AGRESSION D’ALAIN FINKELKRAUT ACTES ANTISEMITES D’HIER ET D’AUJOURD’HUI

Des rassemblements ont eu lieu mardi soir 19 février 2019 pour protester suite aux derniers actes antisémites que la France vient de connaitre.

A Paris, Place de la République, 20 000 personnes se sont rassemblées pour écouter les quelques orateurs sollicités pour intervenir, dont l’ancien Président de la République Nicolas Sarkozy ; pour écouter mais aussi pour communier ensemble à la mémoire des victimes du racisme et de l’antisémitisme.

Un grand nombre d’élus s’étaient joints au mouvement dont la maire de Paris Anne Hidalgo, la Présidente de la Région d’Ile de France, Valérie Pécresse ou encore le chef de file de Génération (ancien PS) , Benoit Hamon, initiateur  de l’opération. Une grande partie du gouvernement d’Edouard Philippe était là, alors même que le Président de la République, Emmanuel Macron, avait décidé de ne pas ouvrir la marche.

Tous les manifestants présents ont appelé à la fermeté suite aux derniers actes antisémites violents que vient de connaitre la France. Tous également ont partagé la peur, la colère ou l’indignation suscités par ces actes.

Tout est parti des injures adressées à l’intention d’Alain Finkielkraut, qui rentrant chez lui après avoir déjeuné en famille au restaurant s’est retrouvé par le plus grand des hasards en face d’un groupe de Gilets Jaunes le dimanche précédent. La profanation le jour même d’un centaine de tombes du Cimetière israélite de Quatzenhein, un petit village situé au Nord Ouest de Strasbourg était également dans toutes les têtes  à raison des croix gammées qui y avaient été découvertes. C’est d’ailleurs dans ce petit village, à l’intérieur du cimetière que le Chef de l’Etat avait choisi de rencontrer la communauté juive.

Ces derniers ont sonné la charge contre un antisémitisme renaissant ; Christophe Castaner n’avait il pas lui-même annoncé le 11 février 2019 que les actes antisémites étaient en recrudescence de 74% le nombre d’actes ayant bondi de 311 à 541 ? Devant le tronc scié et nu de l’arbre planté à la mémoire d’Ilan Halimi, Christophe Castaner avait dénoncé ce jour là « les vents mauvais de l’antisémitisme qui se répand comme un poison ».

Bref ! Comme vient de le déclarer notre excellente consœur, Elisabeth Levy, la soirée a été « un festival de proclamations républicaines ». Mais après tout, a-t-elle ajouté « tout excès de sentiments dans ce domaine, vaut mieux que l’indifférence ».

Mais sous fond « d’embrassons nous folle ville » il y a quand même eu beaucoup de couacs !

Alors , devant l’affichage unitaire et la pureté de la cause beaucoup se sont posés la question de savoir d’où provenait cette résurgence d’antisémitisme ?

Bien évidemment et comme ils dérangent depuis plusieurs semaines on a accusé les Gilets Jaunes.

Les premières attaques sont venues de Benjamin Grivaux , le ministre chargé des Relations avec le Parlement.

Un de ses vieux tweet  , daté du 22 décembre 2018  a refait surface : « Donc on lynche, on chante la quenelle de Dieudonné à Montmartre, on reprend les codes des années 1930 pour renverser la République, on décapite l’effigie du Président de la République…. Derrière ce on , il n’y a qu’ un seul visage, lâche, raciste, antisémite, putschiste » avait il écrit alors. Rien que cela !

Du Benjamin Grivaux dans le texte, mélangeant insulte et sottise !  Mais aussi un tweet exprimant l’hypocrisie qui domine en France dans l’atmosphère lourde et l’agressivité qui règnent en ce moment en France.

Car ce qui est apparu en fait ces jours-ci, avec l’agression d’un immense homme de culture et académicien qu’est Alain Finkielkraut , qui pourtant dès le départ avait déclaré soutenir le mouvement des Gilets Jaunes, ce qui vient d’apparaitre en pleine lumière, c’est bel et bien l’antisémitisme islamique, que certain qualifie de gaucho-islamiste.

Cette idéologie est consubstantielle au gauchisme culturel post moderne, bien analysé par Jean Pierre Le Goff. Ce gaucho-islamiste est celui qui a tué Ilan Halimi et qui a conduit la gauche a fermer les yeux pendant des années ?

