DIESELGATE UN PROCES HORS-NORME

C'est un procès hors-norme pour un scandale sans précédent qui s'ouvre ce lundi 30 septembre 2019 au tribunal régio­nal de Brunswick (Basse-Saxe, nord de l’Allemagne).

En septembre 2015, le groupe allemand Volkswagen admettait en effet avoir équipé 11 millions de véhicules d’un logiciel frauduleux pour manipuler leurs émissions de gaz toxiques.

Des révélations qui ont provoqué une avalanche de poursuites judiciaires contre le constructeur et ses dirigeants.

Les propriétaires de quelque 450 000 véhicules en Allemagne, se sentant floués par le constructeur, se sont alors rassemblés dans une requête commune gérée par l' association de consommateurs, VZBZ.

Cette association, unique requérant, accuse Volkswagen d'avoir sciemment trompé ses clients avec un logiciel espion installé dans chacune des voitures et permettant de biaiser les chiffres lors des contrôles anti-pollution.

Que risque Volkswagen ?

Concrètement, les juges devront trancher une cinquantaine de points, mais la question principale sera de déterminer si Volkswagen a « causé un préjudice » et agi « de manière contraire à l'éthique ».

Même s'il s'avérait défavorable à Volkswagen, le jugement n'entraînera pas directement un remboursement. A chaque plaignant de faire ensuite valoir ses droits individuellement.

Pour Volkswagen, le scandale du diesel « appartient à l'histoire du groupe » au même titre que « la coccinelle et la Golf », reconnaît Ralf Brandstätter, responsable de la marque VW.

Mais il assure que le groupe a « profondément changé » : le constructeur mise 30 milliards d'euros sur sa nouvelle gamme électrique pour « regagner l'estime de la société ».

Andrew Preston pour DayNewsWorld