samedi. Il est en tête des sondages en Caroline du Nord et en Virginie, deux places fortes du Sud.

Mais il compte surtout sur sa qualité de rassembleur. Joe Biden s'est en effet affiché lundi 2 mars au Texas, avec deux de ses concurrents venus lui apporter leur soutien après avoir mis fin à leur candidature : Pete Buttigieg et Amy Klobuchar. Lors du meeting aux côtés de l'ex-colistier de Barack Obama , Amy Klobuchar, la sénatrice du Minnesota a lancé « Il peut rassembler notre pays et construire une coalition qui comprenne la base démocrate, les indépendants et les républicains modérés. ». Joe Biden a ainsi pu mettre en scène une image de rassembleur à la veille du Super Tuesday.

C'est que l'establishment du parti et les candidats modérés très inquiets des avancées du socialiste Bernie Sanders ont décidé de tenter le tout pour le tout pour le freiner.

Mais cette union centriste va-t-elle suffire à ralentir Bernie Sanders ?

Il n'est pas sûr que toutes les voix de Buttigieg et Klobuchar se reportent sur le candidat centriste... qui risquent de ne pas goûter à cette stratégie électorale. Si l'on en juge le sondage de Morning Consult réalisé avant l'abandon des deux modérés : 21 % des partisans de Buttigieg nommaient Sanders comme second choix, 19 % Biden, 19 % Elizabeth Warren, la sénatrice du Massachusetts toujours en lice…

Le président Trump, qui adore semer la zizanie dans le camp adverse,n' a-t-il d'ailleurs pas tweeté :

« Ils sont en train de monter un coup contre Bernie ! » tandis que « L'establishment politique se met ensemble » et il fera tout pour essayer de nous stopper parce qu'il devient « nerveux », a résumé Bernie Sanders.

Candidat à la dernière minute, Michael Bloomberg se lance officiellement, après avoir fait l'impasse sur les primaires de février. L’ancien maire de New York a dépensé 500 millions de dollars – du jamais vu, et plus que tous les autres candidats réunis – pour submerger les Etats du Super Tuesday de spots publicitaires. Mais cela suffira-t-il à faire oublier sa performance catastrophique lors de son premier débat télévisé ?

On saura vite si ce pari risqué est une réussite. Pour l'heure, les sondages indiquent le contraire.

Malgré ces grandes tractations pour le Super Tuesday, destinées à stopper Bernie Sanders, le suspens reste entier.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

AU CŒUR DES PRIMAIRES  LE COME-BACK DU DEMOCRATE JOE BIDEN EN CAROLINE DU SUD

Vainqueur en Caroline du sud, Joe Biden se relance dans la primaire démocrate

La course à l’investiture démocrate a connu une inflexion significative en Caroline du Sud, samedi 29 février.

Samedi soir, l'ex-vice-président de Barack Obama a en effet remporté et largement le scrutin en Caroline du sud où il était considéré comme favori. Il relance une campagne jusqu'ici dominée par Bernie Sanders, arrivé cette fois deuxième.

49% pour Biden, 20% pour Sanders

L'ancien vice-président américain Joe Biden a ainsi rebattu les cartes dans la course démocrate à la Maison Blanche et se confirme comme le premier rival du favori Bernie Sanders. Selon des résultats portant sur près de 95% des suffrages, le sénateur indépendant Bernie Sanders, 78 ans, était deuxième (20%), très loin derrière Joe Biden (49%).

N'arrivant qu'à la troisième place malgré les 20 millions de dollars qu'il a dépensés localement pour sa campagne, le milliardaire philanthrope, Tom Steyer a annoncé jeter l'éponge, contrairement aux sept autres candidats.

Joe Biden, ancien bras droit de Barack Obama, était le favori en Caroline du Sud, Etat où les Noirs, chez qui il est très populaire, représentent plus de la moitié de l'électorat démocrate. Joe Biden pouvait donc compter sur la communauté afro-américaine, majoritaire dans cet Etat du sud, pour renverser la tendance.

Non seulement il l’a emporté à trois contre un chez les Noirs, qui représentaient 60% des électeurs de la primaire, mais il domine chez les Blancs – récoltant 40% des voix dans des districts comptant peu d’électeurs noirs – et fait même pratiquement jeu égal chez les jeunes. Ce dernier a bénéficié également du soutien d’importantes personnalités du parti: l’élu noir Jim Clyburn, très influent en Caroline du Sud, et l’ancien colistier de Hillary Clinton lors de la présidentielle de 2016, Tim Kaine, des soutiens très déterminants.

« Vous m'avez propulsé sur la voie pour aller battre Donald Trump », a déclaré l'ancien vice-président, se posant en rassembleur

Après trois résultats catastrophiques dans les Etats précédents, un Joe Biden triomphant a promis qu'il serait, au final, le démocrate qui aura pour mission de défier le républicain Donald Trump à la présidentielle de novembre. Joe Biden avait bien besoin de cette victoire, après n'être arrivé que quatrième et cinquième, respectivement, dans l'Iowa et le New Hampshire. Certes il avait grimpé à la deuxième place dans le Nevada, mais il était resté très loin de Bernie Sanders, qui l'avait clairement remplacé dans le statut de grand favori des primaires démocrates.

« Une course à deux »

Désormais Biden est bien positionné pour battre Sanders en Caroline du Nord lors des primaires du « Super Tuesday », mardi 3 mars. Ce sursaut place l’ancien vice-président dans une situation favorable avant le « super-mardi » (Super Tuesday) au cours duquel quatorze Etats se prononceront. Il peut espérer profiter du vote afro-américain là où il sera significatif comme l’Alabama, le Tennessee, la Caroline du Nord. Il pourrait aussi rafler la Floride, la Géorgie, peut-être même le Texas ou la Virginie, où il est au coude-à-coude avec Sanders.

Désormais, entre Biden et Sanders, « c’est une course à deux », estime David Plouffe, l’ancien directeur de campagne de Barack Obama.

Un poids lourd nommé Bernie Sanders

Les trois autres candidats présents lors du dernier débat, le 25 février, ont été encore plus distancés. Qu’il s’agisse d’Elizabeth Warren (7,1% des voix en Caroline du Sud), Amy Klobuchar (3,1%) ou Pete Buttigieg (8,2% et seulement 3% chez les Noirs), ils pourraient ne pas rester durablement dans la course. Pour tous ces candidats, les comptes de campagne risquent d’être bientôt à sec.

Bernie Sanders, lui, a plus d’argent, est mieux organisé, compte des milliers de volontaires dévoués corps et âme, qui sillonnent les Etats depuis des mois alors que Joe Biden dispose de bien moins de fonds et d'une organisation plus clairsemée sur le terrain que Bernie Sanders et Michael Bloomberg.

Mais la vraie force de Biden est ailleurs : dans le fait que deux démocrates sur trois, grosso modo, ne veulent à aucun prix d’un candidat Sanders – soit qu’ils le trouvent trop à gauche à leur goût, soit qu’ils craignent de le voir battu par Trump en novembre. C’est cette réalité que Sanders, droit dans ses bottes idéologiques, n’est pas parvenu à faire oublier.

« La plupart des Américains ne veulent pas la promesse d’une révolution » annoncée par le sénateur,

« ils veulent des résultats » dans leur vie quotidienne, a déclaré Joe Biden. Une allusion claire au sénateur indépendant du Vermont, et au milliardaire Michael Bloomberg, un ancien républicain, qui lui ne figurait pas sur les bulletins de vote de Caroline du Sud.

Trump en a d'ailleurs profité pour moquer la candidature de Bloomberg. Sur Twitter, le président américain a estimé que la réussite de Joe Biden devait signer la fin de la campagne « risible » du milliardaire de New York Michael Bloomberg, qui entrera en lice lors du « Super Tuesday ».

Le « Super Tuesday »

Mercredi, tout aura changé. Mais dans quel sens ?

Le Super Tuesday, mardi prochain, sera forcément un tournant dans la course à l’investiture démocrate, ne serait-ce que parce que seize Etats et territoires vont voter le même jour pour élire un tiers de l’ensemble des délégués nationaux en jeu dans ces primaires, 1 358 en tout, contre à peine 155 jusque-là. parce que les deux Etats les plus peuplés du pays, le Texas et la Californie, votent ce jour-là.

Traditionnellement, le Super Tuesday permet, après la bataille des «early States», de faire le ménage parmi les candidats et d’identifier un favori pour l’investiture. Remplira-t-il aussi bien son office cette année ?

Revigoré Joe Biden n'en reste pas moins en position périlleuse...

Et la course reste longue jusqu'à l'investiture démocrate et la dynamique va s'emballer mardi avec le "Super Tuesday", lorsque 14 Etats voteront ensemble.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

HARVEY WEINSTEIN COUPABLE DE VIOL,

MAIS PAS DE COMPORTEMENT DE PREDATEUR

Harvey Weinstein va dormir en prison cette nuit, en attendant de connaître sa peine, qui sera déterminée le 11 mars par le juge James Burke. Après un mois de procès ultramédiatisé et cinq jours de délibérations, le jury de sept hommes et cinq femmes a délivré son verdict dans l’affaire la plus emblématique du mouvement #metoo.

Lundi 24 février 2020, le producteur de cinéma Harvey Weinstein, 67 ans, a été jugé coupable d’agression sexuelle et de viol, une peine passible de vingt-cinq ans de prison au maximum.

Il a toutefois été disculpé de la circonstance aggravante de comportement « prédateur », qui aurait pu lui valoir la prison à vie.

Ses avocats ont aussitôt annoncé leur intention de faire appel. « Harvey est déçu mais il est fort, il a encaissé comme un homme, le combat n’est pas terminé », a déclaré son avocate Donna Rotunno. « C’est très difficile d’avoir un procès équitable », a-t-elle continué, confirmant que son équipe allait faire appel.

Tout au long de la semaine dernière, les jurés ont demandé que leur soient relus plusieurs témoignages car ils ne parvenaient pas à s’accorder sur un verdict à l’unanimité sur la charge la plus grave.

Il s’agit de la première reconnaissance de culpabilité dans une affaire post-#metoo, celle de l’acteur Bill Cosby résultant de poursuites entamées en 2015, avant que le mouvement anti-agressions sexuelles ne commence en octobre 2017. Les jurés devaient se décider sur le témoignage de trois femmes, parmi les plus de 80 qui ont accusé Harvey Weinstein de harcèlement ou Cunnilingus forcé

Pour rappel, deux femmes accusaient formellement Harvey Weinstein. La première, Mimi Haleyi, est une assistante de production, aujourd’hui âgée d’une quarantaine d’années, qui dit avoir subi un cunnilingus forcé par M. Weinstein à son domicile new-yorkais, en 2006, alors qu’elle avait ses règles.

Cet acte valait à ce dernier d’être poursuivi pour agression sexuelle « au premier degré » (ce chef d’accusation, qui englobe fellations, cunnilingus et sexe anal fait encourir vingt-cinq ans de prison).

La seconde, Jessica Mann, 36 ans, rêvait à l’époque de devenir actrice. Selon son témoignage, elle aurait subi un cunnilingus forcé début 2013, puis deux viols, en mars et en novembre de la même année, dans un hôtel new-yorkais. Ces accusations valaient à M. Weistein d’être poursuivi à deux titres, viol avec violence (« premier degré » avec de cinq à vingt-cinq ans de prison) et viol avec personne incapable de donner son consentement (« troisième degré », jusqu’à quatre ans de prison). Un troisième cas, dont les faits sont prescrits, a servi à nourrir l’accusation d’agressions en série. Celui d’Annabella Sciorra, 59 ans, qui dit avoir été violée par Harvey Weinstein au début des années 1990.

Du côté de la défense: des témoins discréditées

Tout au long du procès, la défense avait cherché à discréditer le récit des trois femmes. Les avocats d’Harvey Weinstein ont produit une série de courriers électroniques montrant que Mimi Haleyi et Jessica Mann avaient maintenu le contact, de leur propre initiative, avec l’accusé après les faits présumés. Dans le cas de Jessica Mann, la victime présumée a même concédé avoir eu des relations sexuelles sans opposition avec Harvey Weinstein jusqu’en 2016.

« Ce n’était pas une relation », avait martelé la procureure Joan Illuzzi-Orbon. « Jessica Mann était la poupée de chiffon d’Harvey Weinstein. » Mimi Haleyi a, elle, raconté avoir eu un rapport sexuel engagé par l’accusé deux semaines environ après le viol présumé, sans manifester de résistance.

Jessica Mann a dit avoir maintenu des relations avec l’ancien magnat du cinéma par « peur », tandis que Mimi Haleyi a expliqué qu’il s’agissait pour elle de maintenir une « relation professionnelle ».

La défense avait cherché à dépeindre deux femmes opportunistes, prêtes à se soumettre aux caprices du producteur, voire à se soumettre aux caprices du producteur, voire à ses pulsions sexuelles, pour tenter de mettre un pied à Hollywood. Les avocats d’Harvey Weinstein avaient aussi laissé entendre que les deux plaignantes avaient témoigné par intérêt, pour augmenter leurs chances d’obtenir du producteur des dommages et intérêts une fois celui-ci condamné.

« Elles ont sacrifié leur dignité, leur intimité, leur quiétude dans l’espoir de faire entendre leur voix » au procès, leur avait opposé la procureure, Joan Illuzzi-Orbon. Cette dernière et son adjointe Meghan Hast avaient souligné qu’en fait d’opportunités, elles n’avaient quasiment rien obtenu du magnat d’Hollywood. L’accusation a aussi rappelé qu’aucune des deux femmes n’avait attaqué en justice Harvey Weinstein pour obtenir réparation financière et qu’elles n’avaient aucun intérêt à venir témoigner au procès.

Un tournant pour le mouvement #metoo

Ce verdict de culpabilité pourrait constituer un tournant pour le mouvement #metoo, mais aussi pour la jurisprudence de ce type d’affaires, qui donnent très rarement lieu à des condamnations. Le mouvement Time’s Up, né dans la foulée de #metoo pour lutter contre les agressions sexuelles au travail, voit dans ce verdict « une nouvelle ère pour la justice ». Le procureur de Manhattan, lui, a estimé lundi que les six femmes qui ont témoigné contre Harvey Weinstein et les deux femmes procureurs en charge du dossier avaient « changé le cours de l’histoire ».

« Un viol est un viol qu’il soit commis par un inconnu dans une ruelle sombre, ou par un partenaire dans une relation intime », a-t-il souligné devant les journalistes.


Jenny Chase pour DayNewsWorld

MICHAEL BLOOMBERG S'INVITE DANS LA PRIMAIRE DEMOCRATE

Michael Bloomberg est en train de bouleverser le cours des primaires démocrates.

Alors qu'il ne s'est pas présenté aux quatre premières et s'est réservé pour le Super Tuesday, le 3 mars, qui verra l'élection du tiers des délégués en une seule fois, il est déjà troisième dans les sondages et a été admis, à ce titre, à participer, pour la première fois, au débat entre les candidats, le mercredi 19 février 2020.

Sa présence aux côtés des autres candidats démocrates, qui font campagne sur le terrain depuis plus d’un an, constitue un premier succès pour le milliardaire.

19% d'intention de vote et 30 fois plus d’argent investi que Joe Biden

Michael Bloomberg pointe en troisième position de la moyenne des sondages nationaux établie par RealClearPolitics..

Mieux, il arrive même en deuxième place d'un nouveau sondage NPR/PBS/Marist publié mardi.

Avec 19% des intentions de vote, Michael Bloomberg devance par exemple l'ancien vice-président Joe Biden (15%), en nette perte de vitesse après avoir longtemps caracolé en tête des sondages.

Il reste cependant à distance du sénateur indépendant Bernie Sanders qui, avec 31% d’intentions de vote, fait plus que jamais figure de favori dans la course à l’investiture.

Il faut dire qu'en trois mois, Michael Bloomberg -11e homme le plus riche au monde et 8e américain selon le classement Forbes - n' a pas hésité à dépenser 400 millions de dollars pour saturer les ondes et le web de publicités de campagne. Notamment dans plus de 150 spots publicitaires diffusés quotidiennement et en prime time lors du Super Bowl et des Oscars. Et l’ancien maire de New York s'est dit prêt à dépenser un milliard de dollars dans la campagne.

C’est plus que tous les autres candidats réunis, dix fois plus que Bernie Sanders et trente fois plus que Joe Biden,

Si Bloomberg a été forcé de faire l’impasse sur les quatre premiers scrutins de la primaire, laissant Bernie Sanders et Pete Buttigieg prendre de l’avance dans la course aux délégués, il a cependant tout misé sur la douzaine d’Etats qui voteront le mardi 3 mars lors du Super Tuesday.

Le parti démocrate divisé

Bernie Sanders fait certes désormais figure de favori, il est cependant loin d’avoir rassemblé le parti derrière lui. Dans le New Hampshire, son score cumulé à celui d’Elizabeth Warren (l’aile gauche du parti démocrate) atteint 35 %, contre 52 % pour l’aile modérée (Buttigieg, Klobuchar et Biden). Professeur de sciences politiques à l’université de Washington, Chris Edelson estime que « de nombreux électeurs démocrates veulent avant tout battre Trump et sont inquiets d’une candidature de Bernie Sanders », qu’ils jugent « trop extrême » avec son étiquette de « socialiste démocrate ».

Selon les projections du site Five Thirty Eight, il y a désormais une chance sur trois qu’on assiste à une convention contestée à Milwaukee mi-juillet, sans candidat ayant atteint la majorité absolue des délégués. Dans ce cas de figure, Bloomberg pourrait alors se poser en rassembleur et tenter de rallier les modérés derrière lui

Duel Trump /Bloomberg

Mais le milliardaire qui veut défier Donald Trump devra lors du prochain débat télévisé, pour la première fois répondre directement aux attaques de ses adversaires. En effet ses adversaires redoublent leurs attaques, notamment sur son bilan à la mairie de New York et Michael Bloomberg, qui va pour la première fois croiser le fer avec eux lors du débat, mercredi 19 février à Las Vegas., va devoir répondre de sa politique au faciès et de ses attaques sexistes.

Polémiques du passé sur le devant de la scène

A Las Vegas, le milliardaire pourrait avoir à répondre de sa politique de contrôle au faciès lorsqu’il était maire de New York, et des propos sexistes qui ont émaillé sa carrière d’homme d’affaires. En 2015, Bloomberg s’était en effet vanté d’avoir fait baisser la violence à New York en encourageant les contrôles et les fouilles au faciès dans les quartiers défavorisés. Il a été forcé de s’excuser la semaine dernière, reconnaissant que la pratique décriée avait mené à l’arrestation de « trop d’innocents », dont « une immense majorité » d’Afro-Américains ou de Latinos.

De même, Bloomberg a été accusé de harcèlement et de sexisme dans les années 90 par des femmes travaillant pour son entreprise, et il a réglé plusieurs plaintes à l’amiable avec son chéquier, selon une enquête du Washington Post. Des attaques auxquelles le candidat va devoir répondre.

De plus les autres candidats démocrates attaquent cet homme richissime sur sa fortune de milliardaire. On lui reproche de ne pas être un véritable démocrate, puisqu’il a été élu trois fois maire de New York comme républicain. Elizabeth Warren et Bernie Sanders, de leur côté, lui reprochent également de vouloir acheter sa qualification grâce à son argent.

Mais Michael Bloomberg affirme ne pas vouloir être confronté au problème de conflit d'intérêt comme l'actuel président. En cas de victoire, il sera président à 100% et pas homme d'affaires à mi-temps.Le candidat démocrate milliardaire a en effet rappelé que s'il devenait le nouveau locataire de la Maison-Blanche, il lâcherait son empire.

«  Nous voulons être à 180 degrés de Donald Trump sur le sujet des conflits d'intérêts financiers. », indique son conseiller Tim O’Brien. "Nous pensons que c'est l'une des plus grandes taches sur la présidence, et ce bilan est attribué au refus de Trump de se désengager de ses propres intérêts financiers. Nous voulons donc être très transparents et très clairs avec les électeurs. ». Lors de son élection présidentielle, Donald Trump avait refusé de se désengager de son empire. Il avait ainsi logé ses avoirs dans une société et mis ses fils aînés à la tête de la Trump Organization.

C'est que le message de Bloomberg est très clair : il est uniquement là pour battre Trump par tous les moyens à sa disposition. Et les siens sont énormes, outre sa fortune.

Bloomberg, alternative des centristes

En effet la déconfiture de la campagne de Joe Biden, ancien vice-président d’Obama et longtemps grand favori des sondages, et la montée de Bernie Sanders, le sénateur très à gauche du Vermont, a créé un vide pour les électeurs plus centristes, qui voient dans Bloomberg une alternative possible.

Depuis plusieurs années, après avoir quitté la mairie de New York, Bloomberg n'est-il pas devenu un donateur de premier plan pour les élus démocrates et certaines causes libérales, telles que le contrôle des armes à feu et la protection de l'environnement ?

A 78 ans, le milliardaire veut remporter la nomination et défier Donald Trump. Michael Bloomberg concentre alors ses forces sur le Super Tuesday qui verra quatorze Etats se prononcer, dont deux richement dotés en délégués, la Californie et le Texas.

Son objectif : réaliser une performance lors du «Super Mardi» du 3 mars, cette primaire conjointe qui verra attribuer le plus grand nombre de délégués pour la convention démocrate.  Pour un duel entre deux hommes d'affaires milliardaires?

 Donald Trump n'a pas dit son dernier mot.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

PRIMAIRE DEMOCRATE AMERICAINE

PETE BUTTIGIEG UN OUTSIDER CREDIBLE

"Chaque fois que mon parti est entré à la Maison-Blanche ces cinquante dernières années, cela s'est fait grâce à un candidat novice en politique nationale, axé sur le futur, non façonné par le mode de vie de Washington et ouvrant la voie à une nouvelle génération », a déclaré Pete Buttigieg, l'outsider qui monte , lors d'un rassemblement le week-end dernier à Waterloo dans l'Iowa. « C'est comme ça qu'on gagne. »

Selon les résultats partiels du caucus de l'Iowa, coup d'envoi des primaires démocrates, le maire de South Bend serait au coude à coude avec Bernie Sanders. Le destin de Pete Buttigieg passerait-il par le 1600 Pennsylvania Avenue, Washington D.C. ?

Pourtant, il se plaît à répéter et insister qu'il n'a absolument rien à voir avec l'establishment de Washington. Bien au contraire. À 38 ans, Pete Buttigieg, un technocrate polyglotte, vétéran, homosexuel et marié, tient à mettre en avant autant qu'il le peut son expérience en tant que maire de South Bend, une petite ville dans l'État républicain de l'Indiana, dont le vice-président américain Mike Pence a été gouverneur avant son entrée dans l'administration de Donald Trump.

C'est grâce à cette expérience dans cet État du Midwest, assure-t-il, qu'il a développé une connexion avec les Américains bien plus authentique que celle des élites de la capitale fédérale.

La jeunesse un argument de campagne

Positionné au centre, il s'est lancé l'an dernier dans la bataille pour être celui qui sera le grand rival de Donald Trump à la présidentielle de novembre. Il doit pour cela affronter des candidats démocrates plus connus du grand public, mais également deux fois plus âgés. « Pete », ainsi qu'on l'appelle volontiers en raison de son nom imprononçable, a su surmonter son jeune âge, il a fêté ses 38 ans le 19 janvier.

Jamais un Américain aussi jeune n'a pris part à la course à la Maison Blanche : lorsqu'il a officialisé sa candidature, en avril 2019, il n'avait que deux ans de plus que l'âge minimum requis pour se présenter à la présidentielle. Le démocrate a, de fait, beaucoup moins d'expérience en politique que les « seniors  des primaires. Il n'a jamais exercé de mandat national mais a dirigé la quatrième plus grande ville d'Indiana (100 000 habitants), South Bend, entre 2015 et 2019.

Pete Buttigieg a toutefois transformé cette inexpérience en argument de sa campagne. Il rappelle ainsi que « chaque fois que [son] parti est entré à la Maison Blanche ces cinquante dernières années, cela s'est fait grâce à un candidat novice en politique nationale, axé sur le futur, non façonné par le mode de vie de Washington et ouvrant la voie à une nouvelle génération ». « C'est comme cela qu'on gagne », martèle-t-il.

Un outsider crédible face à ses rivaux démocrates

Excellent orateur, il a mis en avant son expérience d'engagé militaire, lui qui a passé sept mois en Afghanistan. Il est parvenu à apparaître comme un outsider crédible face à ses rivaux démocrates, parmi lesquels l'ancien vice-président Joe Biden, qui a longtemps caracolé en tête des sondages, et le sénateur Bernie Sanders, grand espoir de l'aile gauche du parti. Ces deux vétérans de la politique n'ont pas su contenir Pete Buttigieg, qui n'a eu de cesse d'affirmer aux électeurs que son statut de nouveau venu n'était pas unique dans l'histoire des élections présidentielles.Par certains côtés, Pete Buttigieg rappelle alors Bill Clinton. À peine plus âgé que lui quand il s'est lancé dans la compétition, Clinton était le gouverneur de l'Arkansa et Buttigieg est maire de South Bend, dans l'Indiana.

Partisan de l'unité

« Mayor Pete »  comme il est souvent appelé  vient de révéler qu’il y a une nouvelle offre qui est à la disposition des électeurs. Il a dépoussiéré la campagne qui restait bloquée sur le combat cdes grands anciens que sont Sanders, Biden et Warren, sans évoquer Bloomberg, qui s’agite aussi en dépensant une fortune.

Pour beaucoup d'Américains, Pete Buttigieg était un parfait inconnu jusqu'à ce qu'il qualifie Mike Pence de « pom-pom girl » de la présidence Trump, une présidence « de stars du porno » selon lui. À mesure que sa campagne s'est étoffée, il s'est présenté comme un partisan de l'unité après les divisions de l'ère Trump.

Il a ainsi mis en avant certaines positions progressistes, mais pense que ses vues plus modérées sur la couverture santé et les impôts pourraient convaincre les électeurs centristes, notamment les indépendants et les républicains ayant voté pour Donald Trump, mais souhaitant une option pour sortir de cette présidence marquée par la division. Il est aussi pro-syndicats et propose d'augmenter le nombre de juges à la Cour suprême.

L'orientation sexuelle de Pete Buttigieg, qui s'est affiché dès le début de la compétition aux côtés de son mari Chasten, semble cependant avoir relativement peu d'impact sur le choix des électeurs. Ces derniers mois, le jeune diplômé d' Harvard a préféré mettre l'accent sur sa foi chrétienne plutôt que son mariage avec un homme. Chasten Glezman, 30 ans, deviendrait le premier « first gentleman » si son mari était élu président. En tant que maire, Pete Buttigieg, qui s'est marié à l'église à l'été 2018, a régulièrement réagi à des propos du conservateur religieux Mike Pence, ancien gouverneur de l'Indiana.

Aussi Major Pete a-t-il su donner un souffle à la campagne démocrate en proposant une autre voie. Son lancement de campagne était clair à ce sujet: il ne s’agissait pas tant pour lui de chasser Donald Trump que de donner une nouvelle perspective à sa génération et aux plus jeunes que lui « qui seront ceux qui, pour la première fois, réussiront moins bien que leurs parents si rien ne change », disait-il alors.

« Pete Buttigieg devient donc un nom qui rivalise avec chacun de ses rivaux, et sa jeunesse claque dans cette campagne comme un défi qu’il oppose à leur expérience: le Rêve Américain est réinventé. » Chaque électeur peut s’identifier facilement à cette fronde d’un homme encore très jeune qui prétend que tout est possible à qui veut tenter sa chance.

Une importante victoire symbolique

Faut-il pour autant s’emballer et penser que l’Iowa créera la dynamique qui le conduira jusqu’à la victoire? Dans une enquête publiée par Gallup : à la question « qui est le mieux placé pour battre Donald Trump? », ils sont 44% au sein du Parti démocrate à répondre « Joe Biden », avant de classer dans l’ordre Sanders (19%), Bloomberg (10%), Warren (9%) et ne sont que 3% à citer Buttigieg.

La traduction de sa victoire dans l'Iowa en un succès électoral plus large sera une tâche monumentale. Malgré sa capacité impressionnante à lever des fonds, les sondages nationaux ne le placent qu'en cinquième position. La faute à un déficit de notoriété comparé à des candidats plus établis. Il souffre, par ailleurs, d'un soutien très faible chez les électeurs noirs, un électorat clé pour les démocrates...

Pete Buttigieg démarre sa campagne sur une importante victoire symbolique. Mais ce petit Etat rural ne représente que 41 délégués sur les 1 990 nécessaires pour être investi par le Parti démocrate, lors de la convention nationale de juillet. Il lui faudra donc engranger d'autres victoires, dans de plus grands Etats, s'il veut être désigné candidat à la présidentielle.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

IMPEACHMENT

 DONALD TRUMP ACQUITTE PAR LE SENAT

SAVOURE  UNE VICTOIRE BIEN MERITEE

Le Sénat américain a rejeté mercredi les deux chefs d'accusation retenus contre Donald Trump, marquant ainsi l'acquittement général de l'hôte de la Maison-Blanche.

L' issue du procès en destitution de Donald Trump, qui tenait les Américains en haleine, vient de tomber. Le président des États-Unis a été acquitté par le Sénat, mercredi 5 février 2020, à l'issue d'un procès historique qui a jeté une lumière crue sur les fractures de l'Amérique sans jamais faire vaciller sa base électorale.

Avant lui, seuls deux de ses prédécesseurs, Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998, avaient connu une telle procédure. Mais son procès a montré que l'ancien homme d'affaires de New York pouvait compter sur un parti républicain soudé, un atout de taille à neuf mois d'une élection où il briguera un second mandat de quatre ans.

Cette victoire politique a cependant été assombrie par la défection d'un élu républicain de premier plan : Mitt Romney, candidat malheureux à la Maison-Blanche en 2012.

Donald Trump acquitté

Lors d'un vote solennel suivi en direct à la télévision par des dizaines de millions d'Américains, le Sénat a estimé, par 52 voix sur 100, que Donald John Trump, 45e président de l'histoire, ne s'était pas rendu coupable d'abus de pouvoir. Par 53 voix sur 100, il a également estimé qu'il ne s'était pas rendu coupable d'entrave à la bonne marche du Congrès. La Constitution des États-Unis impose une majorité des deux tiers (67 sièges sur 100) pour destituer un président. « acquitté pour toujours », clame la Maison-Blanche.

49% d'opinions favorables à Trump

Depuis que le scandale a éclaté, l'hôte de la Maison-Blanche se dit victime d'une chasse aux sorcières orchestrée par ses adversaires qui n'auraient pas digéré sa victoire surprise de 2016. La stratégie semble avoir, au moins en partie, porté ses fruits : selon le dernier sondage de l'institut Gallup, il enregistre 49% d'opinions favorables, un record depuis son arrivée au pouvoir.Moins de 24 heures avant le vote du Sénat, Donald Trump avait vanté mardi soir, devant le Congrès réuni au grand complet, ses résultats « incroyables » dans un discours aux accents de meeting de campagne. « Contrairement à tant d'autres avant moi, je tiens mes promesses », avait-il lancé, sans cesse coupé par les ovations debout et les « USA, USA » des républicains. Dans cette même Chambre des représentants qui l'a mis en accusation le 18 décembre, il a brassé tous les thèmes à venir pour le scrutin du 3 novembre: la lutte contre l'immigration illégale ou l'avortement, « la grande réussite économique » des États-Unis...

Discours déchiré

À aucun moment, l' « impeachment » n'a été évoqué. Mais l'ombre du procès, qui a marqué une rupture définitive entre les « trumpistes » et les démocrates, planait sur l'hémicycle. Les élus de l'opposition se sont le plus souvent abstenus d'applaudir, certains ont boycotté l'événement, d'autres sont partis au milieu de son discours.Donald Trump a lui ostensiblement évité de serrer la main à la chef démocrate de la Chambre Nancy Pelosi. Une fois l'allocution finie, cette dernière a déchiré dans un geste spectaculaire sa copie du discours.

Les Américains plutôt préoccupés par les résultats économiques

Au-delà de Washington, le procès divise autant les Américains que leurs élus . Son impact sur les élections est donc difficile à prédire, mais Donald Trump se dit convaincu que les électeurs pénaliseront les « démocrates-qui-ne-font-rien ».

Les Américains, en effet, bien que convaincus à 52% que le président a abusé de son pouvoir, n’étaient plus que 46% à se prononcer pour sa destitution, selon un sondage NBC News/Wall Street Journal publié à l’ouverture formelle du procès en destitution de Donald Trump. Ils sont 49% à penser le contraire. «Les résultats suggèrent que la mise en accusation n’a pas changé une caractéristique durable de la présidence Trump: dans un environnement politique turbulent, l’opinion des Américains sur lui reste inchangée», explique le Wall Street Journal . Selon le quotidien, le sondage pointe un renforcement de la position du président ces derniers mois grâce à un meilleur dynamisme de ses supporters républicains.

Les électeurs ont ainsi gardé leur opinion sur la culpabilité ou l’innocence du président. Ils semblaient finalement plus préoccupés par les enjeux économiques que par l’issue du procès de Donald Trump

« M. Trump pourra faire ce qu’il veut, le parti le soutiendra ».

S’il est difficile de prévoir quelles seront les conséquences de cet épilogue sur l’élection de novembre, Fox News rappelle que M.Trump enregistre les chiffres les plus hauts de son mandat. Et, ajoute le Wall Street Journal, aussi « déconcertant et exaspérant que cela puisse être pour les démocrates, l’impeachment pourrait en fait avoir augmenté les chances de Trump d’être réélu à l’automne ».

Ainsi, le procès en destitution pourrait finir par se retourner contre les démocrates. En 2000, les républicains avaient été pénalisés lors des élections de mi-mandat par la virulence de la tentative d’impeachment contre Bill Clinton. Le vote de certains démocrates pour la destitution pourrait donc se retourner contre eux, notamment la trentaine d’élus se représentant dans des districts gagnés par Trump en 2016.

Le New York Times pronostique d’ailleurs que pour gagner, « M. Trump pourra faire ce qu’il veut, le parti le soutiendra ».

Quelques minutes après l’annonce de son acquittement, le président américain publiait sur Twitter une vidéo parodique suggérant qu’il pourrait rester président ad vitam aeternam.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

DISCOURS SUR L'ETAT DE L'UNION OU

LE COME-BACK DE L'AMERIQUE

A la veille de l' acquittement annoncé à son procès en destitution devant le Sénat, le président américain a tenu un discours plein d'optimisme, mardi soir, face à un Congrès plus divisé que jamais.

Le président américain s'est d'abord félicité de son bilan économique, alors que les parlementaires républicains ponctuaient d'applaudissements chacune de ses phrases et se levaient régulièrement, criant même « Four more years ! » (« quatre ans de plus ! »).

Une économie « plus forte que jamais »

« Le marché de l’emploi est en plein boum, la confiance monte, la pauvreté s’effondre et notre pays prospère », a commencé Donald Trump, jugeant qu’il avait obtenu des « résultats extraordinaires ». Citant tour à tour les chiffres du chômage – à des niveaux historiquement bas à 3,5 % – et les « records de Wall Street », le président américain a insisté : « J’ai tenu mes promesses. »

Donald Trump s'est ainsi attribué la paternité des 7 millions d'emplois créés par l'économie américaine depuis sa prise de fonctions.

Opération séduction des minorités

A plusieurs reprises, Donald Trump a également mentionné que la santé de l’économie bénéficiait aux minorités, avec « un chômage au plus bas pour les Afro-Américains, les hispaniques et les Asiatiques ». Après avoir diffusé une publicité sur ce thème au Super Bowl, il a encore mis en avant sa réforme de la justice pénale, qui « offre une seconde chance à de nombreux anciens détenus ». Et sur la dizaine de personnes invitées par la Maison Blanche à son discours, six étaient afro-américaines ou hispaniques. Les élus ont notamment réservé une standing-ovation à une petite fille qui a décroché une bourse éducative et obtenu le droit de changer d’école – une réforme demandée par Donald Trump au Congrès.

Le locataire de la Maison Blanche qui n' a eu de cesse de vanter « le come-back » des Etats-Unis, avec une économie « plus forte que jamais », a assuré que le « meilleur était à venir » pour les Américains. Miser sur l’économie est d'ailleurs le meilleur atout de Donald Trump , un président sortant, de Ronald Reagan à Bill Clinton, ayant presque toujours été réélu en période de croissance.

Des gages à sa base

Pour le reste, Donald Trump a surtout donné des gages à sa base . C'est ainsi qu'il a abordé les sujets del ' assurance-santé comme ceux de l'immigration ou de l’avortement.

Donald Trump a ainsi accusé les démocrates de vouloir en finir avec le système d'assurance-santé actuel. Etaient directement visés Bernie Sanders et Elizabeth Warren, qui prônent une réforme éliminant les assurances santé privées au profit d’une offre publique. « Ils veulent imposer un contrôle socialiste de notre système de santé et détruire l’assurance privée de 180 millions d’Américains », a taclé Donald Trump. Le débat fait rage dans la primaire démocrate entre les progressistes qui veulent supprimer le système actuel et les modérés, comme Joe Biden ou Pete Buttigieg, qui préfèrent proposer une option publique. Avant d'assurer : « Nous ne laisserons jamais le socialisme détruire les soins de santé américains. » Et d'affirmer que le pays est en train d'inverser la tendance en ce qui concerne les morts par overdose, notamment dans la crise des opioïdes . Il a aussi appelé le Congrès à faire passer une loi faisant baisser le prix des médicaments.

Sur le sujet de l'immigration, il a aussi accusé les « villes-sanctuaires », dirigées par des démocrates, de protéger des criminels en situation irrégulière et appelé le Congrès à voter une loi en faveur des « victimes des villes sanctuaires »., citant l'exemple d'un homme abattu par un immigré en situation irrégulière. Il a promis d'instaurer un système d'immigration basé sur le mérite, « accueillant ceux qui suivent les règles, contribuent à notre économie, sont autonomes financièrement et défendent nos valeurs. »

Mise en scène de plusieurs Américains anonymes

Comme le veut la tradition, Donald Trump a mis en avant, au cours de son discours, plusieurs Américains anonymes. Ainsi d'un ancien combattant, devenu SDF et victime d'addictions, qui s'en est sorti en étant employé par une entreprise située en « zone d'opportunités », un programme créé par la Maison Blanche. De l’animateur radio conservateur Rush Limbaugh, qui souffre d’un cancer, médaillé par Melania Trump. Donald Trump a réservé une surprise à une famille, avec le retour du front du père, militaire. Enfin, l’opposant vénézuelien Juan Guaido, invité d’honneur, a été applaudi à la fois par les républicains et les démocrates.…

L'événement annuel a cependant été boycotté par plusieurs parlementaires démocrates et ponctué par de gestes peu grâcieux:mardi, le président américain n'a pas serré la main de Nancy Pelosi, qui a répliqué en déchirant le texte du discours...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

POURQUOI  LE CRASH D'UN AVION AMERICAIN

EN AFGHANISTAN ?

L'avion qui s’est écrasé ce lundi dans l’Est de l'Afghanistan dans une zone sous contrôle des talibans appartient aux forces américaines, affirment les insurgés, le ministère afghan de la Défense démentant qu’il s’agisse d’un appareil afghan.

« Un appareil spécial des occupants américains s’est écrasé… dans la province de Ghazni », a indiqué le porte-parole des talibans Zabiullah Mudjahid dans un communiqué, ajoutant que tous les membres de l’équipage avaient péri.

Plusieurs heures après le crash annoncé par les autorités locales d'un avion en Afghanistan, le mystère reste entier. Tout juste dispose-t-on d'une heure, 13 heures locales (9h30 en France) et d'un lieu, Deh Yak, au sud de Kaboul, une zone de la province de Gazni contrôlée par les Talibans.

C'est le porte-parole de la police de la province, Ahmad Khan Seerat, qui a confirmé ces éléments, ajoutant que la « zone n'est pas sûre » à cause de la présence d'insurgés. Ce qui complique considérablement l'envoi de secours et d'enquêteurs.

Pas de commentaire des Américains

Un porte-parole du ministère afghan de la Défense, Rohullah Ahmadzai, a déclaré pour sa part que l’appareil n’appartenait pas aux forces afghanes. « Il n’appartient pas aux forces aériennes, ni au service des renseignements, ni au ministère de la Défense ou à celui de l’Intérieur », a-t-il dit.

Les forces américaines à Kaboul n’ont pas fourni de commentaires. Des vidéos et photos transmises par le biais du compte Twitter d’une personne proche des talibans, et dont l’authenticité n’a pas pu être vérifiée, montrent les restes d’un appareil de taille moyenne écrasé dans un champ de neige. La queue de l’avion, qui est intacte, porte le logo de l’aviation américaine.

Une mission de surveillance ?

Selon les talibans, l’appareil « volait dans une mission de surveillance ». Le type de l’appareil correspond à ceux utilisés dans le pays par l’US Air Force pour la surveillance électronique. Air Force et basé à Kandahar dans le sud de l'Afghanistan.Si cette information venait à être confirmée, la question de l'implication des Talibans dans ce crash se poserait immédiatement.

Le crash de l’avion avait été signalé par les autorités locales comme étant survenu vers 13 h 00. L’autorité civile de l’aviation afghane (ACAA) a indiqué ensuite dans un communiqué qu'« aucun crash d’appareil commercial n’a été enregistré ».

Les accidents aériens militaires, particulièrement d'hélicoptères, sont assez courants en Afghanistan, à cause du terrain montagneux très accidenté et des conditions climatiques souvent extrêmes. Mais ils arrivent davantage aux forces afghanes. Les forces aériennes américaines ont une maîtrise des airs leur permettant tout liberté d'action et d'appui aux forces afghanes.

Accident ou acte de guerre, l’événement survient alors même que les talibans et les Etats-Unis discutent des termes d'un accord sur le retrait des forces américaines d'Afghanistan en échange de contreparties sécuritaires des insurgés.




Alize Marion pour DayNewsWorld

FIASCO DANS LE CAUCUS DE L'IOWA

BERNIE SANDERS SERAIT EN TETE

L’ouverture des primaires démocrates en vue de l’élection présidentielle s’est soldée ce lundi 3 février par un véritable fiasco.

Le parti démocrate a en effet annoncé dans la soirée avoir eu des difficultés pour récolter les votes.

« Nous avons repéré des incohérences dans la remontée de plusieurs résultats (...).

Il s’agit simplement d’un problème de remontée, notre application n’a pas crashé, il n’y a pas eu d’intrusion ou de hacking », a assuré le parti.

Il n'en fallait pas moins pour que l'impatient le sénateur Bernie Sanders, héraut de l’aile gauche, choisisse de diffuser ses propres résultats :

Il affirme être en tête des caucus de l’Iowa avec 29,66% des voix, devant Pete Buttigieg qui aurait réalisé une belle performance avec 24,59% des votes.

Elizabeth Warren arriverait en 3e position avec 21,24% et Joe Biden loin derrière avec seulement 12,37%.

Ce qui représenterait une contre-performance pour celui qui est depuis des mois en tête des sondages au niveau national.

Bien entendu le sénateur précise que ces chiffres ne sont pas officiels et qu’il ne représentent que 40% des quelque 1700 centres de votes.

Mais « nos soutiens ont travaillé trop dur et trop longtemps pour attendre de voir les résultats de leur travail », juge son équipe de campagne.

Les électeurs de cet État rural du centre des États-Unis n’ont pas participé à une primaire classique, à bulletin secret, mais à un caucus.

C’est-à-dire que chacun a exprimé publiquement son vote en se plaçant physiquement -dans quelque 1700 salles, écoles ou gymnases- derrière le groupe du candidat qu’il ou elle soutenait.

Les partisans de ceux qui n’ont pas franchi le seuil de 15% au premier tour ont ensuite pu rejoindre un des candidats qualifiés ou s’abstenir lors d’un second tour.

Mais les règles et outils informatiques pour remonter les résultats auprès du parti ont été modifiés en 2020 et, il semblerait, ont engendré un vrai capharnaüm.

Un capharnaum qui risque d’envenimer la situation au sein du parti démocrate qui connaît déjà bon nombre de tensions.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

LE PROCES EN DESTITUTION DE TRUMP

UNE MENACE POUR JOE BIDEN ?

Aux avocats de Donald Trump de passer à l’offensive pour démontrer que leur client était dans son bon droit quand il s’est inquiété d’une possible « corruption » des Biden en Ukraine.

La mise en accusation de Donald Trump a été déclenchée par la révélation d’un marchandage suggéré au président ukrainien Volodymyr Zelensky, selon les démocrates.

Ils assurent que Donald Trump a conditionné une aide militaire et une invitation à la Maison Blanche à l’ouverture d’enquêtes en Ukraine visant l’ancien vice-président démocrate Joe Biden par l’intermédiaire de son fils Hunter, qui a siégé de 2014 à 2019 au conseil d’administration d’une entreprise gazière.

Les démocrates accusent Donald Trump d’avoir tenté de « tricher » pour remporter un second mandat en poussant l’Ukraine à « salir » l’ancien vice-président de Barack Obama, et d’avoir utilisé les moyens de l’État pour arriver à ses fins, notamment en gelant une aide militaire cruciale pour ce pays en conflit avec la Russie.

Les révélations de John Bolton

Ce qu'a confirmé l’ex-conseiller à la sécurité nationale John Bolton dans son livre à paraître.

L’ancien faucon de la politique étrangère à la Maison Blanche est « un témoin-clé de la conduite scandaleuse du président », a souligné mardi l’élu Adam Schiff, procureur en chef de ce procès au Sénat demandant la convocation de nouveaux témoins.

Les 53 sénateurs républicains s’y sont opposés jusqu’ici, mais les révélations de l’ancien conseiller pourraient faire bouger les lignes.

« Vous destituez un président américain pour avoir posé des questions ?»

De son côté, l’hôte de la Maison Blanche assure « n’avoir rien fait de mal ». Ses inquiétudes sur l’étendue de la corruption en Ukraine justifiaient selon lui sa demande d’enquête sur les Biden et le blocage des 400 millions de dollars. « Sommes-nous dans une zone sans Biden? », a lancé en écho son avocat Jay Sekulow. « Vous mentionnez quelqu’un, vous exprimez des inquiétudes sur une société et c’est interdit ? Vous destituez un président américain pour avoir posé des questions ? »

A l’ancienne procureure de Floride Pam Bondi, une proche de Donald Trump, de démontrer que la fonction occupée par le fils de Joe Biden dans cette société gazière a entretenu des soupçons de conflit d’intérêts : elle a en effet critiqué lundi, devant le Sénat, « les millions » de dollars gagnés à un poste pour lequel Hunter Biden n’avait aucune compétence particulière, au moment où son père, alors vice-président de Barack Obama, était chargé de la politique américaine dans ce pays.

« Tout ce que nous disons, c’est qu’il y avait une base pour en parler, pour soulever cette question. Et c’est suffisant », a poursuivi Pam Bondi pour justifier la mention d’enquêtes visant la famille Biden dans la conversation téléphonique du 25 juillet entre les deux présidents dont la révélation a lancé l’affaire ukrainienne. Donald Trump répète que Joe Biden a, à l’époque, exigé la démission d’un procureur ukrainien en affirmant que ce dernier enquêtait sur la société .

« Qu’on en finisse »: Un acquittement rapide

Les avocats demandent un acquittement rapide . Les démocrates « vous demandent de limoger à la veille d’une élection un président qui connaît le succès, sans raison et en violation de la Constitution », a lancé aux cent sénateurs Pat Cipollone, l’avocat de la Maison Blanche. « Il est temps d’en finir, aussi vite que possible », a-t-il poursuivi en concluant trois jours de plaidoirie largement parasités par les révélations explosives d’un ancien conseiller de la Maison Blanche.

Si le chef de la majorité républicaine Mitch McConnell a reconnu ne pas avoir à l’heure actuelle les 51 voix nécessaires pour empêcher la convocation de nouveaux témoins, il lui reste jusqu’à la fin de la semaine pour faire rentrer dans le rang les quelques sénateurs républicains modérés, dont Mitt Romney, Susan Collins ou encore Lisa Murkowski, susceptibles d’apporter leur soutien aux 47 démocrates. Donald Trump et ses partisans espèrent un rejet de la requête démocrate, pour que les élus puissent passer directement au vote final sur la culpabilité du président. La Constitution imposant une majorité des deux tiers pour le destituer (67 voix), il est quasi assuré d’être acquitté.

« Qu'on en finisse. Maintenant », a martelé mardi soir le sénateur républicain Lindsey Graham, un proche du milliardaire. Mais « s’ils veulent avoir des témoins, il y aura beaucoup de témoins », a-t-il ajouté, menaçant de réclamer à son tour la convocation de Joe Biden, ou de son fils Hunter.




Britney Delsey pour DayNewsWorld

LE PRESIDENT DES ETATS-UNIS DONALD TRUMP PRESENT A LA MARCHE POUR LA VIE

Donald Trump participe ce vendredi à la «Marche pour la vie» de Washington, un événement annuel contre le droit à l’avortement.

La Marche pour la vie existe aux États-Unis depuis 47 ans , mais c’est la première fois qu’un président américain y participe.

« Le président Donald Trump sera le premier président de l’Histoire à se rendre à la Marche pour la vie », avait annoncé mercredi soir la Maison Blanche sur son compte Twitter.« On se voit vendredi », a tweeté le milliardaire républicain, prédisant une « grande foule », au-dessus d’un message appelant à participer à la March for life. « Nous sommes profondément honorés d’accueillir le président Trump à la 47e Marche pour la vie », a déclaré dans un communiqué la présidente de cette marche, Jeanne Mancini.

Au même moment dans l’enceinte du Congrès, les sénateurs poursuivent leurs débats dans son procès en destitution.

Le milliardaire républicain qui, en 1999, se disait très « pro-choice » (favorable à la possibilité de choisir l’avortement), est plus que jamais déterminé à se positionner comme le président le plus « pro-life » de l’Histoire.

Un véritable « tournant » .

Marjorie Dannenfelser, présidente de « Susan B. Anthony List », puissante organisation anti-avortement, y voit un véritable « tournant ». En 2019, Donald Trump avait déjà promis aux manifestants, par écran géant interposé, de mettre son veto à toute législation « affaiblissant la protection de la vie humaine ».

L’IVG légalisée depuis 1973

Cette manifestation est généralement organisée autour de la date anniversaire de l’arrêt emblématique de la Cour suprême « Roe v. Wade » légalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) aux Etats-Unis, le 22 janvier 1973.

Or à l’approche du scrutin du 3 novembre, où il briguera un second mandat, Donald Trump, sait qu’il doit jouer serré avec les chrétiens évangéliques blancs, qui avaient voté à 81% pour lui en 2016. Depuis l’élection de Donald Trump, les militants anti-avortements ont en effet été galvanisés par le remaniement de la Cour suprême engagé par le locataire de la Maison Blanche qui y a nommé Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh deux juges opposés à l’avortement.

Plusieurs Etats conservateurs ont ainsi adopté des lois très restrictives sur l’IVG, et espèrent que la bataille judiciaire engagée les mènera jusqu’à la plus haute cour du pays, lui donnant ainsi la possibilité de revenir sur cet arrêt historique​.

Test en Louisiane

Le premier test décisif aura lieu en mars, quand la Cour suprême examinera une loi restrictive de Louisiane.sur une loi adoptée en 2014 en Louisiane, État conservateur du Sud.

Le texte prévoit d’imposer aux médecins volontaires pour pratiquer des IVG d’avoir une autorisation d’exercer dans un hôpital situé à moins de 50 kilomètres du lieu de l’opération. Selon les défenseurs du droit à l’avortement, ces conditions sont trop drastiques et seul un médecin et une clinique pourront continuer à pratiquer des IVG dans tout l’État. Un nombre très insuffisant, soulignent-ils, pour les quelque 10.000 avortements pratiqués chaque année.

La Louisiane justifie cette mesure en évoquant les risques de complication et la nécessité, en cas de problème, de pouvoir transférer les patientes dans des hôpitaux voisins

« Les Etat-Unis devenus plus libéraux »

Selon Rod Dreher, essayiste américain interrogé par un confrère, les vieux combats culturels concernant les questions de sexualité ont été perdus par la droite… à l’exception de l’avortement.

Les États-Unis sont devenus plus libéraux sur ces questions. La pornographie, le mariage homosexuel ne sont plus contestés et particulièrement auprès des jeunes.

"Après l’arrêt Obergefell qui déclare le droit constitutionnel du mariage homosexuel, pour les chrétiens la question des droits des homosexuels n’est plus centrée sur l’homosexualité elle-même mais sur la confrontation entre les droits LGBT et la liberté de conscience des croyants".




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LES ENJEUX DE L'IMPEACHMENT OU LE PROCES EN DESTITUTION DE DONALD TRUMP

Le jour de l'ouverture de son procès en destitution, ce mardi 21 janvier, Donald Trump parle d'économie au forum économique de Davos, en Suisse. Le président laisse à ses avocats le soin d'assurer sa défense devant les sénateurs.

De redoutables avocats pour défendre Trump

Pour porter sa voix, il s'est entouré d'une équipe de redoutables ténors : Pat Cipollone, avocat de la Maison Blanche, dirigera l'équipe de défense et sera secondé par Jay Sekulow, avocat personnel de Donald Trump. L'ex-procureur Kenneth Starr, acteur central de l'affaire Lewinsky et du procès en destitution de Bill Clinton, rejoint aussi son équipe, tout comme le constitutionnaliste Alan Dershowitz. Ce dernier fut l'un des avocats d'O.J. Simpson, ex-footballeur américain innocenté du meurtre de son ex-femme au terme d'une bataille judiciaire épique et médiatique.

« Le président n'a rien fait de mal. »

Les avocats de Donald Trump ont appelé, lundi 20 janvier, le Sénat américain à « acquitter immédiatement » le président des Etats-Unis, à la veille de l'ouverture des débats à son procès historique en destitution. Selon eux, sur la forme, les chefs d'accusation sont « inconsistants » car « ils ne comportent aucun crime ou violation de la loi » et ne sont donc pas passibles de destitution.

Dans le fond, la défense présidentielle rappelle que l'aide militaire promise à l'Ukraine par les Etats-Unis avait bien été débloquée, au mois de septembre, après une rencontre à l'ONU entre Trump et Zelensky. La preuve, estiment-ils, que rien n'a été imposé à Kiev. Surtout, le président ne voit rien de répréhensible dans sa demande, car il n'a « jamais menacé » son homologue. Sa requête lui semble si irréprochable qu'il l'a renouvelée en direct à la télévision, le 3 octobre. « La Chine devrait lancer une investigation sur les Biden », a-t-il nargué, défendant son « droit absolu » d'enquêter sur la corruption.

Abus de pouvoir et d'entrave au travail du Congrès pour les démocrates.

Il est reproché au chef d'Etat américain d'avoir demandé à l'Ukraine d'enquêter sur son potentiel adversaire à la présidentielle américaine, Joe Biden, et d'avoir fait pression sur Kiev en conditionnant notamment une aide militaire cruciale à l'annonce d'une telle enquête. Donald Trump est aussi accusé d'abus de pouvoir et d'entrave au travail du Congrès.

Ce qui est considéré comme illégal par les démocrates, c'est que Donald Trump est accusé d’avoir utilisé la politique extérieure américaine, à des fins personnelles. Également, d’avoir demandé l’aide d’une puissance étrangère, en l’occurrence l’Ukraine, pour avoir de meilleures chances dans l’élection présidentielle de novembre prochain… Ce qui est considéré aux Etats-Unis comme une ingérence extérieure dans l’élection.

L'équipe juridique du président a soumis lundi au Sénat son argumentaire de défense, un mémorandum de 110 pages dans lequel elle dénonce un « processus truqué » qui a abouti à « une perversion dangereuse de la Constitution ».

Le déroulement des audiences

Le président Trump a obtenu satisfaction lundi après que le chef de la majorité républicaine du Sénat a dévoilé un calendrier qui sera mené au pas de charge. Le président des Etats-Unis a obtenu satisfaction. Le calendrier de son procès en destitution, dévoilé lundi 20 janvier par le chef de la majorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell (Kentucky), maître de l’ordre du jour, est en effet la garantie d’une procédure menée au pas de charge pour solder l’affaire ukrainienne au plus vite, peut-être même avant le discours sur l’état de l’Union que Donald Trump doit prononcer le 4 février devant les deux Chambres du Congrès.

Les détails doivent être discutés mardi 21 janvier et validés par les sénateurs. Or, on s'attend à ce que les élus démocrates essaient d'amender le règlement proposé par le chef des républicains au Sénat.

Les démocrates souhaitent en effet auditionner quatre témoins (dont le chef de cabinet de la présidence Mick Mulvaney et l'ex-conseiller à la sécurité nationale, John Bolton) et présenter devant le Sénat des preuves ou témoignages inédits. Ils exigent par ailleurs que la présidence fournisse les documents-clés qu'ils lui réclament, en vain, depuis le début de l'enquête. A l'inverse, les républicains souhaitent un procès rapide, sans nouvelles auditions ni éléments susceptibles de nourrir l'accusation. Le procès pourrait alors être expédié en deux semaines et se terminer par la disculpation du président.

La bataille de l'opinion ou électorat contre électorat

L'aventure présidentielle de Donald Trump a toutefois fort peu de chances, pour ne pas dire aucune, de tourner court au sein d'un Sénat dominé par les Républicains. C’est le Sénat qui prononce ou ne prononce pas la destitution. La destitution au Sénat n'est votée qu'avec la nécessité d’une majorité des deux tiers. Il faut donc 66 sénateurs et les démocrates en sont loin ! Les démocrates auraient alors besoin de 19 voix en plus...

Outre l' aspect légal ce procès est  avant tout éminemment politique !

L'enjeu est ailleurs et réside dans la bataille de l'opinion. Le vrai juge sera l’opinion publique américaine. Ce procès sera très suivi, il sera devant les caméras, et c’est la première fois que nous avons en procès un président en campagne pour sa réélection.

« C'est la première fois qu'une procédure d'impeachment coïncide avec une campagne présidentielle », notait Corentin Sellin, spécialiste de la politique américaine. Mais il est difficile d'évaluer ses répercussions sur la primaire démocrate et l'élection présidentielle de 2020.

« Si la plainte sur l'Ukraine se révélait moins percutante que prévu, les élus démocrates seraient ridiculisés, nuance l'historien Corentin Sellin. Cela porterait un coup terrible à leur crédibilité, tout en servant la cause de Donald Trump ».

Une position qui pourrait l'aider à remobiliser sa base en novembre 2020 pour qui l'impeachment ne fait que renforcer la conviction que le président est victime d' « une chasse aux sorcières »,

Au Sénat (à majorité républicaine) de décider si le président a commis un acte de trahison, un crime ou un délit majeur nécessitant sa destitution...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LA DESTITUTION OU L'ACTE D' ACCUSATION DE DONALD TRUMP

L’acte d’accusation de Donald Trump a été remis mercredi au Sénat en vue du procès en destitution du président américain, qui débutera mardi selon le chef de la majorité républicaine à la chambre haute du Congrès, Mitch McConnell.

Lors d’une cérémonie très protocolaire, les deux articles de mise en accusation auparavant signés par la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ont été placés dans une enveloppe bleue et remis en main propre à des greffiers du Sénat. « Aujourd’hui, nous entrons dans l’histoire », a-t-elle déclaré.

« Un moment difficile pour notre pays »

Ce procès historique sera arbitré par le président de la Cour suprême, John Roberts, qui doit prêter serment jeudi avant que les 100 sénateurs, qui feront office de jurés, en fassent de même.

« Nous jurerons (…) de rendre justice à nos institutions, nos Etats et la nation », a déclaré Mitch McConnell, précisant que le procès commencerait « véritablement » mardi prochain.

Le Sénat doit notifier la Maison-Blanche de la tenue du procès, demander au président de « répondre aux articles » de mise en accusation et d'« envoyer ses avocats », a ajouté le sénateur républicain.

« C’est un moment difficile pour notre pays, mais c’est pour ça que les Pères fondateurs ont créé le Sénat », a estimé Mitch McConnell, un défenseur fidèle du milliardaire new-yorkais.

Donald Trump est accusé d’abus de pouvoir et d’entrave à la bonne marche du Congrès.

Les démocrates l’accusent d’avoir utilisé ses fonctions pour faire pression sur l’Ukraine à l’été 2019 afin qu’elle enquête sur un rival politique, puis d’avoir bloqué toute participation de ses collaborateurs avec la commission chargée des investigations à la Chambre des représentants.

Les démocrates sont convaincus que le président a gelé une aide militaire destinée à Kiev pour forcer son président à salir Joe Biden, bien placé pour l’affronter dans les urnes. Il a « utilisé des fonds votés par le Congrès », a encore asséné Mme Pelosi. Les a-t-il « considérés comme un distributeur à billets ? », a-t-elle ironisé.

« Une procédure partisane »

Les républicains ont, eux, dénoncé une procédure « partisane » nourrie par « l’aversion » des démocrates pour le président. C’est « un cauchemar national », a estimé leur leader à la Chambre, Kevin McCarthy.

Le vote ouvre la voie à l’ouverture, sans doute dès mardi prochain, du procès en destitution du président des Etats-Unis, le troisième de l’histoire du pays.

Sept élus démocrates de la Chambre des représentants ont été désignés, mercredi 15 janvier, pour servir de procureurs au procès de Donald Trump, lors d’un vote qui a également validé la transmission au Sénat de l’acte d’accusation visant le président américain.

« Nous y voici : une autre arnaque orchestrée par les démocrates-qui-ne-font-rien », a immédiatement réagi sur Twitter le locataire de la Maison Blanche, qui se dit victime depuis le début de l’affaire ukrainienne d’une « chasse aux sorcières » sans précédent

« Nous jurerons (…) de rendre justice à nos institutions, nos Etats et la nation », a déclaré le chef de la majorité républicaine à la chambre haute du Congrès, Mitch McConnell.

Un acquittement du président des Etats-Unis, du fait de la majorité républicaine au Sénat, est  l’issue la plus probable.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

PRIMAIRE DEMOCRATE

BERNIE SANDERS LACHE LES COUPS

Ne retenant plus leurs coups, six candidats à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine de 2020 se sont affrontés, mardi soir, lors du dernier débat télévisé avant le vote très attendu du 3 février dans l'Iowa, coup d'envoi de la primaire.

Joe Biden le favori tâclé

Le socialiste Bernie Sanders n'a, une nouvelle fois, pas épargné le favori Joe Biden en critiquant son vote d’appui à la guerre en Irak en octobre 2002.Le vent en poupe dans les sondages, Bernie Sanders a taclé mardi 14 janvier 2020 le favori Joe Biden sur son bilan en politique étrangère à l'ouverture du dernier débat avant le vote très attendu dans l'Iowa, qui marquera le 3 février le coup d'envoi des primaires démocrates. Le dernier débat télévisé entre les candidats démocrates à l'élection présidentielle avait lieu mardi soir. Coup d'envoi des primaires le 3 février dans l'Iowa.

Bernie Sanders lâche tout et ne retient plus aucun coup. Mardi soir, à l'occasion du dernier débat entre les candidats démocrates à la Maison-Blanche avant le début des primaires, le sénateur du Vermont s'en est tout particulièrement pris à Joe Biden, ancien vice-président de Barack Obama pendant ses deux mandats et favori chez les démocrates pour cette élection de 2020. Bernie Sanders a notamment visé le bilan en politique étrangère de l'ancien VP. Ce débat était le tout dernier avant le caucus de l'Iowa, un vote particulièrement attendu, car il marquera le coup d'envoi, le 3 février prochain, des primaires démocrates.

Après une période de très vives tensions entre les États-Unis et l'Iran, six candidats espérant défier le républicain Donald Trump en novembre ont été longuement interrogés sur leurs programmes concernant le Moyen-Orient. L'occasion pour le socialiste Bernie Sanders de critiquer une nouvelle fois le modéré Joe Biden sur son vote en 2002, lorsqu'il était sénateur, pour autoriser George W. Bush à intervenir militairement en Irak.

L'ancien vice-président Joe Biden a qualifié une nouvelle fois son vote d'« erreur », mais a souligné que cela n'avait pas empêché Barack Obama, qui s'était opposé à la guerre en Irak, de le choisir ensuite comme son bras droit. Troisième dans les sondages nationaux derrière les deux hommes, la sénatrice progressiste Elizabeth Warren a affirmé qu'elle était pour le retrait des troupes américaines du Moyen-Orient.

Sur le nouvel accord commercial négocié entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, les six candidats, avec l'ex-maire Pete Buttigieg, la sénatrice modérée Amy Klobuchar et le milliardaire Tom Steyer, ont là aussi exposé leurs divisions. « Joe et moi avons un désaccord fondamental ici, au cas où vous n'ayez pas remarqué », a déclaré Bernie Sanders, qui est contre l'accord, provoquant les rires de l'assemblée.

Prises de tête entre les candidats les plus progressistes

Le débat était organisé à Des Moines, dans l'Iowa. État rural peu peuplé, il pourrait avoir une grande influence sur la course démocrate puisqu'il sera donc le premier à voter, le 3 février prochain.

Les sondages y sont extrêmement serrés entre quatre favoris : Biden, Sanders, Buttigieg et Warren.

Sanders y remporte 20% des intentions de vote fasse à Elizabeth Warren qui arrive en deuxième position avec 17%. L’ex-maire Pete Buttigieg, en tête du sondage il y a peu, tombe à la troisième place avec 16% et Joe Biden ferme la course avec 15%. L’étude d’opinion comporte cependant une marge d’erreur relativement élevée de 3,7 points donc n’écarte presque personne de la victoire.

Fort de sa bonne place dans les intentions de vote et de levées de fonds impressionnantes en 2019 auprès de ses partisans, Bernie Sanders n'avait pas non plus épargné ses rivaux avant le débat.

« Quand on observe mon bilan face à celui de Joe Biden, je ne pense pas que le bilan de Biden puisse apporter l'énergie dont nous avons besoin pour battre Trump », avait-il tweeté. La température est aussi montée entre les deux grands candidats progressistes de la primaire, Bernie Sanders et Elizabeth Warren, lorsqu'un article a affirmé que l'équipe du socialiste donnait comme consigne à ses volontaires de dépeindre sa rivale comme une candidate des élites.

Une femme, seule capable de battre Trump ?

Alors que l'ambiance était déjà tendue, une autre polémique a explosé avec des révélations de la chaîne CNN affirmant que le sénateur du Vermont avait déclaré fin 2018 à sa rivale qu'une femme ne pourrait pas gagner la présidentielle contre Donald Trump. « Je n'ai pas dit cela », a affirmé le sénateur indépendant lors du débat. Provoquant les rires de l'assemblée, Elizabeth Warren a immédiatement contredit son « ami ». Avant d'empoigner la grande question derrière ce débat : « Une femme peut-elle battre Donald Trump ? Regardez les hommes sur ce plateau. À eux tous, ils ont perdu dix élections. Les seules personnes ici qui aient gagné toutes les élections auxquelles elles se sont présentées sont les femmes, Amy (Klobuchar, NDLR) et moi », a-t-elle déclaré.

Personne ne s'est vraiment imposé

Personne n’a vraiment su se saisir de la dernière occasion pour distancer ses concurrents. Sur la forme, Bernie Sanders a tout de même réussi a faire rire l’assistance à plusieurs reprises et prendre le dessus en dictant une certaine énergie au reste du groupe.

Il faut dire que les quatre favoris des sondages risquaient gros à prendre des risques ou à taper trop fort sur la concurrence. Les récentes études d’opinion ont dévoilé des résultats si serrés qu’elles les donnent tous ou presque, en prenant en compte la marge d’erreur, comme potentiels vainqueurs dans l’Iowa.

Ils ont laissé les attaques à Donald Trump, en meeting de campagne en même temps dans le Wisconsin voisin, et ravi d’éreinter ses rivaux.

Lors d'un meeting de campagne organisé le même soir dans l'État voisin du Wisconsin, Donald Trump a éreinté ses rivaux, se moquant des gaffes de Joe Biden et taclant Bernie Sanders : « C'est un mauvais type. » Âgé de 78 ans, ce dernier avait fait une crise cardiaque le 1er octobre, dont il s'est bien remis selon ses médecins. Joe Biden, vétéran de la politique de 77 ans, doit aussi faire face aux doutes sur son âge.

Alors que la course démocrate avait débuté avec une diversité record au sein des prétendants, les six candidats sur le plateau étaient pour la première fois tous blancs.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

IMPEACHMENT: UNE DEFAITE

MAIS AUSSI UNE VICTOIRE POUR DONALD TRUMP ?

Le président américain, Donald Trump, a été mis en accusation, mercredi 18 décembre dans la soirée, lors d'un vote au Congrès synonyme de procès en destitution pour l'ancien homme d'affaires. La Chambre des représentants, dominée par les démocrates, s'est en effet prononcée en faveur de l' « impeachement » du milliardaire républicain de 73 ans

Donald Trump a-t-il abusé de son pouvoir en faisant pression sur Kiev pour obtenir des enquêtes sur ses rivaux politiques ? La majorité démocrate a répondu oui. A-t-il entravé la bonne marche du Congrès en ne coopérant pas à l’enquête des commissions parlementaires ? Oui aussi. Le premier chef d'accusation, abus de pouvoir, a été validé par 230 voix contre 197. Celui d'entrave au Congrès a été adopté par 229 voix contre 198. Aucun républicain n'a voté pour l'impeachment du président. Côté démocrate, en revanche, quatre élus sont sortis des rangs : trois ont voté non à au moins un des deux chefs d'accusation. Une autre, la candidate aux primaires Tulsi Gabbard, a seulement répondu « présente ». « Pas d’autre choix » pour « abus de pouvoir », par 230 voix contre 197.

Une « triste journée » mais des lignes de partage strictement partisanes

Le président américain était à la tribune d'un meeting de campagne à Battle Creek (Michigan), à environ 1 000 km de Washington, lorsque que la décision est tombée. Sur Twitter, il a publié une photo portant cette inscription : « En réalité, ce n'est pas après moi qu'ils en ont, c'est après vous. Je suis simplement sur le chemin ».

Donald Trump « a confiance dans le Sénat pour rétablir l'ordre, a réagi dans la foulée la Maison Blanche. Il est prêt pour les prochaines étapes et a confiance dans le fait qu'il sera totalement disculpé ».

«Ils ne détestent pas seulement Donald Trump, ils détestent les 63 millions d'Américains qui ont voté pour ce président», a lancé le républicain Steve Scalise.

«C'est tragique, mais les actes irresponsables du président rendent sa mise en accusation nécessaire», a rétorqué Nancy Pelosi, la chef des démocrates au Congrès. «Il ne nous a pas laissé d'autre choix», a-t-elle ajouté.

Si à de rares exceptions près, les votes ont suivi des lignes de partage strictement partisanes, un seul point d'accord a émergé entre les deux camps: cette «triste» journée entrera dans les livres d'Histoire. Car ce vote, qui intervient à moins d'un an du scrutin présidentiel, est en tout point historique. Seuls deux autres présidents - Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998 - ont vécu une mise en accusation. Le républicain Richard Nixon, empêtré dans le scandale du Watergate, avait préféré démissionner en 1974 avant de subir telle avanie.

«Un suicide politique »  pour les démocrates ?

Si tous les sondages de ces dernières semaines montraient une tendance similaire, à savoir un pays divisé sur des lignes partisanes au sujet de l’impeachment, une enquête publiée mercredi par l’institut Gallup est venue semer le doute chez les démocrates. Donald Trump y est crédité de 45 % d’opinions favorables, en hausse de six points par rapport au début de l’enquête fin septembre. Et les sondés ne sont plus que 46 % à appuyer l’impeachment et la destitution, contre 52 % fin septembre.

Nancy Pelosi, bien que soutenue par une majorité écrasante de démocrates, s’est-elle engouffrée dans un piège ? Les républicains ne vont pas manquer une occasion de rappeler le temps « perdu » par le camp adverse sur cet impeachment

En outre la défaite, pour Donald Trump, a pu avoir un goût de victoire, mercredi 18 décembre. Certes le 45e président des Etats-Unis est devenu comme prévu le troisième de l’histoire du pays à subir une mise en accusation par la Chambre des représentants. Mais le bloc républicain s’y étant opposé, sans qu’aucune voix ne fasse défaut, le Président des Etats-Unis a témoigné de son emprise sur son parti.

Les républicains, qui contrôlent la chambre haute, ont aussi la ferme intention d'acquitter leur président.

« Le cycle de l’information politique va tellement vite aux États-Unis que l’impeachment pourrait bien être déjà oublié depuis longtemps d’ici à l’automne prochain », relativise Kyle Kondik, politologue de l’université de Virginie.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

MALGRE LA PROCEDURE DE DESTITUTION

LE RECORD DE POPULARITE POUR TRUMP

Lancée en septembre, la procédure de destitution (« impeachment ») entre cette semaine dans sa phase critique. Après le vote de la commission des affaires judiciaires la semaine dernière, la Chambre des représentants vote en séance plénière - a priori mercredi - les deux articles de mise en accusation de Donald Trump, accusé d'avoir abusé de son pouvoir en conditionnant le versement d'une aide militaire à l'Ukraine en échange d'une enquête contre son rival politique Joe Biden, et d'avoir fait obstruction à l'enquête.

Or à quelques jours seulement d'un vote historique qui pourrait faire de lui le troisième président de l'histoire à être mis en accusation au Congrès, Donald Trump peut se satisfaire d'une cote de populaire record au sein du dernier sondage de l'université Quinnipiac, publié lundi 16 décembre.

Avec 43% d'opinions favorables contre 52% d'opinions négatives, « le président Donald Trump a obtenu sa meilleure cote de popularité de tous les temps », écrit l'université, qui réalise régulièrement ce type d'enquêtes.

L'université rappelle toutefois que le 23 octobre, avant le début des auditions publiques dans le cadre de l'enquête en destitution le visant, la cote de popularité de Donald Trump était plus basse, à 38% d'opinions favorables. Le 10 décembre, 41% des Américains sondés approuvaient l'action de l'ex-homme d'affaires new-yorkais à la tête du pays.

La cote de popularité est aussi une affaire d'affiliation politique, les républicains approuvant à 92% l'action du président selon ce dernier sondage, alors que chez les démocrates, ils ne sont que 4% à se déclarer favorable à Donald Trump.

Ce record devrait satisfaire le camp du républicain, qui espère que le processus long et complexe de la destitution finira par lasser les Américains qui sont appelés à se rendre aux urnes en novembre 2020.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

DESTITUTION DE« LA PURE FOLIE »

Le feuilleton continue dans la procédure d'impeachment lancée à l'encontre de Donald Trump. Après deux mois d'enquête, la commission parlementaire a rassemblé des « preuves accablantes » contre Trump. Deux chefs d'accusation ont été retenus contre Donald Trump : « l'abus de pouvoir » et entrave à la bonne marche du Congrès.

Donald Trump continue de martèler qu'il n'a rien fait de mal et dénonce une « mascarade » montée par les démocrates parce qu'ils sont incapables, selon lui, de le battre dans les urnes.

« Mettre en accusation un président qui a prouvé à travers ses résultats, y compris en générant sans doute la plus solide économie de l'histoire de ce pays, avoir l'une des présidences les plus fructueuses de l'histoire et, plus important, qui n'a RIEN fait de mal, est de la pure folie politique », avait tweeté Donald Trump, avant cette annonce.

Le président américain Donald Trump a dénoncé mardi les accusations «ridicules» mises en avant par les démocrates dans la procédure de destitution le visant.

Si ces deux chefs d'accusation sont ensuite adoptés en séance plénière, sans doute la semaine prochaine, Donald Trump deviendra le troisième président de l'histoire à être mis en accusation au Congrès américain.

Il ne sera toutefois vraisemblablement pas destitué ensuite, puisque le Sénat, chargé de le juger, est contrôlé par les républicains qui font largement bloc autour de lui.

Reste à savoir si son procès sera rapide, comme le souhaitent certains proches du locataire de la Maison Blanche, ou si Donald Trump s’en servira comme tribune politique.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

NOUVEAU REBONDISSEMENT DANS LA DESTITUTION DE DONALD TRUMP

La procédure de destitution de Donald Trump entre dans une nouvelle phase décisive cette semaine au Congrès américain. C'est une semaine pour le moins déterminante qui commence dans un Congrès divisé sur la suite à donner au dossier de la destitution. Alors que Donald Trump continue à proclamer haut et fort son innocence, les démocrates se font forts d'avoir « un dossier en béton ».

Soupçonné d’abus de pouvoir, Donald Trump serait déclaré coupable « en trois minutes chrono » par un jury s’il était devant un tribunal, a affirmé l’élu démocrate qui supervisera la rédaction des chefs d’accusation. Selon Jerry Nadler président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, « l’accusation au cœur (du dossier) est que le président a placé ses intérêts au-dessus de ceux du pays à plusieurs reprises et qu’il a demandé l’ingérence d’une puissance étrangère dans nos élections à plusieurs reprises ». Cela pose, a-t-il mis en garde, « un véritable danger pour le scrutin » présidentiel de novembre 2020.

Si le président de la commission judiciaire a affirmé dimanche avoir « un dossier en béton » contre Donald Trump, ce dernier a dénoncé une audition « bidon ».

Audition « Bidon », selon Trump

Donald Trump proclame son innocence et dénonce une enquête anticonstitutionnelle, une « mascarade » démocrate montée à charge contre lui avec laquelle il refuse de coopérer. Après deux mois d’enquête à la chambre basse et une quinzaine d’auditions, la commission judiciaire s’attellera cette semaine à la rédaction des chefs d’accusation visant le président. Elle commencera par entendre lundi, à partir de 9 heures, des représentants des groupes républicain et démocrate. Cette audition sera « bidon », a prédit dimanche Donald Trump.

Les démocrates pourraient ensuite, dans les prochains jours, retenir plusieurs chefs d’accusation: abus de pouvoir et corruption, entrave à la bonne marche du Congrès et entrave à la justice.

Cette nouvelle étape accélère la procédure vers un vote en séance plénière à la Chambre sur la mise en accusation (« impeachment » en anglais) du président, qui surviendra probablement avant Noël.

Compte tenu de la majorité démocrate, Donald Trump deviendra certainement le troisième président de l'histoire, après Andrew Johnson et Bill Clinton, mis en accusation au Congrès américain.

Mais il devrait ensuite être acquitté lors du procès politique qui sera organisé au Sénat, où les républicains sont majoritaires et le soutiennent largement.

Convocation de Joe Biden et de son fils Hunter

Les républicains accusent les démocrates d'aller trop vite, avec pour seul objectif de destituer Donald Trump car ils craignent de ne pas le battre lors de la présidentielle. Le président républicain, lui, jure de prendre sa revanche dans les urnes.

S'il est mis en accusation à la Chambre, le président pourra bénéficier d'une « procédure juste » au Sénat lors du procès, a affirmé sa porte-parole, martelant qu'il n'avait « rien fait de mal ».

Les républicains prendront alors les rênes de la procédure. Donald Trump veut qu'ils convoquent une batterie de démocrates, dont Joe Biden et son fils Hunter.

Alors que la commission des affaires judiciaires s'apprête cette semaine à rédiger le texte de la mise en accusation visant à destituer Donald Trump et qu'un vote de la Chambre des ­représentants est attendu d'ici à Noël, les trois mois du feuilleton politique que les États-Unis viennent de vivre n'ont pas fait bouger les lignes pour les démocrates.

En outre les auditions des témoins en direct à la télévision devant le Congrès n'ont pas nui dans les sondages à Donald Trump.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP PROCHE DE L'IMPEACHEMENT ?

Après deux mois d'enquête, les démocrates ont évoqué mardi les « preuves accablantes » qui pèseraient contre Donald Trump dans l'affaire ukrainienne. Le président des Etats-Unis se voit en effet reprocher d'avoir demandé à son homologue Volodymyr Zelensky d'enquêter sur Joe Biden, l'un de ses adversaires politiques possibles pour la présidentielle de novembre 2020.

La commission du Renseignement de la Chambre , qui a auditionné quinze témoins, conclut que « le président a conditionné une invitation à la Maison-Blanche et une aide militaire à l'Ukraine à l'annonce d'enquêtes favorables à sa campagne » et qu'il a « entravé » les investigations parlementaires. Donald Trump aurait ainsi « placé ses intérêts personnels et politiques au-dessus des intérêts nationaux, cherché à miner l'intégrité du processus électoral américain et mis en danger la sécurité nationale », selon le document.

Ce rapport a été transmis mardi soir à la commission judiciaire de la Chambre, chargée maintenant de rédiger les éventuels articles de mise en accusation du président.

Cette commission, présidée par le démocrate Jerry Nadler, un ennemi juré du locataire actuel de la Maison-Blanche, auditionnece mercredi des experts en Droit constitutionnel qui vont évaluer cette affaire au regard de ce que prévoit la Constitution américaine au sujet de la destitution de son président : il doit y être question de « trahison, corruption ou autres crimes et délits majeurs ». La commission devrait donc débattre d’au moins quatre chefs d’accusations : abus de pouvoir, corruption, entrave à la bonne marche du Congrès et entrave à la justice

Les articles rédigés par la commission judiciaire seront ensuite soumis aux 431 élus de la Chambre des représentants. C'est à proprement parler ce que l'on appelle « l'impeachment » : la mise en accusation formelle du président des Etats-Unis.

Le vote se faisant à la majorité simple et la majorité étant démocrate à la Chambre, Donald Trump risque de devenir le troisième président américain de l'histoire mis en accusation, après Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998, tous les deux acquittés par la suite .

Mais l'ultime étape, le procès -après la mise en accusation à la Chambre des représentants- se déroule au Sénat à majorité républicaine...qui fait bloc derrière le Président.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

DES CELEBRITES AMERICAINES EN GUERRE

CONTRE LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE.

A quelques heures de l’ouverture de la COP25 à Madrid, l’ancien chef de la diplomatie américaine John Kerry a lancé ce dimanche 1er décembre une initiative baptisée « World War Zero », rassemblant de nombreuses personnalités pour faire la guerre au dérèglement climatique.

« Des alliés improbables avec une mission commune »

«Nous rassemblons des alliés improbables avec une mission commune: pousser le monde à répondre à la crise climatique de la même manière que nous nous étions mobilisés pour gagner la Seconde Guerre mondiale», peut-on lire sur le site internet de la coalition.

L’actrice britannique Emma Watson et le chanteur Sting font partie de cette coalition, tout comme l’Américain Leonardo DiCaprio, engagé depuis vingt ans dans la défense de l’environnement. Une initiative qui s’inscrit dans une vaste mobilisation de stars inquiètes de l’avenir de la planète, parmi lesquelles Natalie Portman, Marion Cottillard ou encore Brad Pitt.

Parmi les personnalités politiques, l’acteur Arnold Schwarzenegger, ancien gouverneur républicain de Californie ou John Kasich, ex-gouverneur républicain de l’Ohio, mais aussi l’ancien président démocrate Bill Clinton et l’ex-secrétaire d’État Madeleine Albright.

« Aucun pays ne fait le travail »

Venu défendre son initiative sur le plateau de la chaîne NBC, John Kerry a assuré dimanche que ces personnalités aux opinions politiques diverses avaient un désir en commun: «faire en sorte qu’en Amérique et à travers le monde, les gens placent cet enjeu en haut de leurs priorités»

Pour l’ex-secrétaire d’État de Barack Obama, «aucun pays ne fait le travail» sur le changement climatique. «Nous devons traiter cela comme une guerre», a-t-il poursuivi. «Nous allons littéralement parler à des millions d’Américains au cours de ces prochains mois et cela va devenir un enjeu primordial», a promis cet ardent défenseur de la lutte contre le changement climatique.

Une soixantaine de personnalités soutiendraient cette coalition dont le budget est, pour l’instant, estimé à 500.000 dollars. John Kerry et d’autres membres organiseront à partir de janvier des rassemblements à travers les États-Unis pour échanger sur cet enjeu.

Une manière de dire que ce combat est le plus important pour l’Humanité alors que les États-Unis de Donald Trump sont en voie de se retirer de l’accord de Paris.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

DESTITUTION DE DONALD TRUMP LA MAISON BLANCHE REFUSE DE PARTICIPER A UNE AUDITION

La Chambre des représentants, à majorité démocrate, entame la discussion cette semaine pour savoir si les faits reprochés au président américain sont suffisamment graves pour justifier un « impeachment ».

La commission judiciaire de la Chambre des représentants avait convié le président à participer à ses travaux, soit en personne, soit par l'entremise de ses avocats.

Mais la Maison Blanche a refusé, dimanche 1er décembre 2019, de participer à une audition au Congrès tout en se réservant la possibilité d'intervenir ultérieurement.

«Concernant l'audition du 4 décembre 2019, on ne peut légitimement attendre que nous y participions, alors que les noms des témoins n'ont pas été rendus publics et qu'il reste douteux que la commission judiciaire offre une procédure équitable», a répondu l'avocat de la Maison Blanche, Pat Cipollone, dans une lettre à l'élu démocrate Jerry Nadler qui préside cette commission.

«Mais si vous êtes vraiment décidé à superviser une procédure équitable à l'avenir, nous pourrions envisager de participer » à la suite de vos travaux, ajoute l'avocat, en dénonçant de «profondes lacunes procédurales» qui violent selon lui les droits de Donald Trump

.La mise en accusation est partie d’un échange téléphonique entre le président des Etats-Unis et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 25 juillet. L'opposition démocrate l'accuse d'avoir abusé de ses pouvoirs pour favoriser sa campagne de réélection, notamment en gelant une aide militaire de près de 400 millions de dollars destinée à ce pays en guerre avec la Russie. Au cours de cette conversation, Donald Trump a demandé l’ouverture d’enquêtes visant un adversaire politique en échange d’une visite à la Maison Blanche et d’une aide militaire

Après deux mois d'enquête, la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, entame cette semaine le débat juridique pour savoir si les faits reprochés au président sont suffisamment graves pour justifier sa mise en accusation pour une éventuelle destitution ("impeachment").

La commission judiciaire doit donner le coup d'envoi à cette réflexion mercredi lors d'une audition avec des spécialistes de la Constitution.

L'« Ukrainegate » n'entame cependant pas la popularité du locataire de la Maison Blanche...

Britney Delsey pour DayNewsWorld

AUJOURD'HUI FETONS THANKSGIVING

Le quatrième jeudi du mois de novembre est un jour férié pour nous les Américains : l'occasion de manger une dinde farcie en famille.

Miam la belle dinde dorée au four, la tarte au tarte au potiron ...

Mais n'oublions pas la commémoration que représente cette fête. Littéralement, "Thanksgiving" signifie "Action de grâce". Elle commémore l'accueil reçu par les pèlerins colons venus de Plymouth (en Angleterre) de la part des indigènes du Nouveau monde au XVIIème siècle.

C'est en 1620 que les "pilgrim Fathers" (pères pèlerins) débarquent sur l'actuelle Nouvelle-Angleterre où ils y établissent une colonie baptisé Plymouth, du nom du port qu'ils avaient quitté en Europe, fuyant le régime imposé par l'Angleterre.

Les indigènes leur transmettent alors leurs savoirs en matière de pêche et de plantation.En guise de remerciements le gouverneur de la colonie les invite à partager un repas festif : le premier Thanksgiving.

La date américaine est définitivement arrêtée par Abraham Lincoln en 1863, en pleine guerre civile, au quatrième jeudi de novembre, un jour déclaré férié.

En plus du festin en famille, des parades sont organisées dans de nombreuses grandes villes à la suite de la première organisée en 1924 par la chaîne de magasins Marcy's à New York et qui elle existe toujours aujourd'hui.

Oh mais le sort de ces dindes en a pourtant apitoyé plus d'un.Revient au président John Fitzgerald Kennedy de prendre la décision de gracier l'une d'entre elles : "Nous allons laisser celle-ci vivre", avait-il déclaré Une tradition qui perdure.

Mia Kennedy pour DayNewsWorld

VERS UN DUEL ENTRE DEUX MILLIARDAIRES

A LA PRESIDENTIELLE AMERICAINE ?

Michael Bloomberg, ancien maire de New York (États-Unis), rêve d'affronter Donald Trump lors de la prochaine élection présidentielle américaine, en 2020, à coups de millions de dollars. Se dirige-t-on vers un duel au sommet entre deux septuagénaires, deux milliardaires new-yorkais ?

Pour l'instant, c'est officiel, Michael Bloomberg est candidat à l’élection présidentielle américain,. aux primaires démocrates.

Bloomberg, l’homme dont le New York Times disait, en 2013, qu’il avait payé pour être le maire de New York s’apprête-t-il aujourd’hui à faire de même pour devenir président des Etats-Unis ?

Le milliardaire a déjà dépensé près de 35 millions de dollars (31,8 millions d'euros) pour une semaine de publicités.

Et investit davantage à la télévision que tous ses concurrents réunis.

Assis sur une fortune de plus de 50 milliards de dollars (45,4 milliards d'euros), il a prévenu qu'il dépenserait tout ce qui sera nécessaire pour l'emporter sans accepter de contributions extérieures.

En fait il adopte la même stratégie que son rival et milliardaire, Donald Trump il y a quatre ans.

Comme le locataire actuel de la Maison Blanche, il a promis d'autofinancer sa campagne.

Comme l'élu républicain il ne prendra pas de salaire s'il arrive à la présidence.

Président philanthrope, heureux de faire montre de l’étendue de sa générosité qui consistera à dépenser jusqu’à 1 milliard de dollars pour vaincre Donald Trump.

Mais la fortune de Bloomberg, 9e homme le plus riche du monde selon le magazine Forbes et dix-sept fois plus riche que Donald Trump,suffira-t-elle à  lui faire un nom ?

Certes, le philanthrope s'est fait connaître des Américains pour son soutien financier aux candidats démocrates, sa lutte contre le réchauffement climatique -l'année dernière, il a fait un chèque de 4,5 millions de dollars à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour compenser la sortie des Etats-Unis de l'Accord de Paris et son combat contre les armes. Mais il est loin de la célébrité acquise par Trump en tant que star de téléréalité.

Surtout, avant de se mesurer à son alter ego, Bloomberg devra déjà l'emporter dans son propre camp. Or il est bien moins populaire auprès du grand public que son rival Joe Biden, vu comme proche des classes moyennes modérées même s'il insiste déjà sur son histoire d'enfant de la classe moyenne qui a fait fortune dans la finance et les médias avant d'être élu trois fois maire de New York à partir de 2001.

En outre les démocrates risquent de ne pas apprécier ce milliardaire qui finance sa propre campagnes électorale d'autant que la stratégie électorale de ces derniers, tournant entamé en 2016 par Bernie Sanders en campagne, refuse toutes les donations supérieures à 200 dollars. Et à la démocrate Alexandria Ocasio-Cortez d'établir dans la vidéo politique la plus vue à ce jour la corruption de la vie politique américaine par la « dark money ».

Sur le fond, Michael Bloomberg se voit comme une alternative à Joe Biden, l'ancien vice-président d'Obama, qu'il juge trop faible pour gagner, et comme un rempart contre les idées très progressistes d' Elizabeth Warren et Bernie Sanders.

L'ancien maire de New York serait inquiet de voir Joe Biden rattrapé par les candidats pourfendeurs de Wall Street, que sont les deux sénateurs Bernie Sanders et Elizabeth Warren, jugés trop à gauches, dénonçant notamment un système « corrompu » par Wall Street, les milliardaires et les grandes entreprises. Mais le Parti démocrate, de plus en plus à gauche depuis quelques années, a-t-il besoin d'un nouveau candidat centriste ?

Celui qui n'est redevenu démocrate qu'en 2018 - il avait quitté le parti en 2001- et qui en 2011 affirmait d'ailleurs que le magnat de l'immobilier, « icône de New York », était un « ami » passerait chez les républicains peut-être mieux que chez les démocrates...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

TEMOIGNAGES  DE DIPLOMATES DANS LA PROCEDURE DE DESTITUTION DE DONALD TRUMP

L'ambassadrice américaine en Ukraine, Marie Yovanovitch, et un diplomate employé de cette même ambassade ont témoigné vendredi dans le cadre de la procédure de destitution visant Donald Trump. Les deux ont chargé le président des Etats-Unis , accusé par l'opposition d'abus de pouvoir et de pression.

Durant son audition de cinq heures Marie Yovanovitch a livré un témoignage saisissant au Congrès américain dans le cadre de l'enquête en destitution visant Donald Trump. La diplomate, rappelée en urgence à Washington en mai dernier sur ordre du président, a notamment confié à quel point elle avait été affectée par une « campagne de désinformation » menée selon elle par l'avocat personnel de Donald Trump, Rudy Giuliani. Elle a décrit comment elle a été victime d’une campagne de calomnie à Washington et à Kiev, mettant en cause ses capacités professionnelles. Elle a expliqué les circonstances dans lesquelles elle a été finalement rappelée à Washington sans explications en mai 2019, par un simple coup de téléphone, quelques jours avant la cérémonie d’entrée en fonction du nouveau président ukrainien Zelensky. .

« Je ne mets évidemment pas en doute le droit du président de rappeler un ambassadeur à tout moment pour n'importe quelle raison, mais je me demande pourquoi il était nécessaire de salir ma réputation sans fondement », a expliqué celle qui est toujours rattachée au Département d'Etat mais désormais enseignante à la prestigieuse université de Georgetown, à Washington. « Je ne voulais pas finir ma carrière comme cela », a-t-elle lancé.

Elle a raconté ensuite comment elle a vu se mettre en place un réseau diplomatique parallèle, composé par l’avocat personnel de Trump, Rudy Giuliani et l’ambassadeur américain auprès de l’Union Européenne Gordon Sondland.

Elle a enfin expliqué comment elle a été «choquée», et «dévastée» quand elle avait découvert qu’elle avait été citée par Donald Trump dans sa conversation du 25 juillet avec son homologue ukrainien: «L’ancienne ambassadeur américaine, la femme, c’était une mauvaise nouvelle», avait dit Trump à Zelensky, «il va lui arriver des choses».

«Les gens qui m’ont vu lire la transcription ont vu mon visage perdre toutes ses couleurs», a -t-elle dit. Marie Yovanovitch n’a cependant pas apporté d’éléments nouveaux sur l’enquête.

Cette audition a été marquée par les interventions en direct du président américain jugées intimidantes par la témoin. Donald Trump a ainsi publiquement remis en cause trente années de carrière de la diplomate, pourtant réputée pour son intégrité.

« Partout où Marie Yovanovitch est passée, les choses ont mal tourné ». « Elle a débuté en Somalie, et regardez comment ça s'est terminé », a-t-il ajouté en référence à ce pays de la Corne de l'Afrique plongé dans le chaos depuis 1991.

Les démocrates ont alors dénoncé une pression sur un témoin qui pourrait alimenter le dossier d'accusation contre le président des Etats-Unis.

Un autre diplomate révèle cependant une conversation téléphonique qui pourrait impliquer davantage Donald Trump. Au cours d'une autre audition survenue également vendredi au Congrès, mais cette fois menée à huis clos, le diplomate américain David Holmes a en effet évoqué une conversation que l'ambassadeur américain auprès de l'Union européenne Gordon Sondland, assis auprès de lui, aurait eu avec Donald Trump depuis un restaurant de la capitale ukrainienne.

Cet échange aurait eu lieu le 26 juillet, soit le lendemain de l'appel controversé de Donald Trump à son homologue ukrainien. Gordon Sondland aurait alors dit au milliardaire républicain qu'il avait Volodymyr Zelensky « dans (sa) poche », selon une copie de la déclaration liminaire de David Holmes vendredi obtenue par CNN. « Est-ce qu'il va donc enquêter? », sur Joe Biden, aurait alors demandé le président des Etats-Unis ce jour-là, avant de se voir répondre que le président ukrainien était prêt à faire « tout » ce qu'il lui demandait. L'employé de l'ambassade a cependant indiqué n'avoir pas pris de notes de la conversation.

Un témoignage qui pourrait éventuellement mettre à mal les arguments des républicains selon lesquels l'opposition démocrate ne dispose que d'une preuve directe dans l'enquête visant à destituer Donald Trump : la retranscription de son appel avec le président ukrainien, que le milliardaire estime « parfait ».

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ACTE II DE LA PROCEDURE D'IMPEACHMENT

CONTRE DONALD TRUMP

Après une première phase à huis-clos, le second acte de la procédure d’impeachment contre Donald Trump s'ouvre ce mercredi au Congrès américain.

Les auditions de témoins clés de l'affaire ukrainienne deviennent publiques et seront retransmises à la télévision.

Les démocrates accusent Donald Trump d'avoir fait pression sur Kiev pour enquêter sur son rival dans la présidentielle Joe Biden.

Un vote sur l'impeachment pourrait avoir lieu d'ici la fin de l'année et être suivi d'un procès au Sénat début 2020.

Des témoins ont déjà témoigné à huis-clos que Donald Trump avait conditionné une aide militaire à l'Ukraine à l'ouverture d'une enquête sur la famille du candidat à l’investiture démocrate Joe Biden, dont le fils a siégé au conseil d’administration d’une société gazière du pays, Burisma.

Il avait également demandé que Kiev examine une éventuelle interférence ukrainienne dans la présidentielle américaine de 2016, qui aurait été prêtée à tort à la Russie selon le président.

Ainsi de Bill Taylor, chargé d’affaires américain à Kiev, qui a affirmé que la Maison Blanche avait clairement fait comprendre au président Zelensky que le déblocage de l’aide aurait lieu quand il annoncerait publiquement qu’une enquête était ouverte sur le fils de Joe Biden ou encore d' Alexander Vindman, membre du Conseil de sécurité nationale, qui a témoigné qu’une invitation à la Maison Blanche avait également été conditionnée à l’ouverture de l’enquête réclamée par Donald Trump.

Pour les démocrates, il s’agirait donc d’abus de pouvoir à des fins personnelles et d'intelligence avec une puissance étrangère en vue de sa réélection..

Ce sont deux diplomates qui doivent s’exprimer mercredi : le chargé d’affaires à Kiev, William Taylor, et un haut responsable du département d’Etat, George Kent.

Si des témoignages devant les caméras, repris en boucle sur Twitter, peuvent avoir davantage d'impact sur l’opinion l’opinion qu’une déclaration écrite , pour l'heure l'impeachment divise profondément l'opinion américaine : 52 % des Américains soutiennent l’enquête d’impeachment et 45 % y sont opposés, selon la moyenne de FiveThirtyEight.

C’est encore plus serré pour une destitution, avec 47 % pour et 45 % contre.

La procédure de destitution lancée contre l’actuel président n’en est encore qu’à ses débuts.

Chez certains démocrates à la Chambre, des voix se sont fait entendre pour accélérer les choses, afin d’aboutir à un impeachment « avant la nouvelle année ».

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

MICHAEL BLOOMBERG AUX PRIMAIRES

POUR LA PRESIDENTIELLE AMERICAINE 2020 ?

A trois mois des premières primaires pour la présidentielle 2020, l'ancien maire de New-York Michael Bloomberg n'exclut plus de briguer l'investiture démocrate, ont annoncé plusieurs médias américains jeudi 7 novembre.

Le septuagénaire, président fondateur de l'agence d'informations financières qui porte son nom, avait annoncé en mars qu'il ne se présenterait pas, au vu des nombreux candidats démocrates déjà dans la course et pour ne pas saper les chances de l'ex-vice-président Joe Biden, l'un des démocrates les plus centristes.

Mais l'ancien maire de New York serait inquiet de voir Joe Biden rattrapé par les candidats pourfendeurs de Wall Street, que sont les deux sénateurs Bernie Sanders et Elizabeth Warren, jugés trop à gauches, dénonçant notamment un système « corrompu » par Wall Street, les milliardaires et les grandes entreprises.

Selon des sources proches de l'homme d'affaires, citées notamment par le New York Times et CNN, il rassemble désormais les signatures nécessaires au dépôt de sa candidature dans l'Etat de l'Alabama (sud), qui requiert des candidats qu'ils s'enregistrent au plus tard ce vendredi.

Le 9e homme le plus riche du monde selon le magazine Forbes a déjà envisagé de se présenter comme indépendant lors de la présidentielle 2016, avant d'abandonner, de peur de diviser les démocrates face à Donald Trump.

Il n'a pour le moment pas officiellement confirmé les informations concernant son enregistrement dans l'Alabama.

Sa décision pourrait peser sur la course à l'investiture démocrate, encore très ouverte avec 17 candidats. Joe Biden, Elizabeth Warren et Bernie Sanders sont en tête de peloton, mais l'homme de 77 ans a l'avantage d'être connu des Américains pour son soutien financier aux candidats démocrates, sa lutte contre le réchauffement climatique -l'année dernière, il a fait un chèque de 4,5 millions de dollars à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour compenser la sortie des Etats-Unis de l'Accord de Paris- ,  et son combat contre les armes. De plus, milliardaire, il n'aurait pas besoin de lever des fonds pour sa campagne présidentielle

Mais Michael Boomberg n'a pas encore pris sa décision.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

REVERS ELECTORAUX CUISANTS

POUR DONALD TRUMP

A UN AN DE LA PRESIDENTIELLE

Le président Donald Trump, qui s’est personnellement impliqué dans les campagnes électorales locales, a subi un sévère revers dans les Etats du Kentucky comme de Virginie.

En meeting lundi soir dans l'Etat conservateur du Kentucky, le milliardaire républicain avait montré du doigt les médias qu'il n'apprécie pas, dénonçant leur aptitude à pointer ses erreurs. Et il avait eu ces mots prémonitoires lundi soir, en appelant ses partisans dans l'Etat conservateur du Kentucky à aller voter :

«Si on perd, cela envoie un très mauvais message ».Vingt-quatre heures plus tard, c'est le candidat démocrate Andy Beshear, qui arrachait la victoire au gouverneur sortant républicain, alors que Donald Trump avait remporté cet Etat avec une écrasante avance de 30 points sur sa rivale démocrate Hillary Clinton en 2016.

Le démocrate doit notamment son succès à la forte mobilisation des banlieues plutôt aisées des grandes villes.

«Les résultats ont donné de nouvelles preuves d'une division qui se creuse entre les régions rurales et urbaines», estiment ainsi les analystes du site spécialisé FiveThirtyEight, Nathaniel Rakich et Geoffrey Skelley.

Les démocrates ont dans le même temps aussi repris, pour la première fois en 25 ans, le contrôle des deux chambres de l'Assemblée de Virginie. Dans cet Etat, ils tenaient déjà le poste de gouverneur et ils s'emparant ainsi de tous les grands leviers du pouvoir. La campagne a été marquée notamment par le débat sur les armes à feu dans cet Etat frappé par une tuerie en mai.

« Cette victoire historique devrait faire trembler Donald Trump et tous les républicains », a réagi le président du parti démocrate, Tom Perez.

À un an de la présidentielle américaine la popularité de Donald Trump semblerait pâtir notamment de la procédure de destitution engagée par les démocrates à cause de l'affaire ukrainienne...

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

VERS UNE DESTITUTION DE DONALD TRUMP ?

Donald Trump aurait-il fait un chantage à l'aide militaire auprès de l'Ukraine en contrepartie d'informations sur son potentiel adversaire à la présidentielle Joe Biden ?

C'est ce que le Congrès américain va tenter de savoir en ouvrant une procédure de destitution à l'encontre du président laquelle va permettre notamment des auditions publiques et télévisées de témoins.

Jeudi 31 octobre 2019, la Chambre des représentants, à majorité démocrate, a donc adopté une résolution donnant un cadre formel aux investigations par 232 voix favorables contre 196 voix. La procédure d'impeachment a ainsi passé son premier test au Congrès, plus de vingt ans après le dernier vote ayant ouvert une telle procédure contre Bill Clinton.

Cette nouvelle étape cruciale dans l'enquête sur « l'affaire ukrainienne » a été dénoncée par Donald Trump qui y voit « la plus grande chasse aux sorcières de l'Histoire américaine ». Le leader républicain à la chambre des représentants, Kevin McCarthy, estime, quant à lui, qu’aujourd’hui « est un jour sombre, dont on se souviendra comme un moment où un parti politique a essayé non seulement de changer les résultats de la dernière élection, mais aussi d’influencer la prochaine » tandis que pour la chef des démocrates au Nancy Pelosi « les Américains vont pouvoir entendre en direct comment le président a abusé de ses pouvoirs ».,

Cette dernière compte en effet sur la retransmission des nouvelles auditions pour influencer l’opinion alors qu'actuellement, seule  quasi la moitié des Américains soutient la destitution de Donald Trump. Les sondages sur le soutien à la procédure de destitution de Nixon n'avaient-il pas bondi de 10 points après la diffusion à la télévision de ces interrogatoires ?

Jusqu'ici les interrogatoires de personnalités se faisaient à huis-clos. Les démocrates ont déjà entendu une douzaine de diplomates et conseillers de la Maison Blanche dont certains auraient livré des témoignages accablants sur des pressions exercées par des proches du président, dont son avocat personnel Rudy Giuliani, sur Kiev pour obtenir des informations embarrassantes sur Joe Biden et son fils Hunter. Un conseiller à la Maison Blanche, Tim Morrison, entendu ce jeudi 31, aurait même été témoin des pressions exercées par Donald Trump sur Kiev, en mettant une importante aide militaire américaine dans la balance.

Or ces auditions à huis-clos ont vivement été critiquées par le président et son entourage qui accusaient les démocrates de distiller des éléments choisis. Ils ont aussi reproché aux démocrates de violer les droits de Donald Trump à se défendre et d’avancer sans avoir jamais procédé à un vote. Vœu que les démocrates ont donc exaucé ce 31 octobre.

Avec cette résolution le président et son entourage ne peuvent plus garder la même ligne de défense.

En effet cette résolution prévoit non seulement l’organisation d’auditions publiques et retransmises à la télévision mais elle permet également aux républicains de convoquer leurs propres témoins lors de la phase d’enquête supervisée par la commission du Renseignement.

Le texte prévoit ensuite le transfert des preuves à la commission judiciaire qui sera chargé de rédiger les articles de mise en accusation du président. À ce stade, « la participation du président et de ses avocats sera autorisée », selon une copie du texte.

La défense de Donald Trump pourra ainsi demander de nouveaux témoignages ou des documents, procéder à des contre-interrogatoires et soumettre des objections. Mais, si le président refuse de coopérer aux requêtes du Congrès, ses demandes pourront être refusées.

La Constitution américaine ne donne que les grandes lignes pour destituer un président: à la Chambre des représentants revient le soin de le mettre en accusation, au Sénat de le juger.

La chambre haute étant à majorité républicaine, une destitution paraît peu probable.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

IMAGES DU RAID CONTRE LE TERRORISTE

ABOU BAKR AL-BAGHADADI

Les États-Unis ont rendu publiques des photos et des vidéos de l'opération militaire américaine menée le 26 octobre dernier contre le chef de Daesh.

Un raid « parfaitement exécuté », selon le Pentagone. L'armée américaine a dévoilé mercredi de premières images et vidéos de son opération commando en Syrie qui a entraîné la mort du chef de Daesh Abou Bakr al-Baghdadi, cinq autres membres du groupe jihadiste, et deux « jeunes enfants ».

Lors du raid, Donald Trump avait pu suivre l'évolution de la situation en direct grâce aux caméras embarquées des soldats.

Le Pentagone a diffusé plusieurs photos et extraits vidéos où l'on voit notamment une dizaine de soldats approcher, dans la nuit de samedi à dimanche, de l'enceinte du complexe où se terrait le chef jihadiste dans un village du nord-ouest de la Syrie.

On voit également des frappes de drones contre le complexe.

Le Pentagone a apporté certaines clarifications au sujet du déroulement de l’opération. Ainsi, lorsqu’Abou Bakr al-Baghdadi a fait exploser la bombe qu’il portait sur lui dans le tunnel dans lequel il était acculé, la détonation a tué, outre lui-même, deux jeunes enfants, et non trois comme les autorités américaines l’avaient initialement affirmé.

« En plus des deux enfants », « six membres de Daesh sont morts en tout » au cours du raid : « quatre femmes et deux hommes dont Baghadi », a déclaré le général Kenneth McKenzie, chef du commandement central américain. Les femmes agissaient « de manière menaçante » et portaient des gilets explosifs. Onze autres enfants avaient été « protégés par les forces d'assaut » et deux hommes capturés. Du matériel électronique et des documents en quantité « substantielle " ont été saisis.

D'autres combattants non identifiés ont été tués dans les environs lorsqu'ils ont ouvert le feu contre les hélicoptères américains, a précisé le général sans en fournir le nombre.

Quant au chien-soldat salué comme un « héros américain » par le président Donald Trump, qui a précédé les militaires dans le tunnel, il a été blessé par des fils électriques mis à nu par la détonation provoquée par le chef djihadiste, mais il est prêt à reprendre du service.

L’ADN de Abou Bakr al-Baghdadi a été prélevé parmi les débris et ultérieurement comparé avec celui obtenu lors de son passage dans une prison en Irak en 2004, permettant de confirmer « sans l’ombre d’un doute » qu’il s’agissait bien de lui.

La dépouille d'Abou Bakr al-Baghdadi a été « immergé en mer conformément aux lois de la guerre dans les 24 heures suivant sa mort », a-t-il ajouté

Une fois l'opération terminée, le complexe a été « détruit » pour éviter qu'il devienne « un lieu de pèlerinage », a ajouté le général McKenzie.

Alize Marion pour DayNewsWorld

BAGHDADI , LE CHEF DE DAECH,

EST MORT COMME UN CHIEN

Le président américain a confirmé ce dimanche la mort du chef autoproclamé du groupe terroriste Etat islamique lors d’une opération militaire américaine dans le nord-ouest de la Syrie.

Le président des États-Unis Donald Trump a annoncé ce dimanche la mort du chef de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi lors d’une opération militaire américaine dans le nord-ouest de la Syrie.

« Abou Bakr al-Baghdadi est mort », a déclaré Donald Trump lors d’une allocution depuis la Maison Blanche.

« Les États-Unis ont abattu le premier terroriste du monde », a déclaré Donald Trump qui a remercié certains pays comme la Russie, l’Irak , la Turquie et la Syrie, les deux premiers pour avoir permis sans encombres l’acheminement des forces spéciales américaines par les airs. Il a aussi remercié les Kurdes qui ont aidé à mener l'opération commencée il y a deux semaines.

Le chef du groupe djihadiste, acculé par les forces américaines, s’est réfugié dans un tunnel creusé dans une maison pour sa protection avec trois de ses enfants. « Il a parcouru le tunnel pendant que nos chiens le poursuivaient » a précisé Donald Trump. Puis, il s’est fait exploser avec sa « veste » chargée d’explosifs, se tuant, ainsi que ses trois enfants.

