IMPORTANTE MOBILISATION ET DES VIOLENCES DANS LES MANIFESTATIONS DU 1 ER MAI

Les traditionnels rassemblements du 1er-mai en France sont cette année particulièrement fournis, , l'opposition à la réforme des retraites refusant toujours de s'éteindre. Des défilés dans toute la France pour le 1er-Mai. Quelque 2,3 millions de personnes ont manifesté dans à travers le pays, lundi 1er mai, selon la CGT. A Paris, le syndicat a dénombré environ 550 000 manifestants. Ils étaient 100 000 à Toulouse et 130 000 à Marseille selon le syndicat, respectivement 13 500 et 11 000, selon la police.

 La police a ainsi compté 16 300 manifestants à Caen (40 000 selon la CGT), 11 000 à Marseille (130 000), 13 500 à Toulouse (100 000), 15 000 à Brest (33 000), 14 000 à Clermont-Ferrand (25 000), ou 2000 à Charleville-Mézières (4500). Un total de 782 000 personnes ont manifesté dans le pays, dont 112 000 à Paris, a indiqué le ministère de l’Intérieur. L’année dernière, 116 500 personnes avaient défilé en France, dont 24 000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur.

Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre dans plusieurs villes et 180 personnes ont été interpellées, dont 46 à Paris.Des tensions ont rapidement éclaté dans le précortège, mêlant gilets jaunes et black blocs, avec notamment des jets de projectiles contre les forces de l’ordre et des vitrines caillassées.

Des centaines de « black blocs » à Paris

Les défilés ont par contre été marqués par des heurts parfois violents dans plusieurs villes de France, et principalement à Paris, Nantes et Lyon. « Dans de nombreuses villes de France, ce 1er mai a été un moment de mobilisation et d’engagement responsables. Les scènes de violence en marge des cortèges en sont d’autant plus inacceptables. Soutien à nos forces de l’ordre », a tweeté la Première ministre, Elisabeth Borne.

108 policiers et gendarmes blessés et 291 interpellations en France.

« Si la très grande majorité des manifestants furent pacifistes bien sûr, à Paris, Lyon et Nantes notamment, les forces de l’ordre font face à des casseurs extrêmement violents venus avec un objectif : tuer du flic et s’en prendre aux biens des autres », a pour sa part dénoncé sur le même réseau social le ministre de l’Intérieur. A Paris, « un policier a été grièvement blessé, brûlé à la suite d’un jet de cocktail Molotov », a poursuivi Gérald Darmanin, qui a ensuite fait état de 108 policiers et gendarmes blessés et 291 interpellations en France.

Dans la capitale, les violences se sont intensifiées à l’arrivée du précortège place de la Nation, point final du défilé. Des centaines de « black blocs » ont notamment fait usage de feux d’artifice en tir tendu sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué à grand renfort de lacrymogènes et de grenades défensives. La préfecture de police faisait état en soirée de 111 interpellations et 25 blessés parmi les forces de l’ordre, dont 24 transportés à l’hôpital.

A Nantes, les affrontements, qui ont duré une bonne partie de l’après-midi, ont fait cinq blessés, dont un gendarme et un manifestant touché à une main, selon la préfecture. Les autorités ont par ailleurs fait état de 54 interpellations à Lyon, 31 à Besançon ou 23 à Bordeaux.

" C’est un gros 1er mai. Ce n’est pas un baroud d’honneur"

"On a un 1er-Mai historique, je peux le dire." Avant même le départ du cortège parisien, Laurent Berger s'est félicité de la mobilisation partout en France pour ce 1er-Mai, marqué par la contestation contre la réforme des retraites. "Ce gros succès de la mobilisation montre le rejet de la réforme et l'aspiration des travailleurs à être considérés autrement par le gouvernement", a ajouté le patron de la CFDT.

" C’est un gros 1er mai. Ce n’est pas un baroud d’honneur, c’est la contestation du monde du travail de cette réforme ", s’est réjoui le leader de la CFDT Laurent Berger. " Ce 1er mai est un des plus forts du mouvement social ", a renchéri la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.

Les chiffres étaient de fait bien au-delà d’un 1er mai classique, même si ce n’était pas le « raz de marée » espéré des syndicats.

Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT, a souligné elle aussi qu'outre le rejet de la réforme des retraites, les manifestants défilaient pour obtenir des augmentations de salaires et des réponses à la crise environnementale. "Pas de retour à la normale" sans retrait de la réforme. C'est ce qu'a promis la nouvelle patronne de la CGT, Sophie Binet. Elle estime que cette nouvelle journée de manifestations peut servir à montrer au gouvernement que les opposants à la réforme "ne passeront pas à autre chose tant que [le texte] n'est pas retiré".

La force de cette mobilisation influera sur la suite du mouvement d'opposition au report de deux ans de l'âge de départ à la retraite, sur sa forme et son calendrier. Laurent Berger a indiqué que dès le lendemain, mardi 2 mai, l'intersyndicale se réunira pour dresser un bilan.

Elle devra aussi déterminer les conditions d'une nouvelle rencontre éventuelle avec la Première ministre Elisabeth Borne, à laquelle a présenté jusqu'ici un front syndical uni. Laurent Berger s'est dit prêt à discuter si la Première ministre invite les syndicats, ajoutant que les organisations syndicales avaient intérêt à continuer à travailler en intersyndicale

C'est en effet le premier défilé unitaire depuis 2009. Le dernier défilé unitaire avec les huit principaux syndicats remonte à 2009, face à la crise financière (la CGT avait compté près de 1,2 million de manifestants, la police 456 000). En 2002 (1,3 million de personnes, selon le ministère de l'Intérieur), les syndicats avaient aussi fait bloc pour "faire barrage" à Jean-Marie Le Pen entre les deux tours de la présidentielle.

Le RN se rassemble au Havre. Le Rassemblement national de Marine Le Pen attend environ 1 400 de ses militants, lundi, au Havre (Seine-Maritime), une manière de relancer sa traditionnelle fête du 1er-Mai autrefois consacrée à Jeanne d'Arc, désormais rebaptisée "Fête de la nation" et tournée vers la "paix sociale".

La semaine pourrait être déterminante sur un sujet qui domine tous les débats depuis plusieurs mois. Le Conseil constitutionnel doit donner mercredi sa réponse sur la deuxième proposition de loi déposée par la Nupes pour organiser un référendum d'initiative partagée (RIP) sur les retraites. La première demande avait été rejetée.

"Il y a deux rendez-vous qui arrivent", rappelle Laurent Berger. La décision du Conseil constitutionnel le 3 mai et la proposition de loi déposée le 8 juin par le groupe Liot. Il ne croit pas à un recul du gouvernement aujourd'hui. Ce serait "naïf".

Mais "si le Conseil constitutionnel accorde la tenue d'un référendum d'initiative partagée, alors le gouvernement devra mettre sa réforme sur pause". 

En attendant, le défi de l’intersyndicale sera de rester unie alors que des divergences commencent à pointer face aux invitations de l’exécutif à reprendre le dialogue sur d’autres sujets liés au travail.

FRANCE EXPULSION DES ETRANGERS CLANDESTINS

A MAYOTTE

A peine commencée, l’opération "Wuambushu" coince déjà. Les Comores ont déclaré ce lundi 24 avril 2023 avoir refusé l’accostage d’un bateau transportant des migrants en provenance de Mayotte, où les autorités françaises ont débuté cette intervention controversée, censée expulser un grand nombre de migrants clandestins vers l’archipel voisin.

"Le port de Mutsamudu (sur l’île comorienne d’Anjouan) n’est pas en mesure d’opérer sur l’embarquement et débarquement de passagers de ce jour jusqu’au 26 avril 2023, date à laquelle nous vous informerons de l’éventuelle reprise des opérations", ont annoncé les services maritimes dans une note adressée à une compagnie maritime et dont l’AFP a eu copie. "Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités. Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne", a déclaré le ministre comorien de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud.

L'opération Wuambushu vise à expulser les étrangers clandestins principalement venant des Comores voisine à Mayotte. 

Un plan salué par les élus locaux qui pointent de façon récurrente l'augmentation de la délinquance.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a confirmé, vendredi, une série d'interventions policières contre la délinquance et l'immigration illégale à Mayotte, baptisée "Wambushu", dans le 101e département français situé dans l'océan Indien.

Gérald Darmanin, a affirmé la tenue d'une opération "au long cours", baptisée "Wambushu" (reprise, en mahorais), validée par Emmanuel Macron en Conseil de défense, selon une source proche du dossier. 

Le ministre de l'Intérieur a démenti un lancement lundi et pour une durée de deux mois, avancé par la presse. "Il n’y a pas un moment où on la commence et un moment où on la termine", a-t-il ajouté, affirmant même que l'opération avait "déjà commencé".

2 500 personnels mobilisés

"Il y a 1 800 policiers et gendarmes en ce moment-même à Mayotte qui font des opérations de police, qui mettent fin au trafic d'armes, qui mettent fin aux bandes criminelles", dont 60 ont été dénombrées, dit-il.

Au total, plus de 2 500 personnels (forces de l'ordre, agence régionale de santé, justice, réserve sanitaire) sont mobilisés, selon une source proche du dossier.

Cette opération doit inclure des expulsions massives d'étrangers en situation irrégulière et des destructions de bidonvilles. À Mayotte, des bidonvilles s'étendent sur plusieurs kilomètres. Ces centaines d'habitations sont habités par des centaines d'immigrés clandestins arrivés des Comores voisines. C'est justement ces personnes qui sont visées par l'opération d'expulsion nommé Wuambushu.

Plus de 150 000 clandestins

Mayotte, devenu le 101e département français en 2011, attire chaque année des milliers de migrants, arrivés par la mer en "kwassa kwassa", des embarcations de fortune, de l'île comorienne voisine d'Anjouan, mais également de l'Afrique des Grands Lacs et de plus en plus de Madagascar.

Près de la moitié des 350 000 habitants estimés de Mayotte ne possèdent pas la nationalité française, selon l'Insee, mais un tiers des étrangers sont nés sur l'île. Dans son rapport de février 2019, l’Insee indiquait qu’entre "l’immigration importante depuis les Comores" et les départs de "natifs de Mayotte vers l’extérieur", 48 % de la population du département était étrangère en 2017, chiffre en hausse de 8 % par rapport à 2012.

Insécurité et délinquance "hors normes".

Ces migrants clandestins, installés dans des quartiers particulièrement insalubres, des "bangas" en proie à la violence et aux trafics, vivent pour la plupart tranquillement sur l'île, occupant de petits emplois.

Les mineurs sont scolarisés.Mais ils sont aussi accusés par la population et les élus de déséquilibrer le peu d'infrastructures et ressources de l'île et de nourrir un taux de délinquance Plusieurs opérations dites de "décasage", parfois réalisées par des habitants de l'île eux-mêmes constitués en milices, ont déjà eu lieu depuis 2016.

L'Opération est aussi saluée par des élus locaux qui dénoncent des faits de délinquance quotidien. "Cette opération trouve déjà une solution à l'intérieur de l'île pour identifier et repérer ces personnes et les reconduire à la frontière", explique le maire de Bandrélé (Mayotte). Cette année, les attaques à la personne ont augmenté de 50%.

Dans son rapport "Cadre de vie et sécurité à Mayotte" de novembre 2021, l’Insee décrit en effet une "délinquance hors norme". Sur la période 2018-2019, dans chaque domaine – cambriolages, vols, violences physiques ou sexuelles… – la délinquance mahoraise dépasse très nettement les chiffres de la France métropolitaine.

"Les habitants de Mayotte sont personnellement trois fois plus victimes de vols avec ou sans violences", indique l’Insee, et le sentiment d’insécurité "dépasse de loin tous les standards de la métropole ou des autres Drom (Départements et régions d’Outre-mer)". 48 % des Mahorais se sentent en insécurité à leur domicile (52 % dans leur quartier), soit cinq à six fois plus que dans l’Hexagone. Tous ces chiffres augmentent année après année.

10 000 étrangers clandestins visés

L’archipel de Mayotte est le département où le Rassemblement national a signé son plus gros score au premier tour de la présidentielle. Marine Le Pen y a recueilli 59,10% des suffrages, loin devant les autres candidats, mais aussi très loin de son score de 2017. Dans un département miné par l’insécurité et l’immigration clandestine, le RN séduit.

L'opération pourrait cibler jusqu'à 10 000 étrangers en situation irrégulière. Certains devraient être expulsé vers une île voisine.

Les Comores "n'entendent pas accueillir des expulsés"

Les autorités des Comores, qui revendiquent toujours leur souveraineté sur Mayotte, restée française après l'indépendance des Comores en 1974, sont vent debout contre cette opération. Les Comores "n'entendent pas accueillir des expulsés" a affirmé, vendredi, le porte-parole du gouvernement.

Les Comores se sont pourtant engagées dans un accord signé en 2019 à "coopérer" avec Paris sur les questions d’immigration en échange d’une aide au développement de 150 millions d’euros.

LA VISITE D'EMMANUEL MACRON EN CHINE SE SOLDE PAR UN ECHEC DIPLOMATIQUE

La visite d'Etat de trois jours du président français à Pékin et Canton s'achève ce vendredi 7 avril 2023. 

Selon Marc Julienne, responsable des activités Chine au centre Asie de l'Ifri, rien ne s'est passé comme prévu pour le chef de l'Etat français.

Pour Emmanuel Macron, cette visite d’État est l’occasion de panser les plaies d’une relation franco-chinoise dégradée. Les causes sont multiples, à commencer par le Covid-19. La Chine nous considère comme une puissance moyenne, avec des difficultés. Ajouté à cela le déséquilibre dans la balance commerciale, la détérioration des relations sino-américaine et récemment la guerre en Ukraine, le temps de "l’ami Chirac" semble bien loin.

En outre la France se revendique comme une puissance leader en Europe, un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et un moteur de "l'IndoPacifique". Pourtant, elle reste sourde et muette face à l'enjeu de sécurité primordial dans cette région, à savoir la stabilité dans le détroit de Taïwan. 

L'Elysée avait fait savoir que la question ne serait pas abordée, sauf à l'initiative de la Chine, attitude plutôt surprenante alors que le président français avait été averti avant son déplacement que celui-ci allait coïncider avec un entretien mercredi soir sur le sol américain entre la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et le président de la chambre américaine des représentants Kevin McCarthy, un « faucon » dans l’appareil politique américain, partisan de mesures plus énergiques pour « contenir » la montée en puissance de la Chine sur la scène internationale. 

Cette rencontre n’a pas manqué de susciter les foudres de Pékin, la question de Taïwan s’invitant donc à l’agenda de la visite d’Emmanuel Macron .

Echec diplomatique sur l'Ukraine

Le président Macron comptait en effet avant tout essayer d’enfoncer un coin entre Chine et Russie à propos de l’Ukraine : tel est l’objectif avoué du président français pour sa visite d’État de trois jours en République populaire de Chine. Mais Emmanuel Macron a échoué.

En effet, Emmanuel Macron, venu en compagnie de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, effectue ce déplacement à un moment critique du point de vue du positionnement stratégique de la Chine. 

D’un côté, le président Xi Jinping a multiplié les signes de rapprochement stratégique avec Vladimir Poutine : sa visite d’État à Moscou, les 21-22 mars derniers peu après l’annonce de l’émission d’un mandat d’arrêt à l’encontre de son hôte par la Cour pénale internationale, a marqué les esprits ; son « plan de paix » pour l’Ukraine est apparu comme une caution apportée à l’agenda sécuritaire russe ; et le développement des échanges commerciaux avec une Russie sous le coup de sanctions internationales multiformes constitue une alliance objective avec l’économie russe.

Lors de la rencontre en tête-à-tête jeudi 6 avril 2023 avec le maître de la Chine communiste dans une salle du Palais du Peuple en bordure de la place Tiananmen, ce dernier lui a répondu en saluant les liens avec la France qui ont, selon lui, connu un « développement positif et régulier » dans un monde en « profonde mutation ».

Cité par le quotidien anglophone de Hong Kong, le South China Morning Post, Xi a été un peu plus disert : « La Chine est désireuse d’inviter la communauté internationale, avec la France, à demeurer rationnelle et mesurée et à éviter de prendre toute action qui pourrait mener à accélérer encore l’escalade dans la crise et à la rendre hors de contrôle. » Formules des plus vagues qui n’engagent à rien sur ce que voudra et surtout sur ce que pourra faire Xi Jinping auprès de Vladimir Poutine pour tenter de le « ramener à la raison ».

Sur le plan commercial un bilan plus positif.

Le groupe européen Airbus a en effet obtenu de pouvoir doubler sa capacité de production d’avions en Chine, grâce à une deuxième ligne d’assemblage sur son site de Tianjin, près de Pékin. Elle doit entrer en service au second semestre 2025. Airbus en dispose déjà d’une depuis 2008, qui a produit plus de 600 A320. Le marché aérien chinois est le deuxième plus important du monde.

Le groupe énergétique EDF a, pour sa part, reconduit avec le géant chinois du nucléaire CGN leur accord de partenariat global, en vigueur depuis 2007. Il couvre la conception, la construction et l’exploitation des centrales nucléaires. Cette entente avait notamment permis à EDF des centrales nucléaires. Cette entente avait notamment permis à EDF de réaliser avec CGN la seule installation EPR actuellement en service dans le monde, à Taishan, dans le sud de la Chine. 

Mais ceci ne saurait faire oublier que grâce aux transferts de technologie massifs de la France, la Chine maîtrise dorénavant toute la technologie dans ce secteur, au point d’exporter des centrales au détriment des centrales françaises plus chères.

Quant à l’armateur marseillais CMA-CGM, numéro trois mondial, il a signé un accord avec Cosco, le numéro un chinois, et le port de Shanghai pour la fourniture de bio-méthanol. Le champion de la gestion de l’eau et des déchets Suez a obtenu un contrat via un consortium pour un projet de désalinisation d’eau de mer, dont le montant n’a pas été précisé.

En 2019, Suez avait déjà décroché un contrat d’un milliard d’euros, afin d’assurer le traitement des eaux usées d’un site industriel chimique en Chine pour une durée de 50 ans.

La signature de contrats pour les entreprises françaises est profitable. Mais là encore, Emmanuel Macron a éludé un sujet de préoccupation très sérieux pour la France et l'Europe : le déficit commercial avec la Chine. Ursula von der Leyen a rappelé les inégalités d'accès au marché chinois en raison du protectionnisme...

Si cette visite est présentée à Pékin et Paris comme un succès, à l’évidence elle n’en est pas un. "C'est un échec sur la scène diplomatique, coûteux en termes d'image", juge le chercheur Marc Julienne.

Le président français tenait aussi à incarner une "troisième voie" entre les Etats-Unis et la Chine Sans doute Paris et Bruxelles sont-ils disposés à jouer un rôle d’intermédiaire entre la Chine et les Etats-Unis.

Mais le « piège taïwanais » montre l’étendue des difficultés qui subsistent avec un partenaire chinois qui, bien que sérieusement affaibli par des années de gestion catastrophique du Covid-19, une croissance économique en baisse, une démographie en chute libre et une front de facto de pays occidentaux et asiatiques alliés des États-Unis et décidés à faire face, n’en est pas encore au stade où l’Europe pourrait lui dicter ses volontés.

MOBILISATION CONTRE LA REFORME DES RETRAITES EN BAISSE

Alors que les discussions entre syndicats et gouvernement sont dans l'impasse, un total de 570 000 manifestants ont défilé ce jeudi 6 avril en France, dont 57 000 à Paris, pour la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a indiqué la préfecture de police. 

Le 28 mars, 740 000 personnes s'étaient mobilisées à travers le pays, dont 93 000 à Paris, selon la place Beauvau. La CGT a de son côté recensé près de 2 millions de manifestants, dont 400 000 dans la capitale, contre "plus de 2 millions" en France et 450 000 à Paris le 28 mars. Dans la soirée, l'intersyndicale a fixé la date de la prochaine journée d'action au 13 avril, la veille de la décision tant attendue du Conseil constitutionnel.

Avant le départ du cortège parisien, la nouvelle secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a fustigé un gouvernement qui "vit dans une réalité parallèle", l'accusant de faire "comme si de rien n'était" face à la "profonde colère" contre la réforme. A ses côtés, le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a observé que "la contestation est toujours aussi forte" même si les chiffres de participation du jour ne sont "pas les plus importants depuis le début" du mouvement social.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a fait état de 111 interpellations et 154 membres des forces de l'ordre blessés en France.

A Lyon, des dégradations ont été commises sur le parcours, avec notamment un magasin Nespresso pillé et une voiture Tesla détruite. Des actions de blocages aux portes de grandes villes ont provoqué des embouteillages, notamment à Lyon et Rennes mais aussi autour de Brest et Caen.

Des grèves moins suivies

Les grèves ont toutefois été moins marquées, notamment à la SNCF, avec trois TGV sur quatre et un TER sur deux et, à Paris, un trafic "quasi normal" pour le métro et le RER.

Du côté des raffineries, après l'annonce du redémarrage de la production du site Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), sa voisine TotalEnergies à Gonfreville-L'Orcher reste la seule dont la production est encore arrêtée.

Dans l'éducation, le ministère a recensé moins de 8 % d'enseignants grévistes. Quelques lycées et universités ont fait l'objet de blocages, par exemple, à Paris, la Sorbonne et Assas. A Rennes, la faculté de droit a été fermée, de même que les trois campus de Lyon-2.

Le taux de grévistes dans les collectivités locales et les hôpitaux était lui supérieur de 0,5 point à celui de la précédente journée de mobilisation. Dans la fonction publique territoriale (environ 2 millions d'agents), il s'établit ainsi à 3,9%, contre 3,4% le 28 mars à la mi-journée, selon les chiffres du ministère de la Fonction publique.

Dans la fonction publique hospitalière (1,2 million d'agents), il remonte à 5,9% contre 5,4% lors de la précédente journée de mobilisation. En revanche, dans le plus gros versant du secteur public, la fonction publique d'Etat (2,5 millions d'agents), le taux de grévistes est identique à celui du 28 mars et atteignait 6,5% à la mi-journée.

Chez EDF, où environ un agent sur deux a fait grève lors des premières journées de mobilisation, la participation marquait le pas avec 19,9% de grévistes selon des chiffres relevés à la mi-journée par la la direction, après 21,5% le 28 mars selon la même source.

Les syndicats veulent "entretenir la flamme"

Mais comme depuis le 10 janvier et la présentation de la réforme, le plus gros blocage est surtout à rechercher entre l'exécutif et les syndicats, dont les relations virent à l'aigre. Après une rencontre qui a tournée court mercredi à Matignon, la cheffe du gouvernement a affirmé qu'elle n'envisageait "pas d'avancer sans les partenaires sociaux".

D'autres batailles sont à prévoir. La prochaine n'a pas été choisie au hasard : la prochaine journée d'action aura lieu le 13 avril, à la veille de la décision du Conseil constitutionnel. Laurent Berger espère que les Sages censurent "l'ensemble de la loi".

A défaut, a estimé le numéro un de la FSU Benoît Teste ce jeudi, un feu vert à la procédure de référendum d'initiative partagée (RIP) sur les retraites "peut nous permettre d'entretenir la flamme".

THE "BORDELIZATION" OF THE NATIONAL ASSEMBLY

The elected officials of the Nation seem to have a field day during the very stormy debates on the pension reform project.

It is Minister Olivier Dussopt whom the rebellious deputy of Hauts-de-Seine Aurélien Saintoul describes as "murderer".

It is Thomas Portes who proudly displays himself, tricolor scarf on his shoulder, his foot on a ball bearing the effigy of the same Dussopt. It was Louis Boyard who exploded when a Renaissance deputy asked him to calm down at the end of a session:

"What's the matter with you ? Come ! Come !"

"Bordelization" - the expression is from the Minister of the Interior Gérald Darmanin - within the lower house leaves more than one perplexed to such an extent that some of LFI, among others, François Ruffin, Clémentine Autain etc., dissociate troublemakers.

The qualities of eloquence were particularly valued for politicians at the time of great orators such Gambetta, Clemenceau...

Insults, intimidation, insulting remarks...were little accepted insofar as they contrasted with the restraint and calm that the Republicans then intended to impose on their speeches and on the manifestations of emotions, conceived as pledges of an "ethics of civic respect and democratic debate".

Léon Gambetta, Jules Ferry, Jean Jaurès, Aristide Briand, Léon Blum… who were nevertheless violently insulted, therefore generally refused to respond on the same level.

In this context, and therefore, at least when it is public, insult, which moreover remains repressed by the press law of 1881, constitutes a form of transgression, a breach of the norms of political well-being. .

So why use insult ?

Doesn't it want to be the weapon of the outsiders ?

Faced with the anger caused by the tweet of Thursday February 9, 2023 from the majority, the right and the RN who summoned him to apologize, Thomas Portes appeared. "I will never give up in front of the bourgeois," he blurted out as he left the hemicycle to his dumbfounded Nupes allies.

The insult thus appears clearly as the weapon of the political outsider fitting into a veritable strategy of scandalization. It allows you to set yourself up as the mouthpiece of the "real" people reduced to silence in the assemblies...

The ways of doing politics have changed under the effect of increased media coverage and the individualization of the political field, which emphasizes singularity more than exemplary or representativeness, and which values ​​a certain exhibition of feelings more than emotional restraint.

But already in 1885, the pamphleteer Henri Rochefort, founder of L'Intransigeant, a socialist newspaper which gradually evolved towards Boulangism, claimed in an interview for Le Matin (October 3, 1885) his desire to undermine political theater and the rules of the game laid down by the establishments?

"The Palais-Bourbon had been transformed into an old-age hospice, where everyone sleeps; now, my duty is to wake up the residents of this branch of Sainte-Périne. […]. And when, at the Palais Bourbon, we'll talk to Ferry, there won't be any more “Mr. President of the Council” as big as his arm, we'll go under his nose, we'll shake his bridle and we can call him “assassin”. parliamentary formulas will have had their day".

Now, ladies and gentlemen, get to work !

WHAT ABOUT DIFFICULTY IN THE PENSION REFORM ?

The day after a first day of major mobilization in the face of the reform – more than a million demonstrators across France according to the authorities, 2 million according to the CGT – the executive insists on the fact that the text is still negotiable.

But there is no question of questioning the overall philosophy of the bill, as the text is about to be debated in Parliament. The Minister of the Economy, Bruno Le Maire, insisted this Friday, January 20 on the "two essential pillars of the reform": the increase in the number of years of contribution to 43 annuities to benefit from a pension at full rate and raising the legal retirement age to 64.

“They must be preserved because they guarantee this financial balance by 2030, supports the tenant of Bercy on BFMTV. There can always be improvements to this text but I set only one limit: to guarantee financial equilibrium by 2030. All openings and discussions are interesting but they must fall within this financial framework. »

Two talking points

Gabriel Attal, Minister of Public Accounts, for his part opened the door to very targeted discussions. “We can still progress and enrich our project on two subjects. One, the chopped quarries [...]. Second thing, the employment of seniors, we can probably go further, ”recalls the former government spokesperson.

Gabriel Attal explains that “leave to help a loved one or a child with a disability” was not taken into account in the “long career” system provided for by the pension reform. "During periods when the French had to stop working for reasons suffered, perhaps we can enrich things," explains the minister.

Same observation on the question of the employment of seniors: "A lot has been done to make it progress. We can probably go further", admits Gabriel Attal, who recalls that the government wishes to set up a "senior index" to encourage companies to employ more employees over 55 years of age. “These are very concrete elements that we can continue to enrich through discussion,” insists the Minister.

But the project for the future of the pension system includes measures to prevent professional wear and tear. During the reform presentation on Tuesday, January 10, Prime Minister Elisabeth Borne insisted on this point.

What about hardship at work ?

Four avenues are currently being considered by the government for physical or repetitive jobs: the creation of an investment fund of one billion euros for the prevention of professional wear and tear; the implementation of reinforced medical monitoring for employees with a difficult job; the possibility of financing retraining leave; the extension of the professional prevention account (C2P) to more employees and with more rights.

This famous C2P, born of "Macron orders", had replaced in 2017 the term "difficulty" in "professional risk factors" and had removed 4 factors (heavy loads, painful postures, mechanical vibrations and chemical risks) from the previous system, the personal hardship prevention account (C3P). But in December 2022, the Court of Auditors presented this C2P as “an unambitious and uncontrolled device” in its thematic public report on public policies in occupational health in companies.

Shouldn't we then also rethink with the social partners this precise point which stumbling blocks for long careers?

Work plays a determining role in the differences in life expectancy and health status between citizens. This finding is validated by numerous studies linking exposure to hardship factors with, in particular, early exit from employment, or state of health after 50 years. Disability-free life expectancy is also correlated with occupational categories.