Dans ce contexte on a tous plus ou moins l’obligation de remettre au cœur du débat « le constat des territoires perdus de la République et l’idée corrélative du vivre ensemble ».

On se doit aussi de rappeler que la gauche, toute la gauche, socialiste et apparentée n’avait pas soutenu Alain Finkielkraut en 2005 ! Elle l’avait même trainé dans la boue , suite aux émeutes à l’occasion desquelles il avait dénoncé, déjà, les aspects ethniques et religieux de ces intifadas importées sur le territoire national. Par paresse ? Par clientélisme ?

Nous-mêmes, nous choisirons  le clientélisme.

Car il ne faut pas oublier qu’Emmanuel Macron lui-même avait lancé un appel à l’aide aux communautés musulmanes des banlieues par l’intermédiaire des imans. Un soutien qui avait été bien utile , quand bien que celui, qui est aujourd’hui Chef d’Etat, avait délibérément renoncer à évaluer si ces soutiens provenaient d’une idéologie communautariste qui comme une « peste rouge » s’était développée dans les banlieues, mais aussi dans les crèches (voir l’affaire Baby Lou),dans les écoles, dans les collèges, dans les lycées, dans les piscines, dans la rue (avec le voile identitaire ), dans le métro, dans les trains et même dans les entreprises obligées suite à de nouvelles législations, d’accepter les temps de prières cadencés pendant les heures de travail voire de créer, pour y aider, des salles de culte…

Des évidences contraires à ce qu’en Décembre 2018 avait déclaré Jean Yves Camus, Directeur de l’Observatoire des Radicalités Politiques et chercheur à l’IRIS qui accusait encore en bloc, seulement les droites extrêmes, le journal Rivarol, les réseaux internet complotistes , les jeunes adeptes de Dieudonné et d’Alain Soral, certains militants RN soupçonnés d’avoir eu un passé antisémite, Robert Faurisson …

Le chercheur a récemment déclaré avec aplomb « qu’il ne connaissait pas d’antisémite dotés d’une colonne vertébrale de gauche » ! Parallèlement , ce même chercheur considère que les évènements du Moyen Orient et le conflit israélo-palestinien ne sont pas responsables des bruits de fond antisémites que l’on entend depuis de nombreuses années.

Comprenne qui pourra d’autant plus qu’hier , Marlène Schiappa y est allée, elle aussi de sa diatribe en déclarant que « qu’elle voulait souligner l’existence d’une convergence idéologique entre la Manif Pour Tous et les attentats terroristes ». Si le ridicule tuait, elle serait morte !

En revanche, ce que commence à comprendre beaucoup d’entre nous c’est que la LOI dominante, présente de façon insinuante depuis la fin de la guerre de 1939-1945 , mondialiste et uniformisant n’est très certainement pas celle que tous les citoyens du Monde, isalmistes compris , veulent .

Les Gilets Jaunes, non racistes et non antisémites dans leur très grande majorité ont semblé avoir compris que la LOI qui écrase, appauvrie, asservie, exclue, écrase est de plus en plus contestée.

Malheureusement, le retour sur le devant de la scène de l’antisémitisme, "peste brune" pour la majorité actuelle va inévitablement étouffer leur mouvement, parce décrédibilisés par quelques « islamistes haineux » créant le scandale.

Dans ce maelstrom idéologique et comme Elisabeth Levy nous auront une pensée pour d’autres groupes à l’exemple des catholiques qui viennent eux aussi de souffrir des images terribles d’autels souillés, des statues brisées ou dégradées et de tabernacles déversés, et ceci quand bien même ou parce que, les journaux n’ont pas fait leur une sur ces faits prétendus divers, plus que tristes pour eux.

Dans leur très grande majorité, les Francais agnostiques, catholiques, protestants, sont tous malgré eux embarqués dans le bateau macroniste qui tangue et qui pourrait peut être couler à moins que les Français réveillent ?

 

Pour conclure et une fois de plus nous reprendrons les propos de Elisabeth Levy  qui « estime que l’antisémitisme serait aujourd’hui plus une peste rouge (couleur du sang des attentats islamistes) qu’une peste brune ».

En tout état de cause, nous ne terminerons pas sans avoir apporté notre entier soutien à Alain Finkielkraut .

Clara Mitchell pour DayNewsWorld