Il est mort comme un chien. Il est mort comme un lâche

« Il n’est pas mort comme un héros. Il est mort comme un chien. Il est mort comme un lâche », a lancé le président des États-Unis. « Cette brute a passé ses dernières heures dans la panique, la peur et la terreur, terrifié par la force américaine qui s'abattait sur lui. »

Apparition publique en 2014

Abou Bakr al-Baghdadi n'a plus donné signe de vie depuis un enregistrement audio diffusé en novembre 2016, après le début de l'offensive irakienne pour reprendre Mossoul dans lequel il exhortait ses hommes à lutter jusqu'au martyre.

C'est à Mossoul que le chef de l'EI a fait sa seule apparition publique connue, en juillet 2014, à la mosquée al-Nouri.

En turban et habit noirs, barbe grisonnante, il avait alors appelé tous les musulmans à lui prêter allégeance après avoir été désigné à la tête du califat proclamé par son groupe sur les vastes territoires conquis en Irak et en Syrie voisine.

De son vrai nom Ibrahim Awad al-Badri, le chef de l'EI serait né en 1971 dans une famille pauvre de la région de Bagdad. Passionné de football, il a échoué à devenir avocat puis militaire avant d'étudier la théologie.

C'est lors de l'invasion américaine de l'Irak en 2003 qu'il créé un groupuscule jihadiste sans grand rayonnement avant d'être arrêté et emprisonné dans la gigantesque prison de Bucca.

Libéré faute de preuves, il rejoint un groupe de guérilla sunnite sous tutelle d'Al-Qaïda et en prend la tête quelques années plus tard. Profitant du chaos de la guerre civile, ses combattants s'installent en Syrie en 2013 avant une offensive fulgurante en Irak.

Le groupe, rebaptisé Etat islamique, supplante Al-Qaïda, tandis que ses succès militaires initiaux et sa propagande soigneusement réalisée attirent des milliers de partisans du monde entier.

Cette opération militaire est la plus importante visant un haut responsable jihadiste depuis la mort, le 2 mai 2011, d'Oussama Ben Laden, le chef d'Al-Qaïda tué par les forces spéciales américaines à Abbottabad au Pakistan.

Alize Marion pour DayNewsWorld

DESTITUTION: GUERRE OUVERTE

ENTRE L'EXECUTIF AMERICAIN ET LE CONGRES

Le feuilleton continue au Congrès américain.

Alors que les démocrates se sont jetés le 24 septembre dans la course à la destitution de Donald Trump, ce dernier a tout simplement fait savoir son refus de coopérer avec le Congrès dans le cadre de la procédure d’impeachment.

Le président américain a en effet reçu, vendredi, une injonction officielle lui ordonnant de fournir, avant le 18 octobre, des documents concernant son appel téléphonique de juillet avec Volodymyr Zelensky.

Les démocrates veulent déterminer dans quelle mesure le président américain a fait pression sur son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’un échange téléphonique afin qu’il cherche des informations compromettantes sur son rival Joe Biden aux présidentielles.

Une réponse juridique valable

La réponse sans appel de Pat Cipollone, avocat de la présidence, donne les raisons de ce refus. «Étant donné que votre demande n’a pas de fondement constitutionnel légitime ou le moindre semblant d’impartialité (...), le pouvoir exécutif ne peut être tenu d’y participer», a-t-il rappelé.L'avocat met en exergue l’absence de vote formel à la Chambre pour déclencher ce processus de destitution, vote pourtant obligatoire pour ouvrir une mise en accusation du président.

La Maison Blanche est dans son droit. Un argument d'ordre juridique incontestable.

« Un tribunal bidon » de « kangourous », selon Donald Trump

La Maison Blanche a notamment signifié son refus de coopérer en interdisant à l’ambassadeur Gordon Sondland, un « acteur-clé » dans l’affaire ukrainienne, de témoigner. Venu de Bruxelles pour participer volontairement à l’audition, Gordon Sondland a été informé au milieu de la nuit par le département d’Etat qu’il ne devait pas s’y présenter. Donald Trump a justifié cet arbitrage en qualifiant les auditions du Congrès de « tribunal bidon ».

La contre-attaque républicaine

De leur côté les Républicains ont décidé de contra-attaquer. Lindsey Graham, un grand allié du président au Sénat, a annoncé mardi qu’il comptait inviter l’avocat personnel de Donald Trump, Rudy Giuliani, à témoigner sur des affaires présumées de « corruption » en Ukraine en vue d'étayer les soupçons de corruption contre Joe Biden en Ukraine. Pas sûr alors que le camp démocrate en sorte grandi.

Le pari des démocrates d'ouvrir une procédure de destitution se présente bien comme de plus en plus risqué.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

IMPEACHMENT LA CONTRE-ATTAQUE DE

DONALD TRUMP APRES L'UKRAINE, LA CHINE

Sous le coup d’une procédure de destitution pour avoir sollicité son homologue Volodymyr Zelensky. afin d’obtenir des informations compromettantes sur son rival Joe Biden, et sur les affaires de son fils Hunter en Ukraine, voilà que le président américain fait la même demande, mais cette fois devant les caméras de télévision-et non plus au cours d'une conversation téléphonique privée- et à l’adresse de la Chine.

« La Chine devrait lancer une enquête sur les Biden, parce que ce qui s’est passé en Chine est aussi grave que ce qui s’est passé en Ukraine », a estimé jeudi 3 octobre 2019 Donald Trump avant de monter dans son hélicoptère pour un déplacement en Floride.

Hunter Biden a siégé au conseil d’administration d’une entreprise gazière ukrainienne de 2014 à 2019. Il a investi en Chine dans des activités de conseil en 2013, quand son père occupait le poste de vice-président (2009-2017). Et  son père Joe Biden, alors vice-président, aurait obtenu en 2016 le limogeage d’un procureur ukrainien qui enquêtait sur les activités en Ukraine de son fils Hunter...

Mais pourquoi une telle contre-attaque ?

Ultime provocation de la part du locataire de la Maison Blanche ou fuite en avant ?

Chez les républicains, cette déclaration n’a suscité aucun commentaire.

Les démocrates ont, par contre, très vite réagi.« Vous ne pouvez pas extorquer des gouvernements étrangers pour vous aider à être réélu », a aussitôt tweeté le démocrate et ancien vice-président Joe Biden alors qu' Kamala Harris, ancienne procureure de Californie et candidate aux primaires démocrates, a aussitôt demandé que les transcriptions des appels téléphoniques entre Donald Trump et le président chinois soient versées au dossier de la procédure de destitution.

Alors que Donald Trump lançait son appel à la Chine, la Chambre des représentants entendaient à huis clos, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour l’Ukraine, le diplomate Kurt Volker, qui a démissionné de ses fonctions le 27 septembre et qui aurait joué un rôle dans l'affaire en question. Volker se serait en effet rendu le lendemain de l’appel Trump-Zelensky afin de « donner des conseils aux autorités ukrainiennes sur la manière de ''composer'' avec les demandes du président ». Ou plus clairement comment donner des informations compromettantes sur Hunter Biden. Les démocrates estiment que le locataire de la Maison Blanche a abusé de son pouvoir à des fins personnelles et cherchent à établir dans quelle mesure il a eu recours aux moyens de l’Etat.

L’intégrité du président pourrait certes être affectée avant les élections mais Donald Trump a échappé jusqu'ici aux accusations de violation de la loi électorale et d’obtention du soutien de la Russie pour gagner l’élection présidentielle ainsi qu ' aux accusations d'avoir  payé une actrice pornographique en échange du silence.

De plus, il.est peu probable que le locataire de la Maison Blanche soit destitué de ses fonctions dans le cadre de la composition actuelle du Sénat américain, majoritairement républicain.

Et  au milliardaire de publier jeudi soir qu’« en tant que président des Etats-Unis, j’ai le droit absolu, voire même le devoir, d’enquêter ou de faire enquêter sur la corruption, même si cela inclut de demander ou de suggérer à d’autres pays de nous aider ! », a-t-il tweeté jeudi soir.
Pas sûr que les démocrates apprécient cette surenchère.

La course à la Maison Blanche est bien lancée avec son lot de coups bas.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

CANDACE OWENS

NOIRE AMERICAINE ET TRUMPISTE

Cette trentenaire noire américaine bouscule, à elle seule, tous les codes de la politique : eh oui, l'on peut être noire et de droite. Avec Marion Maréchal, elle a été l'invitée d'honneur de la convention de la droite.

C'est par hasard que Candace Owens, journaliste de formation, est venue à la politique. Scandalisée par la façon dont les médias traitent Donald Trump au cours de sa campagne elle connaît un déclic forte d'une conviction . « Il n'avait jamais été accusé de racisme avant de postuler à la Maison-Blanche.

Il m'est devenu évident que le racisme était utilisé pour manipuler le vote des Noirs. », a-t- elle confié à un confrère. Selon elle, les noirs américains doivent se détourner du parti démocrate qui les maintient dans une position victimaire.

Elle promeut le « Blexit » -comprendre “Black-exit”-,  les démocrates n'amenant les questions raciales dans le débat politique qu’à des fins électorales.

Ce, pour « éviter de se concentrer sur les vrais autres problèmes », a-t-elle ainsi expliqué. Elle l'explique d'ailleurs dans son livre intitulé Blackout : comment l’Amérique noire peut s’évader à nouveau de la plantation démocrate ».

En avril 2018 à Los Angeles, elle ira jusqu’à comparer les membres du mouvement anti-raciste Black Lives Matter à « une bande de gamins chouineurs qui font semblant d'être opprimés », le chanteur Kanye West dira alors sur Twitter «aimer sa façon de penser».

Youtubeuse aguerrie elle sait utiliser son image et les réseaux sociaux pour diffuser ses idées conservatrices, allant de l’anti-avortement ou de la défense du port d’armes au nationalisme contre la mondialisation

Soutien indéfectible de Donald Trump ,Candace Owens a déclaré, il y a quelques jours au Congrès américain, que le suprémacisme blanc et le nationalisme blanc n'étaient pas vraiment des problèmes pour les minorités américaines, à l'inverse du manque d'éducation, de la pauvreté, de l'immigration clandestine notamment.

Des thèses qui battent en brèche tous les clichés raciaux et qui font polémique outre-Atlantique .

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

DESTITUTION DE DONALD TRUMP

LE RAPPORT EXPLOSIF DU LANCEUR D'ALERTE

Le scandale qui secoue la Maison-Blanche s'est amplifié jeudi avec la publication des accusations d'un lanceur d'alerte, dont l'identité n'a pas été révélée. Celui-ci accuse la Maison Blanche d’avoir voulu garder secret l’appel au cours duquel le Président américain a demandé à son homologue ukrainien d’enquêter sur son rival politique Joe Biden et son fils Hunter qui a travaillé à partir de 2014 au sein d'un groupe gazier ukrainien.Les démocrates sont montés au créneau dénonçant immédiatement une volonté d’ « étouffer » l’affaire et demandant à cor et à cri la destitution du président qui a peu de chances d'aboutir.

« Le président ukrainien a dit que je ne l'avais pas contraint à faire quoi que ce soit de mal. Il ne peut y avoir de meilleur témoignage que ça », a tweeté de son côté jeudi soir Donald Trump. « L’avenir du pays est en jeu », a poursuivi le locataire de la Maison Blanche qui dénonce depuis deux jours « la pire chasse aux sorcières de l’histoire des États-Unis ».

Un appel téléphonique entre deux chefs d'Etats vérouillé

C'est un appel téléphonique du 25 juillet entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky qui suscite l'inquiétude d’un mystérieux lanceur d’alerte, membre des services de renseignement. Ce dernier transmet alors, début août, un signalement sur cet appel. Le président « a utilisé les capacités de sa fonction pour solliciter l’ingérence d’un pays étranger dans l’élection de 2020 », dénonce-t-il dans ce document, rendu public après un bras de fer entre le Congrès et l’exécutif.

Dans les jours suivants cet échange les avocats de la Maison Blanche « sont intervenus pour “verrouiller” toutes les archives liées à l’appel téléphonique », ajoute-t-il, notamment en ordonnant de les conserver dans un « système électronique distinct » de celui utilisé habituellement. Pour lui, cela prouve que l'entourage du président « comprenait la gravité de ce qui s'était passé »

Le lanceur d'alerte revient également sur les suites de l'appel. Selon lui, l'avocat de Donald Trump, qui n'est autre que l'ex-maire de New York Rudolph Giuliani et que le président mentionne nommément dans sa conversation comme un intermédiaire possible, a rencontré un émissaire de Zelensky à Madrid le 2 août. Une rencontre qualifiée par des fonctionnaires américains comme « une suite directe » de la conversation entre les deux présidents à propos des « cas » dont ils avaient parlé.

Le lanceur d'alerte, jugé « crédible » par l’inspecteur général des services du renseignement, précise ne pas avoir directement assisté à l'appel, mais avoir échangé avec plus d'une demi-douzaine de responsables « très perturbés » par l'échange. D'après le New York Times, il s'agit d'un employé de la CIA, un temps détaché à la Maison-Blanche.

Une aide militaire gelée momentanément par Donald Trump

De plus l'échange téléphonique entre Trump et Zelensky , publié la veille par la Maison Blanche, a interpellé les démocrates qui l'ont jugé « accablant », notamment le passage où Donald Trump souligne que les Etats-Unis ont  « été très, très bons à l'égard de l'Ukraine » sans que cela ait été « forcément réciproque », avant d'évoquer Joe Biden et les affaires en Ukraine de son fils Hunter. « Cela serait formidable si vous pouviez vous pencher dessus », dit-il à Volodymyr Zelensky, un novice en politique élu en avril à la tête de son pays très dépendant du soutien américain.

Or quelques jours avant l'appel entre les deux dirigeants, Donald Trump avait gelé près de 400 millions de dollars d'aide destinés à Kiev, qui ont finalement été débloqués début septembre. Les démocrates le soupçonnent d'avoir utilisé ce levier pour faire pression sur Zelensky.

Si la Maison-Blanche minimise la portée du signalement, « une compilation de récits de troisième main et d'articles de presse » qui ne montre « rien d'inapproprié », pour Nancy Pelosi une enquête doit être menée «  pour clarifier les faits ».

« Le mépris du président pour la Constitution est chaque jour plus évident », a ajouté Nancy Pelosi, cheffe de file des représentants démocrates.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

PROCEDURE D'IMPEACHMENT

CONTRE DONALD TRUMP OU HARCELEMENT PRESIDENTIEL

Donald Trump aurait-t-il fait pression sur le président ukrainien pour qu’il enquête sur le fils de Joe Biden, son rival pour les présidentielles de 2020 ? Pire, aurait-t-il utilisé l’aide américaine comme monnaie d’échange ?

C'est la question que se posent les démocrates et qui pourrait bien provoquer la procédure d'impeachment.

Leur chef de file au Congrès, Nancy Pelosi a annoncé mardi 24 septembre dans la soirée l’ouverture d’une enquête formelle – une première étape en vue d’un éventuel vote à la Chambre pour une destitution de Donald Trump qui a « trahi son serment de président, (leur) sécurité nationale et l'intégrité de (leurs) élections ». « Le président doit être tenu pour responsable de ses actes. Personne n'est au-dessus de la loi. » Un peu avant, dans une conférence, elle avait résumé : « Il a fait du non-respect de la loi une vertu. » Avant d'ajouter : « On ne demande pas à des gouvernements étrangers d'aider lors des élections. »

De son côté le locataire de la Maison Blanche a indiqué qu’il avait autorisé la publication de sa conversation avec Volodymyr Zelensky.

.« Je suis actuellement aux Nations unies où je représente notre pays, mais j’ai autorisé la publication demain (mercredi) de la transcription complète et déclassifiée de ma conversation téléphonique avec le président ukrainien. Vous verrez que c’était un appel très amical et pas du tout déplacé. Aucune pression, contrairement à Joe Biden et son fils, PAS de quid pro quo (échange de bons procédés) », a tweeté Donald Trump depuis New York.

A l'origine de cette enquête un appel téléphonique donné par Donald Trump, le 25 juillet, à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, et un lanceur d'alerte.

Le 9 septembre, l’inspecteur général des services de renseignement a en effet informé le Congrès qu’il avait été saisi un mois plus tôt d’un problème « urgent » par un lanceur d’alerte « crédible », appartenant lui-même au renseignement. Mais l’administration de Donald Trump a refusé de transmettre aux parlementaires le contenu de ce signalement.

Les médias américains ont alors enquêté sur ce mystérieux lanceur d’alerte qui avait trouvé « troublante » le contenu de cette conversation téléphonique du 25 septembre entre Donald Trump et son homologue ukrainien. Acculé par de nombreuses fuites, le président américain a reconnu dimanche avoir évoqué lors de cet entretien le favori de la primaire démocrate pour la présidentielle de 2020, Joe Biden, et son fils Hunter.

Or, quelques jours avant cet échange, Donald Trump avait ordonné le gel de près de 400 millions de dollars d’aide militaire à l’Ukraine.

L’opposition démocrate le soupçonne d’avoir utilisé ces fonds pour pousser Zelensky à lancer une enquête pour corruption sur Hunter Biden, membre pendant plusieurs années du conseil d'administration d'un groupe ukrainien gazier, afin de salir son père.

« Je n’ai mis aucune pression sur » l’Ukraine, a rétorqué Donald Trump. Ce dernier assure avoir bloqué cette aide pour inciter d’autres pays occidentaux à contribuer au budget militaire de l’Ukraine.

Si les candidats à l'investiture démocrate pour la présidentielle 2020 sont, pour la plupart, favorables au lancement d'une procédure en destitution du président américain, certains redoutent que ce combat ne soit pas celui des électeurs, voire qu'il soit contre-productif.« La priorité de la Chambre démocrate n'est pas d'améliorer la vie des Américains, mais cette fixation de près de trois ans sur la destitution », a d'ailleurs raillé le leader républicain du Sénat, Mitch McConnell.

Quoiqu'il en soit il y a peu de chances que Donald Trump perde sa place. Il faut en effet que le Sénat le condamne à une majorité des deux tiers. Or les républicains, qui le soutiennent à fond, contrôlent la chambre haute.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

UN SIGNALEMENT EXPLOSIF

POUR  LA MAISON BLANCHE ?

Un mystérieux lanceur d'alerte a suscité un vif intérêt chez les démocrates en s'inquiétant de certains échanges entre le président américain et un dirigeant étranger.

Le Washington Post et le New York Times assurent tous deux que le lanceur d'alerte s'est inquiété de la teneur d'échanges entre Donald Trump et un dirigeant étranger, à qui le président américain aurait notamment fait « une promesse » troublante.

Les deux quotidiens ont ajouté qu'une partie du signalement concernait l'Ukraine.

Et le refus du directeur par intérim du renseignement national (DNI), Joseph Maguire, d'envoyer le signalement à la commission de la Chambre des représentants contrôlée par les démocrates, suscite des interrogations. Certains y voit l'intervention de la Maison Blanche. Pour Nancy Pelosi, présidente démocrate de la chambre basse du Congrès, ces informations « soulèvent des questions graves et urgentes pour notre sécurité nationale ».

Les relations entre l'Ukraine et la Maison Blanche

Les élus démocrates du Congrès avaient, avant que cette affaire n'explose, déjà ouvert une enquête parlementaire sur les relations entre la Maison Blanche et l'Ukraine. Les élus du Congrès s'interrogent également sur un échange téléphonique en juillet entre le président américain et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Selon le Wall Street Journal, Donald Trump a, lors de cet appel, encouragé « à environ huit reprises » le président ukrainien à enquêter sur le fils de Joe Biden et à collaborer pour ce faire avec son avocat personnel Rudy Giuliani.

Deuxième fils de l'ancien sénateur, Hunter Biden a travaillé pour un groupe gazier ukrainien à partir de 2014, lorsque son père était vice-président de Barack Obama.Dans une interview jeudi soir, l'avocat de Donald Trump, Rudy Giuliani, a reconnu avoir demandé à Kiev d'enquêter sur le fils de Joe Biden, Hunter.Rudy Giuliani a ajouté avoir demandé à l'Ukraine d' « examiner les allégations (...) qui impliquaient indirectement Joe Biden dans une grosse affaire de corruption ».

« C'est un lanceur d'alerte partial »

Le président des Etats-Unis a rejeté, vendredi 20 septembre, les accusations d'un lanceur d'alerte le visant.

« C'est ridicule ! C'est un lanceur d'alerte partial », a lancé Donald Trump depuis le Bureau ovale, tout en assurant ne pas connaître son identité.

« J'ai eu des conversations avec de nombreux dirigeants, elles sont toujours irréprochables », a-t-il poursuivi en colère.A-t-il spécifiquement parlé de Joe Biden avec le président ukrainien ?

« Ce dont j'ai parlé n'a pas d'importance », a-t-il rétorqué avant d'ajouter que « quelqu'un devrait se pencher sur Joe Biden », qui pourrait être son grand rival à la présidentielle 2020.

Les déclarations de Donald Trump contre le lanceur d'alerte ont indigné les chefs démocrates de quatre puissantes commissions du Congrès, qui ont dénoncé une « tentative éhontée » d'intimidation risquant « d'avoir un effet dissuasif sur de futurs lanceurs d'alerte, avec de graves conséquences pour notre démocratie et la sécurité nationale ».

Ils ont appelé la Maison Blanche à livrer « immédiatement » le contenu du signalement fait par le lanceur d'alerte à la commission du Renseignement.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

VERS UNE DESTITUTION DE DONALD TRUMP

La commission judiciaire de la Chambre des représentants, que contrôle les démocrates, doit lancer jeudi 12 septembre une enquête préalable pour déterminer s’il y a lieu, ou non, d’initier une procédure d'« impeachment » contre le locataire de la Maison-Blanche.

À un peu plus d’un an de l’élection présidentielle, les démocrates sont-ils prêts à engager une procédure de destitution contre Donald Trump ?

Si la question divise l’opposition américaine, la commission judiciaire de la Chambre des représentants semble, elle, bien décidée à aller de l’avant : jeudi 12 septembre 2019, ses membres devraient formaliser l’ouverture d’une enquête afin de déterminer s’il convient de lancer une procédure

« d'impeachment » contre le président

Une enquête très large voulue par Jerrold Nadler, président de la Commission

Cet élu démocrate de 72 ans préside la puissante commission judiciaire de la Chambre, tout indiquée pour déclencher la procédure puisque la supervision du fonctionnement de l’administration est de son ressort.

Selon Jerrold Nadler, l’enquête des parlementaires aura un large champ, autour de trois piliers. D’abord, les pressions exercées par Donald Trump sur l’enquête sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016, afin de déterminer s’il s’est rendu coupable d’entrave à la justice – la fameuse « obstruction ».

Ensuite, les éventuels conflits d’intérêts liés aux propriétés de l’homme d’affaires du Queens. Le séjour, au printemps, de l’équipage d’un avion de transport militaire dans un complexe hôtelier de Donald Trump en Écosse, à l’occasion d’une escale en route vers le Koweït, a relancé les soupçons.

Enfin, la commission de Jerrold Nadler se penchera sur le versement d’argent pour acheter le silence d’anciennes maîtresses présumées de Donald Trump lors de la campagne de 2016, versement qui pourrait constituer une violation des lois sur le financement électoral.

Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

INTERDICTION DE VAPOTAGE

POUR LES JEUNES AMERICAINS

« On connaît les méthodes des grands du tabac. Ce n'est pas la première fois. Ils ciblent les enfants, les mettant en grave danger », a dénoncé Michael Bloomberg l'ancien maire be New-York dans une tribune.

Une crise sanitaire

La cigarette électronique tue : on ne compte pas moins de six décès de jeunes liés au vapotage aux Etats-Unis. En dehors du problème de l'accoutumance à la nicotine dangereuse pour des cerveaux encore en développement, 450 personnes sont tombées gravement malades après avoir vapoté, et six sont décédées de maladies pulmonaires aiguës.

Les malades toussent, s'essoufflent, n'arrivent plus à respirer. Beaucoup sont hospitalisés en soins intensifs et branchés sur des respirateurs artificiels. Des jeunes en bonne santé se sont retrouvés dans des comas artificiels.

Dans de nombreux cas, les liquides contenaient du THC, la substance psychoactive du cannabis, mais il est probable que ce soit l'un des nombreux additifs des liquides qui ait endommagé les poumons en étant vaporisé et inhalé. L'Etat de New York a cité une huile de vitamine E comme cause possible, mais cela n'est pas confirmé par la FDA.

Les adolescents grands consommateurs de cigarettes électroniques

A l'origine, les cigarettes électroniques étaient présentées comme un substitut, sans substance cancérigène, pour les fumeurs. Mais les études ont montré non seulement que l'usage d'autres produits du tabac n'avait pas baissé entre 2017 et 2018, mais aussi que la cigarette électronique était une porte d'entrée vers le tabac, les e-cigarettes aromatisées à la fraise ou à la mangue, les plus prisés par les jeunes, faisant oublier la présence de nicotine.

Face à cette crise sanitaire Washington prend désormais au sérieux les risques des cigarettes électroniques chez les jeunes. Le nombre de collégiens et lycéens utilisateurs de cigarettes électroniques est passé de 3,6 millions l'an dernier à 5 millions cette année, selon des chiffres révélés par le ministère américain de la Santé.

Alors qu'un lycéen sur cinq déclarait vapoter l'an dernier, les premiers chiffres de la nouvelle enquête « montrent que plus d'un quart des élèves de lycée étaient des utilisateurs de cigarettes électroniques en 2019 », précise le ministère

Une offensive réglementaire pour contrecarrer "cette épidémie"

Face à cette épidémie Donald Trump veut prendre le problème à bras- le- corps. « Cela crée plein de problèmes […] Nous allons peut-être devoir décider quelque chose de ferme », a annoncé Donald Trump depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche, mercredi à l'issue d'une réunion avec son secrétaire à la Santé et avec le régulateur du secteur.

Le gouvernement de Donald Trump a donc annoncé mercredi que les cigarettes électroniques aromatisées seraient interdites à la vente dans les collèges et les lycées. Les autorités sanitaires ont annoncé l'interdiction à venir des liquides aromatisés, par exemple au menthol, à la mangue ou à la fraise, non parce que les arômes sont jugés nocifs en eux-mêmes, mais parce qu'ils attirent toute une génération de jeunes qui deviennent dépendants à la nicotine, effaçant des années de progrès contre la cigarette.

Tous les goûts autres que le goût tabac seront prochainement retirés du marché, a expliqué le secrétaire à la Santé, Alex Azar. Le texte paraîtra dans «plusieurs semaines» et entrera en vigueur 30 jours plus tard.

La FDA, jugée trop jusqu'ici trop laxiste par certains, vient d'envoyer un courrier au leader du secteur Juul, pointant une présentation fallacieuse de ses produits auprès d'élèves et de parents. La Federal Trade Commission vient aussi d'ouvrir une enquête sur les pratiques commerciales de Juul, pour vérifier dans quelles conditions la start-up californienne s'assure de l'âge des acheteurs de ses produits.

Certains Etats ont commencé à se saisir du sujet . San Francisco interdit la vente d'e-cigarettes dans la ville à compter de 2020 tandis que la gouverneure du Michigan a annoncé la semaine dernière l'interdiction des produits aromatisés.

Jenny Chase pour DayNewsWorld

LIMOGEAGE DE JOHN BOLTON PAR DONALD TRUMP

C’est désormais l’usage, c'est par un message publié par le président des Etats-Unis sur son compte Twitter que l'on a appris le limogeage de son conseiller à la sécurité nationale John Bolton.

« J'ai informé John Bolton hier soir que nous n'avions plus besoin de ses services à la Maison Blanche », a tweeté M. Trump,  une heure après l'annonce par l'exécutif d'un point de presse auquel devait participer M. Bolton en compagnie du secrétaire d'Etat Mike Pompeo.

Donald Trump souligne les trop nombreux désaccords sur nombre de dossiers, de l'Iran à la Corée du Nord qui séparaient les deux hommes.

Ancien ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, M. Bolton était notamment hostile à la main tendue de Donald Trump au dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, et il avait été directement pris pour cible, au printemps 2018, par le régime de Pyongyang.

« J'étais en désaccord avec nombre de ses suggestions, comme d'autres au sein de cette administration », a ajouté le président.

« J'ai demandé à John sa démission, elle m'a été remise ce matin », a-t-il poursuivi, assurant qu'il nommerait son successeur la semaine prochaine.

Donald Trump aurait douté de la loyauté de son conseiller accusé de faire fuiter des informations. De plus le conseiller va-t-en-guerre de Donald Trump n'avait pas toujours défendu avec ardeur les choix diplomatiques du locataire de la Maison Blanche qu’il lui arrivait même de contester sur les plateaux de télévision

Ce limogeage spectaculaire intervient dans un climat particulièrement tendu entre les Etats-Unis et l'Iran, dossier sur lequel Donald Trump a envoyé des signaux contradictoires ces dernières semaines, entre extrême fermeté et volonté de négocier.

Alize Marion pour DayNewsWorld

NEW-YORK APRES LA TRAGEDIE DU 11 SEPTEMBRE L'OMBRE DU CANCER

A l'approche du 18e anniversaire des attentats terroristes du 11-Septembre 2001, New York continue à panser ses plaies. New York n'en finit pas de compter les personnes atteintes de cancers et d'autres maladies graves liées au nuage toxique qui a plané des semaines durant sur le sud de Manhattan.

Selon les nombreuses études c'est ce nuage de débris et de cendres causé par les incendies du World Trade Center qui serait à l'origine de la multiplication des cas de cancers et autres maladies graves constatés depuis 2001.

Au-delà des 2977 morts et 6291 blessés par les attentats du World Trade Center, ce sont des milliers de cas de cancer qui seraient également à imputer à cette tragédie.

Plus de 30 000 cas recensés

Ainsi, les premiers touchés sont les dizaines de milliers de pompiers et bénévoles mobilisés sur le site du WTC , comme l'a montré une étude publiée dés 2011 dans le journal scientifique The Lancet Quelque 10 000 d'entre eux ont ainsi été recensés comme étant atteints d'un cancer par le WTC Health Program, programme fédéral de soins réservé aux rescapés des attentats.

Mais également les travailleurs ou résidents du sud de Manhattan comptent parmi cette catégorie malades. Fin juin 2019, plus de 21 000 de ces « gens ordinaires » figuraient dans le programme de soins. Soit deux fois plus qu'en juin 2016.

Les cas de Jaquelin Febrillet et Richard Fahrer sont notamment symptomatiques. La première Jacquelin Febrillet avait 26 ans et travaillait à deux rues du World Trade Center lorsque les avions détournés par des jihadistes ont percuté les tours jumelles. En 2016, quinze ans après les attentats les plus meurtriers de l'histoire, cette syndicaliste professionnelle, devenue mère de trois enfants, était diagnostiquée d'un cancer métastatique. Avec une seule explication logique: le nuage de cendres et de débris toxiques dans lequel elle s'est retrouvée prisonnière le jour de la catastrophe.

Richard Fahrer, 37 ans aujourd'hui, travaillait lui fréquemment à la pointe de Manhattan comme arpenteur de 2001 à 2003. Il y a 18 mois on détectait sur ce jeune père un cancer agressif du côlon, qui frappe généralement des hommes beaucoup plus âgés et pour lequel il n'avait aucune prédisposition.

« Le taux de cancer a augmenté entre 10 et 30 % chez les gens exposés »

S'il est « impossible, pour un individu précis, de déterminer la cause exacte (du cancer) car aucun test sanguin ne revient estampillé WTC », plusieurs études ont montré que « le taux de cancer a augmenté entre 10 et 30 % chez les gens exposés », explique David Prezant, médecin en chef des pompiers new-yorkais, à l'origine d'études de référence sur le sujet. Et ce taux devrait encore augmenter à l'avenir, dit-il, en raison du vieillissement des personnes exposées et de la nature de certains cancers, comme celui du poumon ou le mésothéliome, qui prennent 20 à 30 ans à se développer.

Un fonds d'indemnisation à la hauteur

Les autorités se doivent de prendre en considération ces victimes post-11-Septembre, il en va d'un enjeu crucial en termes d'image. Fin juillet dernier, Donald Trump a ainsi ratifié une loi repoussant de 2020 à 2090 la date limite à laquelle des demandes pourront être déposées auprès d'un fonds fédéral spécial d'indemnisation.

Le Congrès a en effet récemment reconnu qu'il fallait pouvoir couvrir « une personne qui était bébé (lors des attentats) jusqu'à la fin de sa vie », explique l'avocat Matthew Baione, qui représente Jaquelin Febrillet et Richard Fahrer dans leurs démarches d'indemnisation.

Un réapprovisionnement régulier est donc prévu pour ce fonds dont l' enveloppe initiale s'élevait à 7,3 milliards de dollars, avec une indemnisation moyenne de 240 000 dollars par malade et de 682 000 dollars pour une personne décédée.

« Il n'y a jamais eu d'attaque comparable au 11-Septembre, souligne cet avocat. Personne ne pouvait prévoir ce qui se passerait avec des milliards de tonnes de matériaux de construction en combustion pendant 99 jours », qui ont libéré dans l'air des quantités inédites de produits chimiques, dont des dioxines, de l'amiante et d'autres substances cancérogènes.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

LE DEBAT SUR LES ARMES RELANCE AUX ETATS-UNIS WALMART ARRETE DE VENDRE CERTAINES MUNITIONS

Suite aux fusillades mortelles au Texas et dans l’Ohio, le géant de la grande distribution Walmart a annoncé, mardi 3 septembre, qu'elle allait arrêter de vendre des munitions pour armes de poing et pour certains fusils d’assaut.

Qualifiant, dans un communiqué, « d’inacceptable » le statu quo sur l’encadrement des armes à feu le patron du groupe, Doug McMillon, a demandé au Congrès et à la Maison Blanche de prendre des mesures de « bon sens », notamment en renforçant la vérification des antécédents des acheteurs d’armes.

Cette décision intervient un mois après une fusillade dans un supermarché Walmart à El Paso, au Texas, qui avait coûté la vie à 22 personnes.

Une autre fusillade a eu lieu samedi dernier dans cet État du sud du pays, dans la ville d’Odessa, avec un bilan de sept morts.

Doug McMillon a précisé que Walmart, numéro un mondial de la grande distribution, arrêterait de vendre des munitions pour les fusils d’assaut semi-automatiques utilisant des munitions de calibre 5,56 (ou son équivalent.223), une fois que les stocks actuels seraient écoulés.

Ces armes de type AR-15,extrêmement répandues aux États-Unis, équipent aussi beaucoup de chasseurs, qui sont nombreux à se rendre dans les magasins Walmart, réputés pour leurs prix bas et connus pour être des lieux de socialisation pour une partie de l’Amérique rurale.

Walmart a également demandé à ses clients de s’abstenir de déambuler dans ses enseignes avec des armes à feu à la vue de tous, dans les États où il est autorisé de les porter de manière visible.

Le patron du géant des supermarchés a indiqué que la part du groupe sur le marché américain des munitions, qui s’établit aujourd’hui à environ 20 %, devrait chuter pour passer de 6 à 9 %.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

DEMISSION D' UN PATRON AMERICAIN

POUR SA LIAISON AVEC UNE ESPIONNE RUSSE

C'est l'actu people du moment dans le gotha américain de la politique. Un patron américain démissionne après une liaison avec une célèbre espionne russe

Il s'agit de Patrick Byrne, le patron américain Overstock depuis pas moins de 20 ans. Il a démissionné mercredi 21 août suite aux révélations sur sa liaison avec une espionne russe.

Sa maîtresse, Maria Butina, a défrayé la chronique :

elle a été condamnée fin avril à 18 mois de prison par un tribunal de Washington pour avoir infiltré l'appareil politique américain à travers ses liens avec le puissant lobby des armes NRA.

Inculpée pour « complot » en vue de « promouvoir les intérêts de la Russie », Maria Butina a été arrêtée en juillet 2018.

Sa liaison avec le patron d'Overstock était cependant restée dans l'ombre, jusqu'à ce que deux articles de Fox News, ensuite confirmée par un communiqué de presse d'Overtsock au titre et au contenu inhabituels :

« Les commentaires du PDG sur l'Etat de l'ombre », ne la révèlent.

Dans ce communiqué, M. Byrne affirme avoir collaboré activement avec les forces de l'ordre une fois qu'il s'est rendu compte qu'il avait découvert le pot aux roses. Curieusement, il les surnomme « Men in Black », ou M.I.B., comme les agents spéciaux chargés de surveiller les extraterrestres peuplant la Terre dans les films à succès avec Will Smith.

L'expression même d' « Etat de l'ombre » (Deep State en anglais) dénote le goût de M. Byrne pour une théorie du complot selon laquelle une coalition clandestine de bureaucrates contrôlerait le pays.

Dans une interview au New York Times, il précise avoir rencontré Maria Butina à l'occasion d'une convention libertarienne à Las Vegas, en 2015.

C'est l'insistance de l'espionne pour qu'il lui fasse rencontrer des membres de la campagne présidentielle de Hillary Clinton et de Donald Trump qui lui aurait mis la puce à l'oreille. « En juillet 2018, j'ai compris », confie le patron dans le communiqué du 12 août.

Le jour de sa démission, dans une interview à CNN, Patrick Byrne a également affirmé que le FBI lui avait demandé, dès l'été 2016, de poursuivre sa relation avec l'espionne.

Sa liaison avec une espionne russe qui avait séduit le gotha du lobby pro-armes pour infiltrer la politique américaine faisait trop de vagues et Patrick Byrne, n'a eu d'autre choix que de démissionner.

Kate White pour DayNewsWorld

DETENTION ILLIMITEE DES ENFANTS MIGRANTS

OU LE DURCISSEMENT DE LA POLITIQUE MIGRATOIRE AUX ETATS-UNIS

Donald Trump voudrait-il encore durcir sa politique migratoire ?

Le gouvernement de Donald Trump a annoncé mercredi qu'il comptait retirer les strictes limites régissant le temps passé en centres de rétention par les enfants migrants. Au grand dam des associations de défense des droits humains et de l'opposition démocrate, voire de certains républicains, qui ont immédiatement dénoncé cette initiative. Celle-ci doit cependant encore être révisée par un juge fédéral pour être appliquée.

Vers l'abrogation de la norme Flores

Dans le détail, le ministère américain de la Sécurité intérieure veut mettre fin à une décision judiciaire de 1997. La norme « Flores » impose en effet aux autorités fédérales de ne pas maintenir en détention les enfants plus de 20 jours. Si elle est validée, la nouvelle règle voulue par le locataire de la Maison Blanche - qui doit être mise en œuvre sous 60 jours- ne limitera plus le temps passé par les enfants ou leurs familles en centres de rétention.

« Pour protéger ces enfants face aux abus et arrêter le flot illégal » de migrants, « nous devons mettre un terme à ces vides juridiques », a déclaré le président des Etats-Unis. « Il s'agit d'un besoin humanitaire urgent. »

Combler un vide juridique

Confrontée à l’arrivée chaque mois à la frontière de dizaines de milliers de migrants, l’administration républicaine a séparé des enfants de leurs parents, gardés eux en rétention, au nom du respect de la norme « Flores ». La réforme annoncée mercredi vise à « s’assurer que les familles étrangères puissent être ensemble pendant les formalités migratoires », affirme la Maison-Blanche. « Cette nouvelle règle garantira que les enfants étrangers sont en sécurité et que l’on prend bien soin d’eux en détention. »

Dissuader les migrants

Mais il s'agit avant tout pour l'administration Trump de décourager les migrants qui affluent en nombre record à la frontière avec le Mexique, avec l'espoir d'être relâchés rapidement après leur arrestation s'ils sont avec des enfants et de pouvoir ainsi rester aux Etats-Unis.

.« Nous avons vu cette année un flot inédit de familles, venant surtout d’Amérique centrale, arriver à notre frontière du sud-ouest », a expliqué devant la presse Kevin McAleenan, le ministre par intérim de la Sécurité intérieure. Près de 475 000 migrants arrivés en famille ont été interpellés entre octobre 2018 et juillet, soit trois fois plus que le record précédent, a-t-il déclaré.

La règle « Flores » a « généralement forcé les autorités à relâcher les familles dans le pays après 20 jours, encourageant les entrées illégales », a-t-il ajouté, alors que les formalités migratoires peuvent prendre des mois, voire des années.

Egalement une remise en question du droit du sol

Parallèlement, le locataire de la Maison Blanche a laissé planer le spectre d'un nouveau front, réaffirmant vouloir s'attaquer au droit du sol qui permet aux enfants nés aux Etats-Unis de bénéficier de la nationalité américaine.

Interrogé sur son intention de revenir sur ce droit inscrit dans le 14e amendement de la Constitution américaine, il a répondu : « Nous regardons cela très, très sérieusement ». « Vous traversez la frontière, vous faites un bébé : félicitations, le bébé est un citoyen américain ! », a-t-il ironisé, avant de pester : « C'est franchement ridicule ».

« Aucune excuse pour le traumatisme que cette politique va infliger aux familles »

Les défenseurs des droits humains ont immédiatement réagi annonçant qu'ils combattraient en justice l'abrogation de la norme « Flores ». Des parlementaires démocrates ont quant à eux appelé les tribunaux à « stopper immédiatement cette action illégale ». « Il n'y a aucune justification à la détention indéfinie des enfants et aucune excuse pour le traumatisme que cette politique va infliger aux familles », a réagi le chef du parti démocrate, Tom Perez.

Ce n'est pas la première fois que Donald Trump provoque une forte indignation avec sa politique de séparation des familles, y compris dans son propre camp. Il est depuis revenu en arrière. Mais plus de 900 enfants migrants ont été séparés de leur famille à la frontière avec le Mexique depuis un an, avait affirmé fin juillet l'ACLU.

Sous les gouvernements du démocrate Barack Obama (2009-2017) et du républicain George W. Bush (2001-2009) des enfants avaient aussi été séparés des adultes avec lesquels ils étaient entrés aux Etats-Unis mais de façon plus exceptionnelle .

Au total, Barack Obama a beaucoup plus expulsé que ses prédécesseurs, avec au moins 2,4 millions de personnes raccompagnées à la frontière ou renvoyées .

Garett Skyport pour DayNewsWorld

ACHETER LE GROENLAND UNE IDEE

DE DONALD TRUMP

Donald Trump, magnat immobilier avant de devenir président des Etats-Unis, aurait jeté son dévolu sur un espace quasiment vierge à la hauteur de ses ambitions :

le Groenland. Le Wall Street Journal rapporte en effet que le président américain se serait enquis plusieurs fois auprès de ses conseillers à la Maison Blanche de la possibilité d’acheter ce territoire danois de 56 000 habitants pour les Etats-Unis.

Les sources du journal new-yorkais ont indiqué que l’occupant du bureau ovale aurait évoqué l’idée lors d’une réunion du conseil juridique de la Maison-Blanche et au cours d’un dîner.Un désir qui n'est pas au goût du gouvernement de l'île, pour qui «le Groenland n'est pas à vendre». Une déclaration faite par communiqué, ce vendredi 16 août. Ajoutant que «le Groenland était ouvert aux affaires, pas à la vente.»

« Le Groenland est riche en ressources précieuses (…). Nous sommes ouverts aux affaires, pas à la vente », a rétorqué sur Twitter le ministère groenlandais des Affaires étrangères. Le cabinet de la Première ministre Mette Frederiksen n'a pas souhaité faire de commentaire dans l'immédiat tandis que l’ex-chef du gouvernement danois Lars Lars Løkke Rasmussen a préféré y voir en estimant que « un poisson d’avril ».

Le Groenland est une gigantesque île arctique, grande comme quatre fois la France, où les effets du réchauffement climatique sont manifestes. La fonte des glaces, qui entraîne la hausse du niveau des mers, y a été multipliée par quatre entre 2003 et 2013.

Depuis son élection en 2016, le président Trump, climato-sceptique, a notamment retiré les Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat cherchant à détricoter les réglementations environnementales adoptées pendant les huit ans de la présidence du démocrate Barack Obama.

L’élu républicain ne semble pas avoir totalement mis derrière lui ses premières amours immobilières : l’année dernière, lors de son sommet à Singapour avec Kim Jong Un, il avait souligné le potentiel de développement touristique de la Corée du Nord. « Par exemple, il y a des super plages », avait-il expliqué. « On le voit à chaque fois qu’ils font exploser leurs canons dans la mer. Je me dis, dis-donc, regarde-moi cette vue. Ca ne ferait pas des supers apparts ? »

Dans les faits, il est possible d'acheter un pays et certains Etats ont acquis des territoires par la conquête militaire ou des accords financiers. L'achat d'un territoire serait loin d'être une première pour les Etats-Unis. L'exemple le plus emblématique reste l'achat de la Louisiane, vendue par la France en 1803 pour 15 millions de dollars, afin de financer les campagnes militaires de Napoléon Bonaparte . En 1867, les Etats-Unis ont réitéré en rachetant l'Alaska à la Russie pour 7,2 millions de dollars. Leur dernier achat date de 102 ans quand, en 1917, le pays a acquis pour 25 millions de dollars, les Iles Vierges et leurs 26 000 habitants... au Danemark justement.

Et ce n'est pas la première fois que la Maison Blanche évoque l'idée d'acquérir cette île gelée. En 1946, le président Truman avait proposé au Danemark d'acheter le Groenland pour 100 millions de dollars, afin d'en faire un avant-poste militaire.

Le pays s'est vu accorder l'autonomie par les Danois en 1979 et, en 2008, a obtenu par référendum une autonomie encore plus étendue par rapport au Danemark.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

LE SCANDALE JEFFREY EPSTEIN

Alors que la figure de la jet-set américaine Jeffrey Epstein, accusé d’agressions sexuelles sur mineures, s’est suicidé samedi 9 août dans sa cellule new-yorkaise, la France réclame ce lundi l'ouverture d'une enquête sur la mort du financier de 66 ans qui a causé la stupeur et déclenché des enquêtes du FBI et du ministère de la Justice.

M. J. Epstein avait été arrêté et inculpé début juillet pour avoir organisé, pendant plusieurs années, un réseau constitué de dizaines de jeunes filles sous son emprise, certaines collégiennes, avec lesquelles il avait des rapports sexuels dans ses nombreuses propriétés, notamment à Manhattan et en Floride. Son procès devait s’ouvrir au mieux en juin 2020.

« L'enquête américaine a mis en lumière des liens avec la France. Il nous semble ainsi fondamental, pour les victimes, qu'une enquête soit ouverte en France afin que toute la lumière soit faite », écrivent dans un communiqué les secrétaires d'État Marlène Schiappa et Adrien Taquet. Sa mort « ne doit pas priver les victimes de la justice à laquelle elles ont droit  », affirme-il encore. Un procès est la « condition essentielle » pour que les victimes puissent se reconstruire et « c’est aussi une condition à une protection plus efficace à l’avenir d’autre jeunes filles face à ce type de réseaux organisés, face à ce type de prédateurs ».

L'enquête américaine a en effet révélé des liens du milliardaire avec la France.
Les États-Unis ont transmis un certain nombre d’éléments au parquet de Paris concernant l'affaire Epstein et les premières vérifications sont en cours. Elles vont permettre de décider si oui ou non une enquête doit être ouverte.

Ce qui est sûr c'est qu'Epstein avait ses habitudes à Paris depuis une vingtaine d'années : des allers-retours réguliers et un pied à terre luxueux près de l'Arc-de-Triomphe. C'est là que l'une des ses accusatrices, une actrice australienne aurait été « prêtée » à l'un de ses amis, un français, directeur d'une agence de mannequins, basée à New-York.


Quelques heures après la demande des deux ministres, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a rappelé qu'il n'appartenait pas au gouvernement de décider des "poursuites". "Les poursuites ne sont pas des décisions du gouvernement. Depuis 2013, les instructions individuelles sont prohibées, conformément au principe d'indépendance de l'autorité judiciaire", a souligné la ministre de la Justice.

Dans une lettre adressée au procureur de la République de Paris, l'association Innocence en danger indique lui avoir adressé un signalement le 23 juillet et souligne que « la France est concernée par ce dossier puisque des investigations menées par le FBI font apparaître plusieurs personnes de nationalité française ».

Les témoignages qui sont ressortis via des documents judiciaires et des médias américains brossent de cet homme d’affaires l’image d’un prédateur insatiable de jeunes filles, qu’il faisait recruter par dizaines et venir dans ses somptueuses résidences.

Son nom était déjà inscrit au fichier des délinquants sexuels après une première condamnation il y a plus de 10 ans pour prostitution en Floride – pour laquelle il avait écopé d’une peine minime de 13 mois après un accord contesté avec un procureur fédéral. Une perquisition début juillet dans sa maison du quartier huppé de l’Upper East Side à Manhattan avait révélé une salle de massage où il aurait entraîné ses victimes présumées. Le journal Miami Herald avait enquêté sur cet accord en 2018, relançant l’enquête. En juillet , après l’inculpation de Jeffrey Epstein à New York, l’ex-procureur de Floride, Alexander Acosta, devenu ministre du Travail de l’administration Trump, avait dû démissionner.

Jeffrey Epstein devait comparaître devant la justice américaine en 2020. Il était passible de 45 années d'emprisonnement. Il s’était vu refuser, le 18 juillet, une remise en liberté sous caution, les procureurs estimant qu’il risquait fort de s’échapper en partant à l’étranger.

La mort en prison de Jeffrey Epstein donne en tout cas lieu à plusieurs théories du complot et à un scandale aux États-Unis, certains croyant plus à un meurtre qu'à un suicide en raison de ses nombreuses connexions dans les cercles du pouvoir et notamment démocrates.

Emily Jackson pour DayNewsWorld

APRES LES DEUX FUSILLADES DE CE WEEK-END DONALD TRUMP DENONCE LE SUPREMACISME BLANC

Donald Trump a pris la parole lundi 5 août 2019 à Washington après que deux fusillades aux Etats-Unis ce week-end.

Dans son intervention le président américain a adopté depuis la Maison Blanche, ce lundi, un ton tranchant et inédit. Après un week-end où deux hommes ont versé endeuillé les Etats-Unis en ouvrant le feu sur la foule, à El Paso, au Texas, et à Dayton, dans l'Ohio, le président américain a pris la parole depuis la Maison Blanche.

Rappelant que le terroriste du Texas était animé par un ressentiment raciste, il a déclaré :

« Notre nation doit s’unir pour condamner le racisme, le sectarisme et le suprémacisme blanc. La haine n’a pas sa place aux Etats-Unis, la haine dévore l’âme ».

« Depuis Columbine, notre nation a vu avec horreur des centaines de fusillades s’enchaîner les unes aux autres et nous ne pouvons plus nous sentir impuissants. Nous devons honorer la mémoire des victimes en agissant comme un seul peuple. Nous devons trouver des solutions bipartisanes pour rendre les Etats-Unis plus sûrs », a-t-il indiqué.

Il a également qualifié de « crimes contre l'humanité » les drames de ces derniers jours. Il a exigé la peine de mort, et dans les plus brefs délais, pour les auteurs de pareils massacres :

« J'ordonne également au ministère de la Justice de proposer une loi garantissant que ceux qui commettent des crimes motivés par la haine et des tueries de masse soient passibles de la peine de mort et que cette peine capitale soit appliquée rapidement, avec détermination et sans des années de délai inutile », a déclaré le président Donald Trump.

Il a évoqué plus tôt sur Twitter son désir de voir la classe politique mieux encadrer la vente d'armes à feu en attribuant notamment la responsabilité des bains de sang récurrents dans son pays « aux esprits perturbés », possiblement empoisonnés par « internet » ou même les jeux vidéo :

« Nous devons arrêter de glorifier la violence notamment par des jeux vidéo atroces et sinistres ».

L'ancien président américain Barack Obama a appelé à rejeter les rhétoriques susceptibles d'encourager des fusillades comme celles ayant causé ce week-end la mort de 32 personnes au Texas et dans l'Ohio.

« Nous devons fermement rejeter les discours prononcés par n'importe lequel de nos dirigeants, alimentant un climat de peur et de haine ou normalisant les sentiments racistes », a-t-il écrit sur Twitter.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

DEUX FUSILLADES MEURTRIERES AUX ETATS-UNIS

C'est la 250e tuerie de masse aux Etats-Unis depuis le début de l'année. Et l'une des plus meurtrières de ces 25 dernières années. Une fusillade a éclaté samedi 3 août dans le complexe commercial Cielo Vista, à El Paso, au Texas. 20 personnes ont été tuées et au moins 26 autres blessées.

Le tireur présumé a été arrêté et placé en garde à vue. Robert Gomez, porte-parole de la police d'El Paso, a déclaré lors d'un point presse qu'« une seule personne avait été placée en garde à vue » après s'être rendue.

Sur une capture d'écran de caméra de surveillance, mise en ligne par la chaîne locale KTSM, on la voit entrer dans l'hypermarché armé d'un fusil, les oreilles couvertes d'un casque anti-bruit.

Il a été identifié comme étant Patrick Crusius, un jeune homme de 21 ans résident dans les environs de Dallas, à neuf heures de route. Le motif de son acte serait raciste. Le tireur présumé dénonçait une « invasion hispanique du Texas ».

Ce dimanche, une autre fusillade a fait 9 morts à Dayton dans l'Ohio. L'assaillant a été abattu.

Moins de 24 heures plus tard, une autre attaque a eu lieu ce dimanche dans le quartier animé d'Oregon, habituellement « une zone très sûre du centre-ville » de Dayton, dans l'Ohio, au nord-est des États-Unis. Neuf personnes ont perdu la vie et 16 autres ont été blessées. Le meurtrier dont les motivations ne sont pas encore connues été abattu.

Plusieurs voix se sont élevées pour réclamer une meilleure régulation du marché des armes à feu, dont la candidate à la primaire démocrate Elizabeth Warren.

Beto O'Rourke, également candidat à la primaire démocrate, originaire d'El Paso, dont il a jusqu'à récemment été le représentant au Congrès, a accusé Donald Trump d'encourager le racisme aux Etats-Unis.

« Nous assistons à une augmentation des crimes haineux chaque année depuis trois ans, sous une administration dont le président traite les Mexicains de violeurs et de criminels », a-t-il dénoncé après avoir rendu visite aux victimes dans un hôpital d'El Paso.

"Jusqu’à présent cette année, 531 personnes sont mortes lors de tueries de masse et 2066 ont été blessées."

Boby Dean pour DayNewsWorld

LES GAFA MAITRES DU JEU FACE A LA FRANCE

LA RIPOSTE D'AMAZON CONTRE LA TAXE GAFA

L’administration Trump avait déjà riposté à la « taxe GAFA » française.

Et maintenant c'est Amazon qui dégaine !

L’Amérique a toujours réagi d'une seule voix. Républicains et Démocrates sont unis contre une mesure de « racket» de la part de la France, voilà ce que l'on peut entendre de toute part dans la classe dirigeante et politique aux USA !

Robert Lighthizer le représentant américain pour le commerce, avait annoncé, mercredi 10 juillet 2019, l’ouverture d’une enquête contre la France en représailles de la taxe dite GAFA (pour Google, Apple, Facebook et Amazon), qui doit prélever 3 % des revenus générés en France par certains opérateurs offrant des services digitaux .

La taxe concoctée par Bruno Le Maire et taxée de « stupidité de Macron » par Donald Trump venait d'être votée mi-juillet par la France, faisant sur ce sujet cavalier seul.

Un communiqué du bureau de Robert Lighthizer avait énoncé que :

« La structure de la nouvelle taxe tout comme les déclarations des responsables [politiques français] laissent suggérer que la France, avec cet impôt, cible de manière inéquitable certaines entreprises technologiques américaines »

Puisque la France ne comptait pas mettre fin à cette « fumante taxe GAFA », Amazon vient d'annoncer ce jeudi 2 août la parade pour supporter le poids de cette taxe de 3 % sur son chiffre d'affaires. Comment ? En la répercutant, purement et simplement, sur une partie de ses clients, ceux qui passent par la plateforme d'Amazon pour vendre leurs produits. Or en France, ce ne sont pas moins de 10.000 PME et TPE qui utilisent Amazon pour vendre leurs produits, afin de toucher une nouvelle clientèle à l'heure de la révolution numérique et augmenter leur chiffre d'affaires.

Amazon a justifié sa décision : « Cette taxe visant directement les services de la marketplace que nous mettons à disposition des entreprises avec lesquelles nous travaillons, nous n'avons pas d'autre choix que de la leur répercuter », s'est défendu le groupe américain.

« Étant donné que nous opérons dans le secteur très concurrentiel et à faible marge du commerce de détail et que nous investissons massivement dans la création d'outils et de services destinés à nos clients et à nos vendeurs partenaires, nous ne sommes pas en mesure d'absorber une taxe supplémentaire assise sur le chiffre d'affaires et non sur les bénéfices », explique encore la société.

Et par ricochet, ce sont les Français, in fine, qui devraient se retrouver à assumer la taxe Gafa ! " Malheureusement, nous nous attendons à ce que nombre de ces entreprises soient en conséquence contraintes à répercuter cette taxe sur les consommateurs, ce qui entraînera une hausse des prix de leurs produits vendus en ligne."

Hourra !!! « Un impôt » de plus pour les Français

De nombreux experts avaient en vain alerté le gouvernement de ce possible effet pervers. « La théorie de l'incidence économique va certainement s'appliquer. Cela signifie que les géants du Net seront en capacité de répercuter le coût de la taxe directement ou indirectement sur les consommateurs », avait expliqué à un confrère l'économiste Nicolas Marques.

C'est chose décidée pour Amazon. Les autres géants du numérique pourraient prochainement emboîter le pas.

La taxe GAFA à la française, cette manœuvre désespérée de faire rentrer des recettes dans les caisses d'un pays (400 millions pour 2019) ne semble pas prendre en compte le fait que trop de fiscalité tue la fiscalité et que des mesures d’économie doivent faire partie des réflexions que l'Etat français doit s'imposer !!!

Simon Freeman pour DayNewsWorld

VERS UN DEBAT SOUS HAUTE-TENSION

ENTRE DEMOCRATES AMERICAINS

Dans le débat entre démocrates, dans la nuit de mercredi à jeudi 1 août, le favori Joe Biden est incontestablement attendu au tournant même s'il fait partie des modérés parmi les modérés.

Mardi 31 août, une ligne de fracture s'est en effet clairement dégagée entre démocrates modérés et plus radicaux au sein de ce théâtre de Detroit, dans le Michigan, l'un des États pivots gagné par Donald Trump en 2016 et que les démocrates doivent reconquérir pour gagner en novembre 2020.

Les figures de l'aile gauche du parti les sénateurs Bernie Sanders et Elizabeth Warren (15 % des soutiens chacun) ont semble t-il déçu quelque peu les électeurs. Elizabeth Warren et Bernie Sanders ont en effet défendu la création d'une couverture maladie universelle financée par des fonds publics sans aucun rôle pour les assurances privées, l'abandon des poursuites pénales contre les migrants entrés illégalement aux États-Unis ou encore l'annulation des dettes étudiantes. Un peu trop socialiste pour les autres démocrates en lice.

Les deux candidats, l'ancien vice-président de Barack Obama et la sénatrice californienne Kamala Harris, se positionnant bien plus au centre, pourraient bien en conséquence se démarquer des candidats en lice. Toujours largement en tête dans les sondages (32 %) , Joe Biden est pourtant sous pression avant le débat démocrate de mercredi soir.

Pourquoi ?

Joe Biden avait réalisé une piètre prestation contre Kamala Harris en juin dernier. Cette dernière lui avait rappelé son opposition sur ses positions passées face à la ségrégation raciale.

Si en avril dernier elle n’était créditée que de 5 à 8% des voix, Kamala Harris frôle désormais les 10 ,5%. Elle avait alors mis à profit dans le face-à-face entre Joe Biden et Bernie Sanders sa situation apparemment d'outsider, personne ne misant sur elle.

Or elle possède des atouts incontestables dans la course à la Maison-Blanche. Femme noire de 54 ans, première personne de couleur, mais aussi première femme, élue au poste de procureure de San Francisco, elle devient ensuite procureure de Californie avant de faire en janvier 2017 son entrée au Sénat, devenant la seconde sénatrice noire de toute l’Histoire.

Celle déjà surnommée en 2010 par le Daily Beast en 2010 « female Barack Obama » avait accusé Joe Bernie de s'être opposé à la politique publique qui permettait de transporter des enfants des quartiers noirs jusque dans des écoles à majorité blanche. « Il y avait une petite fille en Californie qui appartenait à la deuxième génération à aller dans son école publique, en bus chaque jour. Cette petite fille c'était moi », avait-t-elle alors raconté émue. Nul doute que la question raciale s'invitera de nouveau au cœur des débats.

Le nouveau duel entre ce vétéran de la politique américaine et la quatrième dans les sondages sera donc scruté de près. L'ancien vice-président a prévenu : « Je ne serai pas poli cette fois-ci », a mis en garde M. Biden.

Vingt prétendants démocrates se sont qualifiés pour le grand débat organisé par CNN à Detroit dans la nuit de mardi à mercredi. Pour l’instant, il s’agit d’une course à quatre dominée par Joe Biden (31 % selon la moyenne de RealClearPolitics), devant Elizabeth Warren (14,8 %), Bernie Sanders (14,3 %) et Kamala Harris (11 %).

Nul doute aussi que le duel Biden-Harris sera suivi et commenté par celui qui avait déjà tweeté « Le moins socialiste parmi deux socialistes est toujours socialiste ! », Donald Trump, citant le sénateur de Louisiane John Kennedy.

Garett Skypot pour DayNewsWorld

AUX ETATS-UNIS CONDAMNATION A PERPETUITE

DE EL CHAPO, BARON DE LA DROGUE

Le narcotrafiquant mexicain Joaquin Guzman, alias « El Chapo », a été condamné mercredi 17 juillet 2019 par un juge de New York à la perpétuité, assortie de 30 années de prison supplémentaires. Les avocats du narcotrafiquant le plus puissant depuis la fin du règne du Colombien Pablo Escobar, en 1993, ont déjà annoncé qu'ils feraient appel de cette condamnation.

Les chefs dont a été reconnu coupable El Chapo le 12 février, à l'issue d'un procès de trois mois, imposaient, au minimum, la prison à perpétuité. Le juge fédéral Brian Cogan a choisi de l'assortir de 30 années de prison supplémentaires pour utilisation d'armes automatiques, suivant ainsi les réquisitions du procureur.

En 2016 a lieu la dernière arrestation de ce sexagénaire à l’ego démesuré dans une villa à Los Mochis, sur la côte pacifique, dans son fief de Sinaloa . Extradé vers les Etats-Unis le 19 janvier 2017 dans une prison de Manhattan, «El Chapo» n'est plus que l'ombre de lui-même: isolé dans sa cellule 23 heures sur 24, après deux évasions au Mexique, seuls ses avocats et ses jumelles de sept ans peuvent lui rendre visite. Même sa femme Emma Coronel, une reine de beauté de 32 ans sa cadette, est interdite de visite.

Condamnation à perpétuité

Voilà le baron de la drogue le plus puissant au monde condamné à perpétuité.

« Les preuves accablantes présentées lors du procès ont montré que [Joaquin Guzman] était le chef impitoyable et sanguinaire du cartel de Sinaloa », qu'il a codirigé entre 1989 et 2014, avait écrit le bureau du procureur fédéral de Brooklyn Richard Donoghue, dans son réquisitoire avant le prononcé de la peine. La justice n'a pas été rendue ».

Celui appelé aussi «Le Courtaud», un surnom dû à sa petite taille, environ 1,67 m, est jugé pour avoir dirigé pendant 25 ans le plus puissant cartel de drogue au monde.

Durant le procès, l'accusation a montré que le Mexicain avait ordonné l'assassinat ou mis lui-même à mort au moins 26 personnes – parfois après les avoir torturées –, qui étaient informateurs, trafiquants issus d'organisations rivales, policiers, collaborateurs, voire des membres de sa propre famille. Beaucoup de documents étaient restés confidentiels tout comme la liste des anciens associés, employés ou rivaux de Joaquin Guzman appelés à témoigner. Certains bénéficient de la protection du gouvernement américain, sous de nouvelles identités. D’autres sont détenus dans des prisons spéciales pour empêcher toutes représailles.

Peu après l'ouverture de l'audience, mercredi, Joaquin Guzman s'est exprimé oralement pour la première fois depuis son extradition aux États-Unis, en janvier 2017. Il a affirmé avoir été privé d'un procès équitable et a dénoncé ses conditions de détention, affirmant avoir été « torturé physiquement, psychologiquement et mentalement 24 heures par jour ». « La justice n'a pas été rendue », a lancé cet homme de 62 ans, qui a bâti, en trente ans, le cartel le plus puissant du Mexique.

« El Chapo » le plus puissant narcotrafiquant depuis le Colombien Pablo Escobar

Le cartel de Sinaloa dirigé par Joaquin Guzman a expédié aux Etats-Unis plus de 154 tonnes de cocaïne ainsi que d’énormes quantités d’héroïne, de méthamphétamines et de marijuana, pour une valeur estimée à 14 milliards de dollars. A en croire les procureurs américains, « El Chapo » est le plus puissant narcotrafiquant depuis le Colombien Pablo Escobar, mort en 1993.

La chute est rude pour celui qui dirigea 25 ans durant l'un des cartels les plus puissants de la planète, ancien héros de la culture narco et des «narcocorridos», ces ballades mexicaines qui racontent les chefs de cartels.

Né le 4 avril 1957 dans une famille pauvre d'un village des montagnes de Sinaloa, au nord-ouest du Mexique, Joaquin Guzman travaille dès l'enfance en vendant oranges, bonbons et boissons.

Comme il le raconte à l'acteur Sean Penn lors d'un entretien en octobre 2015 censé rester secret mais qui contribuera à son arrestation, il se met, adolescent, à cultiver marijuana et pavot, faute d'alternatives. «La seule façon d'avoir de l'argent, d'acheter de la nourriture, de survivre, était de faire pousser le pavot à opium, la marijuana, alors à cet âge, j'ai commencé à en cultiver et à en vendre», confiera-t-il à l'acteur américain.

Le chef du cartel de Guadalajara Miguel Angel Felix Gallardo, surnommé «le parrain» des cartels mexicains modernes le recrute. Après l'arrestation de Gallardo en 1989, Guzman fonde avec trois associés le cartel de Sinaloa, en quelques années devenant un empire aux ramifications européennes et asiatiques. «Je fournis plus d'héroïne, de méthamphétamine, cocaïne et marijuana que n'importe qui dans le monde. J'ai des flottes de sous-marins, d'avions, de camions et de bateaux», se vantait-il dans l'interview à Sean Penn, publiée dans le magazine Rolling Stone.

Sa fortune le place sur la liste du magazine Forbes des hommes les plus riches du monde, avant d'en sortir en 2013 en raison des dépenses nécessaires à sa protection.

Au moins deux de ses fils sont accusés par les autorités américaines de jouer un rôle «important» dans son cartel. Un autre fils, Edgar, a été abattu en 2008.

Robin des Bois aidant les pauvres et ridiculisant les puissants, El Chapo a aussi mené une lutte ultra-violente contre ses rivaux, une guerre entre cartels qui ravage aujourd'hui encore le Mexique.

Où est l'argent ?

Mercredi, le juge a aussi ordonné la saisie de 12,6 milliards de dollars (11,2 milliards d'euros), ce qui correspond, selon le procureur, aux gains tirés du trafic de drogue. À ce jour, la justice américaine n'en a pas vu le moindre centime. Selon l'enquête, plusieurs centaines de millions de dollars auraient pourtant transité par le système bancaire et El Chapo aurait également investi dans une compagnie d'assurance située aux États-Unis.

El Chapo devrait purger sa peine à l'Administrative Maximum Facility, un établissement situé au milieu de nulle part, à Florence (Colorado). Surnommée l'« Alcatraz des Rocheuses », la prison est considérée comme la plus sûre des États-Unis et abrite plusieurs détenus célèbres comme Terry Nichols (complice dans l'attentat d'Oklahoma City) ou le Français Zacarias Moussaoui, qui a participé à la préparation des attentats Moussaoui, qui a participé à la préparation des attentats du 11 Septembre. « Une version aseptisée de l'enfer », titrait l'émission 60 Minutes de la chaîne CBS en 2007.

La procureure spéciale de New York en charge des stupéfiants, Bridget Brennan, a reconnu que la mise hors circuit de Joaquin Guzman n'avait pas amoindri l'influence du cartel de Sinaloa. « Nous pensons que c'est celui qui est responsable de l'acheminement de la plupart de la drogue qui entre aux États-Unis », a-t-elle expliqué.

« La condamnation et l'incarcération de Joaquin [...] ne vont rien changer à la guerre contre la drogue. », a reconnu Bridget Brennan.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

FACE A L'ASSAUT DE LA ZONE 51 ULTRASECRETE

L'US ARMY LANCE UN AVERTISSEMENT CLAIR

Sur Facebook, des internautes disent vouloir prendre d’assaut cette base militaire ultrasecrète qui, selon des légendes urbaines, abriterait des aliens.

Ce mercredi 17 juillet 2019, près de 1,4 million de personnes du monde entier étaient inscrites à un événement Facebook prévoyant de «prendre d'assaut» la «Zone 51» («Area 51» en anglais) car ils suspectent cette base militaire américaine, strictement interdite d'accès, d'abriter des activités en lien avec les extraterrestres.

Avec un enjeu clair : révéler la «vérité» à l'Amérique et au reste du monde après des années de «mensonges». Et pour cela, leur mot d'ordre et nom de leur événement Facebook est sans ambiguïté : «Prenons d'assaut la Zone 51 (car)ils ne peuvent pas tous nous arrêter».

Une attaque en groupe «à la naruto»

« Allons voir ces aliens. » La description de l’événement Facebook est courte et efficace. Cette base de l’US Air Force se situe à une heure de Las Vegas, dans le désert du Nevada,

Le plan théorique pour ce rassemblement, prévu le 20 septembre prochain, se résume en deux phrases :"« On se donne rendez-vous à l’“Alien centre” [une attraction touristique toute proche] et on coordonne notre entrée. Si on court comme dans “Naruto” [du nom d’un célèbre personnage de manga qui a la particularité de courir très vite avec les bras étendus vers l'arrière], on ira plus vite que leurs balles. Allons voir ces aliens. »" L’hypothèse étant : « ils ne peuvent pas tous nous arrêter ».

En effet, il ne faut pas oublier que tout autour de la zone protégée, les panneaux mentionnant « usage de la force autorisé » ne manquent pas. Cela pouvant être traduit par « nous nous autorisons à vous abattre si vous pénétrez dans la zone ».

C'est ainsi que, le 20 septembre prochain, jour prévu de «l'attaque», ils pourraient bien être plusieurs centaines de milliers de personnes à déferler sur ce site situé à environ 160 km au nord de Las Vegas malgré les panneaux d'interdiction d'accès mentionnant que «l'utilisation d'une force mortelle est autorisée».

L'avertissement de L'US Army

L'armée américaine suit l'événement avec attention et ne semble pas disposée à plaisanter, bien au contraire.

D'une superficie immense évaluée à 1,2 millions d'hectares, la Zone 51 a été créée dans les années 1950, à l'initiative de Richard M. Bissell Jr., un officier de la CIA qui était alors chargé de superviser le développement des avions espions U-2 avec l'approbation du président Eisenhower. Aujourd'hui, officiellement du moins, ce sont des essais d'armes et d'avions qui y sont effectués.

C'est donc une zone ultra secrète et inaccessible si bien que l'US Air Force n'a pas manqué de réagir.

Contactée par le quotidien The Washington Post, vendredi 12 juillet 2019, celle-ci a ainsi confirmé, par l'intermédiaire de sa porte-parole, Laura McAndrews, être au courant du projet d'invasion et a tenu à dissuader ceux qui seraient réellement prêts à franchir le pas.

«La Zone 51 est un site servant de camp d’entraînement à ciel ouvert à l’armée de l’air américaine et nous décourageons quiconque d’essayer de venir sur le site (...) L’armée de l’air est toujours prête à protéger l’Amérique et ses actifs», a-t-elle déclaré semblant sous-entendre un possible usage de la force armée.

En janvier dernier, un civil avait réussi à s'introduire dans la base avant d'être abattu par les forces militaires, qui ont droit à « l'utilisation d'une force mortelle » dans un tel cas. Message reçu cinq sur cinq pour certains qui se dégonflent..

Dans ce contexte peu amène, et à mesure que les jours passent, certaines personnes inscrites à l'événement admettent qu'elles ne sont en réalité pas intéressées. «Bonjour Gouvernement américain, c’est une blague, je n’ai pas vraiment l’intention de concrétiser ce plan ; j'ai juste pensé que ce serait drôle et je ne me sentirais pas responsable si les gens décident de prendre d'assaut la zone 51», a, à cet égard, écrit Jackson Barnes, un des organisateurs de l'événement. Aurait-il pris peur du F.B.I ?

Chasseurs d'extraterrestres ou adeptes des théories du complot

Mais pour certains, chasseurs d'aliens et adeptes des théories du complot, la zone 51 alimente depuis plusieurs décennies tous les fantasmes. Des partisans d'une vie extraterrestre campent d'ailleurs régulièrement aux abords de la zone ultra protégée pour la surveiller. Si secrète que son existence même n'a été reconnue par la CIA qu'en 2013, lorsque l'agence de renseignement a déclassifié des documents sur l'avion espion U2.

Pour eux, il s'agit bien d'un lieu de rencontres entre l'armée américaine et les Aliens. Ils pensent que cette zone est le théâtre d'expériences mystérieuses sur des extraterrestres. Et, pour appuyer leurs dires, ils publient depuis des années des dizaines de vidéos de «preuves» sur les sites de streaming.

Le mystère qui entoure la Zone 51 en a fait un sujet de choix, dans la pop-culture: on en parle dans X-Files, Roswell, La colline a des yeux, Indiana Jones, Doctor Who ou encore Futurama et Les Simpson, et même dans le film à grand spectacle «Independence Day».

Canular ou pas ?

Mais les organisateurs de l’événement « Prenons d’assaut la Zone 51, ils ne peuvent pas tous nous arrêter » n'ont-ils pas joué sur ces fantasmes et la crédulité de certains adeptes d'insolite ?

En effet l’événement Facebook a tout de la blague potache. Organisé par les modérateurs d’un site consacré aux mèmes, baptisé « Shitposting cause I’m in shambles », en collaboration avec un gamer célèbre sur le réseau social de streaming Twitch, la page de l’événement regorge de publications satiriques sur la manière de contourner au mieux le système de défense de la base.

Canular ou pas, quelques commentaires et mèmes concernant cet événement valent le détour.

Commençons peut-être par la préférée du web. Un personnage bien motivé, vêtu d’une sorte de costume de mercenaire mandalorien modifié (univers Star Wars), donnant l’équivalent 2019 du discours de Martin Luther King “I Have a Dream”.

Mêmes les stars, à l'instar de la chanteuse Lizzo, se sont prêtées au jeu.

Et même le très sérieux Elon Musk s’y serait mis (dans un faux tweet…). « Je fournirai l’un de mes lance-flammes à quiconque essaiera de prendre d’assaut la zone 51 ».

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

FACE A LA TAXE GAFA FRANCAISE

L'ADMINISTRATION AMERICAINE REAGIT

LA RIPOSTE ET LES RETORSIONS VONT FAIRE TRES MAL

L’administration Trump riposte à la « taxe GAFA » française.

L’Amérique réagit d'une seule voix . Républicains et Démocrates sont unis contre une mesure de « racket» de la part de la France, voilà ce que l'on peut entendre de toute part dans la classe dirigeante et politique aux USA !

Robert Lighthizer le représentant américain pour le commerce, a annoncé, mercredi 10 juillet 2019, l’ouverture d’une enquête contre la France en représailles de la taxe dite GAFA (pour Google, Apple, Facebook et Amazon), qui doit prélever 3 % des revenus générés en France par certains opérateurs offrant des services digitaux

Les Etats-Unis ont annoncé l’ouverture d’une enquête, un processus qui débouchera sur l’imposition de droits de douane sur les produits français et bien d'autres mesures de rétorsion commerciales contre la France si cette dernière ne met pas fin séance tenante à cette « fumante taxe GAFA » !!

Le Royaume -Unis avait déjà mesuré combien il serait délicat de négocier un quelconque accord de libre-échange avec les Etats-Unis de Donald Trump après le Brexit.

Emmanuel Macron président français et son ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, vont expérimenter la difficulté de s’attaquer seuls à Washington.

Paris met en avant sa souveraineté, mais  la taxe GAFA à la française semble être surtout une manœuvre désespérée de faire rentrer des recettes dans les caisses d'un pays qui ne semble pas comprendre que trop de fiscalité tue la fiscalité et que des mesures d’économie doivent faire partie des réflexions que l'Etat français doit s'imposer !!!

Dans un communiqué le bureau de Robert Lighthizer énonce que :

« La structure de la nouvelle taxe tout comme les déclarations des responsables [politiques français] laissent suggérer que la France, avec cet impôt, cible de manière inéquitable certaines entreprises technologiques américaines »

« Le président nous a demandé d’enquêter sur les effets de cette législation et de déterminer si elle est discriminante ou déraisonnable et pèse sur le commerce des Etats-Unis ou le restreint. »

Le ministre Français de l’économie, Bruno Le Maire, a réagi ce jeudi 11 juillet 2019 en affirmant que des pays alliés devaient régler leurs « différends autrement que par la menace ».

Bruno Le Maire a ajouté au Sénat:

« La France est un Etat souverain, elle décide souverainement de ses dispositions fiscales, et elle continuera de décider souverainement de ses décisions fiscales » et ce juste avant le vote ultime du Parlement sur la mise en place de cette taxe.

La taxe GAFA devrait s'articuler de la façon suivante :

Les entreprises concernées doivent réaliser 750 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 25 millions d’euros en France.

La taxe affecterait une trentaine de compagnies, dont les GAFA, mais aussi des entreprises européennes et chinoises et une seule française, Criteo.

Les sénateurs Chuck Grassley (républicain, Iowa) et Ron Wyden (démocrate, Oregon), membres de la commission des finances du Sénat, avaient envoyé le 24 juin une lettre au secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, l’enjoignant d'une part de tout faire pour inciter la France à faire machine arrière.

D'autre part ils s’indignent notamment que la loi soit rétroactive et qu’elle puisse conduire à une double taxation ce qui est intolérable et contraire à tout éthique fiscale dans une démocratie qui se respecte !!

Unanimes les sénateurs dans leur ensemble (Républicains comme Démocrates) et les membres de l'administration de notre Président Donald Trump exhortent la France de revenir en arrière avec la mise en place de cette taxe faute de quoi la riposte des Etats-Unis et les rétorsions vont être terribles et feront très mal !!!

Simon Freeman  Washington pour DayNewsWorld

DEUXIEME SEISME EN CALIFORNIE

ET ETAT D'URGENCE

Un séisme de magnitude 7,1 a secoué le sud de la Californie vendredi soir, le deuxième de grande ampleur à frapper cette zone peu urbanisée en deux jours, a annoncé l'institut américain de géophysique USGS.

Ressenti jusqu'à Los Angeles

Si les secousses ont été ressenties jusqu'à Los Angeles et Las Vegas, leur épicentre était heureusement situé dans une zone peu peuplée et elles n'avaient fait, aux dernières nouvelles, que quelques blessés légers. Elles ont en revanche fait des dégâts dans les petites villes situées autour de l'épicentre, à environ 240 km au nord-est de Los Angeles.

Cette secousse était potentiellement onze fois plus dévastatrice que celle qui a touché jeudi matin la zone de Ridgecrest, d'une magnitude de 6,4, à environ 240 km au nord-est de Los Angeles.Selon l'USGS, le séisme de jeudi était vraisemblablement un précurseur de celui qui s'est produit vendredi à 20h19 heure locale. Et il y a environ 10 % de probabilité d'un nouveau séisme atteignant une magnitude 7 ou plus dans la semaine à venir, a estimé la sismologue Lucy Jones, de l'Institut californien de Technologie.

Aucun dégât majeur, semble-t-il

Aucun dégât majeur n'a toutefois été recensé, selon les autorités locales. Les pompiers de la ville ont fait état de lignes électriques tombées au sol et de coupures de courant localisées à la suite du séisme qui a duré une vingtaine de secondes. Mais les inspections de sécurité menées à l'aéroport international n'ont détecté aucun dégât et le trafic aérien n'a en rien été perturbé par le séisme.«Les premiers rapports font état de dégâts plus importants» que la veille mais aucun mort n'est à déplorer.

Le spectre du «Big One»

Ressentis dans un vaste périmètre, jusqu'à Las Vegas dans le Nevada voisin, ces deux tremblements de terre ont ranimé le spectre du «Big One», un méga-séisme potentiellement dévastateur tant redouté dans l'Ouest américain.

La sismologue Lucy Jones, du California Institute of Technology (Caltech), a estimé sur Twitter que les deux séismes s'étaient produits «sur la même faille» et «font partie de la même séquence».

L'état d'urgence a été décrété samedi dans deux comtés du sud de la Californie à l'épicentre des deux séismes qui ont frappé la région jeudi et vendredi, dont le second est, avec 7,1 de magnitude, le plus important depuis 20 ans.

Boby Dean pour DayNewsWorld

LE PATRIOTISME AFFICHE

DE LA FETE NATIONALE AMERICAINE

Donald Trump a célébré jeudi l'histoire des Américains pour qui « rien n'est impossible », dans un discours rendant hommage à l'armée et appelant au rassemblement.

« Notre nation est plus forte aujourd'hui que jamais auparavant », a déclaré le président américain sous les applaudissements de milliers de spectateurs, dans un discours entrecoupé de musiques militaires et du spectaculaire survol d'avions de guerre.

L'imposant Air Force One, le Boeing 747 des présidents américains, a survolé le cœur historique de Washington pour annoncer l'ouverture de la cérémonie.

« USA, USA », s'est mis à scander le public lorsque le milliardaire républicain est arrivé, accompagné de son épouse, Melania Trump, aux pieds de marches du Lincoln Memorial, monument à la gloire du 16e président américain.

C'est depuis ces mêmes marches que Martin Luther King délivra en 1963 son discours historique « I have a dream » en faveur de l'égalité pour les Noirs.

« Aujourd'hui, nous nous rassemblons comme un seul pays pour cet hommage très spécial à l'Amérique », a déclaré Donald Trump, avant d'énumérer les découvertes et avancées médicales, spatiales, technologiques et industrielles faites par des Américains. Nous serons de retour sur la Lune sous peu et un jour prochain, nous planterons le drapeau américain sur Mars », a promis Donald Trump.

En présence de son vice-président Mike Pence, de membres de son administration, du Congrès et des représentants de toutes les branches de l'armée, Donald Trump a rendu hommage aux militaires, à la police, aux sauveteurs et volontaires du 11-Septembre, mais aussi à de nombreuses personnalités civiles, dont le mouvement des suffragettes et plusieurs grandes figures noires américaines, dont Martin Luther King.

« Pour les Américains, rien n'est impossible », a proclamé Donald Trump.




Jaimie Potts pour DayNewsWorld

LA FETE NATIONALE AMERICAINE

S'ACCOMPAGNE D'UN DEFILE MILITAIRE

La fête nationale américaine se transforme pour la première fois en défilé militaire grâce au président Donald Trump.

Le président américain bouleverse l'ordonnancement de la fête nationale américaine et apparaîtra au centre des célébrations, avec un discours sur les marches du Lincoln Memorial.

Washington connaîtra ce jeudi 4 juillet, date de la fête d'indépendance américaine, un événement inédit: en lieu et place du rendez-vous civil et apolitique traditionnel, c'est un défilé militaire, accompagné d'un discours de Donald Trump, qui est organisé cette année.

Le président des Etats-Unis n'avait en effet pas caché son coup de cœur pour le 14-Juillet français auquel il avait assisté lors de sa venue à Paris en 2017. Il avait alors déclaré qu'il s'en inspirerait.

Le 4 juillet 1776, les représentants des treize colonies américaines s'étaient réunis à Philadelphie pour présenter au monde la déclaration par laquelle ils rompaient avec la couronne britannique.

Un événement qui a abouti à l'indépendance des Etats-Unis.

A Donald Trump d' organiser pour ce jeudi 4 juillet, fête de l'indépendance, un défilé militaire à Washington.

Il prononcera un discours devant le Lincoln Memorial. Le discours de Donald Trump est lui aussi une première, pour ce 4-Juillet américain.

Ce 4 juillet « va être très différent, il va être spécial », a indiqué le président.

Il y aura « des avions au-dessus de nous, les meilleurs avions de chasse au monde » et « nous aurons quelques chars », a-t-il précisé.

Depuis ce monument à la gloire d'Abraham Lincoln, 16e président et défenseur de l'unité du pays pendant la guerre civile, Donald Trump prononcera son « Salute to America » (un « hommage à l'Amérique ») à 18h30 (22h30 GMT).

Une fête très patriotique où des chars d'assaut sont exposés ce jeudi dans le centre de Washington et des avions de combat rugissent dans le ciel.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

DEUXIEME DEBAT DEMOCRATE  LE FAVORI

JOE BIDEN SUR LA DEFENSIVE

KAMAL HARRIS A L'OFFENSIVE

Le deuxième débat des nombreux candidats démocrates pour la présidentielle de 2020 a eu lieu jeudi soir à Miami, en Floride.

Le vétéran de la politique Joe Biden, 76ans, s'est retrouvé sur la défensive à plusieurs reprises, jeudi soir, à l'occasion du débat démocrate pour la présidentielle américaine de 2020. L’ancien vice-président d' Obama a été attaqué de front par la sénatrice de Californie sur sa relation courtoise avec deux sénateurs ségrégationnistes, qu’il avait mise en avant la semaine dernière. Et Kamala Harris, qui a des origines jamaïcaines et indiennes a saisi son moment alors que les candidats étaient interrogés sur les tensions entre la police et les minorités aux Etats-Unis.

« En tant que seule personne noire sur scène, je voudrais m’exprimer sur cette question raciale. » Et puis jugulaire de le regardant doit dans les yeux : « Je ne crois pas que vous soyez raciste. Mais c’est personnel, et ça m’a blessée, de vous entendre parler de la bonne réputation de deux sénateurs américains qui ont construit leur carrière sur la ségrégation raciale dans ce pays. » Kamala Harris ne s’est pas arrêtée là.

Elle a rappelé que Joe Biden s’était opposé à l’époque au « busing », qui visait à promouvoir la mixité raciale en transportant des élèves noirs dans des écoles majoritairement blanches. « Il y avait une petite fille en Californie, qui a fait partie de la 2e classe à être intégrée dans une école publique [hors secteur], et elle a pris le bus tous les jours. Cette petite fille, c’était moi. »

De plus l'actuel favori des sondages, âgé de 76 ans, a également rapidement été appelé à « passer le témoin ».

« Si nous voulons régler les problèmes, passez le témoin, si nous voulons résoudre le chaos climatique, passez le témoin, si nous voulons mettre fin à la violence par les armes et résoudre la dette étudiante, passez le témoin », a répété Eric Salwell, un parlementaire peu connu de 38 ans.

Ce vétéran de la politique a concentré les attaques des autres candidats. A Miami, il s'est présenté en rassembleur modéré, défenseur de la classe moyenne et des ouvriers. Dès le 25 avril, l'homme de 76 ans tentait de se placer au-dessus de la mêlée démocrate, dans un duel direct avec le président républicain Donald Trump. « Je suis prêt à diriger ce pays parce qu'il est important que nous fassions revivre l'âme de cette nation » que le milliardaire a « piétinée », avait-t-il avancé. Il semble cependant avoir été rattrapé par son âge.

Chrétien pratiquant, le maire de South Bend (Indiana) Pete Buttigieg a dénoncé les séparations de familles à la frontière mexicaine ordonnées un temps par l'administration Trump, en critiquant particulièrement le parti républicain « qui aime se draper dans un discours religieux ».

Le benjamin de la course (37 ans) est le premier candidat de poids dans une élection présidentielle à se déclarer homosexuel.

Bernie Sanders, dont c'est la troisième campagne pour accéder à la présidence, a décrié l'action trumpienne. Il a été le plus virulent. « Le peuple américain a conscience que Trump est un imposteur, un menteur pathologique et un raciste, et qu'il a menti au peuple américain durant la campagne. Trump est bidon, il ne défend pas les familles américaines », a lancé le sénateur du Vermont, donné deuxième des sondages (17%) derrière Joe Biden.

Il a notamment déclaré que les baisses d'impôts décidées par Trump favorisaient les plus riches et avaient accentué les inégalités économiques dans le pays. « Donald Trump pense que Wall Street a construit l'Amérique, a-t-il affirmé. Il nous a placés dans une situation horrible. Il y a d'énormes inégalités salariales."

Les autres candidats se sont battus pour exister, notamment Andrew Yang, l'entrepreneur qui milite pour un revenu universel de 1.000 dollars par mois face à la menace de l'automation et de l'intelligence artificielle. La conseillère spirituelle d'Oprah Marianne Williamson a, elle, livré un message «d'amour contre la haine» de Donald Trump.

Les observateurs attendaient avec plus d'impatience ce second débat qui a rassemblé, jeudi 27 juin, toujours à Miami, en Floride (Etats-Unis), les poids lourds candidats à l'investiture démocrate.

Mercredi, la sénatrice du Massasuchetts Elizabeth Warren s'était distinguée. Jeudi soir, c'est Kamala Harris qui a crevé l'écran. Donné à 32 % en moyenne dans les sondages nationaux, celui que Donald Trump surnomme « Joe-Dodo » devance Bernie Sanders (17 %), le candidat qui avait inquiété Hillary Clinton en 2016. A son âge cependant, beaucoup s'interrogent sur sa capacité à tenir la distance d'une longue course qui doit s'achever en novembre 2020. Le jeune démocrate Pete Buttigieg figure également parmi les principaux prétendants de la course.

A l'issue de ces deux premiers débats, les deux favoris des sondages, Joe Biden et Bernie Sanders, voient deux femmes, Elizabeth Warren et Kamala Harris, s'ériger en redoutables concurrentes.

La prochaine étape de cette course à l'investiture se déroulera à Detroit (Michigan), les 30 et 31 juillet, lors de débats organisés par CNN.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

COUP D'ENVOI DES PRIMAIRES DEMOCRATES 2020 AVEC MME WARREN EN TETE

A moins de 500 jours de l’élection présidentielle américaine, une pléiade de candidats démocrates s'affrontent lors de primaires pour confronter leurs programmes.

Il s'agit de décrocher l'investiture.

Le premier débat a eu lieu mercredi 26 juin à Miami, en Floride pour une dizaine d'entre eux.

Le deuxième débat verra s’affronter jeudi entre autres ceux qui sont en tête des sondages en ce moment : deux favoris masculins, le centriste Joseph Biden, ancien vice-président d’Obama, et le sénateur socialiste du Vermont Bernie Sanders .

Un débat très codifié selon des règles très strictes : d'une durée de deux heures chaque candidat a droit à des réponses de 60 secondes, suivies de 30 secondes de droit de suite pour que tout le monde puisse s’exprimer.

C'est la la progressiste Elizabeth Warren qui a dominé le premier débat démocrate, commençant et clôturant la joute oratoire.

La sénatrice du Massachussets, Elizabeth Warren, 70 ans, est déjà créditée de 15 % d’intentions de vote dans les sondages, figurant ainsi à la troisième place sur le podium. Pourfendeuse de Wall Street, Elizabeth Warren a été la première à prendre la parole sur le thème des inégalités économiques.

Elle a dominé les autres candidats par la clarté de ses propositions, mais aussi par sa conviction, notamment quand elle a dénoncé les dysfonctionnements de la démocratie américaine. « Nous avons depuis bien trop longtemps un Congrès qui néglige ce qui compte pour les gens dans ce pays.

Le pays fonctionne beaucoup mieux pour ceux qui distribuent d’énormes sommes d’argent, qui embauchent des armées de lobbyistes et d’avocats que pour le peuple. » , a-t-elle déclamé. « Nous devons opérer des changements structurels dans notre façon de gouverner, dans notre économie et dans notre pays », a-t-elle déclaré sous les applaudissements.

Elle a décliné avec force et conviction son programme très à gauche détonnant avec la majorité des candidats plutôt progressistes.

Mme Warren a commencé par la question de la santé, arguant pour la mise en place d’un payeur unique pour la santé, qui mettrait fin aux compagnies d’assurances.

La cheffe de file de l'aile progressiste du Parti démocrate qui estime que l'assurance privée tire profit des Américains, soutient une assurance maladie pour tous (« Medicare for All ») financée par le gouvernement.

« La santé est un droit humain fondamental », a-t-elle asséné. Le « Medicare for All » défendu par Elizabeth Warren et le sénateur du Vermont Bernie Sanders, créerait donc un régime de santé géré par le gouvernement éliminant l'assurance privée. Il est calqué sur le programme de santé gouvernemental Medicare destiné aux personnes âgées. Mais la plupart des autres candidats présents excepté Bill de Blasio, maire de New-York, optent pour le système mixte public-privé existant.

Dans cette ville où sept habitants sur dix sont hispaniques, la crise migratoire a pris de l'importance dans le débat rattrapé  par les révélations d'une ONG sur les mauvaises conditions de vie de jeunes migrants dans un centre de rétention et la noyade d'un père et de sa fillette. Tous s'opposent sans conteste à la gestion du président républicain Donald Trump de la crise migratoire à la frontière avec le Mexique.

Si Mme Warren, mercredi soir, s'est de loin imposée sur les neuf autres démocrates présents, d'aucuns s'inquiètent qu'elle soit trop vulnérable dans un éventuel duel présidentiel avec Donald Trump, qui la surnomme « Pocahontas », en référence à ses lointaines origines amérindiennes.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ACCUSE DE VIOL DONALD TRUMP NIE

Aujourd'hui âgée de 75 ans, E. Jean Carroll, éditorialiste renommée de la version américaine du magazine « Elle », a affirmé, dans un entretien publié la semaine dernière au magazine « New York », avoir été violée par le magnat de l'immobilier dans les années 1990 dans une cabine d'essayage d'un magasin de luxe new-yorkais.

Elle raconte l'avoir croisé dans Bergdorf Goodman, un magasin de l'Upper East Side à Manhattan. Après lui avoir demandé un cadeau pour une femme, Donald Trump lui aurait confié que le cadeau était en réalité pour elle.

Il se serait ensuite enfermé avec l'autrice dans une cabine, elle pensant qu'il « blaguait » en la suivant jusque là. C'est là qu'il l'aurait embrassé de force avant de la violer.« C'était une lutte », a dit lundi l'éditorialiste, interrogée sur CNN. Finalement, E. Jean Carrol aurait réussi à s'échapper de la cabine d'essayage.

De son côté, le président a répondu le 24 juin aux accusations lorsque le site politique The Hill l'a questionné à ce sujet.

« Je vais le dire avec beaucoup de respect », a-t-il commencé. « Premièrement, elle n'est pas mon genre. Deuxièmement, cela n'est jamais arrivé. Ce n'est jamais arrivé, OK ? ».

Et d'ajouter : « Elle ment totalement. Je ne sais rien d'elle. Je ne connais pas cette dame. Je ne sais rien d'elle »

La peur des représailles ou la promotion d'un livre ?

L'éditorialiste évoque également son agression présumée dans un ouvrage autobiographique, What Do We Need Men For ? A Modest Proposal (Pour quoi avons-nous besoin des hommes ? Une proposition modeste).

« Elle essaye de vendre un nouveau livre. Cela devrait vous faire comprendre quelles sont ses motivations », a dénoncé le milliardaire républicain. « Cela devrait être vendu au rayon fiction. »

Ce n'est pas la première fois que Donald Trump est accusé d'agressions sexuelles : E. Jean Carroll est au moins la seizième femme accusant Donald Trump – ni la première fois qu'il utilise ce genre de défense.

« Croyez-moi, elle ne serait pas mon premier choix », avait-il dénigré en plein meeting au sujet de Jessica Leeds, une jeune femme l'accusant de l'avoir violée à bord d'un avion. Et le sujet est clos.

« Un mensonge complet », a insisté M. Trump. « Je ne sais rien de cette femme. C'est une chose terrible que des gens puissent proférer de telles accusations ».

Kate White pour DayNewsWorld

POURQUOI DONALD TRUMP

SOUFFLE LE CHAUD ET LE FROID CONTRE L'IRAN

Depuis mai 2018 et le retrait des Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien, la tension ne cesse de croître dans la région du Golfe. Elle atteint désormais son paroxysme. Rien ne va plus entre Téhéran et Washington et surtout après que, cette semaine, l'Iran a abattu un drone américain dans le golfe d'Oman.

TRUMP....On Monday they shot down an unmanned drone flying in International Waters. We were cocked & loaded to retaliate last night on 3 different sights when I asked, how many will die. 150 people, sir, was the answer from a General. 10 minutes before the strike I stopped it, not...

« Dix minutes avant la frappe, je l’ai stoppée » a affirmé Donald Trump Trump vendredi après la destruction d’un drone par les Iraniens.

Le locataire de la Maison Blanche a confirmé vendredi 21 juin qu’il avait bien envisagé, la veille, avant de se raviser, des frappes contre des cibles iraniennes en représailles à la destruction d’un drone américain. Des attaques devant viser trois sites et qui auraient fait 150 morts.

Le Président états-unien a annoncé samedi 22 juin qu’il prévoyait d’imposer de nouvelles sanctions contre Téhéran afin d’empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire. Toutefois, il a ajouté que des actions militaires étaient toujours possibles. Les Etats-Unis imposeraient dès lundi de nouvelles « sanctions supplémentaires majeures contre l'Iran lundi. L'Iran ne peut pas avoir d'armes nucléaires ! »

Donald J. Trump

Iran cannot have Nuclear Weapons! Under the terrible Obama plan, they would have been on their way to Nuclear in a short number of years, and existing verification is not acceptable. We are putting major additional Sanctions on Iran on Monday. I look forward to the day that.....

Pourquoi ces revirements du président américain ?

Le président des Etats-Unis a raconté tout d’abord sa version des événements sur son compte Twitter, puis dans un entretien à la chaîne NBC pour l’émission dominicale « Face the Nation ». Il a expliqué qu’il avait changé d’avis pour épargner des vies humaines.

Cette zone stratégique a été le théâtre, quelques jours plus tôt, d’attaques contre deux pétroliers, imputées au régime de Téhéran par Washington. Donald Trump réagit en milieu de matinée en publiant sur son compte Twitter un message menaçant. « L’Iran a commis une grosse erreur », écrit-il, ouvrant la porte à une éventuelle riposte militaire.

Le Président états-unien, qui alterne déclarations martiales et appels au dialogue depuis plusieurs semaines, a annoncé le 22 juin qu’il prévoyait d’imposer de nouvelles sanctions contre Téhéran afin d’empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire.

Si les Iraniens renoncent au nucléaire, il promet d'être « leur meilleur ami ».

L'armée iranienne a averti ce samedi les Etats-Unis que la moindre attaque contre son territoire aurait, selon elle, des conséquences dévastatrices pour les intérêts américains dans la région. « Tirer une balle en direction de l'Iran mettra le feu aux intérêts de l'Amérique et de ses alliés » dans la région, a déclaré le général de brigade Abolfazl Shekarchi, porte-parole de l'état-major conjoint des forces armées iraniennes.

Quelques jours après avoir annoncé le démantèlement d’un « nouveau réseau » d’espions et de « nouvelles recrues des Américains » liées à la CIA, l’Iran a par ailleurs annoncé dans la journée l’exécution pour « espionnage » d’un prestataire du ministère de la Défense.alal Haji Zavar avait été condamné par un tribunal militaire pour espionnage au profit de l’Agence centrale du renseignement des Etats-Unis (CIA), selon l’agence semi-officielle Isna.

Quoiqu'il en soit, les conséquences d’un tel acte de guerre contre l'Iran seraient très lourdes tant pour le Proche-Orient que pour les États-Unis eux-mêmes

Et une guerre pourrait coûter à Trump sa réélection qui avait promis à ses électeurs de ne pas s'engager dans une nouvelle guerre et de se retirer de tous les conflits militaires en suspens

Britney Delsey pour DayNewsWorld

LE DRONE AMERICAIN RQ-4A GLOBAL HAWK

POUR UN ESPIONNAGE DE POINTE .

C’est un très gros drone américain que Téhéran assure avoir abattu au dessus de son territoire, jeudi 20 juin, provoquant une escalade des tensions irano-américaines. Le détroit d’Ormuz est une zone, très disputée, est toujours délicate à balayer pour les armées occidentales.

Le RQ-4A Global Hawk, qui survolait les eaux internationales selon Washington, a une envergure similaire à celle d’un Boeing 737. Il appartient à la famille des Global Hawk, qui sont les drones de reconnaissance historiques américains, bien plus imposants que les très redoutés drones Predator ou Reaper, utilisés par l’armée américaine pour les missions d’assassinats. C'est un engin capable d’espionner les communications au sol depuis une altitude de près de 20 km.

Un bijou technologique volant espion

L’US Navy déploie de nombreux navires de guerre et un groupe aéronaval complet autour d’un porte-avions, dans la région du Golfe. Elle n’agit pas sans drones de surveillance, capables de voler durant plus de 24 heures. Et ce, a fortiori ­depuis les attaques de tankers de la mi-juin.

Le drone surveille depuis le ciel 103 600 km² progressant lentement pour collecter autant d’informations que possible. Le RQ-4A Global Hawk ne vole qu’à 400 nœuds, en suivant une route déterminée à l’avance: dans les états-majors, des officiers spécialisés tracent point par point le parcours de surveillance, grâce aux coordonnées GPS.

Ce drone peut espionner depuis une altitude de 19,8 km, soit environ deux fois plus haut qu’un avion traditionnel. Il peut ainsi « fournir des renseignements en temps réel sur une superficie de 103 600 km², soit un peu moins que la taille d’un État américain comme l’Illinois », assure le constructeur de ce drone, Northrop Grumman, sur son site.

Le RQ-4A Global Hawk est, en effet, un avion espion servant exclusivement à des missions de reconnaissance et, à cette fin, est équipé en radars, capteurs et caméras en tout genre. Il dispose d’un radar de surveillance maritime à 360° et de détection sol-air, avec une capacité à long rayon d’action.

Ce véritable bijou technologique fait des relevés géographiques ou photographiques très précis et est capable d’intercepter des communications téléphoniques ou radio au sol depuis des hautes altitudes.

Après les attentats du 11 septembre 2001

Le RQ-4A est le premier modèle de la famille des drones Global Hawk, et a fait ses débuts peu après les attentats du 11 septembre 2001. Ce drone de reconnaissance avait été déployé dès novembre 2001 en Afghanistan. Il a ensuite été utilisé en Irak, aux abords de la Corée du Nord et, même, lors de la catastrophe de Fukushima au Japon en 2011, pour aider les secours. Mais en 2013, Northrop Gumman a cessé sa production pour vendre son successeur, le Global Hawk-RQ-4B, qui peut transporter plus de matériel de surveillance.

Northrop Gumman indique, sur son site, que 37 Global Hawk-RQ-4A sont en service et ont été utilisés, entre autre, pour surveiller les mouvements des combattants du groupe terroriste État islamiste (EI) en Syrie, pour faire de la reconnaissance en mer baltique après l'annexion de l'Ukraine par la Russie ou encore pour participer aux recherches des lycéennes kidnappées en 2014 par Boko Haram au Nigeria.

Comment expliquer ce tir de l'Iran sur un drone américain ?

Selon les experts, le commandement américain n’avait aucun intérêt à pénétrer dans l’espace aérien de l’Iran – le Pentagone assure d'ailleurs que le drone volait à 34 km des côtes iraniennes. Reste que la zone du détroit d’Ormuzest toujours délicate à balayer . Les espaces nationaux se touchent et les pays riverains peuvent jouer de revendications territoriales.

D’autres hypothèses sont également envisagées pour expliquer le tir iranien.

Côté américain on peut penser à un brouillage GPS qui aurait momentanément fait dériver le Global Hawk, ou à une erreur dans la préparation du tracé de sa mission.

Côté iranien on peut penser au déclenchement intempestif d' un système sol-air iranien ou à une prise en main des « durs » du régime voulant tester la volonté américaine.

Une démonstration de force technologique iranienne

En tout état de cause, le fait que l’Iran soit parvenu à détruire un Global Hawk « démontre que le pays est technologiquement plus avancé que ce qu’on aurait pu croire.

En un sens, c’est un message envoyé aux États-Unis pour les prévenir de ne pas sous-estimer leur capacité militaire », estime Amy Zegart, co-directrice du Centre pour la sécurité internationale et la coopération de l’université de Stanford (Californie), interrogé par Time.

Alize Marion pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP POUR UN DEUXIEME MANDAT GARDER LA GRANDEUR DE L'AMERIQUE

Sous les hourras d’une foule enthousiaste, Donald Trump a lancé ce mardi soir en Floride la campagne pour sa réélection en 2020. Il est le premier qui ouvre cette campagne qui risque d'être riche d'enseignements. Dans un pays à l' économie florissante depuis l’élection de Donald Trump, les sondages ne le donnent pourtant pas comme gagnant.

Pourtant, loin de s'en émouvoir, le locataire de la Maison Blanche a repris ses thèmes favoris de 2016 et attaqué avec violence les démocrates, accusés de vouloir «détruire le rêve américain».

Et très à l’aise au micro et fidèle à son style provocateur, le président a littéralement galvanisé les quelque 25 000 supporters venus l’écouter à Orlando. Le président américain a promis de « Garder la grandeur de l'Amérique » (Keep America Great), en référence à son précédent slogan, Make America Great Again.

« Quatre ans de plus ! Quatre ans de plus ! » reprenaient régulièrement ses soutiens dans la salle, rythmant un discours à la tonalité très agressive. « Voter pour un démocrate, quel qu'il soit, en 2020, c'est voter pour la montée du socialisme radical et la destruction du rêve américain », a-t-il ainsi affirmé.

Il nie déjà les résultats de sondages qui le placent deuxième dans des états-clés comme le Texas et le Wisconsin et continue de claironner que son niveau d’approbation dépasse 50 %.

D'ailleurs le président évoque déjà la possibilité de magouilles démocrates s’il venait à perdre les élections de novembre 2020, surtout si l’avance des démocrates sur les républicains est mince.

N'a-t-il pas aussi laissé entendre que sa base s’agiterait si quelque chose de déplaisant lui arrivait, rappelant que ses supporteurs incluent des motards, des militaires, des policiers, des agents frontaliers et autres durs « trumpistes ». De plus, il ne cesse de répéter que la Bourse va s’effondrer s’il perd.

Le principal problème de Trump n’est pas tant ce qu’il fait – certaines de ses décisions sont excellentes, mais ce qu’il est. Trump n'est-il pas son propre ennemi ?

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE COUP D'ENVOI DE LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE  BOOSTEE PAR  LE TRIOMPHE  DE L'ECONOMIE TRUMP

« Si n'importe qui d'autre que moi prend les rênes en 2020, il y aura un krach boursier comme on n'en a jamais vu  ! » a-t-il tweeté ce week-end.  En Floride,  Donald Trump lance sa campagne 2020

Ce mardi soir, à Orlando, le président américain Donald Trump donne le coup d'envoi de sa campagne pour la prochaine élection présidentielle de 2020.

Particulièrement optimiste, il annonce déjà la couleur : «Je sens qu'on va battre des records».

Le vice-président, Mike Pence, et la Première dame, Melania Trump, feront le déplacement à ses côtés.

Le milliardaire républicain, 73 ans, sait qu'il devra, comme en 2016, l'emporter dans cet État clef, pour un second mandat comme ses trois prédécesseurs : Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton.

Avec ses 29 « grands électeurs », la Floride est un État de poids dans le système américain de « collège électoral ». Elle est traditionnellement extrêmement disputée lors des scrutins présidentiels.

Quelque 25 000 personnes sont attendues dans le Amway Center, enceinte de l'équipe NBA des Orlando Magics, avec écrans géants à l'extérieur pour que « tout le monde puisse en profiter ».

La marée de casquettes rouges « Make America Great Again » ou MAGRA devrait l'accueillir avec enthousiasme donnant l'occasion au président septuagénaire de capter toute la lumière.

D'excellents résultats économiques comme atout choc

Le Président devrait brandir les bons chiffres de ce qu'il appelle tout simplement « l'économie Trump » et agiter le spectre d'un scénario apocalyptique si un démocrate le chassait de la Maison-Blanche. « Si n'importe qui d'autre que moi prend les rênes en 2020, il y a aura un krach boursier comme on n'en a jamais vu ! », a tweeté ce week-end l'ancien homme d'affaires.

C'est que les Etats-Unis réussissent en effet un pari économique en prolongeant , bien au-delà ce qui était attendu, leur cycle de croissance, avec un PIB en hausse depuis le quatrième trimestre 2009. On approche ainsi la fin de la 11e année de croissance.

Et avec un chômage à 3,6% donc avec le plein emploi, comme l'explique un économiste. En fait, les Etats-Unis expérimentent ce que l’on appelle la « théorie de la surchauffe »- ce que les économistes réprouvent-, en continuant à soutenir la demande, par ses politiques budgétaire et monétaire. Le président républicain a diminué les impôts pour les entreprises et pour les ménages les plus aisés, tandis que les déficits publics continuaient de se creuser. Tout le monde se retrouve gagnant, des entreprises aux foyers.

« Les Etats-Unis de Donald Trump semblent donc démontrer que lorsqu’on stimule la demande, alors que l’on s’approche du plein emploi, on peut prolonger le cycle de croissance », conclut l'analyste.

“Le taux de chômage est au plus bas, l’inflation est quasi inexistante et de nouveaux emplois sont créés à un rythme effarant. Tous ceux qui étudient la politique présidentielle savent que des économies fortes sont le facteur le plus important pour soutenir le président sortant”, souligne Forbes.

Vers une victoire malgré les sondages ?

Autres éléments à prendre en considération: les impôts ont baissé et la nation est “en paix”, puisque le locataire de la Maison Blanche a réduit au minimum la présence de son armée dans les pays sous tension comme l’Afghanistan et la Syrie. Une promesse qu’il avait d’ailleurs également faite pendant sa campagne, “ramener les Boys” aux États-Unis, motivée avant tout par l’aspect économique.

En 2016, l'ex-magnat de l'immobilier a, grâce à des victoires cruciales dans une poignée d'États-clés, été propulsé à la Maison-Blanche. Dans la mesure où il a jusqu'ici obstinément refusé de se poser en rassembleur et d'élargir sa « carte électorale », une réélection passe par une nouvelle performance sur les mêmes terres.

Si, à un peu plus de 500 jours de l'élection, les sondages au niveau national donnent Donald Trump battu, une campagne précoce et ses bons résultats économiques pourraient lui permettre de profiter du vide laissé côté démocrate.