However, the government refused to reinstate the 4 criteria excluded in 2017, while allowing, however, in the pension reform for employees exposed to heavy loads, painful postures and vibrations to benefit from new rights, each professional branch having to list the trades concerned. .. but subject to official recognition of incapacity. And this is where the shoe pinches: it creates a risk of mismatch between professions, some branches being able to recognize a profession as painful and others not.

One of the measures which should therefore only have a limited effect in order to avoid or reduce the evils of work.

The intersyndicale has announced a new mobilization date on January 31, 2023.

WISHES AND ANNOUNCEMENTS FROM

 EMMANUEL MACRON TO CAREGIVERS

A reorganization of work in the hospital

Denouncing "hyper-rigidity" in the application of 35 hours and a system that "only works with overtime", Emmanuel Macron promised a reorganization of work in the hospital "by June 1" in order to to retain caregivers who leave and make the sector more attractive.

An increase in the number of medical assistants from 4,000 to 10,000

Created in 2018 to assist private doctors in order to allow them to receive more patients, there will be more medical assistants. “We now have nearly 4,000 medical assistants who have already signed a contract, which is a real success. (…) We must reach 10,000 by the end of next year”, announced the Head of State.

The end of fee-for-service pricing

Emmanuel Macron also announced the pure and simple "exit" from the much criticized fee-for-service pricing in hospitals from the next Social Security budget, in favor of financing on "public health objectives", negotiated " on a territorial scale”. “Many of the debates are tense around this famous activity-based pricing. (…) The method of remuneration (…) does not take unscheduled care into account. It poorly takes into account the more complex activities that are going to take time,” he said.

Doctors for all patients with chronic disease

From the end of 2023, the 600,000 people with a chronic illness without a doctor will be offered one. In the absence of a "treating doctor", they will have access to a "treating team" of caregivers from various disciplines.

Beyond the only chronic patients, the Minister of Health, François Braun, had already promised that, among the 6 million patients without a doctor, all those who wish would have one "by the end of the five-year period".

EXPLOSIVE RETURN WITH THE REFORM

RETIREMENTS

Faced with the unions united against raising the retirement age and the reluctance of the right to support retirement at 65, Prime Minister Elisabeth Borne reiterated on Franceinfo on Tuesday that this threshold was "not a totem”, before a presentation of the pension reform on January 10. Several points remain to be clarified, in particular the postponement of the retirement age to 64 or 65 or even the French who will benefit from an increase in their pension to reach 1,200 euros.

The postponement of the retirement age to 65, “it is not a totem, I repeat. There are other solutions that will allow us to achieve balance in our pension system by 2030”. This is what Elisabeth Borne said on Tuesday, January 3.

The objective is “a presentation on January 10 then in the Council of Ministers on January 23 followed by debates in the National Assembly from the beginning of February. We would like the text to be voted on before the end of the first quarter for entry into force at the end of the summer, ”she explained.

Another certainty affirmed by the Prime Minister: “We will not go beyond the 43 years of contributions provided for in the Touraine reform to have a full pension”.

Similarly, "the threshold of 67 years we do not touch it", she said. This is the maximum age at which a French person can enjoy his retirement at full rate even when he does not have all his quarters.

Elisabeth Borne, however, was much more evasive regarding the amount of the minimum pension set at 1,200 euros by the pension reform, or 85% of the minimum wage.

Finally, when asked about a possible increase in the amount of employer or employee contributions, Elisabeth Borne assured that it was a "red line not to increase the cost of labor or even reduce it". "Lowering taxes for households and businesses is what has allowed us to create jobs", she assured, recalling that her "priority is full employment".

It will first be the secretary general of the CFDT, Laurent Berger, to be received at 3:30 p.m. by Élisabeth Borne. He will be followed by François Hommeril, president of the CFE-CGC, Frédéric Souillot, general secretary of FO and François Asselin, president of the CPME. On Wednesday, Cyril Chabanier, president of the CFTC), Geoffroy Roux de Bézieux, president of MEDEF, Jean-Christophe Repon, vice-president of the Union of local businesses (U2P) and its general secretary Pierre Burban, Laurent Escure, general secretary of the UNSA, and finally Philippe Martinez, general secretary of the CGT.

“What we want is to preserve our pay-as-you-go system”

If the government insists on the need to carry out "these consultations (which) are useful" to avoid a sling and major strike movements like those which had already paralyzed the country as in December 2019, it also hopes to win the support of the Republicans . Without them, for lack of an absolute majority in the National Assembly, the government would indeed be forced to use again Article 49.3 of the Constitution, which allows the adoption of a text without a vote.

By way of justification, Elisabeth Borne reaffirmed, on Tuesday, the need to carry out this reform. “Our pension system is structurally in deficit and it will be over the next few years. What we want to do is preserve our pay-as-you-go system at the heart of our social model. It is a system in which our assets finance the pensions of our retirees”. “However, we are living longer and longer so the number of active people compared to the number of retirees is constantly falling,” she recalled.

However, “there will be no extra money. All efforts will be used to finance pensions”, she assured, affirming that the revenues linked to the pension reform will not be used to finance “anything else”.

THE STRATEGIC ERROR OF PRESIDENT MACRON

ON NUCLEAR DETERRENCE

Should this warning from Emmanuel Macron on nuclear power also apply to Emmanuel Macron ?

On France 2 Tv, Wednesday evening October 12, 2022, the President of the Republic criticized the leaders who pour out too much, for his taste, on the risks of a nuclear war…

Before doing the same.

Invited to speak on international issues, the Head of State actually mentioned what could be - or not be - a French response to a Russian nuclear strike in Ukraine.

"Our doctrine is based on what are called the fundamental interests of the nation, and they are defined very clearly. That is not at all what would be at issue if there was a nuclear ballistic attack in Ukraine or in the region", he explained in front of Caroline Roux, even if it means revealing – a little – his game.

Because this answer, certainly convoluted, is surprising according to several observers and other specialists in these ultra-sensitive questions.

Should the Head of State have listened to his own advice and been less talkative about nuclear deterrence ?

A "necessary ambiguity", says the Elysée

In any case, this is the opinion of François Hollande, his predecessor at the Élysée.

"On the force of deterrence, credibility is to say nothing about what we will have to do (...). We must stop there", thus intimated the socialist on franceinfo, Thursday, the day after the intervention of the Head of State on France 2 Tv.

According to him, "we must be careful not to say anything to anyone who could trigger the weapon".

In short: a president should not say that if he wishes to preserve France's deterrent capacity.

Especially since the former tenant of the Élysée - and ex-chief of the armies -, never stingy with criticism of the current political staff, is not the only one to worry about the exit of the chief of the state. Several French specialists in defense issues are also wondering aloud.

"He was both too precise and not precise enough, evoking the French response to a nuclear strike in Ukraine, but also a strike in the region", judge for example Héloïse Fayet with 20 Minutes .

The researcher at Ifri's Security Studies Center says she is surprised to hear the Head of State speak of very clear "fundamental interests", while the doctrine mentions "vital interests", which must remain vague by essence.

Emmanuel Macron has "pushed very far, too much in my opinion, the slider towards clarity", believes for his part Bruno Tertrais, of the Foundation for Strategic Research (FRS).

“Any excess of precision allows the adversary to calculate too precisely the risks of such and such an initiative”, estimates the specialist in geopolitical questions in the columns of Figaro.

In this context, the Elysée defends itself from any imprudence. We praise, on the contrary, the tightrope walker position of Emmanuel Macron… without going into too much detail of his declarations and his doctrine on the matter.

An assumed artistic vagueness in the entourage of the Head of State, according to whom the latter has maintained "all the ambiguity that goes around deterrence."

"A necessary ambiguity", explained the Elysée, this Thursday evening. And probably scalable.

Macron, sole master on board

Nevertheless, the Head of State's comments on Wednesday evening raise several concrete issues. What, for example, does the "region" considered as outside our fundamental interests correspond to ?

The questions, "which do not call for any additional comment", remained unanswered on the side of the Élysée. A desire, no doubt, to re-thicken the vagueness that the main interested party has helped to lift.

Beyond these concrete strategic debates, the presidency wanted to insist on the fact that only Emmanuel Macron (who is also the chief of the armies) has a hand on this subject. "Deterrence is the responsibility of the Head of State, of his assessment at the moment T of what is necessary to safeguard our vital interests", specifies the Elysée, referring, among other things, to the speech of the President of the Republic of the month of February 2020 at the war school.

In other words: it is he who defines everything that nuclear deterrence is, from its doctrine to its use. Its pre-square.

But at a time when Vladimir Putin's threats are intensifying, the controversy linked to Emmanuel Macron's statements does not stop at the borders of France. According to the daily newspaper across the Channel The Telegraph, the British Secretary of Defense, Ben Wallace, regretted the exit of the French president, this Thursday, on the sidelines of a meeting of NATO ministers in Brussels.

His comments "reveal his hand", believes the British leader. As if, in poker, Emmanuel Macron showed his game to his opponent.

Still, the President of the Republic, criticized for his words, is not the only one to remove, on the merits, the possibility of recourse to atomic weapons. "Any nuclear attack against Ukraine will lead to a military response", certainly "so powerful that the Russian army will be annihilated", explained the head of European diplomacy Josep Borrell, Thursday evening, at the end of the meeting in Brussels. But this response will be "not nuclear", he took care to specify.

Same thing or almost on the side of NATO, which considers "extremely remote" "the circumstances in which the organization could have to use nuclear weapons".

"The objective of NATO's nuclear deterrent is to deter any attack against the allies", underlined Secretary General Jens Stoltenberg. Which Ukraine, formally, is not.

THE INCURIA OF THE FRENCH GOVERNMENT

FACING STRIKES

Towards the requisition

Elisabeth Borne ordered yesterday "the requisition of the personnel essential to the operation of the depots" of the Esso-Exxonmobil group in order to put an end to the fuel shortages.

What the law says ? Pursuant to Article L2211-1 of the Defense Code, the State may order a requisition of persons or property "in the event of a threat relating in particular to a part of the territory, to a sector of national life or to a fraction Population ". In 2010, Nicolas Sarkozy had already ordered the requisition of refinery employees.

Without winning the case, the mobilization could however be a long-term one. “The CGT Chemistry Federation is undoubtedly one of the most combative CGT federations. There is no significant social movement without there being militant trade unionists who are determined to organize the mobilization”, underlines the historian Stéphane Sirot. Philippe Martinez will propose a new day of strike next week

Towards general mobilization ?

And in fact the leader of the CGT affirms on BFMTV / RMC that the decision of an interprofessional call to strike will be taken during the day. “We are going to propose a new call for a strike in all public companies,” said Philippe Martinez this morning. This day of strike and demonstrations could be held on Tuesday, October 18, day of mobilization of vocational high schools.

Mobilization has gained ground in refineries, but also in the nuclear industry. The movement, which has been going on at EDF since the end of September, is more discreet. At EDF, the mobilization extended Wednesday morning, at the call – as in oil – of the CGT (and FO). It now affects eight reactors in four nuclear power plants. Employees have indeed voted to strike in Cattenom, following the example of their colleagues from certain teams in Tricastin, Cruas and Bugey. In Gravelines, the employees voted to strike from October 13.

However, the movement could have serious consequences for electricity production at the height of winter. The context is already tense: a dozen power plants are shut down because of a corrosion problem and the authorities, fearing cuts in the event of a cold winter, are calling on the French and companies to reduce their consumption of kilowatt hours.

The impotence of the government

Bruno Le Maire calls on the CGT to "clarify its position": "The blocking of the whole country is unacceptable". The Minister of Economy and Finance speaks directly to the CGT, the second union of the TotalEnergies group.

“What does the CGT want ? salary negotiations ? It is acceptable. Blocking the whole country ? It is completely unacceptable,” said Bruno Le Maire on RTL.

On the side of the government, it is incompetence and impotence for lack of intelligence.

FRANCE THE EXPULSION OF THE IMAM

HASSAN IQUIOUSSEN VALIDATED BY THE COUNCIL

 OF STATE "A VICTORY FOR THE REPUBLIC"

On July 28, the Interior announced the upcoming expulsion of Hassan Iquioussen, based near Valenciennes (North) and operating via videos posted on social networks. The ministry criticized him for his closeness to the Muslim Brotherhood and "a proselytizing discourse inciting hatred and discrimination and carrying a vision of Islam contrary to the values ​​of the Republic".

In fact, remarks deemed anti-Semitic, favorable to the submission of women to men, or even pro-Sharia, were made by Hassan Iquioussen. He also campaigns for Muslims to structure themselves politically or via associations, in order to gradually impose their ideas in society.

The man, born in France 58 years ago but of Moroccan nationality, has also been on file S for eighteen months, revealed Gérald Darmanin.

After the announcement of his expulsion, his lawyer filed an appeal against the expulsion order. The administrative court had canceled the decision on August 5, pointing to a “disproportionate attack (on) private and family life” of the imam, father of five children and grandfather only fifteen grandchildren with French nationality.

The court recognized the “contentious remarks” about the women but noted that he had not uttered anti-Semitic words since 2014.

Gérald Darmanin said he was "surprised" by the decision to cancel the expulsion. By bringing his request to the Council of State, he had estimated that the institution “will apply the law. Either the law allows France to protect itself, or it does not allow it to be expelled and, in this case, the law will have to be changed to better defend the French”. He also accused Hassan Iquioussen of being "those who sow an atmospheric jihadism", a concept according to which ambient Islamist discourses or those flirting with doctrine favor the acting out of isolated individuals.

Imam Iquioussen, burkini in Grenoble but also, dissolutions of the Collective against Islamophobia in France and of the BarakaCity association : 

the jurisprudence of the Council of State, certainly in different files, displays a constancy in the defense of republican values.

THE CONTESTED VISIT OF MOHAMMED BIN SALMAN THE CROWN PRINCE OF SAUDI ARABIA TO FRANCE

He arrived in Greece on Tuesday July 26, 2022 for a two-day visit before a second stop in France, where he was received at the Elysee Palace on Thursday by Emmanuel Macron for a working dinner.

This meeting signs a little more the "rehabilitation" of the Saudi crown prince, less than two weeks after Joe Biden's visit to Saudi Arabia - and this famous "check fist" between the two men, which has earned much criticism from the American president , he who had yet declassified a damning report on the responsibility of the crown prince in the assassination of Jamal Khashogghi. The embarrassing investigator for the reigning family had been savagely suffocated and then cut with a saw at the Saudi consulate in Istanbul (Turkey), by a commando linked to the crown prince, according to the CIA investigation. Since then, MBS, a real strongman in the kingdom, had been almost quarantined by the capitals.

This was without counting the war in Ukraine which put the Gulf monarchies back at the center of the oil game destabilized by Western sanctions against Moscow. The “cold realpolitik” of this visit to Paris prevails over moral principles. The journalist Georges Malbrunot, specialist in the monarchy, thus specifies on franceinfo that the Kingdom is more than ever “essential and is even more so since the Ukrainian crisis. »,

Emmanuel Macron was also the first Western leader to visit Saudi Arabia last December. The French president had to do a balancing act by evoking the need to speak to the crown prince who represents the first country in golf, a key player in the region, while specifying that dialogue did not mean being complacent.

The war in Ukraine and the oil issue

First of all, there is the aspect related to energy issues. The EU needs the cooperation of the Gulf countries in energy matters. This file has already been at the heart of the visit of Mohammed ben Zayed, President of the United Arab Emirates, during his visit to Paris on July 18. Westerners want to convince Riyadh to open the floodgates of oil, of which the kingdom is one of the main producers, in order to lower prices. So far, the Saudi leader has refused to increase production to meet his commitment to OPEC, repeating that his country was at maximum capacity with little room for improvement. The Europeans are also trying to find other sources of supply in the absence of an increase in production.

Georges Malbrunot warns, however, "We risk being disappointed because Saudi Arabia is bound by certain commitments made within the framework of OPEC +, in which Vladimir Putin's Russia is located and with which Saudi Arabia maintains good relations. (...) Above all, Saudi Arabia has not invested enough in recent years in its oil production structures to be able to increase its production from 10 million barrels per day to 13 million, "he says. .

Files of Lebanon and Iran

Another particular file between France and Saudi Arabia concerns Lebanon immersed in a. dramatic economic and financial crisis. Paris particularly wants greater Saudi involvement in Lebanon. Iran is also a key point: the Iranian nuclear issue, at a time when talks between the great powers and Iran to revive the 2015 agreement have stalled. Saudi Arabia, Iran's arch-rival, fears Tehran will become a nuclear power and is increasingly worried about its activities in the region. The Saudis are therefore seeking to strengthen the political partnership with their main allies and benefit from their support at a time when concerns about the state of progress of the Iranian nuclear program are real.

Economic issues

Added to this are economic challenges for both countries. France intends to promote its know-how in the Kingdom which is engaged in a race against time to succeed in its diversification. The ambition is to build a “new Arabia” that is more prosperous, more liberal, more connected and open to the world. French companies therefore wish to benefit from the many opportunities of the Vision 2030 plan, which aims to prepare the country for the post-oil era by promoting new growth sectors. French expertise is appreciated; this is particularly the case of the Al-'Ula project, a Nabataean site listed as a UNESCO World Heritage Site, the enhancement and development of which have been entrusted to French players.

For its part, Saudi Arabia intends to invest in the French economic recovery plan. Arabia is indeed a great financial power. The Saudi Public Investment Fund aims to become the largest sovereign wealth fund in the world and manage more than 2,000 billion dollars by 2030 thanks to the revenues generated by hydrocarbons and privatizations. The country's financial institutions as well as private groups are interested in investing in French groups as part of the recovery plan.

What about human rights ?

Still, the image of France can take a hit: according to Abdullah Alaoudh, director for the Gulf region of the organization Democracy for the Arab World Now founded by Jamal Khashoggi, this visit to France is "a dishonor". The reaction, this Wednesday, of Amnesty International, considering that "France turns a blind eye" to "all human rights violations", shows that the bet is risky. Especially since the visit last week of the President of the United Arab Emirates, Mohammed bin Zayed, had already caused an outcry.

Vis-à-vis these two leaders of the Gulf, the diplomats of the Élysée prefer to emphasize the dynamic of "openness", in which they engage their country, rather than on the repressive aspects of freedom...

SALAH ABDESLAM CASE NOVEMBER 13

SEVEN LIFE SENTENCES

The court followed the National Anti-Terrorist Prosecutor's Office (Pnat) which on June 10 had requested the maximum sentence against Salah Abdeslam. The five magistrates sentence this 32-year-old Franco-Moroccan to life imprisonment, incompressible. He will therefore have to serve at least thirty years in prison before being able to request the lifting of this incompressible perpetuity, a prelude to any request for adjustment of sentence. He did not react publicly to this verdict.

The only surviving member of the November 13 commando, Salah Abdeslam is indeed considered "the co-author of the attacks, all the targets of this November 13 constituting a single crime scene", according to the Assize Court. .

The magistrate added that "the court also recognized that the explosive vest he was wearing was not functional, which seriously calls into question Salah Abdeslam's declarations as to his renunciation".

“Radicalized defendants”

No extenuating circumstances either against Mohamed Abrini, who had taken part in the famous convoy of death in November 2015.

On the other hand, Sofien Ayari, 28, and Osama Krayem, 29, escape life imprisonment. They are sentenced to thirty years of criminal imprisonment with two thirds incompressible, for "their participation in an association of terrorist criminals".

Mohamed Bakkali, 35, who has already been sentenced to twenty-five years in prison for the August 2015 attack on the Thalys train, is also sentenced to thirty years in prison. Just like Ahmed Dahmani, 33, currently detained by Turkey.

For all these defendants, the Court considers that by "their adherence to jihadist theses, and their radicalization", they could not ignore the plans for terrorist attacks in Europe.

Life also for the Clain brothers

Life imprisonment is also pronounced against the five great absentees from this trial, supposedly dead in Syria and therefore tried by default. Among them, Osama Atar, considered "as the sponsor of the attacks"; Obeida Dibo, operational manager, and Omar Darif, one of the chief bomb disposal experts. Same life for the brothers Fabien and Jean-Michel Clain, Normans at one time in their lives and who had claimed the carnage of Paris by telephone.

"Propaganda has played an essential role in Daesh's strategy, both to spread terror and to attract new fighters," summed up President Périès.

For the other defendants, aged 29 to 41, the sentences range from two years in prison to eighteen years in prison, depending on the degree of logistical assistance provided to the November 13 commando.

"None of the three defendants who appeared free is reincarcerated at the end of the hearing", confirmed the Pnat.

The twenty defendants sentenced yesterday have ten days to appeal. History will remember the ninety deaths of the Bataclan, thirty-nine on the terraces of cafés, one at the Stade de France. Of the 400 injured, a woman and a man have since killed themselves.

Six years after a night of terror that traumatized France and after a river trial marked by the chilling stories of nearly 400 survivors or relatives at the helm, out of nearly 2,600 civil parties, the survivors will finally be able to close a page.

EARTHQUAKE IN LEGISLATIVE ELECTIONS

LESSONS TO BE LEARNED

The second round of the legislative elections on June 19th put an end to the long electoral cycle, with two rounds of presidential elections and two rounds of legislative elections. In the presidential election, Emmanuel Macron had been largely re-elected, especially if we remember that an outgoing president inevitably displeases part of the electorate.

But the legislative elections last weekend will have marked a huge drop in the electorate of the presidential majority. The main issue for the second round was of course whether the presidential majority would also have an absolute majority of deputies or whether, as the polls suggested, it would only have a relative majority.

Distrust of the majority

The results are very bad for the majority. Together obtains 245 seats, far from the absolute majority of 289. The New People's Ecological and Social Union (NUPES) has 133 deputies, in the low range of what the polls predicted. On the other hand, the National Rally has 89 elected members against 8 in 2017 and 35 in 1988 with a departmental proportional voting system. The Republicans have 60, less than half the parliamentary group they had from 2017 to 2022. There are 20 various lefts, 10 regionalists, 10 various right, 4 various centers, 4 UDI, 1 sovereignist right.

Let us add that the two main blocks are composite. In the relative presidential majority, LREM would have only 162 deputies, almost half less than in 2017, the MoDem 45 (about the same as in 2017), Horizon, the new party of Édouard Philippe, 27.

On the side of the NUPES, La France insoumise (LFI) has 79 elected officials (against 17 today), EELV 25, the PS 25 and the PCF 12 (which will have difficulty in forming a parliamentary group). It is quite possible that this coalition will crumble or break apart, given the major program gaps, particularly in Europe and NATO.

For the first time since 2002, when the presidential mandate had been reduced to five years and the electoral calendar reversed, there is no amplification of the presidential victory in the legislative elections. On the contrary, there seems to have been a strong movement of defiance towards the majority. The front against the "extreme", which the presidential camp had called for, did not work. The fear of a "chaos" so radical left and right came first did not mobilize either.

A future made of alliances ?

The situation for the next five years is therefore very open, forcing the power to find alternative majorities on a case-by-case basis, unless it succeeds in convincing elected representatives from the right or various left, to join it. These results show that the recompositions of the French partisan system are not over. Republicans could split or crumble, with some moving towards Macronia, others possibly joining the National Rally.

This situation of very strong weakening of the majority could already be seen in the results of the first legislative round. The presidential coalition obtained only about 25.7% of the votes cast, at the same level as the NUPES. If we compare with 2017, LREM had then collected 32.3% of the votes cast in the first round, i.e. almost 7 points more than on June 12, 2022. Three major partisan blocs emanated from the polls: Together, the NUPES and the radical right at around 24% (RN, Reconquest, sovereignist right), while the traditional right was reduced to 13.6% (LR, UDI, various right).

The record level of abstention (52.5% of registered voters) has prevented many candidates from standing since it is necessary to obtain at least 12.5% ​​of registered voters (ie more than 25% of those cast in most constituencies). The second round therefore opposed everywhere (with 7 exceptions) duels of candidates: 415 Ensemble were qualified, 380 NUPES, 209 RN and 71 LR.

An unconvincing strategy

Ensemble's strong decline in the legislative elections compared to the presidential election is probably linked to the adoption of an unconvincing strategy. In 2017, the newly elected president had chosen a prime minister very quickly. His government carried popular measures before the first round, particularly in terms of moralizing political life.

In 2022, on the other hand, the Head of State was slow to announce his government, without committing to specific measures despite an obvious climate, economic and health crisis. Thus, on the key issue of purchasing power, the Prime Minister was content to announce belatedly a 4% increase in pensions during the summer.

The presidential program for the next five years thus remains vague, particularly in terms of economic policy, as if the president wanted to keep the margins of initiative with regard to the policy he will pursue, or as if he thought that his presence on the international scene was enough to attract voters. Evidenced by the vagueness around his latest proposal with a National Council for Refoundation

In this context, the electoral alliance operated by Jean-Luc Mélenchon succeeded in almost tripling the number of left-wing deputies in the National Assembly.

However, as a percentage of the votes cast, it is only stable in percentage compared to 2017 around 30% (with the various lefts), while the radical right has progressed by around 10 points.

The importance of abstaining

Finally, the second round confirms the first as to the importance of abstention: 53.8%, a little more than in the first legislative round but a little less than in the second round of 2017 (57%). The gaps are even greater than before according to generations and social categories: when among those over 65, two out of three registered voters will vote, this is only the case for one person under 35. Many workers and employees have also become very fatalistic, not seeing the point of going to vote.

This is a very important question which the public authorities should take up at the start of the legislature so that reforms can possibly be implemented in 2027. We know that abstention could decline – without there being any miracle solutions – with the introduction of a voting system that is at least partly proportional, with the possibility of voting by post or on the Internet, with also a reform of registration on the electoral lists to prevent have a lot of "mis-registered".

Many are also those who propose to implement a real policy of strengthening citizenship among young people, to develop voting incentive programs during election campaigns, or even to organize major contradictory debates between the parties and that the professions of faith reach the voters well in advance.

A reflection on the type of reforms to be implemented is urgent for the future of representative democracy in France.

TRIAL OF NOVEMBER 13 MAXIMUM SENTENCE AGAINST SALAH ABDESLAM AND NINE OTHER ACCUSED REQUESTED BY THE NATIONAL ANTI-TERRORIST PROSECUTION

At the end of a three-day indictment, the prosecution asked this Friday for exemplary sanctions, including the heaviest existing in the Penal Code for Salah Abdeslam, the survivor of the commandos . The National Anti-Terrorism Prosecutor's Office (Pnat) has thus requested the maximum sentence against Salah Abdeslam and nine other defendants. The other sentences required range from five to thirty years in prison.

"Your verdict will not restore peace to the victims, it will not heal physical and psychological wounds, it will not bring back the dead, warns Camille Hennetier, concluding the river indictment of the three general attorneys of the National Anti-Terrorist Prosecutor's Office (PNAT) started on Wednesday. But he will say that justice and law have the last word. »

The twenty men accused of having helped and supported the killers of November 13, 2015 know, since yesterday, the sanctions that the National Anti-Terrorist Prosecutor's Office (Pnat) requires against them, on behalf of the French people. The verdict of the special assize court will fall on June 29.

"Their blood on their hands"

Unsurprisingly, the prosecution is asking for “incompressible” life imprisonment against the Franco-Moroccan Salah Abdeslam, 32, “soldier of the Islamic army, the only surviving co-author of the 130 deaths of November 13. He has their blood on his hands, as others have it on their conscience”, consider Camille Hennetier, Nicolas Braconnay and Nicolas Le Bris, magistrates of the prosecution. According to them, Salah Abdeslam, "who had dropped three human bombs" - three suicide bombers - in front of the Stade de France, carefully prepared "these massacres" with Abdelhamid Abaaoud, killed in the attack on Saint-Denis, November 18, 2015. The prosecution devoted long developments to Salah Abdeslam with an obsession: to dismantle the role of "alleged surprise guest" of the attacks put forward at the hearing.

“His jihadist commitment is old. There is no reason to say that he was his brother's puppet, ”recalled Nicolas Le Bris on Wednesday. The PNAT also emphasizes its essential role in the transport of the members of the commando to Belgium. "It's a key mission: the one who repatriates is necessarily someone in whom the cell has all its confidence", notes Camille Hennetier. The arrival in waves of future assassins between September 1 and October 14 acts “the constitution of a real katiba in the heart of Europe”.

No mitigating circumstances either, in the eyes of the prosecution, against Abdeslam's companions on the run between November 2015 and March 22, 2016, the date of the Brussels attacks. Life imprisonment is therefore also required against Sofien Ayari, 28, and Osama Krayem, 29, whom the prosecution suspects of having targeted an attack at Amsterdam airport.

As for Mohamed Abrini, " the man in the hat" of the Brussels attacks, "left like a thief" on the night of November 12 to 13 by forcing the cell to reorganize, "his renunciation cannot be analyzed as a withdrawal voluntary, and it has no effect on his previous acts of complicity. What will happen on the evening of November 13, he ardently wished, ”sings Nicolas Le Bris. The prosecution nevertheless took his escape into account by combining the required life imprisonment with a twenty-two-year security period.

