54 MORTS DANS UNE ATTAQUE TERRORISTE

AU MALI

Vendredi 1 novembre 2019, l'armée Malienne a essuyé de très lourdes pertes lors de l'attaque menée par des jihadistes contre l'un de ses camps militaires dans le nord-est du pays.

Le bilan provisoire fait état de 54 morts, dont un civil. Des renforts ont été dépêchés près de la frontière avec le Niger pour traquer les assaillants.

Cinquante-trois soldats maliens et un civil ont été tués, vendredi 1er novembre, dans une « attaque terroriste » contre un camp militaire à Indelimane, près de la frontière avec le Niger , a annoncé le ministre malien de la communication Yaya Sangaré sur Twitter. Cette attaque n’a pas été revendiquée.

Avec l'attaque de vendredi, l'armée malienne subit une de ses plus lourdes pertes depuis plusieurs années.

Quarante soldats avaient été tués dans deux assauts jihadistes le 30 septembre à Boulkessy et le 1er octobre Mondoro, localités situés dans le sud du pays, près du Burkina Faso, selon un bilan d'un responsable du ministère de la Défense bilan qui selon plusieurs sources avait été sous-évalué.

« La situation est sous contrôle. Le ratissage et le processus d’identification des corps se poursuivent », a ajouté le ministre, faisant état de « dix rescapés » et de « dégâts matériels importants » dans la localité d’Ansongo, dans le secteur de Ménaka (Sud-Est).

Le gouvernement malien a fait savoir vendredi soir qu’il « condamnait » cette « attaque terroriste qui a fait des morts, de nombreux blessés et des dégâts matériels du côté des Forces nationales de défense et de sécurité », selon un communiqué « Des renforts ont été dépêchés pour sécuriser la zone et traquer les assaillants », ajoutait Bamako, sans donner de précisions sur ces derniers. Des soldats maliens seraient également portés disparus .

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes, qui l'ont ensuite évincée.

Les jihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire, qui se poursuit toujours.

Cependant les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires ayant fait des centaines de morts.

Britney Delsey pour DayNewsWorld