Huit jours après le show Trump, vingt candidats démocrates  se retrouveront à Miami, quelque 300 kilomètres plus au sud, pour deux débats cruciaux dans une primaire qui s'annonce très ouverte.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

12 MORTS DANS UNE FUSILLADE EN VIRGINIE

AUX ETATS-UNIS

Un employé municipal d'une station balnéaire de la côte est américaine a ouvert le feu vendredi dans un bâtiment public de la ville, faisant 12 morts avant d'être lui-même abattu par la police.

Cette énième tragédie, dans un pays marqué par la violence des armes à feu, s'est produite à Virginia Beach, ville de 450.000 habitants à environ 300 kilomètres au sud de Washington.

« Nous avons maintenant 12 » victimes décédées, a déclaré à la presse le chef de la police de Virginia Beach, James Cervera. Un premier bilan de 11 morts s'est alourdi avec le décès d'un blessé durant son transport à l'hôpital.

Quatre autres personnes blessées sont soignées dans les hôpitaux de la région et d'autres auraient pu s'y rendre par leurs propres moyens, a-t-il précisé

« Une zone de guerre »

Il était peu après 16H00 vendredi (20H00 GMT) quand le suspect, « un employé de longue date », est entré dans un bâtiment municipal et a commencé « immédiatement à tirer à l'aveugle sur toutes les victimes », a raconté M. Cervera. Une victime a été tuée à l'extérieur près de son véhicule. Les autres ont été retrouvées dans les trois étages du bâtiment.

Repérant l'étage où se trouvait le tireur par le bruit des balles, des policiers sont intervenus. « C'était un long échange de coups de feu entre ces quatre policiers et le suspect. »

Selon M. Cervera, le tireur était armé d'un pistolet de calibre 45 équipé d'un silencieux et l'a rechargé à plusieurs reprises. L'arme et de nombreux chargeurs vidés ont été retrouvés sur place.

Touché, le tireur que les policiers ont tenté en vain de réanimer a succombé à ses blessures. M. Cervera a précisé qu'un policier avait été "sauvé" par son gilet pare-balles.

Un policier, touché lors de cet échange de coups de feu, a survécu grâce à son gilet pare-balles.

Après avoir passé au peigne fin «une scène de crime horrible», les enquêteurs tentaient toujours samedi de trouver ce qui avait pu motiver le tireur à passer à l'acte.

Selon M. Cervera, les policiers « ont empêché cet individu de commettre un carnage encore pire dans ce bâtiment » susceptible d'accueillir jusqu'à 400 personnes.

Le tireur DeWayne C., un homme d'une quarantaine d'années, était employé depuis environ 15 ans aux services des travaux publics de la ville. Selon la presse locale, il s'agit d'un ancien engagé de l'armée américaine.

Prière de Pharell Williams -

« C'est un jour atroce », a déclaré le gouverneur de l'Etat de Virginie, Ralph Northam, qui est arrivé sur place.

Bobby Dyer, le maire de cette station balnéaire qui abrite également une importante base de la marine militaire américaine, a parlé devant les journalistes « du jour le plus catastrophique de l'histoire de Virginia Beach ».

« Nous prions pour notre ville, pour les vies perdues, pour leurs familles et tous ceux affectés », a tweeté le chanteur Pharrell Williams, originaire de Virginia Beach.

Les Etats-Unis sont régulièrement endeuillés par des fusillades de ce type.

L' Etat de Virginie, traditionnellement conservateur, a été le théâtre en 2007 d'une fusillade particulièrement meurtrière: un étudiant instable mentalement avait abattu 32 personnes sur le campus de l'université Virginia Tech.

Le droit de détenir une arme est garanti dans le pays par le deuxième amendement à la Constitution.

Il y a eu 150 fusillades ayant fait plus de quatre victimes -blessées ou décédées- depuis le début de l'année 2019, selon Gun Violence Archive, une ONG spécialisée.

Malgré la répétition de ces fusillades et de nombreux appels au changement, la législation fédérale n'a pratiquement pas évolué ces dernières années.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

TRUMP SE JETTE DANS LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE

Si l’actuel président des États-Unis n’a jamais fait de mystères sur sa candidature aux élections de 2020, il a mis fin au suspense ce vendredi en donnant un calendrier précis : le milliardaire républicain lancera officiellement sa campagne pour un second mandat le 18 juin, depuis la Floride, Etat-clé qu'il avait remporté lors de l'élection de 2016.

«J'annoncerai ma candidature (...) avec la Première dame Melania et le vice-président Mike Pence le 18 juin à Orlando» a tweeté vendredi le président américain.

Le choix de la Floride comme point de départ de sa campagne n’est pas dû au hasard . Il avait remporté cet État-clé en 2016 avec à peine plus d’1% d’avance sur Hillary Clinton alors que la Floride c'est Barack Obama qui l’avait emportée à chacun de ses mandats.

L’homme qui tient ses promesses

Malgré sa défaite aux élections de mi-mandat et surtout les différents scandales qui l’ont visé depuis 2016, comme l’affaire de l'ingérence russe, le président a beaucoup de chances d’être réélu. Il peut déjà s’appuyer sur la bonne santé économique du pays avec un chômage sous les 4%, soit une situation de plein-emploi, une croissance à plus de 3% et une augmentation des salaires de 3,1% sur l’année 2018.

Des arguments de poids même si certains indicateurs économiques sont moins favorables comme la précarisation des emplois -pouvant en partie expliquer la baisse du chômage-, et surtout les relations houleuses avec la Chine.

Mais le grand atout de Donald Trump, c’est avant tout son image d’homme politique qui a su tenir ses promesses. Pour ses électeurs, il a fait ce qu’il avait promis lors de sa campagne en 2016 que ce soit au niveau économique ou sur les thématiques de l’immigration. Il s’est ainsi engagé dans un bras de fer avec les démocrates du Congrès sur le financement de son mur à la frontière mexicaine.

Une vingtaine de candidats

Le nom de son adversaire démocrate lors du scrutin du 3 novembre 2020 reste encore la grande inconnue. Avec 23 hommes et femmes candidats à l'investiture du parti la course s'annonce ouverte. Joe Biden, ancien vice-président de Barack Obama, est pour l'heure en tête dans les sondages pour le camp démocrate, mais il est beaucoup trop tôt pour en tirer des conclusions.

La partie ne sera toutefois pas facile pour celui qui se targue de diriger le pays comme une entreprise, lui qui n'a jamais fait mine d’élargir son électorat ...

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LE CHANTAGE DE TRUMP ENVERS LE MEXIQUE

TAXES PUNITIVES POUR CONTRER L'IMMIGRATION CLANDESTINE

Donald Trump a décidé jeudi d'employer les grands moyens contre le Mexique, accusé de laxisme sur le dossier de l'immigration clandestine: il va imposer dès le 10 juin des droits de douane sur les produits en provenance de son voisin du Sud.

Le président américain a annoncé que les Etats-Unis allaient mettre en place «  des tarifs douaniers de 5% sur tous les biens en provenance du Mexique » et que ces derniers allaient « progressivement augmenter tant que le problème de l'immigration clandestine n'est pas résolu ».

Les droits de douane pourraient passer à 10% au 1er juillet et grimper de 5 points de pourcentage chaque mois jusqu'à la limite de 25% en octobre si le Mexique « n'arrête pas considérablement le flux d'étrangers illégaux passant par son territoire », a-t-il précisé dans un communiqué publié par la Maison Blanche. Les Etats-Unis se réservent le droit de retirer ces tarifs à « (leur) seule discrétion », a-t-il ajouté.

C'est l'annonce choc faite par Donald Trump ce jeudi 30 mai, afin de lutter contre l'immigration clandestine mexicaine.

« Une annonce désastreuse »

Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, l'a invité au dialogue : « Je vous informe que je ne veux pas la confrontation (...) Je propose d'approfondir le dialogue, de rechercher des alternatives au problème de l'immigration », a-t-il écrit dans une lettre adressée à son homologue.

La décision a été qualifiée immédiatement de "désastreuse" par le Mexique qui plaide pour un dialogue avec les Etats-Unis sur la question de la migration clandestine et qui veut éviter toute « confrontation ». Plus tôt, Donald Trump avait affirmé qu'il « n'ordonnerait pas la fermeture de la frontière » entre les Etats-Unis et le Mexique, une mesure très critiquée depuis plusieurs mois. Mais la mise en place de ces tarifs douaniers était aussi mal vue au sein de son administration, qui craint pour le futur nouvel accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada (AEUMC), lancé paradoxalement le même jour par le gouvernement américain.

Le chef de cabinet de la Maison Blanche Mick Mulvaney a cependant tenté de séparer les deux dossiers. « Ce ne sont pas des tarifs douaniers dans le cadre du conflit commercial, ce sont des tarifs douaniers dans le cadre du problème d'immigration », a-t-il déclaré lors d'une conférence téléphonique.

Les Américains débordés

Donald Trump avait préparé le terrain, quelques heures auparavant, en annonçant qu'un groupe record de plus d'un millier de clandestins avait été interpellé après avoir franchi la frontière séparant le Mexique des Etas-Unis au niveau d'El Paso, au Texas.Un chiffre sans précédent.

« Les démocrates doivent défendre notre incroyable police aux frontières et enfin colmater les brèches à notre frontière! », avait-il tweeté, accompagnant son message d'une vidéo nocturne de plus de deux minutes montrant des dizaines de silhouettes franchissant, apparemment facilement, une barrière.

Ce groupe était composé en majorité de familles (934 personnes) et de mineurs non accompagnés (63), selon la police aux frontières (CBP), qui a publié des images montrant des dizaines de personnes debout devant une barrière en métal, surveillées par des agents.

L'arrestation du « plus grand groupe jamais découvert par les agents de la police aux frontières démontre la gravité de la crise humanitaire et de la sécurité aux frontières » dans le Sud américain bordant le Mexique, a souligné le numéro deux de la CBP, Robert E. Perez, dans un communiqué.

« Tous les membres du groupe », ajoute le communiqué, venaient du Guatemala, du Honduras ou du Salvador », les trois pays d'où proviennent la majorité des migrants qui se rendent aux Etats-Unis via le Mexique.

Une des promesses de Trump

Donald Trump avait fait de la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique l'une des promesses centrales de sa campagne de 2016. Il accuse sans relâche l'opposition démocrate, qui contrôle depuis janvier l'une des deux chambres du Congrès, de bloquer toute initiative sur la frontière.

Le bras de fer avec les démocrates autour du financement de ce mur avait plongé les Etats-Unis dans la plus longue impasse budgétaire, ou « shutdown », de leur histoire en décembre 2018 et janvier 2019.Face au refus du Congrès de lui accorder l'enveloppe budgétaire nécessaire, Donald Trump a déclaré en février une situation d'urgence nationale à la frontière et a demandé à la Défense de réaffecter des milliards de dollars à sa construction.

Débordées par l'afflux de clandestins à la frontière mexicaine, les autorités américaines n'ont plus les moyens de tous les maintenir en détention. Elles ont donc récemment officiellement décidé de relâcher « les familles » dont aucun membre n'a de casier judiciaire en attendant qu'un tribunal examine leur cas.

Il y a quelques semaines, le président des Etats-Unis avait menacé de fermer la frontière avec le Mexique, un projet qui avait alarmé y compris dans son propre camp, compte tenu de l’étroite imbrication des économies américaine et mexicaine. Mais la décision prise jeudi risque de pénaliser les deux pays en fragilisant l’économie mexicaine tout en pénalisant les consommateurs américains qui feront les frais du renchérissement des produits importés.

Or un éventuel affaiblissement de l’économie du Mexique pourrait conduire à une reprise de l’immigration en provenance de ce pays vers les Etats-Unis alors que cette dernière est au plus bas depuis deux décennies...

Andrew Preston pour DayNewsWorld

 

L'AVORTEMENT REDEVIENT UN CRIME

EN ALABAMA AUX ETATS-UNIS

Il y a comme un air de « La Servante Ecarlate » flottant au-dessus de l'Alabama après le vote du Sénat de cet Etat américain en matière d'avortement.......

L’avortement redevient un crime en Alabama, même en cas de viol.

L’Etat d’Alabama a désormais la législation la plus restrictive en matière d’IVG aux Etats-Unis : pas d’exception en cas de viol, pas d’exception en cas d’inceste non plus.

L’avortement redevient donc un crime en Alabama, avec une seule exception : si la mère encourt un danger vital ou en cas d'anomalie létale du fœtus.

Un texte promulgué par la gouverneure de l'Etat, Kay Ivey, jeudi 15 mai, pour qui « toute vie [est] un cadeau de Dieu ».

Ce vote remporté par les Républicains 25 voix contre 6 a provoqué la colère du leader de la minorité démocrate au sénat de l’Alabama Bobby Singleton : « C’est une honte, c’est un scandale et une parodie ! (...) vous n’en avez rien à faire que des hommes abusent de femmes et les violent, et vous voulez tout de même qu’elles portent cet enfant issu de ce viol ».

Certains Républicains espèrent même faire revoir une loi qui date de 1973, une décision appelée « Roe versus Wade » qui qui a reconnu le droit des femmes à avorter tant que le fœtus n'est pas viable .

Si la puissante organisation de défense des droits civiques ACLU a déjà fait savoir qu’elle saisirait rapidement la justice, de nombreuses stars américaines s'indignent contre cette loi anti-IVG de l'Alabama. L ’actrice Alyssa Milano, célèbre pour ses rôles dans « Madame est servie » et « Charmed » furieuse s’indigne surtout de l’absence totale de femmes parmi les sénateurs ayant voté cette loi...« Pas un utérus. PAS UN UTÉRUS », s’est-elle emportée sur Twitter.

La chanteuse Janelle Monáe est également montée au créneau. « Le Sénat d’Alabama adopte la loi nationale la plus restrictive sur l’avortement. Ces salauds!!! Et c’est la toute première fois que j’ai utilisé ce mot en presque 100.000 tweets et retweets. Même en cas de viol ou d’inceste!!! »

Le cas de l’Alabama illustre une tendance des Etats républicains ( le Kentucky, l’Ohio, le Mississippi et la Géorgie notamment) qui semblent s’aligner sur les positions pro-life de Donald Trump.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

OTAGES LIBERES OU LES REMERCIEMENTS DE TRUMP POUR LEUR SUPER BOULOT

Les forces spéciales françaises ont libéré dans la nuit de jeudi à vendredi quatre otages dans le nord du pays, dont une Américaine. Son identité n'a pas été dévoilée.

Le président américain Donald Trump a estimé lundi que les Français avaient fait un "super boulot" en libérant des otages, dont une Américaine, dans le nord du Burkina Faso, au prix de la mort de deux militaires français.

« Les Français ont fait un super boulot. Nous leur en sommes vraiment reconnaissants », a déclaré Donald Trump à la Maison Blanche. Il a rappelé que les Américains avaient contribué à cette opération en fournissant des renseignements aux Français.

Les soldats du commando Hubert ont libéré dans la nuit de jeudi à vendredi quatre otages : deux Français, une Sud-Coréenne et une Américaine. On ne connaissait pas la présence de ces deux femmes au Burkina Faso.

Selon le général français François Lecointre, chef d'État-major des armées, les deux femmes auraient été détenues durant « 28 jours » tandis que les deux Français avaient eux été capturés 9 jours auparavant.

Rien n'a filtré autour de l'ex-otage américaine qui a été rapatrié indépendamment des trois autres otages.Les autorités américaines n’ont dévoilé ni l’identité ni les raisons de la visite en Afrique de leur ressortissante. Le département d’État a justifié cette discrétion par « souci de confidentialité ». Un porte-parole s’est contenté de remercier Paris et d’offrir ses condoléances aux familles des deux soldats français tués, Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello.

Une cérémonie d'hommage national aux deux militaires français Cédric de Pierrepont, 33 ans et Alain Bertoncello, 28 ans, tués en libérant ces quatre otages, est organisée ce mardi aux Invalides.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

FUSILLADE CONTRE UNE SYNAGOGUE

EN CALIFORNIE

Un homme de 19 ans a tué une sexagénaire et blessé trois autres personnes lors d'une attaque à l'arme automatique dans une synagogue près de San Diego, en Californie (Etats-Unis . Le jeune homme était entré dans la synagogue Chabad peu après 11h20 pour ouvrir le feu avec un fusil d'assaut AR-15 qui apparemment s'est enrayé, une explication pour le faible nombre de victimes alors qu'une centaine de fidèles étaient réunis. Le tireur a été arrêté et placé en détention.

Référence à l'attaque de Christchurch

Le tireur John T. Earnest n'était pas connu des services de police. D'après les médias locaux, il avait annoncé publiquement sur internet son intention de tuer des juifs.

« Nous avons des copies de ses publications sur les réseaux sociaux et de sa lettre ouverte, et nous les examinerons pour déterminer leur authenticité et savoir ce que cela apporte à l'enquête », a déclaré le shérif.

Le tueur se serait inspiré du texte de Brenton Tarrant, un Australien suprémaciste blanc qui a tué 50 personnes dans l'attaque de mosquées le 15 mars à Christchurch en Nouvelle-Zélande.

Le shérif a indiqué que ses services œuvraient avec le FBI et la ville de Escondido pour enquêter sur l'implication possible du tireur présumé dans un incendie dans une mosquée le mois passé, ne faisant pas de blessé.

Le maire de Poway a rendu hommage « aux membres de la congrégation qui se sont opposés au tireur et qui ont évité ainsi un incident beaucoup plus horrible » tandis que le président américain Donald Trump a lui présenté ses « plus sincères condoléances » dénonçant un crime motivé par la haine.

« Ce soir, le cœur de l’Amérique est avec les victimes de l’horrible fusillade dans une synagogue (…) Notre Nation tout entière est en deuil, prie pour les blessés et dit sa solidarité avec la communauté juive. Nous condamnons avec force les maux de l’antisémitisme et de la haine, qui doivent être vaincus », a déclaré le président américain lors d’une réunion publique à Green Bay (Wisconsin).

« Il est temps de passer à l’action, de déclarer une guerre déterminée [à l’antisémitisme], et pas de condamner mollement, ce qui permet aux forces de la haine de revivre les heures sombres de l’histoire », a estimé l’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, Danny Danon.

Onze personnes avaient été tuées exactement six mois auparavant, le 27 octobre, dans une fusillade dans une synagogue de Pittsburgh, en Pennsylvanie (est des Etats-Unis). Il s'agissait de l'attaque la plus meurtrière contre la communauté juive jamais commise aux Etats-Unis.

Selon l'Anti-Defamation League, les Etats-Unis ont connu une augmentation de 57% des incidents antisémites en 2017.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

JOE BIDEN , UN CANDIDAT DEMOCRATE CAPABLE D'AFFRONTER DONALD TRUMP

Joe Biden, l’ex-vice président de Barack Obama, a annoncé sa candidature aux primaires démocrates, jeudi 25 avril. Il s’agit de sa troisième tentative de briguer la Maison Blanche, après deux échecs en 1988 et 2008.

Cette fois, il se présente comme le guérisseur, le rassembleur d’une Amérique qu'il considère comme malade et divisée depuis l’élection de Donald Trump en 2016.

« Nous sommes dans une bataille pour l’âme de cette nation », a-t-il écrit sur Twitter avant d'affirmer que l'histoire pourrait considérer les quatre années de Donald Trump à la présidence comme une « aberration ».« Si nous donnons à Donald Trump huit années à la Maison-Blanche, il changera à jamais l'identité de cette nation, ce que nous sommes. Et je ne peux pas rester passif et laisser cela arriver.

Face à ses 19 concurrents démocrates, Joe Biden estime être le seul à pouvoir battre le milliardaire en 2020. Les intentions de vote placent ce vétéran de la politique au rang de favori parmi les candidats désireux de défier Trump en 2020. En fonction des instituts, il est donné gagnant avec entre 13 et 5 points d’avance, avec une victoire moyenne par 7,8 points.

D'ailleurs Donald Trump, ne s'y est pas trompé et prenant la candidature de Joe Biden au sérieux s'est fendu d'un message railleur « Bienvenue dans la course Joe l’endormi. J’espère seulement que tu es suffisamment intelligent, ce dont on doute depuis longtemps, pour remporter la campagne de la primaire. Il y aura des coups bas, tu vas avoir affaire à des gens qui ont vraiment des idées folles et tordues. Mais si tu y parviens, je te verrai sur la ligne de départ! » Un message dans la droite lignée de propos tenus par Donald Trump quand il parle de celui qu’il a surnommé « Sleepy Joe ».

L' expérience, la renommée et la popularité de l'ex vice-président d'Obama constituent ses atouts.

Joe Biden est un homme politique chevronné et expérimenté. Il gravit patiemment les échelons du Sénat jusqu’au poste de président de la commission des affaires juridiques, celle qui traite les nominations à la Cour suprême, puis à deux reprises celui de président de la prestigieuse commission des affaires étrangères, soit un rang de quasi-secrétaire d’Etat. Cette incontestable expertise incite le vainqueur de la course à l’investiture démocrate de 2008, Barack Obama, à le choisir comme vice-président en 2008.

Les décennies passées au Sénat n’ont cependant pas éloigné ce natif de Pennsylvanie des classes populaires. Si ses gaffes peuvent alimenter un livre, elles sont aussi considérées comme autant de gages d’authenticité. Aussi attire-t-il un flanc modéré, noir comme blanc, pour qui battre Donald Trump est le plus important. Il compte sur l’existence de cette sorte de majorité silencieuse au sein du parti pour le soutenir et il pourrait bien récupérer un petit pourcentage des électeurs de Trump dans des États-clés comme le Michigan, la Pennsylvanie ou le Wisconsin.

Mais figurent parmi ses faiblesses les plus criantes dans une course à l'investiture démocrate : son âge - 76 ans -, certaines de ses déclarations et positions passées, ainsi qu'un centrisme rappelant celui d'Hillary Clinton.

Il va tout d'abord devoir faire amende honorable pour certaines positions et déclarations passées. Il s’était en effet opposé, en 1974, au busing, l’utilisation du transport scolaire pour favoriser la mixité raciale au sein des établissements scolaires, une décennie après les lois sur les droits civiques. Joe Biden aura également à répondre aux critiques d'Afro-Américains concernant son rôle dans l'adoption en 1994 d'une loi sur la criminalité ayant ouvert la voie à l'incarcération massive de Noirs.

De plus alors sénateur du Delawere, il s'était montré condescendant envers Anita Hill, cette professeure de droit qui avait accusé le juge Clarence Thomas de harcèlement. Il avait refusé d'entendre le témoignage de femmes qui auraient pu corroborer les accusations de harcèlement sexuel formulées par l'avocate à l'encontre du futur juge de la Cour suprême Clarence Thomas. Et plus récemment, Joe Biden a été accusé de baisers et de contacts inappropriés par plusieurs femmes. Ses excuses maladroites n’ont pas suffi.

Outre ses positions passées son centrisme constitue un autre handicap, le parti démocrate étant de plus en  plus progressiste. Les huit années passées dans le sillage centriste de Barack Obama risquent en effet de pénaliser Joe Biden au sein d’un Parti démocrate qui se déporte aujourd’hui sur sa gauche sur le financement de la protection sociale, la fiscalité, et le rôle de l’Etat fédéral.Or Joe Biden est résolument centriste. Sénateur du Delaware durant sept mandats, il était connu pour sa proximité avec les banques et les entreprises.

Mais surtout le parti démocrate a connu de profonds changements au cours de la dernière décennie.

La voix des femmes et des minorité compte énormément. Or Joe Biden, homme blanc de 76 ans, ne correspond pas au candidat idéal pour représenter la diversité

« La vieille garde du Parti démocrate n’a pas su arrêter Trump, et il ne faut pas compter sur elle aujourd’hui pour mener le combat contre sa politique du diviser-pour-mieux-régner », a ainsi réagi Alexandra Rojas, la directrice de Justice Democrats, un groupe opposé à la candidature de Joe Biden. Joe Biden serait-il un candidat du passé ?

Face à une kyrielle de quadragénaires et de quinquagénaires, l’ancien vice-président va devoir faire la preuve qu’il n’est pas qu'un  fédérateur provisoire, par défaut, et qu’il est capable d’ajouter les générations aux générations et les modérés aux progressistes pour l’emporter face à Donald Trump.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE RAPPORT MUELLER DISCULPE DONALD TRUMP

Lenquête du procureur spécial sur l’interférence russe dans la présidentielle de 2016 semble close: incapable qu'elle est de prouver une collusion avec les équipes de campagne du républicain.

Il en va de même pour l’éventuelle obstruction à la justice de Donald Trump. Une victoire pour le locataire de la maison blanche et les républicains. :

« Pas de collusion, pas d’obstruction. Pour les haineux et les démocrates d’extrême gauche : fin de partie. » ! Donald Trump ne sera donc pas poursuivi.

Rumeurs et secrets ont en grande partie été levés grâce à la publication du rapport de Mueller par le ministre de la Justice, William Barr.

Mauvaise joueuse la démocrate à la tête de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a cependant demandé de faire auditionner le procureur spécial Robert Mueller « par la Chambre et le Sénat aussi rapidement que possible. Le peuple américain a le droit d’entendre la vérité ».

Certes des soupçons d’obstruction à la justice pèsent encore. Le rapport montre que Donald Trump a fait tout ce qui était possible pour tuer dans l’œuf cette enquête.

Le Président a tenté de révoquer M. Mueller et de faire pression sur l’ex-ministre de la Justice, Jeff Sessions, pour qu’il revienne sur sa décision de se récuser et mette un terme à l’enquête.

Il a tout fait pour que l’ex-directeur du FBI, James Comey cesse d’enquêter sur son ex-conseiller Michael Flynn, et finit par limoger M. Comey suite au refus de ce dernier. Il n'a pas tout dit sur la tenue d’échanges entre son gendre Jared Kushner et des ressortissants russes à l’été 2016.

Mais cette enquête avait le don d'agacer profondément le locataire de la Maison Blanche

Mais cette attitude ne suffit certainement pas à accuser le Président.

D'ailleurs le rapport de 448 pages,rendu public jeudi 18 avril, s'en garde bien.

Les rumeurs, les attaques, les manœuvres politiciennes contre Donald Trump ne tendaient-elles pas  qu'à tenter de décrédibiliser un président qui, malgré quelques errements, obtient après deux ans de mandat des résultats enviables tant dans l'emploi( plein emploi) que dans l'économie ?

Larry Ricky pour DayNewsWorld

ARRESTATION DE JULIAN ASSANGE A LONDRES ET INCULPATION AUX ETATS-UNIS POUR CONSPIRATION

Depuis plusieurs mois, la rumeur d’une arrestation imminente courait dans l’entourage de Julian Assange. Une rumeur qui n'était pas sans fondement puisque le fondateur de Wikileaks a été arrêté dans l'ambassade d’Equateur, où il est réfugié depuis 2012, ce jeudi 11 avril, par la police britannique. « Julian Assange, 47 ans, a été arrêté aujourd'hui, jeudi 11 avril, par des agents du service de la police métropolitain (MPS) à l'ambassade d'Équateur », a annoncé Scotland Yard.

Le lanceur d'alerte s'est fait connaître avec la divulgation de milliers de textos envoyés pendant les attentats du 11 septembre et vivait reclus depuis sept ans au Royaume-Uni.

Les autorités britannique ont expliqué que l'arrestation de ce jeudi a été menée en vertu d'un mandat de juin 2012 délivré par le tribunal londonien de Westminster Magistrates, pour non présentation au tribunal.

L'Australien de 47 ans, teint pâle et barbe blanche, visiblement affaibli, est entré , ce jeudi après-midi, dans une salle d'audience du tribunal de Westminster, chemise et veste foncées. Il a été reconnu coupable par le tribunal de Westminster, d'avoir violé les conditions de sa liberté provisoire. Sa peine exacte sera fixée ultérieurement. Il encourt une peine allant de la simple amende à un an de prison.

Les Etats-Unis ont demandé son extradition

Quelques minutes après avoir annoncé l’arrestation de M. Assange pour avoir enfreint les conditions de sa liberté conditionnelle, Scotland Yard a expliqué avoir reçu une demande d’extradition en provenance des Etats-Unis. .

La question de la demande d'extradition américaine de Julian Assange doit être abordée par le tribunal de Westminster le 2 mai mais son avocat a d'ores et déjà fait savoir qu'Assange aller s'opposer à cette demande. Julian Assange a en effet annoncé qu’il allait « contester et combattre » cette dernière.

Il est accusé par les Etats-Unis de « piratage informatique ». Julian Assange est accusé d’avoir « conspiré » avec Chelsea Manning, une militaire américaine qui avait fourni au site Internet, en 2010, des millions de documents secrets issus de l’armée et de la diplomatie américaine publiées en partie par WikiLeaks. Selon l'acte d'inculpation, qui était jusqu'ici sous scellé, l'Australien est accusé d'avoir aidé l'ex-analyste du renseignement américain Chelsea Manning à obtenir un mot de passe pour accéder à des milliers de documents classés secret-défense ensuite révélés au public.

Mais quel est le degré exact d'implication du lanceur d'alerte Assange dans l’extraction de ces documents ?

Julian Assange encourt une peine maximale de cinq années de prison.

L'avocat M. Pollack s'est  dit « amèrement déçu » que l'Equateur ait permis l'arrestation dans son ambassade de Julian Assange, « à qui il avait accordé la citoyenneté et l'asile ».

L'actrice Pamela Anderson a vivement réagi à l'arrestation de Julian Assange dans un Tweet posté il y a quelques heures.

Se disant « en état de choc », elle demande : « comment pouvez-vous l'Equateur? Comment pouvez-vous le Royaume-Uni? » Des questions rhétoriques auxquelles elle répond, dénonçant des Britanniques à la botte des Etats-Unis, et ajoutant « vous avez besoin d'une diversion face à vos conneries de Brexit idiot. »

« Un jour sombre pour la liberté de la presse »

La possible extradition aux Etats-Unis sur la base de ses travaux journalistiques de 2010 a fait réagir les organisations de défense de la liberté de la presse.

Le lanceur d’alerte Edward Snowden a dénoncé un « jour sombre pour la liberté de la presse ».

Jennifer Robinson, l'une des avocates de Julian Assange s'est exprimée devant les journalistes jeudi soir, quelques heures après l'arrestation de Julian Assange:« Cela instaure un dangereux précédent pour tous les médias et les journalistes en Europe et ailleurs dans le monde. » a-t-elle déclaré. « Ce précédent veut dire que tout journaliste peut être extradé pour être poursuivi aux Etats-Unis pour avoir publié des informations véridiques à propos des Etats-Unis », a-t-elle estimé.

Son avocat, Barry Pollack,de son côté, a dénoncé la volonté américaine d'extrader "un journaliste étranger" qui est poursuivi, selon lui, pour "avoir publié des informations véridiques". La justice britannique "va devoir se prononcer sur ce qui semble être un effort sans précédent des Etats-Unis pour obtenir l'extradition d'un journaliste étranger afin qu'il soit inculpé pour avoir publié des informations véridiques", a déclaré Barry Pollack dans un communiqué diffusé sur le compte Twitter de WikiLeaks.

« Viser Assange en raison de la fourniture d’informations d’intérêt public à des journalistes serait une mesure strictement punitive et constituerait un dangereux précédent pour les journalistes, leurs sources et les lanceurs d’alerte », a réagi le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

TRUMP DURCIT SA POLITIQUE MIGRATOIRE

En pleine crise migratoire, Trump se sépare de sa ministre de la Sécurité intérieure et cette démission s'ajoute aux précédentes, le milliardaire constituant une équipe-choc pour la campagne présidentielle.

« La ministre de la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen va quitter ses fonctions, et je voudrais la remercier pour son travail », a tweeté laconiquement dimanche soir le président américain.

Kirstjen Nielsen, soutien de la première heure de Donald Trump, a en effet démissionné dimanche 7 avril.

En décembre 2017, la quadragénaire avait été la plus jeune ministre nommée à la tête de ce portefeuille tentaculaire qui chapeaute, depuis sa création dans le sillon des attentats du 11-Septembre, 22 agences gouvernementales.

Elle a été remplacée temporairement par Kevin McAleenan, jusqu'alors chef des douanes et de la protection des frontières. Mais elle ne donne aucune explication sur ce départ .

« J’espère que le prochain secrétaire aura le soutien du Congrès et des tribunaux pour corriger les lois qui entravent notre capacité à sécuriser complètement les frontières américaines, et qui ont contribué à créer de la discorde dans la conversation nationale », a écrit la ministre dans une lettre remise au président.

Le président américain s'était justement rendu vendredi avec sa ministre à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, où il a commencé à faire ériger un mur pour empêcher le passage des candidats à l'immigration illégale.

Il se plaint régulièrement de la faiblesse des lois américaines sur l'immigration et en avait fait son cheval de bataille de sa campagne de 2016.

« Notre pays est au COMPLET ! » a encore tweeté Donald Trump dimanche soir, reprenant une expression qu'il martèle depuis cette visite.Une expression qui marque bien l'impatience du locataire de la Maison Blanche. Pourtant selon la police aux frontières plus de 100.000 interpellations d'immigrants qui transitent par le Mexique au mois de mars ont été recensés le nombre, le plus haut total mensuel depuis environ 10 ans.

Kirstjen Nielsen, 46 ans, était une fidèle de la première heure : d'abord collaboratrice de John Kelly, elle était devenue secrétaire à la Sécurité intérieure, en octobre 2017. La quadragénaire avait été la plus jeune ministre nommée à la tête de ce portefeuille tentaculaire qui chapeaute, depuis sa création dans le sillon des attentats du 11-Septembre, 22 agences gouvernementales.

À ce poste, elle a incarné la politique migratoire controversée de Donald Trump de "tolérance zéro". C'est elle qui avait mis en place la séparation aux frontières des enfants migrants de leurs parents. C'est elle aussi qui avait défendu le mois dernier la déclaration d’urgence nationale, visant à assurer le financement du mur à la frontière avec le Mexique.

Malgré sa loyauté à toute épreuve et « Malgré nos progrès dans la réforme de la Sécurité intérieure (...), j'ai estimé qu'il était temps pour moi de partir », a-t-elle écrit dimanche soir.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

FEMME NOIRE HOMOSEXUELLE

ET MAIRE DE CHICAGO

Elle est femme, noire, homosexuelle et maire d'une grande ville de l' Illinois. Elle s'appelle Lori Lightfoot Chicago l'a élue maire de Chicago.

L’ancienne procureure fédérale, 56 ans, a promis de réduire les inégalités dans une ville marquée par la violence due aux armes à feu.

Les habitants de Chicago ont élu mardi 2 avril une femme noire et ouvertement homosexuelle à la tête de leur ville .

Une première historique dans cette citée marquée par les inégalités sociales et la violence due aux armes à feu.

Les quartiers sud et ouest de la ville, les plus pauvres et habités majoritairement par une population noire, restent en effet à la traîne du centre financier et du nord de la ville, qui ont bénéficié des programmes de développement économique.

Lori Lightfoot a dirigé une commission de surveillance des activités de la police, l’a largement emporté face à Toni Preckwinkle, démocrate et afro-américaine comme elle grâce à une campagne au programme progressiste.

Plus de 550 meurtres en 2018

Plus de 550 meurtres ont été comptabilisés en 2018 à Chicago, soit davantage que les chiffres combinés de New York et de Los Angeles, dont les populations sont pourtant plus importantes.

Le scrutin traduit d'ailleurs une lassitude vis-à-vis de la politique locale dans ce fief démocrate.

« Les électeurs semblent être dans un état d’esprit de “virez-les tous” », a expliqué Evan McKenzie, professeur de sciences politiques à l’université de l’Illinois.

« Ils sont fatigués de la corruption, des enquêtes fédérales contre des responsables municipaux, des scandales entourant la police et de la crise budgétaire. ».

« Le message est qu’ils veulent de nouvelles idées et un gouvernement plus propre », a-t-il ajouté.

Kate White pour DayNewsWorld

DISCULPATION COMPLETE DE DONALD TRUMP

EXONERATION DE TOUTE COLLUSION AVEC LA RUSSIE

Pour la presse américaine, l’exonération de toute collusion avec la Russie est une victoire pour Trump, même si l’intégralité du rapport n’est pas publiée.

C'est la douche froide pour la démocrates.

Donald Trump a triomphé, dimanche 24 mars 2019.

Après 675 jours d'enquête, 2800 réquisitions de documents, l'audition de 500 témoins menée par 19 procureurs et 40 agents du FBI, le rapport du procureur spécial Robert Mueller n'a pas pu établir que Donald Trump ou son entourage

« aient conspiré ou se soient coordonnés avec le gouvernement russe dans ses activités visant à interférer » sur la campagne présidentielle américaine de 2016.

L'attorney général des Etats-Unis William Barr a en outre écarté le soupçon d’obstruction à la justice soulevé notamment par le limogeage abrupt du directeur de la police fédérale, James Comey, en mai 2017.

Le rapport « ne conclut pas que le président a commis un crime, mais il ne l'exonère pas non plus ».

Le ministre de la justice, lui, a affirmé que l’enquête ne mentionnait aucun délit susceptible d’entraîner des poursuites judiciaires sur ce point.

.Sa note de quatre pages met un terme à une saga de près de deux ans.

A un an et demi de la prochaine élection présidentielle, elle écarte définitivement la perspective d’une destitution par le Congrès de Donald Trump.

Ce dernier a rapidement réagi en publiant sur son compte Twitter un communiqué de victoire. « Pas de collusion, pas d’obstruction, DISCULPATION complète et totale ! », s’est-il félicité, après avoir

Donald Trump à parler d'« exonération complète et entière » avant de conclure, en direct des a résidence de Mar-a-Lago en Floride : « Honnêtement, c'est une honte que votre président ait eu à subir ça. »

Les conclusions « renforcent Donald Trump dans ses batailles à venir, y compris sa réélection », estime le New York Times.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

JAIR BOLSONARO ET DONALD TRUMP A WASHINGTON

Le président américain Donald Trump et l'un de ses plus fervents admirateurs Jair Bolsonaro se rencontrent ce mardi 19 novembre, deux mois après l'élection du président brésilien à Washington.

« Le Brésil et les Etats-Unis n'ont jamais été aussi proches », a commenté le président américain, en recevant son homologue.

Depuis son arrivée au pouvoir le 1er janvier, Bolsonaro a en effet affiché un pro-américanisme marqué, en rupture avec la tradition de la diplomatie brésilienne qui s'efforçait de se tenir à égale distance des grandes puissances.

Au-delà d'une passion commune pour les tweets choc et et un goût revendiqué de la provocation, ils sont à l'unisson sur nombre de sujets :

rejet du multilatéralisme, politique migratoire restrictives, décisions à propos de la communauté LGBT, l'égalité femmes / hommes, l'ultralibéralisme ou encore dénonciation de l'accord de Paris sur le climat. Jair Bolsonaro a même été surnommé le « Trump Tropical ».

Pendant sa campagne, Jair Bolsonaro assurait qu'il allait prendre de nombreuses mesures dès son arrivée au pouvoir afin de renouveler le pays. Et promesses tenues.

Dès les premières heures de son mandat, le nouveau président a signé de nombreux décrets et circulaire restructurant notamment ses ministères. Ainsi il a exclu des prérogatives de son nouveau ministère des Droits de l'homme les préoccupations liées aux personnes LGBT.

Mais si le Brésilien a souvent été comparé à son homologue américain, il s'avère cependant que sa politique pourrait en réalité être dangereuse pour la démocratie à la différence de celle de Donald Trump.

En effet le Brésil est une démocratie encore relativement jeune et dont les contre-pouvoirs sont fragiles du fait de la fragmentation du Parlement, faute de partis forts. Le plus grand, le parti des travailleurs, a été ébranlé par la destitution de Dilma Rousseff . Le seul candidat qui pouvait remporter l'élection présidentielle face à l'extrême droite, Lula Da Silva, est en prison.

Alors que Donald Trump était complètement extérieur à la politique avant son élection, Bolsonaro, député fédéral pendant près de vingt ans (1991-2019) et ex-capitaine, connaît bien au contraire les rouages de la politique et de l'armée. De plus il ne cache pas sa nostalgie pour la dictature militaire de 1964 à 1985. Avant son élection n' assurait-il pas vouloir « une purge comme jamais le Brésil n'en a connu » ?

Donald Trump, lui, n'a jamais mis en balance les libertés individuelles et ses opposants ne sont pas menacés. De plus il a face à lui un contre pouvoir solide avec le système de « check and balance » inscrit dans la Constitution. (l'échec du décret anti-immigration en est un bon exemple).

Face à ce fragile Congrès, Jair Bolsonaro, lui, a de forts soutiens: il s'appuie sur le lobby des armes à feu, de l'Agrobusiness et des Évangéliques (la religion en plein essor au Brésil, face au déclin des Catholiques). Il semble donc avoir les coudées franches pour faire passer les lois qu'il veut.

Quoiqu'il en soit,Il y a été question d'une alliance conservatrice, d'un renforcement des relations économiques entre les deux pays et d'une augmentation de la pression sur le Venezuela.

Le président des Etats-Unis et celui de la première puissance d'Amérique latine ont insisté sur la nécessite d' une coopération économique renforcée. Les Etats-Unis ont promis d'appuyer l'entrée du Brésil dans l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le Brésil a autorisé les Etats-Unis à lancer des satellites depuis le centre spatial d'Alcantara, dans l'Etat septentrional de Maranhao.

Une visite surprenante a été effectuée pour un chef d'Etat étranger: il s'est rendu au siège de la CIA.

Avant leur rencontre, le président brésilien a déclaré dans un tweet quasi enflammé : "Pour la première fois depuis longtemps, un président brésilien qui n'est pas anti-américain vient à Washington. C'est le commencement d'une alliance pour la liberté et la prospérité, comme les Brésiliens l'ont toujours désirée."

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

PRESIDENTIELLE AMERICAINE BETO O'ROURKE L'ESPOIR DES DEMOCRATES

Il a annoncé, jeudi 14 mars, sa candidature à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020.

Il s'appelle Beto O’Rourke. Mais il n'est pas totalement inconnu des Américains.

Ce quadragénaire démocrate a en effet été battu de justesse en novembre face à Ted Cruz, le ténor républicain du Texas, après une campagne qui a fortement accru sa notoriété.

Les démocrates tiennent donc leur 15e candidat, l'étoile montante du parti qui a officialisé sa participation à la primaire.

Une communication bien rodée.

Star des réseaux sociaux et coqueluche des médias, le Texan Beto O'Rourke n'a rien oublié . « La seule manière pour nous d'être fidèles aux promesses de l'Amérique est de tout donner pour elle et tout donner pour nous tous », a-t-il assuré dans une vidéo qui a fuité auprès de la télé d'El Paso, sa ville natale .

La veille, il faisait au contraire la une de Vanity Fair, debout à côté de son pick-up sur la « route vers 2020 ». « Je veux y être. Je suis vraiment né pour ça », a-t-il déclaré au magazine américain dans un très long portrait entrecoupé de photos signées Annie Leibovitz, photographe des stars.

Une campagne sur le charisme et la jeunesse

Beto O'Rourke peut difficilement se targuer de ses succès politiques. Il a été vaincu lors des midterms en novembre dernier et son expérience à la Chambre des représentants des Etats-Unis, entre 2012 et 2018, n'a pas laissé un souvenir impérissable à ses concitoyens. Mais avant sa défaite face à Ted Cruz au Texas, le démocrate a fait sensation dans cet État du sud, tellement ancré à droite, pour ne pas dire ultraconservateur.

Il a parcouru chacun des 254 comtés du grand État du sud américain, ce que personne n'avait jamais fait avant lui. Le Texan Robert Francis (son vrai prénom) O'Rourke s'est distingué par son aisance particulière en meeting, par son don de l'improvisation comme des réseaux sociaux. Comme un certain un certain Barack Obama.

Et sans compter que Beto O'Rourke a pour lui la jeunesse... Et face à Bernie Sanders (77 ans) et en attendant que l'ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden (76 ans) ne se déclare, l'âge pourrait être un sérieux atout à la manière d'un Kennedy, d'un Clinton ou d'un Obama.

O'Rourke est un ancien rocker-punk qui cite même parfois son groupe préféré, les Clash, et ça le rend populaire. Il parle aussi couramment l'espagnol et peut donc faire la différence auprès d'un électorat hispanique qui se cherche toujours un porte-parole crédible. Beaucoup le compare à un Obama blanc.

Un CV politique plutôt maigre mais un tournant idéologique

Mais s'il balaye dans sa vidéo de lancement de campagne, toute une série de sujets chers à son camp comme la santé, le vivre ensemble, le réchauffement climatique et les guerres, il n'annonce pas encore son programme On sait le démocrate plus modéré que Bernie Sanders, mais qu'en est-il vraiment de son projet politique ? « A part dire 'c'est votre campagne' », ' je suis là pour vous' », que pense O'Rourke ?

Son premier grand rendez-vous, a-t-il annoncé, sera le 30 mars pour un meeting de campagne à El Paso, près de la frontière avec le Mexique. Il lui faudra construire un programme qui réponde à une attente générale de la population et à ses difficultés.

On sait déjà de lui qu'il parle à la fois aux centristes, parce qu'il est lui-même modéré, mais également aux plus progressistes, car il a su défendre plusieurs des options qui leur sont chères, comme l'idée d'un protection-santé pour tous, des restrictions du port d'armes, de la défense des droits des femmes, de l'avortement ou du mariage gay. Le libéralisme — au sens américain, c'est-à-dire une pensée très à gauche —, a plus largement progressé qu'il ne l'avait jamais fait en cinquante ans au sein du parti démocrate. Un virage idéologique dont pourrait se saisir Beto O'Rourke !

Dépourvu de tout mandat électif, Beto O’Rourke fait donc figure de phénomène politique. Sa personnalité singulière lui vaut d’échapper pour l’instant à la principale ligne de fracture démocrate. Celle qui sépare les représentants d’une aile gauche assumée, de Bernie Sanders à Elizabeth Warren, des modérés soucieux de rassurer un électorat plus centriste dans les Etats du Midwest et de la Rust Belt, où se jouera probablement la présidentielle de 2020.

À deux ans de l'élection l'hypothèse de la candidature de l'ancienne première dame s'est fait entendre avec de plus en plus de force, en particulier depuis que Michelle Obama a replongé dans la sphère publique et politique  son livre intitulé «Devenir».

Mais Barack Obama lui-même a expliqué que cela n'arriverait pas, lors d'une réunion publique. «Il y a trois choses qui sont absolument certaines dans la vie: la mort, les impôts et le fait que Michelle ne sera jamais candidate à la présidence des États-Unis», a-t-il assuré.

Et face à un parti démocrate au bord de l'implosion, les chances de Donald Trump restent  fortes pour des raisons autant structurelles que liées à ses résultats. Donald Trump peut aussi s'appuyer sur un socle solide, qui ne varie pas et lui reste fidèle.

Mais, surtout, il y a l'économie américaine qui porte sa candidature. Faut-il rappeler tous ces bons chiffres qui ne cessent de surprendre tout le monde? Chômage, inflation, création d'emploi, indice de la croissance: il ne cesse d'enregistrer des bons résultats...

Si les premiers sondages d'opinion placent régulièrement Beto O'Rourke en bonne position parmi de nombreux candidats, il ne faut pas oublier les bons résultats économiques du président sortant.

Une présidentielle qui risque de réserver bien des surprises.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

VASTE ENQUETE SUR DONALD TRUMP

LANCEE PAR LES DEMOCRATES

Une puissante commission parlementaire américaine, dirigée par les démocrates, a lancé lundi une vaste enquête sur Donald Trump. Elle a demandé à 80 personnalités et organisations, dont deux fils du président républicain, Eric et Donald Jr., ainsi qu'à son gendre Jared Kushner, qu'elles leur livrent des documents.

La Commission judiciaire de la chambre basse du Congrès enquête sur des soupçons d'« entrave à la justice, de corruption et d'autres abus de pouvoir de la part du président Trump, ses associés et des membres de son administration », précise-t-elle dans un communiqué.

Elle a contacté 81 personnes et organisations au total, dont Allen Weisselberg, directeur financier de la Trump Organization, l'avocat personnel du président Jay Sekulow, d'anciens responsables de la Maison-Blanche comme Steve Bannon, Sean Spicer et Hope Hicks, ainsi que le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange.

La commission les exhorte à livrer les documents d'ici le 18 mars.

« Ces dernières années, le président Trump n'a pas eu à rendre des comptes sur ses attaques presque quotidiennes contre nos règles et normes légales, éthiques et constitutionnelles fondamentales », a écrit le président démocrate de cette commission, Jerrold Nadler.

« Il s'agit d'une période critique pour notre nation et nous avons la responsabilité d'enquêter », poursuit-il.

Dimanche, M. Nadler avait expliqué que les soupçons d’entrave à la justice s’appuyaient sur les accusations répétées de « chasse aux sorcières » lancées par le 45e président des Etats-Unis à l’encontre de l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur une possible collusion avec la Russie.

Vers une éventuelle procédure de destitution ?

Les démocrates ont repris la majorité à la Chambre des représentants en janvier, avec la promesse de lancer de nombreuses enquêtes parlementaires contre le président après deux ans de majorité républicaine. Ces nouvelles investigations, et la multitude de documents exigés, pourraient fournir des munitions aux démocrates s’ils lançaient une éventuelle procédure de destitution, ou impeachment, contre Donald Trump.

Mais les chefs démocrates du Congrès apparaissent encore réticents à jouer cette carte, qui semble difficile à concrétiser tant que les républicains contrôlent le Sénat, et qui pourrait galvaniser la base du président.

« La route est encore longue vers l'"impeachment" », a déclaré Jerry Nadler, qui s'exprimait lors d'un entretien sur la chaîne ABC dimanche.

Donald Trump, qui a qualifié de « bidon » la vaste enquête parlementaire lancée par des démocrates, a assuré qu'il y coopérerait.

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

DU DEBALLAGE SORDIDE DE MICHAEL COHEN SUR DONALD TRUMP

L’audition parlementaire très attendue de l’ex-avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen, a débuté mercredi 27 février. En ouverture de l’audition, le président démocrate de la commission d’enquête de la Chambre des représentants, Elijah Cummings a ainsi présenté l’ex-avocat de Trump :

« Le peuple américain peut juger par lui-même de la crédibilité » de Michael Cohen, condamné à trois ans de prison pour fraude fiscale, parjure et infraction au code électoral.

L’ancien avocat, qui a été radié du barreau et sera incarcéré en mai, n'a pas hésité à brosser un portrait au vitriol de son ex-client.

« Je suis ici pour dire au peuple américain ce que je sais du président Trump », a déclaré M. Cohen. « Je regrette le jour où j’ai dit oui à M. Trump (…) J’ai honte » d’avoir collaboré avec lui, a-t-il ajouté.

« [Donald Trump] est un raciste, un escroc, un tricheur ». « M. Trump est une énigme. Il est compliqué, tout comme je le suis.

Il a de bons et de mauvais côtés, comme nous tous. Mais le mauvais côté l’emporte de loin sur le bon, et depuis qu’il est au pouvoir, il est devenu la pire version de lui-même. »

Tout au long de son audition, M. Cohen a été durement attaqué par des élus républicains, qui n’ont cessé de rappeler qu’il avait menti lors d’une précédente apparition devant le Congrès...A quoi va servir un tel portrait à charge ? Si ce n'est à dédouaner Michael Cohen, l'ancien homme à tout faire de Donald Trump ?

Si ce n'est à ternir un peu plus l'image du locataire de la Maison Blanche en campagne pré-électorale ?

Car M. Cohen n'a par ailleurs aucune preuve de collusion avec la Russie. « On s’est demandé si j’avais connaissance de preuves directes démontrant que M. Trump, ou son équipe de campagne, avait comploté avec la Russie. Je n’en ai pas. Je veux être clair. Mais j’ai des soupçons », a déclaré Michael Cohen.

Le Congrès a eu droit à un véritable déballage sordide auquel il n'avait pas eu droit depuis l’affaire Monica Lewinsky avec Bill Clinton. C'est qu' en droit américain la liberté d’expression fait partie du premier amendement de la constitution américaine.

Mais le président des Etats-Unis pourrait poursuivre son ex- avocat s'il peut notamment établir que celui-ci a évoqué de faux faits.

Et en tant que personnalité publique, le locataire de la Maison Blanche peut également démontrer « l’intention effective de nuire » de Michael Cohen...

Garett Skyport pour DayNewsWorld

A QUAND LA BOMBE NUCLEAIRE EN ARABIE SAOUDITE OU LES SOUPCONS DU CONGRES AMERICAIN

ENVERS DONALD TRUMP

Les États-Unis souhaitent-ils doter l'Arabie saoudite de la bombe atomique ?

Des « lanceurs d’alerte » soupçonnent Donald Trump d’encourager la vente d’une technologie nucléaire sensible à l’Arabie saoudite.

Selon un rapport publié par le comité de surveillance et de réforme de la chambre basse du congrès des responsables de l'administration Trump ont tenté de transférer une technologie nucléaire sensible à Riyad. Elijah Cummings, président de la commission de Contrôle et de Réforme, a demandé des documents à la Maison-Blanche, en particulier ceux portant sur une rencontre deux mois après l’investiture de Donald Trump entre son gendre et proche conseiller Jared Kushner et Mohammed ben Salmane, le tout-puissant prince héritier saoudien.

Des conflit d'intérêts privés

Un rapport préliminaire de cette commission a en effet relevé que de «forts intérêts commerciaux privés» avaient «fait pression de manière agressive» pour obtenir ce transfert de technologie sensible. La commission met en lumière un cas de conflit d'intérêts avec le groupe privé IP3 International. Ce conglomérat de plusieurs entreprises américaines est effectivement à l'origine du projet de centrales nucléaires en Arabie Saoudite.

Le général Michael Flynn en était l'un de ses conseillers de juin à décembre 2016, au moment même où il occupait la fonction de conseiller spécial de Donald Trump lors de la campagne présidentielle et de la période de transition. Une fois le magnat de l'immobilier investi, il aurait continué de plaider en faveur du plan souhaité par IP3.

Plusieurs rencontres ont eu lieu entre des responsables d'IP3 et des membres de l'administration Trump, même après la démission de Michael Flynn, démissionné. «Ces entités commerciales engrangeraient des milliards de dollars grâce aux contrats liés à la construction et à l’opération d’infrastructures nucléaires en Arabie saoudite -et ont semble-t-il eu des contacts proches et répétés avec le président Trump et avec son administration jusqu’à ce jour», a noté la commission.

Une bombe nucléaire pour l'Arabie Saoudite?

Les autorités saoudiennes n'ont jamais caché leurs ambitions technologiques. « L'Arabie saoudite ne souhaite pas acquérir de bombe atomique, mais il est évident que si l'Iran développait une bombe atomique, nous ferions de même, et dans les meilleurs délais », avait déclaré le prince héritier saoudien en 2018.

Les États-Unis de Donald Trump souhaitaient-ils donc transférer la technologie nucléaire en Arabie saoudite ?

Et ce, sans contrepartie sur son utilisation et ce, en violation de la loi relative à l'énergie atomique qui stipule que les États-Unis ne peuvent pas transférer leur savoir-faire nucléaire vers des pays tiers sans garantie d’un usage pacifique de cette énergie.

La loi exigerait de plus que les Saoudiens acceptent de garder le matériel en sécurité, de laisser les inspecteurs le vérifier et de ne jamais l'utiliser pour fabriquer une arme nucléaire.

En plus des têtes nucléaires, les États-Unis auraient permis à l'Arabie saoudite de développer des sites de production de missiles balistiques. Une existence prouvée par des images satellites et alors qu'en règle générale les États-Unis se sont toujours opposés au transfert de missiles capables de porter des armes nucléaires.

Les démocrates ont peur que ce transfert ne se fasse très rapidement. «Le 19 février 2019, le président a rencontré des développeurs d'énergie nucléaire à la Maison-Blanche à propos du partage de la technologie nucléaire avec les pays du Moyen-Orient, y compris l'Arabie saoudite», indique la commission. Pourtant il est du ressort du Congrès d' examiner obligatoirement tout potentiel transfert d'énergie atomique, selon la loi relative à l'énergie atomique.

A qui servirait une telle vente ?

Aux « intérêts des États-Unis», ou à «ceux qui ont des avantages financiers à tirer de ce changement potentiel de la politique étrangère» américaine.

Mais au-delà :

peut-on envisager de transférer une technologie nucléaire sensible aux pays du Moyen-Orient sans contrepartie aucune ?

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

COMME UN CLIMAT DE GUERRE FROIDE CONFRONTATION EST OUEST

«Je vais le dire clairement et ouvertement : la Russie sera contrainte de déployer des armements qui pourront être utilisés non seulement contre les territoires, d’où peut provenir une menace directe, mais aussi contre les territoires où se trouvent les centres de décision d’usage de missiles nous menaçant », a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors de son discours devant le Parlement, mercredi 20 février.

Le pays répliquera ainsi à tout déploiement de missiles nucléaires américains de portée intermédiaire en Europe en ciblant les pays dans lesquels ces missiles seront déployés mais également les États-Unis.

C'est une réponse au retrait des États-Unis du traité sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI), conclu en 1987.

Si Vladimir Poutine ne pas chercher la confrontation en réponse à la sortie des États-Unis du FNI, il a cependant affirmé que la réaction de la Russie à tout déploiement de missiles nucléaires serait déterminée et que l’administration américaine ferait bien de réfléchir aux conséquences d’une telle décision.

Une première réaction avait eu déjà lieu de la part du Kremlin. La Russie allait se doter d’ici à 2021 de nouveaux missiles à portée intermédiaire, selon l'annonce il y a deux semaines du ministre de la Défense Sergueï Choïgou.

Cette annonce faisait suite à la décision de Donald Trump de retirer dans un délai de six mois les États-Unis de ce traité signé en 1987 pour éliminer tous les missiles de croisière et balistiques américains et russes tirés depuis le sol et ayant une portée située entre 500 km et 5 500 km.

Washington avait alors justifié sa décision en accusant la Russie d’avoir violé le traité FNI en développant un nouveau missile, le Novator 9M729 (SSC-8 pour l’Otan).

Vladimir Poutine avait réagi en déclarant que Moscou cessait à son tour de respecter le traité. La Russie a décidé de suspendre sa participation à cet accord,

car "nos partenaires américains auraient dû dire les choses honnêtement au lieu d'utiliser des accusations imaginaires envers la Russie pour motiver leur sortie unilatérale de l'accord", a déclaré le chef du Kremlin.

Alize Marion pour DayNewsWorld

UN CANULAR ?

DONALD TRUMP MIS SOUS ECOUTES PAR LE FBI ?

Donald Trump sous écoutes ?

Donald Trump président espionné par les services de renseignement de son propre pays ?

C'est ce qui aurait pu arriver au 45ème Président des Etats-Unis au printemps 2017, à en croire l'ancien haut responsable du FBI, Andrew McCabe.

Il révèle lors de l'émission américaine « 60 Minutes » dimanche 17 février que Rod Rosenstein, le n°2 de la Justice, aurait aussi évoqué une possible mise à l'écart de Donald Trump. Rod Rosenstein supervisait alors l’enquête russe.

Cette possibilité d'écarter Donald Trump du pouvoir, aurait été envisageable grâce à l'amendement 25 de la Constitution américaine.

Cet amendement autorise en effet le vice-président et une majorité du cabinet à déclarer le président « inapte » à assurer ses fonctions.

« Il voulait mettre la Maison-Blanche sous écoute », a déclaré Andrew McCabe.

Il avait « simplement soulevé ce point et en a discuté avec moi, en se demandant combien de membres du cabinet seraient en mesure de soutenir un tel effort », a poursuivi Andrew McCabe, limogé du FBI à son tour en mars 2018.

Rod Rosenstein, le ministre adjoint de la Justice, aurait été alors « très inquiet au sujet du président, de sa capacité, de ses intentions » à ce moment, c.a.d après le limogeage de James Comey en mai 2017.

La question qui travaillait Rod Rosenstein était, d'après McCabe, celle du limogeage par Donald Trump de James Comey, ancien directeur du FBI, en mai 2017.

Rosenstein aurait été convaincu que le départ du directeur du FBI était lié aux investigations sur les soupçons d'une ingérence de Moscou dans sa campagne électorale.

Dans les rangs des Républicains, on dénonce une « tentative de coup d'État administratif »

Jeudi 14 février, lors de la diffusion de premiers extraits de cette interview, Donald Trump avait contre-attaqué sur Twitter :

« Le chef du FBI par intérim déshonoré, Andrew McCabe, prétend être un 'pauvre petit ange' alors qu'il a joué un grand rôle dans (...) le canular russe »

Britney Delsey pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP DECLARE L'URGENCE NATIONALE POUR LA CONSTRUCTION DU MUR

Le compromis, approuvé jeudi par le Congrès, ne prévoit qu'un quart du budget réclamé par le président américain pour la construction d'un mur à la frontière mexicaine. Mécontent le président américain a annoncé jeudi vouloir déclarer « l'urgence nationale » pour construire ce mur.

Le locataire de la Maison Blanche veut « mettre fin à la crise de sécurité nationale et humanitaire à la frontière », a justifié Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche.

Dans le même temps, le milliardaire a accepté de signer un compromis budgétaire obtenu de haute lutte au Congrès, après d'intenses tractations entre républicains et démocrates, pour éviter une paralysie des administrations.

Si aucun accord n'était trouvé avant vendredi, minuit, le pays aurait pu faire face à un deuxième « shutdown » en moins de deux mois. Or la mise au chômage technique de 800.000 fonctionnaires pendant 35 jours en janvier n'avait produit qu'une baisse de la cote de popularité de Trump dans les sondages et paralysé l'économie américaine.

La loi de financement née de ce compromis a  donc été approuvée jeudi à une large majorité au Sénat, contrôlé par les républicains, puis à la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates.

Mais ce texte, qui ne mentionne pas le mot « mur », préférant « barrière » ou « clôture », ne comprend qu'un quart du budget réclamé par Donald Trump pour construire le mur (1,4 milliard de dollars contre 5,7 milliards demandés) . Tout en signant le texte, Donald Trump déclarera donc l' « urgence nationale ». Le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell a dit soutenir la décision du président.

Une loi votée en 1976, le « National Emergencies Act », autorise en effet le président des Etats-Unis à invoquer une « urgence » nationale pour activer des pouvoirs extraordinaires, qui permettraient à Donald Trump de contourner le Congrès en s'appuyant par exemple sur l'armée pour faire ériger le mur.

Cette procédure exceptionnelle n'est pas sans hérisser de nombreux parlementaires, y compris dans les rangs républicains. Chez les démocrates, c'est l'indignation qui règne.

Les démocrates et divers groupes d'intérêts se préparent à attaquer la proclamation d'urgence nationale devant la justice, contestant les arguments de la Maison-Blanche sur la nature de la crise à la frontière.

« Il n'y a pas d'urgence à la frontière » avec le Mexique, a pesté Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants.

« Nous allons passer nos options en revue et nous serons préparés à y répondre de façon appropriée », a asséné Nancy Pelosi.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

DISCOURS DE DONALD TRUMP SUR L'ETAT DE L'UNION

Face au Congrès réuni au grand complet, le président américain Donald Trump s’est posé mardi en rassembleur malgré les fortes tensions politiques entre démocrates et républicains.

Il s’est tout de même montré combatif sur l’immigration ou les investigations relatives à sa campagne de 2016. Pour ce traditionnel discours en prime time sur l’état de l’Union, le président américain a lancé un appel au compromis. « Le programme que je vais présenter ce soir n’est ni républicain, ni démocrate.

C’est celui du peuple américain », a-t-il déclaré, portant son emblématique cravate rouge, devant plus de 500 élus, dont de nombreuses femmes démocrates vêtues de blanc, en hommage au centenaire du mouvement des suffragettes.

«  Ensemble, nous pouvons mettre fin à des décennies de blocage politique, guérir les blessures anciennes, construire de nouvelles coalitions, esquisser de nouvelles solutions », a-t-il ajouté.

Le mur à la frontière avec le Mexique « sera construit »

Donald Trump ne renonce pas pour autant à sa promesse de construire un mur à la frontière avec le Mexique, projet décrié par l’opposition démocrate et à l’origine du « shutdown » le plus long de l’histoire américaine. « Je vais le faire construire », a martelé Donald Trump à propos.

« Les murs, ça marche et les murs sauvent des vies », a poursuivi le locataire de la Maison Blanche qui a cependant renoncé à décréter l’état d’urgence nationale l'’autorisant à financer le mur sans l’accord du Congrès. A la place, il a exhorté démocrates comme républicains à trouver un compromis d’ici au 15 février.

« Par le passé, la plupart des gens dans cette pièce ont voté pour un mur, mais le mur adéquat n’a jamais été construit.

Je le ferai construire », a-t-il annoncé. Les murs « fonctionnent et sauvent des vies, alors travaillons ensemble, trouvons un compromis et un accord », a-t-il précisé, ajoutant qu’il avait fait parvenir au Congrès une proposition allant « dans le sens de tous », comprenant notamment une « nouvelle barrière physique » à la frontière sud.

.Le chapitre consacré à la politique étrangère lui a valu des applaudissements inégaux dans son camp tant certaines de ses décisions suscitent un malaise. Le Sénat a approuvé lundi soir à une très large majorité un amendement critiquant sa décision de retirer les troupes américaines de Syrie et d’Afghanistan, pays à propos duquel il a évoqué des discussions « constructives » avec les talibans.

Rencontre avec Kim Jong-un fin février au Vietnam

Le président américain a aussi profité de ce rendez-vous pour annoncer le lieu et la date de son prochain sommet avec le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, qui se déroulera les 27 et 28 février au Vietnam afin de poursuivre les négociations sur le désarmement nucléaire de la Corée du Nord.

« Dans le cadre de notre diplomatie audacieuse, nous continuons notre effort historique pour la paix dans la péninsule coréenne », a-t-il déclaré

Donald Trump s’est félicité des progrès accomplis depuis la détente entamée l’année dernière, assurant que s’il n’avait pas été élu président, les États-Unis seraient « maintenant dans une guerre majeure avec la Corée du Nord ». « Nos otages sont revenus à la maison, les essais nucléaires ont cessé et il n’y a pas eu de lancement de missiles depuis 15 mois », a dit Donald Trump.

Trump avertit la Chine : « le vol d’emplois des Américains, c’est fini »

Une nouvelle fois, il a averti la Chine qu’elle ne pourrait plus « voler les emplois et la richesse des Américains » et exigé des « changements structurels » de Pékin pour mettre fin à ses pratiques commerciales « injustes ».

« J’ai beaucoup de respect pour le président Xi et nous travaillons à un nouvel accord commercial avec la Chine, mais il doit inclure des changements structurels réels pour mettre fin aux pratiques commerciales injustes, réduire notre déficit chronique et protéger les emplois américains », a lancé le président américain, qui a déclenché une véritable guerre commerciale contre la Chine pour l’amener à la table des négociations.

Enfin, il a aussi assuré les Vénézuéliens du soutien américain dans leur « quête de liberté ». Les Etats-Unis, ainsi qu’une quarantaine d’autres pays, ont reconnu l’opposant vénézuélien Juan Guaido comme président par intérim et seule autorité légitime à Caracas.

Mettre fin à l’épidémie de sida aux États-Unis en dix ans

Evoquant les questions de santé, il a insisté sur la baisse du prix de médicaments et a fixé comme objectif aux élus du Congrès de dégager les moyens nécessaires contre le sida. « Mon budget demandera aux démocrates et aux républicains de dégager les moyens nécessaires pour éliminer l’épidémie de VIH aux Etats-Unis d’ici dix ans.

Ensemble, nous vaincrons le sida en Amérique et au-delà », a-t-il déclaré. Une annonce accueillie positivement par les associations et les experts et qui rappelle la proposition, lancée au même endroit en 2003 par George W. Bush, du programme Pepfar contre le sida dans le monde.

A vingt et un mois de la prochaine élection présidentielle, où il entend briguer un second mandat, le 45e président des Etats-Unis a conclu son discours sur une note consensuelle qui tranche avec ses discours habituels.

« Nous devons choisir si nous nous définissons par nos différences ou si nous avons l’audace de les transcender. »

Britney Delsey pour DayNewsWorld

LE DESENGAGEMENT NUCLEAIRE REMIS AUX CALENDES GRECQUES

Les Américains ont mis leur menace d'octobre dernier à exécution en décidant ce vendredi de se retirer du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaires (INF en anglais).

Ce traité signé entre les deux puissances adversaires à la fin de la Guerre froide leur interdit le test, la production et le déploiement de tout missile terrestre d'une portée de 500 à 5 500 km équipé ou non d'une charge nucléaire.

Mais selon Washington Moscou ne respecte pas ses engagements, accusée d'avoir testé un nouveau missile, le 9M729, d'une portée supérieure à 500 km, ce que dément Moscou.

« Demain les Etats-Unis vont suspendre leurs obligations dans le cadre du traité INF et lancer le processus de retrait », qui « sera achevé dans six mois à moins que la Russie respecte ses obligations en détruisant tous ses missiles, lanceurs et équipements qui violent le texte », a déclaré le président Donald Trump dans un communiqué.

Mais ce retrait de l'accord est surtout motivé par le fait que la Chine n'étant pas liée par ce traité bilatéral russo-américain, bénéficie d'un avantage stratégique en Asie.

Son arsenal nucléaire « est constituée de missiles qui sont interdits pour les Américains et les Russes dans le cadre du traité, précise Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS).

Cet arsenal permet notamment à Pékin de menacer les bases américaines dans la région Asie-Pacifique, de la Corée du Sud à Guam en passant par le Japon».

Cette remise en cause par les Américains du INF fragilise l'architecture de désarmement élaboré depuis la Guerre froide

Et «l'Europe est la grande perdante politique du retrait d'un traité qui symbolisait pour les Européens la fin de la Guerre froide».

Alize Marion pour DayNewsWorld

FIN DU SHUTDOWN AUX ETATS-UNIS

Donald Trump a rendu les armes temporairement . Le président américain a promulgué vendredi 25 janvier une loi garantissant le financement de l'administration fédérale jusqu'au 15 février.

C'est donc la fin du plus long « shutdown » de l'histoire des Etats-Unis. « Nous sommes parvenus à un accord pour mettre fin au 'shutdown' et rouvrir le gouvernement fédéral » a affirmé le président américain.

En échange le locataire de la Maison Blanche a seulement obtenu des démocrates qu'ils négocient «un paquet de mesures sur la sécurité intérieure» dans des commissions parlementaires ad hoc.

« D'ici là, une commission bipartisane sera chargée de se pencher sur la question de la sécurité à la frontière avec le Mexique », a annoncé le président américain lors d'une conférence de presse.

Mais si aucun consensus n’était trouvé sur son projet de mur, Donald Trump a menacé de provoquer une nouvelle paralysie budgétaire ou de déclarer une situation « d’urgence nationale » lui permettant alors de contourner le Congrès à majorité démocrate.

Donald Trump n'a en effet pas abandonné sa promesse électorale concernant le mur frontalier arguant de l'existence de1000km de barrières déjà construites depuis quinze ans. « Nous n’avons pas d’autre choix que de construire un mur puissant ou une barrière en acier », a-t-il insisté.

«  On ne parle pas d'un mur médiéval, mais d'un mur intelligent, des palissades métalliques à travers lesquelles on peut voir, avec de la technologie de pointe, des senseurs et des drones. » a-t-il ajouté.

Les démocrates n'ayant pas cédé  au président de crainte qu’il n’emploie à l’avenir le levier brutal du « shutdown » pour d’autres projets controversés, se sont montrés soulagés.

« Il est triste qu’il ait fallu aussi longtemps pour parvenir à une conclusion évidente », a déclaré la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. «On ne négocie pas en prenant les Américains en otages, espérons que le président a retenu la leçon», a, de son côté, lancé Chuck Schumer.

« Nous avons de très bonnes idées sur la façon de sécuriser la frontière», a affirmé asséné la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi.

Le président a appelé une fois encore les parlementaires à «mettre la politique de côté» afin de «montrer au monde que nous sommes unis pour protéger notre merveilleux pays.»

Jenny Chase pour DayNewsWorld

SHUTDOWN L'OFFRE DE DONALD TRUMP SE HEURTE AUX REFUS DES DEMOCRATES

« Enlevons la politique de tout ça, mettons-nous au travail et trouvons un accord »", a lancé Donald Trump.

A quand la fin du « shutdown » qui paralyse l'administration fédérale depuis presque cinq semaines  ? Donald Trump promettait une annonce majeure susceptible de « sortir de l'impasse ».

Il l'a énoncée, samedi 19 janvier, dans un discours télévisé solennel : offrir un statut temporaire à des migrants, en échange du financement de son mur.

Une proposition quasi-démocrate

C’est un Donald Trump plus posé, moins vindicatif que d’habitude, qui s'est adressé aux Américains. Le président américain a proposé de prolonger des statuts temporaires d'environ un million de migrants, qui risquent d'être expulsés du pays, en échange du financement par le Congrès de son mur à la frontière américano-mexicaine.

Le président  a ainsi proposé de rallonger de trois ans le permis de séjour temporaire connu sous le nom de programme DACA créé par Barack Obama puis supprimé qui concernent 700 000 clandestins, les « dreamers », les mineurs entrés illégalement sur le sol américain avec leurs parents. Le locataire de la Maison Blanche a aussi proposé de prolonger de trois ans un statut de protection temporaire (ou TPS) qui permet à environ 300 000 immigrants de travailler légalement sans titre de séjour.

A ces propositions quasi démocrates s'ajoute le recrutement de davantage d’agents de la police aux frontières ainsi que de juges à l’immigration.

« Compromis fondé sur le bon sens » contre « nouvelle prise d’otages »

Fort de cette offre le président américain a parlé de « compromis fondé sur le bon sens ». Mais la chef de la majorité démocrate à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, avait au préalable rejeté cette proposition qui avait transpiré dans les medias. Selon elle, ce qui est présenté comme une concession présidentielle n'est qu'une « compilation de plusieurs initiatives déjà rejetées par le passé et chacune inacceptable ». Et au leader de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer d'enfoncer le clou : il rappelle que Donald Trump avait lui-même dans le passé supprimé des protections pour les migrants qu’il propose à présent de protéger. « Offrir des protections en échange du mur n’est pas un compromis mais une nouvelle prise d’otages », a-t-il tweeté

Les démocrates refusent d'accorder à Donald Trump les 5,7 milliards de dollars qu'il exige pour la construction de son mur, sa promesse emblématique de campagne.

Le « shutdown », avec ses quelque 800 000 fonctionnaires fédéraux sans solde, a de beaux jours devant lui, semble-t-il...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

SHUTDOWN, REGLEMENTS DE COMPTE

ET ANNONCE DE DONALD TRUMP

La remarque virulente « Notre pays vit un enfer en ce moment » posté sur Instagram par la rappeuse américaine Cardi B contre le président américain peut résumer la situation du pays depuis le « shutdown ».

Le shutdown, la paralysie partielle de l’administration avec 800.000 employés fédéraux qui sont soit au chômage technique soit tenus de travailler sans être payés, est le plus long de l’histoire: il entame son 27éme jour et aucune issue ne se dessine.

Certaines administrations ont été tout simplement fermées. Les ministères de la sécurité intérieure, de la justice, le département d’Etat et le Trésor présentent portes closes ainsi que l’Agence de protection pour l’environnement et la NASA.

Ce qui n'est pas sans conséquences néfastes sur le fonctionnement du pays si bien que Donald Trump a rappelé des milliers de fonctionnaires à reprendre le travail sans salaire (faute de budget) pour limiter les effets de la paralysie des administrations...

En cause : l’absence d’accord pour le financement à hauteur de 5 milliards de dollars (4,4milliards d’euros) du mur exigé par Donald Trump à la frontière mexicaine.

Ce mur est présenté comme un élément-clé de sa stratégie de lutte contre l’immigration clandestine et le trafic de drogue et comme une question de « sécurité nationale » pour la Maison Blanche. De leur côté les démocrates ne veulent pas en entendre parler.

Or en endossant la responsabilité du shutdown, Donald Trump lie son sort à la réussite du mur à la frontière avec le Mexique.

Aucun camp ne veut céder et le « shutdown » vire au règlement de comptes.

Pas plus tard que vendredi des démocrates et non des moindres s'enflammaient sur l'éventualité d'une destitution de Donald Trump après une information fournie par un media en ligne, aussitôt démentie ce samedi.« Ecoutez, si Mueller a plusieurs éléments alléguant du fait que Trump a demandé à Cohen de mentir au Congrès, nous devons en être informés au plus vite », avait tweeté le sénateur Chris Murphy.

Et tous les coups semblent désormais permis.

Donald Trump et Nancy Pelosi sont engagés dans un intense bras de fer depuis le début de la paralysie budgétaire partielle. Le premier a, vendredi, annulé un voyage officiel jusqu'alors tenu secret. Il a stupéfié le Congrès en annonçant qu'il annulait un déplacement que Nancy Pelosi, troisième personnage de l'Etat, devait effectuer en Afghanistan à bord d'un avion militaire. « En raison du shutdown, je suis désolé de vous informer que votre voyage à Bruxelles, en Egypte et en Afghanistan a été repoussé », a écrit M .Trump à Mme Pelosi, qualifiant le voyage d'activité de « relations publiques », Poussant l'ironie il lui a proposé un vol commercial « Naturellement, si vous voulez voyager par avion commercial, le choix vous appartient », a conclu le locataire de la Maison Blanche. La veille, Nancy Pelosi avait demandé de reporter le traditionnel discours sur l'état de l'Union du président, prévu le 29 janvier pour des raisons de sécurité pour cause de shutdown. Or selon la tradition revient au leader de la chambre basse d'inviter le président à ce discours annuel devant la Chambre des représentants et le Sénat réunis.Coup pour coup! Privée d'avion militaire par Donald Trump, la chef des démocrates au Congrès américain, Nancy Pelosi, a affirmé vendredi avoir suspendu un voyage . « On nous a informés qu'en révélant l'existence de notre voyage, le président avait rendu la situation beaucoup plus dangereuse sur le terrain », a affirmé Nancy Pelosi à des journalistes.

Le président voudrait-il en finir avec ce bras de fer?

Le président américain Donald Trump a indiqué qu'il comptait faire samedi après-midi une « annonce majeure » concernant non seulement le shutdown mais également la construction du mur.

« Je vais faire une annonce majeure concernant la crise humanitaire à notre frontière sud, et le shutdown, demain après-midi à 15 heures [21 heures en France, NDLR], en direct depuis la Maison-Blanche », a tweeté le président républicain, sans autre précision.

Si l’impasse continuait, n'avait-il pas menacé de déclarer une « urgence » nationale pour activer des pouvoirs extraordinaires lui permettant d’obtenir les fonds sur le budget de la Défense , court-circuitant ainsi le Congrès?

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

QUAND LES DEMOCRATES ESPERENT

LA DESTITUTION DE DONALD TRUMP

Selon le media en ligne BuzzFeed News, Donald Trump a demandé à son avocat Michael Cohen de mentir au Congrès à propos d'un projet immobilier russe avorté.

Plus d'un an et demi après le début de l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur les soupçons de collusion entre l'équipe de campagne du président américain et la Russie, une nouvelle révélation de l'ex-homme de confiance Michael Cohen de Donald Trump fait les choux gras des démocrates.

Le milliardaire aurait demandé à son avocat de l'époque de mentir sous serment au sujet d'un projet avorté de Trump Tower à Moscou. Michael Cohen a en effet menti sur la chronologie du projet du building de 100 étages.

M. Cohen avait assuré aux élus que les discussions avec des officiels russes s’étaient terminées en janvier 2016, alors qu’elles se sont poursuivies au moins jusqu’à juin, quand Donald Trump était en passe de remporter la primaire républicaine. Pourquoi ce mensonge ?

Pour minimiser les liens entre les deux pays.

Que le magnat de l'immobilier fût en affaires n'avait en soi rien d'illégal, mais qu'il demandât de mentir est un crime.

Un mensonge qui pourrait donc lui coûter cher, selon ses ennemis politiques car il s'agirait d'une tentative d'entraver l'enquête et d'une subordination de témoin.

« Si le président a ordonné à Cohen de mentir au Congrès, c’est de l’obstruction à la justice. Point barre », a réagi l’élu démocrate David Cicilline.

Les démocrates n'ont pas tardé jeudi soir à y aller de leurs petits commentaires rappelant notamment que les mêmes crimes avaient valu à Richard Nixon et Bill Clinton le lancement d'une procédure de destitution.

« Oh, pour information, le premier chef de la procédure de destitution de Richard Nixon était obstruction à la justice », a tweeté le représentant démocrate Ted Lieu.

« Ecoutez, si Mueller a plusieurs éléments alléguant du fait que Trump a demandé à Cohen de mentir au Congrès, nous devons en être informés au plus vite », a ajouté sur Twitter le sénateur Chris Murphy.

Pour Adam Schiff, qui préside désormais la commission de la Chambre sur le renseignement, si les allégations sont vraies, Donald Trump s’est rendu coupable de « subornation de témoin ».

Un crime passible de cinq ans de prison dans le Code pénal américain et que le Congrès pourrait surtout considérer comme un « crime majeur » justifiant un impeachment.

Une destitution cependant peu probable. En effet si la la Chambre des représentants, à majorité démocrate depuis début janvier, peut lancer la procédure d'accusation, c'est au Sénat d'émettre un jugement.

Or ses élus sont en majorité républicains...

Le témoignage public de Michael Cohen, déjà condamné à 3 ans de prison, devant le Congrès, le 7 février prochain, est attendu avec fébrilité par les démocrates.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP AGENT RUSSE ? HI ! HI !! HI !!!

Tout Washington en parle. C'est que le New York Times a fait de surprenantes révélations  sur l'ouverture en 2017 d'une enquête de la police fédérale pour déterminer si le président américain avait travaillé pour le compte de la Russie.

Donald Trump un agent de Moscou ? Il n'en fallait pas plus pour déclencher l'ire du locataire de la Maison Blanche.

« Wow, je viens d'apprendre dans le défaillant New York Times que les anciens dirigeants corrompus du FBI, presque tous limogés ou forcés de quitter l'agence pour de très mauvaises raisons, ont ouvert une enquête sur moi, sans aucune raison ni preuve, quand j'ai viré ce menteur de James Comey, une vraie ordure », a tweeté de bon matin le président des États-Unis.

« Mon limogeage de James Comey a été un grand jour pour l'Amérique. C'était un flic véreux », a-t-il ajouté, évoquant dans un autre tweet

« les ratés qui ont essayé de [lui] jouer un tour ».

Trump avait fait pression sur le directeur du FBI, James Comey, pour qu’il abandonne ses investigations sur une éventuelle collusion de sa campagne avec Moscou.

Mais face au refus de ce dernier il l'avait limogé. Et le FBI d'être inquiété par le comportement de Trump et d'ouvrir une enquête pour savoir si le président était un agent russe !

Ainsi l'enquête de la police fédérale américaine aurait été rapidement fusionnée avec celle ouverte par le procureur spécial Robert Mueller sur des soupçons de collusion entre Moscou et l'équipe de Trump.

Le FBI aurait également eu des soupçons sur d'éventuels liens de Donald Trump avec la Russie dès la campagne présidentielle de 2016! sans avoir toutefois oser ouvrir alors une enquête.

Mais dès les premiers mois de la présidence trumpienne , le FBI s'est donc empressé d'ouvrir son investigation comportant un volet de contre-espionnage et un volet criminel, à la suite du limogeage de son directeur James Comey par Donald Trump en mai 2017.

Personnellement visé par la Maison Blanche, l'ex-patron du FBI James Comey a répliqué d'un simple tweet, reprenant une célèbre citation de l'ancien président Franklin D. Roosevelt : « Je vous demande de me juger par les ennemis que je me suis faits. »

Donald Trump nie catégoriquement toute collusion avec la Russie et critique régulièrement l'enquête de Robert Mueller, un ancien directeur du FBI, qu'il considère comme une « chasse aux sorcières » destinée à délégitimer sa présidence.

L'enquête russe n'en a pas moins débouché sur des inculpations et des condamnations de proches collaborateurs du président.

Ainsi de son ex-avocat Michael Cohen condamné à trois ans de prison, notamment pour infractions à la législation sur le financement des campagnes électorales,de Paul Manafort, directeur de l'équipe de campagne de Donald Trump, jugé coupable de malversations financières liées à des activités en Ukraine ou de Michael Flynn, ancien conseil à la sécurité nationale du président, plaidant coupable d'avoir menti aux enquêteurs sur ses liens avec des responsables russes.

Une autre révélation concernant aussi la Russie a fait bondir le locataire de la Maison Blanche. Il n'existerait aucune trace écrite des échanges que Donald Trump a eus avec Vladimir Poutine à cinq endroits différents au cours des deux dernières années.

Ce serait tout simplement parce que le milliardaire républicain à l'issue de ses rencontres avec le président russe aurait même pris possession des notes de son traducteur. Et ce alors que la loi oblige à conserver tous les documents officiels pour les archives.

Inhabituel, totalement illégal et ubuesque...surtout pour un président soupçonné par les agences de renseignement de son pays d’avoir collaboré avec une puissance rivale.

Depuis ces révélations le président américain tweete surnommant  « Bozos » , Jeff Besos le patron d’Amazon, et propriétaire du Washington Post, « Bozo », comme Bozo le clown

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

NOUS DEVASTERONS LA TURQUIE ECONOMIQUEMENT OU LA DIPLOMATIE DU TWEET DE DONALD TRUMP

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a menacé la Turquie dimanche 13 janvier d'une catastrophe économique en cas d’attaque contre les Kurdes après le prochain retrait des troupes américaines de Syrie. « Nous dévasterons la Turquie économiquement si elle attaque les Kurdes », a tweeté Donald Trump. L’annonce en décembre du retrait des militaires états-uniens déployés en Syrie pour combattre l’EI a fragilisé la situation des combattants kurdes qui ont lutté aux côtés des Etats-Unis contre l’organisation Etat islamique (EI).

En effet le président turc, Recep Tayyip Erdogan, n'a jamais caché sa volonté de combattre les Kurdes, membres de la milice Unités de protection du peuple (YPG). La Turquie les considère comme des « terroristes » en raison de leurs liens présumés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui livre une guérilla sur le territoire turc depuis 1984. Elle craint la formation, à ses portes, d'un État kurde à même de raviver les velléités séparatistes des Kurdes de Turquie.

Pas étonnant qu'Ankara ait répliqué vertement au tweet de Donald Trump en soulignant que la Turquie attendait que les Etats-Unis honorent leur partenariat. « Mr@realDonaldTrump, c’est une erreur fatale d’assimiler les Kurdes de Syrie au PKK [le Parti des travailleurs du Kurdistan], qui est sur la liste américaine des organisations terroristes, et à sa branche syrienne du PYD [Parti de l’union démocratique]-YPG [Unités de protection du peuple], écrit sur Twitter le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin.

La Turquie se bat contre les terroristes, pas contre les Kurdes. »« Les terroristes ne peuvent pas être vos partenaires et vos alliés. La Turquie attend des Etats-Unis qu’ils honorent notre partenariat stratégique et ne veut pas qu’il soit occulté par de la propagande terroriste », a-t-il ajouté.

Donald Trump, qui n'a pas donné de calendrier précis pour le retrait des 2000 soldats américains de Syrie, a de son côté demandé aux Kurdes de « ne pas provoquer la Turquie ». Il a également appelé à la création d'une « zone de sécurité » de 30 kilomètres, sans plus de précisions sur sa localisation ou sur son financement.

«La Russie, l'Iran et la Syrie ont été les plus grands bénéficiaires de la politique américaine de long terme de destruction du groupe État islamique en Syrie - des ennemis naturels. Nous en bénéficions aussi mais il est temps maintenant de faire rentrer nos troupes à la maison.

Stop aux GUERRES SANS FIN.» a conclu le président américain.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP AU PIED DU MUR

Donald Trump s'est rendu jeudi à McAllen, ville du Texas frontalière avec le Mexique, et y a défendu son projet controversé de «mur». «Rien de tel qu'un mur», a-t-il affirmé

L'opposition démocrate, dorénavant majoritaire à la Chambre des représentants, refuse catégoriquement de débloquer les 5,7 milliards de dollars pour le mur.

Dimanche, le shutdown, la paralysie partielle de l’administration avec 800.000 employés fédéraux qui sont soit au chômage technique soit tenus de travailler sans être payés, deviendra officiellement le plus long de l’histoire.

Donald Trump a annulé sa venue à Davos, fin janvier. En endossant la responsabilité du shutdown, Donald Trump lie son sort à la réussite du mur à la frontière avec le Mexique.

Et si l’impasse continue, il a menacé de déclarer une « urgence » nationale pour activer des pouvoirs extraordinaires lui permettant d’obtenir les fonds sur le budget de la Défense , court-circuitant ainsi le Congrès.

«Nous avons le droit absolu de déclarer une urgence nationale et c'est une question de sécurité.

C'est une urgence nationale. Si vous regardez ce qu'il se passe», plaidait encore jeudi le président américain, interrogé par la chaîne Fox News. Au risque de passer d’une crise budgétaire à une crise politico-judiciaire.

Aujourd’hui, près de 1 200 km de murs existent déjà entre les deux pays. Déjà, en 1978, Jimmy Carter trouvait le financement pour faire ériger des barrières de trois mètres de haut, baptisées « Tortilla Curtain » George H. W. Bush lui emboîta le pas et même le démocrate Bill Clinton, qui fit ériger huit nouvelles sections en taules d’acier ondulées.

L'idée ne vient donc pas de Donald Trump qui, lui, veut cependant en faire un symbole de son mandat.

C'est avec la mondialisation que le besoin d'ériger des murs se fait de plus en plus sentir chez les peuples avides de protection.


Andrew Preston pour DayNewsWorld

LE SORT DES FEMMES  DANS LE MONDE

Nous nous proposons d’ouvrir régulièrement une rubrique sur ce thème de la place de femmes dans le monde au XXIème  siècle, en partant d’exemples faisant l’actualité.

Nous aborderons aujourd’hui l’Arabie Saoudite, l’Inde et la France.

Arabie Saoudite :

Les Saoudiennes viennent d’obtenir par une loi entrée en vigueur dimanche dernier, 6 janvier 2019, le droit d’être informée désormais par texto de tout changement concernant leur statut matrimonial, dont le divorce.

C’est la chaine d’information Al Ekhbariya qui vient de diffuser l’information en précisant que les Tribunaux étaient désormais chargés de diffuser ces informations. Les femmes pourront simultanément consulter des documents liés à la rupture de leur mariage sur le site internet du Ministère de la Justice.

Informées par texto ? On pourrait s’offusquer ! Que nenni ! Dans ce pays grand comme 4 fois la France (2 150 000 Km2), complètement désertique, dont chaque habitant ou presque est propriétaire d’un Smartphone, il est apparu plus pratique et plus  rapide d’utiliser ce mode de communication plutôt que de lentes caravanes de chameaux !

La réforme a été présentée comme une avancée par le nouveau prince, Salman Abdelaziz Al Saoud qui en 2018 avait déjà donné aux femmes le droit de conduire.

Cependant, il faut rappeler que les hommes ont encore et toujours un droit unilatéral de divorcer (qui inclut aussi la rupture des fiançailles) sans avoir besoin de fournir de justificatifs. Le divorce est effectif immédiatement  l’époux ayant néanmoins l’obligation de fournir à son ex-épouse, un soutien financier de 4 mois 10 jours. Quatre mois dix jours on n’a pas encore compris pourquoi ?

Simultanément, une femme ne peut obtenir le divorce qu’avec le consentement de son mari ou « si la justice démontre qu’elle est maltraitée ». Dans la pratique il est donc encore  difficile pour une femme d’obtenir le divorce, et l’avancée « civilisationnel », comme le dirait Emmanuel Macron, voulu par le Prince Salman, est minuscule.

Car la capacité des hommes à divorcer se traduit par une polygamie illimitée, dans ce pays qui tolère la polygamie jusqu’à 4 femmes.

On comptait en Arabie Saoudite en 2013 (source Courrier International) un divorce toutes les 20 mn !

La Monarchie Saoudienne est l’un des régimes les plus durs du monde. Le régime est intraitable dans de  nombreux domaines qui relève du sociétal et malgré quelques reformes, les droits des femmes dans ce pays n’a rien à voir avec ceux de leurs semblables dans le monde occidental.

Malgré cette situation, l’Arabie Saoudite a obtenu de l’ONU, le 21 septembre 2015, et après une longue séance de travail, sa nomination à la tête du « groupe consultatif »chargé de sélectionner les rapporteurs en charges des thématiques choisies, dont celle …. Des violences faites aux femmes. On s’interroge toujours !

La récente décision du régime Wahhabite a-t-elle été influencée par cette nouvelle responsabilité ? C’est probable ! Mais ce n’est pas certain non plus ! Il faut en effet observer qu’il a fallu plus de 4 ans à la Monarchie Saoudienne pour faire évoluer le droit des femmes. A ce rythme il faudra attendre encore plusieurs décennies pour que les femmes arabes obtiennent des avancées complémentaires et un statut équivalent à celui de leurs consœurs occidentales.

L’Inde :

L’Inde se déchire depuis quelques jours, sur l’accès des femmes à un temple indou. Des violences durent depuis le 2 janvier 2019 après que 2 femmes ont pénétré en catimini dans un Temple de Sabarimala (une ville portuaire du Kerala, située dans le sud de l’Inde).

La controverse autour de l’entrée des femmes dans un temple indou a démarré avec un arrêt de la Cour Suprême (qui est la plus haute Instance Judicaire), laquelle avait jugé, conformément au droit international, que l’interdiction faite aux femmes de venir prier violait la liberté religieuse et le principe d’égalité des sexes.

Dans un pays où le poids de la religion est immense (l’interdiction des femmes est gravée dans l’Hindouisme), cet arrêt n’en fini pas d’alimenter un débat qui semble être dominé par  la droite.

Cette affaire, a par ailleurs, mis en évidence la faiblesse de l’Etat de droit en Inde, la police d’Etat ne s’étant toujours pas résolue à faire appliquer la loi.

La France :

« Précarisées, discriminées, révoltées » des femmes gilets jaunes ont manifesté nombreuses ce dimanche 6 janvier 2019. Elles portaient ce jour là de grandes banderoles « noires » sur lesquelles était inscrit leur slogan.

De l’avis général, il n’y pas eu d’incidents graves ni de violences à l’exemple de ce qui s’était passé le jour précédent.  Il faut néanmoins relever que sur Paris, la manifestation a été encerclée, Place de l’Opéra, par les CRS. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a montré « une femme traitée de folle, nécessitant une thérapie » par lesdits CRS, qui voulaient l’obliger à enlever son gilet jaune. Certains journaux n’ont pas été plus délicats, comme le Parisien, traitant dans un titre ces femmes de « gonzesses défilant dans la rue ».

Les femmes gilets jaunes qui avaient été très présentes à partir du 17 novembre, tout au début du mouvement, avaient souhaité organiser leur propre rassemblement tout « en précisant que leur manifestation n’allait pas relever d’une lutte féministe, mais d’une lutte féminine ».

Elles avaient été discrètes jusqu’à présent. Elles ont voulu montrer le 6 janvier 2019, qu’elles représentaient elles aussi, coiffées de bonnet phrygien et pleurant des larmes bleues et rouges, « la mère patrie en colère, pour elles mêmes et l’avenir de leurs enfants ».

Au-delà du débat de fond, les codes employés par les manifestantes pour s’organiser n’ont pas été anodins. Le mouvement est resté néanmoins très protéiforme, la situation et le rapport de force avec le pouvoir politique en place ne lui donnant que très peu de visibilité.

A la lueur de ces exemples, on voit que les femmes, rarement mises en avant, luttent encore et toujours pour avoir la parole et exister, même en France comme on vient de le constater.

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

UN SHUTDOWN DE PLUSIEURS MOIS VOIRE

PLUSIEURS ANNEES OU LE FINANCEMENT DU MUR EXIGE PAR DONALD TRUMP

Voilà déjà 14 jours qu 'a commencé aux Etats-Unis le « shutdown » en un mot le blocage partiel des administrations fédérales et le président américain Donald Trump s'est dit vendredi « prêt » à ce que le shutdown dure des mois, voire plus d'un an.

Huit cent mille fonctionnaires fédéraux, soit un quart des agents des services publics, ne sont plus payés en chômage technique ou en congés forcés.

Certaines administrations ont été fermées. Les ministères de la sécurité intérieure, de la justice, le département d’Etat et le Trésor sont fermés ainsi que l’Agence de protection pour l’environnement et la NASA.

En cause : l’absence d’accord pour le financement à hauteur de 5 milliards de dollars (4,4milliards d’euros) du mur exigé par Donald Trump à la frontière mexicaine.

Ce mur est présenté comme un élément-clé de sa stratégie de lutte contre l’immigration clandestine et le trafic de drogue.

Il est une question de « sécurité nationale », a martelé le locataire de la Maison Blanche.

« Ce n'est pas un jeu », a-t-il ajouté. Et il est une de ses promesses de campagne à laquelle tient son électorat le plus conservateur.

Quel accord donc trouver pour que cesse le bras de fer entre le président américain et les démocrates sur financement du mur ?

Si le président a reçu pendant deux heures, vendredi 4 janvier, les élus démocrates à la Maison Blanche, aucun accord n’a cependant été trouvé.

Si le président a menacé de déclarer l’urgence nationale pour bâtir le mur à la frontière avec le Mexique se passant alors de l’accord du Congrès, il préfère cependant la négociation.

«  Nous pourrions décréter l’état d’urgence et le construire très rapidement. C’est une autre manière de le faire, mais si nous pouvons le faire de manière négociée, c’est mieux. » a-t-il déclaré à un journaliste.

Des discussions doivent se poursuivre le week-end du 5 et du 6 janvier. Une nouvelle tentative de conciliation avec des responsables de la Maison Blanche et du Sénat est prévue samedi.

Un compromis pourrait être trouvé notamment dans un échange entre le financement du mur et un accord pour protéger d’expulsion des « dreamers », ces jeunes immigrés arrivés mineurs sur le territoire américain que l’administration Obama avait autorisés à rester, autorisation révoquée par Donald Trump.

« On peut trouver un terrain commun », a déclaré le représentant républicain Kevin McCarthy (Californie).

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

MENACE D'UN SHUTDOWN GOUVERNEMENTAL AUX ETATS-UNIS A CAUSE DE LA POLEMIQUE

AUTOUR DU MUR

Le président américain a rejeté jeudi 20 décembre le budget du Congrès. Raison invoquée: le budget ne comprend pas de financement du mur avec le Mexique, sa promesse de campagne la plus emblématique.

« Le président nous a informés qu’il ne signerait pas la loi venue du Sénat hier soir [jeudi soir] en raison de ses préoccupations légitimes concernant la sécurité aux frontières », a expliqué le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, après une rencontre entre des parlementaires républicains et le président à la Maison Blanche.

Donald Trump s'est exprimé lui-même, accusant l’opposition de faire passer « la politique avant le pays ». Pour lui l'immigration est étroitement liée à la criminalité : « Les trafics d’êtres humains et les arrivées massives de drogue doivent être stoppés. Ils sont à un niveau extrêmement élevé. ».

Le mur à la frontière mexicaine devrait pallier à ce problème et le président américain insiste pour qu’un financement du mur, à hauteur de 5 milliards de dollars (4,3 milliards d’euros), soit inclus dans le budget. Ou qu’à défaut, une enveloppe substantielle soit consacrée à la sécurité aux frontières.

Les républicains de la Chambre des représentants ont approuvé jeudi soir une nouvelle mesure qui va dans le sens des exigences du président, incluant un financement de son mur à hauteur de 5,7 milliards (4,97 milliards d’euros) mais cette mesure n’a aucune chance de passer au Sénat, où soixante votes sont nécessaires, les républicains ne contrôlant que 51 des 100 sièges de la Haute Chambre.

Très concrètement, Donald Trump a fait savoir qu’il ne promulguerait pas la loi actuellement en discussion au Congrès. Ce texte temporaire, voté mercredi soir au Sénat, propose de financer le gouvernement jusqu’au 8 février. « Ce qu’ils commencent tout juste à comprendre, c’est que je ne signerai aucune de leurs lois, y compris celles sur les infrastructures, tant qu’on n’a pas une sécurité parfaite à la frontière. »

Une absence d’accord entre le Parlement et la Maison Blanche signifierait la fermeture de nombreux services fédéraux pendant les fêtes de fin d’année, avec des dizaines de milliers de fonctionnaires au chômage technique, et la perturbation de ministères comme la sécurité intérieure, la justice, l’intérieur ou encore le département d’Etat.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

L'INGERENCE RUSSE DANS LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE AMERICAINE OU LA MANIPULATION DU VOTE DE LA COMMUNAUTE NOIRE

Il y a bien eu ingérence russe pendant la campagne présidentielle américaine. C'est la conclusion des rapports commandés par le Sénat. La Russie cherchait en effet pendant la campagne présidentielle à dissuader des franges de la population plutôt proches des démocrates de voter.

La campagne de propagande menée par la Russie sur les réseaux sociaux avant la présidentielle américaine de 2016 visait à convaincre les Noirs de ne pas se rendre aux urnes, avant de prendre le procureur spécial Robert Mueller lui-même pour cible après la victoire de Donald Trump, selon des rapports commandés par le Sénat.

Pour l'agence Internet Research Agency (IRA), basée à Saint-Pétersbourg et considérée par la justice américaine comme une ferme à « trolls » payée par le Kremlin, il s'agissait pendant la campagne présidentielle de dissuader des franges de la population plutôt proches des démocrates, comme les jeunes, les minorités ethniques et la communauté LGBT, de voter. Elle s'attachait plus particulièrement aux électeurs noirs comme le confirme l'analyse des milliers de messages et publications diffusés sur les réseaux sociaux par l'IRA, entre 2015 et 2017, menée conjointement par l'Université d'Oxford et des spécialistes des nouveaux médias Graphika.

Pour ce faire l'IRA avait créé de nombreux comptes sous de faux profils américains destinés à la communauté afro-américaine. L'un d'eux, intitulé "Blacktivist", servait à l'envoi de messages négatifs à l'encontre de la candidate démocrate Hillary Clinton qui était accusée d'opportuniste, seulement soucieuse de gagner des voix.

« Cette campagne visait à convaincre que la meilleure manière d'améliorer la cause de la communauté afro-américaine était de boycotter les élections et de se concentrer sur d'autres sujets », écrivent les auteurs du rapport.

Parallèlement, une partie des 3.841 comptes Facebook, Instagram, Twitter ou Youtube étudiés cherchait au contraire à inciter les électeurs blancs proches des républicains à participer au scrutin. Si au début les messages se contentaient de soutenir les thèses républicaines, comme la défense du port d'armes ou la lutte contre l'immigration, une fois la candidature de Donald Trump bien en selle, les messages de l'IRA lui ont été clairement favorables, selon cette étude.

Selon une étude du Pew Research Center, la campagne de propagande des Russes aurait eu une incidence sur les résultats électoraux. En effet le taux de participation des électeurs blancs avait augmenté en 2016, alors que celui des Noirs, à 59,6%, était en recul de cinq points par rapport à 2012.

La justice américaine a inculpé pour ingérence dans l'élection de 2016 plusieurs employés de l'IRA, financée par l'oligarque Evguéni Prigojine.

La campagne de propagande s'est par la suite tournée vers une nouvelle cible : le procureur spécial Robert Mueller, chargé de l'enquête sur les soupçons de collusion entre l'équipe de campagne du républicain et la Russie, a indiqué lundi soir le Washington Post. A l'aide de comptes factices

De faux comptes alimentés par les Russes sur les réseaux sociaux diffusent messages et publications accusant M. Mueller de corruption et même de collaboration par le passé avec « des groupes islamistes radicaux ».

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

L'ANCIEN AVOCAT DE DONALD TRUMP MICHAEL COHEN CONDAMNE A 3 ANS DE PRISON

Lancien avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen, a été condamné mercredi à trois ans d’emprisonnement par un juge fédéral de Manhattan. Il était l'incarnation même de la loyauté pendant dix ans prêt à « prendre une balle » pour son patron. Mais il a fini par plaidé coupable devenant alors l'ennemi le plus redoutable du président en tant que témoin à charge.

Juste avant le prononcé de la sentence, Michael Cohen a fait son mea culpa déclarant devant une salle d'audience bondée regretter d'avoir servi d'homme de confiance du milliardaire..« C’est ma faiblesse et ma loyauté aveugle envers cet homme qui m’ont conduit à choisir le chemin de l’obscurité au détriment de la lumière », a déclaré Michael Cohen lors de l’audience. « Je pensais qu’il était de mon devoir de couvrir ses mauvais agissements », a-t-il ajouté.

Ainsi il a reconnu avoir payé 280 000 dollars à Stormy Daniels et Karen McDougal qui menaçaient d’évoquer des liaisons supposées avec Donald Trump en pleine campagne présidentielle. En achetant le silence des deux femmes, « il a trompé les électeurs en cachant des allégations dont il pensait qu’elles pourraient avoir un effet notable sur l’élection » présidentielle et enfreint « l’un des principes fondamentaux des lois électorales américaines : la transparence ».

Il a également plaidé coupable d’avoir menti au Congrès sur ses contacts avec des Russes pendant la campagne. En effet Donald Trump avait pour projet le développement d'un projet immobilier à Moscou jusqu’à l’été 2016.

Il a enfin reconnaissu avoir caché au fisc pas moins de quatre millions de dollars de revenus provenant de ses sociétés de taxis.

Selon les recommandations du système judiciaire fédéral, Michael Cohen risquait jusqu'à cinq années d'emprisonnement.

Le quinquagénaire sera placé en détention le 6 mars pour y purger sa peine de trois ans.

Grâce à sa collaboration à l’enquête du procureur Mueller sur la Russie il a écopé d'une peine assez clémente pour les faits reprochés.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

DEPART DE JOHN KELLY ANNONCE

PAR DONALD TRUMP

Donald Trump a annoncé samedi 8 décembre que John Kelly quitterait ses fonctions à la fin de l’année. Il n'a fourni aucune explication sur sa décision. «John Kelly partira à la fin de l'année», a déclaré Donald Trump devant les journalistes à la Maison Blanche, indiquant que le nom de son successeur serait annoncé « dans un jour ou deux ». Le président américain n'a d'ailleurs pas tari d'éloges sur le partant. «C'est un type formidable», a-t-il ainsi reconnu. Et d'ajouter: «J'apprécie beaucoup ce qu'il a fait.»

Ancien général du Corps des marines âgé de 68 ans, John Kelly avait été appelé à l’été 2017 pour occuper le poste de secrétaire général de la Maison-Blanche. Un poste clé. Il était le bras droit du président, et le coordonnateur de l'action de l'administration. Son rôle consistait à ramener de l'ordre dans le chaos d'une administration marquée par les querelles intestines et par les réactions imprévisibles du président. Le général à la retraite filtrait scrupuleusement les accès au Bureau ovale. « Il quitte un poste souvent ingrat, mais John Kelly a ma reconnaissance éternelle », a résumé le président de la Chambre des représentants Paul Ryan.Attelé à cette difficile tâche John Kelly a parfois montré des signes de découragement. « J'imagine que j'ai dû faire quelque chose de mal et Dieu m'a puni », ironisait-il un jour au mois de mars .

L’annonce de son départ coupe court aux rumeurs de profonde mésentente entre les deux hommes circulant depuis des semaines à tel point que, selon certains, ils ne s' adressaient plus la parole.

Les relations houleuses que « ce chief of staff » avait, ces derniers temps, avec le Président ont d'ailleurs été décrites dans le livre du journaliste du Washington Post Bob Woodward publié en septembre : Peur - Trump à la Maison blanche. Dans ce livre, on apprend que Kelly aurait mis en doute les capacités de Donald Trump, dont il aurait dit qu’il était « un idiot », un « déséquilibré ». « Il déraille. C’est un asile de fous. » aurait-il ajouté.

Son nom ne fait qu'allonger la longue liste la longue liste de conseillers du président -Jeff Sessions, de Nikki Halley ou de Rex Tillerson- usés par les deux premières années de la présidence Trump. Selon un décompte de la Brookings Institution, 62% des hauts responsables de l'administration ont quitté leur fonction à la Maison-Blanche soit près de deux fois plus que sous les autres présidents pour une même période

Si la première moitié de la présidence Trump aura été marquée par une grande instabilité sur les postes clés de conseillers ou de ministres, la seconde bascule dès le début de l'année prochaine dans une période pré-électorale à l'approche de l'élection de 2020 et se doit d'être plus stable. Donald Trump n'a pas fait mystère qu'il solliciterait un second mandat. Aussi avec le départ de John Kelly et les nominations successives en deux jours du républicain William Barr au ministère de la justice qui supervisera l'enquête russe du procureur Mueller, et de Heather Nauert au poste d'ambassadrice des États-Unis à l'ONU en remplacement de Nikki Haley, affiche-t-il clairement la volonté d'aborder la seconde partie de son mandat avec une équipe renouvelée.

Des débuts de campagne sous l'ombre menaçante de l'enquête du procureur Mueller pour le magnat de l'immobilier.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

LA NOMINATION DE HEATHER NAUERT

POIDS PLUME A L'ONU OU LE DESINTERET

DE TRUMP POUR CETTE ORGANISATION

La journaliste et porte-parole du département d’État depuis avril 2017, Heather Nauert sera la prochaine représentante des États-Unis aux Nations Unies.

Elle succède à la républicaine Nikki Halay qui avait annoncé en octobre sa décision de quitter son poste à New York à la fin de l'année. Ancienne présentatrice de Fox & Friends sur Fox News, le canal préféré du président, cette personnalité avait déjà été pressenti en novembre par Donald Trump.

« Elle est excellente, elle est à nos côtés depuis longtemps, elle nous soutient depuis longtemps », avait-il justifié alors devant la presse.

Bien qu'elle ait été promue en mars sous-secrétaire d'État par intérim à la diplomatie publique et qu'elle accompagnât Mike Pompeo le mois dernier en Arabie saoudite pour une mission sensible après l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, cette ancienne journaliste de 48 ans est dénuée de réelle expérience en matière de gouvernement et de diplomatie.

Cette nomination, si elle est confirmée par la Chambre haute à majorité républicaine, contraste singulièrement avec les nominations antérieures. De Madeleine Albright à John Negroponte, de Richard Holbrooke à Susan Rice, les ambassadeurs américains à l'ONU ont souvent été des poids lourds de la politique ou de la diplomatie. Quant à Nikki Halay, elle possède derrière elle une longue carrière politique en tant que gouverneur de Caroline du Sud ce qui lui a permis de s'imposer rapidement comme une voix écoutée de la diplomatie américaine. Celle qui a soutenu une ligne dure, principalement contre la Corée du Nord et l’Iran, lors de son mandat, a été soutenue par le président américain qui avait salué son « incroyable travail ».