The advocates general of the Pnat also demand life imprisonment against Mohamed Bakkali, 35, who has already been sentenced to twenty-five years in prison for the attack, in August 2015, of the Thalys train. And against the accused detained by Turkey, the prosecution asks for thirty years.

Perpetuity required, again, for the five major absentees from this trial, supposedly dead in Syria and therefore tried by default. Among them, Osama Atar, considered "as the mastermind of the attacks, the senior executive of terror". Ditto for the brothers Fabien and Jean-Michel Clain, Normans at one point in their life "and who had claimed on the telephone - singing - the carnage of Paris". For nine other defendants, aged 29 to 41, prosecuted for "participation in a terrorist criminal association", the sentences requested range from five, six (three defendants), eight, nine, sixteen and twenty years of imprisonment for the two most involved according to the Pnat.

If the prosecution admits that the accused do not all share the same jihadist convictions, ideology is in his eyes at the heart of this case. “We are not condemned for what we think, underlines Camille Hennetier. But we will have to be for what we have done in the name of what we think. »

And who can forget this terrible record? Ninety dead at the Bataclan, thirty-nine on the café terraces, one at the Stade de France. Two injured, a woman and a man, have since killed themselves. 397 survivors or relatives of victims have come to testify to their trauma since September. The defense will plead from Monday .

HOSPITAL CRISIS NEW GENERAL MOBILIZATION

In a leaflet distributed for a few days and entitled "there will be deaths", the inter-union denounces the immobility of the government despite regular alerts for three years.

“Access to first aid care is more and more complicated and the hospital no longer fulfills its public service role,” reads this leaflet. “Staff are angry and tired. (...) 

The Philippe and then Castex governments managed on a small scale, responding to emergencies with discriminatory measures such as hiring bonuses, without consideration for the staff already in office, despised ! »

The situation of emergency services in France is more than worrying. For lack of caregivers, at least 120 services have been forced to limit their activity or are preparing for it, according to a count at the end of May from the Samu-Urgences de France association.

The main demands

This Tuesday, the latter will therefore be in the street to make their five main demands heard, "the same for three years" remind the unions:

1 ° Immediate recruitment of additional caregivers

2° General increase in wages, taking into account time constraints and arduous work

3° Reinforcement of the financial means of establishments, recruitment of administrative staff to refocus caregivers on their tasks

4° Stopping of all closures of establishments and beds;

5° Implementation of measures to guarantee access to care for all French people, in all territories.

The salary increase for caregivers in the public and private non-profit sector to the tune of 183 euros, obtained at the end of the Ségur de la Santé, will therefore not have been enough to allay fears and anger..

SAFE FIASCO AT STADE DE FRANCE

The Champions League final was postponed for a long time on Saturday May 28, 2022, due to incidents near the Stade de France (Seine-Saint-Denis). The gala match hasindeedtransferred to the debacle around 7:30 p.m. A kick-off postponed for more than thirty-five minutes. Images of congested supporters then sprayed with tear gas around the Stade de France. Intruders stepping over the gates of the enclosure. Stripped supporters. 27OO ticketed British supporters were unable to enter. The fiasco is resounding for the organization, and invites itself in the political field while the first round of the legislative elections is held in ten days. Between scenes of violence and overwhelmed security, the organization of the event was a serious failure.

An influx of Liverpool supporters with counterfeit tickets

This is the official version on which the Ministries of the Interior, Sports and UEFA agree. According to them, "thousands" of British supporters resorted to counterfeit tickets in an attempt to attend the Mersey club final. For the time being, it is difficult to know the extent of the phenomenon, even if a source within the organization assures us that a large number of these tickets have been identified. The FSE association evokes a “marginal” subject. One point may have favored the multiplication of these counterfeits. The Liverpool club, of which 20,000 supporters had valid tickets, asked to have paper tickets for the event. A support easier to divert than its electronic equivalent. Between 25,000 and 30,000 counterfeit banknotes were identified on Saturday evening. The prefect of police of Paris,

300 to 400 offenders

But a horde of young delinquents from the neighborhoods were also largely responsible for the mess that was created at the Stade de France. The number of 300 to 400 young people who looted personal effects and tickets for the match is mentioned. These young people also committed physical violence against the supporters present to enter the stadium. "We have undocumented thugs and city thugs who came opportunely to rob mainly Spanish and English spectators by stealing their personal effects, mobile phones and wallets and there were many thefts from vehicles parked around the Stade de France”, reported Matthieu Valet, spokesperson for the independent union of police commissioners to CNEWS. In addition, Jérôme Jimenez, Ile-de-France UNSA Police spokesperson,

Liverpool supporters and British officials were furious on Sunday. The Liverpool club immediately called for the opening of an investigation "to determine the causes of these unacceptable problems". On Sunday, Britain's Secretary of State for Sport, Nadine Dorries, called on "UEFA to launch a formal investigation to find out what went wrong and why, in cooperation with stadium staff, the French police, the French Football Federation, the Merseyside Police [the Liverpool region] and Liverpool FC”.

LABOR SHORTAGE

A THREAT TO THE HOLIDAYS

Swimming pools with closed doors, crowded airports due to a lack of ground staff and summer camps canceled at the last minute for lack of facilitators ?

"It's a dark scenario, tempers Thierry Grégoire, president of Umih-Seasonals, the main employers' union in the hotel and catering industry. But it is very likely that we will have another organization of work this summer. Restaurants may close in the evening, or one or two days a week, or reduce their opening hours.

As for hotels, they may offer housekeeping every other day. Everyone will adapt. The first troubles could start at the airport. Aéroports de Paris (ADP) is concerned about the lack of maintenance technicians and security guards. Endless queues at baggage checks and flight delays are to be feared. Once at the seaside, vacationers could also see the red flag raised at the water's edge. Three quarters of aquatic structures are struggling to recruit for the summer. The risk ?

Closed swimming pools, pools open a few hours a day only and a very low offer of swimming lessons. Homair, a specialist in outdoor accommodation, is struggling to find the 300 seasonal workers it lacks in all areas (reception, sports activities, maintenance, upkeep, etc.).

Finally, some parents who planned to send their offspring to summer camp could become disillusioned. Because the directors of centers are tearing their hair out to find facilitators – not always trained – to supervise the stays.

600,000 seasonal workers needed

So the professionals pull out all the stops to unearth rare gems. Each summer, an average of 600,000 seasonal workers must be recruited (including 300,000 in the hotel and catering industry alone). All these positions are far from being filled, even if no official figure is communicated. To attract candidates, the bosses offer salaries above the minimum wage and benefits (days off, uninterrupted hours, accommodation, meals, etc.).

Overheated, temp agencies are trying to find motivated staff, sometimes failing to be qualified. But students – an essential resource for summer jobs – are shying away from overly physical, restrictive contracts this year. Waiters, lifeguards, summer camp leaders, security guards...

The summer of 2022 promises to be complicated to manage for tourism professionals, who are struggling to recruit motivated staff.

LEGISLATIVE HOW JEAN-LUC MELANCHON ESTABLISHED HIS DOMINATION

ON THE LEFT PARTIES

First successful bet for Jean-Luc Mélenchon: LFI-EEVL agreement

La France insoumise and Europe Écologie-Les Verts (EELV) have reached a historic agreement for the June legislative elections on the night of Sunday to Monday. With EELV, the weekend indeed made it possible to make the final compromises, around the relationship to Europe ("disobedience" but only to certain economic and budgetary rules if necessary), the common label ("New People's Ecological and social”) or even on the division of constituencies, the most fiercely debated subjects. Another decided question: in the event of a majority in the National Assembly, "the Prime Minister would come from the largest group in the Assembly", ie Jean-Luc Mélenchon.

On the strength of a historic agreement for the legislative elections concluded with EELV, La France insoumise resumed negotiations yesterday with the PS and the PCF. The PRG will go it alone in this election, he warned.

At the PS, the difficult acceptability of an agreement with LFI

It remains to come to an agreement with the Socialist Party. A major challenge as the estrangement is deep since the departure of Jean-Luc Mélenchon from Solférino in 2008. “It is progressing, be sure that we are doing everything in our power to make it move forward”, assured Jean-Luc Mélenchon during the May Day demonstrations. Already weakened by the defeat of Anne Hidalgo in the first round of the presidential election (1.75% of the vote), the PS now finds itself threatened by the shock wave of the ongoing discussions with La France insoumise (LFI) for an agreement with the June legislative. Several PS figures, from François Hollande to Jean-Christophe Cambadélis via Stéphane Le Foll have accused party boss Olivier Faure of "submission" to LFI. "A first base of proposals" taking up the essentials of Jean-Luc Mélenchon's program was given by the party on Friday: Retirement at 60, minimum wage at 1,400 euros net, repeal of the El-Khomri law, ecological planning, changeover towards a Sixth Republic... But the document quickly set fire to the powder. "It's not an electoral alliance but a submission, I get lots of messages from activists who tell me: 'If that's it, I'm leaving'", strangled a parliamentarian in the morning. The president of Occitanie, Carole Delga, made known her disapproval on social networks by quoting Pierre MendèsFrance … and by presenting the socialist candidates for the legislative elections in the Tarn on Thursday. His Breton counterpart, Loïg Chesnais-Girard,

Failing to link their entire destiny to the LFI project for the coming term of office, will they have to hear the voice of the cynical former Prime Minister Manuel Valls who, like a bad dancer, constantly changes his waltz step? “The Socialist Party is dead (...) we have to get out of old divisions and outdated software. I say this to these sincere activists and elected officials, attached to a government, social, secular and republican left who refuse this submission: your place is alongside Emmanuel Macron, ”he proclaims.

Would the end (a few seats in Parliament) justify all the means (moral corruption) ?

The Melanchon strategy

The arm wrestling, as tough as it is, for Jean-Luc Mélenchon, this "new People's Union", extended to other forces must always remain in line with the strategy that has built its success in the presidential election.

This project of popular union for the legislative represents, indeed for him, the culmination of a long-standing strategy. A year ago, Yannick Jadot tried to become the strong man of the left by bringing together all the leaders for the presidential election. a total failure. At this meeting, Jean-Luc Mélenchon already had 2022 in mind. As of April 11, on the strength of his third place in the first round of the presidential election with 22% of the vote, the leader of the Insoumis therefore put himself in order battle to execute his vision. The objective now displayed: to unite the left for the "third round", the legislative elections, and to run for the post of Prime Minister.

And with his slogan, "Elect me Prime Minister" drawn between the two rounds, he succeeded not only in mobilizing his camp for the legislative elections but also in displaying himself as the number 1 opponent to Emmanuel Macron.

However, on April 24, Jean-Luc Mélenchon was clearly beaten: Emmanuel Macron obtained 2 million votes more than him and Marine Le Pen 421,000. He failed to rally more voters on his name and his project. Moreover, the camp he claims to lead is very clearly in the minority: the entire left won 11.2 million votes in the first round, ie 32% of the vote; in other words, the other political currents won 68% of the vote and 12.7 million more votes. The left and La France insoumise lost, by far, the presidential election, counts a journalist.

It is therefore a title that could well claim the National Rally of Marine Le Pen, unfortunate finalist of the presidential election.

MACRON WHICH STRATEGIES

FOR THIS NEW FIVE-YEAR ?

By becoming, at the age of 44, the first President to be re-elected by direct universal suffrage without following a period of cohabitation, Emmanuel Macron achieved an unprecedented performance in the history of the Fifth Republic.

This success, however, hides a paradoxical situation since it is accompanied by the highest abstention in the second round of a presidential election after Georges Pompidou in 1969 (31% against 28% this year) and the highest score ever obtained by a far-right candidate at this stage of the election.

The celebrations and the speech that followed the results of this second round reflected this contrasting situation. The party was short and Emmanuel Macron did not fail to underline the things he was going to have to change (need to change his method, to take into account opposition, to highlight certain themes such as ecology, etc.) even though he had just been elected with the 3rd best percentage score of the Fifth Republic (58.54% after Jacques Chirac's 82.21% in 2002 and his 66.10% in 2017) and a superior performance to the polls between the two towers.

While the legislative elections are now widely perceived as a third round of the presidential election that could lead to a period of cohabitation (which no newly elected president has ever known), the strategic challenges appear numerous for Emmanuel Macron.

The crucial choice of the Prime Minister

The 2017 legislative elections were marked by record abstention (51.3% in the first round and 57.4% in the second round) and by disunity among opponents of the new President. Driven by the momentum of Emmanuel Macron's victory, the alliance between En Marche and the MoDem had won this election by a large margin by obtaining 350 deputies out of 577 seats and the choice of a close friend of Alain Juppé, Édouard Philippe, as Prime Minister had undoubtedly contributed to this success.

The situation could be different this year if the National Rally finally decides to agree with the movement of Éric Zemmour Reconquête! or if Jean-Luc Mélenchon managed to bring together, under the banner of a new People's Union, all the leftist formations.

The first strategic challenge for the re-elected president therefore certainly lies in the choice of the new prime minister and in the impact that this appointment could have on the results of the general elections on 12th and 19th June.

After two Prime Ministers from the ranks of the right (Édouard Philippe and Jean Castex), it would seem logical, given the results of the 1st round and the announcement of a future Prime Minister in charge of ecological planning, to favor a personality more marked on the left and of ecological sensitivity. After two men, the idea of ​​a female personality is also attractive and would respond to stated ambitions in terms of parity. The possibility of a person coming from civil society would also undoubtedly be an interesting strategic option and a sign in the direction of people who have turned away from the elections or who are demanding new forms of political expression.

After Édouard Philippe and Jean Castex, a woman at Matignon ?

The question of leadership

Two other elements will also be taken into account: the capacity of the person appointed to lead a battle in the legislative elections which promises to be particularly virulent in view of the declarations of Jean-Luc Mélenchon and the progression of votes in favor of the extreme right and the ability to get along with the President of the Republic. This last aspect refers to the question of leadership and the balance of power between the president and the prime minister. At this stage, Emmanuel Macron gives the impression of wanting to favor a more transformational leadership, relying more on trust in others and the ability to convince, and less narcissistic and Jupiterian, as he has often been criticized for. This apparent desire could also weigh in his choice.

The choices of the people who decide to work with him, like that of the alliances that will be forged, will necessarily be marked by the ambitions that the prospect of the presidential election of 2027 is already giving rise to.

But if the agreement and the complicity between the two heads of the executive are important elements, the situation which begins will also be particular insofar as Emmanuel Macron will not be able this time to succeed himself after two successive mandates. The choices of the people who decide to work with him, like the projects of the alliances that will be forged, will necessarily be marked by the ambitions that the prospect of the presidential election of 2027 is already giving rise to. Personal strategies risk colliding and his ability to control the power and balance of power of each other will be a key element as the end of his five-year term approaches.

The issue of alliances

In terms of alliances, the coopetition strategies (a term designating cooperation between competitors) that Emmanuel Macron will try to put in place also risk being affected by this deadline and it is likely that competition will quickly take precedence over cooperation and collaboration.

The results of this presidential election seemed to mark the end of the right/left divide which had structured the Fifth Republic until 2017. This historical bipolarization has given way to a French political spectrum made up of three blocks.

In this new landscape, the presidential movement represents an enlarged center. Emmanuel Macron's ability to bring together, for the legislative elections and over the next five years, former members of the Socialist Party and the UMP, tempted by the gathering of patriots from all sides desired by Marine Le Pen, the Union of the Rights defended by Éric Zemmour or the new People's Union advocated by La France Insoumise, will be crucial if he wishes to carry out his projects.

The Macronian “at the same time” symbol of a paradoxical world ?

Finally, the most difficult challenge for Emmanuel Macron in the period that opens will perhaps concern the sustainability of his doctrine of "at the same time". This calls for taking into account the complexity of the world around us to justify seemingly opposing actions and projects.

This approach notably echoes the theory of paradoxes increasingly used today in management science to understand and resolve the tensions arising from contradictory injunctions and paradoxical situations faced by organizations.

At a time when Emmanuel Macron's main opponents reproach him for the lack of radicalism in his decisions, the first question is whether such a strategy can enable him to gather and obtain a majority to govern after the legislative elections. next June. Above all, can this approach respond effectively to problems as profound as the strength of migratory flows, purchasing power difficulties or environmental issues ?

Beyond the actions necessary to reconcile rural and urban, globalist and national, rich and poor, the strategy advocated by Emmanuel Macron in environmental matters, and focused both on strong economic growth and on the preservation of the planet, could well come up against the limits of his “at the same time” method.

This is undoubtedly the biggest strategic challenge facing Emmanuel Macron if he wants to make his second five-year term a recognized and indisputable success.

According to Olivier Guyottot in TheConversation, teacher-researcher in strategy and political science, INSEEC Grande École.

THE RE-ELECTION OF EMMANUEL MACRON

OR A DEFAULT VICTORY

This success is also in line with the results of the first round, which had interrupted a dynamic that seemed to benefit, at the beginning of April, the main opponents of Emmanuel Macron (Marine Le Pen and Jean-Luc Mélenchon): with 4.5 points and 1.6 million voters ahead of his pursuer, the outgoing president approached this second round in a favorable tie situation, especially since he could count on the support of a larger number of candidates in the first round (Pécresse, Jadot, Roussel, Hidalgo – against Zemmour and Dupont-Aignan) as well as on Jean-Luc Mélenchon's repeated appeal not to “give a single voice to Mrs. Le Pen”.

Emmanuel Macron's victory should not, however, hide the lessons of the ballot.

The Three Teachings

First: Only 33% of his voters say they voted for him on his policy proposals. A victory yes, but a victory by default, even if one in two of his voters also voted for his presidential stature.

Second: Never has a far-right candidate been so high under the Fifth Republic, never have the French seemed so divided. Nor as defiant towards politics, to see the record rate – except for the Pompidou-Poher second round of the 1969 presidential election – of abstention: 28.01% (final figure). Almost one in three voters.

Third: Melancholy voters in the second round did not behave mechanically and uniformly. 38% of them abstained and 8% voted blank or null. On the other hand, the votes carried over were more in favor of Emmanuel Macron (36%) than Marine Le Pen (18%) but with however an increase of 10% compared to 2017. A significant proportion voted for Marine Le Pen, especially in the countryside, where Le Pen is now the majority, in this "peripheral France" described by Christophe Guilluy as well as in the overseas territories.

A fractured country

Doesn't the Ipsos-Sopra Steria survey also point out that 77% of French people think, after this election, that "there will be unrest and tension in the country in the coming months"? Equally worrying, 20% of those polled confide that their feelings after this re-election are “disappointment” (20% saying they are relieved) and 18% say they are angry. After a first five-year term marked by the Yellow Vests crisis, such a feeling is obviously not to be neglected.

Well aware of this deep divide, Emmanuel Macron tried to reassure this other France, also addressing these voters in his victory speech at the foot of the Eiffel Tower, late in the evening. "I am no longer the candidate of a camp but the president of all," he says. Reducing the divide, calming the country will be his first task. “We will have to be benevolent and respectful, because our country is steeped in so many doubts and so many divisions”, he warns, serious, in contrast to the joy of the supporters.

But reducing the divide, calming the country will not be easy, especially in such a tense context, with the war in Ukraine, the economic and social effects of which are added to those of the pandemic. The defeated in the 2 nd round as in the 1 st are not mistaken, who launched, barely proclaimed the results of the presidential election, the battle of the 3 rd round, the legislative elections of 12 and 19 June.

“A resounding victory” for Le Pen

Without even giving Emmanuel Macron time to join his supporters on the Champ-de-Mars to open the champagne, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon and Éric Zemmour sparked hostilities. “The result represents in itself a resounding victory”, she proclaims from the pavilion of Armenonville, in the Bois de Boulogne. For the legislative battle, she leaves no doubt about her determination. “I will lead this battle alongside Jordan Bardella […], I will continue my commitment to France and the French,” promises Marine Le Pen to her supporters. It even displaysits strategy calling for a broad rally on the right, in order to "present or support candidates everywhere". Targeted, the right wing of LR, the sovereignists of Nicolas Dupont-Aignan and of course above all the new Reconquest party of his rival Zemmour…

For his part, intervening shortly afterAfter the announcement of the results, Jean-Luc Mélenchon tackled "the worst elected president of the Fifth Republic" according to him.And wants to be "elected" Prime Minister.

The third man therefore – shortly behind the RN candidate – of the 1st round, Jean-Luc Mélenchon, to proclaim: “The 3rd round begins this evening”.

FRENCH ELECTION EMMANUEL MACRON

ELECTED PRESIDENT OF THE REPUBLIC

Emmanuel Macron was re-elected president for a second term against Marine Le Pen with 58.5% of the vote, according to Ifop.

Abstention, up from 2017, is estimated at 28.3%.

However, a majority of French people do not want Emmanuel Macron, just re-elected President of the Republic, to win the June legislative elections, according to two polls published on Sunday evening.

According to an Opinionway poll for Cnews and Europe 1, 63% of those questioned want Emmanuel Macron "not to have a majority and be forced to cohabit" , compared to 35% who want him to "have a majority in the National Assembly and can carry out its policy" (and 2% who do not comment).

Just-elected Emmanuel Macron dines with his relatives at La Lanterne.

At the same time, on the Place de la République in Paris, the few hundred demonstrators gathered promise to "redo Nuit Debout" and laboriously try to launch Act 1 of the new five-year term.

Emmanuel Macron said:

“We will have to be demanding and ambitious. The war in Ukraine is there, to remind us (that) France must raise its voice to show the clarity of its choices and show its strength in all areas, ”explained Emmanuel Macron at Champ-de-Mars.

“We will have to be benevolent and respectful because our country is steeped in so many doubts, so many divisions. No one will be left by the wayside. It will be up to us together to work for this unity through which we can live happier in France. The years to come will certainly not be quiet, but will be historic, and we will be able to write them for our generation!

And to conclude:

"This new era will not be the continuity of the five-year period which is ending", promising a "refounded method".

“Each of us will have to commit to it. This is what makes the French people this singular force that I love so deeply, so intensely, and that I am so proud to serve again. Long live the Republic and long live France!”.

In conclusion :

Emmanuel Macron was re-elected Sunday, April 24, 2022 President of the French Republic.

LE McKINSEYGATE OU LE POISON

DANS LA CAMPAGNE D' EMMANUEL MACRON

Le scandale McKinsey continue de prendre de l’ampleur. Au pavé dans la mare politique s’ajoute désormais une affaire judiciaire. Le Parquet national financier (PNF) indique en effet dans un communiqué avoir ouvert le 31 mars une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale à l’encontre du cabinet de conseil. La justice s’appuie sur le rapport de la commission d’enquête du Sénat, accusant les entités françaises du cabinet McKinsey d’optimisation fiscale, de telle sorte qu’elles n’auraient versé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.

Dans ce rapport remis le 16 mars, la commission d’enquête du Sénat, initiée par le petit groupe CRCE à majorité communiste, assurait que les contrats conclus par l’État avec les cabinets de consultants comme McKinsey avaient « plus que doublé » entre 2018 et 2021, atteignant un montant record de plus d’un milliard d’euros en 2021. McKinsey avait affirmé respecter les règles fiscales françaises, précisant qu’une de ses filiales avait payé l’impôt sur les sociétés pendant six ans sur la période au cours de laquelle le Sénat l’accuse d’ optimisation fiscale. Les élus du Palais Bourbon estiment en effet à plus d'un milliard d’euros l’enveloppe allouée par le gouvernement à ces conseils en tous genres (pas uniquement McKinsey.) Ce chiffre a plus que doublé en cinq ans.

« Que ça aille au pénal », c’est fait .

L’enquête du PNF, ouverte après « des vérifications », a été confiée au Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF), précise Jean-François Bohnert dans ce communiqué qui ne mentionne pas le nom de McKinsey.

A deux semaines du premier tour de la présidentielle, les oppositions politiques au chef de l’Etat ont depuis demandé de manière répétée l’ouverture d’une enquête sur ce qu’elles considèrent comme du favoritisme dont la majorité macroniste ferait preuve au profit de ce cabinet de conseil, dont certains membres ont œuvré pour la campagne présidentielle 2017 d’Emmanuel Macron.

Le président-candidat Emmanuel Macron a alors mis au défi ses accusateurs : « s’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal », a-t-il ainsi lancé lors d’une émission dimanche 27 mars 2022, sur France 3. Face à la virulence des réactions, le Président, tentant de se justifier pour éteindre la polémique, a donc choisi la solution offensive, en invitant ses accusateurs à régler le problème devant les tribunaux , une attitude qui rappelle furieusement le « qu'ils viennent me chercher » dans l'affaire Benalla. Le président candidat estimait notamment que le non-paiement de l’impôt sur les sociétés par McKinsey s’expliquait par les règles fiscales en vigueur.

Le PNF l’a donc entendu !

Si, dans leur rapport, les sages y décrivent des pans entiers de la puissance publique tombés sous l’influence de consultants, pour beaucoup issus de sociétés anglo-saxonnes, les sénateurs mettent également en avant l'explosion des dépenses liées au conseil dans les différents ministères. En 2021, ce sont plus d’un milliard d’euros qui ont été versés dont 893,9 millions par les ministères à plusieurs cabinets de conseil, pas seulement McKinsey. Ce chiffre a plus que doublé en quatre ans.

Doublée d'optimisation fiscale

Autre élément pointé par le rapport concerne la fiscalité, les parlementaires allant même jusqu'à parler d'un « exemple caricatural d'optimisation fiscale » . D'autant que la maison mère se trouve au Delawere, « considéré par l'OCDE et l'article 238-A de notre Code des impôts comme disposant d'un "régime fiscal privilégié" propre à focaliser l'attention française. « Le constat est clair : le cabinet McKinsey est bien assujetti à l'impôt sur les sociétés en France mais ses versements s'établissent à zéro euro depuis au moins dix ans, alors que son chiffre d'affaires sur le territoire national atteint 329 millions d'euros en 2020, dont environ 5% dans le secteur public, et qu'il y emploie environ 600 salariés ».

Face au tollé suscité par la publication de ce rapport sénatorial, McKinsey a tenu à rappeler qu'elle respectait « l'ensemble des règles fiscales et sociales françaises applicables ». Mais malgré tout, le Sénat continue de douter sur la véracité de ces déclarations et a annoncé vendredi 25 mars avoir saisi la justice pour « suspicion de faux témoignage ». Karim Tadjeddine est un proche d'Emmanuel Macron, artisan de sa campagne en 2017. Lors de son audition au Sénat, il reconnaît avoir mélangé les genres en utilisant son adresse McKinsey pendant la campagne de 2017 pour ses conseils de campagne. Il admet que c'était une « erreur »...

Pour ces raisons notamment le sujet du « McKinsey Gate » s’est immiscé dans la campagne présidentielle

Opacité du système et des conflits d’intérêt : la campagne de 2017

L'opacité du système s’appuie par ailleurs sur la présence historique de consultants dans les différents écosystèmes de la macronie. Selon le magazine M, une dizaine de salariés de McKinsey ont participé à l’élaboration du programme d’Emmanuel Macron en 2017, et les allers-retours sont nombreux entre la « firme » McKinsey et la macronie.

Mais pour qui travaille au fond McKinsey sur les deniers de l'État ?

Le rapport du Sénat ne tire aucune conclusion à ce propos, mais c'est une question qui se pose en filigrane à la lecture de ce rapport. Ce n'est qu'un des aspects de ce phénomène « tentaculaire » décrit par le Sénat.

D'ailleurs le gouvernement actuel ne rend pas publics les rapports qu’il a commandés au cabinet privé, au point que, dans le rapport que le Sénat lui adresse, est mentionné le principe selon lequel « l’intervention des consultants doit rester discrète : lors de la crise sanitaire, McKinsey indique qu’il restera “behind the scene”, en accord avec le ministère. Le cabinet n’utilise pas son propre logo pour rédiger ses livrables mais celui de l’administration ». Pourquoi alors qu'ils sont réalisés sur les deniers de l'Etat ?

Selon la politologue Chloé Morin, qui s’est interrogée sur l’efficacité de l’administration dans Les inamovibles de la République (l’Aube) en 2020, l’affaire McKinsey représente un « point de fragilité qui peut coûter cher au candidat Macron » .

Les macronistes savent que cette polémique a plus de chances que les autres de s’installer dans le paysage.

« Elle entre en résonance avec le procès fait au macronisme : le monde de l’argent, la confusion public-privé, l’ancien banquier de Rothschild, le soutien des grands patrons », énumère un conseiller.

L'ECART SE RESSERRE ENTRE MACRON ET LE PEN

Si Emmanuel Macron demeure en tête au premier tour,  l'écart avec Marine Le Pen au second tour se réduit cependant brutalement, selon un sondage Elabe publié mercredi 30 mars. Le président sortant repart légèrement à la hausse avec 28 % des intentions de vote (+ 0,5 point) au premier tour après une forte chute dans l'enquête réalisée la semaine dernière pour BFMTV et L'Express avec SFR. En revanche, l'écart entre Emmanuel Macron et la candidate du RN Marine Le Pen se réduit de sept points au second tour à 52,5 % face à 47,5 %.Les deux candidats étaient donnés respectivement à 56 % et 44 % la semaine passée. Marine Le Pen confirme sa tendance à la hausse dès le premier tour (21 %, + 1 point), déjà observée dans les différentes études au long du mois de mars. Elle progresse, notamment en cas de duel face à Emmanuel Macron au second tour, portée par une campagne axée sur le pouvoir d'achat.

