SCANDALE DE RUGY LE FEUILLETON MEUTRIER

DE LA MACRONIE

Nous voilà cet été à nouveau plongés dans un scandale de la Macronie ! Que rêver de mieux pour les vacanciers friands de scandales politico-financiers !

Mercredi 10 juillet 2019 au matin, Mediapart révélait que François de Rugy, alors président de l’Assemblée nationale, organisait des dîners privés fastueux aux frais du contribuable. Avec son épouse, Séverine Servat de Rugy, il aurait donc reçu plusieurs de leurs amis sous les lambris de l’hôtel de Lassay pour des soirées où les grands crus (500 euros la bouteille) coulaient à flots et les homards recouvraient les tables.

François François de Rugy assume et se justifie. Le même jour, mercredi 10 au soir, une autre annonce tombe. Le journaliste Fabrice Arfi de Mediapart dévoile en effet dans la foulée que la directrice de cabinet du ministre, Nicole Klein, occupe toujours un logement social dans le XIVe arrondissement depuis 2001, alors qu’elle n’a pas travaillé à Paris entre 2006 et 2018.

Une situation qui a « privé de logement l'un des quelque 200 000 demandeurs de logements sociaux à Paris, qui patientent de très nombreuses années avant d'obtenir un appartement », assure Mediapart. La réaction de son patron François de Rugy ne s'est pas fait attendre: elle a été limogée sans autre forme de procès, le jeudi 11 juillet.

Et une nouvelle révélation viendrait ternir on ne peut plus la réputation du ministre. Jeudi 13 juillet au matin les époux De Rugy auraient fait réaliser, selon Mediapart, plus de 63 000 euros de travaux, toujours payés par le contribuable, dans leurs appartements privés du ministère. Bien entendu le numéro 2 du gouvernement s’est une nouvelle fois rapidement justifié.

Mais désireux d'éteindre au plus vite l 'incendie, deux enquêtes ont été diligentées par le gouvernement.

Emmanuel Macron a encore en mémoire l’affaire dite « Benalla » qui avait commencé en juillet 2018 pour être alimentée jusqu'au printemps 2019. Chaque jour apportait son lot de rebondissements, aussi bien dans les colonnes du Monde que dans les autres titres quotidiens et hebdomadaires qui , comme au XIXe siècle à la Eugène Sue avec Les Mystères de Paris publiés dans le Journal des débats, ont tenu en haleine les Français.

Deux enquêtes ouvertes qui dédouaneraient François de Rugy

L'une est menée par les services de l'Assemblée nationale et porte sur les dîners prétendument privés qu'il organisait à l'hôtel de Lassay quand il en était le président. L'autre est dirigée par le Secrétariat général du gouvernement (SGG) et concerne les travaux réalisés dans son ancien logement de fonction de l'hôtel de Roquelaure (VIIe), pour un montant de 63 000 euros.

Le résultat de ces instructions devrait être dévoilé mardi matin.

Une partie du résultat des investigations a cependant transpiré dans la presse selon laquelle les fameux dîners seraient tous d'ordre « professionnel », dédouanant ainsi l'ancien ministre.

Et quid du résultat de l'enquête organisée par les services du Premier ministre sur son logement de fonction ? Il serait du même acabit. La facture totale de 63.000 euros s'expliquerait par les spécificités du bâtiment construit au XVIIIe siècle et nécessitant des prestataires spécialisés.Telles seraient les conclusions de l’inspection lancée par Matignon et confiée au secrétariat général du gouvernement. Le rapport complet sera connu mardi.

Des enquêtes menées par des services liés au pouvoir en place

« Une blague », a réagi, sur Twitter, Fabrice Arfi. « Si l’Assemblée nationale a enquêté sur De Rugy comme elle a enquêté sur Benalla, on sait à quoi s’en tenir », a ironisé le journaliste de Mediapart.

Surtout lorsque l'on s'attarde sur la nature même de ces deux enquêtes, menées par des services liés peu ou prou au pouvoir en place...

« Du reste, il y a aussi la volonté de ne pas plus l'accabler. Il a déjà payé au prix fort », estime un conseiller ministériel selon Franceinfo. D'autant qu'un autre dossier, bien plus sensible , pourrait potentiellement fragiliser Rugy : celui du paiement en 2013 et 2014 d'une partie de ses cotisations à EELV avec son indemnité de représentation de frais de mandat (IRFM).

Le début d'un deuxième « été meurtrier » pour Emmanuel Macron ou fin de partie ?

Garett Skyport pour DayNewsWorld