Une succession qui s’annonce donc difficile compte- tenu de l’envergure politique de Nikki Haley qui compte parmi les personnalités les plus prometteuses du Parti républicain. De plus cette dernière avait rang de ministre alors que Heather Nauert ne ferait pas partie des membres du cabinet et serait placée sous la responsabilité hiérarchique du secrétaire d'État.

Cette « dégradation » de la fonction témoigne également d'une volonté de diminuer l’importance du rôle des États-Unis aux Nations- Unies mises en cause par Washington pour son inefficacité ou sa mauvaise gestion.

Les États-Unis se sont retirés de plusieurs entités onusiennes, de l'Unesco au Comité des droits de l'Homme, et ont réduit certaines de leurs contributions, aux opérations de maintien de la paix notamment.

Jenny Chase pour DayNewsWorld

ARMEE AMERICAINE

CONTRE

CARAVANE DES MIGRANTS?

Plusieurs centaines de migrants de la caravane ont manifesté près du poste-frontière avec les États-Unis, alors que les forces armées américaines s'entraînaient pour repousser une éventuelle entrée en force.

Ils sont quelque 4500 migrants, pour la plupart des Honduriens, actuellement hébergés à Tijuana, où les refuges sont arrivés à saturation et certains campements improvisés ont commencé à apparaître aux alentours.

Comme le cortège des migrants est composé de familles, d'hommes, femmes et enfants comprisle Guatemala, puis la police antiémeute mexicaine, ont renoncé à les stopper.

De plus la volonté politique de l’administration Trump de séparer les familles à la frontière pour décourager l’immigration illégale a été abandonnée face à la réticence d'une majorité d'Américains. Les voilà donc après plus de 4000kms à pieds agglutinés à la frontière.

Forte tension au poste-frontière avec les États-Unis.

Plusieurs centaines de ces migrants ont manifesté près de la frontière bien décidés à pouvoir déposer une demande d'asile.

Les migrants, des hommes en majorité, mais aussi des femmes accompagnées d’enfants en bas âge, se sont dirigés vers le pont El Chaparral, situé à proximité du point d’entrée vers la Californie alors que les forces armées américaines s’entraînent pour repousser une éventuelle entrée en force.

Le passage entre les deux pays a été fermé durant quinze minutes alors que l’armée américaine réalisait un « exercice à grande échelle de rapidité opérationnelle » impliquant des hélicoptères et plusieurs centaines de soldats et policiers, selon l’Office américain des douanes et de protection des frontières.Sont déployés environ 6 000militaires américains à la frontière avec le Mexique...

L'asile mexicaine offerte.

D'un côté des agent du groupe Beta, qui réunit des fonctionnaires et des volontaires du gouvernement mexicain pour porter assistance aux migrants tentent de raisonner les migrants , leur rappelant qu'il est nécessaire de s'inscrire sur une liste d'attente pour déposer une demande d'asile aux États-Unis. Seulement, l'étude des dossiers de demande d'asile peut prendre plus d'une année.

L'agent leur rappelle également les bénéfices que les migrants pourraient tirer en demandant l'asile au Mexique. Le gouvernement mexicain propose en effet des titres de séjour provisoires, une couverture médicale, de l’éducation pour leurs enfants et du travail à condition qu’ils déposent des demandes d’asile dans les Etats du Chiapas et de Oaxaca, au sud du pays. Si certains d'entre eux ont fait des demandes dans ce sens -avec un bond spectaculaire de 1 296 en 2013 à 14 596 en 2017-, selon le gouvernement mexicain, la majorité préfèrent demander l'asile aux Etats-Unis.

Les menaces de Donald Trump.

De l'autre côté Donald Trump a menacé à nouveau jeudi de fermer « toute la frontière », y compris aux échanges commerciaux. «Si on arrive à un stade où on perd le contrôle ou s'il y a des violences, nous fermerons temporairement l'entrée dans le pays jusqu'à ce que la situation soit sous contrôle à nouveau, a déclaré le président. Je veux bien dire toute la frontière, le Mexique ne sera plus en mesure de vendre ses voitures aux États-Unis.»

Il assure au passage avoir autorisé les soldats à utiliser si nécessaire la force létale à la frontière. Au début du mois, Donald Trump avait suggéré que l'armée pourrait faire feu en cas d'agression, avant de revenir sur ses propos le lendemain. « S’il le faut, ils auront recours à la force létale. Je leur ai donné mon accord – j’espère qu’ils n’auront pas à le faire », a dit Donald Trump aux journalistes depuis Palm Beach, en Floride.

Pour le moment les soldats américains dépêchés à la frontière mexicaine sur ordre de Donald Trump se contentent de poser des barbelés, des blocs de béton et de patrouiller en hélicoptère.

Mais dans une note adressée mardi au Pentagone, le président américain leur demande d'aller plus loin en cas de violences avec des migrants.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

CAMP FIRE L' INCENDIE LE PLUS MEURTRIER

DE L'HISTOIRE CALIFORNIENNE

Le bilan du terrible incendie qui ravage encore le nord de la Californie s'est encore alourdi. Plus d'une semaine après les premières flammes, les pompiers continuent à lutter contre « Camp Fire », l'incendie le plus meurtrier de l'histoire californienne avec 71 morts, et plus de 1 000. Le "Camp Fire" a fait au moins 71 morts et plus de mille disparus.

Un bilan encore provisoire. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont dû être évacuées.

Le feu n'est contenu qu'à 45% et les conséquences sont visibles à plus de 200 km au sud de Paradise, jusqu'à San Francisco où les autorités ont lancé vendredi une alerte à la pollution de l'air

La ville de Paradise, située dans le comté de Butte, à 280 km au nord de San Francisco, est presque rayée de la carte.

Une enquête est en cours pour déterminer l'origine des feux alors qu'une plainte a été déposée contre le fournisseur local d'électricité Pacific Gas & Electric (PG&E) qui a évoqué un incident sur une ligne à haute tension juste avant le déclenchement du brasier à Paradise. L’an dernier, en Californie, on a constaté que 17 des 20 plus grands feux avaient été causés par les lignes électriques qui aux Etats-Unis ne sont pas enterrées pour cause de coût.

Dans une région de grandes vallées battues par les vents où les séquoias sont rois, une étincelle venue d'un fil électrique pas éteinte sur le champs suffit à provoquer un départ de feu. D'autant plus que le sol cette année est resté sec faute de pluie.

L'autre feu situé plus près de Los Angeles, le "Woolsey Fire", est pour sa part maîtrisé à 80% a avoir près brûlé près de 40 000 hectares, dont une partie de la station balnéaire Malibu.

Le président Donald Trump se rend sur place ce samedi.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

INCENDIES MEURTRIERS EN CALIFORNIE

44 MORTS

La Californie brûle, encore et encore. Quarante quatre personnes sont mortes dans les incendies qui ravagent le nord et le sud de la Californie. Près de 80.000 hectares ont été réduits en cendre, de même que près de 7000 bâtiments.

Les vents violents, à la fois chauds et secs, se sont levés, et rendent difficile la lutte contre les flammes

On dénombre deux incendies principaux, «Camp Fire» au Nord et «Woolsey Fire» au Sud.

Pour le principal incendie baptisé «Camp Fire» on dénombre 31 morts depuis jeudi. Dimanche soir le shérif du Comté de Butte, Kory Honea a précisé que 228 personnes étaient également portées disparues. L'incendie a détruit plus de 6700 habitations et commerces à Paradise, une commune de 26.000 habitants devenue une ville-fantôme. D'après les autorité il faudra au moins trois semaines pour maîtriser complètement les flammes dans cette zone.

Huit cents kilomètres au sud, c'est le «Woolsey Fire» qui fait rage sur les hauteurs de Malibu, près de Los Angeles. Plus de 250.000 habitants ont quitté la station balnéaire et d 'autres localités ont également été évacuées dans les comtés de Los Angeles et de Ventura.

Les autorités ont averti que la propagation des incendies était plus rapide que par le passé. «Il y a 10 ou 20 ans, vous restiez dans vos maisons quand il y avait un incendie et vous étiez capables de les protéger», a dit à la presse le chef des pompiers du comté de Ventura, Mark Lawrenson. Mais aujourd'hui «le taux de propagation est exponentiellement supérieur à ce qu'il était. » a-t-il continué. «Ce n'est pas une nouvelle normalité, ceci est une nouvelle anormalité. Et cette nouvelle anormalité va se poursuivre, sans doute dans les 10 à 15 ou 20 ans», a estimé de son côté le gouverneur de Californie, Jerry Brown, lors d'une conférence de presse dimanche.

Le réchauffement climatique est-il la cause des feux toujours plus violents ?

En un siècle, la température moyenne dans l'État de Californie a augmenté de trois degrés, et chaque année, la saison des incendies s'allonge d’un journée ou deux. «Malheureusement, la meilleure science nous dit que la sécheresse, la chaleur, toutes ces choses vont s'intensifier», a ajouté Jerry Brown, en référence aux raisons des incendies.

Donald Trump a également dénoncé la « désastreuse gestion » des forêts en Californie. Il n’a fait que relancer la polémique sur le débroussaillage et la déforestation entre les défenseurs de l’environnement et l’industrie du bois. Les écologistes soupçonnent l’administration d’avoir l’intention de donner l’autorisation aux compagnies forestières d’intervenir, à la tronçonneuse, dans les forêts californiennes, dont 60 % se trouvent sur des terres publiques Selon le quotidien Sacramento Bee, des responsables locaux du réseau électrique ont indiqué aux autorités californiennes qu'une panne était survenue près du lieu où il a démarré.

Le gouverneur Jerry Brown, qui a demandé à l’administration Trump de déclarer l’état d’urgence dans les comtés dévastés, s'est contenté de déclarer « Dans un moment comme celui-ci, il faut travailler tous ensemble », a-t-il recommandé. L'État de Californie est en effet ravagé par les incendies les plus meurtriers depuis 1933.

Face à ce désastre plusieurs stars, qui ont des résidences en Californie, ont posté photos et témoignages sur les réseaux sociaux.

Miley Cyrus s'est dite "complètement dévastée par les feux qui affectent [sa] communauté". La chanteuse de 25 ans explique être "l'une des personnes chanceuses". "Mes animaux et l'amour de ma vie en sont ressortis vivants et c'est tout ce qui compte maintenant", écrit-elle. "Ma maison ne tient plus debout mais les souvenirs que j'ai partagés avec ma famille et mes amis restent forts. Je suis reconnaissante de ce qu'il me reste", poursuit-elle, envoyant "tout son amour et toute sa reconnaissance aux pompiers et aux services du Shérif du Los Angeles".

Sur Twitter, la chanteuse Lady Gaga s'est dit « profondément en pensée avec tout ceux qui souffrent de ces incendies abominables.

Comme beaucoup d'entre vous, je suis assise là à me demander si ma maison va brûler. Tout ce que nous pouvons faire, c'est prier. » a-telle ajouté.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

 

DES MORTS DANS LES INCENDIES

EN CALIFORNIE MALIBU MENACE

Le nouvel incendie qui ravage le nord de la Californie a fait des morts et des blessés, a annoncé un responsable vendredi, sans pouvoir pour l'instant préciser leur nombre. « Nous savons qu'il y a eu des blessés et nous savons qu'il y a eu des morts et nous sommes encore en train d'essayer d'en savoir plus », a déclaré Mark Ghilarducci, du bureau des services d'urgence du gouverneur de Californie.

« C'est mon triste devoir de confirmer que nous avons maintenant un total de neuf morts », a déploré, vendredi 9 novembre, le shérif du comté de Butte.

Le bilan continue de s'alourdir dans l'incendie baptisé "Camp Fire" dans la ville de Paradise (Californie, Etats-Unis), au nord de la capitale Sacramento.

Cinq de ces victimes ont été retrouvées dans leur voiture ou à proximité, piégées par les flammes en tentant de fuir, après que les 26 000 habitants de Paradise ont reçu l'ordre d'évacuer.

Les trois incendies de forêt ont entraîné l'évacuation de plusieurs dizaines de milliers de personnes en Californie. Au nord, la ville de Paradise est en partie détruite par les flammes quand, plus au sud, la station balnéaire de Malibu est en état d'alerte.

A près de 600 km plus au Sud, près de Los Angeles, la ville de Malibu est en effet en état d'alerte, en raison d'un autre foyer qui a démarré jeudi à une vingtaine de kilomètres au Nord. Plusieurs célébrités, nombreuses à vivre dans cette région cossue, ont dû évacuer, comme Kim Kardashian, l'actrice Alyssa Milano et le réalisateur mexicain Guillermo del Toro.

Donald Trump s'est montré sévère envers la Californie, qui vient d'élire un gouverneur démocrate. «Il n'y a aucune raison pour ces énormes incendies en Californie, meurtriers et coûteux, si ce n'est que la gestion des forêts est tellement insuffisante», a tweeté samedi le président américain.

«Des milliards de dollars sont donnés chaque année, avec tant de vies perdues, tout cela à cause d'une grave mauvaise gestion des forêts. Remédiez-y maintenant, sinon il n'y aura plus de versements fédéraux!», a-t-il ajouté.

La Californie a été particulièrement frappée depuis la fin de l’année 2017 par de nombreux incendies, rendus particulièrement violents par la sécheresse et les conditions climatiques, qui ont fait plus d’une dizaine de morts.

En septembre, le « Mendocino Complex » avait été maîtrisé après près de deux mois de lutte. Il avait ravagé près de 190 000 ha, devenant le plus grand feu de forêt dans l’histoire récente de cet État.

En juillet et août, huit personnes, dont trois pompiers, avaient par ailleurs péri dans l’incendie « Carr », qui avait sévi dans la région de Redding. Il avait détruit 93 000 ha avant de pouvoir être éteint, après six semaines de lutte.


Les feux en Californie deviennent un véritable fléau depuis une trentaine d'années.
En cause les plaques sismiques et le dérèglement climatique.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

 

RENVOI DE JEFF SESSIONS MINISTRE

DE LA JUSTICE OU LA FIN

DE LA CHASSE AUX SORCIERES AUX ETATS-UNIS

Vingt-quatre heures seulement après les midterms le président des États-Unis a limogé son ministre de la Justice et suspendu l'accréditation d'un journaliste de CNN.

Lors d’une conférence de presse en direct sur toutes les grandes chaînes un clasht a éclaté avec le correspondant de CNN à la Maison Blanche. Ce dernier a perdu sur le champ son accréditation.

Mercredi c'est au tour du ministre de la Justice Jeff Sessions d'être limogé. « A votre demande, je soumets ma démission » a écrit mercredi l'Attorney general au président.

Donald Trump prend ses devants.

Loin d'un simple remaniement ministériel ce renvoi semble s'apparenter à un limogeage. Jeff Sessions avait pourtant été l'un de ses fidèles soutiens dès l’été 2015, mais est devenu la bête noire du locataire de la Maison Blanche.Motif : il s'était récusé dans l’affaire russe ayant omis de dévoiler des contacts qu’il avait eus pendant la campagne avec l’ambassadeur russe .

De ce fait c’est son adjoint , Rod Rosenstein, qui hérita du dossier et qui, dans un souci de transparence, a nommé un procureur spécial, Robert Mueller, pour reprendre l’enquête du FBI. Rod Rosenstein avait chargé Mueller d’enquêter sur les soupçons de collusion avec la Russie et «  sur toute autre question qui serait soulevée par l’enquête ».

C'est le chef de cabinet de Jeff Sessions, Matthew Whitaker, qui va assurer l’intérim , celui même qui avait critiqué l’enquête du procureur en août dernier, estimant qu’elle « s’approchait de la ligne rouge ». « Enquêter sur les finances de Donald Trump ou de sa famille sort du cadre de sa mission », écrivait-il.

Donald Trump a redit tout le mal qu'il pensait de cette enquête, dénonçant un « canular injuste [qui coûte] des millions et des millions de dollars [et fait] honte [à l'Amérique] ». Selon la presse américaine, plusieurs de ses proches sont dans le viseur du procureur Mueller, à commencer par son fils Donald Trump Junior.

Cette annonce intervient au lendemain de la victoire des démocrates à la Chambre des représentants lors des midterms dont certains ont aussitôt appelé à protéger le procureur.

Grâce à leur nouvelle majorité les élus démocrates de la Chambre pourront convoquer des témoins ou réclamer des documents si Robert Mueller était empêché de le faire...

Garett Skyport pour DayNewsWorld

 

FUSILLADE DANS UN BAR-DISCOHEQUE

DE CALIFORNIE AU MOINS 12 MORTS

Alors que le Borderline Bar and Grill de Thousand Oaks était bondé, un homme, mercredi soir 7 novembre, a ouvert le feu avant d’être tué.

Dans cette discothèque bondé de Thousand Oaks, banlieue résidentielle de Los Angeles se déroulait une fête d’étudiants.

Douze personnes ont été tuées, une dizaine de personnes blessées, selon le shérif du comté de Ventura, Geoff Dean.

Un policier fait partie des victimes.

Il a succombé à ses blessures à l'hôpital.

Le tireur présumé est mort à l’intérieur de l’établissement, a également précisé la police.

Des centaines de personnes se trouvaient à l’intérieur du Borderline Bar and Grill à 23 h 20 (heure locale), selon le capitaine du comté de Ventura, Garo Kuredjian.

On ne connait pas encorel’identité du tireur et ses motifs.

Plusieurs témoins ont décrit un « homme en manteau noir », « barbu » et tenant une arme de poing de gros calibre.

Tous les quatre jours aux Etats-Unis une fusillade causant des morts.
Paul Emison pour DayNewsWorld

 

APRES LES ELECTIONS DE MI-MANDAT

UNE AMERIQUE TOUJOURS FRACTUREE

Mardi 6 novembre, des millions d'Américains profondément divisés entre pro et anti-Trump ont voté pour ce qui constituait le premier test électoral  du président américain depuis son élection en 2016. Le résultat :

la Chambre des représentants a été reprise par les Démocrates alors que le Sénat reste bien républicain. La « vague bleue » anti-Trump un temps annoncée n'a pas eu lieu.

Donald Trump pensant sortir renforcé de cette élection a évoqué « un immense succès » les Républicains conservant le Sénat alors que les démocrates ont gagné, récupérant la majorité à la Chambre des représentants. Les démocrates ont ravi une trentaine de sièges à la Chambre des représentants et devraient en obtenir 229 contre 206 républicains, selon les dernières estimations. Au Sénat, la majorité républicaine devrait passer de 51 à 53 sièges, sur 100.

Le président américain devra désormais cohabiter avec le Parti démocrate  Une cohabitation à l'américaine entre démocrates et républicains qui traduit 'équilibre des pouvoirs que l'on nomme «checks and balances» aux États-Unis.

À l’issue des élections de mi-mandat, Donald Trump perd en grande partie le levier du pouvoir sur la politique intérieure. En effet la Chambre des représentants dirigée par des démocrates est dotée non seulement d’un pouvoir d’assignation à comparaître mais aussi de la capacité à bloquer son programme législatif.

Aussi les élus républicains pourront-ils difficilement proposer de nouvelles lois à leur exécutif au cours des deux prochaines années. Plusieurs mesures emblématiques du programme de Donald Trump risquent d'être bloquées sur le plan législatif comme l'abrogation de la loi Obamacare, la réduction des budgets pour les programmes sociaux ou la construction d' un mur à la frontière avec le Mexique.

Donald Trump bénéficiant cependant d'un pouvoir de veto, il aura toujours la possibilité de signer des décrets présidentiels.

Avec une majorité conservée et consolidée au Sénat, Donald Trump pourra par contre continuer à nommer des juges conservateurs et d’autres responsables dans l’administration. Le Sénat pourra également bloquer toute législation adoptée par les représentants démocrates, évitant ainsi au président d’utiliser son droit de veto.

Vu le renforcement des républicains au Sénat, il n'y a pas de procédure «impeachment» vraiment possible.

Le locataire de la Maison Blanche conserve également son pouvoir de conduire la politique étrangère, marquée par l 'unilatéralisme et le nationalisme économique.

Démocrates et républicains ne sont désormais plus d'accord sur rien: deux visions du monde s'affrontent suivant des clivages entretenus et exacerbés par Donald Trump lui-même.

Malgré tout durant sa conférence de presse mercredi le président américain Donald Trump a assuré qu'il était prêt à travailler avec les démocrates mais à condition qu'ils renoncent à leurs projets d'enquêtes sur sa présidence et ses finances.

Une manière de se heurter à « moins de paralysie ».« Les démocrates viendront nous voir avec un plan sur les infrastructures, sur la santé, sur ce qu'ils veulent.

Et nous négocierons » a-t-il déclaré. Mais il n'a pas manqué d' évoquer les menaces d'enquêtes parlementaires promises par les nouveaux maîtres de la Chambre, notamment pour obtenir les feuilles d'impôts du milliardaire, et prévenu : « On ne peut pas faire les deux simultanément. Peut-on faire les deux ? Non. S'ils font cela, ils ne feront pas le reste ».

Mais soulignons que les élections de mi-mandat aux Etats-Unis ont permis les victoires de plusieurs candidats issus de la diversité, dans les deux chambres du Congrès, comme à la tête d'Etats américains.

D'Alexandria Ocasio-Cortez, plus jeune élue de l'histoire du Congrès, à Jared Polis, premier gouverneur homosexuel d'un Etat américain en passant par Sharice Davids première Amérindienne, Rashida Tlaib et Ilhan Omar candidates démocrates devenues les premières femmes de confession musulmane à être élues au Congrès américain

Cette élection ne fait que brosser le tableau d'une société de plus en plus  fracturée.

Aussi Donald Trump peut-il désormais se concentrer en grande partie sur sa campagne pour une réélection en 2020 en mobilisant sa base sur des questions clivantes et prenant la main sur le parti républicain.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

L'AMERIQUE AUX URNES OU UN REFEREMDUM

SUR DONALD TRUMP

Les midterms sont des élections importantes aux Etats-Unis, même si elles mobilisent souvent peu d'électeurs. Il s'agit de renouveler les deux chambres du Congrès qui vote les lois. Ces élections surviennent à la moitié du mandat de quatre ans du président et influent donc sur la fin de sa mandature en cas de défaite de son camp.

Historiquement, le parti au pouvoir ressort rarement vainqueur des élections de mi-mandat. George W. Bush, en 2002, a fait récemment exception, après les attentats du 11-Septembre.

Mais à l'inverse des présidents précédents, le président républicain peut compter sur une courbe de popularité stable avoisinant les 42 % d’Américains satisfaits.

Il affiche un taux de popularité compris entre 37 et 43% et un taux d'impopularité entre 51 et 57%, d'après les données du site Five Thirty Eight, qui agrège les résultats de l'ensemble des sondages.

Pourquoi une telle constance dans la popularité et dans l'impopularité de Donald Trump deux ans après l'élection du milliardaire à la tête des Etats-Unis ? La vie politique états-unienne est polarisée en deux à la manière la polarisation du débat ces derniers jours entre Donald Trump et Barack Obama s'affrontant par meetings de campagne interposés.

A la veille de ces élections qui détermineront la majorité au Congrès jusqu’en 2020,

Le démocrates Obama défendant son système de santé réformé mais pariant aussi sur le rejet de Donald Trump en le qualifiant de menteur et de catalyseur des violences racistes et antisémites qui ont endeuillé le pays. Il peut compter sur les voix d’électeurs de zones périurbaines et de républicains modérés déçus.

Le républicain Donald Trump se présentant comme le garant de la bonne santé économique des Etats-Unis et comme le rempart contre l’immigration clandestine et les migrants d’Amérique centrale qui traversent actuellement le Mexique vers la frontière états-unienne.

Deux visions de la société inconciliables . Deux tendances politiques qui s’affrontent frontalement, les électeurs étant de plus en plus campés sur leur position respective.

Une autre particularité de cette constance de popularité de Donald Trump chez les Républicains c'est, selon l'analyse du spécialiste Jean-Eric Branaa, le niveau d'engagement de sa base électorale mobilisé par son récit de réussite économique et diplomatique, et de persécution par les élites médiatiques.

Avec une telle stratégie de bipolarisation de l'opinion publique, les républicains comme les démocrates n'ont-ils pas pris le risque de se priver de l'électorat modéré ?

Les électeurs déjà mobilisés n'ont pas besoin d'être remobilisés alors que le petit noyau d'indécis peut basculer d'un côté ou d'un autre.

Or mardi 6 novembre, les 435 sièges de la Chambre des représentants seront renouvelés pour deux ans et 35 des 100 sièges du Sénat le seront pour six ans. Chambre et Sénat sont actuellement à majorité républicaine. Trente-six des 50 gouverneurs d’Etat seront aussi élus.

Mais aujourd'hui, si les démocrates devraient récupérer la chambre des représentants, Donald Trump peut encore espérer conserver le Sénat.

Quant aux démocrates, ils ont besoin d'une nouvelle figure charismatique démocrate qui puisse rallier leurs électeurs en 2020, date de la prochaine présidentielle.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

 

CESAR SAYOC SOUPCONNE D 'AVOIR ENVOYE LES COLIS PIEGES

Le FBI n’aura mis que quelques jours pour arrêter l’homme soupçonné d’être à l’origine de l’envoi de plusieurs colis piégés à des opposants politiques de Donald Trump.

Le suspect arrêté dans l'affaire des treize colis piégés envoyés à des démocrates est un homme de 56 ans, affichant clairement par son passé son antisémitisme, son racisme, son homophobie.

C'est également un fervent pro-Trump

Le suspect se faisant également appeler Cesar Altieri est né le 17 mars 1962. Il a un casier judiciaire en Floride, où il habite dans la ville d'Aventura, au nord de Miami.

C'est un homme râblé et très musclé, en débardeur noir, les cheveux ras portant une fine queue de cheval.

Dans une camionnette blanche qui lui aurait appartenu des photos de Donald Trump et de son vice-président Mike Pence, aux côtés des visages, couverts d'une cible rouge, de la démocrate Hillary Clinton et de l'ancien président démocrate Barack Obama en tapissent les fenêtres.

Un autocollant attaque également CNN, une chaîne régulièrement critiquée par Donald Trump. "CNN sucks" ("CNN est nulle"), proclame cet autocollant.

Sur une photo que Cesar Sayoc avait publiée sur son compte Facebook, il portait une casquette rouge marquée du slogan de Donald Trump « Make America Great Again ».

Dans des tweets souvent décousus et mal orthographiés, l'homme appelait ces derniers jours à voter républicain le 6 novembre lors des midterms.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

 

ETATS-UNIS FUSILLADE DANS UNE SYNAGOGUE

A PITTSBURGH AU MOINS HUITS MORTS

Au moins huit personnes ont été tuées samedi dans une fusillade près d’une synagogue à Pittsburgh, en Pennsylvanie, ont rapporté les médias américains

Des fidèles  étaient rassemblés pour un office dans la synagogue «Arbre de vie» (Tree of Life).

«Il semble qu’il y ait plusieurs victimes», a indiqué Donald Trump sur Twitter, en appelant la population à rester à l’abri.

«Restez sur vos gardes face au tireur», a-t-il averti.

«Il y a de nombreuses victimes», a expliqué à la presse locale Jason Lando, le commandant de la police de Pittsburgh.

Après avoir échangé des coups de feu avec les forces de l’ordre, le tireur s’est finalement rendu et est actuellement détenu par la police.

Le suspect est en garde à vue.

Boby Dean pour DayNewsWorld

 

MENACE DE FERMETURE DE LA FRONTIERE

AVEC LE MEXIQUE PAR DONALD TRUMP

Donald Trump menace de fermer la frontière avec le Mexique à cause de l'immigration. En effet le président américain a agité la menace sur Twitter jeudi alors que des milliers de migrants tentent actuellement gagner les États-Unis.

Le président américain a menacéde fermer la frontière entre les États-Unis et le Mexique, alors que des milliers de migrants traversent actuellement l'Amérique centrale à pied dans l'espoir de gagner les États-Unis.

L'immigration illégale qualifiée d'assaut

Donald Trump n'a pas hésité à qualifier l'immigration mexicaine d' « assaut ». « Je dois, dans les termes les plus forts, demander au Mexique de stopper cet assaut - et s'il n'est pas capable de le faire j'appellerai l'armée américaine et FERMERAI NOTRE FRONTIÈRE DU SUD !.. », a-t-il écrit sur Twitter.

Le locataire de la Maison Blanche ne fait que reprendre un de ses principaux thèmes de sa campagne présidentielle victorieuse de 2016, à trois semaines seulement d'élections législatives cruciales pour la poursuite de son mandat.

Concernés avant tout les migrants d'Amérique Centrale. Ces derniers partent de chez eux voulant échapper à l'insécurité et la pauvreté de leur pays dans l'espoir de rejoindre les Etats-Unis. Pour exemple le Honduras : d'après Oxfam International, 74% de la population hondurienne vivrait sous le seuil de pauvreté.

Des menaces de rétorsion pour les pays frontaliers.

Donald Trump a également renouvelé ses menaces de couper les aides financières aux pays d'Amérique centrale concernés. Les migrants venus notamment du Honduras ont traversé le Salvador et le Guatemala. « L'assaut sur notre pays à notre frontière sud, y compris les éléments criminels et les DROGUES qui affluent, sont beaucoup plus importants pour moi, comme président, que le commerce », a-t-il poursuivi dans un second message.

Les pays frontaliers ont  donc été mis en garde par Donald Trump . En effet s'ils permettent au migrants de passer leur frontières pour atteindre le sol américains, il y aura des mesures de rétorsions financières.

«Nous avons informé aujourd'hui le Honduras, le Guatemala et le Salvador que s'ils permettent à leurs citoyens, ou à d'autres, de traverser leurs frontières jusqu'aux États-Unis, avec l'intention d'entrer illégalement dans notre pays, tous les financements qui leurs sont versés seront STOPPÉS» a averti le locataire de la Maison Blanche dans un tweet.

Il a également précisé que «toute personne entrant aux Etats-Unis illégalement sera arrêtée et emprisonnée, avant d'être renvoyée dans son pays»

Une possible entente avec le Mexique.

Lors de la campagne présidentielle de 2016, le candidat républicain avait donné toute une liste de promesses pour lutter contre l'immigration illégale, dont la construction d' «un grand mur » financé par le Mexique «à 100%». Mais cette idée saugrenue ne se réalisera pas. Reste à s'entendre avec le Mexique sur la lutte contre l'immigration illégale.

Donald Trump a également visé les membres du parti démocrate, qui veulent selon lui « ouvrir les frontières » et sur lesquels il a rejeté la responsabilité de « lois faibles ».

«Je regarde le parti démocrate mener un assaut sur notre pays à travers le Guatemala, le Honduras et le Salvador, dont les leaders ne font rien pour arrêter ce large afflux de personnes, Y COMPRIS PLUSIEURS CRIMINELS.»

Une caravane humaine venant du Honduras.

Une caravane composée d’hommes, de femmes et d’enfants tente de fuir le Honduras, l’un des pays les plus violents du monde. Trump assure de son côté que tout est prêt pour "arrêter l’assaut".

Environ 3 000 Honduriens poursuivent ce lundi leur marche à travers le Mexique vers les États-Unis, défiant le président américain Donald Trump, qui a assuré que tout était prêt pour "arrêter l’assaut" de ces migrants.

Cette marche vers les États-Unis a débuté une semaine auparavant à San Pedro Sula, dans le nord du Honduras, après un appel sur les réseaux sociaux relayé par un ex-député hondurien.

Des milliers de Honduriens ont repris, ce mardi, leur difficile marche vers les États-Unis, défiant les autorités mexicaines et le président américain Donald Trump.

Ce dernier, en pleine campagne pour les «Midterms», a déclaré avoir «alerté» l'armée et les gardes-frontières avant l'arrivée de cette «caravane» de migrants qu'il considère comme une «urgence nationale».

Le Honduras est considéré comme l’un des pays les plus violents du monde, avec un taux annuel de 43 homicides pour 100 000 habitants. Comme au Guatemala et au Salvador, les gangs font régner la terreur dans le pays, où 68% des neuf millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

Plus de 500 000 personnes traversent chaque année illégalement la frontière sud du Mexique pour tenter ensuite de remonter vers les Etats-Unis, selon des chiffres de l’ONU.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

 

DONALD TRUMP VEUT LA VERITE SUR LE DOSSIER KHAHOGGI

Hors de question pour Donald Trump de ne pas réagir sur l'affaire du journaliste disparu. Non seulement le locataire de la Maison Blanche s'est entretenu avec le roi Salmanemais il a dépêché son secrétaire d'Etat Mike Pompeo en Arabie saoudite.

Donald Trump a annoncé lundi dans un tweet s'être entretenu avec le roi Salmane d'Arabie saoudite qui lui a dit «ignorer» le sort du journaliste saoudien disparu, Jamal Khashoggi.

Le président américain a également annoncé qu'il dépêchait son secrétaire d'Etat Mike Pompeo en Arabie saoudite pour s'entretenir directement avec le roi Salmane. «Je viens de parler au roi d'Arabie saoudite qui dit tout ignorer de ce qui a pu arriver à notre citoyen saoudien », a dit Donald Trump dans son tweet. «J'envoie immédiatement notre secrétaire d'Etat pour rencontrer le roi», a-t-il ajouté.

L'Arabie saoudite dément catégoriquement toute implication dans la disparition du journaliste saoudien dissident qui collaborait notamment avec le Washington Post et s'était exilé aux Etats-Unis en 2017.

Jamal Khashoggi n'a plus été vu depuis qu'il s'est rendu le 2 octobre au consulat saoudien à Istanbul pour y effectuer une démarche administrative. Selon des responsables turcs, Jamal Khashoggi y aurait été assassiné par des agents saoudiens.

Le président américain, allié de l'Arabie saoudite, a pour la première fois pendant le week-end estimé possible une implication de Ryad dans sa disparition et a menacé le royaume wahhabite d' «un châtiment sévère». Il s'est également dit pessimiste quant à son sort. «En l'état actuel des choses, il semble que peut-être on ne va plus le revoir, et c'est très triste», a-t-il déclaré.

Le roi Salmane a dit au président Trump lors de leur conversation que les Saoudiens «travaillaient étroitement avec la Turquie pour trouver une réponse», selon le tweet du président américain. Les autorités turques doivent fouiller lundi le consulat saoudien à Istanbul, deux semaines après la disparition de Jamal Khashoggi.

Mais pour quelle réponse ?

Jenny Chase pour DayNewsWorld

 

L'OURAGAN MICHAEL DEVASTE LA FLORIDE

L'ouragan devrait provoquer de dangereuses inondations, notamment côtières, déverser de très fortes précipitations . Les autorités ont mis en garde contre la montée du niveau de la mer qui pourrait atteindre près de quatre mètres par endroit.

« Il est temps de se préparer maintenant. Cette tempête est dangereuse et si vous ne suivez pas les avertissements officiels, cette tempête pourrait vous tuer », a prévenu Rick Scott, gouverneur républicain de la Floride.

Le président américain a approuvé mardi l'état d'urgence déclaré la veille dans 35 comtés de Floride par le gouverneur Scott, ce qui permet de débloquer des moyens matériels supplémentaires, ainsi que des fonds fédéraux afin de faire face aux conséquences de l'ouragan. 2 500 soldats de la Garde nationale sont mobilisés.

Lundi, Michael a touché la pointe ouest de l'île de Cuba entraînant des inondations après avoir provoqué au large des côtes du Honduras pendant le week-end la mort d'une dizaine de personnes en Amérique centrale.

La Floride affronte, ce jeudi 11 octobre, « la plus puissante tempête en plus de cent ans » L'œil du puissant ouragan Michael a atteint l'Etat du sud des Etats-Unis, avec des vents renforcés à 250 km/h, a indiqué le Centre national des ouragans (NHC). Le gouverneur Rick Scott redoute que cet ouragan ne soit « meurtrier ». Il est « potentiellement catastrophique », ont averti les météorologues américains.

Selon l'Agence américaine, l'ouragan Michael, classé en catégorie 4 sur 5, a touché terre près de la ville de Mexico Beach, sur le golfe du Mexique « continuant de s'intensifier ».

Tallahassee, capitale de la Floride, est devenue une ville fantôme.

Si quelque 375 000 personnes, dans plus de 20 comtés de la Floride, ont reçu l'ordre ou ont été incités à évacuer, les autorités ont précisé qu'il était désormais trop tard pour s'éloigner des côtes.

Boby Dean pour DayNewsWorld

 

NIKKI HALLEY, L'ATOUT FEMININ DE TRUMP,

AMBASSADRICE DES ETATS-UNIS A L'ONU DEMISSIONNE

L'ambitieuse ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Nikki Haley, première femme dans le gouvernement de Donald Trump, a annoncé sa démission, à la surprise générale.« Elle m'a dit il y a environ six mois qu'elle souhaitait prendre une pause », a justifié mardi le milliardaire républicain, louant le « travail fantastique » de son « amie », présente à ses côtés dans le Bureau ovale. « Elle a été très spéciale pour moi », a-t-il insisté.

Un revers politique créé par le départ de cette personnalité populaire à moins d'un mois de législatives ?

La démission ne sera effective qu' à la fin de l'année .

C'est surtout l'ONU qui a été secouée par la démission surprise de Nikki Haley dans la mesure où en

dix-huit mois, l’ambassadrice des Etats-Unis avait réussi à maintenir le dialogue entre l’organisation et Washington. Avec le secrétaire général Antonio Guterres, qui commençait son mandat au même moment, elle avait su nouer également une relation personnelle permettant une « l’excellente coopération » entre eux , selon les propres propos de ce dernier.

On se souvient pourtant du dédain affiché de Donald Trump à l'égard de cette organisation :« un club où les gens se réunissent, parlent et passent du bon temps », avait-il lancé.

A son arrivée en janvier 2017, Nikki Haley avait fait forte impression, promettant de « prendre les noms » des Etats membres récalcitrant à suivre les directives de Washington et d’engager des mesures de rétorsion notamment financières.

Cette ancienne gouverneure de Caroline du Sud, née en Caroline du Sud au sein d’une famille originaire du Pendjab, en Inde, au verbe tranchant, perchée sur de hauts talons et vêtue de tailleurs colorés, avait piqué la curiosité des membres de l'ONU qui virent ensuite en elle « un animal politique », aux qualités « pragmatiques en privé, sa capacité d’écoute et sa volonté de réformer l’ONU ».

Dès sa nomination, Nikki Haley a su en effet se dégager une marge de manœuvre politique face à l’omniprésence de Donald Trump sur les sujets internationaux, n’hésitant pas à rendre publics ses désaccords avec le président. « Je ne suis pas d’accord avec lui sur tout », a-t-elle écrit dans une tribune publiée dans le Washington Post, au début du mois de septembre.

L’ancienne gouverneure de Caroline du Sud s’est notamment distinguée en portant une ligne dure notamment contre la Corée du Nord et l’Iran, les deux principaux dossiers de politique étrangère de ce gouvernement. Elle a également défendu une position pro-israélienne devant les Nations unies, s' impliquant dans le dossier du transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.

Aux Etats-Unis bloquer de plus, ces derniers mois, des résolutions condamnant la politique israélienne vis-à-vis des territoires palestiniens.

Nikki Haley n'a pas réussi cependant à emporter l'adhésion de ses pairs concernant la décision de Donald Trump de reconnaître fin 2017 Jérusalem comme la capitale d'Israël. Elle s'est aussi mis à dos les plus proches alliés européens des Etats-Unis, Paris et Londres, lors du retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, qu'elle a soutenu bec et ongles.

En outre,depuis la nomination de Mike Pompeo à la tête du département d’Etat un responsable politique très proche de Donald Trump, Nikki Haley apparaissait davantage en retrait. Il était temps pour elle « tourner la page » selon ses propres dires.

A 46 ans, Nikki Haley affirme tranquillement que« ce fut l’honneur d’une vie » de servir en tant qu’ambassadrice, a déclaré Nikki Haley depuis le bureau ovale de la Maison blanche, où elle s’est entretenue avec Donald Trump, devant plusieurs journalistes. « Non, je ne serai pas candidate en 2020 » a-t-elle ajouté, démentant toute ambition à se présenter aux prochaines élections présidentielles.

Elle a déclaré vouloir soutenir la campagne de Donald Trump pour sa réélection.

Une nomination de sa fille Ivanka au poste d'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU ? Ce « serait de la dynamite », a estimé mardi Donald Trump qui était interrogé sur les rumeurs qui la voient succéder à Nikki Haley. Au risque d'être accusé de népotisme.

Il a également évoqué le nom de Dina Powell, ancienne responsable du Conseil de sécurité national de la présidence américaine, « une personne à laquelle je réfléchirais ».

Garett Skyport  pour DayNewsWorld

 

LE JUGE KAVANAUGH A LA COUR SUPREME

UNE VICTOIRE POUR DONALD TRUMP

Le Sénat américain a approuvé ce samedi la nomination du juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême, offrant à Donald Trump, après trois semaines de tourmente politique, une nouvelle victoire qui devrait satisfaire son électorat conservateur à un mois, jour pour jour, des élections parlementaires.

« J'applaudis et je félicite le Sénat pour la confirmation de notre formidable candidat », a salué sur Twitter le président américain, qui a défendu bec et ongles Brett Kavanaugh. Donald Trump a ajouté qu'il signerait « au plus tard aujourd'hui l'acte de nomination et il prêtera serment officiellement. Très palpitant! ».

Avec ce vote à une très courte majorité (50-48), les sénateurs ont mis un terme à un processus de confirmation difficile, marqué par des accusations d'agression sexuelle remontant à la jeunesse du magistrat.

Celle notamment de Christine Blasey Ford, une professeure de psychologie de 51 ans. Elle a raconté devant tout le pays, jeudi 27 septembre, comment un adolescent ivre, Brett Kavanaugh, l'aurait agressée il y a 36 ans, lorsqu'elle avait 15 ans. Elle a affirmé, sûre d'elle « à 100% », qu'avec Mark Judge, il l'avait isolée dans une chambre, avant de la plaquer sur un lit et de tenter de la déshabiller. Profitant de leur ébriété elle serait parvenue à fuir. Et de résumer: « Je croyais qu'il allait me violer » lors d'une soirée improvisée de l'été 1982 dans la banlieue de Washington.

En colère, le magistrat avait alors clamé son innocence se disant victime d'une campagne de dénigrement orchestrée par l'extrême gauche.

Malgré le climat passionnel dans lequel s'est déroulé le vote, Brett Kavanaugh a obtenu le poste avec le soutien inconditionnel du président et celui des Républicains.

Le juge Kavanaugh va rejoindre la plus haute juridiction des Etats-Unis, qui vérifie la constitutionnalité des lois et arbitre les conflits les plus épineux de la société américaine (droit à l'avortement, peine de mort, encadrement des armes à feu, mariage homosexuel, protection de l'environnement...)

L'arrivée de ce fervent défenseur des valeurs conservatrices met les juges progressistes - quatre sur neuf - minoritaire pour de nombreuses années.

Un revers pour les démocrates et défenseurs des droits civiques.

Jenny Chase pour DayNewsWorld

 

QUAND DONALD TRUMP SE MOQUE DE L'ACCUSATRICE DE SON CANDIDAT A LA COUR SUPREME

Le président américain Donald Trump s'est ouvertement moqué, mardi 2 octobre au soir, de la femme qui accuse son candidat à la Cour suprême d'agression sexuelle. Il a ironisé , sur le manque de précision de son témoignage du à l’absorption d'une bière.

« J'avais bu une bière, j'avais bu une bière... », a-t-il lancé lors d'un meeting de campagne dans le Mississippi. Il s'en est ensuite donné à cœur joie pour mimer le témoignage de Christine Blasey Ford devant le Sénat à propos de faits remontant au début des années 1980.

« Comment êtes-vous rentrée chez vous ? Je ne m'en souviens pas. Comment vous êtes-vous rendue sur place ? Je ne m'en souviens pas. Il y combien d'années ? Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas. Dans quel quartier cela s'est-il passé ? Je ne sais pas. Où est la maison ? Je ne sais pas. Au premier étage, au rez-de-chaussée, où ? Je ne sais pas.

Mais j'avais bu une bière, c'est la seule chose dont je me souviens. », a ajouté le président américain. Or l’universitaire de 51 ans s'était dite sûre « à 100% » d'avoir été agressée dans sa jeunesse par Brett Kavanaugh. Et de conclure sous un tonnerre d'applaudissements : « Et la vie d'un homme est en lambeaux, la vie d'un homme a été brisée ».  S' en est suivie une diatribe contre les élus démocrates, qu'il accuse d'obstruction.

Il faut avoir à l'esprit que derrière ces auditions et meetings se joue pour le républicain Brett Kavanaugh un poste à vie à la Cour Suprême des États-Unis où les Républicains y détiennent actuellement une courte majorité avec seulement 51 sièges sur 100.

C'est une course contre la montre qui se joue également pour le locataire de la Maison Blanche qui veut que le Sénat vote pour son candidat avant les midterms de mi-octobre.

Or parmi les sénateurs républicains trois d'entre eux ont exprimé leurs doutes sur le candidat proposé mais accusé « d'agression sexuelle », tandis que  le président américain s'est vu vu obligé d' ordonner vendredi au FBI de « mener une enquête complémentaire » sur Brett Kavanaugh, au lendemain de l'audition au Sénat de son accusatrice.

A quand le vote du Sénat pour ce poste à la Cour suprême, arbitre des questions de société les plus délicate ? Pour quelle issue ?

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

 

LA NOMINATION DE BRETT KAVANAUGH

A LA COUR SUPREME DANS UN CLIMAT PASSIONNEL

Les Américains se prononceront, le 6 novembre, dans le cadre des midterms, les élections de mi-mandat, pour renouveler l'intégralité des membres de la Chambre des représentants (435 sièges), une partie des sénateurs (35 sièges sur 100), certains gouverneurs et des élus au sein des assemblées locales, Etat par Etat. Or un juge doit être nommé à la Cour suprême qui arbitre les questions de société les plus épineuses, comme le droit à l'avortement ou la régulation des armes à feu. Ses décisions ont donc un réel poids aux Etats-Unis.

Le Républicain Brett Kavanaugh est le juge choisi par Donald Trump pour siéger à la Cour suprême,et ce dernier l'a soutenu publiquement et continue à lui apporter son soutien « Son témoignage était puissant, honnête et captivant », a-t-il tweeté, en appelant le Sénat à passer rapidement au vote.

Si le Sénat validait la nomination de Brett Kavanaugh, Donald Trump serait assuré de détenir la majorité au sein de cette instance. L'arrivée du juge Kavanaugh dans cette institution américaine placerait en effet les juges modérés ou progressistes en minorité au sein de cette institution qui compte 9 juges.

Si le juge Kavanaugh n'est pas nommé par le Sénat à la Cour Suprême avant les élections de novembre, en cas de défaite et de perte de la majorité au Sénat, il serait alors nommé un démocrate qui pourrait faire basculer la plus haute juridiction américaine, jusqu'à présent à droite.

C'est pourquoi la nomination du républicain Brett Kavanaugh est un enjeu crucial pour Donald Trump et son camp.

Or voilà que Brett Kavanaugh est accusé d'abus sexuels par trois femmes (et même de« viols collectifs » par Julie Swetnick, une fonctionnaire fédérale).

Christine Blasey Ford, une professeure de psychologie de 51 ans, a raconté devant tout le pays, jeudi 27 septembre, comment un adolescent ivre, Brett Kavanaugh, l'aurait agressée il y a 36 ans, lorsqu'elle avait 15 ans. Elle a affirmé, sûre d'elle « à 100% », qu'avec Mark Judge, il l'avait isolée dans une chambre, avant de la plaquer sur un lit et de tenter de la déshabiller. Profitant de leur ébriété elle serait parvenue à fuir. Et de résumer: « Je croyais qu'il allait me violer » lors d'une soirée improvisée de l'été 1982 dans la banlieue de Washington.

Après elle, Brett Kavanaugh, qui joue son poste devant le comité judiciaire du Sénat américain, a nié les faits en bloc et clamait son innocence.

Le juge Kavanaugh semblait il y a encore deux semaines en bonne voie d'obtenir le feu vert du Sénat pour faire son entrée au sein de la Cour suprême. Mais son image de conservateur, bon père de famille, a été sérieusement écornée par le témoignage de Mme Blasey Ford et de deux autres femmes sorties de l'ombre dans la foulée.

D'autant que les Etats-Unis connaissent une prise de conscience des dommages infligées aux femmes par les violences sexuelles avec le mouvement #Metoo. Les démocrates disent que confirmer la nomination de Brett Kavanaugh serait un outrage fait aux femmes. Lundi 24 septembre d'ailleurs des femmes portant des tee-shirts noirs barrés des credo « votez non » ou « croyez les femmes » avaient organisé des manifestations devant plusieurs permanences de sénateurs pour leur demander de ne pas confirmer la nomination du candidat de Donald Trump.

Le locataire de la Maison Blanche a apporté au juge accusé son soutien inconditionnel doutant des accusations visant Brett Kavanaugh à la lumière de sa propre expérience.

Les accusations d'agressions sexuelles visant Brett Kavanaugh, le juge choisi par Donald Trump pour siéger à la Cour suprême, sont «une arnaque montée par les démocrates», estime le président américain.

Tout en refusant de «tomber dans un piège» en traitant de menteuses les trois accusatrices, il admet que son «expérience personnelle a un impact sur [son] jugement. J'ai été accusé par quatre ou cinq femmes qui ont reçu beaucoup d'argent pour monter de fausses accusations contre moi, a-t-il affirmé.

Mais l'association des avocats américains (American Bar Association, ABA), principale organisation de la profession, a demandé un report du vote en attendant une enquête du FBI, arguant qu'une nomination à la Cour suprême « est tout simplement trop importante pour se précipiter vers un vote ».

« Décider d'aller de l'avant sans mener une enquête complémentaire non seulement aurait un impact durable sur la réputation du Sénat, mais affecterait également la grande confiance que les Américains doivent nécessairement avoir dans la Cour suprême », selon une lettre du président de l'ABA aux principaux membres de la commission diffusée par les médias américains.

Plusieurs sénateurs ont fait part de leur indécision dans cette affaire après les auditions de jeudi. Une partie de la presse estimait aussi prématuré d'organiser un vote vendredi.

A quelques semaines des élections de mi-mandat les démocrates souhaitent-ils transformer en référendum anti-Trump les midterms ?

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

LE CONFLIT COMMERCIAL ETATS-UNIS / CHINE

PREND UNE TOURNURE POLITIQUE

La tension ne cesse de monter entre Washington et Pékin.

En cause le conflit commercial qui oppose les deux géants économiques.

Ce conflit s'est en outre aggravé lundi avec l'entrée en vigueur de tarifs douaniers supplémentaires de 10% sur des biens chinois représentant 200 milliards d'importations annuelles.

La Chine a rétorqué par de nouveaux droits de douane sur des marchandises américaines d'un montant de 60 milliards de dollars.

Et alors que la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump s'envenime, le conflit prend une tournure de plus en plus politique.

En effet mercredi, dans le cadre très solennel du conseil de sécurité des Nations unies, le président américain a accusé Pékin d'essayer «d'interférer» dans les élections américaines de mi-mandat de novembre prochain.

Selon le président américain, Pékin ne veut pas d’une victoire du camp républicain, car l’administration américaine en place défie Pékin sur le terrain du commerce.«Ils ne veulent pas que je gagne, ou que nous gagnions, parce que je suis le premier président à défier la Chine sur les échanges», a-t-il martelé.

Le président américain réclame une plus grande ouverture du marché chinois au made in USA.

Donald Trump a assuré qu'il existait «plein de preuves» de cette tentative chinoise de déstabilisation d'élections mais sans entrer dans les détails. Plus tard, sur Twitter, il mentionne un supplément de quatre pages du journal chinois d'État China Daily, inséré dans le Des Moines Register, un quotidien de l'Iowa.

Un Etat agricole, dont la population est représentative de la base électorale de Donald Trump ,clé pour le prochain scrutin. Cet Etat a subi les représailles de Pékin aux hausses de tarifs douaniers imposés par Washington.

Le passage du China Daily pointe du doigt le fait que la guerre commerciale lancée par Trump pénalisera les producteurs américains de soja, qui auront plus de mal à exporter...

Au cours de cette réunion, le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, a réagi vivement à cette accusation:

La Chine a toujours respecté le principe de non-ingérence dans les affaires internes d’un pays. « Nous rejetons les accusations proférées contre la Chine et demandons aux autres pays de respecter la charte des Nations unies et de ne pas s’ingérer dans nos affaires internes. »

Le locataire de la Maison-Blanche est conscient que sa relation personnelle avec le président chinois Xi Jinping pourrait s'en ressentir !

«Il n'est peut-être plus mon ami», a-t-il lancé.

Jenny Chase pour DayNewsWorld

 

UNE LETTRE DE KIM JONG-UN

POUR UN SECOND SOMMET AVEC DONALD TRUMP

Echange de bons procédés ? Dans une lettre, Kim Jong-un a proposé un second sommet à Donald Trump, comme l'a annoncé la Maison-Blanche. Lettre que cette dernière qualifie de «très chaleureuse», «très positive» et dans laquelle le président nord-coréen souhaite «une nouvelle rencontre» avec le président des États-Unis. Celle-ci pourrait avoir lieu d'ici la fin de l'année, précise-t-on côté américain.

«L'objectif principal de la lettre était d'organiser une nouvelle rencontre avec le président. Nous y sommes ouverts et nous avons déjà commencé à nous cordonner» en vue d'un tel sommet, a déclaré la porte-parole de la présidence américaine Sarah Sanders sans donner plus de précision quant au calendrier et au lieu possible.

Toujours selon Sarah Sanders, «cette lettre est une nouvelle preuve des progrès dans la relation» entre les deux pays ennemis. Elle a aussi salué et a estimé que et le défilé militaire sans missiles intercontinentaux, dimanche à Pyongyang, marque des «progrès» sur la dénucléarisation de la Corée du Nord et «un gage de bonne foi». «Au bout du compte, en dernier ressort, ce sera toujours mieux si les deux dirigeants se rencontrent. Surtout côté nord-coréen, la plupart des décisions devront passer par Kim Jong-un», a estimé Sarah Sanders.

Pourtant Donald Trump avait fait annuler fin août un déplacement à Pyongyang du secrétaire d'État américain Mike Pompeo pour cause de progrès insuffisants sur la dénucléarisation. C'est pourquoi une partie de l'administration américaine reste plus circonspecte et moins ouverte à un rendez-vous « gangster »...

«Le président Trump ne peut pas franchir à la place des Nord-Coréens la porte qu'il a ouverte. Ce sont eux qui doivent prendre des mesures pour dénucléariser leur pays.» ,avait expliqué John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche à un journaliste lui faisant remarquer l'impasse dans laquelle se trouvaient les négociations sur le désarmement nucléaire de la Corée du Nord. « Nous les attendons encore », avait-il ajouté. Selon lui, « la possibilité d'un autre sommet entre les deux présidents existe, bien évidemment ».

Les États-Unis attendent que le régime nord-coréen passe de la parole aux actes sur la dénucléarisation, a prévenu lundi le conseiller à la sécurité nationale du président Donald Trump. Et pas sûr que le régime nord-coréen ait intérêt à une « dénucléarisation complète de la péninsule ».

Britney Delsey pour DayNewsWorld

 

EVACUATION D'AMPLEUR

FACE A L'OURAGAN FLORENCE

Les États-Unis se préparent pour l'ouragan Florence qui se renforce. Lundi soir, le président Donald Trump a écrit sur Twitter que l'ouragan était «très dangereux» invitant tous les résidents de la côte Est à «prendre les précautions nécessaires».

En effet l'ouragan Florence, susceptible d'être le plus important à frapper les États-Unis «depuis des décennies», a été élevé lundi de la catégorie 4 à 5 existantes.

Au gouverneur de Caroline du Sud d 'ordonner l'évacuation d'un million de personnes.

Il s'agit d'éloigner les personnes vivant sur le littoral de cet Etat du sud-est des Etats-Unis à l'approche de l'ouragan Florence de catégorie 4 .

«C'est un ouragan très dangereux», a indiqué pour sa par le gouverneur Henry McMaster. «Nous ne voulons risquer aucune vie», a-t-il également communiqué.

« Il est prévu que Florence se renforce encore et qu'il soit jusqu'à jeudi un ouragan majeur extrêmement dangereux», a indiqué le NHC, appelant les États américains du sud-est et du centre du littoral atlantique à suivre de près sa trajectoire

Après la Caroline du Nord et la Caroline du Sud, l'État de Virginie a, à son tour, déclaré l'état d'urgence au cours du week-en. En Caroline du Nord ont été ordonné les évacuations pour les résidents de l'île de Hatteras et pour d'autres zones de la région côtière touristique des Outer Banks.

L'ouragan se déplace à une vitesse de 20 km/h en direction du nord-ouest pour passer mardi et mercredi entre les Bahamas et les Bermudes.Il  se dirigera ensuite normalement sur les côtes américaines pour les atteindre jeudi. .

L' Etat de Virginie également a demandé à sa population de se préparer à l'arrivée de cet ouragan.

«  La majorité des prévisions météorologiques font état d'impacts potentiels importants pour la Virginie, sous la forme d'ondes de tempête, d'inondations catastrophiques dans les terres, de vents violents et de possibles coupures de courant à grande échelle», a prévenu dimanche le gouverneur de Virginie, Ralph Northam, dans un communiqué.

La Marine américaine a ordonné aux navires de sa base de Hampton Roads, en Virginie, de sortir en mer par mesure de précaution.

Boby Dean pour DayNewsWorld

 

MELANIA TRUMP SOUTIENT SON MARI

On sait que Melania Trump n'est pas une fanatique de la com'.

Mais face à la gravité de la situation Mélania a témoigné ce jeudi son soutien à son époux en pleine tourmente.

Elle a accusé l'auteur anonyme d'une tribune visant son mari de « saboter le pays ».

La First Lady a accusé jeudi un haut responsable anonyme, auteur d'une tribune anti-Trump publiée par le New York Times, de « saboter » le pays.

« A l'auteur de cette tribune: vous ne protégez pas ce pays, vous le sabotez par vos actes lâches », a écrit Melania Trump, dont les interventions politiques et publiques sont rares.

CNN a diffusé le message.

« Les sources non identifiées sont devenues majoritaires dans l'actualité d'aujourd'hui » a regretté la Première Dame.

Elle a ajouté que l'auteur de la tribune anonyme, qui dénonce un comportement erratique et inquiétant de Donald Trump à la Maison Blanche, devait se faire connaître.

La publication de cette tribune mercredi a lancé un jeu de devinettes chez les Américains et une  « chasse au traître » à la Maison Blanche pour découvrir qui pourrait en être l'auteur.

Alize Marion pour DayNewsWorld

 

LA TRIBUNE INCENDIAIRE DU NEW YORK TIMES ENFLAMME LA COLERE DE DONALD TRUMP

Dans un texte publié par le New York Times, mercredi, un haut responsable de l'administration Trump explique comment il s'efforce de lutter de l'intérieur contre les « pires penchants » du président américain...

La publication –controversée– de ce témoignage intervient au lendemain de la diffusion d'extraits d'un livre explosif du journaliste d'investigation Bob Woodward, qui dresse le portrait d'un président colérique et paranoïaque.

L’ouvrage Fear: Trump in the White House ( Peur: Trump à la Maison Blanche, Simon & Schuster, non traduit), qui sortira le 11 septembre, dépeint un véritable enfer à la Maison Blanche. Bob Woodward, l’un des journalistes du Watergate, a observé également impitoyablement une demi-douzaine de présidents.

Dans la tribune anonyme du NYT  Donald Trump est décrit comme « mesquin », « impétueux » et « inefficace », « amoral » bref « un élève de CM2 » !

Cette tribune anonyme et explosive vient de l'intérieur de la Maison Blanche, elle aurait été écrite par un « résistant » au sein de son administration même. « Je fais partie de la résistance au sein de l'administration Trump », souligne l'auteur affirmant qu'il ne s'agit pas pour lui de soutenir la démarche des démocrates, mais de protéger son pays contre le comportement de son 45e président.

« Nous pensons que nous avons d'abord un devoir envers notre pays et que le président continue à agir d'une façon néfaste à la bonne santé de notre république », écrit le responsable anonyme. « C'est la raison pour laquelle nous nous sommes engagés à faire ce que nous pouvons pour préserver nos institutions démocratiques tout en contrecarrant les impulsions les plus malencontreuses de M. Trump jusqu'à ce qu'il ait quitté son poste », ajoute-t-il.

"Une quasi-conjuration de grands commis de l’Etat" se consacrant entièrement au contrôle d’un président jugé indigne des fonctions qu’il occupe?!. « Il y a une résistance silencieuse au sein de l’administration, rassemblant des gens qui ont choisi de privilégier d’abord leur pays », assure le signataire anonyme, qui se veut rassurant : « Les Américains doivent savoir qu’il y a encore des adultes à bord. »

Furieux contre cette « résistance silencieuse » le président américain a parlé, dans un tweet lapidaire, de "TRAHISON"et a appelé le quotidien à dénoncer « immédiatement » ce « lâche » , au nom de la sécurité nationale.  Mais la machine économique américaine fonctionne avec 4,2% de croissance au 2ème trimestre.

A Suivre...........

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

FUNERAILLES NATIONALES

DE JOHN MCCAIN HEROS AMERICAIN

« L’Amérique de John McCain n’a pas besoin de retrouver sa grandeur car l’Amérique est toujours grande », a lancé Meghan McCain en référence au slogan trumpien « Make America Great Again »

Retransmissions en direct sur les chaînes nationales, hommages sur les réseaux sociaux... Le temps s'est comme arrêté ce samedi aux Etats-Unis, où se déroulent les funérailles nationales de John McCain. Des funérailles auxquelles assiste l’ensemble de la classe politique américaine, gauche comme droite confondu, à l’exception de Donald Trump, prié par le sénateur défunt de ne pas venir.

Cette cérémonie constitue le point d’orgue d’une semaine d’hommages au « héros américain », connu pour son anticonformisme et pour sa capacité à transgresser les lignes politiques . Sur le chemin de la cathédrale, le cortège funèbre a fait halte brièvement au Monument aux anciens combattants du Vietnam, où sa veuve, Cindy McCain, a déposé une gerbe à la mémoire des soldats tombés durant la guerre.

L'élu de l'Arizona, qui avait préparé son propre enterrement depuis un an, a vu la nation entière s'incliner devant son cercueil, les éloges et les hommages se succéder, comme pour mieux souligner l'affection et le respect devant le bilan d'une vie.

Les obsèques célébrées samedi dans la cathédrale nationale de Washington ont réuni toutes les élites politiques du pays, y compris des membres éminents de l'actuelle Administration .

Trois présidents et leurs épouses occupaient les premiers rangs - Barack et Michelle Obama, George et Laura Bush, Bill et Hillary Clinton - et autant de vice-présidents - Dick Cheney, Al Gore et Joe Biden.

Invité à ouvrir la série d'éloges funèbres, l'ancien sénateur Joe Lieberman, un ami intime, a évoqué «un homme honnête, juste et civilisé, qui n'a jamais prononcé un mot sectaire envers quiconque». George W. Bush a salué le «code moral» de John McCain, sa conception «d'une dignité qui ne s'arrête pas aux frontières» et son combat «jusqu'au bout contre des politiques et des pratiques qu'il jugeait indignes de ce pays.»

De Barack Obama à George W. Bush, en passant par sa fille Meghan, les hommages au défunt sénateur républicain ont rappelé ce qu'était l’Amérique de Donald Trump.

Atteint par un mal qu’il savait incurable, le sénateur républicain de l’Arizona, décédé le 25 août, candidat malheureux à l’investiture républicaine de 2000, puis à l’élection présidentielle de 2008, avait souhaité que ce soit ses adversaires d’alors, George W. Bush et Barack Obama, qui se chargent d’un hommage. Il souhaitait ainsi transcender les partis politiques et rappeler les Etats-Unis à leurs valeurs, loin des divisions attisées par Donald Trump à qui ce vétéran de la guerre du Vietnam avait fait comprendre qu'il ne serait pas le bienvenu dans la cathédrale de Washington, samedi 1er septembre.

La cérémonie de samedi s’est transformée en défense vibrante de « l’Amérique de John McCain » qui, selon la fille du disparu, Meghan McCain, « n’a pas besoin d’être grande à nouveau », le slogan de campagne du locataire de la Maison Blanche, « parce qu’elle l’a toujours été ». Une tirade accueillie par des applaudissements, rares en pareille circonstance.

« Nous sommes réunis ici pour pleurer la grandeur de l’Amérique, pas la rhétorique bon marché d’hommes qui ne s’approcheront jamais du sacrifice qu’il a volontairement donné, ni son appropriation opportuniste par ceux qui vivaient dans le confort et les privilèges », a-t-elle dit, rapprochant le sort de l’ancien prisonnier de guerre au Vietnam (McCain) de celui qui avait évité à cette époque la conscription (Trump) avant de dénier à John McCain le statut de héros pendant sa campagne...

A travers la voix d’Obama et de Bush l’Amérique a également rendu hommage vibrant à l’ancien sénateur républicain, contre lequel il fut opposé lors de la présidentielle de 2008. « Il a fait de nous de meilleurs présidents, (...) et il a rendu ce pays meilleur », a lancé l’ex-président démocrate (2008-2016).Son prédécesseur républicain George W. Bush (2000-2008), opposé à M. McCain lors de la primaire de 2000, a quant à lui rappelé qu’il « reconnaissait toujours que ses opposants étaient malgré tout des patriotes et des êtres humains ». « Il aimait la liberté avec la passion d’un homme qui a connu son absence », a-t-il poursuivi, en référence à la captivité de l’ancien pilote de chasse au Vietnam.

« Nous partagions, malgré nos différences, une fidélité à quelque chose de plus élevé, les idéaux pour lesquels des générations entières d’Américains et d’immigrés se sont battues et se sont sacrifiées », a dit aussi de lui Barack Obama, dont le discours a été le temps fort des cérémonies.

John McCain, adversaire de Barack Obama en 2008, sauva néanmoins sa réforme du système de santé, l’Obamacare, une dizaine d’années plus tard au Sénat, en votant contre un projet de réforme voulu par Donald Trump. Mais c’est plus récemment qu’il s'était montré ulcéré contre l’actuel président, qualifiant à la mi-juillet sa rencontre controversée avec Vladimir Poutine à Helsinki d’« un des pires moments de l’histoire de la présidence américaine ».

Vendredi, plus de 10 000 personnes étaient venues s’incliner devant sa dépouille lors d’une première cérémonie d’hommages au Capitole, marquée par la présence, digne de sa mère Roberta McCain, 106 ans, au côté de sa veuve Cindy McCain, et de leurs sept enfants.

Pour porter son cercueil, au côté de figures politiques démocrates et républicaines, dont l'ex-vice-président Joe Biden, ainsi que de l'acteur Warren Beatty, un ami personnel de trente ans, John McCain avait choisi Vladimir Kara-Murza, un dissident russe ayant survécu à deux tentatives d'empoisonnement

L’ancien sénateur et ancien pilote de chasse sera inhumé dimanche lors d’une cérémonie privée à l’Académie navale d’Annapolis, non loin de Washington, dont il fut dans les années 1950 un élève déjà remarqué.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

DES EMEUTES EN CAS DE VICTOIRE DES DEMOCRATES AUX ETATS-UNIS

Ce n’est pas la première fois que Donald Trump met en garde contre des violences si les choses ne vont pas comme il l’entend.

En effet déjà pendant la campagne électorale de 2016, il avait ainsi dit que ses partisans réagiraient probablement par « des émeutes » s’il ne remportait pas la nomination républicaine.

En novembre vont avoir lieu les élections de mi-mandat qui pourrait faire basculer la majorité au Congrès

Trump espère qu'il n'y aura pas de violences en cas de victoires des démocrates aux législatives « Il y a beaucoup de violences inutiles à travers le monde mais aussi dans ce pays et je ne veux pas voir ça », a insisté le 45e président des Etats-Unis,

Si les républicains ne remportaient pas l'élection de mi-mandat aux Etats-Unis, Donald Trump estime que cela pourrait déclencher des violences. Il dit espérer qu'il n'en sera rien.

Le président américain a fait part de ses craintes devant un parterre de pasteurs conviées à la Maison Blanche pour parler d’avortement, de liberté religieuse et de chômage des jeunes.Puis une fois les journalistes présents sortis la conversation s’est portée sur les élections de novembre.

Le milliardaire républicain estime que les démocrates allaient procéder « vite et de manière violente » à des changements si les républicains perdent le contrôle du Congrès, selon une révélation du New York Times.

Lors de sa rencontre avec ces pasteurs à la Maison Blanche lundi soir, Donald Trump a averti que son programme conservateur était en jeu si son parti perdait le scrutin de mi-mandat

Les démocrates « vont annuler tout ce que nous avons fait et ils le feront vite et de manière violente", a-t-il dit. "Ils mettront immédiatement fin à tout » « Je vous demande juste de sortir et de vous assurer que tous vos gens votent », demande Donald Trump aux pasteurs présents.

« Parce que s'ils ne votent pas nous allons avoir deux années affreuses (jusqu'à la présidentielle de 2020) et nous allons passer, franchement, par une période très dure parce qu'on n'a qu'une élection. Vous êtes à une élection près de perdre tout ce que vous avez ».

Une façon singulière de motiver ses troupes.
Abby Shelcore pour DayNewsWorld

 

RUPTURE ENTRE DONALD TRUMP ET JEFF SESSIONS

LES LIAISONS DANGEREUSES AVEC DEUX FEMMES

OU LA PROCEDURE D'IMPEACHMENT

Le président Donald Trump semblerait aux portes d'une tempête judiciaire si bien qu'il a attaqué frontalement son propre ministre de la justice Jeff Sessions.

Attaque contre son ministre de la justice

Dans un entretien sur la chaîne Fox News, Donald Trump a attaqué son ministre jeudi. « Les démocrates sont vraiment puissants au sein du ministère de la Justice (....) Jeff Sessions n'a jamais réellement pris le contrôle du ministère de la Justice c'est quelque chose d'assez incroyable », a-t-il déclaré.

A la question de savoir s'il comptait limoger son ministre, le président américain a  eu des mots très durs. «  Je l'ai dit, je ne voulais pas m'en mêler. Mais tout le monde voit ce qui se passe au ministère de la Justice. Je mets maintenant toujours 'justice' entre guillemets », a poursuivi Donald Trump. D'ailleurs Donald Trump reproche régulièrement à Jeff Sessions, républicain ultra-conservateur, de s'être récusé de l'enquête russe du procureur spécial Robert Mueller en mars 2017. L’attorney general des Etats-Unis, Jeff Sessions, a vigoureusement, cette fois-ci, repoussé jeudi les critiques renouvelées de Donald Trump sur fond d'affaire russe . Il a rétorqué publiquement qu'il ne céderait pas aux pressions politiques.

« Tant que je serai ministre de la Justice, les actes du ministère de la Justice ne seront pas influencés indûment par des considérations politiques », a réagi l'ancien sénateur de l’Alabama.

Rôle de la condamnation de Paul Manafort, et de la décision de Michael Cohen.

La condamnation de son ex-directeur de campagne Paul Manafort, et la décision de son ancien avocat, Michael Cohen, de l’impliquer dans une violation des règles de financement de campagnes électorales a, en effet, mis en colère Donald Trump, jeudi 23 août, contre son ministère de la justice.

Dans le cadre de l'enquête Mueller, Paul Manafort, a été reconnu coupable mardi de fraude fiscale et bancaire.

Michael Cohen, lui, a décidé lundi de plaider coupable de huit chefs d’accusation et a notamment révélé avoir versé pendant la campagne électorale de 2016 respectivement 130 000 et 150 000 dollars à l’actrice X Stormy Daniels et à la playmate Karen McDougal pour qu’elles taisent chacune une liaison avec Donald Trump. Et ce « à la demande du candidat » et « avec l'intention d'influencer l'élection ».

Or ces révélations de Cohen sur le versement d’argent aux deux femmes pourraient contrevenir aux règles légales du financement électoral.

Mais le milliardaire a dit avoir versé l'argent sur ses propres fonds. Il n'y aurait donc aucun financement occulte à ce niveau...

Dans tous les cas un nouveau front s'est donc ouvert quand plusieurs médias américains ont annoncé que le patron du tabloïd National Enquirer, David Pecker, coopérait en échange d'une immunité avec les enquêteurs travaillant sur le dossier des maîtresses présumées.

Les "donneurs"  ( "flipper")

Son hebdomadaire avait acheté l'exclusivité du récit de l'une d'elles, la playmate Karen McDougal, pour 150.000 dollars. Dans un enregistrement réalisé par Michael Cohen à l'insu de Donald Trump, deux mois avant la présidentielle de novembre 2016, on peut entendre les deux hommes évoquer le rachat des droits. David Pecker aurait également joué un rôle dans les tractations avec l'ancienne actrice pornographique, Stephanie Clifford, connue également sous le nom de scène de « Stormy Daniels »

Outre M. Cohen qui a lui aussi passé un accord de négociation de peine avec les autorités judiciaires viennent s'ajouter les deux dirigeants du magazine « National Enquirer » qui ont obtenu l’immunité judiciaire, en échange d’informations sur le président américain .

Dans son entretien à Fox News, Donald Trump a d'ailleurs fustigé les « donneurs » (flippers), le terme qu’il a utilisé pour désigner les personnes qui concluent un accord avec les autorités judiciaires afin d’obtenir leur clémence.

Difficile de démêler les écheveaux dans ce feuilleton politico-judiciaire américain !

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

CONDAMNATIONS POUR DEUX EX-PROCHES

DE DONALD TRUMP OU UNE PROCEDURE D'IMPEACHEMENT POUR LE PRESIDENT

L’ex-chef de campagne de Trump Paul Manafort a été condamné pour fraude bancaire et fiscale, tandis que Michael Cohen, l’ex-avocat du président américain, a plaidé coupable dans l’affaire Stormy Daniels.

L’ex-chef de campagne de Donald Trump Paul Manafort a été condamné mardi pour fraude bancaire et fiscale, les jurés échouant toutefois à prononcer un verdict pour 10 chefs d’accusation à son encontre. Il était aussi poursuivi pour avoir ensuite trompé des banques sur ses finances pour obtenir des prêts.Ce procès ne concernait que les finances personnelles de Paul Manafort.Ce dernier était accusé en effet de fraudes fiscale et bancaire liées aux dizaines de millions de dollars tirées de ses activités de conseil auprès de Viktor Ianoukovitch,

Soulignons que la Russie et le président américain n'ont quasi pas été évoqués au cours des douze jours d’audience...

Il s'agit du premier procès à découler de l’enquête du procureur spécial Robert Mueller, chargé notamment d’enquêter sur une éventuelle collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump en 2016 et Moscou.

Michael Cohen, lui, a décidé lundi de plaider coupable de huit chefs d’accusation et a notamment révélé avoir versé pendant la campagne électorale de 2016 respectivement 130 000 et 150 000 dollars à l’actrice X Stormy Daniels et à la playmate Karen McDougal pour qu’elles taisent chacune une liaison avec Donald Trump. Et ce « à la demande du candidat » et « avec l'intention d'influencer l'élection ». Il est donc loin le temps où l’ancien conseil de Trump affirmait qu’il était « prêt à prendre une balle pour le président ». Ces révélations de Cohen sur le versement d’argent aux deux femmes, pourraient contrevenir aux règles légales du financement électoral.

En meeting en Virginie, il n’a en revanche rien dit de l’affaire Cohen. Le président américain, qui ne veut pas montrer le moindre signe de déstabilisation, s’est de nouveau affiché avec ses partisans mardi soir à l’occasion d’un meeting en Virginie-Occidentale.

Au lendemain du double coup judiciaire qui a impliqué deux anciens conseillers du président américain, durant cette journée du 21 août 2018, que retenir ?

Que la justice se rapproche de Trump qui reste pour l’instant à l’abri d’un éventuel impeachment grâce à la majorité républicaine au Congrès

Que l'issue de l'audience représente une victoire, bien qu'incomplète, pour le procureur spécial Robert Mueller, chargé d'enquêter sur une éventuelle collusion entre l'équipe de campagne de Donald Trump en 2016 et Moscou.

Que la condamnation de Paul Manafort affaiblit la position du président Donald Trump, qui ne cesse de dénoncer une «chasse aux sorcières».

Que ce procès marquait un «jour très triste» pour les États-Unis selon Donald Trump.

Le mandat du président américain est empoisonné par les affaires judiciaires qui impliquent plusieurs de ses proches et menacent de l'atteindre directement.

Mais que risque vraiment Donald Trump ?

En théorie, le procureur fédéral de Manhattan pourrait poursuivre le président car contrairement à la France, un président des Etats-Unis n'a pas d'immunité judiciaire constitutionnelle.

Mais le ministère de la Justice américain a publié deux mémos il y a plusieurs années, qui font office de règlement interne, expliquant qu'un procureur fédéral ne devait pas poursuivre un président en fonction. La constitution américaine prévoit que si un président doit être poursuivi, c'est par la procédure politique de l'impeachment.

Elle se déroule en deux temps: la Chambre des représentants doit d'abord voter une mise en accusation ("impeachment"), puis c'est au Sénat de faire le procès du président, afin de le condamner à une majorité des deux tiers, ou de l'acquitter.

Cette idée reste très hypothétique avec une majorité républicaine au Congrès restant encore très fidèle à Donald Trump.

L'impeachment serait possible en théorie car Michael Cohen accuse Donald Trump d'avoir cherché à influencer le résultat des élections en recourant à des moyens illégaux. Mais en pratique improbable.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

 

POURQUOI LES MORMONS NE S'APPELLENT PLUS  MORMONS  ?

Voici que l'Église mormone a adopté de nouvelles directives et ne souhaite plus que ce terme soit utilisé pour la présenter, lui préférant d'autres expressions. Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, également appelée Eglise mormone. Elle ne souhaite plus qu'on utilise le terme "mormon" pour qualifier ses fidèles.

Que préconise cette religion ? Un changement sémantique

Elle veut plutôt être désignée par l'une des expressions suivantes: « L'Eglise », « L'Eglise de Jésus-Christ » ou encore « L'Eglise restaurée de Jésus-Christ », en insistant sur le fait que l'expression « Eglise mormone » », bien que courante, « n'est pas une appellation autorisée ». »

« Nous ne changeons pas de nom. Nous corrigeons un nom », a précisé samedi soir Russell Nelson, le président de l’Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, cité par le Deseret News, un journal mormon de l’Utah, Etat américain où les mormons sont majoritaires.

16 millions de membres

Désormais, appelez-les « membres de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours ». Aux Etats-Unis, les mormons ne souhaitent plus que l’on utilise le terme « mormon » pour les qualifier.

Fondée en 1830, l'Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours revendique 16 millions de membres et s'est donnée pour mission de rétablir la vraie Église dans sa pureté primitive, afin de préparer le retour du Christ.

Elle s'appuie sur le « Livre de Mormon », du nom d'un ancien prophète, version « restaurée » de la parole véritable de Jésus, par opposition à la version classique résultant de la « grande apostasie » du christianisme

En France 20.000 pratiquants en métropole.Une place particulière à Tahiti.

En métropole, 38.000 personnes ont été baptisées selon le rite mormon ce qui correspond environ à 20.000 pratiquant. Ils sont présents en Francedès le XIXe siècleUne première petite paroisse a été installée en France dès 1850, vingt ans après la publication aux États-Unis du "Livre de Mormon" par le fondateur Joseph Smith.

Mais en proportion, le mormonisme est davantage présent en Outre-mer, où l'on dénombre plus de 28.000 fidèles. Et notamment dans le Pacifique, territoire qui reste tourné vers les Etats-Unis.

Des croyants très stricts.

Les mormons, qui se revendiquent comme chrétiens, sans être protestants, ni catholiques, sont des croyants stricts, pudiques voire austères. Ils sont conservateurs sur les mœurs, abstinents devant le tabac, l'alcool, le café, le thé.  C'est une religion chrétienne qui s'appuie sur la bible et une autre révélation, le livre des mormons La théologie du mormonisme est la doctrine de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.

Elle est fondée sur les saintes Écritures et la révélation moderne par l'intermédiaire des prophètes. Cette doctrine, reconnue par les mormons comme ayant été révélée par Jésus-Christ, inclut le Plan de salut qui consiste en un système de lois et d'ordonnances éternelles tel que la personne qui s'y conforme strictement a l'assurance de pouvoir entrer dans la présence de Dieu. Ces lois et ordonnances seraient le système de gouvernement du royaume de Dieu. Selon la doctrine mormone, la plupart des humains seront sauvés dans le royaume céleste.

Des rituels aussi.

Les pratiquants suivent des rituels bien particuliers. Ils pratiquent notamment le baptême par procuration des morts, afin que le mormon soit lié à toute sa famille, mais aussi le mariage éternel, un mariage qui durerait au-delà de la mort .

Les mormons consacrent également une partie de leur temps à des recherches généalogiques, ils pratiquent un jeûne une fois par mois et versent 10 % de leur revenu à la communauté mormone. Ce sont des croyants qui sont très impliqués dans la vie sociale , les mormons sont dans toutes les professions mais on les trouve davantage présents dans les villes pour être proches des églises où ils pratiquent leur foi (110 églises mormones de France).

Le temple, lieu de puissance et de rites

Le temple, lui, équivaut à la cathédrale. Bâtiment à l'architecture gothique,il vise à montrer la puissance de l'Eglise.

Le temple français récemment bâti dans les Yvelines, financé par la maison mère, à Salt Lake City, aux Etats-Unis, ne fait pas figure d'exception. Le bâtiment, d'une vingtaine de mètre est imposant et très épuré, très similaires aux temples américains. A l'intérieur s'imbrique plusieurs pièces dans lesquelles les mormons pratiquent des rites pour eux et pour leurs ancêtres. On trouve ainsi des salons, une salle dédiées aux baptêmes des membres ou encore une salle dite « céleste ».

Jusque-là, les mormons français devaient se rendre à Madrid ou à Francfort pour réaliser ces rituels.

Jenny Chase pour DayNewsWorld

 

INTERVIEW FLEUVE DE DONALD TRUMP

SUR SES RELATIONS INTERNATIONALES

Dans un entretien à Reuters donné depuis le Bureau Ovale, le président américain a évoqué ses relations internationales et sa stratégie :

tour à tour il a cité ses bonnes relations avec ses homologues russe et nord-coréen, plaidé pour la libération du pasteur Brunson et émis des réserves sur la politique de la Fed.

Sur l'Empire du Milieu

Le président américain n’attend pas grand-chose des discussions commerciales avec la Chine prévues cette semaine à Washington, a-t-il ainsi fait savoir.

Le président américain a ajouté qu’il ne se fixait pas de limite dans le temps pour sortir du contentieux commercial entre Pékin et Washington. « Comme eux, j’ai une stratégie à long terme », a-t-il dit.

Il a, par ailleurs, accusé la Chine, tout comme les pays de la zone euro, de manipuler leurs devises respectives.

Une «grande alchimie» avec Kim Jong-un

Donald Trump a jugé qu’il était « probable » qu’il reverrait le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à la suite de leur sommet historique de juin à Singapour. « C’est le plus probable, mais je ne veux pas faire de commentaire. » . Il mentionne la « grande alchimie » qui s’est installée entre Kim et lui et qui a permis d’éloigner les perspectives d’une nouvelle guerre de Corée de l’été 2017, quand les tensions étaient à leur comble entre Washington et Pyongyang.

« Je l’aime bien, il m’aime bien. (…) J’ai de très bonnes relations personnelles avec le président Kim, et je pense que c’est ce qui fait tenir les choses », a-t-il dit, évoquant l’arrêt des essais balistiques de la République populaire démocratique voquant l’arrêt des essais balistiques de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

Il n'a pas manqué de vanter ses trois mois de travail sur le dossier nord-coréen pour obtenir plus que ses prédécesseurs en trente ans. « J’ai stoppé les essais nucléaires [de la Corée du Nord]. J’ai stoppé les essais de missile. Le Japon est emballé. Que va-t-il se passer ? Qui sait ? Nous verrons », ajoute-t-il.

Aucune de concession vis-à-vis de la Turquie

Le président américain a par ailleurs exclu la moindre concession vis-à-vis d’Ankara en échange de la libération du pasteur américain Andrew Brunson, accusé de terrorisme par la justice turque. Do Le pasteur Brunson, accusé d'être lié au Parti des travailleurs du Kurdistan, a passé plus de vingt mois en détention avant d'être assigné à résidence en juillet dernier en Turquie.

Donald Trump a également confié qu'il pensait avoir un accord avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, quand il est intervenu auprès d'Israël pour obtenir la libération d'une ressortissante turque. « J'ai fait sortir cette personne pour lui. J'attends de lui qu'il laisse cet homme tout à fait innocent et merveilleux, un grand-père et un grand chrétien, sortir de Turquie. »

Il n’est en outre pas préoccupé par les conséquences des droits de douane qu’il a imposés en guise de riposte.

Sur sa rencontre avec Poutine

Donald Trump a qualifié d’«excellente» sa rencontre de deux heures avec son homologue russe, Vladimir Poutine, le mois dernier à Helsinki. «Nous avons parlé d’Israël, de la Syrie, de l’Ukraine», détaille-t-il, précisant avoir «mentionné la Crimée, comme toujours quand je parle de l’Ukraine».

Trump assure qu’à aucun moment Poutine ne lui a demandé de lever les sanctions américaines prises contre Moscou. «Je n’envisage pas de le faire. Je l’envisagerai seulement s’ils font quelque chose qui est bon pour nous.» a ajouté le président américain.

Sur l’Iran

Le chef de la Maison Blanche assure qu’il n’a « jamais dit » qu’il rencontrerait les dirigeants iraniens. « Si [le président iranien Hassan Rohani] veut que l’on se rencontre, soit. S’il ne veut pas qu’on se voit, je m’en fiche.

Sur l’enquête russe

Malgré ses inquiétudes, M. Trump n’a pas voulu dire s’il accepterait ou non d’être interrogé par M. Mueller, qui enquête sur les soupçons d’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016 et une possible collusion entre l’équipe de campagne Trump et des responsables russes. Mais il a tenu à souligner la difficulté d'interprétation qui pourrait découler de ses propos.

Le président américain a de plus souligné avoir le pouvoir d’intervenir dans cette enquête, mais avoir décidé de ne pas le faire jusqu’à présent. Il a de nouveau refusé de blâmer la Russie pour toute ingérence dans l’élection de 2016.

Des critiques sur la politique monétaire de la Fed

Trump n'est pas "emballé" par la politique de hausse des taux d'intérêt suivie par le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell.

Nous négocions de manière forte et énergique avec d'autres nations. Nous allons en sortir vainqueurs. Mais, pendant cette période, je devrais être soutenu par la Fed. Les autres pays ont une politique monétaire accommodante.

Trump n’est pas «emballé» par la politique de hausse des taux d’intérêt suivie par le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, qu’il a lui-même nommé en remplacement de Janet Yellen.

Le président américain juge que la Fed devrait être plus accommodante.

En augmentant les taux, la banque centrale dope le dollar, ce qui a un effet contreproductif dans la mesure où les produits américains deviennent plus chers à l’exportation. Or la cherté va à l’encontre des objectifs du président Trump de réduire le déficit commercial.

Le président américain s’en prend à la Réserve fédérale pour la troisième fois, rompant avec la tradition de ne pas commenter ses décisions publiquement pour préserver son indépendance.

« Comme eux, j’ai une stratégie à long terme » explique Donald Trump satisfait de sa politique internationale.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

ENNEMIS DU PEUPLE LES MEDIAS AMERICAINS DECLARENT LA GUERRE A DONALD TRUMP

« Nous avons aujourd’hui aux Etats-Unis un président qui a créé un mantra selon lequel tout média qui ne soutient pas ouvertement la politique de l’administration actuelle est “l’ennemi du peuple” », déplore le Boston Globe, le journal à l’initiative de cette campagne médiatique

« Trump n’est pas le premier homme politique à attaquer les médias, mais il est peut-être le plus acharné »écrit le Star, principal quotidien du Minnesota.

Aux États-Unis, le ton montre entre Donald Trump et les médias. Attaqués par Trump, qualifiant à l'envi de « Fake News » tout organe de presse publiant des informations qui lui déplaisent, les journaux américains défendent la liberté de la presse

Donald Trump n'hésite pas à qualifier certains médias d'« ennemis du peuple », si bien qu' une centaine de journaux américains ont pris la plume pour défendre la liberté de la presse ce jeudi.

« Les journalistes ne sont pas l'ennemi » : honnis par Donald Trump, plus de 350 journaux publient jeudi des éditoriaux pour réaffirmer leur droit et devoir d’informer

Comme souvent, Donald Trump avait répondu aux critiques par des attaques. Largement critiqué par la presse américaine pour son ton conciliant envers Vladimir Poutine lors du sommet d’Helsinki, le 16 juillet, le président américain avait qualifié les médias de « véritables ennemis du peuple ». "C'est un des nombreux mensonges propagés par notre président comme par un charlatan d'antan qui jetait de la poussière ou de « l'eau magique » sur une foule pleine d'espoir », poursuit le quotidien Le Boston Globe.

« Insister sur le fait que les vérités qui vous déplaisent sont des « fake news » est dangereux pour la démocratie », écrit le Times.

« Dangereux pour la démocratie »

Une attaque envers le quatrième pouvoir qui cette fois a mobilisé la presse du pays entier qui a publié articles et éditoriaux pour défendre la liberté de la presse mise à mal.

Sites et magazines se rassemblent derrière le hashtag #EnemyOfNone (ennemi de personne). Locale ou nationale, leur ligne éditoriale progressiste ou conservatrice, des centaines de journalistes insistent, jeudi 16 août, sur l’importance de l’indépendance des médias.

Le quotidien du Massachusetts va même jusqu'à affirmer que l’attitude de M. Trump encourage des présidents comme Vladimir Poutine ou Recep Tayyip Erdogan à traiter les journalistes comme des ennemis.

Même le New York Post, généralement pro-Trump, a participé à l’initiative du Boston Globe. « Qui sommes-nous pour ne pas être d’accord ? Nous soutenons une presse libre et dynamique, une nation où les puissants doivent rendre des comptes au quatrième pouvoir », écrit le journal.

« Cela a toujours été dans l’intérêt des puissants d’écarter et de discréditer ceux qui pourraient exercer un contrôle sur leur pouvoir", reconnaît dans son éditorial le Star Tribune, principal quotidien du Minnesota.

« Critiquer les médias – parce qu’ils ont sous-estimé ou surestimé des faits, parce qu’ils se sont trompés – est tout à fait normal », estime le New York Times le quotidien new-yorkais dans son éditorial. « Les journalistes sont humains et font des erreurs. Corriger ces erreurs est au cœur de notre travail. Mais insister sur le fait que les vérités qui ne vous plaisent pas sont des “fake news” est dangereux pour la démocratie. Et qualifier les journalistes d’“ennemis du peuple” est dangereux, point. »

Pour les défenseurs des médias, les enjeux sont bien trop importants pour accepter que les affirmations présidentielles soient hors de contrôle même si selon un récent sondage Ipsos, 43% des républicains pensent que le président devrait avoir l'autorité de fermer des médias ayant une « mauvaise attitude ».

Les ennemis de qui et de quoi?

Mais de qui et de quoi les journalistes sont-ils vraiment les ennemis, s’interroge le Chicago Sun-Times avec raison. « Nous sommes les ennemis de l’autorité incontrôlée et des privilèges non mérités. Nous sommes les ennemis des rues meurtrières et des gangs violents. Nous sommes les ennemis des gangsters qui tirent dans la foule. Nous sommes les ennemis des défaillances sociétales de notre ville et de notre pays qui ont créé ces gangsters et leur ont donné de l’espace », assure le quotidien de l’Illinois.

Assiégé, Donald Trump a selon son habitude répliqué jeudi 16 août dans un de ses Tweet matinaux :

" LES MÉDIAS BIDONS SONT LE PARTI D’OPPOSITION. C’est très mauvais pour notre grand pays… MAIS NOUS GAGNONS". Pas si certain...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

UNE EX-CONSEILLERE DE DONALD TRUMP FAIT DES ENREGISTREMENTS LORS DE SON LICENCIEMENT

Omarosa Manigault Newman, l'ex-directrice de la communication de l'Office of Public Liaison - organisme dont le but est de «cultiver des soutiens extérieurs au programme du président», dans les milieux religieux ou des affaires- a passé près d'un an au sein de l'administration sous les ordres du président Donald Trump.

La voilà qui a diffusé des enregistrements réalisés à la Maison-Blanche en violation des protocoles de sécurité .

Licenciée par le « chef de cabinet » de la Maison-Blanche, elle assure avoir enregistré John Kelly pour se protéger, car elle se sentait menacée : «Ils m'ont conduite dans la Situation Room, les portes sont closes, ils me disent que je ne peux pas partir et commencent à me menacer, insuffler de la peur en moi, à me contraindre.

Je me suis protégée car c'est une Maison-Blanche où tout le monde ment : le président ment au peuple américain, Sarah Huckabee est face au pays et ment tous les jours. Vous devez prendre soin de vous, sinon vous allez vous retourner et vous découvrir 17 couteaux dans le dos.», a-elle affirmé à NBC News . «C'est une Maison-Blanche dans laquelle tout le monde ment», a affirmé l'ancienne haute conseillère pour justifier sa décision de rendre public son entretien avec John Kelly dans la salle de crise de la Maison-Blanche et ses conversations enregistrées avec Donald Trump.

John Kelly aurait sous-entendu que sa réputation pourrait être entachée si elle ne quittait pas calmement l'administration Trump. «Il est primordial de se protéger dans le monde Trump, car chacun construit sa propre réalité. Les gens autour de lui essaient de renforcer cette réalité construite», a-t-elle complété dans le New York Times.

La raison de ce renvoi par John Kelly serait des «problèmes majeurs d'intégrité». Une référence probable à la séance de photo organisée à la Maison-Blanche en avril 2017, à l'occasion du mariage de la jeune femme dont les photos prises avec les 39 invités de la noce n'avaient pu être diffusées sur internet, à la fois pour des raisons de sécurité et d'éthique.

Qui est donc Omarosa Manigault Newman ?

Elle fut un temps proche de Donald Trump, qu'elle connaît depuis 2003 et a participé à la toute première saison de «The Apprentice», la téléréalité produite par le milliardaire. Son ascension fulgurante l'a conduite au haut poste de conseillère et de directrice de l'organisme de relation publique destiné à établir des relations avec les milieux religieux et d'affaires. Elle y était la personne noire au poste le plus élevé. Cette jeune femme devait tout à Donald Trump professionnellement.

Désormais Omarosa Manigault Newman  critique ouvertement ce dernier. Elle dit avoir entendu une vidéo, tournée début 2015, dans laquelle le président américain emploie le terme «nègre», confirmant «ce qu'elle craignait» : «Donald Trump est un arnaqueur qui se fait passer pour quelqu'un d'ouvert envers les communautés», a-t-elle assuré à l'antenne de NBC News. Elle émet également des doutes sur les capacités mentales du locataire de la Maison Blanche, affaiblies selon elle.

La porte-parole de la Maison-Blanche Sarah Huckabee Sanders a balayé d'un revers de main ces critiques acerbes dans un communiqué: «Au lieu de raconter la vérité sur tout le bien que le Président Trump et son administration font pour rendre l'Amérique sûre et prospère, le livre est rempli de mensonges et de fausses accusations. C'est triste de voir qu'un ancien employé mécontent de la Maison-Blanche essaie de tirer profit de ces fausses attaques, et bien pire que les médias lui donnent une tribune, après ne pas l'avoir prise au sérieux quand elle avait des choses positives à dire à propos du Président lors de son temps passé au sein de l'administration.»

Donald Trump, enregistré lui aussi à son insu par Omarosa Manigault Newman, n'a pas caché sa colère dans ses tweets de ce lundi. «Omarosa la folle-dingue, qui a été virée 3 fois de The Apprentice, a maintenant été virée pour la dernière fois. Elle n'est jamais arrivée à rien, n'y arrivera jamais. Elle m'a supplié que je lui donne un boulot, les larmes aux yeux, j'ai dit OK. Les gens de la Maison-Blanche la détestaient. Elle était féroce mais pas intelligente», fustige-t-il. Et d'ajouter

«Même si je sais que ce n'est ‘pas présidentiel' de m'en prendre à des crapules comme Omarosa, et que je préférerais ne pas le faire, c'est une forme de communication moderne et je sais que les Fake News Media vont faire des heures supplémentaires pour rendre même la folle dingue Omarosa aussi légitime que possible. Désolé!»

Jaimie Potts pour DayNewsWorld

 

UN FLOP POUR LA MANIFESTATION DES SUPREMACISTES BLANCS AUX ETATS-UNIS

Il n'y a «pas de place pour le suprémacisme blanc, le racisme et le néonazisme dans notre grand pays» a tweeté Ivanka Trump dimanche

La fille et conseillère de Donald Trump a marqué son empreinte politique par un tweet sans équivoque concernant la manifestation des suprémacistes blancs. Pour elle il n'y a «pas de place pour le suprémacisme blanc, le racisme et le néonazisme dans notre grand pays». Elle est ainsi allée plus loin que son père, qui avait dit samedi « condamner tous les types de racisme et actes de violence », mais sans désigner l’extrême droite ou les néonazis.

Un an après le rassemblement de Charlottesville, lors duquel une contre-manifestante de 32 ans avait trouvé la mort, fauchée par une voiture bélier, suprémacistes et radicaux de droite défilaient dimanche à Washington. En août 2017, ils avaient choisi le campus de la cité où se trouve la statue du général confédéré Lee, aujourd'hui considéré comme un symbole esclavagiste et que la municipalité souhaitait déplacer.

Ces derniers étaient attendus de pied ferme dans la ville . Mais seule une poignée de néonazis américains se sont rassemblés dimanche devant la Maison Blanche, sous surveillance policière renforcée et face à des centaines de contre-manifestants. Ils avaient reçu l’autorisation pour un cortège de 400 personnes mais une vingtaine à peine de suprémacistes ont marché dans l’après-midi d'une station de métro du centre de Washington au square Lafayette, juste en face de la Maison Blanche.

Parmi eux figuraient Jason Kessler, organisateur de l’événement et déjà à l’origine du rassemblement de l’an dernier à Charlottesville. Les manifestants ont été accueillis par au moins 300 militants antiracistes qui leur ont crié « Honte à vous » et « Partez de ma ville ».Alors que la ville de Washington avait accordé à l’organisation informelle « Unite the Right » (unifier la droite), à l’origine du rassemblement de Charlottesville (Virginie) en 2017, un créneau de 17h30 à 19h30, le groupe de manifestants s'est dispersé vers18h.

Bien entendu un important dispositif policier avait été mis en place, avec plusieurs artères interdites à la circulation ce qui a empêché tout contact entre manifestants et contre-manifestants évitant ainsi tout incident grave voire meurtrier: en mémoire la mort de Heather Heyer, une jeune femme de 32 ans. Les armes à feu avaient été prohibées pour tous les manifestants, sans exception aucune.

Après le départ des sympathisants d’extrême droite, la police a eu recours à des gaz lacrymogènes pour qu'une partie des militants « antifa »quittent les lieux.

« Antifa », militants du mouvement « Black Lives Matter » (contre les violences visant les noirs) ou simples citoyens venus exprimer leur rejet des néonazis, ils étaient des centaines dans le centre de Washington dimanche. Certains brandissaient notamment des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Non aux nazis, non au Ku Klux Klan, non à une Amérique fasciste ».

Charlottesville (Virginie) avait refusé à Kessler, l' initiateur de la manifestation de l’an dernier, l'autorisation de battre le pavé ne voulant pas attiser les tensions et revivre les événements du 12 août 2017.

Un flop pour les manifestants suprémacistes et Jason Kessler raillé sur les réseaux sociaux !

Alize Marion pour DayNewsWorld

 

DES INVITATIONS RECIPROQUES DE DONALD TRUMP ET VLADIMIR POUTINE OU DE LA DIPLOMATIE ?

Le président russe Vladimir Poutine et américain Donald Trump se seraient-ils partager le monde comme l'insinuent d'aucuns ?

Depuis leur rencontre à Helsinki le 16 juillet, les deux dirigeants multiplient les amabilités.

Le président américain a invité il y a quelques jours son homologue russe à Washington qui a répondu favorablement et en retour a invité Donald Trump à Moscou.

« Le président Trump attend avec impatience de recevoir le président Poutine à Washington après la Nouvelle année, et il est ouvert à une visite à Moscou après la réception d'une invitation formelle », a répondu la Maison blanche dans un communiqué.

Le premier sommet des deux dirigeants qui s'est tenu le 16 juillet à Helsinki a provoqué un tollé aux Etats-Unis même chez les Républicains pour qui les déclarations du président américain ont été jugées trop conciliantes vis-à-vis de son homologue russe.

Et comble de malheur pour eux Donald Trump réitère son invitation pour un prochain sommet Trump-Poutine « l'année prochaine », balayant d'un revers de main l'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016 aux Etats-Unis et sur des soupçons de collusion entre l'équipe du candidat Trump et le Kremlin de Vladimir Poutine. Alors que la Maison Blanche parle de « chasse aux sorcières », le Kremlin souligne que « peu importe les difficultés, qui sont ici des difficultés au sein de la vie politique intérieure des Etats-Unis, la vie continue et nos contacts se poursuivent », selon le chef d’Etat russe.

Pour sa part, Vladimir Poutine a jugé les pourparlers d'Helsinki « très réussis », alors que Donald Trump les a qualifiés de « grand succès ». Ces rencontres avec Donald Trump sont « utiles », a renchéri vendredi Vladimir Poutine. « Les contacts au plus haut niveau politique sont nécessaires », assurant que les deux dirigeants « ne peuvent pas discuter de tout par téléphone ».

D'ailleurs le maître du Kremlin a notamment cité parmi les sujets de discussion importants le traité de réduction du nombre des armes nucléaires entre la Russie et les Etats-Unis, le New START, qui doit expirer en 2021. « Allons-nous le prolonger ou pas? [...] Si on ne commence pas les négociations dès aujourd'hui, en 2021, ce traité cessera d'exister » telle est la question posée par le président Poutine.

Face à cette bonne entente apparente entre les deux grandes puissances de l'après-guerre, les réactions outre-atlantiques fusent et accusent. Ainsi Il y a deux jours The Financial Times a publié une nouvelle en annonçant que «Donald Trump et Vladimir Poutine veulent créer un nouvel ordre mondial». En parallèle la parution d'un rapport tout aussi alarmiste du centre analytique influent Brookings Institution relayé par le magazine The Economist, publie un texte intitulé «Détruire l'ordre mondial libéral. Trump, Poutine et l'alliance transatlantique soumise au danger»,

Il est certain que la Russie de Poutine envisage d’augmenter son influence de part le monde. Son aide aux pays africains en matière de développement énergétique apportée le 27 juillet par le Président Vladimir Poutine dans le cadre du 10e sommet des BRICS, en témoigne notamment. la Russie compte aider davantage certains pays africains, notamment l'Angola, le Mozambique et le Gabon, à développer leur secteur énergétique national, en premier lieu par le biais de la «réalisation de projets pétroliers et gaziers».

«Nous proposons à nos partenaires africains de créer "clefs en main" une industrie toute entière. Les accords sur la coopération dans l'exploration pacifique de l'atome sont signés avec un nombre de pays de la région, alors que nous réalisons déjà des projets pratiques avec certains d'entre eux», a assuré M.Poutine. Pour ne citer qu'un exemple.

Mais le retrait de Donald Trump dans l'alliance atlantique pour ne s'occuper que du bien-être des Américains est aussi un signe..

Peut-on dire pour autant, dans un raccourci étonnant, que l'on assisterait au démantèlement de l'ordre mondial et à son remplacement par un certain nouvel ordre mondial anti-libéral pour ne citer que l'article ou les sujets des chaînes comme CNN ?

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

LES GI AMERICAINS REVOIENT LEUR PAYS

65 ANS APRES LA GUERRE DE COREE

La Corée du Nord commence la restitution aux États-Unis des corps de soldats américains.

Les dépouilles de soldats américains tués lors de la guerre de Corée (1950-1953) ont commencé à être restituées par la Corée du Nord aux États-Unis, a annoncé la Maison-Blanche, jeudi 26 juillet.

Un avion de l’US Air Force transportant plusieurs de ces corps est arrivé en Corée du Sud vendredi.

« Merci à Kim Jong-un », a réagi Donald Trump sur Twitter.

Une promesse mise à exécution

En acceptant la requête américaine, le gouvernement nord-coréen honore un des quatre engagements de l'accord signé le 12 juin par le président Donald Trump et son homologue Kim Jong-un.

Cette restitution qui débute un 27 juillet ne doit rien au hasard coïncidant en effet avec la date anniversaire de l'armistice qui avait mis un terme à la guerre de Corée, en 1953, même si aucun traité de paix formel n'a jamais été conclu.

Responsables américains et nord-coréens s'étaient réunis la semaine dernière dans le village frontalier de Panmunjom, où fut signée la trêve de la guerre de Corée, dans la zone démilitarisée, pour discuter de cette question.

Au total, ce sont 5 300 Américains qui « ne sont jamais rentrés à la maison » et que les États-Unis espèrent retrouver, selon Washington.

Mais la concrétisation de cette promesse n’est pour l’instant que toute relative : selon Washington, il s’agit d’une « première étape significative pour reprendre le rapatriement » mais aussi « les opérations de terrain en Corée du Nord afin de retrouver les quelque 5 300 Américains qui ne sont jamais rentrés à la maison ». « Les États-Unis et la République populaire démocratique de Corée s'engagent à retrouver les dépouilles des prisonniers de guerre et des soldats portés disparus au combat ».

Si Donald Trump a salué le début de démantèlement par le régime de Pyongyang des infrastructures de sa principale base de lancement de satellites, le président américain a vu dans cette nouvelle étape un nouveau signe encourageant.

Mais même si l'administration Trump se félicite de ce transfert, il n'en demeure pas moins que sont attendus de la part du dictateur des gestes plus significatifs.

Où en est le dénucléarisation totale exigée par Washington ?

En effet la dénucléarisation totale de la Corée du Nord reste le principal enjeu de ce sommet or les négociations patinent entre les deux pays longtemps ennemis.

« Nous sommes engagés dans une diplomatie patiente, mais nous ne laisserons pas cela s’éterniser sans résultat », a ainsi prévenu mercredi Mike Pompeo, tout en reconnaissant devant le Congrès américain que la Corée du Nord continue de produire des matériaux fissiles.

A part le début de démantèlement d’un site restant à vérifier, aucune avancée concrète n’a été annoncée depuis le 12 juin . Les négociations, modalités et calendrier du démantèlement « complet » et « vérifié » du programme nucléaire de Pyongyang ne sont pas encore déterminés.

Pas sûr que la dénucléarisation « sans délai » soit achevé d’ici à la fin de 2020 à la fin du premier mandat de Donald Trump, l’administration américaine ayant récemment signifié qu’il « n’y avait pas de date butoir »...

Les méthodes musclées de l'homme d'affaire conviennent-elle toujours au jeu et enjeux diplomatiques ?
Alize Marion pour DayNewsWorld

 

ATTENTAT MEURTRIER A TORONTO

REVENDIQUE PAR DAESH

Daesh a revendiqué l'attaque meurtrière de dimanche Le tireur qui a ouvert le feu au hasard sur des piétons se promenant sur l'avenue Danforth a également ciblé des restaurants bondés.

Daesh a revendiqué mercredi la fusillade de dimanche soir visant des passants dans une rue de Toronto, selon un message diffusé par son agence de propagande, Amaq.

L'organe de propagande du groupe, a indiqué que "l'un des soldats de Daesh" a perpétré l'attaque , en ciblant les ressortissants des pays de la coalition internationale antijihadistes.

Une attaque faisant deux morts dont une jeune femme de 18 ans et une fillette de 10 ans et 13 blessées, certaines grièvement par un homme armé, de 29 ans, identifié comme Faisal Hussain, de Toronto, a indiqué lundi le chef de la police de la ville Mark Saunders.

La police est arrivée rapidement sur les lieux a ouvert le feu sur l'homme découvert mort quelques instants plus tard dans une ruelle, ont indiqué les enquêteurs.

Selon la famille du tireur, cet individu souffrait depuis son enfance de « sérieux problèmes mentaux » jamais surmontés malgré la prise de traitements et des suivis psychiatriques.

« Une tragédie de plus dans notre ville »

Toronto n'a pas été épargnée cette année par les attentats.

En effet, en avril dernier, c'est un homme au volant d'une camionnette qui avait foncé sur des piétons à Toronto, visant des femmes et tuant 10 personnes, une des attaques les plus meurtrières dans le pays.


« C'est une attaque contre des familles innocentes et contre l'ensemble de la ville. C'est une tragédie, une tragédie de plus dans notre ville cette année », a regretté John Tory, le maire de Toronto.
Paul Emison pour DayNewsWorld

 

QUAND DONALD TRUMP INVITE VLADIMIR POUTINE

A WASHINGTON

Selon un sondage CBS News publié jeudi, seul un tiers (32%) des Américains approuve la façon dont Donald Trump a géré le rendez-vous d'Helsinki. Dans le camp républicain, cependant, le taux d'approbation monte à 68%.

Mais malgré le tollé suscité par sa rencontre avec le maître du Kremlin il y a trois jours, le président américain souhaite aller plus avant dans sa relation avec son homologue russe et se moquant

des remontrances Donald Trump choisit d'inviter son homologue russe à Washington.

«S'entendre avec le président Poutine est positif, pas négatif», assène-t-il. D'ailleurs la chancelière allemande Angela Merkel a également estimé aujourd'hui que la reprise des sommets entre présidents américain et russe était normal et jugé positif que Donald Trump invite Vladimir Poutine aux Etats-Unis.

« Je me réjouis de chaque rencontre (...) lorsqu'il y a un dialogue, en particulier entre ces deux pays, c'est une bonne chose pour tout le monde. Le fait qu'aucun président russe ne soit allé aux Etats-Unis depuis 2005 je crois, ce ne doit pas être la normalité », a-t-elle dit lors de sa conférence de presse annuelle précédant les vacances gouvernementales.

La critique de la présidence Trump n'a pourtant jamais été aussi unanime depuis lundi et la rencontre d'Helsinki. Les Républicains s'associent aux Démocrates pour dénoncer l'étrange russophilie présidentielle qui a poussé Donald Trump à désavouer les services secrets américains et donner raison au président russe lors de leur conférence de presse commune en Finlande.