Les inquiétudes économiques s’imposent en effet comme le thème dominant de la campagne. Selon la toute dernière vague de l’enquête électorale du CEVIPOF -Sciences Po Paris réalisée les 21-24 mars, 58 % des Français déclarent que les prix et le pouvoir d’achat auront une influence importante sur leur vote en avril, soit une hausse de 6 % depuis début mars. 

La flambée des prix de l’énergie s’ajoute à l’inflation qui a accompagné la reprise de l’économie française après les confinements liés à la pandémie de Covid-19. Comme ailleurs en Europe, les prix du carburant ont grimpé en flèche en France à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Les questions liées au pouvoir d’achat s’imposent dans la campagne

Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle dépendra en grande partie de la réponse des divers candidats aux questions de pouvoir d’achat, d’augmentation des prix et de protection des Français face à l’impact économique de la guerre.

Anticipant « une crise qui va s’installer », le gouvernement de Jean Castex a d’ores et déjà souligné l’importance de soutenir l’économie française en élaborant un plan d’urgence de « résilience ». Après le « quoi qu’il en coûte » pendant la pandémie de Covid-19, ce nouveau plan de 7 milliards d’euros est destiné à aider les entreprises et les ménages à faire face à la hausse des coûts de l’énergie suite aux sanctions économiques imposées par l’Occident à la Russie.

Face à ses deux principaux concurrents à droite, la candidate du Rassemblement national a très tôt choisi une voie économique différente, mettant l’accent sur le pouvoir d’achat, la santé, la défense des services publics et la redistribution.

Avant même l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la candidate du Rassemblement national avait promis un « choc de pouvoir d’achat » en s’engageant à « protéger notre peuple » et à « rendre leur argent aux Français ». il permet à la candidate du RN d’asseoir sa crédibilité en tant que candidate du « pouvoir d’achat » auprès des catégories populaires et des classes moyennes les plus inquiètes de l’impact économique de la crise.Une analyse statistique du projet présidentiel de Marine Le Pen montre que la composante de « redistribution » représente pas moins des deux tiers (66 %) de son programme économique : il s’agit là du pourcentage le plus élevé depuis la percée électorale du FN au milieu des années 1980

Ce positionnement à la gauche économique, associé à la rhétorique populiste et nationaliste traditionnelle du RN opposant les élites économiques et politiques « mondialistes » au peuple, dessine les contours d’un « social-populisme » qui distingue aujourd’hui très clairement Marine Le Pen de ses autres compétiteurs à droite, y compris Éric Zemmour : le programme économique du candidat de Reconquête réunit au total 43 % de mesures d’orientation libérale, plus du double de celui de la présidente du RN.

Mélenchon, le troisième homme

Le candidat de l'Union populaire Jean-Luc Mélenchon affermit sa position de troisième homme (15,5 %, + 0,5 point) à bonne distance devant le candidat Reconquête ! Eric Zemmour (10,5 %, + 0,5 point) et de la candidate LR Valérie Pécresse, toujours cinquième dans le sondage (9,5 %, - 0,5 point).

Dimanche 3 avril, la représentante de la droite sera présente au Parc des expositions de la porte de Versailles, à l'occasion de son tout dernier meeting en Île-de-France.Un lieu plein de symbolique puisque Nicolas Sarkozy le connaît bien, étant donné qu'il y avait officialisé sa candidature à l'élection présidentielle, le 14 janvier 2007.

Mais l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy.a tout simplement décliné l'invitation de la candidate LR aux présidentielles

OCTROYER L'AUTONOMIE A LA CORSE POUR METTRE FIN AUX VIOLENCES ?

Le militant indépendantiste corse est mort lundi 21 mars à Marseille où il avait été hospitalisé. Il avait été condamné pour l’assassinat du préfet Erignac en 1998. Il avait été attaqué dans sa prison à Arles par un co-détenu djihadiste, début mars.

L’attaque sur Yvan Colonna a marqué le début d’une vague de violences sur l’île de beauté qui s’embrase progressivement sous le feu des cocktails Molotov. Dans ce contexte, après l’échec du Premier ministre à restaurer la paix par la décision de rapatriement du militant indépendantiste corse, c’est l’autonomie qui est envisagée cette fois par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour répondre à « la gravité des événements » qui secouent l’île. L’autonomie offrirait davantage de prérogatives et de libertés à la Corse.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, lors d’un entretien à Corse-Matin début mars, laisse ainsi entrevoir la diversité identitaire à travers la possibilité d’une autonomie corse. En effet, c’est la reconnaissance d’une identité spécifique qui motive la mise en œuvre d’un statut juridique

Mais l’autonomie de la Corse impliquerait une révision de la constitution, et elle serait cantonnée à la sphère législative. Il pourrait s’agir à côté des compétences administratives déjà exercées par la collectivité de Corse, comme les autres collectivités territoriales françaises, de lui conférer un véritable pouvoir législatif qui dépasserait les attributions actuelles de l’Assemblée de Corse.

Elle disposerait d’un Parlement qui adopterait ses propres décisions dans des domaines matériellement importants qui reviennent actuellement au Parlement national, telles que la fiscalité ou certaines politiques de développement économique.

Cette configuration accentuerait l’autonomie différenciée qui régit déjà les territoires de la République. La plupart des collectivités ne bénéficient que d’une autonomie administrative, alors que d’autres jouissent déjà à titre exceptionnel d’une autonomie législative, telle que la Nouvelle-Calédonie dont le Congrès peut adopter des lois pays.

Une annonce éloignée de la Constitution

ll y a trente ans cependant le Conseil constitutionnel déniait l’existence d’un peuple corse avec l’idée sous-jacente que la consécration de la diversité favoriserait les contestations.

Dans sa décision du 9 mai 1991, relative à la loi portant statut de la collectivité territoriale de Corse, le Conseil constitutionnel affirmait que « la mention faite par le législateur du « peuple corse, composante du peuple français » est contraire à la Constitution, laquelle ne connaît que « le peuple français, composé de tous les citoyens français sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Un nouveau statut juridique de la Corse contribuerait en effet à rapprocher la France de la stratégie de l’autonomie « à la carte » pratiquée par l’État espagnol.

Cet éloignement progressif du modèle de l’État unitaire classique à travers l’octroi d’une autonomie différenciée n'ouvrirait-il pas la dangereuse boite de Pandore pour que d'autres régions françaises(Bretagne, Alsace...) demandent à leur tour ce statut démembrant alors l'Etat français?

MANIFESTATIONS ET VIOLENCES EN CORSE

Lors de la manifestation de dimanche 13mars à Bastia, de nombreux affrontements ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre, durant plusieurs heures.

Devant La Poste, un « engin explosif » a soufflé la devanture du bâtiment, ce qui a fait explosé les vitres et endommagé une partie des locaux. Les manifestants ont également réussi à pénétrer dans l'immeuble des finances publiques et à y déclencher un début d'incendie qui a endommagé deux étages. Des manifestants ont crié « Etat français assassin », lors d’un défilé qui a dégénéré en émeutes.

Scènes de guérillas urbaines

Les comptes-rendus des CRS engagés dimanche soir en Haute-Corse et transmis à leur hiérarchie font état de scènes de guérillas urbaines autour de la préfecture. Bombes artisanales, cocktail molotov, tirs de mortiers d’artifice, tirs de boules de pétanque. jet de bouteilles d’acide … Ce sont 39 CRS, 27 gendarmes mobiles et 3 policiers locaux qui ont été blessés.

Enquête ouverte

Une enquête a été ouverte lundi 14 mars 2022 pour « destruction par engin explosif en bande organisée » après l'explosion dimanche soir de la devanture d'un bureau de poste à Bastia lors de la manifestation en soutien à Yvan Colonna. L'enquête a été confiée à la police judiciaire.

La manifestation a rassemblé 7 000 personnes d'après la préfecture. 300 individus cagoulés ont jeté des coktails molotov, pavés ou bombes agricoles en direction du bâtiment, des forces de l'ordre ou de la collectivité de Corse.

« Ouvrir un véritable dialogue »

Cela alors même que les autonomistes, branche modérée des nationalistes, ont conquis, sous la houlette de Gilles Simeoni, non seulement la présidence du conseil exécutif de Corse mais la majorité absolue à l’Assemblée de Corse. Gilles Simeoni appelle urgemment le gouvernement à « ouvrir un véritable dialogue ». La réforme constitutionnelle lancée en 2018 mais bloquée par le Sénat ouvrait la voie à un statut plus différencié pour l’île, conférant de nouveaux pouvoirs réglementaires à la Collectivité de Corse, y compris en matière fiscale.

Mais la flambée de colère déclenchée par l’agression contre Yvan Colonna ne va pas aider M. Simeoni à défendre la stratégie non violente à laquelle il se tient. Vendredi 11 mars , le Premier ministre Jean Castex avait annoncé la levée du statut de DPS , de détenu particulièrement signalé, pour les deux derniers membres du « commando Erignac », Alain Ferrandi et Pierre Alessandri. Cette décision ouvre la voie à leur potentiel rapatriement dans une prison Corse mais elle n'a pas réussi à calmer la colère des manifestants sur l'île de Beauté.

Gilles Siméoni espère l’ouverture d’un dialogue durable avec le gouvernement. Le ministre Darmanin se rendra sur l'île mercredi 16 mars. Il en va du processus même de désescalade sur l’île de Beauté bien mis à mal ce dimanche.

Ces derniers événements soulignent  aussi l’occasion manquée avec la Corse pendant le quinquennat d’Emmanuel Macron.

PRÉSIDENTIELLE 2022 REVENUS ET PATRIMOINE

 DES CANDIDATS

Immobilier, biens supérieurs à 10 000 euros, voitures, comptes bancaires, mais aussi participations dans le capital de sociétés, dettes éventuelles et activités professionnelles des cinq dernières années : chacun a dû remplir ces rubriques et remettre ses déclarations, certifiées sur l'honneur, au Conseil constitutionnel. C'était l'une des conditions, avec l'obtention des 500 parrainages, pour pouvoir concourir au premier tour le 10 avril.

Ce mardi 8 mars 2022, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique a rendu publiques les déclarations de revenus et de patrimoine des candidats à l’élection présidentielle, avec quelques curiosités qui attirent l’œil.

Valérie Pécresse peut se targuer d’être à la tête du patrimoine le plus important, à environ 9,7 millions d’euros. Seules frivolités au sein de ce patrimoine, quelques tableaux d’art contemporain et une lithographie de l’artiste catalan Joan Miró valorisée à 14.000 euros.

 À noter en revanche qu’Emmanuel Macron ne déclare aucun patrimoine immobilier, et une fortune personnelle d’un peu moins de 500.000 euros. Emmanuel Macron avait déjà remis, fin 2021, une déclaration de situation patrimoniale de fin de mandat. La HATVP avait jugé que sa variation depuis son entrée à l'Elysée en 2017 ne présentait "pas de caractère anormal". Il a perçu 900 000 euros de revenus nets imposables entre le début de son mandat et le 31 décembre 2021.

Marine Le Pen, elle, affiche l’une des lignes les plus impressionnantes de ces déclarations du fait du prêt de 10 millions d’euros contracté en son nom auprès d’une banque hongroise pour mener la campagne présidentielle de 2022. Un emprunt qui avait jusqu’alors été rendu public par RTL, mais pas confirmé par le Rassemblement national.

Le patrimoine d’Éric Zemmour, dont la sortie sur « les riches » avait beaucoup fait parler en novembre est assez élevé. Si le candidat d’extrême droite excluait de ladite catégorie « les propriétaires d’un appartement de 100m² à Paris », lui voit bien plus loin, avec les cinq logements qu’il possède pour une valeur totale de 2.886.440 euros.

Et cela sans même évoquer les revenus qu’il déclare, lesquels vont de 242.000 à près de 700.000 euros annuels au cours des cinq dernières années. Le fruit du salaire perçu au Figaro, mais surtout de la gérance de la maison d’éditions Rubempré, avec laquelle il édite ses livres, et des droits d’auteur qu’il perçoit.

Le candidat de Debout la France ! est propriétaire de quatre biens immobiliers, pour un total de 2,16 millions d'euros, dont un appartement de 105 m² à Paris, évalué à 1,4 million d'euros. Il possède également quelque 26 000 euros sur ses comptes, une sculpture d'une valeur de 25 000 euros. Il doit encore rembourser près de 190 000 euros d'emprunt immobilier. Le député de l'Essonne tire l'essentiel de ses revenus de ses fonctions électives.

Le patrimoine du candidat de La France insoumise est principalement composé d'un appartement à Paris, évalué à 1,2 million d'euros, d'une maison dans le Loiret pour 170 000 euros, ainsi que 95 000 euros sur divers comptes bancaires. Jean-Luc Mélenchon doit cependant encore rembourser près de 100 000 euros d'emprunt immobilier.

La maire de Paris Anne Hidalgo et candidate socialiste est propriétaire, avec son mari, d'une maison de 118 m² à Paris, dont Anne Hidalgo détient 50%, soit 692 859 euros, et pour laquelle elle doit rembourser 207 628 euros. Elle dispose aussi d'environ 100 000 euros sur différents comptes bancaires.

Le président-candidat Jean Lassalle a déclaré, comme en 2017, un patrimoine principalement constitué de comptes bancaires et d'instruments financiers, comme un Livret de développement durable de 120 000 euros ou encore un Livret A de 22 000 euros. Il détient également une assurance-vie dont la valeur de rachat s'élève à 113 000 euros. Il lui reste environ 122 500 euros à rembourser sur un prêt pour travaux contracté en 2011.

L'essentiel du patrimoine du candidat EELV  Jadot se compose de 337 700 euros répartis sur cinq comptes bancaires, d'un contrat d'assurance-vie de 67 000 euros et d'un scooter électrique évalué à 4 000 euros. Son mandat d'eurodéputé lui assure un revenu de 108 900 euros brut par an.

À l’opposé du spectre politique, on retrouve une déclaration de richesse aux antipodes en ce qui concerne Philippe Poutou. Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) assure ainsi ne posséder aucun bien immobilier et pour seul bien de valeur une Peugeot 308 SW de 2020, estimée à 22.500 à l’Argus. Une déclaration qui se rapproche de celle de Nathalie Arthaud, simplement propriétaire d’un appartement de 48 mètres carrés en Seine-Saint-Denis.

Pour en revenir aux véhicules, Yannick Jadot ravira probablement ses électeurs en affichant son scooter électrique d’une valeur de 4000 euros.

Nicolas Dupont-Aignan, lui, déclare comme Philippe Poutou posséder une Peugeot 308, mais dans sa version coupé-cabriolet, achetée d’occasion pour 7500 euros en 2018.

LE CANDIDAT EMMANUEL MACRON SORT DU BOIS

Le président de la République explique dans une lettre aux Français, transmise jeudi soir à la presse régionale, pourquoi il brigue un second mandat à l'Elysée.Sa candidature était un secret de polichinelle. Encore fallait-il l'officialiser. Emmanuel Macron a annoncé, jeudi 3 mars, qu'il était candidat à sa propre succession. Une déclaration très tardive, puisque la récolte des 500 parrainages d'élus requis pour se présenter à l'élection présidentielle prend fin vendredi. Le chef de l'Etat dispose cependant déjà des signatures nécessaires. 

Si l'officialisation de la candidature d'Emmanuel Macron intervient à la dernière minute, le chef de l'Etat n'a cessé, depuis plusieurs mois, de semer ses petits cailloux. A maintes reprises, il a laissé entendre que son choix était déjà fait. Le 18 novembre, par exemple, il est interrogé sur ses intentions dans une interview à La Voix du Nord. « Je ne pense pas que la France ait un dernier mot à dire. Elle a une histoire millénaire devant elle. C'est ça que je porterai », explique-t-il, dans une référence explicite à Eric Zemmour, qui connaît alors une envolée sondagière.

« Je sollicite votre confiance pour un nouveau mandat de président de la République. (...) Je suis candidat pour défendre nos valeurs que les dérèglements du monde menacent », a lancé le président de la République dans une lettre aux Français transmise à plusieurs journaux de la presse quotidienne régionale. Le texte a également été relayé par plusieurs ministres sur les réseaux sociaux.

Une déclaration retardée par la guerre en Ukraine

S'il parvient à se faire réélire, cela sera la première fois qu'un président sortant décroche un second mandat en dehors d'une période de cohabitation. Mais, si Emmanuel Macron est en tête des intentions de vote au premier tour, rien n'est joué et la campagne s'annonce très courte, notamment en raison de la guerre en Ukraine. Il reste très exactement 38 jours au locataire de l'Elysée pour convaincre les Français de continuer à lui confier les clés de la présidence.

Mais l'éclatement de la guerre en Ukraine a modifié les plans du président français, l'obligeant à se consacrer pleinement à cette crise majeure. « Bien sûr, je ne pourrai pas mener campagne comme je l’aurais souhaité en raison du contexte », explique ainsi le néo-candidat dans sa lettre.

Pour l'heure, Emmanuel Macron se contente de livrer des orientations plus que de véritables propositions à moins de 40 jours du premier tour.

Une défense de son bilan: « Nous avons tenu bon »

Après avoir rappelé les crises qui ont émaillé son mandat, entre « terrorisme, pandémie, retour de la violence, guerre en Europe », le chef d'État se félicite d'abord de son action.

« Nous avons tenu bon sans jamais renoncer à agir », écrit le président de la République. « Grâce aux réformes menées, notre industrie a pour la première fois recréé des emplois et le chômage a atteint son plus bas niveau depuis quinze ans. » .Mais le dirigeant esquisse aussi des regrets. « Nous n’avons pas tout réussi. Il est des choix qu’avec l’expérience acquise auprès de vous je ferais sans doute différemment », admet le président de la République, sans plus de précisions sur ses échecs.

« Je suis candidat pour inventer avec vous, face aux défis du siècle, une réponse française et européenne singulière », explique Emmanuel Macron au moment d'évoquer le pourquoi de sa candidature.

Le président esquisse ensuite à très grands traits un embryon de programme, basé sur une hausse du nombre d'heures travaillées et une baisse des impôts.Dans sa lettre aux Français, Emmanuel Macron défend ainsi la « reconquête productive par le travail ». Dans une allusion à la réforme des retraites, suspendue en 2020, le candidat LREM estime qu'il « nous faudra travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production ». Il souhaite aussi « placer la France en tête dans les secteurs qui, comme les énergies renouvelables, le nucléaire, les batteries, l’agriculture, le numérique, ou le spatial feront le futur et nous permettront de devenir une grande Nation écologique ».

Emmanuel Macron n'oublie pas d'égratigner la vision du monde de certains de ses rivaux, à commencer par Éric Zemmour, sans pour autant les citer nommément. « Ne nous trompons pas: nous ne répondrons pas à ces défis en choisissant le repli ou en cultivant la nostalgie », explique-t-il

Quelques heures auparavant, son concurrent Éric Zemmour avait d'ailleurs publié une vidéo, brocardant le bilan du président sortant. «Emmanuel Macron, vous avez accéléré le déclassement des Français. Vous laissez le pays dans un état jamais connu de son histoire. (...) Vous avez appauvri les Français, bradé notre industrie et méprisé nos travailleurs.» Pour le patron de Reconquête, le chef de l'État «n'a pas été à la hauteur de (son) rôle pour protéger les Français.»

 Ses concurrents tirent à boulets rouges

Face à ce non-suspense qui prend fin, les candidats à l'élection présidentielle ont finalement déminé l’événement pour mieux porter les coups contre le bilan d'Emmanuel Macron. A commencer par Valérie Pécresse qui a dégainé la première, quelques minutes après la publication de la missive du chef de l'État. Dans une déclaration très scolaire, la leader LR a considéré qu'«il est temps d'ouvrir les yeux.»

« Si la gravité de la situation internationale exige aujourd’hui un esprit de responsabilité et une opposition digne, les Français ne peuvent pas être privés d’un vrai débat démocratique car c’est le destin de la France qui se joue et l’avenir de nos enfants », a affirmé Valérie Pécresse depuis son QG de campagne, étrillant le bilan présidentiel. Et de tancer «(un) quinquennat (qui) fut celui des illusions perdues» et un «pouvoir (qui) ne doit plus se croire au-dessus du peuple.» Pour la porte-drapeau de la droite, «Emmanuel Macron doit rendre des comptes.». Les Républicains ont dégainé l’opération #Stop Macron sur les réseaux, dévoilant 100 visuels à télécharger sur les « échecs » du président.

La candidate RN Marine Le Pen n'a pas non plus hésité à égratigner son principal adversaire. «Il pouvait difficilement faire autrement, c'était la date limite pour annoncer sa candidature. C'est une demi-surprise. Je pense que le choix qu'il de le faire dans la PQR, c'est qu'il entend rester en retrait de cette élection présidentielle, de cette campagne en tout cas», tance celle qui se présente pour la troisième fois.

À gauche, du côté de LFI, son chef de file Jean-Luc Mélenchon n'a pas encore réagi. Son directeur de campagne de LFI , Manuel Bompard, a ironisé sur le fait «qu'on aurait pu s'attendre d'abord à une lettre d'excuses pour le bilan qui a été celui du président.»

 «La décision d'Emmanuel Macron n'est pas une surprise, j'espère qu'elle permettra de débattre projet contre projet, de confronter les différentes visions qui s'affrontent», a-t-il expliqué.

PRESIDENTIELLE MEETING AU ZENITH DE PARIS

 EN DEMI-TEINTE DE VALERIE PECRESSE

Abandonnée par plusieurs élus (les ex-ministres Catherine Vautrin et Éric Woerth, la maire de Calais, Natacha Bouchart) qui rejoignent Emmanuel Macron, essuyant les foudres de Rachida Dati. et talonnée dans les sondages par Éric Zemmour, la candidate LR devait impérativement relancer sa campagne à l’occasion de son premier grand meeting du dimanche 14 février 2022. Valérie Pécresse apparaît à l’heure prévue, 15 h 30. « Je veux porter un nouvel espoir. Celui d’une nouvelle France que nous devons reconstruire ensemble. » Au pied de la scène, la famille des Républicains serre les rangs. Politiques ou membres de la société civile, ses soutiens se sont exprimés auparavant depuis la salle – notamment ses « quatre mousquetaires », Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti et Philippe Juvin, ses concurrents battus à la primaire – ou par des messages vidéo.

Des marqueurs de la droite

Dès le début la candidate ne désigne qu’un adversaire et appuie sur les marqueurs de la droite. « J’accuse Emmanuel Macron d’avoir cédé à la repentance, en reprochant à la France un crime contre l’Humanité qu’elle n’a pas commis. » ; « Je combats les mouvements wokistes » ; « Je promets de défendre toutes les familles, mais avec une ligne rouge : je m’opposerai toujours à la GPA. » Tout en veillant à ne pas aller trop sur sa droite : « Je suis une femme d’ordre. Je veux la France en ordre car je veux la France de la concorde. » « Protéger », « reconstruire », « réinventer », la candidate décline son mantra en trois verbes. Aux salariés, elle promet : « Avec moi, les salaires des Français augmenteront de 10 % sur le quinquennat. Dès cet été, chaque salarié gagnant 1 400 € net gagnera 500 € de salaire en plus par an. » Elle rappelle la « belle intuition de Nicolas Sarkozy : travailler plus pour gagner plus ! » La salle exulte à l’énoncé du nom de l’ancien président, qui n’a toujours pas apporté officiellement son soutien à la candidate. Une fois le projet détaillé, la candidate s’accoude au pupitre. « Vous êtes en droit de savoir qui je suis… Je suis née un 14 juillet […]. Oui, depuis l’enfance, la France coule dans mes veines. La France des bals populaires, des feux d’artifice et du Tour de France. »

Fendre l'armure

Au bout d’une heure elle entrouvrit l’armure. Valérie Pécresse s’est présentée en « femme française indomptable » hier devant 7 000 personnes réunies au Zénith pour applaudir Valérie Pécresse. A « Mes chers compatriotes, commençait-elle, comme si elle était déjà présidente, vous êtes en droit de savoir qui je suis. » Et de retracer une vie et un parcours dont elle ne chercha pas à démontrer qu’ils furent difficiles ou malheureux, mais d’où il ressortait que sa condition de femme l’avait d’abord handicapée avant de faire d’elle une guerrière : « Ma volonté était intacte, personne ne me ferait baisser les yeux. » Moment personnel Petite fille déjà, « ni Roxanne, ni Milady, ni Madame Bovary », elle était plutôt « d’Artagnan, Cyrano, ou hussard sur le toit ».

Ce quart d’heure personnel au cours duquel elle se livra (un peu), tout en gardant pour elle ses « cicatrices », fut aussi l’occasion de rendre hommage à ses deux parrains en politique, Jacques Chirac et surtout Nicolas Sarkozy, dont elle loua « l’audace, la force, la vision », sans doute dans l’espoir de recueillir un soutien qui ne vient pas. Elle saluait ensuite son mari Jérôme ainsi que ses trois enfants, apparemment présents mais dont aucune image ne fut retransmise sur les écrans géants.

« Je veux porter un nouvel espoir, celui d’une nouvelle France que nous devons reconstruire ensemble », a lancé la candidate bien décidée à se poser en alternative à Emmanuel Macron, plaidant pour une France « réconciliée » et qui « réinvente son rapport au travail ».

Si l'ancien président Nicolas Sarkozy raconte « qu’elle ne fait pas une mauvaise campagne, elle ne commet pas d’erreur, mais elle n’a pas encore trouvé sa martingale », elle l'aura bien prouvé ce dimanche au Zénith de Paris. Appliquée, Valérie Pécresse a répondu sur le fond à toutes les attentes de son camp.

Mais manque toujours ce fameux souffle... « Moi, en 2007 et en 2012, j’avais deux ou trois sujets qui imprimaient très très fort dans l’esprit des Français », poursuit-il.

Pas sûr que ce meeting en demi-teinte relance suffisamment sa campagne pour la propulser jusqu’à l’Élysée.

 CONVOI DE LA LIBERTE

 LE RETOUR DES GILETS JAUNES EN FRANCE ?

Des opposants aux mesures sanitaires venus de tout l'Hexagone se donnent rendez-vous dans la capitale, samedi. Les premiers convois sont partis ce mercredi 9 février 2022 .Dans la foulée de la spectaculaire opération de blocage organisée depuis fin janvier par les routiers canadiens, ainsi les réseaux sociaux français bruissent-ils à leur tour d’appels à la mobilisation tous azimuts. Et chaque département désormais de proposer – mercredi ou jeudi – un départ groupé en direction de la capitale, puis pour les plus courageux jusqu’à Bruxelles dimanche. Depuis Rochefort, Nice, Strasbourg ou bien Bordeaux, autant de pages Facebook et de messageries Telegram se multipliant sans vraiment permettre de jauger encore la mobilisation. Du Nord au Sud, de l'Ouest à l'Est, la liste des villes concernées par ce mouvement s'allonge d'heure en heure. Le principe est le même à chaque fois : « Emprunter le réseau secondaire et rouler entre 50 et 80 km/h. »

Sur les réseaux sociaux, les internautes s'échangent de nombreuses cartes des trajets. Tous les points de départ, avec date, heure et adresse exacte, sont recensés sur le site convois.f,. L'arrivée est prévue dès le vendredi soir à 20 heures pour « une soirée de partage et de convivialité avec la solidarité citoyenne » Par ailleurs, « ceux qui le souhaitent » peuvent ensuite rejoindre la Belgique, dimanche, pour une « convergence européenne » prévue à Bruxelles le lendemain, lundi.

Un mouvement parti des réseaux sociaux

La mobilisation, inspirée du mouvement canadien « Freedom Convoy 2022 » prend ses racines sur les réseaux sociaux. Des citoyens de tous horizons sont appelés à « rouler sur Paris », samedi 12 février, notamment pour protester contre le passe vaccinal.Contrairement au mouvement en cours à Ottawa (Canada) ou même à Wellington (Nouvelle-Zélande), où des centaines de camions encerclent actuellement des bâtiments officiels, la version française vise la capitale, mais sans lieu précis pour le moment.

De nombreuses pages ou groupes Facebook dédiés à l'organisation de ce convoi sont apparues depuis la fin du mois de janvier. La plus importante, intitulée « Le convoi de la liberté », regroupait plus de 270 000 membres, mardi midi. D'autres pages « dissidentes », parfois régionalisées existent aussi. Chaque trajet organisé depuis Brest, Perpignan, Lille ou Strasbourg et convergeant vers Paris, dispose à présent de sa propre page Facebook. Des groupes de discussion se sont aussi mis en place sur l'application de messagerie sécurisée Telegram. Celui intitulé « Convoy France Officiel » dépassait les 24 000 abonnés, mardi midi. Pour diffuser leur appel au rassemblement, les participants multiplient également les prises de parole en direct sur Facebook, YouTube, Twitch...

