CRISE DE L'HOPITAL NOUVELLE MOBILISATION GENERALE

Une semaine après l'annonce par Emmanuel Macron d'une « mission flash » pour trouver des solutions à la crise des urgences et à quelques jours seulement des élections législatives, neuf syndicats (dont la CGT, SUD et la CFE-CGC) et collectifs (dont Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences) organisent une journée de mobilisation. Les organisations syndicales et collectifs de soignants ont prévu des rassemblements dans au moins 50 villes. Et ne sont convaincus ni par le Ségur de la Santé qui s'est tenu en 2020, ni par l'annonce d'une « mission flash » qui doit déboucher sur de nouvelles propositions fin juin.

Dans un tract diffusé depuis quelques jours et intitulé « il va y avoir des morts », l'intersyndicale dénonce l'immobilisme du gouvernement malgré des alertes régulières depuis trois ans.

« L'accès aux soins de premiers secours est de plus en plus compliqué et l'hôpital n'assure plus son rôle de service public », peut-on lire dans ce tract. « Les personnels sont en colère et fatigués. (...) Les gouvernements Philippe puis Castex ont géré à la petite semaine, répondant aux urgences par des mesures discriminatoires comme des primes à l'embauche, sans considération pour les personnels déjà en poste, méprisés ! »

La situation des services d'urgences en France est plus que préoccupante. Faute de soignants, au moins 120 services ont été forcés de limiter leur activité ou s'y préparent, selon un décompte fin mai de l'association Samu-Urgences de France.

Les revendications principales

Ce mardi, ces derniers seront donc dans la rue pour faire entendre leurs cinq revendications principales, « les mêmes depuis trois ans » rappellent les syndicats :

1°Recrutement immédiat de soignants supplémentaires

2°Revalorisation générale des salaires, avec prise en compte des contraintes horaires et de la pénibilité

3°Renforcement des moyens financiers des établissements, recrutement de personnels administratifs pour recentrer les soignants sur leurs tâches

4°Arrêt de toutes les fermetures d'établissements et de lits;

5°Mise en place de mesures pour garantir l'accès aux soins à tous les Français, dans tous les territoires.

La revalorisation salariale des personnels soignants dans le secteur public et privé non lucratif à hauteur de 183 euros, obtenue à l'issue du Ségur de la Santé, n’aura donc pas suffi à apaiser les craintes et la colère.




Britney Delsey pour DayNewsWorld