Lundi, le directeur du renseignement américain Dan Coats avait mis en avant les évaluations "claires" de ses services sur une ingérence russe dans la présidentielle de 2016 et a évoqué les "efforts en cours" de Moscou pour "saper" la démocratie américaine. Le Kremlin est-il intervenu pour influencer la campagne présidentielle de 2016 en faveur du candidat républicain. ? On ne le saura jamais vraiment mais les services craignent que les Russes ne réitèrent leur coup aux élections de mi-mandat en novembre 2018.

Visite de Poutine à l'automne

Les critiques semblent passer loin au-dessus du Bureau ovale et John Bolton, a été chargé d'organiser la venue de Vladimir Poutine à Washington, à l'automne.

Est-il encore possible de faire confiance au président pour assurer la sécurité nationale, notamment face à la Russie ? Pour les Démocrates non , lesquels cherchent à savoir en vain ce que Donald Trump et Vladimir Poutine se sont dit pendant leur entrevue en Finlande ! Ce que l'on sait : le sommet entre le Président russe et son homologue américain, première rencontre d'un tel niveau en neuf ans, a eu lieu le 16 juillet à Helsinki. Les deux chefs d'État se sont d'abord entretenus en tête-à-tête pendant plus de deux heures. Ensuite, les délégations en composition élargie ont pris part à un déjeuner avant de répondre ensuite aux questions des journalistes. Au terme de la rencontre les parties se sont déclarées intéressées par une amélioration des relations entre les deux pays. Mais que se sont-ils vraiment dit ?

«Jusqu'à ce que nous sachions ce qui s'est passé lors de cette réunion de deux heures à Helsinki, le président ne doit plus avoir d'interactions individuelles avec Poutine aux États-Unis, en Russie ou ailleurs», a prévenu Chuck Schumer, président du groupe démocrate du Sénat.

La fermeté de Trump

Dans une interview donnée à la chaîne américaine CNBC, le locataire de la Maison Blanche affirme que «développer des relations avec Vladimir Poutine et la Russie est positif et non négatif», tout en prévenant que si cela ne fonctionne pas, il sera «le pire ennemi [que le président russe] n'a jamais eu». Lors de ce même entretien, Trump a fustigé son prédécesseur, Barack Obama, pour avoir été un «pigeon total» dans les relations avec Moscou, tout en affirmant qu'il a été «beaucoup plus dur envers la Russie que n'importe quel président depuis de beaucoup plus dur envers la Russie que n'importe quel président depuis de nombreuses années»

Pour preuve également de sa fermeté envers Moscou, Trump raconte avoir sermonné Angela Merkel à propos d'un nouveau gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne et rendant selon lui Berlin dépendante du Kremlin. Autre preuve avancée, les sanctions prises à l'encontre de Moscou. «Regardez le nombre de diplomates que j'ai expulsés», lance Donald Trump. En effet en mars une soixantaine de Russes, soupçonnés d'être des espions, avaient dû faire leurs valises, après une histoire d'empoisonnement en Grande-Bretagne.

Mais moins d’une semaine après le sommet avec Vladimir Poutine, Donald Trump a répété une fois de plus qu’il cherchait à s’entendre avec Moscou, tout en brandissant des menaces au cas où son projet ne fonctionnerait pas. « J'attends avec impatience notre deuxième rencontre pour que nous puissions commencer à mettre en place certaines des choses dont nous avons parlé », a-t-il ajouté, citant, pêle-mêle, la lutte contre le terrorisme, "la sécurité pour Israël", les cyberattaques, les échanges commerciaux, l'Ukraine, la paix au Proche-Orient ou encore la Corée du Nord.

« Certains DETESTENT le fait que je me sois bien entendu avec le président Poutine de Russie », a-t-il encore tweeté mercredi. « Ils préféreraient aller en guerre que de voir ça ».

Poutine se délecte de sa victoire

À Moscou, Vladimir Poutine se frotte les mains. «Nous voyons qu'il y a des forces aux États-Unis qui sont prêtes tout simplement à sacrifier les relations russo-américaines, dans le cadre d'une bataille politique américaines pour leurs seules ambitions, dans le cadre d'une bataille politique interne», a-t-il simplement commenté.

"Le sommet avec la Russie a été un grand succès, sauf pour le vrai ennemi du peuple, les médias fake News", a-t-il tweeté, reprenant une expression particulièrement agressive qu'il avait déjà utilisée en 2017.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

L'HOMMAGE DE BARACK OBAMA A NELSON MANDELA PASSE PAR LA CRITIQUE DE LA POLITIQUE MENEE PAR DONALD TRUMP

« Une partie du monde est sur le point de rebasculer vers un ordre ancien, plus brutal » a déclaré Barack Obama.


Quelque 15.000 personnes, dont des invités de marque comme la dernière épouse de Nelson Mandela, Graça Machel, l'ex-présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf ou encore l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, étaient invitées au stade de cricket Wanderers.

Chaque année, la Fondation Mandela confie à un invité de prestige le soin de prononcer un discours à l'occasion de l'anniversaire de « Madiba », né le 18 juillet 1918 et décédé le 5 décembre 2013. Cette année le choix s'est porté sur Barack Obama.

Le président américain avait fait le déplacement en Afrique du Sud pour les obsèques de « Madiba », « géant de l'Histoire, qui selon lui, a conduit une nation vers la justice ».

Mardi à Johannesburg, à l’occasion d’un discours très politique pour le centenaire de la naissance de Mandela, l’ancien président américain s’est posé en rempart de la démocratie. Barack Obama a livré un message de tolérance, d'inclusion et de démocratie à un moment où l'héritage de Mandela est remis en question dans le monde, une allusion directe à la politique de son successeur à la maison Blanche, Donald Trump.

Hommage vibrant à Nelson Mandela

L’ancien président américain a rendu hommage au « dernier grand libérateur du XXe siècle ». Les deux hommes partagent un destin en commun qui les a fait entrer dans l’histoire en devenant les deux premiers présidents noirs de leurs pays.

Après vingt-sept ans dans les geôles du régime raciste blanc, Nelson Mandela a été élu à la présidence en 1994, poste qu’il a conservé jusqu’en 1999. Barack Obama a lui occupé la fonction suprême aux Etats-Unis de 2009 à 2017.

Ce dernier a salué la mémoire d’« un vrai géant de l’histoire ». « La lumière de “Madiba” [surnom de Nelson Mandela] brille toujours avec beaucoup d’éclat », a-t-il assuré, défendant la « vision » du Prix Nobel de la paix sud-africain.

« Il y a cent ans, Madiba naissait dans le village de Mvezo. Rien n’aurait pu laisser présager, à ce moment-là, dans cet endroit-là, qu’un jeune garçon noir changerait le cours de l’histoire. L’Afrique du Sud avait déjà commencé à introduire des mesures de ségrégation raciale, un ensemble législatif connu sous le nom d’apartheid. La majorité de l’Afrique, dont le pays de mon père [le Kenya], était sous domination coloniale. Les puissances européennes dominantes, après une horrible guerre mondiale qui a pris fin quelques mois après la naissance de Madiba, considéraient ce continent et ses habitants comme un butin à se partager, un territoire abondant en ressources naturelles et en main-d’œuvre bon marché.

Critiques acerbes envers Donald Trump

Prenant soin de ne jamais nommer l’actuel locataire de la Maison Blanche, l’ancien président américain a toutefois fait de nombreuses allusions à Donald Trump qui n'ont pas manqué d'interpeller dans le stade Wanderers les 15 000 personnes, qui lui était totalement acquises. Barack Obama a ainsi multiplié les attaques en s’en prenant aux climatosceptiques, aux leaders « autoritaires » qui « ne cessent de mentir » et aux politiques d’immigration fondées « sur la race » :

« Compte tenu de l’époque incertaine et étrange dans laquelle nous vivons, les informations apportent chaque jour leur lot de titres perturbants qui donnent le tournis. »

« Les politiques semblent rejeter le concept de vérité objective, des gens inventent », a-t-il lancé, déclenchant des rires nourris. « Nier les faits peut mettre à mal la démocratie », a-t-il mis en garde alors que son successeur dénonce à longueur de journée les fake news.

« Je ne peux pas trouver de terrain d’entente avec quelqu’un qui affirme que le changement climatique n’existe pas, quand tous les scientifiques disent l’inverse », a poursuivi Barack Obama. Dès son arrivée à la Maison Blanche Donald Trump avait fait sortir les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, l’estimant « injuste » pour l’industrie de son pays.

Sur la politique d’immigration là encore, Barack Obama n'a pas hésité à s'en prendre directement à son successeur. « Il n’est pas faux d’insister sur le fait que les frontières nationales importent (…) mais cela ne peut pas être une excuse pour des politiques d’immigration fondées sur la race », a-t-il estimé.

« Le régime [sud-africain] de l’apartheid [tombé en 1994] était entièrement artificiel », a déclaré l’ancien président américain, en reprenant des propos de Nelson Mandela. « Ce qui était vrai à l’époque l’est toujours aujourd’hui. (…) On se voit dans l’autre, on partage des espoirs et des rêves communs. C’est une vérité incompatible avec toute forme de discrimination fondée sur la race, la religion ou le sexe », a-t-il poursuivi : Et c’est une vérité qui porte ses fruits de façon très pratique, puisqu’elle permet à une société de profiter de l’énergie et des qualités de tous ces gens-là. Regardez l’équipe de France qui vient de remporter la Coupe du monde. »

Nelson Mandela a consacré sa vie à cette longue marche vers la liberté et la justice. Pour les peuples opprimés du monde entier, il est devenu l’incarnation de l’espoir, de l’aspiration à une vie meilleure.

A l'occasion du centenaire de la naissance de Nelson Mandela, sa fondation a donc appelé la population « à agir et inspirer le changement » au nom de « Madiba ».

Car le racisme attise toujours les tensions à travers l'Afrique du Sud et la pauvreté persiste dans le pays le plus inégalitaire au monde selon la Banque mondiale.

Près de 25 ans après la fin de l'apartheid, même Graca Machel, la veuve de Nelson Mandela a affirmé que l'Afrique du Sud a « juste débuté sa longue marche » vers la liberté, en reprenant le titre de la fameuse autobiographie de son défunt époux La longue marche vers la liberté.

Et les festivités seront conclues par un immense concert en décembre à Johannesburg avec les stars américaines Beyoncé, Jay-Z ou encore Pharrell Williams

Paul Emison pour DayNewsWorld

 

CLASSEMENT MONDIAL DU PIB

LA FRANCE RECULE AU 7ème RANG

Début Mai 2018, après un an de présidence, les milieux économiques français avaient salué l’embellie du PIB français qui avait politiquement et médiatiquement profité à Emmanuel Macron.

Les clignotants étaient au vert. Le PIB de la France avait progressé de 2% sur l’ensemble de l’année 2017 mettant fin, selon certains experts, à une « croissance molle ».

Pour quelques économistes, c’était du à l’effet MACRON (précédemment Ministre de l’Economie et des Finances), lequel effet se traduisait dans ces chiffres.

Le sursaut de l’économie tricolore aurait en effet trouvé principalement sa source dans le renforcement de l’image de la France portée par « une jeune président » et  au regain de confiance des chefs d’entreprises qui en était suivi.

Depuis les nuages se sont accumulés.

Un certain nombre de facteurs freineraient l’économie tricolore, telles  que les tensions commerciales entre la Chine et les Etats Unis qui ont déjà provoqué un ralentissement du commerce mondial ou encore les incertitudes qui pèsent au plan européen sur quelques réformes qu’entravent  les relations délicates entre la France et l’Allemagne.

De son coté, l’INSEE indiquait simultanément que des tensions s’étaient manifestées sur l’appareil productif, très sollicité, de certaines entreprises confrontés à des difficultés de recrutement.

Ces pronostics auguraient, selon les spécialistes, un ralentissement dans les trimestres à venir, de la création d’emplois.

A ce constat s’est ajouté la baisse de la consommation des ménages due par la baisse du pouvoir d’achat.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, voilà que l’on vient d’apprendre que la France vient de reculer à la 7eme place de l’économie mondiale en terme de PIB.

Il va falloir mettre rapidement à jour les livres d’économie et d’économie politique des étudiants francais…

Car c’est l’Inde qui vient de ravir à la France sa 6ème place (elle avait déjà reculé de la 5ème à la 6ème quelques années auparavant) selon les données qui viennent d’être publiées par la Banque Mondiale.

L’Inde vient de dépasser sûrement et doucement la place forte qu’occupait la France qui a été laissée sur le carreau avec ses 2582 mds de dollars de PIB contre 2597 Mds pour le pays du Mahatma Gandhi.

Depuis quelques années , l’Inde a su trouvé le bénéfice de ses atouts bien connus comme la maitrise de l’anglais de sa population ou la délocalisation porteuse de valeur ajoutée d’entreprises de services (informatique notamment).

La croissance démographique a participé elle aussi de cette croissance, l’Inde affichant un nombre d’habitants de 1,325 Mds.

Même si les indices de développement (PIB par habitant ou Indice de Développement Humain /IDH ou le niveau d’éducation) enregistrent encore de gros écarts entre les deux pays, l’évolution rapide de l’Inde va devoir faire réfléchir les français.

Car ce n’est pas fini !

Selon certaines anticipations, la France pourrait être rétrogradée au 9ème rang mondial d’ici une quinzaine d’années. En 2050, elle pourrait même ne plus figurer au Top mondial des 10 premiers pays.

A méditer !

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

DONALD TRUMP SE MOQUE

D'UNE PARTIE DES JOURNALISTES

Donald Trump se moque d'une partie des journalistes qui ne croyaient pas qu'il deviendrait président

Le président américain a utilisé son compte Twitter pour diffuser une vidéo avec une compilation de critiques sur sa figure, qui contrastent avec sa victoire électorale de 2016.

«Ils ne l'ont tout simplement pas compris, mais maintenant ils le font!»C'était le message du président des États-Unis, Donald Trump, lorsqu'il a publié une vidéo sur son compte Twitter dimanche qui se moquait des journalistes qui ne croyaient pas gagner les élections de 2016.

La vidéo commence avec l'annonce de sa candidature à la présidence des États-Unis, puis se poursuit avec une série de questions de journalistes de différents canaux et programmes de télévision.

 

Ce que le président américain essaie de montrer avec ces images, c'est que personne ne croyait en lui et que, à tort, beaucoup considérait Hillary Clinton comme une gagnante. Certains l' ont raillé, tandis que d'autres l'ont sous-estimé.

Parmi les figures qui l'interrogent figurent l'acteur George Clooney, l'ancien président Barack Obama et le chef d'orchestre Stephen Colbert. Les sondages ont également donné comme vainqueur le candidat des démocrates.

Cependant, dans la seconde moitié de la vidéo, ils commencent à compter chacun des Etats dans lesquels Trump a gagné, à la surprise d'un journaliste de CNN qui ne pouvait pas croire le "retour" du magnat américain.

Paul Emison pour DayNewsWorld

 

FUSILLADE DANS UN JOURNAL A ANNAPOLIS

Un homme a ouvert le feu dans une salle de rédaction d'un journal des États-Unis et a causé 5 morts

L'attaque a eu lieu à la Capital Gazette d'Annapolis. Les causes de l'événement sont ignorées. Il y a beaucoup de blessés.

Une attaque armée a de nouveau secoué les États-Unis: un tireur est entré dans le journal Capital Gazette à Annapolis, à 45 minutes de Washington, jeudi, et a causé au moins cinq morts et "plusieurs blessés graves". L'assaillant, un homme «adulte, blanc» dont le nom n'a pas été dévoilé, était armé d'une «longue arme» et a été arrêté. On ignore pour l'instant lesmotivations du meurtrier, qui est interrogé.

La police du comté d'Anne Arundel a confirmé qu'un homme est entré à 15h15dans le bâtiment de la rue Bestgate, à la hauteur de 888, où se trouvent les bureaux du journal, qui appartiennent au groupe du Baltimore Sun. Ils ont dit que le tueur avait utilisé une "arme longue" (ce serait un fusil de chasse, comme mentionné officieusement) et que les policiers n'avaient pas tiré sur le suspect. Ils ont également déclaré avoir trouvé ce qui semblait être un «engin explosif» et qu se  trouvaient 170 personnes dans le bâtiment au moment du massacre.

Phil Davis, un journaliste de la Gazette, a tweeté à partir de l'endroit attaqué notant que plusieurs personnes avaient au moins été blessées. "Le tireur a tiré à travers la porte en verre dans la salle de presse et a ouvert le feu sur plusieurs employés." "Je ne peux pas en dire beaucoup plus ..." Le journaliste, qui couvre habituellement le judiciaire, a écrit: " Il n'y a rien de plus effrayant que d'écouter plusieurs personnes se faire tirer dessus alors que vous êtes sous votre bureau e que vous entendez l'attaquant recharger son arme".

La police n'a pas confirmé immédiatement le nombre de victimes et a pris soin d'évacuer le bâtiment et de chercher le tireur, qui a été arrêté, apparemment dans un centre commercial près du journal. Ils ont ensuite annoncé qu'il y avait cinq morts et "plusieurs personnes gravement blessées", selon les autorités lors d'une conférence de presse. Les blessés ont été transférés dans les hôpitaux voisins. Frashure a expliqué que, grâce à la réaction rapide des équipes d'urgence, le «suspect était déjà en garde à vue» en attente d'être interrogé par les autorités.

Le chef du gouvernement du comté d'Anne Arundel, Steven Schuh, a également salué les services d'urgence car, a-t-il dit, "s'ils n'étaient pas arrivés aussi vite qu'ils l'ont fait, cela aurait pu être bien pire". Les autorités n'ont pas voulu entrer dans les détails sur le type d'arme utilisée par le tireur, mais ont indiqué que la fusillade s'était concentrée sur la salle de rédaction du journal Capital Gazette, fondé en 1884, avec un tirage d'environ 30 000 exemplaires par jour.

Le président Donald Trump a utilisé les réseaux sociaux pour transmettre ses condoléances aux familles des victimes et remercier les services d'urgence. "Avant de partir pour le Wisconsin, j'ai été informé de la fusillade à la Capital Gazette à Annapolis, Maryland. Mes pensées et mes prières sont pour les victimes et leurs familles. Merci à tous les membres des services d'urgence qui sont sur les lieux ", a-t-il écrit.

Le gouverneur de l'Etat du Maryland, Larry Hogan, a déclaré sur Twitter: "Absolument ravagé par cette tragédie à Annapolis". "S'il vous plaît, suivez toutes les alertes et restez hors de la zone. Nous prions pour tous ceux qui sont dans le lieu et pour notre communauté. "

La police de New York a immédiatement renforcé la sécurité dans plusieurs médias de la ville à la suite de l'attaque.

Annapolis est la capitale de l'État du Maryland et se trouve à environ 45 minutes de Washington. D'environ 40 000 habitants, c'est un endroit calme sur le bord de la gigantesque baie de Chesapeake, traversée par des voiliers et des bateaux de plaisance. La ville abrite l'Académie navale, l'une des plus anciennes écoles militaires du pays.

Simon Freeman pour DayNewsWorld

 

VALIDATION PARTIELLE DU DECRET MIGRATOIRE DE DONALD TRUMP PAR LA COUR SUPREME

DES ETATS-UNIS

La Cour suprême des Etats-Unis a validé, mardi 26 juin, le décret anti-immigration de Donald Trump, à l’issue d’une âpre bataille judiciaire autour de cette mesure extrêmement controversée avec la majorité de cinq juges contre quatre. La haute cour, dans son arrêt rédigé par le président de l’institution, John Roberts, estime que le président n’a fait qu’user de façon légitime de ses prérogatives en matière d’immigration.«Le président des États-Unis possède un pouvoir extraordinaire de parler à ses concitoyens et en leur nom. Nos présidents ont souvent utilisé ce pouvoir pour épouser les principes de liberté religieuse et de tolérance sur lesquels cette nation a été fondée», a-t-il écrit.

Ce décret entraîne donc - loin des principes sus-cités- l'interdiction permanente aux ressortissants venus de six pays à majorité musulmans de pénétrer sur le territoire américain. Sont concernés le Yémen, la Syrie, la Libye, l'Iran et la Somalie mais aussi la Corée du Nord, soit environ 150 millions de personnes. Il interdit également l'entrée à certains responsables gouvernementaux du Venezuela.

Le président américain, Donald Trump, s'est empressé de saluer la validation de son décret migratoire . «La Cour suprême fait triompher le décret. Wow!» a-t-il tweeté y voyant « une fantastique victoire » pour le peuple américain après « des mois d’hystérie » de la part des médias et des démocrates.

« Tant que je serai président, je défendrai la souveraineté et la sécurité du peuple américain et je me battrai pour un système d’immigration au service de l’intérêt national des Etats-Unis et de ses citoyens. » a-t-il martelé.

Pour les opposants ce texte s’apparente à un « décret antimusulman ».

Il avait été mis en vigueur par la Maison Blanche le 27 janvier 2017, soit une semaine après l’entrée en fonction de M. Trump. L'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU )avait fait tout son possible pour prouver l'existence de préjugés durables anti-musulmans chez le président américain en référence à sa campagne présidentielle. Des juges fédéraux, notamment à Hawaï, en Californie, dans le Maryland et en Virginie, avaient rejeté le décret. Contrairement aux juges d’Hawaï ou de Californie, la Cour n’a donc pas tenu compte des propos du candidat Trump qui avait parlé de « Muslim ban » et déclaré que « l’Islam nous haït » pendant la campagne.

Adrian Vermeule, professeur de droit constitutionnel à Harvard, estime que cette décision « réaffirme la retenue judiciaire à l’égard de l’autorité présidentielle sur les affaires étrangères et l’immigration ».

Si Trump a gagné une partie de la manche et peut crier victoire, il n'en demeure pas moins que les neuf juges ont toutefois exempté les personnes ayant un « lien » avec de la famille ou une entreprise, en attendant de se prononcer sur le fond du dossier en octobre.

Il s’agit donc d’une décision temporaire, le temps que le fond du dossier soit analysé. La Haute Cour se prononcera définitivement en octobre.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

 

RECUL DE DONALD TRUMP OU

LA FIN DE LA SEPARATION DES ENFANTS

DE LEURS PARENTS MIGRANTS

Mercredi Donald Trump a dû prendre en compte le tollé provoqué par la mise en œuvre de la « tolérance zéro » instaurée par le ministère de la justice avec son aval. Le président américain a signé un décret - utilisant la voie exécutive- qui stipule que parents et enfants seront détenus ensemble. Après une réunion à huis clos avec les élus républicains du Congrès, mercredi 20 juin, le président américain avait annoncé qu'il allait signer un texte pour éviter la séparation des familles. «Nous voulons garder les familles ensemble», avait expliqué M. Trump depuis la Maison Blanche.

Un revirement dans la politique dure du président américain sur l’immigration. «Je signerai quelque chose bientôt», avait-il poursuivi. C'est enfin chose faite.

Donald Trump a signé un décret pour éviter la séparation des familles de migrants ayant franchi illégalement la frontière avec le Mexique, mercredi. En attendant que le Congrès vote une réforme jeudi 21 juin, la nouvelle politique de l’administration Trump consiste à « détenir les familles ensemble » pendant l’examen de leurs demandes d’asile.

Mais là encore ce moyen de parer au plus pressé ne résout que très temporairement  les problèmes posés par les séparations de familles.

En effet une décision de justice de 1997, le « jugement Flores », limite, en théorie, à 20 jours la durée de détention des enfants, et oblige l’Etat à libérer ces deniers par la suite en général dans des centres ou des familles d’accueil.  Compte-tenu de l'engorgement des tribunaux, même en doublant le nombre de juges selon la proposition de l’élu républicain Ted Cruz , il est peu probable que les demandes d'asile puissent être examinées en 14 jours. Le prélude à un nouveau bras de fer avec la justice.

De plus l'incarcération pour des enfants s'avère être une expérience traumatisante pour ces derniers. « Au lieu de protéger les enfants traumatisés, le président a ordonné à son procureur général d’ouvrir la voie à l’emprisonnement à long terme de familles dans des conditions carcérales », a déploré Nancy Pelosia, la responsable de la minorité démocrate à la Chambre des représentants.

La Maison Blanche ne peut attendre son salut que du Congrès ce jeudi 21 juin pour parvenir à un compromis sur l’immigration « tolérance zéro ».

Britney Delsey pour DayNewsWorld

 

RETRAIT DES ETATS-UNIS DU CONSEIL DES DROITS

DE L'HOMME DE L' ONU

Voilà plus d'un an que les États-Unis menacent de quitter le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. C'est chose faite: la menace a été mise à exécution mardi soir. En effet l'annonce de ce départ est intervenue mardi 19 juin vers 21 heures à Washington, lors d'une allocution de l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, qui a n'a pas hésité à qualifié l'institution de «cloaque de partis pris politiques».

«Nous prenons cette mesure parce que notre engagement ne nous permet pas de continuer à faire partie d'une organisation hypocrite et servant ses propres intérêts, qui fait des droits de l'homme un sujet de moquerie», a-t-elle déclaré.

C’est un retrait de plus dans la longue liste des désengagements américains depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche début 2017 .

Les Etats-Unis se sont déjà retirés de l'Unesco, de l'Accord de Paris sur le climat, de l'accord nucléaire avec l'Iran, ont aussi coupé plusieurs financements à des organes de l'ONU.

Les Etats-Unis quittent maintenant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, basé à Genève .«Ce faisant, je tiens à préciser très clairement que cette décision n'est pas un retrait de nos engagements pour les droits de l'Homme», a-t-elle ajouté au côtés du secrétaire d'Etat Mike Pompeo.

Appel américain à une réforme profonde du CDH

À la mi-2017, la représentante des États-Unis à l'ONU, avait appelé de ses vœux à une profonde réforme de la CDH. Elle avait notamment réclamé que l'exclusion des États membres commettant de graves violations des droits de l'homme soit votée à la majorité simple et non aux deux tiers. Elle avait aussi demandé un renforcement du processus de sélection des États membres. «Regardez les membres du conseil et vous voyez un effroyable manque de respect pour les droits les plus fondamentaux», a dit Haley en substance, dans son allocution de mardi 19 juin, citant le Venezuela, la Chine, Cuba et la République démocratique du Congo. Mais elle ne mentionne ni l’Arabie saoudite ni les Emirats arabes unis, qui conduisent une offensive militaire depuis trois ans au Yémen...

Elle a aussi pointé du doigt le jugement jugé partial à propos de leur allié Israël, la question des «droits de l'homme en Palestine» étant systématiquement à l'ordre du jour de chaque session du CDH , soit trois fois par an.« Cinq résolutions ont été votées contre [l’Etat hébreu]. C’est plus que toutes les résolutions confondues contre la Corée du Nord, l’Iran et la Syrie », a fait valoir Nikki Haley. Selon les diplomates, Washington fait surtout payer au CDH son biais supposé contre Israël qui fait l’objet d’un point exclusif- le point 7- à l’agenda. D'ailleurs le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, n'a pas manqué de saluer dans la nuit une « décision courageuse contre l’hypocrisie et les mensonges de ce soit disant Conseil des droits de l’homme de l’ONU »

Une décision regrettable

L’ancienne diplomate américaine Suzanne Nossel qui a œuvré à l'obtention d'un siège au CDH sous Obama, a réagi à la décision de Washington. « Aucun instrument multilatéral ne peut être pur ou presque parfait (...). Ses défauts sont les défauts des Etats membres qui sacrifient parfois les droits humains au profit d’objectifs politiques ou économiques », a-t-elle assuré tout en déplorant le retrait des Etats-Unis de cette instance.

Les organisations de défense des droits humains, elles-même, dénoncent une instance contestable dès lors qu’elle accueille des Etats qualifiés d’autoritaires en son sein . Mais force est de reconnaître que cette dernière permet toutefois l’ouverture d’enquêtes sur des violations des droits en Syrie, au Yémen, au Burundi, en Birmanie et au Soudan du Sud par exemple. Cette décision «va mettre le pays en marge des initiatives mondiales cruciales pour défendre les droits de l'Homme», a déploré l'organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch, jugeant dans un communiqué que le CDH avait «joué un rôle important dans des pays comme la Corée du Nord, la Syrie, la Birmanie et le Soudan du Sud».

Si ce départ intervient au lendemain de vives critiques du plus haut responsable de l'institution contre la politique migratoire de «tolérance zéro» de Donald Trump, il fait montre surtout de la politique unilatérale et isolationniste de Washington.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

 

LA POLEMIQUE ENFLE SUR LES ENFANTS

DE MIGRANTS SEPARES DE LEURS PARENTS

La polémique enfle d'autant que des images montrant des enfants parqués dans des cages ont été diffusées et ne peuvent qu’émouvoir. Melania Trump est même sortie de sa réserve. Sa directrice de la communication a affirmé sur CNN dimanche 17 juin que la Première dame affirmait « détester voir des enfants séparés de leur famille » et appelait « à gouverner avec cœur ». Deux ex-First Ladies, Laura Bush et Michelle Obama, ont également condamné cette politique.

L'Onu est montée au créneau. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s'est joint aux critiques de plus en plus nombreuses contre la politique de l’administration Trump séparant les enfants de migrants et de réfugiés de leurs parents à la frontière avec le Mexique.

« L’unité des familles doit être préservée », a déclaré lundi à la presse le porte-parole de l'Onu, Stéphane Dujarric. « Le secrétaire général estime que les réfugiés et les migrants doivent toujours être traités avec respect et dignité, et conformément au droit international en vigueur », a-t-il ajouté.

L'administration de Donald Trump est en proie aux plus virulentes critiques de la part des démocrates comme de certains républicains pour avoir séparé près de 2 000 enfants de leurs parents à la frontière mexicaine, une stratégie visant à dissuader l’immigration illégale.

Alors que le pape François a lui aussi exhorté Donald Trump à mettre un terme à ces séparations, et que les manifestations se multiplient un peu partout dans le pays, Donald Trump campe sur ses positions tout en fustigeant les démocrates qui refusent de voter les lois et en imputant à ces derniers la responsabilité de cette crise.

Le président Donald Trump a redit lundi que les États-Unis ne seraient pas un « camp de migrants » et il a de nouveau accusé les démocrates de ne pas accepter de négocier un texte de loi sur l’immigration. « Les États-Unis ne seront pas un camp de migrants », a-t-il dit à la Maison blanche. « Et ils ne seront pas non plus un centre d’accueil pour réfugiés - non ! Regardez ce qui se passe en Europe, regardez ce qui se passe ailleurs - nous ne pouvons pas permettre ça aux États-Unis, pas tant que je serai là », a dit Trump à la Maison blanche. Sur Twitter il avait d'ailleurs estimé que les migrants étaient responsables de la hausse de la criminalité en Europe et d’un changement violent de la culture européenne.

Les démocrates de leur côté accusent le président de prendre en otages les enfants de migrants dans le contexte des débats au Congrès pour faire adopter des législations sur l’immigration .

Le ministre de la Justice (Attorney General) Jeff Sessions a annoncé le mois dernier une politique de « tolérance zéro » en matière d’immigration. « Si vous ne voulez pas que votre enfant soit séparé de vous, alors ne l'emmenez pas », avait prévenu Jeff Sessions;  Partisan d'une ligne dure sur l'immigration, il annonce le 7 mai devant la presse la séparation systématique des parents de leurs enfants en cas de franchissement illégal de la frontière entre le Mexique et les États-Unis.

Cette politique de tolérance zéro, qui n’était pas pratiquée sous les présidences Bush et Obama, est jugée nécessaire par les représentants de l’actuel gouvernement pour sécuriser les frontières et freiner l’immigration clandestine. « Nous faisons ce qu’il convient de faire. Nous prenons soin de ces enfants, ils ne sont pas soumis à des abus », a affirmé l’Attorney General Jeff Sessions lundi soir sur la chaîne de télévision Fox.

Au Congrès, des élus se disent « révoltés » par ces pratiques. « Notre message à M. Trump est le suivant : cessez cette politique inhumaine et barbare », a déclaré Nancy Pelosi, cheffe du groupe démocrate à la Chambre des représentants, de retour d’une visite dans un centre de rétention de San Diego, dans le sud de la Californie. Le sénateur républicain Ted Cruz, candidat malheureux aux primaires républicaines de 2016, a annoncé qu’il déposerait une proposition de loi pour que cessent ces séparations.

« Tous les Américains sont à juste titre horrifiés par les images que nous voyons aux informations, ces enfants en larmes retirés à leurs mères et à leurs pères. Cela doit cesser. Maintenant. Nous pourrons mettre un terme à cette crise en adoptant la proposition de loi que je vais présenter », a dit cet élu du Texas, autre Etat frontalier du Mexique. « Nous ne voulons pas que des enfants soient séparés de leurs parents,. C'est pourquoi je pense qu'une loi [sur l'immigration] est nécessaire » a déclarer Paul Ryan, président de la Chambre des représentants.

Deux propositions de loi sont actuellement en débat au Congrès. Les deux sont d’inspiration républicaine mais l’une est issue d’un compromis passé avec des élus démocrates. Une réunion est prévue ce mardi soir à la Maison blanche entre Trump et des parlementaires républicains pour travailler sur l’initiative au Congrès.

Enfin un espoir de dénouement de cette crise condamnable ...

Abby Shelcore pour DayNewsWorld

 

SEPARATION DE 2.000 ENFANTS DE LEURS PARENTS OU LA POLITIQUE TOLERANCE ZERO DE TRUMP


L'administration Trump a révélé pour la première fois vendredi l'impact de sa nouvelle politique de tolérance zéro à la frontière avec le Mexique,

Malgré les appels du pape et de nombreux leaders politiques, la pratique continue. Près de 2.000 enfants ont été séparés depuis mi-avril de leurs parents arrêtés pour avoir franchi sans papiers la frontière américaine, a révélé vendredi l’administration Trump qui revendique cette pratique au nom de la « tolérance zéro » contre l’immigration illégale.

Entre le 19 avril et le 31 mai, 1995 mineurs ont été séparés de 1940 adultes interpellés et détenus par la police des frontières dans l'attente de poursuites, a indiqué un porte-parole du ministère américain de la Sécurité intérieure lors d'une conférence téléphonique. Les enfants ne peuvent être envoyés dans la prison où sont détenus leurs proches, a-t-il réitéré jeudi, ce qui conduit à leurs séparations. « Nous nous trouvons en ce moment dans une situation où soit nous choisissons d’appliquer la loi, soit nous décidons de l’ignorer », a souligné un porte-parole lors de l’appel.L’administration Trump a dit clairement que « nous n’allons plus ignorer la loi » , a-t-il souligné lors de cet appel où sont intervenus des responsables de la Sécurité intérieure et de la Justice.

Le président Donald Trump dénonce les blocages au Congrès sur une réforme de l’immigration tout en renvoyant en conséquence la faute de cette situation sur l’opposition démocrate. Selon lui la politique appliquée notamment sous l’administration Obama, voulant que les familles interpellées soient relâchées dans l’attente de leurs comparutions devant un juge, créait un effet d’appel

Le scandale enfle aux Etats-Unis, provoquant le malaise jusque dans les rangs républicains et l'indignation des démocrates et de puissants dirigeants religieux.

« C'est une politique immorale, atroce », a tonné vendredi sur Twitter l'influente sénatrice démocrate Dianne Feinstein.

Abby Shelcore pour DayNewsWorld

 

DES DONNEES SECRETES DE L'US NAVY

PIRATEES PAR PEKIN

Des données secrètes ont été volée à un sous-traitant de la marine américaine par des pirates au service de Pékin.

Selon les experts, la flotte de sous-marins américains -que ce soit les sous-marins nucléaires d'attaque ou les vaisseaux portant des missiles intercontinentaux nucléaires - donne au pays un avantage encore certain face aux adversaires comme la Russie ou la Chine développant leur propre flottes de sous-marins à marche forcée.

Des pirates informatiques au service du gouvernement chinois ont donc volé une masse de données secrètes à un sous-traitant de la marine américaine, y compris les plans d'un missile anti-navire (un engin supersonique) qui pouvait être lancé à partir d'un sous-marin, affirme le Washington Post vendredi.

Le Washington Post affirme que les pirates ont réussi à voler 614 gigabytes de données y compris des capteurs, des systèmes de cryptage et un projet peu connu au nom de code «Sea Dragon». Ce prévoit la création d'un missile antinavire supersonique pour équiper les sous-marins d'ici 2020.

Le média indique que, malgré le caractère sensible de ces données, elles étaient sauvegardées sur un réseau non sécurisé de la société chargée de la recherche et du développement de ce projet.

Cet incident remet en cause la possibilité des militaires américains de contrôler les entreprises auxquelles ils confient la création des armes de pointe.

Les enquêteurs ont indiqué que l'attaque contre les serveurs de ce sous-traitant avait été menée en janvier et février par des «hackers» du ministère de la Sécurité d'État, installés dans la province du Guangdong.

Ce n'est pas la première fois que les pirates chinois parviennent à piller des données secrètes : ils avaient déjà réussi à voler des informations cruciales sur le F-35, l'avion furtif multirôles de 5ème génération déployé ces dernières années mais aussi sur la nouvelle version du fameux système de missiles anti-missiles Patriot.

D'après The Washington Post, ces attaques s'inscrivent dans le cadre des efforts entrepris par le gouvernement chinois afin de diminuer l'avantage des États-Unis dans le domaine des technologies militaires et devenir la puissance prééminente en Asie orientale.

Le porte-parole de la Marine, le capitaine de frégate Bill Speaks, est resté muet sur l'article du quotidien, invoquant des raisons de sécurité.

Il s'est contenté d'indiquer que le Pentagone s'adaptait continuellement à la cyber menace.

Alyson Braxton pour DayNewsWorld

INGERENCE RUSSE OU L'ACCUSATION DE TRUMP CONTRE LE NEW YORK TIMES

Le locataire de la Maison Blanche a accusé le procureur spécial Mueller qui enquête sur une éventuelle collusion entre son entourage politique et la Russie, de faire fuiter des documents à la presse.

«Il n'y a pas eu de collusion avec la Russie (sauf par les démocrates). Quand cette très coûteuse chasse aux sorcières finira-t-elle?» a tweeté le président américain. Puis il s'est demandé: «Le procureur spécial/le ministère de la Justice font-ils fuiter aux médias fake news les lettres de mes «Le procureur spécial/le ministère de la Justice font-ils fuiter aux médias fake news les lettres de mes avocats? Faudrait enquêter sur la corruption démocrate à la place?» s'est-il demandé dans la foulée

La publication par Le «New York Times» samedi d'une une lettre confidentielle de vingt pages envoyée en janvier par l'équipe d'avocats du président américain à Robert Mueller, ainsi qu'une autre envoyée en juin 2017 a suscité l'ire du Président.

Dans ces lettres, les conseils du président s'opposent notamment à l'interrogation de ce dernier par les enquêteurs, arguant que «dans notre système politique, le président ne peut être disponible pour être interrogé».

Autre argument utilisé : Donald Trump ne peut être accusé d'entrave à la justice, car il a le pouvoir constitutionnel de mettre fin à l'enquête supervisée par le ministère de la Justice. Rudolph Giuliani, qui appartient à l'équipe de défense de Donald Trump, a mis en garde samedi le procureur spécial Robert Mueller s'il se risquait à citer le président américain à comparaître. «Nous irons devant les tribunaux», a-t-il asséné sur la chaîne télévisée ABC.

Nommé procureur spécial en mai 2017 quelques jours après le limogeage du directeur du FBI James Comey, Robert Mueller enquête sur une éventuelle collusion entre son entourage politique et la Russie lors de la campagne présidentielle de 2016. Il tente également de vérifier si le président a illégalement tenté de faire obstruction à l'enquête.

L'enquête du procureur spécial touche le premier cercle du milliardaire new-yorkais. Parmi de nombreux proches et collaborateurs interrogés quatre d'entre eux ont été inculpés pour des délits financiers ou autres, n'ayant aucun lien direct à une éventuelle collusion.

Jusqu'ici, aucune preuve concrète d'une collaboration entre l'équipe de M. Trump et le gouvernement russe n'a pu été démontrée.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

 

CARNAGE DANS UNE FUSILLADE

D'UN LYCEE AU TEXAS

Un lourd bilan: dix personnes décédées, dix autres blessées dans une fusillade dans un lycée de Santa Fe, au Texas.

Une fusillade est survenue vendredi 18 mai, peu après 7h30, au lycée de Santa Fe, dans l'Etat américain du Texas. Un élève a ouvert le feu.

Selon Ed Gonzalez, shérif du comté de Harris, l'attaque était terminée à son arrivée sur place avec les forces de l'ordre à 7h55 (15h55 en France).

Le district avait annoncé plus tôt sur son site internet qu'un confinement avait été mis en place.

Un homme est en garde à vue, et un second a été arrêté, a aussi annoncé sur Twitter le shérif. Dans une conférence de presse, il a ajouté que les deux hommes, parmi lesquels se trouve le tireur présumé, « sembleraient être des élèves de l'établissement ».

Le tireur serait un élève du lycée, Dimitrios Pagourtzis, âgé de 17 ans.Il était vêtu d'un long manteau noir qui cachait un fusil et un revolver quand il est entré dans une salle de classe vers 08H00 (13H00 GMT), et a ouvert le feu.

Le carnage a été opéré par balles, il s'avère que l'auteur comptait aussi faire usage d'explosifs. « Des engins explosifs ont été trouvés dans le lycée et aux abords du campus », a révélé le district scolaire de Santa Fe sur Twitter. D'autres engins meurtriers auraient été mobilisés pour la tuerie.

Plus tard, en effet, le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a précisé que le tireur avait laissé des explosifs dans une maison et un véhicule. « L'une des raisons pour lesquelles nous sommes préoccupés par les explosifs est le fait que nous en avons détecté différents types », a-t-il expliqué, évoquant notamment un cocktail Molotov.

Greg Abbott a aussi révélé que le tueur s'était servi des armes de son père: un fusil à pompe et un revolver. « Selon mes informations, le tireur a récupéré ces deux armes auprès de son père (...) son père possédait ces armes légalement. Je ne sais pas s'il était au courant que son fils avait récupéré ces armes », a-t-il précisé. « Il voulait non seulement perpétrer cette fusillade mais aussi se suicider ensuite », a expliqué le gouverneur de l'Etat, Greg Abbott. Il a préféré se rendre aux officiers de sécurité après un échange de coups de feu.

Ce lycéen faisait partie de l'équipe de football américain de l'école, mais était victime de harcèlement. « Les entraîneurs le harcelaient et l'insultaient et il n'avait pas beaucoup d'amis », a-t-il dit.

Le président américain, Donald Trump, a déclaré sur Twitter "qu'on [pouvait] s'attendre à de mauvaises nouvelles" et a dénoncé au cours d'une conférence de presse « une attaque horrible ».








Boby Dean pour DayNewsWorld

LA CHASSE AUX SORCIERES VA-T-ELLE CESSER

POUR DONALD TRUMP ?

Donald Trump a dû faire face à de nouvelles révélations sur l'ingérence russe et Stormy Daniels Il s'est heurté mercredi 16 mai à deux mauvaises nouvelles. En effet l'enquête sur une rencontre entre son fils et des Russes pendant la campagne de 2016 progresserait.

Une commission du Sénat américain a publié 2000 documents provenant de son enquête sur une rencontre entre Donald Trump Jr et des Russes ayant promis des informations compromettantes sur Hillary Clinton.

Mais dans son témoignage, rendu public le fils aîné du dirigeant américain a assuré ne pas avoir parlé à son père avant cette rencontre à la Trump Tower de New York avec une avocate liée au Kremlin.

. Dans un communiqué, Donald Trump Jr, dont l'intégralité du témoignage figure dans les documents rendus publics, a dit mercredi avoir apprécié « l'opportunité d'aider la commission judiciaire dans son enquête ».  « Tout le monde peut maintenant voir que pendant cinq heures j’ai répondu à chaque question et que j’ai été franc et sincère avec la commission », a déclaré dans un communiqué Donald Trump Jr.

Donald Trump Jr avait déjà expliqué qu'il croyait l'avocate capable de fournir des renseignements compromettants sur la rivale de son père, Hillary Clinton. Il avait ensuite déclaré que Mme Veselnitskaya n'avait finalement pas d'informations à donner, et elle-même avait nié être liée au Kremlin, qui a affirmé ne pas la connaître.

Le président républicain de cette commission a dit avoir rendu les documents publics pour que « les Américains puissent maintenant examiner ces informations de manière non filtrée et qu'ils parviennent à leurs propres conclusions ».

Enquête sur l’ingérence russe : Trump ne pourra pas être inculpé, selon son avocat.

Mais l'avocat Rudy Giuliani suite à la publication de 2 000 documents d’enquête sur une rencontre entre Donald Trump Jr et des Russes est immédiatement intervenu pour mettre fin à la chasse aux sorcières auquel se livre le procureur général Robert Mueller .

Pour l’avocat de Donald Trump, une inculpation du locataire de la Maison Blanche est improbable. Sur les chaînes CNN et Fox News, l’ancien maire de New York Rudy Giuliani a assuré mercredi 16 mai que « l’équipe du procureur spécial a conclu qu’elle ne pouvait pas inculper un président en exercice », quelles que soient les preuves qu’elle pourrait amasser contre lui dans l’enquête sur l’ingérence russe dans la campagne de 2016.

« Ils ne peuvent pas inculper. En tout cas, ils l’ont reconnu auprès de nous après qu’on a lutté, ils l’ont reconnu. »

En effet, selon M. Giuliani, Robert Mueller, chargé de déterminer s’il y a eu une collusion entre la Russie et l’équipe de campagne de Donald Trump dans le cadre de l’élection de 2016, a accepté de se conformer à un texte du ministère de la justice. L’interprétation légale de ce document, jamais évoqué jusqu’ici, veut qu’un président en exercice ne puisse pas être inculpé. « Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est faire un rapport [au ministère de la justice] », a déclaré à CNN celui qui a rejoint l’équipe d’avocats de M. Trump en avril.

Mais selon la chaîne américaine, « la question reste ouverte si les enquêteurs trouvent des preuves d’actes répréhensibles ; alors les équipes de M. Mueller essaieront de défier ces recommandations ».

Le rapport, et les preuves, pourrait servir de base pour une éventuelle destitution par le Congrès.

Pour le moment l'entourage de Donald Trump reste dans le rôle des persécutés, et le procureur spécial Robert Mueller dans celui du grand inquisiteur.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

APRES SON OPERATION MELANIA TRUMP

RESSORT SOURIANTE

Opérée du rein lundi, la First Lady Melania Trump est «de bonne humeur», selon son mari qui lui a rendu visite à l'hôpital.

Elle restera hospitalisée jusqu'à la fin de la semaine.

Lundi, le président américain a été photographié alors qu'il montait à bord de l'hélicoptère présidentiel pour se diriger vers le Walter Reed National Military Medical Center, où son épouse a été admise pour subir une opération du rein.de Melania.

Opération réussie, elle est de bonne humeur.

"Merci à tous ceux qui ont envoyé des mots de soutien!"

La nouvelle de l'opération de la First Lady a été suivie de nombreux messages de soutien partagés sur Twitter, d'anonymes comme de personnalités.

Le sénateur démocrate de New York Chuck Schumer a ainsi écrit :

«Je viens d'apprendre que @FLOTUS avait subi une intervention aujourd'hui. Je lui souhaite sincèrement un rétablissement rapide.»

Une bonne convalescence à Mélania !
Kate White pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP ANNONCE LA SORTIE

DE L'ACCORD SUR LE NUCLEAIRE IRANIEN

Donald Trump, a annoncé que les Etats-Unis allaient "se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien", mardi 8 mai. S'exprimant depuis la Maison Blanche, à Washington (Etats-Unis), le dirigeant a en parallèle annoncé le rétablissement de sanctions contre l'Iran.

Cetaccord sur le nucléaire iranien avait été conclu en 2015 par les États-Unis et six autres puissances dont l’Iran. Un accord de 2015. Cet accord, signé par Téhéran, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne, vise à interdire à l'Iran de chercher à obtenir la bombe atomique, en échange de la levée des sanctions économiques internationales et à condition de laisser inspecter ses sites nucléaires.

Le président américain a décidé de revenir sur la suspension des sanctions, levées en contrepartie de l’engagement de Téhéran de ne pas se doter de l’arme doter de l’arme nucléaire.

L’administration américaine veut obliger Téhéran à accepter des concessions sur son programme nucléaire, ses missiles balistiques et ses activités au Moyen-Orient

À quelques mois des élections de mi-mandat au Congrès, le Président américain représente l'incarnation de la colère d’une Amérique victime de la mondialisation.

Hors de question de composer avec l’Iran, puissance maléfique, à l’origine de tous les maux du Moyen-Orient.

L'ex secrétaire à la défense James Mattis et le secrétaire d’État Rex Tillerson, avaient réussi à faire accepter à Donald Trump de continuer à honorer cet « accord désastreux ».

Les deux faucons John Bolton et Mike Pompeo à la tête du département d’État plaident depuis longtemps pour une sortie de l’accord, des frappes militaires contre l’Iran et un changement de régime. « Aucune correction ne remédiera au Waterloo diplomatique négocié par Obama », écrivait John Bolton en janvier 2018. « La politique déclarée de l’Amérique doit être de mettre fin à la Révolution islamique avant son 40e anniversaire. »

La diabolisation américaine de l’Iran remonte à la Révolution islamique de 1979 et la prise d’otages des diplomates américains. L’animosité de Washington envers « l’impérialisme vicieux » et les « ambitions hégémoniques » de Téhéran s’inscrit, par ailleurs, dans la politique traditionnelle de protection du libre acheminement des ressources énergétiques des alliés dans la région, en particulier Israël et l’Arabie saoudite. Sans oublier l'ennemi russe

L’effondrement probable de l’accord risque de conduire à une escalade des tensions entre l’Iran, les États-Unis et leurs alliés respectifs. Sur tous les théâtres où ils sont présents – Yémen, Syrie, Irak, Liban, Afghanistan et le Golfe –, le moindre incident pourrait pourrait facilement tourner à la confrontation militaire

L'Union européenne, inquiète, a réitéré mardi son soutien à l'accord sur le nucléaire lors d'une réunion à Bruxelles avec le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et «  réitérer leur soutien à la poursuite de la mise en œuvre pleine et effective du plan d'action conjoint (JCPOA) par toutes les parties »

La fin annoncée de l’accord sur le nucléaire iranien ne manquera pas de susciter une réaction iranienne.

Garett Skyport pour DayNewsWorld

TRUMP AURAIT DICTE SA LETTRE

DE BONNE SANTE A SON MEDECIN

L'ex-médecin personnel de Donald Trump affirme que, lorsque celui-ci était candidat à la présidence, il lui avait «dicté» une lettre le présentant comme étant en parfaite santé.

Donald Trump «a entièrement dicté cette lettre.

Je n'ai pas écrit cette lettre», a assuré dans des déclarations faites mardi à la chaîne de télévision CNN le Dr Harold Bornstein.

« Trump m'a dicté la lettre et je lui ai dit ce qu'il ne pouvait pas mettre », a déclaré le médecin à CNN, expliquant qu'il avait « inventé au fur et à mesure ».

Le Dr Bornstein exerçant à New York dans le quartier de Manhattan avait dit qu'il avait écrit à la hâte ce texte pendant que la voiture de Donald Trump attendait.

Le bulletin médical de Donald Trump, alors simple candidat à la présidentielle, faisait état de «sa force physique et son endurance extraordinaires ».

En septembre 2016, au moment où la candidate démocrate Hillary Clinton avait tardé à révéler qu'elle souffrait d'une pneumonie, ce médecin avait assuré que le magnat de l'immobilier était quant à lui «en excellente santé».

Il a également fait part sur NBC que les proches du président avaient fait une « descente » pour récupérer ses dossiers médicaux en février 2017.

La Maison Blanche a démenti...

Carl Delsey pour DayNewsWorld

DESACCORDS ET EMBRASSADES

ENTRE EMMANUEL MACRON ET DONALD TRUMP

Trump voit-il un accord possible avec Macron sur l'Iran ? Après avoir cité le nom d’Arnaud Beltrame, le gendarme tué lors de l’attaque terroriste de Trèbes le locataire de la Maison Blanche a réaffirmé son opposition à l’accord sur le nucléaire iranien.

Aucun objectif obtenu.

Dans le cadre de sa visite d’État, Emmanuel Macron et son épouse ont été reçus en grande pompe ce mardi à la Maison Blanche par Donald et Melania Trump.

Le président américain a salué la mémoire de Lafayette et son rôle dans l’indépendance des États-Unis. Il a aussi cité le nom d’Arnaud Beltrame, le gendarme tué lors de l’attaque terroriste de Trèbes (Aude). « Il y a à peine quelques semaines, nous avons ajouté un nouveau nom à cette liste de nos grands héros, (celui d)'un courageux policier français nommé Arnaud Beltrame. Il a regardé le mal en face et n'a pas cillé. Il a donné sa vie pour ses voisins, pour mal en face et n'a pas cillé. Il a donné sa vie pour ses voisins, pour son pays et pour la civilisation elle-même », a déclaré le président des Etats-Unis.

Après un entretien de plus d’une heure et demie, les deux dirigeants se sont exprimés lors d’une conférence de presse. Pour Donald Trump l'Iran serait derrière tous les problèmes d'où sa réprobation ferme contre l'accord iranien. Il aussi évoqué les dossier internationaux et demandé aux pays du Moyen-Orient de financer davantage les opérations militaires.

Emmanuel Macron a débuté par l’Iran. «Ni vous ni moi ne changeons de position au grè du vent », a-t-il dit, en se félicitant d’avoir eu « une discussion très approfondie en tête à tête sur ce sujet ». Le locataire de l’Elysée a qualifié l’accord de 2015 de «pas suffisant » mais « il nous permet d’avoir jusqu’en 2025 un accord sur le nucléaire ». Il veut désormais travailler sur un nouvel accord, pour « stopper les activités balistiques » et «mieux contenir l’influence iranienne ». L'habillage d'un désaccord pour un nouvel accord. L'alliance diplomatique de la carpe et du lapin ? « Sur l'Iran, nous allons inscrire ce sujet dans les défis de la région. Il y a la situation en Syrie, la sécurité dans toute la région », a-t-il indiqué. « Nous avons un objectif en commun qui est d'éviter une escalade et une prolifération nucléaire dans la région. La question est de savoir quel est le meilleur chemin », a ajouté le président français alors qu'il avait affirmé avant son arrivée à Washington qu'il «n'y a pas de plan B » pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.

Sur la Syrie et le climat, peu d'avancée. Si ce n'est que les troupes américaines resteront un peu avant de rentrer au pays. Sur le commerce le président français a demandé que l'on respecte le droit international et commercial entre alliés, alors même que Washington impose des droits de douanes sur l’acier et l’aluminium !

Andrew Preston pour DayNewsWorld

DIX MORTS PAR UNE VOITURE-BELIER

A TORONTO AU CANADA

Une voiture-bélier a renversé des piétons et fauché des piétons sur plusieurs centaines de mètres lundi à la mi-journée.Un lourd bilan: 10 morts et 15 blessés. Selon les autorités, l'acte était délibéré.

"Vingt-cinq minutes d'horreur", décrit le Globe and Mail.

C'est sur près de deux kilomètres qu' une camionnette blanche fonçant sur une des artères les plus fréquentées a traîné derrière elle cadavres et blessés, à l'heure du déjeuner .

La camionnette blanche de location ayant servi de véhicule bélier a été arrêtée sur un trottoir d'une grande artère de la ville entourée de véhicules de police.

«Nos pensées sont avec tous ceux affectés», a déclaré le premier ministre Justin devant la Chambre des Communes.

«Mes pensées sont avec ceux qui ont été frappés par cet événement et avec les secouristes», a déclaré le maire,John Tory.

Le chauffeur, Alek Minassian, a été interpellé 26 minutes après le début du crime.

Il est âgé de 25 ans et originaire du nord de Toronto.

Sa page Linkedin maintenant désactivée indiquait le statut d' étudiant.

Il «écrasait tout, il a détruit un banc, (...) on peut voir exactement où il est passé à cause des traces de pneus», a décrit à la chaîne de télévision CP24 Jamie Eopni, un témoin.

«J'ai vu une camionnette blanche monter sur le trottoir en écrasant des gens (...) projetés en l'air un par un, et (le chauffeur) rouler à vive allure», a déclaré un second témoin, Alex Shaker, à la chaîne de télévision CTV.

Face à un policier, l'homme semble brandir un objet et demande à l'officier :

"Tirez-moi dans la tête !" Il s'en débarrasse finalement, et le policier parvient à l'immobiliser et le menotter sans ouvrir le feu. Le conducteur n'était pas armé, a indiqué la police.

Ambulances et véhicules de police ont rapidement été déployés et le secteur a été bouclé. .

Cette partie de la capitale économique canadienne « va être fermée pour plusieurs jours , l'enquête sera longue avec plusieurs témoins à entendre et beaucoup d'images de caméras de surveillance à regarder », a averti Peter Yuen, chef adjoint de la police de Toronto.

« Ce tragique événement ne représente pas qui nous sommes » frappés", a déclaré le maire de Toronto, John Tory.

Dans sa jeunesse, cet élève fréquentait un lycée pour les élèves ayant des « besoins spéciaux », un terme utilisé au Canada pour désigner aussi bien les élèves ayant des difficultés d'apprentissage et de comportement que ceux souffrant d'un handicap physique.

Il n'y aurait aucun lien avec le G7 de la Sécurité publique qui se tient au même moment à Toronto.

Paul Emison pour DayNewsWorld

UNE ETRANGE INVASION A VICTORVILLE

 

L’agglomération de Victorville (123 000 habitants) californienne a subi un drôle de phénomène le 18 avril :

pas moins de 150 maisons ont été bloquées par l’arrivée massive de « tumbleweeds ».

A cause de leur nombre, leurs migrations prennent parfois l’allure d’une invasion.

On les connaît en regardant les décors de westerns, mais ces buissons virevoltants, sphériques, poussés par les vents, peuvent aussi être envahissants !!

Ces buissons ronds, desséchés, courent dans les rues des petites villes du grand Ouest américain, poussés par les vents chauds qui soufflent depuis plusieurs jours au Colorado et en Oklahoma.

Là-bas, on les appelle des « tumbleweeds » , les « virevoltants ».

Cette plante ne pousse que dans les déserts ou les terres arides  Après maturité, ces végétaux se détachent de leurs racines.

Certains habitants ont dû faire appel à la municipalité pour qu’elle vienne les aider à "débroussailler" et qu’ils puissent rentrer chez eux.

Les pompiers sont appelés à cause des risques potentiels d’incendie avec ces « mauvaises herbes ».

Boby Dean pour DayNewsWorld

SHINZO ABE ET TRUMP OU LA DIPLOMATIE DU GOLF

Marginalisé dans les négociations sur la Corée du Nord,.le premier ministre japonais se trouve en visite aux Etats-Unis mardi 17 avril pour deux jours.

Donald Trump a invité à Mar-a-Lago dans la «Maison-Blanche d'hiver», le Premier ministre japonais Shinzo Abe et son épouse Akie, Le président américain Donald Trump a quitté Washington pour la Floride, direction Mar-a-Lago.

Les deux dirigeants se sont entretenus mardi soir dans le club de golf du milliardaire, accompagné de sa femme Melania Trump -qui, fait assez rare pour être souligné, lui tenait la main. En février 2017, quelques semaines à peine après son arrivée au pouvoir, Donald Trump avait déjà reçu le couple japonais à Mar-a-Lago.

Lorsqu’ils s’y étaient vus en 2017, la Corée du Nord avait d'ailleurs tiré un missile en plein dîner. Cette fois, la situation sécuritaire s’améliore certes en Asie du Nord-Est mais le processus place le Japon dans une position en marge du jeu diplomatique. Pourtant Tokyo a des intérêts à défendre notamment ceux de sa propre sécurité qu'il estime devoir être mise en priorité de la rencontre prévue d’ici à juin entre M. Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

Mais Donald Trump a souligné l’unité de vue du Japon et des Etats-Unis sur cette question promettant d’évoquer la question des Japonais enlevés dans les années 1970-1980 par des agents de Pyongyang« Les problèmes liés à la Corée du Nord auraient dû être résolus il y a des dizaines d’années, a déclaré Donald Trump. J’aborderai la question des enlèvements », a-t-il assuré. (article suivant).

Deux sujets importants vont être également à l'ordre du jour :

1°Le Japon dans la liste de douane des USA

2°Le Japon sur l'échiquier sécuritaire de l’Asie du Nord- Est

1° Le Japon dans la liste des douanes des USA

En effet la Maison Blanche n'a pas exempté le Japon des nouveaux droits de douanes qu’il a mis en place sur les importations d’aluminium et d’acier, comme il l’a fait pour la Corée du Sud ou l’Union européenne. Bien que les industriels nippons pourraient échapper en partie à cette taxe douanière dans la mesure où les clients américains sont à même de demander une dérogation pour leurs fournisseurs de produits indisponibles sur le sol américain... En marge de leur sixième rencontre, Donald Trump ne s'est pas privé de tweeter comme à son habitude que le Japon était « un pays qui nous a fait mal pendant des années sur le commerce » .

C'est que M. Abe ambitionne le retour des Etats-Unis dans le Partenariat transpacifique (TPP), un accord de libre-échange réunissant 12 pays riverains du Pacifique qu’il a continué à porter malgré le retrait des Etats-Unis dès le jour de l’entrée en fonction de M. Trump, et c'est normal!.

Mais le sommet à peine commencé, l'incorrigible Trump a écrit sur Twitter à propos du TPP : « Beaucoup trop de contraintes et aucune porte de sortie si ça ne fonctionne pas. Les accords bilatéraux sont bien plus efficaces, rentables et meilleurs pour nos travailleurs. Regardez à quel point l’Organisation mondiale du commerce est mauvaise pour les Etats-Unis. »

Pourtant les Etats-Unis sous pression pourrait bien revenir dans ce traité . Face à son isolement, revenir dans le TPP constituerait un retour à la stratégie de l’encerclement de son prédécesseur. Cité par le Washington Post, le sénateur du Nebraska Ben Sasse a résumé la position des républicains partisans du libre-échange : « La meilleure manière de repousser les tricheries de la Chine serait de prendre la direction des onze autres pays du Pacifique qui croient à l’Etat de droit et au libre-échange », a-t-il jugé. Car le TPP contenait de nombreuses clauses favorables aux Etats-Unis et résolvait même une partie des griefs de l’administration Trump contre l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena) avec le Canada et le Mexique, en cours de renégociation. Alors pourquoi pas ? Même si M. Trump préférerait un traité commercial bilatéral...

2°Le Japon sur l'échiquier sécuritaire de l'Asie du Nord- l'Est

Au cours de la négociation qui va s’ouvrir entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, M. Abe espère que Donald Trump ne se contentera pas d’insister sur l’abandon par Pyonyang de ses missiles balistiques intercontinentaux  menaçant  directement le territoire américain – mais qu’il inclura également le renoncement aux missiles de portée intermédiaire, capables d’atteindre le Japon.

Donald Trump a propos de la Corée du Nord: «Ils nous respectent. Nous les respectons. L'heure est venue de parler, de résoudre les problèmes. Il y a une véritable chance de résoudre un problème mondial. Ce n'est pas un problème pour les Etats-Unis, le Japon ou un autre pays, c'est un problème pour le monde.»

D'après le Washington Post d'ailleurs, le patron de la CIA et prochain secrétaire d'Etat Mike Pompeo s'est rendu à Pyongyang à Pâques et y aurait rencontré le chef d'Etat nord-coréen.

Le Japon redoute cependant que Donald Trump lie des questions sécuritaires à l’avancée des négociations commerciales : la présence militaire américaine au Japon, que Tokyo finance actuellement à hauteur de 70 %.

L’entourage du premier ministre japonais s’en est remis à la partie de golf. « J’espère qu’elle servira à approfondir leur amitié », a déclaré le porte-parole du gouvernement japonais Yoshihide.

Joannes Courbet pour DayNewsWorld

MENACES DE FRAPPES AMERICAINES IMMINENTES

SUR LA SYRIE

 

Mardi soir au Conseil de sécurité de l'ONU réuni en urgence, Moscou a posé son veto à la résolution américaine prévoyant de créer un mécanisme d'enquête sur le recours aux armes chimiques.

Donald Trump a prévenu ce mercredi la Russie que des missiles seraient lancés en Syrie, alors que la France et les États-Unis ont menacé de représailles après l'attaque chimique présumée en Ghouta orientale qu'ils imputent au régime syrien.

«En cas de frappe américaine(...), les missiles seront abattus et même les sources d'où proviennent ces missiles seront prises pour cibles», avait déclaré le même jour l'ambassadeur russe au Liban, Alexander Zassipkine, interrogé sur la chaîne de télévision du Hezbollah Al Manar.

Ce matin en réplique au veto russe Donald Trump a affirmé sa détermination à envoyer des missiles en direction de la Syrie .«Tiens-toi prête, Russie, car ils arrivent, beaux, nouveaux et ‘intelligents!' Vous ne devriez pas vous associer à un Animal qui Tue avec du Gaz, qui tue son peuple et aime cela».

Le président américain a ainsi menacé directement la Russie,alliée de Bachar el-Assad, sur son compte Twitter. Il a renchéri dans un second tweet en affirmant que les relations avec la Russie étaient pires que durant la Guerre froide.

«Notre relation avec la Russie est pire aujourd'hui qu'elle ne l'a jamais été, y compris pendant la Guerre froide.

Il n'y a pas de raison à cela. La Russie a besoin qu'on l'aide sur son économie, ce qui devrait être très facile à faire, et nous avons besoin que toutes les nations travaillent ensemble. Arrêtons la course aux armements?», a tweeté le président Trump.

Cette nouvelle menace de Trump qui avait déjà promis lundi qu'il prendrait «une décision majeure dans les prochaines 24 à 48 heures» laisse donc présager une attaque imminente des États-Unis sur la Syrie, en réaction à l'attaque chimique présumée du régime syrien à Douma.

Moscou, de son côté, a toujours démenti toute utilisation d'armes chimiques et avait mis en garde les Etats-Unis contre des frappes qui auraient « de graves conséquences ».

L'armée russe a déjà promis « des mesures de riposte » directes en cas de menace pour la vie des soldats russes stationnés en Syrie.

Moscou promet également d'abattre tous les missiles tirés en Syrie et insinue que Washington veut «effacer les traces de provocations » que les Occidentaux dénoncent comme une attaque à l'arme chimique dans l'enclave rebelle de Douma « par des frappes de missiles intelligents, et les inspecteurs n'auront plus rien à trouver en termes de preuves».

Les missiles américains que Donald Trump dit vouloir envoyer sur la Syrie doivent viser "les terroristes" et non le "gouvernement légitime" de Damas, a estimé encore ce mercredi la diplomatie russe.,

«Les missiles intelligents doivent voler en direction des terroristes et non pas en direction du gouvernement légitime, qui lutte depuis plusieurs années contre le terrorisme international sur son territoire», a réagi ce mercredi sur Facebook la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

La Syrie , quant à elle, a qualifié les menaces de frappes américaines d'"escalade dangereuse".

« Nous ne sommes pas étonnés par cette escalade dangereuse en provenance d'un régime comme celui des Etats-Unis qui a parrainé et parraine encore le terrorisme en Syrie », a indiqué une source du ministère des Affaires étrangères, citée par Sana. comme une attaque à l'arme chimique dans l'enclave rebelle de Douma.

Jamais les relations entre Moscou et Washington n'auront été aussi tendues depuis la Guerre Froide...
Alize Marion pour DayNewsWorld

CONFIRMATION D'UN SOMMET HISTORIQUE

ENTRE LA NORD-COREE ET LES ETATS-UNIS

Le dirigeant nord-coréen, après des semaines de silence, a officialisé sa volonté d' engager un « dialogue » avec Washington. La rencontre historique se tiendrait en mai ou début juin au plus tard.

Kim Jong Un a présenté un rapport devant des hauts responsables du parti unique « sur la situation dans la péninsule coréenne », qui faisait clairement référence à « la perspective du dialogue entre les Etats-Unis et la DPRK » (acronyme officiel de la Corée du nord), a rapporté mardi l'agence officielle nord-coréenne KCNA . Le président américain avait annoncé lundi que sa rencontre historique avec M. Kim se tiendrait « en mai ou début juin ». "Nous les rencontrerons (les Nord-Coréens, ndlr) en mai ou début juin", a-t-il déclaré devant la presse.

Pyongyang n'a pas communiqué toutefois sur une éventuelle discussion avec la Maison Blanche concernant la dénucléarisation de la péninsule, transmise par un envoyé sud-coréen à Washington.

Dans le rapport de Kim Jong Un figure également la date du prochain sommet avec son homologue sud-coréen, Moon Jae-in, prévu pour le 27 avril, selon KCNA. Le dirigeant nord-coréen « a fourni une analyse profonde et une évaluation de l'orientation du développement actuel des relations nord-sud », selon l'agence.

Après des mois de menaces musclées entre Washington et Pyongyang autour du programme nucléaire nord-coréen, des négociations ont lieu en ce moment pour la préparation de ce sommet historique. Dimanche, selon le Wall Street Journal la Corée du Nord aurait confirmé directement auprès des Etats-Unis qu'elle était prête à négocier sur la dénucléarisation.

« Je pense qu'il y aura un grand respect mutuel et nous espérons qu'il y aura un accord sur la dénucléarisation  lors de cette rencontre », a affirmé Donald Trump. « Nous espérons que la (nouvelle) relation sera très différente de ce qu'elle a été pendant beaucoup, beaucoup d'années », a ajouté le président américain.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

ENTRE « 2 000 et 4 000 MILITAIRES » DEPLOYES A

LA FRONTIERE DU MEXIQUE PAR DONALD TRUMP

 

Le président américain a promis lors de sa campagne électorale la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique. En attendant pour combattre l'immigration clandestine Donald Trump a pris la décision jeudi, d'envoyer « entre 2 000 et 4 000 » hommes de la garde nationale à la frontière avec le Mexique.

Corps de réserve de l'armée américaine, la garde nationale est déjà intervenue à la frontière en 2010, sur ordre de Barack Obama, ainsi qu'en 2006-2008 sous George W. Bush. À chaque fois, le déploiement a duré autour d'un an. Le président a indiqué qu'il les garderait « probablement »« ou au moins une grande partie » sur place jusqu'à la construction du mur.

Le Pentagone a également indiqué avoir mis en place une « cellule de soutien de la sécurité à la frontière », chargée de coordonner l'action des ministères de la Défense et de la Sécurité intérieure.

La Garde nationale étant du ressort des gouverneurs, le Pentagone sera dans l'obligation de coopérer avec chacun des quatre États américains frontaliers du Mexique pour le déroulé des opérations. « Les efforts de la Garde nationale vont inclure des moyens aériens, d'ingénierie, de surveillance, de communication, des véhicules de maintenance et du soutien logistique », a indiqué un peu plus tôt la porte-parole du Pentagone, Dana White.

Ce qui pourrait laisser présager un déploiement sur une longue durée, car le coût de construction est toujours en train d'être « examiné » par la Maison-Blanche, a reconnu le Président.

Cette infrastructure, dont le coût est évalué à 18 milliards de dollars, donne du fil au locataire de la Maison Blanche quason financement lors de l'examen au Congrès du budget fédéral. Ce dernier n'a accordé qu'un dixième du coût sachant que les Démocrates se montrent des plus réticents face à ce projet.

Jeudi, le président mexicain Enrique Peña Nieto n'a pas manqué de rejeter les « attitudes menaçantes » et de dénoncer « le manque de respect » de son homologue américain Donald Trump, sur fond de tensions croissantes à la frontière entre les deux pays sur la question des migrants.

La relation entre le Mexique et les États-Unis « est intense et dynamique, et présente naturellement des défis. Mais ces défis ne peuvent en aucun cas justifier des attitudes menaçantes ou un manque de respect entre nos deux pays », a déclaré le président mexicain.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LA JEUNESSE AMERICAINE SE MOBILISE CONTRE LA POLITIQUE EN MATIERE D'ARMES A FEU

Dans 800 villes des États-Unis des jeunes étudiants, des millions de futurs électeurs, ont décidé de se mobiliser contre la politique en matière d'armes à feu.

Le rassemblement « Marche pour nos vies » (March For Our Lives) le plus important a eu lieu à Washington. Près de 800.000 personnes sont descendues ce samedi dans les rues de Washington pour une manifestation historique contre les armes à feu, après la tuerie du lycée de Parkland en Floride qui a fait 17 morts en février dernier.

Les enfants de Parkland, les survivants de la tuerie du 14 février, ont choisi d'agir dénonçant le puissant lobby de la la National Rifle Association (NRA), très influent au Congrès.

Parmi eux à Washington, Emma Gonzalez, une étudiante rescapée des tirs à Parkland, a rendu un hommage bouleversant à ses camarades disparus qui a duré 6 minutes et 20 secondes, soit la durée de la fusillade dans son lycée.

La petite fille de Martin Luther King, âgée de 9 ans, a pris la parole à l'occasion des marches organisées ce samedi par la jeunesse américaine contre la libre circulation des armes aux Etats-Unis.

S'inspirant du célèbre discours de son grand-père, militant pour les droits civiques, Yolanda Renee King a lancé: « Je fais un rêve dans lequel trop c'est trop. Et il ne devrait pas y avoir d'armes dans ce monde ».

Ils sont également venus en famille pour exiger et, c'est important de le souligner, non pas une interdiction totale, mais un plus strict contrôle des armes comme l'interdiction notamment de la vente de fusils d'assaut comme celui qui a servi pour la tuerie de Parkland.

En effet le droit de posséder une arme pour le citoyen américain fait partie de la Constitution (amendement 2) et les Américains dans leur grande majorité y sont très attachés.

De nombreuses personnalités se sont jointes à ce mouvement d'ampleur. George Clooney et son épouse se sont rendus au rassemblement de Washington, où la chanteuse Ariana Grande était aussi attendue. A New York, l'ancien Beatles Paul McCartney, présent dans la foule, a rappelé sur CNN qu'il avait une raison personnelle d'être présent : « Un de mes meilleurs amis a été abattu pas loin d'ici », a-t-il dit en évoquant l'assassinat de John Lennon près de Central Park en 1980.

L'ancien président démocrate Barack Obama écrivait samedi sur Twitter que "rien ne peut résister à des millions de voix réclamant un changement".

Rappelons que les armes font plus de 30 000 morts par an aux Etats-Unis et que la jeunesse scolarisée est parfois présentée comme la "génération mass shooting". Les plus touchés par la mort par armes à feu restant la communauté afro-américaine.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

CE QU'AUGURE LA NOMINATION DU « FAUCON »

JOHN BOLTON COMME CONSEILLER A

LA SECURITE NATIONALE .

Donald Trump a annoncé ce vendredi 23 mars la nomination de son nouveau conseiller à la sécurité nationale, le néoconservateur John Bolton, analyste de Fox News. Après l'éphémère Michael Flynn, contraint à la démission moins de quatre semaines après l'investiture de Trump, et le général trois étoiles McMaster, le voilà le troisième conseiller à la sécurité nationale désigné par le président américain en l'espace de 14 mois.

Un nom loin d'être inconnu outre-Atlantique.

John Bolton est un néoconservateur populaire pour ses prises de positions très dures à l'égard de l'Irak ou de l'Iran, voire va-t-en-guerre contre la Corée du Nord. L'homme est l'un des chefs de file des "faucons" unilatéralistes au sein des républicains, ces partisans de l'emploi de la force sur la scène internationale.

À 69 ans, John Bolton a derrière lui une longue carrière. Il fut l'un des chefs de file des «faucons» - appellation donnée aux néoconservateurs américains - au sein de l'administration de George W. Bush. Il fut son ambassadeur aux Nations unies de 2005 à 2006.

Avant sa nomination à l'ONU, il avait occupé différents postes gouvernementaux sous les présidences de Ronald Reagan et de George Bush père. Au département d'Etat, il avait été chargé des relations avec les organisations internationales (1989-1993). Avant cela, il avait travaillé au ministère de la Justice (1985-1989) et à l'agence américaine pour le développement USAID (1981-1983).

« C'est un homme qui considère tout accord international non pas comme des pays travaillant ensemble, mais comme une perte de souveraineté et de puissance américaine », selon Jeffrey Lewis, directeur du programme non-prolifération en Asie de l'Est à l'Institut Middlebury.

Et cette nomination intervient à un moment clef dans la politique étrangère des Etats-Unis.

En effet non seulement des négociations historiques avec la Corée du Nord vont s'engager au mois de mai mais aussi une échéance cruciale sur l'avenir de l'accord sur le nucléaire iranien va avoir lieu dont cet ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU est un grand pourfendeur.

1°En ce qui concerne le sommet historique entre Trump et Kim Jong-un :

Alors que la Maison-Blanche et le département d'État préparent un sommet historique et inédit entre Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, pour la fin du mois de mai, la nomination de John Bolton laisse perplexe. Ces dernières années, John Bolton n'a eu de cesse de prôner une ligne dure contre la Corée du Nord. «Bolton milite de longue date pour une action militaire préventive contre la Corée du Nord, et sa désignation au poste de conseiller à la sécurité nationale est un signal fort signifiant que le président Trump reste ouvert à cette option», analyse Abraham Denmark, chargé de l'Asie de l'Est au département d'État sous la présidence de Barack Obama.

2°En ce qui concerne l'accord iranien :

En outre ce remaniement intervient aussi alors que le président américain a donné jusqu'au 12 mai à l'Allemagne, à la France et à la Grande-Bretagne, les trois puissances européennes signataires de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, pour réviser ce texte, «le pire» des accords selon lui. «L'accord nucléaire iranien a été une erreur stratégique en 2015. Cet accord doit être abrogé et l'Amérique doit façonner une nouvelle réalité qui reflète les actes du régime iranien», tweetait Bolton le 29 janvier...pourfendeur, on l'aura compris de l'accord iranien.

Le nouveau conseiller à la sécurité fait aussi partie de ceux qui plaident pour "sortir de l'accord iranien" signé en 2015 par les grandes puissances avec Téhéran pour l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. Là-dessus,en accord avec Donald Trump, qui menace lui aussi de s'en retirer si ce texte n'est pas renforcé. ..

D'ailleurs, la nomination John Bolton intervient dix jours seulement après celle à la tête de la diplomatie américaine de l'actuel directeur de la CIA, Mike Pompeo, qui est lui aussi un " faucon" partisan d'une ligne dure sur l'Iran. Aaron David Miller, diplomate chevronné ayant travaillé dans des administrations démocrate comme républicaine, s'en est amusé jeudi : « Courage, Jim Mattis », avait-t-il déclaré en référence au chef du Pentagone vu par nombre d'analystes comme la dernière voix de la modération au sein de l'équipe Trump, en particulier sur la Corée du Nord et l'Iran.

Cette nomination, à l'un des postes les plus stratégiques de l'administration américaine, augure-t-elle un possible changement de stratégie de la part du dirigeant républicains sur plusieurs dossiers internationaux ?

Alize Marion pour DayNewsWorld

GINA HASPEL PREMIERE FEMME A LA TETE DE LA CIA

Jeu de chaises musicales à la Maison-Blanche : à nouveau Donald Trump procède à un limogeage et à deux nominations dans les hautes sphère de l’administration. Donald Trump a décidé de remercier son secrétaire d'État (le chef de la diplomatie), Rex Tillerson,et de le remplacer par le directeur de la CIA, Mike Pompeo.

« Mike Pompeo, le directeur de la CIA, deviendra notre nouveau secrétaire d'État. Il fera un fantastique travail. Merci à Rex Tillerson », a écrit Donald Trump sur Twitter, mardi. Et c'est Gina Haspel qui prend la place de Mike Pompéo à la tête de la CIA .

Pourquoi ce nouveau grand chambardement dans l'administration Trump ?

Trump souhaitait avoir une nouvelle équipe en vue des négociations avec la Corée du Nord, a indiqué un haut responsable américain .

Mike Pompeo prend en effet la tête du département d'État quelques jours seulement après l'annonce d'une rencontre au sommet entre le président américain et le dirigeant nod-coréen Kim Jong Un.

Qui est Gina Haspel ?

Gina Haspel devient donc la première femme à la tête de l'agence de renseignement.Une trajectoire fulgurante pour cette espionne nommée en février dernier directrice adjointe de la célèbre agence de renseignement américaine.« Gina est une agent d'espionnage exemplaire et une patriote dévouée qui apporte plus de 30 ans d'expérience dans l'agence. Elle est aussi une dirigeante expérimentée avec une aptitude fantastique à faire les choses et inspirer ceux qui l'entourent », avait indiqué Mike Pompeo il y a tout juste un an, quand Gina Haspel était nommée numéro 2 de la CIA.

Espionne très expérimentée dans les opérations sous couverture, elle a rejoint l'agence en 1985 et a servi dans plusieurs endroits du monde, notamment à Londres à la fin des années 2000.

En 2013 elle avait été nommée la tête du Service national clandestin de la CIA, mais avait été remplacée après seulement quelques semaines . Ce changement se serait produit en raison de doutes sur sa responsabilité dans la mise en place après le 11 septembre 2001 de prisons secrètes à l'étranger où des méthodes assimilée à de la torture, étaient employées pour interroger les suspects.

Selon le Washington Post à l'époque, elle avait « géré une prison secrète en Thaïlande où les détenus étaient soumis à des simulations de noyade et à d'autres mauvais traitements ».

Le quotidien américain affirmait en outre que Gina Haspel avait été impliquée dans la destruction en 2005 de vidéos compromettantes sur ces techniques « d'interrogatoire poussé » appliquées sur plusieurs détenus en Thaïlande, membres présumés d'Al-Qaïda.

Son passé d'espionne controversé avait déjà crée la polémique lors de sa nomination comme numéro 2 de la CIA le 12 février 2017.

Trois anciens directeurs de la CIA et d'autres responsables, dont James Clapper, ancien directeur du renseignement américain, avaient alors apporté leur soutien à Gina Haspel.

Deux sénateurs démocrates, par contre, avaient fait part de leurs réserves sur cette nomination dans une lettre au président Donald Trump. « Son parcours fait qu'elle n'est pas adaptée pour ce poste », avaient estimé ainsi les sénateurs Ron Wyden et Martin Heinrich.

« J'apprécie les nombreuses années de service de Mme Haspel à la CIA, cependant je veux l'assurance de sa part qu'elle respectera l'esprit et la lettre de la loi », avait indiqué Mark Warner, membre de la commission du Sénat sur le Renseignement, dans un communiqué.

La nomination de cette femme au passé trouble intervient alors qu'un certain flou règne sur les intentions du nouveau président Donald Trump en matière de torture. Il a déclaré être d'avis que la torture « fonctionne ». Un flou qui n'est donc pas près d'être levé.

Alize Marion pour DayNewsWorld

LE COUPLE OBAMA RECONVERTI EN PRODUCTEUR POUR LE COMPTE DE NETFLIX

Le couple Obama avait quitté la Maison Blanche après deux mandats avec une pléiade de projets déjà à venir. Ecrire respectivement leurs mémoires en faisait partie.

Il y a un peu plus d’un an en effet un accord de publication pour deux livres, signés respectivement par Barack Obama et par Michelle Obama avait été conclu avec Penguin Random House pour un montant de 60 millions de dollars (environ 48,5 millions d’euros).

D'ailleurs les mémoires de l’ancienne Première dame des Etats-Unis Michelle Obama seront disponibles dans le monde entier le 13 novembre, et en 24 langues. Dans cet ouvrage intitulé Becoming, "je parle de mes racines, je raconte comment une petite fille du South Side de Chicago a trouvé sa voie et assez de force pour en entraîner d’autres à ses côtés", a expliqué Michelle Obama, citée dans le communiqué des éditions Fayard, chargées de la version française. Et de poursuivre : « Écrire Becoming a été une aventure personnelle unique. La rédaction de ce livre m’a permis, pour la toute première fois, de prendre le temps de reconsidérer, sans fard, un parcours pour le moins inattendu ». En plus de l'écriture de ses mémoires Barack Obama, de son côté, donne des conférences à prix d’or.

Et maintenant Barack Obama bientôt producteur pour Netflix ?Selon le New York Times, l’ancien président américain et sa femme Michelle pourraient en effet produire plusieurs émissions exclusives pour le géant du streaming. L’ancien locataire de la Maison blanche se serait vu proposer un contrat par la plateforme de vidéos.

Ces émissions n'auraient pas pour vocation d'être une tribune pour critiquer directement Donald Trump ou les conservateurs.

Elles seraient plutôt une tribune pour éclairer les citoyens par une séries de débats portant sur les thèmes qui ont marqué son mandat tels que la santé, le droit de vote, la politique étrangère, le changement climatique ou encore l'immigration . Michelle Obama évoquerait des sujets comme la nutrition par exemple, un de ses chevaux de bataille lorsqu'elle était première dame.

Plutôt que de parler de la politique de son successeur à la Maison blanche, Barack Obama aurait suggéré de mettre en exergue des récits à valeur d’inspiration, explique le New-York Times.

« Le président et Madame Obama ont toujours cru dans le pouvoir de la narration pour inspirer les autres », explique Eric Schultz, un conseiller de l’ex-président. « Tout au long de leur vie, les Obama ont mis en valeur les histoires d'individus dont les efforts ont permis de rendre le monde meilleur », ajoute-t-il. « Ils souhaitent continuer dans cette optique, notamment en trouvant de nouvelles façons d'aider les autres à partager leurs histoires. »

Des dirigeants d’Apple et d’Amazon auraient aussi fait part de leur intérêt pour trouver un accord avec les Obama …

Selon le journal new-yorkais, cette possible collaboration témoigne de la volonté de Barack Obama, de « rester engagé dans les affaires civiques de la nation bien qu'il ait soigneusement évité les affrontements directs avec M. Trump ».

Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

VERS UNE GUERRE COMMERCIALE AVEC LES TAXES

DE TRUMP SUR L'ACIER ET L'ALUMINIUM ?

Le président Donald Trump, faisant fi des mises en garde répétées de nombre de ses alliés,

Union européenne en tête, a opéré jeudi 8 mars un net virage protectionniste en taxant les importations d’acier à 25 % et celles de l’aluminium à 10 %.

« Je tiens une promesse que j'ai faite en campagne », a lancé M. Trump. Selon lui, les Etats-Unis, auraient subi pendant des décennies de pratiques commerciales qu'il n'a pas hésité à comparer à une « agression ».

Deux pays voisins se trouvent pour l'instant épargnés : le Canada, premier partenaire commercial et premier fournisseur d'acier et d'aluminium des Etats-Unis ainsi que le Mexique.

Le sort de ces deux pays sur le moyen terme seront liés aux progrès de la renégociation en cours sur l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna).

Ces taxes, de 25 % sur les importations d’acier et de 10 % sur celles d’aluminium, entreront en vigueur dans quinze jours.

Pour ce faire le locataire de la Maison Blanche a utilisé l’article 232 de la législation commerciale américaine qui s’appuie sur des arguments liés à la défense nationale pour limiter l’importation de produits et de biens aux Etats-Unis. Raison pour laquelle la Maison-Blanche considère l'Alena comme un élément de sa «sécurité économique»...

Face à la levée de boucliers dans le monde entier Donald Trump a évoqué cependant dans un tweet la nécessité de protéger les industries américaines de l’acier et de l’aluminium tout en faisant preuve de « grande flexibilité et de coopération avec ceux qui sont des vrais amis et nous traitent de manière équitable à la fois dans le commerce et la défense ».

Même si le président américain a promis de trouver un terrain d'entente avec les « vrais amis » des Etats-Unis, l'ensemble des pays concernés a réagi violemment à ces mesures pointant les risques d’une guerre commerciale aux conséquences imprévisibles.

Le Japon, important allié des Etats-Unis en Asie, a immédiatement demander aux Etats-Unis de ne pas lui appliquer l'accord sinon « des mesures appropriées » seraient prises.

Selon le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga cette mesure pourrait menacer l'ensemble de l'économie mondiale.

La Chine, deuxième économie mondiale, principalement ciblée par sa surcapacité notoire -sa production mensuelle d'acier égalant pratiquement celles des Etats-Unis en un an- dénonce clairement une « attaque délibérée du système commercial multilatéral ».

« Dans notre époque mondialisée, ceux qui recourent à la guerre commerciale choisissent le mauvais remède, ils ne feront que pénaliser les autres tout en se pénalisant eux-mêmes », a affirmé le ministre des affaires étrangères, Wang Yi.

Washington s’est également attiré les foudres de l’Union européenne touchée par cette mesure puisqu'elle exporte environ cinq milliards d’euros d’acier et un milliard d’euros d’aluminium chaque année vers les Etats-Unis.

Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, est monté au créneau car il redoute que l’escalade de mesures protectionnistes ne compromette la croissance.

Le contentieux sera à l'ordre du jour du prochain sommet européen à Bruxelles, les 22 et 23 mars.

Mais déjà un des vice-présidents de la Commission européenne Jyrki Katainen a pointé du doigt une disposition réglementaire qui mettrait à mal la mesure américaine :

Donald Trump ne peut exempter un État membre de l’UE des taxes sans entraîner mécaniquement une exemption de toute l’UE...

L’Allemagne au 8ème rang des importations d'acier américaines (3%) et que Donald Trump a nommément visé comme profitant des Etats-Unis sans contrepartie ne pourrait être seule à subir ces mesures de rétorsion !

Cette mesure des plus controversées visant à protéger la sécurité nationale américaine dissimule en réalité une mesure de protection de la sidérurgie américaine. Mais peu sûre qu’elle se révèle efficace même du point de vue américain: une étude de Trade Partnership prédit aujourd'hui la création de 33.500 emplois dans la sidérurgie, mais la perte concomitante de 146.000 postes dans d'autres secteurs...

D'ailleurs après la démission du conseiller économique Gary Cohn, le secrétaire au Commerce, Wilbur Ross, n'a-t-il pas assené que les Etats-Unis n'avaient «aucun désir de faire sauter la planète » ?

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

ATTAQUE DE L'ACTRICE PORNO STORMY DANIELS CONTRE DONALD TRUMP

L’actrice porno Stormy Daniels a décidé d'attaquer Donald Trump. L'actrice de films X a en effet porté plainte mardi auprès du tribunal de l'État de Californie contre le président américain Donald Trump pour tenter de faire invalider la clause de confidentialité qu’elle a signée avec lui, selon les documents de justice. La star de porno a signé cet accord le 28 octobre 2016, soit le mois précédant l'élection présidentielle qui a porté Donald Trump à la Maison Blanche .

Cette plainte devant un tribunal de Los Angeles marque une nouvelle étape dans ce feuilleton où les versions des deux acteurs changent au fil des mois. Après les premières révélations parues dans la presse, Stormy Daniels avait en effet démenti avoir eu une relation sexuelle avec Donald Trump, alors qu'il était homme d'affaires. La Maison Blanche de son côté démentait également ces affirmations qu'elle avait qualifiées de "vieilles informations recyclées, qui ont été publiées et démenties avec véhémence avant l'élection".

Celle qui se nomme Stephanie Clifford dans la vie civile et dit avoir eu une relation intime avec Donald Trump, affirme dans cette plainte que l’accord de non-divulgation est invalide. Selon la requête, l'actuel président des Etats-Unis n'aurait pas paraphé lui-même le document, le rendant ainsi nul.

« La plaignante demande un ordre de ce tribunal déclarant que l’accord n’a jamais été formé et qu’il n’existe pas, entre autres parce que Donald Trump ne l’a jamais signé », déclare cette plainte dévoilée par son avocat, Michael Avenatti sur Twitter.

« L’accord imposait diverses conditions et obligations non seulement pour Mme Clifford mais aussi pour M. Trump. Il demandait également la signature de toutes les parties, y compris celle de M. Trump », poursuit le document.

« Comme il est de coutume, il était clair à tout moment qu’à moins que toutes les parties signent les documents requis, l’accord de confidentialité, avec tous ses termes et conditions, serait nul », poursuit ce texte.

Entre autres détails, la plainte note que Stephanie Clifford et Donald Trump ont entretenu une relation intime – démarrée à Lake Tahoe en Californie – entre l’été 2006 et « une bonne partie de 2007 »,après son mariage avec sa femme Melania, et quelques mois après la naissance de son fils Barron. Cette liaison se serait poursuivie au cours de l'année 2007, précise la plainte.

Notons qu' un virement de 130.000 dollars a été fait au bénéfice de Stormy Daniels, qui était citée sous le nom de Peggy Peterson dans l’accord alors que Donald Trump, lui, figurait sous le nom de « David Dennison ».

Selon la plainte, à partir de janvier 2018 et de l'émergence de « détails de l'accord » dans les médias, « M. Cohen, à travers des tactiques de coercition et d'intimidation, a forcé Mme Clifford à signer une fausse déclaration où elle stipulait que les informations sur une relation avec M. Trump étaient fausses ».

L'épouse du locataire de la Maison Blanche reste impassible face à ces rumeurs d'infidélités de son mari.

Kate White pour DayNewsWorld

TRUMP EST POUR LE DURCISSEMENT

DU CONTROLE DES ARMES A FEU

La tuerie qui a fait 17 morts dans un lycée de Parkland en Floride le 14 février a relancé le débat sur le contrôle des armes à feu en vente libre en vertu du deuxième amendement de la Constitution. Le lycée a rouvert ses portes mercredi.

Mercredi, au début de la quatrième discussion politique sur les armes à feu qu’il a eue cette semaine, le président Trump a demandé au Congrès de trouver des solutions.

Le président Donald Trump soutient des mesures fortes pour le contrôle des armes.

« J'y accorderai certainement une grande attention », a-t-il déclaré à une quinzaine de membres du Congrès, démocrates et républicains, qu'il recevait à la Maison-Blanche.

« Et c'est moi qui en parle, alors que plein de gens ne veulent même pas en entendre parler parce qu'ils ont peur », a-t-il ajouté, invitant les parlementaires à se saisir du dossier.

Le chef de l’Etat s’est notamment dit favorable au relèvement, de 18 à 21 ans, de l’âge minimum requis pour acquérir un fusil aux États-Unis. Deux distributeurs américains le numéro un Walmart, et le vendeur d’articles de sport et de chasse Dick’s, ont d'ailleurs annoncé qu’ils relevaient de 18 à 21 ans l’âge minimum pour acquérir des armes dans leurs magasins.

En ce qui concerne le renforcement du contrôle des antécédents, il a demandé que les mesures soient plus larges que celles qui figurent dans la proposition du sénateur du Texas John Cornyn, le numéro deux républicain au Sénat. « Il faut être très, très efficace sur le contrôle des antécédents. Ne soyez pas timides », a déclaré le président.

Le locataire de la Maison Blanche s’est également prononcé en faveur des vérifications approfondies et des limitations d’achat pour les malades mentaux.

Il est favorable à l’armement de certains professeurs, qui auront bien appris le maniement des armes chargés de protéger les élèves en cas de tuerie de masse.

Et enfin il apporte son soutien à la police pour saisir les armes.

De nombreux dirigeants politiques sont tombés d'accord sur ce que Donald Trump a évoqué mercredi, notamment le gouverneur républicain de Floride, Rick Scott pourtant soutenu par la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby des armes à feu.

Le sénateur démocrate Chuck Schumer a salué les propos de Donald Trump tout en soulignant que « la prochaine étape » était « encore plus importante ».. « Le président doit s’en tenir à ces principes malgré l’énorme pression qui viendra de la droite dure », a-t-il déclaré.

Donald Trump a demandé aux parlementaires de ne pas avoir peur de la NRA.« Vous avez peur de la NRA », a lancé Donald Trump aux sénateurs. « Elle a un grand pouvoir sur vous. Elle a moins de pouvoir sur moi. Je n’ai pas besoin d’elle », a-t-il déclaré. Il a ajouté avoir dit à la NRA dimanche lors d’un déjeuner privé : « Il est temps. Il faut arrêter cette absurdité. Il est temps. »

Le sénateur démocrate du Connecticut, Chris Murphy, a cependant rappelé au président qu’il ne fallait pas sous-estimer l’influence du lobby.

« La raison pour laquelle rien n’a été fait, c’est parce que le lobby des armes a un pouvoir de veto sur tout texte de loi qui arrive devant le Congrès, a déclaré le sénateur Murphy. Monsieur le président, il va falloir que ce soit vous qui ameniez les républicains à la table sur ce sujet parce qu’actuellement, le lobby des armes va les stopper net. »

Pour Trump, le plus important sera de convaincre ses électeurs de droite, farouchement opposés à un durcissement des lois mais aussi ses collègues républicains qui peuvent préférer ne pas prendre le risque de se mettre à dos une bonne partie de leur électorat.

L'autre obstacle, et non des moindres, sera de résister au lobby de la NRA.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

UN FILS CONDAMNE ECHAPPE A LA PEINE DE MORT

GRACE A SON PERE MISERICORDIEUX

Le gouverneur de l'État du Texas a commué la peine capitale de Bart Whitaker en prison à perpétuité peu avant son exécution programmée alors qu'il avait commandité le meurtre en 2003 de ses parents et de son frère en engageant un tireur.

Ce dernier avait mis en scène un faux cambriolage, prétendant avoir été lui-même victime d'un tir lors de l'attaque. Sa mère Tricia, 51 ans, et son frère Kevin, 19 ans, avaient été mortellement touchés. Son père avait été grièvement blessé.

Son père, seul survivant de ce drame familial, s'est battu depuis pour lui éviter la peine de mort en choisissant le pardon et croyant en la rédemption . Kent Whitaker a été entendu. Trente minutes avant l'injection létale, le gouverneur du Texas Greg Abbott a prévenu qu'il changeait la peine capitale en peine de prison à perpétuité, indiquant dans un communiqué que « Whitaker doit passer le reste de sa vie derrière des barreaux, en punition pour son crime atroce »..

Un victoire pour Kent Whitaker, le père du meurtrier, qui se bat depuis plusieurs années contre son exécution. « Dieu m'a aidé à parvenir à ce pardon intégral. Je pense qu'Il l'a fait pour m'aider à retisser ma relation avec mon fils» a-t-il déclaré. Dans son livre Murder by Family, Kent explique que son fils a mis à profit ses années en prison en suivant « une formation pour canaliser sa colère » et en participant au « catéchisme ».

Ce drame familial rencontre un écho notable aux États-Unis. La peine de mort est en effet un des sujets très controversés aux les États-Unis, où une légère majorité de la population est favorable à la peine de mort. La peine de mort aux États-Unis est appliquée au niveau fédéral et, dans trente des cinquante États fédérés que compte le pays.

Elle est également appliquée par la justice militaire. Aujourd'hui, les États-Unis font partie du cercle restreint des démocraties libérales qui appliquent la peine de mort. Les abolitionnistes américains, organisés en associations, militent pour la suppression de la peine de mort aux États-Unis.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

VERS UNE INTERDICTION DES « BUMP STOCKS » APRES LA TUERIE AU LYCEE DE PARKLAND EN FLORIDE

 

Après la tuerie dans une école de Floride, le président américain s'est vu accusé de faiblesse vis-à vis de la National Rifle Association (NRA), puissant lobby des armes à feu aux États-Unis, par les étudiants en colère. Six Américains sur dix pensent que la Maison Blanche et le Congrès manquent d'efficacité pour prévenir les fusillades de grande ampleur, selon un sondage publié par le Washington Post et ABC.

Entendant leur demande Donald Trump a plaidé mardi pour l'interdiction du «bump stock».

«J'ai signé une directive demandant au ministère de la Justice de proposer des réglementations afin d'interdire tous les mécanismes qui transforment des armes légales en fusils automatiques», a indiqué le président des États-Unis.

Un éventuel âge minimum pour l'achat d'armes semi-automatiques pourrait même être envisagé.

Le bump stocks est un petit dispositif tout à fait légal qui permet de transformer une arme semi-automatique en arme automatique. Une façon de contourner l’interdiction des armes automatiques aux Etats-Unis. Le mécanisme en plastique ou en métal s’installe derrière une arme semi- automatique et permet de tirer jusqu'à 9 coups par seconde avec une arme normalement conçue pour tirer au coup par coup. L'arme munie d'un bump stocks devient aussi dévastatrice qu’une arme entièrement automatique.

Le tireur de Las Vegas, Stephen Paddock, en possédait lors de la fusillade qui a fait au moins 58 morts et plus de 500 blessés en octobre dernier et déjà il avait été question d'interdire ce dispositif.

La National Rifle Association (NRA) avait elle-même estimé que ces mécanismes devaient être soumis à davantage de contrôle...

Mais cinq mois plus tard, un énième carnage a eu lieu à Parland avec l'utilisation du même dispositif tant décrié mais toujours pas interdit à ce jour.

Le locataire de la Maison Blanche reçoit mercredi une délégation d'enseignants et d'étudiants pour permettre des «des avancées concrètes pour rendre les écoles plus sûres». Il s'est également dit prêt à ouvrir une discussion sur un âge minimum pour la détention d'armes.

Les lycéens de Parkland ont annoncé une « Marche pour nos vie » prévue pour le mois de mars à Washington et dans d'autres villes du pays par des lycéens pour un encadrement plus strict sur les armes à feu.

Se sont déjà ralliés à leur cause l'acteur George Clooney et son épouse Amal annonçant un don 500.000 dollars, l'animatrice Oprah Winfrey, le réalisateur Steven Spielberg et son épouse, l'actrice Kate Capshaw, le producteur Jeffrey Katzenberg et son épouse Marilyn.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

CLIMAT DE GUERRE FROIDE AVEC L'INGERENCE RUSSE DANS LES ELECTIONS AMERICAINES

 

Treize ressortissants russes et trois sociétés ont été inculpés aux Etats-Unis par le procureur spécial chargé de ce dossier, Robert Mueller pour accusation de complot en vue de tromper les États-Unis.

Trois d'entre eux sont accusés également de fraude bancaire et cinq autres de vol aggravé d'identité, selon un communiqué du procureur Mueller. Evguéni Prigojine, un proche du président russe Vladimir Poutine, fait partie des accusés.

Robert Mueller cherche à établir s'il y a eu immixtion de la Russie dans l’élection présidentielle pour aider Donald Trump à battre Hillary Clinton, s’il y a eu collusion de l’équipe de campagne de Donald Trump avec la Russie.

Et Donald Trump aurait-il eu la volonté de faire obstacle aux investigations ?

Les principaux services de renseignement, la CIA, la NSA, et le FBI ont déjà dénoncé l'ingérence russe dans la présidentielle de 2016, via des campagnes sur les réseaux sociaux et le piratage d'informations provenant du camp démocrate américaine. La Russie balaie les accusations d'ingérence dans la politique américaine.

Mais l'acte d'accusation porté contre les treize ressortissants de la Russie ne fait cependant pas mention de connivence entre l'équipe de campagne de Donald Trump et le gouvernement.

D'ailleurs le président américain, quant à lui, a toujours formellement démenti toute forme de collusion allant jusqu'à accuser le FBI de mener une « chasse aux sorcières » contre son administration.

Côté russe on s'insurge également contre une telle accusation. « Notre gouvernement ne s'est jamais mêlé de la vie politique américaine », a martelé samedi à l'occasion de la conférence de Munich sur la sécurité, l'ancien ambassadeur russe à Washington de 2008 à 2017, Sergueï Kisliak. « Je n'ai jamais rien fait de la sorte, mon ambassade non plus ».

« Toutes ces accusations sont de simples fantasmes, utilisés à des fins politiques aux États-Unis dans le cadre de la bagarre entre les différents camps politiques », a-t-il insisté.

Sergueï Lavrov a également insisté sur le fait que les déclarations américaines à ce sujet étaient contradictoires. Des responsables américains ont en effet affirmé que la victoire du candidat républicain Donald Trump n'était pas le résultat d'une ingérence russe.

Au conseiller à la sécurité nationale du président américain H.R. McMaster de répliquerà Munich que les « preuves étaient vraiment irréfutables » contre Moscou en la matière.

A suivre.....

Andrew Preston pour DayNewsWorld

LE PROFIL DU TUEUR DE FLORIDE

 

L' interrogation était sur toutes les bouches :comment un jeune homme fasciné par les armes, perturbé mentalement et parfois décrit comme lié à un groupuscule d'extrême droite, a-t-il pu échapper à la vigilance de la police ?

Depuis la Maison Blanche au drapeau mis en berne en hommage aux 17 victimes le président Donald Trump a promis de s'attaquer aux maladies mentales mais n'a aucunement esquissé la moindre illusion au débat récurrent sur la possession des armes à feu dans le pays.

Nikolas Cruz, le tireur âgé de 19 ans, a tué de sang froid en quelques secondes 17 jeunes personnes, dont 14 étaient âgées de 14 à 18 ans, et fait une quinzaine de blessés au lycéé Marjory Stoneman Douglas, dans la ville de Parkland. 17 rafales de son fusil d'assaut , acheté légalement en février 2007, ont suffi à semer le chaos et la mort dans cet établissement de Floride.

Après une nuit d'interrogatoire par la police du comté de Broward, une magistrate a prononcé les charges pesant à son encontre soit 17 meurtres avec préméditation.

L'ancien élève a reconnu être l'auteur de l'attaque, qu'il a menée avec un fusil d'assaut et des chargeurs de munitions qu'il transportait dans un sac à dos. Il a avoué avoir ouvert le feu sur les élèves dans un bâtiment du lycée.

Une question taraude cependant les Américain :

pourquoi le FBI n 'a-il pas agi alors qu'il avait été alerté en septembre par un abonné de la plateforme YouTube à propos d'un commentaire laissé par un utilisateur s'identifiant comme Nikolas Cruz: "Je vais devenir tireur professionnel dans les écoles". ?

Pourquoi ce jeune homme, à l'enfance marquée par l'absence de ses parents biologiques puis le décès de ses parents adoptifs, a-t-il pu passé à l'acte ?

Ce drame relance cet éternel débat sur les armes à feu sans pourtant laissé d'espoir quant à une réforme législative dans un Congrès à majorité républicaine. L'ancien président démocrate Barack Obama qui s'était heurté au refus de légiférer sur les armes à feu, a confié jeudi ne pas croire cependant à la fatalité de ces drames.

"Nous ne sommes pas impuissants", a écrit M. Obama en appelant à une législation "de bon sens".

Andrew Preston pour DayNewsWorld

INNOCENCE DE DONALD TRUMP PAR UNE NOTE CONFIDENTIELLE DANS LA COLLUSION DES

INTERETS RUSSES ET AMERICAINS

Une note confidentielle a été déclassifiée par le président contre l'avis de la police fédérale, laquelle décrit un abus de pouvoir présumé du FBI lors de la mise sur écoute d'un ancien membre de l'équipe de campagne du républicain.

Donald Trump se dit innocenté dans cette affaire de l’enquête russe, une "chasse aux sorcières" selon lui.

"La note innocente totalement 'Trump' dans l'enquête.

Mais la chasse aux sorcières russe continue indéfiniment", a tweeté le locataire de la Maison Blanche en parlant de lui à la troisième personne.

La poursuite de l 'enquête « est une honte pour l'Amérique ».

"Après un an à chercher continuellement, pour ne rien trouver, (l'accusation de) collusion est morte", a-t-il martelé, ne cessant de mettre en cause l'intégrité des plus hauts échelons du ministère de la Justice et du FBI.

Voici ce que cette note contient.

La note confidentielle de trois pages et demie rédigée par des républicains du Congrès et déclassifiée par Donald Trump affirme

«soulever des inquiétudes quant à la légitimité et la légalité de certaines actions» initiées par le FBI et le ministère américain de la Justice.

Ces deux institutions auraient donc commis des abus afin d'obtenir le mandat d'un juge pour espionner les conversations d'un ancien conseiller diplomatique de l'équipe de campagne de Donald Trump, Carter Page.

Adoptée il y a 40 ans, la loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) impose en effet aux enquêteurs du ministère de la Justice de présenter à un magistrat fédéral des éléments probants - -laissant soupçonner par exemple qu'un individu travaille clandestinement pour une puissance étrangère-- afin d'avoir le droit de placer cette personne sur écoute.

Or pour l'obtention de ce mandat judiciaire, le ministère et le FBI se serait appuyé sur des informations collectées par Christopher Steele, un ancien espion britannique.

Ce dernier aurait travaillé dans le cadre d'une mission financée par le parti démocrate et l'équipe de campagne de Hillary Clinton !!!

L'utilisation devant un juge d' informations provenant d'une personne ayant des préjugés ou des intentions cachées comme M. Steele n'est pas rare: au magistrat d'estimer ensuite le poids à donner à ces informations.

L'opposition démocrate furieuse brandit le spectre d'une crise des institutions ...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP OU UN DISCOURS RASSEMBLEUR

SUR FOND DE DIVISION DU CONGRES

«J'en appelle à tous, mettons nos différences de côté, recherchons un terrain d'entente et faisons émerger l'unité dont nous avons besoin pour servir le peuple qui nous a élus», a déclaré le locataire de la Maison Blanche.

Donald Trump a prononcé mardi 30 janvier au soir son premier discours sur « l'état de l'Union ». Face au Congrès, le président des Etats-Unis a lancé un appel au rassemblement après une première année au pouvoir riche en rebondissements.

Il a «tendu la main» aux démocrates pour mener à bien ses projets majeurs en 2018. «J'en appelle à tous, mettons nos différences de côté, recherchons un terrain d'entente et faisons émerger l'unité dont nous avons besoin pour servir le peuple qui nous a élus» .

«Ceci est notre nouveau moment américain. Il n'y a jamais eu de temps meilleur pour commencer à vivre le rêve américain.

Ce soir je veux parler du futur que nous aurons, de la nation que nous allons être. Nous tous, ensemble, comme une équipe, un peuple et une famille américaine.» a-t-il ajouté.

Comme on pouvait s'y attendre, le Président est revenu dans un discours de près une heure et demie sur les progrès et les succès de sa première année au pouvoir en vantant les mérites de sa réforme fiscale, l'économie florissante du pays, la baisse du chômage. Il a également réaffirmé son attachement à la liberté religieuse et au port des armes et à l'armée en renforçant l'arsenal nucléaire américain.

Des propositions ont été effectuées pour être rassembleur:

1° Baisser le prix des médicaments

2° Donner «Une deuxième chance aux détenus»

3° Investir dans la formation professionnelle.

4°  Améliorer les infrastructures publiques «sûres, rapides, fiables et modernes» , avec une évaluation d' «au moins 1.500 milliards de dollars». Pour ce faire, il a besoin de 60 voix au Sénat,alors que  sa majorité n'en a que 51. «Notre économie en a besoin et notre population le mérite», a-t-il plaidé

5°Légaliser 1,8 million d'illégaux arrivés mineurs dans le pays tout en demandant « d'avancer vers un système d'immigration au mérite».