Les routiers « minoritaires »

Tandis que le maire d’Ottawa, ville paralysée par 500 poids lourds, a décrété lundi l’état d’urgence, le mouvement peut-il faire tache d’huile de ce côté de l’Atlantique, comme ailleurs déjà en Australie et en Nouvelle-Zélande? Faut-il aussi s'attendre à d'interminables files de camions comme au Canada ? A priori, non : contrairement à la mobilisation outre-Atlantique, les poids-lourds devraient jouer un rôle moins important dans l'Hexagone.

A la différence des Canadiens, les routiers français ne se mobiliseront pas en effet comme un seul homme. D’abord parce qu’ils peuvent encore ici voyager et se restaurer sans passe vaccinal, mais surtout parce que la plupart – salariés – ne sont pas propriétaires de leur camion. Et qu’aucune organisation syndicale ne s’est associée au mouvement. C'est ce qu'a reconnu Florian, un routier des Rhône-Alpes, interrogé sur le média « gilet jaune » Vécu. Considéré comme l'un des porte-paroles de « Convoy France » ce dernier reconnaît que « les routiers seront minoritaires sur le convoi », que « ce n'est pas un mouvement de camions ». Raison sans doute pour laquelle l’appel à «rouler sur Paris» s’élargit peu à peu à tout possesseur de véhicules à moteur.

Des profils hétérogènes

Principal agrégat de volontaires, la page «Le convoi de la liberté» fédérait ainsi, hier, quelque 277000membres. Des profils hétérogènes, se réclamant tous ou presque apolitiques, mais dont la contestation du passe vaccinal souvent apparaît n’être un prétexte. Où l’on retrouvera pêle-mêle l’ancien Insoumis Juan Branco, l’ancien frontiste Florian Philippot, une petite armée de naturopathes, des restaurateurs et des militants souvent proches des deux extrêmes.

Des figures de meneurs se détachent déjà. Rémi Monde publie des vidéos en direct rythmant depuis quelques semaines plusieurs pages Facebook. Mobilisé activement contre le pass sanitaire depuis l'été 2021, il partage sur ses réseaux des visuels mettant en avant Didier Raoult, Louis Fouché ou le documentaire controversé Hold-Up. Par le passé, sur d'autres profils lui appartenant, Rémi Monde, auparavant entrepreneur dans le sud de la France, était investi dans des causes proches de Nuit debout en 2016, des « gilets jaunes », et était mobilisé sur les sujets de défense de l'environnement. Maria C. se présente comme porte-parole du mouvement Convoy France. Infirmière dans les Hautes-Alpes, elle s'était illustrée sur le plateau de l'antenne locale BFM DICI, sur le Covid-19.

«Convois de la liberté», héritiers des gilets jaunes?

L’appel au blocage de la capitale reste difficile à cerner. Dans son ampleur comme dans ses revendications contre le passe vaccinal. Le 4 février, deux porte-parole du mouvement « Convoy France » étaient invitées sur « Putsch Media », chaîne YouTube dont l'animateur est également chroniqueur sur RT France. L'une d'elles exposait pêle-mêle des revendications : « Récupérer les droits fondamentaux, le respect du référendum, l'accès inconditionnel aux soins, à l'éducation, à la culture et le respect des valeurs essentielles de notre constitution. »

Et leurs revendications de s’éloigner du seul aspect sanitaire. Citons le litre d’essence à 1euro, le Smic à 2000, une baisse de 50% des tarifs du gaz et de l’électricité, et globalement une mobilisation générale contre un président honni. À la tête de «La meute», l’une des branches du mouvement, un certain Rémi Monde, agitateur aux 14000abonnés sur sa page Facebook: «Ils ont eu les moutons, il faudra venir chercher les loups.». Derrière des griefs très hétéroclites portés par l’addition des « anti-tout » , semble se dessiner une cartographie, celle des Français en colère. Une colère contre l’étranglement économique et le déclassement en général.

Un sentiment que l’on ne peut balayer d’un revers de main tant il est bien réel ...et des réponses autres sont attendues que l'interception d'un premier convoi d’une trentaine de manifestants par les forces de l’ordre entre l’Essonne et la Seine-et-Marne à deux mois de la présidentielle ...

COVID-19 LA HAS AUTORISE LE TRAITEMENT ANTIVIRAL PAXLOVID

La Haute autorité de santé (HAS) a donné ce vendredi son feu vert à l'utilisation de l'antiviral Paxlovid comme traitement curatif contre le Covid 19, dont les premières livraisons sont attendues en France d'ici quelques jours.

Suite à l'avis de l'agence nationale du médicament, la HAS «autorise l'accès précoce au traitement Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir) du laboratoire Pfizer pour les adultes atteints de Covid-19 ne nécessitant pas d'oxygénothérapie et à risque élevé d'évolution vers une forme grave de la maladie».« En complément de la vaccination, levier le plus efficace pour éviter les formes sévères, des traitements médicamenteux sont désormais validés pour apporter une solution complémentaire aux personnes les plus vulnérables », ajoute la HAS.

Il s'agit d'un traitement avant tout destiné aux populations à risque (personnes très âgées, immunodéprimées, atteintes de certaines maladies rares...) Cette pilule est administrée par voie orale à raison de trois comprimés par jour pendant cinq jours. Il est recommandé de la prendre dès que possible après le diagnostic positif au Covid-19 et au maximum dans les cinq jours suivant l'apparition des symptômes.

Le risque d'hospitalisation réduit de 85%

Efficace contre Omicron, ce traitement réduit d'environ 85% le risque d'être hospitalisé ou de décéder du Covid, selon les études cliniques. La HAS relève toutefois que l'antiviral est contre-indiqué chez les personnes avec une insuffisance hépatique sévère ou une insuffisance rénale sévère. Elle pointe également le risque important d'interactions médicamenteuses lors de la prise de Paxlovid pour les patients qui prennent un autre traitement.

«On a réservé 500.000 doses en 2022 et les premières livraisons - quelques milliers de doses - sont attendues dans une semaine», a indiqué jeudi l'entourage du ministre de la Santé Olivier Véran . Son déploiement se fera notamment via une prescription par les médecins généralistes, dans toutes les pharmacies. Le Paxlovid est le premier antiviral anti-Covid à obtenir une autorisation d'accès précoce.

La HAS rappelle également que « Paxlovid n’est pas destiné à être utilisé comme substitut à la vaccination contre » le coronavirus.

DRAPEAU EUROPEEN SOUS L'ARC DE TRIOMPHE

 OU LA DISCORDE FRANCAISE

"A défaut de feu d’artifice dans le ciel, ce sont les étoiles sur fond bleu de l’emblème européen qui ont provoqué les étincelles de ce tournant d’année. Fallait-il le faire flotter sous l’Arc de triomphe pour marquer le coup d’envoi de la présidence française de l’Union? ", se demande Guillaume Tabard dans Le Figaro.

C'est que la présence du seul drapeau européen sous l'Arc de Triomphe pour marquer symboliquement le début de la présidence française de l'UE a profondément agacé et continue d’alimenter la polémique. A minuit, elle a succédé à la Slovénie, qui présidait le Conseil de l'UE depuis le 1er juillet, et laissera la place au second semestre à la République tchèque. Le drapeau européen, qui flottait sous l’Arc de Triomphe pour le début de la présidence française de l’UE a été retiré dans la nuit de samedi à dimanche.

« Le président Macron a décidé tout seul et sans demander rien à personne », a critiqué Jean-Luc Mélenchon en ajoutant : « Il y a quand même un décret qui interdit de pavoiser sans les couleurs nationales. »

Drapeau européen sous l'Arc de Triomphe : @JLMelenchon dit avoir été "lui aussi" choqué. "Il y a un décret qui interdit de pavoiser sans les couleurs nationales. On pourrait respecter ça et pas seulement faire des caprices communicatoires." #le79inter #Elysee2022 pic.twitter.com/emwrgDmNQh

Le patriotisme en question

On ne saura sans doute jamais si le grand drapeau européen placé seul sous l’Arc de Triomphe devait encore « rester quelques jours » comme l’affirmait samedi Clément Beaune sous un feu nourri de critiques. Dimanche Marine Le Pen célébrait comme « une victoire patriotique » le retrait, dans la nuit, de l’emblème étoilé.

Les critiques : perte de souveraineté

Éric Ciotti, le candidat malheureux à la primaire LR a qualifié Emmanuel Macron de « président déraciné » qui « n’aime pas la France ». « Ne mettre que le drapeau européen sur la tombe du soldat inconnu » était « une faute », avait-il insisté sur RTL/LCI/Le Figaro.

Le candidat insoumis à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a brocardé sur France Inter le « caprice communicatoire » d’Emmanuel Macron qu’a été selon lui l’installation du drapeau. Le candidat LFI a cité le « protocole » proposé par Nicolas Sarkozy pour faire adopter en 2007 le traité de Lisbonne par le parlement, stipulant que « ni l’hymne ni le drapeau (européens) ne seraient reconnus comme tels par la France ». Au communiste Fabien Roussel d'enfoncer le clou sur Europe 1 trouvant « malvenu, regrettable que le gouvernement français, le président de la République, ait fait le choix d’effacer, retirer, le drapeau français sous l’Arc de Triomphe, symbole de la nation, de ces femmes et ces hommes qui ont combattu pour la France » pour installer « le drapeau européen à la place, qui est pour beaucoup, en tout cas pour moi - je l’ai vécu dans ma région - synonyme de délocalisations, de désindustrialisation (…), synonyme aussi de perte de souveraineté. »

L' Europe sujet de division profonde

Comme une impression de revenir 17 ans en arrière, au moment du référendum sur la construction européenne. L’Europe reste un sujet de division profonde et elle nous donne le premier débat polémique de cette année présidentielle. «  Et vu les mots employés : « Fierté », « effacement », « outrage », « attentat », pour qualifier la place de ce drapeau, cette polémique raconte autant de l’état de l’opinion que de l’état des candidats. », argue un éditorialiste.

Dans le débat actuel, un chiffre est d'ailleurs fort instructif : 6 Français sur 10 estiment qu’il faudrait redonner plus de pouvoir de décision à notre pays et limiter celui de l’Europe....

Durant les cent jours qui nous séparent du premier tour, tout, absolument tout, sera prétexte à querelle et procès.

COVID PORT LE MASQUE OBLIGATOIRE DES 6 ANS TELETRAVAIL A PARTIR DE LUNDI 3 JANVIER 2022

Les semaines à venir vont devenir difficiles sur le front sanitaire. Alors que le variant Omicron est devenu majoritaire en France, une explosion des nouvelles contaminations liées au Covid-19 est observée, avec près de 200 000 cas quotidiens depuis quatre jours. À partir de ce lundi 3 janvier, le gouvernement met donc en place de nouvelles restrictions et mesures pour lutter contre le « raz de marée » Omicron.

Télétravail obligatoire

Adieu les open spaces et les pauses-café. Le télétravail devient obligatoire pour toutes les entreprises qui le peuvent « trois jours minimum par semaine et quatre jours quand cela est possible ».

Jusqu'à présent, le télétravail était bien préconisé par les différents protocoles sanitaires. La mesure sera désormais contraignante car intégrée à la loi sur le pass sanitaire.

Elle prendra effet dès le 3 janvier jusqu'à la fin du mois, avec, une fois la loi votée, un pouvoir coercitif qui devrait prendre la forme d'une amende de 2 000 euros par salarié pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu.

Les entreprises doivent fournir le matériel adapté, elles ont l'interdiction de supprimer les tickets-restaurants et doivent respecter le droit à la déconnexion.

Ajustement flou du protocole dans les écoles

Dès le 3 janvier, de nombreux enfants vont reprendre le chemin de l’école avec un nouveau protocole sanitaire. Tous les cours vont se dérouler en présentiel. Les élèves de six ans et plus devront donc garder le masque, et les brassages resteront limités entre les classes et les niveaux, comme l'indique le ministère. Les mesures d'aération et de lavages renforcés des mains sont maintenues.

Côté gouvernement, c'est un peu la cacophonie. La semaine dernière, le ministre de l'Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, avait affirmé que les élèves qui étaient considérés comme « cas contact » allaient prochainement devoir présenter plusieurs tests de dépistage négatifs pour revenir en cours. Avant de revenir sur ses déclarations.

Avant le départ en vacances, les élèves considérés comme « cas contact » devaient, pour revenir en classe, présenter un seul test positif. Ce lundi, c'est toujours ce protocole qui sera encore en vigueur.

Concrètement, ce qui change ce lundi c'est la priorité mise sur les activités physiques et sportives en extérieur et l'interdiction de répartir les élèves dans les autres classes.

Port obligatoire du masque dès l'âge de 6 ans

La mesure a été officialisée par un décret publié, ce samedi 1er janvier, au Journal officiel : dès ce lundi, les enfants devront porter le masque dès l'âge de 6 ans (contre 11 ans auparavant) dans les transports collectifs, bateaux, avions, et véhicules (dont les taxis et VTC), ainsi que dans les gares, stations de transports publics et aérogares

Le port du masque obligatoire dans les centres-villes

« L'obligation du port du masque sera étendue et mieux respectée. Notamment dans tous les centres-villes » avait déclaré Jean Castex lundi 27 décembre lors d'une nouvelle conférence de presse. Cette mesure entre en vigueur à compter de ce lundi et pour une durée de 3 semaines.

Le masque devient également obligatoire dès lundi dans certains lieux publics pour les enfants dès 6 ans. La mesure a été officialisée par un décret publié ce samedi 1er janvier au Journal Officiel.

Consommation d'aliments et de boissons interdites

La consommation debout sera interdite dans les bars et cafés. Il sera uniquement possible de consommer de manière « assise ».

La consommation d'aliments et de boissons sera interdite dans tous les théâtres, les cinémas, les établissements sportifs, sans oublier les transports collectifs (trains, bus, avions...), y compris pour les longs trajets.

Concerts debout interdits et retour des jauges

Le premier ministre Jean Castex a annoncé le retour des jauges pour limiter les grands rassemblements. Désormais, les évènements sont limités à 2 000 personnes lorsqu'ils se déroulent en intérieur et à 5 000 personnes en extérieur dès lundi pour une durée de 3 semaines. Les meetings politiques ne sont pas concernés. Il a également annoncé l'interdiction des concerts debout.

Fermeture des discothèques

Les discothèques, qui ont été fermées pour un mois le 10 décembre dernier pour faire face à la situation sanitaire, resteront fermées trois semaines supplémentaires, a déclaré mercredi 29 décembre le ministre délégué chargé du Tourisme et des PME, Jean-Baptiste Lemoyne.

Isolement et cas contact : l'assouplissement

Le gouvernement a décidé d'assouplir les règles d'isolement des patients Covid qui présentent un schéma vaccinal complet. On vous récapitule les règles à partir de ce lundi 3 janvier.

Positif et non vacciné - Isolement de dix jours à partir de la date du test positif. Fin de l'isolement si plus de symptômes au-delà des dix jours et pendant plus de 48 h.

Positif et vacciné - Isolement de sept jours, qui peut être levé en cas de test PCR négatif au bout de cinq jours.

Cas contact et non vacciné - Isolement de sept jours à partir du dernier contact avec la personne malade. Levée de l'isolement après sept jours si test négatif. En cas de Covid au sein d'un foyer, l'isolement est porté à dix-sept jours.

Cas contact et vacciné - Pas de période d'isolement, mais la réalisation de tests PCR à J+1 et J+5 est conseillée.

A l'heure où Londres appelle à apprendre à vivre avec le virus, Paris durcit les mesures liberticides.

MALGRE LE PROCES DU 13 NOVEMBRE ON NE SAIT TOUJOURS PAS QUI EST SALAH ABDESLAM

Depuis le 25 novembre et jusqu'au 8 décembre 2021, une cour d'assises de Paris entend les témoignages des officiers de la police judiciaire fédérale belge sur le parcours de radicalisation des jihadistes jugés lors du procès du 13-Novembre. Mardi, un enquêteur belge a retracé le parcours de Salah Abdeslam suscitant davantage de questions que de réponses. Frustration et silence gêné dans les rangs de l'assistance.

Le volet de l'enquête belge laisse comme un goût d'inachevé dans le procès. Les explications apportées le 7 décembre par un enquêteur belge sur le parcours, les relations et la radicalisation de Salah Abdeslam, principal accusé des attentats du 13-Novembre, ont passablement frustré l'auditoire, quand elles ne l'ont pas fait rire ou énervé. Tant du côté partie civile que sur les bancs de la défense, presse comprise. Qu'est parti faire Salah Abdeslam lors d'un voyage en Grèce l'été 2015 ? Que se passait-il dans le bar Les Béguines de Molenbeek ? Salah Abdeslam ne présentait-il réellement aucune preuve de radicalisation ? L'assistance n'en saura pas davantage en quittant les bancs de la salle d'audience du palais de justice de Paris.

Déjà, l'audience du 7 décembre a mal commencé. Comme les jours précédents depuis le 25 novembre, la séance s'ouvre sur une suspension d'audience en raison de l'absence de quatre accusés. Une pause qui permet à l'huissier de procéder aux sommations à comparaître. Salah Abdeslam, Mohamed Abrini, Osama Krayem et Sofien Ayari refusent en effet de se présenter dans le box pour protester contre l'absence physique des policiers belges, qui ont choisi de témoigner anonymement par visioconférence.

De « Poulet » à « Abou Abderrahman »

Une heure plus tard, l'enquêteur belge de la police antiterroriste belge n°440 232 779 apparaît enfin sur le grand écran de la salle d'audience et dégaine, par écran interposé, un PowerPoint succinct. Simpliste diront les uns, soporifique lâcheront les plus perfides. Son caractère sommaire met tout le monde d'accord.

Le document couvre dans les grandes lignes la période allant de la naissance de Salah Abdeslam, le 15 septembre 1989 à Molenbeek-Saint-Jean, commune de Bruxelles, en passant par la gérance du bar Les Béguines et s'achève sur le mystérieux voyage en Grèce d'août 2015 avec Ahmed Dahmani (coaccusé détenu en Turquie et jugé par défaut). Au détour de diapositives elliptiques, on y apprend tout de même que Salah Abdeslam avait pour kunya (surnom arabe) Abou Abderrahman, qui signifie « serviteur du Miséricordieux », et pour surnom « poulet » ou « pouchos pouchos », sans autre explication. Une carte du quartier indique les domiciles des relations de l'accusé, notamment ceux d'Abdelhamid Abaaoud, Mohamed Abrini, Ahmed Dahmani.

L'inspecteur s'attarde ensuite sur la convocation de Salah Abdeslam le 28 février 2015 à la police de Molenbeek pour répondre de suspicions de voyage en Syrie. Un mois plus tôt, les policiers ont été informés que Brahim, le frère de Salah et kamikaze du Comptoir Voltaire, a fait un séjour en Syrie et qu'il projette aussi de s'y rendre. Salah Abdeslam se rend spontanément à la convocation et se défend de toute radicalisation. Face aux inspecteurs, il évoque « des voyages en Espagne et au Maroc pour vadrouiller et vivre chez l'habitant ».

Il relativise ses liens amicaux et idéologiques avec Abdelhamid Abaaoud. Le procès-verbal qui en découle résume l'audition en ces termes : l'homme « ne présente aucun signe extérieur de radicalisme, que ce soit dans sa tenue vestimentaire, son allure physique ou ses propos ». Une conclusion un peu légère que la partie civile ne se prive pas d'épingler. « Si on se contente de poser la question, est-ce qu'il va dire : 'C'est vrai, je m'interroge sur ma participation au jihad' ? .

On ne fait pas d'autres investigations ? », s'interroge Me Gérard Chemla, avocat de parties civiles. « Il faut se remettre à cette époque, se rendre en Syrie n'était pas une infraction » botte en touche l'inspecteur. « Mais on connaît ses liens avec Abaaoud, et on sait qu'Abaaoud constitue une menace particulière.

On ne regarde pas les téléphones ? Les ordinateurs ? On ne regarde rien ? », s'agace l'avocat. « La magistrate instructrice a décidé qu'il n'y avait pas assez d'éléments à ce moment-là », répond le témoin visiblement mal à l'aise.

Mystère autour du café Les Béguines

Dans son exposé, le policier évoque également très brièvement la cogérance avec son frère Brahim du café Les Béguines. Lieu-clé supposé de sa radicalisation, car l'enquête a établi que c'est dans la cave de ce bar qu'il retrouvait régulièrement Abdelhamid Abaaoud. C'est dans ce même lieu qu'il a visionné une vidéo macabre de son ami traînant des cadavres au volant d'un pick-up. Problème, à l'issue de son exposé, l'inspecteur est incapable d'affirmer clairement s'il y avait réellement une cave au sein de l'établissement. « Probablement, il y en avait une, mais je n'ai pas été vérifier », répond, gêné, l'enquêteur aux questions insistantes de Me Olivia Ronen, l'avocate de Salah Abdeslam. Le rapport de la perquisition du café, lu par l'avocate, accable une nouvelle fois le travail de la police belge tant son contenu est sommaire. Les hommes de la section financière, et non de la section antiterroriste (DR3), qui ont réalisé la perquisition ne jugent pas utile de fouiller les lieux, ne se rendent pas dans la cave. La visite ne dure pas plus de quinze minutes. « Rien dans l'établissement n'intéresse l'enquête », conclue-t-on.

L'exposé de l'inspecteur ne permet pas non plus d'en savoir davantage sur les intentions de Salah Abdeslam, qui s'est rendu en Grèce en 2015. Le témoin n°440 232 779 ne s'est pas montré plus performant pour apporter des détails sur ce que l'accusé a pu y faire et y rencontrer. Pressé par les questions précises des avocats, l'inspecteur malmené ne parvient qu'à bredouiller des formules évasives faites de « pas à ma connaissance », « c'est probable », et de « je ne sais pas » dissimulant mal les approximations de l'enquête. On comprend peut-être mieux les raisons de son anonymat.

La veille, le président Jean-Louis Periès avait demandé aux avocats de ne pas se tromper de procès supportant mal les remontrances à peine voilées adressées à l'encontre du policier belge.

« Nous ne sommes pas là pour faire le procès de telle institution ou de tel service. Qu'il y ait eu des failles, des gens qui soient passés à travers les mailles du filet, malheureusement, c'est acquis depuis un moment. »...

PRESIDENTIELLE ET SI VALERIE PECRESSE ECLIPSAIT EMMANUEL MACRON AU SECOND TOUR ?

Avec la désignation par les adhérents des Républicains de Valérie Pécresse, l’Élysée a de quoi trembler Emmanuel Macron va devoir affronter Valérie Pécresse, qui s’installe en effet en deuxième position du baromètre. Grâce à une très forte progression chez les sympathisants de droite (+15 à 54%) et du centre (+12, 35%). Emmanuel Macron comptait sur les réserves de voix à droite pour l’emporter en avril prochain avec son allié Edouard Philippe, l'ancien Premier ministre et fondateur du parti Horizons, qui chasse pour lui sur les terre LR centre-droit et droite modéré.

Mais la présence de Valérie Pécresse bouleverse la donne : entre Edouard Philippe, ancien LR , et Valérie Pécresse, les proximités idéologiques demeurent fort nombreuses et les réseaux d'élus sont souvent très proches ... si bien que le chef de l’État n’a plus désormais la confiance que de 32% des sympathisants LR (-8) .Une chute de 8% en quelques jours seulement! (Sondage Kantar-OnePoint effectué par Le Figaro Magazine le 5 et 6 décembre 2021.). De quoi inquiéter sérieusement la majorité présidentielle qui avec sa boussole du « en même temps » passe son temps à naviguer à vue.

Sans conteste la présidente de l'Ile-de-France mord sur l'électorat macronien du centre et de la droite modérée ,Valérie Pécresse incarnant aussi dans son programme ce libéralisme économique dont se targue Emmanuel Macron. Sur le grand marché de l’attractivité, l’Ile-de-France pèse lourd, Valérie Pécresse a fait ses preuves.

La candidate attaque d'ailleurs fort : elle qualifie le quinquennat de « presque rien » et pointe la réforme avortée des retraites. Animé du seul souci de « plaire », il « crame la caisse », continue -t-elle. « La propension d’Emmanuel Macron à utiliser, en fin de mandat, l’arme budgétaire pour éteindre les départs d’incendies sociaux accrédite la thèse de l’opportunisme plutôt que celle de l’opiniâtre transformation du pays, qui était la promesse centrale de 2017 », analyse ainsi la chroniqueuse Françoise Fressoz dans le Monde. La candidate LR, elle, lui oppose sa volonté de « faire » autour d’un projet libéral consistant, comme en 2017, à réduire la dette, reculer l’âge de départ à la retraite, tailler dans les effectifs de la fonction publique.Une femme pro-business vient donc défier le président de la République sur son terrain de prédilection : l’économie.

Mais Valérie Pécresse va désormais devoir composer avec Eric Ciotti, le finaliste du congrès, et son programme clairement ancré à droite notamment sur les thèmes sécuritaires et migratoires. Les adhérents des Républicains n' ont-ils plébiscité à près de 40% des voix le député des Alpes-Maritimes au second tour ?

Eric Ciotti promet certes de former un « collectif puissant » avec Pécresse, mais souligne cependant avec justesse « l'immense responsabilité » de Valérie Pécresse pour « amener notre famille politique vers la victoire ». Pour ce, il a appelé la candidate à mener « une campagne de clarté absolue contre le macronisme », autour des valeurs « d'autorité, d'identité, de liberté ». Il a défendu les idées « d'une droite claire, forte, sans compromission » et réclamé de « tourner le dos à la prudence » .Ainsi  Eric Ciotti est une ressource stratégique pour Valérie Pécresse, en jouant le rôle de gatekeeper, de portier, pour ceux qui seraient tentés d'aller chez Eric Zemmour. Sans la ligne Ciotti , les Républicains ne pourront pas porter Pécresse à la présidence.

Mais attention, cette ligne de la droite conservatrice pourrait en même temps éloigner à nouveau des LR ces électeurs du centre et de la droite modérée, peu portés par ces sujets de sécurité et d'immigration, et tant convoités...

Rien d'étonnant si interrogé mercredi 8 décembre 2021 sur CNews, le maire de Nice Christian Estrosi ancien LR, rallié de fraîche date à Horizons, a appelé « tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette tentative d'aller vers les extrêmes, de se tourner vers les mêmes discours que Madame Le Pen et Monsieur Zemmour » à rejoindre le parti d'Edouard Philippe faisant campagne pour le président sortant.

Mais c'est oublier que la société et le corps électoral se sont « droitisés » par rapport à 2017 sur les questions régaliennes...

HOW VALERIE PECRESSE OF CENTRIST RIGHT IS GOING TO COMPOSER

WITH RIGHT CONSERVATIVE ERIC CIOTTI

The president of the Ile-de-France region confirmed her status as favorite, winning with 60.95% of the vote, against 39.05% for the deputy of the Alpes-Maritimes, challenger who came first in the first round.

Pécresse first female candidate LR.

"For the first time in its history, our party will have a candidate for the presidential election," said the winner of the congress.

"The Republican right is back", she proclaimed, promising to "restore French pride and protect the French" with a "project of frank rupture".

"I am the only one who can beat Emmanuel Macron", now assures Valérie Pécresse.

But for now, the candidate is struggling to exceed 10-11% in the voting intentions for the first round of the presidential election, even if her party is banking on the dynamics of the Congress to move the lines and reach 15%. It is that for a certain right LR Valérie Pécresse would be macron-compatible ...

Composing with Eric Ciotti on the program clearly anchored to the right

But Valérie Pécresse will now have to deal with Eric Ciotti, the finalist of the congress, and his very right-wing program.

Eric Ciotti certainly promises to form a “powerful collective” with Pécresse, but nevertheless rightly underlines “the immense responsibility” of Valérie Pécresse to “bring our political family to victory”.

For this, he called on the candidate to lead “a campaign of absolute clarity against macronism”, around the values ​​of “authority, identity, freedom”. He defended the ideas of "a clear, strong right, without compromise" and demanded to "turn your back on caution".

Eric Ciotti is clearly heir to the Gaullist line of the RPR, while Valérie Pécresse is much more centrist (UDF) to the point of having left a party that she found too far to the right when it was led by Laurent Wauquiez.

But Eric Ciotti embarked on this competition because Laurent Wauquiez had given up.

It is because Auvergne and Niçois are linked by a convergence of views on certain subjects, especially those linked to identity and security. It is no coincidence that these two themes are at the heart of Eric Ciotti's project, which hammers home his desire to see France "remain France". "Zero impunity" against delinquents, "French Guantánamo" for terrorists, "national and European priority" in terms of employment and allowances ... So many measures that Eric Ciotti has been advocating for a long time and that the members of the Republicans voted nearly 40% of the vote in this second round.

Without the Ciotti line of the conservative right, Republicans will not be able to carry Pécresse to the presidency.

If Valérie Pécresse does not address this conservative LR electorate, the latter could turn to a Marine Le Pen or to an Eric Zemmour for whom the deputy of the Alpes-Maritimes had called to vote in the event of a duel against Emmanuel Macron in April 2022....

TOUR OF EMMANUEL MACRON IN THREE COUNTRIES

OF THE GULF AND A MEGACONTRATE OF 80 GUSTS

IN THE UNITED ARAB EMIRATES

President Emmanuel Macron is paying a short visit to Dubai on Friday, the first stop on a tour of the Gulf, to strengthen solid relations between France and the United Arab Emirates.

A mega-contract of 80 Rafales

The strongman of the Emirates, the crown prince of Abu Dhabi Mohammed bin Zayed Al-Nahyane, known as MBZ, welcomed the French head of state at the site of the World Expo which is being held in Dubai until the end of March. After a mid-morning interview, the United Arab Emirates signed an agreement to acquire 80 Rafale fighter jets, built by the French group Dassault Aviation. This order is the largest obtained internationally for the fighter aircraft since it entered service in 2004. The order aims to replace the 60 Mirage 2000-9 acquired in 1998 by Abu Dhabi.

In total, this order, with the purchase of 12 Caracal helicopters and associated elements, represents a total of 17 billion euros, according to the Ministry of the Armed Forces. "This is a major achievement of the strategic partnership between the two countries, consolidating their ability to act together for their autonomy and their security", welcomed the Elysee in a press release.

In Dubai, Emmanuel Macron is accompanied by a large delegation of ministers, including Jean-Yves Le Drian (Foreign Affairs), Bruno Le Maire (Economy) and Florence Parly (Armies), as well as business leaders, such as Airbus, Thales, Air Liquide or EDF. The powerful Emirati sovereign fund Mubadala is expected to announce that it is significantly increasing its investment envelope, which would be increased to four billion euros, in French companies.

Fight against Islamism and terrorism

During this tour which takes him to Qatar at the end of the day and then to Saudi Arabia on Saturday, Emmanuel Macron intends to discuss "the fight against terrorism, radical Islamism and their financing" because "to cooperate with these States, in particular against Daesh, is essential to guarantee the safety of the French and Europeans ”, according to the Élysée.

The record sale of Rafales to the UAE thus crowns the total alliance forged over the years between France and the United Arab Emirates. Linked to Abu Dhabi by a defense agreement since 2015, Paris has a strategic air base in the UAE capital for its operations in the Middle East.

It was used in particular to bomb Daesh targets in Iraq and Syria or to evacuate the last French nationals from Afghanistan to France, as well as hundreds of Afghan citizens in danger. Emmanuel Macron and Mohammed ben Zayed, the crown prince of Abu Dhabi, find themselves in particular in their common fight against Islamism and terrorism, and adopt similar positions in many crises which cross the region. The Minister of the Armed Forces, Florence Parly, believes that the Rafale mega-contract "cements a strategic partnership that is more solid than ever and contributes directly to regional stability".

"Reliable partner"

On major regional issues - Lebanon, Libya, Iranian nuclear power, Iraq - the Head of State wants France to play the role of a "balancing power" and of a "reliable and essential partner who dialogues with everyone. the relevant actors ”. He is expected to plead the cause of Lebanon as the economic crisis he is undergoing is aggravated by the sanctions taken by several Gulf states, including Saudi Arabia, which has stopped its imports from Beirut.

What about human rights?

Customers of the French armaments industry, considered at the Elysee Palace as useful interlocutors in the fight against terrorism, the regimes visited constitute three key partners of Paris in the Middle East, but they are also embarrassing allies due to their propensity to abuse human rights. The visit is severely criticized by many human rights associations. The city-state of Qatar, indeed faces many criticisms on the working conditions of migrants assigned to the preparation of the Football World Cup, organized on its soil, from November 21 to December 18, 2022 just like the sulphurous Mohammed Ben Salman, "MBS", with whom Mr. Macron will speak, and on whom the shadow of Jamal Khashoggi still floats,the Saudi journalist assassinated in 2018 at his country's consulate in Istanbul.

But Realpolitik does not often bother with human rights.....

ERIC ZEMMOUR CANDIDATE

AT THE FRENCH PRESIDENTIAL OF 2022

The essayist took the plunge. After numerous trips to France and abroad in recent weeks, Eric Zemmour formalized his candidacy for the presidential election on Tuesday, November 30.

“My dear compatriots, (...) like you, I have decided to take our destiny in hand. (...) It is no longer time to reform France, but to save it. I have decided to run for president. (...) Long live the Republic, and especially long live France! ”, He confirmed in a video published this Tuesday, November 30 on social networks.

Serious, the sixty-year-old slowly read a long text, in a scenography copied on the appeal of June 18 of General de Gaulle: a microphone placed on a desk, in front of a library as in the official speeches of the Presidents of the Republic.

He justifies his decision as follows: “I contented myself with the role of journalist, writer, Cassandra, whistleblower. I thought then that a politician was going to seize the torch that I passed on to him. I said to myself “to each his own job, to each his role, to each his own fight”. I came back from this illusion. "

This Sciences-po graduate, son of a stay-at-home mother and an ambulance driver, made himself known, often before being ousted, during his participation in televised debates - “It is argued” on I- Télé, “We are not lying” on France 2- or through its radio chronicles. He is also successful in bookstores with in particular Mélancolie française (2010), Destin français (2018) and especially Le Suicide français (2014). But Eric Zemmour decides today not to remain a simple commentator on political life.

On the 2nd movement of Beethoven's 7th Symphony, the far-right candidate insists on the “feeling of dispossession” which he believes affects “all” French people. “You feel like you're no longer in the country you know. (...) The country of Joan of Arc or Louis XIV, the country of Bonaparte and General de Gaulle (...). You understood (...) that France was no longer France and that everyone had noticed it, ”he says.

The candidate then discusses immigration. "Immigration is not the source of all our problems even if it aggravates them all", continued the candidate who explains in the wake of his commitment "so that our daughters are not veiled and that our sons are not subjected », Alluding to Islam.

It is that for Eric Zemmour, France is a Catholic country of Greco-Latin roots. And wanting to be the candidate who embodies historical continuity, he therefore defends the total assimilation of foreigners who arrive in France.

In addition to the identity question, he outlined other themes, in particular the need to reindustrialize France, to rebalance its trade balance and its debt, or even to "put the unemployed back to work". "We must protect our technological treasures and stop selling them off to foreigners, (...) allow our small businesses to live, grow and be passed down from generation to generation, (...) preserve our architectural heritage, cultural, and natural, ”he also pleads.

Criticizing the European Union, "which will never be a nation", Mr. Zemmour also promises to "reconquer" the sovereignty of France "abandoned to technocrats and European judges".

Not benefiting from the support of a party, the constitution of a network on the ground will be one of its challenges, if only to collect the 500 sponsorships of elected officials necessary for a presidential candidacy. His camp already ensures to rely on 250 to 300 sponsorship pledges.

Eric Zemmour is the guest of TF1 8pm on Tuesday evening and will hold his first major campaign meeting this Sunday, December 5 at the Zénith in Paris as an official candidate for the 2022 presidential election.

COVID THE NEW MEASURES CONSIDERED

BY THE FRENCH GOVERNMENT

For two weeks, the number of contaminations has increased rapidly, in the order of 40 to 50% per week. The incidence rate, which measures the number of coronavirus cases per 100,000 inhabitants, is now greater than 100 throughout the territory, and particularly high in the South-East and the West. With, moreover, a Prime Minister, Jean Castex, who tested positive for Covid on Monday evening, like 30,000 people in France in the past 24 hours. A figure which marks a very strong increase in the space of a week.

Similarly, 6,000 classes are now closed, announced Tuesday the Minister of National Education, Jean-Michel Blanquer. A real rebound. In a context where the World Health Organization (WHO) was alarmed on Tuesday about the "grip" of Covid-19 in Europe which could cause 700,000 additional deaths on the continent.

The number of cases explodes, but not hospitalizations

But the issue is whether this spike in infections will lead to a massive influx into the hospital, and for now, it is not. Around 8,000 Covid patients are hospitalized in France, including 1,300 in critical care services, against 6,500 and 1,000 respectively a month earlier. But for the Scientific Council, time is running out because this fifth wave can have "a significant impact" on the hospital, predicts Professor Delfraissy. "We think it will rise to 1,000 / 1,500 hospital admissions per day", but it will be "much more limited" than in the third wave (up to 2,500 per day), according to him.

A reminder for all adults, "this is the meaning of history", for Macron

Vaccination remains very effective in preventing severe forms of the disease. Almost 75% of the total population has been fully vaccinated in France. The outbreak of infections also remains lower than that observed in other European countries, including Germany or the Netherlands. The government attributes this to the health pass, in effect since July.

The prospect of a vaccine booster for all adults seems to be approaching, since the two bodies that advise the government during the pandemic are now considering it. "I would not be surprised if we are gradually moving towards vaccine booster shots for all adults who have been vaccinated, that's the meaning of the story", even advanced Emmanuel Macron on Friday during a trip to the North. Now, the Scientific Council and the Vaccine Strategy Orientation Council (COSV) write it in black and white.

There remains the calendar for the vaccine booster campaign against the Covid and until what age to define to give visibility to citizens before the Christmas holidays.

The third dose currently only concerns people over 65 and people at risk of severe forms (as well as caregivers). This dose will be necessary to extend their health pass, and this mechanism will be initiated from December 15. The recall campaign must already be extended in early December to 50 years and over. HAS on Friday recommended a booster for those over 40, six months after their last dose. The Scientific Council invited “consider a vaccination booster for the entire adult population”, keeping the interval of six months after the primary vaccination.

Masks, barrier gestures, gauges ...

Already back in French schools and in many departments, the mask could reappear more widely in France. In its last opinion of November 20, the Scientific Council called for "strengthening the barrier gestures, individual and collective, the impact of which on the circulation of the virus is very strong, in particular the wearing of a mask". He insisted on “the reintroduction of the mask in certain places.” With the masks, the installation of gauges in certain places welcoming the public could come to reinforce the anti-Covid measures. Topping the list: nightclubs, sports halls and entertainment venues.

Another opinion of the Scientific Council: the expansion of teleworking. But the Minister of Labor Élisabeth Borne instead called on companies to "mobilize again on this respect for barrier gestures, put the mask back on in meetings, when we are in shared spaces".

The objective for the government is to remain on the two tools that made it possible to cross the fourth wave: vaccination and therefore the recall as well as the health pass, a new confinement can no longer pass to the French.

THE REASONS FOR AN EXPLOSIVE SITUATION

IN GUADELOUPE

Guadeloupe, hit hard by the Covid-19 epidemic this summer, has been shaken for a week by a movement originating from the challenge of the vaccination obligation of caregivers. But this mobilization degenerated into violence last week, after the call for resistance launched last Monday by a collective of unions and citizen organizations. A meeting is scheduled for Monday, November 22, 2021 at 6 p.m. around Prime Minister Jean Castex.

Reinforcements arrived on Sunday.

In an attempt to restore order, police and gendarmerie reinforcements (GIGN AND Raid) were dispatched this weekend from the metropolis and a curfew was decreed on Friday, without making it possible for the moment to prevent the continued looting and nighttime incidents, the prefecture also reporting several firearms firing against the security forces.

The dismantling of the blockades began Sunday, November 21, but the continuing violence the rectorate suspended Monday the reception of students in schools.

"Very explosive" situation

The Head of State described this Monday, November 22, 2021, the situation in Guadeloupe as "very explosive", according to him because of the local context, "historical" tensions but also "certain interests which seek a little to use this context and anxiety "linked to the vaccination campaign against Covid-19." Our priority is to continue to convince that vaccination is the best protection and not to give in to lies, the misappropriation of information ", Emmanuel Macron also insisted.

"Speed ​​up vaccination"

According to the latest available assessment of the Covid-19 epidemic, published last Wednesday by the Regional Health Agency (ARS) of Guadeloupe, the rate of protection of liberal caregivers stands at 85.3%, while it fluctuates between 85% and 100% for staff in hospitals on the island. But only 36.39% of inhabitants received at least one injection of the vaccine, against 89% in metropolitan France.

"We must speed up vaccination in order to protect the most vulnerable but also to create collective immunity in our archipelago," underlines the ARS in this situation.

Dialogue to restore confidence with the State,

If the mayor of Pointe-à-Pitre, Harry Durimel (EELV), interviewed by franceinfo, certainly agrees with the analysis of the ARS, he nevertheless underlines that it will "have to be a dialogue" to restore the confidence with the State, recalling that the populations of the Antilles remained marked by the scandal of pollution with chlordecone. "The chlordecone scandal gives credence to arguments for mistrust of the vaccine" [when it was banned in the United States as early as the 1970s; Editor's note], also underlines Pierre Odin, researcher in political science and specialist in social movements in the West Indies.

This toxic pesticide has in fact permanently contaminated the soil after its use from 1972 to 1993 in Guadeloupe and Martinique in banana plantations to fight against the weevil, an insect that ravaged plantations, and it is now suspected of being responsible for many diseases. , including cancers.

Towards a wider social movement

The mistrust and contestation of measures, such as the compulsory vaccination for caregivers and the establishment of the health care pass, is also superimposed on what appears to be a broader social movement. adds to this health crisis, to this fear of the vaccine and which means that we are there today, ”also commented the mayor of Pointre-à-Pitre Harry Durimel (EELV). A good part of the population is exposed to unemployment. Of which 50% among young people. In addition, the problem of access to drinking water affects many homes which suffer regular cuts due to the dilapidated nature of the network.

FRENCH ENERGY INDEPENDENCE GOES THROUGH THE CONSTRUCTION OF AT LEAST 25 TO 30 REACTORS ACCORDING TO THE COUR DES COMPTES

She believes that we must immediately choose the energy policy we want, particularly in the nuclear field, to ensure our energy independence and our national sovereignty.

The construction of new means of electricity production - whether nuclear or renewable - "now calls for urgent decisions to guarantee our supply by the decade 2040", underline the magistrates in a thematic note.

This was already the conclusion of the recent report by the operator of the RTE network, while the French nuclear fleet is aging - it was, for the most part, built in the years 77 to 87 and will be obsolete in the 2050s - and that the electricity needs must increase by 35% to reduce the use of fossil fuels.

Following this publication, Emmanuel Macron announced on November 9 the launch of a new nuclear program, while this theme was imposed before the presidential election of 2022. France is currently building a single new EPR reactor. generation, in Flamanville (Manche).

Between 25 and 30 reactors

EDF made a proposal to the State to initially build 6 new EPR models (EPR2) at an estimated construction cost of 46 billion euros. But the magistrates, for whom we cannot decarbonize French energy production without nuclear power, note that it would take a lot more (up to "25 to 30") to maintain a 50% share of nuclear power in electricity production in France. - beyond 2050. This would require "mobilization and an accelerated recovery effort in our nuclear industry" and would raise "the question of the number of available sites". They also note that EDF will not be able to finance new constructions on its own and that “risk sharing with the State will be necessary.

How to store, where to install, green energies ?

But nuclear is not the only one to raise questions: "the challenges to be taken up appear to be just as important for new renewable energies", notes the note. Even if there is no technological uncertainty on the wind or solar side, the latter face other challenges, particularly in terms of their storage or their implementation difficulties.

The Court concludes on the desire for a debate "on a better informed basis" when there is in particular "a significant risk for public finances". “There is no simple decision, no low-cost solution, no zero risk,” the authors stress.

To put it simply, the energy transition will cost the French dearly and necessarily involves nuclear power.

COVID-19 EPIDEMIC REBOUND IN FRANCE

Nationwide, "5,276 cases were diagnosed per day" on average last week (that of October 18) compared to 4,713 the week before.

“At the national level, the incidence rate (proportion of new cases within the population) was again on the increase (+ 14%)” for the week concerned, during which it amounted to 55 new cases per 100,000 inhabitants, i.e. more than the alert threshold of 50.

This threshold is also exceeded “in 44 metropolitan departments” and is “increasing or stable in all regions”. In the week of October 18, it “reached 73 per 100,000 inhabitants in Pays de la Loire (+ 52%) and Provence-Alpes-Côte d'Azur (+ 1%), and 71 in Île-de-France (- 0.2%) ”.

Increase in hospitalizations

In addition, “the number of new hospitalizations increased slightly (1,281, + 2%), with a higher increase in new admissions to critical care (346, + 12%)”.

Currently, some 6,500 Covid patients are hospitalized, including just over 1,000 in critical care, reserved for the most serious cases.

"In metropolitan France, the rates of new hospitalizations and admissions in critical care (are) increasing or stable in all regions", according to Public Health France. Provence-Alpes-Côte d'Azur, Île-de-France and Pays de la Loire have the highest rates.

"Encourage vaccination"

In this context of increase, "it is essential to encourage the vaccination of people not vaccinated against Covid as well as the administration of the booster to those 65 years and over eligible, and to maintain adherence to barrier gestures at a high level », Insists the health agency.

Despite these increases, the government hopes that the vaccination, which protects against serious forms, will prevent overcrowding of hospitals while nearly three quarters of the French population are fully vaccinated.

INCIDENTS NOT TO BE MINIMIZED DURING THE TRIBUTE TO SAMUEL PATY DECAPITE BY AN ISLAMIST

A year ago, on October 16, 2020, Samuel Paty was assassinated at the exit of the college of Bois d ́Aulne, in Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), where he was teaching history and geography.

His assassin, Abdullakh Anzorov, an 18-year-old Russian refugee of Chechen origin, resented the professor for showing caricatures of Muhammad in two moral and civic education (EMC) courses.

In the process of radicalization, in July 2020 he was the subject of several reports on the Pharos platform of the Ministry of the Interior.

Commemorations therefore took place in all schools in France this Friday, October 15.

"The best tribute we can pay to Samuel Paty is unity, dignity and that's what we had yesterday (Friday editor's note) in the French school system," said the Minister of National Education Jean-Michel Blanquer, guest of RTL this Saturday, October 16, 2021.

"This commemoration took place in great calm", he continued, conceding however that "there were a few incidents, we recorded 98 of them.

It is much less than what there was when there were attacks previously ”, explains the Minister. And to minimize the facts:

These incidents, “sometimes they are very small things. Sometimes it can go as far as the threat.

There are 7 of the 98 ”. These are “individual or collective” threats. We must not generalize.

Sometimes these are cookie-cutter comments, we take them seriously, ”said the Minister.

Still, if more than three quarters (77%) of 18 to 30 year olds totally condemn the author of the assassination of the history and geography professor in October 2020, 9% on the other hand condemn him but share some of his motivations, 5% do not condemn it and 9% remain indifferent.

If for 62% the decision to show a caricature of the Prophet Muhammad is an initiative that is strictly an illustration of the concept of freedom of expression, for 14% of them this initiative, behind this objective, is in fact an Islamophobic approach.

No wonder nearly two-thirds of young people (63%) believe that secularism is in danger today in France, according to a survey published Thursday on the view of 18-30 year olds on the assassination of Samuel a year ago. Paty.

LA FULGURANTE ASCENSION D'ERIC ZEMMOUR

AU SECOND TOUR DE LA PRESIDENTIELLE

Un sondage donne pour la première fois Éric Zemmour qualifié au second tour de la présidentielle. L'essayiste, qui ne s'est pas encore déclaré, dépasse la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, dans une enquête Harris interactive pour Challenges.

Pour la première fois depuis avril 2013, Marine Le Pen n'est pas donnée au second tour de la présidentielle dans un sondage.

Derrière le chef de l'État, toujours donné en tête du premier tour (avec 24 à 27%), c'est désormais le toujours non-candidat, Éric Zemmour, qui arrive en deuxième position et est ainsi donné au second tour avec 17 à 18% des intentions de vote. Le polémiste a plus que doublé son score en moins d’un mois, devançant chaque semaine un nouveau prétendant à l’Élysée.

« Jamais nous n’avions assisté à une ascension aussi fulgurante en si peu de temps », insiste Jean-Daniel Lévy, directeur délégué de Harris Interactive. L'auteur du Suicide français (2014, Albin Michel) séduit désormais 30% des électeurs de Marine Le Pen en 2017 et 31% de ceux de François Fillon.

Donnée entre 15 et 16% des intentions de vote, la candidate soutenue par le Rassemblement national continue sa dégringolade. « On assiste à l’effondrement du cœur même de l’électorat » de Marine Le Pen . Elle aura perdu 13 points en quatre mois, selon les chiffres du même institut du mois de juin. « Alors qu’elle parvenait à conserver une bonne partie de son électorat de 2017, les transferts en direction d’Éric Zemmour se sont accélérés, dans un phénomène de vases communicants », constate Jean-Daniel Lévy. La défaite de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron est un souvenir encore frais pour un noyau qui, rapidement, se fait à l’idée de présenter un nouveau champion pour augmenter ses chances en 2022.

Éric Zemmour donne également un coup de frein au décollage de la campagne de la droite. Ainsi, Xavier Bertrand, toujours le mieux placé à droite, perd un point à 13 % d’intentions de vote contre 11% pour Valérie Pécresse (-1) et 7 % pour Michel Barnier (-1).

À gauche, la candidate socialiste, Anne Hidalgo, et l'écologiste Yannick Jadot, sont à 6% d'intention de vote. Le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon à 11%.

Le polémiste pourrait continuer son ascension sondagière dans les prochaines semaines.

 QUI DE SANDRINE ROUSSEAU OU DE YANNICK JANOT VA GAGNER LA PRIMAIRE ECOLOGISTE  ?

Ils sont les deux finalistes de la primaire écologiste. Ce dimanche, Yannick Jadot (27,7%) et Sandrine Rousseau (25,14%) sont arrivés en tête du scrutin. Les électeurs déjà inscrits pour voter les départageront entre les 25 et 28 septembre prochains. Bien que membres de la même famille politique, les deux prétendants au style différent défendent aussi leurs propres mesures. L' « écoféministe » radicale versus le pragmatique réaliste. C'est ainsi qu'est présenté le match du second tour de la primaire écologiste entre Sandrine Rousseau et Yannick Jadot. Qu'en est-il vraiment ?

L’économiste de 49 ans, peu connue du grand public, en retrait de sa famille politique après l’affaire Baupin, met en avant sa « radicalité » face au pragmatisme de son concurrent.

Une écologiste de gauche, radicale ,sociale

« Le temps des petits pas et de l’accompagnement n’est plus le moment », a lancé la candidate, revendiquant un clivage avec son concurrent. « Yannick Jadot porte une écologie que je respecte mais qui n’est pas la mienne. Moi, je suis une écologiste de gauche, radicale, sociale », a-t-elle prévenu. Tout est dit. Il faut renverser la table.

« Il y a un désir de radicalité dans la société », affirme-t-elle péremptoirement quitte à prendre des positions des plus clivantes et des plus contestables.

Lors des universités d’été des Verts, son discours très en rupture a marqué les esprits. Sandrine Rousseau a en effet multiplié les prises de position radicales et les sorties « woke », reprenant notamment à son compte, sans sourciller, les thèses racialistes venant des Etats-Unis et du mouvement « BlackLiveMatter ». «L'écologie, c'est pas des hommes blancs à vélo», a-t -elle déclaré cet été. Ou encore : « Nous prenons, nous utilisons et nous jetons les corps des femmes, des plus précaires dans la société et des racisés. Nous ne voulons plus de ce système-là, c’est la révolution que je vous propose », martèle-t--elle  fin août aux Journées d’été à Poitiers. Très engagée dans la lutte contre les discriminations, Sandrine Rousseau veut «ancrer la liberté des femmes à disposer de leurs corps», «faciliter les démarches liées à la transition de genre» et «lutter concrètement contre le racisme».

Partisane d'une «radicalité environnementale», Sandrine Rousseau défend la sortie du nucléaire le plus vite possible, la production d'une énergie d'origine 100% renouvelable d'ici à 2050, une fiscalité carbone «juste» ainsi qu'une augmentation «régulée» des prix du pétrole et du gaz. Elle souhaite ainsi instaurer une taxe carbone pour les entreprises de plus de 100 salariés ou réalisant plus de 15 millions d'euros de chiffre d’affaires, mettre en place une taxation du carbone aux frontières et orienter dans les cinq ans 500 milliards d'euros d'argent géré par la sphère publique et parapublique vers des activités 100% durables.

Il s'agit aussi d'instaurer «un droit à la nature», de renforcer le statut juridique des animaux et créer un «crime d'écocide». Un «nouveau contrat social» doit en outre garantir à chacun «l'accès aux biens de première nécessité» et instaurer «la semaine de 4 jours».

Socialement, l'un des points forts de son programme est la création d'un « revenu d’existence versé de façon individuelle à partir de 18 ans, sous conditions de ressources » qui s'élèverait à 850 euros, «majorée de 300 € en présence d’enfants, pour les personnes seules, les personnes en situation de handicap et variera selon la situation de logement ». Elle souhaite aussi garantir « la gratuité des premiers m3 d’eau et mégawatt heure d’électricité ».

Quant au volet institutionnel, la candidate ambitionne notamment de «garantir l'État de droit grâce à une nouvelle République» par le biais d'une «convention citoyenne pour la démocratie». Pour donner plus de pouvoir aux citoyens, elle souhaite notamment la création d' « une chambre composée de citoyens tirés au sort » et « la modification des règles du Référendum d’Initiative Partagé pour qu’il soit plus accessible et qu’il ait un vrai pouvoir ».

Un programme de rupture assumé par la candidate écologique.« La radicalité est la seule manière de gagner, martèle Thomas Portes, porte-parole de Sandrine Rousseau. Elle a fait revenir des gens dégoûtés de la politique, en se faisant le porte-voix des colères et des discriminations » défend Thomas Portes, ciblant en creux le positionnement de Yannick Jadot.

Le pragmatisme de Yannick Jadot ou l'écologie au pouvoir

En réponse Yannick Jadot, concurrent de l’économiste au second tour de la primaire écologiste, revendique lui aussi une certaine radicalité, refusant d'être cantonné à l'aile droite d'EELV. En effet même s’il bénéficie d’une meilleure notoriété auprès du grand public, le candidat doit d’abord séduire les militants et sympathisants écologistes les plus politisés, c.à-d les plus jeunes. Il ne peut donc se laisser enfermer dans l’aile droite d’EELV, notamment après les bons scores d’Eric Piolle et de Delphine Batho, à plus de 22 %.

Mais l'eurodéputé se veut pragmatique et préfère jouer la carte de « l'écologie au pouvoir ». « La radicalité de Yannick, c’est de mettre l’écologie au pouvoir, d’agir en actes et non en paroles. C’est tout ce que montre son parcours. Il n’a jamais rien cédé aux lobbys, de son passage à Greenpeace au combat contre la pêche électrique au Parlement européen », dit de lui Eva Sas, porte-parole d’EELV et soutien de Jadot.

Ses proches louent aussi son profil consensuel, plus à même de rassembler une majorité de Français. « Les écologistes souhaitent passer un cap, ne plus être dans le témoignage. On l’a fait dans les villes de plus de 100.000 habitants [aux municipales de 2020], on veut le faire maintenant au niveau national », poursuit Eva Sas. « Il faut rassembler autour d’un projet et – c’est peut-être la principale différence – Yannick souhaite le faire avec les forces syndicales, les ouvriers de l’industrie, les agriculteurs… ».

Pour ce faire, l'eurodéputé propose d'investir 20 milliards d’euros par an sur cinq ans pour réussir la transition écologique, en mettant l'accent sur la rénovation thermique et les énergies renouvelables, les mobilités et les infrastructures, la mutation agricole, la préservation de la biodiversité, les universités et l’innovation. Selon lui, cela permettrait de créer un million d’emplois de qualité, non délocalisables et répartis sur tout le territoire. Il souhaite également conditionner les soutiens publics accordés aux entreprises au respect de l’environnement, du progrès social et de l’égalité femmes-hommes.

Sur un plan purement énergétique, si les deux candidats souhaitent sortir du nucléaire, Yannick Jadot souhaite le faire« de manière responsable, c’est-à-dire sur quinze ou vingt ans ».

Le candidat européen veut aussi «s'engager pour une agriculture et une alimentation saines et respectueuses de l'environnement» avec comme objectif l'interdiction des néonicotinoïdes et le glyphosate dès 2022. « D’ici 2030, 30% des fonds de la PAC seront destinés à approvisionner la restauration collective publique en produits 100% bio, de qualité et de proximité », lit-on également sur son site Internet.

Pour «décarboner nos modes de vie» et construire une «France résiliente, innovante et décarbonée», il propose d'interdire la vente de voitures diesel et thermiques classiques à partir de 2030 et généraliser les Zones à Faibles Émissions en 2025.