Dans ce discours retransmis en direct sur les chaînes télévisuelles et donc très médiatique Donald Trump a invité, pour faire passer son message, les parents de deux adolescentes battues à mort par des membres du gang MS-13 en 2016 mais également des militaires et des pompiers venus en aide aux victimes des ouragans.

Ce discours a été applaudi à tout rompre plus d'une centaine de fois par les Républicains.

De leur côté les démocrates se sont gardés de tout enthousiasme et n'ont pas applaudi restant froidement assis allant jusqu'à huer Donld Trump à plusieurs reprises. Certains démocrates par ailleurs ont boycotté le discours tandis que de nombreuses députées s'étaient vêtues de noir par solidarité avec le mouvement #MeToo contre le harcèlement sexuel et pour l'égalité des sexes.

Ils ont invité, quant à eux, des « dreamers » et leurs familles, une soldate transgenre, des réfugiés de l’île de Porto Rico, dévastée par les ouragans et des personnalités d’origine haïtienne, dont le pays aurait été qualifié « de pays de merde » par le Président.

Porté par cette «juste mission» Donald Trump n'a pas hésité à reprendre le terme attribué aux jeunes immigrés illégaux : «Les Américains sont des rêveurs eux aussi», a lancé Donald Trump.

Il a proposé aux démocrates de l'aider à «protéger nos concitoyens quel que soit leur milieu, couleur ou croyance.»

«Nous voulons que chaque Américain connaisse la dignité d'un jour de dur labeur ; nous voulons que chaque enfant soit en sécurité chez lui la nuit ; et nous voulons que chaque citoyen soit fier de ce pays que nous aimons.» , a-t-il déclaré d' un ton incantatoire.

Un changement de cap, cet appel à l'unité ? Seul l'avenir nous le dira...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

QU'ATTENDRE DU PREMIER DISCOURS

DE DONALD TRUMP SUR L'ETAT DE L'UNION

Ce discours sur l’état de l’Union est inscrit dans la Constitution des Etats-Unis. L’article II, section 3, clause 1 prévoit que :

« Le président informera le Congrès, de temps à autre, de l’état de l’Union, et recommandera à son attention telles mesures qu’il estimera nécessaires et expédientes. ».

Il s’inscrira dans une tradition remontant au 8 janvier 1790, lorsque George Washington prononça le premier discours sur l’état de l’Union. Le discours est prononcé devant les membres actuels et passés de la Chambre des représentants et du Sénat, le cabinet du président, le juge en chef des Etats-Unis et les juges de la Cour suprême, ainsi que le corps diplomatique.

Chaque membre du Congrès a le droit d’inviter une personne de son choix.

Sous la menace de l’enquête sur l’ingérence russe, le président va mettre en avant les succès de son année au pouvoir dans un discours certainement très conventionnel au nombre de deux : le vote de sa réforme fiscale, les bons chiffres de croissance .

Le New York Times rappelle que le discours de l’état de l’Union consiste aussi à présenter une liste de succès, établie en collaboration avec les responsables des différentes agences gouvernementales. Aussi devrait-il donner ses intentions concernant la renégociation des accords commerciaux internationaux et expliquer son plan à 1 000 milliards de dollars concernant la réfection des infrastructures américaines. Le président américain a demandé un durcissement des règles en matière de commerce extérieur. La semaine dernière, il a signé un décret instaurant des droits de douane de 30% sur les panneaux solaires importés aux Etats-Unis, dans le cadre des premières restrictions commerciales unilatérales décidées par son administration.

Donald Trump devrait également aborder la question de l’immigration et les questions de sécurité à un moment où républicains et démocrates cherchent toujours un consensus autour d’une de ses promesses de campagne : la question des migrants.

D'ailleurs le locataire de la Maison Blanche a invité Elizabeth Alvarado, Robert Mickens, Evelyn Rodriguez et Freddy Cuevas, les parents de Nisa Mickens et Kayla Cuevas, battues à mort par des membres du gang MS-13, en septembre 2016.

Puis viendra la traditionnelle réponse au discours sur l'état de l'Union de Donald Trump devant le Congrès.

Et c'est Joe Kennedy, étoile montante du Parti démocrate, qui incarne ce mardi l'opposition à Donald Trump . Petit-fils de l'ancien sénateur Robert et petit-neveu de l'ex-président JFK, le représentant du Massachusetts, 37 ans, répondra mardi au nom de son parti au premier discours sur l'état de l'Union de Donald Trump.

Joseph Kennedy a choisi d'inviter la sergente-cheffe Patricia King, servant dans l’US Army depuis dix-neuf ans, elle faisait partie des militaires transgenres menacé.e.s par la volonté du président Trump de leur interdire l’accès à l’armée.

Il entend mettre l'accent sur l'injustice de sa politique envers les Américains qui travaillent dur, fait savoir Nancy Pelosi, chef de file de l'opposition à la Chambre des représentants. «Du système de santé à la justice économique en passant par les droits civiques, le projet démocrate contraste fortement avec les promesses non tenues de Donald Trump aux familles américaines», confie encore le petit-neveu de JFK sur Twitter.

A SUIVRE
Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

FIN DU SHUTDOWN ET UNE PILULE AMERE

POUR LES DEMOCRATES .

 

Les sénateurs ont finalement voté une nouvelle rallonge budgétaire, lundi, mais sans réelle contrepartie concernant l’immigration. Car le lieu du problème se situe bien là.

Minoritaires au Sénat mais disposant de suffisamment de voix pour faire valoir leurs exigences, les démocrates insistaient pour que tout texte prolongeant le financement des dépenses à court terme de l’administration fédérale inclue une protection pour les jeunes migrants clandestins bénéficiant pour quelques semaines encore d’un programme mis en place par Barack Obama connu sous le nom des « dreamer »

Les démocrates avaient engagé, vendredi 19 janvier, une épreuve de force avec l’administration de Donald Trump sur l’immigration.

Mais en se résignant, lundi, à voter majoritairement en faveur d’une rallonge budgétaire pour l’Etat fédéral, ils ont en effet mis fin à son blocage (« shutdown ») .

Qu'ont-il obtenu  en contrepartie? Une simple promesse du chef de la majorité républicaine, Mitch McConnell (Kentucky), d’examiner prochainement un dispositif de protection des sans-papiers arrivés enfants sur le sol américain, les « dreamers ».

Le chef de file des démocrates au Sénat Chuck Schumer a justifié sa décision d'aller au compromis par la nécessité d'avancer de manière constructive sur l'immigration. ..

Ajoutant que "Les républicains n'ont jamais pu avoir une idée claire de ce que leur président voulait"

Le président a supprimé, en septembre 2017, ce dispositif légué par son prédécesseur, Barack Obama. Près de 800 000 de ces sans-papiers seront menacés d’expulsion à partir du début du mois de mars si le Congrès avoue son impuissance.

Les sénateurs dont les noms reviennent avec le plus d’insistance comme candidats potentiels à la primaire pour la présidentielle de 2020, Bernie Sanders (Vermont), Elizabeth Warren (Massachusetts), Cory Booker (New Jersey) ou Kamala Harris (Californie) ont tous voté contre le texte, manifestement soucieux de ne pas heurter l’aile la plus à gauche du parti qui appelait de ses vœux une une résistance plus déterminée.

La rallonge votée par le Congrès lundi ne court que jusqu’au 8 février.

Conséquence directe de cette sortie de crise:

Les services fédéraux vont à nouveau fonctionner à plein régime mardi et ce jusqu’au 8 février.

Donald Trump participera bien en fin de semaine au Forum économique de Davos, en Suisse. Un an presque jour pour jour après son arrivé au pouvoir, il aura l'occasion d'y livrer vendredi sa vision de "L'Amérique d'abord" devant un parterre de chefs d'Etat, dirigeants d'entreprises et stars d'horizons divers.

Nouvelle échéance au 8 février !

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE SHUTDOWN EN CADEAU DU

PREMIER ANNIVERSAIRE D'INVESTITURE

 

«C'est le premier anniversaire de ma présidence et les démocrates voulaient me faire un joli cadeau», a ironisé M. Trump dans une série de tweets matinaux.

Un nouveau vote est programmé pour lundi au Sénat américain afin de tenter de trouver un accord entre républicains et démocrates sur le budget du gouvernement et de sortir du «shutdown», la fermeture partielle des services fédéraux.

En fin de journée, le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a annoncé qu'il convoquait un nouveau vote, après celui de vendredi soir dont l'échec avait entraîné le «shutdown».

Le shutdown [fermeture] est une mesure prévue par la Constitution américaine quand le Congrès n'arrive pas à s'entendre sur le vote du budget du pays. Soit exactement ce qu'il s'est passé dans la soirée du vendredi 19 janvier.

Les sénateurs républicains [majoritaires] et démocrates n'ont pas trouvé un point d'accord. Ils ont rejeté, à dix voix près, la proposition de loi budgétaire sur le financement de l'État fédéral jusqu'en février. Le shutdown a été officialisé à minuit.

Si les sénateurs républicains sont majoritaires au Sénat, avec 51 sièges, ils avaient tout de même besoin de 60 voix (sur 100) pour faire passer la loi budgétaire. Il fallait donc que leur camp vote à 100% pour, mais aussi convaincre quelques sénateurs démocrates. Au final, ils n'ont obtenu que 50 voix.

Mais c'est sans compter également avec le mécontentements dans la rue .

A Washington, New York ou Chicago, des centaines de milliers de manifestants célébraient, eux, l'anniversaire de la «Marche des femmes», immense rassemblement qui avait défié Donald Trump au lendemain de son investiture. Comme en 2017, le bonnet rose à oreille de chats était le signe de ralliement de ces foules venues dénoncer le harcèlement sexuel, l’inégalité hommes-femmes et marquer leur opposition au président républicain.

Derrière les postures indignées des élus, les tractations sur le budget ont quand même repris samedi dès l’aube, tant cette paralysie ubuesque donne une détestable image politique de Washington.

Le président américain a multiplié samedi les échanges téléphoniques avec les ténors du Congrès mais aucun signe de progrès tangible n'était perceptible en milieu d'après-midi.

Mais quel est le point de discorde central:

Donald Trump accuse l'opposition de négliger les intérêts fondamentaux du pays. «Les démocrates sont bien plus préoccupés par Les démocrates veulent la régularisation de 690.000 «Dreamers», arrivés clandestinement aux Etats-Unis quand ils étaient enfants et expulsables depuis l’abrogation par M. Trump du programme Daca, datant de l’administration Obama, qui leur offrait un statut de résident temporaire.

Les administrations fédérales vont être fermées après l’échec, vendredi soir au Sénat, d’un vote sur le financement temporaire de l’Etat.

Il se traduira à partir de lundi par la mise au chômage technique sans salaire de plus de 850 000 employés fédéraux considérés comme « non essentiels » au fonctionnement de l’administration. Les activités de nombreuses agences fédérales, comme les services fiscaux, ceux des parcs nationaux, ou la délivrance de passeports, seront réduites. En revanche, les services de sécurité seront relativement épargnés. Les militaires américains poursuivront leurs opérations mais sans toucher leur solde.

« Losers » de démocrates

Le 45e président des Etats-Unis, qui avait prévu de passer le week-avait prévu de passer le week-end dans son club privé de Mar-a-Lago, en Floride, où il devait célébrer l'anniversaire de son arrivée à la Maison Blanche lors d'une soirée de levée de fonds, a annulé son déplacement.

«Au-delà d’un budget temporaire, le quatrième depuis septembre, la majorité républicaine souhaite adopter un budget 2018 définitif de plusieurs centaines de milliards de dollars qui dope notamment les dépenses militaires, une promesse de campagne de M. Trump.

 

Impossible est à prévoir la durée d'un shutdown, puisqu'elle dépend des tractations entre les deux partis. Une nouvelle réunion du Sénat est prévue samedi en milieu de journée, soit dans la soirée, heure française. La plupart du temps, cette période de paralysie ne dure que trois ou quatre jours. Mais il peut théoriquement se prolonger indéfiniment. La durée record est de 21 jours, le 15 décembre 1996, pendant un mandat de Bill Clinton.

Les membres du Congrès américain ne se sont pas entendus sur le vote du budget. L'administration américaine est donc partiellement paralysée.

Une procédure est loin d'être exceptionnelle au pays de l'Oncle Sam . Elle provoque une paralysie partielle de l'administration.

Le Parti républicain, dont la majorité ne tient qu’à un siège au Sénat, n’a pu en effet obtenir la majorité qualifiée nécessaires (60 voix) pour l’adoption d’une rallonge budgétaire d’un mois déjà votée par la Chambre des représentants. Et ceci, faute d’un accord global sur un projet de budget pour l’année fiscale en cours, repoussé depuis septembre. Seuls quatre démocrates exposés à des réélections difficiles cet automne dans des Etats remportés par Donald Trump en 2016 ont voté en faveur du texte. Mais un nombre identique de républicains, hostiles à une troisième rallonge, s’y est en revanche opposé.

La porte-parole du président Mme Sanders a accusé les démocrates de « prendre en otage » les citoyens américains en raison « d’exigences inconsidérées » concernant des « immigrants illégaux ». Elle a assuré que la Maison Blanche ne rouvrirait les négociations sur ces sans-papiers, également connus sous le nom de « Dreamers », qu’une fois que « les démocrates », qualifiés de « losers », « auront commencé à payer nos forces armées et le personnel de secours ». Le président a lui-même réagi samedi matin à l’aube en accusant l’opposition démocrate de faire passer « les immigrants illégaux » avant l’armée ou la sécurité des frontières.

Les arguments du camp Trump peuvent porter au sein du camp républicain, mais ils visent aussi à occulter certains autres faits . Aucun président n’a été auparavant mis en difficulté de cette manière en contrôlant les deux chambres du Congrès. Il souligne par ailleurs les limites des capacités de négociateur dont se targue souvent Donald Trump.

Joanne Courbet tpour DayNewsWorld

STEVE BANNON BANNI DE BREITBART NEW

Lancien conseiller spécial de la Maison Blanche Steve Bannon se voit acculé depuis qu’il s’est confié à l’auteur de Fire and Fury , livre très polémique sur le président.

Il a quitté la présidence du site ultra-conservateur Breitbart News.

Arrivé en 2012 à la tête du site après le décès du fondateur Andrew Breitbart, Steve Bannon, 64 ans, avait largement participé à la plateforme d'information et d'opinion la plus suivie au sein de la droite dure américaine.

«Steve reste une part importante de notre histoire, et nous lui serons toujours reconnaissants pour sa contribution et ce qu'il nous a aidés à accomplir»,, a déclaré le PDG de Breitbart, Larry Solov, dans un communiqué publié sur le site.

Ce départ intervient six mois après avoir quitté la Maison Blanche.

Les écrits assassins sur le président et sa famille rapportés par Michael Wolff dans son livre Fire and Fury : Inside the Trump White House (Henry Holt ed., non traduit) lui ont fait perdre tout soutien, même celui précieux de la famille Mercer, actionnaire minoritaire de Breitbart News.,

« Lorsqu’il a été viré, il n’a pas seulement perdu son job, il a aussi perdu la tête », avait asséné le président, furieux de l’accusation de « trahison » contre son fils aîné, Donald Trump Jr dans le livre pour avoir rencontré une avocate russe. Robert Mueller, procureur spécial, enquête d'ailleurs sur le sujet.

« Steve le débraillé » n'a plus que ce sobriquet : les plates excuses publiques n'auront pas suffi à pour faire plier la Maison Blanche. "Good guy" a perdu la raison.

Son départ de Breitbart News le prive désormais d’un puissant porte-voix et d’influence.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE FEU ET LA FUREUR

UN  BRULOT POUR RIEN SUR DONALD TRUMP?

"Fire and Fury: Inside the Trump White House", disponible en anglais seulement, défraie la chronique et était en tête des ventes aux États-Unis pour sa parution vendredi.

L'ouvrage du chroniqueur Michael Wolff intitulé «Fire and Fury: Inside the Trump White House» (Le Feu et la fureur: À l'intérieur de la Maison-Blanche de Trump) est devenu un best-seller!!!

Donald Trump n'a pas manqué  de consulter les principaux cadres républicains du Congrès à la villégiature présidentielle de Camp David dont Paul Ryan et Mitch McConnell, pour des consultations informelles sur les priorités législatives.

Mais également pour éteindre tel un pyromane le feu qu'a attisé le livre polémique de Michael Wolff,  Comment bien éteindre ce brûlot de Michael Wolff, Fire and Fury: Inside the Trump White House (Henry Holt ed., non traduit), récit dévastateur pour son administration et lui-même ?

Loin de se mettre lui-même en scène entouré de ses proches collaborateurs pour donner une ambiance studieuse et réfléchie, ce sont trois animateurs de la matinale de Fox News, rempart du président, qui commencent une attaque en forme de la couverture jugée complaisante du livre. « Maintenant, tout le monde est psychologue, capable de diagnostiquer l’état mental du président », s’indigne un des journalistes Pete Hegseth.

Donald Trump de son côté donne libre cours à sa colère furibonde dans une salve ininterrompue et enflammée sur Twitter.

Le président américain dont les aptitudes mentales ont été remises en question dans ce livre a en effet vanté ses facultés intellectuelles samedi dans une salve de tweets.

« Tout au long de ma vie, mes deux atouts ont été ma stabilité mentale et le fait d’être, genre, très intelligent », écrit-il, comme pour répondre à Pete Hegseth.

« Je suis passé d’homme d’affaires TRÈS prospère à grande star de la télé et à président des Etats-Unis (à mon premier essai). Je pense qu’on peut me qualifier non seulement de malin, mais de génie… et un génie très stable en plus ! », ajoute-t-il.

Carrière qui n'est pas donnée à tout le monde, il faut bien le concevoir !

«Michael Wolff est un parfait raté qui a inventé des histoires afin de vendre ce livre vraiment ennuyeux et mensonger», a écrit vendredi soir Trump sur Twitter. «Il a utilisé l'odieux Steve Bannon, qui s'est mis à pleurer quand il a été viré et à supplier qu'on lui rende son travail. L'odieux Steve a maintenant été abandonné comme un chien par tout le monde ou presque» .Les tweets enflammés du Président ne sont-ils pas du niveau du caniveau … tout comme le bestseller d'ailleurs.

Un tissu de mensonges ?,

«Je pense que l'un des aspects intéressants du livre à ce stade est qu'il a clairement un effet ‘le roi est nu'», assure l'auteur Michael Wolff -il dans un entretien diffusé samedi par la BBC. «Trump ne peut pas faire son travail», martèle-t-il.

Au chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, de monter au créneau pour défendre l'aptitude mentale de Donald Trump. «Je n'ai jamais remis en cause son aptitude mentale, je n'ai aucune raison de douter de son aptitude mentale», a dit Rex Tillerson lors d'une interview sur CNN. «Il n'est pas comme les présidents d'avant», a justifié le secrétaire d'Etat.

Une lapalissade.

«Ils disent qu’il est comme un enfant. Ce qu’ils veulent dire, c’est qu’il a besoin d’être immédiatement satisfait. Tout tourne autour de lui», a ainsi affirmé Michael Wolff vendredi dans une interview sur NBC. Il est comme une boule de flipper, il part dans tous les sens», a-t-il ajouté

Un portait au vitriol de l’ancien magnat de l’immobilier qui pose question.

Quelques élus du Congrès américain, des démocrates,aurait consulté en décembre une professeur de psychiatrie de l’université de Yale pour analyser la santé mentale de Donald Trump...

«Les élus disaient qu’ils étaient inquiets du danger posé par le président, le danger posé par son instabilité mentale pour le pays», a expliqué sur CNN la professeure Bandy Lee, éditrice d’un recueil d’essais de psychiatres analysant l’état psychologique de Donald Trump.

Le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, le républicain Bob Corker, avait quant à lui comparé en octobre la Maison Blanche à une «halte-garderie pour adultes». «Je sais de source sûre que chaque jour, à la Maison Blanche, le but est de le contenir», avait-il déclaré à propos du Président .

Mais à qui profite le crime ? Michael Wolff n'a rien d'un enfant de chœur comme rappelé ailleurs...

Les secousses provoquées par la sortie du livre vont se poursuivre dans une bataille de propos les plus malsains les uns que les autre masquant les réels enjeux géopolitique dans un monde incertain.

Qu'à cela ne tienne du pain et des jeux pour le peuple américain !

Et des dollars pour le chroniqueur!
Joanne Courbet pour DayNewsWorld

UN LIVRE CHOC OU UN TABLOID

DE PLUS

SUR DONALD TRUMP ?

Un livre "plein de mensonges". "J'ai autorisé Zéro accès à la Maison-Blanche à l'auteur de ce livre dingue ! Je ne lui ai jamais parlé pour un livre. Plein de mensonges, déformations et sources qui n'existent pas", a tweeté le président faisant référence au livre explosif de Michael Wolff (Fire and Fury : Inside the Trump White House)

Rien ne va plus décidément entre Steve Bannon et la famille Trump.

En effet l'ancien conseiller du président vient de faire des révélations fracassantes qui pourraient nuire à la Présidence

C'est pourquoi les avocats de Donald Trump ont demandé jeudi la non-publication de Fire and Fury : Inside the Trump White House, de Michael Wolff, au lendemain de la publication de ses bonnes feuilles dans le New York Times. Un livre polémique du journaliste Michael Wolff (Le feu et la fureur) fourmillant d'anecdotes sur le président américain et son entourage

La porte-parole de la présidence, Sarah Sanders, a fustigé un livre "rempli de compte-rendus faux ou fallacieux de la part d'individus sans accès ou influence à la Maison Blanche".

Un avocat de M. Trump aurait adressé, mercredi de la semaine dernière, une mise en demeure écrite à Steve Bannon, l’accusant d’avoir rompu un accord de confidentialité et d’avoir tenu des « propos diffamatoires à l’encontre de M. Trump et de membres de sa famille ». Dans cette lettre de cinq pages, l’avocat rappelle d'une part que M. Bannon a divulgué des informations confidentielles à Michael Wolff, l’auteur du livre, et d'autre part lui demande de mettre un terme à ses agissements.

Toujours aussi provocateur, ce dernier a de son côté assuré qu’il soutenait toujours l’ancien magnat de l’immobilier. « Le président des Etats-Unis est un grand homme », a-t-il affirmé mercredi soir.

Qui est Michael Wolff ?

L'homme est un journaliste pour plusieurs gros titres (USA Today, Vanity Fair, Hollywood Reporter) et aurait passé une année complète dans les coulisses de la Maison Blanche, menant près de 200 entretiens. Le journaliste se serait installé sous les ors de la Maison Blanche sur l’un des canapés de la West Wing dans le chaos de ce début de mandatpersonne n’étant capable de lui autoriser ou de lui interdire les accès !!!

Aux premières loges donc pour observer les débuts de la présidence Trump, selon ce dernier??

Michael Wolff écrit lui-même dans son livre : « De nombreux événements qui se produisent au sein de la Maison Blanche de Donald Trump entrent en contradiction les uns avec les autres ; beaucoup, dans un style typiquement trumpiste, sont évidemment faux. Ces contradictions, ce rapport fluctuant avec la vérité, si ce n’est avec la réalité elle-même, sont des éléments constitutifs de ce livre. »

A la lecture des extraits de ce livre ,  fruit de plusieurs entretiens, dont un seul avec Steve Bannon, ex-conseiller de M. Trump, qu'apprenons nous ?

Beaucoup de banalités mais pas toujours...

Le secret de la couleur des cheveux de Trump ? Elle serait due à son impatience, il ne laisse pas agir la teinture suffisamment longtemps.

Ivanka Trump ? Elle se verrait déjà prendre la suite de son père pour devenir la première femme à diriger les Etats-Unis.

Peur de l'empoisonnement ? Le président qui regarde beaucoup la télévision, notamment le soir à 18h30 au dîner, demande un cheeseburger qu’on va chercher dans un restaurant McDonald' au hasard.

Si les coulisses de la Maison-Blanche fourmillent de détails croustillant dignes d'un tabloid, d'autres faits racontés paraissent moins bénins feraient trembler l’administration Trump et trépigner ses adversaires.

Comme le fait que Donald Trump était persuadé de perdre l’élection américaine.

"Quand il a compris qu'il allait être élu, Donald Trump a fait la tête de quelqu'un qui vient de voir un fantôme."

Une phrase, lâchée par le fils aîné du président des Etats-Unis et rapportée dans le livre à paraître de l'éditorialiste américain Michael Wolff ...

Mais plus délicat dans cet ouvrage

Steve Bannon accuserait également le fils du président, Donald Trump Jr., d’avoir commis une « trahison » en rencontrant une avocate russe qui offrait des informations compromettantes sur Hillary Clinton avant l’élection présidentielle américaine, en 2016. « Les trois personnes les plus importantes de la campagne ont pensé que c’était une bonne idée de rencontrer un gouvernement étranger dans la Trump Tower, dans la salle de conférence du 25e étage, sans avocats. Ils n’avaient pas d’avocats », a-t-il déclaré à M. Wolff

Face à ces critiques, M. Trump a répondu, mercredi, dans un cinglant communiqué : « Steve Bannon n’a rien à voir avec moi ou ma présidence. Quand il a été limogé, il n’a pas seulement perdu son travail, il a aussi perdu la raison. (…) Steve ne représente pas ma base [électorale], il ne cherche que son propre intérêt. » Un règlement de compte pour le moins violent qui marque une rupture avec celui qui fut l'un des stratèges de sa spectaculaire victoire

"Steve n'a eu qu'un rôle très limité dans notre victoire historique", ajoute-t-il, accusant son ancien proche conseiller d'avoir passé son temps à la Maison Blanche "à faire fuiter de fausses informations aux médias pour se rendre plus important qu'il n'était".

L'entourage de M. Trump est malgré tout au centre d'une enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller sur une possible collusion avec la Russie en vue d'influencer l'élection de novembre 2016.

Et quatre membres de la campagne Trump sont poursuivis dans cette affaire, dont Paul Manafort, ex-directeur de la campagne, inculpé le 30 octobre notamment pour blanchiment d'argent. Le général Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale du président républicain avant de démissionner.

Les enquêteurs s'intéresseraient notamment à une rencontre entre le fils aîné de M. Trump, Donald Jr., accompagné de Jared Kushner, gendre et proche conseiller de M. Trump, ainsi que Paul Manafort, et Natalia Veselnitskaya, le 9 juin 2016. Selon le clan Trump, cette rencontre n'a duré que "quelques minutes" et l'avocate présumée liée au Kremlin n'a donné "aucune information de valeur" pour incriminer la candidate démocrate.

Mais l'équipe du procureur Mueller se concentrerait avant tout sur "le blanchiment d'argent" et "leur chemin vers Trump passe directement par Paul Manafort, Don Jr. et Jared Kushner". L'enquête s'intéresse aussi aux énormes prêts consentis par la banque allemande Deutsche Bank à Jared Kushner, à la tête d'un empire immobilier.

Qui est Stephen Bannon ?

L’histoire "d’amour" entre Donald Trump et Steve Bannon, l’ancien conseiller du président américain, est bel et bien terminée.

Il a eu un seul entretien avec le journaliste Wolff dévoilant que le fils du président aurait commis une "trahison" en rencontrant une avocate russe durant la campagne...

Il représentait le pôle nationaliste et populiste de la campagne du candidat républicain

Il continue de défendre la politique présidentielle depuis qu'il a repris la tête du très droitier site d'informations Breitbart News.

"Trump va peut-être devenir un président normal." selon un spécialiste des Etats-Unis, M Dupaire.

"C’est la rupture politique entre Trump et Bannon. Peut-être que Trump va devenir un président normal, c’est-à-dire républicain.

Il a déjà entamé un rapprochement avec les républicains du Congrès et commence à se couper de cette aile "dure" et de Breitbart News (le site d’extrême-droite dirigé par Bannon, soutien de Trump durant la campagne électorale, ndlr)", conclut  ce spécialiste

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LES VOEUX DE DONALD TRUMP A L'AMERICAINE

Donald Trump n'a pas failli à ses habitudes dimanche, le dernier jour de cette année 2017 qui l'a vu entrer à la Maison-Blanche saluant l'événement par une nouvelle salve de tweets depuis sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride.

Il s'est adressé à ses concitoyens depuis sa plateforme préférée, Twitter en reteewtant un article saluant l'année record enregistrée à Wall Street

« Bonne année ! Nous rendons à l’Amérique sa grandeur, beaucoup plus rapidement que ce que tout le monde pensait » s’est félicité le chef d’Etat.

« Au moment où notre pays devient rapidement plus fort et plus intelligent, je veux souhaiter à tous mes amis, partisans, ennemis, à ceux qui me détestent, et même aux très partisans Fake News Media, une belle nouvelle année », a-t-il écrit.

Se projetant vers les élections législatives de novembre 2018, il en a appelé à l’intelligence des Américains au moment où les Républicains devront défendre leur majorité au Congrès.

« Pourquoi des électeurs intelligents voudraient-ils envoyer des Démocrates au Congrès lors de l’élection de 2018 alors que leurs politiques vont complètement tuer la grande richesse créée depuis l’élection ? »

Il n'est d'ailleurs le seul Président à se focaliser sur les prochaines élections.

Le Président russe fait de même vantant à son tour son bilan.Vladimir Poutine souhaite sa réélection se représentant en effet pour un quatrième mandat à la plus haute fonction de l’Etat. Vladimir Poutine a donc souhaité dimanche à ses compatriotes le «changement pour le meilleur» en 2018 dans ses vœux de bonne année. «Je veux remercier tous ceux qui croient en eux-mêmes et en leur pays, pour leur labeur et son résultat », a-t-il ajouté tout en appelant son homologue américain à une « coopération pragmatique ».

Pessimiste, le secrétaire général de l’ONU a lancé dimanche «un message d'alerte, une alerte rouge» sur les dangers qui menacent le monde en 2018 lors de voeux pour la En 2017,

«les conflits se sont envenimés et de nouveaux dangers sont apparus. Partout dans le monde, les craintes suscitées par les armes nucléaires n'ont jamais été aussi fortes depuis la fin de la guerre froide», souligne Antonio Guterres.

«Les changements climatiques sont plus rapides que nous» et «les inégalités sont toujours plus fortes», s’inquiète-t-il également.

Angela Merkel, pour sa part,lie le destin de l’Allemagne à celui de l’Europe.

La chancelière allemande n'ayant toujours pas réussi à former un gouvernement les législatives de septembre, juge que l'avenir de son pays « lié de façon indissociable à l'avenir de l'Europe », a-t-elle insisté.Elle rappelle que Berlin et Paris veulent travailler ensemble pour préparer au mieux l'Europe aux défis de l'avenir.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

FIN DE LA NEUTRALITE DU NET AUX ETATS-UNIS

Le débat autour de la "neutralité du net", très vif, dure depuis une dizaine d'années aux Etats-Unis.

La neutralité du net signifie que tous les fournisseurs d'accès à internet doivent traiter tous les contenus de manière égalitaire.

Et ce quelle que soit leur origine. Ainsi, la neutralité du net interdit aux fournisseurs d'accès à internet (FAI) de moduler la vitesse de débit ce qui permet d'éviter de faire une discrimination en fonction du contenu qui passe dans leurs tuyaux.

Les données que vous consultez sur différents moteurs de recherche doivent, par exemple, vous arriver à la même vitesse

La circulaire adoptée jeudi 14 décembre par la commission fédérale américaine (FCC) a sonné le glas de la neutralité du net en adoptant la circulaire "Restoring Internet Freedom" ("restaurer la liberté d'internet" en anglais).

Le régulateur américain revient ainsi sur une réglementation passée en 2015 à l'instigation de l'administration Obama, obligeant les fournisseurs d'accès internet (FAI) à traiter de la même manière les contenus passant dans leurs "tuyaux".

Il l'accusait de freiner l'investissement et l'innovation.

Les fournisseurs d'accès combattaient fermement la "neutralité du net", considérant que cette règle tout en les assimilant à des services publics, empêchent surtout les investissements dans de nouveaux services comme les vidéo-conférences, la télé-médecine et les véhicules connectés qui ont besoin du haut débit.

De plus les règles actuelles ont le défaut

Avec cette décision, "nous restaurons la liberté d'internet" et "nous aidons les consommateurs et la concurrence", a assuré jeudi le président de la FCC Ajit Pai, nommé par le président républicain Donald Trump. Selon M. Pai, le principe voté en 2015 a "empêché l'innovation" et "était mauvais pour les clients".

Cette décision "ne va pas tuer la démocratie" ni signifier "la fin d'internet tel que nous le connaissons", a-t-il insisté, faisant allusion aux arguments des tenants de la neutralité.

La FCC "donne les clés d'internet" à "une poignée d'entreprises multimilliardaires", a regretté pour sa part Mignon Clyburn, membre de la FCC qui a voté contre la décision.

Désormais, la FCC les autorise théoriquement à moduler la vitesse de débit internet à leur guise.

Le "père de l'internet" Vinton Cerf, le créateur du World Wide Web, Tim Berners-Lee, et 19 autres "pionniers du net" ont critiqué cette circulaire.

Dans une lettre ouverte à la commission fédérale américaine chargée des télécommunications, la FCC, ils ont exhorté le président de la commission à annuler le vote.

Juste après le vote, le procureur général de New York, Eric Schneiderman, a annoncé son intention d'attaquer, avec d'autres Etats, la décision de la FCC, "coup dur porté aux consommateurs de (l'Etat) et à quiconque est attaché à un internet libre et ouvert".

Selon lui, "la FCC vient d'offrir leur cadeau de Noël en avance aux géants des télécoms".

Le sénateur démocrate Ed Markey espère pour sa part qu'une action des parlementaires puisse annuler cette décision.

Les gros FAI américains avaient d'autant plus d'intérêt à voir la fin de la "neutralité du net" qu'ils sont eux-mêmes créateurs de contenus et de neutralité du net" et donc en concurrence avec des entreprises technologiques comme Netflix, Amazon ou Apple: ComCast possède par exemple NBC Universal (chaînes télé et studios).

AT&T cherche de son côté à racheter le groupe Time Warner (qui possède des studios mais aussi des chaînes comme CNN ou HBO).

Ils pourraient donc se servir de cette nouvelle liberté pour bloquer ou ralentir des contenus qui leur font concurrence.

Les FAI pourraient de plus extraire une rente considérable d'un internet à deux vitesses.

Ils pourraient ainsi imposer des frais supplémentaires aux entreprises en échange d'une meilleure vitesse de débit, et mettre ainsi sur pied un "internet à deux vitesses".

Quant aux gros utilisateurs de données comme Netflix ou d'autres services de vidéo en continu, ils pourraient répercuter ces coûts supplémentaires sur le prix de leurs abonnements.

Les jeunes entreprises technologiques, qui n'ont pas les moyens de Google ou de Facebook, seraient alors désavantagées. La nouvelle directive met de ce fait une barrière à l'innovation et à la concurrence.

Le débat sur la "neutralité du net" concerne indirectement de nombreux autres pays qui fondent leurs législations internet sur le modèle américain.

L'Union européenne a voté des directives en novembre 2015, applicables depuis le 30 mars 2016. Depuis 2015, ce principe est inscrit dans le droit européen, même si des failles persistent.

Mais pour la Quadrature du Net, la législation française n'est pas suffisante. Selon l'organisation, les opérateurs français arrivent tout de même tout de même à privilégier le trafic d'un service de VOD avec lequel ils sont partenaires.

Une pratique "totalement contraire au règlement sur l'Internet ouvert" selon l’association.

Les opérateurs télécoms français sont d'ailleurs déjà sur le qui-vive pour remettre en question la neutralité du net et suivre l'exemple américain. Stéphane Richard, patron d'Orange, qualifiait le principe de la neutralité du net "d’ennemie de l’innovation", et ce, dès avril 2015. ..

Andrew Preston pour DayNewsWorld

EN ALABAMA UN TERRIBLE REVERS POUR

DONALD TRUMP

Une simple partielle ? Oui une simple élection partielle pour le poste de sénateur dans un Etat, l'Alabama, où le suspense électoral avait été enterré par les républicains depuis de longues décennies.

Mais un incroyable coup de théâtre : l'histoire retiendra ce 12 novembre 2017 comme un tournant majeur dans la présidence de Donald Trump, le camp démocrate remportant la sénatoriale de l'Alabama, ce bastion conservateur battant le controversé candidat républicain Roy Moore soutenu par Donald Trump.

En novembre dernier, Trump l'avait ainsi emporté de plus de 28 points sur Hillary Clinton. Hier, c'est pourtant un démocrate, Doug Jones, qui a devancé son adversaire républicain Roy Moore d'une vingtaine de milliers de voix, pour devenir le premier sénateur démocrate élu depuis un quart de siècle dans l'Etat. Doug Jones a obtenu 49,9 % des voix, contre 48,4 % pour Roy Moore.

Le président  Donald Trump a essuyé une défaite politique majeure, mardi 12 décembre, dans l’Etat sudiste de l’Alabama.

Le démocrate Doug Jones a battu l'ancien magistrat ultra-conservateur, à l'issue d'une campagne virulente qui a captivé l'Amérique et va priver le parti au pouvoir d'un précieux siège à la chambre haute du Congrès. Le revers est très personnel pour le président des Etats-Unis, qui avait appelé ses partisans à la loyauté au nom de la poursuite de son programme de réformes.

Le président avait encore appelé mardi, en lettres capitales dans un tweet posté via son compte personnel, les citoyens de l'Alabama à voter pour Roy Moore.

Mais ce dernier est au cœur d'une polémique, liée à de récentes accusations d'attouchements sur deux mineures à la fin des années 1970. Ce qui a déchiré la classe politique . Al'opposé de la position de sa fille Ivanka qui estimait qu'il y avait "une place spéciale en enfer" pour les pédophiles tels que Roy Moore, Donald Trump a continué à le soutenir !

Personne, à droite, ne faisait mystère des raisons du soutien à Roy Moore : l'équilibre politique du Sénat. Après l'élection de Doug Jones, les Républicains ne disposent plus que d'une très courte majorité, 51 sièges contre 49. Autrement dit, il suffit de deux défections à droite (en cas de vote 50-50, le vice-président Mike Pence peut voter et faire la différence) pour perdre la majorité. Il faut savoir que le Sénat avalise, entre autres, les choix de juges fédéraux (nommés à vie) et des juges à la Cour suprême.

Cette configuration verra le jour après la réforme fiscale, que les républicains vont se dépêcher de finir de voter avant que Jones ne soit installé au Sénat, en janvier.

Les démocrates ayant des chances solides de remporter la majorité de la Chambre des Représentants (il leur faut un gain de 24 sièges), Trump pourrait se retrouver, au lendemain du 6 novembre 2018, avec un Congrès entièrement aux mains des démocrates sachant que nombre d’entre eux ne font pas mystère de leur volonté de lancer une procédure d’impeachement (« destitution ») contre Trump s’ils retrouvaient cette double majorité..

Même au sein même des Républicains la fronde gronde.

Sur le papier, la défaite de l'Attila Bannon semble une bonne nouvelle pour ses ennemis jurés, et notamment, donc, Mitch McConnell. Sauf qu' aux yeux de Bannon, de la frange ultra du parti, c'est la tiédeur des républicains "normaux" qui a provoqué la défaite de Roy Moore.

Andy Surabian, un proche de Bannon et conseiller du candidat Trump, a accueilli ainsi la nouvelle :

"Mitch McConnell et l'establishment républicain ont eu ce qu'ils voulaient, ils sont parvenus à offrir sur un plateau l'Alabama à un démocrate de gauche."

Corey Stewart, en Virginie en novembre prochain, et allié de Bannon, va encore plus loin : "Les républicains se sont entendus avec les démocrates pour miner un candidat pro-Trump comme le juge Moore, tout comme ils vont essayer de le faire contre moi et d'autres candidats en 2018", accuse-t-il.

Leur base modérée, a refusé de prendre clairement position contre Moore ... Et pourtant elle sanctionne le choix de leur Président républicain. Pour la première fois, le Président est désavoué au sein même de l’électorat qui l’a porté au pouvoir. Par conséquent, il doit absolument changer son comportement et ajuster sa politique, sinon il va vers un désastre monumental lors des mid terms [élections de mi-mandat] de novembre 2018.

Comme en Virginie il y a quelques semaines, le candidat de Trump a été désavoué par les banlieues cossues et les électeurs républicains ayant suivi des études supérieures. Dans le comté de Jefferson, qui inclut Birmingham, la principale ville de l'Etat, Jones a recueilli plus de 68% des suffrages, et dans le comté de Madison, où se trouve une grande base de la Nasa, Jones a enlevé 57% des voix.

Désertion des électeurs de Trump encore plus marquée chez les femmes républicaines d'Alabama diplômées d'études supérieures. Après l'affaire Weinstein et bien d'autres, les multiples accusations d'agression sexuelles, qui ne les avaient pas découragées pendant la présidentielle, font cette fois sentir leur effet.

L'affaiblissement de Trump est certain pas seulement électoralement mais également dans son propre parti.

Dans les sondages de sortie des urnes de cette nuit en Alabama, Trump est à peine à 48 % d’opinions favorables .

Se trouvent ainsi prouvés l’essoufflement de sa ligne politique à la fois nationaliste, identitaire et fortement conservatrice...à modérer.

Alize Marion pour DayNewsWorld

UNE NOUVELLE TENTATIVE D'ATTENTAT

A NEW-YORK  QUATRE BLESSES

 

Une "explosion d'origine inconnue" est survenue lundi 11 décembre au matin au centre de Manhattan, a indiqué la police de New York.

L'explosion s'est produite près de la gare routière de Port Authority

L'explosion de ce qui semble être une bombe artisanale, selon plusieurs médias, s'est produite peu avant 8 heures du matin (14 heures en France) heure de pointe.

La police indique quatre blessés.

La police confirme qu'une personne a été arrêtée et placée en garde à vue.

L'explosion a été déclenchée par un homme de 27 ans, identifié comme Akayed Ullah, du quartier de Brooklyn, qui portait sur son corps «un engin explosif rudimentaire», a précisé le chef de la police, James O'Neill.

Le président des Etats-Unis Donald Trump a été mis au courant de l'explosion, indique la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders.

Selon la télévision américaine CNN, il se pourrait que l'engin ait subi un dysfonctionnement et qu'il n'aurait sans doute pas dû exploser à cet endroit

Une attaque au camion bélier avait fait huit morts et douze blessés à Manhattan le 31 octobre dernier.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

ETAT D'URGENCE EN CALIFORNIE DECLARE PAR DONALD TRUMP OU LA MULTIPLICATION DES FEUX

Des incendies dévastent la région de Californie depuis cinq jours. Attisés par des vents d'un ouragan, six incendies brûlent à travers tout le sud de la Californie.

Les incendies qui ravagent la région de Los Angeles depuis le début de semaine restent  hors de contrôle tandis que de nouveaux foyers se sont déclarés vendredi à San Diego et à Santa Barbara,

L'organisme Calfire a donné des indications selon lesquelles les feux vont progresser à cause de vents de force extarordinaire avec des rafales à 120 km/h ou plus jusqu'à samedi combinés à des températures élevées.

Les évacuations continuent .Plus de 5.700 pompiers mobilisés.

Les feux de forêt attisés par des vents violents ont déjà détruit plus de 500 bâtiments et contraint près de 200.000 habitants à fuir leurs maisons.

Plus de 5.700 pompiers sont mobilisés pour combattre six foyers majeurs et d'autres départs de feu près de Los Angeles, Santa Barbara ou encore Santa Ana.

Près de 23.000 maisons étaient menacées par les flammes selon les chiffres communiqués par les pompiers de Californie.

Plusieurs incendies font rage ce vendredi autour de Los Angeles avec plus de 200.000 personnes sous ordre d'évacuation tandis que des milliers d'habitations sont menacées notamment dans le luxueux quartier de Bel-Air.

Les flammes ne se calment pas et de nouveaux foyers sont apparus. Les pompiers luttent sur plusieurs fronts et tentent de contrôler des flammes qui peuvent dépasser dix mètres de hauteur.

Une année noire pour les feux en Californie.

Dans le comté de San Diego, à environ une heure et demie au sud de Los Angeles, deux incendies cernaient la ville de Murrieta.

Cette région rurale enfoncée dans les terres du désert californien s'est métamorphosée en paysage de désolation, avec une végétation calcinée et parsemée de taches rouge laissées par les produits retardant.

Une région aux nombreux haras :beaucoup de chevaux ont aussi dû être évacués mais certains ont péri.

Des chevaux ont péri dans les incendies et environ 700 bâtiments ont été détruits,des demeures valant des millions de dollars, et 212.000 habitants ont été évacués. Des milliers de pompiers se battent samedi sur six fronts différents.

Dans le comté de Ventura, au nord-ouest de Los Angeles, le brasier "Thomas", est le  le plus dévastateur. Il a détruit depuis lundi plus de 53.000 hectares et n'était contenu qu'à 10 %. Les services météo ont étendu leur alerte rouge sur le week-end.

Le brasier se dirigeant vers le nord-ouest et menaçant la ville de Santa Barbara, le gouverneur de Californie, Jerry Brown, a placé la ville en situation d'urgence. Les opérations d'évacuation ont débuté jeudi.

 

"Nous vivons des journées qui nous brisent le cœur mais qui témoignent aussi de la résilience de notre ville", a commenté le maire de Los Angeles Eric Garcetti.

Donald Trump a déclaré l'état d'urgence en Californie et ordonné le déblocage d'une aide fédérale pour combattre les incendies qui ravagent le sud de l'Etat, notamment dans la région de Los Angeles, a annoncé vendredi la Maison blanche.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

REFORME FISCALE DE DONALD TRUMP

ADOPTEE AU SENAT

C'est le premier succès majeur pour le président !

Le président américain Donald Trump a engrangé dans la nuit de vendredi à samedi une précieuse victoire d’étape, avec l’adoption par le Sénat d’une réforme historique de la fiscalité et d’une gigantesque baisse d’impôts.

Le texte, adopté de justesse par 51 voix contre 49, doit maintenant être harmonisé avec la version adoptée le 16 novembre par la Chambre des représentants.

Donald Trump a mis tout son poids derrière ce projet de loi qui marquerait la première grande réforme de son mandat, après l'échec cuisant cet automne de l'abrogation de la loi sur le système de santé de Barack

"Plus grosses loi sur la fiscalité et réduction d'impôts de l'histoire viennent de passer au Sénat. Maintenant ces formidables républicains vont viser l'adoption finale. Merci aux républicains de la Chambre et du Sénat pour votre dur travail et engagement !", a-t-il écrit sur Twitter.

Donald Trump s’est félicité de ce succès sur Twitter. « Hâte de signer un projet de loi définitif avant Noël ! », a-t-il écrit.

« C’est un grand moment pour les familles américaines et les petites entreprises qui attendent de tourner la page de la lente reprise de l’ère Obama », s’est félicité le républicain John Cornyn.

La minorité démocrate s’est unanimement opposée

La majorité a ainsi tenu son calendrier. Elle ne veut pas perdre son élan et entend agir vite, en convoquant dès la semaine prochaine une commission bicamérale chargée de rédiger un compromis entre les deux chambres du Congrès. Puis chacune devra revoter avant la fin de l’année.

Placer la baisse des impôts au cœur de sa politique économique signifiait pour Donald Trump : 1°Redonner du pouvoir d'achat à la classe moyenne

2°Rendre les Etats-Unis plus compétitifs pour les entreprises.

Une première victoire historique pour l’équipe Trump depuis celles décidées par Ronald Reagan dans les années 1980 avec baisse des impôts, puis simplification avec baisse des taux et élargissement des assiettes.

Si Trump et les républicains ont choisi d'aller au pas de charge, laissant le soin aux démocrates de dénoncer une réforme profitant aux plus riches et inutile pour une économie n’ayant pas besoin de stimulus budgétaire, cette réforme n'en concerne pas moins et les entreprises et les foyers américains.

Cette réforme est d’abord celle des entreprises : leur taux d’impôt sur les sociétés (IS) passera de 35 % à 20 %, soit deux points en dessous de la moyenne de l’OCDE. Pour Donald Trump, élu par les travailleurs, souvent blancs, déclassés de la mondialisation, elle va permettre la compétitivité des entreprises qui embaucheront plus et de verseront de meilleurs salaires. *

De plus les entreprises américaines vont quitter le principe de l’imposition mondiale des bénéfices au profit d’un système territorial. En clair fini le temps où seuls les profits des filiales étrangères étaient imposés par le fisc américain que lorsque les capitaux étaient rapatriés aux Etats-Unis.

Pour ce faire cette révolution s’accompagne d’une taxation à taux réduit, relevé de 10 à 14,5 %, des 2 900 milliards de dollars de profits des multinationales actuellement logés à l’étranger .Ce n'est ni moins ni plus qu'une amnistie déguisée pouvant apporter un afflux de capitaux aux Etats-Unis.

Un pied de nez aux Européens qui s’efforçaient de lutter contre l’évasion fiscale, comme celle des géants du numérique américains.

L’administration Trump compte bien avec cette amnistie sur des investissements, les indicateurs, notamment ceux de la Réserve fédérale de Philadelphie, étant plutôt encourageants sur les intentions dans ce domaine.

Cette réforme concerne également les particuliers. Doublement de la part non imposable du revenu, suppression de nombreuses niches fiscales, pénalisation des divorcés etdes étudiants cependant.

En 2019, une réforme qui ferait 62 % de gagnants, 8 % de perdants et serait neutre pour les 30 % de contribuables restants, selon les calculs du New York Times. Pas sûr que les ménages les plus modestes ainsi que les classes moyennes ne voient leur impôt baisser.

Pour la tranche gagnant entre 500 000 et un million de dollars par contre 92% de gagnants...

Reste à connaître le nombre de tranches retenu : sept pour le Sénat quatre (12 %, 25 %, 35 % et 39,6 %)pour la Chambre ?

le taux maximal ?

Le Sénat veut le baisser à 38,5 % et la Chambre conserver le taux actuel de 39,6 % ne voulant pas donner le sentiment de favoriser les riches.

Pour les autoentrepreneurs c’est un taux légèrement inférieur à 30 % qui a été retenu, tandis que l’impôt minimal ne sera pas abrogé, tant pour les entreprises que pour les particuliers.

Quant à la déductibilité des impôts locaux et étatiques de l’impôt fédéral, un compromis a été trouvé pour maintenir une déductibilité partielle, celle des impôts fonciers à hauteur de 10 000 dollars. Le texte supprime les amendes infligées aux Américains qui ne souscrivent pas une assurance-santé.

Petite curiosité : un cavalier législatif pour l'autorisation de forage pétrolier en Alaska, dans l’Arctic National Wildlife Refuge.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

REX TILLERSON SUR LE STRAPONTIN

EN PLEINE CRISE COREENNE?

Comme à son habitude Donald Trump entretient le flou autour d'un éventuel départ de Rex Tillerson. Chaque collaborateur du locataire de la Maison Blanche sait que lorsqu'il arrive il est assis sur un siège éjectable.aA quand le remplacement prochain à la tête de la diplomatie américaine ? Les heures de Rex Tillerson à la Maison Blanche sont-elles comptées ?

Selon le New York Times, la Maison Blanche travaille sur un remaniement en ce sens pour les « semaines à venir » :l'actuel directeur de la CIA Mike Pompeo prendrait la place de ce ministère prestigieux. Le directeur de la CIA, l’ancien représentant républicain du Kansas , apparaît de longue date comme un postulant sérieux... Mais très critique envers l'administration Obama, Mike Pompeo est aussi accusé par certains membres des services de renseignements d'être « trop politique » dans son travail.

Le chef du département d'État a sous ses ordres quelque 70.000 diplomates, fonctionnaires et contractuels dans plus de 250 ambassades et consulats à travers le monde. Rex Tillerson aime son travail. Il a beaucoup de pain sur la planche", a assuré sa porte-parole Heather Nauert .Le secrétaire d'État a plusieurs réunions prévues la semaine prochaine avec des ministres européens à Bruxelles, Vienne et Paris.

On laisse donc la rumeur courir ..."Il n'y a pas d'annonces à ce stade" , selon la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Sanders.L'ancien patron du géant pétrolier d'ExxonMobil était, comme l'ensemble du gouvernement, "concentré sur la fin de cette première année incroyablement réussie"a-t-alle ajouté.« Quand le président perd confiance en quelqu’un, cette personne part » a fait savoir pour tout démenti Sarah Sanders.

Interrogé dans le Bureau ovale, Donald Trump n'a ni confirmé ni infirmé cette information, révélée par le New York Times en pleine crise avec la Corée du Nord et l’impasse liée aux projets balistiques et nucléaires nord-coréens.

"Il est ici. Rex est ici", a simplement répondu le président américain alors qu’il recevait à la Maison Blanche le prince héritier de Bahreïn, Salman Ben Hamad Al-Khalifa, en compagnie de M. Tillerson..

Il est vrai que les relations entre les deux hommes, aux caractères trempés, ont eu quelques différents notoires. Les divergences entre M. Trump et M. Tillerson ont en effet été nombreuses en dix mois, qu’il s’agisse de la sortie de l’accord de Paris, de la gestion de la crise nord-coréenne ou de celle qui oppose l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis au Qatar et même à propos de l’accord sur le nucléaire iranien.

Pour la petite histoire : début octobre avaitpubliquement rabroué son secrétaire d'État qui avait évoqué l'existence de canaux de communication visant la Corée du Nord. Le président américain avait écrit sur Twitter : « Il perd son temps à négocier", "Conserve ton énergie Rex, nous ferons ce que nous devons faire. ». Rex Tillerson aurait répondu en traitant le président américain de « crétin »,selon la chaîne NBC News

Les relations pour le moins délicates avec la Maison Blanche se doublent en outre d’un profond isolement de M. Tillerson au sein de sa propre administration à la suite d'une cure d'austérité désirée par la Maison Blanche d'où une pléiade de vacances à des postes stratégiques.

« Il n'y a pas d'annonces à ce stade. M. Tillerson continue à diriger le département d'État et l'ensemble du gouvernement est concentré sur la fin de cette première année incroyablement réussie de l'administration Trump », a indiqué Sarah Sanders, porte-parole de l'exécutif américain.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE REDOUTABLE GANG MS-13 A SEVI AUX ETATS-UNIS

Le corps d'un homme lardé de plus de 100 coups de couteau, décapité à qui l'on avait arraché le coeur a été retrouvé en banlieue de Washington, aux Etats-Unis. La police locale suspecte le gang d'origine salvadorienne MS-13 d'être derrière ce meurtre sordide.

Selon un média local qui s'est procuré les documents de justice de cette affaire, l'homme a été décapité, son cœur arraché et jeté dans la tombe. "Les enquêteurs ont reçu l'information que cet homicide avait été commis par les membres du gang de rue MS-13, dont Miguel Angel Lopez-Abrego", a expliqué la police du comté de Montgomery, voisin de la capitale américaine, mardi 21 novembre.

Miguel Angel Lopez-Abrego, l'un des membres présumés du gang, aurait porté le premier coup à la victime qui n'a pas encore été identifiée. Il a été inculpé d'assassinat et maintenu en détention mercredi sans possibilité de libération, par un juge du tribunal du comté de Montgomery.

Le MS-13, abréviation de Mara Salvatrucha ("le gang salvadorien"), est l'un des gangs les plus violents des Etats-Unis. Il est né dans les années 1980 pour protéger les immigrés salvadoriens des bandes hispaniques à Los Angeles, avant de s'exporter en Amérique centrale.Le MS-13  est un gang d'origine salvadorienne qui sévit particulièrement sur l'ensemble du continent américain. Il tirerait son nom de la "fourmi légionnaire" qui vit en colonie de plusieurs centaines de milliers d'individus et dont les migrations sont dévastatrices pour les autres insectes qui se trouvent sur leur chemin. Sa devise est "Mata, roba, viola, controla". Les membres sont reconnaissables à leurs nombreux tatouages recouvrant parfois le visage et chaque nouvelle recrue passe par un rite d’initiation. La violence est la première leçon que l'on apprend au MS13.

L'initiation des nouveaux membres consiste, pour les hommes, à encaisser un tabassage en règle pendant 13 longues secondes. Les femmes ont, elles, le choix entre subir un viol collectif de la part de six membres masculins du gang pendant plus d'une minute ou d'être traitée de la même manière qu'un homme. L'âge ne compte pas dans la violence de l'initiation. On peut intégrer à tout âge. Certains membres font partie du gang depuis l'âge de quatre ans.

À l'origine, seuls les Salvadoriens pouvaient devenir membres de la Mara Salvatrucha. Toutefois, la MS compte maintenant des membres provenant de l'Équateur, du Guatemala, du Honduras et du Mexique.Même si la MS ait supprimé les obstacles raciaux des conditions d'adhésion à la bande, la majorité des nouveaux membres sont choisis en fonction de leur héritage ethnique (centre-américain)

Donald Trump a fait de la lutte contre les gangs violents une de priorité de son mandat. Il a juré d'éradiquer le MS-13 aux Etats-Unis, pour l'instant sans grand résultat

.Il le prend souvent en exemple pour justifier sa politique de fermeté à l'égard de la criminalité commise par des immigrés, ainsi que la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique.

Alyson Braxon pour DayNewsWorld

MORT DU GOUROU AMERICAIN

CHARLES MANSON

SERIALKILLER ET ICONE MORBIBE

Le criminel le plus célèbre des Etats-Unis est mort alors qu'il purgeait une peine de réclusion à perpétuité dans la prison d'Etat de Corcoran pour avoir commandité les meurtres sauvages de neuf personnes.

Sa condamnation à mort en 1970 avait été commuée en prison à perpétuité . Depuis plusieurs jours, l'homme était hospitalisé dans un état grave en Californie.

L'ancien gourou avait été condamné pour avoir ordonné aux disciples de sa secte, la Manson Family, de commettre des meurtres, dont celui en 1969 de l'actrice Sharon Tate , première femme de Roman Polanski, enceinte de huit mois. Sharon Tate avait 26 ans .

Elle avait succombé à 16 coups de couteau le 9 août 1969, adeptes de Manson, qui avaient tracé le mot « Pig » (porc) avec du sang, sur la porte d’entrée de la résidence du couple, avant de s’enfuir. Roman Polanski se trouvait alors en Europe.

Il avait aussi été reconnu coupable d’avoir ordonné le meurtre de deux autres personnes durant l’été 1969 : le professeur de musique Gary Hinman, poignardé à mort en juillet, et le cascadeur Donald Shea, qui subit le même sort en août.

C'est à la fin des années 1960 que Charles Manson, 32 ans, une croix gammée tatouée sur le front, s’érige « Christ » à la tête de La Famille dans le désert californien.

C'est une secte dans la mouvance du Flower Power qui s'est formée avec des adolescentes fugueuses et des drogués en adoration devant ce gourou.

Ces derniers vivent de rapines et dans l’adoration de leur gourou, persuadé que le titre « Helter Skelter » des Beatles symbolise « le grand chaos et la future guerre entre noirs et blancs ».

Le psychopathe se prenant pour la réincarnation du Christ avait fomenté une série de meurtres pour provoquer l’avènement un conflit racial aux États-Unis entre Blancs et Noirs. Raciste, il voulait faire accuser les Black Panthers, activistes noirs assez violents, et avait laissé des inscriptions avec le sang des victimes sur les murs. Il utilisait le vocabulaire des Black Panthers, comme le mot "pig" pour désigner la police ou les Blancs.

Dès son plus jeune âge, ce « criminel endurci » baigna dans la violence, commit des cambriolages, força des jeunes mineures à faire le trottoir, fit des allers-retours entre des maisons de redressement et la prison. « La société m’a écrasé. On va tuer tous ces porcs. Allez-y et n’ayez aucune pitié » ordonne-t-il à ses adeptes lors des tueries.

Une idée l’obsèdait: « devenir une star de la chanson aux Etats-Unis. ». Le romancier Simon Liberati qui a consacré un livre, California girls, à cette secte le décrit comme «  une sorte d'incarnation du mal » qui « voulait être une pop star » .

Son style avait tout de même réussi à séduire Neil Young, qui le considéra comme un authentique « songwriter ». Une chanson écrite par Manson et légèrement revisitée par Dennis Wilson, a été enregistrée par les Beach Boys: il s'agit du titre Cease To Exist .

Ce gourou meurtrier et paranoïaque a imprégnée et parfois fasciné toute une génération américaine

En effet la culture rock, le punk, se sont beaucoup servi des images de Manson avec sa croix sur le front voulant tantôt choquer, tantôt de dénoncer les dérives d'une société américaine obsédée par la célébrité.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

LES CONTACTS SECRETS DE TRUMP JR.

AVEC WIKILEAKS

Donald Trump Jr  s'est senti dans l'obligation de lever le voile sur ce qui constitue selon ce dernier la chaîne «intégrale» de ses échanges avec WikiLeaks , après les révélations  du magazine « The Atlantic » .

Il s'agit de messages privés sur Twitter entre septembre 2016 et juillet 2017.

Cette publication par Trump Jr., également réalisée sur Twitter, montre en tout et pour tout une douzaine de messages provenant du groupe militant et trois réponses du fils du aîné du Président des Etats-Unis qu'il qualifie ironiquement comme étant «  mes 3 réponses spectaculaires  ».

Aux différents messages de Wikileaks , Trump Jr n'a répondu qu'à trois messages initiaux:

il remercie WikiLeaks pour les informations sur le nouveau site web, puis fait  un commentaire désobligeant à propos de Hillary Clinton et enfin demande le 3 octobre 2016, juste avant la publication de révélations embarrassantes pour la candidate républicaine, des détails sur cette fuite. Une façon pour le fils aîné de Trump de se dédouaner ?

Tirés des documents confiés aux commissions du Congrès chargé de l' enquête sur les interférences russes dans la campagne présidentielle américaine, ces échanges reconnus par Donald Trump Jr. attestent bien de contacts maintenus.

L’équipe de campagne de M. Trump a pourtant toujours assuré qu’elle n’était pas en contact direct avec le site ...

Le renseignement américain a imputé ces piratages à la Russie alors que WikiLeaks nie les avoir obtenus par ce biais.. .

Quoiqu'il en soit, il ressort clairement que le site fondé par Julian Assange s'était engagé en faveur de Donald Trump en publiant les courriels d'Hillary Clinton ce qui n'a pas manqué de discréditer la candidate démocrate.

Durant la course à la Maison Blanche, Donald Trump avait à de nombreuses reprises cité les révélations de Wikileaks au sujet d'Hillary Clinton, affirmant même au cours d'un meeting d'octobre 2016 en Pennsylvanie qu'il "aimait Wikileaks".

Quelques jours plus tard, l'organisme remerciait son fils pour ces propos: "Hey Donald Jr., ravis de voir que toi et ton père vous parlez autant de nos publications."

Le groupe mentionne aussi au fils ainé de 39 ans la création d'un site anti-trump et  va jusqu'à demander à Trump Jr de lui fournir une déclaration de revenus de son père, expliquant à ce dernier que de telles publications conforteraient l’image d’un site impartial.

WikiLeaks s’intéresse également de près à la rencontre en juin 2016 de Trump Jr avec une avocate russe,voulant obtenir des courriels à propos de cette rencontre.

En cas de défaite du républicain, il lui conseille de contester la sincérité du scrutin.

Et poussera l'exercice le 16 décembre, une fois le Président Trump élu, jusqu'à demander un poste d'ambassadeur en Australie.

Mais pourquoi une telle aide apportée par le fondateur de WikiLeaks ?

Pour Julian Assange il s'agissait de démontrer que «WikiLeaks peut se montrer très efficace pour convaincre des personnes, même très haut placées, qu'il en va de leur intérêt de promouvoir ses publications».

Drôle de stratégie pour un lanceur d'alerte!!

Andrew Preston pour DayNewsWorld

LA FUSILLADE AU TEXAS DANS UNE EGLISE RAVIVE LE DEBAT SUR LES ARMES A FEU

 

Cinq semaines à peine après la tragédie de Las Vegas, une nouvelle fusillade a endeuillé les Etats-Unis, dimanche 5 novembre faisant 26 morts âgés de 5 à 72 ans toujours en cours d'identification.

L'identité de l'auteur présumé de la fusillade dans une église baptiste en pleine célébration dominicale a fuité dans plusieurs médias américains.

D'après Le New York Times il s'agirait de Devin Patrick Kelley, un homme de 26 ans résidant dans les environs de New Braunfels, une petite ville de moins de 80.000 habitants de l'agglomération de San Antonio.

Vêtu de noir, portant un gilet pare-balles et muni d'un fusil d'assaut, le jeune homme serait un ancien militaire qui était passé devant la Cour martiale pour violences envers sa femme et son enfant.

Rétrogradé et condamné à un an de détention, il a été renvoyé de l'armée pour «mauvaise conduite», a déclaré une porte-parole de l'armée de l'air. 

Désarmé et blessé par un voisin lui-même armé, le tireur s'est enfui en voiture et a été retrouvé mort dans son véhicule dans le comté voisin, le comté de Guadalupe.

Le tireur était «un individu très dérangé, avec beaucoup de problèmes», a déclaré Donald Trump depuis le Japon.

«Nous avons beaucoup de problèmes de santé mentale dans notre pays, comme en ont les autres pays.

Mais ce n'est pas une question liée aux armes. Heureusement, quelqu'un d'autre avait une arme qui tirait dans la direction opposée.»

Cette tuerie a relancé le débat sur les armes à feu aux États-Unis qui ressort à chaque fusillade survenant dans le pays. L'ancien président Barack Obama a, quant à lui, écrit sur Twitter: «Que Dieu nous accorde également la sagesse de nous demander quelles mesures concrètes nous pouvons prendre pour réduire la violence et les armes parmi nous».

La « violence insensée causée par les armes à feu a déchiré une communauté, et dans un lieu de culte . Quand dirons-nous que c’est assez ? », a déploré la sénatrice de Californie, Kamala Harris.

Décidément les fusillades continuent aux Etat-Unis sans qu'aucune mesure concrète contre la détention d'armes de type fusils d'assaut ne soient prises.

Pourtant le massacre de Las Vegas le 1er octobre, quand un homme de 64 ans avait tiré , depuis sa chambre du casino Mandalay Bay sur la foule participant à un festival de musique country, avait ouvert la voie sur un consensus : la classe politique dans son ensemble et même la National Rifle Association (NRA), le lobby des armes, avaient annoncé des mesures contre les fameux « bump stocks »,dispositifs permettant de transformer un des fusil semi-automatique en fusils d'assaut.

Stephen Paddock, auteur de la tuerie la plus meurtrière des cinquante dernières années, en possédait douze en toute légalité. Plus de mille balles avaient été tirées en une dizaine de minutes.Bilan: 58 morts et 161 blessés

Où en est-on ?

Certes les démocrates se sont empressés de déposer un projet de loi au Congrès pour interdire ces accessoires mais en vain. Le lobby des armes s'est ravisé estimant que ces « bump stocks » devaient continuer à être considérés comme des accessoires.

Aussi le Congrès s'oriente-t-il vers un simple encadrement des ventes de « bump stocks ».

Une fois de plus les partisans du second amendement ont eu gain de cause.

Joannes Courbet pour DayNewsWorld

LE LONG PERIPLE DE DONALD TRUMP EN ASIE

Donald Trump débute le plus long voyage en Asie depuis un quart de siècle d’un président des Etats-Unis en exercice, sur fond de très forte tension avec la Corée du Nord.

"Je pense que le voyage (en Asie) sera couronné de succès", a déclaré Donald Trump depuis les jardins de la Maison Blanche juste avant son départ.

"Nous allons parler d'échanges commerciaux et nous allons parler bien sûr de Corée du Nord. Il y a beaucoup de bonne volonté sur ce dossier", a-t-il ajouté.

Ce samedi, le chef de la Maison blanche doit s'envoler pour le Japon.

Cette arrivée par le Japon doit montrer l'importance de la relation bilatérale, notamment par rapport à la Corée du sud et bien sûr à la Chine, les deux étapes suivantes , avec la Corée du Sud le 7 novembre et la Chine les deux jours dans l'espoir de convaincre son homologue chinois Xi Jinping d'avoir une ligne plus dure envers son allié nord-coréen.

Le locataire de la Maison Blanche est aussi attendu le 10 novembre au sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec) à Danang, au Vietnam, où il est possible qu'il rencontre son homologue russe Vladimir Poutine.

"Il se pourrait que nous ayons une réunion avec Poutine", a déclaré Donald Trump sur Fox News. "Encore une fois, Poutine est très important parce qu'il peut nous aider avec la Corée du Nord. Il peut nous aider avec la Syrie. Nous devons parler de l'Ukraine." Il bouclera sa tournée aux Philippines les 13 et 14 novembre.

Ce long périple de 12 jours vise en premier lieu à renforcer la détermination internationale pour "isoler le régime nord-coréen", a souligné le général HR McMaster, son conseiller à la sécurité nationale.

En effet la Corée du Nord a mené son premier essai atomique en 2006 et a fait des progrès considérables depuis l'arrivée au pouvoir de son dirigeant actuel, Kim Jong-Un, qui a supervisé quatre tests nucléaires et de multiples tirs de missiles.

Et en second lieu il s'agira d'évoquer les questions économiques après qu'une des premières mesures de Donald Trump a consisté à sortir les Etats-Unis d’un projet d’accord de libre-échange (le Partenariat transpacifique) avec des pays riverains du Pacifique.

Le TPP devait parachever un effort de rééquilibrage de la politique des Etats-Unis lancé par le prédécesseur de M. Trump, Barack Obama, en direction d’une région vouée à tirer la croissance mondiale pour les décennies à venir.

Son retrait abrupt de l'accord de libre-échange Asie-Pacifique , conçu comme un contrepoids à l'influence grandissante de la Chine, a troublé plus d'un pays signataires, Japon en tête. Un voyage difficile avec des dossiers sensibles.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

UNE REMISE EN CAUSE

DU PROGRAMME DIVERSITY IMMIGRANT VISA

PAR DONALD TRUMP

Après l'attentat de New York commis par un Ousbek immigré légalement aux États-Unis en 2010 grâce à une «loterie» appelée programme dit des «Visas diversité»- le Président Donald Trump se saisit de l'occasion pour remettre en question ce dernier.

Il veut tout simplement remplacer le programme de diversité, adopté dans le cadre de l'Immigration Act de 1990 et entré en vigueur en 1995, par un système au mérite.

Le programme dit des «Visas diversité» permet au département d'État de distribuer chaque année 50.000 titres de séjour dans des pays à faible taux d'émigration vers les États-Unis.

Les candidats sont sélectionnés aléatoirement parmi les demandes soumises. La sélection se fait à travers une loterie aléatoire par ordinateur.

Les gagnants doivent justifier d'un niveau d'études équivalant au bac ou de deux années d'emploi dans un poste nécessitant une formation.

En bénéficient principalement des nations africaines ou d'Asie centrale.On ne compte que quelques dizaines de milliers d'Ouzbeks sur le territoire américain.

La loi avait été adoptée par une majorité de Républicains et de Démocrates en 1990 et signée par le républicain George H. W. Bush père.

Le sénateur de New York, Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate, figurait parmi l'un des initiateurs de la loterie des visas et a été visé par le locataire de la Maison Blanche via un tweet. "Le terroriste est entré dans notre pays avec la "Loterie Visa Diversité", un petit bijou de Chuck Schumer", a twitté Donald Trump mercredi.

Le chef de la Maison-Blanche a blâmé mercredi «la loterie des démocrates» qu'il veut remplacer par «un système basé sur le mérite». "Nous nous battons dur pour une immigration basée sur les mérites, plus de systèmes de loterie démocrates. Nous devons être BEAUCOUP plus durs (et plus intelligents)", a encore twitté le président.

Fin août une proposition de loi en ce sens a été déposée au Sénat par les républicains Tom Cotton (Arkansas) et David Perdue (Georgie). Le permis de résidence se délivrait en fonction du niveau d'éducation,de la pratique de l'anglais et à des compétences professionnelles «dont le pays a besoin».

De son côté Chuck Schumer au Sénat a demandé au Président de ne pas « politiser l'attentat », et d'annuler les coupes budgétaires prévues dans la lutte antiterroriste.

Alize Marion pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP DEMANDE LA PEINE DE MORT POUR LE SUSPECT DE L'ATTENTAT DE NEW-YORK

L'auteur présumé de l'attentat de New York, Sayfullo Saipov, a revendiqué, sur son lit d’hôpital, son appartenance au groupe djihadiste Etat islamique.

Il a confié aux enquêteurs qu'il préparait son attaque "depuis un an environ" et s'était décidé pour une attaque au camion-bélier il y a deux mois.

En outre il a déclaré aux enquêteurs être "satisfait" de son acte, a indiqué mercredi soir le parquet fédéral, qui l'a inculpé pour terrorisme.

Déclaration qui n' a pas manqué de faire réagir le président des Etats-Unis, Donald Trump : ce dernier a réclamé jeudi 2 novembre sur son compte Twitter la peine de mort à son encontre.

« Le terroriste de NYC [pour New York city] était satisfait et a demandé que le drapeau de l’EI soit accroché dans sa chambre d’hôpital. Il a tué 8 personnes et en a grièvement blessé 12. IL DEVRAIT ETRE CONDAMNE A MORT ! » a écrit le président américain sur Twitter.

Donald Trump avait déjà envisagé l'envoi de l'Ouzbek Sayfullo Saipov à Guantanamo, la base américaine à Cuba servant de centre de rétention aux prisonniers accusés de participation à des entreprises djihadistes.

Inculpé pour terrorisme, il est déjà cité pour deux chefs d’inculpation fédérale violence et destruction de véhicules et soutien à une organisation terroriste étrangère .Il encourt donc la prison à perpétuité.

Trump, quant à lui, requiert la peine de mort pour l'individu qui a fauché passants et cyclistes à Manhattan sans aucun état d'âme. Le procureur de Manhattan, Joon Kim, de son côté, a mentionné une procédure qui permettrait de demander la peine de mort.

Boby Dean pour DayNewsWorld

ATTENTAT A NEW-YORK: LE SUSPECT IDENTIFIE ET INCULPE POUR TERRORISME

Le suspect de l'attaque à la voiture bélier à Manhattan, blessé et arrêté par la police, a survécu à ses blessures et est sorti du bloc opératoire et son pronostic vital ne serait pas engagé , selon CNN.

Selon les médias américains, le suspect est Sayfullo Saipov (29) un immigrant d'origine ouzbèke ayant vécu à Tampa, en Floride arrivé légalement aux Etats-Unis en 2010, marié et avec des enfants. .

Il aurait loué sa camionnette dans le New Jersey et avait un titre de séjour permanent, la "carte verte".

Il semblerait qu'il travaillait comme chauffeur pour Uber, selon le New York Times,et qu'il était déjà « sous les radars » de la police .

La compagnie de voitures avec chauffeurs privés américaine a confirmait être en contact avec les enquêteurs. Il aurait crié "Allah Akhbar" après avoir sauté de son véhicule à la fin du carnage  avec  deux armes factices.

D’après CNN et le New York Times, les enquêteurs ont découvert une note laissée par le suspect dans laquelle il dit avoir agi au nom de l’organisation État islamique (EI), ainsi qu'un drapeau de ce dernier.

C’est un « lâche perverti lié à l’organisation Etat islamique [EI] et [qui] s’est radicalisé » aux Etats-Unis, a dit M. Cuomo, le gouverneur de New-York. Selon M. Cuomo, le jeune homme était "le modèle du loup solitaire".

Au cours d’une conférence de presse, mercredi après-midi, le chef adjoint de la police de New York, John Miller, a affirmé que l’attentat avait été préparé durant plusieurs semaines.« D’après l’enquête conduite cette nuit, il apparaît que M. Saipov planifiait ceci depuis plusieurs semaines. Il l’a fait au nom de l’EI et parmi les objets découverts sur les lieux se trouvait un message » manuscrit en arabe, citant le groupe djihadiste.


Le parquet fédéral de Manhattan a annoncé mercredi l'inculpation pour terrorisme de Sayfullo Saipov, le suspect de l'attentat qui a fait 8 morts et 12 blessés, qui a déclaré aux enquêteurs être «satisfait de ce qu'il a fait».

Paul Emison pour DayNewsWorld

ATTENTAT TERRORISTE A NEW YORK

8 MORTS 12 BLESSEES

Le chauffeur d'une camionnette, un homme de 29 ans a renversé de nombreuses personnes sur une piste cyclable dont des cyclistes mardi 31 octobre 2017 à 15H05 heure de New York dans le sud de Manhattan avant d'être arrêté et d'être blesse  à l'issue d'une fusillade avec la police.

Bilan provisoire 8 morts et 12 blessées !!

Le maire de New York, Bill de Blasio, a expliqué lors d'une conférence de presse.et qu'il s'agissait d'un attentat.

La camionnette s'est engagée sur la piste cyclable, proche du World Trade Center, a 15h 05 heures locales.

Louée auprès de la compagnie Home Depot, elle y a renversé sur près d'un kilomètre plusieurs cyclistes, avant d'entrer dans un bus de ramassage scolaire et d'être obligée de s'arrêter.

L'homme a été touché à l'abdomen et a dû être hospitalisé, sans qu'on sache la gravité de son état.

Le chauffeur aurait crié "Allah Akhbar" en sortant de son véhicule, mais aucun responsable n'a confirmé dans l'immédiat cette information.

Le Président Donald Trump a qualifié l'assaillant de New York de "personne malade et déséquilibrée", sur Twitter. "Les forces de l'ordre suivent cela de près. PAS AUX USA!", a ajouté le président !

La dernière attaque jihadiste à New York date du 17 septembre 2016, lorsqu'un jeune Américain d'origine afghane, Ahmad Rahimi, a posé deux bombes dans le quartier huppé de Chelsea. Une seule a explosé, faisant une trentaine de blessés légers.

Pendant que le jour commençait à décliner sur New York, une nuée d’hélicoptères survolaient encore le sud de la ville et sa Freedom Tower, construite en remplacement des tours jumelles.

En contrebas de l’imposante tour, des centaines journalistes ayant afflué des quatre coins de la ville s’apprêtaient à attendre devant les barrages de police.

A quelques jours des élections municipales et quelques mois après qu’une attaque similaire a fait un mort et 22 blessés dans le quartier de Times Square, cet incident devrait remettre au centre du débat la question de la menace terroriste, à New York comme dans le reste du pays.

Après la sécurisation des lieux, la parade d'Halloween a été maintenue. Bill de Blasio maire de New York a toutefois appelé à la vigilance,«C'est une journée très difficile pour New York», a-t-il ajouté, en demandant aux New-Yorkais d'être plus vigilants que d'habitude et de signaler toute anomalie. Des policiers supplémentaires ont étés déployés !!

La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders à déclarée  "Nos pensées et nos prières vont à ceux touchés" !!

Parmi les différents chefs d’Etat qui se sont exprimés , Emmanuel Macron le président de la république Française a lui aussi adressé un message aux Américains. «J'exprime l'émotion et la solidarité de la France à New York et aux Etats-Unis. Notre combat pour la liberté nous unit plus que jamais»

Selon les pompiers, 11 personnes ont été blessées et hospitalisées, dans un état «grave» mais sans que le pronostic vital soit engagé. «Nos pensées et nos prières vont à ceux touchés» par cet attentat.

Le Président Donald Trump a affirmé que les Etats-Unis ne devaient pas permettre au groupe Etat islamique "de revenir ou entrer" dans le pays.

"Nous ne devons pas permettre à l'Etat Islamique de revenir ou entrer dans notre pays après les avoir vaincus au Moyen-Orient et ailleurs. Assez!"

De toute évidence il s'agit une fois de plus d'un acte de terrorisme particulièrement lâche, il va très vite faire apparaître aux yeux du monde civilisé qu'il va falloir prendre des mesures contre ce terrorisme aveugle , les dirigeants du monde civilisés vont devoir faire preuve de courage pour stopper cette escalade avec une détermination sans faille avec des actions beaucoup plus fortes que ce qui à été mis en œuvre jusqu'à présent.


Paul Emison pour DayNewsWorld

UNE INGERENCE RUSSE DANS LA CAMPAGNE PRESIDENTIELLE AMERICAINE ?

Depuis l'élection présidentielle, le dossier russe pollue la vie politique à Washington.

Le président américain a toujours nié toute collusion avec la Russie et aucune preuve formelle ne l’a pour le moment contredit. Dimanche, Donald Trump a encore réfuté la moindre «collusion» avec la Russie durant la campagne, dans une série de tweets dont il a le secret.

«Toutes ces histoires russes juste quand les républicains s'attaquent à une baisse et réforme historiques des impôts. Est-ce une coïncidence? NON!» a-t-il tweeté.

Patron du FBI de 2001 à 2013, Robert Mueller a été nommé le 17 mai par le numéro deux du ministère de la Justice pour enquêter sur la campagne présidentielle. Il a été nommé après le limogeage du directeur du FBI James Comey pour reprendre l'enquête qui était jusqu'alors menée par la police fédérale, afin d'en garantir l'indépendance.

Il vient d'inculper ce lundi deux personnalités qui ont fait partie de l'entourage de Donald Trump durant sa campagne.

Les premières mises en examen sont tombées dans l’enquête sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine de novembre 2016.

Tout d'abord celle de Paul Manafort, l’ancien directeur de campagne de Donald Trump. qui a été poursuivi lundi pour complot contre les Etats-Unis, blanchiment, fausses déclarations et non déclarations de comptes détenus à l'étranger, a annoncé le porte-parole du procureur spécial de l'enquête russe.

Âgé de 68 ans, Paul Manafort a dirigé la campagne de Trump entre juin et août 2016. Il a dû démissionner suite à la publication d'articles affirmant qu'il avait eu des activités non déclarées de lobbyiste et consultant auprès de l'ancien président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch. Selon l'acte d'accusation, Gates et lui auraient dissimulé au fisc plus de 75 millions de dollars, en échange de leurs activités de conseil en Ukraine.

Le président des Etats-Unis s'est empressé de réagir par tweet déclarant lundi que les faits reprochés à son ancien directeur de campagne, Paul Manafort, étaient antérieurs à la campagne présidentielle en 2016. « Désolé, mais cela remonte à plusieurs années, avant que Paul Manafort ne fasse partie de mon équipe de campagne.». Cette affaire n’a pas de lien direct avec une éventuelle collusion entre la Russie et l’équipe de campagne de Donald Trump.

Lundi 30 octobre, le procureur spécial Robert Mueller a également inculpé George Papadopoulos, un ancien membre de l’équipe de campagne de Donald Trump, qui a plaidé coupable d’avoir menti aux enquêteurs du FBI au cours de cette enquête.

L'homme était en charge des questions de politique étrangère au sein de l'équipe Trump et du fait de ses fausses déclarations, il a "entravé l'enquête en cours du FBI sur l'existence de liens ou de coordination éventuels entre des personnes associées à la campagne et le gouvernement russe pour interférer dans l'élection présidentielle de 2016", souligne l'acte d'accusation signé par le procureur Robert Mueller.

Une mise en cause qui pourrait constituer, pour la première fois dans le cadre d’une procédure fédérale, un lien entre la campagne de Donald Trump et le gouvernement russe, soupçonné d’ingérence. George Papadopoulos a plaidé coupable, le 5 octobre, d’avoir menti aux enquêteurs du FBI au sujet de sa relation avec des intermédiaires du gouvernement russe, qui ont débuté en mars 2016. L’un de ces intermédiaires, présenté comme « le professeur », a affirmé en avril 2016 à M. Papadopoulos détenir de quoi « salir » la candidate démocrate Hillary Clinton sous la forme de « milliers d’emails ». Il a également tenté «à de multiples reprises» de mettre en contact la campagne de Donald Trump et des officiels russes et a travaillé à une possible rencontre entre Vladimir Poutine et le candidat républicain mais qui n'a jamais eu lieu.

Le président américain n’a pas encore réagi à cette inculpation. Moscou, de son côté, a toujours nié être intervenu d’une manière ou d’une autre dans ce scrutin.

Alize Marion pour DayNewsWorld

URGENCE DE SANTE PUBLIQUE

SUR LES OPIACES

AUX ETATS-UNIS

Jeudi à la Maison Blanche, Donald Trump a déclaré la crise des opiacés en état d'urgence de santé publique. Son épouse Melania a elle aussi pris la parole.

«J'ai appris tellement en parlant avec [les proches de victimes de la crise des opiacés] et je sais qu'il y a encore bien des histoires à raconter.

Le point commun de toutes ces histoires, c'est que cela peut arriver à n'importe lequel d'entre nous.

L'addiction à la drogue peut toucher vos amis, vos voisins et votre famille.

Comme beaucoup d'entre vous le savez, l'addiction touche les enfants de bien des façons, et je me suis récemment intéressée à ce que je pouvais faire pour aider à lutter contre cette épidémie.».

A la fin du mois de septembre, la First Lady avait dirigé une table ronde sur l'addiction aux opiacés

Le Président a promis d'éradiquer des Etats-Unis un fléau qui tue près de 150 Américains par jour.

Il avait initialement prévu de déclarer un état d'"urgence nationale", mais la Maison Blanche a finalement opté pour "L'urgence de santé publique d'ampleur nationale", jugée plus adaptée pour répondre à cette crise des opiacés, des stupéfiants qui font des ravages en termes d'addiction et des dizaines de milliers de morts par an aux Etats-Unis.

'Une situation d'urgence nationale aurait permis de débloquer des fonds fédéraux prévus en cas de désastres naturels.

A l'inverse, la déclaration d'urgence de santé publique ne débloque aucun fonds supplémentaires du gouvernement fédéral, mais la Maison Blanche demandera au Congrès d'augmenter l'enveloppe consacrée à cette crise, ont affirmé des responsables de l'administration.

La mesure doit en outre permettre au ministère du Travail de débloquer des fonds normalement destinés à des salariés déplacés. Ces derniers seront plutôt consacrer à des personnes souffrant d'une accoutumance aux opiacés propices à les aider à rompre avec "le cycle de l'addiction et du chômage".

L'accès à des traitements par la télé-médecine pour les personnes résidant dans des zones rurales, les plus durement touchées par cette crise sera ainsi facilitée..

"Nous pouvons être la génération qui met fin à la crise des opiacés", a déclaré le 45e président des Etats-Unis lors d'une annonce faite à la Maison Blanche, entouré par d'anciens toxicomanes, parents de victimes d'overdoses ou encore des médecins spécialisés.

"Cela prendra plusieurs années, même des décennies, pour débarrasser notre société de ce fléau", a-t-il reconnu, mais en "travaillant ensemble, nous allons vaincre la crise des opiacés". "Nous allons libérer notre pays de la terrible affliction des abus de drogue", a-t-il assuré.

Ce fléau a fait près de 60 000 morts en 2016 aux Etats-Unis, soit plus que les accidents de la route ou le sida au plus fort de l’épidémie.

On estime que désormais 11 millions d'Américains souffraient d’accoutumance aux opiacés obtenus sur prescription avant de se le procurer auprès de pharmacies en ligne souvent illégales.

Les opioïdes sont l’emblème d’un malaise social. Celui des « petits Blancs » laissés pour compte dans les anciens bastions de l’industrie manufacturière, frappés par la mondialisation et l’automatisaton .

Deux Etats – l’Ohio et le Mississippi ont porté plainte contre cinq laboratoires pharmaceutiques, en leur reprochant d’avoir sous-estimé les effets secondaires des antidouleurs , une catégorie de stupéfiants englobant des médicaments analgésiques délivrés sur ordonnance tels que l'oxycontin et le fentanyl, un tranquillisant de synthèse puissant, d’un potentiel équivalent à cent fois celui de la morphine, ainsi que l'héroïne, souvent mélangée à des substances de synthèse.

Preuve de son volontarisme, le président a affirmé jeudi que l'agence américaine du médicament, la FDA, avait d'ores et déjà demandé à ce qu'un "opiacé particulièrement à haut risque" - qu'il n'a pas nommé - soit immédiatement retiré du marché. Il a également menacé de poursuivre "assez rapidement" en justice les personnes et les entreprises "qui ont fait du mal" aux Américains.

Donald Trump a par ailleurs promis d'évoquer avec son homologue chinois Xi Jinping, lors de sa visite prochaine à Pékin, le cas du fentanyl, et la manière d’endiguer le flot de fentanyl un opiacé de synthèse produit en Chine , pendant son voyage en Asie début novembre.

Les contrôles postaux vont être renforcés pour « arrêter l’inondation de fentanyl fabriqué en Chine », a-t-il annoncé.

Andrew Preston pour DayNewsWorld

LES ARCHIVES CLASSIFIEES SUR L'ASSASSINAT DE

J.F KENNEDY BIENTOT REVELEES

L'assassinat de John Fitzgerald Kennedy hante encore l'Histoire des États-Unis.

Alors que le président traversait le centre-ville de Dallas (Texas), bastion ultraconservateur il reçoit un premier tir dans le dos.

Alors qu'il se tient la gorge, une seconde balle le touche en pleine tête. Son épouse Jackie Kennedy est prise de frayeur.

Très rapidement, l'assassin présumé, Lee Harvey Oswald, est arrêté avant d'être lui-même tué par un déséquilibré deux jours plus tard.

La Commission Warren chargée de l'enquête retient la thèse du tueur isolé.

Mais pendant des décennies l’événement alimente de nombreuses théories du complot.

Une loi américaine datant de 1992 prévoit que d'ici jeudi 27 octobre 2017, tous les documents- au nombre de 3100 -relatifs à l'assassinat de John F. Kennedy, le 22 novembre 1963, à Dallas, doivent être rendus publics. Donald Trump s'est dit prêt dans un tweet à tout publier, sauf si la sécurité nationale venait à être en jeu.

Toute la question est de savoir si, parmi les documents qui devraient être révélés au public le 27 octobre, certains apporteront des éléments supplémentaires sur cette enquête vieille de plus d'un demi-siècle.

En sachant que, sur le total des cinq millions de documents portant sur l'affaire, longtemps conservés dans l'antre des Archives nationales, l'immense majorité (88%) a déjà été révélée aux Américains. 11% des fichiers ont été publiés après avoir été partiellement censurés.

Mais restent ces 3100 documents, dont le contenu demeure inconnu.

La CIA surveillait déjà avant le drame Lee Harvey Oswald et ces nouvelles archives pourraient préciser le rôle joué par cette dernière et permettre de savoir si Oswald a bénéficié d'éventuelles complicités.

L'hypothèse du loup solitaire reste, à ce jour, la plus tangible selon les experts et ces derniers ,pour la plupart, n'attendent pas de révélation explosive sur le sujet.

Ces documents pourraient néanmoins apporter quelques détails sur le mystérieux voyage de Oswald à Mexico City quelques semaines avant l'assassinat.

Ils pourraient mettaient en évidence la "théorie déjà assez développée d'un coup d'État"

61 % des Américains ne croit pas à la thèse "officielle" mettant en cause Lee Harvey Oswald.

Si la CIA a été partie prenante dans l'assassinat de leur président, cette révélation poserait la question déjà assez développée d'un coup d'État.

Même s'il y a beaucoup de complotisme ambiant, l'affaire des assassinats des deux frères Kennedy, montre que tout n'a pas été dit sur Oswald.

D'autres mensonges, comme celui de la guerre d'Irak, ont émaillé l'histoire des Etats-Unis

D'ailleurs le Donald Trump ne s'y est pas trompé. Il a émis des réserves dans son tweet à propos de la publication de l'intégralité des archives : s'il ne s'agit pas de documents compromettants la sécurité nationale.

Le chef d'Etat américain y a en effet stipulé que "sous réserve de la réception de nouvelles informations, [il va] autoriser, en tant que président, que les dossiers JFK longtemps bloqués et classés top secret soient ouverts".

La totalité des documents gardés secrets (soit 11% des cinq millions d’archives) ne sera cependant pas dévoilée si des agents du FBI et de la CIA toujours en fonction venaient a être mentionnés.

En d'autres termes, la Maison blanche se laisse encore la liberté de préserver le secret autour des documents restants.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

GEORGE BUSH ET OBAMA TACLENT LE MEME JOUR DONALD TRUMP

Depuis qu'il a quitté la Maison-Blanche, Barack Obama est resté discret, se gardant de critiquer frontalement Donald Trump. Après s'être pris trois mois de vacances, Barack Obama s'est attelé à la rédaction de ses mémoires, il n'a donné pratiquement aucune interview. Les rares fois où il est sorti de son silence, il l'a fait sur des sujets importants, comme l'immigration, la couverture santé ou la lutte pour le climat.

Il remet pour la première fois le pied dans l'arène politique américaine jeudi pour soutenir des candidats démocrates, lors de réunions de campagne dans le New Jersey et en Virginie.

L'ex-président des États-Unis Barack Obama a fait une apparition remarquée en dénonçant l'évolution de la politique américaine, sans pour autant mentionner le nom de son successeur.

"La politique actuelle... nous croyions en avoir fini il y a longtemps... Les gens ont cinquante ans de retard ! Nous sommes au XXIe siècle, pas au XIXe..." a-t-il ironisé, en costume mais sans cravate.

Après une réunion dans le New Jersey en soutien au démocrate briguant le poste de gouverneur, Philip Murphy, il s’est rendu, à Richmond, en Virginie, pour un meeting de soutien à Ralph Northam.

Longuement ovationné, Barack Obama a appelé les électeurs à aller voter pour "envoyer un message résonnant dans tout ce beau pays et dans le monde".

"Si pour remporter une campagne, on doit diviser la population, alors on ne sera pas capable de la gouverner", a-t-il lancé, dans un sous-entendu voilé à l'attention de Donald Trump. "Notre valeur est au plus haut non pas quand nous rabaissons les gens mais quand nous essayons d'élever tout le monde ensemble", a-t-il ajouté, en référence aux récents événements de Charlottesville, théâtre d'une violente manifestation de militants suprématistes rassemblés autour d'un monument confédéré.

44 et 43 unis contre 45 le même jour puisque George W. Bush n'a pas manqué non plus lors d’une conférence organisée par l’institut portant son nom de remarquer la détérioration des débats politique et la montée de l'intolérance.

« Nos débats se détériorent à l’aune d’une cruauté nonchalante », a déclaré l’ancien dirigeant républicain à New York,

« Nous avons vu le nationalisme se dénaturer en nativisme, et nous avons oublié le dynamisme que l’immigration a toujours apporté à l’Amérique », a ajouté George Bush. « Nous perdons confiance dans l’économie de marché et le commerce international, en oubliant que les conflits, l’instabilité et la pauvreté sont les conséquences du protectionnisme ».

« Nous observons le retour des idées isolationnistes, en oubliant que la sécurité de l’Amérique est menacée par le chaos et le désespoir frappant des lieux distants où terrorisme et épidémies, gangs et trafics de drogue tendent à émerger ».

L'actuel locataire de la Maison Blanche compte-t-il répondre à ses prédécesseurs?

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE MUR DE DONALD TRUMP

ENTRE LA FRONTIERE

DU MEXIQUE ET DES ETATS-UNIS

Le mur anti-immigration, promesse de campagne de Donald Trump, commence à prendre forme.Le président Trump a demandé 1,6 milliard US au Congrès pour remplacer 22,4 kilomètres de mur à San Diego et construire un mur de 96 kilomètres dans la vallée texane du Rio Grande. Ce sont les deux passages où les entrées illégales sont les plus fréquentes.

Actuellement une clôture simple sépare sur 1052 des 3143 kilomètres de frontière les deux pays que sont le Mexique et les Etats-Unis. Sur une portion de 82 autres kilomètres ce sont des clôtures doubles ou triples qui sont érigées. Pour construire ce fameux mur que Donald Trump veut dresser, les deux derniers prototypes ont été présentés jeudi 19 octobre.

D'ici le 26 octobre les entreprises intéressées par cette construction doivent avoir bouclé leur projet répondant à des critères assez strictes: en effet chaque prototype doit mesurer entre 5,5 mètres et neuf mètres de hauteur, et être assez solides pour résister à des assaut de quelque genre que ce soit (coup de masse, de pioche,de machines-outils...). Le mur ne devra pas pouvoir être escaladé grâce aux des accessoires d’escalade. Une esthétique plaisante du côté américain fait également partie des critères.

Présentés à une dizaine de mètres l'un de l'autre, les prototypes possèdent tous des caractéristiques différentes. Les angles, l'épaisseur et les courbes varient d'un exemple à un autre .Mais la plupart des modèles se décline dans les couleurs du désert que sont le brun, le beige et le gris.

On ne sait ni si plusieurs prototypes seront retenus, ni si le président Trump participera au choix.

Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

TIMIDE DEBAT SUR LES ARMES A FEU

AUX ETATS-UNIS

Après la plus meurtrière tuerie des Etat-Unis à Las Vegas le 1er octobre, l'administration américaine, le Parti républicain, et la puissante NRA se disent prêts à discuter pour une plus grande régulation.

Un débat sur la régulation des armes qui patine depuis un quart de siècle. A chaque nouvelle fusillade, les questions autour d'un contrôle accru des armes à feu aux États-Unis refont surface. Après la réaction horrifiée vient celle de l'unité dans le malheur, puis l'indignation et la division politique qui débouche immanquablement sur l'inaction!

Mais après la tuerie de Las Vegas du 1er octobre dernier faisant 58 morts et plus de 500 blessés, les consciences s'éveillent même du côté des Républicains ardents défenseurs jusqu'à présent du second amendement de la Constitution

S'il s'avère légal de posséder une arme à feu outre-Atlantique, il est toutefois interdit par la loi de posséder et d'utiliser des armes automatiques fabriquées après 1986  .Mais un dispositif appelé le « bump stock » permet de transformer une arme semi-automatique en 'une  arme automatique . Le « bump stock » est une crosse amovible qui utilise l'énergie du recul de l'arme pour imprimer un mouvement de va-et-vient extrêmement rapide au fusil, dont les projectiles se rechargent au même rythme. Officiellement cependant, en raison de la proximité du doigt du tireur sur la gâchette, l'arme reste considérée comme semi-automatique, ce qui lui permet de rester dans la légalité. Ces accessoires sont vendus légalement dans les armureries américaines pour quelques dizaine de dollars.

« Personne ne devrait posséder un dispositif qui transforme un fusil semi-automatique en l'équivalent d'une mitrailleuse », a déclaré le démocrate David Cicilline, en introduisant à la Chambre un projet de loi qui bannirait un tel système.. « Je suis en discussion concrète avec au moins cinq ou six de mes collègues républicains », a ainsi confié David Cicilline à CNN .« Clairement, c'est une chose sur laquelle nous devons nous pencher », a confirmé le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, bénéficiaire pendant la campagne électorale de 2016 de dons de la part des lobbys pro-armes à feu. La puissante NRA, National Rifle Association, lobby des armes à feu , dans un communiqué, s’est prononcé en faveur de « règlements supplémentaires » pour les dispositifs disponibles dans le commerce qui permettent aux fusils semi-automatiques de fonctionner comme des fusils entièrement automatiques, interdits aux Etats-Unis depuis 1986.

La Maison-Blanche elle-même s'est déclarée, par la voix de sa porte-parole, Sarah Huckabee Sanders, être « ouverte à un débat » sur le sujet des bump stocks.

Un dispositif qui a permis au tueur de Las Vegas de multiplier le nombre de victimes. Stephen Paddock avait accumulé 12 fusils équipés d'un tel système dans la suite hôtelière de Mandalay Bay à Las Vegas. Certaines rafales qu'il a tirées depuis le 32e étage de l'hôtel ont atteint une cadence de 90 coups sur 10 secondes ! Cela lui a permis un tel carnage lors du concert de musique country.

Une interdiction des armes semi-automatiques et des chargeurs de grande capacité aurait été plus efficace, mais elle n'est pas encore à l'ordre du jour. Cette timide avancée largement symbolique montre qu'une réforme en profondeur est encore loin. Wayne LaPierre, dirigeant de la NRA, défend envers et contre tout la présence des armes à feu dans la société américaine qui permet aux Américains respectueux des lois de se défendre eux-mêmes et leurs familles contre les actes de violence.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

SURPRENANT PROFIL DU TUEUR DE LAS VEGAS

OU

LA RECUPERATION PAR L'ETAT ISLAMISTE ?

Au lendemain du drame, le profil de ce sexagénaire se précise. Un profil quelque peu inattendu. Ce riche comptable de 64 ans, aujourd'hui retraité, menait une existence sans histoire à Mesquite, une petite ville d'environ 18.000 habitants du Nevada, à 120 kilomètres de Las Vegas .

Cinquante-neuf morts, 527 blessés dans la fusillade de Las Vegas: c 'est la pire tuerie qu'ait connue les  Etats-Unis. Un assassin au profil banal d'un Américain blanc aisé à la retraite qui serait devenu  un djiadiste?

« L’auteur de l’attaque de Las Vegas est un soldat de l’Etat islamique», selon Amaq, l’organe de propagande de Daech qui assure que le sexagénaire s’est converti à l’islam voilà plusieurs mois.

Mais des zones de doutes persistent. En effet les deux premiers communiqués diffusés par l'un des comptes de l'organisation terroriste sur l'application Telegram n'étayent pas cette revendication.

De plus le mode opératoire utilisé par le tueur ne correspond pas à celui d'un djiadiste qui veut se faire tuer les armes à la mains ou avec une ceinture d'explosifs .

Même si les procédure d’authentification des attaques de Daech ou des tentatives d’attentat ont évolué depuis l’attentat de Nice de 2016, rien ne laisse jusqu'à présent penser que ce retraité était un converti à l'islam .

Auparavant, la procédure s’appuyait sur des preuves : avant de passer à l’action, voire pendant l’attentat si c’était possible, le djihadiste devait faire allégeance au chef du groupe, le « calife » autoproclamé Abou Bakr-al-Bagdadi et revendiquer son action au nom du djihad.

À défaut, le djiadiste laissait en évidence, à son domicile ou dans sa voiture, un drapeau noir de l’EI, ou faisait un enregistrement audio ou vidéo, mis en ligne ou envoyé à un correspondant chargé de le publier.

La déroute de l’EI sur le terrain expliquerait certes une certaine improvisation dans les revendications. Mais à Las Vegas rien.

Le FBI ne voit pour le moment «aucun lien» entre l'EI et le suspect. Le shérif de Las Vegas Joseph Lombardo a, de son côté, évoqué un "loup solitaire" et ne s'est pas aventuré à évoquer la piste djiadiste terroriste. Le président Trump lui-même n'a fait aucune allusion au terrorisme.


Stephen Craig Paddock ne correspond en effet absolument pas au profil habituel des terroristes de Daech.

Cet Américain blanc de 64 ans était originaire de Mesquite, petite ville d'environ 18.000 habitants, située à quelque 120 kilomètres au nord-est de Las Vegas dans le Nevada, à la frontière avec l'Arizona.

Son frère, Eric Paddock, quant à lui, est bien loin de décrire le profil d'un tueur de masse.

Ainsi, il évoque un homme aisé, qui aimait les croisières, le poker sur internet et les jeux aux casinos de Las Vegas.

Stephen Paddock était en possession d' un brevet de pilote et d'un permis de chasse délivré par l'État d'Alaska.

Il possédait deux maisons récentes dans le Nevada, celle de Mesquite et une autre dans la périphérie de Reno, autre ville dédiée au jeu et au divertissement. .Ce sexagénaire était inconnu des services de police.

Par contre tout un arsenal d'armes ont été retrouvées lors d’une perquisition dans la suite du Mandalay Bay, hôtel de 43 étages et de 3 211 chambres :dix armes à feu -des fusils- et 200 chargeurs...Au FBI de faire toute la lumière de la plus meurtrière tuerie des Etats-Unis.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

FUSILLADE A LAS VEGAS

DURANT UN CONCERT DE COUNTRY

AU MOINS 58 MORTS ET PLUS DE 515 BLESSES

 

Au moins 58 morts et plus de 515 blessés dans la fusillade de Las Vegas Un homme a tiré à l'arme automatique depuis le le trente-deuxième étage de hôtel de  Mandalay Bay de Las Vegas sur le public d'un festival en plein air de musique country.

Il a été abattu par la police à la recherche une femme, potentielle complice, et deux voitures

.Les coups de feu ont retenti peu après 22h00, heure locale, lors du concert de Jason Aldean qui était le dernier de la soirée.

La musique se serait arrêtée pendant quelques moments avant de reprendre et de s’arrêter pour de bon.

«À cette heure, nous pensons qu'il a agi seul et qu'il était le seul tireur, mais nous cherchons d'éventuels complices»,

a déclaré le sheriff Joseph Lombardo lors d'une conférence de presse.

Selon Joseph Lombardo, l'homme abattu ne semble pas lié à une quelconque organisation.

Il a précisé que le tireur, Stephen Paddock, 64ans, était originaire de Las Vegas.

Les autorités sont à la recherche d'une femme qui l'accompagnait avant la fusillade, Marilou Danley.

La police de Las Vegas a diffusé sa photo sur Twitter.

La police a donné l'identité d'une femme  semblant être sa compagne,elle était en compagnie de l'assaillant ce soir là. Il s'agit de Marilou Danley, une femme de type asiatique.

Les forces de l'ordre ont aussi lancé un avis de recherche concernant deux voitures: une Hyundai Tucson immatriculée 114BO et une Chrysler Pacifica Touring immatriculée 19D401.

/

Le président Donald Trump, lors d'une déclaration à la Maison Blanche en milieu de matinée, n'a fait aucun commentaire sur l'état de l'enquête, consacrant son allocution à un appel à l'unité de la nation. Il se rendra mercredi à Las Vegas.

"Notre unité de ne peut pas être brisée par le mal, nos liens ne peuvent pas être défaits par la violence et, bien que nous ressentions de la colère face à l'assassinat insensé de nos compatriotes, c'est l'amour qui nous définit aujourd'hui", a-t-il déclaré, sans répondre aux questions de la presse.

Paul Emison pour DayNewsWorld

ENIGMATIQUES "ATTAQUES ACCOUSTIQUES"

A CUBA

CONTRE L'AMBASSADE AMERICAINE

Une histoire digne d’un roman policier : Vingt et un employés de l’ambassade américaines à La Havane ont été atteints d’un mal mystérieux ,se caractérisant par des vertiges, des maux de tête, des problèmes d’équilibre voire"de légères lésions cérébrales d'origine traumatique et d'une perte définitive d'audition", révélait le syndicat de la diplomatie américaine.

Agressions ciblées, sabotage, accident ?

Le mystère des "attaques acoustiques" contre les diplomates américains à Cuba n'est toujours pas élucidé. Toujours est-il que les Etats-Unis ont décidé vendredi de rappeler "plus de la moitié" du personnel de leur ambassade, provoquant la colère de la Havane.

« Tant que le gouvernement cubain ne pourra pas assurer la sécurité de nos diplomates à Cuba, notre ambassade sera limitée au personnel indispensable afin de minimiser le nombre de diplomates exposés » à d’éventuelles futures « attaques », a expliqué le secrétaire d’État américain Rex Tillerson.

D'autres mesures ont été annoncées par le département d’État, trois jours après une rencontre à Washington entre Rex Tillerson et son homologue cubain Bruno Rodriguez : la suspension de l'octroi de visas de routine américains à Cuba sine die et la limitation des voyages sur place de responsables gouvernementaux américains. Les États-Unis ont également invité leurs ressortissants à ne plus se rendre sur cette île touristique des Caraïbes . En cause, affirment les Etats-Unis, des "attaques" de nature acoustique . Et ce tant que cette troublante affaire ne sera pas élucidée..

Rex Tillerson a pris soin de confirmer le maintien des relations diplomatiques avec Cuba.  Le rappel des diplomates a été présenté comme une mesure préventive pour les protéger .Deux ans après le dégel de leurs relations diplomatiques, le lien entre les deux pays pourrait-il pâtir de cette énigme ? Les auteurs des « attaques, quels qu’ils soient, tentent clairement de saper le processus de normalisation entre les États-Unis et Cuba », a estimé le sénateur démocrate Patrick Leahy.

Les premiers faits suspects remontent à fin 2016, mais le gouvernement américain a attendu août 2017 pour évoquer de mystérieux "symptômes physiques" L’idée avancée d'« attaques acoustiques » ou de « harcèlement acoustique » n’a pas été confirmée officiellement et l’administration américaine s’en est tenu à dénoncer des « attaques précises », « ciblées » mais d'« une nature inconnue ». « Ces employés ont subi des lésions importantes », notamment des pertes d’audition, des vertiges, des maux de tête, des problèmes cognitifs, d’équilibre ou de sommeil, a souligné un haut responsable du département d’État.

Des responsables américains ont dit soupçonner l'utilisation d'appareils acoustiques visant à porter atteinte à "l'intégrité physique" des diplomates. La Havane de son côté a formellement démenti toute implication et lancé une enquête.

Le son serait-il utilisé comme une arme ?

Le son a déjà été utilisé comme une arme non létale lors de gros rassemblements. Au G20 de Pittsburgh en 2009 l'armée américaine avait utilisé Long Range Acoustic Device (LRAD) pour disperser la foule, une arme provoquant des sons très aigus insupportables pour l'oreille humaine.

D'autres armes comme l'Active Denial System (ADS), canon à rayons anti-émeute créé aux Etats-Unis, envoient des ondes électromagnétiques qui causent une sensation de chaleur telle que les personnes visées se dispersent.

Dans le cas de Cuba, les spécialistes restent partagés . Evoquée à Washington, l'émission ciblée d'ondes nocives à partir d'un dispositif non repérable s'avère "tout à fait plausible d'un point de vue technique"a indiqué Denis Bedat, spécialiste en bio-électromagnétique.

"Des ondes ultra-soniques, qui se situent au-delà de la capacité acoustique de l'être humain, peuvent être diffusées avec un amplificateur, indique-t-il Le dispositif n'a pas besoin d'être de grande taille et peut être disposé à l'intérieur ou à l'extérieur d'une maison", explique l'expert français. Selon le docteur Jean-Marc Juvanon, porte-parole de la Société française d'ORL, la plupart de ces symptômes peuvent effectivement être liés à une exposition au bruit .

"L'oreille interne est très sensible à partir d'un certain volume [de l'ordre de 105 ou 110 décibels], cela peut créer des pertes d'auditions et des acouphènes par la suite. Un son très violent peut même provoquer des nausées, des maux de tête, mais pas des lésions cérébrales à ma connaissance."a-t-il indiqué.

Une théorie démontée par le neuroscientifique Seth Horowitz, expert en acoustique à l’université Brown pour qui les symptômes développés par les diplomates "peuvent être liés à tout et n’importe quoi : une infection virale ou bactérienne, la maladie de Menière – qui touche l’oreille interne – ou rien du tout" !

Mais selon les médias américains, les enquêteurs du FBI ont fait chou blanc lors de fouilles minutieuses aux domiciles des victimes. "Nous n'avons pas de réponse définitive sur l'origine ou la cause des incidents", a reconnu mardi 26 septembre un responsable du département

L'énigme paraît loin d'être résolue...

Alize Marion pour DayNewsWorld

 

LA CALIFORNIE

ETAT SANCTUAIRE

L'Etat le plus peuplé des Etats-Unis (39 millions d’habitants, dont 38 % de Latinos)), dominé par les démocrates, est le deuxième Etat américain à se déclarer "sanctuaire", après l'Oregon.

Il vient d'adopter une loi pour la protection des sans-papiers, malgré les menaces de l’administration Trump de couper les subventions aux entités « sanctuaires ».

Le Sénat du Golden State a en effet voté le projet de loi SB54 , la "loi sur les valeurs californiennes", interdisant aux forces de l'ordre municipales et de l'Etat de fournir des informations aux autorités fédérales. C'est la police fédérale,  qui, aux Etats-Unis, est en charge de l’immigration.

Les policiers ne pourront plus également interroger une personne sur son statut migratoire.

Une dérogation cependant existe à cette loi : Le texte autorise la police de l’immigration (ICE) à se rendre dans les prisons de comtés pour interroger les suspects. Et les forces de sécurité pourront également contacter les services d'immigration si la personne interpellée a commis certains crimes détaillés dans une autre loi (California Trust Act).

La loi est désormais sur le bureau du gouverneur démocrate Jerry Brown qui doit la signer.

La Californie a également lancé une procédure contre l'administration Trump pour sa décision de mettre fin au Daca dans six mois. Ce programme signé par décret du président Obama protège les enfants de moins de seize ans sans-papiers, les "dreamers" qui se sont installés aux Etats-Unis avec leurs parents. Ce décret permet à ces enfants de sortir de l'ombre et d'être scolarisés puis de trouver un emploi.

Une quinzaines d'autres Etats, dont New York et la capitale fédérale Washington D.C ont fait de même arguant que la loi était "anti-constitutionnelle"."La menace d'une utilisation (contre eux) d'informations fournies en toute bonne foi au gouvernement viole le 5e amendement de la Constitution" qui protège contre l'auto-incrimination forcée .

"Plus d'un quart des bénéficiaires du Daca vivent en Californie et ce n'est pas un hasard si notre formidable Etat est la sixième économie du monde", a rappelé Xavier Becerra dans un communiqué.

Les opposants républicains taxent le California Values act de laxiste mettant « en danger la sécurité des Californiens » selon l’expression du directeur de la police de l’immigration, Thomas Homan .

Ce vote ne fait que confirmer la volonté de la Californie de jouer un rôle déterminant dans la «résistance » à l’administration Trump.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

COUVRE-FEU INSTAURE A HOUSTON

LA LOUISIANE MENACEE PAR HARVEY

Un couvre-feu a été décrété à Houston par le maire de la ville texane, Sylvester Turner mardi soir.

Cette décision s'est imposée "pour empêcher toute atteinte aux biens dans les maisons évacuées dans les limites de la ville" et permet également aux sauveteurs de poursuivre leur travail dans des conditions optimales.

Le chef de la police, Art Acevedo a déploré la présence de voleurs parfois armés pillant les maisons évacuées.

"Il y a eu des pillages. Nous avons eu à faire à des voleurs armés qui faisaient le tour hier pour dévaliser notre communauté et la victimiser une nouvelle fois", a-t-il indiqué.

S'ajoute à cette menace d'autres problèmes aigus à résoudre. "Nous avons un tas de menaces, pas seulement en terme de sécurité, mais aussi de sûreté, il y a beaucoup de débris"

En effet des milliers de personnes évacuées vivent dans des abris, le courant est coupé, et il s'avère dangereux de se trouver tard sur les routes.

L'ouragan Harvey a causé la mort d'au moins 18 personnes dans l'Etat du Texas, annoncent les médias américains mercredi.

 

 

 

 

 

Rien que dans la ville d'Houston, plus de 13.000 citoyens ont été évacués.

Le président américain Donald Trump, accompagné de sa femme Melania s'est rendu au Texas son soutien .

Il a pu estimer l'ampleur des dégâts qui s élèvent à plus de 44 milliards de dollars. Il a assuré qu'il reviendrait samedi.

Le cœur de la tempête qui remonte vers le nord-est mercredi, directement le sud-ouest de la Louisiane où Donald Trump a déclaré lundi l'état d'urgence.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

VIOLENT OURAGAN HARVEY L'ETAT D'URGENCE DECRETE EN LOUISIANE

Le président Donald Trump a déclaré ce lundi l’état d’urgence pour la Louisiane.Cette décision va permettre de mobiliser davantage de moyens fédéraux en prévisions du déplacement de la tempête tropicale Harvey vers cet Etat du sud américain, voisin du Texas.

Le pic des inondations ne devrait donc être atteint que mercredi ou jeudi, a prévenu  Louis Uccellini, lors d’une conférence de presse à Washington.

«C’est un événement historique. Nous n’avons jamais rien vu de tel», a répété le chef de l’agence fédérale des situations d’urgence, Brock Long.

Malgré des prévisions incertaines, l'ouragan Harvey devrait se déplacer lentement vers l’est, en suivant la côte, dans les cinq prochains jours, en direction de la Louisiane et de la Nouvelle-Orléans.

L’agence Fema forte de 5 000 fonctionnaires déployés dans la région,  fournit des générateurs électriques pour le bon fonctionnement des services essentiels tels que les centres d’appels 911. Harvey a ravivé aux Etats-Unis le traumatisme de Katrina. La réaction du président de l’époque, George W. Bush, avait été particulièrement critiquée. Donald Trump vante depuis plusieurs jours l' efficacité de la coordination entre autorités fédérales et locales et se rend au Texas mardi.

Les autorités — police, pompiers, gardes-côtes, mairie — ont utilisé leurs comptes officiels sur Twitter et Facebook,dans le but de rassurer la population, mais aussi de diffuser les ordres d’évacuation ou de signaler quels comtés étaient sous les eaux , l’état de catastrophe naturelle ayant été déclaré dans cinquante-quatre comtés du Texas.

Tout en  maintenant une présence sur les réseaux sociaux, les comptes institutionnels ont prévenu qu’ils ne pourraient répondre à chacune des interpellations numériques.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

EN DEPIT « DES INONDATIONS CATASTROPHIQUES » DONALD TRUMP

SE REND MARDI 28 AOUT  2017 A HOUSTON

Le président Donald Trump a prévu de se rendre au Texas ce mardi 28 Aout 2017. Les prévisions météo restent des plus inquiétantes pour les prochains jours, avec de forts risques d'inondations.

Houston, plus grande ville du Texas, est submergée par les pluies où la tempête tropicale Harvey a fait de sérieux dégâts. . « Du jamais vu », s’alarme la météo américaine.

Après les vents, le déluge et les inondations.

Le principal hôpital a été évacué dimanche noyée sous les eaux de la tempête. Les deux plus importants aéroports de la ville, George-Bush International et Hobby, sont également fermés .

Le bilan humain s’est alourdit avec l’annonce d’uncinq mort. Mais selon le gouverneur du Texas, Greg Abbott, il s'avère prématuré de donner un bilan humain.

« C'est grave et a va empirer » a-t-il averti sur Fox News Sunday.

Le dernier bulletin du Centre national des ouragans (NHC), indique qu' encore 38 et 63 cm de pluie sont attendus d'ici à jeudi, pour un cumul total pouvant atteindre 127 cm, soit une année de pluie.

« Même s'il y a une accalmie aujourd'hui, ne pensez pas que la tempête est terminée », a renchéri le maire de Houston Sylvester Turner, demandant à ses 2,3 millions d'administrés de rester chez eux.

La mobilisation sur place de milliers de sauveteurs permet de sauver des milliers de personnes prises au piège par la montée incontrôlable de l'eau. Pompiers, garde-côtes,membres de la garde nationale, vingt hélicoptères sont sur place: plus de 1 500 sauvetages ont eu lieu et des renforts ont été demandés aux autres Etats américains notamment à la Louisiane voisine, frappée en 2005 par l'ouragan Katrina causant alors une catastrophe humanitaire avec plus de 1 800 morts.

Si Harvey a été rétrogradé en tempête tropicale, l'ouragan fait quasiment du sur-place ne se déplacant que très lentement (4 km/h). Les services météo évoquent des intempéries « sans précédent » dont « les conséquences ne sont pas encore connues, mais vont au-delà de ce qu'on a jamais vu  »

Le pire des inondations reste à venir, ont prévenu les autorités américaines. On dénombrerait cinq morts selon un bilan provisoire du New York Times. Mais des zones entières sont encore inaccessibles ou submergées

Le président Donald Trump, qui a signé dès vendredi une déclaration de catastrophe naturelle, a appelé les équipes à « rester pleinement mobilisées » et s'apprête à se rendre sur les lieux ce mardi à la différence du président George W. Bush lors de l'Ouragan Katerina .

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

L'OURAGAN HARVEY

A ATTEINT

LE SUD DES ETATS-UNIS

PROVOCANT DEUX MORTS ET AU MOINS DIX BLESSES

N'ayant pas oublié le dramatique précédent de l’ouragan Katrina en 2005 faisant plus de 1 800 morts et détruisant des quartiers entiers de La Nouvelle-Orléans, Donald Trump se tient personnellement informé sur le puissant ouragan Harvey par téléconférence à Camp David, la résidence présidentielle de ce week-end. «Soyez prudents», a demandé le président américain sur Twitter. «L’Amérique est avec vous», a-t-il ajouté plus tard.

Donald Trump a déclaré l'état de catastrophe naturelle sur le Texas. «À la demande du gouverneur du Texas, j'ai signé la déclaration de catastrophe naturelle, qui libère toute la puissance de l'aide du gouvernement» fédéral, a annoncé le président américain dans la soirée. Il doit se rendre au Texas en début de semaine prochaine, a indiqué la Maison-Blanche dans la soirée. Dans une série de tweets, Donald Trump a également donné des liens vers les sites gouvernementaux spécialisés en cas d'évacuation d'urgence. «Alors que l'ouragan Harvey s'intensifie - n'oubliez pas de vous préparer», a-t-il tweeté.

Passé en catégorie 4 - sur une échelle de 5 - vendredi, le plus puissant ouragan depuis 12 ans a atteint terre sur la côte du Texas. Une alerte ouragan a été émise sur près de 500 kilomètres de littoral texan.

L'ouragan Harvey a touché terre entre Rockport et Port Aransas, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Corpus Christi, vers 22 heures (5 heures à Paris). Les vents ont atteint 215 km/h sur le littoral. Le risque d'inondations est élevé .

Harvey pourrait causer «la destruction complète de mobile homes», emporter certains immeubles et rendre de nombreuses zones «inhabitables pendant des mois», a averti le NHC.

Un ouragan menaçant le Texas d'inondations catastrophiques

Le risque d'inondations soudaines est important dans certaines régions, où jusqu'à 76 centimètres de pluies sont attendues. L'ouragan Harvay promet des précipitations de 120 centimètres dans certains endroits et une montée des eaux pouvant atteindre jusqu’à 4 mètres dans certains secteurs, selon les services météorologiques.

Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a préventivement émis des déclarations de catastrophe pour trente comtés pour permettre à cet État du sud des États-Unis «de déployer rapidement des ressources» pour les services d'urgence. Houston, la plus grande ville située sur le passage de Harvey, avec plus de 2,3 millions d'habitants, à une trentaine de kilomètres de la côte, s'attend à des pluies torrentielles pendant cinq jours: «Cela va probablement provoquer de dangereuses inondations éclair et noyer des terres à travers toute la région de Houston», ont prévenu les autorités locales dans un communiqué jeudi soir.

Dans la Louisiane voisine, la population s'est également préparée face au volume d'eau qui devrait tomber sur la Nouvelle-Orléans, ville très exposée aux inondations. Le gouverneur de l'État, John Edwards, a annoncé que des centaines de bateaux et un demi-million de sacs de sable avaient été ammssés au large des côtes de la Louisiane. Le maire de la Nouvelle-Orléans, dévastée par l'ouragan Katrina en 2005,parle de «quelques inondations localisées», a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.

De fortes inquiétudes sur les raffineries de la région texane

Les inquiétudes autour de l'ouragan touche également les raffineries. En effet la trajectoire d'Harvey «pourrait affecter directement le coeur du “couloir américain des raffineries”, représentant environ un tiers des capacités du pays avec environ « 7 millions de barils par jour», a relevé Phil Flyn de Price Futures Group. «Les raffineries pourraient d'une part être endommagées à cause des vents, mais elles pourraient surtout pâtir d'inondations, voire de coupures de courant», a indiqué James Williams de WTRG Economics.

L'ouragan va également affecter l'arrivée des tankers qui naviguent dans le Golfe du Mexique. Une plate-forme de forage pétrolier a déjà été évacuée jeudi dans le Golfe du Mexique de même que 39 plates-formes de production pétrolières et gazières, soit au total 9,5% de la production de pétrole et 14,7% de la production de gaz touchés.=. Mais malgré l’évacuation du personnel de nombreuses plates-formes peuvent encore fonctionner en étant contrôlées à distance.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

POLEMIQUE SUR L'AFFAIRE

STEVE BANNON EXIT

Steve Bannon vient d’être débarqué (chassé) par Donald Trump !

C’est ainsi qu’ont titré la plupart des journaux américains voire français, alors que l’intéressé lui même avait assuré que son départ de l’équipe des conseillers de Donald Trump à la Maison Blanche avait fait l’objet de discussion et de négociations préalables, pour un départ volontaire ??

Il faudra suivre avec attention la suite, pour savoir très exactement ce qui s’est réellement passé !

En tout état de cause, Steve Bannon n’est plus le conseiller tout puissant à la Maison Blanche, où il avait été installé par Donald Trump après l’élection présidentielle 2016, comme conseiller stratégique, un poste crée spécifiquement pour lui.

Steve Bannon sera resté 210 jours dans son poste !

Steve Bannon va rejoindre le Site Breitbard News, dont il va reprendre le commandement. Breitbard News est un site d’Information / Presse, isolationniste, nationaliste et identitaire que d’aucun prétende être proche de l’extrême droite américaine. Steve Bannon en était le rédacteur en chef avant qu’il ne rejoigne les équipes de campagne de Donald Trump. Il a été, selon Donald Trump lui- même, un des artisans de sa victoire en novembre 2016 ;

Steve Bannon promettait, avec l’arrivée de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, l’avènement d’un nouvel ordre politique, anti-establishment, qui a provoqué outre l’opposition du clan démocrate, l’exaspération de nombreux élus républicains qui ont finalement obtenu la tête d’un des plus proches conseillers du Président. Steve Bannon est en effet jugé par certains comme l’étoile noire du président, voire son Raspoutine . Un peu excessif quand même !

Et pourtant, Donald Trump doit beaucoup à Steve Bannon qui a inspiré pendant des mois sa campagne et qui à la surprise de tous a conduit à l’élection de ce dernier.

Pour autant Steve Bannon n’entend pas abandonner son combat pour la défense de ses idéaux. Il souhaite de plus continuer à assurer la défense du Président. Dans une  récente déclaration à Bloomberg News, Bannon vient en effet de déclarer : «  Si la présidence Trump pour laquelle nous nous sommes battus est terminée ... nous sommes toujours un énorme mouvement ... et nous ferons quelque chose de cette présidence Trump ». « Mais ce sera autre chose ! » ... assurant qu’il ne resterait pas silencieux ».

Pour certains, Steve Bannon risque donc d’être plus encombrant ou dangereux, à l’extérieur qu’à l’intérieur..

Ce départ intervient à un moment particulièrement difficile pour Donald Trump, empêtré depuis quelques jours dans l’affaire de Charlottesville sachant , il faut reconnaître que depuis le mois de janvier, c’est le grand ménage à la Maison Blanche. Entre limogeage et nomination en retard l’administration Trump semble de plus en plus paralysée et pourtant ... le peuple américain avait eu le courage de voter « contre tous », de briser le système en votant Trump, faisant passer ainsi l’Amérique d’une bien-pensance assumée à un nationalisme revendiqué (America First).

Et Bannon a été dans l’ombre, l’artisan de ce revirement de ligne politique !

Bannon , il faut l’avouer est intelligent et combatif. Ses analyses sur le phénomène Trump se sont avérées justes. Il est certes antisémite mais Donald Trump , au lendemain de son élection a nommé David Friedman, ambassadeur en Israël. Friedman est pourtant, rappelons-le, non seulement pour la colonisation juive en Palestine, mais il la finance sur ses propres deniers. Un exemple du grand écart auquel se livre depuis quelques mois l’administration Trump et Trump lui-même.

Difficile en conséquence de comprendre ce qui se passe réellement à la Maison Blanche, même si son locataire passe pour quelqu’un d’imprévisible et de peu charpenté au plan idéologique..

De sorte qu’après le départ de Steve Bannon, on peut se demander ce qu’il va rester du trumpisme, de ses premières orientations .

Car l’administration dont le Président s’était doté au lendemain de son élection vit depuis plusieurs mois des épisodes vécus comme une valse de départs sans fin :

Sont en effet partis depuis le début janvier :

Carl Icahn , le milliardaire qui a annoncé le 18 août qu’il renonçait à ses fonctions de « Monsieur Régulation » face aux critiques le mettant en cause en matière de manipulation du marché voire de délit d’initié..Carl Icahn était pourtant un fidèle de Donald Trump.

Walter Schaub, chargé de l’éthique gouvernementale, entré en conflit avec le Boss lui-même.

Antony Scaramucci, le communiquant (qui a effectué le plus court séjour comme conseiller à la Maison Blanche -10 jours)

Marc Kasowitz, l’avocat personnel de Donald Trump, écarté pour manque d’agressivité.

Mark Corallio, le porte parole de l’équipe juridique de Donald Trump, qui a démissionné le 21 juillet 2017

Reince Priebus, le secrétaire général de la Maison-Blanche remplacé par John Kelly, qui lui aussi a quitté le navire le 21 juillet, n’ayant selon ses propos « jamais réussi à imposer l’ordre à la Maison Blanche »...

Sean Spicer qui occupait le délicat poste de porte-parole, compte-tenu des interventions brouillonnes de Donald Trump lui-même via son compte twitter, a lui aussi quitté le pouvoir le 21 juillet ;

Mark Green , choisi pour le poste de Secrétaire aux Armées, qui a renoncé rapidement « suite à ses déclarations homophobes et islamophobes »)

Michael Dubke qui a démissionné, après avoir été pendant 3 petits mois seulement, directeur de la Communication

James Donovan, ancien banquier chez Goldman-Sachs qui a renoncé en mai à occuper le poste d’adjoint au Trésor

James Comey, directeur du FBI, limogé brutalement le 9 mai par Donald Trump mécontent des propos tenu par celui-ci dans le cadre de l’enquête russe sur les éventuels piratages informatiques qui ont visé le camp démocrate pendant la campagne présidentielle 2016.

Todd Ricketts qui a renoncé dès avril 2016 au poste de Secretaire- adjoint au commerce .

Preet Bahara, procureur fédéral de Manhattan, démis de ses fonctions le 11 mars 2017

Katie Walsh , chef de cabinet adjointe qui avait précédemment travaillé auprès de Reince Priebus au Comité National des Républicains et durant la présidentielle, et qui a quitté ses fonctions le 30 mars, avant de rejoindre « America First Policies » un groupe de pression pro-Trump ( ?) pour continuer à soutenir l’action du Président Trump.

Et puis ! Et puis ! Caroline Wiles, Vinent Viola, Robin Townley, Gerrit Lansing, Philip Bilden, Michael Flynn, Saly Yates (ministre de la Justice), Jaso Miller....

Entre limogeages, démissions et départs volontaires. On a le tournis et on cherche à comprendre. Certains se demandent même ce qui reste aujourd’hui du trumpisme et quel chemin va désormais emprunter le Président Trump ?

Mais étant donné que le départ de Steve Bannon est interprété néanmoins par beaucoup comme « un départ au combat » (after !) qui optiquement n’arrange pas du tout Donald Trump dans un premier temps, mais qui peu aider dans un second temps , la question de savoir si Donald Trump a décidé de fermer la porte à ses convictions , notamment sur les migrants, les sans papiers, l’isolationnisme américain, ne semble pas encore tranchée.

En toute hypothèse, le Président apparaît aujourd’hui de plus en plus seul pour mener la politique pour laquelle il a été élu et proposée aux Américains pendant sa campagne..

De sorte que .... la photo prise en janvier 2017 du Président dans son bureau avec son équipe fraîchement constituée n’est plus qu’un vieux souvenir ...

Le retour de « vacances » de Donald Trump risque donc de s’avérer difficile et compliqué...

A suivre ...

Clara Mitchell pour DayNewsWorld

 

APRES LE DRAME DE CHARLOTTESVILLE

LES ACCOINTANCES DU PERE DE TRUMP

AVEC LE KU KLUX KLAN

REFONT SURFACE

De violents heurts entre des suprémacistes blancs du Ku Klux Klan et des contre-manifestants antiracistes ont fait un mort, samedi 12 août, à Charlottesville.

Le Ku Klux Klan, appelé souvent par son sigle KKK ou également le Klan, est une organisation suprématiste blanche des États-Unis fondée le 24 décembre 1865 qui se situe à l'extrême-droite sur l'échiquier politique américain.Cette dernière n'a cependant jamais été un parti politique, mais une organisation de défense ou de lobbying des intérêts où s'expriment des préjugés traditionalistes, racistes et xénophobes de certains Blancs protestants, les White Anglo-Saxon Protestant (WASP - acronyme en jeu de mots avec la guêpe en anglais). Ces derniers se revendiquent en tant que communauté « ethnico-religieuse » et appuient leur revendication d'une « suprématie blanche » sur une interprétation très particulière de la Genèse (très présente dans la « Bible belt ») et sur les doctrines racistes de l'anthropologie du XIXe siècle

Si actuellement le KKK se réduit à une nébuleuse d'organisations plus ou moins formelles et structurées, cette organisation n'en demeure pas moins un symbole fort.

La réaction tiède de Donald Trump après le drame de Charlottesville a relancé le débat concernant les accointances du président avec les mouvements issus de l'extrême droite américaine. En effet le Président des Etats-Unis avait purement et simplement renvoyer dos à dos les manifestants d’extrême- droite et les contre-manifestants sans condamner nommément les groupuscules suprémacistes impliqués dans ces violences qui ont fait un mort, une femme de 32 ans, et une vingtaine de blessées.

Cette réaction présidentielle a provoqué une levée de boucliers chez les Démocrates comme chez les Républicains, son propre parti et la démission en chaîne de plusieurs grand patrons comme Kenneth Frazier, PDG de Merck depuis 2011 et nommé par Donald Trump en janvier 2017 conseiller au sein de la "Manufacturing Jobs Initiative" pour la relance de l'emploi industriel et Brian Krzanich,PDG d'Intel qui a annoncé lundi qu’il démissionnait de ses fonctions de conseiller économique de Donald Trump.

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K

Et voilà que trois jours après le drame de Charlottesville en Virginie, une archive « Le Klan attaque un policier » pour le moins embarrassante du New York Times révèle l'arrestation de Fred Trump, alors âgé de 21 ans , père de l’actuel président américain, lors d'une manifestation du KKK à la date du Memorial Day en 1927, journée d’hommage aux soldats américains morts pendant les guerres.

Selon le Washington Post, la marche du Ku Klux Klan était alors destinée à dénoncer "l'agression" subie par les "Américains protestants natifs" de la part de "la police catholique" de New-York.

Ce jour-là deux italiens fascistes trouvèrent la mort dans le Bronx tandis que près de mille hommes du KKK vêtus de grandes capuches blanches pointues se dirigeaient vers le quartier Jamaica, dans le Queens, entraînant une violente bagarre. Au total, sept hommes sont interpellés , dont Fred Trump, le père de l'actuel Président des Etats-Unis.

En 2016, l’article du New York Times était déjà ressorti lorsque Donald Trump s'était refusé à condamner clairement l’appel à voter pour lui de David Duke. De plus Donald Trump avait rigoureusement contesté l'arrestation de son père. "Il n'a jamais été arrêté. Il n'a rien à voir avec cela", avait-il indiqué à la presse américaine. Dans une interview donnée à CNN 2016 en février Donald Trump avait affirmé qu'il ne connaissait rien de David Duke, ancien militant du Ku Klux Klan, ni des mouvements "suprémacistes blancs".

David Duke, toujours militant, était présent ce weekend à Charlottesville...

Ce n'est que le lundi après le drame de Charlottesville que sous les feux des critiques, Donald Trump a fini par dénoncer des "violences racistes" et pointant du doigt "le KKK, les néo-nazis et les suprémacistes blancs".

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

SOUS LA PRESSION DONALD TRUMP

CONDAMNE LE RACISME

L'ancien grand sorcier du Ku Klux Klan, David Duke, a participé à la manifestation à Charlottesville pour faire «ce que Donald Trump avait promis durant sa campagne»: «reprendre le contrôle de notre pays».

Donald Trump depuis sa villégiature de Bedminster, dans le New Jersey s'était contenté de condamner les violences renvoyant dos à dos militants d’extrême droite et contre-manifestants.

«Nous condamnons dans les termes les plus forts ces déferlements de haine, de sectarisme et de violence, venant de diverses parties», avait-t-il déclaré samedi .

Ce refus de la Maison-Blanche de condamner explicitement les extrémistes de droite a suscité une levée de boucliers dans le camp démocrate comme dans son propre parti.

Le ministre de la Justice Jeff Sessions a ordonné l'ouverture d'une enquête pour infraction aux droits civiques concernant les violences à Charlottesville. Jeff Sessions n'a pas hésité à qualifié cette attaque d’attentat terroriste.

« Cela correspond à la définition de terrorisme intérieur », a-t-il dit lors d’une interview sur la chaîne ABC. « Vous pouvez être sûrs que l’enquête cherchera à établir les chefs d’inculpation les plus graves possibles, car c’est une attaque maléfique et inacceptable. » a-t-il ajouté.

Ce n'est qu'après deux jours de polémique que Donald Trump finit par condamner des « violences racistes ».

« Le racisme, c’est le mal », a-t-il déclaré depuis la Maison Blanche.

« Et ceux qui provoquent la violence en son nom sont des criminels et des voyous, y compris le KKK [Ku Klux Klan], les néonazis, les suprémacistes blancs et d’autres groupes haineux qui sont répugnants face à tout ce qui nous est cher en tant qu’Américains. »« Tout ceux qui ont agi de manière criminelle lors des violences racistes de ce week-end devront répondre de leurs actes devant la loi, justice sera rendue », a-t-il ajouté.

Il était temps.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

DRAME LORS D'UN RASSEMBLEMENT

D'EXTREME-DROITE EN VIRGINIE

Une personne est morte et une trentaine d'autres ont été blessées samedi après des heurts entre des nationalistes blancs et des militants antiracistes à Charlottesville, en Virginie . Des centaines de manifestants et de contre-manifestants étaient arrivés dans la matinée dans cette ville de l'est de Etats-Unis

Les groupes d'extrême-droite entendaient dénoncer le projet de Charlottesville de déboulonner dans un jardin municipal une statue du général confédéré Robert Lee, considéré comme un défenseur de l'esclavagisme pendant guerre de Sécession.

Une voiture a percuté une foule composée de contre-manifestants hostiles au rassemblement d'extrême droite «Unite the Right Rally» réunissant des groupes de la droite radicale et identitaire, dont le Ku Klux Klan et des néonazis. Une femme de 32 ans a été tuée et 19 personnes ont été blessées par ce véhicule. Le conducteur du véhicule a été placé en garde à vue et la police traite les faits comme un «homicide criminel», a déclaré le chef de la police de Charlottesville, Al Thomas. Selon la chaîne de télévision CNN, le suspect, James Alex Fields Jr, 20 ans, originaire de l'Ohio, a été inculpé de meurtre, de blessures et de délit de fuite

Deux policiers ont également péri dans un accident d'hélicoptère à une dizaine de kilomètres de la ville après leur intervention pour disperser les manifestants. On ne connaît pas encore la cause de l'accident.

Le gouverneur de Virginie Terry McAuliffe avait déclaré l'état d'urgence en raison de violentes échauffourées dès le début de la manifestation."J'ai un message pour les nationalistes blancs et les nazis qui sont venus à Charlottesville aujourd'hui. Notre message est clair et simple: rentrez chez vous", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Vous n'êtes pas voulus dans cette grande communauté. Honte à vous", a-t-il ajouté. Dans la soirée, le conseil municipal a voté l'instauration d'un couvre-feu par la police.

Si le président Donald Trump a également condamné les violences de Charlottesville, il ne s'est toutefois pas prononcer sur la responsabilité de l'un ou l'autre des camps en présence refusant de condamner spécifiquement les mouvements d'extrême droite .. «Nous devons TOUS nous unir et condamner tout ce qui représente la haine. Il n'y a pas de place en Amérique pour ce type de violences», a-t-il écrit sur Twitter.)

Puis dans une conférence de presse improvisée sur son lieu de vacances à Bedminster (New Jersey) «Nous condamnons dans les termes les plus forts possibles cette énorme démonstration de haine, de sectarisme et de violence venant de diverses parties», a-t-il déclaré.

En renvoyant dos à dos les deux camps, le locataire de la Maison Blanche a suscité l'indignation chez les Démocrates mais aussi un certain malaise chez les Républicains!

L'ex-président Barack Obama est sorti de sa réserve pour citer Nelson Mandela: "Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de ses origines, ou de sa religion" ainsi que la  démocrate Hillary Clinton qui a twitté "Chaque minute où nous permettons à cela de se poursuivre par un encouragement tacite ou par inaction est une honte et un danger pour nos valeurs", a-t-elle tweeté. Au sénateur républicain de Floride, Marco Rubio,de déclarer sur Twitter. "Très important pour la nation d'entendre le président décrire les événements de Charlottesville pour ce qu'ils sont, une attaque terroriste menée par des suprémacistes blancs".

La résurgence des mouvements nationalistes aux Etats-Unis réunissant ultranationalistes, néo-nazis, suprémacistes et antisémites s'avère inquiétante.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

EVENTUELLE INTERVENTION AMERICAINE AU VENEZUELA

 

La tension géopolitique en Amérique vient de monter d'un cran.

Donald Trump a évoqué une éventuelle option militaire au Venezuela

"Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nécessaire",

a lancé vendredi le président américain,dans son golf de Bedminster, en vacances dans le New Jersey .

Le président Nicolas Maduro mis au ban de la communauté internationale, avait promis la veille de répondre

"les armes à la main" à une agression américaine.

Le Pentagone, interrogé sur cette annonce surprenante, s'est contenté de faire savoir par son porte-parole Eric Pahon, qu' aucune consigne sur ce dossier ne lui avait été donné. Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino, a qualifié la déclaration d'"acte de folie".

Carl Delsey pour DayNewsWorld

 

FACE AUX MENACES DE LA COREE DU NORD

DONALD TRUMP PROMET "LE FEU ET LA COLERE"

Les relations s'enveniment entre les Etats-Unis et la Corée du Nord depuis lundi, lorsque Pyongyang a promis de faire payer « un millier de fois » aux Etats-Unis « le prix de leurs crimes »

Au tour du Président américain Donald Trump de déclarer mardi que face aux menaces à l'encontre des États-Unis Pyongyang ne récolterait que« le feu et la colère».

Un rapport confidentiel achevé le mois dernier par l’agence américaine de renseignement militaire, la DIAL a révélé selon le Washington Post que les Nord-Coréens ont progressé dans leur programme nucléaire sur la taille de leurs tête.

L'adaptation de ces dernières permettrait de  pouvoir les placer sur ses missiles intercontinentaux faisant peser ainsi la menace d’une attaque nucléaire sur la première puissance mondiale.

D'ailleurs la Corée du Nord envisage la possibilité de frapper les bases militaires américaines à Guam, située à 4.000 km de Pyongyang, dans le Pacifique, par des missiles balistiques stratégiques à moyenne et longue portée Hwasong-12, a annoncé l'agence nord-coréenne KCNA citant un communiqué des Forces stratégiques du pays

«La Corée du Nord étudie un plan opérationnel prévoyant de porter une frappe d'envergure» contre ce site militaire, dès que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un prendra une décision en ce sens, lit-on dans un communiqué diffusé en Corée du Nord.

L'île de Guam abrite la base aérienne américaine d'Andersen comptant un escadron de sous-marins, une base aérienne et un groupe de garde-côtes.

Des bombardiers stratégiques B-1 y font également des escales de ravitaillement lors de leurs survols de la Corée du Sud, ainsi que la base navale d'Apra Harbor.

Quelques jours avant, l’ONU adoptait une série de sanctions contre Pyongyang.

Joanne  Courbet  pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP  POURRAIT  SIGNER  PROCHAINEMENT DE NOUVELLES SANCTIONS CONTRE LA RUSSIE

Le vice-président américain Mike Pence a affirmé  que Donald Trump approuverait  les nouvelles sanctions contre la Russie, qui depuis une semaine font l'objet d'une surenchère entre les Etats-Unis et la Russie.

«Le président Donald Trump signera prochainement le texte sur les sanctions», a déclaré M. Pence lors d'une visite à Tbilissi en Géorgie, pays du Caucase qui désire rejoindre l'OTAN et l'Union Europeen

M. Pence a dénoncé l'«occupation» d'une partie du territoire géorgien par la Russie, après une guerre ayant opposé les deux voisins durant l'été 2008 !!

Cette courte guerre entre la Russie et la Géorgie en août 2008 s'était soldée par la reconnaissance de la part de la Russie de l'indépendance des deux républiques séparatistes pro-russes, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie.

Les  sanctions économiques ont été votées à la quasi-unanimité par les deux chambres du Congrès américain.

La Russie riposte en   imposant une réduction importante des personnes travaillant dans les missions américaines en Russie, en particulier les diplomates et les personnels techniques.

«Nous sommes avec vous, nous nous tenons à vos côtés», a déclaré  Mike Pence lors de sa rencontre avec le premier ministre Guiorgui Kvirikachvili, congratulant l'ex-république soviétique de «partenaire stratégique clé» des États-Unis.

M. Pence lors de sa visite à la Géorgie a confirmé le soutien des États-Unis à la Géorgie pour quelle puisse rejoindre l'OTAN.

Mike Pence avait déjà assuré lors de son passage à Tallinn en Estonie que la réduction par Moscou des personnels des missions diplomatiques américaines en Russie n'affaiblirait pas l'engagement des Etats- Unis en faveur de la sécurité de ses alliés.

Mike Pence dans une dernière étape sa tournée a choisi le Monténégro qui a adhéré à l'OTAN le 5 juin 2017 et ce juste après  la Géorgie.

Paul Emison pour DayNewsWorld

UNE FEMME PORTE-PAROLE

DE LA MAISON BLANCHE

HUCKABEE SANDERS

Une jeune femme de 34 ans combative a été nommée vendredi porte-parole de Donald Trump. Elle a été félicitée par l’ancienne directrice de la communication de Barack Obama, Jen Psaki, sur Twitter. «Félicitations à @SarahHuckabee. Nous sommes certes en désaccord politique, mais c’est toujours bien de voir une femme qui travaille dur devenir le visage de la Maison Blanche», a déclaré cette dernière.

Cette grande femme brune a été plongée dans le monde de la politique dès son enfance : elle est en effet la fille du gouverneur de l’Arkansas Mike Huckabee, candidat malheureux aux primaires présidentielles républicaines dont elle avait organisé la campagne.

Elle avait rejoint en février 2016 l’équipe de Donald Trump puis fait ses débuts dans l’administration de Donald Trump, en tant qu’adjointe du porte-parole Sean Spicer.

Elle remplace donc Sean Spicer après qu'il a remis sa démission en protestation après l'embauche par le président américain d'un nouveau directeur de la communication, Anthony Scaramucci,

Ces derniers mois elle avait d'ailleurs remplacé de plus en plus régulièrement ce dernier devant la presse allant jusqu'à accompagner Donald Trump à Paris pour les célébrations du 14 Juillet.

Son style ? Plutôt rentre-dedans n’hésitant pas à rabrouer les journalistes maniant l’humour comme son père, son héros.. «Si le président marchait sur les eaux du Potomac (le fleuve qui traverse Washington, Ndlr), les médias écriraient qu’il ne sait pas nager», a-t-elle twitté en réponse à une critique sur le comportement du locataire de la Maison Blanche.

Fille d'un ancien pasteur baptiste, elle affiche sa foi sans retenue, comme en témoigne un de ses tweets :« en tant que croyante, nous n’avons qu’un seul modèle parfait, Dieu… Personne n’est parfait, un seul l’est ».

Il lui faudra certainement souvent penser à ce modèle pour suivre la communication tout azimut de son patron.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

COUP DE PUB

QUI TOURNE AU DRAME

«Moi et Pedro allons probablement enregistrer l'une des vidéos les plus dangereuses jamais tournées», avait écrit la jeune femme le jour-même sur Twitter. «SON idée, pas la MIENNE».

 

Le coup de pub devait faire décoller leur chaîne YouTube, mais il a tourné au drame: une Américaine de 19 ans a abattu à bout portant son petit ami et père de sa fille.

Le jeune homme a reçu une balle dans la poitrine, il est mort sur le coup. Un drame filmé par les caméras GoPro qu'il portait.

Le couple, qui avait une fille de trois ans, possède sa chaîne YouTube, «La MonaLisa», sur laquelle les deux parents racontaient leur vie quotidienne.

Monalisa Perez doit désormais répondre du chef d'accusation d'homicide involontaire sur Pedro Ruiz, qui aspirait à devenir une star d'internet.

Selon les autorités du Minnesota, le jeune homme de 22 ans aurait convaincu sa petite amie de lui tirer dessus tandis qu'il serrait une encyclopédie contre son propre torse. Pedro Ruiz lui aurait montré une autre encyclopédie, celle-ci pénétrée mais pas traversée par une balle, prouvant ainsi que le livre le protégerait, affirme la police.

Le shérif, lui, ne croît pas à l'accident.«Je n'appellerais pas ça un accident. C'est un acte qui a été commis intentionnellement», a expliqué le shérif du comté de Norman, Jeremy Thornton. «Un accident aurait été une décharge accidentelle», a-t-il ajouté.

Pour la famille et les amis du couple, en revanche, la tragédie accidentelle ne fait pas de doute.

«J'ai dit "ne fais pas ça, ne fais pas ça"» à Pedro Ruiz, a raconté la tante du jeune homme à la télévision locale KVLY. Elle se souvient que le jeune homme parlait de ce coup depuis un moment, mais ses tentatives de l'en dissuader étaient vaines et les réponses de Pedro Ruiz immuables: «Nous voulons plus de vues».

L'accusée, enceinte de leur deuxième enfant, a été libérée sous caution, selon la chaîne KVRR. Elle doit porter un dispositif GPS et se tenir loin des armes à feu.

Mia Kennedy pour DayNewsWorld

 

LA REFORME DU SYSTEME DE SANTE

"C'EST DIFFICILE"

LA REFORME DU SYSTEME DE SANTE "C'EST DIFFICILE" «C'est très difficile»: Donald Trump a été obligé d'admettre que mercredi que la réforme du système de santé américain n'était pas une mince affaire.

En effet prenant acte de ses propres divisions sur ce sujet épineux, la majorité républicaine du Sénat n' pas voté cette semaine pour abroger Obamacare, la loi emblématique du prédécesseur démocrate de Donald Trump. Si Donald Trump compte revenir à la charge, il lui faudra patienter jusqu'au 5 juillet, le 4 étant jour de la Fête Nationale

Il plaide pour un système qui serait «bien meilleur qu'Obamacare et beaucoup moins Trump cher, pour les gens et pour le pays», mais le président des États-Unis a reconnu mercredi que le combat au Sénat, où les républicains n'ont qu'une courte majorité (52 sièges sur 100), s'annonçait ardu.

«Nous verrons ce qui se passera, nous travaillons très dur», a-t-il souligné. «C'est très difficile, chaque État est différent, chaque sénateur est différent».

Durant toute sa campagne, le magnat de l'immobilier n'a eu de cesse de promettre avait avec force l'abrogation rapide d'Obamacare : Pour lui et ses électeurs elle était devenue le symbole pour le camp républicain des dérives de l'administration Obama.

«Personne ne savait que le système de santé était si compliqué», avait-il lâché dès fin février.

Le système de santé américain est un enchevêtrement complexe de responsabilités publiques et privées, nationales et locales.En fait la réforme républicaine ne toucherait pas directement la moitié des Américains assurés par leur employeur. Elle ne toucherait pas non plus à la couverture médicale publique offerte aux plus de 65 ans, Medicare. En revanche, elle s'attaquerait au programme Medicaid, qui couvre les plus pauvres et les handicapés.

Le report de l'examen de la réforme républicaine du système de santé marque donc une manche perdue pour l'homme fort du Sénat américain, le sénateur du Kentucky Mitch McConnell malgré son habileté de tacticien. engagé dans une délicate cohabitation avec le président Donald Trump. Il a été contraint de reporter l' examen de la loi en raison de la fronde interne de sénateurs modérés et ultra-conservateurs.

L'adoption de cette réforme est le défi le plus ambitieux de la carrière de ce parlementaire de 75 ans, élu et réélu sans discontinuer depuis 1984. Depuis 2007,dirigeant le groupe républicain, devenu majoritaire en 2015, il est le maître de la chambre haute du Congrès, dont il contrôle entièrement l'ordre du jour.

Ayant commencé sa carrière politique comme modéré, il est devenu par la suite la bête noire de l'ancien président Barack Obama

En 2010, il avait même décrit son rôle au Congrès de la façon suivante: «la chose la plus importante que nous voulons faire est que Barack Obama ne fasse qu'un seul mandat».

Après l'adoption d'Obamacare, il avait fait le serment de la supprimer «des branches aux racines». Une promesse qui figurait en tête du programme républicain en 2016, et de celui du candidat Trump.

«Les républicains ont fait campagne en promettant de détricoter Obamacare. Le président aussi. McConnell ne peut pas dire: «on a changé d'avis, on ne veut plus le faire». Il est obligé d'essayer», analyse le professeur de science politique Stephen Voss, à l'université du Kentucky.

Mais même les républicains entre eux connaissent de lourdes dissentions dans la mesure où l'Obamacare connait un franc succès dans de nombreuses régions du pays. Les élus modérés ne veulent pas voter pour priver de couverture maladie des millions d'Américains.

Donald Trump, par sa méconnaissance du secteur de la santéé, n'a pas été capable ramener les frondeurs au bercail républicain.«Il manque un républicain à la Maison-Blanche capable de rassembler tout le monde», constate Stephen Voss.

Sur le terrain plus délicat du Sénat, il a laissé Mitch McConnell gérer le dossier.«C'est un cauchemar pour Mitch McConnell», a observé le sénateur démocrate Chris Murphy, sur MSNBC. «Comme un poisson pourri, plus cela reste exposé, plus cela va sentir mauvai

«Je ne sous-estime jamais le sénateur McConnell», a dit le chef des démocrate, Chuck Schumer, selon Fox News.Les méthodes de Mitch McConnell ont autrefois fait des merveilles. En 2012, c'est lui qui avait négocié en coulisses un grand compromis budgétaire avec le vice-président démocrate de l'époque, Joe Biden.

«Soit les républicains s'accordent pour changer le statu quo, soit les marchés d'assurance s'écrouleront et nous devrons discuter avec le sénateur Schumer», a-t-il déclaré.L'heure de vérité sonnera durant la semaine du 10 juillet, quand la loi sur la santé, modifiée, est censée revenir à l'ordre du jour.

Joanne Courbetpour DayNewsWorld

 

3O BLESSES

DERAILLEMENT D'UN TRAIN

DANS LE METRO NEW-YORKAIS

Une trentaine de personnes ont été légèrement blessées mardi dans le métro new-yorkais ; deux wagons ont déraillé à l'approche d'une station de Harlem, ont indiqué les pompiers.

L'accident, qui s'est produit en milieu de matinée sur la ligne A, a vu plusieurs centaines de personnes bloquées plus d'une heure dans les tunnels du métro entre les stations des 135e et 125e rues, a indiqué un porte-parole des pompiers.

«Trente-six personnes ont dû être transportées vers des hôpitaux du quartier, tous des blessés légers», a-t-il indiqué.

«Il a fallu entre une heure et une heure et demie» pour que tout le monde puisse remonter à la surface, a-t-il précisé.

La cause de l'accident n'a pas été précisée. Il est «en cours d'investigation», a indiqué la société MTA qui gère les transports en commun new-yorkais.

La panique a s'est propagée chez les voyageurs par la fumée qui emplissait le tunnel. Elle aurait été provoquée par des détritus qui jonchaient la voie et ont pris feu avec l'accident.

Celui-ci risque d'alimenter une polémique croissante sur l'état du métro new-yorkais qui est l'un des plus chargés au monde avec plus de 5,6 millions de voyages en moyenne quotidiennement. Il a besoin de rénovation vue sa vetusté..

M. Cuomo compte sur le tout récent retour aux manettes de la MTA de Joseph Lhota, qui avait supervisé avec succès la remise en marche du métro après l'ouragan Sandy en 2012, pour remettre le système en bon état de marche.

Boby Dean pour DayNewsWorld

 

RESTAURATION PARTIELLE

DU DECRET ANTI MIGRATOIRE

La Cour suprême des Etats-Unis a offert lundi une victoire politique à Donald Trump, en remettant partiellement en vigueur son décret anti-immigration très controversé.

Le décret interdisant temporairement l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de six pays musulmans -Syrie, Libye, Iran, Soudan, Somalie et Yémen- s'appliquera vis-à-vis de quiconque "n'ayant pas établi de relation de bonne foi avec une personne ou une entité aux Etats-Unis".La haute juridiction siégeant à Washington a par ailleurs annoncé qu'elle examinerait en audience ce dossier explosif en octobre.

« Nous acceptons en partie les recours [sur le décret] et nous acceptons de suspendre en partie [les décisions ayant bloqué l'application du texte] », ont résumé les juges dans leur décision très attendue. La Cour suprême est l'institution qui aux États-Unis a le dernier mot sur tous les sujets nécessitant une interprétation de la Constitution.

 

Cette demi-victoire juridique marque un succès politique pour Donald Trump,£la mesure emblématique ayant été suspendue par de multiples fois par les juges, en première instance et en appel.

Le décret avait connu deux moutures bloquées par les tribunaux en février et en mars. Deux suspensions dénoncées par Donald Trump comme symptomatiques d'une "justice politisée".

Les plus hauts magistrats du pays offrent au président américain une chance d'emporter une victoire judiciaire finale venant annuler les camouflets subis.

Ce qui signifie que tout habitant de ces pays qui serait totalement inconnu des autorités américaines se verra refuser l'accès au territoire refusé. Par contre un habitant de ces pays venant rendre visite à un membre de sa famille établi en Amérique pourra venir, tout comme le pourra un étudiant admis dans une université américaine.

Il s'agit d'une "nette victoire pour notre sécurité nationale", s'est félicité M. Trump. Le président républicain ne cesse d'affirmer que cette mesure est nécessaire pour empêcher l'arrivée de "terroristes" étrangers, en dépit des doutes des experts sur le sujet.

Very grateful for the 9-O decision from the. Supreme Court. We must keep America SAFE! Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 26 juin 2017 U. S

"Je ne peux laisser entrer dans notre pays des gens qui nous veulent du mal", a ajouté Donald Trump.

Pour le ministère américain des Affaires étrangères la mise en application du décret interviendrait "de manière ordonnée" 72 heures après la décision de la Cour suprême, c'est-à-dire jeudi.

Il est vrai que la vérification d'un "lien de bonne foi" entre un visiteur potentiel et les Etats-Unis pourrait être source d'arbitraire, comme l' a dit Steven Choi, directeur de la New York Immigration Coalition (NYIC), une organisation ayant milité contre le décret.

Selon Camille Mackler, une responsable de la NYIC, les personnes affectées pourraient surtout être des demandeurs de visa de tourisme des six pays listés.

Pour David Cole, directeur juridique de l'ACLU, la grande organisation américaine de défense des libertés, les problèmes pourraient survenir seulement en octobre. Lundi les juges ont "choisi un chemin intermédiaire" entre ce que demandaient le gouvernement (confirmer le décret) et l'ACLU (maintenir sa suspension).

Par conséquent, l'examen du texte à l'automne pourrait paradoxalement intervenir après la fin de la totalité de son application.

Pour atteindre son objectif, Donald Trump a nommé peu après son entrée en fonction en janvier un nouveau juge à la Cour suprême, Neil Gorsuch, faisant pencher l'institution du côté conservateur. Les trois juges les plus à droite de la Cour suprême, Clarence Thomas, Samuel Alito et Neil Gorsuch, ont d'ailleurs fait savoir leur opposition à la décision de "compromis" annoncée lundi. Ils étaient en faveur d'une remise en vigueur intégrale du décret.

Joanne Courbet   Washington Dc for DayNewsWorld .

APRES L'ESCALADE LA DESESCALADE

DES TENSIONS ENTRE WASHINGTON ET LA RUSSIE

SUR LA SYRIE

Les Etats-Unis, à la tête de la coalition antijihadiste souhaite reprendre avec la Russie le canal de communication militaire sur la Syrie. Moscou en avait annoncé la suspension après la destruction d'un chasseur syrien par un avion américain.

L'armée syrienne avait en effet annoncé dimanche que la coalition internationale avait abattu l'un de ses avions de combat alors "qu'il menait une mission contre Daesh" dans la province de Raqqa. L'incident avait eu lieu à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Raqa, principal fief de l'EI en Syrie.

En relation étroite sur le plan militaire avec le régime du président syrien Bachar al-Assad,

Moscou avait donc suspendu les canaux de communication avec les Etats-Unis sur la prévention des incidents aériens en Syrie. Moscou avait accusé Washington de n'avoir pas "prévenu" l'armée russe qu'elle allait abattre l'avion. En représailles la Russie allait considérer comme "des cibles" les avions de la coalition !

L'Australie annonça alors mardi dans la foulée qu'elle suspendait ses missions aériennes en Syrie, après les menaces russes... "Par mesure de précaution, les opérations de frappes des forces de défense australiennes en Syrie ont temporairement cessé" indique un communiqué australien officiel.

Pour éteindre l'incendie et faire retomber les tensions Washington souhaite donc reprendre avec la Russie le canal de communication militaire sur la Syrie.

Ce canal "a très bien fonctionné sur les huit derniers mois", et "nous allons travailler dans les prochaines heures sur le plan diplomatique et militaire pour rétablir" ces communications entre les quartiers généraux russe et américain au Moyen-Orient, a affirmé lundi le chef d'état-major inter-armées américain, le général Joe Dunford.

Ces événements "soulèvent plus généralement notre profonde inquiétude sur le risque d'une possible erreur de jugement ou d'escalade militaire en Syrie", a déclaré Stéphane Dujarric le porte-parole de l'ONU soulignant « que le risque est accru lorsque les efforts de lutte contre l'EI et d'autres groupes terroristes ne sont pas associés à la recherche d'une solution politique » .

Le conflit en Syrie a été déclenché par la répression de manifestations pro-démocratie. Il a dévasté le pays et provoqué le déplacement forcé de plus de la moitié de la population et fait de très nombreuses victimes.

Alize Marion pour DayNewsWorld

 

CATASTROHIQUE UNE GUERRE

CONTRE LA COREE DU NORD

SELON JIM MATTHIS

La Maison-Blanche considère le régime de Pyongyang comme «la menace la plus dangereuse et la plus urgente pour la paix et la sécurité»

.Les Nord-Coréens occupe désormais la frontière avec de l'artillerie et des missiles qui pourraient atteindre Séoul.

Même si les États-Unis et leurs alliés gagneraient éventuellement une guerre contre la Corée du Nord, cette dernière n'est pas envisageable pour l'instant.Elle ferait «de terribles dommages» dans la capitale sud-coréenne. «C'est une guerre dont fondamentalement nous ne voulons pas», a estimé jeudi le secrétaire à la Défense Jim Mattis.

«Ce serait une guerre catastrophique, spécialement pour des gens innocents», y compris «très probablement au Japon», a jugé le ministre devant une commission du Congrès. «Nous faisons tout ce que nous pouvons pour que cela n'arrive pas et pour résoudre cela de manière diplomatique».

La Chine, pour qui Pyongyang est un allié, avait voté la semaine dernière la résolution de l'ONU sanctionnant 14 responsables nord-coréens.

Ce sera l'un des principaux sujets abordés la semaine prochaine alors que se tiendra une rencontre à Washington entre M. Mattis et le secrétaire d'État Rex Tillerson avec leurs homologues chinois

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

DES FUITES REPETEES A LA NSA:

REALITY WINNER VOULAIT-ELLE

« BRULER LA MAISON-BLANCHE »?

Le ministère de la Justice a annoncé l'arrestation de Mme Winner en Géorgie lundi quelques heures après la publication, par le média en ligne The Intercept, d'un document de la NSA (National Security Agency), l'agence américaine d'interception des communications.

 

The Intercept est un magazine en ligne fondé par des journalistes impliqués dans la fuite de documents orchestrée par Edward Snowden, un ex-employé contractuel de la NSA.

L'Associated Press n'a pas pu confirmer l'authenticité du document publié par le magazine prétendant l'avoir obtenu de façon anonyme.

 

Cette employée contractuelle américaine a été arrêtée après la fuite d'un rapport classifié contenant des informations «de niveau top secret» d'une agence de renseignement qui suggérait que des pirates informatiques russes s'en étaient pris à au moins un fournisseur de logiciels électoraux quelques jours avant l'élection présidentielle aux États-Unis.

Ce document explique que le renseignement militaire russe «a lancé des opérations de cyberespionnage contre une firme américaine en août 2016» afin d'obtenir de l'information concernant les logiciels et le matériel qui seraient utilisés lors du vote.

D'autres notes détaillent la manière d'accéder au « dark web », l'internet profond ... ayant affaire avec des responsables talibans.

Les agences américaines du renseignement ont refusé de commenter.

 

Mme Winner travaillait pour un sous-traitant de la NSA, comme Edward Snowden qui, en 2013, avait publié des documents de la NSA révélant l'ampleur des programmes de surveillance du gouvernement américain.Mme Winner travaillait pour la société Pluribus International Corporation à Augusta, en Géorgie

Reality Winner voulait-elle vraiment «brûler la Maison-Blanche» dans sa détestation de son locataire ?

Elle a écrit dans une note vouloir « brûler la Maison-Blanche », a rapporté une procureure.

Les réseaux sociaux fréquentés par la jeune femme révèlent une antipathie pour le président Donald Trump, qu'elle qualifie notamment de « fasciste orange ».

 

Reality Winner a comparu jeudi devant un tribunal fédéral en Géorgie et a plaidé non coupable de « rétention déterminée et transmission d'informations relevant de la défense nationale », a rapporté ABC News.

La jeune femme pourrait-elle détenir des secrets d'État ?

La procureure a évoqué des éléments de preuve qui « font carrément peur », une caractérisation que l'avocat de Mme Winner, Titus Nichols, rejette. Ce dernier estime que sa cliente n'a pas de passé violent et est simplement une jeune femme très à l'aise avec la technologie et qui maîtrise le pachtou, le dari et le farsi, des langues parlées en Afghanistan, au Pakistan et en Iran..

 

Toujours est-il que le juge Brian Epps a refusé de la libérer sous caution, ce qui veut dire que Mme Winner restera derrière les barreaux jusqu'à son procès.

 

Paul Emison pour DayNewsWorld

 

PORTO- RICO

51° ETATS DES ETATS-UNIS ?

Les Portoricains ont voté dimanche pour faire de leur île caribéenne en faillite le 51e Etat américain.

Porto Rico a voté pour devenir le 51e État des États-Unis Les Portoricains ont voté dimanche en faveur de leur rattachement aux États-Unis.

Un vote purement consultatif marqué par une énorme abstention

C'est le cinquième référendum sur cette question organisé par Porto Rico depuis l'obtention de son statut d'État libre associé à l'Amérique en 1952.

Pour que ce vote deviennent réalité il va y avoir d'âpres tractations à Washington.

Selon le gouvernement, la perspective d'un statut d'État américain à part entière rassemble 97% des suffrages. Sur 2,2 millions d'inscrits, la participation n'était cependant que de 23%.

Beaucoup de Portoricains ont été tiraillés entre la peur que leur identité culturelle ne disparaisse complètement derrière la bannière étoilée.

«perdre son autonomie, sa langue et sa culture» comme l'affirme le leader du parti populaire démocrate Héctor Ferrer ou «Faire entendre sa voix», comme le défendent les partisans à l'adhésion.

Le gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rossello, a affirmé, dimanche 11 juin, défendre à Washington la volonté des électeurs qui ont choisi de voir leur île caribéenne en faillite devenir le 51e Etat américain

« Nous nous présenterons sur la scène internationale pour défendre l’importance de voir Porto Rico devenir le premier Etat hispano des Etats-Unis »,

a déclaré M. Rossello . Son gouvernement luttera « à 22,7 % de participation » malgré le boycottage du principal parti d’opposition et après une campagne quasi inexistante.

 

Ce statut permettrait de mieux répondre à la crise, avait martelé ces dernières semaines le gouverneur de 38 ans, arrivé au pouvoir en janvier.

Le gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rossello, avait en effet basé toute sa campagne pour ce statut qu'il présentait comme source de croissance pour l'île, étranglée par une dette de 70 milliards de dollars (62,5 milliards d'euros), un taux de pauvreté de 45%, un système scolaire inefficace et des caisses de retraite et d'assurance maladie au bord de la faillite.

«À partir d'aujourd'hui, le gouvernement fédéral ne pourra plus ignorer la voix de la majorité des citoyens américains de Porto Rico», a-t-il déclaré dans un communiqué.

«Il serait hautement contradictoire pour Washington d'exiger la démocratie dans d'autres parties du monde, et de ne PAS répondre au droit légitime à l'auto-détermination exercé aujourd'hui dans le territoire américain de Porto Rico», a-t-il ajouté

En effet cette ancienne colonie espagnole, Porto Rico- devenu territoire américain à la fin du XIXe siècle avant d’acquérir un statut spécial d’" Etat libre associé » dans les années 1950- croule sous 70 milliards de dettes ! Pour redresser les finances, M. Rossello a lancé un régime drastique d’austérité.

Le petit État procède à de lourdes coupes budgétaires dans le secteur public. Face à ces mesures soutenues par Washington, les manifestations se multiplient depuis plusieurs semaines dans la capitale.

L’île risque toutefois d’avoir du mal à convaincre Washington d’ajouter une étoile au drapeau des Etats-Unis.

En effet Donald Trump, s’est plusieurs fois prononcé contre un sauvetage public du territoire.

Citoyens américains ayant la liberté de circuler sur l'ensemble du territoire américain, les Portoricains ne peuvent pas voter à la présidentielle américaine ni élire de représentants au Congrès. Ce statut fait tout de même du président américain le chef de l'exécutif portoricain. Pourtant les lois votées à Washington les touchent directement.

Beaucoup y voient même l’origine de la crise qui assaille l’île.

Les Portoricains et notamment la jeunesse, qui est dans la rue et bloque les universités , sont plus préoccupés par la situation économique catastrophique de l'île. Cette relation particulière avec les États-Unis est d'ailleurs pour beaucoup la raison de cette faillite sans précédent. Certains s'interrogent d'ailleurs sur la légitimité de la dette contractée et qualifie les États-Unis de «dictature coloniale».

C’est en effet attirés par les exonérations fiscales décrétées à Washington, pendant des décennies,que les grands groupes américains s'y sont installés. Mais en 2006, la décision du gouvernement américain de mettre fin aux exonérations fiscales de Porto Rico, prisée par la jet-set et les entreprises, a marqué le début de la récession. Enfoncé dans la crise depuis plusieurs années, le gouvernement portoricain a déclenché début mai une procédure de faillite . Face à cette crise, l'île s'est progressivement vidée de ses habitants au profit des États-Unis.

Porto Rico, celle qu’on surnomme la « Grèce des Caraïbes » , a alors plongé dans la récession accentuée par l’explosion de la bulle.

Le processus d'adhésion aux États-Unis, s'il a lieu, permettra-t-il vraiment une meilleure négociation des relations comme l'assure Ricardo Rossello?

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

LE CLAN TRUMP

UNE FAMILLE DES PLUS SOUDEES

 

Un Donald Trump peut-il  en cacher un autre? Le président américain est resté silencieux pendant l'audition de James Comey tandis que son fils aîné Donald Trump est monté au créneau pour son père. Voilà une famille qui s'épaule !

On voit combien le président s'appuie sur sa famille.

Donald Jr reste à New York pour gérer l'empire immobilier de son père, dont il a repris les rênes en janvier avec son frère Eric.Il aspirait alors

« retourner à ma famille et à une vie normale »

avec ses cinq enfants et « en avoir fini avec la politique » confiait-il à des ténors républicains, selon le New York Times.

Et pourtant il avait déjà impressionné pendant la campagne présidentielle par ses discours musclés notamment lors de la convention républicaine de Cleveland en juillet 2016 qui consacra son père comme le candidat du camp républicain.

Lui aussi est féru de politique. C'est lui qui a relayé son père jeudi, pendant les près de trois heures d'audition de l'ancien directeur du FBI avec des dizaines de tweets : « Connaissant mon père depuis 39 ans, quand il vous ordonne ou qu'il vous dit de faire quelque chose, il n'y a pas d'ambiguïté, on sait exactement ce que ça veut dire », a-t-il tweeté, alors que Comey disait avoir « interprété » les paroles de Donald Trump comme une « instruction » d'arrêter l'enquête sur la collusion de son entourage avec la Russie.

Donald Jr en a ensuite profité de son invitation sur la chaîne conservatrice Fox News pour défendre la politique de son père.

Il y a aussi Ivanka, la fille du président qui avec son mari Jared Kushner conseille officiellement son père à la Maison-Blanche. Couple princier made in USA.

Celle qu'on surnomme la « première fille » incarne la voix de la sagesse et de la mesure après du président et ne pouvait endosser ce rôle. Elle entretient une image soft utilisant les réseaux sociaux à bon escient pour des messages toujours très positifs. Elle et son mari avaient même très certainement plaidé en faveur de l'accord sur le Climat.

 

Mais si les enfants peuvent essayer d'influencer leur père, ils savent très bien que la décision finale revient au père !

La preuve : il a fallu attendre le lendemain de l'audition de James Comey seulement pour que la Présidence contre-attaque. Le président américain se dit prêt à témoigner devant le Congrès pour rétablir "sa" vérité et démentir sous serment le témoignage de l'ancien directeur du FBI.

L'audition de l'ancien patron du FBI "n'a montré aucune collusion, aucune entrave", a assuré Donald Trump. "Tout va très bien. C'était une excuse des démocrates qui venaient de perdre une élection que certains disaient imperdable". "Franchement, James Comey a confirmé beaucoup de choses que j'avais dites, et certaines choses qu'il a avancées n'étaient pas vraies", a-t-il ajouté.

Le président américain a même promis devant la presse de dire "dans un avenir très proche" s'il possédait des enregistrements de ses conversations privées avec l'ancien boss des fédéraux, comme il l'avait laissé entendre dans un tweet, mais il a prévenu: "Vous serez très déçus quand vous entendrez la réponse".

Donald Trump laisse le mystère planer une façon habile de laisser aux médias et aux démocrates la place libre aux supputations pendant que lui a rejoint symboliquement sa résidence de week-end.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

CHRISTOPHER WAY

POUR LA DIRECTION DU FBI

COMPTANT PLUS DE 35.000 EMPLOYES

Ce juriste a notamment servi dans l’administration W. Bush.

Sa nomination doit encore être confirmée par le Sénat.

Elle fait suite au limogeage controversé de James Comey.

Un « homme aux états de service impeccables » selon Donald Trump en nommant comme nouveau directeur du FBI, Christopher A. Wray.

Ce dernier faisait partie des favoris, pour remplacer James Comey.

Actuellement partenaire dans le cabinet d'avocats King & Spalding à Washington D.C. et Atlanta

Il est issu d’une famille de juristes, diplômé de la prestigieuse faculté de droit de l’université Yale en 1992 et rédacteur en chef du Yale Law Journal, un poste extrêmement prestigieux réservé à l’élite des juristes.

Avant de rejoindre King & Spalding, Christopher Wray a été l'assistant du ministre américain de la Justice de 2003 à 2005, de la division criminelle, l’une des plus importantes du ministère de la justice.

Il s’est alors spécialisé dans la délinquance en col blanc, notamment des dossiers de fraude financière d’entreprises.

Il supervisa notamment des investigations sur le géant de l’énergie Enron, en faillite après de graves manipulations comptables.

Un poste lui permettant de travailler étroitement avec le FBI.

M. Wray peut être considéré comme un choix peu controversé puisqu'il évite les critiques de « politisation » du FBI.

Si le Sénat le confirme dans ce poste, M. Wray entamera un mandat de dix ans comme chef du FBI,

Les élus tententt de faire le point sur l’enquête sur la grande campagne russe de piratage et d’influence durant la campagne présidentielle, mais aussi sur son volet le plus sensible : une éventuelle coordination entre des proches de M. Trump et Moscou.

«Je vais nommer Christopher A. Wray - un homme au parcours impeccable - pour devenir le nouveau directeur du FBI», a tweeté Donald Trump mercredi.




Joanne Courbet pour DayNewsWorld

FBI JAMES COMEY ET SES DECLARATIONS

DEVANT LES SENATEURS ?

L'ancien directeur du FBI James Comey a accablé jeudi Donald Trump en accusant l'administration Trump d'avoir menti lors d'une audition extraordinaire au Sénat .C'est un moment clef dans le mandat du 45e président des États-Unis ;

Sa première apparition publique depuis son limogeage le 9 mai a été retransmis par toutes les grandes chaînes de télévision américaines, dans la tradition des auditions parlementaires marquant l'histoire du pays.

«J'estime qu'il m'a limogé à cause de l'enquête russe», a déclaré James Comey après deux heures et demie de questions-réponses d'une rare candeur devant la commission du Renseignement du Sénat. «Le but était de modifier la façon dont l'enquête sur la Russie était conduite. C'est très grave».

James Comey, 56 ans, est allé très loin en blâmant le président de lui avoir intimé d'abandonner un volet de l'enquête russe sur un proche, Michael Flynn. Il a accusé l'administration Trump de diffamation. Et sous-entendu que le président lui-même était un menteur.

 

 

James Comey dit qu'il n'a aucun doute sur le fait que les Russes sont intervenus dans le processus électoral américain, mais dit aussi que le président ne lui a pas demandé d'abandonner l'enquête sur le rôle de la Russie. Certes, a-t-il dit, personne ne lui a demandé explicitement d'«arrêter» l'enquête menée par le FBI sur les ingérences russes. Mais il a qualifié les demandes de Trump sur l'enquête russe de «très dérangeantes».

Les 17 sénateurs assis en face de l'ancien patron du FBI voulaient déterminer si les multiples requêtes présidentielles, formulées en tête à tête dans l'intimité, représentent une interférence politique et une entrave à la justice, un délit majeur qui a conduit au lancement par le Congrès de procédures de destitution contre Richard Nixon et Bill Clinton.

Il a redit que M. Trump lui avait demandé sa «loyauté», alors même qu'il supervisait les investigations sur une éventuelle collusion entre des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie pendant la campagne présidentielle de 2016.

«Mon bon sens me disait qu'il voulait quelque chose en échange de m'accorder ma demande de rester à mon poste», a-t-il dit.

Il a détaillé la demande de M. Trump d'«abandonner» l'enquête visant le général Michael Flynn, ex-conseiller à la sécurité nationale, visé par une enquête du FBI pour n'avoir pas tout révélé de ses discussions avec l'ambassadeur russe à Washington.

«J'étais tellement stupéfait par la conversation que j'en suis resté bouche bée», a-t-il dit aux élus.

M. Comey avait dans une déclaration écrite relaté ses échanges problématiques avec M. Trump, et confirmé qu'il avait décidé dès sa première rencontre avec lui, en janvier, de consigner par écrit tous ses échanges individuels avec le président américain.

«Je craignais honnêtement qu'il ne mente sur la nature de nos rencontres», a-t-il expliqué devant les sénateurs, rappelant qu'il ne le faisait pas sous George W. Bush ou Barack Obama.

«Je peux affirmer avec certitude que le président n'est pas un menteur et, franchement, je me sens insultée par cette question»,a réagi une porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Huckabee Sanders.

Non sans raison les sénateurs républicains ont vu une contradiction dans son témoignage. S'il était si choqué par le comportement du milliardaire, si un délit avait été commis, pourquoi ne l'a-t-il pas dénoncé ? Pourquoi n'a-t-il pas démissionné ?

Et pourquoi ne pas accéder aux demandes répétées du président qui souhaitait que le FBI confirme la vérité, à savoir qu'il n'était pas lui-même soupçonné de collusion avec la Russie ?

«D'une part, cela crée un devoir de correction» si la situation devait évoluer, a-t-il répondu. C'est aussi une «pente glissante», selon lui, car pour qui le FBI devrait-il faire une exception à sa règle de mutisme ?

«C'est une audition-clé dans notre enquête», a dû conclure Richard Burr, président républicain de la commission. «Nous vous remercions pour votre professionnalisme»

RECAPITULONS:

M. Comey est limogé par le président Donald Trump le mois dernier.

L'ancien chef du FBI dit avoir pris des notes de ses conversations avec Donald Trump parce qu'il «a eu peur que le président mente sur nos réunions».

Donald Trump n'a jamais exigé de James Comey sa «loyauté», a affirmé jeudi l'avocat personnel du président des États-Unis à l'issue d'une audition explosive de l'ancien patron du FBI devant le Congrès.

« Contrairement à nombre de fausses informations diffusées par la presse, M. Comey a enfin confirmé publiquement ce qu'il avait dit au président en privé: la président ne faisait pas l'objet d'une enquête dans le cadre des investigations sur une possible interférence russe (dans l'élection de 2016)», s'est félicité Marc Kasowitz lors d'une conférence de presse.

Il s'est appuyé sur certaines déclarations de l'ex-directeur du FBI qui sont selon lui favorables à son client, Me Kasowitz en a contesté d'autres.

Il a par ailleurs assuré que Donald Trump n'avait jamais demandé, ou suggéré à M. Comey de mettre fin à une enquête contre qui que ce soit.

L'avocat personnel de M. Trump a par ailleurs évoqué d'éventuelles poursuites contre l'ex-patron du FBI, qui a révélé avoir fait fuiter à la presse ses notes sur ses rencontres avec M. Trump.

En ce qui concerne la divulgation «non-autorisée» de ces informations, il a souligné qu'il appartenait aux «autorités compétentes» de déterminer si ces éléments devaient faire l'objet de poursuites.

Pour une fois le président des États-Unis, n'a pas envoyé un seul tweet depuis la publication mercredi du témoignage écrit de M. Comey et n'a pas répondu directement jeudi aux accusations explosives de ce dernier. Il semble laissé son entière confiance à son avocat d'autant que les déclarations de l'ancien chef du FBI M. Comey ne semblent pas toujours très limpides et prêtent à confusion et même contradictoire comme l'ont relevé les sénateurs.

Donald Trump était devant ses électeurs :

«Nous allons nous battre et gagner», a-t-il affirmé lors d'une allocution devant un rassemblement de chrétiens évangéliques.

«J'ai un objectif: me battre pour les Américains et pour l'Amérique d'abord», a-t-il lancé. «Les hommes et les femmes oubliés ne seront plus jamais oubliés», a-t-il ajouté.

«Nous savons nous battre mieux que quiconque et nous n'abandonnons jamais, jamais», a encore maetelé le président américain.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

MENACES DES ETATS-UNIS DE QUITTER

LE CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME A L'ONU

La représentante des États-Unis à l'ONU, Nikki Haley, a critiqué mardi à Genève la présence au Conseil des droits de l'homme de l'ONU de certains pays qui violent ces droits et a réclamé notamment le retrait du Venezuela.

«Être membre du Conseil est un privilège et aucun pays violant les droits de l'Homme ne devrait pouvoir avoir une chaise à la table» de cette assemblée, a déclaré l'ambassadrice américaine, Nikki Haley.

Les États-Unis ont menacé ces derniers mois de quitter le Conseil des droits de l'Homme, qu'il

jugent notamment trop critique à l'égard d'Israël.

«Comme vous le savez, les États-Unis examinent attentivement ce Conseil et notre participation à celui-ci. Nous voyons que certains domaines peuvent être renforcés», a-t-elle déclaré.

 

A l'Institut d'études supérieures de Genève, l'ambassadrice est revenue sur cette question. «L'Amérique ne cherche pas à quitter le Conseil. Nous cherchons à rétablir la légitimité du Conseil», a-t-elle affirmé.

Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson jugeait que le Conseil devait «passer par des réformes considérables pour que (les États-Unis puissent) continuer à y participer».

Pour Washington le fait qu'Israël soit le seul pays avec un point fixe (le point 7, intitulé:

«La situation des droits de l'homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés») à l'ordre du jour de chaque session du Conseil .

Une passe d'armes entre Mme Haley et l'ambassadeur vénézuélien auprès de l'ONU à Genève, Jorge Valero a eu lieu, ce dernier ayant répondu que les États-Unis

«n'avaient aucune autorité morale pour s'affirmer comme le juge universel sur les droits humains». «Le gouvernement américain devrait non seulement renoncer à son siège au Conseil, mais s'excuser pour les atrocités commises à travers son histoire.»

Mme Haley voudrait que l'adoption par le Conseil de résolutions, «les plus fortes possibles», sur la situation des droits de l'Homme dans plusieurs pays, notamment en Syrie, en République démocratique du Congo, en Érythrée et au Bélarus.

Alize Marion pour DayNewsWorld

LE RETRAIT DE LA CONVENTION SUR LE CLIMAT

DES ETATS-UNIS FAIT DEBAT

AU SEIN DES PATRONS AMERICAINS

Le milliardaire américain Michael Bloomberg,a huitième personne la plus riche du monde, a promis d'apporter 15 millions de dollars pour soutenir les efforts des Nations unies contre le changement climatique, après l'annonce de Donald Trump de retirer les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat.

L'objectif est d'appuyer les opérations du secrétariat de la Convention climat de l'ONU (CCNUCC),

« dont celles pour aider les pays à mettre en place leurs engagements dans le cadre de l'accord climat de Paris de 2015 », a fait savoir dans un communiqué la fondation Bloomberg Philanthropies de l'ancien maire de New York qui est devenu envoyé spécial de l'ONU pour les villes et les changements climatiques.

« Les Américains ne se retirent pas de l'accord climat de Paris », selon Michael Bloomberg. « C'est l'inverse, nous allons de l'avant ».

Bloomberg Philanthropies s'associera à d'autres partenaires et « trouvera les quelque 15 millions de fonds pour compenser ce que le secrétariat de l'ONU pour le climat va perdre en raison du retrait de Washington ». Avec l'annonce de Donald Trump une onde d' 'inquiétude s'est propagée tant pour le climat que pour l'aide internationale aux pays les plus pauvres,comme le Fonds vert.

Des maires, gouverneurs et des chefs d'entreprise « des deux bords politiques [républicains et démocrates, NDLR] vont signer un communiqué de soutien aux Nations unies et ensemble, nous atteindrons les objectifs de réduction d'émission que les États-Unis ont signés à Paris en 2015 ».

L'industrie pétrolière , l'automobile(Elon Musk) , Bob Iger, le PDG de Disney, General Electric, (Jeff Immelt) , les entreprises du secteur technologique et maintes multinationales américaines ont exprimé leur déception après le retrait des États-Unis de l'accord de Paris et leur détermination à poursuivre leurs efforts pour réduire les émissions de CO2.

Même les grandes majors pétrolières américaines comme ExxonMobil, Chevron qui auraient a priori le plus à perdre de la transition énergétique, ont montré leur désapprobation et apporté leur soutien à l'accord de Paris.

La finance n'est pas en reste: Lloyd Blankfein, le PDG de la banque d'affaires Goldman Sachs fait partie des mécontents.

Mais pourquoi?.Les grandes entreprises américaines se sont lentement converties au combat climatique, dans un souci d'image autant que de rentabilité si bien que grands investisseurs se détournent des énergies fossiles et les entreprises adaptent leur modèle de croissance à un monde sans carbone.

«Les entreprises s'engagent davantage sur le climat sans tenir compte de la décision (de M. Trump) parce que cela leur permet d'économiser de l'argent, de réduire les risques et surtout parce ce que ça leur ouvre des opportunités massives», a affirmé Kevin Moss de l'organisation environnementaliste World Resources Institute.

Toutefois il faut avouer que le consensus n'est pas total. Sérieux critique des réglementations environnementales de l'ère Obama, le puissant lobby patronal de l'US Chamber of Commerce s'est montré plutôt heureux du retrait de Trump.

«Nous avons hâte de travailler avec le président, le Congrès et toutes les parties prenantes pour fournir les innovations et les technologies qui permettront à l'Amérique de remplir ses objectifs environnementaux», a déclaré un porte-parole de ce groupement qui dit représenter 3 millions de  grandes entreprises et de PME.

Britney Delsey pour DayNewsWorld

VLADIMIR POUTINE

DONALD TRUMP

ET MICHAEL FLYNN

 

Voilà la présidence américaine empêtrée depuis des semaines dans l'affaire de la collusion supposée entre des responsables russes et l'entourage de M. Trump durant la campagne présidentielle de 2016.

L'ancien directeur du FBI James Comey, a été limogé le 9 mai par M. Trump. Il témoignera le 8 juin au Sénat sur ces éventuelles ingérences russes.

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé dimanche ne connaitre à peine l'ancien conseiller de son homologue américain Donald Trump, Michael Flynn qui est au cœur de l'affaire de la collusion supposée entre Moscou et l'entourage du président des États-Unis.

« Vous et moi, vous et moi personnellement, nous avons une relation plus étroite que celle que j'ai avec M. Flynn », a déclaré M. Poutine à la présentatrice de NBC Megyn Kelly qui l'a interviewé en fin de semaine dernière.

Michael Flynn , l'éphémère conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, a dû démissionner mi-février après trois semaines de mandat ayant été accusé de mensonges sur ses relations avec des responsables russes.

Certes lors d'un dîner de gala à Moscou en décembre 2015la chaîne de télévision Russia Today (RT), avait montré M. Flynn, un proche de M. Trump, prononcé un discours et était assis juste à côté de M. Poutine.

« Lorsque je me suis rendu à cet événement pour notre société, Russia Today, et que je me suis assis à la table, il y avait un gentleman assis à côté », a raconté le chef de l'État russe.

« J'ai fait mon discours. Puis on a parlé d'autres sujets. Et puis je me suis levé et suis parti. Après cela, on m'a dit ''vous savez, il y avait un gentleman américain, il a été impliqué dans certaines choses. Il a été dans les services de sécurité'' [...]. C'est tout. Je ne lui pas vraiment parlé [...]. C'est le niveau de connaissance que j'ai de M. Flynn », a affirmé Vladimir Poutine.

Le président américain a nié toute intervention et pression contre le FBI, ainsi que toute collusion avec la Russie. Vladimir Poutine de son coté a aussi fait de même . « Il n'y a rien de concret, il n'y a que des suppositions et des conclusions fondées sur ces suppositions. C'est tout », a-t-il encore dit vendredi.

Paul Emison pour DayNewsWorld

 

PROVOCATION DONALD TRUMP

DECAPITE DANS UNE FAUSSE PHOTO

CONDAMNATION GENERALE

Mise en ligne par le photographe Tyler Shields la photo provocante brandie par la comédienne et présentatrice Kathy Griffin a soulevé l'indignation de la classe politique. Cette dernière a demandé de la retirer.

«Kathy Griffin devrait avoir honte d'elle-même. Mes enfants, spécialement mon fils de 11 ans Barron, ont du mal avec ça. Malade !», a écrit sur Twitter mercredi matin le président américain, qui ne parle que très rarement de son dernier fils.

Même la First Lady Melania Trump est montée au créneau pour dénoncer cette mise en scène.

«En tant que mère, en tant qu'épouse, en tant qu'être humain, cette photo est très dérangeante. Quand on pense à certaines atrocités dans le monde aujourd'hui, une image comme celle-là ne va pas, on se pose la question de la santé mentale de la personne qui l'a faite», a indiqué la Première dame dans un communiqué .

Furieux, Donald Trump a manifesté sa colère mercredi après que la comédienne américaine Kathy Griffin a montré durant une séance photo une image d'une tête décapitée qui ressemblait fort à celle du président américain.Ce qu'on appelle un fake.

La comédienne de 56 ans, opposante au président républicain, a eu conscience qu'elle était allée trop loin et a fait son méa culpa dans un message vidéo publié sur son compte Twitter:

«Je suis une comique, je franchis la ligne, je change la ligne et je la franchis. Je suis allée trop loin, l'image est trop dérangeante. Je comprends que j'ai offensé les gens, ce n'était pas drôle, je le comprends», a-t-elle dit.

«Je vous prie de me pardonner, je suis allée trop loin», a-t-elle poursuivi. «J'ai commis une erreur et j'ai eu tort».

La photo scandaleuse avait été mise en ligne par le photographe Tyler Shields. Kathy Griffin lui a demandé de la retirer.

L' image tronquéea suscité une vive condamnation même du côté démocrate.

Le sénateur démocrate Al Franken, lui-même ex-humoriste et comédien, a fait part de sa réprobation en arguant que cette image qui «se voulait un acte artistique» «n'a pas sa place dans notre dialogue politique».

«Dégoûtant, mais pas surprenant», avait tweeté mardi soir un des fils du président américain, Donald Trump Jr.

«C'est la gauche d'aujourd'hui. Ils considèrent cela acceptable. Vous imaginez si un conservateur avait fait ça quand Obama était président ?»

Chelsea Clinton, fille de l'ancien président Bill Clinton, a également était très choquée: «C'est abominable et c'est mal. Ce n'est jamais marrant de faire des blagues à propos de tuer un président».

La chaîne ABC a annoncé que le Secret Service, chargé de la protection du président, comptait étudier cette affaire honteuse de près.

Carl Delsey pour DayNewsWorld

CRISE OUVERTE ENTRE

DONALD TRUMP ET ANGELA MERKEL

Le ton monte entre Angela Merkel et Donald Trump, qui a lancé une virulente charge contre l'Allemagne . Il faut remonter à 2003 pour voir un tel degré de tension entre Washington et Berlin : le gouvernement du social-démocrate Gerhard Schroeder s'était opposé à la guerre en Irak lancé par l'administration de George W. Bush.

Mardi le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a essayé de calmer le jeu."Je pense que le président décrirait sa relation avec Mme Merkel comme assez incroyable", a-t-il déclaré. "Il s'entendent très bien, il a beaucoup de respect pour elle", a-t-il martelé. "Il voit non seulement l'Allemagne mais aussi le reste de l'Europe comme un allié important de l'Amérique".

Mais comment ? Peut-on se fier à de telles assertions bien diplomatiques et vagues après l'envoi du tweet de Donald Trump ?

"Nous avons un ENORME déficit commercial avec l'Allemagne, en plus elle paye BIEN MOINS qu'elle ne le devrait pour l'Otan et le secteur militaire. Très mauvais pour les USA. Ca va changer", a-t-il lancé, recours aux majuscules à l'appui.

Il est vrai que seuls cinq pays paient leur contribution à l'Otan, mais à Bruxelles les Alliés n'ont-ils pas pris l'engagement de payer? Et Donald Trump a-t-il affirmé au sommet du G7 en Sicile de façon nette et précise qu'il s'engageait sur l'article 5 du traité ? Il semble qu'il soit resté dans l’ambiguïté. Le parapluie américain s'éloigne. De plus aucun engagement américain sur la question du climat.

Le traité transatlantique semble bien compromis et la chancelière allemand en est bien consciente qui a rétorqué vertement que l'époque où ils pouvaient compter sur les Etats-Unis sans la moindre hésitation était "quasiment révolue".

 

Pas étonnant, Mme Merkel,lucide et actuellement en campagne pour un quatrième mandat, appelle à un sursaut européen. Angela Merkel avait jugé "extrêmement important" que l'Europe devienne un "acteur qui s'engage à l'international" notamment en raison de l'évolution de la politique américaine. Le sujet fait en tout cas faire l'unanimité en Allemagne. Le ministre allemand des Affaires étrangères, le social-démocrate Sigmar Gabriel, n'a pas mâché ses mots accusant le président américain d'avoir "affaibli" l'Occident à cause de ses hésitations sur le climat et ou des milliards de dollars de contrats d'armement à l'Arabie Saoudite ! Le concurrent de la chancelière aux élections de septembre, l'ex-président du Parlement européen Martin Schulz, a défendu sa rivale et accuse M. Trump d' « isolationnisme et le droit du plus fort ».

Aucun doute sauf pour les naïfs que les Européens doivent prendre leur destin en main.

Pour la chancelière le discours de Trump peut servir d'aiguillon pour faire avancer l'Europe, sur la défense et la diplomatie. Elle a reçu le message américain cinq sur cinq.

L'Allemagne a reçu le soutien de l'Italie : "Nous partageons certainement l'idée que l'avenir de l'Europe doit être entre nos mains, les défis mondiaux l'imposent", a déclaré le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni. "Nous voulons rassurer l'Allemagne et les autres grands pays européens que nous serons un partenaire solide sur la défense et la sécurité, et nous l'espérons, le commerce", a affirmé la ministre britannique de l'Intérieur, Amber Rudd, sur BBC Radio 4. "Nous pouvons rassurer Madame Merkel, nous voulons un partenariat profond et spécifique pour maintenir la sécurité dans toute l'Europe, pour nous protéger des terroristes à l'étranger et de ceux qui s'en inspirent dans notre pays", a ajouté la ministre de l'Intérieur. Depuis l'attentat de Manchester- le plus meurtrier sur son territoire depuis douze an- les questions de sécurité et de lutte antiterroriste sont revenues au premier plan.

Jusqu'où peut mener une telle escalade verbale entre Berlin et Washington ?

Donald Trump et Angela Merkel ont une nouvelle rencontre en vue lors du sommet du G20, début juillet, à Hambourg.

Joanne Courbe tpour DayNewsWorld

COUPLE TRUMP AU VATICAN

DEMAIN A L'OTAN

«Ce que le président Trump essaie de faire est d'unir les peuples de toutes les fois autour d'une vision commune de paix, de progrès et de prospérité», a expliqué le conseiller américain à la sécurité nationale, le général H.R. McMaster.

Avec ce rendez-vous matinal au Vatican, le président américain clôture son tour des trois grandes religions monothéistes, après un discours sur l'islam en Arabie saoudite et une visite au mur des Lamentations à Jérusalem

Le président de la plus grande puissance mondiale a été cordialement accueilli mercredi matin au Vatican par le pape François même si celui-ci est pourtant souvent aux antipodes de ses idées.

Les sujets de dissension entre «le milliardaire» et «le pape des pauvres» semblent innombrables, des barrières contre l'immigration à l'économie libérale. Mais ces deux hommes imprévisibles ont aussi des points communs en partage, la lutte contre l'avortement entre autre.

Le président américain, accompagné de sa femme Melania, tout de noir vêtue avec une voilette, ont traversé le palais du Vatican, précédé par les représentants de familles nobles italiennes selon le protocole des visites officielles.

«Bienvenue», a dit le pape, M. Trump a répondu: «C'est un très grand honneur».

Puis le pape et le Président ont entamé à huis clos un tête-à-tête d'une petite demi-heure dans la bibliothèque des appartements pontificaux.

Malgré son image de «révolutionnaire», le pontife argentin reste un strict gardien de la tradition sur les questions éthiques. Il s'est 'opposé récemment à la recherche sur des embryons humains. M. Trump de son côté a autorisé des entreprises à refuser de financer la prise en charge de la contraception de leurs employés, bloqué le financement d'ONG internationales soutenant l'avortement et nommé à la Cour suprême un juge ultra-conservateur étiqueté anti-avortement. Autant de points qui les rapprochent. Mais également sur leur « engagement commun en faveur de la vie, de la liberté religieuse et de conscience » .

Ils se sont donc retrouvés sur trois points : en premier lieu, la défense de «la vie» puis «l'assistance aux immigrés» avec l'aide, aux États-Unis malgré les réticence de Donald Trump, de l'Église catholique américaine. Et enfin «la protection des communautés chrétiennes» du Moyen-Orient

La promotion de la paix passe pour les deux hommes autant «par la négociation politique» que «par le dialogue interreligieux».

Quant à la priorité de ce travail commun pour la paix, il concerne «tout particulièrement la situation du Moyen-Orient et la protection des communautés chrétiennes»

La fin de l'entrevue papale s'est poursuivie par une rencontre plus technique et axée sur la géopolitique avec le premier ministre du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État accompagné de Mgr Paul Richard.

Melania Trump a de son côté visité l'hôpital catholique pédiatrique «Bambino Gesu», a salué des enfants malades. Puis elle a pris un temps de prière, seule et à sa demande, dans la chapelle de l'hôpital.

En prenant congé du pape François, mercredi 24 mai au Vatican, le président américain Donald Trump qui le rencontrait pour la première fois lui a promis de lire les trois encycliques que le chef de l'Église catholique venait de lui offrir. Dont l'encyclique «Laudato Si» consacrée à l'écologie… Même si ces deux responsables ne sont effectivement pas d'accord sur ce thème.

François a donc rappelé: «cette encyclique porte sur le soin de notre maison commune, l'environnement».

Le François a également offert une édition spéciale de son «message pour la paix 2017» tout spécialement dédicacé pour son hôte américain, «je l'ai personnellement signé pour vous» a-t-il confié. Le pape lui a alors également remis une petite sculpture symbolisant la paix. «Je vous la donne pour que vous soyez un instrument de paix» a-t-il glissé au président qui a acquiescé «nous avons bien besoin de paix…» En échange, le président américain a offert au pape les ouvrages de Martin Luther King.

Mais avant de quitter François, le président américain a présenté toute sa délégation à François. Dont son épouse Melania, et sa fille Ivanka et son gendre et conseiller spécial, Jared Kushner.

"C'est l'honneur d'une vie de rencontrer sa sainteté le pape François. Je quitte le Vatican plus déterminé que jamais à oeuvrer pour la paix dans notre monde", a twitté Donald Trump juste avant de s'envoler pour Bruxelles.

Avec ce rendez-vous, le président américain clôture

son tour des trois grandes religions monothéistes, après un discours sur l'islam en Arabie saoudite et une visite au mur des Lamentations à Jérusalem.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

DONALD TRUMP

CONDAMNE L'ATTENTAT

DE MANCHESTER DEPUIS BETHLEEM

Sur une grande banderole en anglais "la ville de la paix salue l'homme de la paix" flottait sur la route de Jérusalem à Bethléem pavoisé de drapeaux américains menant à la ville.

Donald Trump a franchi en convoi le mur érigé par Israël. Il a pu mesurer toute la complexité du problème israélo-palestinien : Pour les Israéliens ce mur existe pour se "protéger" des attaques palestiniennes tandis que pour les Palestiniens il signifie pour les Palestiniens "mur de l'apartheid".

Le Président américain avec toute sa pugnacité a affirmé : "On m'a dit que, de tous les accords, c'était l'un des plus durs, mais j'ai l'impression que nous finirons par y arriver. J'espère"

Il évoque son souhait "d'autodétermination pour les Palestiniens".

Mais le Président Trump n'a évoqué qu'en termes généraux le conflit israélo-palestinien et a dit vouloir faire "tout (son) possible" pour aider Israéliens et Palestiniens à faire la paix bien conscient de la difficulté.

A Bethléem,en Cisjordanie occupée, Donad Trump, sombre, a parlé en présence du président palestinien Mahmoud Abbas de manière déterminée de l'attentat-suicide de Manchester.

"Notre solidarité avec le peuple du Royaume-Uni est totale. Tellement de jeunes gens magnifiques, vivants et aimant la vie, assassinés par des losers malfaisants", a déclaré M. Trumpet ferme, avec lequel il s'était entretenu dans la matinée.

"Je ne les appellerai pas des monstres car ils aimeraient trop ce mot", a déclaré M. Trump, "à partir de maintenant, je les appellerai des losers parce que c'est ce qu'ils sont".

M. Trump dépose une gerbe au mémorial de la Shoah à Jérusalem cet après-midi et prononce un discours au musée d'Israël. Puis il s'envole pour le Vatican.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

ISRAEL POUR DONALD TRUMP.

 

Le président américain Donald Trump est arrivé lundi en Israël, pour une visite officielle de 24 heures, avec la volonté de raviver les négociations en vue d'une paix apparemment insaisissable entre Israéliens et Palestiniens.

Il se rendra ensuite mardi en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël.

"Nous avons devant nous une rare opportunité d'apporter la sécurité, la stabilité et la paix dans cette région"

Arrivé tout droit d'Arabie Saoudite, Donald Trump a effectué une visite en Israël, où il a été accueilli, ce lundi 22 mai 2017, par le président Reuven Rivlin et le Premier ministre Benjamin Netanyahu à l'aéroport

Il a parlé des "liens indestructibles" qui existent entre les deux pays."Je suis venue sur cette terre sacrée pour réaffirmer les liens indestructibles entre les Etats-Unis et Israël".

Au programme de Donald Trump, une visite de Jérusalem : du Saint-Sépulcre, lieu saint du christianisme, jusqu'au mur des Lamentations, lieu de prière de la communauté juive.

Une visite dans la vieille ville de Jérusalem. Donald Trump a visité le Saint-Sépulcre, lieu le plus saint du christianisme.

Puis, sous très haute protection, il a parcouru les quelques centaines de mètres à travers les ruelles séculaires de la Vieille ville de Jérusalem, jusqu'au mur des Lamentations, site de prière le plus sacré pour les juifs.

En surplomb du mur s'étend l'esplanade des Mosquées (le mont du Temple pour les juifs), troisième lieu saint de l'islam. Donald Trump a touché alors de près les complexités israélo-palestiniennes.,

C'est le premier président américain en exercice à s'y rendre.Puis entretien avec Benjamin Netanyahu.

La paix au Proche-orient est un rêve lointain, le président Trump l'a découvert à travers sa visite dans Jerusalem. Evoquant sa visite de dimanche en Arabie saoudite et sa rencontre avec le roi Salmane, le président des Etats-Unis a parlé d'une "rare opportunité" de faire progresser les discussions en faveur de la paix.

A défaut d' «un accord ultime » il espère néanmoins tirer profit des rapprochements entre l'Arabie Saoudite et Israël au sujet d'un ennemi commun, l'Iran.

Il a déclaré devant le président Rivlin:

"Les Etats-Unis et Israël peuvent affirmer d'une même voix que l'Iran ne doit jamais posséder une arme nucléaire, jamais, et qu'il doit cesser le financement, l'entraînement et l'équipement meurtrier de terroristes et de milices, et qu'il doit cesser immédiatement".

Mardi Donald Trump : en Cisjordanie, l'un des territoires palestiniens occupé par Israël, où il rencontrera le président palestinien Mahmoud Abbas.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

Donald Trump au Moyen-Orient Explosif

Donald Trump en Tournée

Donald Trump quitte le territoire américain, pour une tournée au Moyen-Orient : cinq pays en huit jours. Son périple le mènera en Israël, dans les Territoires palestiniens, au Vatican, à Bruxelles et en Sicile pour les sommets de l'OTAN et du G7 où les alliés européens de Washington seront en quête d'engagements clairs.

C'est son premier voyage à l'étranger en tant que président des Etats-Unis. Donald Trump a commencé samedi 20 maison périple par un accueil royal en Arabie saoudite et l'annonce de méga-contrats excédant 380 milliards de dollars

Un accueil chaleureux pour le couple présidentiel.

Ryad était enfin pavoisée de drapeaux saoudiens et américains. Les rues, quasiment désertes, étaient ornées de photos montrant le roi et Donald Trump avec un slogan "Ensemble, nous triomphons".

Le roi Salmane a accueilli en personne DonaldTrump, accompagné de son épouse Melania, sur le tapis rouge déroulé au pied d'Air Force One. La fille aînée du président, Ivanka, et son époux Jared Kushner font partie de la délégation présidentielle ainsi que Stephen Bannon, conseiller stratégique de Donald Trump. Le président a par ailleurs participé brièvement à la danse traditionnelle au sabre lors d'une cérémonie d'accueil.

De juteux contrats ont été signés.

Outre les rencontres bilatérales, dont celle avec le roi Salmane âgé de 81ans, Donald Trump a axé la première de ses deux journées à Ryad aux investissements avec l'annonce d'une série de contrats gigantesques C'était une journée formidable", a lancé samedi le président républicain. "Des centaines de milliards de dollars d'investissements aux Etats-Unis et des emplois, des emplois, des emplois." L'agence officielle saoudienne SPA a fait état de 34 accords dans des domaines de la défense, du pétrole et du transport aérien.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a pour sa part évoqué des contrats militaires d'une valeur de près de 110 milliards de dollars, présentés comme "l'accord d'armements le plus important de l'histoire des Etats-UnisIls ont pour but de "soutenir la sécurité à long terme de l'Arabie saoudite et de l'ensemble du Golfe face à la mauvaise influence iranienne et aux menaces liées à l'Iran qui existent aux frontières de l'Arabie saoudite", a assuré Rex Tillersou

Un "nouveau partenariat"

Si ses prédécesseurs réservaient traditionnellement leur premier déplacement à leur voisin direct - Mexique ou Canada -, l'ex-magnat de l'immobilier a choisi la monarchie pétrolière saoudienne, première étape d'un long périple qui s'achèvera en Europe.

La méfiance des pays sunnites du Golfe vis-a-vis de M. Obama était notoire. À l'instar d'Israël, l'Arabie saoudite et ses alliés avaient salué haut et fort l'élection de M. Trump.

C'est pourquoi le roi Salmane a appelé à « un nouveau partenariat » entre les États-Unis et les pays musulmans, dont nombre de dirigeants seront présents dimanche à Riyad.

Ce qui le différencie de son prédécesseur Barack Obama qui avait amorcé un début de rapprochement avec l'Iran réside dans le fait que la nouvelle administration américaine a durci le ton à l’égard des Iraniens, même si cette semaine, Washington a prudemment prolongé la suspension de toute une série de sanctions américaines contre la République islamique.

En effet vu de Riyad, l’accord nucléaire a permis à la République islamique de sortir de son isolement politique et économique, alors que l'Arabie saoudite et l'Iran s’affrontent par alliés interposés dans les crises de la région en Syrie et au Yémen.

Or depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, l’Arabie saoudite a pu observer les Etats-Unis bombarder une base syrienne suite à une attaque chimique attribuée au régime de Damas, soutenu par Téhéran. Riyad a aussi pu constater que la nouvelle administration américaine a durci le ton à l’égard des Iraniens, même si cette semaine, Washington a prudemment prolongé la suspension de toute une série de sanctions américaines contre la République islamique.« Il aura un message plus dur sur l'Iran il ne leur fera pas la leçon sur la démocratie et les droits de l'Homme et il sera applaudi », résume Philip Gordon, du Council on Foreign Relations. « Mais la véritable question est de savoir ce qu'il leur demandera et ce qu'il peut espérer obtenir ».

Outre les rencontres bilatérales, dont celle avec le roi Salmane, Donald Trump a axé la première de ses deux journées à Ryad aux investissements.

Contrat d’armement

Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a pour sa part évoqué des contrats militaires d'une valeur de près de 110 milliards de dollars, présentés comme "l'accord d'armements le plus important de l'histoire des États-Unis".

Ils ont pour but de "soutenir la sécurité à long terme de l'Arabie saoudite et de l'ensemble du Golfe face à la mauvaise influence iranienne et aux menaces liées à l'Iran qui existent aux frontières de l'Arabie saoudite", a dit Rex Tillerson. L'Arabie saoudite sunnite considère l'Iran chiite comme son principal rival au Moyen-Orient. Les deux pays s'opposent notamment sur les conflits en Syrie et au Yémen.

La Maison Blanche a précisé que les contrats militaires allaient aussi renforcer la capacité du royaume à "contribuer aux opérations de contre-terrorisme à travers la région", ce qui "réduira le fardeau" pour l'armée américaine. Donald Trump compte ainsi voir Ryad jouer un plus grand rôle dans la lutte contre les groupes jihadistes de l’organisation État islamique et Al-Qaïda.Accord militaires

Le royaume saoudien, de son côté, compte sur les États-Unis pour contrer l'influence de l'Iran, son rival au Moyen-Orient, alors que Washington espère un plus grand engagement de Riyad dans la lutte contre «le terrorisme» et l'extrémisme religieux.

La Maison-Blanche appelle donc de ses voeux une implication plus forte des pays du Golfe dans la lutte contre ceux que Donald Trump qualifie de « terroristes islamiques radicaux ».

« L'énorme point d'interrogation à garder en tête si l'Arabie saoudite signe des contrats pour un total de 100 milliards de dollars, est de savoir comment ils pourront régler la facture, avec les prix actuels du pétrole », tempère Bruce Riedel, ancien de la CIA aujourd'hui analyste à la Brookings Institution.

Un discours attendu sur l'islam

L'absence de voile de Melania est un premier signe de respect que l'on peut interpréter de la part des musulmans aux non -musulmans

En Arabie saoudite, le président américain participera à un sommet avec 50 dirigeants de pays musulmans. Il doit prononcer devant eux le discours fondateur de sa politique moyen-orientale, et leur faire comprendre notamment qu'il souhaite lutter contre le terrorisme, et non contre l'Islam.

« J'exprimerai la position du peuple américain de manière franche et claire », a promis M. Trump dans son allocution hebdomadaire diffusée vendredi soir.

Il devrait souligner ses "espoirs" pour une "vision pacifique" de l'islam. Son influent conseiller à la sécurité nationale, le général H.R. McMaster, a promis un discours "source d'inspiration" mais aussi "franc". "Il sera très direct, en évoquant la nécessité d'affronter l'extrémisme et le fait que nombreux sont ceux dans le monde musulman qui n'ont non seulement pas fait assez mais aussi encouragé cet extrémisme, au-delà des belles paroles de surface", a expliqué un responsable de la Maison Blanche Nul doute qu'il opte pour un registre qui pourrait finalement ne pas être très éloigné de celui de ses deux prédécesseurs, Barack Obama et George W. Bush..

Voyage long au programme chargé.

Dans la même semaine, il doit également visiter les lieux saints des trois grandes religions monothéistes, et parler au pape François, aux Israéliens et aux Palestiniens.

Dans un voyage très long, chaque mot va compter et  les pièges sont multiples pour un président qui n'aime pas lire les dossiers. En termes de communication, le programme est chargé: à chaque étape, un discours ou une rencontre essentielle.

Ce baptême du feu de Donald Trump sur la scène internationale sera tout aussi important en Europe ou au Proche-Orient qu'en politique intérieure, où le président a besoin de soigner son image écornée

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

NOUVELLE CONTROVERSE

QUE SE PASSE-T-IL A LA MAISON BLANCHE

Le président aurait suggéré, en février, au patron du FBI d’interrompre une enquête sur son ex-conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn.

Le rythme des révélations montre la combativité d’une partie de la presse américaine face à un président avec lequel elle entretient de mauvais rapports. La multiplication des « fuites » qui alimentent les accusations des républicains les plus radicaux pleuvent.

 

Le limogeage du directeur du FBI, James Comey avait déjà fortement secoué la Maison Blanche.

Puis une première enquête du Washington Post affirmait que le président des Etats-Unis avait divulgué des informations classifiées à une délégation russe, le 10 mai.

Certes M. Trump était habilité à partager des informations classifiées concernant des projets d’attentats de l’organisation Etat islamique (EI) avec le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Mais selon des médias américains, Israël aurait fourni ces informations aux États-Unis dans le cadre d'un strict accord de renseignement et ne voulait surtout pas qu'elles soient partagées avec un autre pays.

Ces informations concernent la capacité du groupe État islamique à armer de manière sophistiquée des ordinateurs portables. Elles sont tellement sensibles qu'elles n'ont même pas été partagées au sein de l'alliance des «Five Eyes» (États-Unis, Royaume-Uni, Australie, Canada et Nouvelle-Zélande), selon le Wall Street Journal.

Et voilà maintenant le New-York Times qui dévoile d'autres informations troublantes : le président des États-Unis est désormais soupçonné d'avoir voulu mettre fin à une enquête du FBI visant son conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, dont il venait d’obtenir la démission.

M. Flynn avait été contraint,on s'en souvient, de démissionner le 13 février pour avoir omis de révéler des contacts répétés avec l'ambassadeur russe aux États-Unis l'an dernier, dont certains auraient porté sur des sanctions américaines contre Moscou.

Cet échange aurait fait l’objet d’une note rédigée par le directeur de la police fédérale aussitôt après son entrevue, dans le bureau Ovale de la Maison Blanche.

Ce bref échange entre les deux hommes se serait tenu au terme d’une rencontre à laquelle participaient également le vice-président, Mike Pence, et l’attorney général des Etats-Unis, Jeff Sessions.

L'ancien patron du FBI James Comey aurait pris l'habitude de rédiger des mémos sur ces conversations avec Donald Trump en raison de ce qu'il percevait comme des «tentatives déplacées du président d'influencer une enquête en cours».

La Maison Blanche a nié en bloc ces affirmations, en assurant que le contenu de la note ne correspondait pas à une « description juste ou honnête de la conversation entre le président et M. Comey ».

Elle a catégoriquement contesté cette version des faits, qui pourrait constituer une possible obstruction à la justice, affirmant que le président n'avait «jamais demandé à M. Comey ou qui que ce soit d'autre de clore une enquête».«Ce n'est pas un récit fidèle (...) de la conversation entre le président et M. Comey», a indiqué un responsable de l'administration sous couvert d'anonymat.

Dans le cas contraire ce serait une tentative d’obstruction visant la justice...ce qui dépasse en importance les révélations précédentes.

Les réactions à cette dernière révélation ont fusé de toute part.

Le leader de l'opposition démocrate du Sénat, Chuck Schumer, a déclaré depuis l'hémicycle. «C'est un test sans précédent pour le pays. Je le dis à tous mes collègues du sénat: l'histoire nous regarde» sur un ton grave

«C'est une des plus graves accusations qu'on puisse porter contre un dirigeant», a renchéri le sénateur démocrate Dick Durbin.

Quant au républicain Richard Burr, président de la commission sénatoriale du renseignement, il s'est montréplus circonspect. «Je pense que le directeur (Comey) nous aurait peut-être informé s'il y avait eu une demande de cette nature», a-t-il affirmé, jugeant qu'il faudrait «plus que des sources anonymes» pour le convaincre.

Il est vrai que quatre mois après son arrivée au pouvoir et à quelques jours de son départ pour son premier grand voyage à l'étranger, ces révélations explosives en cascade placent le locataire de la Maison-Blanche Donald Trump dans une position inconfortable.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

TRUMP N'AURAIT-IL PAS PARTAGE DES INFORMRMATIONS CLASSIFIEES AVEC LES RUSSES?

Le président américain Donald Trump a reçu à la Maison Blanche le 10 mai 2017 le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Lundi soir, la Maison Blanche a démentit officiel des révélations du Washington Post, selon lesquelles Donald Trump aurait partagé des informations « hautement classifiées » avec Moscou mercredi dernier, 24 heures après le limogeage du patron du FBI.Mais de nombreux élus demandent des explications la polémique pouvant abimer les relations de Washington avec ses alliés et mettre en danger des sources sur le terrain.

Le quotidien américain, rapporte que Donald Trump aurait  déclaré dans le bureau ovale devant le chef de la diplomatie russe, Sergeï Lavrov, et l’ambassadeur russe Sergueï Kislyak les propos suivants :

« Je reçois de très bonnes informations. Il y a des personnes qui me briefent sur le renseignement chaque jour. ».

Et au président américain de fournir des détails très précis autour d’une menace liée à l’utilisation d’ordinateurs portables explosifs par Daesh.

Une information fournie par un allié; « L’article, tel que rapporté, est faux. J’étais dans la pièce », a affirmé son conseiller à la sécurité nationale, le général McMaster.

« A aucun moment, des méthodes de renseignement ou des sources n’ont été évoquées », a-t-il martelé mais il n'aurait pas contester explicitement que des informations classifiées aient été divulguées.

Le commandant en chef des Etats-Unis, rappelle le New York Times, a le droit de partager des informations classifiées mais si l’information a été fournie dans le cadre d’un programme de collaboration sur le renseignement Washington par un allié, il est nécessaire d'obtenir l’accord explicite de son partenaire.

Bien-entendu les réactions n'ont pas tardé. Au sénateur démocrate Cory Booker de déclarer : « Partager des informations hautement classifiées avec la Russie met à mal notre sécurité nationale et la confiance de nos alliés, et met des vies en danger ». Selon le républicain Bob Corker, « la Maison Blanche doit se ressaisir. Le chaos produit par le manque de discipline crée un climat inquiétant ».

Donald Trump n'a pas a priori enfreint la loi puisque un président dispose d'une grande marge de manœuvre pour déclassifier les informations dont il dispose. Mais son initiative pourrait mettre en danger le partage de renseignement avec des alliés proches. La divulgation de ces informations sensibles ont de graves incidences dans la mesures où ces dernières pourraient fournir la façon dont elles ont été collectées par ailleurs mettre en difficulté des sources.

"les menaces posées par des organisations terroristes à nos deux pays, y compris les menaces pesant sur l'aviation civile".

"L'histoire, telle qu'elle a été rédigée, est fausse", a déclaré le général H.R. McMaster, qui dirige le Conseil de sécurité nationale et a assisté à la réunion.

Selon le quotidien américain, Donald Trump "a commencé à décrire les détails d'une menace terroriste posée par le groupe EI et liée à l'utilisation d'ordinateurs portables dans des avions".

"Nous n'avons aucun moyen de savoir ce qui a été dit mais la protection des secrets de notre nation est cruciale", a déclaré Doug Andres, porte-parole de Paul Ryan, président républicain de la Chambre des représentants.

Ces révélations tombent au moment où le rôle joué par Moscou dans la campagne présidentielle américaine après le limogeage surprise du patron du FBI James Comey, reviennent à l'ordre du jour. Elle tombent aussi à quelques jours du départ de Donald Trump pour son premier voyage à l'étranger , en Arabie saoudite, en Israël, au Vatican, à Bruxelles (sommet de l'Otan) et en Sicile (G7).

 

La rencontre entre Trump et Lavrov n'aurait-elle pas été perçue comme un coup diplomatique du Kremlin, quelques mois après la mise en place de sanctions américaines contre la Russie pour son ingérence dans l'élection présidentielle de 2016 ?
Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LIMOGEAGE DU PATRON DU FBI

JAMES COMEY PAR DONALD TRUMP

«Le président a accepté la recommandation du ministre de la Justice et du ministre de la Justice adjoint concernant le limogeage du directeur du FBI», a indiqué le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer

« Le FBI est l'une des institutions les plus respectées de notre pays et aujourd'hui marquera un nouveau départ pour l'agence-phare de notre appareil judiciaire », a indiqué Trump dans un communiqué.