Le volet social comprend l'ouverture de «droits nouveaux pour les salariés et les actifs» avec un droit au télétravail, ainsi que l'organisation des «transitions professionnelles» et la protection «des plus vulnérables». Aussi Yannick Jadot souhaite-il mettre en place un plan de soutien à la demande doté de 30 milliards d’euros, qui représenterait une aide immédiate de 2000 euros pour les personnes vivant sous le seuil de pauvreté, financé par une contribution exceptionnelle sur les très hauts patrimoines et les dividendes des sociétés dont les bénéfices ont crû pendant la pandémie de Covid-19. L'eurodéputé souhaite également instaurer un revenu citoyen et revaloriser le RSA de 100 euros. Ce dernier serait alloué aux jeunes fiscalement autonomes dès 18 ans, et versé à condition qu'ils aient un projet ou fassent une formation dans des métiers émergents.

Enfin sur le plan institutionnel,Yannick Jadot propose un septennat non renouvelable et l'élection des députés via un scrutin proportionnel « dans un cadre départemental avec un seuil de représentation de 5% et la parité ».

Avec ce programme qui se veut donc moins révolutionnaire que celui de Sandrine Rousseau, Yannick Jadot espère « construire un grand rassemblement» pour gagner les élections .

« Il s’agit plus d’une question de communication que de fond, car le projet d’EELV est déjà radical. En réalité, quel est le meilleur moyen pour faire basculer une partie de l’opinion sur l’urgence climatique ? », interroge Alain Coulombel, le porte-parole d’EELV qui résume le choix des prochains jours.

« Yannick Jadot mise plutôt sur l’apaisement pour ne pas effrayer l’opinion publique. Sandrine Rousseau incarne, elle, le thème de l’urgence de manière plus tranchée, en écho à la partie la plus politisée de l’opinion publique, notamment les jeunes, qui ont un désir de radicalité. », conclut-il.

FRANCE LE PROCES HORS-NORME

DES ATTENTATS DU 13 NOVEMBRE 2015

Le procès des attentats du 13 novembre 2015 s'ouvre ce mercredi 8 septembre 2021 devant la cour d'assises spéciale de Paris. C' est la plus grande audience criminelle jamais organisée en France. Au moins 145 journées de procès sont prévues jusqu'au 25 mai 2022, le dossier d'instruction compte un million de pages, 330 avocats y figurent, et 1.765 personnes, d'une vingtaine de nationalités différentes, se sont constituées parties civiles. Huit caméras enregistreront les débats au titre des archives audiovisuelles de la justice.

Une salle d'audience de 700 m2

Dans le bâtiment historique du palais de justice de Paris, sur l'île de la Cité, une salle d'audience de 700 m2, la « plus grande jamais construite », a été bâtie, dans le respect du style du palais. Au moins 17 salles annexes pourront retransmettre les débats et une webradio sécurisée permettra aux victimes de suivre les audiences de chez elles, en léger différé.

Salah Abdeslam entendu en janvier.

Un des moments forts du procès sera l'audition de Salah Abdeslam, le seul membre du commando encore en vie. Son interrogatoire est prévu les 13 et 14 janvier 2022. Agé de 31 ans, ce proche d'Abdelhamid Abaaoud, le chef opérationnel des commandos, a abandonné sa ceinture d'explosifs dans la soirée du 13 novembre 2015 pour des raisons qui restent encore inconnues. Depuis, il a presque systématiquement gardé le silence face aux juges ou lors de son procès à Bruxelles en 2018, où il a été condamné à vingt ans de prison pour avoir tiré sur des policiers en 2016. Il risque la perpétuité.

Vingt personnes jugées.

En plus de Salah Abdeslam,  dix-neuf autres personnes seront jugées.

Quatorze seront présentes (onze sont détenues et prendront place dans le box des accusés, trois comparaîtront libres). Parmi elles, Mohamed Abrini (jugé pour avoir accompagné en région parisienne les commandos du 13-Novembre et participé à leur financement et à la fourniture de leurs armes, également impliqué dans les attentats de Bruxelles), Mohammed Amri (qui a reconnu être allé chercher Salah Abdeslam en voiture le soir des attentats pour le ramener en Belgique), Mohamed Bakkali (considéré comme un des logisticiens du commando) ou encore Osama Krayem (un compagnon de cavale de Salah Abdeslam à Bruxelles après les attentats de Paris).

Les autres sont absentes, certains présumés mortes. Il s'agit notamment des frères Fabien et Jean-Michel Clain, tous les deux identifiés dans le message audio revendiquant les attentats du 13-Novembre (ils auraient été tués en février ou mars 2019 dans une frappe aérienne en Syrie) ou encore d'Oussama Atar, considéré comme l'un des responsables de la branche renseignement du groupe Etat islamique et un ordonnateur des attentats parisiens (il aurait été tué dans une frappe occidentale en Syrie en 2017).

Olivia Ronen est l'avocate de Salah Abdeslam.

A 31 ans seulement, Olivia Ronen aura la délicate tâche d'assurer la défense de Salah Abdeslam. Profil bien éloigné du médiatique ténor du barreau de Lille Frank Berton, un temps l'avocat du dernier survivant du commando, elle a été officiellement désignée en novembre 2020. C'est Salah Abdeslam lui-même qui a pris contact avec elle, il y a trois ans, depuis la prison de Fleury-Mérogis où il est détenu sous très haute sécurité.Abdeslam avait officiellement désigné l'avocate en novembre 2020.

Mais Olivia Ronen ne dira rien sur cette rencontre et le moment où la décision a été prise. Pas davantage sur l'état d'esprit de son client ainsi que la manière dont il aborde son procès, alors qu'il est resté principalement mutique depuis plusieurs années. Une ligne de conduite pour ne pas « l'enfermer dans quelque chose de prédéfini », étaye l'avocate.

Reçue au concours de la Conférence du stage qu'elle avait préparé en 2015, elle avait dans ce cadre assuré la défense de l'ancien militaire Erwan Guillard, parti faire le djihad en Syrie et condamné à 11 ans de réclusion criminelle en appel en 2019.

Elle était aussi intervenue dans le dossier de l'attentat perpétré le 14 juillet 2016 à Nice. Une incursion qui s'était soldée par un « sentiment d'impuissance » après le suicide en prison de son client, en 2019.Dans le cadre du procès l'avocate, qui a prêté serment en 2016, sera aussi épaulée par Me Martin Vettes, âgé de 32 ans.

Jean-Louis Périès, un président expérimenté.

A l'inverse, le magistrat qui a été choisi pour présider le procès historique est très expérimenté. A 65 ans, Jean-Louis Périès vivra même son dernier procès avant la retraite. Il s'y prépare depuis près d'un an et demi. Jean-Louis Périès sera épaulé par deux autres présidents d'assises pour le procès : la première assesseure Frédérique Aline et la magistrate honoraire Xavière Siméoni.

Trois avocats généraux représenteront l'accusation, portée par le parquet national antiterroriste : Camille Hennetier, Nicolas Le Bris et Nicolas Braconnay

 FRANCE LES POLICIERS POURRONT PRENDRE LE  TRAIN GRATUITEMENT 

La promesse de Gérald Darmanin, formulée fin mars lors d’un déplacement à Thionville, va devenir réalité. La gratuité des transports sur le réseau SNCF pour les policiers en service actif relevant de la Direction Générale de la Police Nationale a été actée ce vendredi et sera appliquée dès 2022.

« Gratuité des transports : conformément à la demande de l’Unsa Police avant l’ouverture du Beauvau de la sécurité, le ministre de l’Intérieur confirme la mise en place du dispositif au 1er janvier 2022 », a tweeté vendredi ce syndicat.

Le ministre de l’Intérieur en fera l’annonce officielle lundi aux syndicats de policiers.

En contrepartie de la sécurisation des trains

Mais pour bénéficier de la gratuité de leurs trajets quotidiens domicile- travail, ils devront se signaler au personnel à bord et porter leur arme pour participer à la « sécurisation des trains ».

Le ministre s’est félicité sur Twitter d’un « partenariat gagnant / gagnant permettant de mieux sécuriser les trains et faciliter la vie de nos policiers ».

Le prix du billet sera pris en charge par le ministère, a-t-on poursuivi de même source.

En contrepartie de la sécurisation, Gérald Darmanin s’est également engagé à dédommager à hauteur de 75% les trajets de loisirs des policiers sur le modèle de la convention qui existe entre la SNCF et le ministère des Armées. Le reste à charge de 25% sera progressivement pris en charge par un système de bon d’achat puis totalement au 1er janvier 2023.

Une mesure sociale aussi

«Enfin une mesure sociale digne de ce nom», salue sur Europe 1 Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance. «C’était acté depuis 2016 mais il a fallu attendre ce ministre de l’Intérieur pour qu’il le mette en application. C’est une avancée historique que nous attendions depuis des décennies», précise le policier. Le ministre de l'Intérieur fait d'une pierre deux coups...

A sept mois de l’élection présidentielle la sécurité de la population deviendrait-elle une priorité pour le gouvernement d'Emmanuel Macron ?

CORONAVIRUS

LA FRANCE SUR LE RETOUR A LA VIE NORMALE

En visite mardi 31 août 2021 dans un centre de vaccination mobile d'Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin), Jean Castex s'est voulu optimiste estimant que la France était sur « le bon chemin » d'un retour à la « vie normale ».

« Oui, on est sur le bon chemin car l'on connaît l'origine du bon chemin, c'est la vaccination », a lancé le Premier ministre. Environ 48,5 millions de Français ont reçu au moins une dose à la date de lundi, et 43,9 millions, soit 65,1% de la population, sont considérés comme complètement vaccinés.

La vaccination comme préalable

Le Premier ministre a également estimé que la quatrième vague de Covid-19 était « maîtrisée et contrôlée »Mais il a fait .« Il y a quand même un lien entre le taux d'incidence et le taux de vaccination. On voit que cette quatrième vague - on va parler avec prudence - est maîtrisée on va dire, contrôlée. Nous préparons les rentrées scolaires, universitaires, les vaccinations etc. Donc nous devons rester mobilisés ».

Si en ce qui concerne Ia vaccination, le Premier ministre a une nouvelle fois écarté la mise en place d'une obligation pour tous,. les soignants, par contre, sont concernés et devront avoir reçu au moins une injection au 15 septembre, puis justifier d'une vaccination complète au 15 octobre, pour exercer « La vaccination des soignants, je m'en réjouis beaucoup car elle a fortement progressé », a estimé Jean Castex.

« Donc, la conviction, le sens des responsabilités, restent nos armes privilégiées. »

« Mais je considère qu'il y a encore du travail, il y a encore des populations qui ne sont pas vaccinées et donc qui sont exposées et quelque part qui sont en danger », a insisté le Premier ministre.

Une question de responsabilité collective et individuelle

Ainsi le premier ministre confirme-t-il les propos tenus hier par le président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale , Alain Fischer, qui avait estimé que la France n'était « pas très loin du retour à une vie proche de la normale ». Tout en soulignant qu'il ne pouvait pas « être plus précis » sur la date, « car ça dépend de l'adhésion de la population à la vaccination, du respect des gestes barrières... »

« On n'en est pas encore complètement sorti, c'est une affaire de responsabilité collective et individuelle. », a conclu le successeur d'Edouard Philippe.

CINQ AFGHANS EXFILTRES EN LIEN

AVEC LES TALIBANS ?

Des talibans auraient profité du chaos régnant dans le pays pour s’infiltrer à bord des vols rapatriant les ressortissants afghans et, ainsi, gagner la France. A peine débarqués sur le sol français, cinq Afghans se sont en effet vu notifier leur placement sous surveillance accrue, dans le cadre de la prévention du terrorisme islamiste.

Les services de renseignement ont identifié ces derniers jours cinq afghans soupçonnés proches du mouvement taliban, parmi lesquels un certain Niangalay S.

Le jeune homme, né en 1995 dans la province de Logar, dans l’est du pays, à moins de cent kilomètres de Kaboul, a pu profiter d’une opération de rapatriement le 18 août à la faveur, souligne une source policière, « de la confusion ambiante qui régnait sur place ».

Transféré de l’ambassade de France à l’aéroport international de Kaboul puis à Abou Dhabi (Emirats arabes unis) par avion militaire gros porteur A400M, il a ensuite pu gagner la France.

Le jeune homme lui-même aurait non seulement admis appartenir au mouvement taliban, mais encore confirmé les éléments recueillis par les services de renseignement, selon lesquels il occupait notamment la fonction de responsable d’un check-point situé non loin de l’ambassade de France, avant de se mêler au flot des réfugiés accueillis dans l’enceinte du bâtiment lors de la chute de la ville.

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a précisé que cette personne avait «très largement aidé à l’évacuation de l’ambassade de France » …

«Devant les difficultés extrêmement fortes de pouvoir faire des enquêtes de sécurité sur les personnes devant être

rapatriées », les autorités françaises « ont accepté d’embarquer cette personne et sa famille », a ajouté le ministre.

A l’arrivée du vol à Abu Dhabi, la Direction générale de la surveillance intérieure (DGSI) « a fait le travail qu’elle n’avait pas pu faire à Kaboul » en menant des entretiens de sécurité, a-t-il expliqué.

AFGHANISTAN

 PLUS D'UN MILLIER D'AFGHANS EXFILTRES

 EN FRANCE

Une sixième rotation du pont aérien mis en place par l’armée française pour exfiltrer les Français et certains Afghans de Kaboul tombée aux mains des talibans a permis l’arrivée dimanche soir à Paris de 250 personnes, a annoncé l’État-major.

Pont aérien, opération Apagan

« Ce soir un A330 s’est posé à Paris, en provenance d’Abu Dabi. À son bord, 250 Français et Afghans désormais en sécurité. Un autre A330 se posera dans la nuit, avec 150 personnes », a tweeté l’État-major Français. Le vol arrivé dimanche soir représente la sixième arrivée et celle annoncée sera la septième.

250 Français et Afghans ont été exfiltrés et mis en sécurité dimanche soir grâce au pont aérien entre Kaboul et Paris. Un autre vol avec 150 personnes à bord est attendu

Le pont aérien français, baptisée opération Apagan, transporte les exfiltrés de Kaboul à Abou Dhabi, sur une base militaire française, puis jusqu’à Paris.

Le premier vol arrivant à Paris a ramené mardi 41 personnes, principalement des Français, mercredi 209 personnes, principalement des Afghans, jeudi 206, vendredi une centaine, tout comme samedi.

Deux ministres aux Émirats arabes unis .

Depuis le 15 août, « près de 100 ressortissants français, près de 40 ressortissants de pays partenaires et plus d’un millier d’Afghans » menacés pour avoir travaillé auprès d’institutions et ONG françaises ou en raison de leur engagement dans la société civile afghane ont ainsi rejoint la France via les Émirats, a précisé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian

De nombreuses personnes disant avoir travaillé pour des structures françaises ou des membres de la société civile ont demandé à être exfiltrées, alors que la situation à Kaboul est tendue, l’ambassade s’est repliée sur l’aéroport, cerné d’une foule d’Afghans qui voudrait être exfiltrée.

Les ministres Jean-Yves Le Drian et Florence Parly aux Emirats-Unis

Les ministres français des Affaires étrangères et des Armées sont attendus lundi aux Émirats arabes unis, où ils feront le point sur le dispositif français qui a déjà permis d’évacuer plus de mille Afghans depuis le retour des talibans au pouvoir à Kaboul. Jean-Yves Le Drian et Florence Parly vont se rendre sur la base aérienne 104 d’Al-Dhafra, à 30 kilomètres d’Abou Dhabi, où l’armée de l’Air française a mis en place un pont aérien vers Kaboul, ont annoncé les deux ministères dans un communiqué commun.

Les deux ministres rencontreront « les diplomates, les militaires, les policiers et l’ensemble des personnels qui concourent, dans des conditions extrêmement difficiles, au déroulement des opérations d’évacuation depuis Kaboul ».

Les cas de tous les Afghans qui sollicitent les autorités françaises pour demander à être exfiltrés de leur pays tombé aux mains des talibans sont examinés, a assuré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

« Plus de 9 Afghans sur 10 obtiennent l’asile et un statut de réfugié »

Depuis la conquête de l’Afghanistan par les Talibans et la déclaration controversée d' Emmanuel Macron sur la nécessité, pour la France, de se « protéger contre les flux migratoires irréguliers », la question de l’accueil des Afghans exilés domine le débat politique national.

Stanislas Guérini, délégué général de La République en marche (LREM) et Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national (RN), ont ainsi avancé des chiffres similaires.

« Chaque année, ce sont 10.000 Afghans qui demandent l’asile dans notre pays. Plus de 9 sur 10 obtiennent l’asile et un statut de réfugié », avançait le premier, quand le second affirmait :

0« Il y a déjà 10.000 réfugiés afghans par an qui demandent l’asile politique en France, les 4/5e l’obtiennent ». « Il faut donner le droit d’asile à tous ceux qui remplissent les critères, et particulièrement à ceux qui ont travaillé pour notre armée ou avec des ONG françaises, qui sont aujourd’hui en danger », confirme Sylvain Maillard, député de Paris et porte-parole du groupe LREM. « Nous n’avons pas du tout à rougir car nous sommes l’un des pays qui accueillent le plus d’Afghans et qui leur donnent le plus de protection », a souligné l’Elysée ce mardi, alors que depuis 2018, la France a accordé l’asile à environ 90 % des quelque 10.000 demandes d’asile d’Afghans.

Les Afghans exfiltrés pourront effectuer une demande d’asile en France s’ils le souhaitent.

LES ANTI-PASSE SANITAIRE, UN MOUVEMENT HETEROCLITE ET CONTRADICTOIRE

Les opposants au pass sanitaire et à la vaccination étaient au rendez-vous pour leur sixième week-end de mobilisation, samedi 21 août, avec plus de 220 manifestations recensées par le ministère de l'Intérieur. Ils se sont élancés aux quatre coins du pays en début d'après-mi. Au total, 175 503 personnes ont défilé, annonce la même source, un chiffre en baisse par rapport à la semaine précédente, qui avait mobilisé près de 215 000 manifestants. Vingt personnes ont été interpellées, et un membre des forces de l'ordre a été blessé.

Mais qui sont ces manifestants ?

« Une ultraminorité », assurait le ministre de la santé Olivier Véran vendredi 16 juillet. Une des clés de la réussite de la mobilisation des manifestations contre le passeport sanitaire, tous les samedis dans plusieurs villes, est de réunir des personnes aux motivations diverses, se recoupant ou non : anti-passe sanitaire, anti-vaccins, complotistes et anti-système.

Dans les cortèges se mêlent militants des partis extrêmes, adeptes des médecines douces, complotistes biberonnés aux réseaux sociaux, personnels soignants vent debout contre la vaccination obligatoire ou commerçants excédés. Un mouvement hétéroclite et parfois contradictoire: on peut être anti-passe sans être anti-vaccination. On trouve par exemple des restaurateurs qui manifestent leur mécontentement car le passe sanitaire nuit en partie à leurs revenus. Dans ce mouvement, tout se mélange.

Les ­non-vaccinés voient à 94 % un danger dans un « vaccin sur lequel on manque de recul ». Ils jugent à 88% que le passe sanitaire « est une atteinte aux libertés », et à 89% qu'il y a « d'autres moyens de lutter contre le Covid-19 que la vaccination ».

Les conspirationnistes peuvent dans ce contexte libérer leurs théories les plus folles. Par exemple, les vaccins du Covid-19 sont conçus pour réduire la population mondiale, ou encore pour contrôler les esprits grâce à la 5G ». Les mesures sanitaires restrictives de liberté auraient pour objectif d’imposer un nouvel ordre mondial reposant sur une surveillance généralisée des populations.

Il y a ceux aussi dont la principale motivation n’est pas la crise sanitaire mais l’opposition à la politique d’Emmanuel Macron ou, plus globalement, au « système », c’est-à-dire aux partis de gouvernement. Et les mots pour l'exprimer, violents : pour 43% des sondés, « la France devient une dictature ». Une opinion surtout défendue par les non-vaccinés (82%), les sympathisants LFI (64%) et RN (68%). Apparaissent ainsi des figures habituées de la contestation sociale, comme Jérôme Rodrigues, Eric Drouet ou Maxime Nicolle, tous trois anciens leaders du mouvement des gilets jaunes. Mais aussi les ennemis indéfectibles du système. Qu’ils soient d’extrême gauche, libertaires de la mouvance « antifa » ou militants du Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Ou qu’ils soient d’extrême droite, des chrétiens intégristes de Civitas aux divers groupuscules néofascistes, souvent en ravivant un complotisme antisémite. Leur cohabitation est parfois émaillée de tensions voire de violences comme on l'a vu à Nantes, à Montpellier ou à Metz.

Face à cette minorité bruyante 72% des Français plébiscitent la vaccination et près de 46 millions ont reçu au moins une dose.

L'opinion soutient aussi majoritairement le passe sanitaire, à 57%. D'ailleurs, 60% des sondés le voient comme « une façon de responsabiliser ceux qui ne veulent pas se vacciner ».

COVID LE TRI DES PATIENTS ATTEINTS DU VARIANT DELTA EN GUADELOUPE

Depuis plusieurs semaines, les Antilles, dont la situation sanitaire est jugée « d'extrêmement grave » par le ministre des Outre-mer Sébastien Lecournu, subissent de plein fouet les effets de la quatrième vague de Covid-19.

Un tri des patients

La Guadeloupe et la Martinique sont aujourd'hui les départements les plus touchés dans le pays. Pour faire face à cette situation, un tri des patients à l'entrée de l'hôpital et au niveau de l'admission en service de réanimation serait effectué en Guadeloupe, selon une source du Courrier Picard.

Ce tri en service de réanimation s'opérerait à partir de 50 ans et depuis ce lundi. « Les malades au-dessus de 50 ans et ceux en dessous ayant au moins un facteur de comorbidité ne sont plus intubés, confient au quotidien deux infirmières du CH de Dunkerque, envoyées en renfort à l'hôpital de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe la semaine dernière. La perte humaine sera énorme malgré toutes les bonnes intentions. Plus les jours passent, plus on se rend compte que la situation est catastrophique ! Les gens meurent dans les couloirs faute de place ».

L'information a été confirmée par le quotidien L'Echo de la Lys, dans les colonnes duquel une infirmière a confié « qu'aujourd'hui, ne pas être admis en réanimation c’est possible si vous n’avez pas 50 ans. On recule encore une fois. Les plus de 50 ans ne reçoivent malheureusement pas les soins auxquels ils pourraient prétendre ».

De nouveaux renforts de soignants venant de la métropole

Face à la dégradation de la situation sanitaire aux Antilles, de nouveaux renforts de soignants vont être envoyés vendredi en Guadeloupe et en Martinique, d’où une dizaine de malades devraient être évacués vers la métropole dans les prochains jours, a indiqué le ministère de la Santé, ce mercredi.

Le pont aérien se poursuit pour soulager les hôpitaux antillais saturés par les cas de coronavirus. « Un peu plus de 120 » soignants sont partis mardi pour la Guadeloupe et la Martinique, et « d’autres renforts arrivent vendredi », toujours « équitablement répartis entre les deux îles », selon le ministère.

Envoi d'oxygène médical

Florence Parly, ministre des Armées, a annoncé lundi un premier voyage du navire Dumont d’Urville de la Marine nationale pour livrer de l’oxygène aux Antilles, frappées de plein fouet par la quatrième vague de l’épidémie. L’acheminement de plus de 100 tonnes d’oxygène médical en Martinique doit permettre de prévenir tout risque de pénurie dans l'île.

Parti le 15 août depuis la Guyane, il « devrait accoster à Fort-de-France le 19 août pour mettre ces stocks d’oxygène à la disposition de l’Agence régionale de santé », indique son communiqué.

Des évacuations qui vont « se renforcer »

Ces professionnels de santé – dont le nombre n’a pas été précisé – doivent assurer « la relève » des 240 médecins, infirmiers et aides-soignants arrivés la semaine dernière. Au CHU de Guadeloupe, 40 % des lits sont désormais occupés par des patients Covid-19, et la morgue est saturée, a indiqué mercredi Gérard Cotellon, le directeur général du CHU. Les 46 lits de réanimation ouverts sont occupés et les urgences enregistrent jusqu’à 80 passages par jour, pour le Covid uniquement. « Tout le monde fait du Covid, même ceux dont la spécialité est loin de ce type de pathologie », a souligné Gérard Cotellon.

De nouvelles évacuations sanitaires vers la métropole sont « en cours d’organisation pour la fin de semaine ou le tout début de semaine prochaine », afin de désengorger les services de réanimation de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France. Le ministère envisage le transfert de huit malades par gros-porteur dans le cadre de l’opération « Hippocampe », ainsi que de trois autres patients en jet Falcon, dont « les dates et îles de départ sont en cours de calage ». La directrice générale de l’Agence régionale de santé en Guadeloupe Valérie Denux a indiqué lors d’une conférence de presse que les évacuations sanitaires allaient « se renforcer » dans les semaines à venir.

La vaccination encore trop faible aux Antilles

En début de semaine prochaine, « nous ferons une autre rotation et on va ensuite accélérer les évacuations sanitaires en fonction des besoins car la vague est très forte et nous rattrape », a-t-elle ajouté, anticipant plusieurs évacuations par semaine. Ce dispositif est « plus que nécessaire pour soulager les services du CHU », a relevé Valérie Denux. « Nous avons ouvert 86 lits de réanimation sur tout le territoire et 82 sont occupés. Or, nous avons 5 à 7 entrées par jour ». Entre le 9 et le 15 août, la Guadeloupe a enregistré 7.276 nouveaux cas.

Aux Antilles, la couverture vaccinale est trois fois inférieure à celle de la métropole. Côté vaccination, 32 % des Guadeloupéens de plus de 18 ans ont reçu une première injection, quand seulement 20,9 % ont un parcours vaccinal complet.

FIFTH EVENT

AGAINST THE MEDICAL PASS IN FRANCE

The authorities expect to see some 250,000 demonstrators marching across the country.

Unprecedented in the middle of summer, the protest continues to grow. They were just over 237,000 last week, according to the interior ministry, more than double the scale of the movement's beginnings in mid-July.

Protesters accuse the government of underestimating the anti-health pass protest.

The militant collective Le Nombre Jaune, which publishes a city-by-city count on Facebook, for its part, last Saturday more than 415,000 participants at "minimum" in France.

In several cities, the movement is presented in dispersed order.

Particularly in Paris, where the presence of the far right has hitherto prevented the creation of a common front. Three different gatherings are still scheduled for Saturday.

DRAMATIC HEALTH SITUATION

IN THE CARIBBEAN

In addition to the outbreak of Covid-19 cases in the West Indies, the Head of State underlined "the worrying state of affairs" in the Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corsica and Occitanie regions, where the incidence rate exceeds 500 cases per 100,000 and raises fears of hospital pressure, he added.

"An emergency scenario is before us today", declared the Head of State during this defense council by videoconference.

This situation "implies the unconditional solidarity of the nation" and offers "the cruel demonstration" that "vaccination is the most effective means" against the virus, he added. This outbreak of contaminations has indeed an explanation: the weak vaccination. In Martinique, only 14.8% of the population is fully vaccinated against 55.6% nationwide.

"The objective is the vaccination of all French people," said Mr. Macron, launching a "call for civility and a sense of duty".

He explained "that we must meet at least the target of 50 million vaccinated at the end of August", and that

"We are on the right track", since "37.8 million French people" are already fully vaccinated.

The president also confirmed the establishment, at the start of the school year, of a vaccine booster campaign, with a third dose for those over 80 and particularly vulnerable people.

Finally, middle school and high school students will have the opportunity to be vaccinated in their schools.

ASSASSINATION OF A PRIEST IN VENDEE

IN FRANCE

Gérald Darmanin announced that he was going there via a tweet. “All my support for the Catholics of our country after the dramatic assassination of a priest in Vendée. I go there. "

The suspect released in June

A man reportedly went to the Mortagne-sur-Sèvre gendarmerie. It would be the volunteer sacristan of Rwandan nationality, indicted for the fire at Nantes cathedral on July 18, 2020, reports France 3.

He was released under judicial supervision last June after several months of imprisonment pending trial.

The alleged perpetrator was coming out of a stay in a psychiatric hospital and was lodged by the community of Montfort missionary brothers according to our colleagues.

The Montfortian missionaries constitute a congregation present in some thirty countries, focused on charity and hospitality.

The last fatal attack targeting a member of the Catholic Church in France dates back to October 29

Brahim Aouissaoui, a Tunisian then aged 21, had killed with a knife two faithful and the sacristan of the Notre-Dame-de-l'Assomption basilica in Nice.

BIRTH OF TWO TWIN PANDAS

AT THE BEAUVAL ZOO IN FRANCE

The panda family is growing at Beauval ZooParc after the birth of twins, on the night of Sunday August 1 to Monday August 2, 2021. The two little plantigrades join their big brother Yuan Meng, born on August 4, 2017, in the siblings.

“The two babies are pink. Both are in perfect health. (...) They are magnificent ”, reacted the president of the ZooParc, Rodolphe Delord, from the control center of the Beauval panda reproduction and protection center.

“The first ten days are the sensitive period, but the two babies, two little girls in principle, are strong and Huan Huan has a much better behavior. She has the gestures of a good mother. It's a great birth ”, appreciated the head veterinarian of the zoo Baptiste Mulot, who will not be able to determine with certainty the sex of the small pandas for a few days.

Huan Huan first gave the first signs of restlessness on Sunday around 5:30 p.m. Alternating activity and sleep, she finally lost water at 12:30 a.m. before giving birth to her young at 1:03 a.m. are shown sharp and uttered shrill cries. Appropriate weight for baby pandas.

Incubated

A caregiver from the Chengdu Giant Panda Research Center, who came especially for the births, managed to seize one of the baby pandas to provide care and place it in an incubator. It weighed 149 grams, a "very reassuring" weight for a baby panda.

“The bigger they are, the less fragile they are. They are in the high range because they must weigh between 100 and 150 grams at birth, ”explained the veterinarian.

The second small female, who enjoyed a little more time with her mother, was weighed at 128 grams. The caregivers will now have to manage the health of Huan Huan and carry out regular rotations of the babies with their mother.

The reproduction of the panda is very difficult and the female is fertile only two days a year maximum. The two cubs will be reared by their mother and the caretakers alternately, one cub at a time. This to relieve the bear, according to the president of the Beauval zoo. “In nature, the mother abandons the weaker one because she cannot raise two young. "They are going to be put in an incubator and they will go to breastfeed their mother alternately. They will be monitored 24 hours a day, ”said Rodolphe Delord.

A species that is no longer "endangered" but "vulnerable"

At the end of March, the two giant pandas, Huan Huan and Yuan Zi, one of Beauval's main attractions, had tried to mate. Artificial insemination was also carried out as a precaution, the female being fertile only 24 to 48 hours per year.

It was through this technique that Huan Huan gave birth to her first twins, only one of whom was found to be viable. Now 4 years old, the first panda born in France now weighs more than 100 kilos.

Since 2016, giant pandas are no longer "in danger" of extinction on the red list of the International Union for the Conservation of Nature (IUCN). But the species remains "vulnerable", while 500 pandas live in captivity and 2000 in the wild in China.

Chinese National Treasure Status

Long poached, the animal has become an emblem of China but also that of the fight for the protection of nature. It is notably present on the WWF (World Environment Fund) logo. For many years, Beijing has offered or lent pandas to certain countries, with the aim of preserving or improving diplomatic relations.

The twins, along with their older brother, will return to China in four years, in accordance with the agreement with the country. For parents, initially on loan for ten years in 2012, the zoo will "extend the agreement for another ten years." Negotiations are underway between the two countries and go directly through the heads of state, due to the status of Chinese national treasure of the panda and the diplomatic symbol it represents.

FRANCE

THE PROMOTION OF JULY 14, 2021

OF THE LEGION OF HONOR

This promotion distinguished 467 people, equally: 393 knights, 53 officers, 17 commanders, 2 grand officers and 2 grandcross.

The philosopher Edgar Morin, the skipper Jean Le Cam, the prefect Didier Lallement or the choreographer Carolyn Carlson are part of the promotion of July 14 of the Legion of Honor which was published this Wednesday in the Official Journal.

This promotion distinguished 467 people, on an equal basis: 393 knights, 53 officers, 17 commanders, 2 grand officers and 2 grandcross, including Edgar Morin, who celebrated his 100th birthday on July 8. He was elevated to the dignity of Grand Cross, the highest distinction of the Legion of Honor, like Alain Mérieux, founder of the institute of the same name (industrial biology). Former director of the WTO, Pascal Lamy, Honorary President of the Jacques Delors Institute, was promoted to Grand Officer. The Paris police chief Didier Lallement becomes a commander, among the 30% of public sector actors (excluding health and education) promoted.

Jean-Pierre Pernaut, Harry Roselmack ...

In the cultural sector, the Franco-American choreographer Carolyn Carlson and the lawyer, writer and member of the French Academy, François Sureau received the same rank.

Actress Laetitia Casta and journalists Jean-Pierre Pernaut and Harry Roselmack, two figures from TF1, were named knights. The winner of the Vendée Globe 2020/2021, Yannick Bestaven, was appointed to the same rank, as well as the skipper Jean Le Cam.

Among the health professionals, Marcel Lascar, founder of SOS Médecins, also received the knight's decoration.

A list of 467 personalities, honored on this Wednesday of national holiday, was published in the Official Journal

The Legion of Honor is the highest French distinction and one of the best known in the world. The promotion of July 14 is one of the two annual civil promotions of the Legion of Honor, along with that of January 1.

GENERAL LECOINTRE HEAD OF STATE-MAJOR

FRENCH ARMIES TAKES ITS REVERENCE

“General François Lecointre submitted to the President of the Republic several months ago his request to leave active service after July 14, 2021.

The President of the Republic wishes to salute in him the great soldier, the military leader and the servant of the State ”, indicated the presidency.

The Chief of Staff of the Armed Forces commands all of France's military operations and ensures the proper functioning of the institution. General Lecointre could still have been kept at his post. He did not want it even if the president "asked him to stay longer".

"Preserving the armies"

"It is not good that a chief of staff of the armed forces can be exactly aligned with a presidential mandate", estimated for his part François Lecointre. "We must at all costs protect the armies from the risk of suspicion about their absolute political neutrality."

"I did not want a Chief of Staff of the armed forces to be associated with a politician (...) Tiling guarantees continuity", he added.

"You do not know the heart of the armies (...) The President of the Republic, by definition, no more than anyone of his generation", continued François Lecointre.

Words that come when two military forums caused a small political storm a few weeks ago, sparing no party and pushing the Minister of the Armed Forces Florence Parly to intervene to recall, too, the requirement of neutrality of the soldier . In the second forum, anonymous senior executives denounced what they perceive as "the civil war (which) is brewing" in the country.

"That a soldier goes to take advantage of his rank and engage the armies in a position that can be assimilated to political activism, it is not acceptable", reacted François Lecointre, still on the set of the Grand Jury ( RTL / LeFigaro / LCI) this Sunday, June 13, 2021.

A high function "difficult, trying"

General Lecointre succeeded Pierre de Villiers in July 2017, who resigned with a bang against the backdrop of abrupt budget cuts and stepped-up reforms.

His high office, which he describes as a "pivotal post between the politician and the military" is "difficult, trying: she forces you to be very honest with respect to politicians on the consequences of decisions, which you must then implement by fully adhering to it, ”he confided.

Rwanda, ex-Yugoslavia, Matignon: he has a career that combines brilliant service in the field and solid experience behind the hushed scenes of power. Aged 59, this Saint-Cyrien pepper and salt with an athletic profile was notably chief of the military cabinet of the Prime Minister, where he had served the socialists Manuel Valls and Bernard Cazeneuve, then Édouard Philippe.

From the marine infantry, he served in Iraq during the first Gulf War (1991), in Djibouti (1991-93), in Somalia (1992) as well as in Rwanda, in the midst of genocide, as part of Operation Turquoise (1994) then during the Yugoslavian War (1995).

Hero of the battle of Vrbanja in Bosnia in May 1995, where the young captain fought with the bayonet to regain the bridge from the Serbian forces and defend the honor of France, General Lecointre will have spent 4 years accompanying the " revival of the armies ”.

Means that do not allow a rise in power

At the head of the French armies, he experienced a Military Programming Law (LPM) which breathed new life into the troops after years of very severe budget restrictions.

However, disagreements persisted between the armies and the Elysee. Military resources remain limited compared to the threats described in the Strategic Review. General Lecointre never ceases to raise the specter of the return of a “high intensity” conflict facing an adversary with means as efficient as those of France.

"The current military programming law today aims to consolidate this model of a complete army," he confided recently. With this "complete" model, the armies retain, sometimes at a minimum, all the skills. "It is not aimed at a rise in power or the acquisition of a mass that would allow the army to engage in a major state conflict," he added.

He is also leaving when the Head of State has just announced, after more than eight years of massive engagement, a reduction of the French military presence in the Sahel, marked by the closure of bases and a re-articulation of the anti-jihadist struggle around of an “international alliance” bringing together Europeans.

His successor Thierry Burkhard will also have to orchestrate a major strategic upheaval. "It has been more than ten years that the military has focused on the threat of militarized terrorism at the moment," he explained in November. "The Army must change scale and prepare for harsher, high intensity conflicts."

A shift which imposes in particular a rejuvenation of the armored fleet and artillery, but also in particular of aviation, ground-to-air defenses, information warfare and drones.

“A departure which is not, officially at least, linked to the end of Operation Barkhane in the Sahel, nor to the recent publication of military forums with a factious tone. ". , according to the daily Le Parisien.

FINALLY THE THIRD STAGE OF DECONFINEMENT

IN FRANCE

While the health situation is improving in France, the country must enter a new phase of deconfinement this Wednesday, June 9. Curfew shifted to 11pm, reopening of restaurants with reduced capacity or even health passes .....

This new step promises to be important, both for the French, but also for the government.

Finally, good news on the eve of this third stage of deconfinement.

"The situation is contained and is going in the right direction, it is true in France and in all European countries", rejoiced on RTL Jean-François Delfraissy, president of the Scientific Council, Tuesday 8 June.

“We have figures that have fallen faster than we had imagined. ";

The reason ?

“The dynamics of vaccination (…), there should be 35-38 million vaccinated [with at least one dose] by June 30, so this is the right way out. "

"We should, with this dynamic of vaccination, have a summer that should go in rather satisfactory conditions", therefore believes the President of the Scientific Council.

The immunologist nevertheless calls for caution during this new phase of deconfinement:

“Until now, we were outside and we are now going to open inside and that's where it will play out,” explains Jean-François Delfraissy.

May 19, 2021 finally presents the beginning of a return to normal life..

A QUIET SUMMER WITHOUT COVID

ACCORDING TO THE PASTEUR INSTITUTE

If the figures for transmission and hospitalization continue to drop and the vaccination accelerates even further, we may be able to go a summer without an epidemic recovery from Covid-19. It is, in any case, a hypothesis of the Pasteur Institute.

Keep up the pace until June 9

"If we manage to maintain the current rate of decline in infections and hospitalizations until June 9 while maintaining or increasing the rate of vaccination, we do not expect to observe this summer of significant resumption of the epidemic linked to variant B.1.1.7 (the English variant, Editor's note) ”, explains the Institut Pasteur. But beware, if the decline observed in hospitals is stopped after the reopening of terraces, shops and cinemas, a rebound cannot be ruled out.

“The size of this rebound would depend in particular on the transmission rates in the second half of May and in June, the vaccination rate and the hypotheses on the increase in transmission of the B.1.1.7 variant.

But the Institute wants to be reassuring all the same: “In all the scenarios explored, this rebound would remain smaller than the third wave. "

Maintain the vaccination effort this summer

“Shifting from the rate of 500,000 doses to 700,000 doses of vaccines distributed per day could significantly reduce the intensity of the recovery,” the researchers write. Currently, the vaccination campaign is experiencing a real acceleration but the bar of 700,000 daily injections has not yet been reached. The Institut Pasteur wishes to emphasize that “these scenarios are not forecasts”. For example, a new vaccine-insensitive variant could reshuffle the cards.

MANIFESTATION OF THE FRENCH POLICE

BEFORE THE NATIONAL ASSEMBLY IN PARIS

The police, unions and politicians of several sensibilities met on Wednesday, May 19, 2021 in front of the French National Assembly in Paris.

After a minute of silence which was observed in tribute to members of the police who died on mission.

Gérald Darmanin to explain his presence in the police demonstration:

"It's a way of telling them that I love them and that I support them!"

It is a gathering heavy with meaning, two weeks after the murder of Brigadier Eric Masson in Avignon and with the approach of important electoral deadlines.

All the unions are unanimous, thousands of police officers but also the Minister of the Interior and politicians of all stripes gathered in front of the National Assembly.

According to the organizers, 35,000 people gathered.

Thus, even Gérald Darmanin went there, shortly before 1 p.m., a first in police memory for a Minister of the Interior.

The minister took the opportunity to discuss with the police officers on the spot.

"We have to help us […] the job is very difficult, we need you, we need to be protected […] We go to work and we don't know how we are going to get back, in what state ...", one of them threw him, obviously very moved.

Minister Gérald Darmanin replied:

“Every morning I think of you […]. There is no doubt about my support for you ”.

“You send wood! », Congratulated another policeman.

"I came like all French people to support the police, that's all," commented only for the media Gerald Darmanin, in the middle of the crowd and accompanied by the Paris police chief Didier Lallemant.

"You need recognition, recognition and support when they are attacked"

"The problem of the police is justice", also rebelled a representative of Alliance, while Minister and Keeper of the Seals, Eric Dupond-Moretti indicated that he was considering going to the demonstration. .

The mention of his name was hissed by several of the participants. He ended up answering in the hemicycle, during questions to the government.

“As a citizen I could have found myself in this demonstration to support the police services,” he begins.

What seems to me dangerous for our democracy, however, is that we oppose permanently and for electoral purposes and therefore with a certain cynicism, the justice and the police.

The police officers, the magistrates of this country are in the same republican boat (...) I affirm that on the ground magistrates and police officers work together. "

Some demonstrators appeared in the demonstration with their faces masked, with tears of blood, carrying a coffin.

Then, a little later in the early afternoon, a minute of silence was observed, again in tribute to their colleagues who died on duty, followed by applause.

The event ended with a performance of the national anthem by lyric singer Chloé Chaume.

"It's my job, my way of supporting them, to be with them," says Gérald Darmanin!

"I bring my support to the police and gendarmes every day since I was Minister of the Interior and even before, as mayor of Tourcoing, the Minister of the Interior was justified on Wednesday on France Inter as to his presence at the event. I had the opportunity to see that these are courageous people, […] who are particularly the victims of an increasingly violent society ”.

For Minister Gérald Darmanin, who evokes the “two assassinations” of Stéphanie Montfeture in Rambouillet and Eric Masson in Avignon, the police officers

“Are marked by mourning, emotion and anger. "

“I'm going to tell them that we love them,” he also proclaimed, adding:

“It's my job, my job, my way of supporting them to be with them”.

Before 11 a.m. on Wednesday, the first demonstrators gathered in front of the National Assembly. The trade unions have erected a podium, where several non-political interlocutors will follow one another, in front of a large banner on which is affixed the inscription "Paid to serve, not to die".

By 1 p.m., the crowd had grown considerably, with many union flags flying in the middle.

Unions demand "the implementation of minimum sentences"

The unions have decided to organize this rally two weeks to the day after the murder of Eric Masson, killed at a deal point in Avignon.

A drama that shook the police, already marked by the assassination on April 23 of Stéphanie Monfeture, administrative officer at the Rambouillet police station (Yvelines), by a Tunisian who would have become radicalized.

According to union officials, many “angry” and “disgusted” police officers see the death of the sergeant during this banal intervention as a symbol of repeated violence against them, which requires a firmer “criminal response”.

Prime Minister Jean Castex in particular pledged to extend the safety period to thirty years for people sentenced to life imprisonment for a crime against a police officer or a gendarme.

And to strictly limit the possibilities of reducing sentences for those who attack the police.

But the unions deplore that their "most important demand", "the implementation of minimum sentences" (also called floor sentences) for "attackers of the police", has not been "taken into account" .

FINALLY THE ANTI COVID VACCINATION

OPEN TO ALL FROM MAY 12, 2021

“We don't want to waste any dose,” so “from Wednesday the 12th you will be able to look the day before on the site if there are any doses available the next day where you are and appointments. you who are not taken "and these available appointments will be open" without age limit ", explained the Head of State by inaugurating the first large Paris vaccine park, Porte de Versailles in Paris.

So far in Paris "there has been no mess, all the doses have been used in the centers, but we want to optimize and be sure that all the doses are fully used", he added, specifying that “it is an exceptional device.” When people over 50, for whom the opening date for vaccination has been brought forward by 5 days, they can make an appointment as of Friday, May 7.

"The objective, of course, is to continue to march forward," insisted Emmanuel Macron, reaffirming the objective of reaching 30 million vaccinated on June 15. The government has set itself the goal of reaching the 20 million mark for the first doses injected by May 15, then 30 million a month later. As of Tuesday, 16.4 million people had received at least one dose and 7.3 million received two doses.

France expects more vials of the four vaccines authorized in May (4.5 million doses per week) and June (6.9 million weekly).

THE BICENTENARY OF THE DEATH OF NAPOLEON

On May 5, 1821, at 5:49 p.m., Napoleon Bonaparte breathed his last on Sainte-Hélène, an island located in the heart of the South Atlantic. The ex-emperor of the French dies after a long night of agony and delirium, during which a storm sweeps this territory at the end of the world.

The next day, an autopsy is performed, following the requests of the deceased. Antomarchi, Napoleon's personal physician, assisted by seven English colleagues, study the bowels of the winner of Austerlitz.

All agree in affirming that the death of Napoleon is of natural origin, he would have died of the consequences of a perforated ulcer in the stomach.

Two hundred years later, Emmanuel Macron will lay a wreath on Wednesday afternoon at the foot of his tomb, under the majestic dome of the Invalides. Just before, the Head of State will deliver a speech at the Institut de France to "look in the face" this "complex being" that was Napoleon, by being "neither in hagiography, nor in denial, nor in repentance ”, indicates the Elysee.

This “major figure in history” has been “contested for a long time”, recalls the Institute. And it continues to ignite the debates between its defenders, who celebrate the military strategist and the initiator of the "modern state", and its critics, who accuse him of having caused hundreds of thousands of deaths during his campaigns. military and to have re-established slavery driven by the economic and political pressures of his time.

The Head of State should salute Napoleon as the organizer of the modern State with the creation of the Civil Code, high schools, the Court of Auditors, the Council of State or the prefects ... Faced with a legacy too controversial, the heads of state have refrained from taking a position on Napoleon since Georges Pompidou celebrated in 1969 the bicentenary of his birth in Ajaccio, his birthplace .

“There is no name more glorious than that of Napoleon. Starting from nothing, stripped of everything, he obtained everything, ”summed up the Gaullist president.

FRANCE DECONFINEMENT ACTS THREE

WHERE TO LIVE WITH COVID-19

While a little over a year ago, Emmanuel Macron declared "war" on Covid-19, the Head of State has finally resolved to "live with" his "enemy", without the 'eradicate altogether.

The president assumed this strategy aimed at letting the virus circulate at a relatively high level, while hoping that respect for barrier gestures and the progress of vaccination will avoid a situation that is out of control.

"The choice of reason"

Precautions have been taken and "brakes" can be activated in areas where the virus circulates too much, but the slight drop observed in recent days, both in the incidence rate of the disease and in the occupancy rate of the health services. resuscitation, clear the horizon. “It's all a mixture of humility, pragmatism and determination. We will have to see in two weeks whether the decline has continued and in what proportion. It is also necessary that the acceleration of vaccination is maintained or even accentuated ”, indicates a relative of the Head of State. On this last point, "we will keep our objectives", assured the spokesperson of the government, Gabriel Attal.

Possible "emergency brakes"

"It is a timetable which is prudent and pragmatic, which is made with common sense and above all which takes into account the fact that the French want to resume an increasingly normal life, and that must be understood" after "More than a year with restrictions", already argued Gabriel Attal Friday, during a press point.

Referring to the “emergency brakes” cited by Emmanuel Macron in the event of a resumption of the epidemic locally, he explained that reaching one of the three criteria (more than 400 infections per 100,000 inhabitants, a “very sudden” increase in this rate, "threat of saturation of intensive care services") will trigger a "discussion at the local level with elected officials, representatives of the State - prefect, ARS)". "We will look and if we consider that there is a risk, we will pull on the brake."

While the opposition accuses the executive of making a new health "bet", Gabriel Attal again defended Sunday, May 2, 2021, on Europe 1, the deconfinement promised by Emmanuel Macron.

However, the figures for the epidemic are not looking good. For Raphaël Haddad, political communication specialist and founder of the Mots-Clés agency, having put forward a precise date for deconfinement is “an unprecedented blunder since the start of the crisis.” In November, the executive had set 5,000 new daily cases the condition of deconfinement. At the end of April, more than 25,000 cases are recorded per day and yet the restrictions will begin to be lifted.

A blind deconfinement or a new health challenge ?

“There is no figure announced because we know that they will not be kept. "

To lift the restrictions, this time, therefore, no target in terms of viral circulation. This decision is contested by epidemiologist Dominique Costagliola. “Taking measures without explaining which determinants we are basing ourselves on is not rational.

This makes it possible to decide anything, no matter how ", she annoys This absence of epidemiological objectives testifies to a desire of the executive" to simultaneously optimize the impacts of confinement on the health situation and socio-economic, ”says Mircea Sofonea, lecturer in epidemiology and evolution of infectious diseases at the University of Montpellier.

“By freeing itself from deconfinement objectives, the executive makes a compromise between the effectiveness and the duration of the confinement. Yet this is the whole point of the objectives: to say where we want to go. Without it, containment no longer plays its role of controlling the epidemic in the long term. "

"Set arbitrarily", this figure of 5,000 daily contaminations was to allow "efficient tracing" of patients, explains to "Obs" Benjamin Davido, infectious disease specialist at the Raymond-Poincaré hospital in Garches. “Today, there is no figure announced because we know that they will not be required,” he adds. Another reason according to him: “We have drawn the line on tracing, impossible if the number of cases is too high and it is not automated. "

So would not displaying a quantifiable objective be a way of getting rid of epidemiological indicators ?

If no figure has been given, it is a sign that the executive is not counting on this confinement to make the virus disappear. In his last speech, on March 31, Emmanuel Macron himself explained that "the way out of the crisis is finally taking shape thanks to vaccination".

Hospital saturation, the dominant criterion

Indeed, Benjamin Davido believes that it is this other objective which has taken control: “I do not believe that this leaves the government a very important margin of maneuver. If the hospital tension does not go in the right direction, the executive will not be able to deconfin as planned. "

Lifting restrictions in mid-May, a realistic goal ?

If the objective were to return to 5,000 new daily contaminations by May 15, "it would not be reached", explains Pascal Crépey, epidemiologist and biostatistician at the School of Advanced Public Health Studies. According to him, during this period, we will certainly still be on a high plateau, “which will reduce the government's room for maneuver”. Similarly, Mircea Sofonea believes that reopening the country is possible, "if the curfew is maintained: we can afford some reopening, but not all".

The deconfinement of France may seem insane to some with regard to health indicators. But it would not only be health in life ... contrary to what we believed a year ago.

"From May 19, successive stages will lead us together to define a new model of growth and prosperity," said Emmanuel Macron, Saturday, May 1, 2021, during the traditional lily of the valley ceremony at the Elysee Palace.

SUSTAINING THE MEASURES CONTAINED IN THE ANTI-TERRORIST ACT OF 2017 IN FRANCE

"The will is to perpetuate the current mechanisms of the two laws within the same law", the same source said. The text, which will be filed less than a week after the fatal attack at the Rambouillet police station (Yvelines), has been in preparation for several weeks, it was pointed out. Gérard Collomb's law on internal security and the fight against terrorism (Silt) was adopted in October 2017 to take over from the state of emergency put in place after the attacks of November 2015.

Three years of experimentation

This text made it possible to experiment for three years in common law with measures to fight terrorism, highly contested by defenders of public freedoms, such as “home visits” - ex-administrative searches -, individual control measures ( Micas), the establishment of a security perimeter and the closure of places of worship.

These controversial measures were extended in December 2020 by Parliament until July 31, 2021, the deadline for the adoption of the new bill.

Communications analysis

According to Interior Minister Gerald Darmanin, interviewed by the Journal du Dimanche, this text should allow France "to be more efficient" by venturing more into "the field of technology used by terrorists". As such, the legislative project “provides for updating and perpetuating the use of algorithms, ie the automatic processing of connection data, by the DGSI”. “All big companies use algorithms. And would it be only the State that could not use them? Asks the minister, who rejects an excessive encroachment on individual freedoms . This technique, already tested in the intelligence law of 2015, makes it possible to analyze communications exchanged within an operator's network to detect threats.

The national intelligence coordinator Laurent Nuñez stressed Saturday on BFMTV "the importance of this technique with increasingly isolated individuals whose only traces are digital traces". "The signs of radicalization they show are very weak so it becomes very complicated for the intelligence services to detect this kind of profile," he added.

Two years of follow-up for terrorists leaving prison

Another major focus of this new text: monitoring terrorists after their release from prison. Thus, "the administrative measures of constraint which target persons convicted of terrorism on their release from prison may go up to two years", indicates Gerald Darmanin. In addition, the project of the Minister of the Interior aims to strengthen prevention with in particular “socio-psychiatric monitoring of potentially dangerous people”.

Mourning after yet another attack, France therefore wants to toughen the security law by strengthening the French anti-terrorism arsenal.

In any case, this is the wish of the Minister of the Interior who also welcomed the 36 plans for attacks thwarted by the intelligence services since 2017.

TERRORIST ATTACK IN RAMBOUILLET

A MOTHER OF 2 CHILDREN SLUT IN A STATIONARY

According to the first elements of the investigation, the administrative official, aged 49, received two stab wounds in the throat in the airlock of the police station. She died of her injuries. The victim's name was Stéphanie, she had worked in Rambouillet (Yvelines) for 28 years and was the mother of two daughters, aged 18 and 13.

The national antiterrorist prosecution has announced that it is opening an investigation "of flagrante delicto of the heads of assassination on a person holding public authority in connection with a terrorist enterprise and terrorist criminal association." It was entrusted to the Central Directorate of the Judicial Police (DCPJ) and the General Directorate of Internal Security (DGSI).

The 36-year-old man would be of Tunisian nationality according to the first elements of the investigation. He died of his injuries after being shot in response by a police officer. According to a judicial source, three people from the assailant's entourage are currently in custody.- According to the anti-terrorism prosecutor, the assailant spotted the scene shortly before the attack.

The assailant shouted "Allah Akbar" in the airlock of the police station, according to the victim's colleagues. A police operation was underway at his home in Rambouillet at the end of the afternoon as well as in Val-de-Marne where the assailant had been accommodated before settling in Yvelines.

Prime Minister Jean Castex and Interior Minister Gérald Darmamin visited the site..

COVID-19 THE PREMIUM BOOST STRATEGY WITH ASTRAZENECA ?

This strategy, which consists of using another vaccine as a booster, will be deployed for the first time in France to allow people who have received a first dose of AstraZeneca to benefit from strong immune protection while avoiding any risk of thrombosis.

Change the vaccine between the two doses

Using a different vaccine platform, ie changing the vaccine between the two injections is a device that has not been used much so far in humans, but very interesting and without any additional risk of side effects ”, explained the Professor Élisabeth Bouvet, President of the HAS Technical Committee on Vaccinations.

If the HAS recommends to vaccinate in this way, it is because the immune reaction triggered by the first dose of AstraZeneca decreases after three months, it must therefore be stimulated after this period of time. The HAS considers that this stimulation can be done by another vaccine as long as it also causes immunity, is authorized, safe and available on the market. For the moment, only Pfizer and Moderna meet these criteria.

Two doses, two technologies, without any risk that this cocktail will increase the side effects, assures the High Authority of Health, which considers that varying the vaccines could even lead to better efficacy. The vaccine combination is an avenue explored in many countries, particularly in the United Kingdom with the Com-Cov study.

The mixed vaccination scheme is a promising strategy, in development in particular to combat influenza, AIDS or hepatitis B. In the context of Covid-19, the Russian vaccine Sputnik V is based on an almost identical principle, the viral vector is not is not the same for the first and the second dose.

A healthy strategy?

If the preliminary data and the theoretical elements suggest that the “prime boost” strategy is beneficial, studies launched by the National Medicines Safety Agency must specify the duration and the level of protection thus obtained. According to the doctor and journalist Damien Mascret on the set of 19/20 of France 3, Friday, the theory says that "the main thing is to have restimulated immune memory". But in practice, no experimentation proves that the efficacy obtained with two doses of AstraZeneca will be the same as that obtained with a dose of AstraZeneca and a dose of an RNA vaccine. "It's all the difference between theory and experience," said the specialist.

WHO awaiting data

Due to a lack of data, the WHO said it could therefore not make recommendations.

The WHO reiterated Friday that it could not, for lack of "adequate data", make a recommendation on a change in the anti-Covid vaccine between two doses, a few hours after the decision of the French regulator.

WHAT ABOUT EMMANUEL MACRON'S ADS ?

"Decisions were taken" during the health defense council announced the government spokesperson. Emmanuel Macron will present them to the French this Wednesday evening.

What will Emmanuel Macron announce this Wednesday evening during his speech ?

Spring break will they be advanced ?