Le président des États-Unis Donald Trump a limogé mardi le patron du FBI James Comey.

La recherche d'un nouveau directeur du FBI débute « immédiatement », a précisé la Maison-Blanche.L'ex-maire de New York Rudy Giuliani (qui fut aussi procureur fédéral dans cette ville), le gouverneur du New Jersey Chris Christie, ou encore l'amiral Mike Rogers, directeur de la NSA, le service d'écoute et d'espionnage des Etats-Unis, font partie des pressentis au Federal Bureau Investigation.

.Mardi après-midi, Donald Trump a justifié le licenciement du directeur du FBI en s'appuyant sur une note du ministre de la justice adjoint, Rod Rosenstein. "Il aurait dû transmettre les conclusions de son enquête au ministère de la Justice, et ne pas clore l'enquête seul. Cette affaire des emails est l'enquête criminelle la plus retentissante de ces dernières années, et James Comey a outrepassé ses droits".

 

Cette décision a provoqué une onde de choc à Washington . La raison officiellement avancée par l'administration Trump pour ce limogeage est la façon dont M. Comey, 56 ans, a mené le dossier des courriels de la candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton. James Comey est accusé notamment d'avoir mal traité cette dernière en dévoilant de nombreux détails de l'enquête....

En effet le 28 octobre 2016, James Comey provoquait l'effet d'une bombe dans la dernière ligne droite de la campagne: il annonçait au Congrès la découverte de nouveaux messages justifiant une relance des investigations sur ces courriels, closes en juillet.

Ce n'est que deux jours avant le scrutin du 8 novembre que M. Comey annoncera n'avoir finalement à nouveau rien trouvé de pénalement répréhensible.Le directeur du FBI avait été accusé de partialité dans la campagne présidentielle.

Mais M .Comey continuait à mener son enquête sur les liens éventuels entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie.

La police fédérale continuait notamment à être chargée de l'enquête.

Donald Trump a donc limogé le directeur du FBI James Comey, qui continuait à mener une enquête pour déterminer si des membres de l’entourage du président ont collaboré aux efforts russes pour influencer l’élection présidentielle américaine de 2016. La décision du président Trump surviendrait à la fin d’une journée où le ministère de la Justice et le FBI aurait envoyé une lettre au Congrès pour rectifier le témoignage de Comey devant la commission des Affaires judiciaires du Sénat la semaine dernière. Le directeur du FBI aurait fourni des détails inexacts en tentant de justifier sa décision de rouvrir l’enquête sur les courriels d’Hillary Clinton à quelques jours de l’élection présidentielle !!

Selon cet article du New York Times, ce serait la raison pour laquelle Comey aurait été congédié pour l’ensemble de sa gestion de l’enquête sur les courriels d’Hillary Clinton.

Comey avait confirmé l’existence d’une enquête du FBI sur des membres de l’entourage de Trump en mars dernier lors d’une audition tenue par la commission du Renseignement.Le FBI enquête actuellement sur une éventuelle « coordination » entre des proches de Donald Trump et des responsables russes pendant la campagne américaine . Comey a estimé que la Russie représentait « la plus grande menace d'un pays sur terre, étant donné ses intentions et ses capacités ».

. « Monsieur le Président, avec tout le respect que je vous dois, vous faites une grave erreur », a déclaré le chef de file de l'opposition démocrate du Sénat, Chuck Schumer. Lors d'une conférence de presse au Capitole, il a appelé à la nomination d'un magistrat indépendant pour prendre en main l'enquête russe, actuellement menée par le FBI, jugeant que les Américains étaient en droit de soupçonner que ce limogeage était une tentative d'« étouffer » l'affaire.

Mercredi à la Maison-Blanche le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov devait initialement rencontrer son homologue américain Rex Tillerson au sujet du conflit en Syrie.

Il s'agit d' « une affaire interne » américaine, a réagi mercredi le Kremlin, « espérer que cela n'aura pas d'impact » sur les relations entre les deux pays.

Interrogé à ce sujet, Sergueï Lavrov, souvent ironique devant la presse:

« Il a été viré ? Vous plaisantez, vous plaisantez. »

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

UN LIKE DECAPANT DE LA FIRST LADY AMERICAINE QUI DEVRAIT RAPPELER A LA MODESTIE NOS GUIGNOLS DE POLITIQUE SURTOUT EN CE JOUR DE VOTE!!
ET AUJOURD'HUI ELLE A UNE FOIS DE PLUS MONTRE SON CARACTERE BIEN TREMPE FACE A SON EPOUX EN REPOUSSANT LA MAIN QU'IL LUI TENDAIT SUR LE TAPIS ROUGE EN ISRAEL!!!

Un tweet moqueur de la First Lady destiné à son époux de Président et voilà que toute la Toile s'enflamme ! C'est que me direz-vous on est habitué à entendre de telles rumeurs sur cette belle femme ,ex-mannequin glamour, que personne en réalité ne connaît !

Toujours est-il qu'il lui en a fallu du courage pour quitter sa patrie la Slovénie aussi jeune et que sa merveilleuse plastique n'a certainement pas suffi à lui ouvrir les portes de l'Amérique, ne vous-en-déplaise.

D'ailleurs il n'échappera à personne qu'elle a un visage déterminé et des yeux expressifs sous leur air rêveur .Garder à plus de quarante ans une aussi belle silhouette signifie également un entraînement sportif quasi quotidien. Bref on est bien loin de la femme soumise et se pliant aux humeurs fantasques d'un homme pour de l'argent que l'on veut bien nous décrire..

C'est qu'il faut tenir sur la longueur, un marathon et non un sprint.

La first Lady ne doit pas manquer d'humour pour partager la vie d'un tel personnage haut en couleur qu'est le président Donald Trump investi le 20 janvier dernier à Washington. A les voir côte à côte rien de simiesque pour sûr. Une Mélania Trump sûre de son pouvoir de séduction mais discrète dans sa carapace, un Président turbulent et enfant terrible : voici une alchimie qui peut faire fonctionner un couple aux antipodes dans leur personnalité et leur parcours. Car qui vous dit que sous cet air bravache et fanfaron ne se cache pas un ancien enfant Fragile ?

La belle Mélania n'a-t-elle pas révélé qu'elle avait l'impression d'avoir deux garçons ? Donald et Baron Junior.

Alors oui Mélania Trump est une femme au caractère trempé et ce petit tweet liké désinvolte via son ancien compte (@MELANIATRUMP) avec près de 900 000 abonnés ne fait que corroborer la force de caractère de la First Lady. Trois jours de délai avant un démenti obligé pour ne pas frôler le scandale d 'Etat, certes, trois jours surtout pour se délecter d'un commentaire amusant parodiant son époux sur le mur : "Il semble que le seul mur que Donald Trump ait construit est celui entre lui et Melania Trump",commentait l'écri­vain Andy Ostroy ce mardi 2 mai en montrant sur un GIP le changement d'expression de la première dame, souriante devant Donald Trump jusqu'à ce qu'il ne lui tourne le dos.

Un petit épisode à l'avantage de notre First Lady américaine avant le communiqué de presse diffusé par ses équipes "Elle igno­rait tout de la polé­mique lorsque j'ai abordé le sujet, a-t-elle expliqué. Il s'avère que c'est un ancien compte Twit­ter qu'elle n'uti­lise presque plus. Depuis, nous avons changé le mot de passe."

Comme le remarque le site américain People, @MelaniaTrump n'a aimé que deux messages depuis le lancement de son profil en janvier 2010: son premier message, dans lequel elle dit "Bonjour Twitter".

Un peu d'humour cinglant décaperait nos marionnettes politiques à la française !

Bon baiser d'une électrice blasée.
Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

ÉTATS-UNIS: LES CENT JOURS DE DONALD TRUMP

"Aucune présidence n'en a fait autant en si peu de temps", a proclamé Donald Trump lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche le 16 février.

 

Le cap des 100 jours est arrivé ce samedi, mais Donald Trump a, semble-t-il, oublié son rendez-vous avec le peuple américain.. Lui parler de cette échéance ? «Ridicule», tweete-t-il le 21 avril .Il n 'a eu de cesse depuis le début de son mandat d' inviter les médias pour exhiber sa signature sur ses actes présidentiels. Mais qu'a-t-il fait depuis ces cents jours de marquant ?

Donald Trump a choisi l'hyperbole : " Aucune administration n'a accompli davantage en quatre-vingt-dix jours ", " nous avons déjà créé 600.000 emplois ", " nous tenons nos promesses, une à une " et de " grands changements sont en train de se produire " !

Le président n'a en réalité fait passer aucun texte significatif :

Où sont les dix projets de loi qu'il avait promis de présenter au Congrès au cours de ses cent premiers jours de mandat ? Le président a certes mis en œuvre une partie des 18 mesures promises pour le premier jour avec l'augmentation des expulsions de clandestins, le retrait de l'Accord de partenariat transpacifique, l'obligation d'accompagner toute nouvelle loi par la suppression de deux autres et la nomination d'un juge conservateur (Neil Gorsuch) à la Cour suprême .

L'envoi de missiles sur une base aérienne syrienne après l'emploi d'armes chimiques par le régime d'Assad a été bien perçue même si cette frappe ne s'inscrit dans aucune stratégie claire vis-à-vis de la Syrie...

Des échecs par contre.

L'abrogation mort-née de l'Obamacare, la fameuse réforme de la santé instaurée par son prédécesseur. Même cette loi abrogeant et remplaçant l'Obamacare n'a pas obtenu le soutien des Républicains !

Sa grande promesses "d'annulation de tout financement fédéral aux villes sanctuaires" et "d'interdiction de l'immigration en provenance des pays terroristes" se voit bloquée par les tribunaux ...

Par contre il a signé force décrets.

"Un décret présidentiel indique à tous les fonctionnaires et employés fédéraux qu'il s'agit d'un ordre du président des États-Unis, consigné par écrit", explique un haut fonctionnaire sous couvert de l'anonymat, dans l'avion officiel Air Force One qui ramène le président à Washington D. C. "C'est l'acte exécutif le plus élevé dans l'ordre hiérarchique."

Mais les experts en droit ont démontré que Donald Trump pouvait envoyer un simple courriel aux administrations en charge de les exécuter plutôt que d'avoir recours au décret. Qu'il s'agisse de l'étude de la manière de resserrer certaines conditions d'obtention d'un visa de travail ou d'un mémorandum pour la vérification des importations d'acier par le département du Commerce ...là où une simple demande à son ministre Willbur Ross aurait suffi.

Pour quel bilan ?

Rien d'un Franklin Roosevelt en 1933, qui avait fait voter illico presto les quinze lois de son New Deal.

Reste la hausse de la Bourse, la baisse des entrées illégales depuis le Mexique et la forte croissance de l'emploi...mais ce n'est pas du fait du nouveau locataire de la Maison Blanche mais un héritage de l'ère Obama.

Les 100 jours le symbole de son efficacité ?

Une impopularité après trois mois de pouvoir à un niveau stratosphérique (54 %).

Mais le plus grave pour Donald Trump est d'ordre politique : Il se trouve bloqué à droite, au centre et à gauche. L'aile conservatrice a fait échouer sa loi remplaçant l'Obamacare , la fraction modérée des républicains se méfie de celui qui risque de lui faire perdre la prochaine élection et les démocrates n'ont pas la moindre envie de lui faire un cadeau.

Il mécontenterait à peu près tout le monde et sur la scène internationale il reste imprévisible.

Larry Ricky pour DayNewsWorld

 

PREMIERE SORTIE PUBLIQUE DE BARACK OBAMA .

«Il s'est passé des choses en mon absence?»

Depuis fin janvier, on a vu l'ancien président démocrate écumer les mers du sud, des Caraïbes à la Polynésie, faire du kite surf ...loin des trépidations de la vie politique à Washington. Le prédécesseur de Donald Trump n'avait fait aucun discours ni donné aucune interview depuis son départ de la Maison-Blanche le 20 janvier .A part une dizaine de tweets et quelques communiqués que ce soit pour la défense de sa grande loi sur la santé ou la réfutation des allégations de son successeur sur une mise sur écoute de la Trump Tower pendant la campagne électorale.

Trois mois de vacances pour se délester du lourd poids d'une charge présidentielle de huit ans auront suffi à l’ancien président américain, Barack Obama. Ce dernier est apparu très à l’aise à Chicago , sa ville d'adoption : détendu et tout sourire, sans cravate, bref plus cool que jamais, il s'est même permis une plaisanterie en guise d' introduction: «Il s'est passé des choses en mon absence?»

Une standing ovation de près de 500 étudiants l'ont accueilli de quoi lui inspirer une nouvelle vocation longuement mûrie cependant.

Ce lundi à l’Université de Chicago (États-Unis) il a donc renoué ses liens avec la jeunesse américaine et prononcé son premier discours depuis son départ de le Maison-Blanche dans un auditorium de l’Université de Chicago (États-Unis). Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l’événement se déroulait à l’université de Chicago : il y a été professeur de droit constitutionnel et le revoilà au contact de la jeunesse qui semble le faire vibrer. Retour aux sources donc.

En effet abandonnant la politique au sein d'un parti il a décidé de commencer une nouvelle phase de sa carrière : encourager une nouvelle génération d’Américains à s’engager en politique.

Tout d'abord en glissant malicieusement ce petit conseil du professeur-mentor aux jeunes de la génération « selfie » : « Soyez un peu plus circonspects avec vos selfies et vos photos », plaisantant sur le fait qu’il n’aurait peut-être jamais été élu président si des photos avaient existé sur sa période de lycée, quand il fumait du cannabis !

Mais surtout en déclarant : « La chose la plus importante que je puisse faire est d’aider à préparer la prochaine génération de leaders à prendre le relais pour tenter de changer le monde »

Pourquoi ce choix ? : « Notre taux de participation aux élections est l’un des plus bas de toutes les démocraties […] Les seuls à pouvoir résoudre ce problème ce sont les jeunes, la prochaine génération. » a-t-il déploré.

C'est donc en prenant le problème à sa racine et en abattant les obstacles à l'engagement politique qu'il faut s'attaquer. «Si on y parvient, tout se passera bien. Je suis toujours incroyablement optimiste», a-t-il insisté.

Puis il a animé une conversation de plus d’une heure avec six jeunes de toutes origines, lycéens et étudiants de Chicago pour la plupart, jouant au conférencier- modérateur.

Ce faisant, Barack Obama n’a en revanche pas prononcé une parole sur Donald Trump à presque cent jours de la nouvelle présidence.

La jeunesse et la citoyenneté sont bien ancrées également au cœur du projet de la Fondation Obama. Ce sera la mission principale de la fondation Obama, qu’il a lancée avec sa femme, Michelle. Elle sera implantée dans un quartier du sud de Chicago, là où précisement le prédécesseur de Donald Trump a commencé sa carrière de militant associatif.Le futur «Centre présidentiel Barack Obama», pas encore construit, abritera notamment une bibliothèque et les bureaux de la fondation. Les archives de l’administration du 44e président des États-Unis y seront entreposées pour être indexées et progressivement déclassifiées.

Et l'agenda de l'ex-président des Etats-Unis commence à se remplir !

Le 7 mai, remise de la distinction « Profile in courage » de la fondation John F Kennedy à Boston décernée pour la réforme de la santé, le rétablissement des relations diplomatiques avec Cuba et la signature de l’Accord de Paris sur le climat

Le 9 mai, le voilà à Milan (Italie) pour la conférence sur l’innovation alimentaire, consacrée à l’utilisation de la technologie dans l’agriculture (Global food innovation summit).

Le 25 mai, à Berlin en compagnie de la chancelière Angela Merkel, pour une discussion dans le cadre de la célébration du 500e anniversaire de la Réforme protestante.

Sans compter ses interventions payées devant des audiences privées. Le couple Obama est en effet enregistré auprès de l’agence Harry Walker qui organise les conférences.

Tout un programme !

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LES REVIREMENTS SPECTACULAIRES DE

TRUMP PRESIDENT EN POLITIQUE ETRANGERE .

A peine trois mois après son installation à la Maison Blanche et voilà que Donald Trump oublie ses prises de position fracassantes de sa campagne. Ce revirement du président américain en faveur d'une politique étrangère plus conventionnelle intervient sur fond de luttes d'influence au sein de son gouvernement avec le déclin de la prééminence des politiques, en particulier de son principal conseiller en stratégie, Steve Bannon au profit des hommes de terrain.

Ces changements radicaux trahissent la complexité des équilibres mondiaux et de leur géopolitique.

«Les circonstances changent», a reconnu sur CNN le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer, une théorie bien connue à Washington qui veut qu'une fois assis dans le Bureau ovale les présidents des États-Unis voient les choses d'un autre œil !

Jeffrey Rathke, ancien porte-parole de la diplomatie américaine, qui s'exprimait auprès de l'AFP pense que ces changements traduisent une forme de normalisation de la politique étrangère de Trump et «une grande continuité» avec celle d'Obama.

Le président Trump qui se voulait «isolationniste» et «protectionniste» a opéré en effet de spectaculaires revirements que ce soit sur la Chine, la Syrie, la Russie ou l'OTAN .

Dans ses meetings de campagne, il s'en prenait sans cesse à la Chine accusant Pékin d'être un "champion" de la manipulation, qualifiait l'Otan d'obsolète et exprimait le souhait d'un réchauffement des relations russo-américaine.

Or le candidat Trump laissait entendre qu'il souhaitait à tout prix nouer une alliance avec la Russie de Vladimir Poutine. un dirigeant «fort» et «intelligent». iIl se rend compte des différends entre les deux puissance avec l'épineuse question de la Syrie. Donald Trump a insisté sur le fait qu'il «ne connaissai(t) pas Poutine», que les relations entre les puissances nucléaires étaient «peut-être au plus bas (niveau) de tous les temps» . En effet après l'attaque chimique du 4 avril, il a tenu le président syrien, Bachar al Assad, pour responsable .Le locataire de la Maison Blanche est allé jusqu'à traiter le président Bachar al-Assad de «boucher et d'«animal».

Et la Russie soutient le régime syrien...D'ailleurs en recevant mercredi le secrétaire d'État Rex Tillerson, Poutine n'a pas manqué de déplorer une relation très détériorée entre les deux ex-adversaires de la Guerre froide. Pire que sous la présidence de Barack Obama ! M. Tillerson et l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley ont en effet demandé à Moscou de revoir sa position sur Damas, son allié . On est bien loin du rapprochement avec Moscou qui fut la grande affaire de la campagne du milliardaire...

En ce qui concerne la Chine, le revirement est également radical : Non Pékin n'est plus accuser d'être un «manipulateur de devises» comme il le déclamait durant sa campagne, Pékin ne sous-évalue plus le yuan au risque de provoquer une «guerre commerciale ! M. Trump a changé totalement puisqu'il déclare lui-même dans le Wall Street Journal que les Chinois «ne manipulent pas leur monnaie».

Et plus encore, le courant est très bien passé avec son homologue chinois Xi Jinping qu'il avait reçu les 6 et 7 avril en Floride. Il est allé jusqu'à vanter «une bonne alchimie» entre les deux chefs d'Etat qu'ils sont ! "Le président Xi veut faire ce qui est bien. Le contact a été très bon, je pense qu'il y a eu une bonne alchimie, je pense qu'il nous aidera avec la Corée du Nord", a-t-il précisé, laissant tout de même entendre que Washington pourrait régler seul le "problème" de la Corée du Nord, si nécessaire. Les deux hommes se sont même entretenus par téléphone de la situation en Corée du Nord, quelques jours après leur rencontre en Floride. Quitte à ce que ses bonnes relations avec le président chinois, Xi Jinping, déboussolent les alliés asiatiques des États-Unis (Taiwan) ...

Venons-en à l'OTAN et son spectaculaire retournement sur la question.

L'Otan, subitement, n'est plus obsolète et sait s'adapter aux nouvelles menaces.

Durant sa campagne et au début de sa présidence, l'homme d'affaires avait taxé l'Alliance atlantique d'«obsolète» et exhortait les alliés du Vieux continent d'augmenter leurs dépenses militaires. Il incombait selon lui de mieux répartir le «fardeau financier». Et voilà que lors d'une conférence de presse mercredi avec le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg, M. Trump a fait volte-face : « c'était obsolète »..Cependant il demande que ses alliés montent leurs budgets militaires à 2% de leur PIB.

Pourquoi de tels revirements ?

Lors de sa première grosse crise diplomatique, le président des Etats-Unis s'est entouré d' experts militaires plutôt que de politiques...

Selon Christine Wormuth, ancienne sous-secrétaire à la Défense dans le gouvernement Obama, Donald Trump "commence à avoir une approche plus nuancée et une compréhension plus en profondeur d'un grand nombre de questions".

Cette évolution en matière de politique étrangère semble montrer qu'il accorde maintenant sa confiance aux experts du sujet et non plus exclusivement à son équipe de campagne.Ainsi il s'accorde aux vues de son secrétaire à la Défense, James Mattis, du chef de la diplomatie, Rex Tillerson, et du conseiller national à la sécurité, H.R. McMaster.

Désormais on ne peut plus qualifier Donald Trump de président «isolationniste» qui voudrait dégager l'Amérique des crises internationales ...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

 

LA "MERE DE TOUTES LES BOMBES"

LARGUEE EN AFGANISTAN PAR LES ETATS-UNIS

La frappe avec la bombe GBU-43 d’environ 10 000 kilos, a visé à environ 16 h 30 heure française une « série de grottes » dans la province de Nangarhar (est de l’Afghanistan)

Il s'agit de la plus puissante bombe non-nucléaire jamais utilisée par les américains.

C'est là qu' un soldat américain a été tué dans une opération le week-end dernier contre les djihadistes.

«La mère de toutes les bombes»- le surnom donné à l'engin- est une bombe thermobarique GBU-43, pèsant plus de 10.000 kilo longue de plusieurs mètres et guidée au GPS,Il s'agit de la plus puissante bombe non-nucléaire jamais utilisée par les américains . Elle n'avait jamais été utilisée au combat auparavant.Elle est dénommée MOAB (Massive Ordnance Air Blast) bombe à effet de souffle massif.

« Alors que leurs pertes augmentent», les djihadistes ont recours «à des bunkers et tunnels pour renforcer» leur défense, a indiqué dans un communiqué le général John Nicholson, le chef des forces américaines en Afghanistan. La bombe GBU-43 «est la bonne munition pour venir à bout de ces obstacles et maintenir l'élan de notre campagne» contre le groupe État islamique en Afghanistan, a-t-il ajouté.La bombe GBU-43 « "est la bonne munition pour venir à bout de ces obstacles et maintenir l'élan de notre campagne » contre le groupe Etat islamique en Afghanistan, . «Nous devons leur dénier leur liberté de mouvement, et c'est ce que nous avons fait», a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer lors de son briefing à la presse.

Cette frappe est destinée à soutenir les forces américaines et afghanes sur place, dans leurs combats contre les talibans et le groupe Etat islamique . Il faut savoir que les Etats-Unis ont environ 8 400 soldats en Afghanistan qui forment, conseillent et appuient les forces afghanes dans leurs combats.

Paul Emison pour DayNewsWorld

UN PORTE-AVION AMERICAIN ENVOYE

VERS LA COREE DU NORD PAR PRECAUTION ?

La menace numéro un dans la région reste la Corée du Nord, en raison de son programme de missiles irresponsable, déstabilisateur et imprudent, et de la poursuite (de ses recherches) en vue de disposer d'armes nucléaires» a exposé le commandant Dave Benham.

Les Etats-Unis manifestent clairement leur volonté de contrer les pays menaçant d'après Donald Trump l'intégrité de leur territoire.

C'est ainsi qu'après sa frappe en Syrie pour punir le régime Assad d'une attaque chimique présumée, , ils s'en prennent à un autre pays la Corée du Nord visant son programme nucléaire. Les services de renseignement américains pensent que la Corée du Nord serait en capacité d'avoir d'ici deux ans un missile à tête nucléaire capable de frapper le sol américain .

Un porte-avions américain et sa flotte se dirige donc vers la péninsule coréenne.

Ce groupe aéronaval comporte le porte-avions Carl Vinson, de la classe des porte-avions Nimitz, son escadron aérien, deux contre-torpilleurs avec missiles et un croiseur lanceur de missiles.

"Le commandement américain dans le Pacifique a ordonné au groupe aéronaval déployé autour du porte-avions USS Carl Vinson d'être à disposition et présent dans l'ouest du Pacifique, et ce par mesure de précaution", a déclaré son porte-parole, le commandant Dave Benham, à l'AFP. Il a précisé que "la menace numéro un dans la région reste la Corée du Nord, en raison de son programme de missiles irresponsable, déstabilisateur et imprudent, et de la poursuite (de ses recherches) en vue de disposer d'armes nucléaires".

L'attitude des Etat-Unis ne fait que conforter la Corée du Nord dans la poursuite de son programme nucléaire. Samedi la Corée du Nord a qualifié l'attaque américaine en Syrie d'"acte d'agression intolérable". "La réalité d'aujourd'hui montre que nous devons exercer pouvoir contre pouvoir, et cela prouve plus d'un million de fois que notre décision de renforcer notre dissuasion nucléaire a été le bon choix", a ajouté un porte-parole non identifié du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle KCNA.

D'autant que le président américain s'est prêt à intervenir unilatéralement en Corée du Nord . N"ous (...) sommes prêts à agir seuls si la Chine n'est pas capable de se coordonner avec nous" pour contrer les ambitions nucléaires de Pyongyang, qui violent le droit international, avait déclaré le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson depuis Mar-a-Lago, en Floride.

Donald Trump et ont longuement discuté, à Mar-a-Lago, et Donald Trump aurait d'ailleurs demandé à son homologue chinois Xi Jinping de faire pression sur Kim Jong-Un lors de leurs entretiens dans la résidence privée du nouvel hôte de la Maison Blanche.

Si les experts soulignent les avancées nord-coréennes dans le domaine du nucléaire , ils estiment cependant que la Corée du Nord est encore loin de maîtriser la technologie de missiles stratégiques mer-sol (MSBS) seule capable de menacer les Etats-Unis...

Larry Ricky pour DayNewsWorld

FRAPPE AMERICAINE EN SYRIE

APRES

L'ATTAQUE CHIMIQUE

Les Occidentaux n'ont pu être que surpris par la rapidité de la frappe américaine en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad. C'est un avertissement fort lancé au dictateur Bachar al-Assad après l'attaque chimique perpétrée : Pas moins de 59 missiles Tomahawk tirés par deux navires américains en Méditerranée ont visé une base militaire d'Al-Chaayrate du régime située dans la province d'Idleb ,au centre du pays.

Assiste-t-on à un revirement géopolitique avec l'arrivée de Trump à la Maison Blanche ? Pour le Président américains « la ligne  rouge» a été franchie.

Le 4 avril, Khan Cheikhoun, une ville contrôlée par des rebelles et des jihadistes est touchée par une attaque chimique lors d'un raid aérien.On déplore au moins 160 morts dont 27 enfants, et plus de 160 blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Ce raid n'est pas sans rappeler l'"attaque chimique" au gaz sarin qui avait fait plus de 1.400 morts dans la banlieue de Damas en 2013.

La menace claire du président américain Donald Trump de passer à l'action tombe dès le lendemain le 5 avril. "Ces actes odieux par le régime d'Assad ne peuvent pas être tolérés", affirme le président. Il est passé à l'acte dans la nuit du 7 au 8 avril sans passer par une solution orchestrée dans le cadre des Nations unies.

A la télévision depuis sa résidence en Floride, Donald Trump a expliqué que ces frappes étaient "associées au programme" d'armes chimiques de Damas et "directement liées" aux événements "horribles" de mardi. « Empêcher l’utilisation et la diffusion d’armes chimiques mortelles relève de l’intérêt vital de la sécurité nationale des Etats-Unis, a ajouté le président Trump. Il est incontestable que, en ayant recours à des armes chimiques, la Syrie a violé ses obligations aux termes de la convention internationale » sur l’interdiction de ces armes.

Le principe économique de Donald Trump  « América first » vaut dans tous les domaines.

Il n'y a pas encore eu de réaction officielle du gouvernement syrien mais la télévision d'Etat a qualifié les frappes d'"agression".

Beaucoup - Royaume-Uni, Israël, Allemagne, Arabie Saoudite, Australie et d'autres membres de la communauté internationale – se réjouissent de l'initiative américaine.

En revanche Moscou condamne vivement l'opération et suspend l'accord avec Washington sur la prévention d'incidents aériens. Vladimir Poutine juge "inacceptable" d'accuser sans preuve"objective", "fiable" et "réaliste le régime. la Russie dénonce une "agression contre un Etat souverain". "Cette action de Washington cause un préjudice considérable aux relations russo-américaines, qui sont déjà dans un état lamentable", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes. La Russie a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.

Mais d'après les services de renseignement américains les avions qui ont mené l'attaque du 4 avril auraient décollé de la base d'al-Chaayrate . C'est une base connue comme un lieu de stockage d'armes chimiques avant 2013, selon le Pentagone.

Faut-il voir dans ce coup de semonce envers la Syrie un avertissent également pour la Corée du Nord ?

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

TIR D'UN NOUVEAU MISSILE

DE LA COREE DU NORD

EN DIRECTION DE LA MER DU JAPON.

À la veille d'une rencontre importante entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, à la Corée du Nord de provoquer à nouveau ces voisins en tirant ce mercredi un missile balistique en direction de la mer du Japon.

 

Selon un responsable sud-coréen interrogé par Reuters, "le tir a eu lieu possiblement en lien avec le sommet États-Unis Chine, tout en visant, en même temps, à vérifier les capacités du missile". Nul doute que sera évoquée la menace nord-coréenne à Mar-a-Lago en Floride entre Pékin et Washington.L'administration Trump a plusieurs fois estimé que Pékin était la clé d'une solution du problème nord-coréen, mais n'en faisait pas assez dans la résolution de cette question.

Le tir de missile de moyenne portée de type KN-15 a eu également lieu alors que lundi, des manœuvres militaires entre Séoul, Tokyo et Washington ont commencé dans le but de contrer la menace des missiles stratégiques mer-sol tirés par les sous-marins nord-coréens.

Il s'agit d'une « version améliorée » d'un missile de type Musudan de portée intermédiaire, a indiqué l'état-major sud-coréen. Ce type d'engin est conçu pour parcourir 3000 à 4000 kilomètres.Il ne s'agit pas donc pas d'un missile balistique que dont rêve Pyongyang et qui serait susceptible de menacer les États-Unis.

Bien entendu les réactions de Seoul et du Japon ont été virulentes y voyant une provocation supplémentaire enfreignant les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU .Quant aux États-Unis ils ont répondu de manière laconique et Donald Trump a même envisagé d'agir seul contre la Corée du Nord si les tirs persistaient. Dans le Financial Times du 2 avril le président américain Donald Trump ne s'est-il pas dit prêt à «régler» seul le problème nord-coréen, sans l'aide de la Chine. Car il s'agissait d'une deuxième provocation armée , après celle du 12 février, destinée à tester la réaction de la nouvelle administration américaine dirigée par le président Trump

Pyongyang justifie ces tirs de missile balistique inlassablement comme des motifs défensifs et d'exploration spatiale. Il n'y a pas plus de deux semaines déjà, le régime de Kim Jong-un s'est essayé dans le lancement d'un missile depuis sa côte est et en mars rien moins que quatre missiles avaient été tirés du côté du Japon, . Deux essais d'armes nucléaires ont aussi été menés depuis janvier 2016. C'est que pour certains spécialistes il ne fait aucun doute que les fusées nord-coréennes ont des applications à la fois civiles et militaires.

Le dernier tir de fusée par la Corée du Nord date de décembre 2012, lorsqu'elle avait placé un satellite sur orbite au moyen d'une fusée Unha-3.Les essais nucléaires nord-coréens auraient toujours eu lieu quelques mois avant ou après des tirs de lanceurs à longue portée. La mise en orbite d'un satellite "Kwangmyong 3 numéro 2" le 12 décembre 2012 a été suivie le 12 février 2013 par le troisième essai nucléaire de l'histoire du pays (les deux précédents en 2006 et 2009).

Mais on a jamais eu la preuve formelle que le satellite lancé n'était autre chose qu'un leurre. La fusée à l'origine de ce lancement serait en réalité un Taepodong 2, le missile nord-coréen à la portée la plus longue, soit 6000 km. Cette distance englobe presque toute la Russie, la Chine, l'Inde et l'Alaska .

Malgré la rhétorique belliqueuse du régime communiste des spécialistes estiment que ce dernier est encore loin de pouvoir développer un programme crédible de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM).

La rencontre demain entre Donald Trump et sont homologues chinois qui s'annonce tendue ne manquera pas d'évoquer la question cruciale de la Corée du Nord. La Chine est, on le sait, le plus proche allié de Pyongyang et a toujours condamné les essais de la Corée du Nord du bout des lèvres .Car Pékin redoute avant tout les conséquences géopolitiques d'un éventuel effondrement du régime de Kim Jung..

Malgré la multiplication des sanctions des Nations Unies (établissement d'une liste noire des particuliers nord-coréens, gels des avoirs, interdictions de voyager...) la Corée du Nord aurait effectué cinq essais nucléaires. Comment expliquer cette accélération du processus ?

°Serait- ce pour renforcer "le prestige de la Corée du Nord" ?

°Ou/et également pour consolider pour Kim Jung son pouvoir après celui de son défunt père ?

Joannes Courbet pour DayNewsWorld

PORTRAIT OFFICIEL DE MELANIA TRUMP.

 

La Maison-Blanche a diffusé le premier portrait officiel de la première dame des États-Unis, Melania Trump, lundi midi.

La femme du président Donald Trump pose «dans sa nouvelle résidence, la Maison-Blanche dans le salon du deuxième étage donnant au nord sur la chambre de la reine, au sud sur la célèbre chambre de Lincoln.

La First Lady s'est dite

«  honorée de servir en tant que Première dame, et je suis excitée d'être au service des Américains pour les années à venir»

à cette occasion.

Dans ce portrait officiel, elle est vêtue sobrement d'un tailleur noir et d'un foulard autour du cou et cheveux lâchés.

On l'imaginerait fort bien héroïne sortie tout droit d'une séries américaines telles "Dynastie"ou "Santa Barbara", où histoires d'amour, d'argent et de pouvoir se mêlent.

Melania aurait-elle déménagé à la Maison-Blanche après la pétition exigeant son installation dans la résidence présidentielle?

Paul Emison pour DayNewsWorld

MELANIA TRUMP SORT DE SON SILENCE POUR

FAIRE TAIRE LES POTINS SUR LES CHAMBRES SEPAREES!

Comment ne pas réagir face aux rumeurs qui courent sur elle et alimentent la presse people américaine ?

Melania Trump est sortie de son silence face à la dernière rumeur en date pour la démentir.

Non elle ne fait pas chambre à part avec Donald Trump quand elle le rejoint à la Maison-Blanche même si elle avait d déclaré dans une ancienne interview que son mari et elle faisaient « salles de bains séparées » pour le bien de leur vie conjugale.

Son équipe a fini par montrer les dents en déclarant qu'il était« malheureux de mettre en avant des sources anonymes aussi obscures ». Elle incriminait tout particulièrement le magazine US Weekly à l'origine des secrets d'alcôve dans lequel plusieurs sources, présentées comme des proches du couple présidentiel, auraient assuré que Mélania « refuse catégoriquement de partager le même lit que son mari ».

Bien entendu Internet et les réseaux sociaux se sont immédiatement emparés de ces rumeurs jusqu'à évoquer une crise de couple chez les Trump.

Impossible pour la First Lady de supporter autant de propos malfaisants du seul fait qu'elle reste à New-York où est scolarisé leur jeune fils Baron.

La First Lady n'a toujours pas pris ses quartiers à la Maison-Blanche tout en prenant l'avion pour rejoindre son mari à Washington si nécessaire. Raison invoquée ? La First Lady souhaite rester au côté de son fils Baron Trump, 11 ans, qui poursuit sa scolarité à New York, ses parents ne voulant pas le perturber davantage avec un changement d'école. Elle envisage de rejoindre prochainement la Maison-Blanche l'été prochain.

Enfin espérons pour la First Lady que les racontars finiront par se tarir !

Kelly Donaldson pour DayNewsWorld

 

ECHEC CUISANT POUR DONALD TRUMP

A PROPOS DE L'OBAMACARE

À l'occasion de sa première négociation en tant que président des États-Unis, le roi de l'immobilier new-yorkais a découvert un monde inconnu,celui de la politique.

À Washington, pour diriger le pays et légiférer, intimider les gens ou les acheter ne s'avère pas être une méthode efficace. Et Donald Trump vient de l'apprendre à ses dépens en retirant sa réforme emblématique de l'Obamacare, faute de majorité au Congrès. L'occupant du Bureau Ovale a donc demandé à faire retirer le projet de loi de réforme de la santé, craignant de ne pas avoir de majorité pour adopter le texte.

Les 430 membres de la Chambre des représentants (193 démocrates et 237 républicains) devaient voter peu après 19H30 GMT. Mais le nombre de républicains ayant annoncé leur opposition dépassait la trentaine, ce qui assurait une défaite, la minorité démocrate étant totalement opposée.

Sa méthode de précipitation et d' absence de consultation vient de montrer ses limites. Tout comme d'ailleurs ses décrets visant à fermer l'accès des États-Unis aux ressortissants de plusieurs pays musulmans que la justice a bloqué..

On ne gère pas les USA comme on gère des entreprises.

Il a imposé sa réforme de la santé au Congrès et à son propre parti sans leur demander leur avis. Ils le lui font payer.  Sa première confrontation avec le Freedom Caucus, l'aile radicale et rebelle des Républicains à la Chambre, a tourné au bras de fer,et Donald Trump est allé jusqu'à menacer de "s'en prendre" aux élus qui oseraient le défier. Qu'elle idée de malmener des élus de son propre parti ! Pas étonnant que nombre de républicains, ultraconservateurs en tête, aient torpillé le texte de Trump !

Bill Clinton et George W. Bush, anciens gouverneurs tous les deux, comme Barack Obama, sénateur novice en 2009, ont dû eux aussi apprendre que la présidence est certes un poste de pouvoir, mais que dès qu'il s'agit de légiférer, l'occupant du Bureau Ovale a peu de pouvoir.

Le rôle du président se limite alors à d'obtenir un consensus, à d'amener les gens à s'approprier sa vision. Menaces et ultimatums sont contre-productifs :

"Le pouvoir présidentiel est un pouvoir de persuasion", disait Richard Neustadt, ancien professeur à Harvard, dans Presidential Power and the Modern Presidents: The Politics of Leadership, la référence en la matière. À cet égard, ajoutait-il, les présidents doivent faire preuve de précaution, d'anticipation, d'écoute, d'adaptation et faire montre de collégialité et non de dictature. Enfin, ils doivent soigneusement entretenir et protéger leur image de sagesse, de probité, de patience et d'habileté.

Qu'il le veuille ou non, Donald Trump devra acquérir ces qualités s'il veut réussir. Il a pris sa première leçon de terrain cette semaine en tentant de policer les Républicains.Réussira-t-il à changer de stratégie et à ne plus agir en magnat de l'immobilier? Il faut que « l'enfant terrible » saisisse la nécessité d'endosser un nouveau rôle lors de son arrivée à Washington .

Assis derrière» le mythique " Resolute desk" , dans le Bureau ovale, Donald Trump a pris la parole vendredi soir pour un exercice auquel il n'a pas l'habitude de se plier : admettre un échec.

Ce ne sont que les tout premiers pas d'un mandat de quatre ans et le 45e président de l'histoire peut encore espérer retourner la situation en sa faveur s'il endosse le costume de Président.

« L'épilogue de vendredi est bon pour le pays mais humiliant pour les dirigeants républicains », écrit le New York Times dans son éditorial. « Pour M. Trump, c'est un rappel brutal que faire campagne, c'est la partie facile ».

Joannes Courbet pour DayNewsWorld

 

UN CADEAU D 'INAUGURATION PARFAIT : L'EXTRADITION D'EDWARD SNOWDEN AUX ETAS-UNIS ?

"C'est bien la preuve que je n'ai jamais coopéré avec les renseignements russes. Aucun pays ne marchande ses espions",a tweeté l'informaticien.

L’ex-président Barack Obama avait commué la peine de la lanceuse d’alerte Chelsea Manning ,le soldat qui avait participé aux fuites de Wikileaks. Ceux qui soutiennent Edward Snowden, le lanceur d'alerte du scandale des écoutes de la NSA, pouvaient penser que ce dernier bénéficierait de la même clémence. Or des rumeurs circulent pour évoquer un tout autre scénario.

Moscou pourrait "vendre" l'informaticien de 33 ans pour aider à un réchauffement des relations avec les États-Unis.

Snowden estime qu'il serait exposé à un procès inéquitable si cela se concrétiser.

En effet le le Président des Etats-Unis avait taxé le dissident de « traître » et « de lâche qui devrait affronter la justice » dans un tweet du 30 mai 2014 et durant sa campagne électorale de "traître" méritant la peine de mort. Le lanceur d'alerte aurait du souci à se faire au vu des déclarations du nouveau locataire de la Maison Blanche .

Le lanceur d'alerte , régulièrement accusé d'être un espion à la solde de Moscou par ses détracteurs, en a profité pour répondre sur les réseaux sociaux. «C'est bien la preuve que je n'ai jamais coopéré avec les renseignements russes. Aucun pays ne marchande ses espions",

Mais une extradition de Snowden semble malgré ces allégations improbable même si ce dernier voyait dans cette extradition la preuve qu'il n'est pas un espion russe comme ses détracteur l'affirment.. .

Quoiqu'il en soit les avocats d'Edward Snowden ont balayé d'un revers de la main cette éventualité. «Nous n'avons reçu aucun élément en ce sens et nous estimons qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter», a déclaré son avocat Ben Wizner.

Son avocat russe est également sur la même longueur d'onde. Pour Edward Snowden cette extradition apporterait la preuve qu'il n'est pas un espion russe.

En effet un jour après qu'Obama avait commué la peine de Chelsea Manning, il avait été décidé par le gouvernent russe une prolongation de deux ans l'asile pour Snowden.

De plus Poutine et Trump depuis son investiture n'auraient échangé qu'une seule fois : ils se seraient mis d'accord pour entretenir des relations étroites contre la lutte du terrorisme en Syrie en dialoguant à égalité. .

La députée européenne Eva Joly,en lutte constante pour la protection des lanceurs d'alerte, demande à la France de prendre en charge l'asile de Snowden.

Les candidats à la présidentielle, Benoit Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont Aignan lui emboîtent le pas . Le Front national également.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

WIKILEAKS ET LES DOCUMENTS DE LA CIA

 

Le site WikiLeaks vient de publier des milliers de pages qui auraient été dérobées au centre de cyber-renseignements de la CIA.

Bien que les documents n'aient pas été authentifiés, les experts sont tous d'avis que les quelques 8700 documents et fichiers, semblent légitimes et que leur publication risque d'ébranler la CIA.

La CIA a refusé tout net de faire des commentaires

« WikiLeaks affirme que la CIA a «récemment» perdu le contrôle de plusieurs outils de piratage et des documents qui y sont associés.

Le site ajoute que «l'archive semble avoir été partagée de manière illicite par d'anciens pirates du gouvernement américain et sous-traitants», et que l'un d'eux «a fourni à WikiLeaks une portion de l'archive».

Les documents couvrent de nombreux sujets, par exemple la méthode à utiliser pour prendre le contrôle d'un téléviseur intelligent , un ordinateur ou d'un smartphone pour en faire un appareil de surveillance improvisé.

« WikiLeaks dit que les documents détaillent également les efforts de la CIA pour infiltrer des logiciels et produits américains, comme le IPhone d'Apple ou les plateformes Android de Google et Windows de Microsoft. »

Tous  les détails pourraient miner la confiance des consommateurs envers les produits électroniques qu'ils utilisent tous les jours !

« Arsenal» de piratage informatique

« WikiLeaks affirme qu'une grande quantité de documents de la CIA mettant au jour «la majorité de son arsenal de piratage informatique» a été diffusée auprès de la communauté de la cybersécurité, et en avoir reçu lui-même une partie qu'il a décidé de rendre publique.

«Cette collection extraordinaire, qui représente plusieurs centaines de millions de lignes de codes, dévoile à son détenteur la totalité de la capacité de piratage informatique de la CIA»

«Ces archives semblent avoir circulé parmi d'anciens pirates du gouvernement américain et sous-traitants de façon non autorisée, l'un d'entre eux ayant fourni à WikiLeaks une partie de ces archives»

Les documents montrent que la CIA a élaboré plus d'un millier de programmes malveillants, virus, cheval de Troie et autres logiciels pouvant infiltrer et prendre le contrôle d'appareils électroniques.

« Ces programmes ont pris pour cible en particulier des iPhone et des systèmes fonctionnant sous Android (Google) - qui serait toujours utilisé par le président Donald Trump -, pour les transformer en appareils d'écoute à l'insu de leur utilisateur, affirme WikiLeaks. »

« La CIA s'est également intéressée à la possibilité de prendre le contrôle de véhicules grâce à leurs instruments électroniques.

En piratant les téléphones intelligents, relève le site, la CIA parviendrait ainsi à contourner les protections par cryptage d'applications à succès comme WhatsApp, Signal, Telegram, Weibo ou encore Confide, en capturant les communications avant qu'elles ne soient cryptées.

«De nombreuses vulnérabilités exploitées par le cyber-arsenal de la CIA sont omniprésentes et certaines peuvent déjà avoir été découvertes par des agences de renseignement rivales ou par des cyber-criminels», relève WikiLeaks. »

Julian Assange a estimé que ces documents faisaient la preuve des «risques extrêmes induits par la prolifération hors de toute supervision des instruments de cyberattaque. »

Paul Emison pour DayNewsWorld


UN PAVE DANS LA MARE CONTRE LES ECOUTES TELEPHONIQUES SUPPOSES D'OBAMA DURANT LA CAMPAGNE DE TRUMP.

La journée de samedi avait démarré avec un détonnateur, lancé par Donald Trump sur Twitter. Selon le président américain, son prédécesseur Barack Obama l'aurait fait mettre sur écoute à la fin de la campagne électorale.« Exécrable ! Je viens de découvrir que le président Obama avait mis mes lignes sur écoute dans la tour Trump juste avant ma victoire », a écrit Donald Trump sur Twitter. « C’est du maccarthysme", a-t-il commenté, en référence à la traque des militants et sympathisants communistes aux États-Unis dans les années 1950. Puis le président américain a fait un parallèle avec le scandale du Watergate. En 1974, le président républicain Richard Nixon a été poussé à la démission après la découverte de micros dans les bureaux du parti des démocrates.

Une accusation directe,violente et sans appel. Mais M. Trump a-il apporté au moins un début de preuve.Non !

Bien entendu l'ex-Président Barack Obama a fait publier immédiatement un communiqué de démenti. « Le président Obama, ni aucun responsable de la Maison Blanche, n’ont jamais ordonné la surveillance d’un quelconque citoyen américain », a indiqué Kevin Lewis, porte-parole de Barack Obama, dans un communiqué succinct.

Cependant le président américain s'entête à demandé au Congrès d'enquêter sur les éventuelles écoutes.

Cette salve sur Twitter intervient au moment où son administration est bousculée par de récentes révélations sur des contacts entre l’entourage de Donald Trump et des responsables russes pendant la campagne présidentielle et entre son élection le 8 novembre et sa prise de fonctions le 20 janvier.

Si la justice fédérale, qui enquête ouvertement depuis plusieurs mois sur l'ingérence de la Russie dans la campagne, avait décidé d'une telle extrémité, c'est forcément qu'elle aurait disposé d'éléments tangibles.

Mais les déclarations du président américain sont gravissimes . Ce qui pourrait devenir un scandale retentissant est pour l'instant traité avec beaucoup de précautions de la part de média comme des personnalités politiques, démocrates ou républicaines.

Puisque le commandant en chef américain n'a indiqué aucune piste pour étayer ses accusations, certains commentateurs ont tout simplement pensé qu'il avait lu un article conspirationniste.Ces accusations ont suscité d'ailleurs beaucoup de scepticisme dans la classe politique américaine. A l'inverse, s'il a reçu un briefing officiel sur la question, révéler ainsi des informations encore confidentielles n'améliore pas sa situation. Ensuite, pourrait-on envisager que Barack Obama ait effectivement décidé de faire écouter le candidat républicain ? Plusieurs experts ont précisé que le président américain n'avait pas le pouvoir de lancer ce genre d'opérations.

Donald Trump aurait-il balancé cette « bombe » pour détourner l'attention de ces dossiers russes qui accaparent une grande partie du débat politique depuis sa prise de fonctions le 20 janvier ?

«L'un des éléments sur lesquels se concentre l'enquête de la (commission) est la réaction du gouvernement américain face aux actions entreprises par des agents des services russes de renseignement pendant la campagne américaine», a indiqué Devin Nunes, représentant républicain de Californie, dans un communiqué.

«Dès lors, la commission cherchera à savoir si le gouvernement a mené des activités de surveillance sur des responsables ou des représentants de l'équipe de campagne d'un quelconque parti politique, et nous continuerons à enquêter sur ce dossier si les éléments le requièrent», a-t-il assuré.

En demandant au Congrès d'élargir ses enquêtes, Donald Trump fait lui-même le lien avec les affaires russes dans lesquelles il est englué depuis le début de son mandat.

Au moins trois commissions du Sénat et de la Chambre des représentants ont lancé des investigations sur les ingérences de la Russie pendant la campagne électorale, dont le but aurait été de favoriser la victoire de Donald Trump face à sa rivale démocrate Hillary Clinton.

L'administration Obama avait accusé les Russes d'être à l'origine du piratage des courriels de proches de Hillary Clinton et avait pris des sanctions contre Moscou fin décembre.

De plus, les multiples contacts entre des proches de Donald Trump et des responsables russes, pendant la campagne et dans les semaines ayant suivi la victoire du milliardaire, font peser le soupçon d'une collusion.

Les liens « politiques, financiers ou personnels de Donald Trump avec la Russie, c'est la vérité que nous voulons connaître », a martelé sur CNN Nancy Pelosi, chef des démocrates à la Chambre des représentants.

Ces nouvelles controverses surviennent alors que M. Trump avait reçu un accueil très favorable dans la classe politique et la presse pour son discours « très présidentiel » mardi dernier devant le Congrès.

La semaine qui s'ouvre pourrait également être riche en controverses avec la signature par le président américain d'un nouveau décret anti-immigration qui devrait de nouveau interdire l'entrée aux États-Unis des ressortissants de plusieurs pays musulmans...

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

DONALD TRUMP MEGA PRESIDENT

DANS LA PEAU DU CHEF D'ETAT !!

«J’ai le sentiment que ce soir, Donald Trump est devenu président des Etats-Unis». La réaction de Chris Wallace, l’une des figures de la chaîne conservatrice Fox News, quelques minutes après le discours du président.

A trente-neuf jours de distance le discours prononcé mardi devant le Congrès réuni en session conjointe tranche radicalement avec celui de l'investiture du président Donald Trump . Donald Trump a-t-il enfin endossé le lourd rôle de Président des USA ? Peaufinés par Steve Bannon et Stephen Miller, éminences grises du «West Wing (aile Ouest de la Maison-Blanche où sont situés les bureaux du président)», ces deux discours sont aux antipodes .

D 'une voix calme voix et posée il a prononcé une allocution placée sous le signe «de l'espoir et des rêves» devant 535 élus réunis sur la colline du Capitole, son gouvernement, l'état-major, la Cour suprême amputée de trois de ses membres insoumis.Pour une fois, paré d’une cravate bleue rayée, comme pour rompre également avec son style vestimentaire habituel, le président américain a fait une déclaration optimiste de conquérant saluant l’émergence d’une « nouvelle fierté nationale », saluant « un nouveau chapitre de la grandeur américaine (qui) débute », plaidant pour un « renouveau de l’esprit américain »

Un discours très présidentiel, sans dérapage.

"Le temps des petits raisonnement est fini. Le temps des combats triviaux est derrière nous", a-t-il déclaré.On en oublierait presque le milliardaire new-yorkais évoquant en des termes crépusculaires un «carnage américain» au sortir de l'ère Obama

. Exit le poing levé , le regard enflammé, et l'agressivité qu'il arborait depuis deux ans.

Après un premier mois à la Maison Blanche marqué par des revers, des démissions et des querelles avec les médias, il a voulu rassurer sur sa stature présidentielle Ce discours réussi ressemble à un acte de foi fondateur pour sceller un pacte de confiance avec le peuple américain..

D' abord un Président des Américains : « Représenter les États-Unis d’Amérique » plutôt que « le monde »

Trump s’est présenté comme le président des Américains. « Mon travail n’est pas de représenter le monde. Mon travail est de représenter les Etats-Unis d’Amérique », a-t-il déclaré.

Il en a également appelé à un effort de « reconstruction nationale » :

« Pour lancer la reconstruction du pays, je vais demander au Congrès d’approuver une législation qui déclenchera des investissements de mille milliards de dollars pour les infrastructures aux États-Unis, financés grâce à des capitaux à la fois publics et privés, et créera des millions d’emplois »

Il a a souligné hier soir sa volonté de se concentrer sur les questions touchant directement la classe moyenne par une réforme fiscale.Sur le plan économique, ses deux principes n'ont pas vraiment varié. « Achetez américain, engagez américain ». Il s’est d'ailleurs félicité sur les annonces d’investissement aux États-Unis de la part de plusieurs constructeurs automobiles, qui devraient créer de nombreux emplois. Il a salué la reprise des travaux des oléoducs Keystone XL et Dakota Access Pipeline.Il a aussi plaidé pour «reconstruction nationale» des infrastructures, inédit depuis Eisenhower et ses autoroutes.- de «millions d'emplois».

Donald Trump a également évoqué son projet de réforme fiscale pour que les entreprises soient concurrentielles: « Notre équipe économique est en train de préparer une réforme fiscale historique qui réduira le montant des impôts de nos entreprises pour qu’elles puissent concurrencer n’importe qui et prospérer n’importe où et avec n’importe qui.massive les impôts pour la classe moyenne. » « Nous devons faire en sorte qu’il soit plus facile pour nos entreprises de faire des affaires aux États-Unis et plus difficile pour elles de partir », a-t-il aussi martelé.

Il proclame sa fidélité au libre-échange mais affirme que le mot d'ordre, désormais, sera d'«acheter américain, embaucher américain»...

Son discours sur l'immigration était très attendu d'autant que quelques heure auparavant il avait laissé entendre sur CNM qu'il pourrait régulariser les quelques onze millions de clandestins sur le territoire américain

Les premiers mots de son discours ont rendu hommage aux « célébrations du mois de l’Histoire des Noirs » et ont donné au président l’occasion de condamner solennellement « les dernières menaces en date visant des centres de la communauté juive et le vandalisme contre des cimetières juifs ». Il a dénoncé une attaque raciste visant deux ressortissants indiens, dont l’un a été tué, une semaine plus tôt dans le Kansas D' ailleurs ne s'est-il pas présenté comme celui qui permettra de «repousser la haine et le mal» omniprésents dans une société rongée par le racisme, la xénophobie et l'antisémitisme dès les toutes premières minutes du discours ?

« Je pense qu’une réelle réforme positive de l’immigration est possible, pour autant que nouus concentrons sur les objectifs suivants : améliorer l’emploi et les salaires des Américains, renforcer la sécurité de notre pays et restaurer le respect de nos lois » .Un large plan de réforme de l’immigration reste possible si républicains et démocrates font des compromis.

Donald Trump a esquissé les contours d’un système d’immigration «basé sur le mérite», prenant l’exemple du Canada et de l’Australie. Les Etats-Unis doivent «abandonner le système actuel d’une immigration peu-qualifiée». toutefois très peu probable.. De plus le locataire de la Maison Blanche a annoncé la création d’un bureau spécial pour les victimes de crimes « d’immigration », baptisé VOICE (Victims Of Immigration Crime Engagement). Cependant il a réitéré sa volonté de construire «un grand mur» avec le Mexique et d’expulser les «membres de gangs, les trafiquants de drogue et les criminels»

« Notre politique étrangère requiert un engagement direct, solide et significatif avec la communauté internationale. »

Alors qu’il avait qualifié l’Otan «d’obsolète», loué le Brexit et prédit la désintégration de l’Union européenne, Donald Trump a voulu rassurer «Nous soutenons fortement l’Otan», tout en insistant sur le fait que les alliés de Washington devaient accroître leurs efforts financiers pour assurer leur défense

Donald Trump a tenu à répéter qu’il n’était pas belliciste :«L’Amérique est disposée à trouver de nouveaux amis, à forger de nouveaux partenariats, lorsque nos intérêts partagés s’alignent. Nous voulons l’harmonie et la stabilité, pas la guerre et le conflit. Nous voulons la paix, partout où elle peut être trouvée», a conclu Donald Trump sans faire cependant clairement allusion à la Russie de Poutine avec lequel il prône un rapprochement après les années de « refroidissement » des relations bilatérales sous l’ère Obama.

Pour le reste, Donald Trump a réitéré ses engagements de campagne : remplacer Obamacare par quelque chose de «moins cher» et «meilleur», réduire massivement les impôts, renforcer l’armée, éradiquer l’Etat islamique,  construire un mur à la frontière mexicaine.

Une unité nationale inédite pour un moment poignant

A plusieurs reprises, Donald Trump a tendu la main vers les élus démocrates. «Pourquoi ne pas joindre nos forces ? Démocrates et républicains devraient travailler ensemble et s’unir pour le bien de notre pays, et pour le bien du peuple américain». Comme le veut le tradition, le président avait invité plusieurs personnes à assister à son discours. Parmi elles : Carry Owens, la veuve de Ryan Owens, soldat des forces spéciales tué fin janvier dans une opération américaine contre Al-Qaïda au Yémen. «Ryan est mort comme il a vécu : un guerrier et un héros, combattant le terrorisme et protégeant notre nation»,£ lancé Donald Trump. L’assistance s’est levée pour applaudir Carry Owens, assise à la droite d’Ivanka Trump, la fille du président pour une longue ovation. Carryn Owens, émue aux larmes a été longuement ovationnée par l’ensemble du congrès. Cela restera comme le moment fort de ce discours, le seul où démocrates et républicains ont affiché leur unité. offrant à cette cérémonie.Sinon les démocrates lui ont pourtant réservé un accueil glacial et une quarantaine d’élues démocrates étaient vêtues de blanc, couleur symbolisant la défense des droits des femmes.

Tour de passe-passe d'un comédien talentueux comme le pense les démocrate qui n'ont pas pris la main tendue du Président ou prise de conscience de la lourde tache qui l'attend ? Donald Trump a pris une réelle posture présidentielle. L'avenir nous le dira !

Paul Emison pour DayNewsWorld

QUAND DONALD TRUMP DONNE

SON SALAIRE DE PRESIDENT AUX PARC NATIONAUX ...

Durant sa campagne Donald Trump avait fait la promesse de faire don de son salaire de président des États-Unis à une organisation caritative.

Voilà qui est fait.

Pour l'instant il a choisi, pour le moins surprenant, l'organisation des Parcs nationaux.

En effet La relation entre le président républicain et le National Park Service (NPS)n'avait pas commencé par des relations des plus cordiales.

Des photos avit été diffusées en comparant l'investiture la foulerassemblée sur le «National Mall» par Barack Obama pour son investiture en 2009 et de celle, nettement moins importante, pour Donald Trump en 2017. Le NPS s'était confondu en excuses le lendemain. Pas rancunier le Président des Etats-Unis...

C'est à son porte-parole Sean Spicer qu'est revenu de remettre une sommes de 78 333,32 dollars, correspondant aux premiers mois de salaire de M. Trump à la Maison-Blanche, au secrétaire à l'Intérieur, Ryan Zinke.

Kelly Donalson DayNewsWorld

 

LE GENDRE ET PROCHE COLLABORATEUR DE TRUMP

JARED KUSHNER EN IRAK

«Jared est un type très intelligent. C’est un type très bien. Les gens qui le connaissent [disent] que c’est une personne de qualité et qu’il peut être très utile. J’adorerais être celui qui apporte la paix entre Israël et les Palestiniens. J’adorerais ça, ça serait une réussite incroyable. Parce que personne n’a réussi à le faire.» affirme Donald Trump

Jared Kushner, gendre et proche collaborateur du président américain Donald Trump, se trouve en Irak pour une visite officielle, selon un haut responsable de l'administration américaine.

Il est accompagné par le général Joe Dunford, chef d'état-major interarmes américain.

C'est la première visite officielle à l'étranger confié par Donald Trump à son gendre de 36 ans sur lequel le Président ne tarit pas d'éloges.

L'administration n'a pas fourni immédiatement davantage de précisions. Mais la lutte contre l'organisation djihadiste État islamique (EI) devrait être au centre de la visite.

Les États-Unis mènent une coalition internationale contre l'EI et effectuent notamment des frappes aériennes pour assister les forces gouvernementales irakiennes sur le terrain  et notamment à Mossoul ouest, bastion des jihadistes.

A peine élu à la Maison Blanche il ne faisait aucun doute pour Donald Trump , comme il l'avait alors confié au «New York Times» , que son gendre avec son talent de négociateur serait apte à résoudre le conflit israélo-palestinien. Ce dernier, sans aucune expérience politique, avait d'ailleurs assisté en février à la rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche.

Larry  Rickypour DayNewsWorld

 

G20 : TRUMP SOUHAITE

« UNE RELATION PLUS CONSTRUCTIVE »

AVEC POUTINE

 

Le président Trump rencontrera pour la première fois son homologue russe Vladimir Poutine en marge du G20 prévu les 7 et 8 juillet à Hambourg, en Allemagne. Il envisage une relation «plus constructive» avec la Russie, a annoncé la Maison-Blanche.

Signe des temps :Des poupées russes à l'effigie de Donald Trump et de Vladimir Poutine sont exposées dans une boutique souvenirs à Saint-Pétersbourg.

«À Hambourg, le président rencontrera de nombreux dirigeants», a déclaré le général H.R. McMaster, conseiller à la Sécurité nationale.

Il a souligné que l'un des objectifs du déplacement de M. Trump en Europe était de mettre en place «une approche commune face à la Russie».

«Comme le président l'a indiqué, il voudrait que les États-Unis et les dirigeants des pays occidentaux dans leur ensemble développent une relation plus constructive avec la Russie mais il a aussi clairement indiqué que nous ferions ce qui est nécessaire pour répondre au comportement déstabilisateur de la Russie», a-t-il expliqué.

Alors que Donald Trump avait qualifié Vladimir Poutine d'«homme brillant et plein de talent», et les deux hommes ne se sont encore jamais rencontrés, les relations entre la Russie et les États-Unis sont au plus bas depuis le renforcement par Washington de sanctions contre Moscou pour son rôle dans la crise ukrainienne.

Les États-Unis se sont également opposés à Moscou avec la frappe punitive contre l'armée syrienne après l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun, en avril. En réponse, la Russie avait t interrompu la coordination militaire avec les États-Unis en Syrie voulant à tout prix éviter des incidents entre les forces des deux pays.

Vladimir Poutine avait jugé quelques jours plus tard, lors d'un entretien avec la presse russe, que les relations entre la Russie et les États-Unis se sont «dégradées» depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.

La normalisation des relations entre Moscou et Washington se sont également heurtées aux accusations de collusion entre la Russie et des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump.

Mais ce dernier a toujours rejeté ces accusations avec force alors qu'en octobre 2016 déjà, toutes les agences du renseignement américain avaient évoqué publiquement une ingérence de Moscou.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LA PROMULGATION DU DECRET ANTI-TRUMP PROVOQUE DES MANIFESTATIONS DANS DES GRANDES VILLES.

C'est dans la foulée de la cérémonie d'investiture de son ministre de la Défense, le général James Mattis, que le président américain Donald Trump a signé un décret pour trois mois restreignant l'accès aux Etats-Unis pour les ressortissants de plusieurs pays de majorité musulmane.L'Iran, l'Irak, la Libye,la Somalie, le Soudan, la Syrie et enfin le Yémen sont concernés. Les réfugiés syriens, quant à eux, sont bloqués indéfiniment. Le décret prévoit que l'examen se fera au cas par cas , par le ministre en charge de la Sécurité intérieure.

L'administration doit réfléchir aux moyens de rendre plus stricte la procédure de vérification des ressortissants de ces pays. Trump a pris un décret pour trois mois sur la «protection de la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux États-Unis». Il s'agit pour lui de simples mesures préventives.

Il respecte à la lettre son slogan de campagne, "America First" et pas «le monde d'abord».

Certes les Etats-Unis sont un régime présidentiel, mais le rôle du Congrès est primordial : il existe

un réel partage des pouvoirs entre le législatif, l'exécutif et le judiciaire mais si une loi est votée  cette dernière peut être interprétée par un juge dans son application

Ainsi le juge fédéral de Brooklyn a pu interpréter ce week-end le décret sur les interdictions d'entrée aux Etats-Unis en s'appuyant sur le préjudice irréparable, ainsi que sur la violation du cinquième amendement de la Constitution. La juge a statué en décidant de surseoir en attendant que soit rendue la décision au fond .

L'opposition au nouveau président est à la fois dans la rue et devant les juridictions. À cet égard, l'association de protection des libertés fondamentales ACLU a obtenu gain de cause dans l'action qu'elle a intentée.

De nombreuses manifestation De nombreuses manifesation ont lieu à travers le pays contre ce décret. Les groupes les plus actifs sont les femmes craignant un retour en arrière quant à leurs droits et se mobilisant fortement, les artistes, qui soutenaient massivement Hillary Clinton et depuis ce week-end c'est au tour de la Silicon Valley de se mobliser.

Une Amérique en repli va à l 'encontre du caractère international du marché auquel elles s'adressent. En effet les start-ups aussi dénichent de nombreux talents dans les pays étrangers. Les plus grands noms sont montés au créneau ce weekend, tel Tim Cook (Apple),, Sundar Pichai (Google), Reed Hastings (Netflix), Satya Nadella (Microsoft) ou Travis Kalanik (Uber), pour n'en citer que quelques-uns.Chez Google par exemple 187 salariés seraient concernés par le décret, Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. a posté dans un message public sur son réseau social. « Les États-Unis sont une nation d'immigrants, et nous devrions en être fiers »Il y appelle à ne pas étendre les mesures contre les personnes qui ne posent pas de risque pour le pays. Il demande également à maintenir l'accueil des réfugiés.

Barack Obama a aussi fait part de son désaccord sur le texte.Même Elon Musk, le patron de SpaceX et Tesla, mais aussi conseiller de Trump est pour amendements du texte. On trouve sur son compte Twitter « le bannissement global des ressortissants de certains pays à majorité musulmane n'est pas la meilleure réponse aux défis du pays ».

La mobilisation s'est matérialisée très concrètement pour l'American Civil Liberties Union (ACLU). une organisation à but non lucratif, elle aurait déjà reçu 24,2 millions de dollars de dons week-end, soit cinq fois les dons habituellement d'une année

Toutefois il ne faut pas perdre de vue que seuls 40% des Américains se prononceraient plutôt contre et que c'est plutôt dans les grandes villes comme Los Angeles, New-York, Washington et quelques autres que la protestation s’avère la plus forte. La majorité des Américains serait pour.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

LE TORCHON BRULE ENTRE LE MEXIQUE ET LES ETAT-UNIS DEPUIS L'ANNONCE DE TRUMP DE LA CONSTRUCTION DU MUR ENTRE LES DEUX PAYS.

"Une nation sans frontières n'est pas une nation"(Donald Trump)

Cinq jours seulement après sa prise de fonction Donald Trump a signé en grande pompe un décret lançant le projet de construction de ce fameux mur de 3.200 km afin d' endiguer l'immigration illégale vers les Etats-Unis.

L' objectif de "sécuriser la frontière sud des Etats-Unis grâce à la construction immédiate d'un mur "est la promesse la plus emblématique de la campagne du nouveau Président.

Donald Trump a par ailleurs signé un autre décret portant sur une application plus rigoureuse des lois sur l'immigration : ces dernières prévoient en particulier de limiter l'accès aux fonds fédéraux pour les "villes sanctuaires" qui accueillent des immigrants clandestins.De plus son porte-parole Sean Spicer a annoncé la création de davantage de centres de détention le long de la frontière.

Le président mexicain Enrique Peña Nieto a condamné hier le projet de son homologue américain Donald Trump de construire un mur à la frontière entre les deux pays .

Il s'est même engagé à défendre les migrants mexicains aux Etats-Unis.Enrique . Peña Nieto a annoncé qu'il avait demandé aux 50 consulats mexicains aux Etats-Unis de se transformer "en authentiques défenseurs des droits des migrants mexicains". "Nos communautés ne sont pas seules.

Le gouvernement mexicain leur apportera l'assistance juridique qui leur garantira la protection nécessaire" a-t-il ajouté.Plus de 5 millions d'immigrants originaires du Mexique vivent en situation irrégulière aux Etats-Unis, depuis de très nombreuses années pour certains.

"Je regrette et condamne la décision des Etats-Unis de continuer la construction du mur qui depuis des années, au lieu de nous unir, nous divise" a-t-il affirmé dans un bref message vidéo diffusé sur son compte Twitter.

Le Mexique face à cette humiliation ne compte pas se laisser faire.

"Le Mexique ne croit pas aux murs. Je l'ai dit plusieurs fois: le Mexique ne paiera pour aucun mur" ajouté Enrique Peña Nieto devant la promesse du président américain de faire payer le mur par son voisin du sud. Et d'ajouter que le Mexique était une « nation pleinement souveraine » exigeant donc le respect.

"L'annonce de la construction du mur de @realDonaldTrump avant la visite d'@EPN (Peña Nieto) est un affront au Mexique", a renchéri sur Twitter l'opposante Margarita Zavala, potentielle candidate du parti conservateur (PAN) à l'élection présidentielle de 2018.

Quant à l'ancien président mexicain Vicente Fox, il s'en est pris avec virulence au porte-parole de la Maison Blanche: "Sean Spicer, je l'ai dit à et je vous le dis maintenant: le Mexique ne paiera pas pour ce putain de mur. #Putaindemur", a-t-il grondé en anglais sur Twitter.

Le président Pena Nieto sous la pression des opposants annule donc sa visite à Washington prévue pour le 31 janvier.

Un 'Fantasme (...) qui déshonore la tradition américaine' -

"Le fantasme du président Trump de sceller la frontière avec un mur est alimenté par un parti pris racial et ethnique qui déshonore la tradition américaine de protection des migrants vulnérables", a réagi l'Aclu, rotection des migrants vulnérables", a réagi l'Aclu, principale association américaine de défense des libertés individuelles.

A New York tout comme à Washington Square quelque deux milliers de personnes ont manifesté mercredi soir pour dénoncer les mesures anti-immigration du nouveau président Donald Trump. "Pas d'interdiction! Pas de mur! New York est à tout le monde" martelaient les manifestants.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld

UN TOUR DE VIS PROTECTIONNISTE DES ETAT-UNIS OU LE RETRAIT DU TRAITE TRANSATLANTIQUE

Ce retrait est "symbolique [...] d'une nouvelle ère des politiques commerciales qui favorisera les travailleurs américains avant toute autre chose" a commenté le nouveau porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, pour sa première conférence de presse

Donald Trump entend redessiner l'ensemble des accords commerciaux conclus entre les Etats-Unis et le reste du monde.C'est pourquoi tout juste entré en fonction, il signe une ordonnance rayant définitivement le TPP signé en 2015 après d'âpres négociations mais pas encore entré en vigueur.

Le TPP concernait 12 pays d'Asie-Pacifique bordant l'océan Pacifique (Etats-Unis, Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam) et représentait 40% de l'économie mondiale. Cet accord comprenait aussi bien de petits pays comme le sultanat de Brunei que d’immenses nations comme l'Australie, des pays industriels et innovants, comme le Japon, le Canada ou Singapour, ou des pays émergents comme le Chili, le Vietnam, ou encore la Nouvelle-Zélande.

Il s'agissait tout simplement du plus grand traité de libre-échange au monde qui harmonisait les normes entre ces pays et  supprimait les droits de douane. Plus de 18.000 types de droits de douane frappent aujourd'hui des produits américains à leur entrée dans ces onze pays de la zone Asie-Pacifique .

La Chine avait volontairement été exclue de cet accord. En effet les États-Unis aspirait à un resserrement de leurs liens commerciaux avec les pays de la région pour contrer l'influence grandissante du pays du Soleil levant.

Pour Donald Trump le TPP, était un « accord horrible » capable d’entraîner des délocalisations d'emplois.

Ce dernier pense ainsi protéger son marché. Mais l’Amérique est déjà un pays protectionniste. En effet le Small Business Act de 1953 permet aux autorités de réserver une part de leurs marchés publics aux PME Américaines.

Ainsi selon le Global Trade Alert, Les Etats-Unis n' ont pas moins de 1.280 mesures protectionnistes loin devant les autres grandes puissances comme la Chine , l'Inde , l'Argentine et la Russie.

Trump ne fait donc rien d'autre que de donner un sérieux coup de vis protectionniste existant déjà fortement.

Le 45éme Président des Etat-Unis espère de plus signer des accords bilatéraux pour obtenir de meilleurs avantages.

Or la réaction des pays concernés ne s'est pas fait attendre. Au Premier ministre australien Malcolm Turnbull de déclarer que son gouvernement avait d'or et déjà engagé des "discussions actives" avec d'autres parties prenantes au TPP, comme le Japon, la Nouvelle-Zélande ou Singapour. L'Australie et la Nouvelle-Zélande veulent à tout prix sauver ce partenariat en encouragent la Chine, l'ennemi économique d'hier, et d'autres pays asiatiques à les rejoindre.

Ce retrait n'est pas sans conséquence :

Pas sûr qu'il ne provoque pas pour les Etats-Unis un «sérieux coût géostratégique et économique» comme l'affirmait déjà le représentant démocrate américain au Commerce, Michael Froman avec également une perte de 94 milliards de dollars sur une seule année .

De plus il pourrait provoquer un ralentissement important du commerce mondial et des échanges, mauvais pour la croissance économique mondiale.

Enfin ce retrait pourrait ouvrir une nouvelle guerre commerciale.

Joannes Courbet pour DayNewsWorld

QUEL AVENIR POUR LES OBAMA APRES LA MAISON BLANCHE ?

"Je veux être respectueux de la fonction", a affirmé le Président sortant en novembre dernier, selon Politico. « Mais en tant que citoyen américain profondément concerné par notre pays (...) s'il y a des problèmes touchant nos valeurs et nos idéaux, et si je pense que c'est nécessaire , je peux aider à défendre ces idéaux »

Barack Obama prononce son discours d'adieu dans la ville de Chicago. C'est dans cette mégapole qu'il a rencontré son épouse,travailler comme avocat et professeur de droit et aussi qu'a grandi son ascension politique. Et il s'en souvient.

C'est le vendredi 13 janvier 2017 qu'il remet à Donald Trump , après l'investiture de ce dernier , les clefs de la Maison Blanche, ses huit années de mandat prenant fin.

A la différence de nombre d' ex-présidents , les Obama ne quitteront pas tout de suite la Capitale au moins pour deux ans, le temps que Sasha, 15 ans, réussisse son high school diploma, l'équivalent du baccalauréat.

La famille habitera non loin de la Maison Blanche une demeure de plus de 760 m², pour un loyer estimé à 22 000 dollars, selon le New York Times qui possède neuf chambres. Marian Robinson, la mère de Michelle Obama, aura donc la sienne !

Mais n'oublions pas que les pages de l'agenda de futur ex-président sont déjà bien remplies

De retour , les affaires reprendront obligatoirement . Selon la tradition depuis les années1920 tout président américain a sa bibliothèque, endroit où sont conservées les archives de son mandat: le Barack Obama Presidential Center. Il abritera également un musée.

Lui a 55 ans, elle 52.

Comment envisager que le couple Obama à leur âge respectif prennent déjà leur retraite même si depuis 1958, le Former Presidents Act garantit aux anciens présidents un revenu 200 000 dollars par an, ainsi que d’autres avantages pour rendre plus facile leur transition vers la vie civile ?

Barak Obama se sent toujours très attirés par les étudiants : "Intellectuellement, j'adore le droit. J'aime enseigner. Les salles de classe et les échanges avec les étudiants me manquent" avait-il confiait au New Yorker en 2014. Les sociétés innovantes de la Silicon Valley ne lui sont pas indifférentes non plus. Il aime écrire et à ce titre avec trois livres publiés, il pèse déjà quelque 15 millions de dollars et la presse américaine va s’empresser de lui trouver des contrats d'édition. Et comme tous les présidents sortants il pourra bien entendu donner de nombreuses conférences.

Mais Barack Obama restera aussi vigilant sur la politique de son pays voulant jouer un rôle chez les démocrates tout en suivant la politique de son successeur au point d' enfreindre la traditionnelle réserve des ex-présidents. "Je veux être respectueux de la fonction", a-t-il déclaré en novembre dernier, selon Politico. « Mais en tant que citoyen américain profondément concerné par notre pays (...) s'il y a des problèmes touchant nos valeurs et nos idéaux, et si je pense que c'est nécessaire , je peux aider à défendre ces idéaux ».De plus le premier président noir des Etats-Unis, s'engagera via la "My Brother's Keeper Alliance", qui travaille avec les jeunes hommes issus des minorités dans les quartiers défavorisés pour que "l'égalité des chances ne soit pas une formule creuse".

Mais que feront Barack et Michelle Obama, une fois rendues les clés de la Maison Blanche, qui sont tous les deux encore bien loin de l'âge de la retraite ?

Dormir pendant deux semaines!!!

Le président sortant rêve d'abord de prendre des vacances. "Je ne me suis pas projeté sur 10 ans (...) Mais je sais ce que je ferai juste après l'investiture du prochain président. Je serai quelque part sur une plage à boire dans une noix de coco", répond-il dans une interview sur la plateforme Tumblr*, en 2014. En octobre 2016, il réitère, en public, cité par le magazine Time : "Je vais dormir pendant deux semaines et puis j'emmènerai Michelle pour de très belles vacances." Destination secrète, pour l'instant, et courte retraite.

Donc après un courte échappée en vacance le président sortant sera loin de la retraite !

Il en sera de même pour l'ex-Première Dame.

Et Michelle Obama aura à cœur elle aussi de continuer dans les œuvres caritatives, dans lesquelles elle s'est engagée pendant huit ans pleinement comme la lutte contre l'obésité des enfants avec "Let's Move" , l'aide aux vétérans, l'accès à l'éducation pour les filles du monde entier avec "Let Girls Learn"…Mais malgré les encouragements des démocrates et les quelque 64% d'opinions positives dont elle est créditée pas question pour elle de se présenter à la prochaine élection présidentielle ...

La popularité de la Première dame est cependant telle qu'elle ne pourra éviter totalement les agents littéraires et éditeurs, avides de biographie ... et la vie politique avec ses discours musclés.

Et après Washington ? la direction de Chicago, la ville où Obama dit être "devenu un homme".et où le couple s'est rencontré ..

«Je ne vais pas m'arrêter, promet Barack Obama. Je serai là avec vous pour le restant de mes jours. Et je vous demande une dernière chose, la même qu'il y a huit ans - de croire en votre capacité de changer les choses. Yes we can! Oui nous le pouvons! Oui nous l'avons fait!»

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Joanne Courbet pour DayNewsWorld.

UN NOUVEAU VISAGE DU MONDE POLITIQUE EN 2017

AVEC L'INVESTITURE DE DONALD TRUMP.

Les Britanniques ont voté pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, les Américains ont investi Donald Trump à la tête des États-Unis et la Russie revient au premier plan premier plan du jeu diplomatique.Ce sont trois ruptures déterminantes qui ébranlent les relations internationales.

Le « hard Brexit » fragilise la construction européenne.

Le 24 juin dernier, l’Europe s’est trouvée amputé d'un de ses membres. Plus de la moitié des britanniques ont voté lors d'un référendum la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, déjouant tous les sondages. Ce vote a conforté le rejet très marqué des élites politiques, financières et médiatiques .C'est un vote anti-système et un rude coup de canif à soixante année de construction de l'Europe. Au 10 Downing Street, la nouvelle première ministre britannique, Theresa May, promet une séparation totale aux Britanniques « un hard Brexit »

De nombreuses remise en cause politiques, économiques et constitutionnelles vont avoir et le « Brexit » risque de créer un fâcheux précédent.

En face, les 27 serrent donc les rangs. Pour ces derniers il n'est pas question de faire des concessions au risque de faire voler en éclat l’Union, la question des migrants et la montée des populismes la fragilisant déjà.

Le protectionnisme et l’isolationnisme prônés par le Président Donald Trump rebat les cartes géopolitiques.

L'élection et l'investiture de Donald Trump , milliardaire néophyte en politique plonge le monde dans l'inconnu .Le nouveau président des États-Unis ne fait pas l'unanimité.IL remeten cause des accords internationaux et des équilibres géopolitiques complexes.

Même si les contours de ce nouveau monde sont encore incertains, il est déjà possible d'en distinguer certaines lignes de force. Dans son discours d'investiture du 20 janvier , Donald Trump a continué d’attaquer le système et promis d’être le président du peuple. Il s'affiche avant tout comme le porte-parole des vaincus de la mondialisation et promet de donner la priorité au retour de la prospérité des Américains chez eux. S'adressant aux Américains «oubliés», il assène que sa présidence marquerait un tournant dans la vie du pays. «Nous allons faire en sorte que l'Amérique soit grande pour tout le monde, partout dans le pays».

Il s'est engagé, à travers sa doctrine "America first", à adopter des mesures protectionnistes qui devraient contraindre les États-Unis à remettre en cause plusieurs accords de libre-échange : «Nous allons ramener nos emplois. Nous n'allons plus laisser les autres pays voler nos emplois. Nous allons développer notre grande armée». « Chaque décision, sur le commerce, sur l’immigration sera prise avec un seul principe : America First (l’Amérique d’abord) », a-t-il martelé. « Nous allons suivre deux règles simples : acheter américain, embaucher américain », a-t-il ajouté.

L'isolationnisme affiché par Donald pourrait sceller le sort de l'Amérique "gendarme du monde" et rebattre les cartes de la diplomatie mondiale.Il a en effet déploré que depuis des années l’Amérique ait « subventionné les armées d’autres pays » en négligeant la sienne. L'Europe va donc très certainement devoir prendre sa sécurité en main.

De plus les doutes exprimés par Donald Trump sur l'OTAN inquiètent les pays baltes ne voulant pas connaître le même destin que la Crimée.

Le rôle de la Russie grandit.

Relativement isolée sur la scène internationale il y a un an, face à une Europe unie dénonçant l'annexion de la Crimée, la Russie de Vladimir Poutine retrouve aujourd'hui une place importante dans le concert des Nations . La victoire à Alep a posé Vladimir Poutine en acteur incontournable de la résolution du conflit syrien.

Cet interventionnisme militaire s'accompagne d'une influence politique grandissante; Moscou n'est-elle pas accusée par la CIA d'être à l'origine du piratage des emails du parti démocrate américain ?

De plus Vladimir Poutine peut s'appuyer sur de nombreux ami en Occident. Le locataire de la Maison Blanche et les candidats de la droite et de l'extrême-droite à la présidentielle française ne cachent pas leur sympathie pour le maître du Kremlin...

Nul doute que tous ces changements politiques vont rebattre les cartes géopolitiques du monde et plonge ce dernier dans de grandes incertitudes.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld.

LA CONFERENCE D'ADIEU DU 44 eme PRESIDENT BARACK OBAMA

SE VEUT SEREINE MAIS FERME

A L'EGARD «  DES VALEURS FONDEMENTALES » DE L'AMERIQUE

"Je mets dans cette catégorie la discrimination systématique, les obstacles au droit de vote, les tentatives visant à faire taire les voix discordantes ou la presse ou encore l'idée d'expulser des enfants qui ont grandi ici et qui sont, à tous égards, des enfants américains".

C'est un Barack Obama qui laisse le pouvoir nanti d'une cote de popularité au zénith proche de celle dont il bénéficiait à son arrivée en 2009 avec 60% d'opinion favorable en fin de mandat juste derrière Bill Clinton (66% en janvier 2001) et Ronald Reagan (64% en janvier 1989).

Hier soir , lors de sa dernière conférence de presse en tant que 44 éme président, Barack Obama a évoqué de nombreux sujets brûlants après deux de mandats passés à la Maison Blanche ;

Le ton était solennel et grave à un moment où la situation mondiale s'avère tendue.Très à l'aise dans la défense de son bilan, le président sortant a gardé un optimisme de rigueur concernant l'avenir de la démocratie américaine."Je suis profondément convaincu que ça va aller",a-t-il affirmé

Tout d'abord il a évoqué ses dernières décisions comme celle concernant Chelsea Manning dont le président américain a commué la peine mardi alors que cette militaire . Pour lui cette militaire condamnée» à une lourde peine de 35 ans de prison pour la transmission de documents confidentiels au site WikiLeaks. a déjà purgé une lourde peine, « une dure peine de prison ». Il rappelle aussi que cette dernière avait admis sa responsabilité."Il se justifie en rappelant également que la peine « qu'elle a reçue était très disproportionnée par rapport à celles d'autres lanceurs d'alerte ».

Il a évoqué la politique étrangère des Etat-Unis rappelant le « rôle essentiel que les Etats-Unis doivent continuer de jouer à travers le monde » pour défendre les droits humains, des femmes ou la liberté de la presse.

« Car si nous, la plus grande et la plus puissante démocratie du monde, ne défendons pas ces valeurs, la Chine, la Russie et les autres ne le feront pas. »

Interrogé sur la volonté de Donald Trump d'un réchauffement des relations entre la Maison Blanche et le Kremlin, M. Obama s'est gardé de critiquer directement son successeur républicain, mais a fait une mise au point.

Pour lui il est dans "l'intérêt de l'Amérique et du monde d'avoir des relations constructives avec la Russie". Mais il a souligné 44ème cette vision avait été mise à mal par une "escalade du discours anti-américain" au retour de Vladimir Poutine à la présidence russe en 2012 qui a conduit au retour de « l’atmosphère antagoniste connue durant la guerre froide »

Le président américain s’est également dit «profondément inquiet» face au conflit israélo-palestinien.Pour lui la situation est potentiellement «explosive». «J’estime que le statu quo est intenable, qu’il est dangereux pour Israël, mauvais pour les Palestiniens, mauvais pour la région et mauvais pour la sécurité aux Etats-Unis», a-t-il indiqué. C'est une mise en garde à peine voilée à son successeur Donald Trump qui a promis que l'ambassade américaine serait à Jérusalem.

Le président démocrate a enfin aborder sa vie privée après la Maison blanche qualifiée de « bulle » avec la plus grande sérénité.

"Je veux écrire, être un peu silencieux, je veux passer du temps avec mes filles", et dans un premier temps prendre des vacances en famille en Californie.

Il a toutefois pas manqué de souligner qu'il sortirait de son silence si « les valeurs fondamentales » -immigration, liberté de la presse, droit de vote de l'Amérique- étaient en danger.

Un message ferme de mise en garde.

Et au président de terminer , optimiste, en espérant que la Maison Blanche puisse accueillir un jour « une femme président, un président hispanique, un président juif, un président hindou» tout en souhaitant « bonne chance » aux journalistes.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld.

LA CONFERENCE D'ADIEU DU 44 EME PRESIDENT BARACK OBAMA SE VEUT SEREINE MAIS FERME A L'EGARD «  DES VALEURS FONDEMENTALES » DE L'AMERIQUE.

"Je mets dans cette catégorie la discrimination systématique, les obstacles au droit de vote, les tentatives visant à faire taire les voix discordantes ou la presse ou encore l'idée d'expulser des enfants qui ont grandi ici et qui sont, à tous égards, des enfants américains".

Paul Emison pour DayNewsWorld.

LA DIPLOMATIE QUI DEFIE L'EUROPE SANS TABOU DE

DONALD TRUMP AU SERVICE DE L'ECONOMIE.

Cinq jours avant son entrée à la Maison Blanche, dans deux quotidiens conservateurs, l’un allemand, l’autre britannique, le président élu américain Donald Trump a décidé de s'attaquer à l'Europe et de donner sa vision parfois même personnelle.

Il a tout d'abord qualifié l'Otan d'organisation "obsolète", dans la mesure où ses Etats membres ne payeraient pas leur part de la défense commune tout en se reposant sur les Etats-Unis.

Il donne comme preuve que peu sont les pays de l'Otan sont à 2% du PIB pour leur défense.

De plus il estime que nombreux sont les pays à ne pas payer ce qu'ils devraient : "ceci est très injuste à l'égard des Etats-Unis".

"Il n'y a que cinq pays qui paient ce qu'ils doivent, cinq ce n'est pas beaucoup", a-t-il critiqué.

Et troisième raison évoquée pour dénigrer l'Alliance atlantique : l'Otan d'obsolète parce qu'elle ne serait pas occupée du terrorisme.

Et à Donald Trump d'attaquer l'Europe en prédisant et même souhaitant la dislocation de cette dernière. A l’inverse de Barack Obama il veut renforcer les liens commerciaux avec la Grande Bretagne

Trump prédit le succès du Brexit et la dislocation de l'Europe

Le président élu américain Donald Trump a aussi prédit que le Brexit serait "un succès" et annoncé qu'il voulait conclure "rapidement" un accord commercial avec le Royaume-Uni.

Il prédit également le Brexit pour d'autres pays et la dislocation de l'Europe sur fond de crise migratoire .

Puis il se permet de s'adresser à l'Allemagne . Angela Merkel ? Elle a commis une « erreur catastrophique » avec les réfugiés.« Nous aurions dû créer des zones de sécurité en Syrie, estime le président américain. Cela aurait coûté moins cher. Et les Etats du Golfe auraient dû payer, parce qu’après tout, ils ont plus d’argent que quiconque. » .Et il écorche au passage le traité de libre-échange envisagé entre l'Europe et les USA :

« L’Allemagne est un pays génial, un grand pays producteur. Quand on va sur la 5e Avenue [à New York], on voit que tout le monde a une Mercedes garée devant chez lui, pas vrai ? Or le fait est que vous [les Allemands] êtes très injustes avec les Etats-Unis. Combien de Chevrolet avez-vous en Allemagne ? Pas beaucoup, peut-être aucune, dehors on n’en voit pas une seule. Ça doit marcher dans les deux sens. Moi je veux que ça soit juste. »

Interview qui ne peut qu'inquiéter l'Europe, et particulièrement les pays de l'Europe de l'Est avec le désengagent possible et progressif des Etats-Unis. Protectionnisme envers l'Europe également et relations faorisées avec la Grande-Bretagne .

La diplomatie au service de l'économie.

Joanne Courbet pour DayNewsWorld.

PASSE-D'ARMES ENTRE LE PATRON DE LA CIA ET LE NOUVEAU PRESIDENT ELU DONALD TRUMP

Le patron sortant de la CIA, juge révoltant que le président élu ait assimilé le travail de son agence à des comportements nazis.

Trump semble avoir du mal endosser son nouveau rôle et à mesurer ses paroles. Il ne serait pas encore sorti de sa campagne.

Il est vrai que les polémiques liée à la Russie empoisonne le milliardaire, qui a fini par reconnaître que la Russie était à l'origine des piratages informatiques du parti démocrate.

Questionné dimanche par CBS sur ce rôle du Kremlin, Le prochain vice-président Mike Pence a balayé le rôle du Kremlin en réaffirmant que D. Trump avait remporté la Maison Blanche "à la loyale".

Il ne se montre nullement inquiet sur l'enquête lancée vendredi par les sénateurs du Congrès à Washington concernant les actes d'espionnage russes.

Le chef de la CIA a conseillé dimanche à Donald Trump de "se discipliner" au nom de la sécurité des Etats-Unis.

Une fois en exercice Donald Trump devra passer à l'action ce qui diffère « avec le fait de parler et de tweeter ».

Quelques vingt élus du parti démocrate ont d'or et déjà annoncé qu'ils ne se rendraient pas à la cérémonie d'investiture.

La cause : ils doutent ouvertement de la légitimité du milliardaire.


Joanne Courbet pour DayNewsWorld.

HYPOCRISIE DES ACTEURS PUBLICS ET DU NET ?

Trouver un terrain d'entente entre Donald Trump tonitruant et les dirigeants de la Silicon valley .

Donald Trump hostile avait multiplié les attaques contre les entreprises du web, comme Apple et Amazon ayant même proposé de "fermer des bouts d'internet" !

Elu président le voilà qui a réuni en grande pompe les dirigeants de onze entreprises du numérique à la Trump Tower. Une véritable mise en scène de la réconciliation à la Trump ! Les représentants d'Alphabet, Microsoft, IBM, Apple, Amazon ...ont fait le déplacement.

Seul le milliardaire Peter Thiel, fondateur de Pay Pal avait pris parti pour Trump ayant même donné plus d'un million de dollar pour sa campagne pendant que les 145 acteurs du secteur estimaient l'élection de Donald Trump désastreuse pour «la tech et l'innovation».

La double ALLEGEANCE à l'équipe Trump d'Elon Musk, patron de l'entreprise de voitures électriques Tesla et de la société aérospatiale SpaceX d'une part et du patron d'Uber, Travis Kalanick d'autre part n'y est certainement pas pour rien puisqu'ils le conseilleront dans les domaines de l'économie durant le mandat .

Mais de nombreux points de discorde semblent encore inquiéter les acteur du web.

      • Quid de la neutralité du net ou l'égalité de traitement de tous les acteurs du web ?

      • Quid de la politique d'immigration que mènera Trump car les emplois de la Silicon Valley emploie de la main-d’œuvre étrangère s'inquiétant d'une baisse du nombre de visas accordés

    Quid du maintien d'un "chiffrement fort" des communications dans un contexte de la menace terroriste et de lanceurs d'alerte à la Snowden ?

Mais les acteurs du web ne devraient pas s'inquiéter outre mesure.

TRUMP CANDIDAT c'était l'outrance et la provocation, TRUMP ELU c'est la prise de conscience de la tache qui l'attend ; Son état-major de proximité en dit déjà long. Et gardons en mémoire que des entreprises du net, Twitter et Facebook en tête, auraient indirectement favorisé Trump, dans la fuite de fausses informations...

Paul Emison  pour DayNewsWorld.

DES REPRESAILLES AMERICAINES CONTRE LE PIRATAGE SUPPOSE DES RUSSES ?

« Il ne fait aucun doute que lorsqu’un quelconque gouvernement étranger essaye d’influencer l’intégrité de nos élections (…), nous devons prendre des mesures et c’est ce que nous ferons. » a déclaré le Président Barack Obama.

« Nous devons prendre des mesures et c’est ce que nous ferons », a déclaré jeudi soir le président américain sur la Radio publique nationale.

Après le CIA et le FBI, c’est au tour de la Maison-Blanche d'accuser frontalement le Kremlin d’avoir favorisé l‘élection de Donald Trump. Moscou est soupçonné d’avoir ordonné une campagne de cyberattaques du parti démocrate pendant la campagne présidentielle américaine afin de nuire à Hillary Clinton.

Un mois avant la passation de pouvoir à Washington, Barack Obama a annoncé des représailles contre la Russie, dans un entretien à la National Public Radio (NPR).

Invité de la Radio publique nationale (NPR) l’actuel locataire de la Maison Blanche, Barack Obama, a ainsi expliqué : « M. Poutine est tout à fait informé de ce que je pense de cela parce que j’en ai parlé directement avec lui peu de temps après. »


Des déclarations considérées comme « indécentes » par le porte-parole du Kremlin à qui il faut apporter des preuves.

Un mois avant la passation de pouvoir à Washington, Barack Obama a donc annoncé des représailles contre la Russie.«certaines (de ces représailles) seront explicites et publiques, d’autres ne le seront peut-être pas».

Jusqu'à présent Obama n'avait pas réagi. Maintenant il ordonne qu’un rapport complet sur les piratages informatiques menés pendant la campagne présidentielle lui soit remis avant son départ, le 20 janvier . Pour avoir une vraie vue d’ensemble.

Mais Poutine est dorénavant mis directement mis en cause, plusieurs dirigeants du renseignement américain croyant« avec un degré élevé de certitude » que le président russe se serait personnellement impliqué dans la campagne de cyberattaques menées contre les Etats-Unis.

Or le piratage d’e-mails de la convention démocrate et de conseillers de la candidate Hillary Clinton a provoqué des fuites lors de la campagne présidentielle ayant parfois animé le débat politique. La Russie aurait également piraté le Parti républicain sans utiliser les informations obtenues.

 

Mais pourquoi avoir attendu si longtemps pour accuser Moscou ?

Ce serait au sommet du G20 au mois de septembre que Barack Obama et Vladimir Poutine auraient parlé en tête-à-tête de cette cyber-attaque.

Moscou, comme Donald Trump, ont rejeté ces accusations. Les républicains du Congrès vont lancer plusieurs enquêtes parlementaires sur la question.

A SUIVRE...

 

Paul Emison pour DayNewsWorld.

QUI SONT LES PARTISANS DE TRUMP ?

Les partisans républicains les plus enthousiastes de Donald Trump sont blancs, sans diplôme et ont le sentiment d'être marginalisés dans une Amérique qui change.

Où sont-ils? Partout dans le pays, en zones rurales et urbaines

Des républicains qui ne sont pas allés plus loin que le niveau secondaire, que ce soit dans le nord-est (47 % dans le New Hampshire) ou le sud profond (56 % dans le Mississippi).

Mais cela ne signifie pas pour autant que les diplômés le boudent : Donald Trump arrive souvent premier au sein de ce groupe aussi.

La popularité de Donald Trump au sein du parti républicain touche un large panel d'électeurs. Il a ce jour remporté en moyenne 37 % des voix dans une trentaine de scrutins des primaires présidentielles. Pauvres et riches, blancs et noirs, jeunes et vieux ont voté pour lui.

un noyau indéfectible d'Américains inquiets et désireux de promouvoir un candidat qui refera pencher la balance économique de leur côté.

D'ailleurs comme le parti républicain est essentiellement un parti blanc, la base de soutien la plus forte du milliardaire est donc celle des Blancs n'ayant aucun diplôme qui vivent difficilement le déclassement social.

Plus une région est restée dans la «vieille» économie (agriculture, bâtiment, industrie, commerce), plus elle est susceptible de voter pour Trump ; Idem pour la proportion d'adultes au chômage ou qui ont arrêté de chercher un emploi.

«Trump dit constamment aux électeurs que sa grandeur personnelle mènera à la prospérité», ont écrit les politologues John Sides et Michael Tesler dans un article publié par le Washington Post.

Il est difficile d'estimer le poids des déclarations anti-immigrés de Donald Trump dans son succès. Sa proposition de fermer les frontières aux musulmans est très populaire non seulement chez ses partisans, mais chez l'ensemble des républicains. Rares sont les candidats républicains qui désapprouvent son plan d'expulser les 11 ou 12 millions de clandestins présents aux États-Unis.

Les positions de Donald Trump contredisent l'idéologie conservatrice sur le rôle de l'État.

Sa vision du capitalisme est celle d'une économie où un État fort régule les marchés pour protéger les travailleurs américains. Par exemple, il conteste le principe absolu du libre-échange et menace la Chine ou le Mexique de tarifs douaniers. Il veut aussi donner un rôle fort à l'État fédéral pour garantir une couverture maladie universelle ou réinvestir dans les infrastructures vieillissantes du pays.

Les électeurs qui se déclarent «très conservateurs» lui préfèrent d'ailleurs le sénateur du Texas Ted Cruz, candidat de la pureté idéologique conservatrice, et deuxième homme des primaires.

Le dernier épisode peu glorieux de la campagne sur les femmes des deux candidats républicains en lice est intervenu alors que deux sondages cette semaine montrent que l’impérieux Donald a déjà un problème avec des femmes. 73% des électrices en ont une opinion défavorable, et 39% des électrices républicaines, selon un sondage CNN/ORC international paru jeudi. 60% écartent toute idée de voter pour lui lors de l’élection ; Et ce, alors que les femmes votent plus que les hommes et représentaient en 2012 53% des votants à l’élection présidentielle.

Face aux reproches sur le déluge de vulgarités sur les femmes Trump, irrité, avait répondu qu’il n’avait pas de temps à perdre avec le politiquement correct !

Le candidat pourrait-il payer cher son déficit d’image auprès des femmes?vEn 2012, Mitt Romney avait perdu le vote des femmes face à Barack Obama, 56% à 44%. Actuellement, Trump le perdrait 68% à 32% Pour compenser son impopularité chez les femmes, il faudrait à Trump 85% du vote des hommes blancs, contre 15% à son adversaire démocrate, dit-elle.

Paul Emison pour DayNewsWorld

PRIMAIRES AMERICAINES « L'IRRISISTIBLE  ASCENSION » DU TRUBLION DONALD TRUMP


« Nous avons 18 billions de dollars de dette. Nous n'avons que des problèmes […] Nous mourons. Nous mourons. Nous avons besoin d'argent […]

Se félicitant de la loyauté supposée de ses partisans, il a aussi fait cette étonnante prédiction :

«Je pourrais tirer sur quelqu'un au milieu de la Cinquième avenue et ça ne me ferait pas perdre un seul vote».

Qui est Donald Trump ?

Donald Trump, né le 14 juin 1946 à New York, est le fils d'un riche entrepreneur dans le secteur immobilier de New York .

Cet homme d'affaires touche-à-tout, à la fois entrepeneur et animateur de télé, aurait une fortune personnelle de 4,1 milliards de dollars .

Son empire et sa notoriété sont bâtis sur des bâtiments prestigieux des gratte-ciels, mais aussi un grand casino à Atlantic City, le Trump Taj Mahal.

Il présenta même l'émission de téléréalité The Apprentice de 2004 à 2015.

Il devient partisan du président Ronald Reagan et débute son engagement en politique en 1987. Initialement démocrate, il envisage ensuite de se présenter à la primaire républicaine de 1988.

Donald Trump quitte le Parti républicain en 1999 et rejoint le Parti de la réforme des États-Unis d'Amérique, fondé par Ross Perot.

Il se rapproche du Parti républicain au début des années 2010. présidentielle de 2012, il apporte son soutien au candidat républicain, Mitt Romney

Il annonce sa nouvelle candidature aux primaires républicaines le 16 juin 2015, avec le slogan « Make America Great Again! ». Dès le début de sa campagne, il est remarqué pour son ton « politiquement incorrect », notamment sur l'immigration.

 

Un trublion du spectacle.

Le milliardaire entend dépenser deux millions de dollars par semaine pour diffuser des spots télévisés afin de promouvoir sa candidature. Ilfinance lui même sa campagne pour l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle. Donald Trump n’hésiterait pas à lancer des spots attaquant ses rivaux si ceux-ci s’en prenaient directement à lui. « Je suis prêt à dépenser beaucoup d’argent contre les gens qui m’attaqueront », a-t-il dit.


 

Son style fracassant et provoquant le rend de plus en plus populaire dans l’électorat républicain malgré ou grâce à ses polémiques. Il n'est pas seulement outrancier, il a aussi un vocabulaire aussi pauvre qu'un enfant !

Selon la méthode Flesch-Kincaid développée pour la marine américaine de guerre il en ressort que c'est Donald Trump qui a le langage le pauvre...Son intervention à Las Vegas s'est terminée par la promesse: «Si je suis élu président, nous allons nous remettre à gagner. Nous allons beaucoup gagner. Et nous allons avoir un pays génial, vraiment génial, encore plus génial qu'auparavant». Il a à l'inverse qualifié pendant la soirée le président syrien Bachar al-Assad de «mec méchant, très méchant» («bad guy, very bad guy» en version originale).

Cette simplicité de langage est associée à l’honnêteté pour les Américains méfiants envers les discours élaborés.

Trump joue sur les peurs.

« The Donald », comme on le surnomme aux Etats-Unis doit son irrésistible ascension dans le jeu

dans le jeu sur les peurs.

Il entend stopper l’immigration illégale et renvoyer tous les clandestins chez eux. Trump s’en prend aux Mexicains, à l’immigration illégale et à la mollesse supposée du gouvernement américain. Loin de chercher à ménager une population hispanique qui représente près de 15 % de l’électorat, il va de dérapage en dérapage.

Il fait aussi son cheval de bataille de la lutte contre les extrémistes de l’organisation État islamique (EI) et la sécurité nationale.

En fait il se présente en sauveur d'une Amérique moribonde,du déclinisme politique, économique et moral du pays.

Sa méthode : il tente de rassurer son auditoire en touchant les instincts politiques primaires.

Et pourtant il y a des dossiers qu'il ne maîtrise pas du tout, mais le public n'en a cure...

Les raisons d'un tel engouement pour ce trublion.

Selon un politologue, Donald Trump «  l'exaspération de la classe moyenne américaine contre ses élites. Il serait le porte-parole d’une population blanche qui s’est beaucoup paupérisée depuis la crise de 2008. Il fustigerait la progression de la population d’origine latino-américaine et la mondialisation qui seraient à l'origine des maux de cette classe moyenne. » Et que dire de la perte annoncée du « leadership » mondial des Etats-Unis au bénéfice de la Chine?

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Mais le Parti républicain a toujours choisi quelqu’un de l’establishment. Un candidat plus conventionnel devrait donc bientôt émerger...

A SUIVRE
Paul Emison pour DayNewsWorld

PRIMAIRES AMERICAINES REPUBLICAINES

Depuis le Tea Party, le refrain est le même chez les conservateurs : Washington est corrompu et seule une personne de l’extérieur pourra sauver l'institution.C'est pourquoi ce sont deux candidats n'ayant aucune expérience de la politique qui atteignent presque la majorité : Ben Carson et Donald Trump.

 

Ben Carson ne ressemble pas vraiment à un homme politique .C'est un ancien neurochirurgien qui se présente comme un outsider voulant avec son bon sens et sa foi changer la société.

Il a toujours le sourire et critique rarement ses adversaires. Il talonne désormais Donald Trump (23 % vs 27 %), loin devant Bush et Rubio (6 %). Il attire des foules massives à ses meetings .

Son histoire personnelle est très « inspirational » avec une « origin story » comme source d’inspiration pour les électeurs. Elle ressemble à celle d'Obama .

Ben Carson est élevé par une mère seule dans un quartier noir de Detroit, il s’instruit en lisant beaucoup, intègre la prestigieuse université de Yale et devient l’un des neurochirurgiens les plus décorés du pays grâce à la première opération pour séparer des frères siamois attachés par le crâne en 1987.

Avec Trump, il est une incarnation de l’anti-Washington.

 

A l’heure actuelle, l’équation serait simple : Trump + Carson = 47,6 %. Deux candidats sans aucune expérience de la politique ....Alors que « the Donald » incarne la frange la plus en colère Ben Carson est proche des chrétiens évangélistes.

 

Ses positions sont simples. Elles s'inspirent de la Bible.

Fiscalement chaque citoyen, riche comme pauvre, payerait 10 % d’impôts, ,par souci « d’équité ». Avec quelques ajustement cette mesure rapporterait à peu près autant que le système par tranches actuel . Sa foi l'engage à être contre l’avortement et le mariage gay.

 

Actuellement les élites se trouvent très contestées.

Le parti républicain est divisé depuis longtemps entre les représentants de l'establishment- proches du monde des affaires- et une aile populiste dominée par des conservateurs idéologues haïssant les élites de tous types. Mais c'est le monde des affaires qui détient en général les rennes du pouvoir.

 

Cependant aujourd'hui les Américains ne croient plus en leur classe politique ; Ce qui donne plus de chance à des candidats venus d'ailleurs comme Donald Trump, Ben Carson et Carly Fiorina. Seul Marco Rubio, issu d’une famille modeste immigrée de Cuba, fait de la politique depuis 1997 .

Mais sont-ils assez armés pour faire face aux démocrates ?

Joanne Courbet pour DayNewsWorld.

LES DERAPAGES EHONTES DE DONALD TRUMP POURRAIENT-ILS LUI ETRE PREJUDICABLES ?

Le favori des courses à l'investiture républicaine Trump a connu un coup d'arrêt dans le Wisconsin, mardi.Ses dérapages bouleversent en effet le parti républicain. Bernie Sanders et Ted Cruz semblent remonter dans la course aux délégués.

Pourquoi ? Trump, le magnat de l'immobilier s'est alors confié sur Twitter prenant la défense de son aide de campagne. Un texte insinuait que l'épouse de Ted Cruz ferait une Première dame plus digne. Certes le candidat indépendant a de bons résultats dans les États où la population blanche n'a pas obtenu de diplômes ou suivi de longues études. Mais le trublion de la politique new-yorkais a toujours l'avantage dans la course aux délégués pour l'investiture. Il suscite de nombreuses aversions.

Les femmes ne l'aiment que très peu vu ses propos conservateurs et machistes à leur égard. Ce qui pourrait donc donner des espoirs à Ted Cruz, dernier candidat encore en mesure de souffler à Donald Trump l'investiture lors de la convention du Grand Old Party pour le scrutin du 8 novembre

La seconde, c'est que le front républicain anti-Trump se consolide. Mais la défaite est moins délicate pour la démocrate Hillary Clinton que pour l'homme d'affaires républicain.

D' ailleurs Hillary Clinton, quant à elle, a accusé sa défaite.

Du côté des démocrates, Bernie Sanders a remporté une nouvelle victoire contre son adversaire Hillary Clinton. Alors qu'il se remet à peine de sa défaite du Wisconsin, il met les bouchées doubles pour dominer dans l'État de New York. La dernière séquence de primaires et de caucus a été particulièrement favorable à Bernie Sanders, qui a remporté six des sept dernières consultations depuis deux semaines.

Ces résultats confirment la tendance des sondages . A 74 ans, Bernie Sanders essaie de gommer l'idée qu'Hillary Clinton, 68 ans, serait une meilleure candidate dans un éventuel affrontement avec le candidat Trump.

Car l'aîné de cette élection présidentielle tient à sa disposition un énorme un butin pour les prochains États, cruciaux pour le résultat final de ces primaires. Et Bernie Sanders a la campagne la mieux financée. Mais elle risque d'être bien plus que cela. Et il ne pourra pas y parvenir en tout cas avant le 7 juin, date de la primaire de Californie et ses 172 délégués!

Le suspense demeure : Un scénario de reconquête semble tiré par les cheveux compte tenu de ce qu'est devenu son parti. Et la démographie électorale des minorités pro-démocrates brouille ses chances...

Mais les sondages nous ont appris à nous méfier d'eux mêmes.
Joanne Courbet pour DayNewsWorld.